mercredi 15 mars 2017

Bienheureux JAN BALICKI, prêtre


Tombe de Jan Balicki dans la cathédrale de Przemysl

Bienheureux Jean-Adalbert Balicki

Prêtre ( 1948)

Prêtre à Przemmysl en Pologne, il accomplit un ministère diversifié envers tout le peuple de Dieu, en apportant un soin particulier à prêcher l’Évangile et à venir en aide aux jeunes filles perdues.
Béatifié le 18 août 2002 à Cracovie par Jean-Paul II.


"La vie du bienheureux Jan Balicki fut marquée par le service de la miséricorde. Comme prêtre, il a toujours eu un cœur ouvert aux personnes dans le besoin."



Homélie (site du Vatican)



"Dom Jan Balicki consacra à Dieu et aux hommes les années de sa vie de prêtre, comme professeur et formateur des nouveaux prêtres, comme prédicateur estimé par un très grand nombre de personnes, comme confesseur charismatique et comme pasteur à la recherche des brebis qui, pour différentes raisons, s'étaient éloignées du troupeau du Christ."

Biographie (site du Vatican)


Martyrologe romain




Dom Jan Adalbert Balicki naquit le 25 janvier 1869 à Staromiescie, dans le quartier de Rzeszów. Il grandit dans une atmosphère familiale très religieuse et décida de se consacrer à Dieu. Après le baccalauréat, il entra au séminaire diocésain de Przemysl. Une fois ordonné prêtre, il accomplit son service pastoral dans la paroisse de Polna et il fut ensuite envoyé à Rome pour approfondir sa formation, qu'il conclut par une maîtrise en théologie à l'Université pontificale grégorienne.

Dès son retour dans son diocèse, il fut nommé professeur de théologie dogmatique au séminaire diocésain. Sa mission de professeur fut animée par une foi profonde et par l'amour de la vérité. C'est avant tout dans la prière qu'il trouva la sagesse et la lumière de l'Esprit Saint. Dans les années 1928-1934, il remplit la fonction de Recteur du séminaire. Il mourut à Przemysl, le 15 mars 1948, en odeur de sainteté.

Dom Jan Balicki consacra à Dieu et aux hommes les années de sa vie de prêtre, comme professeur et formateur des nouveaux prêtres, comme prédicateur estimé par un très grand nombre de personnes, comme confesseur charismatique et comme pasteur à la recherche des brebis qui, pour différentes raisons, s'étaient éloignées du troupeau du Christ.

Dom Balicki, humble prêtre du diocèse de Przemysl, est un exemple lumineux pour tous les fidèles à notre époque, et en particulier pour les prêtres. Il enseigne comment unir la vie contemplative à l'apostolat, comment aider son prochain dans ses besoins matériels et spirituels, comment conquérir la sainteté en évangélisant le monde.


VOYAGE APOSTOLIQUE EN POLOGNE

CÉRÉMONIE DE BÉATIFICATION

DE QUATRE TÉMOINS DE L'AMOUR MISÉRICORDIEUX:






HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

Cracovie - Parc Blonia


Dimanche 18 août 2002


 
"Voici quel est mon commandement: vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés" (Jn 15, 12).


Très chers frères et soeurs!

1. Les paroles du Seigneur Jésus que nous venons d'écouter s'inscrivent de façon particulière dans le thème de l'assemblée liturgique d'aujourd'hui, au parc Blonia de Cracovie: "Dieu, riche de miséricorde". Cette devise résume d'une certaine façon toute la vérité sur l'amour de Dieu, qui a racheté l'humanité. "Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ" (Ep 2, 4-5). La plénitude de cet amour s'est révélée dans le sacrifice de la Croix. En effet:  "Nul n'a plus grand amour que celui-ci:  donner sa vie pour ses amis" (Jn 15, 13). Telle est la mesure de l'amour de Dieu! Telle est la mesure de la miséricorde de Dieu!

Lorsque nous sommes conscients de cette vérité, nous nous rendons compte que l'invitation du Christ à aimer les autres, comme Il nous a aimés, nous propose à tous cette même perspective.

Nous nous sentons d'une certaine façon poussés à offrir jour après jour notre vie, en faisant preuve de miséricorde envers nos frères, en utilisant le don de l'amour miséricordieux de Dieu. Nous nous rendons compte que Dieu, en nous accordant la miséricorde, attend que nous soyons les témoins de la miséricorde dans le monde d'aujourd'hui.

2. L'invitation à témoigner de la miséricorde retentit avec une éloquence particulière ici, dans la ville bien-aimée de Cracovie, dominée par le sanctuaire de la Divine Miséricorde de Lagiewniki et par le nouveau temple que j'ai eu hier la joie de consacrer. Ici, cette invitation retentit de façon familière, car elle remonte à la tradition séculaire de la ville, dont le signe distinctif a toujours été la disponibilité à aider les personnes dans le besoin. On ne peut oublier que de nombreux saints et bienheureux - prêtres, personnes consacrées et laïcs - qui consacrèrent leur vie à des oeuvres de miséricorde, font partie de cette tradition. A partir de l'Evêque Stanislas, de la Reine Edwige, de Jean de Kety et de Piotr Skarga, jusqu'à frère Adalbert, Angela Salawa, et le Cardinal Sapieha, les générations de fidèles de cette ville, au cours des siècles, se sont transmis l'héritage de la miséricorde. Aujourd'hui, cet héritage est remis entre nos mains et ne doit jamais tomber dans l'oubli.

Je remercie le Cardinal Franciszek Macharski qui, à travers ses paroles de salut, a voulu nous rappeler cette tradition. Je suis reconnaissant pour l'invitation à visiter ma ville de Cracovie et pour l'hospitalité qui m'a été offerte. Je salue les personnes présentes, en commençant par les Cardinaux et les Evêques, ainsi que ceux qui participent à cette Eucharistie à travers la radio et la télévision.

