Saint Gautier
Abbé
de saint Martin de Pontoise (✝ 1099)
ou Walter.
Les diocèses d'Ile de France célèbrent aujourd'hui saint
Gautier de Pontoise dont nous avons fait mémoire au 8 avril. Il
était moine à l'abbaye saint Martin de Pontoise, mais préférait la solitude.
Quand il fut élu abbé, il s'enfuit plusieurs fois à Cluny, puis à Tours. Il
fallut l'intervention du Pape Grégoire VII pour le ramener à la tête de ses
frères. Ce que saint Gautier fit avec une humble obéissance.
Saint Gautier
Abbé
de Saint-Martin de Pontoise (✝ 1099)
Ce Picard entra au
monastère de Rebais dans la Brie champenoise. Il n'était encore que novice
quand il ouvrit la porte à un manant qui moisissait dans la prison de l'abbaye.
"Donne à qui te demande", répondit-il au Père abbé qui s'en étonnait.
Douze ans plus tard, il reçut du roi la charge de l'abbaye de Saint Germain
devenue Saint Martin de Pontoise. Il ne sut pas, là non plus, résister aux
demandes raisonnables de ses moines. Mais il quitta en cachette le monastère
pour reprendre "la dernière place" selon l'Évangile. Il cherchait la
solitude. Il alla ainsi se cacher au milieu des neuf cents
moines de Cluny, mais, reconnu un beau jour, ses moines le ramenèrent à Pontoise.
Il se retira dans un îlot sur la Loire près de Tours. Là encore, il fut reconnu
par un pèlerin et ses moines le ramenèrent à la raison et à la maison. Il
partit pour Rome afin que le Pape accepte sa démission. Grégoire VII donna au saint homme sa bénédiction et le
renvoya à Pontoise avec défense de quitter désormais son poste. Il obéit.
Illustration: © archives de Pontoise - Saint-Gautier et Pontoise (site de la ville de
Pontoise)
"Né en Picardie vers 1030, Gautier fut d’abord moine à l’abbaye
bénédictine de Rebais-en-Brie. Par son renom, il fut choisi abbé d’une
communauté implantée à l’intérieur de la ville fortifiée (castrum) de Pontoise,
au N°7 de la rue de la Coutellerie, non loin de l’église St Germain.
En 1069 le roi de France Philippe 1er confirme les possessions de l’abbaye
de St Germain. C’est Gautier qui obtient l’autorisation de faire édifier une
nouvelle abbaye autour de l’église St Martin, située hors les murs, aux abords
d’une ancienne route entre Paris et la Normandie. Les moines se déplacent alors
à cet endroit. Gautier devient le 1er abbé connu vers 1070. Grâce à lui
l’abbaye acquiert un grand renom et bénéfice de nombreuses donations. Humble,
modeste, Gautier va même jusqu’à demander au pape Grégoire VII de le relever
des ses fonctions, mais celui-ci lui demande obéissance. Gautier a longtemps
été tiraillé entre sa quête sans cesse grandissante de Dieu et la solitude de
sa fonction.
Gautier meurt le 8 avril 1099, très aimé de sa communauté."
Canonisé en 1153.
Un internaute nous précise que Saint Gautier est né à Andainville
dans la Somme (80140) non loin de la chapelle qui porte son nom.
Tombeau de Saint Gautier dans Notre-Dame de Pontoise
- Saint Gautier de Pontoise, abbé. 1099.
Pape : Pascal
II.
Roi de
France : Philippe Ier.
" C'est de Dieu et non pas de votre majesté que je reçois le
gouvernement de cette église."
Saint Gautier recevant la crosse abbatiale des mains du roi Philippe Ier.
Saint Gautier recevant la crosse abbatiale des mains du roi Philippe Ier.
Saint Gautier naquit à Adainville, village du Vimeu, vers la fin du
règne de Robert Ier le Pieux, ou au commencement de celui d'Henri Ier. Il était
fild de Dreux, comte d'Amiens, de Mantes, de Pontoise et de Chaumont.
La précocité de son esprit lui fit faire de rapides progrès dans les arts libéraux. Pour s'y perfectionner, il quitta la maison paternelle et alla, dans divers pays lointains, reccueillir les enseignements de maîtres éprouvés. Ensuite il se fit recevoir docteur, professa avec distinction la grammaire, la réthorique et la philosophie, et attira autour de sa chaire un auditoire d'élite.
