dimanche 12 mars 2017

Saint INNOCENT Ier, pape et confesseur

Papa Innocenzo I

Maestranze romane, Ritratto di papa Innocenzo I (1850 ca.), mosaico; RomaBasilica di San Paolo fuori le Mura


Saint Innocent Ier

Pape (40 ème) de 401 à 417 (+ 417)

Il avait été chargé de négocier la paix entre l'empereur et les Goths d'Alaric, à Ravenne. C'est pendant ce temps qu'ils pillèrent Rome en son absence le 24 août 410. Mais le pontificat de saint Innocent sera surtout un affermissement de la juridiction romaine en Occident comme nous le voyons au travers des 36 lettres que nous avons de lui. Il se sent qualifié pour dire le droit de l'Église. Les querelles relèvent des conciles provinciaux, conformément aux canons des conciles de Nicée et de Sardique. Rome intervient en dernière instance en Occident, en raison de l'antériorité de Rome sur toutes ces Églises. Pour les Églises d'Orient, il respecte l'antériorité des sièges patriarcaux mais intervient quand un arbitrage est demandé. Avec l'Église en Afrique, il est plus nuancé. Dans le domaine doctrinal, saint Innocent n'innove pas. Il se veut le gardien d'une Église qui doit sans cesse retrouver sa pureté initiale.

À Rome, au cimetière de Pontien “À l’Ours affranchi”, en 417, la mise au tombeau de saint Innocent Ier, pape, qui prit la défense de saint Jean Chrysostome, consola saint Jérôme et approuva saint Augustin.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1581/Saint-Innocent-Ier.html

Innocent Ier

401-417

Innocent naquit à Albano, près de Rome et succéda à saint Anastase 1er (voir au 19 décembre) à la fin de 401, comme quarantième pape.

Un de ses soucis fut d’essayer une conciliation entre le faible roi Honorius et l’envahisseur Alaric ; sa mission à Ravenne était en passe de réussir, lorsqu’Alaric envahit Rome, n’y laissant debout que les lieux saints (410).

Innocent 1er établit l’évêque de Thessalonique primat des évêques de l’Illyrie orientale ; il intervint en faveur de saint Jean Chrysostome exilé ; il confirma des conciles africains contre les pélagiens et édicta plusieurs décrétales, engageant l’autorité pontificale : 

Un évêque doit être consacré par plusieurs évêques.

Un hérétique revenant dans l’Église n’a pas à recevoir le baptême à nouveau.

Un moine ordonné prêtre reste lié à sa règle par les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance.

Une moniale qui quitte son monastère doit être considérée comme une épouse adultère.

Un prêtre ne peut contracter le mariage. Un laïc marié appelé au sacerdoce, doit rompre la vie conjugale.

Innocent fit construire la basilique des Saints-Gervais-et-Protais.

Il ordonna cinquante-quatre évêques, trente prêtres et douze diacres.

Innocent Ier - saint Innocent - mourut le 12 mars 417, après un pontificat de quinze ans et deux mois, et fut inhumé au cimetière Ursus Pileatus.

Son successeur fut saint Zosime (voir au 26 décembre).

SOURCE : http://www.samuelephrem.eu/article-innocent-1er-115433260.html

Saint Innocent I (401-417)

Il vécut, dans toute sa férocité, la dramatique invasion des Goths d’Alaric.

Toutefois, par sa bonté et son sens de la négociation, il réussit à éviter que beaucoup de vies humaines fussent gaspillées et que bon nombre d’églises ne soient saccagées, brûlées et ensuite détruites.

SOURCE : http://eglise.de.dieu.free.fr/liste_des_papes_03.htm

Innocent Ier

Né à Albano (Latium), Innocent succède à son père, Anastase Ier, le 21 décembre 401.

Il appuie Augustin dans sa lutte contre le pélagianisme.

Il revendique la souveraineté du pape sur les Eglises d’Occident. Il écrit dans une lettre à Descentius, l’un des évêques d’Ombrie, que tous les sièges d’Italie, d’Espagne, de Sicile, d’Afrique et des Gaules ont été fondés par Pierre ou par ses successeurs. Il va plus loin dans sa réponse au concile de Carthage : « II est de droit divin de consulter le Saint-Siège sur toutes les affaires ecclésiastiques avant de les terminer dans les provinces ».

Il approuve l’ordre de Saint Basile.

Il meurt le 12 mars 417 et est enterré au cimetière de Pontien.

Il est l'auteur d'une liste de livres canoniques de la Bible incluant tous les livres qui seront finalement retenus au Concile de Trente (source TOB, introd. à Judith) 8.

On a des décrétales et des lettres de saint Innocent Ier, fêté le 12 mars.

"Que les petits enfants peuvent, même sans la grâce du baptême, jouir des récompenses de la vie éternelle, cela est stupide au plus haut point. Si, en effet, ils ne mangent pas la chair du Fils de l’homme et ne boivent pas son sang, ils n’auront pas la vie en eux. Ceux qui soutiennent que ces enfants l’auront sans être renés, me paraissent vouloir rendre vain le baptême lui-même, en prêchant qu’ils ont ce que la foi professe ne pouvoir leur être conféré que par le baptême." (Innocent I).

"C'est de lui que Jérôme disait à la vierge Démétriade : "Gardez la foi de saint Innocent, fils et successeur d'Anastase de bienheureuse mémoire en la Chaire Apostolique ; ne recevez aucune doctrine étrangère, si prudente et habile que vous croyez être. Comme le juste Loth, écrit Orose, la providence de Dieu, pour lui épargner la vue de la ruine du peuple Romain, le retira de Rome et le mit en sûreté dans Ravenne." Après avoir condamné Pelage et Célestius, il décréta expressément, à l'encontre de leur hérésie, que les enfants même nés d'une chrétienne devaient renaître par le baptême, afin que cette nouvelle naissance purifiât en eux la souillure de la première. Il approuva aussi qu'on jeûnât le samedi, en souvenir de la sépulture de notre Seigneur. Il siégea quinze ans, un mois et dix jours. En quatre ordinations au mois de décembre, il créa trente prêtres, quinze diacres, et cinquante-quatre évêques pour divers lieux. On l'ensevelit au cimetière nommé Ad Ursum Pileatum." 4 

"Le pontificat de saint Innocent sera surtout un affermissement de la juridiction romaine en Occident comme nous le voyons au travers des 36 lettres que nous avons de lui. Il se sent qualifié pour dire le droit de l'Eglise. Les querelles relèvent des conciles provinciaux, conformément aux canons des conciles de Nicée et de Sardique. Rome intervient en dernière instance en Occident, en raison de l'antériorité de Rome sur toutes ces Eglises. Pour les Eglises d'Orient, il respecte l'antériorité des sièges patriarcaux mais intervient quand un arbitrage est demandé. Avec l'Eglise en Afrique, il est plus nuancé. Dans le domaine doctrinal, saint Innocent n'innove pas. Il se veut le gardien d'une Eglise qui doit sans cesse retrouver sa pureté." 5 

401. 21 décembre, selon Jérôme (Ep, 130, 16), Innocent succède à son père, Anastase Ier. En hiver, le concile d’Ephèse, présidé par Jean Chrysostome, dépose six prélats simoniaques. 

402. 11 janvier, Théodose le Jeune, fils d'Arcadius, est proclamé Auguste. Fin février, le consul Stilicon, après avoir combattu avec succès pendant l'hiver les Vandales et autres Barbares conduits par Radagaise en Rhétie et en Norique, descend en Italie pour débloquer Milan ; Alaric abandonne le siège d'Hasta (Asti) où s'est réfugié Honorius, puis se rend à Pollentia sur la rivière Tanarus où il décide d'attendre les troupes romaines de Stilicon lancées à sa poursuite. 6 avril, à Pâques, les Wisigoths d'Alaric Ier sont battus par Stilicon à la bataille de Pollentia, qui n'est cependant pas décisive ; Alaric, dont la famille a été capturée, se retire sur l'Apennin ; des négociations s'ouvrent au terme desquelles Alaric accepte de quitter l'Italie. Eté ou automne, Honorius, menacé par les Wisigoths, déplace la cour impériale d'Occident de Mediolanum (Milan) à Ravenne.

403. En juin, les Wisigoths d'Alaric Ier, qui ont l'intention de passer le col du Brenner pour envahir la Rhétie puis la Gaule alors dégarnies de leurs troupes, sont battus par Stilicon à bataille de Vérone ; ils sont rejetés hors d'Italie et installés comme fédérés en Illyrie. 18 juin, le concile (conciliabule) de Chêne (ad Quercum), près de Chalcédoine, présidé par Théophile d’Alexandrie, rend une sentence de déposition contre le patriarche de Constantinople Jean Chrysostome 1 ; l'impératrice d'Orient, Eudoxie, blâmée pour adultère par Jean Chrysostome, le fait exiler. Au concile de Constantinople, la sentence de déposition portée contre Jean Chrysostome est solennellement annulée. 25 août, le concile de Carthage décide qu’on invite les donatistes à se réunir avec les catholiques, pour examiner en commun les motifs de leur division.

404. Après le combat du 1er janvier, Honorius interdit les combats de gladiateurs. 20 juin, au concile de Constantinople, le patriarche de Constantinople, Jean Chrysostome 1 est déposé une seconde fois et chassé de la ville 5 jours après la Pentecôte pour avoir critiqué la vie dissolue de l’impératrice Eudoxie ; le pape écrit à l’empereur Arcadius en le privant, ainsi qu’Eudoxie, de la participation aux saints mystères ; Arcadius répond en demandant pardon ; le pape lève l’excommunication et anathématise ceux qui ont persécuté Jean Chrysostome : Théophile, patriarche d'Alexandrie, est démis et excommunié par le pape. 26 juin, le concile de Carthage condamne les donatistes qui ont refusé l'invitation à une conférence l'année précédente.

405. 20 février, Innocent écrit à l'évêque de Toulouse Exuperius une lettre dans laquelle il confirme dans la continence les prêtres et les diacres selon la règle édictée par Sirice dans la lettre à Himerius 6.

406. Vigilantius de Barcelone, prêtre en Lombardie, condamne le célibat du clergé. A Rome, installation des vitraux d’église. 31 décembre, près de Mayence, des bandes de VandalesAlains et Suèves franchissent le Rhin gelé et entrent en Gaule qu’ils ravagent ; ils seront suivis par les Alamans qui s’installeront en Alsace et dans le Palatinat, les Burgondes et les Francs.

Vers 407. Angles et Saxons envahissent l’Armorique.

407. 15 juillet, le concile de Carthage, présidé par Aurèle, évêque de cette ville, adopte des canons sur la réunion à l’Eglise des évêques donatistes et sur les érections de nouveaux évêchés. Constantin le Petit est "empereur des Gaules".

408. Constant, fils de Constantin le Petit, l'empereur des Gaules, est assassiné. 1er mai, Constantinople, mort d'Arcadius : son fils Théodose II, 8 ans, lui succède (sous la tutelle du préfet du Prétoire Anthémius).

409. Vandales (Germains), Alains (non-Germains : Sarmates), Quades (Germains confondus longtemps avec les Suèves) et Wisigoths (Germains orientaux) pénètrent en Espagne.

Vers 410. Installation de cloches dans les églises italiennes.

410. Julien, 2e fils de Constantin le Petit, est "empereur des Gaules" (il sera assassiné en 411). L’empereur Honorius annonce aux Bretons qu’ils auront à se défendre eux-mêmes contre les envahisseurs : les troupes romaines quittent l’île de Bretagne. 24 au 26 août, pendant 3 jours, Alaric Ier, roi des Wisigoths, fou de rage contre Honorius qui lui refuse une place dans l’Empire (Alaric voulait "que l’on puisse tenir les Romains et les Goths pour un seul peuple"), pille Rome (inviolée depuis 8 siècles) d’où le pape Innocent vient de s’absenter (?), provoquant les pleurs de Jérôme de Stridon 2 et la douleur d'Augustin d'Hippone ; Alaric, en "bon chrétien", a cependant fait placer tous les prêtres et les sénateurs sous sa protection personnelle, interdit le pillage des trésors de l’Eglise et fait respecter le droit d’asile dans la basilique Saint-Pierre ; Alaric étant entré dans Rome sans combattre, on peut raisonnablement avancer que la reddition de la ville a été négociée.

410 à 445. En Gaule, arrivée des Francs.

