Saint Théodore de Tabenne
Abbé de Tabenne (+ v.
368)
Il était originaire de la Haute Égypte. Ayant entendu vanter la vertu de saint Pacôme, il le rejoignit au monastère de Tabennèse et c'est là qu'il se donna pleinement à Dieu.
Solitaire dans la Thébaïde de l'Égypte, il avait été le disciple de saint Pacôme qui le chargea de veiller sur les diverses communautés de solitaires en les instruisant et en les aidant de ses conseils, aussi bien pour les affaires temporelles que spirituelles. Il se montrait habile à réconcilier les frères divisés, tant était grand le rayonnement de sa charité. On raconte de lui cet épisode: pendant qu'il leur parlait, deux vipères entourèrent ses jambes. Il s'en aperçut, mais pour ne pas distraire son auditoire, il continua de parler comme si rien ne se passait. Le discours terminé, il put s'en dégager.
Il succéda à saint Pacôme et à saint Pétronios dans le gouvernement du monastère de Tabennèse.
Il rencontra saint Athanase quand le saint évêque vint au monastère lors de son exil.
En Thébaïde, au IVe siècle, saint Théodore, abbé, qui fut le disciple de saint
Pacôme et le père de la congrégation de moines de Tabenne.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1042/Saint-Theodore-de-Tabenne.html
THÉODORE DE TABENNE
Abbé, Saint
† 367
Telle fut l'édification
que reçut l'Eglise dans le quatrième et le cinquième siècle , de plusieurs
grandes lumières de l'ordre monastique qui brillèrent dans les déserts de
l'Egypte, que Théodoret et Procope ont entendu de ces saints solitaires, les
prophéties concernant la loi nouvelle, où il est dit que la solitude sera
dans l'allégresse , qu'elle fleurira comme le lis , qu'elle sera dans la joie
et les louanges. « Là, dit un ancien auteur qui avait conversé avec
plusieurs de ces grands hommes ; là j'ai vu des Pères qui menaient une vie
angélique, et qui marchaient sur les traces de Jésus-Christ. Pour moi, dit
saint Sulpice-Sévère, tant que je respirerai, jamais je ne cesserai de célébrer
les moines, de louer les anachorètes, d'admirer les ermites que l'Egypte a
produits. »
Un des plus illustres de
ces solitaires fut l'abbé Théodore, disciple de saint Pacôme, et que les Grecs
ont surnommé le Sanctifié, à cause de l'extraordinaire pureté de
mœurs qu'il montra dès son enfance. Il naquit dans la Haute-Thébaïde, vers l'an
314, de parents distingués par leur naissance et par leurs richesses ; il
sentit de bonne heure les dangers du monde. A l'âge d'onze a douze ans , le
jour de la fête de l'Epiphanie , il fut pénétré plus vivement que jamais des
grandes vérités de l'Evangile ; il résolut de se consacrer sans réserve au
service de Dieu, et lui demanda la grâce d'être toujours fidèle à sa vocation.
Pour ne pas se tromper dans un point de cette importance, il commença dès ce
moment à rapporter uniquement à Dieu tous les mouvements de son cœur et toutes
ses actions ; il donnait un temps considérable à la prière, et pratiquait des
jeûnes rigoureux. Il passa deux ans de la sorte dans la maison de sa mère, qui
était aussi fort pieuse. Il continua d'aller tous les jours chez un maître de
grammaire, qui demeurait dans le voisinage. Lorsqu'il fut dans sa quatorzième
année, il quitta le monde, du consentement de sa mère, et alla finir son
éducation dans un monastère du diocèse de Latopolis. La réputation de saint
Pacôme l'attira depuis à Tabenne , dont tous les moines étaient autant de
Saints, et son zèle pour la perfection l'y distingua bientôt des autres. Sa
mère vint au monastère pour le voir ; mais il craignit tellement les tentations
qui pouvaient lui rappeler le monde, auquel il avait renoncé pour suivre
Jésus-Christ de tout son cœur, qu'il pria saint Pacôme de ne pas permettre
l'entrevue. La mère, édifiée de trouver dans son fils un renoncement si
parfait, prit le voile dans une communauté de filles, qui était auprès de
Tabenne, pour ne plus penser qu'à sa sanctification : elle avait quelquefois la
consolation de voir son fils dans la compagnie des autres moines.
