Saint Nicéphore d'Antioche
Martyr (+ 260)
A Antioche de Syrie. Il demanda à mourir à la place
d'un prêtre apostat, posa joyeusement sa tête sur le billot que l'apostat
venait de quitter par peur de la mort. Il reçut ainsi la couronne du martyre
que le prêtre venait de laisser échapper.
Tandis que les
Perses, les Borans et les Goths menaçaient sur une étendue immense la frontière
de l'empire, les magistrats continuaient à veiller à l'exécution de l'édit de
Valérien contre le clergé chrétien. Le légat de Syrie prenait place à côté des
féroces proconsuls de l'Afrique. Nous possédons les actes de plusieurs de ses
victimes en Asie-Mineure, parmi lesquels ceux de saint Nicéphore. a Ces actes,
dit M. Allard, ont été écrits dans un but d'édification. Le narrateur a voulu
montrer par un exemple saisissant le devoir de pardonner les injures. Il ne
suit pas de là que les faits soient inventés, comme le veut Samuel Basnage, car
le récit n'offre point de circonstances invraisemblables. L'interrogatoire de
Sapricius ressemble à ceux que nous lisons dans les pièces authentiques, et
peut être rapproché sans désavantage des interrogatoires de saint Denys et de
saint Cyprien; ce sont les mêmes idées, le même accent, c'est le cachet du même
temps. On peut admettre que cette partie de la narration a été reproduite
d'après une source contemporaine. Deux faits seulement dans toute la passion
paraissent singuliers : la torture infligée à Sapricius, dont la qualité de
prêtre n'est pas douteuse et qui devait être exécuté tout de suite, aux termes
de l'édit de Valérien ; la condamnation sommaire de Nicéphore, sur lé rapport
d'un officies, sans comparution de l'accusé. Mais il faut se rappeler le lieu
et l'époque. La situation était des plus critiques en Asie vers 259 ou 260 ; au
nord, à l'est, les envahisseurs gagnaient du terrain. Vieilli, usé, Valérien
dirigeait la guerre avec imprudence et mollesse tout ensemble. On sentait dans
l'air un désastre prochain. Dans ces moments, les politiques deviennent
aisément cruels. Faire souffrir leur semble le moyen de se montrer forts, ils
prennent la violence pour l'énergie; de là, peut-être, l'inutile torture de
Sapricius. Pour Nicéphore, l'explication est encore plus simple : il s'était
offert lui-même à la place du renégat, proclamant son mépris des dieux, sa
désobéissance aux empereurs. Comme son acte constituait une sorte de révolte,
le légat put se croire autorisé à le réprimer sur-le-champ, en dehors des
formes régulières.
BOLL.. 9/II, Febr. II, 283-288. — RUINART, p. 243 et suiv. — P. ALLARD, Hist. des perséc., III, p. 136-139. Voy. CHEVALIER, Répertoire,
col. 1621.
Il y avait, à
Antioche, un prêtre du nom de Sapricius qui avait le laïque Nicéphore pour ami.
Ces deux hommes s'aimaient en frères, on les eût cru formés dans le même sein,
tant leur mutuelle tendresse était profonde. Cette amitié était déjà ancienne
quand le démon souleva entre eux un sujet de discorde qui alla jusqu'à leur
faire éviter de se rencontrer en public. Une haine diabolique les animait
maintenant l'un contre l'autre.
Cela durait depuis longtemps,
quand Nicéphore, rentrant en lui-même, comprit que la haine est oeuvre du
diable. En conséquence, il chargea quelques amis de se rendre auprès de
Sapricius et de le conjurer en son nom de pardonner et d'agréer son repentir.
Sapricius refusa. Nicéphore renouvela sa démarche. Sapricius refusa encore. Nicéphore
tenta une troisième fois d'obtenir son pardon, car il est écrit que toute
parole doit être appuyée du témoignage de deux ou trois personnes. Mais le
coeur dur et implacable avait oublié la parole du Christ.: «Pardonnez et il
vous sera pardonné » , et « Si vous ne remettez pas aux hommes les offenses
qu'ils vous ont faites, votre Père céleste ne vous remettra pas les péchés que
vous avez commis contre lui ». Sapricius demeura donc
inflexible. Alors Nicéphore
vint lui-même à la maison de Sapricius et se jeta à ses pieds en disant : « Au
nom de Dieu, mon Père, pardon ! » Sapricius le repoussa. Il manquait à son
devoir qui était de faire la paix alors même qu'on ne l'en eût pas prié, car il
était chrétien, il était prêtre et engagé au service du Seigneur.
