samedi 13 juillet 2013

Sainte VÉRONIQUE (NIKÉ, BÉRÉNICE), disciple


Master of Saint Veronica  (fl. from 1395 until 1415 ). Hl. Veronika mit dem Schweißtuch Christi, circa 1420 , 78,1 X 48,2, Alte Pinakothek,  KunstarealMunich

Sainte Véronique

Femme ayant essuyé le visage du Christ montant au Golgotha (1er s.)

ou Bérénice. 

La dévotion du "Chemin de la Croix" évoque le souvenir de cette femme qui aurait bravé la foule hostile pour essuyer le visage du Christ pendant sa Passion, recueillant ainsi sur son linge la Sainte Face. Plusieurs légendes sont à l'origine de ce récit:

- Le nom de Véronique qui en grec, vera icona, veut dire : l'icône authentique.

- Le linge que, dit-on, le Christ aurait envoyé au roi d'Edesse, Abgar, avec son image(*). A quoi la piété occidentale ajoute un élément de la quête du Graal, ou même en faisant de Véronique, l'épouse de Zachée, avec qui elle serait venue jusqu'à Soulac et Amadour

Laissons notre piété se tourner seulement vers ces femmes qui pleuraient durant la Passion du Seigneur et à qui Jésus a dit qu'elles feraient mieux de pleurer sur elles et Jérusalem.

(*) Un internaute nous signale: "Le linge de Véronique ne devrait pas être confondu avec le Mandylion, linge que le Christ aurait envoyé au roi Abgar d'Edesse: le premier représente le Christ de la Passion, couronné d'épines; le second est l'image non faite de main d'homme qui a probablement inspiré les premières icônes du Christ, comme la Sainte Face (XIIe s.) conservée à la cathédrale de Laon. Vous pouvez consulter : P. Sendler Egon. Les mystères du Christ, les icônes de la liturgie. Desclée de Brouwer, 2001, p. 25-26. Ouspensky Leonide, La théologie de l'icône dans l'Église orthodoxe, Cerf, 1980, p. 29."

Les spécialistes des Armées en matière photographique et cinématographique trouvent évidemment en sainte Véronique une protectrice toute indiquée. (Diocèse aux Armées françaises)

SOURCE :  http://nominis.cef.fr/contenus/saint/570/Sainte-Veronique.html


Robert Campin  (1375/1379–1444). Saint Veronica , 1410, 151,5 X 61, Städel Museum

Avant le XVIIIe siècle, la Légende (qui veut dire : « ce qui doit être lu ») de sainte Véronique était acceptée de l’Église de France, et ce n’est que devant le souffle de l’incrédulité janséniste ou gallicane qu’elle a pâli un instant. Sans parler du sabotage des rationalistes « dénicheurs de Saints ».

Nous avons analysé et le plus souvent reproduit le chapitre 2 du remarquable ouvrage de M. Cirot de la Ville, intitulé : Origines chrétiennes de Bordeaux. Dans ce chapitre, consacré à l’apostolat de sainte Véronique dans le Médoc, le savant professeur de Théologie de Bordeaux nous semble avoir établi d’une manière invincible la thèse de l’existence et de la mission de sainte Véronique, morte en l’an 70.

VRAIE ÉTYMOLOGIE DU NOM DE VÉRONIQUE

Sainte Véronique, aussi appelée Veronica, Vérénice et Bérénice. Son premier nom fut Seraphia : c’est pour rappeler son héroïque conduite sur la voie du Calvaire que la postérité reconnaissante l’a appelée Bérénice ou Véronique, c’est-à-dire : « Je remporte la victoire ».

Quant au nom de Véronique lui-même, livres et maîtres consultés, je dois opposer un démenti formel à l’étymologie, dont on accuse les prétendues « ténèbres du Moyen-Âge » et qui est sortie beaucoup plus tard de l’irréflexion et du besoin de combattre une Légende qui souriait à la piété.

En s’évertuant à former Véronique de vera latin, et de (ikône) grec, « vraie image », elle s’est condamnée à un travail ingrat qui révolte toutes les lois de la philologie et qui n’aboutit pas au mot qu’elle demande. Cette composition hybride ne peut pas contenir la vérité (Magasin pittoresque, année 1837, p. 71 ; A. Maury, Essai sur les Légendes).

Elle saute aux yeux, au contraire, dans la genèse suivante : Véronique vient du grec (fero nikène), « je porte la victoire », d’où est né l’adjectif (ferenikos) « qui procure la victoire », « vainqueur », « victorieux ». Modifié par le dialecte macédonien, ce mot est devenu Berenikos, Bereniké, Bérénice, formes diverses sous lesquelles, avec sa double racine, il conserve son même sens.

Des odes de Pindare, qui le donne pour épithète au triomphateur des jeux olympiques ; de l’histoire de Macédoine, d’Égypte et de Judée, où il désigne des princesses et des villes, il a passé dans l’histoire chrétienne, aux vainqueurs de la Foi et aux héroïnes de la sainteté : on le trouve plus de dix fois, dans les plus anciens Martyrologes, donné à des Saintes et à des Martyres de tout pays : il n’a donc pas été inventé au Moyen-Âge.

LE MOT ICÔNE VIENT DE (SAINTE) VÉRONIQUE

Il est donc facile de voir de quel côté se trouve la vérité entre ceux qui prétendent tirer de la Sainte Face le nom de Véronique pour le communiquer à la personne, et ceux qui de la personne la transmettent naturellement à l’image (Alfred Maury, Essai sur les Légendes). Les écrivains les plus anciens et les plus érudits se rangent dans cette seconde catégorie. Ils se donnent la main dans le parcours des siècles, aussi précis en faveur de la personne et de son action qu’en faveur de son nom.

SOURCE : http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-sainte-Veronique-Fete-le-3-fevrier-Elle-essuya-la-Face-de-Jesus-Christ-et-vint-dans-le-Bordelais-faire-de-l-apostolat-Veritable-etymologie-de-son-nom-qui-a-donne-le-mot-icone-et-non-le-contraire-No_1218.htm

Figurengruppe auf dem Kalvarienberg in Retz (Niederösterreich)


XXXIV. VERONIQUE ET LE SUAIRE

Le cortège entra dans une longue rue qui déviait un peu à gauche et où aboutissaient plusieurs rues transversales. Beaucoup de gens bien vêtus se rendaient au Temple et plusieurs s'éloignaient à la vue de Jésus par une crainte pharisaïque de se souiller, tandis que d'autres marquaient quelque pitié. On avait fait environ deux cents pas depuis que Simon était venu porter la croix avec le Seigneur, lorsqu'une femme de grande taille et d'un aspect imposant, tenant une jeune fille par la main, sortit d'une belle maison située à gauche et précédée d'une avant-cour fermée par une belle grille, à laquelle on arrivait par une terrasse avec des degrés. Elle se jeta au-devant du cortège. C'était Séraphia, femme de Sirach, membre du conseil du Temple, qui fut appelée Véronique, de vera icon (vrai portrait), à cause de ce qu'elle fit en ce jour.

Séraphia avait préparé chez elle d'excellent vin aromatisé, avec le pieux désir de le faire boire au Seigneur sur son chemin de douleur. Elle était déjà allée une fois au-devant du cortège : je l'avais vue, tenant par la main une jeune fille qu'elle avait adoptée, courir à côté des soldats, lorsque Jésus rencontra sa sainte mère. Mais il ne lui avait pas été possible de se faire jour à travers la foule et elle était retournée près de sa maison pour y attendre Jésus. Elle s'avança voilée dans la rue : un linge était suspendu sur ses épaules : la petite fille, âgée d'environ neuf ans, se tenait près d'elle et cacha, à l'approche du cortège, le vase plein de vin. Ceux qui marchaient en avant voulurent la repousser, mais, exaltée par l'amour et la compassion, elle se fraya un passage avec l'enfant qui se tenait à sa robe, travers la populace, les soldats et les archers, parvint à Jésus, tomba à genoux et lui présenta le linge qu'elle déploya devant lui en disant : “ Permettez-moi d'essuyer la face de mon Seigneur. ” Jésus prit le linge de la main gauche, l'appliqua contre son visage ensanglanté, puis le rapprochant de la main droite qui tenait le bout de la croix, il pressa ce linge entre ses deux mains et le rendit avec un remerciement. Séraphia le mit sous son manteau après l'avoir baisé et se releva. La jeune fille leva timidement le vase de vin vers Jésus, mais les soldats et les archers ne souffrirent pas qu'il s'y désaltérât. La hardiesse et la promptitude de cette action avaient excité un mouvement dans le peuple, ce qui avait arrêté le cortège pendant près de deux minutes et avait permis à Véronique de présenter le suaire. Les Pharisiens et les archers, irrités de cette pause, et surtout de cet hommage publie rendu au Sauveur, se mirent à frapper et à maltraiter Jésus, pendant que Véronique rentrait en hâte dans sa maison.

A peine était-elle rentrée dans sa chambre, qu'elle étendit le suaire sur la table placée devant elle et tomba sans connaissance : la petite fille s'agenouilla près d'elle en sanglotant. Un ami qui venait la voir, la trouva ainsi près du linge déployé où la face ensanglantée de Jésus s'était empreinte d'une façon merveilleuse, mais effrayante. Il fut très frappé de ce spectacle, la fit revenir à elle et lui montra le suaire devant lequel elle se mit à genoux en pleurant et en s'écriant : “ Maintenant, je veux tout quitter car le Seigneur m'a donné un souvenir ”. Ce suaire était de laine fine, trois fois plus long que large ; on le portait habituellement autour du cou : quelquefois on en avait un second qui pendait sur l'épaule. C'était l'usage d'aller avec un pareil suaire au-devant des gens affligés, fatigués ou malades, et de leur en essuyer je visage en signe de deuil et de compassion. Véronique garda toujours le suaire pendu au chevet de son lit. Après sa mort, il revint par les saintes femmes à la sainte Vierge, puis à l'Eglise par les apôtres.

Séraphia était cousine de Jean-Baptiste, car son père et Zacharie étaient fils des deux frères. Elle était née à Jérusalem. Lorsque Marie, à l'âge de quatre ans, fut amenée dans cette ville pour faire partie des vierges du Temple je vis Joachim, Anne et d'autres personnes qui les accompagnaient, aller dans la maison paternelle de Zacharie, qui était pas loin du marché aux poissons. Il s'y trouvait un vieux parent de celui-ci, qui était, je crois, son oncle et le grand-père de Séraphia. Elle avait au moins cinq ans de plus que la sainte Vierge et assista à son mariage avec saint Joseph. Elle était aussi parente du vieux Siméon qui prophétisa lors de la présentation de Jésus au Temple, et liée avec ses fils dés sa jeunesse. Ceux-ci tenaient de leur père un vif désir de la venue du Messie qu'éprouvait aussi Séraphia. Cette attente du salut était alors dans le coeur de bien des personnes pieuses comme une aspiration secrète et ardente : les autres ne pressentaient rien de semblable pour l'époque où ils vivaient. Lorsque Jésus, âgé de douze ans, resta à Jérusalem et enseigna dans le Temple, Séraphia, qui n'était pas encore mariée, lui envoyait sa nourriture dans une petite auberge, située à un quart de lieue de Jérusalem où il restait quand il n'était pas dans le Temple, et où Marie, peu après la nativité, venant de Bethléem pour présenter Jésus au Temple, s'était arrêtée un jour et deux nuits chez deux vieillards. C'étaient des Esséniens qui connaissaient la sainte Famille. La femme était parente de Jeanne Chusa. Cette auberge était une fondation pour les pauvres : Jésus et les disciples venaient souvent y loger. Dans les derniers temps de sa vie, lorsqu'il enseigna dans le Temple, je vis souvent Séraphia y envoyer des aliments. Mais alors elle n'était pas tenue par les mêmes personnes.

Séraphia se maria tard : son mari, Sirach, descendait de la chaste Suzanne ; il était membre du conseil du Temple. Comme dans le commencement il était très opposé à Jésus, sa femme eut beaucoup à souffrir de lui à cause de son attachement pour le Sauveur. Quelquefois même il l'enfermait pendant assez longtemps dans un caveau. Joseph d'Arimathie et Nicodème le ramenèrent à de meilleurs sentiments, et il permit à Séraphia de suivre Jésus. Lors du jugement chez Caiphe. Il se déclara pour Jésus avec Joseph et Nicodème, et se sépara comme eux du Sanhédrin. Séraphia est une grande femme encore belle : elle doit pourtant avoir plus de cinquante ans ; lors de l'entrée triomphale du dimanche des Rameaux, je la vis détacher son voile et l'étendre sur le chemin où passait le Sauveur. Ce fut ce même voile qu'elle apporta à Jésus pendant cette marche plus triste, mais plus triomphale encore, pour effacer les traces de ses souffrances, ce voile qui donna à celle qui le possédait un nouveau nom, le nom glorieux de Véronique (1) et qui reçoit encore aujourd'hui les hommages publics de l'Eglise.

