Maestranze
romane, Ritratto di papa Innocenzo I (1850 ca.),
mosaico; Roma, Basilica di San Paolo fuori le Mura
Saint Innocent Ier
Pape (40 ème) de 401 à
417 (+ 417)
Il avait été chargé de
négocier la paix entre l'empereur et les Goths d'Alaric, à Ravenne. C'est
pendant ce temps qu'ils pillèrent Rome en son absence le 24 août 410. Mais le
pontificat de saint Innocent sera surtout un affermissement de la juridiction romaine
en Occident comme nous le voyons au travers des 36 lettres que nous avons de
lui. Il se sent qualifié pour dire le droit de l'Église. Les querelles relèvent
des conciles provinciaux, conformément aux canons des conciles de Nicée et de
Sardique. Rome intervient en dernière instance en Occident, en raison de
l'antériorité de Rome sur toutes ces Églises. Pour les Églises d'Orient, il
respecte l'antériorité des sièges patriarcaux mais intervient quand un
arbitrage est demandé. Avec l'Église en Afrique, il est plus nuancé. Dans le
domaine doctrinal, saint Innocent n'innove pas. Il se veut le gardien d'une
Église qui doit sans cesse retrouver sa pureté initiale.
À Rome, au cimetière de
Pontien “À l’Ours affranchi”, en 417, la mise au tombeau de saint Innocent Ier,
pape, qui prit la défense de saint Jean
Chrysostome, consola saint Jérôme et
approuva saint Augustin.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1581/Saint-Innocent-Ier.html
Innocent Ier
401-417
Innocent naquit à Albano,
près de Rome et succéda à saint Anastase 1er (voir au 19 décembre) à la
fin de 401, comme quarantième pape.
Un de ses soucis fut
d’essayer une conciliation entre le faible roi Honorius et l’envahisseur Alaric
; sa mission à Ravenne était en passe de réussir, lorsqu’Alaric envahit Rome,
n’y laissant debout que les lieux saints (410).
Innocent 1er établit
l’évêque de Thessalonique primat des évêques de l’Illyrie orientale ; il
intervint en faveur de saint Jean Chrysostome exilé ; il confirma des conciles
africains contre les pélagiens et édicta plusieurs décrétales, engageant
l’autorité pontificale :
Un évêque doit être
consacré par plusieurs évêques.
Un hérétique revenant
dans l’Église n’a pas à recevoir le baptême à nouveau.
Un moine ordonné prêtre
reste lié à sa règle par les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance.
Une moniale qui quitte
son monastère doit être considérée comme une épouse adultère.
Un prêtre ne peut
contracter le mariage. Un laïc marié appelé au sacerdoce, doit rompre la vie
conjugale.
Innocent fit construire
la basilique des Saints-Gervais-et-Protais.
Il ordonna cinquante-quatre
évêques, trente prêtres et douze diacres.
Innocent Ier - saint
Innocent - mourut le 12 mars 417, après un pontificat de quinze ans et deux
mois, et fut inhumé au cimetière Ursus Pileatus.
Son successeur fut saint
Zosime (voir au 26 décembre).
SOURCE : http://www.samuelephrem.eu/article-innocent-1er-115433260.html
Saint Innocent I
(401-417)
Il vécut, dans toute sa
férocité, la dramatique invasion des Goths d’Alaric.
Toutefois, par sa bonté
et son sens de la négociation, il réussit à éviter que beaucoup de vies
humaines fussent gaspillées et que bon nombre d’églises ne soient saccagées,
brûlées et ensuite détruites.
SOURCE : http://eglise.de.dieu.free.fr/liste_des_papes_03.htm
Innocent Ier
Né à Albano (Latium),
Innocent succède à son père, Anastase
Ier, le 21 décembre 401.
Il appuie Augustin dans
sa lutte contre le pélagianisme.
Il revendique la
souveraineté du pape sur les Eglises d’Occident. Il écrit dans une lettre à
Descentius, l’un des évêques d’Ombrie, que tous les sièges d’Italie, d’Espagne,
de Sicile, d’Afrique et des Gaules ont été fondés par Pierre ou
par ses successeurs. Il va plus loin dans sa réponse au concile de Carthage : «
II est de droit divin de consulter le Saint-Siège sur toutes les affaires
ecclésiastiques avant de les terminer dans les provinces ».
Il approuve l’ordre de
Saint Basile.
Il meurt le 12 mars 417
et est enterré au cimetière de Pontien.
Il est l'auteur d'une
liste de livres
canoniques de la Bible incluant tous les livres qui seront finalement
retenus au Concile
de Trente (source TOB, introd. à Judith) 8.
On a des décrétales et
des lettres de saint Innocent Ier, fêté le 12 mars.
"Que les petits
enfants peuvent, même sans la grâce du baptême,
jouir des récompenses de la vie éternelle, cela est stupide au plus haut point.
Si, en effet, ils ne mangent pas la chair du Fils de l’homme et ne boivent pas
son sang, ils n’auront pas la vie en eux. Ceux qui soutiennent que ces enfants
l’auront sans être renés, me paraissent vouloir rendre vain le baptême
lui-même, en prêchant qu’ils ont ce que la foi professe ne pouvoir leur être
conféré que par le baptême." (Innocent I).
"C'est de lui que
Jérôme disait à la vierge Démétriade : "Gardez la foi de saint Innocent,
fils et successeur d'Anastase de bienheureuse mémoire en la Chaire Apostolique
; ne recevez aucune doctrine étrangère, si prudente et habile que vous croyez
être. Comme le juste Loth, écrit Orose, la providence de Dieu, pour lui
épargner la vue de la ruine du peuple Romain, le retira de Rome et le mit en
sûreté dans Ravenne." Après avoir condamné Pelage et Célestius, il décréta
expressément, à l'encontre de leur hérésie, que les enfants même nés d'une
chrétienne devaient renaître par le baptême, afin que cette nouvelle naissance
purifiât en eux la souillure de la première. Il approuva aussi qu'on jeûnât le
samedi, en souvenir de la sépulture de notre Seigneur. Il siégea quinze ans, un
mois et dix jours. En quatre ordinations au mois de décembre, il créa trente
prêtres, quinze diacres, et cinquante-quatre évêques pour divers lieux. On
l'ensevelit au cimetière nommé Ad Ursum Pileatum." 4
"Le pontificat de
saint Innocent sera surtout un affermissement de la juridiction romaine en
Occident comme nous le voyons au travers des 36 lettres que nous avons de lui.
Il se sent qualifié pour dire le droit de l'Eglise. Les querelles relèvent des
conciles provinciaux, conformément aux canons des conciles de Nicée et de
Sardique. Rome intervient en dernière instance en Occident, en raison de
l'antériorité de Rome sur toutes ces Eglises. Pour les Eglises d'Orient, il
respecte l'antériorité des sièges patriarcaux mais intervient quand un
arbitrage est demandé. Avec l'Eglise en Afrique, il est plus nuancé. Dans le
domaine doctrinal, saint Innocent n'innove pas. Il se veut le gardien d'une
Eglise qui doit sans cesse retrouver sa pureté." 5
401. 21 décembre, selon
Jérôme (Ep, 130, 16), Innocent succède à son père, Anastase
Ier. En hiver, le concile d’Ephèse, présidé par Jean Chrysostome, dépose
six prélats simoniaques.
402. 11 janvier, Théodose
le Jeune, fils d'Arcadius, est proclamé Auguste. Fin février, le consul
Stilicon, après avoir combattu avec succès pendant l'hiver les Vandales et
autres Barbares conduits par Radagaise en Rhétie et en Norique, descend en
Italie pour débloquer Milan ; Alaric abandonne le siège d'Hasta (Asti) où s'est
réfugié Honorius, puis se rend à Pollentia sur la rivière Tanarus où il décide
d'attendre les troupes romaines de Stilicon lancées à sa poursuite. 6 avril, à
Pâques, les Wisigoths d'Alaric
Ier sont battus par Stilicon à la bataille de Pollentia, qui n'est cependant pas
décisive ; Alaric, dont la famille a été capturée, se retire sur l'Apennin ;
des négociations s'ouvrent au terme desquelles Alaric accepte de quitter
l'Italie. Eté ou automne, Honorius, menacé par les Wisigoths, déplace la cour
impériale d'Occident de Mediolanum (Milan) à Ravenne.
403. En juin, les
Wisigoths d'Alaric Ier, qui ont l'intention de passer le col du Brenner pour
envahir la Rhétie puis la Gaule alors dégarnies de leurs troupes, sont battus
par Stilicon à bataille de Vérone ; ils sont rejetés hors d'Italie et installés
comme fédérés en Illyrie. 18 juin, le concile (conciliabule) de Chêne (ad
Quercum), près de Chalcédoine, présidé par Théophile d’Alexandrie, rend une
sentence de déposition contre le patriarche de Constantinople Jean
Chrysostome 1 ; l'impératrice d'Orient, Eudoxie, blâmée pour adultère
par Jean Chrysostome, le fait exiler. Au concile de Constantinople, la sentence
de déposition portée contre Jean Chrysostome est solennellement annulée. 25
août, le concile de Carthage décide qu’on invite les donatistes à
se réunir avec les catholiques, pour examiner en commun les motifs de leur
division.
404. Après le combat du
1er janvier, Honorius interdit les combats de gladiateurs.
20 juin, au concile de Constantinople, le patriarche de Constantinople, Jean
Chrysostome 1 est déposé une seconde fois et chassé de la ville 5
jours après la Pentecôte pour avoir critiqué la vie dissolue de l’impératrice
Eudoxie ; le pape écrit à l’empereur Arcadius en le privant, ainsi qu’Eudoxie,
de la participation aux saints mystères ; Arcadius répond en demandant pardon ;
le pape lève l’excommunication et anathématise ceux qui ont persécuté Jean
Chrysostome : Théophile, patriarche d'Alexandrie, est démis et excommunié par
le pape. 26 juin, le concile de Carthage condamne les donatistes qui ont refusé
l'invitation à une conférence l'année précédente.
405. 20 février, Innocent
écrit à l'évêque de Toulouse Exuperius une lettre dans laquelle il confirme
dans la continence les
prêtres et les diacres selon la règle édictée par Sirice dans
la lettre à Himerius 6.
406. Vigilantius de
Barcelone, prêtre en Lombardie, condamne le célibat
du clergé. A Rome, installation des vitraux d’église. 31 décembre, près de
Mayence, des bandes de Vandales, Alains et Suèves franchissent
le Rhin gelé et entrent en Gaule qu’ils
ravagent ; ils seront suivis par les Alamans qui
s’installeront en Alsace et dans le Palatinat, les Burgondes et
les Francs.
Vers 407. Angles et Saxons envahissent
l’Armorique.
407. 15 juillet, le
concile de Carthage, présidé par Aurèle, évêque de cette ville, adopte des
canons sur la réunion à l’Eglise des évêques donatistes et sur les érections de
nouveaux évêchés. Constantin le Petit est "empereur des Gaules".
408. Constant, fils de
Constantin le Petit, l'empereur des Gaules, est assassiné. 1er mai,
Constantinople, mort d'Arcadius : son fils Théodose II, 8 ans, lui succède
(sous la tutelle du préfet du Prétoire Anthémius).
409. Vandales (Germains),
Alains (non-Germains : Sarmates), Quades (Germains
confondus longtemps avec les Suèves) et Wisigoths (Germains orientaux)
pénètrent en Espagne.
Vers 410. Installation
de cloches dans
les églises italiennes.
410. Julien, 2e fils
de Constantin le Petit, est "empereur des Gaules" (il sera assassiné
en 411). L’empereur Honorius annonce aux Bretons qu’ils
auront à se défendre eux-mêmes contre les envahisseurs : les troupes romaines
quittent l’île
de Bretagne. 24 au 26 août, pendant 3 jours, Alaric Ier, roi des
Wisigoths, fou de rage contre Honorius qui lui refuse une place dans l’Empire
(Alaric voulait "que l’on puisse tenir les Romains et les Goths pour un
seul peuple"), pille Rome (inviolée depuis 8 siècles) d’où le pape
Innocent vient de s’absenter (?), provoquant les pleurs de Jérôme de
Stridon 2 et la douleur d'Augustin d'Hippone
; Alaric, en "bon chrétien", a cependant fait placer tous les prêtres
et les sénateurs sous sa protection personnelle, interdit le pillage des
trésors de l’Eglise et fait respecter le droit d’asile dans la basilique
Saint-Pierre ; Alaric étant entré dans Rome sans combattre, on peut
raisonnablement avancer que la reddition de la ville a été négociée.
410 à 445. En Gaule,
arrivée des Francs.
411, 416 et 418. A
Carthage, conciles (auxquels participe Augustin) relatifs au péché originel et
à la nécessité de la grâce mise
en cause par Pélage et
son disciple Célestius.
