Il
Sodoma (1477–1549), martirio di
San Sebastiano, 1525, olio su tela, 206 x 154, Palazzo
Pitti, Firenze
Saint Sébastien
Martyr à Rome (+ v. 284)
Il est sans doute l'un des plus célèbres martyrs romains. Officier dans l'armée
de Dioclétien, il était chrétien, et lors que cela fut découvert, il fut mis en
demeure de sacrifier à l'empereur, sinon c'était un acte de rébellion. Lié nu à
un arbre, il servit de cible aux tirs de ses propres soldats et enfin tué par
bastonnade. Son culte date du IVe siècle. Saint Ambroise en parle dans ses
commentaires du psaume 118 et saint Damase lui fit construire une église
au-dessus de sa tombe. Cette basilique est d'ailleurs l'une des sept
principales églises de Rome. Malgré cela, les détails que rapportent les
'actes' de son martyre n'ont été rédigés qu'au Ve siècle.
En France un grand nombre de lieux de culte* sont placés sous son patronage...
(* taper Saint Sébastien dans la case 'lieu de culte')
Catacombes de saint Sébastien à Rome: Avec le temps, saint Sébastien – l'un des
martyrs enseveli en ce lieu – a fini par donner son nom au cimetière...
De nombreuses œuvres d'art évoquent son martyre. Debussy a créé en 1911 une
œuvre musicale appelée 'le martyre de Saint Sébastien'...
Mémoire de saint Sébastien, martyr, en 305. Originaire de Milan, comme le
rapporte saint Ambroise, il partit pour Rome quand les persécutions
bouillonnaient avec violence et c’est là qu’il a souffert. C’est là, dans la
ville où il était venu en étranger, qu’il établit le domicile définitif de son
immortalité. Il fut inhumé en ce jour aux Catacombes, sur la voie Appienne.
Martyrologe romain
Accorde-nous, Seigneur, l’esprit de force pour qu’à l’exemple de saint
Sébastien nous préférions t’obéir, à Toi plutôt qu’aux hommes.
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/470/Saint-Sebastien.html
Église Saint-Crépin et Saint-Crépinien de Rannée (35). Peinture murale. Saint Fabien et Saint-Sébastien.
Église Saint-Crépin et Saint-Crépinien de Rannée (35). Peinture murale. Saint Fabien et Saint-Sébastien.
Saint Sébastien, martyr
Il est l'un des plus
célèbres martyrs romains. Officier dans l'armée de Dioclétien, il était
chrétien, et lorsqu’il fut découvert, on voulut l’obliger à sacrifier à l'empereur.
Lié nu à un arbre, il servit de cible aux tirs de ses propres soldats, à Rome,
en 284. Saint Ambroise en parle dans ses commentaires du psaume 118 et saint
Damase fit construire une église au-dessus de sa tombe.
Artista
sconosciuto, Martirio di san Sebastiano, affresco, San Giovanni in Monte
(Bologna)
Saint Sébastien
Martyr
(† 288)
Saint Sébastien, né à
Narbonne, a reçu le glorieux titre de Défenseur de l'Église romaine. On pense
que, renonçant à une brillante carrière dans sa patrie, il entra dans l'armée
afin de pouvoir plus facilement servir ses frères dans sa foi.
Ses grandes qualités le
firent bientôt connaître à la cour; il s'y distingua et devint en peu de temps
un des favoris de Dioclétien qui le nomma capitaine de la première compagnie de
ses gardes. Cette position favorisa ses desseins. Bon nombre de chrétiens lui
durent de ne pas faiblir devant les supplices: il fut pour les païens
l'occasion d'une foule de conversions: la grâce de Dieu était en lui, et le
Ciel confirmait son zèle par les miracles.
Sts Fabien, pape et
Sébastien, martyrs
Sur la via Appia, au cimetière de Callixte, déposition de St Fabien, pape (236-250), martyr. Déjà célébré en 336.
Sur la via Appia, au cimetière ad catacumbas qui devait recevoir son nom, déposition de St Sébastien, soldat martyr vers 303. Culte attesté en 336.
Jusqu’au XIIe siècle les deux martyrs furent fêtés séparément. Puis les deux
oraisons propres furent accolées à la suite et enfin fusionnèrent.
Un apostat le trahit
enfin, et il fut traduit comme chrétien devant l'empereur. Sébastien parut sans
frayeur en face du tyran, et se proclama disciple de Jésus-Christ: "Quoi!
lui dit Dioclétien, je t'ai comblé de mes faveurs, tu habites mon palais, et tu
es l'ennemi de l'empereur et des dieux? -- J'ai toujours invoqué Jésus-Christ
pour votre salut et la conservation de l'empire, reprit Sébastien, et j'ai
toujours adoré le Dieu du Ciel."
L'empereur, écumant de
rage, le livra à une troupe d'archers pour être percé de flèches. Tout couvert
de blessures, on le laissa pour mort, baigné dans son sang. Mais, recueilli par
une dame chrétienne, il fut bientôt providentiellement guéri. Il alla lui-même
se présenter devant Dioclétien, qui, stupéfait de le voir, lui dit: "Quoi!
Tu es Sébastien, que j'avais ordonné de faire mourir à coups de flèches? -- Le
Seigneur, dit Sébastien, m'a guéri, afin de protester, en présence de tout le
peuple, contre l'injuste persécution dont vous accablez les chrétiens, qui sont
les meilleurs et les plus fidèles citoyens de l'empire."
L'empereur le fit traîner
dans le cirque, pour y être assommé à coups de bâton. Ce fut le 20 janvier 288
qu'il acheva son sacrifice. -- On l'invoque avec succès contre la peste et les
maladies contagieuses.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_sebastien.html
Giovanni del Biondo (attr.), Trittico di San Sebastiano, 1350-1375 ca.
Giovanni del Biondo (attr.), Trittico di San Sebastiano, 1350-1375 ca.
Giovanni del Biondo (attr.), Trittico di San Sebastiano, 1350-1375 ca.
Giovanni del Biondo (attr.), Trittico di San Sebastiano, 1350-1375 ca.
Giovanni del Biondo (attr.), Trittico di San Sebastiano, 1350-1375 ca.
Giovanni del Biondo (attr.), Trittico di San Sebastiano, 1350-1375 ca.
Giovanni
del Biondo (attr.), Trittico di San Sebastiano, 1350-1375 ca.
SAINT SÉBASTIEN *
Sébastien, Sebastianus,
vient de sequens, suivant, beatitudo, béatitude; astin, ville et ana au-dessus;
ce qui veut dire qu'il a suivi la béatitude de la cité suprême et de la gloire
d'en haut. Il: la posséda et l’acquit au prix de cinq deniers, selon saint
Augustin, avec la pauvreté, le royaume; avec la douleur, la joie; avec le
travail, le repos; avec l’ignominie, la gloire et avec la mort, la vie.
Sébastien viendrait encore de basto, selle. Le soldat, c'est le Christ; le
cheval, l’Église et la selle, Sébastien; au moyen de laquelle Sébastien
combattit dans (183) l’Église et obtint de surpasser beaucoup de martyrs. Ou
bien Sébastien signifie entouré, ou allant autour : entouré, il le fut de
flèches comme un hérisson; allant autour, parce qu'il allait trouver tous les
martyrs et les réconfortait.
Sébastien était un
parfait chrétien, originaire de Narbonne et citoyen de Milan. Il fut tellement
chéri des empereurs Dioclétien et Maximien qu'ils lui donnèrent le commandement
de la première cohorte et voulurent l’avoir constamment auprès d'eux. Or, il
portait l’habit militaire dans l’unique intention d'affermir le coeur des
chrétiens qu'il voyait faiblir dans les tourments. Quand les très illustres
citoyens Marcellien et Marc, frères jumeaux, allaient être décollés pour la foi
de J.-C., leurs parents vinrent pour arracher de leurs coeurs leurs bonnes
résolutions. Arrive leur mère, la tête découverte, les habits déchirés, qui s'écrie
en découvrant son sein : « O chers et doux fils, je suis assaillie d'une misère
inouïe et d'une douleur intolérable. Ah, malheureuse que je suis! Je perds mes
fils qui courent de plein gré à la mort : si des ennemis me les enlevaient, je
poursuivrais ces ravisseurs au milieu de leurs bataillons; si une sentence les
condamnait a être renfermés, j'irais briser la prison, dussé-je en mourir.
Voici une nouvelle manière de périr : aujourd'hui on prie le bourreau de
frapper, on désire la vie pour la perdre, on invite la mort à venir. Nouveau
deuil, nouvelle misère! Pour avoir la vie, des fils, jeunes encore, se dévouent
à la mort et des vieillards, des parents infortunés sont forcés de tout subir.»
Elle parlait encore quand le père, plus âgé que la mère; arrive porté sur les
bras de ses serviteurs. Sa tête est couverte de cendres; il s'écrie en
regardant le ciel : « Mes fils se livrent d'eux-mêmes â la mort; je suis venu
leur adresser mes adieux et ce que j'avais préparé pour m’ensevelir, malheureux
que je suis! je l’emploierai à la sépulture de mes enfants. O mes fils! Bâton
de ma vieillesse, double flambeau de mon coeur, pourquoi aimer ainsi la mort?
Jeunes gens, venez ici, venez pleurer sur mes fils. Pères, approchez donc,
empêchez-les, ne souffrez pas un forfait pareil : mes yeux, pleurez jusqu'à
vous éteindre afin que je ne voie pas mes fils hachés par le glaive. » Le père
venait de parler ainsi quand arrivent leurs épouses offrant à leurs yeux leurs
propres enfants et poussant des cris entremêlés de hurlements : « A qui nous
laissez-vous? Quels seront les maîtres de ces enfants ? qui est-ce qui
partagera vos grands domaines? hélas! Vous avez donc des coeurs de fer pour
mépriser vos parents, pour dédaigner vos amis, pour repousser vos femmes, pour
méconnaître vos enfants et pour vous livrer spontanément aux bourreaux! » A ce
spectacle, les coeurs de ces hommes se prirent à mollir. Saint Sébastien se
trouvait là; il sort de la foule : « Magnanimes soldats du Christ,
s'écrie-t-il, n'allez pas perdre une couronne éternelle en vous laissant
séduire par de pitoyables flatteries. » Et s'adressant aux parents : « Ne
craignez rien, dit-il, vous ne serez pas séparés; ils vont dans le ciel vous
préparer des demeures d'une beauté éclatante : car dès l’origine du mondé, cette
vie n'a cessé de tromper ceux qui espèrent en elle; elle dupe ceux qui la
recherchent; elle illusionne ceux qui comptent sur elle ; elle rend tout
incertain, en sorte qu'elle ment à tous. Cette vie, elle apprend au voleur, ses
rapines; au colère, ses violences; au menteur, ses fourberies. C'est elle qui
commande les crimes, qui ordonne les forfaits, qui conseille les injustices;
cette persécution que nous endurons ici est violente aujourd'hui et demain elle
sera évanouie une heure l’a amenée, une heure l’emportera; mais les peines
éternelles se renouvellent sans cesse, pour sévir; elles entassent punition sur
punition, la vivacité de leurs flammes augmente sans mesure. Réchauffons nos
affections dans l’amour du martyre. Ici le démon croit vaincre; mais alors
qu'il saisit, il est captif lui-même quand il croit tenir, il est garrotté;
quand il vainc, il est vaincu; quand il tourmente, il est tourmenté; quand il
égorge, il est tué ; quand il insulte, il est honni. » Or, tandis que saint
Sébastien parlait ainsi, tout à coup, pendant près d'une heure, il fut
environné d'une grande lumière descendant du ciel, et, au milieu de cette
splendeur, il parut revêtu d'une robe éclatante de blancheur ; en même temps il
fut entouré de sept anges éblouissants. Devant lui apparut encore un jeune
homme qui lui donna la paix et lui dit : « Tu seras toujours avec moi. » Alors
que le bienheureux Sébastien adressait ces avis, Zoé, femme de Nicostrate, dans
la maison duquel les saints étaient gardés, Zoé, dis-je, qui avait perdu la
parole, vint se jeter aux pieds de Sébastien en lui demandant pardon par
signes. Alors Sébastien dit : « Si je suis le serviteur de J.-C. et si tout ce
que cette femme a entendu sortir de mes lèvres est vrai, si elle le croit, que
celui qui a ouvert la bouche de son prophète Zacharie ouvre sa bouche. » A ces
mots, cette femme s'écria « Béni soit le discours de votre bouche, et bénis
soient tous ceux qui croient ce que vous avez dit : j'ai vu un ange tenant
devant vous un livre dans lequel tout ce que vous disiez était écrit. » Son
mari, qui entendit cela, se jeta aux pieds de saint Sébastien en lui demandant
de le pardonner; alors il délia les martyrs et les pria de s'en aller en
liberté. Ceux-ci répondirent qu'ils ne voulaient pas 'perdre la couronne à laquelle
ils avaient droit. En effet une telle grâce et une si grande efficacité étaient
accordées par le Seigneur aux paroles de Sébastien, qu'il n'affermit pas
seulement Marcellien et Marc dans la résolution de souffrir le martyre, mais
qu'il convertit encore à la foi leur père Tranquillin et leur mère avec
beaucoup d'autres que le prêtre Polycarpe baptisa tous.
Quant à Tranquillin, qui
était très gravement malade, il ne fut as plutôt baptisé que de suite il fut
guéri. Le préfet de la ville de Rome, très malade lui-même, pria Tranquillin de
lui amener celui qui lui avait rendu la santé. Le prêtre Polycarpe et Sébastien
vinrent donc chez lui et il les pria de le guérir aussi. Sébastien lui dit de
renoncer d'abord à ses idoles et de lui donner la permission de les briser ;
qu'à ces conditions, il recouvrerait la santé. Comme Chromace, le préfet, lui
disait de laisser ce soin à ses esclaves et de ne pas s'en charger lui-même,
Sébastien lui répondit: « Les gens timides redoutent de briser leurs dieux;
mais encore si le diable en profitait pour les blesser, les infidèles ne
manqueraient pas de dire qu'ils ont été blessés parce qu'ils brisaient leurs
dieux.» Polycarpe et Sébastien ainsi autorisés détruisirent plus de deux cents
idoles. Ensuite ils dirent à Chromace : « Comme pendant que nous mettions en
pièces vos idoles, vous deviez recouvrer la santé et que vous souffrez encore,
il est certain que, ou vous n'avez pas renoncé à l’infidélité, ou bien vous
avez réservé quelques idoles. » Alors Chromace avoua qu'il avait une chambre où
était rangée toute la suite des étoiles, pour laquelle son père avait dépensé
plus de deux cents livres pesant d'or ; et qu'à l’aide de cela il prévoyait
l’avenir. Sébastien lui dit : « Aussi longtemps que vous conserverez tous ces vains
objets, vous ne conserverez pas la santé. » Chromace ayant consenti à tout,
Tiburce, son fils, jeune homme fort distingué, dit : « Je ne souffrirai pas
qu'une oeuvre si importante soit détruite.; mais pour ne paraître pas apporter
d'obstacles à la santé de mon père, qu'on chauffe deux fours, et si, après la
destruction de cet ouvrage, mon père n'est pas guéri, que ces hommes soient
brûlés tous les deux. » Sébastien répondit: « Eh bien! Soit. » Et comme on
brisait tout, un ange apparut au préfet et lui déclara que J.-C. lui rendait la
santé; à l’instant il fut guéri et courut vers l’ange pour lui baiser les
pieds; mais celui-ci l’en empêcha, par la raison qu'il n'avait, pas encore reçu
le baptême. Alors lui, Tiburce, son fils, et quatre cents personnes de sa
maison furent baptisées. Pour Zoé, qui était entre les mains des infidèles,
elle rendit l’esprit dans des tourments prolongés. A cette nouvelle,
Tranquillin brava tout et dit : « Les femmes sont couronnées avant nous.
