(790-847)
Méthode
est né en Sicile vers 790. Moine retiré dans une petite île, Chio, il défendit
le culte des îcones. Il fut emprisonné pendant sept ans pour avoir défendu la
vénération des images saintes. En 842, il fut nommé patriarche de
Constantinople. Il n’aura de cesse de défendre le culte des îcones et de
ramener les fidèles à la foi orthodoxe.
Saint Méthode le Confesseur
Patriarche de
Constantinople (✝ 847)
Ce futur patriarche de
Constantinople est né à Syracuse en Sicile et se rendit à Constantinople pour y
parfaire ses études. Il voulait faire brillante carrière, mais la rencontre
avec un moine lui fit préférer la perfection monastique. Comme il était un
intellectuel, on lui confia la charge de copiste. C'était l'époque de la
persécution iconoclaste. Il prit la défense du culte des saintes images, et,
pour cette raison, il dut s'enfuir et se réfugier à Rome auprès du Pape. Mais
le pape le renvoie à Constantinople soutenir les partisans des Images, les
icônes. Méthode est arrêté, flagellé et enfermé durant 9 ans dans un étroit
cachot. Libéré à la mort de l'empereur, il est cependant mis en liberté
surveillée car le nouvel empereur craint son esprit d'indépendance. Devenu
patriarche de Constantinople, il fait triompher les Images, cherchant à ramener
la paix dans l'Église, indulgent envers ceux qui ont failli durant la
persécution. Des moines intransigeants l'accusent. Malgré cela, il restera
conciliateur jusqu'à sa mort.
À Constantinople, en 847, saint Méthode, évêque. Alors qu’il était moine,
il se rendit à Rome auprès du pape saint Pascal Ier, pour la défense des
saintes images et, élevé à l’épiscopat, il célébra avec solennité la victoire
de la foi orthodoxe.
Martyrologe romain
Méthode de
Sicile ou Constantinople
? 847
Méthode
était originaire de Sicile, où il naquit dans la seconde moitié du 8e
siècle.
Venu à
Constantinople au terme de ses études, il rencontra un moine qui lui donna le
précieux conseil de ne pas se laisser tromper par les fausses dignités de la
terre. Le voilà donc au monastère de Khenolaccos (la Mare aux oies) sur
la côte sud de la Mer de Marmara, en face de Constantinople.
Là il
complète ses études, transcrit des livres pour la bibliothèque, et devient
higoumène, ou supérieur : on l’appellerait en occident Abbé.
Au début du
9e siècle, l’empereur Léon l’Isaurien rouvrit la Querelle des Images
(815). La persécution reprit. Méthode, partisan de l’orthodoxie, s’enfuit à
Rome, supplier le pape Pascal Ier d’intervenir en faveur des
chrétiens, en particulier de Théodore le Studite et ses moines, fidèles
partisans du culte des saintes Images.
En 820,
Méthode recevait du pape la mission de demander à l’empereur Michel II le
rétablissement de Nicéphore sur le siège patriarcal et la liberté pour les
défenseurs des saintes Images. Peine perdue : non seulement Méthode fut fort
mal reçu, mais il fut flagellé et enfermé dans un cachot aussi étroit qu’un
tombeau, en compagnie de deux criminels de droit commun. Ce supplice dura sept
années !
L’empereur
suivant, Théophile (dont le nom devrait signifier Ami de Dieu), rendit
une liberté assez relative à Méthode, dont il appréciait le savoir : il le
logea dans son propre palais, pour le consulter à volonté, et même pour
l’emmener avec lui dans ses déplacements, ce qui en réalité éloignait de
Constantinople le saint higoumène, qui avait une réelle popularité.
A la mort de
Théophile (842), Méthode fut vraiment libre et gagna le monastère de Elegmi,
mais il restait en contact avec l’impératrice Théodora, qui lui était
favorable.
Un concile
(843) déposa le patriarche iconoclaste Jean, et élut Méthode sur le siège de
Constantinople. Le culte des saintes images fut solennellement approuvé comme
lors du IIe concile de Nicée (787), et les évêques et abbés qui
s’étaient fourvoyés dans l’erreur furent déposés.
