Saint Baradate
Confesseur (✝ 460)
Par amour de Dieu,
il s'enferma dans une cage où il ne pouvait se tenir que courbé. Son historien,
Théodoret de Cyr, nous dit que de nombreux philosophes venaient le consulter.
Son évêque lui ayant ordonné de cesser cette pénitence, il accepta d'abandonner
ce mode de vie et il resta constamment debout, les mains tendues vers le ciel,
couvert d'une tunique de peau où il n'avait laissé qu'une petite ouverture pour
le nez, afin de respirer, et pour la bouche, pour se nourrir de l'Eucharistie.
SAINT BARADATE, ANACHORETE
Ainsi que le prince des
ténèbres, ce mortel ennemi des hommes, a malicieusement inventé divers moyens
pour les ruiner et pour les perdre sans ressource, de même les enfants de la
lumière et de la véritable piété ont trouvé divers degrés de vertu pour monter
jusques dans le ciel. Car les uns combattant ensemble et par grandes troupes,
dont il y un nombre innombrable, gagnent des couronnes incorruptibles. Les
autres embrassant la vie solitaire et renonçant à toutes les consolations
humaines pour ne s'entretenir qu'avec Dieu seul remportent des victoires
immortelles. Les autres demeurant dans des cabanes et des cellules passent
toute leur vie à célébrer tes louanges. Les autres n'ayant pour couvert que des
antres et des cavernes s’emploient à la même occupation, et les autres, dont
j'ai parlé de quelques-uns entre plusieurs, sans avoir ni antres, ni cavernes,
ni cellules, ni cabanes, ni autre couverture .que le ciel, supportent les
diverses contrariétés des saisons, tantôt étant tout transis par l'extrême
rigueur du froid, et tantôt étant tout brûlés par l'insupportable ardeur du
soleil. Ces derniers ont aussi entre eux diverses manières de vivre. Car les
uns demeurent toujours debout. Les autres partagent le jour en deux, dont ils
passent une partie assis et l'autre debout. Les autres s'enferment avec une
muraille sèche pour éviter l'abord de ceux qui les viennent voir; et les autres
ne se couvrant de quoi que ce soit, sont exposez à la vue de tout le monde. Ce
que je me suis trouvé obligé de remarquer en voulant écrire la vie de
l'admirable Baradate, d’autant qu'il a été ingénieux à trouver des austérités
toutes nouvelles.
Il commença par s'enfermer
dans une petite maisonnette, ou il demeura fort longtemps dans une
contemplation continuelle; puis s’en allant sur une roche qui est au dessus du
même lieu, il demeurait dans une cabane faite avec du bois si extrêmement
petite, que ne pouvant s’y tenir debout. Il était toujours contraint de se
courber, et dont les ais
étaient si mal assemblés qu'il
y avait plusieurs grandes ouvertures; en sorte qu'il n'était pas moins exposé à
la pluie et au soleil que ceux qui demeurent tout-à-fait à l’air; le seul
avantage qu'il tirait d'être ainsi enfermé dans ce couvert, étant la contrainte
et l'incommodité qu’il en recevait.
Après y avoir passé fort
longtemps en cette manière, il en sortit sur l’instance que lui en fit le divin
Théodose patriarche d’Antioche. Maintenant il se tient debout en levant sans
cesse les mains vers le ciel, et en chantant les louanges du Créateur de l'univers.
Son habit est d’un cuir qui le couvre tout et qui n'est ouvert qu'à l'endroit
du nez et de la bouche, afin de pouvoir respirer, parce qu'autrement il ne
pourvoit vivre : et quoi qu'il ne soit nullement robuste et qu'il soit sujet à
diverses maladies, il ne laisse pas de résister à tous ces travaux, parce que
le feu du divin amour dont son âme est toute embrasée et qui la rend si
fervente, fait non seulement qu'il les entreprend avec joie, mais qu’il ne
trouve point de peine à les souffrir.