Pourquoi vivons-nous encore? » Et quelques jours après, il fut lapidé.
On ordonna à saint
Tiburce ou de jeter de l’encens en l’honneur des dieux sur un brasier ardent,
ou bien de marcher nu-pieds sur ces charbons. Il fit alors le signe de la croix
sur soi, et il marcha- nu-pieds sur le brasier. Il me semble, dit-il, marcher
sur des roses au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ. » Le préfet Fabien se mit
à dire : « Qui ne sait que le Christ volis a enseigné la matie ? » Tiburce lui
répondit : « Tais-toi, malheureux! : car tu n'es pas digne de prononcer un nom
si saint et si suave à la bouche. » Alors le préfet en colère le fit décoller.
Marcellien et Marc sont attachés à un poteau, et après y avoir été liés, ils
chantèrent ces paroles du Psaume : « Voyez comme il est bon et agréable pour des
frères d'habiter ensemble, etc. » Le préfet leur dit: « Infortunés, renoncez à
ces folies et délivrez-vous vous-mêmes. » Et ils, répondirent: « Jamais nous
n'avons été mieux traités. Notre désir serait que tu nous laissasses attachés
pendant que nous sommes revêtus de notre corps.» Alors le préfet ordonna que
l’on enfonçât des lances dans leurs côtés, et ils consommèrent ainsi leur
martyre. Après quoi le préfet fit son rapport à Dioclétien touchant Sébastien.
L'empereur le manda et lui dit: «J'ai toujours voulu que, tu occupasses le
premier rang parmi les officiers de mon palais, or tu as agi en secret contre
mes intérêts, et tu insultes aux dieux. » Sébastien lui répondit : « C'est dans
ton intérêt que toujours j'ai honoré J.-C. et c'est pour la conservation de
l’empire Romain que toujours j'ai adoré le Dieu qui est dans le ciel. » Alors
Dioclétien le fit lier au milieu d'une plaine et ordonna aux archers qu'on le
perçât à coups de flèches. Il en fut tellement couvert, qu'il paraissait être
comme un hérisson; quand on le crut mort, on se retira. Mais ayant été hors de
danger quelques jours après, il vint se placer sur l’escalier, et reprocha
durement aux empereurs qui descendaient du palais les maux infligés par eux aux
chrétiens. Les empereurs dirent : « N'est-ce pas là Sébastien que nous avons
fait périr dernièrement à coups de flèches ? » Sébastien reprit: « Le Seigneur
m’a rendu la vie pour que je pusse venir vous reprocher à vous-mêmes les maux
dont vous accablez les chrétiens. » Alors l’empereur le fit fouetter jusqu'à ce
qu'il rendît l’esprit; il ordonna de jeter son corps dans le cloaque pour qu'il
ne fût pas honoré par les chrétiens comme un martyr. Mais saint Sébastien
apparut la nuit suivante à sainte Lucine, lui révéla le lieu où était son corps
et lui commanda de l’ensevelir auprès des restes des apôtres: ce qui fut
exécuté. Il souffrit sous les empereurs Dioclétien et Maximien qui régnèrent
vers l’an du Seigneur 287. Saint Grégoire rapporte, au premier livre de ses
Dialogues, qu'une femme de Toscane, nouvellement mariée, fut invitée à se
rendre à la dédicace d'une église de saint Sébastien ; et la nuit qui précéda
la fête, pressée par la volupté de la chair, elle ne put s'abstenir de son
mari. Le matin, elle partit, rougissant plutôt des hommes que de Dieu. Mais à
peine était-elle entrée dans l’oratoire Où étaient les reliques de saint
Sébastien, que le diable s'empara d'elle, et la tourmenta en présence de la
foule. Alors un prêtre de cette église saisit un voile de l’autel pour en
couvrir cette femme, mais le diable s'empara aussitôt de ce prêtre lui-même.
Des amis conduisirent la femme à des enchanteurs afin de la délivrer parleurs
sortilèges. «Mais à l’instant où ils l’enchantaient, et par la permission de
Dieu, une légion composée de 6666 démons entra en elle et la tourmenta avec
plus de violence. Un personnage d'une grande sainteté, nommé Fortunat, la
guérit par ses prières. On lit dans les Gestes des Lombards qu'au temps du roi
Gombert, l’Italie entière fut frappée d'une peste si violente que les vivants
suffisaient à peine à ensevelir les morts ; elle fit de grands ravages,
particulièrement à Rome et à Pavie. Alors un bon ange apparut sous une forme
visible à une foule de personnes, ordonnant au mauvais ange qui le suivait et
qui avait un épieu à la main, de frapper et d'exterminer. Or, autant de fois il
frappait une maison, autant il y avait de morts à enterrer. Il fut révélé
alors, par l’ordre de Dieu, à une personne, que la peste cesserait entièrement
ses ravages si l’on érigeait à Pavie un autel à saint Sébastien. Il fut en
effet élevé dans l’église de Saint-Pierre aux liens. Aussitôt après, le fléau
cessa. Les reliques de saint Sébastien y furent apportées de Rome. Voici ce que
saint Ambroise écrit dans sa préface : « Seigneur adorable, à l’instant où le
sang du bienheureux martyr Sébastien est répandu pour la confession de votre
nom, vos merveilles sont manifestées parce que vous affermissez la vertu dans
l’infirmité, vous augmentez notre zèle, et par sa prière vous conférez du
secours aux malades. »
* Actes du saint dans les
oeuvres de saint Ambroise.
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction,
notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine
honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de
Seine, 76, Paris mdccccii
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/026.htm
Hans
Memling (1433 circa–1494), Martirio di san Sebastiano, circa 1470, olio su tavola, 67
x 68, Museo reale delle belle
arti del Belgio, Bruxelles
Textes de la Messe
die 20 ianuarii
Ss FABIANI Papæ
et SEBASTIANI
Martyrum
III classis (ante CR
1960 : duplex)
Ant. ad Introitum. Ps.
78, 11, 12 et 10.
Intret in conspéctu tuo,
Dómine, gémitus compeditórum : redde vicínis nostris séptuplum in sinu
eórum : víndica sánguinem Sanctórum tuórum, qui effúsus est.
Ps. Ibid., 1
Deus, venérunt gentes in
hereditátem tuam : polluérunt templum sanctum tuum : posuérunt
Ierúsalem in pomórum custódiam.
V/. Glória Patri.
Oratio
Infirmitátem nostram
réspice, omnípotens Deus : et, quia pondus própriæ actiónis gravat,
beatórum Mártyrum tuórum Fabiáni et Sebastiáni intercéssio gloriósa nos
prótegat. Per Dóminum.
Léctio Epístolæ beáti
Pauli Apóstoli ad Hebrǽos.
Hebr. 11, 33-39.
Fratres : Sancti per
fidem vicérunt regna, operáti sunt iustítiam, adépti sunt repromissiónes,
obturavérunt ora leónum, exstinxérunt ímpetum ignis, effugérunt áciem gládii,
convaluérunt de infirmitáte, fortes facti sunt in bello, castra vertérunt exterórum :
accepérunt mulíeres de resurrectióne mórtuos suos : álii autem disténti
sunt, non suscipiéntes redemptiónem, ut meliórem invenírent
resurrectiónem : álii vero ludíbria et vérbera expérti, ínsuper et víncula
et cárceres : lapidáti sunt, secti sunt, tentári sunt, in occisióne gládii
mórtui sunt : circuiérunt in melótis, in péllibus caprínis, egéntes,
angustiáti, afflicti : quibus dignus non erat mundus : in
solitudínibus errántes, in móntibus et spelúncis et in cavérnis terræ. Et hi omnes
testimónio fídei probáti, invénti sunt in Christo Iesu, Dómino nostro.
Graduale. Exodi
15,11.
Gloriósus Deus in Sanctis
suis : mirábilis in maiestáte, fáciens prodígia.
V/. Ibid., 6. Déxtera
tua, Dómine, glorificáta est in virtúte : déxtera manus tua confrégit
inimícos.
Allelúia, allelúia. V/. Ps.
144, 10-11. Sancti tui, Dómine, benedícent te : glóriam regni tui
dicent. Allelúia.
Post Septuagesimam,
ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur
Tractus. Ps. 125,
5-6.
Qui séminant in lácrimis,
in gáudio metent.
V/. Eúntes ibant et
flébant, mitténtes sémina sua.
V/. Veniéntes autem
vénient cum exsultatióne, portántes manípulos suos.
+ Sequéntia sancti
Evangélii secúndum Lucam.
Luc. 6, 17-23.
In illo témpore :
Descéndens Iesus de monte, stetit in loco campéstri, et turba discipulórum
eius, et multitúdo copiósa plebis ab omni Iudǽa, et Ierúsalem, et marítima, et
Tyri, et Sidónis, qui vénerant, ut audírení eum et sanaréntur a languóribus suis.
Et, qui vexabántur a spirítibus immúndis, curabántur. Et omnis turba quærébat
eum tangere : quia virtus de illo exíbat, et sanábat omnes. Et ipse,
elevátis óculis in discípulos suos, dicebat : Beáti, páuperes : quia
vestrum est regnum Dei. Beáti, qui nunc esurítis : quia saturabímini.
Beáti, qui nunc fletis : quia ridébitis. Beáti eritis, cum vos óderint
hómines, et cum separáverint vos et exprobráveriní, et eiécerint nomen vestrum
tamquam malum, propter Fílium hóminis. Gaudéte in illa die et exsultáte :
ecce enim, merces vestra multa est in cælo.
Ant. ad
Offertorium. Ps. 31, 11.
Lætámini in Dómino et
exsultáte, iusti : et gloriámini, omnes recti corde, allelúia, allelúia
Secreta
Hóstias tibi, Dómine,
beatórum Mártyrum tuórum Fabiáni et Sebastiáni dicátas méritis, benígnus
assúme : et ad perpétuum nobis tríbue proveníre subsídium. Per Dóminum.
Ant. ad
Communionem. Luc. 6, 18 et 19.
Multitúdo languéntium, et
qui vexabántur a spirítibus immúndis, veniébant ad eum : quia virtus de
illo exíbat, et sanábat omnes.
Postcommunio
le 20 janvier
Sts FABIEN Pape
et SÉBASTIEN
Martyrs
IIIème classe (avant
1960 : double)
Introït
Que le gémissement des
captifs pénètre jusqu’à vous, Seigneur ; et pour ceux qui nous entourent
faites retomber dans leur sein au septuple l’outrage qu’ils ont fait tomber sur
vous ; vengez le sang de vos Saints, qui a été répandu.
Ô Dieu, les nations sont
venues dans votre héritage, elles ont souillé votre saint temple, elles ont
fait de Jérusalem une cabane à garder les fruits.
Collecte
Dieu tout-puissant,
regardez notre faiblesse ; et parce que le poids de nos péchés nous
accable, fortifiez-nous par la glorieuse intercession des bienheureux Fabien et
Sébastien, vos Martyrs.
Lecture de l’Épître de
saint Paul Apôtre aux Hébreux.
Mes Frères : les
Saints, par la foi, ont conquis des royaumes, exercé la justice, obtenu l’effet
des promesses, fermé la gueule des lions, éteint la violence du feu, échappé au
tranchant de l’épée, triomphé de la maladie, déployé leur vaillance à la guerre,
mis en fuite des armées ennemis ; par eux des femmes ont recouvré leurs
morts ressuscités. Les uns ont péri dans les tortures, refusant la délivrance
afin d’obtenir une meilleure résurrection ; d’autres ont souffert les
moqueries et les verges ; de plus, les chaînes et les cachots ; ils
ont été lapidés, sciés, éprouvés ; ils sont morts par le tranchant de
l’épée ; ils ont erré çà et là, couverts de peaux de brebis et de chèvres,
dénués de tout, persécutés, maltraités, eux dont le monde n’était pas
digne ; Ils ont été errants dans les déserts et les montagnes, dans les
cavernes et dans les antres de la terre. Et tous ceux-là ont obtenu un bon
témoignage à cause de leur foi en Jésus-Christ, Notre-Seigneur.
Graduel
Dieu est glorifié dans
ses Saints ; admirable dans sa majesté, il fait des prodiges.
V/. Votre droite,
Seigneur, s’est signalée par sa force ; votre main droite a brisé ses
ennemis.
Allelúia, allelúia. V/. Seigneur,
Vos saints vous bénissent : ils diront la gloire de votre règne. Alléluia.
Après la Septuagésime, on
omet l’Alléluia et son verset et on dit :
Trait
Ceux qui sèment dans les
larmes moissonneront dans l’allégresse.
V/. Ils allaient et
venaient en pleurant, tandis qu’ils jetaient leurs semences.
V/. Mais ils
reviendront avec allégresse chargés de leurs gerbes.
Lecture du Saint Evangile
selon saint Luc.
En ce temps-là, Jésus
descendant de la montagne s’arrêta dans la plaine avec la troupe de ses
disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée, et de Jérusalem,
et de la contrée maritime, et de Tyr, et de Sidon ; ils étaient venus pour
l’entendre et pour être guéris de leurs maladies. Et ceux qui étaient
tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. Et toute la foule cherchait à
le toucher, parce qu’une vertu sortait de lui et les guérissait tous. Et lui,
levant les yeux sur ses disciples, disait : Bienheureux, vous qui êtes
pauvres, parce que le royaume de Dieu est à vous. Bienheureux, vous qui avez
faim maintenant, parce que vous serez rassasiés. Bienheureux, vous qui pleurez
maintenant, parce que vous rirez. Bienheureux serez-vous lorsque les hommes
vous haïront, et vous repousseront, et vous outrageront, et lorsqu’ils
rejetteront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme. Réjouissez-vous
en ce jour-là et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense est grande
dans le ciel.
Offertoire
Justes, réjouissez-vous
dans le Seigneur, et soyez dans l’allégresse ; et glorifiez-vous en lui
vous tous qui avez le cœur droit, alléluia, alléluia.
Secrète
Recevez favorablement,
Seigneur, les hosties que nous vous offrons par les mérites de vos saints
Martyrs Fabien et Sébastien ; faites qu’elles nous obtiennent votre
assistance continuelle
Communion
Une multitude de malades,
et de tourmentés par des esprits impurs venait vers lui : parce qu’une
vertu sortait de lui et les guérissait tous.
Postcommunion
Rassasiés par la
participation à ce don sacré, nous vous supplions, Seigneur notre Dieu, par l’intercession
de vos saints Martyrs Fabien et Sébastien, de nous faire ressentir l’effet du
sacrifice que nous célébrons.
Office
Maître de la Sainte Parenté le Jeune 1475-1515, Retable saint Sébastien, Kulturelles Erbe Köln
Maître de la Sainte Parenté le Jeune 1475-1515, Retable saint Sébastien, Kulturelles Erbe Köln, partie gauche
Maître de la Sainte Parenté le Jeune 1475-1515, Retable saint Sébastien, Kulturelles Erbe Köln, partie centrale
Maître de la Sainte Parenté le Jeune 1475-1515, Retable saint Sébastien, Kulturelles Erbe Köln, partie droite
Leçons des Matines avant
1960
AU DEUXIÈME NOCTURNE.
Quatrième leçon. Fabien,
romain d’origine, gouverna l’Église depuis Maximin jusqu’à Dèce. Il divisa les
sept régions de la ville entre sept Diacres, qui devaient avoir soin des
pauvres. Il créa autant de sous-diacres, qu’il chargea de recueillir les Actes
des Martyrs, qui étaient écrits par sept notaires. Le même Pape statua que
chaque année en la 5e Férie, dite de la Cène du Seigneur, on renouvellerait le
saint Chrême, après avoir brûlé l’ancien. Enfin, le treize des calendes de
février, il reçut la couronne du martyre pendant la persécution de Dèce, et fut
enseveli au cimetière de Calixte, sur la voie Appienne. Il avait siégé quinze
ans et quatre jours, et fait, au mois de décembre, cinq ordinations, par
lesquelles il ordonna vingt-deux Prêtres, sept Diacres et sacra onze Évêques
pour divers lieux.
