Rabanus Maurus (à gauche), soutenu par Alcuin (au milieu), présente son travail à Otgar de Mayence (à droite), Manuscrit: Vienne, Österreichische Nationalbibliothek, cod.652, fol. 2v (Fulda, 2ième quart du 9ième siècle)
En charge de l'Abbaye de
Saint Martin de Tours (+ 804)
Sa famille était
originaire d'York en Angleterre et c'est là qu'il fit ses études dans l'école
épiscopale où l'on enseignait les arts (lettres), la grammaire et les Saintes
Ecritures. Il aimait fréquenter la bibliothèque qui contenait aussi Aristote,
Virgile et Cicéron. Alcuin fut chargé très tôt d'y être professeur. Il alla à
Rome pour rapporter à son évêque le "pallium" et c'est sur le chemin
du retour qu'il rencontra Charlemagne à Parme. De cette rencontre naquirent une
grande amitié et une grande estime entre eux deux. Sa mission accomplie, Alcuin
revint à la cour de Charlemagne et c'est ainsi que fut fondée l'école du palais
(école palatine). Il fut en même temps attaché à l'abbaye de Saint
Josse-sur-Mer dont il fut abbé. A quelque temps de là, l'empereur lui donna la
charge de l'abbaye de Saint Martin de Tours dont les domaines étaient
considérables. Alcuin était fidèle, mais n'hésitait pas à tenir tête à
l'empereur, malgré tant de largesses. C'est ainsi qu'il lui écrivit cette
remarque à propos de la conversion forcée des Saxons :"On peut être attiré
par la foi, mais non y être forcé. Etre contraint au baptême ne profite pas à
la foi." L'Eglise accepta le culte populaire qui range le très docte
Alcuin parmi les bienheureux.
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/6975/Bienheureux-Alcuin.html
Bienheureux Alcuin.
Parent de Saint Willibrord, Alcuin naquit d'une famille anglo-saxonne en Northumbrie. On ne connaît exactement ni le lieu ni la date de sa naissance. Alcuin fut élevé à l'école épiscopale renommée d'York, qui possédait, outre les œuvres de Pères et des Docteurs, les écrits des philosophes et poètes païens, tels que Pline, Aristote, Cicéron, Virgile, Boèce, etc.…
On pense, depuis Mabillon (vers 1630), que Alcuin fut moine bénédictin de l'abbaye d'York fondée dans la tradition de Saint Benoît Biscop. Alcuin fut ordonné diacre, à une date inconnue, et resta diacre toute sa vie. Sous l'archevêque Aelbert, Alcuin fut appelé à diriger l'école cathédrale d'York, qui était devenue le principal centre intellectuel de l'Europe.
A la mort d'Aelbert, son successeur Eanbald, envoya Alcuin à Rome pour solliciter pour lui-même (Eanbald) la pallium. Pendant ce voyage, Alcuin rencontra Charlemagne à Parme en 781. Une fois sa mission pour l'archevêque d'York terminée, Alcuin se fixa près de l'empereur, de 782 à 790. Il fut doté des abbayes de Ferrières et de Saint Loup de Trèves. Alcuin s'employa aussitôt à ranimer le culte des lettres, dont la disparition inquiétait Charlemagne. Il dirigea également l'école du palais.
En 796, Alcuin avait obtenu du roi des Francs, l'abbaye Saint Martin de Tours. Il travailla à la faire revivre, à partir de l'an 801, avec le concours de Benoît d'Aniane, ancien maître de l'école du palais de Pépin le Bref. Alcuin établit à Tours une école renommée, où il fit venir quelques-uns de ses anciens élèves d'York.
Alcuin mourut le 19 mai 804 à Troyes. Son disciple Raban Maur devait l'inscrire comme saint dans son martyrologe. Mais on ne connaît aucune mention d'un culte public à son sujet… Il est possible que le moine anglo-saxon participa à l'auréole décernée à Charlemagne…
SOURCE : http://www.abbayes.fr/histoire/saints/a_g/alcuin.htm
Le bienheureux Alcuin
Fête saint : 19 Mai
Présentation
Titre : Précepteur de
Charlemagne
Date : 804
Pape : Saint Léon III
Empereur : Charlemagne
« Je sais que par le
baptême, j’appartiens à la bergerie de ce Pasteur qui a donné sa vie pour ses
ouailles et qui les a confiées à saint Pierre, en lui conférant le pouvoir de
lier et de délier sur la terre et dans les cieux. Je vous reconnais,
très-excellent Père, pour le vicaire de ce Saint-Siège et pour le dépositaire
de cette merveilleuse puissance. Je suis une de vos ouailles, mais une ouaille
malade et, couverte de taches du péché. C'est pourquoi je me présente à Votre
Sainteté, afin que par la puissance médicinale que vous avez reçue de Jésus-Christ
et qui vous a été transmise comme un héritage, par une longue suite de
prédécesseurs, vous me guérissiez de mes infirmités et brisiez les chaînes de
mes péchés».
La Vie des Saints : Le
bienheureux Alcuin
Le bienheureux Alcuin
À Tours, le très-docte et
très-pieux Alcuin, disciple du vénérable Bède, et père spirituel de Charlemagne
; il a enrichi l’Église, non seulement par ses rares exemples, mais aussi par
ses excellents écrits. + 804.
Sommaire
L'école
du palais de Charlemagne
Faire
de la France une Athènes chrétienne
Hagiographie d'Alcuin
Alcuin naquit vers l’an
735, en Northumbrie,
dans la ville archiépiscopale d’York. Sa famille ; dont on ignore le nom, était de noble
race et parente de saint Willibrord.
« Saint Willibrord, dit
M. Ampère, descendait d’Hengist, le premier des chefs saxons qui conquirent la
Grande-Bretagne, et Hengist prétendait descendre d’Odin. Le pacifique Alcuin ne
se doutait pas de cette illustration mythologique. Satisfait d’être le parent
d’un saint martyr, il ne connaissait pas le dieu guerrier, père de la race à
laquelle il appartenait ».
Alcuin reçut ses
premières leçons d’un élève de Bède, Egberct,
frère du roi de Northumbrie et archevêque
d’York. Les études littéraires propagées en Angleterre par les
Romains, interrompues ensuite par les incursions des Saxons et
des Danois, avaient refleuri depuis, par, les soins du pape saint Grégoire le Grand. Egberct, sacré archevêque d’York en 734,
était passionné pour les sciences : malgré son origine royale et l’élévation de
son rang, il ne dédaignait point d’enseigner les éléments de la grammaire et
des arts libéraux aux jeunes gens qui étaient élevés dans son monastère
épiscopal. Il chérissait Alcuin, non-seulement à cause de ses rapides progrès
dans l’étude du grec, du latin, de l’hébreu et de toutes les sciences qu’on
enseignait alors, mais surtout à cause de sa franchise et de sa confiante simplicité.
Egberct s’était associé
Alcuin dans son enseignement, quand il mourut en l’an 766, en léguant à son
disciple chéri le soin de la bibliothèque dont il avait enrichi l’église
d’York. Alcuin, dans un de ses poèmes, nous apprend que cette collection,
outre les principaux écrits des Pères et des écrivains ecclésiastiques,
contenait les œuvres d’Aristote, de Pline,
de Cicéron,
de Virgile,
de Lucain,
de Stace,
etc.
L'école du palais de
Charlemagne
Elbert,
qui monta sur le siège d’York en 767, suivit l’exemple de son prédécesseur, en
chargeant Alcuin de la direction de l’enseignement public. Un jour que le jeune
professeur interprétait le passage de l’Évangile où il est raconté que saint
Jean reposa sa tête sur la poitrine du Sauveur, il tomba soudain en extase
devant tout l’auditoire, et crut apercevoir l’univers entier baigné du sang
divin qui jaillit au Golgotha. L’évêque Elbert fit respecter le sommeil
d’Alcuin ; mais, plus tard, il le pressa de lui révéler la vision dont il avait
été favorisé, tout en lui recommandant le silence pour les autres. Alcuin reçut
le diaconat en 768, et administra dès lors un petit monastère du Yorskire, bâti
par le bienheureux Wilgis, père de saint Willibrord : c’était un héritage de
famille.
L’archevêque Elbert mourut
en 780, après avoir prédit au Savant professeur ses glorieuses destinées et
les triomphes qu’il remporterait sur l’hérésie. Son successeur, Eambald,
le chargea d’aller à Rome pour lui rapporter le pallium. C’est en revenant de
cette mission, l’an 781, qu’il rencontra Charlemagne à
Parme. Le puissant monarque, qui appréciait grandement les dons de l’intelligence
et qui cherchait à s’entourer de savants d’élite, fit promettre à Alcuin de
revenir auprès de lui, quand il aurait accompli son mandat. Celui-ci, muni
d’une autorisation temporaire du roi de Northumbrie et de l’archevêque d’York,
vint se fixer à la cour de Charlemagne avec quelques-uns de ses disciples
anglo-saxons, au commencement de l’année 782. Il resta pendant huit années le
précepteur littéraire de celui qui remplissait alors l’univers du bruit de ses
exploits.
L’école du palais, qui
existait déjà au siècle précédent, mais qui était à peu près dissoute, fut
reconstituée par Alcuin. On y enseignait la lecture, l’écriture, le chant, la
grammaire, l’arithmétique, la rhétorique, la dialectique et l’astronomie. On
s’est demandé si cette école était fixe ou ambulante : il est probable que la
bibliothèque qui était annexée restait à Aix-la-Chapelle,
le séjour le plus ordinaire de Charlemagne ; mais que les professeurs
transportaient leur cours dans les résidences successives du monarque, à
Thionville, à Worms, à Ratisbonne, à Mayence, à Francfort, à Paris, etc.
Personne ne seconda plus Charlemagne qu’Alcuin, pour réveiller le goût de
l’étude, et il a mérité par là le titre qu’on lui donna de restaurateur des
lettres dans les Gaules.
Faire de la France une
Athènes chrétienne
Ce fut sur l’avis
d’Alcuin que Charlemagne fonda dans son palais une académie, qu’il ne faut
point confondre avec l’école publique, et dont les membres se réunissaient à
certains jours fixes pour causer de matières d’érudition. Ils prenaient tous un
pseudonyme littéraire, en harmonie avec leurs prédilections. Charlemagne
s’appelait David ; Alcuin, Flaccus, du nom d’Horace ; Angilbert, Homère ;
Adélard, Augustin ; Théodulphe, Pindare.
Charlemagne aurait voulu
faire éclore les gloires littéraires du même commandement dont il décrétait les
victoires. Écoutons à ce sujet le moine de Saint-Gall :
« Le grand roi
s’affligeait de ne pas voir ceux qui l’entouraient atteindre à la sublimité de
génie des anciens Pères de l’Église. Dans son chagrin, formant des vœux
au-dessus d’un simple mortel, il, s’écriait :
« Que n’ai-je onze clercs
aussi instruits et aussi profondément versés dans les sciences que Jérôme et
Augustin ! »
Le docte Alcuin, se
regardant avec raison comme très-ignorant en comparaison de ces Pères, fut
soudain saisi d’indignation, ne put s’empêcher de la laisser éclater, et, osant
plus qu’aucun mortel n’aurait osé en présence du terrible empereur, s’écria :
« Le Créateur du ciel et
de la terre n’a pas fait d’autres hommes semblables à ces deux-là, et vous,
vous voudriez en avoir une douzaine ».
Au reste, l’illustre
anglo-saxon ne partageait point les ardentes illusions du roi qui aurait voulu
transformer en quelques années toute la civilisation de son temps.
« Il ne dépend point de
vous ni de moi », écrivait-il à Charles, « de faire de la France une Athènes
chrétienne ».
Il ne s’en efforça pas
moins de stimuler partout le goût de l’étude et la propagation des
livres.
