Bienheureux Odoardo Focherini
Martyr (✝ 1944)
béatifié le 15
juin 2013 à Carpi (Italie)
Né en 1907 à Carpi où il grandit, il épousa Maria Marchesi en 1930 et ils eurent 7 enfants. Employé d'une société d'assurance catholique puis président de l'Action catholique diocèsaine, il organisa de nombreux rassemblements et congrès eucharistiques.
En 1939, il devient directeur du journal catholique L’Avvenire d’Italia à Bologne et en 1942 commencent ses actions en faveur des juifs. C'est en 1943 après le 8 septembre qu'avec l'approbation de son épouse il procure aux juifs persécutés de faux papiers et les emmène à la frontière suisse.
Arrêté le 11 mars 1944, il est emmené à la prison de Bologne où il reste jusqu'au 5 juillet avant d'être emmené en camp de concentration où il meurt le 27 décembre 1944 à Hersbruck. Il a laissé un grand nombre de lettres écrites à sa famille et à ses amis.
De nombreuses reconnaissances lui ont été décernées dont la médaille d'or des communautés israélites à Milan en 1955, le titre de Juste parmi les nations à Jérusalem en 1969 et la médaille d'or du mérite civil à Rome en 2007.
- Béatification d'Odoardo Focherini: un témoin héroïque de la seconde Guerre mondiale (news.va)
Son nom était déjà inscrit dans le livre des Justes parmi les Nations à Yad Vashem, au mémorial israélien de la Shoah... L’intellectuel italien Odoardo Focherini, membre et dirigeant de l’Action catholique italienne, père de sept enfants, journaliste et administrateur du quotidien Avvenire d’Italia, a été béatifié samedi 15 juin 2013.
Pour avoir pris la défense des juifs persécutés pendant l’holocauste, il fut arrêté et interné dans un camp de concentration où il mourut en héros en 1944. Grace à une organisation clandestine il avait réussi à sauver une centaine de juifs avec l’appui de la Curie épiscopale. Pendant sa détention, il adressa 166 lettres à sa famille et ses amis. Peu avant de mourir, il déclara qu’il offrait sa vie pour son diocèse et pour l’action catholique.
- Biographie en italien, anglais et allemand sur le site Odoardo Focherini, témoin de la charité
- "La vita di Odoardo è stata un canto
d'amore" homélie d'action de grâce de Mgr
Cavina à Carpi le 17 juin 2013 (en italien)
Au terme de cette Eucharistie consacrée à l’Évangile de la Vie, je suis heureux de rappeler qu’hier, à Carpi, Odoardo Focherini, époux et père de sept enfants, journaliste, a été béatifié. Capturé et incarcéré en haine de sa foi catholique, il est mort dans le camp de concentration de Hersbruck en 1944, à 37 ans. Il a sauvé de nombreux juifs de la persécution nazie. Avec l’Église qui est à Carpi, rendons grâce à Dieu pour ce témoin de l’Évangile de la Vie!
Bx Odoardo Focherini
Journaliste martyr du nazisme
« Juste parmi les nations »
Odoardo
Focherini naît le 6 juin 1907 à Carpi, en Émilie-Romagne. Durant sa
jeunesse, il fréquente l'école élémentaire et technique.
En 1924, il participe à un magazine pour les jeunes
et en 1928, il entre dans l'Action Catholique de son diocèse.
En 1930, Odoardo épouse Maria Marchesi (1909-1989), avec qui il eut sept enfants.
En 1934, il a été embauché à l'Assurance Catholique de Vérone, puis il est devenu l'inspecteur de la compagnie d'assurance et a exercé ces fonctions à Modène, Bologne, Vérone et Pordenone.
En 1942, il a commencé ses travaux en faveur des juifs. Puis, à partir de 1943, Odoardo a commencé à collaborer avec Dante Hall, curé de San Martino Spino (province de Modène). Avec lui, il a réussi à créer une organisation souterraine pour y protéger une centaine de juifs.