Sur ces
entrefaites, la persécution s'alluma dans Antioche. Sapricius fut arrêté et
traduit devant le légat qui lui dit : « Ton nom ? »
— « Saprice.»
— « Ton nom de
famille ? »
— « Chrétien.
»
— « Prêtre ou
laïque ? »
— « Prêtre. »
— « Nos
seigneurs les Augustes Valérien et Gallien ont ordonné que ceux qui se diront
chrétiens sacrifient aux dieux immortels. Si quelqu'un méprise l'édit, qu'il
sache qu'il sera torturé et condamné à une mort cruelle. »
— « Nous
autres chrétiens, répondit Sapricius, nous avons le Christ Dieu pour roi ; il
est le seul vrai Dieu, créateur du ciel, de la terre, de la mer et de tout ce
qu'ils renferment. Les dieux des nations sont des démons : qu'elles
disparaissent de la face de la terre ces vaines idoles qui ne peuvent faire ni
bien ni mal à personne, puisqu'elles sont l'oeuvre de la main des hommes »
Le légat donna
ordre de placer le martyr dans un appareil en colimaçon auquel on imprimait un
rapide mouvement. Sapricius dit : « Tu as pouvoir sur mon corps, tu n'en as pas
sur mon âme. Jésus Christ seul, son créateur, peut quelque chose sur elle ». Il
supporta longtemps la torture, jusqu'à ce que le légat, voyant qu'il n'obtenait
rien, fit lire la sentence : « Sapricius, prêtre, ayant méprisé les ordres des
empereurs, et refusé de sacrifier aux dieux immortels pour ne pas abandonner
l'espérance des. chrétiens, sera décapité. Je l'ordonne ainsi ».
Après le
prononcé de la sentence, Sapricius se hâtait d'aller recevoir la couronne,
lorsque, en chemin, Nicéphore, averti, courut à lui, se jeta à ses pieds et dit
: « Martyr du Christ, pardonne-moi, j'ai péché contre toi ». Sapricius passa
son chemin. Nicéphore prit une rue de traverse et, un peu au delà du lieu de
leur première rencontre, tomba de nouveau aux genoux du martyr : « Martyr du
Christ, suppliait-il, grâce ! pardon pour l'offense que la faiblesse m'a
fait commettre, puisque tu vas être couronné par le Christ que tu n'as pas
renié, que tu as confessé au contraire en présence d'un grand nombre ».
Sapricius, tout à sa haine, n'eut pas une parole, pas un signe de pardon. Les
licteurs qui voyaient cette scène disaient : « En voilà un imbécile !
Jamais cela ne s'est vu. — On va lui couper le cou, qu'as-tu encore à lui
demander grâce » ? — « Vous autres, vous ne savez pas ce que je demande de lui,
disait Nicéphore, mais Dieu le sait bien. » — Nicéphore suivit jusqu'au lieu de
l'exécution, il s'approcha de Sapricius et dit : « Il est écrit : Demandez et
on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira ». Sapricius
demeura sourd.
A ce moment les licteurs dirent
à Sapricius : « A genoux, pour qu'on.te coupe la tête ». — « Pourquoi » ? fit
Saprice. — « Parce que tu as refusé de sacrifier aux dieux et méprisé l'édit
des empereurs pour demeurer fidèle à un individu nommé Christos ». — « Arrêtez,
j'obéis, je sacrifie. »
Nicéphore
entendit cela, il cria : « Frère, ne pèche pas, ne renie pas le Seigneur Jésus,
ne l'abandonne pas, ne perds pas la couronne obtenue par tant de souffrances ».
Sapricius
n'écoutait plus. Voyant cela, Nicéphore se tourna vers les licteurs : « Je suis
chrétien, moi, je crois en Notre-Seigneur Jésus-Christ qu'il a renié. Tuez-moi
à sa place ». Les licteurs n'osèrent le faire, n'ayant pas
ordre du légat. Nicéphore
répétait : « Je suis chrétien, je ne sacrifie pas aux dieux, je n'obéis pas aux
empereurs ». Un des licteurs courut faire son rapport au légat : Sapricius
promet de sacrifier, mais il y en a un autre qui veut mourir pour Christos, il
braille : « Je suis chrétien, je ne sacrifie pas, je n'obéis pas ».
