lundi 15 avril 2019

Saint CÉSAR de BUS, prêtre et fondateur de la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne


Bienheureux César de Bus

Fondateur des Pères de la Doctrine chrétienne (+ 1607)

Prêtre en Avignon. 

Originaire de Cavaillon, sur les bords de la Durance, il vécut un temps à la cour frivole de la reine Catherine de Médicis. Il fut l'un de ceux qui participèrent au massacre des protestants, le jour de la Saint-Barthélémy. L'arrivée d'Henri IV lui fit quitter Paris, et, à Avignon, il fit pénitence grâce aux conseils du sacristain de l'église où, chaque matin, il entendait la Sainte Messe. Il renonça à sa vie de gentilhomme mondain pour se faire prêtre. Il fonda la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne en 1592 pour l'enseignement catéchétique et scolaire des jeunes.

- béatifié par Paul VI en 1975.

Fils de Jean-Baptiste de Bus, consul de la ville, et d'Anne de la Marche, César de Bus naît le 3 février 1544 à Cavaillon. Sa piété et sa charité se manifestent dès son jeune âge. (Bienheureux César de Bus - diocèse d'Avignon)

"Cette congrégation enseignante, fondée en 1592 par César de Bus dans la ville de l'Isle (Comtat Venaissin), fut approuvée par une bulle du pape Clément VIII du 23 décembre 1597... Pendant près de deux siècles, les collèges des Doctrinaires, comme ceux des Oratoriens, virent affluer une jeunesse studieuse; leur enseignement était moins formaliste que celui des jésuites, et les tendances en étaient plus libérales... La congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne fut dissoute à l'époque de la Révolution, en même temps que les autres congrégations régulières, tant laïques qu'ecclésiastiques." (source: Institut national de recherche pédagogique)

À Avignon, en 1607, le bienheureux César de Bus, prêtre. Détourné d'une vie mondaine, il se dépensa dans la prédication et la catéchèse et fonda la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne, pour qu'ils rendent gloire à Dieu par la formation des fidèles.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/982/Saint-Cesar-de-Bus.html

César de Bus, une canonisation providentielle

I.Media - publié le 30/04/22

Le 15 mai 2022, le pape François canonisera dix bienheureux, dont le Français César de Bus (1544-1607), fondateur de la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne. Le Supérieur général de la Congrégation du futur saint, père Sergio La Pegna, revient sur sa vie. Entretien.

Le 15 mai 2022, sur la place Saint-Pierre, le pape François canonisera dix bienheureux. Une première depuis la pandémie de Covid-19. Parmi les nouveaux saints figure le Français César de Bus (1544-1607). Originaire de Cavaillon, dans le sud est de la France, il est issu d’un milieu catholique aisé, qui s’oriente vers la carrière des armes au moment des guerres de religion, change radicalement de vie en faisant la rencontre de Dieu. Ordonné prêtre à l’âge de 38 ans, il devient un catéchiste passionné et se consacre tout particulièrement aux jeunes et à l’annonce de l’Évangile. En 1592, il fonde la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne, aussi appelés les Doctrinaires, qui se dévouent à l’enseignement de la foi chrétienne.

Basée aujourd’hui à Rome, la Maison généralice de la congrégation accueille depuis le 22 avril un parcours multimédia intitulé « Hereditas de Bus » qui retrace la vie du futur saint. À l’occasion de l’inauguration de cette exposition, I.Media a pu faire la rencontre du père Sergio La Pegna, actuel supérieur général des Pères de la Doctrine chrétienne.

Pourquoi le bienheureux César de Bus, homme du 16e siècle, est-il un saint pour notre époque ?

Père Sergio La Pegna : César de Bus est parti d’une rencontre personnelle avec le Seigneur. Il a ensuite fait en sorte de faire rencontrer le Christ aux personnes. Aujourd’hui, le point de départ pour une nouvelle évangélisation peut justement être de redécouvrir la rencontre avec le Seigneur. Le pape Benoît XVI avait déclaré dans sa première encyclique que le christianisme n’est pas un ensemble de théories, mais une rencontre avec une personne, Jésus, qui est mort et ressuscité.

Lire aussi :César de Bus, un futur saint au service de l’évangélisation

Il me semble providentiel que la canonisation de César de Bus intervienne maintenant, après que 400 ans se soient écoulés depuis sa mort. Je pense à l’Europe, qui en théorie est et reste chrétienne, mais qui d’un autre côté a besoin d’une nouvelle annonce de l’Évangile. C’est ce qui nous pousse à créer de nouveaux chemins d’évangélisation. Le pape François insiste d’ailleurs beaucoup sur cela. La grande actualité de sa canonisation se trouve précisément dans la nécessité d’annoncer Jésus mort et ressuscité, d’expliquer et de faire rencontrer Jésus aujourd’hui.

Comment votre Congrégation accueille-t-elle la canonisation de son fondateur ? Est-ce pour vous un aboutissement ?

Nous l’accueillons comme un don fondamental. Comme tout cadeau que l’on reçoit, cela peut aussi être un engagement, un engagement à redécouvrir et à faire revivre aujourd’hui cette figure qui, je pense, non seulement pour les étrangers mais peut-être aussi pour nous, était un peu cachée.

L’exposition présentée à la Maison généralice sur César de Bus s’inscrit dans ce désir de faire connaître davantage le futur saint ?

C’est un lieu important pour nous puisque les reliques du futur saint César sont conservées ici. D’autre part, étant la Maison générale de la Congrégation, elle est le point de départ de la coordination de toutes les réalités. Par conséquent, le fait d’avoir ici un lieu où nous pouvons nous souvenir de notre histoire, mais qui en même temps nous aide à voir le présent et l’avenir avec les yeux du passé, nous aide à mieux accomplir la mission que le Seigneur a confiée à la Congrégation il y a plus de 400 ans.

Pourquoi avez-vous appelé cette exposition « Hereditas de Bus » ?

Pour partager l’héritage spirituel reçu de César de Bus. Un héritage intervient naturellement lorsque le père meurt et est ensuite reçu par ses enfants. Il s’agit ici d’un héritage qui continue d’être présent et vivant pour nous. J’ai préféré le terme d’héritage à celui d’ »exposition » ou de « présentation » parce que ces termes donnent l’idée d’une relation externe : quelque chose que je vois et que je quitte ensuite. L’héritage, en revanche, est quelque chose que je m’approprie parce qu’il devient mien. En partant de ce que je vois, d’objets, de vidéos, d’images de César de Bus, je peux m’approprier quelque chose, le faire mien, puis poursuivre ma mission aujourd’hui.

Où votre congrégation est-elle présente ?

Notre congrégation a eu une histoire quelque peu troublée, surtout après la Révolution française. Au début, elle s’est surtout développée en France. Après la Révolution française, la branche qui s’est ouverte en Italie s’est développée et a pris son essor. Puis il y a eu des difficultés pendant l’unification de l’Italie, et des maisons ont été fermées. Aujourd’hui, nous sommes une centaine de membres. La Congrégation vit et œuvre en Italie, en France également – après une refondation il y a cinquante ans. Depuis la Seconde guerre mondiale, nous sommes aussi présents en Amérique latine, au Brésil, et depuis l’an 2000 nous avons des maisons en Inde et au Burundi.

Quelles relations unissent aujourd’hui la Congrégation à la France ?Actuellement, la mémoire historique se trouve plutôt en Italie. Cependant, la réouverture de la congrégation en France il y a environ 50 ans a permis de renouer des liens qui avaient existé par le passé, et spécialement avec le diocèse d’Avignon. Je pense également que la canonisation pourrait être une autre occasion de renouer ces liens historiques avec la France et le passé.

Lire aussi :Canonisation de Charles de Foucauld : des membres de sa famille seront présents

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2022/04/30/cesar-de-bus-une-canonisation-providentielle/

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BÉATIFICATION DE CÉSAR DE BUS

HOMÉLIE DU PAPE PAUL VI

27 avril 1975

Rejouissez-vous tous, Vénérables Frères et chers Fils! Que 1'Eglise entière exulte parce qu'elle peut admirer dans tout leur éclat les merveilles accomplies par Dieu dans la vie d'un homme! Louons ensemble le Seigneur pour sa sainteté qui resplendit en ses œuvres! La cérémonie d'aujourd'hui met à l'honneur la ville de Cavaillon, dans ce Comtat Venaissin alors territoire pontifical; Nous sommes heureux de saluer en premier les représentants de cette cité antique et de participer à leur action de grâces. Nous saluons aussi tous les pèlerins du diocèse d'Avignon: il était juste que leur Archevêque fut associé d'une manière particulière à un événement comme celui-ci, et Nous remercions Monseigneur Eugène Polge d'avoir répondu à notre invitation de présider la concélébration eucharistique.

Mais le ministère de César de Bus Nous fait réserver ce matin d'autres mots chaleureux pour ceux qui ont marché sur ses traces, Nous voulons parler des religieux et des prêtres adonnés à l'enseignement de la Doctrine Chrétienne, c'est-à-dire à la transmission de la Foi, de la Parole de Vie. Et comment ne pas mentionner les catéchistes, ces artisans de la première évangélisation missionnaire, et tous les jeunes volontaires qui, sacrifiant leur temps libre pour se consacrer à l'annonce de la Bonne Nouvelle, contribuent à nous édifier et à nourrir notre espérance en l'avenir? A un titre tout à fait spécial, la fête d'aujourd'hui est leur fête. Ainsi Nous venons de procéder solennellement à la Béatification de César de Bus. Une étude approfondie - plus de trois siècles et demi se sont écoulés depuis le terme de sa vie terrestre - a révélé en effet que cette grande figure du passé avait vraiment poussé les vertus évangéliques jusqu'à l'héroïsme, et qu'elle était vraiment digne d'éloge. Rien n'a été négligé de sa biographie ni des idées conductrices de son action. En conscience et avec notre autorité apostolique, Nous autorisons donc le culte local de César de Bus; Nous croyons qu'il sera bénéfique, et voici pourquoi.

Nous relèverons d'abord quelques aspects de la vie du bienheureux, choisis parmi les plus significatifs et les plus aptes à servir de leçons à l'époque qui est la nôtre. Mille cinq cent quarante- quatre, année de sa naissance à Cavaillon: le monde chrétien est en crise, l'une des crises les plus graves de son histoire. Crise non seulement religieuse et doctrinale, mais crise de civilisation aussi, avec l'afflux de courants de pensée nouveaux, certes pas tous négatifs, mais qui désorientent la masse des fidèles. César de Bus vient au monde en cette période troublée, où les hommes s'ouvrent progressivement à la culture, aux arts et au règne du plaisir. Lui-même se laissera entraîner pendant l'adolescence et le début de l'âge adulte sur la pente de la facilité à laquelle le prédisposaient sa condition et sa fortune. Vie légère, insouciante, d'un être doué, brillant en société, poète à ses heures, davantage sensible à la jouissance de tout qu'aux exigences de 1'Évangile.

La conversion ne pouvait être que radicale, et elle le fut. Trois personnes très diverses l'aidèrent profondément: Louis Guyot, tailleur, humble sacristain de la cathédrale de Cavaillon au rayonnement tout à fait remarquable; l'étonnante Antoinette Réveillade, qui vivait dans la proximité de Dieu et s'efforçait d'aider ses proches à en comprendre la volonté - analphabète, semble-t-il, elle allait jusqu'à supplier César de Bus de lui faire la lecture de vies de saints, lui donnant ainsi l'occasion de réfléchir et de prier -; et enfin le jésuite Pierre Péquet dont l'expérience spirituelle, la prudence, le discernement et la fermeté seront d'un grand secours pour le jeune César. Sous leur influence, il rompt bientôt avec la frivolité; il se livre à l'étude et se prépare au sacerdoce. En voyant l'obstination avec laquelle ces trois «mystiques» s'emploient à conseiller et à reprendre sans cesse leur protégé, on ne peut s'empêcher de penser qu'ils furent les instruments de Dieu, chargés de préparer un disciple de choix. Et cette réflexion Nous remplit de confiance: Oui, chers Frères et Fils, le Bon Pasteur prend soin de son troupeau! Oui, il se choisit des ministres pour la mission de demain! Oui, il Compte sur chacun de vous pour leur révéler cet appel et pour les guider dans leur cheminement!

