Mardi 22 janvier : Saints Vincent et Anastase
Posted on 22
janvier 2019 de Henri Forestier
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Aux
yeux des insensés ils ont paru mourir, mais ils sont dans la paix.
extrait de l’introït de la Messe des saints Vincent et Anastase.
Deux saints martyrs sont proposés aujourd’hui à notre
vénération : Vincent et Anastase, réunis dans une même fête, car ils moururent
le même jour, mais à des années de distance! Saint Vincent naquit en Espagne à
Huesca au 2ème siècle. Il fut ordonné diacre par Valens, évêque de
Saragosse, et celui-ci, ayant du mal à parler, chargea Vincent de prêcher à sa
place. Ayant appris son rôle, Dacien, gouverneur de cette province au nom de
l’empereur Dioclétien, ordonna d’arrêter Vincent et de l’amener, couvert de
chaines, à Valence. Il y subit un terrible martyr devant de nombreux témoins,
qu’il supporta avec une force admirable. Il mourut le 22 janvier 304. Son
courage dans ses souffrances le rendit vite célèbre et son culte se répandit
rapidement partout. Il fait partie, avec saint Étienne et saint Laurent, des
trois plus célèbres diacres. Saint Vincent est aussi le sympathique et
populaire patron des vignerons !
Quant à Anastase, nous savons peu de choses de lui. Il
était un moine persan, et le roi des perses Chosroas lui fit trancher la tête
en 628. Son chef fut transporté à Rome, où il était vénéré vers 650. En 1221,
les reliques de St Vincent furent aussi apportées d’Espagne et placées dans la
basilique dédiée à St Anastase. Saint Vincent fut martyr de son dévouement, ce
martyre là est à notre portée ! Quand on ne sait pas toujours quoi mettre sous
le nom d’amour et de charité, on voit toujours très bien ce qu’on peut mettre
sous le mot dévouement… Alors, sommes-nous de ceux qui disent toujours oui à
Dieu, à l’ami, au supérieur, au prêtre qui nous sollicite ? Et avec le sourire
en prime ? Vous êtes alors sur le chemin du Ciel, ne le quittez pas !
Pratique : Aujourd’hui nous ne refuserons aucun
service.
Chiesa abbaziale dei Ss. Vincenzo e Anastasio alle Tre Fontane, Roma
Chiesa
abbaziale dei Ss. Vincenzo e Anastasio alle Tre Fontane, Roma
S. Vincent et S. Anastase
22 janvier
RÉSUMÉ :
Saint Vincent, le diacre de Saragosse, et saint
Anastase, le moine de Perse, moururent le même jour, à 324 ans d’intervalle
(304, 628).
Deux églises célèbres leur sont dédiées en commun à
Rome, tandis qu’un même culte associe leurs noms dans l’Église entière. « Leur
nom vivra dans les siècles ».
Sous les empereurs Dioclétien et Maximien, le diacre saint Vincent, comme autrefois le diacre saint Laurent, est déposé sur un gril, au milieu de charbons ardents. « Dieu les a éprouvés comme l’or dans la fournaise » : aussi ces deux noms saint Laurent et saint Vincent se suivent dans les Litanies des Saints, car leurs fronts « victorieux » sont ceints des mêmes « lauriers ».
Saint Anastase, moine persan, fut décapité après avoir
subi d’atroces supplices, mais le Christ, pour la cause duquel il fut
persécuté, le soutint : « Votre droite, Seigneur, a brisé les
ennemis ».
Sur les charbons ardents saint Vincent s’écrie :
« Je pensais que votre cruauté irait plus loin ».
Saint Anastase, à son tour, déclare : « Je
m’attendais à un genre de mort plus cruel ».
Demandons à Dieu, par l’intercession de ces saints Martyrs, de nous aider à vaincre nos tentations et nos vices, et à faire notre salut.
Chiesa
dei Santi Vincenzo e Anastasio, a Roma, piazza di Trevi. Façade de l'église vue
de la fontaine de Trevi.
Chiesa
dei Santi Vincenzo e Anastasio a Trevi , a Roma, nel rione Trevi.
Chiesa dei Santi Vincenzo e Anastasio, a Roma : altar maggiore e iconostasi
Saint VINCENT et Saint
ANASTASE
Le 22 janvier 304 ou 305,
l’évêque de Saragosse, Valère, et son diacre, Vincent, furent mis à mort. Un
siècle plus tard, St Augustin déclare que l’anniversaire de St Vincent est
célébré partout où le nom de l’Empire Romain ou Chrétien s’étend [1].
Le moine perse Anastase
fut mis à mort en 628 et son chef fut transporté à Rome, où il était vénéré
vers 650.
Entre le XIe et le XIIe
siècle, les deux fêtes fusionnèrent, comme celles de St Fabien et de St
Sébastien le 20 janvier.
En 1221, les reliques de
St Vincent furent apportées d’Espagne et placée dans la basilique dédiée à St
Anastase.
[1] St Augustin, in festo
martyris Vincentii, III, sermon 276, 14, P.L. 38 col. 1257.
Leçons des Matines avant
1960
AU DEUXIÈME NOCTURNE.
Quatrième leçon. Vincent,
né à Huesca, dans l’Espagne citérieure, s’adonna à l’étude dès l’enfance, et
fut instruit dans les saintes lettres par Valère, Évêque de Saragosse. Ce
Prélat ne pouvant s’acquitter par lui-même du devoir de la prédication, à cause
de la difficulté qu’il avait à parler, lui confia la charge de prêcher
l’Évangile, ce qui fut rapporté à Dacien, que Dioclétien et Maximien avaient
établi gouverneur de la province ; il donna ordre de saisir Vincent à
Saragosse, et de le lui amener chargé de chaînes à Valence. Là, le Saint fut
battu de verges, et torturé sur le chevalet, en présence de nombreux témoins ;
mais ni la violence des tourments, ni la rudesse ou la douceur des paroles, ne purent
le détourner de sa résolution ; après avoir été étendu sur un gril posé sur des
charbons ardents, déchiré avec des ongles de fer, brûlé avec des lames
ardentes, il fut de nouveau ramené dans la prison qu’on avait jonchée de têts
de pots cassés, afin que son corps nu, accablé de sommeil, fût tourmenté par
les têts aigus, sur lesquels il reposerait.
Cinquième leçon. Mais
tandis qu’il était enfermé dans son cachot ténébreux, une très vive splendeur
brilla soudain et illumina toute la prison ; cette lumière ravit de la plus
profonde admiration tous ceux qui étaient présents, et le fait fut rapporté à
Dacien par le gardien de la prison. Celui-ci ordonna de faire sortir Vincent de
son cachot, et de retendre sur une couche molle ; c’est ainsi qu’il s’efforça
de séduire par les délices celui qu’il n’avait pu amener à faire sa volonté par
les supplices. Mais le courage invincible de Vincent, fortifié par la foi et
l’espérance en Jésus-Christ, triompha de tout ; ayant vaincu le feu, le fer et
la cruauté des bourreaux, il s’envola victorieux pour recevoir la céleste
couronne du martyre, le onze des calendes de février. Comme son corps avait été
jeté et laissé sans sépulture, un corbeau le défendit miraculeusement avec ses
griffes, son bec et ses ailes contre un loup et contre les oiseaux. A cette
nouvelle, Dacien commanda de jeter le corps en pleine mer ; mais Dieu voulut
que les flots le ramenassent sur le rivage, et les Chrétiens l’ensevelirent.
Sixième leçon. Anastase,
moine persan, après avoir visité les lieux saints de Jérusalem, sous l’empire
d’Héraclius, souffrit avec constance, à Césarée de Palestine, les liens et les
fouets pour la religion du Christ. Peu après, les Perses le soumirent à divers
supplices pour la même cause et enfin le roi Chosroès lui fit trancher la tête,
en même temps qu’à soixante-dix autres Chrétiens. Ses reliques, furent portées
d’abord à Jérusalem, dans le monastère où il avait fait profession de la vie
monastique, et ensuite à Rome, où on les plaça dans le monastère situé aux Eaux
Salviennes.
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Aujourd’hui Vincent, le
Victorieux, couvert de la dalmatique sacrée, et tenant la palme entre ses mains
fidèles, vient rejoindre au berceau de l’Emmanuel son chef et son frère Etienne
le Couronné.
L’Espagne l’a vu naître ;
il exerce le ministère du Diaconat dans la glorieuse Église de Sarragosse, et,
par la force et l’ardeur de sa foi, il présage les destinées du royaume
Catholique entre tous les autres. Mais il n’appartient point à l’Espagne
seulement ; comme Etienne, comme Laurent, Vincent est le héros de l’Église
entière. C’est à travers les pierres qui pleuvaient sur lui, comme sur un
blasphémateur, que le Diacre Etienne a prêché le Christ ; c’est sur le gril
embrasé, comme le Diacre Laurent, que le Diacre Vincent a confessé le Fils de
Dieu. Ce triumvirat de Martyrs fait l’ornement de la Litanie sacrée, et leurs
trois noms symboliques et prédestinés, Couronne, Laurier et Victoire, nous
annoncent les plus vaillants chevaliers de l’Emmanuel.
Vincent a triomphé du
feu, parce que la flamme de l’amour qui le consumait au dedans était plus
ardente encore que celle qui brûlait son corps. Des prodiges admirables l’ont
assisté dans ses rudes combats ; mais le Seigneur, qui se glorifiait en lui,
n’a cependant pas voulu qu’il perdît la palme ; et, au milieu de ses tortures,
le saint Diacre n’avait qu’une pensée, celle de reconnaître, par le don de son
sang et de sa vie, le sacrifice du Dieu qui avait souffert la mort pour lui et
pour tous les hommes. Avec quelle fidélité et quel amour il garde, en ces
saints jours, le berceau de son Maître ! Comme il désire que cet Enfant soit
aimé de ceux qui le visitent ! Lui qui n’a pas reculé, quand il s’est agi de se
donner à lui à travers tant d’angoisses, comme il accuserait la lâcheté des
chrétiens qui n’apporteraient à Jésus naissant que des cœurs froids et partagés
! A lui, on a demandé sa vie par lambeaux, il l’a donnée en souriant ; et nous
refuserions de lever les obstacles futiles qui nous empêchent de commencer sérieusement
avec Jésus une vie nouvelle ! Que le spectacle de tous ces Martyrs qui se
pressent depuis quelques jours sur le Cycle stimule donc nos cœurs ; qu’ils
apprennent à devenir simples et forts, comme l’a été le cœur des martyrs.
Une ancienne tradition,
dans la chrétienté, assigne à saint Vincent le patronage sur les travaux de la
vigne et sur ceux qui les exercent. Cette idée est heureuse, et nous rappelle
mystérieusement la part que le Diacre prend au divin Sacrifice. C’est lui qui
verse dans le calice ce vin qui bientôt va devenir le sang du Christ. Il y a
peu de jours, nous assistions au festin de Cana : le Christ nous y offrait son
divin breuvage, le vin de son amour ; aujourd’hui, il nous le présente de
nouveau, par la main de Vincent. Pour se rendre digne d’un si haut ministère,
le saint Diacre a fait ses preuves, en mêlant son propre sang, comme un vin
généreux, dans la coupe qui contient le prix du salut du monde. Ainsi se
vérifie la parole de l’Apôtre, qui nous dit que les Saints accomplissent dans
leur chair, par le mérite de leurs souffrances, quelque chose qui manquait, non
à l’efficacité, mais à la plénitude du Sacrifice du Christ dont ils sont les
membres [2].
L’Église Gothique
d’Espagne loue dignement saint Vincent dans sa Liturgie Mozarabe. Nous
empruntons les deux premières Oraisons que nous donnons ici, au Bréviaire, et
la troisième au Missel gothiques.
Bientôt, on porte le
martyr sur un lit commode ; il pousse alors ses soupirs vers le ciel, et
entouré du chœur mélodieux des Anges, il rend à Dieu son âme. On jette son
corps aux bêtes, mais un gardien lui est donné d’en haut ; on le précipite dans
les flots, mais il ne disparaît pas, et la terre entoure de ses honneurs ce
précieux dépôt qui lui est rendu.
Ainsi vit-on tous les
éléments se réunir pour sa victoire : l’eau, la terre, l’air et le feu. Noble
témoin de la vérité, prie le Christ de nous purifier de nos péchés, et de nous
faire goûter les joies véritables ; afin que, devenus les cohéritiers de la
lumière, nous chantions à notre tour : Alleluia !
Nous vous saluons, ô
Diacre Victorieux, tenant entre vos mains le Calice du salut. Autrefois, vous le
présentiez à l’autel, afin que la liqueur qu’il contenait fût transformée, par
les paroles sacrées, au Sang du Christ ; vous le présentiez aux fidèles, afin
que tous ceux qui avaient soif de Dieu se désaltérassent aux sources de la vie
éternelle. Aujourd’hui, vous l’offrez vous-même au Christ ; et il est plein
jusqu’au bord de votre propre sang. Ainsi avez-vous été un Diacre fidèle,
donnant jusqu’à votre vie pour attester les Mystères dont vous étiez le
dispensateur. Trois siècles s’étaient écoulés depuis l’immolation d’Etienne ;
soixante ans depuis le jour où les membres de Laurent fumaient sur les brasiers
de Rome, comme un encens à l’odeur suave et forte ; et dans cette dernière
persécution de Dioclétien, à la veille du triomphe de l’Église, vous veniez
attester, par votre constance, que la fidélité du Diacre n’avait point
défailli.
Vous brillez en tête de
la phalange des Martyrs, ô Vincent ! Et l’Église est fière de vos victoires ;
souvenez-vous que c’est pour elle, après le Christ, que vous avez combattu.
Soyez-nous donc propice ; et marquez ce jour de votre fête par les effets de
votre protection sur nous. Vous contemplez, face à face, le Roi des siècles
dont vous fûtes le Chevalier ; ses splendeurs éternelles luisent à vos regards,
fermes quoique éblouis. Nous, dans cette vallée de larmes nous le possédons,
nous le voyons aussi ; car il s’appelle Emmanuel, Dieu avec nous. Mais c’est
sous la figure d’un faible enfant qu’il se montre à nos regards ; car il craint
de nous effrayer par l’éclat de sa gloire. Rassurez cependant nos cœurs
troublés quelquefois par la pensée que ce doux Sauveur doit être un jour notre
juge. La vue de ce que vous avez fait, de ce que vous avez souffert pour son
service, nous émeut, nous si vides de bonnes œuvres, si oublieux des droits
d’un tel maître. Obtenez que vos exemples ne passent pas en vain sous nos yeux.
