J.
Puig Reixach / http://www.puigreixach.net/. Óscar
Romero, pastel
Saint Oscar Arnulfo
Romero
Archevêque de San
Salvador (+ 1980)
- Canonisation: imiter
les nouveaux Saints en ayant un cœur détaché des biens, le 14 octobre 2018.
- La
canonisation de Mgr Romero, une fête pour le peuple et l’Eglise salvadoriens, entretien
avec Sœur Franca Boetti.
- Paul VI et Mgr Romero ainsi que Francesco Spinelli et Vincenzo Romano, Maria Katharina Kasper et Nazaire de Sainte-Thérèse-de-Jésus canonisés en la basilique Saint-Pierre le 14 octobre, lors du synode sur les jeunes.
- Paul VI et Mgr Romero seront bientôt canonisés (VaticanNews le 7 mars 2018)
- décret du 7 mars 2018 (en italien)
- Un martyr qui sut guider, défendre et protéger son troupeau (lettre aux évêques du Salvador à l'occasion de la béatification d'Oscar Arnulfo Romero Galdamez) - Lettre en espagnol, en italien
- Message de l'assistant ecclésiastique de SIGNIS sur la canonisation de Monseigneur Óscar Romero
- Béatifié le 24 mai 2015, pour le Pape, 'Mgr Romero est l'incarnation du bon pasteur'
- Le Pape autorise la béatification de Mgr Oscar Romero (news.va)
- Béatification de Mgr Romero: 'On regarde l'Amérique Latine avec plus d'attention' (radio Vatican le 5 février 2015)
- Le 3 février 2015 (VIS). A la suite de l'audience accordée au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation du décret relatif au martyre du serviteur de Dieu Oscar Arnulfo Romero y Galdámez (1917 - 1980), évêque salvadorien assassiné en haine de la foi le 24 mars 1980.
Le Serviteur de Dieu Óscar Arnulfo Romero y Galdámez est né le 15 août 1917 au Salvador et est mort assassiné le 24 mars 1980.
- Benoît XVI et Mgr Romero :
... Mgr Oscar Arnulfo Romero, archevêque de San Salvador, a été assassiné, à l'autel, alors qu'il célébrait la messe pour les malades du cancer dans la chapelle de l'hôpital de la Divine Providence pour les malades du cancer. La guerre civile au San Salvador a fait des dizaines de milliers de victimes... "Mgr Romero a certainement été un grand témoin de la foi, un homme d'une grande vertu chrétienne, qui s'est engagé pour la paix et contre la dictature, et qui a été tué au cours de la célébration de la Messe"...
- Le cardinal Ortega prie pour la béatification de Mgr Romero
... Dans son homélie, le cardinal a rappelé le souvenir de Mgr Oscar Romero,
assassiné le 24 mars 1980 d’une balle en plein cœur par les escadrons de la
mort alors qu’il célébrait la messe...
- Mgr Romero, véritable pasteur et non homme politique
... "Mgr Romero n’a pas été une figure politique mais un véritable pasteur en ce qu’il a vécu en annonçant l’Evangile. Il n’est donc pas juste de faire de lui un personnage lié au monde politique et partisan"...
- Homélies de Mgr Romero - Centre Missionnaire Oblat
Oscar Romero (1917-1980) s’est acquis une renommé internationale comme défenseur des droits humains alors qu’il occupait les fonctions d’archevêque de San Salvador (1977-1980)...
- Faire mémoire des prophètes de l'espérance - Synode des Évêques 2001
- Vidéo: Service Oscar Romero, Apprentis d'Auteuil.
- Centenaire de la naissance de Mgr Romero: l'hommage à un prophète pour les pauvres, «En chemin vers le lieu de naissance du prophète» : c’est sur ce thème que s’est ouvert ce vendredi 11 août 2017, le pèlerinage organisé par l’Église du Salvador pour commémorer le centenaire de la naissance du Bienheureux Oscar Romero.
... "Je n’abandonnerai pas mon peuple, mais au contraire je courrai avec lui tous les risques qu’exige mon ministère" (homélie, 11.11.79). Quatre mois après, le prophète de l’espérance quitta cette vie, au moment de l’offertoire, en pleine Eucharistie...
'Ceux qui ont une voix
doivent parler pour ceux qui n'en ont pas'
Mgr Romero
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12781/Saint-Oscar-Arnulfo-Romero.html
A S.Exc. Mgr José Luis
Escobar Alas
archevêque de San Salvador
président de la Conférence épiscopale du Salvador
Cher frère,
La béatification de Mgr
Óscar Arnulfo Romero Galdámez, qui a été pasteur de votre bien-aimé
archidiocèse, est un motif de grande joie pour les Salvadoriens et pour nous,
qui bénéficions de l’exemple des meilleurs fils de l’Eglise. Mgr Romero
qui a édifié la paix avec la force de l’amour, a témoigné de la foi à travers
sa vie consacrée jusqu’au bout.
Le Seigneur n’abandonne jamais
son peuple dans les difficultés, et se montre toujours attentif aux plus
indigents. Il voit l’oppression, entend les cris de douleur
de ses fils, et va à leur secours pour les libérer de l’oppression et pour les
conduire à une terre nouvelle, fertile et vaste, où «coule le lait et le miel»
(cf. Ex 3, 7-8). De même qu’un jour, il choisit Moïse afin qu’il guide en son
nom son peuple, ainsi, il continue de susciter des pasteurs selon son cœur, qui
paissent avec intelligence et prudence son troupeau (cf. Jr 3, 15).
Dans ce beau pays
d’Amérique centrale, baigné par l’Océan pacifique, le Seigneur a accordé à son
Eglise un évêque zélé qui, aimant Dieu et servant ses frères, est devenu
l’image du Christ Bon Pasteur. A une époque de coexistence difficile, Mgr Romero
a su guider, défendre et protéger son troupeau, en demeurant fidèle à
l’Evangile et en communion avec toute l’Eglise. Son ministère s’est distingué
par une attention particulière aux plus pauvres et aux exclus. Et au moment de
sa mort, tandis qu’il célébrait le Saint Sacrifice de l’amour et de la
réconciliation, il a reçu la grâce de s’identifier pleinement avec Celui qui
donna sa vie pour ses brebis.
En ce jour de fête pour
la Nation salvadorienne, et aussi pour les pays frères d’Amérique latine, rendons
grâce à Dieu parce qu’il a accordé à l’évêque martyr la capacité de voir et
d’entendre la souffrance de son peuple et a façonné son cœur afin que, en
son nom, il l’oriente et l’illumine jusqu’à faire de son action un exercice
total de charité chrétienne.
La voix du nouveau
bienheureux continue de résonner aujourd’hui pour nous rappeler que l’Eglise,
convocation de frères autour de leur Seigneur, est famille de Dieu, où il ne
peut y avoir aucune division. La foi en Jésus Christ, correctement entendue et
assumée jusqu’à ses ultimes conséquences, engendre des communautés qui
construisent la paix et la solidarité. C’est à cela qu’est appelée aujourd’hui
l’Eglise au Salvador, en Amérique et dans le monde entier: à être riche de
miséricorde, à devenir un levain de réconciliation pour la société.
Mgr Romero nous invite au
bon sens et à la réflexion, au respect pour la vie et à la concorde. Il est
nécessaire de renoncer à la «violence de l’épée, à celle de la haine» et de
vivre «la violence de l’amour, celle qui cloua le Christ à une croix, celle que
chacun de nous se fait à soi-même pour vaincre ses propres égoïsmes et afin
qu’il n’y ait pas d’inégalités si cruelles entre nous». Il a su voir et a
expérimenté dans sa chair «l’égoïsme qui se cache dans ceux qui ne veulent pas
céder ce qui leur appartient pour le donner aux autres». Et, avec un cœur de
père, il s’est préoccupé des «majorités pauvres», demandant aux puissants de
transformer «les armes en faux pour le travail».
Que ceux dont Mgr Romero
est l’ami dans la foi, que ceux qui l’invoquent comme protecteur et
intercesseur, que ceux qui admirent sa figure, trouvent en lui la force et le
courage de construire le Royaume de Dieu et de s’engager en vue d’un ordre
social plus équitable et plus digne.
Le moment est propice
pour une véritable réconciliation nationale face aux défis qui s’affrontent
aujourd’hui. Le Pape participe à ses espérances, s’unit à ses prières afin que
germe la semence du martyre et que se renforcent sur les chemins authentiques
les fils et les filles de cette nation qui se glorifie de porter le nom du
divin Sauveur du monde.
Cher frère, je te
demande, s’il te plaît, de prier et de faire prier pour moi, tandis que je
donne ma bénédiction apostolique à tous ceux qui s’unissent de différentes façons
à la célébration du nouveau bienheureux.
Fraternellement,
François
Du Vatican, le 23 mai
2015
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
On
May 24, 1941, a young Oscar Romero, studying for the priesthood in Rome,
prayed to the Sacred Heart of Jesus to, "Burn off the slag and make me an
iron, red hot with your love." (J. Delgado, "Romero, Un joven
aspirante a la santidad" (Romero, a young aspirant to saintliness),
ORIENTACIÓN, Vol. LV Nº 5463, March 25, 2007.)
Óscar
Arnulfo Romero en 1941.
SAINT OSCAR ROMERO (†
1980)
ARTICLE | 17/03/2020 |
Numéro 2201 | Par Guilhem Dargnies
rois ans avant que
n’éclate la guerre civile au Salvador, Paul VI nomme Mgr Oscar Romero
archevêque de la capitale. Ce prélat conservateur, qui se méfie du capitalisme
immoral et violent tout autant que du marxisme, avait fait sienne ce que la
célèbre conférence épiscopale de Puebla appellera « l’option préférentielle
pour les pauvres ».
C’est pour se
« rapprocher » du pauvre qu’Oscar Romero refuse la superbe voiture que le
gouvernement lui offre à sa nomination, et quitte le palais archiépiscopal pour
la modeste dépendance d’un hôpital.
Un mois après cette
nomination, son confident, le Père jésuite Rutilio Grande, très engagé auprès
des paysans, est assassiné par un groupe paramilitaire. Pourquoi cet assassinat
d’un homme de Dieu ? L’archevêque demande des explications au gouvernement.
Tant que les coupables ne seront pas démasqués et traduits en justice,
Mgr Romero se déclarera publiquement en état de « non-collaboration » avec
les autorités. Il sera lui-même assassiné en mars 1980, au cours d’une
messe.
« Si le pouvoir
salvadorien et les opposants de gauche voient en lui une figure de la théologie
de la libération, l’Église le considère uniquement comme un grand témoin de la
foi », précise le Dictionnaire des saints et grands témoins du
christianisme.
Guilhem Dargnies
Histoire de sainteté: Mgr
Oscar Romero
La chronique de soeur
Catherine Aubin est consacrée cette semaine à l'archevêque de San Salvado, Mgr
Oscar Romero, assassiné le 24 mars 1980 et canonisé en 2018.
Oscar Arnulfo Romero est
né à Ciudad Barrios (au Salvador) en 1917. A l’âge de douze ans, il entre au
petit séminaire de San Miguel puis il est envoyé pour étudier à Rome, où il est
ordonné prêtre en 1942. De retour au Salvador, il devient chancelier et
secrétaire du diocèse de San Miguel, vicaire général, curé de paroisse. Il
devient évêque auxiliaire de San Salvador puis archevêque en 1977.
L'assassinat, le 12 mars
1977, de son ami de longue date, le père Jésuite Rutilio Grande, suscite
une dénonciation de Romero, qui suspend les messes dans les églises de la
capitale et exige la sanction des responsables. De façon incessante il appelle
au dialogue et à la paix et accompagne les victimes, en réclamant
continuellement la conversion de ceux qui agissent avec violence, injustice,
impunité et corruption, en particulier les hommes riches et puissants.
Son attitude prophétique
lui fait subir de tentatives de menaces. Le 24 mars 1980, il est assassiné d’un
coup de feu, alors qu’il célèbre l’eucharistie dans la chapelle de
l’Hôpital de la Divine Providence.
Oscar Arnulfo Romero est
proclamé bienheureux à San Salvador le 23 mai 2015 et canonisé le 14 octobre
2018 à Rome par le Pape François.
Sœur Catherine Aubin nous
raconte le témoignage étonnant de ce martyre pour la Foi.
SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2020-03/histoire-de-saintete-mgr-oscar-romero.html (cliquez
pour écouter)
Qui était Mgr Oscar
Romero ?
Assassiné le 24 mars
1980, alors qu'il célébrait la messe, Mgr Oscar Romero, l’archevêque de San
Salvador, sera canonisé le 14 octobre 2018.
Un martyr hautement
symbolique
L'ancien archevêque de
San Salvador a été assassiné le 24 mars 1980 par un groupe d'extrême-droite,
parce qu'il dénonçait ouvertement les exactions perpétrés par la Junte
militaire. Durant de longues années, Rome a préféré parler d'Oscar Romero comme
un grand témoin de la foi. Mais le pape argentin l’a reconnu officiellement
comme «martyr» le 3 février 2015, et en mars 2018, le miracle obtenu par son
ouvre la voie à sa canonisation. Oscar Romero est donc canonisé en octobre 2018
à Rome, pendant le synode des jeunes.
Au-delà du catholicisme,
celui que l'on surnommait la «Voix des sans-voix» est honoré par d'autres
Églises chrétiennes, notamment l’Église anglicane. Il est l'un des dix martyrs
du XXe siècle à figurer parmi les statues situées au-dessus de la grande porte
ouest de l'abbaye de Westminster à Londres.
Un début de magistère
conservateur et un revirement spectaculaire
Oscar Romero naît en 1919
dans une famille modeste de sept enfants. Dans le Salvador d'alors, treize
familles possèdent 40% des terres, l’Église est persécutée et les assassinats
fréquents. A 14 ans, Oscar entre au séminaire contre l'avis de son père. Il
rejoint à 20 ans le séminaire national de San Salvador, dirigé par les
Jésuites. Il sera ordonné prêtre à Rome en 1942. En 1943, il fuit l'Italie
fasciste et rentre au Salvador. En 1966, il devient Secrétaire de la Conférence
épiscopale de San Salvador.
Oscar Romero apparaît
comme un conservateur, souvent sceptique sur les «avancées» de Vatican II,
alors que l’Église latino-américaine connaît une crise sans précédent. En
effet, en 1967, les évêques d'Amérique latine, réunis à Medellin (Colombie)
pour discuter de la mise en œuvre des réformes de Vatican II, ont décidé que
désormais la hiérarchie catholique, rompant avec sa position traditionnelle de
défenseur du statu quo, défendra le parti des pauvres. Le clergé est
divisé. Aussi, lorsqu'Oscar Romero devient archevêque de San Salvador en
février 1977, le partie progressiste du clergé salvadorien redoute son
opposition aux engagements vis-à-vis des plus pauvres et voit dans cette
nomination comme un coup d'arrêt de la part de Paul VI.
Mais le 12 mars 1977, le
jésuite Rutilio Grande est assassiné avec deux de ses compagnons par «un
escadron de la mort». Cet assassinat bouleverse profondément l'archevêque de
San Salvador qui perd en la personne du Père Grande, un ami de longue date.
Plus tard, il dira que la mort de Rutilio Grande l'a converti : "Quand je vis
Rutilio, étendu mort, j'ai pensé que s'ils l'avaient tué pour ce qu'il avait
réalisé, alors moi aussi je devais avancer sur le même chemin." Il
s'engage aussitôt à ne plus assister à un acte officiel tant que justice ne
sera pas faite. Mais jamais aucune enquête ne sera menée...
Une foi engagée
A partir de cette date,
l'archevêque de San Salvador combat ouvertement la pauvreté, l'injustice
sociale, la torture et les assassinats. Lui qui fut un pionnier de
l'évangélisation sur les ondes dans sa jeunesse, il utilise désormais la radio
pour dénoncer l'injustice sociale et les violences faites aux opposants de la
Junte.Parlant au nom de tous ceux qui ne pouvaient s'exprimer, il est
rapidement reconnu comme «la Voix des sans-voix».
Mgr Oscar Romero pense que
la foi chrétienne comporte une dimension politique, et que la raison d'être de
l’Église est de se solidariser avec les pauvres. En 1980, à l'occasion de la
réception de son doctorat honoraire de l'Université de Louvain, il n'hésite pas
à déclarer : "Le monde des pauvres nous apprend que la libération arrivera
non seulement quand les pauvres seront les destinataires privilégiés des
attentions des gouvernements et de l’Église, mais bien quand ils seront les
acteurs et les protagonistes de leur propre lutte et de leur libération en
démaquant ainsi la dernière racine des faux paternalismes, même ceux de
l’Église."
Et aussi : Qu'est-ce
que la théologie de la libération ? Gustavo
Gutierrez, père de la théologie de la libération
L'ennemi à abattre
Les dénonciations, les
prises de position contre les crimes et la torture infligés quotidiennement par
«les escadrons de la mort» et l'armée salvadorienne, font d'Oscar Romero
«un dangereux agitateur». Pourtant l'archevêque ne faiblit pas et le 23 mars
1980,à l'occasion d'un sermon dans la Basilique du Sacré-Coeur de San Salvador, Mgr
Romero lance un appel aux soldats : "Un soldat n'est pas obligé d'obéir à
un ordre qui va contre la loi de Dieu (...) Il est temps d'obéir à votre
conscience (...)" Le lendemain, alors qu'il dit la messe dans la chapelle
de la Divine-Providence, une balle l'atteint en plein cœur. Il meurt aussitôt.
A l'occasion de ses funérailles, où se pressent prêtres et évêques du monde
entier, une bombe éclate suivi de des coups de feu dispensant la foule réunie
dans la Basilique. Mgr Romero est aussitôt enterré à la hâte dans le transept
droit de la Basilique. Les médias pro-junte dénoncèrent une attaque de
groupuscules d'extrême-gauche aussitôt dénoncés par un texte, signé par 22
hauts-représentants du clergé présents aux funérailles, affirmant que la bombe
et les coups de fusils provenaient du palais présidentiel.
Une béatification
compliquée
La décision de béatifier
ce prélat de l’Église latino-américain prit beaucoup de temps car la papauté
craignait la récupération politique d'un tel évènement. Pour ses adversaires,
et l'extrême-gauche de son pays, Mgr Romero fut sans conteste une figure de la
théologie de la libération. Le Vatican, pour sa part, préfère souligner la
portée spirituelle de ses homélies, le qualifiant «prophète de
l'espérance». Ce n'est qu'en 2007, que le pape Benoît XVI se prononce en faveur
de la béatification de ce «grand témoin de la foi».
Le pape François,
conscient de l'importance d'une telle béatification dans le continent d'où il
est issu, s'est personnellement impliqué dans le procès en béatification d'Oscar
Romero. Le 8 janvier 2015, la commission des théologiens de la Congrégation des
causes des saints, reconnaissait à l'unanimité que l'archevêque de San Salvador
avait bien été tué "en haine de foi", selon la formule définissant le
martyre.
Evelyne Montigny
SOURCE : https://croire.la-croix.com/Definitions/Lexique/Martyr/Qui-etait-Mgr-Oscar-Romero
Homélie du pape François
lors des canonisations de Paul VI et Oscar Romero
14 octobre 2018
La deuxième Lecture nous
a dit qu’« elle est vivante, la Parole de Dieu, énergique et plus coupante
qu’une épée » (He 4, 12). Il en est vraiment ainsi : la Parole de Dieu n’est
pas seulement un ensemble de vérités ou un récit spirituel édifiant, non, c’est
une Parole vivante, qui touche la vie, qui la transforme. Là Jésus en personne,
lui qui est la Parole vivante de Dieu, parle à nos cœurs.
