Santuario
dei Santi Nicandro, Marciano e Daria a Venafro/La basilica dei
Santi Martiri Nicandro, Marciano e Daria
Saints Nicandre et Marcien
Martyrs (✝ v. 297)
À Dorostore en Mésie, vers 297, les saints martyrs Nicandre et Marcien, tous deux soldats, qui refusèrent fermement de recevoir leur solde en sacrifiant aux dieux, et furent condamnés à mort par le gouverneur Maxime, pendant la persécution de Dioclétien.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10965/Saints-Nicandre-et-Marcien.html
Il busto di San Nicandro,
LES MARTYRS. TOME II. LE TROISIÈME SIÈCLE, DIOCLÉTIEN. Recueil de pièces authentiques sur les martre depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle. Traduites et publiées par le B. P. DOM H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. Imprimi potest FR. FERDINANDUS CABROL, Abbas Sancti Michaelis Farnborough. Die 15 Martii 1903. Imprimatur. Pictavii, die 24 Martii 1903. + HENRICUS, Ep. Pictaviensis.
Processione dei Santi Martiri a Venafro su Corso Molise
(L'an de Jésus Christ 178)
fêtés le 8 juin
Les saints martyrs Nicandre et Marcien entrèrent à leur tour dans la lice contre le diable, et, revêtus de la cuirasse de la foi, ils conservèrent intacte leur fidélité au Christ, qui les avait enrôlés. Ils avaient suivi dans le monde la carrière des armes; mais ils renoncèrent aux honneurs et aux avantages du siècle, pour se donner tout entiers à la grâce divine, qui les appelait à la perfection. Aussitôt après cette démarche, ils furent accusés comme coupables d'impiété. Le président Maxime, chargé de poursuivre cette sorte de crime, les fit comparaître devant lui, et leur dit : «Nicandre et Marcien, vous n'ignorez pas les ordres des empereurs, qui vous ordonnent de sacrifier aux dieux; approchez donc, et sacrifiez.» Nicandre dit : «C'est à ceux qui veulent honorer vos dieux, que ces ordres s'adressent; pour nous, nous sommes chrétiens, et nous ne reconnaissons point de semblables lois.» Le président Maxime dit : «Mais l'argent accordé à vos charges, pourquoi refusez-vous de le recevoir ?» Nicandre répondit : «L'argent des impies est une souillure pour des hommes qui font profession d'honorer le vrai Dieu.» Maxime dit : «Nicandre, offre de l'encens aux dieux.» Et Nicandre répondit: «Comment un chrétien pourrait-il honorer des pierres et du bois, quand il y a un Dieu immortel, créateur de toutes choses ? C'est Lui que je sers, c'est Lui qui me sauvera, ainsi que tous ceux qui croient en Lui.»
Cependant l'épouse de Nicandre fortifiait et encourageait le saint martyr : «Seigneur, lui disait-elle, n'offre pas de l'encens, et ne renie pas le Christ. Lève les yeux au ciel, et tu y verras Celui à qui tu gardes ta foi; car il est ton protecteur.»
Le président Maxime dit à cette femme : «Méchante créature, pourquoi désires-tu la mort de ton mari ?» Elle répondit : «Pour qu'il vive avec Dieu, et ne connaisse pas la mort.» — «Ce n'est point là le vrai motif, reprit Maxime; tu voudrais un autre mari, et c'est pour cela que tu cherches à te débarrasser de celui-ci.» Elle dit : «Puisque tu me soupçonnes d'un pareil désir, fais-moi mourir pour le Christ, avant mon mari, si toutefois tu as l’ordre de contraindre aussi les femmes à sacrifier.» Le président répondît : «Mes ordres ne vont point jusque-là, et je ne ferai point ce que tu me demandes; cependant tu iras en prison.»
