Tombe
de Jan Balicki dans la cathédrale de Przemysl
Bienheureux Jean-Adalbert Balicki
Prêtre (✝ 1948)
Prêtre à Przemmysl
en Pologne, il accomplit un ministère diversifié envers tout le peuple de Dieu,
en apportant un soin particulier à prêcher l’Évangile et à venir en aide aux
jeunes filles perdues.
Béatifié le 18 août 2002 à Cracovie par Jean-Paul II.
"La vie du bienheureux Jan Balicki fut marquée par le service
de la miséricorde. Comme prêtre, il a toujours eu un cœur ouvert aux personnes
dans le besoin."
Homélie (site
du Vatican)
"Dom Jan Balicki consacra à Dieu et aux hommes les années de sa vie de
prêtre, comme professeur et formateur des nouveaux prêtres, comme prédicateur
estimé par un très grand nombre de personnes, comme confesseur charismatique et
comme pasteur à la recherche des brebis qui, pour différentes raisons,
s'étaient éloignées du troupeau du Christ."
Biographie (site
du Vatican)
Martyrologe
romain
Dom Jan Adalbert Balicki naquit le 25 janvier 1869 à Staromiescie, dans le
quartier de Rzeszów. Il grandit dans une atmosphère familiale très religieuse
et décida de se consacrer à Dieu. Après le baccalauréat, il entra au séminaire
diocésain de Przemysl. Une fois ordonné prêtre, il accomplit son service
pastoral dans la paroisse de Polna et il fut ensuite envoyé à Rome pour
approfondir sa formation, qu'il conclut par une maîtrise en théologie à
l'Université pontificale grégorienne.
Dès son retour dans son diocèse, il fut nommé professeur de théologie
dogmatique au séminaire diocésain. Sa mission de professeur fut animée par une
foi profonde et par l'amour de la vérité. C'est avant tout dans la prière qu'il
trouva la sagesse et la lumière de l'Esprit Saint. Dans les années 1928-1934,
il remplit la fonction de Recteur du séminaire. Il mourut à Przemysl, le 15
mars 1948, en odeur de sainteté.
Dom Jan Balicki consacra à Dieu et aux hommes les années de sa vie de
prêtre, comme professeur et formateur des nouveaux prêtres, comme prédicateur
estimé par un très grand nombre de personnes, comme confesseur charismatique et
comme pasteur à la recherche des brebis qui, pour différentes raisons,
s'étaient éloignées du troupeau du Christ.
Dom Balicki, humble prêtre du diocèse de Przemysl, est un exemple
lumineux pour tous les fidèles à notre époque, et en particulier pour les
prêtres. Il enseigne comment unir la vie contemplative à l'apostolat, comment
aider son prochain dans ses besoins matériels et spirituels, comment conquérir
la sainteté en évangélisant le monde.
VOYAGE APOSTOLIQUE EN POLOGNE
CÉRÉMONIE DE BÉATIFICATION
DE QUATRE TÉMOINS DE L'AMOUR MISÉRICORDIEUX:
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
Cracovie - Parc Blonia
Dimanche 18 août 2002
"Voici quel est mon commandement: vous aimer
les uns les autres comme je vous ai aimés" (Jn 15, 12).
Très chers frères et soeurs!
1. Les paroles du Seigneur Jésus que nous venons
d'écouter s'inscrivent de façon particulière dans le thème de l'assemblée
liturgique d'aujourd'hui, au parc Blonia de Cracovie: "Dieu, riche
de miséricorde". Cette devise résume d'une certaine façon toute la
vérité sur l'amour de Dieu, qui a racheté l'humanité. "Dieu, qui est
riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, alors que
nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le
Christ" (Ep 2, 4-5). La plénitude de cet amour s'est révélée
dans le sacrifice de la Croix. En effet: "Nul n'a plus grand amour
que celui-ci: donner sa vie pour ses amis" (Jn 15, 13). Telle
est la mesure de l'amour de Dieu! Telle est la mesure de la miséricorde de
Dieu!
Lorsque nous sommes conscients de cette vérité,
nous nous rendons compte que l'invitation du Christ à aimer les autres, comme
Il nous a aimés, nous propose à tous cette même perspective.
Nous nous sentons d'une certaine façon poussés à
offrir jour après jour notre vie, en faisant preuve de miséricorde envers nos
frères, en utilisant le don de l'amour miséricordieux de Dieu. Nous nous
rendons compte que Dieu, en nous accordant la miséricorde, attend que nous
soyons les témoins de la miséricorde dans le monde d'aujourd'hui.
2. L'invitation à témoigner de la miséricorde
retentit avec une éloquence particulière ici, dans la ville bien-aimée de
Cracovie, dominée par le sanctuaire de la Divine Miséricorde de Lagiewniki et
par le nouveau temple que j'ai eu hier la joie de consacrer. Ici, cette
invitation retentit de façon familière, car elle remonte à la tradition
séculaire de la ville, dont le signe distinctif a toujours été la
disponibilité à aider les personnes dans le besoin. On ne peut oublier que
de nombreux saints et bienheureux - prêtres, personnes consacrées et laïcs -
qui consacrèrent leur vie à des oeuvres de miséricorde, font partie de cette
tradition. A partir de l'Evêque Stanislas, de la Reine Edwige, de Jean de Kety
et de Piotr Skarga, jusqu'à frère Adalbert, Angela Salawa, et le Cardinal
Sapieha, les générations de fidèles de cette ville, au cours des siècles, se
sont transmis l'héritage de la miséricorde. Aujourd'hui, cet héritage est
remis entre nos mains et ne doit jamais tomber dans l'oubli.
Je remercie le Cardinal Franciszek Macharski qui, à
travers ses paroles de salut, a voulu nous rappeler cette tradition. Je suis
reconnaissant pour l'invitation à visiter ma ville de Cracovie et pour
l'hospitalité qui m'a été offerte. Je salue les personnes présentes, en
commençant par les Cardinaux et les Evêques, ainsi que ceux qui participent à
cette Eucharistie à travers la radio et la télévision.
