Le Couronnement de la Vierge, détail du groupe ornant le gâble du portail central de la cathédrale Notre-Dame de Reims.Il s'agit d'une copie de l'oeuvre originale, fortement dégradée et désormais exposée au Palais du Tau; cette copie a été réalisée par Georges Saupique en 1955.
Le Couronnement de Marie
Celle qui s'est déclarée "servante du Seigneur" (Lc 1,38) à
l'Annonciation est restée, durant toute sa vie terrestre, fidèle à ce que ce
nom exprime, se confirmant ainsi véritable disciple du Christ, qui avait
fortement souligné le caractère de service de sa mission: le Fils de l'homme
"n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en
rançon pour une multitude" (Mt 20, 28).
C'est pourquoi Marie est devenue la première de ceux qui, servant le Christ
également dans les autres, conduisent leurs frères, dans l'humilité et la
patience, jusqu'au Roi dont on peut dire que le servir, c'est régner, et elle a
pleinement atteint cet état de liberté royale qui est propre aux disciples du
Christ: servir, ce qui veut dire régner !
Le Christ, s'étant fait obéissant jusqu'à la mort et pour cela même ayant été
exalté par le Père (cf. Ph 2, 8-9), est entré dans la gloire de son royaume; à
lui, tout est soumis, en attendant que lui-même se soumette à son Père avec
toute la création, afin que Dieu soit tout en tous (cf. 1 Co 15, 27-28).
Marie, servante du Seigneur, a sa part dans ce Royaume de son Fils.
La gloire de servir ne cesse d'être son exaltation royale: montée au ciel, elle
ne suspend pas son rôle salvifique dans lequel s'exprime la médiation maternelle
«jusqu'à la consommation définitive de tous les élus» (Lumen Gentium 62).
Ainsi, celle qui, sur terre, garda fidèlement l'union avec son Fils jusqu'à la
Croix continue à lui être unie, alors que désormais tout est soumis à lui, en
attendant que lui-même se soumette à son Père avec toute la création.
Et ainsi, dans son assomption au ciel, Marie est comme enveloppée dans toute la
réalité de la communion des saints, et son union même à son Fils dans la gloire
est toute tendue vers la plénitude définitive du Royaume, lorsque «Dieu sera
tout en tous» (1 Co 15,28).
Pape
Jean Paul II,
Lettre encyclique Redemptoris Mater, 25 mars 1987, n°41
SOURCE : http://www.mariedenazareth.com/208.0.html?&L=0
Fra
Angelico (vers 1395 –1455), Couronnement de la Vierge, Fresques de
Fra Angelico au couvent de San Marco, vers 1437-1446, resque, 185 x 167, musée de San Marco
Marie, Reine de l’Univers
Dès les premiers siècles,
le peuple chrétien a invoqué Marie comme reine. Il lui reconnaissait ainsi une
dignité plus grande que celle de toute créature et il exaltait son rôle dans la
vie de chaque personne et du monde tout entier.
Marie est reine non seulement parce qu’elle est la Mère de Dieu mais aussi
parce que elle a coopéré à l’oeuvre de rédemption de l’humanité. Élevée au
ciel, associée au pouvoir de son Fils, elle travaille à l’extension du Règne de
Dieu, en participant à la diffusion de la grâce divine dans le monde.
Demeurant en dépendance du Christ, Marie possède et exerce sur l’univers une
souveraineté que son Fils lui a donnée. Son titre de reine ne se substitue pas
à celui de Mère. Sa royauté demeure un corollaire de sa mission maternelle et
exprime simplement le pouvoir qui lui a été conféré pour accomplir cette
mission. Marie étend ainsi sa sollicitude à toute l’humanité. Dès lors, les
chrétiens manifestent leur abandon filial à celle qui est mère dans l’ordre de
la grâce.
Du fait de son assomption, Marie vit en pleine communion avec le Christ et avec
chacun de nous. Elle nous suit dans notre itinéraire terrestre quotidien et
nous soutient de son amour maternel dans les épreuves de la vie. Élevée à la
gloire du ciel, elle est totalement consacrée à l’oeuvre du salut pour
communiquer à tous les vivants le bonheur qui lui a été donné.
Jean-Paul II, Audience générale du Mercredi
23 juillet 1997,
Libreria Editrice
Vaticana
http://christus-web.com/marie-reine-de-l-univers-jean-paul-ii/
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Castel Gandolfo
Mercredi 22 août 2012
Chers frères et sœurs,
c’est aujourd’hui la
mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie invoquée sous le titre de
«Reine». C’est une fête d’institution récente, même si l’origine et la dévotion
en sont anciennes: elle fut établie en effet par le vénérable Pie XII, en 1954, au
terme de l’Année mariale, et sa date fut fixée au 31 mai (cf. Lett. enc. Ad
caeli Reginam, 11 octobris 1954: AAS 46 [1954], 625-640). En cette
circonstance, le Pape déclara que Marie est Reine plus que toute autre créature
par l’élévation de son âme et par l’excellence des dons reçus. Elle ne cesse
d’offrir tous les trésors de son amour et des attentions à l’humanité
(cf. Discours en honneur de Marie Reine, 1er novembre 1954). A présent,
après la réforme post-conciliaire du calendrier liturgique, elle a été placée
huit jours après la solennité de l’Assomption pour souligner le lien étroit
entre la royauté de Marie et sa glorification corps et âme à côté de son Fils.
Dans la Constitution sur l’Eglise du Concile Vatican II nous lisons: «Marie fut
élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la
Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils» (Lumen
gentium, n. 59).
Telle est l’origine de la
fête d’aujourd’hui: Marie est Reine parce qu’elle est associée de façon unique
à son Fils, tant sur le chemin terrestre, que dans la gloire du Ciel. Le grand
saint de Syrie, Ephrem le Syrien, affirme, à propos de la royauté de Marie,
qu’elle découle de sa maternité: Elle est Mère du Seigneur, du Roi des rois
(cf. Is 9, 1-6) et elle nous indique Jésus comme notre vie, notre salut et
notre espérance. Le serviteur de Dieu Paul VI rappelait
dans son exhortation apostolique Marialis
Cultus: «Dans la Vierge, tout se rapporte au Christ et tout dépend de lui:
c’est pour lui que Dieu le Père, de toute éternité, l’a choisie comme Mère
toute sainte et l’a parée de dons de l’Esprit à nul autre consentis» (n. 25).
Mais demandons-nous à
présent: que veut dire Marie Reine? Est-ce seulement un titre uni aux autres,
la couronne, un ornement parmi d’autres? Qu’est-ce que cela veut dire?
Qu’est-ce que cette royauté? Comme on l’a déjà dit, c’est une conséquence du
fait qu’elle est unie au Fils, qu’elle est au Ciel, c’est-à-dire en communion
avec Dieu; elle participe à la responsabilité de Dieu pour le monde et à
l’amour de Dieu pour le monde. Il y a une idée vulgaire, commune, de roi ou
reine: ce serait une personne ayant du pouvoir, de la richesse. Mais ce n’est
pas le type de royauté de Jésus et de Marie. Pensons au Seigneur: la royauté et
le fait d’être roi pour le Christ est mêlé d’humilité, de service, d’amour:
c’est surtout servir, aider, aimer. Rappelons-nous que Jésus a été proclamé roi
sur la croix avec cette inscription écrite par Pilate: «roi des juifs» (cf. Mc
15, 26). A ce moment-là sur la croix, il est montré qu’Il est roi; et comment
est-il roi? En souffrant avec nous, pour nous, en aimant jusqu’au bout, et
ainsi, il gouverne et crée la vérité, l’amour, la justice. Ou pensons aussi à
cet autre moment: lors de la Dernière Cène il se penche pour laver les pieds
des siens. Donc la royauté de Jésus n’a rien à voir avec celle des puissants de
la terre. C’est un roi qui sert ses serviteurs; ainsi l’a-t-il démontré pendant
toute sa vie. Et il en est de même pour Marie: elle est reine dans le service à
Dieu à l’humanité, elle est reine de l’amour qui vit le don de soi à Dieu pour
entrer dans le dessein du salut de l’homme. A l’ange elle répond: Me voici, je
suis la servante du Seigneur (cf. Lc 1, 38), et dans le Magnificat, elle
chante: Dieu a vu l’humilité de sa servante (cf. Lc 1, 48). Elle nous aide.
Elle est reine précisément en nous aimant, en nous aidant dans chacun de nos
besoins; elle est notre sœur, humble servante.
Et ainsi, nous sommes
déjà parvenus à ce point: comment Marie exerce-t-elle cette royauté de service
et d’amour? En veillant sur nous, ses fils: les fils qui s’adressent à Elle
dans la prière, pour la remercier ou pour lui demander sa protection maternelle
et son aide céleste, peut-être après avoir égaré la route, opprimés par la
douleur ou par l’angoisse à cause des tristes et durs événements de la vie.
Dans la sérénité ou dans l’obscurité de l’existence, nous nous adressons à
Marie, en nous confiant à son intercession constante, afin qu’elle puisse nous
obtenir de son Fils toutes les grâces et miséricordes nécessaires dans notre
pèlerinage le long des chemins du monde. Nous nous adressons avec confiance à
Celui qui gouverne le monde et a en main les destins de l’univers, au moyen de
la Vierge Marie. Depuis des siècles, elle est invoquée comme céleste Reine des
cieux; huit fois, après la prière du saint Rosaire, elle est implorée dans les
litanies de Lorette comme Reine des anges, des patriarches, des prophètes, des
apôtres, des martyrs, des confesseurs, des vierges, de tous les saints et des
familles. Le rythme de ces antiques invocations et prières quotidiennes, comme
le Salve Regina, nous aident à comprendre que la Sainte Vierge, comme
notre Mère auprès de son Fils Jésus dans la gloire du Ciel, est toujours avec
nous, dans le déroulement quotidien de notre vie.
Le titre de Reine est
donc un titre de confiance, de joie, d’amour. Et nous savons que celle qui a en
partie en mains les destinées du monde est bonne, nous aime et nous aide dans
nos difficultés.
Chers amis, la dévotion à
la Vierge est un élément important de la vie spirituelle. Dans notre prière,
nous ne manquons pas de nous adresser à Elle avec confiance. Marie ne manquera
pas d’intercéder pour nous auprès de son Fils. En tournant notre regard vers
Elle, imitons sa foi, sa pleine disponibilité au projet d’amour de Dieu, son
accueil généreux de Jésus. Apprenons à vivre de Marie. Marie est la Reine du
ciel proche de Dieu, mais elle est également la mère proche de chacun de nous,
qui nous aime et écoute notre voix. Merci pour votre attention.
* * *
Chers pèlerins de langue
française, en ce jour où la liturgie fait mémoire de la Vierge Marie, invoquée
sous son titre de Reine, je vous invite à faire de la dévotion envers elle un
élément important de votre vie spirituelle. Adressez-vous à elle avec
confiance! Imitez sa foi et sa générosité pour accueillir Jésus dans votre vie!
Elle est la Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi la mère qui est
proche de chacun et de chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute. À
tous, et particulièrement aux servants d’autels et au groupe de prière Padre
Pio, venus de Nancy, je souhaite un bon séjour et une bonne fin de vacances!
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120822.html
Niccolò di Pietro Gerini (1368–1415).
Le Couronnement de la Vierge / Coronation of the Virgin, circa 1395,
89,9 x 53,2, Montreal Museum of Fine Arts
Marie Reine en 5 points
- 1 -
Marie est Reine parce
qu'elle est Mère de Dieu. Marie est reine parce que son Fils, étant Fils
de Dieu, est rempli de gloire et
de majesté, il est roi, bien plus
que David,
car son règne n'aura pas de fin (Lc 1, 32-33). Saint Grégoire de Nazianze
appelle Marie "Mère du Roi de
tout l'univers", "Mère Vierge,
(qui) a enfanté le Roi du
monde entier"[1]. Et saint Alphonse de Liguori
dit :"Puisque la Vierge Marie
a été élevée à la dignité si haute de Mère de Dieu, c'est à bon droit que l'Eglise lui
a décerné le titre de Reine"[2].
- 2 -
Marie est Reine parce est
victorieuse du péché (dogme de
l'immaculée conception)
et parce qu'elle est victorieuse de la mort (dogme de
l'Assomption) :
« La Vierge immaculée,
préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle,
ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel,
et exaltée par le Seigneur comme
la Reine de l'univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son
Fils, Seigneur des
seigneurs, victorieux du
péché et de la mort. » (Vatican
II, Lumen gentium 59)
- 3 -
Marie est Reine parce
qu'elle a coopéré à notre rédemption et qu'elle est devenue notre mère dans
l'ordre la grâce. Marie est Reine de la manière dont Jésus est Roi,
sans conquête militaire, son royaume « n'est
pas de ce monde » et « Quiconque est de la vérité écoute sa
voix. » (Jn 18,36-37), Roi crucifié,
et ressuscité. « la Bienheureuse Vierge est
aussi notre Reine et Souveraine à cause de la manière unique dont elle
contribua à notre Rédemption, en donnant sa chair à
son Fils et en l'offrant volontairement pour nous, désirant, demandant et
procurant notre salut d'une
manière toute spéciale »[3].
- 4 -
Dans le livre de l'Apocalypse où
Jésus est sans cesse désigné comme Agneau, il est dit qu'avant la fin du monde,
Jésus se manifestera comme Roi des
rois au moment de la chute de Babylone (Ap
17, 14 et Ap 19, 16). C'est encore une manière d'envisager la royauté de Marie,
avant le retour du Christ.
Cette royauté est un corollaire de sa maternité spirituelle à notre égard.
Cette perspective est suggérée quand, en 1954, le pape Pie XII institua la fête
de Marie Reine, et ordonna également que, « ce jour-là, on renouvelle
la consécration du genre humain au Cœur Immaculé
de la Bienheureuse Vierge Marie.
C'est là, en effet, que repose le grand espoir de voir se lever une ère de
bonheur où régneront la paix chrétienne et le triomphe de
la religion. »[4]
- 5 -
Finalement, Marie est
Reine car le jugement a
été remis au Fils (Jn 5,22) et son Fils reviendra dans la gloire pour
le jugement dernier
(Mt 25). La tradition pense alors que Marie aura un rôle de médiatrice de
clémence[5].
[1] S.
Gregorius Naz., Poemata dogmatica, XVIII, v. 58 : P. G. XXXVII,
485
[2] S.
Alfonso, Le glorie di Maria, p. I, c. I, I
[3] Pie
XII, Encyclique Ad Cœli Reginam sur la Royauté de Marie 11 octobre
1954, § 24 et 25
[4] Pie
XII, Encyclique Ad Cœli Reginam sur la Royauté de Marie 11 octobre
1954, § 34
Le Christ est roi,
c'est pourquoi, quand nous fêtons le Christ roi,
nous renouvelons la consécration du genre humain au Sacré Cœur de
Jésus » (Pie XI, Quas primas N° 19). De la même manière, parce que Marie
est reine, nous consacrons le genre humain au cœur immaculé
de Marie.
[5] Lettre
encyclique Redemptoris Mater, 25 mars 1987, n° 41
Synthèse F. Breynaert
Chapitre : Marie
couronnée au ciel (Panorama)
Ap
12,1 : Couronnée de 12 étoiles
Par
sa justice et son amour, elle est la Reine de tous les saints (Marthe)
Marie
Reine de l'univers (liturgie romaine)
L'association
Marie Reine des coeurs
La
couronne : symbole des noces, de la victoire et de la vie
Jacopo
Torriti : Le couronnement de Marie (1295)
S.
dei Crocefissi : Le couronnement de la Vierge, vers 1370
Enguerrand
Charonton, Le couronnement de la Vierge, 1454
S.
Raphaël, Le Couronnement de la Vierge, 1503
Marie,
reine de miséricorde (A. De Liguori)
Elle
est plus Mère que Reine (Thérèse de L.)
L'ordre
social chrétien par le règne social de Marie (P. Jacquier)
Les
saints de l’avenir (Luisa Piccarreta)
Fioretti
sur la beauté des chants célestes
Le couronnement de la
Vierge
« Il n'y a pas de danger
d'exagérer. Nous n'approfondirons jamais assez ce mystère ineffable ; nous ne
pourrons jamais remercier assez Notre Mère de cette familiarité avec la Très
Sainte Trinité qu'Elle nous a donnée. » (Saint Josémaria, Amis de Dieu, 276)
18 août
Tu es toute belle et en
Toi il n'y a pas de tache. — Tu es un jardin bien clos, ma sœur, ma fiancée, un
jardin bien clos, une source scellée. — Veni : coronaberis. — Viens :
Tu seras couronnée. (Ct 4, 7, 12 et 8).
Si toi et moi en avions
eu le pouvoir, nous l'aurions aussi faite Reine et Souveraine de toute la
création.
Un grand signe apparut
dans le ciel : une femme avec une couronne de douze étoiles sur la tête. —
Revêtue du soleil. — La lune à ses pieds. (Ap 12, 1). Marie, Vierge sans tache,
a réparé la chute d'Eve : et elle écrase de son talon immaculé la tête du serpent
infernal. Fille de Dieu, Mère de Dieu, Epouse de Dieu.
Le Père, le Fils et le
Saint-Esprit la couronnent en tant qu'impératrice de l'univers.
Et les anges, ses sujets,
lui rendent hommage..., et les patriarches, les prophètes et les Apôtres..., et
les martyrs, les confesseurs, les vierges et tous les saints..., et tous les
pécheurs, et toi et moi.
Saint Rosaire, 5ème
mystère
Il est juste que le Père,
et le Fils et le Saint-Esprit couronnent la sainte Vierge en tant que Reine
ayant la seigneurie sur toute la création.
— Profite donc de son
pouvoir ! Plein d'une audace filiale, unis-toi à cette fête du Ciel — Et moi,
la Mère de Dieu, qui est aussi ma Mère, je la couronne de mes misères
purifiées, parce que je ne possède ni pierres précieuses ni vertus.
— Ose le faire, toi aussi
!
Forge, 285
La Vierge. Où trouver
meilleure maîtresse de l'amour de Dieu que cette Reine, cette Dame, cette Mère,
qui entretient la relation la plus intime avec la Trinité : Fille de Dieu le
Père, Mère de Dieu le Fils, Epouse de Dieu le Saint-Esprit, et qui est en même
temps notre Mère ?
— Aie personnellement
recours à son intercession !
Forge, 555
Remplis-toi de confiance
: nous autres, nous avons pour Mère la Mère de Dieu, la très sainte Vierge
Marie, Reine du Ciel et du monde.
Forge, 273
Sainte Marie, Regina
apostolorum, reine de tous ceux qui aspirent ardemment à faire connaître
l'amour de ton Fils, toi qui comprends si bien nos misères, demande pardon pour
notre vie ; pour ce qui, en nous, aurait pu être flamme et fut cendre ; pour
cette lumière qui a cessé d'éclairer, pour ce sel qui est devenu insipide. Mère
de Dieu, toi qui obtiens tout ce que tu demandes, donne-nous, en même temps que
le pardon, la force de vivre vraiment de foi et d'amour, pour pouvoir apporter
aux autres la foi du Christ.
Quand le Christ passe,
175
Marie, la sainte Mère de
notre Roi, la Reine de notre cœur, prend soin de nous comme Elle seule sait le
faire. Mère compatissante, trône de la grâce, nous te demandons de nous
apprendre à composer, avec notre vie et avec la vie de ceux qui nous entourent,
vers après vers, le poème simple de la charité, quasi fluvium pacis, tel
un fleuve de paix. Car Tu est un océan de miséricorde inépuisable : les fleuves
se jettent tous dans la mer et la mer ne se remplit pas.
Quand le Christ passe,
187
La Maternité divine de
Marie est la racine de toutes les perfections et de tous les privilèges dont
Elle est ornée. A ce titre, Elle fut conçue immaculée et Elle est pleine de
grâces, Elle est toujours vierge, Elle monta aux cieux en corps et en âme, Elle
a été couronnée Reine de la création tout entière, au-dessus des anges et des
saints. Dieu seul est au-dessus d'Elle. La Très Sainte Vierge, pour être Mère
de Dieu, possède une dignité d'une certaine façon infinie, du bien infini qu'est
Dieu. Il n'y a pas de danger d'exagérer. Nous n'approfondirons jamais assez ce
mystère ineffable ; nous ne pourrons jamais remercier assez Notre Mère de cette
familiarité avec la Très Sainte Trinité qu'Elle nous a donnée.
Amis de Dieu, 276
SOURCE : https://opusdei.org/fr-ca/dailytext/le-couronnement-de-la-vierge/
Lorenzo Monaco (circa
1370 –circa 1425 ), Coronation of the Virgin, 1414, 450 x
350, Uffizi
Gallery / musée des Offices, Florence. Provenance
: monastère camaldule Santa
Maria degli Angeli de Florence
Incoronazione
della Vergine (Lorenzo Monaco), 1414, tempera e oro su tavola,
conservato agli Uffizi di Firenze.
Couronnement de la Vierge
: Reine des Cieux et de la Terre
17 août 2022
Le 22 août, on célèbre le
couronnement de la Vierge, Mère de Jésus. D’où nait cette festivité et pourquoi
Marie est-elle considérée comme « reine » ?
Index [Cacher]
1 Pourquoi
Marie est-elle définie reine ?
2 Lettre
Encyclique Ad Caeli Reginam
4 Comment
Marie exerce-t-elle cette royauté de service et d’amour ?
La Fête
du Couronnement de la Vierge que l’on célèbre le 22 août est plutôt
moderne. En effet, cette dévotion a été officialisée uniquement dans la
deuxième moitié du XXe siècle. Mais les premiers chrétiens considéraient déjà
la Sainte Vierge digne d’être appelée « Reine ». Le premier à
l’appeler ainsi fut en effet Éphrem le Syrien, théologien, écrivain et saint
d’origine syriaque qui vécut au IVe siècle et docteur
de l’Église catholique. Dans un des vingt hymnes qu’il dédia à la Vierge, à
laquelle il était très dévot, il s’adresse à elle ainsi : « Ô Marie,
ô notre Reine, Vous êtes la Joie de l’univers. Et voici que nous nous réfugions
aujourd’hui sous Votre protection, ô Sainte Mère de notre Dieu. Vous nous
cachez sous les ailes de votre Amour et de votre Miséricorde ;
daignez-nous y laisser, et soyez-y notre Gardienne. »
Lire aussi :
Les docteurs de l’Église : qui sont-ils et quelles sont les conditions pour obtenir ce titre
Le 1er octobre, nous fêtons Sainte Thérèse de Lisieux, une des quatre femmes
proclamées Docteurs de l’Église
Le Concile d’Éphèse du Ve
siècle définit la Vierge Marie Theotókos, « Mère de Dieu ».