L’Évangile, en
particulier, nous invite à la rencontre avec le Seigneur, à l’exemple de cet
‘‘homme’’ qui ‘‘court à sa rencontre’’ (cf. Mc 10, 17). Nous pouvons nous
identifier à cet homme, dont le texte ne mentionne pas le nom, presque pour
suggérer qu’il peut représenter chacun d’entre nous. Il demande à Jésus comment
« avoir la vie éternelle en héritage » (v. 17). Il demande la vie pour
toujours, la vie en plénitude : qui d’entre nous ne la voudrait pas ? Mais,
remarquons-le, il la demande comme un héritage à posséder, comme un bien à
obtenir, à conquérir par ses forces. En effet, pour posséder ce bien, il a
observé les commandements depuis son enfance et pour atteindre l’objectif il
est disposé à en observer d’autres ; c’est pourquoi il demande : « Que dois-je
faire pour avoir ? »
La réponse de Jésus le
désoriente. Le Seigneur fixe le regard sur lui et l’aime (cf. v. 12). Jésus
change de perspective : des préceptes observés pour obtenir des récompenses à
l’amour gratuit et total. Cet homme parlait en termes de demande et d’offre,
Jésus lui propose une histoire d’amour. Il lui demande de passer de
l’observance des lois au don de soi, du faire pour soi-même à l’être avec Lui.
Et il lui fait une proposition de vie ‘‘tranchante’’ : « Va, vends ce que tu as
et donne-le aux pauvres [...] puis viens, suis-moi » (v. 21). À toi aussi,
Jésus dit : ‘‘Viens, suis-moi’’. Viens : ne reste pas sur place, car il ne
suffit pas de ne faire aucun mal pour appartenir à Jésus. Suis- moi : ne marche
pas derrière Jésus seulement quand cela te convient, mais cherche-le chaque
jour ; ne te contente pas d’observer les préceptes, de faire un peu d’aumône et
de dire quelques prières : trouve en lui le Dieu qui t’aime toujours, le sens
de ta vie, la force de te donner.
Jésus dit encore : «
Vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ». Le Seigneur ne fait pas des
théories sur la pauvreté et la richesse, mais il va directement à la vie. Il te
demande de laisser ce qui appesantit ton cœur, de te libérer des biens pour lui
faire une place à lui, l’unique bien. On ne peut pas suivre vraiment Jésus
quand on est alourdi par les choses. Car, si le cœur est surchargé par les
biens, il n’y aura pas de place pour le Seigneur, qui deviendra une chose parmi
les autres. C’est pourquoi la richesse est dangereuse et – dit Jésus – rend
même difficile le salut. Non pas parce que Dieu est sévère, non ! Le problème
est de notre côté : le fait d’avoir trop, le fait de vouloir trop étouffe notre
cœur et nous rend incapables d’aimer. C’est pourquoi saint Paul rappelle que «
la racine de tous les maux, c’est l’argent » (1 Tm 6, 10). Nous le voyons : là
où on met l’argent au centre, il n’y a pas de place pour Dieu et il n’y en a
pas non plus pour l’homme.
Jésus est radical. Il donne
tout et demande tout : il donne un amour total et demande un cœur sans partage.
Aujourd’hui également, il se donne à nous comme Pain vivant ; pouvons-nous lui
donner en échange des miettes ? À lui qui s’est fait notre serviteur jusqu’à
aller sur la croix pour nous, nous ne pouvons pas répondre uniquement par
l’observance de quelques préceptes. À lui qui nous offre la vie éternelle, nous
ne pouvons pas donner un bout de temps. Jésus ne se contente pas d’un
‘‘pourcentage d’amour’’ : nous ne pouvons pas l’aimer à vingt, à cinquante ou à
soixante pour cent. Ou tout ou rien !
Chers frères et sœurs,
notre cœur est comme un aimant : il se laisse attirer par l’amour, mais peut
s’attacher d’un côté seulement et doit choisir : ou bien il aimera Dieu ou bien
il aimera la richesse du monde (cf. Mt 6, 24) ; ou bien il vivra pour aimer ou
bien il vivra pour lui-même (Mc 8, 35). Demandons-nous de quel côté nous
sommes. Demandons-nous où nous en sommes dans notre histoire d’amour avec Dieu.
Nous contentons-nous de quelques préceptes ou suivons-nous Jésus comme des
amoureux, vraiment disposés à quitter quelque chose pour lui ? Jésus interroge
chacun d’entre nous et nous sommes tous, en tant qu’Église, en chemin :
sommes-nous une Église qui ne prêche que de bons préceptes ou une Église-épouse
qui s’abandonne dans l’amour pour son Seigneur ? Le suivons-nous vraiment ou
retournons-nous sur les pas du monde, comme cet homme ? Au total, Jésus nous
suffit-il ou bien cherchons-nous beaucoup de sécurités du monde ? Demandons la
grâce de savoir quitter par amour du Seigneur : quitter les richesses, les
nostalgies de rôles et de pouvoirs, les structures qui ne sont plus adaptées à
l’annonce de l’Évangile, les poids qui freinent la mission, les liens qui
attachent au monde. Sans un saut en avant dans l’amour, notre vie et notre
Église souffrent d’une « autosatisfaction égocentrique » (Evangelii gaudium, n.
95) : on cherche la joie dans un plaisir passager, on s’enferme dans les
palabres stériles, on s’installe dans la monotonie d’une vie chrétienne sans
élan, où un peu de narcissisme couvre la tristesse de rester inachevé.
Il en fut ainsi pour cet
homme, qui – dit l’Évangile – « s’en alla tout triste » (v. 22). Il s’était
attaché aux préceptes et à ses nombreux biens, il n’avait pas donné son cœur.
Et, bien qu’ayant rencontré Jésus et accueilli son regard d’amour, il s’en est
allé triste. La tristesse est la preuve de l’amour inachevé. C’est le signe
d’un cœur tiède. Par contre, un cœur détaché des biens, qui aime librement le
Seigneur, répand toujours la joie, cette joie dont on a besoin aujourd’hui. Le
saint Pape Paul VI a écrit : « C’est au cœur de leurs angoisses que nos
contemporains ont besoin de connaître la joie, de sentir son chant (Exhort. ap.
Gaudete in Domino, I). Aujourd’hui, Jésus nous invite à retourner aux sources
de la joie, qui sont la rencontre avec lui, le choix courageux de prendre des
risques pour le suivre, le goût de quitter quelque chose pour embrasser sa vie.
Les saints ont parcouru ce chemin.
Paul VI l’a fait, à
l’exemple de l’Apôtre dont il a pris le nom. Comme lui, il a consacré sa vie à
l’Évangile du Christ, en traversant de nouvelles frontières et en se faisant
son témoin dans l’annonce et dans le dialogue, prophète d’une Église ouverte
qui regarde ceux qui sont loin et prend soin des pauvres. Paul VI, y compris
dans la difficulté et au milieu des incompréhensions, a témoigné de manière
passionnée de la beauté et de la joie de suivre Jésus totalement. Aujourd’hui,
il nous exhorte encore, avec le Concile dont il a été le sage timonier, à vivre
notre vocation commune : la vocation universelle à la sainteté. Non pas aux
demi-mesures, mais à la sainteté. Il est beau qu’avec lui et avec les autres
saints et saintes d’aujourd’hui, il y ait Mgr Romero, qui a quitté les
certitudes du monde, même sa propre sécurité, pour donner sa vie selon
l’Évangile, aux côtés des pauvres et de son peuple, avec le cœur attaché à
Jésus et à ses frères. Nous pouvons en dire autant de Francesco Spinelli, de
Vincenzo Romano, de Maria Caterina Kasper, de Nazaria Ignazia de Sainte Thérèse
de Jésus et de Nunzio Sulprizio. Tous ces saints, dans des contextes
différents, ont traduit par leur vie la Parole d’aujourd’hui, sans tiédeur,
sans calculs, avec le désir de risquer et de quitter. Que le Seigneur nous aide
à imiter leurs exemples !
[01595-FR.01] [Texte
original: Italien]
SOURCE : http://seletlumieretv.org/blogfeed/getpost.php?id=22254
Béatification de Mgr
Romero, archevêque de San Salvador, martyr
Le Saint-Siège vient
d'annoncer la prochaine béatification de celui qui fut archevêque de San
Salvador de 1977 à 1980. Ce futur bienheureux était ami de saint Josémaria et
de plusieurs fidèles de l'Opus Dei qui s'expriment ici, avec mgr Xavier
Echevarria.
NOUVELLES19 fév. 2015
Mgr Romero sera un
saint très apprécié, dit le prélat de l'Opus Dei. »
Le Saint Père François a
autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret
concernant le martyre du serviteur de Dieu Oscar Arnulfo Romero y Gadamez,
ainsi que d'autres futurs bienheureux. Mgr Romero (El Salvador 1917-1980),
archevêque de San Salvador, fut assassiné, le 24 mars 1980, par "haine de
la foi" lorsqu'il célébrait la Sainte Messe.
En apprenant cette
nouvelle,mgr
Xavier Echevarría a déclaré: « Croyants ou non croyants, nous sommes
tous interpelés par les martyrs qui sont surtout un phare lumineux pour tous
ceux qui ont mis leur espoir en Dieu. Je suis sûr que mgr Oscar Romero sera un
saint très apprécié »
Et d'ajouter : "J'ai
connu mgr Romero à l'occasion de l'une de ses visites à saint
Josémaria, à Rome, lors du concile Vatican II. C'était quelqu'un de pieux,
détaché de lui-même et dévoué à son peuple. On percevait qu'il cherchait la
sainteté. Mgr Romero fut l'un des premiers évêques qui, après le décès de saint
Josémaria en 1975, écrivit au bienheureux Paul VI pour lui demander l'ouverture
de sa cause de canonisation (1). Je suis convaincu que désormais, du haut du
Ciel, il intercède toujours, avec son ami Josémaria, pour cette portion du peuple
de Dieu ».
Saint Josémaria et mgr
Oscar Romero se connaissaient depuis 1955. L'archevêque de San Salvador qui
appréciait l'esprit de l'Opus Dei, avait de fréquents contacts avec le travail
apostolique des fidèles de la Prélature au Salvador. En 1974, lors de son
voyage à Rome, il eut plusieurs fois l'occasion de s'entretenir avec saint
Josémaria. Antonio Rodriguez Pedrezuela, dans son livre « Une mer sans
rivage » rapporte qu'à ce moment-là, le fondateur de l'Opus Dei, qui
connaissait bien la situation tendue au Salvador, fit tout pour que mgr Romero
profite de son séjour à Rome et se repose.
Leur affection était
mutuelle. Lorsque le fondateur de l'Opus Dei est décédé, mgr Romero, dans
sa lettre de postulation pour l'ouverture de la cause de canonisation de saint
Josémaria exprimait ainsi sa reconnaissance « pour l'encouragement et la
force reçues de saint Josémaria pour être fidèle à la doctrine inaltérable du
Christ et pour servir la Sainte Église Romaine avec un souci apostolique ». Sur
cette lettre, il ajoutait : « Son dialogue continu avec le Seigneur et sa
grande humanité ne faisaient qu'un dans sa vie. On percevait chez lui l'homme
de Dieu, plein de délicatesse, d'affection et de bonne humeur. Depuis sa mort,
de très nombreuses personnes, dans leur dévotion privée, lui confient tous
leurs besoins »(1).
Cet attachement ne fit
que croître après le décès du fondateur de l'Opus Dei, comme en témoigne aussi
la lettre qu'il adressa au bienheureux Alvaro del Portillo quelques mois avant
sa mort.
Une profonde amitié le
rattachait aussi à mgr Fernando Saenz, vicaire de l'Opus Dei à l'époque, et par
la suite son successeur en tant qu'archevêque de San Salvador. Leur amitié ne
fut interrompue que le 24 mars 1980, jour où il fut assassiné. Ce fut
précisément ce jour-là que, comme il l'avait fait à plusieurs reprises, mgr
Romero participa à une rencontre de prêtres, organisée par des prêtres de
l'Opus Dei.
(1) : Voici la traduction
de cette lettre :
"Très Saint Père,
Le décès de Monseigneur
Josémaria Escriva de Balaguer est encore tout récent et je crois contribuer à
la plus grande gloire de Dieu et au bien des âmes en sollicitant de Votre
Sainteté l'ouverture prochaine de la cause de béatification et de canonisation
d'un prêtre aussi éminent.
J'ai eu le bonheur de
rencontrer personnellement Monseigneur Escriva de Balaguer et de recevoir de
lui encouragement et force pour être fidèle à la doctrine inaltérable du Christ
et pour servir, d'un élan apostolique, la Sainte Eglise Romaine et cette
parcelle de Saint-Jacques de Marie que Votre Sainteté m'a confiée.
Je connais depuis
quelques années le travail de l'Opus Dei ici, au Salvador, et je peux témoigner
du sens surnaturel qui l'anime et de la fidélité à la doctrine du magistère
ecclésiastique qui le caractérise. Personnellement, j'éprouve une profonde
gratitude envers les prêtres de l'Œuvre, auxquels j'ai confié, avec beaucoup de
satisfaction, la direction spirituelle de ma vie et celle d'autres prêtres. Des
gens de toutes les origines sociales trouvent dans l'Opus Dei une orientation
sûre pour vivre en enfants de Dieu au cœur de leurs obligations familiales et
sociales. Et tout ceci est dû, sans aucun doute, à la vie et à la doctrine de
leur fondateur."
Vidéos (en anglais) :
- Entretien
avec don Fernando Saenz (Rome Reports).
- Petit
reportage sur Rome Reports.
SOURCE : https://opusdei.org/fr-ca/article/beatification-de-mgr-romero-archeveque-de-san-salvador-martyr/
Oscar Romero (al centro) junto a Rutilio Grande (al lado derecho) en la toma de arzobispado c. 1977
Mgr Romero, un homme de
Dieu
Article du Cardinal
Gregorio Rosa Chávez (évêque auxiliaire de San Salvador ) sur saint Oscar
Arnulfo Romero archevêque, martyr de San Salvador, canonisé le dimanche 14
octobre 2018.
DE L'EGLISE ET DU PAPE17
oct. 2018
Commentaire personnel sur
un aspect de la vie de Mgr Romero
Publié dans la revue Palabra,
à Madrid, en septembre 2018 (n. 669), pp. 62-64
J'ai réfléchi plus d'une
fois à l’intérêt de partager mon expérience personnelle sur un aspect précis de
la vie de mgr Romero, à savoir sa relation avec l'Opus Dei, ainsi qu'à celui de
livrer quelques pièces et des détails que je suis le seul à connaître,
intéressants à évoquer à la veille de sa canonisation. Je vais donc me servir
d’une source pratiquement inédite : des notes de ses retraites spirituelles
pendant la période suivante : avant qu'il ne devienne évêque jusqu'à un mois
avant son assassinat.
Monseigneur Romero et Don
Fernando
Le père Oscar Romero,
comme tous les évêques du pays de l'époque, accueillit l’abbé Fernando Saenz
Lacalle (vicaire de l’Opus Dei au Salvador), venu lui suggérer d’écrire au Saint-Père pour lui demander l’ouverture du procès de canonisation du fondateur
de l’Opus Dei. Le texte élogieux du futur archevêque de San Salvador est bien
connu de tous.
Par ailleurs, Oscar
Romero, dès sa nomination épiscopale à Santiago Maria, avait abonné tous les
prêtres de son petit diocèse à votre revue Palabra.
Quant à moi, je n’étais
que séminariste lorsque j’ai accompagné occasionnellement le Père Romero à San
Salvador, à la Résidence Doble Vía, dont la direction est confiée l'Œuvre.
Doble Via est un foyer d’étudiants, issus, pour la plupart, de l'Est du
Salvador. Oscar Romero, très proche de l'Œuvre, avait confié sa direction
spirituelle à un prêtre de l’Opus Dei, Don Fernando, qu’il consulta avant
d'accepter d’être élu évêque auxiliaire de San Salvador. Il s’est alors
entretenu avec don Fernando au sujet de l'archevêque de l'époque, Luis Chávez y
González et surtout au sujet de son assistant Arturo Rivera Damas. De son côté,
la Nonciature lui avait conseillé d’être vigilant et de tenir le Vatican
informé de la ligne pastorale de ces membres de la hiérarchie, dès qu’il y
aurait un point non conforme aux normes de l’Église.
Quelques années plus
tard, Monseigneur Romero succéda à Monseigneur Chávez au siège épiscopal, et
les choses prirent une autre tournure : Monseigneur Romero, dans sa lettre
pastorale programmatique La Iglesia de la Pascua (avril 1977), fit un
bel éloge de son prédécesseur en affirmant qu'il prenait la direction du navire
archiépiscopal "avec le respect et la délicatesse de celui qui perçoit
qu'il a reçu un héritage d'une valeur incalculable pour continuer à le porter
et le cultiver dans des horizons nouveaux et difficiles" (p.5).
Au milieu de cette lettre
pastorale, il décrit son « rêve » de l'Église, en s'inspirant des documents de
Medelllín : "Que le visage d'une Église authentiquement pauvre,
missionnaire et pascale, détachée de tout pouvoir temporel et résolument
engagée pour la libération de tout l'homme et de tous les hommes, se présente
toujours plus clairement" (Jeunesse, 15). Le mot "pascale" est
en majuscules dans le texte. Nous sommes au début de son ministère
archiépiscopal et il a déjà eu à récupérer le corps de l'abbé Rutilio Grande,
premier prêtre assassiné.
Ce rêve est devenu une
réalité lorsqu'il l'a signée de son sang : il nous a laissé une Église martyre,
libre face à tout pouvoir et totalement engagée envers les pauvres et ceux qui
souffrent. Monseigneur Romero était, comme le dit la Bulle de
béatification, "un pasteur selon le cœur du Christ,évangélisateur et
père des pauvres, un témoin héroïque du Royaume de Dieu".
Cette belle description
du témoignage du Christ a été complétée le lendemain par le Pape François
lui-même, au moment du Regina Coeli, lorsqu'il a rappelé que "ce pasteur
diligent, à l'exemple de Jésus, a choisi d'être au milieu de son peuple,
surtout des pauvres et des opprimés, même au prix de sa vie" (24 mai
2015).
Nous sommes au début de
trois années dramatiques marquées par une profonde polarisation, y compris au
sein de l'Église. Au Salvador, il y a eu de nombreuses "relectures"
de Medellín ; il est bon de le rappeler alors que nous venons de célébrer le
cinquantième anniversaire de cet événement capital pour l'Église en Amérique
latine. Il est à noter que c'est seulement sur ce continent qu'il y a eu une
"réception" officielle des documents conciliaires. C'était une époque
où les nuances n'existaient guère : "Tu dois prendre position",
disaient les apôtres de la libération les plus radicaux, "soit tu es avec
le peuple opprimé, soit tu es avec les oppresseurs".
C'est cette réalité que
le vénérable pasteur a dû combattre. Il m'a confié qu'il subissait une forte
pression pour forcer l'Opus Dei à adopter pleinement ces approches, que
certains considéraient comme "la ligne de l'archidiocèse". En dépit
de tout cela, Monseigneur Romero voua son amitié aux membres de l'Œuvre avec
lesquels il fut toujours en contact, attentif à leurs observations et à leurs
suggestions.