Il vient nous recommander la simplicité de l’enfance, cette simplicité qui
procède de l’humilité et de la confiance en lui, cette simplicité qui vous fit
affronter tant de tourments sans faiblesse et d’un cœur tranquille. Rendez-nous
dociles à écouter la voix d’un Dieu qui nous parle par ses exemples, calmes et
joyeux dans l’accomplissement de ses volontés, dévoués uniquement à son bon
plaisir.
Priez, ô Vincent, pour
tous les Chrétiens ; car tous sont appelés à la lutte contre le monde et les
passions de leur propre cœur. Tous nous sommes conviés à la palme, à la
couronne, à la victoire. Jésus n’admettra que des vainqueurs au banquet de la
gloire éternelle, à cette table où il nous a promis de boire avec nous le vin
nouveau, au royaume de son Père. La robe nuptiale, nécessaire pour y avoir
entrée, doit être teinte dans le sang de l’Agneau ; nous devons tous être
martyrs, sinon d’effet, du moins de désir : car c’est peu d’avoir vaincu les
bourreaux, si on ne s’est vaincu soi-même.
Assistez de votre secours
les nouveaux martyrs qui versent encore aujourd’hui leur sang sur des plages
lointaines, afin qu’ils soient dignes des temps glorieux qui donnèrent Vincent
à l’Église. Protégez l’Espagne, votre patrie. Priez l’Emmanuel d’y susciter des
héros forts et fidèles comme vous, afin que le royaume Catholique, toujours si
jaloux de la pureté de la foi, sorte bientôt des épreuves auxquelles il est
soumis. Ne souffrez pas que l’illustre Église de Sarragosse, fondée par
l’Apôtre fils du Tonnerre, visitée par la glorieuse Mère de Dieu, sanctifiée
par votre ministère de Diacre, voie s’affaiblir le sentiment de la foi
catholique, ou se briser le lien de l’unité. Et puisque la piété des peuples
vous révère comme le protecteur des vignobles, bénissez cette partie de la
création que le Seigneur a destinée à l’usage de l’homme, et dont il a voulu
faire l’instrument du plus profond des mystères et l’un des plus touchants
symboles de son amour pour nous.
En ce même jour, l’Église
honore la mémoire du saint moine Persan Anastase, qui souffrit le martyre en
628. Chosroès, s’étant emparé de Jérusalem, avait emporté en Perse le bois de
la vraie Croix, qui fut reconquis plus tard par Héraclius. La vue de ce bois
sacré excita dans Anastase, encore païen, le désir de connaître la Religion
dont il est le trophée. Il renonça à la superstition persane pour embrasser le
Christianisme et la vie monastique. Cette démarche, jointe au zèle du néophyte,
anima contre lui le ressentiment des païens ; et après d’affreuses tortures, le
soldat du Christ eut la tête tranchée. Son corps fut transféré à
Constantinople, et de là à Rome, où il repose avec honneur. Deux Églises
célèbres de cette capitale, l’une dans la ville, l’autre hors des murs, sont
dédiées en commun à saint Vincent et à saint Anastase, parce que ces deux
grands Martyrs ont souffert le même jour, quoique à des époques éloignées. Tel
est le motif qui a porté l’Église à réunir leurs deux fêtes en une seule.
Prions ce nouvel athlète du Christ de nous être favorable, et de nous
recommander au Seigneur, dont la croix lui fut si chère.
[2] Coloss. I, 24.
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Station au Vatican, à
l’oratoire « in Hierusalem », et au monastère « ad Aquas Salvias » sur la voie
d’Ostie.
Ces deux martyrs avaient
eux aussi à Rome l’honneur d’une messe stationnale distincte pour chacun. La
fête du diacre Vincent est la plus ancienne, et elle était célébrée dans son
oratoire près de Saint-Pierre ; celle du moine Anastase date seulement du
pontificat d’Honorius Ier (625-638), époque où son chef fut transféré d’Orient
au monastère ad Aquas Salvias près de la voie d’Ostie, où, pour cette raison,
on la célébrait. Quelques liturgistes ont supposé qu’en ce jour la station de
saint Vincent se célébrait aussi dans le titre d’Eusèbe sur l’Esquilin, mais
ils ne sont pas d’accord pour indiquer le motif qui suggéra le choix de cette
basilique. Nous savons seulement que là reposait le corps d’un des diacres
comités Xysti du nom de Vincent, enseveli primitivement près de saint Eusèbe
dans la crypte papale du cimetière de Callixte. Pour cette raison, le titre
d’Eusèbe fut aussi dédié à ce Vincent, diacre et martyr romain.
Il y avait à Rome
beaucoup d’autres églises portant le nom de Saint-Vincent. La plus ancienne est
celle qui fut construite au Vatican, par le pape Symnaque probablement, et qui
s’élevait près de l’oratoire de Sainte-Croix in Hierusalem. Le monastère qui y
était annexé est mentionné dans la vie d’Etienne III. Les catalogues des
églises de Rome mentionnent en outre l’oratoire de Saint-Vincent de Papa près
des maisons des Papareschi au Transtévère ; des Saints-Vincent-et-Anastase de Trivio,
et celui des Saints-Vincent-Alexandre-et-Barthélemy de Columna. Hors de Rome,
toute l’Europe latine, pour ainsi dire, est parsemée de basiliques dédiées à ce
glorieux martyr, dont le nom, même dans les Litanies des saints, est associé à
celui des deux diacres Etienne et Laurent. Parmi les plus insignes monastères
élevés en l’honneur de saint Vincent, il faut mentionner celui ad fontes
Vulturni, construit au commencement du VIIIe siècle par saint Thomas de
Maurienne, abbé de Farfa.
Le martyre de saint
Vincent a été chanté par Prudence dans le Peristephanon [3].
Les anciens
sacramentaires et lectionnaires romains assignent comme messe stationnale de
saint Vincent celle qui, dans le missel, commence par le mot Laetabitur, qui
est maintenant l’une de celles du Commun des martyrs et que nous avons déjà vue
le 14 de ce mois. La première et la dernière collectes sont identiques à celles
actuellement en usage, sauf qu’à l’origine elles ne contenaient pas le nom de
saint Anastase. L’oraison super oblata est tombée en désuétude de même que la
splendide préface. La lecture de l’Évangile est celle des fêtes de diacres
(Ioan., XII, 24-26) où le Christ se compare lui-même à un grain de blé qui,
avant de germer, doit être jeté en terre et y pourrir. La même condition est
requise de quiconque veut servir le Seigneur.
La secrète était
primitivement la suivante : Hodiernum, Domine, sacrificium laetantes offerimus,
quo beati Vincentii caelestem victoriam recensentes, et tua magnalia
predicamus, et nos acquisisse gaudemus suffragia gloriosa. — Aujourd’hui
l’Église, célébrant la victoire de l’héroïque diacre, immole dans l’allégresse
le divin Sacrifice, pour remercier le Seigneur d’avoir répandu une si grande
force dans son martyr, et d’avoir accordé aux fidèles un si puissant
intercesseur.
L’incise propre que l’on
insérait dans la préface est ainsi conçue : per Christum Dominum nostrum ; pro
cuius nomine gloriosus levita Vincentius et miles invictus rabidi hostis
insaniam interritus adiit, modestus sustmuit, securus irrisit, sciens paratus
esse ut resisteret, nesciens elatus esse ut vinceret ; in utroque Domini ac
Magistri sui vestigia sequens, qui humilitatis custodiendae et de hostibus
triumphandi, suis sequenda exempla monstravit. Per Quem etc.
Le culte de saint Anastase,
moine persan martyrisé à Césarée de Palestine sous Chosroës vers 626,
s’implanta à Rome quelque temps plus tard, c’est-à-dire lorsqu’on y apporta son
chef, qui fut déposé dans le monastère ad aquas salvias érigé par Narsès pour
les moines de Cilicie. Le grand nombre de prodiges qui s’ensuivirent rapidement
lui valurent la renommée de thaumaturge, en sorte que la liste des évangiles de
Würzbourg assigne à sa messe le passage de saint Marc (V, 21-34) où Jésus opère
la résurrection de la fille de Jaïre et la guérison de l’hémorroïsse.
La grande popularité de
cette dévotion envers saint Anastase à Rome est attestée par les nombreuses
basiliques qui lui étaient dédiées, à l’Arenula, à la Marmorata, dans le
quartier de pinea, et à Trevi. Les miracles qui s’opéraient durant le haut
moyen âge par l’image du saint, ont fait que celle-ci, presque jusqu’à nos
temps, était reproduite jusque dans les Sante Croci, ou alphabets à l’usage des
enfants.
Aujourd’hui la fête des
saints Vincent et Anastase ne comporte plus, comme jadis, deux messes
distinctes mais seulement celle du Commun de plusieurs martyrs, avec deux
collectes spéciales.
L’antienne d’introït est
comme celle du 20 janvier. La prière est la suivante : « Écoutez, Seigneur, nos
supplications, et quoique nous nous confessions coupables de si grandes
iniquités, faites que nous en soyons délivrés par l’intercession de vos
bienheureux martyrs Vincent et Anastase, » La première lecture est tirée du
livre de la Sagesse (III, 1-18). L’âme des justes s’est confiée à Dieu, et il
la garde et la sauve, même si dans ce but il permet que les impies l’éprouvent
par leurs tourments. Ceux-ci, loin de contrevenir d’une façon quelconque aux
desseins divins, entrent au contraire dans leur plan pour la prédestination des
élus, puisque l’épreuve à laquelle ils soumettent les saints est comme la
flamme d’un creuset où l’or se purifie.
Le répons-graduel est le
même que pour la fête des martyrs Fabien et Sébastien. Le verset alléluiatique
est tiré de l’Ecclésiastique (XLIV, 14) : « Les corps des saints reposent dans
la paix de la tombe, mais leur gloire survit dans les siècles. »
Après la Septuagésime, au
lieu du verset précédent, on chante le psaume tractus comme le 20 janvier.
La lecture évangélique
est tirée de saint Luc (XXI, 9-19), là où Jésus annonce les signes qui
apparaîtront au ciel et sur la terre, et les graves persécutions que subiront
les saints avant la fin du monde. Deux choses doivent encourager les martyrs à
endurer généreusement ces tourments. La première, c’est qu’ils souffrent et
sont haïs à cause de Jésus ; la seconde, c’est que les persécuteurs auxquels
Dieu abandonne parfois le corps de ses justes, non seulement ne peuvent rien
contre l’âme, mais ils lui sont au contraire l’occasion d’un bien et d’une
gloire sans fin.
Le verset pour
l’offertoire est tiré du psaume 67 ; le sens littéral ne se rapporte point aux
saints, comme le ferait croire la version latine, mais au sanctuaire de
Jérusalem. « O Yahweh, vous êtes terrible de votre sanctuaire ! Le Dieu
d’Israël donne à son peuple valeur et force. Yahweh soit béni ! » Voici, donc,
d’où les martyrs ont tiré un si grand courage. « Aujourd’hui, — disait sainte
Félicité de Carthage en proie aux douleurs de l’enfantement, — aujourd’hui
c’est moi qui souffre ce que je souffre ; quand, au contraire, je serai exposée
aux bêtes féroces dans le cirque, alors ce sera un autre qui souffrira pour
moi, puisque c’est pour lui qu’alors je souffrirai. »
La collecte avant l’anaphore
est la suivante : « Nous vous présentons, Seigneur, l’oblation de notre
dévotion ; qu’elle vous soit donc agréable, offerte qu’elle est en l’honneur de
vos justes ; et que par votre bonté elle nous vaille le salut éternel. »
L’antienne pour la distribution
de la sainte communion au peuple est tirée du texte du Livre de la Sagesse lu
précédemment : « Si aux yeux des hommes ils ont souffert des tourments, ce fut
Dieu qui les éprouva. Il voulut les éprouver comme l’or dans le creuset, et
finalement il les accepta comme des holocaustes. » Voilà le motif qui doit nous
inspirer un sentiment d’infini respect pour la persécution et pour celui qui la
détermine. Les hommes impies déchirent les martyrs, mais l’Écriture enseigne
que c’est Dieu qui les soumet à l’épreuve. . La collecte d’action de grâces est
la suivante : « Maintenant que nous avons reçu le céleste aliment, nous vous
supplions, ô Dieu tout-puissant, défaire que, par l’intercession de vos
bienheureux martyrs Vincent et Anastase, il nous protège contre toute
adversité. Par notre Seigneur, etc. »
L’exemple de la force
héroïque des martyrs qui, dans l’espérance de la résurrection, bien loin de
trahir la foi, n’acceptent aucun moyen d’éviter la mort, est bien opportun de
nos jours, où une piété toute sentimentale menace de se substituer, dans la
conscience d’un grand nombre, à la profession pratique de la vie chrétienne.
[3] Hymn. V. P. L., LX,
col. 378 et seq.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Soyons des diacres, des
serviteurs du corps du Christ.
Saint Vincent. — Jour de
mort : 22 janvier 304. Tombeau : église du tombeau à Castres (Aquitaine). Image
: On le représente en diacre, avec un corbeau (qui protégea son cadavre). Sa
vie : Vincent est, avec saint Étienne et saint Laurent, le troisième des
illustres saints diacres de l’Église : il est le plus célèbre des martyrs
d’Espagne. Il fut, en présence de plusieurs témoins, frappé de coups, étendu
sur le chevalet, mais aucune torture, aucune flatterie, aucune menace ne put
ébranler le courage de sa foi. On le plaça ensuite sur un gril rougi au feu, on
le déchira avec des ongles de fer, on le brûla avec du fer rouge, puis on le
ramena dans la prison, dont le sol était couvert de tessons. Là, une lumière
céleste illumina tout le cachot, à la grande stupéfaction de tous ceux qui la
virent. Là dessus, on le mit dans un lit moelleux, afin de l’amener à
l’apostasie par les délices, puisque tous les tourments avaient été inutiles.