L'itinéraire spirituel du bienheureux ne fut pas, vous vous en doutez, sans à-coups. Moments de découragement, de nuit, d'incertitude. Nous avons été frappé, cependant, par ce qui sera, presque dès l'origine, une caractéristique de toute sa vie. Peut-être est-ce là que réside le secret de sa constance, en tout cas ce qui lui a toujours permis de surmonter ses difficultés et de repartir avec une énergie accrue: Nous voulons parler de son esprit de pénitence. La pénitence, ce n'est pas un vain mot pour lui. II la pousse jusqu'à l'extrême: il revient de loin! Il doit dominer les passions dont il s'est fait autrefois l'esclave, combat violent et perpétuel. Il apprend ainsi à rechercher et à aimer le sacrifice, car le sacrifice configure au Christ souffrant et vainqueur. S'offrir en libation, tout abandonner entre les mains de Dieu au prix des renoncements les plus coûteux, tel semble avoir été son leitmotiv, le but perpétuel de ses efforts, Et lorsqu'à la fin de sa vie, perclus de maux et affligé de cécité, il pourra enfin se disposer au don suprême, il réalisera combien l'ascèse lui a été utile pour maîtriser le vieil homme. Il sera prêt à rencontrer le Seigneur. Sa joie sera parfaite.

Le corps de César de Bus repose aujourd'hui à Rome, en l'église Sainte-Marie in Monticelli. Mais, par un dessein assurément de la Providence, tout n'est pas fini pour nous avec cette mort! Le peuple de Dieu, en proie aux difficultés du monde contemporain, contemple en effet dans la gloire l'un des siens traçant pour lui une route vers le Royaume. Devant les problèmes qui sont actuellement les nôtres, n'y a-t-il pas là une voie étroite, faite de conversion personnelle, de prière et d'austérité, faite de réponse courageuse à un appel intérieur? Nous vous laissons répondre à cette question, et en tirer vous-mêmes les conclusions nécessaires pour vous et pour votre apostolat. Toutefois, il Nous semble que la personne de César de Bus n'est pas seule riche d'enseignement. Au-delà de l'homme, particulièrement brillant, il y a l'œuvre accomplie par cet homme, œuvre considérable dans la région où il vivait, et qui devait influencer d'une manière heureuse la pastorale catéchétique du moment, encore balbutiante.

L'objectif du Père de Bus est de communiquer la doctrine chrétienne au peuple. L'idée est loin d'être neuve. Dès les origines, les premiers chrétiens se montrèrent soucieux de transmettre - et de transmettre avec exactitude - l'essentiel de ce qu'ils avaient reçu. L'on vit rapidement se former des recueils rapportant les faits et dits les plus marquants de la Révélation. L'ère apostolique et les décades postérieures en donnent plusieurs témoignages. Il importe plus que jamais, au milieu d'un monde païen et face aux dangers des déviations doctrinales, d'inculquer aux catéchumènes et de rappeler aux disciples un kérygme, c'est-à-dire un noyau central, un résumé de la foi axé sur l'essentiel, qui puisse servir de base à des développements adaptés aux circonstances et à la psychologie des auditeurs. Il faut donner un fondement solide à leur foi, étayer leur attachement affectif et caritatif au Dieu vivant, par une connaissance des vérités de la foi qui corresponde à cet amour.

Dans la deuxième moitié du seizième siècle - que l'on ne se fasse pas d'illusions! - la masse des catholiques est généralement peu instruite, même si sa conviction est extérieurement renforcée par un cadre de chrétienté ou par les oppositions religieuses où se mêlent de temps en temps des considérations d'un tout autre ordre. L'intuition, le génie pourrait-on dire, de César de Bus, est de 'mettre le doigt sur un besoin primordial, pressenti avec tant de perspicacité par les Pères du Concile de Trente avec le catéchisme dont ils ordonnèrent la rédaction, afin que tous les pasteurs, de l'évêque au curé d'une modeste paroisse, possèdent un manuel de référence. Mais le terrain est encore en friche. Le dénuement du peuple est extrême et le dévouement de ses ministres ne suffit pas à lui seul à le pallier. Intelligemment formé à l'école ignatienne, par les soins de son directeur Péquet, César de Bus va aussi, ce qui est très important, apprendre à connaître la vie, la doctrine spirituelle et l'œuvre d'autres maîtres à penser de l'époque, Pierre Canisius, Robert Bellarmin, Philippe Néri et Charles Borromée. Les deux derniers surtout laissent en lui une empreinte indélébile; il se pénètre de leurs inspirations, nourrit son action de la leur et brûle du même zèle qu'eux.

Avec un sien cousin, Jean-Baptiste Romillon, qui a partage sa recherche et suit à présent la même orientation que lui, il commence à sillonner bourgs et campagnes pour catéchiser ceux qu'il appelle ses «ouailles». Sa méthode est l'enseignement de la foi à toutes les catégories de la population, en distinguant des degrés, bien sûr, entre ceux qui sont capables d'accueillir beaucoup et ceux pour lesquels il faudra se contenter, dans un premier temps, d'un minimum. Mais le point important, est que tous soient évangélisés, que tous reçoivent un enseignement à leur portée. L'es paroles sont simples; les formules, peu nombreuses, sont bien frappées et faciles à retenir. Autour de ce schéma vient se greffer une prédication pétrie d'Ecriture Sainte, adaptée aussi afin que les notions apprises ne restent jamais sans suite, et qu'elles se traduisent dans l'attitude spirituelle et dans la manière d'agir, dans la vie en un mot.

Comment ne pas voir en cet apostolat de notre bienheureux une parenté étroite avec celui de saint Charles Borromée qui, dès mille cinq cent soixante neuf, obligeait chaque diocèse de sa province à organiser des écoles de la doctrine chrétienne? Le Cardinal Borromée les multipliait lui-même à Milan et il n'hésita pas à en réunir les maîtres dans une Compagnie et à fonder une Congrégation séculière pour assurer la durée et la bonne marche de l'œuvre: ce furent les «Operarii Doctrinae Christianae», les Ouvriers de la Doctrine chrétienne (Cfr. Acta Ecclesiae Mediolanensis . . . . Mediolani MDXCIX, pp, 864-865; GIUSSANO PIETRO, Vita di San Carlo, livre VIII, ch. VI, tome II, pp. 254-261). Quelle place, quels encouragements le saint Archevêque de Milan n'accorde-t-il pas à cette œuvre? Ne formerait-il qu'un seul vrai chrétien, un catéchiste n'aurait pas perdu sa peine. Commentant l'évangile de la Samaritaine, il s'adresse directement à ses chers «ouvriers»: «Voyez l'importance de votre labeur! N'auriez- vous ramené qu'une seule enfant à 1'Eglise . . . comprenez que vous avez accompli une œuvre de grand prix! Le Christ avait le monde entier à racheter et pour cette œuvre immense il n'avait qu'un court espace de trois ans . . . Et cependant, sur ce temps si court, quelle part considérable n'a-t-il pas pris pour la seule Samaritaine? Que ce soit pour vous le plus grand des stimulants» (Cfr. Homilia 100 in Evangelium Ioannis, dans S. CAROLI BORROMEI . . . Homiliae . . . Ioseph Antonii Saxii praefatione et annotationibus illustratae, t. III, Mediolani MDCCXLVI, p. 340).

Mais il faut s'attacher à la formation des parents: N'est-ce pas «la charge des pères, leur fonction, de conduire au Christ les enfants qu'ils ont eux-mêmes reçus du Christ?» (Ibid. t. I, p. 2). César sera profondément frappé par cette exemple. Lisant la vie de saint Charles que lui avait procuré l'Archevêque d'Avignon, il se sent «embrasé d'un si grand désir de faire quelque chose à son imitation, que - dit-il - je n'accorderai sommeil à mes yeux, ni repos à mes jours que je n'aie donné quelque contentement à ma résolution» (H. BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, II, L'invasion mystique, p. 19; cfr. A. RAYEZ, S.I., La spiritualità del Ven. Cesare de Bus, RAM 134, avril 1958, p. 20). Comme 1'Archevêque de Milan, loin de se limiter à l'éducation des enfants, il regarde les familles et les milieux, s'attache à l'instruction des parents et à la formation des maîtres. Avec lui est promue une véritable catéchèse familiale qui sera le meilleur remède et le meilleur antidote contre l'hérésie. De cette activité débordante, «Les Instructions familières sur les quatre parties du Catéchisme romain», publiées près de soixante ans après sa mort, ont porté jusqu'à nous le témoignage toujours valable. Elles révèlent ce que doit être le vrai catéchiste: l'homme de la Bible, l'homme de I'Eglise, soucieux de transmettre la véritable doctrine du Christ (Cfr. A. RAYEZ, S. I., La Spiritualità del Ven. Cesare de Bus, RAM 134, avril 1958, pp. 29-30). Il dispose les cœurs à la foi qui, elle, demeure le secret de la liberté et de la grâce de Dieu.

L'œuvre de César de Bus suscite toujours, après trois siècles, notre admiration. Voilà quelqu'un qui a vu juste. Il a su déceler les besoins de son époque, et y répondre avec autant de générosité que d'efficacité. Attirés par sa clairvoyance et son rayonnement, d'autres hommes enthousiastes se sont peu à peu groupés autour de lui, s'initiant à sa méthode et prenant exemple sur lui. Rapidement ils formèrent une famille religieuse qui, malgré les vicissitudes de l'histoire, fleurit encore aujourd'hui en divers pays; par un retour aux sources, elle vient de se réimplanter en France, à Cavaillon: que les Pères de la Doctrine Chrétienne ici présents sachent en ce jour notre sollicitude particulière pour eux, notre estime, et qu'ils reçoivent nos vœux et nos encouragements! Nous sommes heureux de les honorer maintenant en la personne de leur fondateur. Frères et Fils, Nous voudrions, pour conclure, vous inviter à un bref regard sur le monde contemporain et, plus précisément, sur l'enseignement de la foi à l'heure actuelle. Les circonstances s'y prêtent, n'est-il pas vrai? Un effort a été fait ces dernières années, surtout depuis le Concile Vatican II, pour promouvoir une catéchèse accessible, compréhensible, proche de la vie. Il se traduit par une attention plus grande à la diversité des démarches individuelles et collectives, par un souci d'accompagner l'enfant ou l'adulte dans sa lente recherche de Dieu.

Nous nous en félicitons car Nous trouvons cette option pastorale vraiment évangélique, inspirée de l'attitude du Christ lui-même avec ses interlocuteurs. César de Bus, lui aussi, a choisi cette ligne de conduite. Il Nous semble toutefois qu'en une période où le monde, comme jadis, est en crise, où la plupart des valeurs, même les plus sacrées, sont inconsidérément remises en question au nom de la liberté, si bien que beaucoup ne savent plus à quoi se référer, en une période où le danger ne vient certes pas d'un excès de dogmatisme mais plutôt de la dissolution doctrinale et du flou de la pensée, il Nous semble qu'un effort supplémentaire devrait être entrepris avec courage pour donner au peuple chrétien, qui l'attend plus qu'on ne le croit, une base catéchétique solide, exacte, facile à retenir. Nous comprenons bien que l'adhésion de la foi soit difficile aujourd'hui, particulièrement chez les jeunes, en proie à tant d'incertitudes. A tout le moins, ont-ils droit de connaître avec précision le message de la Révélation qui n'est pas le fruit de la recherche, et d'être les témoins d'une Eglise qui en vit. C'est le but poursuivi d'ailleurs par le Directoire catéchétique général de la Congrégation pour le Clergé, publié récemment en application du Décret conciliaire Christus Dominus (Christus Dominus, 44).6

Et Nous désirons que les pasteurs et les responsables de la catéchèse s'en servent pour alimenter leur réflexion et guider leurs travaux. Bienheureux César de Bus, toi qui nous as laissé l'exemple admirable d'une vie toute donnée à Dieu, toi qui brûlais du désir de communiquer la vie de Dieu à tes frères, intercède maintenant pour nous auprès du Seigneur, pour que le même feu nous consume et que la même charité nous presse. Et vous, chers Frères et Fils, Nous vous confions à lui et Nous vous bénissons de tout cœur.


Rivolgiamo un particolare saluto ai pellegrini di lingua italiana, presenti a questa solenne celebrazione liturgica per la beatificazione di Cesare de Bus. Il nuovo Beato è figura che attrae e fa pensare: la sua storia singolare; il suo fermissimo proposito di conversione, proprio durante un Giubileo, quello del 1575; il suo programma di evangelizzazione fino alla morte, continuato fino al giorno d'oggi mediante la Congregazione religiosa dei Dottrinari, da lui fondata, presentano un fascino tutto moderno, e ci dicono che nulla è impossibile a chi abbia preso sul serio la vocazione cristiana, che è fondamentalmente vocazione alla santità. Il nuovo Beato ha perciò tanto da dirci, e ci incoraggia col suo esempio forte e mite a seguire sempre più da vicino Cristo Maestro, Via, Verità e Vita. La diletta Nazione italiana ha anche un titolo particolare per invocarlo, perché Cesare de Bus appartenne a una famiglia di origine anch'essa italiana e le sue reliquie sono custodite a Roma: sia egli propizio al popolo fedele, che affidiamo alla sua intercessione e alla sua protezione.