La preuve en est que le
jour de sa mort, il a passé toute la matinée au bord de la mer, à l'invitation
de Don Fernando, qui était venu le chercher à l'archevêché. Avec plusieurs
prêtres, ils ont travaillé sur des documents concernant la formation des
prêtres. Au retour de ce pique-nique, Monseigneur Romero est passé devant la
maison des Jésuites à Santa Tecla, et s’est confessé .Nous en avons plusieurs
témoignages, le plus fiable étant celui du jésuite Segundo Azcue, son
confesseur. Une heure plus tard, le meurtre sacrilège était perpétré.
L'Opus Dei revient sur
scène quand, après la mort subite de mgr Arturo Rivera Damas, - successeur
immédiat d'Oscar Romero- , mgr Fernando Sáenz Lacalle, né en Espagne et arrivé
au Salvador juste après son ordination, est élu archevêque de San Salvador.
Au Salvador, la première
réaction de nombreuses personnes fut défavorable à mgr Saenz.
Dans ce contexte, votre
revue Palabra publia une brève note de Rutilio Silvestri qui trouvait logique
que cette charge ait été confiée précisément à l'un des meilleurs amis du
pasteur assassiné, qui fut pendant longtemps son confident, voire son directeur
spirituel.
Il est donc intéressant
de se pencher, de façon critique, sur cette facette d'Oscar, prêtre et évêque,
ainsi que sur sa relation avec l'Œuvre au cours de ses trois années d'intense
et difficile conduite pastorale de cette portion de l'Église de Dieu.
La spiritualité de l'Opus
Dei dans les écrits spirituels de Mgr Romero
Pour en apporter une
première contribution, je vais me tourner vers une source pratiquement inédite
: les notes de ses exercices spirituels, allant de l'année 1966, où il n'était
pas encore évêque, au mois de février 1980, lors de sa retraite spirituelle, un
mois avant sa mort .
Ces notes sont déjà à la
disposition du public, – quoique partiellement pour le moment -. Elles font 324
pages. Ces notes manuscrites sont introduites, à chaque page, par un titre en
caractères imprimerie pour en faciliter la lecture.
Lors de sa retraite, en
septembre 1968 (il avait célébré ses noces d'argent en tant que prêtre en
1967), au bord du lac Ilopango, il fait plusieurs allusions à Chemin,
ouvrage de saint Josémaria bien connu.
En méditant sur le péché,
il note ces résolutions : "Plus de vie intérieure, plus de service
aux autres. Négativement : stratégie. S'éloigner du danger (Chemin). Plan de
vie. Lutte contre le péché véniel : soyez parfaits. Désir de réparation et de
pénitence (Chemin). Heure de spiritualité (...). Je vais mourir. Automne... Je
serai une feuille morte (Chemin). L'humilité. Le monde suivra son cours.
Personne ne se souvient de ceux qui sont partis." Et en faisant son examen
de conscience, il écrit : "Le plus important, un acte d'amour
(Chemin)".
Nous trouvons, à la fin
de ces notes détaillées, plusieurs références à votre revue Palabra, sur
la méditation de l'Évangile de Marthe et Marie(Chemin : le tabernacle à
Béthanie). À la fin de la note il retranscrit cette citation d'une lettre du
Prélat écrite en 1950 : "Chacun doit sanctifier sa profession, se
sanctifier dans sa profession, se sanctifier avec sa profession". Il
y a même le commentaire que saint Josémaria fit lors de la mort de sa mère: "La
mère du prêtre ne devrait mourir que trois heures après son fils".
Du 10 au 14 novembre
1969, il a participé à la retraite prêchée par l'abbé Juan Izquierdo, de l'Opus
Dei. A l'époque, O. Romero, Secrétaire général de la Conférence épiscopale du
Salvador, ne peut être là que par intermittence, tenu par son engagement auprès
de Monseigneur Pedro Arnoldo Aparicio, Président de l'épiscopat. Cela dit-il
avoue être déçu par un climat peu propice à la rencontre avec Dieu : "Manque
de recueillement. La "mancha brava" (ndt escadron extrémiste
clandestin) brise définitivement mon silence.
J'interromps ma retraite
le 11, pour préparer mon agenda.(...). Le 12, dès l'aube, je suis de nouveau à
Apulo. Je ferai de mon mieux ces trois jours-ci. "Sur la page suivante, il
note brièvement : "26 janvier (1970). Confession avec l'abbé
Javier".
Quelques lignes en
dessous, nous trouvons cette phrase, écrite le 21 avril 1970 : "Le
Nonce m'informe de la volonté du Pape. Je dois répondre demain. Échange avec
don Fernando". Le lendemain, il note ce que celui-ci lui a ditet qui
mérite d'être littéralement rapporté: "Éléments positifs : ligne de
direction spirituelle. a) Faire face au vrai problème : le prendre comme un
sacrifice, une expiation et prendre au sérieux l'attitude de réparation : fuir
les occasions, vie intense de prière et mortification. b) Faire face à la
tentation du triomphalisme : considérer cette grave responsabilité, un service
pas facile, un travail à faire devant Dieu. c)face à la tentation de la
pusillanimité : voir ça comme un travail devant Dieu, servir et orienter des
millions d'âmes. Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis".
Puis, point à la ligne,
le 8 juin 1970, au Collège Bélen, il écrit : "Le 21 avril (comme par
hasard, un 21 !) vers 18 heures, le Nonce m'a annoncé que j'étais nommé évêque
auxiliaire de mgr Archevêque. Ma réponse était attendue le lendemain. J'ai
consulté le P. Saenz, le Dr Dárdano, le P. Navarrete". Et il fait un
court résumé des réponses de chacun.
Un guide sûr au cœur de
la tourmente
Ce qu'il a noté ensuite a
marqué profondément le tout jeune évêque :"Assemblée plénière de
l'Épiscopat d'Amérique Centrale et du Panama, à Antigua, au Guatemala: 27 mai-
2 juin. Une vraie grâce au plus haut point: la rencontre de tant de bons
évêques, la réflexion de mgr Eduardo Pironio, la liturgie, mon travail..."
Ce cher évêque argentin,
dont la cause de canonisation a été introduite il y a quelques années, a prêché
en 1974, à la demande de Paul VI, la retraite au Vatican. En juillet 1975, il a
aussi prêché la retraite aux évêques centre-américains, de l'Isthme, à Antigua,
au Guatémala. Mgr Romero, qui était alors secrétaire adjoint du SEDAC -
secrétariat épiscopal d'Amérique Centrale), prit des notes détaillées des douze
méditations de Pironio. Mgr Romero comprit alors le vrai sens de Medellin,
événement salutaire qui introduisit les enseignements du Concile Vatican II
dans la réalité dramatique de l'Amérique latine. Mgr Romero et mgr Pironio
tissent des liens très forts. L'évêque argentin deviendra son conseiller, son
confident et son consolateur à chaque visite que l'archevêque martyr fera au
Vatican. Ce fait, clairement explicité dans le Journal de mgr Romero, est connu
de tous. Puissent ces quelques lignes vous permettre de mieux comprendre le
premier saint du Salvador et faire que l'odeur de sa sainteté -le romarin ( el romero ) est une plante aromatique- se répande dans le monde entier
Biographie de Mgr Óscar
Romero
Né en 1917 à Ciudad
Barrios, au Salvador. Il fit ses études secondaires chez les Pères Clarétiens
et, de 1937 à 1944, à l'Université Grégorienne de Rome. Ordonné prêtre en 1942
et archevêque de San Salvador, en 1977, il s'est battu pour la défense des plus
démunis, en rejetant toute violence et en propageant l'amour de la justice. En
1980, il a été nommé prix Nobel de la paix. Il a présidé la Conférence
épiscopale salvadorienne et a été docteur honoris causa des universités de
Louvain et de Georgetown. Le 24 mars 1980, vers 18 h 25, il fut assassiné, sous
le coup d’un tir ciblé, alors qu'il célébrait l'Eucharistie en la chapelle de
l'hôpital de la Divine Providence de San Salvador et qu'il se préparait à
recevoir le Corps de Jésus. Óscar Arnulfo Romero, martyr salvadorien, fut
béatifié le 23 mai 2015 à San Salvador, capitale du Salvador, en présence de
plusieurs présidents d’Amérique et du monde entier, rassemblés avec des
milliers de fidèles sur la place Salvador del Mundo. Le pape François
vient de le canoniser à Rome, dimanche 14 octobre 2018.
Prière à Mgr Óscar Romero
Oh! Dieu le Père
Miséricordieux, toi qui, par Jésus Christ, par l’'intercession de la Vierge
Marie, reine de la paix, et par l'action du Saint-Esprit, as accordé au
Bienheureux Oscar Romero la grâce d'être un pasteur exemplaire au service de
l'Église, et tout spécialement des pauvres et des démunis, fais, Seigneur, que
je sache vivre aussi selon Évangile de ton fils, accorde-moi par l’intercession
de saint Oscar Romero la faveur que je vous demande ... Ainsi soit-il. Notre
Père, Je vous salue Marie et Gloire
SOURCE : https://opusdei.org/fr-ca/article/mgr-romero-un-homme-de-dieu/
Le pape Paul VI et Óscar Romero,
Monseñor Romero junto al papa Pablo VI
Le pape François canonise Monseigneur Oscar Romero et le pape Paul VI
Le pape François a
canonisé un pape et un martyr : le pape Paul VI et Mgr Oscar Romero, archevêque
de San Salvador. Portant le bâton pastoral du pape Paul VI et la ceinture
tachée de sang de l’archevêque, le pape François les a officiellement déclarés
saints de l’Église catholique, en même temps que cinq autres témoins de la foi.
Chacun de ces nouveaux
saints a connu une vie marquée par la douleur et la critique – même à
l’intérieur de l’Église – mais tous se sont consacrés avec un amour passionné à
suivre Jésus et à prendre soin des faibles et des pauvres, a dit le pape
François dans son homélie.
Ardent défenseur des
pauvres, l’archevêque Oscar Romero a été tué par balles le 24 mars 1980 alors
qu’il célébrait la messe dans un hôpital de San Salvador, en pleine guerre
civile. Il avait appelé à mettre fin à la violence et aux meurtres de civils
dans ce conflit qui allait durer de 1979 à 1992.
On se souvient surtout du
pape Paul VI pour avoir mené à bon terme le concile Vatican II et avoir
contribué à la mise en œuvre des grandes réformes conciliaires.
Les cinq autres nouveaux
saints sont : Vincenzo Romano, prêtre diocésain connu comme « le curé des
ouvriers » ; Nazaria Ignacia March Mesa, fondatrice de la Congrégation des
Croisées missionnaires de l’Église ; Catherine Kasper, fondatrice de l’institut
des Pauvres Servantes de Jésus Christ ; Francesco Spinelli, prêtre diocésain et
fondateur des Sœurs Adoratrices du Saint-Sacrement, et un adolescent, Nunzio
Sulprizio, atteint d’une gangrène à la jambe, qui a supporté avec patience et
sérénité une atroce douleur et offert à Dieu ses souffrances avant de
s’éteindre à l’âge de 19 ans.
« Jésus est radical », a
déclaré le pape François dans son homélie.
« Il donne tout et
demande tout : il donne un amour total et demande un cœur sans partage.
Aujourd’hui également, il se donne à nous comme Pain vivant ; en échange,
pouvons-nous lui donner des miettes ? »
« Jésus, continue le
pape, ne se contente pas d’une quote-part d’amour : nous ne pouvons pas l’aimer
à vingt, à cinquante ou à soixante pour cent. C’est tout ou rien ! » En effet,
« notre cœur est comme un aimant : il se laisse attirer par l’amour, mais il ne
peut s’attacher que d’un côté et il lui faut choisir : soit il aimera Dieu,
soit il aimera la richesse du monde; soit il vivra pour aimer, soit il vivra
pour lui-même. »
Monseigneur Oscar Romero
Né à Ciudad Barrios, El
Salvador, le 15 août 1917, Oscar Romero entre au petit séminaire à l’âge de 13
ans. Pendant ses années de ministère sacerdotal, le jeune Romero s’est dévoué
au service des pauvres et il a lutté contre la souffrance de son pays.
Devenu archevêque de San
Salvador en 1977. Oscar Romero s’est fait le champion des pauvres et le
critique intransigeant d’un gouvernement qui, à ses yeux, légitimait le
terrorisme et les assassinats. Son émission de radio et ses
homélies attiraient des milliers d’auditeurs et lui valurent le
titre de « Voix des sans-voix ».
Le 23 mars
1980, face à la montée de la violence, Mgr Romero prononça une
homélie dans laquelle il demandait aux soldats de suivre la loi de
Dieu et de refuser de tirer sur des civils non armés.
« Au nom de ce peuple
souffrant, dont les cris toujours plus tumultueux montent de jour en jour
vers le ciel, je vous en prie, je vous en supplie, je vous ordonne, au nom
de Dieu, d’arrêter la répression », lança-t-il dans son homélie.
Le lendemain,
il était abattu alors qu’il célébrait la messe dans la chapelle d’un
hôpital. L’Église catholique juge qu’il a été assassiné « par haine
de la foi », et il a été béatifié le 23 mai 2015.
Le père jésuite Tom
Greene, supérieur de la communauté jésuite de Belize, affirme que
Romero « aimait les pauvres à cause de ce que les pauvres avaient
fait pour lui ».
La religieuse salvadorienne
Ana Maria Pineda, professeure agrégée d’études religieuses à
l’Université jésuite de Santa Clara en Californie, dit que ses étudiants voient
en Romero « ce qu’ils attendent de mieux des dirigeants de l’Église » et
qu’ils s’identifient à lui comme à une personne « avec des dons et des
limites ».
C’est la détermination de
Mgr Romero « à surmonter ses limites pour répondre à l’appel de Dieu qui
fait que les jeunes s’identifient à lui, car il les encourage dans leurs luttes
et leurs problèmes à eux », explique-t-elle.
Le pape Paul
VI
Le pape Paul VI, né
Giovanni Battista Montini en 1897, a été pape de 1963 à 1978. Il a présidé les
dernières sessions du Concile Vatican II et sa mise en œuvre initiale.
Il a
également publié l’encyclique Humanæ Vitæ sur l’amour
conjugal, en 1968, l’exhortation apostolique Evangelii
Nuntiandi sur l’évangélisation, en 1975, et l’encyclique Populorum
Progressio, en 1967, sur le développement social et économique.
Mort à Castel
Gandolfo le 6 août 1978 et enterré dans la basilique Saint-Pierre, le pape
Paul VI a été béatifié le 19 octobre 2014.
Une amitié entre saints
On se souvient aussi du
pape Paul VI comme d’un dirigeant fort, proche des catholiques
persécutés, et notamment de Mgr Romero.
Selon Roberto Morozzo
della Rocca, professeur d’histoire contemporaine à l’Université
Roma III et auteur d’une biographie de Romero, les deux hommes se
sont croisés sur le chemin de la sainteté et se sont liés
d’une amitié personnelle qui a renforcé leur détermination mutuelle face à
des défis grandissants.
En 1977, Paul VI nomma
Romero à la tête de l’archidiocèse de San Salvador, à une époque
tumultueuse où les prêtres, les religieuses et les religieux qui se
tenaient aux côtés des pauvres étaient la cible des groupes paramilitaires de
droite inféodés au gouvernement.
Manuel Roberto Lopez,
ambassadeur du Salvador auprès du Saint-Siège, a déclaré que la canonisation de
Romero « semble un rêve impossible pour nous, Salvadoriens »,
et que le fait qu’il ait été canonisé en même temps que le pape Paul VI
est le couronnement d’une « histoire d’amitié ».
Le pape
Paul « voyait Romero comme une oasis dans le désert, au milieu d’un
excès d’incompréhension. Et grâce au soutien (de Paul VI), Romero a trouvé
la force de rester dans le pays et de continuer son service pastoral en
dépit des dangers », souligne l’ambassadeur Lopez.
Si l’archevêque de
San Salvador bénéficiait de la confiance du bienheureux Paul
VI, bien des membres de la Curie romaine lui reprochèrent de s’élever contre
le gouvernement paramilitaire de droite après l’assassinat, en
1977, de son ami le père jésuite Rutilio Grande, champion des
pauvres et des opprimés au Salvador.
« La libération prêchée
par le père Grande était inspirée par la foi », déclara Mgr Romero aux
funérailles du père Grande.
Après la mort
du père Grande, l’archevêque Romero a changé de ton, ce qui lui
a souvent valu des avertissements et des appels à la
prudence de la part du nonce apostolique. Mgr Romero s’est donc
rendu à Rome rencontrer le pape le 26 mars 1977.
Le pape
Paul « lui a dit fraternellement une phrase qui était l’encouragement dont
Romero avait besoin : Animo ! Tu eres el que manda ! (Courage ! C’est
toi le responsable!) », explique le professeur Morozzo.
Le
journal intime de Romero, ajoute-t-il, donne une idée du respect
et de l’affection entre les deux futurs saints lors de l’entretien qu’ils
eurent en juin 1978.
Les notes de Mgr Romero
transcrivent les propos du pape Paul : « je comprends votre travail difficile.
C’est un travail qui n’est pas toujours compris. Il y faut beaucoup
de patience et de force. Je sais que tout le monde ne pense pas comme vous
; c’est difficile, dans le contexte de votre pays, d’arriver à
l’unanimité. Mais faites preuve de courage, de patience, de force et
d’espérance. »
[Sources : CNS, Crux, OSV, CNS, CNS, CNS]
SOURCE : https://jesuites.ca/stories/le-pape-francois-canonise-monseigneur-oscar-romero-et-le-pape-paul-vi/
Ceremonia de Canonización de Monseñor Romero en la plaza de San Pedro, 14 octobre 2018
Saint Oscar
Arnulfo Romero y Galdámez
Profile
Second of seven children born
to Santo Romero and Guadaleupe de Jesus Galdamez. Ordained on 4
April 1942 in Rome, Italy. Parish priest of
Anamoros, La Union, El
Salvador in 1943. Secretary to
the diocese of San
Miguel, El
Salvador in 1944. Auxiliary bishop of San
Salvador, El
Salvador and titular bishop of Tambeae on 25
April 1970.
A conservative man and cleric by
nature, he was at odds with many of the area priests who
were opposed the repressive El
Salvadorian government, and who were aligned with leftist
ideologies. Bishop of Santiago
de Maria, El
Salvador on 15
October 1974. Archbishop of San
Salvador on 3
February 1977.
By this point Romero had come to realize that the ruling class had no concern
for the condition of the rest of the population, and was determined to
violently repress any opposition. He was out-spoken the cause of the poor and
oppressed, and always within the confines of his vocation. Martyr.
Born
15
August 1917 in
Ciudad Barrios, San Miguel, El
Salvador
shot by
a government-affiliated death squad on the morning of 24
March 1980 in
the chapel of La Divina Providencia Hospital in San Salvador, El
Salvador while celebrating Mass
3
February 2015 by Pope Francis (decree
of martyrdom)
recognition celebrated at
Plaza Divino Salvador del Mundo, San Salvador, El
Salvador, Cardinal Angelo
Amato, prefect of the Congregation for Causes of the Saints, chief celebrant
14
October 2018 by Pope Francis at Saint
Peter’s Basilica, Rome, Italy
Caritas
Internationalis (chosen 17
May 2015)
Additional
Information
other
sites in english
Catholic Herald: Romero Named Patron Saint of Caritas
Internationalis
Catholic Herald: Arrest of Suspect in Romero Killing
Filip Mazurczak: Three Common Myths About Archbishop Oscar
Romero
images
video
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
MLA
Citation
“Saint Oscar Arnulfo
Romero y Galdámez“. CatholicSaints.Info. 21 January 2023. Web. 6 February
2023.
