mercredi 17 avril 2013

Saint ANICET, Pape et martyr


Saint Anicet

Pape et Martyr

IIe siècle

Saint Anicet était originaire de la Syrie. Son père se nommait Jean et était habitant du bourg d'Omise; il gouverna l'Église sous Marc-Aurèle, et succéda, sur le trône pontifical, à Pie Ier. Il était le dixième pape depuis saint Pierre.

Il arrivait à la tête de l'Église en des temps difficiles. C'était le moment du Gnosticisme dont le siège était à Rome, avec ses chefs, Valentin et Marcion. Cette hérésie avait été apportée dans la ville par une femme nommée Marcelline, qui fut cause de la perte d'un grand nombre d'âmes. Outre les pernicieuses doctrines qu'ils enseignaient, en se donnant pour chrétiens, ils rendirent la religion odieuse par leur vie désordonnée et leurs actions infâmes. Saint Anicet s'opposa aux progrès de l'hérésie de toute la force de son autorité et de sa doctrine et Dieu, en même temps, le consolait par l'arrivée de plusieurs saints personnages.

C'est sous son pontificat que saint Justin vint passer quelque temps à Rome et y composa cette seconde apologie de la religion chrétienne qui lui valut le martyre. La cinquième année du règne de Marc-Aurèle, Anicet reçut la visite de saint Polycarpe, évêque de Smyrne, en Asie, et ancien disciple de saint Jean l'Évangéliste, qui venait le consulter sur la question de la célébration de la fête de Pâques, question qui ne fut décidée que sous le pape Victor. Saint Anicet et saint Polycarpe ne purent s'entendre, mais cela ne troubla en rien leur bonne harmonie, et ils se séparèrent après s'être donné le baiser de paix; ils ne devaient plus se revoir qu'au ciel où le martyre les conduisit tous deux. Avant le départ de saint Polycarpe, Anicet lui ayant fait célébrer les saints Mystères, il avait parlé au peuple assemblé: sa parole avait converti grand nombre d'hérétiques, et l'insolence de Marcion avait été confondue par cette parole si connue du Saint : «Je te connais pour le fils aîné de Satan.»

C'est aussi vers l'an 157 qu'Hégésippe, juif converti, vint à Rome, et sur les ordres d'Anicet, composa une histoire de l'Église, dont il ne reste aujourd'hui que des fragments conservés dans Eusèbe. Cette histoire avait pour titre: Commentaire sur les Actes des Apôtres, et s'étendait depuis la Passion jusqu'au pontificat d'Anicet.

On attribue à ce pape un décret adressé aux évêques de France qui défendait aux clercs de porter les cheveux longs. Il ordonna aussi qu'un prêtre ne pourrait être sacré évêque que par trois autres prélats, comme le Concile de Nicée l'a aussi défini plus tard, et que pour le Métropolitain, tous les évêques de sa province assisteraient au sacre. Saint Anicet fit cinq fois les ordres au mois de décembre, et ordonna dix-sept prêtres, quatre diacres et neuf évêques pour divers lieux. Il vécut dans le pontificat huit ans, huit mois et vingt-quatre jours. Il reçut la couronne du martyre pour la foi du Christ, et fut enseveli sur la voie Appienne, dans le cimetière qui fut depuis appelé de Calliste.

Comme on le voit, on sait peu de chose des actions de saint Anicet. Nous vénérons en lui, aujourd'hui, une des glorieuses assises de la maison de Dieu. Il a gouverné l'Église de Jésus-Christ au milieu des tempêtes : nous devons le prier pour qu'il demande à Dieu de Se lever et de commander à l'orage qui gronde toujours.

Père Giry, Vie des Saints, Paris, Victor Palmé, 1875



Saint Anicet, pape et martyr. 166.

Empereurs romains : Antonin le Pieux ; Lucius Verus ; Marc-Aurèle.

" La vie des clercs tout entière doit se distinguer de celle des laïques."

Saint Anicet aux évêques des Gaules.

Un Pape martyr du deuxième siècle se montre aujourd'hui sur le Cycle. Les martyrs se sont donnés rendez-vous auprès de Jésus ressuscité. Ils sont ces aigles dont il nous parle dans son Evangile, et qui volent de concert vers l'objet de leurs désirs (Matth. XXIV, 28.). Anicet n'est pas le seul pape honoré de la palme que nous aurons à fêter en ces jours ; d'autres réclameront bientôt nos hommages.

Quant à lui, ses actions nous sont peu connues, tant il plonge avant dans les fondements même de l'Eglise. Sur la chaîne des Pontifes, il est le onzième anneau après saint Pierre ; mais sa sainteté et son courage ont rendu sa mémoire immortelle. On sait que le grand saint Polycarpe, dont nous avons honoré la mémoire au vingt-six janvier, vint de Smyrne à Rome pour visiter Anicet et conférer avec lui. Il est resté aussi quelques traces du zèle que le saint pape fît paraître pour défendre son troupeau contre les atteintes des deux hérésiarques Valentin et Marcion ; enfin nous savons qu'il fut martyr, et c'est assez pour sa gloire.