Théodore n'avait encore
que vingt-cinq ans, lorsque saint Pacôme le prit pour compagnon dans la visite
qu'il faisait de ses monastères. Cinq ans après, il lui ordonna de se
préparer à recevoir la prêtrise. Il lui confia ensuite le gouvernement du
monastère de Tabenne, et alla se renfermer dans celui de Pabau. Théodore s'y
rendait tous les soirs pour entendre les instructions que saint Pacôme faisait
à ses moines, et venait les répéter à ceux de Tabenne ; ce qui ne l'empêchait
pas de les instruire de son côté dans des conférences particulières.
Ayant un jour accompagné
son bienheureux père à un monastère situé près de Panopolis dans la
Basse-Egypte, un philosophe de cette ville demanda à conférer avec Pacôme. Le
saint abbé crut devoir lui envoyer Théodore. Le philosophe proposa diverses
questions ; Théodore liai répondit avec autant d'esprit que de justesse, puis
il l'exhorta a renoncer à des spéculations aussi vaines que stériles, pour ne
plus s'occuper que de la science du salut. Il souffrait quelquefois beaucoup
d'un violent mal de dents. Saint Pacôme le consolait, en lui disant que les
afflictions involontaires, supportées avec patience, étaient plus utiles pour
le salut que des abstinences volontaires et de longues prières.
Saint Pacôme tomba malade
à Pabau deux ans avant sa mort. Les moines de Tabenne firent promettre h Théodore
qu'il se chargerait du gouvernement de toute la congrégation, quand le saint
abbé ne vivrait plus. Quoiqu'il n'eût fait cette promesse que malgré lui, et
après une longue résistance, saint Pacôme l'en reprit sévèrement, et lui ôta la
supériorité de Tabenne. Il se soumit avec joie, reconnaissant qu'il s'était
rendu coupable de présomption et de vanité. Il fut deux ans le dernier de la
communauté, et même après les novices. Il souffrit cette humiliation en
silence, et pratiqua de grandes austérités. Sa vertu brilla d'un nouvel éclat,
et l'abaissement où il était lui fut plus utile que la supériorité, comme S.
Pacôme le disait souvent aux autres moines.
Saint Pacôme mourut en
348, et on lui donna pour successeur celui qu'il avait désigné lui-même :
c'était Pétrone que la mort enleva aussi un mois après. Saint Orsisius fut élu
pour le remplacer ; mais trouvant le fardeau au-dessus de ses forces, et
sachant qu'il y avait quelques troubles dans la congrégation, il fit élire
Théodore en sa place, en l'assurant qu'il suivait en cela l'ordre que saint
Pacôrne avait donné avant de mourir. Théodore assembla les moines, les exhorta
à la paix et fit cesser toutes les causes de division. Ses prières, ses
discours et ses exemples rétablirent partout l'union et la charité. Orsisius
lui servit d'assistant. Il y avait entre eux la plus parfaite intelligence,
parce qu'ils avaient banni tout sentiment d'orgueil et de jalousie. Ils
cherchaient à se surpasser l'un et l'autre en prévenance et en humilité.
Théodore ne faisait jamais rien sans consulter Orsisius, et ils visitaient les
monastères l'un après l'autre.
Théodore instruisait
chacun de ses moines en particulier, il les consolait dans leurs peines, il les
encourageait à marcher dans les voies de la pénitence. Il reprenait les fautes
avec une douceur qui lui gagnait tous les cœurs, et il n'y avait personne qui
ne lui découvrît avec une entière confiance ses plus secrètes pensées. Il avait
recours à la prière et au jeûne pour faire rentrer dans le devoir ceux qui s'en
étaient écartés, et ce moyen lui réussissait toujours. Il fut favorisé du don
des miracles et de celui de prophétie.
