vendredi 9 décembre 2011

CREDO- SYMBOLE DES APÔTRES (XV) : remissionem peccatorum


Rembrandt  (1606–1669), Le Retour du fils prodigue, huile sur toile, circa 1668, 262 x 205, musée de l'Ermitage

Article 10 " JE CROIS AU PARDON DES PECHES "

I. Un seul baptême pour le pardon des péchés

II. Le pouvoir des clefs

EN BREF

Article 10

" JE CROIS AU PARDON DES PECHES "

976 Le Symbole des apôtres lie la foi au pardon des péchés à la foi en l’Esprit Saint, mais aussi à la foi en l’Église et en la communion des saints. C’est en donnant l’Esprit Saint à ses apôtres que le Christ ressuscité leur a conféré son propre pouvoir divin de pardonner les péchés : " Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus " (Jn 20, 22-23).

(La deuxième partie du Catéchisme traitera explicitement du pardon des péchés par le Baptême, le sacrement de Pénitence et les autres sacrements, surtout l’Eucharistie. Il suffit donc d’évoquer ici brièvement quelques données de base).

I. Un seul baptême pour le pardon des péchés

977 Notre Seigneur a lié le pardon des péchés à la foi et au Baptême : " Allez par le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé " (Mc 16, 15-16). Le Baptême est le premier et principal sacrement du pardon des péchés parce qu’il nous unit au Christ mort pour nos péchés, ressuscité pour notre justification (cf. Rm 4, 25), afin que " nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle " (Rm 6, 4).

978 " Au moment où nous faisons notre première profession de Foi, en recevant le saint Baptême qui nous purifie, le pardon que nous recevons est si plein et si entier, qu’il ne nous reste absolument rien à effacer, soit de la faute originelle, soit des fautes commises par notre volonté propre, ni aucune peine à subir pour les expier (...). Mais néanmoins la grâce du Baptême ne délivre personne de toutes les infirmités de la nature. Au contraire nous avons encore à combattre les mouvements de la concupiscence qui ne cessent de nous porter au mal " (Catech. R. 1, 11, 3).

979 En ce combat avec l’inclination au mal, qui serait assez vaillant et vigilant pour éviter toute blessure du péché ? " Si donc il était nécessaire que l’Église eût le pouvoir de remettre les péchés, il fallait aussi que le Baptême ne fût pas pour elle l’unique moyen de se servir de ces clefs du Royaume des cieux qu’elle avait reçues de Jésus-Christ ; il fallait qu’elle fût capable de pardonner leurs fautes à tous les pénitents, quand même ils auraient péché jusqu’au dernier moment de leur vie " (Catech. R. 1, 11, 4).

980 C’est par le sacrement de Pénitence que le baptisé peut être réconcilié avec Dieu et avec l’Église :

Les pères ont eu raison d’appeler la pénitence " un baptême laborieux " (S. Grégoire de Naz., or. 39, 17 : PG 36, 356A). Ce sacrement de Pénitence est, pour ceux qui sont tombés après le Baptême, nécessaire au salut, comme l’est le Baptême lui-même pour ceux qui ne sont pas encore régénérés (Cc. Trente : DS 1672).

II. Le pouvoir des clefs

981 Le Christ après sa résurrection a envoyé ses apôtres " annoncer à toutes les nations le repentir en son nom en vue de la rémission des péchés " (Lc 24, 47). Ce " ministère de la réconciliation " (2 Co 5, 18), les apôtres et leurs successeurs ne l’accomplissent pas seulement en annonçant aux hommes le pardon de Dieu mérité pour nous par le Christ et en les appelant à la conversion et à la foi, mais aussi en leur communicant la rémission des péchés par le Baptême et en les réconciliant avec Dieu et avec l’Église grâce au pouvoir des clefs reçu du Christ :

L’Église a reçu les clés du Royaume des cieux, afin que se fasse en elle la rémission des péchés par le sang du Christ et l’action du Saint-Esprit. C’est dans cette Église que l’âme revit, elle qui était morte par les péchés, afin de vivre avec le Christ, dont la grâce nous a sauvés (S. Augustin, serm. 214, 11 : PL 38, 1071-1072).

