Sainte Marie-Thérèse de
Soubiran
Comme Jeanne-Antide
Thouret, Raphaële-Marie Porras, Jeanne Jugan et plusieurs autres, elle fut
indignement traitée par la congrégation qu'elle avait fondée. Elle était née en
1834 à Castelnaudary. A vingt ans, elle désirait se faire carmélite, mais son directeur
qui avait en tête d'établir un béguinage à Castelnaudary, l'envoya s'initier à
ce genre de vie en Belgique (1854). A son retour, elle fonda dans sa ville
natale la congrégation Sainte-Marie du béguinage qui, dès 1863, devint celle de
Marie-Auxiliatrice, vouée à l'éducation des enfants pauvres et au soin
des malades. L'institut allait recevoir l'approbation papale (1869), quand y
entra (1868) la prétendue veuve Riché, qui fit profession sous le nom de Soeur
Marie-François de Borgia et devint rapidement assistante générale. Elle
s'employa aussitôt à déconsidérer la fondatrice, parvint à prendre sa place et
la chassa de la congrégation. La pauvre mère Marie-Thérèse ne sut d'abord que
devenir. Elle finit par être acceptée dans la maison parisienne de Notre-Dame-de-la-Charité
(1874). Elle y fit profession (1877) et y vécut quinze ans, effacée, sans cesse
en prière et plutôt méprisée. Elle mourut de phtisie le 7 juin 1889, ne
laissant apparemment personne inconsolable. Quant à la soi-disant veuve Riché, elle
gouverna la congrégation pendant une vingtaine d'années, alors que son mari en
bonne santé courait partout pour retrouver sa femme et la ramener au domicile
conjugal. L'imposture ne prit fin qu'en 1890. La mère Marie-François fut alors
éjectée de l'Institut et l'on perdit sa trace.
Bienheureuse
Marie-Thérèse Soubiran
Fondatrice de la
congrégation de Marie-Auxiliatrice (+ 1889)
Née à Castelnaudary, elle
désirait se faire carmélite. A vingt ans, obéissante envers son père spirituel,
qui avait en tête de fonder un béguinage à Castelnaudary, elle va s'initier à
ce genre de vie en Belgique. A son retour, elle fonde la congrégation de Sainte
Marie du Béguinage qui, en 1863, deviendra celle de Marie-Auxiliatrice, vouée à
l'éducation des enfants pauvres et au soin des malades.
En 1869, entre dans la
congrégation une prétendue veuve, madame Riché, qui fait profession sous le nom
de sœur Marie-François de Borgia. Intrigante, elle devient assistante générale,
fait déconsidérer l'humble Marie-Thérèse, prend sa place et la chasse de la
congrégation.
Après quelque temps de
désarroi, sœur Marie-Thérèse entre dans la maison parisienne de Notre-Dame de
la Charité (1874), y fait profession religieuse et y vit quinze ans, très
effacée, même méprisée. Elle meurt de phtisie ne laissant apparemment personne
inconsolable.
Quant à la soi-disant
veuve Riché, elle gouverne la congrégation pendant quinze années alors que son
mari, toujours en vie, courait partout pour la retrouver. L'imposture ne prit
fin qu'en 1890. La mère Marie-François disparut sans laisser trace et mourut
dans une grande solitude. Les Sœurs de Marie-Auxiliatrice passent par hasard au
cimetière de Villepinte au moment où le cercueil de Julie Richer était déposé
dans une tombe voisine de celle de la Mère de Soubiran* et l'on commença à
vénérer sœur Marie-Thérèse.
(* renseignements fournis
par un internaute)
En
1946, la fondatrice est proclamée bienheureuse par le pape Pie XII. (Les
Sœurs de Marie-Auxiliatrice à Evry)
Voir aussi la Bienheureuse
Marie Thérèse de Soubiran - diocèse de Paris.
À Paris, en 1889, la
bienheureuse Marie-Thérèse de Soubiran La Louvière, vierge. Pour la plus grande
gloire de Dieu, elle fonda la Société de Marie Auxiliatrice, mais chassée de
son Institut, elle passa le reste de sa vie dans la plus grande humilité.
Martyrologe romain
J'ai su que Jésus-Christ
m'a aimée, je l'ai su dans l'histoire de ma vie.
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1288/Bienheureuse-Marie-Therese-Soubiran.html
Marie Thérèse de Soubiran
Une enfance protégée
Le 16 mai 1834, Sophie
Thérèse de Soubiran naît à Castelnaudary, petite ville du Lauragais à 40 km
environ au sud de Toulouse. Sa famille très chrétienne est issue de la vieille
noblesse méridionale, ruinée à la Révolution lorsqu’elle revint de son exil en
Espagne.
Six ans plus tard, une
petite sœur Marie, vient la rejoindre. Le père, ancien militaire, est austère
et attaché aux valeurs traditionnelles ; ses enfants reçoivent une
éducation à la maison auprès de leur, mère, de la tante Sophie restée
célibataire et de l’oncle paternel, le chanoine Louis de Soubiran. Tous
habitent le vieil hôtel familial.
Le chanoine de Soubiran
dirige la Congrégation Mariale de Castelnaudary qui regroupe un certain nombre
d’enfants et de jeunes filles de cette ville et des environs, de tous milieux
sociaux. Sophie Thérèse y est admise très jeune ; c’est là qu’elle entend
l’appel à la mission. Elle note dans ses écrits spirituels :
« De quatorze
à dix huit ans, le bon Dieu subjugua entièrement mon cœur... L’oraison sur la
vie et les mystères de notre Seigneur m’était facile et douce ; j’y
recevais de vives lumières sur la vie intérieure, le prix de la souffrance
connue de Dieu seul…l’abandon à la sainte volonté. Dès ce moment le bon Dieu
s’est attaché mon cœur…Oui les charmes de son amour ont ravi mon cœur….Je reçus
de vives lumières sur la beauté du travail apostolique. Je compris l’abnégation
qu’exigeait ce travail tout divin et combien il est nécessaire de s’y dépenser
sans cesse, sans rien retenir pour soi-même, avec un soin tout particulier de
tout rapporter à Dieu….
La grâce d’une grande
dévotion au Sacré Cœur de Jésus me fut donnée, une douce confiance en la très
sainte Vierge… Mon âme désirait très vivement le carmel, parce que l’on y est à
Dieu sans partage… »
Le Béguinage
Depuis plusieurs années,
le chanoine de Soubiran mûrit le projet d’établir à Castelnaudary, un
Béguinage, institution religieuse médiévale pour jeunes filles pieuses, restées
célibataires mais sans vocation religieuse proprement dite. Pour le réaliser,
il compte sur sa nièce qui va avoir vingt ans…
Cette proposition est
loin de répondre aux attraits de Sophie Thérèse qui lutte pendant un an et fait
une retraite pour se déterminer.
« pour
exécuter la volonté divine qui venait de m’être clairement manifestée, mon
esprit dut marcher de tout point sur tout ce qu’estime le monde… » Le 8
août 1854, Sophie Thérèse part au Béguinage de Gand , en Belgique pour
s’initier à cette nouvelle vie.
De retour, dans sa ville
natale le 29 septembre de la même année, elle va directement s’installer à
l’Enclos du Bon Secours, préparé à cet effet par son oncle : le Béguinage
est fondé.
Des jeunes filles se
joignent à elle et le 14 novembre 1855, Sophie Thérèse y fait profession et
devient la Supérieure de cette petite communauté, sous le nom de Mère Thérèse.
Très vite elle modifie la Règle du Béguinage, pour y mettre une vie plus conventuelle.
Dans la nuit du 5 au 6
novembre 1861, un incendie, ravage tout les bâtiments que l’on vient de
construire pour agrandir le couvent . Mère Thérèse emporte le Saint Sacrement
dans ses bras pour le mettre à l’abri et passe le reste de la nuit en adoration ;
la Sainte Vierge invoquée donna miraculeusement le temps de sauver les
religieuses et les 26 enfants de l’œuvre de la Préservation qui étaient
accueillies au Bon Secours.
L’année suivante, Mère
Thérèse fait le vœu que toutes les Sœurs porteront le nom de Marie ; à la
date anniversaire de l’incendie, les religieuses renouvellent une nuit
d’adoration devant le Saint Sacrement.
Dès lors, l’aspiration à
une vie religieuse plus solidement établie se précise parmi les Sœurs du
Béguinage, où l’adoration eucharistique tiendrait une place centrale.
Nuit de feu
Nuit du 5/6 novembre 1861
au Béguinage de Castelnaudary. Lieu source pour la Congrégation.
« Le 6
novembre 1861, un incendie épouvantable dévora le couvent et faillit envelopper
dans ses flammes 26 religieuses et bon nombre d’enfants. La très sainte Vierge
invoquée donna miraculeusement le temps de sauver les personnes ; pour
l’édifice, il fut détruit ; et chose remarquable, la veille au soir, après
une instruction, il avait été dit : être de mauvaises religieuses, donner
naissance à une communauté qui serait sans régularité et sans ferveur, il
vaudrait mieux mourir mille fois, oui, il vaudrait mieux que le bon Dieu nous
détruise toutes d’un seul coup,même en nous brûlant. »
M.Thérèse de Soubiran
(manuscrit Amour et Miséricorde )
Pendant l’incendie, et
dès que les secours furent organisés, Marie Thérèse de Soubiran, qui avait
emporté le Saint Sacrement pour le mettre à l’abri, passa le reste de la nuit
en adoration, rejointe par quelques religieuses.
