Artiste
anonyme de l’ Ombrie (XVe siècle), Sainte Domitilla,
tempera
et dorure sur bois, , 29 X 20, National Museum in Warsaw
Sainte Flavia Domitilla
Martyre romaine (+ v. 95)
De la famille consulaire des Clemens, apparentée à l'empereur Domitien l'un des plus cruels persécuteurs des chrétiens. Elle fut déportée dans l'île de Pandateria*, une île de la mer Tyrrhénienne où avaient déjà été exilées les impératrices Agrippine et Octavie. Elle y témoigna du Christ avec bien d'autres martyrs.
* actuellement Ventotene, au grand large de Naples.
À Rome, commémoraison de sainte Domitille, martyre. Nièce de l’empereur
Domitien et épouse du consul Flavius Clemens, elle fut accusée d’athéisme comme
son mari, en réalité parce qu’ils étaient devenus disciples du Christ. Déportée
avec d’autres dans l’île de Ponza, elle y mena un long martyre jusque vers l’an
95.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1110/Sainte-Flavia-Domitilla.html
Pierre Paul Rubens. Sainte Flavie Domitille en compagnie de Saint Maur et de Saint Grégoire, 1608
Sainte Domitille, martyre
Flavia Domitilla
appartenait à une famille sénatoriale romaine considérable apparentée aux
Flaviens : elle même était la nièce (ou peut-être l’épouse ?) de
Flavius Clemens, qui fut consul à Rome en 95 après Jésus-Christ. Or ce Flavius
Clemens était neveu de l’empereur Vespasien et cousin de l’empereur Domitien
qui le fit mettre à mort à cause de ses sympathies religieuses pour le christianisme.
On réalise la pénétration très rapide du christianisme à Rome jusque dans les
milieux aristocratiques, que reflète encore cette mention de saint Paul dans
son épître aux Philippiens : « Tous les fidèles vous saluent,
spécialement ceux qui font partie de la maison de César » (IV 22). Lors de
cette persécution, à l’extrême fin du premier siècle, Flavia Domitilla fut
exilée, quant à elle, sur l’île de Ponza où elle mourut dans l’incendie
volontaire de sa maison par un envoyé de l’empereur. Elle abandonnait à la
communauté chrétienne son domaine de la via Ardeatina, à Rome, qui abrita
autour des tombes de membres de la famille comme celle de sainte Pétronille ou
des saints Nérée et Achillée (chambellans de sainte Flavia Domitilla), le plus
grand cimetière souterrain de la Ville où sur plus de 15 km furent ensevelis au
moins 150 000 personnes et qui porte aujourd’hui le nom de catacombe de
Domitille.
FLAVIE DOMITILLE
Vierge, Martyre, Sainte
† ca. 95
Nous apprenons d'Eusèbe
que cette Sainte était fille de la sœur du consul Flavius Clemens, martyrisé
pour la foi, et conséquemment petite nièce de l'Empereur Donatien. Ce
prince la bannit dans l'île de Pontia, après avoir condamné son oncle à
mort. Elle y vécut avec saint Nérée et saint Achillée, ses eunuques, dans les
exercices de la piété chrétienne. Les cellules dans lesquelles ils demeuraient
chacun séparément, subsistaient encore trois cents ans après leur martyre. On
lit dans saint Jérôme, que sainte Paule allant de Rome à Jérusalem, les visita
respectueusement, et qu'elle se sentit, en les voyant animée d'une nouvelle
ferveur. Le même père appelle le bannissement de sainte Domitille un long
martyre.
Nerva et Trajan
rappelèrent les personnes exilées par Domitien ; mais il n'est pas certain
qu'ils aient rappelé les parents de ce prince. Quoiqu'il en soit, on lit dans
les actes de saint Nérée et de saint Achillée, que sainte Domitille alla à
Terracine, et qu'elle y fut brûlée sous Trajan, pour avoir refusé de sacrifier
aux idoles. On garde ses reliques avec celles de saint Nérée et de saint
Achillée, qui ayant été ses domestiques sur la terre, sont présentement
associés à sa gloire dans le ciel[1].
Sainte Flavie Domitille
trouvait une vraie félicité dans ses souffrances, parce qu'elle aimait
Jésus-Christ. Le sort des pécheurs est bien différent, même au sein des
honneurs et des plaisirs ; des amertumes secrètes empoisonnent
continuellement leurs plus beaux jours. Ils évitent de se considérer dans le
silence de la retraite, parce que la simple vue de leur intérieur les fait
trembler. C'est pour ne se pas voir eux-mêmes qu'ils sont perpétuellement
plongés dans la dissipation, et qu'ils se livrent à des amusements dont
l'expérience leur a fait sentir le vide et la frivolité. Mais qui pourrait
exprimer la violence des remords et des frayeurs qui les agitent, lorsque la
maladie ou quelque autre accident les force à soutenir l'affligeant spectacle
de leurs misères ? De quelles transes, de quelles angoisses leur cœur
n'est-il pas alors déchiré ? Il n'y a que le chrétien fidèle qui goûte,
dès cette vie, un solide bonheur ; il porte son paradis dans son cœur, et
les plus terribles épreuves ne sauraient lui ravir le bien dont la jouissance
inonde son âme de consolations.
SOURCE : Alban Butler : Vie
des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… Tome
VI – Traduction : Jean-François Godescard.
[1] Flavie
Domitille, surnommée l’Ancienne, était fille de Domitille, sœur de l'Empereur
Domitien. Ce prince la maria à saint Flavius-Clemens, son cousin-germain :
lequel était fils d'un frère de Vespasien. Flavius-Clemens ayant été mis à mort
pour la foi, Domitille fut citée en justice pour cause de religion, et sur le
refus qu'elle fit de passer à de secondes noces, on la bannit dans l'ile
Pandataria (aujourd'hui de Sainte-Marie) près de Pouzzoles. Il est probable
qu'elle retourna à Rome, ou du moins sur le continent, lorsque Domitien eut été
assassiné. Elle eut de saint Flavius-Clemens deux fils, auxquels on fit prendre
les noms de Domitien et de Vespasien. Comme l'Empereur Domitien les
destinait à être ses successeurs, il confia le soin de leur éducation au
célèbre Quintilien. Flavie Domitille, dont nous venons de parler, était tante
de sainte Flavie Domitille, vierge et martyre. Voyez Tillemont.
SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/flavie_domitille.htm
Niccolò Pomarancio. Sainte Domitille en compagnie de St Achille et St Nérée, église Santi Nereo e Achilleo, Rome.
LES ACTES DU MARTYRE DES
SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE. A TERRACINE, SOUS TRAJAN (?)
Cette pièce a été rédigée
au IVe siècle; elle est tellement farcie de détails sans valeur que l'indulgent
Baronius n'a pu s'empêcher de mettre en garde contre une si pauvre composition.
Le fait autour duquel on a écrit la légende est certain, il a reçu plusieurs
confirmations irrécusables dans les fouilles archéologiques entreprises par M.
de ROSSI. Il est nécessaire d'entrer dans quelques détails à ce sujet afin de
justifier la présence des Actes dans notre Recueil. Nérée et Achillée passent
pour avoir été attachés au service de la nièce du consulaire Clemens, Flavia
Domitilla, « qui fut reléguée dans l'île de Pontia parce qu'elle s'était
confessée chrétienne » (Brutius dans Eusèb., Chron. II, ad Olymp., 218, et
Eusèb., h. e., III, i8), et où elle demeura très longtemps (Jérôme, Lettre
108 ad Eustoch.). Les histoires semblent indiquer que Nérée et Achillée furent
exilés eux aussi à Pontia, par Domitien, et le témoignage de saint Jérôme
touchant le long séjour de Domitilla à Pontia ne permet pas de penser que,
exilée en l'année 95, elle ait bénéficié du décret de Nerva de l'année
suivante, portant amnistie et rappel des exilés chrétiens et des condamnés
politiques. Il est probable que les membres disgraciés de la famille de
Domitien furent exceptés du décret ; ce n'est que sous le règne de Trajan que
Flavia aurait été tirée de l'île Pontia pour être conduite à Terracine afin d'y
être jugée et suppliciée. D'après les Actes, Nérée et Achillée auraient péri
sous Nerva, ce qui est peu vraisemblable; il semble plus sage de les reporter
sous le règne de Trajan. Quant à une date quelconque, il n'y faut pas songer
pour le moment. Les Actes nous disent que les deux serviteurs de Flavia
Domitilla eurent la tête tranchée à Terracine, d'où leurs corps auraient été
apportés dans une crypte souterraine du domaine de Domitille, sur la voie
Ardéatine, à un demi-mille de Rome, près du sépulcre où avait été enterrée
Pétronille. Un premier fait qui confirme ce détail, c'est la découverte, à
l'aide des indications fournies par les Actes, des emplacements de la sépulture
de Nérée et Achillée et de celle de Pétronille dans le cimetière de la voie
Ardéatine. Il y a plus; le tombeau de Domitilla n'a pu être découvert dans
aucune région de ce domaine qui lui appartenait, ce qui semble donner raison
aux Actes qui disent que cette sainte fut martyrisée et enterrée à Terracine.
De plus, deux colonnes
découvertes dans la basilique du cimetière de Domitilla portent chacune la
représentation de la décapitation d'un martyr. Sur l'une, demeurée entière, on
lit en caractères du IV° siècle : ACILLEUS, Achillée. Le fragment de la
deuxième colonne permet de reconstituer un bas-relief analogue, au-dessus
duquel le nom de NEREUS (?),Nérée, devait être écrit. Ces colonnes supportaient
le tabernacle de la « confession » des martyrs.
La découverte de l'inscription métrique composée en l'honneur des saints par le pape Damase est venue jeter de nouvelles lumières sur les Actes. D'après l'ensemble de ces documents et le commentaire qu'en a donné M. de ROSSI, Nérée et Achillée furent soldats ; ils paraissent avoir appartenu aux cohortes prétoriennes sous Néron et avoir pris part, à ce titre, aux exécutions sanglantes commandées par Néron ou par d'autres empereurs. C'étaient des soldats de mérite; et ils semblent avoir obtenu les décorations réservées au courage militaire. Le camp prétorien fut un des premiers lieux où s'exerça le zèle apostolique ; saint Paul y séjourna pendant deux ans — sinon dans l'enceinte, ce qui est cependant fort possible, du moins dans le voisinage, — et à cette époque, saint Pierre avait déjà exercé son ministère tout près de là, sur la voie Nomentane, au cimetière Ostrien, où il administrait le baptême. Les conversions étaient nombreuses en olo to praitorio, dans tout le camp prétorien, dit saint Paul ; ce dernier trait tend à s'accorder avec le récit des Actes qui disent que Nérée et Achillée auraient été convertis par saint Pierre, après quoi ils auraient quitté le service. Il n'est pas impossible que, pour obvier au désoeuvrement qui en résultait pour eux, les chefs de la communauté chrétienne se soient employés à les faire entrer dans le domestique de la maison de Domitilla, ce qui expliquerait leur sépulture dans le cimetière des Flaviens chrétiens.
Act. SS. mai, III,
7. Passio S. Flaviae Domitillae virginis et SS. Nerei et Achillei. P.
ALLARD, Hist. des perséc., I. 34, 164 et suiv. On y trouvera l'indication
et l'emploi des divers travaux de ROSSI dans le Bullettino. —
ACHELIS, Acta SS. Nerei et Achillei dans Texte und
Untersuchungen (1893) XI, 2, donne le texte grec d'après les manuscrits
: Vatican, 866 et 1286 (Caraffa), l'édition d'Albrecht Wirth (1890)
et les Acta Sanctorum. — Anal.Boll., X (1891), p. 476—477. —
SCHAEFER, Die Acten der heiligen Nereus et Achilleus dans Roem.
Quartalsch.(1884), p. 89—119.