On l'emmena donc; puis le président dit à Nicandre : «Ne te laisse pas séduire par les paroles de ta femme ni de tout autre; il y va pour toi de la vie; mais si tu le veux, prends trois jours d'examen et vois ce que tu préfères, ou la vie ou la mort.» Nicandre répondit : «Ces jours d'examen, je les ai pris, et j'ai conclu que mieux fallait choisir la vie.» — «Grâces à Dieu ! dit aussitôt le président,» en élevant la voix. — «Oui, grâces à Dieu !» dit en même temps Nicandre. Mais le président croyait que le saint martyr parlait de la vie présente, et il faisait part de son idée à Leucon, son conseiller. Nicandre, au contraire, saisi de l'Esprit saint, glorifiait le Seigneur; il demandait à Dieu à haute voix de le délivrer de cette épreuve et de le sauver par sa grâce. Le président, qui l'entendit, lui demanda alors : «Pourquoi ce changement ? Tout à l'heure tu voulais vivre, et maintenant tu veux mourir ?» Nicandre répondit : «Oui, j'ai préféré vivre, mais de l'éternelle vie, et non de la vie éphémère de ce siècle; et c'est pour cela que j'ai abandonné mon corps à ta puissance; fais-en ce que tu voudras; car, pour moi, je suis chrétien.» Mors le président s’adressa à Marcien : «Et toi, Marcien, que dis-tu ?» Marcien reprit : «Ma réponse est la même que celle de Nicandre, mon frère d'armes.» Et le président dit: «Vous serez donc tous deux jetés en prison pour y subir l'expiation de votre impiété.»
Cependant, au bout de vingt jours passés dans les cachots, ils furent de nouveau amenés devant le président, qui leur dit : «Nicandre et Marcien, je vous ai laissés un temps assez long pour vous décider à obéir enfin aux ordres de l'empereur.» Marcien répondit : «Tes longs discours ne nous feront point abandonner notre foi ni renier notre Dieu; car Il se tient à côté de nous; nous Le voyons et nous savons où Il nous appelle. Ne nous retiens donc pas plus longtemps; c'est aujourd'hui que notre foi dans le Christ va recevoir sa dernière perfection. Hâte-toi de nous laisser partir, afin que nous voyions le Crucifié que vous blasphémez, et que nous adorons.» Nicandre, à son tour, dit à Maxime : «Nous t'en prions par ton salut, par le salut des empereurs, ne tarte pas plus longtemps à nous laisser partir, et ne pense pas que ce soit la crainte des tourments qui nous dicte cette prière; nous avons hâte de posséder enfin les biens que nous promet notre foi.» Le président Maxime reprit : «Ce n'est point à moi que vous refusez d'obéir; car ce n'est pas moi qui vous poursuis, c'est l'ordre de l'empereur; mes mains seront donc pures de votre sang. Si vous savez qu'il est avantageux pour vous de quitter cette terre, je m'en réjouis avec vous, et que vos désirs soient remplis.» Aussitôt il ordonna qu'on les fit mourir. Les saints martyrs de Dieu répondirent d'une commune voix «Ô généreux Maxime, que la paix soit avec toi !» En même temps ils partirent pour le supplice, pleins de joie et bénissant le Seigneur.
La femme de Nicandre, la bienheureuse Daria, accompagnait son mari, et avec elle le frère du saint martyr Pasicrate, Papion, qui portait dans ses bras le fils de Nicandre, et félicitait le père de son bonheur. Marcien, au contraire, avait à lutter contre les sollicitations de ses parents, de sa femme surtout qui, le tenant étroitement embrassé, accablait le martyr de tendres reproches, et lui disait : «Était-ce donc là, ô Marcien, ce que tu me disais dans la prison ? Ne crains point, me répétais-tu; ne pleure point sur moi. Ah ! seigneur, laisse-toi attendrir sur mes malheurs; regarde ce jeune enfant, ton fils chéri. Arrête tes pas et détourne-toi; cesse de nous dédaigner. Pourquoi cet empressement ? Où cours-tu ? Qui excite contre nous ta haine. On t'entraîne comme la brebis pour le sacrifice.»