« L’événement est
fondateur en ce qu’il est à l’origine de l’adoration eucharistique ; et
plus précisément de l’adoration de nuit. Il l’est aussi pour la conception de
la pauvreté religieuse à vivre à Marie Auxiliatrice.
Nuit de feu riche en symboles
bibliques :
- Nuit : temps de
repos, temps où peut germer la semence qui pousse toute seule. Nuit qui
enveloppe la terre de son mystère quand la Parole se fait chair. Nuit
pascale...
- Feu : qui brûle et
détruit, purifie et se propage, qui consomme le sacrifice adressé à Dieu. Marie
Thérèse n’a pas choisi de brûler sa maison ; celle-ci a été livrée aux
flammes sans son accord ! mystère de la destruction d’un bâtiment et d’une
œuvre pour la construction d’une autre"maison "selon le cœur de Dieu,
c’est le même mystère qui a pénétré les profondeurs du « oui » de
Marie Thérèse de Soubiran. Ce feu n’est pas venu par hasard. A la lumière de la
foi, elle a compris tout ce qu’il signifiait pour elle et pour nous »
(extrait d’une conférence de Sr Geneviève M. Perret)
Marie Auxiliatrice
Afin de mieux discerner
le dessein de Dieu sur le Béguinage,Mère Marie Thérèse demande conseils et fait
une retraite spirituelle de 30 jours selon les Exercices spirituels de St
Ignace, à Toulouse en 1864. Dans la prière elle comprend que Dieu lui demande de
continuer la fondation ébauchée, mais en lui donnant une autre base.
Les Sœurs adopteront la
spiritualité ignatienne et trouveront Dieu aussi bien dans la prière que dans
l’action apostolique. Pour mieux se mettre entre les mains de Dieu, « pour
ne faire fond que sur Lui seul », Marie Thérèse renonce à tous ses biens
personnels par un vœu de pauvreté radicale ; c’était le 7 juin 1864. Dieu
lui donne une tâche à accomplir, elle compte uniquement sur Lui pour la
réaliser.
Mère Marie Thérèse se met
à l’œuvre : elle constate l’exode rural des jeunes vers la ville où
l’industrialisation commence à se développer. Le projet apostolique de la
Congrégation de Marie Auxiliatrice sera donc de : « Soutenir les
jeunes filles de l’âge de quatorze à vingt cinq ans environ. Très spécialement
cette partie de la jeunesse qui, sans famille, réside dans les grandes villes,
fréquente l’atelier et les fabriques. Ce but étant un besoin de nos sociétés
modernes qui centralisent tout et remplacent les familles chrétiennes par des
masses d’individus… »
Marie Thérèse fonde une
communauté à Toulouse et ouvre une « Maison de famille », ancêtre du
Foyer de jeunes travailleuses.
Dès 1869, s’amorce une
période d’extension : elle ouvre une maison de famille à Amiens , sur la
demande pressante de l’évêque, puis à Lyon A la guerre de 1870, Presque toutes
les sœurs partent en Angleterre avec le Noviciat qui regagne la France fin 1871
à Bourges, une communauté reste en Angleterre ; une autre maison de
famille s’ouvre à Paris, puis à Angers.
Le développement de la
Congrégation a été très rapide, sous l’impulsion de Mère Marie François qui a
été élue Assistante Générale en 1871. Fin 1873, cette dernière profite de
petites difficultés pour annoncer une faillite avec des comptes qu’elle a falsifiés
et elle accuse la Supérieure Générale, Mère M.Thérèse de ne pas savoir
gouverner….
Un orage à Marie
Auxiliatrice
Exil et départ de la
Fondatrice
Sous l’action intrigante
de son Assistante générale, début 1874 Marie Thérèse doit s’éloigner de la
Congrégation qu’elle avait fondée :
« Le 9 février, tout
se brisait pour moi,
la tempête me sépara
violemment
de tout ce qui m’était le
plus cher ici-bas…
Je fus rejetée sans
asile, chargée de la responsabilité
de tout ce qui
s’effondrait,
accusée par tous, de tous
les malheurs
prêts à fondre sur Marie
Auxiliatrice. »
Marie Thérèse quitte sa
communauté de Bourges ; elle va prendre conseil auprès du Père Ginhac S.J
qui réside à Castres ; elle démissionne de sa charge de Supérieure
Générale
« Mon Dieu seul me
restait, seul il me consolait dans ce flot d’amertume dans lequel mon être tout
entier semblait être submergé… »
Elle vit son exil à
l’hôpital de Clermont Ferrand, où elle est tolérée comme
« hôte » ; Marie Thérèse est dans le dénuement et presque
l’indigence, elle fait un peu de broderie pour subvenir à ses besoins…Elle prie
et s’en remet à la direction du Père Perrard, jésuite, qui l’accompagne dans
cette épreuve, et cherche pour elle un couvent qui accepterait de la
recevoir…Sa mauvaise santé et son passé de fondatrice, lui ferment bien des
portes…
Marie Thérèse de Soubiran
au monastère de Notre Dame de Charité
Après 9 mois d’exil,
Marie Thérèse de Soubiran est accueillie le 20 septembre 1874, au monastère
Notre Dame de Charité, rue St Jacques à Paris. Admise d’abord comme dame
pensionnaire, elle entre au Postulat le 24 décembre.
Le 20 avril de l’année
suivante , elle prend l’habit et reçoit son nouveau nom : Sœur Marie du
Sacré Cœur ; elle est admise définitivement dans ce monastère le 29 juin
1877.
Avec beaucoup d’humilité,
de fidélité et d’amour, elle s’initie à tous les usages et coutumes de sa
nouvelle famille religieuse ; tantôt seconde portière, ou troisième
maîtresse, dans les classes, son apostolat auprès des jeunes filles que
recueille cet institut est réduit. Sa santé se détériore très vite.
Pendant quinze ans, Sœur
Marie du Sacré Cœur, vit un enfouissement avec le Christ et une résurrection en
Lui. Elle relit sa vie, ses épreuves à la lumière d’une foi toujours plus vive
et d’une confiance sans limite en l’amour de Dieu qui l’a dépouillée de tout et
qui est devenu sa force, sa joie, sa prière, sa plénitude.
« Notre Seigneur m’a
traitée comme une tendre mère qui, prenant son enfant dans ses bras, lui enlève
tout pour qu’enfin le petit ne regarde qu’elle, ne pense qu’à elle. »
Le 7 juin 1889,Sœur Marie
du Sacré Cœur, s’endort dans la paix de Dieu. Le 20 octobre 1946, le Pape Pie
XII, la proclame bienheureuse.
Marie Auxiliatrice sous
le Généralat de Mère Marie François
Un temps d’instabilité
L’Assistante Générale
intrigante est devenue Supérieure Générale après le départ de la Fondatrice.
Elle s’emploie à faire disparaître ce qu’elle peut du passé : changement
de nom de la Congrégation, de spiritualité, de manière de vivre.
Elle déstabilise un
certain nombre de religieuses qui partent ; d’autres sont renvoyées ou
sans cesse changées de maisons et d’emplois. Le noviciat, tous les six mois,
lui aussi est transféré, d’une maison à une autre….
En ces temps très
perturbés, des œuvres apostoliques se forment et se développent de manière
incohérente. Toutefois une œuvre va naître qui connaîtra un essor durable.
Dès 1875, les religieuses
remarquent que parmi les jeunes filles des foyers, certaines sont atteintes de
tuberculose… Dès lors une caisse de Secours Mutuel se met en place , puis une
ébauche de sanatorium est organisée à Livry en 1877 ; les locaux
deviennent rapidement trop petits.
Le 19 mars 1881, le
sanatorium de Villepinte ouvre ses portes : c’est le premier établissement
de ce qui deviendra l’Association de Villepinte qui prendra une part très
active dans la lutte contre la tuberculose.
Marie Auxiliatrice, le
renouveau
En février 1890, Mère
Marie François donne sa démission du Généralat et quitte subitement la
Congrégation. Une nouvelle ère commence, un nouvel élan va être donné grâce à
Mère Marie Elisabeth de Luppé qui est élue Supérieure Générale et qui a pour
assistante Mère Marie Angèle Reynes.
Toutes deux sont les
fidèles compagnes de M Thérèse de Soubiran et ont gardé bien vivant l’esprit de
la Fondatrice….
Elles vont ouvrir de
nouveaux Foyers , développer les écoles et les établissements de soins de
l’Association de Villepinte.