D’ici naquirent au cours des siècles de très nombreuses formes de dévotion
populaire qui culminaient avec le couronnement
de la Vierge Marie Reine, souvent avec des couronnes précieuses réalisées
en or et bijoux recueillis parmi les fidèles comme offrande pénitentielle.
Pourquoi Marie est-elle
définie reine ?
D’où nait la dignité
royale de Marie ? Il ne s’agit pas seulement d’un des nombreux titres
mariaux que nous avons déjà vu attribuer à la Vierge. Marie est Reine en tant
que Mère
de Dieu, car Jésus, Dieu et Homme, est le Souverain de toute la Création,
et Sa Mère ne peut qu’être partie de Sa royauté. La Vierge est donc Reine
par maternité divine, mais pas seulement. Pour son rôle dans la Nouvelle Alliance,
pour avoir choisi consciemment d’être mère du Sauveur et de souffrir avec Lui
l’agonie de la Passion, Marie est devenue la nouvelle Ève, instrument de
rédemption et de salut aux côtés de son Fils bénit. Marie est définie
Reine dans le cinquième mystère glorieux du Saint Rosaire, à plusieurs reprises
dans les Litanies Laurétanes, dans trois des antiennes mariales les plus
célèbres : Salve Regina, Regina Coeli et Ave Regina Coelorum.
Lire aussi :
D’Ève à Marie : la figure de la Mère dans la Bible
La mère, pilier de chaque famille , coeur et source de vie pour ceux qui
gravitent autour d’elle
Lettre Encyclique Ad
Caeli Reginam
L’Encyclique Ad
Caeli Reginam fut émise le 11 octobre 1954 par Pape Pie XII afin
d’instituer la fête liturgique de la « Bienheureuse Vierge Marie Reine ».
Le même Pape proclama également le dogme de l’Assomption
au Ciel de Marie. Fixée initialement pour le 31 mai, la fête du
couronnement de la Vierge fut ensuite déplacée au 22 août avec la réforme de
Paul VI afin de la rapprocher de la Fête de l’Assomption et d’unir d’une
certaine manière la glorification corporelle à celle royale de la Vierge. La
décision d’instituer la fête fut amplement supportée par des initiatives
populaires, comme celle promue par Maria Desideri, qui recueillit des pétitions
dans le monde entier afin de soutenir son projet Pro regalitate Mariae et
demander la proclamation de la fête.
Lire aussi :
L’Assomption de Marie et les célébrations les plus caractéristiques
Le 15 août n’est pas qu’une occasion de fêter et voyager. On rappelle en effet
l’Assomption de Marie au ciel.
Pourquoi le 22 août ?
Le 15 août on célèbre
l’Assomption de Marie au Ciel, ressuscitée à la vie éternelle pour avoir été
Mère de Jésus et avoir été préservée du péché. Le 22 août, à sa glorification
corporelle, s’ajoute la glorification royale, avec la proclamation à Reine
des anges (Regina Angelorum) et Reine du Paradis (Regina Caeli ou Regina
Coeli).
Comment Marie
exerce-t-elle cette royauté de service et d’amour ?
Nous ne devons toutefois pas penser à la Vierge Marie comme à une Reine hautaine et désintéressée aux sorts de ses fils. En 2012, Pape Benoît XVI avait expliqué que la Vierge exerce sa royauté : « En veillant sur nous, ses fils : les fils qui s’adressent à Elle dans la prière, pour la remercier ou pour lui demander sa protection maternelle et son aide céleste, peut-être après avoir égaré la route, opprimés par la douleur ou par l’angoisse à cause des tristes et durs événements de la vie ».
Une royauté à l’enseigne de l’amour, donc, et de la propension continue vers
nous, les hommes, qui cherchons en elle une Mère, avant une Reine, une
référence infiniment miséricordieuse qui, depuis le Ciel, veille sur nous et
fait office d’intermédiaire entre nos souffrances et Dieu Père.
Enguerrand Quarton (1411–1466), Le Couronnement de la Vierge, autel de la
Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon./ Coronation of the Virgin, altar of the
Charterhouse of Villeneuve-lès-Avignon / Altare della certosa di Villeneuve-lès-Avignon, 1453-1454, tempera on panel, 183 x 220,
Pierre de
Luxembourg museum, charterhouse Notre-Dame du Val de Bénédiction
Le couronnement de la
Vierge Marie
Par Simon Lessard
Voici la fin de tous les
mystères, la fin du bon combat, la fin de la course ! De l’Annonciation au
Couronnement, Marie est demeurée fidèle à son premier oui ! Elle a suivi son
fils de Bethléem à Nazareth, de Cana à Jérusalem, de la crèche à la croix.
Voici celle qui est
demeurée fidèle jusqu’au pied de la croix de son Fils, debout certes, mais le
cœur transpercé et couronné d’épines. Bienheureuse la femme qui a supporté
l’épreuve avec persévérance, car, une fois vérifiée sa qualité, elle recevra la
couronne de la vie comme la récompense promise à ceux qui aiment Dieu !
Entrée dans la vie de la
Sainte Trinité, toute enfouie en Dieu, la voici recevant la couronne de la
victoire ! Non pas une couronne de laurier qui va se faner, mais une couronne
qui ne se fane pas. Tu lui destines Seigneur bénédictions et bienfaits, tu mets
sur sa tête une couronne d’or. Voici le Père qui couronne sa fille, voici le
Fils qui couronne sa mère, voici l’Esprit qui couronne son épouse ! Regardez le
signe grandiose dans le ciel : la Femme, ayant le soleil pour manteau, la
lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles !
Regardez la Mère de Dieu partageant intimement la vie du Christ-Roi de
l’univers ! Oui Seigneur, tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, la
couronnant de gloire et d’honneur !
Gloire de régner et
honneur de servir, car régner c’est servir. C’est pourquoi Marie, l’humble
servante du Seigneur, est notre reine ! Servante élevée comme Esther à la
dignité royale pour être la collaboratrice de Dieu pendant ce temps d’épreuve
où il existe des hommes voyageurs ici-bas. Salut reine des anges ! Salut
reine des cieux ! Salut reine des patriarches, des prophètes et des
apôtres ! Salut reine des martyrs, des confesseurs, des vierges et de tous
les saints ! Salut reine conçue sans le péché originel et élevée au
ciel ! Salut reine du très saint rosaire, des familles et de la
paix ! Ô Notre-Dame prie pour nous pécheurs, afin qu’un jour nous soyons
avec toi dans le Royaume de ton Fils bien-aimé !
SOURCE : http://www.spiritualite2000.com/2013/07/le-couronnement-de-la-vierge-marie/
AD CAELI REGINAM
Venerable Brethren,
Health and Apostolic Blessing.
From the earliest ages of
the catholic church a Christian people, whether in time of triumph or more
especially in time of crisis, has addressed prayers of petition and hymns of
praise and veneration to the Queen of Heaven. And never has that hope wavered
which they placed in the Mother of the Divine King, Jesus Christ; nor has that
faith ever failed by which we are taught that Mary, the Virgin Mother of God,
reigns with a mother's solicitude over the entire world, just as she is crowned
in heavenly blessedness with the glory of a Queen.
2. Following upon the
frightful calamities which before Our very eyes have reduced flourishing
cities, towns, and villages to ruins, We see to Our sorrow that many great moral
evils are being spread abroad in what may be described as a violent flood.
Occasionally We behold justice giving way; and, on the one hand and the other,
the victory of the powers of corruption. The threat of this fearful crisis
fills Us with a great anguish, and so with confidence We have recourse to Mary
Our Queen, making known to her those sentiments of filial reverence which are
not Ours alone, but which belong to all those who glory in the name of
Christian.
3. It is gratifying to
recall that We ourselves, on the first day of November of the Holy Year 1950,
before a huge multitude of Cardinals, Bishops, priests, and of the faithful who
had assembled from every part of the world, defined the dogma of the Assumption
of the Blessed Virgin Mary into heaven[1] where she is present in soul and body
reigning, together with her only[1a] Son, amid the heavenly choirs of angels
and Saints. Moreover, since almost a century has passed since Our predecessor
of immortal memory, Pius IX, proclaimed and defined the dogma that the great
Mother of God had been conceived without any stain of original sin, We
instituted the current Marian Year[2] And now it is a great consolation to Us
to see great multitudes here in Rome - and especially in the Liberian Basilica
- giving testimony in a striking way to their faith and ardent love for their
heavenly Mother. In all parts of the world We learn that devotion to the Virgin
Mother of God is flourishing more and more, and that the principal shrines of
Mary have been visited and are still being visited by many throngs of Catholic
pilgrims gathered in prayer.
4. It is well known that
we have taken advantage of every opportunity - through personal audiences and
radio broadcasts - to exhort Our children in Christ to a strong and tender
love, as becomes children, for Our most gracious and exalted Mother. On this
point it is particularly fitting to call to mind the radio message which We
addressed to the people of Portugal, when the miraculous image of the Virgin
Mary which is venerated at Fatima was being crowned with a golden diadem.[3] We
Ourselves called this the heralding of the "sovereignty" of Mary.[4]
5. And now, that We may
bring the Year of Mary to a happy and beneficial conclusion, and in response to
petitions which have come to Us from all over the world, We have decided to
institute the liturgical feast of the Blessed Virgin Mary, Queen. This will
afford a climax, as it were, to the manifold demonstrations of Our devotion to
Mary, which the Christian people have supported with such enthusiasm.
6. In this matter We do
not wish to propose a new truth to be believed by Christians, since the title
and the arguments on which Mary's queenly dignity is based have already been
clearly set forth, and are to be found in ancient documents of the Church and
in the books of the sacred liturgy.
7. It is Our pleasure to
recall these things in the present encyclical letter, that We may renew the
praises of Our heavenly Mother, and enkindle a more fervent devotion towards
her, to the spiritual benefit of all mankind.
8. From early times
Christians have believed, and not without reason, that she of whom was born the
Son of the Most High received privileges of grace above all other beings
created by God. He "will reign in the house of Jacob forever,"[5]
"the Prince of Peace,"[6] the "King of Kings and Lord of
Lords."[7] And when Christians reflected upon the intimate connection that
obtains between a mother and a son, they readily acknowledged the supreme royal
dignity of the Mother of God.
9. Hence it is not
surprising that the early writers of the Church called Mary "the Mother of
the King" and "the Mother of the Lord," basing their stand on
the words of St. Gabriel the archangel, who foretold that the Son of Mary would
reign forever,[8] and on the words of Elizabeth who greeted her with reverence
and called her "the Mother of my Lord."[9] Thereby they clearly
signified that she derived a certain eminence and exalted station from the
royal dignity of her Son.
10. So it is that St.
Ephrem, burning with poetic inspiration, represents her as speaking in this
way: "Let Heaven sustain me in its embrace, because I am honored above it.
For heaven was not Thy mother, but Thou hast made it Thy throne. How much more
honorable and venerable than the throne of a king is her mother."[10] And
in another place he thus prays to her: ". . . Majestic and Heavenly Maid,
Lady, Queen, protect and keep me under your wing lest Satan the sower of
destruction glory over me, lest my wicked foe be victorious against
me."[11]
11. St. Gregory Nazianzen
calls Mary "the Mother of the King of the universe," and the
"Virgin Mother who brought forth the King of the whole world,"[12]
while Prudentius asserts that the Mother marvels "that she has brought
forth God as man, and even as Supreme King."[13]
12. And this royal
dignity of the Blessed Virgin Mary is quite clearly indicated through direct
assertion by those who call her "Lady," "Ruler" and
"Queen."
13. In one of the
homilies attributed to Origen, Elizabeth calls Mary "the Mother of my
Lord." and even addresses her as "Thou, my Lady."[14]
14. The same thing is
found in the writings of St. Jerome where he makes the following statement
amidst various interpretations of Mary's name: "We should realize that
Mary means Lady in the Syrian Language."[15] After him St. Chrysologus
says the same thing more explicitly in these words: "The Hebrew word
'Mary' means 'Domina.' The Angel therefore addresses her as 'Lady' to preclude
all servile fear in the Lord's Mother, who was born and was called 'Lady' by
the authority and command of her own Son."[16]
15. Moreover Epiphanius,
the bishop of Constantinople, writing to the Sovereign Pontiff Hormisdas, says
that we should pray that the unity of the Church may be preserved "by the
grace of the holy and consubstantial Trinity and by the prayers of Mary, Our Lady,
the holy and glorious Virgin and Mother of God."[17]
16. The Blessed Virgin,
sitting at the right hand of God to pray for us is hailed by another writer of
that same era in these words, "the Queen[17a] of mortal man, the most holy
Mother of God."[18]
17. St. Andrew of Crete
frequently attributes the dignity of a Queen to the Virgin Mary. For example,
he writes, "Today He transports from her earthly dwelling, as Queen of the
human race, His ever-Virgin Mother, from whose womb He, the living God, took on
human form."[19]
18. And in another place
he speaks of "the Queen of the entire human race faithful to the exact
meaning of her name, who is exalted above all things save only God
himself."[20]
19. Likewise St. Germanus
speaks to the humble Virgin in these words: "Be enthroned, Lady, for it is
fitting that you should sit in an exalted place since you are a Queen and
glorious above all kings."[21] He likewise calls her the "Queen of
all of those who dwell on earth."[22]
20. She is called by St.
John Damascene "Queen, ruler, and lady,"[23] and also "the Queen
of every creature."[24] Another ancient writer of the Eastern Church calls
her "favored Queen," "the perpetual Queen beside the King, her
son," whose "snow-white brow is crowned with a golden
diadem."[25]
21. And finally St.
Ildephonsus of Toledo gathers together almost all of her titles of honor in
this salutation: "O my Lady, my Sovereign, You who rule over me, Mother of
my Lord . . . Lady among handmaids, Queen among sisters."[26]
22. The theologians of
the Church, deriving their teaching from these and almost innumerable other
testimonies handed down long ago, have called the most Blessed Virgin the Queen
of all creatures, the Queen of the world, and the Ruler of all.
23. The Supreme Shepherds
of the Church have considered it their duty to promote by eulogy and
exhortation the devotion of the Christian people to the heavenly Mother and
Queen. Simply passing over the documents of more recent Pontiffs, it is helpful
to recall that as early as the seventh century Our predecessor St. Martin I
called Mary "our glorious Lady, ever Virgin."[27] St. Agatho, in the
synodal letter sent to the fathers of the Sixth Ecumenical Council called her
"Our Lady, truly and in a proper sense the Mother of God."[28] And in
the eighth century Gregory II in the letter sent to St. Germanus, the
patriarch, and read in the Seventh Ecumenical Council with all the Fathers
concurring, called the Mother of God: "The Queen of all, the true Mother
of God," and also "the Queen of all Christians."[29]
24. We wish also to
recall that Our predecessor of immortal memory, Sixtus IV, touched favorably
upon the doctrine of the Immaculate Conception of the Blessed Virgin, beginning
the Apostolic Letter Cum praeexcelsa[30] with words in which Mary is
called "Queen," "Who is always vigilant to intercede with the
king whom she bore." Benedict XIV declared the same thing in his Apostolic
Letter Gloriosae Dominae, in which Mary is called "Queen of heaven
and earth," and it is stated that the sovereign King has in some way
communicated to her his ruling power.[31]
25. For all these reasons
St. Alphonsus Ligouri, in collecting the testimony of past ages, writes these
words with evident devotion: "Because the virgin Mary was raised to such a
lofty dignity as to be the mother of the King of kings, it is deservedly and by
every right that the Church has honored her with the title of
'Queen'."[32]
26. Furthermore, the
sacred liturgy, which acts as a faithful reflection of traditional doctrine
believed by the Christian people through the course of all the ages both in the
East and in the West, has sung the praises of the heavenly Queen and continues
to sing them.
27. Ardent voices from
the East sing out: "O Mother of God, today thou art carried into heaven on
the chariots of the cherubim, the seraphim wait upon thee and the ranks of the
heavenly army bow before thee."[33]
28. Further: "O
just, O most blessed (Joseph), since thou art sprung from a royal line, thou
hast been chosen from among all mankind to be spouse of the pure Queen who, in
a way which defies description, will give birth to Jesus the king."[34] In
addition: "I shall sing a hymn to the mother, the Queen, whom I joyously
approach in praise, gladly celebrating her wonders in song. . . Our tongue
cannot worthily praise thee, O Lady; for thou who hast borne Christ the king
art exalted above the seraphim. . . Hail, O Queen of the world; hail, O Mary,
Queen of us all."[35]
29. We read, moreover, in
the Ethiopic Missal: "O Mary, center of the whole world, . . . thou art
greater than the many-eyed cherubim and the six-winged seraphim . . . Heaven
and earth are filled with the sanctity of thy glory."[36]
30. Furthermore, the
Latin Church sings that sweet and ancient prayer called the "Hail, Holy
Queen" and the lovely antiphons "Hail, Queen of the Heavens,"
"O Queen of Heaven, Rejoice," and those others which we are
accustomed to recite on feasts of the Blessed Virgin Mary: "The Queen
stood at Thy right hand in golden vesture surrounded with beauty"[37];
"Heaven and earth praise thee as a powerful Queen"[38]; "Today
the Virgin Mary ascends into heaven: rejoice because she reigns with Christ
forever."[39]
31. To these and others
should be added the Litany of Loreto which daily invites Christian folk to call
upon Mary as Queen. Likewise, for many centuries past Christians have been
accustomed to meditate upon the ruling power of Mary which embraces heaven and
earth, when they consider the fifth glorious mystery of the rosary which can be
called the mystical crown of the heavenly Queen.
32. Finally, art which is
based upon Christian principles and is animated by their spirit as something
faithfully interpreting the sincere and freely expressed devotion of the
faithful, has since the Council of Ephesus portrayed Mary as Queen and Empress
seated upon a royal throne adorned with royal insignia, crowned with the royal
diadem and surrounded by the host of angels and saints in heaven, and ruling
not only over nature and its powers but also over the machinations of Satan. Iconography,
in representing the royal dignity of the Blessed Virgin Mary, has ever been
enriched with works of highest artistic value and greatest beauty; it has even
taken the form of representing colorfully the divine Redeemer crowning His
mother with a resplendent diadem.
33. The Roman Pontiffs,
favoring such types of popular devotion, have often crowned, either in their
own persons, or through representatives, images of the Virgin Mother of God
which were already outstanding by reason of public veneration.
34. As We have already
mentioned, Venerable Brothers, according to ancient tradition and the sacred
liturgy the main principle on which the royal dignity of Mary rests is without
doubt her Divine Motherhood. In Holy Writ, concerning the Son whom Mary will
conceive, We read this sentence: "He shall be called the Son of the most
High, and the Lord God shall give unto him the throne of David his father, and
he shall reign in the house of Jacob forever, and of his kingdom there will be
no end,"[40] and in addition Mary is called "Mother of the
Lord";[41] from this it is easily concluded that she is a Queen, since she
bore a son who, at the very moment of His conception, because of the hypostatic
union of the human nature with the Word, was also as man King and Lord of all
things. So with complete justice St. John Damascene could write: "When she
became Mother of the Creator, she truly became Queen of every
creature."[42] Likewise, it can be said that the heavenly voice of the
Archangel Gabriel was the first to proclaim Mary's royal office.
35. But the Blessed
Virgin Mary should be called Queen, not only because of her Divine Motherhood,
but also because God has willed her to have an exceptional role in the work of
our eternal salvation. "What more joyful, what sweeter thought can we
have" - as Our Predecessor of happy memory, Pius XI wrote - "than
that Christ is our King not only by natural right, but also by an acquired
right: that which He won by the redemption? Would that all men, now forgetful
of how much we cost Our Savior, might recall to mind the words, 'You were
redeemed, not with gold or silver which perishes, . . . but with the precious
blood of Christ, as of a Lamb spotless and undefiled.[43] We belong not to
ourselves now, since Christ has bought us 'at a great price'."[44], [45]
36. Now, in the
accomplishing of this work of redemption, the Blessed Virgin Mary was most
closely associated with Christ; and so it is fitting to sing in the sacred
liturgy: "Near the cross of Our Lord Jesus Christ there stood, sorrowful,
the Blessed Mary, Queen of Heaven and Queen of the World."[46] Hence, as
the devout disciple of St. Anselm (Eadmer, ed.) wrote in the Middle Ages:
"just as . . . God, by making all through His power, is Father and Lord of
all, so the blessed Mary, by repairing all through her merits, is Mother and
Queen of all; for God is the Lord of all things, because by His command He
establishes each of them in its own nature, and Mary is the Queen of all
things, because she restores each to its original dignity through the grace
which she merited.[47]
37. For "just as
Christ, because He redeemed us, is our Lord and king by a special title, so the
Blessed Virgin also (is our queen), on account of the unique manner in which
she assisted in our redemption, by giving of her own substance, by freely
offering Him for us, by her singular desire and petition for, and active
interest in, our salvation."[48]
38. From these
considerations, the proof develops on these lines: if Mary, in taking an active
part in the work of salvation, was, by God's design, associated with Jesus
Christ, the source of salvation itself, in a manner comparable to that in which
Eve was associated with Adam, the source of death, so that it may be stated
that the work of our salvation was accomplished by a kind of
"recapitulation,"[49] in which a virgin was instrumental in the
salvation of the human race, just as a virgin had been closely associated with
its death; if, moreover, it can likewise be stated that this glorious Lady had
been chosen Mother of Christ "in order that she might become a partner in
the redemption of the human race";[50] and if, in truth, "it was she
who, free of the stain of actual and original sin, and ever most closely bound
to her Son, on Golgotha offered that Son to the Eternal Father together with
the complete sacrifice of her maternal rights and maternal love, like a new
Eve, for all the sons of Adam, stained as they were by his lamentable
fall,"[51] then it may be legitimately concluded that as Christ, the new
Adam, must be called a King not merely because He is Son of God, but also
because He is our Redeemer, so, analogously, the Most Blessed Virgin is queen
not only because she is Mother of God, but also because, as the new Eve, she
was associated with the new Adam.
39. Certainly, in the
full and strict meaning of the term, only Jesus Christ, the God-Man, is King;
but Mary, too, as Mother of the divine Christ, as His associate in the
redemption, in his struggle with His enemies and His final victory over them,
has a share, though in a limited and analogous way, in His royal dignity. For
from her union with Christ she attains a radiant eminence transcending that of
any other creature; from her union with Christ she receives the royal right to
dispose of the treasures of the Divine Redeemer's Kingdom; from her union with
Christ finally is derived the inexhaustible efficacy of her maternal
intercession before the Son and His Father.
40. Hence it cannot be
doubted that Mary most Holy is far above all other creatures in dignity, and
after her Son possesses primacy over all. "You have surpassed every
creature," sings St. Sophronius. "What can be more sublime than your
joy, O Virgin Mother? What more noble than this grace, which you alone have
received from God"?[52] To this St. Germanus adds: "Your honor and
dignity surpass the whole of creation; your greatness places you above the
angels."[53] And St. John Damascene goes so far as to say: "Limitless
is the difference between God's servants and His Mother."[54]
41. In order to understand
better this sublime dignity of the Mother of God over all creatures let us
recall that the holy Mother of God was, at the very moment of her Immaculate
Conception, so filled with grace as to surpass the grace of all the Saints.
