Sainte Paule Elisabeth
Fondatrice de la
Congrégation de la Sainte Famille ( 1865)
Fille du comte Carioli, elle dut épouser à dix-neuf ans un sexagénaire, le comte Buzecchi, excentrique, lunatique, jaloux, acariâtre. Elle accepta tout avec patience si bien qu'on ne s'aperçut jamais qu'elle souffrait. Elle perdit les trois enfants qu'elle eut de lui. Devenue veuve, elle adopta des orphelines tant et si bien que son château en devint trop étroit et qu'elle dut chercher des collaboratrices. Avec elles, elle fonda la Congrégation de la Sainte Famille et, devenue sœur Paule-Elisabeth, elle gouverna toutes ces abandonnées avec grande bonté et grande humilité. Le 25 décembre 1865, se sentant lasse, elle gagna sa chambre plus tôt que d'habitude et, peu après minuit, on la trouva morte, paisible.
Elle a été canonisée le 16 mai 2004.
"La pauvreté, vécue et enseignée par cette Sainte n'est pas essentiellement la pauvreté des moyens, mais c'est surtout renoncer à gérer ses sentiments de manière à que ce soit Dieu à nous offrir ce qui Lui plait."
Paola Elisabetta Cerioli (1816-1865) biographie - site du Vatican
"En contemplant la Sainte Famille, Paola Elisabetta eut l'intuition que les communautés familiales réussissent à rester solides lorsque les liens de parenté sont renforcés et cimentés par le partage des valeurs de la foi et de la culture chrétienne. Afin de diffuser ces valeurs, la nouvelle sainte fonda l'Institut de la Sainte-Famille. En effet, elle était convaincue que les enfants ont besoin d'une famille saine et unie, généreuse et stable pour grandir sûrs et forts. Que Dieu aide les familles chrétiennes à accueillir et à témoigner en toute circonstance l'amour de Dieu miséricordieux."
Homélie de Jean-Paul II, le dimanche de Pâques, 16 mai 2004
À Comonte, près de Bergame en Lombardie, l’an 1865, Paule-Élisabeth (Constance
Cerioli) qui perdit prématurément tous ses enfants. Devenue veuve, elle dépensa
tous ses biens et ses forces pour l’éducation des enfants de la campagne et des
orphelins sans espoir d’avenir et fonda l’Institut de la Sainte Famille de
Bergame.
Martyrologe romain
«Nous voici à Bethléem!
Oh heureuse Bethléem! Nous entrons ici mes sœurs respectueusement dans cette
humble grotte où séjourna l'Homme Dieu. Ne craignez rien, ici tout le monde a
libre accès. Quelle bonté. Prosternons nous en silence dans un coin de ce lieu
et admirons ces trois Personnages du Ciel avec respect et à la lumière de cette
éblouissante splendeur qui illumine entièrement cette chère Cabane, méditons
attentivement sur ce qu'Ils font ici, sur ce qu'ils disent, sur ce qu'il se
passe... parce que de ces premiers exemples les Sœurs de la Sainte famille
doivent former leur esprit. Pauvreté, voilà ce qui frappe nos regards au
premier abord... Oh pauvreté comme tu es grande: Oh combien tu es honorée
maintenant que l'Enfant Dieu t'a choisie pour compagne!».
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/9774/Sainte-Paule-Elisabeth.html
Paola Elisabetta
Cerioli (1816-1865)
Paola Elisabetta Cerioli,
est née à Soncino, dans la province de Crémone, le 28 janvier 1816 du Noble
Francesco Cerioli et de la Comtesse Francesca Corniani, riches propriétaires
terriers, mais surtout riches de part la vie chrétienne qu'ils menaient en
famille et dans la société.
À cause de l'état de
danger de mort éminente dans lequel elle se trouvait, elle reçut le baptême
chez elle. Cette période critique passée, le 2 février les prières et les
cérémonies prévues pour le rite baptismal furent exécutées à l'église.
De son corps gracile et
maladif, elle apprit très vite la dure leçon de la souffrance physique; et de
la souffrance morale due à la misère courante chez les gens de la campagne de
Soncino, dont sa mère par sa sagesse chrétienne lui fit aussitôt prendre
conscience.
La formation culturelle
et morale de la jeune fille fut confiée aux Sœurs Visitandine de Alzano
Lombardo (Bergame) où sa sœur Cécile avait déjà été envoyée et où se trouvait
sœur Giovanna, la sœur de sa mère.
Constance entra au
collège à l'age de 11 ans et y resta, docile, travailleuse et diligente,
pendant presque cinq ans, elle fréquenta les écoles pour les filles de familles
nobles.
La volonté de ses
parents, qu'elle a toujours reconnu comme la volonté de Dieu, l'amena à 19 ans
à se marier avec Gaetano Busecchi, un veuf de 58 ans, héritier des Comtes
Tassis de Comonte di Seriate (BG).
Ce mariage difficile, où
Constance se comporta toujours comme une épouse docile et attentionnée, fut
égayé par quatre maternités, mais ce furent de brefs instants de joie parce que
trois de ses enfants moururent à la naissance et son fils Carlino à l'age de 16
ans. Quelques mois plus tard, son mari décéda la laissant seule héritière d'un
important patrimoine.
Le veuvage et surtout la
perte de son dernier fils eurent sur elle un effet dramatique. Elle tomba dans
un grave état de découragement. Elle eut tout de même la force de s'accrocher à
la foi grâce à la direction spirituelle de deux évêques de Bergame, Monseigneur
Pietro Luigi Speranza et Monseigneur Alessandro Valsecchi. Elle rencontra le
mystère de Notre Dame des sept douleurs et s'ouvrit, à travers une vie de foi
intense et de charité laborieuse, aux valeurs de la maternité spirituelle,
prête à se consacrer sans réserve à Dieu, au service des enfants et des pauvres.
Dans les quelques mois
qui suivirent le début de son veuvage, elle ouvrit aux filles abandonnées de la
campagne son riche palais patronal de Comonte, et, en 1857, avec à ses côtés
cinq compagnes, elle fonda l'Institut des Sœurs de la Sainte Famille.
Après avoir vaincu une
série de difficultés qui n'étaient pas des moindres, le 4 novembre 1863 elle
réalisa finalement ce à quoi elle aspirait profondément, en mettant à la
disposition de jeunes garçons sa propriété dotale à Villacampagna di Soncino
(CR), qu'elle confia aux soins de son premier et fidèle collaborateur, Frère
Giovanni Capponi, originaire de Leffe (BG).
Elle se prodigua pour
l'ouverture des Instituts des Sœurs et des Religieuses de la Sainte Famille qui
se consacrèrent à l'aide matérielle, à l'élévation morale et religieuse de la
classe paysanne, à l'époque la plus exclue.
Ayant choisi comme modèle
d'aide et de confort celui de la Sainte Famille de Nazareth, elle voulut ses
Communautés religieuses semblables à des familles chrétiennes accueillantes,
unies dans l'amour d'une fraternité sereine et laborieuse à la foi forte,
simple et confiante..
Heureuse de s'être fait
pauvre parmi les pauvres, elle mourut le 24 décembre 1865, confiant à la
Providence l'institut féminin déjà bien établi et le tout début de l'institut
masculin.
La nouvelle Sainte a vécu
dans des temps difficiles — au milieu du 19ème siècle — au cours desquels
Seriate (périphérie de Bergame où elle était venue habiter à son mariage) et
d'autres provinces de la Lombardie et de la Vénétie se trouvaient sous la
domination de l'empire autrichien. C'était une époque où de violents courants
libéraux et nationalistes s'opposaient, héritiers de la révolution française.
Le profil spirituel de la
Cerioli est de toute évidence marqué par l'action trinitaire qui en a modelé
les contours d'une façon surprenante. Au fond de chaque désir et activité,
guidés par le Saint Esprit, il y a toujours comme point de référence explicite
Dieu Père et Notre Seigneur Jésus. Toutefois, le développement et l'affirmation
de son témoignage spirituel fut particulièrement marqué par la figure de Notre
Dame des sept douleurs.
Le mystère de la
maternité de Marie impliquant l'union totale avec le mystère de Jésus, qui dans
sa vie terrestre n'évita ni les épreuves ni la croix, ne se réduisit pas pour
la Cerioli à être l'objet de contemplation, mais devint une véritable
illumination en 1854 vivifiant sa destinée et son œuvre. «Elle avoua une fois,
qu'en pensant aux douleurs de Sainte Marie et en imaginant le moment où celle‑ci
vit la mort de son divin enfant, elle sentit un tel pressentiment et un tel
serrement de cœur qu'elle dut s'asseoir à moitié évanouie» «Je ne sais
pas — dit‑elle ensuite, comme j'ai pu survivre, gracile et exténuée comme je
l'étais».
C'est ainsi que lentement
elle se sentit amenée à avoir les mêmes attitudes et les mêmes dispositions qui
ont été celles de Marie et qui furent mystérieusement aussi les siennes, et que
son fils Carlino mourant, telle une prophétie, l'invita à assimiler: «Maman, ne
pleure pas, Dieu te donnera d'autres enfants».
Elle se distingua par sa
maternité spirituelle, son œuvre de charité, sa piété, sa confiance absolue
dans la Providence, son amour pour la pauvreté, l'humilité, la simplicité et
son admirable soumission à ses Supérieurs (les Évêques et ses directeurs
spirituels). Elle mit en valeur la dignité du rôle de la femme dans la famille
et dans les besoins de la société.
Ce qui caractérisa
singulièrement l'action apostolique de cette Sainte ce fut sa référence
constante au modèle évangélique, Jésus, qui vécut diverses formes
contemplatives et dans l'apostolat social, particulièrement orienté vers les
soins et l'éducation des petites filles et des petits garçons pauvres de la
campagne, parce qu'alors considérés comme étant les plus «négligés» et les plus
nécessiteux.
Elle fonda des
pensionnats pour orphelins et enfants abandonnés, sans avenir, elle institua
des écoles, des cours de catéchisme, d'exercices spirituels, de récréations
festives et d'assistance aux infirmes.
En surmontant difficultés
et incompréhensions, elle voulut démarrer une institution constituée d'hommes
et de femmes qui, de quelque manière, imita le modèle évangélique du mystère de
Nazareth constitué par Marie et Joseph accueillant l'Enfant Jésus pour l'offrir
au monde.
L'intention de la Sainte
Fondatrice de servir pour concilier la paternité‑maternité de Dieu pour les
enfants abandonnés des paysans pauvres de son temps fait substantiellement
référence à la Sainte famille de Jésus, Joseph et Marie. Cette référence ne
dépend pas d'une réflexion théologique sur la famille de Nazareth de la part de
la Cerioli, mais de son vécu et en grande partie celui de l'église de son temps
et de ses lieux..
La contemplation de la
famille de Nazareth lui suggère l'acceptation d'un modèle de génération et de
maternité propres à la foi, ouvert à de nouveaux horizons et de nouveaux
engagements afin de créer des conditions plus efficaces pour affirmer la
paternité‑maternité de Dieu.
Cette vocation impliqua pour
sœur Paula Elisabetta l'acceptation joyeuse et rigoureuse de vivre la pauvreté
totale de la Sainte famille.
«Nous voici à Bethléem!
Oh heureuse Bethléem! Nous entrons ici mes sœurs respectueusement dans cette
humble grotte où séjourna l'Homme Dieu. Ne craignez rien, ici tout le monde a
libre accès. Quelle bonté. Prosternons nous en silence dans un coin de ce lieu
et admirons ces trois Personnages du Ciel avec respect et à la lumière de cette
éblouissante splendeur qui illumine entièrement cette chère Cabane, méditons
attentivement sur ce qu'Ils font ici, sur ce qu'ils disent, sur ce qu'il se
passe... parce que de ces premiers exemples les Sœurs de la Sainte famille
doivent former leur esprit. Pauvreté, voilà ce qui frappe nos regards au
premier abord... Oh pauvreté comme tu es grande: Oh combien tu es honorée
maintenant que l'Enfant Dieu t'a choisie pour compagne!».
La pauvreté, vécue et
enseignée par cette Sainte n'est pas essentiellement la pauvreté des moyens,
mais c'est surtout renoncer à gérer ses sentiments de manière à que ce soit
Dieu à nous offrir ce qui Lui plait.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20040516_cerioli_fr.html
CHAPELLE PAPALE POUR LA
CANONISATION DE 6 BIENHEUREUX
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL
II
VI Dimanche de
Pâques, 16 mai 2004
1. "C'est ma
paix que je vous donne" (Jn 14, 27). Au cours du temps pascal,
nous entendons souvent cette promesse de Jésus à ses disciples. La paix
véritable est le fruit de la victoire du Christ sur le pouvoir du mal, du péché
et de la mort. Ceux qui le suivent fidèlement deviennent les témoins et les
artisans de sa paix.
Sous cette lumière, j'ai
plaisir à contempler les six nouveaux saints, que l'Eglise présente aujourd'hui
à la vénération universelle: Luigi
Orione, Hannibal
Marie di Francia, Josep
Manyanet y Vives, Nimatullah
Kassab Al-Hardini, Paola
Elisabetta Cerioli, Gianna
Beretta Molla.