Mais le courage invincible de Vincent, que fortifiaient la foi à Jésus-Christ
et l’espérance de la Vie éternelle, triompha de tout, de la mollesse comme il
avait triomphé du feu et des tourments. Enfin il conquit victorieusement la
couronne du martyre.
Saint Anastase. —
Jour de mort : 22 janvier 628. Tombeau : à Rome, aux bains Salviens (où se
trouve son chef). Image : On le représente comme moine, avec une hache
(instrument de son supplice). Sa vie : Le martyrologe relate : « Anastase était
un moine de Perse. Il avait, à Césarée de Palestine, souffert une grande quantité
de tourments ; en prison, il avait aussi été battu de fouets et verges.
Ensuite, le roi de Perse, Chosroas, le fit de nouveau tourmenter de diverses
manières et enfin décapiter. Ses soixante-dix compagnons avaient été auparavant
noyés dans les flots, si bien qu’ils le précédèrent dans le martyre. Sa tête
fut plus tard apportée à Rome ainsi qu’une image de lui qui jouit d’un culte
universel. Devant cette image, les mauvais Esprits s’enfuyaient et les malades
étaient délivrés de leurs souffrances. Ces effets ont été attestés par les
Actes du second concile de Nicée. » Le saint fut en effet très vénéré à Rome.
Pratique. L’Église a toujours témoigné un grand respect pour les reliques et
les images des saints. Ce culte ne nous détourne pas du Christ, mais au
contraire nous conduit à Lui, car nous voyons dans les saints des membres
glorieux de son corps ; à leur vue s’enfuient véritablement les mauvais
Esprits.
La messe (Intret). —
L’Introït est le même que celui d’avant-hier. En pensant à saint Vincent, nous
comprendrons mieux ce chant. L’homme naturel s’indigne des tourments des
martyrs. L’accent de la Leçon est plus consolant : « Les âmes des justes sont
dans la main de Dieu. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, mais ils sont
dans la paix (de la vision béatifique). Dieu les a seulement éprouvés et les a
trouvés dignes de lui... il les a acceptés comme victimes, maintenant ils
brillent et règnent, et le Seigneur est leur Roi pour toujours. » Comme
l’Église s’entend à placer le martyre dans sa plus belle lumière et à nous
inspirer le courage de souffrir !
A l’Évangile, nous
entendons, de la bouche du Christ, les signes avant-coureurs de son retour : «
Ils mettront la main sur vous, ils vous persécuteront... ils vous traîneront
devant les rois et les gouverneurs à cause de mon nom... Vous serez haïs de
tous. » Cette parole s’est réalisée à la lettre pour nos saints. Nous aussi,
nous devons sentir en nous un peu du souffle de leur héroïsme et être, tout au
moins, capables d’un martyre non sanglant : « Dans votre patience, vous
posséderez vos âmes. » Dans la communion, nous recevons une nouvelle force pour
offrir notre vie comme un « holocauste ».
Le diaconat de la Sainte
Église. — La fête d’aujourd’hui nous amène à penser au diaconat de la sainte
Église. Diacre veut dire serviteur. Le premier diacre est le Christ lui-même
qui a dit, à son sujet : « Le Fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir et donner sa vie en rédemption pour plusieurs. » (Math. XX,
28).
Le diaconat, comme ministère
ecclésiastique et Ordre, fut institué par les Apôtres. Les Actes (VI, 1 et sq.)
racontent le choix des sept premiers diacres, dont le rôle était en premier
lieu le service des pauvres. Peu à peu, ce ministère ecclésiastique prit une
grande importance. C’est le premier des Ordres sacrés qui confère le caractère
sacramentel. Ceci se manifeste dans la liturgie par le fait que le diacre a
déjà le droit de saluer le peuple en disant : Dominus vobiscum, salut auquel le
peuple répond par ces mots : Et cum spiritu tuo (c’est-à-dire avec le
Saint-Esprit qui vous a été conféré dans l’ordination).
Dans la primitive Église,
le diacre avait trois fonctions principales : 1° le service des pauvres, 2° la
prédication de l’Évangile, 3° la distribution de la sainte Eucharistie aux
fidèles ; en un mot, le service du corps du Christ, de son corps mystique (les
pauvres) et de son corps eucharistique (l’Évangile et la Communion).
Aujourd’hui, dans l’Église d’Occident, ce ministère est presque entièrement
tombé en désuétude, mais chaque prêtre doit se rappeler qu’il est aussi diacre
et qu’il doit accomplir fidèlement ces trois fonctions : service des pauvres,
prédication de l’Évangile administration de l’Eucharistie. Mais le fidèle aussi
est diacre. De même qu’il y a un sacerdoce général, auquel participent tous les
fidèles, on peut aussi parler d’un diaconat général. Le laïc ne peut-il pas,
d’une certaine manière, remplir envers le corps du Christ les trois services du
diacre ? Il peut accomplir, dans toute son étendue, le service des pauvres (n’y
avait-il pas autrefois des diaconesses ?). Sans doute, il n’a pas le droit de
prêcher l’Évangile, mais, par contre, il peut et doit avoir toujours avec lui
le livre des Évangiles (dans les anciennes mosaïques, on représente toujours
les diacres avec le livre des Évangiles). Il peut propager l’Évangile, les
pères et mères peuvent l’expliquer à leurs enfants et le leur lire chaque
dimanche ; le laïc peut exercer l’apostolat de la Bible et des bons livres. De
cette façon, le fidèle peut être diacre. Enfin le service à l’autel. Jadis, les
fidèles eux-mêmes pouvaient porter la Sainte Eucharistie aux malades ; ce
ministère est, aujourd’hui, réservé aux prêtres, mais il reste aux laïcs bien
des possibilités de servir le Christ eucharistique : le soin de la propreté de
l’Église, des linges sacrés, des vêtements sacerdotaux, la décoration des
autels ; ils peuvent propager, expliquer le missel, travailler à la renaissance
et au développement de l’esprit liturgique, tout cela constitue un beau
diaconat. Quelle que soit la nature de nos occupations particulières, restons,
toute notre vie, des diacres, des serviteurs du corps de Jésus-Christ.
SOURCE : http://www.introibo.fr/22-01-Sts-Vincent-et-Anastase
Bernat Martorell (1390–1452).
Retaule de Sant Vicenç, tra il 1438 e il 1440 circa, Tempera and gold leaf on
wood, 288 x 238, Museo nazionale d'arte
della Catalogna. Provenienza: Sant Vicenç de Menàrguens (Noguera)
1930: legato in favore di MNAC da Ignasi Girona e Anna Jover
SAINT VINCENT :
Saint Vincent, l’un des
plus illustres martyrs de Jésus-Christ, naquit à Saragosse, en Espagne.
Son éducation fut toute chrétienne, et il fit, sous la direction de
l’Évêque Valère, de rapides progrès dans la connaissance des saintes Lettres.
Il était Diacre, quand Dacien, gouverneur d’Espagne, l’un des plus cruels
persécuteurs qu’ait jamais eus l’Église, en fit une des premières victimes de
sa fureur.
Rien n’est plus beau que
le récit de son interrogatoire :
« —Votre naissance,
Vincent, dit le juge, et votre brillante jeunesse excitent toute ma sympathie ;
renoncez à votre religion et choisissez entre les honneurs ou les
tourments.
« —Vous avez pris
trop de peine, répond le Martyr, pour me faire apostasier ; je resterai
Chrétien et saurai mourir joyeusement pour la Vérité. Les souffrances me
vaudront la couronne des Élus. »
Comme prélude de son
supplice, saint Vincent est étendu sur un chevalet, et, sous l’action des
cordes et des roues, ses nerfs se rompent et ses membres se brisent :
« —Eh bien !
dites-moi maintenant quelle est votre Foi ? reprend le féroce Dacien.
« —Vous comblez
aujourd’hui mes vœux, dit le Martyr, laissez libre cours à votre rage, vos
fureurs me conduisent à la gloire. »
Le tyran s’irrite contre
les bourreaux, trop timides dans leur besogne, et le supplice
recommence plus horrible encore, à coups d’ongles de fer. Saint Vincent
sourit dans les tortures :
« —Vos idoles,
dit-il, sont de bois et de pierre ; servez, si vous voulez, ces vains
fantômes ; pour moi, je ne sacrifie qu’au Dieu vivant qui est béni dans
tous les siècles. »
Dacien lui-même est
touché de l’affreux état où il a mis sa victime :
« —Ayez pitié de vous,
Vincent, ne méprisez pas ainsi la jeunesse dans sa fleur,
épargnez-vous de plus terribles châtiments. »
Mais le saint Diacre ne
cède pas plus aux flatteries qu’aux menaces :
« —Langue de vipère,
dit-il, je crains plus votre poison que vos tourments. J’ai pour me soutenir la
parole de mon Sauveur, qui m’a dit : “Ne craignez point ceux qui tuent le
corps, mais ne peuvent rien sur l’âme”. »
Alors on prépare un vaste
gril de fer dont les barres sont autant de scies aux pointes aiguës ; on
le place sur un brasier ardent et on y jette le Martyr, qui bénit Dieu dans son
affreux supplice. Vainqueur du tyran, saint Vincent est retourné dans son
cachot et soumis à de nouvelles tortures. Au milieu de la nuit, les
Anges viennent le consoler :
« —Réjouissez-vous,
lui disent-ils, bientôt votre âme, libre du joug de la chair, va
prendre place parmi nous ! »
Saint Vincent rendit peu
après le dernier soupir ; il avait vingt-deux ans. C’était l’an 304, saint
Marcellin étant pape, Dioclétien et Maximien Hercule empereurs romains.
Saint Augustin a dit de
lui : « Enivré du vin qui rend fort et chaste, saint Vincent triompha
des tyrans qui voulaient ruiner le règne de Jésus-Christ ». Est-ce la
raison par laquelle il a été fait patron des vignerons ? À Marseille où il
est fêté comme tel, on dit que c’est à cause de son nom : « vins
100 »… Dom Guéranger, en liturgiste, indique que : « Cette idée
est heureuse et nous rappelle mystérieusement la part que le diacre prend au
divin sacrifice [de la Messe]. C’est lui qui verse dans le calice ce vin qui va
bientôt devenir le sang du Christ ».
SOURCE : https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/6590b3d1-56be-4ed6-9d50-78d83ebb1fe4
Diacre de Saragosse,
martyr à Valence (+ 304)
(avec son frère saint
Oronce et saint Victor)
La vie du patron des
vignerons s'est tellement améliorée au cours des temps qu'il est difficile de
démêler l'histoire de la légende. Trois faits sont historiques: il était
diacre; il sut dominer les plus cruels supplices et, malgré ses souffrances, il
chantait, riait et répondait avec humour aux humeurs de son tortionnaire, au
point que saint
Augustin dira de lui: "A travers cette ténacité, on discerne la
puissance de Dieu."
"Vincent, diacre de
Saragosse, fut mis à mort à Valence (Espagne) avec son évêque Valère en 304 ou
305, après avoir subi la torture. Comme Laurent de
Rome, Vincent offre le modèle accompli du service dans l'Église: ministre
de l'évêque pour l'offrande du sacrifice et le gouvernement de la communauté,
le diacre doit l'accompagner aussi à l'heure suprême du témoignage. Son culte,
très répandu dans les pays de vignobles, le fut également à Viviers, où la
Cathédrale lui fut dédiée dès le VIe siècle. Vincent signifie 'vainqueur', et
la liturgie joue volontiers sur le sens de son nom." (Saint
Vincent, diacre et martyr - Titulaire de la cathédrale et patron du
diocèse - Église catholique en Ardèche)
"Au cours des années
304 et 305, plus d'un millier de chrétiens périront en Espagne sous la torture.
Le martyre de Vincent a été rapporté très tôt par le poète Prudence (348-v.415)
dans son ouvrage 'La couronne des martyrs'. Son culte s'étendait à la totalité
de l'empire romain dès l'époque de saint Augustin (354-430). L'iconographie le
représente, en habit de diacre portant l'évangéliaire (proclamé par lui au
cours de la messe) et la palme du martyre. Il est encadré de deux ceps de vigne
portant des grappes de raisins." (paroisse
Saint-Vincent en Narbonnais - Prières à Saint Vincent - Chanson
des vignerons pour la fête - site
des catholiques de l'Aude)
Saint Vincent est très
souvent représenté en Bourgogne, patron de l'église-cathédrale
de Mâcon et de celle de Chalon-sur-Saône (siège
d'un évêché jusqu'en 1801), il est aussi le patron
de l'église de Chevagny les Chevrières près de Mâcon.
Avec saint Oronce, il
fait partie des saints
du diocèse de Gap et d'Embrun.
Quant à l'origine de
son patronage des vignerons, plusieurs hypothèses sont envisagées.
Mémoire de saint Vincent,
diacre de Sarragosse et martyr. Dans la persécution de Dioclétien, en 304, avec
son évêque saint Valère, il fut
conduit à Valence, et là, après avoir subi la prison, la faim, le chevalet, des
plaques brûlantes, il s'envola au ciel, vainqueur, pour recevoir la couronne du
martyre.
Saint Vincent, patron des
vignerons, obtiens-nous l'abondance des récoltes, la qualité du vin, une
clientèle nombreuse et fidèle ainsi que la prospérité dans nos entreprises !
Saint Vincent, patron des vignerons, si tout ceci nous est donné, que nous
sachions en faire un usage désintéressé avec un cœur reconnaissant ! Saint
Vincent, patron des vignerons, si l'un ou l'autre vient à manquer, prie Dieu
pour que nous ayons confiance, patience, et que nos cœurs s'ouvrent à la
souffrance des autres ! Saint Vincent, patron des vignerons, que le bon soleil
se lève sur tout ceux que nous aimons, comme sur nos vignes ! Que la joie
inonde notre monde comme la douce pluie irrigue nos ceps ! Et si quelqu'orage
gronde, obtiens-nous humour et pardon ! Saint Vincent, toi qui étais diacre,
c'est-à- dire serviteur, tourne nos regards vers les plus pauvres, permets que
d'autres hommes se mettent à leur tour au service des hommes pour leur plus
grand bien matériel et spirituel ! Saint Vincent, toi qui as refusé de trahir
ta foi, prie pour que nos incertitudes deviennent convictions et que nos
convictions nous rapprochent de la foi ! Saint Vincent, toi qui as tant
souffert, permets que le tyran se transforme en apôtre, que le violent
s'attendrisse, qu'aucune souffrance ne soit inutile. Obtiens que jamais nous ne
blessions ni nos amis, ni nos ennemis ! Avec l'aide de Saint Vincent qui a
supporté de souffrir pour sa foi, Seigneur, fortifie-nous dans les épreuves !