Le 11 mars 1944, il est arrêté à l'Hôpital de
Carpi, alors qu'il y préparait l'évasion d'un juif. Il a été transféré à la
prison de San Giovanni in Monte à Bologne. Pendant sa détention, il adressa 166
lettres à sa famille et ses amis.
Après plusieurs transferts dans différents camps de concentration, il a été placé dans celui de Hersbruck, où Odoardo y est mort, le 27 décembre 1944. Peu avant de mourir, il déclara qu’il offrait sa vie pour son diocèse et pour l’action catholique.
En 1955, on lui a décerné la médaille d'or du
Mérite de la République italienne.
En 1969, il a été inscrit dans le livre des « Juste parmi les nations » à Yad Vashem.
En 1996, la phase diocésaine du procès en béatification a été lancée, puis la cause est passée à la phase romaine en 1998. Le 10 mai 2012 le pape Benoît XVI l'a déclaré martyr et vénérable.
Odoardo Focherini a été béatifié le 15 juin
2013 à
Carpi (dans la province de Modène) sa ville natale. La cérémonie de
béatification a été présidée par le card. Angelo Amato S.D.B., préfet de la
Congrégation pour la cause des saints, qui représentait le Pape François (Jorge
Mario Bergoglio).
« Le bienheureux Odoardo n’a pas hésité à faire passer en premier le bien de ses frères en offrant sa propre vie », a souligné le cardinal.
Durant la seconde guerre mondiale, Odoardo Focherini, grace à une organisation clandestine et à l’appui de la Curie épiscopale, avait réussi à sauver 105 juifs de la déportation nazie.
Sources principales : zenit.org ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).
©Evangelizo.org
2001-2017
SOURCE :
http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20171227&id=17017&fd=0
Odoardo
Focherini , juste parmi les nations et martyr de la Foi
L’itinéraire de ce Chrétien du XXe siècle, Béatifié le
15 Juin 2013, décrypté à travers quelques paroles du Pape François.
Odoardo
Focherini , juste parmi les nations et martyr de la Foi
L’itinéraire de ce Chrétien du XXe siècle, Béatifié le
15 Juin 2013, décrypté à travers quelques paroles du Pape François.
Odoardo
Focherini sera béatifié à Carpi (Italie) ce samedi 15 Juin 2013. Cet ancien journaliste et
administrateur du journal italien « Avvenire »,
engagé dans l’Action catholique, père de famille, mort en 1944 dans un
camp de concentration en Allemagne pour avoir porté secours à des Juifs, a été
reconnu en 2012 « martyr de la Foi ».
Il apparaît comme un Chrétien d’aujourd’hui, extraordinairement moderne, tel que le Pape François en dresse, jour après jour, le portrait-robot: un Chrétien libre de toute ambition et carriérisme, qui s’engage dans les combats de son temps et témoigne du Christ par sa vie et par sa mort.
Libre du carriérisme
Il apparaît comme un Chrétien d’aujourd’hui, extraordinairement moderne, tel que le Pape François en dresse, jour après jour, le portrait-robot: un Chrétien libre de toute ambition et carriérisme, qui s’engage dans les combats de son temps et témoigne du Christ par sa vie et par sa mort.
Libre du carriérisme
« Etre libre de toute ambition ou d’objectifs personnels est
important. Le carriérisme est une lèpre, une lèpre. Je vous en prie, pas de
carriérisme ».( Pape François)
Toute la vie d’Odoardo Focherini est marquée par un style de service gratuit et désintéressé : quand il était jeune dirigeant et président de l’Action catholique, responsable de l’organisation des Congrès eucharistiques diocésains, conseiller délégué du journal italien Avvenire.
Toujours à l’enseigne de la gratuité et du renoncement à son intérêt personnel, il n’hésitait pas à s’exposer personnellement, jusqu’à mettre en jeu sa brève existence pour en sauver d’autres, à seulement 37 ans, alors qu’il était déjà père de sept enfants.