LE MARTYRE DE LA VIERGE
SAINTE FLAVIA DOMITILLA ET DES SAINTS NÉRÉE ET ACHILLÉE
Domitilla, qui était
chrétienne, avait été fiancée à Aurélien, fils d'un consul. A l'approche du
jour de ses noces, elle préparait ses riches parures pour la fête, ses diamants
et ses robes tissues d'or et de pourpre. Or, elle avait attaché à sa personne deux
serviteurs, Nérée et Achillée, que le bienheureux apôtre de Dieu Pierre avait
gagnés à Jésus-Christ. Ceux-ci, témoins de ces préparatifs, en prirent occasion
pour enseigner à leur maîtresse l'excellence de la virginité, qui réjouit les
cieux et que le Seigneur aime, parce qu'elle nous rend semblables aux anges. «
Les vierges chrétiennes, ajoutaient-ils, ont un époux qu'aucun prince ne
saurait égaler en beauté, en richesses, en puissance. C'est le Seigneur
Jésus-Christ, le Roi de gloire, le Fils du Tout-Puissant, qui leur offre et son
amour et sa foi. Dès ici-bas, il les comble de ses divines caresses et les
revêt du riche manteau de ses vertus, en attendant qu'un jour il les couronne
lui-même de sa gloire, au sein d'éternelles délices.
Domitilla, en vierge très
prudente, leur répondit : « Oh ! si cette science de Dieu était venue plus tôt
jusqu'à moi, jamais je n'aurais admis de fiancé, et j'aurais pu prétendre à ce
beau titre de sainteté que vous m'apprenez aujourd'hui à connaître.
De même que dans le baptême
j'ai renoncé au culte des idoles, mieux instruite, j'eusse méprisé aussi les
voluptés sensuelles. Mais puisque Dieu, en ce moment, vous a ouvert la bouche
pour obtenir mon amour, j'ai la confiance qu'il vous inspirera aussi sa
sagesse, et que je pourrai par vous obtenir un bonheur que je désire désormais
uniquement. »
Aussitôt Nérée et
Achillée se rendirent auprès du saint évêque Clément, et lui dirent : a Vous
avez mis toute votre gloire en Notre-Seigneur Jésus-Christ, et pour lui vous
avez foulé aux pieds les honneurs de ce monde. Cependant nous savons que le
consul Clément était le frère de votre père. Or, sa soeur Plautilla nous avait
pris à son service ; et quand le le bienheureux apôtre Pierre lui fit connaître
la parole de vie et la baptisa, nous deux avec elle, ainsi que sa fille
Domitilla, nous reçûmes en même temps le saint baptême, La même année, le
bienheureux apôtre Pierre alla recevoir des mains du Christ la couronne du
martyre, et Plautilla le suivit au ciel, laissant à la terre sa dépouille
mortelle. Cependant Domitilla sa fille était fiancée à un illustre Romain,
nommé Aurélien. Tout chétifs que nous sommes, nous lui avons appris la parole
sainte que nous avions nous-mêmes recueillie des lèvres de l'apôtre : que la
vierge qui, pour l'amour du Seigneur, garde la virginité, mérite d'avoir le
Christ pour époux, et qu'elle vivra avec lui dans cette heureuse union pendant
l'éternité comblée de bonheur et de gloire. Domitilla, dès qu'elle a connu
cette promesse, a demandé à être consacrée vierge, et à recevoir de vos mains
le voile saint de la virginité. » L'évêque Clément leur répondit : « Dans les
jours où nous vivons, une telle demande m'assure que Dieu nous appelle à lui,
et que vous et moi et la noble vierge nous touchons à la palme du martyre; mais
le Seigneur Jésus nous a ordonné de ne pas craindre ceux qui tuent le corps, de
mépriser au contraire l'homme mortel, et de nous efforcer, quoi qu'il arrive,
d'obéir au Prince de la vie éternelle. » Le saint évêque Clément vint donc
trouver Domitilla et la consacra vierge du Christ.
Il serait trop long de
raconter en détail les fureurs d'Aurélien, et toutes les persécutions qu'il fit
endurer à Domitilla. Enfin il obtint de l'empereur Domitien que, si elle
refusait de sacrifier, elle serait envoyée en exil dans l'île Puntia. Il se
flattait d'ébranler la constance de la noble vierge par les ennuis de l'exil.
Ici commencent les actes
du martyre des saints.
« Eutychès, Victorinus et
Maro, serviteurs de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à Marcellus. Lorsque tes
lettres aux bienheureux Nérée et Achillée sont arrivées ici, il y avait déjà
trente jours qu'ils avaient reçu la couronne. Ils avaient enseigné à leur
maîtresse, la très illustre vierge Flavia Domitilla, l'excellence de la
virginité ; c'est pourquoi Aurélien, son fiancé, qui se vit rejeté par elle,
l'avait fait reléguer dans cette île, sous prétexte d'attachement à la religion
chrétienne. Il y vint lui-même peu après, et chercha à gagner par des présents
Nérée et Achillée, espérant par leur moyen ébranler le coeur de la noble
vierge. Mais les deux saints, ayant rejeté de telles offres avec horreur, et
fortifié davantage encore Domitilla dans sa fidélité, Aurélien les condamna à
une cruelle flagellation, puis les fit conduire à Terracine, où ils furent remis
aux mains du consulaire Memmius Rufus. Celui-ci employa le chevalet et les
torches ardentes pour les forcer à sacrifier aux idoles ; mais tous deux
répétaient qu'ayant été baptisés par le bienheureux apôtre Pierre, rien ne
pourrait les faire consentir à ces sacrifices impies. On finit par leur
trancher la tète.
« Leurs corps furent
enlevés par Auspicius, un de leurs disciples, et qui avait servi de père
nourricier à la sainte vierge Domitilla. Il les transporta sur une barque et
vint les ensevelir dans l'arenarium de la maison de campagne de Domitilla,
sur la voie Ardéatine, à un mille et demi des murs de la ville, non loin du
tombeau de Pétronilla, la fille de l'apôtre Pierre. Nous avons su tous ces
détails par Auspicius lui-même. Nous prions votre charité de ne point nous
oublier et de vouloir bien nous envoyer quelqu'un qui nous donne de vos
nouvelles et console notre exil. C'est le quatre des ides de mai que les deux
martyrs sont nés à la vie bienheureuse du ciel. »
1. J'omets tout ce qui a
trait à Simon le Magicien. Les compositions de cette nature appelleraient une
étude spéciale sur le personnage de Simon et tout sa rapporte à lui dans la
littérature apocryphe primitive.
