Statue
de saint Brieuc, Plonivel, chapelle Saint-Brieuc.
Saint Brieuc
Abbé en
Bretagne (5ème s.)
Originaire du Pays de
Galles où il fut converti à la foi chrétienne par saint Germain
d'Auxerre, il gagna l'Armorique. Ses conquêtes apostoliques furent si
importantes qu'elles lui permirent de fonder un monastère, puis une église qui
prit son nom et le perpétue encore en témoignage de fidélité. Saint
Brieuc-22000.
"Ce moine du Ve
siècle tient une place particulièrement intéressante parmi les saints celtiques
de Bretagne. Il fonda, sinon le siège de Saint-Brieuc, du moins l’important
monastère qui devint plus tard l’emplacement de ce siège épiscopal... Abbé avec
le caractère épiscopal, Brieuc est dominé tout au long de son existence par un
double souci: unir les bons, convertir les pécheurs. Ces pécheurs sont figurés
par les loups qui, selon la légende, se précipitèrent en bande pour le dévorer,
et qu’il dompta par son esprit de foi et sa douceur. C’est pourquoi le loup est
son attribut iconographique." (Saint
Brieuc, patron principal du diocèse - diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier - 2
mai)
Il est l'un des
fondateurs des sept évêchés de Bretagne, qui seront, au cours du Moyen Age, les
étapes du pèlerinage des Sept Saints, ou Tro-Breiz. (diocèse
de Quimper et Léon - saint Brieuc 14 mai)
En Bretagne, au VIe
siècle, saint Brieuc, évêque et abbé, qui vint du pays de Galles sur la côte
d’Armorique et y établit un monastère, qui devint par la suite un siège
épiscopal.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1068/Saint-Brieuc.html
L’énigmatique Brieuc,
l’évangélisateur de la Bretagne
Anne Bernet - publié
le 30/04/24
Beaucoup de mystères
entourent la naissance de Brieuc, l’évangélisateur du Pays de Galles et de
l’Armorique, mais la sainteté missionnaire de ce disciple infatigable de
Germain d’Auxerre ne fait aucun doute. L’Église le fête localement le 1er mai.
Parmi les Sept Saints
Fondateurs des évêchés de Bretagne, Brieuc, qui a laissé son nom à la ville sur
laquelle il a exercé son autorité épiscopale, est celui dont la vie, telle
qu’elle nous est parvenue, dans sa sobriété, est la plus facile à recevoir, et
dont la biographie présente le plus d’écueils, en raison des doutes subsistant
sur sa date de naissance. En effet, tout change selon qu’il est né vers 410,
hypothèse la plus plausible et qui s’accorde le mieux avec les événements
relatés, ou un siècle plus tard… Au vrai, nul historien n’a tranché cette
question épineuse.
Un Gallois fort vertueux
Le lieu de sa naissance
est mieux assuré : un village de la province de Valentia, en Grande-Bretagne
romaine, dans l’actuel Pays de Galles, près de la ville de Cardigan. Bien que
la région ait été évangélisée au moins cent ans plus tôt et possède quelques
martyrs, sa conversion au christianisme est loin d’être achevée et la majorité
des habitants demeure païenne. Rien d’étonnant, donc, si les parents du petit
Brigomaglos, que le breton transformera en Brieg, et le français en Brieuc,
adorent encore les anciens dieux. La pratique, d’ailleurs, est de plus en plus
mal vue et, même si Rome peine à se maintenir sur l’île dont elle retirera
bientôt ses légions pour renforcer la sécurité en Italie, les gens intelligents
ont compris que, pour faire carrière, mieux vaut devenir chrétien.
Eldruda, la mère de
Brieuc, en est si convaincue qu’elle persuade son époux de laisser baptiser
leur fils, puis de le confier à l’évêque Germain d’Auxerre, venu en 429,
visiter la Grande Bretagne afin d’organiser militairement la lutte contre les
incursions anglo-saxonnes et irlandaises, en même temps que condamner la doctrine déviante du moine Pélage, natif de l’île.
Germain, ancien haut fonctionnaire impérial qui garde ses entrées à la cour de
Ravenne, tout évêque qu’il soit devenu, demeure une personnalité politique de
premier plan et cela, Eldruda, qui a de l’ambition pour son fils, le sait. Si
Germain n’a sans doute guère d’illusions sur les arrière-pensées de la bonne
dame, il est vite rassuré en constatant que l’enfant, lui, pieux et fort
vertueux, mérite qu’il s’en occupe. Il le fera donc élever dans son
presbyterium et le préparera au sacerdoce qu’il lui confère dans les années
430.
Une tempête épouvantable
Preuve que Brieuc n’a
rien d’un ambitieux, à peine revêtu des ordres sacrés, il demande à rentrer en
Bretagne, où la situation est de plus en plus difficile et chaotique, pour
convertir son peuple et ses parents. Le retour du fils prodigue s’accompagne de
tant de miracles et guérisons que même les plus récalcitrants doivent se rendre
à l’évidence : le Dieu qui permet à Brieuc de guérir un artisan maladroit qui
s’est tranché le pouce ou un enragé qui manifeste déjà les premiers symptômes
de ce mal incurable est puissant. Pendant une quinzaine d’années, Brieuc
parfait son œuvre galloise, fonde des monastères, prêche et baptise. Il
enracine assez le catholicisme dans la région pour que celle-ci devienne, dans
quelques décennies, l’un des derniers bastions chrétiens de l’île envahie par
les Angles et Saxons.
Une nuit, Brieuc fait un
rêve lui enjoignant de repasser la mer et revenir en Gaule afin d’y porter la
parole du Christ en Armorique, province qui, ayant secoué le joug romain, est
demeurée fermée aux missionnaires de langue latine assimilés à des
collaborateurs de l’occupant. L’évangile passera mieux enseigné par un autre
Celte. Brieuc, accompagné de quelques moines, s’embarque donc vers la future
petite Bretagne, et n’y parvient pas sans peine car le diable, furieux, fait
lever une tempête épouvantable qui manque engloutir son navire mais qu’il
apaise d’un signe de croix. Enfin, il touche terre dans les parages de l’Aber
Wrac’h où le comte Riwall lui fait bon accueil et lui permet de fonder un
monastère. L’évangélisation allant bon train, Brieuc, après un bref retour au
Pays de Galles où il a été rappelé pour mettre miraculeusement un terme à une
épidémie, revient en Armorique mais s’installe, cette fois, plus au nord-est,
sur les domaines du comte Conan qui, à son tour, l’aide à fonder un monastère,
là où s’élèvera un jour Saint-Brieuc.
Grand dévot de Notre Dame
Investi des pouvoirs
épiscopaux, Brieuc reprend sa tâche d’évangélisateur, marquée de quelques
prodiges. Un soir, rentrant de prêcher, il est surpris par une horde de loups
affamés qui cherchent à dévorer les bœufs de son attelage et, tandis que ses
compagnons, affolés, s’enfuient, lui calme les loups qui l’écoutent toute la
nuit leur parler du Christ sans plus penser à mal. Grand dévot de
Notre Dame, il lui consacre plusieurs sanctuaires, dont celui de
Notre-Dame de la Fontaine. Sa tâche achevée, Brieuc s’éteint dans sa cité, le
1er mai 502, plus que nonagénaire.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2024/04/30/lenigmatique-brieuc-levangelisateur-de-la-bretagne/
Élie
Le Goff (1858-1938), Saint Brieuc et le miracle des loups, 1891, bois,
Saint-Brieuc, cathédrale Saint-Étienne.
Elie
le Goff (1858-1938), Statuo de Sankta Briego el kverka ligno en la
katedralo. 1891
Saint Brieuc (Vème
siècle)
Il est né vers 409 de
parents païens, dans le comté de Cardigan, au Pays de Galles, élève de Saint
Germain d'Auxerre qui était allé faire une mission dans la Grande-Bretagne, et
qui l'amena en France.
Prêtre en 447, il alla
évangéliser la Bretagne, débarqua à l'Aber-Wrac'h, et fonda un Monastère à
Tréguier.
Après il retourna dans sa
patrie, et y fit de nombreuses conversions.
A 70 ans, il passa dans
l'Armorique et fonda un autre Monastère à l'embouchure du Gouët que lui donna
le comte de Liwil, son parent, qui deviendra Saint-Brieuc.
Carnoët. Vallée des Saints. Saint Brieuc
SAINT BRIEUC, patron
principal du diocèse
par ERARD
Yves-Marie
Abbé, évêque, patron
principal du diocèse.
Fêté le 2 mai
Attribut
iconographique : le loup
La ville de Saint -
Brieuc doit son nom à Brigo-Maglos, forme complète de Brieuc
(orthographiée à la française) ou Brieg (en breton moderne).
Ce moine du Ve siècle
tient une place particulièrement intéressante parmi les saints celtiques de
Bretagne. Il fonda, sinon le siège de Saint-Brieuc, du moins l’important
monastère qui devint plus tard l’emplacement de ce siège épiscopal.
Voilà pourquoi on le
compte au nombre des « Sept Saints de Bretagne ».
Qui était Brieuc ?
Brieuc est né au-delà de
la mer, au Pays de Galles. Actuellement, la ville principale de ce comté
est Aberystwyth. Depuis quelques années, cette ville est jumelée avec
celle de Saint-Brieuc.
Le père de Brieuc se
nommait Cerpus, sa mère Eldruda. Tous deux étaient païens, mais un ange annonça
à Eldruda que son fils deviendrait un grand saint. C’est pourquoi ses parents
conduisirent l’enfant Brieuc à l’école de Saint-Germain. Brieuc grandit, devint
moine et fut ordonné prêtre. Il revint dans sa patrie, convertit toute sa
famille et fonda au Pays de Galles un grand monastère.
Les années passaient.
Brieuc était devenu un vieillard. Mais un ange du ciel lui apparut et lui
ordonna de se rendre en Armorique.
Brieuc s’embarqua avec
168 de ses disciples et vint fonder un nouveau monastère sur les bords du
Jaudy. Mais il apprend que la peste ravage son pays natal. Nouveau voyage. Sur
son intervention, la peste cesse de sévir. Il revient à son monastère, mais
c’est pour repartir avec 84 de ses moines.
lls abordèrent à
l’embouchure du Gouët, remontèrent un peu la rivière en cherchant un endroit où
ils pourraient construire un oratoire. Ils s’engagèrent dans une vallée double
qu’arrosait une source aux eaux abondantes. Ils s’assirent pour se reposer.