Arrivé au faîte de la renommée et craignant de se laisser entraîner par le vertige de la vanité, il se rappela le conseil de l'Evangile qui nous donne pour modèle Notre Seigneur Jésus pauvre et crucifié ; il résolut alors de renoncer aux agitations du siècle, pour goûter le calme et la sérénité de la vie claustrale. Voulant y préluder par degré, pour mieux éprouver ses forces, ce ne fut qu'après avoir longtemps subi les rigueurs du cilice qu'il entra à l'abbaye de Rebais-en-Brie (au diocèse de Meaux, près de Coulommiers) où, dès les premières années de son noviciat, il dépassa tous les religieux par la maturité de ses vertus.
Nous ne pouvons cependant donner une complète approbation à un acte exagéré de charité, que l'un des deux biographes contemporains de saint Gautier loue sans restriction.
La précocité de son esprit lui fit faire de rapides progrès dans les arts libéraux. Pour s'y perfectionner, il quitta la maison paternelle et alla, dans divers pays lointains, reccueillir les enseignements de maîtres éprouvés. Ensuite il se fit recevoir docteur, professa avec distinction la grammaire, la réthorique et la philosophie, et attira autour de sa chaire un auditoire d'élite.
Arrivé au faîte de la renommée et craignant de se laisser entraîner par le vertige de la vanité, il se rappela le conseil de l'Evangile qui nous donne pour modèle Notre Seigneur Jésus pauvre et crucifié ; il résolut alors de renoncer aux agitations du siècle, pour goûter le calme et la sérénité de la vie claustrale. Voulant y préluder par degré, pour mieux éprouver ses forces, ce ne fut qu'après avoir longtemps subi les rigueurs du cilice qu'il entra à l'abbaye de Rebais-en-Brie (au diocèse de Meaux, près de Coulommiers) où, dès les premières années de son noviciat, il dépassa tous les religieux par la maturité de ses vertus.
Nous ne pouvons cependant donner une complète approbation à un acte exagéré de charité, que l'un des deux biographes contemporains de saint Gautier loue sans restriction.
Un paysan
expiait ses méfaits dans la prison du monastère et y souffrait souvent de la
faim et de la soif ; le religieux picard, ému de compassion, lui réservait une
partie de son pain. Une nuit, à la faveur des ténèbres, il pénétra dans son
cachot, brisa ses liens, le chargea sur ses épaules et l'aida à s'enfuir.
Toutefois il lui fit promettre de ne point tirer vengeance de la juste punition
qu'il avait subie dans le mo,astère. Gautier, selon qu'il s'y attendait, fut
sévèrement châtié par l'Abbé, pour cette violation de la règle.
Vers cette même époque, Amaury III, frère de Gautier, comte d'Amiens et de Pontoise en Vexin, venait de fonder, près du château de cette dernière ville, un monastère daont les quelques religieux n'avaient point encore d'Abbé. Entendant vanter les vertus de saint Gautier, ils le choisirent pour leur supérieur. Ce ne fut qu'après bien des refus que notre Saint se décida enfin à se rendre au voeu de la communauté naissante. Notons que du vivant de saint Gautier, Amaury se retirera dans ce même monastère pour y finir saintement le cours de sa vie terrestre.
Vers cette même époque, Amaury III, frère de Gautier, comte d'Amiens et de Pontoise en Vexin, venait de fonder, près du château de cette dernière ville, un monastère daont les quelques religieux n'avaient point encore d'Abbé. Entendant vanter les vertus de saint Gautier, ils le choisirent pour leur supérieur. Ce ne fut qu'après bien des refus que notre Saint se décida enfin à se rendre au voeu de la communauté naissante. Notons que du vivant de saint Gautier, Amaury se retirera dans ce même monastère pour y finir saintement le cours de sa vie terrestre.
Après que le
saint religieux eut reçu la bénédiction épiscopale, le roi Philippe Ier, en
qualité d'avoué, ou proctecteur de l'abbaye, lui remit, comme marque
d'investiture, la crosse abbatiale, en la tenant par le noeud ; Gautier mit la
main non pas au-dessous mais au-dessus de celle du roi, en disant :
" C'est de Dieu et non pas de votre majesté que je reçois le
gouvernement de cette église."
Bien loin de
se formaliser de cette liberté, le roi et sa suite ne firent qu'admirer cette
indépendance de sentiment et de langage. Le nouvel abbé de Pontoise fit dédier
son église sous le vocable de Saint-Germain, qu'elle échangea plus tard pour
celui de Saint-Martin.
D'une taille élevée, d'une physionomie pleine de douceur, Gautier ne cherchait point à accentuer ces avantages par une mise soignée. Juste envers tous, sans prévention pour personne, miséricordieux pour les autres, sévère pour lui-même, humble devant les petits, ferme devant les grands, supportant d'un visage égla la joie et le chagrin, le saint Abbé était un continuel sujet d'admiration pour tous ceux qui l'approchaient, d'autant plus qu'il alliait la vivacité de l'intellligence et la sagesse des pensées à l'habileté de l'éloquence.