Quand Marcellus eut reçu
cette lettre, il envoya dans l'île Pontia un de ses parents, qui resta une
année entière avec les confesseurs du Christ, et lui fit connaître, à son tour,
les faits qui vont suivre. Après le martyre de Nérée et d'A chinée, on vint
dire à Aurélien, qui cherchait toujours à obtenir le consentement de Domitilla,
que Eutychès, Victorinus et Maro possédaient l'affection et la confiance de
l'illustre vierge, plus encore que n'avaient fait Nérée et Achillée. Il demanda
donc à l'empereur Nerva de lui abandonner ces trois chrétiens, s'ils ne
voulaient pas sacrifier aux idoles. Eutychès, Victorinus et Maro résistèrent
avec courage aux séductions et aux menaces d'Aurélien, qui les enleva de l'île,
les sépara et les envoya servir, comme esclaves, dans ses terres: Eutychès à
seize milles de la ville, sur la voie Nomentane; Victorinus à soixante milles
et Maro à cent trente milles ; ces deux derniers sur la voie Salaria. Durant
tout le jour, ils creusaient la terre, et le soir seulement ils recevaient une
nourriture grossière. Mais le Dieu tout-puissant, dans ces durs séjours de leur
exil, leur donna sa grâce : Eutychès délivra du démon la fille d'un conducteur
des esclaves ; Victorinus guérit par ses prières un intendant que la paralysie
retenait sur le lit depuis trois ans, et Maro rendit la santé au gouverneur de
la ville de Septempeda, qui était hydropique.
En même temps, ils
parlaient au peuple et enseignaient à un grand nombre la foi du Christ. Bientôt
tous trois furent ordonnés prêtres, et ils multiplièrent encore davantage le
nombre des fidèles. Alors le diable souleva la colère d'Aurélien, qui envoya
des bourreaux avec ordre de les faire périr chacun dans des supplices
différents. Eutychès fut arrêté au milieu d'un chemin et accablé de coups,
jusqu'à ce qu'il expirât; son corps fut enlevé par les chrétiens et enseveli avec
honneur. Pour Victorinus, il fut pendu, la tète en bas, auprès d'un lieu
appelé Cotiliae, d'où découlent des eaux sulfureuses d'une odeur
méphitique ; son supplice dura trois jours, au bout desquels il alla rejoindre,
dans les cieux, le Seigneur, pour le nom duquel il avait souffert. Aurélien
avait ordonné que le corps ne fût point enseveli, et il resta un jour entier à
terre sans sépulture; mais les chrétiens d'Amiternum vinrent l'enlever et le
transportèrent sur leur territoire, où ils lui rendirent les derniers honneurs.
Enfin Turgius, ami d'Aurélien, avait ordre d'écraser Maro sous le poids d'un
énorme quartier de roche. On laissa donc tomber sur les épaules du martyr une
pierre que soixante-dix hommes auraient eu peine à remuer. Mais le saint la souleva
sans effort, comme il eût fait d'une paille légère, et n'en souffrit même
aucune contusion. A ce spectacle, tout le peuple de la province, saisi
d'admiration, crut à Jésus-Christ et demanda le baptême. Cependant le
consulaire Turgius, qui avait tout pouvoir d'Aurélien, fit périr le saint
martyr. Les fidèles creusèrent son tombeau dans la pierre même sous laquelle on
avait voulu l'écraser.
Aurélien, après avoir
ainsi enlevé à Domitilla tous les serviteurs de Dieu qui étaient sa consolation
et son appui, dit à Sulpitius et à Servilianus, jeunes Romains de grande
naissance : « Je sais que vous êtes fiancés à des vierges d'une haute sagesse,
Euphrosine et Théodora, toutes deux sœurs de lait de Domitilla. Mon dessein est
de transporter Domitilla de son île en Campanie; que vos deux fiancées viennent
alors la visiter et et qu'elles usent de leur influence pour lui persuader de
me rendre son affection. » En effet, Domitilla ayant été conduite de l'île
Pontia à Terracine, Euphrosine et Théodora vinrent la visiter; et ce fut une
grande joie pour les trois soeurs. Cependant, vint l'heure du repas, et
Domitilla, tout entière à la prière et aux jeûnes, ne mangeait pas. Ses sœurs
lui dirent : « Nous qui allons dans les festins et qui avons été fiancées, nous
ne pouvons plus honorer ton Dieu. » Domitilla leur répondit : « Vous avez pour
fiancés des personnages illustres; que feriez-vous si des hommes grossiers et
de la lie du peuple voulaient vous enlever à leur amour pour vous épouser? »
Elles dirent : « Dieu nous préserve d'un tel malheur ! — Qu’il en délivre donc
aussi mon âme, reprit Domitilla ; car j'ai un noble fiancé, le Fils de Dieu,
qui est descendu du ciel. Il a promis à celles qui aiment la virginité, et qui
la gardent pour son amour, d'être leur époux et de leur donner la vie
éternelle. Au sortir de ce monde, il introduira leurs âmes au ciel et pour
toujours, dans le palais nuptial ; là, partageant le bonheur des anges, au
milieu des fleurs dont les délicieux parfums embaument le paradis, dans un
festin dont les douceurs se renouvelleront sans cesse. elles rediront
éternellement les hymnes de la joie et de la reconnaissance. Lorsque le Fils de
Dieu fit ces promesses, personne n'y voulut croire. Mais bientôt on le vit
rendre la vue aux aveugles et la santé à tous-les malades, guérir les lépreux
et même ressusciter les morts; il se montrait à tous véritablement Dieu. Tous
alors reçurent ses divins enseignements et crurent en lui.