Toute la vie d’Odoardo Focherini est marquée par un style de service gratuit et désintéressé : quand il était jeune dirigeant et président de l’Action catholique, responsable de l’organisation des Congrès eucharistiques diocésains, conseiller délégué du journal italien Avvenire.
Toujours à l’enseigne de la gratuité et du renoncement à son intérêt personnel, il n’hésitait pas à s’exposer personnellement, jusqu’à mettre en jeu sa brève existence pour en sauver d’autres, à seulement 37 ans, alors qu’il était déjà père de sept enfants.
Un extraordinaire témoignage, donc, d’amour conjugal et d’ouverture à la vie. Focherini a grandi et vécu en
homme libre, éduqué à la liberté, obéissant à la volonté de Dieu: «…J’offre
ma vie en holocauste pour mon diocèse, pour l’Action Catholique, pour
l’Avvenire d’Italie et pour le retour de la paix dans le monde » :
ce sont les derniers mots de son testament, recueillis par ses compagnons de
détention, avant de mourir.
Aux “périphéries de l’existence”
Aux “périphéries de l’existence”
« L’Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller dans les
périphéries, les périphéries géographiques mais également les périphéries de
l’existence: là où réside le mystère du péché, la douleur, l’injustice,
l’ignorance ..... ».
Y a-t-il dans toute l’histoire de l’humanité une périphérie matérielle et existentielle plus sombre et douloureuse qu’un camp de concentration ?
Focherini a sillonné sans peur ces « périphéries » de son temps, dans lesquelles prédominaient le mensonge, les abus, la persécution, la discrimination raciale, l’anéantissement de la dignité humaine.
Si après la libération, l’Avvenire d’Italie a pu se présenter la tête haute sans devoir se refaire une image, c’est parce quelqu’un a su résister aux menaces et aux provocations du pouvoir.
Y a-t-il dans toute l’histoire de l’humanité une périphérie matérielle et existentielle plus sombre et douloureuse qu’un camp de concentration ?
Focherini a sillonné sans peur ces « périphéries » de son temps, dans lesquelles prédominaient le mensonge, les abus, la persécution, la discrimination raciale, l’anéantissement de la dignité humaine.
Si après la libération, l’Avvenire d’Italie a pu se présenter la tête haute sans devoir se refaire une image, c’est parce quelqu’un a su résister aux menaces et aux provocations du pouvoir.
Si tout à coup des dizaines et des dizaines de juifs à la recherche de
protection et de liberté ont frappé à la porte de Focherini, c’est parce qu’ils
ont trouvé un homme qui a su « sortir de lui-même »,
sans aucun regret:
« Si tu avais vu, comme j’ai vu, dans cette prison, ce qu’ils font souffrir aux Juifs, tu regretterais de ne pas en avoir sauvé davantage» écrit-il de sa prison, dans une lettre à sa famille.
Et encore: « Dans sa façon d’être, de te soutenir, de t’encourager, de se comporter, il y avait tout son ‘être’ Chrétien » témoigne un jeune déporté, ancien compagnon de détention d’Odoardo.
Annoncer avec sa vie
« Si tu avais vu, comme j’ai vu, dans cette prison, ce qu’ils font souffrir aux Juifs, tu regretterais de ne pas en avoir sauvé davantage» écrit-il de sa prison, dans une lettre à sa famille.
Et encore: « Dans sa façon d’être, de te soutenir, de t’encourager, de se comporter, il y avait tout son ‘être’ Chrétien » témoigne un jeune déporté, ancien compagnon de détention d’Odoardo.
Annoncer avec sa vie
« Le témoignage… la communication de la Foi ne peut se faire que par
le témoignage (...) Ne parlez pas tellement,
mais parlez par toute votre vie: la
cohérence de vie…qui est de vivre le Christianisme comme une rencontre avec
Jésus qui m’amène vers les autres ». (Pape François)
Ce qui frappe chez Odoardo Focherini, c’est la ferveur apostolique, le désir de proposer à tout le monde la meilleure occasion d’une rencontre avec Jésus et son Eglise: le scoutisme pour approcher les jeunes, la conférence Saint-Vincent de Paul pour le service aux pauvres, et aussi le théâtre, le sport, la montagne, le journalisme...