Saint Anicet était originaire du bourg d'Amisa, en Syrie. Son père se nommait Jean et était habitant du bourg d'Omise ; il gouverna l'Église sous Marc-Aurèle, et succéda, sur le trône pontifical, à Pie Ier. Il était le onzième sucesseur de saint Pierre.

Il arrivait à la tête de l'Église en des temps difficiles. Il eut à combattre le Gnosticisme, qui était alors à son apogée et dont le siège était à Rome, avec ses chefs, Valentin, Marcion et Apelles parmis les plus tristement fameux.

Ces hérétiques, qui avaient la prétention de prendre dans chaque religion, dans chaque système philosophique, ce qu'il y avait de " meilleur ", enseignaient erreur sur erreur, altérant toutes les vérités dans tous les dogmes, et se disant volontiers Chrétiens avec les Chrétiens, Païens avec les Paîens, etc.

Outre les pernicieuses doctrines qu'ils enseignaient, se donnant donc pour chrétiens, ils rendirent la religion odieuse par leur vie désordonnée et leurs actions infâmes. Saint Anicet s'opposa aux progrès de l'hérésie de toute la force de son autorité et de sa doctrine et Dieu, en même temps, le consolait par l'arrivée de plusieurs saints personnages.

C'est sous son pontificat que saint Justin le Philosophe (que nous fêtons le 13 avril) vint passer quelque temps à Rome et y composa cette seconde apologie de la religion chrétienne qui lui valut le martyre.

En 157, Hégésippe, Juif converti, vint à Rome et composa, à la demande de notre saint Pape, une histoire de l'Eglise, qui s'étendait depuis la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ jusqu'au pontificat de saint Anicet, et dont nous ne conservons hélas que les fragments qu'Eusèbe de Césarée à gardé dans son Commentaires sur les Actes des Apôtres.

La cinquième année du règne de Marc-Aurèle, Anicet reçut la visite de saint Polycarpe, évêque de Smyrne, en Asie, et ancien disciple de saint Jean l'Évangéliste. C'est lui, rappelons-le au passage, qui avait coutume de répéter, en se bouchant les oreilles et s'enfuyant du mauvais lieu où il lui arrivait de pouvoir se trouver :

"Dans quel siècle, mon Dieu ! M'avez-vous fait naître !"

Il s'agit entre autre d'une illustration, sinon de l'obligation, du moins de l'usage, dès le commencement de l'Eglise, de la visite Ad limina Apostolorum.

On voit en effet, et l'on peut citer une foule d'exemples, dès les premiers temps de l'Eglise, des évêques allant visiter les Papes, même ceux des catacombes ; mais on ne voit pas un seul Pape usant de réciprocité et allant visiter ou consulter un autre siège.

Et cela est tellement éloquent que la notoriété allait à l'époque pour saint Polycarpe, qui avait vécu dans l'intimité de saint Jean, tandis qu'Anicet n'était qu'un simple prêtre issu d'une ancienne colonie d'Athènes : c'est bien saint Polycarpe qui alla au Pape.

Saint Polycarpe vin aussi pour consulter saint Anicet sur la question de la célébration de la fête de Pâques, question qui ne fut décidée que sous le pape Victor.

Saint Anicet et saint Polycarpe ne purent s'entendre, mais cela ne troubla en rien leur bonne harmonie. Pour preuve, nous avons le témoignage de saint Irénée de Lyon qui rapporte que " Anicet voulut, pour rendre hommage à Polycarpe, que ce dernier célébrât les saints mystères dans l'église de Rome, en sa présence ".

Saint Polycarpe avait parlé au peuple assemblé, et sa parole avait converti grand nombre d'hérétiques ; l'insolence de Marcion avait été confondue par cette parole si connue du Saint :

" Je te connais pour le fils aîné de Satan."

Se séparant enfin et à regret, ils ne devaient plus se revoir qu'au ciel où le martyre les conduisit tous deux.

On attribue à ce pape un décret adressé aux évêques des Gaules qui " défendait aux clercs de laisser croître et d'entretenir leur chevelure ", et " leur ordonnait de couper leurs cheveux en forme de couronne sur le sommet de la tête ", ce qui est la tonsure.

Cette recommandation n'était ni vaine ni anecdotique. En effet, ce rappel de la première épître de saint Paul aux Corinthiens (XI, 14.), où l'Apôtre disait que " la nature elle-même nous apprend que c'est une honte, pour un homme, de laisser croître sa chevelure ", s'adressait opportunément aux évêques des Gaules, pays où il était une mode, un honneur, voire un besoin de porter les cheveux très longs.

Et encore, saint Germain de Constantinople rapporte à ce sujet une tradition qui a son importance :

" La couronne ou tonsure du prêtre, outre sa signification de renoncement aux frivolités du monde, rappelle un fait de l'histoire évangélique. Quand saint Pierre fut envoyé par le Sauveur pour annoncer l'avénement du Messie aux bourgades de Palestine, les Juifs, incrédules à sa prédication, se saisirent de sa personne, et par dérision lui coupèrent les cheveux en rond sur le haut de la tête. Au retour de cette première mission, le Christ bénit son apôtre, et cette bénédiction changea en couronne de gloire, plus précieuse que l'or et les perles, la couronne d'ignominies infligée à saint Pierre."