Avec l'aide de Saint Vincent qui a accepté de mourir pour sa foi, Seigneur,
donne-nous le sens de la vraie liberté !
Prière à St Vincent
prononcée par Mgr Turini à l'occasion de la St Vincent, patron des vignerons, à
Castelnau-Montratier en présence de la confrérie des vins des Côteaux du
Quercy.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/fetes/22/1/2017/22-Janvier-2017.html
Master of Estopiñán (fl. XIV
sec. ). Retaule de sant Vicenç del mestre de
Estopanyà, cap a 1350-1370; Retablo de San Vicente, realizado por el
maestro d e Estopiñán hacia 1350-1370. Museo nazionale d'arte
della Catalogna
22 janvier
Saint Vincent
Diacre et martyr
Saint Vincent naquit à Huesca et fut instruit des
sciences sacrées et profanes à Sarragosse, sous la direction de l'évêque Valère1 qui, vieux et inaudible, l'ordonna
diacre pour qu'il prêchât à sa place.
Au début de la persécution de Dioclétien et de
Maximien, le cruel et sanguinaire préfet Dacien reçut le gouvernement de la
province de Valence et n'eut rien de plus pressé que de faire emprisonner
l'évêque Valère et son diacre Vincent qui, chargés de chaînes, furent conduits
à Valence. Valère ne pouvant plus parler, Vincent lui dit : « Père,
si vous le permettez, je prendrai la parole ; Valère répondit : Mon
fils, comme je vous ai confié la charge de prêcher l'Evangile, je vous confie
celle d'affirmer la foi pour laquelle nous combattons ; alors Vincent
s'adressa au Préfet : Nous sommes prêts à endurer toutes sortes de
tourments pour la cause du vrai Dieu ; en pareil cas, nous ne céderons ni
aux promesses, ni aux menaces. »
Sous les yeux de Valère, le Préfet fit étendre Vincent
sur un chevalet où ses membres furent disloqués et sa chair mise en lambeaux,
puis il fut longuement torturé par le feu et le fer avant d'être jeté dans un
cul de basse-fosse dont on avait recouvert le sol de poteries cassées. Tout à
coup, sa prison s'illumine, des anges viennent le réconforter et Vincent chante
des hymnes et des cantiques. Informé, Dacien le fait étendre sur des coussins
moelleux pour que « le fait de mourir dans les douleurs n'augmente point
sa gloire » ; à peine étendu, Vincent meurt. Dacien ordonne que l’on
couse le corps de Vincent et qu’on le jette dans la mer, lesté d’une grosse
pierre. Les bourreaux chargent le corps sur une barque et vont le jeter en
haute mer ; mais, lorsqu’ils regagnent le rivage, ils y trouvent le corps
de saint Vincent. Effrayés, les bourreaux laissent là le corps du saint diacre
qui est défendu par les corbeaux, jusqu’à ce que les vagues l’aient enfouie
dans le sable. Quelques temps plus tard, saint Vincent apparaît à la veuve
Ionique pour lui demander la sépulture chrétienne qu’elle lui donne hors des
murs de Valence.
Le culte de saint Vincent s’est très vite répandu en
Occident, au point que saint Augustin qui prononça plusieurs sermons en son
honneur, écrivit qu’il n’y avait point de province de l’Empire où l’on ne
célèbrât la fête du martyr.
En 542, Childebert, roi de Paris, et Clotaire, roi de
Soissons, qui assiègent Saragosse, touchés par la piété des habitants entrés en
pénitence et processionnant derrière le corps de saint Vincent, levèrent le
siège pourvu qu'on leur remît le bras droit et l'étole du martyr pour qui, sur
le conseil de saint Germain d'Auxerre, ils construisirent l'abbaye
Sainte-Croix-Saint-Vincent, devenue depuis Saint-Germain-des-Près, où
Childebert fut inhumé. L’avant-bras droit fut plus tard donné à l’église de
Vitry-le-François. On dit aussi que Childebert donna le chef à saint Domnole,
évêque du Mans, qui les déposa dans le monastère qu’il avait fait construire en
l’honneur du martyr de Sarragosse ; cette relique fut perdue pendant la
Révolution, comme celles que conservaient les religieuses de Fontevrault, à
Charmes (diocèse de Soissons). Le cœur de saint Vincent, conservé à l’église de
Dun-le-Roi, en Berry, fut détruit par les Calvinistes (1562). En 876, Charles
le Chauve passant à Besançon fit don à l’évêque Thierry de deux vertèbres de
saint Vincent.
Saint Vincent est souvent honoré comme le patron des vignerons ; comme aucun épisode de sa vie ni aucun de ses miracles n’a trait au vin ou à la vigne, on pense que ce patronage repose sur un jeu de mots fait à partir de la première syllabe de son nom : vin.
1 L’évêque Valère de
Saragosse figure au nombre des pères du concile d’Elvire (début du IV° siècle)
qui est le plus ancien concile disciplinaire d’Occident dont l’œuvre nous soit
parvenue en entier. On croit qu’il fut condamné à être exilé à Anet, en Aragon,
où il mourut en 315.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/01/22.php
St Anastasius the Persian
Saint Anastase
Martyr en
Assyrie (+ 628)
Il était le fils d'un
mage perse, mage de profession à l'époque où Chosroès, roi des Perses, mit à
sac la Ville Sainte de Jérusalem (614) et emporta avec lui les reliques de la
Passion retrouvées par sainte Hélène.
Anastase était militaire et découvrit peu à peu le christianisme et
Jésus-Christ. Il quitta l'armée, se rendit en Syrie auprès d'un orfèvre persan
qui était chrétien et qui le catéchisa. Baptisé à Jérusalem, il ne tarda pas à
se faire moine. A quelque temps de là, il partit pour Césarée de Palestine où
se trouvait une garnison perse dont il voulut retirer les soldats de la magie à
laquelle ils s'adonnaient. Arrêté et chargé de chaînes, refusant de renier
Jésus-Christ, il fut condamné à transporter les pierres pour construire la
forteresse. Puis, avec d'autres chrétiens de la ville, il fut reconduit vers la
Perse. Un jour, durant la route, les soldats de l'escorte le suspendirent par
une main, attachant à l'autre une lourde pierre et le laissèrent ainsi pendant
quinze jours, entretenant ses douleurs en le faisant boire et manger, avant de
l'étrangler.
À Bethsaloé en Perse,
l'an 628, la passion de saint Anastase, moine et martyr. Après de nombreux
tourments qu'il avait endurés à Césarée de Palestine, il fut encore éprouvé par
les nombreux supplices que lui infligea le roi des Perses Chosroès. Il fut
enfin étranglé près du fleuve, après soixante-dix compagnons, et décapité.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/479/Saint-Anastase.html
SAINT ANASTASE
Chosroas II, roi de
Perse, avait envahi la Syrie lorsqu’il apprit la révolte de Jérusalem (en
615) : il marcha contre cette ville, la châtia cruellement
et s’empara, entre autres dépouilles, du bois de la vraie Croix.
Un de ses soldats,
surpris et touché à la fois des marques de vénération dont les Chrétiens
entouraient cette relique, embrassa leur religion, et reçut au baptême le
nom d’Anastase.
Après avoir passé sept
ans dans un monastère, il fit divers pèlerinages, fut arrêté à Césarée et
aima mieux souffrir les fers et les verges que de retourner aux
superstitions de son pays. Comme il demeurait inflexible, on l’envoya au
roi, chargé de chaînes.
Arrivé à Barsaloé, sur
les bords de l’Euphrate, il fut soumis à de nouvelles tortures et noyé en même
temps que soixante-dix Perses, récemment convertis. C’était le 22 janvier 628,
Honorius Ier étant pape, Héraclius Ier empereur d’Orient et Clotaire
II roi de Neustrie. Ses restes, d’abord inhumés dans le monastère de
Saint-Serge, furent dans la suite transférés à Rome.
Saint Anastase de Perse
Martyr de l'Ordre des
Carmes
Fête le 22 janvier
Saint Anastase, né en
Perse, au sein de l'idolâtrie, ayant été témoin des pieux hommages que les
Chrétiens rendaient à la Croix du Seigneur, embrassa le Christianisme. Sa ferveur
était si grande, que quelques jours après son baptême, il fut reçu au nombre
des moines. Il priait tous les jours le Seigneur de pouvoir mériter la couronne
du Martyre, jusqu'à ce qu'un jour il lui fut révélé que sa prière était
exaucée. Arrivé à Césarée, en Palestine, il rencontra des Perses adonnés à la
magie, il essaya, mais en vain de les convertir. Ces impies le menèrent à leur
gouverneur, qui lui fit subir les plus cruelles tortures pour le forcer à
abjurer sa Foi. Le Saint demeura inébranlable, il l'envoya au roi Chosroës,
qui, après de nouvelles tortures, le fit mettre à mort avec 72 Chrétiens, le 22
janvier 628. Les miracles opérés par ce Saint Martyrs, surtout par le contact
de son Chef sacré et de son Images furent si nombreux, que le Second Concile de
Nicée témoigne que « à l'aspect des reliques et de l'Image de Saint Anastase,
les démons sont mis en fuite et les malades guéris ». Aussi la pieuse coutume
s'est-elle établie de porter sur soi l'image de la Tête de Saint Anastase, ou
de la placer sur la poitrine des mourants, pour les soutenir dans la dernière
lutte contre l'Enfer; souvent de grandes grâces ont été obtenues par ces
pratiques de dévotion.
Manière de faire une
Neuvaine en l'honneur de Saint Anastase
3 Notre Père, 3 je Vous
salue Marie, 3 Gloire au Père
Priez pour nous, ô Saint
Anastase,
Afin que nous soyons
rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ.
O Dieu, force de ceux qui
espèrent en Vous, qui avez fait sortir Saint Anastase de la solitude du Carmel
pour remporter la palme du martyre: faites, nous Vous en prions, qu'animés par
ses exemples nous supportions avec patience les peines salutaires qui nous
surviennent. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Vidi: Brugis, 3 Februarii
1902
E. Rembry, Vic. Gen
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2010/08/23/18876960.html
Saint Anastase de Perse
Carme martyr
+ en 628
Il n'est pas aisé de dire
quelles merveilles la sainte Croix du Sauveur opéra dans la Perse, lorsqu'elle
y fut transportée par le roi Chosroës, après qu'il l'eut enlevée du saint
Temple de Jérusalem, sous l'empereur Phocas (614) car elle jeta un si grand éclat
parmi ces peuples idolâtres qu'ils ne faisaient point difficulté de dire tout
haut que le Dieu des chrétiens était descendu dans leur pays; plusieurs
infidèles ouvrirent même les yeux aux vérités de l'Evangile, qu'ils ignoraient
jusqu'alors. Notre Anastase fut de ce nombre. Il s'appelait auparavant
Magundat. Son père, nommé Hau, était mage, et l'instruisit dans l'astronomie,
l'astrologie et dans les folles et pernicieuses sciences qu'on nomme d'un seul
mot magie. Après avoir reçu cette éducation, Magundat alla servir dans les
troupes du roi Chosroës. Il était à peine enrôlé lorsqu'il apprit que les
Perses avaient pris Jérusalem et enlevé la croix de Jésus-Christ, qu'ils
apportaient triomphants à Ctésiphon, pour en ériger un trophée à leur religion,
à la honte de toute la chrétienté. Il voulut savoir pourquoi ce bois était si
célèbre et d'où pouvait venir aux chrétiens une telle vénération pour
l'instrument d'un supplice que l'on regardait comme infâme. Dieu permit qu'il
s'adressât à des chrétiens mêmes qui lui apprirent que Jésus-Christ, Fils de
Dieu, était mort sur ce bois pour sauver les hommes. Il connut ainsi les
premiers principes de la vraie religion, et touché de la beauté de sa morale et
des récompenses qu'elle promet à ceux qui l'observent, il conçut dès lors le
dessein de l'embrasser. Après s'être entretenu quelque temps de ce pieux désir,
il quitta enfin l'armée de Chosroës, et renonçant à sa famille et à son pays,
il se retira dans la ville d'Hiéraple, en Syrie, chez un orfèvre ou monnayeur
persan qui était chrétien. Il apprit son métier et travailla quelque temps chez
lui; mais son principal dessein, ou plutôt son unique désir était d'apprendre
ce qu'il fallait faire pour se rendre digne de la grâce du baptême. Il pria
donc son hôte de l'instruire. Celui-ci, craignant de s'exposer à la cruauté des
Perses qui étaient maîtres du pays s'il passait pour prêcher le christianisme,
se contenta de mener avec lui Magundat à l'église des saints Martyrs. Les
peintures dont ce lieu était orné frappaient vivement les yeux de Magundat; il
en demandait la signification, et il apprenait qu'elles représentaient la
cruauté des tyrans, la patience des chrétiens il admirait au dedans de lui-même
l'héroïsme surhumain de ces glorieuses victimes de l'Evangile. Le désir. d'embrasser
la religion chrétienne le fit partir bientôt après pour Jérusalem, où il logea
encore chez un monnayeur, zélé chrétien, qui, lorsqu'il connut son désir du
baptême, le mena chez un saint prêtre nommé Elie. Celui-ci, ayant reçu Magundat
au rang des catéchumènes, alla le présenter à Modeste qui gouvernait alors
l'Eglise de Jérusalem en qualité de vicaire général pendant l'absence du
patriarche Zacharie, prisonnier chez les Perses.
