Sainte Rachel
Femme de Jacob, Ancien
Testament (17ème s. av. J.C.)
Elle est la
deuxième femme de Jacob et la mère de Joseph et Benjamin.
Au pays de ses ancêtres, Jacob rencontre Rachel, la fille de son oncle Laban. Il s'éprend de la jeune fille, mais Laban consent seulement à lui donner en mariage sa fille aînée, Léa. Jacob obtiendra néanmoins Rachel. De ses deux femmes et de leurs servantes, naissent à Jacob une fille et douze fils, les ancêtres des douze tribus d'Israël. Les plus célèbres sont Juda, fils de Léa, et Joseph et Benjamin, les deux fils de Rachel.
Au pays de ses ancêtres, Jacob rencontre Rachel, la fille de son oncle Laban. Il s'éprend de la jeune fille, mais Laban consent seulement à lui donner en mariage sa fille aînée, Léa. Jacob obtiendra néanmoins Rachel. De ses deux femmes et de leurs servantes, naissent à Jacob une fille et douze fils, les ancêtres des douze tribus d'Israël. Les plus célèbres sont Juda, fils de Léa, et Joseph et Benjamin, les deux fils de Rachel.
(Genèse 29 - Bible de la liturgie)
L'amour
de Jacob pour Rachel préfigure celui du Christ pour l'Église
Homélie sur Notre Seigneur et Jacob, sur l'Église et Rachel
par saint Jacques de Saroug
(449-521)
« Serais-tu plus grand que notre père
Jacob ? »
Jacob
se leva, il vit les troupeaux assoiffés, mais il n'avait pas assez de force
pour soulever la pierre qui fermait le puits et leur donner à boire. Tandis
qu'il était là, Rachel vint vers les brebis ; dès qu'il la vit, Jacob
retourna la pierre pour que boive le bétail. (...)
La
vue de la beauté de Rachel le rendit en quelque manière plus fort : il put
soulever l'énorme pierre et abreuver le troupeau. Sur le visage de Rachel, la
figure de l'Église brillait comme pierres précieuses ; et le juste Jacob,
son époux, s'élança vers ce visage. (...)
Il
frémit (...) dès qu'il vit l'épouse mystérieuse, plus belle que ses compagnes.
Tout le bétail put boire l'eau du puits grâce à Rachel, grâce à sa beauté, à son amour et à son
charme.
Ne
pense pas, mon fils, qu'il y eut en Jacob passion charnelle, car, même en
embrassant Rachel, il pleura en grande affliction. S'il avait éprouvé passion
des sens, il n'aurait pas versé de larmes, puisque la passion, par sa flamme,
engendre l'allégresse. Mais les pleurs résultent de souffrances et de peines,
et là où il y a pleurs, il n'y a point passion charnelle. Ce n'est donc pas de
passion que brûlait Jacob, mais la souffrance des mystères du Fils de Dieu le
tourmentait. (...)
En
Rachel qu'il épousait, il voyait le symbole de l'Église. Aussi fallait-il qu'en
l'embrassant il pleurât et souffrît, afin de préfigurer par son mariage les
souffrances du Fils. (...)
Mais
combien plus sublime encore la route du Fils que celle de ses hérauts ! Et
combien plus belles les noces de l'Époux royal que celles de ses
ambassadeurs ! Jacob pleura pour Rachel en l'épousant ; Notre
Seigneur, de son sang couvrit l'Église en la sauvant. Les larmes sont le
symbole du sang, car ce n'est pas sans douleur qu'elles jaillissent des
prunelles. Les pleurs du juste Jacob sont la figure de la grande souffrance du
Fils, par laquelle fut sauvée l'Église des nations.
Viens,
contemple notre Maître : il est venu de chez son Père dans le monde, il
s'est anéanti pour accomplir sa route dans l'humilité. (...)
Il
a vu les nations comme des troupeaux tout assoiffés, et la source de vie formée
par le péché comme par une pierre ; il a vu l'Église semblable à
Rachel : alors il s'élança vers elle, renversa le péché lourd comme un
rocher. Il ouvrit pour son épouse le baptistère pour qu'elle s'y baignât ;
il y puisa, il donna à boire aux nations de la terre, comme à ses troupeaux. De
sa toute-puissance, il souleva le lourd poids des péchés ; pour le monde
entier il mit à découvert la source d'eau douce. (...)