Théodora répondit à ce
discours : « J'ai un jeune frère, Hérodes, que tu connais. Voilà un an qu'il a
perdu la vue; si ce que tu dis est vrai, au nom de ton Dieu, guéris-le. »
Euphrosine, s'adressant à Théodora, lui dit : « Toi, ton frère aveugle est
resté à Rome ; mais moi j'ai ici la petite fille de ma nourrice qu'une grave
maladie a rendue muette: elle a conservé l'ouïe, mais elle a perdu complètement
la parole. » Alors Domitilla, se prosternant la face contre terre, pria
longtemps avec larmes; puis, se levant, elle étendit ses mains vers le ciel et
dit : a Seigneur Jésus-Christ, qui avez dit : Voilà que je suis avec vous
jusqu'à la consommation des siècles, montrez que le témoignage que je rends à
ma foi est véritable. » Après cette prière, elle fit le signe de la croix sur
les lèvres de la petite muette, en disant : « Au nom de Jésus-Christ, mon
Seigneur, parle. » Aussitôt l'enfant dit en jetant un grand cri : « Il est le
vrai Dieu, celui que tu adores, Domitilla; et toutes les paroles sorties de tes
lèvres sont véritables. » A ce cri, Euphrosine et Théodora se jetèrent aux
pieds de la sainte, firent profession de leur foi aux mystères du Christ et
furent consacrées. Cependant, on amena l'aveugle, le frère de Théodora ; ses
yeux s'ouvrirent à la prière de Domitilla, et en même temps son intelligence
fut éclairée des lumières de la foi. Tous les païens, hommes et femmes,
esclaves et libres, qui étaient accourus en grand nombre de la ville, crurent
au Christ, à la vue de ces miracles, et furent baptisés. La maison où demeurait
Domitilla devint comme une église.
Sur ces entrefaites,
Aurélien vint avec les deux fiancés. Il amenait aussi avec lui trois musiciens,
espérant faire célébrer en un même jour le mariage des trois vierges. Mais
Sulpitius et Servilianus voyant la muette qui parlait, et le frère de Théodora,
Hérodes, dont les yeux s'étaient ouverts à la lumière, et apprenant en même
temps tout ce qui s'était dit et fait, embrassèrent la foi. En vain Aurélien
redoubla ses exhortations et ses prières, pour leur faire épouser le même jour
leurs aïeux fiancées; Sulpitius et Servilianus, en hommes sages et prudents,
lui dirent : « Rends gloire au Dieu dont nous voyons la puissance dans cette
muette qui parle et dans cet aveugle qui voit. » Aurélien, insensible à ces
conseils, fit enfermer Domitilla dans une salle, espérant triompher d'elle par la
violence, plus facilement et sans danger. En attendant, les musiciens, après le
repas, jouèrent de leurs instruments, et Aurélien, tout joyeux, ouvrit la
danse, selon la coutume au jour des noces. Mais à peine avait-il commencé,
qu'il fut saisi dans tous ses membres d'une violente agitation, dont il mourut
au bout de deux jours. Un châtiment si visible du ciel fit embrasser la foi à
tous ceux qui en furent les témoins.
Cependant le frère
d'Aurélien, nommé Luxurius, obtint de l'empereur Trajan un plein pouvoir pour
contraindre tons ces chrétiens à sacrifier aux idoles, ou pour les faire périr
dans des supplices de son choix, s'ils refusaient. En conséquence, il fit
livrer Sulpitius et Servilianus au préfet de la ville, Anianus. Celui-ci, après
avoir entendu leur profession de foi et fait de vains efforts pour les amener à
sacrifier aux idoles, leur fit trancher la tête. Les chrétiens ensevelirent
leurs corps dans un terrain qui leur appartenait, à deux milles de la ville,
sur la voie Latine; et Dieu honore tous les jours leur tombeau par de nouveaux
miracles.
Luxurius se rendit
ensuite à Terracine, auprès des vierges du Christ; sur leur refus de sacrifier
aux dieux, il ferma la chambre où elles étaient réunies et y fit mettre le feu.
Le lendemain, un saint diacre nommé Caesarius trouva les corps des trois
vierges intacts; la flamme les avait respectés. Prosternées la face contre
terre, elles avaient rendu leurs âmes au Seigneur dans la prière. Caesarius
enferma leurs corps dans un sarcophage qui n'avait pas encore servi, et
l'enfouit profondément dans la terre.
LES MARTYRS. Recueil
de pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du Christianisme
jusqu'au XXe siècle, Traduites et publiées par le R. P. Dom H. LECLERCQ, Moine
bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. TOME I. Les Temps
Néroniens et Le Deuxième Siècle. Précédé d'une introduction.
Quatrième édition. Imprimi potest. FR. FERDINANDUS CABROL, Prior Sancti
Michaelis Farnborough. Die 4 Maii 1903. Imprimatur. Turonibus, die 18 Octobris
1920. P. BATAILLE, vic. gén. ANIMULAE NECTAREAE EORGINAE FRANCISCAE STUART
SOURCE : http://jesusmarie.free.fr/vie_des_saints_martyrs_chretiens_vol_1.htm
Pierre Paul Rubens, Saint Grégoire le Grand
avec sainte Domitilla) et saints Maur et Papien,
1606, 146 X 119, Gemäldegalerie
Saint Flavia
Domitilla of Terracina
Profile
Roman noble lay woman.
Grand-daughter of Emperor Vespasian; niece of Emperors Titus and Domitian. Married to
Titus Flavius Clemens, a Roman consul, nephew of Emperor Vespasian, and first
cousin of Emperors Titus and Domitian;
foster sister of Saint Ephyrosyna
of Terracina and Saint Theodora
of Terracina. Convert to Christianity. Widowed when
her husband was martyred in 96.