Je salue toute la Pologne. Je parcours en esprit
l'itinéraire lumineux sur lequel sainte Faustyna Kowalska s'est préparée à
accueillir le message de la miséricorde - de Varsovie, en passant par Plock,
Vilnius, jusqu'à Cracovie - en rappelant également tous ceux qui, sur cet
itinéraire, ont coopéré à l'apostolat de la Miséricorde. Je désire saluer nos
hôtes. J'adresse des paroles de salut à Monsieur le Président de la République
polonaise, à Monsieur le Premier ministre, ainsi qu'aux représentants des
Autorités de l'Etat et du territoire. J'embrasse de tout coeur mes concitoyens,
en particulier ceux qui souffrent de la pauvreté et de la maladie; ceux qui
sont frappés par de multiples difficultés, les chômeurs, les sans abris, les
personnes d'un âge avancé et seules, les familles nombreuses. Je leur assure
que je suis proche d'eux spirituellement et que je les accompagne constamment
par la prière. Mon salut s'étend également à mes concitoyens présents dans le
monde. Je salue de tout coeur également les pèlerins réunis ici des divers pays
d'Europe et du monde. J'adresse un salut particulier aux Présidents de la Lituanie
et de la Slovaquie ici présents.
3. Depuis le début de son existence, l'Eglise, se
réclamant du mystère de la Croix et de la Résurrection, prêche la miséricorde
de Dieu, signe d'espérance et source de salut pour l'homme. Il semble toutefois
qu'aujourd'hui, elle soit appelée de façon particulière à annoncer au monde ce
message. Elle ne peut négliger cette mission, si c'est Dieu lui-même qui l'y
appelle à travers le témoignage de sainte Faustyna.
Dieu a choisi pour cela notre époque. Peut-être
parce que le XX siècle, en dépit des incontestables succès remportés dans de
nombreux domaines, a été particulièrement marqué par le "mystère de
l'iniquité". Avec cet héritage de bien mais également de mal, nous
sommes entrés dans le nouveau millénaire. Face à l'humanité s'ouvrent de
nouvelles perspectives de développement et, dans le même temps, des dangers
jusqu'à présent inconnus. Souvent, l'homme vit comme si Dieu n'existait pas et
prend même la place de Dieu. Il s'arroge le droit du Créateur d'interférer dans
le mystère de la vie humaine. Il veut décider, à travers des manipulations
génétiques, de la vie de l'homme et déterminer la limite de la mort. En
repoussant les lois divines et les principes moraux, il porte ouvertement
atteinte à la famille. Il tente de diverses façons de faire taire la voix de
Dieu dans le coeur des hommes; il veut faire de Dieu le "grand
absent" dans la culture et dans la conscience des peuples. Le
"mystère de l'iniquité" continue de marquer la réalité du monde.
En faisant l'expérience de ce mystère, l'homme vit
la peur de l'avenir, du vide, de la souffrance, de l'anéantissement. Peut-être
précisément à cause de cela, c'est comme si le Christ, à travers le témoignage
d'une humble soeur, était entré à notre époque pour indiquer clairement la
source du réconfort et de l'espérance qui se trouve dans l'éternelle
miséricorde de Dieu.
Il faut faire retentir le message de l'amour
miséricordieux avec une vigueur renouvelée. Le monde a besoin de cet amour.
L'heure est venue de faire parvenir le message du Christ à tous: en
particulier à ceux dont l'humanité et la dignité semblent se perdre dans le mysterium
iniquitatis.
L'heure est venue où le message de la Divine
Miséricorde doit répandre l'espérance dans les coeurs et devenir l'étincelle
d'une nouvelle civilisation: la civilisation de l'amour.
4. L'Eglise désire annoncer inlassablement ce
message, non seulement par des paroles ferventes, mais par une pratique ardente
de la miséricorde. C'est pourquoi elle indique sans cesse des exemples merveilleux
de personnes qui, au nom de l'amour de Dieu et de l'homme, "sont allées
et ont porté du fruit". Aujourd'hui, elle y ajoute quatre nouveaux
bienheureux. Les époques auxquelles ils ont vécu sont différentes, leurs vies
personnelles sont diverses. Toutefois, ils sont unis par ce trait de sainteté
particulier qui est le dévouement à la cause de la miséricorde.
Le bienheureux Zygmunt
Szczesny Felinski, Archevêque de Cracovie, à une époque difficile marquée
par le manque de liberté civile, a invité à persévérer dans le service généreux
aux pauvres, à fonder des institutions éducatives et des structures
caritatives. Il fonda lui-même un orphelinat et une école et fit venir dans la
capitale les Soeurs de la Bienheureuse Vierge Marie de la Miséricorde, en soutenant
l'oeuvre qu'elles avaient commencée. Après la fin de l'insurrection de 1863,
poussé par des sentiments de miséricorde envers ses frères, il défendit
ouvertement les persécutés. Le prix payé pour cette fidélité a été la
déportation en Russie, pendant vingt ans. Là aussi, il continua à se rappeler
des personnes pauvres et abandonnées en faisant preuve à leur égard d'un grand
amour, d'une grande patience et d'une grande compréhension. On a écrit de lui
que, "au cours de son exil, opprimé par tous, dans la simplicité de la
prière, il est toujours resté seul au pied de la Croix, en se confiant à la
Divine Miséricorde".
Il s'agit d'un exemple de ministère pastoral, que
je veux confier de façon particulière à mes frères dans l'épiscopat. Très chers
amis, Monseigneur Felinski soutient vos efforts pour créer et mettre en
place un programme pastoral de la miséricorde. Que ce programme constitue
votre engagement, tout d'abord dans la vie de l'Eglise et, comme cela est
nécessaire et opportun, également dans la vie sociale et politique de la
nation, de l'Europe et du monde.
Mû par cet esprit de charité sociale, Monseigneur
Felinski s'est profondément engagé dans la défense de la liberté nationale.
Cela est nécessaire aujourd'hui également, alors que diverses forces, guidées
par une fausse idéologie de liberté, cherchent à s'approprier ce terrain.