411, 416 et 418. A Carthage, conciles (auxquels participe Augustin) relatifs au péché originel et à la nécessité de la grâce mise en cause par Pélage et son disciple Célestius.

411. Jovin est proclamé empereur à Mayence (tué en 413). Maxime le tyran est proclamé "empereur des Gaules" en Espagne (dernier empereur des Gaules). Nestorius (+ 451), patriarche de Constantinople, affirme qu’il y a deux personnes en Jésus (autonomie de son humanité) et que la Vierge n’est pas la mère de Dieu. 1er juin, à la demande d'Honorius, ouverture du concile-conférence de Carthage (conférences les 1er, 3 et 8 juin), présidée par le légat impérial Marcellin, qui organise un débat contradictoire entre les catholiques et les donatistes : Augustin et un grand nombre de ses collègues offrent de quitter leurs sièges en faveur des évêques donatistes qui se réuniraient à leur communion. 14 juin, le concile de Carthage préconise le baptême des enfants, règle la cérémonie de l’ordination des exorcistes et condamne les donatistes : il demande à l’empereur Honorius de leur retirer la liberté d’exercer librement leur religion (édit impérial du 30 janvier 412).

412. Augustin écrit une série d’ouvrages dans lesquels il attaque violemment les préceptes que formule Pélage sur l’autonomie morale de l’Homme et élabore sa propre formulation subtile du rapport entre liberté humaine et grâce divine ; ces critiques sont à l’origine des accusations d’hérésie prononcées à l’encontre de Pélage.

413. 6 avril, à Carthage, le légat impérial Marcellin, accusé faussement par les donatistes de complot contre l’empereur (ces derniers veulent se venger d'avoir été condamnés par le concile de Carthage en 411), est exécuté malgré les intervention de son ami Augustin d'Hippone : « Probité de mœurs, fidélité en amitié, zèle pour la doctrine, sincérité en matière religieuse, chasteté en son ménage, retenue dans l’exercice de la justice, patience envers ses ennemis, affabilité envers ses amis, promptitude à rendre service, retenue dans ses requêtes, amours des bonnes actions et douleur devant les péchés : voilà quelles étaient ses qualités » (Eloge funèbre de saint Marcellin par Augustin) ; l'Eglise fête saint Marcellin le 6 avril.

414. 1er janvier, à Narbonne (royaume wisigoth de Toulouse) : le wisigoth Athaulf, beau-frère et successeur de Alaric, épouse Galla Placidia, la sœur d'Honorius. A Constantinople, la sœur de Théodose II, Pulchérie, devient Augusta, fait vœu de virginité et impose une politique antijuive et antipaïenne. A Bethléem, Jérôme 2 termine la Vulgate.

Vers 415. Jean Cassien fonde Saint-Victor de Marseille.

415. En mars, à Alexandrie, l'évêque Cyrille accuse la mathématicienne, philosophe et astronome Hypatie, qui dirige l’école néoplatonicienne et dispense un enseignement public, d'être impie, de pratiquer la magie et d'ensorceler beaucoup de gens par ses dons sataniques 9 ; selon Socrate le Scolastique, comme Hypatie rencontre assez souvent le préfet romain Oreste, cela déclenche contre elle une calomnie chez le peuple des chrétiens selon laquelle elle est bien celle qui empêche des relations amicales entre Oreste et l’évêque Cyrille ; aussi des membres de la confrérie des parabalanis, conduits par Pierre le Lecteur ou le Clerc, guettent Hypatie qui rentre chez elle, la jettent hors de son siège et la traînent à l’église (l'église Saint-Michel, l'ancien Cæsareum, ndlr) où elle est mise en pièces à coups de tessons puis ils chargent ses membres jusqu’en haut du Cinarôn et les anéantissent par le feu 7 ; il n’est pas certain que le patriarche d'Alexandrie, Cyrille 3, ait effectivement autorisé ce meurtre, même si l’histoire lui en attribue la responsabilité. Le concile de Jérusalem renvoie Pélage aux évêques latins pour qu’il soit jugé par eux. 20 décembre, le synode de Diospolis (l’ancienne Lydda) révèle des incompréhensions chroniques entre l’Orient et l’Occident concrétisées par l’opposition entre Jean l’évêque de Jérusalem et la communauté monastique de Jérôme 2 et absout Pélage.

416. Le concile de Carthage (77 évêques) condamne les thèses de Pélage (théologien de l’Eglise de Bretagne, acquitté par les synodes de Jérusalem et de Diospolis) et son disciple Célestius ; l’Église de Carthage adresse un appel pressant à Innocent, "à l’autorité du Siège apostolique", pour demander confirmation de cette sentence. En juin, le concile de Carthage, anathématise Pélage et Célestius. Au concile de Milève (Numidie), 61 évêques écrivent au pape Innocent ; Augustin lui écrit au nom de 5 évêques une seconde lettre dans laquelle il explique plus longuement l’affaire de Pélage. Le pape souhaite que le baiser de paix soit donné une fois la messe achevée pour manifester l’effet ultime du sacrement : l’amour mutuel de tous les communiants ; Innocent remplace la coutume du baiser (en usage dans l’Eglise primitive et recommandé par Paul) par une plaque de métal que le célébrant embrasse et fait embrasser en disant : "Pax tecum".

417. 27 janvier, l’épiscopat africain, animé par Augustin, obtient du pape Innocent une double condamnation de Pélage et de Célestius ; Pélage fait agir ses amis romains et, en septembre, le successeur d’Innocent, Zosime, le réhabilitera. 12 mars, mort du pape Innocent.

Notes

1 Saint Jean Chrysostome, docteur et père de l’Eglise, fêté le 13 septembre et nommé "patron des orateurs chrétiens" par Pie X, naquit vers 349 à Antioche. Il étudia l’art oratoire et commença sa carrière comme avocat. À 18 ans, il devint évêque d’Antioche sous l’influence de Mélétos, qui l’orienta vers une école monastique et le baptisa peu de temps après. Après avoir vécu comme moine pendant 6 ans dans les montagnes, Jean fut ordonné diacre en 381 et fait prêtre en 386. Ses sermons éloquents, sérieux et pratiques lui valurent d’être considéré comme le plus grand orateur de l’Eglise primitive. En 398, Arcadius, empereur d’Orient, le nomma patriarche de Constantinople. Ses prêches contre les vices suscitèrent la haine de Théophile, patriarche d’Alexandrie (règne de 385 à 428), et de l’impératrice Eudoxie qui le chassa de la capitale en 403. Jean, rappelé, fut exilé à nouveau en 404 dans le désert du Taurus où il mourut en 407 après avoir essayé de convertir les Perses et les Goths au christianisme. En 438, Théodose II ramena le corps du saint à Constantinople pour l’enterrer en toute solennité. Le nom de Chrysostome (du grec chrysostomos : bouche d’or) fut utilisé pour la première fois au VIe siècle. « Qu’est donc la grandeur humaine ? C’est le songe d’une nuit. Tout s’évanouit avec le jour. C’est comme fleurs printanières. Le printemps est passé et tout est fané. » « De retour en nos demeures, dressons-y deux tables : l’une pour les mets du corps. L’autre pour ceux de l’Ecriture Sainte. Que chacun de vous fasse de sa maison, une église ! » « Le fidèle doit se montrer non seulement par son offrande, mais encore par la transformation de sa vie. Il doit briller non seulement par ce qu’il a reçu de Dieu, mais encore par ce qu’il apporte lui-même » « Je ne prends pas la parole pour accuser les riches. Je vise les riches qui usent mal de leur richesse, car la richesse n’est pas un mal. Encore faut-il s’en servir comme il faut » (Jean Chrysostome) ; « Nous ne devons pas nous troubler lorsque se produisent des événements étrangers aux divines promesses. Dieu réalise toujours ses plans par des moyens qui semblent paradoxaux. De la sorte, il manifeste sa puissance. » (Jean Chrysostome, Homélie sur les saints Innocents).

2 Saint Jérôme (Eusebius Hieronymus), père et docteur de l’Eglise, fêté le 30 septembre, naquit v. 345-347 à Stridon, à la frontière des provinces romaines de Dalmatie et de Pannonie. Après des études à Rome, il se retira dans le désert, où il mena une vie d’ascèse et poursuivit l’étude des Saintes Ecritures. En 379, il fut ordonné prêtre. Il passa ensuite 3 ans à Constantinople avec Grégoire de Nazianze, père de l’Eglise d’Orient. En 382, il rentra à Rome, servit de secrétaire au pape Damase Ier et commença à jouir d’un grand prestige. Il devint le directeur de conscience de nombreuses personnes dont une noble romaine veuve, prénommée Paula, et ses filles Blésilla et Eustochia. Après la mort, en 384, de la pieuse Blésilla (ou Blésille), âgée de 20 ans, décès que le peuple imputa à ses jeûnes répétées, et aux funérailles de laquelle, la foule, s’en prit aux moines en criant "qu’il fallait les mettre à la porte de Rome, les chasser à coups de pierres, ou les jeter dans le Tibre" (Jérôme, Épist., 39), et celle du pape Damase (11-12-384), une coalition contre Jérôme dénonça la dureté de ses exigences ascétiques et sa disgrâce fut consommée lors d’un procès ecclésiastique. A l’été 385, il s’embarqua pour l’Orient avec ses deux amies (Paula et sa fille, ste Eustochia ou Eustochium + 418). Il s’établit en 386 à Bethléem, ville où Paula (ou Paule + 404) fonda 4 couvents, 3 destinés aux religieuses et le 4e pour les moines, dirigé par Jérôme lui-même. Il y poursuivit son œuvre littéraire et s’engagea dans une controverse, non seulement avec les hérétiques Jovien et Vigilantius et les partisans du pélagianisme, mais également avec Rufinus et Augustin. La polémique qui l’opposa aux Pélagiens l’obligea à vivre caché pendant deux ans environ. Il mourut en 420. Son œuvre la plus importante fut la Vulgate (de vulgatus = populaire), traduction, entre 391 et 405, de l’original hébreu de la Bible en latin. Il associa le tétramorphe, les 4 êtres vivants de l’Apocalypse (4,6-8), aux évangélistes : l’homme à Matthieu car son évangile débute par la vie de Jésus, le lion à Marc car il place la prédication de Jean Baptiste dans le désert en tête de son évangile, le taureau à Luc car il illustre le sacrifice de Zacharie, l’aigle à Jean en raison de son élévation spirituelle (le Lion symbolise l’élément Feu et la résurrection ; le Taureau symbolise l’élément Eau ; l’Aigle symbolise l’élément Air et l’Homme symbolise l’élément Terre ; le tétramorphe correspond aussi à toutes les énergies se manifestant par le nombre 4, nombre de l’incarnation de l’Esprit dans la matière ; entourant le Christ en gloire, les 4 symboles illustrent les 4 horizons du monde, sa mission et sa royauté terrestre que rappellent ses bras étendus sur la croix ; le tétramorphe est aussi symbole du Christ : Christ homme en naissant, Christ bœuf en mourant, Christ lion en ressuscitant et Christ aigle en montant aux cieux). On représente Jérôme dans le désert avec un lion à ses pieds. Il voyait dans le bain chaud une atteinte à la chasteté (recherche de sensualité). « Priez-vous ? Vous parlez au Seigneur. Lisez-vous l’Ecriture sainte ? C’est Lui qui vous parle (…) Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ (...) On ne naît pas chrétien. On le devient (…) Ce qui a de la valeur, c’est d’être chrétien et non de le paraître ». (Jérôme)

3 Saint Cyrille d’Alexandrie (+444), fêté en occident le 27 juin, est Père et docteur de l’Eglise. Il naquit à Alexandrie vers 376. Il fut élu patriarche de sa ville natale en 412. Il ordonna le pillage et la fermeture des églises des novatiens, secte hérétique fondée au IIIe siècle par le pape Novatien. Il chassa d’Alexandrie les Juifs après avoir fait détruire leurs habitations. Cyrille se rendit célèbre en présidant le concile d’Ephèse (431) qui condamna le nestorianisme et son fondateur Nestorius, patriarche de Constantinople. Il rédigea des Commentaires sur les Ecritures ainsi que des traités doctrinaux.