Survint un cavalier qui
aperçut ces hommes avec leur visage d’ailleurs et dont les vêtements roux
étaient faits de peaux. Il leur demanda qui ils étaient et d’où ils venaient.
Sur leur réponse, il s’éloigna au galop et alla prévenir son maître. Celui-ci,
le comte Rigual, se met en colère et ordonne de chasser ces étrangers. Mais il
est pris d’un mal subit. Il change d’idée et fait venir Brieuc et ses
compagnons. Ils arrivent : ils se reconnaissent. Brieuc et Rigual sont
cousins. Rigual, alors, fait don à Brieuc de son manoir du Champ du Rouvre.
Lui-même se retire dans son château d’Hélion où désormais il habitera. Ce
manoir du Champ du Rouvre n’est pas une forteresse. Ce sont quelques
habitations protégées par les eaux et par une palissade, dans un vallon
sillonné de ruisseaux. Alentour, les hauteurs en pente douce le protègent du
vent de la mer et de la vue des pirates. Maître de ce petit domaine, Brieuc,
avec ses compagnons, se mit à parcourir la vallée que couvrait la forêt. Ils
découvrirent une fontaine aux eaux limpides. Il y construisit un oratoire de
ses propres mains.
Les habitants de
Saint-Brieuc connaissent bien la chapelle Notre-Dame de la Fontaine. Ils ont
puisé de l’eau à la fontaine. Ils prient dans l’« Oratoire de Saint -
Brieuc ». Les vitraux leur rappellent les principaux événements de la vie
de leur saint patron. Au fond de la chapelle, la grande verrière rappelle la
vision du moine Marcan lorsque mourut Brieuc. Marcan dormait ; il vit son
maître Brieuc monter dans la gloire du ciel gravissant les degrés d’une échelle
mystique. Les anges du Seigneur lui faisaient escorte. « Ici, c’est la
maison de Dieu et la porte du ciel ».
Telle est, résumée, la
Vie de Saint - Brieuc qu’écrivit au XIe siècle un clerc d’Angers qui se
basait d’ailleurs sur une rédaction plus ancienne.
Texte du Chanoine du
Cleuziou
Représentation
Abbé avec le caractère
épiscopal, Brieuc est dominé tout au long de son existence par un double
souci : unir les bons, convertir les pécheurs. Ces pécheurs sont figurés
par les loups qui, selon la légende, se précipitèrent en bande pour le dévorer,
et qu’il dompta par son esprit de foi et sa douceur. C’est pourquoi le loup est
son attribut iconographique.
L’évêque Pierre obtint
qu’une partie de ces reliques fût rapportée à Saint-Brieuc. Le comte Alain de
Penthièvre tint à les porter lui-même et, ajoute la chronique : « au
moment d’entrer dans la Cathédrale, les saintes reliques tressaillirent. On dit
que ce fut de la joie que le saint ressentait de revenir à l’endroit où il
avait séjourné de son vivant. »
Bibliographie
Au XVIIe s., un
chanoine de Saint–Brieuc nommé La Devison a écrit une vie de Saint –
Brieuc. Écrite en langage d’époque, elle a un mérite littéraire.
Le Frère Albert Le Grand
(de Morlaix) qui écrivait également au XVIIe siècle a inséré la vie de
Saint–Brieuc dans ses « Vies des Saints de la Bretagne Armorique ».
Dom Lobineau (abbaye de
St-Jacut), dans ses « Vies des Saints de Bretagne » (1725) a donné
une étude critique.
M. l’abbé André du
Bois de la Villerabel a donné en 1897 une Vie de Saint–Brieuc qui se lit de
façon agréable.
La Borderie, au tome I de
son Histoire de Bretagne, a étudié le rôle de St Brieuc dans le contexte de
l’arrivée des Bretons en Armorique.
Le chanoine anglican
Gilbert H. Doble a écrit une étude de Saint-Brieuc, sa vie, son culte, traduite
par L. Kerbiriou en 1930. C’est une mise au point du culte de Saint–Brieuc en
Grande-Bretagne et en Bretagne armoricaine.
Hagiographie
La vie de Brieuc a été
écrite au XIe siècle par un clerc d’Angers. Il dit avoir eu en mains un
texte plus ancien écrit « en langue étrangère » . Cette rédaction
« ne nous suggère aucune confiance au point de vue historique »
(Duine, Memento des sources hagiographiques, n°62). Cette vie latine a été éditée
par Dom Plaine dans les Analecta Bollandiana d’après un manuscrit du
XIIe siècle de la Bibliothèque de Rouen.
Au Pays de Galles,
Llandyfrieg conserve son nom.
Dans la Cornouailles de
Grande-Bretagne on trouve plusieurs St-Breok.
Il est le patron de
St-Brieuc des Iffs et St-Brieuc de Mauron.
Des bretons émigrés ont
fondé St-Brieux au Canada
SOURCE : http://saintbrieuc-treguier.catholique.fr/Saint-Brieuc-patron-principal-du-diocese
Pentraĵo
de Sankta Briego en la ĥorejseĝo de la katedralo de la urbo
Saint-Brieuc/Sant-Brieg de Bretonio
LA VIE DE SAINT BRIEUX
Premier esveque de Biduce ou Saint-Brieuc, le premier jour de May
Saint Brieuc, l’un des
Patrons de nostre Bretagne Armorique, & premier Evesque du Diocese qui, de
son nom, s’appelle à present S. Brieuc, nasquit en la Province de Cornoüaille
Insulaire (maintenant nommée la Principauté de Walles) en la Grande Bretagne.
Ses parens estoient nobles & riches, mais Idolatres ; son Pere avoit
nom Cerpus & sa Mere Eldruda, à laquelle, estant enceinte, une nuit, un
Ange apparut & luy fit sçavoir qu’elle portoit dans ses flancs un enfant
qui seroit chery de Dieu & éclaireroit son pays de la lumiere de la Foy de
Jesus-Christ, luy commandant de parler à son mary & tascher de luy faire
quitter la vaine superstition de ses Idoles, pour adorer un seul et vray Dieu.
II. La bonne Dame, le
matin, à son réveil, se souvenant de son songe, en donne avis à son mary,
l’avertissant du commandement qu’elle avoit receu de luy persuader de quitter
ses Idoles ; mais Cerpus ne tint compte de ce salutaire avertissement, le
tenant pour fable & imagination de femme, pour lesquelles il se donneroit
bien garde de quitter la Religion de ses ancestres ; mais la troisiéme
nuit aprés, comme il prenoit son repos, le mesme Ange, qui s’estoit apparu à sa
femme, se presenta devant luy, & luy revela la mesme chose touchant
l’enfant dont sa femme estoit enceinte & luy fit commandement de quitter sa
fausse Religion, & se disposer à recevoir celle de Jesus-Christ ; le
tença bien aigrement d’avoir esté incredule aux propos de son épouse. Cerpus,
le matin venu, convoqua tous ses amis, &, leur ayant fait recit de
l’aparution susdite, de leur avis, se resolut d’obeïr à cette semonce, &,
pour ce, renversa & brisa toutes ses Idoles & distribua la moitié de
son bien aux pauvres, quoy qu’il ne se rendist incontinent Chrestien.
III. Après les neuf mois
accomplis, la bonne Dame Eldruda accoucha & mit au monde un bel enfant,
lequel fut, par elle & son mary, nommé Brieuc, (nom que l’Ange leur avoit
revelé). Ils le nourrirent & éleverent fort soigneusement, toûjours memoratifs de
ce que l’Ange leur en avoit dit. L’enfant aussi croissoit en âge & en
vertu, c’estoit merveille de voir des mœurs si graves en une si tendre
jeunesse, & en un jeune corps d’enfant un esprit de vieillard, meur &
rassis. Estant garçon, il fuyoit les esbats, jeux, devis & legeretez de
ceux de son âge, son esprit se portant à chose plus relevée. Sa bonne mere, le
voyant si ployable & apte à recevoir les impressions de la vertu,
memorative aussi du commandement que l’Ange luy en avoit fait, se mist en soucy
de l’envoyer à saint Germain, Evesque de Paris, pour estre par ce saint Prelat
enseigné, tant és bonnes mœurs & Religion Chrestienne, qu’és bonnes lettres
& sciences ; mais le pere s’opposa au dessein de sa femme, ne voulant
oüyr parler d’envoyer Brieuc si loin, de peur, nommément, qu’il ne luy prit
envie de se faire Prestre ou Moyne.
IV. Sur ces entretiens,
l’Ange retourne vers Cerpus, le reprend fort rudement d’estre toûjours
incredule & de resister à la volonté de Dieu ; luy enjoignant, sous
grosses menaces, d’envoyer promptement son fils à Paris vers S. Germain. Cette
reprimende épouventa tellement Cerpus, que, sans délay, il envoya Brieuc à
Paris fort bien accompagné de train & serviteurs. Incontinent que saint
Germain l’apperceut tout de loin, il conneut, par inspiration divine, qui etoit
ce jeune Enfant ; de quels parens & Païs ; pourquoy il etoit là
venu, & quel il seroit un jour. Brieuc, arrivé dans la salle du Manoir
Episcopal, se jetta humblement aux pieds du saint Prélat, lequel aperceut un
Pigeon blanc descendre du Ciel & se reposer sur le chef de ce saint
Enfant ; de quoy S. Germain loüa Dieu, qui, par ce signe visible, donna à
connoistre l’état qu’il faisoit de ce Saint, lequel il avoit prévenu de ses
Graces.