Alors qu'une propagande bruyante de libéralisme, de
liberté sans vérité et sans responsabilité, s'intensifie également dans notre
pays, les pasteurs de l'Eglise ne peuvent manquer d'annoncer l'unique et
infaillible philosophie de la liberté qu'est la vérité de la Croix du Christ.
Cette philosophie de liberté est structurellement liée à l'histoire de notre
nation.
5. Le désir d'apporter la miséricorde aux plus
indigents a conduit le bienheureux Jan
Beyzym, jésuite et grand missionnaire - sur l'île lointaine de Madagascar,
où, par amour du Christ, il a consacré sa vie aux lépreux. Il servit jour et
nuit tous ceux qui vivaient marginalisés et exclus de la vie de la société. A
travers ses oeuvres de miséricorde en faveur des personnes abandonnées et
méprisées, il a apporté un témoignage extraordinaire. Un témoignage qui a
d'abord résonné à Cracovie, puis en Pologne et, enfin, parmi les Polonais à
l'étranger. Des fonds ont été recueillis pour construire l'hôpital dédié à la
Madone de Czestochowa, qui existe aujourd'hui encore. Un des promoteurs de
cette aide a été le saint frère Adalbert.
Je me réjouis que cet esprit de solidarité dans
la miséricorde continue à être vivant dans l'Eglise polonaise; c'est ce que
manifestent les nombreuses oeuvres d'aide aux communautés frappées par les
catastrophes naturelles dans les régions du monde, ainsi que la récente
initiative d'acquérir le surplus de production de céréales pour le destiner à
ceux qui souffrent de la faim en Afrique. J'espère que cette noble idée pourra
se réaliser.
L'oeuvre caritative du bienheureux Jan Beyzym était
inscrite dans sa mission fondamentale: apporter l'Evangile à ceux qui ne
le connaissent pas. Voilà le plus grand don de la miséricorde: conduire
les hommes au Christ et leur permettre de connaître et de goûter à l'amour.
C'est pourquoi je vous demande: priez afin que dans l'Eglise de Pologne
naissent des vocations missionnaires. Soutenez sans cesse les missionnaires par
l'aide et la prière.
6. La vie du bienheureux Jan Balicki fut marquée par le service de la miséricorde. Comme
prêtre, il a toujours eu un coeur ouvert aux personnes dans le besoin. Son
ministère de miséricorde, outre l'aide aux malades et aux pauvres, s'est
exprimé avec une énergie particulière à travers le ministère du
confessionnal, plein de patience et d'humilité, toujours prêt à rapprocher
le pécheur repenti du trône de la grâce divine.
En faisant mémoire de lui, je voudrais dire aux
prêtres et aux séminaristes: je vous en prie mes frères, n'oubliez pas
que, en tant que dispensateurs de la Divine Miséricorde, vous avez une
grande responsabilité; rappelez-vous également que le Christ lui-même
vous réconforte par la promesse laissée à travers sainte Faustyna:
"Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis s'attendriront à leurs
paroles, lorsqu'ils parleront de ma Miséricorde infinie et de la compassion que
j'ai pour eux dans mon Coeur" (Journal, 1521 - ed. it. 2001, p.
504).
7. L'oeuvre de la miséricorde a tracé l'itinéraire
de la vocation religieuse de la bienheureuse Sancja Szymkowiak, Soeur "séraphique". Déjà, dans sa
famille, elle reçut un amour fervent pour le Sacré-Coeur de Jésus, et dans cet
esprit, elle fut pleine de bonté pour tous, en particulier pour les plus
pauvres et les personnes dans le besoin. Elle commença à apporter de l'aide aux
pauvres, d'abord comme membre de l'Association mariale et de l'Association de
la Miséricorde de saint Vincent, pour se consacrer ensuite, ayant embrassé la
vie religieuse, au service des autres avec davantage de ferveur. Elle accepta
les périodes difficiles de l'occupation nazie comme une occasion de se
consacrer totalement aux personnes dans le besoin. Elle considérait sa vocation
religieuse comme un don de la Divine Miséricorde.
En saluant la Congrégation de la Bienheureuse
Vierge Marie des Douleurs - les Soeurs "séraphiques" -, je m'adresse
à toutes les religieuses et aux personnes consacrées. Que la bienheureuse
Sancja soit votre exemple, votre patronne. Adoptez son testament spirituel
synthétisé par une phrase simple: "Si l'on se consacre à Dieu, il
faut se donner jusqu'à se perdre totalement".
8. Frères et soeurs, en contemplant la figure
de ces bienheureux, je veux rappeler une fois de plus ce que j'ai écrit dans
l'Encyclique sur la Divine Miséricorde: "L'homme parvient à l'amour
miséricordieux de Dieu, à sa miséricorde, dans la mesure où lui-même se
transforme intérieurement dans l'esprit d'un tel amour envers le prochain"
(Dives in misericordia, n. 14). Si seulement nous pouvions redécouvrir
sur cette voie, toujours plus profondément, le mystère de la Miséricorde Divine,
et le vivre de façon quotidienne!
Face aux formes modernes de pauvreté qui, comme je
le sais, ne manquent pas dans notre pays, nous avons besoin aujourd'hui - comme
je l'ai défini dans la Lettre Novo millennio ineunte - d'une "imagination de la charité",
dans un esprit de solidarité envers le prochain, afin que l'aide soit un
témoignage de "partage fraternel" (cf. n. 50). Que cette
"imagination" ne manque pas aux habitants de Cracovie et de toute
notre Patrie. Que celle-ci trace le programme pastoral de l'Eglise qui est en
Pologne. Puisse le message de la miséricorde de Dieu se refléter toujours dans
les oeuvres de miséricorde de l'homme!