Oui,
pour l'Église, Notre Seigneur se donna une grande peine. Par amour, le Fils de
Dieu vendit ses souffrances, afin d'épouser, au prix de ses plaies, l'Église
abandonnée. Pour elle qui adorait les idoles, il souffrit sur la croix. Pour
elle, il voulut se livrer, afin qu'elle fût à lui, tout immaculée (2). Il
consentit à mener paître le troupeau entier des hommes, avec le grand bâton de
la croix ; il ne refusa pas de souffrir. Races, nations, tribus, foules et
peuples, il accepta de les conduire tous, pour avoir à lui, en retour,
l'Église, son Unique.
Saint Jacques de Saroug
Source : "Lire la Bible avec
les Pères" par Sœur Isabelle de la Source Ed. Médiaspaul 1988 pp.98-99
Notes
(1) cf. Genèse chapitre XXIX, versets
1 à 14 : Jacob se mit en marche, et s'en alla au pays des fils de
l'Orient. Il regarda. Et voici, il y avait un puits dans les champs ; et
voici, il y avait à côté trois troupeaux de brebis qui se reposaient, car
c'était à ce puits qu'on abreuvait les troupeaux. Et la pierre sur l'ouverture
du puits était grande. Tous les troupeaux se rassemblaient là ; on roulait
la pierre de dessus l'ouverture du puits, on abreuvait les troupeaux, et l'on
remettait la pierre à sa place sur l'ouverture du puits. Jacob dit aux
bergers : Mes frères, d'où êtes-vous ? Ils répondirent : Nous
sommes de Charan. Il leur dit : Connaissez-vous Laban, fils de
Nachor ? Ils répondirent : Nous le connaissons. Il leur dit :
Est-il en bonne santé ? Ils répondirent : Il est en bonne
santé ; et voici Rachel, sa fille, qui vient avec le troupeau. Il
dit : Voici, il est encore grand jour, et il n'est pas temps de rassembler
les troupeaux ; abreuvez les brebis, puis allez, et faites-les paître. Ils
répondirent : Nous ne le pouvons pas, jusqu'à ce que tous les troupeaux
soient rassemblés ; c'est alors qu'on roule la pierre de dessus
l'ouverture du puits, et qu'on abreuve les brebis. Comme il leur parlait
encore, survint Rachel avec le troupeau de son père ; car elle était
bergère. Lorsque Jacob vit Rachel, fille de Laban, frère de sa mère, et le troupeau
de Laban, frère de sa mère, il s'approcha, roula la pierre de dessus
l'ouverture du puits, et abreuva le troupeau de Laban, frère de sa mère. Et
Jacob baisa Rachel, il éleva la voix et pleura. Jacob apprit à Rachel qu'il
était parent de son père, qu'il était fils de Rebecca. Et elle courut
l'annoncer à son père. Dès que Laban eut entendu parler de Jacob, fils de sa
sœur, il courut au-devant de lui, il l'embrassa et le baisa, et il le fit venir
dans sa maison. Jacob raconta à Laban toutes ces choses. Et Laban lui
dit : Certainement, tu es mon os et ma chair. Jacob demeura un mois chez
Laban.
(2) cf. Lettre de saint Paul aux Éphésiens
chapitre V versets 25 à 27 : Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et
s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après
l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette
Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et
irrépréhensible.
Né
vers 449 à Kourtan sur l'Euphrate en Mésopotamie, mort en 521.
Moine,
prêtre, puis en 519 évêque de Batna, [ville appelée Saroug après la conquête
musulmane], Jacques est un écrivain de langue syriaque, qui a fait ses études à
l'école d'Edesse.
Il se tient à l'écart des querelles doctrinales qui déchirent l'Église à la
suite du concile de Chalcédoine (451), pour se consacrer entièrement à la
formation de son peuple, moines et gens simples.
On
a de lui un grand nombre d'homélies en vers qui étaient utilisées dans la
liturgie.