4 L'Année Liturgique, Dom Guéranger, 1841 à 1866, Abbaye Saint Benoît de Port-Valais)

5 http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1581/Saint-Innocent-Ier.html

6 http://pages.videotron.com/historia/Decretales_des_papes.pdf

7 http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypatie

8 http://fr.wikipedia.org/wiki/Innocent_Ier

9 selon Jean de Nikiou (Nicée) au VIIe siècle (trad. an. : Chronicle, 84, 87–103

Sources

Liste des papes

Auteur : Jean-Paul Coudeyrette

Référence publication : Compilhistoire ; toute reproduction à but non lucratif est autorisée.

Date de mise à jour : 03/03/2017

SOURCE : http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/InnocentIer.htm

Papa Innocenzo I

Statue of Pope Saint Innocent, from the upper register of the nave of the church of San Martino ai Monti in Rome. Sculptor may have been Paolo Naldini.

Statua di sant'Innocenzo I nella Basilica dei Santi Silvestro e Martino ai Monti


Pope Saint Innocent I

Also known as

Innocenzo

Memorial

12 March

28 July (prior to 1969)

Profile

Friend of Saint John Chrysostom. 40th pope. Brought several churches back from the Novatian heresy to orthodoxy. Helped Emperor Honorius oppose the Montanists. Settled the Arian schism at Antioch. Condemned the teachings of Pelagius, and opposed Pelagianism. Opposed Priscillianism. Reigned during the sack of Rome by Alaric the Goth in 410. Maintained the supremacy of the bishop of Rome.

Born

at Albano LazialeItaly

Papal Ascension

402

Died

12 March 417 at RomeItaly of natural causes

Canonized

Pre-Congregation

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Lives of Illustrious Men, by Saint Jerome

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

New Catholic Dictionary

books

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Santi e Beati

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nettsteder i norsk

Den katolske kirke

MLA Citation

“Pope Saint Innocent I“. CatholicSaints.Info. 11 March 2023. Web. 1 October 2024. <https://catholicsaints.info/pope-saint-innocent-i/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/pope-saint-innocent-i/

Lives of Illustrious Men – Innocentius the bishop

Article

Innocentius, bishop of Rome, wrote the decree which the Western churches passed against the Pelagians and which his successor, Pope Zosimus, afterwards widely promulgated.

MLA Citation

“Innocentius the bishop”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info. 14 May 2016. Web. 1 October 2024. <https://catholicsaints.info/lives-of-illustrious-men-innocentius-the-bishop/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/lives-of-illustrious-men-innocentius-the-bishop/

Book of Saints – Innocent I

Article

(Saint) Pope (July 28) (5th century) Born at Albano near Borne, Saint Innocent succeeded Saint Anastasius in Saint Peter’s Chair, A.D. 402. He vainly tried to make peace between the weak Emperor Honorius and Alaric, King of the Goths. But notwithstanding all the Pontiff’s efforts and courage, Alaric sacked Rome (A.D. 410). Saint Innocent confirmed the Acts of two African Councils against the Pelagians. His authority was constantly appealed to also from the East, as in the case of Saint John Chrysostom. persecuted at Constantinople, but upheld by the Holy See. Pope Saint Innocent died A.D. 417, and has left valuable laws and writings on Church discipline.

MLA Citation

Monks of Ramsgate. “Innocent I”. Book of Saints1921. CatholicSaints.Info. 14 May 2016. Web. 1 October 2024. <https://catholicsaints.info/book-of-saints-innocent-i/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-innocent-i/

New Catholic Dictionary – Pope Saint Innocent I

Article

Reigned from 402 to 417. Born Albano, Italydied in Rome, Italy. Energetic, and zealous for the welfare of the Church, he took several Roman churches from the Novatians. Aided the Emperor Honoriui to oppose the Montanists; settled an Arian schism at Antioch; and condemned the teachings of Pelagius. One of his letters, addressed to Victricius, Bishop of Rouen, contains 14 rules of discipline. Another, to the bishops constituting the Council of Toledo in Spain, attacks Priscillianism. During his pontificate his friend Saint John Chrysostom died in exile, 407. In 410 Rome was sacked by AlericFeast28 July.

MLA Citation

“Pope Saint Innocent I”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info. 24 July 2012. Web. 1 October 2024. <http://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-pope-saint-innocent-i/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-pope-saint-innocent-i/

Pope Innocent I

Date of birth unknown; died 12 March, 417. Before his elevation to the Chair of Peter, very little is known concerning the life of this energetic pope, so zealous for the welfare of the whole Church. According to the "Liber Pontificalis" he was a native of Albano; his father was called Innocentius. He grew up among the Roman clergy and in the service of the Roman Church. After the death of Anastasius (Dec., 401) he was unanimously chosen Bishop of Rome by the clergy and people. Not much has come down to us concerning his ecclesiastical activities in Rome. Nevertheless one or two instances of his zeal for the purity of the Catholic Faith and for church discipline are well attested. He took several churches in Rome from the Novatians (SocratesChurch History VII.2) and caused the Photinian Marcus to be banished from the city. A drastic decree, which the Emperor Honorius issued from Rome (22 Feb., 407) against the Manicheans, the Montanists, and the Priscillianists (Codex Theodosianus, XVI, 5, 40), was very probably not issued without his concurrence. Through the munificence of Vestina, a rich Roman matron, Innocent was enabled to build and richly endow a church dedicated to Sts. Gervasius and Protasius; this was the old Titulus Vestinæ which still stands under the name of San Vitale. The siege and capture of Rome by the Goths under Alaric (408-10) occurred in his pontificate. When, at the time of the first siege, the barbarian leader had declared that he would withdraw only on condition that the Romans should arrange a peace favourable to him, an embassy of the Romans went to Honorius, at Ravenna, to try, if possible, to make peace between him and the Goths. Pope Innocent also joined this embassy. But all his endeavours to bring about peace failed. The Goths then recommenced the siege of Rome, so that the pope and the envoys were not able to return to the city, which was taken and sacked in 410. From the beginning of his pontificate, Innocent often acted as head of the whole Church, both East and West.

In his letter to Archbishop Anysius of Thessalonica, in which he informed the latter of his own election to the See of Rome, he also confirmed the privileges which had been bestowed upon the archbishop by previous popes. When Eastern Illyria fell to the Eastern Empire (379) Pope Damasus had asserted and preserved the ancient rights of the papacy in those parts, and his successor Siricius had bestowed on the Archbishop of Thessalonica the privilege of confirming and consecrating the bishops of Eastern Illyria. These prerogatives were renewed by Innocent (Ep. i), and by a later letter (Ep. xiii, 17 June, 412) the pope entrusted the supreme administration of the dioceses of Eastern Illyria to Archbishop Rufus of Thessalonica, as representative of the Holy See. By this means the papal vicariate of Illyria was put on a sound basis, and the archbishops of Thessalonica became vicars of the popes. On 15 Feb., 404, Innocent sent an important decretal to Bishop Victricius of Rouen (Ep. ii), who had laid before the pope a list of disciplinary matters for decision. The points at issue concerned the consecration of bishops, admissions into the ranks of the clergy, the disputes of clerics, whereby important matters (causæ majores) were to be brought from the episcopal tribunal to the Apostolic See, also the ordinations of the clergycelibacy, the reception of converted Novatians or Donatists into the Churchmonks, and nuns. In general, the pope indicated the discipline of the Roman Church as being the norm for the other bishops to follow. Innocent directed a similar decretal to the Spanish bishops (Ep. iii) among whom difficulties had arisen, especially regarding the Priscillianist bishops. The pope regulated this matter and at the same time settled other questions of ecclesiastical discipline.

Similar letters, disciplinary in content, or decisions of important cases, were sent to Bishop Exuperius of Toulouse (Ep. vi), to the bishops of Macedonia (Ep. xvii), to Decentius, Bishop of Gubbio (Ep. xxv), to Felix, Bishop of Nocera (Ep. xxxviii). Innocent also addressed shorter letters to several other bishops, among them a letter to two British bishops, Maximus and Severus, in which he decided that those priests who, while priests, had begotten children should be dismissed from their sacred office (Ep. xxxix). Envoys were sent by the Synod of Carthage (404) to the Bishop of Rome, or the bishop of the city where the emperor was staying, in order to provide for severer treatment of the Montanists. The envoys came to Rome, and Pope Innocent obtained from the Emperor Honorius a strong decree against those African sectaries, by which many adherents of Montanism were induced to be reconciled with the Church. The Christian East also claimed a share of the pope's energy. St. John ChrysostomBishop of Constantinople, who was persecuted by the Empress Eudoxia and the Alexandrian patriarch Theophilus, threw himself on the protection of Innocent. Theophilus had already informed the latter of the deposition of John, following on the illegal Synod of the Oak (ad quercum). But the pope did not recognize the sentence of the synod, summoned Theophilus to a new synod at Rome, consoled the exiled Patriarch of Byzantium, and wrote a letter to the clergy and people of Constantinople in which he animadverted severely on their conduct towards their bishop (John), and announced his intention of calling a general synod, at which the matter would be sifted and decided. Thessalonica was suggested as the place of assembly. The pope informed Honorius, Emperor of the West, of these proceedings, whereupon the latter wrote three letters to his brother, the Eastern Emperor Arcadius, and besought Arcadius to summon the Eastern bishops to a synod at Thessalonica, before which the Patriarch Theophilus was to appear. The messengers who brought these three letters were ill received, Arcadius being quite favourable to Theophilus. In spite of the efforts of the pope and the Western emperor, the synod never took place. Innocent remained in correspondence with the exiled John; when, from his place of banishment the latter thanked him for his kind solicitude, the pope answered with another comforting letter, which the exiled bishop received only a short time before his death (407) (Epp. xi, xii). The pope did not recognize Arsacius and Atticus, who had been raised to the See of Constantinople instead of the unlawfully deposed John.

After John's death, Innocent desired that the name of the deceased patriarch should be restored to the diptychs, but it was not until after Theophilus was dead (412) that Atticus yielded. The pope obtained from many other Eastern bishops a similar recognition of the wrong done to St. John Chrysostom. The schism at Antioch, dating from the Arian conflicts, was finally settled in Innocent's time. Alexander, Patriarch of Antioch, succeeded, about 413-15, in gaining over to his cause the adherents of the former Bishop Eustathius; he also received into the ranks of his clergy the followers of Paulinus, who had fled to Italy and had been ordained there. Innocent informed Alexander of these proceedings, and as Alexander restored the name of John Chrysostom to the diptychs, the pope entered into communion with the Antiochene patriarch, and wrote him two letters, one in the name of a Roman synod of twenty Italian bishops, and one in his own name (Epp. xix and xx). Acacius, Bishop of Beræa, one of the most zealous opponents of Chrysostom, had sought to obtain re-admittance to communion with the Roman Church through the aforesaid Alexander of Antioch. The pope informed him, though Alexander, of the conditions under which he would resume communion with him (Ep. xxi). In a later letter Innocent decided several questions of church discipline (Ep. xxiv).

The pope also informed the Macedonian bishop Maximian and the priest Bonifatius, who had interceded with him for the recognition of Atticus, Patriarch of Constantinople, of the conditions, which were similar to those required of the above-mentioned Patriarch of Antioch (Epp. xxii and xxiii). In the Origenist and Pelagian controversies, also, the pope's authority was invoked from several quarters. St. Jerome and the nuns of Bethlehem were attacked in their convents by brutal followers of Pelagius, a deacon was killed, and a part of the buildings was set on fire. John, Bishop of Jerusalem, who was on bad terms with Jerome, owing to the Origenist controversy, did nothing to prevent these outrages. Through Aurelius, Bishop of Carthage, Innocent sent St. Jerome a letter of condolence, in which he informed him that he would employ the influence of the Holy See to repress such crimes; and if Jerome would give the names of the guilty ones, he would proceed further in the matter. The pope at once wrote an earnest letter of exhortation to the Bishop of Jerusalem, and reproached him with negligence of his pastoral duty. The pope was also compelled to take part in the Pelagian controversy. In 415, on the proposal of Orosius, the Synod of Jerusalem brought the matter of the orthodoxy of Pelagius before the Holy See. The synod of Eastern bishops held at Diospolis (Dec., 415), which had been deceived by Pelagius with regard to his actual teaching and had acquitted him, approached Innocent on behalf of the heretic. On the report of Orosius concerning the proceedings at Diospolis, the African bishops assembled in synod at Carthage, in 416, and confirmed the condemnation which had been pronounced in 411 against Cælestius, who shared the views of Pelagius. The bishops of Numidia did likewise in the same year in the Synod of Mileve. Both synods reported their transactions to the pope and asked him to confirm their decisions. Soon after this, five African bishops, among them St. Augustine, wrote a personal letter to Innocent regarding their own position in the matter of Pelagianism. Innocent in his reply praised the African bishops, because, mindful of the authority of the Apostolic See, they had appealed to the Chair of Peter; he rejected the teachings of Pelagius and confirmed the decisions drawn up by the African Synods (Epp. xxvii-xxxiii). The decisions of the Synod of Diospolis were rejected by the popePelagius now sent a confession of faith to Innocent, which, however, was only delivered to his successor, for Innocent died before the document reached the Holy See. He was buried in a basilica above the catacomb of Pontianus, and was venerated as a saint. He was a very energetic and active man, and a highly gifted ruler, who fulfilled admirably the duties of his office.