Il n’a pas fondé d’œuvres, n’a pas écrit de traités. Il a été défini comme un chrétien « tout azimut » pour le témoignage de fidélité à l’Evangile qu’il a su porter dans chaque domaine de sa vie ordinaire, mais avec des résultats extraordinaires: la famille, le travail, l’engagement public dans l’Eglise et la société.
L’Eucharistie quotidienne était la source de son inépuisable énergie ; certains témoins se souviennent du désir irrésistible qu’il avait de cette rencontre vitale.
Ce qui frappe chez Odoardo Focherini, c’est la ferveur apostolique, le désir de proposer à tout le monde la meilleure occasion d’une rencontre avec Jésus et son Eglise: le scoutisme pour approcher les jeunes, la conférence Saint-Vincent de Paul pour le service aux pauvres, et aussi le théâtre, le sport, la montagne, le journalisme...
Il n’a pas fondé d’œuvres, n’a pas écrit de traités. Il a été défini comme un chrétien « tout azimut » pour le témoignage de fidélité à l’Evangile qu’il a su porter dans chaque domaine de sa vie ordinaire, mais avec des résultats extraordinaires: la famille, le travail, l’engagement public dans l’Eglise et la société.
L’Eucharistie quotidienne était la source de son inépuisable énergie ; certains témoins se souviennent du désir irrésistible qu’il avait de cette rencontre vitale.
De là lui venait son regard joyeux et souriant sur la réalité, qui en faisait
une icône de la « douce et réconfortante joie d’évangéliser ».
Juste parmi les nations, Médaille d’or du mérite civil de la République italienne, reconnu à présent comme martyr de la Foi: tel est le Bienheureux Odoardo Focherini.
Une grâce pour l’Église qui, plutôt que de maîtres, a besoin de véritables témoins de Foi, un don pour l’Italie qui, compte tenu de « la gravité de l’heure », requiert des exemples d’hommes et de femmes capables de choix courageux.
(Article de l'Agence de Presse de la conférence épiscopale italienne (SIR) et traduit pour Aleteia par Elisabeth de Lavigne)
Juste parmi les nations, Médaille d’or du mérite civil de la République italienne, reconnu à présent comme martyr de la Foi: tel est le Bienheureux Odoardo Focherini.
Une grâce pour l’Église qui, plutôt que de maîtres, a besoin de véritables témoins de Foi, un don pour l’Italie qui, compte tenu de « la gravité de l’heure », requiert des exemples d’hommes et de femmes capables de choix courageux.
(Article de l'Agence de Presse de la conférence épiscopale italienne (SIR) et traduit pour Aleteia par Elisabeth de Lavigne)
Blessed Odoardo
Focherini
Also known as
- Edward
Focherini
Profile
Layman in the diocese of Carpi, Italy. Married, a father of seven, who worked as a journalist. Focherini provided
Jews with false documents so they could escape Nazi death camps by emigrating to Switzerland. Arrested by the Nazi authorities, he was sentenced to a concentration camp where
he later died. Martyr. In 1969 he was proclaimed a Righteous
Gentile by Yad Vashem, the
official Israeli Holocaust memorial.