SOURCE : http://www.marieauxiliatrice.catholique.fr/Marie-Therese-de-Soubiran
Née à Castelnaudary, elle
désirait se faire carmélite. A vingt ans, obéissante envers son père spirituel,
qui avait en tête de fonder un béguinage à Castelnaudary, elle va s’initier à
ce genre de vie en Belgique. A son retour, elle fonde la congrégation de Sainte
Marie du Béguinage qui, en 1863, deviendra celle de Marie-Auxiliatrice, vouée à
l’éducation des enfants pauvres et au soin des malades. En 1869, entre dans la
congrégation une prétendue veuve, madame Riché, qui fait profession sous le nom
de soeur Marie-François de Borgia. Intrigante, elle devient assistante
générale, fait déconsidérer l’humble Marie-Thérèse, prend sa place et la chasse
de la congrégation. Après quelque temps de désarroi, sainte Marie-Thérèse entre
dans la maison parisienne de Notre-Dame de la Charité (1874), y fait profession
religieuse et y vit quinze ans, très effacée, même méprisée. Elle meurt de
phtisie, ne laissant apparemment personne inconsolable. Quant à la soi-disant
veuve Riché, elle gouverne la congrégation pendant quinze années alors que son
mari, toujours en vie, courait partout pour la retrouver. L’imposture ne prit
fin qu’en 1890. La mère Marie-Françoise disparut sans laisser de trace et l’on
commença à vénérer soeur Marie-Thérèse.
O richesses du moment présent,
que vous êtes infinies, car vous contenez mon Dieu ! Pourquoi ne pas vous aimer
? Pourquoi ne pas me renfermer tout entière en vous ?
(Notes intimes de
Marie-Thérèse de Soubiran)
SOURCE : http://www.amiens.catholique.fr/saint-du-jour/07/06/
Notre spiritualité
La spiritualité de la
Congrégation a été marquée par les expériences vécues dès l’origine :
Le premier couvent
construit a été détruit entièrement par un incendie ( voir Notre Histoire ) et
la première Communauté a été réduite à une pauvreté absolue…
Marie-Thérèse, après
avoir veillé à ce que les Sœurs et les enfants accueillies au Bon Secours
étaient toutes hors de danger, est allée s’agenouiller au pied du petit
Tabernacle qu’elle avait mis à l’abri. Les Sœurs sont venues la rejoindre…
première Adoration nocturne qui restera un aspect essentiel.
Et lorsque vint le moment
d’écrire les Constitutions, Marie-Thérèse prenait son inspiration au pied du
Saint Sacrement et à l’écoute des Sœurs si désireuses d’une vie Religieuse
authentique.
L’autre expérience
fondatrice a été celle des Exercices Spirituels de Saint Ignace que
Marie-Thérèse de Soubiran a faits bien des fois, mais particulièrement aux moments
où elle a du faire un choix pour son avenir et celui de sa famille
religieuse.
En s’engageant dans la
démarche des Exercices de trente jours, elle a laissé émerger sa vocation
profonde.
Son
« élection » (choix réalisé à la lumière de Dieu) lui a fait décider
de s’orienter résolument vers un type de vie religieuse apostolique.
Reconnaissant tout ce
qu’elle devait à cette expérience existentielle, Marie-Thérèse a opté pour
vivre de cette spiritualité.
Les deux courants
profonds qui ont traversé la vie de Marie-Thérèse (l’Eucharistie et la
spiritualité ignatienne) sont ainsi les bases de la vie spirituelle des Sœurs
de Marie-Auxiliatrice.
MARIE-THERESE DE SOUBIRAN
(1ère partie)
Humble et humiliée à la
suite de Jésus-Christ humilié.
Marie-Thérèse de
Soubiran, jusque dans les situations extrêmes qui ont jalonné sa vie, a vécu
l’humilité sous toutes ses formes.
Très jeune, Sophie
Thérèse apprit, dans le mouvement marial que dirigeait son oncle le chanoine
Louis de Soubiran, à rompre sa volonté propre pour s’abandonner à la volonté de
Dieu. Dès l’âge de 16 ans, elle découvrit la beauté et la valeur du travail
apostolique et elle note :
"Je compris
l’abnégation qu’exigeait ce travail tout divin et combien il est nécessaire de
s’y dépenser sans cesse, sans rien retenir pour soi-même, avec un soin tout
particulier de tout rapporter à Dieu."
(Amour et Miséricorde
1850)
Nous avons bien là une
attitude concrète d’humilité à l’opposé de l’orgueilleux qui se glorifie de ses
œuvres.
Elle a 20 ans lorsque son
oncle chanoine lui demande de réintroduire le Béguinage en France, alors
qu’elle se sent attirée par le Carmel. Sophie Thérèse lutte, mais se détermine
pour répondre à la volonté de Dieu qu’elle reconnaît correspondre à celle de
son oncle, et que là, elle procurerait plus de Gloire à Dieu :
"Pour exécuter la
volonté de Dieu qui venait de m’être clairement manifestée, mon esprit dut
marcher de tout point sur tout ce qu’estime le monde et sur son opinion...Quant
aux appuis humains, il n’y en avait point. Toute ma richesse était la volonté
de Dieu." (Amour et Miséricorde 1854)
Comment aurait-elle pu
reconnaître cette volonté divine qui était aux antipodes de son désir du Carmel
si elle n’était pas humble ?
L’humilité rend capable
d’entendre une autre volonté que la sienne ; elle donne cette liberté de
se livrer à Dieu et donne la lucidité de regarder en face diverses humiliations
tout en les surmontant pour le bien d’autrui et pour procurer la Gloire de
Dieu.
Dix ans après la
Fondation du Béguinage, Sophie Thérèse devenue Mère Thérèse, toujours par
humilité, s’interrogeait sur le Béguinage, prête à le dissoudre si c’était la
volonté de Dieu :
" Ma volonté bien
déterminée était donc de dissoudre ou de fondre ce qui existait pour peu que le
bon Dieu en manifestât la volonté. Jamais je n’avais voulu être, cru devoir
être autre chose qu’instrument et non moteur."
Elle consulte les Pères
Jésuites et fait les Exercices spirituels de St Ignace au cours desquels elle
voit la confirmation de son œuvre avec "pour elle obligation d’y
rester, de travailler à sa formation et son extension ".
Dans le précieux carnet
de 1866, nous découvrons la pensée première de notre Fondatrice dans lequel
elle fait sans cesse référence à l’humilité :
" Le genre de vie de
la Congrégation, en toutes choses doit avoir ces trois caractères de
simplicité, d’humilité et de pauvreté." (Carnet de 1866 n°20)
Sœur Marie Clarisse
MARIE-THERESE DE SOUBIRAN
( 2ème partie)
Humble et humiliée à la
suite du Christ humilié
L’humilité vécue jusqu’au
bout
Rejetée par sa
Congrégation à cause de l’intrigue de son Assistante , Marie-Thérèse
écrit :
"Je fus rejetée sans
asile, chargée de la responsabilité de tout ce qui s’effondrait, accusée par
tous de tous les malheurs prêts à fondre sur Marie-Auxiliatrice ; vis à
vis de tous, obligée à garder le silence et de laisser ainsi tout peser sur moi
seule afin que le scandale ne fût pas plus grand...
Mère Marie-François
m’accusa aux yeux de tous d’orgueil et d’ambition, d’une affreuse irrégularité
qui ne pouvait, disait-elle, qu’attirer sur la Société la malédiction.
En des choses si graves,
il est aisé, ce me semble de se donner tort, de penser et de croire que
d’autres feront mieux que vous et de proposer le complet sacrifice de son
honneur et de tout soi-même pour sauver des intérêts si sacrés. Il me vint donc
la pensée qu’il serait bon d’offrir, de donner ma démission."
(Motifs de ma sortie de
Marie-Auxiliatrice)
Marie-Thérèse va alors
connaître six mois d’exil à l’hôpital de Clermont à titre d’hôte dans une
grande pauvreté et dénuement.
Puis après bien des
déceptions et humiliations, elle est admise dans la Congrégation des Sœurs de
Notre Dame de Charité du Refuge, le 24 décembre 1874, elle, Fondatrice de
Marie-Auxiliatrice redevient postulante dans cette nouvelle Congrégation où
elle passera par toutes les étapes de formation ; elle se plie à tous les
exercices en toute humilité et personne ne pourra deviner son
passé !
Alors commence pour elle
quinze années d’enfouissement avec Le Christ ; dépouillée de tout et
d’elle-même, elle peut s’ancrer dans un abandon confiant en l’Amour de Dieu.
Humble avec Jésus-Christ humble, elle s’identifie à Celui qui est sa vie :
" Maintenant dans
l’oubli, l’inaction, la nullité la plus complète ma vie sera employée à m’anéantir
moi-même, à me laisser anéantir de bon cœur par toutes choses. Quel heureux
échange, quelle tendresse de la part de notre Seigneur ! Aurais-je jamais
pu croire que le bon Dieu me fit une si belle part ? Telle a été la
sienne." (19 novembre 1879)
Dans la nouvelle
Congrégation qui l’a accueillie, Marie-Thérèse, devenue Sœur Marie du Sacré
Cœur, a noté sa Prière d’abandon et de confiance, en 1881 qui reflète toute sa
profondeur de vie spirituelle ; en voici un extrait :
"Seigneur Mon Dieu,
c’est vous qui avez tout fait, tout conduit, c’est votre bonté et votre
toute-puissance qui ont pourvu à tout.
