Église Saint-Rubin-et-Saint-Valère de Coulonges
Saints Rufin et Valère
Martyrs à Bazoche (✝ 287)
Ils étaient à la tête des greniers impériaux dans une région de production céréalière, dans l'Aisne. Grâce aux relations que cela leur permettait, ils évangélisèrent les voyageurs et les fonctionnaires qui venaient s'approvisionner chez eux. Leur chef hiérarchique l'apprit, les dénonça et ils furent noyés dans la Vesle. Les chrétiens en retirèrent leurs corps et les ensevelirent.
Une église leur est dédiée à Coulonges-Cohan (02130) dans l'Aisne.
L’église de Coulonges est dédiée à Saint Rufin et Saint Valère. Ces deux compagnons étaient venus évangéliser la région de Soissons, en particulier du côté de Braine, dans les années 200 après Jésus Christ. Ils avaient choisi de travailler comme gardien des greniers à blé, ce qui leur permettait de rencontrer les paysans et de les évangéliser. Ils ont été martyrisés par décapitation en 287 à Soissons. Ils sont représentés par deux statues dans l’église. Cette tutelle était liée au fait qu’à sa construction, la commune de Coulonges appartenait aux seigneurs de Bazoches, petit village situé non loin de Braine et doté d’une collégiale. Saint Rufin et Saint Valère sont fêtés le 14 juin.
Coulonges-Cohan est situé dans la paroisse Saint Jean Eudes - Diocèse de Soissons
A lire aussi: Vies de pères des martyrs et des autres principaux saints, volume 8, page 362
"S Rufin et S Valère, martyrs dans le Soissonnais, troisième siècle, étaient deux chrétiens qui avaient la surintendance du domaine impérial près de la Vesle dans le territoire de Soissons. Ils donnaient des preuves de leur piété par les mortifications qu'ils pratiquaient et par les aumônes abondantes qu'ils versaient dans le sein des pauvres. L'Empereur Maximien Hercule ayant défait les Bagaudes, auprès de Paris, laissa en partant à Rictius Varus, préfet du prétoire dans les Gaules, un ordre d'employer tous les moyens possibles pour extirper le nom chrétien..."
Près de Soissons en France, peut-être au IVe siècle, les saints martyrs Valère et Rufin.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1321/Saints-Rufin-et-Valere.html
Église des Saints Ruffin et Valère, Treignes
LES ACTES DE SAINT RUFIN ET DE SAINT VALÈRE
(L'an de Jésus Christ 287)
fêtés le 14 juin
Rictiovarus, qui désirait se rendre promptement en la cité, des Vermandois pour y mettre à mort le bienheureux Quentin, dont la célébrité était parvenue jusqu'à lui, comme il arriva en effet peut de temps après, résolut de décharger d'abord le poids de sa cruelle tyrannie sui, nos glorieux martyrs. Lors donc qu'ils furent arrivés, il monta sur son tribunal, et leur présence redoublant a fureur, il leur dit : «Rufin et Valère, quels sont les dieux que vous honorez? ou quelle est la religion que vous pratiquez ? Est-ce celle de Jupiter ou de Diane ?» Ils répondirent tous deux d'une voix ferme et distincte : «Nous n'adorons ni ne vénérons ce Jupiter adultère, cet impudique corrupteur de ses propres sÏurs, qui est lui-même le fruit de la débauche, ni cette Diane la courtisane, cette vagabonde des bois et des forêts; mais nous adorons un Dieu unique et notre Seigneur Jésus Christ, qui du trône de sa Majesté est descendu sur la terre; nous L'honorons, nous L'adorons avec le saint Esprit. » Rictiovarus leur dit avec grande clameur : «Ô les plus misérables des hommes ! comment, un homme mis à mort et puni du dernier supplice, vous osez dire qu'il est Dieu et le Fils de Dieu! Par la vertu de Jupiter qui, dans sa puissance, fait rouler le tonnerre, vous n'échapperez pas de mes mains avant que je vous aie donné la mort à force de tourments; par là vous verrez si votre Dieu peut vous délivrer de mon pouvoir.»
On chargea alors les bienheureux martyrs de chaînes si énormes, que les assistants admiraient comment ils pouvaient porter un poids si lourd. Mais Rufin et Valère, fortifiés par le nom du Christ, n'en étaient pas plus chargés que de plumes légères, et ils bénissaient Dieu, en disant : « Délivrez-nous, Seigneur, de l'homme mauvais; arrachez-nous à l'homme inique. » Et ce jour-là on les jeta en prison, et ils y passèrent toute la nuit. Au point du jour on les en tira, quand on eut annoncé la présence du tyran.