On thi day of joy we acclaim the merits of Christ and the power of his Pascha1 Mystery reflected in the life of Blessed Cesar de Bus. We present before the world fresh motivation for confidence and Courage. To all the members of the Church of God we repeat the words of Jesus: «Let not your hearts be troubled . . . I am the way, and the truth, and the life» (Io. 14, 1. 6). In a special way, we wish to express our love and support for those who are devoted «to prayer and to the ministry of the word» (Act. 6, 4) - to all those who through their teaching give glory to the Lord.

Auch euch, liebe Pilger Deutscher Sprache, gilt Unser herzlicher Willkommensgruss. Beherzigt in eurem Bemühen um religiöse Erneuerung in diesem Heiligen Jahr die Worte des seligen Cesar de Bus, der uns ermahnt: "Das Christentum muss mehr gelebt als gepredigt werden!"Vir alle sind dazu berufen, durch unser christliches Leben, für unsere Mitmenschen Weg zu Christus und Vermittler seiner Versöhnung zu werden. Dazu ermutige und bestärke uns der selige Cesar de Bus durch sein eigenes Lebenszeugnis und durch seine mächtige Fürsprache.

A todos vosotros, queridos peregrinos de lengua española presentes en la Basílica, dirigimos nuestro cordial saludo. Pedimos al Señor, por intercesíon del nuevo Beato, que os ayude siempre a vivir con entusiasmo y generosidad los ideales de una auténtica vida cristiana. Con estos deseos, impartimos a vosotros y a vuestros familiares nuestra paterna Bendición Apostólica.

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/paul-vi/fr/homilies/1975/documents/hf_p-vi_hom_19750427.html

CÉSAR DE BUS

prêtre, fondateur, bienheureux

1544-1607

Fils de Jean-Baptiste de Bus, consul de la ville, et d’Anne de la Marche, César de Bus naît le 3 février 1544 à Cavaillon. Sa piété et sa charité se manifestent dès son jeune âge. Après ses études au collège des Jésuites d'Avignon et un engagement dans l'armée du Comte de Tende, il part rejoindre son frère à la cour de Charles IX en 1565. Malheureusement, il ne parvient pas à résister aux attraits des plaisirs de la vie mondaine. Il quitte Paris en 1568 et revient à Cavaillon puis à Avignon, où il continue de mener une existence frivole et dissipée.

En l'an jubilaire 1575, il se convertit après une rencontre intérieure avec Jésus crucifié et avec le soutien spirituel d'une humble servante et du sacristain de la cathédrale. Dégoûté de la vie mondaine, il décide de se consacrer à Dieu. En août 1582, à l'âge de 38 ans, il est ordonné prêtre par Mgr Scotti, évêque de Cavaillon, dans la cathédrale. Chanoine de celle-ci, il quitte la maison paternelle pour se loger dans le cloître et se livrer à l'étude, à la méditation et aux privations, tout en visitant les malades, les pauvres et les malheureux. De 1586 à 1592, il vit en ermite à côté de la chapelle Saint-Jacques, sur la colline qui domine la ville.

La lecture du catéchisme du Concile de Trente lui donne alors l'idée de créer une société de prêtres qui se feraient catéchistes, en particulier pour les gens sans instruction et les habitants des campagnes. Le 29 septembre 1592 il fonde à l'lsle-sur-la-Sorgue la Congrégation des Prêtres de la Doctrine Chrétienne avec l'approbation de Mgr Bordini, évêque de Cavaillon, puis celle du pape Clément VIII en 1598. Il l'installe à Avignon, dans le couvent de Sainte-Praxède, puis dans celui de Saint-Jean-le-Vieux (sur l'actuelle place Pie). Élu supérieur général de sa congrégation, de graves épreuves de santé l'obligent bientôt à renoncer à cette charge. Devenu aveugle, il continue de prêcher et de confesser; il répète souvent: « Je n'ai vu ni lu rien en comparaison de ce que Dieu m'a fait voir depuis mon aveuglement ». Il meurt le 15 avril 1607 à Avignon, au matin de Pâques, comme il l'avait prédit: « Ce sera pour moi doublement Pâques, c'est-à-dire le passage du Seigneur et le mien près de Lui ». Son corps est enseveli à Saint-Jean-le-Vieux puis, quand cette église est démolie en 1817, transféré à l'église voisine de Saint Pierre jusqu'en 1836 où ses fils l'accueillent dans leur église romaine de Santa-Maria-in-Monticelli.

Constatant l'ignorance et le manque d'éducation ménagère de beaucoup de femmes, il avait fondé avec Françoise de Bermond, en 1594 à l'lsle-sur-la-Sorgue, l'Institut des Filles de la Doctrine Chrétienne destiné à cette instruction mais qui ne continuera pas dans ce sens après sa mort. En 1789, la Congrégation des Doctrinaires comptait 64 maisons, collèges ou séminaires. Elle est présente aujourd'hui en Italie, en Suisse, en Espagne, au Brésil et dans le diocèse d Avignon qui l'a vue naître. Son fondateur, César de Bus, a été béatifié par le pape Paul VI, le 27 avril 1975. Sa gloire est celle des précurseurs de notre catéchisme moderne et des inventeurs de l'enseignement populaire de la doctrine chrétienne.

SOURCE : http://voiemystique.free.fr/cesar_de_bus_fr.htm

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Bienheureux César de Bus

Un homme de la Bible, un homme d’Eglise

Fondateur des “Pères de la doctrine chrétienne” présents aujourd’hui en Italie, en Suisse, en Espagne, au Brésil et bien entendu dans notre diocèse d’Avignon, à Cavaillon, qui l’a vu naître, César de Bus a été béatifié par le Pape Paul VI, le 27 avril 1975.

Sa gloire est celle des précurseurs de notre catéchisme moderne et des inventeurs de l’enseignement populaire de la doctrine chrétienne.

Fils de Jean-Baptiste de Bus, consul de la ville, et d’Anne de la Marche, César de Bus naît le 3 février 1544 à Cavaillon. Sa piété et sa charité se manifestent dès son jeune âge. Après des études au collège des Jésuites d’Avignon et un engagement dans l’armée du Comte de Tende, il part rejoindre son frère à la cour de Charles IX en 1565. Malheureusement, il ne parvient pas à résister aux attraits des plaisirs de la vie mondaine. Il quitte Paris en 1568 et revient à Cavaillon puis à Avignon, où il continue de mener une existence frivole et dissipée.

En l’an jubilaire 1575, il se convertit après une rencontre intérieure avec Jésus crucifié et avec le soutien spirituel d’une humble servante et du sacristain de la cathédrale de Cavaillon. Dégoûté de la vie mondaine, il décide de se consacrer à Dieu. En août 1582, à l’âge de 38 ans, il est ordonné prêtre par Mgr Scotti, évêque de Cavaillon, dans la cathédrale. Chanoine de celle-ci, il quitte la maison paternelle pour se loger dans le cloître et se livrer à l’étude, à la méditation et aux privations, tout en visitant les malades, les pauvres et les malheureux. De 1586 à 1592, il vit en ermite à côté de la chapelle Saint-Jacques, sur la colline qui domine la ville.

La lecture du catéchisme du Concile de Trente lui donne alors l’idée de créer une société de prêtres qui se feraient catéchistes, en particulier pour les gens sans instruction et les habitants des campagnes. Le 29 septembre 1592 il fonde à L’isle sur la Sorgue la Congrégation des Prêtres de la Doctrine Chrétienne avec l’approbation de Mgr Bordini, évêque de Cavaillon, puis celle du pape Clément VIII en 1598. Il l’installe à Avignon, dans le couvent de Sainte Praxède, puis dans celui de Saint Jean Le Vieux (sur l’actuelle place Pie). Élu supérieur général de sa congrégation, de graves épreuves de santé l’obligent bientôt à renoncer à cette charge. Devenu aveugle, il continue de prêcher et de confesser ; il répète souvent : « Je n’ai vu ni lu rien en comparaison de ce que Dieu m’a fait voir depuis mon aveuglement ». Il meurt le 15 avril 1607 à Avignon, au matin de Pâques, comme il l’avait prédit : “Ce sera pour moi doublement Pâques, c’est-à-dire le passage du Seigneur et le mien près de Lui”. Son corps est enseveli à Saint Jean le Vieux puis, quand cette église est démolie en 1817, transféré à l’église voisine de Saint Pierre jusqu’en 1836 où ses fils l’accueillent dans leur église romaine de Santa-Maria-in-Monticelli.

Constatant l’ignorance et le manque d’éducation ménagère de beaucoup de femmes, il avait fondé avec Françoise de Bermond, en 1594 à L’Isle sur la Sorgue, l’Institut des Filles de la Doctrine Chrétienne destiné à cette instruction mais qui ne continuera pas dans ce sens après sa mort. En 1789, la Congrégation des Doctrinaires comptait 64 maisons, collèges ou séminaires. Elle était implantée dans notre diocèse à Cavaillon et L’Isle sur la Sorgue mais aussi à Avignon, Carpentras, Orange, Bédarrides et Courthézon.

César de Bus vivait personnellement du Christ et voulait que les fidèles le connaissent pour en vivre eux aussi. Il eut à cœur de présenter en un langage intelligible la doctrine du Christ. A l’école des Pères Jésuites et de l’oratoire de Saint Philippe de Néri, dès 1586, il se sent appelé à une méthode nouvelle pour enseigner les vérités de la foi à tous ceux qui se pressent autour de lui et plus particulièrement à ceux qui ne sont pas instruits, aux habitants des campagnes déchristianisées : “il vaut mieux prêcher Jésus-Christ dans les campagnes que se prêcher soi-même dans les villes”. “II faut que tout ce qui est en nous catéchise et que notre conduite fasse de nous un catéchisme vivant...”. “II faut pratiquer pour bien comprendre”. “Je voudrais que mon corps fut taillé en une infinité de petits morceaux s’il pouvait surgir de chacun d’eux un catéchisme”.

Sa méthode ? “II faut être convaincu que nous ne prêchons pas pour nous-mêmes mais pour l’utilité de ceux qui nous écoutent...”.

Attentif à la situation religieuse de chacun et aux besoins contemporains César de Bus institua pour l’enseignement du catéchisme un système graduel qui consistait à présenter tout l’essentiel de la doctrine en trois cours successifs :

 la “petite doctrine” s’adressait à ceux qui n’avaient encore aucune connaissance. On y apprenait le signe de la Croix, les principales prières, les commandements, les sacrements surtout la Pénitence et l’Eucharistie, les mystères de la foi.

 la “moyenne doctrine” donnait une explication par des “instructions familières”, des chants composés par le Bienheureux et la connaissance de l’Ecriture et des Pères de l’Eglise.

 la “grande doctrine” se faisait de la chaire le dimanche et les fêtes les plus solennelles. Utilisant tout ce qui parle aux sens et à l’imagination, il fut un précurseur dans l’enseignement religieux en faisant participer les familles au catéchisme,

 en présentant la doctrine à partir des centres d’intérêt qu’il était attentif à reconnaître dans la vie des gens,
 en composant, accompagnant et chantant des textes illustrant son enseignement,

 en peignant lui-même ou faisant peindre des “tables” sur des thèmes religieux, les expliquant et les commentant plusieurs jours de suite, en ayant le souci d’une enseignement progressif et adapté qui amène à une connaissance intégrale de la Doctrine Chrétienne. II fait appel au raisonnement mais il souligne la nécessité de relier enseignement, prière et engagement de vie chrétienne. Il invite à une vie sacramentelle habituelle et fervente.

UN SAINT, UNE VIE 

Bienheureux César de Bus, ou le « catéchisme vivant » 

LECOEUR Xavier

Un catéchiste est quelqu'un qui « s'unit à Jésus et sort à la rencontre des autres », sait se montrer « créatif » et « n'a pas peur d'aller avec le Christ dans les périphéries »: cette définition donnée par le pape François en septembre 2013 (lors du congrès international des catéchistes) s'applique parfaitement au bienheureux César de Bus.