Je salue toute la Pologne. Je parcours en esprit l'itinéraire lumineux sur lequel sainte Faustyna Kowalska s'est préparée à accueillir le message de la miséricorde - de Varsovie, en passant par Plock, Vilnius, jusqu'à Cracovie - en rappelant également tous ceux qui, sur cet itinéraire, ont coopéré à l'apostolat de la Miséricorde. Je désire saluer nos hôtes. J'adresse des paroles de salut à Monsieur le Président de la République polonaise, à Monsieur le Premier ministre, ainsi qu'aux représentants des Autorités de l'Etat et du territoire. J'embrasse de tout coeur mes concitoyens, en particulier ceux qui souffrent de la pauvreté et de la maladie; ceux qui sont frappés par de multiples difficultés, les chômeurs, les sans abris, les personnes d'un âge avancé et seules, les familles nombreuses. Je leur assure que je suis proche d'eux spirituellement et que je les accompagne constamment par la prière. Mon salut s'étend également à mes concitoyens présents dans le monde. Je salue de tout coeur également les pèlerins réunis ici des divers pays d'Europe et du monde. J'adresse un salut particulier aux Présidents de la Lituanie et de la Slovaquie ici présents.

3. Depuis le début de son existence, l'Eglise, se réclamant du mystère de la Croix et de la Résurrection, prêche la miséricorde de Dieu, signe d'espérance et source de salut pour l'homme. Il semble toutefois qu'aujourd'hui, elle soit appelée de façon particulière à annoncer au monde ce message. Elle ne peut négliger cette mission, si c'est Dieu lui-même qui l'y appelle à travers le témoignage de sainte Faustyna.

Dieu a choisi pour cela notre époque. Peut-être parce que le XX siècle, en dépit des incontestables succès remportés dans de nombreux domaines, a été particulièrement marqué par le "mystère de l'iniquité". Avec cet héritage de bien mais également de mal, nous sommes entrés dans le nouveau millénaire. Face à l'humanité s'ouvrent de nouvelles perspectives de développement et, dans le même temps, des dangers jusqu'à présent inconnus. Souvent, l'homme vit comme si Dieu n'existait pas et prend même la place de Dieu. Il s'arroge le droit du Créateur d'interférer dans le mystère de la vie humaine. Il veut décider, à travers des manipulations génétiques, de la vie de l'homme et déterminer la limite de la mort. En repoussant les lois divines et les principes moraux, il porte ouvertement atteinte à la famille. Il tente de diverses façons de faire taire la voix de Dieu dans le coeur des hommes; il veut faire de Dieu le "grand absent" dans la culture et dans la conscience des peuples. Le "mystère de l'iniquité" continue de marquer la réalité du monde.

En faisant l'expérience de ce mystère, l'homme vit la peur de l'avenir, du vide, de la souffrance, de l'anéantissement. Peut-être précisément à cause de cela, c'est comme si le Christ, à travers le témoignage d'une humble soeur, était entré à notre époque pour indiquer clairement la source du réconfort et de l'espérance qui se trouve dans l'éternelle miséricorde de Dieu.

Il faut faire retentir le message de l'amour miséricordieux avec une vigueur renouvelée. Le monde a besoin de cet amour. L'heure est venue de faire parvenir le message du Christ à tous:  en particulier à ceux dont l'humanité et la dignité semblent se perdre dans le mysterium iniquitatis.

L'heure est venue où le message de la Divine Miséricorde doit répandre l'espérance dans les coeurs et devenir l'étincelle d'une nouvelle civilisation:  la civilisation de l'amour.

4. L'Eglise désire annoncer inlassablement ce message, non seulement par des paroles ferventes, mais par une pratique ardente de la miséricorde. C'est pourquoi elle indique sans cesse des exemples merveilleux de personnes qui, au nom de l'amour de Dieu et de l'homme, "sont allées et ont porté du fruit". Aujourd'hui, elle y ajoute quatre nouveaux bienheureux. Les époques auxquelles ils ont vécu sont différentes, leurs vies personnelles sont diverses. Toutefois, ils sont unis par ce trait de sainteté particulier qui est le dévouement à la cause de la miséricorde.

Le bienheureux Zygmunt Szczesny Felinski, Archevêque de Cracovie, à une époque difficile marquée par le manque de liberté civile, a invité à persévérer dans le service généreux aux pauvres, à fonder des institutions éducatives et des structures caritatives. Il fonda lui-même un orphelinat et une école et fit venir dans la capitale les Soeurs de la Bienheureuse Vierge Marie de la Miséricorde, en soutenant l'oeuvre qu'elles avaient commencée. Après la fin de l'insurrection de 1863, poussé par des sentiments de miséricorde envers ses frères, il défendit ouvertement les persécutés. Le prix payé pour cette fidélité a été la déportation en Russie, pendant vingt ans. Là aussi, il continua à se rappeler des personnes pauvres et abandonnées en faisant preuve à leur égard d'un grand amour, d'une grande patience et d'une grande compréhension. On a écrit de lui que, "au cours de son exil, opprimé par tous, dans la simplicité de la prière, il est toujours resté seul au pied de la Croix, en se confiant à la Divine Miséricorde".

Il s'agit d'un exemple de ministère pastoral, que je veux confier de façon particulière à mes frères dans l'épiscopat. Très chers amis, Monseigneur Felinski soutient vos efforts pour créer et mettre en place un programme pastoral de la miséricorde. Que ce programme constitue votre engagement, tout d'abord dans la vie de l'Eglise et, comme cela est nécessaire et opportun, également dans la vie sociale et politique de la nation, de l'Europe et du monde.