V. Incontinent après le
départ de ceux qui l’avoient amené, saint Germain le fit aller en Classe parmy
les autres Enfans qu’il instruisoit, où il fit preuve de son bel esprit ;
car, en un jour, il aprit tout son Alphabet, &, en cinq mois, tout le
Psautier par cœur, pour mieux pouvoir chanter les loüanges de Dieu dans
l’Église avec les autres Freres. Il estoit fort charitable aux pauvres, leur
donnant tout ce dont il pouvoit disposer, ne les pouvant voir sans leur donner
quelque chose. N’estant encore âgé que de dix ans, il fut envoyé, un jour,
querir de l’eau à la fontaine ; ayant rencontré au chemin, des lepreux qui
luy demanderent l’aumône, n’ayant autre chose que leur donner, il leur laissa
la Cruche qu’il avoit entre mains & s’en retourna au Monastere de Saint
Symphorian (c’est aujourd’huy S. Germain des Prez lés Paris), sans apporter de
l’eau ; les autres enfans l’accuserent aux Religieux, & eux au saint
Evesque & Abbé, dont Brieuc averty se transporta à l’Église, presenta son
humble priere à celuy pour l’amour duquel il avoit aumôné la cruche, & se
levant de son oraison, trouva prés de soy une autre plus belle sans aucune
comparaison, d’airain, artistement élabourée, laquelle il porta à son pere
Abbé, luy declara toute l’histoire, attribuant le miracle à l’aumône & non
à ses merites.
VI. Saint Germain,
connoissant par ce miracle la Sainteté de son disciple Brieuc, l’estima de plus
en plus ; aussi Dieu le manifestoit-il par grandes merveilles. Un jeune
homme ayant esté fort mal mené par un diable qui luy estoit apparu en forme de
dragon & le tenoit obsedé, fut, par la priere de saint Brieuc, entierément
delivré. Agé seulement de douze ans, il commença à matter sa chair par des
jeûnes extraordinaires ; car il demeuroit par fois deux, mesme trois jours
sans manger. Il eût un grand desir de s’en aller au desert ; mais son Pere
Abbé ne luy voulut pas permettre, à cause de son bas âge. Ses Oraisons &
Contemplations étoient ferventes & frequentes, sa charité tres-grande, sa
patience admirable ; tellement absorbé en Dieu, qu’il ne respiroit autre
chose ; tres-grand ennemy de la proprieté & soin desordonné des choses
temporelles ; ayant toûjours en bouche ce dire de Nostre Seigneur :
« Ne soyez en soucy du lendemain. » Le temps qu’il n’estoit au Chœur
avec les autres, ou en ses Oraisons particuliéres, estoit par luy employé
à lire les saintes Escritures ou en saintes Conferences avec les autres
Religieux.
VII. Ayant passé les
vingt-quatre, premieres années de son âge en cette façon que nous venons de
dire, deux jeunes Clercs s’estans presentez à S. Germain pour estre par luy
ordonnez Prestres, le Saint commanda à son disciple Brieuc de se disposer pour
recevoir le mesme Ordre. Encore bien que son humilité luy fist croire qu’il
estoit indigne du Sacerdoce, neanmoins il obeït humblement à saint Germain,
& fut par luy Sacré en l’Église de N. Dame de Paris, l’an 549. Comme le
saint Prélat l’ordonnoit, l’on vid comme une colomne de feu descendre sur sa
teste, dont tous les assistans jugerent que Dieu ratifioit, par ce signe
visible, l’ordination de ce sien serviteur. Ayant chanté Messe, se souvenant de
la resolution que ses Pere & Mere avoient faite de se faire Chrétiens,
& craignant qu’ils ne l’eussent encore executée, il eût desir d’aller les
voir, & fut confirmé en cette volonté par un Ange qui luy apparut & lui
commanda de se diligenter. Ayant donc obtenu licence, obedience & un
compagnon, il prit congé de son Abbé & de ses Confreres & se transporta
en un Havre, où, trouvant les Nautonniers d’un vaisseau de son Païs qui
attendoient le vent, il y avoit sept jours, il fit priere à leur intention,
&, à l’aube du jour, le vent leur soufflant à gré, leverent les ancres
& firent voile ; mais comme ils estoient en pleine mer, ils virent une
grande troupe de Dauphins & autres gros poissons & monstres marins, qui
commencerent à troubler la mer, heurter le vaisseau, & mesme aucuns
s’élancerent dedans, faisans contenance de vouloir devorer les Mariniers, bien
étonnez de cette nouveauté ; mais saint Brieuc, recourant à ses armes
ordinaires de l’Oraison, chassa cét esquadron de monstres & rendit le
calme.
VIII. Il arriva
heureusement en son Païs, le premier jour de l’an 550, & alla droit chez
son Pere, lequel il trouva celebrant les festins du faux Dieu Janus, qui
duroient trois jours ; mais comme d’ordinaire (selon le dire du Sage) les
joyes de ce monde se terminent en tristesse, la réjoüissance de cette feste fut
troublée par un accident qui y arriva ; car un des conviez sauta &
dansa tant, aprés estre saoul, que, tombant de sa hauteur, il se rompit la cuisse.
Saint Brieuc, arrivant là dessus, resjoüit toute la compagnie, nommément ses
Parens ; mais, d’ailleurs bien mary de les voir encore croupir au
Paganisme, commença à leur prescher l’Evangile ; &, pour confirmation
de la doctrine qu’il leur Preschoit, il fit le signe de la sainte Croix sur la
cuisse rompuë de ce pauvre homme, &, par ce moyen, le guerit ; ce que
voyans les Parens d’un pauvre garçon qui, peu auparavant, ayant esté mordu d’un
chien enragé, estoit devenu furieux, l’amenerent au Saint, lequel, luy ayant
mis les doigts dans la bouche, le guerit entierément. Voyant ses parens
disposez de recevoir le S. Baptesme, & aussi la pluspart de ses patriotes,
il leur ordonna un jeûne de sept jours ; puis, les ayant cathechisez, les
baptisa. Il planta des Croix, bastit des Églises & des Monasteres, où il
receut plusieurs Religieux, qu’il instruisit selon l’Ordre & la Regle qu’il
avoit appris en France. Comme on montoit la charpente d’une Église qu’il
faisoit bastir, un des artisans, par megarde, se coupa le poulce ; S.
Brieuc se mist en prieres, reprint le poulce, le rejoignit à la main, fit le
signe de la sainte Croix dessus & guerit parfaitement ce charpentier, qui,
tout sur le champ s’en retourna à sa besongne. Il avint une grande famine en
toute la Province de Cornoüaille pendant le séjour qu’il fit, durant laquelle,
il distribua aux pauvres toute la provision qu’il trouva au Monastere, sans
que, pour cela, luy, ny ses Moynes endurassent aucune necessité, Dieu
recompensant par ailleurs les aumones qu’il faisoit en son Nom.
IX. Il employa quinze ans
& demy à convertir, instruire & Catechiser son pays, jusques à ce
qu’estant en Oraison en son Monastere, le jour de la Pentecoste de l’an
565, il fut surpris d’un doux sommeil ; pendant lequel, un Ange luy
commanda de passer la mer & d’aller en la Bretagne Armorique pour y
prescher l’Evangile. Le Saint, revenu à soy, convoqua ses Religieux, leur fit
sçavoir le commandement que l’Ange luy avoit fait ; &, de leur avis,
voyant les affaires de la Religion prosperer de mieux en mieux, choisit cent
soixante & huit de ses Moynes & se disposa pour avec eux passer la mer.
Ils s’embarquerent donc & tournerent la prouë vers nostre Bretagne ;
&, comme ils estoient au milieu de leur course, le diable, connoissant
qu’ils l’alloient combattre & délivrer les Ames de sa servitude, arresta le
vaisseau ; mais saint Brieuc, par ses prieres, repoussa ses efforts,
si-bien que, continuans leur route, ils arriverent à la coste de la Bretagne
Armorique & entrerent dans l’embouchure du fleuve Jaudy, qui, passant par
sous le Chasteau de la Roche-Derien, se décharge dans le Canal, ou, pour mieux
dire, Riviere de Land-Treguer, & s’arresterent là où maintenant est bastie
la Ville de Land-Treguer.
X. Ils furent les biens
venus & fort gracieusement recueillis par les Bretons Trecorois, lesquels
ayderent au Saint à bastir un Monastere en ces quartiers pour luy & ses
Moynes. Estant rapellé en son Païs, pour le délivrer de la peste qui y faisoit
un grand ravage, il mist Superieur dans son Monastere un sien Néveu, lequel,
s’estant bien comporté au regime du Monastere, à son retour, il le continua en
charge & le fit Abbé en chef ; puis, choisissant quatre-vingt-quatre
Moynes de ce Monastere, & ayant pris congé de son Néveu & des autres
Religieux, il s’embarqua, &, devalant la Riviere de Land-Treguer, s’élargit
en mer, rengeant la Coste jusqu’au Havre de Cesson, maintenant nommé le Legué,
qui est le Havre de S. Brieuc, où ayant pris terre, il se mist à considérer
l’assiette & situation du lieu, lequel trouvant un séjour agreable, il
entra dans une forest là prés, suivy de ses Religieux, où estans en colloques
& devis Spirituels, ils furent aperceus par un Chasseur, domestique du
Comte Rigual, qui demeuroit lors dans un sien Manoir prés cette forest. Ce
Chasseur, les voyant en si grand nombre, accoustrez d’une façon inconnue en ce
Païs, les soupçonna d’estre quelques épies & s’en alla, le grand gallop, en
avertir son Maistre, luy disant qu’ils estoient assis prés d’une fontaine.
XI. Rigual, ajoustant foy
au discours de son Chasseur, commanda à une troupe de ses gens de monter à
cheval & les tailler tous en pieces ; mais à peine ces soldats
estoient hors des portes du Manoir, que Rigual fut saisi d’une maladie par tout
le corps, si aiguë & violente, qu’il ne pouvoit durer, qui luy fist
reconnoistre que c’estoit une punition de Dieu ; repentant d’un
commandement si cruel & si legerement fait, il contremande ces satellites
& fait prier les Saints de le venir trouver ; S. Brieuc s’y accorda
volontiers & y vint, accompagné de ses Moynes ; & incontinent
qu’il fut entré dans la salle, Rigual, le connoissant, s’écria :
« Quoy ? c’est Brieuc, mon Cousin ! » & luy demanda
pardon de l’outrage qu’il luy avoit voulu faire & à ses Religieux, le
suppliant de prier Dieu pour sa santé. Le Saint, l’ayant resalué & consolé,
se mist en prieres ; puis, ayant fait venir de l’eau, la benist, l’en
arrousa & luy en fit boire, & incontinent il se leva du lict sain et
dispos, l’embrassa étroittement, & en reconnoissance de cette faveur, luy
donna ce sien Manoir, avec toutes ses apartenances, pour s’y accommoder &
ses Religieux.
