jeudi 11 février 2016

Saint SATURNIN, Saint DATIVUS, saint FÉLIX et leurs compagnons, saints martyrs d'ABITÈNE

Saint Saturnin et ses compagnons

martyrs d’Abitène ( 304)

Martyrs à Carthage, arrêtés à Abitène* pendant qu'ils célébraient les Saints Mystères.


*aujourd'hui Chaoud en Tunisie.


Les uns furent mis à mort après de cruelles tortures. L'un des enfants de saint Saturnin, ayant affirmé: "C'est de ma propre volonté que j'ai assisté à nos réunions avec mon père et mon frère" fut jeté en prison. C'est là, en prison, que beaucoup moururent sous les coups, la faim, le froid, la pesanteur des chaînes, l'infection des lieux. "Un martyre plus obscur mais pas moins méritoire que le martyre sanglant sur la place publique." Noms de certains de ces martyrs: Saturnin, Datif, Félix, Marie, Thélice, Ampèle, Emérite, Rogatien, Victoire, Hilarion... qui sont fêtés ce jour. 


Au martyrologe romain: 

"Commémoraison des saints martyrs d’Abitène. En 304, durant la persécution de Dioclétien, ils s’étaient rassemblés selon l’habitude, malgré l’interdiction du prince, pour célébrer le jour du Seigneur. Arrêtés par les magistrats de la colonie et les soldats de garde, conduits à Carthage et interrogés par le proconsul, ils se proclamèrent tous chrétiens, même sous la torture, et déclarèrent qu’ils ne pouvaient pas suspendre l’assemblée dominicale. Ils moururent pour le Christ Seigneur en des lieux et à des jours différents.

Saint Saturnin, prêtre, avec ses quatre enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs, Marie, vierge consacrée, et le petit Hilarion ; le sénateur Dativus, Félix ; un autre Félix, Émérite et Ampelius, lecteurs ;  Rogatien, Quintus, Maximien ou Maxime, Telica ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien, Victorien, Vincent, Cécilien, Restitute, Prima, Éve, encore un autre Rogatien, Givalius, Rogatus, Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus, Félix le jeune, Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste, Dacien, Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde, Matrone, Januaria."


Martyrologe romain



Martyre de saint Saturnin et de saint Dative.

Speculum historiale. V. de Beauvais. XVe.


Commémoraison des saints martyrs d’Abitène

(† 304)

Saturnin, prêtre, avec ses quatre enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs, Marie, vierge consacrée, et le petit Hilarion. Le sénateur Dativus, Félix ; un autre Félix, Émérite et Ampelius, lecteurs. Rogatien, Quintus, Maximien ou Maxime, Telica ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien, Victorien, Vincent, Cécilien, Restitute, Prima, Éve, encore un autre Rogatien, Givalius, Rogatus, Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus, Félix le jeune, Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste, Dacien, Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde, Matrone, Januaria. (Martyrologe Romain)

Visite Pastorale du Pape Benoît XVI
 à Bari pour la Clôture du
XXIV Congrès Eucharistique Italien
Esplanade de Marisabella
Dimanche 29 mai 2005

Extraits de l’Homélie du Pape


Très chers frères et sœurs,

[...] Ce Congrès eucharistique, qui arrive aujourd'hui à sa conclusion, a voulu présenter le dimanche comme la « Pâque hebdomadaire », expression de l'identité de la communauté chrétienne et centre de sa vie et de sa mission.

Le thème choisi - « Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre » - nous ramène à l'an 304, lorsque l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Écritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées.

A Abitène, une petite ville située dans l'actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors que, réunis dans la maison d'Octave Félix, ils célébraient l'Eucharistie, bravant ainsi les interdictions impériales. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. La réponse, parmi d'autres, qu'un certain Eméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l'ordre sévère de l'empereur, est significative. Il répondit : « Sine dominico non possumus » : sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l'Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre.

Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber. Après d'atroces tortures, ces 49 martyrs d'Abitène furent mis à mort. Ils confirmèrent ainsi leur foi, à travers l'effusion de leur sang. Ils moururent, mais ils vainquirent : nous les rappelons à présent dans la gloire du Christ ressuscité.

Les martyrs d'Abitène représentent une expérience sur laquelle nous, chrétiens du XXI siècle, nous devons réfléchir. Pour nous non plus, il n'est pas facile de vivre en chrétiens, même s'il n'y a pas ces interdictions de l'empereur. Mais, d'un point de vue spirituel, le monde dans lequel nous nous trouvons, souvent marqué par une consommation effrénée, par l'indifférence religieuse, par un sécularisme fermé à la transcendance, peut apparaître comme un désert aussi aride que celui « grand et redoutable » (Dt 8, 15) dont nous a parlé la première lecture, tirée du Livre du Deutéronome. [...]

« Comment pourrions-nous vivre sans Lui ? ». Nous entendons retentir dans ces paroles de saint Ignace l'affirmation des martyrs d'Abitène : « Sine dominico non possumus ». C'est précisément de là que jaillit notre prière : que nous aussi, chrétiens d'aujourd'hui, retrouvions la conscience de l'importance décisive de la Célébration dominicale et sachions tirer de la participation à l'Eucharistie l'élan nécessaire pour un nouvel engagement dans l'annonce au monde du Christ « notre paix » (Ep 2, 14). Amen !

Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »). ©Evangelizo.org 2001-2016



Saints martyrs d’Abitène

Lors de la persécution de Dioclétien, en 304, de nombreux chrétiens d'Afrique du Nord subirent le martyre dont ceux que nous célébrons ce jour : arrêtés à Abitène pendant qu'ils célébraient les Saints Mystères, ils furent conduits à Carthage et interrogés par le proconsul. Ils se proclamèrent tous chrétiens, même sous la torture, et déclarèrent qu’ils ne pouvaient pas suspendre l’assemblée dominicale. Ils moururent pour le Christ Seigneur en des lieux et à des jours différents sous les coups, la torture, la faim, le froid, la pesanteur des chaînes, l'infection des lieux. "Un martyr plus obscur mais pas moins méritoire que le martyre sanglant sur la place publique." Parmi eux, on retient : Saturnin, prêtre, avec ses quatre enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs, Marie, vierge consacrée, et le petit Hilarion (l'un des enfants de saint Saturnin, avait affirmé: "C'est de ma propre volonté que j'ai assisté à nos réunions avec mon père et mon frère" ); le sénateur Dativus, Félix ; un autre Félix, Émérite et Ampelius, lecteurs ; Rogatien, Quintus, Maximien ou Maxime, Telica ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien, Victorien, Vincent, Cécilien, Restitute, Prima, Éve, encore un autre Rogatien, Givalius, Rogatus, Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus, Félix le jeune, Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste, Dacien, Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde, Matrone, Januaria.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/02/12/12711/-/-

