lundi 29 avril 2019

Bienheureuse HANNA CHRZANOWSKA, infirmière et oblate bénédictine


Bienheureuse Hanna Chrzanowska
Infirmière polonaise ( 1973)

Anna Chrzanowska (1902 - 1973), oblate ursuline polonaise.

Promulgation du décret relatif aux vertus héroïques, décret du 1er octobre 2015 (en italien).

Fille d'un professeur d'université née le 7 octobre 1902 dans une famille industrielle charitable et religieuse (catholique et protestante), elle fait ses études dans une école des Ursulines et aide à prendre soin des blessés lors de la révolution bolchévique. Elle fait ensuite des études d'infirmière à Varsovie et en France.

Instructrice à l'Université des infirmières puis éditrice de la revue Infirmière de Pologne, elle aide à la création de l'Association des infirmières polonaises. Elle devient membre des oblates bénédictines.

Pendant la deuxième guerre mondiale, son père meurt en camp de concentration et elle organise les infirmières de Varsovie pour les soins à domicile et pour accueillir les réfugiés.

Directrice de l'Ecole pour les soins infirmiers psychiatriques à Kobierzyn jusqu'à sa fermeture par les communistes, elle se tourne alors vers les soins aux pauvres et nécessiteux de sa paroisse.

Elle a lutté contre le cancer durant les sept dernières années de sa vie et est morte le 29 avril 1973 à Cracovie.

En polonais:

Hanna Chrzanowska, Święci i błogosławieni, (Saints et bienheureux de l'archidiocèse de Cracovie)
Hanna Chrzanowska 
- (précurseur des soins infirmiers de famille), Alexander Jędrysik, thèse écrite sous la direction de Grazyna Franek, (document pdf)

Hanna Chrzanowska - sumienie pielęgniarek, (Hanna Chrzanowska - infirmière de conscience), Niedziela, tygodnik katolicki, (Dimanche, hebdomadaire catholique)
"je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir"




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Pologne: le cardinal Amato préside la béatification d’Hanna Chrzanowska, infirmière

La béatitude des miséricordieux
Les infirmières, les infirmiers, les malades aussi ont une nouvelle amie « au ciel »: le cardinal Amato a en effet présidé la béatification de l’infirmière polonaise, amie de Karol Wojtyla, Hanna Helena Chrzanowska(1902-1973), laïque, oblate bénédictine, ce samedi 28 avril 2018, à Carcovie (Pologne). Il a salué en elle un modèle du rapport avec le malade.
Le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints a en effet présidé la messe, au cours de laquelle il a souligné comment la nouvelle bienheureuse se « penchait sur les malades », et combien on apprend d’elle « à se pencher sur les pauvres, à prendre soin de ceux qui ont besoin de réconfort, de soutien, d’encouragement, car ils sont nombreux, sont petits, abandonnés, exilés , faibles, marginalisés », rapporte L’Osservatore Romano du 29 avril.
La charité envers tous
On en voit certains « tous les jours sur nos routes, mais beaucoup sont cachés dans leurs misérables maisons, malades, pauvres, seuls, sans soutien », a fait remarquer le cardinal italien dans son homélie.
« Par le travail de ses enfants, l’Eglise, a-t-il dit, va à la rencontre » des personnes dans le besoin, « donnant  aide et protection avec sacrifice et générosité ». Il a exhorté les Polonais à « continuer à manifester de la charité envers tous, spécialement envers nos malades » afin que « chaque jour, ils reçoivent un signe d’attention, un signe d’encouragement et un geste de soutien ».
A travers la bienheureuse Hanna, « l’Eglise célèbre la créativité de la charité chrétienne qui ouvre ses bras, comme Jésus le Bon Samaritain, pour accueillir, protéger, et les soigner les malades, les souffrants, les faibles », a insisté le cardinal Amato.
La béatitude des miséricordieux
Il a rappelé qu’à l’occasion des obsèques de la bienheureuse, en 1973, le cardinal Karol Wojtyla a prononcé son éloge funèbre en disant, ému: « Je te remercie, Hanna, toi qui as vécu parmi nous, et qui as été pour nous tous l’incarnation des Béatitudes du Christ, en particulier de celle qui dit « heureux les miséricordieux ». »
Elle était devenue infirmière par motivation « philanthropique, à partir de sa conversion, en 1932 ». Elle a vécu cette profession « comme un véritable apostolat chrétien, de présence salvifique de la croix du Christ auprès des malades ».
Elle nourrissait sa vie de foi « par la prière, la communion et l’adoration eucharistique, des retraites, la prière du chapelet ». Et, entant qu’oblate bénédictine, elle a « vécu avec enthousiasme et joie le charisme de la prière liturgique et du travail professionnel auprès des malades ».
« Son service était à côté des malades, en qui elle reconnaissait la présence du Christ », a fait observer le cardinal Amato: « Et même aux infirmières elle a proposé une formation à la fois professionnelle et spirituelle ».
Elle rappelait à tous « l’espérance du bonheur éternel au paradis et sa foi dans la providence divine réveillait à la vie et à l’enthousiasme », si bien que, même « dans une atmosphère de douleur et de souffrance, elle réussissait toujours à apporter un rayon de lumière et de joie ».
Même pas peur
Pour elle, le patient était « le bien suprême » à approcher « comme un frère et une sœur » et sa profession d’infirmière « était une véritable vocation, un appel d’en haut pour le bien des pauvres » et elle donnait « généreusement aux autres son temps, son intelligence, sa culture, collaborant activement avec ceux qui étaient soucieux de soulager et d’améliorer les conditions des malades ».
Elle en est même arrivée à « vendre ses bijoux pour acheter des médicaments pour les pauvres ». Et elle « ne voulait ni remerciements ni reconnaissance ».
Elle montrait une attention et une compréhensions spéciale pour les familles de malades chroniques, avec le souci aussi de leur vie spirituelle et sacramentelle », leur procurant aussi l’aide d’un prêtre.
Même sous l’occupation communiste, elle « n’a pas caché sa foi » et « elle ne s’est pas plainte des moqueries et des injustices » subies, et aucune menace n’a réussi à l’empêcher de s’approcher des sacrement régulièrement.
Mais c’est en raison de ses convictions religieuses qu’elle « a été privée du poste de directrice de l’école d’infirmières ». Mais elle n’avait pas peur « des pressions du parti » et elle « défendait courageusement sa foi, organisant régulièrement des séminaires pour les malades », en dépit des interdictions.
Et surtout, a conclu le cardinal, « elle n’avait honte d’aucun service rendu aux malades: elle se retroussait les manches et travaillait avec humilité ».
Reconnaissance du miracle
Un miracle obtenu par son intercession a été reconnu par le pape François le 7 juillet 2017,  ce qui ouvrait la voie à sa béatification.
Les funérailles d’Hanna Chrzanowska ont été célébrées à Cracovie par le cardinal Karol Wojtyła, futur pape Jean-Paul II, qui a dit notamment : « Nous remercions Dieu pour cette vie qui avait un tel sens, qui nous a laissé un témoignage si clair, si clair … Que ta récompense soit le Seigneur Lui-même, que ton service rayonne parmi nous et nous apprenne à tous, sans cesse, comment servir le Christ et le prochain. »
Hanna Chrzanowska, la fille du professeur Ignacy Chrzanowski, était née le 7 octobre 1902, à Varsovie. Ses grands-parents maternels étaient des protestants évangéliques, tandis que les grands-parents paternels étaient catholiques. La famille était connue pour sa charité et une grande implication religieuse.
Ecole universitaire
Hanna obtint son diplôme d’études secondaires chez les Sœurs ursulines de Cracovie. En 1922, elle entreprit des études à l’École des sciences infirmières nouvellement ouverte à Varsovie et elle utilisa sa bourse pour compléter ses études en France.
De 1926 à 1929, elle travailla comme instructrice à l’École universitaire des infirmières de Cracovie. De 1929 à 1939, elle publia le mensuel « L’Infirmière polonaise » et elle participa aux travaux de l’organisation de l’Union catholique polonaise des infirmières et infirmiers en 1937.
Après le déclenchement de la guerre en 1939, Hanna arriva à Cracovie. Son père fut déporté avec les autres professeurs dans un camp de concentration où il mourut. Son frère, Bogdan Chrzanowski, mobilisé en 1939, fut assassiné à Kozelsk.
Hanna se dévoua à des activités de bienfaisance au sein du Comité d’assistance civique, présidée par l’archevêque Adam Stefan Sapieha (qui ordonna prêtre Karol Wojtyla), puis elle travailla en soignant des réfugiés et des personnes déplacées. Elle organisa pour eux l’hébergement, les repas, s’occupa particulièrement des enfants et des juifs. Hanna essayait de placer les orphelins dans les familles.
Après la guerre
Pendant ce temps, sa vie spirituelle s’approfondissait. Elle était principalement centrée sur l’Eucharistie et l’aide du prochain dans l’esprit de l’Évangile.
Avec la fin de la guerre et l’ouverture de l’École universitaire des sciences infirmières à Cracovie, elle travailla comme directrice des soins infirmiers et sociaux en mettant l’accent sur les cours de préparation des étudiants pour soigner les malades chez eux.
Pendant une courte période, elle travailla comme directrice de l’école des soins infirmiers psychiatriques à Kobierzyn. Après la fermeture de cette école par les autorités communistes, Hanna, dont l’attitude religieuse était un obstacle pour eux, fut forcée de prendre sa retraite anticipée.
Encore pleine de force et connaissant bien la situation des patients qui restaient chez eux, Hanna organisa les soins pour les malades chroniques et dans les zones abandonnées de la paroisse de Cracovie, avec la pleine approbation des autorités de l’Église. Les infirmières, les amis, les étudiants et les religieuses l’aidaient dans son activité.
On la voyait souvent plongée dans la prière dans l’église des Carmes, située à proximité de son appartement. Avec beaucoup de tact, elle essayait d’aider les patients souffrant de maladies spirituelles : elle appelait des prêtres pour célébrer la messe dans la maison du patient qui le désirait.
Depuis 1966, Hanna souffrait d’un cancer, et elle s’est éteinte le 29 avril 1973: ce sera demain, dimanche 29 avril l’anniversaire de sa « naissance au Ciel ».
Le pape polonais pour ami
Les funérailles d’Hanna ont donc été célébrées par le cardinal Karol Wojtyła, futur saint pape Jean-Paul II. Il est revenu à Cracovie spécialement pour cela, alors qu’il participait à une réunion de la Conférence des évêques polonais. Un grand nombre de patients en fauteuil roulant ont voulu accompagner leur protectrice jusqu’au cimetière. Le cardinal Wojtyła l’a remerciée en disant: « Nous te remercions, Hanna, d’avoir été parmi nous, d’avoir été comme tu as été, avec ta grande simplicité, cette chaleur intérieure ».
Un premier décret, concernant les vertus héroïques d’Hanna, avait été promulgué par le pape François le 1er octobre 2015.
Avec Marina Droujinina