<https://catholicsaints.info/saint-oscar-arnulfo-romero-y-galdamez/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-oscar-arnulfo-romero-y-galdamez/
His Eminence José Luis Escobar Alas
Archbishop of San Salvador
President of the Bishops’ Conference of El Salvador
Dear Brother,
The beatification of Archbishop
Óscar Arnulfo Romero Galdámez, who was Pastor of your beloved Archdiocese is a
cause for great joy for the Salvadorian people and for we who rejoice by the
example of the best children of the Church. Archbishop Romero, who built
peace with the power of love, bore witness to the faith with his life, totally
committed to the extreme.
The Lord never abandons
his people in difficulties, and is always alert to their needs. He sees oppression,
He hears his children’s cries of pain, and comes to their aid to free
them from oppression and bring them to a new, fertile and spacious land, that
“flows with milk and honey” (cf. Ex 3:7-8). As He chose Moses one day so that,
in His name, he would guide His people, according to His heart He continues to
raise up pastors, who feed their flocks with knowledge and prudence (cf. Jer 3:
15).
In the beautiful land of
Central America, bathed by the Pacific Ocean, the Lord granted his Church a
zealous bishop who, loving God and serving brothers and sisters, became the
image of Christ the Good Shepherd. In times of difficult coexistence,
Archbishop Romero knew how to lead, defend and protect his flock, remaining
faithful to the Gospel and in communion with the whole Church. His ministry was
distinguished by particular attention to the most poor and marginalized. And at
the moment of his death, while he celebrated the Holy Sacrifice of love and
reconciliation, he received the grace to identify himself fully with the One
who gave his life for his sheep.
On this feast day for the
Salvadorian nation, and also for the neighbouring Latin American countries, let
us give thanks to God because He granted the martyred Bishop the ability to see and hear the
suffering of his people, and molded his heart so that, in His name, he could
direct them and illuminate them, to the point of making of his work a full
exercise of Christian charity.
The voice of the newly
Blessed continues to resonate today to remind us that the Church, a convocation
of brothers around their Lord, is the family of God, in which there should be
no division. Faith in Jesus Christ, when correctly understood and its final
consequences accepted, generates communities that build peace and solidarity.
This is what the Church in El Salvador is called to today, in America and in the
whole world: to be rich in mercy and to become a leaven of reconciliation for
society.
Archbishop Romero invites
us to good sense and reflection, to respect for life and harmony. It is
necessary to renounce “the violence of the sword, of hate” and to live “the
violence of love, that left Christ nailed to the Cross, that makes each one of
us overcome selfishness and so that there be no more such cruel inequality
between us”. He knew how to see and experienced in his own flesh “the
selfishness that hides itself in those who do not wish to give up what is
theirs for the benefit of others”. And, with the heart of a father, he would
worry about the “poor majority”, asking the powerful to convert “weapons into
sickles for work”.
May those who hold
Archbishop Romero as a friend of faith, those who invoke him as protector and
intercessor, those who admire his image, find in him the strength and courage
to build the Kingdom of God, to commit to a more equal and dignified social
order.
It is a favourable moment
for a true national reconciliation in front of the challenges we are facing
today. The Pope participates in your hopes, and joins in your prayers so that
the seed of martyrdom may flourish and become entrenched in the true paths of
the sons and daughters of that nation, which proudly hears the name of the
divine Saviour of the world.
Dear brother, I ask you
to please pray and ask [others] to pray for me, while I impart my Apostolic
Blessing to all who come together in various ways to celebrate the newly
Blessed.
Fraternally yours,
From the Vatican, 23 May
2015
FRANCIS
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
BRIEF BIOGRAPHY OF THE
MARTYR MONSIGNOR OSCAR ARNULFO ROMERO Y GALDAMEZ
BY ARCHBISHOP VINCENZO
PAGLIA, POSTULATOR OF THE CAUSE
SAN SALVADOR, 23 MAY 2015
Wednesday, June 03, 2015
Oscar Arnulfo Romero was
born in Ciudad Barrios in 1917. After attending the Minor Seminary in San
Miguel, and the Major one, San Jose, he completed his training at the Pio
Latinoamericano in Rome. Here he deepened his sense of the priesthood as a
service to the Church and the poor. On December 24, 1941, for example, after
encountering some poor near St. Peter’s Square in Rome, he wrote: “The poor are
the incarnation of Christ. Through their tattered clothing, their dark gazes,
their festering sores, the laughter of the mentally ill, the charitable soul
discovers and venerates Christ.”
In Rome, he would
encounter the universal dimension of the Church. The Pope became for him an
essential point of reference, starting with Pius XI whom he loved to define as
“imperial” because of the firm treatment he dealt to the powerful Nazi, fascist
and communist dictatorships. And he conceived the beginning his priestly
ministry as a service to the diocesan Church: “I want to be a Host for my
diocese,” Romero wrote the day of his priestly ordination on April 4, 1942. The
Lord literally reserved this fate for him by his death at the altar while
starting the offertory. That day he was the Host offered to the Lord on the
altar.
Returning to El Salvador,
from 1944 to 1967, he exercised his priestly ministry in the city of San
Miguel. That year, he was transferred to the capital, San Salvador, to be
secretary of the Salvadoran bishops’ conference. Three years later, on
November 21, 1970 he was consecrated bishop, taking the motto “sentire cum
Ecclesia”, “To Feel with the Church “as if charting the way ahead. Then he was
appointed bishop of Santiago de Maria, demonstrating his pastoral sensitivity,
he went to preach among the people. He wrote “the bishop is not only the
prophet but also the creator of a prophetic community and the prophet has to
read the footsteps of the Lord in history. So we have to see with our feet on
the ground and our heart in Heaven.” On February 3, 1977, feast of
St. Oscar, Romero was called to guide the Archdiocese of San Salvador, the same
day on which thirty-eight years later, Pope Francis signed the decree for his
beatification as a martyr of the Church of God. [Applause.]
The last three years of
life Romero spent as Archbishop of San Salvador are the most precious treasure
he left us. They were the culmination of his life, even more resembling that of
Jesus in his three years of public life. These were years of passionate
preaching that ended up in the altar with his heart torn by a bullet as Jesus
ended up on the cross with his heart torn by a spear. With Romero, Jesus walked
again among his people. [Applause.]
Romero began his ministry
as archbishop just as a new wave of repression lashed the people and the Church
lived a real persecution. Romero felt unprepared for this task but the Lord
came to his aid. On the night of March 12, 1977, he kept watch all night over
the body of his friend, Father Rutilio Grande, whom Romero valued highly,
brutally killed [Applause] along with two peasants, Nelson and
Manuel. He felt he had to take his place, even at the cost of dying.
And repeatedly said, “That night I received from heaven the gift of a
particular fortitude.” Romero actually became the strong pastor he had not been
before. Like the Good Shepherd of the Gospel, Romero took up the defense of his
people. It was what the Second Vatican Council and the whole Episcopate of
Latin America called for when they indicated the preferential option for the
poor as the way of the Church of the Council. Romero often tapped the texts of
the Council, Medellin, and Puebla. This from Puebla: “by the very fact
that they are poor, God takes their defense and loves them.”
Romero, faithful to this
magisterium, chose his people, he felt the smell of his flock and the people
felt the smell of her pastor and listened to him. This link allowed Romero to
say “with this people is not hard to be a good shepherd.” [Applause.] And
Romero became for his beloved country and for the whole Church an exemplary
pastor who defended the poor, a defensor pauperum, said the ancient church
fathers. As archbishop of the capital, Romero felt a new public responsibility,
and he lived it with a passion and determination to do everything in the most
serious way possible. Facing a multiplication of injustice and murder, the
annunciation of the Gospel became also a denunciation of what was happening in
the country. He was accused of playing politics but Romero clarified “what I
seek to do is not play politics, but if I need to shed light on the politics of
my country it is because I am a pastor, it stems from the Gospel, which is a
light that must illuminate the paths of the country and give its contribution
as Church.” [Applause.]
The strong bond that
Romero had with the Holy See and the popes is evidenced in many texts and
speeches throughout his life. As Archbishop of San Salvador, he especially
revered Paul VI and his encyclicals, which he cited often. He barely had time
to meet John Paul II. After his second and last meeting with this pope, on
January 30, 1980, Romero pronounced himself about it in preaching the following
Sunday in El Salvador and he said, “Brethren, the greatest glory of a pastor is
to live in communion with the pope. For me it is the secret of all the truth
and effectiveness of my preaching—to be in communion with the pope.”
Romero was assassinated
on March 24, 1980 after many other priests, and hundreds of catechists were
killed. Romero was wounded in the heart while celebrating Mass. At the end of
the Liturgy of the Word, as if wanting to interrupt his preaching forever, but
his voice spread throughout the world and the sensus fidelium has honored
his martyrdom with a widespread, beautiful popular devotion [Applause]
expressed in the prayer, in remembrance of grace, in the veneration of his
tomb, in visits to his small room in the Hospitalito. In those dark years of
civil war, the memory of the sacrifice of Romero provided sense and
encouragement to many Salvadoran families who lost loved ones in the
fratricidal conflict. Today, as he is raised to the altars as Blessed and
Martyr, in the face of so much violence which still bloodies our world, Romero
keeps talking to us and asking our conversion with the popular expression he
held dear: “God first” (“God willing”). Yes, God above all.
With this celebration we
conclude the interrupted Mass the day of his martyrdom and the interrupted Mass
the day of his funeral [Applause.] And from heaven Romero blesses this
extraordinary country, blesses all of Latin America, blesses the Church and
accompanies with his prayers and protects Pope Francis, whom we feel close to
us at this moment. [Applause.]
SOURCE : http://polycarpi.blogspot.com/2015/06/biography.html
The
tomb of Saint Óscar Arnulfo Romero y Galdámez (1917–1980), the Archbishop of
the Roman Catholic Archdiocese of San Salvador from 22 February 1977 until his
assassination on 24 March 1980.
La
tumba de San Óscar Arnulfo Romero y Galdámez (1917–1980), el Arzobispo de la
Arquidiócesis de San Salvador entre 22 de febrero de 1977 y su asesinato en el
24 de marzo de 1980.
San
Salvador Metropolitan Cathedral crypt
Archbishop Oscar Romero:
Blessed and Defender of the Poor and Justice
Salt + Light Media
Wednesday, February 4,
2015
Vatican City, 4
February 2015 (VIS) – This morning in the Holy See Press Office Archbishop
Vincenzo Paglia, president of the Pontifical Council for the Family and
postulator of the cause for the beatification of Oscar Arnulfo Romero,
presented the figure of the Salvadoran archbishop assassinated in 1980 while
celebrating Mass and whose martyrdom was acknowledged yesterday with the
signing of the necessary decree by Pope Francis. Historian Roberto Morozzo
della Rocca, professor of modern history at the University of Rome III and
author of a biography of Oscar Romero, also participated in the conference.
Extensive extracts of Archbishop Paglia's presentation are published below.
“It is an extraordinary
gift for all of the Church at the beginning of this millennium to see rise to
the altar a pastor who gave his life for his people; and this is true for all
Christians. This can be seen in the attention of the Anglican Church, which has
placed a statue of Romero in the facade of Westminster Abbey alongside those of
Martin Luther King and Dietrich Bonhoeffer, and for all of society that regards
him as a defender of the poor and of peace. Gratitude is also due to Benedict
XVI, who followed the cause from the very beginning and on 20 December 2012 –
just over a month before his resignation – decided to unblock the process to
enable it to follow the regular itinerary”.
“The work of the
Congregation for the Causes of Saints, with Cardinal Angelo Amato, S.D.B., has
been careful and attentive. The unanimity of both the commission of cardinals
and the commission of theologians confirmed his martyrdom in odium fidei. … The
martyrdom of Romero has given meaning and strength to many Salvadoran families
who lost relatives and friends during the civil war. His memory immediately
became the memory of other victims, perhaps less illustrious, of the violence”.
“Following a lengthy
procedure that encountered many difficulties, on account of opposition due to
both the archbishop's thought and pastoral action, and the situation of
conflict that developed in relation to him, the itinerary finally reached its
conclusion. Romero becomes, as it were, the first of a long line of
contemporary New Martyrs. 24 March – the day of his death – became,
by decision of the Italian Episcopal Conference, the “Day for Prayer for
Missionary Martyrs”. The
United Nations have proclaimed that day “International Day for the Right to the
Truth Concerning Gross Human Rights Violations and for the Dignity of Victims”.
The world has changed greatly since 1980, but that
pastor from a small Central American country speaks powerfully. It
is not without significance that his beatification will take place precisely
when there is for the first time in history a Latin American Pope who wants a
'poor Church, for the poor'. It is a providential coincidence”.
Romero the pastor
“Romero believed in his
role as a bishop and primate of his country, and he considered himself
responsible for the population, especially the poorest. Therefore, he took upon
himself the bloodshed, pain and violence, denouncing their causes in his
charismatic Sunday preaching that was listened to on the radio by the
entire nation. We might say that it was a 'pastoral conversion', with the
assumption by Romero of a strength that was indispensable in the crisis that
beset the country. He transformed himself into a defensor civitatis following
the tradition of the ancient Fathers of the Church, defending the persecuted
clergy, protecting the poor, and affirming human rights”.
“The climate of
persecution was palpable. However, Romero clearly became the defender of the
poor in the face of cruel repression. After two years as archbishop of San
Salvador, Romero counted thirty lost priests – killed, expelled or forced to flee
from death. The death squads killed scores of catechists from the base
communities, and many faithful disappeared from these communities. The Church
was the main target of accusation and therefore the hardest hit. Romero
resisted and accepted giving his life to defend his people”.
“He was killed at the altar. Killing
him was intended to strike at the Church that flowed from Vatican Council II.
His death – as the detailed documentary examination clearly showed – was not
only politically motivated, but due also to hatred for a faith that, combined
with charity, would not stay silent when faced with the injustices that
implacably and cruelly afflicted the poor and their defenders. His
assassination at the altar – without doubt a more uncertain death as it meant
shooting from a distance of thirty metres rather than an attempt from a shorter
range – had a symbolic nature that resounded as as terrible warning for whoever
wished to follow the same route. John Paul II himself – who was well aware of
the other two saints killed at the altar, St. Stanislaus of Krakow and St.
Thomas Becket of Canterbury – noted effectively, 'they killed him precisely at
the most sacred moment, during the highest and most divine act. … A bishop of
God's Church was assassinated while he exercised his sanctifying mission,
offering the Eucharist'. On a number of occasions he repeated forcefully,
'Romero is ours, Romero is of the Church!'”.
Romero and the poor
“Romero had always loved
the poor. As a very young priest in San Miguel he was accused of communism
because he asked the rich to give a fair salary to the peasant coffee
cultivators. He told them that not only did they act against justice, but also
that they themselves opened the doors to communism”.
“Romero understood
increasingly clearly that being a pastor to all meant starting with the poor.
Placing the poor at the centre of the pastoral concerns of the Church and
therefore of all Christians, including the rich, was the new pastoral way. His
preferential love for the poor not only did not attenuate his love for his
country, but on the contrary supported it. In this sense, Romero was not
partisan, although to some he appeared that way; rather, he was a pastor who
sought the common good of all, starting however with the poor. He never ceased
to seek out the way for the pacification of the country.
Romero, man of God and of
the Church
Romero was a man of God,
a man of prayer, of obedience and love for the people. He prayed a lot … and he
was harsh on himself, a severity linked to an old-fashioned spirituality made up
of sacrifices. He had a 'linear' spiritual life, in spite of having a character
that was not always easy – rigorous with himself, intransigent, tormented. But
in prayer he found rest, peace and strength. When he had to make complicated or
difficult decisions, he withdrew in prayer”.
“He was a bishop faithful
to the magisterium. From his papers there clearly emerges his familiarity with
the documents of Vatican Council II, Medellin, Puebla, the social doctrine of
the Church and other pontifical texts in general. … It has often been said that
Romero was suborned by liberation theology. Once, a journalist asked him, 'Do
you agree with liberation theology?'. He answered, 'Yes, of course. But there
are two forms of liberation theology. There is the one that sees liberation
solely as material liberation. The other is that of Paul VI. I am with Paul
VI'”.
SOURCE : https://slmedia.org/blog/archbishop-oscar-romero-blessed-and-defender-of-the-poor-and-justice
Busto
de Monseñor Arnulfo Romero en Zaragoza, El Salvador
Archbishop Romero had no
interest in liberation theology, says secretary
Mons. Jesus Delgado, late
San Salvador Archbishop Romero's secretary, speaks to reporters at the Vatican
Press Office, Feb. 4, 2015. | Bohumil Petrik/CNA.
Vatican City, Feb 21,
2015 / 06:53 am
Although liberation
theology proponents visited Salvadoran Archbishop Oscar Romero and left him
their books, he was never swayed by their ideas, says the late archbishop's
personal secretary.
In statements to CNA, Msgr. Jesus Delgado, former secretary of Archbishop
Romero, said that the archbishop's murder on March 24, 1980, "was in
opposition to what he preached, which is what the Church asks of all:
conversion to Jesus, a personal encounter with Jesus."
Archbishop Romero, "like the Second Vatican Council, called for a personal
encounter with Christ Jesus, which implied a preferential option for the poor,
because Jesus opted for the poor to save us all."
Oscar Romero y Galdamez was Archbishop of San Salvador from 1977 until March
24, 1980, when he was shot while saying Mass. He was a vocal critic of the
human rights abuses of the repressive Salvadoran government, and he spoke out
on behalf of the poor and the victims of the government.
No one has been prosecuted for his assassination, but right-wing death squads
are suspected.
On Feb. 3, Pope Francis authorized the promulgation of a decree recognizing the
martyrdom of Archbishop Romero, paving the way for his beatification.
The theologians of the congregation for saints had unanimously recognized
Archbishop Romero's 1980 assassination as a martyrdom on Jan. 8. The Pope's
approval was the last step needed before Archbishop Romero could be beatified.
At the same time, the Pope also recognized the martyrdoms of three priests
killed in Peru by the Shining Path, a Communist guerilla group.
Msgr. Delgado responded to years of allegations that there was a connection
between Archbishop Romero and liberation theology, a controversial school of
thought that developed in Latin America in the 1950s, which has been criticized
as a Marxist interpretation of the Gospel.
"When I wrote his life story, I looked over his library. Obviously, the
liberation theology proponents always visited him and left him their
books," Msgr. Delgado said.
"I saw them, and they were like brand new, he never even opened them. He
never read them, he never looked at them. On the other hand, all the books of
the fathers of the Church were worn and were the source of his
inspiration."
Archbishop Romero "knew nothing about Liberation Theology, he did not want
to know about it. He adhered faithfully to the Catholic Church and to above all
to the teachings of the Popes."
His theology was focused on the presence of God among the poor, "which we
could describe like this: 'God present and living with the poor and walking
with the poor'," Msgr. Delgado said.
"This was the point that his rich friends did not understand, and it's not
that they didn't want to understand, but at that time we were immersed in the
struggle been the Soviet Union and the United States."