Quant à son esprit, il est si
intelligent et si clair, qu'il ne se peut rien voir de mieux que ses questions
et ses réponses; et il argumente quelque fois plus fortement que ceux qui font
le plus exercés dans les subtilités d'Aristote. Mais étant ainsi arrivé au plus
haut comble de la vertu, il ne souffre nullement que la vanité l'y accompagne;
et au lieu de lui permettre de le suivre, il lui ordonne de ramper sur la terre
au pied de cette montagne sainte, parce qu'il n'ignore pas quels sont les
malheureux effets que l'orgueil cause dans les âmes.
Voilà en peu de paroles quelle
est la profonde sagesse de ce grand serviteur de Dieu. Je souhaite qu'elle
aille toujours croissant de telle sorte qu'il achève heureusement sa carrière;
puis que la gloire de ceux qui demeurent victorieux en de semblables combats
remplit de contentement et de joie toutes les personnes qui font
profession de piété; et Dieu veuille que par l'assistance de leurs prières je
puisse monter peu à peu sur cette montagne, et jouir de la consolation de les
voir.
SOURCE : http://orthodoxievco.net/ecrits/peres/theodoret/Baradate.html
Baradates, Hermit (AC)
(also known as Baradatus)
Died c. 460. In the Philotheus (c. 22, t. 3, p. 868, and c. 27), Theodoret praises the Syrian hermit, Saint Baradates, whom he calls, "the admirable." Baradates lived in a hut made of wooden trellis, leaving it open to the weather. Like other desert solitaries, he clothed himself in the skins of wild animals and punished his body. Detachment from the needs of his body permitted him to place himself continually in the presence of God. By constant prayer he gained wisdom and knowledge of heavenly things. Emperor Leo I of Constantinople wrote to Baradates to consult with him about the council of Chalcedon. Although preferring his eremitical life, when ordered by the patriarch of Antioch to leave it, he obeyed readily. The zeal and divine grace supported his weak constitution (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).
HE lived in the same diocess, in a
solitary hut, made of wood in trellis, like windows, says Theodoret, 1 exposed to all the severities of the weather. He was clothed with the
skins of wild beasts, and by conversing continually with God, he attained to an
eminent degree of wisdom, and knowledge of heavenly things. He left his wooden
prison by the order of the patriarch of Antioch, giving a proof of his humility
by his ready obedience. He studied to imitate all the practices of penance,
which all the other solitaries of those parts exercised, though of a tender
constitution himself. The fervour of his soul, and the fire of divine love,
supported him under his incredible labours, though his body was weak and
infirm. It is sloth that makes us so often allege a pretended weakness of
constitution, in the practice of penance and the exercises of devotion, which
courage and fervour would not even feel. See Theodoret, Phil. c. 22. t.
3. p. 868, and c. 27.
Note 1. This passage of Theodoret shows that the windows of the ancients were
made of trellis or wicker, before the invention of glass; though not
universally; for in the ruins of Herculaneum, near Portichi, were found windows
of a diaphanous thin slate, such as the rich in Rome sometimes used. [back]
Rev.
Alban Butler (1711–73). Volume
II: February. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/2/224.html
Venerable Baradates, the Syrian Hermit
SOURCE : https://pemptousia.com/2015/02/venerable-baradates-the-syrian-hermit/
Venerable Baradates, the Syrian Hermit
Saint Baradates the Syrian began to
live as a desert-dweller in a hut near Antioch.
He then built a stone cell upon a
hill, so cramped and low that the ascetic could stand in it only in a stooped
position.
It had neither window nor door, and
the wind, rain and cold came in through the cracks, and in summer he was not
protected from the heat.
After many years, Patriarch
Theodoretos of Alexandria urged the monk to leave the cramped hut.
Then the saint withdrew into a new
seclusion: covered in leather from head to foot with a small opening for his
nose and mouth, he prayed standing with hands upraised to heaven
The grace of God strengthened him in
his works and purified his heart from passions. People began to flock to him
for spiritual counsel, and St Baradates with deep humility guided them.
Having acquired many spiritual
gifts, St Baradates departed to the Lord in peace in 460.
SOURCE : https://pemptousia.com/2015/02/venerable-baradates-the-syrian-hermit/