Alcuin, qui avait
prolongé son séjour en France, pendant huit ans, désirait revoir sa patrie.
Charlemagne se vit bien obligé d’y consentir, mais à la condition que son protégé
tâcherait d’obtenir du roi de Northumbrie un congé définitif. Il chargea Alcuin
de nombreux présents pour les églises de la Grande-Bretagne.
Notre Bienheureux ne se
pressa point de quitter ses compatriotes, et, quoiqu’il fût sans cesse
importuné par les sollicitations de Charlemagne, trois ans s’écoulèrent avant
qu’il se décidât à quitter sa patrie. Il avait employé ce temps à revoir ses
amis, à poursuivre ses recherches philosophiques et à gouverner le monastère de
Sainte-Marie et de Saint-Wilgis, situé près de l’Océan, à l’embouchure de
l’Humber. C’était, comme nous l’avons dit, un héritage de famille. Peut-être
fut-ce alors qu’il prit part à la construction de la cathédrale d’York, dont
il a donné la description dans un de ses poèmes.
Alcuin se sépara avec
douleur de ses frères d’York. Quelques-unes des lettres qu’il leur écrivit,
aussitôt après son débarquement en France, montrent combien il restait attaché
à sa patrie.
C’est en 793 qu’Alcuin
revint en France. Pour l’y fixer à tout jamais, Charlemagne lui donnait
l’administration et les revenus des abbayes de Saint-Loup
de Troyes, de Ferrières,
dans le diocèse de Sens, et de Saint-Josse-sur-Mer, au diocèse d’Amiens.
Charlemagne s’était imposé la loi de ne jamais donner plusieurs bénéfices à un
même titulaire. L’exception qu’il fit alors prouve combien il désirait retenir
en France le savant anglo-saxon. Alcuin voulait refuser ces bénéfices, en
faisant remarquer qu’il tenait si peu aux biens de ce monde qu’il avait renoncé
à son propre patrimoine. Le roi vainquit ces scrupules en lui répondant qu’il
gérerait ces biens au profit des pauvres et se constituerait aussi l’aumônier
du trésor royal.
Son combat contre
l'hérésie
Le principal motif dont
s’était servi Charlemagne pour rappeler Alcuin, ce fut la nécessité de
combattre les hérésies de deux évêques espagnols, Elipand et Félix,
qui renouvelaient, sous une forme mitigée, les erreurs de Nestorius.
Elipand, évêque de Tolède, admettait que Jésus-Christ est le fils de Dieu,
mais seulement par adoption et non point par nature ; il entraina dans son
opinion Félix, évêque d’Urgel,
qui avait tous les dehors de la sainteté ; cette doctrine fit bientôt de
menaçants ravages dans plusieurs provinces d’Espagne. Au concile d’Aix-la-Chapelle ; tenu en 799, Alcuin remplit un
rôle important. Chargé par le roi de soutenir la discussion contre l’évêque
d’Urgel, il déploya pendant six jours toutes les ressources de son éloquence.
Félix, déposé de son siège, finit par se rétracter de la manière la plus
formelle.
Alcuin, heureux de ce
premier triomphe, essaya de ramener aussi Elipand. La lettre qu’il lui adressa
dans ce but n’obtint qu’une réponse injurieuse : c’est alors qu’il composa un
ouvrage en quatre livres, où il rectifie les falsifications qu’Elipand avait
fait subir aux textes des saints Pères, pour faire croire qu’ils étaient
favorables à sa doctrine. Elipand avait reproché à Alcuin l’abondance de ses
richesses et les 20,000 serfs qui dépendaient de ses abbayes. Celui-ci repoussa
ainsi cette accusation, en écrivant à l’archevêque de Lyon :
« Elipand ignore-t-il
donc que la possession des richesses ne devient vicieuse que par l’attachement du
cœur ? Autre chose est de posséder le monde, autre chose d’être possédé par le
monde. Il y en a qui gardent leurs richesses, quoiqu’ils en soient parfaitement
détachés de cœur ; d’autres, au contraire, qui en sont privés, les aiment et
les désirent ».
Abbaye Saint-Martin de
Tours
En 796, Charlemagne
voulut de nouveau récompenser Alcuin de ses services, en le nommant abbé
de Saint-Martin de Tours et prieur de Cormery en
Touraine. L’abbaye de Saint-Martin était une véritable communauté princière
qui possédait des fermes et des hameaux non-seulement en Touraine, mais en
Normandie, en Bretagne, en Provence, en Bourgogne et en Austrasie. Le
territoire qui en relevait était aussi grand qu’un de nos départements actuels
et comprenait au moins 60,000 habitants. Cette même année, nous voyons
l’illustre abbé s’intéresser vivement à la conversion des Huns,
qu’entreprenait son ami Arnon. Il l’engagea fortement à ne pas exiger la dîme
des nouveaux convertis, et écrivit même deux lettres à ce sujet à Charlemagne.
Sa douce tolérance se révèle également dans ses opinions sur la conversion des
Saxons, où il ne nous paraît point partager les idées politiques et religieuses
de Charlemagne :
« On peut être attiré par
la foi », dit-il dans une de ses lettres, « mais non y être forcé. Être
contraint au baptême ne profite pas à la foi ».
Alcuin, sentant
s’appesantir le fardeau des ans et des infirmités, voulant d’ailleurs consacrer
à la retraite le reste de sa vie, demanda à Charlemagne l’autorisation d’aller
embrasser la vie monastique à Fulde, dont son compatriote saint Boniface était
abbé, et pria le roi de partager entre ses disciples les bénéfices qu’il
devait à sa munificence. Le monarque ne voulut exaucer que le second de ces
vœux ; et, transigeant sur la première demande, il lui permit de se retirer
dans son monastère de Saint-Martin de Tours. Alcuin y établit vers 796 une
célèbre école dont il occupait tour à tour presque toutes les chaires.
L’école de Tours fut la
dernière que fonda Alcuin. C’est à tort que divers historiens ont prétendu
qu’il avait professé publiquement à Rome, à Fulde, à Saint-Gall, à Cambridge, à
Soissons, à Saint-Riquier : des disciples d’Alcuin ont pu propager son
enseignement dans ces diverses localités ; niais lui-même ne professa jamais
qu’à York, à Tours, et dans les divers palais où résidait successivement
Charlemagne.
Vertus d'Alcuin
Alcuin se retirait
souvent au monastère du Désert, c’est-à-dire à Saint-Paul de Cormery, prieuré
qui dépendait de l’abbaye de Tours, et qu’il avait peuplé avec vingt-deux
moines de la réforme de saint Benoît d’Aniane. Pendant le séjour que
Charlemagne fit en 800 à Tours, il prenait plaisir à converser avec Alcuin. Un
jour, il lui demanda quel était celui de ses enfants qu’il pensait devoir lui
succéder ; Alcuin lui désigna Louis,
roi d’Aquitaine, et, peu de temps après, il exprima encore la même prévision, alors
que Louis lui avait baisé la main avant de recevoir l’ablution de la communion
qu’il lui présentait :
« Tout homme qui
s’humilie », dit-il, « sera exalté : aussi ce jeune prince sera-t-il le maître
de toute la France, après la mort du roi son père ».
Alcuin édifiait toute la
communauté par ses vertus. Excepté les jours de fête, il prolongeait ses jeûnes
jusque dans la soirée. Le dimanche, il remplissait humblement l’office de
diacre auprès de celui de ses disciples qui célébrait les saints mystères. Il
se montrait toujours charitable envers les pauvres et plein de dévouement pour
ceux dont il dirigeait les progrès spirituels. Jamais il ne restait oisif : la
lecture, la composition de ses écrits, la transcription des Livres saints dont
il corrigeait les textes altérés, absorbaient tout son temps.
M. Guizot a fort bien mis
en lumière l’importance des travaux d’Alcuin pour la correction des manuscrits
de la littérature ancienne :
« Les historiens »,
dit-il, « ne parlent qu’en passant et sans y attacher aucune importance d’un
fait qui a joué, dans la renaissance de l’activité intellectuelle à cette
époque, un rôle considérable ; je veux dire la révision et la correction des
manuscrits sacrés ou profanes. Du VIe au VIIIe siècle, ils étaient tombés aux
mains de possesseurs ou de copistes si ignorants que les textes étaient devenus
méconnaissables. Une foule de passages avaient été confondus et mutilés ; les
feuillets étaient dans le plus grand désordre ; toute exactitude d’orthographe
et de grammaire avait disparu ; il fallait déjà, pour lire et comprendre, une
véritable science, et elle manquait davantage, de jour en jour. La réparation
de ce mal, la restitution des manuscrits, surtout de la grammaire et de
l’orthographe, fut un des travaux d’Alcuin, travail dont il s’occupa toute sa
vie, qu’il recommanda constamment à ses élèves, et dans lequel Charlemagne lui
prêta le secours de son autorité ».
Nous ajouterons qu’il
est fort probable qu’Alcuin ne fut pas sans influence sur la modification qui
s’accomplit alors dans la forme des lettres, et sur le retour à l’usage de
l’ancienne écriture romaine minuscule.
Alcuin fut toujours plein
de respect et de dévouement pour le Saint-Siège. Les plus savants critiques ont
reconnu qu’on lui avait faussement attribué les livres Carolins qui sont
remplis d’injures envers le pape Adrien. Il aurait suffi, pour faire justice de
cette erreur, d’écouter le langage que tient Alcuin dans ses épîtres :
« Je sais », écrivait-il
à Adrien, « que par le baptême j’appartiens à la bergerie de ce Pasteur
qui a donné sa vie pour ses ouailles et qui les a confiées à saint Pierre, en
lui conférant le pouvoir de lier et de délier sur la terre et dans les cieux.
Je vous reconnais, très-excellent Père, pour le vicaire de ce Saint-Siège et
pour le dépositaire de cette merveilleuse puissance. Je suis une de vos
ouailles, mais une ouaille malade et, couverte de taches du péché. C’est
pourquoi je me présente à Votre Sainteté, afin que par la puissance médicinale
que vous avez reçue de Jésus-Christ et qui vous a été transmise comme un
héritage, par une longue suite de prédécesseurs, vous me guérissiez de mes
infirmités et brisiez les chaînes de mes péchés ».
Rien ne restait caché à
Alcuin qui, dans diverses circonstances, parut doué du don de prophétie.
Lorsque des envoyés de Charlemagne ou des amis devaient venir le voir à Tours,
l’abbé annonçait d’avance l’époque précise de leur arrivée et le but de leur
visite, sans qu’il eût reçu aucune communication à cet égard. C’est ce qui
arriva un jour pour Benoît d’Aniane. Cet illustre abbé, qui venait visiter
Alcuin sans avoir prévenu personne, fut fort surpris de voir une députation
s’avancer sur la route au-devant de lui. Arrivé au monastère de Tours, il
demanda à l’abbé si quelqu’un l’avait averti de son approche, de vive voix ou
par message ; celui-ci répondit que non et ne voulut point s’expliquer
davantage à ce sujet. Saint Benoît d’Aniane, dans une de ses fréquentes
visites, demanda un jour à son ami de quelle manière il avait coutume de prier
:
« Voici, lui répondit
Alcuin, l’oraison que j’adresse à Dieu :
« Seigneur, faites-moi la
grâce de connaître mes péchés, d’en faire une sincère confession et une digne
pénitence, et accordez-m’en la rémission ».
Mon père, lui dit Benoît,
ajoutons un mot à cette prière :
« Et, après la rémission,
sauvez-moi ».
Alcuin dit en outre que
lorsqu’il s’inclinait devant la croix, il prononçait ces paroles :
« Seigneur, nous adorons
votre croix, nous honorons votre glorieuse passion. O vous qui êtes mort pour
nous, ayez pitié de nous ».