Ce natif de Cavaillon, élevé dans une famille catholique, commença pourtant par négliger, puis par « perdre la mémoire de Dieu ». L'attrait de la gloire l'amena à essayer de se faire un nom dans le métier des armes, dans celui des lettres, à la cour du roi Charles IX… N'ayant pas réussi à « percer » à Paris, il revint en 1568 dans sa ville natale pour y mener une vie mondaine.

Mais la Providence plaça alors sur sa route trois personnes très différentes – une humble paysanne, un chapelier sacristain de la cathédrale et un père jésuite – qui prièrent pour sa conversion et cherchèrent à raviver sa foi.

Ils furent exaucés en 1575, Année sainte durant laquelle César de Bus fut touché par la grâce et changea totalement de vie. Bien qu'étant déjà âgé de 31 ans, il reprit ses études avec vaillance et humilité afin de se préparer au sacerdoce. Après son ordination en 1582, le P. de Bus éprouva le désir d'aller annoncer l'Évangile aux « périphéries » de son époque, aux populations sans instruction et aux habitants des campagnes.

Souhaitant catéchiser aussi bien les enfants que les jeunes et les adultes, César de Bus élabora une méthode novatrice et graduelle afin d'offrir à chacun ce qu'il était en mesure de recevoir. Pour rendre son enseignement attrayant et accessible, il utilisait un langage simple et se servait de chansons, de poèmes et de panneaux – représentant des scènes de l'Évangile – qu'il peignait lui-même.

Au fil du temps, l'idée lui vint de fonder une société de prêtres qui se consacreraient essentiellement au catéchisme: ce projet prit forme le 29 septembre 1592, à L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), avec la fondation de la congrégation des Pères de la doctrine chrétienne qui fut bientôt transférée à Avignon. Ces prêtres, aussi appelés « Pères doctrinaires », allaient peu à peu étendre leur apostolat à l'enseignement. À la veille de la Révolution qui les vit totalement disparaître de France, ils avaient la charge de plus de 60 maisons, collèges ou séminaires!

Aujourd'hui, ils sont surtout présents en Italie, au Brésil, au Burundi et en Inde, où ils s'efforcent d'appliquer ce qui constituait l'une des idées-forces de leur fondateur (mort en 1607 et béatifié en 1975): « Il faut que tout ce qui est en nous catéchise et que notre conduite fasse de nous un catéchisme vivant. » Le pape François ne disait pas autre chose lorsqu'il rappelait aux catéchistes présents à Rome en septembre 2013: « On conduit à la rencontre avec Jésus par les paroles et par la vie, par le témoignage. »

> Aller à sa rencontre: * Un texte. Homélie de béatification du 27 avril 1975 (La Documentation Catholique n° 1676). * Un site. Celui des Pères Doctrinaires – https://cesardebus.free.fr

SOURCE : https://www.la-croix.com/Archives/2015-04-11/Bienheureux-Cesar-de-Bus-ou-le-catechisme-vivant-2015-04-11-1301181

Romeéglise Santa Maria in Monticelli, où reposent les reliques du bienheureux César de Bus

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César de Bus, un futur saint au service de l’évangélisation

Camille Dalmas/Oeuvres Pontificales Missionnaires | 31 mai 2020

Le pape François a autorisé le 27 mai 2020 la promulgation par la Congrégation pour la cause des Saints d’un décret reconnaissant un second miracle attribué à César de Bus, ouvrant ainsi la voie à sa prochaine canonisation. Peu connue aujourd’hui, « l’œuvre de César de Bus suscite toujours, après trois siècles, notre admiration », disait le saint pape Paul VI lors de sa béatification en 1975. Elle est, selon lui, à l’origine même de la vision évangélisatrice contemporaine.

Né en 1544 alors que l’Europe est troublée par le succès que remporte la Réforme luthérienne, César de Bus appartient à une famille d’aristocrates d’origine italienne, résidant à Cavaillon-en-Provence. À dix-sept ans, il s’engage au service du roi de France, Charles IX, pour combattre les Huguenots, dans une série de conflits meurtriers et sauvages qui le marquèrent beaucoup. S’il lutte pour sa foi, il vit en même temps une période très éloignée de celle-ci, et quand il est enfin démobilisé en 1573 après la paix de La Rochelle, il traverse un vrai moment de crise pendant lequel il cherche un horizon plus stable à son existence que le train de guerroiement féroce poursuivi jusqu’alors.

Le choix de l'évangélisation

De retour à Cavaillon, il fait la rencontre de pieuses personnalités, qui font sur lui forte impression. Après un passage à la cour d’Henri IV, il prend en dégoût la politique et les fastes superficiels de la vie courtisane. César de Bus se décide alors d’abandonner sa vie mondaine et de se consacrer aux pieuses études, afin de se préparer au sacerdoce. Pour lui, il s’agissait de mener un combat victorieux sur le terrain spirituel là où il pensait avoir échoué sur le plan temporel. Il s’astreint donc à une vie de pénitences, s’offrant tout entier à Dieu et menant une existence ascétique.

« César fit le constat que l’Église n’avait pas réussi en France à expliquer et enseigner les bases mêmes de son dogme, et il y voyait la raison principale de la progression des idées hérétiques en son siècle. »

Le grand combat de l’ancien guerrier fut alors celui de l’évangélisation, dans l’esprit de la Contre-Réforme. César fit le constat que l’Église n’avait pas réussi en France à expliquer et enseigner les bases mêmes de son dogme, et il y voyait la raison principale de la progression des idées hérétiques en son siècle. Il mit alors en place les premières formes de pastorale catéchétique, en fondant en premier lieu la Société des prêtres de la doctrine chrétienne, une congrégation qui se charge à la fois du ministère paroissial, du catéchisme ou de l’édition de textes catéchétiques pour encourager la diffusion de la Parole du Christ. Dès 1597, le pape Clément VIII approuve les statuts de cette organisation qui existe toujours aujourd’hui, comptant une centaine de membres.

César de Bus face à la peste

César de Bus avait déjà ce qui fait l’âme d’un missionnaire : une confiance courageuse dans le rôle qu’il doit jouer. Un exemple, qui entre en résonance avec l’actualité, montre de quel bois cet homme était fait. Dans les année 1580, la peste vint frapper Cavaillon, en plein Carême. Énergique, César de Bus s’empressa d’aller voir son évêque pour lui demander de lui permettre de continuer son service auprès des plus démunis. Ce dernier rechigna, parce qu’il ne voulait pas perdre un si bon prêtre. Mais devant l’ardeur du père de Bus, il accepta. Dès lors, César de Bus joua un rôle essentiel, assurant non seulement son office spirituel mais participant aussi à la solidarité matérielle si nécessaire en pareille période. 

César de Bus passa son existence à œuvrer pour la diffusion de l’Évangile dans le sud de la France, installant ses frères prêtres à Brive et Toulouse. Il fit imprimer des petits catéchismes écrits pour être compréhensibles par tous. Il avait en lui cette fibre missionnaire qui lui fait dire que tout âme mérite un détour pour être prise dans les filets du Seigneur. Il s’est éteint en 1607, après avoir continué de prêcher et de confesser jusqu’à la fin de sa vie.

Prenez part à la mission d’évangélisation avec les OPM

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2020/05/31/cesar-de-bus-un-futur-saint-au-service-de-levangelisation/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr

Bx César de Bus (+1607)

Fêté le 15 avril

Confesseur. Originaire de Cavaillon, sur les bords de la Durance, il vécut un temps à la cour frivole de la reine Catherine de Médicis, y « cueillant les roses » selon l’expression imagée de son contemporain Ronsard. Il fut l’un de ceux qui participèrent au massacre des protestants, le jour de la Saint-Barthélemy. L’arrivée d’Henri IV lui fit quitter Paris, et, à Avignon, il fit pénitence grâce aux conseils du sacristain de l’église où, chaque matin, il entendait la sainte messe. Il renonça à sa vie de gentilhomme mondain pour se faire prêtre. Il fonda la Congrégation des Pères de la Doctrine chrétienne en 1592 pour l’enseignement catéchétique et scolaire des jeunes. En reconnaissant sa sainteté au nom de l’Église, Jean Paul II reconnut, avec humour : « Il n’a pas toujours pratiqué l’Évangile… »

Je me sentis tellement embrasé d’un si grand désir de faire quelque chose à son imitation que je n’accordai ni sommeil à mes yeux ni repos à mes jours, que je n’aie donné quelque contentement à ma résolution.

(Bx César de Bus)

SOURCE : https://eglise.catholique.fr/saint-du-jour/15/04/bienheureux-cesar-de-bus/

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Blessed Cesar de Bus

Also known as

Caeser

Memorial

15 April

Profile

A middle child – the seventh of thirteen children, and raised as a pious childSoldier at age 18, and fought in the war against the Huguenots. Joined the navy to fight in the siege of La Rochelle, but illness kept him from the fight. He lived for three years in ParisFrance, devoted to poetry and painting and to wild and frivolous living. Back in his home town of Cavaillon, he took over the position of his late brother as canon of Salon, a position he wanted for its income and connections instead of its spiritual significance. One night while on his way to a masked ball, he passed a shrine where a small light was burning before an image of the Virgin Mary. He was suddenly overwhelmed by the memory that a friend, Antoinette Reveillade, had prayed fervently for his salvation. He realized that there was no way he could live a life offending God and then expect to be accepted in the end. There, on the road, he had a complete conversion.

Ordained in 1582Canon in Avignon. He was profoundly affected reading a biography of Saint Charles Borromeo, and tried to take him as a model in all things, especially his devotion to catechesis. Worked as a catechist in Aix-in-Provence, France, an area in turmoil following the Religious Wars. Saint Francis de Sales called him “a star of the first magnitude in the firmament of Catechesis.” He founded the Ursulines of Province and the Fathers of Christian Doctrine (Doctrinarians). The Fathers were destroyed during the French Revolution, but an Italian branch, the Doctrinarian Fathers continues today with houses in ItalyFrance and Brazil.

Born

3 February 1544 in Cavillon, Vaucluse, France

Died

Easter Sunday, 15 April 1607 in Avignon, Vaucluse, France of natural causes

interred in the church of Saint Mary in Monticelli in RomeItaly

Venerated

8 December 1821 by Pope Pius VII (decree of heroic virtues)

Beatified

27 April 1975 by Pope Paul VI

Canonized

on 26 May 2020Pope Francis promulgated of a decree of a miracle received through the intervention of Blessed Cesar

the canonization miracle involved the healing a young woman of “meningitis in patient with cerebral hemorrhage” in 2016 in SalernoItaly

Patronage

catechists

Additional Information

Catholic Encyclopedia

books

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

Roman Martyrology, 3rd Turin edition

other sites in english

365 Rosaries

Catholic Fire

Cradio

Franciscan Media

Hagiography Circle

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Cathopedia

Congregazione delle Cause dei Santi

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Den katolske kirke

Readings

I was so beside myself and fired with such a longing to do something in imitation of him, that I would not give my eyes sleep or my days rest until I had given some beginning to this resolution of mine. – Blessed Cesar de Bus, writing about Saint Charles Borromeo

Blessed César de Bus, you who left us the admirable example of a life completely dedicated to God, you who were on fire with the desire to communicate the life of God to your brothers, intercede for us with the Lord now, so that the same fire may consume us and the same charity urge us. –Pope Paul VI during the beatification of Blessed Cesar