Méthode eut
aussi l’idée conciliante de faire admette que l’époux défunt de l’impératrice,
Théophile, était mort repentant, ce qui apaisa la fidèle impératrice.
Mais c’est
surtout la solennelle procession à Sainte-Sophie, le 11 mars 843, qu’il faut
retenir de ce concile, car c’est à partir de cette date que sera
traditionnellement célébrée la Fête de l’Orthodoxie dans l’Eglise orientale.
Méthode
s’efforça d’appliquer les décrets du concile, non sans difficulté. L’ancien
patriarche déposé essaya même de lui susciter des accusations calomnieuses
d’adultère, manœuvre indigne d’un prélat, et malheureusement pas unique dans
l’historie de l’Eglise.
Mais le
saint patriarche eut encore plus de difficultés, inattendues, de la part des
moines qui étaient restés fidèles à l’orthodoxie : ceux-ci ne s’accomodaient
pas de la paix revenue, et cherchaient à susciter d’autres querelles, au point
que Méthode crut nécessaire de jeter l’anathème sur leur monastère de Stoudion
; il comprit son excessive sévérité et s’en repentit. La paix revint totalement
avec son successeur.
L’hydropisie fut la cause de la mort du fidèle
patriarche Méthode, le 14 juin 847.
Méthode de
Constantinople
Patriarche de Constantinople, Saint
ca. 782-847
Méthode naquit à Syracuse (Sicile) vers 782, probablement d’une famille
noble ou aisée, car il reçu une excellente instruction.
A peine débarqué à Constantinople, il s'était vu accoster par un inconnu
mystérieux qui lui avait dit : « Beau jeune homme, à la gloire
périssable que tu viens chercher ici, pourquoi ne point préférer celle qui ne
s'accompagne d'aucun remords et dure éternellement ? » Renonçant
d'emblée à ses projets, Méthode s'était fait moine. Il dirigeait un monastère
fondé par lui dans l'île de Chio, quand la querelle des images se ranima dans
l'Empire (813).
A l'avènement de Michel II (820-829), le pape Pascal envoya Méthode lui
demander de rendre à Nicéphore le siège patriarcal de Byzance dont les iconoclastes
l'avaient dépossédé. Mais le pape était mal renseigné sur le nouvel empereur.
Tout ce qu'obtint son envoyé, ce fut d'être flagellé et ensuite exilé à l'île
Saint-André, où il passa sept ans dans le même cachot que deux criminels de
droit commun. Fils et successeur de Michel II, l'empereur Théophile (829-842)
le rappela d'exil et lui donna l'hospitalité dans son palais, avec toutefois
défense d'en sortir. Ainsi le souverain pouvait-il tirer parti de la science de
son hôte et de ses talents d'homme d'État, tout en l'empêchant d'exercer aucune
influence au-dehors. Cependant une chose arriva qu'il n'avait point
prévue ; c'est que Méthode profita de cette détention pour convertir
l'impératrice Théodora laquelle, une fois son mari disparu (842), nomma Méthode
patriarche de Constantinople et chef de l'Église orientale (843), chassa les
iconoclastes de tous les postes qu'ils occupaient, et employa sa longue régence
(842-856) à terminer cette absurde querelle des images qui, depuis cent ans,
ensanglantait l'Empire.
Il est mort à Constantinople le 14 juin 847.
Methodius I of
Constantinople B (RM)
Born in Syracuse, Sicily; died in Constantinople on June 14, 847. Although he
was born in a time when many in the Eastern Church were iconoclasts, Methodius
courageously defended the attempt of Christian artists to inspire the faithful
by means of beautiful icons. The saint was educated in Syracuse. Then he went
to Constantinople intending to be a courtier of the emperor, but a holy monk so
much impressed him that he decided to retire from the world. He built a
monastery on the Greek island of Chios (Khios), intending to stay there for the
rest of his life. But the patriarch of Constantinople, Saint Nicephorus, wanted
Methodius by his side. Both men boldly stood up against the destroyers of
icons, but Nicephorus was deposed and sent into exile by Emperor Leo the
Armenian.