Regrettable conflit
Un prêtre anglo-saxon,
nommé Aigulfe, vint visiter Alcuin à son monastère de Tours. En le voyant
entrer, des frères qui supposaient que l’étranger ignorait leur langue,
s’écrièrent tout haut :
« Voici encore un Anglais
ou un écossais qui vient voir notre abbé anglo-saxon. Ah ! Seigneur, délivrez
notre monastère de tous ces essaims de Bretons qui accourent s’abattre ici ».
Aigulfe qui les comprit
fort bien, ne manqua point de raconter à Alcuin cette malencontreuse réception.
L’abbé s’écria soudain :
« Je devine quels sont
ceux qui ont fait un souhait aussi impoli ».
Il les appela aussitôt ;
et, par quelques reproches affectueux, leur fit comprendre combien ils avaient
manqué aux devoirs de l’hospitalité.
Un regrettable conflit
vint attrister Alcuin sur la fin de ses jours. Un clerc criminel avait réussi à
s’échapper de la prison où le retenait Théodulphe, évêque d’Orléans, et était
venu réclamer asile à Saint-Martin de Tours. On l’accueillit sans songer qu’il
avait été légalement condamné par son évêque, qui était fort bien vu de
Charlemagne. Des officiers de Théodulphe, munis d’un ordre impérial, voulaient
reprendre leur prisonnier ; mais ils en furent empêchés par une émeute de
paysans. Plus tard, huit soldats orléanais revinrent à la charge, entrèrent de
vive force et tout armés dans l’église. Les Tourangeaux les auraient massacrés,
si Alcuin ne les avait ravis à leur fureur. Charlemagne, circonvenu à ce sujet
par Théodulphe, et croyant que son autorité avait été méconnue, écrivit une
lettre fort dure à l’abbé de Tours et à ses moines. Alcuin reconnut qu’on avait
eu tort d’ouvrir l’église à un condamné, mais il se justifia avec énergie au
sujet des troubles qu’il n’avait ni fomentés, ni favorisés.
Il est probable qu’Alcuin
garda jusqu’à l’an 801 l’abbaye de Tours et qu’alors, malgré la présence
d’un successeur nominal, il a conservé un supériorat effectif que lui méritait
l’autorité de son génie et de ses vertus. Vers la fin de sa vie, Alcuin allait
tous les jours réciter l’office des Vêpres près de l’église Saint-Martin, à
l’endroit qu’il avait choisi pour sépulture. C’est là qu’il aimait à méditer
sur le néant du monde et les enseignements de la mort, en répétant l’antienne
du 20 décembre :
« O clef de David, sceptre
de la maison d’Israël, qui ouvrez sans que personne puisse fermer, qui fermez
sans que personne puisse ouvrir, délivrez de sa prison un captif assis à
l’ombre de la mort ».
Culte et reliques
Alcuin avait toujours
désiré mourir le jour où l’Esprit-Saint descendit sur, la tête des Apôtres. Ses
vœux devaient être exaucés ; il tomba malade le jour de l’Ascension, et mourut
à l’âge de soixante-huit ans, le jour de la Pentecôte, 19 mai de l’année 804.
La veille du 19 mai, une
mystérieuse lumière avait enveloppé tout le monastère, en sorte que, de trois
lieues à la ronde, on avait supposé un incendie. Le lendemain, dès l’aurore, on
avait vu comme un globe de flamme qui remontait vers les cieux. À la même
heure, ainsi qu’on l’apprit plus tard, un solitaire d’Italie qui venait parfois
à Tours, aperçut le vénérable diacre, revêtu de sa dalmatique, entrer dans le
royaume des cieux. Son biographe ajoute que les deux célèbres diacres de
l’Église, saint Étienne et saint Laurent lui servaient d’escarre avec une foule
d’esprits célestes. Le prêtre Sigulfe ensevelit son maître vénéré : il
souffrait alors d’un violent mal de tête ; apercevant le peigne d’Alcuin, il
eut subitement la confiance qu’il serait guéri en s’en servant : c’est ce qui
arriva en effet. Un autre religieux,-nommé Eangist, ajoute le biographe du IXe
siècle qui nous sert de guide, appliqua ce même peigne sur ses dents et fut
immédiatement délivré des douleurs qu’il y éprouvait.
Deux jeunes cénobites,
élèves d’Alcuin, se promenaient la nuit dans l’enclos du monastère d’Hirsauge.
L’un d’eux aperçut une colombe qui montait vers les cieux et entendit en même
temps résonner une céleste harmonie :
« Voilà », dit-il à son
compagnon, « l’âme de notre cher maître Alcuin qui va recevoir la couronne due
à ses vertus et à sa science ».
Deux jours après, ils
apprenaient que la mort d’Alcuin avait coïncidé avec cette poétique apparition.
Joseph, archevêque de Tours, présida aux funérailles d’Alcuin, dont il avait
fermé les paupières, en versant d’abondantes larmes. Il ne voulut point que
l’illustre abbé fût inhumé hors de l’église Saint-Martin, à l’endroit qu’avait
désigné son humilité, mais dans l’intérieur même du temple.
Les œuvres d’Alcuin ont
été publieés en 1617 par André Duchesne ; en 1777, par J. Frohen ; et en 1851,
dans la Patrologie de Migne, dont elle forme le tome CXXe.
Grammairien, rhéteur,
poêle, philosophe, exégète, controversiste et théologien, Alcuin a été l’homme
le plus savant de son siècle, et, de concert avec Charlemagne, le restaurateur
des lettres en France. Il avait fait une étude approfondie des Pères et surtout
de saint Augustin, auquel il fit de nombreux emprunts. Son style est loin
d’être irréprochable ; ses vers ne diffèrent de la prose que par la cadence des
mesures ; ses raisonnements trop prolixes manquent de nerf ; aussi s’est-on
accordé à dire qu’il a eu plus de génie que de goût, plus d’érudition que
d’éloquence, et plus d’étendue que de profondeur dans ses conceptions.
Le corps du bienheureux
Alcuin n’a jamais été levé de terre : les seules reliques qu’il nous ait
laissées, sont les manuscrits écrits de sa main, dont plusieurs ont été
signalés dans le Voyage littéraire de deux bénédictins. La bibliothèque de
l’abbaye de Saint-Riquier possédait et laissa égarer au XVIIe siècle un
manuscrit intitulé : Missel de Grégoire et de Gélase, arrangé par Alcuin.
C’est là une perte irréparable pour l’histoire de la musique sacrée.
M. Fr. Monnier pense que
la bible offerte à Charles le Chauve, en 845, par les religieux de Tours, avait
été écrite par Alcuin. Elle figure aujourd’hui au musée des Souverains.
La Bible, écrite par
Alcuin, que Charlemagne reçut au premier anniversaire de son couronnement, et
qu’il mentionna dans son testament, fut portée au couvent de Prum en Lorraine,
par Lothaire Ier, quand il y prit l’habit monastique. Elle fut acquise en 1822,
par M. de Speyr-Passavant, de Bâle, qui en a publié la description. Une
polémique s’éleva dans les journaux de 1829, entre les principaux bibliophiles
d’alors, sur l’authenticité de ce manuscrit. Nous ignorons ce qu’il est devenu
; ne serait-ce pas le même qui, sous le nom de Bible d’Alcuin, a été vendu à
Londres, en 1836, pour la somme de 37.500 francs ?
Nous croyons qu’aucun
culte n’a jamais été rendu à Alcuin. La qualification de Saint lui est donnée
par Hugues Ménard, Flodoard et la chronique de Saint-Martin de Tours. Il est
inscrit comme Bienheureux dans les Martyrologes de Raban-Maur, Ghinius, Wion,
Molanus, Bucelin, etc.
Alcuin est représenté
écrivant, ou tenant un livre, ou professant devant un auditoire attentif. Les
portraits qu’on a de lui, dans diverses collections d’estampes, sont assurément
de fantaisie. A l’hôtel de ville d’Aix-la-Chapelle, Alcuin figure dans une
fresque moderne représentant Charlemagne, qui préside à la construction de la
cathédrale de cette cité. Les Bénédictins du monastère d’Einsiedlen conservent
précieusement un ancien portrait d’Alcuin.
Auteur
Mgr Paul Guérin
Les Petits Bollandistes -
Vies des Saints - Septième édition - Bloud et Barral - 1876 -
SOURCE : https://www.laviedessaints.com/le-bienheureux-alcuin-precepteur-de-charlemagne/
Alcuin tablescan
Таблицы
канонов евангелия из Бамберга (Евангеля Алкуина), Турская школа, кон. VIII -
нач. IXв.
Bienheureux Alcuin
d'York, abbé (bénédictin?)
(alias Flaccus Albinus)
Né à York, Angleterre,
vers 735; mort à Saint-Martin à Tours, France, le 19 mai 804. Alcuin étudia
sous saint Edbert à l'école cathédrale d'York, y fut ordonné diacre, et en 767,
en devint le directeur. Sous sa direction, elle devint un centre d'érudition
fort connu.
Alcuin fit le voyage de Rome pour obtenir le pallium pour son évêque, et à
Parme, il rencontra Charlemagne, qui fit aussitôt appel à ses services pour les
besoins de l'enseignement. Il fut invité par Charlemagne pour fonder une école
à sa court, à Aachen, en Germanie, en 781, école dont Charlemagne lui-même
deviendra l'élève. Alcuin devint aussi le conseiller de Charlemagne.
Alcuin fut nommé par Charlemagne abbé de l'abbaye Saint-Martin de Tours en 796.
A Tours, il restaura l'observance monastique, avec l'aide de saint Benoît
d'Aniane. Par la suite, il sera aussi abbé des monastères de Ferrières, Troyes
et Cormery. Il n'est pas certain si Alcuin a jamais été ordonné au-delà du
diaconat, bien que certains érudits pensent qu'il soit devenu prêtre dans ses
dernières années.
Sous sa direction, l'école d'Aix-la-Chapelle (Aachen) devint un des plus grands
centres d'érudition en Europe. Il fut la force motrice et l'esprit de la
renaissance Carolingienne, et fit de la court Franque le centre de la culture
Européenne et de l'érudition. Il combattit l'illetrisme à travers le royaume,
instaura un système d'éducation élémentaire, et établit un système d'éducation
supérieure basé sur l'étude de 7 arts libéraux, le trivium et quadrivium, qui
sera la base du curriculum de l'Europe médiévale.
Il encouragea l'utilisation des anciens textes, et fut un théologien et exégète
remarquable. Utilisant ses talents, il combattit l'hérésie de l'Adoptianisme
[version Espagnole, 8ème siècle], qui fut condamnée au Synode de Francfort de
794, et il exerca une influence sur la liturgie Romaine qui durera plusieurs
siècles. Il écrivit des commentaires bibliques et des poèmes, et fut l'auteur
de centaines de lettres, dont beaucoup existent encore, et d'un texte de
rhétorique largement utilisé, le Compendia.
Il mourrut à Saint-Martin à Tours, où il avait développé une de ses plus
célèbres écoles. Bien que son culte n'aie jamais été formellement confirmé,
nombre de martyrologes reprennent son nom comme bienheureux. Il a aussi pu
avoir été Bénédictin. (Attwater2, Bénédictins, Delaney).
SOURCE : http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/mai19.html
Alcuino di York, manuale di grammatica. Copia
più antica, 800, abbazia di San Martino a Tours (Francia)
Alcuin (740-804) et la
maternité divine
Alcuin (+
804) s’est vu confié sa mission d’enseignement par Charlemagne, et il eut un
grand rayonnement sur l’école carolingienne du sanctuaire de Fulda (Allemagne).
Il eut comme disciple Raban Maure qui développa cette même école.