In the year of his birth at Cavaillon, the Christian world is in a crisis, one of the most serious crises in its history. A crisis that is not only a religious and doctrinal one, but also a crisis of civilization, with the afflux of new movements of thought, not all negative, but which confuse the mass of the faithful. Cesar de Bus came into the world in this troubled period when men are gradually opening up to culture, to the arts and to the reign of pleasure. He let himself be swept along, during adolescence and early manhood, to the life of ease for which his social status and his fortune marked him out, the superficial, careless life of a gifted being, brilliant in society, a poet when he liked, more sensitive to the appeal of pleasure in every form than to the demands of the Gospel. …After his conversion, the spiritual progress of the Blessed was not without its upsets, moments of discouragement, darkness and uncertainty. We have been struck, however, by what was to be, almost from the beginning, a characteristic of his whole life. Perhaps that is the secret of his constancy, or in any case, what always enabled him to overcome his difficulties and start off again with increased energy; we are referring to his “spirit of repentance.” Repentance is not an empty word for him. He carries it to its extreme consequences, for he has come back from afar! He must master the passion of which he was the slave in the past, a violent and perpetual battle against carnal temptations. He learns in this way to seek and love sacrifice, for sacrifice configures one with Christ Suffering and Victorious. To offer himself as a libation, to leave everything in God’s hand at the cost of the greatest renunciations, this seems to have been the leitmotif, the perpetual aim of his efforts. And when, at the end of his life, suffering and afflicted with blindness for 14 years, he is at last able to prepare for the supreme gift, he will realize how useful asceticism has been to master the old Adam. He will be ready to meet the Lord. His joy will be perfect. The aim of Father de Bus is to communicate Christian doctrine to the people. The idea is far from being new. From the beginning the first Christians were anxious to transmit, and transmit exactly, the essential part of what they had received. Collections gathering the most outstanding events and sayings in the midst of a pagan world and in view of the dangers of doctrinal deviation, to inculcate in catechumens and recall to disciples a “kerygma,” that is, a central core, a “summary of the faith” containing the essential elements, which can serve as a basis for developments adapted to circumstances and to the psychology of listeners. It is necessary to give a solid foundation to their faith, to support their affective and charitable attachment to the living God with a knowledge of the truths of faith that will correspond to this love. This is a period in which the world is in crisis, as formerly, and in which most values, even the most sacred ones, are rashly questioned in the name of freedom, so that many people have no longer any point of reference, in a period in which danger comes certainly not from an excess of dogmatism but rather from the dissolution of doctrine and the nebulousness of thought. It seems to Us that an additional effort should be courageously undertaken to give the Christian people, who are waiting for it more than is thought, a solid, exact catechetical base, easy to remember. We well understand that it is difficult today to adhere to the Faith, particularly for the young, a prey to so many uncertainites. They have the right at least to know precisely the message of Revelation, which is not the fruit of research, and to be the witnesses of a Church that lives by it. –Pope Paul VI during the beatification of Blessed Cesar

MLA Citation

“Blessed Cesar de Bus“. CatholicSaints.Info. 27 May 2020. Web. 15 April 2021. <https://catholicsaints.info/blessed-cesar-de-bus/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-cesar-de-bus/

Venerable César de Bus

priest and founder of two religious congregations, b. 3 February, 1544, at Cavaillon, Comtat Venaissin (now France); d. 15 April, 1607, at Avignon. At eighteen he joined the king's army and took part in the war against the Huguenots. After the war he devoted some time to poetry and painting, but soon made up his mind to join the fleet which was then besieging La Rochelle. Owing to a serious sickness this design could not be carried out. Up to this time de Bus had led a pious and virtuous life, which, however during a sojourn of three years in Paris was changed for one of pleasure and dissipation. From Paris he went back to Cavaillon. Upon the death of his brother, a canon of Salon, he succeeded in obtaining the vacated benefice, which he sought for the gratification of his worldly ambitions. Shortly after this, however, he returned to a better life, resumed his studies, and in 1582 was ordained to the priesthood. He distinguished himself by his works of charity and his zeal in preaching and catechizing, and conceived the idea of instituting a congregation of priests who should devote themselves to the preaching of Christian Doctrine. In 1592, the "Prêtres séculiers de la doctrine chrétienne", or "Doctrinaires", were founded in the town of L'Isle and in the following year came to Avignon. This congregation was approved by Pope Clement VIII, 23 December, 1597. Besides the Doctrinaires, de Bus founded an order of women called "Filles de la doctrine chrétienne" and later the UrsulinesPope Pius VII declared him Venerable in 1821. Five volumes of his "Instructions familières" were published (Paris, 1666).

Sources

De Beauvais, Vie du P. César de Bus (Paris, 1645); Dumas, Vie du P. de Bus (Paris, 1703); Helyor, Histoire des ordres religieux, revised ed. by Badiche in Migne, Encyclopédie théologique (Paris, 1848), XXI; Brischar in Kirchenlex., III, 1873, s.v. Doctrinarier; Baillet, Les vies des saints (Paris, 1739), III, 617; Heimbucher, Die orden und Kongregationen der kathol. Kirche (Paderborn, 1897), II, 338.

Dubray, Charles. "Venerable César de Bus." The Catholic Encyclopedia. Vol. 3. New York: Robert Appleton Company, 1908. 15 Apr. 2021 <http://www.newadvent.org/cathen/03086a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by William D. Neville.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. November 1, 1908. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/03086a.htm

Blessed Cesar de Bus

Last year I heard about a French Blessed, a modern patron of catechists, Father Cesar de Bus, beatified in 1975 by Pope Paul VI. This same pope recommended to the Church this witness for our following.

De Bus has an interest story for us to think about, and I think we in the USA ought to make the effort to allow his good name and missionary zeal flourish in our work of passing on the faith.  Connecting with de Bus in an real way is crucial for teaching the faith especially to children. We ought to invoke Blessed Cesar de Bus for those involved with the work of catechesis. A friend wrote, Father Ambrose, delivered the following homily on de Bus.

“…saintly man named César de Bus, who is a splendid patron and guide for all who seek to hand on the Catholic faith. He was born in Cavillon, France, on February 3, 1544, the seventh of thirteen children. Though he had a good Jesuit education, he was a worldly young man who couldn’t decide between the career of a soldier and that of a writer. In the end, he decided for the military. It was the time of the bloody Wars of Religion in France, when it hung in the balance whether France would remain Catholic or become Protestant. And yet, despite fighting in the Catholic cause, César himself led a life of dissipation: he was known as a party boy, as a dandy, as one who wanted to make his way at the royal court in Paris. He also still had literary ambitions.

Now César’s brother was a priest, a cathedral canon with a good income. When his brother died, César succeeded in gaining the income from his late brother’s position without himself actually being a priest or doing anything in return for the income. It was an abuse that often happened in Catholic France in those days: a layman would hold a clerical position simply as a source of revenue. Just in case you don’t know, the wasteful and worldly squandering of the Church’s goods is not exactly a new problem. It was well-known and widely criticized in the 16th century, too.

But then something unexpected happened. César had come to know an illiterate but very pious servant girl named Antoinette Reveillade. This young woman had persuaded César to read to her the lives of the saints, even while Antoinette fervently and in tears begged God that death would not find César in mortal sin. He at first shrugged off her concern. Then, one night, as César was on his way to a masked ball, he passed a shrine where a light burned before the image of Our Lady. Suddenly he remembered Antoinette, and was stricken with remorse and felt an overwhelming desire to repent and amend his life. He thought, “How can I recommend myself to God while I am on the way to offend Him?” In the words of one of César’s biographers, “One tempestuous night, the All-powerful God, the King of Glory, encountered the worldly chevalier César de Bus, obstinate in sin, and conquered him.” There and then, like St. Paul on the road to Damascus, he was converted to Christ.

César resumed at last his studies for the priesthood and was ordained a priest at last in 1582 at the age of thirty-eight. He read the life of the Catholic Reformer St. Charles Borromeo and became convinced that widespread religious ignorance was the cause of many scandals and failures among French Catholics. But César didn’t just complain or wring his hands: he did something about it. 

First, he converted his cousin Jean-Baptiste back to the Catholic faith. Jean-Baptiste had become a convinced Calvinist because of the impressive zeal and strictness shown by French Protestants, who so often put the Catholics to shame.  After Jean-Baptiste returned to the Church, he, too, was ordained a priest. César and his cousin then dedicated the rest of their lives to the work of catechesis, founding an order for that purpose called the Fathers of Christian Doctrine and also a similar order for women. After his conversion, Blessed César directed his energies to two things: penance for his earlier life and the teaching of doctrine. And yet, it was actually an unlettered servant girl’s prayers that had led to the grace of his conversion. This reminds us that it is only the love of God and of neighbor that can inspire the teaching of sound doctrine and make it fruitful in our lives. And yet, true charity cannot be content that those whom Christ has redeemed by his Most Precious Blood should be ignorant of divine truth. Ignorance is not bliss, in religion or in anything else.

Blessed César died on 15 April 1607 and was beatified in 1975. At the beatification, Pope Paul VI (who will himself soon be beatified) had this to say about the parallels between our age and that of Blessed César:

[Our time] is a period in which the world is in crisis, as formerly, and in which most values, even the most sacred ones, are rashly questioned in the name of freedom, so that many people have no longer any point of reference, in a period in which danger comes certainly not from an excess of dogmatism but rather from the dissolution of doctrine and the nebulousness of thought… It seems to Us that an additional effort should be courageously undertaken to give the Christian people, who are waiting for it more than is thought, a solid, exact catechetical base, easy to remember. We well understand that it is difficult today to adhere to the Faith, particularly for the young, a prey to so many uncertainties. They have the right at least to know precisely the message of Revelation, which is not the fruit of research, and to be the witnesses of a Church that lives by it.

César de Bus had seen how religious divisions and social upheaval had devastated the faith of many. Amid all the fighting about religion between Catholics and Protestants—and among French Catholics, too—, there was considerable neglect of the actual practice of the faith.

Surely, with the Venerable Servant of God Paul VI, we can see the parallels with the state of the Catholic Church after the Second Vatican Council. As in the 16th century, there are the vast multitudes of Catholics, here and in Latin America, who have become Protestants because of our weakness in catechesis and evangelization. Is it any wonder that so many Catholics respond to the evangelical preachers who still have the courage to proclaim without dilution that Christ alone is the Way, the Truth, and the Life?  Blessed César saw these very failings among Catholics in France four hundred years ago.

And, like that great saint, we can do something about the situation. Think of that amazing story of Blessed César’s conversion and ask his intercession for a renewed zeal for the teaching of sound doctrine in our pulpits, our schools, and our catechetical programs.

In the words of the Letter to the Hebrews, let us “lift up our drooping hands and strengthen our weak knees” (Heb 12.12), for the Lord himself is calling us to work in his vineyard.

Saint of the Day for April 15

Blessed Caesar de Bus’ Story

(February 3, 1544 – April 15, 1607)

Like so many of us, Caesar de Bus struggled with the decision about what to do with his life. After completing his Jesuit education he had difficulty settling between a military and a literary career. He wrote some plays but ultimately settled for life in the army and at court.

For a time, life was going rather smoothly for the engaging, well-to-do young Frenchman. He was confident he had made the right choice. That was until he saw firsthand the realities of battle, including the Saint Bartholomew’s Day massacres of French Protestants in 1572.

He fell seriously ill and found himself reviewing his priorities, including his spiritual life. By the time he had recovered, Caesar had resolved to become a priest. Following his ordination in 1582, he undertook special pastoral work: teaching the catechism to ordinary people living in neglected, rural, out-of-the-way places. His efforts were badly needed and well received.

Working with his cousin, Caesar developed a program of family catechesis. The goal—to ward off heresy among the people—met the approval of local bishops. Out of these efforts grew a new religious congregation: the Fathers of Christian Doctrine.

One of Caesar’s works, Instructions for the Family on the Four Parts of the Roman Catechism, was published 60 years after his death.

He was beatified in 1975.

Reflection

“Family catechesis” is a familiar term in parish life today. Grounded in the certainty that children learn their faith first from their parents, programs that deepen parental involvement in religious education multiply everywhere. There were no such programs in Caesar’s day until he saw a need and created them. Other needs abound in our parishes, and it’s up to us to respond by finding ways to fill them or by joining in already established efforts.

SOURCE : https://www.franciscanmedia.org/saint-of-the-day/blessed-caesar-de-bus

BLESSED CESAR DE BUS: PATRON FOR MODERN CATECHISTS

James Likoudis

Fr. Cesar de Bus was one of the glories of the Catholic Counter-Reformation who proved to be one of the greatest catechists in the history of the Church. Born in Cavillon, France, on February 3, 1544, the seventh of thirteen children, he was to die in the odor of sanctity in Avignon, on Easter, April 15, 1607. He experienced a conversion from a worldly and frivolous life to embrace a life of prayer, penance, and austerity reminiscent of a St. Ignatius Loyola or a Pere de Foucald. He had been known as a dandy prone to cajolery and being "<the life of the party>" among his fellows.

His conversion took place on the way to a masked ball while passing by a place where a small light was burning before an image of Mary Most Holy. Suddenly, the prayer of a remarkable unlettered friend, the mystic Antoinette. Reveillade, came to mind. She had begged God with tears for the salvation of his soul that death would not find him in mortal sin. He thought, "How can I recommend myself to God while I am on the way to offend Him?" An extraordinary grace was victorious. In the words of one of his biographers, "One tempestuous night, the All-powerful God, the King of Glory, encountered the worldly chevalier Cesar de Bus, obstinate in sin, and conquered him."

Ordained a priest in 1582, de Bus was profoundly affected by his reading a life of St. Charles Borromeo shortly after the saint's death. He was to take him as a model in everything that seemed to suit his own temperament and formation best, that is, the penitential life of the holy cardinal, his devotion to the Passion of Christ, his preaching, and especially his catechetical apostolate imbued with a deep love of the Church undergoing the terrible after-shocks of the Protestant Revolution. On reading the life of St. Charles, the Blessed himself wrote:

I was so beside myself and fired with such a longing to do something in imitation of him, that I would not give my eyes sleep or my days rest until I had given some beginning to this resolution of mine.