Luca GIORDANO. Jacob
et Rachel au puits, c.
1690 ; huile sur toile, 102 x 128 cm, collection privée
La scène se passe
effectivement au moment où la jeune Rachel arrive au puits avec son petit
bétail, Jacob lui ouvre le puits, puis il «embrassa Rachel et se mit à sangloter »
En remplaçant le baiser
par les mains jointes, le peintre veut d’une part rester dans la bienséance
mais aussi montrer que cette rencontre se terminera par un mariage.
Mais derrière eux
dans l’ombre, se tient un personnage qui n’existe pas dans le récit biblique,
de même qu’il n’y est pas fait mention de chameaux. En fait une autre
scène s’introduit dans celle-ci.
Auparavant Rebecca
est devenue la femme d’Isaac, or il s’agit maintenant de donner la nièce
de Rebecca comme épouse à Jacob, et tout se passe comme si la même scène se
renouvelait, Eliezer et ses chameaux sont dans l’ombre, tel un souvenir, alors
que Jacob, Rachel et les moutons bien actuels, sont en pleine lumière. Mais
cette fois c’est Jacob qui est actif, qui donne à boire aux animaux de Rachel
et c’est lui qui tombe directement sous le charme de Rachel.
SOURCE :
http://artbiblique.over-blog.com/article-jacob-chez-laban-et-ses-filles-rachel-et-lea-121886918.html
Rachel
Rachel
("a ewe"), daughter of Laban and younger sister of Lia. The
journey of Jacob to the "east country" (Mesopotamia) in quest of a
bride of his own kin, and his providential meeting with Rachel at the well in
the open country followed by his introduction into the household of Laban are told with idyllic charm in the
twenty-ninth chapter of Genesis. Jacob, being in love with Rachel, agreed to serve her
father for her seven years. Laban accepted the proposal, and the seven
years seemed to Jacob "but a few days, because of the greatness of his love". He was deceived, however, by Laban, who at the end of the term of service gave him to wife, not Rachel,
who "was well favoured, and of a beautiful countenance", but her
elder sister Lia, who was "blear-eyed", and Jacob received the
younger daughter to wife only on condition of serving seven years more. Rachel,
being for a time without offspring and envious of her sister, to whom four children
were born, gave to Jacob as a secondary wife her handmaid Bala, whose issue,
according to a custom of the times, would be reckoned as her own. From this
union were born Dan and Nephtali. In the quarrel which arose between Jacob and Laban, Rachel as well as Lia sided with the former, and when departing from
her father's home she carried away with her the teraphim or household gods, believing in their protecting influence over
herself and her husband (Genesis 31:19). Among the sons of Rachel after the "Lord remembered" her
were Joseph and Benjamin, in giving birth to the latter of whom Rachel died. At
the point of death "she called the name of her son Benomi, that is, The
son of my pain: but his father called him Benjamin, that is, the
Son of the right hand". Rachel was buried "in the highway that
leadeth to Ephrata, this is Bethlehem. And Jacob erected a pillar over her
sepulchre: this is the pillar of Rachel's monument, to this day" (Genesis 35:18-20). The exact location of the grave of Rachel is
a disputed point. A passage in Jeremias (xxxi, 15) would seem to indicate that
it was on the northern border of Benjamin towards Ephraim, about ten miles
north of Jerusalem. Tradition, however, has from at least the fourth century fixed the
spot four miles south of Jerusalem and one mile north of Bethlehem.
Sources
VIGOUROUX, Dict. de la Bible, s.v. ; VON
HUMMELAUER, Comment. in Gen.,
ch. xxix-xxxv.
Driscoll, James F. "Rachel." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 12. New York: Robert
Appleton Company, 1911. 24 Dec. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/12630a.htm>.
Transcription. This article
was transcribed for New Advent by Sean Hyland.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. June 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John
Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Santa Rachele Seconda moglie di Giacobbe
Paddam-Aram (Mesopotamia) – Efrata (Betlemme,
Palestina)
Rachele il cui nome in
ebraico significa ‘pecorella’, compare nella Bibbia nel Libro della Genesi al
capitolo 29.