Oui, Seigneur, je le
crois, vous ferez tout pour mon Salut et mon bien, Vous conduirez tout, Vous
pourvoirez à tout et moi, j’aurai confiance, je m’abandonnerai à votre
conduite, sans crainte, réflexions ni calculs.
Dans une Foi vive et
confiante, pour ce qui reste à faire, Seigneur, je vous en remercie comme si
cela était déjà fait
Dès l’origine,
Marie-Thérèse voulait que l’humilité soit un des traits particuliers pour la
Congrégation et que les Sœurs soient formées à la pratique de cette vertu "fondement
de toutes les autres pour une vie religieuse."
A cette école, bien des
générations de religieuses ont emprunté ce chemin d’humilité qui les a
maintenues fortes et solides dans leur Foi.
Dans ce monde
d’aujourd’hui où de se déploient orgueil, domination, course au pouvoir,
jalousie, individualisme et égocentrisme, ce trait caractéristique de notre
Congrégation, devrait être de plus en plus actuel.
On peut éventuellement
penser que Marie-Thérèse emploierait d’autres mots que : humilité,
petitesse, abnégation qui recouvriraient les mêmes réalités, afin de nous
rappeler avec fermeté, l’opportunité impérieuse d’ouvrir nos cœurs à l’humilité
qui nous met sur la route de Jésus humble et humilié, venu pour nous
sauver.
Sœur Marie-Clarisse
Grands axes de notre
spiritualité
« La spiritualité de
St Ignace est apparue à Marie-Thérèse de Soubiran comme la plus en harmonie
avec la vocation de Marie-Auxiliatrice ; c’est toujours à cette source que
la vie de la Congrégation s’alimente et se renouvelle. »
Constitutions n°18
« Notre vocation est
fondamentalement Eucharistique : c’est dans l’Eucharistie Célébrée,
Contemplée et vécue que se renouvellent nos forces pour l’annonce de
Jésus-Christ… »
Constitutions n°8
« La Vierge Marie,
la première, a participé à la mission de son Fils. Elle nous invite à aider les
âmes, selon la simplicité de sa réponse à l’Annonciation :
Voici la Servante du
Seigneur-, »
Constitutions n°10
Prière de la Bienheureuse
Marie-Thérèse Soubiran
Voici une Prière d’action de grâce, de confiance et d’amour « Seigneur, Vous êtes la Bonté au-dessus de toute bonté » écrite en 1881 par la Bienheureuse Marie-Thérèse Soubiran (1834-1889), Fondatrice de la Congrégation de Marie-Auxiliatrice et béatifiée par Pie XII le 20 octobre 1946 à Rome.
La Prière de la Bienheureuse Marie-Thérèse Soubiran « Seigneur, Vous
êtes la Bonté au-dessus de toute bonté » :
« En sa Miséricorde et son Amour, Dieu veut me donner avec Lui une
familiarité toute divine... Vous êtes, Vous Seigneur, la Bonté au-dessus de toute
bonté, l’amour au-dessus de tout amour, la toute Puissance au-dessus de toute
puissance, et cela pour tous, quelles que soient nos misères. Vous ne faites
acception de personne, car Vous nous aimez pour la seule raison qu’il Vous
plaît de nous aimer, nous, l’ouvrage de Vos mains. Que j’exalte, Seigneur, que
je bénisse, que je loue éternellement votre Grandeur, votre Amour, votre toute
Puissance, enfin votre Miséricorde infinie pour l’œuvre de Vos mains. Ainsi
soit-il. »
Bienheureuse Marie-Thérèse Soubiran (1834-1889)
Prions : Bienheureuse Marie-Thérèse de Soubiran, donne-nous de vivre
en profondeur cette confiance en la Miséricorde de Dieu, de ne jamais douter
que Dieu conduit toute chose pour notre bien. Amen.
Voir également de la Bienheureuse Marie-Thérèse Soubiran :
La Prière de la Bienheureuse Marie-Thérèse Soubiran « Seigneur, Vous êtes la Bonté au-dessus de toute bonté »
La Prière de Marie-Thérèse Soubiran « Ô
Seigneur, je m'abandonne à Votre conduite avec confiance et amour, sans
angoisse, ni appréhension, ni calculs »
SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-la-Bienheureuse-Marie-Therese-Soubiran
Bourges
(Cher) : plaque sur la maison où vécut Marie-Thérèse de Soubiran La
Louvière de 1871 à 1874
SOUBIRAN, MARIE THÉRÈSE
DE, BL.
Foundress of the Society
of Mary Auxiliatrix; b. Castelnaudary, near Carcassonne, France, May 16,
1834;d. Paris, June 7, 1889. Sophie Thérèse Augustine Marie, as she was named,
came of a family that traced its ancestry, directly or collaterally, to St. louis
ix, St. elzÉar of sabran, St. elizabeth of hungary, and Pope Bl. urban v. Her
parents, Joseph and Noémi (de Gélis) de Soubiran la Louvière, afforded a pious
but stern family atmosphere; and her uncle, canon Louis de Soubiran, took firm
control of her spiritual direction. At the age of 14, she made a private vow of
chastity and aspired to join the Carmelites, but in 1854 her uncle convinced
her to join the beguines at Ghent, Belgium. In 1855 she established a béguinage at
Castelnaudary. This community was bound to common life, ran an orphanage, and
was devoted to nocturnal adoration.
In September 1864, with
the assistance of a Jesuit, Paul Ginhac, Mère Thérèse instituted a new
religious congregation, the Society of Mary Auxiliatrix, at Toulouse; it
received diocesan approval (1867) and the approval of the Holy
See (1868). The constitutions were patterned on those of the jesuits.
The sisters were to engage in works of charity and to practice perpetual
adoration of the Blessed Sacrament. The institute soon expanded to Amiens and
Lyons, but during the Franco-Prussian
War (1870), the sisters fled to London. After their return to Bourges
(1871), Mére Marie Françoise de Borgia (1830–1921) became very influential in
the congregation. As assistant superior general, she convinced Mère Thérèse,
the superior general, to embark on a disastrous expansion of houses. By 1874
the congregation was in difficulty and Mère Françoise discredited. Domineering,
unstable, and ambitious, she reacted by blaming Mère Thérèse and even succeeded
in turning Father Ginhac, the archbishop of Toulouse, and the sisters against
her. On Sept. 20, 1874, the foundress was expelled from the society.
She sought vainly to join
the Visitation Nuns and the Carmelites. Eventually accepted by the Sisters of
Our Lady of Charity of the good shepherd at Paris, she made her profession in
this congregation (1877). Mère Françoise's autocratic rule even forced the
expulsion of Mère Thérèse's sister, Marie Xavier (January 1881). Within a year
of Mère Thérèse's death, however, her persecutor was deposed and expelled from
the congregation. The new superior general, Mère Élisabeth de Luppé,
exonerated the foundress, and recalled Mère Xavier. Mère Thérèse was beatified
on Oct. 20, 1946. Her remains rest in the motherhouse in Paris.
Feast: Oct. 20.
Bibliography: Bl.
Marie-Thérèse de Soubiran: A Study in Failure, ed. H. Monier-Vinard, tr. T. Baily (London 1944). W. Lawson, A Life of Blessed Marie Thérèse de
Soubiran (London 1952). J. L. Baudot and L. Chaussin, Vies des saints
et des bienheureux selon l'ordre du calendrier avec l'historique des fêtes, ed.
by the Benedictines of Paris (Paris 1935–56) 6:140–143. A. Butler, The
Lives of the Saints, rev. ed. H. Thurston and D. Attwater (New
York 1956) 4:157–161.
[T. Joyce]
New Catholic Encyclopedia
Marie-Thérèse de Soubiran
(1834–1889)
Founder of the Society of
Mary Auxiliatrix . Born on May 16, 1834, at Castelnaudary (Aude), France;
died on June 7, 1889, in Paris, France; beatified by Pius
XII in 1946.
Born in 1834 into a
family that included St. Elzéar de Sabran, the Franciscan tertiary, and Urban
V, the sixth pope of Avignon, Marie-Thérèse de Soubiran also chose the
religious life. At age 14, she took a vow of chastity, began to eat nothing but
bread and water, and slept on a board. After spending some time in a convent in
Ghent, Marie-Thérèse established her own congregation, which eventually came to
be known as the Society of Mary Auxiliatrix. Receiving pontifical approbation
in 1869, the order practiced perpetual adoration of the Blessed Sacrament.
During the war of 1870,
Marie-Thérèse took refuge in London. In her absence, one of her nuns supplanted
her, and upon her return she was disowned by her own institution. She had a
great deal of difficulty finding a convent that would accept her, but in 1874
was finally received at Notre Dame de Charité in Paris. She remained there for
15 years, relegated to small duties which she performed with resignation.