Sur-le-champ
le légat porta cette sentence : « S'il ne sacrifie pas aux dieux, comme I'ont
commandé les empereurs, qu'on lui coupe la tête ». Ce qui fut fait. Ainsi
mourut Nicéphore, qui monta recevoir au ciel la couronne de la foi, de la
charité et de l'humilité.
LES MARTYRS, TOME II. LE
TROISIÈME SIÈCLE. DIOCLÉTIEN. Recueil de pièces authentiques
sur les martre depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle.
Traduites et publiées Par le B. P. DOM H. LECLERCQ, Moine bénédictin de
Saint-Michel de Farnborough. Imprimi potest FR. Ferdinandus CABROL, Abbas Sancti Michaelis Farnborough. Die 15 Martii 1903. Imprimatur.
Pictavii, die 24 Martii 1903. + HENRICUS, Ep. Pictaviensis
Saint Nicéphore d'Antioche (martyr du IIIe siècle)
Fête
le 9 février
Saint Nicéphore vécut sous les règnes
des empereurs Valérien (253-258) puis Galien (259-260). À cette époque, à
Antioche, vivait un prêtre, nommé Sapricius. Nicéphore, un simple chrétien, lui
était lié d'une si forte amitié qu'on eût dit qu'ils n'avaient qu'une seule
âme, qu'un seul cœur, qu'une seule volonté. Il advint pourtant que, par la
malice du démon, cette amitié se changeât en une haine implacable.
Après quelque temps Nicéphore, revenant
à lui-même et réalisant que rien n'est plus précieux aux yeux du Seigneur que
la charité mutuelle et la réconciliation de ceux qui ont été séparés par la
haine du diable, envoya à plusieurs reprises des amis vers Sapricius, afin de
lui demander de lui pardonner pour l'amour du Christ. Mais à chaque fois, ces
émissaires de la paix se heurtèrent au cœur endurci du prêtre qui,
transgressant le commandement du Seigneur, continuait d'offrir le saint
Sacrifice sans se réconcilier avec son frère (cf. Mt 5, 23). L'humble Nicéphore
décida alors d'aller en personne se jeter aux pieds de l'impitoyable Sapricius,
dans l'espoir de l'attendrir. Mais celui-ci passa son chemin, sans même jeter
un regard sur son ami prosterné.
Sur ces entrefaites, la persécution
contre les chrétiens s'étant ranimée, Sapricius fut arrêté et traduit devant le
tribunal du proconsul. II confessa avec fermeté qu'il était prêtre chrétien et
qu'il préférait la mort plutôt que de sacrifier aux faux dieux. Comme il
restait inébranlable sous la torture, il fut condamné à être décapité. Tandis
qu'on le conduisait vers le supplice, Nicéphore, inquiet de voir son ami
sacrifier ainsi vainement sa vie au nom du Christ alors qu'il était séparé de
son frère, vint se jeter devant lui en criant : « Martyr
du Christ, pardonne-moi les fautes pour lesquelles tu es fâché contre
moi ! »
Froid et insensible comme la pierre, Sapricius continua
son chemin. Nicéphore, sans se décourager, alla l'attendre à un autre endroit
et renouvela sa demande sous les quolibets des soldats de l'escorte, mais sans
plus de succès. Il répéta encore une fois sa démarche quand le cortège arriva
sur les lieux de l'exécution, en versant un flot abondant de larmes, mais il ne
trouva pour réponse que la colère et les injures du martyr.
Au moment même, où le bourreau tenait le
glaive levé et où la couronne inflétrissable du martyre s'apprêtait à descendre
du ciel, Dieu retira sa grâce de l'indigne Sapricius qui se tourna soudain vers
le bourreau et lui demanda : « Pourquoi donc veux-tu me couper la
tête ? » - « Parce que tu refuses de te soumettre aux ordres de
l'empereur et d'adorer les idoles. » Nicéphore s'écria en pleurs : « Non, mon frère bien-aimé, ne fais pas cela ! Ne perds pas
une couronne que tu as préparée par tant de souffrances, en reniant ainsi le
Seigneur ! » Mais celui qui était resté si opiniâtrement sourd
aux propositions de paix de son ami ne l'écouta pas davantage et resta obstiné
dans sa résolution.