Etant un jour sur le Nil
avec saint Athanase, il lui dit que Julien-l'Apostat mourait dans le moment, et
que son successeur rendrait la paix à l'Eglise ; ce qui fut bientôt vérifié par
l'événement. Le Saint prédit aussi aux moines de Nitrie, en 353, que l'orgueil
des ariens ne tarderait pas à être confondu. Cette prédiction est contenue dans une
lettre que nous avons encore. Nous avons une seconde lettre du saint abbé,
laquelle est une exhortation à célébrer dévotement la Pâque. Gennade parle de
trois autres lettres que Théodore écrivit pour l'instruction de ses moines ;
mais elles ne sont point parvenues jusqu'à nous.
On lit le trait suivant
dans saint Nil, et dans d'autres anciens auteurs. Un jour que Théodore faisait
une instruction à ses moines, pendant le temps du travail, deux vipères
s'attachèrent à ses pieds. Il ne fit aucun mouvement, de peur de distraire son
auditoire qui l'écoutait attentivement. Le discours fini, il permit de tuer les
vipères qui ne l'avaient point piqué.
Un Dimanche de l'année
367, on l'avertit qu'un de ses moines était près de mourir ; il quitta
l'office divin pour aller l'assister dans ses derniers moments. Il dit à ceux
qui étaient présents que la mort de ce moine serait bientôt suivie d'une autre,
à laquelle on s'attendait peu. Les moines veillèrent pendant la nuit auprès du
corps de leur frère, et on l'enterra le jour de Pâque, en chantant des psaumes.
Après l'octave de la fête, Théodore fit un discours fort touchant à ses moines
qui se trouvaient rassemblés à l'occasion de la Pâque, et les renvoya dans
leurs monastères. Peu de temps après, il tomba malade ; puis ayant
recommandé la communauté à Orsisius, il se prépara par un redoublement de
ferveur au passage du temps à l'éternité. Il mourut le 27 Avril 367, dans la
cinquante troisième année de son âge. Son corps fut porté sur le haut de la
montagne, et enterré dans le cimetière des moines, au chant des psaumes ; mais
peu de temps après , on le mit avec celui de saint Pacôme. Saint Athanase
écrivit aux moines de Tabenne , pour les consoler de la perte qu'ils venaient
de faire , et pour leur remettre devant les yeux la gloire dont jouissait leur
bienheureux père. Les Grecs honorent saint Théodore le 1 6 de Mai, et les
Latins le 28 de Décembre.
Alban Butler : Vies
des pères, des martyrs, et des autres principaux saints… traduction
de Jean François Godescard.
SOURCE : http://alexandrina.balasar.free.fr/theodore_de_tabenne.htm
Théodore de Tabenne
314-368
Théodore naquit vers 314
en Haute-Egypte.
A onze ou douze ans, il
résolut de se consacrer entièrement à Dieu : tout son temps passait en prière,
en jeûne, en étude aussi auprès d’un maître de grammaire.
A quatorze ans, il se
retira dans un monastère proche de Latopolis, puis rejoignit l’illustrissime
Pacôme (v. 9 mai) à Tabenne.
Son attachement à Dieu et
sa soumission à Pacôme étaient tels, qu’il n’accepta pas même de voir sa mère
venue le voir, de peur d’être tenté de rentrer dans le monde.
Pacôme eut une telle
confiance en la fidélité, en la discrétion, en la sainteté de son disciple,
qu’il le prit comme compagnon pour aller visiter les sept monastères qui
dépendaient de sa juridiction : il devait bien y avoir des centaines de moines
qui vivaient sous la Règle de Pacôme.
Cinq ans plus tard, vers
344, Pacôme annonça à Théodore de se préparer à recevoir le sacerdoce. Puis il
lui confia le monastère de Tabenne. Tous les soirs, Théodore se rendait auprès
de Pacôme, à Pabau, pour en recevoir les instructions à transmettre aux moines
de Tabenne.