Born
- 27 December 1944 in Hersbruck concentration camp, Nürnberger Land, Germany from an untreated leg infection
- 15 June 2013 by Pope Francis
- beatification recognition celebrated at the Piazza Martiri,
Carpi, Modena, Italy, presided by Cardinal Angelo Amato
Beato Odoardo Focherini Padre di famiglia, martire
Carpi, Modena, 6 giugno 1907 –
Hersbruck, Germania, 27 dicembre 1944
Odoardo
Focherini, nato a Carpi da genitori trentini, si formò all’apostolato tramite
l’adesione all’Azione Cattolica, nella quale ricoprì molti incarichi, ultimo
quello di presidente diocesano. Sposo di Maria Marchesi, che gli diede sette
figli, lavorava come assicuratore, ma in parallelo collaborava con varie
testate d’ispirazione cattolica, come il quotidiano «L’Avvenire d’Italia». Con
l’ingresso dell’Italia nella seconda guerra mondiale, mise in piedi una rete di
sostegno per far sfuggire alla persecuzione oltre cento ebrei. Dopo aver
salvato l’ultimo, fu arrestato dalla polizia nazifascista e internato nei campi
di concentramento di Fossoli, Gries, Flossenburg e Hersbruck. Morì in
quest’ultimo luogo, a 37 anni, il 27 dicembre 1944. È stato beatificato a Carpi
il 15 giugno 2013, sotto il pontificato di papa Francesco. La sua memoria
liturgica, per le regioni ecclesiastiche dell’Emilia Romagna e del Trentino, è
stata stabilita al 6 giugno, giorno del suo compleanno.
Ha impiegato più la Chiesa ad accertare che la sua
morte è avvenuta “in odium fidei” ed a riconoscerlo martire, che non le
Comunità Israelitiche italiane a concedergli la Medaglia d’Oro (nel 1955) o la
Commissione dello Yad vaShem a conferirgli il titolo di “Giusto tra le nazioni”
(nel 1969).
Infatti, la causa di beatificazione di Odoardo Focherini è stata avviata solo
nel 1996, anche se poi è proceduta speditamente, tanto da poter arrivare il 10
maggio 2012 al riconoscimento del martirio, che il 15 giugno 2013 lo ha portato
sugli altari. Così l’Azione Cattolica, che nello stesso anno ha visto la
beatificazione di Giuseppe Toniolo, è stata di nuovo in festa per un altro suo
beato, perché Focherini ne è stato anche presidente per la diocesi di Carpi.
Di famiglia originaria del Trentino, ma per adozione modenese a tutti gli
effetti, Odo (come familiarmente chiamato) è una splendida figura di laico,
marito e padre, che paga con la vita la sua coerenza cristiana.
Per vivere fa l’assicuratore, per apostolato è giornalista (collabora con
«L’Osservatore Romano» e con «L’Avvenire d’Italia», di cui diviene anche
segretario amministrativo), a tempo pieno è marito affettuoso e padre premuroso
di sette figli; sempre, in ogni condizione e stato di vita, è cristiano
esemplare.
A 17 anni è già responsabile dell’oratorio che prima aveva frequentato,
promotore del giornale per ragazzi «L’Aspirante» e responsabile di Azione
Cattolica. Ha un direttore spirituale stabile e si forma a ideali grandi,
capaci di dare senso alla vita.
A 18 anni si fidanza con Maria Marchesi e la sposa a 23: lei gli regalerà sette
figli che saranno il suo orgoglio e lo scopo della sua vita. Comunque, non al
punto da fargli dimenticare i suoi impegni di apostolato attivo, in primo luogo
in parrocchia e poi con la carta stampata, che cerca in qualche modo di
conciliare con i suoi impegni di agente della Società Cattolica di
Assicurazione.
In tempo di guerra, insieme alla moglie, organizza una postazione
“casalinga” della rete creata dalla Croce Rossa in collaborazione col Vaticano
per aiutare le persone a mantenere i contatti con i soldati al fronte, ma eroe
lo diventa per caso, o meglio ancora per conseguenza, solo nel 1942.
Un giorno si vede affidare un gruppetto di ebrei polacchi dal direttore de
«L’Avvenire d’Italia», che li ha avuti a sua volta in consegna dal vescovo di
Genova, con il preciso incarico di provvedere al loro espatrio, in modo da
evitare la loro deportazione.
Riesce a procurare documenti contraffatti ed a far varcare loro il confine col
sud d’Italia. Da quel giorno si perfeziona nella falsificazione di documenti,
riuscendo così a salvare la vita ad almeno 105 ebrei con l’aiuto di don Dante
Sala e una rete di collaboratori.
