dimanche 21 février 2016

Saint GERMAIN, abbé bénédictin et martyr, et saint RANDOALD, moine bénédictin et martyr



Saint Germain


Abbé (7ème s.)

abbé (*) et saint Renoald son prieur, assassinés alors qu'ils reprochaient ses pillages et ses massacres au duc d'Alsace, qui fut le père de sainte Odile. De nombreux miracles perpétuèrent leur mémoire et les diocèse de Bâle et de Strasbourg les mirent au propres de leur liturgie. 

(*) un internaute nous signale:

Saint Germain était à la tête de l'abbaye de Moutier-Grandval (en allemand Münster-Granfelden). Il s'agit de la ville de Moutier et du village de Grandval, localités situées dans le Jura bernois, région de Suisse francophone.

Au monastère de Granfelt, chez les Suisses, vers 667, saint Germain, abbé. Alors qu’il cherchait à défendre par des paroles pacifiques des voisins du monastère massacrés par une bande de pillards, il fut dépouillé de ses vêtements et succomba, percé de coups de lance, avec le moine saint Randoald.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5795/Saint-Germain.html

Saints Germain et Randoald, Martyrs (+ 666)

Germain, fils d'un riche sénateur de Trêves, après sa formation auprès de l'évêque de cette ville, devint moine de Luxeuil, fondée par Saint Colomban, sous l'Abbé Waldebert. Le duc Gondoin, un des principaux seigneurs d'Alsace, voulant fonder un monastère au diocèse de Bâle en un lieu appelé Grandval, recourut à l'Abbé de Luxeuil et à ses moines. Germain y fut envoyé avec quelques compagnons dont Randoald, et devint le premier  Abbé de Moutier-Grandval. Après plusieurs années de paix, le duc d'Alsace, Cathic, père de la future sainte Odile et ancêtre  du Bienheureux Léon IX, s'en vint dévaster la contrée et en particulier la vallée de Delémont. Courageusement, Germain et son prieur Randoald partirent à sa rencontre, en habits sacerdotaux et le trouvèrent dans l'église de Saint Maurice à Courtételle. Ils s'en retournèrent après l'avoir admonesté. Un des lieutenants de Cathic avec quelques hommes se lança à leur poursuite; ils les rattrapèrent et les exécutèrent, les perçant de coups de lances, le 21 février 666, veille de la fête de la chaire de Saint Pierre. On rapporte un certain nombre de miracles sur la tombe du saint et sur les lieux de son martyre. L'année suivante, notamment, la veille du jour de la naissance de Notre-Seigneur "une lumière si grande et si brillante descendit du ciel à l'endroit où reposait le corps mutilé du bienheureux que tous furent remplis d'admiration et saisis d'une grande terreur."

Le martyre des saints Germain et Randoald a été rapporté par Bobolène, quelques années seulement après sa mort. La sobriété du récit l'a fait louer. Les reliques de nos saints, après la disparition de l'Abbaye de Moutier-Grandval à la Réforme, furent transportées par la communauté exilée, à Delémont. Elles se trouvent exposées dans l'Eglise paroissiale. Le Musée Jurassien, non loin de la même église, a en dépôt quelques-uns des trésors de l'ancienne Abbaye, dont la fameuse crosse de Saint Germain. Celle-ci est la plus ancienne crosse conservée d'Orient et d'Occident. La fameuse Bible de Moutier Grandval, un monument elle aussi, est propriété du British Museum à Londres. Une traduction de ce récit vous est proposée sur cette page après, d'après les Acta Sanctorum

Saint Germain et Saint Randoald

Saint Germain, né à Trèves en 610, dans une famille noble est assassiné le 21 février 675 dans la plaine de la Communance à Courtételle.

A l’âge de 17 ans, il entre au monastère de Luxeuil, où l’abbé Walbert l’ordonne prêtre et le choisit comme premier abbé (supérieur) du nouveau monastère de Moutier-Grandval. Revenant d’une rencontre avec le duc d’Alsace Eticho à qui il avait reproché les violences exercées sur la population locale, il est assassiné en compagnie de Randoald, prévôt du monastère.

Leurs corps sont déposés dans la « basilica S. Petri », peut-être l’église Saint-Pierre de Moutier détruite vers 1870. A la Réforme, en 1531, les chanoines emportèrent avec eux leurs reliques et les déposèrent dans l’église de Delémont où elles se trouvent encore aujourd’hui.