Le danger de
l'adoptianisme
Au VIIIe siècle, un des
dangers les plus graves qui menaçait la pureté de la foi ecclésiale venait de
l'Espagne, où une nouvelle forme d'adoptianisme enseignait que le Christ ne fût
pas le Fils naturel de Dieu mais un simple fils adoptif.
Dans ce cas, on n'adore
plus Jésus, Dieu semble lointain, et le salut n'est pas donné !
Ce n'est pas l'Évangile.
La réponse d'Alcuin
Commentant l'Évangile de
saint Jean, Alcuin explique que le Verbe n'a pas perdu son éternité quand il a
voulu devenir homme dans le temps :
« L'évangéliste
bienheureux, pour montrer en Christ la propriété d'une personne seule affirme :
"Le Verbe s’est fait
chair" (Jn 1, 14) ;
le Verbe qui était auprès
de Dieu avant que le monde soit et par qui tout fut créé,
le Verbe qui n'a pas
perdu son éternité quand il a voulu devenir homme dans le temps, en
assumant l'humanité dans un corps virginal.
Cette Vierge a fait que
l'homme qui vient dans le temps devienne ce qu'il était depuis toujours : le
Fils de Dieu : d'une part né avant les temps, d'autre part né dans le temps,
mais afin que notre Seigneur Jésus Christ soit un unique et parfait Fils de
Dieu.
Prenant une image, Alcuin
explique que la Vierge Marie a absorbé la couleur pourpre de la divinité quand
sur elle est descendu l'Esprit Saint et qu’elle fut recouverte de l'ombre du
Très-haut:
« La bienheureuse Vierge
Marie en gardant l'intégrité de son corps, l'a engendré Dieu et homme. Elle,
plus blanche que la laine, splendide dans sa virginité et incomparable à aucune
autre vierge sous le ciel, fut si extraordinaire et si grande qu'elle devint la
seule qui put accueillir en son sein la divinité.
En effet comme la laine
s'imbibe du sang de la cochenille afin que la pourpre, faite de cette même
laine devienne digne d'une majesté impériale - en effet celui qui la revêt
exclusivement est digne de la majesté impériale, - de la même façon, quand
l'Esprit Saint descendit sur la bienheureuse Vierge, la puissance du Très Haut
étendit sur elle son ombre pour que la laine resplendît de la couleur rouge
pourpre de la divinité et fut vraiment digne d'être revêtue par l'éternel
Empereur.
De cette façon, la
bienheureuse Vierge Marie est devenue aussi bien Théotokos que christotokos.
En effet même si avant elle, dans le peuple il a y eu des
"christotokai", c'est-à-dire des mères de christ-messies, cependant
elles ne sont pas restées vierges et elles n’ont pas été ombragées par l'Esprit
Saint ni par la puissance du Très-Haut, de sorte d'être trouvée dignes
d'engendrer Dieu. Marie par contre n'est pas seulement christotokos ; elle est
la seule Théotokos ; c'est la seule vierge qui, en concevant par l’œuvre de
l'Esprit Saint et de la puissance du Très-Haut, a reçu une si grande gloire à
donner le jour à Dieu, c'est-à-dire au Fils de Dieu, coéternel et
consubstantiel au Père.
Marie est vierge avant
l’enfantement, pendant l’enfantement et après l’enfantement.
En effet, il convient que
Dieu qui en naît augmente le mérite de la chasteté, pour que l'intégrité ne fût
pas violée par l'arrivée de celui qui serait venu pour guérir ceci qui il était
corrompu.
Du reste, il ne dédaigna
pas d'entrer dans un sein virginal resserré celui qui règne sur les cieux, qui
remplit l'immensité de la création entière et à la naissance duquel les troupes
d’anges descendirent pour chanter : " Gloire à Dieu au plus haut des cieux
et paix sur terre aux hommes de bonne volonté." (Lc 2,14). »
Alcuin, De fide sanctae
et individuae Trinitatis 3, 14, PL 101, 46-47
En commentant les paroles
de Jésus à sa mère à l'occasion des noces de Cana, Alcuin met bien en évidence,
par la doctrine christologique des deux natures, le rapport qui relie le
Sauveur à sa Mère :
« Il ne jette pas le
discrédit sur sa Mère, lui qui nous ordonne d'honorer le père et la mère ; et
il ne nie pas qu'elle est sa Mère, dès lors qu’il ne se refusa pas de prendre
chair de sa chair...
Mais quand, sur le point
d'opérer un miracle, il dit : "Qu'il y a entre moi et toi, femme ?"
(Jn 2,4) le Christ entend signifier qu'il n'a pas pris de celle qui est sa mère
dans l'ordre temporel le principe de sa divinité par lequel il allait opérer le
miracle, mais qu'il l'a reçu depuis l'éternité de son Père.»
Alcuin, In
Joannem, I, 2, 3-4, PL 100, 766-767
En termes très clairs,
Alcuin entend donc préciser que Marie est vraie Mère de Dieu parce qu'elle a
donné une nature humaine au Fils éternel du Père ; mais que d'autre part, elle
n'a rien à voir avec l'origine divine et éternelle de ce Fils.
Cependant, en faisant allusion à la scène du Calvaire (Jn 19, 25-27), l'auteur
complète sa pensée :
« Mais l'heure viendra où
il montrera ce qu'il a en commun avec la Mère lorsque, mourant sur la croix, il
remettra la Vierge au disciple vierge.»
Alcuin, In Joannem, I,
2, 4, PL 100, 767 A
De la vraie foi jaillit
l'amour personnel
La contemplation de Marie
mère de Dieu conduit Alcuin à une attitude respectueuse et confiance envers
Marie. Alcuin a une dévotion personnelle touchante, en voici de très beaux
exemples :
« Tu es mon doux amour,
mon bijou, le grand espoir de mon salut.
Aide ton serviteur o
Vierge glorieuse.
Ma voix résonne entre mes
larmes ; mon cœur brûle d'amour.
Prête attention aussi aux
prières de tous mes frères qui t'implorent : O Vierge, tu es pleine de grâce ;
par ton intermédiaire, que la grâce du Christ puisse nous sauver. »
Alcuin, PL 101, 771 B
« Puissent la dévotion et
l'honneur rappeler ta mémoire en ce lieu, Reine du ciel, toi qui es le plus
grand espoir de notre vie.
Regarde avec ton
habituelle pitié les fils de Dieu qui t'invoquent, o Vierge très humble.
Dans ta clémence, prête
toujours attention à nos supplications et diriges avec tes prières nos jours
partout et toujours. »
Alcuin, PL 101, 749
Sources : GAMBERO Luigi, Maria nel pensiero dei teologi latini medievali, ed San Paolo, 2000, p. 61-67
SOURCE : http://pt.mariedenazareth.com/11240.0.html?&L=0
Alcuin agnus
Агнец
Божий - символ Христа. Иллюстрация к Генезису Евангелия из Бамберга (Евангелия
Алкуина), кон.VIII - нач. IX века.
L’oeuvre politique
d’Alcuin à la cour de Charlemagne
Publié par : Nicolas
Champion 4 septembre 2013 dans Histoire, Histoire
et Culture, Les
Derniers papiers, Moyen
Age, Religion
« Une rencontre
entre deux grands hommes eut d’heureuses conséquences » écrit l’historien
Pierre Racine en introduction de son article sur Alcuin, paru dans le
magnifique ouvrage de Jacques Le Goff, Hommes et Femmes du Moyen-Age. Il
est vrai que la rencontre entre le moine northumbrien Alcuin et le roi des
Francs Charles à Parme, en Italie aux alentours de 780, bouleversa les rapports
entre l’Église et la royauté pippinide, et inaugura ce que les historiens
appellent la « première renaissance carolingienne ». Bien que l’oeuvre
d’Alcuin à la cour de Charlemagne ait de nombreux aspects, nous verrons ici les
évolutions politiques qu’a connues le règne de Charlemagne, attribuées en
grande partie à Alcuin mais également dues à la volonté propre du souverain.
Origine et formation
Alcuin naît en
Northumbrie – région de York, en Angleterre – aux environs de 730. Issu sans
doute de famille noble, Alcuin fait ses études à l’école de la cathédrale
d’York en tant qu’élève d’Aelbert. Devenu bibliothécaire de l’école en 766, il
est nommé maître d’école en 780 où il enseigne la littérature classique, la
grammaire antique et les mathématiques, base du comput — calcul destiné à fixer
la date des fêtes mobiles du calendrier ecclésiastique —, tout en subordonnant
les sciences profanes à la Bible dont l’exégèse est selon lui la base du
savoir. Cette même année, Alcuin fait la rencontre qui va changer sa vie,
Charles, roi des Francs, à Parme. Impressionné par les qualités intellectuelles
et la vivacité d’esprit de l’ecclésiastique, le roi l’invite à le suivre à la
cour en 781.
Rôle politique
Alcuin va jouer un rôle
majeur dans la politique carolingienne de cette fin du VIIIe siècle. De 782 à
796, il dirige l’école palatine où sont formés les enfants des nobles de
l’entourage du roi. Dès son arrivée au service du souverain franc, il va
célébrer en ce roi sacré le Christ Roi et Prêtre.
Déjà à la mort du pape
Hadrien Ier fin 795, Alcuin voyait en le roi franc un « nouveau David », à la
fois roi et prophète : « Le Christ, de nos jours, a concédé à son peuple
comme rector (souverain) et doctor (professeur) un roi David de même virtus
(mérite, valeur) et de même foi. »
Dans une autre lettre
datée du 26 décembre 796, jour de l’accession de Léon III au trône pontifical,
Alcuin, sur ordre de son maître Charles, déclare à l’intention du souverain
pontife :
«Voici quelle est notre
tâche. À l’extérieur, protéger, les armes à la main, avec le secours de la
grâce divine, la sainte Église du Christ de l’invasion des païens et de la
dévastation des infidèles; et à l’intérieur, défendre le contenu de la foi
catholique. La vôtre, très saint Père, par la prière de vos mains levées au
ciel à l’instar de Moïse, est d’aider notre armée jusqu’à ce que, par votre
intercession, sous la conduite et par le don de Dieu, le peuple chrétien ait
toujours la victoire sur les ennemis de son saint nom et que Notre Seigneur
Jésus-Christ soit glorifié dans le monde entier. »
Cette lettre montre bien
à quel point le pape, jusqu’alors souverain des âmes des chrétiens, est relégué
au rang de simple puissance sacerdotale, n’ayant plus qu’un rôle de prière.
Charles, de par son sacre, reçoit directement ses ordres de Dieu, et n’a donc
aucune autre autorité au-dessus de lui. Le roi possède ainsi à la fois le
pouvoir temporel et le pouvoir spirituel, car il a en charge et la sauvegarde
de son royaume et le salut des âmes des chrétiens, rôle qui appartenait
auparavant au souverain pontife. Dans les faits, Charlemagne profite de la
faiblesse politique du pape Léon III, qui est d’ailleurs chassé de son trône
par une révolte romaine, et qui ne se rétablit sur le Saint-Siège qu’avec
l’intervention du roi franc.