La considération qui l'entourait lui fit craindre les suggestions de l'amour-propre ; aussi, vers l'an 1072, après avoir bâti un oratoire à Saint-Martin, dont l'abbaye devait bientôt prendre le vocable, il s'enfuit secrètement de Pontoise pour aller se caher à Cluny qui était alors, sou sl'abbatiat de saint Hugues, la plus florissante école des vertus monastiques. Bien qu'il eût pris soin de dissimuler son nom et sa qualité, les moines de Pontoise finirent par découvrir sa retraite. Munis d'une ordonnance de Jean de Bayeux, archevêque de Rouen, ils allèrent trouver l'abbé de Cluny et ramenèrent le fugitif à leur monastère.
Vers l'an 1080, Gaultier, évêque de Meaux, confirma la donation, qui avait été faite à saint Gautier, de la terre de Maurissac (ou Moressart et aujourd'hui Morcerf, près de Coulommiers) pour y fonder un prieuré.
D'une taille élevée, d'une physionomie pleine de douceur, Gautier ne cherchait point à accentuer ces avantages par une mise soignée. Juste envers tous, sans prévention pour personne, miséricordieux pour les autres, sévère pour lui-même, humble devant les petits, ferme devant les grands, supportant d'un visage égla la joie et le chagrin, le saint Abbé était un continuel sujet d'admiration pour tous ceux qui l'approchaient, d'autant plus qu'il alliait la vivacité de l'intellligence et la sagesse des pensées à l'habileté de l'éloquence.
La considération qui l'entourait lui fit craindre les suggestions de l'amour-propre ; aussi, vers l'an 1072, après avoir bâti un oratoire à Saint-Martin, dont l'abbaye devait bientôt prendre le vocable, il s'enfuit secrètement de Pontoise pour aller se caher à Cluny qui était alors, sou sl'abbatiat de saint Hugues, la plus florissante école des vertus monastiques. Bien qu'il eût pris soin de dissimuler son nom et sa qualité, les moines de Pontoise finirent par découvrir sa retraite. Munis d'une ordonnance de Jean de Bayeux, archevêque de Rouen, ils allèrent trouver l'abbé de Cluny et ramenèrent le fugitif à leur monastère.
Vers l'an 1080, Gaultier, évêque de Meaux, confirma la donation, qui avait été faite à saint Gautier, de la terre de Maurissac (ou Moressart et aujourd'hui Morcerf, près de Coulommiers) pour y fonder un prieuré.
A
l'imitation de plusieurs autres saints Bénédictins, Gautier se retirait souvent
dans une grotte voisine pour y vivre la vie austère des anachorètes ; mais,
troublé par les visites, il résolut de s'enfuir une seconde fois.
Ce fut dans
une île de la Loire, près de Tours, où se trouvait une chapelle dédiée aux
saints Côme et Damien (c'est cette île de Saint-Côme que devait bientôt rendre
célèbre le séjour et la mort de l'hérésiarque Bérenger, qui y mourut repentant
en 1088), que saint Gautier crut pouvoir, loin du regard des hommes, se livrer
à toute l'ardeur de ses mortifications ; là encore, il fut trompé dans ses
espérances ; la renommée publia bientôt les vertus du solitaire ; on venait
solliciter ses conseils, admirer ses exemples ; on lui apportait de nombreux
présents qu'il s'empressait de distribuer aux pauvres, habitués à prendre le
chemin de son ermitage. Un jour, il leur donna des livres à vendre ; une autre
fois, il se dépouilla pour eux de la tunique et de la coule que lui avaient
données les moines de Marmoutiers.
Un pélerin, nommé Garin, qui, selon la coutume du temps, voyageait pour visiter les sanctuaires renommés, reconnut Gautier et signala aussitôt sa retraite aux moines de Pontoise. Ceux-ci accoururent à Tours, se jetèrent aux pieds de leur Abbé et le supplièrent de revenir, pour rendre la vie à son abbaye qui dépéressait. Notre Saint se rendit à leurs prières ; mais peu de temps après (1075), il partit pour Rome et, après avoir vénéré les tombeaux des Apôtres, il conjura le pape Grégoire VII de le déchrager du fardeau qui l'accablait et de l'honneur dont il se proclamait indigne. Le souverain Pontife, en le retenant quelques jours, put apprécier l'exagration de son humilité ; il lui reprocha alors de ne pas mettre en oeuvre les aptitudes qu'il avait reçu de la Providence et lui enjoigna, sous peine d'anathème, de reprendre la directyion de son troupeau abandonné. Le saint Abbé renonça dès lors à ses prédiolections et, retournant au bercail, ne songea plus désormais à déserter les devoirs que lui avait imposés le suprême arrêt du souverain Pontife.