2. "Ces hommes
qui ont voué leur vie au nom de notre Seigneur Jésus Christ" (Ac 15,
26). Ces paroles des Actes des Apôtres peuvent tout à fait s'appliquer à
saint Luigi
Orione, homme entièrement voué à la cause du Christ et de son Royaume. Des
souffrances physiques et morales, des épreuves, des difficultés, des
incompréhensions et des obstacles en tous genres ont marqué son ministère
apostolique. "On aime et on sert le Christ, l'Eglise, les âmes -
disait-il - si l'on est en croix et crucifié ou bien on ne les aime pas et on
ne les sert pas du tout" (Ecrits, 68, 81).
Le coeur de ce stratège
de la charité fut "sans frontières, car il était dilaté par la
charité du Christ" (ibid., 102, 32). La passion pour le Christ fut
l'âme de sa vie audacieuse, l'impulsion intérieure d'un altruisme sans réserve,
la source toujours fraîche d'une inébranlable espérance.
Cet humble fils d'un
paveur proclame que "seule la charité sauvera le monde" (ibid,
62, 13) et il répète à tous que "la joie parfaite ne peut se trouver
que dans le parfait dévouement de soi- même à Dieu et aux hommes, à tous les
hommes" (ibid.).
3. "Si
quelqu'un m'aime, il gardera ma parole" (Jn 14, 23). Dans ces
paroles évangéliques nous voyons se dessiner le profil spirituel d'Annibale
Maria di Francia, que l'amour pour le Seigneur poussa à consacrer son
existence tout entière au bien spirituel de son prochain. Dans cette perspective,
il ressentit en particulier l'urgence de réaliser le commandement
évangélique: "Rogate ergo... - Priez donc le Maître de la
moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson" (Mt 9, 38).
Il laissa aux Pères
Rogationnistes et aux Soeurs Filles du Divin Zèle la tâche de se consacrer de
toutes leurs forces à ce que la prière pour les vocations soit "incessante
et universelle". C'est cette même invitation que le Père Annibale Maria Di
Francia adresse aux jeunes de notre temps, en la résumant dans sa célèbre
exhortation: "Tombez amoureux de Jésus Christ".
De cette intuition
providentielle est né dans l'Eglise un grand mouvement de prière pour les
vocations. Je souhaite de tout coeur que l'exemple du Père Annibale Maria Di
Francia guide et soutienne cette action pastorale également à notre époque.
4. "Mais le
Paraclet, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera
tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit" (Jn 14, 26).
Depuis le début, le Paraclet a suscité des hommes et des femmes qui ont rappelé
et diffusé la vérité révélée par Jésus. L'un d'entre eux fut Saint Josep
Manyanet y Vives, véritable apôtre de la famille. S'inspirant de l'école de
Nazareth, il réalisa son projet de sainteté personnelle et se consacra, avec un
dévouement héroïque, à la mission que l'Esprit lui avait confiée. Il fonda à
cette intention deux Congrégations religieuses. Un symbole visible de son aspiration
apostolique est également la cathédrale de la "Sagrada Familia" à
Barcelone.
Que saint José Manyanet
bénisse toutes les familles et vous aide à apporter les exemples de la Sainte
Famille dans vos foyers!
5. Homme de prière,
amoureux de l'Eucharistie qu'il aimait adorer longuement, saint Nimatullah
Kassab Al-Hardini est un exemple pour les moines de l'Ordre libanais
maronite comme pour ses frères libanais et pour tous les chrétiens du monde. Il
s'est donné totalement au Seigneur dans une vie de grand renoncement, montrant
que l'amour de Dieu est la seule véritable source de joie et de bonheur pour
l'homme. Il s'est attaché à chercher et à suivre le Christ, son Maître et
Seigneur.
Accueillant à ses frères,
il a soulagé et guéri beaucoup de blessures dans les coeurs de ses
contemporains, leur témoignant la miséricorde de Dieu. Puisse son exemple
éclairer notre route, susciter chez les jeunes en particulier un vrai désir de
Dieu et de la sainteté, pour annoncer à notre monde la lumière de l'Evangile!
6. "L'ange...
me montra la Cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel" (Ap 21,
10). L'image splendide proposée par l'Apocalypse de Jean exalte la beauté et la
fécondité spirituelle de l'Eglise, la nouvelle Jérusalem. Paola
Elisabetta Cerioli, dont l'existence porta d'abondants fruits de biens, est
un témoin singulier de cette fécondité spirituelle.
En contemplant la Sainte
Famille, Paola Elisabetta eut l'intuition que les communautés familiales
réussissent à rester solides lorsque les liens de parenté sont renforcés et
cimentés par le partage des valeurs de la foi et de la culture chrétienne. Afin
de diffuser ces valeurs, la nouvelle sainte fonda l'Institut de la
Sainte-Famille. En effet, elle était convaincue que les enfants ont besoin
d'une famille saine et unie, généreuse et stable pour grandir sûrs et forts.
Que Dieu aide les familles chrétiennes à accueillir et à témoigner en toute
circonstance l'amour de Dieu miséricordieux.
7. Gianna
Beretta Molla fut une simple messagère de l'amour divin, mais elle le
fut de façon profondément significative. Quelques jours avant son mariage, dans
une lettre à son futur mari, elle écrivait: "L'amour est le
plus beau sentiment que le Seigneur ait placé dans l'âme des hommes".
A l'exemple du Christ,
qui "ayant aimé les siens... les aima jusqu'à la fin" (Jn 13,
1), cette sainte mère de famille resta héroïquement fidèle à l'engagement pris
le jour de son mariage. Le sacrifice extrême qui scella sa vie, témoigne que
seul celui qui a le courage de se donner totalement à Dieu et à ses frères se
réalise lui-même.
Puisse notre époque
redécouvrir, à travers l'exemple de Gianna Beretta Molla, la beauté pure,
chaste et féconde de l'amour conjugal, vécu comme une réponse à l'appel divin!
8. "Que votre
coeur ne se trouble ni ne s'effraie" (Jn 14, 28). Les existences
terrestres de ces six nouveaux saints nous poussent à persévérer sur notre
propre voie, en nous en remettant à l'aide de Dieu et à la protection
maternelle de Marie. Du ciel, puissent-ils à présent veiller sur nous et nous
soutenir à travers leur puissante intercession.
© Copyright 2004 -
Libreria Editrice Vaticana
Sainte Paule-Élisabeth
Cerioli
Fondatrice de la « Congrégation
de la Sainte Famille »
Paola Elisabetta (au
siècle Costanza) Cerioli, naît à Soncino, dans la province de Crémone, le 28
janvier 1816 du noble Francesco Cerioli et de la comtesse Francesca Corniani,
riches propriétaires terriens.
Elle dut épouser, à
dix-neuf ans, un sexagénaire, le comte Buzecchi, excentrique, lunatique,
jaloux, acariâtre. Elle accepta tout avec patience si bien qu'on ne s'aperçut
jamais qu'elle souffrait. Elle perdit les trois enfants qu'elle eut de lui.
Devenue veuve, elle
adopta des orphelines tant et si bien que son château en devint trop étroit et
qu'elle dut chercher des collaboratrices.
Avec elles, elle fonda la
« Congrégation de la Sainte Famille » et, devenue sœur
Paule-Élisabeth, elle gouverna toutes ces abandonnées avec grande bonté et
grande humilité.
Consommée par son
assistance sociale et par son activité religieuse, elle mourut à Comonte, à
l'âge de 49 ans, le 24 décembre 1865.
Paola Elisabetta
Cerioli a été béatifiée le 19 mars 1950, année sainte, par le vénérable
Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisée, le 16 mai 2004,
par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) qui au cours de
son Homélie a
dit :
« En contemplant la
Sainte Famille, Paola Elisabetta eut l'intuition que les communautés familiales
réussissent à rester solides lorsque les liens de parenté sont renforcés et
cimentés par le partage des valeurs de la foi et de la culture chrétienne. Afin
de diffuser ces valeurs, la nouvelle sainte fonda l'Institut de la
Sainte-Famille. En effet, elle était convaincue que les enfants ont besoin
d'une famille saine et unie, généreuse et stable pour grandir sûrs et forts.
Que Dieu aide les familles chrétiennes à accueillir et à témoigner en toute
circonstance l'amour de Dieu miséricordieux. »
Pour un approfondissement
biographique, lire :
©Evangelizo.org©Evangelizo.org 2001-2017
PAOLA ELISABETTA CERIOLI
Épouse, Religieuse, Fondatrice, Sainte
(1816-1865)
Costanza Cerioli
naquit le 28 janvier 1816 à Soncino di Cremona en
Italie. Seizième enfant de Francesco Cerioli et de la Comtesse
Francesca Corniani, riches propriétaires terriers, elle fut éduquée très
sévèrement, mais également, et heureusement, très religieusement.
Physiquement très fragile
en raison de sa naissance difficile, elle connut très tôt la souffrance
physique. Elle fut également mise en relation avec la souffrance morale à cause
de la misère vécue par les gens de la campagne de Soncino, dont sa mère lui
faisait prendre conscience.
La formation culturelle
et morale de Costanza fut confiée aux Sœurs Visitandines de Alzano Lombardo où
sa sœur Cécile avait déjà été envoyée, et où se trouvait sœur Giovanna, la sœur
de sa mère. Dès l'âge de 11 ans, Costanza entra au collège et y resta pendant
presque cinq ans, se montrant intelligente et très docile. Elle fréquentait
aussi les écoles pour les filles de familles nobles. Elle aurait désiré
devenir religieuse, mais obéissant à ses parents en qui elle voyait la volonté
de Dieu, elle accepta, à dix-neuf ans le riche mariage qu’on lui proposa
avec Gaetano Busecchi, héritier des Comtes Tassis de Comonte di Seriate à
Bergame. Ce monsieur de 58 ans, était présenté par son entourage comme un "veufombrageux, acariâtre,
jaloux et lunatique". Ce fut un mariage difficile, mais Costanza se
comporta toujours comme une épouse docile et attentionnée. De plus, il ne faut
pas oublier que nous sommes au milieu du 19ème siècle, période pendant
laquelle Seriate, située dans la périphérie de Bergame où Costanza était venue
habiter après son mariage, ainsi que d'autres provinces de la Lombardie et de
la Vénétie, se trouvaient sous la domination de l'empire autrichien, tandis que
de violents courants libéraux et nationalistes s'opposaient, héritiers de la
révolution française.
De l'union entre Gaetano
et Costanza naquirent trois enfants. Deux d’entre eux moururent en bas âge.
PuisGaetano tomba malade, gagné par une lente paralysie. Comme il se montrait
extrêmement jaloux du seul fils qui leur restait, Costanza dut mettre son petit
Charles en pension pour le protéger. Puisant ses forces dans l’abandon à Dieu
et dans la prière, Costanza assumait courageusement sa vie et soignait son mari
avec dévouement. Au bout d’une vingtaine d’années, Gaetano mourut. Devenue
veuve, Costanza pensait garder son aîné, Charles, mais lui aussi mourut à son
tour, à l'âge de seize ans. Cependant, avant de mourir, Charles dit à sa mère: "N’aie
pas peur, maman, le bon Dieu te donnera d’autres enfants." Comme elle
avait une grande dévotion à la Vierge Marie, Costanza comprit qu'il s'agissait
peut être d'une maternité spirituelle. Effectivement, après un premier temps de
désarroi, soutenue par sa méditation du mystère de Notre-Dame des
Sept-Douleurs, elle recueillit des orphelines et utilisa son château et ses
biens pour venir en aide aux pauvres. Elle s’intéressait particulièrement à la
classe paysanne, la plus marginalisée à l’époque socialement et religieusement.
Voici plus de détails:
devenue veuve, Costanza était la seule héritière d'un important patrimoine.
Pourtant, son veuvage et surtout la perte de son dernier fils eurent d'abord
sur elle un effet dramatique. Elle tomba dans une grande dépression. Elle eut
tout de même la force de s'accrocher à la foi grâce à la solide direction
spirituelle des deux évêques de Bergame, Monseigneur Pietro Luigi Speranza et
Monseigneur Alessandro Valsecchi. Et bientôt le curé du village vint lui demander
de prendre en charge deux orphelines. Costanza, qui avait 38 ans, et habitait
un vaste château, accepta. Rapidement elle dut recueillir d’autres orphelines,
puis s’occuper de leur éducation. Ne suffisant plus à la tâche, elle fit appel
à des jeunes filles bénévoles. Et elle vendit beaucoup de ses biens pour
subvenir aux besoins des enfants. Ainsi se constitua peu à peu l’Institut des
Sœurs de la Sainte Famille de Bergame. Peu après, en 1857, l’évêque de Bergame,
Mgr Speranza, donna l’habit religieux à la fondatrice, qui prit le nom de Sœur
Paule-Elisabeth, et à ses premières compagnes. Le nouvel institut se destinait
à l’éducation religieuse et professionnelle des orphelines de la campagne.
Sœur Paule-Elisabeth
désirait surtout qu’on entoure les enfants d’une affection constante, et qu’on
leur fasse connaître et aimer Dieu plutôt que de Le redouter. Elle souhaitait
aussi qu’on donne aux orphelines la possibilité réelle du choix de leur avenir,
en les préparant aux tâches d’une vie laïque normale. En effet, aimant la
campagne et les travaux des champs, elle désirait que ses protégées, issues de
la campagne, puissent devenir de bonnes épouses de paysans. Si par ailleurs
elles devaient gagner leur vie en se plaçant comme servantes, Sœur
Paule-Elisabeth veillait personnellement à leur choisir des familles
chrétiennes.