Sources

Epistolæ Pontificum Romanorum, ed. COUSTANT, I (Paris, 1721); JAFFÉ, Regesta Rom. Pont., I (2nd ed.), 44-49; Liber Pontificalis, ed. DUCHESNE, I, 220-224; LANGEN, Geschichte der römischen Kirche, I, 665-741; GRISAR, Geschichte Roms und der Päpste im Mittelalter, I, 59 sqq., 284 Sqq.; WITTIG, Studien zur Geschichte des Papstes Innocenz I. und der Papstwahlen des V. Jahrh. in Tübinger Theol. Quartalschrift (1902), 388-439; GEBHARDT, Die Bedeutung Innocenz I. für die Entwicklung der päpstlichen Gewalt (Leipzig, 1901).

Kirsch, Johann Peter. "Pope Innocent I." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910. 12 Mar. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/08011a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Douglas J. Potter. Dedicated to the Immaculate Heart of the Blessed Virgin Mary.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08011a.htm

July 28

St. Innocent I., Pope and Confessor 

HE was a native of Albano, near Rome; and upon the death of Pope Anastasius, in 402, was unanimously chosen to fill the pontifical chair. He ascended it by compulsion, and considering himself in it with trembling, he never ceased to beg of God the spirit of his holy wisdom and prudence, which he stood the more in need of, as the times in which he lived were more difficult. Alaric the Goth, with an army of barbarians, threatened to carry desolation over all Italy. The pope exhorted the faithful to receive the scourges of heaven with submission and humility, and undertook several journeys to negotiate a reconciliation between the emperor Honorius and Alaric, but in vain. The Goths received a great overthrow from the Roman army commanded by Stilico, in 403. But Alaric led them a second time to attempt the plunder of Rome; and because Honorius refused to make him general of the imperial army, he took that city on the 24th of August, 410, and abandoned it to the fury of his soldiers, excepting the church of SS. Peter and Paul, to which he granted the privilege of a sanctuary. Pope Innocent was at that time absent with the emperor at Ravenna. The year following, Alaric being dead, his brother-in-law and successor Atulphus again plundered Rome

After the departure of the barbarians, the good pope hastened thither, and by his presence brought comfort and joy to that afflicted people. He taught them to draw an advantage from their sufferings by making a good use of them; and so much were the Heathens edified at the patience, resignation, and virtue with which the Christians suffered the loss of their goods and whatever was dear, without any murmuring or complaint, that they came in crowds desiring to be instructed in the faith and baptized. The pope laboured incessantly to form them a holy people, always occupied in good works. His letters, especially those to Exuperius, the most holy bishop of Toulouse, and Decentius, bishop of Gubbio, in answer to their several queries, contain many useful rules, and judicious decisions. In the former, he says, that communion or absolution is never to be denied to dying penitents, that we may not imitate the hardness of the Novatians. In that to Decentius he says, that only bishops, who have the sovereignty of the priesthood, can confer the Holy Ghost in confirmation, by anointing the foreheads of persons baptized; and that he cannot recite the words of the form for fear of discovering the mysteries or sacraments to the infidels. He uses the same precaution in speaking of the sacrifice; so inviolable was the secret with which, out of respect, the primitive Christians treated the sacraments. In the same epistle, this pope mentioning the extreme unction which is given to the sick, he says, it cannot be administered to penitents before their reconciliation, because it is a sacrament; and all sacraments are refused them in that state. This evinces that it was held to be no less properly a sacrament than the eucharist. He indeed allows the custom that then prevailed for the laity to use the holy oils out of devotion, but without the sacramental words, and not as a sacrament; for being consulted whether bishops could give that sacrament, which was usually administered by priests, he proves that bishops can do it, because priests can; consequently, he supposes as undoubted, that only priests, not laymen, can minister this holy sacrament.

When, in 416, the councils of Carthage and Milevum had condemned the Pelagian errors, and wrote to the pope against them, the synodal letters of both those councils having been drawn up by St. Austin, St. Innocent, in his answer to the bishops of the council of Milevum, says, that “all ecclesiastical matters throughout the world are, by divine right, to be referred to the apostolic see, that is, to St. Peter, the author of its name and honour.” He commends the bishops of this council for so doing: “Following,” says he, “the ancient rule, which you know with me has been always observed by the whole world.” 1 The confirmation given by Pope Innocent to these two African councils being brought to Africa, St. Austin said: 2 “The decisions of the two councils have been already sent to the apostolic see; the rescripts are also come from thence. The cause is now finished; would to God that the error may at last be at end.” St. Innocent closed his life with exerting his zeal in defence of divine grace, dying in 417, having been pope fifteen years. See his letters, and the councils, Ceillier, t. 10, p. 104, and Cuper the Bollandist, t. 6, Jul. p. 548.

Note 1. From this example it is manifest, that the African bishops referred greater causes, at least those of faith, to the holy see, and in them always allowed appeals to it; though at that time they carried on a contest with the Popes Innocent, Zosimus, and Celestine, against appeals being made in lesser causes of personal facts, which it is often difficult to carry on in remote courts, and which, if too easy and frequent, are a bar to the speedy execution of justice. Yet such appeals or revisions of causes are sometimes necessary to hinder crying injustices and oppressions. Whence the regulation of the manner of restraining appeals in smaller ecclesiastical causes is a point of discipline; but the general council of Sardica, which was an appendix of the council of Nice, declared, that appeals must be allowed from the whole world to the bishops of Rome: and in this discipline the Africans soon after acquiesced. [back]

Note 2. St. Aug. Serm. 131, n. 10. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73). Volume VII: July. The Lives of the Saints. 1866.

SOURCE : https://www.bartleby.com/lit-hub/lives-of-the-saints/volume-vii-july/st-innocent-i-pope-and-confessor

Sant' Innocenzo I Papa

12 marzo

sec. IV - Roma, 28 luglio 417

(Papa dal 22/12/401 al 12/03/417)

Nativo di Albano, dovette affrontare molte invasioni di barbari di Alarico e Atalulfo, che saccheggiarono due volte Roma. Condannò l'eresia di Pelagio.Successe a papa Bonifacio I nel 401, in una situazione storica assai difficile per la calata in Italia dei Goti. Tentò di salvare Roma concludendo una tregua con Alarico e accettando di andare quale suo ambasciatore a Ravenna. Non riuscì tuttavia a salvare la città, che nel 410 venne saccheggiata. Egli mirò a rafforzare il primato pontificio e le sue lettere hanno una grande importanza storica e dottrinale perché costituiscono il primo nucleo delle collezioni canoniche che verranno elaborate in futuro. Condannò formalmente nel Concilio di Milevi del 416 Pelagio e il suo discepolo Celestio. Estese la sua attività pastorale anche in Oriente, esortando la popolazione di Costantinopoli a seguire san Giovanni Crisostomo e a vivere in pace.

Etimologia: Innocenzo = senza peccato, dal latino

Martirologio Romano: A Roma nel cimitero di Ponziano, deposizione di sant’Innocenzo I, papa, che difese san Giovanni Crisostomo, consolò Girolamo e approvò Agostino.

Il liber pontificalis stabilisce le sue origini in Albano laziale. Figlio di Anastasio, fu consacrato pontefice il 22 dicembre del 401. La sua prima attività consacrale fu stigmatizzata dagli eventi determinati dalla figura di San Giovanni Crisostomo, il quale attraverso i suoi oracoli e le sue predizioni riuscì a condizionare le funzioni clericali della chiesa romana, mettendosi però in contrapposizione con l' "amalgama temporale" preteso dall' imperatrice Eudossia.

La persecuzione di San Giovanni Crisostomo , vescovo di Costantinopoli, da parte dell'imperatrice (appoggiata dal vescovo di Alessandria) rimase un fatto a se stante.

Il pontefice, preso atto delle difficoltà del vescovo di Costantinopoli riuscì ad emettere una semplice condanna nei confronti dei suoi persecutori.

Nel frattempo Roma fu messa a ferro e fuoco da parte dei goti di Alarico. Correva l'anno domini 410.

I suoi interventi dottrinali riguardarono la liturgia sacramentale, la penitenza, l'unzione degli infermi, il battesimo e la indissolubilità del matrimonio, chiaramente ribadita anche nei casi di adulterio. Durante il suo pontificato si diffuse l'eresia di Pelagio, condannata nel 416 dai concili di Milevi e di Cartagine su iniziativa di S. Agostino e con l'approvazione di Innocenzo I. La sollecitudine del papa non si rivolgeva soltanto alla difesa della dottrina tradizionale della Chiesa: con tatto umanissimo egli sapeva confortare e lenire sofferenze.

Innocenzo I morì dopo 16 anni di regno pontificale. Il 12 marzo 417 le sue spoglie furono sepolte nel cimitero "ad ursum pileatum", sulla via di Porto dove già giacevano le spoglie del padre Anastasio I.

Autore: Franco Prevato

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/64800

Papa Innocenzo I

Oleografia Panigati e Meneghini Milano, : Cromolitografia in L. Tripepi, Ritratti e biografie dei romani pontefici: da S. Pietro a Leone 13, Roma, Vaglimigli Davide, 1879. Municipal Library of Trento


INNOCENZO I, santo

di Alessandra Pollastri

Enciclopedia dei Papi (2000)