Methodius, too, was forced
to flee. He was sent to Rome where to report to Pope Saint Paschal I on the
destruction of sacred images. In 821, when Michael the Stammerer was enthroned,
Methodius returned to Constantinople with a letter from the Pope Paschal
demanding the reinstatement of Nicephorus. Instead the emperor condemned
Methodius as a seditionist and ordered that he be scourged and exiled.
For seven years he was kept
in a tomb or mausoleum with three thieves. One died and his corpse was left to
rot in the dungeon alongside the three living prisoners. When Methodius was
released, we are told that he looked like a skeleton, but his spirit was
unbroken. He resumed his opposition to iconoclasm under Emperor Theophilus, and
was called before the emperor. Blamed for his past activities and for the
letter that he supposedly incited the pope to write, he replied boldly,
"If an image is so worthless in your eyes, how is it that when you condemn
the images of Christ you do not condemn the veneration paid to representations
of yourself? Far from doing so, you are continually causing them to be
multiplied."
There was a respite for a
time when Theophilus died in 842 and his widow Theodora took control of the
empire as regent for her small son, Michael III. Happily, she supported those
who defended icons and repealed all decrees against images. Within 30 days
exiled clergy were recalled and images restored to the churches amid rejoicing.
In 843, Methodius became patriarch of Constantinople, replacing the iconoclast
John the Grammarian.
He had five more years to
live. Speedily he summoned a synod in Constantinople that endorsed the decrees
of the Second Council of Nicaea declaring icons lawful in the church. An annual
'feast of Orthodoxy,' still observed in the Byzantine Church on the first
Sunday of Lent, was instituted to mark this victory for reason and devotion.
The patriarch also translated the relics of his predecessor, Nicephorus, to
Constantinople. Unfortunately, this period of reconciliation was marred by a
quarrel with some of his most ardent supporters--the monks of Saint Theodore
Studites--over some of the abbot's writings. The saint died of dropsy. His
immediate successor, Saint Ignatius, instituted an annual celebration of
Methodius's feast.
Saint Methodius was said to
have been a prolific writer, especially of hymns, though few of his writings
still exist. Notable among his extant works is a life of Saint Theophanes. He
also authored penitential canons, sermons, and an encomium of Saint Dionysius
the Areopagite, which some think incorporates the work of Hilduin that he may
have seen during his time in Rome (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney,
Encyclopedia, Husenbeth, Walsh).
In
art, Saint Methodius is a Greek patriarch holding two candlesticks, one
three-branched, one two-branched, or holding a picture of the Last Judgement
(Roeder).
June 14
St. Methodius, Patriarch of
Constantinople, Confessor
HE was a
Sicilian of high birth, and very learned. Forsaking the world, he built a
monastery in the island of Chio, but was afterwards called to Constantinople by
the patriarch St. Nicephorus, whom he accompanied in his two banishments, under
the Iconoclast emperor, Leo the Armenian. In 817 he was sent by that patriarch
Apocrisiarius or Nuncio to Rome. Upon the news of the death of St. Nicephorus,
he returned to Constantinople; but was thrown into prison by the heretical
emperor Michael the Stammerer, where he remained till the end of his reign. In
830 he was released by the Catholic empress Theodora, but soon after banished
by her impious husband Theophilus. That prince dying in 842, Theodora became
regent for her son Michael III., and placed Methodius in the patriarchal chair
of Constantinople. He purged that church of heresy, and instituted an annual
feast of thanksgiving, called the Festival of Orthodoxy. Having filled that see
four years, he died of a dropsy on the 14th of June, 846. His immediate successor,
St. Ignatius, celebrated his festival yearly, and it is kept both by the Latin
and Greek churches. Having had his jaw broken in the persecution, he wore a
bandage under his chin to support it. The works of St. Methodius consist of
penitential canons, certain sermons, and an encomium of St. Dionysius the
Areopagite, in which some think he made use of the works of Hilduin, which he
probably saw at Rome. See his life, written by a contemporary author in the
Bollandists, and Fleury, b. 48, n. 48.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume VI: June. The Lives of the Saints. 1866.