Après avoir traversé de
nombreuses difficultés, le 4 novembre 1863, Costanza accepta d’aider un prêtre
et un agriculteur pour fonder une maison et un Institut pour les orphelins
ruraux. Son château étant devenu trop petit, elle ouvrit un orphelinat pour les
garçons. Tout en continuant à travailler à l'ouverture de plusieurs Instituts
des Sœurs et des Religieuses de la Sainte Famille, instituts consacrés à l'aide
matérielle, morale et religieuse de la classe paysanne, Costanza réalisait
enfin ce à quoi elle aspirait profondément: mettre à la disposition de jeunes
garçons orphelins sa propriété de Villacampagna di Soncino, qu'elle confia aux
soins de Frère Giovanni Capponi, originaire de Leffe.
Contemplant constamment
la Sainte Famille, et vivant en quelque sorte avec elle, Costanza était
convaincueque les enfants avaient tous besoin d'une famille saine et unie,
généreuse et stable pour grandir et devenir des hommes solides, forts et
courageux. Mais cela ne pouvait se faire que lorsque les liens de parenté
étaient renforcés par le partage des valeurs de la Foi et de la culture
Chrétienne. C'est ainsi que Costanza, Sœur Paule-Élisabeth, et ses
collaboratrices, aidaient les petites filles abandonnées avec une grande bonté
et beaucoup d'humilité. Ayant choisi comme modèle la Sainte Famille de
Nazareth, Costaza voulait que ses Communautés religieuses soient semblables à
des familles Chrétiennes accueillantes, unies dans l'Amour et animées par une
fraternité sereine et laborieuse, et surtout une Foi forte, simple et
confiante. Cette œuvre devait se réaliser, pour les religieuses, dans "une
pauvreté, vécue et enseignée, pauvreté qui n'est pas essentiellement une
pauvreté de moyens, mais surtout la renonciation à gérer ses sentiments de
manière à que ce soit Dieu qui offre ce qui Lui plait."
Le 25 décembre 1865, se
sentant lasse, Costanza gagna sa chambre plus tôt que d'habitude et, le matin,
on la trouva endormie en Dieu. Elle avait 49 ans. Elle fut béatifié à Rome, le
19 mars 1950, par le pape Pie XII, et canonisée le 16 mai 2004, par Jean-Paul
II. Elle est fêtée le 24 décembre.
Pour être complets, nous
devons ajouter que la Congrégation de la Sainte Famille, recueillit des
centaines d'orphelines. Ces jeunes filles, non seulement étaient soigneusement
éduquées, mais on leur apprenait aussi à travailler la terre, comme tous les
paysans. Sur le plan spirituel Costanza et ses sœurs étaient surtout orientées
vers la contemplation
Costanza avoua un
jour, "qu'en pensant aux douleurs de Sainte Marie et en imaginant le
moment où celle-ci vit la mort de son Divin enfant, elle avait senti un tel
pressentiment et un tel serrement de cœur qu'elle avait dû s'asseoir à moitié
évanouie." Plus tard elle ajouta: "Je ne sais pas comment
j'ai pu survivre, gracile et exténuée comme je l'étais."
Notons que Costanza se distingua particulièrement par sa maternité spirituelle,
ses œuvres de Charité, sa piété, sa confiance absolue dans la Providence, et
son amour pour la pauvreté, l'humilité, la simplicité et son admirable
soumission à ses Supérieurs: les Évêques et ses directeurs spirituels. C'est
ainsi qu'elle sut mettre en valeur la dignité du rôle de la femme dans la
famille et dans les besoins de la société. Surmontant les nombreuses
difficultés et les incompréhensions qu'elle rencontra, elle réussit à mettre en
œuvre une institution constituée d'hommes et de femmes imitant le modèle
évangélique du mystère de Nazareth constitué par Marie et Joseph accueillant
l'Enfant Jésus pour l'offrir au monde.
Paulette Leblanc
SOURCE : http://nova.evangelisation.free.fr/leblanc_paola_elisabetta_cerioli.htm
St Paola Elisabetta
(Costanza Cerioli) (1816-1865)
Costanza Cerioli was
born on 28 January 1816 in Soncino, Italy, the last of 16 children born into
the noble family of Francesco Cerioli and Francesca Corniani. She was a frail
child plagued by a heart condition throughout her life.
Comfort found in God
alone
Costanza lived at home
until she was 11 years old, when she was sent off to school in Bergamo; here
she remained for five years, suffering terribly from the loneliness of being
away from home. But this experience helped her grow to depend on God, finding
her comfort in him alone.
At age 19, Costanza
returned to Soncino where a planned marriage awaited her; 59-year-old Gaetano
Busecchi, widow of a countess, was set to be her husband. Seeing it as God's
will, she accepted this proposal and was married on 30 April 1835.
Her marriage lasted 19
years and was marked by suffering on all sides: her husband's difficult
character and poor health weighed on her, and three of the four children that
Costanza gave birth to died prematurely; Carlo, her greatest
"consolation", lived to be 16.
Before his death due to
serious illness in January 1854, Carlo spoke these prophetic words to his
mother: "Mama, do not cry... the Lord will give you other children".
At the end of that same year, on 25 December, Gaetano also died.
This marked a dark period
for Costanza, causing a profound existential crisis. Never had she found
herself so alone and abandoned, her life so seemingly senseless. It was during
this time that the words spoken by her son became a constant echo in her soul
and sustained her, becoming her "guiding light".
She sought spiritual
direction and entrusted her tragedies and entire life into the hands of God,
asking constantly for the grace to live her life with eyes of faith.
Spiritual maternity
Costanza continued to
feel the need to express her "maternity" and to "give of
herself" to others, as she had done with Carlo. She was now 38 years old
and, inspired by the Gospel, understood that charity was the only truly
meaningful road.
She thus began to visit
and assist the sick and share her belongings with the poor and orphans. Looking
into the searching and frightened eyes of the orphaned children who begged
along the streets inspired her to make even more courageous decisions.
She began to give all her
wealth and belongings to the poor and opened her home to welcome orphans. Her
family and neighbours would remark: "The anguish that this devout woman
passed through must have driven her crazy... she does not realize what she is
doing".
The money she received
once she sold her jewellry was used to purchase materials for the orphanage.
Even before giving away all her goods, she had made the most important
decision: to give her entire self to God, making a perpetual vow of chastity on
25 December 1856. And with her confessor's approval, she made vows of poverty
and obedience on 8 February 1857.
It was not long before
other young women desired to join Costanza and "follow" in her works
of charity. God's plan was unfolding before her eyes with greater clarity; in
silence, prayer and recollection she began to draw up the Rule for her
"work".
Sisters of the Holy
Family
On 8 December 1857,
Costanza, "mother of many orphans", founded the Institute of theSisters
of the Holy Family in Comonte, Italy. She took the name "Sr Paola
Elisabetta", and summarized the charism of the Congregation in this way:
"The humility,
simplicity, poverty and love of work found in the Holy Family of Nazareth is
what makes up the specific spirituality of this Institute. The Sisters that
belong to it must strive to model themselves on this life, full of the
recollection, hiddenness and same spirit of humble labour that Jesus, Mary and
Joseph lived in this blessed home".
From that day, Mother
Paola dedicated herself to the growth and development of the religious
community. On 4 November 1863, in Villacampagna, a male branch was also founded
by her, the Religious of the Holy Family.
Under the protection of
St Joseph
With the House of
Nazareth as the model of both branches, Mother Paola entrusted her
"work" to the special protection of St Joseph and willed that the
orphans under their care be known as the "sons and daughters of St
Joseph".
She was very attentive to
the education of these parentless children and to the problem of poverty. Her
motherly spirit was limitless and she understood the importance of carefully
and properly forming her religious sons and daughters, so that they would be
able to love and educate well the children God placed under their care, these
"neglected and lost ones".
Mother Paola Elisabetta
died unexpectedly in her home in Comonte on 24 December 1865. She was 49 years
old.
She was beatified by Pope
Pius XII on 19 March 1950, the Solemnity of St Joseph.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20040516_cerioli_en.html
Saint Paola Elisabetta
Cerioli
Also
known as
Constanse Honorata
Cerioli
Constantia Honorata
Costanza Cerioli
Buzecchi-Tasis
Costanza Onorata
Paula Elisabeth
Profile
Born to Italian nobility,
the youngest of 16 children of
Francesco Cerioli and Francesca Corniani; she was born with a heart
condition and slight spinal deformity that gave her a lifetime
of frail
health. Educated in Bergamo, Italy.
On 30
April 1835,
at age 19, she entered into an arranged marriage with
59 year old Gaetano Busecchi; he was a difficult man with poor
health, and their 19 year marriage was
a bit of a trial. Mother of
three – one of died in infancy,
one at age one, and her son Carlo died in 1854`
at age 16; her husband died a
few months later. A wealthy widow alone,
Paola began sharing her wealth with poor and
caring for orphans and neglected children,
sometimes taking them into her own home. Feeling a call to religious
life, she took a vow of chastity on 25
December 1856,
vows of povery and obedience on 8
February 1857.
Founded the Institute of the Sisters of the Holy Family in Comonte
di Seriate, Bergamo, Italy in
December 1867,
taking taking the name Paola Elisabetta; it’s mission is to help abandoned children and
work with new parents. She founded a corresponding men’s Congregation of
the Holy Family on 4
November 1863.
Born
28
January 1816 in Soncino, Cremona, Italy as Constanse
Honorata Cerioli
24
December 1865 in Comonte
di Seriate, Bergamo, Italy of
natural causes
2 July 1939 by Pope Pius
XII (decree of heroic
virtues)
19
March 1950 by Pope Pius
XII
16 May 2004 by Pope John
Paul II
Additional
Information
other
sites in english
Canonization Homily, by Pope John
Paul II
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
fonti
in italiano
nettsteder
i norsk
Readings
Paola Elisabetta
understood that families remain strong when the bonds among their members are
sustained and kept together by sharing the values of faith and a Christian way
of life. – from the canonization homily
by Pope John
Paul II
MLA
Citation
“Saint Paola Elisabetta
Cerioli“. CatholicSaints.Info. 24 December 2022. Web. 17 February 2023. <https://catholicsaints.info/saint-paola-elisabetta-cerioli/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-paola-elisabetta-cerioli/
CANONIZATION OF SIX NEW
SAINTS
HOMILY OF JOHN PAUL II
Sixth Sunday of Easter,
16 May 2004
1. "Peace I leave with you" (Jn 14: 27). During
the Easter season, we frequently hear this promise of Jesus to his disciples.
True peace is the fruit of Christ's victory over the power of evil, sin and
death. Those who follow him faithfully become witnesses and builders of his
peace.
It is in this light that
I wish to contemplate the six new Saints, offered to us today by the Church for
universal veneration: Luigi
Orione, Hannibal
Mary Di Francia, José
Manyanet y Vives, Nimatullah
Kassab Al-Hardini, Paola
Elisabetta Cerioli, Gianna
Beretta Molla.
2. "Men who
have risked their lives for the sake of Our Lord Jesus Christ" (Acts
15: 26). These words taken from the Acts of the Apostles can be well-applied to St
Luigi Orione, a man who gave himself entirely for the cause of Christ and
his Kingdom. Physical and moral sufferings, fatigue, difficulty,
misunderstandings and all kinds of obstacles characterized his apostolic
ministry. "Christ, the Church, souls", he would say, "are
loved and served on the cross and through crucifixion or they are not loved and
served at all" (Writings, 68, 81).
The heart of this
strategy of charity was "without limits because it was opened wide by
the charity of Christ" (ibid., 102, 32). Passion for Christ was the
soul of his bold life, the interior thrust of an altruism without reservations,
the always fresh source of an indestructible hope.
This humble son of a man
who repaired roads proclaimed that "only charity will save the
world" (ibid., 62, 13), and to everyone he would often say
that "perfect joy can only be found in perfect dedication of oneself
to God and man, and to all mankind" (ibid.).
3. "Whoever
loves me will keep my word" (Jn 14: 23). In these words of the Gospel
we see illustrated the spiritual profile of Hannibal
Mary Di Francia, whose love for the Lord moved him to dedicate his
entire life to the spiritual well-being of others. In this perspective, he felt
above all the urgency to carry out the Gospel command: "Rogate
ergo... Pray then to the Lord of the harvest to send out labourers into his
harvest!" (Mt 9: 38).
He left to the
Rogationist Fathers and the Daughters of Divine Zeal the task to do their
utmost with all their strength so that prayer for vocations would be
"unceasing and universal". This same call of Fr Hannibal Mary Di
Francia is directed to the young people of our times, summed up in his usual
exhortation: "Fall in love with Jesus Christ".
From this providential
intuition, a great movement of prayer for vocations rose up within the Church.
I hope with all my heart that the example of Fr Hannibal Mary Di Francia will
guide and sustain such pastoral work even in our times.