411. Jovin est
proclamé empereur à Mayence (tué en 413). Maxime le tyran est
proclamé "empereur des Gaules" en Espagne (dernier empereur des
Gaules). Nestorius (+
451), patriarche de Constantinople, affirme qu’il y a deux personnes en Jésus
(autonomie de son humanité) et que la Vierge n’est pas la mère de Dieu. 1er
juin, à la demande d'Honorius, ouverture du concile-conférence de Carthage
(conférences les 1er, 3 et 8 juin), présidée par le légat impérial Marcellin,
qui organise un débat contradictoire entre les catholiques et les donatistes :
Augustin et un grand nombre de ses collègues offrent de quitter leurs sièges en
faveur des évêques donatistes qui se réuniraient à leur communion. 14 juin, le
concile de Carthage préconise le baptême
des enfants, règle la cérémonie de l’ordination des exorcistes et
condamne les donatistes : il demande à l’empereur Honorius de leur retirer la
liberté d’exercer librement leur religion (édit impérial du 30 janvier 412).
412. Augustin écrit une
série d’ouvrages dans lesquels il attaque violemment les préceptes que formule
Pélage sur l’autonomie morale de l’Homme et élabore sa propre formulation
subtile du rapport entre liberté
humaine et grâce divine ; ces critiques sont à l’origine des
accusations d’hérésie prononcées à l’encontre de Pélage.
413. 6 avril, à Carthage,
le légat impérial Marcellin, accusé faussement par les donatistes de
complot contre l’empereur (ces derniers veulent se venger d'avoir été condamnés
par le concile de Carthage en 411), est exécuté malgré les intervention de son
ami Augustin
d'Hippone : « Probité de mœurs, fidélité en amitié, zèle pour la
doctrine, sincérité en matière religieuse, chasteté en son ménage, retenue dans
l’exercice de la justice, patience envers ses ennemis, affabilité envers ses
amis, promptitude à rendre service, retenue dans ses requêtes, amours des
bonnes actions et douleur devant les péchés : voilà quelles étaient ses
qualités » (Eloge funèbre de saint Marcellin par Augustin) ; l'Eglise fête
saint Marcellin le 6 avril.
414. 1er janvier, à Narbonne
(royaume wisigoth de Toulouse) : le wisigoth Athaulf, beau-frère et
successeur de Alaric, épouse Galla Placidia, la sœur d'Honorius. A
Constantinople, la sœur de Théodose II, Pulchérie, devient Augusta, fait
vœu de virginité et impose une politique antijuive et antipaïenne. A
Bethléem, Jérôme 2 termine la Vulgate.
Vers 415. Jean Cassien
fonde Saint-Victor de Marseille.
415. En mars, à
Alexandrie, l'évêque Cyrille accuse la mathématicienne, philosophe et
astronome Hypatie, qui dirige l’école néoplatonicienne et
dispense un enseignement public, d'être impie, de pratiquer la magie et
d'ensorceler beaucoup de gens par ses dons sataniques 9 ; selon
Socrate le Scolastique, comme Hypatie rencontre assez souvent le préfet romain
Oreste, cela déclenche contre elle une calomnie chez le peuple des chrétiens
selon laquelle elle est bien celle qui empêche des relations amicales entre
Oreste et l’évêque Cyrille ; aussi des membres de la confrérie des parabalanis,
conduits par Pierre le Lecteur ou le Clerc, guettent Hypatie qui rentre chez
elle, la jettent hors de son siège et la traînent à l’église (l'église
Saint-Michel, l'ancien Cæsareum, ndlr) où elle est mise en pièces à coups de
tessons puis ils chargent ses membres jusqu’en haut du Cinarôn et les
anéantissent par le feu 7 ; il n’est pas certain que le patriarche
d'Alexandrie, Cyrille 3, ait effectivement autorisé ce meurtre, même si
l’histoire lui en attribue la responsabilité. Le concile de Jérusalem renvoie
Pélage aux évêques latins pour qu’il soit jugé par eux. 20 décembre, le synode
de Diospolis (l’ancienne Lydda) révèle des incompréhensions chroniques entre
l’Orient et l’Occident concrétisées par l’opposition entre Jean l’évêque de
Jérusalem et la communauté monastique de Jérôme 2 et absout Pélage.
416. Le concile de
Carthage (77 évêques) condamne les thèses de Pélage (théologien
de l’Eglise de Bretagne, acquitté par les synodes de Jérusalem et de Diospolis)
et son disciple Célestius ; l’Église de Carthage adresse un appel pressant à
Innocent, "à l’autorité du Siège apostolique", pour demander
confirmation de cette sentence. En juin, le concile de Carthage, anathématise
Pélage et Célestius. Au concile de Milève (Numidie), 61 évêques écrivent au
pape Innocent ; Augustin lui écrit au nom de 5 évêques une seconde lettre dans
laquelle il explique plus longuement l’affaire de Pélage. Le pape souhaite que
le baiser
de paix soit donné une fois la messe achevée pour manifester l’effet
ultime du sacrement : l’amour mutuel de tous les communiants ; Innocent
remplace la coutume du baiser (en usage dans l’Eglise primitive et recommandé
par Paul) par une plaque de métal que le célébrant embrasse et fait embrasser
en disant : "Pax tecum".
417. 27 janvier,
l’épiscopat africain, animé par Augustin, obtient du pape Innocent une double
condamnation de Pélage et de Célestius ; Pélage fait agir ses amis romains et,
en septembre, le successeur d’Innocent, Zosime,
le réhabilitera. 12 mars, mort du pape Innocent.
Notes
1 Saint Jean
Chrysostome, docteur et père de l’Eglise, fêté le 13 septembre et nommé
"patron des orateurs chrétiens" par Pie
X, naquit vers 349 à Antioche. Il étudia l’art oratoire et commença sa
carrière comme avocat. À 18 ans, il devint évêque d’Antioche sous l’influence
de Mélétos, qui l’orienta vers une école monastique et le baptisa peu de temps
après. Après avoir vécu comme moine pendant 6 ans dans les montagnes, Jean fut
ordonné diacre en 381 et fait prêtre en 386. Ses sermons éloquents, sérieux et
pratiques lui valurent d’être considéré comme le plus grand orateur de l’Eglise
primitive. En 398, Arcadius, empereur d’Orient, le nomma patriarche de
Constantinople. Ses prêches contre les vices suscitèrent la haine de Théophile,
patriarche d’Alexandrie (règne de 385 à 428), et de l’impératrice Eudoxie qui
le chassa de la capitale en 403. Jean, rappelé, fut exilé à nouveau en 404 dans
le désert du Taurus où il mourut en 407 après avoir essayé de convertir les
Perses et les Goths au christianisme. En 438, Théodose II ramena le corps du
saint à Constantinople pour l’enterrer en toute solennité. Le nom de
Chrysostome (du grec chrysostomos : bouche d’or) fut utilisé pour la première
fois au VIe siècle. « Qu’est donc la grandeur humaine ? C’est le songe d’une
nuit. Tout s’évanouit avec le jour. C’est comme fleurs printanières. Le
printemps est passé et tout est fané. » « De retour en nos demeures, dressons-y
deux tables : l’une pour les mets du corps. L’autre pour ceux de l’Ecriture
Sainte. Que chacun de vous fasse de sa maison, une église ! » « Le fidèle doit
se montrer non seulement par son offrande, mais encore par la transformation de
sa vie. Il doit briller non seulement par ce qu’il a reçu de Dieu, mais encore
par ce qu’il apporte lui-même » « Je ne prends pas la parole pour accuser les
riches. Je vise les riches qui usent mal de leur richesse, car la richesse
n’est pas un mal. Encore faut-il s’en servir comme il faut » (Jean Chrysostome)
; « Nous ne devons pas nous troubler lorsque se produisent des événements
étrangers aux divines promesses. Dieu réalise toujours ses plans par des moyens
qui semblent paradoxaux. De la sorte, il manifeste sa puissance. » (Jean
Chrysostome, Homélie sur les saints Innocents).
2 Saint Jérôme (Eusebius
Hieronymus), père et docteur de l’Eglise, fêté le 30 septembre, naquit v.
345-347 à Stridon, à la frontière des provinces romaines de Dalmatie et de
Pannonie. Après des études à Rome, il se retira dans le désert, où il mena une
vie d’ascèse et poursuivit l’étude des Saintes Ecritures. En 379, il fut
ordonné prêtre. Il passa ensuite 3 ans à Constantinople avec Grégoire de
Nazianze, père de l’Eglise d’Orient. En 382, il rentra à Rome, servit de
secrétaire au pape Damase
Ier et commença à jouir d’un grand prestige. Il devint le directeur de
conscience de nombreuses personnes dont une noble romaine veuve, prénommée
Paula, et ses filles Blésilla et Eustochia. Après la mort, en 384, de la pieuse
Blésilla (ou Blésille), âgée de 20 ans, décès que le peuple imputa à ses jeûnes
répétées, et aux funérailles de laquelle, la foule, s’en prit aux moines en
criant "qu’il fallait les mettre à la porte de Rome, les chasser à coups
de pierres, ou les jeter dans le Tibre" (Jérôme, Épist., 39), et
celle du pape Damase (11-12-384), une coalition contre Jérôme dénonça la dureté
de ses exigences ascétiques et sa disgrâce fut consommée lors d’un procès
ecclésiastique. A l’été 385, il s’embarqua pour l’Orient avec ses deux amies
(Paula et sa fille, ste Eustochia ou Eustochium + 418). Il s’établit en 386 à
Bethléem, ville où Paula (ou Paule + 404) fonda 4 couvents, 3 destinés aux
religieuses et le 4e pour les moines, dirigé par Jérôme lui-même. Il y
poursuivit son œuvre littéraire et s’engagea dans une controverse, non
seulement avec les hérétiques Jovien et Vigilantius et les partisans du pélagianisme,
mais également avec Rufinus et Augustin.
La polémique qui l’opposa aux Pélagiens l’obligea à vivre caché pendant deux
ans environ. Il mourut en 420. Son œuvre la plus importante fut la Vulgate (de
vulgatus = populaire), traduction, entre 391 et 405, de l’original hébreu de
la Bible en latin. Il associa le tétramorphe, les 4 êtres
vivants de l’Apocalypse (4,6-8), aux évangélistes : l’homme à Matthieu car son
évangile débute par la vie de Jésus, le lion à Marc car il place la prédication
de Jean
Baptiste dans le désert en tête de son évangile, le taureau à Luc car
il illustre le sacrifice de Zacharie, l’aigle à Jean en raison de son élévation
spirituelle (le Lion symbolise l’élément Feu et la résurrection ; le Taureau
symbolise l’élément Eau ; l’Aigle symbolise l’élément Air et l’Homme symbolise
l’élément Terre ; le tétramorphe correspond aussi à toutes les énergies se
manifestant par le nombre 4, nombre de l’incarnation de l’Esprit dans la
matière ; entourant le Christ en gloire, les 4 symboles illustrent les 4
horizons du monde, sa mission et sa royauté terrestre que rappellent ses bras
étendus sur la croix ; le tétramorphe est aussi symbole du Christ : Christ
homme en naissant, Christ bœuf en mourant, Christ lion en ressuscitant et
Christ aigle en montant aux cieux). On représente Jérôme dans le désert avec un
lion à ses pieds. Il voyait dans le bain chaud une atteinte à la chasteté
(recherche de sensualité). « Priez-vous ? Vous parlez au Seigneur. Lisez-vous
l’Ecriture sainte ? C’est Lui qui vous parle (…) Ignorer les Ecritures, c’est
ignorer le Christ (...) On ne naît pas chrétien. On le devient (…) Ce qui a de
la valeur, c’est d’être chrétien et non de le paraître ». (Jérôme)
3 Saint Cyrille
d’Alexandrie (+444), fêté en occident le 27 juin, est Père et docteur de
l’Eglise. Il naquit à Alexandrie vers 376. Il fut élu patriarche de sa ville
natale en 412. Il ordonna le pillage et la fermeture des églises des novatiens,
secte hérétique fondée au IIIe siècle par le pape Novatien. Il chassa
d’Alexandrie les Juifs après
avoir fait détruire leurs habitations. Cyrille se rendit célèbre en présidant
le concile
d’Ephèse (431) qui condamna le nestorianisme et
son fondateur Nestorius, patriarche de Constantinople. Il rédigea des Commentaires
sur les Ecritures ainsi que des traités doctrinaux.
4 L'Année Liturgique,
Dom Guéranger, 1841 à 1866, Abbaye Saint Benoît de Port-Valais)
5 http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1581/Saint-Innocent-Ier.html
6 http://pages.videotron.com/historia/Decretales_des_papes.pdf
7 http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypatie
8 http://fr.wikipedia.org/wiki/Innocent_Ier
9 selon Jean de
Nikiou (Nicée) au VIIe siècle (trad. an. : Chronicle, 84, 87–103
Auteur : Jean-Paul
Coudeyrette
Référence publication
: Compilhistoire ;
toute reproduction à but non lucratif est autorisée.