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Pologne: Hanna Chrzanowska, infirmière et apôtre des malades

La béatitude des miséricordieux



Le pape François a évoqué, après le Regina Caeli, de ce dimanche 29 avril 2018, place Saint-Pierre, en présence de quelque 30 000 visiteurs, la béatification de Hanna Chrzanowska: « une fidèle laïque » qui « a été proclamée bienheureuse hier, à Cracovie »
« Elle a consacré sa vie à guérir les malades en qui elle voyait le visage de Jésus souffrant. Rendons grâce à Dieu pour le témoignage de cet apôtre des malades et essayons d’imiter son exemple », a dit le pape.
Un miracle obtenu par son intercession a été reconnu par le pape François le 7 juillet 2017,  ce qui ouvrait la voie à sa béatification.
Les funérailles d’Hanna Chrzanowska ont été célébrées à Cracovie par le cardinal Karol Wojtyła, futur pape Jean-Paul II, qui a dit notamment : « Nous remercions Dieu pour cette vie qui avait un tel sens, qui nous a laissé un témoignage si clair, si clair … Que ta récompense soit le Seigneur Lui-même, que ton service rayonne parmi nous et nous apprenne à tous, sans cesse, comment servir le Christ et le prochain. » Il a salué en elle la béatitude vécue des « miséricordieux ».
Hanna Chrzanowska, fille du professeur Ignacy Chrzanowski, était née le 7 octobre 1902, à Varsovie. Ses grands-parents maternels étaient des protestants évangéliques, tandis que les grands-parents paternels étaient catholiques. La famille était connue pour sa charité et une grande implication religieuse.
Ecole universitaire
Hanna obtint son diplôme d’études secondaires chez les Sœurs ursulines de Cracovie. En 1922, elle entreprit des études à l’École des sciences infirmières nouvellement ouverte à Varsovie et elle utilisa sa bourse pour compléter ses études en France.
De 1926 à 1929, elle travailla comme instructrice à l’École universitaire des infirmières de Cracovie. De 1929 à 1939, elle publia le mensuel « L’Infirmière polonaise » et elle participa aux travaux de l’organisation de l’Union catholique polonaise des infirmières et infirmiers en 1937.
Après le déclenchement de la guerre en 1939, Hanna arriva à Cracovie. Son père fut déporté avec les autres professeurs dans un camp de concentration où il mourut. Son frère, Bogdan Chrzanowski, mobilisé en 1939, fut assassiné à Kozelsk.
Hanna se dévoua à des activités de bienfaisance au sein du Comité d’assistance civique, présidée par l’archevêque Adam Stefan Sapieha (qui ordonna prêtre Karol Wojtyla), puis elle travailla en soignant des réfugiés et des personnes déplacées. Elle organisa pour eux l’hébergement, les repas, s’occupa particulièrement des enfants et des juifs. Hanna essayait de placer les orphelins dans les familles.
Après la guerre
Pendant ce temps, sa vie spirituelle s’approfondissait. Elle était principalement centrée sur l’Eucharistie et l’aide du prochain dans l’esprit de l’Évangile.
Avec la fin de la guerre et l’ouverture de l’École universitaire des sciences infirmières à Cracovie, elle travailla comme directrice des soins infirmiers et sociaux en mettant l’accent sur les cours de préparation des étudiants pour soigner les malades chez eux.
Pendant une courte période, elle travailla comme directrice de l’école des soins infirmiers psychiatriques à Kobierzyn. Après la fermeture de cette école par les autorités communistes, Hanna, dont l’attitude religieuse était un obstacle pour eux, fut forcée de prendre sa retraite anticipée.
Encore pleine de force et connaissant bien la situation des patients qui restaient chez eux, Hanna organisa les soins pour les malades chroniques et dans les zones abandonnées de la paroisse de Cracovie, avec la pleine approbation des autorités de l’Église. Les infirmières, les amis, les étudiants et les religieuses l’aidaient dans son activité.
On la voyait souvent plongée dans la prière dans l’église des Carmes, située à proximité de son appartement. Avec beaucoup de tact, elle essayait d’aider les patients souffrant de maladies spirituelles : elle appelait des prêtres pour célébrer la messe dans la maison du patient qui le désirait.
Depuis 1966, Hanna souffrait d’un cancer, et elle s’est éteinte le 29 avril 1973: ce sera demain, dimanche 29 avril l’anniversaire de sa « naissance au Ciel ».
Le pape polonais pour ami
Les funérailles d’Hanna ont donc été célébrées par le cardinal Karol Wojtyła, futur saint pape Jean-Paul II. Il est revenu à Cracovie spécialement pour cela, alors qu’il participait à une réunion de la Conférence des évêques polonais. Un grand nombre de patients en fauteuil roulant ont voulu accompagner leur protectrice jusqu’au cimetière. Le cardinal Wojtyła l’a remerciée en disant: « Nous te remercions, Hanna, d’avoir été parmi nous, d’avoir été comme tu as été, avec ta grande simplicité, cette chaleur intérieure ».
Un premier décret, concernant les vertus héroïques d’Hanna, avait été promulgué par le pape François le 1er octobre 2015.
Avec Marina Droujinina

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Hanna Chrzanowska, de l’écoute à la sainteté dans le monde hospitalier


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Cette infirmière récemment déclarée bienheureuse a changé le monde de la santé en Pologne. A l’occasion de la journée Mondiale des Pauvres, qui a lieu ce dimanche 18 novembre, le Pape François écrivait : « Pour reconnaître leur voix, nous avons besoin du silence de l’écoute 1) ». A n’en pas douter, la vie d’Hanna Chrzanowska illustre ce propos  de manière magistrale : l’écoute de la souffrance et un regard constant sur les personnes soignées ont dilaté sa vie pour lui donner une grande fécondité. Entretien avec Kamila Róg, infirmière et future volontaire de Points-Cœur au Brésil. 