À ces mots Marcien se détourne, et arrêtant sur elle ses regards : «Malheureuse que l'esprit méchant a saisi, jusqu'à quand Satan obsèdera-t-il ton âme ? Éloigne-toi de moi; laisse-moi offrir à Dieu le sacrifice de mon martyre.» Alors un chrétien nommé Zotique saisissant la main de Marcien, lui dit : «Prends courage, mon seigneur et mon frère, tu as soutenu un glorieux combat. D'où nous vient, à nous faibles mortels, une foi si généreuse ? Rappelle-toi les promesses que Dieu nous a faites et qu'Il accomplit en ce moment. Oui, chrétiens, avec la perfection que vous donne votre sacrifice, vous êtes vraiment bienheureux.» Et comme la femme du martyr se lamentait et pleurait, et qu'elle cherchait à l'entraîner à elle, en le tirant par derrière, Marcien dit à Zotique : «Retiens ma femme,» et Zotique, alors, quittant le martyr, arrêta les élans de cette épouse désolée.
Quand les martyrs fuirent arrivés au lieu du supplice, Marcien, jetant un regard sur la foule, et apercevant Zotique, l'appela et lui demanda de lui ramener sa femme. Elle vint aussitôt. Marcien, après l'avoir embrassée, lui dit : «Au nom du Seigneur, éloigne-toi; tu ne pourrais supporter la vue du martyre de ton mari ; car un esprit méchant domine tes pensées.» Puis il prit son enfant dans ses bras, lui donne un baiser, et levant les yeux au ciel, il dit : «Seigneur, Dieu tout-puissant, prenez soin de ce tendre enfant.» Aussitôt les martyrs, après s'être embrassés et donné mutuellement le baiser fraternel, se séparèrent l'un de l'autre pour recevoir le coup qui allait consommer leur sacrifice. À ce moment Marcien, promenant les yeux autour de lui, et voyant la femme de Nicandre qui ne pouvait, à cause de la foule, approcher de son mari, lui tendit la main et la fit avancer. Nicandre, en la voyant, lui dit : «Dieu soit avec toi.» Elle, de son côté, se tenant auprès de lui, lui disait : «Seigneur, prends courage; montre au monde un glorieux combat. Pendant dix ans j'ai vécu loin de toi, et jour et nuit je demandais à Dieu de te revoir encore et de mourir. Aujourd'hui je te vois, et je suis heureuse; je te vois aller à la vie éternelle. Oui, maintenant je parlerai avec un légitime orgueil, et je me glorifierai; je suis l'épouse d'un martyr. Courage donc, seigneur; offre à Dieu ton sacrifice pour qu'Il daigne m'arracher à la mort éternelle.» Cependant un soldat, après avoir mis le voile sur les yeux des bienheureux, termina par un coup d'épée leur glorieux martyre.
Ces saints martyrs de Dieu, Nicandre et Marcien, ont souffert le huit du mois de juin, sous le règne de notre Seigneur Jésus Christ, à qui soit la gloire dans les siècles des siècles. Amen.
San Nicandro Garganico - Chiesa Matrice
di Santa Maria del Borgo, cappella dei SS. Patroni Nicandro, Marciano e Daria
(L'an de Jésus Christ 303)
fêtés le 8 juin
J'ai hâte de raconter les glorieux combats que les martyrs Nicandre et Marcien soutinrent contre le diable. Ces grands hommes, après avoir combattu dans les armées du siècle, avaient revêtu les armes de la vraie justice; et renonçant à toute la gloire de ce monde, forts de la grâce du Christ, ils s'étaient enrôlés dans la milice céleste. Aussitôt ils furent appelés en jugement, comme coupables d'un odieux sacrilège. Le président Maxime, qui avait mission pour juger ces sortes de causes, leur dit : «Nicandre et Marcien, vous connaissez l'ordre que les empereurs vous ont donné de sacrifier aux dieux, approchez et obéissez.» Nicandre répondit : «C'est à ceux qui veulent sacrifier que l'édit s'adresse; mais nous, nous sommes chrétiens et un pareil ordre ne saurait à nous enchaîner.» Maxime dit : «Pourquoi du moins ne voulez-vous pas recevoir la solde due à votre dignité ?» Nicandre répondit : «L'argent des impies souille et tue les hommes qui veulent honorer Dieu.» Maxime dit : «Quelques grains d'encens seulement à l'honneur des dieux, ô Nicandre !» Nicandre répondit : «Comment un homme, un chrétien, pourrait-il, afin d'adorer des pierres et du bois, abandonner le Dieu immortel, qui a tout tiré du néant, à qui nous avons donné notre foi, et qui seul peut me sauver moi et tous ceux qui espèrent en lui.»