Wherefore, as Our Predecessor of happy memory, Pius IX wrote, God
"showered her with heavenly gifts and graces from the treasury of His
divinity so far beyond what He gave to all the angels and saints that she was
ever free from the least stain of sin; she is so beautiful and perfect, and
possesses such fullness of innocence and holiness, that under God a greater
could not be dreamed, and only God can comprehend the marvel."[55]
42. Besides, the Blessed
Virgin possessed, after Christ, not only the highest degree of excellence and
perfection, but also a share in that influence by which He, her Son and our
Redeemer, is rightly said to reign over the minds and wills of men. For if through
His Humanity the divine Word performs miracles and gives graces, if He uses His
Sacraments and Saints as instruments for the salvation of men, why should He
not make use of the role and work of His most holy Mother in imparting to us
the fruits of redemption? "With a heart that is truly a mother's," to
quote again Our Predecessor of immortal memory, Pius IX, "does she
approach the problem of our salvation, and is solicitous for the whole human
race; made Queen of heaven and earth by the Lord, exalted above all choirs of
angels and saints, and standing at the right hand of her only [55a] Son, Jesus
Christ our Lord, she intercedes powerfully for us with a mother's prayers,
obtains what she seeks, and cannot be refused."[56] On this point another
of Our Predecessors of happy memory, Leo XIII, has said that an "almost
immeasurable" power has been given Mary in the distribution of graces;[57]
St. Pius X adds that she fills this office "as by the right of a
mother."[58]
43. Let all Christians,
therefore, glory in being subjects of the Virgin Mother of God, who, while
wielding royal power, is on fire with a mother's love.
44. Theologians and
preachers, however, when treating these and like questions concerning the
Blessed Virgin, must avoid straying from the correct course, with a twofold
error to guard against: that is to say, they must beware of unfounded opinions
and exaggerated expressions which go beyond the truth, on the other hand, they
must watch out for excessive narrowness of mind in weighing that exceptional,
sublime, indeed all but divine dignity of the Mother of God, which the Angelic
Doctor teaches must be attributed to her "because of the infinite goodness
that is God."[59]
45. For the rest, in this
as in other points of Christian doctrine, "the proximate and universal
norm of truth" is for all the living Magisterium of the Church, which
Christ established "also to illustrate and explain those matters which are
contained only in an obscure way, and implicitly in the deposit of faith."[60]
46. From the ancient
Christian documents, from prayers of the liturgy, from the innate piety of the
Christian people, from works of art, from every side We have gathered witnesses
to the regal dignity of the Virgin Mother of God; We have likewise shown that
the arguments deduced by Sacred Theology from the treasure store of the faith
fully confirm this truth. Such a wealth of witnesses makes up a resounding
chorus which changes the sublimity of the royal dignity of the Mother of God
and of men, to whom every creature is subject, who is "exalted to the
heavenly throne, above the choirs of angels."[61]
47. Since we are
convinced, after long and serious reflection, that great good will accrue to
the Church if this solidly established truth shines forth more clearly to all,
like a luminous lamp raised aloft, by Our Apostolic authority We decree and
establish the feast of Mary's Queenship, which is to be celebrated every year
in the whole world on the 31st of May. We likewise ordain that on the same day
the consecration of the human race to the Immaculate Heart of the Blessed
Virgin Mary be renewed, cherishing the hope that through such consecration a
new era may begin, joyous in Christian peace and in the triumph of religion.
48. Let all, therefore,
try to approach with greater trust the throne of grace and mercy of our Queen
and Mother, and beg for strength in adversity, light in darkness, consolation
in sorrow; above all let them strive to free themselves from the slavery of sin
and offer an unceasing homage, filled with filial loyalty, to their Queenly
Mother. Let her churches be thronged by the faithful, her feast-days honored;
may the beads of the Rosary be in the hands of all; may Christians gather, in
small numbers and large, to sing her praises in churches, in homes, in
hospitals, in prisons. May Mary's name be held in highest reverence, a name
sweeter than honey and more precious than jewels; may none utter blasphemous
words, the sign of a defiled soul, against that name graced with such dignity
and revered for its motherly goodness; let no one be so bold as to speak a
syllable which lacks the respect due to her name.
49. All, according to
their state, should strive to bring alive the wondrous virtues of our heavenly
Queen and most loving Mother through constant effort of mind and manner. Thus
will it come about that all Christians, in honoring and imitating their sublime
Queen and Mother, will realize they are truly brothers, and with all envy and
avarice thrust aside, will promote love among classes, respect the rights of
the weak, cherish peace. No one should think himself a son of Mary, worthy of
being received under her powerful protection, unless, like her, he is just,
gentle and pure, and shows a sincere desire for true brotherhood, not harming
or injuring but rather helping and comforting others.
50. In some countries of
the world there are people who are unjustly persecuted for professing their
Christian faith and who are deprived of their divine and human rights to
freedom; up till now reasonable demands and repeated protests have availed
nothing to remove these evils. May the powerful Queen of creation, whose
radiant glance banishes storms and tempests and brings back cloudless skies,
look upon these her innocent and tormented children with eyes of mercy; may the
Virgin, who is able to subdue violence beneath her foot, grant to them that
they may soon enjoy the rightful freedom to practice their religion openly, so
that, while serving the cause of the Gospel, they may also contribute to the
strength and progress of nations by their harmonious cooperation, by the
practice of extraordinary virtues which are a glowing example in the midst of
bitter trials.
51. By this Encyclical
Letter We are instituting a feast so that all may recognize more clearly and
venerate more devoutly the merciful and maternal sway of the Mother of God. We
are convinced that this feast will help to preserve, strengthen and prolong
that peace among nations which daily is almost destroyed by recurring crises.
Is she not a rainbow in the clouds reaching towards God, the pledge of a
covenant of peace?[62] "Look upon the rainbow, and bless Him that made it;
surely it is beautiful in its brightness. It encompasses the heaven about with
the circle of its glory, the hands of the Most High have displayed
it."[63] Whoever, therefore, reverences the Queen of heaven and earth -
and let no one consider himself exempt from this tribute of a grateful and
loving soul - let him invoke the most effective of Queens, the Mediatrix of
peace; let him respect and preserve peace, which is not wickedness unpunished
nor freedom without restraint, but a well-ordered harmony under the rule of the
will of God; to its safeguarding and growth the gentle urgings and commands of
the Virgin Mary impel us.
52. Earnestly desiring that
the Queen and Mother of Christendom may hear these Our prayers, and by her
peace make happy a world shaken by hate, and may, after this exile show unto us
all Jesus, Who will be our eternal peace and joy, to you, Venerable Brothers,
and to your flocks, as a promise of God's divine help and a pledge of Our love,
from Our heart We impart the Apostolic Benediction.
Given at Rome, from St.
Peter's, on the feast of the Maternity of the Blessed Virgin Mary, the eleventh
day of October, 1954, in the sixteenth year of our Pontificate.
PIUS XII
1. Cf. constitutio
apostolica Munificentissirnus Deus: AAS XXXXII 1950, p. 753 sq.
1a. The Latin word
is Unigena. - Ed.
2. Cf. litt. enc. Fulgens
corona: AAS XXXXV, 1953, p. 577 sq.
3. Cf. AAS XXXVIII, 1946,
p. 264 sq.
4. Cf. L'Osservatore
Romano, d. 19 Maii, a. 1946.
5. Luc. I, 32.
6. Isai. IX, 6.
7. Apoc. XIX, 16.
8. Cf. Luc. I, 32, 33.
9. Luc. I, 43.
10. S. Ephraem, Hymni
de B. Maria, ed. Th. J. Lamy, t. II, Mechliniae, 1886, hymn. XIX, p. 624.
11. Idem, Oratio ad
Ssmam Dei Matrem; Opera omnia, Ed. Assemani, t. III (graece), Romae, 1747, pag.
546.
12. S. Gregorius
Naz., Poemata dogmatica, XVIII, v. 58; PG XXXVII, 485.
13. Prudentius, Dittochaeum,
XXVII: PL LX, 102 A.
14. Hom. in S.
Lucam, hom. VII; ed. Rauer, Origenes' Werke, T. IX, p. 48 (ex catena Marcarii
Chrysocephali). Cf. PG XIII, 1902 D.
15. S. Hieronymus, Liber
de nominibus hebraeis: PL XXIII, 886.
16. S. Petrus
Chrysologus, Sermo 142, De Annuntiatione B.M.V.: PL LII, 579 C; cf.
etiam 582 B; 584 A: "Regina totius exstitit castitatis."
17. Relatio
Epiphanii Ep. Constantin.: PL LXII, 498 D.
17a. Generally throughout
the encyclical the Latin word Regina is used to describe Mary. In
this case and a few others the word is Domina. "Queen" seems to
be the best English equivalent. "Ruler", when it occurs, is a
rendition of Dominatrix. - Ed.
18. Encomium in
Dormitionem Ssmae Deiparae (inter opera S. Modesti): PG LXXXVI, 3306 B.
19. S. Andreas
Cretensis, Homilia II in Dormitionem Ssmae Deiparae: PG XCVII, 1079
B.
20. Id., Homilia III
in Dormitionem Ssmae Deiparae: PG XCVII, 1099 A.
21. S. Germanus, In
Praesentationem Ssmae Deiparae, I: PG XCVIII, 303 A.
22. Id., In
Praesentationem Ssmae Deiparae, n PG XCVIII, 315 C.
23. S. Ioannes
Damascenus, Homilia I in Dormitionem B.M.V.: P.G. XCVI, 719 A.
24. Id., De fide
orthodoxa, I, IV, c. 14: PG XLIV, 1158 B.
25. De laudibus
Mariae (inter opera Venantii Fortunati): PL LXXXVIII, 282 B et 283 A.
26. Ildefonsus
Toletanus, De virginitate perpetua B.M.V.: PL XCVI, 58 A D.
27. S. Martinus I, Epist. XIV:
PL LXXXVII, 199-200 A.
28. S. Agatho: PL
LXXXVII, 1221 A.
29. Hardouin, Acta
Conciliorum, IV, 234; 238: PL LXXXIX, 508 B.
30. Xystus IV,
bulla Cum praeexcelsa. d. d. 28 Febr. a. 1476.
31. Benedictus XIV,
bulla Gloriosae Dominae, d. d. 27 Sept. a. 1748.
32. S. Alfonso, Le
glone de Maria, p. I, c. I, §1.
33. Ex liturgia
Armenorum: in festo Assumptionis, hymnus ad Matutinum.
34. Ex Menaeo (byzantino):
Dominica post Natalem, in Canone, ad Matutinum.
35. Officium hymni Axathistos (in
ritu byzantino).
36. Missale
Aethiopicum, Anaphora Dominae nostrae Mariae, Matris Dei.
37. Brev. Rom.,
Versiculus sexti Respons.
38. Festum Assumptionis;
hymnus Laudum.
39. Ibidem, ad Magnificat
II Vesp.
40. Luc. I, 32, 33.
41. Ibid. I, 43.
42. S. Ioannes
Damascenus, De fide orthodoxa, 1. IV, c. 14; PL XCIV, 1158 s. B.
43. I Petr. I,
18, 19.
44. I Cor. VI, 20.
45. Pius XI, litt.
enc. Quas primas: AAS XVII, 1925, p. 599.
46. Festum septem dolorum
B. Mariae Virg., Tractus.
47. Eadmerus, De
excellentia Virginis Mariae, c. 11: PL CLIX, 508 A B.
48. F. Suárez, De
mysteriis vitae Christi, disp. XXII, sect. II (ed Vivès, XIX, 327).
49. S. Irenaeus, Adv.
haer., V, 19, 1: PG VII, 1175 B.
50. Pius XI, epist. Auspicatus
profecto: AAS XXV, 1933, p. 80.
51. Pius XII, litt.
enc. Mystici Corporis: AAS XXXV, 1943, p. 247.
52. S. Sophronius, In
annuntianone Beatae Mariae Virginis: PG LXXXVII, 3238 D; 3242 A.
53. S. Germanus, Hom.
II in dormitione Beatae Mariae Virginis: PG XCVIII, 354 B.
54. S. Ioannes
Damascenus, Hom. I in Dormitionem Beatae Mariae Virginis: PG XCVI, 715 A.
55. Pius IX, bulla Ineffabilis
Deus: Acta Pii IX, I, p. 597-598.
55a.Unigena. - Ed.
56. Ibid. p. 618.
57. Leo XIII, litt.
enc. Adiumcem populi: ASS, XXVIII, 1895-1896, p.130.
58. Pius X, litt
enc. Ad diem illum: ASS XXXVI, 1903-1904, p.455.
59. S. Thomas, Summa
Theol., I, q. 25, a. 6, ad 4.
60. Pius XII, litt.
enc. Humani generis: AAS XLII, 1950, p. 569.
61. Ex Brev. Rom.:
Festum Assumptionis Beatae Mariae Virginis.
62. Cf. Gen. IX, 13.
63. Eccl. XLIII, 12-13.
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Liturgical Memorial of
the Blessed Virgin Mary
Dear Brothers and
Sisters,
Today is the liturgical
Memorial of the Blessed Virgin Mary, invoked by the title: “Queen”. It is a
recently instituted feast, although its origins and the devotion to her are
ancient. It was in fact established in 1954, at the end of the Marian Year, by
Venerable Pius
XII who fixed the date as 31 May (cf. Encyclical Letter Ad
Caeli Reginam, 11 October 1954: AAS 46 [1954], 625-640). On this occasion
the Pope said that Mary was Queen more than any other creature because of the
sublime dignity of her soul and the excellence of the gifts she received. She
never ceases to bestow upon humanity all the treasures of her love and tender
care (cf. Discourse in honour of Mary Queen, 1 November 1954). Now, after
the post-conciliar reform of the liturgical calendar, this feast is set eight
days after the Solemnity of the Assumption to emphasize the close link between
Mary’s royal nature and her glorification in body and soul beside her Son. In
the Second Vatican Council’s Constitution on the Church we read: Mary “was
taken up body and soul into heavenly glory... and exalted by the Lord as Queen
over all things, that she might be the more fully conformed to her Son” (Lumen
Gentium, n. 59).
This is the origin of
today’s feast: Mary is Queen because she is uniquely conformed to her Son, both
on the earthly journey and in heavenly glory. Ephrem the Syrian, Syria’s great
saint, said of Mary’s queenship that it derives from her motherhood: she is
Mother of the Lord, of the King of kings (cf. Is 9:1-6) and she points Jesus
out to us as our life, our salvation and our hope. In his Apostolic
Exhortation Marialis
Cultus the Servant of God Paul VI recalled:
“In the Virgin Mary everything is relative to Christ and dependent upon him. It
was with a view to Christ that God the Father, from all eternity, chose her to
be the all-holy Mother and adorned her with gifts of the Spirit granted to no
one else” (n. 25).
Now however, let us ask
ourselves: what does “Mary Queen” mean? Is it solely a title, together with
others, a crown, an ornament like others? What does it mean? What is this
queenship? As mentioned above, it is a consequence of her being united to the
Son, of her being in heaven, that is, in communion with God; she shares in
God’s responsibility for the world and in God’s love for the world. There is a
worldly or common idea of a king or queen: a person with great power and
wealth. But this is not the kind of royalty of Jesus and Mary. Let us think of
the Lord; the royalty and kingship of Christ is interwoven with humility,
service and love. It is above all serving, helping and loving. Let us remember
that Jesus on the Cross was proclaimed king with this inscription written by
Pilate: “The King of the Jews” (cf. Mk 15:26). On the Cross, at that moment, he
is shown to be King; and how is he King? By suffering with us and for us, by
loving to the end, and in this way governing and creating truth, love and
justice. Let us also think of another moment: at the Last Supper he bows down
to wash the feet of his followers.
Consequently Jesus’
kingship has nothing to do with that of the powerful of this earth. He is a
King who serves his servants; he demonstrated this throughout his life; and the
same is true of Mary. She is Queen in her service to God for humanity, she is a
Queen of love who lives the gift of herself to God so as to enter into the plan
of man’s salvation. She answered the Angel: “Behold, I am the handmaid of the
Lord” (cf. Lk 1:38) and in the Magnificat she sings: God has regarded
the low estate of his handmaiden (cf. Lk 1:48). She helps us. She is Queen
precisely by loving us, by helping us in our every need; she is our sister, a
humble handmaid.
And so we have already
reached this point: how does Mary exercise this queenship of service and love?
By watching over us, her children: the children who turn to her in prayer, to
thank her or to ask her for her motherly protection and her heavenly help,
perhaps after having lost our way, or when we are oppressed by suffering or
anguish because of the sorrowful and harrowing vicissitudes of life. In
serenity or in life’s darkness let us address Mary, entrusting ourselves to her
continuous intercession so that she may obtain for us from the Son every grace
and mercy we need for our pilgrimage on the highways of the world.
Through the Virgin Mary
let us turn with trust to the One who rules the world and holds in his hand the
future of the universe. For centuries she has been invoked as the celestial
Queen of Heaven; in the Litany of Loreto after the prayer of the holy Rosary,
she is implored eight times: as Queen of Angels, of Patriarchs, of Prophets, of
Apostles, of Martyrs, of Confessors, of Virgins, of all the Saints and of
Families. The rhythm of these ancient invocations and daily prayers, such as
the Salve Regina, help us to understand that the Blessed Virgin, as our
Mother beside her Son Jesus in the glory of heaven, is always with us in the
daily events of our life.
The title “Queen” is thus
a title of trust, joy and love. And we know that the One who holds a part of
the world’s destinies in her hand is good, that she loves us and helps us in
our difficulties.
Dear friends, the
devotion to Our Lady is an important element of spiritual life. In our prayers
let us not fail to address her with trust. Mary will not fail to intercede for
us with her Son. Looking at her, let us imitate her faith, her full availability
to God’s plan of love, her generous acceptance of Jesus. Let us learn how to
live from Mary. Mary is the Queen of Heaven who is close to God but she is also
the Mother who is close to each one of us, who loves us and listens to our
voice. Thank you for your attention.
To special groups:
I welcome all the
English-speaking pilgrims present at today’s Audience, especially the groups
from the Democratic Republic of Congo, Nigeria, Japan and the United States of
America. I also greet the young altar servers from Malta and their families.
Today the Church celebrates the Queenship of the Blessed Virgin Mary. May the
prayers of Our Lady guide us along our pilgrimage of faith, that we may share
in her Son’s victory and reign with him in his eternal Kingdom. Upon all of you
I invoke the Lord’s abundant blessings!
Lastly, I address a
cordial greeting to the Italian-speaking pilgrims; in particular to the Sisters
of Mary Most Holy Consoler, who have gathered for their General Chapter, and
the Chaldean Sisters, Daughters of Mary Immaculate, who are involved in a
generous and valuable service to the peoples of Iraq. I greet those taking part
in the meeting of the Association of Rogationist Families and in the summer
meeting for Major Seminarians, as well as the couples of newlyweds. I ask
everyone to spend time on Christian formation, in order to be faithful
disciples of Christ, who is the Way, the Truth and the Life. And now let us
sing the “Our Father” together.
© Copyright 2012 - Libreria
Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120822.html
The Queenship of Mary
Hail, Queen of heav’n,
the ocean star,
Guide of the wand’rer here below;
Thrown on life’s surge, we claim thy care:
Save us from peril and from woe.
Mother of Christ, O Star
of the sea,
Pray for the wanderer, pray for me.
—John Lingard
One of the most beautiful
and misunderstood customs of Catholics — and perhaps one of the more relevant
in today’s situation — is to refer to the Blessed Virgin Mary as “Queen” — of
Heaven, of the Angels, and of much else besides. For Protestant
Fundamentalists, these titles, so similar to those once given pagan goddesses,
are proof of the Church’s heathen, non-Christian nature. For many Catholics not
well formed in their religion, they can be a source of confusion. For quite a
number of the powerful, they are a clear challenge. For the committed Catholic,
they are and should be a rally-cry. The Queenship of Mary, like the Kingship of
Christ, reflects a rulership that spans Heaven and Earth — regardless of
whoever might recognize it or refuse to.
To begin with, it is
important to realize that, due to the intimate nature of their relationship,
Mary’s Queenship is as much bound up with her Son’s Kingship as her Immaculate
Heart is tied to His Sacred one. All of her greatness, her ability to aid those
who seek her intercession, her role in the saving mission of her Son, derives
completely from His power and presence — she does not and cannot stand alone.
Nevertheless, Mary’s continuing place in His life and work puts her above every
other person, place or thing He has created.
Pope Pius XII was the
first Pontiff to create a feast day for the entire Western Church in honor of
the Queenship of Mary, which he unveiled in an encyclical, Ad Caeli
Reginam, which he released on October 11, 1954 — just as his predecessor, Pius
XI, announced the Feast of the Kingship of Christ in Quas Primas. But the
topic had been on his mind for quite some time. In a radio broadcast to the
Portuguese people on May 13, 1946, the Pontiff declared that:
He, the Son of God,
reflects on His heavenly Mother the glory, the majesty and the dominion of His
kingship, for, having been associated to the King of Martyrs in the unspeakable
work of human Redemption as Mother and cooperator, she remains forever
associated to Him, with a practically unlimited power, in the distribution of
the graces which flow from the Redemption. Jesus is King throughout all
eternity by nature and by right of conquest: through Him, with Him, and
subordinate to Him, Mary is Queen by grace, by divine relationship, by right of
conquest, and by singular choice [of the Father]. And her kingdom is as vast as
that of her Son and God, since nothing is excluded from her dominion.
He began the
afore-mentioned encyclical with the stirring words: “From the earliest ages of
the Catholic church a Christian people, whether in time of triumph or more
especially in time of crisis, has addressed prayers of petition and hymns of
praise and veneration to the Queen of Heaven. And never has that hope wavered
which they placed in the Mother of the Divine King, Jesus Christ; nor has that
faith ever failed by which we are taught that Mary, the Virgin Mother of God,
reigns with a mother’s solicitude over the entire world, just as she is crowned
in heavenly blessedness with the glory of a Queen.”
Pius XII then went on to
witness, as it were, to this Queenship in the very face of the horrors that he
and the rest of the planet saw in the course of World War II and the Communist
takeovers that followed in its wake: “Following upon the frightful calamities
which before Our very eyes have reduced flourishing cities, towns, and villages
to ruins, We see to Our sorrow that many great moral evils are being spread
abroad in what may be described as a violent flood. Occasionally We behold
justice giving way; and, on the one hand and the other, the victory of the
powers of corruption. The threat of this fearful crisis fills Us with a great
anguish, and so with confidence We have recourse to Mary Our Queen, making
known to her those sentiments of filial reverence which are not Ours alone, but
which belong to all those who glory in the name of Christian.” As Pius XI felt
the need to proclaim the Kingship of Christ in the very teeth of the ruin
wrought by the First World War, so too with his successor.