Enfin, la mention expresse de cette coutume se trouve dans le livre de la hiérarchie ecclésiastique de saint Denys l'Aréopagite.

Saint Anicet ordonna aussi qu'un prêtre ne pourrait être sacré évêque que par trois autres prélats, comme le Concile de Nicée l'a aussi défini plus tard, et que, pour le Métropolitain, tous les évêques de sa province assisteraient au sacre.

Saint Anicet fit cinq fois les ordres au mois de décembre, et ordonna dix-sept prêtres, quatre diacres et neuf évêques pour divers lieux. Il vécut dans le pontificat huit ans, huit mois et vingt-quatre jours. Il reçut la couronne du martyre pour la foi du Christ, et fut enseveli sur la voie Appienne, dans le cimetière qui fut depuis appelé de Calliste.

RELIQUES

Le corps de saint Anicet fut exhumé en 1604, par la permission de Clément VIII, et donné à Jean Ange, duc d'Altemps (qui était parent avec l'illustre famille des Borromée), qui le mit dans une chapelle de son palais, bâtie tout exprès et très richement ornée.

Le chef de saint Anicet fut donnée au duc de Bavière, et il existe une relique de notre saint Pape à Saint-Vulfran d'Abbeville.

Dans les représentation artistiques, on place près de saint Anicet une roue qui aurait été l'instrument de son supplice.

PRIÈRE

" Saint Pontife, admis depuis tant de siècles dans la gloire du Christ dont vous fûtes le vicaire et le martyr, nous célébrons aujourd'hui d'un cœur filial votre mémoire bénie. Nous vénérons en vous l'une des glorieuses assises de la maison de Dieu ; et si votre nom est venu jusqu'à nous sans être accompagné du récit des oeuvres par lesquelles vous avez mérité la palme, nous savons du moins qu'il fut cher aux fidèles de votre temps. Au ciel, vous conservez le zèle pastoral qui vous anima sur la terre pour la gloire de votre Maître : soyez-y propice, Ô Anicet, à l'Eglise de nos temps.

Plus de deux cents Pontifes se sont succédé après vous sur la Chaire de Pierre, et le juge du dernier jour n'est pas descendu encore. Assistez votre successeur qui est notre Père, et secourez son troupeau, au milieu des dangers inouïs, qui l'assiègent. Vous avez gouverné l'Eglise durant la tempête ; priez Jésus ressuscité, afin qu'il se lève et commande à l'orage ; mais demandez-lui pour nous la constance. Elevez nos pensées vers la patrie céleste, afin qu'à votre exemple nous soyons toujours prêts à obéir au signal divin. Nous sommes les fils des martyrs ; leur foi est la nôtre, notre espérance doit être commune."



Saint ANICET

Il fut le onzième pape, de 155 à 166, sans doute originaire de Syrie. De son pontificat à Rome, un fait important est à noter concernant l'oecuménisme aux origines. Déjà en ce milieu du IIème s. les chrétiens d'Orient et d'Occident n'étaient pas d'accord sur une même date pour la célébration de la fête de Pâques. Le pape Anicet se déplaça jusqu'en Asie mineure, afin de rencontrer un grand témoin de l'Unité voulue par le Christ : Polycarpe l'évêque de Smyrne (aujourd'hui Izmir en Turquie). Il voulait tenter un accord avec lui, espérant beaucoup de son influence. Il ne put y parvenir, mais ils restèrent bons amis : Anicet avait tenu à lui laisser sa place pour présider l'Eucharistie.

L'étymologie du grec a-niketos signifie : invaincu, invincible.

Rédacteur : Frère Bernard Pineau, OP


St Anicet, pape et martyr

Le Liber Pontificalis donne le 20 avril pour date de la déposition d’Anicet, en le qualifiant de martyr. D’autres calendriers la donne au 16 ou 17 avril. Sa fête s’établira aux XIIe et XIIIe siècles.

Leçons des Matines avant 1960

Troisième leçon. Anicet natif de Syrie, gouverna l’Église sous l’empire de Marc-Aurèle-Antonin. Il décréta que les clercs ne laisseraient pas croître leur chevelure. En cinq ordinations faites au mois de décembre, il promut dix-sept Prêtres, quatre Diacres et sacra neuf Évêques pour divers lieux. Il vécut dans le pontificat huit ans, huit mois et vingt-quatre jours. Ayant reçu la couronne du martyre pour la foi du Christ, il fut inhumé le quinze des calendes de mai, sur la voie Appienne, dans le cimetière que plus tard on appela cimetière de Calixte


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Un Pape martyr du deuxième siècle se montre aujourd’hui sur le Cycle. Les martyrs se sont donné rendez-vous auprès de Jésus ressuscité. Ils sont ces aigles dont il nous parle dans son Évangile, et qui volent de concert vers l’objet de leurs désirs [1]. Anicet n’est pas le seul pape honoré de la palme que nous aurons à fêter en ces jours ; d’autres réclameront bientôt nos hommages. Quant à lui, ses actions nous sont peu connues, tant il plonge avant dans les fondements mêmes de l’Église. Sur la chaîne des Pontifes, il est le onzième anneau après saint Pierre ; mais sa sainteté et son courage ont rendu sa mémoire immortelle. On sait que le grand Polycarpe, dont nous avons honoré la mémoire au vingt-six janvier, vint de Smyrne à Rome pour visiter Anicet et conférer avec lui. Il est resté aussi quelques traces du zèle que le saint pape fît paraître pour défendre son troupeau contre les atteintes des deux hérésiarques Valentin et Marcion ; enfin nous savons qu’il fut martyr, et c’est assez pour sa gloire.