Archbishop Romero "was pulled by one side and the other, and he wanted to
remain and always did remain on the same path: preaching the word of God and
calling us all to conversion to Christ and with Christ to the poorest
people."
Those on the left that relied on Archbishop Romero did so for their own
objectives, he added. "They threatened to kill him because, they said, he
blessed the coup d'etat and the agricultural reform proposed by the 1979 coup
d'etat." For this reason, "they labeled him a supporter of the reform
and not of the revolution and they sentenced him to death," Msgr. Delgado
stated.
"He lived Christmas of 1979 in fear of the flames that were threatening
him from the right and the left."
"He was killed on March 24 and I always say that either side could have
killed him, both the left and the right. They hated him for one reason or
another. Afterwards, the Truth Commission proved that it was the right that
killed him," Msgr. Delgado said.
The problem, he continued, is that Archbishop Romero was manipulated and used
by proponents of both the left and right, inaccurately held up as a
"battle flag" for ideologies with which he did not agree.
Asked why the Vatican received negative reports for years about Romero, Msgr.
Delgado said, "The news that came in was negative and the Popes did not
have a good understanding of the situation in Latin America. They were very
prudent in response."
"Thank God a Pope has come along who knows this situation in Latin America
well and who unblocked everything, opening the path to justice and truth,"
Msgr. Delgado stated.
Insides that didn't
decompose – and other stunning facts about Oscar Romero
By David Ramos and Elise
Harris
San Salvador, El
Salvador, Mar 8, 2018 / 02:49 am ().- In his role as Vicar General, Monsignor
Ricardo Urioste was one of the closest collaborators of Oscar Romero, the
archbishop of San Salvador who was martyred for the faith in 1980 and beatified
in 2015.
And this monsignor has
some stories to tell.
Among the most
fascinating involve details surrounding the day Romero was killed, what the
late archbishop really thought about the controversial and problematic Liberation
Theology, and the fact that the martyr’s insides hadn’t decomposed when they
were exhumed three years after his death.
Archbishop Romero was
brutally killed while celebrating Mass on March 24, 1980 – a time when El
Salvador was on the brink of civil war. In February 2015, Pope Francis
officially recognized his death as having been for hatred of the faith. This
week, the Pope recognized a second miracle attributed to Romero's intercession,
paving the way for his canonization.
Msgr. Urioste, who currently
heads up the Archbishop Romero Foundation, said that during the time the martyr
lived, whenever “he preached, spoke, was a pastor, they accused him of being
communist, Marxist, a politician, and a thousand things."
However, he noted how
after 12 years of extensive study on the life and writings of the archbishop,
the Vatican never found anything that supported these claims.
In an interview with CNA,
Msgr. Urioste revealed some of the lesser known facts surrounding the martyred
archbishop, as well as his continuing legacy on the Church and the world at
large.
What happened on the day
Archbishop Romero died
Msgr. Urioste can easily
recall the day that Archbishop Romero was killed, saying that it was “an
ordinary day of work” for him.
In the morning, the
archbishop had a meeting with a group of priests, and then they ate lunch
together. Afterward he went to confession with his usual confessor, which was a
priest named Fr. Segundo Ascue.
Once he confessed,
Archbishop Romero went to celebrate a 6 p.m. Mass in San Salvador’s hospital of
Divine Providence, which was staffed by nuns. The Mass, Mons. Urioste recalled,
had been widely publicized throughout the diocese.
While he was celebrating
Mass in the hospital’s chapel, the archbishop was shot in the chest from
outside.
Msgr. Urioste said that
after getting a phone call informing him of what happened, “I immediately went
to the hospital, and he was already taken to the polyclinic. A television set
arrived, they interviewed me, and after I went to the hospital where he
was."
He recalled how as the
sisters were going to embalm Archbishop Romero’s body, he told them “please be
careful not to drop his insides anywhere, but that they pick them up and bury
them, and they did, burying them in front of the little apartment he had in the
hospital where he lived."
Three years later, on the
occasion St. John Paul II’s visit to the country, the nuns of the hospital
“made a monument to the Virgin in the same place where we had buried (Romero’s)
insides.”
“When they were digging
they ran into the box and the plastic bag where they had placed the insides,
and the blood was still liquid and the insides didn't have any bad smell,” he
revealed.
“I don't want to say that
it was a miracle, it's possible that it's a natural phenomenon, but the truth
is that this happened, and we told the archbishop at the time (Arturo Rivera y
Damas), 'Look monsignor, this has happened,' and he said 'Be quiet, don't tell
anyone because they are going to say that they are our inventions,'” he said.
However, “Pope John Paul
II was given a small canister with Archbishop Romero’s blood,” he noted.
Msgr. Urioste recalled
that when John Paul II arrived to San Salvador, the first thing he did “was go
to the cathedral without telling anyone. The cathedral was closed, they had to
go and look for someone to open it so that the Pope could enter and kneel
before the tomb of Archbishop Romero.”
John Paul II asked during
his visit that no one manipulate the memory of Archbishop Romero, Msgr. Urioste
recalled, and lamented how “they politicized him.”
“The left had politicized
him, putting him as their banner. And the right politicized him, saying things
that are untrue about the bishop, that are purely false, they denigrated him.”
One of the things that
the Church in El Salvador wants, Msgr. Urioste said, is that “the figure of the
archbishop, known now a little more than he was before, is a cause for
reflection, a motive for peace, a motive for forgiveness, a motive for
reconciliation with one another, and that we all have more patience to renew
ourselves and follow the paths that Archbishop Romero proposed to us.”
“I think that (Romero’s)
figure is going to contribute a lot to a better meeting and reconciliation in
El Salvador,” he said.
What Archbishop Romero
really thought about Liberation Theology
Despite the many
accusations leveled against the archbishop of San Salvador, his Vicar General
said that Romero “never had a Marxist thought or Marxist ideology in his mind.”
“If there had been, the
Vatican, which has studied so much, would not have beatified him, if they had
found that he had Marxist interests.”
The real backbone of his
closeness to the poor, he said, was the Gospel and the teaching of the Church.
“He was a servant of the
Gospel, he never read anything from Liberation Theology, but he read the
Bible.”
Msgr. Urioste noted that
the archbishop's library, “had all these books from the early Fathers of the
Church, from the current Magisterium of the Church, but (he) never even opened
any of the books from Liberation Theology, or Gustavo Gutiérrez, or of anyone
else.”
“He read the Bible and
there he encountered a Jesus in love with the poor and in this way started
walking toward him,” he said.
What set Archbishop
Romero apart
One of the most
distinguishing characteristics of Archbishop Romero was “his great sense of
work. He was an extremely hardworking man and devoted to his work day and night
– until midnight and until dawn,” Msgr. Urioste said.
He recalled how the
archbishop would begin to prepare his Sunday homilies the day before, and would
always include three reflections on the Eucharist. When Romero preached, he
made frequent reference to the Fathers of the Church, based his comments on
Church teaching and related his thoughts to the country's current reality.
“A homily that doesn't
have this relation with what is happening sounds the same here as in Ireland,
in Paris, as anywhere,” the priest said.
He recalled how in
Romero's time the government was “a ferocious military dictatorship, which had
'national security' as its theme.”
Everyone who either sided
with the poor or expressed concern for them “was accused of being communist,
they were sent to be killed without thinking more. There were 70,000 deaths
like this in the country at that time,” Msgr. Urioste noted.
“The social economic
reality was of a lot of poverty, of a great lack of unemployment, of low
wages.”
Ultimately, Archbishop
Romero’s beatification, the monsignor said, was “a triumph of the truth.”
It is a triumph, he said,
of the truth of “who Archbishop Romero really was, what he did, how he did it,
from the Word of God, from the Magisterium of the Church, in defense of the
poor, who were the favored ones of Jesus Christ and who were were also the
favored ones of Archbishop Romero.”
A verison of this article
was originally published May 23, 2015.
Tags: Beatifications, Oscar
Romero
Three Common Myths about
Archbishop Oscar Romero
The life and legacy of
Romero, who will be canonized on October 14th, have frequently been distorted
and seized by political ideologues and those who want to change Church
doctrine.
October
13, 2018 Filip
Mazurczak
On Sunday, Pope Francis
will canonize seven new saints. The best-known of them are Pope Paul VI (1897-1978),
who served the Church as supreme pontiff from 1963 to 1978, and Archbishop
Oscar Romero (1917-1980), the courageous Salvadoran archbishop who was martyred
while celebrating Mass after having becoming a fervent advocate of the rights
of the poor and victims of political violence.
Unfortunately, however,
Archbishop Romero’s life and legacy have frequently been distorted and seized
by political ideologues and those who want to change Church doctrine. It is
likely that in the news coverage in the coming days the secular mainstream media
and progressive Catholic outlets will present the Salvadoran martyr as a very
different figure from who he really was. Specifically, they will likely use
Romero to criticize Pope Francis’ two direct predecessors and repeat the
following myths which, as we shall see, are just that: myths.
Who was Oscar Romero?
Oscar Romero served as
archbishop of San Salvador from 1977 to 1980. At that time, El Salvador’s
economy was basically feudal, as a small number of wealthy families
(disproportionately of European origin) owned the majority of the land where
the masses of the peasantry, the campesinos, lived in dire poverty. In the
late 1970s, Salvadoran peasants, many of whom were inspired by leftist
ideologies, began to fight for the right to ownership of the land, while the
right-wing government responded with extreme brutality. Many murdered peasants
were gruesomely disfigured to scare off others from rebelling. Meanwhile, the
regime increasingly accused the Salvadoran clergy of being infiltrated by
communists and killed priests. Amidst this growing bloodshed, Archbishop Romero
called for peace and for the cessation of violence and for an end to economic
injustice. On March 24, 1980, he was shot by a government death squad while
celebrating Mass.
Myth #1: Romero was a
proponent of liberation theology
The term “liberation
theology” was coined by Peruvian theologian Gustavo Gutiérrez in 1971. This
theological current sought to emphasize the poor as those especially loved by
Christ and encouraged social action to improve their lot. While on the surface
this sounds like nothing incompatible with the spirit of St. Francis of Assisi
and Catholic social teaching, many liberation theologians adopted troubling
ideas.
They presented Christ as
a political figure; adopted Marxist notions of class struggle (some liberation
theologians proposed excommunicating the wealthy); did not reject, and in some
cases, openly espoused political violence; and cooperated with communists. In
1984, Cardinal Joseph Ratzinger, as prefect of the Congregation for the
Doctrine of the Faith, issued an Instruction
on Certain Aspects of the “Theology of Liberation,” which was very
critical of these ideas.
Romero is often
associated with this controversial theology, and is even seen as an informal
martyr of the movement. Indeed, many priests in El Salvador who were active in
Romero’s time (many of whom were transplanted European missionaries influenced
by Marxist thinking from the Old Continent), particularly Jesuits, were key
proponents of liberation theology.
The fact that some of
them knew Romero was about the extent of the archbishop’s association with the
movement. When Romero was beatified in 2015, his former secretary, Msgr.
Jesus Delgado told the Catholic News Agency:
When I wrote his life
story, I looked over his library. Obviously, the liberation theology proponents
always visited him and left him their books. I saw them, and they were like
brand new, he never even opened them. He never read them; he never looked at
them. On the other hand, all the books of the fathers of the Church were worn
and were the source of his inspiration.
The monsignor adds that
his former boss “knew nothing about liberation theology, he did not want to
know about it. He adhered faithfully to the Catholic Church and above all to
the teachings of the popes.”
Romero’s view of the
causes of poverty and injustice differed from that of Marxist-inspired
liberation theologians, who believed that unjust political structures are to
blame. By contrast, in a pastoral letter Archbishop Romero stated:
“[Liberation] has to start from redemption in Christ, redemption from sin. Laws
and structures would be useless if human beings were not renewed interiorly,
repenting of their own sins and striving to live a more just life.”
A look at what documents
and authors Archbishop Romero referenced in his homilies is very telling. In
his excellent
book on the martyr, which is not just a chronological biography but
also places its subject and his thought in context and dispels certain myths,
Roberto Morozzo della Rocca notes that in about two hundred published homilies,
Romero quoted Popes Paul VI and John Paul II 373 times; Vatican II 296 times;
and the Latin American Episcopal Conference’s (CELAM) conferences in Puebla and
Medellín 101 and eighty-five times, respectively.
The number of times
Romero cited Marx, Engels, Lenin, or any of the liberation theologians in his
homilies was zero.
Myth #2: Romero was a
leftist
When we talk about the
Church using the political labels “left” and “right,” it is worth knowing where
these terms came from. After the French Revolution, supporters of the monarchy
were seated on the right side of the National Assembly, while revolutionaries
were on the left.
The Church has been
around for 2,000 years, which means that the terms “left” and “right” have
existed for slightly more than one-tenth of her history. Thus, to interpret
Christianity, whose message is timeless and universal, in terms of relatively
recent categories of secular politics is greatly simplistic.
Naturally, throughout the
years there have been Catholics who have mixed their faith with secular
political ideologies (with invariably disastrous results). This was certainly the
case in Central America, both in Romero’s El Salvador, where many priests and
lay Catholics supported leftist guerrillas, but especially in Nicaragua, where
the Marxist, Cuban-backed Sandinista revolution of 1979 had the backing of a
sizable proportion of the clergy. Several priests, such as the Cardenal
brothers (one of whom was famously reprimanded by Pope St. John Paul II during
the latter’s 1983 visit to the country), served as ministers in Nicaragua’s
revolutionary government.
Archbishop Romero was no
such figure. Naturally, in his homilies and popular broadcasts on Radio YSAX he
spoke out more frequently against the abuses of the right than he did of the
left. However, this was not because of some political bias, but simply because
El Salvador’s right-wing, US-backed government was responsible for the vast
majority of the killings in what would become the Salvadoran civil war: between
80 and 90 percent of the 75,000 victims of this brutal conflict were killed by
the regime rather than by leftist guerrillas.
Still, Romero did not
hesitate to call the left out for its offenses. He frequently criticized
leftist guerrillas for using violence to achieve their aims, even if he
believed that the underlying root of guerrilla violence was poverty and the repression
of the regime. The martyred archbishop’s views on armed revolution were
actually quite conservative and would prove disappointing to many liberation
theologians. In a meeting with the press, he said that an armed uprising would
be acceptable only if “all peaceful means had been exhausted” and if “the evils
of insurrection [were] not worse than the evils of the dictatorship or
tyrannical power to be eliminated.”
For many of the
progressive Catholics who love Archbishop Romero, Opus Dei represents
everything they dislike about conservative Catholicism. It just so happens that
Romero had a very close relationship with this movement, which in Latin America
and Spain is often associated with the political right. Romero was an admirer
of Opus Dei founder St. Josemaría Escrivá, whom he met in 1955. Meanwhile, his
confessor, the Spanish born Fernando Sáenz Lacalle, was a member of the
prelature. Oscar Romero remained close to the movement literally up to the very
end: he attended an Opus Dei meeting for priests on
the very day he was killed.
Like any country that has
gone through civil war or dictatorship, Salvadoran society is greatly divided.
Because Romero criticized the military regime, he has become a darling of the
Salvadoran left. The country’s leftist presidents Mauricio Funes Cartagena and
Salvador Sánchez Cerén, for example, have praised him as a national hero.
Naturally, they have conveniently ignored the fact that the archbishop also
condemned leftist guerrilla violence. Consequently, the polarization in
Salvadoran society and politics has cemented Romero’s leftist reputation.
Myth #3: Romero was in
conflict with Pope John Paul II
In 2005, when Pope St.
John Paul II died, several television movies about the beloved pontiff were
made. One of them was Have No Fear: The Life of Pope John Paul II. In the
film, there is a scene in which the pope, played by German actor Thomas
Kretschmann, meets with Archbishop Romero. John Paul II is portrayed as
screaming at the future martyr and angrily imploring him to be obedient to
Rome. Only when Romero is gunned down while saying Mass does the pontiff feel
guilty for having been so harsh; Kretschmann’s John Paul II is then shown
travelling to El Salvador and praying at the martyr’s tomb, begging for
forgiveness.
The scene portrayed in
this film never happened, although the belief that John Paul II was cold to
Romero, whom he supposedly saw as a communist subversive, does appear to be
widespread in some sectors, particularly among Catholic progressives. For
example, in his obituary
of John Paul II in the progressive National
Catholic Reporter, John L. Allen, Jr., chastised the late pope for “[s]habby
papal treatment of El Salvador’s martyr-archbishop Oscar Romero.”
The historical record,
however, is different.
The two future saints met
twice. The first visit occurred in April 1979, when John Paul II had been pope
for barely half a year. There were many churchmen in Rome who were negatively
disposed towards Romero, and undoubtedly some of them gave the pope negative
reports about the prelate. During their first meeting, Archbishop Romero gave
John Paul II a large collection of papers documenting human rights abuses in El
Salvador and his own ministry. The pope recommended that he approach the
situation in his country with “courage and boldness,” but “tempered with
prudence and necessary balance.” Furthermore, the pope recommended unity in the
Salvadoran episcopate.
Archbishop Romero had
conflicting feelings about his first audience. On the one hand, he had the
impression that negative reports about him had reached the pope. “I have
learned that one cannot expect total approval,” he wrote in his diary. On the
other hand, however, John Paul II – unlike others in Rome – accepted Romero’s
criticism of the Salvadoran regime, rather than asking him to be on positive
terms with it. Romero also wrote that John Paul II had been “extremely
helpful.” In other words, the scene of John Paul II scolding Romero is pure
fantasy.
The second meeting
between these two great men of the Church took place nine months later. Romero
was in Europe to receive an honorary degree and briefly visited Rome. After the
general audience, John Paul II approached Romero and asked for a meeting, much
to the latter’s surprise. Here’s what the martyred archbishop wrote about this
meeting in his diary:
The Holy Father told me:
‘I know the serious situation your country is going through, and I know that
your apostolate is very difficult. You can count on my prayers: every day I
pray for El Salvador. It is necessary to defend social justice and love for the
poor a lot, tenaciously, but it is also necessary to be very careful about the
ideologies that can seep into this defense of human rights, which in the long
term are just as harmful to human rights.’ I replied: ‘Holy Father, I am glad
to be in agreement, because I am seeking this balance: to defend social justice
courageously, which is the weakest point in my country. To be with the people
fully, but also to point out that there can be dangers in claims made without
Christian sentiments.’ He told me that this was the balance that had to be
maintained and that we should always have trust in God. This is a summary of
his thought; then he gave me a strong embrace, told me that he was with me, and
gave me a special blessing for my people.
Romero’s biographer
Roberto Morozza della Rocca writes the following about the second meeting
between John Paul II and Romero:
In May 1979, Romero had
left Rome without having understood that John Paul II had given him his
confidence. In contrast, Romero returned from his last trip to Rome in a state
of euphoria, strengthened by the full solidarity of the Pope, which had been
expressed in personal, fraternal terms. Being so much better acquainted with
the Pontiff, Romero could rely in the future on personal communication with
him, and knew that he was in his thoughts and prayers. In the following weeks,
Romero made several enthusiastic references in his Sunday homilies to his
meeting with John Paul II.
St. John Paul II visited
Archbishop Romero’s tomb twice, during his visits to El Salvador in 1983 and
1996. During the first visit, El Salvador was torn apart by a bloody civil war.
Many Church officials implored him to not visit Romero’s tomb, not only because
many of them saw the martyred archbishop as a heretical liberation theologian,
but also because this would be seen as a partisan gesture in a violently
polarized society. “No, the pope has to go,” John Paul replied. “Romero was a
bishop who was gunned down at the very heart of his ministry as a pastor,
during the celebration of the Holy Mass.”