Mû par cet esprit de charité sociale, Monseigneur Felinski s'est profondément engagé dans la défense de la liberté nationale. Cela est nécessaire aujourd'hui également, alors que diverses forces, guidées par une fausse idéologie de liberté, cherchent à s'approprier ce terrain.  Alors  qu'une   propagande bruyante de libéralisme, de liberté sans vérité et sans responsabilité, s'intensifie également dans notre pays, les pasteurs de l'Eglise ne peuvent manquer d'annoncer l'unique et infaillible philosophie de la liberté qu'est la vérité de la Croix du Christ. Cette philosophie de liberté est structurellement liée à l'histoire de notre nation.

5. Le désir d'apporter la miséricorde aux plus indigents a conduit le bienheureux Jan Beyzym, jésuite et grand missionnaire - sur l'île lointaine de Madagascar, où, par amour du Christ, il a consacré sa vie aux lépreux. Il servit jour et nuit tous ceux qui vivaient marginalisés et exclus de la vie de la société. A travers ses oeuvres de miséricorde en faveur des personnes abandonnées et méprisées, il a apporté un témoignage extraordinaire. Un témoignage qui a d'abord résonné à Cracovie, puis en Pologne et, enfin, parmi les Polonais à l'étranger. Des fonds ont été recueillis pour construire l'hôpital dédié à la Madone de Czestochowa, qui existe aujourd'hui encore. Un des promoteurs de cette aide a été le saint frère Adalbert.

Je me réjouis que cet esprit de solidarité dans la miséricorde continue à être vivant dans l'Eglise polonaise; c'est ce que manifestent les nombreuses oeuvres d'aide aux communautés frappées par les catastrophes naturelles dans les régions du monde, ainsi que la récente initiative d'acquérir le surplus de production de céréales pour le destiner à ceux qui souffrent de la faim en Afrique. J'espère que cette noble idée pourra se réaliser.

L'oeuvre caritative du bienheureux Jan Beyzym était inscrite dans sa mission fondamentale:  apporter l'Evangile à ceux qui ne le connaissent pas. Voilà le plus grand don de la miséricorde: conduire les hommes au Christ et leur permettre de connaître et de goûter à l'amour. C'est pourquoi je vous demande:  priez afin que dans l'Eglise de Pologne naissent des vocations missionnaires. Soutenez sans cesse les missionnaires par l'aide et la prière.

6. La vie du bienheureux Jan Balicki fut marquée par le service de la miséricorde. Comme prêtre, il a toujours eu un coeur ouvert aux personnes dans le besoin. Son ministère de miséricorde, outre l'aide aux malades et aux pauvres, s'est exprimé avec une énergie particulière à travers le ministère du confessionnal, plein de patience et d'humilité, toujours prêt à rapprocher le pécheur repenti du trône de la grâce divine.

En faisant mémoire de lui, je voudrais dire aux prêtres et aux séminaristes: je vous en prie mes frères, n'oubliez pas que, en tant que dispensateurs de la Divine Miséricorde, vous avez une grande responsabilité; rappelez-vous également que le Christ lui-même vous réconforte par la promesse laissée à travers sainte Faustyna: "Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis s'attendriront à leurs paroles, lorsqu'ils parleront de ma Miséricorde infinie et de la compassion que j'ai pour eux dans mon Coeur" (Journal, 1521 - ed. it. 2001, p. 504).

7. L'oeuvre de la miséricorde a tracé l'itinéraire de la vocation religieuse de la bienheureuse Sancja Szymkowiak, Soeur "séraphique". Déjà, dans sa famille, elle reçut un amour fervent pour le Sacré-Coeur de Jésus, et dans cet esprit, elle fut pleine de bonté pour tous, en particulier pour les plus pauvres et les personnes dans le besoin. Elle commença à apporter de l'aide aux pauvres, d'abord comme membre de l'Association mariale et de l'Association de la Miséricorde de saint Vincent, pour se consacrer ensuite, ayant embrassé la vie religieuse, au service des autres avec davantage de ferveur. Elle accepta les périodes difficiles de l'occupation nazie comme une occasion de se consacrer totalement aux personnes dans le besoin. Elle considérait sa vocation religieuse comme un don de la Divine Miséricorde.

En saluant la Congrégation de la Bienheureuse Vierge Marie des Douleurs - les Soeurs "séraphiques" -, je m'adresse à toutes les religieuses et aux personnes consacrées. Que la bienheureuse Sancja soit votre exemple, votre patronne. Adoptez son testament spirituel synthétisé par une phrase simple:  "Si l'on se consacre à Dieu, il faut se donner jusqu'à se perdre totalement".

8. Frères et soeurs, en contemplant la figure de ces bienheureux, je veux rappeler une fois de plus ce que j'ai écrit dans l'Encyclique sur la Divine Miséricorde:  "L'homme parvient à l'amour miséricordieux de Dieu, à sa miséricorde, dans la mesure où lui-même se transforme intérieurement dans l'esprit d'un tel amour envers le prochain" (Dives in misericordia, n. 14). Si seulement nous pouvions redécouvrir sur cette voie, toujours plus profondément, le mystère de la Miséricorde Divine, et le vivre de façon quotidienne!

Face aux formes modernes de pauvreté qui, comme je le sais, ne manquent pas dans notre pays, nous avons besoin aujourd'hui - comme je l'ai défini dans la Lettre Novo millennio ineunte - d'une "imagination de la charité", dans un esprit de solidarité envers le prochain, afin que l'aide soit un témoignage de "partage fraternel" (cf. n. 50). Que cette "imagination" ne manque pas aux habitants de Cracovie et de toute notre Patrie. Que celle-ci trace le programme pastoral de l'Eglise qui est en Pologne. Puisse le message de la miséricorde de Dieu se refléter toujours dans les oeuvres de miséricorde de l'homme!