982 Il n’y a aucune faute, aussi grave soit-elle, que la Sainte Église ne puisse remettre. " Il n’est personne, si méchant et si coupable qu’il soit, qui ne doive espérer avec assurance son pardon, pourvu que son repentir soit sincère " (Catech. R. 1, 11, 5). Le Christ qui est mort pour tous les hommes, veut que, dans son Église, les portes du pardon soient toujours ouvertes à quiconque revient du péché (cf. Mt 18, 21-22).

983 La catéchèse s’efforcera d’éveiller et de nourrir chez les fidèles la foi en la grandeur incomparable du don que le Christ ressuscité a fait à son Église : la mission et le pouvoir de pardonner véritablement les péchés, par le ministère des apôtres et de leurs successeurs :

Le Seigneur veut que ses disciples aient un pouvoir immense : il veut que ses pauvres serviteurs accomplissent en son nom tout ce qu’il avait fait quand il était sur la terre (S. Ambroise, pœnit. 1, 34 : PL 16, 477A).

Les prêtres ont reçu un pouvoir que Dieu n’a donné ni aux anges ni aux archanges. (...) Dieu sanctionne là-haut tout ce que les prêtres font ici-bas (S. Jean Chrysostome, sac. 3, 5 : PG 48, 643A).

Si dans l’Église il n’y avait pas la rémission des péchés, nul espoir existerait, nulle espérance d’une vie éternelle et d’une libération éternelle. Rendons grâce à Dieu qui a donné à son Église un tel don (S. Augustin, serm. 213, 8 : PL 38, 1064).

EN BREF

984 Le Credo met en relation " le pardon des péchés " avec la profession de foi en l’Esprit Saint. En effet, le Christ ressuscité a confié aux apôtres le pouvoir de pardonner les péchés lorsqu’il leur a donné l’Esprit Saint.

985 Le Baptême est le premier et principal sacrement pour le pardon des péchés : il nous unit au Christ mort et ressuscité et nous donne l’Esprit Saint.

986 De par la volonté du Christ, l’Église possède le pouvoir de pardonner les péchés des baptisés et elle l’exerce par les évêques et les prêtres de façon habituelle dans le sacrement de pénitence.

987 " Dans la rémission des péchés, les prêtres et les sacrements sont de purs instruments dont notre Seigneur Jésus-Christ, unique auteur et dispensateur de notre salut, veut bien se servir pour effacer nos iniquités et nous donner la grâce de la justification " (Catech. R. 1, 11, 6).

CATÉCHISME DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

SOURCE : https://www.vatican.va/archive/FRA0013/_INDEX.HTM

Pourquoi les catholiques confessent-ils leurs péchés à un prêtre, et non directement à Dieu ?

John Martigno - publié le 11/05/15

Dieu sait bien que je regrette, n'est-ce pas suffisant ? Découvrez la réponse à cette question...

Pourquoi les catholiques passent-ils par un prêtre pour confesser leurs péchés, et ne se tournent-ils pas directement vers Dieu ?  La réponse rapide serait que Dieu veut que nous fassions ainsi.
Dans Jacques 5,16, Dieu, à travers l’Ecriture, nous commande : " confessez donc vos fautes l’un à l’autre".  Remarquez que l’Ecriture ne dit pas de confesser ses péchés directement à Dieu  et seulement à Dieu—il dit de confesser ses péchés à un autre.

Dans Matthieu, chapitre 9, verset 6, Jésus nous dit qu’Il a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés. Et, poursuit l’Ecriture au verset 8, un tel pouvoir a été donné "aux hommes"…au pluriel.  Dans Jean 20, versets 21-23, quelle est la première chose que Jésus dit aux disciples rassemblés au soir de sa Résurrection ? ". Jésus leur dit : "Paix à vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.’" Et comment le Père envoie-t-il Jésus ? Eh bien, nous avons vu dans Matthieu 9 qu’Il a envoyé Jésus avec le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés.