Le martyrologe romain fait mémoire, le 12 février, des saints martyrs d’Abitène, saint Saturnin et ses compagnons, 31 hommes et 18 femmes, martyrs pour avoir défendu le dimanche. Le pape Benoit XVI a ainsi résumé leur message : « Sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre. »
« Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre », disait en effet le prêtre Saturnin, d’Abitène, sur les bords de la Mjerda, en Tunisie, près de Carthage, tué en haine de la foi, en 304, sous l’empereur romain Dioclétien.
Ils furent arrêtés par les magistrats de la colonie et les soldats de garde dans la maison d’un particulier où ils célébraient le Jour du Seigneur et l’Eucharistie, malgré l’interdiction du prince.
Ils ont ensuite été conduits à Carthage et interrogés par le proconsul. Ils se proclamèrent tous chrétiens, même sous la torture, et déclarèrent qu’ils ne pouvaient pas suspendre l’assemblée dominicale.
Parmi eux se trouvaient des jeunes: Félix le jeune, fils de Saturnius, son frère Saturnius le Jeune, Marie, jeune consacrée, le petit Hilarius, une jeune femme, Victoria, que son frère, Fortianus, païen, voulait sauver malgré elle. Ils sont restés jusqu’au bout incroyablement solidaires.
Le pape Benoît XVI a évoqué ces saints martyrs, le 29 mai 2005, lors du congrès eucharistique italien, à Bari, en disant: « A Abitène, une petite ville situé dans l’actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors que, réunis dans la maison d’Octave Félix, ils célébraient l’Eucharistie, bravant ainsi les interdictions impériales. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. La réponse, parmi d’autres, qu’un certain Eméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l’ordre sévère de l’empereur, est significative. Il répondit:  « Sine dominico non possumus »:  sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre. Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber. Après d’atroces tortures, ces 49 martyrs d’Abitène furent  mis  à  mort.  Ils confirmèrent ainsi leur foi, à travers l’effusion de leur sang. Ils moururent, mais ils vainquirent:  nous les rappelons à présent dans la gloire du Christ ressuscité. »
« Les martyrs d’Abitène représentent, a expliqué le pape Benoît XVI, une expérience sur laquelle nous, chrétiens du XXI siècle, nous devons réfléchir. Pour nous non plus, il n’est pas facile de vivre en chrétiens, même s’il n’y a pas ces interdictions de l’empereur. Mais, d’un point de vue spirituel, le monde dans lequel nous nous trouvons,  souvent marqué par une consommation effrénée, par l’indifférence religieuse, par un sécularisme fermé à la transcendance, peut apparaître comme un désert aussi aride que celui« grand et redoutable » (Dt 8, 15) dont nous a parlé la première lecture, tirée du Livre du Deutéronome. Dieu vint à l’aide du peuple hébreu en difficulté dans ce désert avec le don de la manne, pour lui faire comprendre que « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche du Seigneur » (Dt 8, 3). Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus nous a expliqué à quel pain Dieu, à travers le don de la manne, voulait préparer le peuple de la Nouvelle Alliance. Faisant allusion à l’Eucharistie, il a dit:  « Voici le Pain descendu du ciel; il n’est pas comme celui qu’ont mangé les pères et ils sont morts; qui mange ce pain vivra à jamais »(Jn 6, 58). le Fils de Dieu, s’étant fait chair, pouvait devenir Pain, et être ainsi la nourriture de son peuple, de nous qui sommes en marche en ce monde vers la terre promise du Ciel. Nous avons besoin de ce Pain pour affronter les difficultés et la fatigue du voyage. »
SOURCE : http://www.repos-dominical.com/2014/02/12-fevrier-lheritage-des-martyrs-dabitene/

Saturninus, Dativus, Felix, Ampelius & Comps. MM (RM)


Died 304. The Acta of these African martyrs are believed to be authentic, contemporaneous to their deaths. Emperor Diocletian had order Christians to give up the holy Scriptures during a year- long persecution.


In the town of Abitina, Saturninus celebrated the Eucharist on a Sunday in the house of Octavius Felix. The officials became aware of it and sent soldiers to arrest the entire congregation of 49 people. Arrested with Saturninus were his four children Saturninus (junior) and Felix (both lectors), Mary (who had consecrated her virginity to God), and Hilarianus (a child); and Dativus and another Felix (senators), Thelica, Emeritus, Ampelius, Rogatus, and Victoria.

The procession of prisoners was led by the senator and Saturninus, who were followed immediately by the latter's children. Their courage in professing Jesus was in stark contrast to the infamous sacrilege committed just before by Bishop Fundanus of Abitina, who had given up the sacred books to be burned, but a violent storm put out the fire.

After their resolute confession, the Christians were shackled and set to Carthage, residence of the proconsul Anulinus. They thought themselves blessed to be chained for Christ and sang hymns of praise along the way.