Date de mise à jour :
03/03/2017
SOURCE : http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/InnocentIer.htm
Statue
of Pope Saint Innocent, from the upper register of the nave of the church of
San Martino ai Monti in Rome. Sculptor may have been Paolo Naldini.
Statua
di sant'Innocenzo I nella Basilica dei Santi
Silvestro e Martino ai Monti
Also
known as
Innocenzo
Profile
Friend of Saint John
Chrysostom. 40th pope.
Brought several churches back from the Novatian heresy to
orthodoxy. Helped Emperor Honorius oppose the Montanists.
Settled the Arian schism at Antioch.
Condemned the teachings of Pelagius,
and opposed Pelagianism.
Opposed Priscillianism. Reigned during the sack of Rome by Alaric the
Goth in 410.
Maintained the supremacy of the bishop of Rome.
Born
at Albano
Laziale, Italy
Papal Ascension
12 March 417 at Rome, Italy of
natural causes
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of Illustrious Men, by Saint Jerome
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
“Pope Saint Innocent
I“. CatholicSaints.Info. 11 March 2023. Web. 1 October 2024.
<https://catholicsaints.info/pope-saint-innocent-i/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pope-saint-innocent-i/
Lives
of Illustrious Men – Innocentius the bishop
Article
Innocentius, bishop of
Rome, wrote the decree which the Western churches passed against the Pelagians
and which his successor, Pope Zosimus, afterwards widely promulgated.
MLA
Citation
“Innocentius the
bishop”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info.
14 May 2016. Web. 1 October 2024.
<https://catholicsaints.info/lives-of-illustrious-men-innocentius-the-bishop/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/lives-of-illustrious-men-innocentius-the-bishop/
Article
(Saint) Pope (July 28)
(5th century) Born at Albano near Borne, Saint Innocent succeeded Saint
Anastasius in Saint Peter’s Chair, A.D. 402. He vainly tried to make peace
between the weak Emperor Honorius and Alaric, King of the Goths. But
notwithstanding all the Pontiff’s efforts and courage, Alaric sacked Rome (A.D.
410). Saint Innocent confirmed the Acts of two African Councils against the
Pelagians. His authority was constantly appealed to also from the East, as in
the case of Saint John Chrysostom. persecuted at Constantinople, but upheld by
the Holy See. Pope Saint Innocent died A.D. 417, and has left valuable laws and
writings on Church discipline.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate.
“Innocent I”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info.
14 May 2016. Web. 1 October 2024. <https://catholicsaints.info/book-of-saints-innocent-i/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-innocent-i/
New
Catholic Dictionary – Pope Saint Innocent I
Article
Reigned from 402 to 417.
Born Albano, Italy; died in
Rome, Italy.
Energetic, and zealous for the welfare of the Church,
he took several Roman churches from the Novatians.
Aided the Emperor Honoriui to oppose the Montanists;
settled an Arian schism
at Antioch; and condemned the teachings of Pelagius.
One of his letters, addressed to Victricius, Bishop of
Rouen, contains 14 rules of discipline. Another, to the bishops constituting
the Council of Toledo in Spain,
attacks Priscillianism. During his pontificate his friend Saint John
Chrysostom died in
exile, 407.
In 410 Rome
was sacked by Aleric. Feast, 28
July.
MLA
Citation
“Pope Saint Innocent
I”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info. 24
July 2012.
Web. 1 October 2024.
<http://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-pope-saint-innocent-i/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-pope-saint-innocent-i/
Pope Innocent I
Date of birth unknown;
died 12 March, 417. Before his elevation to the Chair of Peter, very
little is known concerning the life of this energetic pope,
so zealous for
the welfare of the whole Church. According to the "Liber
Pontificalis" he was a native of Albano;
his father was
called Innocentius. He grew up among the Roman clergy and
in the service of the Roman
Church. After the death of Anastasius (Dec., 401) he was
unanimously chosen Bishop
of Rome by the clergy and
people. Not much has come down to us concerning his ecclesiastical activities
in Rome.
Nevertheless one or two instances of his zeal for
the purity of the Catholic Faith and
for church discipline are well attested. He took
several churches in Rome from
the Novatians (Socrates, Church
History VII.2) and caused the Photinian Marcus to
be banished from the city. A drastic decree,
which the Emperor
Honorius issued from Rome (22
Feb., 407) against the Manicheans,
the Montanists,
and the Priscillianists (Codex Theodosianus, XVI, 5, 40), was
very probably not issued without his concurrence. Through the munificence
of Vestina, a rich Roman matron, Innocent was
enabled to build and richly endow
a church dedicated to Sts.
Gervasius and Protasius; this was the old Titulus Vestinæ which
still stands under the name of San Vitale. The siege and capture of Rome by
the Goths under
Alaric (408-10) occurred in his pontificate. When, at the time of the first
siege, the barbarian leader had declared that he would withdraw only on
condition that the Romans should arrange a peace favourable to him,
an embassy of the Romans went to Honorius,
at Ravenna,
to try, if possible, to make peace between him and the Goths. Pope
Innocent also joined this embassy. But all his endeavours to bring about
peace failed. The Goths then
recommenced the siege of Rome,
so that the pope and
the envoys were not able to return to the city, which was taken and sacked in
410. From the beginning of his
pontificate, Innocent often acted as head of the
whole Church, both East and West.
In his letter
to Archbishop Anysius of Thessalonica,
in which he informed the latter of his own election to the See
of Rome, he also confirmed the privileges which had
been bestowed upon the archbishop by
previous popes.
When Eastern Illyria fell
to the Eastern Empire (379) Pope
Damasus had asserted and preserved the ancient rights of
the papacy in
those parts, and his successor Siricius had bestowed on
the Archbishop of Thessalonica the privilege of confirming and consecrating the bishops of Eastern Illyria.
These prerogatives were renewed by Innocent (Ep. i), and by a later
letter (Ep. xiii, 17 June, 412) the pope entrusted
the supreme administration of the dioceses of Eastern Illyria to Archbishop Rufus of Thessalonica,
as representative of the Holy
See. By this means the papal vicariate of Illyria was
put on a sound basis, and the archbishops of Thessalonica became vicars of
the popes.
On 15 Feb., 404, Innocent sent an important decretal to Bishop Victricius of Rouen (Ep.
ii), who had laid before the pope a
list of disciplinary matters for decision. The points at issue concerned
the consecration of bishops,
admissions into the ranks of the clergy,
the disputes of clerics,
whereby important matters (causæ majores) were to be brought from
the episcopal tribunal to the Apostolic
See, also the ordinations of the clergy, celibacy,
the reception of converted Novatians or Donatists into
the Church, monks,
and nuns.
In general, the pope indicated
the discipline of the Roman
Church as being the norm for the other bishops to
follow. Innocent directed a similar decretal to
the Spanish bishops (Ep.
iii) among whom difficulties had arisen, especially regarding
the Priscillianist bishops.
The pope regulated
this matter and at the same time settled other questions of ecclesiastical
discipline.
Similar letters,
disciplinary in content, or decisions of important cases, were sent
to Bishop Exuperius of Toulouse (Ep.
vi), to the bishops of Macedonia (Ep.
xvii), to Decentius, Bishop of Gubbio (Ep.
xxv), to Felix, Bishop of Nocera (Ep.
xxxviii). Innocent also addressed shorter letters to several
other bishops,
among them a letter to two British bishops, Maximus and Severus,
in which he decided that those priests who,
while priests,
had begotten children should be dismissed from their sacred office
(Ep. xxxix). Envoys were sent by the Synod
of Carthage (404) to the Bishop
of Rome, or the bishop of
the city where the emperor was staying, in order to provide for severer
treatment of the Montanists.
The envoys came to Rome,
and Pope Innocent obtained from the Emperor
Honorius a strong decree against
those African sectaries, by which many adherents of Montanism were
induced to be reconciled with the Church.
The Christian
East also claimed a share of the pope's energy. St.
John Chrysostom, Bishop of Constantinople,
who was persecuted by
the Empress Eudoxia and
the Alexandrian patriarch Theophilus, threw himself on the
protection of Innocent. Theophilus had already informed the
latter of the deposition of John, following on the
illegal Synod of the Oak (ad quercum). But the pope did
not recognize the sentence of the synod,
summoned Theophilus to a new synod at Rome,
consoled the exiled Patriarch of Byzantium,
and wrote a letter to the clergy and
people of Constantinople in which he animadverted severely on
their conduct towards their bishop (John),
and announced his intention of calling a general synod, at which
the matter would be sifted and decided. Thessalonica was
suggested as the place of assembly. The pope informed Honorius,
Emperor of the West, of these proceedings, whereupon the latter wrote three
letters to his brother, the Eastern Emperor Arcadius, and besought
Arcadius to summon the Eastern bishops to
a synod at Thessalonica,
before which the Patriarch Theophilus was to appear. The
messengers who brought these three letters were ill received, Arcadius being
quite favourable to Theophilus. In spite of the efforts of the pope and
the Western emperor, the synod never took
place. Innocent remained in correspondence with the exiled John;
when, from his place of banishment the latter thanked him for his kind
solicitude, the pope answered
with another comforting letter, which the exiled bishop received
only a short time before his death (407) (Epp. xi, xii). The pope did
not recognize Arsacius and Atticus, who had been raised to
the See
of Constantinople instead of the unlawfully deposed John.
After John's death, Innocent desired
that the name of the deceased patriarch should be restored to
the diptychs,
but it was not until after Theophilus was dead (412)
that Atticus yielded. The pope obtained
from many other Eastern bishops a
similar recognition of the wrong done to St.
John Chrysostom. The schism at Antioch,
dating from the Arian conflicts,
was finally settled in Innocent's time. Alexander, Patriarch of Antioch,
succeeded, about 413-15, in gaining over to his cause the adherents of the
former Bishop Eustathius; he also received into the ranks of
his clergy the
followers of Paulinus, who had fled to Italy and
had been ordained there. Innocent informed Alexander of
these proceedings, and as Alexander restored the name
of John Chrysostom to the diptychs,
the pope entered
into communion with the Antiochene patriarch, and wrote him
two letters, one in the name of a Roman synod of twenty Italian bishops,
and one in his own name (Epp. xix and xx). Acacius, Bishop of
Beræa, one of the most zealous opponents
of Chrysostom, had sought to obtain re-admittance
to communion with the Roman
Church through the aforesaid Alexander of Antioch.
The pope informed
him, though Alexander, of the conditions under which he would
resume communion with him (Ep. xxi). In a later
letter Innocent decided several questions
of church discipline (Ep. xxiv).
The pope also
informed the Macedonian bishop Maximian and
the priest Bonifatius,
who had interceded with him for the recognition
of Atticus, Patriarch of Constantinople,
of the conditions, which were similar to those required of the above-mentioned Patriarch of Antioch (Epp.
xxii and xxiii). In the Origenist and Pelagian controversies,
also, the pope's authority
was invoked from several quarters. St.
Jerome and the nuns of Bethlehem were
attacked in their convents by
brutal followers of Pelagius,
a deacon was killed,
and a part of the buildings was set on fire. John, Bishop of Jerusalem,
who was on bad terms with Jerome, owing to the Origenist controversy,
did nothing to prevent these outrages. Through Aurelius, Bishop of Carthage, Innocent sent St.
Jerome a letter of condolence, in which he informed him that he would
employ the influence of the Holy
See to repress such crimes; and if Jerome would give the
names of the guilty ones, he would proceed further in the matter.
The pope at
once wrote an earnest letter of exhortation to the Bishop of Jerusalem,
and reproached him with negligence of his pastoral duty.
The pope was
also compelled to take part in the Pelagian controversy.
In 415, on the proposal of Orosius, the Synod of Jerusalem brought
the matter of the orthodoxy of Pelagius before
the Holy
See. The synod of Eastern bishops held
at Diospolis (Dec., 415), which had been deceived by Pelagius with
regard to his actual teaching and had acquitted him,
approached Innocent on behalf of the heretic.
On the report of Orosius concerning the proceedings at Diospolis,
the African bishops assembled
in synod at Carthage,
in 416, and confirmed the condemnation which had been pronounced in
411 against Cælestius, who shared the views of Pelagius.
The bishops of
Numidia did likewise in the same year in the Synod of Mileve.
Both synods reported
their transactions to the pope and
asked him to confirm their decisions. Soon after this,
five African bishops,
among them St.
Augustine, wrote a personal letter to Innocent regarding their
own position in the matter of Pelagianism. Innocent in
his reply praised the African bishops,
because, mindful of the authority of the Apostolic
See, they had appealed to the Chair of Peter; he rejected
the teachings of Pelagius and confirmed the
decisions drawn up by the African Synods (Epp. xxvii-xxxiii).