Plus d'une fois, l'abbé de Pontoise eut occasion de mettre la fermeté de son caractère au service de la justice. Ainsi, il ne craignit point de reprocher ouvertement à Philippe Ier ses investitures simoniaques :
" Il ne vous est point permis de trafiquer des choses saintes : en vendant ainsi les bénéfices, vous autorisez les autres à en faire un commerce sacrilège, et vous vous rendez coupable de toutes les simonies qu'encouragent vos exemples."
Un pélerin, nommé Garin, qui, selon la coutume du temps, voyageait pour visiter les sanctuaires renommés, reconnut Gautier et signala aussitôt sa retraite aux moines de Pontoise. Ceux-ci accoururent à Tours, se jetèrent aux pieds de leur Abbé et le supplièrent de revenir, pour rendre la vie à son abbaye qui dépéressait. Notre Saint se rendit à leurs prières ; mais peu de temps après (1075), il partit pour Rome et, après avoir vénéré les tombeaux des Apôtres, il conjura le pape Grégoire VII de le déchrager du fardeau qui l'accablait et de l'honneur dont il se proclamait indigne. Le souverain Pontife, en le retenant quelques jours, put apprécier l'exagration de son humilité ; il lui reprocha alors de ne pas mettre en oeuvre les aptitudes qu'il avait reçu de la Providence et lui enjoigna, sous peine d'anathème, de reprendre la directyion de son troupeau abandonné. Le saint Abbé renonça dès lors à ses prédiolections et, retournant au bercail, ne songea plus désormais à déserter les devoirs que lui avait imposés le suprême arrêt du souverain Pontife.
Plus d'une fois, l'abbé de Pontoise eut occasion de mettre la fermeté de son caractère au service de la justice. Ainsi, il ne craignit point de reprocher ouvertement à Philippe Ier ses investitures simoniaques :
" Il ne vous est point permis de trafiquer des choses saintes : en vendant ainsi les bénéfices, vous autorisez les autres à en faire un commerce sacrilège, et vous vous rendez coupable de toutes les simonies qu'encouragent vos exemples."
Saint
Gautier ne montra pas moins d'énergie pour faire respecter par le concile de
Paris (1092) la décision du Saint-Siège qui interdisait d'entendre la messe
d'un prêtre concubinaire. Les évêques l'accusèrent d'être en cela rebelle aux
ordres du roi et le firent mettre en prison ; mais l'intervention de ses amis
lui rendirent bientôt la liberté qu'il avait été heureux de sacrifier pour la
cause de la justice.
Ce n'était
certes pas par esprit d'ostentation qu'il se déterminait à contrecarrer
l'autorité des puissances civiles et religieuses ; il aimait au contraire le
silence et l'oubli, quand la voix de sa conscience ne lui prescrivait pas
d'affirmer nettement ses convictions. Son humilité était si réelle que sa main
gauche ignorait ce qu'avait donné sa main droite ; c'était ordinairement par
l'entremise des autres qu'il distribuait ses libéralités. Un jour, recevant la
visite d'un prêtre et d'un diacre de Pontoise, il les chargea de donner aux
indigents une forte somme qu'il feignit d'avoir reçut d'un ami, pour cette
destination ; il leur demanda le secret sur l'origine de ce don. En d'autres
circonstances, il usait de la même dissimulation pour déguiser sa charité. S'il
était abordé par un mendiant, en face de témoins, il le repoussait avec une
vivacité qui pouvait le faire accuser de dureté ; mais, bientôt après, il
rejoignait le pauvre sans qu'on l'aperçût, et le comblait de ses bienfaits.
Toujours disposé à servir les autres, saint Gautier remplissait volontiers les fonctions de lecteur hebdomadaire au réfectoire, et même de cuisiner et de boulanger. Un jour, exténué de fatigue, il tomba en défaillance devant l'ouverture du four et fut trouvé en cet état par les moines, qui s'empressèrent de le transporter à sa cellule.
Vers l'anné e1092, la bienheureuse Vierge Marie lui apparut et lui dit :
Toujours disposé à servir les autres, saint Gautier remplissait volontiers les fonctions de lecteur hebdomadaire au réfectoire, et même de cuisiner et de boulanger. Un jour, exténué de fatigue, il tomba en défaillance devant l'ouverture du four et fut trouvé en cet état par les moines, qui s'empressèrent de le transporter à sa cellule.