(1) Nous ajoutons ici quelques détails donnes par la soeur Emmerich sur sainte Véronique, un jour qu'on lui avait fait toucher des reliques de cette sainte ; c'était le 9 août 1821 : “  J'eus, dit-elle, une vision que Je ne me rappelle pas avoir jamais eue précédemment. Dans la troisième année qui suivit l'ascension du Christ, je vis l'empereur romain envoyer quelqu'un à Jérusalem pour recueillir les bruits relatifs a la mort et à la résurrection de Jésus. Cet homme emmena avec lui à Rome Nicodeme, Séraphia et le disciple Epaphras, parent de Jeanne Chusa. C'était un serviteur des disciples, homme plein de simplicité, qui avait été attaché au service du Temple et qui avait vu Jésus ressuscité dans le Cénacle et ailleurs. Je vis Véronique chez l'empereur, Il était malade : son lit était élevé sur deux gradins : un grand rideau pendait Jusqu'à terre La chambre était carrée, pas très grande : il n'y avait pas de fenêtres mais le Jour venait d'en haut : il y avait de longs cordons avec lesquels on pouvait ouvrir et fermer des volets. L'empereur était seul : ces gens étaient dans l'antichambre. Véronique avait avec elle, outre le suaire, un des linceuls de Jésus et elle déploya le suaire devant l'empereur qui était tout seul, c'était une bande d'étoffe longue et étroite qu'elle avait auparavant portée en guise de voile sur la tête et autour du cou. L'empreinte de la face de Jésus se trouvait à une des extrémités et lorsqu'elle la présenta à l'empereur, elle ramassa dans si main gauche l'autre extrémité du suaire. La face de Jésus s'y était imprimée avec son sang. Cette empreinte n'était pas comme un portrait, elle était même plus grande qu'un portrait, parce que le linge avait été appliqué tout autour du visage. Sur l'autre drap était l'empreinte du corps flagelle de Jésus. Je crois que c'était un des draps sur lesquels on l'avait couché pour le laver avant de l'ensevelir. Je ne vis pas l'empereur toucher ces linges mais il fut guéri par leur vue. Il voulait retenir Véronique à Rome et lui donner une maison et des esclaves, mais elle demanda la permission de retourner à Jérusalem pour mourir au lieu où Jésus était mort Élie y revint en effet, et lors de la persécution contre les chrétiens qui réduisit à la misère et à l'exil Lazare et ses soeurs, elle s'enfuit avec quelques autres femmes. Mais on la prit et on l'enferma dans une prison où elle mourut de faim pour le nom de Jésus. à qui elle avait si souvent donné la nourriture terrestre et qui l'avait nourri de sa chair et de son sang pour la vie éternelle. Je me rappelle vaguement d'avoir vu dans une autre occasion, comment, après la mort de Véronique, le voile resta entre les mains des saintes femmes, comment il alla . ensuite à Edesse, où le porta le disciple Thaddée et où il opéra beaucoup de miracles, puis à Constantinople, et enfin comment il fut transmis à l'Eglise par les apôtres. J'ai cru une fois qu'il .. était à Turin où est le linceul du Sauveur, mais je vis à cette occasion l'histoire de tous ces linges sacrés et ils se sont confondus dans mes souvenirs. aujourd'hui encore j'ai vu beaucoup de choses touchant Séraphia ou Véronique, mais je ne . les raconte pas parce que Je ne m'en souviens que confusément. 

LA DOULOUREUSE PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST d'après les méditations d'ANNE CATHERINE EMMERICH, Publiées en 1854. Traduction de l'Abbé DE CAZALES

SOURCE : http://www.livres-mystiques.com/partieTEXTES/CatherineEm/LaPassion/34veroni.html

Mattia Preti  (1613–1699). Santa Veronica con il velo,1655-1660, Los Angeles County Museum of Art  


Sainte Véronique, femme ayant essuyé le visage du Christ montant au Golgotha. Fête le 04 Février.

Selon la tradition Chrétienne, sainte femme Juive qui aurait essuyé le visage du Christ lors de sa montée au Calvaire.

Le morceau d'étoffe blanche dont elle se servit aurait gardé l'empreinte de la face de Jésus. Ce voile de Véronique est conservé à Saint-Pierre de Rome.

Fête le 4 Février.

CHEMIN DE CROIX

Sainte Véronique essuie le visage de Jésus.

Jésus, tu étais plein de sueur et de sang quand cette sainte femme t'a apporté un peu de fraîcheur et de réconfort.
Oh Jésus ! Apprends-moi à donner un peu fraîcheur et de réconfort à ceux que je vois dans le besoin.

Chemin de la Croix
médité par Père Jean-Grégoire de la Trinité, O.D.M. à l'occasion d'un Vendredi-Saint

Sixième station Véronique essuie le visage de Jésus

* Nous t'adorons, Ô Christ et nous Te bénissons !

* Par ta sainte Croix, Tu as racheté le monde

La foule se moque de Jésus, le frappe et le bouscule. Mais Véronique, femme au cœur droit, sait qu'Il est innocent.
Bravant la meute déchaînée, elle se précipite et essuie le visage de Jésus. Forte de sa Foi, elle ne craint personne.

- Seigneur Jésus, que Ta grâce assure ma Foi, pour que jamais de Toi je ne rougisse, et que toujours et partout, sans hésitation, je Te rendre témoignage.

Notre Père...
Je vous salue...
Gloire au Père...

* Par tes Saintes blessures, nous t'en prions,

* Seigneur Jésus, prends pitié de nous.

Le Voile de Véronique.
Aucun récit évangélique ne fait allusion à Véronique, que certaines traditions anciennes citent pour avoir essuyé le Visage du Christ au cours de Sa montée au Golgotha, l'image du Saint Visage restant "imprimée" sur le tissu.

Ce prénom de Véronique pourrait venir d'un mélange de latin-grec, "vera icon", ce qui signifie "véritable image".

Pour certains, cette tradition ne serait d'ailleurs qu'une légende, à rapprocher de l'histoire du Mandylion.

L'apocryphe "La mort de Pilate" raconte à l'appui de cette thèse que Le Christ imprima son visage sur une toile qu'il donna à Véronique.

Les preuves historiques de l'histoire du voile remontent au VIII° siècle, au cours duquel le Pape Jean VII le plaça dans un oratoire qu'il fit construire au Vatican.

Exposé au XII° siècle au Latran, le voile fut transféré au début du XVII° à la Basilique Saint Pierre de Rome, où il fut l'objet d'une dernière ostension en 1854.

Il n'a fait l'objet d'aucune étude scientifique, mais les copies conservées à Rome et à Gênes rappellent l'image du Saint Suaire.

La dévotion du "Chemin de la Croix" évoque le souvenir de cette femme qui aurait bravé la foule hostile pour essuyer le visage du Christ pendant sa Passion, recueillant ainsi sur son linge la Sainte Face.

Selon la tradition latine, Ste Véronique était la femme qui essuya le visage ensanglanté du Seigneur portant sa Croix vers le Golgotha.

Les traits du Sauveur restèrent imprimés sur le linge, qui fut ainsi considéré comme une des images "non faites de main d'homme".

Mais selon un très ancien écrit apocryphe, les Actes de Pilate, Véronique (Bérénice) était bien l'Hémorroïsse qui, étant en possession d'un portrait du Christ, alla le présenter à l'Empereur Tibère à Rome.

A sa mort, la précieuse image aurait été transmise à St Clément.

Selon la tradition orientale, elle serait l'hémorroïsse guérie par le Christ (Matthieu 9. 20). Selon Saint Eusèbe de Césarée, en témoignage d'action de grâces, elle aurait fait couler une statue de bronze qui représentait Le Christ prenant la main d'une femme agenouillée.

C'est l'unique exemple de la vénération d'une statue dans la tradition Orthodoxe.

Cette effigie du Christ fut abattue sur ordre de Julien l'Apostat, lors de sa tentative de restauration du paganisme.

Sainte Véronique (l’hémorroïsse) était originaire de Césarée de Philippe (Panéas). Elle fut guérie par Notre Seigneur Jésus-Christ d'un flux de sang qui l'affligeait depuis de longues années (cf. Mat. 9:20).

En témoignage d'action de grâces, elle fit couler une statue de bronze qui représentait le Christ tendant la main à une femme agenouillée devant lui.

À ses pieds, sur la stèle — où l'on pouvait lire l'inscription: À Dieu, Sauveur du monde — poussait une plante qui avait la vertu de guérir toutes les maladies.

Véronique plaça cette statue devant sa maison, afin que tous les passants la vénèrent et gardent présente à l'esprit la mémoire de son modèle, le Dieu-Homme.

Ayant mené le reste de sa vie de manière sainte et agréable à Dieu, elle s'endormit en paix, pour jouir de la Face du Seigneur.




Selon les Révélations de Jésus à Maria Valtorta :

http://www.maria-valtorta.org/Personnages/Nike.htm

Niké ou Niqué (Sainte Véronique)

Disciple dédiée aux œuvres de charité.

Sainte Véronique est évoquée dans la sixième station du chemin de croix, bien que l’Évangile ne mentionne pas l’épisode.
Sur la Via Dolorosa, (Véro)Nique tend à Jésus un linge pour qu’il s’essuie le visage : il y demeure miraculeusement marqué.
Ici, la force de la Tradition a authentifié le fait.

Présentation générale.
Femme hébraïque de la Diaspora. Revenue récemment à Jéricho où elle a acquis des terres pour être près de la Cité Sainte. Ces terres sont situées en dehors de la ville et entre Jéricho et Jérusalem (8.39)

"C'est bien. Mais que veux-tu, au juste ? - T'aider dans les pauvres et, comme je puis, te faire aimer et connaître. Je connais beaucoup de colonies de la Diaspora, car j'ai suivi mon mari dans ses affaires commerciales. J'ai des moyens et je me contente de peu." Ce sera désormais sa vocation (5.63).

Il la charge de prendre régulièrement soin d'Élie l’essénien retiré comme Ermite au Carit, un massif désertique près de Jéricho. "À chaque lune y aller comme si c'était un rite. Il l'est. C'est un rite d'amour fraternel" (5.72).

De même, elle hérite de la garde d'Egla, une esclave israélite rachetée par Claudia Procula : Jésus la fait conduire chez Nike. "Elle m'en a tant prié, et c'est une juste prière. La veuve sans enfants aura elle aussi un saint amour, et la fillette sans parents une mère vraiment Israélite" (6.78)

C'est tout naturellement qu'elle porte appui à son voisin Zachée le publicain dans son œuvre de charité destinée à la reconversion des pécheurs et des marginaux. (7.219 et 7.221)

Riche propriétaire, elle souhaite mettre à disposition de la troupe apostolique les fruits de sa terre (7.229). Elle fera plus, sa maison sera un refuge pour les disciples persécutés (10.34).

Caractère et aspect.

Veuve de 40 ans sans enfants.

Nike met à la disposition des apôtres et disciples les fruits de sa riche propriété située sur la route de Jéricho à Jérusalem (8.39).

Tous, à qui mieux mieux, louent son accueil : "De bons fruits ! dit l'un.

- Et une bonne disciple, dit l'autre.

- Une belle maison, sans luxe, mais sans misère, reprend un troisième.

- Et dirigée par une femme qui exerce une douce autorité. Ordre, propreté, respect et aussi tendresse.

- Quels beaux champs elle a autour ! Une richesse !" (7.229).

L'étonnante découverte. Par François-Michel Debroise

Parcours apostolique.

Témoin de la Passion et de l'Ascension.

Disciple passionnée de Jésus, elle acquiert une maison à Jérusalem, en plus de sa propriété de Jéricho, pour pouvoir être près de son Maître, de plus en plus présent à Jérusalem jusqu'à sa Passion (7.202).

C’est elle qui essuiera le visage de Jésus montant au Calvaire (9.28) et recevra ainsi le suaire miraculeux sur lequel est inscrit le portrait de Jésus (Sainte Face).

"Sur le Calvaire... J'ai vu le Sauveur en cet état... J'avais préparé le voile des reins pour qu'il ne se serve pas des chiffons des bourreaux...

Mais il était tout en sueur, avec du sang dans les yeux, et j'ai pensé le Lui donner pour qu'il s'essuie.

Et Lui l'a fait... Et il m'a rendu le voile. Je ne m'en suis plus servie... Je voulais le garder comme relique avec sa sueur et son sang.

Et, voyant l'acharnement des juifs, après un moment, avec Plautina et les autres romaines Lidia et Valeria ensemble, nous avons décidé de revenir, craignant qu'ils nous enlèvent ce voile.

Les romaines sont des femmes viriles. Elles nous ont mises au milieu, la servante et moi, et elles nous ont protégées.

Il est vrai qu'elles sont une contamination pour Israël... et qu'il est dangereux de toucher Plautina. Escortée des romaines sympathisantes, présentes elles aussi, elle se réfugie dans sa maison de Jérusalem. Elle s'effondre en pleurs.

Mais cela, on y pense par temps calme. Aujourd'hui, ils étaient tous ivres... À la maison, j'ai pleuré... pendant des heures...

Puis est venu le tremblement de terre et je me suis évanouie... Revenue à moi, j'ai voulu baiser ce voile et j'ai vu... Oh !... Il y a dessus le visage du Rédempteur !..."

En hâte, elle court chez la Vierge Marie à peine revenue de la sépulture. La vue de la relique la réconforte (9.33).

Nike est présente à l'Ascension (10.23).

Lors des premières persécutions, sa propriété devient l'un des refuges pour les disciples (10.34).

Son nom.

Niké (Nique) veut dire "Victoire" en grec. C’est la même racine qui a donné son nom à la ville de Nice en France.

Le surnom de Véronique par lequel elle est plus connue, provient d'une déformation du nom grec Béréniké (Bérénice), "porteuse de victoire", ce qui est plus conforme à ce qu'en dit Maria Valtorta.

(Un écrit apocryphe : les Actes de Pilate, chapitre VII, le mentionne mais c'est le nom de l'hémorroïsse guérie et non de la femme qui essuie le visage de Jésus.)

En savoir plus sur ce personnage.

Légende et tradition la donnent mariée à Zachée, émigrant avec lui en Gaule à Soulac-sur-mer en Gironde où elle meurt, en l'an 70 dit-on, et où ses reliques sont vénérées depuis le Moyen-âge (Basilique Notre-Dame de la fin des Terres).

Veuf, Zachée aurait alors émigré dans le Quercy, à Roc Amadour.

En rapprochant ces informations des données de Maria Valtorta, on peut dire que son union, même platonique, avec Zachée est plausible : tout les deux sont de Jéricho et se consacrent à l'apostolat envers les éprouvés, fondant tous les deux un "foyer de charité.