Saint Pontife, admis depuis tant de siècles dans la gloire du Christ dont vous fûtes le vicaire et le martyr, nous célébrons aujourd’hui d’un cœur filial votre mémoire bénie. Nous vénérons en vous l’une des glorieuses assises de la maison de Dieu ; et si votre nom est venu jusqu’à nous sans être accompagné du récit des œuvres par lesquelles vous avez mérité la palme, nous savons du moins qu’il fut cher aux fidèles de votre temps. Au ciel, vous conservez le zèle pastoral qui vous anima sur la terre pour la gloire de votre Maître : soyez-y propice, ô Anicet, à l’Église de nos temps. Plus de deux cents Pontifes se sont succédé après vous sur la Chaire de Pierre, et le juge du dernier jour n’est pas descendu encore. Assistez votre successeur qui est notre Père, et secourez son troupeau, au milieu des dangers inouïs, qui l’assiègent. Vous avez gouverné l’Église durant la tempête ; priez Jésus ressuscité, afin qu’il se lève et commande à l’orage ; mais demandez-lui pour nous la constance. Élevez nos pensées vers la patrie céleste, afin qu’à votre exemple nous soyons toujours prêts à obéir au signal divin. Nous sommes les fils des martyrs ; leur foi est la nôtre, notre espérance doit être commune.

[1] Matth. XXIV, 28.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Cette fête de l’Invincible, selon la signification du nom d’Anicet en grec, est entrée dans le Calendrier romain en même temps que plusieurs autres fêtes de papes de l’antiquité, vers la fin du moyen âge seulement, mais son culte est beaucoup plus ancien. A la mémoire de cet illustre pontife est dédié un oratoire très riche de peintures et de marbres, dans le palais Altemps, à Rome, où, sous Clément VIII aurait été déposé le corps du Saint. Cependant l’antique tradition romaine, représentée par le Liber Pontificalis, veut au contraire qu’il soit enseveli au Vatican, près de la tombe du Prince des Apôtres où, en effet, furent ensevelis tous les papes des deux premiers siècles. Nous savons en outre par saint Irénée que, à la fin de l’an 154 ou au commencement de 155, saint Polycarpe, disciple de l’apôtre Jean, vint de Smyrne à Rome pour consulter saint Anicet relativement aux questions qui agitaient alors les Églises à propos du jour où l’on devait célébrer la fête de Pâques. Les raisons adoptées par saint Polycarpe en faveur de l’usage asiatique ne convainquirent pas Anicet, et les motifs de celui-ci n’ébranlèrent point Polycarpe. Toutefois si grande fut la vénération qu’inspira au Pape la présence du vieux disciple de saint Jean, que, tout en ne se mettant pas d’accord avec lui sur un point purement disciplinaire, Anicet céda à Polycarpe l’honneur de célébrer, en présence de la communauté des fidèles de Rome, la synaxe eucharistique [2].

La messe [3] est celle du Commun des Martyrs au temps pascal : Protexisti : Les collectes sont identiques à celles de la fête de saint Blaise le 3 février. Bien que la fête de saint Anicet ne soit pas très ancienne dans le Missel, cependant la lecture évangélique, conformément à la règle de Rome lors des offices les plus solennels du temps pascal, est tirée du dernier discours prononcé à table par Jésus (Joan., XVI, 20-22). C’est la même que le IIIe dimanche après Pâques. Hors du temps pascal, la messe est identique à celle de la fête de saint Blaise.

Nous devons professer une vive dévotion pour ces anciens patriarches du christianisme naissant, qui plantaverunt Ecclesiam sanguine suo ; nous qui maintenant retirons tant de lumière, de réconfort et de grâce de leur héritage liturgique et dogmatique, et, surtout, de leurs mérites.

[2] IREN., Epistol. ad Victor, apud EUSEB., Hist. Eccl. V, c. 24, P. G., V, XX, col. 507.

[3] Avant 1942.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Obéissance envers le Pape, même dans les petites choses.

Nous célébrons aujourd’hui un pape martyr dans le temps pascal, toutefois son martyre est douteux.