4. "The Holy
Spirit, whom the Father will send in my name, will teach you everything and
remind you of all that I told you" (Jn 14: 26). From the beginning,
the Holy Spirit has brought forth men and women who have remembered and spread
the truth revealed by Jesus. One of these was St
José Manyanet, a true apostle of the family. Inspired by the school of
Nazareth, he carried out his plan of personal sanctity and heroically devoted
himself to the mission that the Spirit entrusted to him. He founded two
religious congregations. A visible symbol of his apostolic zeal is also the
temple of the Holy Family of Barcelona.
May St José Manyanet
bless all families and help them follow the example of the Holy Family in their
homes!
5. A man of prayer, in
love with the Eucharist which he adored for long periods, St
Nimatullah Kassab Al-Hardini is an example for the monks of the Order
of Lebanese Maronites as he is for his Lebanese brothers and sisters and all
Christians of the world. He gave himself completely to the Lord in a life full
of great sacrifices, showing that God's love is the only true source of joy and
happiness for man. He committed himself to searching for and following Christ,
his Master and Lord.
Welcoming his brothers,
he reassured and healed many wounds in the hearts of his contemporaries,
witnessing to God's mercy. May his example enlighten our journey and bring
forth, especially in young people, a true desire for God and for holiness to
proclaim to our world the light of the Gospel!
6. "The
Angel... showed me the holy city Jerusalem coming down out of
heaven" (Rv 21: 10). This marvellous image in the Apocalypse of John
exalts the beauty and spiritual fruitfulness of the Church, the new Jerusalem.
A unique witness to this spiritual fruitfulness is Paola
Elisabetta Cerioli, whose life was full of good fruits.
Contemplating the Holy
Family, Paola Elisabetta understood that families remain strong when the bonds among
their members are sustained and kept together by sharing the values of faith
and a Christian way of life. To spread these values, the new Saint founded the
Institute of the Holy Family. She was convinced that in order for children to
grow up sure of themselves and strong, they needed a family that was healthy
and united, generous and stable. May God help Christian families to welcome and
witness in every situation to the love of the merciful God.
7. Gianna
Beretta Molla was a simple, but more than ever, significant messenger
of divine love. In a letter to her future husband a few days before their
marriage, she wrote: "Love is the most beautiful sentiment the Lord
has put into the soul of men and women".
Following the example of
Christ, who "having loved his own... loved them to the
end" (Jn 13: 1), this holy mother of a family remained heroically
faithful to the commitment she made on the day of her marriage. The extreme
sacrifice she sealed with her life testifies that only those who have the
courage to give of themselves totally to God and to others are able to fulfil
themselves.
Through the example of
Gianna Beretta Molla, may our age rediscover the pure, chaste and fruitful
beauty of conjugal love, lived as a response to the divine call!
8. "Do not let
your hearts be troubled or afraid" (Jn 14: 28). The earthly events of
these six new Saints spur us to persevere on our own journey, confiding in the
help of God and the maternal protection of Mary. From Heaven, may they now
watch over us and support us with their powerful intercession.
© Copyright 2004 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria
Editrice Vaticana
Santa Paola Elisabetta
(Costanza) Cerioli Vedova e fondatrice
Soncino, Cremona, 28
gennaio 1816 – Comonte, Bergamo, 24 dicembre 1865
Nata il 28 gennaio 1816
da una famiglia nobile di Soncino, in provincia di Cremona, Costanza Cerioli
(come si chiamava all'anagrafe) andò sposa a 19 anni a un uomo molto più
anziano di lei. Ebbe quattro figli, ma le morirono tutti giovanissimi: la prima
a sei mesi dalla nascita, il terzo appena nato, mentre il quarto nacque morto.
Il secondogenito, Carlo, si ammalò di tubercolosi e ne morì. Rimasta vedova,
ricca e sola a 39 anni, Costanza scelse di spendere la vita prendendosi cura in
casa sua delle bambine rimaste orfane. In quest'opera si unirono presto a lei
altre giovani: fu la scintilla da cui scaturirono le Suore della Sacra
Famiglia, tra le quali prese lei stessa i voti assumendo il nome di suor Paola
Elisabetta. Presto si affiancò anche il ramo maschile dei Padri della Sacra
Famiglia, sacerdoti e fratelli, dediti all'apostolato tra i lavoratori
agricoli. Suor Paola Eilsabetta morì il 24 dicembre 1865. Beatificata da papa
Pio XII il 19 marzo 1950, è stata canonizzata da san Giovanni Paolo II il 16
maggio 2004. I suoi resti mortali sono venerati presso la Casa madre delle
Suore della Sacra Famiglia a Comonte di Seriate (BG), in via Luigia Corti. Il
Martirologio Romano la ricorda nel giorno della sua nascita al Cielo, ma la sua
memoria liturgica cade il 23 gennaio, il giorno in cui lei compì la sua
consacrazione a Dio.
Martirologio
Romano: A Comonte vicino a Bergamo, santa Paola Elisabetta (Costanza)
Cerioli, che, morti prematuramente tutti i figli e rimasta poi vedova, impegnò
risorse e forze nell’istruzione dei figli dei contadini e degli orfani senza
speranza di futuro e visse nel Signore le gioie di madre, fondando l’Istituto
delle Suore e la Congregazione dei Padri e dei Fratelli della Sacra
Famiglia.
I primi anni
Costanza Cerioli nacque
il 28 gennaio 1816 a Soncino, in provincia e diocesi di Cremona, ultima dei
sedici figli di Francesco Cerioli e Francesca Corniani, entrambi nobili. Era di
gracile e delicata costituzione, per cui fu battezzata il 2 febbraio 1816 nella
chiesa arcipretale di Santa Maria Assunta in Soncino.
Crebbe maturando grandi
virtù spirituali che la madre, con la sua sensibilità, seppe sviluppare. Dai
dieci ai sedici anni, Costanza fu affidata all’educandato delle monache della
Visitazione ad Alzano Maggiore (oggi Alzano Lombardo), dove si fece notare per
la bontà dell’animo e la diligenza nello studio.
Il 15 maggio 1831
Costanza rientrò in famiglia: proseguì gli studi e, di pari passo, continuò a
sostenere le popolazioni contadine e a impegnarsi nelle faccende di casa.
Il matrimonio con Gaetano
Busecchi
Aveva 19 anni quando,
rientrata in famiglia, i genitori le proposero di sposare Gaetano Busecchi: 58
anni, vedovo della contessa Maria Teresa Tassis, risiedeva a Comonte di Seriate
come proprietario terriero. Costanza accettò, vedendo in quel matrimonio
combinato una delle tappe del progetto di Dio su di lei.
Le nozze furono celebrate
il 30 aprile 1835. Nei confronti del coniuge, tanto più anziano di lei,
malaticcio, estroso e appassionato alla musica, Costanza cercò di essere
generosa, paziente e docile; lui, a modo suo, ricambiava il suo affetto.
La perdita di tutti i
figli
Ebbero quattro figli: la
prima, Francesca Maria Teresa, morì a sei mesi di vita; il terzo, Raffaele
Gaetano, dopo un anno dalla nascita. Il quarto figlio, invece, nacque morto.
L’unico che sopravvisse all’infanzia fu quindi Carlo, il secondogenito, che
tuttavia si ammalò di tubercolosi a 16 anni.
Sul letto di morte, il
ragazzo cercò di consolare la madre: «Mamma non piangere per la mia prossima
morte, perché Dio ti darà tanti altri figli a cui provvedere».
Vedova
Carlo morì il 16 gennaio
1854: di lì a poco, il 25 dicembre 1854, morì anche Gaetano Busecchi. Costanza,
che aveva 39 anni, si trovò sola, con un ricco patrimonio e con le ultime
parole del figlio che le risuonavano nel cuore.
Aiutata da monsignor
Alessandro Valsecchi, che già aveva educato il giovane Carlo, comprese di doversi
affidare ancora di più a Dio e di dover trarre qualcosa di buono da quella che
definì, in una lettera al direttore spirituale, «la maggiore delle disgrazie».
Dopo gli Esercizi
spirituali che seguì nel 1855, Costanza prese a dedicarsi alle opere di carità,
in cui impegnò l’immenso patrimonio ereditato dal marito. Visitava e curava i
malati e, in più, aprì il suo palazzo ai più bisognosi. Ma fu la scoperta della
sofferenza di tanti bambini e ragazzi orfani a farle intuire il significato
delle ultime parole del figlio.
L’inizio dell’opera per
le orfane
Contemplando la Madonna
come Addolorata e mettendosi sotto la protezione di san Giuseppe,
Costanza si rese conto di come loro stessi si fossero resi disponibili al
progetto di Dio; prolungò così la sua maternità e paternità nella cura dei
poveri.
Iniziò prendendo in casa
due bambine orfane, alle quali man mano se ne aggiunsero molte altre. In
seguito, decise di aprire una scuola rurale per le ragazze di Comonte e dei
paesi vicini, mentre si muovevano i primi passi verso un’industrializzazione
che penalizzava le fasce meno abbienti della popolazione.
Il 1° novembre 1856
Costanza ricevette dal vescovo di Bergamo, monsignor Pietro Luigi Speranza, un
metodo di vita per sé e per le donne che aveva chiamato a sé, incaricandole
della formazione e dell’assistenza alle “Figlie di San Giuseppe”, come chiamava
le orfanelle.
Nascita delle Suore della
Sacra Famiglia
L’8 dicembre 1856,
Costanza e le sue collaboratrici indossarono la loro nuova divisa: fu quello l’atto
di nascita delle Suore della Sacra Famiglia. Il 23 gennaio 1858, due anni dopo,
Costanza si consacrò a Dio: cambiò nome in suor Paola Elisabetta, indossando,
da allora in poi, una croce di legno sopra gli abiti.
L’8 luglio seguente, la
fondatrice e le consorelle vestirono l’abito religioso vero e proprio, mentre
il 23 gennaio 1859 le prime sei Suore della Sacra Famiglia emisero la
professione temporanea dei voti. Il 27 giugno 1862, monsignor Speranza emise il
decreto di approvazione dell’Istituto delle Suore della Sacra Famiglia.
Lo spirito che animava le
case che andavano aumentando era quello della sobria povertà della Famiglia di
Nazareth, per dare agli orfani quello che la vita aveva loro tolto. Scrisse
infatti nelle Regole: «Amiamole queste povere figlie, e siamole in luogo di
padre, madre, fratelli che Dio loro ha tolti per mettere noi in loro luogo».
I Padri della Sacra
Famiglia
L’anno successivo al
decreto diocesano sull’istituto femminile, il 4 novembre 1863, madre Paola
Elisabetta fondò anche i Padri della Sacra Famiglia, sacerdoti e fratelli,
dediti al lavoro nei campi e all’apostolato verso i giovani contadini.
Fu contattata da don
Luigi Maria Palazzolo, sacerdote di Bergamo (beatificato nel 1963), che aveva
già iniziato l’Istituto delle Suore delle Poverelle ed era intenzionato a
fondarne uno simile, maschile, per i figli dei contadini poveri.
A causa di divergenze nei
fini dei due fondatori, l’accordo non ebbe esito, ma don Palazzolo portò a
Martinengo, sede dei Padri della Sacra Famiglia, i suoi primi tre discepoli
maschi. Tuttavia, i suoi Fratelli della Sacra Famiglia si estinsero nel 1928.
La morte di madre Paola
Elisabetta
Suor Paola Elisabetta si
consumò nel corso di dieci anni, trascorsi tra assistenza sociale e attività
religiosa: morì a Comonte il 24 dicembre 1865, a 49 anni.
Fu inizialmente sepolta
nel cimitero di Seriate, ma a vent’anni dalla morte, il 28 novembre 1885, i
suoi resti mortali furono traslati nella Casa madre delle Suore della Sacra
Famiglia, a Comonte, proprio nella stanzetta dov’era morta.
La causa di
beatificazione
Il 20 febbraio 1902 si
aprì il processo ordinario per la causa di beatificazione e canonizzazione di
Suor Paola Elisabetta. Il decreto per l’introduzione della causa, che all’epoca
segnava l’inizio della fase romana ebbe il 14 maggio 1919. Gli atti del
processo diocesano e di quello apostolico furono approvati l’11 dicembre
1923.
Il 2 luglio 1939, papa
Pio XII la dichiarò Venerabile. Dopo l’approvazione dei due miracoli allora
necessari, lo stesso Pontefice la beatificò il 19 marzo dell’Anno Santo 1950.
La memoria liturgica della Beata Paola Elisabetta Cerioli, per le diocesi di
Bergamo e Cremona e per gli Istituti da lei fondati, inizialmente era stata
stabilita al 30 luglio; dal 1982 è stata fissata al 23 gennaio, il giorno in
cui lei compì la sua consacrazione a Dio.
Dopo la beatificazione, i
suoi resti furono ricomposti ed esposti alla venerazione permanente dei fedeli
in un’urna di cristallo, sempre nella Casa madre delle sue suore.
L’ulteriore miracolo e la
canonizzazione
Dopo cinquant’anni dalla
beatificazione, fu iniziato il processo diocesano su un asserito miracolo
attribuito a suor Paola Elisabetta. Si trattava del fatto avvenuto a suor
Michelina Rota, Suora della Sacra Famiglia, alla quale nel giugno 1991 era
stato diagnosticato un istiocitona fibroso maligno di II grado, ossia un tumore
incurabile nelle parti molli dell’organismo.