Archbishop Oscar Romero
was one of the great Catholic martyrs of the twentieth century. At a time when
the secular media’s coverage of the Church is overwhelmingly negative and
focuses on scandal, his canonization is a welcome reminder that we have many
Catholic heroes of whom we can be proud. He was not, however, a leftist, a
liberation theologian, or an adversary of Pope St. John Paul II, and frequent
characterizations of him as such are an insult to the truth and to his great
legacy.
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About Filip
Mazurczak 46 Articles
Filip Mazurczak is a
journalist, translator, and historian. His writing has appeared in the National
Catholic Register, First Things, Tygodnik Powszechny, and other publications.
SOURCE : https://www.catholicworldreport.com/2018/10/13/three-common-myths-about-archbishop-oscar-romero/
Saint
Oscar Romero, Peinture murale,
Faculté
des sciences juridiques et sociales de l'Université du Salvador
Sunday, October 21, 2018
Saint Oscar Arnulfo
Romero
#SaintOscarRomero #Beatification
It’s official: since last
Sunday, October 14, 2018, we can now say “Saint Oscar Arnulfo Romero, Bishop
and Martyr”. So it was decreed by Pope Francis, ordering that his name be added
to the book of saints in order to receive dignified reverence throughout the
whole Church.
Francis structured his
catechesis for the canonization by dedicating the main thrust of his homily in
Italian during the Mass for Canonizations to Paul VI, and returning to
Archbishop Romero more in depth the following day, speaking in Spanish during
an audience granted to the Salvadoran pilgrims in Rome for the canonization.
During the
ceremony on Sunday, the Pope placed Romero in the context of a “radical”
Jesus and a “prophetic” Paul VI: Francis said that
“Jesus is radical. He gives all and he asks all: he gives a love that is total
and asks for an undivided heart.” He added that, “Jesus is not content
with a percentage of love: we cannot love him twenty or fifty or sixty percent.
It is either all or nothing.” Speaking of Paul VI, Francis said that he had
been “a prophet of a Church turned outwards, looking to those far away and
taking care of the poor.”
He added: “It is
wonderful that together with him ... there is Archbishop Romero, who left the
security of the world, even his own safety, in order to give his life according
to the Gospel, close to the poor and to his people, with a heart drawn to Jesus
and his brothers and sisters.”
If during the
canonization the Pope spoke of Romero’s heart, the next day the emphasis
was onRomero’s mind and his Thinking with the Church. After hearing an
exhortation from current San Salvador Archbishop Jose Luis Escobar Alas to open
the process for Romero to be recognized as a Doctor of the Church, Francis
referred to Romero as “an outstanding pastor of the American continent.”
The Supreme Pontiff stated that
“St. Oscar Romero knew how to incarnate with perfection the image of the Good
Shepherd who gives his life for his sheep” and, addressing the bishops, said
that they “can find in him an example and a stimulus in the ministry entrusted
to them.” Then, speaking to the clergy and religious, he urged them: “make
yourselves worthy of his teachings.” He entrusted the lay pilgrims to the “message
of St. Oscar Romero” and, referring to the inhabitants of El Salvador, Francis
said in improvised words, veering off his text, that “the people loved St.
Oscar Romero” because “the people of God know the smell of holiness.”
Returning to the
canonization, it was attended by Queen Sofia of Spain, the presidents of Italy,
Chile, El Salvador, Panama, and the Vice President of Taiwan, among others.
Religious leaders included hundreds of bishops, archbishops and cardinals, and
also leaders of other religions. The Anglican Church was represented by the
former Archbishop of Canterbury Rowan Williams, while the current archbishop,
Justin Welby, issued a statement.
“Blessed Oscar Romero,”
Welby said in his message written before Romero was canonized, “is a true
example for all Christians, and particularly to our fellow bishops.” The
prelate concluded, “Blessed Oscar is held in great esteem in the Church of
England,” explaining that he is included in the liturgical calendar and among
the statues of martyrs of the twentieth century in Westminster Abbey.
The presence of
Salvadorans was felt in St. Peter’s Square during the ceremony and the
audiences with the Pope, as well as throughout the city where the visitors were
omnipresent at Rome’s great tourist attractions. Many of them had to make
significant financial sacrifices to be there. Meanwhile, in San Salvador,
thousands of people crowded Plaza Barrios in front of the Metropolitan
Cathedral, to follow the ceremony live at two in the morning, local time,
through giant screens.
By design, a canonization
in Rome delivers shock and awe, and so it was for Romero’s followers,
especially Salvadorans who had never witnessed anything like it. The magnitude
of the ceremony before 70,000 spectators, the image of Romero in the “glory of
Bernini” (the colonnade of St. Peter’s), along with the other new universal
saints, the angelic singing of the Vatican choir, the Gospel read in Greek and
In Latin; all this tends to have an overwhelming effect, an attack on the
senses that dispels doubts and conquers minds.
Saint Oscar Arnulfo
Romero, pray for us!
SOURCE : https://polycarpi.blogspot.com/2018/10/saint-oscar-arnulfo-romero.html
Westminster Abbey, west door, four of the ten 20th century martyrs - Mother Elizabeth of Russia, Rev. Martin Luther King Jr.., Archbishop Oscar Romero, and Pastor Dietrich Bonhoeffer.
Statue
d'Oscar Romero portant un enfant, parmi les neuf autres Martyrs de l'abbaye de Westminster
Sant' Oscar Arnulfo
Romero y Galdámez Vescovo e martire
Ciutad Barrios, El
Salvador, 15 agosto 1917- San Salvador, El Salvador, 24 marzo 1980
Óscar Arnulfo Romero y
Galdámez nacque il 15 marzo 1917 a Ciudad Barrios, nello Stato di El Salvador.
Approfondì gli studi in vista del sacerdozio a Roma e venne ordinato lì il 4
aprile 1942. Dopo vari incarichi diocesani, divenne vescovo ausiliare
della diocesi di El Salvador. Nel 1970 fu nominato vescovo titolare di Santiago
de María. Quell’esperienza segnò l’inizio del suo impegno a favore degli
oppressi del suo Paese. Quattro anni dopo divenne vescovo di San Salvador.
L’uccisione del padre gesuita Rutilio Grande, unita ad altri eventi, lo
condusse a schierarsi apertamente per i poveri: non solo tramite la parola
scritta e le omelie, diffuse tramite i mezzi di comunicazione sociale, ma anche
con la presenza fisica. Il 24 marzo 1980, monsignor Romero stava celebrando la
Messa nella cappella dell’ospedale della Divina Provvidenza di San Salvador,
dove viveva. Al momento dell’Offertorio, un sicario gli sparò un solo proiettile,
che l’uccise. È stato beatificato il 23 maggio 2015, a San Salvador, sotto
il pontificato di papa Francesco. Lo stesso Pontefice lo ha canonizzato il 14
ottobre 2018 in piazza San Pietro a Roma. La memoria liturgica di monsignor
Romero cade il 24 marzo, giorno della sua nascita al Cielo, in cui ricorre, dal
1992, la Giornata di preghiera e digiuno per i missionari martiri. I suoi resti
mortali sono venerati nella cripta della cattedrale del Divino Salvatore del
Mondo a San Salvador.
Óscar Arnulfo Romero
nasce il 15 marzo 1917 a Ciudad Barrios, nello Stato di El Salvador. È il
terzo degli otto figli di Santos Romero e Guadalupe de Jesús Galdámez, entrambi
provenienti da famiglie borghesi. Viene battezzato l’11 maggio 1919.
A quattro anni si ammala
gravemente: questo contribuisce a sviluppare in lui un carattere piuttosto
introverso. Appena guarisce, s’impegna ad aiutare la famiglia, che sta
attraversando un periodo difficile dal punto di vista economico. Impara dai
genitori ad amare Dio e a dire le preghiere: in particolare, la madre
gl’insegna l’Angelus e a pregare il Rosario.
Dal 1924 al 1927
frequenta la scuola del suo paese, che ha solo le prime tre classi del corso
primario. L’anno successivo, viene ammesso a una piccola scuola privata aperta
grazie all’iniziativa di alcune signore, compresa sua nonna: è l’unico maschio.
Nello stesso anno 1928 riceve la Prima Comunione.
A dodici anni, terminata
la scuola, diventa apprendista falegname. Intanto, però, la sua propensione
allo studio e il modo con cui pregava non sfuggono al sindaco di Ciudad
Barrios, Alfonso Leiva: fu a lui che Oscarito, come lo chiamano in casa,
confida di voler diventare sacerdote.
Così, mentre il suo Paese
entra in una fase particolarmente sanguinosa della sua storia, Oscar viene
ammesso come alunno del Seminario minore di San Miguel. Trascorre
tranquillamente quei primi anni della sua formazione, imparando anche ad
aprirsi agli altri tramite la passione per la musica, che gli è stata trasmessa
dal padre.
Nel 1937 passa al Seminario
maggiore di San José de la Montaña, ma resta lì solo sette mesi: a ottobre,
infatti, viene inviato a Roma per proseguire gli studi. A causa della seconda
guerra mondiale, non riesce a rientrare a El Salvador: viene quindi ordinato
sacerdote a Roma il 4 aprile 1942.
Quando torna in patria,
gli trovano un posto in parrocchia. Poi diventa rettore del seminario
interdiocesano di San Salvador, direttore di riviste pastorali e segretario
della Conferenza Episcopale dell'America Centrale e di Panama.
È un uomo che conta,
spiritualmente molto vicino all’Opus Dei. Quando nel 1970 diventa ausiliare del
vescovo di San Salvador, sono in molti a stupirsi: lo considerano un
conservatore che vorrebbe frenare l’azione innovativa intrapresa.
Timori e ostilità anche
nel clero si manifestano maggiormente quando, nel 1977, diventa a sorpresa
arcivescovo di San Salvador, cui si contrappone la gioia del governo e dei
gruppi di potere, per i quali la nomina di questo vescovo quasi sessantenne,
tutto “spirituale” e completamente “dedito agli studi”, è la miglior garanzia
di un rallentamento dell’impegno per i poveri che l'arcidiocesi stava
sviluppando con il predecessore.
Ci sono cioè fondate
speranze che con lui la Chiesa di San Salvador si sciolga da ogni impegno
sociale e politico, che la sua diventi una pastorale “spiritualizzata” e dunque
asettica, disincarnata, disinteressata ad ogni evento politico.
Così si interpreta il suo
rifiuto della Cadillac fiammante e del sontuoso palazzo di marmi che i
proprietari terrieri subito gli offrono, come anche la sua mancata presenza
alla cerimonia di insediamento del dittatore. Non bisogna però dimenticare che
Romero fin dagli anni giovanili aveva fama di sacerdote austero, con una
profonda spiritualità, una salda dottrina e un amore speciale per i
poveri.
Molto semplicemente, di
fronte all’oppressione e allo sfruttamento del popolo, osservando gli squadroni
della morte che uccidono contadini, poveri e preti impegnati (incluso il padre
gesuita Rutilio Grande, suo amico), il vescovo capisce di non poter fare a meno
di prendere una posizione chiara. Istituisce una Commissione per la difesa dei
diritti umani; le sue messe cominciano a diventare affollatissime; memorabili
le sue denunce dei crimini di stato che ogni giorno si compiono.
Paga con un progressivo
isolamento e con forti contrasti, sia in nunziatura che in Vaticano, la sua
scelta preferenziale per i poveri: alcuni vescovi lo accusano di incitare «alla
lotta di classe e alla rivoluzione», mentre è malfamato e deriso dalla destra
come sovversivo e comunista.
«Non ho la vocazione di
martire», confida, anche se predica che «uno non deve mai amarsi al punto da evitare
ogni possibile rischio di morte che la storia gli pone davanti. Chi cerca in
tutti i modi di evitare un simile pericolo, ha già perso la propria vita».
«Nel nome di Dio e del
popolo che soffre vi supplico, vi prego, e in nome di Dio vi ordino, cessi
repressione!», grida il 23 marzo 1980, nella sua ultima predica in cattedrale.
Il giorno dopo, nel tardo pomeriggio, un sicario si intrufola nella cappella
dell’ospedale, dove Romero sta celebrando, e gli spara dritto al cuore, mentre
il vescovo alza il calice al momento dell’offertorio. Aveva appena detto: «Che
questo corpo immolato e questo sangue sacrificato per gli uomini ci spinga a
dare anche il nostro corpo e il nostro sangue al dolore e alla sofferenza come
Cristo; non per noi stessi ma per dare al nostro popolo frutti di giustizia e
di pace».
Chi lo ha conosciuto bene
ha continuato a testimoniare che «Romero non era un rivoluzionario, ma un uomo
della Chiesa, del Vangelo e quindi dei poveri». Del resto, il popolo
salvadoregno lo ha subito ritenuto un martire e ha continuato a pregare sulla
sua tomba, nella cripta della cattedrale del Divino Salvatore del Mondo a San
Salvador.
Il cammino per verificare
il suo effettivo martirio in odio alla fede è cominciato il 13 settembre 1993
col nulla osta da parte della Santa Sede. Ha visto quindi l’apertura della fase
diocesana a San Salvador il 24 marzo 1994, conclusa il 1° novembre 1996 e
convalidata il 4 luglio 1997.
La “Positio super
martyrio” è stata presentata nel 2014, una volta superati tutti i dubbi
relativi a un presunto coinvolgimento del vescovo nella Teologia della
Liberazione. Il 3 febbraio 2015 papa Francesco ha autorizzato la promulgazione
del decreto che ufficializzava il suo martirio.
Il 23 maggio 2015, nella
Piazza Salvatore del Mondo di San Salvador, monsignor Romero è diventato dunque
Beato, col rito presieduto dal cardinal Angelo Amato, Prefetto della
Congregazione delle Cause dei Santi, come inviato del Papa. La sua memoria
liturgica è stata fissata al 24 marzo, giorno della sua nascita al Cielo, che
dal 1992 è la data in cui ricorre la Giornata di preghiera e digiuno per i
missionari martiri.
La canonizzazione è
legata a un miracolo relativo a una gravidanza problematica. Una donna
salvadoregna, Cecilia Maribel Flores Rivas, membro del Cammino Neocatecumenale,
fu ricoverata in ospedale il 27 agosto 2015. I medici la fecero partorire con
taglio cesareo, ma nei giorni successivi peggiorò: aveva una grave malattia al
fegato e ai reni.
Poco dopo che i medici
avevano comunicato a suo marito, Alejandro, che non potevano più fare nulla,
l’uomo aprì la sua Bibbia, regalo di sua nonna: dalle sue pagine cadde un
santino di Romero, a cui la nonna era molto devota. Per lui, fu un segno:
doveva chiedere la sua intercessione.
Alcuni amici cominciarono
a pregare, andando anche sulla tomba del vescovo. La preghiera, alla fine,
coinvolse tutta la loro comunità. Dal 9 settembre i livelli vitali di Cecilia
Maribel si rialzarono improvvisamente: nel giro di 72 ore fu dimessa
dall’ospedale e da allora non ha più avuto quella malattia. Anche il bambino,
Luis Carlos, gode di ottima salute.
L’inchiesta diocesana
relativa si è conclusa nei primi giorni del marzo 2017. Il 26 ottobre seguente,
la Consulta medica della Congregazione delle Cause dei Santi ha votato
all’unanimità circa l’inspiegabilità scientifica del fatto. Sono quindi seguiti
il parere positivo dei Consultori Teologi, il 14 dicembre 2017, e quello dei
cardinali e dei vescovi membri della Congregazione, il 6 febbraio 2018.
Ricevendo in udienza il
Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, il cardinal Angelo Amato,
papa Francesco ha quindi autorizzato la promulgazione del decreto con cui
l’accaduto riceveva la qualifica di miracolo, attribuito all’intercessione del
Beato Óscar Romero. Con la canonizzazione, avvenuta il 14 ottobre 2018, il
vescovo martire di El Salvador è diventato ufficialmente “San Romero delle
Americhe”, come già da tempo veniva invocato.
Autore: Gianpiero
Pettiti ed Emilia Flocchini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91656
Eccellentissimo Monsignor
José Luis Escobar Alas
Arcivescovo di San Salvador
Presidente della Conferenza Episcopale di El Salvador
Caro Fratello,
La beatificazione di
monsignor Óscar Arnulfo Romero Galdámez, che è stato Pastore della sua amata
Arcidiocesi, è motivo di grande gioia per i salvadoregni e per noi che
beneficiamo dell’esempio dei migliori figli della Chiesa. Monsignor
Romero, che ha costruito la pace con la forza dell’amore, ha reso testimonianza
della fede con la sua vita dedita fino all’estremo.
Il Signore non abbandona
mai il suo popolo nelle difficoltà, e si mostra sempre sollecito verso i suoi
bisogni. Egli vede l’oppressione, ode le grida di dolore
dei suoi figli, e va in loro aiuto per liberarli dall’oppressione e per
condurli in una terra nuova, fertile e spaziosa, dove «scorre latte e miele»
(cfr. Es 3, 7-8). Come un giorno scelse Mosè affinché, in suo nome,
guidasse il suo popolo, così continua a suscitare Pastori secondo il suo cuore,
che pascolino con scienza e prudenza il suo gregge (cfr. Ger 3, 15).
In questo bel Paese
centroamericano, bagnato dall’Oceano Pacifico, il Signore ha concesso alla sua
Chiesa un Vescovo zelante che, amando Dio e servendo i fratelli, è diventato
l’immagine di Cristo Buon Pastore. In tempi di difficile convivenza, monsignor
Romero ha saputo guidare, difendere e proteggere il suo gregge, restando fedele
al Vangelo e in comunione con tutta la Chiesa. Il suo ministero si è distinto
per una particolare attenzione ai più poveri e agli emarginati. E al momento
della sua morte, mentre celebrava il Santo Sacrificio dell’amore e della
riconciliazione, ha ricevuto la grazia d’identificarsi pienamente con Colui che
diede la vita per le sue pecore.
In questo giorno di festa
per la Nazione salvadoregna, e anche per i Paesi fratelli latinoamericani,
rendiamo grazie a Dio perché ha concesso al Vescovo martire la capacità
di vedere e di udire la sofferenza del suo popolo ed ha
plasmato il suo cuore affinché, in suo nome, lo orientasse e lo illuminasse,
fino a fare del suo agire un esercizio pieno di carità cristiana.
La voce del nuovo Beato
continua a risuonare oggi per ricordarci che la Chiesa, convocazione di
fratelli attorno al loro Signore, è famiglia di Dio, dove non ci può essere
alcuna divisione. La fede in Gesù Cristo, correttamente intesa e assunta fino
alle sue ultime conseguenze, genera comunità artefici di pace e di solidarietà.
A questo è chiamata oggi la Chiesa a El Salvador, in America e nel mondo
intero: a essere ricca di misericordia, a divenire lievito di riconciliazione
per la società.
Monsignor Romero c’invita
al buon senso e alla riflessione, al rispetto per la vita e alla concordia. È
necessario rinunciare alla «violenza della spada, quella dell’odio» e vivere
«la violenza dell’amore, quella che lasciò Cristo inchiodato a una croce,
quella che si fa ognuno per vincere i propri egoismi e affinché non ci siano
disuguaglianze tanto crudeli tra noi». Egli ha saputo vedere e ha sperimentato
nella sua stessa carne «l’egoismo che si nasconde in quanti non vogliono cedere
ciò che è loro perché raggiunga gli altri». E, con cuore di padre, si è
preoccupato delle “maggioranze povere”, chiedendo ai potenti di trasformare «le
armi in falci per il lavoro».