Ce regard d'amour est nécessaire pour s'apercevoir
du frère qui est à côté de nous, qui, en perdant son travail, sa maison, la
possibilité de nourrir dignement sa famille et d'assurer l'instruction de ses
enfants, ressent un sentiment d'abandon, d'égarement et de méfiance. Une
"imagination de la charité" est nécessaire, pour pouvoir aider un
enfant démuni matériellement et spirituellement; pour ne pas tourner le dos au
jeune garçon ou à la jeune fille happé par le monde des diverses dépendances
ou du crime; pour apporter conseil, réconfort, soutien
spirituel et moral à ceux qui entreprennent une lutte intérieure contre le mal.
Que ne manque pas l'"imagination" là où une personne dans le besoin
supplie: "Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien". Grâce à
l'amour fraternel, que ne manque jamais ce pain. "Bienheureux les
miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde" (Mt 5, 7).
9. Au cours de mon premier pèlerinage dans ma
patrie, en 1979, ici, au parc Blonia, j'ai dit que: "Quand nous
sommes forts de l'Esprit de Dieu, nous sommes aussi forts de la foi en l'homme
- forts de la foi, de l'espérance et de la charité - qui sont indissociables -
et nous sommes prêts à rendre témoignage à la cause de l'homme face à celui à
qui cette cause tient vraiment à coeur". C'est pourquoi je vous ai
demandé: "Ne dédaignez jamais la charité, qui est la chose "la
plus grande" qui s'est manifestée à travers la croix, et sans laquelle la
vie humaine n'a ni racines, ni sens" (10 juin 1979, Insegnamenti de
Jean-Paul II, II, p. 1521-1522; cf. ORLF n. 28 du 19 juin 1979).
Frères et soeurs, je répète aujourd'hui cette
invitation: ouvrez-vous au plus grand don de Dieu, à son amour, qui, à
travers la Croix, s'est manifesté au monde comme amour miséricordieux. Aujourd'hui,
alors que nous vivons d'autres temps, à l'aube du nouveau siècle et du nouveau
millénaire, continuez à être "prêts à témoigner de la cause de
l'homme". Aujourd'hui, de toutes mes forces, je prie les fils et les
filles de l'Eglise et les hommes de bonne volonté de ne jamais séparer, quoi
qu'il arrive, la "cause de l'homme" de l'amour de Dieu. Aidez
l'homme moderne à faire l'expérience de l'amour miséricordieux de Dieu! Que
dans sa splendeur et sa chaleur, il sauve son humanité!
©
Copyright - Libreria Editrice Vaticana
Bienheureux Jean Adalbert BALICKI
Nom: BALICKI
Prénom: Jean Adalbert (Jan)
Pays: Pologne
Naissance: 25.01.1869 à
Staromiescie (Galicie)
Mort: 15.03.1948 à Przemysl (Galicie)
Etat: Prêtre
Note: Prêtre le 20 juillet 1892. Professeur
de théologie au séminaire de Przemysl. Recteur de 1928 à 1934. Prédicateur,
confesseur.
Béatification: 18.08.2002 à Cracovie par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 15 mars
Réf. dans l’Osservatore Romano: 2002 n. 34 p.3 - n. 35 p.5 et 11
Réf. dans la Documentation Catholique:
Notice
Jan
(Jean) Adalbert Balicki naît en 1869 à Staromiescie, près de Rzeszow en Galicie
(Sud-est de la Pologne). Sa famille est pauvre mais riche en vertus humaines et
chrétiennes. Il fait sa scolarité à Rzeszow avec des maîtres de haut niveau,
imbus d’amour de la patrie et de culture polonaise. (Notons que l’Autriche
catholique reproche à la Russie les excès de sa répression de 1821 et, à partir
de 1861, elle tient compte du particularisme polonais dans la Galicie qu’elle
contrôle, si bien que l’identité polonaise peut trouver refuge dans ce
territoire.) En 1888, après sa scolarité, il entre au séminaire des latins de
Przemysl et il est ordonné prêtre en 1892. Pendant un an il est vicaire en
paroisse ; là il se fait remarquer comme confesseur, prédicateur et homme
de prière. On l’envoie à Rome pour y approfondir sa formation. A ses études, il
joint la prière, il lit beaucoup, surtout Saint Thomas d’Aquin et il se pénètre
des hauts lieux du christianisme en visitant Rome. L’humus de cette formation
lui profitera pendant tout son ministère. Après avoir obtenu une maîtrise de
théologie en 1897, il revient dans son diocèse et il est nommé professeur de
théologie dogmatique dans son séminaire de Przemysl. Il ne se contente pas d’un
enseignement intellectuel; ses leçons sont des méditations des mystère de Dieu
et son influence s’étend sur la formation morale de ses élèves. Il est aussi
Préfet des études. De plus, en 1928 il est nommé Recteur du Séminaire. Il est
chargé de la formation spirituelle, et c’est lui qui, après avoir étudié et
prié, présente à l’évêque les candidats à la prêtrise pour l’ordination.
En
1934, sa santé l’oblige à résigner sa charge mais il demeure au séminaire et
continue les confessions et la direction spirituelle. Beaucoup témoignent de
son don extraordinaire de pénétration des âmes. Il accueille tout homme, pauvre
ou pécheur, pourvu qu’il soit sincère. Quand il confesse ses pénitents, non
seulement il leur accorde le pardon en donnant l’absolution, mais il veille à
leur croissance spirituelle, notamment par des lettres de direction. Doué de
toutes les vertus, en particulier l’humilité, sa qualité dominante est l’amour.
C’est un homme au grand cœur qui malgré sa faible santé trouve toujours le
temps d’accueillir celui qui demande à se confesser. A ce propos, Jean Paul II
cite ce que dit le Christ à Sainte Faustine : « Dis à mes prêtres que
les pécheurs endurcis s’attendriront à leur parole, lorsqu’ils parleront de ma
Miséricorde infinie et de la compassion que j’ai pour eux dans mon Cœur. »
La
seconde guerre mondiale détériore sa santé déjà fragile. Il aurait pu se
replier dans une région moins dangereuse avec d’autres prêtres, mais il préfère
rester dans la zone contrôlée par les Rouges dans l’espoir de faire survivre le
séminaire. Atteint d’une double pneumonie et de tuberculose il meurt en 1948.