Alcuin, dans de
nombreuses lettres à son maître, l’exhortait à ne pas obéir aux autorités
ecclésiastiques. Dans l’une de ces lettres, il précise l’ordre hiérarchique du
monde chrétien:
« Trois dignités ont été
jusqu’ici les plus élevées au monde. La première est la dignité apostolique qui
donne le droit de gouverner en qualité de vicaire le siège du bienheureux
Pierre, prince des apôtres. Comment celui qui le détient a été traité, je le
sais par vous-même – il est question ici de la révolte contre Léon
III. La deuxième est la dignité impériale avec l’administration séculière
de la seconde Rome – Constantinople est le siège de l’empire d’Orient. Par
quel acte impie le maître de l’Empire a été dépossédé non par des
étrangers, mais par ses propres concitoyens, tout le monde le sait –
Irène, veuve de l’Empereur Léon IV prit le pouvoir à la mort de son mari. Mais
lorsque son fils Constantin VI devint majeur en 790, elle lui fit crever les
yeux et le détrôna. La troisième est la dignité royale que Notre Seigneur
Jésus-Christ vous a donnée en partage pour faire de vous le chef du peuple
chrétien, plus puissant que le Pape et l’Empereur, plus remarquable par votre
sagesse, plus grand par la noblesse de votre gouvernement. »
Il est flagrant ici
qu’Alcuin place Charlemagne au-dessus des deux grandes autorités de l’époque,
le Pape et l’Empereur. En réalité, la chose est plutôt évidente : le pape est faible
et dépend entièrement du bon vouloir de Charlemagne pour conserver son trône,
et le siège impérial d’Orient est vacant. Alcuin appelle alors son maître à
remplir seul les deux fonctions de pape et d’Empereur : c’est la théocratie
impériale que met en place Alcuin en suggérant à Charlemagne d’accéder à
l’Empire, ce qui sera fait à la Noël 800.
Conclusion
Alcuin meurt abbé de
Saint Martin de Tours — poste qu’il occupait depuis 796 — en 804, soit dix ans
avant Charlemagne. Il a été question ici de l’influence d’Alcuin dans le
domaine politique à la cour de Charlemagne : comment s’est peu à peu développée
l’idée de théocratie impériale, remise en question de la théorie gélasienne –
du nom du pape Gélase au Ve siècle – qui voulait la dualité du pouvoir entre
temporel et spirituel ainsi que la primauté de ce dernier sur le premier.
Cependant, à la mort de Charlemagne en 814, Louis, seul héritier de l’Empereur,
va peu à peu perdre de l’influence et de son autorité auprès des
ecclésiastiques en réaffirmant la doctrine gélasienne. L’Empereur sera même
évincé du pouvoir par son fils Lothaire en 833.
Nicolas Champion
Sources :
CHELINI
Jean, Histoire religieuse de l’Occident médiéval, Paris, Pluriel, 2010
GAUVARD
Claude, Dictionnaire du Moyen Age, Paris, PUF, 2012
GUILLOT
Olivier, RIGAUDIERE Albert, SASSIER Yves, Pouvoirs et institutions de la
France médiévale, Paris, Armand Collin, 2011
LE
GOFF Jacques, Hommes et Femmes du Moyen-Age, Paris, Flammarion, 2012
Alcuin
Albinus Flaccus, Alkuin,
Alchvine
vers 735-804
Il est né à York. Élève
d'Aelbert, il lui succède comme maître à l'église épiscopale d'York. En
781 il rencontre Charlemagne à Parme. En 782 il est nommé par Charlemagne «
Maître des écoles du palais». Il retourne en Angleterre en 786 pour des raisons
inconnues. Il est en mission pour Charlemagne en 790. En 794 il participe
au synode de Francfort. Il est en 796, abbé du monastère de Saint-Martin de
Tours où il organise un modèle d'école monastique
Dans sa Vita Alcuini
(825) Sigulf signale une théorie musicale dans les œuvres d'Alcuin. Aurélien de
Réomé (vers 840-850), dans la seconde partie de son traité, présente les modes
selon Alcuin. Il n'existe pas d'autres sources. Nous donnons toutefois un jeu
de références qui constituent les sources de la musica d'Alcuin dans la
tradition musicologique.
Pour Alcuin, comme pour
tous les hommes de ce temps il s'agit non pas d'inventer, mais d'apprendre ce
qui a été découvert auparavant par les hommes sages; et les sages ne sont pas
les créateurs des arts qu'ils ont transmis; il les ont trouvés, créés par Dieu
dans les choses mêmes... Il y a dans les sept arts libéraux, dont les traits
sont fixés par une tradition déjà longue, une im-personnalité qui ne laisse
aucune place à l'intrusion d'un progrès individuel. L'oeuvre person-nelle ne
peut être qu'une oeuvre d'organisation et de transmission. Les philosophes
n'ont pas créé mais ont seulement découvert ces arts; c'est Dieu qui les a
créés dans les choses naturelles; et les hommes les plus sages les y ont
trouvé. Organisateur de l'enseignement dans le royaume de Charles, Alcuin s'est
penché sur son contenu. Mais ni les sources ni l'esprit du temps ne poussent à
lui attribuer la rédaction d'un traité de musique, un des sept arts libéraux
Manuscrits
Ms. Cpv 2269, Wien,
Österreichische Nationalbibliothek, XIIIe siècle, f. 7v-8r
Ms. lat. 776, Paris,
Bibliothèque nationale, XIe siècle, provient de la Cathédrale Sainte Cécile
d'Albi, f. 147
Ms. Lat. 1084, id.,
origine à l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac, XIe-XIIe siècles, f. 159-160v: Octo
toni consistunt in musica [...]
Ms. 318, Monte Cassino,
Biblioteca Abbaziale, originaire de S. Maria de Albaneto, XIe siècle [Pseudo
Alcuin]
Éditions
GERBERT MARTIN
(1720-1793), dans Scriptores ecclesiastici de musica sacra potissimum [3 v.]»,
St.-Blasien 1784; Hildesheim, Olms 1967, (I) p. 26-27
Autres écrits
Édition
électronique des œuvres d'Alcuin dans la Latin Library
FORSTER FROBENIUS,
Édition complète des œuvres d'Alcuin. Ratisbonne 1777 [repris par Migne]
MIGNE JACQUES-PAUL
(1800-1875), Patrologiae cursus completus. Serie latina [221 v.]. Petit
Montrouge 1844-1855; Turnhout 1966 (100-101) [œuvre complète, manque quelques
lettres]
Œuvres complètes.
Duchesne, Paris 1617
JAFFÉ PH., WATTENBACH
WILHELM & DÜMMLER ERNST, Monumenta Alcuiniana. Dans «Bibliotheca Rerum
Germanicarum». Berlin 1873 [éd. des lettres d'Alcuin (293 contre 230 chez
Migne), poèmes sur les saints de l'Église d'York, la vie de Saint-Willibrord,
et la vie d'Alcuin (v. 829)]
Bibliographie
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Tradition der Notenwerte im gregorianischen Choral. Dans « Kirchenmusikalisches
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Mahling
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Le texte attribué à
Alcuin (Gerbert)
Octo tonos in Musica
consistere musicus scire debet, per quos omnis modulatio quasi quodam glutino
sibi adhaerere videtur. Tonus est minima pars musicae regulae. Tamen sicut
minima pars Grammaticae littera, sic minima pars Arithmeticae unitas: et
quomodo litteris oratio, unitatibus acervus multiplicatus numerorum surgit, et
erigitur ; eo modo et sonorum tonorumque linea omnis cantilena modulatur.
Definitur autem ita : Tonus est totius constitutionis harmonicae differentia et
quantitas, quae in vocis accentu sive tenore consistit. Nomina autem eorum apud
nos usitata, ex auctoritate atque ordine sumpsere principia: nam quatuor eorum
authentici vocantur. Ad principium eorum sonus refertur, eoquod aliis quatuor
quidam ducatus et magiste-rium ab eis praebeatur. Unde et primi altiores, secundi
inferiores. Authenticum graeca lingua auctorem sive magistrum dicimus: unde et
libros antiquissimos atque firmos authenticos voca-mus: utpote qui pro sui
firmitate aliis possunt auctoritatem magisteriumque praebere. Primus autem
protus vocatur, id est, primus scilicet tonus. Secundus autem deuterus.
Deuteros autem eadem graeca lingua secundarius sive recapitulatio vocatur. Unde
et Deuteromium lex secunda, vel legis recapitulatio vocatur. Tertius tritus
dicitur, qui similiter, eo quod sit tertius in ordine, triti nuncupatur nomine.
Quartus Tetrachius eodem, quo caeteri, modo ab ordine suum vocabu-lum sumpsit;
quia videlicet quartum principatus locum obtinet : tetra enim graeci quatuor
dicunt. Plagii (obliqui, seu laterales) autem coniuncte dicuntur omnes quatuor.
Quod nomen significare dicitur pars sive inferiores eorum: quia videlicet
quatuor quaedam partes sunt eorum, dum ab eis ex toto non recedunt; et
inferiores, quia sonus eorum pressior est, quam superiorum.
Jean-Marc Warszawski
novembre 1995-juin 2006
SOURCE : http://www.musicologie.org/Biographies/a/alcuin.html
Charlemagne recevant Alcuin qui lui présenta les
manuscrits écrits par ses moines.
Peinture au plafond d'une salle de la galerie Campana du musée du Louvre. (Photographie de Tangopaso)
Also
known as
Albinus
Alrinus
Flaccus
Profile
Born to the English nobility.
Spiritual student of Saint Colgan. Deacon.
Head of the York cathedral school c.770.
Minister of education under Blessed Charlemagne in 781.
Established schools at cathedrals and monasteries.
Established scriptoria dedicated to copying and preserving ancient manuscripts,
both pagan and Christian;
that we have as much as we do of the writings of
classical Roman authors is
largely due to Alcuin and his scribes. Credited with the invention of cursive
script in which letters are connected for greater writing speed. Revised and
organized the Latin liturgy, preserved ancient prayers, and
helped develop plain chant. Advocated the doctrine that the Holy Ghost proceeds
from the Father and the Son jointly. Unfortunately, the East resented Charlemagne‘s
assumption of the title of Holy Roman Emperor; this hardened their
opposition to the doctrine, and contributed to the rift between East and West.
Born
19 May 804 at Tours, France of
natural causes
Almighty God, who in a
rude and barbarous age raised up your deacon Alcuin
to rekindle the light of learning: Illumine our minds, we pray, that amid the
uncertainties and confusions of our own time we may show forth your eternal
truth, through Jesus Christ our Lord, who lives and reigns with you and
the Holy
Spirit, one God, for ever and ever. Amen.
Additional
Information
Book of
Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Encyclopedia, by J A Burns
Dictionary
of National Biography
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
Christian
Biographies, by James Keifer
County Mayo, Ireland
University of Saint Andrews, Scotland
images
fonti
in italiano
Works
The Life of Saint Vedastus, Bishop of Arras
Readings
You should not agree to
have anything to do with weapons of war. Throw yourself upon Christ’s mercy,
crying: ‘My Love and my Stronghold, my Protector and Liberator, in whom my
heart has put its hope” – Blessed Alcuin, writing to
the monks in
Mayo, Ireland
In the morning, at the
height of my powers, I sowed the seed in Britain, now in the evening when my
blood is growing cold I am still sowing in France, hoping both will grow, by
the grace of God, giving some the honey of the holy scriptures, making others
drunk on the old wine of ancient learning. – Blessed Alcuin
in a letter written late in life looking back on his career
MLA
Citation
“Blessed Alcuin“. CatholicSaints.Info.
26 December 2021. Web. 19 May 2022.
<https://catholicsaints.info/blessed-alcuin/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-alcuin/
Alcuin
(Alhwin, Alchoin;
Latin Albinus, also Flaccus).
An eminent educator,
scholar, and theologian born
about 735; died 19 May, 804. He came of noble Northumbrian parentage, but the
place of his birth is a matter of dispute. It was probably in or near York.
While still a mere child, he entered the cathedral school founded
at that place by Archbishop Egbert. His aptitude, and piety early
attracted the attention of Aelbert, master of the school,
as well as of the Archbishop, both of whom devoted special attention to his
instruction. In company with his master, he made several visits to the
continent while a youth, and when, in 767, Aelbert succeeded to the
Archbishopric of York, the duty of
directing the school naturally
devolved upon Alcuin. During the fifteen years that followed, he devoted
himself to the work of instruction at York,
attracting numerous students and enriching the already valuable library.