Quanti hanno monsignor
Romero come amico nella fede, quanti lo invocano come protettore e
intercessore, quanti ammirano la sua figura, trovino in lui la forza e il
coraggio per costruire il Regno di Dio e impegnarsi per un ordine sociale più
equo e degno.
È il momento favorevole
per una vera e propria riconciliazione nazionale dinanzi alle sfide che si
affrontano oggi. Il Papa partecipa alle sue speranze, si unisce alle sue
preghiere, affinché germogli il seme del martirio e si rafforzino negli
autentici cammini i figli e le figlie di questa Nazione, che si gloria di
portare il nome del divino Salvatore del mondo.
Caro fratello, ti chiedo,
per favore, di pregare e di far pregare per me, mentre imparto la Benedizione
Apostolica a tutti coloro che si uniscono in modi diversi alla celebrazione del
nuovo Beato.
Fraternamente,
Francesco
Dal Vaticano, 23 maggio
2015
Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria
Editrice Vaticana
ROMERO y Galdámez, Oscar
Arnulfo
di Tarcisio Bertone - Enciclopedia Italiana - V Appendice (1994)
Ecclesiastico
salvadoregno, nato a Ciudad Barrios (San Miguel) il 15 agosto 1917, mor to
assassinato a San Salvador il 24 marzo 1980. Di razza mista, dopo aver iniziato
all'età di dodici anni l'apprendistato da falegname, entrò in seminario,
studiando poi all'Università Gregoriana di Roma dove conseguì la licenza in
teologia. Fu ordinato sacerdote a Roma il 4 aprile 1942. Tornato in patria,
intraprese una brillante carriera ecclesiastica: fu dapprima rettore del
seminario interdiocesano di San Salvador, poi segretario generale della
Conferenza Episcopale e segretario esecutivo del Consiglio Episcopale
dell'America Centrale e del Panama, quindi, nel 1970, vescovo titolare di
Tambee e ausiliare di mons. L. Chávez y González, arcivescovo di San Salvador,
impegnato sul fronte di una Chiesa in difesa dei poveri e degli oppressi. Dopo
essere stato per tre anni vescovo della diocesi di Santiago de María, nel 1977
divenne arcivescovo di San Salvador.
In quegli anni nel
Salvador la repressione infieriva in maniera quanto mai dura, con continui
omicidi di campesinos e di oppositori al sistema e massacri eseguiti
da organizzazioni paramilitari protette e garantite dallo stato oligarchico;
gli stessi settori più impegnati della Chiesa salvadoregna erano vittima di
persecuzioni, minacce ed espulsioni. L'impegno di R. in difesa dei poveri e
degli oppressi si rese immediatamente manifesto: chiese che fosse aperta
un'inchiesta sugli avvenimenti che avevano portato alla morte del gesuita R.
Grande e di altri, e ordinò la chiusura delle scuole e dei collegi cattolici
per tre giorni, non rifuggendo dal mettere sotto accusa di connivenza le
istituzioni e la stessa corte suprema. Procedette poi a dare vita a una
commissione permanente per la difesa dei diritti umani, mentre nelle sue
omelie, attraverso la radio dell'arcidiocesi, il giornale Orientación, le
parrocchie e le scuole, dava testimonianza delle parole di Isaia: "La pace
può essere solo il prodotto della giustizia". Acquistò sempre maggiore fama
internazionale e gli furono attribuiti vari riconoscimenti dall'estero: nel
1978 ricevette la laurea honoris causa dall'università americana di
Georgetown e fu candidato al Nobel per la pace 1979 dal Parlamento inglese; nel
1980 l'università cattolica di Louvain-la Meuse gli conferì la laurea honoris
causa in riconoscimento della sua difesa dei diritti umani.
Nel mezzo della sua
incessante, quasi spasmodica, attività pastorale, R. fu assassinato mentre
celebrava la messa nell'ospedale della Divina Provvidenza di San Salvador.
Nell'omelia pronunciata qualche minuto prima di morire, aveva detto: "in
questo calice il vino diventa sangue che è stato il prezzo della salvezza.
Possa questo sacrificio di Cristo darci il coraggio di offrire il nostro corpo
e il nostro sangue, per la giustizia, la pace del nostro popolo". È
considerato un martire dell'America latina.
Bibl.: J.R.
Brockman, Oscar Romero, fedele alla parola, trad. it., Assisi 1984; O.A.
Romero, Diario, trad. it., Molfetta (Bari) 1991.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/romero-y-galdamez-oscar-arnulfo_(Enciclopedia-Italiana)/
Libro
de firmas de la ceremonia de beatificación
Excmo. Mons. José Luis
Escobar Alas
Arzobispo de San Salvador
Presidente de la Conferencia Episcopal de El Salvador
Querido Hermano:
La beatificación de monseñor
Óscar Arnulfo Romero Galdámez, que fue Pastor de esa querida Arquidiócesis, es
motivo de gran alegría para los salvadoreños y para cuantos gozamos con el
ejemplo de los mejores hijos de la Iglesia. Monseñor Romero, que
construyó la paz con la fuerza del amor, dio testimonio de la fe con su vida
entregada hasta el extremo.
El Señor nunca abandona a
su pueblo en las dificultades, y se muestra siempre solícito con sus
necesidades. Él ve la opresión, oye los gritos de dolor de
sus hijos, y acude en su ayuda para librarlos de la opresión y llevarlos a una
nueva tierra, fértil y espaciosa, que «mana leche y miel» (cf. Ex 3, 7-8).
Igual que un día eligió a Moisés para que, en su nombre, guiara a su pueblo,
sigue suscitando pastores según su corazón, que apacienten con ciencia y
prudencia su rebaño (cf. Jer 3, 15).
En ese hermoso país
centroamericano, bañado por el Océano Pacífico, el Señor concedió a su Iglesia
un Obispo celoso que, amando a Dios y sirviendo a los hermanos, se convirtió en
imagen de Cristo Buen Pastor. En tiempos de difícil convivencia, Monseñor Romero
supo guiar, defender y proteger a su rebaño, permaneciendo fiel al Evangelio y
en comunión con toda la Iglesia. Su ministerio se distinguió por una particular
atención a los más pobres y marginados. Y en el momento de su muerte, mientras
celebraba el Santo Sacrificio del amor y de la reconciliación, recibió la
gracia de identificarse plenamente con Aquel que dio la vida por sus ovejas.
En este día de fiesta
para la Nación salvadoreña, y también para los países hermanos
latinoamericanos, damos gracias a Dios porque concedió al Obispo mártir la
capacidad de ver y oír el sufrimiento de su pueblo, y fue
moldeando su corazón para que, en su nombre, lo orientara e iluminara, hasta
hacer de su obrar un ejercicio pleno de caridad cristiana.
La voz del nuevo Beato
sigue resonando hoy para recordarnos que la Iglesia, convocación de hermanos
entorno a su Señor, es familia de Dios, en la que no puede haber ninguna
división. La fe en Jesucristo, cuando se entiende bien y se asume hasta sus
últimas consecuencias, genera comunidades artífices de paz y de solidaridad. A
esto es a lo que está llamada hoy la Iglesia en El Salvador, en América y en el
mundo entero: a ser rica en misericordia, a convertirse en levadura de
reconciliación para la sociedad.
Monseñor Romero nos invita
a la cordura y a la reflexión, al respeto a la vida y a la concordia. Es
necesario renunciar a «la violencia de la espada, la del odio», y vivir «la
violencia del amor, la que dejo a Cristo clavado en una cruz, la que se hace
cada uno para vencer sus egoísmos y para que no haya desigualdades tan crueles
entre nosotros». Él supo ver y experimentó en su propia carne «el egoísmo que
se esconde en quienes no quieren ceder de lo suyo para que alcance a los
demás». Y, con corazón de padre, se preocupó de «las mayorías pobres», pidiendo
a los poderosos que convirtiesen «las armas en hoces para el trabajo».
Quienes tengan a Monseñor
Romero como amigo en la fe, quienes lo invoquen como protector e intercesor,
quienes admiren su figura, encuentren en él fuerza y ánimo para construir el
Reino de Dios, para comprometerse por un orden social más equitativo y digno.
Es momento favorable para
una verdadera y propia reconciliación nacional ante los desafíos que hoy se
afrontan. El Papa participa de sus esperanzas, se une a sus oraciones para que
florezca la semilla del martirio y se afiancen por los verdaderos senderos a
los hijos e hijas de esa Nación, que se precia de llevar el nombre del divino
Salvador del mundo.
Querido hermano, te pido,
por favor, que reces y hagas rezar por mí, a la vez que imparto la Bendición
Apostólica a todos los que se unen de diversas maneras a la celebración del
nuevo Beato.
Fraternamente,
Francisco
Vaticano, 23 de mayo de
2015
Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria
Editrice Vaticana
Excelentíssimo D. José
Luís Escobar Alas
Arcebispo de São Salvador
Presidente da Conferência Episcopal de El Salvador
Prezado Irmão
A beatificação de D.
Óscar Arnulfo Romero Galdámez, que foi Pastor da sua amada Arquidiocese, é
motivo de grande alegria para os salvadorenhos e para nós, que beneficiamos do
exemplo dos melhores filhos da Igreja. D. Romero, que construiu a paz com
a força do amor, deu testemunho da fé com a sua vida dedicada até ao extremo.
O Senhor nunca abandona o
seu povo nas dificuldades, mostrando-se sempre solícito para com as suas
necessidades. Ele vê a opressão, ouve os clamores de dor
dos seus filhos e vai ao seu encontro para os libertar da angústia e para os
conduzir rumo a uma terra nova, fértil e espaçosa, que «mana leite e mel»
(cf. Êx 3, 7-8). Como um dia escolheu Moisés a fim de que, em seu
nome, guiasse o seu povo, assim continua a suscitar Pastores segundo o seu
coração, a fim de que apascentem a sua grei com sabedoria e prudência
(cf. Jr 3, 15).
Neste bonito país
centro-americano, banhado pelo Oceano Pacífiico, o Senhor concedeu à sua Igreja
um Bispo zeloso que, amando Deus e servindo os irmãos, se tornou a imagem de
Cristo Bom Pastor. Em tempos de convivência difícil, D. Romero soube guiar,
defender e proteger o seu rebanho, permanecendo fiel ao Evangelho e em comunhão
com a Igreja inteira. O seu ministério distinguiu-se por uma atenção especial
aos mais pobres e aos marginalizados. E no momento da sua morte, enquanto
celebrava o Santo Sacrifício do amor e da reconciliação, recebeu a graça de se
identificar plenamente com Aquele que entregou a vida pelas suas ovelhas.
Neste dia de festa para a
Nação salvadorenha, e também para os países irmãos latino-americanos, damos
graças a Deus porque concedeu ao Bispo mártir a capacidade de ver e
de ouvir o sofrimento do seu povo e plasmou o seu coração a fim de
que, em seu nome, o orientasse e iluminasse, a ponto de fazer do seu agir uma
prática repleta de caridade cristã.
A voz do novo Beato
continua a ressoar hoje para nos recordar que a Igreja, convocação de irmãos ao
redor do seu Senhor, é a família de Deus, onde não pode haver divisão alguma. A
fé em Jesus Cristo, rectamente entendida e vivida até às suas derradeiras
consequências, gera comunidades artífices de paz e de solidariedade. A isto é
chamada hoje a Igreja em El Salvador, na América e no mundo inteiro: a ser rica
de misericórdia e a tornar-se fermento de reconciliação para a sociedade.
D. Romero convida-nos ao
bom senso e à reflexão, ao respeito pela vida e à concórdia. É necessário
renunciar à «violência da espada, do ódio», e viver «a violência do amor, que
nos deixou Cristo pregado numa cruz, aquela que cada um deve fazer a si mesmo
para vencer os próprios egoísmos e a fim de que não haja desigualdades tão
cruéis entre nós». Ele soube ver e experimentou na sua própria carne «o egoísmo
que se insinua em quantos não querem ceder o que é seu para alcançar os outros».
E, com um coração de pai, preocupou-se com as «maiorias pobres», pedindo aos
poderosos que transformassem «as armas em foices para o trabalho».
Quem considera D. Romero
um amigo na fé, aqueles que o invocam como protector e intercessor, quantos admiram
a sua figura possam encontrar nele a força e a coragem para edificar o Reino de
Deus e para se comprometer a favor de uma ordem social mais equitativa e mais
digna.
É o momento favorável
para uma verdadeira reconciliação nacional diante dos desafios que se enfrentam
hoje. O Papa participa nas suas esperanças e une-se às suas orações, a fim de
que germine a semente do martírio e se fortaleçam nos caminhos autênticos os
filhos e as filhas desta Nação, que se gloria de ter o nome do divino Salvador
do mundo.
Estimado Irmão, peço-te
por favor que rezes e faças rezar por mim, enquanto concedo a Bênção apostólica
a todos aqueles que se unem de vários modos à celebração do novo Beato.
Fraternalmente,
Francisco
Vaticano, 23 de Maio de
2015
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Foto
dedicada de monseñor Romero a Álvaro del Portillo, presidente general
del Opus
Dei. Imagen tomada en Roma en 1979.
O.Romero, autographed photo, 25 March 1979
Oscar Romero
ganzer spanischer Name:
Óscar Arnulfo Romero y Galdámez
Gedenktag katholisch: 24.
März
Gedenktag evangelisch:
24. März (ELCA)
Gedenktag anglikanisch:
24. März
Name bedeutet: Gott
schützt (althochdt.)
Erzbischof von San Salvador, Märtyrer
* 15. August 1917 in Ciudad Barrios in El Salvador
† 24. März 1980 in San
Salvador in El Salvador
Oscar Arnulfo Romero y
Galdámez wurde in einer kleinen Gebirgsstadt als Sohn eines Fernmeldearbeiters
geboren und wuchs in bescheidenen Verhältnissen auf. Im Alter von 13 Jahren kam
er als Internatsschüler in das Seminar in San
Miguel, mit 20 Jahren begann er das Theologiestudium am Priesterseminar in
San Salvador, das er an der Päpstliche
Universität Gregoriana in Rom zum Abschluss brachte; 1942 wurde er zum
Priester geweiht. 1943 brach er sein Doktoratsstudium in Rom ab, um als
Priester in seiner Heimat zu wirken. Er arbeitete als Pfarrer, dann als
Redakteur kirchlicher Zeitschriften und als Generalsekretär der Nationalen
Bischofskonferenz. Er war Anhänger der traditionellen kirchlichen Soziallehre,
witterte bei den Vertretern einer neuen Pastoral an der Seite der
Besitzlosen Aufruhr und Marxismus und setzte sich stattdessen für die
klassische Armenfürsorge ein, wie sie gutkatholische
Wohltäter betrieben. 1970 wurde er zum Weihbischof, 1974 zum
Titularbischof der Diözese Santiago
de Maria ernannt, 1977 zum Erzbischof von San
Salvador; die reichen staatstragenden Kreise freuten sich.
Die Politik in El
Salvador war geprägt von Unterdrückung der Arbeiter, der Bauern und Teilen
des Klerus durch
das Militär und die rechtsgerichteten Herrscherfamilien. Romero galt als
Konservativer, der ein gutes Einvernehmen mit der Regierung garantierte. Doch
die Brutalität der Militärs und die Not der Landbevölkerung bewirkten eine
deutlich kritische Positionierung des neuen Erzbischofs. Schlüsselerlebnisse
waren für Romero das im Februar 1977 von Militärs und Sicherheitskräften
verübte Massaker an Demonstranten, die sich auf der Plaza
Libertad, dem Platz der Freiheit, in San Salvador versammelt hatten,
um gegen den Betrug bei den Präsidentschaftswahlen zu protestieren, und dann im
März 1977 die Ermordung des Jesuitenpaters Rutilio
Grande García, der in Aguilares für
die Kirche der Armen arbeitete, und zweier seiner Begleiter. Unmittelbar danach
nahmen viele Menschen eine spürbare Veränderung bei Oscar Romero wahr. Er
selbst sagte später: Als ich den toten Rutilio ansah, dachte ich: Wenn sie
ihn für das umgebracht haben, was er getan hat, dann muss ich denselben Weg
gehen wie er … Er setzte sich nun eindeutig ein für die Armen, Entrechteten
und Ausgebeuteten und für Gerechtigkeit und wurde bald schon zur herausragenden
Stimme der lateinamerikanischen Befreiungstheologie. Der Apostolische Nuntius
und - mit einer Ausnahme - alle Mitglieder der salvadorianischen
Bischofskonferenz stellen sich nun gegen ihn und seinen offenen Protest, denn
sie wünschten keine Missklänge im Verhältnis zum Staat und schreckten auch vor
Verleumdungskampagnen nicht zurück.
Oscar Romero:
In unserem Land werden die Kinder Gottes ungestraft ermordet, besonders die Armen, die Lieblinge Gottes, zu deren Gunsten wir uns in Puebla entschieden haben.
Da sich die Kirche für reale, nicht fiktive Arme einsetzt, da sie für wirklich Ausgebeutete und Unterdrückte eintritt, lebt sie in einer politischen Welt und verwirklicht sich als Kirche auch im politischen Bereich. Und wenn sie sich - wie Jesus - den Armen zuwendet, dann hat sie auch gar keine andere Wahl!
Es gibt keinen Gegensatz zwischen dem Bild Gottes und dem Menschen. Wer einen Menschen foltert, wer einen Menschen beleidigt, der beleidigt das Bild Gottes.
Beten und alles von Gott erwarten und nichts tun, das ist nicht beten. Das ist Faulheit und Entfremdung. Das ist Passivität und Anpassung. Die Zeiten sind vorbei, meine Schwestern und Brüder, wo man sagte, das sei der Wille Gottes. Viele Dinge, die geschehen, sind nicht der Wille Gottes. Wenn der Mensch von seiner Seite etwas dazu beitragen kann, um die Verhältnisse zu verbessern und wenn er Gott um Mut bittet, das zu tun, dann handelt es sich um Gebet.
Wie viel ist nötig, damit Menschen von heute, die ihr Kapital dem Menschen
vorziehen, merken, dass der Mensch mehr wert ist als alle Millionen der Erde?
1980 bei der Verleihung des Ehrendoktortitels der katholischen
Universität Löwen:
Es gibt viele Menschen und Christen in El Salvador, die bereit sind, ihr Leben
zu geben, damit die Armen Leben haben. Darin folgen sie Christus und
machen ihren Glauben an ihn sichtbar. Sie sind eingefügt in die Welt - wie er,
sie werden verfolgt und bedroht - wie er, sie geben ihr Leben - wie er, und so
geben sie Zeugnis vom Wort des Lebens.
Romeros nun auch
poltisches Engagement wurzelte in seiner liebevollen Zuwendung zu allen
Menschen. Er lebte einige Zeit im Krankenhaus, um dort todgeweihten
Krebskranken ganz nahe zu sein. Nicht aus politischen Motiven, sondern aus
Mitgefühl appellierte er, sich um die Armen, die Opfer der Unterdrückung ebenso
zu kümmern wie um die Kranken. Als fester Bestandteil des Staatsapparates
fungierten die rechten Todesschwadronen zur Einschüchterung und
Ermordung von Regimegegnern; Romero besuchte die Gemeinden, Gruppen und
Familien, die zur Zielscheibe dieses Staatsterrors wurden, und ließ alle
Verbrechen der Sicherheitskräfte akribisch dokumentieren. Die
Menschen im ganzen Land betrachten Romero als ihr Sprachrohr.