XII. S. Brieuc, ayant
accepté ce don, bastit un petit Oratoire prés de la fontaine où il s’estoit
premiérement arresté (laquelle a esté depuis nommée la fontaine de S. Brieuc) ;
puis, plus à loisir, se mist à édifier un Monastere joignant le Palais de
Rigual (qui est le Manoir Episcopal) ; &, pour ce faire, il fit couper
plusieurs arbres de la forest, tant pour donner place au bastiment que pour
servir à la charpente. Le Monastere parachevé, saint Brieuc y vint demeurer
avec tous ses Religieux ; la renommée duquel, volant par tout le
pays, fit que cette forest fut, dans peu de jours, peuplée & enfin toute
abbatuë, puis convertie en une Ville qui y fut édifiée & appellée du nom de
son premier Pasteur Saint-Brieuc. Vivant en ce Monastere avec ses Freres, Dieu
le rendoit illustre par plusieurs grands miracles ; entre autres, luy fut
amené un pauvre homme aveugle, lequel, par sa priere, il guerit.
XIII. Ne pouvant la Cité
sise sur la montagne estre longuement cachée, ny le flambeau allumé demeurer
sous le muids, Dieu voulut que son serviteur Brieuc parust en son Église, pour
regir ceux lesquels il avoit converty à la Foy. Il fut donc, d’un commun
consentement de tout le pays, éleu Evesque du Brioçois & sacré, & son
Monastere converty en Cathedrale. De sçavoir en quelle année precisément, sous
quel Souverain Pontife il fut élû & les autres particularitez qui avinrent
à l’érection de ce nouvel Evesché, je n’ay pû, jusques à present, rien trouver
de certain ; ceux mesme qui, ces années derniéres, ont extrait sa Vie des
Archives de sa Cathedrale n’en disent rien ; bien pouvons nous asseurer
qu’il fut le premier Evesque de S. Brieuc (1) & qu’il exerça dignement
cette charge quelques années ; il assista le Comte Rigual à sa derniére
maladie & fit faire prieres & chanter des services pour le repos de son
Ame.
XIV. Le temps estant venu
auquel Dieu le vouloit recompenser de ses travaux, il luy fit sçavoir, par
revelation, qu’il se tint prest pour quitter la prison de son corps. Il se
coucha donc sur son pauvre grabat, &, ayant convoqué tous ses Religieux,
leur enjoignit un jeusne de six jours, les admonestant, pendant ce temps, de
veiller & prier extraordinairement ; &, sentant sa maladie se rengréger,
se confessa generalement, receut le saint Viatique & le Sacrement
d’Extréme-Onction, exhorta ses Freres à l’Observance de la Regle & de leur
profession, eux fondans en larmes prés de sa couchette ; enfin, sentans
les approches de la mort, le cœur, les mains & les yeux élevez au Ciel, où
il avoit ancré toutes ses esperances, prononçant le S. Nom de Jesus, il rendit
son bien-heureux esprit és mains de son Createur, le 90. an de son âge, &
de N. Seigneur l’an 614.
XV. Les nouvelles de sa
mort entenduës, une grande affluence de peuple de toutes parts aborda le
Monastere pour visiter ce S. Corps ; lequel, pour satisfaire à la devotion
du peuple, fut posé en veuë dans une salle du Monastere du Manoir Episcopal,
revétu de ses ornemens Pontificaux, répendant une suave odeur par toute la
Salle. Dieu fit en ce lieu plusieurs miracles, en témoignage irreprochable de
la sainteté de son serviteur ; laquelle il manifesta de plus à deux saints
Religieux d’outre-mer, l’un nommé Marcanus, qui, le mesme jour & à mesme heure
que saint Brieuc deceda, vid son Ame, sous la figure d’une belle Colombe
blanche comme neige, portée au Ciel par quatre Anges en forme d’Aigles si
brillans, qu’avec grande peine les pouvoit-il regarder ; l’autre Religieux
s’appelloit Simanus (2), Disciple de saint Brieuc, demeurant dans le Monastere
que le Saint avoit basty en la Province de Cornoüaille en l’Isle, lequel eut
presque la mesme vision, à mesme jour & à mesme heure que Marcanus ;
&, pour mieux s’en asseurer, passa la mer & vint au Monastere de S.
Brieuc & raconta sa vision, qui fut telle : Il vid une belle eschelle,
laquelle touchoit le Ciel d’un bout, &, de l’autre, la Terre ; par
laquelle montoit cette Ame bien-heureuse au Ciel, accompagnée d’une troupe
d’Anges, lesquels, départis en deux Chœurs, partie la précedoient, autres la
suivoient, chantans un motet si melodieux, qu’il en fut tout ravy &
extazié. Il raconta aussi qu’en ce sien dernier voyage le vaisseau s’estant
élargy en pleine mer, comme il se fut retiré dans la poupe, le diable le saisit
au collet, s’efforçant de l’étrangler, mais qu’ayant invoqué saint Brieuc en
son cœur & de bouche en tant qu’il pouvoit, l’ennemy pris la fuite & le
quitta.
XVI. Enfin, ils
enterrerent ce S. Corps fort solemnellement dans l’Église de son Monastere, par
luy bastie & dediée à S. Estienne. La renommée de sa Sainteté s’épandit si
loin, qu’au bout de l’an, au jour de son decez une innombrable multitude de
Peuple de diverses langues & nations vinrent visiter son Tombeau ;
lesquels, par les merites du Saint, obtenoient plusieurs faveurs du Ciel. Grand
nombre de miracles s’y sont faits en divers temps, entr’autres, y fut amené un
pauvre homme, semblant une masse de chair ou de peau sans os ny nerfs, ne se
pouvant aider ny des pieds ny des mains, ne pouvant durer ny sur bout ny
couché, traisnant ainsi miserablement sa pauvre vie, aprés avoir dépensé tout
son bien en Medecins, qui ne pûrent en rien remedier à son mal ; il se
Confessa & Communia, &, ayant prié au Sepulchre du Saint, il se sentit
tout incontinent entierement guery & s’en retourna en sa maison sain &
gaillard. Le Moyne Simanus, dont nous avons parlé cy-dessus (qui demeura
quelques années au Monastere de saint Brieuc) vid ce miracle de ses propres
yeux, vid le patient en sa maladie, & puis l’a veu sain & gaillard
& a laissé ce miracle par écrit. Pour les miracles que Dieu faisoit à son
Sepulchre, par commune deliberation du Metropolitain, de l’Evesque & de
tout le Clergé, fut son saint Corps levé de terre & ses saintes Reliques déposées
en des riches reliquaires & exposées au peuple pour estre honorées comme
Reliques d’un Saint.
XVII. L’Église Brioçoise
& toute nostre Bretagne posseda ces saintes Reliques, jusqu’à ce que le Roy
Heruspée, fils du grand Neomene, les fit transporter de saint Brieuc à Angers
& les donna à l’Église Abbatiale des saints Serge & Bacche (qui, pour
lors, estoit sa Chapelle) où ils demeurerent jusques au regne du Duc Pierre I.
du Nom, dit Mauclerc, que Pierre, Evesque de S. Brieuc, voyant que son Église
n’avoit aucune Relique de son saint Patron, qu’une Mitre & une Clochette,
&, ayant appris que son Corps avoit esté transporté en ladite Abbaye, de
l’avis des Chanoines & autres principaux membres de son Clergé, il alla à
Angers, l’an 1210, & découvrit son dessein à l’Evesque dudit Angers,
Guillaume de Chemillé, le supliant de l’assister de son credit, en une si
sainte entreprise. L’Evesque d’Angers luy promit qu’il y feroit son pouvoir,
&, dés le lendemain alla avec luy à saint Serge, où ayans salué l’Abbé, ils
le supplièrent d’assembler ses Religieux en Chapitre ; ce qu’ayant fait,
l’Evesque de saint Brieuc leur fit une docte harangue, les suppliant, en
conclusion, de luy accorder quelque honeste portion du Corps de saint Brieuc,
promettant, s’ils luy donnoient ce contentement, que « son Église
Cathedrale & leur Monastere s’uniroient trés-étroittemént d’une alliance
perpetuelle & inviolable, se porteront ayde, recours & faveur
respectivement les uns aux autres, & que, doresnavant, on feroit en sa
Cathedrale les Obseques des Abbez de leur Monastere, avec la mesme solemnité
que celles des Evesques. » L’Abbé ayant entendu discours, se trouva en
grande perplexité, ne sçachant à quoy se résoudre ; car il craignoit, d’un
costé, d’entamer ce saint Corps, conservé en son entier depuis tant d’années,
&, de l’autre, de mécontenter un si digne Prélat en un si juste sujet.
Toutesfois, la chose meurement considérée, il fut arresté, d’une commune voix,
qu’on satisferoit à sa requeste.
XVIII. Cette resolution
prise, la nuit suivante, aprés Matines, les Religieux s’estans retirez en leurs
Cellules, l’Abbé & les Peres Discrets du Monastere, revétus d’Ornemens
Ecclesiastiques, entrerent en l’Église, &, en presence des deux Evesques,
descendirent la Chasse d’Argent dans laquelle estoit le saint Corps. Si-tost
que l’Orphévre l’eut ouverte, une agreable odeur procedant de ses membres
sacrez, récrea toute l’assistance. Alors, le venerable Abbé, s’approchant,
ouvrit une nappe de Serf, dans laquelle le saint Corps estoit enveloppé, duquel
il print un Bras, deux Costes & quelque peu de la Teste & les donna à
l’Evesque Pierre present, tout ravy & transporté d’aise. En la mesme
Chasse, se trouva une table de Marbre, en laquelle estoient gravez, en lettres
d’or, ces mots : Hic jacet corpus beatissimi Confessoris Brioci Episcopi
Britanniae, quod detulit ad Basilicam istam (quae tunc temporis erat
Capella sua) Ylispodius Rex Britannorum, c’est-à-dire : « Cy gist le
Corps du trés-heureux Confesseur S. Brieuc, Evesque de Bretagne, lequel
Ylispodius, Roy des Bretons, fit apporter en cette Église qui lors estoit sa
chapelle. » Cette inscription monstre apertement qu’il faut, de necessité,
que le Corps de S. Brieuc fut apporté en cette Abbaye avant l’an 878, puisque
ce fut le Roy Ylispodius (que la Cronique appelle Heruspeus, qui mourut l’an
866, douze ans avant la generale Translation des autres saints Corps) qui l’y
fit transporter. L’Evesque, ayant receu ce precieux present, l’enveloppa
décemment en draps précieux & le bailla en garde au Thresorier d’Angers,
son intime amy, faisant compte de partir, le lendemain matin, pour retourner en
Bretagne.