The decisions of the Synod of Diospolis were rejected by the pope. Pelagius now
sent a confession of faith to Innocent,
which, however, was only delivered to his successor,
for Innocent died before the document reached the Holy
See. He was buried in
a basilica above
the catacomb of
Pontianus, and was venerated as
a saint. He was a very energetic and active man, and a
highly gifted ruler, who fulfilled admirably the duties of
his office.
Sources
Epistolæ Pontificum
Romanorum, ed. COUSTANT, I (Paris, 1721); JAFFÉ, Regesta Rom. Pont., I
(2nd ed.), 44-49; Liber Pontificalis, ed. DUCHESNE, I, 220-224;
LANGEN, Geschichte der römischen Kirche, I, 665-741; GRISAR, Geschichte
Roms und der Päpste im Mittelalter, I, 59 sqq., 284 Sqq.; WITTIG, Studien
zur Geschichte des Papstes Innocenz I. und der Papstwahlen des V. Jahrh. in Tübinger
Theol. Quartalschrift (1902), 388-439; GEBHARDT, Die Bedeutung
Innocenz I. für die Entwicklung der päpstlichen Gewalt (Leipzig, 1901).
Kirsch, Johann Peter.
"Pope Innocent I." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York:
Robert Appleton Company, 1910. 12 Mar. 2017
<http://www.newadvent.org/cathen/08011a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Douglas J. Potter. Dedicated to the
Immaculate Heart of the Blessed Virgin Mary.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08011a.htm
St. Innocent I., Pope and Confessor
HE was
a native of Albano, near Rome; and upon the death of Pope Anastasius, in 402,
was unanimously chosen to fill the pontifical chair. He ascended it by
compulsion, and considering himself in it with trembling, he never ceased to
beg of God the spirit of his holy wisdom and prudence, which he stood the more
in need of, as the times in which he lived were more difficult. Alaric the Goth,
with an army of barbarians, threatened to carry desolation over all Italy. The
pope exhorted the faithful to receive the scourges of heaven with submission
and humility, and undertook several journeys to negotiate a reconciliation
between the emperor Honorius and Alaric, but in vain. The Goths received a
great overthrow from the Roman army commanded by Stilico, in 403. But Alaric
led them a second time to attempt the plunder of Rome; and because Honorius
refused to make him general of the imperial army, he took that city on the 24th
of August, 410, and abandoned it to the fury of his soldiers, excepting the
church of SS. Peter and Paul, to which he granted the privilege of a sanctuary.
Pope Innocent was at that time absent with the emperor at Ravenna. The year
following, Alaric being dead, his brother-in-law and successor Atulphus again
plundered Rome
After the departure of the
barbarians, the good pope hastened thither, and by his presence brought comfort
and joy to that afflicted people. He taught them to draw an advantage from
their sufferings by making a good use of them; and so much were the Heathens
edified at the patience, resignation, and virtue with which the Christians
suffered the loss of their goods and whatever was dear, without any murmuring
or complaint, that they came in crowds desiring to be instructed in the faith
and baptized. The pope laboured incessantly to form them a holy people, always
occupied in good works. His letters, especially those to Exuperius, the most
holy bishop of Toulouse, and Decentius, bishop of Gubbio, in answer to their
several queries, contain many useful rules, and judicious decisions. In the
former, he says, that communion or absolution is never to be denied to dying
penitents, that we may not imitate the hardness of the Novatians. In that to
Decentius he says, that only bishops, who have the sovereignty of the
priesthood, can confer the Holy Ghost in confirmation, by anointing the
foreheads of persons baptized; and that he cannot recite the words of the form
for fear of discovering the mysteries or sacraments to the infidels. He uses
the same precaution in speaking of the sacrifice; so inviolable was the secret
with which, out of respect, the primitive Christians treated the sacraments. In
the same epistle, this pope mentioning the extreme unction which is given to
the sick, he says, it cannot be administered to penitents before their
reconciliation, because it is a sacrament; and all sacraments are refused them
in that state. This evinces that it was held to be no less properly a sacrament
than the eucharist. He indeed allows the custom that then prevailed for the
laity to use the holy oils out of devotion, but without the sacramental words,
and not as a sacrament; for being consulted whether bishops could give that
sacrament, which was usually administered by priests, he proves that bishops
can do it, because priests can; consequently, he supposes as undoubted, that
only priests, not laymen, can minister this holy sacrament.
When, in 416, the councils of
Carthage and Milevum had condemned the Pelagian errors, and wrote to the pope
against them, the synodal letters of both those councils having been drawn up
by St. Austin, St. Innocent, in his answer to the bishops of the council of
Milevum, says, that “all ecclesiastical matters throughout the world are, by
divine right, to be referred to the apostolic see, that is, to St. Peter, the
author of its name and honour.” He commends the bishops of this council for so
doing: “Following,” says he, “the ancient rule, which you know with me has been
always observed by the whole world.” 1 The
confirmation given by Pope Innocent to these two African councils being brought
to Africa, St. Austin said: 2 “The
decisions of the two councils have been already sent to the apostolic see; the
rescripts are also come from thence. The cause is now finished; would to God
that the error may at last be at end.” St. Innocent closed his life with
exerting his zeal in defence of divine grace, dying in 417, having been pope
fifteen years. See his letters, and the councils, Ceillier, t. 10, p. 104, and
Cuper the Bollandist, t. 6, Jul. p. 548.
Note 1. From this example it is manifest,
that the African bishops referred greater causes, at least those of faith, to
the holy see, and in them always allowed appeals to it; though at that time
they carried on a contest with the Popes Innocent, Zosimus, and Celestine,
against appeals being made in lesser causes of personal facts, which it is
often difficult to carry on in remote courts, and which, if too easy and
frequent, are a bar to the speedy execution of justice. Yet such appeals or
revisions of causes are sometimes necessary to hinder crying injustices and
oppressions. Whence the regulation of the manner of restraining appeals in
smaller ecclesiastical causes is a point of discipline; but the general council
of Sardica, which was an appendix of the council of Nice, declared, that
appeals must be allowed from the whole world to the bishops of Rome: and in
this discipline the Africans soon after acquiesced. [back]
Note
2. St. Aug. Serm. 131, n. 10. [back]
Rev. Alban Butler
(1711–73). Volume VII: July. The Lives of the Saints. 1866.
Sant' Innocenzo I Papa
sec. IV - Roma, 28 luglio
417
(Papa dal 22/12/401 al
12/03/417)
Nativo di Albano, dovette
affrontare molte invasioni di barbari di Alarico e Atalulfo, che saccheggiarono
due volte Roma. Condannò l'eresia di Pelagio.Successe a papa Bonifacio I nel
401, in una situazione storica assai difficile per la calata in Italia dei
Goti. Tentò di salvare Roma concludendo una tregua con Alarico e accettando di
andare quale suo ambasciatore a Ravenna. Non riuscì tuttavia a salvare la
città, che nel 410 venne saccheggiata. Egli mirò a rafforzare il primato
pontificio e le sue lettere hanno una grande importanza storica e dottrinale
perché costituiscono il primo nucleo delle collezioni canoniche che verranno
elaborate in futuro. Condannò formalmente nel Concilio di Milevi del 416
Pelagio e il suo discepolo Celestio. Estese la sua attività pastorale anche in
Oriente, esortando la popolazione di Costantinopoli a seguire san Giovanni
Crisostomo e a vivere in pace.
Etimologia: Innocenzo =
senza peccato, dal latino
Martirologio Romano: A
Roma nel cimitero di Ponziano, deposizione di sant’Innocenzo I, papa, che
difese san Giovanni Crisostomo, consolò Girolamo e approvò Agostino.
Il liber pontificalis
stabilisce le sue origini in Albano laziale. Figlio di Anastasio, fu consacrato
pontefice il 22 dicembre del 401. La sua prima attività consacrale fu
stigmatizzata dagli eventi determinati dalla figura di San Giovanni Crisostomo,
il quale attraverso i suoi oracoli e le sue predizioni riuscì a condizionare le
funzioni clericali della chiesa romana, mettendosi però in contrapposizione con
l' "amalgama temporale" preteso dall' imperatrice Eudossia.
La persecuzione di San
Giovanni Crisostomo , vescovo di Costantinopoli, da parte dell'imperatrice
(appoggiata dal vescovo di Alessandria) rimase un fatto a se stante.
Il pontefice, preso atto
delle difficoltà del vescovo di Costantinopoli riuscì ad emettere una semplice
condanna nei confronti dei suoi persecutori.
Nel frattempo Roma fu
messa a ferro e fuoco da parte dei goti di Alarico. Correva l'anno domini 410.
I suoi interventi
dottrinali riguardarono la liturgia sacramentale, la penitenza, l'unzione degli
infermi, il battesimo e la indissolubilità del matrimonio, chiaramente ribadita
anche nei casi di adulterio. Durante il suo pontificato si diffuse l'eresia di
Pelagio, condannata nel 416 dai concili di Milevi e di Cartagine su iniziativa
di S. Agostino e con l'approvazione di Innocenzo I. La sollecitudine del papa
non si rivolgeva soltanto alla difesa della dottrina tradizionale della Chiesa:
con tatto umanissimo egli sapeva confortare e lenire sofferenze.
Innocenzo I morì dopo 16
anni di regno pontificale. Il 12 marzo 417 le sue spoglie furono sepolte nel
cimitero "ad ursum pileatum", sulla via di Porto dove già giacevano
le spoglie del padre Anastasio I.
Autore: Franco
Prevato
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/64800
Oleografia
Panigati e Meneghini Milano, : Cromolitografia in L. Tripepi, Ritratti e
biografie dei romani pontefici: da S. Pietro a Leone 13, Roma, Vaglimigli
Davide, 1879. Municipal Library of Trento
INNOCENZO I, santo
di Alessandra
Pollastri
Enciclopedia dei Papi
(2000)
Successe a papa
Anastasio. Secondo il Liber pontificalis nacque ad Albano e il padre si
chiamava, come lui, Innocenzo. Girolamo, invece, lo definisce
"filius" di papa Anastasio (ep. 130, 16), ma tale figliolanza è stata
intesa da alcuni in senso spirituale. Il suo pontificato durò quindici anni,
dal 22 dicembre del 401 (secondo L. Duchesne, Le Liber pontificalis, I, pp.
219-20), o, meno probabilmente, del 402 (secondo E. Caspar, pp. 285, 600) al
417, anno della sua morte avvenuta il 12 marzo secondo il Martyrologium
Hieronymianum, o il 28 luglio secondo il Liber pontificalis. Il suo ministero
episcopale si svolse in un periodo assai critico per l'Impero romano, e cioè
quando si verificò la discesa dei Goti in Italia, conclusasi con la presa e il
saccheggio di Roma nel 410. Già nel 408 Alarico era giunto alle porte della
città e l'anno successivo le aveva posto l'assedio, e in quella circostanza i
pagani chiesero al "praefectus urbi" di poter celebrare solenni
sacrifici alle loro divinità, cosa allora vietata dalla legge imperiale; il
prefetto si consultò con I. e sembra che il papa abbia acconsentito alla
celebrazione dei sacrifici a patto che le cerimonie si svolgessero in segreto
(cfr. lo storico pagano Zosimo, Historia nova V, 41, 1-3; cfr. anche Sozomeno,
Historia ecclesiastica IX, 6, il quale però, trattando del medesimo episodio,
tace del ruolo di I. nella vicenda. Sulla questione cfr. E. Demougeot, À propos
des interventions, pp. 23-38). I. si fece anche promotore di una iniziativa di
pace nei confronti di Alarico ottenendo una tregua affinché egli potesse
recarsi personalmente, insieme ad alcuni membri del Senato romano, a Ravenna,
dove si era ritirato l'imperatore Onorio, per tentare di raggiungere un accordo
tra il potere imperiale e l'esercito dei Goti. Ma le trattative non ottennero
il risultato sperato, giacché, mentre esse erano ancora in corso, Saro, un
visigoto che era al servizio di Onorio, diede l'assalto all'accampamento di
Alarico e questi, per tutta risposta, attaccò Roma nell'agosto del 410 e la
sottopose a saccheggio per tre giorni, risparmiando solo le basiliche di Pietro
e Paolo. Il papa rientrò nella città soltanto nel 412 e alla sua morte fu
sepolto, secondo il Liber pontificalis, nel cimitero di Ponziano sulla via Portuense,
là dove era stato seppellito il suo predecessore Anastasio. Le sue spoglie
furono in seguito traslate nella basilica romana dei SS. Martino e Silvestro,
in data non definita. Di I. è stato conservato un interessante e copioso
epistolario. Uno dei suoi primi atti fu quello di occuparsi della sede
episcopale di Tessalonica, con la quale già i suoi predecessori, Damaso,
Siricio e soprattutto Anastasio, avevano intrattenuto speciali relazioni
nell'intento di sottrarla ai facilmente prevedibili tentativi di influenza da
parte del vescovo di Costantinopoli dato l'inserimento amministrativo
dell'Illirico orientale, nel V secolo, nell'Impero d'Oriente. È ad Anicio,
vescovo di Tessalonica, che inviò quindi la prima lettera che di lui si
possiede, comunicandogli la sua elezione avvenuta con unanime consenso e
confermandogli le disposizioni prese dai suoi predecessori Damaso, Siricio e
Anastasio nei confronti di quella sede alla quale riteneva dovessero essere
comunicate tutte le questioni ecclesiastiche dell'Illirico (ep. 1, in P.L., XX,
coll. 463-65; Collectio Thessalonicensis 4; Regesta Pontificum Romanorum, nr.