All’ultimo, Enrico Donati, porta i documenti in ospedale, a Carpi, ma
all’uscita viene prelevato dal segretario del Fascio e accompagnato in
questura, a Modena, l’11 marzo 1944. Non ne uscirà più, se non per essere
rinchiuso in carcere. Viene interrogato una sola volta: il 5 luglio è inviato
nel campo di concentramento di Fossoli, successivamente in quello di Gries,
vicino Bolzano.
Di questo periodo restano ben 166 lettere indirizzate al giornale, alla moglie
ed ai genitori che riesce a far passare sotto il naso dei tedeschi, facendole
arrivare a destinazione evitando la censura. In esse nessun cedimento, nessuna
recriminazione per la sua attività clandestina che ha determinato il suo
arresto, piuttosto una constatazione riferita al cognato : «Se tu avessi visto,
come ho visto io in questo carcere, cosa fanno patire agli Ebrei, non
rimpiangeresti se non di non averne salvati in numero maggiore».
Sereno sempre, anche se provato nel fisico dalle fatiche, aiuta come può i
compagni di prigionia e sono in molti ad affermare di aver avuto salva la vita
grazie a lui. Lo trasferiscono prima a Flossenburg, nella Baviera Orientale,
poi nel sottocampo di Hersbruck, dove muore a 37 anni, il 27 dicembre 1944.
Ad assisterlo nei momenti estremi Teresio Olivelli (Venerabile dal 2015), che
Odo aveva salvato da morte certa, sfamandolo di nascosto. Prima di morire a sua
volta nello stesso campo, avrà il tempo di trasmettere le ultime parole
dell’amico: «Dichiaro di morire nella più pura fede cattolica apostolica romana
e nella piena sottomissione alla volontà di Dio, offrendo la mia vita in
olocausto per la mia Diocesi, per l’Azione Cattolica, per il Papa e per il
ritorno della pace nel mondo».
Autore: Gianpiero Pettiti
I martiri sotto il nazismo
Alla grande strage programmata dai tedeschi di Hitler contro il popolo ebraico
va unito il sacrificio di tante figure di sacerdoti, religiosi e laici, che
spesero la loro vita nell’aiuto concreto ai perseguitati di quel triste periodo
della storia d’Europa.
Alcuni sono già stati elevati agli onori degli altari, ma tanti altri sono
avviati al riconoscimento ufficiale del loro martirio e della loro santità
nello stesso contesto storico. È il caso, ad esempio, di Odoardo Focherini,
laico e padre di famiglia italiano.
La famiglia d’origine
Odoardo nacque il 6 giugno 1907 a Carpi, nell’omonima diocesi (provincia di
Modena). Ebbe in tutto tre fratelli, frutto dei due matrimoni del padre, Tobia
Focherini: il primo con Maria Bertacchini, che aveva dato alla luce anche
Odoardo, ma morì nel 1909; il secondo con Teresa Merighi, che gli fece da
mamma.
Il padre era originario del Trentino, precisamente di Cellentino in Val di
Peio: la famiglia era emigrata nella Pianura Padana, dopo la chiusura delle
miniere di Fucine in Val di Sole. A Carpi il padre aprì un negozio di
ferramenta, nel quale collaborò anche Odoardo dopo le scuole elementari e
tecniche.
La formazione
Odoardo frequentò come tanti ragazzi carpigiani la vita dell’oratorio, dove
fece due incontri importanti. Il primo fu con don Armando Benatti, apostolo
della gioventù, che si occupò della sua formazione religiosa. In seguito
strinse un intenso legame con Zeno Saltini, poi sacerdote e fondatore di Nomadelfia,
che gli trasmise l’interesse per l’impegno socio-politico.
Nel 1924, non ancora ventenne, fu tra i fondatori de «L’Aspirante», il primo
giornale cattolico per ragazzi, che divenne mezzo di collegamento nazionale per
i ragazzi di Azione Cattolica in Italia.