Cependant la femme du bienheureux Nicandre, nommée Daria, était présente à cet interrogatoire, et animait le courage de son mari. «Crains le Seigneur, lui disait-elle, garde-toi de consentir à cette impiété; garde-toi de renoncer au Seigneur Jésus Christ. Lève les yeux au ciel; tu y verras celui pour qui tu as conservé jusqu'à ce jour une conscience pure, une inviolable fidélité, celui qui est ton soutien.» Maxime lui dit : «Quelle scélératesse dans la tête d'une femme! Pourquoi veux-tu que ton mari meure ?» Elle répondit : «Pour qu'il vive aux pieds de Dieu, et qu'il ne meure plus.» Maxime lui dit : «Non, il y a un autre motif; tu veux un mari d'un sang plus vigoureux; c'est pour cela que tu désires hâter la mort de Nicandre.» Elle répondit : «Si tu me soupçonnes d'avoir de semblables pensées, si tu me crois capable d'un pareil crime, fais-moi périr la première, en l'honneur du Christ; si toutefois tu as reçu l'ordre de frapper aussi les femmes.» Maxime reprit : «Je n'ai pas reçu d'ordre contre les femmes; je n'exaucerai donc point ta prière; cependant tu seras gardée en prison.»
On l'emmena en effet, et Maxime reprenant l'interrogatoire de Nicandre, lui dit : «Garde-toi de t'arrêter aux paroles de ta femme, ou d'écouter ces sortes de conseils par lesquels on veut te séduire: autrement la mort ne se fera pas attendre. Mais si tu le désires, je t'offre le temps de la réflexion; vois donc lequel tu préfères, de vivre ou de mourir.» Nicandre répondit : «Le temps que tu me promets, considère-le dès ce moment comme accompli; sache que j'ai délibéré à loisir, et que ma résolution ferme est de conquérir le salut à tout prix.» À ces mots le président éleva la voix et s'écria : «Grâces soient rendues à Dieu !» — «Oui, disait de son côté Nicandre : «Grâces soient rendues à Dieu !» Le président pensait que le martyr du Christ parlait de la vie présente, et qu'il exprimait le désir de la sauver; il en concluait que Nicandre allait sacrifier : ce qui lui causait une grande joie. Dans le transport qui l'animait, il se leva et fit quelques pas avec son conseiller Leucon. Cependant Nicandre, ravi dans l'extase par l'Esprit saint, avait de son côté commencé à rendre grâces à Dieu; il priait à haute voix le Seigneur de le délivrer des tentations et des souillures de ce monde. Aussitôt que Maxime l'eut appris : «Comment, lui dit-il, toi, qui tout à l'heure voulais vivre, voilà que maintenant tu voudrais mourir !» Nicandre répondit : «C'est de la vie éternelle que je veux vivre, et non de la vie éphémère du siècle; c'est pour cela que je t'ai abandonné mon corps. Fais donc ce que tu désires : je suis chrétien.» Le président alors s'adressant à Marcien : «Et toi, Marcien, lui dit-il, que vas-tu faire ?» Marcien répondit : «Moi aussi je professe la même foi qu'a professée mon frère d'armes.» Maxime dit : «Vous serez donc tous deux jetés en prison, pour recevoir bientôt sans doute le châtiment de votre crime.»