Magundat reçut le baptême
avec d'autres Persans, et changea son nom en celui d'Anastase, qui est grec, et
dont l'étymologie donnait à entendre qu'il était passé de la mort à la vie. Le
bon prêtre Elie le retint pendant huit jours dans sa maison, revêtu de l'habit
blanc, selon que le devaient porter les nouveaux baptisés durant l'Octave de
leur baptême; il l'exhortait sans cesse à persévérer dans ces saintes
résolutions. Enfin, il lui demanda quel genre de vie il voulait embrasser.
Anastase le pria de l'ordonner moine. Elie lui fit donc quitter l'habit blanc
et le mena au monastère de Saint-Anastase, où l'abbé Justin le reçut sous sa
discipline. On lui donna pour maître un religieux d'une prudence consommée, qui
lui apprit d'abord la langue grecque et le psautier; après quoi il reçut la
tonsure et l'habit religieux. Il passa sept ans dans ce monastère, s'appliquant
aux offices les plus bas. Il était si diligent qu'il trouvait encore assez de
temps, après avoir assisté aux offices divins et s'être acquitté des devoirs de
sa charge, pour s'appliquer à la lecture des bons livres, particulièrement de
ceux qui traitaient de la vie des saints Pères du désert et des combats des
Martyrs. Et ainsi sa première inclination à les imiter se fortifiait de plus en
plus en son coeur; de sorte qu'il ne demandait rien avec plus d'ardeur en ses prières,
que la grâce de souffrir le martyre. Dieu, qui seconde quand il lui plaît le
désir de ses élus, voulut bien lui donner des gages et comme un avant-goût de
cette grâce. Car, une nuit qu'il dormait, il songea qu'il était au haut d'une
montagne où un homme lui présentait une coupe d'or émaillée de pierres
précieuses et toute pleine d'excellent vin, lui disant ces paroles Prends et
bois. Quand il l'eut fait, son âme fut pénétrée d'une telle suavité que,
s'éveillant au même instant, il reconnut que Dieu, par sa miséricorde, avait
exaucé ses prières touchant le martyre qu'il souhaitait avec tant de passion.
Le matin, qui était la
fête de la Résurrection de Notre-Seigneur, il communiqua son songe, ou plutôt
sa vision, à son père spirituel; et après avoir assisté à tout l'office divin
et reçu la communion avec les autres frères, il prit congé de la compagnie,
partit du monastère sans emporter autre chose que son habit; le Saint-Esprit,
qui était son guide, le conduisit à Césarée en Palestine. Etant entré en cette
ville, il demeura deux jours en prière dans l'église de la sainte Vierge;
ensuite il s'attacha à celle de Sainte-Euphémie, martyre. Mais un jour qu'il y
allait pour continuer ses dévotions, il aperçut quelques personnes qui se
livraient aux opérations de la magie. Il leur fit à ce sujet une douce
remontrance, leur disant que lui aussi avait eu le malheur d'exercer cet art
criminel et les priant d'y renoncer comme lui; il se fit ainsi remarquer, il se
rendit suspect, on le traita comme un espion. Un officier de la garnison
l'arrêta, le retint en prison trois jours, sans lui donner ni à boire, ni à
manger, et le mena devant Barzabane gouverneur de la province pour les Perses,
qui venait d'arriver à Césarée. Anastase se déclare ouvertement chrétien, et
demeure insensible aux plus magnifiques promesses aussi bien qu'aux plus
horribles menaces. Le gouverneur irrité ordonne qu'on lui attache un pied et le
cou avec une grosse chaîne, qu'on le lie à un autre prisonnier et qu'il soit
condamné à porter des pierres en cet état. Les Perses, et surtout ceux de la
province de Rasech, ses compatriotes, lui firent mille insultes ils déchiraient
ses habits, lui arrachaient la barbe, l'accablaient de coups, le chargeaient de
fardeaux énormes, comme un misérable qui était, disaient-ils, l'opprobre de
leur pays.
Quelques temps après,
Barzabane le fit comparaître une seconde fois en sa présence et lui dit qu'il
lui demandait pour la dernière fois s'il voulait revenir à la religion de ses
pères ou rester dans les superstitions chrétiennes, et qu'il écrirait sa réponse
au roi Chosroës pour avoir ses ordres. « Ecris-lui sur mon compte tout le mal
que tu voudras, répondit Anastase, car je suis chrétien ». « Qu'on l'étende,
dit alors le gouverneur, et qu'on le frappe jusqu'à ce qu'il réponde qu'il est
prêt à obéir ». Les bourreaux s'apprêtant à le lier, ce serviteur de Dieu leur
dit: « Laissez, je n'ai pas besoin de liens ». Et il se plaça avec calme dans
la position où ils le voulaient mettre en l'enchaînant. Ils se mirent alors à
le frapper à grands coups de bâton. Le Saint leur dit « Laissez-moi ôter mon
habit, afin qu'il ne soit pas profané. « Vous pouvez frapper sur ma chair nue,
car ce que vous faites là n'est qu'un jeu pour moi. Dussiez-vous me disséquer
membre par membre, je ne renierai point mon Jésus ». Barzabane l'ayant encore
menacé d'écrire au roi: « Fais, dit le Martyr, écris au roi ». « Quoi donc
répliqua le gouverneur, est-ce que tu ne crains pas le roi? » Le Saint
répondit: « Pourquoi craindrais-je ton roi? N'est-il pas un homme comme toi? Ne
mourra-t-il pas comme toi? Comme toi ne pourrira-t-il pas? Qui dois-je
craindre, cet objet corruptible, ton semblable, un peu de boue, ou Jésus-Christ
qui a créé le ciel et la terre? »
Le gouverneur, étonné de
la liberté du martyr, le. fait ramener au cachot. Quelques jours après, dans un
autre interrogatoire, il le pressa encore de sacrifier aux dieux de la Perse: «
A quels dieux faut-il sacrifier? » dit Anastase. « Au soleil, à la lune, au
feu? Pourquoi pas aussi aux montagnes, aux collines et à tout le reste? Dieu me
défend de regarder comme dieux mes serviteurs, et d'adorer les créatures qu'il
a faites pour mon usage ». Barzabane, de plus en plus offensé par ces discours,
renvoya notre Saint en prison, avec menace de le faire mourir dès qu'il aurait
reçu la réponse du roi. En attendant, le confesseur de Jésus-Christ était
condamné à porter des pierres pendant tout le jour. Il augmentait lui-même ses
souffrances; car, refusant à son corps une grande partie du repos dont il avait
besoin, il priait, il récitait les offices divins qu'on faisait dans son
monastère; mais il avait grand soin de ne pas remuer sa chaîne, pour ne pas
troubler le sommeil du prisonnier avec lequel il était attaché. Il reçut de
grandes consolations comme Dieu en réserve à ceux qui souffrent pour lui.
L'abbé Justin, informer de tout ce qu'endurait son disciple pour la cause de
Jésus-Christ, ordonna des prières dans la communauté, et fit partir deux moines
pour l'assister. Le ciel le visitait aussi: un des compagnons d'Anastase le vit
une nuit tout rayonnant de lumière au milieu d'un choeur d'anges qui priaient
avec lui et il montra ce beau spectacle aux autres prisonniers.
Barzabane, après les
interrogatoires dont nous avons parlé, trouvant Anastase invincible, avait
écrit à Chosroës. Il en .reçut une réponse au bout de quelques jours. Faisant
alors amener son prisonnier, il lui dit: « Voici ce que le roi me mande: Abjure
seulement de bouche le christianisme, et je te mettrai en liberté. Alors va où
tu voudras; si tu veux être moine, sois-le; si tu préfères redevenir mage comme
tu l'étais, comme nous le sommes, fais-le ». Le martyr du Christ répondit: « Il
ne m'arrivera jamais de renier mon Jésus ». On le tenta encore par toutes
sortes de promesses, mais inutilement. Enfin le gouverneur lui fit dire: « Je
sais que tu crains tes compatriotes et que tu n'oses renier le Christ devant
eux, mais le roi se contente que tu fasses cette abjuration devant moi et deux
autres personnes seulement, et aussitôt tu es libre ». Le Saint répondit: « Il
ne m'arrivera jamais de renier mon Jésus, ni devant toi ni devant d'autres ».
Barzabane, le voyant inébranlable, lui déclara qu'il avait ordre de l'envoyer
au roi chargé de fers. « Ces fers sont inutiles, dit Anastase; si vous me
mettiez en liberté, je me rendrais de moi-même vers le roi ». Le gouverneur
donna l'ordre de le faire partir dans cinq jours avec deux autres prisonniers
chrétiens. Durant les préparatifs du voyage arriva la fête de l'Exaltation de
la Sainte-Croix, que l'on célébrait le 14 septembre. Anastase, les deux
religieux envoyés par Justin pour le consoler, les deux chrétiens qui devaient
le suivre chez Chosroës, et quelques hommes pieux de Césarée, passèrent cette
nuit à chanter des hymnes, des psaumes, oubliant les souffrances de la prison
pour ne penser qu'aux louanges du Seigneur. Le matin, le commercier ou receveur
des impôts, qui était chrétien, obtint du gouverneur la liberté de mener
Anastase à l'église pour y célébrer cette grande fête; avec promesse de le
ramener ensuite sa prison; car il faut remarquer, que les Perses n'empêchaient
pas l'exercice de la religion chrétienne dans les lieux de leur conquête où ils
l'avaient trouvée établie. Ils en voulaient seulement à ceux de leur pays qui
quittaient la religion de leurs pères pour se faire chrétiens, regardant cette
conversion comme un outrage à leurs dieux et comme un affront qui retombait sur
toute là nation.
La présence du Saint dans
l'assemblée des fidèles fut un sujet de joie universelle elle ranima la piété,
le courage et la foi presque éteinte de plusieurs qui s'étaient laissé abattre
par la prospérité et le succès des armées persanes, par la désolation de la
ville sainte de Jérusalem et la captivité d'un grand nombre de chrétiens. Il
les consola tous, les fortifia par l'exemple de ses souffrances et par ses
discours. On ne pouvait se rassasier de le voir, on baisait ses chaînes avec
respect. Après l'assemblée, le commercier, à force de prières et presque par la
violence, emmena chez lui Anastase avec les deux religieux qui
l'accompagnaient; ils y dînèrent en grande compagnie, après quoi ils
retournèrent à la prison.
Cinq jours après, notre
Saint partit pour la Perse, sous bonne garde, avec les deux autres prisonniers
chrétiens; et l'un des deux religieux de son monastère reçut de l'abbé Justin
l'ordre de le suivre partout, et c'est lui qui a écrit, ou du moins dicté les
Actes du martyre d'Anastase, comme témoin oculaire. Dans tous les lieux où
passait le confesseur de Jésus-Christ, les chrétiens se pressaient en foule
autour de lui, pour lui exprimer leur respect et leur admiration, au point que
ces honneurs alarmèrent son humilité. Il en écrivit de la ville d'Hiéraple et
des bords du Tigre, à son abbé, lui demandant ses prières et celles de la
communauté pour que Dieu lui fit la grâce d'achever sa carrière humblement et
courageusement. Dès qu'il fut arrivé à Balsaloë 1, petite ville d'Assyrie, à
deux lieues et demie de Discarthes près de l'Euphrate, où était alors le roi
des Perses, on le mit en prison en attendant des ordres particuliers. Chosroës,
au bout de quelques jours, envoya un magistrat pour l'interroger. Il répondit
comme toujours « qu'il était chrétien, que son Dieu avait créé le ciel et la
terre; si Jésus était mort sur la croix, ç'avait été volontairement pour nous
racheter et détruire l'empire des démons qui régnaient chez les Perses ». Le
juge chercha à l'éblouir par des promesses, lui promettant la faveur du roi et
une des premières places à sa cour. « Je considère les dons de ton roi comme de
la boue », répondit le Saint. Le lendemain, le juge employa les menaces. «
Seigneur, lui dit le martyr avec tranquillité, il est inutile que tu te
tourmentes ainsi. Jésus, mon Dieu, me soutient tu ne parviendras jamais à me
faire abandonner ma foi ». Alors le juge le fit enchaîner et battre à coups de
bâton, en disant: « Voilà ce que tu auras chaque jour à la place des honneurs
que tu refuses. Je serai aussi insensible à tes coups qu'à tes faveurs »,
répliqua Anastase, fais ce que tu voudras ». Il reçut la bastonnade trois jours
de suite. Le juge lefit alors étendre sur le dos et ordonna qu'on lui mît sur
les jambes une grosse pièce de bois appesantie encore par deux hommes montés
sur les deux bouts. Ce supplice était regardé comme insupportable. Anastase le
supporta avec calme, en rendant grâces à Dieu. Le juge, ne sachant plus que
faire, le renvoya en prison, et alla lui-même raconter au roi ce qui s'était
passé et recevoir ses ordres. Pendant ce temps, le geôlier, qui était chrétien,
laissait entrer le religieux qui avait suivi notre Saint et qui venait le
consoler et l'exhorter au bien. Beaucoup de fidèles, qui se trouvaient dans
cette ville, accoururent aussi à la prison et se prosternant aux pieds du
Martyr, baisaient ses chaînes, le conjuraient de prier pour eux et de les
bénir. Et comme il refusait, ils prenaient de la cire, la pressaient contre ses
chaînes pour qu'elles s'y imprimassent et emportaient cette sainte empreinte
comme une bénédiction. Le juge étant de retour, interrogea encore plusieurs
jours notre saint Martyr, et à chaque fois il le faisait battre cruellement.
D'après son ordre, on le pendit par une main, après lui avoir attaché au pied
une grosse pierre. Il resta environ deux heures en cet état. Le voyant
inébranlable, le juge le fit descendre et alla de nouveau consulter le roi.