Il matrimonio, il lavoro, l’apostolato
Durante una vacanza in Val di Non, vicino alla valle di origine del padre,
Odoardo conobbe Maria Marchesi, della quale si innamorò. Uniti dalla stessa
visione cristiana della vita, si sposarono il 9 luglio 1930; dal loro
matrimonio nacquero sette figli desiderati ed amati.
Odoardo iniziò a lavorare nella Società Cattolica di Assicurazioni di Verona il
1° gennaio 1934, con il ruolo di ispettore per le zone di Carpi, Ferrara, Udine
e Pordenone. Il suo poco tempo libero era dedicato ad attività apostoliche,
come conferenze sociali e religiose e i congressi eucaristici diocesani; fu
anche membro fondatore della sezione locale dell’Unitalsi e impegnato nella
Società di San Vincenzo de Paoli. Curava anche una compagnia filodrammatica ed
era membro di una società ciclistica. Allo stesso tempo, promosse il movimento
degli scout a Carpi.
L’impegno in Azione Cattolica e ne «L’Avvenire d’Italia»
Continuò senza interruzione il suo impegno nell’Azione Cattolica: nel 1928
divenne presidente della Federazione Giovanile Maschile e membro della Giunta
Diocesana di A. C.; nel 1934 fu eletto presidente della Sezione Uomini. Infine,
nel 1936, passò all’incarico più alto: presidente dell’Azione Cattolica
diocesana. Per i suoi meriti ecclesiali, nel 1937, papa Pio XI gli concesse la
croce di Cavaliere di San Silvestro.
L’apostolato della stampa lo coinvolse pienamente: fu cronista attento e
scrupoloso per la diocesi di Carpi presso «L’Avvenire d’Italia» e altre
testate. Nel 1939 Odoardo ricevette un altro incarico importante:
amministratore de «L’Avvenire d’Italia» nell’allora sede di Bologna.
Salvatore di molti ebrei
Con l’ingresso dell’Italia nella seconda guerra mondiale, nel giugno 1940,
Odoardo organizzò un ufficio di contatto con i soldati al fronte. L’ufficio
aveva due sedi: la Curia vescovile di Carpi e la sua abitazione di Mirandola.
Nel 1942, il direttore de «L’Avvenire d’Italia», Raimondo Manzini, gli affidò
l’incarico di mettere al sicuro alcuni ebrei polacchi, giunti in Italia con un
treno della Croce Rossa Internazionale e inviati a Bologna dal cardinale Pietro
Boetto, arcivescovo di Genova.
Con l’inizio dell’intensificazione delle deportazioni razziali, dopo l’8
settembre 1943, creò una rete per l’espatrio verso la Svizzera, che salvò la
vita a più di cento ebrei in collaborazione col sacerdote Dante Sala.
L’arresto e la prigionia
L’11 marzo 1944, Odoardo si recò all’ospedale Ramazzini di Carpi, sotto il
pretesto di andare a trovare l’ebreo Enrico Donati: in realtà, doveva
organizzarne la fuga verso la Svizzera. Fece in tempo a metterlo in salvo, ma all’uscita fu atteso dal reggente
del Fascio di Carpi, che lo invitò a seguirlo con urgenza dal questore di
Modena.
Giunto in Questura, gli venne comunicato che era in arresto: dopo 48 ore fu
trasferito in auto al comando delle SS di Bologna. Lì fu interrogato,
quindi venne rinchiuso nelle carceri di San Giovanni in Monte. Solo dal 17
marzo, tramite un amico giornalista a cui aveva scritto, riuscì a far pervenire
delle lettere alla sua famiglia a Mirandola ed ai genitori a Carpi.
Le sue 166 lettere (di cui la maggior parte clandestine), che coprono il
periodo dalla sua prigionia fino alla morte, costituiscono un prezioso
documento storico e di conoscenza del suo animo profondamente cristiano e del
suo legame con la famiglia.
La deportazione
Il 5 luglio 1944 fu trasferito al campo di concentramento di Fossoli presso
Carpi: vi rimase un mese, riuscendo ad avere un facile contatto con i familiari
perché si fece assegnare all’ufficio di posta.