Cinquième leçon. Sébastien,
dont le père était narbonnais et la mère milanaise, fut cher à Dioclétien à
cause de la noblesse de sa naissance et de son courage. Chef de la première
cohorte, il aidait de ses services et de ses biens les Chrétiens, dont il
pratiquait secrètement la foi, et il fortifiait tellement par ses exhortations
ceux qui paraissaient redouter la violence des tourments, qu’un grand nombre
d’entre eux se livrèrent spontanément aux bourreaux pour Jésus-Christ. De ce
nombre furent deux frères, Marc et Marcellien, qui étaient en prison à Rome
chez Nicostrate, dont la femme, nommée Zoé, recouvra, par la prière de
Sébastien, la voix qu’elle avait perdue. Ces faits ayant été rapportés à
Dioclétien, il fit venir Sébastien, et après l’avoir réprimandé fortement, il
s’efforça, par tous les artifices, de le détourner de la foi du Christ. Mais
comme il ne gagnait rien, ni par ses promesses ni par ses menaces, il ordonna
de le lier à un poteau et de le percer de flèches.
Sixième leçon. Tous
le croyant mort, une sainte femme nommée Irène, fit enlever son corps pendant
la nuit pour lui donner la sépulture ; mais il fut trouvé vivant, et elle
le soigna dans sa maison. Peu après, Sébastien qui avait recouvré la santé se
mit sur le passage de Dioclétien et lui reprocha très librement son impiété. A
son aspect, l’empereur fut frappé de stupeur, car il le croyait mort ; la
nouveauté du prodige et les reproches sévères de Sébastien l’enflammèrent de
colère, et il commande de le battre de verges jusqu’à ce qu’il rendît son âme à
Dieu. Son corps fut jeté dans un cloaque ; mais Lucine, avertie en songe
par Sébastien lui-même du lieu où il se trouvait et de l’endroit où il voulait
être inhumé, l’ensevelit aux catacombes, et c’est là qu’on édifia depuis une
célèbre église sous le nom de Saint-Sébastien.
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Deux grands Martyrs
partagent, sur le Cycle, les honneurs de cette journée : l’un, Pontife de
l’Église de Rome ; l’autre, l’un des fidèles de cette Église-Mère. Fabien
reçut la couronne du martyre l’an 25o, sous la persécution de Décius ; la
persécution de Dioclétien couronna Sébastien en 288. Nous considérerons
séparément les mérites de ces deux athlètes du Christ.
A l’exemple de ses
prédécesseurs, saint Clément et saint Anthéros, le saint Pape Fabien prit un
soin particulier de faire rédiger les Actes des Martyrs ; mais la
persécution de Dioclétien, qui nous a privés d’un si grand nombre de ces
précieux monuments condamnés aux flammes par les Édits impériaux, nous a ravi
le récit des souffrances et du martyre de notre saint Pontife. Quelques traits
seulement de sa vie pastorale sont arrivés jusqu’à nous ; mais nous
pouvons prendre une idée de ses vertus, par l’éloge que fait de lui saint
Cyprien, qui l’appelle un homme incomparable, dans une Lettre qu’il écrit au
Pape saint Corneille, successeur de Fabien. L’évêque de Carthage célèbre aussi
la pureté et la sainteté de la vie du saint Pontife, qui domina d’un front
tranquille les orages dont l’Église fut agitée de son temps. On aime à
contempler cette tête calme et vénérable sur laquelle une colombe alla se
reposer, pour désigner dans Fabien le successeur de Pierre, le jour où le
peuple et le clergé de Rome étaient réunis pour l’élection d’un Pontife, après
le martyre d’Anthéros. Ce rapport avec le Christ désigné pour le Fils de Dieu,
dans les eaux du Jourdain, par la divine colombe, rend plus sacré encore le
touchant caractère de Fabien. Dépositaire de la puissance de régénération qui
réside dans les eaux depuis le baptême du Christ, il eut à cœur la propagation
du Christianisme ; et parmi les Évêques qu’il sacra pour annoncer la foi
en divers lieux, l’Église des Gaules en reconnaît plusieurs pour ses principaux
fondateurs.
Les jours de votre
Pontificat furent longs et orageux, ô Fabien ! Mais, pressentant l’avenir
de paix que Dieu réservait à son Église, vous ne vouliez pas que les grands
exemples de l’âge des Martyrs fussent perdus pour les siècles futurs, et votre
sollicitude veillait à leur conservation. Les flammes nous ont ravi une grande
partie des trésors que vous aviez amassés pour nous ; à peine pouvons-nous
formuler quelques détails de votre propre vie ; mais nous en savons assez
pour louer Dieu de vous avoir choisi dans ces temps difficiles, et pour
célébrer aujourd’hui le glorieux triomphe que remporta votre constance. La
colombe qui vous désignait comme l’élu du ciel, se reposant sur votre tête,
vous marquait comme le Christ visible de la terre ; elle vous dévouait aux
sollicitudes et au martyre ; elle avertissait l’Église entière de vous
reconnaître et de vous écouter. Vous donc, ô saint Pontife, qui avez eu ce
trait de ressemblance avec l’Emmanuel dans le mystère de l’Épiphanie, priez-le
pour nous afin qu’il daigne se manifester de plus en plus à nos esprits et à
nos cœurs. Obtenez-nous de lui cette docilité à sa grâce, cette dépendance
d’amour à l’égard de ses moindres volontés, ce détachement de toutes choses,
qui furent l’élément continuel de votre vie, au milieu de cette tourmente qui
menaça, durant quinze années, de vous engloutir. Enfin un dernier tourbillon
vous enleva, calme et préparé, pour vous porter, par le martyre, jusque dans le
sein de Celui qui avait déjà accueilli un si grand nombre de vos brebis. Nous
aussi, nous attendons la vague qui doit nous détacher de la grève, et nous
pousser jusqu’au ciel ; demandez, ô Pasteur, qu’elle nous trouve prêts. Si
l’amour du divin Enfant vit en nous, si nous imitons, comme vous, ô Fabien, la
simplicité de la colombe, notre voie est sûre. Nous offrons nos cœurs ;
hâtez-vous de les préparer.
Après les glorieux
Apôtres Pierre et Paul, qui font sa principale gloire, Rome inscrit en tête de
ses fastes ses deux plus vaillants martyrs, Laurent et Sébastien, et ses deux
plus illustres vierges, Cécile et Agnès. Or, voici que la partie actuelle du
Cycle réclame, pour faire honneur au Christ naissant, une partie de cette noble
cour. Laurent et Cécile paraîtront à leur tour pour accompagner d’autres
mystères ; aujourd’hui, l’invincible chef de la cohorte prétorienne,
Sébastien, est appelé à faire son service près de l’Emmanuel ; demain,
Agnès, douce comme l’agneau, intrépide comme le lion, sera admise auprès de
l’Époux divin qu’elle a préféré à tout. Le caractère chevaleresque de Sébastien
offre plusieurs traits de ressemblance avec celui du grand Archidiacre :
l’un dans le sanctuaire, l’autre dans le siècle, ont défié avec un mâle courage
les tortures et la mort. A moitié rôti, Laurent défie le tyran de le retourner
de l’autre côté ; Sébastien, tout hérissé de flèches meurtrières, n’a pas
plutôt senti se cicatriser ses plaies, qu’il court se présenter devant Dioclétien,
et appelle un nouveau martyre. Mais nous n’avons à nous occuper aujourd’hui que
de Sébastien.
Qu’on se figure un jeune
homme, s’arrachant à tous les liens qui le retenaient à Milan sa patrie, par le
seul motif que la persécution n’y sévit pas avec assez de rigueur, tandis que
la tempête, à Rome, est dans toute sa violence. Il tremble pour la constance
des Chrétiens ; mais il sait que, plus d’une fois, les soldats du Christ,
couverts de l’armure des soldats de César, se sont introduits dans les prisons,
et ont ranimé le courage des confesseurs. C’est la mission qu’il ambitionne, en
attendant le jour où il pourra lui-même saisir la palme. Il vient donc soutenir
ceux que les larmes de leurs parents avaient ébranlés ; les geôliers même,
cédant à l’empire de sa foi et de ses miracles, affrontent le martyre, et
jusqu’à un magistrat romain demande à se faire instruire de la doctrine qui
donne tant de puissance aux hommes. Comblé des marques de la faveur de
Dioclétien et de Maximien-Hercule, Sébastien dispose dans Rome d’une influence
si salutaire pour le Christianisme, que le saint pape Caïus le proclame le
Défenseur de l’Église.
Après avoir envoyé au
ciel d’innombrables martyrs, le héros obtient enfin la couronne pour laquelle
il soupirait. Par sa courageuse confession il encourt la disgrâce de
Dioclétien, auquel il préfère l’Empereur céleste qu’il avait servi uniquement
sous le casque et la chlamyde. Il est livré aux archers de Mauritanie qui le
dépouillent, l’enchaînent et le percent de leurs flèches. Si les pieux soins
d’Irène le rappellent à la vie, c’est pour expirer sous les coups, dans un
hippodrome attenant au palais des Césars.
Tels sont les soldats de
notre Roi nouveau-né ; mais avec quelle recherche sa munificence les
honore ! Rome chrétienne, capitale de l’Église, s’élève sur sept
Basiliques principales, comme l’ancienne Rome sur sept collines ; le nom
et la tombe de Sébastien décorent l’un de ces sept sanctuaires. Hors les murs
de la ville éternelle, sur la voie Appienne, la Basilique de Sébastien est
assise dans la solitude ; elle garde le corps du pieux Martyr et Pontife
Fabien ; mais les premiers honneurs de ce temple sont pour l’illustre chef
de la milice prétorienne, qui avait voulu être enseveli dans ce lieu, comme un
fidèle serviteur, près du puits au fond duquel furent cachés plusieurs années
les corps des saints Apôtres, quand il fallut les soustraire aux recherches des
persécuteurs.
En retour du zèle de
saint Sébastien pour les âmes des fidèles, qu’il désira tant préserver de la
contagion du paganisme, Dieu lui a donné d’être l’intercesseur du peuple
chrétien contre le fléau de la peste. Ce pouvoir du saint Martyr a été éprouvé,
dès l’an 680, à Rome, sous le pontificat de saint Agathon.
Les anciens livres
liturgiques contiennent de nombreuses pièces en l’honneur de saint
Sébastien ; nous donnerons seulement l’Hymne suivante, qui appartient au
Bréviaire Ambrosien :
HYMNE
En ce jour dédié à
l’honneur de Sébastien Martyr, notre concitoyen illustre, rendons-lui gloire
dans nos chants unanimes.
Ce noble athlète du
Christ, plein de l’ardeur du combat, abandonne sa patrie, qui pour lui a moins
de dangers, et vient dans Rome affronter la lutte.
C’est là que, sectateur
d’une doctrine sublime, repoussant l’idolâtrie, il aspire aux trophées d’un
glorieux martyre.
Des nœuds multipliés
l’enchaînent au tronc d’un arbre ; c’est là que sa poitrine, comme un
bouclier suspendu, sert de but aux traits des archers.
Les flèches se réunissent
sur son corps comme une forêt ; mais son âme, plus ferme que l’airain,
insulte à la mollesse du fer, et demande à ce fer d’être plus meurtrier.
A voir le sang qui baigne
le corps du Martyr, on croirait qu’il a expiré ; mais une chaste femme est
venue panser ces plaies enflammées.
Ces blessures profondes
inspirent un courage céleste au soldat du Christ ; il va provoquer encore
le tyran, et bientôt il expire sous les coups meurtriers.
Maintenant, assis dans
les hauteurs du ciel, vaillant guerrier ! éloignez la peste, et gardez
même les corps de vos concitoyens.
Au Père, au Fils, et à
vous, Esprit-Saint, comme toujours, soit à jamais gloire dans tous les siècles.
Amen.
Vaillant soldat de
l’Emmanuel ! vous vous reposez maintenant à ses pieds. Vos blessures sont
guéries, et vos palmes sont toujours verdoyantes. Du haut du ciel, jetez les
regards sur la chrétienté qui applaudit à vos triomphes. A cette époque de
l’année, vous nous apparaissez comme le gardien fidèle du berceau de l’Enfant
divin ; l’emploi que vous remplissiez à la cour des princes de la terre,
vous l’exercez maintenant dans le palais du Roi des rois. Daignez y introduire
et y protéger nos vœux et nos prières.
Avec quelle faveur
l’Emmanuel écoutera vos requêtes, lui que vous avez aimé d’un si invincible
amour ! Dans l’ardeur de verser votre sang pour son service, un théâtre
vulgaire ne vous suffisait pas ; il vous fallait Rome, cette Babylone
enivrée du sang des Martyrs, comme parle saint Jean. Mais vous ne vouliez pas
cueillir seulement une palme, et monter en hâte dans les cieux ; votre
zèle pour vos frères vous rendait inquiet sur leur constance. Vous aimiez à
pénétrer dans les cachots où ils rentraient tout brisés par les tortures ;
et vous veniez raffermir entre leurs mains la palme chancelante. On eût dit que
vous aviez reçu l’ordre de former la milice prétorienne du Roi céleste, et que
vous ne deviez entrer au ciel que dans la société des guerriers choisis par
vous pour la garde de sa personne.
Enfin, le moment est venu
où vous devez songer à votre propre couronne ; l’heure de la confession a
sonné. Mais, pour un athlète comme vous, ô Sébastien, un martyre unique ne
suffit pas. En vain les archers ont épuisé leurs carquois sur vos membres ;
la vie est restée en vous tout entière ; et la victime demeure aussi tout
entière pour une seconde immolation. Tels furent les chrétiens du premier âge,
et nous sommes leurs fils.
Donc, ô guerrier du
Seigneur, considérez l’extrême faiblesse de nos cœurs où languit l’amour du
Christ ; prenez pitié de vos derniers descendants. Tout nous effraie, tout
nous abat, et trop souvent nous sommes, même à notre insu, les ennemis de la croix.
Nous oublions trop souvent que nous ne pouvons habiter avec les Martyrs, si nos
cœurs ne sont pas généreux comme le fut le cœur des Martyrs. Nous sommes lâches
dans la lutte avec le monde et ses pompes, avec les penchants de notre cœur et
l’attrait des sens ; et quand nous avons fait avec Dieu une paix facile,
scellée du gage de son amour, nous croyons qu’il ne nous reste plus qu’à
cheminer doucement vers le ciel, sans épreuves et sans sacrifices volontaires.
Arrachez-nous à de telles illusions, ô Sébastien ! Réveillez-nous de notre
sommeil ; et pour cela ranimez l’amour qui dort dans nos cœurs.
Défendez-nous de la
contagion de l’exemple, et de l’envahissement des maximes mondaines qui se
glissent sous un faux air de christianisme. Rendez-nous ardents pour notre
sanctification, vigilants sur nos inclinations, zélés pour le salut de nos
frères, amis de la croix, et détachés de notre corps. Par ces flèches qui ont
percé vos membres généreux, éloignez de nous les traits que l’ennemi nous lance
dans l’ombre.
Armez-nous, ô soldat du
Christ, de l’armure céleste que nous décrit le grand Apôtre dans sa Lettre aux
Éphésiens ; placez sur notre cœur la cuirasse de la justice, qui le
défendra contre le péché ; couvrez notre tête du casque du salut, c’est-à-dire
de l’espérance des biens futurs, espérance éloignée également de l’inquiétude
et de la présomption ; placez à notre bras le bouclier de la foi, dur
comme le diamant, et contre lequel viendront se briser tous les traits de
l’ennemi qui voudrait égarer notre esprit pour séduire notre cœur ; enfin,
mettez à notre main le glaive de la parole de Dieu, par lequel nous dissiperons
toutes les erreurs et renverserons tous les vices ; car le ciel et la
terre passent, et la Parole de Dieu reste, comme notre règle et notre espérance.