Il processo si svolse
quindi dal 3 aprile 2000 al 22 ottobre 2001; i suoi atti furono convalidati il
12 aprile 2002. La riunione della Consulta medica della Congregazione delle
Cause dei Santi del 5 dicembre 2002 riportò esito positivo: la sanazione
appariva inspiegabile secondo la scienza medica. I Consultori teologi, il 2
maggio 2003, si pronunciarono favorevolmente sul nesso tra la preghiera
d’intercessione alla Beata e la guarigione della suora. Seguì il parere altrettanto
positivo dei cardinali e vescovi della Congregazione delle Cause dei Santi, il
7 ottobre 2003.
Infine, il 20 dicembre
2003, il Papa san Giovanni Paolo II autorizzò la promulgazione del decreto con
cui la guarigione di suor Michelina Rota era dichiarata inspiegabile, completa,
duratura e avvenuta per intercessione della Beata Paola Elisabetta
Cerioli. La canonizzazione fu celebrata dallo stesso Papa in piazza San
Pietro a Roma, domenica 16 maggio 2004.
Le Suore e i Padri della
Sacra Famiglia oggi
Le Suore della Sacra
Famiglia ricevettero da papa Leone XIII il Decreto di lode, che porta la data
del 22 settembre 1896. Il 18 dicembre 1901, invece, fu emanato il decreto
pontificio di approvazione definitiva.
Oggi come allora, le
figlie spirituali di santa Paola Elisabetta continuano il loro impegno
educativo soprattutto in centri urbani di piccole e medie dimensioni, con una
particolare attenzione al rispetto della natura. La loro Casa madre è a Comonte
di Seriate (BG), in via Luigia Corti. Contano anche presenze in terra di
missione, precisamente in Brasile e nella Repubblica Democratica del Congo.
Quanto ai Padri della
Sacra Famiglia, hanno ottenuto l’approvazione diocesana il 3 dicembre 1868,
data dell’inaugurazione ufficiale della casa di Martinengo e della professione
perpetua del primo religioso, fratel Giovanni Capponi.
Sono giuridicamente
autonomi dalle Suore, ma riconoscono ugualmente in madre Cerioli la loro
fondatrice. Svolgono prevalentemente un ruolo integrativo pastorale
nell’assunzione di Parrocchie e nella direzione di attività scolastiche,
specialmente in zone rurali. Hanno case in Italia, Brasile e Mozambico.
Autore: Emilia
Flocchini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91861
CAPPELLA PAPALE PER LA CANONIZZAZIONE
DI 6 BEATI
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Sesta Domenica di Pasqua,
16 maggio 2004
1. "Vi do la mia
pace" (Gv 14,27). Nel tempo pasquale ascoltiamo spesso questa
promessa di Gesù ai suoi discepoli. La pace vera è frutto della vittoria di
Cristo sul potere del male, del peccato e della morte. Quanti lo seguono
fedelmente diventano testimoni e costruttori della sua pace.
In questa luce mi piace
contemplare i sei nuovi Santi, che la Chiesa addita oggi all’universale
venerazione: Luigi
Orione, Annibale
Maria di Francia, Josep
Manyanet y Vives, Nimatullah
Kassab Al-Hardini, Paola
Elisabetta Cerioli, Gianna
Beretta Molla.
2. "Uomini che hanno
votato la loro vita al nome del nostro Signore Gesù Cristo" (At 15,26).
Queste parole degli Atti degli Apostoli ben possono applicarsi a san Luigi
Orione, uomo totalmente donato alla causa di Cristo e del suo Regno. Sofferenze
fisiche e morali, fatiche, difficoltà, incomprensioni e ostacoli di ogni tipo
hanno segnato il suo ministero apostolico. "Cristo, la Chiesa, le anime
- egli diceva - si amano e si servono in croce e crocifissi o non si
amano e non si servono affatto" (Scritti, 68,81).
Il cuore di questo
stratega della carità fu "senza confini perché dilatato dalla carità di
Cristo" (ivi, 102,32). La passione per Cristo fu l'anima della sua vita
ardimentosa, la spinta interiore di un altruismo senza riserve, la sorgente
sempre fresca di una indistruttibile speranza.
Quest’umile figlio di un
selciatore proclama che "solo la carità salverà il mondo" (ivi,
62,13) e a tutti ripete che "la perfetta letizia non può essere che nella
perfetta dedizione di sé a Dio e agli uomini, a tutti gli uomini" (ivi).
3. "Se uno mi ama,
osserverà la mia parola" (Gv 14,23). In queste parole
evangeliche vediamo delineato il profilo spirituale di Annibale
Maria di Francia, che l’amore per il Signore spinse a dedicare l’intera
esistenza al bene spirituale del prossimo. In questa prospettiva, egli avvertì soprattutto
l’urgenza di realizzare il comando evangelico: "Rogate ergo… - Pregate
dunque il padrone della messe che mandi operai nella sua messe!" (Mt
9,38).
Ai Padri Rogazionisti e
alle Suore Figlie del Divino Zelo lasciò il compito di adoperarsi con tutte le
forze perché la preghiera per le vocazioni fosse "incessante e
universale". Questo stesso invito Padre Annibale Maria Di Francia rivolge
ai giovani del nostro tempo, sintetizzandolo nella sua abituale esortazione:
"Innamoratevi di Gesù Cristo".
Da questa provvidenziale
intuizione è sorto nella Chiesa un grande movimento di preghiera per le
vocazioni. Auspico di cuore che l’esempio di Padre Annibale Maria Di Francia
guidi e sostenga anche in questo nostro tempo tale azione pastorale.
4. "El Espíritu Santo,
que enviará el Padre en mi nombre, será quien os lo enseñe todo y os vaya
recordando todo lo que os he dicho" (Jn 14, 26). Desde el
principio el Paráclito ha suscitado hombres y mujeres que han recordado y
difundido la verdad revelada por Jesús. Uno de éstos fue San
José Manyanet, verdadero apóstol de la familia. Inspirándose en la escuela
de Nazaret, realizó su proyecto de santidad personal y se dedicó, con entrega
heroica, a la misión que el Espíritu le confiaba. Para ello fundó dos
Congregaciones Religiosas. Un símbolo visible de su anhelo apostólico es
también el templo de la Sagrada Familia de Barcelona.
[in lingua catalana]
Que sant Josep Manyanet beneeixi
totes les famílies i us ajudi a portar els exemples de la Sagrada Família a les
vostres llars".
[ ¡Que San José Manyanet
bendiga a todas las familias y os ayude a llevar los ejemplos de la Sagrada
Familia a vuestros hogares!]
Traduzione italiana delle
parti pronunciate in spagnolo ed in catalano:
[4. "Lo Spirito Santo che il Padre manderà nel mio nome, egli v'insegnerà ogni cosa e vi ricorderà tutto ciò che io vi ho detto" (Gv 14, 26).
Sin dall'inizio il Paraclito ha ispirato uomini e donne che hanno ricordato e diffuso la verità rivelata da Gesù. Uno di questi è stato san José Manyanet, vero Apostolo della famiglia. Ispirandosi alla scuola di Nazareth, ha realizzato il suo progetto di santità personale e si è dedicato, con sollecitudine eroica, alla missione che lo Spirito gli ha affidato. A tal fine ha fondato due Congregazioni Religiose. Un simbolo visibile del suo anelito apostolico è anche il tempio della Sacra Famiglia di Barcellona.]
Que sant Josep Manyanet beneeixi totes les famílies i us ajudi a portar els exemples de la Sagrada Família a les vostres llars".
[¡Que San José Manyanet bendiga a todas las familias y os ayude a llevar los ejemplos de la Sagrada Familia a vuestros hogares!]
[Che San Giuseppe Manyanet benedica tutte le famiglie e vi aiuti a portare gli
esempi della Sacra Famiglia alle vostre case!]
5. Homme de prière,
amoureux de l’Eucharistie qu’il aimait adorer longuement, saint Nimatullah
Kassab Al-Hardini est un exemple pour les moines de l’Ordre libanais
maronite comme pour ses frères libanais et pour tous les chrétiens du monde. Il
s’est donné totalement au Seigneur dans une vie de grand renoncement, montrant
que l’amour de Dieu est la seule véritable source de joie et de bonheur pour
l’homme. Il s’est attaché à chercher et à suivre le Christ, son Maître et
Seigneur.
Accueillant à ses frères,
il a soulagé et guéri beaucoup de blessures dans les cœurs de ses
contemporains, leur témoignant la miséricorde de Dieu. Puisse son exemple
éclairer notre route, susciter chez les jeunes en particulier un vrai désir de
Dieu et de la sainteté, pour annoncer à notre monde la lumière de
l’Évangile !
Traduzione italiana della
parte pronunciata in francese:
[5. Uomo di preghiera,
innamorato dell'Eucaristia, che gli piaceva adorare a lungo, Nimatullah
Kassab Al-Hardini è un esempio per i monaci dell'Ordine libanese
maronita, come pure per i suoi fratelli libanesi e per tutti i cristiani del
mondo. Egli si è donato totalmente al Signore in una vita di grande rinuncia,
mostrando che l'amore di Dio è l'unica fonte autentica di gioia e di felicità
per l'uomo. Egli si è dedicato a cercare e a seguire Cristo, suo Maestro e
Signore.
Accogliendo i suoi fratelli, egli ha dato sollievo e ha curato molte ferite nel
cuore dei suoi contemporanei, testimoniando loro la misericordia di Dio. Possa
il suo esempio illuminare il nostro cammino, suscitare, in particolare tra i
giovani, un desiderio autentico di Dio e di santità, per annunciare al mondo
presente la luce del Vangelo!]
6. "L’angelo… mi
mostrò la città santa, Gerusalemme, che scendeva dal cielo" (Ap 21,10).
La splendida immagine proposta dall’Apocalisse di Giovanni esalta la bellezza e
la fecondità spirituale della Chiesa, la nuova Gerusalemme. Di questa fecondità
spirituale è singolare testimone Paola
Elisabetta Cerioli, la cui esistenza fu copiosa di frutti di bene.
Contemplando la Santa
Famiglia, Paola Elisabetta intuì che le comunità familiari restano solide
quando i legami di parentela sono sostenuti e cementati dalla condivisione dei
valori della fede e della cultura cristiana. Per diffondere questi valori la
nuova Santa fondò l’Istituto della Sacra Famiglia. Era infatti convinta che i
figli, per crescere sicuri e forti, hanno bisogno di una famiglia sana e unita,
generosa e stabile. Aiuti Iddio le famiglie cristiane ad accogliere e a
testimoniare in ogni circostanza l’amore di Dio misericordioso.
7. Dell’amore
divino Gianna
Beretta Molla fu semplice, ma quanto mai significativa messaggera.
Pochi giorni prima del matrimonio, in una lettera al futuro marito, ebbe a
scrivere: "L’amore è il sentimento più bello che il Signore ha posto
nell’animo degli uomini".
Sull’esempio di Cristo,
che "avendo amato i suoi… li amò sino alla fine" (Gv 13,1),
questa santa madre di famiglia si mantenne eroicamente fedele all’impegno
assunto il giorno del matrimonio. Il sacrificio estremo che suggellò la sua
vita testimonia come solo chi ha il coraggio di donarsi totalmente a Dio e ai
fratelli realizzi se stesso.
Possa la nostra epoca
riscoprire, attraverso l’esempio di Gianna Beretta Molla, la bellezza pura,
casta e feconda dell’amore coniugale, vissuto come risposta alla chiamata
divina!
8. "Non sia turbato
il vostro cuore e non abbia timore" (Gv 14,28). Le vicende terrene di
questi sei nuovi Santi ci spronano a perseverare sulla propria strada,
confidando nell’aiuto di Dio e nella materna protezione di Maria. Dal cielo ora
veglino su di noi e ci sostengano con la loro potente intercessione.
© Copyright 2004 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria
Editrice Vaticana
CERIOLI, Costanza Onorata
di Andrea Camilletti -
Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 23 (1979)
CERIOLI, Costanza Onorata
(suor Paola Elisabetta)
Nacque a Soncino
(Cremona) il 28 gennaio del 1816, sedicesima figlia del conte Francesco e di
Francesca Corniani. Appartenente a una famiglia agiata, proprietaria di vasti
possedimenti agricoli nella zona e di una filanda di seta, non ebbe un'infanzia
felice. Allevata con severità eccessiva, che talvolta sconfinava nella durezza,
dalla madre, una donna bigotta, ligia a una concezione del cattolicesimo rigida
ed esteriore, essa crebbe tra continue mortificazioni. Costretta a una vita di
isolamento, che ebbe come risultato di forgiarle un carattere timido e un corpo
delicato e leggermente curvo, la C. ai giochi mostrò presto di preferire le
visite in chiesa, la lettura di libri di pietà e la contemplazione di immagini
devote.
Ricevuta in casa la prima
istruzione, a dieci anni fu inviata nel collegio delle visitandine di Alzano
Lombardo. Qui, in un ambiente aristocratico e sottoposto alle regole ispirate
all'insegnamento di s. Francesco di Sales e di Giovanna de Chantal, rimase sei
anni, distinguendosi, oltre che nei normali studi, per la sua abilità nella
musica, nella pittura e nel ricamo. Rientrata in famiglia nel 1832, fece per
alcuni anni una vita ritiratissima, divisa tra il lavoro al telaio e le letture
della Sacra Scrittura e di altri libri edificanti. Grazie a una perfetta
conoscenza della lingua francese, poté conoscere profondamente le opere di s.