285). Più esplicito sarà poi sulle relazioni con Tessalonica nell'epistola 13
(P.L., XX, coll. 515-17; Collectio Thessalonicensis 5; Regesta Pontificum
Romanorum, nr. 300) che invierà successivamente, nel 412, a Rufo, successore di
Anicio: in questo testo I. fonda il vicariato papale di Tessalonica incaricando
il vescovo di occuparsi in sua vece, in quanto "primates primus" (ep.
13, 3) tra i vescovi della regione, di tutte le questioni che potessero sorgere
nelle Chiese della prefettura dell'Illirico e di operare egli stesso un
discernimento tra quelle che avrebbe potuto risolvere personalmente e quelle
che avesse ritenuto opportuno trasmettere al pontefice. La motivazione di tali
direttive è individuata da I. negli esempi biblici costituiti dal comportamento
di Mosè, degli apostoli e di Paolo: il primo, che aveva ricevuto da Dio
l'incarico di liberare e governare il popolo d'Israele, seguendo il consiglio
di Jetro affidò ad alcuni uomini dotati di capacità giuridica la soluzione
delle controversie che sorgevano tra gli Israeliti e riservò a sé ciò che
concerneva più direttamente il rapporto con Dio (cfr. Esodo 18, 19-22); gli
apostoli delegarono ai discepoli la cura delle necessità materiali della
comunità per dedicarsi alla evangelizzazione (cfr. Atti 6, 2-3); Paolo incaricò
Tito e Timoteo di occuparsi, rispettivamente, di Creta (cfr. Tito 1, 5) e
dell'Asia (cfr. 1 Timoteo 1, 3). È su tali basi e seguendo tali esempi che I.
giustifica la sua decisione di delegare a Rufo la cura delle Chiese
dell'Illirico, ritenute troppo distanti perché egli se ne possa occupare
personalmente: il ministero di Rufo viene quindi interpretato come un'azione
vicaria a nome del vescovo di Roma ("nostra vice": ep. 13, 3).
L'attività politico-religiosa di I. fu caratterizzata dall'interesse ad elevare
il prestigio della Sede romana e a farne valere l'autorità sia in Occidente sia
in Oriente. Ne sono prova, ad esempio, oltre alla già citata azione nei
confronti di Tessalonica, nell'ambito occidentale le lettere decretali inviate
a Vittricio di Rouen (nel 404), ai vescovi riuniti in concilio a Toledo (forse
nel 404), a Esuperio di Tolosa (nel 405), a Decenzio di Gubbio (nel 416). Nella
lunga epistola indirizzata nel 404 a Vittricio, vescovo di Rouen (ep. 2, in
P.L., XX, coll. 468-81; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 286), che si presenta
come una risposta alla richiesta del collega di conoscere "Romanae
ecclesiae normam atque auctoritatem", I. indica come debba regolarsi la
vita dei cristiani di quella regione, da conformarsi a quella della Chiesa di
Roma, inviando una vera e propria "regula" (ep. 2, 14, 17). Dopo aver
ricordato che da Pietro ha avuto inizio in Cristo "et apostolatus et
episcopatus" (ep. 2, 2), il papa espone in un succedersi di disposizioni
di tono giuridico una serie di decreti che concernono i diritti dei metropoliti
("all'insaputa del vescovo metropolita nessuno osi procedere ad
ordinazioni": ep. 2, 1, 3), le ordinazioni clericali, l'esigenza che nelle
contese tra i chierici le "majores causae" siano deferite "ad
sedem apostolicam" (ep. 2, 3, 6) dopo il giudizio del vescovo locale,
oltre a questioni disciplinari riguardanti le vergini. I. fa ricorso alle
disposizioni sinodali di Nicea e a testi scritturistici, per esempio
soprattutto al Levitico e alle epistole pastorali, per confortare le
disposizioni concernenti la continenza richiesta ai membri del clero. In questo
scritto emerge la precisazione che qualsiasi controversia ecclesiastica risolta
dai sinodi locali deve tuttavia attuarsi "senza pregiudizio della Chiesa
di Roma, alla quale in tutte le cause deve essere riservata riverenza"
(ep. 2, 3, 5). La lettera inviata a tutti i vescovi riuniti nel sinodo di Toledo
(ep. 3, in P.L., XX, coll. 486-94; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 292), in
risposta ad una loro richiesta di intervento, intende sostenere le disposizioni
prese dal sinodo circa i problemi disciplinari e dottrinali che travagliavano
la Chiesa spagnola (in particolare la riconciliazione dei priscillianisti
pentiti) di cui I. era stato informato qualche tempo dopo il sinodo dal vescovo
Ilario e dal presbitero Elpidio, come pure quelle riguardanti le ordinazioni
clericali. Anche la lettera a Esuperio di Tolosa, datata 20 febbraio 405 (ep.
6, in P.L., XX, coll. 495-502; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 293), come
quella a Vittricio, risulta essere una risposta ad alcuni quesiti su cui il
vescovo della Gallia aveva consultato la Sede apostolica, comportamento che I.
non manca di approvare. Tra i vari temi in essa trattati, concernenti
prevalentemente la disciplina penitenziale, compare anche l'elenco dei libri
biblici da accogliere nel canone e la condanna di altri testi attribuiti a
Mattia, Giacomo il Minore, Pietro, Giovanni o Tommaso (ep. 6, 7, 13), condanna
che è stata spiegata con l'esigenza di opporsi alla diffusione in Gallia del
priscillianesimo che aveva divulgato i libri apocrifi: si tratta del primo
canone biblico attestato a Roma dopo il documento edito dal Muratori. Di
particolare interesse sotto l'aspetto della disciplina ecclesiastica e
liturgica, ambito in cui I. mostra di voler imporre la prassi romana anche al
di fuori della sua sede, è la lettera a Decenzio di Gubbio (ep. 25, in P.L.,
XX, coll. 551-61; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 311), città posta al
confine con la zona sotto l'influenza milanese e pertanto di usi liturgici
diversi. La lettera è datata 416 e Milano in quel tempo stava perdendo
importanza sia perché dal 402 non vi risiedeva più l'imperatore d'Occidente
trasferitosi a Ravenna (cfr. Ch. Pietri, II, p. 911) sia perché il suo
prestigio ecclesiastico aveva perso vigore dopo che erano venuti a mancare i
vescovi Ambrogio e poi Simpliciano (morto nel 400). La preoccupazione di uniformare
integralmente gli "instituta ecclesiastica" secondo la tradizione
ricevuta "dai santi apostoli" è affermata categoricamente da I. fin
dall'esordio della lettera ove richiede che non abbia a verificarsi
"nessuna diversità, nessuna varietà negli stessi ordini e
consacrazioni", giacché se qualcuno ritiene di seguire "non quello
che è stato tramandato, ma quello che a lui sarà sembrato" così da
considerare possibile che "diverse cose possano essere o osservate o
celebrate in località o Chiese diverse", ciò costituisce uno
"scandalo" per i popoli che possono dedurre da tale situazione o che
le Chiese siano in disaccordo o che tale discordanza sia stata introdotta
"dagli apostoli o da uomini apostolici" (ep. 25, 1). Ma per I. la
tradizione apostolica si identifica con quella che è stata trasmessa alla
Chiesa romana da Pietro "principe degli apostoli" e che viene
custodita fino al suo tempo e perciò deve essere osservata "da
tutti", dichiarazione, questa, che viene espressa con una domanda
retorica, cioè come un fatto che nessuno può negare. In particolare I. menziona
le Chiese di tutta l'Italia, delle Gallie, delle provincie spagnole,
dell'Africa e della Sicilia con le isole interposte, ritenendo che tutte siano
state istituite da Pietro e dai suoi successori, deducendo tale osservazione da
un argomento basato sul silenzio: non si trova in nessun luogo che qualche
altro apostolo le abbia istituite. Ne consegue secondo I. l'esigenza per le
Chiese menzionate di seguire le norme della Sede romana (ep. 25, 2). Le
disposizioni emanate nell'epistola concernono in particolare: il momento dello
scambio della pace nella celebrazione eucaristica (ep. 25, 1, 4); il canone
della messa e l'uso di proclamare i nomi dei donatori delle offerte (ep. 25, 2,
5); il sacramento della confermazione che I. chiede sia amministrato unicamente
dai vescovi "perché i presbiteri non hanno la pienezza
dell'episcopato" (ep. 25, 3, 6), fondandosi sia sulla "consuetudine
ecclesiastica", sia sul testo di Atti 8, 14-7 in cui si dice che Pietro e
Giovanni trasmisero lo Spirito Santo a quanti erano già stati battezzati
(ibid.); la possibilità per i presbiteri di battezzare con il crisma che deve
essere però consacrato dal vescovo, facendo con esso il segno di croce ma non
sulla fronte, gesto riservato al vescovo quando trasmette lo Spirito (ibid.);
l'esigenza di digiunare il sabato in memoria della tristezza degli apostoli e
dei discepoli che si nascosero per paura dei giudei nei due giorni intercorsi
tra la passione e la risurrezione di Gesù, da cui si deduce che tra il Giovedì
e il Sabato santo non si deve neppure celebrare l'eucaristia (ep. 25, 4, 7); il
pane consacrato ("fermentum") da inviare la domenica ai presbiteri,
riguardo al quale I. riferisce che si tratta di una norma vigente solo a Roma e
quindi non trasferibile a Gubbio: esso è inviato, per mezzo degli accoliti,
come segno di comunione col vescovo a quei presbiteri che per occuparsi del
popolo loro affidato nelle singole chiese, poste tutte all'interno della città
(i "tituli"), non possono celebrare con lui, mentre non deve essere
inviato "per paroecias" e nei diversi cimiteri data la distanza e
dato il fatto che i presbiteri lì impegnati hanno facoltà di consacrare essi
stessi (ep. 25, 5, 8); gli esorcismi che devono essere autorizzati dal vescovo
(ep. 25, 6, 9); la remissione dei peccati da darsi il giovedì prima di Pasqua
secondo la consuetudine della Chiesa romana, a meno che non vi sia pericolo di
morte, e il potere del presbitero di giudicare la gravità del peccato e il
pentimento del singolo penitente (ep. 25, 7, 10); l'interpretazione di Giacomo
5, 24 concernente l'unzione degli infermi ad opera dei presbiteri, che I.
ritiene possa essere amministrata anche da tutti i cristiani e a maggior
ragione dai vescovi, ma con l'olio del crisma che deve essere consacrato dal
vescovo (ep. 25, 8, 11). Nella conclusione dell'epistola I. rileva che la sua è
una lettera di risposta alle richieste di Decenzio e sostiene l'origine della
Chiesa di Gubbio da quella romana (ep. 25, 8, 12). I. si è adoperato per
estendere la sua autorità anche in Oriente. È quanto traspare non solo nella
fondazione del vicariato papale di Tessalonica ma anche nella sua presa di
posizione a proposito della vicenda di Giovanni, detto poi Crisostomo. Questi
era fortemente contrastato dal vescovo di Alessandria Teofilo, che lo
osteggiava sin dal momento della sua elezione a patriarca di Costantinopoli,
giacché avrebbe preferito porre su quella prestigiosa sede un suo candidato, il
presbitero Isidoro, ma anche perché era deciso avversario delle dottrine di
Origene, mentre il Crisostomo aveva accolto nella sua diocesi alcuni monaci
egiziani esiliati da Teofilo per le loro tendenze favorevoli a Origene.