"Oh! richness of the present moment, thou art infinite, since thou
containest my God!," she proclaimed. "Why not love you? Why not
enclose myself wholly in you." Marie-Thérèse de Soubiran died there on
June 7, 1889, and was beatified by Pope Pius
XII in 1946.
Sources:
Englebert, Omer. The
Lives of the Saints. Translated by Christopher and Anne Fremantle. London:
Thames and Hudson, 1951.
Women in World History: A
Biographical Encyclopedia
Wednesday’s Woman:
Blessed Marie-Therese de Soubiran La Louviere
by MELANIE on JANUARY
3, 2018
in CATHOLICISM, NONFICTION, SAINTS, SPIRITUALITY, WEDNESDAY'S
WOMAN
The Basics: Born May
16, 1834, France; died June 7, 1889, in France; beatified October 20, 1946, by
Pius XII; feast day, June 7. Woman religious.
The Story: From an
early age, the girl who would become known as Marie-Therese Soubiran knew God came
first in her life. What she could not have known was for how many years He
would be her only source of comfort and support.
As a youngster, Marie-Therese
desired to be an Carmelite nun, but when she was twenty, she chose instead to
live as a beguine in Belgium (a semi-monastic lay community). After a
year, Marie-Therese discerned that instead she was being called to begin a
community to help France’s poor, in particular young women. The effort took
several years to gel, but ultimately took shape as the Congregation of Mary
Help of Christians.
Trouble began
in 1869, the year after the community was authorized, with the profession
of a new sister, who claimed to be a widow. Marie-Therese went to London for a
time due to the Franco-Prussian War, and when she returned, she found herself
accused of financial mismanagement by the new sister. As a result,
Marie-Therese was forced to leave the community. It took a few years for her to
find a community that would accept her; to support herself in the meantime, she
took in embroidery. Finally, she was accepted by the Paris monastery of Our
Lady of Charity in 1874, where she took vows three years later under the name
Marie of the Sacred Heart.
Her health, never strong,
continued to fail and Marie-Therese died in 1889. Two years later, a new Mary
Help of Christians superior examined the allegations. Marie-Therese’s nemesis
had fled the convent, and her husband had come looking for her. As a result of
the examination, the founder’s reputation was restored.
Marie-Therese’s
Wisdom: “Now, in the oblivion, inactivity, the most complete nullity, I
shall be passionate about Our Lord Himself.”
What We Can Learn
from Marie-Therese: People will betray us and abandon us. The Lord never
will. Consider praying with Marie-Therese about a situation in which you feel
alone and friendless.
To Learn More About
Marie-Therese: Read her biography at the Mary
Help of Christians site.
To Learn More About Other
Women Saints and Blesseds: Come back next week, or consider buying my
book, Sisterhood
of Saints: Daily Guidance and Inspiration.
SOURCE : http://melanierigney.com/blog/catholicism/6445/
Portrait
photographique de Marie-Thérèse de Soubiran, circa 1870
Beata Maria Teresa
de Soubiran La Louvière Fondatrice
Castelnaudary, Francia,
16 maggio 1834 – Parigi, Francia, 7 giugno 1889
A vent'anni rinunciò al
suo progetto di diventare monaca carmelitana per realizzare il progetto
concepito da suo zio, il canonico Louis de Soubiran, di fondare un beghinaggio.
Dopo un ritiro spirituale sotto la direzione del gesuita Paul Ginhac, decise di
dare un orientamento religioso alla sua comunità e nel 1864 a Tolosa diede
inizio a una congregazione intitolata a santa Maria Ausiliatrice, finalizzata
alla preghiera contemplativa e all'assistenza alle ragazze povere. Accusata di
cattiva gestione, la de Soubiran lasciò il governo della sua congregazione e
nel 1877 entrò nell'ordine di Nostra Signora della Carità del Rifugio, dove
prese il nome di suor Maria del Sacro Cuore. La figura della fondatrice venne
riabilitata dalla nuova superiora della Società di Maria Ausiliatrice,
Elisabeth de Luppé, nel 1890, un anno dopo la morte della de Soubiran. Maria
Teresa de Soubiran La Louvière è autrice di Notes spirituelles e di alcuni
testi giuridici sull'organizzazione della sua congregazione; è stata
beatificata il 20 ottobre 1946 da Papa Pio XII.
Martirologio
Romano: A Parigi in Francia, beata Maria Teresa de Soubiran La Louvière,
vergine, che per la maggior gloria di Dio fondò la Società di Maria
Ausiliatrice, da cui venne poi allontanata, per passare il resto della vita in
profonda umiltà.
È la fondatrice della Società di Maria Ausiliatrice. Ella nacque il 16 maggio 1834 a Casteinaudary (Aude), nella diocesi di Carcassone (Francia), da Giuseppe Paolo conte de Soubiran, signore di La Louvière, e da Noemi de Gélis. Quando vide la luce, il padre, uomo di grande pietà e amore per i poveri, ripeté la preghiera che aveva già fatto alla morte dei suoi primi quattro figli: "Mio Dio, se la figlia che mi avete dato, vivendo, non dovesse salvarsi, prendetela dopo il battesimo perché non potrei sopportare il pensiero di essere il padre di una dannata". Dopo di lei, nacque ancora Maria, la quale condivise più tardi con Teresa la vita religiosa.
La beata crebbe in un ambiente agiato, ma semplice e saturo di religiosità. Il motto dei Soubiran: "A Dio t'affida e fa bene" era stato tramandato intatto di generazione in generazione. Con il conte Giuseppe Paolo viveva anche un fratello canonico, il quale aveva rinunciato al vescovato di Pamiers per attendere, con la sorella Sofia, alla direzione della fiorente congregazione delle Figlie di Maria. A quattro anni la Soubiran andò soggetta a una grave febbre tifoide, da cui guarì appena il sacerdote le impose lo scapolare della SS. Vergine. In riconoscenza, lo zio la volle iscrivere subito alla congregazione delle Figlio di Maria, che tenevano le loro riunioni al Buon Soccorso.
Unici istitutori di Maria Teresa furono la mamma e lo zio. Nelle sue Note Intime la beata lasciò scritto: "Feci la prima comunione il 29 giugno 1845. Ero molto pura... Domandai al Signore la vocazione religiosa. Dopo d'allora concepii orrore per il matrimonio e disprezzo per il mondo".
Sentendo crescere in sé il bisogno di solitudine, ottenne dai genitori di poter disporre di una cameretta alquanto isolata, la trasformò in un piccolo oratorio e, in essa, trascorreva lunghe ore nella meditazione, davanti all'immagine del S. Cuore, sull'importanza della vita inferiore e del distacco dalle creature, sul valore della sofferenza e dell'abbandono alla volontà di Dio.
Sotto la direzione dello zio, Maria Teresa cominciò a fare la comunione due o tre volte la settimana; a quattordici anni e mezzo emise il voto temporaneo di verginità; a sedici anni comprese la bellezza del lavoro apostolico e l'abnegazione che richiede. Trascorreva quindi gran parte della giornata al Buon Soccorso con le Figlie di Maria, tutta intenta a dominare la propria inclinazione alla pigrizia e alla soverchia sensibilità. Non le mancarono critiche per la vita austera che conduceva, ma non vi fece caso. Desiderò anzi ardentemente di farsi carmelitana per vivere soltanto per il Signore, ma lo zio non glielo permise perché, con il suo aiuto, sperava di fondare a Castelnaudary un beghinaggio simile a quelli esistenti in Belgio.
La beata, ormai diciottenne, non si sentiva chiamata a un tale genere di vita ma, dopo un ritiro fatto a Toulouse, decise di sacrificare se stessa per fare quello che l'autorità le assicurava essere la volontà di Dio. Nel 1854 fece a Gand, per un mese, una specie di noviziato, in un beghinaggio fiorente di 700 beghine e 300 pigionanti, poi si stabilì al Buon Soccorso con alcune compagne per dare inizio al nuovo beghinaggio che il vescovo di Carcassonne, Mons. Francesco de La Bouillerie, eresse canonicamente il 14 novembre 1855. Il canonico de Soubiran ampliò le costituzioni per l'opera della "Preservazione", destinata ad accogliere ed educare orfane esposte al pericolo della mendicità, ma la beata, che aspirava alla vita religiosa, dopo un iniziale periodo di pace, andò soggetta a una spaventosa crisi interiore. Scrisse: "Per circa tre anni (1859-1862) l'anima mia visse nell'oscurità, agitata da tentazioni violente contro la fede, di odio contro Dio, quasi ininterrottamente... A rari intervalli, dei lampi, per così dire, mi attraversavano l'anima, e, per qualche istante, mi sembrava di essere piena di Dio e confermata di nuovo in quello che riguardava la sua chiamata, con l'obbligo formale e rigoroso di custodire il piccolo seme che Egli aveva messo nella mie mani per Lui".