En le béatifiant, le Pape ne fait que répondre à un ancien désir et à un vœu
depuis longtemps formulé. En effet le 22 décembre 1975, alors qu’il était
Cardinal de Cracovie, il écrivit une lettre à Paul VI lui demandant de
présenter Jean Balicki comme modèle pour les prêtres de notre temps.
La
béatification du 18 août 2002 à Cracovie
Au cours de son 98e voyage apostolique en dehors de
l’Italie, le 8e dans son pays, du 16 au 19 août 2002, Jean
Paul II s’est cantonné dans le diocèse de Cracovie, son ancien diocèse comme
évêque, en même temps que celui de sa naissance. Le samedi 17 août, il a fait
la dédicace du nouveau sanctuaire érigé en l’honneur de la Divine Miséricorde à
Cracovie-Lagiewniki (dévotion à la Miséricorde inspirée par le Christ à Sainte Faustine
Kowalska 2 . Le lendemain, dimanche 18 août, fut le sommet de son pèlerinage
avec la béatification de 4 serviteurs de Dieu polonais (Sigismond Félix
FELINSKI 2 , Jean
Adalbert BALICKI 2 , Jean
BEYZYM 2 et Marie
Sancha SZYMKOWIAK 2 ) au parc de Blonie près de Cracovie devant une foule de plus de
deux millions de fidèles, le plus grand rassemblement qu’ait jamais connu la
Pologne. On pensait que ce voyage du Pape en terre polonaise serait un voyage
d’adieu, un voyage ‘sentimental’, de ce pape âgé de 82 ans. Fatigué et près
d’achever sa 24e année de pontificat. En fait il a dit des
paroles très fortes, déclarant d’emblée dès le premier jour à ses compatriotes
dont certains craignent l’avenir et notamment l’entrée de la Pologne dans
l’Europe unie ; « Arrêtez d’avoir peur ! » Et lors de
l’Audience générale qui a suivi, à Rome, le 21 août, il a donné le sens
synthétique de ces béatifications en disant : « J'ai voulu indiquer
ces nouveaux bienheureux au peuple chrétien, afin que leurs paroles et leur
exemple constituent un élan et un encouragement à témoigner, à travers les
faits, de l'amour miséricordieux du Seigneur qui vainc le mal par le bien (cf. Rm 12, 21). Ce n'est qu'ainsi qu'il est possible d'édifier la
civilisation de l'amour désirée, dont la force douce s'oppose avec vigueur au mysterium iniquitatis présent dans le monde. C'est à nous,
disciples du Christ, que revient la tâche de proclamer et de vivre le profond
mystère de la Miséricorde Divine qui régénère le monde, en nous poussant à
aimer nos frères et même nos ennemis. Ces bienheureux, ainsi que les autres
saints, sont des exemples lumineux de la façon dont l'‘imagination de la
charité’, nous permet d'être proches et solidaires de ceux qui souffrent (cf.
n. 50), artisans d'un monde renouvelé par l'amour.
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0587.htm
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
Bx Jan Adalbert Balicki
Prêtre en Pologne
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la
naissance au ciel (dies natalis) : le 15 mars.
En Pologne et localement : « Jego wspomnienie liturgiczne obchodzone jest 24 października »
(sa
fête liturgique est célébrée le 24 octobre).
Jan Adalbert Balicki naît le 25 janvier 1869 à Staromiescie, dans le quartier de Rzeszów.
Il grandit dans une atmosphère familiale très religieuse et décida de se
consacrer à Dieu.
Après
le baccalauréat, il entra au séminaire diocésain de Przemysl. Une fois ordonné
prêtre, il accomplit son service pastoral dans la paroisse de Polna et il fut
ensuite envoyé à Rome pour approfondir sa formation, qu'il conclut par une
maîtrise en théologie à l'Université pontificale grégorienne.
Dès
son retour dans son diocèse, il fut nommé professeur de théologie dogmatique au
séminaire diocésain. Sa mission de professeur fut animée par une foi profonde
et par l'amour de la vérité. C'est avant tout dans la prière qu'il trouva la
sagesse et la lumière de l'Esprit Saint.
Dans
les années 1928-1934, il remplit la fonction de Recteur du séminaire.
Il
mourut à Przemysl, le 15 mars 1948, en odeur de sainteté.
Dom
Jan Balicki consacra à Dieu et aux hommes les années de sa vie de prêtre, comme
professeur et formateur des nouveaux prêtres, comme prédicateur estimé par un
très grand nombre de personnes, comme confesseur charismatique et comme pasteur
à la recherche des brebis qui, pour différentes raisons, s'étaient éloignées du
troupeau du Christ.
Dom
Balicki, humble prêtre du diocèse de Przemysl, est un exemple lumineux pour
tous les fidèles à notre époque, et en particulier pour les prêtres. Il
enseigne comment unir la vie contemplative à l'apostolat, comment aider son
prochain dans ses besoins matériels et spirituels, comment conquérir la
sainteté en évangélisant le monde.
Jan Adalbert Balicki a été beatifié,
avec Mgr Zygmunt Szczesny
Felinski, Père Jan Beyzym,
Soeur Sancja Szymkowiak,
le 18 août 2002,
à Cracovie, par Saint Jean-Paul II qui, au cours de l’homélie a dit :
« La
vie du bienheureux Jan Balicki fut marquée par le service de la miséricorde.
Comme prêtre, il a toujours eu un cœur ouvert aux personnes dans le besoin. Son
ministère de miséricorde, outre l'aide aux malades et aux pauvres, s'est
exprimé avec une énergie particulière à travers le ministère du confessionnal,
plein de patience et d'humilité, toujours prêt à rapprocher le pécheur repenti
du trône de la grâce divine.