In the course of this
encyclical, Pius XII made it clear that “In this matter We do not wish to
propose a new truth to be believed by Christians, since the title and the
arguments on which Mary’s queenly dignity is based have already been clearly
set forth, and are to be found in ancient documents of the Church and in the
books of the sacred liturgy.” He went on to trace the practice back to the
Fathers of the Church. Citing Popes, Councils, Saints, and liturgies East and
West, the rosary, and even artwork, the Pontiff showed clearly both the
antiquity and the authority behind the idea of Mary’s Queenship over all.
This status, he
explained, was based upon several distinct but inseparable foundations: her
royal descent from the House of David, her Divine Motherhood, and her ongoing
work in our personal salvation. Therefore, “Let all Christians, therefore,
glory in being subjects of the Virgin Mother of God, who, while wielding royal
power, is on fire with a mother’s love.” To mark this essential truth, he
dedicated May 31 as the feast of the Queenship of Mary. In Spain and elsewhere,
this had been the local feast of Mary, Queen of All Saints; in 1969, it was
transferred to August 22, heretofore the feast of the Immaculate Heart of Mary
(which in turn was moved to the day after the Sacred Heart of Jesus). In
communities using the Extraordinary Form of the Roman Rite, the days continue
to be celebrated on their traditional dates.
Pius also outlined
precisely how Catholics should respond — not only to the new feast, but to the
Queenship it celebrated itself:
Let all, therefore, try
to approach with greater trust the throne of grace and mercy of our Queen and
Mother, and beg for strength in adversity, light in darkness, consolation in
sorrow; above all let them strive to free themselves from the slavery of sin
and offer an unceasing homage, filled with filial loyalty, to their Queenly
Mother. Let her churches be thronged by the faithful, her feast-days honored;
may the beads of the Rosary be in the hands of all; may Christians gather, in
small numbers and large, to sing her praises in churches, in homes, in
hospitals, in prisons. May Mary’s name be held in highest reverence, a name
sweeter than honey and more precious than jewels; may none utter blasphemous
words, the sign of a defiled soul, against that name graced with such dignity
and revered for its motherly goodness; let no one be so bold as to speak a
syllable which lacks the respect due to her name.
Vatican II added to the
Blessed Virgin’s titles a new one, Mother of the Church; moreover, it was on
this point quite clear in Lumen Gentium: “This most Holy Synod
deliberately teaches this Catholic doctrine and at the same time admonishes all
the sons of the Church that the cult, especially the liturgical cult, of the
Blessed Virgin, be generously fostered, and the practices and exercises of
piety, recommended by the magisterium of the Church toward her in the course of
centuries be made of great moment, and those decrees, which have been given in
the early days regarding the cult of images of Christ, the Blessed Virgin and
the saints, be religiously observed.”
Despite this, in the
years following the Council, a misinterpretation of its intent led devotion to
the Virgin to be downgraded wrongly in many areas, despite the best efforts in
Paul VI, as in his 1966 encyclical, Christi Matris, where he wrote
“Nothing seems more appropriate and valuable to Us than to have the prayers of
the whole Christian family rise to the Mother of God, who is invoked as the
Queen of Peace, begging her to pour forth abundant gifts of her maternal
goodness in midst of so many great trials and hardships.” He returned to this
theme in the 1974 apostolic exhortation, Marialis Cultus, wherein he made
reference to her “Maternal Queenship.”
In his discourse of July
23, 1997, John Paul II, in speaking of Mary’s Queenship, declared that “With
this further recognition of her sublime dignity, the Christian people want to
place her above all creatures, exalting her role and importance in the life of
every person and of the whole world;” he went on to summarize approvingly Pius
XII’s encyclical. Benedict XVI, in his Angelus Message of November 26, 2006
tells us that “The Virgin Mary was associated in a very special way with
Christ’s kingship. God asked her, a humble young woman of Nazareth, to become
Mother of the Messiah and Mary responded to this request with her whole self,
joining her unconditional ‘yes’ to that of her Son, Jesus, and making herself
obedient with him even in his sacrifice. This is why God exalted her above
every other creature and Christ crowned her Queen of Heaven and earth.”
All of this being so, how
is the average Catholic to keep in mind this Queenship to which all of us are
subject? The first step is by careful attention to all the standard prayers by
which the Church reminds of Mary’s regal office. The easiest of these is the
last of the Glorious Mysteries of the Holy Rosary — the Coronation of the
Virgin as Queen of Heaven and Earth.
The four Marian antiphons
or hymns of the Liturgy of the Hours each refer to Mary’s Queenship: the Salve
Regina, Ave Regina Caelorum, Alma Redemptoris Mater, and Regina Caeli. The
last section of the Litany of Loretto is taken up with invocations of the
Virgin as Queen — of Angels, Patriarchs, Prophets, Apostles, Martyrs,
Confessors, Virgins, Saints, conceived without original sin, assumed into
heaven, of the most holy Rosary, and of peace. The first of these is especially
worth thinking about, for Mary’s reign over the angels was signified by the
honor and deference the Archangel St. Gabriel showed her when announcing her
conception of Jesus.
Beyond the realm of
ordinary prayers, there are more external signs to ponder. Innumerable statues
and images of the Virgin around the world have been “crowned” — with actual
crowns — to remind the Faithful of Mary’s Queenship. Often they are revered
because of the intercession prayer before them has brought in war, earthquake,
famine, or other catastrophe. The Pilgrim Statue of Our Lady of Fatima, which
makes its rounds throughout the world, is one of these. Those fortunate enough
to venerate such a statue would do well to make Our Lady’s Queenship uppermost
in thoughts: and to ponder what that Queenship demands of them. The same is
true at May Crownings. Certain religious orders have particular feasts and
practices that reflect upon the Queenship of Mary, and layfolk associated with
these orders should take these to heart.
It is important to
remember that the Queenship of Mary is not simply a passive object of
contemplation, but also very much a real world reality. In addition to the
Queenship of Mary, Popes have instituted certain feast days to commemorate
interventions by the Virgin’s regal power at critical moments in the life of
the Church. The Feast of Our Lady of the Rosary (originally “of Victory”) on
October 7 was instituted by St. Pius V to thank the Virgin for her intercession
at Lepanto in 1571, and extended by Clement XI in 1716 to mark the victory over
the Turks at Peterwardein the previous year. The Feast of the Holy Name of Mary
on September 12, formerly a local feast, was extended to the Universal Church
by Bl. Innocent XI in 1684 in honor of her intervention at the Siege of Vienna
the year before. In 1815, Pius VII instituted the feast of Our Lady Help of
Christians on May 24, in Thanksgiving for the return of the Papal States. Even
the noon recitation of the Angelus, although ordered by Callixtus III in 1416
as prayer of protection from the Turks, became through the turn of events a
prayer of gratitude for the victory at Belgrade in that year.
This militancy on behalf
of her people by the Queen of Heaven should come as little surprise to those
who have studied her history — and even felt her influence in their own lives.
Inspired by past experience, certain towns, regions, and countries have taken
the Virgin — although Queen of all the Earth — as their particular Sovereign. Siena,
Tuscany, hails the Virgin as Queen of Siena, and annually observes the race and
pageant called the “palio” in her honor. The German State of Bavaria has
reverenced Mary as “Patrona Bavariae” since the Thirty Years Way, when the
Elector Maximilian I prayer to the Virgin to spare his capital from sacking by
the Lutherans; a status confirmed by Benedict XV at the request of the
country’s King during World War I.
The Virgin has been
called “Queen of France” since 1638 when, partly in thanksgiving for a victory
over the Huguenots and also in hope of the birth of an heir after years of
childless marriage, Louis XIII officially gave her that title; Louis XIV was
born that year. Louis avoided the fate of St. Stephen, the first King of
Hungary. Dying childless in 1038, and fearful of the divisions that would arise
on his demise, the saintly ruler offered his crown and kingdom to the Virgin to
protect. Since then, the Magyars have called the “Great Queen of Hungary,” and
their land the “Regnum Marianum.”
But these local
Queenships of Mary are not restricted to old Europe. The year 1900 saw
Catholics throughout Northern and Central China martyred and tortured in the
course of the Boxer rebellion. The people of the Catholic village of Dong Lu in
Hubei Province prayed devoutly to the Virgin that they and their church would
be spared. A beautiful woman appeared in the sky, and the villagers were
assured that their prayers had been heard. After the rebellion ended, they
built a more elaborate church, and in 1924 an image of the Virgin and Child,
with the former dressed in Imperial robes, was solemnly enthroned. Since then,
Mary as Queen of China has been the patroness of the entire country. Remaining
loyal to the Pope throughout the years of Communist rule, the Catholics of Dong
Lu and their shrine have received varying amounts of abuse. In 1995, 30,000 Catholics
of the Underground Church had gathered at the shrine, and witnessed something
like the miracle of the sun at Fatima. They took this to mean that China’s
Queen had not deserted them.
Not surprisingly, the
Latin Catholics of Israel and Palestine, given that Mary was born and lived in
their countries, also take her as their Queen. In 1927, the Latin Patriarch of
Jerusalem, Louis Barlassina, was becoming ever more worried about the political
situation in the region. He built a monastery, church, and orphanage in the
village of Deir Rafat, and dedicated them to Our Lady, Queen of Palestine. In
1933, he instituted October 25 as a feast day in her honor under that title;
ever since, Deir Rafat has been a place of pilgrimage for this devotion —
itself a badly needed source of solace ofr the Catholics of the Holy Land.
In the New World, the
famous miraculous image and apparition of Our Lady of Guadalupe has long been
called “Queen of Mexico,” a title recognized officially by Pius XII in 1945; on
that occasion, the Pontiff added to it the honor of “Empress of the Americas.”
This was not an empty gesture; not only did it point up the fact the Virgin of
Guadalupe is the oldest and best known Marian image in the Western Hemisphere
(although she is also patroness of the Philippines, and a copy of the picture
was prominently displayed on the Christian flagship at Lepanto); but also
virtually every nation in the Americas claims the Virgin under one or another
title as its patroness. So too do many of the towns. One of these, an Alta
California village called El Pueblo de Nuestra Senora de los Angeles de
Porciuncula, in 1814 began work on its new parish church. This would be called
Nuestra Senora Reina de los Angeles — Our Lady Queen of the Angels.
The little church is still there, in the middle of what is now the great
metropolis of L.A.
As with all else in the
Catholic Faith, the Queenship of Mary is not something theoretical. It
encompasses soul and body, devotion and action. It would be useless for her
subjects to try to act on her behalf without prayer; it would be pointless for
them to think that said prayer should not govern the spirit of their actions.
Mary Our Queen acts always in concert with Christ Our King, and with their
subjects, the angels, the saints, and the Church Militant on Earth. With such
Sovereigns, who have done so much for us, dare we not give everything they ask
in return?
SOURCE : http://www.thequeenofangels.com/mary-the-queen/the-queenship-of-mary/
Fra
Angelico (circa 1395 –1455). Couronnement de la Vierge Résurrection de Jésus / Coronation of the Virgin Resurrection of Jesus , altarpiece,
tempera on wood, from 1425
until 1450, 213 x 211, Louvre
Museum, Peintures italiennes, room 3: Salon Carré
The
Works of Fra Angelico – The Coronation of the Virgin
During the French invasion of 1812, this famous
picture, then in the conventual Church of San Domenico at Fiesole, was taken to
Paris, where it is now one of the glories of the Louvre. The
miniature-like qualities of the painting, the absence of shadows, and the
lavish use of gold, as well as the Gothic features of the design, mark it as
one of Fra Angelico’s earlier achievements. It was probably executed about
1425.
“Time,” writes Theophile
Gautier, “has not tarnished the ideal freshness of this painting, delicate as a
miniature in some old missal, the tints of which share the whiteness of the
lily, the roseate hues of morning, the blue of the sky, and the gold of the
stars. Christ is seated upon a throne with marble steps, the varied colors of
which are symbolic. He holds a crown of rich workmanship above the head of the
Virgin, who kneels before him. Around them throng a choir of angels playing
upon musical instruments. Light flames flutter about their heads, and their
wings palpitate with joy at this glorious coronation, which is to transform the
humble handmaid of the Lord into the Lady of Paradise.
“From both sides of the
throne the hosts of the blessed contemplate the scene – apostles, bishops, and
founders of monastic orders, all distinguished by their emblems. A charming
group of saints of celestial grace is in the foreground: the kneeling Magdalene
with her vase of ointment; Saint Cecilia crowned with roses; Saint Clara with
her starry veil; Saint Catherine of Alexandria leaning upon the wheel, the
instrument of her martyrdom; and Saint Agnes with a white lamb in her arms,
symbol of innocence and purity. These youthful saints are endowed with heavenly
beauty; they are visible souls rather than bodies – thoughts in human forms,
enveloped in chaste draperies of white, rose-color, and blue, embroidered with
stars – clad as happy spirits might be, who rejoice in the eternal light of
Paradise.”
– from the book series
“Masters in Art”
SOURCE : https://catholicsaints.info/the-works-of-fra-angelico-the-coronation-of-the-virgin/
Fra
Angelico, Incoronazione della Vergine, da S.Domenico di Fiesole, circa 1430-1432.
Pittura italiana del Quattrocento al Louvre, Parigi
Fra Angelico (circa 1395 –1455). Couronnement de la Vierge Résurrection de Jésus / Coronation of the Virgin Resurrection of Jesus , altarpiece, tempera on wood, from 1425 until 1450, 213 x 211, Louvre Museum, Peintures italiennes, room 3: Salon Carré
Fra
Angelico, Incoronazione della Vergine, da S.Domenico di Fiesole, circa 1430-1432.
Pittura italiana del Quattrocento al Louvre, Parigi
Fra Angelico (circa 1395 –1455). Couronnement de la Vierge Résurrection de Jésus / Coronation of the Virgin Resurrection of Jesus , altarpiece, tempera on wood, from 1425 until 1450, 213 x 211, Louvre Museum, Peintures italiennes, room 3: Salon Carré
LE COURONNEMENT DE LA
VIERGE
de Fra Angelico, au
Louvre
« L’ordonnance de ce
tableau évoque l’attitude de ces arbres de Jessé dont les branches, soutenant
sur chacun de leurs rameaux une figure humaine, s’évasent et se déploient,
s’ouvrant, tels que des lames d’éventails, de chaque côté du trône en haut duquel
s’épanouit, sur une tige isolée, la radieuse fleur d’une Vierge.
Dans le
« Couronnement de la Vierge » de Fra Angelico, c’est, à droite et à
gauche de la touffe séparée où le Christ, assis sous la pierre ciselée d’un
dais, dépose la couronne qu’il tient de ses deux mains sur la tête inclinée de
sa Mère, tout un espalier d’apôtres, de saints et de patriarches montant, en
une ramure dense et serrée, du bas du panneau, finissant par éclater, de chaque
côté du cadre, en une extrême floraison d’anges qui se détachent sur le bleu du
ciel, avec leurs chefs ensoleillés de nimbes.
La disposition de ces
personnages est ainsi conçue :
À gauche, — au bas du
trône, sous le dais de style gothique, prient agenouillés : l’Évêque saint
Nicolas de Myre, mitré et étreignant sa crosse à la hampe de laquelle pend,
comme un drapeau replié, le manipule ; le roi saint Louis, à la couronne
fleurdelysée ; les moines saint Antoine, saint Benoît, saint François,
saint Thomas qui montre un livre ouvert sur lequel sont écrits les premiers versets
du Te Deum ; saint Dominique un lys à la main, saint Augustin une
plume ; puis, en remontant, les apôtres saint Marc, saint Jean, portant
leurs évangiles ; saint Barthélemy exhibant le coutelas qui servit à
l’écorcher ; saint Pierre, saint André, saint Jean-Baptiste ; puis,
en remontant encore, le patriarche Moïse ; — enfin, la théorie pressée des
Anges, se découpant sur l’azur du firmament, les têtes ceintes d’une auréole
d’or.
À droite, — en bas, vue
de dos, à côté d’un moine qui est peut-être saint Bernard, Marie-Madeleine à
genoux près d’un vase d’aromates, dans une robe d’un rouge vermillon ;
puis derrière elle, sainte Cécile, couronnée de roses ; sainte Claire ou
sainte Catherine de Sienne, coiffée d’un béguin bleu semé d’étoiles ;
sainte Catherine d’Alexandrie, appuyée sur la roue de son supplice ;
sainte Agnès caressant un agneau couché dans ses bras ; sainte Ursule
dardant une flèche, d’autres dont les noms sont inconnus ; toutes saintes,
faisant vis-à-vis à l’Évêque, au roi, aux religieux, aux fondateurs
d’ordres ; puis s’élevant le long des degrés du trône, saint Étienne avec
la palme verte des martyrs ; saint Laurent avec son gril ; saint
Georges couvert d’une cuirasse et coiffé d’un casque ; saint Pierre le
Dominicain, reconnaissable à son crâne fendu ; puis, en s’exhaussant
encore, saint Matthieu, saint Philippe, saint Jacques le Majeur, saint Jude,
saint Paul, saint Matthias, le roi David ; — enfin, en face des Anges de
gauche, un groupe d’Anges dont les faces, cernées de ronds d’or, s’enlèvent sur
l’horizon d’un outremer pur.
Malgré les sévices des
réparations qu’il endura, ce panneau, gravé et gaufré d’or, resplendit avec la
claire fraîcheur de sa peinture au blanc d’œuf.
En son ensemble, il
figure un escalier de la vue, si l’on peut dire, un escalier circulaire à
double rampe, aux marches d’un bleu magnifique, tapissées d’or.
La première, à gauche, en
bas, est simulée par l’azur du manteau de saint Louis, puis d’autres grimpent,
feintes par un coin entrevu d’étoffe, par la robe de saint Jean et, plus haut
encore, avant que d’atteindre la nappe en lazulis du firmament, par la robe du
premier des Anges.
La première, à droite, en
bas, par la mante de sainte Cécile, d’autres par le corsage de sainte Agnès,
les draperies de saint Étienne, la tunique d’un prophète, plus haut encore,
avant que d’arriver à la lisière en lapis du ciel, par la robe du premier des
Anges.
Le bleu qui domine dans
le tableau est donc construit régulièrement, en échelons, espacé en vis-à-vis,
presque de la même manière, de chaque côté du trône. Et cet azur épandu sur des
costumes dont les plis sont à peine accusés par des blancs est d’une sérénité
extraordinaire, d’une candeur inouïe. C’est lui qui, avec le secours des ors
dont les lueurs cerclent les têtes, courent ou se tortillent sur les bures
noires des moines, en Y sur la robe de saint Thomas ; en soleil ou plutôt
en chrysanthèmes chevelus sur les frocs de saint Antoine et de saint
Benoît ; en étoiles sur la coiffe de sainte Claire ; en broderies ajourées,
en lettres formant des noms, en plaques de gorgerins sur les vêtements des
autres saintes ; c’est lui qui donne l’âme colorée de l’œuvre. Tout en bas
de la scène, un coup de rouge magnifique, celui de la robe de Madeleine, qui se
répercute dans la couleur de flamme de l’un des degrés du trône, reprend çà et
là, atténué sur des bouts perdus d’étoffe ou se dissimule, étouffé sous
des ramages d’or, comme dans la chape de Saint Augustin, aide, ainsi qu’un
tremplin, pour enlever le merveilleux accord.
Les autres couleurs ne
semblent plus jouer là que le rôle de nécessaires remplissages,
d’indispensables étais. Elles sont, d’ailleurs, pour la plupart, d’une
vulgarité, d’une laideur qui déconcertent. Voyez les verts : ils vont de
la chicorée cuite à l’olive, pour aboutir à l’horreur absolue dans deux des
marches du trône qui barrent la toile de deux traînées d’épinards tombés dans
du macadam. Le seul vert qui soit supportable est celui du manteau de sainte
Agnès, un vert parmesan très nourri de jaune que ravitaille encore, sur sa
doublure aperçue, le voisinage complaisant d’un orange.
Voyez, d’autre part, ce
bleu que l’Angelico manie si somptueusement dans les teintes célestes ;
s’il le fonce, il devient aussitôt moins ample et presque terne ;
exemple : celui qui colore le béguin de sainte Claire.
Mais ce qui est plus
surprenant, c’est que ce peintre éloquent du bleu balbutie lorsqu’il touche à
cette autre teinte angélique qu’est le rose. Le sien n’est ni léger, ni
ingénu ; il est trouble, couleur de sang lavé d’eau, de taffetas
d’Angleterre, à moins qu’il ne tourne au lieu de vin ; tel celui qui
s’étend sur les manches du Christ.
Et il se révèle plus
lourd encore sur les joues des saints. Il est, en quelque sorte, glacé, de même
qu’une croûte de pâtisserie ; il a le ton d’un sirop de framboise noyé
dans de la pâte à l’œuf.
Et ce sont là, en somme,
les seules couleurs dont l’Angelico se sert : un bleu de ciel magnifique
et un bleu vil, un blanc quelconque, un rouge éclatant, des roses
mornes, un vert clair, des verts foncés et des ors. Ni jaune clair
d’immortelles, ni paille lumineuse, tout au plus un jaune lourd et sans reflets
pour les cheveux des saintes ; aucun orange vraiment franc, aucun violet
faible ou valide, sinon dans une doublure clandestine de mante et dans la robe
à peine visible d’un saint, coupé par le liseré du cadre ; aucun brun qui
ne se cache. Sa palette est, on le voit, restreinte.
Et elle est symbolique,
si l’on y songe : il a fait certainement pour ses tons, ce qu’il a fait
pour toute l’ordonnance de son œuvre. Son tableau est l’hymne de la chasteté et
il a échelonné, autour du groupe formé par Notre Seigneur et sa Mère, les
Saints qui avaient le mieux concentré cette vertu sur la terre : saint
Jean-Baptiste qu’étêta la trémoussante impureté d’une Hérodiade ; saint
Georges qui sauva une vierge de l’emblématique dragon ; des Saintes telles
que sainte Agnès, sainte Claire, sainte Ursule ; des chefs d’ordres, tels
que saint Benoît et saint François ; un roi tel que saint Louis ; un
évêque tel que saint Nicolas de Myre qui empêcha la prostitution de trois
jeunes filles qu’un père affamé voulait vendre. Tout jusqu’aux plus petits
détails, depuis les attributs des personnages jusqu’aux marches du trône dont
le nombre correspond aux neuf chœurs des anges, est symbolique, dans cette
œuvre.
Il est, par conséquent,
permis de croire qu’il a choisi les couleurs pour les allégories qu’elles
expriment.