Dopo quattro anni di sofferenze, Madre M. Teresa si sentì costretta a lasciare la direzione spirituale dello zio perché non incoraggiava "né i matrimoni, né le vocazioni religiose diverse da quelle delle beghine". Il P. Orsini, abate della frappa di Blagnac, le suggerì di dare al beghinaggio una vera forma religiosa con voti perpetui. Ella accolse la proposta e la portò a compimento sotto la direzione del servo di Dio, P. Paolo Ginhac S.J. (+1895), maestro dei novizi di Toulouse e predicatore di esercizi spirituali. Al termine del ritiro di un mese, che fece sotto la sua guida, il 3 giugno 1864, nelle sue Note Intime scrisse: "Rinnovai in perpetuo il voto di perfezione che avevo fatto temporaneamente l'anno prima. Il 7 giugno feci un voto particolare di povertà, di rinuncia assoluta ai beni... M'impegnai a non avere mai niente per me, riconoscendomi innanzi a Dio inabile a possedere qualsiasi cosa... Questo voto mi ha procurato tesori di grazie... A quest'epoca l'anima mia fu di nuovo fortemente accesa dal desiderio di lavorare e di sacrificarmi, per quanto mi era possibile, per promuovere la gloria di Dio. Cominciai a ricevere dal Signore la grazia di un'orazione di grande raccoglimento".
Quando la beata ritornò a Castelnaudary ebbe la consolazione di vedere lo zio canonico entrare nell'ordine delle sue idee. Con l'aiuto del P. Ginhac acquistò un grande edificio a Toulouse e, nel settembre del 1864, vi si trasferì con la sua comunità per assistere le giovani che, costrette a lasciare la famiglia, facevano in città le commesse e le modiste o lavoravano nelle fabbriche esposte a mille pericoli. L'anima dell'istituzione doveva essere l'adorazione perpetua riparatrice. Per consolidarla la beata condusse una vita ancora più austera. Nella sua colletta, attigua alla cappella, fece aprire una finestrella prospiciente il coro. In essa ella pregava buona parte della notte e meditava ad una ad una, davanti al SS. Sacramento, le regole che voleva dare al suo Istituto, si disciplinava a sangue e dormiva sovente sulla nuda terra.
Sotto la direzione dei Padri Gesuiti la nuova famiglia religiosa, che assunse il nome di Società di Maria Ausiliatrice, si consolidò e crebbe. Mons. Desprez, arcivescovo di Toulouse, nel 1867 approvò provvisoriamente le costituzioni che la fondatrice gli aveva presentato e, Pio IX, il 19 dicembre 1868 concesse all'Istituto il decreto di lode. Essendo ormai aperta la via per l'espansione nel mondo, Madre M. Teresa stabilì le sue figlio prima ad Amiens e poi a Lione, con l'aiuto della serva di Dio Madre M. Elisabetta Luppé, vera custode dello spirito primitivo della Congregazione.
Nel 1870, a causa della guerra franco-prussiana, la beata dovette rifugiarsi a Londra con la sua comunità e guadagnarsi da vivere con lavori di cucito. Fece ritorno in Francia dopo la pace di Francoforte (maggio 1871), in compagnia della nuova assistente ed economa generale, Madre M. François Borgia, che aveva accettato in congregazione benché trentanovenne in seguito alle raccomandazioni di alcuni Padri Gesuiti. La Società di Maria Ausiliatrice rifiorì ben presto in sette case, popolate da un centinaio di religiose, perché corrispondeva alle necessità dei tempi.
La fondatrice, però, non voleva fare prendere all'Istituto un'espansione superiore alle possibilità del momento. Madre M. François, invece, molto intelligente, ma poco equilibrata, era del parere che bisognava moltiplicare le opere per aumentare non soltanto gl'introiti, ma anche le vocazioni di cui si sentiva tanta necessità. Si sforzava quindi di guadagnare ai suoi progetti anche le altre suore. Alla fondatrice succedeva sovente di trovarsi sola, nelle riunioni del consiglio, ad opporsi ai progetti dell'apertura di nuove case. Di fronte al voto unanime delle consigliere cedeva, benché a malincuore "pensando che, se tutte approvavano, essa doveva avere torto ad opporsi".
Il P. Ginhac scriverà di lei il 9 settembre 1889 a Madre M. Xavier, sorella della beata: "Profondamente umile, benché dotata di un senso raro e di un dono di penetrazione poco ordinario, non osava decidersi da sola. Si sarebbe forse potuto rimproverarle di diffidare troppo di se stessa e di accordare troppo presto la sua fiducia". Questi difetti naturali furono la sorgente d'innumerevoli successive sofferenze alle quali il Signore l'andò preparando con locuzioni e grazie interiori. Nelle sue Note Intime difatti scriverà: "Circa quattro mesi fa (cioè verso la fine del 1873), Nostro Signore mi manifestò chiaramente, nell'intimo del cuore, che "la mia missione nella Società era finita". Qualcosa in me si svincolò, si separò e cadde.. Il Signore mi fece vedere che dovevo attraversare certe ore dolorose, ed andare con Lui su quella croce che mi sembrava di suo gusto e tutta per il mio bene. Gli dissi di sì, perché chi può resistere all'amore? Mi furono dette queste parole inferiori: "La tua missione è finita; tra breve non ci sarà più posto per te nella Società, ma io condurrò tutto con forza e dolcezza".
Un giorno, alla fine del 1873, Madre M. François dichiarò che la congregazione si trovava sulla via del fallimento perché era debitrice di 1.600.000 franchi. La troppo intraprendente consigliera ed economa, principale artefice del crollo finanziario, ebbe l'audacia di fare ricadere sulla fondatrice la responsabilità dell'accaduto e di accusarla dinanzi a tutti di orgoglio e di ambizione, d'irregolarità d'amministrazione e d'incapacità di governo. Molto umilmente la beata più tardi confesserà: "Credendo di fare bene mi sono stoltamente appoggiata a certe creature... Sono stata infedele per troppa attività naturale e per mancanza di una buona direzione.. Molte volte Iddio mette sul nostro cammino alcune creature come canali e strumenti, ma io dimenticai che esse non vanno considerate, e che non sono mai difatti sorgenti, né motori".
Per paura di un imminente fallimento tutte le suore furono dell'avviso che le redini del governo e dell'amministrazione fossero affidate alla mano più abile e più forte di Madre M. François che, in quella crisi dolorosa, non temeva di presentarsi come il sostegno provvidenziale della congregazione. La fondatrice si sentì allora come sospinta in una voragine. Scrisse: "Abbandonata da quelli che amavo, da quelli in cui avevo posto ogni fiducia, fui respinta, senza asilo, con la responsabilità di tutto quello che pareva soccombere, accusata da tutti delle disgrazie che stavano per piombare sull'Istituto di Maria Ausiliatrice; eppure ero obbligata a tacere con tutti lasciando pesare su me sola ogni cosa". Per evitare scandali e scissioni, decise di rinunciare al suo ufficio e di proporre Madre M. François come superiora, perché la riteneva capace di riparare ai danni che lei sola aveva procurato.
Da quella rinuncia la fondatrice prevedeva per sé i mali più dolorosi. "Il Signore mi faceva presentire con evidenza, confessa, che da questa rinuncia, data con tanta libertà, ne sarebbe risultata la mia uscita dalla Società, e il cuore ne fremeva indignato alla vista della vocazione tradita, al pensiero di lasciare la Società in pericolo, di andarmene come chi sembra temere il rischio... L'anima mia era dilaniata e angustiata in modo indicibile!... L'andarmene senza sapere dove, poiché non vedevo per me nemmeno un posto nella Società, l'andarmene trafitta come ero nel corpo e nello spirito e senza niente, grazia a Dio, per il voto speciale di povertà fatto nel 1864 durante gli esercizi spirituali di trenta giorni, ebbene, tutto questo mi faceva fremere di dolore e d'indignazione".
Il 9 febbraio 1874, prima delle rinuncia definitiva, la beata si recò a consultare il P. Ginhac, che in quel tempo si trovava a Castres. Il suo direttore spirituale, prima di pronunciarsi, volle sentire anche Madre M. François. Afferma Madre M. Teresa: "Il potere della sua parola fu tale che tutto il torto venne dato a me da colui che dieci anni prima aveva deciso tutto per la Società e per me stessa". L'umiliazione per la fondatrice non poteva essere più grave. Ciò nonostante si conformò alla volontà di Dio che aveva permesso l'errore di giudizio persino nel suo direttore spirituale, male informato. Scrisse nelle sue Note Intime: "Adoravo profondamente, amavo questa volontà che mi schiacciava, e capivo che in essa si racchiudevano beni immensi. Durante questo periodo di dolori provavo gusto nella preghiera, avevo fame, freddo, paura;... gridavo misericordia e pietà! E l'anima mia si sentiva consolata, corroborata e gustava una pace profonda quantunque amarissima. Non avrei ceduto il mio posto a nessuno, anzi, credo che se l'avessi potuto, avrei volentieri aiutato il dolore che mi schiacciava, a schiacciarmi maggiormente, ed esso diventava il mio cibo buono e sostanzioso".