Appoggiato dalla corte imperiale e soprattutto dalla imperatrice Eudossia, Teofilo
aveva riunito un sinodo nella villa imperiale della Quercia, presso Calcedonia
in Bitinia, che si pronunciò per la deposizione di Giovanni. Questi scrisse
allora, nel 404, una lettera a papa I. (Clavis Patrum Graecorum, II, a cura di
M. Geerard, Turnhout 1974, nr. 4402; cfr. anche Giovanni Crisostomo, in P.G.,
LII, coll. 529-36 e l'ep. 4 nell'epistolario di I.: P.L., XX, col. 494) per
informarlo delle ingiustizie commesse nei suoi confronti e per pregarlo di
intervenire in suo favore e questa lettera fu portata da una delegazione di
quattro vescovi che si recarono a Roma per sostenere la causa del Crisostomo
(cfr. Palladio, Dialogus 1, 170-77). Anche Teofilo inviò dei legati a Roma per
ottenere la ratifica della condanna pronunciata dal sinodo della Quercia. Papa
I. indirizzò un breve biglietto a Teofilo in cui dichiarava di non poter
rompere la comunione con Giovanni senza che le accuse contro di lui fossero
provate in giudizio ed esortava alla convocazione di un sinodo in cui la causa
potesse essere discussa, richiamandosi ai canoni del concilio che egli definiva
di Nicea nonostante si trattasse di quello di Serdica (ep. 5, in P.L., XX,
coll. 493-96; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 288; cfr. Palladio, Dialogus 3,
22-33). I. fece pressione su Onorio, in visita a Roma nel 404 o 405, per
indurlo a convocare un concilio e inviò anche all'imperatore Arcadio una
delegazione di vescovi e presbiteri, tra cui il presbitero Bonifacio, futuro
vescovo di Roma, latori delle proteste sue e di altri vescovi italiani e del
rescritto dell'imperatore Onorio (ep. 9 tra quelle di I.) con la richiesta di
un sinodo a Tessalonica (cfr. Palladio, Dialogus 3, 138-40): ma a questa
ambasceria non fu nemmeno consentito l'ingresso nella città di Costantinopoli
(cfr. ibid. 4, 1-109), a motivo della ostilità che caratterizzava in quegli
anni i rapporti tra i due figli di Teodosio. Secondo Palladio (ibid. 3, 40-1)
I. scrisse lettere di comunione al Crisostomo, ma di tale corrispondenza resta
solo un'epistola, la 12, in cui il papa lo riconosce innocente, lo definisce
"dottore e pastore di tanti popoli" e lo esorta alla pazienza
richiamandogli i numerosi esempi di santi tribolati in vario modo, di cui si
narra la storia nelle Sacre Scritture (ep. 12, in P.L., XX, col. 514; Regesta
Pontificum Romanorum, nr. 298). I. scrisse anche una lettera di consolazione al
clero e al popolo di Costantinopoli, nel 404 o 405, esprimendo il proprio
rifiuto di entrare in comunione col vescovo che era stato insediato al posto
del Crisostomo e attestando di adoperarsi perché venisse convocato un concilio
ecumenico (ep. 7, in P.L., XX, coll. 502-08; Regesta Pontificum Romanorum, nr.
294): in tale contesto il papa rilevava che solo i canoni del concilio di Nicea
andavano accolti mentre andavano respinti quelli aggiunti dagli eretici,
ricordando che detti canoni aggiuntivi erano già stati ripudiati dai vescovi
riuniti nel sinodo di Serdica. Il papa interruppe quindi i rapporti con alcuni
vescovi orientali (Teofilo di Alessandria, Acacio di Berea, Attico di Costantinopoli,
Porfirio e successivamente Alessandro di Antiochia) e la comunione poté essere
ristabilita dallo stesso I. solo gradualmente. A questo proposito si hanno di
I. alcune lettere databili intorno al 415: scrisse ad Alessandro di Antiochia
dichiarandosi pronto alla riconciliazione purché la memoria del Crisostomo
(morto in esilio nel 407) venisse riabilitata (ep. 19, in P.L., XX, coll.
540-42; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 305) e in seguito per dimostrare la
propria gratitudine per una delegazione a lui inviata e chiedere un ulteriore
rapporto epistolare (ep. 20, in P.L., XX, col. 543; Regesta Pontificum
Romanorum, nr. 306); a Massimiano vescovo, forse della Macedonia, sollecitato
probabilmente da Attico di Costantinopoli ad intercedere in suo favore presso
I., a proposito della riconciliazione con la sede costantinopolitana per la
quale il papa riteneva non sussistessero ancora le condizioni, mancando una
specifica richiesta in tal senso da parte di Attico (ep. 22, in P.L., XX, coll.
544-46; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 308); ad Acacio di Berea a cui I.
prometteva che avrebbe accettato le sue lettere di comunione se avesse deposto
ogni inimicizia nei confronti del Crisostomo (ep. 21, in P.L., XX, coll.
543-44; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 307); al presbitero Bonifacio, il
futuro vescovo di Roma, che si trovava a Costantinopoli quale suo
rappresentante, per comunicargli a quali condizioni avrebbe fatto pace con
Alessandro di Antiochia e cioè a patto che il nome del Crisostomo fosse inserito
sui dittici tra quelli dei vescovi defunti, e ciò forse per ribadire anche a
quali condizioni avrebbe ristabilito la comunione con Attico (ep. 23, in P.L.,
XX, coll. 546-47; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 309); I. scriverà di nuovo
ad Alessandro di Antiochia (ep. 24, in P.L., XX, coll. 547-51; Regesta
Pontificum Romanorum, nr. 310), ma per questioni di carattere disciplinare
concernenti il divieto di creare due vescovi metropoliti in quelle regioni che
fossero state divise in due per decreto imperiale e soprattutto la
impossibilità di accogliere i chierici ariani nel loro ordine benché la Chiesa
riconoscesse come valido il loro battesimo. Tutte queste lettere attestano
l'influenza che I. intendeva esercitare anche sulle Chiese orientali, che
d'altronde si rivolgevano talvolta esse stesse alla Sede romana: quella a
Massimiano e la seconda ad Alessandro sono infatti epistole di risposta.
Rapporti con l'Oriente sono attestati anche dalla corrispondenza con Girolamo:
nel 416 il monaco di Betlemme aveva avvisato il vescovo di Cartagine Aurelio, e
questi a sua volta aveva informato il papa, delle distruzioni e aggressioni
verificatesi nei monasteri betlemiti. I. rispose con un breve biglietto ad
Aurelio (ep. 33, in P.L., XX, col. 600; ep. 135 nell'epistolario di Girolamo;
Collectio Avellana 44; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 327) a cui allegò una
lettera di consolazione a Girolamo (ep. 34, in P.L., XX, coll. 600-01;
Girolamo, ep. 136; Collectio Avellana 42; Regesta Pontificum Romanorum, nr.
326) dove, pur rammaricandosi che il monaco di Betlemme non avesse menzionato
esplicitamente i responsabili dei misfatti, gli assicurava l'aiuto della
"autorità della sede apostolica" e comunicava di aver già inviato una
epistola al vescovo di Gerusalemme, Giovanni. In tale lettera, che è pervenuta
(ep. 35, in P.L., XX, coll. 601-02; Girolamo, ep. 137; Collectio Avellana 43;
Regesta Pontificum Romanorum, nr. 325), il papa accusava Giovanni di non aver
sufficientemente vegliato sul suo gregge e lo invitava caldamente ad evitare
che all'interno della sua giurisdizione si verificassero ancora situazioni
quali quelle descritte da Girolamo, "ne ius ecclesiasticum de labefactatis
causas eum, qui non defenderit, praestare conpellat". Di considerevole
significato ed importanza è il fatto che I. volle far sentire tutto il peso
della sua autorità in occasione della controversia pelagiana e nei rapporti con
i vescovi africani. Mentre infatti nei confronti dell'Oriente egli non aveva la
possibilità di far valere l'argomento esposto nella lettera a Decenzio, e cioè
l'origine delle diverse Chiese occidentali da Pietro e quindi da Roma - e ciò
nonostante che, quando scrisse ad Alessandro di Antiochia, pur rilevando il
gran prestigio di quella sede in quanto fu la prima sede di Pietro, avesse sostenuto
che Antiochia era inferiore a Roma perché a Roma Pietro era morto (cfr. ep. 24,
1, 1) -, nei confronti dell'Africa egli si sentì particolarmente autorizzato ad
intervenire, anche perché fu sollecitato a farlo dagli stessi vescovi africani.
Il monaco Pelagio e il suo discepolo Celestio avevano diffuso anche in Africa
la loro concezione antropologica circa la possibilità dell'uomo di raggiungere
l'"impeccantia" con le sole forze della propria natura dotata di
libero arbitrio, limitando in tal modo la funzione della grazia divina, con
tutte le conseguenze che ne derivavano circa il peccato d'origine e il problema
del battesimo dei bambini. Entrambi furono condannati a Cartagine dal vescovo
Aurelio nel 411 ma furono poi riabilitati in Palestina da vescovi orientali nel
sinodo di Diospoli (Lidda) del 415, grazie, tra l'altro, al favore del vescovo
di Gerusalemme Giovanni. La reazione delle Chiese africane si espresse nei
concili di Milevi e di Cartagine del 416 ad opera soprattutto di Aurelio e di
Agostino, che vi rinnovarono la condanna di Pelagio e di Celestio pronunciata
nel 411. I due vescovi ritennero però opportuno chiedere anche al papa la
conferma della condanna e resta un'ampia testimonianza della corrispondenza tra
l'Africa e Roma in questo frangente. I padri del sinodo di Cartagine inviarono
una lettera ad I. per denunciare la nuova eresia propagata da Pelagio e
Celestio e chiedere un suo intervento (ep. 26 nell'epistolario di I., in P.L.,
XX, coll. 564-68; cfr. Agostino, ep. 175). Lo stesso fecero i padri conciliari
di Milevi, tra i quali figura il nome di Agostino (ep. 27 nell'epistolario di
I., in P.L., XX, coll. 568-71; cfr. Agostino, ep. 176). Agostino e altri
quattro vescovi (Aurelio di Cartagine, Alipio di Tagaste, Evodio di Uzala e
Possidio di Calama) si rivolsero ancora al papa per spiegargli, tramite una
lettera lunga e dottrinalmente densa, in quale senso Pelagio a Diospoli
professò di ammettere la grazia di Dio e per invitarlo o a chiamare a Roma
Pelagio, onde interrogarlo attentamente sull'argomento, o a chiedergli una
risposta epistolare. Essi affermavano di aver sentito dire che Pelagio aveva
molti seguaci a Roma, dove aveva vissuto a lungo, e che alcuni di essi
ritenevano di aver convinto anche il papa alle loro idee (cfr. Possidio, Vita
18, 2). I cinque vescovi inviarono ad I. il De natura di Pelagio e la
confutazione che ne aveva fatto Agostino nel De natura et gratia, sottolineando
i passi più significativi che mostravano come il monaco intendesse con
"grazia" la natura con cui l'uomo è stato creato (ep. 28
nell'epistolario di I., in P.L., XX, coll. 571-82; cfr. Agostino, ep. 177). I
cinque vescovi concludevano la lettera scusandosi per la sua lunghezza e
presentando con deferenza la dottrina espressavi come un piccolo ruscello ("rivulus")
a confronto con la larga sorgente ("fons") costituita da quella del
papa, ma esprimendo anche il desiderio di sapere da lui "se anche il
nostro corso d'acqua, sia pur modesto, provenga dalla stessa fonte dalla quale
anche il tuo trae la sua abbondanza" (utrum etiam noster, licet exiguus,
ex eodem quo etiam tuus abundans, emanet capite fluentorum) e di ricevere la
sua approvazione per poter provare consolazione "dalla comune
partecipazione all'unica grazia" (Agostino, ep. 177, 19). Il papa rispose
il 27 gennaio del 417 con tre lettere indirizzate rispettivamente ai padri
sinodali di Cartagine (ep. 29, in P.L., XX, coll. 582-88; cfr. Agostino, ep.
181; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 321), ai padri del sinodo di Milevi (ep.
30, in P.L., XX, coll. 588-93; cfr. Agostino, ep. 182; Regesta Pontificum
Romanorum, nr. 322) e ai cinque vescovi africani (ep. 31, in P.L., XX, coll.
593-97; cfr. Agostino, ep. 183; Collectio Avellana 41; Regesta Pontificum
Romanorum, nr. 323). Nella prima I. approvava innanzitutto il comportamento
degli africani che avevano chiesto il parere della Chiesa di Roma ritenendo
doveroso sottoporre la questione controversa al suo giudizio, mossi dal
desiderio di seguire Pietro "dal quale lo stesso episcopato e tutta
l'autorità di questo provengono" (ep. 29, 1). Ne traeva l'occasione per
ribadire l'autorità della Sede apostolica anche sui concili locali, così da
dire che nessuna questione potesse considerarsi definita prima di essere stata
sottoposta al giudizio della Sede romana affinché fosse convalidato dalla sua
autorità ogni pronunciamento delle singole Chiese; I. riprendeva l'immagine
della fonte usata dagli africani, ma modificandola: non si tratta, come per gli
africani, di un esiguo ruscello (il loro) e di una fonte abbondante (quella
papale) che scaturiscono dalla medesima origine, ma dello sgorgare di tutte le
acque (le singole Chiese) dalla loro sorgente nativa, e cioè dalla Sede
apostolica, e dello spandersi della pura dottrina da essa emanante per le
diverse regioni del mondo intero (ibid.). Seguiva la condanna della dottrina
pelagiana ma anche l'augurio che gli eretici potessero riconoscere i loro
errori ed essere nuovamente accolti nella Chiesa dai loro vescovi. Nella
seconda lettera, rispondendo ai padri del concilio di Milevi, I. era ancora più
esplicito circa l'esigenza per tutte le Chiese di rivolgersi, allorché
sorgessero quesiti soprattutto di fede, alla Sede romana alla quale attribuiva,
secondo l'espressione di 2 Corinzi 11, 28, quella "sollicitudine nei
confronti di tutte le Chiese" che Paolo dichiarava di avvertire in sé.