Le blanc, symbole de
l’Être supérieur, de la Vérité absolue, employé par l’Église dans ses ornements
pour la fête de Notre Seigneur et de la Vierge, parce qu’il annonce la bonté,
la virginité, la charité, la splendeur, la sagesse divine lorsqu’il se
magnifie dans l’éclat pur de l’argent.
Le bleu, parce qu’il rend
la chasteté, l’innocence, la candeur.
Le rouge, couleur de la
robe de saint Jean, comme le bleu est la couleur de la robe de Marie, dans les
œuvres des Primitifs, le rouge, parure des offices du Saint-Esprit et de la
Passion, parce qu’il traduit la charité, la souffrance et l’amour.
Le rose, l’amour de
l’éternelle sapience, et aussi, d’après sainte Mechtilde, la douleur et le
tourment du Christ.
Le vert, dont la liturgie
use dans les temps de pèlerinage et qui semble la couleur préférée de la sainte
Bénédictine lui décernant le sens de fraîcheur d’âme et de sève perpétuelle ;
le vert qui, dans l’herméneutique des tons, indique l’espoir de la créature
régénérée, le souhait du dernier repos, qui est aussi la marque de l’humilité,
selon l’anonyme anglais du xiiie siècle, de la contemplation d’après
Durand de Mende.
Par contre, l’Angelico
s’est volontairement abstenu d’utiliser les nuances qui désignent les qualités
des vices, sauf, bien entendu, celles adoptées pour les costumes des ordres
monastiques qui en dénaturent complètement le sens.
Le noir, teinte de
l’erreur et du néant, seing de la mort, dans l’Église, image, suivant la sœur
Emmerich, des dons profanés et perdus.
Le brun, qui, d’après la
même sœur, est synonyme d’agitation, d’aridité, de sécheresse, de
négligences ; le brun, qui composé de noir et de rouge, de fumée
obscurcissant le feu divin, est satanique.
Le gris, la cendre de la
pénitence, le symptôme des tribulations, selon l’Évêque de Mende, le signe du
demi-deuil, substitué naguère au violet dans le rit Parisien, pendant le temps
du Carême ; mariage du blanc et du noir, des vertus et des vices, des
joies et des peines ; miroir de l’âme, ni bonne, ni mauvaise, de l’être
médiocre, de l’être tiède que Dieu vomit ; le gris ne se relevant que par
l’adjonction d’un peu de pureté, d’un peu de bleu, pouvant, alors qu’il se mue
en un gris perle, devenir une nuance pieuse, un pas vers le ciel, un
acheminement dans les premières voies de la Mystique.
Le jaune, considéré par
la sœur Emmerich comme l’indice de la paresse, de l’horreur de la souffrance,
et qui, souvent assigné, au Moyen Âge, à Judas, est le stigmate de la trahison
et de l’envie.
L’orangé, qui se signale
ainsi que la révélation de l’amour divin, l’union de l’homme à Dieu, en
mélangeant le sang de l’Amour aux tons peccamineux du jaune, mais qui peut être
pris dans une plus mauvaise acception, dans un sens de mensonge, d’angoisse,
manifester, lorsqu’il tourne au roux, les défaites de l’âme surmenée par ses
fautes, la haine de l’amour, le mépris de la grâce, la fin de tout.
La feuille morte, qui
témoigne de la dégradation morale, de la mort spirituelle, de l’espoir du vert
à jamais perdu.
Enfin, le violet, que l’Église
revêt pour les dimanches d’Avent et de Carême et pour les offices de pénitence.
Il fut la couleur du drap mortuaire des rois de France ; il nota, pendant
le Moyen Âge, le deuil et il demeure à jamais la triste livrée des exorcistes.
Ce qui est moins explicable,
par exemple, c’est le choix limité des types de visages qu’il préféra ;
car ici, le symbole est inutile. Voyez, en effet, ses hommes. Les Patriarches,
aux têtes barbues n’ont point ces chairs d’hosties presque lucides ou ces os
perçant le parchemin d’un épiderme sec et diaphane, comme cette fleur de
lunelle, connue sous le nom de monnaie du Pape ; tous ont des physionomies
régulières et aimables ; tous sont gens sanguins et bien portants,
attentifs et pieux ; ses moines ont, eux aussi, la face pleine et les
joues roses ; aucun de ses saints n’a l’allure d’un Père du Désert,
accablé par les jeûnes, la maigreur épuisée d’un ascète ; tous ont des
traits vaguement semblables, une corpulence similaire et des teints pareils.
Ils figurent sur ce tableau une placide colonie de très braves gens.
Ils apparaissent ainsi,
du moins au premier coup d’œil.
Et les femmes sont toutes
également de la même famille ; elles sont des sœurs aux ressemblances plus
ou moins fidèles ; toutes sont blondes et fraîches, avec des yeux couleur
de tabac clair, des paupières pesantes, des visages ronds ; toutes forment
un cortège de types un peu gnan-gnan à cette Vierge au nez long, au crâne
d’oiselle, agenouillée aux pieds du Christ.
Il y a en somme, pour
tous ces personnages, à peine quatre types qui diffèrent, si nous tenons compte
de l’âge plus ou moins avancé de chacun d’eux, des modifications imposées par
la coiffure, par le port de la barbe ou la rasure, des poses de profil ou de
face qui les distinguent.
Les seuls qui ne soient
pas d’ensemble presque uniforme, ce sont les Anges aux adolescences asexuées,
toutes charmantes. Ils sont d’une incomparable pureté, d’une candeur plus
qu’humaine, avec leurs robes bleues, roses, vertes, fleuretées d’or, leurs
cheveux blonds ou roux, tout à la fois aériens et lourds, leurs yeux chastes et
baissés, leurs chairs blanches telles que des moelles d’arbres. Graves et
ravis, ils jouent de l’angélique et du théorbe, de la viole d’amour et du
rebec, chantent l’éternelle gloire de la Très Sainte Mère.
En résumé, au point de
vue des types, ainsi qu’au point de vue des couleurs, les choix de l’Angelico
sont réduits.
Mais alors, malgré la
troupe exquise des Anges, ce tableau est monotone et banal, cette œuvre si
vantée est surfaite ?
Non, car ce « Couronnement
de la Vierge » est un chef-d’œuvre et il est encore supérieur à tout ce
que l’enthousiasme en voulut dire ; et, en effet, il dépasse toute
peinture, parcourt des régions où jamais les mystiques du pinceau n’ont
pénétré.
Là, ce n’est plus un travail
manuel même souverain, ce n’est plus un ouvrage spirituel, vraiment religieux,
ainsi que Roger Van der Weyden et Quentin Metsys en firent ; c’est autre
chose. Avec l’Angelico, un inconnu entre en scène, l’âme d’un mystique arrivé à
la vie contemplative et l’effusant, ainsi qu’en un pur miroir, sur une toile.
C’est l’âme d’un
extraordinaire moine, d’un saint que nous voyons dans cette glace colorée où
elle s’épand sur des créatures peintes. Et cette âme, on peut juger de son
degré d’avancement dans les voies de la Perfection, par l’œuvre qui la
répercute.
Ses Anges, ses Saints, il
les mène jusqu’à la vie Unitive, jusqu’au suprême degré de la Mystique. Là, les
douleurs des lentes ascensions ne sont plus ; c’est la plénitude des joies
tranquilles, la paix de l’homme divinisé ; l’Angelico est le peintre de
l’âme immergée en Dieu, le peintre de ses propres aîtres.
Et il fallait un moine
pour tenter cette peinture. Certes, les Metsys, les Memling, les Thierry Bouts,
les Gérard David, les Roger Van der Weyden, étaient d’honnêtes et de pieuses
gens. Ils imprégnèrent leurs panneaux d’un reflet céleste ; eux aussi,
réverbérèrent leur âme dans les figures qu’ils peignirent, mais s’ils les
marquèrent d’une étampe prodigieuse d’art, ils ne purent que leur donner l’apparence
d’une âme débutant dans l’ascèse chrétienne ; ils ne purent représenter
que des gens demeurés comme eux dans les premières pièces de ces châteaux de
l’âme dont parle sainte Térèse et non dans la salle au centre de laquelle se
tient, en rayonnant, le Christ.
Ils étaient, suivant moi,
plus observateurs et plus profonds, plus savants et plus habiles, plus peintres
même que l’Angelico, mais ils étaient préoccupés de leur labeur, vivaient dans
le monde, ne pouvaient bien souvent s’empêcher de donner à leurs Vierges des
allures d’élégantes dames, étaient obsédés par des souvenirs de la terre, ne
s’enlevaient pas hors de leur existence coutumière en travaillant, restaient,
en un mot, des hommes. Ils ont été admirables, ils ont exprimé les instances
d’une ardente Foi, mais ils n’avaient pas reçu cette culture spéciale qui ne se
pratique que dans le silence et la paix du cloître. Aussi, n’ont-ils pu
franchir le seuil du domaine séraphique où vaguait ce naïf qui n’ouvrait ses
yeux fermés par la prière que pour peindre, ce moine qui n’avait jamais
regardé au dehors, qui n’avait jamais vu qu’en lui.
Ce que l’on sait de sa
vie justifie d’ailleurs cette peinture. Il était un humble et tendre religieux
qui faisait oraison avant de toucher à ses pinceaux et ne pouvait dessiner une
crucifixion, sans fondre en larmes.
Au travers du voile de
ses pleurs, sa vision s’angélisait, s’effusait dans les clartés de l’extase et
il créait des êtres qui n’avaient plus que l’apparence humaine, l’écorce
terrestre de nos formes, des êtres dont les âmes volaient déjà loin de leurs
cages charnelles. Scrutez son tableau et voyez comme l’incompréhensible miracle
de cet état d’âme qui surgit, s’opère.
Les types des Apôtres,
des Saints sont, nous l’avons dit, quelconques. Eh bien, fixez le visage de ces
hommes et discernez combien, au fond, ils aperçoivent peu la scène à laquelle
ils assistent ; quelle que soit l’attitude que leur attribue le peintre,
tous sont recueillis en eux-mêmes et contemplent la scène, non avec les yeux de
leurs corps mais avec les yeux de leurs âmes. Tous examinent en
eux-mêmes ; Jésus les habite, et ils le considèrent mieux dans leur for
intérieur que sur ce trône.
Et il en est de même des
Saintes. J’ai avancé qu’elles avaient l’air insignifiant et c’est vrai ;
mais ce que leurs traits, à elles aussi, se transforment et s’effacent sous
l’épreinte divine ! elles vivent noyées d’adoration, s’élancent,
immobiles, vers le céleste Époux. Une seule, demeure mal dégagée de sa gaine
matérielle, sainte Catherine d’Alexandrie qui, avec ses yeux pâmés, ses
prunelles d’eau saumâtre, n’est ni simple ni candide, ainsi que ses autres
sœurs ; celle-là voit encore la forme hominale du Christ, celle-là est
encore femme ; elle est, si l’on peut dire, le péché de cette œuvre !
Mais tous ces gradins
spirituels, enrobés dans des figures d’êtres, ne sont, en somme, que
l’accessoire de ce tableau. Ils sont placés là, dans l’auguste assomption des
ors et la chaste ascension des bleus, pour mener par un escalier de pures joies
au palier sublime où se dresse le groupe du Sauveur et de la Vierge.
Alors, devant la Mère et
le Fils, l’artiste exalté déborde. On croirait que le Seigneur qui s’infond en
lui le transporte au delà des sens, tant l’amour et la chasteté sont
personnifiés dans son panneau, au-dessus de tous les moyens d’expression dont
dispose l’homme.
Rien, en effet, ne
saurait exprimer la prévenance respectueuse, la diligente affection, le filial
et le paternel amour de ce Christ qui sourit, en couronnant sa Mère ; et,
Elle, est plus incomparable encore. Ici, les vocables de l’adulation
défaillent ; l’invisible apparaît sous les espèces des couleurs et des
lignes. Un sentiment de déférence infinie, d’adoration intense et pourtant
discrète, sourd et s’épand de cette Vierge qui croise les bras sur sa poitrine,
tend une petite tête de colombe, aux yeux baissés, au nez un peu long, sous un
voile. Elle ressemble à l’Apôtre saint Jean placé derrière Elle, paraît être sa
fille et Elle confond, car de ce doux et fin visage qui, chez tout autre
peintre, ne serait que charmant et futile, émane une candeur unique. Elle n’est
même plus en chairs ; l’étoffe qui la vêt s’enfle doucement au souffle du
fluide qu’elle modèle ; Marie vit dans un corps volatilisé, glorieux.
On conçoit certains
détails de l’abbesse d’Agréda qui la déclare exempte des souillures infligées
aux femmes ; l’on comprend saint Thomas avérant que sa beauté clarifiait,
au lieu de les troubler, les sens.
Elle est sans âge ;
ce n’est pas une femme et ce n’est déjà plus une enfant. Et l’on ne sait même
si Elle est une adolescente, à peine nubile, une fillette, tant elle est
sublimée, au-dessus de l’humanité, hors le monde, exquise de pureté, à jamais
chaste !
Elle demeure sans
rapprochement possible dans la peinture. Les autres Madones sont, en face
d’Elle, vulgaires ; elles sont, en tout cas, femmes ; Elle seule est
bien la blanche tige du blé divin, du froment eucharistique ; Elle seule
est bien l’Immaculée, la « Regina Virginum » des Litanies, et Elle est
si jeune, si ingénue, que le Fils semble couronner, avant même qu’Elle ne l’ait
conçu, sa Mère !
Et c’est là vraiment
qu’éclate le génie surhumain du doux moine. Il a peint comme d’autres ont
parlé, sous l’inspiration de la grâce ; il a peint ce qu’il voyait en lui,
de même que sainte Angèle de Foligno a raconté ce qu’elle entendait en elle.
Ils étaient, l’un et l’autre, des mystiques fondus en Dieu ; aussi la
peinture de l’Angelico est-elle une peinture du Saint-Esprit, blutée au travers
d’un tamis épuré d’art.
Et si l’on y réfléchit,
cette âme est plutôt celle d’une Sainte que celle d’un Saint ; que l’on se
reporte, en effet, à ses autres tableaux, à ceux, par exemple, où il voulut
rendre la Passion du Christ ; l’on ne se trouve plus en face des tumultueuses
pages d’un Metsys ou d’un Gründwald ; il n’a ni leur âpre virilité, ni
leur sombre énergie, ni leurs tragiques émois ; lui, pleure, à la
douleur désespérée d’une femme. Il est une moniale d’art plus qu’un moine, et
c’est de cette sensibilité toute amoureuse, plus particulièrement réservée,
dans l’état mystique aux femmes, qu’il a su tirer les touchantes oraisons de
ses œuvres et leurs tendres plaintes.
N’est-ce pas aussi de
cette complexion spirituelle, si féminine, qu’il put également extraire, sous l’impulsion
de l’Esprit, l’allégresse tout angélique, l’apothéose vraiment splendide de
Notre Seigneur et de sa Mère, telle qu’il la peignit dans ce
« Couronnement de la Vierge » qui, après avoir été révéré, pendant
des siècles, dans l’église saint Dominique de Fiesole, s’abrite, admiré
maintenant dans la petite salle de l’École Italienne, au Louvre. »
Joris-Karl Huysmans. La Cathédrale. Plon-Nourrit, 1915 (p. 175-188).
SOURCE : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Couronnement_de_la_Vierge#cite_note-1
Regina Coeli (Queen of
Heaven)
The opening words of
the Eastertide anthem
of the Blessed
Virgin, the recitation of which is prescribed in the Roman Breviary from Compline of Holy Saturday until
None of the Saturday after Pentecost inclusively. In choro, the anthem is
to be sung standing. In illustration of the view that the anthem forms a
"syntonic strophe", that is, one depending on the accent of the word
and not the quantity of the syllable, It goes as follows:
Regina coeli laetare,
Alleluia,
Quia quem meruisti portare.
Alleluia,
Resurrexit,
Sicut dixit,
Alleluia.
Ora pro nobis Deum.
Alleluia.
In the first two verses
("Regina" and "Quia") the accent falls on the second,
fourth, and seventh syllables (the word quia being counted as a
single syllable); in the second two verses ("Resurrexit", "Sicut
dixit"), on the first and third syllables. The Alleluia serves as
a refrain. Of unknown authorship, the anthem has been traced back to the
twelfth century. It was in Franciscan use,
after Compline,
in the first half of the following century. Together with the other Marian
anthems, it was incorporated in the Minorite-Roman Curia Office,
which, by the activity of the Franciscans, was soon
popularized everywhere, and which, by the order of Nicholas III (1277-80),
replaced all the older Office-books in all the churches of Rome. Batiffol
("History of the Roman Breviary", tr., London, 1898, pp. 158-228)
admits that "we owe a just debt of gratitude
to those who gave us the antiphons of
the Blessed Virgin"
(p. 225), which he considers "four exquisite compositions, though in a
style enfeebled by sentimentality" (p. 218). The anthems are indeed exquisite,
although (as may appropriately be noted in the connection) they run through the
gamut of medieval literary
style, from the classical hexameters of the "Alma Redemptoris Mater"
through the richly-rhymed accentual rhythm and regular strophes of the
"Ave Regina Coelorum", the irregular syntonic strophe of the
"Regina Coeli", down to the sonorous prose rhythms (with rhyming
closes) of the Salve
Regina. "In the 16th century, the antiphons of our
Lady were employed to replace the little office at all the hours" (Baudot,
"The Roman Breviary", London, 1909, p. 71). The "Regina
Coeli" takes the place of the "Angelus" during the Paschal Time.
The authorship of the
"Regina Coeli" being unknown, legend says the St. Gregory the Great (d.
604) heard the first three lines chanted by angels on a
certain Easter morning
in Rome while
he walked barefoot in a great religious procession and that the saint thereupon
added the fourth line: "Ora pro nobis Deum. Alleluia." (See
also SALVE REGINA for
a similar attribution of authorship). The authorship has also been ascribed
to Gregory V,
but without good reason. The beautiful plainsong melodies
(a simple and an ornate form) are variously given in the Ratisbon antiphonary and in
the Solesmes "Liber
Usualis" of 1908, the ornate form in the latter work, with rhythmical
signs added, being very attractive. The official or "typical" melody
will be found (p. 126) in the Vatican Antiphonary (1911). Only one form of
melody is given. The different syllabic lengths of the lines make the anthem
difficult to translate with fidelity into English verse. The anthem has often
been treated musically by both polyphonic and modern composers.
Henry,
Hugh. "Regina Coeli (Queen of Heaven)." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 12. New York: Robert Appleton
Company, 1911. 12 Apr.
2023 <http://www.newadvent.org/cathen/12718b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Jim Holden.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. June 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/12718b.htm
Queen
of All Saints – The Coronation of Mary in Heaven
“And he set the royal
crown on her head and made her queen instead of Vashti.” – Esther 2:17
The resurrection and
assumption of Mary were immediately followed by her coronation in heaven.
Mary’s entry into glory was celebrated with tokens of the greatest joy by all
the denizens of the Celestial Court. The Incarnate Word arose on His Mother’s
entrance, and seated her at His right hand. He then placed upon her head a
crown fairer and more resplendent than any diadem bespangled with the most
precious gems: Corona aurea super mitram eius. Then, with one accord, the
Angelic choirs made heaven ring with the glad melody: Regina Coeli,
laetare, alleluia!
On the crown which
adorned Mary’s brow were graven the titles of her excellence and the most
glorious deeds she had achieved in her mortal life.
Ah, indeed, Mary was
worthy to be crowned in heaven. Had she not, by the merits of Jesus Christ, her
Son, crushed the proud head of the infernal serpent? Had she not offered
herself and her beloved Jesus to death for the redemption of mankind? Was she
not that unconquerable Virgin who triumphed over the world and the devil?
Rejoice, my soul, that
Mary, thy Mother, has been crowned by the Almighty, Queen of All Saints, and
proclaimed by Him Sovereign and Mistress of heaven and earth.
* * *
Amongst the saints
reigning in heaven, there are some who, besides the crown of glory which decks
their brows, possess also a distinctive mark, in token of some peculiar merit
they have acquired in life. This mark is called aureola, and it is of three
kinds; that of the Martyrs, of the Doctors and of the Virgins.
The Mother of God did not
receive an aureola properly speaking, because her crown of glory is so
dazzlingly bright, as to eclipse all distinctive marks of singular excellence.
The spotless purity of her soul, the ardent charity which burned in her
immaculate heart, her profound knowledge of the divine mysteries, all these
things were perfectly expressed by the matchless splendor of her crown of
glory, which outshone in its brilliancy the beauty of all the crowns of lesser
saints put together.
While the sun robed Mary
with its royal mantle, and the moon was set as a footstool under her feet,
twelve shining stars encircled her head with radiant splendor, as though to
enhance yet more her crown of glory: they were, as it were, the outward
expression of the extraordinary virtues and precious gifts which adorned her
soul.
Though crowned with such
exceeding glory, Mary did not, however, lose anything of that sweet mother-love
infused into her heart by God, when, at the foot of the cross, she was
appointed our spiritual Mother. On the contrary, her kindness, her mercy, her compassion
for us are intensified in proportion to her exaltation. She now uses her high
position only to aid us and load us with benefits.
Ah, how happy should we
esteem ourselves to have for our Queen such an exalted creature, who is at the
same time the most tender of mothers!
* * *
It oftentimes happens
that the images of Mary, venerated in the most renowned sanctuaries of the
world, are crowned with solemn pomp by the prelates of the Church. Such
ceremonies are but a faint and far-off shadow of the august pageantry of her
coronation in heaven. It would be wrong to see in these acts a vain pretension
or a rash temerity; it is only filial piety which prompts the Church to crown
here below the image of her, who became at the foot of the cross our Advocate and
Mother.
The Redeemer, in placing
on Mary’s brow a crown of everlasting glory, desired to bear witness to the
fidelity of His Mother. In the same way, the golden crowns with which the
sacred ministers adorn the images of the Immaculate Virgin, are meant as tokens
of grateful homage on the part of humanity at large to its supreme
Benefactress. It is, furthermore, an act of reparation for the ingratitude
whereof so many are guilty toward her, and an expression of love in atonement
for the many offenses which, alas! sinners commit against our august and
merciful Queen. And Mary, as a kind and loving Mother, does not disdain such
acts of atonement, but graciously accepts them as tokens of mankind’s filial
love.
Example – The
Miraculous Cure of Two Mute Boys
A pious custom exists in
Catholic countries of placing, on the exterior walls of houses some picture or
statue of our blessed Lady, whereby those who pass by may be reminded to render
homage to the Queen of Heaven. How pleasing such acts of reverence are to the
Mother of God, may be seen from the miracles which took place in the town of
Reggio, in Emilia, on the evening of the twenty-ninth of April, 1596.
The Religions of the
Order of the Servants of Mary had painted on the outward side of their garden
wall a picture of Our Lady, and the citizens never failed to salute it when
passing. The devotion of the people toward this picture increased as time went
on, and little children used to come with their parents every evening to sing
the praises of Mary before it.