Madre M. François il 21 febbraio 1874 fu riconosciuta superiora generale della Società di Maria Ausiliatrice da Mons. Carlo Amabile de La Tour d'Auvergne, arcivescovo di Bourges, poiché la casa Madre dell'Istituto si trovava nella sua diocesi. Alla fondatrice fu proibito di rimettere piede a Bourges per una quindicina di giorni "per dare tempo alla nuova superiora di mettersi a posto". Da Castres si diresse perciò all'ospedale di Clermont-Ferrand per chiedere ospitalità alle Figlie della Carità. Nel viaggio si vide costretta a trascorrere la notte in un prato, con la testa appoggiata a una povera valigia lei che, alla morte dei genitori e degli zii, aveva donato alla sua famiglia religiosa tutti i beni ereditati.
A Clermont-Ferrand la beata si mise sotto la direzione del P. Giuseppe Perrard SJ, superiore della residenza. Per farsi meglio conoscere da lui scrisse una specie di resoconto di coscienza. Madre M. François, appena ebbe in mano il governo della congregazione, cercò d'impedire alla fondatrice il ritorno nell'Istituto, per avere via libera alle progettate riforme. La beata, non per quindici giorni, ma per ben sette mesi rimase in una cameretta dell'ospedale a sospirare il permesso di ritornare in seno alla famiglia religiosa che le apparteneva. La subdola superiora le dava ad intendere che "la comunità non la voleva più", mentre alle consigliere faceva credere che la fondatrice non voleva più entrare in congregazione. E, nel suo accecamento, era giunta persino a raccomandare alla beata con insistenza di fare una confessione generale. La fondatrice le rispondeva: "La confessione e l'assoluzione tre o quattro volte per settimana mi giovano tanto! Mi trovo bene con il P. Perrard; è buono, ma non soddisfa la natura, e queste due belle qualità mi piacciono... Il Signore mi fa vedere il mio nulla, la mia miseria , ma senza scoraggiamento. Farò tra breve la confessione generale. Madre, preghi per me. Spero che sia di profitto per la povera anima mia".
Il P. Perrard, dopo aver ascoltato la storia della Società di Maria Ausiliatrice, capì che la fondatrice avrebbe salvato la sua famiglia religiosa a prezzo di martirio. Le suggerì perciò di farsi liberare dai voti di povertà e di ubbidienza, di svincolare la propria firma da tutti gli affari della Società e di andare a seppellirsi in un chiostro. Nel mese di luglio giunse inaspettatamente a Clermont-Ferrand Madre M. François, per proporre alla beata di ritornare nell'Istituto, ma come superiora della casa di Londra. Madre M. Teresa si rivolse per consiglio al P. Perrard, ma costui si oppose che accettasse di ritornare nella Società come superiora, perché aveva intuito che Madre M. François progettava di confinare a Londra le religiose di cui voleva sbarazzarsi per poi separarle dalla congregazione. Ancora ignara del proprio avvenire, poiché era stata rifiutata come semplice religiosa, la beata scrisse alla sua superiora: "Sì, madre mia, bisogna dimenticare il passato come dice lei. Vi sono certamente dei segreti di amore e di misericordia! In paradiso sapremo la spiegazione di quanto ci fa meraviglia, ma, fino a quel momento, bisogna, come dice il Padre, fare di necessità virtù. Questa è la sua massima". Il P. Perrard effettivamente stava facendo dei passi per trovarle un posto al Carmelo o alla Visitazione, ma riuscirono vani perché si trattava di una religiosa già quarantenne, espulsa dalla propria congregazione e priva di dote. Sapendo di esser ormai mal tollerata nell'ospedale, la beata fece domanda di essere ammessa nel monastero di Nostra Signora della Carità di Parigi. L'ordine era stato fondato l'8 dicembre 1641 a Caen da S. Giovanni Eudes per l'educazione delle traviate e delle giovani in pericolo di perdersi. Madre M. Teresa tirò un sospiro di sollievo quando la superiora del Rifugio, Madre M. Del Santo Salvatore Billetout, l'ammise "con incredibile carità" al pensionato San Giuseppe, nella sezione delle "Dame secolari". La Soubiran vi trascorse le sue giornate nella preghiera, nel lavoro di cucito e di rammendo delle calze delle fanciulle pensionanti. Il volto delle cose umane le era diventato del tutto indifferente, avendo atrocemente sperimentato che "solo Dio è" e che "fuori di Lui non vi è assolutamente nulla". Nell'intimo del cuore, però, continuava a soffrire e a pensare alla Società che, nonostante tutto, restava sua, e a fare circolare in essa, con la preghiera e la penitenza, una linfa vigorosa.
Fin dai primi tempi la superiora aveva concesso alla beata il privilegio di
potere entrare, a suo piacere, presso il coro della comunità, e dire il suo
ufficio contemporaneamente alle Madri, da cui era separata da una semplice
vetrata. Era stato questo un mezzo per suscitare nella comunità l'interesse per
quella dama vestita di nero, dal viso sofferente, ma soffuso di umile bontà,
che ogni tanto si metteva in ginocchio davanti alla Priora, con gli occhi pieni
di lacrime, pregandola di ammetterla tra le sue figlie.
Proposta a consiglio, la domanda venne accettata.
Il 25 dicembre 1874 la Soubiran diventò postulante di coro e , dopo quattro mesi, entrò in noviziato con il nome di Suor Maria del S. Cuore. Dio le mise a fianco una maestra di grande virtù, Madre M. di Sant'Alessio. Sotto la sua direzione ritrovò l'anima dei suoi quindici anni, e scrisse: "Come il figlio dell'amore, vivo in pace sul seno del mio Dio e vi godo di tanto bene! Ho per Lui la fiducia del bimbo nelle braccia della più tenera delle madri. In Lui e con Lui non temo più nulla; aspetto tutto da Lui per me e per quelli che amo, nel tempo e nell'eternità".
La beata sarebbe stata ammessa alla professione dei voti solenni il 22 maggio 1877 se Madre M. François, abusando del suo potere, non avesse impegnata, in affari temporali, la firma di Madre M. Teresa Soubiran, servendosi di una procura, su foglio bianco, che ella le aveva dato per esserne liberata. In quelle condizioni non era più possibile alcun impegno da parte del monastero di Nostra Signora della Carità. La beata ne rimase tanto afflitta da cadere gravemente malata. Le fu annunziata l'estrema unzione per l'indomani ma, nella notte, la rottura improvvisa di un ascesso, portò la soluzione della crisi. Ciononostante Suor M. del S. Cuore non poté consacrare a Dio che un organismo minato dalla tisi quando, il 29 giugno 1877, le fu finalmente possibile emettere la professione dei voti, giacché la Società di Maria Ausiliatrice era riuscita a vendere la casa di Amiens, che aveva ingoiato enormi somme di denaro, la sua posizione era cambiata.
Per tutti i tredici anni che ancora visse la beata fu impiegata in uffici di second'ordine. Già durante il noviziato era stata applicata nella classe delle penitenti e, dopo la professione, continuò come terza maestra in tale ufficio con il compito di sorvegliare e servire le ragazze, insegnare un po' di catechismo alle nuove venute, badare al refettorio. Il 7 giugno 1879 Suor M. del S. Cuore ebbe finalmente un incarico di fiducia: fu nominata seconda portinaia. Il compito non era in se stesso pesante, ma le fu reso penoso dalla altre due portinaie di carattere rigido ed esigente.
La nuova maestra delle novizie, sotto la cui direzione la beata continuava a stare con le suore più giovani di professione, era meno colta di Madre M. di Sant'Alessio e piuttosto sospettosa. Avendo costatato che la Soubiran con la sua bontà, a sua insaputa, attirava i giovani cuori, e avendo notato che nel modo di fare non era riuscita a disfarsi di tutte le abitudini della vita precedente, temette che avrebbe potuto ispirare alle novizie qualche idea non conforme allo spirito del monastero. Procurò quindi di distaccare da lei le giovani suore, e di comunicare gli stessi sospetti a Madre M. di S. Stanislao Brunel, nuova superiora. La beata, che aveva sofferto tanto nel "sentirsi ammessa per compassione", soffrì ancora di più della "diffidenza" e di essere considerata come un peso.
Il 1 gennaio 1880 Suor M. del S. Cuore dal parlatorio fu trasferita, come seconda maestra, alla sorveglianza delle giovani preservate, alle quali bisognava assicurare l'insegnamento del catechismo e la pulizia nell'appartamento. Madre per istinto, essa fu amatissima dalle fanciulle perché verso di loro dimostrava più compassione che severità. Voleva che si abituassero a fare tutto per amore. Restia a punire, ricompensava di frequente le ragazze più meritevoli con belle immagini che ella stessa dipingeva. Profonda psicologa, ottenne per esse il permesso di poter mettere in moto, in occasione della merenda che dovevano prendere in silenzio, non solo le gambe, ma anche la lingua.
Nel mese di giugno 1880 la beata fu trasferita alla divisione San Giuseppe, alle dipendenze della Madre M. di Gesù, giovane e ottima educatrice, ma troppo gelosa della propria autorità. Siccome diverse ragazze si sentivano portate più verso la seconda maestra che la prima, ne nacque una situazione delicata, che la beata seppe affrontare con abnegazione. Una delle giovani penitenti attesterà di lei: "Ero stupita della sua umiltà e del rispetto che dimostrava verso la prima d'ufficio; si sarebbe detta una novizia con la maestra".