Saint Anicet, le dixième successeur de saint Pierre, gouverna l’Église de 157 à 165. En son temps, il se passa maint événement mémorable dans l’Église de Dieu ; c’est précisément à cette époque que l’hérésie du gnosticisme atteignait son apogée et que ses apôtres, Valentin et Marcion, venaient à Rome ; sous son règne, saint Polycarpe vint à Rome pour régler la question de la date de Pâques. D’autres hommes importants séjournèrent aussi alors à Rome : saint Justin, martyr (v. 14 avril), qui y composa sa seconde apologie ; le célèbre savant judéo-chrétien Hégésippe. Sous le pontificat de saint Anicet, l’Église de Dieu fut persécutée par l’empereur Marc-Aurèle. Une ordonnance du saint pape nous a été transmise : il défendit aux clercs de se livrer à un soin mondain et vain de la chevelure. Son tombeau est au Vatican, auprès de celui de saint Pierre. Les fidèles qui participent au culte liturgique doivent penser, eux aussi, que les parures mondaines et vaines ne leur conviennent pas. Ils sont en la présence de Dieu, de la Sainte Vierge et des anges, en présence de leurs représentants avec lesquels ils sont en communion étroite. C’est pourquoi des communautés liturgiques conscientes et zélées prennent, dans les questions de vêtements et de parure, une autre attitude que le monde moderne.

La messe (Si diligis). — L’ancienne messe [4] était en relation plus directe avec le martyre de saint Anicet. On peut cependant relever dans la nouvelle quelques allusions intéressantes. Dans le verset de l’Introït, le martyr remercie Dieu de l’avoir relevé et de n’avoir pas permis à ses ennemis de se réjouir à son sujet. C’est pour ainsi dire le commentaire du texte de la Sagesse employé comme leçon dans une messe du commun des martyrs : « S’ils ont souffert des tourments à la face des hommes, leur espérance est néanmoins pleine d’immortalité ». Tel est bien le cas de saint Anicet, dont le nom signifie l’invincible. L’Épître, à son tour, fait allusion aux quelques souffrances subies en ce monde et à la gloire qui leur a succédé. Si l’Évangile relate la confession de saint Pierre, nous ne pouvons pas oublier que le mot « confession » exprime, dans le langage de l’ancienne liturgie, une relation particulière avec le martyre. Le martyr est, en effet, « confesseur » au sens le plus élevé du mot : il a « confessé » le Christ et la foi devant les hommes ; maintenant le Christ et avec lui tout le royaume de Dieu le confessent, comme un vainqueur couronné.

Les autres textes de la messe, relatifs à la primauté de Pierre, trouvent une application dans un des rares événements connus de la vie de saint Anicet. L’évêque de Smyrne, saint Polycarpe, vint à Rome pour soumettre au pape la question pendante de la date de la fête de Pâques. Le fait est d’autant plus significatif que Polycarpe était un disciple immédiat de saint Jean ; sa démarche proclamait donc avec éclat la reconnaissance de la primauté de la chaire apostolique et romaine. C’est encore là une « confession ». C’est celle que l’Église demande à tous ses enfants et c’est pour réagir contre les attaques dont est l’objet le Saint-Siège que S. S. Pie XII a voulu, en janvier 1942, rendre obligatoire la célébration d’un office spécial des Souverains Pontifes, en rejetant au besoin dans la pénombre la gloire des martyrs, pour mieux faire ressortir leur primauté. Le pape dit expressément : « Si, de tout temps, les puissances de l’enfer ont dirigé des attaques vaines, mais persistantes, acharnées et cruelles, contre l’inébranlable solidité de la pierre apostolique, aujourd’hui les ennemis de l’Église s’en prennent directement aux Pasteurs suprêmes en personne et tentent de les salir de leurs sarcasmes éhontés ». Le martyre subi par tant de papes, s’ajoutant au caractère divin de leur institution et de leur mission, doit inspirer aux fidèles une vénération pleine d’amour pour ceux à qui ont été remises les clefs du royaume des cieux.

[4] Avant 1942.


Saint Anicet

Pape (11 ème) de 155 à 166 (✝ 166)

Quand le vieil évêque de Smyrne, saint Polycarpe, vint le voir pour tenter d'obtenir que Rome célébrât la fête de Pâques à la même date que les Orientaux, ils ne purent s'entendre. Mais, dans cette querelle, saint Anicet donna priorité à la sauvegarde de la paix et de l'unité de l'Église.

À Rome, vers 166, saint Anicet, pape, dont un hôte illustre, saint Polycarpe, éprouva la fraternité, quand ils traitèrent ensemble de la date à retenir pour le jour de Pâques. (20 avril au martyrologe romain)

Martyrologe romain


Saint Anicet I (155-166)

Né en Syrie. Confirma la fête de Pâques fixée par son prédécesseur (Saint Pie I).

Il fut lui aussi martyrisé.



Anicetus, Pope M (RM)

Born in Emesa, Syria; died c. 160-166. Towards the end of the reign of Emperor Antoninus Pius, Anicetus was elected pope (about 152). For about eight years he labored to defend the faith against those who said, first that the physical life of Jesus was really illusory (Gnostics), and secondly, that the Jewish background to Christianity was dangerous and needed to be shed completely (Marcionists).


Marcion, after having embraced a state of continence (perhaps as a priest), fell into a crime with a young virgin; for which he was excommunicated by his father, the bishop of Pontus. He ran to Rome in the hope of being restored to communion, but was rejected until he had made penitential satisfaction to his own bishop. Tertullian and Saint Epiphanius relate that rejected this notion he began his career as a heretic. First he professed himself a Stoic philosopher. Then during the time of Pope Saint Hyginus, he joined the heresiarch Cerdo, who was come out of Syria to Rome. According to Marcion, there are two gods: one good, the other evil. The first is the author of the New Testament and opposed to that of the Old Testament and Jewish law. He won many followers to his error in Rome, Egypt, Palestine, Syria, Persia, and Cyprus. Tertullian relates that Marcion eventually repented of this idea and was promised that he would be received again into the Church once he had corrected the error in all those he had perverted. He died while in the process of satisfying this penance.