XIX. Cette nuit, comme
l’Evesque de S. Brieuc, aise à merveilles d’avoir si bien fait son voyage,
reposoit, le glorieux saint Brieuc luy apparut tout brillant & éclatant de
lumiere, &, l’ayant remercié du soin qu’il avoit de remporter ses saintes
Reliques en son Evesché, luy dist : « Ayez soin, mon fils, de faire
preparer une reception honorable à mes membres, quand ils feront leur entrée
dans mon Église. » Le matin venu, l’Evesque d’Angers fit tenir prest son
Clergé, lequel accompagna l’Evesque de saint Brieuc chez le Thresorier, d’où,
ayant prins les saintes Reliques, elles furent conduites processionnellement
jusques hors la Ville. Cependant, l’Evesque Pierre dépescha un courier à
Saint-Brieuc pour donner avis au Clergé & au peuple qu’ils se disposassent
pour recevoir les Reliques de leur saint Patron, lequel les venoit visiter. Il
s’amassa un monde de peuple à Saint-Brieuc pour celebrer cette solemnité ;
&, arrivant le venerable Prélat Pierre portant les saintes Reliques, il fut
honorablement receu, & le Comte Alain voulut luy mesme porter l’étuy dans
lequel estoient ces saints membres, lesquels il sentit sauteler &
tressaillir, lors qu’il mettoit les pieds sur le sueil de la porte de la
Cathedrale ; marque trés-asseurée que le saint Prélat avoit pour agreable
que ses reliques demeurassent là parmy son troupeau ; elles furent
richement enchâssées, & y sont honorées en grande devotion & reverence.
Cette vie a esté par nous
recueillie de l’Histoire de Bretagne d’Argentré, liv. 1, chap. 10 ;
Antoine Yepes, en sa Chronique generale de l’Ordre de S. Benoist, sur l’an
556 ; Melanus, és Additions sur Usvard, le 1. de May ; les vieux
Breviaires de Cornoüaille, le 2. de May, et de Leon, le 29. Avril, en ont
l’histoire en 9 Leçons ; le Proprium Brioçois, imprimé à S. Brieuc l’an
1621, en a l’Office avec Octave, le 1. May, et celuy de sa Translation, le l8.
Octob. La Devision, Chanoine de S. Brieuc, en son Liv. des SS. Brieuc et Guillaume,
imprimé audit S. Brieuc, l’an 1626 ; Robert Caenalis, de re Gallica, lib.
2, perioch. 6 ; Jean Rioche, Provincial des Cordeliers de la Province de
Bretagne ; en son Compendium temporum, lib. 2, chap. 79, en la Colonne des
Docteurs ; Claude Robert, en sa Gallia Christiana, lettre B, és Evesques
de S. Brieuc ; Jean Chenu, en son Hist. Chronolog. des Evesques de
France ; le R. P. Du Pas, en son Catalogue des Evesques de S. Brieuc, à la
fin de son liv. de l’Hist. Genealog. des Illustres Maisons de Bretagne, et Jean
Hiret, en ses Antiquitez d’Anjou.
Albert Le Grand, La vie des saints de la
Bretagne Armorique, 1901 (p. 151-157).
SOURCE : https://fr.wikisource.org/wiki/La_Vie_de_saint_Brieuc
L'icône
de St. Brieuc peinte
pour l'Association orthodoxe sainte Anne (Bretagne).
Икона
святого Бриё (Бриега), написанная для Православной ассоциации святой Анны
(Бретань).
Also
known as
Breock
Briach
Brieg
Briego
Brigomalos
Brimael
Brioc
Brioch
Briock
Brioco
Briocus
Briog
Briomaglus
Bru
Bryan
18
October (translation of relics)
formerly on the second
Sunday after Easter
Profile
Born and raised a pagan in
a family of the Welsh nobility,
but converted to Christianity as
a young adult. Educated in France by Saint Germanus
of Auxerre. Priest;
a column of fire was reported seen near him at his ordination.
He then returned to the British Isles as an evangelist, preaching in
the Cardigan area of modern Wales.
Founded two abbeys in Brittany. Bishop in
upper Brittany.
Venerated in Cornwall.
Many churches in England and Scotland are
dedicated to him.
Born
c.420 at
Dyfed, Cardiganshire, Wales
Died
c.510 at Saint-Brieuc-des-Vaux, France of
natural causes
relics in
the abbey of
Saint Sergius, Angers,
and in the Cathedral of
Saint Brieuc
purse
makers (from the legendary size of his alms-giving)
in France
Saint-Brieuc-des-Vaux,
city of
Saint-Brieuc-Tréguier, diocese of
cleric treading on
a dragon
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
fonti
in italiano
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
“Saint Brieuc of
Brittany“. CatholicSaints.Info. 23 February 2024. Web. 13 May 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-brieuc-of-brittany/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-brieuc-of-brittany/
Plurkolorligna
statuo de Sankta Briego. 16a jarcento Preĝejo de Hillion
St. Brieuc
Feastday: May 1
Death: 510
Bishop educated by St.
Germanus, in Auxerre, France. He is believed to have been born in Dyfed or
Cardiganshire, Wales, circa 420. Ordained in France, Brieuc returned to England
as a missionary. Known also as Briocus, Briomaglus, or Brioc, he converted his parents and
became known for his miracles. He also converted Conan, a local ruler of
Brittany, France, and founded a monastery near the present site of the town
of Saint-Brieuc in
Brittany. He remained in Brittany, dying at the age of ninety. Brieuc is
venerated in Cornwall, England, and is credited with stopping a plague.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=1836
Saint-Pol-de-Léon,
Chapelle Notre-Dame du Kreisker, Les Sept saints fondateurs bretons : Saint
Brieuc
Calendar
of Scottish Saints – Saint Brioc, Bishop, A.D. 500
Article
This saint was British by
birth. He became a disciple of Saint Germanus and devoted himself to preaching
the Gospel to his fellow-country men. Flying for his life from the fury of the
pagan Saxons, he passed over the sea to Brittany, and there built a monastery
on the sea coast which was afterwards called by his name. The town which grew
up in the vicinity became the seat of a bishop, and is still known as Saint
Brieuc.
There is no record of the
saint having visited Scotland, but there was much devotion to him among Celtic
peoples, and Scottish dedications bear witness to the honour in which he was
held in that country. He is the patron of Rothesay; the church bore the
designation of Saint Mary and Saint Brioc, and “St. Brock’s Fair” was held
there on the first Wednesday in May. “Brux day fair,” which seems to refer to
this saint, was instituted in 1585 to be held in July every year on the island
of Cumbrae, but it has long ceased to be kept. Dunrod Church, in Kirkcudbright,
bears the dedication of Saint Mary and Saint Brioc. The island of Inchbrayock
in the Esk, near Montrose, is called after him. The French keep his feast on
May 1st, but in Scotland it was celebrated on April 30th.
MLA
Citation
Father Michael
Barrett, OSB.
“Saint Brioc, Bishop, A.D. 500”. The Calendar of
Scottish Saints, 1919. CatholicSaints.Info.
29 December 2016. Web. 13 May 2024.
<https://catholicsaints.info/calendar-of-scottish-saints-saint-brioc-bishop-a-d-500/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/calendar-of-scottish-saints-saint-brioc-bishop-a-d-500/
Église de Saint-Brieuc-des-Iffs (35). Maître-autel et son retable. Statue de Saint-Brieuc.
Église
de Saint-Brieuc-des-Iffs (35). Maître-autel et son retable. Statue de
Saint-Brieuc.
Menology
of England and Wales – Saint Brioc, Bishop, Confessor, c.500
Article
Brioc was a native of
Great Britain, probably of Cardiganshire, in South Wales. His parents were
persons of distinction in their country, but pagans at the time of their son’s
birth. He lived with them, in the enjoyment of all that their position could
afford, till the age of twenty. At that age Brioc heard of Saint German’s
second mission, and his wonderful work and miracles, and hastened to visit him
at Verulam. The Saint was greatly pleased with the good qualities of the youth,
and took him back with him to France, where he provided for his education, and
in due time ordained him priest. He was already marked with miraculous gifts;
and when Saint German heard of a vision or dream he had had, calling him back
to his own country, he at once recognised a divine call, and bade him return to
Britain. The first exercise of his ministry was in his father’s house, and for
the benefit of his parents, whom he rescued from certain heathenish
superstitions, to which they still clung; but a miracle attending it led to the
conversion of a multitude of people, for whose instruction and baptism he
provided. He also built churches for their use, and erected a monastery, in
which he dwelt himself, and gathered together a number of fervent disciples.
After a lengthened abode in this place, God called Saint Brioc to labour for
His service in Brittany. There he was welcomed by the princes and the people,
and after performing various good works, established a monastery in the place
which now bears his name, and built a church dedicated to Saint Stephen. Here he
closed his saintly life, greatly venerated by all, for his miraculous graces
and his eminent sanctity. When the Normans began to plunder the coast of
Brittany, the relics of Saint Brioc were translated to the Abbey of Saint
Sergius, at Angers. In the year mo, Pierre, Bishop of Saint Brieuc, succeeded
in recovering a portion of them for his cathedral; and in 1166, Henry II, King
of England and Count of Anjou, completed the translation, and removed all that
remained at Angers to Saint Stephen’s, at Saint Brieuc.
Some writers have thought
that it was not Saint German of Auxerre, but Saint German of Paris, whose
disciple our Saint was, which would place his date nearly 100 years later than
that usually assigned. The earliest account of the Saint does not state that he
was himself Bishop of Saint Brieuc, but on a slab of marble discovered with his
relics in 1210 he is called Bishop of Brittany. If he was actually Bishop of
the city now called Saint Brieuc, it would seem that many years elapsed before
a successor was appointed.