Deux ans avant la mort de
Pacôme, les moines, unanimement, arrachèrent à Théodore la promesse qu’il
succéderait à Pacôme. Ce dernier n’apprécia pas : il lui retira la direction de
Tabenne et lui donna l’ordre de se mettre au dernier rang, après les novices.
Théodore accepta en silence cette humiliation pendant deux années. Il y gagna
beaucoup en sainteté.
A la mort de Pacôme
(346), son successeur fut Pétrone, puis Orsice. Celui-ci fit savoir à Théodore
que c’était la volonté de Pacôme qu’il reprît alors la direction du monastère.
Théodore gouverna les moines, en conservant près de lui Orsice comme conseiller
; il dirigea les moines avec sagesse, prudence, rencontrant chacun en
particulier, reprenant les fautes avec douceur et, le cas échéant, préférait
intensifier la prière et le jeûne pour obtenir l’amendement de quelque
récalcitrant.
Théodore reçut le don des
miracles et de prophétie.
Un dimanche de 368, il
quitta l’office pour aller assister un moine mourant, qui fut enterré le jour
de Pâques. Théodore annonça alors aux moines la mort prochaine d’un autre
moine, à laquelle on s’attendait peu. Après l’octave de Pâques, il réunit tous
les moines, leur tint un discours touchant et plein d’amour fraternel. Il tomba
malade et rendit son âme à Dieu le 27 avril 368.
Il fut inhumé dans le
même tombeau que Pacôme. Saint Athanase (v. 2 mai) assura les moines
qu’Alexandre était déjà entré dans la gloire céleste.
Saint Théodore de Tabenne
est commémoré le 27 avril dans le Martyrologe Romain.
SOURCE : https://samuelephrem-eu.over-blog.com/2017/03/theodore-de-tabenne.html
11 January 2022, 5:08 pm
Profile
Spiritual student
of Origen. Martyred in
the persecutions of Severus.
c.206 in Alexandria, Egypt
Additional
Information
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
SOURCE : https://catholicsaints.info/tag/name-theodorus/
St. Theodorus, Abbot of
Tabenna, Confessor
ON account of the
extraordinary purity of his manners, from his very infancy, surnamed by the
Greeks The Sanctified. Such was the edification which the whole
church received in the fourth and fifth centuries from many great lights of the
monastic Order, which then shone in the deserts of Egypt, that Theodoret 1 and
Procopius 2 think
the flourishing state of these holy recluses was particularly foretold in those
passages of the prophets, in which it is said of the age of the New Law of
Grace, that, The wilderness shall bud forth and blossom, and shall rejoice
with joy and praise, 3 &c.
Which interpretation is ingeniously applied to the same purpose by F. Possinus. 4 “There,”
said an ancient writer who had conversed with several of these holy men, 5 “have
I seen many fathers leading an angelic life, and walking after the example of
Jesus.” And St. Sulpitius Severus says of them: “For my part, so long as I
shall keep alive, and in my senses, I shall ever celebrate the monks of Egypt,
praise the anchorets, and admire the hermits.” One of the most eminent among
the patriarchs of these saints was abbot Theodorus, the disciple of St.
Pachomius. This saint was born in Upper Thebais, about the year 314, of
illustrious and wealthy parents, and from his expectations in the world, or
from the dangers and distractions of its riches and enjoyments, he drew the
strongest motives for despising it. When he was between eleven and twelve years
of age, being penetrated more than ordinary with the great truths of the
gospel, on the feast of the Epiphany he gave himself to God with uncommon
fervour, protesting that he had never preferred any thing in his heart to the
divine love and service, and begging the grace always to be faithful in this
resolution. Not to deceive himself in so delicate a point, he from that moment
made it his whole study to belong in his heart and in all his actions wholly to
God, fasted sometimes whole days, and spent much of his time in devout prayer.