On les mit en prison. Au bout de vingt jours, ils furent de nouveau amenés devant le président qui leur dit : «Nicandre et Marcien, je vous ai laissé le temps suffisant pour délibérer si vous consentiriez à obéir aux édits impériaux.» Marcien répondit : «Inutilement tu prolongeras tes discours; ils ne nous feront point abandonner la foi ni renier notre Dieu. Il est la, nous le voyons, nous entendons sa voix qui nous appelle. Ne nous retiens pas plus longtemps. C'est aujourd'hui que notre foi va trouver dans le Christ son accomplissement; congédie-nous au plutôt; afin que nous puissions voir ce crucifié que ta bouche criminelle ne craint pas de maudire; il est l'objet de notre adoration et de notre amour.» — «Eh bien donc, dit le président, vos désirs vont être comblés, vous allez être livrés à la mort.» Marcien répondit : «Par le salut des empereurs, nous t'en conjurons, ne tarde pas plus longtemps. «Ce n'est pas la crainte des supplices qui nous inspire cette prière; mais le désir de posséder celui que nos cÏurs aiment.» Maxime dit : «Ce n'est pas moi que vos discours attaquent; aussi n'est-ce pas moi qui vous persécute; ce sont les édits des empereurs. Pour moi, mes mains sont pures de votre sang qui va couler. Si vous savez que votre mort vous conduit au bonheur, je vous en félicite; que vos désirs soient accomplis.» En même temps il prononça contre eux la sentence de mort. Les saints martyrs du Christ s'écrièrent tout d'une voix : «Que tes désirs s'accomplissent. La paix soit avec toi, ô le plus humain des gouverneurs !» Et ils marchaient au supplice pleins d'une sainte allégresse, en bénissant le Seigneur.
Nicandre était suivi de sa femme et de Papien, le frère du martyr Pasicrate, qui portait entre ses bras le fils de Nicandre et félicitait son ami d'obtenir ainsi l'éternel bonheur. Quant à Marcien, des parents le suivaient, et avec eux son épouse qui déchirait ses vêtements, et s'écriait dans sa douleur : «Voilà donc, ô Marcien, ce que je t'annonçais en prison, par mes frayeurs et par mes larmes. Oh ! malheureuse que je suis ! il ne me répond pas. Seigneur, aie pitié de moi, regarde ton fils bien-aimé, jette un regard sur nous, ne nous méprise pas. Pourquoi cet empressement ? Où vas-tu ? Comment peux-tu nous haïr ? On me l'enlève comme une tendre brebis pour le sacrifier.» Alors Marcien se détournant, arrêta sur elle un regard sévère : «Combien de temps encore, lui dit-il, Satan tiendra-t-il ton âme et ton corps dans les ténèbres ? Éloigne-toi de nous, et laisse-moi consommer notre martyre en l'honneur de notre Dieu.» En même temps un chrétien nommé Zoticus lui prenait la main comme pour le soutenir, et lui disait : «Mon maître et mon frère, aie bon courage; tu as combattu le bon combat. Faibles mortels que nous sommes, d'où nous vient à nous une foi si vive ? Rappelle-toi les promesses que le Seigneur a daigné nous faire, et qu'il va tout à l'heure accomplir pour vous. Oui vous êtes vraiment les chrétiens parfaits, vous êtes bienheureux.» Mais sa femme se glissait en pleurant au milieu d'eux, et cherchait à l'entraîner en arrière. Alors Marcien dit à Zoticus : «Retiens-la.» Et Zoticus abandonna le martyr, pour arrêter Daria. Lorsqu'on fut arrivé au lieu du supplice, Marcien jeta les yeux autour de lui; il appela Zoticus du milieu de la multitude, et le pria de lui amener son épouse. Elle vint; le martyr lui donna un baiser et lui dit : «Retire-toi au nom du Seigneur. Tu ne peux pas me voir consommer la joyeuse fête de mon martyre; car l'esprit méchant s'est glissé dans ton âme.» Puis il embrassa son fils, et levant les yeux au ciel : «Seigneur Dieu tout-puissant, s'écria-t-il, c'est à vos soins que je l'abandonne.» Après cette touchante scène, les deux martyrs s'embrassèrent, et se séparèrent ensuite de quelques pas pour accomplir leur sacrifice. Mais à ce moment Marcien, promenant ses regards autour de lui, aperçut la femme de Nicandre qui ne pouvait approcher, à cause de la foule; il lui tendit la main et la conduisit à son époux. Nicandre en la voyant lui dit : «Dieu soit avec toi.» Elle ne le quitta plus; debout à ses côtés, elle lui disait : «Bon maître, aie courage; montre que tu sais combattre. Dix années entières je suis restée sans toi, seule dans notre patrie; à tous les instants je demandais à Dieu le bonheur de te revoir; aujourd'hui je te vois, et j'accompagne des transports de ma joie ton entrée dans la vie. Aujourd'hui, avec un légitime orgueil, je puis me glorifier d'être l'épouse d'un martyr. Seigneur, aie bon courage, offre à Dieu ton martyre, pour qu'il me délivre à mon tour de l'éternelle mort.» Quand elle eut achevé, le soldat chargé de l'exécution attacha le bandeau sur les yeux des martyrs, et d'un coup de son glaive consomma leur sacrifice.
