Saint Germain
Abbé (7ème
s.)
abbé (*) et saint
Renoald son prieur, assassinés alors qu'ils reprochaient ses pillages et ses
massacres au duc d'Alsace, qui fut le père de sainte
Odile. De nombreux miracles perpétuèrent leur mémoire et les diocèse
de Bâle et de Strasbourg les mirent au propres de leur liturgie.
(*) un internaute nous signale:
Saint Germain était à la tête de l'abbaye de Moutier-Grandval (en allemand Münster-Granfelden). Il s'agit de la ville de Moutier et du village de Grandval, localités situées dans le Jura bernois, région de Suisse francophone.
Au monastère de Granfelt, chez les Suisses, vers 667, saint Germain, abbé. Alors qu’il cherchait à défendre par des paroles pacifiques des voisins du monastère massacrés par une bande de pillards, il fut dépouillé de ses vêtements et succomba, percé de coups de lance, avec le moine saint Randoald.
Martyrologe
romain
Saints Germain et Randoald, Martyrs (+ 666)
Germain, fils d'un riche sénateur de Trêves, après sa
formation auprès de l'évêque de cette ville, devint moine de Luxeuil, fondée
par Saint Colomban, sous l'Abbé Waldebert. Le duc Gondoin, un des principaux
seigneurs d'Alsace, voulant fonder un monastère au diocèse de Bâle en un lieu
appelé Grandval, recourut à l'Abbé de Luxeuil et à ses moines. Germain y fut
envoyé avec quelques compagnons dont Randoald, et devint le premier Abbé
de Moutier-Grandval. Après plusieurs années de paix, le duc d'Alsace, Cathic,
père de la future sainte
Odile et ancêtre du Bienheureux Léon IX, s'en vint dévaster la
contrée et en particulier la vallée de Delémont. Courageusement, Germain et son
prieur Randoald partirent à sa rencontre, en habits sacerdotaux et le
trouvèrent dans l'église de Saint
Maurice à Courtételle. Ils s'en retournèrent après l'avoir admonesté. Un
des lieutenants de Cathic avec quelques hommes se lança à leur poursuite; ils
les rattrapèrent et les exécutèrent, les perçant de coups de lances, le 21
février 666, veille de la fête de la chaire de Saint Pierre. On rapporte un
certain nombre de miracles sur la tombe du saint et sur les lieux de son
martyre. L'année suivante, notamment, la veille du jour de la naissance de
Notre-Seigneur "une lumière si grande et si brillante descendit du ciel à
l'endroit où reposait le corps mutilé du bienheureux que tous furent remplis
d'admiration et saisis d'une grande terreur."
Le martyre des saints Germain et Randoald a
été rapporté par Bobolène, quelques années seulement après sa mort. La sobriété
du récit l'a fait louer. Les reliques de nos saints, après la disparition de
l'Abbaye de Moutier-Grandval à la Réforme, furent transportées par la
communauté exilée, à Delémont. Elles se trouvent exposées dans l'Eglise
paroissiale. Le Musée Jurassien, non loin de la même église, a en dépôt
quelques-uns des trésors de l'ancienne Abbaye, dont la fameuse crosse de Saint
Germain. Celle-ci est la plus ancienne crosse conservée d'Orient et d'Occident.
La fameuse Bible de Moutier Grandval, un monument elle aussi, est propriété du
British Museum à Londres. Une traduction de ce récit vous est proposée sur
cette page après, d'après les Acta Sanctorum
Saint Germain et Saint Randoald
Saint Germain, né à Trèves en 610, dans une
famille noble est assassiné le 21 février 675 dans la plaine de la Communance à
Courtételle.
A l’âge de 17 ans, il entre au monastère de
Luxeuil, où l’abbé Walbert l’ordonne prêtre et le choisit comme premier abbé
(supérieur) du nouveau monastère de Moutier-Grandval. Revenant d’une rencontre
avec le duc d’Alsace Eticho à qui il avait reproché les violences exercées sur
la population locale, il est assassiné en compagnie de Randoald, prévôt du
monastère.
Leurs corps sont déposés dans la « basilica S. Petri », peut-être l’église Saint-Pierre de Moutier détruite vers 1870. A la Réforme, en 1531, les chanoines emportèrent avec eux leurs reliques et les déposèrent dans l’église de Delémont où elles se trouvent encore aujourd’hui.