Banished to the island of Pandataria in the Tyrrhenian Sea. Possibly martyred,
though records are sketchy.
at Terracina, Italy
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA
Citation
“Saint Flavia Domitilla
of Terracina“. CatholicSaints.Info. 8 December 2021. Web. 5 May 2022. <https://catholicsaints.info/saint-flavia-domitilla-of-terracina/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-flavia-domitilla-of-terracina/
Pierre Paul Rubens, Saint Grégoire le Grand
avec, d'un côté, lsainte Domitilla,
saint Nérée
et saint Achillée , et de l'autre, les saints Maur et Papien, 1607, musée de Grenoble
Flavia Domitilla
A Christian Roman
matron of the imperial family who
lived towards the close of the first century. She was the third of three persons (mother,
daughter, and grand-daughter) who bore the same name. The first of these was
the wife of the Emperor
Vespasian; the second was his daughter and sister to the Emperors Titus
and Domitian;
her daughter, the third Domitilla, married her mother's first cousin to Titus
Flavius Clemens, a nephew of the Emperor
Vespasian and first cousin to Titan and Domitian.
From this union there were born two sons, who, while children, were adopted as
his successors by Domitian and
commanded to assume the names Vespasianus and Domitianus. It is quite probable
that these two lads had been brought up as Christians by
their pious mother,
and the possibility thus presents itself that two Christian boys
at the end of the first century were designated for the imperial purple
in Rome.
Their later fate is not known, as the Flavian line ended with Domitian.
Clement, their father, was the emperor's colleague in the consular dignity, but
had no sooner laid down his office than he was tried on charges of the most
trivial character (ex tenuissimâ suspicione — Suetonius, Vita Domit.). Dio
Cassius (lxvii, 14) says that husband and wife alike were guilty of atheism and
practice of Jewish rites and customs. Such accusations, as is clear from the
works of the Christian apologists,
could have meant nothing else than that both had become Christians.
Though doubts have
been expressed, because of the silence of Christian tradition
on the subject, as to whether Clement was a Christian,
the affirmative view is considerably strengthened by the further accusation of
Suetonius that he was a man of the most contemptible inactivity (contemptissimae
inertiae). Such charge is easily explained on the ground that Clement found
most of the duties of
his office as consul so incompatible with Christian faith and
practice as to render total abstention from public life almost an absolute
necessity. In the case of Domitilla no doubt can
remain, since De
Rossi showed that the "Coemeterium Domitillae" (see EARLY
CHRISTIAN CEMETERIES) was situated on ground belonging to the Flavia
Domitilla who was banished for her faith,
and that it was used as a Christian
burial place as early as the first century. As a result of the
accusations made against them Clement was put
to death, and Flavia Domitilla was banished to the island of Pandataria in
the Tyrrhenian Sea. Eusebius (Church
History III.18; Chron. ad an. Abrahami, 2110), the spurious acts of
Nereus and Achilles, and St.
Jerome (Ep., CVIII, 7) represent Flavia Domitilla as the niece, not
the wife of the consul Flavius Clemens, and say that her place of exile was
Pontia, an island also situated in the Tyrrhenian Sea. These statements have
given rise to the opinion that there were two Domitillas (aunt and niece) who
were Christians,
and latter generally referred to as Flavia Domitilla the Younger. Lightfoot has
shown that this opinion, adopted by Tillemont and De
Rossi and still maintained by many writers (among them Allard and
Duchesne), is derived entirely from Eusebius who
was led into this error by
mistakes in transcription, or ambiguity of expression, in the sources which he
used.
Healy, Patrick.
"Flavia Domitilla." The Catholic Encyclopedia. Vol. 6. New York:
Robert Appleton Company, 1909. 7 May 2015
<http://www.newadvent.org/cathen/06098b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Joseph P. Thomas.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort,
Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/06098b.htm
Flavia Domitilla M (RM)
1st century. Flavia Domitilla was the wife of Titus Flavius Clemens, a Roman
consul, and daughter of Emperor Domitian's sister. She was converted to
Christianity and was banished to the island of Pandatania (Pandateria) in the
Tyrrhenian Sea for her faith after her husband was martyred in 96 AD. A niece
my marriage, also called Domitilla, was banished to the island of Ponza for her
faith and may have been burned to death when she refused to sacrifice to the
gods (Attwater, Benedictines, Delaney).
In art, Flavia Domitilla
is portrayed as a noblewoman holding a palm, crowned by angels, with SS.
Achilleus and Nereus (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0512.shtml
Flavia Domitilla,
Euphrosyna, & Theodora VV MM (RM)
2nd century. There are
two saints named Flavia Domitilla: one is celebrated on May 12; this one is her
niece. The two are sometimes confused. Today's saint was a great-niece of
emperors Domitian and Titus, and also of Saint Flavius Clemens. She became a
Christian and on refusing to marry a pagan was banished from Rome. She was
eventually martyred at Terracina with her foster sisters Euprosyna and Theodora
(Benedictines). In art, Flavia Domitilla is portrayed as a noblewoman with her
two sisters, Euphrosyna and Theodora (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0507.shtml
Felice da Sambuca, Martirio di santa Flavia Domitilla (post 1780),
olio
su tela ; Caltanissetta, Museo
Diocesano "Giovanni Speciale"
May
12
St. Flavia Domitilla, Virgin and Martyr
SHE was niece to the consul and martyr St. Flavius Clemens, being the daughter
of his sister as Eusebius testifies; 1 consequently
she was little niece of the Emperor Domitian, who, having put to death her
illustrious uncle, banished her for her faith into Pontia. There she lived with
her holy eunuchs, Nereus and Achilleus, in exercises of devotion, they all
dwelling in separate cells which remained standing three hundred years after.