Leur émigration en Gaule est possible. Lors des premières persécutions il y a eu une vague d'émigration (la famille de Béthanie par exemple), toutefois un débarquement en Gironde interroge : ce n'est pas la route maritime la plus directe en venant de Palestine.

(Dans la légende, Véronique est parfois identifiée à l'hémorroïsse guérie par Jésus. On lui attribue alors le nom de Bérénice d'où dériverait le nom de Véronique).

Ces derniers éléments sont infirmés par les écrits de Maria Valtorta.

SOURCE : http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/fevrier/sainte-veronique-femme-ayant-essuye-le-visage-du-christ-montant-au-golgotha-fete-le-04-fevrier.html


Figurenbildstock heilige Veronika Kirchplatz St.Georgen an der Stiefing, Austria Figurenbildstock heilige Veronika Kirchplatz St.Georgen an der Stiefing, Austria


Niké ou Niqué (sainte Véronique)

Disciple dédiée aux œuvres de charité.

Sainte Véronique est évoquée dans la sixième station du chemin de croix, bien que l’Évangile ne mentionne pas l’épisode. Sur la Via Dolorosa, (Véro)Nique tend à Jésus un linge pour qu’il s’essuie le visage : il y demeure miraculeusement marqué. Ici, la force de la Tradition a authentifié le fait.

Nike est une femme de la Diaspora juive. Veuve de quarante ans environ et sans enfants, elle vient s'installer au plus proche de la Cité Sainte de Jérusalem qu'elle vénère : elle choisit Jéricho où elle acquiert des terres.     

Elle entend parler de Jésus par ses disciples et décide alors de mettre sa vie et ses biens au service des pauvres de Jésus, qui accepte (5.63). Il la charge de prendre régulièrement soin d'Élie l’essénien retiré comme ermite au Carit, un massif désertique près de Jéricho (5.72).

Elle hérite de la garde d'Egla, une jeune esclave israélite rachetée par Claudia Procula. Nike ne demandait pas mieux : "Elle m'en a tant prié, dit Jésus, et c'est une juste prière. La veuve sans enfants aura un saint amour, et la fillette sans parents une mère vraiment Israélite" (6.78).          

Nike acquiert une maison à Jérusalem, afin d'être près de Jésus chaque fois qu'il vient à Jérusalem pour les fêtes juives (7.202). Elle collabore avec Zachée le publicain de Jéricho. Après sa conversion[1] il se lance dans une œuvre de charité destinée à la reconversion des pécheurs et des parias de la société (7.219 et 7.221).

Nike met à la disposition des apôtres et disciples les fruits de sa riche propriété située sur la route de Jéricho à Jérusalem (8.39). Tous, à qui mieux mieux, louent son accueil : "De bons fruits ! dit l'un.           


- Et une bonne disciple, dit l'autre.    


- Une belle maison, sans luxe, mais sans misère, reprend un troisième.    

     
- Et dirigée par une femme qui exerce une douce autorité. Ordre, propreté, respect et aussi tendresse.         


- Quels beaux champs elle a autour ! Une richesse !" (7.229).

Voir l’étonnante découverte de J.F. Lavère : http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/035.htm

Sa générosité et sa compassion sont récompensées lors de la Passion, par le miracle de son voile : elle a préparé un linge pour que le condamné puisse s'en ceindre les reins au lieu des chiffons utilisés habituellement. Sur la Via Dolorosa, elle croise Jésus en sueur, aveuglé par le sang. Elle lui tend le linge préparé pour qu'il s'essuie. Jésus se rafraîchit et lui rend le linge (9.28). Elle veut garder le linge comme relique, mais elle craint la foule menaçante ameutée par son geste de pitié. Escortée des romaines sympathisantes, présentes elles aussi, elle se réfugie dans sa maison de Jérusalem. Elle s'effondre en pleurs.

Le tremblement de terre la terrifie : elle tombe évanouie. Revenue à elle, elle veut embrasser la relique et y découvre le visage imprimé du Rédempteur. En hâte, elle court chez la Vierge Marie* à peine revenue de la sépulture. La vue de la relique la réconforte (9.33).      

Nike est présente à l'Ascension (10.23).        

Lors des premières persécutions, sa propriété devient l'un des refuges pour les disciples (
10.34).

Son nom

Niké (Nique) veut dire "Victoire" en grec. C’est la même racine qui a donné son nom à la ville de Nice en France. Le surnom de Véronique par lequel elle est plus connue, provient d'une déformation du nom grec Béréniké (Bérénice), "porteuse de victoire", ce qui est plus conforme à ce qu'en dit Maria Valtorta. Un écrit apocryphe : les Actes de Pilate, chapitre VII, le mentionne mais c'est le nom de l'hémorroïsse guérie et non de la femme qui essuie le visage de Jésus.

Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

Nique (Véronique) fait partie des personnages fondamentaux, cités 50 fois et plus dans l'œuvre

Tome 5 : 5.63 – 5.68 - 5.72.          

 Tome 6 : 6.78 - 6.89 - 6.99 - 6.109 - 6.115 – 6.118

Tome 7 : 7.187 - 7.198 - 7.202 - 7.206 - 7.208 - 7.217 - 7.219 - 7.221 - 7.229 - 7.235.           

Tome 8 : 8.7 - 8.12 – 8.15 - 8.17 - 8.20 - 8.21 - 8.25 - 8.27 - 8.28 - 8.29 - 8.32 - 8.35 - 8.36 - 8.37 - 8.39 - 8.40 - 8.41 - 8.43 - 8.44 - 8.45.     

Tome 9 : 9.15 - 9.21 - 9.28 – 9.33

Tome 10 : 10.12 10.17 - 10.18/8 - 10.23 - 10.26 - 10.28 - 10.34.

Extraits du « Dictionnaire des personnages de l’Évangile selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012).  
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Sainte Véronique est fêtée le 4 février en Occident et le 4 octobre en Orient. 

Elle n'est pas nommée dans les Évangiles et le miracle du voile n'y est pas mentionné, mais la 6ème station du chemin de croix traditionnel commémore son geste.      

La transformation de son nom de Niké (Victoire, en grec) en Véronique, hésite entre plusieurs hypothèses mêlant grec et latin. La plus courante est l'amalgame fait avec le voile miraculeux : la Vera Ikon, ou vraie image.  

Au moyen-âge, légende et tradition la disent mariée à Zachée. Elle aurait émigré avec lui en Gaule à Soulac-sur-mer (Gironde). Elle y serait morte en l'an 70 à l'âge de 87 ans
[2]. Ses reliques sont vénérées dans la Basilique Notre-Dame de la fin des Terres. D'autres sources postulent que ses reliques furent transportées en l'église Saint-Surin de Bordeaux à la suite des guerres[3] mais nous sommes dans la même région.    

En rapprochant ces informations des données de Maria Valtorta, on peut noter que son union, probablement platonique, avec Zachée est plausible : tous les deux sont de Jéricho et se consacrent au même apostolat des éprouvés. Leur émigration en Gaule est plausible. Lors des premières persécutions, il y eut une 
vague d'émigration : la famille de Béthanie par exemple.   

Selon Saint Méthode de Tyr (IIIème siècle)
[4] elle serait passée par Rome où le Suaire aurait guéri l'empereur Tibère.   

Selon Anne-Catherine Emmerich (XIXème siècle) Véronique était une vierge du Temple. Son nom était Séraphia.

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Fiche mise à jour le 22/05/2014

[1] Cf. Luc 19, 2-7.

[2] P. Philippe Labbé, Nouvelle bibliothèque des manuscrits, Tome I, page 629 et Tome II, page 265.

[3] Rapporté par Mgr Gaume dans Vie de saints 1880.

[4] Mariani Scoli chronicon ad. An 39.

SOURCE : http://www.maria-valtorta.org/Personnages/Nike.htm


Saint Veronica, in the church of San Pedro y San Pablo Teposcolula, Oaxaca, Mexico, in the right section of the retablo in the first bay in the right wall of the nave


Véronique et la Passion du Christ 

par Jean NEILLO

Lundi 27 mars 2017 — Dernier ajout mardi 7 mars 2017

Véronique femme pieuse de Jérusalem, poussée par la compassion, lorsque Jésus-Christ portait sa croix, lui a donnée son voile pour qu’il puisse s’essuyer le front. Son visage s’y est miraculeusement imprimé (la Sainte Face) [tirés des écrits de l’Abbé Mesuret publiés en 1877 et de Dom Bernard Maréchaux, Bénédictin Olivétain édités en 1893.]

Les évangélistes nous ont laissé apparaître un entourage autour du Christ, limité nominativement : les douze apôtres choisis parmi les disciples et quelques saintes femmes. Ainsi, les soixante-douze disciples, les saintes femmes que la tradition nous révèlent et les cent-vingt personnes qui étaient au Cénacle, restent dans l’ombre. Luc indique cependant ces femmes et filles pleurant et se lamentant suivant Jésus (Lc 23) : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi mais pleurez sur vous-mêmes et vos enfants » Parmi elles une femme héroïque, touchée par le supplice de Jésus, sort de sa maison et se précipite, franchissant la horde de soldats, pour essuyer la face ensanglantée de Jésus avec son voile qui en gardera l’empreinte. Son nom inscrit dans les ménologes et relaté dans de très anciens écrits est Véronique.

Qui est Véronique ?

La tradition lui assigne une origine gauloise, née dans les environs de Bazas au sud de Burdigala ( Bordeaux). Comment une jeune fille gauloise est-elle allée s’établir en Judée ? Selon les chroniques bazadaises, Véronique était l’une des suivantes de Claudia Procula, femme de Pontius Pilatus, consul dans cette province, elle-même d’origine gauloise de la région de Narbonne. Lorsque Pontius Pilatus (Pilate) est appelé à de nouvelles fonctions à Jérusalem, Véronique a donc suivi Claudia Procula.

Véronique, d’origine païenne, vivait tantôt à Jérusalem, tantôt à Césarée de Philippe. Elle est tout de suite attirée par la renommée des miracles de Jésus. Bérénice paraît être le vrai nom oriental de la Sainte femme. De Bérénice venue en occident, on en a fait Véronique. C’est sous ce nom qu’elle est connue et honorée dans l’histoire et la liturgie. Un nom en forme latine comme Saint Pierre, comme Zachée (Amator) devenu Amadour.

La tradition lui donne pour époux Amator (Zachée), ce célèbre publicain de l’Evangile nommé par Pontius Pilatus, receveur des impôts à Jéricho, riche, vivant dans l’opulence. Il cherche, discrètement, à apercevoir Jésus de passage à Jéricho et sa rencontre avec Notre Seigneur, le séjour de celui-ci dans sa maison furent l’occasion de sa conversion et du miracle en guérissant sa femme Bérénice d’une infirmité douloureuse : « Eh bien Seigneur, je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens…. »(Luc 19).

Disciple du Christ et amie de la Sainte Vierge

Un auteur affirme que la femme hémorroïsse guérie dans l’évangile (Luc 8) serait Véronique. De fait, l’Évangile de notre sainte se lit le 4 février dans le missel ambroisien. Les historiens sacrés appellent Véronique, « disciple de Jésus-Christ et amie de la Sainte Vierge ». Elle fréquentait assidûment le Temple. Lorsque Jésus échappe à la vigilance de ses parents pour enseigner au milieu des docteurs, Véronique lui donne nourriture et hospitalité, elle accueille ses parents revenus à Jérusalem le rechercher.

Lors de la décollation de Jean-Baptiste, elle insiste, impose sa présence à la prison de Machéronte et recueille de son précieux sang dans une conque d’argent. Elle est aux noces de Cana et participe aux succès de la prédication de Jésus. Elle s’attache à sa suite en compagnie de la Très Sainte Vierge. Par ses visites et son influence, elle amène Marie-Madeleine à se retirer de sa vie désordonnée. Elle va recueillir de toutes parts des vêtements pour les jeter sous les pas de Jésus entrant triomphalement à Jérusalem. Elle apparaît au Cénacle.

La Sainte Face imprimée sur le voile

La Passion fut pour Jésus l’heure, mille fois cruelle, de la trahison et de l’abandon. C’est au moment de la Passion que Véronique se révèle dans toute son énergie. Tandis que s’élèvent des cris de mort, Jésus se trouve devant Pilate. Une ombre vient plaider la cause de cette innocente victime. Cette ombre c’est Claudia Procula, la femme de Pilate. Elle prie le gouverneur de « de pas se mêler de l’affaire de ce juste » (Mt. 27). Le chemin de croix continue. Jésus est brutalisé et tombe. Simon le cyrénéen est contraint de porter la Croix. Marie s’évanouit…

A ce moment, une femme de grande taille, tenant par la main une petite fille, sort de sa maison. C’est Véronique appelée aussi Séraphia par les romains. Elle s’élance, fend la cohorte soldatesque et tend un voile à Jésus qui s’en saisit et l’applique sur son visage ensanglanté. La sainte face reste imprimée sur le voile que remporte Véronique. La petite fille tend vers Jésus le vase de vin aromatisé préparé par Véronique, mais les soldats la repoussent. Cette action a soulevé, dans tous les siècles chrétiens, un frisson d’admiration. Le précieux voile est conservé au Vatican.

Comment ce voile arrive à Rome ?

Sous l’an 44, les chroniqueurs racontent que Séraphia, la gallo-romaine, femme de Jérusalem, pieuse disciple du Christ, fut conduite à Rome, sur ordre de l’empereur Tibère, par son fidèle soldat « Volusien », l’empereur étant retenu au lit par une grave maladie. A la vue de la Sainte femme et l’image du Christ sur le voile, Tibère fut complètement guéri (miracle rapporté dans les écrits d’Eusèbe). Puis, Véronique s’en retourna en Judée auprès de Marie. Après le décès et l’assomption de la Vierge, vers l’an 47, les apôtres, les disciples et les saintes femmes se dispersèrent dans le monde emportant des reliques du Sauveur et de la Vierge. Leur séjour en Judée leur était rendu périlleux par le mauvais vouloir des juifs.