Défenseur de l’Église,
ainsi appelé par la bouche d’un saint Pape Martyr, levez votre épée pour la
défendre encore. Abattez ses ennemis, dissipez leurs plans perfides ;
donnez-nous cette paix que l’Église goûte si rarement, et durant laquelle elle
se prépare à de nouveaux combats. Bénissez les armes chrétiennes, au jour où
nous aurions à lutter contre les ennemis extérieurs. Protégez Rome qui honore
votre tombeau ; sauvez la France, qui se glorifia longtemps de posséder
une partie de vos sacrés ossements. Éloignez de nous les fléaux de la peste et
les maladies contagieuses ; écoutez la voix de ceux qui, chaque année,
vous implorent pour la conservation des animaux que le Seigneur a donnés à
l’homme pour l’aider dans ses labeurs. Enfin, par vos prières, assurez-nous le
repos de la vie présente, mais surtout les biens de l’éternité.
Scuola
ferraese, San Sebastiano, 1475 circa
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Double station dans le
cimetière de Callixte et en celui « ad Catacumbas ».
Quand cette discipline
était encore en vigueur à Rome, on célébrait aujourd’hui une double messe, avec
deux stations distinctes, l’une dans le cimetière de Callixte, près de la tombe
du pape Fabien, l’autre dans le cimetière voisin ad Catacumbas, près du
sépulcre de Sébastien. Telle est la discipline représentée par le Férial
Philocalien : XIII kal. Febr. Fabiani in Callisti et Sebastiani in
Catacumbas. Les anciens sacramentaires maintiennent cette distinction de
messes, attribuant toutefois à saint Sébastien, en raison de la popularité de
son culte, la préséance sur le pape Fabien.
En effet, les anciens
s’accordent pour attribuer à l’intercession du guerrier martyr, défenseur de
l’Église, un grand nombre de prodiges, qui lui valurent la renommée de
thaumaturge ; d’où vient que, tant dans la lecture évangélique que dans
l’antienne pour la communion, c’est à lui que se rapportent aujourd’hui les
paroles de saint Luc disant qu’une grande multitude d’infirmes accouraient, au
Sauveur, parce qu’il sortait de Lui une vertu qui les guérissait tous.
Les textes liturgiques
actuellement en usage sont ceux de l’antique messe stationnale de saint
Sébastien, sauf un petit nombre de modifications. En effet, de nombreux
manuscrits omettent entièrement saint Fabien, et le plus ancien Lectionnaire
romain, celui du VIIe siècle, tel que nous le fait connaître un manuscrit de
Würzbourg, indique pour ce jour non seulement l’épître, mais aussi la leçon
prophétique de l’Ancien Testament, selon l’usage romain dans les plus grandes
solennités de l’année [1].
Il est inutile d’ajouter
que la messe de saint Sébastien, comme toutes les autres, a toujours dans les
sacramentaires une préface spéciale. Le fait d’avoir supprimé toutes les
anciennes préfaces propres de chaque dimanche et de chaque fête de l’année, qui
sont si belles et qui caractérisaient si bien la liturgie romaine, a été un
véritable appauvrissement imposé à notre Missel et une grande perte pour la
piété ecclésiastique. Peut-on espérer une future correction du Missel iuxta
codicum fidem (ainsi qu’il a déjà été fait pour l’antiphonaire Grégorien par
Pie X), où les antiques préfaces du Sacramentaire de saint Grégoire
reprendraient elles aussi leur place ?
L’antienne pour l’introït
est tirée du psaume 78 qui est celui des martyrs : « Qu’arrivent à vous,
ô Yahweh, les gémissements des prisonniers ; rendez à nos voisins dans
leur sein septante fois autant. Tirez vengeance du sang de vos saints par eux
versé. » Dieu fera justice à la fin du monde ; en attendant, ses
châtiments sont autant de traits d’amour, puisque en punissant il se propose
toujours la correction du pécheur, afin qu’il se convertisse et qu’il vive.
Primitivement les deux
messes, celle de saint Sébastien comme celle de saint Fabien, avaient les
collectes propres ; quand on fusionna ces deux stations, on se contenta
d’ajouter le nom de Sébastien à celui de Fabien aux collectes du Commun des
martyrs pontifes.
Aujourd’hui, dans le
Missel, la prière est donc la suivante : « Ayez égard, Seigneur, à
notre fragilité, et parce que nous nous sentons oppressés sous le poids de nos
fautes, que la glorieuse intercession de vos bienheureux martyrs Fabien et
Sébastien nous protège. »
Dans le Sacramentaire
Grégorien nous avons encore cette autre collecte pour la station ad
catacumbas : Deus, qui beatum Sebastianum Martyrem tuum virtute
constantiae in passione roborasti ; ex eius nobis imitatione tribue, pro
amore tuo prospera mundi despicere, et nulla eius adversa formidare.
La lecture suivante,
tirée de l’épître aux Hébreux, déjà assignée dans le Lectionnaire de Würzbourg
à la messe de saint Sébastien, décrit sous de vives couleurs toutes les
souffrances supportées par les justes de l’Ancien Testament à cause de leur
foi. Ce n’est pas simplement, en effet, le fait de souffrir qui nous rend
agréables à Dieu, mais, comme l’enseigne l’Apôtre, c’est la confession de la
foi au moyen des œuvres vertueuses et des souffrances, qui nous mérite la
couronne : Hi omnes testimonio fidei probati inventi sunt. C’est pourquoi
l’Église chante à l’office de Tierce : Os, lingua, mens, sensus vigor
Confessionem personent, afin qu’à tout moment nous confessions le nom de
Jésus-Sauveur, c’est-à-dire en avançant à grands pas dans la voie du salut.
Dans le Cornes de
Würzbourg, la seconde lecture de l’Ancien Testament pour la synaxe de ce
jour ad catacumbas, est tirée du Livre de la Sagesse (X, 17-20), là où est
célébrée la victoire des Israélites sur les Égyptiens, alors que Yahweh fut le
vengeur de son peuple et son guide à travers le désert.
Le répons est tiré du
célèbre cantique de Moïse dans l’Exode (XV, 11, 6) après le passage de la mer
Rouge, et à l’origine il était en relation avec la péricope précédente du Livre
de la Sagesse. « Dieu est glorieux dans ses saints, admirable dans la
grandeur, il fait des prodiges. Votre droite, Seigneur, s’est glorifiée dans sa
puissance même, votre droite a écrasé l’ennemi. »
La mer Rouge dans
laquelle Satan a été abattu, c’est le martyre, au moyen duquel les héroïques
athlètes du Christ ont triomphé de leurs persécuteurs. Les persécuteurs les ont
poursuivis sur les chevalets et sur les bûchers, pour arracher la foi de leur
cœur ; mais l’âme invincible des martyrs a atterri saine et sauve au
rivage de l’éternité et les bourreaux ont compris toute la honte de leur
défaite.
Le verset alléluiatique
est tiré du psaume 144 et nous dit la louange que les justes dans le ciel
élèvent devant le trône de Dieu et devant le siège de l’Agneau :
« Vos saints vous béniront et proclameront la magnificence de votre
règne. »
Après la Septuagésime, au
lieu du précédent verset alléluiatique, on récite le psaume « trait »
comme hier.
L’Évangile (Luc., VI,
17-23) où il est question de l’intervention de Jésus au profit des malades,
convient fort bien à saint Sébastien que l’antiquité chrétienne vénérait comme
protecteur spécial contre les épidémies. Dans la basilique esquiline de
Saint-Pierre-aux-Liens, on conserve encore l’autel avec l’image en mosaïque du
grand martyr, que fit ériger le pape Agathon pour libérer Rome de la peste qui
la désolait.
Cette dévotion populaire
envers saint Sébastien était générale en Italie mais spécialement à Rome, où
l’on compte au moins neuf anciennes églises en l’honneur du saint. Outre la
basilique ad Catacumbas, il y en avait une dans le Patriarchium du Latran,
érigée par le pape Théodore ; une autre s’élevait sur le Palatin, près de
l’hippodrome où saint Sébastien avait souffert le martyre ; une autre se
trouvait près du Tibre, dans la région Arenula, une quatrième et une cinquième
au Borgo, près de Saint-Pierre ; enfin il y en avait une sixième sur la
voie papale, là où, selon la tradition, le corps de saint Sébastien aurait été
jeté dans un cloaque.
Au moyen âge, le chef de
saint Sébastien fut transporté par Grégoire IV sur le mont Cœlius, dans la
basilique des Quatre-Saints ; presque en même temps, une partie importante
de ses reliques passa à l’abbaye de Saint-Médard de Soissons. A cette occasion
une toute petite fiole contenant quelques gouttes de son sang demeura dans
l’abbaye impériale de Farfa en Sabine, où les reliques avaient reçu
l’hospitalité la nuit qui suivit le départ de Rome du groupe des moines de
Soissons.
L’antienne pour
l’offrande des dons par le peuple est empruntée au psaume 31 :
« Réjouissez-vous, ô justes, dans le Seigneur et faites fête ; et
vous tous, 6 droits de cœur, exultez. » Le motif de cette sainte joie
c’est la gloire que tire le Seigneur des victoires de ses élus. Aussi, dit le
Prophète, que celui qui se glorifie, se glorifie de me connaître : In hoc
glorietur qui gloriatur, scire et nosse me.
La secrète est la
suivante : « Accueillez favorablement, Seigneur, l’oblation consacrée
à célébrer les mérites de vos bienheureux martyrs Fabien et Sébastien, et
accordez-nous d’en obtenir un fruit éternel. » Ce fruit éternel c’est la
grâce, c’est-à-dire le don de Dieu, qui, de sa nature, n’est pas sujet à
révocation ni à repentance. Ce don, au contraire, dans le dessein magnifique de
Dieu, veut se développer continuellement dans l’âme, c’est-à-dire se donner de
plus en plus à l’homme, afin de le rendre graduellement capable de la
possession béatifique de Dieu dans le paradis.
Dans le Sacramentaire
Grégorien, nous avons aujourd’hui la préface propre pour la messe stationnale
du martyr Sébastien : ... aeterne Deus ; quoniam martyris beati
Sebastiani pro confessione nominis tui venerabilis sanguis effusus, simul et
tua mirabilia manifestat, quo perficis in infirmitate virtutem, et nostris
studiis dat profectum, et infirmis apud Te praestat auxilium, per Christum etc.
L’antienne pour la
communion célèbre à nouveau le renom extraordinaire de thaumaturge dont saint
Sébastien jouissait dans l’antiquité. Ah ! si les chrétiens connaissaient
les inestimables richesses de leur religion ! Dieu a joint des trésors de
grâces et de mérites aux moindres actes de notre culte, et nous, au contraire,
nous languissons en une multitude de misères et de maux physiques et
spirituels, uniquement parce que nous n’avons pas une foi suffisante pour
recourir aux remèdes que nous offre la bonté divine (Luc., VI, 17, 19) :
« Un grand nombre de malades et de gens tourmentés par des esprits impurs
allaient à Lui, parce que de Lui sortait une vertu qui les guérissait
tous. »
Cette salutaire vertu du
Sauveur n’a pas manqué après l’Ascension. Maintenant encore, nous entrons en
contact avec Jésus dans les Sacrements, les inspirations, les prédications, les
tribulations de la vie elles-mêmes, et si en toutes ces circonstances nous nous
approchions de Lui avec foi, il jaillirait de Lui une vertu apte à guérir
toutes nos infirmités.
Après la communion, on
récite la collecte suivante : « Réconfortés par le Don sacré auquel
nous avons participé, nous vous demandons, ô Seigneur notre Dieu, que par
l’intercession de vos saints martyrs Fabien et Sébastien, nous expérimentions
l’efficace du Sacrifice qui vient de s’accomplir. Par notre Seigneur,
etc. »
Voici ce qu’est le monde
aux yeux de la foi : Multitudo languentium une multitude de
personnes qui languissent, d’autant plus dignes de compassion que, parmi elles,
très peu nombreuses sont celles qui, à la ressemblance des infirmes dont parle
aujourd’hui l’Évangile, vont au céleste médecin Jésus.
A la tombe primitive de
saint Sébastien, retrouvée récemment apud vestigia Apostolorum sur la voie
Appienne, se rapporte un fragment de balustrade (transenna) de marbre avec
cette inscription du Ve siècle :
TEMPORIBUS • SANCTI
INNOCENTI • EPISCOPI
PROCLINVS • ET • VRSVS • PRAESBB
TITVLI • BYZANTI
SANCTO • MARTYRI
SEBASTIANO • EX • VOTO • FECERVNT
Ce monument se trouve
maintenant au musée du Latran.
[1] 24 : IN NAT SCI SEBASTIANI lec epis beati pauli
apos ad ebreos FF sci per fidem uicerunt regna usq. testimonium
fidei probati inuenti sunt in xpo ihu dno no.
25 : IN NAT UBI SUPRA lec lib sapi salo. reddidit ds mercidem laboris
scorum usq. manuum tuam laudauerunt partier dne ds noster.
Benozzo Gozzoli (1420–1497), Saint
Sebastian, circa 1464, affresco, chiesa di Sant'Agostino,
San
Gimignano, in provincia di Siena, Arcidiocesi di
Siena-Colle di Val d'Elsa-Montalcino.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Il sortait une force de
lui qui guérissait tout le monde.
Nous fêtons deux saints
martyrs, pour qui on a eu, de tout temps, une grande dévotion. Leurs noms sont
dans les Litanies des saints. Au moyen âge, on invoquait spécialement saint
Sébastien contre la peste.
Saint Fabien. — Jour de
mort : 20 janvier 250. — Tombeau : à Rome, dans la catacombe de saint
Callixte. Image : en pape, avec une colombe ou une épée. Sa vie :
Fabien fut élevé à la papauté d’une manière miraculeuse, et gouverna l’Église
de 236 à 250. Peu de temps après son élection, l’assassinat de Maximin mit fin
à la persécution de cet empereur. Les empereurs qui lui succédèrent étaient
favorables au christianisme. Il en résulta une période de paix pour l’Église,
sous le règne de Fabien. Celui-ci en profita pour organiser l’Église. A chacun
des sept diacres, il assigna une partie de la ville pour avoir soin des
pauvres. Les sept sous-diacres eurent mission de recueillir les Actes des
martyrs. Quand commença la sanglante persécution de Dèce, Fabien fut une des
premières victimes. Il fut martyrisé le 20 janvier 250 et fut enseveli dans la
catacombe de saint Callixte, où l’on a même, de notre temps, retrouvé sa pierre
tombale.
Pratique : Le pape
saint Fabien se préoccupait également du soin des pauvres et de la liturgie.
Apprenons de lui à unir la vie liturgique à une charité cordiale et active, à
la véritable charité fraternelle du Christ.
Saint Sébastien. — Jour
de mort : 20 janvier vers 280. — Tombeau : Dans la catacombe qui
porte son nom, sous une magnifique basilique, à Rome. Image : On le représente
comme un jeune homme, transpercé de flèches, attaché à un arbre. Sa vie :
Autour du nom de Sébastien s’est enroulée toute une guirlande de légendes. Le
plus ancien récit historique, au sujet de saint Sébastien, se trouve dans le
passage suivant de l’explication des psaumes de saint Ambroise :
« Laissez-nous vous proposer l’exemple du saint martyr Sébastien. Il était
Milanais par sa naissance. Peut-être, le persécuteur des chrétiens avait-il
quitté Milan, ou bien il n’y était jamais venu, ou bien il était quelque peu
adouci. Sébastien vit qu’il n’y avait là aucune occasion de combat ou bien
qu’il s’amollissait. Il partit donc pour Rome où, à cause du zèle des chrétiens
pour leur foi, la lutte était chaude. Il y souffrit, il y fut couronné. »
Au moyen âge, saint
Sébastien était considéré -comme un protecteur contre la peste. Paul Diacre
raconte qu’en 670, la peste cessa à Rome quand on eut dédié un autel au saint.