While returning from Rome in
March, 781, he met Charlemagne at Parma,
and was induced by that prince, whom he greatly admired, to remove to France and
take up residence at the royal court as "Master of the Palace
School". The school was
kept at Aachen most
of the time, but was removed from place to place, according as the royal
residence was changed. In 786 he returned to England,
in connection, apparently, with important ecclesiastical affairs,
and again in 790, on a mission from Charlemagne.
Alcuin attended the Synod of Frankfort in
794, and took an important part in the framing of the decrees condemning Adoptionism as
well as in the efforts made subsequently to effect the submission of the
recalcitrant Spanish prelates.
In 796, when past his sixtieth year, being anxious to withdraw from the world,
he was appointed by Charlemagne Abbot of
St. Martin's at tours. Here, in his declining years, but with
undiminished zeal,
he set himself to build up a model monastic school,
gathering books and drawing students, as before, at Aachen and
York, from far and near. He died 19 May, 804. Alcuin appears to have been only
a deacon,
his favourite appellation for himself in his letters being "Albinus,
humilis Levita". Some have thought, however, that he became a priest,
at least during his later years. His unknown biographer, in describing this
period, says of him, celebrabat omni die missarum solemnia (Jaffé,
"Mon. Alcuin., Vita," 30). In one of his last letters Alcuin
acknowledged the gift of a casula, or chasuble,
which he promises to use in missarum solemniis (Ep. 203). It is
probable that he was a monk,
and a member of the Benedictine
Order, although this also has been disputed, some historians maintaining
that he was simply a member of the secular
clergy, even when he exercised the office of abbot at Tours.
Educator and scholar
Of his work as an
educator and scholar it may be said, in a general way, that he had the largest
share in the movement for the revival of learning which distinguished the age
in which he lived, and which made possible the great intellectual renaissance
of three centuries later. In him Anglo-Saxon scholarship attained to its widest
influence, the rich intellectual inheritance
left by Bede at
Jarrow being taken up by Alcuin at York,
and, through his subsequent labours on the Continent, becoming the permanent
possession of civilized Europe.
The influences surrounding Alcuin at York were made up chiefly of elements from
two sources, Irish and
Continental. From the sixth century onward Irishmen were
busy founding schools as
well as churches and monasteries all
over Europe;
and from Iona,
according to Bede,
Aidan and other Celtic missionaries bore the knowledge of
the classics, along with the light of the Christian
faith, into Northumbria. Both Aldhelm and Bede had Irish teachers.
Celtic scholarship appears, however, to have entered only remotely and
indirectly into Alcuin's training. The strongly Roman cast which characterized
the School of Canterbury,
founded by Theodore and Hadrian,
who were sent by the Pope to England in
669, was naturally reproduced in the School of Jarrow, and from this, in turn,
in the School of York. The influence is discernible in Alcuin, on the religious
side, in his devoted adhesion to Roman, as distinguished from particular local
or national, traditions, as well as, in an intellectual way,
in the fact that his knowledge of
Greek, which was a favourite study with Irish scholars,
appears to have been very slight.
An important feature of
Alcuin's educational work
at York was the care and preservation, as well as the enlargement, of its
precious library.
Several times he journeyed through Europe for
the purpose of copying and collecting books. Numerous pupils, too, gathered
around him, from all parts of England and
the continent. In his poem "On the Saints of the Church of
York", written, probably, before he took up his residence in France,
he has left us a valuable description of the academic life at York,
together with a list of the authors represented by its catalogue of books. The
course of studies embraced, in the words of Alcuin, "liberal studies and
the holy word", or the seven liberal arts comprising the trivium and
the quadrivium, with the study of Scripture and the Fathers for those more
advanced. A feature of the school that
deserves mention was the organization of studies on the modern plan, the students
being separated into classes, according to the subjects and divisions of
subjects studied, with a special teacher for each class. But it was when he
took charge of the Palace School that the abilities of Alcuin were most
conspicuously shown. In spite of the influence of York, learning in England was
declining. The country was a prey to dissensions and civil wars,
and Alcuin perceived in the growing power of Charlemagne and
his eagerness for the development of learning an opportunity such as even York,
with all its pre-eminence and scholastic advantages, could not afford. Nor was
he disappointed. Charlemagne counted
on education to
complete the work of empire-building in which he was engaged, and his mind was
busy with educational projects.
A literary revival, in fact, had already begun. Scholars were drawn from Italy, Germany,
and Ireland,
and when Alcuin, in 782, transferred his allegiance to Charlemagne,
he soon found surrounding him at Aachen,
in addition to the youthful members of the nobility he was called upon to
instruct, a band of older learners some of whom were ranked among the best
scholars of the time. Under his leadership the Palace School became what
Charles had hoped to make it, the centre of knowledge and
culture for the whole kingdom, and indeed for the whole of Europe. Charlemagne himself,
his queen, Luitgard, his sister Gisela, his three sons and two daughters became
pupils of the school,
an example which the rest of the nobility were not slow to imitate. Alcuin's
supreme merit as an educator lay, however, not merely in the training up of a
generation of educated men
and women,
but above all, in inspiring with his own enthusiasm for learning and teaching
the talented youths who flocked to him from all sides. His educational writings,
comprising the treatises "On Grammar", "On Orthography",
"On Rhetoric and the Virtues", "On Dialectics", the
"Disputation with Pepin", and the astronomical treatise
entitled "De Cursu et Saltu Lunae ac Bissexto", afford an insight
into the matter and methods of teaching employed in the Palace School and
the schools of
the time generally, but they are not remarkable either for originality or
literary excellence. They are mostly compilations — generally in the form of
dialogues drawn from the works of earlier scholars, and were probably intended
to be used as textbooks by his own pupils.
Alcuin, like Bede,
was a teacher rather than a thinker, a gatherer and a distributor rather than
an originator of knowledge,
and in this respect, it is plain to us now, the bent of his genius responded
perfectly to the imperative intellectual need
of the age, which was the preservation and the representation to the world of
the treasures of knowledge inherited
from the past, long buried out of sight by the successive tides of barbarian
invasion. Disce ut doceas (learn in order to teach) was the motto of
his life, and the supreme value he attached to the office of teaching is
recognizable in his admonition to his disciples that the idle youth would never
become a teacher in his old age (Qui non discit in pueritia, non docet in
senectute, Ep. 27). Alcuin was eminently qualified to be the schoolmaster of
his age. Although living in the world and occupied much with public affairs, he
was a man of singular humility and sanctity of
life. He had an unbounded enthusiasm for learning and a tireless zeal for
the practical work of the class-room and library,
and the young men of talent whom he drew in crowds around him from all parts
of Europe went
away inspired with something of his own passionate ardour for study. His
warm-hearted and affectionate disposition made him universally beloved, and the
ties that bound master and pupil often ripened into intimate friendship that
lasted through life. Many of his letters that have been preserved were written
to his former pupils, more than thirty being addressed to his tenderly loved disciple
Arno, who became Archbishop of Salzburg.
Before he died Alcuin had the satisfaction of seeing the young men whom he had
trained engaged all over Europe in
the work of teaching. "Wherever", says Wattenbach, in speaking of the
period that followed, "anything of literary activity is visible, there we
can with certainty count
on finding a pupil of Alcuin's." Many of his pupils came to occupy
important positions in Church
and State and lent their influence to the cause of learning, as the
above-mentioned Arno, Archbishop of Salzburg;
Theodulph, Bishop of Orléans;
Eanbald, Archbishop of York;
Adelhard, the cousin of Charles, who became Abbot of
(New) Corbie, in Saxony; Aldrich, Abbot of
Ferrières, and Fridugis,
the successor of Alcuin at Tours.
Among his pupils also was the celebrated Rabanus
Maurus, the intellectual successor
of Alcuin, who came to study under him for a time at Tours,
and who subsequently in his school at Fulda,
continued the work of Alcuin at Aachen and Tours.
The development of the
Palace School, however, important as it was, was only a part of the broad educational plans
of Charlemagne.
For the diffusion of learning, other educational centers
had to be established throughout the kingdom, and for this, in an age
when education was
so largely, under the control of the Church,
it was essential that the clergy should
be a body of educated men.
With this object in view, a series of decrees or capitulars were issued in the
name of the Emperor, which enjoined upon all clerics,
secular as well as regular, under penalty of suspension deprivation
of office, the ability to read and write and the possession of the knowledge requisite
for the intelligent performance of the duties of
the clerical state.
Reading-schools were to be established for the benefit of candidates for
the priesthood,
and bishops were
required to examine their clergy from
time to time, to ascertain the degree of their compliance with these educational laws.
A scheme for universal elementary education was
also projected. A capitular of the year 802 enjoined that "everyone should
send his son to study letters, and that the child should remain at school with
all diligence until he should become well instructed in learning" (West,
54). Following the decrees of the Council of Vaison,
a primary school was
to be established in every town and village to be taught by the priests gratuitously.
It is impossible to say to what extent Alcuin deserves credit for the
organization of the vast educational system
which was thus set up, comprising a central higher institution, the Palace
School, a number of subordinate schools of
the liberal arts scattered throughout the country, and schools for
the common people in every city and village. His hand is nowhere visible in the
series of legislative enactments referred to; but there can be no doubt that
he had much to do with the instigation, if not with the framing, of these laws.
"The voice", Gaskoin aptly says, "is the voice of Charles, but
the hand is the hand of Alcuin". It was with Alcuin, too, and his pupils
that the responsibility rested for carrying out the legislation. True,
the laws were
only imperfectly carried into effect; the measures planned and partially put
into practice for the enlightenment of the people did not meet with complete success;
the movement for the revival and diffusion of learning throughout the Empire
did not last. Yet much was accomplished that did endure. The accumulated wisdom
or the past, which was in danger of perishing, was preserved, and when the
greater and more permanent renaissance of learning came, several centuries
later, when the light began to pierce through the storm-clouds of feudal strife
and anarchy,
the foundations laid in the eighth century were still there, ready to receive
the weight of the higher learning which the scholars of the new revival should
build up" (Gaskoin, 209). Alcuin's poems range from brief, epigrammatic
verses, addressed to his friends, or intended as inscriptions for books, churches,
altars, etc., to lengthy metrical histories of biblical and ecclesiastical events.
His verses seldom rise to the level of real poetry, and, like most of the work
of the poets of the period, they often fail to conform to the rules for
quantity, just as his prose, though simple and vigorous, shows here and there a
seeming disregard for the accepted canons of syntax. His principal metrical
work, the "Poem on the Saints of the Church at York", consists of
1657 hexameter lines and is really a history of that Church.
Alcuin as a theologian
Alcuin's work as a theologian may
be classed as exegetical or
biblical, moral, and dogmatic. Here again the characteristic that has been
noted in his educational work
is conspicuous it is that of conservation rather than originality. His nine
Scriptural commentaries — on Genesis, The Psalms, The Song of Solomon,
Ecclesiastes, Hebrew Names, St.
John's Gospel, the Epistles to Titus, Philemon, and the Hebrews, The
Sayings of St. Paul, and the Apocalypse — consist mostly of sentences taken
from the Fathers, the idea,
apparently, being to collect into convenient form the observations on the more
important Scriptural passages of the best commentators who had preceded him. A
more important Biblical undertaking by Alcuin was the revision of the text of
the Latin
Vulgate. At the beginning of the ninth century, this version had displaced
in France,
as elsewhere throughout the Western
Church, the Old Itala (Vetus Itala) and other Latin versions of the Bible;
but the Vulgate,
as it existed, showed many variants from the original of St.