Tout ce que l’on sait de Saint Germain nous parvient des écrits du moine Bobolène, de Moutier-Grandval : ses frères religieux, Chadoal et Aridius, témoins oculaires de la vie des martyrs, demandèrent avec insistance à Bobolène de rédiger une hagiographie de Germain et Randoald. 


La vie de nos deux saints a été écrite vers 695. Ce document nous est connu grâce au Codex de Saint-Gall, manuscrit du commencement du 11e siècle, probablement parvenu au couvent de Saint-Gall par le moine Iso, l’un des maîtres de l’école de Grandval.

Saint Randoald


21.2 vers 675 dans la vallée de Delémont,  basilica S. Petri (peut-être ancienne église paroissiale Saint-Pierre) à Moutier. Moine de Moutier-Grandval, R. fut assassiné en compagnie de l'abbé Germain en revenant d'une entrevue orageuse avec le duc d'Alsace Eticho. Ses restes furent transférés à la Réforme dans l'église paroissiale Saint-Marcel à Delémont. Fête célébrée le 21 février.

Saint Germain


*au plus tôt en 612 à Trèves, 21.2. vers 675 dans la vallée de Delémont, dans la basilica S. Petri (peut-être l'église Saint-Pierre de Moutier détruite en 1859), d'une famille sénatoriale de Trèves. Fils d'Optardus. Elevé auprès de l'évêque de sa ville natale Modoald, G. rejoint à 17 ans l'ermitage vosgien d'Arnoul de Metz. Après un passage à Remiremont (Vosges), il entre à Luxeuil, où l'abbé Walbert (629-670) l'ordonne prêtre et le choisit comme premier abbé de Moutier-Grandval, fondé dans le troisième quart du VIIe s. Revenant d'une rencontre avec le duc d'Alsace Eticho à qui il avait reproché les violences exercées sur la population locale, il est assassiné en compagnie de Randoald, prévôt du monastère. Une crosse richement ornementée du VIIe s. conservée aujourd'hui à Delémont lui est attribuée par la tradition. Sa fête est célébrée le 21 février.

Différents liens sont à votre disposition pour découvrir d'avantage l'histoire de nos Saint-Patrons Saint Germain et Saint Randoald:

Germain, fils d'un riche sénateur de Trêves, après sa formation auprès de l'évêque de cette ville, devint moine de Luxeuil, fondée par Saint Colomban, sous l'Abbé Waldebert. Le duc Gondoin, un des principaux seigneurs d'Alsace, voulant fonder un monastère au diocèse de Bâle en un lieu appelé Grandval, recourut à l'Abbé de Luxeuil et à ses moines. Germain y fut envoyé avec quelques compagnons dont Randoald, et devint le premier  Abbé de Moutier-Grandval. Après plusieurs années de paix, le duc d'Alsace, Cathic, père de la future sainte Odile et ancêtre  du Bienheureux Léon IX, s'en vint dévaster la contrée et en particulier la vallée de Delémont. Courageusement, Germain et son prieur Randoald partirent à sa rencontre, en habits sacerdotaux et le trouvèrent dans l'église de Saint Maurice à Courtételle. Ils s'en retournèrent après l'avoir admonesté. Un des lieutenants de Cathic avec quelques hommes se lança à leur poursuite; ils les rattrapèrent et les exécutèrent, les perçant de coups de lances, le 21 février 666, veille de la fête de la chaire de Saint Pierre. On rapporte un certain nombre de miracles sur la tombe du saint et sur les lieux de son martyre. L'année suivante, notamment, la veille du jour de la naissance de Notre-Seigneur "une lumière si grande et si brillante descendit du ciel à l'endroit où reposait le corps mutilé du bienheureux que tous furent remplis d'admiration et saisis d'une grande terreur."