It happened, one day,
while several people were gathered together, that among these pious visitors
was found a boy of fifteen named Mark, of Castelnuovo di Garfagnana, who was
both deaf and mute. While he was kneeling with hands joined in prayer,
expressing in this way his tender affection toward Our Lady, he suddenly felt
his tongue growing in his mouth, and transported by joy he exclaimed: “Jesus
Mary!” Mary had answered the prayer of the poor boy. He was perfectly cured.
The fame of this miracle
spread far and wide, and soon reached the ears of the Bishop of Modena,
Monsignor Claudius Rangoni, who ordered a process of this event to be
canonically instituted.
Meanwhile another young
boy, who also was mute, had recourse to the same image of Our Lady, and
suddenly recovered the use of his tongue. The Sovereign Pontiff, Clement VIII,
hearing of these marvelous occurrences, declared the picture to be miraculous
and ordered that it should be venerated as such by all the faithful.
But miracle succeeded
miracle and on the sixth of June of the following year, 1597, in the presence
of Alphonsus II duke of Ferrara, Modena e Reggio and of his consort Margaret
Gonzaga, the first stone of a magnificent church was solemnly blessed. This
church is now known as the “Shrine of Our Lady of Ghiara.”
Prayer
We rejoice with thee, O
Virgin Immaculate, at the glory which thy Son, true God and true Man, heaped
upon thee on the day of thy coronation. Grant, we beseech thee, that we too,
after this short life, may be admitted to contemplate thine incomparable glory
in heaven. Amen.
– text taken from
the book The
Fairest Flower of Paradise: Considerations on the Litany
of the Blessed Virgin, Enriched with Examples Drawn from the Lives of
the Saints,
by Cardinal Alexis-Henri-Marie
Lépicier, O.S.M., 1922
SOURCE : https://catholicsaints.info/queen-of-all-saints-the-coronation-of-mary-in-heaven/
Agnolo Gaddi ( (c. 1350–1396). The Coronation of the Virgin with Six
Angels, um 1390, tempera on panel, 161 × 79, National Gallery of Art, Samuel H.
Kress Collection, Washington, D.C.
https://www.nga.gov/collection/art-object-page.344.html
Beata Vergine Maria
Regina
La festività odierna, parallela a quella di Cristo Re, venne istituita da Pio XII nel 1955. Si celebrava, fino alla recente riforma del calendario liturgico, il 31 maggio, a coronamento della singolare devozione mariana nel mese a lei dedicato. Il 22 agosto era riservato alla commemorazione del Cuore Immacolato di Maria, al cui posto subentra la festa di Maria Regina per avvicinare la regalità della Vergine alla sua glorificazione nell'assunzione al cielo. Questo posto di singolarità e di preminenza, accanto a Cristo Re, le deriva dai molteplici titoli, illustrati da Pio XII nella lettera enciclica “Ad Coeli Reginam” (11 ottobre 1954), di Madre del Capo e dei membri del Corpo mistico, di augusta sovrana e regina della Chiesa, che la rende partecipe non solo della dignità regale di Gesù, ma anche del suo influsso vitale e santificante sui membri del Corpo mistico.
Il latino "regina", come "rex", deriva da "regere", cioè reggere, governare, dominare. Dal punto di vista umano è difficile attribuire a Maria il ruolo di dominatrice, lei che si è proclamata la serva del Signore e ha trascorso tutta la vita nel più umile nascondimento. Luca, negli Atti degli apostoli, colloca Maria in mezzo agli Undici, dopo l'Ascensione, raccolta con essi in preghiera; ma non è lei che impartisce ordini, bensì Pietro. E tuttavia proprio in quella circostanza ella costituisce l'anello di congiunzione che tiene uniti al Risorto quegli uomini non ancora irrobustiti dai doni dello Spirito Santo. Maria è regina perché è madre di Cristo, il re. Ella è regina perché eccelle su tutte le creature, in santità: "In lei s'aduna quantunque in creatura è di bontade ", dice Dante nella Divina Commedia.
Tutti i cristiani vedono e venerano in lei la sovrabbondante generosità
dell'amore divino, che l'ha colmata di ogni bene. Ma ella distribuisce
regalmente e maternamente quanto ha ricevuto dal Re; protegge con la sua
potenza i figli acquisiti in virtù della sua corredenzione e li rallegra con i
suoi doni, poichè il Re ha disposto che ogni grazia passi per le sue mani di
munifica regina. Per questo la Chiesa invita i fedeli a invocarla non solo col
dolce nome di madre, ma anche con quello reverente di regina, come in cielo la
salutano con felicità e amore gli angeli, i patriarchi, i profeti, gli apostoli,
i martiri, i confessori, le vergini. Maria è stata coronata col duplice diadema
della verginità e della maternità divina: "Lo Spirito Santo verrà su di
te, e la virtù dell'Altissimo ti adombrerà. Per questo il Santo che nascerà da
te sarà chiamato Figlio di Dio".
Etimologia: Maria =
amata da Dio, dall'egiziano; signora, dall'ebraico
Martirologio
Romano: Memoria della beata Maria Vergine Regina, che generò il Figlio di
Dio, principe della pace, il cui regno non avrà fine, ed è salutata dal popolo
cristiano come Regina del cielo e Madre di misericordia.
Istituzione della festa
Per comprendere l’attuale festa in onore della Madonna, sotto il titolo di “Maria Regina”, la cosa più ovvia sembra quella di gettare un sguardo fugace e a volo d’uccello su alcune delle circostanze, che hanno, in un certo qual senso, preparato la sua Istituzione, dato che il suo valore profondo appartiene alla Rivelazione, alla tradizione e alla teologia.
L’istituzione della festa della Regalità di Maria Vergine è dovuta a Pio XII, con la lettera Enciclica Ad caeli Reginam dell’11 ottobre 1954, quasi in simmetria con la festa di Cristo Re, con la quale ha voluto coronare la costante devozione del popolo di Dio, fissando la liturgia al 31 maggio, a conclusione del mese mariano per eccellenza, ricco di devozioni e tradizioni popolari. L’istituzione: “decretiamo e istituiamo la festa di Maria Regina, da celebrarsi ogni anno in tutto il mondo il giorno 31 maggio (Ad caeli Reginam, IV).
Oggi, l’attuale liturgica della festa di Maria Regina si celebra otto giorni dopo il 15 agosto, che è la sua giusta collocazione, come uno speciale prolungamento festoso della celebrazione dell’Assunzione, nella quale si contempla Colei che, assisa accanto al Re dei secoli, splende come Regina, dell’ordine soprannaturale e dell’ordine naturale, e intercede come Madre. La nuova data, 22 di agosto, è dovuta a Paolo VI che, con l’attuazione delle norme generali per l’Anno Liturgico e il nuovo Calendario Romano, promulgate con la lettera apostolica Mysterii Paschalis (14 febbraio 1969), e con l’esortazione apostolica Marialis cultus (2 febbraio 1974), per il retto ordinamento e sviluppo del culto della Beata Vergine, l’ha felicemente collocata nell’alveo naturale alla sua realtà teologica, cioè come un logico corollario meno dottrinale che esplicativo del grande mistero della verità dogmatica dell’Assunzione al cielo di Maria Vergine, proclamata da Pio XII il 1° novembre 1950.
Non si può nascondere, comunque, che, alla base della stessa istituzione, ci
fosse un’antica consuetudine di un certo parallelismo del calendario liturgico
tra le feste cristologiche e quelle mariane, ossia a un titolo di una festa in
onore di Cristo si faceva corrispondere, dov’era possibile, una festa in onore
della Vergine Maria. La riforma liturgica del 1969 ha dato più logicità e
sobrietà alle celebrazioni mariane, seguendo il principio fondamentale della
liturgia: Cristo è culmen et fons, (culmine e fonte). Principio già espresso
dal Cantore dell’Immacolata con la profonda espressione fundamentum et forma
(fondamento e perfezione).
Fondamento biblico-teologico
Certamente, l'argomento principale, su cui si fonda la dignità Regale di Maria, è senza alcun dubbio la sua divina Maternità, definita dal concilio di Efeso nel 431. Nei testi rivelati, Maria è la Donna che, “nella pienezza del tempo” (Gal 4, 4), ha partorito Cristo, vero Dio e vero Uomo, “Figlio dell'Altissimo e Re della casa di Giacobbe” (Lc 1, 32-33); e come Madre del Re Signore, gode anche della stessa dignità regale, come Regina. Così interpreta san Giovanni Damasceno: “[Maria] è veramente diventata la Signora di tutta la creazione, nel momento in cui divenne Madre del Creatore [Cristo]” (De fide orthodoxa, IV, c. 14).
La Maternità divina di Maria è il primo grande dono che riceve da Cristo, con il quale viene scelta e predestinata con l’unico e medesimo atto di predestinazione di Dio, per essere associata in modo singolare alla realizzazione storica della volontà salvifica di Di, in Cristo (Ef 1, 3ss). La scelta a Madre di Cristo, da parte dello stesso Cristo, è la prima grande conseguenza, secondo il Cantore dell’Immacolata, della predestinazione assoluta di Maria alla grazia e alla gloria. Difatti, come Cristo è Re di diritto sia per creazione sia per grazia o redenzione e sia per gloria o glorificazione, così Maria è Regina per diritto materno che intercede e concede tutte le grazie del Figlio a coloro che le chiedono. Onde, il titolo di Mediatrice delle grazie, con il quale si celebrava prima la sua liturgia al 2 di luglio.
Dallo stesso decreto divino di predestinazione, secondo il quale Cristo ha il Primato assoluto e incondizionato su tutto, il Cantore dell’Immacolata, desume un Primato secondario e partecipato per Maria su tutte le creature sia celesti che terrestri. Di conseguenza, come Cristo è Re assoluto, così Maria è Regina per grazia e per scelta. A lei, si può applicare il salmo delle nozze del Re: “splende alla tua destra la Regina, [in tutta la sua bellezza e perfezione], adorna d'oro di Ofir” (Sal 45, 9).
Tra le conseguenze più immediate della Regalità di Maria è la forte e decisa
affermazione sempre del Cantore dell’Immacolata: “la beata Vergine ha il potere
di intercedere e di distribuire i frutti della grazia redentiva”. Concetto che
ha trovata vasta e profonda eco in diversi documenti del Magistero, come
ricorda anche Pio XII nella sua enciclica: “Cristo si serve dell’ufficio e
dell’opera della Madre per distribuire i frutti della redenzione” (Ad caeli
reginam, III). Anche Pio IX, nell’enciclica che definiva l’Immacolata
Concezione, afferma che Maria, “costituita dal Signore Regina del cielo e della
terra ed esaltata sopra tutti i cori degli angeli e sopra delle schiere dei
santi in cielo, sta alla destra del suo unigenito Figlio, e intercede con tutta
l'efficacia delle sue materne preghiere: ottiene ciò che chiede e non può
restare inascoltata” (Ineffabiliis Deus, 8 dicembre 1854). Il concetto del
Cantore dell’Immacolata, circa il “potere di intercedere” di Maria Vergine, è
riproposto anche da Leone XIII quando scrive che la Madre di Cristo ha “il
potere quasi illimitato” di intercedere e dispensare la grazia del suo Figlio
(Adiutricem popoli, 5 settembre 1895). E Pio X aggiunge che tale “potere”
deriva a Maria “come per diritto materno”: “Maria è dispensatrice per diritto
di madre dei tesori dei meriti di suo Figlio (Ad diem illum laetissimum, 2
febbraio 1904)
Lex orandi lex credendi
Nella suddetta Enciclica Ad caeli Reginam, Pio XII ricorda che, il popolo di Dio, nell’arco della storia, ha sempre elevato supplici preghiere e inni di lode e di devozione alla Regina del cielo, sia nelle circostanze liete sia in quelle dolorose. Specialmente le “recenti” profonde ferite inflitte all’umanità dal 2° conflitto mondiale hanno influito sul Sommo Pontefice a orientare, con più convinzione e sicurezza, la sua scelta di istituire la festa in onore della Beata Vergine Regina, dal momento che lui stesso ha vissuto in prima persona la terribile e orrenda tragicità degli eventi bellici e post-bellici.
Questo sentire, comunque, non è altro che l’espressione della fede popolare che fin dal V sec. è stato sintetizzato nel classico detto: lex orandi lex credendi, ossia “dal retto modo di pregare deriva un retto modo di credere”. Il popolo di Dio, quindi, esterna in questo caso la sua fede alla Regina del cielo per riconoscere e affermare il suo costante e materno patrocinio di presiedere alla storia, insieme a suo Figlio, coronato di gloria nella beatitudine celeste.
A livello storico, è importante ricordare anche la ricorrenza del I centenario della proclamazione dogmatica dell’Immacolata Concezione di Maria, fatta da Pio IX con la lettera apostolica Ineffabilis Deus, e, per la quale circostanza, Pio XII indisse l’anno mariano, con la lettera enciclica Fulges corona (8 settembre 1953), in cui ricordava con giubilo anche la definizione dell'Assunzione della Beatissima Vergine Maria in cielo in anima e corpo, con la Costituzione dogmatica Munificentissimus Deus (1° novembre 1950), dove regna tra i cori degli angeli e dei santi, insieme al suo unigenito Figlio; e nella stessa Enciclica richiamava, per la prima volta, l’attenzione su alcuni testi biblici per confortare e sopportare la celebre definizione di Pio IX sulla Immacolata Concezione. Ne indica principalmente due: Genesi (3, 15) e Luca (1, 28).
Questa delicata e squisita sensibilità verso la Vergine Maria di Pio XII è
stata ritenuta molto utile per meglio comprendere non solo la devozione verso
la Madonna, ma soprattutto per interpretare con più profondità la verità
dell’Immacolata Concezione, perché, anche se spiegata con ragione teologica,
indirettamente è contenuta sempre nella Rivelazione. Le verità di fede,
infatti, devono essere sopportate dal pensiero rivelato o in modo esplicito o
anche in modo implicito. E tutte e tre le verità mariane definite dalla Chiesa,
eccetto la Maternità divina, il fondamento biblico è solo indiretto.
Valore teologico della festa
Il significato teologico dell’istituzione della festa in onore della Beata Maria Regina emerge più chiaramente anche alla luce posteriore di due principi della Chiesa riproposti in modo più chiaro e preciso dal concilio Vaticano II:
1) nel corso dell'anno liturgico, si celebra organicamente tutto il mistero di Cristo: dalla predestinazione eterna, in cui viene costituito principio e capo, termine e pienezza del genere umano e di tutta la creazione, fino alla sua seconda gloriosa venuta, quando tutte le cose saranno compiute in lui “perché Dio sia tutto in tutti” (1Cor 15, 28; SC n. 102);
2) “nella celebrazione del ciclo annuale dei misteri di Cristo, la santa Chiesa venera con speciale amore la beata Maria Madre di Dio, congiunta indissolubilmente con l’opera salvifica del Figlio suo; in Maria ammira ed esalta il frutto più eccelso della redenzione e contempla con gioia, come in un’immagine purissima, ciò che essa tutta desidera e spera di essere” (SC 103); perché “con la sua molteplice intercessione continua ad ottenerci le grazie della salute eterna” (LG 59).
Inoltre, le verità mariane, definite o semplicemente celebrate, sono tutte collegate tra di loro, e dipendenti dal mistero di Cristo; esse hanno a fondamento, come denominatore comune, la Predestinazione alla divina Maternità. Pertanto, l'argomento principale, su cui si fonda la dignità Regale di Maria, è senza dubbio la sua Predestinazione a Madre di Cristo.
Certo, in senso pieno proprio e assoluto, solo Cristo è Re, per diritto di natura in forza della creazione, della redenzione e della glorificazione finale. E in virtù dell’unico e medesimo atto di predestinazione assoluta e indipendente, anche la Madre viene associata al Figlio e alla sua avventura cristica, e riceve tutto ciò che una creatura umana può sopportare della divinità, insieme all'inesauribile efficacia della sua materna intercessione presso il Figlio e, indirettamente, presso Dio Padre.
Senza porre attenzione sui particolari, si può affermare che fondamentalmente
la Regalità di Maria è strettamente legata alla sua posizione nel piano divino
della salvezza, cioè al Primato universale di Cristo e alla sua predestinazione
assoluta, da cui ogni altra verità mariana ha origine. Significativo a riguardo
è l’incisiva affermazione del Cantore dell’Immacolata: “La beata Vergine ha il
potere di ‘intercedere’ e non di ‘comandare’” (Reportata Parisiensia, IV, d.
48, q. 2, n. 7). In questo modo, diventa più chiaro l’ufficio di Maria: non è
di causalità efficiente, ma solo di causalità morale, ossia di intercessione e
distribuzione delle grazie, provenienti dall’unica fonte principale, Cristo,
che è causa efficiente della grazia.
Senso e valore dell’intercessione di Maria Regina
Prima della riforma conciliare del 1969, liturgicamente questa festa mariana si celebrava il 2 luglio, con il titolo di “Mediatrice delle grazie” o “Madonna delle grazie”. La sua diffusione nel mondo cattolico ha avuto un grande impulso dal mondo francescano, specialmente da quando il Ministro generale dell’Ordine dei Frati Minori, Bonaventura da Bagnoregio, nel Capitolo generale di Siena (1263), estende la celebrazione liturgica della festa mariana a tutto l’Ordine.
Oggi, con la riforma conciliare, invece, la stessa festa è celebrata al 31 maggio sotto il titolo la “Visitazione di Maria”. Poiché è più vicina al tempo della Pentecoste, potrebbe più facilmente indicare una particolare memoria della Vergine nella sua pentecoste, sotto il soffio dello Spirito Santo, come l’arca della alleanza che anticipa la Chiesa delle origini, piena di slancio nella carità operosa e nella preghiera del Magnificat.
Il valore teologico dell’intercessione riconosciuto a Maria Vergine ha il suo fondamento nella stretta unione alla Predestinazione con il Figlio: come il Cristo è autore della grazia, così Maria, prima redenta, la distribuisce in ragione della sua Maternità spirituale. La “grazia” per definizione è un “dono” e come tale non può essere esigito da alcuno, cioè non può essere meritato; tuttavia, in teologia, si suole distinguere un merito de condigno e un merito de congruo: l’uno è di giustizia o di fedeltà, e l’altro di convenienza o di benignità. Di per sé, solo Cristo ha meritato de condigno con la sua morte i doni di grazia, che la Madre de congruo intercede ed elargisce da Figlio.
In cielo, la Beata Vergine Maria continuamente merita de congruo, cioè non per sé, in quanto non può meritare più, ma merita per gli altri che desiderano ricevere la grazia del Figlio. Come a dire: i meriti universali e assoluti di Cristo, meritati de condigno, diventano concreti soltanto attraverso l’intercessione di Maria, alla quale Cristo ha affidato il compito di mediare tutto il suo patrimonio di grazia a vantaggio dei richiedenti.
Questo delicato ufficio di “intercedere”, riconosciuto a Maria Regina dal Cantore dell’Immacolata, ha trovato eco e applicazione nell’Enciclica Ad diem illum di Pio X (2 febbraio 1904), quando scrive che Maria “merita de congruo -ossia distribuisce agli altri- tutto ciò che Cristo ha guadagnato de condigno”. Su questa speciale mediazione della grazia acquista importanza la preghiera dell’uomo viatore.
Simpatiche le due antiche immagine ricordate e riportate nella stessa enciclica da Pio X: “Maria - scrive san Bernardo- è l’acquedotto, o anche quella parte per cui il capo si congiunge col corpo e gli trasmette forza e efficacia; e san Bernardino da Siena: ‘Ella è il collo del nostro capo, per mezzo del quale esso comunica al suo corpo mistico tutti i doni spirituali’“.
Piace concludere questo breve pensiero sulla Regalità di Maria Vergine con le parole di Leone XIII: “È lecito affermare, a piena ragione, che dell’immenso tesoro di ogni grazia che il Signore ci ha procacciato, poiché ‘la grazia e la verità provengono da Cristo’ (Gv 1, 17), nulla ci viene dato direttamente se non attraverso Maria, per volere di Dio. Dato che nessuno può andare al Sommo Padre se non per mezzo del Figlio [Incarnato], così, di regola, nessuno può avvicinarsi a Cristo se non attraverso la Madre” (Enciclica, Octobri mense, 22 settembre1891).
In breve: come Gesù siede alla destra della Divina Maestà nell'altezza dei Cieli, così Maria siede Regina alla destra di suo Figlio, rifugio sicuro e fedele per tutti i pericoli; e nessuno deve temere o disperare sotto la sua guida, i suoi auspici, la sua protezione e la sua benevolenza.
Autore: P. Giovanni Lauriola ofm
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/24150
Peter Paul Rubens (1577–1640), Ascension
and Coronation of the Virgin Mary / Koronacja
Najświętszej Marii Panny, 106 x 78, Hermitage Museum, Saint
Petersburg
PIO XII
LETTERA ENCICLICA
DIGNITÀ REGALE DELLA
SANTA VERGINE MARIA
Fin dai primi secoli
della chiesa cattolica il popolo cristiano ha elevato supplici preghiere e inni
di lode e di devozione alla Regina del cielo, sia nelle circostanze liete, sia,
e molto più, nei periodi di gravi angustie e pericoli; né vennero meno le speranze
riposte nella Madre del Re divino, Gesù Cristo, mai s'illanguidì la fede, dalla
quale abbiamo imparato che la vergine Maria, Madre di Dio, presiede
all'universo con cuore materno, come è coronata di gloria nella beatitudine
celeste.
Ora, dopo le grandi
rovine che, anche sotto i Nostri occhi, hanno distrutto fiorenti città, paesi e
villaggi; davanti al doloroso spettacolo di tali e tanti mali morali, che si
avanzano paurosamente in limacciose ondate, mentre vediamo scalzare le basi
stesse della giustizia e trionfare la corruzione, in questo incerto e
spaventoso stato di cose, Noi siamo presi da sommo dispiacere e perciò
ricorriamo fiduciosi alla Nostra regina Maria, mettendo ai piedi di lei,
insieme col Nostro, i sentimenti di devozione di tutti i fedeli, che si
gloriano del nome di cristiani.
È gradito e utile
ricordare che Noi stessi, il 1° novembre dell'anno santo 1950, abbiamo
decretato, dinanzi a una grande moltitudine di em.mi cardinali, di
venerandi vescovi, di sacerdoti e di cristiani, venuti da ogni parte del mondo,
il dogma dell'assunzione della beatissima vergine Maria in cielo,(2)
dove, presente in anima e corpo, regna tra i cori degli angeli e dei santi,
insieme al suo unigenito Figlio. Inoltre, ricorrendo il centenario della
definizione dogmatica fatta dal Nostro predecessore, Pio IX, di imm. mem.,
sulla Madre di Dio concepita senza alcuna macchia di peccato originale, abbiamo
indetto l'anno mariano,(3)
nel quale con gran gioia vediamo che non solo in questa alma città - specialmente
nella Basilica Liberiana, dove innumerevoli folle continuano a professare
apertamente la loro fede e il loro ardente amore alla Madre celeste - ma anche
in tutte le parti del mondo la devozione verso la Vergine, Madre di Dio,
rifiorisce sempre più; mentre i principali santuari di Maria hanno accolto e
accolgono ancora pellegrinaggi imponenti di fedeli devoti.