During the reign of Anicetus a further anxiety arose because Christians had begun to quarrel about determining the correct date for Easter. Saint Polycarp of Smyrna, a disciple of Saint John the Divine, visited Rome to settle this very question, but the conference was unsuccessful. Anicetus agreed to allow the Asiatics to continue to celebrate Easter on the 14th day after the first moon of the vernal equinox. Unsettled, the controversy was to accelerate and grow more heated in the course of the following centuries.

Anicetus died worn out by these troubles which he had been unable to resolve. (Anicetus also forbade priests to wear long hair, perhaps because the Gnostics did so.) Some say he died a martyr's death, but this seems unlikely. The greater possibility is that he is deemed a martyr because of the suffering he underwent for the faith (Attwater2, Benedictines, Bentley, Coulson, Delaney, Encyclopedia, Husenbeth).

SOURCE: http://www.saintpatrickdc.org/ss/0417.shtml

Pope St. Anicetus

The Roman Pontiff who succeeded Pius towards the year 157, and reigned till about 168. According to Duchesne (Origins) the confusion of dates about this period is such that more exact verification is impossible. WhileAnicetus was Pope, St. Polycarp, then in extreme old age, came to confer with him (160-162) about the Paschalcontroversy; Polycarp and others in the East celebrating the feast on the fourteenth of the month of Nisan, no matter on what day of the week it fell; whereas in Rome it was always observed on Sunday, and the day of theLord's death on Friday. The matter was discussed but nothing was decided. According to Eusebius: "Polycarpcould not persuade the Pope, nor the Pope, Polycarp. The controversy was not ended but the bonds of charitywere not broken"; the Pope permitting the aged saint to celebrate on the day he had been accustomed to in the Church of Smyrna.


Hegesippus, the first Christian historian whose writings are of great value, because he lived so near the time of the Apostles, also came to Rome at this time. His visit is recorded by most ecclesiastical authors as noteworthy, inasmuch as it calls attention to the fact that many illustrious men repaired to Rome at that period, thus emphasizing very early the supreme dignity and authority of the Roman Pontiffs. Marcion, Marcellinus, Valentine, and Cordo were also at Rome, disturbing the Church by their Manichæism. Anicetus suffered martyrdom in 161, but the dates vary between 16, 17, and 20 April.

Sources

Acta SS., 11 April; BUTLER, Lives of the Saints, 17 April; MICHAUD, Biog. Univ.; JUNGMANN, Dissert. Hist. Eccl.; MOBERLY in Dict. Christ. Biogr.

Campbell, Thomas. "Pope St. Anicetus." The Catholic Encyclopedia. Vol. 1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 16 Apr. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/01514a.htm>.


Transcription. This article was transcribed for New Advent by WGKofron. With thanks to St. Mary's Church, Akron, Ohio.


Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/01514a.htm

Pope St. Anicetus

Pope St. Anicetus, the 11th pope, succeeded St. Pius towards the year c. 153, and reigned till about 168. While Anicetus was Pope, St. Polycarp, then in extreme old age, came to confer with him (160-162) about the Paschal controversy; Polycarp and others in the East celebrating the feast on the fourteenth of the month of Nisan, no matter on what day of the week it fell; whereas in Rome it was always observed on Sunday, and the day of the Lord’s death on Friday. The matter was discussed but nothing was decided. According to Eusebius: “Polycarp could not persuade the Pope, nor the Pope, Polycarp. The controversy was not ended but the bonds of charity were not broken”; the Pope permitting the aged saint to celebrate on the day he had been accustomed to in the Church of Smyrna.

Also in the papacy of St. Anicetus, Montanism was finally condemned. It was a heresy of the time with many differences with Catholicism – Catholicism is the original and true form of Christianity. Most notable of all the adherents to Montanism was Tertullian, the famous Early Christian writer who fell into such heresy later in his life.

Hegesippus, the first Christian historian whose writings are of great value, because he lived so near the time of the Apostles, also came to Rome at this time. His visit is recorded by most ecclesiastical authors as noteworthy, inasmuch as it calls attention to the fact that many illustrious men repaired to Rome at that period, thus emphasizing very early the supreme dignity and authority of the Roman Pontiffs. Marcion, Marcellinus, Valentine, and Cordo were also at Rome, disturbing the Church by their Manichæism. Anicetus suffered martyrdom in 161, but the dates vary between 16, 17, and 20 April.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/pope-st-anicetus/

ST. ANICETUS, Pope, Martyr.

ST. ANICETUS succeeded St. Pius, and sat about eight years, from 165 to 178. If he did not shed his blood for the Faith, he at least purchased the title of martyr by great sufferings and dangers. He received a visit from St. Polycarp, and tolerated the custom of the Asiatics in celebrating Easter on the 14th day of the first moon after the vernal equinox, with the Jews. His vigilance protected his flock from the wiles of the heretics Valentine and Marcion, who sought to corrupt the faith in the capital of the world.