Vers l'anné e1092, la bienheureuse Vierge Marie lui apparut et lui dit :
" Lève-toi, Gautier, rends-toi à Bertaucourt et construits-y un
monastère. J'ai choisi cet endroit pour qu'une communauté de vierges s'y
consacre à mon service."
L'apparition
évanouie, notre saint craignit d'être le jouet d'une illusion et différa
d'agir. Mais une seconde vision vint lever tous ses doutes ; cette fois, comme
témoignange d'une réalité irrécusable, il garda plusieurs jours sur les joues
l'empreinte des doigts de la Vierge Marie qui lui avait appliqué sa main.
Le monastère
fut effectivement bâti en 1094 à Bertaucourt, près d'Amiens ; deux nobles et
pieuses femmes, Godelinde et Hewilge, consacrant leurs richesses à exécuter le
projet de Notre Dame et de saint Gautier.
Saint Gautier avait aussi le don de prophétie. Un jour qu'il prêchait devant Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise, une dame scandalisa l'assistance par l'inconvenance de sa toilette et surtout par la robe à queue qui balayait la poussière. L'homme de Dieu ne put s'empêcher de lui reprocher son immodeste étalage. Cette évaporée se récria et annonça que le dimanche suivant, elle reviendrait en plus grand falbalas :
" Vous reviendrez en effet, mais dans un état bien différent de celui que vous afficher aujourd'hui." lui dit notre Saint.
Saint Gautier avait aussi le don de prophétie. Un jour qu'il prêchait devant Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise, une dame scandalisa l'assistance par l'inconvenance de sa toilette et surtout par la robe à queue qui balayait la poussière. L'homme de Dieu ne put s'empêcher de lui reprocher son immodeste étalage. Cette évaporée se récria et annonça que le dimanche suivant, elle reviendrait en plus grand falbalas :
" Vous reviendrez en effet, mais dans un état bien différent de celui que vous afficher aujourd'hui." lui dit notre Saint.
Saint
Gautier tomba malade le lendemain et, expira le 8 avril 1099, jour du Vendredi
Saint. Son inhumation eut lieu dans l'abbatiale Saint-Martin. Quelques jours
plus tard, la dame qui avait scandalisé les fidèles fut transporté aux pieds du
tombeau du saint Abbé et regretta amèrement ses inconduites.
RELIQUES ET CULTE
Le tombeau de saint Gautier devint bientôt un rendez-vous de pélerinage pour les aveugles, les boîteux, les sourds, les paralytiques et les malades de toutes catégories. Bien des guérisons aussi subites que miraculeuses s'y produisirent.
Bientôt, le jour de la fête de notre Saint fut déclaré jour chômé.
Saint Louis avait une grande vénération pour saint Gautier. Un tableau, récemment restauré, le montre aux pieds du tombeau de saint Gautier, dans l'église Notre-Dame de Pontoise.
Pendant la révolution, de pieuses mains pontoisiennes enlevèrent le corps de saint Gautier de son tombeau et l'enterrèrent secrêtement et anonymement dans le cimetière paroissial.
Il reste une parcelle de ses reliques que l'on vénère toujours dans l'église Notre-Dame de Pontoise. Une autre est vénérée qu Carmel de la même ville.
On conserve à Pontoise une crosse historiée que l'on dit avoir appartenu à saint Gautier. Ce serait même le bâton pastoral que notre Saint prit si fièrement des mains du roi de France.
Le tombeau de saint Gautier devint bientôt un rendez-vous de pélerinage pour les aveugles, les boîteux, les sourds, les paralytiques et les malades de toutes catégories. Bien des guérisons aussi subites que miraculeuses s'y produisirent.
Bientôt, le jour de la fête de notre Saint fut déclaré jour chômé.
Saint Louis avait une grande vénération pour saint Gautier. Un tableau, récemment restauré, le montre aux pieds du tombeau de saint Gautier, dans l'église Notre-Dame de Pontoise.
Pendant la révolution, de pieuses mains pontoisiennes enlevèrent le corps de saint Gautier de son tombeau et l'enterrèrent secrêtement et anonymement dans le cimetière paroissial.
Il reste une parcelle de ses reliques que l'on vénère toujours dans l'église Notre-Dame de Pontoise. Une autre est vénérée qu Carmel de la même ville.
On conserve à Pontoise une crosse historiée que l'on dit avoir appartenu à saint Gautier. Ce serait même le bâton pastoral que notre Saint prit si fièrement des mains du roi de France.