Successe a papa Anastasio. Secondo il Liber pontificalis nacque ad Albano e il padre si chiamava, come lui, Innocenzo. Girolamo, invece, lo definisce "filius" di papa Anastasio (ep. 130, 16), ma tale figliolanza è stata intesa da alcuni in senso spirituale. Il suo pontificato durò quindici anni, dal 22 dicembre del 401 (secondo L. Duchesne, Le Liber pontificalis, I, pp. 219-20), o, meno probabilmente, del 402 (secondo E. Caspar, pp. 285, 600) al 417, anno della sua morte avvenuta il 12 marzo secondo il Martyrologium Hieronymianum, o il 28 luglio secondo il Liber pontificalis. Il suo ministero episcopale si svolse in un periodo assai critico per l'Impero romano, e cioè quando si verificò la discesa dei Goti in Italia, conclusasi con la presa e il saccheggio di Roma nel 410. Già nel 408 Alarico era giunto alle porte della città e l'anno successivo le aveva posto l'assedio, e in quella circostanza i pagani chiesero al "praefectus urbi" di poter celebrare solenni sacrifici alle loro divinità, cosa allora vietata dalla legge imperiale; il prefetto si consultò con I. e sembra che il papa abbia acconsentito alla celebrazione dei sacrifici a patto che le cerimonie si svolgessero in segreto (cfr. lo storico pagano Zosimo, Historia nova V, 41, 1-3; cfr. anche Sozomeno, Historia ecclesiastica IX, 6, il quale però, trattando del medesimo episodio, tace del ruolo di I. nella vicenda. Sulla questione cfr. E. Demougeot, À propos des interventions, pp. 23-38). I. si fece anche promotore di una iniziativa di pace nei confronti di Alarico ottenendo una tregua affinché egli potesse recarsi personalmente, insieme ad alcuni membri del Senato romano, a Ravenna, dove si era ritirato l'imperatore Onorio, per tentare di raggiungere un accordo tra il potere imperiale e l'esercito dei Goti. Ma le trattative non ottennero il risultato sperato, giacché, mentre esse erano ancora in corso, Saro, un visigoto che era al servizio di Onorio, diede l'assalto all'accampamento di Alarico e questi, per tutta risposta, attaccò Roma nell'agosto del 410 e la sottopose a saccheggio per tre giorni, risparmiando solo le basiliche di Pietro e Paolo. Il papa rientrò nella città soltanto nel 412 e alla sua morte fu sepolto, secondo il Liber pontificalis, nel cimitero di Ponziano sulla via Portuense, là dove era stato seppellito il suo predecessore Anastasio. Le sue spoglie furono in seguito traslate nella basilica romana dei SS. Martino e Silvestro, in data non definita. Di I. è stato conservato un interessante e copioso epistolario. Uno dei suoi primi atti fu quello di occuparsi della sede episcopale di Tessalonica, con la quale già i suoi predecessori, Damaso, Siricio e soprattutto Anastasio, avevano intrattenuto speciali relazioni nell'intento di sottrarla ai facilmente prevedibili tentativi di influenza da parte del vescovo di Costantinopoli dato l'inserimento amministrativo dell'Illirico orientale, nel V secolo, nell'Impero d'Oriente. È ad Anicio, vescovo di Tessalonica, che inviò quindi la prima lettera che di lui si possiede, comunicandogli la sua elezione avvenuta con unanime consenso e confermandogli le disposizioni prese dai suoi predecessori Damaso, Siricio e Anastasio nei confronti di quella sede alla quale riteneva dovessero essere comunicate tutte le questioni ecclesiastiche dell'Illirico (ep. 1, in P.L., XX, coll. 463-65; Collectio Thessalonicensis 4; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 285). Più esplicito sarà poi sulle relazioni con Tessalonica nell'epistola 13 (P.L., XX, coll. 515-17; Collectio Thessalonicensis 5; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 300) che invierà successivamente, nel 412, a Rufo, successore di Anicio: in questo testo I. fonda il vicariato papale di Tessalonica incaricando il vescovo di occuparsi in sua vece, in quanto "primates primus" (ep. 13, 3) tra i vescovi della regione, di tutte le questioni che potessero sorgere nelle Chiese della prefettura dell'Illirico e di operare egli stesso un discernimento tra quelle che avrebbe potuto risolvere personalmente e quelle che avesse ritenuto opportuno trasmettere al pontefice. La motivazione di tali direttive è individuata da I. negli esempi biblici costituiti dal comportamento di Mosè, degli apostoli e di Paolo: il primo, che aveva ricevuto da Dio l'incarico di liberare e governare il popolo d'Israele, seguendo il consiglio di Jetro affidò ad alcuni uomini dotati di capacità giuridica la soluzione delle controversie che sorgevano tra gli Israeliti e riservò a sé ciò che concerneva più direttamente il rapporto con Dio (cfr. Esodo 18, 19-22); gli apostoli delegarono ai discepoli la cura delle necessità materiali della comunità per dedicarsi alla evangelizzazione (cfr. Atti 6, 2-3); Paolo incaricò Tito e Timoteo di occuparsi, rispettivamente, di Creta (cfr. Tito 1, 5) e dell'Asia (cfr. 1 Timoteo 1, 3). È su tali basi e seguendo tali esempi che I. giustifica la sua decisione di delegare a Rufo la cura delle Chiese dell'Illirico, ritenute troppo distanti perché egli se ne possa occupare personalmente: il ministero di Rufo viene quindi interpretato come un'azione vicaria a nome del vescovo di Roma ("nostra vice": ep. 13, 3). L'attività politico-religiosa di I. fu caratterizzata dall'interesse ad elevare il prestigio della Sede romana e a farne valere l'autorità sia in Occidente sia in Oriente. Ne sono prova, ad esempio, oltre alla già citata azione nei confronti di Tessalonica, nell'ambito occidentale le lettere decretali inviate a Vittricio di Rouen (nel 404), ai vescovi riuniti in concilio a Toledo (forse nel 404), a Esuperio di Tolosa (nel 405), a Decenzio di Gubbio (nel 416). Nella lunga epistola indirizzata nel 404 a Vittricio, vescovo di Rouen (ep. 2, in P.L., XX, coll. 468-81; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 286), che si presenta come una risposta alla richiesta del collega di conoscere "Romanae ecclesiae normam atque auctoritatem", I. indica come debba regolarsi la vita dei cristiani di quella regione, da conformarsi a quella della Chiesa di Roma, inviando una vera e propria "regula" (ep. 2, 14, 17). Dopo aver ricordato che da Pietro ha avuto inizio in Cristo "et apostolatus et episcopatus" (ep. 2, 2), il papa espone in un succedersi di disposizioni di tono giuridico una serie di decreti che concernono i diritti dei metropoliti ("all'insaputa del vescovo metropolita nessuno osi procedere ad ordinazioni": ep. 2, 1, 3), le ordinazioni clericali, l'esigenza che nelle contese tra i chierici le "majores causae" siano deferite "ad sedem apostolicam" (ep. 2, 3, 6) dopo il giudizio del vescovo locale, oltre a questioni disciplinari riguardanti le vergini. I. fa ricorso alle disposizioni sinodali di Nicea e a testi scritturistici, per esempio soprattutto al Levitico e alle epistole pastorali, per confortare le disposizioni concernenti la continenza richiesta ai membri del clero. In questo scritto emerge la precisazione che qualsiasi controversia ecclesiastica risolta dai sinodi locali deve tuttavia attuarsi "senza pregiudizio della Chiesa di Roma, alla quale in tutte le cause deve essere riservata riverenza" (ep. 2, 3, 5). La lettera inviata a tutti i vescovi riuniti nel sinodo di Toledo (ep. 3, in P.L., XX, coll. 486-94; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 292), in risposta ad una loro richiesta di intervento, intende sostenere le disposizioni prese dal sinodo circa i problemi disciplinari e dottrinali che travagliavano la Chiesa spagnola (in particolare la riconciliazione dei priscillianisti pentiti) di cui I. era stato informato qualche tempo dopo il sinodo dal vescovo Ilario e dal presbitero Elpidio, come pure quelle riguardanti le ordinazioni clericali. Anche la lettera a Esuperio di Tolosa, datata 20 febbraio 405 (ep. 6, in P.L., XX, coll. 495-502; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 293), come quella a Vittricio, risulta essere una risposta ad alcuni quesiti su cui il vescovo della Gallia aveva consultato la Sede apostolica, comportamento che I. non manca di approvare. Tra i vari temi in essa trattati, concernenti prevalentemente la disciplina penitenziale, compare anche l'elenco dei libri biblici da accogliere nel canone e la condanna di altri testi attribuiti a Mattia, Giacomo il Minore, Pietro, Giovanni o Tommaso (ep. 6, 7, 13), condanna che è stata spiegata con l'esigenza di opporsi alla diffusione in Gallia del priscillianesimo che aveva divulgato i libri apocrifi: si tratta del primo canone biblico attestato a Roma dopo il documento edito dal Muratori. Di particolare interesse sotto l'aspetto della disciplina ecclesiastica e liturgica, ambito in cui I. mostra di voler imporre la prassi romana anche al di fuori della sua sede, è la lettera a Decenzio di Gubbio (ep. 25, in P.L., XX, coll. 551-61; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 311), città posta al confine con la zona sotto l'influenza milanese e pertanto di usi liturgici diversi. La lettera è datata 416 e Milano in quel tempo stava perdendo importanza sia perché dal 402 non vi risiedeva più l'imperatore d'Occidente trasferitosi a Ravenna (cfr. Ch. Pietri, II, p. 911) sia perché il suo prestigio ecclesiastico aveva perso vigore dopo che erano venuti a mancare i vescovi Ambrogio e poi Simpliciano (morto nel 400). La preoccupazione di uniformare integralmente gli "instituta ecclesiastica" secondo la tradizione ricevuta "dai santi apostoli" è affermata categoricamente da I. fin dall'esordio della lettera ove richiede che non abbia a verificarsi "nessuna diversità, nessuna varietà negli stessi ordini e consacrazioni", giacché se qualcuno ritiene di seguire "non quello che è stato tramandato, ma quello che a lui sarà sembrato" così da considerare possibile che "diverse cose possano essere o osservate o celebrate in località o Chiese diverse", ciò costituisce uno "scandalo" per i popoli che possono dedurre da tale situazione o che le Chiese siano in disaccordo o che tale discordanza sia stata introdotta "dagli apostoli o da uomini apostolici" (ep. 25, 1). Ma per I. la tradizione apostolica si identifica con quella che è stata trasmessa alla Chiesa romana da Pietro "principe degli apostoli" e che viene custodita fino al suo tempo e perciò deve essere osservata "da tutti", dichiarazione, questa, che viene espressa con una domanda retorica, cioè come un fatto che nessuno può negare. In particolare I. menziona le Chiese di tutta l'Italia, delle Gallie, delle provincie spagnole, dell'Africa e della Sicilia con le isole interposte, ritenendo che tutte siano state istituite da Pietro e dai suoi successori, deducendo tale osservazione da un argomento basato sul silenzio: non si trova in nessun luogo che qualche altro apostolo le abbia istituite. Ne consegue secondo I. l'esigenza per le Chiese menzionate di seguire le norme della Sede romana (ep. 25, 2). Le disposizioni emanate nell'epistola concernono in particolare: il momento dello scambio della pace nella celebrazione eucaristica (ep. 25, 1, 4); il canone della messa e l'uso di proclamare i nomi dei donatori delle offerte (ep. 25, 2, 5); il sacramento della confermazione che I. chiede sia amministrato unicamente dai vescovi "perché i presbiteri non hanno la pienezza dell'episcopato" (ep. 25, 3, 6), fondandosi sia sulla "consuetudine ecclesiastica", sia sul testo di Atti 8, 14-7 in cui si dice che Pietro e Giovanni trasmisero lo Spirito Santo a quanti erano già stati battezzati (ibid.); la possibilità per i presbiteri di battezzare con il crisma che deve essere però consacrato dal vescovo, facendo con esso il segno di croce ma non sulla fronte, gesto riservato al vescovo quando trasmette lo Spirito (ibid.); l'esigenza di digiunare il sabato in memoria della tristezza degli apostoli e dei discepoli che si nascosero per paura dei giudei nei due giorni intercorsi tra la passione e la risurrezione di Gesù, da cui si deduce che tra il Giovedì e il Sabato santo non si deve neppure celebrare l'eucaristia (ep. 25, 4, 7); il pane consacrato ("fermentum") da inviare la domenica ai presbiteri, riguardo al quale I. riferisce che si tratta di una norma vigente solo a Roma e quindi non trasferibile a Gubbio: esso è inviato, per mezzo degli accoliti, come segno di comunione col vescovo a quei presbiteri che per occuparsi del popolo loro affidato nelle singole chiese, poste tutte all'interno della città (i "tituli"), non possono celebrare con lui, mentre non deve essere inviato "per paroecias" e nei diversi cimiteri data la distanza e dato il fatto che i presbiteri lì impegnati hanno facoltà di consacrare essi stessi (ep. 25, 5, 8); gli esorcismi che devono essere autorizzati dal vescovo (ep. 25, 6, 9); la remissione dei peccati da darsi il giovedì prima di Pasqua secondo la consuetudine della Chiesa romana, a meno che non vi sia pericolo di morte, e il potere del presbitero di giudicare la gravità del peccato e il pentimento del singolo penitente (ep. 25, 7, 10); l'interpretazione di Giacomo 5, 24 concernente l'unzione degli infermi ad opera dei presbiteri, che I. ritiene possa essere amministrata anche da tutti i cristiani e a maggior ragione dai vescovi, ma con l'olio del crisma che deve essere consacrato dal vescovo (ep. 25, 8, 11). Nella conclusione dell'epistola I. rileva che la sua è una lettera di risposta alle richieste di Decenzio e sostiene l'origine della Chiesa di Gubbio da quella romana (ep. 25, 8, 12). I. si è adoperato per estendere la sua autorità anche in Oriente. È quanto traspare non solo nella fondazione del vicariato papale di Tessalonica ma anche nella sua presa di posizione a proposito della vicenda di Giovanni, detto poi Crisostomo. Questi era fortemente contrastato dal vescovo di Alessandria Teofilo, che lo osteggiava sin dal momento della sua elezione a patriarca di Costantinopoli, giacché avrebbe preferito porre su quella prestigiosa sede un suo candidato, il presbitero Isidoro, ma anche perché era deciso avversario delle dottrine di Origene, mentre il Crisostomo aveva accolto nella sua diocesi alcuni monaci egiziani esiliati da Teofilo per le loro tendenze favorevoli a Origene. Appoggiato dalla corte imperiale e soprattutto dalla imperatrice Eudossia, Teofilo aveva riunito un sinodo nella villa imperiale della Quercia, presso Calcedonia in Bitinia, che si pronunciò per la deposizione di Giovanni. Questi scrisse allora, nel 404, una lettera a papa I. (Clavis Patrum Graecorum, II, a cura di M. Geerard, Turnhout 1974, nr. 4402; cfr. anche Giovanni Crisostomo, in P.G., LII, coll. 529-36 e l'ep. 4 nell'epistolario di I.: P.L., XX, col. 494) per informarlo delle ingiustizie commesse nei suoi confronti e per pregarlo di intervenire in suo favore e questa lettera fu portata da una delegazione di quattro vescovi che si recarono a Roma per sostenere la causa del Crisostomo (cfr. Palladio, Dialogus 1, 170-77). Anche Teofilo inviò dei legati a Roma per ottenere la ratifica della condanna pronunciata dal sinodo della Quercia. Papa I. indirizzò un breve biglietto a Teofilo in cui dichiarava di non poter rompere la comunione con Giovanni senza che le accuse contro di lui fossero provate in giudizio ed esortava alla convocazione di un sinodo in cui la causa potesse essere discussa, richiamandosi ai canoni del concilio che egli definiva di Nicea nonostante si trattasse di quello di Serdica (ep. 5, in P.L., XX, coll. 493-96; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 288; cfr. Palladio, Dialogus 3, 22-33). I. fece pressione su Onorio, in visita a Roma nel 404 o 405, per indurlo a convocare un concilio e inviò anche all'imperatore Arcadio una delegazione di vescovi e presbiteri, tra cui il presbitero Bonifacio, futuro vescovo di Roma, latori delle proteste sue e di altri vescovi italiani e del rescritto dell'imperatore Onorio (ep. 9 tra quelle di I.) con la richiesta di un sinodo a Tessalonica (cfr. Palladio, Dialogus 3, 138-40): ma a questa ambasceria non fu nemmeno consentito l'ingresso nella città di Costantinopoli (cfr. ibid. 4, 1-109), a motivo della ostilità che caratterizzava in quegli anni i rapporti tra i due figli di Teodosio. Secondo Palladio (ibid. 3, 40-1) I. scrisse lettere di comunione al Crisostomo, ma di tale corrispondenza resta solo un'epistola, la 12, in cui il papa lo riconosce innocente, lo definisce "dottore e pastore di tanti popoli" e lo esorta alla pazienza richiamandogli i numerosi esempi di santi tribolati in vario modo, di cui si narra la storia nelle Sacre Scritture (ep. 12, in P.L., XX, col. 514; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 298). I. scrisse anche una lettera di consolazione al clero e al popolo di Costantinopoli, nel 404 o 405, esprimendo il proprio rifiuto di entrare in comunione col vescovo che era stato insediato al posto del Crisostomo e attestando di adoperarsi perché venisse convocato un concilio ecumenico (ep. 7, in P.L., XX, coll. 502-08; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 294): in tale contesto il papa rilevava che solo i canoni del concilio di Nicea andavano accolti mentre andavano respinti quelli aggiunti dagli eretici, ricordando che detti canoni aggiuntivi erano già stati ripudiati dai vescovi riuniti nel sinodo di Serdica. Il papa interruppe quindi i rapporti con alcuni vescovi orientali (Teofilo di Alessandria, Acacio di Berea, Attico di Costantinopoli, Porfirio e successivamente Alessandro di Antiochia) e la comunione poté essere ristabilita dallo stesso I. solo gradualmente. A questo proposito si hanno di I. alcune lettere databili intorno al 415: scrisse ad Alessandro di Antiochia dichiarandosi pronto alla riconciliazione purché la memoria del Crisostomo (morto in esilio nel 407) venisse riabilitata (ep. 19, in P.L., XX, coll. 540-42; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 305) e in seguito per dimostrare la propria gratitudine per una delegazione a lui inviata e chiedere un ulteriore rapporto epistolare (ep. 20, in P.L., XX, col. 543; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 306); a Massimiano vescovo, forse della Macedonia, sollecitato probabilmente da Attico di Costantinopoli ad intercedere in suo favore presso I., a proposito della riconciliazione con la sede costantinopolitana per la quale il papa riteneva non sussistessero ancora le condizioni, mancando una specifica richiesta in tal senso da parte di Attico (ep. 22, in P.L., XX, coll. 544-46; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 308); ad Acacio di Berea a cui I. prometteva che avrebbe accettato le sue lettere di comunione se avesse deposto ogni inimicizia nei confronti del Crisostomo (ep. 21, in P.L., XX, coll. 543-44; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 307); al presbitero Bonifacio, il futuro vescovo di Roma, che si trovava a Costantinopoli