Tout ce que l’on sait de Saint Germain nous parvient des écrits du moine Bobolène, de Moutier-Grandval : ses frères religieux, Chadoal et Aridius, témoins oculaires de la vie des martyrs, demandèrent avec insistance à Bobolène de rédiger une hagiographie de Germain et Randoald.
La vie de nos deux saints a été écrite vers 695. Ce document nous est connu grâce au Codex de Saint-Gall, manuscrit du commencement du 11e siècle, probablement parvenu au couvent de Saint-Gall par le moine Iso, l’un des maîtres de l’école de Grandval.
Leurs corps sont déposés dans la « basilica S. Petri », peut-être l’église Saint-Pierre de Moutier détruite vers 1870. A la Réforme, en 1531, les chanoines emportèrent avec eux leurs reliques et les déposèrent dans l’église de Delémont où elles se trouvent encore aujourd’hui.
Tout ce que l’on sait de Saint Germain nous parvient des écrits du moine Bobolène, de Moutier-Grandval : ses frères religieux, Chadoal et Aridius, témoins oculaires de la vie des martyrs, demandèrent avec insistance à Bobolène de rédiger une hagiographie de Germain et Randoald.
La vie de nos deux saints a été écrite vers 695. Ce document nous est connu grâce au Codex de Saint-Gall, manuscrit du commencement du 11e siècle, probablement parvenu au couvent de Saint-Gall par le moine Iso, l’un des maîtres de l’école de Grandval.
Saint Randoald
Source : Dictionnaire
historique de la Suisse
Saint Germain
Source : Dictionnaire
historique de la Suisse
*au plus tôt en 612 à Trèves,
21.2. vers 675 dans la vallée de Delémont, dans la basilica S.
Petri (peut-être l'église Saint-Pierre de Moutier détruite en 1859), d'une
famille sénatoriale de Trèves. Fils d'Optardus. Elevé auprès de l'évêque de sa
ville natale Modoald, G. rejoint à 17 ans l'ermitage vosgien d'Arnoul de Metz.
Après un passage à Remiremont (Vosges), il entre à Luxeuil, où l'abbé Walbert
(629-670) l'ordonne prêtre et le choisit comme premier abbé de
Moutier-Grandval, fondé dans le troisième quart du VIIe s.
Revenant d'une rencontre avec le duc d'Alsace Eticho à qui il avait reproché
les violences exercées sur la population locale, il est assassiné en compagnie
de Randoald, prévôt du monastère. Une crosse richement ornementée du VIIe s. conservée aujourd'hui à Delémont lui est attribuée par la
tradition. Sa fête est célébrée le 21 février.
Différents liens sont à votre disposition pour découvrir d'avantage l'histoire de nos Saint-Patrons Saint Germain et Saint Randoald:
Germain, fils d'un
riche sénateur de Trêves, après sa formation auprès de l'évêque de cette ville,
devint moine de Luxeuil, fondée par Saint Colomban, sous l'Abbé Waldebert. Le
duc Gondoin, un des principaux seigneurs d'Alsace, voulant fonder un monastère
au diocèse de Bâle en un lieu appelé Grandval, recourut à l'Abbé de Luxeuil et
à ses moines. Germain y fut envoyé avec quelques compagnons dont Randoald, et
devint le premier Abbé de Moutier-Grandval. Après plusieurs années
de paix, le duc d'Alsace, Cathic, père de la future sainte Odile et
ancêtre du Bienheureux Léon IX, s'en vint dévaster la contrée et en
particulier la vallée de Delémont. Courageusement, Germain et son prieur
Randoald partirent à sa rencontre, en habits sacerdotaux et le trouvèrent dans
l'église de Saint Maurice à Courtételle. Ils s'en retournèrent après l'avoir
admonesté. Un des lieutenants de Cathic avec quelques hommes se lança à leur
poursuite; ils les rattrapèrent et les exécutèrent, les perçant de coups de
lances, le 21 février 666, veille de la fête de la chaire de Saint
Pierre. On rapporte un certain nombre de miracles sur la tombe du saint et
sur les lieux de son martyre. L'année suivante, notamment, la veille du jour de
la naissance de Notre-Seigneur "une lumière si grande et si brillante
descendit du ciel à l'endroit où reposait le corps mutilé du bienheureux que
tous furent remplis d'admiration et saisis d'une grande terreur."