St. Jerom tells us, that St. Paula, going from Rome to Jerusalem took this
island in her way, visited them with respect and devotion, and by the sight of
them was animated with fervour. That father calls her banishment a long
martyrdom. Nerva and Trajan were, perhaps, unwilling to restore the relations
of Domitian with the other exiles whom they recalled. The acts of SS. Nereus
and Achilleus say that she returned to Terracina and was there burnt under
Trajan, because she refused to sacrifice to idols. Her relics are kept together
with those of SS. Nereus and Achilleus; who, though her servants here on earth,
enjoy an equal honour and condition with her in glory. 2
This royal virgin found true happiness and joy in suffering for virtue, whilst
worldly pomp and honours are only masks which often cover the basest slavery,
and much inward bitterness. Sinners who seem the most fortunate in the eyes of
the world, feel in their own breasts frequent returns of fear, anxiety, and
remorse. They are only enemies to solitude and retirement, and to all serious
and calm reflection, because they cannot bear to look into themselves, and
tremble at the very sight of their own frightful wounds. To turn their eyes
from themselves, they study to drown their faculties in a hurry of dissipation,
business, or diversion. Nay, though nauseated and tired with a dull and
tasteless repetition of follies, they choose to repeat them still, for fear of
being left alone, at liberty to think of themselves. But what becomes of them
when sickness, disasters, or a wakeful hour forces them to take a view of their
own miserable state, and the dangers which hang over them? Their gaudy show of
happiness is merely exterior, and only imposes upon others: but their pangs and
agonies are interior: these they themselves feel. The servant of God, who in
his sweet love enjoys an inward peace and comfort which the whole world cannot
rob him of, carries his paradise within his own breast, whatever storms hover
about him.
Note 1. B. 3, c. 18. [back]
Note 2. The elder Flavia Domitilla was niece to the Emperor Domitian, and
daughter of his sister Domitilla. This sister he had given in marriage to his
cousin-german St. Flavius Clemens, son to a brother of Vespasian. After his
martyrdom, she was impeached for her faith; and, because she refused to marry
another husband, banished to the isle Pandataria, now St. Mary’s near Puzzuolo.
She probably returned to Rome, or at least to the continent, after the death of
Domitian. She had by St. Clemens two sons, Vespasian and Domitian, whom that
emperor destined to be his successors, and appointed the celebrated rhetorician
Quintillian to be their preceptor. This virtuous lady was aunt to St.
Domitilla, V. M. See Tillemont, Hist. Emp. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume V: May. The Lives of
the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/122.html
Saint of the Day – 7 May
– Saint Flavia Domitilla of Terracina (1st Century) Virgin and Martyr
Posted on May 7, 2021
The Roman Martyrology
states of her today: “At Terracina, in Campania, the birthday of blessed Flavia
Domitilla, Virgin and Martyr, niece of the Consul Flavius Clemens. She received
the religious veil at the hands of St Clement and in the persecution of
Domitian, was exiled with many others to the island of Pontia, where she
endured a long Martyrdom for Christ. Taken afterwards to Terracina, she
converted many to the faith of Christ by her teaching and miracles. The judge
ordered the chamber in which she was, with the virgins Euphrosina and Theodora,
to be set on fire and she thus consummated her glorious Martyrdom. She is also
mentioned with the holy Martyrs Nereus and Achilleus, on the 12th of this
month.”
Flavia was niece to the
consul and Martyr St Flavius Clemens, being the daughter of his sister as
Eusebius testifies; “consequently she was little niece of the Emperor Domitian,
who, having put to death her illustrious uncle, banished her for her faith into
Pontia. There she lived with her holy eunuchs, Nereus and Achilleus, in
exercises of devotion, they all dwelling in separate cells which remained
standing three hundred years after. “
St.Jerome tells us, that
St Paula, going from Rome to Jerusalem, took this is and in her way, visited
them with respect and devotion,and, by the sight of them, was animated with
fervour. That holy Father , St Jerome, calls her banishment ,a long Martyrdom.
The acts of Sts Nereus
and Achilleu say ,that she returned to Terracina and was there burnt under
Trajan because she refused to sacrifice to idols. Her relics are kept together
with those of Sts Nereus and Achilleus; who, though her servants here on earth,
enjoy an equal honour and condition with her, in glory.
This royal virgin found
true happiness and joy in suffering for virtue, whilst worldly pomp and honours
are only masks which often cover the basest slavery,and much inward bitterness.
Sinners who seem the most fortunate in the eyes of the world, feel in their own
breasts, frequent returns of fear, anxiety and remorse. They are only enemies
to solitude and retirement and, to all serious and calm reflection because they
cannot bear to look into themselves and tremble at the very sight of their own
frightful wounds. To turn their eyes from themselves, they study to drown their
faculties in a hurry of dissipation, business, or diversion. Nay, though
nauseated and tired with a dull and tasteless repetition of follies, they
choose to repeat them still, for fear of being left alone, at liberty to think
of themselves. But what becomes of them when sickness, disasters, or a wakeful
hour forces them to take a view of their own miserable state and the dangers
which hang over them? Their gaudy show of happiness is merely exterior and only
imposes upon others but their pangs and agonies, are interior, these they
themselves feel.
The servant of God, who
in his sweet love enjoys an inward peace and comfort which the whole world
cannot rob him of, carries his paradise within his own breast, whatever storms
hover about him. – Fr Alban Butler (1711–1773).
Author: AnaStpaul
Passionate Catholic.
Being a Catholic is a way of life - a love affair "Religion must be like
the air we breathe..."- St John Bosco Prayer is what the world needs
combined with the example of our lives which testify to the Light of Christ.
This site, which is now using the Traditional Calendar, will mainly concentrate
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provides in our Catholic Monthly Devotions. "For the saints are sent to us
by God as so many sermons. We do not use them, it is they who move us and lead
us, to where we had not expected to go.” Charles Cardinal Journet (1891-1975)
This site adheres to the Catholic Church and all her teachings.
Andrea di Bonaiuto (1565-70). Sainte
Agnès et Sainte Domitilla,
vers
1365, Firenze, Galleria dell’Accademia
Santa Flavia Domitilla Martire
I-II secolo
Vissuta tra il primo e il
secondo secolo, sono poche le informazioni su di lei. A parte una leggendaria
Passio, non anteriore al V secolo, sia Eusebio sia Dione Cassio raccontano che
sarebbe stata perseguitata sotto Diocleziano. Da Eusebio sappiamo che Flavia,
nipote di Flavio Clemente, uno dei consoli di Roma (95 d.C.), per la sua fede
in Cristo fu deportata a Ponza dove dovette soffrire, secondo San Girolamo, un
lungo martirio. Dione Cassio ci dice, invece, che fu moglie di Flavio Clemente
e che perse la vita per la propria fede. Una iscrizione conservata oggi nella
basilica dei Ss. Nereo e Achilleo conferma queste ultime affermazioni,
precisando che Flavia Domitilla era “neptis“ nipote di Vespasiano, padre di
Domiziano, e che fu moglie di Flavio Clemente.