quale suo rappresentante, per comunicargli a quali condizioni avrebbe fatto pace con Alessandro di Antiochia e cioè a patto che il nome del Crisostomo fosse inserito sui dittici tra quelli dei vescovi defunti, e ciò forse per ribadire anche a quali condizioni avrebbe ristabilito la comunione con Attico (ep. 23, in P.L., XX, coll. 546-47; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 309); I. scriverà di nuovo ad Alessandro di Antiochia (ep. 24, in P.L., XX, coll. 547-51; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 310), ma per questioni di carattere disciplinare concernenti il divieto di creare due vescovi metropoliti in quelle regioni che fossero state divise in due per decreto imperiale e soprattutto la impossibilità di accogliere i chierici ariani nel loro ordine benché la Chiesa riconoscesse come valido il loro battesimo. Tutte queste lettere attestano l'influenza che I. intendeva esercitare anche sulle Chiese orientali, che d'altronde si rivolgevano talvolta esse stesse alla Sede romana: quella a Massimiano e la seconda ad Alessandro sono infatti epistole di risposta. Rapporti con l'Oriente sono attestati anche dalla corrispondenza con Girolamo: nel 416 il monaco di Betlemme aveva avvisato il vescovo di Cartagine Aurelio, e questi a sua volta aveva informato il papa, delle distruzioni e aggressioni verificatesi nei monasteri betlemiti. I. rispose con un breve biglietto ad Aurelio (ep. 33, in P.L., XX, col. 600; ep. 135 nell'epistolario di Girolamo; Collectio Avellana 44; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 327) a cui allegò una lettera di consolazione a Girolamo (ep. 34, in P.L., XX, coll. 600-01; Girolamo, ep. 136; Collectio Avellana 42; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 326) dove, pur rammaricandosi che il monaco di Betlemme non avesse menzionato esplicitamente i responsabili dei misfatti, gli assicurava l'aiuto della "autorità della sede apostolica" e comunicava di aver già inviato una epistola al vescovo di Gerusalemme, Giovanni. In tale lettera, che è pervenuta (ep. 35, in P.L., XX, coll. 601-02; Girolamo, ep. 137; Collectio Avellana 43; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 325), il papa accusava Giovanni di non aver sufficientemente vegliato sul suo gregge e lo invitava caldamente ad evitare che all'interno della sua giurisdizione si verificassero ancora situazioni quali quelle descritte da Girolamo, "ne ius ecclesiasticum de labefactatis causas eum, qui non defenderit, praestare conpellat". Di considerevole significato ed importanza è il fatto che I. volle far sentire tutto il peso della sua autorità in occasione della controversia pelagiana e nei rapporti con i vescovi africani. Mentre infatti nei confronti dell'Oriente egli non aveva la possibilità di far valere l'argomento esposto nella lettera a Decenzio, e cioè l'origine delle diverse Chiese occidentali da Pietro e quindi da Roma - e ciò nonostante che, quando scrisse ad Alessandro di Antiochia, pur rilevando il gran prestigio di quella sede in quanto fu la prima sede di Pietro, avesse sostenuto che Antiochia era inferiore a Roma perché a Roma Pietro era morto (cfr. ep. 24, 1, 1) -, nei confronti dell'Africa egli si sentì particolarmente autorizzato ad intervenire, anche perché fu sollecitato a farlo dagli stessi vescovi africani. Il monaco Pelagio e il suo discepolo Celestio avevano diffuso anche in Africa la loro concezione antropologica circa la possibilità dell'uomo di raggiungere l'"impeccantia" con le sole forze della propria natura dotata di libero arbitrio, limitando in tal modo la funzione della grazia divina, con tutte le conseguenze che ne derivavano circa il peccato d'origine e il problema del battesimo dei bambini. Entrambi furono condannati a Cartagine dal vescovo Aurelio nel 411 ma furono poi riabilitati in Palestina da vescovi orientali nel sinodo di Diospoli (Lidda) del 415, grazie, tra l'altro, al favore del vescovo di Gerusalemme Giovanni. La reazione delle Chiese africane si espresse nei concili di Milevi e di Cartagine del 416 ad opera soprattutto di Aurelio e di Agostino, che vi rinnovarono la condanna di Pelagio e di Celestio pronunciata nel 411. I due vescovi ritennero però opportuno chiedere anche al papa la conferma della condanna e resta un'ampia testimonianza della corrispondenza tra l'Africa e Roma in questo frangente. I padri del sinodo di Cartagine inviarono una lettera ad I. per denunciare la nuova eresia propagata da Pelagio e Celestio e chiedere un suo intervento (ep. 26 nell'epistolario di I., in P.L., XX, coll. 564-68; cfr. Agostino, ep. 175). Lo stesso fecero i padri conciliari di Milevi, tra i quali figura il nome di Agostino (ep. 27 nell'epistolario di I., in P.L., XX, coll. 568-71; cfr. Agostino, ep. 176). Agostino e altri quattro vescovi (Aurelio di Cartagine, Alipio di Tagaste, Evodio di Uzala e Possidio di Calama) si rivolsero ancora al papa per spiegargli, tramite una lettera lunga e dottrinalmente densa, in quale senso Pelagio a Diospoli professò di ammettere la grazia di Dio e per invitarlo o a chiamare a Roma Pelagio, onde interrogarlo attentamente sull'argomento, o a chiedergli una risposta epistolare. Essi affermavano di aver sentito dire che Pelagio aveva molti seguaci a Roma, dove aveva vissuto a lungo, e che alcuni di essi ritenevano di aver convinto anche il papa alle loro idee (cfr. Possidio, Vita 18, 2). I cinque vescovi inviarono ad I. il De natura di Pelagio e la confutazione che ne aveva fatto Agostino nel De natura et gratia, sottolineando i passi più significativi che mostravano come il monaco intendesse con "grazia" la natura con cui l'uomo è stato creato (ep. 28 nell'epistolario di I., in P.L., XX, coll. 571-82; cfr. Agostino, ep. 177). I cinque vescovi concludevano la lettera scusandosi per la sua lunghezza e presentando con deferenza la dottrina espressavi come un piccolo ruscello ("rivulus") a confronto con la larga sorgente ("fons") costituita da quella del papa, ma esprimendo anche il desiderio di sapere da lui "se anche il nostro corso d'acqua, sia pur modesto, provenga dalla stessa fonte dalla quale anche il tuo trae la sua abbondanza" (utrum etiam noster, licet exiguus, ex eodem quo etiam tuus abundans, emanet capite fluentorum) e di ricevere la sua approvazione per poter provare consolazione "dalla comune partecipazione all'unica grazia" (Agostino, ep. 177, 19). Il papa rispose il 27 gennaio del 417 con tre lettere indirizzate rispettivamente ai padri sinodali di Cartagine (ep. 29, in P.L., XX, coll. 582-88; cfr. Agostino, ep. 181; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 321), ai padri del sinodo di Milevi (ep. 30, in P.L., XX, coll. 588-93; cfr. Agostino, ep. 182; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 322) e ai cinque vescovi africani (ep. 31, in P.L., XX, coll. 593-97; cfr. Agostino, ep. 183; Collectio Avellana 41; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 323). Nella prima I. approvava innanzitutto il comportamento degli africani che avevano chiesto il parere della Chiesa di Roma ritenendo doveroso sottoporre la questione controversa al suo giudizio, mossi dal desiderio di seguire Pietro "dal quale lo stesso episcopato e tutta l'autorità di questo provengono" (ep. 29, 1). Ne traeva l'occasione per ribadire l'autorità della Sede apostolica anche sui concili locali, così da dire che nessuna questione potesse considerarsi definita prima di essere stata sottoposta al giudizio della Sede romana affinché fosse convalidato dalla sua autorità ogni pronunciamento delle singole Chiese; I. riprendeva l'immagine della fonte usata dagli africani, ma modificandola: non si tratta, come per gli africani, di un esiguo ruscello (il loro) e di una fonte abbondante (quella papale) che scaturiscono dalla medesima origine, ma dello sgorgare di tutte le acque (le singole Chiese) dalla loro sorgente nativa, e cioè dalla Sede apostolica, e dello spandersi della pura dottrina da essa emanante per le diverse regioni del mondo intero (ibid.). Seguiva la condanna della dottrina pelagiana ma anche l'augurio che gli eretici potessero riconoscere i loro errori ed essere nuovamente accolti nella Chiesa dai loro vescovi. Nella seconda lettera, rispondendo ai padri del concilio di Milevi, I. era ancora più esplicito circa l'esigenza per tutte le Chiese di rivolgersi, allorché sorgessero quesiti soprattutto di fede, alla Sede romana alla quale attribuiva, secondo l'espressione di 2 Corinzi 11, 28, quella "sollicitudine nei confronti di tutte le Chiese" che Paolo dichiarava di avvertire in sé. Egli rilevava che i vescovi conciliari, nel consultarlo, avevano seguito una antica consuetudine ("antiquae [...] regulae formam") che dichiarava essere stata osservata "sempre da tutto il mondo" e secondo la quale "dalla fonte apostolica" emanavano risposte a quanti richiedevano in tutte le province; il pensiero di I. veniva poi espresso con estrema chiarezza: "ritengo che tutti i nostri fratelli e colleghi vescovi debbano riferirsi a Pietro, cioè all'autore della loro carica e dignità" (ep. 30, 2). Per quanto concerneva la problematica in questione, I. decretava "con l'autorità del potere apostolico" (ep. 30, 6) che Pelagio e Celestio dovevano essere privati della comunione ecclesiastica, a meno che non tornassero alla sana dottrina, nel qual caso il papa prospettava la consueta prassi (ep. 30, 7), e cioè che fossero di nuovo accolti in seno alla Chiesa. Nella terza epistola, indirizzata ai cinque vescovi africani, I. entrava nel merito della questione toccando tutti i punti della lettera da essi inviatagli: oltre a ribadire la condanna della dottrina pelagiana, a dichiarare di non sapere se esistessero a Roma seguaci di Pelagio e ad augurarsi comunque il loro ravvedimento insieme a quello di Pelagio stesso, asseriva di non potersi pronunciare in merito al giudizio espresso a Diospoli su Pelagio perché dubitava che i verbali del consiglio fossero falsi (cfr. anche Agostino, ep. 179, 7) e non sapeva se Pelagio si fosse difeso con dei sotterfugi. Circa la convocazione del monaco eretico a Roma, il papa dichiarava di non ritenere opportuno farlo giacché spettava piuttosto a Pelagio presentarsi per essere assolto, nel caso fosse convinto in coscienza di non meritare la condanna, avendo ripudiato le sue precedenti osservazioni. In caso contrario certamente non si sarebbe presentato al giudizio papale neppure se fosse stato convocato per lettera. Ciò che il papa proponeva a Pelagio era di chiedere perdono del suo errore tramite una confessione scritta. I. infine comunicava di aver letto lo scritto dell'eretico inviatogli dagli africani, di condividere la loro disapprovazione e di non voler aggiungere altre testimonianze scritturistiche a favore della vera fede trattando con persone, i vescovi africani, che conoscevano la Scrittura nella sua interezza ed erano pienamente consenzienti con lui. In questa lettera I. non faceva alcun cenno all'autorità della Sede apostolica. Fu invece Agostino a metterla in rilievo e a ritenere risolta la questione pelagiana a seguito dell'intervento papale quando, in un sermone predicato a Cartagine il 23 settembre dello stesso 417, mettendo in guardia i fedeli dalle dottrine di Pelagio ed esortandoli a confutarle, rendeva noto che gli atti dei due concili africani che le avevano condannate erano stati inviati alla Sede apostolica ed erano stati già ricevuti in Africa i rescritti papali. La deduzione di Agostino era lapidaria: "La causa è finita: venga il tempo della fine dell'errore!" (Sermo 131, 10). Con Aurelio di Cartagine I. ebbe un rapporto epistolare concernente anche altre questioni o semplici saluti: si tratta dell'epistola 14 (P.L., XX, coll. 517-18; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 301) che riguarda la data della Pasqua del 414 e di due brevi biglietti di saluto costituiti dall'epistola 32 (P.L., XX, coll. 597-98; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 324) e dall'epistola 10, indirizzata anche ad Agostino (P.L., XX, coll. 511-14; cfr. Agostino, ep. 184; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 297). Sono infine da ricordare la breve lettera scritta da I. intorno al 413 alla nobildonna Giuliana, di cui loda la fede (ep. 15, in P.L., XX, coll. 518-19; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 302), e tre lettere rivolte ai vescovi dell'Illirico: l'epistola 16 a Marciano, vescovo di Naisso, scritta da Ravenna forse nel 409, in cui il papa lo esorta ad accogliere i presbiteri e i diaconi che siano stati ordinati da Bonoso (probabilmente di Serdica, che aveva contestato la verginità perpetua di Maria) prima della condanna, nel caso che rinneghino il loro errore, e affronta la situazione specifica del presbitero Germanio e del diacono Lupenzio, appellatisi a lui, chiedendo di accettarne la comunione senza ripeterne l'ordinazione (ep. 16, in P.L., XX, coll. 519-22; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 299); l'epistola 17 del 414 (P.L., XX, coll. 526-37; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 303) in cui I. si rivolge ai vescovi e ai diaconi della Macedonia, che riuniti in concilio richiedevano una sua sentenza, perché emanino disposizioni conformi alla legge della Chiesa romana circa il divieto dell'inserimento nel clero a chi abbia sposato una vedova o sia stato ordinato da eretici, spiegando con la "necessità della circostanza", e correggendola, la posizione assunta in passato da Anicio di Tessalonica che aveva accolto i chierici ordinati da Bonoso; la lettera di risposta a Rufo e ad altri vescovi della Macedonia, probabilmente del 413-414, circa la condanna comminata a due ecclesiastici cretesi, Bubalio e Tauriano, dai vescovi provinciali e rimessa in discussione dalla Sede apostolica (ep. 18, in P.L., XX, coll. 537-39; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 304). Altre lettere di I., di cui sembra assai difficile stabilire la datazione, concernono problemi disciplinari determinati da casi specifici: così ad esempio l'epistola 36 a Probo (P.L., XX, coll. 602-03; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 313), un "vir illustris" che chiedeva al papa come dovesse comportarsi un certo Fortunio risposatosi dopo che la moglie era stata condotta in schiavitù ma che poi gli era stata restituita, in cui I., contrariamente a quanto stabilito dalla legislazione imperiale, difese la validità e indissolubilità del primo matrimonio; l'epistola 37 in risposta a Felice vescovo di Nocera in Campania (P.L., XX, coll. 603-05; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 314) sulla normativa da seguire nelle ordinazioni clericali (in questo contesto I. trovava l'occasione per approvare l'iniziativa del collega che aveva ritenuto opportuno, in casi di dubbia soluzione, rivolgersi al papa "come al capo e al vertice dell'episcopato" perché la Sede apostolica, consultata, si pronunziasse in modo certo su materie dubbie [ep. 37, 1]); l'epistola 38 (P.L., XX, col. 605; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 315) a Massimo e Severo, vescovi "per Brutios", circa la necessità che fossero rimossi dall'ufficio sacerdotale quei presbiteri che durante il loro ministero avessero generato dei figli; l'epistola 39 (P.L., XX, col. 606; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 316) indirizzata a tre vescovi delle Puglie per ricordare i canoni di Nicea secondo cui quanti fossero sottoposti a penitenza andavano esclusi non solo dall'episcopato ma anche dai gradi più bassi dell'ordine clericale; l'epistola 40 a Florentino, vescovo di Tivoli (P.L., XX, coll. 606-07; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 317), per dirimere una questione di invadenza territoriale che tale vescovo aveva compiuto nei confronti della diocesi di un altro vescovo, Urso di Nomentum (Mentana), a sua insaputa. Si tratta, come si può ben vedere, di lettere concernenti la normale giurisdizione svolta da I. in Italia, ove emerge in particolare la preoccupazione per l'integrità morale e la continenza del clero: è questo un impegno che caratterizza anche le grandi epistole decretali come quella a Vittricio di Rouen, dove I. aveva disposto il divieto delle nozze per tutti gli ordini clericali e la continenza per i fedeli sposati che avessero voluto accedere allo stato clericale, come pure il divieto di ammissione al clero per chi avesse sposato una vedova o, vedovo, si fosse risposato (cfr. ep. 2, 4, 7-6, 9). Queste disposizioni sarebbero state ripetute in altre lettere (cfr. ep. 6, circa i diaconi e i presbiteri incontinenti). Ma un analogo rigore nella scelta del clero riguarda anche le professioni svolte prima di ricevere il battesimo: sono esclusi dall'ammissione agli ordini clericali i curiali (cfr. ep. 2, 12, 14), quanti abbiano servito nella "militia" dell'imperatore (cfr. ep. 2, 2, 4) o esercitato il sacerdozio pagano e i giudici delle cause criminali (cfr. ep. 3, 6, 9; ep. 37, 3, 5). Nella seconda redazione del Liber pontificalis si legge che I. si sarebbe occupato anche delle regole dei monasteri e delle posizioni anticattoliche, precisamente di ebrei, pagani e montanisti, oltre ad aver pronunciato la condanna di Pelagio e Celestio. L. Duchesne rileva però la mancanza di informazioni circa le regole monastiche, i pagani e gli ebrei, mentre per quanto concerne i montanisti ricorda una legge di Onorio contro i manichei, i frigi e i priscillianisti, emanata a Roma il 22 febbraio del 407 e quindi sotto il pontificato di I., che potrebbe aver avuto un ruolo attivo in proposito, e le notizie riportate circa i tertullianisti dal Praedestinatus 86 (opera anonima del V secolo oggi generalmente attribuita ad Arnobio il Giovane), e da Agostino, nel De haeresibus 86; inoltre per l'impegno antieretico in senso generale lo studioso ricorda l'epistola 41 indirizzata a Lorenzo, vescovo di Siena, in cui I. esorta il destinatario ad espellere dal territorio della sua giurisdizione i fotiniani (P.L., XX, coll. 607-08; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 318), e il fatto che lo storico Socrate attesti che I. tolse parecchie chiese ai novaziani (cfr. Socrate, Historia ecclesiastica VII, 9 e Le Liber pontificalis, I, p. 222 nn. 1-2). Il Liber pontificalis menziona anche l'impegno edilizio di I. espresso nella dedicazione della basilica dei martiri Gervasio e Protasio - l'odierna chiesa di S. Vitale situata lungo la via Nazionale a Roma -, che fu costituita come titulus e affidata a due presbiteri e a un diacono, per corrispondere alla devozione della illustre dama Vestina della quale ricorda le numerose offerte; menziona poi l'impegno di I. per il restauro della basilica di S. Agnese, che venne posta sotto il governo dei presbiteri del nuovo titulus di Vestina.