Thus he lived two years at home with his pious mother, going every day to a
neighbouring grammar school. At fourteen he obtained her leave to retire from
the world, and finish his education in the company of certain holy monks in the
diocess of Latopolis. The reputation of St. Pachomius drew him afterwards to
Tabenna, where, by his ardour to advance in all virtue, he appeared among the
foremost in that numerous company of saints. His mother repaired to Tabenna to
see him; but Theodorus, fearing any temptations of looking back again on the
world, which he had renounced, with all things in it, in order to follow Christ
with his whole heart, entreated St. Pachomius not to allow the interview. The
mother was edified at this disposition of her son, and took the veil in a
nunnery which St. Pachomius had established, not far from Tabenna, where she
strenuously laboured in the great work of the sanctification of her soul, and
had sometimes the pleasure of seeing her son in the company of some of his
fellow-monks. St. Pachomius made our saint, in the twenty-fifth year of his
age, his companion, when he made the visitation of his monasteries; in his
thirtieth year caused him to be promoted to the priesthood, and committed to
him the entire government of his great monastery of Tabenna, shutting himself
up in the little monastery of Paban. St. Theodorus went thither every evening
to assist at the daily exhortation which St. Pachomius gave to his monks, and
afterwards repeated the same to the community at Tabenna, which he also
instructed by his own frequent sermons and conferences. When he was going on a
certain occasion with St. Pachomius to his monastery near Panopolis, in Lower
Egypt, a philosopher of that city desired a conference with the abbot. St.
Pachomius declined it, and sent St. Theodorus, who with wonderful quickness
answered all his questions, and solved his problems: but exhorted him to bid
adieu to idle subtilties and barren speculations, and make the science of
salvation his great study. St. Theodorus was troubled with frequent violent
headaches, and St. Pachomius told him, that greater spiritual advantages accrue
to our souls from diseases and involuntary afflictions when received and
suffered with patience, than from voluntary abstinence and long prayers.
St. Pachomius falling
sick at Paban two years before his death, the monks of Tabenna, by
importunities and tears, extorted Theodorus’s consent to take upon him the care
of the whole congregation, when it should please God to deprive them of their
holy founder. Though Theodorus had acquiesced with great reluctance, and after
long resistance, St. Pachomius afterwards reproved him for it, and removed him
from his superiority of Tabenna. St. Theodorus accepted this discharge with
joy, and voluntarily accused himself of having fallen into vanity and
presumption. Theodorus spent two years in the last rank in the community, below
all the novices, and with joy embraced in silence every humiliation, and
practised the utmost austerities: in which situation his sincere and perfect
virtue shone with brighter lustre, than in all the great actions he did during
his superiority, and was beyond all comparison more advantageous to his soul,
as St. Pachomius used to declare to others. The holy abbot died in 348, and Petronius,
whom he had declared his successor, died thirteen days after him. St. Orsisius
was then chosen abbot; but finding the burden too heavy for his shoulders, and
his congregation threatened with rising factions, he placed Theodorus in that
charge, but was obliged to use compulsion; and also alleged, that it was the
express order of St. Pachomius before his death. St. Theodorus assembled the
monks, pathetically exhorted them to unanimity, inquired into the causes of
their divisions, and applied effectual remedies. By his prayers and endeavours
a spirit of union and charity was perfectly restored. St. Orsisius was his
assistant in the discharge of his duties; the most perfect harmony reigned
between them, because where there was no pride, there no jealousy could arise.
They studied who should surpass the other in humility and condescension. St.
Theodorus did nothing without the advice of St. Orsisius, and they visited the
monasteries one after the other. St. Theodorus instructed, comforted, and
encouraged every one in particular: corrected faults with a sweetness which
gained the heart, and every one with an entire confidence disclosed to him the
secrets of his soul, as to his tender father and skilful physician. If any one
transgressed, the saint with mildness endeavoured, in the first place, to bring
them to a sense of their duty, and for this he had recourse to God by prayer
and fasting, means which he found never to fail him. He wrought several
miracles, and foretold things to come. Being one day in a boat on the Nile with
St. Athanasius, he assured that holy confessor that his persecutor, Julian the
Apostate, was that moment dead, and that his successor would restore peace to
him and the church: both which were soon confirmed. Our saint also foretold the
monks of Nitria, in 353, that the pride of the Arians would soon meet with a
downfal. This prediction is contained in an epistle which the saint wrote to
the monks of Nitria, extant in the continuation of Bollandus. 6 We
have also another letter of this saint, which is an epistolary exhortation to
the devout celebration of Easter, published by Holstenius in his Code of
Ancient Monastic Rules. The three letters of pious instructions which he wrote
to his monks, mentioned by Gennadius, are lost.