Dativus was the first to be questioned, racked, torn with iron hooks, and then beaten with cudgels as was each in turn. The women no less than the men resolutely underwent the trials.

When Anulinus continuously asked why they presumed to celebrate the Lord's Day against imperial orders, they repeatedly answered: "The obligation of Sunday is indispensable. It is not lawful for us to omit the duty of that day. We celebrated it as well as we could. We never passed a Sunday without meeting at our assembly. We will keep the commandments of God at the expense of our lives." No dangers nor torments could deter them from this duty, from which so many now seek to excuse themselves.

Previously, Victoria, a professed virgin of pagan parents, had leaped from her window on her wedding day to prevent the marriage but was miraculously saved from death and escaped to the refuge of a church. Because she was counted among the nobility and her brother was a pagan, Anulinus tried every means to prevail upon her to renounce her faith and save herself.

She continued to profess her faith. Her pagan brother Fortunatianus undertook her defense, but she refuted his intimation that she had simply been led astray. Anulinus asked Victoria if she would return home with her brother. She said that she could not because she only acknowledged as brethren those who kept the law of God. Continued entreaties did not move her.

Anulinus then turned his attention to the child Hilarianus, son of Saturninus, thinking that he could sway one of such a tender age. But the child showed more contempt than fear of the tyrant's threats, and continued to answer that he was a Christian of his own free will. While his elders were being tortured, he replied, "Yes, torture me, too; anyhow, I am a Christian."

These Christians died from the hardships of their confinement and are all honored in the ancient calendar of Carthage and the Roman Martyrology on February 11, though only two (both named Felix) actually died on that day (Benedictines, Husenbeth). 

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0211.shtml


SS. Saturninus, Dativus, and Others, Martyrs of Africa

From their contemporary acts, received as authentic by St. Austin, Brevic. Coll. die 3. c. 17. The Donatists added a preface to them and a few glosses, in which condition they are published by Baluzius, t. 2. But Bollandus and Ruinart give them genuine.

A.D. 304

THE EMPEROR Dioclesian had commanded all Christians under pain of death to deliver up the holy scriptures to be burnt. This persecution had raged a whole year in Africa; some had betrayed the cause of religion, but many more had defended it with their blood, when these saints were apprehended. Abitina, a city of the proconsular province of Africa, was the theatre of their triumph. Saturninus, priest of that city, celebrated the divine mysteries on a Sunday, in the house of Octavius Felix. The magistrates having notice of it, came with a troop of soldiers, and seized forty-nine persons of both sexes. The principal among them were the priest Saturninus, with his four children, viz.: young Saturninus, and Felix, both Lectors, Mary, who had consecrated her virginity to God, and Hilarianus, yet a child; also Dativus, a noble senator, Ampelius, Rogatianus, and Victoria. Dativus, the ornament of the senate of Abitina, whom God destined to be one of the principal senators of heaven, marched at the head of this holy troop. Saturninus walked by his side, surrounded by his illustrious family. The others followed in silence. Being brought before the magistrates, they confessed Jesus Christ so resolutely, that their very judges applauded their courage, which repaired the infamous sacrilege committed there a little before by Fundanus, the bishop of Abitina, who in that same place had given up to the magistrates the sacred books to be burned: but a violent shower suddenly falling, put out the fire, and a prodigious hail ravaged the whole country.