Ainsi s'endormirent dans la paix les martyrs du Christ Nicandre et Marcien, le quinze des calendes de juillet, sous le règne de Jésus Christ notre Seigneur, à qui est l'honneur et la gloire dans les siècles des siècles. Amen.
Des chrétiens enlevèrent leurs corps, et les ensevelirent près du lieu de leur supplice. On y éleva une basilique qui porte leur nom; sous l'autel distille goutte à goutte une eau pure qui souvent, de nos jours encore, a rendu la santé aux malades qui en ont bu, et par laquelle en tous lieux le Christ aime à multiplier ses miracles.
SOURCE : http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/martyrs/juin/marcien.htm
Saint Nicander of Venafro
Profile
Soldier in the imperial Romany army. Married to Saint Daria of Venafro. Convert to Christianity. Martyred in the persecutions of Maximian.
- beheaded c.303 in Venafro, Italy
- by 313 a basilica had been built over his grave
- grave and relics re-discovered in 1930
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-nicander-of-venafro/
Cripta dei Ss. Martiri
Saint Marcian of Venafro
Profile
Soldier in the imperial Roman army. Martyred in
the persecutions of Maximian.
- beheaded c.303 in Venafro, Italy
- by 313 a basilica had been built over his grave
- grave and relics re-discovered in 1930
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-marcian-of-venafro/
Nicander and Marcian MM (RM)
San Nicandro Martire
La persecuzione ordinata dell'imperatore Diocleziano arrivò nel 304 anche a
Venafro, cittadina dell'attuale Molise. Tra l'anfiteatro romano e il tempio
pagano della dea Bona " sulle cui fondamenta sorge oggi la Cattedrale di
Santa Maria Assunta in cielo " vivevano due ufficiali dell'esercito
romano: Nicandro e Marciano. Le antiche fonti storiche non si pronunciano sulla
loro provenienza (forse nativi della Grecia), ma riferiscono come i due
aderirono alla fede cristiana e rifiutarono di compiere rituali alle divinità
pagane. Nel consumarsi del loro martirio si intreccia una significativa vicenda
familiare: Daria, moglie di Nicandro, convertita anch'essa al cristianesimo,
spronò lo sposo a non abiurare la fede. Questo costò anche a lei il martirio. I
loro corpi furono seppelliti nei pressi di Venafro, dove già nel 313 fu eretta
la Basilica cimiteriale a loro dedicata. Nel 1930 furono rinvenuti i loro
sepolcri. La tradizione plurisecolare li acclama patroni delle città e delle
diocesi (ora unificate) di Isernia-Venafro. (Avv.)
Martirologio
Romano: A Silistra in Mesia, nell’odierna Bulgaria, santi martiri Nicandro
e Marciano, che, soldati, durante la persecuzione di Diocleziano, respinsero
l’elargizione fatta dall’imperatore all’esercito e, rifiutatisi fermamente di
sacrificare agli dèi, furono condannati a morte dal governatore Massimo.
La celebre persecuzione ordinata dell’imperatore Diocleziano arrivò nel 304 anche a Venafro, ridente cittadina dell’attuale Molise, dapprima insediamento preistorico e poi Prefettura e Colonia romana. Tra l’anfiteatro romano - conservato fin ai giorni nostri - e il tempio pagano della dea Bona - sulle cui fondamenta sorge oggi la Cattedrale di Santa Maria Assunta in cielo - vivevano due ufficiali dell’esercito romano: Nicandro e Marciano.