Saint-Gautier et Pontoise
Ce professeur de
philosophie et de rhétorique, d’origine picarde, n’avait pas
vraiment le profil d’un religieux du XIème siècle. Sa
renommée d’éminence grise aurait pu le conduire à la fortune.
Mais sa piété et son humilité en ont décidé
autrement.
Entre
humilité et convictions
En 1069, le roi de France, Philippe Ier, remet aux religieux la crosse de la nouvelle abbaye Saint-Martin de Pontoise (située sur le site de l’actuelle école de Saint-Martin de France), en guise d’investiture. “C’est de Dieu, et non pas de Votre Majesté que je reçois le gouvernement de cette église” , déclare Gautier, premier Abbé de Saint-Martin avec une liberté de ton, alors inédite. Trois ans plus tard, il fonde un oratoire à Saint-Martin.
Mais il
quitte à quatre reprises l’abbaye pour mener son vœu de pauvreté et
de vie solitaire qu’il convoite tant. Seul le pape Grégoire VII parvient
à le faire revenir sur sa décision en 1075.
Gautier brille alors à Saint-Martin par sa charité, ses prédications d’homme
éclairé et ses convictions. Il n’hésite pas à critiquer ouvertement
le roi sur ses simonies (l’achat et la vente de biens
spirituels), ce qui lui vaudra un passage en prison.
Quelques années
avant sa mort, l’abbé fonde un couvent
de femmes à Berteaucourt-les-Dames en Picardie
conformément au souhait de la Vierge qui lui serait apparue.
Miracles
posthumes
Lors de la levée de son
corps, la surprise est de taille ! La chair de l’abbé ne porte aucune trace des
flagellations auxquelles il s’astreignait régulièrement ni de la maladie
dont il souffrait. La suite n’est pas moins
étonnante. Le tombeau de Gautier devient un rendez-vous de pèlerinage où les
aveugles, les boiteux, les sourds, les paralytiques et les malades trouvent une
guérison subite. Ces miracles offrent au religieux une canonisation posthume en
1153.
Un tombeau lui est alors
érigé dans l’abbaye Saint-Martin de Pontoise. Ce monument sera transporté, au
milieu du XIXème siècle, en l’église Notre-Dame. Il s’agit d’un sarcophage en
pierre, dont les faces percées sur les côtés permettent aux pèlerins de
contempler les reliques du Saint. Après être tombé dans l’oubli suite aux
guerres successives qui ruinèrent l’abbaye Saint-Martin, le culte de
Saint-Gautier renaît en 1661 avec la bienveillance de
Louis XIV. Selon des écrits d’époque, “les
malades guérissent de la fièvre en trempant leurs
os dans l’eau bénite et en l’invoquant” .
Au cours de la
Révolution française, les reliques de Saint-Gautier ont été transportées
par précaution au cimetière de Pontoise. Puis l’emplacement exact fut oublié.
Les reliques de Saint-Gautier n’ont ainsi jamais été retrouvées.
Aujourd’hui encore, de nombreux fidèles viennent se recueillir sur le tombeau du Saint.
Walter of Pontoise, OSB Abbot (AC)
Born in Andainville, Picardy, France, c. 1030; died 1099.
The Bible says that the
road to holiness is narrow but it doesn't tell you that the road is straight or
clear. Sometimes we need to find our way to God as though following a path
through a forest. Sometimes the sun pokes through but often we walk in
darkness, not quite knowing whether the destination is near or far. We grope.
We trip over debris from dead trees or overgrown vines. We must continue to
trust that God is leading us to Himself.
Saint Walter followed a
meandering path. He enjoyed his studies and became a professor of rhetoric and
philosophy, for which he won success, honor, and praise. But he wasn't happy
because he wasn't sure that he was on the right road to God. So, he entered the
Benedictine monastery of Rebais-en-Brie (diocese of Meaux) with enthusiasm,
where he practiced the most severe austerities in the hopes of escaping worldly
applause. Each day until his death, Walter added some new practice of penance
to his former austerities to remind himself of the obligation of continually
advancing in spirit towards God.
At Rebais he found a
peasant rotting in the abbey prison. Walter found it inconceivable that one
could be kept in a monastery by bonds other than those of love. One night he
gave the peasant the key to his fields. In the morning Walter faced the abbot's
wrath, an inquisition, confession, and punishment.
After several years in
Rebais (1060), Walter was made abbot of a new monastery near Pointoise, which
is now called Saint Martin's. King Philip I personally made the investiture,
handing him the Cross. The king considered it a bond to him, but Walter coldly
placed his hand not under but over the hand of the king, saying: "It is
not from you, but from God that I accept the governance of this abbey."