Il revint, au bout de
cinq jours, avec l'ordre de faire mourir Anastase et les autres prisonniers
chrétiens, en tout soixante-douze. On les conduisit sur le bord du fleuve, et
tous furent étranglés en présence d'Anastase à qui les bourreaux disaient, à la
mort de chacun: « Veux-tu mourir ainsi, ou préfères-tu obéir au roi et
conserver la douce lumière du jour et mille honneurs? » Mais le saint martyr,
élevant les yeux au ciel, rend grâces à Dieu de ce que ses désirs vont être
satisfaits, et dit: « J'espérais que mon corps serait déchiré par vous en mille
pièces pour l'amour de Jésus-Christ. Mais si c'est là la mort que vous me
préparez, je remercie Dieu de ce qu'il va, par des peines si petites,
m'associer à la gloire des saints Martyrs ». Et ainsi, avec une grande joie,
une ineffable allégresse, il subit le même genre de mort que ses compagnons. On
le distingua seulement des autres en lui coupant la tête après l'avoir
étranglé, le 22 janvier de l'an 628, le dix-huitième de l'empire d'Héraclius.
Dieu le distingua d'une façon bien plus remarquable durant la nuit, les chiens
qui dévorèrent les corps des autres martyrs, laissèrent le sien intact; de
sorte que le religieux dont nous avons parlé, et quelques autres chrétiens du
nombre des captifs de Palestine, purent le racheter des bourreaux; ils le
portèrent au monastère de Saint Serge, qui n'était pas éloigné, et d'où est
venu le nom de Sergiopolis à la petite ville de Barsaloë. D'autres disent que
ces saintes reliques furent toutes portées à Césarée en Palestine, et l'on
raconte, dans la quatrième session du second concile de Nicée, que lorsque l'on
fit cette translation, toute la ville alla au-devant en procession, pour
recevoir avec respect un si précieux trésor. Une femme, nommée Areta, des
premières de la ville fut seule assez téméraire pour ne point prendre part à
cette pompe, disant qu'elle ne se dérangeait pas pour les Reliques de Perse.
Mais elle fut bientôt obligée de changer de résolution. Ce Saint lui
apparaissant la nuit, revêtu de son habit de religieux, la reprit sévèrement de
son impiété, et en même temps elle fut saisie de violentes douleurs et perdit
la parole. On lui conseilla de se recommander au saint Martyr pour recouvrer la
santé; elle prit ce parti, et se fit porter à son sépulcre, le reconnut à sa
véritable image qui était auprès de ses reliques et qui lui parut semblable à
sa vision, et elle fut entièrement guérie. Ces saintes reliques furent ensuite
portées à Constantinople où l'impératrice Irène lit depuis bâtir une église en
leur honneur.
Enfin, les actes du
septième concile oecuménique nous apprennent qu'à l'époque où il se tint, Rome
possédait déjà l'image et la tête de saint Anastase, et qu'elles opéraient des
miracles. Le concile se sert même de cet exemple pour autoriser le culte des images.
Il reconnaît au même endroit, comme authentiques, les actes originaux de son
martyre. Ces précieuses reliques furent déposées dans une église de la Sainte
Vierge appelée ad aquas Salvias, près de la porte Capène. Elle a depuis changé
son nom et s'appelle aujourd'hui l'église des saints Vincent et Anastase. Dans
ses images on représente sa décollation; mais on la distingue de celle de saint
Jean-Baptiste en ce que la tête porte une entaille au crâne ou un capuchon de
moine.
Texte extrait des Petits
Bollandistes, volume I
Prière
Priez pour nous, ô Saint
Anastase,
Afin que nous soyons
rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Prions
O Dieu, force de ceux qui
espèrent en Vous, qui avez fait sortir Saint Anastase de la solitude du Carmel pour
remporter la palme du martyre: faites, nous Vous en prions, qu'animés par ses
exemples nous supportions avec patience les peines salutaires qui nous
surviennent. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il
3 Notre Père, 3 je Vous
salue Marie, 3 Gloire au Père
Tomás Giner (fl. 1458–1480). San Vicente, diácono y mártir, con un donante,
Ca. 1462-1466, 185 x 117, Museo del Prado
Also
known as
Vincent of Zaragoza
Vincent the Deacon
Vincent Tourante
Vincent of Aragon
Vincent of Huesca
11
January (Orthodox)
Profile
Friend of Saint Valerius
of Saragossa in Spain,
and served as his deacon. Imprisoned and tortured in Valencia, Spain for
his faith during
the persecutions of Diocletian;
part of his time was spent being burned on a gridiron.
While in prison,
he converted his jailer.
Was finally offered release if he would give up the scripture texts for
burning, but he refused. Martyr.
Acts written by
the poet Prudentius.
Born
at Heusca, Aragon (in
modern Spain)
—
in Italy
Vilamalla,
Girona, Catalonia, Spain
deacon holding
several ewers and
a book
deceased deacon whose
body is being defended by ravens
Additional
Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Martyrs
of the First Ages, by Saint Alphonsus
de Liguori
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of Day, by Katherine Rabenstein
books
Our
Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
1001
Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society
Christian
Biographies, by James Kiefer
Saint
Charles Borromeo Catholic Church
images
video
sitios
en español
Martirologio
Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Martirologio
Romano, 2005 edition
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strani v slovenšcini
Readings
“To you has been granted
in Christ’s behalf not only that you should believe in him but also that you
should suffer for him.” Vincent had received both these gifts and held them as
his own. For how could he have them if he had not received them? And he
displayed his faith in what he said, his endurance in what he suffered. No one
ought to be confident in his own strength when he undergoes temptation. For
whenever we endure evils courageously, our long-suffering comes from him
Christ. He once said to his disciples: “In this world you will suffer
persecution,” and then, to allay their fears, he added, “but rest assured, I
have conquered the world.” There is no need to wonder then, my dearly beloved
brothers, that Vincent conquered in him who conquered the world. It offers
temptation to lead us astray; it strikes terror into us to break out spirit.
Hence if our personal pleasures do not hold us captive, and if we are not
frightened by brutality, then the world is overcome. At both of these
approaches Christ rushes to our aid, and the Christian is
not conquered. from a sermon by Saint Augustine
of Hippo
Everlasting God, to whom
all hidden things are revealed, who sent into the world Thine Only Begotten
Son, our Lord Jesus Christ, conceived through the Holy Ghost, born of the
Virgin Mary, that He might take on Him the punishment of our sins, and by His
resurrection snatch us from the gates of hell, grant to our hearts such
steadfastness of faith that confessing Christ, Thy Son, we may not perish but
may be joined to Him in the confession of Thy Holy Name. Amen. – Saint Vincent
MLA
Citation
“Saint Vincent of
Saragossa“. CatholicSaints.Info. 23 August 2020. Web. 19 January
2021. <https://catholicsaints.info/saint-vincent-of-saragossa/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-vincent-of-saragossa/
Nuno Gonçalves (–1450). Triptyque
de Saint-Vincent ( Painéis
de S. Vicente de Fora), vers 1450, Museu Nacional de Arte Antiga (National
Museum of Antique Art), in Lisbon, Portugal.
Saint
Vincent Panels. From left to right: Panel of the Friars, Panel of the
Fishermen, Panel of the Prince, Panel of the Archbishop, Panel of the Knights,
and Panel of the Relic
Martyrs
of the First Ages – Saint Vincent, Deacon, by Saint Alphonsus de Liguori
Saint Vincent, one of the
most celebrated martyrs of Spain, was born in Saragossa, of one of the most
respectable families of that city. While very young, he was placed under the
tutelage of Valerius, Bishop of that church, who with great pains instructed
him in the doctrines of religion, giving him at the same time a very extensive
acquaintance with human science. Vincent, having made wonderful progress in
learning, was ordained deacon by this prelate, who being himself prevented from
preaching by an impediment in his speech, entrusted this office to Vincent. The
young Levite discharged this important duty with such success that a great
number of sinners, and even of pagans, was converted at his discourses.
At that time, namely, in
the year 303, Spain was under the rule of Maximian; and Dacian was governor of
the province of Tarragona, in which Saragossa was situated. This Dacian was a
most cruel man, and an unrelenting persecutor of the Christians. Hearing of the
manner in which Vincent advanced the Christian faith, he had him arrested,
together with his Bishop, Valerius, and brought to Valencia, where he resided.
He caused them to suffer much in prison, thinking that by maltreatment lie
would render them easier to be tampered with, but he soon perceived that this
means did not correspond to the end he had in view. When they had been brought
into his presence, he first endeavored by kindness to induce them to
apostatize. To Valerius he represented that his declining age and infirmity
required that repose which he might obtain by obeying the imperial edicts, but
if he resisted he would feel the effects of their just anger. Then turning to
Vincent he said: “You are young, and should not despise the reward of fortune
which you may earn by abandoning your religion. Obey, young man, the commands
of the emperors, and do not, by refusal, expose yourself to an ignominious
death.”
Whereupon Vincent,
turning to Valerius, who as yet had made no reply to the governor, said:
“Father, if thou wilt, I shall answer for thee.” The saintly bishop, resolved
to suffer for Jesus Christ, replied: “Yes, my son, as I formerly entrusted to
thee the preaching of God s holy word, I now charge thee to manifest our
faith.” The holy deacon then declared to Dacian that they adored one only God,
and could not worship the gods of the empire, who were devils, adding: “Do not
think to shake our fortitude with threats of death or promises of reward,
because there is nothing in this world which can be compared with the honor and
pleasure of dying for Jesus Christ.” Dacian irritated by such liberty of speech
said to the holy deacon: “Either you must offer incense to the gods or you must
pay with your life the contempt that you show.” To this Vincent, raising his
voice, replied as follows: “I have already told you that the greatest pleasure
and the most distinguished honor that you can procure for us is to make us die
for Jesus Christ. You may rest assured that you will tire of inflicting
torments sooner than we of suffering them.”
Dacian condemned Valerius
to banishment, and resolved to wreak his vengeance upon Vincent.
He first caused him to be
stretched upon the rack, by which horrid machine the saint s arms and feet were
so distended, that the bystanders could hear the noise of the dislocation of
his joints, which remained attached only by the over-stretched and relaxed
sinews. Dacian perceived the placid meekness with which the young martyr
endured his torments, and, as Fleury observes, heard him say, “Behold, what I
have ever desired is now being accomplished ! Behold the happy consummation of
what I have always sighed for!” The tyrant hence concluded that the
executioners were remiss in making him feel the torments, and caused them to be
beaten with rods.
He then commanded that
the sides of the saint should be torn with iron hooks, until the ribs should be
visible; and, knowing how much the pain would increase by allowing the wounds
to cool, and then opening them afresh, he ordered this torture, which was
inflicted with great cruelty, until the bowels appeared, and the blood flowed
in torrents. Meanwhile, as Orsi relates, the martyr insulted the tyrant,
saying: “Since thy cruel ministers have exhausted their strength, come, thou
chief butcher, and help them; stretch forth thy wicked hands and slake thy
thirst in my blood. Thou art deceived, thinking that torments can overcome my
faith within me there is another man strengthened by God, whom thou canst not
subdue.”
Hereupon, seeing his
constancy, Dacian ordered a cessation of his tortures, begging of the saint,
for his own sake, that if he persisted in refusing to sacrifice to the gods, he
would at least give up the sacred books to be burned. Vincent answered that
lire was not created by God to burn holy books, but to torture the wicked for
ever: nor did he hesitate to admonish him, that if he did not abandon the
worship of idols, he would be one day condemned to eternal flames. The
governor, more incensed than ever, condemned him to the most cruel of torments
that of being broiled on a species of grid iron studded with sharp points. The
saint hearing this barbarous command, walked with joy to the frightful engine,
in anticipation of his executioners: such was his eagerness to suffer. Upon
this gridiron the saint was stretched at length, and bound, hand and foot,
while the fire burned beneath. Red-hot plates of iron were placed on his
mangled flesh; and his wounds were rubbed with salt, which the activity of the
fire forced deeper into his burned and lacerated body. In the midst of these
tortures, the countenance of the martyr evinced the inward consolation and joy
of his soul, while, with eyes raised to heaven, he blessed the Lord, and
besought of him to receive his sacrifice. All admired the prodigious fortitude
with which God inspired the holy youth, and the pagans themselves exclaimed
that it was miraculous.
The effect that the
spectacle of such patience produced obliged Dacian to remove him from the
public view. Yet, not content with the tortures he had already inflicted, he
caused him to be thrown into a dungeon, his feet placed very wide apart, in
wooden stocks, the pain of which was so great that many martyrs died under it.
His body was then stretched on potsherds, which, opening his wounds afresh,
caused the most painful anguish. In order to weary his patience, strict orders
were given that no one should be admitted to see or offer him the least
consolation; but the saint at midnight perceived his dungeon illuminated by a
celestial light, and perfumed by a heavenly odor. The Lord then sent his angels
to console him, to intimate that his tortures were at an end, and to assure him
of the reward of his fidelity. The jailers, being awakened by the splendor of
the light, approached, and heard the martyr in concert with the angels
rendering praises to the Lord. They believed and avowed the Christian faith.
Dacian being informed of
this, ordered that the saint should be removed from prison to a soft bed, and
that his wounds should be healed, with the intention of renewing his torments
when he would be sufficiently recovered to bear them. The faithful being
permitted to visit and console him, kissed his wounds and absorbed the blood in
their napkins, which they preserved as most precious relics. But the time for
our saint’s triumph had arrived, and he expired in the embraces of his
brethren; while his soul was wafted, by the angels who had assisted him, to the
regions of everlasting bliss.
The tyrant on hearing of
his death commanded that his body should be exposed to be devoured by wild
beasts; but a raven was sent by God to defend it with its claws and beak, even
against a wolf that had come to devour it. Dacian having exhausted his malice,
ordered that the body should be put in a sack, and, with a heavy stone tied to
it, cast into the sea; but there is no power against the Lord the body floated
like a feather on the water and was carried by the waves as far as Valencia.
The mariners tried to get possession of it, but before they could reach it, it
was carried by the waves on the seashore and covered with sand.
The saint afterwards
appeared to a pious lady named Ionica, and indicated the place where his body
lay. She went there, accompanied by other Christians, and find ing the relics,
deposited them in a little chapel; after the persecution had ceased, they were
translated to a magnificent church outside the walls of Valencia, where they
have always been regarded with devout veneration. Saint Augustine attests that
at his time the feast or Saint Vincent was celebrated with a special joy in all
the countries whither the Christian religion had penetrated.
The acts of the martyrdom
of this great saint are among the number of those that Ruinart has transcribed.