Jerome. Uniformity in the sacred
text was in fact, unknown. Every church and monastery had
its own accepted readings, and varying texts were often to be found in the
Bibles used in the same house. Other scholars besides Alcuin were engaged in
the task of endeavouring to remedy this condition. Theodulph of Orléans produced
a revised text of the Vulgate which
has survived in the "Codex Memmianus". The original work of Alcuin
has not come down to us, the carelessness of copyists and the extensive usage
to which it attained having led to numberless, though for the most part
unimportant variations from the standard he sought to fix. In his letters he
simply mentions the fact that he is engaged, by the order of Charlemagne,
"in emendatione Veteris Novique Testamenti" (Ep., 136). Four Bibles
are shown by the dedicatory poems affixed to them to have been prepared by him,
or under his direction at Tours,
probably during the years 799-801. In the opinion of Berger the "Tours
Bibles" all represent in a greater or less degree, notwithstanding their
variations in detail, the original Alcuinian text (Hist. de la vulg., 242).
Whatever the exact changes made by Alcuin in the Bible text
may have been, the known temper of the man, no less than the limits of the
scholarship of the age, makes it certain that these changes were not of a
far-reaching kind. The idea being,
however, to reproduce the genuine text of St.
Jerome, so far as possible, and to correct the gross blunders which
disfigured the Sacred writings, the Biblical work of Alcuin was, from this point
of view, important. Of the three brief moral treatises Alcuin has left us, two,
"De virtutibus et vitiis", and "De animae ratione", are
largely abridgments of the writing of St.
Augustine on the same subjects, while the third, "On the
Confession of Sins", is a concise exposition of the nature of confession,
addressed to the monks of St.
Martin of Tours. Closely allied to his moral writings in spirit and purpose
are his sketches of the lives of St.
Martin of Tours, St. Vedast, St. Riquier, and St.
Willibrord, the last being a biography of considerable length.
It is upon his dogmatic
writings that the fame of Alcuin as a theologian principally
rests. Against the Adoptionist heresy he
stood forth as the foremost champion of the Church.
It is a proof of
his power of penetration — a quality of mind which some historians appear to
deny him altogether — that he so clearly perceived the essentially heretical attitude
of Felix and Elipandus toward the Christological question,
an attitude whose heterodoxy was
shrouded perhaps even from their own eyes in the beginning, by the specious
distinction between natural and adoptive sonship; and it was a worthy tribute
to the range of his patristic scholarship when Felix, the chief intellectual defender
of Adoptionism,
after the disputation with Alcuin at Aachen,
acknowledged the error of
his position. The condemnation of the rising heresy by
the Synod of Regensburg
(Ratisbon), in 792, having failed to check its spread, another and a larger
synod, composed of representatives of the Churches of France, Italy,
Britain, and Galicia, was convened at Frankfort by
the order of Charles, in 794. Alcuin was present at this meeting and no doubt
took a prominent part in the discussions and in the drawing up of the
"Epistola Synodica", although, with characteristic modesty, he
furnishes no evidence of the fact in his letters. Following up the work of the
Synod, he addressed to Felix, for whom he had formerly entertained high esteem,
a touching letter of admonition and exhortation. After his transfer to Tours,
in 796, he received from Felix a reply which showed that something more than
friendly entreaty would be needed to stay the progress of the heresy.
He had already drawn up a small treatise consisting mainly of patristic
quotations, against the teaching of the heretics,
under the title "Liber Albini contra haeresim Felicis", and he now
undertook a larger and more thorough discussion of the theological questions
involved. This work, in seven books, "Libri VII adversus Felicem",
was a refutation of the position of the Adoptionists, rather than an exposition
of Catholic
doctrine, and hence followed the lines of their arguments, instead of a
strictly logical order
of development. Alcuin urged against the Adoptionists the universal testimony
of the Fathers, the inconsistencies involved in the doctrine itself,
its logical relation
to Nestorianism,
and the rationalistic spirit
which was forever prompting to just such attempted human explanations of the
unsearchable mysteries of faith.
In the spring of 799 a disputation took place between Alcuin and Felix in the
royal palace at Aachen,
which ended by Felix acknowledging his errors and
accepting the teachings of the Church.
Felix subsequently paid a friendly visit to Alcuin at Tours.
Having sought in vain to bring about the submission of Elipandus, Alcuin drew
up another treatise entitled "Adversus Elipandum Libri IV",
entrusting it for circulation to the commissioners whom Charlemagne was
sending to Spain.
In 802 he sent to the emperor the last, and perhaps the most important, of
his theological treatises,
the "Libellus de Sancta Trinitate", a work which is uncontroversial
in form, although probably suggested to him during the discussions with the
Adoptionists. The treatise contains a brief appendix entitled "De
Trinitate ad Fridegisum quaestiones XXVIII". The book is a compendium
of Catholic
doctrine concerning the Holy
Trinity, St.
Augustine's treatise on the subject being kept steadily in view. It is
uncertain to what extent Alcuin shared in the attitude of remonstrance assumed
by the Frankish Church,
at the instance of Charlemagne,
towards the badly translated and ill understood decrees of the second Council
of Nicaea, held in 787. The style of the "Libri
Carolini" which condemn, in the name of the King, the decrees of
the Council, favours the assumption that Alcuin had at least no direct part in
the composition of the work.
Alcuin as a liturgist
Besides his justly
merited fame as an educator and a theologian,
Alcuin has the honour of
having been the principle agent in the great work of liturgical reform
accomplished by the authority of Charlemagne.
At the accession of Charles the
Gallican rite prevailed in France,
but it was so modified by local customs and traditions as to constitute a
serious obstacle to complete ecclesiastical unity.
It was the purpose of the King to substitute the Roman rite in place of the
Gallican, or at least to bring about such a revision of the latter as to make
it substantially one with the Roman. The strong leaning of Alcuin towards the
traditions of the Roman
Church, combined with his conservative character and the universal
authority of his name, qualified him for the accomplishment of a change which
the royal authority in itself was powerless to effect. The first of
Alcuin's liturgical works
appears to have been a Homiliary, or collection of sermons in Latin for the use
of priests.
The Homiliary which was printed under his name in the fifteenth century was by
a different hand, although it is probable, its Dom Morin contends, that a
recently discovered manuscript of
the twelfth century contains the genuine Alcuinian sermons. Another liturgical work
of Alcuin consists of a collection of the Epistles to be read on Sundays and
holy-days throughout the year, and bears the name, "Comes ab Albino ex
Caroli imp. praecepto emendatus". As, previous to his time, the portions
of Scripture to be read at Mass were often merely indicated on the margins of
the Bibles used, the "Comes" commended itself by its convenience, and
as he followed Roman usage here also, the result was another advance in the way
of conformity to the Roman liturgy. The work of Alcuin which had the greatest
and most lasting influence in this direction, however, was the Sacramentary,
or Missal which
he compiled, using the Gregorian Sacramentary as a basis, and to this adding a
supplement of other liturgical sources.
Prescribed as the official Mass-book for the Frankish Church,
Alcuin's Missal soon
came to be commonly used throughout Europe and
was largely instrumental in bringing about uniformity in respect to the liturgy
of the Mass in the whole Western
Church. Other liturgical productions
of Alcuin were a collection of votive Masses, drawn up for the monks of Fulda,
a treatise called "De psalmorum usu", a breviary for laymen,
and a brief explanation of the ceremonies of Baptism.
A complete edition of
Alcuin's works, with the exception of some of his Epistles, is to be found
in Migne,
comprising volumes 100-101 of the "Patrologia Latina". The text of
the Migne edition
was first published by Froben, Abbot of
St. Emmeran, at Ratisbon,
in 1777, a previous and less complete edition having been published by Duchesne
at Paris,
in 1617. A critically accurate edition of the "Epistles" of Alcuin,
together with his poem, "On the Saints of the Church at York", his
"Life of St.
Willibrord and the "Life of Alcuin", composed about 829, is
found in the fourth volume of the "Bibliotheca Rerum Germanicarum",
under the title "Monumenta Alcuiniana" edited by Jaffé, Wattenbach,
and Duemmler (Berlin, 1873). This edition contains 293 of Alcuin's Epistles,
against the 230 in Migne.
Burns,
James. "Alcuin." The Catholic Encyclopedia. Vol.
1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 19 May
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/01276a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Michael C. Tinkler.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/01276a.htm
Blessed Alcuin of York,
OSB Abbot (PC)
(also known as Flaccus
Albinus)
Born in York, England, c.
735; died at Saint Martin's in Tours, France, May 19, 804. Alcuin studied under
Saint Edbert at the York cathedral school, was ordained a deacon there, and, in
767, became its head. Under his direction it became a well-known center of
learning. Alcuin travelled to Rome to obtain the pallium for his bishop and at
Parma met Charlemagne who immediately enlisted his services in the cause of
education. He was invited by Charlemagne to set up a school at his court in
Aachen, Germany, in 781, where Charlemagne himself became a pupil. Alcuin also
became Charlemagne's adviser.
Alcuin was appointed
abbot of Saint Martin's Abbey at Tours in 796 by Charlemagne. At Tours he
restored the monastic observance with the help of Saint Benedict of Aniane.
Later his was abbot of monasteries at Ferrières, Troyes, and Cormery. It is not
certain if Alcuin was ever ordained beyond the diaconate, though some scholars
believed he did become a priest in his later years.
Under his direction the
school at Aachen became one of the greatest centers of learning in Europe. He
was the moving force and spirit of Carolingian renaissance and made the
Frankish court the center of European culture and scholarship. He fought
illiteracy throughout the kingdom, instituted a system of elementary education,
and established a higher educational system based on the study of the seven
liberal arts, the trivium and the quadrivium, which was the basis of the
curriculum for medieval Europe.
He encouraged the use of
ancient texts, was an outstanding theologian and exegete. Using his skills he
fought the heresy of Adoptionism, which was condemned at the Synod of Frankfurt
in 794, and exerted an influence on the Roman liturgy that endured for
centuries. He wrote biblical commentaries and verse and was the author of
hundreds of letters, many still extant, and a widely used rhetoric text,
Compendia.
He died at Saint Martin's
in Tours, where he had developed one of his most famous schools. Though his
cult has never been formally confirmed, many martyrologies list his name as
beatus. He may also have been a Benedictine (Attwater2, Benedictines, Delaney).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0519.shtml
ALCUIN, or ALBINUS (735–804), celebrated as
a theologian, man of letters, and more especially as the coadjutor of Charlemagne
in his great educational reforms, was born at York in the year 735. His English
name was Ealhwine. He was educated at the cloister school in his native
city, and under the archbishop Egbert, and Ethelbert, the master of the school,
a man apparently of wide attainments, acquired a training as many-sided as was
possible for the time and with more of a literary tendency than was then usual,
except in the Northumbrian and Irish schools. Virgil, in particular, is said to
have been the author most studied and most beloved, and the Virgilian influence
is distinctly traceable in the Latin poems which form no small part of Alcuin's
works. With his master, Ethelbert, Alcuin travelled, as was the custom then, to
find something new of books or studies. On his return he began to assist in the
conduct of the school, and an increasing share of the labour fell to him when
Ethelbert in 767 was raised to the archbishopric of York. On Ethelbert's
resignation in 778 the archbishopric fell to one of his former pupils, Eanbald,
who was not consecrated till 780, and the conduct of the school and of the rich
library connected with it to Alcuin, with the title ‘Magister Scholarum.’ Three
years later Alcuin, on his return from Rome, whither he had gone to procure the
pallium for Eanbald, met Charlemagne at Parma in 781. Of Charlemagne he is said
to have had personal knowledge at an earlier date, though there is no decisive
evidence of the fact, and on this occasion the great monarch, who was then
planning his organised attempt at elevation of literary studies in his empire,
pressed Alcuin to take up his residence at Aachen and lend him the aid of his
ability and experience. Alcuin, obtaining the permission of his ecclesiastical
superior, yielded to the request and settled on the continent under the
protection of Charlemagne, where, with the exception of a two years' visit to
England (790–792), he remained to the close of his life. He was sent to England
in 790 to arrange a renewal of peace between Charlemagne, and Offa, king of
Mercia.