Le antiche fonti storiche non si pronunciano sulla loro provenienza (forse nativi della Grecia) ne tanto meno sulla loro parentela (fratelli?), ma riferiscono per certo come i due aderirono alla Fede cristiana e rifiutarono di compiere atto di culto alle divinità pagane. Nel consumarsi del loro martirio si intreccia una meravigliosa vicenda familiare: Daria, moglie di Nicandro, convertita anch’essa al cristianesimo, interverrà a spronare lo sposo incitandolo a non abiurare la Fede. Questo costerà anche a lei il martirio, che avrà luogo in un secondo momento rispetto a Nicandro e Marciano. I loro corpi furono seppelliti nei pressi di Venafro, ove già nel 313 sorgerà la Basilica cimiteriale a loro dedicata. Nel 1930 furono rinvenuti i loro sepolcri, da dove miracolosamente si rinnova il prodigio della “santa manna”, un liquido misterioso che scaturisce in circostanze liturgiche particolari.
La tradizione plurisecolare li acclama “ad immemorabili” patroni delle città e delle Diocesi (ora unificate) di Isernia-Venafro e il loro culto è attestato anche oggi dalla fede viva che accompagna le antichissime tradizioni manifestate in modo del tutto singolare nei loro festeggiamenti. Questi costituiscono un unico nel loro genere, per le tante sfumature antropologiche e religiose espresse con fare di altri tempi… Il 16 giugno, a mezzanotte, la popolazione venafrana bussa insistente alla porta della basilica, affidata dal 1573 ai padri Cappuccini. All’ apertura della porta del convento e al proclama dell’apertura dei festeggiamenti, si sonda una banda musicale fatta di strumenti semplicissimi (“bandarella”) che suonerà per tutta la notte nelle vie della città. Ma è la sera del 16 che i festeggiamenti entrano nel vivo: all’imbrunire il busto argenteo di San Nicandro (l’originale fu rubato nel 1986) e le altre Reliquie dei Ss. Martiri vengono portate processionalmente dalla monumentale chiesa della SS.Annunziata - ove sono conservate tutto l’anno - alla Basilica. Il giorno successivo, festa liturgica, accorrono in pellegrinaggio dal circondario numerosi fedeli e intere parrocchie; si rinnova il dono da parte del sindaco di ceri votivi, e la consegna al Vescovo delle chiavi della città, a simboleggiare il patrocinio di san Nicandro su Venafro. L’evento più atteso però è quello del 18 giugno sera, quando uno stuolo immenso di popolazione, accorsa anche da lontano ad ammirare il suggestivo spettacolo, riaccompagna i Santi alla Chiesa dell’Annunziata percorrendo un tragitto processionale di circa cinque ore. È qui che si dà sfogo a tutta la propria devozione, cantando ripetutamente l’antico Inno Popolare, sacro a generazioni e generazioni di venafrani. Un tripudio di suoni e di colori commuoventi… Periodicamente si svolge anche “l’Opera di San Nicandro”, una rappresentazione teatrale che narra gli eventi e il martirio dei santi Venafrani.
Nel 2003 la Diocesi di Isernia-Venafro ha celebrato solennemente i 1700 anni dal martirio di questi Patroni.
Frutto di questo avvenimento è stata la pubblicazione di un pregevole volume (AA.VV., NICANDRO, MARCIANO E DARIA, Conoscere e venerare i Patroni di Venafro a 1700 anni dal loro martirio, ed.VITMAR, Venafro 2003) che tratta scientificamente la storiografia e le tradizioni sui santi Martiri venafrani.