Romeros durch den
Rundfunksender des Bistums und auch in vielen Ländern Lateinamerikas
übertragene Predigten wurden das meisterwartete Ereignis der Woche, es gab in
El Salvador kaum ein Haus, dessen Bewohner nicht ihr Radio eingeschaltet
hatten, um ihn zu hören. Er traf sich jede Woche mehrere Stunden lang mit einem
Team von Priestern und Laien, um über die Situation des Landes nachzudenken,
danach brachte er diese Überlegungen in seine Predigten ein und prangerte die
Verbrechen des Militärs, der Regierung und der herrschenden Oligarchie an. Als
die in Puebla in
Mexiko versammelten Bischöfe Lateinamerikas Anfang 1979 ihre Option für
die Armen bekräftigen, war Romero einer der Wortführer. Mehrfach musste er
nach Rom reisen,
um sich zu rechtfertigen. Drei Tage vor seiner Ermordung beschlossen drei
Kardinäle des Vatikan,
Papst Johannes
Paul II. seine Amtsenthebung vorzuschlagen.
1978 und 1979 wurde Oscar
Romero für den Friedensnobelpreis vorgeschlagen. Zu Beginn des Jahres 1980 war
das Scheitern der nach dem Oktober-Putsch von 1979
berufenen Reform-Junta offenkundig: sie machte Reformversprechen,
doch die blutige Unterdrückung im Dienst der Oligarchie hielt an, allein im
Januar wurden bis zu 500 Todesopfer gezählt.
Okcar Romero und
Predigtauszüge vom 23. März 1980 in englischer Übersetzung aus dem
US-Film RomeroDokumentation des ORF über Oscar Romero und seine Verehrung
In seiner letzen
Sonntagspredigt, am 23. März 1980, wandte Romero sich noch einmal direkt an die
Angehörigen der Armee, der Nationalgarde und der Polizei: Brüder, ihr
gehört zu unserem Volk. Ihr tötet eure eigenen Brüder unter den Bauern. Wenn
ein Mensch euch befiehlt zu töten, dann muss das Gesetz Gottes mehr gelten, das
da lautet: Du sollst nicht töten! Kein Soldat ist verpflichtet, einem Befehl zu
gehorchen, der gegen das Gesetz Gottes gerichtet ist. Ein unmoralisches Gesetz
verpflichtet niemanden. … Im Namen Gottes und im Namen dieses leidenden Volkes,
dessen Wehklagen täglich eindringlicher zum Himmel steigen, flehe ich Sie an,
bitte Sie inständig, ersuche ich Sie im Namen Gottes: Machen Sie der Repression
ein Ende. Am nächsten Tag sagte der Sprecher des Generalstabes des Heeres
vor der Presse, der Erzbischof habe mit seinem Aufruf ein Vergehen begangen,
das ihn an den Rand des Gesetzes des Militärs bringe. Am Nachmittag desselben
Tages wurde er während der Messfeier bei der Darbietung der eucharistischen Gaben
am Altar erschossen. Seit der Ermordung von Thomas
Becket im 12. Jahrhundert war kein so hoher kirchlicher Würdenträger
mehr am Altar ermordet worden.
Über 100.000 Menschen aus
dem ganzen Land kamen am Palmsonntag 1980
zu Romeros Bestattung vor der Kathedrale in
San Salvador. Vom gegenüber liegenden Nationalpalast kamen
Scharfschützen-Angriffe, deshalb musste die Messfeier unter Massenpanik
abgebrochen werden; der Tag endet mit mehr als 30 Toten und ungezählten
Verletzten. Der Mord an Romero ließ den Bürgerkrieg in El Salvador wieder
aufflammen, in dem die USA das Militär mit drei Milliarden Dollar förderte und
der in zwölf Jahren mehr als 75.000 Todesopfer, davon 70.000 Zivilisten,
kostete.
Der Bericht
der Wahrheitskommission für El Salvador, die aufgrund der
Friedensvereinbarungen zwischen der Regierung und der Befreiungsbewegung 1992
eingerichtet worden war, kam 1993 zum Ergebnis, dass der frühere
Geheimdienstchef Roberto D'Aubuisson den Befehl zur Ermordung Romeros gab und
dass er den Mitgliedern seines Sicherheitsdienstes, den berüchtigten Todesschwadronen,
genaue Anweisungen gab, wie der Mord zu organisieren und zu überwachen sei.
Außerdem habe der Oberste Gerichtshof die Auslieferung des früheren Kapitäns
Alvaro Rafael Saravia, der in die Planung und Ausführung des Mordes verwickelt
war, aus den USA verhindert. So wurde nie jemand für den Mord vor Gericht
gestellt. Roberto D'Aubuisson gründete später die
Partei Republikanisch-Nationalistische Allianz, die von 1989 bis 2009 El
Salvador regierte. Die zugesagte Agrarreform ist in dieser Zeit nicht zustande
gekommen, ebensowenig wurde ein Täter oder Anstifter vor Gericht
gestellt. 1 In
diesen Zeiten der Globalisierung der Wirtschaft ging es den Armen noch
schlechter als zu Romeros Zeiten. 2009 kam dann erstmals ein linksgerichteter
Präsident an die Macht; bei seiner Amtseinsetzung verwies er auf Romero
als Lehrer und Leitfigur, das Parlament erklärte den 24. März zum
jährlichen Gedenktag für Romero. Auch seit 2014 und bis heute (2018) ist ein
Vertreter der Linkspartei Präsident.
Romero zählt heute für
die Kirche der Armen zu den gefeiertsten Gestalten der Kirche Lateinamerikas
und gilt als Heiliger des Volkes und Schutzpatron Amerikas. Im Vatikan und
für einige Teile der Kirche in El Salvador ist er noch immer umstritten, weil
er der Stärkung linksgerichteter Gruppierungen Vorschub geleistet habe. 1995
ernannte Papst Johannes
Paul II. Fernando Saénz Lacalle, den Militärbischof der
salvadorianischen Armee, zum neuen Erzbischof von San
Salvador. Die der politischen Rechten verbundene Tageszeitung El
Diario de Hoy, kommentierte die Ernennung: Papst Johannes Paul II. hat
damit der bisherigen pastoralen Arbeit der Erzdiözese ein
entschiedenes Basta - Schluss jetzt zugerufen. 1996
besuchte der Papst zum zweiten Mal El Salvador, das erhoffte Wort zur Würdigung
der christlichen Märtyrer blieb aus.
Das Messbuch, das Romero
benutzte in der Messe, bei der er ermordet wurde, ausgestellt in der
Kirche San
Bartolomeo all'isola in Rom, die seit 2002 Gedenkstätte der Märtyrer
des 20. Jahrhunderts ist
Der Kurienkardinal
José Saraiva Martins, der Präfekt der Kongregation für die Selig- und
Heiligsprechungsprozesse, führte 2008 aus, dass für einen positiven Entscheid
des Vatikan der Hass
gegen den Glauben, odium fidei, als treibendes Motiv hinter der Ermordung
Romeros zu erkennen sein müsste. Monseñor Rafael Urrutias, der im Auftrag der
salvadorianischen Bischofskonferenz die Seligsprechung vorantreibt, erläuterte
dazu: Man muss sehen: Monseñor Romero wurde von Katholiken ermordet, von
Menschen desselben Glaubens. Das ist ein Problem für Rom,
denn Märtyrer werden normalerweise nicht von Katholiken erzeugt, sondern von
anderer Seite.
Der Postulator im
Seligsprechungsverfahren, Bischof Vincenzo Paglia, schrieb im März 2008 in der
Vatikan-Zeitung L' Osservatore Romano:
Romero war kein Intellektueller, kein Organisator, kein Reformator und
schon gar kein Politiker, sondern Bischof. … Er stand zwischen zwei Extremen:
den Guerilla und den Todesschwadronen der Regierung, die das ganze Volk wie in
Sklaverei hielten. Romero war gegen jede Art von Gewalt, von rechts wie von
links. Er wollte das Problem mit der katholischen Soziallehre lösen. Das wurde
ihm von einigen auf der rechten Seite verübelt; deswegen wurde ihm vorgehalten,
ein Kommunist zu sein. Andererseits war er den Guerilla-Kämpfern zu
konservativ; die bezichtigten ihn des Verrats. Doch Romero hat weder sein Volk
noch das Evangelium verraten, auch nicht die Kirche oder gar sein Amt.
Die salvadorianische
Bischofskonferenz forderte Rom -
erfolglos - auf, zum 30. Jahrestag der Ermordung von Romero im Jahr 2010 die
Seligsprechung zu verkünden. Nach der Wahl von Papst Franziskus 2013 gab es
Stimmen, die eine Ankündigung der Seligsprechung am Gedenktag 24. März
erwarteten, die aber nicht erfolgte; Franziskus erlaubte aber die
Wiederaufnahme des Verfahrens, das dann 2015 zum erfolgreichen Abschluss kam.
Papst Franziskus erklärte in einem Brief zur Feier der Seligsprechung: Bis
zum letzten Augenblick habe Romero als Kämpfer für die Rechte der Armen mit
seinem Leben Zeugnis vom Glauben gegeben und verglich ihn mit Mose: So
wie Gott einst den Mose erwählte, damit dieser das Volk in seinem Namen führe,
stünden auch heute Hirten nach seinem Herzen auf und setzten sich an
die Spitze der Herde.
Der Postulator im
Heiligsprechungsverfahren, Bischof Vincenzo Paglia, sagte 2017 Radio Vatikan:
Nicht nur bei ihm in seiner Heimat, sondern auch außerhalb hat es Widerstände
gegeben, auch hier bei uns [im Vatikan] …
Dieser Widerstand ist geboren als Reaktion auf das, was das Zweite
Vatikanische Konzil gelehrt und die lateinamerikanische Kirche sofort
nach dem Konzil bekräftigt hat: Das Evangelium ist nicht indifferent. Das
Evangelium ist nicht nur eine Devotion. Das Evangelium ändert die Welt und
Romero hatte verstanden, dass man, um die Welt zu ändern - wie das Evangelium
sagt - mit der Liebe für die Armen beginnen muss. Viele haben geglaubt, dass
diese Option für die Armen eine politische Entscheidung gewesen sei, aus
marxistischer Analyse heraus. Das war aber nicht so. Die Entscheidung für die
Armen ist dieselbe Entscheidung, die Jesus getroffen
hat.
Am Tag nach Romeros
Heiligsprechung sagte der Erzbischof von San
Salvador, Jose Luis Escobar Alas anlässlich eines
Dankgottesdienstes: Ich bitte um Vergebung für jenen Teil der Kirche, der
Romero schlecht behandelt und diffamiert hat, einschließlich seiner
Mitbischöfe.
Kanonisation: Der Seligsprechungsprozess wurde 1997 eingeleitet, bald darauf aber durch den Präfekten der Glaubenskongragation, Kardianl Ratzinger, wieder eingefroren; die genauen Hintergründe dafür sind nicht bekannt. Die Armen in Lateinamerika verehrten Romero gleich nach seiner Ermordung wie einen Heiligen und wünschten sich dringend die Seligsprechung durch den Papst, aber die Oberschicht in El Salvador und manche Kirchenführer in Rom wollten diesen radikalen Gesellschaftskritiker lieber nicht offiziell selig sprechen. Verehrt wird Oscar Romero bislang auch in der Kirche San Bartolomeo auf der Tiberinsel in Rom, die den Märtyrern des 20. Jahrhunderts geweiht ist und wo das messbuch gezeigt wird, das er bei seiner letzten - tödlichen - Messe benutzte. Der Vatikan hatte 2005 die Orthodoxie der Theologie des Ermordeten bestätigt, eine Kommission des Vatikans überprüfte dann lange die Orthopraxis Romeros.
Papst Franziskus setzte sich dann seit seinem Amtsantritt dann für die
Kanonisierung ein. Die Seligsprechung von Oscar Romero fand am 24. Mai
2015 unter der Teilnahme von 200 Bischöfen und 300.000 Gläubigen in San
Salvador durch Kardinal Angelo Amato im Auftrag von Papst Franziskus
statt; Papst Franziskus sprach ihn am 14. Oktober 2018 auf dem Petersplatz in
Rom heilig.
1 Wenige Tage
nach der Heiligsprechung Romeros erging ein Haftbefehl gegen den inzwischen 78
Jahre alten Alvaro Rafael Saravia, der in den USA lebt.
Worte des Heiligen
Am Abend des 24. März
1980 feierte Erzbischof Romero in der Kapelle des Krankenhauses
der Göttlichen Vorsehung das Jahresgedächtnis für Frau Sara de Pinto.
Dies war seine letzte Messe. In der Predigt führte er aus:
Wir haben gerade die Worte Christi gehört. Es ist zwecklos, sich selbst zu
lieben, sich vor den Gefahren des Lebens zu hüten. Die Geschichte stellt die
Menschen in diese Gefahren, und wer ihnen ausweichen will, verliert sein Leben.
Wer hingegen aus Liebe zu Christus sich in den Dienst der anderen stellt, wird
leben, wie das Weizenkorn, das stirbt, aber nur dem Scheine nach. Stirbt es
nicht, so bleibt es allein. Die Ernte setzt das Sterben voraus. Nur was sich
auflöst, trägt Frucht.
Das Evangelium lehrt uns, dass es dem Menschen nichts nützt, die Welt zu gewinnen, wenn er sich selbst verliert. Dessen ungeachtet soll man trotz der Hoffnung auf ein besseres Jenseits nicht aufhören, sich um die Neugestaltung dieser Erde zu bemühen, die für die Menschen die Vorstufe für das Leben nach dem Tod ist. Obwohl man den zeitlichen Fortschritt vom Wachsen des Reiches Jesu Christi sorgfältig unterscheiden muss, darf man ihn nicht vernachlässigen, weil er in enger Beziehung zum Reich Gottes steht.
Das Reich ist bereits im Keim auf der Erde gegenwärtig. Wenn der Herr kommt, wird es sich vollkommen verwirklichen. Dies ist die Hoffnung, aus der wir Christen leben. Wir wissen, dass jedes Bemühen um eine Besserung der Gesellschaft, besonders wenn sie so sehr wie die unsere in Ungerechtigkeit und Sünde verstrickt ist, von Gott verlangt und gesegnet wird.
Ich bitte euch, liebe Brüder und Schwestern, dies alles mit Hoffnung, Hingabe und Aufopferung im Auge zu behalten, und das zu tun, was noch möglich ist. Wir alle können etwas tun, und sei es nur, zur Verständigung beizutragen. Diese vorbildliche Frau, deren Jahresgedächtnis wir begehen, konnte vielleicht nicht direkt etwas tun, sie hat aber diejenigen ermutigt, die arbeiten und kämpfen konnten.
Ihr Gebet und Verlangen nach Gerechtigkeit und Frieden sind auch nach ihrem Tod
eine Botschaft für uns. Wir wissen, dass niemand für immer stirbt und dass
diejenigen, die ihre Aufgabe mit tiefem Glauben, mit Hoffnung und Liebe erfüllt
aben, die Krone erhalten werden. In diesem Sinne beten wir für Doña Sarita und
für uns selbst … In diesem Augenblick fiel der tödliche Schuss.
Die gesellschaftlich-politischen Systeme, in denen wir uns befinden, beruhen
auf materialistischen Auffassungen, die das christliche Verständnis der
menschlichen Person zerstören oder verdunkeln. Für den Kapitalismus ist der
Mensch ein Objekt der Ausbeutung und ein Konsument im Dienst des Götzen Geld.
Für die nationale Sicherheit ist er ein Sockel, der sich immer unter
den Füßen des Götzen Macht befinden muss. Für den Kommunismus in dem Sinn, den
unser christlicher Glaube nicht akzeptieren kann und der gewisse Kämpfe für die
Forderungen unseres Volkes inspiriert, ist der Mensch auch der Sklave einer
materialistischen Diktatur.
Gegenüber diesen Auffassungen vom Menschen und gegenüber weiteren, die ebenso
falsch sind, behauptet und verteidigt die Kirche die von Gott geoffenbarte
ewige Wahrheit: Der Mensch ist Abbild Gottes; durch das Erlösungswerk Jesu
Christi aus der Sklaverei der Sünde befreit und zur Würde eines Gotteskindes
erhoben, ist er freier Herr seines Schicksals und Erbe der ewigen Herrlichkeit
Gottes.
Quelle: Oscar SA. Romero:
In meiner Bedrängnis - Tagebuch eines Märtyrerbischofs 1978 - 1980, hrsg. von
Emil L. Stehle. Herder, Freiburg i. B. 1993, S.335f, 26f
Zitat von Oscar Romero:
Transzendenz bedeutet nicht:
zum Himmel schauen, an das ewige Leben denken und über die Probleme der Erde
hinweggehen. Vielmehr handelt es sich um eine Transzendenz, die dem
menschlichen Herzen gilt. Sie bedeutet, sich auf das Kind, auf den Armen, auf
den in Lumpen Gekleideten, auf den Kranken einzulassen, in die Elendshütten und
Häuser zu gehen und mit ihnen allen zu teilen. Transzendenz bedeutet, aus der
Mitte des Elends selbst diese Lage zu überschreiten, den Menschen zu erheben,
ihn voranzubringen und ihm zu sagen: Du bist kein Abfall. Du gehörst nicht an
den Rand. Das Gegenteil ist der Fall: Du hast eine große, große
Bedeutung. (23. September 1979)
Quelle: Oscar Romero -
Adveniat
zusammengestellt von Abt em. Dr. Emmeram Kränkl OSB,
Benediktinerabtei Schäftlarn,
für die Katholische
SonntagsZeitung
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Autor: Joachim
Schäfer - zuletzt aktualisiert am 14.01.2022
Quellen:
• http://www.oscar-romero-haus.de/romero.htm
• http://www.ci-romero.de/seiten/ueber/romero.html
• http://www.ila-bonn.de/artikel/233romerosarme.htm
• http://www.rbb-online.de/_/fernsehen/magazine/beitrag_druck_jsp/key=rbb_beitrag_2177280.html
• http://www.nzz.ch/nachrichten/panorama/im_volk_heisst_der_erzbischof_san_romero_1.5203174.html
• http://www.katholisches.info/2013/04/25/generalvikar-delgado-romero-nicht-politisch-instrumentalisieren/
• http://de.radiovaticana.va/news/2017/08/11/die_zwei_martyrien_des_oscar_romero/1329960
• https://www.heise.de/tp/features/Umgebracht-wird-wer-stoert-4189951.html
korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Oscar Romero, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienO/Oscar_Romero.html, abgerufen am 6. 2. 2023
Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische
Heiligenlexikon in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte
bibliografische Daten sind im Internet über http://d-nb.info/1175439177 und http://d-nb.info/969828497 abrufbar.
SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienO/Oscar_Romero.html
Homélies de Óscar
ROMERO : https://cmoblat.ca/romero/accueil.php
Voir aussi : https://seletlumieretv.org/images/revue/revue-2015.pdf
https://nsarchive2.gwu.edu//NSAEBB/NSAEBB339/index.htm
https://www.youtube.com/watch?v=EGROjsTwsaA&ab_channel=CaritasInternationalis