Gli ultimi anni di vita della Soubiran costituirono senza dubbio il periodo più sereno della sua esistenza, ma non certo il più felice. La morte era diventata l'oggetto persino delle sue preghiere. Scrisse infatti alla fine del 1880: "Domandarla e desiderarla unicamente; tutto il resto è inutile, effimero, impotente, e vano e troppo spesso, ahimè! fonte di egoismo e di peccato". E sospirava: "O morte, o porta necessaria della vita, abbi pietà di me!".
Il 31 gennaio 1881 il Signore fece assaporare alla sua diletta sposa un altro grande dolore. Madre M. Xavier, sua sorella, che aveva lasciato nella Società di Maria Ausiliatrice, era stata espulsa, ed ora, con l'appoggio del cardinale Beniamino Richard (+1908), arcivescovo di Parigi, veniva a sollecitare l'ammissione nel monastero di Nostra Signora della Carità. Ebbe così modo di conoscere direttamente come la sua congregazione era stata sfigurata e mutilata da Madre M. François, autoritaria fino all'eccesso. Dinanzi a tanta rovina la beata ebbe ancora il coraggio di dire: "Adoro i disegni del mio Dio e m'inchino dinanzi alla sua santissima e incomprensibile volontà". Questa fede e questo abbandono erano tanto più necessari e meritori in quanto a Suor M. del S. Cuore non mancavano le pene quotidiane. "L'anima mia - si sfogava con il Signore - è sopraffatta da indicibile angustie... Tutto quaggiù è ridotto quasi a nulla, tutto mi ripugna e mi fa patire, anche le cose più care: desiderio di perfezione, di unione con Dio, l'affare di "Maria Ausiliatrice" con l'estrema amarezza che l'accompagna, persino la gioia serena di mia sorella. L'unica cosa che desidero, l'unica vera è di vivere della vita di Dio, e questa la morte soltanto può darmela".
La Soubiran, giovane di ventun anni, aveva fatto il doppio voto di "non gustare mai alcuna gioia per sé, ma di offrirla a Dio e di sfogarsi con Lui solo nelle sue pene". Iddio l'aveva abbeverata di fiele e di aceto con le sofferenze che si erano succedute sempre più intime e dolorose nella sua esistenza, le aveva dato l'idea dell'espiazione mediante i patimenti nella fondazione dell'Istituto, e ora, espulsa, durante l'orazione del mattino, le chiese di costituirsi vittima per la comunità, per "Maria Ausiliatrice", per la Chiesa e per la Francia e di accettare tutti i patimenti fisici e morali che le avrebbe mandato. Il 15 febbraio 1882 con il permesso del confessore gli rispose generosamente di sì. I doni mistici le furono allora riversati più abbondantemente nell'anima, soprattutto in forma di raccoglimento. Dio le si comunicava in maniera da farle sentire la sua divina presenza e farla vivere solo per sé, trasformandola in vittima di espiazione per la salvezza di molti.
Dal 1883 al 1885 Suor M. del S. Cuore fu occupata come seconda maestra nella classe di Sant'Agostino. In essa trovò un larga messe di fatiche perché le ragazze, inviate quasi tutte dal tribunale correzionale, misero a dura prova la sua pazienza con le intolleranze e le ribellioni. Debole e malferma di salute, non era riuscita a dominarle. La superiora la ritirò quindi dalle classi e la rimise, come seconda, alla portineria, ma anche questo ufficio era diventato per lei faticoso, per la febbre che sovente l'assaliva e la tosse continua.
Nel 1886 la prova per Suor M. del S. Cuore si era ancora accresciuta perché anche Madre Billetout cominciò a sospettare che la Soubiran mutasse lo spirito dell'Istituto. Dispose perciò che venissero allontanate destramente da lei, le religiose più giovani. Confinata nel suo ufficio di portinaia, moralmente isolata in piena comunità, la beata ne rimase profondamente ferita. Scrisse difatti nella sue Note Intime: "È duro vivere senza interesse a niente, senza la fiducia di nessuno, senza potersi confidare con nessuno. Ma siete voi che lo volete, o mio Dio, e con il vostro aiuto mi fate aderire a ciò serenamente, con tutta l'anima".
Verso la metà del 1888 Suor M. del S. Cuore, oltre ai soliti patimenti e alla tubercolosi cronica che lentamente la consumava, andò soggetta a una malattia di stomaco che l'obbligò a un'alimentazione ridotta. Le forze le vennero meno tanto che si ridusse a uno scheletro ambulante. Costretta a trasferirsi in infermeria, con le gambe e i piedi gonfi, le furono amministrati gli ultimi sacramenti, ma non morì perché non aveva ancora bevuto, fino alla feccia, l'amarissimo calice della sua passione. Proprio allora in cui "le giornate le sembravano lunghe e le notti erano cattive", Suor M. del S. Cuore fu incompresa e malvista dalla nuova superiora, Madre M. di San Francesco di Sales, la quale credeva di trovare ovunque delle mancanze e le riprendeva fortemente senza pensare né alla forma, né alle persone.
In infermeria era giunta con la Soubiran, per morirvi pochi mesi più tardi, un giovane terriera, che le superiore aveva già deciso di rimandare in famiglia. La poverina aveva provato violente tentazioni contro la propria vocazione, e se n'era aperta con Suor M. del S. Cuore. Costei l'aveva incoraggiata a perseverare, ma non essendo riuscita a persuaderla, le consigliò, piuttosto che ritornare nel mondo, di presentarsi a "Maria Ausiliatrice". Quella confidenza fece una sinistra impressione sulla superiora, la quale credette di trovare in essa la conferma ai suoi sospetti. Perse quindi ogni stima per la Soubiran e, nei suoi riguardi, divenne di un rigore tanto più doloroso in quanto la beata era ormai prossima alla fine. In quella situazione, la morente dimostrò di possedere una virtù veramente eroica, perché alla freddezza della superiora oppose il rispetto e ai rimproveri, non meritati, il silenzio.
Prima di morire, Suor M. del S. Cuore avrebbe desiderato rivedere qualcuna delle sue suore, ma soggiunse subito alla sorella che l'assisteva: "No, non è il momento. Iddio ha disegni di morte sopra di me, e io devo abbandonarmi sulla croce! Ma quanto è buono per l'anima mia; mi consola e mi assicura che non abbandonerà mai la cara piccola congregazione". Un giorno, mentre stava seduta sopra una poltrona, disse alla sorella con straordinaria energia: "Il Signore ha operato troppi miracoli per la nostra Società... Essa non perirà! Iddio non l'abbandonerà. Voi lo vedrete, ma prima bisogna che io muoia. Quando sarò morta non passerà un anno e tutto sarà cambiato a "Maria Ausiliatrice".
I grandi calori del 1889 accentuarono il deperimento delle forze della malata. Al pensiero di lasciare finalmente la terra l'anima della beata traboccò di gioia. La superiora se ne allarmò, e, credendo che fosse insufficientemente illuminata, le propose di cambiare confessore. La moribonda le ripose con un sorriso che era inutile. Durante la malattia, difatti, non aveva mai sentito alcun timore della sua eternità. La notte precedente la sua morte, quando si accorse di avere il rantolo, disse alla sorella: "Io sono tanto felice di andare a vedere nostro Signore". Morì il 7 giugno 1889, primo venerdì del mese, dopo aver sospirato: "Vieni, Signore Gesù, vieni!".
Nel capitolo tenuto dalla Società di Maria nel settembre del 1889, Madre M. François, dopo sedici anni d'incontrastato dominio, si accorse che le suore anziane non erano più disposte a seguirla nelle sue stravaganze. Abbandonò allora la congregazione e, da Roma, ne diede notizia il 13 febbraio 1890 al cardinale Richard il quale esclamò: "Tante volte sono stato sul punto di intervenire per rompere la situazione ma, temendo uno scandalo, attesi il momento della Provvidenza". Al posto della fuggitiva fu eletta il 29 agosto 1890, nel capitolo, all'unanimità, Madre M. Elisabetta de Luppé (1841-1903), una delle prime figlie della fondatrice. Madre M. Teresa de Soubiran fu beatificata da Pio XII il 20 ottobre 1946. Le sue reliquie sono venerate nella casa di Villepinte dell'Istituto (Seine-et-Oise).
Autore: Guido Pettinati
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/56230
Epp René. « Marie-Thérèse De Soubiran, Écrits spirituels. Textes établis sous la direction de Geneviève Perret. Préface de Claude Langlois. Collection Christus, n° 56, 1985 » [compte-rendu], Revue des sciences religieuses Année 1987 61-3 p. 175 : https://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1987_num_61_3_3074_t1_0175_0000_3
Voir aussi : https://www.marieauxiliatrice.catholique.fr/Marie-Therese-de-Soubiran/
https://www.revue-christus.com/article/marie-therese-de-soubiran-846