Egli rilevava che i vescovi conciliari, nel consultarlo, avevano seguito una
antica consuetudine ("antiquae [...] regulae formam") che dichiarava
essere stata osservata "sempre da tutto il mondo" e secondo la quale
"dalla fonte apostolica" emanavano risposte a quanti richiedevano in
tutte le province; il pensiero di I. veniva poi espresso con estrema chiarezza:
"ritengo che tutti i nostri fratelli e colleghi vescovi debbano riferirsi
a Pietro, cioè all'autore della loro carica e dignità" (ep. 30, 2). Per
quanto concerneva la problematica in questione, I. decretava "con
l'autorità del potere apostolico" (ep. 30, 6) che Pelagio e Celestio
dovevano essere privati della comunione ecclesiastica, a meno che non
tornassero alla sana dottrina, nel qual caso il papa prospettava la consueta
prassi (ep. 30, 7), e cioè che fossero di nuovo accolti in seno alla Chiesa.
Nella terza epistola, indirizzata ai cinque vescovi africani, I. entrava nel
merito della questione toccando tutti i punti della lettera da essi inviatagli:
oltre a ribadire la condanna della dottrina pelagiana, a dichiarare di non
sapere se esistessero a Roma seguaci di Pelagio e ad augurarsi comunque il loro
ravvedimento insieme a quello di Pelagio stesso, asseriva di non potersi
pronunciare in merito al giudizio espresso a Diospoli su Pelagio perché
dubitava che i verbali del consiglio fossero falsi (cfr. anche Agostino, ep.
179, 7) e non sapeva se Pelagio si fosse difeso con dei sotterfugi. Circa la convocazione
del monaco eretico a Roma, il papa dichiarava di non ritenere opportuno farlo
giacché spettava piuttosto a Pelagio presentarsi per essere assolto, nel caso
fosse convinto in coscienza di non meritare la condanna, avendo ripudiato le
sue precedenti osservazioni. In caso contrario certamente non si sarebbe
presentato al giudizio papale neppure se fosse stato convocato per lettera. Ciò
che il papa proponeva a Pelagio era di chiedere perdono del suo errore tramite
una confessione scritta. I. infine comunicava di aver letto lo scritto
dell'eretico inviatogli dagli africani, di condividere la loro disapprovazione
e di non voler aggiungere altre testimonianze scritturistiche a favore della
vera fede trattando con persone, i vescovi africani, che conoscevano la
Scrittura nella sua interezza ed erano pienamente consenzienti con lui. In
questa lettera I. non faceva alcun cenno all'autorità della Sede apostolica. Fu
invece Agostino a metterla in rilievo e a ritenere risolta la questione
pelagiana a seguito dell'intervento papale quando, in un sermone predicato a
Cartagine il 23 settembre dello stesso 417, mettendo in guardia i fedeli dalle
dottrine di Pelagio ed esortandoli a confutarle, rendeva noto che gli atti dei
due concili africani che le avevano condannate erano stati inviati alla Sede
apostolica ed erano stati già ricevuti in Africa i rescritti papali. La
deduzione di Agostino era lapidaria: "La causa è finita: venga il tempo
della fine dell'errore!" (Sermo 131, 10). Con Aurelio di Cartagine I. ebbe
un rapporto epistolare concernente anche altre questioni o semplici saluti: si
tratta dell'epistola 14 (P.L., XX, coll. 517-18; Regesta Pontificum Romanorum,
nr. 301) che riguarda la data della Pasqua del 414 e di due brevi biglietti di
saluto costituiti dall'epistola 32 (P.L., XX, coll. 597-98; Regesta Pontificum
Romanorum, nr. 324) e dall'epistola 10, indirizzata anche ad Agostino (P.L.,
XX, coll. 511-14; cfr. Agostino, ep. 184; Regesta Pontificum Romanorum, nr.
297). Sono infine da ricordare la breve lettera scritta da I. intorno al 413
alla nobildonna Giuliana, di cui loda la fede (ep. 15, in P.L., XX, coll.
518-19; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 302), e tre lettere rivolte ai
vescovi dell'Illirico: l'epistola 16 a Marciano, vescovo di Naisso, scritta da
Ravenna forse nel 409, in cui il papa lo esorta ad accogliere i presbiteri e i
diaconi che siano stati ordinati da Bonoso (probabilmente di Serdica, che aveva
contestato la verginità perpetua di Maria) prima della condanna, nel caso che
rinneghino il loro errore, e affronta la situazione specifica del presbitero
Germanio e del diacono Lupenzio, appellatisi a lui, chiedendo di accettarne la
comunione senza ripeterne l'ordinazione (ep. 16, in P.L., XX, coll. 519-22;
Regesta Pontificum Romanorum, nr. 299); l'epistola 17 del 414 (P.L., XX, coll.
526-37; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 303) in cui I. si rivolge ai vescovi
e ai diaconi della Macedonia, che riuniti in concilio richiedevano una sua
sentenza, perché emanino disposizioni conformi alla legge della Chiesa romana
circa il divieto dell'inserimento nel clero a chi abbia sposato una vedova o
sia stato ordinato da eretici, spiegando con la "necessità della
circostanza", e correggendola, la posizione assunta in passato da Anicio
di Tessalonica che aveva accolto i chierici ordinati da Bonoso; la lettera di
risposta a Rufo e ad altri vescovi della Macedonia, probabilmente del 413-414,
circa la condanna comminata a due ecclesiastici cretesi, Bubalio e Tauriano,
dai vescovi provinciali e rimessa in discussione dalla Sede apostolica (ep. 18,
in P.L., XX, coll. 537-39; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 304). Altre
lettere di I., di cui sembra assai difficile stabilire la datazione, concernono
problemi disciplinari determinati da casi specifici: così ad esempio l'epistola
36 a Probo (P.L., XX, coll. 602-03; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 313), un
"vir illustris" che chiedeva al papa come dovesse comportarsi un
certo Fortunio risposatosi dopo che la moglie era stata condotta in schiavitù
ma che poi gli era stata restituita, in cui I., contrariamente a quanto
stabilito dalla legislazione imperiale, difese la validità e indissolubilità
del primo matrimonio; l'epistola 37 in risposta a Felice vescovo di Nocera in
Campania (P.L., XX, coll. 603-05; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 314) sulla
normativa da seguire nelle ordinazioni clericali (in questo contesto I. trovava
l'occasione per approvare l'iniziativa del collega che aveva ritenuto
opportuno, in casi di dubbia soluzione, rivolgersi al papa "come al capo e
al vertice dell'episcopato" perché la Sede apostolica, consultata, si
pronunziasse in modo certo su materie dubbie [ep. 37, 1]); l'epistola 38 (P.L.,
XX, col. 605; Regesta Pontificum Romanorum, nr. 315) a Massimo e Severo,
vescovi "per Brutios", circa la necessità che fossero rimossi
dall'ufficio sacerdotale quei presbiteri che durante il loro ministero avessero
generato dei figli; l'epistola 39 (P.L., XX, col. 606; Regesta Pontificum
Romanorum, nr. 316) indirizzata a tre vescovi delle Puglie per ricordare i canoni
di Nicea secondo cui quanti fossero sottoposti a penitenza andavano esclusi non
solo dall'episcopato ma anche dai gradi più bassi dell'ordine clericale;
l'epistola 40 a Florentino, vescovo di Tivoli (P.L., XX, coll. 606-07; Regesta
Pontificum Romanorum, nr. 317), per dirimere una questione di invadenza
territoriale che tale vescovo aveva compiuto nei confronti della diocesi di un
altro vescovo, Urso di Nomentum (Mentana), a sua insaputa. Si tratta, come si
può ben vedere, di lettere concernenti la normale giurisdizione svolta da I. in
Italia, ove emerge in particolare la preoccupazione per l'integrità morale e la
continenza del clero: è questo un impegno che caratterizza anche le grandi
epistole decretali come quella a Vittricio di Rouen, dove I. aveva disposto il
divieto delle nozze per tutti gli ordini clericali e la continenza per i fedeli
sposati che avessero voluto accedere allo stato clericale, come pure il divieto
di ammissione al clero per chi avesse sposato una vedova o, vedovo, si fosse
risposato (cfr. ep. 2, 4, 7-6, 9). Queste disposizioni sarebbero state ripetute
in altre lettere (cfr. ep. 6, circa i diaconi e i presbiteri incontinenti). Ma
un analogo rigore nella scelta del clero riguarda anche le professioni svolte
prima di ricevere il battesimo: sono esclusi dall'ammissione agli ordini
clericali i curiali (cfr. ep. 2, 12, 14), quanti abbiano servito nella
"militia" dell'imperatore (cfr. ep. 2, 2, 4) o esercitato il
sacerdozio pagano e i giudici delle cause criminali (cfr. ep. 3, 6, 9; ep. 37, 3,
5). Nella seconda redazione del Liber pontificalis si legge che I. si sarebbe
occupato anche delle regole dei monasteri e delle posizioni anticattoliche,
precisamente di ebrei, pagani e montanisti, oltre ad aver pronunciato la
condanna di Pelagio e Celestio. L. Duchesne rileva però la mancanza di
informazioni circa le regole monastiche, i pagani e gli ebrei, mentre per
quanto concerne i montanisti ricorda una legge di Onorio contro i manichei, i
frigi e i priscillianisti, emanata a Roma il 22 febbraio del 407 e quindi sotto
il pontificato di I., che potrebbe aver avuto un ruolo attivo in proposito, e
le notizie riportate circa i tertullianisti dal Praedestinatus 86 (opera
anonima del V secolo oggi generalmente attribuita ad Arnobio il Giovane), e da
Agostino, nel De haeresibus 86; inoltre per l'impegno antieretico in senso
generale lo studioso ricorda l'epistola 41 indirizzata a Lorenzo, vescovo di
Siena, in cui I. esorta il destinatario ad espellere dal territorio della sua
giurisdizione i fotiniani (P.L., XX, coll. 607-08; Regesta Pontificum
Romanorum, nr. 318), e il fatto che lo storico Socrate attesti che I. tolse
parecchie chiese ai novaziani (cfr. Socrate, Historia ecclesiastica VII, 9 e Le
Liber pontificalis, I, p. 222 nn. 1-2). Il Liber pontificalis menziona anche
l'impegno edilizio di I. espresso nella dedicazione della basilica dei martiri
Gervasio e Protasio - l'odierna chiesa di S. Vitale situata lungo la via
Nazionale a Roma -, che fu costituita come titulus e affidata a due presbiteri
e a un diacono, per corrispondere alla devozione della illustre dama Vestina
della quale ricorda le numerose offerte; menziona poi l'impegno di I. per il
restauro della basilica di S. Agnese, che venne posta sotto il governo dei
presbiteri del nuovo titulus di Vestina.
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Giovanni Battista de'Cavalieri (1525–1601), Italiano: Calcografia in Giovanni Battista Cavalieri, Pontificum Romanorum effigies, Roma, Basa Domenico\Zanetti Francesco, 1580. Municipal Library of Trento
Den hellige pave Innocent
I ( - 417)
Minnedag: 28.
juli
Den hellige Innocent I
var født i Albanus (i dag Albano) ved Roma og i følge Hieronymus sønn av sin
forgjenger pave Anastasius I, og
det er sannsynligvis riktig; han ser i alle fall ut til å ha vokst opp blant
det romerske presteskapet. Han var også farens diakon.
Etter Anastasius' død den
19. desember 401 ble Innocent I enstemmig valgt til hans etterfølger den 21.
desember.
Innocent var en dyktig
mann med en sterk herskerkarakter. På en tid da det vestromerske riket vaklet
under barbarinvasjonene og det ble klart at det sto foran sin undergang,
benyttet han enhver anledning til å hevde den romerske stols primat, og han
gjorde mer vesentlige krav for pavedømmet enn sin forgjenger. Som et resultat
av det viste han seg ikke bare som en av de betydeligste paver i de første
hundreår, man har også noen ganger vært kalt «den første pave».