Ce regard d'amour est nécessaire pour s'apercevoir du frère qui est à côté de nous, qui, en perdant son travail, sa maison, la possibilité de nourrir dignement sa famille et d'assurer l'instruction de ses enfants, ressent un sentiment d'abandon, d'égarement et de méfiance. Une "imagination de la charité" est nécessaire, pour pouvoir aider un enfant démuni matériellement et spirituellement; pour ne pas tourner le dos au jeune garçon ou à la jeune fille happé par le monde des diverses dépendances  ou  du  crime; pour apporter conseil, réconfort, soutien spirituel et moral à ceux qui entreprennent une lutte intérieure contre le mal. Que ne manque pas l'"imagination" là où une personne dans le besoin supplie:  "Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien". Grâce à l'amour fraternel, que ne manque jamais ce pain. "Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde" (Mt 5, 7).

9. Au cours de mon premier pèlerinage dans ma patrie, en 1979, ici, au parc Blonia, j'ai dit que: "Quand nous sommes forts de l'Esprit de Dieu, nous sommes aussi forts de la foi en l'homme - forts de la foi, de l'espérance et de la charité - qui sont indissociables - et nous sommes prêts à rendre témoignage à la cause de l'homme face à celui à qui cette cause tient vraiment à coeur". C'est pourquoi je vous ai demandé: "Ne dédaignez jamais la charité, qui est la chose "la plus grande" qui s'est manifestée à travers la croix, et sans laquelle la vie humaine n'a ni racines, ni sens" (10 juin 1979, Insegnamenti de Jean-Paul II, II, p. 1521-1522; cf. ORLF n. 28 du 19 juin 1979).

Frères et soeurs, je répète aujourd'hui cette invitation:  ouvrez-vous au plus grand don de Dieu, à son amour, qui, à travers la Croix, s'est manifesté au monde comme amour miséricordieux. Aujourd'hui, alors que nous vivons d'autres temps, à l'aube du nouveau siècle et du nouveau millénaire, continuez à être "prêts à témoigner de la cause de l'homme". Aujourd'hui, de toutes mes forces, je prie les fils et les filles de l'Eglise et les hommes de bonne volonté de ne jamais séparer, quoi qu'il arrive, la "cause de l'homme" de l'amour de Dieu. Aidez l'homme moderne à faire l'expérience de l'amour miséricordieux de Dieu! Que dans sa splendeur et sa chaleur, il sauve son humanité!

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana


Bienheureux Jean Adalbert BALICKI
Nom: BALICKI
Prénom: Jean Adalbert (Jan)
Pays: Pologne

Naissance: 25.01.1869  à Staromiescie (Galicie)
Mort: 15.03.1948  à Przemysl (Galicie)

Etat: Prêtre
Note: Prêtre le 20 juillet 1892. Professeur de théologie au séminaire de Przemysl. Recteur de 1928 à 1934. Prédicateur, confesseur.

Béatification: 18.08.2002  à Cracovie  par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 15 mars

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2002 n. 34 p.3  -  n. 35 p.5 et 11
Réf. dans la Documentation Catholique:
Notice

Jan (Jean) Adalbert Balicki naît en 1869 à Staromiescie, près de Rzeszow en Galicie (Sud-est de la Pologne). Sa famille est pauvre mais riche en vertus humaines et chrétiennes. Il fait sa scolarité à Rzeszow avec des maîtres de haut niveau, imbus d’amour de la patrie et de culture polonaise. (Notons que l’Autriche catholique reproche à la Russie les excès de sa répression de 1821 et, à partir de 1861, elle tient compte du particularisme polonais dans la Galicie qu’elle contrôle, si bien que l’identité polonaise peut trouver refuge dans ce territoire.) En 1888, après sa scolarité, il entre au séminaire des latins de Przemysl et il est ordonné prêtre en 1892. Pendant un an il est vicaire en paroisse ; là il se fait remarquer comme confesseur, prédicateur et homme de prière. On l’envoie à Rome pour y approfondir sa formation. A ses études, il joint la prière, il lit beaucoup, surtout Saint Thomas d’Aquin et il se pénètre des hauts lieux du christianisme en visitant Rome. L’humus de cette formation lui profitera pendant tout son ministère. Après avoir obtenu une maîtrise de théologie en 1897, il revient dans son diocèse et il est nommé professeur de théologie dogmatique dans son séminaire de Przemysl. Il ne se contente pas d’un enseignement intellectuel; ses leçons sont des méditations des mystère de Dieu et son influence s’étend sur la formation morale de ses élèves. Il est aussi Préfet des études. De plus, en 1928 il est nommé Recteur du Séminaire. Il est chargé de la formation spirituelle, et c’est lui qui, après avoir étudié et prié, présente à l’évêque les candidats à la prêtrise pour l’ordination.
En 1934, sa santé l’oblige à résigner sa charge mais il demeure au séminaire et continue les confessions et la direction spirituelle. Beaucoup témoignent de son don extraordinaire de pénétration des âmes. Il accueille tout homme, pauvre ou pécheur, pourvu qu’il soit sincère. Quand il confesse ses pénitents, non seulement il leur accorde le pardon en donnant l’absolution, mais il veille à leur croissance spirituelle, notamment par des lettres de direction. Doué de toutes les vertus, en particulier l’humilité, sa qualité dominante est l’amour. C’est un homme au grand cœur qui malgré sa faible santé trouve toujours le temps d’accueillir celui qui demande à se confesser. A ce propos, Jean Paul II cite ce que dit le Christ à Sainte Faustine : « Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis s’attendriront à leur parole, lorsqu’ils parleront de ma Miséricorde infinie et de la compassion que j’ai pour eux dans mon Cœur. »

La seconde guerre mondiale détériore sa santé déjà fragile. Il aurait pu se replier dans une région moins dangereuse avec d’autres prêtres, mais il préfère rester dans la zone contrôlée par les Rouges dans l’espoir de faire survivre le séminaire. Atteint d’une double pneumonie et de tuberculose il meurt en 1948. En le béatifiant, le Pape ne fait que répondre à un ancien désir et à un vœu depuis longtemps formulé. En effet le 22 décembre 1975, alors qu’il était Cardinal de Cracovie, il écrivit une lettre à Paul VI lui demandant de présenter Jean Balicki comme modèle pour les prêtres de notre temps.