Véronique quitte Jérusalem avec Zachée et Martial, jeune disciple, emportant avec eux des reliques (cheveux et chaussures de la Vierge…). En l’an 48, 6 ans après l’arrivée de Pierre, Martial reçoit mission de Pierre de partir pour les Gaules. Un groupe apostolique se forme. Martial, Véronique et Zachée en sont les pionniers. Leur parcours : Florence, Ravenne, Milan, Gênes, Marseille, Mende…où ils laissent des reliques, le long du parcours.

C’est en Gévaudan que Martial prend possession de son empire spirituel et se dirige par Le Puy, Clermont, arrive en Limousin sur les terres qui lui étaient prédestinées et s’attache à combattre le culte des idoles. Véronique et Zachée vont se diriger vers l’Aquitaine et débarquent en Médoc au port de Noviomagus, (aujourd’hui disparu), à la pointe du Médoc, fin des terres, probablement en remontant le fleuve.

Véronique s’établit à Soulac

Les pieux époux se mirent à annoncer le Christ, recrutant des prosélytes, fondent un oratoire dédié à la Vierge Marie et évangélisent le Médoc, le Bordelais, le Bazadais. A Bazas, son pays natal, la Sainte fonde une église, y dépose une relique du sang de Jean-Baptiste. Par la suite, Bazas deviendra siège épiscopal jusqu’au 18e siècle. Y sera construite une cathédrale.

Zachée repart à Rome deux années. Il assiste aux martyres de St Pierre et de St Paul puis revient en Médoc, auprès de Véronique, où sont édifiées plusieurs églises. Zachée va se retirer dans la solitude des Causses du Quercy près d’un rocher, qui portera son nom : Roc Amadour.

Véronique s’établit définitivement à Soulac (Gironde), près du modeste oratoire, dans une pauvre cabane où elle se livre à la prière et la méditation. En 67, Martial lui rend visite et consacre l’oratoire. Véronique y serait morte vers l’an 71, dans un grand âge, (près de 90 ans) et inhumée sur place où son corps restera jusqu’au 8e Siècle.

Face aux exactions et pillages d’envahisseurs, le corps de la Sainte fut transféré à Saint-Seurin de Bordeaux. Lors de l’exhumation, les précieux restes laissent apparaître une taille majestueuse ce qui confirme sa grande taille. Aujourd’hui, Ste Véronique est vénérée à Soulac. Subsistent quelques restes d’un prieuré disparu. La basilique Notre Dame de la Fin des Terres, édifiée au XIIè siècle, étape sur le chemin de St Jacques de Compostelle, ruinée par un ensablement, a été dégagée et reconstruite à la fin du XIXè siècle.

SOURCE : https://cplittoralouest.catholique.fr/Veronique-et-la-Passion-du-Christ.html

Hans Memling (vers 1433–1494). Sainte Véronique, National Gallery of Art, Washington


Véronique, patronne des photographes

Daniel Grojnowski

Dans Études 2012/3 (Tome 416), pages 367 à 376

1Les historiens et les théoriciens de la photographie font régulièrement référence à des mythes antiques fondateurs : Narcisse, succombant au reflet de sa propre image ; Actéon chasseur et voyeur qui se cache dans les roseaux pour épier Diane et ses nymphes au bain ; ou encore Persée qui brandit sa Gorgone pétrifiante devant l’adversaire. Mais, curieusement, peu de mentions concernent le légendaire chrétien. Or les multiples avatars de la Sainte Face manifestent eux aussi une fixation du réel par l’image. Ils préfigurent à leur manière l’impression lumineuse, même si la tradition catholique trans-pose la victime en Figure triomphale. Véronique, lorsqu’elle exhibe sur un linge l’image de Jésus, donne à contempler une empreinte qui s’apparente à la photographie, bien avant que celle-ci ait été effectivement « inventée ». Mais il a fallu attendre un demi-siècle pour que les praticiens se dotent d’une patronne, comme l’atteste en toute discrétion le Bulletin mensuel de la société caennaise de photographie (15 novembre 1896).

Légendes et traditions

Les images théographes, créées par les dieux, sont d’origine païenne. Dans l’Évangile selon Marc (14, 58), une réalisation de ce type est attribuée à l’action divine : « en trois jours je construirai un temple qui ne sera pas fait de main d’homme », proclame Jésus devant le Sanhédrin. L’expression, interprétée comme une image de sa Résurrection, renvoie à une création surnaturelle. Les traditions qui font état de telles représentations, s’inspirent des images qu’on dit « spontanées », observées dans la nature. Parmi les représentations proprement « indicielles », celles qui sont réputées acheiropoïètes (sans-la-main-produites, « non faites de main d’homme »), la première et la plus connue est le Mandylion d’Édesse (de la région d’Urfa, dans la Turquie d’aujourd’hui), « image de la Sainte Face imprimée sur le tissu ». Elle est tenue comme un fait historique par l’Église orthodoxe, depuis les environs des xive-xve siècles.

Abgar, le roi d’Édesse, est frappé d’une maladie incurable. Ayant entendu parler des miracles accomplis par Jésus de Nazareth, il envoie son peintre Ananias pour faire son portrait. Mais la «?gloire indicible?» du modèle réduit le portraitiste à l’impuissance. Jésus s’essuie alors le visage avec un linge trempé, et y fixe ses traits. Cette «?empreinte?» guérit le roi Abgar. À partir d’elle furent créés des doubles par simple contact?: le Mandylion, caché sous une tuile, s’y imprime puis se reproduit encore de diverses manières. Une version nettement antérieure (iie siècle), attribue ce Mandylion à une femme?hémoroïsse guérie par Jésus, qu’évoque l’Évangile (Marc, 5, 25). Un officier romain lui en extorque le portrait pour le porter à Tibère qui est alors rongé par la lèpre?: il se rétablit aussitôt.

La version que rapporte Jacques de Voragine dans La Légende dorée («?La passion du Seigneur?», ch. 51), entremêle les traditions. Elle rapporte que Tibère, gravement malade, demande à l’un de ses familiers de solliciter l’aide de Jésus. Arrivé à Jérusalem, le messager apprend de Véronique que celui-ci a été crucifié. Elle offre cependant de lui apporter «?la consolation donnée par le dessin de son portrait?»?:

Alors que j’allais porter de la toile au peintre, le Seigneur me rencontra et me demanda où j’allais. Et quand je lui eus appris la cause de ma course, il me demanda la toile et me la rendit marquée de l’empreinte de sa face vénérable. «?Si donc ton maître contemple avec dévotion les traits de ce portrait, il jouira aussitôt du bénéfice de la santé.?» L’autre demanda?: «?Est-ce qu’un tel portrait peut s’acheter pour de l’or ou de l’argent???» Elle dit?:?«?Non, mais il peut s’acquérir au prix d’un pieux sentiment de dévotion.?»

L’icône de la vraie Face du Christ, telle qu’elle a marqué le voile de Véronique, a supplanté le Mandylion dans la tradition catholique : il s’agit d’un «?sudarium?», décrété Imago Christi par le pape Innocent III. L’ordre des Franciscains consacre les stations du calvaire, en leur accordant une importance particulière?: au cours de la sixième, une femme pose un linge sur la figure tuméfiée de Jésus. Son nom n’est pas mentionné dans les Évangiles.?Par la suite, elle sera appelée Bérénice, dans un Évangile apocryphe (dit de Nicomède), puis Véronique, Vera icona, l’«?icône vraie?» – la reproduction par décalque lui allouant son nom. Selon un chroniqueur du xiie siècle, sur ce «?sudarium indubitablement authentique?», le Christ a imprimé sa sainte Face, un peu avant sa Crucifixion?«?quand sa sueur tombait à terre en gouttes de sang?» (Petrus Mallius).

D’innombrables exemples illustrent la plasticité de la figure du Christ dans l’iconographie religieuse. Ils partagent un «?air de famille?» qu’entretient un grand nombre de ses représentations convenues, à partir du ive siècle (auparavant, il est représenté imberbe et il emprunte des traits impersonnels). Avec le Mandylion, puis Véronique, l’image-empreinte, en dépit de ses variations, est perçue comme «?véritable?» pour des raisons de ressemblance postulée, mais aussi pour des raisons de substance. Le contact originel incite à discerner la peau qui recouvre l’ossature du visage puis se moule et se démarque sur le tissu. À la différence du masque mortuaire, le Mandylion en restitue les traits, la texture et la plasticité. Il perpétue la souffrance rédemptrice du Fils de Dieu et il l’expose dans l’expression d’une sérénité qui outrepasse l’ordinaire des facultés humaines.

Plusieurs communautés revendiquent leur Véronique, chacune porte son histoire particulière. On peut les indiquer sans craindre de les entremêler, en suivant l’exemple des versions qui nous sont parvenues. Tantôt, épouse de Zachée au cœur droit, qui collectait les impôts pour Pilate, guérie d’un flux de sang par Jésus, elle rapporte son voile de Jérusalem et se réfugie en Aquitaine?; tantôt, noble dame partie des Gaules pour la Judée, elle y recueille le sang de Jean-Baptiste?; tantôt encore, associée à l’apôtre Martial vénéré à Bordeaux, Soulac et Bazas, selon «?l’affirmation unanime des documents?» (abbé Étienne Darley), elle y fonde un monastère, avant que son culte ne se diffuse dans les pèlerinages, les lieux saints et jusqu’aux foires ou aux refuges.

La multiplication des traditions est d’usage, elle n’en exerce pas moins un certain pouvoir d’accréditation. En effet, si nombre d’entre elles sont jugées fantaisistes, la liste des témoignages qui accompagnent la relique du Voile plaide en faveur du «?fait historique?» dont elles s’originent. Comment ne pas penser à ce que Charles Péguy déclarait dans Clio, à savoir que l’Histoire passe le long des événements, pour ainsi dire à côté, comme le long d’un cimetière, alors que la Mémoire – et elle seule – a le pouvoir de les arborer dans leur éclat premier, accomplissant par incantation une résurrection du passé?? Bien avant la photographie puis le cinéma (qui par leurs mises en scènes et leurs docufictions aménagent autant d’œuvres que de mémoires artificielles), l’écran du Voile de Véronique donne à contempler une empreinte qui a traversé les siècles en demeurant intacte. Il ne recouvre ni ne cache rien, bien au contraire il expose publiquement, à la manière d’un écran qui révèle une vision matérialisée.

Cette résurgence ne concerne pas un référent quelconque mais une image sacrée démarquant un visage suprême, le Visage par excellence. Le Voile que tend Véronique est aussi un miroir à facettes multiples où se reflète la royauté de chacun. Car s’il consigne l’éternité de Celui qu’on fit périr sur le Golgotha en le clouant sur la croix, il accorde également aux fidèles des visions éminemment narcissiques, pour peu qu’ils y reconnaissent un Dieu fait Homme en qui se projette l’image de tous les hommes, conçus à l’image de Dieu.

Le Mandylion est un mouchoir sur lequel s’est imprimé le visage de Jésus, alors qu’on ne parvient pas à tracer son portrait. Il doit être distingué du «?suaire?», mouchoir passé sur son visage pour en éponger la sueur, sur le chemin de sa Passion. Mais le «?suaire?» est distinct du linceul qui, après la crucifixion, enveloppe son corps. Tardivement, aux alentours du xiie siècle, le terme désignera le Linceul de Jésus, comme si le Visage inscrit sur le mouchoir de Véronique se trouvait en attente de l’empreinte du Corps tout entier. Sur divers Suaires sacrés recensés en Italie, en France ou en Espagne, des traces parsemant la sueur et le sang, l’évoquent pareillement en son état virtuel.

Variations littéraires

Le personnage de Véronique a inspiré de nombreux écrivains, notamment ceux qu’intéresse l’impression photographique. Leurs variations enrichissent et prolongent à leur manière le corpus des légendes. Jusqu’à la fin du xixe siècle, le «?spectre?» qu’enregistrent d’abord le daguerréotype puis diverses sortes de?négatifs, inspire des auteurs spiritualistes. Pour eux, l’Invisible participe au sensible, on l’enregistre sur une plaque comme on le fait pour les «?esprits?», les âmes des défunts. En même temps, les récits «?littéraires?» manifestent une désaffection à l’égard de l’image?vraie inscrite sur un Voile, depuis longtemps chargé de porter témoignage, pour tous et pour toujours.

Des années durant, Léon Bloy a été habité par l’héroïne à laquelle il souhaite encore consacrer un ouvrage dans les dernières années de sa vie?: «?Cette admirable Sainte?» lui apparaît comme l’une des rares figures à prendre la défense de Jésus, en honorant sa Face «?qui fait honte et horreur au genre humain?» (Journal inédit, 30 juillet 1900). Dans son roman autobiographique (Le Désespéré, 1887), il a dénommé sa compagne, Anne-Marie Roulé – dite «?la Ventouse?», au temps où elle se prostituait – Véronique, en se référant à plusieurs reprises au personnage «?sublime?» qui essuya «?la Face du sauveur?» (ch. XL). Il l’associe volontiers à Marie-Madeleine, la pécheresse des Évangiles, tout en lui accordant le rôle de celle qui secourt Marchenoir, son protecteur porte-croix.

Deux décennies plus tard, Robert Musil accentue ce qu’on peut appeler une désincarnation du personnage. L’héroïne de «?La tentation de Véronique la tranquille?» (1911), oublie le rôle que lui assigne la tradition. Sujette à de curieuses visions («?ces figures qui se forment dans la pierre […] – sur les murs, dans les nuages, dans les tourbillons de l’eau?» (Trois femmes, Seuil, p. 195), elle accède, du fait de son infidélité amoureuse, à une identité véritable, à partir du moment où elle décide de prendre à contre-pied son destin.