12 .Comme on
annonçait au bienheureux Germain que Salmond entrait dans le Val par le
Nord avec une grande armée et que Cathicus arrivait par un autre endroit avec
une troupe considérable, prenant avec lui les reliques des saints et les
livres, il se hâta d'aller à leur rencontre avec le Préposé du Monastère appelé
Randoald. Mais avant qu'ils parviennent jusqu'au duc, des ennemis, remplis du
diable, le jetèrent à terre. Néanmoins ils parvinrent jusquà Cathicus et le
bienheureux Germain le trouva dans la basilique de saint Maurice tenant
conseil avec le comte Erico. Il lui adressa la parole en ces termes:
"Ennemi de Dieu et de la vérité, pourquoi as-tu attaqué des hommes qui
sont chrétiens? Comment ne crains-tu pas de vouer mon monastère au naufrage, le
monastère que j'ai construit?" Alors Cathicus demanda pardon pour le
forfait commis. Avec une feinte humilité, il voulut lui remettre en mains
propres une caution, mais le bienheureux Germain refusa de l'accepter puisque
l'autre promettait de faire satisfaction pour tout. Il le laissa donc dans
cette même basilique de saint Maurice et sortit avec son seul compagnon,
Randoald.
." Ensuite,
comme il voulait regagner à pied son monastère avec son compagnon, des hommes
remplis du démon le suivirent sur le chemin. A leur vue, Germain, prêtre de
Dieu et martyr, leur adressa des paroles pacifiques en ces termes : "Mes
fils, ne perpétrez pas un tel crime contre le peuple de Dieu." Mais eux,
remplis du démon, le dépouillèrent de ses vêtements. Voyant que son martyre
approchait, le bienheureux Germain parla ainsi à son frère Randoald :
"Soyons en paix, mon frère, car aujourd'hui, nous recevons le fruit de nos
travaux." Et comme on l'avait dépouillé de ses vêtements ainsi que son
frère, il disait : " Je te rends grâce, bon Pasteur, parce que tu ne m'as
pas frustré de tes biens. Daigne m'accueillir avec mon frère et me faire
partager le sort de tes saints." Après cela vint du ciel une voix qui
disait : " Viens fidèle intendant, les cieux te sont ouverts. Mes anges se
réjouissent à ton sujet et s'apprêtent à te conduire dans la Jérusalem
céleste." Ces paroles dites, l'un de leurs ennemis plus effronté que les
autres et rempli du démon le transperça de sa lance ainsi que Randoald ; son
corps gisait inanimé, son âme pénétra les cieux.
Lorsque fut
achevé le cercle de l'année, arriva le jour de la naissance du Seigneur : à la
vigile même du jour de la Nativité, à ce qu'on rapporte, une si grande lumière
resplendit, venant du ciel, là où le corps de saint Germain avait subi la mort,
que tous s'en étonnaient et étaient remplis d'une grande crainte.
SOURCE : http://le-gardien.blogspot.ca/2015_02_01_archive.html
Germanus & Randoald,
OSB MM (AC)
(also known as Germain & Rancald or Randaut)
Born in Trier (Trèves), Palatinate, Germany; died c. 677. Germanus, son of a
rich senator, was an orphan raised by Bishop Modoard. At age 17, Germanus
disposed of his property and entered Saint Romaric's monastery governed by
Saint Arnulf of Metz at Romberg in the Vosges Mountains (Remiremont). Arnulf
encouraged the young man to grow in holiness, and he did. Germanus, in turn,
encouraged his younger brother Numerian to forsake the world and enter the
double monastery, too.
From Remiremont he
migrated to Luxeuil under its third abbot Saint Waldebert, who introduced the
Benedictine Rule into the abbey. He later became abbot of the Granfel
(Münsterthal) Monastery in the Val Moutier, which had been founded by Duke
Gondo of Alsace. Germanus became a pioneer in reconstruction, road-building,
dedication to the poor and under- privileged. This last was his downfall.
Gondo's successor,
Boniface (Catihe), daily oppressed both the monks and poor inhabitants. The
holy abbot, while bearing private injuries silently, often pleaded the cause of
the poor. The duke laid waste to their lands, destroyed their harvests, and
took away the means needed to eke out their poor subsistence. Germanus went out
to meet Boniface as he was ravaging their lands and plundering their houses at
the head of a troop of soldiers. German begged Boniface to spare a distressed
and innocent people. The duke promised to stop, but his soldiers took up the
killing, burning, and plundering again while the saint prayed in the church of
St. Maurice.
The soldiers had
long awaited an opportunity to expunge the inconvenient abbot who often
denounced their ravaging of the poor. When Germanus and Randoald, his prior,
were on their way back to Granfel, the soldiers captured, stripped, and pierced
them with swords as the martyrs prayed. Their relics were deposited at Granfel,
and were exposed in a rich shrine till the Reformation, when they were
translated to Telsberg, or Delmont. Their acta were written by a contemporary
priest, Babolen (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth).