Shock and surprise were the rather normal result, how could a man give God
precedence over that of an earthly potentate?
Once again Walter
enjoyed success, honors, and praise. In order to escape from the accolades, he
left his cloister and walked to Cluny, where there were hundreds of monks among
whom he could be anonymous. Or, at least, that's what he believed.
Unfortunately, he was quickly recognized and compelled to return to Pointoise.
Once again he questioned
whether he was on the road to God or the road to perdition. What if God wanted
him elsewhere? He tested himself to see if his new vocation was that of a
hermit and determined that it was.
One night, Walter, who
had gotten into the habit of making escapes, climbed over the abbey wall. He
took the road to Touraine to cover his tracks from those who were bound to seek
him. In his hermitage, Walter thought he had found heaven on earth. Of course,
terrestrial paradises never last for long. Soon the monks of Pointoise found
him on an island in the Loire, and led him back to the abbey.
Walter must have been a
very lovable character if, each time he disappeared, his monks would seek him
out until they discovered him. They must have thought he had a very odd way of
practicing stability, but they would not have changed their wandering abbot
because he left them only in order to search for God.
The saintly abbot still
wanted to flee the admiration of his fellows, but he knew that his monks would
eventually catch up with him wherever he roamed. Then he had a brilliant idea:
He would make his journey ad limina. He would return his cross to the holy
father and at long last he would be free to seek God in his own way. He left
for Rome, planning never to return to Pointoise.
God had different plans
for Walter. In Rome, he explained his situation to Pope Gregory VII but the
saintly pope refused Walter's plea. "Turn back, Father Abbot. From now on
you must walk along the roads of the cloister and not along the grand highways
of the world."
Was Walter disappointed?
He was radiant. For the pope had spoken, and the pope was the spokesman for
Jesus Christ. Thus, Jesus had shown him the way. And because, ever since his
novitiate, he had searched for God with all his soul and all his heart and even
with all his legs, he was given to understand that the image of our life that
God fashions is infinitely preferable to the image that we fashion for
ourselves.
When we understand
that--and when that knowledge sinks from our head into our heart--then there's
nothing else to do save go to heaven. Which Walter did on Good Friday in 1099.
After diligent scrutiny the bishops of Rouen, Paris, and Senlis declared
several miracles wrought at his tomb authentic and translated his relics on May
4. Abbot Walter Montague moved them again in 1655, and richly decorated his
chapel. His life was written by a disciple (Benedictines, Encyclopedia,
Husenbeth).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0408.shtml
Tombeau de saint Gautier. Saint Louis s'agenouilla
à plusieurs
reprises à ses pieds ; il avait en effet une grande
dévotion à
saint Gautier. Eglise Notre-Dame. Pontoise.
April
8
St. Walter, Abbot of St. Martin’s,
Near Pontoise
HE was a native of
Picardy, and took the habit of St. Bennet at Rebais in the diocess of Meaux.
The counts of Amiens and Pontoise having lately founded the rich abbey of St.
German, now called St. Martin’s, adjoining to the walls of Pontoise, King
Philip I., after a diligent search for a person equal to so important a charge,
obliged Walter to take upon him the government of that house, and he was appointed
the first abbot in 1060. He was always highly honoured by the king, and by
other great personages; but this was what his humility could not bear. To
escape from the dangers of vain-glory, he often fled secretly from his
monastery, but was always found and brought back again; and, to prevent his
escaping, the pope sent him a strict order not to leave his abbey. There he
lived in a retired, small cell in great austerity, and in assiduous prayer and
contemplation, never stirring out but to duties of charity or regularity, or to
perform some of the meanest offices of the house. His zeal, in opposing the
practice of simony, drew on him grievous persecutions: all which he bore not
only with patience, but even with joy. His death happened on the 8th of April,
in 1099. The bishops of Rouen, Paris, and Seniis, after a diligent scrutiny,
declared several miracles wrought at his tomb authentic; and performed the
translation of his relics on the 4th of May. The abbot Walter Montague made a
second translation in 1655, and richly decorated his chapel. St. Walter, from
the first day of his conversion to his death, made it a rule every day to add
some new practice of penance to his former austerities; thus to remind himself
of the obligation of continually advancing in spirit towards God. His life,
written by a disciple, may be read in the Bollandists, with the remarks of
Henschenius, t. 1. Apr. p. 753.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume IV: April. The Lives of the Saints. 1866.