Dans la nouvelle «?Les suaires de Véronique?» (Le coq de bruyère, Gallimard, 1978), Michel Tournier renoue avec la tradition, au prix d’écarts considérables. Sa Véronique est une photographe professionnelle, habituée du festival d’Arles. Elle jette son dévolu sur Hector, un jeune homme de belle allure, afin de pousser à son point ultime la coïncidence de sa personne et de son image. D’abord, elle agit sur son apparence corporelle, ensuite elle l’utilise pour produire des «?photographies directes?» en le plaçant sur une surface sensible puis en le plongeant dans un bain révélateur chimiquement préparé. En dernier ressort, elle le réduit à l’état d’«?empreintes sanglantes et symétriques?» qu’elle expose sur les cimaises d’une galerie d’avant-garde. En proie à une vocation vampirique, elle inverse les rôles. Elle assujettit son modèle pour le convertir en œuvre, utilisant son derme à ses fins de création. La photographe s’approprie sa proie, elle a sa peau.

Ces différents récits attestent le déclin de l’?«?image vraie?» à laquelle ont adhérée des générations de fidèles. Déjà Léon Bloy, écrivain catholique et mystique exalté, donnait un bel exemple de cette désaffection. Dans Le Désespéré, qui par ailleurs consacre la sainteté de l’héroïne, l’humble chambre de Véronique met en valeur «?une haïssable reproduction lithographique de la Sainte Face telle qu’on la vénérait chez M. Dupont, “le saint homme de Tours” qui a propagé en France cette dévotion – malheureusement assortie de la contradictoire imbécillité d’un art profanant?» (ch. LII).

Léon Papin-Dupont (1797-1876) habitait à Tours une maison qui fait, encore de nos jours, l’objet de pieuses visites (8, rue Bernard-Palissy, anciennement rue Saint-Étienne). En 1851, il reçoit deux copies de la Sainte Face qu’on vénère à la cathédrale Saint-Pierre de Rome. Ayant allumé une lampe pour éclairer l’une d’elles, il voit se succéder les miracles auprès des visiteurs qui s’oignent de son huile (A. Foucré, Léon Papin-Dupont. Portait Spirituel, numéro spécial des Annales de la Sainte Face, 1983). La lithographie qui reproduit cette Image est alors diffusée de toutes parts. On la rencontre encore aujourd’hui aussi bien dans de petites chapelles de villages que dans des lieux éminents, comme la cathédrale dite «?La Grande?» de Poitiers. C’est à cette image que la Véronique de Léon Bloy voue un culte de femme naïve. La hargne que le narrateur du Désespéré exprime à son égard montre le dédain qui frappe la relique, en dépit de la ferveur populaire dont jouira Thérèse de Lisieux (1873-1897), dite «?de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face?». Les croyants éclairés n’attachent plus guère d’importance à la reproduction de cette reproduction d’empreinte, parce qu’un nouveau type de représentation «?vraie?», celle du Saint-Suaire de Turin, la discrédite sinon irrémédiablement, du moins pour une part des fidèles.

Pour les fêtes de Pâques (en 2011), l’Oratoire de la Sainte Face propose des médailles fabriquées de manière artisanale de frappes et de métaux divers. Mais le commentaire de l’archevêque qui accompagne le catalogue de ventes par correspondance interprète ces effigies comme des métaphores. Elles nous permettent de «?découvrir le visage du Christ dans le visage de nos frères, de tous les hommes?». Devenu semblable «?aux plus petits, aux opprimés, aux blessés de la vie?», il s’identifie à tout un chacun. La représentation de la Sainte Face dispense un humanisme qui reconnaît en quiconque le visage sacré d’un semblable.

Variations picturales

De leur côté, peintres ou graveurs ont trouvé en Véronique un motif de prédilection qu’ont traité parmi tant d’autres Le Pontormo, Robert Campin, Fra Bartolomeo, Jérôme Bosch, Hans Memling, Rogier Van der Weyden, ou plus tardivement, Odilon Redon à qui Stéphane Mallarmé écrivait?qu’il lui jalousait ses légendes : «?c’était un voile, une EMPREINTE?», le mot en capitales donnant son titre à la première planche de Songes (1891), une série lithographique dédiée à un ami mort. Tantôt, Véronique soulage les souffrances de Jésus en épongeant son front, tantôt elle arbore sa Face divine, imprimée sur le tissu qu’elle lui a tendu, jouant un simple rôle d’ostensoir. Elle exhibe sur son voile le simulacre d’un visage, qu’on dénomme «?une véronique?». Dans tous les cas, elle incarne les vertus de la Femme, telles qu’on l’entend souvent jusqu’à nos jours,?vouée à la compassion, soulageant les souffrances d’un homme à qui elle manifeste sa ferveur. Servante du Seigneur, elle n’existe qu’au titre de support ou de membrane par lui marquée avec éclat, comme une créature dont la vocation est de pur réceptacle.

Le thème pictural de Véronique porte ordinairement sur l’héroïne, le plus souvent impavide, parfois épanouie, et sur le Voile qu’elle exhibe. Elle regarde le spectateur regarder la Sainte Face, ce qui provoque une sorte de ronde, d’un regard à l’autre, entre les trois personnes que l’image implique?: le Fils de Dieu, sa médiatrice et ceux qui, à l’extérieur de l’image, assistent au miracle. Ainsi le spectateur, introduit dans la scène, accède ensuite à son au-delà.

Des peintres d’histoire ont tenté de renouveler l’épisode, comme l’a fait Paul Delaroche (1797-1856). Il a représenté Véronique qui, une fois rentrée chez elle, tombe évanouie sur le sol en découvrant le Visage aux yeux clos que déploie son Voile, après qu’elle l’a posé sur un rebord de table. C’est l’occasion pour l’artiste de composer les mille remous et replis des vêtements qui traversent le tableau à l’horizontale, le long du corps étendu de la jeune femme en pâmoison, pour traduire le bouleversement qui l’a foudroyée (Musée du Louvre). À l’occasion d’un Salon de Paris (1895), Jules-Georges Bondoux (1866-1919) multiplie les détails qui nourrissent l’anecdote d’un pittoresque à la mode orientale. Plus d’émotion désormais, mais un réalisme d’imagerie?: Jésus a chuté sur les pavés, Véronique étend au-dessus de lui un vaste linge blanc où commencent à percer les traits du divin Visage. La scène se passe sous une haute voûte. Du côté droit, un groupe de femmes en prière joignent les mains, sur la gauche s’agite la cohue des bourreaux et des Pharisiens. Morceau de bravoure, l’épisode est traité en sujet de concours pour le Prix de Rome, par un candidat de l’École des Beaux-arts.

D’hier à aujourd’hui

Bien qu’elle soit fêtée le 4 février de chaque année, Véronique n’a jamais été canonisée. Elle doit une juste revanche à la corporation des fabricants de lin, des lingères qui l’ont désignée comme leur patronne, et désormais à celle des photographes. Comme elle, en effet, ces derniers enregistrent le «?réel?» en humbles et fidèles serviteurs. Alfred Jarry, qui a mauvais esprit, prétend qu’elle s’est comportée sur le chemin de Croix en reporter intempestif, paparazzi avant la lettre, en quête de quelque «?scoop?». Il faut cependant recevoir?ses observations avec quelque réserve :?«?Il n’est pas certain qu’une spectatrice lui essuya le visage, mais il est exact que la reporteresse Véronique, de son kodak, prit un instantané?» (La Passion considérée comme course de côte). Jarry pressent que la Patronne a rompu son contrat d’exclusivité. Désormais, elle portera ses intérêts sur toutes sortes de sujets. Mais il n’a pas prévu que son Voile emprunterait des supports divers, comme les toiles de projection pour salles publiques, pour conférences professionnelles ou pour loisirs privés. Sans parler des écrans de télévisions ou de téléphones portables, à plasma, cristaux liquides, qui se disséminent un peu partout, oublieux de leur origine et de leur fonction première.

La ferveur populaire a de longue date voué à Véronique un culte cautionné par l’Église. C’est ainsi qu’elle a été célébrée par un pape, Jean XXII (1316) en des vers qui traduisent une admiration sans partage?:

Salut, ô traits sacrés de notre Rédempteur

Face pure où reluit la céleste splendeur

Sur la blancheur du lin divinement empreinte

(Impressa panniculo nivei candoris)

Gage d’amour qu’obtint Véronique la sainte.

Plusieurs siècles séparent le Mandylion byzantin de la Véronique romaine. Ils se relaient cependant pour instituer une Tradition. Celle-ci montre combien l’imagerie chrétienne est demeurée, des siècles durant, tributaire d’un Visage, combien surtout elle est demeurée en manque (et par là même en attente et en demande) d’une représentation du Christ véritablement authentique, si on peut risquer l’expression. Dans la deuxième moitié du xixe siècle, l’adoration que les fidèles vouent à la Sainte Face est telle, que le Saint Office, par un décret du 4 mai 1892, leur rappelle qu’elle ne peut être rendue qu’à l’intégralité de la personne du Christ. Quelques années plus tard (1898), la révélation du Suaire de Turin satisfait une attente qui, des siècles durant, n’avait cessé de s’exprimer.

Quoi qu’il en soit, la tradition iconographique pose un étonnant paradoxe au sujet du portrait que Véronique exhibe. Car elle transforme une image «?non faite de main d’homme?», en représentations dues à des mains d’artistes, c’est-à-dire qu’elle en gomme la nature miraculeuse. Le jeu des miroirs qui par de nombreuses versions et reproductions reflète à l’infini une image unique qu’aucun vivant n’a jamais vue, sollicite un «?original?» difficile à déterminer. Les «?véroniques?» qu’on rencontre, dévoilent une Sainte Face qui, plus que d’un Visage, témoignent une Présence. L’hypothétique vraie icône, tout en invitant à la vénération, renvoie à une essence divine qui ne relève pas du?visible.

Mis en ligne sur Cairn.info le 28/02/2012

https://doi.org/10.3917/etu.4163.0367

SOURCE : https://www.cairn.info/revue-etudes-2012-3-page-367.htm


Statue of Saint Veronica, Saint Barbara Almoloya Church, San Pedro Cholula, Puebla state, Mexico


St. Veronica

In several regions of Christendom there is honored under this name a pious matron of Jerusalem who, during the Passion of Christ, as one of the holy women who accompanied Him to Calvary, offered Him a towel on which he left the imprint of His face. She went to Rome, bringing with her this image of Christ, which was long exposed to public veneration. To her likewise are traced other relics of the Blessed Virgin venerated in several churches of the West. The belief in the existence of authentic images of Christ is connected with the old legend of Abgar of Edessa and the apocryphal writing known as the "Mors Pilati". To distinguish at Rome the oldest and best known of these images it was called vera icon (true image), which ordinary language soon made veronica. It is thus designated in several medieval texts mentioned by the Bollandists (e.g. an old Missal of Augsburg has a Mass "De S. Veronica seu Vultus Domini"), and Matthew of Westminster speaks of the imprint of the image of the Savior which is called Veronica: "Effigies Domenici vultus quae Veronica nuncupatur". By degrees, popular imagination mistook this word for the name of a person and attached thereto several legends which vary according to the country.

In Italy Veronica comes to Rome at the summons of the Emperor Tiberius, whom she cures by making him touch the sacred image. She thenceforth remains in the capitol of the empire, living there at the same time as Sts. Peter and Paul, and at her death bequeaths the precious image to Pope Clement and his successors.

In France she is given in marriage to Zacheus, the convert of the Gospel, accompanies him to Rome, and then to Quiercy, where her husband becomes a hermit, under the name of Amadour, in the region now called Rocamadour. Meanwhile Veronica joins Martial, whom she assists in his      apostolic preaching.

In the region of Bordeaux Veronica, shortly after the Ascension of Christ, lands at Soulac at the mouth of the Gironde, bringing relics of the Blessed Virgin; there she preaches, dies, and is buried in the tomb which was long venerated either at Soulac or in the Church of St. Seurin at Bordeaux. Sometimes she has even been confounded with a pious woman who, according to Gregory of Tours, brought to the neighboring town of Bazas some drops of the blood of John the Baptist, at whose beheading she was present.

In many places she is identified with the Haemorrhissa who was cured in the Gospel.

These pious traditions cannot be documented, but there is no reason why the belief that such an act of compassion did occur should not find expression in the veneration paid to one called Veronica, even though the name has found no place in the Hieronymian Martyrology or the oldest historical Martyrologies, and St. Charles Borromeo excluded the Office of St. Veronica from the Milan Missal where it had been introduced. The Roman Martyrology also records at Milan St. Veronica de Binasco, the Order of St. Augustine, on 13 January, and St. Veronica Giuliani on 9 July.

Sources

Acta SS. Bolland., Feb. I (Paris, 1863); Maury, Lettres sur l'étymologie du nom de Veronique, apôtre de l'Aquitaine (Toulouse, 1877); Bourrieres, Saint Amadour et Sainte Véronique (Cahors, 1894); Palme, Die deutchen Veronicalegenden des XII Jahrh. (Prague, 1892)

Dégert, Antoine. "St. Veronica." The Catholic Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton Company, 1912. 12 Jul. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/15362a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Tom Crossett.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/15362a.htm

Jean Fouquet  (1420–) . Le Portement de croixHeures d'Étienne Chevalier. circa 1452-1460, 16,5 X 12, Condé Museum, Bibliothèque Condé. Le Christ portant sa croix aidé de Simon de Cyrène et menacé par des soldats, au sein d'une procession quittant une ville et gravissant une colline. Derrière le Christ se tient la Vierge. A l'arrière plan est représenté Judas se suicidant, pendu à un arbre. La Sainte-Chapelle domine la ville au loin. Au premier plan sont représentés deux personnages, dont une femme, forgeant des outils qui serviront d'instruments de la Passion du Christ. Au-dessus d'eux se trouve un cartouche contenant une lettrine « D » dans laquelle est représentée Sainte Véronique présentant la sainte face. Le texte à droite a été masqué.