Il 5 agosto seguente fu deportato nel campo di
Gries, vicino Bolzano. Anche lì come a Fossoli riuscì a farsi assegnare alla
posta, quindi riuscì con mille stratagemmi a far pervenire lettere e biglietti;
incontrò di nuovo a Gries l’amico Teresio Olivelli (Venerabile dal 2015).
Il 5 settembre 1944 subì un ulteriore trasferimento a Flossenburg nella Baviera
Orientale, in uno dei più vasti campi di lavoro e di sterminio realizzati dai
nazisti. Dopo circa un mese, fu inviato a Hersbruck, uno dei 74 sottocampi di
Flossenburg, vicino Norimberga. Qui dettò a Teresio Olivelli, anche lui
internato nello stesso campo, le ultime due lettere alla famiglia.
La morte
A causa di una ferita alla gamba, che gli procurò una grave setticemia, Odoardo
fu ricoverato in infermeria e fu assistito dall’amico Teresio, che raccolse le
sue ultime parole. Si spense in un giorno impreciso tra il 24 e il 27 dicembre
1944. Olivelli morì una ventina di giorni dopo di lui, nello stesso campo, in
seguito alle percosse ricevute a difesa di un compagno.
La conferma della sua morte giunse ai familiari e al vescovo di Carpi solo il 4
giugno 1945, con la testimonianza di due sopravvissuti, un sacerdote e il
maggiore dei Carabinieri Salvatore Becciu.
Quest’ultimo poté trasmettere alla famiglia di Odoardo i suoi estremi pensieri:
«Dichiaro di morire nella più pura fede cattolica apostolica romana e nella
piena sottomissione alla volontà di Dio, offrendo la mia vita in olocausto per
la mia Diocesi, per l’Azione Cattolica, per il Papa e per il ritorno della pace
nel mondo».
I riconoscimenti civili
La disinteressata e pericolosa attività di Odoardo in favore degli ebrei
perseguitati, gli ha meritato svariati riconoscimenti. Anzitutto, la Medaglia
d’Oro alla memoria, concessa dall’Unione delle Comunità Israelitiche d’Italia
nel 1955, seguita, nel 1969, dal titolo di “Giusto delle Nazioni”, conferito
dallo Stato d’Israele. Nel 2007 ha ottenuto la Medaglia d’oro al Merito civile.
Inoltre, negli ultimi anni è stato ricordato anche in diversi Giardini dei
Giusti in Italia.
La causa di beatificazione
Il 12 febbraio 1996 la Santa Sede ha dato il nulla osta per il processo
diocesano, allo scopo d’indagare se la morte di Odoardo Focherini fosse da
considerarsi martirio. L’inchiesta, aperta nella diocesi di Carpi il 30 marzo
1996, si è conclusa il 5 giugno 1998 ed è stata convalidata col decreto del 28
maggio 1999.
La sua “Positio super martyrio” è stata consegnata nel 2003 ed è stata in
seguito esaminata dai consultori teologi, il 16 ottobre 2007, e dai cardinali e
vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi, il 3 aprile 2012.
Infine il 10 maggio 2012, è stato promulgato il decreto che lo riconosceva come
martire in odio alla fede.
La beatificazione e il culto
Odoardo Focherini è stato beatificato a Carpi il 15 giugno 2013, nella
celebrazione presieduta dal cardinale Angelo Amato, Prefetto della
Congregazione delle Cause dei Santi, come inviato del Santo Padre. È il primo
giornalista italiano elevato agli onori degli altari.
Il giorno della sua nascita al Cielo è stato fissato ufficialmente al 27
dicembre, ma la sua memoria liturgica è stata stabilita al 6 giugno, data del
suo compleanno. È inclusa nel calendario della regione ecclesiastica Emilia
Romagna, in cui ricade anche la diocesi di Carpi, dove il Beato visse, e in
quello della regione ecclesiastica del Trentino, da dove provenivano i suoi
genitori e sua moglie.
Autore: Antonio Borrelli ed Emilia Flocchini