 Qui était la bienheureuse Hanna Chrzanowska ?
La réponse à cette question n'est pas facile du tout. Le contexte historique et culturel de la Pologne du XX° siècles dans lequel elle a grandi et vécu peuvent nous aider à découvrir les multiples visages de la bienheureuse Hanna Chrzanowska (1902-1973), première infirmière laïque béatifiée en avril par le pape François. 
Hanna Chrzanowska est née le 7 octobre 1902 à Varsovie. Elle vient d'une famille riche, son père Ignace Chrzanowski, est un célèbre professeur de littérature. Quand Hanna a 8 ans, la famille déménage à Cracovie, où le professeur Chrzanowski reprend la chair de l'Université Jagellon. Elevée dans une maison où l'on attachait beaucoup d'importance à la charité, elle suit, après l'obtention de son baccalauréat, un bref cours d'infirmière pour aider les victimes de la guerre. Mais c’est sans toute sa tante Zofia qui lui transmit son amour pour ce métier. Fondatrice d’un hôpital pour enfants à Varsovie, elle l’emmène tôt sur le chantier de construction, où, plus tard, à l'âge de 12 ans, elle est traitée pour dysenterie. Comme nous l'apprennent ses notes personnelles, cet événement aura un fort impact sur l'enfant, en particulier les soins prodigués par une infirmière Madame Aniela. 
En 1920, elle commence ses études de philologie polonaise, qu'elle interrompt lorsqu'elle apprend l'ouverture de l'école d'infirmières à Varsovie, première du pays. A partir de ce moment, Hanna Chrzanowska se consacre aux soins infirmiers. A la fin de ses études, elle obtient des bourses en France et en Belgique, où elle approfondit ses connaissances, notamment dans le domaine des soins sociaux. En tant qu'infirmière, elle travaille comme institutrice à l'École universitaire des infirmières et hygiénistes de Cracovie. Elle édite le premier magazine professionnel infirmier en Pologne "Pielęgniarka Polska". Elle publiera par la suite de nombreux ouvrages dans le domaine des soins infirmiers. Elle participe activement à la préparation de la "Loi sur les soins infirmiers" adoptée par le parlement. Elle prend part à la création de l'Union catholique des infirmières polonaises. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, elle se porte volontaire au sein du Comité de tutelle polonais à Cracovie où elle s'implique fortement dans les soins aux réfugiés, aux prisonniers et aux personnes déplacées. Elle accorde une attention toute spéciale aux enfants orphelins, dont beaucoup de juifs, pour qui elle trouve des familles d'accueil. Cette expérience de la guerre et de la souffrance sont un moment privilégié qui rapproche Chrzanowska de Dieu, auprès de qui elle cherche soutien, découvrant la puissance de la prière et de l'Eucharistie. Après la guerre, Hanna enseigne les soins infirmiers sociaux à l'École universitaire de sciences infirmières et d'obstétrique. Elle obtient une bourse d'études aux États-Unis, où elle a approfondi ses connaissances.
En 1957, elle devient directrice de l'école des soins infirmiers psychiatriques de Kobierzyn. Devant les problèmes de nombreuses personnes malades – seules, abandonnées et handicapées, privées de tout type de soins, elle décide d'organiser une assistance infirmière professionnelle, basée sur les structures de l'Eglise et indépendante du service de santé de l'Etat, alors inefficace. Elle publie un article dans le Tygodnik Powszechny intitulé « Le monde n'est pas vide », présentant le sort des patients anonymes couchés à la maison sans soins élémentaires. La réponse est immédiate. Les bénévoles se portent volontaires pour travailler et l'argent afflue, ce qui permet d'acheter les ressources médicales de première nécessité. 

C'est ainsi que s’organisent les premiers soins infirmiers paroissiaux, avec l’aide, notamment, du Père Karol Wojtyła et du recteur de la Basilique sainte Marie, le Père Ferdinand Machay. Avec le soutien des autorités ecclésiastiques, ainsi que de nombreux collaborateurs et bénévoles (infirmières, religieuses, religieux, prêtres, médecins, professeurs et étudiants), elle fonde des centres de soins infirmiers paroissiaux à Cracovie et dans tout l'archidiocèse. Elle organise ainsi des retraites pour ses patients, qui leur redonnent la joie de vivre et la force dont ils ont besoin pour porter la croix quotidienne. 
Grâce à ses efforts, la coutume de célébrer la messe au domicile du malade et les visites des malades lors des visites pastorales se répandent peu à peu. A la demande du Cardinal Karol Wojtyła, Paul VI lui rend hommage avec la médaille Pro Ecclesia et Pontifice. Oblate de l'abbaye de Tyniec depuis 1956, sa vie spirituelle est imprégnée de l’esprit bénédictin. En servant les malades et les souffrants tout au long de sa vie, elle réalise de plus en plus clairement que c’est le Christ lui-même qu’elle sert en eux. Elle meurt  à Cracovie le 29 avril 1973 et sera béatifiée 45 ans plus tard à Cracovie. 

Quel est son enseignement pour les hommes d’aujourd’hui ?

L'église a élevé Hanna Chrzanowska au rang de Bienheureuse. Par sa vie, elle montre de façon très concrète que la sainteté commence ici et maintenant, pour tout le monde, quel que soit son l’âge et l’état de vie. Elle n’est pas née avec un don spécial lui permettant de reconnaître le Christ dans la personne souffrante. Elle a commencé à comprendre ce mystère au fil du temps, cherchant des réponses au sens de la souffrance, qui ne manquait pas dans sa vie et dans son entourage. Elle ne s'est pas arrêtée à la surface, elle a cherché un sens toujours plus profond. "Cherchez et vous trouverez" (Mt7,7). 
Sa conversion a eu lieu vers 30 ans. A partir de là, Dieu est vraiment devenu la source de ses activités quotidiennes. En Pologne, Hanna Chrzanowska est considérée comme la deuxième « Mère Teresa de Calcutta ». On pourrait même penser qu’il était plus facile à Mère Teresa d’être sainte, tant étant grande la misère à Calcutta. Quelques décennies plus tard, la Bienheureuse Hanna montre que l’essentiel est d’épouser les circonstances. La souffrance est vraiment partout si nous y sommes sensibles et si nous voulons la voir. 
Lors de ses funérailles, le Cardinal Karol Wojtyła a dit :  « Nous te remercions, Madame Hanna, d'avoir été parmi nous… d'avoir été parmi nous une incarnation des Béatitudes du Sermon sur la montagne, surtout de celle-ci: « Heureux les miséricordieux ».

 « C'est un chemin exigeant, mais à la portée de tous, disait le pape François. Pour accomplir les œuvres de miséricorde, il n'est pas nécessaire d'aller à l'université et d'obtenir un diplôme. Nous pouvons tous faire des œuvres de miséricorde. Il suffit que chacun d'entre nous commence à se poser la question : que puis-je faire aujourd'hui pour aider mon voisin dans le besoin ? » 

Pendant la guerre, elle aide les victimes. Après la guerre, il n'y a plus de victimes, mais des réfugiés, des personnes déplacées, des orphelins et des veuves. Lorsqu'elle enseigne à l'université, elle n'est pas seulement une professeure pour les étudiants, mais aussi une éducatrice et une mère. Puis elle constate la solitude des personnes âgées. Elle voit les besoins immédiats et ne passe pas son chemin (Lc 10,31-32). La souffrance, en soi une épreuve pour l'être humain, on ne peut pas l’affronter seul. Mais dans la découverte que la souffrance est un mystère et que le visage de Jésus du Calvaire est en chaque personne souffrante, nous pouvons persévérer avec amour et joie dans le service et la présence auprès des personnes souffrantes. Compatir, et non se lamenter. 
Comment son exemple illumine-t-il votre expérience d’infirmière ? 