It should be recalled that the Blessed's future catechetical apostolate was part of a vast movement of religious revival which implemented the decrees of the Council of Trent (1545-1563). One has only to think of the founder of the Jesuits, St. Ignatius Loyola (1491-1586) who died during the Council; St. Philip Neri, founder of the Oratory (1515-1575); St. Teresa of Avila (1515-1582); St. John of the Cross (1542-1591); St. Robert Bellarmine (1542-1621); St. Peter Canisius (1521-1591); and particularly St. Charles Borromeo, the indefatigable Archbishop of Milan whose work with the famous <Roman Catechism>, provincial councils initiating needed reforms, and holiness of life, were to greatly influence the Blessed Cesar de Bus.

The French priest was to expend his energies catechizing the people of Aix-in-Provence who manifested massive religious ignorance as a result of the social and cultural turmoil stemming from the Religious Wars begun by Luther's and Calvin's rebellion. Largely forgotten today, de Bus was an impressive figure among his contemporaries. St. Francis de Sales considered him to be a holy rival to St. Philip Neri and declared him "a star of the first magnitude in the firmament of Catechesis." De Bus was venerated by no less than Cardinal Richelieu who could not fail to be impressed by his austere and holy life.

In his Beatification Address of April 27, 1975, Pope Paul VI brought out the Blessed Cesar's significance for the Church and catechesis in our own time:

In the year of his birth at Cavaillon, the Christian world is in a crisis, one of the most serious crises in its history. A crisis that is not only a religious and doctrinal one, but also a crisis of civilization, with the afflux of new movements of thought, not all negative, but which confuse the mass of the faithful. Cesar de Bus came into the world in this troubled period when men are gradually opening up to culture, to the arts and to the reign of pleasure. He let himself be swept along, during adolescence and early manhood, to the life of ease for which his social status and his fortune marked him out, the superficial, careless life of a gifted being, brilliant in society, a poet when he liked, more sensitive to the appeal of pleasure in every form than to the demands of the Gospel.

... After his conversion, the spiritual progress of the Blessed was not without its upsets, moments of discouragement, uncertainty. We have been struck, however, by what was to be, almost from the beginning, a characteristic of his whole life. Perhaps that is the secret of his constancy, or in any case, what always enabled him to over come his difficulties and start off again with increased energy; we are referring to his "spirit of repentance." Repentance is not an empty word for him. He carries it to its extreme consequences, for he has come back from afar! He must master the passion of which he was the slave in the past, a violent and perpetual battle against carnal temptations. He learns in this way to seek and love sacrifice, for sacrifice configures one with Christ Suffering and Victorious. To offer himself as a libation, to leave everything in God's hand at the cost of the greatest renunciations, this seems to have been the <leitmotif>, the perpetual aim of his efforts. And when, at the end of his life, suffering and afflicted with blindness for 14 years, he is at last able to prepare for the supreme gift, he will realize how useful asceticism has been to master the old Adam. He will be ready to meet the Lord. His joy will be perfect.

The Pope explained how Blessed Cesar's life work was to communicate Catholic doctrine in all its fullness to the people he so loved:

The aim of Father de Bus is to communicate Christian doctrine to the people. The idea is far from being new. From the beginning the first Christians were anxious to transmit, and transmit exactly, the essential part of what they had received. Collections gathering the most out standing events and sayings in the midst of a darkness and pagan world and in view of the dangers of doctrinal deviation, to inculcate in catechumens and recall to disciples a "kerygma," that is, a central core, a "summary of the faith" containing the essential elements, which can serve as a basis for developments adapted to circumstances and to the psychology of listeners. It is necessary to give a solid foundation to their faith, to support their affective and charitable attachment to the living God with a knowledge of the truths of faith that will correspond to this love.

What the Fathers and Councils of the early Church did in their time to catechize the faithful in the apostolic deposit, Blessed Cesar de Bus helped accomplish in his time, shining among the array of brilliant catechists who excelled in implementing the <Roman Catechism> ordered by the Council of Trent. His remarkable "Three Cycles of Doctrine" still constitute a rich treasure of catechetical teaching of value to catechists today. The "Three Cycles of Doctrine" consisted of his <Doctrine Breve> (Primary Course) for children of those totally ignorant of Catholic teaching; <Doctrine Moyenne> (Medium) for adolescents, many with an inadequate knowledge of the principal truths of the Faith; and <Doctrine Grand> (Advanced) for those capable of studying the truths of the Faith more deeply. Blessed Cesar's genius as a catechist lay in his ability to adapt doctrine to the mentality and state of readiness of his listeners and readers.

In an excellent article on "The Catechetical Apostolate of Blessed Cesar de Bus," Abbe Robert Allix noted: Whatever the level of teaching may be, the Blessed Cesar did not depart from four rules:

1) The teaching of religion is closely connected with the usual prayers: the Creed, Pater, the Ten Commandments, and Sacramental practice.

2) For instruction, the faithful are grouped according to the degree of their knowledge.

3) All questions are dealt with in full according to a worked out plan, positive part; exposition of the truths; negative part; errors and transgressions.

4) Then the fruit to be obtained from God's truth and grace, together with the spiritual means to use to avoid dangers.

Let it be added that, skilled teacher that he is, Cesar de Bus is not content with sowing the seed; he takes care that it penetrates and germinates. For this reason he never tires of coming back to the truths once taught. (Christ to the World, Rome, no. 4,1975)

This article was taken from the March/April 1996 issue of "The Catholic Faith". Published bi-monthly for 24.95 a year by Ignatius Press. To subscribe, call: 1-800-651-1531 or write: The Catholic Faith, P.O. Box 160, Snohomish, WA 98291-0160.

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SOURCE : http://www.ewtn.com/library/MARY/CESARBUS.htm

Beato Cesare De Bus Sacerdote

15 aprile

Cavallion, 3 febbraio 1544 - Avignone, 15 aprile 1607

Nacque a Cavaillon, nei pressi di Avignone, il 3 febbraio 1544. Era il settimo di tredici figli. Passò la gioventù tra gli ufficiali di Carlo III e la corte reale, lontano dalla pratica religiosa. La conversione avvenne nel 1575 anche grazie alla preghiera e alla penitenza di due umili persone: Antonietta Revillande e Luigi Guyot. Decisivo nel suo cambiamento il ruolo dei suoi direttori spirituali, prima il gesuita padre Piquet poi il vescovo diocesano che lo incaricò di predicare alla gente più umile e bisognosa. Nel 1582, trentottenne fu ordinato sacerdote assumendo il ruolo di canonico della cattedrale di Avignone. Nel 1592 intorno a lui si venne a formare una famiglia di sacerdoti e successivamente di suore. Era l’avvio della Congregazione maschile e femminile dei Dottrinari cui si dedicò anima e corpo. Gli ultimi anni della sua vita furono contrassegnati da gravi malattie tra cui la cecità. Morì ad Avignone il 15 aprile 1607, domenica di Pasqua. È stato beatificato da Palo VI il 27 aprile 1975. (Avvenire)

Etimologia: Cesare = nome di famiglia romana, assurto a dignità imperiale; grande, dall'etru

Martirologio Romano: Ad Avignone nella Provenza, in Francia, beato Cesare de Bus, sacerdote, che, convertitosi dalla vita mondana, si dedicò alla predicazione e alla catechesi e fondò la Congregazione dei Padri della Dottrina Cristiana, a cui diede la finalità di rendere gloria a Dio attraverso la formazione dei fedeli. 

Il Beato Cesare nasce il 3 febbraio 1544 a Cavallion, un paesino della Provenza, da una famiglia emigrata in Francia dall’Italia. Aveva passato la gioventù tra gli ufficiali dell’esercito di Carlo III, poi alla corte reale, e l’ambiente distolse l’animo del giovane ufficiale da ogni pratica religiosa e da ogni sentimento evangelico. La conversione avvenne nel 1575, dopo un travagliato cammino, segnato anche dalla preghiera e dalle penitenze di due umili persone: Antonietta Revillande e Luigi Guyot. La ricerca di un direttore spirituale, dapprima il gesuita Padre Piquet e poi il Vescovo di Cavillon, ravvivano in lui la fede imparata da sua madre e lo portarono, dopo quattro anni, al sacerdozio. L’incarico ricevuto dal Vescovo fu la predicazione alla gente più povera economicamente e culturalmente. Dai tuguri alle cattedrali per predicare alla gente e restaurare la fede e i costumi. Nel 1592 si viene a formare intorno a lui: padre, legislatore e moderatore, una famiglia di apostoli e successivamente di Suore; nasce la Congregazione maschile e femminile dei Dottrinari. Celebri i suoi testi catechistici a commento del catechismo del Concilio di Trento che sarà poi pubblicato col nome di Catechismo di S. Pio V e nel quale il De Bus tratta gli argomenti teologici primari visti sotto l’angolazione più efficace a secondo dell’età e della posizione dei discenti: la maggiore età, la media e la piccola. Dopo dieci anni di ministero sacerdotale viene colpito da totale cecità. Morì ad Avignone il 15 aprile 1607; la sua causa di beatificazione fu aperta dopo quattro anni dalla morte. 

La sua memoria liturgica è il 15 aprile. 

Così è descritto il Beato dal Papa nel messaggio alla gente convenuta nella piazza della Basilica Vaticana per la recita del Regina Coeli:

"Festa oggi per la Chiesa. Abbiamo proprio ora proclamato la beatificazione, come sapete, di Cesare De Bus, d’un uomo di mondo, d’un uomo d’armi, d’un uomo di lettere, che, “nel mezzo del cammin di nostra vita”, si fa prete e si dà tutto, con alcuni compagni, chiamati poi i Dottrinari, all’insegnamento del catechismo ai fanciulli e al popolo... ". 

Un elemento che colpisce nella vita di questo Beato e che lo colloca perfettamente nel tema dell’Anno Santo, è il cammino di conversione e di penitenza che rigenerò la sua vita. Anche Egli, come la Milleret, è un uomo che ha saputo trasmettere con un suo metodo quei valori di fede in un’epoca non facile, il dopo-concilio tridentino, ma è anche un uomo impegnato nel sociale e nell’educazione.

Ricordiamo del Beato la sua attività apostolica "tra le famiglie di campagna in casolari abbandonati, dove la miseria era regina, infermiere volontario negli ospedali che a quell’epoca sono in uno stato pietoso, ammorbati dal lezzo persistente dei malati, raccoglieva ogni sera i contadini per pregare in una cappella rustica fuori delle porte della città, a Santa Maria della Pietà".

Autore: Don Marco Grenci

«1544, il mondo cristiano è in crisi, una delle crisi più gravi della sua storia; crisi non solo religiosa e dottrinale, ma crisi anche di civiltà... César de Bus viene al mondo in questo periodo tormentato, in cui gli uomini stanno gradualmente aprendosi alla cultura, alle arti e al regno del piacere. Egli stesso si lascerà trascinare durante l’adolescenza e la prima età adulta sul pendio dell’agiatezza alla quale lo predisponevano la sua condizione e i suoi mezzi. Vita leggera, spensierata, di un essere dotato, brillante in società, poeta quando gli viene l’ispirazione, più sensibile al godimento di tutto che alle esigenze del Vangelo. La conversione non poteva che essere radicale.» È in questi termini che papa Paolo VI presentava, il 27 aprile 1975, il nuovo beato che elevava agli onori degli altari.

Nato il 3 febbraio 1544, a Cavaillon, nel Contado venassino (oggi in Provenza), César, figlio di Jean-Baptiste de Bus, console della città, e di Anne de la Marche, è il settimo di un famiglia di tredici figli. Al suo Battesimo, viene affidato al patrocinio di san Cesario di Arles, grande difensore della fede. Originaria della piccola nobiltà romana, la famiglia conta tra i suoi antenati santa Francesca Romana, nata Buxis, che è vissuta a Roma nel secolo precedente. Cesare riceve la sua prima educazione in famiglia sotto la guida di un precettore. Il bambino mostra segni precoci di vocazione sacerdotale. Si fa notare per la sua pietà, la sua mitezza di carattere e una grande modestia. Prosegue i suoi studi ad Avignone, in un collegio, poi a Cavaillon. Viene ammesso, nonostante la giovane età, nella confraternita dei Penitenti neri della città, il cui obiettivo è imitare Gesù Cristo, in particolare nelle sofferenze e nelle umiliazioni della sua Passione, con processioni penitenziali ma anche esercizi di mortificazione personale. Cesare vi vede un mezzo per premunirsi contro le insidie del demonio. Il suo zelo lo farà eleggere rettore della Confraternita.