Germanus is pictured
as a Benedictine abbot holding a lance. Sometimes Randoald, his prior, is with
him. Germanus may also be shown with a poor man at his feet (because he was
murdered by the duke for interceding for the poor) or with a book, palm, and
crozier. Germanus is venerated in Trier, Remiremont, Luxeuil, and Granfel
(Roeder).
SS. German, Abbot of Granfel, and Randaut, or Randoald, Martyrs
From
their acts, written by the priest Babolen in the same age, in Bollandus, Le
Cointe, ad an. 662. Bulteau, Hist. Mon. d’Occid. l. 3. c. 44. p. 661.
About
the Year 666
ST.
GERMAN, or GERMANUS, was son of a rich senator of Triers, and brought up from
the cradle under the care of Modoald, bishop of Triers. At seventeen years of
age, he gave all he could dispose of to the poor, and with Modoald’s consent
applied himself to St. Arnoul, who having resigned his dignities of bishop of
Metz, and minister of state under Dagobert, then led an eremitical life in a
desert in Lorrain, near Romberg, or Remiremont. That great saint, charmed with
the innocence and fervour of the tender young nobleman, received him in the
most affectionate manner, and gave him the monastic tonsure. Under such a
master the holy youth made great progress in a spiritual life, and after some
time, having engaged a younger brother, called Numerian, to forsake the world,
he went with him to Romberg, or the monastery of St. Romaric, a prince of royal
blood, who, resigning the first dignity and rank which he enjoyed in the court
of King Theobert, had founded in his own castle, in concert with his friend St.
Arnoul, a double house, one larger for nuns, the other less for monks; both
known since under the name of Remiremont, situated on a part of Mount Vosge.
St. Romaric died in 653, and is named in the Roman Martyrology on the 8th of
December, on which his festival is kept at Remiremont, and that of the Blessed
Virgin deferred to the day following. He settled here the rule of Luxeu, or of
St. Columban. 1 St. German made the practices of
all manner of humiliations, penance, and religion, the object of his earnest
ambition, and out of a desire of greater spiritual advancement, after some time
passed with his brother to the monastery of Luxeu, then governed by the holy
abbot, St. Walbert. Duke Gondo, one of the principal lords of Alsace, having
founded a monastery in the diocess of Basil, called the Great Valley, in
German, Granfel, and now more commonly Munsther-thal, or the Monastery of the
valley. St. Walbert appointed St. German abbot of the colony which he settled
there. Afterwards the two monasteries of Ursiein, commonly called St. Ursitz,
and of St. Paul Zu-Werd, or of the island, were also put under his direction,
though he usually resided at Granfel. Catihe, called also Boniface, who
succeeded Gondo in the duchy, inherited no share of his charity and religion,
and oppressed both the monks and poor inhabitants with daily acts of violence
and arbitrary tyranny. The holy abbot bore all private injuries in silence, but
often pleaded the cause of the poor. The duke had thrown the magistrates of
several villages into prison, and many ways distressed the other inhabitants,
laying waste their lands at pleasure, and destroying all the fruits of their
toil, and all the means of their poor subsistence. As he was one day ravaging
their lands and plundering their houses at the head of a troop of soldiers, St.
German went out to meet him, to entreat him to spare a distressed and innocent
people. The duke listened to his remonstrances and promised to desist; but
whilst the saint staid to offer up his prayers in the church of St. Maurice,
the soldiers fell again to killing, burning and plundering: and whilst St.
German was on his road to return to Granfel, with his companion Randoald,
commonly called Randaut, they first stripped them, and then, whilst they were
at their prayers, pierced them both with lances, about the year 666. Their
relics were deposited at Granfel, and were exposed in a rich shrine till the
change of religion, since which time the canonries, into which this monastery
was converted, are removed to Telsberg, or Delmont.
Note 1. Remiremont
was destroyed in the tenth century by the Hungarians or New Huns, but rebuilt
in the reign of Lewis III. in the plain beyond the Moselle, at the bottom of
the mountain, where a town is formed. It has been, if not from its restoration,
at least for several centuries, a noble collegiate church for canonesses, who
make proof of nobility for two hundred years, but can marry if they resign
their prebends; except the abbess, who makes solemn religious vows. [back]
Rev.
Alban Butler (1711–73). Volume II: February. The Lives of the Saints. 1866.