Jésus envoie ses disciples

Maintenant, Jésus envoie ses disciples comme le Père l’a envoyé Lui… Avec quel pouvoir Jésus envoie ses disciples? Le pouvoir sur la terre de remettre les péchés. Et précisément, à cette occasion, il est dit aux versets 22-23: "Et ayant dit cela, il souffla sur eux et leur dit : ‘Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez leurs péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.’"

Pourquoi Jésus donnerait-il aux Apôtres le pouvoir de remettre ou de retenir les péchés, s’Il n’attendait pas que les gens leur confessent leurs péchés ? Et comment pourraient-ils pardonner ou retenir les péchés si personne ne leur confessait les péchés ? La Bible nous dit de confesser nos péchés à un autre. Elle nous dit aussi que Dieu a donné aux hommes le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés. Jésus envoie ses disciples en leur donnant ce pouvoir de pardonner les péchés. Quand nous, catholiques, confessons nos péchés à un prêtre, nous ne faisons que suivre le plan établi par Jésus-Christ. Il pardonne les péchés par l’intermédiaire du prêtre… C’est le pouvoir de Dieu, mais il exerce un tel pouvoir à travers le ministère du prêtre.

Adapté de l’anglais par Elisabeth de Lavigne

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2015/05/11/pourquoi-les-catholiques-confessent-ils-leurs-peches-a-un-pretre-et-non-directement-a-dieu/

Dix versets bibliques pour demander pardon et pardonner

Isabelle Cousturié  - publié le 20/08/18 - mis à jour le 02/12/22

Demander pardon ou pardonner n'est pas toujours facile à faire. Voici dix versets bibliques qui peuvent vous aider à ne plus être dans le ressentiment et la haine.

Demander et donner le pardon, voilà une chose qui n’est pas toujours évidente à faire. Voici dix versets bibliques qui peuvent vous aider à se lancer et à ne plus être dans le ressentiment et la haine, empoisonnant votre propre vie et celle des autres : 

JÉSUS, MAÎTRE DU PARDON

Pour croire à la possibilité du pardon, il faut croire en celui qui est à l’œuvre dans nos pardons et disponible à son action. Jésus est le maître absolu du pardon. En demandant au Père de pardonner aux deux malfaiteurs qui sont à ses côtés au moment de la crucifixion – “Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu’ils font” (Lc 23, 34) – il en est l’exemple suprême.

Pardonner est une des premières bénédictions reçues de Dieu qui a pardonné dans le Christ. Le chrétien est appelé à en faire autant:

“Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire. Le Seigneur vous a pardonnés: faites de même.” ( Col 3, 13 )

LE PARDON, L’OBLIGATION DU CHRÉTIEN

Pour s’ouvrir à la possibilité de pardonner, la parabole de l’Évangile selon saint Matthieu “Je t’ai remis toute cette dette parce que tu m’en as prié. Ne devais-tu pas toi aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j’avais eu pitié de toi ?” (Mt 18, 32-33) invite le chrétien à se retourner la question.

Cette relation entre le pardon que l’on demande à Dieu et celui qu’on doit accorder à ses frères est si nette que le Christ l’a inscrite dans la prière du Notre Père:

“Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs” (Mt 6, 12).

Lire aussi :Quand et pourquoi demander pardon à son enfant ?  

Dans le même Évangile, Jésus répond très clairement à Pierre qui trouve que pardonner sept fois à la même personne est déjà le maximum :

“Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept” (Mt 18, 22).

SI ON NE PARDONNE PAS ?

Pardonner, comme dit le pape François, “n’est pas une option”. Pour y arriver faisons nôtre la promesse et les avertissements du Seigneur, comme ceux rapportés dans les évangiles de Matthieu et de Luc :

“Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes” (Mt 18, 14-15).

“Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras.” (Lc 17, 3-4)

DEMANDER OU DONNER, UNE MÊME DÉMARCHE

Que ce soit aux peuples victimes d’injustices, aux victimes d’abus sexuels, aux pauvres… Le Pape demande souvent pardon pour des actes où les chrétiens ont leur part de responsabilité. Demander pardon, comme pardonner, demande du courage. Ce n’est pas non plus une option. On commence par présenter nos excuses au Seigneur comme Saül à Samuel dans l’Ancien Testament. “Maintenant, je t’en prie, enlève mon péché, reviens avec moi, que je me prosterne devant le Seigneur” (1 S 15, 25). Puis on se met dans l’attitude décrite dans le livre de Jérémie. “Oui, je me repens après être revenu ; après avoir reconnu qui je suis, je me frappe la poitrine. Je rougis et je suis confus, car je porte la honte de ma jeunesse” (Jr 31, 19)

Mais qui connaît toutes ses erreurs ? Dans le doute, demandez inlassablement au Seigneur : “Purifie-moi de celles qui m’échappent” (Ps 18, 13). Dieu promet de tout effacer — “C’est moi, oui, c’est moi qui efface tes crimes, à cause de moi-même ; de tes péchés je ne vais pas me souvenir” (Is 43, 25) — Ne tient-il pas toujours ses promesses ?

Lire aussi :Ces faux pardons qui empêchent de se réconcilier vraiment

On refuse de vous pardonner ? Une personne qui refuse le pardon, se fait surtout du mal à elle-même. Il faut accepter ce refus car “Un frère offensé se ferme plus qu’une forteresse…” (Pr 18, 19). La meilleure chose à faire est d’éviter les offenses en cascade et de prier le Maître de l’impossible.

LE PARDON ET L’AMOUR SONT INDISSOCIABLES

“Celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour”, dit Jésus dans l’Évangile selon saint Luc (Lc 7, 47). Donner le pardon est un acte d’amour dont tout le monde a tout à gagner. Celui qui donne parce qu’il tire un trait et touche du doigt l’amour inconditionnel, il entre en compassion, se sent en paix. Celui qui reçoit parce qu’il peut “expérimenter la joie, la paix et la liberté intérieure pour s’ouvrir à la possibilité de pardonner à son tour”, a expliqué le pape François :

“Heureux ceux dont les offenses ont été remises, et les péchés, effacés”, (Rm 4, 7).

“C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion” (Lc 15, 7).

PRIÈRE POUR APPRENDRE À PARDONNER

Voici la prière Seigneur Jésus, par cette prière je me remets à toi de Maïsa Castro. Avec son mari Régis, elle fait partie du Renouveau Charismatique Catholique Brésilien depuis 1977 :

Seigneur Jésus, par cette prière je me remets à toi. J’ai confiance en ta parole et t’ouvre mon cœur tout entier. Reconnaissant mes péchés, j’implore ton pardon pour chacun d’entre eux. Voici ma vie, depuis le jour de ma naissance jusqu’à aujourd’hui. À l’intérieur s’y trouvent toutes mes erreurs, échecs, angoisses, souffrances et mon entière ignorance de ta Parole. Seigneur Jésus, fils du Dieu vivant, prends pitié de moi, pécheur ! Viens à mon secours ! Pardonne mes péchés, connus et cachés.

Délivre-moi de tout vice et de tout mal. En ta présence, je veux pardonner à toutes les personnes m’ayant offensé, peiné ou porté atteinte. Tout comme je te demande de me pardonner mes péchés, comptant sur ta grâce, je leur accorde mon pardon et les remets à toi, faisant appel à ta miséricorde infinie pour chacun d’entre nous. Et maintenant Jésus, viens en moi, je te reçois comme maître et Seigneur.

Viens vivre en moi, donne-moi la grâce de vivre intensément ta parole en toutes circonstances, jours après jours. Inonde-moi de ton Esprit. Viens vivre en moi, Jésus, et essayer-moi de m’éloigner de toi. De tout mon cœur je professe la foi de mon baptême, certain que la grâce accordée par Dieu en ta Personne, par le pouvoir du Saint-Esprit, m’apportera guérison, soutien et me guidera dans cette nouvelle étape que je commence aujourd’hui à tes côtés. Amen. Pardon.

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SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/08/20/10-versets-bibliques-pour-demander-et-donner-le-pardon/