Etimologia: Flavia = dai
capelli biondi, dal latino
Emblema: Palma
Martirologio Romano: A
Roma, comemmorazione di santa Domitilla, martire, che, nipote del console
Flavio Clemente, accusata durante la persecuzione di Domiziano di aver
rinnegato gli dèi pagani, per la sua testimonianza di fede in Cristo fu
deportata insieme ad alcuni altri nell’isola di Ponza, dove consumò un lungo
martirio.
Eusebio di Cesarea, nella Storia Ecclesiastica (III, 18, 4) scrive: «Tramandano che nell'anno quindicesimo di Domiziano, Flavia Domitilla, nipote, per parte della sorella, di Flavio Clemente, che fu allora uno dei consoli di Roma (95 d.C), insieme con numerose altre persone fu deportata nell'isola di Ponza per avere confessato Cristo ». A sua volta, Dione Cassio, nella Historia romana (LXVII, 13-14), afferma che l'imperatore Domiziano « tolse la vita, con molti altri, anche a Flavio Clemente, benché fosse suo cugino e avesse in moglie Flavia Domitilla, ella pure sua consanguinea. Tutti e due furono accusati di ateismo, e di ciò anche altri, sviatisi dietro le costumanze dei Giudei, ebbero condanna, chi di morte, chi di confisca. Domitilla fu soltanto relegata nell'isola di Pandataria ».
Dai citati passi dei due storici, dunque, risulta che, sul finire del I sec, due matrone, aventi l'una e l'altra il nome di Domitilla e imparentate l'una e l'altra con la famiglia imperiale dei Flavi, furono condannate per la loro adesione alla fede cristiana. Dione Cassio, per l'esattezza, parla nei confronti della Domitilla relegata a Pandataria (oggi Ventotene), non di Cristianesimo, bensì di « ateismo », ma è noto che questa era l'accusa rivolta dagli idolatri ai primi seguaci di Cristo.
Alcuni studiosi, fra i quali il Mommsen, l'Aubé e lo Styger, ritennero di poter identificare in una sola persona le due Domitille, supponendo errori o confusioni degli storici ma, il De Rossi sostenne giustamente la diversità dei due personaggi, ristabilendo la genealogia delle loro famiglie. E questa conferma che la Domitilla citata da Eusebio, era nipote di Flavio Clemente, mentre quella ricordata da Dione Cassio era moglie del console martire, dal quale ebbe sette figli. A tal proposito, di grande importanza è l'iscrizione mutila ritrovata nel sec. XVIII nell'area del Cimitero sulla Via Ardeatina e che qui riportiamo con le integrazioni proposte dal Mommsen : « tatia baucyl (la...nu) / trix septem lib (erorum pronepotum) / divi vespasian(i filiorum FI. Clementis et) flaviae DOMiTiL(lae uxoris eius, divi) / vespasiani neptis a (ccepto loco e) / ius beneficio hocSEPULCHRU(m feci) / MEIS LIBERTIS lIBERTABUSpo (sterisque eorum). L'iscrizione, conservata oggi nella parete di fondo della basilica dei SS. Nereo e Achilleo in detto Cimitero, precisa, dunque, che Tazia Baucilla, nutrice dei sette figli di Flavio e di Flavia Domitilla, ottenne da quest'ultima il terreno per un sepolcro. Nel documento epigrafico si precisa, inoltre, che Flavia Domitilla era « neptis », cioè nipote di Vespasiano, padre di Domiziano, confermando, così, l'affermazione di Dione Cassio secondo la quale la moglie di Flavio Clemente era « consanguinea » dello stesso Domiziano.
In merito, poi, alle « confusioni » nelle quali sarebbero incorsi gli storici nell'indicare i luoghi di relegazione delle due Domitille, Umberto Fasola sottolinea che le isole di Ponza e di Ventotene erano troppo tristemente note per essere confuse l'una con l'altra. A Ponza, infatti, furono relegati le figlie di Caligola e un figlio di Germanico e a Ventotene furono confinate Giulia, figlia di Augusto, Agrippina, moglie di Germanico e Ottavia moglie di Nerone.
La venerazione per la Flavia Domitilla relegata a Ponza è antichissima: s. Girolamo (Ep. ad Eustoch. 108) dice che la vedova Paola, nel suo viaggio verso Oriente, visitò nell'isola il luogo dove la santa « longum martyrium duxerat ». Peraltro, il nome di Domitilla non figura né nella Depositio Martyrum, né nel Martirologio Geronimiano : la festa di essa, al 12 magg., non è anteriore al IX sec. e fu introdotta nei libri liturgici per influsso del Martirologio di Floro, il quale la incluse nel suo elenco probabilmente per errore, scambiando un flavi(us) ricordato nel Geronimiano sotto la data del 7 magg.
Le notizie su Flavia Domitilla che figurano nella passio leggendaria (V-VI sec.) non hanno alcuna attendibilità: fra l'altro, in essa, si parla di due « eunuchi », Nereo e Achilleo, i quali avrebbero convertito Domitilla alla fede cristiana, mentre dal carme damasiano dedicato ai due martiri sappiamo che essi prima della conversione erano militari a servizio del persecutore. L'esistenza, però, delle due Domitille e la loro condanna all'esilio per aver abbracciato il Cristianesimo sono fatti inoppugnabili, come dimostrano chiaramente i documenti. Il corpo d'una Flavia Domitilla è venerato nel titolo dei SS. Nereo ed Achilleo, traslatovi da S. Adriano dal Baronio.
Autore: Alessandro Carletti
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/52100
Voir aussi : http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/synaxair/mai/neree.pdf