Den store Theodosius
(379-95) hadde gjort sine ubegavede sønner Honorius (395-423) og Arcadius
(395-408) keisere i henholdsvis øst og vest. De var svake menn og helt ute av
stand til å håndtere de truende barbarene. Men Honorius hadde ved sin side den
dyktige generalen Flavius Stilicho, som motsto alle forsøk fra vestgoteren
(eg. visigoter) Alarik (død 410) på å trenge sørover i Italia. Men
Stilicho hadde selv vandalblod i årene, og misunnelige personer ved hoffet
klarte å overbevise den ubetydelige Honorius - for øvrig Stilichos
svigersønn - om at den store feltherren hadde planer om å sette sin egen
sønn på tronen. Generalen ble beskyldt for å stå i hemmelig ledtog med Alarik,
og i 408 fikk Honorius ham drept. Det var takken for alt han hadde utrettet for
å beskytte Roma, og dermed var scenen klar for Alarik.
Alarik hånlo da han hørte
om keiserens tåpelige handling, for nå lå Roma åpen for vestgoterne. Byen hadde
ikke sett fiender foran sine porter siden Hannibals dager.
Honorius var trygg i
festningen Ravenna, hvor han hadde holdt til siden 402, og han nektet å overgi
seg til goterne. Da marsjerte Alarik mot Roma, men Romas tårn og murer ble for
sterke for hans menn, så de beleiret i stedet byen og plyndret omlandet.
Innocent ble vitne til hungersnøden og desperasjonen som hjemsøkte byen. Mens
han avviste kravet om offentlige ofringer (som nå var ulovlige) for å berolige
de sinte gudene, lukket han tydeligvis øynene for hemmelige ofringer. Ved å
betale en enorm løsesum klarte romerne til slutt å få Alarik til å trekke seg
tilbake til Toscana.
Men den ambisiøse
vestgoteren var fast bestemt på å få sin vilje. Han fortsatte å kreve fra
Honorius Dalmatia, Venezia og Noricum, pluss skatt. For å redde Roma fra et
nytt angrep, dro pave Innocent i 410 personlig med en delegasjon fra Roma til
det keiserlige hoff i Ravenna for å forhandle frem en våpenhvile. Men Honorius,
som selv var trygg i sin festning, var ikke til å rokke. Derfor dro Alarik på
nytt mot Roma, men nok en gang ble han stanset av Romas høye murer. Men ved
tredje forsøk åpnet forrædere den salariske port, og goterne strømmet inn i den
hjelpeløse byen. Fra 24. august 410 og i fem dager plyndret og brente Alariks
tropper Roma.
Verden var sjokkert over
det store Romas fall. Den hellige Hieronymus (343-420),
mannen som med sin bibeloversettelse Vulgata gjorde latin til vestkirkens
språk, skrev fra Betlehem til en venn: «Min røst forstummer, gråt kveler min
stemme. Den by som underla seg hele verden, er blitt underkuet.» For første
gang på 800 år var Roma falt i barbarenes hender. Pave Innocent, som fortsatt
var i Ravenna, må ha blitt sønderknust. Men hans fravær ble forklart av fromme
historikere som styrt av forsynet; Gud hadde spart ham, som han hadde spart
Lot, fra å bli oppslukt sammen med den syndefulle hovedstaden. Paven returnerte
til Roma først i 412, og fant da en by i ruiner. Men det heter at Innocent
hadde fått Alarik til å skåne i det minste de mest berømte kirkene.
Paven arbeidet hardt for
å opprettholde disiplinen i Kirken. Virksomheten avspeiles i hans
korrespondanse, hvorav 36 brev er bevart. Han sendte dekretaler til
biskop Victricius
av Rouen, spanske biskoper samlet til konsil i Toledo i 400, biskop
Exuperius av Toulouse (død ca 417) og biskop Decentius av Gubbio (fl. 410). Her
ga han lover om en rekke disiplinære og liturgiske temaer, og han insisterte på
at den romerske skikk skulle være normen. Brevet til Exuperius handler om
Bibelens kanoniske bøker, mens det til Decentius er viktig for messens Canons
historie. Det behandler også boten og den siste olje og forbeholder
konfirmasjonen for biskoper. Innocents tone var bydende: Som evangeliet hadde
nådd de vestlige kirkene fra Roma, skulle de se til byen for lederskap, og
anerkjenne at Roma var deres appelldomstol hvor viktige disiplinære saker (Causae
maiores) skulle henvises. Innocent arbeidet for en strengere disiplin og
sølibat for geistligheten, og han fremmet munkevesenet.
Men den herskesyke paven
hadde liten innflytelse på myndighetene, og ble ikke rådspurt om deres tiltak
for å knuse donatismen i Nord-Afrika i 405 og 412. Men Innocent skal ha
overtalt keiser Honorius til å forby gladiatorkamper på arenaene.
Men Innocent skulle få en
velkommen sjanse til å understreke Romas doktrinære myndighet.
Den engelske munken
Morgan (~354-~419) var kjent under kjælenavnet Pelagius («havets
mann»). Han hadde kommet til Roma rundt 400, og hadde etablert ry som en
åndelig veileder. Etter en stund flyttet han videre til Palestina, og snart
fikk hans lære keiserriket i opprør. Pelagius benektet arvesynden og hevdet at
Adam hadde en naturlig rett til det overnaturlige liv, og at mennesket kunne
oppnå frelsen i kraft av sin frie vilje og sine naturlige evner. Dermed blir
nåden overflødig.
Denne læren, som gikk mot
grunnleggende kristne sannheter, møtte naturligvis sterk opposisjon. Spesielt
angrep den hellige Augustin den
med full styrke. Han fikk Pelagius' lære fordømt i 411, men nå var han alarmert
over rehabiliteringen av Pelagius på en synode i Diospolis (Lydda i Palestina)
i 415. Derfor gjentok to afrikanske konsiler sommeren 416, det ene hadde
Augustin innkalt til Mileve, fordømmelsen av Pelagius' lære. De ba paven
ærbødig om å slutte den apostoliske stols fordømmelse til sin egen. Augustin og
fire andre biskoper skrev også til ham og la ved en kopi av Pelagius'
avhandling Om Naturen.
Mens Innocent taktfullt
hevdet usikkerhet om hva som hadde hendt i Diospolis, fordømte han i tre brev
datert 27. januar 417 det kjetterske synet på nåden, og erklærte Pelagius og hans
kollega Caelistus ekskommunisert med mindre de vendte tilbake til ortodoksien.
Han priste også mottakerne av brevene for å overlate saken til hans dom (noe de
i virkeligheten ikke hadde gjort), og slik fulgte den gamle tradisjonen at
biskoper overalt skulle overlate omdiskuterte spørsmål om troen til Peter, som
de hadde sitt navn og embete fra. Ingen tidligere pave hadde så klart hevdet
synet at den apostoliske stol innehar den øverste læreautoritet. Innocent kalte
seg selv Rector ecclesiae Dei.
Augustin frydet seg over
at to konsiler hadde sendt sine avgjørelser til den hellige stol for endelig
avgjørelse, og uttalte da de ofte siterte ord: Roma locuta, causa finita
est («Roma har talt; saken er avsluttet»). Utsagnet var nok ikke så
generelt ment som det siden ble tolket.
Innocent formaliserte de
spesielle forbindelsene med biskopen av Thessaloniki som hans forgjengere hadde
etablert for å hindre det østlige Illyria, siden 391 et prefektur for det
østlige keiserriket, fra å komme inn under Konstantinopels kirkelige
herredømme. Han utstyrte biskop Rufus den 17. juni 415 med kontroll over kirken
i regionen «i vårt sted». Slik ble Innocent grunnleggeren av det pavelige
vikariatet i Thessaloniki.
Pavens mål om å hevde seg
i øst som i vest ble også tydelig i hans støtte til Johannes Krysostomos og Hieronymus i
deres trengselstider. Den geskjeftige patriarken Teofilus av Alexandria dro til
Konstantinopel og intrigerte med den svake keiser Arcadius for å få Johannes
Krysostomos fjernet som patriark av Konstantinopel. Da Johannes ble avsatt og
forvist i 404, grep Innocent inn (uten å lykkes). Paven sendte ham oppmuntrende
brev, nektet å anerkjenne biskopen som var utnevnt i hans sted, krevde et
upartisk konsil og organiserte en protestdelegasjon til østkeiseren. Da pavens
utsendinger ble krenket og sendt tilbake og Johannes døde i eksil, avbrøt han
kirkefellesskapet med de østlige biskopene som hadde dømt Johannes. Det førte
også til brudd med Alexandria og Johannes' hovedmotstander, patriark Teofilus.
I 416 nådde nyheten Roma
om at Hieronymus' klostre i Betlehem hadde blitt ødelagt og deres beboere
overfalt av pøbelen. Paven skrev da straks til Hieronymus og tilbød å utøve
«hele den apostoliske stols autoritet» mot forbryterne, og han irettesatte
biskop Johannes av Jerusalem (død 417) skarpt for å ha tillatt slike
ugjerninger i sitt bispedømme.
En rik kvinne ved navn
Vestina ga Innocent penger til å bygge og utstyre en kirke viet til Ss
Gervasius og Protasius. Kirken eksisterer fortsatt under navnet San Vitale.
Innocent døde den 12.
mars 417. Han ble gravlagt i den samme basilikaen over Pontian-katakomben ved
Via Portuensis som sin far Anastasius I. Hans minnedag sammen med pave Viktor I den
28. juli sto i den romerske kalenderen til 1969.
Paverekken - Kildehenvisninger -
Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Sist oppdatert: 1998-02-11 21:29
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/innocent1
Pope
Innocent I, The Lives and Times of the Popes by Chevalier Artaud de
Montor (1772–1849), New York: The Catholic Publication Society of
America, 1911. It was originally published in 1842.
12 de marzo
Inocencio I, papa
(† 417)
Nació en la segunda mitad
del siglo IV y parece ser que en Albano, aunque documentalmente no pueda
demostrarse con certeza. Fue elegido papa en el año 401, como sucesor de
Anastasio I.
Consiguió que se
reconociese su autoridad papal en Iliria, región montañosa situada en la región
nororiental del Adriático que hoy corresponde a Bosnia y Dalmacia.
Expulsó de la Ciudad
Eterna a los perseguidores y detractores de san Juan Crisóstomo, a pesar de la
oposición del emperador Arcadio (407). Pero no pudo, a pesar de sus esfuerzos y
negociaciones, evitar el saqueo de Roma por Alarico el 24 de agosto del año
410.
A petición de san
Agustín, condenó la herejía pelagiana (417).
Con respecto al gobierno
que debió ejercer en Hispania, hay que mencionar la carta dirigida a Exuperio,
obispo de Tolosa, dándole normas para la reconciliación y admisión a la
comunión a los que una vez bautizados se entregaran de modo pertinaz a los
placeres de la carne. De alguna manera, modera la disciplina, en vigor hasta
entonces, contemplada en los concilios de Elvira y de Arlés y propiciada por
las iglesias africanas; eran normas un tanto rigoristas -extremadamente
extrañas para nuestra época-, que negaban la admisión a la comunión de este
tipo de pecadores incluso en el momento de la muerte, aunque se les concediera
fácilmente la posibilidad de la penitencia. Reconoce en su escrito que hasta
ese momento ´la ley era más duraª, pero que no quiere adoptar la misma aspereza
y dureza que el hereje Novaciano. De todos modos no presume de innovaciones, ni
se presenta como detentor de un liberalismo laxo; justifica plenamente las
normas anteriores, afirmando que esa praxis era la conveniente en aquel tiempo.
En el 416, cuando quiere
recordar a los obispos españoles la autoridad indiscutida del obispo de Roma y
la obediencia que le deben desde España, escribe una carta en la que afirma que
en toda Italia, Francia, Hispania, África y Sicilia sólo se han instituido
iglesias por Pedro o por sus discípulos. Esta carta es empleada como argumento
documental muy importante por quienes desautorizan la antiquísima tradición que
sostiene la predicación del Apóstol Santiago en España y la conjetura fundada
de la visita del apóstol Pablo a este extremo del Imperio.
Interviene también por
los años 404-405 para restaurar la paz entre los obispos de Hispania, después
de las resoluciones cristológicas antipriscilianistas del concilio de Toledo
del año 400; recomienda el reconocimiento de la autoridad y gobierno episcopal
de los que fueron ordenados por partidarios de Prisciliano pero que continúan
profesando la fe verdadera al aceptar la consubstancialidad del Hijo con el
Padre y la unicidad de Persona en Cristo.
Ocupó la Sede de Pedro
hasta su muerte en el 417.
SOURCE : https://www.mercaba.org/SANTORAL/Vida/03/03-12_S_inocencio_i_papa.htm