The first thirty-six bishops at Rome, down to Liberius, and, this one excepted, all the popes to Symmachus, the fifty-second, in 498, are honored among the Saints; and out of two hundred and forty-eight popes, from St. Peter to Clement XIII seventy-eight are named in the Roman Martyrology. In the primitive ages, the spirit of fervor and perfect sanctity, which is nowadays so rarely to be found, was conspicuous in most of the faithful, and especially in their pastors. The whole tenor of their lives breathed it in such a manner as to render them the miracles of the world, angels on earth, living copies of their divine Redeemer, the odor of whose virtues and holy law and religion they spread on every side.

Reflection.--If, after making the most solemn protestations of inviolable friendship and affection for a fellow-creature, we should the next moment revile and condemn him, without having received any provocation or affront, and this habitually, would not the whole world justly call our protestations hypocrisy, and our pretended friendship a mockery? Let us by this rule judge if our love of God be sovereign, so long as our inconstancy betrays the insincerity of our hearts.

SOURCE : http://jesus-passion.com/St.Anicetus7.htm

According to the 1962 Missal of Bl. John XXIII the Extraordinary Form of the Roman Rite, today is the feast of St. Ancetus, who was the tenth successor of St. Peter. He governed the Church from 155 to 166, years of great difficulty when Christianity in Rome had to face not only persecution by the emperors but also the heretical tendencies of the second century. St. Anicetus was visited in Rome by St. Polycarp, Bishop of Smyrna, who came to discuss with him the date of Easter.

Historically today is the feast of St. Stephen Harding, at Citeaux in France who was first to live in the Cistercian desert and who joyfully welcomed St. Bernard and his companions when they came to him.

St. Anicetus

Pope Anicetus, St. Peter's tenth successor (154-165), ruled at a time when many noteworthy events transpired in the Church of God. It was the golden age of Gnosticism, and its chief proponents, Valentine and Marcion, had come to Rome. From the Orient Polycarp arrived to discuss the question regarding the day for celebrating Easter. Among other illustrious men in Rome at the time were Justin Martyr (cf. April 14), who took the occasion to write his second apology and thus precipitated his martyrdom; and the renowned Jewish Christian scholar, Hegesippus. During the pontificate of Pope Anicetus the Church suffered persecution under the Emperor Marcus Aurelius. There is extant a decree in which Anicetus forbade his clergy the vain and frivolous grooming of their hair. His grave is near that of St. Peter in the Vatican.

SOURCE : http://www.catholicculture.org/culture/liturgicalyear/calendar/day.cfm?date=2013-04-17

April 17

St. Anicetus, Pope and Martyr

See Eusebius, b. 5, c. 24. Tillemont, t. 2, p. 442.

Second Age.

HE succeeded St. Pius in the latter part of the reign of Antoninus Pius, sat about eight years, from 165 to 173, and is styled a martyr in the Roman and other Martyrologies: if he did not shed his blood for the faith, he at least purchased the title of martyr by great sufferings and dangers. He received a visit from St. Polycarp, and tolerated the custom of the Asiatics in celebrating Easter on the fourteenth day of the first moon after the vernal equinox, with the Jews. His vigilance protected his flock from the wiles of the heretics, Valentine and Marcion, instruments whom the devil sent to Rome, seeking to corrupt the faith in the capital of the world. Marcion, in Pontus, after having embraced a state of continency, fell into a crime with a young virgin, for which he was excommunicated by the bishop who was his own father. He came to Rome in hopes to be there received into the communion of the church, but was rejected till he had made satisfaction, by penance, to his own bishop. Upon which he commenced heresiarch, as Tertullian and St. Epiphanius relate. He professed himself a stoic philosopher, and seems to have been a priest. Joining the heresiarch Cerdo, who was come out of Syria to Rome, in the time of Pope Hyginus, he established two gods, or first principles, the one, the author of all good; the other of all evil: also of the Jewish law, and of the Old Testament: which he maintained to be contrary to the New. Tertullian informs us, 1 that he repented, and was promised at Rome to be again received into the church, on condition that he brought back all those souls which he had perverted. This he was labouring to effect when he died, though some understand this circumstance of his master Cerdo. He left many unhappy followers of his errors at Rome, in Egypt, Palestine, Syria, Persia, and Cyprus. 2