Giacobbe dopo aver messo in atto l’inganno di presentarsi al posto di suo
fratello maggiore Esaù, al loro padre Isacco, per carpirgli la benedizione del
patriarca, che sarebbe toccata al suo fratello primogenito, suscitò così l’ira
di questi, per cui per salvarlo fu mandato dai genitori Isacco e Rebecca, nella
terra di Paddan-Aram, nella casa di Betel, padre di Rebecca e di Labano suo
fratello.
Non era solo per allontanarlo finché la situazione non si fosse calmata, ma
anche per fargli trovare una moglie tra i parenti della terra d’origine di sua
madre, perché gli era proibito prendere in sposa una donna di Canaan, onde
evitare un matrimonio misto fra il suo clan e il popolo indigeno o hittita.
Così Giacobbe partì con la benedizione di Isacco, verso Carrar città d’origine
di Abramo, Isacco e Rebecca, posta nella fertile e pianeggiante regione di
Paddan-Aram.
In una tappa notturna, mentre dormiva ebbe il famoso sogno della scala che
congiungeva la terra al cielo e percorsa da angeli.
Giunse poi alla sua meta e si fermò ad un pozzo nella steppa, dove vi erano
adunate attorno ad esso tre greggi di pecore per abbeverarsi, ma i pastori
erano in attesa di altri uomini, affinché tutti insieme potessero far rotolare
la pesante pietra dalla bocca del pozzo.
Mentre Giacobbe chiedeva informazioni sui parenti che doveva raggiungere, ecco
avvicinarsi la figlia di suo zio Labano, la giovane Rachele che conduceva le
pecore all’abbeveratoio; al vedere quella che i pastori presenti indicarono
come sua cugina Rachele, egli ne fu subito conquistato per la sua bellezza.
Fortificato da ciò, con grande sforzo spostò lui la pietra che otturava il
pozzo e così le pecore di suo zio e dei presenti poterono abbeverarsi. Seguì il
riconoscimento reciproco dei due cugini, lo scambio di un bacio, lo sgorgare di
una lacrima, poi Rachele scappò a casa da suo padre Labano e riferirgli
dell’incontro.
Labano saputo dell’arrivo di suo nipote Giacobbe, figlio di sua sorella
Rebecca, gli andò incontro, l’abbracciò e lo condusse a casa sua, dove dimorò
per un mese.
A questo punto bisogna fare una riflessione; quanto detto finora di Giacobbe,
sembra ricalcare episodio per episodio, la storia di suo padre Isacco, per il
quale fu mandato da Abramo nella casa di Betel, un servo fidato per trovargli moglie,
anche qui l’incontro con la giovane Rebecca, avvenne presso un pozzo, luogo
privilegiato per il raduno, gli incontri e i contratti di matrimonio.
Ritornando a Giacobbe, suo zio Labano offrendogli un lavoro presso di sé,
stipulò con lui un regolare contratto di lavoro, le cui condizioni furono
dettate dallo stesso Giacobbe.
Egli attratto dalle virtù di Rachele, seconda figlia di Labano, la chiese in
sposa e secondo la prassi orientale, che considerava la donna un bene di
famiglia, offrì il suo lavoro per sette anni per ‘riscattarla dalla famiglia’
di appartenenza, facendola diventare così “sua”.
L’amore che Giacobbe nutriva per Rachele, fece sembrare quel lungo periodo come
pochi giorni; al termine dei sette anni egli chiese a Labano di potersi unire a
Rachele e fu organizzato un banchetto.
A sera ci fu il colpo di scena inatteso; secondo l’uso la sposa veniva condotta
dallo sposo nella tenda nuziale, completamente velata nell’oscurità della notte
e così fu in quell’occasione.
La mattina dopo Giacobbe si accorse che la sposa non era Rachele, ma sua
sorella maggiore Lia non della stessa bellezza, datagli da Labano con un
inganno; alle rimostranze di Giacobbe, il padre delle ragazze cercò di
giustificarsi, evocando un’usanza locale, cioè quella di sposare per prima la
figlia maggiore, appunto Lia.
Con questo episodio, Giacobbe fu ripagato allo stesso modo, come aveva
ingannato Isacco per ottenere la benedizione della primogenitura al posto di
suo fratello Esaù, così fu vittima anche lui di un raggiro, operato proprio da
un parente più furbo di lui.