La béatification du 18 août 2002 à Cracovie
Au cours de son 98e voyage apostolique en dehors de l’Italie, le 8e dans son pays, du 16 au 19 août 2002, Jean Paul II s’est cantonné dans le diocèse de Cracovie, son ancien diocèse comme évêque, en même temps que celui de sa naissance. Le samedi 17 août, il a fait la dédicace du nouveau sanctuaire érigé en l’honneur de la Divine Miséricorde à Cracovie-Lagiewniki (dévotion à la Miséricorde inspirée par le Christ à Sainte Faustine Kowalska  2 . Le lendemain, dimanche 18 août, fut le sommet de son pèlerinage avec la béatification de 4 serviteurs de Dieu polonais (Sigismond Félix FELINSKI  2 , Jean Adalbert BALICKI  2 , Jean BEYZYM  2  et Marie Sancha SZYMKOWIAK  2 ) au parc de Blonie près de Cracovie devant une foule de plus de deux millions de fidèles, le plus grand rassemblement qu’ait jamais connu la Pologne. On pensait que ce voyage du Pape en terre polonaise serait un voyage d’adieu, un voyage ‘sentimental’, de ce pape âgé de 82 ans. Fatigué et près d’achever sa 24e année de pontificat. En fait il a dit des paroles très fortes, déclarant d’emblée dès le premier jour à ses compatriotes dont certains craignent l’avenir et notamment l’entrée de la Pologne dans l’Europe unie ; « Arrêtez d’avoir peur ! » Et lors de l’Audience générale qui a suivi, à Rome, le 21 août, il a donné le sens synthétique de ces béatifications en disant : « J'ai voulu indiquer ces nouveaux bienheureux au peuple chrétien, afin que leurs paroles et leur exemple constituent un élan et un encouragement à témoigner, à travers les faits, de l'amour miséricordieux du Seigneur qui vainc le mal par le bien (cf. Rm 12, 21). Ce n'est qu'ainsi qu'il est possible d'édifier la civilisation de l'amour désirée, dont la force douce s'oppose avec vigueur au mysterium iniquitatis présent dans le monde. C'est à nous, disciples du Christ, que revient la tâche de proclamer et de vivre le profond mystère de la Miséricorde Divine qui régénère le monde, en nous poussant à aimer nos frères et même nos ennemis. Ces bienheureux, ainsi que les autres saints, sont des exemples lumineux de la façon dont l'‘imagination de la charité’, nous permet d'être proches et solidaires de ceux qui souffrent (cf. n. 50), artisans d'un monde renouvelé par l'amour.

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0587.htm



Bx Jan Adalbert Balicki

Prêtre en Pologne

Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 15 mars.

En Pologne et localement : « Jego wspomnienie liturgiczne obchodzone jest 24 października »
 (sa fête liturgique est célébrée le 24 octobre).

Jan Adalbert Balicki naît le 25 janvier 1869 à Staromiescie, dans le quartier de Rzeszów. Il grandit dans une atmosphère familiale très religieuse et décida de se consacrer à Dieu.

Après le baccalauréat, il entra au séminaire diocésain de Przemysl. Une fois ordonné prêtre, il accomplit son service pastoral dans la paroisse de Polna et il fut ensuite envoyé à Rome pour approfondir sa formation, qu'il conclut par une maîtrise en théologie à l'Université pontificale grégorienne.

Dès son retour dans son diocèse, il fut nommé professeur de théologie dogmatique au séminaire diocésain. Sa mission de professeur fut animée par une foi profonde et par l'amour de la vérité. C'est avant tout dans la prière qu'il trouva la sagesse et la lumière de l'Esprit Saint.

Dans les années 1928-1934, il remplit la fonction de Recteur du séminaire.

Il mourut à Przemysl, le 15 mars 1948, en odeur de sainteté.

Dom Jan Balicki consacra à Dieu et aux hommes les années de sa vie de prêtre, comme professeur et formateur des nouveaux prêtres, comme prédicateur estimé par un très grand nombre de personnes, comme confesseur charismatique et comme pasteur à la recherche des brebis qui, pour différentes raisons, s'étaient éloignées du troupeau du Christ.

Dom Balicki, humble prêtre du diocèse de Przemysl, est un exemple lumineux pour tous les fidèles à notre époque, et en particulier pour les prêtres. Il enseigne comment unir la vie contemplative à l'apostolat, comment aider son prochain dans ses besoins matériels et spirituels, comment conquérir la sainteté en évangélisant le monde.

Jan Adalbert Balicki a été beatifié, avec Mgr Zygmunt Szczesny Felinski, Père Jan Beyzym, Soeur Sancja Szymkowiak, le 18 août 2002, à Cracovie, par Saint Jean-Paul II qui, au cours de l’homélie a dit :  

« La vie du bienheureux Jan Balicki fut marquée par le service de la miséricorde. Comme prêtre, il a toujours eu un cœur ouvert aux personnes dans le besoin. Son ministère de miséricorde, outre l'aide aux malades et aux pauvres, s'est exprimé avec une énergie particulière à travers le ministère du confessionnal, plein de patience et d'humilité, toujours prêt à rapprocher le pécheur repenti du trône de la grâce divine.