Voici ce que le bréviaire raconte à son sujet : « Dioclétien chercha
par tous les moyens à le détourner de la foi au Christ. Comme il ne réussissait
à rien, il ordonna de l’attacher à un pieu et de le percer de flèches. Comme
tout le monde le croyait mort, une pieuse femme, du nom d’Irène, le fit enlever
pendant la nuit, mais, ayant trouvé qu’il était encore vivant, elle le soigna
dans sa propre maison. Peu de temps après, il fut rétabli ; alors, il se
présenta devant l’empereur et, avec la plus grande hardiesse, lui reprocha son
impiété. L’empereur fut si irrité du blâme sévère du saint, qu’il ordonna de le
battre de verges jusqu’à ce qu’il ait rendu l’esprit. Son cadavre fut ensuite
jeté dans un cloaque. »
La messe (Intret). —
Quand l’Église célèbre une fête de martyr, elle sent battre son cœur, car les
martyrs sont ses enfants chéris ; en eux, elle cherche à devenir semblable
à son divin Époux et elle peut dire ces paroles : « Avec le Christ je
suis attachée à la Croix. » L’Église aime beaucoup célébrer les saints
mystères sur le tombeau des martyrs. Par conséquent, nous ne comprendrons complètement
le texte, que si nous nous transportons au tombeau des saints et contemplons
l’affluence des pèlerins qui se pressent autour de ce tombeau. Les chants
psalmodiques supposent presque tous la présence du tombeau.
Quel accent n’a pas
l’Introït, en présence du saint corps, qui porte encore sur lui les traces de
ses souffrances ! C’est pourquoi l’Église commence par un cri douloureux,
pour demander la punition des ennemis. On a l’impression que la furie,
l’horreur d’une exécution en masse, a arraché à l’Église ce cri douloureux.
Comme l’Épître est
saisissante, auprès du tombeau, quand l’Église nous décrit les terribles
souffrances des martyrs, et nous montre les cellules funéraires (les loculi).
Celui-ci aussi « a été trouvé éprouvé par le témoignage (le martyre) de la
foi ».
Et maintenant, au
Graduel, l’Église chante son allégresse au sujet de la gloire de Dieu qui se
montre si puissamment dans nos saints. C’est le bras puissant du Seigneur qui a
opéré en eux des œuvres si admirables et qui, maintenant encore, fait « des
prodiges ».
Pour comprendre
l’Évangile, il faut nous rappeler qu’au tombeau des martyrs, il se faisait de
nombreuses guérisons miraculeuses et que, depuis l’antiquité, saint Sébastien,
spécialement, était honoré comme thaumaturge et protecteur contre la peste. Il
était aussi d’usage d’amener des malades à l’église et de placer des linges sur
le tombeau, car on était persuadé « qu’une vertu sortait de lui et
guérissait tout le monde ».
Que la liturgie ait
spécialement ce passage en vue, nous le voyons par la Communion. Il est vrai
que cette antienne a un double sens : elle se rapporte non seulement à la
vertu miraculeuse du saint tombeau, mais encore à la vertu du corps de Christ
(la Communion est donc particulièrement bien choisie) ou, pour mieux dire, dans
la messe d’aujourd’hui, la grâce de saint Sébastien passe en nous, car saint
Sébastien est la grâce que le Christ nous donne aujourd’hui.
SOURCE : http://www.introibo.fr/20-01-Sts-Fabien-pape-et-Sebastien
Antonio del Pollaiolo (–1498),
Piero del Pollaiolo (1443–1496),
Martirio di san Sebastiano, circa 1475, olio su tavola, 291,5 x
202,6, National Gallery
18 December (Orthodox
calendar)
Profile
Son of a wealthy Roman
family. Educated in Milan. Officer of
the Imperial Roman army,
and captain of the guard. Favorite of Diocletian.
During Diocletian‘s persecution of
the Christians,
Sebastian visited them in prison,
bringing supplies and comfort. Reported to have healed the
wife of a brother soldier by
making the Sign of
the Cross over her. Converted soldiers and
a governor to Christianity.
Charged as a Christian,
Sebastian was tied to a tree, shot with arrows, and left
for dead.
He survived, and with the help of Saint Irene,
recovered, and returned to preach to Diocletian.
The emperor then had him beaten to
death.
During the 14th century,
the random nature of infection with the Black Death caused people to liken
the plague to
their villages being shot by an army of
nature’s archers.
In desperation, they prayed for
the intercession of a saint associated
with archers,
and Saint Sebastian
became associated with the plague.
Born
at Narbonne, Gaul (part of
modern France)
shot with arrows c.288 at Rome, Italy
in Belgium
in Brazil
Presidente
Prudente, diocese of
São
Sebastião da Vargem Alegre
–
in Germany
in Italy
Collevecchio,
Montorio al Vomano
Syracuse, Sicily, archdiocese of
Villarazzo, Castelfranco
Veneto
in Luxembourg
in Malta
in the Philippines
in Portugal
in Puerto
Rico
in Slovakia
Military
Ordinariate of Vojenský ordinariát Slovenska
in Spain
in Venezuela
Maracaibo, archdiocese of
San
Cristóbal de Venezuela, diocese of
naked or
nearly-naked young man
tied to a tree and shot with arrows
Additional
Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Acts
of the Early Martyrs, by Father James
A M Fastré, S.J.
An
Old English Martyrology, by George Herzfeld
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Character
Calendar, by Sister Mary Fidelis and Sister Mary Charitas, S.S.N.D
Golden
Legend, by Jacobus
de Voragine
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
1001 Patron Saints and Their Feast Days, by Australian
Catholic Truth Society
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer
Saints
and Their Attributes, by Helen Roeder
Some Patron Saints, by
Padraic Gregory
other
sites in english
Gregory Dipippo: The Feast of Saint Sebastian in Milan
images
British Broadcasting Corporation
video
The Life and Martyrdom of Saint Sebastian
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
sites
em português
Serviço Nacional de Aprendizagem Comercial
spletne
strani v slovenšcini
Readings
O God, who did bestow on
blessed Sebastian, your martyr, such wonderful strength of valour in his
sufferings for You: grant us, after his example, to condemn, for love of You,
all earthly prosperity, and to dread no sort of adversity. – Gregorian
Sacramentary
MLA
Citation
“Saint Sebastian“. CatholicSaints.Info.
17 June 2024. Web. 19 January 2025.
<https://catholicsaints.info/saint-sebastian/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-sebastian/
St. Sebastian
Feastday: January 20
Patron: of soldiers, athletes, and those who desire a saintly death
Death: 288
Nothing is known about
St. Sebastian's youth other than the fact he may have come from southern France
and he was educated in Milan. He joined the Roman Army in 283 AD, ostensibly to
be of service to other Christians who were being persecuted by the Romans. St.
Sebastian distinguished himself and for his excellent service, he was promoted
to serve in the Praetorian Guard to protect Emperor Diocletian.
While serving as a
Praetorian Guard, Marcus and Marcellian, twin brothers, were imprisoned for
refusing to make public sacrifices to the Roman gods. The brothers were deacons
of the Christian Church. During their imprisonment, their parents visited them
to implore them to renounce Christianity. However, St. Sebastian convinced both
parents to convert to Christianity. St. Sebastian also converted several other
prominent individuals, including the local prefect.
This led to his discovery
and he was reported as a Christian to Emperor Diocletian in 286. The Emperor,
who was already infamous for ordering the deaths of hundreds of Christians,
scolded Sebastian and ordered him to be killed by having him tied to a stake on
a training field and used as target practice.
Archers riddled his body
with arrows, his body was described as, "full of arrows as an
urchin." Believed to be dead, the archers left his body for retrieval and
burial. He was recovered by Irene of Rome, whose Christian husband was a
servant to Diocletian and also martyred. Irene discovered that Sebastian was
still living and she hid him and nursed him back to health.
Once well, Sebastian went
in search of Diocletian to surprise him. He managed to catch Diocletian by a
stairwell and proceeded to criticize him loudly and publically for his
persecution of the Christians. Diocletian, surprised that Sebastian was still
alive, was immediately taken aback, but recovered his composure. This time, he
would not permit Sebastian to escape with his life. He ordered his former guard
to be beaten to death with clubs, then thrown into the sewers.
His body was recovered by
a Christian woman, named Lucina, and she secretly buried him in the catacombs
beneath Rome.
Nearly 80 years after his
death, around 367, his remains were moved to a basilica in Rome, built by Pope
Damasus I. His body, or at least some relics from his body were reportedly
removed and shared with a community of monks in France. His cranium was sent to
a German monastery where it was placed in a special silver case in 934. The
relic remains in its case today in a special reliquary in Ebersberg.
St. Sebastian was
commonly invoked as a protector against the plague. According to historical
records, he defended the city of Rome against the plague in 680. His
association with the plague could be because he survived being shot full of
arrows and in pagan belief, pestilence was delivered by arrows shot by the gods
above. Even Christian Romans would appreciate this symbolism. That symbolism is
even captured in artwork as late as the Renaissance, where artists painted
plague victims with black arrows in their body.
In artwork, St. Sebastian
is depicted with arrows shot into his body, often tied to a post or a tree. His
second execution is virtually never depicted.
St. Sebastian is the
patron saint of soldiers, athletes, and those who desire a saintly death.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=103
Sandro Botticelli (1445–1510), Saint
Sebastian, 1474, oil on poplar wood, 195 x 75, Gemäldegalerie, Berlin
St. Sebastian
The name of Sebastian is enveloped in a wreath of legends. The oldest
historical account of the saint is found in a commentary on the psalms by St.
Ambrose; the passage reads: "Allow me to propose to you the example of the
holy martyr Sebastian. By birth, he was a Milanese. Perhaps the persecutor of
Christians had left Milan, or had not yet arrived, or had become momentarily
more tolerant. Sebastian believed that here there was no opportunity for
combat, or that it had already passed. So he went to Rome, the scene of bitter
opposition arising from the Christians' zeal for the faith. There he suffered,
there he gained the crown."
St. Sebastian was widely venerated during the Middle Ages, particularly as a protector against the plague. Paul the Deacon relates that in 670 a great pestilence at Rome ceased when an altar was dedicated in his honor. The Breviary account of the saint is highly legendary; in part, it reads: "Diocletian tried by every means to turn Sebastian from the faith of Christ. After all, efforts had proven fruitless, he ordered him tied to a post and pierced with arrows. When everyone thought him dead, a devout woman named Irene arranged for his burial during the night; finding him still alive, she cared for him in her own house. After his recovery, he appeared again before Diocletian and boldly rebuked him for his wickedness. Enraged by the saint's sharp words, the emperor ordered him scourged until he expired. His body was thrown into a sewer."
—Excerpted from The Church's Year of Grace, Pius Parsch
Patronage: against
cattle disease; against plague; diseased cattle; dying people; plague victims;
against enemies of religion; archers; armourers; arrowsmiths; athletes;
bookbinders; fletchers; gardeners; gunsmiths; hardware stores; ironmongers;
lace makers; lace workers; lead workers; masons; police officers; racquet
makers; soldiers; stone masons; stonecutters; Pontifical Swiss Guards
Symbols and
Representation: Arrows of martyrdom; naked youth tied to a tree and shot
with arrows; arrows; crown.
Highlights and Things to
Do:
Read more about St.
Sebastian:
St. Sebastian's Day is
marked in Sicily, bread
festival in Lubrin, Spain and in Kerala, India with huge celebrations. Try a Sicilian or Kerala dish for
dinner tonight in honor of the saint.
If you have an athlete in
your family, teach them to invoke St. Sebastian.
Plague/disease is often
symbolized by arrows, so St. Sebastian was often invoked against the plague,
particularly the Black Plague. He is sometimes substituted as one of the
Fourteen Holy Helpers.
See the statue of St.
Sebastian on St. Peter's Basilica Colonnade.
See the the
relics and churches in Rome for St. Sebastian, including San Sebastiano
Fuori Le Mura (St. Sebastian Outside the Walls).
Catholic Cuisine has a
clever idea of St. Sebastian Fruit Skewer Arrows.
SOURCE : https://www.catholicculture.org/culture/liturgicalyear/calendar/day.cfm?date=2014-01-20
Andrea Mantegna (1431–1506), Saint Sebastian, tempera and poplar wood, 1470, 68 x 30, Kunsthistorisches Museum
St. Sebastian
According to his legend, Sebastian was born at Narbonne, Gaul. He became a
soldier in the Roman army at Rome in about 283, and encouraged Marcellian and
Marcus, under sentence of death, to remain firm in their faith.
Sebastian made numerous converts: among them were the master of the rolls,
Nicostratus, who was in charge of prisoners and his wife, Zoe, a deaf mute whom
he cured; the jailer Claudius; Chromatius, Prefect of Rome, whom he cured of
gout; and Chromatius’ son, Tiburtius. Chromatius set the prisoners free, freed
his slaves, and resigned as prefect.
Sebastian was named captain in the praetorian guards by Emperor Diocletian, as
did Emperor Maximian when Diocletian went to the East. Neither knew that
Sebastian was a Christian. When it was discovered during Maximian’s persecution
of the Christians that Sebastian was indeed a Christian, he was ordered
executed.
He was shot with arrows and left for dead, but when the widow of St. Castulus
went to recover his body, she found he was still alive and nursed him back to
health. Soon after, Sebastian intercepted the Emperor, denounced him for his
cruelty to Christians, and was beaten to death on the Emperor’s orders.
Saint Sebastian was venerated at Milan as early as the time of St. Ambrose and
was buried on the Appian Way. He is patron of archers, athletes, and soldiers,
and is appealed to for protection against plagues.
He is patron saint of athletes because of his physical endurance and his
energetic way of spreading and defending the Faith. Sebastian is also patron to
all soldiers. He entered the Roman army under Emperor Carinus in 283 in order
to defend the confessors and martyrs of his day without drawing attention to
himself.
His efforts kept the Faith of Marcus and Marcellian firm during their persecutions,
right up to the time of their martyrdom. He was declared patron of plague
sufferers of his reported cures of those afflicted with many diseases.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-sebastian/
Andrea Mantegna (1431–1506), Saint Sebastian, circa 1480, tempera and oil on canvas, 255 x 140, Louvre
Museum
St. Sebastian
Roman martyr;
little more than the fact of his martyrdom can
be proved about St.
Sebastian. In the "Depositio martyrum" of the chronologer of 354 it
is mentioned that Sebastian was buried on
the Via Appia. St.
Ambrose ("In Psalmum cxviii"; "Sermo", XX, no.
xliv in PL, XV, 1497) states that Sebastian came from Milan and
even in the time of St.
Ambrose was venerated there.
The Acts, probably written at the beginning of the fifth century and
formerly ascribed erroneously to Ambrose,
relate that he was an officer in the imperial bodyguard and had secretly done
many acts of love and charity for
his brethren in the Faith.
When he was finally discovered to be a Christian,
in 286, he was handed over to the Mauretanian archers, who pierced
him with arrows; he was healed, however, by the widowed St.
Irene. He was finally killed by
the blows of a club. These stories are unhistorical and not worthy of belief.
The earliest mosaic picture
of St. Sebastian, which probably belongs to the year 682, shows a
grown, bearded man
in court dress but contains no trace of an arrow. It was the art of the Renaissance that
first portrayed him as a youth pierced by arrows. In 367 a basilica which
was one of the seven chief churches of Rome was
built over his grave.
The present church was completed in 1611 by Scipio Cardinal Borghese.