En
faisant mémoire de lui, je voudrais dire aux prêtres et aux séminaristes: je
vous en prie mes frères, n'oubliez pas que, en tant que dispensateurs de la
Divine Miséricorde, vous avez une grande responsabilité; rappelez-vous
également que le Christ lui-même vous réconforte par la promesse laissée à
travers sainte Faustyna : “Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis s'attendriront à leurs
paroles, lorsqu'ils parleront de ma Miséricorde infinie et de la compassion que
j'ai pour eux dans mon Cœur” (Journal, 1521 - ed. it. 2001,
p. 504). »
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
©Evangelizo.org
2001-2017
L' abbé Jean ( Jan en polonais )
Balicki ( prononcer Balitski ) naquit le 25 janvier 1869 en
Galicie à Staromiescie près de Rzeszow ( prononcer Jechouf en polonais ) dans
une famille riche en vertus humaines et chrétiennes.
La Galicie appartenait alors à l' Empire
austro-hongrois et était mieux protégée dans son particularisme polonais que la
partie polonaise de l' Empire russe.
Il entra au séminaire diocésain de Przemysl (
Prömsel en allemand ) et après son ordination en 1892 fut vicaire à Polna.
Après une année il poursuivit sa formation théologique à l' Université
pontificale grégorienne de Rome pendant quatre ans et effectua des voyages
à Paris et à Fribourg.
Il avait un amour profond de la Vérité et centrait
ses études sur la théologie de saint Thomas d' Aquin. Il devint alors
professeur de théologie dogmatique au séminaire de Przemysl (1 ),
ville qu' il ne quitta plus.
Il se dédiait à Dieu et à ses séminaristes qu' il
veillait à confesser régulièrement ainsi que les fidèles dont il avait la
responsabilité spirituelle. Il ne se contentait pas que de cela : exemple de
fidélité du prêtre à sa vocation sacerdotale, il prolongeait sa direction
spirituelle par des entretiens et des lettres pour suivre les progrès
spirituels de ses dirigés.
En ses temps troublés, Przemysl capitale de la
Ruthénie rouge incorporée à la Pologne au XIIIème siècle était une ville
de garnison autrichienne depuis le partage de la Pologne au XVIIIème siècle.
Elle avait d' importantes fortifications et était considérée comme le Verdun
autrichien. Elle comprenait une population de Polonais et de Ruthènes
ukrainiens avec de fortes minorités juives ( arrivées à partir du XVIème siècle
) et germaniques.
En octobre 1914, la ville appartenant donc à l'
Autriche fut assiégée par l' armée impériale russe qui se battait
contre les Empires centraux ( Autriche-Hongrie de l' Empereur
François-Joseph, Reich allemand du Kaiser Guillaume ). Elle se rendit le 22 mars
1915 dans un conflit régional qui fit de nombreux morts et plus de 100 000
prisonniers. L' abbé Balicki poursuivit son ministère s' efforçant de
garder une certaine neutralité entre Autrichiens et Russes, tandis que l'
évêque saint Joseph-Sébastien Pelczar mort en 1924 donnait une impulsion
nouvelle aux catholiques de son diocèse.
Mais trois mois après la ville fut reprise par les Autrichiens et les
Allemands, tandis que le nationalisme polonais se réveillait. La ville connut
une période d' accalmie, lorsque l' Empire russe allié des Occidentaux s'
effondra en 1917 et que la Pologne put renaître de ses cendres. Hélas, la
région fut vite en proie à un nouveau conflit lorsque la nouvelle Ukraine
nationaliste qui avait été appuyée par les Allemands avant leur défaite attaqua
la région. Finalement la défaite des Autrichiens et des Allemands permit
aux Polonais de contrattaquer les Ukrainiens et la ville devint polonaise le 12
novembre 1918. Après la guerre polono-soviétique de 1919-1920, le rattachement
de Przemysl à la Pologne fut confirmé par le traité de Riga du 18 mars 1921.
L' abbé Balicki connaissait une certaine notoriété dans la ville
grâce à son apostolat dans une région qui se reconstruisait.
Il devint vice-recteur puis recteur du séminaire entre 1928 et 1934. Sa
santé l' obligea alors à résigner sa charge conservant la direction spirituelle
des séminaristes en particulier du futur bienheureux Ladislas Findysz.
Il distinguait sept degrés dans le progrès spirituel : avoir une
approche sérieuse du sens de la vie, se tenir prêt à se convertir par l'
auto-critique, avoir une confiance inaltérable en la prière, cueillir les
fruits de la joie de l' Esprit, aimer la souffrance, louer la Miséricorde
divine, s' amender sans cesse.
Le 15 septembre 1939 la région fut occupée par les Allemands après une
semaine de combats et quelques jours après par l' URSS ( alliée neutre du Reich
hitlérien ) de l' autre côté de la rivière San. Hitler qui se déplaça dans la
région voulait en faire une zone ukrainienne, mais elle fut intégrée au
Gouvernement Général. La ville était divisée en deux : la vieille ville aux
Soviétiques, les faubourgs aux Allemands.
Le séminaire se replia en zone allemande, mais l' abbé Balicki
décida de rester dans la vieille ville sous occupation soviétique. Nikita
Krouchtchev s' y rendit à cette époque au moment de l' épuration des cadres de
l' ancienne Pologne. De nombreux Juifs expulsés par les Allemands
affluaient dans cette zone pour tenter de fuir vers l' URSS. Les
Soviétiques en installèrent 7000 de force à l' Est de leur
" Empire ".
Le bienheureux Jean Balicki quant à lui fut assigné à résidence dans un
autre bâtiment avec Mgr Barda l' évêque de la ville. Le 28 septembre 1939
des nationalistes ukrainiens pro-soviétiques commirent leurs premiers massacres
contre la population polonaise.
Les deux hommes menaient une vie de prière dans un confinement sans
cesse soumis aux vexations des occupants. En novembre 1939 Mgr Barda protesta
officiellement contre l' occupation par des femmes juives, sans doute
manipulées par les autorités communistes, de l' évêché. Il fut en punition
confiné dans une seule pièce. Le vandalisme anti-catholique se déchaîna dans
toute la partie polonaise occupée par les communistes.