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SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santo-innocenzo-i_(Enciclopedia-dei-Papi)/

Papa Innocenzo I

Giovanni Battista de'Cavalieri  (1525–1601), Italiano: Calcografia in Giovanni Battista Cavalieri, Pontificum Romanorum effigies, Roma, Basa Domenico\Zanetti Francesco, 1580. Municipal Library of Trento


Den hellige pave Innocent I ( - 417)

Minnedag: 28. juli

Den hellige Innocent I var født i Albanus (i dag Albano) ved Roma og i følge Hieronymus sønn av sin forgjenger pave Anastasius I, og det er sannsynligvis riktig; han ser i alle fall ut til å ha vokst opp blant det romerske presteskapet. Han var også farens diakon.

Etter Anastasius' død den 19. desember 401 ble Innocent I enstemmig valgt til hans etterfølger den 21. desember.

Innocent var en dyktig mann med en sterk herskerkarakter. På en tid da det vestromerske riket vaklet under barbarinvasjonene og det ble klart at det sto foran sin undergang, benyttet han enhver anledning til å hevde den romerske stols primat, og han gjorde mer vesentlige krav for pavedømmet enn sin forgjenger. Som et resultat av det viste han seg ikke bare som en av de betydeligste paver i de første hundreår, man har også noen ganger vært kalt «den første pave».