Tutti poi sanno che Noi,
ogni qualvolta Ce n'è stata offerta la possibilità, cioè quando abbiamo potuto
rivolgere la parola ai Nostri figli, venuti a trovarci, e quando abbiamo
indirizzato messaggi anche ai popoli lontani per mezzo delle onde radiofoniche,
non abbiamo cessato di esortare tutti coloro, ai quali abbiamo potuto
rivolgerCi, ad amare la nostra benignissima e potentissima Madre di un amore
tenero e vivo, come conviene a figli. In proposito, ricordiamo particolarmente
il radiomessaggio, che abbiamo indirizzato al popolo portoghese,
nell'incoronazione della taumaturga Madonna di Fatima,(4)
da Noi stessi chiamato radiomessaggio della «regalità» di Maria.(5)
Pertanto, quasi a
coronamento di tutte queste testimonianze della Nostra pietà mariana, cui il
popolo cristiano ha risposto con tanta passione, per concludere utilmente e
felicemente l'anno mariano che volge al termine e per venire incontro alle
insistenti richieste, che Ci sono pervenute da ogni parte, abbiamo stabilito di
istituire la festa liturgica della «beata Maria vergine regina».
Non si tratta certo di
una nuova verità proposta al popolo cristiano, perché il fondamento e le
ragioni della dignità regale di Maria, abbondantemente espresse in ogni età, si
trovano nei documenti antichi della chiesa e nei libri della sacra liturgia.
Ora vogliamo richiamarle
nella presente enciclica per rinnovare le lodi della nostra Madre celeste e per
renderne più viva la devozione nelle anime, con vantaggio spirituale.
I
Il popolo cristiano ha
sempre creduto a ragione, anche nei secoli passati, che colei, dalla quale
nacque il Figlio dell'Altissimo, che «regnerà eternamente nella casa di Giacobbe»
(Lc 1, 32), (sarà) «Principe della pace» (Is 9, 6), «Re dei re e
Signore dei signori» (Ap 19, 16), al di sopra di tutte le altre creature
di Dio ricevette singolarissimi privilegi di grazia. Considerando poi gli
intimi legami che uniscono la madre al figlio, attribuì facilmente alla Madre
di Dio una regale preminenza su tutte le cose.
Si comprende quindi
facilmente come già gli antichi scrittori della chiesa, avvalendosi delle
parole dell'arcangelo san Gabriele, che predisse il regno eterno del Figlio di
Maria (cf. Lc 1, 32-33), e di quelle di Elisabetta, che s'inchinò
davanti a lei, chiamandola «madre del mio Signore» (Lc 1, 43), abbiano,
denominando Maria «madre del Re» e «madre del Signore», voluto significare che
dalla regalità del Figlio dovesse derivare alla Madre una certa elevatezza e
preminenza.
Pertanto sant'Efrem, con
fervida ispirazione poetica, così fa parlare Maria: «Il cielo mi sorregga con
il suo braccio, perché io sono più onorata di esso. Il cielo, infatti, fu
soltanto tuo trono, non tua madre. Ora quanto è più da onorarsi e da venerarsi
la madre del Re del suo trono!».(6)
E altrove così egli prega Maria: «... vergine augusta e padrona, regina,
signora, proteggimi sotto le tue ali, custodiscimi, affinché non esulti contro di
me satana, che semina rovine, né trionfi contro di me l'iniquo avversario».(7)
San Gregorio di Nazianzo
chiama Maria madre del Re di tutto l'universo», «madre vergine, [che] ha
partorito il Re di tutto il mondo»,(8)
mentre Prudenzio ci parla della Madre, che si meraviglia «di aver generato Dio
come uomo sì, ma anche come sommo re».(9)
La dignità regale di
Maria è poi chiaramente asserita da coloro che la chiamano «signora»,
«dominatrice», «regina». Secondo un'omelia attribuita a Origene, Elisabetta
apostrofa Maria «madre del mio Signore», e anche: «Tu sei la mia signora».(10)
Lo stesso concetto si può
dedurre da un testo di san Girolamo, nel quale espone il suo pensiero circa le
varie interpretazioni del nome di Maria: «Si deve sapere che Maria, nella
lingua siriaca, significa Signora».(11)
Ugualmente si esprime, dopo di lui, san Pietro Crisologo: «Il nome ebraico
Maria si traduce "Domina" in latino: l'angelo dunque la saluta
"Signora" perché sia esente da timore servile la madre del
Dominatore; che per volontà del Figlio nasce e si chiama Signora».(12)
Sant'Epifanio, vescovo di
Costantinopoli, scrive al sommo pontefice Ormisda, che si deve implorare
l'unità della chiesa «per la grazia della santa e consostanziale Trinità e per
l'intercessione della nostra santa signora, gloriosa vergine e Madre di Dio,
Maria».(13)
Un autore di questo
stesso tempo si rivolge con solennità alla beata Vergine seduta alla destra di
Dio, invocandone il patrocinio, con queste parole: «Signora dei mortali,
santissima Madre di Dio».(14)
Sant'Andrea di Creta
attribuisce spesso la dignità regale alla Vergine; ne sono prova i seguenti
passi: «(Gesù Cristo) portà in questo giorno come regina del genere umano
dalla dimora terrena (ai cieli) la sua Madre sempre vergine, nel cui seno, pur
rimanendo Dio, prese l'umana carne».(15)
E altrove: «Regina di tutti gli uomini, perché fedele di fatto al significato
del suo nome, eccettuato soltanto Dio, si trova al di sopra di tutte le cose».(16)
San Germano poi così si
rivolge all'umile Vergine: «Siedi, o signora: essendo tu regina e più eminente
di tutti i re ti spetta sedere nel posto più alto»;(17)
e la chiama. «Signora di tutti coloro che abitano la terra».(18)
San Giovanni Damasceno la
proclama «regina, padrona, signora»(19)
e anche «signora di tutte le creature»;(20)
e un antico scrittore della chiesa occidentale la chiama «regina felice»,
«regina eterna, presso il Figlio Re», della quale «il bianco capo è ornato di
aurea corona».(21)
Sant'Ildefonso di Toledo
riassume tutti i titoli di onore in questo saluto: «O mia signora, o mia
dominatrice: tu sei mia signora, o madre del mio Signore... Signora tra le
ancelle, regina tra le sorelle».(22)
I teologi della chiesa,
raccogliendo l'insegnamento di queste e di molte altre testimonianze antiche,
hanno chiamato la beatissima Vergine regina di tutte le cose create, regina del
mondo; signora dell'universo.
I sommi pastori della chiesa
non mancarono di approvare e incoraggiare la devozione del popolo cristiano
verso la celeste Madre e Regina con esortazioni e lodi. Lasciando da parte i
documenti dei papi recenti, ricorderemo che già nel secolo settimo il Nostro
predecessore san Martino I, chiamò Maria «Nostra Signora gloriosa, sempre
vergine»;(23)
sant'Agatone, nella lettera sinodale, inviata ai padri del sesto concilio
ecumenico, la chiamò «Nostra Signora, veramente e propriamente Madre di
Dio»;(24)
e nel secolo VIII, Gregorio II, in una lettera inviata al patriarca san
Germano, letta tra le acclamazioni dei padri del settimo concilio ecumenico,
proclamava Maria «signora di tutti e vera Madre di Dio» e «signora di tutti i
cristiani».(25)
Ricorderemo parimenti che
il Nostro predecessore di immortale memoria Sisto IV, nella lettera
apostolica Cum praeexcelsa,(26)
in cui accenna con favore alla dottrina dell'immacolata concezione della beata
Vergine, comincia proprio con le parole che dicono Maria «regina, che sempre
vigile intercede presso il Re, che ha generato». Parimenti Benedetto XIV, nella
lettera apostolica Gloriosae Dominae, chiama Maria «regina del cielo e
della terra», affermando che il sommo Re ha, in qualche modo, affidato a lei il
suo proprio impero.(27)
Onde sant'Alfonso,
tenendo presente tutta la tradizione dei secoli che lo hanno preceduto, poté
scrivere con somma devozione: «Poiché la vergine Maria fu esaltata ad essere la
Madre del Re dei re, con giusta ragione la chiesa l'onora col titolo di
Regina».(28)
II
La sacra liturgia, che è
lo specchio fedele dell'insegnamento tramandato dai Padri e affidato al popolo
cristiano, ha cantato nel corso dei secoli e canta continuamente sia in Oriente
che in Occidente le glorie della celeste Regina.
Fervidi accenti risuonano
dall'Oriente: «O Madre di Dio, oggi sei trasferita al cielo sui carri dei
cherubini, i serafini si onorano di essere ai tuoi ordini, mentre le schiere
dei celesti eserciti si prostrano dinanzi a te».(29)
E ancora: «O giusto,
beatissimo (Giuseppe), per la tua origine regale sei stato fra tutti prescelto
a essere lo sposo della Regina immacolata, la quale darà alla luce in modo
ineffabile il re Gesù».(30)
E inoltre: «Scioglierò un inno alla Madre regina, alla quale mi rivolgo
con gioia, per cantare lietamente le sue glorie. ... O Signora, la nostra
lingua non ti può celebrare degnamente, perché tu, che hai dato alla luce
Cristo, nostro Re, sei stata esaltata al di sopra dei serafini. ... Salve, o
regina del mondo, salve, o Maria, signora di tutti noi».(31)
Nel «Messale» etiopico si
legge: « O Maria, centro di tutto il mondo ... tu sei più grande dei cherubini
pluriveggenti e dei serafini dalle molte ali. ... Il cielo e la terra sono
ricolmi della santità della tua gloria».(32)
Fa eco la liturgia della
chiesa latina con l'antica e dolcissima preghiera «Salve, regina», le gioconde
antifone «Ave, o regina dei cieli», «Regina del cielo, rallégrati, alleluia» e
altri testi, che si recitano in varie feste della beata vergine Maria: «Come
regina stette alla tua destra con un abito dorato, rivestita di vari
ornamenti»;(33)
«La terra e il popolo cantano la tua potenza, o regina»;(34)
«Oggi la vergine Maria sale al cielo: godete, perché regna con Cristo in
eterno».(35)
A tali canti si devono
aggiungere le Litanie lauretane, che richiamano i devoti a invocare
ripetutamente Maria regina; e nel quinto mistero glorioso del santo rosario, la
mistica corona della celeste regina, i fedeli contemplano in pia meditazione
già da molti secoli, il regno di Maria, che abbraccia il cielo e la terra.
Infine l'arte ispirata ai
principi della fede cristiana e perciò fedele interprete della spontanea e
schietta devozione popolare, fin dal Concilio di Efeso, è solita rappresentare
Maria come regina e imperatrice, seduta in trono e ornata delle insegne regali,
cinta il capo di corona e circondata dalle schiere degli angeli e dei santi,
come colei che domina non soltanto sulle forze della natura, ma anche sui
malvagi assalti di satana. L'iconografia, anche per quel che riguarda la
dignità regale della beata vergine Maria, si è arricchita in ogni secolo di
opere di grandissimo valore artistico, arrivando fino a raffigurare il divin
Redentore nell'atto di cingere il capo della Madre sua con fulgida corona.
I pontefici romani non
hanno mancato di favorire questa devozione del popolo, decorando spesso di
diadema, con le proprie mani o per mezzo di legati pontifici, le immagini della
vergine Madre di Dio, già distinte per singolare venerazione.
III
Come abbiamo sopra
accennato, venerabili fratelli, l'argomento principale, su cui si fonda la
dignità regale di Maria, già evidente nei testi della tradizione antica e nella
sacra liturgia, è senza alcun dubbio la sua divina maternità. Nelle sacre
Scritture infatti, del Figlio, che sarà partorito dalla Vergine, si afferma:
«Sarà chiamato Figlio dell'Altissimo e il Signore Dio gli darà il trono di
Davide, suo padre; e regnerà nella casa di Giacobbe eternamente e il suo regno
non avrà fine» (Lc 1, 32-33); e inoltre Maria è proclamata «Madre del
Signore» (Lc 1, 43). Ne segue logicamente che ella stessa è Regina, avendo
dato la vita a un Figlio; che nel medesimo istante del concepimento, anche come
uomo, era re e signore di tutte le cose, per l'unione ipostatica della natura
umana col Verbo. San Giovanni Damasceno scrive dunque a buon diritto: «È
veramente diventata la Signora di tutta la creazione, nel momento in cui
divenne Madre del Creatore»(36)
e lo stesso arcangelo Gabriele può dirsi il primo araldo della dignità regale
di Maria.
Tuttavia la beatissima
Vergine si deve proclamare regina non soltanto per la maternità divina, ma
anche per la parte singolare che, per volontà di Dio, ebbe nell'opera della
nostra salvezza eterna. «Quale pensiero - scrive il Nostro predecessore di
felice memoria Pio
XI - potremmo avere più dolce e soave di questo, che Cristo è nostro
re non solo per diritto nativo, ma anche per diritto acquisito e cioè per la
redenzione? Ripensino tutti gli uomini dimentichi quanto costammo al nostro
Salvatore: "Non siete stati redenti con oro o argento, beni corruttibili,
... ma col sangue prezioso di Cristo, agnello immacolato e
incontaminato" (1 Pt 1;18-19). Non apparteniamo dunque a noi stessi,
perché "Cristo a caro prezzo" (1 Cor 6, 20) ci ha comprati».(37)
Ora nel compimento
dell'opera di redenzione Maria santissima fu certo strettamente associata a
Cristo, onde giustamente si canta nella sacra liturgia: «Santa Maria, regina
del cielo e signora del mondo, affranta dal dolore, se ne stava in piedi presso
la croce del Signore nostro Gesù Cristo».(38)
E un piissimo discepolo di sant'Anselmo poteva scrivere nel medioevo: «Come ...
Dio, creando tutte le cose nella sua potenza, è padre e signore di tutto, così
Maria, riparando tutte le cose con i suoi meriti, è la madre e la signora di
tutto: Dio è signore di tutte le cose, perché le ha costituite nella loro
propria natura con il suo comando, e Maria è signora di tutte le cose,
riportandole alla loro originale dignità con la grazia che ella meritò».(39)
Infatti: «Come Cristo per il titolo particolare della redenzione è nostro
signore e nostro re, così anche la Vergine beata (è nostra signora) per il
singolare concorso prestato alla nostra redenzione, somministrando la sua
sostanza e offrendola volontariamente per noi, desiderando, chiedendo e
procurando in modo singolare la nostra salvezza».(40)
Da queste premesse si può
così argomentare: se Maria, nell'opera della salute spirituale, per volontà di
Dio, fu associata a Cristo Gesù, principio di salvezza, e in maniera simile a
quella con cui Eva fu associata ad Adamo, principio di morte, sicché si può
affermare che la nostra redenzione si compì secondo una certa
«ricapitolazione»,(41)
per cui il genere umano, assoggettato alla morte, per causa di una vergine, si
salva anche per mezzo di una Vergine; se inoltre si può dire che questa
gloriosissima Signora venne scelta a Madre di Cristo proprio «per essere a lui
associata nella redenzione del genere umano»(42)
e se realmente «fu lei, che esente da ogni colpa personale o ereditaria,
strettissimamente sempre unita al suo Figlio, lo ha offerto sul Golgota
all'eterno Padre sacrificando insieme l'amore e i diritti materni, quale
nuova Eva, per tutta la posterità di Adamo, macchiata dalla sua caduta
miseranda»;(43)
se ne potrà legittimamente concludere che, come Cristo, il nuovo Adamo, è
nostro re non solo perché Figlio di Dio, ma anche perché nostro redentore,
così, secondo una certa analogia, si può affermare parimenti che la beatissima
Vergine è regina, non solo perché Madre di Dio, ma anche perché quale nuova Eva
è stata associata al nuovo Adamo.
È certo che in senso
pieno, proprio e assoluto, soltanto Gesù Cristo, Dio e uomo, è re; tuttavia,
anche Maria, sia come madre di Cristo Dio, sia come socia nell'opera del divin
Redentore, e nella lotta con i nemici e nel trionfo ottenuto su tutti, ne
partecipa la dignità regale, sia pure in maniera limitata e analogica. Infatti
da questa unione con Cristo re deriva a lei tale splendida sublimità, da
superare l'eccellenza di tutte le cose create: da questa stessa unione con
Cristo nasce quella regale potenza, per cui ella può dispensare i tesori del
regno del divin redentore; infine dalla stessa unione con Cristo ha origine
l'inesauribile efficacia della sua materna intercessione presso il Figlio e
presso il Padre.
Nessun dubbio pertanto
che Maria santissima sopravanzi in dignità tutta la creazione e abbia su tutti
il primato, dopo il suo Figliuolo. «Tu infine - canta san Sofronio - hai di
gran lunga sopravanzato ogni creatura. ... Che cosa può esistere di più sublime
di tale gioia, o Vergine Madre? Che cosa può esistere di più elevato di tale
grazia, che per volontà divina tu sola hai avuto in sorte?».(44)
E va ancora più oltre nella lode san Germano: «La tua onorifica dignità ti pone
al di sopra di tutta la creazione: la tua sublimità ti fa superiore agli
angeli».(45)
San Giovanni Damasceno poi giunge a scrivere la seguente espressione: «È
infinita la differenza tra i servi di Dio e la sua Madre».(46)
Per aiutarci a
comprendere la sublime dignità che la Madre di Dio ha raggiunto al di sopra di
tutte le creature, possiamo ripensare che la santissima Vergine, fin dal primo
istante del suo concepimento, fu ricolma di tale abbondanza di grazie da superare
la grazia di tutti i santi. Onde - come scrisse il Nostro predecessore Pio XI di fel.
mem. nella lettera apostolica Ineffabilis Deus - «ha con tanta
munificenza arricchito Maria con l'abbondanza di doni celesti, tratti dal
tesoro della divinità, di gran lunga al di sopra degli angeli e di tutti i
santi, che ella, del tutto immune da ogni macchia di peccato, in tutta la sua
bellezza e perfezione, avesse tale pienezza d'innocenza e di santità che non se
ne può pensare una più grande al di sotto di Dio e che all'infuori di Dio
nessuno riuscirà mai a comprendere».(47)
Inoltre la beata Vergine
non ha avuto soltanto il supremo grado, dopo Cristo, dell'eccellenza e della
perfezione, ma anche una partecipazione di quell'influsso, con cui il suo
Figlio e Redentore nostro giustamente si dice che regna sulla mente e sulla volontà
degli uomini. Se infatti il Verbo opera i miracoli e infonde la grazia per
mezzo dell'umanità che ha assunto, se si serve dei sacramenti dei suoi santi
come di strumenti per la salvezza delle anime, perché non può servirsi
dell'ufficio e dell'opera della Madre sua santissima per distribuire a noi i
frutti della redenzione? «Con animo veramente materno - così dice lo stesso
predecessore Nostro Pio IX di imm. mem. - trattando l'affare della nostra
salute ella è sollecita di tutto il genere umano, essendo costituita dal
Signore regina del cielo e della terra ed esaltata sopra tutti i cori degli
angeli e sopra tutti i gradi dei santi in cielo, stando alla destra del suo
unigenito Figlio; Gesù Cristo, Signore nostro, con le sue materne suppliche
impetra efficacissimamente, ottiene quanto chiede, né può rimanere inesaudita».(48)
A questo proposito l'altro predecessore Nostro di fel. mem., Leone XIII, dichiarò
che alla beata vergine Maria è stato concesso un potere «quasi immenso»
nell'elargizione delle grazie;(49)
e san Pio X aggiunge che Maria compie questo suo ufficio «come per diritto
materno».(50)
Godano dunque tutti i
fedeli cristiani di sottomettersi all'impero della vergine Madre di Dio, la
quale, mentre dispone di un potere regale, arde di materno amore.
Però in queste e altre
questioni, che riguardano la beata Vergine, i teologi e i predicatori della
divina parola abbiano cura di evitare certe deviazioni per non cadere in un
doppio errore; si guardino cioè da opinioni prive di fondamento e che con
espressioni esagerate oltrepassano i limiti del vero; e dall'altra parte si
guardino pure da un'eccessiva ristrettezza di mente nel considerare quella
singolare, sublime, anzi quasi divina dignità della Madre di Dio, che il
dottore angelico ci insegna ad attribuirle «per ragione del bene infinito, che è
Dio».(51)
Del resto, in questo,
come in altri campi della dottrina cristiana, «la norma prossima e universale»
è per tutti il magistero vivo della chiesa, che Cristo ha costituito «anche per
illustrare e spiegare quelle cose, che nel deposito della fede sono contenute
solo oscuramente e quasi implicitamente».(52)
IV
Dai monumenti
dell'antichità cristiana, dalle preghiere della liturgia, dall'innata devozione
del popolo cristiano, dalle opere d'arte, da ogni parte abbiamo raccolto
espressioni e accenti; secondo i quali la vergine Madre di Dio primeggia per la
sua dignità regale; e abbiamo anche mostrato che le ragioni, che la sacra
teologia ha dedotto dal tesoro della fede divina, confermano pienamente questa
verità. Di tante testimonianze riportate si forma un concerto, la cui eco
risuona larghissimamente, per celebrare il sommo fastigio della dignità regale
della Madre di Dio e degli uomini, la quale è stata «esaltata ai regni celesti,
al di sopra dei cori angelici ».(53)
EssendoCi poi fatta la
convinzione dopo mature ponderate riflessioni, che ne verranno grandi vantaggi
alla chiesa se questa verità solidamente dimostrata risplenda più evidente
davanti a tutti, quasi lucerna più luminosa sul suo candelabro, con la Nostra
autorità apostolica, decretiamo e istituiamo la festa di Maria regina, da
celebrarsi ogni anno in tutto il mondo il giorno 31 maggio. Ordiniamo
ugualmente che indetto giorno sia rinnovata la consacrazione del genere umano
al cuore immacolato della beata vergine Maria. In questo gesto infatti è
riposta grande speranza che possa sorgere una nuova era, allietata dalla pace
cristiana e dal trionfo della religione.