Oltre l’anica e nota testimonianza del Martirologio romano, che al 17 giugno recita: «Presso Venafro, in Campania, i Ss. Martiri Nicandro e Marciano, sono decapitati durante la persecuzione di Massimiano», si possono così avere numerose ratifiche da documenti come il “Museo Italico” del Mabillon, il “Breviarium Syrriacum”, e dagli studi dei Padri bollandisti. Oltre al luogo del loro martirio il loro culto è affermato a Sannicandro Garganico (FG) e a Tremensuoli frazione di Minturno (LT) ove si venerano come patroni e a Ravenna e L’Aquila ove sorgono chiese a loro dedicate.
Autore: Don Francesco Ferro, Venafro
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/57800
San Marciano Martire
La persecuzione ordinata dell'imperatore Diocleziano arrivò nel 304 anche a
Venafro, cittadina dell'attuale Molise. Tra l'anfiteatro romano e il tempio
pagano della dea Bona " sulle cui fondamenta sorge oggi la Cattedrale di
Santa Maria Assunta in cielo " vivevano due ufficiali dell'esercito
romano: Nicandro e Marciano. Le antiche fonti storiche non si pronunciano sulla
loro provenienza (forse nativi della Grecia), ma riferiscono come i due
aderirono alla fede cristiana e rifiutarono di compiere rituali alle divinità
pagane. Nel consumarsi del loro martirio si intreccia una significativa vicenda
familiare: Daria, moglie di Nicandro, convertita anch'essa al cristianesimo,
spronò lo sposo a non abiurare la fede. Questo costò anche a lei il martirio. I
loro corpi furono seppelliti nei pressi di Venafro, dove già nel 313 fu eretta
la Basilica cimiteriale a loro dedicata. Nel 1930 furono rinvenuti i loro
sepolcri. La tradizione plurisecolare li acclama patroni delle città e delle
diocesi (ora unificate) di Isernia-Venafro. (Avv.)
Martirologio
Romano: A Silistra in Mesia, nell’odierna Bulgaria, santi martiri Nicandro
e Marciano, che, soldati, durante la persecuzione di Diocleziano, respinsero
l’elargizione fatta dall’imperatore all’esercito e, rifiutatisi fermamente di
sacrificare agli dèi, furono condannati a morte dal governatore Massimo.
Santi Nicandro, Daria e
Marciano, martiri
Il martirologio romano (calendario ufficiale della chiesa latina) al giorno 17
giugno recita: "Apud Venafrum, in Campania, sanctorum martyrum Nicandri et
Marciani, qui in persecutione Maximiani capite caesi sunt ". La notizia
del martirologio è ratificata anche da diversi studiosi, fra i quali Mabillon
nel suo "Museo italico".
Ufficiale d’origine egiziana dell’esercito romano convertitosi al
cristianesimo, Nicandro, subì il martirio sotto l'imperatore Massimiliano, pur
di non abiurare la sua nuova fede. Venne decapitato e sepolto nell'antico
cimitero militare romano presso l’attuale città di Venafro. Secondo altre fonti
invece il martirio avvenne sotto Diocleziano, nel 303. Stessa sorte subirono la
moglie Daria e il fratello Marciano. Dopo secoli, per l'ostinazione di un frate
cappuccino, di un convento molisano, convinto che lì si trovasse il sarcofago
dell'ex ufficiale dell'esercito romano, il sepolcro venne rinvenuto e su di
esso si edifico in un secondo tempo una basilica. Nel 1650, il Vescovo di
Venafro, Ludovico Ciogni, romano, fece trarre a parola da alcuni codici
esistenti in Roma il racconto del martirio dei Santi, che fu inserito nelle
seconde Lezioni dell'Ufficio Divino, recitato dai canonici e dai sacerdoti
delle diocesi di Isernia e Venafro fino alla riforma liturgica operata dal
Concilio Ecumenico Vaticano II. Le spoglie di san Marciano invece per
tradizione sono custodite nella chiesa di san Falco a Palena, in provincia di
Chieti, dove furono traslate da Venafro, secondo un'attendibile ricostruzione,
per preservarle dall'invasione dei Saraceni che colpì la cittadina di Venafro
nel X secolo.
Il culto di san Nicandro in tempi antichi è stato fervente in tutta l’Italia
meridionale, tanto da apparire in più casi nella toponomastica del Mezzogiorno.
Autore: Vincenzo Moretti