En faisant mémoire de lui, je voudrais dire aux prêtres et aux séminaristes: je vous en prie mes frères, n'oubliez pas que, en tant que dispensateurs de la Divine Miséricorde, vous avez une grande responsabilité; rappelez-vous également que le Christ lui-même vous réconforte par la promesse laissée à travers sainte Faustyna : “Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis s'attendriront à leurs paroles, lorsqu'ils parleront de ma Miséricorde infinie et de la compassion que j'ai pour eux dans mon Cœur” (Journal, 1521 - ed. it. 2001, p. 504). »

Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

©Evangelizo.org 2001-2017




L'  abbé Jean  ( Jan en polonais )  Balicki  ( prononcer Balitski )  naquit le 25 janvier 1869 en Galicie à Staromiescie près de Rzeszow ( prononcer Jechouf en polonais ) dans une famille riche en vertus humaines et chrétiennes.

La Galicie appartenait alors à l' Empire austro-hongrois et était mieux protégée dans son particularisme polonais que la partie polonaise de l' Empire russe.
 
Il entra au séminaire diocésain de Przemysl ( Prömsel en allemand ) et après son ordination en 1892 fut vicaire à Polna. Après une année il poursuivit sa formation théologique à l' Université pontificale grégorienne de Rome pendant quatre ans et effectua des voyages à Paris et à Fribourg.
Il avait un amour profond de la Vérité et centrait ses études sur la théologie de saint Thomas d' Aquin. Il devint alors professeur de théologie dogmatique au séminaire de Przemysl (1 ), ville qu' il ne quitta plus.

Il se dédiait à Dieu et à ses séminaristes qu' il veillait à confesser régulièrement ainsi que les fidèles dont il avait la responsabilité spirituelle. Il ne se contentait pas que de cela : exemple de fidélité du prêtre à sa vocation sacerdotale, il prolongeait sa direction spirituelle par des entretiens et des lettres pour suivre les progrès spirituels de ses dirigés.
 
En ses temps troublés, Przemysl capitale de la Ruthénie rouge incorporée à la Pologne au XIIIème siècle était une ville de garnison autrichienne depuis le partage de la Pologne au XVIIIème siècle. Elle avait d' importantes fortifications et était considérée comme le Verdun autrichien. Elle comprenait une population de Polonais et de Ruthènes ukrainiens avec de fortes minorités juives ( arrivées à partir du XVIème siècle ) et germaniques.  

En octobre 1914, la ville appartenant donc à l' Autriche fut assiégée par l' armée impériale russe qui se battait contre les Empires centraux  ( Autriche-Hongrie de l' Empereur François-Joseph, Reich allemand du Kaiser Guillaume ). Elle se rendit le 22 mars 1915 dans un conflit régional qui fit de nombreux morts et plus de 100 000 prisonniers. L' abbé Balicki poursuivit son ministère s' efforçant  de garder une certaine neutralité entre Autrichiens et Russes, tandis que l' évêque saint Joseph-Sébastien Pelczar mort en 1924 donnait une impulsion nouvelle aux catholiques de son diocèse.

Mais trois mois après la ville fut reprise par les Autrichiens et les Allemands, tandis que le nationalisme polonais se réveillait. La ville connut une période d' accalmie, lorsque l' Empire russe allié des Occidentaux s' effondra en 1917 et que la Pologne put renaître de ses cendres. Hélas, la région fut vite en proie à un nouveau conflit lorsque la nouvelle Ukraine nationaliste qui avait été appuyée par les Allemands avant leur défaite attaqua la région. Finalement la défaite des Autrichiens et des Allemands permit aux Polonais de contrattaquer les Ukrainiens et la ville devint polonaise le 12 novembre 1918. Après la guerre polono-soviétique de 1919-1920, le rattachement de Przemysl à la Pologne fut confirmé par le traité de Riga du 18 mars 1921.
 
L'  abbé Balicki connaissait une certaine notoriété dans la ville grâce à son apostolat dans une région qui se reconstruisait.

Il devint vice-recteur puis recteur du séminaire entre 1928 et 1934. Sa santé l' obligea alors à résigner sa charge conservant la direction spirituelle des séminaristes en particulier du futur bienheureux Ladislas Findysz.

Il distinguait sept degrés dans le progrès spirituel : avoir une approche sérieuse du sens de la vie, se tenir prêt à se convertir par l' auto-critique, avoir une confiance inaltérable en la prière, cueillir les fruits de la joie de l' Esprit, aimer la souffrance, louer la Miséricorde divine, s' amender sans cesse.

Le 15 septembre 1939 la région fut occupée par les Allemands après une semaine de combats et quelques jours après par l' URSS ( alliée neutre du Reich hitlérien ) de l' autre côté de la rivière San. Hitler qui se déplaça dans la région voulait en faire une zone ukrainienne, mais elle fut intégrée au Gouvernement Général. La ville était divisée en deux : la vieille ville aux Soviétiques, les faubourgs aux Allemands.

 Le séminaire se replia en zone allemande, mais l' abbé Balicki décida de rester dans la vieille ville sous occupation soviétique. Nikita Krouchtchev s' y rendit à cette époque au moment de l' épuration des cadres de l' ancienne Pologne. De nombreux Juifs expulsés par les Allemands affluaient dans cette zone pour tenter de fuir vers l' URSS. Les Soviétiques en installèrent 7000  de force à l' Est de leur " Empire ". 

Le bienheureux Jean Balicki quant à lui fut assigné à résidence dans un autre bâtiment avec Mgr Barda l' évêque de la ville. Le 28 septembre 1939 des nationalistes ukrainiens pro-soviétiques commirent leurs premiers massacres contre la population polonaise.

Les deux hommes menaient une vie de prière dans un confinement sans cesse soumis aux vexations des occupants. En novembre 1939 Mgr Barda protesta officiellement contre l' occupation par des femmes juives, sans doute manipulées par les autorités communistes, de l' évêché. Il fut en punition confiné dans une seule pièce. Le vandalisme anti-catholique se déchaîna dans toute la partie polonaise occupée par les communistes.