Sous l' occupation soviétique qui dura deux ans, 11 562 Polonais
trouvèrent la mort. L' élite intellectuelle et administrative de la ville fut
décimée. Tous les officiers et un certain nombre de membres de la magistrature,
du corps enseignant, des personnalités scientifiques et religieuses furent
emprisonnés ou exécutés sommairement. Il fallait démoraliser l' ancienne Pologne
dite bourgeoise par les autorités communistes.
Lorsque les Allemands attaquèrent leur ancien " allié " rouge
en juin 1941, la ville et ses alentours furent entièrement le 28 juin
sous contrôle allemand. Les combats et les exécutions qui eurent lieu par la
suite firent 5 662 morts parmi les Polonais. L' abbé Balicki continua à
demeurer avec l' évêque et reprit contact avec les séminaristes. Mais la
situation empira à partir de juin 1942, les premiers convois de Juifs vers les
camps de la mort furent organisés et un ghetto de 22 000 Juifs fut créé. Ils
furent presque tous exterminés à Auschwitz et à Belzec. Mgr Barda protesta
contre la création de ce ghetto auprès du Commissaire allemand de la ville
Gieselman, mais en vain. Près de 600 habitants polonais de Przemysl qui
avaient protégé des Juifs partagèrent leur sort et des exécutions
publiques eurent lieu à partir de 1943.
De plus en plus malade l' abbé Balicki continuait à soutenir ses dirigés
dans ces temps de tourmente.
L' Armée rouge chassa les Allemands le 27 juillet 1944 de Przemysl qui
devint avec les nouveaux découpages territoriaux une ville proche de
la frontière avec l' URSS.
En 1945, Premysl comptait 22 173 Catholiques, 5 372 Gréco-Catholiques (
Ruthènes ), 415 Juifs, 284 personnes d' autres confessions. La ville avait
perdu 57¨% de sa population ! 17 961 Juifs exterminés par les Allemands, s'
ajoutant aux 5 662 tués polonais. Les Soviétiques quant à eux furent
responsables de la mort de 11 562 Polonais. Les deux occupations à Przemysl
causèrent la mort de 17 227 Polonais et 17 961 Juifs.
L' abbé Balicki s' efforça de résister spirituellement à la
nouvelle politique d' athéisme et continua son ministère alliant apostolat et
vie contemplative. Contrairement à 1939 où de nombreuses églises furent
détruites et les religieux pourchassés, les autorités communistes n'
attaquaient plus frontalement le catholicisme, mais le faisaient de manière
sournoise.
Malade en février 1948 il fut conduit à l' hôpital où il mourut de
tuberculose le 25 mars 1948 regretté par toute la ville.
Dès 1975 Mgr Karol
Wojtila évêque de Cracovie, proche de Przemysl, écrivit à Rome pour ouvrir son
procès en béatification. Devenu Pape, il le béatifia pour sa fidélité à la Foi
et à son ministère sacerdotal, en particulier de direction spirituelle, le 18
août 2002 à Cracovie.
SOURCE : http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/article-6025731.html
Blessed Jan Adalbert
Balicki
Bl. John
Adalbert Balicki was
born on 25 January 1869 in Staromiescie, Poland (today the district of
Rzeszow). He died of pneumonia and TB in Przemysl on 15 March 1948.
Education
John Adalbert was
raised in a deeply religious family and, although materially poor, they were a
family rich in honesty and virtue. From 1876-1888 he attended the schools of
Rzeszow under the guidance of high level educators imbued with a love for
Polish culture. In September 1888 he entered the diocesan Seminary of Przemysl.
After four years of study and spiritual preparation, he was ordained on 20 July
1892.
The bishop sent him
to be assistant pastor in the parish of Polna. He was appreciated as a man of
prayer, a patient confessor and a gifted preacher. After about a year, he was
sent to Rome to pursue his formation at the Pontifical Gregorian University.
During his four years of study (1893-1897), he was aware of a dual
responsibility: as a priest, to continue to make progress in Christian
perfection, and as a student, to complete his studies. His spiritual approach
to theology bore fruit later on in his teaching. He listened to the lectures in
the morning. In the afternoon he read the authors referred to and, above all,
St Thomas Aquinas. Then he went to the chapel to pray over what he studied. He
spent his freetime in Rome visiting the shrines of the Apostles and the rooms
of the saints. It was a concrete way of learning about the faith.
Professor of theology, prefect of studies
In the summer of
1897, he returned to Przemysl of the Latins, where he was appointed professor
of dogmatic theology in the diocesan seminary. He was convinced that theology
is not only the science that regards God, but the science that can turn man to
reach God. His lessons were meditations on the mysteries of God and had a good influence
on the moral formation of his students. Up till 1900, Fr. Balicki was also
prefect of studies.
Rector of the seminary
In 1927, in a spirit
of obedience, he accepted the post of vice-rector of the seminary and a year
later he was appointed rector. He was concerned about the spiritual formation
of the priests. Before he presented the candidates to the bishop, he studied
the reports and prayed for light to make the proper decision.
Spiritual direction and confession
In 1934 he was
forced to resign as rector and professor of theology due to poor health, but he
continued to live at the seminary. From 1934-1939 he could only hear
confessions and give spiritual direction. Many of his penitents testified that
he had an extraordinary gift of penetrating the profondity of their soul. As
confessor he had an open heart for everyone who approached him with sincerity.
He was always available for confession despite poor health. He was not just a
judge or giver of absolution, but he did all he could to motivate his penitents
to grow spiritually. He regularly gave direction through letters.
World War II: restrictions, worsened health
In September 1939,
Poland was plunged into the tragedy of the Second World War. Right away the
city of Przemysl was divided into two parts: the old section occupied by Soviet
troops, and the rest of the city occupied by the Germans. Although the priests
and the bishop and his collaborators thought it safer to move to the German
side, Fr Balicki remained in the Soviet zone hoping to start again the activity
of formation in the Seminary. In the end, he was forced to move into a room in
the bishop's temporary housing.
In October 1941, the
fighting in the area stopped and the artificial barrier that divided the city
was abolished. Fr Balicki stayed there in his temporary room with the bishop.