For the first eight years
of his long residence with Charlemagne, Alcuin, handsomely endowed by his
patron with the abbeys of Ferrières, Troyes, and St. Martin at Tours, was
occupied mainly with the education of the members of the royal family itself.
The school of the palace was attended by the sons and other near relatives of
the emperor, and not unfrequently by the emperor himself. Of the character of
the instruction one can judge from the short treatises on grammar, logic, and
other elementary disciplines which are extant in Alcuin's works. The matter was
the scanty remnant of the older culture that survived in the writings of
Augustine and Boethius, in the compendia of Isidore, Capella, Cassiodorus, and
in the grammatical writings of Priscian and Donatus. The form was generally the
familiar scholastic device of dialogue, in which the master and pupil converse
or catechise one another. On the whole there is no originality in these works
of Alcuin, but there is a certain freshness which is quite in keeping with his
character as not merely a scholastic teacher but a cultivated man of letters,
capable of taking a lively interest in general affairs and of advising his
great master on topics not ordinarily included in school instruction.
After his return from the
brief visit to England, Alcuin was involved in some of the numerous
ecclesiastical disputes of the time, and in particular had to exert himself,
with pen and personal influence, against a form of the Adoptian heresy which
seems to have been troubling the church. He took an important part in the
council of Frankfort, at which this heresy was condemned, and compiled a book,
‘Liber Albini quem edidit contra Hæresin Felicis,’ to expose the errors of
Felix, bishop of Urgel. In 796 he obtained permission from Charlemagne to
withdraw from the stirring life of court and church, and settled at Tours, of
which he had been created abbot. The school of Tours, once famous, had fallen
into decline, but under Alcuin's stimulating influence it acquired more than
its former place, and became the nursery of many other seminaries of like
character. It was for France what the school of York had been in England. Even
in his retirement at Tours, however, Alcuin did not cease to be the right hand
of Charlemagne in all educational matters. He corresponded constantly with him,
and was ready with advice or with the aid of his presence on all occasions when
required. A few years before his death Alcuin seems to have resigned the
conduct of the two abbeys held by him—St. Martin of Tours and that of
Ferrières—but still continued his headship of the school at Tours. He died in
804.
Alcuin occupies a
distinguished place in the literary history of the middle ages, not on account
of his actual writings, but through his position as foremost man of letters in
the restoration of teaching under Charlemagne. He was not a profound writer on
any subject, nor have his Latin poems much artistic merit, but he was the best
representative of a cultured life in a somewhat uncultured time, and his
lively, active disposition seems to have harmonised exactly with the functions
he was called on to discharge. M. Guizot, in a very admirable lecture (Civ. en
France, leç. xxii.), calls Alcuin a theologian, but this does him injustice.
Ecclesiastical and theological his interests were, but only because in the
church alone was there any intellectual life, and on no point of theological
controversy does Alcuin show the temper or training of the theologian by
profession.
The writings of Alcuin
may be arranged in two groups, prose and verse, and the prose writings may
again be distributed into (1) elementary scholastic works, including those on
philosophical and scientific subjects, (2) theological works, (3) historical
works, (4) letters. To the first subdivision belong the compendia of grammar,
rhetoric, and dialectics, with the cognate tracts on orthography and on virtues
and the dialogue ‘Disputatio Pippini cum Albino Scholastico’ (Albinus was a
name by which Alcuin was often known: he is also called Flaccus), also the
essays ‘De Saltu Lunæ,’ ‘De Bissexto,’ and the better known work ‘De Ratione
Animæ,’ which is founded on Augustine. To the second belong certain biblical
commentaries or scripture interpretations, a treatise in three books ‘De Fide
Sanctæ et Individuæ Trinitatis,’ and an essay on practical morals entitled ‘De
Virtutibus et Vitiis.’ To the third belong four lives of saints, St. Martin,
St. Vedast, St Richarius, St. Willibrord; of these the last is the only one of
interest, Willibrord, the missionary to Friesland, having been a Northumbrian
and a relative of Alcuin's. The letters, 232 in number, fall into three groups,
the first containing the letters to Charlemagne; the second, the letters to
friends in England, mainly during the earlier part of his residence in France;
the third, letters to Arnulf of Salzburg, his friend and pupil. A summary of
the letters to Charlemagne is given by Guizot (as above); a brief account of
the others will be found in Ebert (as below). They are all of high interest for
the literary history of the period, and give a remarkable insight into the
general condition of society. Of the poems the longest and most important is
the ‘Carmen de Pontificibus et Sanctis Ecclesiæ Eboracensis,’ which is of great
historical value, as giving a picture of the famous school and library at York.
It was edited by Canon Raine in 1878 for his ‘Histories of the Church of York,’
in the Rolls Series. The ‘Carmen’ is in hexameter verse, but Alcuin practised
himself in various poetical forms, lyric and elegiac, and in his epigrams,
metrical epistles, and acrostics, attempts, not always with success, less
common metres.
Alcuin's works were first
collected by Duchesne in 1617; a better edition is that by Frobenius, ‘B.
Flacci Albini seu Alcuini Opera,’ Ratisbon, 1777, fol., 2 vols. in 4. Froben's
edition, with a commentary on Revelations, edited by Angelo Mai, is reprinted
in Migne's ‘Patrologiæ Cursus Completus,’ vols c.–ci., 1851. Supplements to
these will be found in Jaffé's ‘Monumenta Alcuiniana,’ Berlin, 1873, and in the
‘Rhetores Latini Minores,’ ed. Halm, 1863.
[Alcuin's life, founded
upon information from his disciple Sigulf, was written by an anonymous author
before 829, and is printed by Duchesne, Frobenius, and Migne; later works are:
Lorentz's Alcuin's Leben, 1829 (Halle); and translation into English, 1837;
Monnier's Alcuin et Charlemagne, 2nd edition, 1863; Werner's Alcuin und sein
Jahrhundert, 1876; Guizot's lecture, as above referred to, is a good account;
very careful notices in the Allgemeine Deutsche Biographie, sub voce, by
Dümmler, in Ebert, Allgem. Gesch. d. Litt. des Mittelalters im Abendlande,
1880, ii. 12–36, and by the present Bishop of Chester in the Dict. Christian
Biog. Original notices of Alcuin occur in Eginhard's Vita Caroli Magni, and in
the Chronicle of the Monk of St. Gall, in Jaffa's Monumenta Carolina.]
Alcuin by Robert Adamson, Dictionary of National
Biography, 1885-1900, Volume 01
SOURCE : http://en.wikisource.org/wiki/Alcuin_(DNB00)
Kunsthistorisches Museum in Wien, Dachfigur,
Alguin
Kunsthistorisches Museum in Vienna Figure
on the roof, Alguin
Beato Alcuino Monaco,
teologo, letterato
York (Inghilterra), 735 –
Tours (Francia), 19 maggio 804
Alcuino, una delle più grandi figure della rinascita degli studi nel periodo carolingio, nacque a York nel 735 da una nobile famiglia anglosassone e venne educato alla scuola episcopale di York ed ebbe come maestri di latino, greco ed ebraico Aelberto e il vescovo Egberto.
In questo periodo entrò nell’Ordine Benedettino; morto il vescovo Egberto, gli successe come arcivescovo di York Aelberto, il quale dopo aver ordinato Alcuino diacono, gli affidò la direzione della Scuola episcopale, che divenne in breve famosa, attirando un gran numero di studenti provenienti dall’Irlanda e dalla Frisia e rendendo molto noto il nome di Alcuino, nel mondo letterario circoscritto dell’epoca.
In un viaggio verso Roma, incontrò a Parma Carlo Magno, che lo invitò alla sua corte; espletati gli incarichi ricevuti, con il permesso del suo vescovo e del re Etelberto, all’inizio del 782 Alcuino si trasferì ad Aquisgrana, ricevendo in dotazione le abbazie di Ferrières e di Troyes e assumendo la direzione della “Schola Palatina”, fondata da Carlo Magno.
Introdusse nella Scuola il sistema aristotelico del ‘trivio’ (grammatica, retorica, dialettica) e del ‘quadrivio’ (aritmetica, geometria, musica, astronomia) già in uso a York e che nelle Scuole Medioevali, costituivano gli studi preparatori alla filosofia e teologia.
Con il soprannome di ‘Flaccus Albinus’, Alcuino divenne il centro di una specie di Accademia, di cui fece parte anche Carlo Magno, del quale fu ‘precettore’ in tutte le scienze. In questa celebre “Schola Palatina” insegnarono fra gli altri Giovanni Scoto Eriugena, Candido, Rabano Mauro.
Dopo un periodo di due anni dal 790 al 792, Alcuino risiedette in Gran Bretagna alla corte di Offa, re di Mercia per riappacificarlo con Carlo Magno, al suo ritorno, si occupò con vigore delle questioni teologiche che agitavano quel tempo, come l’adozianismo spagnolo e la controversia delle immagini, partecipando ai Concili di Francoforte del 794 e di Aquisgrana del 799.
Ebbe ancora un incarico di prestigio nel 796, divenendo abate dell’abbazia di S. Martino di Tours, cui apportò nuovo splendore a quella Scuola, chiamando molti professori da York e allestendo una importante biblioteca.
Questa scuola resterà famosa nella storia della paleografia medioevale (scienza che studia le antiche scritture su carta, pietra o metalli), per lo sviluppo della “minuscola carolina” (scrittura dei manoscritti venuta in uso durante la rinascita culturale promossa da Carlo Magno; le lettere sono minuscole, generalmente staccate le une dalle altre, diritte e di tipo rotondo, che poi nel XII secolo si fanno angolose preannunciando la scrittura gotica); che ripresa dagli umanisti del Quattrocento, costituì la base della grafia moderna.
Il rapporto fra Carlo Magno e Alcuino fu della massima importanza storica, perché generò, in un periodo ancora in preda alle distruzioni barbariche e con la conversione di parte di quei popoli, uno sviluppo e una rinascita degli studi in generale, di cui Alcuino fu il massimo esponente.
Per incarico dell’imperatore fra il 799 e l’801 fu impegnato alla revisione della Bibbia e dopo aver portato a termine la costruzione del monastero di Cormery, Alcuino morì il 19 maggio 804 a Tours.
Il benedettino Rabano Mauro, teologo tedesco, autore dell’opera enciclopedica “De universo”, lo raffigurò in un codice, conservato nella Biblioteca di Vienna, di notevole valore perché compiuto prima dell’840 nel monastero di Fulda e quindi quasi contemporaneo; inoltre lo stesso Rabauno Mauro lo inserì nel suo ‘Martirologio’, mentre cronisti e storici lo onorano con il titolo di beato, ma egli non ebbe culto pubblico.
Più che un letterato o un filosofo, egli fu un grande organizzatore e seminatore di idee, non uno spirito creatore; tuttavia è fuor di dubbio che Alcuino fu l’anima di quel vasto e complesso movimento denominato “Rinascita Carolingia”, diffondendo la sua dottrina, espressione peraltro del pensiero antico, in un gran numero di opere ed esplicando la sua influenza su Carlo Magno, nel quale riconosceva essere il ‘Difensore’ della Chiesa e della diffusione della scienza.
Non è possibile, dato lo spazio disponibile, elencare tutte le opere composte, scritte, commentate da Alcuino, riguardanti ampiamente la Pedagogia, Filosofia, Poesia, Esegesi, Teologia (Dogmatica, Mistica e Ascetica, Sacramenti, Liturgia), che fanno di lui una delle menti più illuminate del Medioevo; a tutto ciò bisogna aggiungere l’Epistolario comprendente una raccolta di oltre 300 lettere, che hanno una importanza straordinaria per la critica storico-letteraria della ‘Rinascita Carolingia’.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/54125
Voir aussi : http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/synaxair/mai/alcuin.pdf