Sous l' occupation soviétique qui dura deux ans, 11 562 Polonais trouvèrent la mort. L' élite intellectuelle et administrative de la ville fut décimée. Tous les officiers et un certain nombre de membres de la magistrature, du corps enseignant, des personnalités scientifiques et religieuses furent emprisonnés ou exécutés sommairement. Il fallait démoraliser l' ancienne Pologne dite bourgeoise par les autorités communistes.

Lorsque les Allemands attaquèrent leur ancien " allié " rouge en juin 1941, la ville et ses alentours furent  entièrement le 28 juin sous contrôle allemand. Les combats et les exécutions qui eurent lieu par la suite firent 5 662 morts parmi les Polonais. L' abbé Balicki continua à demeurer avec l' évêque et reprit contact avec les séminaristes. Mais la situation empira à partir de juin 1942, les premiers convois de Juifs vers les camps de la mort furent organisés et un ghetto de 22 000 Juifs fut créé. Ils furent presque tous exterminés à Auschwitz et à Belzec. Mgr Barda protesta contre la création de ce ghetto auprès du Commissaire allemand de la ville Gieselman, mais en vain. Près de 600 habitants polonais de Przemysl qui avaient  protégé des Juifs partagèrent leur sort et des exécutions publiques eurent lieu à partir de 1943.
 
De plus en plus malade l' abbé Balicki continuait à soutenir ses dirigés dans ces temps de tourmente.
 
L' Armée rouge chassa les Allemands le 27 juillet 1944 de Przemysl qui devint avec les nouveaux découpages territoriaux une ville proche de la frontière avec l' URSS.
 
En 1945, Premysl comptait 22 173 Catholiques, 5 372 Gréco-Catholiques ( Ruthènes ), 415 Juifs, 284 personnes d' autres confessions. La ville avait perdu 57¨% de sa population ! 17 961 Juifs exterminés par les Allemands, s' ajoutant aux 5 662 tués polonais. Les Soviétiques quant à eux furent responsables de la mort de 11 562 Polonais. Les deux occupations à Przemysl causèrent la mort de 17 227 Polonais et 17 961 Juifs.
 
L' abbé Balicki s' efforça de résister spirituellement  à la nouvelle politique d' athéisme et continua son ministère alliant apostolat et vie contemplative. Contrairement à 1939 où de nombreuses églises furent détruites et les religieux pourchassés, les autorités communistes n' attaquaient plus frontalement le catholicisme, mais le faisaient de manière sournoise.
 
Malade en février 1948 il fut conduit à l' hôpital où il mourut de tuberculose le 25 mars 1948 regretté par toute la ville.
 
Dès 1975 Mgr Karol Wojtila évêque de Cracovie, proche de Przemysl, écrivit à Rome pour ouvrir son procès en béatification. Devenu Pape, il le béatifia pour sa fidélité à la Foi et à son ministère sacerdotal, en particulier de direction spirituelle, le 18 août 2002 à Cracovie.

SOURCE : http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/article-6025731.html


Jan Balicki (1869-1948)

Bl. John Adalbert Balicki was born on 25 January 1869 in Staromiescie, Poland (today the district of Rzeszow). He died of pneumonia and TB in Przemysl on 15 March 1948.

Education

John Adalbert was raised in a deeply religious family and, although materially poor, they were a family rich in honesty and virtue. From 1876-1888 he attended the schools of Rzeszow under the guidance of high level educators imbued with a love for Polish culture. In September 1888 he entered the diocesan Seminary of Przemysl. After four years of study and spiritual preparation, he was ordained on 20 July 1892.

The bishop sent him to be assistant pastor in the parish of Polna. He was appreciated as a man of prayer, a patient confessor and a gifted preacher. After about a year, he was sent to Rome to pursue his formation at the Pontifical Gregorian University. During his four years of study (1893-1897), he was aware of a dual responsibility: as a priest, to continue to make progress in Christian perfection, and as a student, to complete his studies. His spiritual approach to theology bore fruit later on in his teaching. He listened to the lectures in the morning. In the afternoon he read the authors referred to and, above all, St Thomas Aquinas. Then he went to the chapel to pray over what he studied. He spent his freetime in Rome visiting the shrines of the Apostles and the rooms of the saints. It was a concrete way of learning about the faith.

Professor of theology, prefect of studies

In the summer of 1897, he returned to Przemysl of the Latins, where he was appointed professor of dogmatic theology in the diocesan seminary. He was convinced that theology is not only the science that regards God, but the science that can turn man to reach God. His lessons were meditations on the mysteries of God and had a good influence on the moral formation of his students. Up till 1900, Fr. Balicki was also prefect of studies.

Rector of the seminary

In 1927, in a spirit of obedience, he accepted the post of vice-rector of the seminary and a year later he was appointed rector. He was concerned about the spiritual formation of the priests. Before he presented the candidates to the bishop, he studied the reports and prayed for light to make the proper decision.

Spiritual direction and confession

In 1934 he was forced to resign as rector and professor of theology due to poor health, but he continued to live at the seminary. From 1934-1939 he could only hear confessions and give spiritual direction. Many of his penitents testified that he had an extraordinary gift of penetrating the profondity of their soul. As confessor he had an open heart for everyone who approached him with sincerity. He was always available for confession despite poor health. He was not just a judge or giver of absolution, but he did all he could to motivate his penitents to grow spiritually. He regularly gave direction through letters.

World War II: restrictions, worsened health

In September 1939, Poland was plunged into the tragedy of the Second World War. Right away the city of Przemysl was divided into two parts: the old section occupied by Soviet troops, and the rest of the city occupied by the Germans. Although the priests and the bishop and his collaborators thought it safer to move to the German side, Fr Balicki remained in the Soviet zone hoping to start again the activity of formation in the Seminary. In the end, he was forced to move into a room in the bishop's temporary housing.

In October 1941, the fighting in the area stopped and the artificial barrier that divided the city was abolished. Fr Balicki stayed there in his temporary room with the bishop.