Miguel Juan Porta (1544–1616). San Vicente Mártir junto a San Vicente Ferrer, 268 x 181,5, Museo di Belle Arti di Valencia. Procede de la Casa Profesa de la Compañía de Jesus, en Valencia
Butler’s Lives of the Saints – Saint
Vincent, Martyr
A.D. 304.
The most glorious martyr, Saint Vincent, was born,
some say at Saragossa, others at Valentia, but most authors say, and more
probable, at Osca, now Huesca, in Granada. He was instructed in the sacred
sciences and in Christian piety by Valerius, the bishop of that city, who
ordained him his deacon, and appointed him, though very young, to preach and
instruct the people. Dacian, a most bloody persecutor, was then governor of
spain. The Emperors Dioclesian and Maximian published their second and third
bloody edicts against the Christian clergy in the year 303, which in the
following year were put in force against the laity. It seems to have been
before this last that Dacian put to death eighteen martyrs at Saragossa, who
are mentioned by Prudentius, and in the Roman Martyrology, January the 16th,
and that he apprehended Valerius and Vincent. They spilt some of their blood at
Saragossa, but were thence conducted to Valentia, where the governor let them
lie long in prison, suffering extreme famine and other miseries. The proconsul
hoped that this lingering torture would shake their constancy; but when they
were brought out before him, he was surprised to see them still intrepid in
mind, and vigorous in body, and he reprimanded his officers as if they had not
treated the prisoners according to his orders. Then, turning to the champions
of Christ, he employed alternately threats and promises to induce them to
sacrifice. Valerius, who had an impediment in his speech, making no answer,
Vincent said to him: “Father, if you order me, I will speak.”
“Son,” said Valerius, “as I committed to you the
dispensation of the word of God, so I now charge you to answer in vindication
of the faith which we defend.” The holy deacon then acquainted the judge that
they were ready to suffer every thing for the true God, and little regarded
either his threats or promises in such a cause, Dacian contented himself with
banishing Valerius. As for Saint Vincent, he was determined to assail his
resolution by every torture his cruel temper could suggest. Saint Austin
assures us, that he suffered torments far beyond what any man could possibly
have endured, unless supported by a supernatural strength; and that he
preserved such a peace and tranquillity in his words, countenance, and
gestures, in the midst of them, as astonished his very persecutors, and visibly
appeared as something divine; whilst the rage and distraction of Dacian’s soul
was as visible in the violent agitations of his body, by his eyes sparkling
with fury, and his faltering voice.
The martyr was first stretched on the rack by his
hands and feet, drawn by cords and pullies, till his joints were almost torn
asunder: whilst he hung in this posture, his flesh was unmercifully torn off
with iron hooks. Vincent, smiling, called the executioners weak and
faint-hearted. Dacian thought they spared him, and caused them to be beaten,
which afforded the champion an interval of rest: but they soon returned to him,
resolved fully to satisfy the cruelty of their master, who excited them all the
while to exert their utmost strength. They twice stayed their hands to take
breath, and let his wounds grow cold; then began with fresh vigour to rend and
tear his body, which they did in all its limbs and parts with such cruelty,
that his bones and bowels were in most places exposed bare to sight. The more
his body was mangled, the more did the divine presence cherish and comfort his
soul, and spread a greater joy on his countenance. The judge seeing the streams
of blood which flowed from all the parts of his body, and the frightful
condition to which it was reduced, was obliged to confess with astonishment,
that the courage of the young nobleman had vanquished him, and his rage seemed
somewhat abated. Hereupon he ordered a cessation of his torments, begging of
the saint for his own sake, that if he could not be prevailed upon to offer
sacrifice to the gods, he would at least give up the sacred books to be burnt,
according to the order of the late edicts. The martyr answered, that he feared
his torments less than that false compassion which he testified. Dacian. more
incensed than ever, condemned him to the most cruel of tortures, that of fire
upon a kind of gridiron, called by the acts the legal torture. The saint walked
with joy to the frightful engine, so as almost to get the start of his
executioners, such was his desire to suffer. He mounted cheerfully the iron
bed, in which the bars were framed like scythes, full of sharp spikes made
red-hot by the fire underneath. On this dreadful gridiron the martyr was stretched
out at length, and bound fast down. He was not only scourged thereon; but,
while one part of his body was broiling next the fire, the other was tortured
by the application of red-hot plates of iron. His wounds were rubbed with salt,
which the activity of the fire forced the deeper into his flesh and bowels. All
the parts of his body were tormented in this manner, one after the other, and
each several times over. The melted fat dropping from the flesh nourished and
increased the flames; which, instead of tormenting, seemed, as Saint Austin
says, to give the martyr new vigour and courage; for the more he suffered, the
greater seemed to be the inward joy and consolation of his soul. The rage and
confusion of the tyrant exceeded all bounds: he appeared not able to contain
himself, and was continually inquiring what Vincent did and what he said; but
was always answered, that he suffered with joy in his countenance, and seemed
every moment to acquire new strength and resolution. He lay unmoved, his eyes turned
towards heaven, his mind calm, and his heart fixed on God in continual prayer.
At last, by the command of the proconsul, he was
thrown into a dungeon, and his wounded body laid on the floor strewed with
broken potsherds, which opened afresh his ghastly wounds, and cut his bare
flesh. His legs were set in wooden stocks, stretched very wide, and strict
orders were given that he should be left without provisions, and that no one
should be admitted to see or speak to him. But God sent his angels to comfort
him, with whom he sung the praises of his protector. The gaoler observing
through the chinks the prison filled with light, and the saint walking and
praising God, was converted upon the spot to the Christian faith, and
afterwards baptised. At this news Dacian chafed, and even wept through rage,
but ordered that some repose should be allowed the prisoner. The faithful were
then permitted to see him, and coming in troops wiped and kissed his wounds,
and dipped cloths in his blood, which they kept as an assured protection for
themselves and their posterity. After this a soft bed was prepared for him, on
which he was no sooner laid but he expired, the happy moment he had not ceased
to pray for, ever since his torments, and his first call to martyrdom. Dacian commanded
his body to be thrown on a marshy field among rushes; but a crow defended it
from wild beasts and birds of prey. The acts in Ruinart and Bollandus, and the
sermon attributed to Saint Leo, add, that it was then tied to a great stone and
cast into the sea, in a sack, but miraculously carried to shore, and revealed
to two Christians. They laid it in a little chapel out of the walls of
Valentia, where God honoured these relics with many miracles, as the acts and
Saint Austin witness. Prudentius informs us, that the iron on which he lay, and
other instruments of his passion, were likewise preserved with veneration.
Childebert, king of France, or rather of Paris, besieging Saragossa, wondered
to see the inhabitants busied continually in making processions. Being informed
they carried the stole of Saint Vincent about the walls in devout prayer, and
had been miraculously protected by that martyr’s intercession, he raised the
siege upon condition that the relic should be given him. This he with great
solemnity brought to Paris, and enriched with it the magnificent church and
abbey of Saint Vincent, now called Saint Germain-des-Prez, which he built in
559, and which his successor Clotaire caused to be dedicated. In the year 855,
his sacred bones were discovered at Valentia, and conveyed into France, and
deposited in the abbey of Castres, now an episcopal see in Languedoc, where
they remain; but several portions have been given to the abbey of Saint
Germain-des-Pres at Paris, and other churches; and part was burnt at Castres by
the Huguenots about the end of the sixteenth century. 4 Aimoinus, a
contemporary monk, wrote the history of this translation, with an account of
many miracles which attended it. 5 Saint Gregory of Tours, mentions a portion
of his relics to have been famous for miracles in a village church near
Poictiers. 6 In the life of Saint Domnolus mention is made of a portion placed
by him in a great monastery in the suburbs of the city of Mans. But it is
certain that the chief part of this martyr’s body was conveyed to Lisbon. To
escape the cruel persecution of the Saracen King Abderamene, at Valentia, many
Christians privately withdrew themselves, and carrying with them the body of
Saint Vincent, took shelter on the south-west cape, called the Sacred Promontory,
and from these relics Saint Vincent’s in the kingdom of Algarb then under the
Saracens. Alphonsus Henry, the most pious first king of Portugal, son of count
Henry, having defeated five Moorish kings, at Ourique, in the year 1139,
received from those faithful keepers the body of Saint Vincent, sent it by sea
to Lisbon, and built the royal monastery of the Cross of regular canons of
Saint Austin, in which he most religiously deposited this treasure, rendered
more famous by miracles, in the year 1148. This account is recorded by
contemporary unexceptionable vouchers in Bollandus, p. 406. Mariana, and
especially Thomas ab Incarnatione, a regular canon, in his Historiâ Ecclesiæ
Lusitanæ, printed at Lisbon, A. D. 1759. The Portuguese, ever since the year
1173, keep an annual commemoration of this translation on the fifteenth of
September, which feast was confirmed by Sixtus V.
Prudentius finishes his hymn on this holy martyr by a
prayer to him, that he would present the marks of his sufferings to Christ, to
move him to compassion in his behalf.
God never more visibly manifested his power, nor gave
stronger or more wonderful proofs of his tenderness and love for his church,
than when he suffered it to groan under the most violent oppression and
persecution; nor does his grace any where appear more triumphant than in the
victories of his martyrs under the severest trials, and in the heroic virtues
which they displayed amidst torments and insults. Under the slightest
disappointments and afflictions we are apt to fall into discouragement, and to
imagine, by our sloth and impatience, that our situation is of all others the
most unhappy and intolerable. If nature feel, and we implore the divine mercy,
and a deliverance, if this may be conducive to God’s honour, we must be careful
never to sink under the trials, or consent to the least secret murmuring; we
must bear them, if not with joy, at least with perfect submission; and remain
assured that God only seems to withdraw himself from us, that we may follow him
more earnestly, and unite ourselves more closely to him.
MLA Citation
Father Alban Butler. “Saint Vincent, Martyr”. Lives of the Fathers, Martyrs, and Principal Saints, 1866. CatholicSaints.Info.
21 January 2013. Web. 19 January 2021.
<https://catholicsaints.info/butlers-lives-of-the-saints-saint-vincent-martyr/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/butlers-lives-of-the-saints-saint-vincent-martyr/
St.
Anastasius der Perser (+ 628), Andachtsbild, 1780
Also
known as
Anastasius XIV
Magundat
Profile
Pagan magician. Soldier in
the army of Persian king Khusrow
II during the campaign that brought the Holy Cross from Jerusalem to Persia.
Magundat was so impressed by the obvious power of the relic,
and the devotion and sanctity of the Christians who
flocked to it, that he converted to Christianity,
left the army,
took the name Anastasius, and became a monk in Jerusalem.
After seven years of prayer and
solitude, Anastasius returned to Persia to convert his
countrymen. He was soon arrested for
his faith,
and was promised high honours if he would deny Christ and return to the service
of Khusrow; he declined. Martyred with
about 70 other Christians whose
names have not come down to us.
Born
in Persia as Magundat
strangled
and beheaded in 628 in Persia
relics translated
to Palestine,
and then to Rome
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our
Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
1001
Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society
Saint
Charles Borromeo Church, Picayune, Mississippi
images
sitios
en español
Martirologio
Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio
Romano, 2005 edition
spletne
strani v slovenšcini
MLA
Citation
“Saint Anastasius the
Persian“. CatholicSaints.Info. 15 May 2020. Web. 19 January 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-anastasius-the-persian/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-anastasius-the-persian/
Book of
Saints – Anastasius – 22 January
Article
ANASTASIUS (Saint) Martyr
(January 22) (7th century) A Persian monk who suffered agonies from the most
savage and prolonged torture, and was finally beheaded because of his religion
by Cnosroas, King of Persia (A.D. 628). His head was brought to Rome and deposited
in a church dedicated to him and Saint Vincent, the Spanish Martyr. Hence, the
great veneration in which he is held in the West. In the Acts of the Seventh
Oecumenical Council (A.D. 786), the Acts of Saint Anastasius are mentioned.
They are believed to be the composition of a fellow monk of his who followed
him into Persia. With Saint Anastasius seventy other Christians are said to
have been put to death.
MLA
Citation
Monks of Ramsgate.
“Anastasius”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info. 16
June 2012.
Web. 22 January 2025.
<http://catholicsaints.info/book-of-saints-anastasius-22-january/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-anastasius-22-january/
New
Catholic Dictionary – Saint Anastasius
Article
(Greek:
resurrection) Martyr (628), died Bethsaloe, Assyria.
A Persian magician and a soldier in the army of Khusrau, he was converted to
Christianity when that monarch carried the Holy Cross from Jerusalem to
Persia. He took the name of Anastasius and lived a monastic life for seven
years. Desiring martyrdom he
went to Caesarea,
where he reproached his countrymen for their magic and fire-worship. He was
sent to Bethsaloe, imprisoned, strangled, and decapitated. Patron of goldsmiths;
invoked against headaches. Relics at Rome. Feast,
Roman Calendar, 22
January.
MLA
Citation
“Saint Anastasius”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info. 29
July 2012.
Web. 7 December 2024.
<http://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-saint-anastasius-of-alexandria/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-saint-anastasius/
An
Old English Martyrology – January 22 – Saint Anastasius
Article
On the same day is the
martyrdom of the holy man Saint Anastasius, who was at first a sorcerer in the
country of Persia, but afterwards he believed in Christ. Cosroas, king of
Persia, ordered him to be hung up by one hand and urged him to forswear the belief
in God. As he would not consent to this, the king ordered him to be beheaded.
The emperor Heraclius seized his body in Persia at the head of an army and
brought it to Rome, and it rests in Saint Paul’s minster at the waters
called Aquae Salviae; there his head is carried about in these days as a
relic for Christian men.
MLA
Citation
George Herzfeld. “January
22 – Saint Anastasius”. An Old English Martyrology, 1900. CatholicSaints.Info.
15 May 2024. Web. 7 December 2024.
<https://catholicsaints.info/an-old-english-martyrology-january-22-saint-anastasius/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/an-old-english-martyrology-january-22-saint-anastasius/
St. Anastasius
St. Anastasius, once
a magician, became a convert of
the Holy Cross and was martyred in
628. He was a soldier in the army of Chosroes when that monarch carried
the Cross from Jerusalem to Persia.
The occasion prompted him to ask for information; then he left the army, became
a Christian,
and afterwards a monk in Jerusalem.