St. Veronica

St. Veronica (or Berenice) is the woman of Jerusalem who wiped the face of Christ with a veil while he was on the way to Calvary. According to tradition, the cloth was imprinted with the image of Christ’s face.” Unfortunately, there is no historical evidence or scriptural reference to this event, but the legend of Veronica became one of the most popular in Christian lore and the veil one of the beloved relics in the Church.

According to legend, Veronica bore the relic away from the Holy Land, and used it to cure Emperor Tiberius of some illness. The veil was subsequently seen in Rome in the eighth century, and was translated to St. Peter’s in 1297 by command of Pope Boniface VIII. Nothing is known about Veronica, although the apocryphal Acts of Pilate identify her with the woman mentioned in the Gospel of Matthew who suffered from an issue of blood.

Her name is probably derived from Veronica  a Latinisation of Berenice (Greek: Βερενίκη), a Macedonian name, meaning “bearer of victory”. Folk etymology has attributed its origin to the words for true icon (Latin: vera & Greek: icon). The term was thus a convenient appellation to denote the genuine relic of Veronica’s veil and so differentiate from the other similar relics, such as those kept in Milan.

The relic is still preserved in St. Peter’s, and the memory of Veronica’s act of charity is commemorated in the Stations of the Cross. While she is not included in the Roman Martyrology, she is honored with a feast day. Her symbol is the veil bearing the face of Christ and the Crown of Thorns.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/st-veronica/

Sacro Monte di Varallo; Christ on the Road to Calvary (detail of Veronica), statues by Jan Wespin called Tabacchetti and Giovanni d' Enrico, 1599 -1600, Chapel XXXVI


Veronica (AC)

1st century; feast day formerly on February 4. Veronica's story first appears fairly late in the history of the early Church, though it relates to the very heart of the Gospel--Jesus' way to Golgotha. Veronica is venerated as the woman who wiped Our Lord's face when he fell beneath the Cross on the road to Calvary. On the cloth was left an image of His divine face. 

Scholars have been quick to point out that Veronica's name may well derive from the story itself and not be historical. 'Vera' means 'true' and 'icon' means 'image.' Thus she obtained the true image, or vernicle, of Jesus. Legend tells us that Veronica later went to Rome and cured the Emperor Tiberius with the relic. When she died, she left the cloth to Pope Saint Clement. A 'veil of Veronica' is preserved at Saint Peter's in Rome, probably from the 8th century. 

French folklore holds that Veronica was the wife of Zacchaeus, the tax collector (Luke 19:1-10), and accompanied him to France, where he is known as Amadour. When he became a hermit, Veronica went on to evangelize southern France. Other accounts make her the same person as Martha, the sister of Lazarus, or a princess of Edessa, or the wife of an unnamed Gallo-Roman officer. 

If the story of Veronica is a legend, it is a beautiful, simple, and natural one, and one coming down from the first Good Friday itself. Jesus was passing in the street, bent under His Cross, on the way to His death; His head lowered, full of fever from His torments; His step advancing amid mockery, curiosity, groans of those who lined the way. A woman named Veronica or Bernice advanced, wearing the veil common among her people, a piece of white linen like Noah's cloak. 

Perhaps she had seen the Lord before, and maybe even spoken with Him: The Eastern Church, based on the apocryphal Acts of Pilate, identifies Veronica with the woman whom Christ healed of the hemorrhage suffered for 12 years (Matthew 9:20-22). But even if she had not, her story is no more incredible, because she was moved by the simple desire that any human might have had: a wish to soothe this human face where dust and tears and sweat and blood commingled all at once, and which cried out to those who beheld it for relief. Then as the cloth touched Christ's face, everything became sculptured together until the miracle occurred which was within the Lord's power to command. Could he who at the moment of strangulation on the Cross cried aloud, not grant to this daughter the beauty of His face at the moment it was scorned by all but a handful of close friends? 

Some reject the legend because there are so many false reproductions of the veil; because of the many legends and traditions woven into the story of Veronica throughout Christendom; because of the far-fetched claims made by preachers and writers in the course of time. None of these criticisms have touched the real point of the story of Veronica: whether there could have been a woman different from the other "daughters of Jerusalem" whom Jesus warned to weep for themselves and their children, and whether it was our Lord's wish to grant this woman the imprint of his face for her good work (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney, Encyclopedia, White). 

Saint Veronica is depicted in art holding a cloth with Christ's face imprinted on it. She might also be shown wiping the sweat from His face as He carries the Cross or writing at the dictation of an angel, the sudarium near her (Roeder). She is the patron of linen-drapers and washerwomen (Roeder). 

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0712.shtml

Chapel 9: Via Dolorosa (Salita al Calvario) Sacro Monte di Varese    institution Sacri Monti of Piedmont and Lombardy VareseLombardy

Saint Veronica


Also known as

  • Berenice

Memorial

Profile

When Christ fell on his way to the Golgotha, a woman wiped his face with a towel; an image of Christ remained on the towel. This woman was Veronica; this incident is all we really know about her, and the relic has become her symbol ever since.

Canonized

Patronage

Representation

  • woman holding a cloth that bears the image of Christ’s face

Storefront

Additional Information

MLA Citation

  • “Saint Veronica“. CatholicSaints.Info. 4 July 2020. Web. 4 February 2021. <https://catholicsaints.info/saint-veronica/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-veronica/

Hugo de Carpi, Sainte Véronique entre les saints Pierre et Paul, 1525


The Saint of the Holy Face – Saint Veronica, 4 February

Everybody knows what Saint Veronica did. Our Lord was on the way to Calvary. He had already fallen once. Simon had been forced to help carry the heavy Cross that was bruising our Lord’s shoulders and crushing Him to the ground, when suddenly “a woman tall and imposing in appearance, holding a little girl by the hand, issued from a beautiful mansion on the left and threw herself in front of the procession. This was Seraphia…called Veronica, because of what she did on this day.” So it is described by the holy writer Catharine Emmerich in her revelations.

We know the rest – how Veronica wiped the blood and spittle from our Lord’s Sacred Face and how that Sacred Face was miraculously imprinted on the linen cloth which she carried.

Now, who was Saint Veronica? Is there anything more known about her? Have the traditions of the faithful preserved for us nothing of her history but this one heroic act? These are questions we might reasonably ask. In the Lives of the Saints (Little Bollandists) there are interesting details about the life of Saint Veronica, which are at once edifying and instructive and which answer some of these questions. Many of these details are drawn from the Revelations of Sister Anne Catharine Emmerich, a pious nun of Westphalia who died in the odor of sanctity in the first part of this century.

First then with regard to the Saint’s name. She was called Seraphia. The name Veronica was given later. Some have tried to connect this name with the miraculous image of the Holy Face, by deriving it from the Latin word “vera” meaning “true” and the Greek word “ikon” image. The more generally received explanation of the name is this. It is a softened form of the Greek adjective “pherenikos” that is “the victorious one” or “the one that has gained the palm.” This epithet was given by the Greek poet Pindar to the victors in the Olympian games. The allusion is to the heroism of Veronica in pressing through the rabble and the soldiers, and her success in offering to our Lord the touching service which has immortalized her.

She was the cousin of John the Baptist and one of our Lady’s companions in the Temple, and during their stay in God’s house a tender attachment sprang up between her and the future Mother of the Messias. She assisted at our Lady’s marriage with Saint Joseph. And when the Child Jesus was lost in Jerusalem and His parents were seeking Him sorrowing, it was Veronica who received Him into her house and gave Him food. A graceful legend, which has been put into verse by a Polish poet, tells how the Blessed Mother and Saint Joseph sought our Lord and how Saint Elizabeth was the first to find Him and to carry the glad news to Mary, who immediately exclaims: “Well, then it must have been either in the Temple or at Veronica’s you found Him.”

Veronica, according to one of the Apocryphal Gospels – that is, one of the Gospels which the Church has not received as inspired by God, but which has nevertheless an historical value – was the woman spoken of in the eighth chapter of Saint Luke’s Gospel. When Pilate was casting around for some means of saving our Lord from the fury of the Jews, he made an appeal, this Gospel says, to the people and asked if there was no one to bear testimony in favor of our Lord. Then a woman, by name Veronica, began to cry out from afar off: “I am the woman who had an issue of blood. I touched the hem of His garment and immediately the issue of blood which had lasted twelve years stopped.” Three very ancient missals, one of the Ambrosian rite, another belonging to the Church of Jaen in Spain, and a third found in Aosta in Italy, seem to confirm this. For in a certain Mass the prayers recited speak of Saint Veronica who wiped our Lord’s Face, while the Gospel of the Mass is the story of the woman who was cured by touching the hem of our Lord’s garment taken from Saint Luke.

At the marriage of Cana, she prepared a basket of flowers to decorate the table. She was one of the Holy Women who followed our Lord, ministering to Him; or rather while Martha provided for His wants, Veronica looked after the Holy Women.

She was instrumental also in bringing Saint Mary Magdalen to our Lord’s feet, giving her no peace, visiting her in time and out of time, until she drew her from her irregular life.

After the Passion of our Lord, she shared in all the events of the first Easter Day and of Pentecost, and through everything preserved most carefully the linen cloth on which our Lord’s Face had been imprinted. Philip of Bergamo tells us that “Veronica, a woman of Jerusalem, a disciple of Christ, distinguished for holiness and purity, was summoned at this time from Jerusalem to Rome, with the Handkerchief of our Lord. This was by order of Tiberius Caesar, and the care of a valiant soldier Volusian who was a favorite at court. The Emperor was confined to his bed by a severe illness. He had no sooner admitted this very holy woman and touched the picture of Christ than he found himself completely cured. After this miracle, the prince conceived a great veneration for Veronica.”

This cure of Tiberius throws some light on the stories found in more than one writer of the great interest the Emperor took in the religion of our Lord. He sent to Pilate for a report of all that had been done in the case of our Lord. He proposed to the Roman Senate to have our Divine Master numbered among the gods of Rome. And it was said that he had a statue of our Lord erected in his palace before which he burned incense.

With regard to the whole matter the Bollandists say this: “What concerns the linen cloth given to Saint Veronica is beyond doubt for orthodox Christians; and it is the unanimous opinion of all the writers, that Saint Veronica brought the holy picture to Rome.”

After this it is believed on the faith of very strong testimony that Saint Veronica passed into France. At Soulac near Bordeaux in France, there is a pilgrimage in her honor. At Rouen and at Valenciennes, throughout Northern France and in Belgium Saint Veronica, under the name of Venice or Venise is invoked by women in all their ailments.

These details, which are given only on the faith of the revelations of pious souls and traditions still current, may help to stir up a spirit of faith, may lead some at least to honor this great soul, and so obtain for many the spirit of fortitude and the contempt for human respect, both of which are so much needed in our day.

– text taken from the February 1891 issue of “The Pilgrim of Our Lady of Martyrs”, author not listed

SOURCE : https://catholicsaints.info/the-saint-of-the-holy-face-saint-veronica-4-february/


Sainte Véronique entre les saints Paul et Pierre,


A Garner of Saints – Saint Veronica

Article

Identified with the woman with an issue of blood who touched the hem of Christ’s raiment and was healed. When Christ was bearing His cross to Calvary, He passed her door, and filled with compassion on seeing the drops of agony on His brow, she wiped His face with her na.pkin or her veil. When she received it back again the features of Christ were miraculously preserved upon the material. This image was called the Vera Icon (true image) and the cloth was called the sudarium. This sacred cloth possessed remarkable healing power, and on this account Veronica was sent for by the Emperor Tiberius to cure him of a mortal malady. When she arrived the emperor had expired and accordingly she remained in Rome in company with Peter and Paul and suffered martyrdom there under Nero. According to another account she was put into the same boat with Mary Magdalene and suffered martyrdom in Provence or Aquitaine.

Attribute

The handkerchief with the face of Christ on it.

MLA Citation

Allen Banks Hinds, M.A. “Saint Veronica”. A Garner of Saints1900. CatholicSaints.Info. 26 April 2017. Web. 4 February 2021. <https://catholicsaints.info/a-garner-of-saints-saint-veronica/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/a-garner-of-saints-saint-veronica/


Sainte Véronique entre les saints Paul et Pierre,


Catholic World – Veronica, A Legend of Médoc

Six or eight miles south of Cordouan in the Nouvelle-Aquitaine region of southwest France, is Soulac, amid the sand-dunes and salt marshes, with its antique church of Notre Dame de la Fin des Terres, held in great veneration by the sailors of the middle ages, and recently dug out of the sands in which it had been buried for one hundred and twenty years. In fact, it had been partly buried since the fourteenth century. Few churches have so strange a history as this. Tradition attributes its original foundation to the pious Veronica, on whose linen veil the weary Saviour, on his way to Calvary, left the impress of his sacred face. It was strange to come upon her traces on this distant shore, and we took great interest in hunting up all the local traditions respecting her. Lady Eastlake considers her de trop, both morally and pictorially, and regards her very existence as problematical; but we who have so often met her in the sorrowful Via Crucis, and pondered on the touching lesson she has left us, feel how utterly that somewhat stringent author is mistaken. Seraphia, Bernice, Beronica, or Veronica – no matter by what name she is called – is a being full of reality to us. As to her identity with the Syro-Phœnician woman of the Gospel, we are disposed to say with Padre Ventura: “It is not certain the hémorroïsse was the same as Veronica, but it is probable that she who had the wonderful favor of wiping the sweat and blood from the divine face of our Saviour was the same matron who touched the hem of his garment with so much courage and faith, and gave such a testimony to his divinity.” Even if the contrary were proved, this would not affect the ancient tradition respecting her apostolate in France, which modern research is far from shaking. Holy chroniclers of the middle ages assert that Veronica was not only an intimate friend of the Blessed Virgin, but one of the women whom Jesus healed of their infirmities and who consecrated themselves to his service, following him in his round of mercy, and aiding him with their substance. The learned Lucas of Bruges declares her positively the Syro-Phœnician woman healed by our Saviour, who, says Julian in his chronicles, lived part of the time at Jerusalem and part at Cæsarea of Philippi. Eusebius says he saw with his own eyes the monument she erected at Cæsarea in memory of her cure, on which she was represented at the feet of her divine Benefactor – a memorial destroyed by Julian the Apostate.