The thirty-six first bishops of Rome, down to Liberius, and, this one excepted, all the popes to Symmachus, the fifty-second, in 498, are honoured among the saints; and out of two hundred and forty eight popes, from St. Peter to Clement XIII. seventy-eight are named in the Roman Martyrology. In the primitive ages, the spirit of fervour and perfect sanctity, which is now-a-days so rarely to be found in the very sanctuaries of virtue, and in the world, seems in most places scarcely so much as known, was conspicuous in most of the faithful, and especially in their pastors. The whole tenour of their lives, both in retirement and in their public actions, breathed it in such a manner as to render them the miracles of the world, angels on earth, living copies of their divine Redeemer, the odour of whose virtues and holy law and religion they spread on every side. Indeed, what could be more amiable, what more admirable, than the perfect simplicity, candour, and sincerity; the profound humility, invincible patience and meekness: the tender charity, even towards their enemies and persecutors; the piety, compunction, and heavenly zeal, which animated all their words and their whole conduct, and which, by fervent exercise under sufferings and persecutions, were carried to the most heroic degree of perfection? By often repeating in our prayers, sacred protestations of our love of God, we easily impose upon ourselves, and fancy that his love reigns in our affections. But by relapsing so frequently into impatience, vanity, pride, or other sins, we give the lie to ourselves. For it is impossible for the will to fall so easily and so suddenly from the sovereign degree of sincere love. If, after making the most solemn protestations of inviolable friendship and affection for a fellow-creature, we should have no sooner turned our backs, but should revile and contemn him, without having received any provocation or affront from him, and this habitually, would not the whole world justly call our protestations hypocrisy, and our pretended friendship a mockery? Let us by this rule judge if our love of God be sovereign, so long as our inconstancy betrays the insincerity of our hearts.

Note 1. Præscr. c. 30. [back]

Note 2. The liberality of Pope Clement VIII. in giving the body of St. Anicetus, found in the Catacombs, to the domestic chapel of the prince of Altemps at Rome, induced John Angelo, Prince of Altemps, to write his Vita Aniceti, Papæ et Martyris. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume IV: April. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/4/171.html

Sant' Aniceto Papa


Nato in Siria - Papa dall’anno 155 al 166

(Papa dal 155 al 166).

Di origine sira, durante il suo pontificato accolse a Roma il vescovo di Smirne, Policarpo, per discutere la data della Pasqua, celebrata in Occidente sempre di Domenica, e in Oriente il 14 di Nisan, in qualunque giorno cadesse. La questione restò aperta.

Etimologia: Aniceto = invincibile, dal greco

Martirologio Romano: A Roma, sant’Aniceto papa, della cui fraternità godette l’insigne ospite san Policarpo, quando venne per discutere insieme con lui la determinazione della data della Pasqua.

Sulla Pasqua i cristiani non hanno mai trovato un accordo duraturo in modo da festeggiarla tutti nello stesso giorno. Un dissenso sempiterno. Già papa Pio I (140-145) tenta di risolverlo, fissando per tutti la prima domenica dopo il plenilunio di primavera. Ma i cristiani d’Oriente hanno invece una data fissa: il 14 del mese lunare di Nisan, in cui ha inizio la Pasqua degli Ebrei. Succedendo a Pio I nel 155, papa Aniceto tenta la strada della concertazione, incontrando a Roma il vescovo orientale Policarpo di Smirne. I due discutono a lungo, non trovano un accordo, ma si separano in comunione e in pace: Aniceto, anzi, riserva al vescovo d’Asia (e futuro martire) onori e attenzioni speciali. Così l’unità è salva: non ci sarà alcuno scisma sulla questione della Pasqua. 

Aniceto viene probabilmente dalla Siria e, succedendo a Pio I, trova tra i suoi una confusione drammatica. Dall’Oriente è arrivato il teologo Marcione, accolto nella comunità romana e stimato per la sua generosità e il suo rigore morale: poi si mette a divulgare una sua dottrina basata su un Dio Padre di Gesù Cristo, distinto dal Dio dell’Antico Testamento; insomma, due dèi, uno Salvatore e l’altro Giudice. Marcione trova seguaci; fonda una sua Chiesa, nominando vescovi e preti. E crea una confusione enorme in Roma, con relativi disordini. Secondo Policarpo, quest’uomo è "primogenito di Satana". 

Per il vescovo Aniceto, la dottrina si combatte con la dottrina, studiando di più per orientare i fedeli; e ugualmente si combatte con l’esempio. Perciò nomina un buon numero di nuovi preti e diaconi, e da ciascuno pretende di più, a cominciare dalla moralità, che dev’essere autentica e anche visibile.
Sicché, ad esempio: niente più ecclesiastici in giro con chiome fluenti: capelli corti per tutti. Aniceto vive momenti di dura persecuzione sotto Marco Aurelio, in contrasto col pensiero di questo imperatore e con l’ispirazione umanitaria di molte sue leggi. Ma lui vede in ogni scontro sulla dottrina un disordine nefasto per l’Impero, che già lotta in Oriente contro i Parti, in Europa contro i Germani; ma che ha difficoltà anche contro governatori romani infedeli e ribelli, come nel caso della Siria. 

Per il vescovo di Roma, l’angoscia quotidiana di undici anni è questa Chiesa da salvare, nelle vite dei fedeli e nella certezza della dottrina; da stimolare con energia, ma anche con discernimento tra l’essenziale e il secondario. Aniceto muore durante la persecuzione (che a Roma fa vittime come san Giustino e santa Felicita); ma probabilmente non a causa della persecuzione. Infatti non è indicato come martire. Il suo corpo (ed è la prima volta per un vescovo di Roma) viene seppellito nelle cave di pozzolana che si trasformeranno in seguito nelle catacombe di san Callisto.

Autore:
Domenico Agasso



Voir aussi : http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/synaxair/avril/anicet.pdf