Nicéphore se tourna alors vers le
bourreau, en s'écriant : « Je suis chrétien. Je crois en notre
Seigneur Jésus-Christ que celui-ci vient de renier. Laissez-le aller et
faites-moi mourir à sa place ! »
On rapporta la chose au gouverneur qui
ordonna de relâcher Sapricius et d'exécuter Nicéphore à sa place. Celui-ci posa
joyeusement sa tête sur le billot et offrit sa vie, à l'imitation du Christ,
pour celui qui avait perdu, à cause de son orgueil et de sa dureté de cour, la
récompense de Lous ses combats. En partant au ciel pour recevoir la couronne de
gloire, saint Nicéphore laissa aux chrétiens l'illustration vivante de ces
paroles prononcées par l'Esprit Saint : « Quand je
livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de
rien » (1 Cor 13, 3). Et « si vous ne pardonnez pas
aux autres les offenses que vous en avez reçues, votre Père céleste ne vous
pardonnera pas non plus les fautes que vous commettez... Car on se servira pour
vous de la même mesure dont vous vous serez servie envers les autres; »
(Mt 6, 14 ; 7,2).
SOURCE :
http://www.crypte.fr/synaxaire/nicephore-antioche.html
Saint Martyr Nicéphore d'Antioche
Dans la ville d’Antioche de Syrie vivaient, sous le
règne de Valérien et de Galien (253-260), un Prêtre, nommé Sapricius, et un
simple chrétien, Nicéphore, qui étaient liés d’une si forte amitié qu’on eût
dit qu’ils n’avaient qu’une seule âme, qu’un seul coeur, qu’une seule volonté.
Il advint pourtant que, par la malice du démon, cette amitié se changea en une
haine implacable. Après quelque temps Nicéphore, revenant à lui-même et
réalisant que rien n’est plus précieux aux yeux du Seigneur que la charité mutuelle
et la réconciliation de ceux qui ont été séparés par la haine du diable, envoya
à plusieurs reprises des amis vers Sapricius, afin de lui demander de lui
pardonner pour l’amour du Christ. Mais à chaque fois, ces émissaires de la paix
se heurtèrent au coeur endurci du Prêtre qui, transgressant le commandement du
Seigneur, continuait d’offrir le Saint Sacrifice sans se réconcilier avec son
frère (cf. Mat. 5:22). L’humble Nicéphore décida alors d’aller en personne se
jeter aux pieds de l’impitoyable Sapricius, dans l’espoir de l’attendrir. Mais
celui-ci passa son chemin, sans même jeter un regard sur son ami prosterné.
Sur ces entrefaites, la persécution contre les
Chrétiens s’étant ranimée, Sapricius fut arrêté et traduit devant le tribunal
du proconsul. Il confessa avec fermeté qu’il était Prêtre Chrétien et qu’il
préférait la mort plutôt que de sacrifier aux faux dieux. Comme il restait
inébranlable sous la torture, il fut condamné à être décapité. Pendant qu’on le
conduisait vers le supplice, Nicéphore, inquiet de voir son ami sacrifier ainsi
vainement sa vie au nom du Christ alors qu’il était séparé de son frère, vint
se jeter devant lui, en criant : « Martyr du Christ, pardonne-moi les fautes
pour lesquelles tu es fâché contre moi! » Froid et insensible comme la pierre,
Sapricius continua son chemin. Nicéphore, sans se décourager, alla l’attendre à
un autre endroit et renouvela sa demande sous les quolibets des soldats de
l’escorte, mais sans plus de succès. Il répéta encore une fois sa démarche quand
le cortège arriva sur les lieux de l’exécution, en versant un flot abondant de
larmes, mais il ne trouva pour réponse que la colère et les injures du Martyr.