A Polish poet, Bohdan Zaleski, thus alludes to the traditional intimacy of Veronica with the Holy Family in lines full of graceful simplicity in the original:

“Joseph and Mary have lost the child Jesus at Jerusalem. Elizabeth comes to tell them he has been found. ‘It must be either in the Temple, then, or at Veronica’s,’ replies Mary.

“The Holy Family go to visit Elizabeth. Jesus, afar off, joyfully hails the aged matron, as well as Veronica, Martha, and Salome.

“Joseph makes the accustomed prayer to thank God for his gifts. Jesus breaks the bread and blesses it. Veronica passes around the basket and distributes the bread among the guests.”

Pilgrims for centuries have mentioned Veronica’s house as at the corner of a street near the spot where Jesus fell for the second time under the weight of his cross. She is said to have been the wife of Saint Amadour – the Zaccheus of the Scriptures, who in early life, says the legend, was in the service of the Blessed Virgin. He had watched over the childhood of Jesus, and this was why he was so joyful to receive him in his house. After the Crucifixion he and Veronica attached themselves anew to the service of Mary, with whom they remained till her glorious Assumption. According to a lesson in the breviary of Cahors – founded on an old manuscript of the tenth century by Hugo, Bishop of Angoulême, which Père Odo de Gissey, who collected all the traditions respecting Saint Amadour, declares he had seen – Saul, the persecutor of the church, wished to force Amadour and Veronica to return to the old law. They were condemned to die of hunger, but an angel of the Lord mercifully delivered them from the power of their persecutors and conducted them to a bark, ordering them to abandon themselves to the mercy of the waves and land wherever their boat should come to shore, there faithfully to serve Christ and his holy Mother.

One old chronicle says the demon invoked the winds, swelled the waves, and unchained the very furies against the frail bark. Death at every moment seemed at hand in its most frightful form. But the venerable matron, in the height of danger, seized the sacred relics she brought with her, and, raising them to heaven, invoked the assistance of God. Wonderful to relate, the storm at once ceased, a favorable breeze sprang up and brought the boat safely to the western coast of France to a place called Solac, in face of the setting sun. Here she built, as best she could, a church in honor of the blessed and glorious Virgin Mary, and deposited therein with due honor the holy relics of Our Lady she brought with her.

Bernard de la Guionie, a Dominican of the thirteenth century, says that, by a particular providence of God, they brought with them many precious relics of the Blessed Virgin, such as her hair and shoes, and even some of the Sanctum Lac that nourished the divine Word. It is generally believed this relic gave the name of Solac, or Soulac, to the place – Solum Lac, because the other relics of the Virgin were distributed among various churches. This relic was not once considered so extraordinary. It was not only venerated in many parts of Christendom as the symbol of the divine Motherhood, but it became a symbol of the supernatural eloquence and sweet doctrine of several doctors of the church. Every one who has visited the magnificent gallery at Madrid will remember Murillo’s beautiful painting representing Saint Bernard deriving the food that lent to his lips such sweet, persuasive eloquence from the pure breast of the gentle Deipara. The dignity and grace of the Virgin in this painting are something marvellous, and take away everything that might seem human from the subject.

We have all heard of the Grotto of Milk at Bethlehem, with its rock of offence to so many scoffing tourists. It is only those who have a profound faith in the Incarnation that venerate everything associated with the divine Infancy. Saint Louis of France built the beautiful Chapelle du Saint Lait in the Cathedral of Rheims to receive the relic that gave it its name. A like relic was venerated in the church of Mans in the time of Clovis. And a vial was borne before the army at the battle of Askalon, in 1224, which reminds one of Rubens’s painting at Brussels in which the Madonna bares her breast before the awful Judge, as if he could refuse nothing at the sight of the bosom on which he had so often been pillowed, and where he had been nourished. There is an old legend of a similar vial of this sacred laict being brought from the Holy Land by a pilgrim, who, weary, stopped one day to repose by a fountain near Evron, and hung the reliquary on the hawthorn bush that overshadowed him, and went to sleep. When he awoke, the bush had grown into a tree and the relic was far beyond his reach. He tried to cut the tree down with a hatchet, but could make no impression on the wood. Feeling an inward assurance this was the spot where Providence wished the relic to be honored, he gave it to the bishop, who built thereon a church, which became known as Notre Dame de l’Epine Sainte. The high altar enclosed the hawthorn tree. François de Châteaubriand, abbot of Evron in the sixteenth century, gave this church a beautiful reliquary of silver gilt, in the form of a church, beneath the dome of which was a tube for the relic. Devotion to this relic still exists at Evron.

But to return to Soulac. It is not surprising the Syro-Phœnician woman should come to this distant shore. We know by Strabo that the ancient Phœnicians and Carthaginians came to traffic on this coast, and even went to Great Britain. Soulac was probably the ancient Noviomagos spoken of by Ptolemy. The old legend of Cénebrun speaks of Veronica as la Dame Marie la Phénicienne, who came from the East under marvellous circumstances, learned the language of Médoc, and built a church beside which God caused a fountain of fresh, soft water to spring up out of the salt shore for the cure of tertian fevers so common in this region. Moreover, it appears she was in such constant relations with the governor of Bordeaux, appointed by Vespasian, that, to facilitate the intercourse between Soulac and the capital, a Roman road was constructed, “very level and as straight as a line – rectissimum sicut corda.” If Vespasian had anything to do with it, we may be sure it was straight; for we know how, to rectify a bend in the Flaminian Way, he bored a tunnel through a rock a thousand feet long.

It was at Bordeaux that Veronica converted Benedicta, a woman of distinguished birth, and the wife of Sigebert, a priest of the false gods, who, attacked by a cruel malady, and hearing of the marvels wrought by Saint Martial, said to Benedicta: “Go and bring the man of God; perhaps he will take pity on me.” Saint Martial gave her the miraculous staff of Saint Peter, at the touch of which Sigebert recovered the use of his limbs. He at once proceeded to Mortagne, accompanied by a great number of soldiers and other followers, all of whom were baptized by Saint Martial. At his return to Bordeaux he overthrew all the pagan altars, with the exception of one, which Saint Martial purified as a memorial of the triumph of the true faith. The inscription graven thereon is still to be seen in the museum at Bordeaux: Jovi Augusto Arula donavit. SS. Martialis cum templo et ostio sacravit – Arula gave this altar to Jupiter Augustus. Martial consecrated it with the temple and vestibule.

Benedicta continued to work miracles with Saint Peter’s staff, and greatly contributed to the propagation of the faith in the province. She died in the odor of sanctity, and was buried in the oratory of Saint Seurin at Bordeaux, where her remains are still honored on the 8th of June.

Sigebert, whose name signifies the powerful or courageous, became the first bishop of Bordeaux, where he is honored as a martyr under the name of Saint Fort. To his sanctum feretrum at Saint Seurin’s people formerly went to take solemn oaths.

The foregoing reference of the old chronicler to Vespasian reminds us of the part Veronica is said to have had in the destruction of Jerusalem. A curious old play of the middle ages tells us Vespasian was afflicted with the extraordinary inconvenience of a wasp’s nest in his nose, and, after trying every known means of dislodging it, sent for the great Physician of the Jews. Finding he had been put to death by his own nation, he demanded some of his followers, whereupon Nicodemus, Joseph of Arimathea, and Veronica are said to have gone to Rome. The emperor expressing a desire to see a portrait of Christ, Veronica held up the Volto Santo before him, at the sight of which he was instantaneously healed. In his gratitude he vowed to take vengeance on the murderers of Jesus, which led to the destruction of Jerusalem. The connection between this legend and the traditional respect in which Veronica was held by Vespasian’s representative at Bordeaux is curious.

Some say it was Tiberius who was cured of the leprosy by the holy veil, which accounts for his leniency to the Christians and his placing a statue of Christ among the gods. These legends, confused by time, may be regarded as traces left by Veronica at Rome, where a constant tradition asserts she herself brought the Volto Santo.

This precious relic must have been in great repute to have been placed at Saint Peter’s in 707 by Pope John VII. When removed to the Santo Spirito, it was confided to six Roman noblemen, each of whom had one of the keys that gave access to it. For this service they annually received two cows at Whitsuntide, which were eaten with great festivities. In 1440 it was restored to Saint Peter’s, where it is preserved in a chamber within one of the immense piers that sustain the wondrous dome. None but a canon of the church can enter this chamber, but the Vera Iconica is annually exposed from the balcony. It seems to have all the solemn gravity traditional in the Greek representations of our Saviour. Petrarch respectfully speaks of it as the verendam populis Salvatoris Imaginem.

Veronica’s statue is beneath – one of the guardians that stand around the tomb of the apostles. Perhaps she came to Rome with Saint Martial; for there are traces of her wherever he announced the Gospel. Else remembers their visit, and says, when they left its walls, they directed their course towards Gaul. Mende and Cahors carefully treasure the shoes of the Virgin she brought, and Puy has some of her hair. Saint Antoninus, Archbishop of Florence, says that, according to the ancient traditions of the churches of Italy and France, Amadour and his wife Veronica accompanied Saint Martial to Gaul. And Saint Bonaventure, the great Franciscan, in the thirteenth century, in one of his homilies, represents Saint Veronica in a humble cabin at Pas-de-Grave visited by Saint Martial.

Saint Amadour embraced the solitary life, and is believed to have been the first hermit of Aquitaine. His whole life is painted on the walls of the subterranean chapel at Roc Amadour, where he died. The inscriptions attached to these frescoes thus sum up the legend respecting him:

1. Zaccheus, because he is small and unable to see Jesus in the crowd, climbs up into a sycamore-tree. Jesus, perceiving him, says: Zaccheus, make haste and come down; for to-day I must abide at thy house.

2. Zaccheus is Jesus’ disciple. Veronica, his wife, becomes one of Mary’s attendants. They are persecuted for the faith, but an angel comes to deliver them from the prison in which they are confined.

3. An angel orders Zaccheus and Veronica to put to sea and land at whatever port the vessel shall enter, there to serve Christ, and Mary his holy Mother.

4. The vessel arrives on the coast of Médoc at a place called Soulac, where they live in fasting and prayer. Saint Martial visits them and blesses an oratory they have erected in honor of Saint Stephen.

5. Zaccheus, at the order of Saint Martial, goes to Rome to see Saint Peter. Saint Veronica remains in the Bordelais country, where she dies. Zaccheus returns to Soulac, where he erects two monasteries and retires from the world.

6. Saint Amadour, in the year of our Lord 70, chooses as his hermitage and place of retreat a cliff inhabited by wild beasts, since known as Roc Amadour.

7. The inhabitants of the country are almost savages. Saint Amadour catechises them and makes known the religion of our Lord Jesus Christ.

8. Saint Amadour erects an altar on the cliff in honor of Mary. This humble altar, now so glorious, is consecrated by the blessed apostle Martial, who visits our saint several times in his retreat.

9. Saint Amadour, at the approach of death, is transported before the altar of Mary, where he expires.

Veronica herself is said to have carried in her apron the turf or clay which served to build the chapel of Soulac. It was a mere cabin, which, with the spring, was enclosed in the church built at a later period. This was probably destroyed by the Normans when they ravaged the coast of France to the terror of the people, who doubtless joined heartily in the verse then added to the liturgy, beginning:

Auferte gentem perfidam
Credentium de finibus, etc.

According to the traditions of Aquitaine, Veronica lived to a great age, and, if already in the Temple at the Presentation of the Virgin, she must have been about a century old at her death. She is believed to have died about the year 70. She was, at first buried with great honor at Soulac in the oratory she had so signally endowed. It was Sigebert, or Saint Fort, who, says tradition, went to Soulac to pay her the last honors. It was long the custom of the bishops of the diocese, before taking possession of their see, to visit her tomb, and render homage to the venerable traditions of the place. Her remains were afterwards carried for safety to Bordeaux, where her tomb, of the Roman style, is still to be seen in the crypt of Saint Seurin. She is said to have been of uncommon stature, and this has been confirmed by the recent examination of her remains, so wonderfully preserved amid the storms of so many ages. Placed under the seal of the archbishops of Bordeaux, and watched over with religious care, a source of miraculous grace, and the object of popular veneration, they have escaped the perils of wars and civil commotions. Cardinal de Sourdis, who opened her tomb in 1616, said her festival had been celebrated in his diocese from time immemorial on the 4th of February.

Her remains were carefully examined a few years since by a learned anatomist, who not only declared them of great antiquity, but said the articulation of certain bones showed the advanced age at which she died. Thus science comes to the aid of tradition. The popular belief as to her majestic stature was likewise confirmed by this examination.

Veronica’s oratory, probably destroyed by the Normans, as we have said, was afterwards rebuilt by the Benedictines, but at what precise time is doubtful. We only know there was a monastery at Soulac in 1022, which became dependent on that of Sainte Croix at Bordeaux. In 1043 Ama, Countess of Périgord, gave the lands of Médrin to the monastery of Sancta Maria de Finibus Terræ, ob remedium animæ suæ necnon parentum suorum, to relieve the poverty of the monks who there served God and worthily fulfilled their duty. An old Benedictine chronicle says the devotion of the faithful towards this holy spot increased to such a degree that the monks were soon enabled to build a larger church, which they enriched with much silver and many relics. This was in the twelfth century. This church, of the Roman style, to which the Benedictines were partial, enclosed the miraculous fountain of Saint Veronica, which had always been in great repute, and had an altar to her memory where solemn oaths were administered as at the tomb of Saint Fort. Her statue stood over the fountain, and, before leaving the church, the devout, after drinking of the water and bathing their eyes, used to cross themselves and make a reverence to “Madame Saincte Véronique.”