His relics in
part were taken in the year 826 to St. Medard at Soissons. Sebastian is
considered a protector against the plague. Celebrated answers
to prayer for
his protection against the plague are related of Rome in
680, Milan in
1575, and Lisbon in
1599. His feast
day is 20 January.
Löffler, Klemens. "St.
Sebastian." The Catholic Encyclopedia. Vol. 13. New York:
Robert Appleton Company, 1912. 19 Jan. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/13668a.htm>.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. February 1, 1912. Remy Lafort, D.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/13668a.htm
Pietro Perugino (1448–1523), St Sebastian between St
Roch and St Peter, fresco and fresco painting ,
1478, Church of Santa Maria Assunta, Cerqueto
ST. SEBASTIAN, Martyr.
ST. SEBASTIAN was an
officer in the Roman army, esteemed even by the heathen as a good soldier, and
honored by the Church ever since as a champion of Jesus Christ. Born at
Narbonne, Sebastian came to Rome about the year 284, and entered the lists
against the powers of evil. He found the twin brothers Marcus and Marcellinus
in prison for the faith, and, when they were near yielding to the entreaties of
their relatives, encouraged them to despise flesh and blood, and to die for
Christ. God confirmed his words by miracle: light shone around him while he
spoke; he cured the sick by his prayers; and in this divine strength he led
multitudes to the faith, among them the Prefect of Rome, with his son
Tiburtius. He saw his disciples die before him, and one of them came back from
heaven to tell him that his own end was near. It was in a contest of fervor and
charity that St. Sebastian found the occasion of martyrdom. The Prefect of
Rome, after his conversion, retired to his estates in Campania, and took a
great number of his fellow-converts with him to this place of safety. It was a
question whether Polycarp the priest or St. Sebastian should accompany the
neophytes. Each was eager to stay and face the danger at Rome, and at last the
Pope decided that the Roman church could not spare the services of Sebastian.
He continued to labor at the post of danger till he was betrayed by a false
disciple. He was led before Diocletian, and, at the emperor's command, pierced
with arrows and left for dead. But God raised him up again, and of his own
accord he went before the emperor and conjured him te stay the persecution of
the Church. Again sentenced, he was at last beaten to death by clubs, and
crowned his labors by the merit of a double martyrdom.
Reflection.--Your
ordinary occupations will give yon opportunities of laboring for the faith. Ask
help from St. Sebastian. He was not a priest nor a religious, but a soldier.
SOURCE : http://jesus-passion.com/saint_sebastian.htm
Lorenzo
Costa (1460–1535), San Sebastiano, 1490-1491, 55 x 49, Uffizi
Gallery
Golden Legend –
Life of Sebastian
Of
Saint Sebastian, and first the interpretation of his name.
Sebastian is said of
sequens and beatitudo, and astim and ana, that is to say following the
blessedness of the heavenly city, and this he gat five manner wises, after
Saint Austin, that is to say he gat by poverty the kingdom, with sorrow joy,
with labour rest, with trouble glory, and with death life. Or Sebastianus is
said of basto, for by the help of Christ he flourished in the church, and had a
custom to comfort the martyrs in their torments.
Of Saint Sebastian.
Saint Sebastian was a man
of great faith, a good christian man, and was born in Narbonne, and after
taught and endoctrined in the city of Milan, and was so well beloved of
Diocletian and Maximian, emperors of Rome, that they made him master and duke
of their meiny and power, and always would have him in their presence. And he
was always with them in habit of a knight, and was girded with a girdle of gold
above like as was used. And all this did he not for jollity, ne for cause that he
dreaded death, or to die for the love of Jesu Christ, but he did it for to
comfort the christian men in their belief when they were in distress for to
reny the faith for dread of tormenting their body.
It happed that two
brethren german, very christian men and noble of lineage named Marcus and
Marcellianus, were taken and constrained by the emperor for to worship and do
sacrifice unto the idols, and there was given to them thirty days to be in
prison without to receive death for their christian faith, within which time
they might counsel and advise themselves whether they would do sacrifice to the
idols or to leave, and their friends were suffered in this time of respite to
come to them in prison, for to entreat and revoke them from their faith for to
save their lives. Then came their parents and friends to them, and began to
say: Whence cometh this hardness of heart that ye despise the old age of your
father and mother which be now old? Ye get unto them new sorrows, the great
pain that they had in your birth was not so great as the sorrow that they have
now, and the sorrow that your mother suffereth is not to rehearse, wherefore
right dear friends we pray you that ye will to these sorrows put some remedy,
and depart you and leave the error of the christian men. And anon, after these
words, their mother came, and entered in, in crying and tearing the hair of her
head and in showing her paps, and said all weeping: Alas! I am mechant and
unhappy that lose my two sons that I have given suck and nourished so sweetly;
thou fair son, thou wert sweet and debonair to me. And to that other she said:
Thou wert like and semblest well thy father. Alas! to what mischief and sorrow
am I delivered for you my fair sons; I lose my sons which by their own will go
for to die. My most dear children, have ye mercy on your sorrowful mother, that
am in so great misease and in so great weepings for you; O poor caitiff that I
am, what shall I do that lose my two sons? and to the death I see them go by
their free will. Alas! this is a new manner of death, for to desire the death
tofore it come. The mother had unnethe said her complaint but that
their father was brought between two servants, which at the entry showed to his
sons dust upon the poverty of his hoar head and cried: Alas I sorrowful caitiff
come to the death of my two sons, which by their own agreement will die. O my
over dearest sons that were the sustenance and staff of mine old age, sweetly
nourished and taught and learned in science, what is this open foolishness and
rage that is come on you and causeth you to love and desire so the death? There
was never such a folly ne rage seen in the world. O ye my friends come forth
and help me to beweep my children, ye that have hearts of pity, and ye old and
young, weep ye, and I will weep so much that I see not the death of my sons. In
the while that the father thus wept and said, came the two wives of these two
sons, which bare in their arms their children, which weeping and crying said:
Say ye now that be our dear husbands, in what ward leave ye us and your
children! Alas, what shall become of us, our children, and our goods, that for
your sake shall be lost? Alas caitiffs that we be, what thing is to us
happened? how have ye hearts of iron? in what manner may ye so be hardened, so
out of nature, and so cruel, that also despise your father and mother and
refuse all your friends, chase away your wives, and reny and forsake your
children, and with your will deliver yourselves for to die shamefully? Of these
lamentable words tofore written, the two said sons Marcus and Marcellianus were
so abashed and their hearts mollified, that almost they were returned from the
christian faith, and would for the favour of their parents and friends have
done sacrifice unto the idols. But at these words was Saint Sebastian as a
knight; when he saw them thus travailed, and so amollished anon came to them
and said: O right noble knights of Jesu Christ, wise and hardy, which be come
to the victory and now go aback, and for a few blandishing words vain and
miserable, ye will lose the victory permanable, lose ye not the everlasting
life for the blandishing words of women, be ye example to other christian men
for to be strong in the faith, address ye your hearts above the world, and lose
ye not your crown for the weepings of your wives and your children. They that
now weep, certes should this day be glad and joyous if they knew that ye know.
They ween that there be none other life but this which they see tofore their
eyes, which after this shall come to nought: if they knew what is that other
life without death and without heaviness, in which is joy permanable and
everlasting, without doubt they would haste them for to go with you unto that
life and should repute this life as vain. For it is full of misery and also
false, and sith the beginning of the world hath
deceived all his friends and conquered all them that have affiance in him, for
she hath lied in her promise, yet doth she daily in this life more harm, for
she maketh gluttons, and other she maketh lecherous, she maketh thieves for to
slay, and the angry cruel, and the liars false and deceivable; she putteth
discord among wedded and married people, and debate among the peaceable, by the
world cometh all malice and also felony. This evil do they that in this life
put their desires and ween long to live therein, and when they that thus serve
the world have used their life in doing this evil aforesaid, then giveth she to
them her daughter, that is the death perpetual; that is the reward that the
life of this world giveth to her servants that depart from this world
dispurveyed, and bear nothing with them but their sins. After this Saint
Sebastian turned him to their parents and friends and said to them in this
manner: O ye my friends, lo, here the life of this world which deceiveth you in
such wise that ye discounsel your friends from the everlasting life, ye
distrouble your children that they should not come to the company of heaven,
and to the honour permanable and to the amity of the emperor celestial, by your
foolish words and your false weepings; if they should assent to your repeal,
they should but a while dwell with you, and after should depart from your
company where ye should see them in torments that should never end, whereas
cruel flame devoureth the souls of miscreants and worshippers of idols, and the
dragons eat the lips of cursed men, and the serpents destroy them that be evil;
there where is heard nothing but wailings, weepings, and horrible cries of
souls which burn continually in the fire of hell, and ever shall burn without
dying. Suffer ye that your sons escape these torments, and think how ye may
escape and let them suffer death for the love of Jesu Christ. Think not but
they, when they shall be thus departed from you, go for to make ready your
place and your mansion in heaven, where ye and your children may be in joy
perpetual. In this hour and time that Saint Sebastian, that was in habit of a
knight clad with a mantle and girt with a girdle of gold, and had said these
words, anon came a great light, in the which appeared a youngling clad with a
white mantle among seven angels, and gave to Saint Sebastian the peace saying:
Thou shalt be alway with me. This saw the wife of Nicostratus named Zoe in
whose house Marcus and Marcellianus were in prison, which had been mute and
dumb six years by a sickness that she had; but she had understood that which
Saint Sebastian had said and had seen the light about him, and she fell down to
his feet, and by signs of her hands made prayers to him. And after when Saint
Sebastian knew that she had lost her speech, anon he said to her: If I be the
servant of Jesu Christ and if all that I have said be true, then I pray him
that he will render to thee thy speech again that opened the mouth of Zacharias
the prophet. And anon escried this woman much high, and said: The word that
thou hast said is very true, and blessed be thou and the word of thy mouth, and
blessed be all they that by thee believe in Jesu Christ the son of God, for I
have seen certainly seven angels tofore thee holding a book, in which was
written all that which thou hast said, and cursed be they that believe thee
not. And Nicostratus husband of this woman, and the father and mother, and all
the friends of Marcellianus and Marcus received the christian faith and were
all baptized by Polycarpus the priest unto
the number of seventy-eight persons, men, women, and children. And ten days
during they abode together in orisons and prayers, and thanked God of his benefits.
Among them was Tranquillinus, father unto the holy martyrs aforesaid, which had
eleven year during, the gout in his feet and hands, and as soon as Polycarp had
baptized him he became as whole and sound in his feet and hands as a child.
After the ten days, Agrestin and Chromatius, provosts of Rome, made
Tranquillinus their father to come tofore them, and demanded of him how his
sons were advised and counselled, and he answered: Much well did ye when ye
gave to them respite, for in the meantime they that should have died have found
life and joy. And the provost supposed that his sons had been turned, and said:
To-morn I shall see how thy sons shall make sacrifice to the idols, by whom
thou and they may dwell in peace. And Tranquillinus said: Gentle man, if thou
wilt justly adore and work about me and my sons thou shalt find that the name
of christian men is of great virtue. And the provost said: Tranquillinus, art
thou wood? And he answered: I have been out of my wit, but as soon as I
believed in Jesu Christ I received health of body and of soul. The provost
said: I see well that the respite of thy sons hath brought thee in error.
Tranquillinus said: Know you of what works come error? The provost bade him
say, and he said: The first error is to leave the way of life and go by the way
of death for to dispute that men which be dead for to be gods, and to adore
their images, made of wood or of stone. The provost said: Then they be no gods
that we adore? Tranquillinus said: It is read in our books what men they were
that ye adore for gods, how evil they lived, and how mechantly they died.
Saturnus whom ye worship for god was lord of Crete, and ate the flesh of his
children, how? is not he one of your gods? And Jupiter his son, whom ye adore,
which slew his father, and took his sister to his wife, what evil was this? how
art thou in great error that adorest this cursed man, and sayest to the image
of stone: Thou art my god, and to the stock of tree: Help me. The provost said:
If there be none but one God invisible that ye adore, wherefore then adore ye
Jesu Christ whom the Jews crucified? Tranquillinus answered: If thou knewest of
a ring of gold in which were a precious stone, Iying in the mire of a valley,
thou wouldst send thy servants for to take up this ring and if they might not
lift it up, thou wouldst unclothe thyself of thy clothes of silk and do on a
coarse coat and wouldst help to take up this ring and make a great feast. The
provost said: Wherefore hast thou put forth this proposition now? Tranquillinus
answered: For to show to thee that we adore one only God. The provost said:
What understandest thou by this ring? Tranquillinus said. the gold of the ring
is the body human, and the precious stone signifieth the soul which is enclosed
in the body, the body and the soul make a man, like as the gold and the
precious stone make a ring, and much more precious is the man to Jesu Christ
than the ring is to thee. Thou sendest thy servants for to take up this ring
out of the dirt or mire, and they may not. Thus sent God into this world the
prophets for to draw the human lineage out of the ordure of sins, and they
might not do it. And like as thou shouldst leave thy rich clothes and clothe
thee with a coarse coat, and wouldst descend into the privy, and put thy hands
into foul ordure to take up the ring, right so the majesty of God hid the light
of his divinity by a carnal vestment, which he took of our nature human, and
clad him therewith and descended from heaven, and came here beneath into the
privy of this world, and put his hands in the ordure of our miseries in
suffering hunger and thirst, and took us up out of the filth and washed us from
our sins by the water of baptism. And thus he which despiseth thee because thou
shouldst descend in a foul habit to take up the ring, thou mightest well put
him to death. Thus all they that reny or despise Jesu Christ because he humbled
himself for to save man, may in no wise escape from the death of hell. The
provost said: I see well that these be but fables; thou hast taken respite for
thy sons, knowest thou not well that the emperor our lord is cruel against
christian men? Tranquillinus said: It is folly to doubt more human puissance
than the puissance divine, they that be cruel against us may well torment our
bodies but they may not take from our heart Jesu Christ. Then the provost put
Tranquillinus in the hands of the sergeants saying: Show to me the medicine by
which thou art healed of thy gout, and I shall give to thee gold without
number. Tranquillinus said: Know thou that much evil shall come to them that
sell and buy the grace of God, but if thou wilt be whole of the malady of the
gout, believe in Jesu Christ and thou shalt be whole as I am. The provost said:
Bring him to me that hath healed thee. Tranquillinus went to Polycarp and said
to him all this, and brought him with Saint Sebastian unto the provost and
informed him in the faith, and he prayed them that he might have his health,
and Saint Sebastian said that he should first reny his idols and give him
licence to break them, and then he should have his health. Then Chromatius the
provost said that his servants should break them . Saint Sebastian said: They
be afeared and dare not break them, and if the fiends hurt any of them by any
occasion, the misbelievers would say that they were hurt because they brake
their gods. And then Polycarp and Saint Sebastian destroyed more than two
hundred idols. Then said they to the provost: Why hast thou not received the
health whilst we brake the idols? Thou keepest yet thy misbelief or else
keepest yet some idols. Then he showed them a chamber which was light as had
been of stars, whereupon his father had dispended two hundred pods of gold, by
which he knew things for to come. Then said Saint Sebastian: As long as thou
keepest this whole thou mayst never have health, and then he agreed it should
be broken. Tiburtius, his son, which was a noble young man, said plainly that
so noble a work should not be destroyed: How well I will not be against my
father’s health, this will I well, that there be ordained two furnaces of fire
burning, and then I will that ye destroy this work, and if my father have his
health I shall be content, and if he receive not his health, then I will that
ye two shall be burnt in these two furnaces of fire all quick. And Saint
Sebastian said: Be it as thou hast said: And forthwith they went and brake the
chamber. And in the meanwhile the angel of our Lord appeared to the provost and
said his health was given to him, and anon he was all whole, and ran after him
for to have kissed his feet, but he denied him for he had not received baptism.