All’inizio del regno di Carlo IX, la Provenza è in preda a disordini causati dagli intrighi dei protestanti. Nel 1562, Cesare, allora diciottenne, si arruola per la difesa della Chiesa e della fede. La preparazione che ritiene più urgente è una confessione generale dei suoi peccati, perché i pericoli dei combattimento sono da temere più per l’anima che per il corpo; concepisce la campagna come una crociata, partecipa ogni giorno alla Messa, prega con fervore mattina e sera e si distingue nel combattimento. Gli scherni di alcuni soldati nei confronti della vita virtuosa non lo turbano. Addolorato dai disordini che nota nel campo cattolico, non si erige però a censore: il suo esempio da solo è eloquente. Fa amicizia con un gentiluomo di Cavaillon della stessa età; entrambi si sostengono a vicenda nel loro dovere di stato di soldati. La guerra ha termine con l’editto di pacificazione firmato ad Amboise, il 19 marzo 1563. Smobilitato, Cesare ritorna ai suoi studi letterari e artistici.
 
Le attrattive del mondo

Da qualche anno, suo fratello Alexandre, giovane ufficiale, vive alla Corte; si guadagna la stima del re che lo colma di favori, e diventa capo della guardia di Carlo IX. Nel 1565, egli invita Cesare, che ama in modo particolare, a raggiungerlo, promettendo di introdurlo a Corte, di ottenergli una carica onorifica, amici e un patrimonio. Lusingato da promesse così belle, Cesare, pur mantenendo le sue abitudini di pietà, si lascia abbagliare e cede.

Somigliamo a persone che portano un tesoro in vasi senza valore (2Cor 4,7). Di queste parole di san Paolo ai fedeli di Corinto, papa Francesco ha dato un commento luminoso in occasione delle Giornate Mondiali della Gioventù, in Brasile: «La Chiesa ha sofferto molto e soffre molto ogni volta che uno dei chiamati a ricevere il tesoro in vaso di creta accumula tesori, si dedica a cambiare la natura della creta e crede di essere migliore, di non essere più di creta.» Ora gli uomini «sono di creta fino alla fine, da questo non [li] salva nessuno. Li salva Gesù a modo suo, ma non alla maniera umana del prestigio, delle apparenze, di avere dei posti rilevanti», prosegue il Papa, denunciando anche «il carrierismo che fa tanto male alla Chiesa» (omelia della Messa mattutina del 25 luglio 2013, a Sumaré – Agenzia Zenit, 26 luglio 2013).

Cesare si reca dunque alla Corte, non per servire Dio, ma per spirito mondano: il desiderio di apparire, l’ambizione e la sensualità che lo animano lo condurranno progressivamente al naufragio. La caduta è profonda e lo sarebbe stato ancor più se Dio, che voleva salvarlo, non avesse mescolato amarezze a queste dolcezze inebrianti: al giovane vengono sempre promessi incarichi, e non ne riceve mai. Deluso nelle sue ambizioni e tormentato dai rimorsi della sua coscienza, si stabilisce nel 1570 nella città di Avignone, per condurvi una vita ancora tutta mondana.

La caduta di questo giovane pio può a prima vista sorprendere. Diventa più comprensibile per chi riflette sulla tattica del diavolo, così ben descritta da sant’Ignazio nei suoi Esercizi Spirituali. I demoni tentano «gli uomini ispirando loro dapprima il desiderio delle ricchezze... al fine di condurli più facilmente all’amore del vano onore del mondo, e di lì a un orgoglio sconfinato. Per cui il primo gradino della tentazione sono le ricchezze; il secondo gli onori; il terzo l’orgoglio, e da questi tre gradini, egli porta gli uomini a tutti gli altri vizi» (n. 142, meditazione dei due stendardi). Come evitare queste trappole, se non con l’umiltà e il distacco? Chiunque di voi, afferma Gesù, non rinuncia – nel suo cuore – a tutti i suoi averi, non può essere mio discepolo (Lc 14,33).
 
«Dove andate?»

Nel 1573, la morte di suo padre e quella di suo fratello Charles, canonico della chiesa collegiata di Salon-de-Provence, inducono Cesare a riflettere; egli ritorna a Cavaillon. Lì, due sante e umili persone lo aiuteranno nel suo cammino di conversione. Per incoraggiarlo a meditare e a pregare, una vedova analfabeta, Antoinette Réveillade, chiede a Cesare di leggerle la vita dei santi. Questa donna, che vive unita a Dio e aiuta le persone accanto a lei a discernere la sua Volontà, cerca invano di distogliere il giovane dalle riunioni mondane. Quando egli esce per recarvisi, lei lo riprende: «Dove andate? A cercare occasioni per perdervi come se non si presentassero abbastanza da sole?» Una sera del 1574, insiste: «Non si prende in giro Dio. Lui vi chiama e voi non Lo ascoltate. Egli non cessa di cercarvi e voi non cessate di fuggire». E lo supplica di raccomandarsi a Dio uscendo di casa; Cesare accetta e si allontana. Dopo qualche passo, esclama: «Miserabile che sono! Mi raccomando a Dio nel momento in cui mi metto in cammino per offenderlo!» Cade allora a terra privo di sensi, come fulminato dalla grazia. Tornato in sé, va a trovare Antoinette, che gli consiglia di incontrare Luigi Guyot, sarto e sacrestano della cattedrale, uomo che irradia un’influenza particolarmente buona. Cesare inizia allora sotto la sua direzione un cammino di conversione e di penitenza. Molti combattimenti interiori si presentano; colto da paura alla prospettiva di percorrere la via stretta della rinuncia, comprende tuttavia che è il cammino della Salvezza, e si ricorda che il giogo del Signore è dolce e il suo carico leggero (Mt 11,30). «Amabile penitenza, dice, sarete la tavola della mia salvezza dopo il naufragio.»
 
Una svolta decisiva

Cesare de Bus si ritira a Aix-en-Provence. Un vecchio amico, padre Ferréol, lo invia a padre Pierre Péquet, gesuita di Avignone, di cui l’esperienza spirituale, la prudenza, il discernimento e la fermezza gli saranno di grande aiuto. Messo di fronte a una grave occasione di peccato, il giovane passa davanti a un convento di Clarisse che cantano l’ufficio del Mattutino. Fermatosi per ascoltarle, viene colmato di vergogna e di confusione al punto di perdere conoscenza. Questo evento segna una svolta decisiva. Dopo alcuni giorni di preparazione, fa a padre Péquet la confessione di tutti i peccati della sua vita. Di ritorno a Cavaillon, Cesare mette ordine nei suoi affari. Louis Guyot, il sacrestano, gli chiede un giorno, mentre porta ancora il pennacchio e la spada di gentiluomo, di accompagnare, con un cero acceso in mano, un sacerdote che porta il Santissimo Sacramento a un malato, umile compito affidato di solito a un chierichetto. Malgrado le beffe che egli prevede – e alle quali non sfuggirà – Cesare accetta, allo scopo di fare ammenda onorevole dei suoi peccati. Questa buona azione lo libera dallo spirito del mondo. La sua vita di preghiera diventa più intensa, medita spesso i novissimi, fa penitenza al punto di ammalarsi; a un certo punto pensa addirittura di farsi certosino. Si dedica alle opere di misericordia: elemosine, visite agli afflitti e ai malati, in particolare a un lebbroso nel quale vede l’immagine del Cristo sfigurato dai nostri peccati.

Nel 1576, Cesare segue per tre settimane gli Esercizi spirituali sotto la direzione di padre Péguet, per scegliere uno stato di vita. Dopo questo ritiro, si dedica allo studio in vista del sacerdozio. Da quel momento, la sua pietà e la sua scienza delle cose divine cominciano ad essere note. Nominato canonico della cattedrale Saint-Veran di Cavaillon nel 1578, adempie con zelo a tutti gli obblighi di questo incarico, prima di essere ordinato prete nell’agosto del 1582. La sua predicazione semplice porta frutto. «L’abbiamo ammirato un tempo in questa città, dice la gente di Cavaillon, in mezzo alle compagnie più piacevoli; ora lo vediamo sul pulpito condannare le vanità che aveva tanto amate.» Assiduo al confessionale, dirige molte anime. La lettura di una vita di Carlo Borromeo, il santo vescovo di Milano appena morto (1584), lo segna profondamente. Su richiesta del suo vescovo, lavora alla riforma del clero e dei religiosi nonché alla confutazione degli errori dei protestanti. Ma ben presto, a partire dal 1587, l’amore della contemplazione e della solitudine lo conduce in un eremo sulle alture che dominano Cavaillon, dove si dedica alla preghiera e alla penitenza.

«L’itinerario spirituale del beato, constatava papa Paolo VI, non fu senza scosse. Momenti di scoraggiamento, di notte, d’incertezza. Siamo stati colpiti, tuttavia, da quella che sarà, quasi fin dall’inizio, una caratteristica di tutta la sua vita... Vogliamo parlare del suo spirito di penitenza. La penitenza non è una parola vana per lui. Egli la spinge fino all’estremo: è stato sull’orlo del precipizio! Deve dominare le passioni di cui si è fatto un tempo schiavo, lotta violenta e perpetua. Egli impara così a ricercare ed ad amare il sacrificio, perché il sacrificio configura al Cristo sofferente e vincitore. Offrirsi in libagione, abbandonare tutto nelle mani di Dio al prezzo delle rinunce più costose, questo sembra essere stato il suo letimotiv, l’obiettivo costante dei suoi sforzi. E quando, alla fine della sua vita, bloccato dai mali e afflitto dalla cecità, potrà finalmente disporsi al dono supremo, si renderà conto di quanto l’ascesi gli sia stata utile per dominare l’uomo vecchio. Sarà pronto a incontrare il Signore. La sua gioia sarà perfetta» (27 aprile 1975).
 
Trasmettere a tutti

Nel 1590, Cesare lascia la sua solitudine. È colpito dall’ignoranza religiosa nelle campagne. La lettura del Catechismo del Concilio di Trento gli dà l’idea di fondare una società di sacerdoti catechisti: vuole trasmettere agli altri la sua conoscenza intima e squisita di Cristo. Si sente chiamato a istituire un metodo nuovo per insegnare le verità della fede a tutti, in particolare agli ignoranti e agli abitanti delle campagne scristianizzate: «Bisogna che tutto quello che è in noi catechizzi e che il nostro comportamento faccia di noi un catechismo vivente... Vorrei che il mio corpo fosse tagliato in una infinità di pezzettini se potesse sorgere da ognuno di essi un catechista.» Con il permesso del suo vescovo, Cesare comincia a percorrere in lungo e in largo borghi e campagne per catechizzare quelle che chiama le sue “pecorelle”. Suo cugino, Jean-Baptiste Romillon, che si era convertito dal calvinismo nel 1579 e poi era stato ordinato prete nel 1588, lo accompagna in questo apostolato. Ben presto, i nostri due apostoli tengono vere e proprie missioni nelle zone circostanti e fin nelle Cevenne. Giovani discepoli si uniscono a loro.

«L’intuizione, il genio, si potrebbe dire, di Cesare de Bus, osservava papa Paolo VI, è quello di mettere il dito su un bisogno primordiale, intuito con tanta perspicacia dai Padri del Concilio di Trento con il catechismo di cui ordinarono la redazione, affinché tutti i pastori, dal vescovo al parroco di una modesta parrocchia, possedessero un manuale di riferimento. Ma il terreno è ancora incolto. La miseria del popolo è estrema, e la dedizione dei suoi ministri non è sufficiente da sola a porvi rimedio. Intelligentemente formato alla scuola ignaziana dalle cure del suo direttore Péquet, Cesare de Bus imparerà anche a conoscere la vita, la dottrina spirituale e l’opera di altri maestri di pensiero dell’epoca: Pietro Canisio, Roberto Bellarmino, Filippo Neri e Carlo Borromeo. Gli ultimi due in particolare lasceranno in lui un’impronta indelebile; egli s’impregna delle loro ispirazioni, alimenta la propria azione con la loro e brucia del loro stesso zelo.»