St. Nilus 7 and
others relate, that once whilst St. Theodorus was preaching to his monks, who
were working at the same time in making mats, two vipers crawled about his
feet. So careful was the saint not to interrupt or disturb the attention of his
auditory during that sacred function, that he set his foot upon them till he
had finished his discourse. Then taking away his foot, he suffered them to be
killed, having received no harm. One of his monks happened to die on Holy
Saturday, in 367, St. Theodorus left the divine office to assist him in his
last moments, and said to those who were present: “This death will shortly be
followed by another, which is little expected.” The brethren watched that night
by the corpse, and interred it on Easter-day in the morning with singing of
psalms. At the close of the octave of that solemnity, St. Theodorus made a
moving discourse to all his monks; for it was their custom to meet all together
in the monastery of Paban for the celebration of Easter. Our saint had no
sooner dismissed them to their own monasteries, in the year abovementioned, but
he was taken ill, and after a fervent preparation for his last passage, having
recommended the care of the community to St. Orsisius, 8 he
happily expired on the 27th of April, in the year 367, the fifty-third of his
age. His body was carried to the top of the mountain, and buried in the
cemetery of the monks, with singing of psalms: but it was soon after removed,
and laid with that of St. Pachomius. St. Athanasius wrote to the monks of
Tabenna to comfort them for the loss of their holy abbot, and bids them have
before their eyes the glory of which he was then possessed. The Greeks
commemorate this saint on the 16th of May; the Roman Martyrology on the 28th of
December. See the life of St. Pachomius in the Bollandists on the 14th of May,
p. 295, especially the Appendix, pp. 334 and 337. Also Tillemont, t. 7.
Ceillier, t. 5. p. 373.
Note 1. Theodoret,
in Isa. lxi.
3. [back]
Note 2. Procop. in
eund. loc. p. 705. [back]
Note 3. Isa. xxxv.
1, 2, 6,
7. Isa. lxi.
3, 4, &c. [back]
Note 4. Possinus,
Proleg. ad Thesaur. Asceticum. [back]
Note 5. Heraclides,
a disciple of St. Chrysostom, bishop of Ephesus, ap. Cotel. mon. Græc. t.
3, p. 172. [back]
Note 6. Bolland.
Maii 14, p. 356. [back]
Note 7. S. Nilus,
Orat. c. 108. [back]
Note 8. St.
ORSISIUS is honoured by the Greeks on the 15th of June. After the death of
St. Theodorus, St. Orsisius resumed the government of the monastic congregation
of Tabenna, and acquitted himself of every duty belonging to that charge with
great prudence and charity. St. Athanasius and St. Antony on every occasion
testified the highest esteem of his person. This holy abbot always closed the
exhortation which he made to his monks every evening, after their day’s work
and their repast, with prayer, because God alone can give the spirit and
practice of virtue. The time of St. Orsisius’s death is not known: but we have
extant a spiritual work, entitled, The Doctrine of Orsisius, which St. Jerom
translated into Latin. This holy abbot composed it by way of spiritual
testament to his monks. It is an abridgment of the principal rules and maxims
of a monastic life. The exhortations are vehement, and the instructions solid
and beautiful. The author declares he had made it his constant endeavour to
neglect nothing in his power to engage them to render themselves agreeable to
the Lord; and in order to render his exhortations efficacious, had accompanied
them with his tears. See this work in Bibl. Patrum, ed. Colon. t. 4, p.
92. [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume XII: December. The Lives of the
Saints. 1866.