In the second half
of February 1948, he became gravely ill and was diagnosed as having bilateral
pneumonia and tuberculosis in its advanced stage. He was admitted to the
hospital where he died on 15 March 1948. He was considered by all to be a
"holy priest" and "humility in person".
Teaching and example
After his death, the
fame of his holiness spread throughout Poland and beyond Poland by means of the
Polish emigrants. Eventually the people began to report to the authorities the
answers to their prayers in which they begged John Adalbert to intercede for
them.
Those who knew him
report that his whole life was motivated by the desire to be the least among
his brothers. His humility was simple, natural, authentic. There was no room
for pride or vanity. He was gentle and careful in his dealings with others. He
never desired to call attention to his own pains or sufferings.
What stood out as
the fruit of humility was his great love of God and neighbour. Love was the
dominant attitude. Humility allowed him to tend constantly toward God. He said
that the life of grace was revealed in the dominion of the spirit over the
flesh and its disordered inclinations. He stressed the role of the virtues in
the growth of the spiritual life, especially mortification, patience and
humility. Mortification submits nature to grace, patience, inseparable from
love, makes man capable of sacrifice for God, humility dethrones the ego to
place the Lord at the centre of his heart.
He held up prayer as
the indispensible nourishment for the growth of the interior life and for final
perseverance. Prayer is the elevation of the mind and heart to God so that we
can live for him and we love God with the love that he infuses into our hearts.
He did a study of
mystical prayer in which he emphasized four degrees: prayer of quiet, prayer of
simple union, ecstatic union and perfect union.
He also gave a list
of the 7 steps for progress in the spiritual life. They are a serious approach
to life, readiness to be critical of self, unshakable confidence in prayer, joy
of spirit, love for suffering, praise of divine mercy, and continuous self
amendment.
Model for Diocesan Priests
On 22 December 1975,
the then Cardinal Wojtyła wrote
to Paul VI to hold him up as a model for priests in our time.
Blessed Jan Adalbert
Balicki
Also known as
- John Balicki
- Giovanni Balicki
Profile
Born to a poor but pious family. Attended twelve years of school in Rzeszow, Poland with teachers who taught a love of Polish culture. Entered the seminary at Przemysl, Poland in September 1888. Ordained on 20
July 1892. Assistant pastor of Polna, Poland where he was noted as a gifted preacher and man of prayer.
Studied at the Pontifical Gregorian University from 1893 to 1897, concentrating on Saint
Thomas Aquinas, spending his evenings in prayer,
his free time visiting the shrines
of the saints. He came to believe that science could also lead a man to God.
Professor of dogmatic theology at the seminary in Przemysl in 1897. Prefect of studies for three years. Reluctant vice-rector of
the seminary in 1927; rector in 1928. He considered the spiritual formation of priests his most important mission, studying reports carefully, and praying
for help before presenting candidates to the bishop. Spiritual director of Blessed
Ladislaus Findysz.
In 1934 his failing health forced him to resign from the seminary posts, but he lived at the seminary, hearing confessions and working as a favourite spiritual director to
students. In 1939 when Przemysl was divided between the warring German and Soviet forces, Father Jan stayed in the Soviet sector, hoping to keep the seminary
running; soon, however, he was forced to move from the seminary to the bishop‘s residence where he stayed even after the war. In his last
years his health failed more and more as his tuberculosis spread. Jan was noted for his gentle discernment of the
people who entered his confessional, and his devotion to prayer
as a way to know the heart of God.
- prayer of quiet
- prayer of simple union
- ecstatic union
- perfect union
He gave a list of
the seven steps for progress in the spiritual life
- serious approach to life
- readiness to be critical of self
- unshakable confidence in prayer
- joy of spirit
- love for suffering
- praise of divine mercy
- continuous self amendment
Born
- 25 January 1869 in Staromiescie, Poland
- 15 March 1948 of pneumonia and tuberculosis in Przemysl, Poland
- 19 December 1994 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)
Beato Giovanni Balicki
Sacerdote
Staromies´cie, Polonia, 25 gennaio 1869 -
Przemys´l, Polonia, 15 marzo 1948
Martirologio
Romano: A Przemyśl in Polonia, beato Giovanni Adalberto Balicki, sacerdote, che
esercitò in vario modo il suo ministero per tutto il popolo di Dio, con una
cura particolare per la predicazione del Vangelo e l’assistenza delle giovani
in difficoltà.
Don
Giovanni Balicki (Jan Wojciech Balicki) nacque il 25 gennaio 1869 a
Staromies´cie, oggi quartiere di Rzeszów. Cresciuto in un ambiente familiare
assai religioso, decise di consacrarsi a Dio. Dopo l'esame di maturità entrò
nel seminario diocesano di Przemys´l. Ordinato sacerdote, per un anno svolse il
servizio pastorale nella parrocchia di Polna e fu poi mandato a Roma per
continuare gli studi specialistici, conclusi con la laurea in teologia presso
la Pontificia Università Gregoriana.
Al suo ritorno in diocesi fu nominato professore di teologia dogmatica
nel seminario diocesano. La sua
missione di professore fu pervasa da fede profonda e dall'amore per la Verità.
Nella preghiera, soprattutto, trovò la sapienza e la luce dello Spirito Santo.
Negli anni 1928-1934 svolse la funzione di rettore del seminario. Morì a
Przemys´l, il 15 marzo 1948, in fama di santità.
Don Giovanni Balicki dedicò a Dio e agli uomini tutti i suoi anni della vita
sacerdotale, come professore ed educatore dei nuovi sacerdoti, come predicatore
stimato da molti, come confessore carismatico e come pastore in ricerca delle
pecore che, per diversi motivi, si erano allontanate dal gregge di Cristo.
Don Balicki, sacerdote umile della diocesi di Przemys´l, è un magnifico
esempio per tutti fedeli anche del nostro tempo, in modo particolare per i
sacerdoti. Egli
insegna come unire la vita contemplativa con l'apostolato, come aiutare il
prossimo nelle sue necessità materiali e spirituali, come conquistare la
santità evangelizzando il mondo.
Fonte:
|
Santa
Sede
|