Procurino dunque tutti di
avvicinarsi ora con maggior fiducia di prima, quanti ricorrono al trono di
grazia e di misericordia della Regina e Madre nostra, per chiedere soccorso
nelle avversità, luce nelle tenebre, conforto nel dolore e nel pianto, e, ciò
che conta più di tutto, si sforzino di liberarsi dalla schiavitù del peccato,
per poter presentare un ossequio immutabile, penetrato dalla fragrante
devozione di figli, allo scettro regale di sì grande Madre. I suoi templi siano
frequentati dalle folle dei fedeli, per celebrarne le feste; la pia corona del
Rosario sia nelle mani di tutti per riunire insieme, nelle chiese, nelle case,
negli ospedali, nelle carceri, sia i piccoli gruppi, sia le grandi adunanze di
fedeli, a cantare le sue glorie. Sia in sommo onore il nome di Maria, più dolce
del nettare, più prezioso di qualunque gemma; e nessuno osi pronunciare empie
bestemmie, indice di animo corrotto, contro questo nome ornato di tanta maestà
e venerando per la grazia materna; e neppure si osi mancare in qualche modo di
rispetto ad esso.
Tutti si sforzino di
imitare, con vigile e diligente cura, nei propri costumi e nella propria anima,
le grandi virtù della Regina celeste e nostra Madre amantissima. Ne deriverà di
conseguenza che i cristiani, venerando e imitando sì grande Regina e Madre, si
sentano infine veramente fratelli, e, sprezzanti dell'invidia e degli smodati
desideri delle ricchezze, promuovano l'amore sociale, rispettino i diritti dei
poveri e amino la pace, Nessuno dunque si reputi figlio di Maria, degno di
essere accolto sotto la sua potentissima tutela, se sull'esempio di lei non si
dimostrerà mite, giusto e casto, contribuendo con amore alla vera fraternità,
non ledendo e nuocendo, ma aiutando e confortando.
In molti paesi della terra
vi sono persone ingiustamente perseguitate per la loro professione cristiana e
private dei diritti umani e divini della libertà: per allontanare questi mali
nulla valgono finora le giustificate richieste e le ripetute proteste. A questi
figli innocenti e tormentati rivolga i suoi occhi di misericordia, che con la
loro luce portano il sereno allontanando i nembi e le tempeste, la potente
Signora delle cose e dei tempi, che sa placare le violenze con il suo piede
verginale; e conceda anche a loro di poter presto godere della dovuta libertà
per la pratica aperta dei doveri religiosi, sicché servendo la causa
dell'evangelo, con opera concorde e con egregie virtù, che nelle asprezze
rifulgono ad esempio, giovino anche alla solidità e al progresso della città
terrena.
Pensiamo anche che la
festa istituita con questa lettera enciclica, affinché tutti più chiaramente
riconoscano e con più cura onorino il clemente e materno impero della Madre di
Dio, possa contribuire assai a che si conservi, si consolidi e si renda perenne
la pace dei popoli, minacciata quasi ogni giorno da avvenimenti pieni di
ansietà. Non è ella l'arcobaleno posto sulle nubi verso Dio, come segno di
pacifica alleanza? (cf. Gn 9, 13). «Mira l'arcobaleno e benedici
colui che l'ha fatto; esso è molto bello nel suo splendore, abbraccia il cielo
nel suo cerchio radioso e le mani dell'Altissimo lo hanno teso» (Eccli 43,
12-13). Chiunque pertanto onora la Signora dei celesti e dei mortali - e
nessuno si creda esente da questo tributo di riconoscenza e di amore - la
invochi come regina potentissima, mediatrice di pace; rispetti e difenda la
pace, che non è ingiustizia impunita né sfrenata licenza, ma è invece concordia
bene ordinata sotto il segno e il comando della volontà di Dio: a fomentare e
accrescere tale concordia spingono le materne esortazioni e gli ordini di Maria
vergine.
Desiderando moltissimo
che la Regina e Madre del popolo cristiano accolga questi Nostri voti e
rallegri della sua pace le terre scosse dall'odio, e a noi tutti mostri, dopo
questo esilio, Gesù, che sarà la nostra pace e la nostra gioia in eterno, a
voi, venerabili fratelli, e ai vostri fedeli, impartiamo di cuore l'apostolica
benedizione, come auspicio dell'aiuto di Dio onnipotente e in testimonianza del
Nostro amore.
Roma, presso San Pietro,
nella festività della maternità di Maria vergine, l'11 ottobre 1954, XVI del
Nostro pontificato.
PIO PP. XII
(1)
PIUS PP. XII, Litt. enc. Ad caeli Reginam de regali Beatae Mariae Virginis
dignitate eiusque festo instituendo, [Ad venerabiles Fratres Patriarchas,
Archiepiscopos, Episcopos aliosque locorum Ordinarios pacem et communionem cum
Apostolica Sede habentes], 11 octobris 1954: AAS 46(1954), pp.
625-640.
Istituzione della festa della
regalità di Maria s.ma. La devozione costante dei popoli per Maria s.ma,
culminata con la proclamazione del dogma della sua assunzione. Coronare l'opera
istituendo la festa di Maria Regina, in realtà non nuova, ma già espressa in
ogni età: dalla sacra Scrittura, dai padri e scrittori ecclesiastici con
dottrina profonda e poetici accenti, dai sommi pontefici, dalla liturgia romana
e orientale e infine dall'arte d'ogni tempo. Principali argomenti dogmatici e
di convenienza. È giusto perciò che tutti riconoscano questo potere regale: la
festa al 31 maggio; ricorrere alla Madre di Dio, imitandone le virtù,
impetrando la forza nelle tribolazioni, la pace fra i popoli e la visione
eterna del suo divin Figlio.
(2)
Cf. Const. apost. Munificentissimus
Deus: AAS 42(1950), p. 753ss; EE 6/1931ss.
(3)
Cf. Litt. enc. Fulgens
corona: AAS 45(1953), p. 577ss; EE 6/944ss.
(4)
Cf. AAS 38(1946), p. 264ss.
(5)
Cf. L'Osservatore Romano, 19.5.1946.
(6)
S. EPHRAEM, Hymni de B. Maria, ed. Th. J. Lamy, t. II, Mechliniae 1886,
Hymn. XIX, p. 624.
(7)
S. EPHRAEM, Oratio ad Ss.mam Dei Matrem: Opera omnia, ed. Assemani, t. III
(graece), Romae 1747, p. 546.
(8)
S. GREGORIUS NAZ., Poemata dogmatica, XVIII, v. 58: PG 37,
485.
(9)
PRUDENTIUS, Dittochaeum, XXVII: PL 60, 102A; Obras
completas de Aurelio Prudencio (edicion bilingüe), BAC, Madrid 1981, p.
758.
(10) Hom.
in S. Lucam, hom. VII: ed. Rauer, Origenes Werke, t. IX, p. 48 (ex catena
Macarii Crysocephali). Cf. PG 13, 1902D.
(11)
S. HIERONYMUS, Liber de nominibus hebraeis: PL 23, 886.
(12)
S. PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 142, De Annuntiatione B.M.V.: PL 52,
579C; cf, etiam 582B, 584A: «Regina totius exstitit castitatis».
(13) Relatio
Epiphanii Ep. Constantin.: PL 63, 498D.
(14) Encomium
in Dormitionem Ss.mae Deiparae (inter opera S. Modesti): PG 86,
3306B.
(15)
S. ANDREAS CRETENSIS, Homilia II in Dormitionem Ss.mae Deiparae: PG 97,
1079B.
(16)
S. ANDREAS CRETENSIS, Homilia III in Dormitionem Ss.mae Deiparae, I: PG 98,
303A.
(17)
S. GERMANUS, In Praesentationem Ss.mae Deiparae, I: PG 98, 303A.
(18)
S. GERMANUS, In Praesentationem Ss.mae Deiparae, II: PG 98,
315C.
(19)
S. IOANNES DAMASCENUS, Homilia I in Dormitionem B.M.V.: PG 96,
719A.
(20)
S. IOANNES DAMASCENUS, De fide orthodoxa,1. IV, c.14: PG 44,1158B.
(21) De
laudibus Mariae (inter opera Venantii Fortunati): PL 88, 282B et
283A.
(22)
ILDEFONSUS TOLETANUS; De virginitate perpetua B.M.V.: PL 96,
58AD.
(23)
S. MARTINUS I, Epist. XIV: PL 87, 199-200A.
(24)
S. AGATHO: PL 87; 1221A; Dz 547.
(25)
HARDOUIN, Acta Conciliorum, IV, 234 et 238: PL 89, 508B.
(26)
XYSTUS IV, Bulla Cum praeexcelsa, 28 febr. 1476.
(27)
BENEDICTUS XIV, Bulla Gloriosae Dominae, 07 sept. 1748.
(28)
S. ALFONSO, Le glorie di Maria, p. I. c. I, § 1.
(29)
Ex liturgia Armenorum: in festo Assumptionis, hymnus ad Matutinum.
(30)
Ex Menaeo (byzantino): Dominica post Natalem, in Canone, ad
Matutinum.
(31)
Officium hymni Akátistos (in ritu byzantino).
(32) Missale
Aethiopicum, Anaphora Dominae nostrae Mariae, Matris Dei.
(33) Breviarium
Romanum, Versiculus sexti Respons.
(34)
Festum Assumptionis, Hymnus Laudum.
(35)
Festum Assumptionis, ad Magnificat II Vesp.
(36)
S. IOANNES DAMASCENUS, De fide orthodoxa, 1. IV, c. 14: PG 94,
1158s.B.
(37)
PIUS XI, Litt. enc. Quas
primas: AAS 17(1925), p. 599; EE 5/147.
(38)
Festum septem dolorum B. Mariae Virg., Tractus.
(39)
EADMERUS, De excellentia Virginis Mariae, c. 11: PL 159, 508AB.
(40)
F. SUAREZ, De mysteriis vitae Christi, disp. XXII, sect. II: éd. Vivès,
XIX, 327.
(41)
S. IRENAEUS, Adv. haer., V, 19, 1: PG 7, 1175B.
(42)
PIUS XI, Epist. Auspicatus profecto: AAS 25(1933), p. 80.
(43)
PIUS XII, Litt, enc. Mystici
corporis: AAS 35(1943), p. 247; EE 6/258.
(44)
S. SOPHRONIUS, In Annuntiationem Beatae Mariae Virginis: PG 87,
3238D et 3242A.
(45)
S. GERMANUS, Hom. II in Dormitionem Beatae Mariae Virginis: PG 98,
354B.
(46)
S. IOANNES DAMASCENUS, Hom. I in Dormitionem Beatae Mariae Virginis: PG 96,
715A.
(47)
PIUS IX, Bulla Ineffabilis Deus: Acta Pii IX, I, pp. 597-598; EE 2/app.
(48) Ibidem,
p. 618; EE 2/app.
(49)
LEO XIII, Litt. enc. Adiutricem populi: AAS 28(1895-96),
p.130; EE 3.
(50)
PIUS X, Litt. enc. Ad diem illum: AAS 36(1903-04), p. 455; EE 4/27.
(51)
S. THOMAS, Summa theol., I, q. 25, a. 6, ad 4.
(52)
PIUS XII, Litt. enc. Humani
generis: AAS 42(1950), p. 569; EE 6/721.
(53)
Ex Brev. Rom.: Festum Assumptionis Beatae Mariae Virginis.
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BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Beata Vergine Maria
Regina
Cari fratelli e sorelle,
ricorre oggi la memoria
liturgica della Beata Vergine Maria invocata con il titolo: “Regina”. E’ una festa
di istituzione recente, anche se antica ne è l’origine e la devozione: venne
stabilita, infatti, dal Venerabile Pio XII, nel 1954,
al termine dell’Anno Mariano, fissandone la data al 31 maggio (cfr Lett.
enc. Ad
caeli Reginam, 11 octobris 1954: AAS 46 [1954], 625-640). In tale
circostanza il Papa ebbe a dire che Maria è Regina più che ogni altra creatura
per la elevazione della sua anima e per l’eccellenza dei doni ricevuti. Ella
non smette di elargire tutti i tesori del suo amore e delle sue premure
all’umanità (cfr Discorso
in onore di Maria Regina, 1° novembre 1954). Ora, dopo la riforma
post-conciliare del calendario liturgico, è stata collocata a otto giorni dalla
solennità dell’Assunzione per sottolineare lo stretto legame tra la regalità di
Maria e la sua glorificazione in anima e corpo accanto al suo Figlio. Nella
Costituzione sulla Chiesa del Concilio Vaticano II leggiamo così: «Maria fu
assunta alla gloria celeste e dal Signore esaltata come Regina dell’universo,
perché fosse più pienamente conformata al suo Figlio» (Lumen
gentium, 59).
E’ questa la radice della
festa odierna: Maria è Regina perché associata in modo unico al suo Figlio, sia
nel cammino terreno, sia nella gloria del Cielo. Il grande santo della Siria,
Efrem il Siro, afferma, circa la regalità di Maria, che deriva dalla sua
maternità: Ella è Madre del Signore, del Re dei re (cfr Is 9,1-6) e
ci indica Gesù quale vita, salvezza e speranza nostra. Il Servo di Dio Paolo VI ricordava
nella sua Esortazione apostolica Marialis
Cultus: «Nella Vergine Maria tutto è relativo a Cristo e tutto da lui
dipende: in vista di lui Dio Padre, da tutta l'eternità, la scelse Madre tutta
santa e la ornò di doni dello Spirito, a nessun altro concessi” (n. 25).
Ma adesso ci domandiamo:
che cosa vuol dire Maria Regina? E' solo un titolo unito ad altri, la corona,
un ornamento con altri? Che cosa vuol dire? Che cosa è questa regalità? Come
già indicato, è una conseguenza del suo essere unita al Figlio, del suo essere
in Cielo, cioè in comunione con Dio; Ella partecipa alla responsabilità di Dio per
il mondo e all'amore di Dio per il mondo. C'è un'idea volgare, comune, di re o
regina: sarebbe una persona con potere, ricchezza. Ma questo non è il tipo di
regalità di Gesù e di Maria. Pensiamo al Signore: la regalità e l'essere re di
Cristo è intessuto di umiltà, di servizio, di amore: è soprattutto servire,
aiutare, amare. Ricordiamoci che Gesù è stato proclamato re sulla croce con
questa iscrizione scritta da Pilato: «re dei Giudei» (cfr Mc 15,26). In
quel momento sulla croce si mostra che Egli è re; e come è re? soffrendo con
noi, per noi, amando fino in fondo, e così governa e crea verità, amore,
giustizia. O pensiamo anche all'altro momento: nell'Ultima Cena si china a
lavare i piedi dei suoi. Quindi la regalità di Gesù non ha nulla a che vedere
con quella dei potenti della terra. E' un re che serve i suoi servitori; così
ha dimostrato in tutta la sua vita. E lo stesso vale per Maria: è regina nel
servizio a Dio all'umanità, è regina dell'amore che vive il dono di sé a Dio
per entrare nel disegno della salvezza dell'uomo. All'angelo risponde: Eccomi
sono la serva del Signore (cfr Lc 1,38), e nel Magnificat canta:
Dio ha guardato all'umiltà della sua serva (cfr Lc 1,48). Ci aiuta.
E' regina proprio amandoci, aiutandoci in ogni nostro bisogno; è la nostra
sorella, serva umile.
E così siamo già arrivati
al punto: come esercita Maria questa regalità di servizio e amore? Vegliando su
di noi, suoi figli: i figli che si rivolgono a Lei nella preghiera, per
ringraziarla o per chiedere la sua materna protezione e il suo celeste aiuto,
dopo forse aver smarrito la strada, oppressi dal dolore o dall’angoscia per le
tristi e travagliate vicissitudini della vita. Nella serenità o nel buio
dell’esistenza, noi ci rivolgiamo a Maria affidandoci alla sua continua intercessione,
perché dal Figlio ci possa ottenere ogni grazia e misericordia necessarie per
il nostro pellegrinare lungo le strade del mondo. A Colui che regge il mondo e
ha in mano i destini dell’universo noi ci rivolgiamo fiduciosi, per mezzo della
Vergine Maria. Ella, da secoli, è invocata quale celeste Regina dei cieli; otto
volte, dopo la preghiera del santo Rosario, è implorata nelle litanie lauretane
come Regina degli Angeli, dei Patriarchi, dei Profeti, degli Apostoli, dei
Martiri, dei Confessori, delle Vergini, di tutti i Santi e delle Famiglie. Il
ritmo di queste antiche invocazioni, e preghiere quotidiane come la Salve
Regina, ci aiutano a comprendere che la Vergine Santa, quale Madre nostra
accanto al Figlio Gesù nella gloria del Cielo, è con noi sempre, nello
svolgersi quotidiano della nostra vita.
Il titolo di regina è
quindi titolo di fiducia, di gioia, di amore. E sappiamo che quella che ha in
mano in parte le sorti del mondo è buona, ci ama e ci aiuta nelle nostre
difficoltà.
Cari amici, la devozione
alla Madonna è un elemento importante della vita spirituale. Nella nostra
preghiera non manchiamo di rivolgerci fiduciosi a Lei. Maria non mancherà di
intercedere per noi presso il suo Figlio. Guardando a Lei, imitiamone la fede,
la disponibilità piena al progetto d’amore di Dio, la generosa accoglienza di
Gesù. Impariamo a vivere da Maria. Maria è la Regina del cielo vicina a Dio, ma
è anche la madre vicina ad ognuno di noi, che ci ama e ascolta la nostra voce.
Grazie per l'attenzione.
Saluti:
Chers pèlerins de langue
française, en ce jour où la liturgie fait mémoire de la Vierge Marie, invoquée
sous son titre de Reine, je vous invite à faire de la dévotion envers elle un
élément important de votre vie spirituelle. Adressez-vous à elle avec
confiance! Imitez sa foi et sa générosité pour accueillir Jésus dans votre vie!
Elle est la Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi la mère qui est
proche de chacun et de chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute. À
tous, et particulièrement aux servants d’autels et au groupe de prière Padre
Pio, venus de Nancy, je souhaite un bon séjour et une bonne fin de vacances!
I welcome all the
English-speaking pilgrims present at today’s Audience, especially the groups
from the Democratic Republic of Congo, Nigeria, Japan and the United States of
America. I also greet the young altar servers from Malta and their families.
Today the Church celebrates the Queenship of the Blessed Virgin Mary. May the
prayers of Our Lady guide us along our pilgrimage of faith, that we may share
in her Son’s victory and reign with him in his eternal Kingdom. Upon all of you
I invoke the Lord’s abundant blessings!
Mit Freude grüße ich alle
Pilger und Besucher deutscher Sprache, die zu dieser Audienz nach Castel
Gandolfo gekommen sind. Die Kirche feiert heute den Gedenktag Maria Königin. Es
ist der achte Tag nach dem Hochfest ihrer Aufnahme in den Himmel. In dem
dogmatischen Text Lumen gentium des Zweiten Vatikanischen Konzils wird
gesagt: »Maria wurde als Königin des Alls vom Herrn erhöht, um vollkommener
ihrem Sohn gleichgestaltet zu sein, dem Herrn der Herren« (Nr. 59). Das
Königtum Christi, wir wissen es, ist ganz durchwoben von Demut, Dienen,
Liebe und unterscheidet sich so von irdischen Reichen und Machtblöcken.
Das gleiche gilt für Maria: Sie ist Königin im Dienst für Gott und für die
Menschen. Sie ist eine Königin der Liebe, die ihre Hingabe an Gott lebt und so
in den Plan der Erlösung Gottes für die Menschen eintritt. Als Königin des
Himmels ist sie Gott ganz nahe. Aber weil sie Gott nahe ist, ist sie uns nahe.
Als eine Mutter, die uns liebt und kennt, will sie uns allen nahe sein. Ihr
mütterlicher Segen möge euch auf allen euren Wegen begleiten.
Saludo cordialmente a los
peregrinos de lengua española, en particular al grupo de la Basílica de Nuestra
Señora del Socorro, de Aspe, así como a los provenientes de España, México y
otros países latinoamericanos. Invito a todos, a encomendar nuestras súplicas a
la intercesión de la Santísima Virgen, que hoy invocamos como Reina, pues la
Madre del Rey de Reyes no dejará de presentar nuestra oración confiada al
corazón de su divino Hijo, ni de velar por nosotros en nuestro peregrinaje
terreno. Que Dios os bendiga.
Amados peregrinos de
língua portuguesa, uma cordial saudação de boas-vindas para todos. Hoje, a
Igreja celebra Nossa Senhora Rainha dos Céus e da terra que, a exemplo de Seu
Filho Jesus, Senhor do Universo, manifesta a sua realeza através da humildade,
do serviço e do amor. Na vossa oração, não deixeis de dirigir-vos a Ela com
confiança. Possa A Virgem Maria velar por cada um de vós. E que Deus vos
abençoe.
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam polskich
pielgrzymów. Najświętszej Maryi Pannie Królowej zawierzam was, tu obecnych,
wasze rodziny i waszą ojczyznę. Poddając się pod Jej matczyne panowanie,
radujcie się Jej opieką i Bożym błogosławieństwem! Niech będzie pochwalony
Jezus Chrystus!
Traduzione italiana:
Saluto i pellegrini
polacchi. Affido alla Beata Vergine Maria Regina voi qui presenti, le vostre
famiglie e la vostra patria. Abbandonandovi alla sua materna signoria, godete
della sua protezione e della benedizione di Dio! Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua
slovacca:
S láskou pozdravujem
slovenských pútnikov, osobitne z Farnosti Lúčky. Bratia a sestry, Cirkev dnes v
liturgii slávi spomienku preblahoslavenej Panny Márie Kráľovnej. S dôverou sa
obracajme na túto našu dobrotivú Matku v každej našej potrebe. Rád žehnám vás i
vaše rodiny. Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana:
Saluto con affetto i
pellegrini slovacchi, specialmente quelli della Parrocchia di Lúčky. Fratelli e
sorelle, la Chiesa celebra oggi nella liturgia la memoria della Beata Maria
Vergine Regina. Rivolgiamoci con fiducia a questa nostra buona Madre in ogni
nostra necessità. Volentieri benedico voi e le vostre famiglie. Sia lodato Gesù
Cristo!
* * *
Alla fine, rivolgo un
cordiale saluto ai pellegrini di lingua italiana; in particolare alle Suore di
Maria Santissima Consolatrice, riunite per il loro Capitolo Generale, e alle
Suore Caldee Figlie di Maria Immacolata, impegnate in un generoso e prezioso
servizio alle popolazioni dell’Iraq. Saluto i partecipanti all’incontro
dell’Associazione Famiglie Rogazioniste e all’incontro estivo per Seminaristi
Maggiori, come pure le coppie di sposi novelli. Tutti invito a dedicare tempo
alla formazione cristiana, per essere fedeli discepoli di Cristo, che è via,
verità e vita. E adesso cantiamo insieme il Padre Nostro.
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120822.html
Voir aussi : https://albi.catholique.fr/liturgie-art-et-culture/mystere-de-jesus/marie-lannonciation-couronnement-de-vierge/
http://www.groupepatrimoines71.fr/index_htm_files/iconographie.pdf