And then he and Tiburtius his son with one thousand four hundred of their
family were baptized. Then Zoe was taken of the miscreants and tormented so
long that she gave up the spirit. And when Tranquillinus heard that, he came
forth and said: Alas! why live we so long? Women go tofore us to the crown of
martyrdom; and within a few days after he was stoned to death. And Tiburtius
was commanded that he should go barefoot upon burning coals or else do
sacrifice to the idols, and then he made the sign of the cross upon the coals
and went on them barefoot, and he said: Me thinketh I go upon rose flowers in
the name of our Lord Jesu Christ. To whom Fabian the provost said: It is not
unknown to us that your Jesu Christ is a teacher of sorcery. To whom Tiburtius
said: Hold thy peace thou cursed wretch, for thou art not worthy to name so
worthy, so holy ne so sweet a name. Then the provost was wroth and commanded to
smite off his head, and so he was martyred. And then Marcellianus and Marcus
were sore tormented and bound to a pillar, and as they were so bound they said:
Lo! how good and joyful it is brethren to dwell together. To whom the provost
said: Ye wretches, do away your madness and deliver yourselves, and they said:
We were never so well fed, we would that thou wouldest let us stand here till
that the spirits should depart out of our bodies. And then the provost
commanded that they should be pierced through the body with spears, and so they
fulfilled their martyrdom. After this Saint Sebastian was acccused to the
emperor that he was christian, wherefore Diocletian, the emperor of Rome, made
him come tofore him, and said to him: I have always loved thee well, and have
made thee master of my palace; how then hast thou been christian privily
against my health, and in despite of our gods? Saint Sebastian said: Always I
have worshipped Jesu Christ for thy health and for the state of Rome, and I
think for to pray and demand help of the idols of stone is a great folly. With
these words Diocletian was much angry and wroth, and commanded him to be led to
the field and there to be bounden to a stake for to be shot at. And the archers
shot at him till he was as full of arrows as an urchin is full of pricks, and
thus left him there for dead. The night after came a christian woman for to
take his body and to bury it, but she found him alive and brought him to her
house, and took charge of him till he was all whole. Many christian men came to
him which counselled him to void the place, but he was comforted and stood upon
a step where the emperor should pass by, and said to him: The bishops of the
idols deceive you evilly which accuse the christian men to be contrary to the
common profit of the city, that pray for your estate and for the health of
Rome. Diocletian said: Art thou not Sebastian whom we commanded to be shot to
death. And Saint Sebastian said: Therefore our Lord hath rendered to me life to
the end that I should tell you that evilly and cruelly ye do persecutions unto
christian men. Then Diocletian made him to be brought into prison into his
palace, and to beat him so sore with stones till he died. And the tyrants threw
his body into a great privy, because the christian men should make no feast to
bury his body, ne of his martyrdom. But Saint Sebastian appeared after to Saint
Lucy, a glorious widow, and said to her: In such a privy shalt thou find my
body hanging at an hook, which is not defouled with none ordure, when thou hast
washed it thou shalt bury it at the catacombs by the apostles. And the same
night she and her servants accomplished all that Sebastian had commanded her.
He was martyred the year of our Lord two hundred and eighty seven.
And Saint Gregory telleth
in the first book of his Dialogues that a woman of Tuscany which
was new wedded was prayed for to go with other women to the dedication of the
church of Sebastian, and the night tofore she was so moved in her flesh that
she might not abstain from her husband, and on the morn, she having greater
shame of men than of God, went thither, and anon as she was entered into the
oratory where the relics of Saint Sebastian were, the fiend took her and
tormented her before all the people. And then the priest took
the coverture of the altar and covered her, and then the devil assailed
the priest.
Her friends led her to the enchanters that they should enchant the fiend, but
as soon as they began the enchantment, by the judgment of God a legion of
devils entered into her, that is six thousand six hundred and sixty six, and
vexed her more sharply than tofore, and an holy man named Fortunatus by his
prayers healed her. It is read in the gestes of the Lombards that, in the time
of King Gumbert all Italy was smitten with so great a pestilence that unnethe they that were alive might
bury the dead, and this pestilence was most at Rome and Pavia. Then the good
angel was seen visibly of many, and an evil angel following bearing a staff
whom he bade smite and slay, and as many strokes as he smote an house, so many
dead persons were borne out of it. Then at last it was shewed to one by God’s
grace that this pestilence should not cease till that they had made an altar to
Saint Sebastian at Pavia, which then was made in the church of Saint Peter, and
anon the pestilence ceased, and thither from Rome relics of Saint Sebastian
were brought. And Saint Ambrose in his preface saith thus: O Lord, the blood of
thy Blessed martyr Saint
Sebastian was shed for the confession of thy name, he hath showed thy marvels
that they profit in infirmity virtue, and giveth to our studies profit, and to
them not steadfast to thee it giveth aid and help. Then let us pray to this
holy martyr Saint
Sebastian that he pray unto our Lord that we may be delivered from all
pestilence and from sudden death, and so depart advisedly hence, that we may
come to everlasting joy and glory in heaven.
SOURCE : https://catholicsaints.info/golden-legend-life-of-sebastian/
Retablo
de San Fabián y San Sebastián, en la Catedral de Cuenca
The Story of Saint Sebastian
St. Sebastian was a Roman martyr. Little more than the fact of his martyrdom
can be proved about his life. In the Roman Catholic "Depositio
martyrum" of the chronologer of 354 it is mentioned that Sebastian was
buried on the Via Appia. St. Ambrose ("In Psalmum cxviii";
"Sermo", XX, no. sliv in PL, XV, 1497) states that Sebastian came
from Milan and even in the time of St. Ambrose was venerated there.
The Acts, probably written at the beginning of the fifth century, relate that
he was an officer in the imperial bodyguard and had secretly done many acts of
love and charity for his brethren in the Faith. When he was finally discovered
to be a Christian, in 286, he was handed over to the Mauretanian archers, who
pierced him with arrows; he was healed, however, by the widowed St. Irene. He
was finally killed by the blows of a club.
These stories are unhistorical and not necessarily worthy of belief. The
earliest mosaic picture of St. Sebastian, which probably date to the year 682,
shows a grown, bearded man in court dress but contains no trace of an arrow. It
was the art of the Renaissance that first portrayed him as a youth pierced by
arrows. In 367 a basilica which was one of the seven chief churches of Rome was
built over his grave. The present church was completed in 1611 by Scipio
Cardinal Borghese.
His relics in part were taken in the year 826 to St. Medard at Soissons. St.
Sebastian is considered a protector against the plague. Celebrated answers to
prayer for his protection against the plague are related of Rome in 680, Milan
in 1575, and Lisbon in 1599.
St. Sebastian was born at Narbonne, in Gaul, but his parents were of Milan, in
Italy, and he was brought up in that city. He was a fervent servant of Christ,
and though his natural inclinations gave him an aversion to a military life, to
be better able (without suspicion) to assist the confessors and martyrs in
their sufferings, he went to Rome and entered the army under the emperor
Carinus about the year 283.
It happened that the martyrs, Marcus and Marcellianus, under sentence of death,
appeared in danger of being shaken in their faith by the tears of their
friends. Sebastian, seeing this, steps in and made them a long exhortation to
constancy, which he delivered with the holy fire that strongly affected all his
hearers.
Zoe, the wife of Nicostratus, having for six years lost the use of speech by a
palsy in her tongue, fell at his feet, and spoke distinctly; making the sign of
the cross on her mouth. She, with her husband Nicostratus, who was master of
the rolls, the parents of Marcus and Marcellianus, the jailer Claudius, and
sixteen other prisoners, were converted; and Nicostratus, who had charge of the
prisoners, took them to his own house, where Polycarp, a holy priest,
instructed and baptized them.
Chromatius, governor of Rome, being informed of this, and that Tranquillinus,
the father of Saints Marcus and Marcellianus, had been cured of the gout by
receiving baptism, desired to be instructed in the faith, being himself
grievously afflicted with the same distemper. Accordingly, having sent for
Sebastian, he was cured by him, and baptized with his son Tiburtius. He then
enlarged the converted prisoners, made his slaves free, and resigned his
prefectship.
Chromatius, with the emperor's consent, retired into the country in Campania,
taking many new converts along with him. It was a contest of zeal, out of a
mutual desire of martyrdom, between St. Sebastian and the priest Polycarp,
which of them should accompany this troop, to complete their instruction, and
which should remain in the city to encourage and assist the martyrs, which
latter was the more dangerous province.
St. Austin wished to see such contests of charity amongst the ministers of the
church. Pope Caius, who was appealed to, judged it most proper that Sebastian
should stay in Rome as a defender of the church. In the year 286, the
persecution growing hot, the Pope and others concealed themselves in the
imperial palace, as a place of the greatest safety, in the apartments of one
Castulus, a Christian officer of the court.
St. Zoe was first apprehended, praying at St. Peter's tomb on the feast of the
apostles. She was stifled with smoke, being hung by the heels over a fire.
Tranquillinus, ashamed to be less courageous than a woman, went to pray at the
tomb of St. Paul, and was seized by the populace and stoned to death.
Nicostratus, Claudius, Castorius, and Victorinus were taken, and, after having
been thrice tortured, were thrown into the sea. Tiburtius, betrayed by a false
brother, was beheaded. Castulus, accused by the same wretch, was thrice put on
the rack, and afterwards buried alive. Marcus and Marcellianus were nailed by
the feet to a post, and having remained in that torment twenty-four hours, were
shot to death by arrows.
St. Sebastian, having sent so many martyrs to heaven before him, was himself
impeached before the Emperor Diocletian, who, having grievously reproached him
with ingratitude, delivered him over to certain archers of Mauritania, to be
shot to death. His body was covered with arrows, and he left for dead.
Irene, the widow of St. Castulus, going to bury him, found him still alive, and
took him to her lodgings, where, by care, he recovered of his wounds, but
refused to fly, and even placed himself one day by a staircase where the
emperor was to pass, whom he first accosted, reproaching him for his unjust
cruelties against the Christians.
This freedom of speech, and from a person, too, whom he supposed to have been
dead, greatly astonished the emperor; but, recovering from his surprise, he
gave orders for his being seized and beat to death with cudgels, and his body
thrown into the common sewer.
A pious lady, called Lucina, admonished by the martyr in a vision, got
Sebastian's body privately removed, and buried it in the catacombs at the
entrance of the cemetery of Calixtus. A church was afterwards built over his
relics by Pope Damasus, which is one of the seven ancient stationary churches
at Rome, but not one of the seven principal churches of that city, as some
moderns mistake; it neither being one of the five patriarchal churches, nor one
of the seventy-two old churches which give titles to cardinals.
St. Ado, Eginard, Sigebert, and other contemporary authors relate that, in the
reign of Louis Debonnair, Pope Eugenius II gave the body of St. Sebastian to
Hilduin, Abbot of St. Denys, who brought it into France, and it was deposited
at St. Medard's, at Soissons, on the 8th of December, in 826 With it is said to
have been brought a considerable portion of the relics of St. Gregory the
Great.
The rich shrines of Saints Sebastian, Gregory, and Medard were plundered by the
Calvinists in 1564, and the sacred bones thrown into a ditch, in which there was
water. Upon the declaration of two eye-witnesses, they were afterwards found by
the Catholics, and in 1578 enclosed in three new shrines, though the bones of
the three saints could not be distinguished from each other.
The head of this martyr, which was given to St. Willibrord by Pope Sergius, is
kept at Esternach, in the duchy of Luxemburg. Portions of his relics arc shown
in the cathedral at St. Victor's; the Theatins and Minims at Paris; in four
churches at Mantua; at Malacca, Seville, Toulouse; Munich in the ducal palace;
Tournay in the cathedral; Antwerp in the Church of the Jesuits; and at Brussels
in the chapel of the court, not at St. Gudule's, as some have mistaken.
St. Sebastian has been always honoured by the church as one of her most illustrious
martyrs. We read in Paul the deacon in what manner, in the year 680, Rome was
freed from a raging pestilence by the patronage of this saint. Milan in 1575,
Lisbon in 1599, and other places, have experienced in like calamities the
effects of his intercession with God in their behalf.
We celebrate St. Sebastian's feast day on January 20th.
SOURCE : http://www.saintsebastian.org/custom/index.cfm?id=92318
Luca Signorelli (1450–1523), martyrdom of
Saint Sebastian, circa 1498, 288 x 175, Citta di Castello Communal
Art Gallery
San Sebastiano Martire
- Memoria Facoltativa
Milano, 263 ca. – Roma,
304 ca.
Le notizie storiche su
san Sebastiano sono davvero poche, ma la diffusione del suo culto ha resistito
ai millenni, ed è tuttora molto vivo. Ben tre Comuni in Italia portano il suo
nome, e tanti altri lo venerano come santo patrono. San Sebastiano fu sepolto
nelle catacombe che ne hanno preso il nome. Il suo martirio avvenne sotto
Diocleziano. Secondo i racconti della sua vita sarebbe stato un cavaliere
valsosi dell'amicizia con l'imperatore per recare soccorso ai cristiani
incarcerati e condotti al supplizio. Avrebbe fatto anche opera missionaria
convertendo soldati e prigionieri. Lo stesso governatore di Roma, Cromazio, e
suo figlio Tiburzio, da lui convertiti, avrebbero affrontato il
martirio. Tutto ciò non poteva passare inosservato a corte, tanto che
Diocleziano stesso convocò Sebastiano. Inizialmente si appellò alla vecchia
familiarità: «Ti avevo aperto le porte del mio palazzo e spianato la strada per
una promettente carriera e tu attentavi alla mia salute». Poi passò alle
minacce e infine alla condanna. Venne legato al tronco di un albero, in aperta
campagna, e saettato da alcuni commilitoni. (Avvenire)
Patronato: Atleti,
Arcieri, Vigili urbani, Tappezzieri
Etimologia: Sebastiano =
venerabile, dal greco
Emblema: Freccia, Palma
Martirologio Romano: San
Sebastiano, martire, che, originario di Milano, venne a Roma, come riferisce
sant’Ambrogio, al tempo in cui infuriavano violente persecuzioni e vi subì la
passione; a Roma, pertanto, dove era giunto come ospite straniero, ebbe il
domicilio della perpetua immortalità; la sua deposizione avvenne sempre a Roma
ad Catacumbas in questo stesso giorno.
I dati ufficiali sono scarsi su di lui, ma questo non ci impedisce di avere su di lui tante informazioni che provengono dalla felice e inscindibile combinazione tra la storia e la pietà popolare, e che così ci permette di ritrattare anche se non esatamente la realtà, almeno (e questo è il più importante) lo spirito della realtà con cui un militare cristiano, prestando il servizio militare a uno dei più sanguinosi imperatori romani, ha aiutato tantissime anime a non perdere la forza davanti alla fede, consolandole e permettendole di camminare a testa alta verso il Paradiso; inoltre, proprio lui non ha lasciato, al momento opportuno, di dichiararsi cristiano, offrendo la sua testimonianza e servendo come esempio a tanti altri seguaci di Gesù, che hanno affrontato le persecuzioni all´Era dei Martiri, come fu chiamato il periodo di persecuzione e morte dei fedeli, che veniva ordinato dal sanguinario imperatore Diocleziano.
Già prima della nascita di Nostro Signore Gesù Cristo, i romani chiamavano Mare Nostrum (nostro mare) al Mediterraneo, dato che tutti le terre bagnate da questo mare appartenevano allo stesso impero. Ed è stato proprio in una regione costiera, nella provincia di Gallia, che oggi corresponde all´attuale Narbonne (Francia), che Sebastiano è venuto al mondo. Sua famiglia era di Milano (attuale Italia), e non era incline alla carriera militare, l´avendo seguita lui soltanto perché voleva servire ai fratelli nella fede, che soffrivano persecuzioni.