Labano gli disse allora: “Finisci la settimana nuziale di costei, poi ti darò
anche quest’altra, per il servizio che tu presterai presso di me per altri
sette anni”.
In effetti l’uso della poligamia era ampiamente praticato nell’antico Vicino
Oriente; a Giacobbe non restò che accettare, quindi nuova settimana nuziale e
il suo lungo sogno si poté avverare “si accostò a Rachele e l’amò più di Lia”.
Iniziò così una relazione a tre con le inevitabili tensioni; lo scrittore del
sacro testo si è preoccupato che la giustizia fosse assicurata, Lia trascurata
era però feconda, Rachele amata era però sterile.
Lia partorì quattro figli Ruben, Simeone, Levi, Giuda, le cui tribù divennero
celebri. Era normale che Rachele diventasse gelosa della sorella Lia per i
figli che dava a Giacobbe, mentre lei non poteva e afflitta gridò al marito la
sua disperazione: “Dammi dei figli se no muoio”, a ciò Giacobbe reagì
duramente, ricordandole che la vita è un dono divino.
L’afflizione esagerata di Rachele, si spiega considerando che a quei tempi, la
donna era vista soprattutto come generatrice di figli e quindi di braccia per i
duri lavori dei campi e dell’allevamento di mandrie e greggi.
Poi Rachele ricorse alla possibilità di generare per interposta persona secondo
l’uso orientale, quindi offrì a Giacobbe la propria schiava Bila, cosicché
potesse avere un figlio tramite di lei, questo diciamo stratagemma, era già
accaduto con Sara moglie sterile di Abramo e la schiava Agar, dalla quale nacque
Ismaele, generato dalla schiava ma considerato figlio della moglie Sara.
Dalla schiava Bila, ricevé così due figli prima Dan e poi Neftali; a questo
punto il racconto biblico assume un tono abbastanza ironico per la nostra
mentalità, le due mogli di Giacobbe furono in piena gara a dare dei figli al
futuro patriarca che orami era in età matura.
Lia, visto che Giacobbe non si accostava più a lei perché non l’amava, prese la
sua schiava Zilpa e allo stesso modo di Rachele, l’offrì al marito per avere
altri figli; in questo modo la schiava Zilpa generò Gad e poi Aser.
Venne il tempo della mietitura del grano, e Ruben figlio primogenito di Lia,
trovò delle mandragore (pianta velenosa a cui erano attribuite proprietà
guaritrici della sterilità) e le portò alla madre.
Rachele saputo ciò, indusse Lia sua sorella, a cedergliele e in cambio concesse
che Giacobbe trascorresse un’altra notte con lei.
Questo Giacobbe sballottato da una donna all’altra, ci fa sorridere
considerando che i suoi atti d’amore, dovevano essere utilizzati per soddisfare
esigenze generazionali delle due mogli, anche attraverso le due schiave; sembra
quasi un sultano nel suo harem, ma qui egli non sceglie, ma gli viene imposta
una donna di volta in volta.
A Lia quindi nacque un quinto figlio, Issacar e poi ancora un sesto Zabulon e
inoltre una figlia, Dina.
Dice la Bibbia che a questo punto Dio “si ricordò” di Rachele, la esaudì e la
rese feconda; essa concepì e partorì un figlio e lo chiamò Giuseppe.
Conclusasi la storia delle madri e dei loro figli, ritorna nel racconto biblico
della Genesi, la figura di Labano, padre di Lia e Rachele, presso il quale
Giacobbe era stato ormai per una ventina d’anni, lavorando sodo per lui; poi
subentrò il desiderio di tornarsene con la famiglia a Canaan, nella sua terra
d’origine.
Ora avvennero altri episodi che non riguardano Rachele e perciò tralasciamo,
soffermandoci solo su quelli in cui ormai sporadicamente compare.
Deciso a lasciare la casa di Betel e Labano, Giacobbe convocò le due mogli ed
espose il suo progetto di lasciare quelle terre di Mesopotamia e ritornare a
Canaan, anche perché i rapporti con Labano loro padre, erano cambiati e
diventati più difficili.