Souvent quand je dis que je suis infirmière, la réaction est la suivante: « Ça doit être un dur labeur ». Ce à quoi je réponds sans hésiter: « Oui, c'est vrai, mais en ce qui me concerne, je ne peux pas imaginer ce travail sans la foi en Dieu et la possibilité de le rejoindre dans mon prochain. Hanna Chrzanowska est la première infirmière laïque béatifiée. C'est un modèle dans la vocation d’infirmière. C'est pourquoi je suis personnellement reconnaissante à Dieu pour le don de sa vie, elle est pour moi une confirmation, très concrète que dans mon travail, j'aide Celui qui souffre par excellence, qu'il y a quelque chose de plus qu’aller et revenir du travail. C'est comme si elle montrait vers quoi s’orienter dans les soins infirmiers, ce qui est le plus important. On l’appelait « sœur de notre Dieu », à l'exemple de saint Frère Albert – « frère de notre Dieu ». Hanna est pour nous un modèle, mais aussi, comme le disait le cardinal Marcharski, « la conscience du corps infirmier ». Il existe un grand risque, et c'est malheureusement plus qu’un risque, de s’habituer à la souffrance. Avec le roulement des infirmières, les gardes de 12 heures, le stress, la confrontation difficile avec les familles, les problèmes de tempérament, la tentation est grande de devenir insensible. 
La Bienheureuse posait souvent cette question: « Le malade est-il le premier ? ». « Sommes-nous satisfaits du niveau de service offert aux malades par les infirmières ? Pourquoi (…) les malades ont-ils peur des hôpitaux ? Pourquoi les malades quittent l'hôpital négligés ? Pourquoi (…) la vieille dame malade n'a-t-elle pas été lavée une seule fois à l'hôpital et s’est elle-même frottée pour ne pas attraper d’escarres? Pourquoi est-ce que ça arrive ? Est-ce simplement parce qu'il y a peu d'infirmières ? N'y a-t-il pas d'infirmières assises en service qui pensent à autre chose qu’aux malades ? (….) Je suis bien consciente du fait que les circonstances sont parfois difficiles à ce moment-là. Nous savons tous très bien qu'il existe une sorte d’anesthésie sociale ».

Les gens qui ont connu personnellement la Bienheureuse parlent souvent d'elle en utilisant le terme à la fois affectueux et respectueux en polonais de "tante". D'où vient-il ?

Hanna Chrzanowska a consacré son temps non seulement aux malades et à la souffrance, mais aussi comme formatrice et éducatrice et a passé beaucoup de temps avec des jeunes auxquels elle n’est pas restée indifférente. Elle a compris que l'enseignement d’une matière seule ne suffit pas, mais qu'il est tout aussi important de parler du « sujet » des soins, qu’il s’agit du service authentique à un autre être humain ; que doivent être pris en compte non seulement les besoins de santé, mais aussi les besoins spirituels ; que le souci doit être constant du respect de la dignité humaine. 
Sans jugement, elle enseigna pas à pas aux étudiants à faire face aux situations les plus difficiles, celles qui humainement nous dépassent, surtout lorsque l’on est jeune et inexpérimenté. C'est précisément pour cette raison – une façon d’entrer en relation chaleureuse et pleine d’humour- qu'elle a pu les rassembler autour d'elle dans différentes activités. Comme le père Karol Wojtyla se faisait appeler « oncle », Hanna Chrzanowska est devenue la « tante » de ces jeunes. 
Peu à peu, elle  est devenue une autorité pour eux. Elle savait que pour servir pleinement son prochain, il fallait susciter une nouvelle attitude, former le cœur. Voilà une chose qui fait probablement défaut dans le monde d'aujourd'hui, y compris dans le domaine des soins infirmiers, tant au niveau de la formation qu'après, sur le lieu de travail. Il nous manque de véritables  »autorités ». Hanna fut la première à organiser des retraites pour ses élèves et les personnes impliquées dans le travail avec les malades. Elle faisait aussi des conférences. Non seulement elle enseignait, mais surtout elle éduquait. Sans cesse, elle redonnait le sens. 
Pour illustrer cette implication, voici un extrait des Mémoires d'Helena Matoga, l'une de ses élèves : « La veille de Noël (…), pour une jeune fille de seize ans, qui pour la première fois était loin de chez elle, cela devait être l'un des moments les plus difficiles. La maison et la famille lui manquaient terriblement. La discipline stricte de l'école d'infirmières de Cracovie renforçait encore le sentiment de manque de chaleur familiale (…). Helena descendit. Elle ouvrit la porte de la salle à manger et resta stupéfaite. Dans le coin était dressé un sapin de Noël étincelant de lumières. Sur le seuil Mme Chrzanowska, en tenue de fête, lui prit la main (…). Mme Chrzanowska s'est approchée de chacune de nous, s'est assise et a parlé avec chacune d'entre nous. Il n'y avait pas d'autre enseignant présents, juste elle (…) ».

Propos recueillis et traduits par Clément Imbert

Blessed Hanna Helena Chrzanowska


Profile

Lay woman in the diocese of KrakówPoland. She was the daughter of Ignacy Chrzanowski, a university professor, and Wanda Szlenkier, and while their industrialist and land-owning families had a tradition of charity, religious involvement at home was low since one side of the family was Catholic, the other Protestant. She attended an Ursuline high school. Helped care for soldiers wounded and injured in the Bolshevik revolution, then began studiesat the School of Nursing in WarsawPoland in 1920studied in France on a scholarship, and worked with members of the American Red Cross.

She became a nurse in a time when the profession was not as respected as today, and became a leading light in the field in her region. Instructor of the University School of Nurses and Hygienists in Kraków from 1926 to 1929Editor of the monthly publication Nurse Poland from 1929 to 1939. Worked to help form the Catholic Association of Polish Nurses in 1937. Member of the Oblates of the Order of Saint Benedict. During World War II, where she lost her father to the concentration camps, Hanna organized nurses for home care in Warsaw, and helped feed and resettle war refugees. Following the war she became head of a nursing home where, in addition to the administrative duties, she cared for the residents and worked with nursingstudents. Director of the School of Psychiatric Nursing in Kobierzyn, Poland until the Communists closed it. She then moved into nursing the poor and neglected in her own parish. Fought with cancer the final seven years of her life.

Born

Venerable

Hanna Chrzanowska – 1902-1973

Hanna Chrzanowska was born October 7th 1902 in Warsaw, into a family who had rendered great services to the academic, cultural and nursing life of Poland. Her father Ignacy Chrzanowski, a renowned professor of Polish literature, came from a family of landowners. Her mother Wanda, neé Szlenker, came from a wealthy Lutheran family of Warsaw industrialists. Her mother’s sister, Zofia Szlenkier founded a children’s hospital in Warsaw and became a director of the Warsaw School of Nursing. Both families were renowned for their extensive charity and philanthropic work.

In 1910, Hanna Chrzanowska’s parents moved to Kraków where Professor Chrzanowski took the chair of Polish Literature at the Jagiellonian University. In Kraków Hanna attended a high school run by Ursuline sisters where she graduated with distinction. Having left school she enrolled onto a Red Cross course in order to help nurse victims of the Polish-Bolshevik war. In December 1920 she commenced studies at the Jagiellonian University. Upon hearing about the establishment of a new school of nursing in Warsaw, she abandoned her university course and immediately enrolled in the school of nursing, in order to fulfil her dream of becoming a nurse.

Having graduated from the school in 1924, she was awarded scholarships to France and Belgium, where she became acquainted with community nursing. During the years 1926-1929, she worked as an instructor at the University School of Nursing in Kraków. From 1929 to 1939 she also edited a nursing monthly – Polish Nurse – the first such professional nursing journal in Poland. At this time she was living in Warsaw. She published numerous professional articles and also made successful attempts at literary works, some of which were semi-autobiographical. She took keen interest in the activities of the Polish Association of Professional Nurses and was its Vice-chair for many years. She also actively participated in preparing the first Nursing Act of 1935. She also contributed to the formation of the Catholic Union of Polish Nurses, in 1937.

The outbreak of the Second World War brought numerous painful experiences for Hanna. On October 2nd 1939, her aunt Zofia Szlenkier died in the battle for Warsaw. On November 6th her father was arrested as part of Sonderaktion Krakau, and along with other professors, he was deported to Sachsenhausen concentration camp, where he died shortly afterwards in January 1940. In the spring of 1940 Hanna’s only brother Bohdan, a Soviet POW, was murdered in the Katyń woods by Soviet troops. In spite of these tragic experiences, she did not lose hope. Already at the beginning of the war she went back to Kraków and volunteered to work with the Polish Welfare Committee, dedicating all of her skills and powers to taking care of refugees, prisoners and displaced persons. She took special care of orphans, including Jewish children, trying to find them foster families and safe shelters. She even organised summer-camps outside of Kraków for youngsters and established food and milk banks for starving children. She worked tirelessly, frequently risking her health and life. The experiences of the atrocities of the war had a significant influence on the development of her spiritual life. It became a time of seeking God’s support; a time of discovering the need for deep personal prayer and appreciating the meaning of the Eucharist. This time of intense spiritual growth was accompanied by the formation of a truly gospel inspired heroic love of her neighbour.

After the war, Hanna Chrzanowska resumed work in the Kraków School of Nursing as the head of the department of community nursing. Meanwhile she was offered a scholarship to the USA to broaden her knowledge and understanding of community and home nursing. For several years she lectured on community nursing and gave lectures on community health to nursing teachers in Warsaw. As an instructor and tutor she always put a strong emphasis on educating young nurses in a spirit of authentic service to the sick, treating patients with dignity and paying attention not only to their physical health, but also to their spiritual needs. In 1957, she was fired from her post and given the position of director of the Psychiatric School of Nursing in Kobierzyn, outside of Kraków. One year later the school was closed down and she took early retirement.