HisPersian name, Magundat, he changed to Anastasius. After seven
years of the most exact monastic observance,
he was moved, as he thought, by the Holy
Ghost to go in quest of martyrdom and
went to Cæsarea, then subject to the Persians.
Reproaching his countrymen for their magic and fireworship, both of
which he had once practised, he was taken prisoner,
cruelly tortured to make him abjure,
amid finally carried down near the Euphrates, to a place called Barsaloe, or
Bethsaloe, according to the Bollandists,
where his sufferings were renewed while at the same time the highest honours in
the service of King Chosroes were promised him if he would renounce Christianity.
Finally, with seventy others, he was strangled to death and decapitated,
22 January, 628. His body, which was thrown to the dogs, but was left untouched
by them, was carried thence to Palestine, afterwards to Constantinople,
and finally to Rome.
Sources
Acta SS., 3 Jan.;
BUTLER, Lives of the Saints, 22 Jan.
Campbell, Thomas. "St. Anastasius." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 1. New York: Robert Appleton
Company, 1907. 4 Apr.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/01455c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by W.S. French, Jr.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/01455c.htm
Преподобномученик
Анастасий Персиянин Константинополь. 985 г. Миниатюра Минология Василия II.
Ватиканская библиотека. Рим.
Anastasius
of Persia (Menologion of Basil II)
Saints of
the Day – Anastasius the Persian
Article
(also known as Magundat)
Died at Bethsaloe,
Assyria, January 22, 628. According to his Greek biographer, Magundat was a
young Persian soldier in the army of King Chosroes II when it captured
Jerusalem in 614. He became curious about the Christian religion, and was
impressed by its sublime truths. He returned to Persia, left the military, and
retired to Hierapolis.
There he lodged and often
prayed with a devout Persian Christian silversmith. The religious art that he
saw moved him to inquire more and more about the faith. Finally, he left
Hierapolis, and went to Jerusalem where he was baptized Anastasius by Modestus
and entered a monastery in 621.
Anastasius was always the
first at all spiritual duties, especially in assisting at the Mass. His
attention to pious discourse testified to the sincerity of his soul. He never
read about the triumphs of the martyrs without an abundance of tears, and
burned with an ardent desire to become a martyr himself.
After seven years in the
monastery, he was allowed to go to Caesarea in Palestine to visit holy places
and preach the Gospel to the Persian garrison. He was arrested there, flogged,
and put to hard labor. The governor Marzabanes commanded him to be chained by
the foot to another prisoner, and his neck and one foot also to be linked by a
heavy chain, and condemned him in this condition to carry stones.
Upon hearing of his
troubles, Anastasius’s old abbot sent two monks to assist him, and ordered
prayers for him. Meanwhile, Anastasius would pray all night. A Jew reported
having seen him shining in glory and angels praying with him.
The governor called for
him again. Marzabanes had received detailed orders from Chosroes: If Anastasius
would abjure Christianity by word of mouth, he might choose to return to
military service or still remain a Christian and return to the monastery. The
governor added that he might in his heart always adhere to Christ, provided
that he would but once renounce Christ, privately in the presence of the
governor. Anastasius sent back the answer that he would never lie or dissemble.
After repeatedly refusing
to renounce his faith, he was taken in chains to the Euphrates, where an
officer of Chosroes also failed to induce him to apostatize, even with the help
of torture: beatings with staves three days in a row. The martyr’s tranquility
and patience astonished the officer, who went again to acquaint the king of his
behavior.
Meanwhile, the Christian
jailer gave everyone free access to the prisoner, and Christians soon filled
the prison. Each one sought to kiss his feet or chains, and kept as relics
whatever had been sanctified by his touch. They also overlaid his fetters with
wax to receive their impression. The saint was embarrassed by all this and
tried to discourage his admirers.
Eventually, together with
68 other Christians, Anastasius was strangled and beheaded at Bethsaloe
(Barsaloe) on the bank of the Euphrates. Their bodies were left exposed to be
devoured by dogs, but they left his body untouched. He body was laid in the
monastery of Saint Sergius nearby, and later moved to Palestine,
Constantinople, and, in 640, Rome where they are enshrined in the chapel ad
Scalas Sanctus near Saint John Lateran. The monk who attended him took his
linen tunic back to his monastery in Palestine.
Anastasius’s head was
brought to Rome and enshrined in the church of Saint Vincent and Saint
Anastasius, both celebrated today. Miracles have been attributed to images of
his head, which were approved by the seventh general council (Act. 4).
The cultus of Saint
Anastasius may have come to England by way of Saint Theodore of Canterbury.
Anastasius’s vita was rewritten by the Venerable Bede shortly before Bede’s
death. Saint Anastasius is honored the same day by both the Roman (including at
Wearmouth and Jarrow) and Orthodox Churches (Attwater, Benedictines,
Encyclopedia, Farmer, Husenbeth).
MLA
Citation
Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
15 May 2020. Web. 22 January 2025.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-anastasius-the-persian/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-anastasius-the-persian/
José Luzán (1710–1785). San Valero, San Vicente Mártir, San Pedro Arbués y Santo Dominguito de Val, en la Gloria, 1757, 108 x 85, Museo di Saragozza
San Vincenzo di Saragozza Diacono
e martire
- Memoria
Facoltativa
III/IV sec.
Uno dei santi più
radicati nella memoria religiosa della Spagna, san Vincenzo di Saragozza, oggi
ci ricorda come non servano "qualifiche" per diventare maestri e
guide nella comunità cristiana, basta la volontà di testimoniare senza
mediazioni il Vangelo. Era un diacono vissuto a cavallo tra il III e IV secolo
e lavorava al fianco del vescovo Valerio, che sapeva di avere nel suo
collaboratore un grande sostegno grazie al coraggio e alle capacità dimostrate.
Vescovo e diacono venne arrestati, probabilmente nell'anno 304, durante la
violenta persecuzione anticristiana scatenata da Diocleziano. Fu subito chiaro
che tra i due il più "pericoloso" era Vincenzo, il cui eloquio era
accompagnato dalla solida volontà di non cedere al persecutore. Atroci furono
le torture che fu costretto a subire e che lo portarono alla morte.
Patronato: Vicenza,
Vinai
Etimologia: Vincenzo
= vittorioso, dal latino
Emblema: Palma
Martirologio
Romano: San Vincenzo, diacono di Saragozza e martire, che dopo aver patito
nella persecuzione dell’imperatore Diocleziano il carcere, la fame, il
cavalletto e le lame incandescenti, a Valencia in Spagna volò invitto in cielo
al premio per il suo martirio.
Un diacono così, ora che
il diaconato è tornato “di moda” nella Chiesa, ogni vescovo se lo sognerebbe.
Perché, si sa, non tutti i vescovi sono degli oratori nati e quello di
Saragozza, Valerio, è per giunta balbuziente. Trovare in Vincenzo un diacono
ben equipaggiato culturalmente, dotato nella parola, generoso e coraggioso è
per lui un vero colpo di fortuna. Oggi San Vincenzo è il martire più popolare
della Spagna, ma doveva già esserlo 1700 anni fa se ben tre città, Valencia,
Saragozza e Huesca, si contendono l’onore di avergli dato i natali. In questa
disputa noi non vogliamo entrare, limitandoci ai dati essenziali che ci vengono
forniti dagli Atti del suo martirio, che avviene durante la persecuzione di Diocleziano.
Nel clima di terrore che si instaura e che vede la distruzione degli edifici e
degli arredi sacri, la destituzione dei cristiani che ricoprono cariche
pubbliche, l’obbligo per tutti di sacrificare agli dei, il vescovo Valerio e il
diacono Vincenzo continuano imperterriti nell’annuncio del Vangelo: formano un
connubio indissolubile, nel quale il primo con la sua presenza e con l’autorità
che gli deriva dal ministero episcopale si fa garante di quello che il secondo
annuncia con forza, convinzione e facilità di parola. Così il governatore di
Valencia, Daciano, li fa arrestare entrambi, ma quando se li trova davanti
capisce che il vero nemico da combattere è il diacono Vincenzo. Manda così il
vescovo in esilio e concentra tutte le sue arti persecutorie su Vincenzo, che
oltre ad essere un gran oratore è anche un uomo che non si piega facilmente. Lo
dice in faccia al governatore: “Vi stancherete prima voi a tormentarci che noi
a soffrire”, e questo manda in bestia il persecutore, che vede così anche messa
in crisi la sua autorità e il suo prestigio. Perché Vincenzo è una di quelle
persone che si piegano ma non si spezzano: prima lo fa fustigare e torturare;
poi lo condanna alla pena del cavalletto, da cui esce con le ossa slogate;
infine lo fa arpionare con uncini di ferro. Così tumefatto e slogato lo fa
gettare in una cella buia, interamente cosparsa di cocci taglienti, ma la
testimonianza di Vincenzo continua ad essere limpida e ferma: “Tu mi fai
proprio un servizio da amico, perché ho sempre desiderato suggellare con il
sangue la mia fede in Cristo. Vi è un altro in me che soffre, ma che tu non
potrai mai piegare. Questo che ti affatichi a distruggere con le torture è un
debole vaso di argilla che deve ad ogni modo spezzarsi. Non riuscirai mai a
lacerare quello che resta dentro e che domani sarà il tuo giudice”. Lo sentono
addirittura, anche così piagato, cantare dalla cella e Daciano si rende conto
che quella è una voce da far zittire in fretta, visto che qualcuno si è già
convertito vedendolo così forte nella fede. Muore il 22 gennaio dell’anno 304
ed anche per sbarazzarsi del cadavere Daciano deve sudare: gettato in pasto
alle bestie selvatiche, il suo corpo viene alacramente difeso da un corvo;
gettato nel fiume, legato in un sacco insieme ad un grosso macigno, il suo
corpo galleggia e torna a riva, dove finalmente i cristiani lo raccolgono per
dargli onorata sepoltura. Da una delle omelie che Sant’Agostino ogni anno, il
22 gennaio, dedicava al martire Vincenzo ricaviamo questo pensiero: “il diacono
Vincenzo….. aveva coraggio nel parlare, aveva forza nel soffrire. Nessuno
presuma di se stesso quando parla. Nessuno confidi nelle sue forze quando
sopporta una tentazione, perché, per parlare bene, la sapienza viene da Dio e,
per sopportare i mali, da lui viene la fortezza”.
Autore: Gianpiero
Pettiti
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/25850
Church
Sant'Anastasio, Sant'Anastastio, hamlet of Piazza al Serchio, Garfagnana,
Province of Lucca, Tuscany, Italy
Madonna
del Rosario S. Anastasio, Piazza al Serchio
Church
Sant'Anastasio, Sant'Anastastio, hamlet of Piazza al Serchio, Garfagnana,
Province of Lucca, Tuscany, Italy
Sant' Anastasio
(Magundat) Martire in Persia
Festa: 22 gennaio
† 628
Magundat che da suo padre
Han era stato istruito nella magia, faceva parte dell'esercito persiano,
incuriosito dalla fede cristiana ne volle conoscere il credo. Per questo si
recò a Gerapoli. Si spostò poi a Gerusalemme ove ricevette il Battesimo
assumendo il nome di Anastasio («il risorto») per indicare l'avvenuta
conversione. Fu monaco per sette anni poi andò a Cesarea di Palestina allora
soggetta ai persiani e là catturato e torturato. Avendo fatto parte
dell'esercito si chiese al re Cosroe una decisione nei suoi riguardi. Il re rispose
che se abiurava anche davanti ad una sola persona potevano lasciarlo libero, ma
Anastasio rifiutò. Allora fu preso insieme a due altri compagni di cella e
portato a Bethsaloen in Assiria e là fu sottoposto ad altre torture. Fu
costretto ad assistere all'uccisione dei due compagni e di altri sessantasei
cristiani, alla fine fu strangolato e decapitato. Era il 628.
Emblema: Palma
Martirologio
Romano: A Sergiopoli in Persia, passione di sant’Anastasio, monaco e
martire, che dopo molti tormenti da lui patiti a Cesarea di Palestina, fu da
parte di Cosroe re dei Persiani afflitto con molti supplizi e, dopo settanta
suoi compagni, presso un fiume fu soffocato e decapitato.
Monaco persiano morto nel 628. Magundat che da suo padre Han era stato istruito nella magia, faceva parte dell’esercito persiano, incuriosito dal fatto che i cristiani venerassero la croce che era uno strumento di morte e di supplizio, ne volle conoscere i rudimenti della religione, quindi recatosi a Gerapoli nella chiesa dedicata ai martiri apprese il loro eroismo. Ammirato, si recò poi a Gerusalemme ove ricevette il Battesimo assumendo il nome di Anastasio ("il risorto") per indicare l’avvenuta conversione.
Fu monaco per sette anni poi andò a Cesarea di Palestina allora soggetta ai persiani e là catturato, fu sottoposto a tormenti crudeli affinché abiurasse il Cristianesimo.
Avendo fatto parte dell’esercito si chiese al re Cosroe una decisione nei suoi riguardi. Il re comprensivo rispose che se abiurava anche davanti ad una sola persona potevano lasciarlo libero, ma Anastasio rifiutò. Allora fu preso insieme a due altri compagni di cella e portato a Bethsaloen in Assiria (detta poi Sergiopoli) dove si trovava il re e là fu sottoposto ad altri terribili tormenti assistendo anche allo strozzamento dei due compagni e di altri sessantasei cristiani, alla fine fu strangolato e decapitato.
Le sue reliquie furono traslate a Roma durante l’impero di Eraclio intorno al 640. Il suo capo era venerato nel monastero detto delle "Acquae Salviae" intitolato poi ai santi Vincenzo ed Anastasio alle Tre Fontane.
Una sua reliquia si venera, sempre a Roma, presso la Scala Santa. L’effige del suo volto recata a Roma alle Tre Fontane è stata una grande sorgente di virtù miracolose fra l’altro confermate dal II Concilio Niceno.
Ancora oggi è molto venerato con la diffusione di medaglie di vari formati da
portare addosso e a cui si dà molta importanza per preservare dai mali.
La sua festa si celebra il 22 gennaio.
Autore: Antonio Borrelli