Teresa di Gesù e di s. Francesco di Sales.
Nel 1835 i genitori
decisero di darla in sposa al vedovo sessantenne Gaetano Buzecchi, ricco
possidente senza figli, che al proprio patrimonio aveva aggiunto quello della
defunta moglie Teresa Tassis. Dopo qualche esitazione, dovuta alla ritrosia a
lasciare lo stato verginale, la C. lo sposò il 30 apr. 1835, trasferendosi a
Comonte. Dal matrimonio nacquero tre figli: Carlino (20 ott. 1837-16 genn.
1854), Raffaele (9 nov. 1838-6 ag. 1839) e un terzo, nato il 22 nov. 1842 e
morto lo stesso giorno.
La C., nella vita
familiare, riverso ogni cura affettuosa verso il figlio Carlino, mentre per il
marito, ormai troppo anziano e di carattere bizzarro e scontroso, nutriva
sentimenti di devozione filiale, dettati più che altro da un rigoroso senso del
dovere. Nel 1854, perso prima il figlio, e poi, il 25 dicembre, il marito, la
C., diventata proprietaria di un vastissimo patrimonio, cominciò a versare
molte delle sue sostanze in opere di beneficenza, elemosine e messe di
suffragio per i suoi defunti. Era ancora incerta sulla via da prendere. In un
primo tempo redasse un testamento, che destinava una cospicua rendita per la
fondazione di un orfanotrofio maschile da intitolare al figlio; poi, in un
successivo testamento, stabilì che i beni di Comonte sarebbero andati a una
congregazione di missionari e quelli dotali di Soncino a un istituto di
fanciulle orfane e traviate da affidarsi alle figlie del Sacro Cuore. Frattanto
regalava tutti i suoi gioielli alla Vergine del Miracolo nel santuario di
Desenzano e molte suppellettili di valore a varie chiese dei dintorni.
Dopo aver tentato anche
di dedicarsi alla vita monastica, trascorrendo un periodo di ritiro nel
convento delle figlie del Sacro Cuore di Gromo e un altro presso le monache
canossiane, rientrò nella sua casa, dove iniziò a raccogliere orfanelle e ad
organizzare una scuola rurale. Confortata nell'iniziativa dal vescovo di
Bergamo, monsignor Speranza, la C. proseguì la sua iniziativa che sfociò nella
fondazione dell'istituto della Sacra Famiglia con lo scopo di allevare le
orfane e di istruirle nell'agricoltura. Fissate delle prime regole per
l'istituto, la C. prese i voti l'8 febbr. 1857 e l'8 dicembre dello stesso anno
nacquero ufficialmente le suore della Sacra Famiglia.
Le regole, fissate in
un Direttorio composto dalla C. tra il 1860e il 1862, furono
approvate dal vescovo di Bergamo il 27 giugno 1862,lodate da Pio IX il 15
luglio 1868e approvate definitivamente da Leone XIII il 22 sett. 1896.Lo scopo
dell'opera obbediva a esigenze eminentemente conservatrici in campo sociale:
esaltare la superiorità della semplice vita dei campi nei confronti del modello
di vita più libero introdotto nelle città in conseguenza della rivoluzione
industriale e prevenire e combattere la penetrazione delle idee
"socialiste" nelle campagne. Le fanciulle, secondo le parole della
C., dovevano essere istruite "in un'arte sì ricca e feconda di tanti
vantaggi quale è quella di coltivare i campi, educate nella semplicità e
nell'innocenza, con massime e sentimenti conformi alla loro professione"
in modo "da spargersi un giorno nel mondo quale semente caduta dal Cielo e
restituire con l'amore alla fatica ed il gusto alla vita campestre l'innocenza
dei costumi la semplicità delle maniere la buona fede delle parole l'abbondanza
e la pace nelle famiglie e così arrivare a quell'unica felicità campestre da
tutti sì decantata, ma che gli uomini sono sì lungi dal possedere..."
(Federici, p. 166).
All'apertura della casa
di Comonte seguì nel 1862 quella di un'altra casa a Soncino nella sua proprietà
di Villa Campagna, cui si aggiunse nel 1863 l'ex convento di S. Maria delle
Grazie già dei frati carmelitani. La C. ritenne necessario nel 1862 promuovere
anche la fondazione di un'opera maschile, in quanto affermava che "la
riforma della classe contadina è più necessaria agli uomini che alle donne,
perché è l'uomo che deve stare a capo della famiglia" (Federici, p. 237).
Aiutata da un laico, Giovanni Capponi, poté aprire il primo istituto maschile a
Villa Campagna il 3 nov. 1861, la cui direzione sarà assunta dal sacerdote
monsignor Valsecchi. Nello stesso 1863 si aprì una nuova casa e scuola
femminile a Leffe (Bergamo) e nel 1868 a Martinengo si aprirà la casa madre
dell'istituto maschile. Ma la C., malata di artrite provocata da una
deformazione scheletrica, morì per un grave scompenso cardiaco il 24 dic. 1865
a Comonte di Seriate (Bergamo).
Lasciò numerosi scritti
inediti: Epistolario; Direttorio; Catechismo e lezioni di storia
sacra per le orfanelle; Modo di apparecchiare le ragazze alla confessione; Piccole
meditazioni e riflessioni per le Figlie di S. Giuseppe; Due parole ad
una alunna nel giorno del suo matrimonio; e un'opera edita, le Memorie ad
una allieva la vigilia di sua partenza per entrare al servizio d'una casa
privata (Bergamo 1866), in cui si trovano esempi significativi dei fini
dell'educazione impartita dalla C.: "Riconosci nei tuoi padroni l'autorità
di Dio; sii ad essi obbediente, fedele e sottomessa in tutto ... Ricordati che
sei nata povera, povera fosti allevata, e povere furono sempre le tue
occupazioni...".
Il processo ordinario per
l'introduzione della causa di beatificazione, iniziato dal vescovo di Bergamo,
Guindani, si concluse nel 1919. Il 14 marzo 1919 Benedetto XV firmò il decreto
di introduzione della causa. Il 2 luglio 1939Pio XIIemanò il decreto
sull'eroismo delle virtù della C. e la proclamò venerabile. Nel 1950 la C. fu
proclamata beata.
Bibl.: G. Boni, Suor
Paola Elisabetta, al secolo nob. C. C. vedova Busecchi
Tassis, Bergamo 1934; E. Federici, Suor Paola Elisabetta C. vedova
Buzzecchi-Tassis, fondatrice degli Istituti della Sacra Famiglia di
Bergamo, Isola del Liri 1948; Enciclopedia cattolica, III, col.1320; Dizionario
degli Istituti di perfezione, II, coll. 771 s. (con ulter. bibl.).
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/costanza-onorata-cerioli_(Dizionario-Biografico)
Den hellige Paula
Elisabeth Cerioli (1816-1865)
Minnedag: 24.
desember
Den hellige Paula Elisabeth (it: Paola Elisabetta) ble
født som Konstanse Honorata Cerioli (it: Costanza Onorata; lat: Constantia
Honorata) den 28. januar 1816 i den lille landsbyen Soncino i provinsen Cremona
øst for Milano i Lombardia i Nord-Italia. Hun var den yngste av de
seksten barna til Don Francesco Cerioli og hans hustru, grevinne Francesca
Corniani. Hun var svakelig og en smule krumbøyd. Fra hun var ti år gammel fikk
hun sin utdannelse hos Visitasjonssøstrene på deres kostskole i Alzano i
provinsen Bergamo. Som 16-åring vendte hun tilbake til hjemmet.
Til tross for at hun
følte seg kalt til et religiøst liv, aksepterte hun passivt foreldrenes vilje
og giftet seg som nittenåring den 30. april 1835 med adelsmannen Cajetan
Buzecchi-Tassi, en rik enkemann på 58 år. Dette var i samsvar med skikken blant
adelen på den tiden, men hennes biograf, p. Federici, beskriver hvor vanskelig
det var for henne. Hun flyttet inn på slottet Comonte di Seriate i provinsen
Bologna. Ekteskapet varte i nitten år, men var ikke lykkelig, og Konstanse
holdt ut den smertefulle situasjonen med resignasjon. De fikk fire gutter,
hvorav tre døde kort etter fødselen og den fjerde, Karl, døde som 16-åring. Hans
minne skulle bli en viktig innflytelse i hennes liv.
Hennes mann døde juledag
1854 etter en alvorlig sykdom, nesten åtti år gammel. Konstanse var fortsatt
bare 38 år, og hun arvet en betydelig formue etter de store greveslektene
Buzecchi og Tassi. Halvparten av den ga hun bort til trengende. Siden hun ikke
lenger hadde noen egen familie, bestemte hun seg for etter råd fra sin
sogneprest å vie seg og sine ressurser til de foreldreløses velferd, barna av
bønder fra den omliggende landsbygda, hvor det var akutt fattigdom. Hennes
rådgivere og trofaste venner var kannik Valsecchi og biskop Speranza av
Bergamo. Andre hjelpere sluttet seg til henne, inkludert Louisa Corti, som
skulle skrive omfattende om prosjektet i sine memoarer.
I sitt hus i Como begynte
Konstanse å ta inn foreldreløse og forlatte jenter, som hun ga utdannelse og
forberedte på livet på markene. Under hennes fromme ledelse oppsto i 1856
instituttet «Den Hellige Familie av Bergamo» (Suore della Sacra Famiglia –
ISF). I 1857 avla Konstanse sine ordensløfter og tok navnet Paula Elizabeth.
Hun ble superior for instituttet, som snart ble offisielt anerkjent. Det første
ordenshuset sto i Comonte ved Bergamo. Kongregasjonen ble approbert i 1901 av
pave Leo XIII (1878-1903).
I 1863 grunnla hun et
lignende barnehjem for gutter i Villa Campagna nær Soncino. Dette ble betrodd
til Johannes Capponi, en sykehustjenestemann fra Leffe. Den viktigste oppgaven for
instituttet var å gi landsens barn en landbruksutdannelse som foreldrene ikke
hadde råd til å gi dem. Denne utdannelsen ble kopiert i andre deler av Italia.
Da hennes biskop fortalte henne at folk sa at hun var gal, sa hun: «Det er jeg
– smittet av korsets galskap».
Paula hadde alltid hatt
svak helse og hadde en lett deformasjon av ryggraden, og hun fikk større og
større problemer med hjertet. Hun døde mens hun sov den 24. desember 1865 i
Comonte i Italia, 47 år gammel.
Hun ble saligkåret den
19. mars 1950 av pave Pius XII (1939-58). Den 20. desember 2003 undertegnet
pave Johannes Paul II dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som godkjente et
nytt mirakel på hennes forbønn. Hun ble helligkåret den 16. mai 2004 av pave
Johannes Paul II på Petersplassen i Roma. Hennes minnedag er dødsdagen 24.
desember.
Kilder:
Attwater/Cumming, Butler (XII), Benedictines, Schauber/Schindler, Abbaye
Saint-Benoît, Index99, Bautz, Heiligenlexikon, vatican.va,
santiebeati.it - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Sist oppdatert: 2004-05-18 15:28
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/pcerioli
Santa Paola Elisabetta
Cerioli (1816-1865)24 de diciembre
Paola Elisabetta Cerioli,
nació en Soncino (Cremona ? Italia), el 28 de enero de 1816. Sus padres fueron
el noble Francisco Cerioli y la Condesa Francisca Corniani, ricos
terratenientes, y aún más ricos por la vida cristiana que testimoniaban en la
familia y en la sociedad.
Recién nacida fue
bautizada en su misma casa, pues corría riesgo de muerte. Superada la fase
crítica, el día 2 de febrero se completó en la Iglesia el rito de su Bautismo.
Desde temprana edad tuvo
que lidiar con el sufrimiento físico y espiritual pues su cuerpo frágil sufría
también viendo la miseria, muy presente en la época entre las personas del
campo, hacia las cuales su madre supo despertar especial atención y cariño.
Llegado el tiempo de su
formación cultural y moral, fue enviada al Monasterio de las Hermanas de la
Visitación en Alzano Maggiore (Bérgamo ? Italia), como era costumbre en la
época para las familias nobles. Allí habían sido enviada también para su
hermana y se encontraba la tía, la hermana Giovanna.
Constancia vivió en aquel
colegio hasta los 16 años. Después de vuelta a casa, la voluntad de los padres,
en la cual ella siempre reconoce la voluntad de Dios, la llevó con 19 años, al
matrimonio con Gaetano Busecchi, de 58 años, heredero de los Condes Tassis de
Comonte de Sériate (Bérgamo ? Italia).
El difícil matrimonio la
hizo una esposa dócil y cuidadosa. Tuvo la alegría de engendrar cuatro hijos,
de los cuales tres murieron recién nacidos; y otro, Carlos, murió con 16 años.
Pocos meses después murió también el marido, dejando a Constancia sola y
heredera de un gran patrimonio.
La pérdida del último
hijo y del marido fueron para ella una experiencia dramática. Cayó en un estado
de gran aflicción. Gracias a la ayuda de los Obispos de Bérgamo, Mons. Luis
Esperanza y Mons. Alexandre Valsecchi, que la acompañaron espiritualmente, tuvo
la fuerza de sostenerse en la fe. Se unió con el misterio de la Madre de los
Dolores y se abrió, a través de una profunda vida de fe y de caridad activa, al
valor de la maternidad espiritual, preparándose de esta forma para una donación
total de sí a Dios en el servicio de los pequeños y más pobres.