12 .Comme on annonçait au bienheureux Germain  que Salmond entrait dans le Val par le Nord avec une grande armée et que Cathicus arrivait par un autre endroit avec une troupe considérable, prenant avec lui les reliques des saints et les livres, il se hâta d'aller à leur rencontre avec le Préposé du Monastère appelé Randoald. Mais avant qu'ils parviennent jusqu'au duc, des ennemis, remplis du diable, le jetèrent à terre. Néanmoins ils parvinrent jusquà Cathicus et le bienheureux Germain le trouva dans la basilique de saint Maurice tenant  conseil avec le comte Erico. Il lui adressa la parole en ces termes: "Ennemi de Dieu et de la vérité, pourquoi as-tu attaqué des hommes qui sont chrétiens? Comment ne crains-tu pas de vouer mon monastère au naufrage, le monastère que j'ai construit?" Alors Cathicus demanda pardon pour le forfait commis. Avec une feinte humilité, il voulut lui remettre en mains propres une caution, mais le bienheureux Germain refusa de l'accepter puisque l'autre promettait de faire satisfaction pour tout. Il le laissa donc dans cette même basilique de saint Maurice et sortit avec son seul compagnon, Randoald.

." Ensuite, comme il voulait regagner à pied son monastère avec son compagnon, des hommes remplis du démon le suivirent sur le chemin. A leur vue, Germain, prêtre de Dieu et martyr, leur adressa des paroles pacifiques en ces termes : "Mes fils, ne perpétrez pas un tel crime contre le peuple de Dieu." Mais eux, remplis du démon, le dépouillèrent de ses vêtements. Voyant que son martyre approchait, le bienheureux Germain parla ainsi à son frère Randoald : "Soyons en paix, mon frère, car aujourd'hui, nous recevons le fruit de nos travaux." Et comme on l'avait dépouillé de ses vêtements ainsi que son frère, il disait : " Je te rends grâce, bon Pasteur, parce que tu ne m'as pas frustré de tes biens. Daigne m'accueillir avec mon frère et me faire partager le sort de tes saints." Après cela vint du ciel une voix qui disait : " Viens fidèle intendant, les cieux te sont ouverts. Mes anges se réjouissent à ton sujet et s'apprêtent à te conduire dans la Jérusalem céleste." Ces paroles dites, l'un de leurs ennemis plus effronté que les autres et rempli du démon le transperça de sa lance ainsi que Randoald ; son corps gisait inanimé, son âme pénétra les cieux.

Lorsque fut achevé le cercle de l'année, arriva le jour de la naissance du Seigneur : à la vigile même du jour de la Nativité, à ce qu'on rapporte, une si grande lumière resplendit, venant du ciel, là où le corps de saint Germain avait subi la mort, que tous s'en étonnaient et étaient remplis d'une grande crainte.

SOURCE : http://le-gardien.blogspot.ca/2015_02_01_archive.html

Germanus & Randoald, OSB MM (AC)

(also known as Germain & Rancald or Randaut)


Born in Trier (Trèves), Palatinate, Germany; died c. 677. Germanus, son of a rich senator, was an orphan raised by Bishop Modoard. At age 17, Germanus disposed of his property and entered Saint Romaric's monastery governed by Saint Arnulf of Metz at Romberg in the Vosges Mountains (Remiremont). Arnulf encouraged the young man to grow in holiness, and he did. Germanus, in turn, encouraged his younger brother Numerian to forsake the world and enter the double monastery, too.

From Remiremont he migrated to Luxeuil under its third abbot Saint Waldebert, who introduced the Benedictine Rule into the abbey. He later became abbot of the Granfel (Münsterthal) Monastery in the Val Moutier, which had been founded by Duke Gondo of Alsace. Germanus became a pioneer in reconstruction, road-building, dedication to the poor and under- privileged. This last was his downfall.

Gondo's successor, Boniface (Catihe), daily oppressed both the monks and poor inhabitants. The holy abbot, while bearing private injuries silently, often pleaded the cause of the poor. The duke laid waste to their lands, destroyed their harvests, and took away the means needed to eke out their poor subsistence. Germanus went out to meet Boniface as he was ravaging their lands and plundering their houses at the head of a troop of soldiers. German begged Boniface to spare a distressed and innocent people. The duke promised to stop, but his soldiers took up the killing, burning, and plundering again while the saint prayed in the church of St. Maurice.

The soldiers had long awaited an opportunity to expunge the inconvenient abbot who often denounced their ravaging of the poor. When Germanus and Randoald, his prior, were on their way back to Granfel, the soldiers captured, stripped, and pierced them with swords as the martyrs prayed. Their relics were deposited at Granfel, and were exposed in a rich shrine till the Reformation, when they were translated to Telsberg, or Delmont. Their acta were written by a contemporary priest, Babolen (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).