In the second half of February 1948, he became gravely ill and was diagnosed as having bilateral pneumonia and tuberculosis in its advanced stage. He was admitted to the hospital where he died on 15 March 1948. He was considered by all to be a "holy priest" and "humility in person".

Teaching and example

After his death, the fame of his holiness spread throughout Poland and beyond Poland by means of the Polish emigrants. Eventually the people began to report to the authorities the answers to their prayers in which they begged John Adalbert to intercede for them.

Those who knew him report that his whole life was motivated by the desire to be the least among his brothers. His humility was simple, natural, authentic. There was no room for pride or vanity. He was gentle and careful in his dealings with others. He never desired to call attention to his own pains or sufferings.

What stood out as the fruit of humility was his great love of God and neighbour. Love was the dominant attitude. Humility allowed him to tend constantly toward God. He said that the life of grace was revealed in the dominion of the spirit over the flesh and its disordered inclinations. He stressed the role of the virtues in the growth of the spiritual life, especially mortification, patience and humility. Mortification submits nature to grace, patience, inseparable from love, makes man capable of sacrifice for God, humility dethrones the ego to place the Lord at the centre of his heart.

He held up prayer as the indispensible nourishment for the growth of the interior life and for final perseverance. Prayer is the elevation of the mind and heart to God so that we can live for him and we love God with the love that he infuses into our hearts.

He did a study of mystical prayer in which he emphasized four degrees: prayer of quiet, prayer of simple union, ecstatic union and perfect union.

He also gave a list of the 7 steps for progress in the spiritual life. They are a serious approach to life, readiness to be critical of self, unshakable confidence in prayer, joy of spirit, love for suffering, praise of divine mercy, and continuous self amendment.

Model for Diocesan Priests

On 22 December 1975, the then Cardinal Wojtyła wrote to Paul VI to hold him up as a model for priests in our time.


Blessed Jan Adalbert Balicki

Also known as
  • John Balicki
  • Giovanni Balicki
Profile

Born to a poor but pious family. Attended twelve years of school in Rzeszow, Poland with teachers who taught a love of Polish culture. Entered the seminary at Przemysl, Poland in September 1888. Ordained on 20 July 1892. Assistant pastor of Polna, Poland where he was noted as a gifted preacher and man of prayer. Studied at the Pontifical Gregorian University from 1893 to 1897, concentrating on Saint Thomas Aquinas, spending his evenings in prayer, his free time visiting the shrines of the saints. He came to believe that science could also lead a man to God.

Professor of dogmatic theology at the seminary in Przemysl in 1897. Prefect of studies for three years. Reluctant vice-rector of the seminary in 1927; rector in 1928. He considered the spiritual formation of priests his most important mission, studying reports carefully, and praying for help before presenting candidates to the bishop. Spiritual director of Blessed Ladislaus Findysz.

In 1934 his failing health forced him to resign from the seminary posts, but he lived at the seminary, hearing confessions and working as a favourite spiritual director to students. In 1939 when Przemysl was divided between the warring German and Soviet forces, Father Jan stayed in the Soviet sector, hoping to keep the seminary running; soon, however, he was forced to move from the seminary to the bishop‘s residence where he stayed even after the war. In his last years his health failed more and more as his tuberculosis spread. Jan was noted for his gentle discernment of the people who entered his confessional, and his devotion to prayer as a way to know the heart of God.

Father Jan wrote a study of mystical prayer that listed four degrees:
  • prayer of quiet
  • prayer of simple union
  • ecstatic union
  • perfect union
He gave a list of the seven steps for progress in the spiritual life
  • serious approach to life
  • readiness to be critical of self
  • unshakable confidence in prayer
  • joy of spirit
  • love for suffering
  • praise of divine mercy
  • continuous self amendment
Born


Beato Giovanni Balicki Sacerdote


Staromies´cie, Polonia, 25 gennaio 1869 - Przemys´l, Polonia, 15 marzo 1948

Martirologio Romano: A Przemyśl in Polonia, beato Giovanni Adalberto Balicki, sacerdote, che esercitò in vario modo il suo ministero per tutto il popolo di Dio, con una cura particolare per la predicazione del Vangelo e l’assistenza delle giovani in difficoltà.

Don Giovanni Balicki (Jan Wojciech Balicki) nacque il 25 gennaio 1869 a Staromies´cie, oggi quartiere di Rzeszów. Cresciuto in un ambiente familiare assai religioso, decise di consacrarsi a Dio. Dopo l'esame di maturità entrò nel seminario diocesano di Przemys´l. Ordinato sacerdote, per un anno svolse il servizio pastorale nella parrocchia di Polna e fu poi mandato a Roma per continuare gli studi specialistici, conclusi con la laurea in teologia presso la Pontificia Università Gregoriana. 


Al suo ritorno in diocesi fu nominato professore di teologia dogmatica nel seminario diocesano. La sua missione di professore fu pervasa da fede profonda e dall'amore per la Verità. Nella preghiera, soprattutto, trovò la sapienza e la luce dello Spirito Santo. Negli anni 1928-1934 svolse la funzione di rettore del seminario. Morì a Przemys´l, il 15 marzo 1948, in fama di santità. 



Don Giovanni Balicki dedicò a Dio e agli uomini tutti i suoi anni della vita sacerdotale, come professore ed educatore dei nuovi sacerdoti, come predicatore stimato da molti, come confessore carismatico e come pastore in ricerca delle pecore che, per diversi motivi, si erano allontanate dal gregge di Cristo. 



Don Balicki, sacerdote umile della diocesi di Przemys´l, è un magnifico esempio per tutti fedeli anche del nostro tempo, in modo particolare per i sacerdoti. Egli insegna come unire la vita contemplativa con l'apostolato, come aiutare il prossimo nelle sue necessità materiali e spirituali, come conquistare la santità evangelizzando il mondo.


Fonte:
Santa Sede