Au moment même, où le bourreau tenait le glaive levé
et où la couronne inflétrissable du Martyre s’apprêtait à descendre du ciel,
Dieu retira Sa grâce de l’indigne Sapricius qui se tourna soudain vers le
bourreau et lui demanda : « Pourquoi donc veux-tu me couper la tête? » – «
Parce que tu refuses de te soumettre aux ordres de l’empereur et d’adorer les
idoles. » – « Ne me faites pas mourir pour cela, reprit-il lâchement, car je
suis prêt à sacrifier aux dieux. » Nicéphore s’écria en pleurs : « Non, mon
Frère bien-aimé, ne fais pas cela! Ne perds pas une couronne que tu as préparée
par tant de souffrances, en reniant ainsi le Seigneur! » Mais celui qui était
resté si opiniâtrement sourd aux propositions de paix de son ami ne l’écouta
pas davantage et resta obstiné dans sa résolution. Nicéphore se tourna alors
vers le bourreau, en s’écriant : « Je suis Chrétien. Je crois en Notre Seigneur
Jésus-Christ que celui-ci vient de renier. Laissez-le aller et faites-moi
mourir à sa place! »
On rapporta la chose au gouverneur qui ordonna de
relâcher Sapricius et d’exécuter Nicéphore à sa place. Celui-ci posa joyeusement
sa tête sur le billot et offrit sa vie, à l’imitation du Christ, pour celui qui
avait perdu, à cause de son orgueil et de sa dureté de coeur, la récompense de
tous ses combats. En partant au ciel pour recevoir la couronne de gloire, Saint
Nicéphore laissa aux Chrétiens l’illustration vivante de ces paroles prononcées
par l’Esprit Saint : « Quand je livrerais mon corps au flammes, si je n’ai pas
la charité, cela ne me sert de rien » (I Cor. 13:3). Et « Si vous ne pardonnez
pas aux autres les offenses que vous en avez reçues, votre Père céleste ne vous
pardonnera pas non plus les fautes que vous commettez ( … ) Car on se servira
pour vous de la même mesure dont vous vous serez servie envers les autres »
(Mat 6:14; 7:2).
SOURCE : http://www.metokhia.org/fr/spc-saints/saint-martyr-nicephore-dantioche
Nicephorus of Antioch M
(RM)
Died 260. Saint Nicephorus was martyred in Antioch under Valerian. The known
acta may be pious fiction designed to teach the need to forgive injuries. They
tell us that Nicephorus had a long- time, close friend, a priest named
Sapricius. The two had a falling out, which turned friendship into hatred.
After a long time, Nicephorus reflected upon the grievousness of the sin of
hatred, and resolved to seek a reconciliation. Because Sapricius would not talk
to him, he asked some mutual friends to go to Sapricius to beg his pardon and
promise him satisfaction for the injury done him.
The priest refused
to forgive him. Again, Nicephorus tried a second and a third time to forge a
reconciliation. Sapricius was inflexible. He had shut his heart to Christ's
command to forgive others in order that the Father might forgive us. Finally,
to no avail, Nicephorus himself went to his former friend, cast himself at
Sapricius's feet, and begged forgiveness.
At that time, 260
AD, another persecution of Christians was raging. Sapricius was arrested,
examined, and tortured in an attempt to make him apostatize. The words of
Sapricius were commendable. Sapricius received the sentence of beheading with
seeming cheerfulness. On his way to the place of execution, he was met by Nicephorus,
who caste himself at the priest's feet: "Martyr of Jesus Christ, forgive
me my offense." But Sapricius would not answer.
Nicephorus waited
for him in another street which he was to pass through, and as soon as he saw
him coming up, broke through the crowd, and falling again at his feet, begged
pardon for the injury caused by frailty rather than design. This he begged by
the glorious confession he had made of the divinity of Jesus Christ.
Sapricius's heart was more and more hardened, and now he would not so much as
look on him. The soldiers laughed at Nicephorus, saying: "I've never seen
a greater fool than you who are so solicitous for the pardon of a man on the
verge of execution." At the place of execution, Nicephorus redoubled his
humble entreaties and supplications, but all in vain; for Sapricius continued
as obstinate as ever, in refusing to forgive. At the same time the devil was
working in other ways. Sapricius apostatized at the last moment. Nicephorus,
taken aback, demurred, "Brother, what are you doing? Don't renounce Jesus
Christ our good Master! Don't forfeit the crown you have already won by your
sufferings!" But Sapricius paid no attention.
Then with tears of
bitter anguish for Sapricius, Nicephorus confessed that he was a Christian and
was ready to die in place of Sapricius. Everyone there was astonished. At first
the officers of justice were uncertain how to proceed. Nicephorus was executed
by the sword and won for himself three immortal crowns, namely, of faith,
humility, and charity (Benedictines, Husenbeth).
Saint Nicephorus is
usually portrayed at his martyrdom: He is either in a tub or a barrel and
pierced through (Roeder).