MLA
Citation
Father Richard Stanton.
“Saint Brioc, Bishop, Confessor, c.500”. Menology
of England and Wales, 1887. CatholicSaints.Info.
20 April 2015. Web. 13 May 2024.
<https://catholicsaints.info/menology-of-england-and-wales-saint-brioc-bishop-confessor-c-500/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/menology-of-england-and-wales-saint-brioc-bishop-confessor-c-500/
Chapelle
Saint-Meldéoc de Locmeltro : statue de Saint Brieuc
Brioc, Abbot B (AC)
(also known as Brieuc,
Briocus)
Born in Cardiganshire
(Ceredigion), Wales; died in Brittany, c. 510; feast of his translation is
October 18. Brioc was the founder of a monastery near Tréguier, Brittany, and
another which grew into the town and see called Saint-Brieuc. According to legend,
his father was named Cerpus and his mother was Eldrude, both of whom he is said
to have converted following his ordination.
Brioc appears to have
worked in southwestern Britain before migrating to Brittany; there is a place
called Saint Breock or Breoke in Cornwall and Saint Briavels in the Forest of
Dean is at root the same name. Saint Brioc's medieval biography contains a
number of particulars and marvelous tales, but its historicity is slight. It
says, for instance, that Brioc was trained in Gaul by Saint Germanus of
Auxerre, who died in 448, which makes it highly unlikely.
Brioc is reputed to have
built a famous church called Grande-Lann, where he gathered a number of
disciples. In Tréguier, he converted a wealthy nobleman named Conan who provided
the funds to build a monastery in northern Armorica. Then Brioc is said to have
returned to Britain and with the help of his relative, Prince Rigald of
Domnonia, built the church of Saint Stephen there.
Brioc is styled a bishop
in an inscription in marble at his shrine built in 1210, but it is not certain
that he was a bishop; more likely he was an abbot of the Celtic type who kept a
bishop in his monastery as one of his subjects because no legend claims his
successor in the see, which dates only to 844. Brioc's relics were translated
to the abbey of Saint-Sergius in Angers in the mid-9th century to protect them
from Norse invaders. Saint Henry II was present for their translation in 1166.
In 1210, an arm, two ribs, and some cervical bones were given back to Saint
Brieuc's (Attwater, Attwater2, Benedictines, Farmer, Gill, Husenbeth).
In art, Saint Brioc is a
bishop with a fiery pillar above him. He is venerated in Treguier, Brittany,
and Cornwall (Roeder). Because of the legends regarding his great charity,
Brioc is considered the patron of purse-makers (Farmer).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0501.shtml
Fontaine Saint-Brieuc de Cruguel
Fontaine
Saint-Brieuc de Cruguel
May 1
St. Brieuc, Bishop and
Confessor
[In Latin,
Briocus.] HE was of an illustrious extraction in Great Britain, a
native of the province called Coriticiana, which some take for Ceretica, now
Cardiganshire: others for the Coretans, situated on the Trent, now in
Staffordshire and Derbyshire: others will have it to be Cornwall. His father
was called Cerpus, and his mother Eldrude. 1 St.
Germanus of Auxerre, coming into Britain in 429, St. Brieuc, then about twenty
years of age, became his disciple, and followed him back to France, where he
was some time after promoted to priest’s orders. Returning afterwards into his
own country he converted his parents, and, with their liberal assistance, built
a famous church called Grande-Lann, and there trained up a great number of
disciples. Several years after he passed into Armorica, where he landed at
Achm, perhaps in the country of Achk, in the bishopric of Leon. In the
territory of Treguier he converted from a worldly life a wealthy nobleman named
Conan, by whose liberality he was enabled to build a monastery in the northern
part of Armorica, which he governed some years. At length, appointing another
abbot of the numerous community which he had formed, he repaired to his
relation and friend, prince Riwallon, or Rigald, anciently prince of Domnonia,
in Britain. This prince, who had lately settled with a colony of his British
subjects in part of Armorica, gave to the saint a house and parcel of lands,
where he built a monastery and a church, which was afterwards dedicated to God
under the patronage of St. Stephen. The saint took upon him the government of
this monastery, and departed to God in peace about the year 502, being upwards
of ninety years old. His legend mentions not his episcopal character; but he is
styled a bishop in an inscription on a marble stone, found in his shrine, in
1210. He seems to have been ordained a regionary bishop before he left Britain.
The monastery of St. Brieuc, which was then grown into a considerable town, was
only erected into a bishopric in 844. The relics of St. Brieuc, during the
invasion of the Normans, were translated to the abbey of St. Sergius, at
Angers, in 866, but a portion was restored to St. Brieuc’s in 1210. See Dom. Lobineau,
Vies des Sts. de la Bretagne, p. 11, who recovered great part of his acts which
Henschenius was not able to meet with. T. 1, Maij. p. 81
Note 1. Eldrude is
not only a Saxon name, as Henschenius pretends, but also British, from Ell, the
reduplicative proposition, and Drud which signifies illustrious, or
well-beloved. [back]
Re v. Alban
Butler (1711–73). Volume V: May.The Lives of the
Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/017.html
St. Brieuc
(Briocus, Brioc, or Bru).
A Celtic saint of Brittany who
received his education in Ireland and
then studied under St.
Germanus said to be the famous St.
Germanus of Auxerre. Much of what we read concerning his early years must
be received with caution; indeed, Ussher asserts that he was of Irish birth,
but it is tolerably certain that he returned to France early
in 431, bringing with him St Iltud. Even before his ordination to
the priesthood, St.
Brieuc worked several miracles duly
chronicled in his "Acts" (edited by F. Godefrid Herschenn), and after
a short period spent with his parents,
he entered on his missionary career. In 480, he settled in Armorica, and
founded a monastery at
Landebaeron. Thence he proceeded to Upper Brittany where he
established an oratory at a place ever since known as St.
Brieuc-des-Vaux, between St. Malo and Land Triguier, of which he was
named first bishop.
Numerous miracles are
cited in the "Acts", especially his cure of Count Riguel, who gave
the saint his
own Palace of Champ-du-Rouvre as also the whole manorial
estates. Authorities differ as to date of St. Brieuc's
death, but it was probably in 502, or in the early years of the sixth century.
He died in his own monastery at St.
Brieuc-des-Vaux and was interred in
his cathedral
church, dedicated to St. Stephen. Baring-Gould says
that St. Brieuc is represented as "treading on a dragon",
or else "with a column of fire" as seen at his ordination.
His relics were
translated to the Church of SS.
Sergius and Bacchus of Angers in 865, and again, in a
more solemn manner, on 31 July, 1166. However, in 1210, a portion of
the relics was
restored to St. Brieuc Cathedral, where the saint's ring is
also preserved. The festival of St. Brieuc is celebrated on 1st
May, but, since 1804, the feast is transferred to the second Sunday after Easter. Churches in England, Ireland,
and Scotland are dedicated to
this early Celtic saint.
Grattan-Flood, William. "St.
Brieuc." The Catholic Encyclopedia. Vol. 2. New York:
Robert Appleton Company, 1907. 1 May 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/02784a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Joseph P. Thomas.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John
M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/02784a.htm
San Brieuc Vescovo
Festa: 14 maggio
Cardigan County, Galles,
410 - Légué, Bretagna, 502 (?)
Nacque nel 410 a Cardigan
County, nel Galles. I suoi genitori lo mandarono a studiare con St. Germain,
vescovo di Auxerre. Dopo l’ordinazione sacerdotale ritornò in patria per
evangelizzare il territorio e convertire gli abitanti del luogo.
Successivamente operò in Armorique, a Légué presso la foce del Gouet. In questo
territorio il conte Riwall, signorotto del paese, gli regalò i terreni
denominati "Campo della quercia". La chiesa abbaziale costruita
da San Brieuc, in seguito diventerà la cattedrale del paese. Nominato vescovo,
è considerato uno dei sette santi vescovi fondatori della Bretagna. Morì
intorno all’anno 502.
San Brieuc nacque nel 410 d.C. nella contea di Cardigan, nel Galles. I suoi genitori, desiderosi di fornirgli un'educazione eccellente, lo affidarono alle cure di San Germano, vescovo di Auxerre. Sotto la guida di questo illustre prelato, Brieuc acquisì una profonda conoscenza della teologia e delle Sacre Scritture, preparandosi al suo futuro ruolo di pastore della Chiesa.
Dopo l'ordinazione sacerdotale, Brieuc decise di dedicare la sua vita all'evangelizzazione. Ritornò in patria, nel Galles, dove predicò il Vangelo con zelo e ardore, convertendo molti pagani alla fede cristiana. Successivamente, spinto da un'irrefrenabile desiderio di diffondere la parola di Dio, si recò in Armorique, nella regione che oggi conosciamo come Bretagna.
Nella zona di Légué, presso la foce del fiume Gouet, Brieuc incontrò il conte Riwall, signore del luogo. Il conte, profondamente colpito dalla sua fede e dal suo carisma, gli donò un terreno denominato "Campo della quercia". Su questo terreno, San Brieuc edificò una chiesa abbaziale che, in seguito, sarebbe divenuta la cattedrale della città di Saint-Brieuc, sorta attorno al luogo di culto.
Grazie al suo impegno e alla sua dedizione, Brieuc fu nominato vescovo e divenne uno dei sette santi vescovi fondatori della Bretagna. La sua influenza spirituale si estese ben oltre i confini della sua diocesi, contribuendo alla diffusione del Cristianesimo in tutta la regione.
San Brieuc morì intorno all'anno 502, lasciando un'eredità di santità e di zelo apostolico che continua ad ispirare i fedeli ancora oggi. La sua memoria è venerata in diverse località della Bretagna, in particolare nella città di Saint-Brieuc, che porta il suo nome. La sua festa liturgica si celebra il 14 maggio.
Sebbene il culto di San Brieuc sia principalmente diffuso in Bretagna, la sua fama raggiunse anche la diocesi di Quimper, dove una chiesa nella parrocchia di Plonivel (oggi Plobannalec) è stata dedicata a lui.