During all of her professional life Hanna did not conceal her religious beliefs or her attachment to Christian values, even during the darkest days of Stalinist communism. On the contrary, she manifested clear and credible testimony to her vibrant faith. Such an attitude prompted respect and recognition, especially among her students and colleagues but provoked aversion and repressive measures on the part of communist authorities.

Retirement did not mean rest for Hanna. She knew from personal experience the numerous healthcare needs of the people in Kraków – some of whom were friends and relations – but many more who were lonely, abandoned, elderly, or disabled and chronically sick, who were deprived of any kind of care. Following God’s inspiration, she decided to organise for them professional nursing care, based on church structures and independent of the inefficient socialist health care system. Having developed the idea, she turned to Father Karol Wojtyła, later bishop of Kraków (now St Pope John Paul II), for advice. He in turn pointed her in the direction of Father Machay from the Basilica of the BVM, in the old town square, who gave his full approval of her plan to be implemented in his parish. Parish nursing in Kraków was established. Having received the moral support of the church authorities, Hanna proceeded to organise parish nursing not only in Kraków but within the whole archdiocese.
Endowed with a charismatic personality, she gathered around her a wide group of associates and volunteers including nurses, religious sisters, priests, seminarians, physicians, professors and students. With the help of her volunteers she organised holidays and retreats for her house-bound patients, which helped them rediscover the joys of life and gave them strength to bear their daily cross. Thanks to her efforts, the custom of celebrating the Holy Mass in the home of the sick became popularised, as well as the custom of pastoral visits to the homes of the sick and housebound. For her nurses and volunteers she also organised retreats and delivered regular conferences at which she would explain her nursing philosophy of spiritual care. She worked closely with Cardinal Karol Wojtyła, in all areas of work concerning the sick. As a result of his recommendation she was awarded the medal ‘Pro Ecclesia et Pontifice’ by Pope Paul VI.

Hanna’s interior prayer life and practical nursing spirituality was profoundly influenced by Benedictine spirituality – and in 1956 she became an oblate of Tyniec Abbey. While caring for the sick and those who suffered, she gradually came to realise that she was serving Jesus Christ himself.
After suffering from a recurrance of cancer, Hanna died in Kraków on Sunday morning the 29th April 1973. The funeral Mass and ceremony in Rakowiecki Cemetery was conducted by Cardinal Karol Wojtyła. In the homily he said: We thank you Miss Hanna that you were among us… an embodiment of Christ’s beatitudes from the sermon on the Mount, especially the one saying – ‘Blessed are the merciful’. Those who knew Hanna well all testify that she heroically obeyed the Greatest Commandment of all – to love God with all her heart and her neighbour.

In 1995 nurses from the Catholic Association of Nurses and Midwives submitted a request to Cardinal Franciszek Macharski to open Hanna’s canonisation cause. The Cardinal who once said of Hanna that she was the conscience of the nursing profession, responded positively to their request and Hanna’s cause was formally opened November 3rd 1998. It was the first time that a professional group had petitioned the Church to canonise one of its members! On 7th July 2017, Pope Francis I declared that a miracle attributed to the Venerable Servant of God had prepared the way for her beatification.

Prayer

God, who in a special way called your servant Hanna Chrzanowska to the service of the sick, poor and abandoned, grant that she who answered your call with all her heart, should be counted among the saints while encouraging us with her example to bring help to our neighbours. Through her intercession grant us the grace… for which we pray in faith and hope. Through Jesus Christ our Lord. Amen. Our Father… Hail Mary… Glory be…

Please keep us informed about graces obtained through the intercession of Blessed Hanna Chrzanowska at the Postulator’s Office: Parafia Sw Mikolaja, 31-034 Krakow, Kopernica 9


Colours of Fire: The Life of Hanna Chrzanowska
Geraldine Bereziuk Lowrey
Who was Hanna Chrzanowska? She was a nurse. But this statement is to miss the point. She was a nurse who lived her life to the fullest, becoming Director of Nursing at the Warsaw School of Nursing in 1929. Hanna is also the first registered nurse to be considered for sainthood in the Roman Catholic Church.

“Colours of Fire, The Life of Hanna Chrzanowska” by Gosia Brykczynska (Wparkspublishing @aol.com) is the biography of a Polish woman who was born into privilege, yet used those privileges to help the sick, infirm, and needy often at considerable risk to herself and her livelihood.

Hanna’s parents, Ignacy Chrzanowski and Wanda Szlenkier, had ties to Poland’s upper crust. On her father’s side she was related to Henryk Sienkiewicz, the Polish writer famously known for winning the Nobel literary prize for Quo Vadis, the fictional portrayal of early Christendom.

Her mother’s family was Lutheran and known as wealthy Warsaw entrepreneurs and philanthropists. Hanna, an exuberant, inquisitive child learned about charity work and service to one’s neighbor through the examples set by her relatives. Her maternal grandfather established a technical school for young artisans. Her maternal grandmother helped set up a health center for the poor children of Warsaw; her maternal aunt, Zofia Szlenkier, was known for her philanthropy. In 1913 she founded and endowed a children’s hospital in Warsaw named after Hanna’s grandparents, Szpital Imienia Marii i Karola (The Mary and Charles Hospital).

Although Hanna’s childhood was spent sheltered from the more troublesome aspects of life she was quick to notice the wants and needs of others. Hanna suffered from poor health most of her life, mainly respiratory and immune system deficiencies. For these reasons she spent a lot of time in and out of hospitals and sanatoria throughout Europe. As a child, she noticed a boy in the hospital with her. His clothes were so shabby they were thrown away. The boy had no clothes to wear home. Hanna arranged to present the boy with a new set of clothes. She did not do this anonymously, but rather chose to take part in this work from start to finish. This would characterize Hanna’s approach to nursing.

Brykczynska, the author, serves up tidbits of Hanna’s experiences before, during, and after World War II. Hanna enjoyed almost everything associated with nursing. Before admittance to nursing school, she volunteered at a clinic for six months. She was assigned bookkeeping duties, which did not appeal to her. She preferred working directly with people. As such, Hanna was instrumental in creating community nursing. Rather than just serving the needs of hospital patients, nursing would be extended to meet the needs of the homebound, elderly, and infirm.

During the years prior to WWII, Hanna became more spiritual and committed to her Christian faith. The war saw many avenues to educational pursuit closed. Hanna merely threw herself into work with the Polish Welfare Committee as a liaison between the Krakow branch and the German authorities.

Hanna had to be careful of her every step which was monitored by the occupying Germans. All Polish religious and cultural observances were prohibited. Christmas, with its beautiful traditions of the oplatek and the Nativity display were not allowed. Nursing students, saddened, made their way into the lifeless, hospital dining room – only to find Hanna smiling and greeting everyone warmly, dressed in traditional Polish garb.

The tables were set and a lighted tree and Nativity scene were placed in an alcove. Hanna encouraged her students to quickly change out of uniform and begin celebrating the traditional Wigilia feast. Had her actions been discovered, she, her students, and even the school might have suffered greatly. But these were the risks Hanna took.

Hanna was also on friendly terms with Cardinal Karol Wojtyla, now St. John Paul II. He was the main celebrant at Hanna’s funeral in
1973.

The biography’s title is taken from Hanna’s own words: “Let us not just think about fighting evil…can’t we also shout about goodness?…what I have observed are not just shades of a phantom. I see it all so clearly in the vivid colours of fire!”

Hanna described herself as a nurse, an ordinary person. Perhaps this better describes Hanna Chrzanowska; “A saint is an ordinary person who does extraordinary things.”