This church was no sooner completed than it began to be invaded by the sands, which every year grew higher and higher. The lateral doors had to be walled up, and the pavement raised three times to be on a level with the sands without. Veronica’s fountain was kept open, but soon became a well. The monastery and town finally disappeared under the dunes in the latter part of the thirteenth century. The monks returned when the sands were stayed. They found the church filled to the chancel arch and the capitals of the pillared nave. They removed part of the roof, raised the Avails, and so arranged the church that it continued to be used till devastated by the Calvinists of the sixteenth century. It was hardly repaired before the sands besieged it anew and soon buried it utterly, with the exception of the top of the belfry, which a boy could easily scale, presenting a curious and picturesque appearance on the lone shore. Under Louis XV. the open arches of this steeple became a kind of light-house, and the pines sown by Brémontier soon took root among the arches of the church totally hidden in the sands.

Tradition says Soulac was once important as a port, and alive with commercial activity. Henry III of England embarked at old Soulac for Portsmouth about the middle of the thirteenth century, which shows how extensive have been the sand deposits since. Once the church was so near the water that in great storms the foundations were washed by the waves, though built on a slight acclivity. It appears by documents still preserved at Bordeaux that the sands in 1748 covered the greater part of Soulac, causing the loss of many salt marshes and other sources of revenue. Many other parishes on the shores of Médoc have wholly disappeared. The church of La Canau was rebuilt three times before the moving sands. Sainte Hélène has transported hers ten kilometres, leaving behind what is now an islet with a few trees to mark the spot where it once stood, still called by the people Senta Lénotte, or Ste. Hélenotte – that is, little Saint Helen.

Saint Pierre de Lignan, or, as called in old titles, Sanctus Petrus in Ligno – Saint Peter on the Wood, or Cross – said to have been originally built by Zaccheus, or Saint Amadour, in memory of the martyrdom of the apostle, which he had witnessed at Rome, has been abandoned two hundred years, and now lies under the waves of the ocean.

Pauillac, sung by Ausonius in his epistle to Théon:

“Pauliacus tanti non mihi villa foret,”
is likewise half-buried in the sands.

But to return to Soulac. The thirteenth century was the most glorious era in the history of Notre Dame de la Fin des Terres. Its popularity was at that time increased by a terrible pestilence that visited Médoc. The people had recourse to prayer, and went in crowds to the sanctuary of Soulac, vowing to renew their pilgrimage annually. The most noted of these pilgrimages was that of Lesparre, a small town which excited our interest by its reminiscences of the English occupation of the country. Its ruined fortifications; the square tower, sole remnant of the ancient castle, and the church with its Saxon arches and coarse sculpture – all bespeak great antiquity. In the twelfth century the castle and village around it were held by Baron Eyquem, a contentious lord, who liked nothing better than a brush with his neighbors. Perhaps it was this quarrelsome turn of mind that recommended the lords of Lesparre so strongly to the favor of the English sovereigns. Henry III of England summoned Baron Eyquem to his aid at Paris. The baron’s son also served the same king with all the forces he could muster, and Henry so counted on his devotedness that, in 1244, after promising to reward his services, he commissioned him to aid by his sword and counsel in repelling the King of Navarre, who had invaded Guienne. During the entire contest between England and France the Sires of Lesparre remained faithful to the English; and when the last hour of English rule in the country sounded, the Baron de Lesparre took the lead in an effort to replace Guienne under its dominion. He went secretly to England with the lord of Candale and several notable citizens of Bordeaux to assure the king that the whole country would rise in his favor as soon as the banner of Saint George should be once more seen on the Gironde. The English eagerly responded by sending the valiant Earl of Shrewsbury,

“The Frenchman’s only scourge,
Their kingdom’s terror, and black Nemesis,”

to Bordeaux, but their last chance was lost by the defeat at Castillon in 1453, in which the gallant old earl, immortalized by Shakspere – doubly immortalized – was slain. The Baron de Lesparre was banished, and the following year beheaded at Poitiers for breaking his bounds. Charles VII of France then gave the Seigneurie de Lesparre to the Sire d’Albret, to whom in part he owed the triumph of his arms.

Lesparre having lost two-thirds of its inhabitants by a pestilence, the remainder, in their terror, went to prostrate themselves before the altar of Notre Dame de la Fin des Terres, and made a solemn vow to return every year, if spared. The account of this annual pilgrimage reminds one of the caravans of the desert. The pilgrims were divided into two bands. A part were mounted on horseback, preceded by the cross-bearer and the curé; the rest followed on foot with baskets and sacks of provisions. The four bells of Notre Dame de Lesparre pealed joyfully out over the marshes to announce their departure. They stopped at every chapel they came to, to salute its tutelar saint by some hymn in his honor, and then kept on their way, chanting the litanies. Most of these chapels were dedicated to saints specially invoked in time of pestilence; for every grief of the middle ages left its record in the churches. There was Saint Catharine, always popular in this region. Then came Saint Sebastian, now destroyed, but which gave the name of La Capère (the chapel) to a little village we passed, and Saint Roch still standing at Escarpon. As soon as the caravan came in sight of the belfry of Soulac, on a height between Saint Vivian and Talais, the pilgrims descended from their horses to salute the Virgin on their knees. Arrived at the holy sanctuary, each one offered his candle streaming with ribbons – a necessary adjunct in all religious offerings in Médoc. An enormous mass of these old ribbons have been preserved at new Soulac. After their devotions the pilgrims went out on the seashore to take their lunch. The next day they returned to Lesparre in the same order. This annual pilgrimage was continued for five centuries, which accounts for the vivid recollections of it among the people. Near the manor-house of the Baron d’Arès, now buried in an immense dune, flowed a fountain as late as 1830, but since filled up, where the pilgrims stopped to quench their thirst, with the pious belief that Saint Veronica had brought here a vein of the sacred spring that flowed for the healing of the people in her sanctuary.

Lesparre, once the capital of Médoc, has now only about a thousand inhabitants. From the tower there is an extensive view over the broad moor with its patches of yellow sand, here and there an oasis with a few vegetables, and perhaps an acre or two of oats, barley, or maize, which grow as they can. In winter this vast heath becomes a marsh. The water stands in pools among the sand-hills. The peasant shuts himself up with his beasts, and warms himself by the peat-fire, while the pools freeze and the sands grow white under the icy breath of the sea-winds.

Saint Veronica’s Church, so venerated in the middle ages, has within a few years been dug out of the sands and repaired. The miraculous statue of Notre Dame de la Fin des Terres has been restored to its place on her altar, and, after a silence of one hundred and twenty years, the bell once more awakens the echoes of the sand-hills, thanks to the interest taken by Cardinal Donnet in reviving a devotion to this ancient place of pilgrimage. Veronica is once more honored in the place where she died – a devotion that seems significant in these times. Perhaps she comes to hold up anew the bleeding face of Christ for the healing of the nations. The Volto Santo is said to have turned pale a few years since when exhibited at Rome. We may well believe it, in view of all the wounds since inflicted on Christ’s Bride – the church. “O Veronica!” cries Padre Verruchino, a Capuchin friar, “suffer us, we pray thee, to gaze awhile at thy holy veil for the healing of our sin-sick souls!”

– text taken from the May 1877 edition of Catholic World magazine, author unknown

SOURCE : https://catholicsaints.info/catholic-world-veronica-a-legend-of-medoc/

Statue of Veronica by Francesco Mochi in a niche of the pier supporting the main dome of St. Peter's Basilica. Basilica di San Pietro. Épigraphe : Sancta Veronica Ierosolymitana" (St. Veronica of Jerusalem)


Santa Veronica Pia donna

12 luglio

Il suo nome ricorre per la prima volta nei Vangeli apocrifi e si riferisce alla donna emorroissa di nome Bernike in greco, Veronica in latino, che implorando Gesù per la sua guarigione, mentre passava stretto nella folla, riuscì a toccargli il lembo del mantello, guarendo all'istante. La tradizione cristiana racconta che successivamente, la pia donna, votò la propria vita alla diffusione della buona novella e viaggiò per l'Europa lasciando a Roma il lino col volto Santo («la vera icona», come predestinato dal suo stesso nome) e proseguì in Francia dove iniziò la conversione dei galli. L'episodio di Veronica che asciuga il volto di Gesù con un telo, ha preso grande diffusione, oscurando quasi del tutto, l'episodio della emorroissa, che sarebbe secondo taluni, la stessa donna, anche se non vi sono certezze documentali. Santa Veronica ha un particolare culto in Francia, dove la si considera come la donna che dopo la morte del Salvatore, andata sposa a Zaccheo si reca ad evangelizzare le Gallie. Sarebbe morta nell'eremitaggio di Soulac. Chiamata anche santa Venice o Venisse, è patrona in Francia, dei mercanti di lino e delle lavandaie. (Avvenire)

Il nome della Veronica, ricorre per la prima volta nei Vangeli apocrifi (Atti di Pilato cap. 7) e si riferisce alla donna emorroissa di nome Bernike in greco, Veronica in latino, che implorando Gesù per la sua guarigione, mentre passava stretto nella folla, riuscì a toccargli il lembo del mantello, guarendo all’istante.

Gesù chiese chi l’aveva toccato e gli apostoli risposero: “è la folla che ti stringe da ogni parte”, ma Gesù insiste perché ha sentito una forza che usciva da lui e allora l’emorroissa si fece avanti e gettandosi ai suoi piedi, dichiarò davanti a tutti, il motivo per cui l’aveva toccato e il beneficio che aveva ricevuto. Gesù le rispose: “Figlia la tua fede ti ha salvata, va in pace!”, Lc. 8, 43-48.

Lo storico Eusebio (265-340) nella sua ‘Historia eccl.’ (VII, 18), racconta che a Cesarea di Filippo vi era la casa della miracolata emorroissa Bernike, supposta originaria di Edessa in Siria e che davanti alla porta della casa si ergeva una statua in bronzo, rappresentante una donna piegata su un ginocchio con le mani tese in atto d’implorazione, davanti a lei la statua di un uomo in piedi, avvolto in un mantello, che tende la mano alla donna; ai suoi piedi cresceva una pianta sconosciuta elevata fino al mantello e ritenuta di efficace rimedio per ogni tipo d’infermità.

La statua dell’uomo, si diceva rappresentasse Gesù ed Eusebio conclude dicendo, che al tempo del suo soggiorno in quella città, il gruppo bronzeo era esistente. Altro autore, Sozomeno, dice che il monumento eretto in onore del Redentore a Cesarea di Filippo, fu abbattuto durante la persecuzione di Giuliano l’Apostata, (331-363).

Dal secolo XV in poi, in Occidente prende corpo la devozione verso la Veronica quale figura del gruppo delle pie donne, che asciuga il volto di Gesù con un panno o sudario, mentre percorre con la croce la salita del Calvario, rimanendo il Volto stesso impresso sul panno; creando così tutta una serie di varianti alla più antica immagine dell’emorroissa, raffigurata nella statua di Paneas (Cesarea di Filippo).

La donna sarebbe poi venuta a Roma, portando con sé la sacra reliquia; alcuni testi apocrifi come la “Vindicta Salvatoris”, dicono che il funzionario romano Volusiano, sequestra con la violenza il telo alla donna e lo porta a Tiberio, il quale appena lo vede guarisce dalla lebbra; Veronica abbandona ogni cosa in Palestina e segue il suo telo a Roma, riavutolo, lo tiene con sé e prima di morire lo consegna al papa s. Clemente.

Nei secoli successivi, la Veronica ebbe a fasi alterne un culto, non figurando però negli antichi Martirologi, né in quelli Medioevali, in qualche secondario martirologio è citata al 4 febbraio.

La tradizione della donna che asciuga il volto di Gesù, con un telo, da cui sarebbe scaturito il nome Veronica ‘vera icona’, ha senz’altro preso grande diffusione oscurando quasi del tutto, l’episodio della emorroissa, che sarebbe secondo taluni, la stessa donna, anche se non vi sono certezze nei tanti documenti più o meno apocrifi.

Essa è stata rappresentata in tantissime opere scultoree e di pittura, che ne hanno prolungata l’immagine fino ai nostri giorni, inserendola anche nei personaggi della pia pratica della Via Crucis alla sesta stazione. Il lungo itinerario iconografico che la ricorda con il celebre Santo Sudario, primo ed unico ritratto del Volto Santo, ebbe il suo culmine con la grande statua della Veronica, opera dello scultore Francesco Mocchi del secolo XVII, posta nella Basilica di S. Pietro in Vaticano, centro della cristianità.

Dal secolo XIII si venerò in S. Pietro a Roma, una immagine del volto di Cristo, detto ‘velo della Veronica’ (che anche Dante cita nel Par. XXXI, 104), che gli studiosi identificarono per lo più con l’icona tardo bizantina attualmente lì conservata.

A queste devozioni è connessa l’origine del culto del Volto Santo. Santa Veronica ha un particolare culto in Francia, dove la si considera come la donna che dopo la morte del Salvatore, andata sposa a Zaccheo si reca ad evangelizzare le Gallie e sarebbe morta nell’eremitaggio di Soulac; chiamata anche s. Venice o Venisse, è patrona in Francia, dei mercanti di lino e delle lavandaie.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/62275

Saint Veronica, Iglesia de San Bartolomé de Tirajana, San Bartolomé de TirajanaGran CanariaCanary IslandsSpain.


Saint Veronica’s Kerchief, from Christ Legends, by Selma Lagerlöf : https://catholicsaints.info/saint-veronicas-kerchief-from-christ-legends-by-selma-lagerlof/

Voir aussi : iconographie - https://www.eglisesduconfluent.fr/Pages/Pe-Veronique.php

https://brunodesroche.fr/oeuvres/6-jesus-rencontre-sainte-veronique/