Germanus is pictured as a Benedictine abbot holding a lance. Sometimes Randoald, his prior, is with him. Germanus may also be shown with a poor man at his feet (because he was murdered by the duke for interceding for the poor) or with a book, palm, and crozier. Germanus is venerated in Trier, Remiremont, Luxeuil, and Granfel (Roeder). 



SS. German, Abbot of Granfel, and Randaut, or Randoald, Martyrs

From their acts, written by the priest Babolen in the same age, in Bollandus, Le Cointe, ad an. 662. Bulteau, Hist. Mon. d’Occid. l. 3. c. 44. p. 661.

About the Year 666

ST. GERMAN, or GERMANUS, was son of a rich senator of Triers, and brought up from the cradle under the care of Modoald, bishop of Triers. At seventeen years of age, he gave all he could dispose of to the poor, and with Modoald’s consent applied himself to St. Arnoul, who having resigned his dignities of bishop of Metz, and minister of state under Dagobert, then led an eremitical life in a desert in Lorrain, near Romberg, or Remiremont. That great saint, charmed with the innocence and fervour of the tender young nobleman, received him in the most affectionate manner, and gave him the monastic tonsure. Under such a master the holy youth made great progress in a spiritual life, and after some time, having engaged a younger brother, called Numerian, to forsake the world, he went with him to Romberg, or the monastery of St. Romaric, a prince of royal blood, who, resigning the first dignity and rank which he enjoyed in the court of King Theobert, had founded in his own castle, in concert with his friend St. Arnoul, a double house, one larger for nuns, the other less for monks; both known since under the name of Remiremont, situated on a part of Mount Vosge. St. Romaric died in 653, and is named in the Roman Martyrology on the 8th of December, on which his festival is kept at Remiremont, and that of the Blessed Virgin deferred to the day following. He settled here the rule of Luxeu, or of St. Columban. 1 St. German made the practices of all manner of humiliations, penance, and religion, the object of his earnest ambition, and out of a desire of greater spiritual advancement, after some time passed with his brother to the monastery of Luxeu, then governed by the holy abbot, St. Walbert. Duke Gondo, one of the principal lords of Alsace, having founded a monastery in the diocess of Basil, called the Great Valley, in German, Granfel, and now more commonly Munsther-thal, or the Monastery of the valley. St. Walbert appointed St. German abbot of the colony which he settled there. Afterwards the two monasteries of Ursiein, commonly called St. Ursitz, and of St. Paul Zu-Werd, or of the island, were also put under his direction, though he usually resided at Granfel. Catihe, called also Boniface, who succeeded Gondo in the duchy, inherited no share of his charity and religion, and oppressed both the monks and poor inhabitants with daily acts of violence and arbitrary tyranny. The holy abbot bore all private injuries in silence, but often pleaded the cause of the poor. The duke had thrown the magistrates of several villages into prison, and many ways distressed the other inhabitants, laying waste their lands at pleasure, and destroying all the fruits of their toil, and all the means of their poor subsistence. As he was one day ravaging their lands and plundering their houses at the head of a troop of soldiers, St. German went out to meet him, to entreat him to spare a distressed and innocent people. The duke listened to his remonstrances and promised to desist; but whilst the saint staid to offer up his prayers in the church of St. Maurice, the soldiers fell again to killing, burning and plundering: and whilst St. German was on his road to return to Granfel, with his companion Randoald, commonly called Randaut, they first stripped them, and then, whilst they were at their prayers, pierced them both with lances, about the year 666. Their relics were deposited at Granfel, and were exposed in a rich shrine till the change of religion, since which time the canonries, into which this monastery was converted, are removed to Telsberg, or Delmont.

Note 1. Remiremont was destroyed in the tenth century by the Hungarians or New Huns, but rebuilt in the reign of Lewis III. in the plain beyond the Moselle, at the bottom of the mountain, where a town is formed. It has been, if not from its restoration, at least for several centuries, a noble collegiate church for canonesses, who make proof of nobility for two hundred years, but can marry if they resign their prebends; except the abbess, who makes solemn religious vows. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume II: February. The Lives of the Saints.  1866.