Blessed Hanna Chrzanowska – a Lay Nurse Raised to the Altars

The First Person from the Circle of Karol Wojtyła Was Beatified
APRIL 30, 2018 12:08ZENIT STAFFWOMEN AND MEN OF FAITH

For the first time in history, a lay nurse was beatified. A Polish woman, Hanna Chrzanowska, who died in 1973, was announced blessed this Saturday, April 28, at the World Sanctuary of Divine Mercy in Krakow.
Hanna Chrzanowska organized a unique system of parish home care over chronically ill, which covered hundreds of people living in a communist country in conditions extremely degrading human dignity. The care system was based on professional nurses supported by nuns, students, the family and neighbors of the sick. In this way, Chrzanowska also became a pioneer of hospices in Poland. Clerics and priests were also involved in the help, which allowed them to have a close contact with poor, sick and needy people.
Hanna Chrzanowska, in her youth distant from the Catholic faith, experienced a deep conversion before the Second World War. A home-based care over chronically ill began in 1957. Organizing this system of care, she worked closely with the priest, and later Bishop, Archbishop and Cardinal, Karol Wojtyła, a future Pope, Saint John Paul II. She was under his strong spiritual influence, as evidenced by the preserved correspondence between them. During the funeral of Chrzanowska, Cardinal Wojtyła emphasized that she was the incarnation of Christ’s blessings, “especially the one which says Blessed are the merciful.” As a pope, he already told the postulator of the process of beatification of Chrzanowska: “This is a very important matter. Watch it.”
Sister of our God
The first person from the circle of Karol Wojtyła was beatified.
“She was always very close to my heart”, said St. John Paul II during the meeting with the Szlenkier family – relatives of Hanna Chrzanowska, a lay nurse who was beatified this Saturday, April 28, in Cracow.
She worked closely with Karol Wojtyła in the years 1957-1973, and with their unique personalities, they had positive impacts each upon the other.
For Wojtyła, Chrzanowska was a living incarnation of the content of the Second Vatican Council: a lay person, a high-class professional, who draws from the depths of Christian spirituality, living in close relationship with Christ and practically realizing this relationship through her service to the sick. Thanks to Chrzanowska, the Archdiocese of Cracow had a well-developed system of the service of active love through parish care over the sick. It included hundreds of people confined to beds, abandoned, poor and neglected. Hanna Chrzanowska introduced Wojtyła into this world by contacting him with the whole depth of human misery, while at the same time teaching a practical approach to the sick people so that they felt real care and help.
In turn, Wojtyła became a spiritual authority for Hanna Chrzanowska, before whom she discovered the greatest secrets of her soul, as evidenced by the preserved correspondence between them.
There are several ongoing processes of beatification of people related to the Pope, who made the proclamation of a universal vocation to holiness one of the priorities of his pontificate. Two candidates for altars come from Poland: Jan Tyranowski, a tailor, who introduced young Wojtyła into the secrets of interior life, and Jerzy Ciesielski, husband and father of the family, one of the members of the youth milieu around Wojtyła, so-called Uncle Karol’s Family. In France, the trial of prof. Jérôme Lejeune, genetics and defenders of life, who worked closely with John Paul II in 1978-1994. Hanna Chrzanowska is the first beatified from the circle of the people close to St. John Paul II.
Courtesy of BP KEP
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Pope Francis on April 29, 2018, recognized Hanna Chrzanowski, declared blessed on April 28, 2018, in Krakow.
“Yesterday Hanna Chrzanowska, lay faithful who dedicated her life to the care of the sick, in whom she saw the face of suffering Jesus, was proclaimed Blessed in Krakow,” the Pope said after praying the Regina Coeli with the crowds in St. Peter’s Square. “We thank God for the witness of this apostle of the sick and let us make an effort to imitate her example.”
APRIL 30, 2018 12:08WOMEN AND MEN OF FAITH


Hanna Chrzanowska’s ‘Blessed’ Witness to Charity

A look at the holy life of an upcoming beata.

Filip Mazurczak

Hanna Chrzanowska, a Polish nurse who will be beatified April 28, was devoted to her vocation attending to the sick and suffering.

Like St. Francis of Assisi, Chrzanowska came from a privileged aristocratic family but decided to devote her life to the suffering souls in her midst. Her father, Ignacy, was a professor of Polish literature at the Jagiellonian University in Krakow, while her mother founded a children’s hospital and was the director of the Warsaw School of Nursing.

Her parents were known for their charitable work, as Pawel Zuchniewicz’s Polish-language biography Siostra naszego Boga (“Our God’s Sister”) relates. The prominent Catholic journalist’s memoir details a life of Christian charity.

Chrzanowska decided to become a nurse in 1920 during the Polish-Bolshevik War, when she helped war invalids and attended a nursing course offered by the American Red Cross. In 1939, Poland was invaded by Nazi Germany and the Soviet Union. Along with other professors from the Jagiellonian University, Ignacy Chrzanowski was deported to the Sachsenhausen Nazi concentration camp. Meanwhile, Hanna’s brother Bogdan was among the Polish reserve officers shot by the Soviets in Katyn.

After the invasion of Poland, Archbishop Adam Stefan Sapieha of Krakow formed the Civic Committee for Social Aid. Undeterred by her family’s losses, Hanna became an active member, according to the World Federation of the Catholic Medical Associations, helping to organize hiding places for Jewish orphans fleeing the Krakow Ghetto and secure new homes for Polish refugees coming from Warsaw after the city’s nearly complete destruction in 1944. After the war, Chrzanowska went to New York on a one-year stipend to study nursing. Upon returning, she published books and articles on family nursing and taught in nursing schools. She also started to organize annual retreats for health care professionals to the Marian Shrine of Jasna Gora in Czestochowa, much to the chagrin of Poland’s postwar communist government.

By the 1950s, Chrzanowska had settled in Krakow. Although before the war the Catholic Church in Poland played a leading role in charitable work (as it does today), under communism the atheistic regime sought to curb that role. Yet she defied the authorities and established a system of “parish nursing” in Krakow. Later, her friend Teresa Strzembosz would develop a similar system in Warsaw. By the 1970s, most parishes in Krakow participated in this system.

Parish nursing was a response to the fact that there were many sick, suffering people within a parish’s borders requiring medical attention, but their plight was invisible to most. Chrzanowska’s collaborators would come to the homes of these people and not only attend to their medical needs, but also clean their homes (many such patients were greatly neglected) and offer them company and friendship.

Initially, Chrzanowska worked alone. Eventually, nuns would help her, and, later, she succeeded in encouraging a growing army of university students from the student ministry at St. Anne’s Collegiate Church to volunteer and come to sick parishioners’ homes.

Chrzanowska stressed that volunteers would be obliged to form a close bond with those under their care and see them regularly. Her work and Christian charity has been detailed in Tygodnik Powszechny, a Polish Roman Catholic weekly magazine, by Father Adam Boniecki, who cooperated with her when he was in charge of the student ministry at St. Anne’s Collegiate Church.

Chrzanowska responded to all with love, even in the most difficult cases, according to the Polish version of the Aleteia website. Once, for example, she was called to attend to a paralyzed 93-year-old woman with a hole in her forehead, which was the result of cancer.

In developing parish nursing in Krakow, Chrzanowska was motivated, above all, by her faith. She was particularly drawn to the Benedictine charism of work and prayer, becoming a Benedictine oblate.

Reading the Vatican II document Lumen Gentium, which speaks of the role of the laity in the Church, greatly inspired Chrzanowska in engaging laypeople to actively seek out the sick and suffering.

She found a kindred spirit in Cardinal Karol Wojtyła, the future Pope John Paul II, who was then the archbishop of Krakow, who asked her to give a speech on the role of the laity in the Church during the synod he held to implement the Council’s teaching in his archdiocese.

With Chrzanowska’s help, Cardinal Wojtyła would visit dozens of sick Cracovians, preferably those in the most desperate conditions, in their homes each year.

Chrzanowska reached out to all the sick, Catholic and non-Catholic alike, exhibiting charity to all while not proselytizing. However, the loving Christian witness of Chrzanowska and her helpers led to many conversions.

For example, Sister Serafina, a nun who closely worked with her, attended to an atheist mathematics professor suffering from rheumatism, according to Zuchniewicz’s book.

“When will you start converting me?” he would ask sarcastically.

Over time, however, he became so impressed with her love and kindness that he had a conversion and asked to confess to a priest before his death. “There’s Kant’s philosophy, and there’s the philosophy of the Gospel,” he proclaimed.

Eventually, the nurse’s helpers and the sick they attended to formed a community. An annual retreat was held for the sick in Trzebinia; its participants looked forward to it all year.

When Hanna Chrzanowska died in 1973, the Carmelite basilica was crowded with mourners for her funeral Mass. The church was filled with wheelchairs with the many sick people to whom Chrzanowska gave hope, as well as the students and nuns who cared for them.

The funeral Mass was celebrated by Cardinal Wojtyła, who also gave the homily. In it, the future pope said: “Thank you, Hanna, for being with us. You are the embodiment of the Sermon on the Mount, especially the blessing that says: ‘Blessed are the merciful.’”

Although when most Catholics hear the word “vocation” they think of priests and members of religious orders, Hanna Chrzanowska shows that laypeople also have a vocation and that it can be no less heroic or saintly.