Den store Theodosius (379-95) hadde gjort sine ubegavede sønner Honorius (395-423) og Arcadius (395-408) keisere i henholdsvis øst og vest. De var svake menn og helt ute av stand til å håndtere de truende barbarene. Men Honorius hadde ved sin side den dyktige generalen Flavius Stilicho, som motsto alle forsøk fra vestgoteren (eg. visigoter) Alarik (død 410) på å trenge sørover i Italia. Men Stilicho hadde selv vandalblod i årene, og misunnelige personer ved hoffet klarte å overbevise den ubetydelige Honorius - for øvrig Stilichos svigersønn - om at den store feltherren hadde planer om å sette sin egen sønn på tronen. Generalen ble beskyldt for å stå i hemmelig ledtog med Alarik, og i 408 fikk Honorius ham drept. Det var takken for alt han hadde utrettet for å beskytte Roma, og dermed var scenen klar for Alarik.

Alarik hånlo da han hørte om keiserens tåpelige handling, for nå lå Roma åpen for vestgoterne. Byen hadde ikke sett fiender foran sine porter siden Hannibals dager.

Honorius var trygg i festningen Ravenna, hvor han hadde holdt til siden 402, og han nektet å overgi seg til goterne. Da marsjerte Alarik mot Roma, men Romas tårn og murer ble for sterke for hans menn, så de beleiret i stedet byen og plyndret omlandet. Innocent ble vitne til hungersnøden og desperasjonen som hjemsøkte byen. Mens han avviste kravet om offentlige ofringer (som nå var ulovlige) for å berolige de sinte gudene, lukket han tydeligvis øynene for hemmelige ofringer. Ved å betale en enorm løsesum klarte romerne til slutt å få Alarik til å trekke seg tilbake til Toscana.

Men den ambisiøse vestgoteren var fast bestemt på å få sin vilje. Han fortsatte å kreve fra Honorius Dalmatia, Venezia og Noricum, pluss skatt. For å redde Roma fra et nytt angrep, dro pave Innocent i 410 personlig med en delegasjon fra Roma til det keiserlige hoff i Ravenna for å forhandle frem en våpenhvile. Men Honorius, som selv var trygg i sin festning, var ikke til å rokke. Derfor dro Alarik på nytt mot Roma, men nok en gang ble han stanset av Romas høye murer. Men ved tredje forsøk åpnet forrædere den salariske port, og goterne strømmet inn i den hjelpeløse byen. Fra 24. august 410 og i fem dager plyndret og brente Alariks tropper Roma.

Verden var sjokkert over det store Romas fall. Den hellige Hieronymus (343-420), mannen som med sin bibeloversettelse Vulgata gjorde latin til vestkirkens språk, skrev fra Betlehem til en venn: «Min røst forstummer, gråt kveler min stemme. Den by som underla seg hele verden, er blitt underkuet.» For første gang på 800 år var Roma falt i barbarenes hender. Pave Innocent, som fortsatt var i Ravenna, må ha blitt sønderknust. Men hans fravær ble forklart av fromme historikere som styrt av forsynet; Gud hadde spart ham, som han hadde spart Lot, fra å bli oppslukt sammen med den syndefulle hovedstaden. Paven returnerte til Roma først i 412, og fant da en by i ruiner. Men det heter at Innocent hadde fått Alarik til å skåne i det minste de mest berømte kirkene.

Paven arbeidet hardt for å opprettholde disiplinen i Kirken. Virksomheten avspeiles i hans korrespondanse, hvorav 36 brev er bevart. Han sendte dekretaler til biskop Victricius av Rouen, spanske biskoper samlet til konsil i Toledo i 400, biskop Exuperius av Toulouse (død ca 417) og biskop Decentius av Gubbio (fl. 410). Her ga han lover om en rekke disiplinære og liturgiske temaer, og han insisterte på at den romerske skikk skulle være normen. Brevet til Exuperius handler om Bibelens kanoniske bøker, mens det til Decentius er viktig for messens Canons historie. Det behandler også boten og den siste olje og forbeholder konfirmasjonen for biskoper. Innocents tone var bydende: Som evangeliet hadde nådd de vestlige kirkene fra Roma, skulle de se til byen for lederskap, og anerkjenne at Roma var deres appelldomstol hvor viktige disiplinære saker (Causae maiores) skulle henvises. Innocent arbeidet for en strengere disiplin og sølibat for geistligheten, og han fremmet munkevesenet.

Men den herskesyke paven hadde liten innflytelse på myndighetene, og ble ikke rådspurt om deres tiltak for å knuse donatismen i Nord-Afrika i 405 og 412. Men Innocent skal ha overtalt keiser Honorius til å forby gladiatorkamper på arenaene.

Men Innocent skulle få en velkommen sjanse til å understreke Romas doktrinære myndighet.

Den engelske munken Morgan (~354-~419) var kjent under kjælenavnet Pelagius («havets mann»). Han hadde kommet til Roma rundt 400, og hadde etablert ry som en åndelig veileder. Etter en stund flyttet han videre til Palestina, og snart fikk hans lære keiserriket i opprør. Pelagius benektet arvesynden og hevdet at Adam hadde en naturlig rett til det overnaturlige liv, og at mennesket kunne oppnå frelsen i kraft av sin frie vilje og sine naturlige evner. Dermed blir nåden overflødig.

Denne læren, som gikk mot grunnleggende kristne sannheter, møtte naturligvis sterk opposisjon. Spesielt angrep den hellige Augustin den med full styrke. Han fikk Pelagius' lære fordømt i 411, men nå var han alarmert over rehabiliteringen av Pelagius på en synode i Diospolis (Lydda i Palestina) i 415. Derfor gjentok to afrikanske konsiler sommeren 416, det ene hadde Augustin innkalt til Mileve, fordømmelsen av Pelagius' lære. De ba paven ærbødig om å slutte den apostoliske stols fordømmelse til sin egen. Augustin og fire andre biskoper skrev også til ham og la ved en kopi av Pelagius' avhandling Om Naturen.

Mens Innocent taktfullt hevdet usikkerhet om hva som hadde hendt i Diospolis, fordømte han i tre brev datert 27. januar 417 det kjetterske synet på nåden, og erklærte Pelagius og hans kollega Caelistus ekskommunisert med mindre de vendte tilbake til ortodoksien. Han priste også mottakerne av brevene for å overlate saken til hans dom (noe de i virkeligheten ikke hadde gjort), og slik fulgte den gamle tradisjonen at biskoper overalt skulle overlate omdiskuterte spørsmål om troen til Peter, som de hadde sitt navn og embete fra. Ingen tidligere pave hadde så klart hevdet synet at den apostoliske stol innehar den øverste læreautoritet. Innocent kalte seg selv Rector ecclesiae Dei.

Augustin frydet seg over at to konsiler hadde sendt sine avgjørelser til den hellige stol for endelig avgjørelse, og uttalte da de ofte siterte ord: Roma locuta, causa finita est («Roma har talt; saken er avsluttet»). Utsagnet var nok ikke så generelt ment som det siden ble tolket.

Innocent formaliserte de spesielle forbindelsene med biskopen av Thessaloniki som hans forgjengere hadde etablert for å hindre det østlige Illyria, siden 391 et prefektur for det østlige keiserriket, fra å komme inn under Konstantinopels kirkelige herredømme. Han utstyrte biskop Rufus den 17. juni 415 med kontroll over kirken i regionen «i vårt sted». Slik ble Innocent grunnleggeren av det pavelige vikariatet i Thessaloniki.

Pavens mål om å hevde seg i øst som i vest ble også tydelig i hans støtte til Johannes Krysostomos og Hieronymus i deres trengselstider. Den geskjeftige patriarken Teofilus av Alexandria dro til Konstantinopel og intrigerte med den svake keiser Arcadius for å få Johannes Krysostomos fjernet som patriark av Konstantinopel. Da Johannes ble avsatt og forvist i 404, grep Innocent inn (uten å lykkes). Paven sendte ham oppmuntrende brev, nektet å anerkjenne biskopen som var utnevnt i hans sted, krevde et upartisk konsil og organiserte en protestdelegasjon til østkeiseren. Da pavens utsendinger ble krenket og sendt tilbake og Johannes døde i eksil, avbrøt han kirkefellesskapet med de østlige biskopene som hadde dømt Johannes. Det førte også til brudd med Alexandria og Johannes' hovedmotstander, patriark Teofilus.

I 416 nådde nyheten Roma om at Hieronymus' klostre i Betlehem hadde blitt ødelagt og deres beboere overfalt av pøbelen. Paven skrev da straks til Hieronymus og tilbød å utøve «hele den apostoliske stols autoritet» mot forbryterne, og han irettesatte biskop Johannes av Jerusalem (død 417) skarpt for å ha tillatt slike ugjerninger i sitt bispedømme.

En rik kvinne ved navn Vestina ga Innocent penger til å bygge og utstyre en kirke viet til Ss Gervasius og Protasius. Kirken eksisterer fortsatt under navnet San Vitale.

Innocent døde den 12. mars 417. Han ble gravlagt i den samme basilikaen over Pontian-katakomben ved Via Portuensis som sin far Anastasius I. Hans minnedag sammen med pave Viktor I den 28. juli sto i den romerske kalenderen til 1969.

Paverekken - Kildehenvisninger - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Sist oppdatert: 1998-02-11 21:29

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/innocent1

Papa Innocenzo I

Pope Innocent I, The Lives and Times of the Popes by Chevalier Artaud de Montor  (1772–1849), New York: The Catholic Publication Society of America, 1911. It was originally published in 1842.


12 de marzo

Inocencio I, papa

(† 417)

Nació en la segunda mitad del siglo IV y parece ser que en Albano, aunque documentalmente no pueda demostrarse con certeza. Fue elegido papa en el año 401, como sucesor de Anastasio I.

Consiguió que se reconociese su autoridad papal en Iliria, región montañosa situada en la región nororiental del Adriático que hoy corresponde a Bosnia y Dalmacia.

Expulsó de la Ciudad Eterna a los perseguidores y detractores de san Juan Crisóstomo, a pesar de la oposición del emperador Arcadio (407). Pero no pudo, a pesar de sus esfuerzos y negociaciones, evitar el saqueo de Roma por Alarico el 24 de agosto del año 410.

A petición de san Agustín, condenó la herejía pelagiana (417).

Con respecto al gobierno que debió ejercer en Hispania, hay que mencionar la carta dirigida a Exuperio, obispo de Tolosa, dándole normas para la reconciliación y admisión a la comunión a los que una vez bautizados se entregaran de modo pertinaz a los placeres de la carne. De alguna manera, modera la disciplina, en vigor hasta entonces, contemplada en los concilios de Elvira y de Arlés y propiciada por las iglesias africanas; eran normas un tanto rigoristas -extremadamente extrañas para nuestra época-, que negaban la admisión a la comunión de este tipo de pecadores incluso en el momento de la muerte, aunque se les concediera fácilmente la posibilidad de la penitencia. Reconoce en su escrito que hasta ese momento ´la ley era más duraª, pero que no quiere adoptar la misma aspereza y dureza que el hereje Novaciano. De todos modos no presume de innovaciones, ni se presenta como detentor de un liberalismo laxo; justifica plenamente las normas anteriores, afirmando que esa praxis era la conveniente en aquel tiempo.

En el 416, cuando quiere recordar a los obispos españoles la autoridad indiscutida del obispo de Roma y la obediencia que le deben desde España, escribe una carta en la que afirma que en toda Italia, Francia, Hispania, África y Sicilia sólo se han instituido iglesias por Pedro o por sus discípulos. Esta carta es empleada como argumento documental muy importante por quienes desautorizan la antiquísima tradición que sostiene la predicación del Apóstol Santiago en España y la conjetura fundada de la visita del apóstol Pablo a este extremo del Imperio.

Interviene también por los años 404-405 para restaurar la paz entre los obispos de Hispania, después de las resoluciones cristológicas antipriscilianistas del concilio de Toledo del año 400; recomienda el reconocimiento de la autoridad y gobierno episcopal de los que fueron ordenados por partidarios de Prisciliano pero que continúan profesando la fe verdadera al aceptar la consubstancialidad del Hijo con el Padre y la unicidad de Persona en Cristo.

Ocupó la Sede de Pedro hasta su muerte en el 417.

SOURCE : https://www.mercaba.org/SANTORAL/Vida/03/03-12_S_inocencio_i_papa.htm