Autore: Franco Dieghi
SOURCE : https://www.santiebeati.it/Detailed/99945.html
Den hellige Brioc av
Bretagne (~417-~520)
Minnedag: 1.
mai
Den hellige Brioc
(Brioch, Briock, Briog, Briach, Bryan, Bruce, Bru, Briavael, Brivael, Briavel,
Tevrieg, Tevriog, Vriomacle; fr: Brieuc, Briec, Brieu, Brieug, Brieux,
Brivaëlle; bretonsk: Brieg; lat: Briocus, Brioccius, Briomaclus, Briomagle,
Briomaglus, Briomaglos, Brigomaglos, Brigomalos) (keltisk: bri =
æret; mael = prins) ble født rundt 420 – flere kilder nevner 417 som
fødeår. Han var kelter, og den anglikanske erkebiskopen av Armagh James Ussher
(1581-1656) sier at han var av irsk herkomst. Men trolig stemmer det som hans
biografi forteller, at han kom fra en hedensk adelig familie i det historiske
grevskapet Cardiganshire i Wales. Toponymi (stedsnavnsforskning) gjør det mulig
å stedfeste hans fødested til like i nærheten av Aberystwyth, det gamle
kultursenteret i Wales.
Fra 1974 var
Cardiganshire (under navnet distriktet Ceredigion) slått sammen med de
historiske grevskapene Pembrokeshire og Carmarthenshire og utgjorde det nye
grevskapet Dyfed. Men med The Local Government (Wales) Act av 1994
ble Dyfed avskaffet den 1. april 1996, og Cardiganshire oppsto som nytt
grevskap, et av de 22 administrative områdene i Wales (unitary
authorities). Dagen etter, den 2. april, tok grevskapet igjen navnet
Ceredigion.
Ifølge forfatteren av
Briocs første biografi fra 1000-tallet, var Briocs originale navn Briomagl, en
form som på midten av 700-tallet ble til Briomail og senere Briafael, som er
bevart i navnet på sognet St Briavel’s i Gloucestershire. Briocs foreldre het
ifølge hans Vita Cerpus (Cerp) og Eldrude (Eldrud, Eldruda) (pater ejus
Cerpus nomine, mater vero Eldruda vocata est). Navnet Cerp er det irske Coirpre
eller Cairbre, mens Eldruda er et saksisk navn. Ifølge tradisjonen viste en
engel seg for Eldrude da hun ventet Brioc og annonserte at hun skulle føde en
sønn, og engelen krevde at hun og hennes mann ga opp hedendommen. Etter at
visjonen hadde gjentatt seg, ga foreldrene opp sine hedenske tradisjoner, men
uten å gå over til den kristne tro. De ga opprinnelig sønnen navnet Briafel
(Briafael, Briavel), men etter råd fra en engel tok han i stedet kjælenavnet
Brioc.
På den tiden var det
pelagianske kjetteri utbredt i Britannia, oppkalt etter den britiske
kjetteren Pelagius (ca
354-ca 419), som opprinnelig het Morgan, men som ble kjent under kjælenavnet
Pelagius («havets mann»). Han var bekymret for den åpenbare infiltrasjonen av
manikeisk pessimisme i Kirken, så han benektet arvesynden og hevdet at Adam
hadde en naturlig rett til det overnaturlige liv, og at mennesket kunne oppnå
frelsen i kraft av sin frie vilje og sine naturlige evner. Dermed blir nåden
overflødig. Denne læren, som gikk mot grunnleggende kristne sannheter, møtte
naturligvis sterk opposisjon, og spesielt ble den angrepet av den hellige Augustin av Hippo.
For å bekjempe det
pelagianske kjetteriet i grunnleggerens hjemland sendte den hellige pave Celestin I (422-32)
i 429 en delegasjon ledet av de hellige Germanus av Auxerre og Lupus av Troyes til
Britannia. Lupus hadde tidligere vært munk i Lérins, og Storbritannia kan
trolig takke denne delegasjonen for utbredelsen av klostervesenet i landet.
Under de to biskopenes
korte opphold i Britannia skal engelen igjen ha vist seg for Eldrude i en drøm
og pålagt henne å betro sin sønn til Germanus. Briocs middelalderske biografi
inneholder en rekke detaljerte opplysninger og eventyrlige fortellinger, men
dens historiske verdi er svært liten. Den forteller for eksempel at før Brioc
var ti år gammel, ble han sendt til Gallia sammen med de hellige Patrick og Illtud for å
få sin utdannelse av en uidentifisert hellig Germanus, som altså kan være
Germanus av Auxerre, som døde i 448. Andre kilder sier imidlertid at Brioc var
disippel av den hellige biskop Germanus av Paris (496-576),
og de sier at han ble født i 517 og skal ha blitt presteviet i 549 i kirken
Notre-Dame i Paris. Denne versjonen er imidlertid langt mindre utbredt.
Brioc fikk muligens sin
utdannelse i Irland og deretter i Frankrike, ifølge hans biografi fra
1000-tallet. Hvis Brioc fulgte Germanus til Frankrike, er det trolig at den
unge mannen ganske enkelt ble omvendt av den hellige biskopen og bestemte seg
for å følge ham. Brioc ble munk og presteviet, og deretter dro han tilbake til
sitt hjemlige Wales. Der grunnla han et kloster som ble kalt Grande-Lann
eller Landa Magna (Llan Fawr) i Ceredigion, nå Llandyfriog (bret:
Landebrieg = Briocs landsby), hvor han samlet en rekke disipler.
Legenden forteller at
Brioc ble mottatt med stor glede av sin familie, og de arrangerte en stor fest
til hans ære. Ingen brydde seg om hans formaninger til sine foreldre om å motta
dåpen, og festen utviklet seg etter hvert til en ren orgie. Utskeielsene endte
med at en av gjestene brakk foten, men den ble straks leget av Brioc. Slått av
dette miraklet gikk foreldrene med på å bli døpt, og deres hjemvendte sønn sto
for seremonien.
Deretter ble han værende
i femten år som misjonær i hjemlandet. Det virker som han virket i det
sørvestre England før han dro over Kanalen til Bretagne, siden det finnes et sted
ved navn Saint Breock eller Breoke i Cornwall, og stedsnavnet Saint Briavels i
The Forest of Dean har samme opphav.
En historie forteller at
han dro avgårde til Italia i et skip sammen med 168 munker. Mein seilasen var
hard og den ble ikke lettere da de fikk sin fremdrift hindret av et enormt
sjømonster som man mente var djevelen. Til slutt havnet skipet i Cornwall,
muligens i Padstow Harbour nær St. Breock, hvor de møtte en hedensk konge ved
navn Conan. Brioc omvendte snart kongen og resten av kongehoffet før han
krysset kanalen til Bretagne. En annen versjon sier at det var i Tréguier han
omvendte en rik adelsmann ved navn Conan, som finansierte byggingen av et
kloster i det nordre Armorica.
Brioc gikk i land helt
nord i Bretagne, og derfra dro han og hans ledsagere ned elven Jaudy, forbi det
nåværende Tréguier og til dagens Landebaeron i arrondissementet Guingamp, hvor
han grunnla et kloster i den nå forsvunne landsbyen Kergollet. Der erstattet
han trolig en gallo-romansk bygning. Men da han hørte at en pest herjet i hans
hjemlige Wales, bestemte han seg for å dra dit. Han etterlot ansvaret til sin
«nevø», den hellige Tudwal, og han
reddet sine landsmenn fra pesten ved å gi folket det råd å bekjenne sine
synder.
Etter å ha reddet folket
i Wales fra pesten, skal han ha vendt tilbake til Bretagne. Han bestemte seg
for å prøve lykken i et nytt territorium. Sammen med 84 munker som var hans
disipler, dro han til munningen av elven Gouet. Den lokale fyrsten av Domnonea
(fr: Domnonée), Rigald (Rigual, Rigwal, Riwall, Riwal) (ca 500-20), var ikke
glad for disse fremmede som kom til hans kongerike, men da han møtte dem, innså
han at deres leder, Brioc, var hans egen fetter. Da ga fyrsten ham sitt eget
hjem, hallen i Campus roboris (Champ du Rouvre), og flyttet sitt hoff
til nærliggende Licelion (Lishelion) i sognet Hillion. Rigald var sønn av en
Deroch, og han hadde kommet til Armorica i spissen for et stort antall
kolonister, og i tidens løp la han hele Domnonia under sitt styre.
Brioc var nødt til å dra
til Paris og frankerkongen Kildebert I (511-58) for å bekrefte denne gaven, og
dit reiste han sammen med den hellige Samson av Dol og
andre biskoper. Langsomt bygde Briocs menn opp et monastisk kompleks rundt sin
nye hall, og dette ble til det store klosteret som snart fikk navnet
Saint-Brieuc (Saint-Brieuc-des-Vaux). Med hjelp fra sin slektning Rigald bygde
Brioc kirken St. Stefan, den senere katedralen (Cathédrale Saint-Étienne
de Saint-Brieuc).
Brioc misjonerte i
Bretagne og regnes som Bretagnes apostel. Han grunnla kapeller og to klostre,
et nær Tréguier og det andre der hvor byen Saint-Brieuc nå ligger. Han ble
ifølge en nyere tradisjon utnevnt til biskop, men dette er ikke dokumentert i
det hele tatt og derfor ikke sikkert – det er mer trolig at han var en abbed av
den irske typen som hadde en biskop i sitt kloster som en av sine undersåtter.
Ingen legender hevder at noen var Briocs etterfølger i bispesetet Saint-Brieuc
– den første biskopen av Saint-Brieuc er ikke kjent før flere århundrer senere.
Brioc satt ved fyrst
Rigalds dødsleie, men han døde selv like etter i sitt kloster. Det skjedde en
1. mai, trolig i 510, mens de kildene som støtter den senere kronologien, sier
614. Han skal angivelig ha vært hundre år gammel, i alle fall over nitti. I
Briocs dødsøyeblikk så en prest ved navn Marcan en visjon av engler som bar
hans sjel til himmelen. Brioc ble gravlagt i sin katedral St. Stefan. Rundt
hans kloster utviklet det seg en by som tok hans navn, Saint-Brieuc (22000),
som ble bispesete etter 1000-tallet.