«Il suo metodo, prosegue papa Paolo VI, è l’insegnamento della fede a tutte le categorie della popolazione, distinguendo dei gradi, naturalmente, tra coloro che sono capaci di accogliere molto e coloro per i quali bisognerà accontentarsi, in un primo tempo, di un minimo. Ma il punto importante è che tutti siano evangelizzati, che tutti ricevano un insegnamento alla loro portata. Le parole sono semplici; le formule, poco numerose, sono ben coniate e facili da ricordare. Attorno a questo schema viene a innestarsi una predicazione intrisa di Sacra Scrittura, adattata anche in modo che i concetti appresi non rimangano mai senza seguito, e si traducano nell’atteggiamento spirituale e nel modo di agire, in una parola, nella vita.»

Il 29 settembre 1592, con i suoi primi cinque compagni, Cesare de Bus fonda a L’Isle-sur-la-Sorgue, nel dipartimento del Vaucluse, la congregazione dei Preti della Dottrina Cristiana, con l’approvazione di mons. Bordini, vescovo di Cavaillon, poi con quella di papa Clemente VIII, nel 1598. «Dobbiamo essere convinti, dice loro, che non predichiamo per noi stessi, ma per l’utilità di coloro che ci ascoltano.» Padre de Bus istituisce, per l’insegnamento del catechismo, un sistema graduale che consiste nel presentare l’essenziale della dottrina in tre corsi successivi: la “dottrina piccola” si rivolge a coloro che non hanno ancora nessuna conoscenza: vi si apprendono il segno della Croce, le preghiere principali, i comandamenti, i sacramenti e i misteri della fede. La “dottrina media” fornisce una spiegazione attraverso istruzioni familiari, e poi una presentazione della Scrittura e dei Padri della Chiesa. La “dottrina grande” si fa dal pulpito la domenica e nelle solennità.
 
«Educare nella fede è bello!»

Cesare usa un linguaggio che parla ai sensi e all’immaginazione; fa partecipare le famiglie al catechismo. Presenta la dottrina a partire dai centri d’interesse della vita delle persone, compone e canta testi che illustrano il suo insegnamento; dipinge egli stesso o fa dipingere quadri su temi religiosi, e li spiega per vari giorni di seguito. Cesare sottolinea inoltre la necessità di collegare insegnamento, preghiera e impegno di vita cristiana.

La sua preoccupazione è condivisa ai nostri giorni da papa Francesco: «La catechesi è un pilastro per l’educazione della fede, e ci vogliono buoni catechisti!... Educare nella fede è bello! È forse la migliore eredità che noi possiamo dare: la fede! Educare nella fede, perché lei cresca. Aiutare i bambini, i ragazzi, i giovani, gli adulti a conoscere e ad amare sempre di più il Signore è una delle avventure educative più belle, si costruisce la Chiesa!... Catechista è una vocazione: “essere catechista”, questa è la vocazione, non lavorare da catechista. Badate bene, non ho detto “fare” i catechisti, ma “esserlo”, perché coinvolge la vita. Si guida all’incontro con Gesù con le parole e con la vita, con la testimonianza... Essere catechista significa dare testimonianza della fede; essere coerente nella propria vita. E questo non è facile.» (27 settembre 2013).

Nel 1593, viene aperta una nuova casa ad Avignone, nel convento di Santa Prassede, poi in quello di San Giovanni il Vecchio. Constatando l’ignoranza e la mancanza di educazione ai lavori domestici di molte donne, padre Cesare de Bus fonda, nel 1594, l’Istituto delle Figlie della Dottrina Cristiana, destinato alla formazione e all’istruzione delle giovani donne. Ma gli anni successivi sono segnati da opposizioni e da un certo scoraggiamento tra i discepoli. Il Padre rinuncia allora al suo canonicato per essere più libero di seguire la chiamata divina. Per garantire la solidità della sua opera, egli ritiene opportuno legare i membri della congregazione con voti. Padre Romillon si oppone fin dal 1600 a questo desiderio, e provoca due anni dopo una scissione per unirsi all’Oratorio di San Filippo Neri. Padre de Bus viene eletto Superiore generale della congregazione; ma, molto provato nella sua salute da grandi sofferenze fisiche e morali, deve ben presto rinunciare al suo incarico. Diventato cieco, continua nonostante tutto a predicare e a confessare, e ripete spesso: «Non ho visto né letto nulla a confronto di ciò che Dio mi ha fatto vedere da quando sono cieco.» Quando parla di Dio e delle sue perfezioni, il suo volto s’infiamma. «Mi sembra, dice, se non mi sbaglio, di non amare altro a questo mondo che il Dio del mio cuore.» Ma la malattia si aggrava progressivamente ed egli muore ad Avignone, il 15 aprile 1607, all’età di 63 anni, la mattina di Pasqua come l’aveva predetto: «Sarà per me doppiamente Pasqua, vale a dire il passaggio del Signore e il mio accanto a Lui.» Il suo corpo, sepolto nel convento di Saint-Jean-le-Vieux, venne trasferito nel XIX secolo nella chiesa romana di Santa Maria in Monticelli. Cesare de Bus ha compiuto miracoli durante la sua vita, ma ancor più dopo la sua morte. I suoi figli si dedicarono principalmente all’insegnamento e, per quasi due secoli, i loro collegi videro affluire una gioventù studiosa in Francia e in Italia. Nel 1789, la congregazione contava sessantaquattro case, collegi o seminari. Essa venne sciolta in Francia durante la Rivoluzione. I tentativi di rifondazione in Francia fallirono, ma il ramo italiano sussiste ancora e mantiene missioni in Brasile nonché una presenza in Spagna, in Svizzera... e a Cavaillon.
 
Una base solida

La vita di Cesare de Bus è una lezione per il nostro tempo, osservava Paolo VI in occasione della beatificazione: «In un periodo in cui il mondo, come già un tempo, è in crisi, in cui la maggior parte dei valori, anche i più sacri, sono sconsideratamente rimessi in questione in nome della libertà..., Ci sembra che si dovrebbe intraprendere con coraggio uno sforzo supplementare per dare al popolo cristiano, che l’attende più di quanto non si creda, una base catechetica solida, esatta, facile da ricordare. Noi comprendiamo bene che l’adesione della fede sia difficile oggi, in particolare nei giovani, in preda a tante incertezze. Per lo meno hanno il diritto di conoscere con precisione il messaggio della Rivelazione...» Al giorno d’oggi, questo messaggio ci è proposto nel Catechismo della Chiesa Cattolica (CCC), di cui si possono dapprima leggere, o anche imparare a memoria, le formule raccolte alla fine di ogni unità tematica sotto il nome di “In sintesi”, ma anche nel Compendio del CCC o nella Professione di fede di Paolo VI; questi sono riferimenti universali e sicuri perché provengono dalla Chiesa. La lettura può essere fatta in gruppo, in famiglia, o individualmente. Per essere feconda, essa deve suscitare la meditazione e la memorizzazione. La preghiera vi trova il suo alimento.

Possiamo fare nostra la preghiera di papa Paolo VI: «Beato Cesare de Bus, tu che ci hai lasciato il mirabile esempio di una vita tutta donata a Dio, tu che bruciavi dal desiderio di comunicare la vita di Dio ai tuoi fratelli, intercedi ora per noi presso il Signore, perché lo stesso fuoco ci consumi e la stessa carità ci spinga!»

Autore: Dom Antoine Marie osb

Fonte : Lettera mensile dell'abbazia Saint-Joseph, F. 21150 Flavigny- Francia - www.clairval.com

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/31900

Den salige Caesar de Bus (1544-1607)

Minnedag: 15. april

Den salige Caesar de Bus (fr: César) ble født den 3. februar 1544 i Cavaillon i Comtat Venaissin ved Avignon i Sør-Frankrike. Han var den syvende av tretten barn i en italiensk familie som hadde slått seg ned der århundret før. Han fikk sin utdannelse ved jesuittkollegiet i Avignon, og det ser ut til at han i en tid vaklet mellom en militær og en litterær karriere. Han skrev en rekke skuespill, men til slutt bestemte han seg for et liv i hæren og ved hoffet. I 1565 dro han til hoffet til kong Karl IX (1560-74). Han levde det temmelig overflatiske livet til en velstående ung mann, gjorde inntrykk i selskapslivet og nøt dets gleder. Dette var under de franske religionskrigene, og han deltok i slaget ved Dreux i 1562 og var vitne til den blodige Bartolomeusnatten i 1572, da mange hugenotter ble slaktet ned.

En gang han var på vei til et maskeradeball, passerte han en helligdom hvor et lite lys brant foran et bilde av Jomfru Maria. Han ble da plutselig overveldet av minnet om at en venn, Antoinette Reveillade, hadde bedt innstendig for hans omvendelse. Han innså da at han ikke kunne leve et liv hvor han krenket Gud, og deretter vente å bli godtatt når det var over. Der på veien hadde han en fullstendig omvendelse.

Under et anfall av alvorlig sykdom ble han overtalt til å bry seg mer om sitt åndelige liv, og han bestemte seg for å bli prest. Han ba om å bli opptatt i et kloster nær Avignon. Fra nå av pleide han i uselvisk hengivenhet syke og fattige og øvde seg i den strengeste bot. Den 38-årige Caesar ble presteviet i 1582 og biskopen utnevnte ham til kannik ved hovedkirken i Avignon.

Han hadde allerede startet med det som skulle bli hans viktigste pastorale aktivitet, nemlig å reise rundt for å undervise i katekismen i forsømte og avsidesliggende steder. Han mente at den religiøse uvitenheten blant vanlige folk, særlig de som levde på landet, var en stor skandale og en alvorlig svakhet i Kirken. I dette var han på linje med reformkonsilet i Trento (1545-63) og dets vedtak om å utgi en ny katekisme for å hjelpe til med evangeliseringen av både presteskap og legfolk.

Caesar omvendte sin fetter Jean-Baptiste Romillon, som hadde gått over til kalvinismen på grunn av dens strenge disiplin, og sammen ble de partnere i arbeidet med undervisning og preking. Caesar leste en biografi om den hellige Karl Borromeus, som hadde grunnlagt Arbeiderne av kristen lære for å hjelpe til med reformen i Milano, og han ble slått av Borromeus' utsagn om at en kateket ikke hadde arbeidet forgjeves hvis han skapte bare én god kristen. Caesar var ikke fornøyd med å gi katekese til barna, som var det vanlige på den tiden, men han utviklet en hel familiekatekese som den beste måten å unngå både forsømmelse og kjetteri blant folket.

De ble støttet av erkebiskopene av Aix og Avignon, som oppmuntret unge menn til å følge deres eksempel. Disse utgjorde basis for en ny kongregasjon for sekularprester, som Caesar skrev konstitusjonene for og som ble kjent som Prêtres séculiers de la doctrine chrétienne eller «Brødrene av den kristne lære» (Fratres Doctrinae Christianae – FDC) eller doktrinariene, grunnlagt i 1592. Etter å ha grunnlagt kongregasjonen la han ned alle sine andre verv og viet seg helt til arbeid i kongregasjonen. Den ble godkjent i 1597 av pave Klemens VIII (1592-1605). Medlemmene levde i fellesskap, men avla ikke religiøse løfter. Dette punktet førte til splittelse mellom de to lederne, men Caesar bestemte at det ville være best om medlemmene avla enkle løfter. Rundt 1602 ble kommuniteten delt i to grupper; en forble i Avignon sammen med Caesar, mens den andre dro sammen med Romillon til et hus i Aix. Samtidig ble det dannet en gruppe av ordenssøstre med navnet «Døtre av den kristne lære».

Caesars indre liv var dominert av hans botsånd og en besluttsomhet om å bekjempe følelsene han tidligere hadde gitt etter for. Han ønsket å gi seg selv som et offer til Gud, og i alt overlot han seg til den guddommelige vilje slik at han kunne vie seg fullstendig til å gjøre kjent så vidt som mulig det enkle budskapet om Guds kjærlighet og vår frelse ved Jesus Kristus.

De følgende årene måtte han tåle mange legemlige og sjelelige sykdommer, og til slutt ble han helt blind. Han døde den 15. april 1607, på påskedag, i Saint-Jean-le-Vieux i Avignon. Han ble gravlagt i Avignon, og en kult startet omgående. Han ble saligkåret den 27. april 1975 av pave Paul VI (1963-78). Hans minnedag er dødsdagen 15. april. Hans kongregasjon ble svært utbredt, og da den franske revolusjon begynte, hadde den 64 kollegier og ordenshus i Frankrike.

Kilder: Attwater/Cumming, Butler (IV), Schauber/Schindler, Index99, CE, Patron Saints SQPN, Infocatho, Heiligenlexikon, santiebeati.it, Abbaye Saint-Benoît - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Opprettet: 2000-09-01 00:16 - Sist oppdatert: 2006-07-08 09:37

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/cesarbus