Rachele e Lia risposero acconsentendo, giacché il loro padre l’aveva trattate
come straniere, vendendole e mangiandosi la loro dote. Prima di partire di
nascosto, Rachele volle prendere gli idoletti che appartenevano al padre (sorta
di statuette forse indicanti le divinità familiari, oppure il possesso di esse
sanciva un diritto all’eredità; non è stato chiarito), per portarseli con sé
nella terra sconosciuta dove stava recandosi, come segno di protezione o di
memoria del suo passato.
Ancora s’incontra Rachele al capitolo 31, quando avendo Labano raggiunto la
carovana di Giacobbe, partito a sua insaputa, dopo aver rimproverato il genero
di portar via da lui le figlie e i nipoti, lo accusò di aver rubato i
“terafini” dalla sua casa.
L’ignaro Giacobbe lo invitò a guardare nelle tende per assicurarsi che non
c’erano, giunto alla tenda di Rachele, questa l’aveva nascosti nella sella del
cammello e vi si era seduta sopra.
All’entrata del padre, lei si scusò di non potersi alzare perché indisposta,
“come avviene regolarmente alle donne”; così Labano si ritirò non trovando
niente.
Rachele, Lia, le schiave e i loro figli furono poi presenti all’incontro
riconciliatore di Giacobbe con Esaù suo fratello, dal quale si era allontanato
per sfuggire alla sua ira, tanti anni prima.
Infine nel capitolo 35 della Genesi, si narra del percorso itinerante per
trovare un luogo adatto per stabilirsi; la tribù di Giacobbe arrivò in
prossimità di Efrata e qui a Rachele incinta per la seconda volta, si presentò
un parto difficile e nonostante tutti gli sforzi e pur avendo salvato il
bambino, Rachele morì, qualche minuto prima diede il nome a suo figlio, Ben-Oni
che Giacobbe muterà in Beniamino.
Fu sepolta lungo la strada verso Efrata, identificata con Betlemme e sulla sua
tomba Giacobbe eresse una stele; ancora oggi all’ingresso di Betlemme, esiste
un piccolo mausoleo dedicato a Rachele e la sua tomba è meta di pellegrinaggio
degli ebrei.
Poi Giacobbe raggiunse suo padre Isacco, che visse fino all’età di 180 anni e
fu sepolto dai due figli Esaù e Giacobbe.
I figli maschi del patriarca Giacobbe furono dodici: I figli di Lia, Ruben il
primogenito, Simeone, Levi, Giuda, Issacar e Zebulon; i figli di Rachele,
Giuseppe e Beniamino; i figli della schiava Bila, Dan e Neftali; i figli della
schiava Zilpa, Gad ed Aser; inoltre è menzionata la figlia Dina avuta da Lia.
I figli di Rachele e della sua schiava Bila iniziarono l’allevamento degli
ovini, mentre i figli di Lia e della sua schiava Zilpa diedero origine agli
allevamenti di bovini.
La continuità del lungo percorso del ‘popolo della salvezza’, passerà poi alla
discendenza di Giuseppe, figlio di Rachele, il quale non era certamente il
primogenito fra i figli del patriarca; quindi ancora una volta Dio è presente
nella storia d’Israele, che conduce con il suo imperscrutabile disegno; disegno
tanto più evidente se si pensa che le ultime tre donne, Sara, Rebecca, Rachele,
madri, mogli e nonne di patriarchi, erano tutte sterili e poi per volere di
Dio, concepirono nella vecchiaia un figlio divenuto erede della discendenza.
Quindi anche Rachele fa parte del grande programma di Dio e come tale anch’essa
è considerata persona santa e oggi con tutti gli antenati di Gesù, uomini e
donne, giusti e fedeli alla legge divina, viene ricordata con loro il 24
dicembre; per antica tradizione era venerata da sola il 30 settembre.
È patrona delle madri che hanno perso un figlio; il nome è molto diffuso fra
gli ebrei ma anche fra gli inglesi (Rachel), in Russia è Raissa, in Italia
portò tale nome la moglie di Benito Mussolini.
Autore: Antonio Borrelli