Filip Mazurczak writes from New York
SOURC

Beata Anna Chrzanowska Oblata benedettina


Varsavia, Polonia, 7 ottobre 1902 – Cracovia, Polonia, 29 aprile 1973

Hanna Helena Chrzanowska, nata a Varsavia in Polonia il 7 ottobre 1902, era di famiglia in parte cattolica, in parte protestante. Durante la guerra tra Polonia e Russia, si prese cura dei soldati feriti e comprese che quella doveva essere la sua missione: nel 1929 iniziò gli studi da infermiera, approfonditi in Francia e Belgio. Nel 1937 contribuì a fondare l'Associazione delle Infermiere Cattoliche Polacche, consolidata vent’anni più tardi. Nel corso della seconda guerra mondiale aiutò in vario modo i rifugiati e gli sfollati, con particolare attenzione ai bambini orfani. Terminato il conflitto, studiò negli Stati Uniti. In seguito, anche con la collaborazione di don Karol Wojtyla, poi papa Giovanni Paolo II, istituì un servizio parrocchiale infermieristico a domicilio. Nel 1957 divenne Oblata benedettina del monastero di Tymiec, impegnandosi ancora di più a cercare il volto di Gesù nei malati. Colpita a sua volta da un tumore, morì il 29 aprile 1973 a Cracovia. È stata beatificata il 28 aprile 2018 a Cracovia, sotto il pontificato di papa Francesco. I suoi resti mortali sono venerati nella chiesa di San Nicola a Cracovia, mentre la sua memoria liturgica cade il 28 aprile, giorno anniversario della beatificazione e vigilia di quello della sua nascita al Cielo.

I primi anni

Hanna Helena Chrzanowska nacque il 7 ottobre 1902 a Varsavia, in Polonia. Suo padre, Ignacy Chrzanowski, professore di Letteratura polacca, proveniva da una famiglia di proprietari terrieri. Sua madre, Wanda Szlenker, era invece figlia di industriali e di confessione protestante. Una sorella della madre, Zofia Szlenker, aveva fondato un ospedale pediatrico a Varsavia ed era stata direttrice della Scuola Infermieristica di Varsavia.

Hanna fu battezzata nella chiesa parrocchiale di Sant’Adalberto a Wązownia, residenza estiva dei suoi nonni materni. Prima di lei, i genitori avevano avuto un altro figlio, Bohdan.

Nel 1910 la famiglia si trasferì a Cracovia perché il padre aveva ottenuto la cattedra di Storia della letteratura presso l’Università Jagellonica. Hanna cominciò a studiare in una piccola scuola privata, tenuta dalla signorina Stanisława Okołowiczowa, in via Pańska. Dal 1917 al 1920 fu allieva del liceo delle Orsoline: si diplomò col massimo dei voti.

Il sogno di diventare infermiera

Appena terminati gli studi, s’iscrisse a un corso della Croce Rossa, per curare le vittime della guerra tra Polonia e Russia. Lì incontrò per la prima volta Stella Tylska, un’infermiera americana. Contribuì allo sforzo bellico anche raccogliendo vestiti e cibo dai cittadini di Cracovia. L’impegno infermieristico divenne più concreto quando venne destinata a un’unità di chirurgia.

Nel dicembre 1920 s’iscrisse alla facoltà di Filosofia dell’Università Jagellonica. Tuttavia, lasciò l’università non appena seppe che, a Varsavia, era stata fondata una nuova scuola per infermiere, guidata dall’americana Helen Bridge. Conseguì il diploma nel giugno 1924: subito dopo, ottenne delle borse di studio che la portarono in Francia e in Belgio.

Impegno sul campo e sulla stampa

Dal 1926 al 1929 fu istruttrice nell’Istituto Universitario d’Infermieristica a Cracovia. Dal 1929 al 1939, tornata a Varsavia, collaborò al mensile «Pielȩgniarka Polska» («L’Infermiera Polacca»), la prima rivista professionale per infermiere in Polonia. Traduceva articoli dalla stampa straniera, ma ne produceva anche di propri, da sola o in collaborazione.

Dal 1931 al 1933 fu vicedirettrice della Scuola Infermieristica di Varsavia. Nel 1935 collaborò a preparare la legge che regolava l’attività delle infermiere in Polonia. Tre anni più tardi, insieme a Teresa Kulczyńska, scrisse il manuale «Zabiegi Pielȩgniarskie» («Tecniche Infermieristiche»), che fu ristampato più volte. 

Oltre a quest’attività, portava avanti anche quella più propriamente letteraria. Sotto lo pseudonimo di Agnieszka Osiecka, nel 1934 diede alle stampe il romanzo «Niebieski Klucz» («La Chiave del Paradiso»), mentre nel 1938 pubblicò un altro romanzo, «Krzyż na piasku» («Una croce nella sabbia»). Sempre nel 1938, vide pubblicate alcune sue poesie sulla rivista letteraria «Myśl Narodowa».

Durante la seconda guerra mondiale

Lo scoppio della seconda guerra mondiale causò ad Hanna numerose sofferenze. Il 2 ottobre 1939, durante la battaglia di Varsavia, sua zia Zofia morì. Il 6 novembre, suo padre fu arrestato nell’ambito della Sonderaktion Krakau, ovvero un’operazione con cui l’esercito tedesco intendeva sterminare gli intellettuali polacchi. Insieme ad altri professori della Jagellonica e di altre università, fu deportato nel campo di concentramento di Sachsenhausen, dove morì poco dopo, nel gennaio 1940. Nella primavera del 1940, infine, suo fratello Bohdan, fatto prigioniero di guerra dalle truppe sovietiche, fu ucciso nei boschi di Katyń.

Pur in mezzo a quelle prove, Hanna non perse la speranza e non si chiuse in sé. All’inizio della guerra era già tornata a Cracovia e si era offerta volontaria per dedicare tutte le sue competenze all’assistenza di rifugiati, prigionieri e persone senza casa.

Si prese particolarmente cura dei bambini orfani, anche di quelli ebrei: cercò di trovare loro delle famiglie che li accogliessero e dei rifugi sicuri. Per risollevare i giovanissimi, organizzò dei campi estivi fuori Cracovia e promosse banche alimentari per i bambini che morivano di fame. Il suo impegno era instancabile, a rischio della propria vita e della propria salute.

Per Hanna il tempo della guerra fu necessario per scoprire nella sua vita la presenza di Dio. Intensificò la preghiera personale e riconobbe il significato dell’Eucaristia. In quel modo, la sua attività filantropica divenne ancora più pervasa da una genuina carità cristiana.

Insegnante per le giovani infermiere

Terminato il conflitto, riprese a lavorare presso la Scuola Infermieristica di Cracovia, come responsabile del dipartimento d’infermieristica di comunità. Nel 1946 fu inviata negli Stati Uniti: grazie a una borsa di studio promossa dall’UNRRA (Amministrazione delle Nazioni Unite per l’assistenza e la riabilitazione), si dedicò all’approfondimento dell’infermieristica a domicilio.

Tramite il Ministero della Salute, dal 1947 al 1949 tenne lezioni sull’infermieristica di comunità, nell’ambito della formazione permanente per le infermiere qualificate. Di pari passo e fino al 1950, insegnava tecniche per l’infermieristica comunitaria a Varsavia.

Nelle sue lezioni, metteva sempre un forte accento sull’educare le giovani infermiere in spirito di autentico servizio ai malati. Le invitava a trattare i pazienti con dignità e le avvertiva di stare attente non solo alla loro salute fisica, ma anche ai loro bisogni spirituali.

Un esame di coscienza per le infermiere

Tra gli scritti di Hanna è stato trovato uno schema per l’esame di coscienza, destinato alle infermiere. Diviso in cinque sezioni, presenta una serie di domande che spaziano dal rapporto con le colleghe e con i medici a quello con i cappellani ospedalieri, dal modo con cui considerare una vita nascente a rischio, a quello con cui trattare gli scarti della società. Tutto questo senza trascurare la preghiera, la frequenza ai Sacramenti e l’unione con Dio anche sul posto di lavoro.

L’articolo 2 della sezione I costituisce il programma di vita che Hanna si era sempre data: «Il mio lavoro non è solo la mia professione, ma anche la mia vocazione. Comprenderò questa vocazione se penetrerò e assimilerò le parole di Cristo: “Non sono venuto per essere servito, ma per servire”».

Oblata bendedettina e conferenziera

A partire dal 1951, Hanna cominciò a frequentare l’abbazia benedettina di Tyniec, fuori dalla città di Cracovia. Diventata vicedirettrice della Scuola Infermieristica di Cracovia nel 1951, quattro anni più tardi cominciò una serie di conferenze religiose e di ritiri spirituali dedicati alle infermiere.