Det er vanskelig å slå
fast nøyaktig når Brioc levde. Germanus av Paris var biskop der mellom 555 og
576. Germanus av Auxerre døde i 448. Conan Meriadog var konge av Dumnonia
(inkludert Cornwall) midt på 300-tallet. Tudwal levde midt på 500-tallet (ca
528-ca 564). Rigald var konge av Domnonia i Bretagne tidlig på 500-tallet.
Patrick levde sent på 400-tallet og Illtud levde tidlig på 500-tallet. Samson
levde midt på 500-tallet. Kong Kildebert regjerte fra 511 til 558. En livstid
som dekker første halvdel av 500-tallet synes sannsynlig for Brioc. I likhet
med kong Rigald synes Tudwal å ha vært Briocs fetter snarere enn hans nevø,
siden han i virkeligheten var sønn av kong Rigalds søster. Familieforbindelsene
indikerer at Briocs mor Eldrude var en prinsesse fra kongehuset i Domnonia.
Briocs biografi (Vita
Briocmagli) ble skrevet på 1000-tallet av en munk fra Angers som vi ikke
vet navnet på. Han hevdet at han brukte en eldre tekst skrevet på «peregrina
lingua». Den samme teksten ble et århundre senere fremstilt på vers av en annen
munk. Det er trolig at denne biografien ble påvirket av den muntlige
tradisjonen på den tiden og at den er inspirert av Sulpicius Severus’ biografi
om den hellige Martin
av Tours. Det forhindrer imidlertid ikke at noen av detaljene i biografien
kan ha en kjerne av sannhet. Historikeren Pierre Le Baud fra 1400-tallet skrev
at han hadde sett en biografi om Brioc som inneholdt mange detaljer om hans
opphold i England og en notis, ellers utilgjengelig, om hans vigsling til
biskop av Britannia. Historikere kan ikke si om denne teksten er eldre og mer
pålitelig enn den til munken fra Angers eller en sen rekonstruksjon.
En andre biografi, av
svært liten verdi, fra lesningene i breviaret i Saint-Brieuc, ble publisert av
bollandistene. Albert le Grand samlet i sin Vies des Saints de Bretagne en
svært akseptabel versjon av biografien fra breviarene i Saint-Brieuc, Quimper
og Leon. En metrisk biografi av en viss Peter, og i en fragmentarisk tilstand,
finnes i biblioteket i Rouen. Denne har også blitt publisert av bollandistene,
men den legger ikke til noe av betydning i forhold til det vi vet fra hans
Vita.
Briocs kloster
Saint-Brieuc-des-Vaux ligger nær havet og var derfor svært sårbart for
vikingenes invasjoner. Derfor ble Briocs relikvier i 865 brakt til klosteret St
Sergius (Saint-Serge) i Angers av kong Heruspee (Erispoé; lat:
Herispoius, Herispogius, Respogius) (851-57), sønn av Nominoe (Nomenoe; fr: Nominoë;
bret: Nevenoe) (d. 851), den første hertugen av Bretagne. Den 23. juli 1166
fant det sted en translasjon i kirken Ss Serge et Bacchus i Angers, hvor kong
Henrik II Plantagenet av England (1154-89) og biskop Vilhelm av Angers var til
stede, og denne begivenheten ble feiret med en translasjonsfest den 23. juli.
I 1210 dro biskop Pierre
av Saint-Brieuc til Angers for å be om å få en del av relikviene tilbake. Han
fikk da en arm, to ribben og deler av nakkebena, som han tok med tilbake til
katedralen i Saint-Brieuc sammen med Briocs ring. En del av relikviene som ble
oppbevart i kirken Saint-Jacques du Haut-Pas i Paris, ble på samme tid gitt
sammen med relikviene av seksten andre helgener til klosteret i Boquen, nå i
kommunen Plénée-Jugon i departementet Côtes-d’Armor i Bretagne.
Dominikanerpateren og hagiografen Albert den Store (p. Albert Le Grand OP)
forteller Vie des Saints de la Bretagne Armorique (1636) at på en
marmorplate som fulgte med relikviene i 1210, ble Brioc kalt biskop: Hic
iacet corpus beatissimi Confessoris Brioci Episcopi Britanniae, quod detulit ad
Basilicam istam (quae tunc temporis erat Capella sua) Ylispodius Rex
Britannorum.
Kulten for Brioc var
bemerkelsesverdig utbredt i regionene ved Den engelske kanal, der hans navn har
gjennomgått mange deformasjoner. Kirker ble viet til ham i Cornwall (St
Breock), Cardigan (Llandyfriog) og Gloucestershire (St Briavel’s) i tillegg til
i Bretagne. Blant de sognekirkene som er viet til ham, er Brayoch Boc i
Skottland, St Brieuc-de-Mauron og St Brieuc des Ifs, Caulnes, Cruguel, Hillion
og Plonivel (i dag Plobannalec) i Bretagne.
Det finnes ikke noen
bevis for at Brioc noensinne besøkte Skottland, men han hadde en stor kult
blant keltiske folk, og skotske dedikasjoner vitner om at han ble holdt høyt i
ære i dette landet. Han er skytshelgen for Rothesay på øya Bute, hvor kirken
het St Mary and St Brioc, og hvor «St Brock’s Fair» ble holdt på første onsdag
i mai. «Brux day fair», som synes å referere til denne helgenen, ble innført i
1585 for å holdes i juli hvert år på øya Cumbrae i den ytre delen av Firth of
Clyde vest i Skottland, men den har for lengst opphørt. Dunrod Church i
Kirkcudbright har dedikasjonen St Mary and St Brioc. Øya Inchbrayock i Esk nær
Montrose har sitt navn etter ham.
Briocs minnedag er 1.
mai, som trolig er en translasjonsfest, ifølge Haddan og Stubbs’ kalender. 18.
oktober og 17. desember nevnes også som minnedager, men sistnevnte er nok for
den hellige Briarch (Briac).
I 1804 ble Briocs fest, som fremdeles markeres i Bretagne, lagt til Andre
søndag i påsketiden. En hellig Briavel som er registrert fra 1000-tallet, og
som kan ha vært feiret den 17. juni eller 2. juli, menes vanligvis å være
identisk med Brioc, som opprinnelig het Briafel, anglifisert til Briavel. I
Skottland ble hans fest feiret den 30. april. Brioc minnes fortsatt den 1. mai
i den nyeste utgaven av Martyrologium Romanum (2004):
In Británnia Minóre,
sancti Brióci, epíscopi et abbátis, qui e Cámbria ortus in litore armórico
monastérium cóndidit, qui póstea locus sedis episcopális tribútus est.
I Bretagne [i dagens
Frankrike], den hellige Brioc, biskop og abbed, som ble født i Wales, grunnla
et kloster ved kysten av Armorica [Bretagne], som senere ble gitt verdighet av
et bispesete.
Det legendariske aspektet
av hans biografi gjør ham kjent for sine helbredende evner. På bakgrunn av
legendene om hans store nestekjærlighet blir han ofte avbildet med tre
pengepunger, tre poser eller tre vesker som henger i hans belte, og dette gjør
at han er skytshelgen for veskemakere og dem som lager portemoneer. I kunsten
avbildes han som biskop med en flammende søyle over seg. Denne søylen skal ha
vist seg ved hans bispevielse. Han avbildes også sammen med ulver, og det
skyldes historien om et spesielt populært mirakel:
En kveld vendte Brioc
tilbake til sitt kloster etter å ha besøkt et datterkloster langt borte. Han
satt i sin vogn og sang Davidssalmer, mens munkene gikk foran ham og intonerte
antifonene. Mørket senket seg, og plutselig ble munkene helt stille, og
deretter flyktet de skrekkslagne. I stedet for sine munker så abbeden seg
omgitt av en flokk ulver som hadde stilt seg i en sirkel rundt ham, klare til
angrep. Da hevet bare Brioc sine hender, og ulvene falt ydmykt ned på sine knær
som for å be om hans velsignelse. Da munkene hadde bekjempet panikken og kom
for å slutte seg til sin mester, nektet ulvene å la dem passere. Om morgenen
dro en gruppe immigranter forbi, og deres høvding Conan stanset for å betrakte
miraklet. Da så han et tegn på himmelen som krevde at han og hans menn skulle
motta dåpen. Brioc ga da ulvene ordre om å dra bort, og han påla katekumenene
en syv dager lang faste. I denne perioden underviste han dem, og på den åttende
dagen døpte han dem.
Med loven av 12. juli
1790 ble bispedømmegrensene revidert for å overensstemme med de nye
departementene, og i 1801 ble grensene stadfestet gjennom konkordatet mellom
Napoleon og Den hellige Stol. Siden da har Bretagne bestått av fem bispedømmer
med samme grenser som departementene, nemlig Quimper et Léon (departementet
Finistère), Saint-Brieuc et Tréguier (departementet Côtes d'Armor), Vannes
(departementet Morbihan), Rennes (departementet Ille-et-Vilaine) og Nantes
(departementet Loire-Atlantique). Bispedømmene Cornouaille og Léon ble slått
sammen (Quimper et Léon), det samme ble bispedømmene Saint-Brieuc og Tréguier
(Saint-Brieuc et Tréguier), bispedømmet Dol ble innlemmet i Rennes og
Saint-Brieuc og bispedømmet Saint-Malo i bispedømmene Rennes, Saint-Brieuc og
Vannes.
Fra 447 til 632 ble syv
munker betraktet av befolkningen i Armorica som de viktigste helgenene og
grunnleggerne av det bretonske landet (De syv hellige
grunnleggerne av Bretagne). I tillegg til Brioc var det de hellige Tudwal av Tréguier (fr:
Tugdual) (ca 528-ca 564), Paulus Aurelian av
Léon (fr: Pol) (ca 480-ca 573), Paternus av Vannes (fr:
Patern) (ca 440-ca 500), Corentin av Quimper (ca
375-ca 460), Samson
av Dol (ca 490-ca 565) og Malo av Aleth (ca
520-ca 640).
Kilder:
Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Butler (V), Benedictines, Bunson,
Baring-Gould (2), MR2004, KIR, CE, CSO, CatholicSaints.Info, Infocatho,
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catholique-quimper.cef.fr - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden
Opprettet: 12. juli 2006
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/brieuc
Voir aussi : http://www.infobretagne.com/saint-brieuc.htm