Así, pocos meses después
de haber quedado viuda, se hizo religiosa y abrió su palacio para acoger y
atender en educación, alimentación y formación espiritual a las niñas
abandonadas del campo. En 1857, junto con seis compañeras más, funda el
Instituto de las Hermanas de la Sagrada Familia.
Habiendo enfrentado
muchas dificultades, el día 4 de noviembre de 1863, realiza su más profundo
anhelo: abre la primera casa para la acogida y la educación de los pobres hijos
del campo, donando para ese fin su propiedad de Villacampagna (Cremona ?
Italia): el primer y fiel colaborador era el Hermano Juan Capponi, natural de
Leffe (Bérgamo ? Itália).
De esta forma, Paola
Elizabetta Cerioli se convirtió en la fundadora de los Institutos de las
Hermanas de la Sagrada Familia para el socorro material y la educación moral y
religiosa de la clase campesina, en aquella época, la más excluida y pobre.
Escogió a la Sagrada
Familia como modelo, queriendo que sus comunidades aprendiesen de ella como ser
familias cristianas acogedoras, unidas en el amor actual, en la fraternidad
serena, en la fe fuerte simple y confiada.
Feliz por haberse
consagrado a sus amados pobres, el 24 de diciembre de 1865 murió dejando a los
cuidados de la Providencia el Instituto femenino ya bien encaminado y la
semilla del Instituto masculino.
El perfil espiritual de
Cerioli fue marcado por la acción fuerte de la Trinidad que moldearon su vida y
su corazón de manera sorprendente. En el centro de todo su deseo y actividad
tenía siempre una referencia explícita a Dios Padre y a su Hijo Jesús, más el
desenvolvimiento de su testimonio espiritual fue marcado de manera especial por
la figura de María, Madre de los Dolores.
Este misterio de María,
que manifiesta la unión total y profunda con el misterio de Jesús, que en su
vida terrena no excluye la tentación y la cruz, para Cerioli no fue solo objeto
de contemplación exterior: durante el año 1854 se tornó verdadera iluminación
que vivificó el destino de su vida y de su obra: «Confesó que una vez,
considerando los dolores de María Santísima e imaginando el momento en que ella
vio la muerte de su Divino Hijo, sintió un presentimiento tal y una opresión en
el corazón, que angustiada se dejó caer sentada casi desmayándose. "No sé
— dijo después — como he podido sobrevivir, frágil y probada como estaba".
Fue así que lentamente se
sintió llevada a tener estas actitudes y disposiciones propias de la
profundísima relación filial que hubo y hay entre María y su Hijo agonizante.
De manera profética y por el dolor que ella también había pasado con el
fallecimiento de sus hijos, era invitada a entender lo que Dios le guardaba
también a ella en recompensa cuando consolaba a la Virgen María, dciéndole:
«Madre no llores, Dios te dará otros hijos».
En su vida diaria, se
destacó por la maternidad espiritual, la caridad concreta, la piedad, la
absoluta confianza en la Providencia, el amor para la pobreza, la humildad, la
simplicidad y por la admirable sumisión a los Superiores (los Obispos, sus
orientadores espirituales). Valorizó mucho la dignidad y el papel de la mujer
en la familia y en la sociedad.
Creó colegios para
huérfanos, instituyó escuelas; cursos de doctrina cristiana, ejercicios
espirituales; recreación y asistencia a las enfermas. Venciendo dificultades e
incomprensiones de todo tipo, quiso dar inicio a una institución religiosa
constituida por hombres y mujeres que, de alguna forma, imitasen el modelo
evangélico del misterio de Nazaret constituido por María y José que acogen y
protegen a Jesús para darlo al mundo.
La contemplación de la
Familia de Nazaret sugiere a ella la aceptación de un modelo de paternidad, de
maternidad y también de filiación características solo posibles de vivir con el
amplio horizonte que da la fe.
Fue beatificada en 1994 y
canonizada por el Papa Juan Pablo II el 16 de mayo de 2004 (VI Domingo de
Pascua).
Biografía: Página oficial
del Vaticano Traducción: ACI Prensa
SOURCE : https://www.aciprensa.com/santos/santo.php?id=540
MISA DE CANONIZACIÓN DE
SEIS BEATOS
1. "Mi paz os
doy" (Jn 14, 27). En el tiempo pascual escuchamos a menudo esta
promesa de Jesús a sus discípulos. La verdadera paz es fruto de la victoria de
Cristo sobre el poder del mal, del pecado y de la muerte. Los que lo siguen
fielmente se convierten en testigos y constructores de su paz.
Bajo esta luz me complace
contemplar a los seis nuevos santos, que la Iglesia presenta hoy a la veneración
universal: Luis
Orione, Aníbal
María di Francia, José
Manyanet y Vives, Nimatullah
Kassab Al-Hardini, Paula
Isabel Cerioli y Gianna
Beretta Molla.
2. "Hombres que
han entregado su vida a la causa de nuestro Señor Jesucristo" (Hch 15,
26). Estas palabras de los Hechos de los Apóstoles pueden aplicarse bien a
san Luis
Orione, hombre totalmente entregado a la causa de Cristo y de su reino.
Sufrimientos físicos y morales, fatigas, dificultades, incomprensiones y todo
tipo de obstáculos marcaron su ministerio apostólico. "A Cristo, la
Iglesia y las almas -decía- se los ama y sirve en la cruz y crucificados, o no
se los ama y sirve" (Escritos, 68, 81).
El corazón de este
estratega de la caridad "no conoció confines, porque estaba dilatado por
la caridad de Cristo" (ib., 102, 32). El celo por Cristo fue el alma de su
vida intrépida, el impulso interior de un altruismo sin reservas y el manantial
siempre fresco de una esperanza indestructible.
Este humilde hijo de un empedrador proclama que "sólo la caridad salvará
al mundo" (ib., 62, 13) y repite a todos que "la perfecta alegría
está sólo en la entrega perfecta de sí a Dios y a los hombres, a todos los
hombres" (ib.).
3. "El que me
ama guardará mi palabra" (Jn 14, 23). En estas palabras evangélicas
vemos delineado el perfil espiritual de Aníbal
María di Francia, a quien el amor al Señor impulsó a dedicar toda su vida
al bien espiritual del prójimo. Desde esta perspectiva, sintió sobre todo la
urgencia de realizar el mandato evangélico: "Rogate ergo...",
"Rogad, pues, al Dueño de la mies que envíe obreros a su mies" (Mt 9,
38).
A los padres
Rogacionistas y a las religiosas Hijas del Divino Celo les encomendó la misión
de trabajar con todas sus fuerzas para que la oración por las vocaciones fuera
"incesante y universal". El padre Aníbal María di Francia dirige esta
misma invitación a los jóvenes de nuestro tiempo, sintetizándola en su
exhortación habitual: "Enamoraos de Jesucristo".
De esta providencial
intuición ha surgido en la Iglesia un gran movimiento de oración por las
vocaciones. Deseo de corazón que el ejemplo del padre Aníbal María di Francia
guíe y sostenga también en nuestro tiempo esta acción pastoral.
4. "El Espíritu
Santo, que enviará el Padre en mi nombre, será quien os lo enseñe todo y os
vaya recordando todo lo que os he dicho" (Jn 14, 26). Desde el
principio el Paráclito ha suscitado hombres y mujeres que han recordado y
difundido la verdad revelada por Jesús. Uno de estos fue san
José Manyanet, verdadero apóstol de la familia. Inspirándose en la escuela
de Nazaret, realizó su proyecto de santidad personal y se dedicó, con entrega
heroica, a la misión que el Espíritu le confiaba. Para ello fundó dos
congregaciones religiosas. Un símbolo visible de su anhelo apostólico es
también el templo de la Sagrada Familia de Barcelona.
Que san José Manyanet
bendiga a todas las familias y os ayude a llevar los ejemplos de la Sagrada
Familia a vuestros hogares.
5. Hombre de
oración, enamorado de la Eucaristía, que solía adorar durante largos ratos,
san Nimatullah
Kassab Al-Hardini es un ejemplo tanto para los monjes de la Orden
Libanesa Maronita como para sus hermanos libaneses y para todos los cristianos
del mundo. Se entregó totalmente al Señor en una vida de gran renuncia,
mostrando que el amor a Dios es la única fuente verdadera de alegría y
felicidad para el hombre. Se dedicó a buscar y a seguir a Cristo, su Maestro y
Señor.
Acogiendo a sus hermanos,
alivió y sanó muchas heridas en el corazón de sus contemporáneos,
testimoniándoles la misericordia de Dios. Que su ejemplo ilumine nuestro camino
y suscite especialmente entre los jóvenes un auténtico deseo de Dios y de
santidad, para anunciar a nuestro mundo la luz del Evangelio.
6. "El ángel
(...) me enseñó la ciudad santa, Jerusalén, que bajaba del cielo" (Ap 21,
10). La espléndida imagen propuesta por el Apocalipsis de san Juan exalta la
belleza y la fecundidad espiritual de la Iglesia, la nueva Jerusalén. De esta
fecundidad espiritual es testigo singular Paula
Isabel Cerioli, cuya vida produjo mucho fruto.
Contemplando a la Sagrada
Familia, Paula Isabel intuyó que las comunidades familiares se mantienen
sólidas cuando los vínculos de parentesco se sostienen y unen al compartir los
valores de la fe y de la cultura cristiana. Para difundir estos valores, la
nueva santa fundó el Instituto de la Sagrada Familia. En efecto, estaba
convencida de que los hijos, para crecer seguros y fuertes, necesitan una
familia sana y unida, generosa y estable. Que Dios ayude a las familias
cristianas a acoger y testimoniar en toda circunstancia el amor de Dios
misericordioso.
7. Gianna
Beretta Molla fue mensajera sencilla, pero muy significativa, del amor
divino. Pocos días antes de su matrimonio, en una carta a su futuro esposo,
escribió: "El amor es el sentimiento más hermoso que el Señor ha
puesto en el alma de los hombres".
A ejemplo de Cristo, que
"habiendo amado a los suyos (...), los amó hasta el extremo" (Jn 13,
1), esta santa madre de familia se mantuvo heroicamente fiel al compromiso
asumido el día de su matrimonio. El sacrificio extremo que coronó su vida
testimonia que sólo se realiza a sí mismo quien tiene la valentía de entregarse
totalmente a Dios y a los hermanos.
Ojalá que nuestra época
redescubra, a través del ejemplo de Gianna Beretta Molla, la belleza pura,
casta y fecunda del amor conyugal, vivido como respuesta a la llamada divina.
8. "Que no se
turbe vuestro corazón ni se acobarde" (Jn 14, 28). Las vicisitudes
terrenas de estos seis nuevos santos nos estimulan a perseverar en nuestro
camino, confiando en la ayuda de Dios y en la protección materna de María. Que
desde el cielo velen ahora sobre nosotros y nos sostengan con su poderosa
intercesión.
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Paula Isabel
Cerioli (1816-1865)
Paola Elisabetta Cerioli,
nasceu em Soncino (Cremona ‑ Itália), aos 28 de janeiro de 1816. Seus pais eram
o nobre Francisco Cerioli e a Condessa Francisca Corniani, ricos fazendeiros, e
ainda mais ricos pela vida cristã que testemunhavam na família e na sociedade.
Recém nascida foi logo
batizada, em casa, pois corria risco de vida: superada a fase crítica, o dia 2
de fevereiro se completou na Igreja o rito do Batismo.
Desde cedo teve que lidar
com o sofrimento: aquele físico, pelo seu corpo frágil e não poucas vezes
doente; aquele moral, vendo a miséria, na época muito presente entre as pessoas
do campo, para as quais a mãe despertou cedo a atenção dela, com verdadeira
sabedoria cristã.
Chegado o tempo da sua
formação cultural e moral, como era costume na época para as famílias nobres,
foi enviada no Mosteiro das Irmãs da Visitação em Alzano Maggiore (Bérgamo ‑
Itália), onde já tinha sido enviada a irmã e onde se encontrava a tia, irmã
Giovanna.
Por quase cinco anos, a
partir de 11 anos até 16, Constança ficou naquele colégio recebendo a formação
prevista para as filhas da nobreza. Depois da volta para a casa, a vontade dos
pais, na qual ela sempre reconheceu a vontade do Deus, a levou, com 19 anos, ao
casamento com Gaetano Busecchi, de 58 anos, herdeiro dos Condes Tassis de
Comonte de Seriate (Bérgamo ‑ Itália).
O não fácil casamento a
viu uma esposa dócil e cuidadosa. Teve a alegria de gerar quatro filhos, dos
quais porém três morreram recém nascidos; o outro, Carlos, morreu com 16 anos.
Poucos meses depois morria também o marido, deixando Constança sozinha e
herdeira de um grande património.
A perda do último filho e
do marido foram para ela uma experiência dramática. Caiu num estado de
grande aflição. Graças porém à ajuda de dois Bispos de Bérgamo, Mons. Luis
Speranza e Mons. Alexandre Valsecchi, que a acompanharam espiritualmente, teve
a força de se agarrar à fé. Se deparou com o mistério da Mãe das Dores e se
abriu, através de uma profunda vida de fé e de caridade ativa, ao valor da
maternidade espiritual, preparando-se desta forma para uma doação total de si a
Deus no serviço dos pequenos e pobres.