The confessors were shackled and sent to Carthage, the residence of the proconsul. They rejoiced to see themselves in chains for Christ, and sung hymns and canticles during their whole journey to Carthage, praising and thanking God. The proconsul, Anulinus, addressing himself first to Dativus, asked him of what condition he was, and if he had assisted at the collect or assembly of the Christians? He answered, that he was a Christian, and had been present at it. The proconsul bid him discover who presided, and in whose house those religious assemblies were held: but without waiting for his answer, commanded him to be put on the rack and torn with iron hooks, to oblige him to a discovery. They underwent severally the tortures of the rack, iron hooks, and cudgels. The weaker sex fought no less gloriously, particularly the illustrious Victoria; who, being converted to Christ in her tender years, had signified a desire of leading a single life, which her pagan parents would not agree to, having promised her in marriage to a rich young nobleman. Victoria, on the day appointed for the wedding, full of confidence in the protection of Him, whom she had chosen for the only spouse of her soul, leaped out of a window, and was miraculously preserved from hurt. Having made her escape, she took shelter in a church; after which she consecrated her virginity to God, with the ceremonies then used on such occasions at Carthage in Italy, Gaul, and all over the West. 1 To the crown of virginity, she earnestly desired to join that of martyrdom. The proconsul, on account of her quality, and for the sake of her brother, a pagan, tried all means to prevail with her to renounce her faith. He inquired what was her religion? Her answer was: “I am a Christian.” Her brother Fortunatianus undertook her defence, and endeavoured to prove her lunatic. The saint, fearing his plea might be the means of her losing the crown of martyrdom, made it appear by her wise confutations of it, that she was in her perfect senses, and protested that she had not been brought over to Christianity against her will. The proconsul asked her if she would return with her brother? She said: “She could not, being a Christian, and acknowledging none as brethren but those who kept the law of God.” The proconsul then laid aside the quality of judge to become her humble suppliant, and entreated her not to throw away her life. But she rejected his entreaties with disdain, and said to him: “I have already told you my mind. I am a Christian, and I assisted at the collect.” Anulinus, provoked at this constancy, reassumed his rage, and ordered her to prison with the rest to wait the sentence of death which he not long after pronounced upon them all.

The proconsul would yet try to gain Hilarianus, Saturninus’s youngest son, not doubting to vanquish one of his tender age. But the child showed more contempt than fear of the tyrant’s threats, and answered his interrogatories: “I am a Christian: I have been at the collect, and it was of my own voluntary choice without any compulsion.” The proconsul threatened him with those little punishments with which children are accustomed to be chastised, little knowing that God himself fights in his martyrs. The child only laughed at him. The governor then said to him: “I will cut off your nose and ears.” Hilarianus replied: “You may do it; but I am a Christian.” The proconsul, dissembling his confusion, ordered him to prison. Upon which the child said: “Lord, I give thee thanks.” These martyrs ended their lives under the hardships of their confinement, and are honoured in the ancient calendar of Carthage, and the Roman Martyrology, on the 11th of February, though only two (of the name of Felix) died on that day of their wounds.

The example of these martyrs condemns the sloth with which many Christians in this age celebrate the Lord’s Day. When the judge asked them, how they durst presume to hold their assembly against the imperial orders, they always repeated, even on the rack: “The obligation of the Sunday is indispensable. It is not lawful for us to omit the duty of that day. We celebrated it as well as we could. We never passed a Sunday without meeting at our assembly. We will keep the commandments of God at the expense of our lives.” No dangers nor torments could deter them from this duty. A rare example of fervour in keeping that holy precept, from which too many, upon lame pretences, seek to excuse themselves. As the Jew was known by the religious observance of the Sabbath, so is the true Christian by his manner of celebrating the Sunday. And as our law is more holy and more perfect than the Jewish, so must our manner of sanctifying the Lord’s Day. This is the proof of our religion, and of our piety towards God. The primitive Christians kept this day in the most holy manner, assembling at public prayer, in dens and caves, knowing that, “without this religious observance, a man cannot be a Christian,” to use the expression of an ancient father.

Note 1. These were, by laying her head on the altar to offer it to God, and all her life after wearing her hair long, as the ancient Nazarens did: (Act. p. 417. St. Optatus, l. 6. S. Ambr. ad Virg. c. 8.) Whereas the ceremony of this consecration in Egypt and Syria was for the virgin to cut off her hair in the presence of a priest. (Bulteau, Hist. Mod. p. 170.) [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume II: February. The Lives of the Saints.  1866