Saint Walter of
Pontoise
Also
known as
§
Walter
of Pontnoise
§
Gaucher
§
Gaultier
§
Gautier
§
Gualterio
§
Gualtiero
§
8
April
§
formerly
17 February
§
23
March on some calendars
Profile
Well educated in general, and a professor of philosophy and rhetoric. Joined the Benedictines
at Rebais-en-Brie to escape the world and the temptations presented by success
in his field. Against his will he was made abbot
of Pontoise Abbey by King Philip I; Walter reminded the king that it was by God‘s
will that he did such a thing, not the crown’s. He fled the house several time
to escape the position, the last time to Rome, Italy where he gave Pope Gregory VII his written resignation; the pope told him to return to his house, assume his
responsibilities as abbot,
and never leave again. He obeyed. Worked against simony,
lax discipline, and dissolute lives of some of his clergy. He was opposed by
the corrupt and the corrupters that he fought, and they finally resorted to imprisoning and beating him. On his release, he
resumed his work, often spending the whole night in chapel,
praying
for strength and wisdom.
Born
§
buried at Pontoise Abbey
§
miracles
at his tomb and by his intervention approved almost immediately by bishops of Rouen, Paris and Senlis in France
§
relics
lost in the anti–Christian excesses of the French Revolution
§
vintners
San Walter (Gualtiero, Gualterio) di S. Martino di Pontoise Abate
Etimologia: Gualtiero = capo dell'esercito, dal tedesco
Emblema: Bastone pastorale
Martirologio Romano: A Pontoise vicino a Parigi in Francia, san
Gualterio, primo abate del monastero del luogo, che, messo da parte il suo
amore per la vita solitaria, insegnò ai monaci con il proprio esempio
l’osservanza della regola e combatté contro i costumi simoniaci diffusi nel
clero.
Walter è l’equivalente tedesco e inglese dell’italiano Gualtiero, nome
che comunque ha avuto meno fortuna del più diffuso Walter (il più celebre: Walt
Disney).
Gualtiero nacque in Piccardia (Francia) verso il 1030, pur avendo intrapreso la
carriera dell’insegnamento essendo molto incline agli studi, decise di farsi
monaco. Entrò
così nell’abbazia di Rebais in diocesi di Meaux, diventando un esempio
edificante per tutti i confratelli, pur avendo avuto in un occasione divergenze
di veduta con l’abate.
Qualche tempo dopo una nuova comunità monastica venne a stabilirsi a Pontoise,
i cui monaci scelsero come abate proprio Gualtiero; il giovane re quindicenne
Filippo I gli consegnò la croce abbaziale. Il monastero fu dedicato
inizialmente a s. Germano vescovo di Parigi e poi a s. Martino, la regola era
quella di s. Benedetto.
Verso il 1072 per una certa instabilità di comportamento e per difficoltà
incontrate, Gualtiero lasciò la guida del monastero e si presentò come semplice
monaco all’abbazia di Cluny guidata dall’abate s. Ugo.
Ma i monaci di Pontoise ritrovarono il fuggitivo e lo convinsero a ritornare ad
essere la loro guida. In seguito sognando la vita eremitica condusse per un
certo tempo un’esistenza solitaria in una grotta presso il mona-stero, poi
fugge di nuovo e si reca in un oratorio dedicato ai ss. Cosma e Damiano presso
Tours dove intraprende una vita di consigli ed aiuti agli abitanti della zona
che vi si recavano in visita. Ma riconosciuto da un pellegrino fu di nuovo
ritrovato dai monaci di Pontoise, a questo punto Gualtiero decise di andare a
Roma dal papa per chiedergli di essere liberato da questo obbligo abbaziale, ma
con sua sorpresa il papa Gregorio VII gli impose di ritornarci e di non
lasciare più l’abbazia pena la scomunica.
Da allora egli si dedicò completamente alla sua conduzione scontrandosi anche
con il re Filippo per l’uso simoniaco che questi faceva della cariche
ecclesiastiche.
Fu anche imprigionato per una violenta disputa con i vescovi del Concilio di
Parigi del 1092 riguardo la celebrazione della s. Messa del prete concubinario.
Nel 1094 fondò a Bertacourt presso Amiens un monastero femminile, grazie
all’aiuto di due pie donne Godelinda ed Elvige.
Gualtiero morì un venerdì santo, il suo corpo fu inumato nell’abbazia di
Pontoise, ma durante la Rivolu-
zione Francese le sue ossa furono traslate nel cimitero di Pontoise da dove poi
non sono state più trovate.
Attualmente il Collegio S. Martino di Pontoise, tenuto dagli Oratoriani,
perpetua il ricordo dell’antica abbazia e del suo primo abate.
Autore: Antonio
Borrelli