Só poucos meses depois de
ter ficado viúva abriu o seu palácio nobre para as meninas abandonadas do campo
e em 1857, junto com seis companheiras, fundou o Instituto das Irmãs da Sagrada
Família.
Tendo enfrentado não
poucas dificuldades, no dia 4 de novembro de 1863, realizava a sua mais
profunda inspiração, abrindo a primeira casa para a acolhida e a educação dos
pobres filhos do campo, disponibilizando para isso a sua propriedade de
Villacampagna (Cremona ‑ Itália): o primeiro e fiel colaborador era o irmão
João Capponi, natural de Leffe (Bérgamo ‑ Itália).
Desta forma ela fundava
os Institutos das Irmãs e dos Irmãos da Sagrada Família para o socorro material
e a educação moral e religiosa da classe camponesa, na época a mais excluída e
pobre.
Escolheu a Sagrada
Família como modelo, ajuda e conforto, querendo que as suas comunidades
aprendessem dela como ser famílias cristãs acolhedoras, unidas no amor atuante,
na fraternidade serena, na fé forte simples e confiante.
Feliz por ter se tornado
pobre com os pobres, aos 24 de dezembro de 1865 morreu deixando aos cuidados da
Providência o Instituto feminino já bem começado e a semente recém jogada do
Instituto masculino.
Benaventurada Paola
Elisabetta viveu tempos difíceis - nos meados do século XIX - quando as regiões
da Lombardia e do Veneto estavam sobe o domínio do Império da Áustria: tempos
de fortes contrastes pelas consequências do liberalismo e do nacionalismo como
herança da revolução francesa.
O perfil espiritual da
Cerioli è marcado pela ação forte da Trindade que moldou a vida e o coração
dela de maneira surpreendente. No centro de todo seu desejo e atividade tem
sempre uma referência explícita a Deus Pai e ao seu Filho Jesus. Mas o
desenvolvimento do seu testemunho espiritual foi marcado de maneira especial
pela figura de Maria Mãe das Dores.
Este mistério de Maria,
que manifesta uma união total e profunda com o mistério de Jesus que na sua
vida terrena não exclui a tentação e a cruz, para a Cerioli não foi só objeto
de contemplação exterior: durante o ano de 1854 se tornou verdadeira iluminação
que vivificou o destino de sua vida e de sua obra: «Confessou que uma vez,
considerando as dores de Maria Santíssima e imaginando um momento em que ela
viu a morte do seu Divino Filho, sentiu um pressentimento tal e um tal aperto
de coração, que angustiada se deixou cair sentada quase desmaiando. "Não
sei — dizia depois — como eu posso ter sobrevivido, frágil e provada como
estava".
Foi assim que lentamente
se sentiu levada a ter em si mesma aquelas atitudes e disposições que foram
próprias de Maria e que o filho agonizante, de maneira profética, a convidava a
assimilar: «Mãe não chores, Deus te dará outros filhos».
Destacou-se pela
maternidade espiritual, a caridade concreta, a piedade, a absoluta confiança na
Providência, o amor para a pobreza, a humildade e a simplicidade e pela
admirável submissão aos Superiores (os Bispos seus orientadores espirituais).
Valorizou a dignidade e o papel da mulher na família e na sociedade.
O que carateriza de maneira
singular a ação apostólica da Beata é a constante referência ao modelo
evangélico Jesus, visitado e vivido em várias formas contemplativas e no
apostolado social, voltado de maneira especial para o socorro e a educação das
crianças pobres do campo porque consideradas as mais abandonadas e as mais
necessitadas. Criou colégios para órfãs e órfãos, abandonados e sem futuro;
instituiu escolas, cursos de doutrina cristã, exercícios espirituais,
recreações festivas e assistência às enfermas. Vencendo dificuldades e
incompreensões de todo tipo, quis dar início a uma instituição religiosa
constituída por homens e mulheres que, de alguma forma, imitassem o modelo
evangélico do mistério de Nazaré constituído por Maria e José que acolhem Jesus
para doá-lo ao mundo.
O propósito da Fundadora
de mediar a paternidade-maternidade benéfica de Deus para os filhos abandonados
dos pobres camponeses da sua época tem como referência fundamental a Santa
Família de Jesus, Maria e José. E isso não como conseqüência de uma reflexão
teológica sobre a Família de Nazaré por parte da Cerioli, mas da sua
experiência prática pessoal.
A contemplação da Família
de Nazaré sugere a ela a aceitação de um modelo de geração, de paternidade, de
maternidade e também de filiação característicos só da fé, aberto para novos
horizontes e a nos caminhos para criar condições sempre mais eficazes para a
afirmação da paternidade-maternidade de Deus.
Este projeto vocacional
levou Irmã Paola Elisabetta a aceitar com alegria a pobreza total da Santa Família:
«Eis-nos a Belém! Ó,
feliz Belém! Aqui, Irmãs, entremos com respeito, nesta humilde gruta, morada do
Homem-Deus. Não tenham medo: aqui todos tem livre acesso. Que bondade!
Prostremo-nos em silêncio num canto deste lugar e olhemos com respeito estes
três augustos Personagens do Céu, e com a luz daquele fulgurante esplendor que
ilumina em cada parte a querida choupana, meditemos com atenção o que Eles
dizem e fazem, o que aqui acontece... porque é a partir destes primeiros
exemplos que as Irmãs da Sagrada Família devem formar o seu espírito. Pobreza,
eis o que por primeiro cai sob o nosso olhar... Ó pobreza, quanto você é
grande! Quanto você é honrada agora que foi escolhida como companheira por um
Deus Menino!».
A pobreza vivida e
ensinada por esta Benaventurada não é principalmente a pobreza de recursos
materiais, e sim a renúncia a gerir os afetos de maneira pessoal para deixar a
Deus a liberdade de doar o que a Ele agrada.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20040516_cerioli_po.html
CONCELEBRAÇÃO EUCARÍSTICA
DE CANONIZAÇÃO
HOMILIA DO PAPA JOÃO
PAULO II
Domingo, 16 de Maio de
2004
1. "Dou-vos a
minha paz!" (Jo 14, 27). No tempo pascal, escutamos muitas vezes
esta promessa de Jesus aos seus discípulos. A paz verdadeira é fruto da vitória
de Cristo sobre o poder do mal, do pecado e da morte. Aqueles que O seguem
fielmente tornam-se testemunhas e construtores da sua paz.
Nesta luz, apraz-me
contemplar os seis novos Santos: Luís
Orione, Aníbal
Maria Di Francia, José
Manyanet y Vives, Nimatullah
Kassab Al-Hardini, Paula
Isabel Cerioli e Joana
Beretta Molla.
2. "Homens que
expuseram a vida pelo nome de nosso Senhor Jesus Cristo" (Act 15,
26). Estas palavras dos Actos dos Apóstolos podem aplicar-se oportunamente
a São
Luís Orione, homem totalmente entregue à causa de Cristo e do seu
Reino. Sofrimentos físicos e morais, cansaços, dificuldades, incompreensões e
obstáculos de todos os tipos marcaram o seu ministério apostólico. "Cristo,
a Igreja e as almas dizia ele são amados e servidos na cruz e na
crucifixão, ou não são de modo algum amados nem servidos" (Escritos, 68,
81).
O coração deste
estrategista da caridade foi "ilimitado, porque se dilatou com a
caridade de Cristo" (Ibid., 102, 32). A paixão por Cristo foi a
alma da sua vida audaciosa, o impulso interior de um altruísmo sem reservas, a
fonte sempre fresca de uma esperança indestrutível.
Este filho humilde de um
pedreiro proclama que somente a caridade salvará o mundo" (Ibid., 62,
13) e a todos repete que a alegria perfeita não pode existir, senão na
perfeita dedicação de si mesmo a Deus e aos homens, a todos os homens"
(Ibidem).
3. "Se alguém
me ama, guarda a minha palavra" (Jo 14, 23). Nestas palavras
evangélicas, apresenta-se-nos delineado o perfil espiritual de Aníbal
Maria Di Francia que, o amor ao Senhor, o estimulou a dedicar a
existência inteira ao bem espiritual do próximo. Nesta perspectiva, ele sentia
sobretudo a urgência de realizar este mandato evangélico: "Rogate
ergo... Por isso, pedi ao dono da seara que mande trabalhadores para a sua
seara!" (Mt 9, 38).
Aos Padres rogacionistas
e às Irmãs Filhas do Zelo Divino, deixou a tarefa de se empenharem com todas as
forças, a fim de que a oração pelas vocações fosse "incessante e
universal". O Pe. Aníbal Maria Di Francia dirige este mesmo convite aos
jovens do nosso tempo, resumindo-o na sua exortação habitual: "Apaixonai-vos
por Jesus Cristo!".
Desta intuição
providencial nasceu no interior da Igreja um grande movimento de oração pelas
vocações. Formulo votos de coração para que o exemplo do Pe. Aníbal Maria Di
Francia oriente e sustente esta acção pastoral também no tempo presente.
4. "O Espírito
Santo, que o Pai vai enviar em meu nome, Ele ensinar-vos-á todas as coisas e
far-vos-á recordar tudo o que Eu vos disse" (Jo 14, 26). Desde o
princípio, o Paráclito suscitou homens e mulheres que recordaram e difundiram a
verdade revelada por Jesus. Um deles foi José
Manyanet y Vives, verdadeiro apóstolo da família. Inspirando-se na
escola de Nazaré, ele realizou o seu projecto de santidade pessoal e
dedicou-se, com abnegação heróica, à missão que o Espírito lhe confiava. Por
isso, fundou duas Congregações religiosas. Um símbolo visível do seu anseio
apostólico é também o templo da Sagrada Família, de Barcelona.
Que São José Manyanet
abençoe todas as famílias e vos ajude a levar os exemplos da Sagrada Família
aos vossos lares!
5. Homem de oração,
apaixonado pela Eucaristia, que ele gostava de adorar prolongadamente, São
Nimatullah Kassab Al-Hardini é um exemplo tanto para os monges da
Ordem libanesa maronita, como para os seus irmãos libaneses e para todos os
cristãos do mundo. Ele entregou-se totalmente ao Senhor, numa vida de grande
renúncia, demonstrando que o amor a Deus constitui a única fonte verdadeira de
alegria e de felicidade para o homem. Ele dedicou-se à busca e ao seguimento de
Cristo, seu Mestre e Senhor.
Acolhendo os seus irmãos,
aliviou e curou muitas feridas nos corações dos seus contemporâneos, dando-lhes
testemunho da misericórdia de Deus. Possa o seu exemplo esclarecer o nosso
caminho e suscitar, em particular nos jovens, um verdadeiro desejo de Deus e de
santidade, para anunciar ao nosso mundo a luz do Evangelho!
6. "O Anjo...
mostrou-me a Cidade Santa, Jerusalém, que descia do céu" (Ap 21,
10). A maravilhosa imagem proposta pelo Apocalipse de João exalta a beleza e a
fecundidade espiritual da Igreja, a nova Jerusalém. Desta fecundidade
espiritual é uma testemunha singular Paula
Isabel Cerioli, cuja existência foi copiosa de frutos de bem.
Contemplando a Sagrada
Família, Paula Isabel intuiu que as comunidades familiares permanecem sólidas,
quando os vínculos de parentela são sustentados e consolidados pela partilha
dos valores da fé e da cultura cristã. Para difundir estes valores, a nova
Santa fundou o Instituto da Sagrada Família. Com efeito, ela estava convencida
de que, para crescerem seguros e fortes, os filhos têm necessidade de uma
família sadia e unida, generosa e estável. Que Deus ajude as famílias cristãs a
acolher e a dar testemunho do amor de Deus misericordioso em todas as
circunstâncias.
7. Do amor divino, Joana
Beretta Molla foi uma mensageira simples mas mais significativa do que
nunca. Poucos dias antes do matrimónio, numa carta enviada ao futuro marido,
escreveu: "O amor é o sentimento mais bonito que o Senhor colocou na
alma dos homens".
Seguindo o exemplo de
Cristo, que "tinha amado os seus... amou-os até ao fim" (Jo 13,
1), esta santa mãe de família manteve-se heroicamente fiel ao compromisso
assumido no dia do matrimónio. O sacrifício eterno que selou a sua vida dá
testemunho de que somente quem tem a coragem de se entregar totalmente a Deus e
aos irmãos se realiza a si mesmo.
Possa a nossa época
descobrir de novo, através do exemplo de Joana Beretta Molla, a beleza pura,
casta e fecunda do amor conjugal, vivido como resposta ao chamamento divino!
8. "Não fiqueis
perturbados, nem tenhais medo!" (Jo 14, 27). As vicissitudes
terrestres destes seis novos Beatos impelem-nos a perseverar no nosso próprio
caminho, confiando na ajuda de Deus e na protecção maternal de Maria. Que
agora, do céu, eles velem sobre nós e nos sustentem com a sua poderosa
intercessão.
© Copyright 2004 -
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SOURCE :
Voir aussi : https://www.scuolacerioli.it/la-storia-dellistituto/