Rictiovarus usant alors de paroles douces et flatteuses, leur dit : «Écoutez-moi, Rufin et Valère, croyez-moi, honorez nos dieux Jupiter et Mercure, Diane et Vénus, et aussitôt je vous comblerai d'or et d'argent, et vous serez les premiers dans le palais de l'empereur.» Rufin et Valère lui répondirent . «Que ton or et ton argent soient avec toi dans l'enfer et qu'on les verse liquéfiés dans ta bouche, là où tu verras ton père le diable brûler dans un feu inextinguible; car, pour nous, nulle cupidité de l'or ni de l'argent ne pourra nous séparer de l'amour du Christ.» Rictiovarus ordonna alors de les étendre sur le chevalet, et de les battre avec des balles de plomb. Les martyrs, durant ce supplice, disaient : «Nombreuses sont les tribulations des justes; mais le Seigneur les délivrera de chacune d'elles; le Seigneur veille à la garde, de leurs ossements; pas un seul ne sera brisé.» Mais plus ils invoquaient avec ferveur le Dieu de majesté, plus aussi le tyran donnait des ordres sévères pour augmenter leurs tourments; et, faisant l'office du diable, il ne cessait de presser, d'encourager les bourreaux, afin qu'ils déchargeassent sur les saints martyrs toute la vigueur de leurs bras En quoi il fut parfaitement obéi; car, au milieu de tant de coups si violemment redoublés, toute la charpente des corps, des bienheureux martyrs fut disloquée au point que les os se déboîtaient et qu'on entendait à peine un léger souffle s'échapper de leur poitrine, d'autant qu'ils étaient dès auparavant fort affaiblis par leurs jeûnes et leurs macérations. Le tyran dit alors à ses ministres : «Enlevez-les du chevalet, et reportez-les dans le cachot, jusqu'à ce que j'aie inventé quelques nouvelles tortures pour les faire périr.»
Les bienheureux Rufin et Valère étant donc rentrés dans la prison, chantaient au Seigneur avec triomphe et disaient : «Aidez-nous Seigneur, notre Sauveur; et, pour l'honneur de votre Nom, Seigneur, délivrez-nous.» Dans la même nuit, un peu avant l'aurore, comme ils venaient de se livrer au sommeil, l'ange du Seigneur, comme un valeureux combattant, franchit subitement la clôture de la prison, qui fut soudain illuminée d'une brillante clarté, et il leur dit : «Rufin et Valère, agissez virilement, et que votre cÏur s'affermisse; notre Maître ne tardera pas à vous admettre dans les rangs, des saints martyrs qu'Il S'est choisi; là vous recevrez les couronnes qu'il vous destine, et que je vais vous montrer en ce moment.» Et en parlant ainsi, il déposa ces couronnes sur leurs têtes. Elles étaient d'une merveilleuse beauté, resplendissantes comme des émeraudes, et jetaient un si vif éclat, que les rayons du soleil eussent pâli devant elles.
Le matin étant venu, le cruel Rictiovarus ordonna de lui présenter les martyrs de Dieu, Rufin et Valère. Lorsqu'ils furent en sa présence, il vit leurs visages couleur de rose et leurs membres tout éclatants de la blancheur des lis, et il dit il ses satellites : « Par le culte de nos dieux, je crois que ces hommes s'adonnent à la magie; ils ne veulent pas rendre leurs devoirs à nos dieux. Et moi je veux qu'ils subissent la sentence capitale, pour empêcher que, par eux, l'armée des chrétiens ne s'accroisse, et qu'ils ne détournent un grand nombre d'adorateurs du culte de nos dieux.» Il ordonna donc de leur lier les mains derrière le dos, et de leur trancher la tête dans un lieu qui paraîtrait convenable pour cette exécution. On les conduisit à sept milles de là, près de la voie publique, sur les bords de la Vesle; et c'est là que ces saints furent décorés de la gloire du martyre, et que l'effusion de leur sang mit fit à leur glorieux combat.
Quelque temps après, lorsqu'on voulut transférer leurs corps dans la ville de Reims, on les plaça sur des brancards, au milieu des chÏurs du prêtres et d'un peuple nombreux. Lorsqu'on fut arrivé en un certain lieu, le poids des saints corps devint si lourd, qu'on ne pouvait plus les mouvoir. Et c'est là que Dieu voulut que les glorieux martyrs reposassent en paix, en ce même lieu où ils avaient coutume de distribuer d'abondantes aumônes aux indigents. Gloire en soit à notre Seigneur Jésus Christ, qui, avec le Père et le saint Esprit, vit et règne dans les siècles des siècles. Amen.
Valerius and Rufinus MM (RM)
Rufino = fulvo, rossiccio,
Erano dei magazzinieri, incaricati di sorvegliare i granai imperiali, situati a Braine a valle di Basoche (Francia), sulla strada che portava da Roma in Gran Bretagna; erano ferventi cristiani ed apostoli del Vangelo; tale zelo così profuso, procurò l’odio del capo barbaro Riziovaro, il quale deciso ad eliminarli, giunse a Basoche, ma i due cristiani saputolo per tempo, erano fuggiti, rifugiandosi in una grotta nei dintorni.
Ma una volta scoperti, vennero decapitati ed i loro corpi gettati nel fiume Vesle; pur essendo sconosciuta la data della loro morte, essa deve posizionarsi agli inizi del IV secolo.
Nel 525 s. Lupo vescovo di Soissons, fondò un capitolo di chierici a cui affidò la custodia dei corpi dei martiri. La regione di Soissons, in cui morirono s. Rufino e s. Valerio, è la stessa in cui morì, sempre martire s. Quintino, la cui ‘passio’ ispirò anche quella dei due magazzinieri, scritta nel secolo VIII, la vicinanza geografica dei luoghi, spiega la somiglianza dei due racconti..
I nomi di Rufino e Valerio erano già riportati nel ‘Martirologio Geronimiano’ al 14 giugno e da cui passarono in altri Martirologi storici e in quello Romano, sempre alla stessa data.
Le reliquie sono deposte attualmente nella cattedrale di Soissons.
Autore: Antonio Borrelli