Nel 1957, dopo vent’anni di lavoro, diede vita all’Associazione delle Infermiere Polacche. Prese attivamente parte all’associazione in quanto direttrice della sezione di Storia dell’Infermieristica a Cracovia. Nello stesso anno, divenne Oblata benedettina dell’abbazia di Tyniec.

Sempre nel 1957, Hanna fu licenziata dalla Scuola Infermieristica. Le fu offerto il posto di direttrice della Scuola Psichiatrica d’Infermieristica di Kobierzyn, ma un anno dopo l’istituto fu chiuso. Dovette quindi andare in pensione anticipata, con la paga di un’insegnante.

Un aiuto da don Wojtyła

Incapace di restare a riposo, cercò un nuovo modo per spendere le sue doti a servizio dei malati. La sua esperienza l’aveva portata, anche con l’apporto della spiritualità benedettina, a cercare in ciascuno di essi il volto di Gesù sofferente. Inoltre, era consapevole che molte persone, a Cracovia, fossero sole, abbandonate, anziane, disabili o affette da malattie croniche. Il sistema sanitario del regime socialista le sembrava inefficiente per tutti quei malati.

Di conseguenza, decise di organizzare un sistema di assistenza domiciliare professionale, appoggiandosi alle strutture della Chiesa. Si rivolse quindi a don Karol Wojtyła, viceparroco della parrocchia di San Floriano, per un consiglio.

Il servizio infermieristico parrocchiale

Il futuro arcivescovo di Cracovia, poi cardinale, Papa col nome di Giovanni Paolo II e Santo, la indirizzò a sua volta a don Ferdynand Machay, arciprete della basilica dell’Assunzione della Beata Vergine Maria, nella città vecchia. Lui le diede piena approvazione affinché nella sua parrocchia venisse impiantato quel servizio. Ottenuto il sostegno delle autorità ecclesiastiche, Hanna organizzò il servizio infermieristico parrocchiale non solo nella città di Cracovia, ma in tutta la diocesi.

I volontari appartenevano a ogni ceto sociale e stato di vita: infermiere, suore, sacerdoti, seminaristi, medici, professori e studenti. Col loro aiuto, Hanna organizzò vacanze e ritiri per i pazienti, in modo da aiutarli a riscoprire le gioie della vita e dare loro la forza di portare ogni giorno la propria croce.

Andava a Messa tutti i giorni, perciò riteneva che anche le persone costrette a letto dovessero ricevere quel beneficio. Grazie a lei, divenne usuale la celebrazione della Messa nelle case dei malati, insieme alla visita da parte dei parroci. Continuò poi a formare i volontari con le sue conferenze, nelle quali spiegava i principi della cura anche dal punto di vista spirituale. 

Riconoscimenti pubblici

Fu anche insignita di molte onorificenze. Nel 1957 le fu conferito un premio dal governo polacco per il suo lavoro nel Servizio Sanitario. Il 21 dicembre 1965, poi, ottenne la croce «Pro Ecclesia et Pontifice», che le fu assegnata dal Beato papa Paolo VI grazie alla mediazione di monsignor Wojtyła. Il 17 dicembre 1971, infine, ricevette dal governo la Croce degli Ufficiali dell’Ordine della Polonia Restituta.

La malattia e la morte

Nel 1963, però, ad Hanna era stato diagnosticato un tumore. Tre anni più tardi, si sottopose a un’operazione chirurgica e al trattamento coi raggi X, presso il dipartimento di Ginecologia nell’Ospedale dell’Università di Cracovia. Morì a Cracovia, il 29 aprile 1973: quell’anno era la seconda domenica dopo Pasqua.

Il cardinal Wojtyła celebrò i suoi funerali. Nell’omelia affermò: «Hanna, ti ringraziamo perché tra noi sei stata,con la tua grande semplicità, con questa pace interiore, e con questo calore interiore, un’incarnazione delle beatitudini di Cristo dal discorso della Montagna, specialmente di quella che dice: “Beati i misericordiosi”».

I suoi resti mortali furono sepolti nel cimitero di Rakowiecki. Il 6 aprile 2016 sono stati riesumati e, dopo la ricognizione canonica, traslati nella cripta della chiesa di San Nicola a Cracovia. Il 4 aprile 2018 sono stati prelevati dalla cripta: la cassetta di rame che li conteneva è stata sistemata in un sarcofago di alabastro, dono dell’Associazione Cattolica delle Infermiere e delle Ostetriche polacche. Il sarcofago è stato quindi collocato nella chiesa di San Nicola, sotto l’altare su cui è esposto un quadro dell’incoronazione della Vergine.

La causa di beatificazione fino al decreto sulle virtù eroiche

Nel 1995 le socie dell’Associazione Cattolica delle Infermiere e delle Ostetriche polacche trasmisero una richiesta all’arcivescovo di Cracovia, il cardinal Franciszek Macharski, per aprire la causa di beatificazione di Hanna. Il cardinale, che aveva dichiarato che Hanna era la coscienza della professione dell’infermiera, rispose positivamente alla richiesta. Era la prima volta che un gruppo professionale si rendeva attore di un procedimento canonico.

Il 28 aprile 1997 la Santa Sede rilasciò il nulla osta per l’avvio della causa per l’accertamento dell’eroicità delle virtù cristiane da parte di Hanna. L’inchiesta diocesana, aperta il 3 novembre 1998, si concluse nel 2003 e fu convalidata l’11 gennaio 2008. 

La “Positio super virtutibus”, consegnata nel 2011, è stata esaminata dai Consultori teologi della Congregazione delle Cause dei Santi il 27 novembre 2012. Anche i cardinali e i vescovi della stessa Congregazione hanno emesso a loro volta parere positivo.

Il 30 settembre 2015, ricevendo in udienza il cardinal Angelo Amato, Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, papa Francesco ha autorizzato la promulgazione del decreto con cui Hanna Chrzanowska poteva essere dichiarata Venerabile.

Il miracolo per la beatificazione

Come possibile miracolo per ottenere la sua beatificazione è stato preso in esame un caso avvenuto nel 2001 a Cracovia. Una donna sessantaseienne, Zofia Szlędy-Cholewińska, aveva avuto un’emorragia cerebrale unita a un lieve infarto del miocardio, che produssero una paralisi a entrambe le gambe e a una mano. Le sue condizioni erano così compromesse da impedire un intervento chirurgico, quindi la donna fu portata in terapia intensiva.

A quel punto, perse conoscenza, mentre i medici mantenevano le sue attività vegetative sotto controllo. Se anche si fosse ripresa, il suo corpo avrebbe mantenuto i segni della paralisi e lei sarebbe andata incontro a continui ricoveri.

All’improvviso, la paziente riaprì gli occhi: non solo parlava normalmente, ma riusciva anche a muovere gli arti che erano stati paralizzati. Fu tenuta sotto osservazione ancora per qualche tempo, ma alla fine fu dimessa completamente guarita.

Il giorno in cui la donna aveva avuto l’attacco cardiaco, una sua amica infermiera, membro dell’Associazione Cattolica delle Infermiere e delle Ostetriche, aveva partecipato alla Messa mensile nella quale si pregava per chiedere la beatificazione di Hanna Chrzanowska. L’infermiera chiese alle sue consocie e colleghe d’iniziare una novena di preghiera per la guarigione della sua amica. Zofia raccontò in seguito che, durante il coma, aveva visto proprio Hanna sorriderle e dirle che sarebbe andato tutto bene.

L’inchiesta sul miracolo e la beatificazione

Gli atti dell’inchiesta diocesana sull’asserito miracolo sono stati convalidati il 21 maggio 2010. In seguito ai pareri positivi della Consulta medica, dei Consultori teologi e dei cardinali e dei vescovi della Congregazione delle Cause dei Santi, papa Francesco ha autorizzato la promulgazione del decreto con cui la guarigione di Zofia Szlędy-Cholewińska era da considerare inspiegabile, completa, duratura e ottenuta per intercessione della Venerabile Hanna Chrzanowska.

Il rito della beatificazione è stato celebrato il 28 aprile 2018 presso il Santuario della Divina Misericordia a Cracovia-Łagiewniki. A presiederlo, in qualità d’inviato del Santo Padre, il cardinal Angelo Amato. La sua memoria liturgica, per la diocesi di Cracovia, è stata fissata al 28 aprile, giorno anniversario della beatificazione e vigilia di quello della sua nascita al Cielo.


Autore: Emilia Flocchini