Sebastiano ha eseguito correttamente i suoi doveri di soldato, ma sotto l´uniforme militare c´era una vero cristiano e dentro il suo corpo c´era un cuore che pulsava ardente dal desiderio di sostenere i perseguitati e di aiutargli a seguire il Divino Maestro, non solo durante la vita, ma anche quando era prossimo il loro momento di morire. Manteneva segreta la sua fede, come era comune tra i cristiani in quei periodi di persecuzioni, perché solo così potevano aiutare quei che ne avevano bisogno, però lui non temeva perdere i suoi beni o addirittura la propria vita.
Una delle sue azioni apostoliche si riferisce ai fratelli gemelli Marco e Marcelliano, che erano stati imprigionati a Roma, e che erano visitati ogni giorno da Sebastiano. Sottomessi a frustate, anche se erano membri di una famiglia di senatori, sono stati condannati alla decapitazione, avendo i suoi famigliari ottenuto dall´amministratore romano chiamato Cromazio un termine perché si cercasse di cambiare la loro opinione.
Tenuti incatenati nella casa dello scriba della prefettura, Nicostrato, i fratelli sono stati sottoposti a tentativi di persuasione da parte dai loro genitori, dalle loro spose e figli ancora piccoli, oltre che da amici, ma quando erano in rischio di esitare dalla loro fede, sono state le parole di San Sebastiano che gli hanno rinnovato lo spirito e che hanno colpito a tutti quei che le sentirono.
Zoe, la sposa di Nicostrato, riconoscendo in Sebastiano un uomo di Dio, si è buttata ai suoi piedi e attraverso i gesti gli ha indicato la malattia di cui soffriva: una malattia che l´ha fatta perdere la capacità di parlare. Sebastiano ha fatto il segno della croce sulla bocca di Zoe ed ha chiesto ad alta voce a Nostro Signore Gesù che la guarisse. Così, subito dopo lei ha ripreso la dizione e ha cominciato a lodare quell´uomo, aggiungendo che credeva in tutto quello che lui aveva appena detto. Davanti alla guarigione della moglie, il proprio Nicostrato si è buttato ai piedi di Sebastiano e gli ha chiesto perdono per aver mantenuto quei due cristiani imprigionati, liberandogli di seguito e dichiarando che si sentirebbe felice se fosse imprigionato e morto al posto di quei due innocenti. I due fratelli già liberi si sono rifiutati ad abbandonare la lotta e ad esporre un´altra persona al loro posto, rafforzando ancora di più la loro fede quando hanno visto l´azione di Dio, che aveva annullato tutti gli sforzi degli altri perché abbandonassero la Chiesa e inoltre ha diventato cristiani i padroni della casa dove erano da poco imprigionati.
Nelle ore che si sono seguite, altre persone hanno anche abbracciato la fede cristiana, arrivando a 68 il numero di persone convertite e battezzate da San Policarpo, lì chiamato da Sebastiano. Nicostrato, sua moglie Zoe, sua famiglia, suo fratello Castore, il carceriere Claudio, i suoi due figli e la sposa Sinforosa, il padre dei gemelli Tranquillino, con sua sposa Marzia e sei amici, le espose dei gemelli e sedici altri prigionieri.
Senza conoscere i dettagli - perché era stato ingannato - il prefetto di Roma, Cromazio, che aveva concesso ai gemelli il periodo di attesa perché rinunciassero alla loro fede, ha chiamato il padre di entrambi, Tranquillino, con la determinazione che loro dovevano offrire incensi ai dei; Tranquillino ha dichiarato di essere cristiano, aggiungendo che così era stato guarito da una malattia san_sebastiano_2.jpgdalla quale pure il prefetto ne soffriva. Cromazio ha offerto soldi per avere la guarigione della malattia, tirando il riso di Tranquillino, il cui aveva spiegato che per avere la guarigione era sufficiente ricorrere a Cristo.
Dopo di un istruttivo catecuminato, nel quale è stata spiegata la superiorità della fede sopra la semplice guarigione di una malattia, Cromazio e suo figlio si sono diventati anche cristiani, permettendo che fossero rotte più di duecento statue di idoli che erano da loro adorati, così come sono stati distrutti gli istrumenti che erano utilizzati per l´astrologia e altre pratiche divinatorie. Però, non solo quel padre e suo figlio si sono diventati cristiani a casa loro, ma sì un totale di 1.400 persone, compresi gli schiavi a chi Cromazio ha concesso la libertà dicendo che era stata data perché loro hanno accettato Dio come padre e non potevano più essere schiavi degli uomini.
Diocleziano, dopo aver assunto l´impero romano, ha mantenuto Sebastiano allo
stesso posto, offrendogli però l´incarico di capitano della prima compagnia
della Guardia Pretoriana a Roma, avendo molta fiducia su di lui.
È arrivato però il momento in cui Sebastiano doveva assumere il suo ruolo come cristiano, dopo aver fatto che tanti passassero a percorrere il cammino verso il Paradiso. Insoddisfatto, l´imperatore l´ha inviato alla morte: Sebastiano è stato legato ad un tronco d´albero ed il suo corpo è stato trafitto da frecce. Credendolo morto, il suo corpo è stato abbandonato da quei che lo hanno fatto soffrire, però una pia vedova, che voleva seppellirlo con le onore cristiane, l´ha incontrato ancora vivo, curandolo affinché si recuperasse. Poco tempo dopo, lui è andato a presentasi a Diocleziano (che è stato molto sorpreso di vederlo vivo), e Sebastiano lo ha criticato duramente a causa dell´ingiustizia con cui perseguitava i cristiani, che però pregavano per l´impero e per gli eserciti, comunque erano torturati come se fossero nemici dello Stato.
Il crudele imperatore, ostinato nei suoi errori, ha mandato che Sebastiano
fosse immediatamente portato a un locale vicino, dove fu picchiato fino alla
morte. San Sebastiano è stato seppellito in una catacomba che porta il suo nome
e sulla quale è stata costruita una delle sette principali Chiese di Roma, la
Basilica di San Sebastiano, in Via Appia.
Fonte: Vida dos Santos:
Padre Rohrbacher; Dix Mille Saints: Beneditinas de Ramsgate; Catholic of Saints:
John Delaney
Raphael (1483–1520),
Saint Sebastian, circa 1501, oil and tempera on panel, 43 x 34, Accademia Carrara, Bergamo
Le notizie storiche su s. Sebastiano sono davvero poche, ma la diffusione del suo culto ha resistito ai millenni, ed è tuttora molto vivo, ben tre Comuni in Italia portano il suo nome, e tanti altri lo venerano come santo patrono.
Le fonti storiche certe sono: il più antico calendario della Chiesa di Roma, la ‘Depositio martyrum’ risalente al 354, che lo ricorda al 20 gennaio e il “Commento al salmo 118” di s. Ambrogio (340-397), dove dice che Sebastiano era di origine milanese e si era trasferito a Roma, ma non dà spiegazioni circa il motivo.
Le poche notizie storiche sono state poi ampliate e diciamo abbellite, dalla successiva ‘Passio’, scritta probabilmente nel V secolo dal monaco Arnobio il Giovane.
Ne facciamo qui il riassunto integrando le due fonti, dando prima una introduzione storica.
Nel 260 l’imperatore Galliano aveva abrogato gli editti persecutori contro i cristiani, ne seguì un lungo periodo di pace, in cui i cristiani pur non essendo riconosciuti ufficialmente, erano però stimati, occupando alcuni di loro, importanti posizioni nell’amministrazione dell’impero.
E in questo clima favorevole, la Chiesa si sviluppò enormemente anche nell’organizzazione; Diocleziano che fu imperatore dal 284 al 305, desiderava portare avanti questa situazione pacifica, ma poi 18 anni dopo, su istigazione del suo cesare Galerio, scatenò una delle persecuzioni più crudeli in tutto l’impero.
Sebastiano, che secondo s. Ambrogio era nato e cresciuto a Milano, da padre di Narbona (Francia meridionale) e da madre milanese, era stato educato nella fede cristiana, si trasferì a Roma nel 270 e intraprese la carriera militare intorno al 283, fino a diventare tribuno della prima coorte della guardia imperiale a Roma, stimato per la sua lealtà e intelligenza dagli imperatori Massimiano e Diocleziano, che non sospettavano fosse cristiano.
Grazie alla sua funzione, poteva aiutare con discrezione i cristiani incarcerati, curare la sepoltura dei martiri e riuscire a convertire militari e nobili della corte, dove era stato introdotto da Castulo, domestico (cubicolario) della famiglia imperiale, che poi morì martire.
La leggendaria ‘Passio’, racconta che un giorno furono arrestati due giovani cristiani Marco e Marcelliano, figli di un certo Tranquillino; il padre ottenne un periodo di trenta giorni di riflessione prima del processo, affinché potessero salvarsi dalla certa condanna sacrificando agli dei.
Nel tetro carcere i due fratelli stavano per cedere alla paura, quando intervenne il tribuno Sebastiano riuscendo a convincerli a perseverare nella fede; mentre nel buio della cella egli parlava ai giovani, i presenti lo videro circondato di luce e tra loro c’era anche Zoe, moglie del capo della cancelleria imperiale, diventata muta da sei anni. La donna si inginocchiò davanti a Sebastiano, il quale dopo aver implorato la grazia divina fece un segno di croce sulle sue labbra, restituendole la voce.
A ciò seguì una collana di conversioni importanti, il prefetto di Roma Cromazio e suo figlio Tiburzio, Zoe col marito Nicostrato e il cognato Castorio; tutti in seguito subirono il martirio, come pure i due fratelli Marco e Marcelliano e il loro padre Tranquillino.
Sebastiano per la sua opera di assistenza ai cristiani, fu proclamato da papa s. Caio “difensore della Chiesa” e proprio quando, secondo la tradizione, aveva seppellito i santi martiri Claudio, Castorio, Sinforiano, Nicostrato, detti Quattro Coronati, sulla via Labicana, fu arrestato e portato da Massimiano e Diocleziano, il quale già infuriato per la voce che si diffondeva in giro, che nel palazzo imperiale si annidavano i cristiani persino tra i pretoriani, apostrofò il tribuno: “Io ti ho sempre tenuto fra i maggiorenti del mio palazzo e tu hai operato nell’ombra contro di me, ingiuriando gli dei”.
Sebastiano fu condannato ad essere trafitto dalle frecce; legato ad un palo in una zona del colle Palatino chiamato ‘campus’, fu colpito seminudo da tante frecce da sembrare un riccio; creduto morto dai soldati fu lasciato lì in pasto agli animali selvatici.
Ma la nobile Irene, vedova del già citato s. Castulo, andò a recuperarne il corpo per dargli sepoltura, secondo la pia usanza dei cristiani, i quali sfidavano il pericolo per fare ciò e spesso venivano sorpresi e arrestati anche loro.
Ma Irene si accorse che il tribuno non era morto e trasportatolo nella sua casa sul Palatino, prese a curarlo dalle numerose lesioni. Miracolosamente Sebastiano riuscì a guarire e poi nonostante il consiglio degli amici di fuggire da Roma, egli che cercava il martirio, decise di proclamare la sua fede davanti a Diocleziano e al suo associato Massimiano, mentre gli imperatori si recavano per le funzioni al tempio eretto da Elagabolo, in onore del Sole Invitto, poi dedicato ad Ercole.
Superata la sorpresa, dopo aver ascoltato i rimproveri di Sebastiano per la persecuzione contro i cristiani, innocenti delle accuse fatte loro, Diocleziano ordinò che questa volta fosse flagellato a morte; l’esecuzione avvenne nel 304 ca. nell’ippodromo del Palatino, il corpo fu gettato nella Cloaca Massima, affinché i cristiani non potessero recuperarlo.
L’abbandono dei corpi dei martiri senza sepoltura, era inteso dai pagani come un castigo supremo, credendo così di poter trionfare su Dio e privare loro della possibilità di una resurrezione.
La tradizione dice che il martire apparve in sogno alla matrona Lucina, indicandole il luogo dov’era approdato il cadavere e ordinandole di seppellirlo nel cimitero “ad Catacumbas” della Via Appia.
Le catacombe, oggi dette di San Sebastiano, erano dette allora ‘Memoria Apostolorum’, perché dopo la proibizione dell’imperatore Valeriano del 257 di radunarsi e celebrare nei cosiddetti “cimiteri cristiani”, i fedeli raccolsero le reliquie degli Apostoli Pietro e Paolo dalle tombe del Vaticano e dell’Ostiense, trasferendoli sulla via Appia, in un cimitero considerato pagano.
Costantino nel secolo successivo, fece riportare nei luoghi del martirio i loro corpi e dove si costruirono poi le celebri basiliche.
Sulla Via Appia si costruì un’altra basilica costantiniana la “Basilica Apostolorum”, in memoria dei due apostoli.
Fino a tutto il VI secolo, i pellegrini che vi si recavano attirati dalla ‘memoria’ di s. Pietro e s. Paolo, visitavano in quel cimitero anche la tomba del martire, la cui figura era per questo diventata molto popolare e quando nel 680 si attribuì alla sua intercessione, la fine di una grave pestilenza a Roma, il martire s. Sebastiano venne eletto taumaturgo contro le epidemie e la chiesa cominciò ad essere chiamata “Basilica Sancti Sebastiani”.
Il santo venerato il 20 gennaio, è considerato il terzo patrono di Roma, dopo i due apostoli Pietro e Paolo.
Le sue reliquie, sistemate in una cripta sotto la basilica, furono divise durante il pontificato di papa Eugenio II (824-827) il quale ne mandò una parte alla chiesa di S. Medardo di Soissons il 13 ottobre 826; mentre il suo successore Gregorio IV (827-844) fece traslare il resto del corpo nell’oratorio di San Gregorio sul colle Vaticano e inserendo il capo in un prezioso reliquiario, che papa Leone IV (847-855) trasferì poi nella Basilica dei Santi Quattro Coronati, dove tuttora è venerato.
Gli altri resti di s. Sebastiano rimasero nella Basilica Vaticana fino al 1218, quando papa Onorio III concesse ai monaci cistercensi, custodi della Basilica di S. Sebastiano, il ritorno delle reliquie risistemate nell’antica cripta; nel XVII secolo l’urna venne posta in una cappella della nuova chiesa, sotto la mensa dell’altare, dove si trovano tuttora.
S. Sebastiano è considerato patrono degli arcieri e archibugieri, tappezzieri, fabbricanti di aghi e di quanti altri abbiano a che fare con oggetti a punta simili alle frecce.
Patrono di Pest a Budapest e dei Giovani dell’Azione Cattolica, è invocato nelle epidemie, specie di peste, così diffusa in Europa nei secoli addietro.
Nell’arte antica s. Sebastiano fu variamente raffigurato come anziano, uomo maturo con barba e senza barba, vestito da soldato romano o con lunghe vesti proprie di un uomo del Medioevo.
Dal Rinascimento in poi diventò nell’arte, l’equivalente degli dei ed eroi greci, celebrati per la loro bellezza come Adone o Apollo, poi ispirandosi ad una leggenda dell’VIII secolo, secondo la quale il martire sarebbe apparso in sogno al vescovo di Laon, nelle sembianze di un efebo, pittori e scultori cominciarono a raffigurarlo come un bellissimo giovane nudo, legato ad un albero o colonna e trafitto dalle frecce.
Il soggetto si presentava ad una libera interpretazione del primo martirio delle frecce, (non si teneva conto che fosse poi morto con il flagello) e secondo l’estro dell’artista per un compiaciuto virtuosismo anatomico, applicato ad un soggetto religioso.
Anche Michelangelo nel “Giudizio Universale”, lo immaginò nudo e possente come un Ercole, mentre stringe in pugno un fascio di frecce, interpretazione guerriera del mite santo, beato nella comunione del Signore.
Innumerevoli sono le opere d’arte che lo raffigurano e quasi tutti gli artisti, pittori e scultori, si cimentarono nell’opera, anzi la semplicità del soggetto, uomo nudo legato ad una colonna, fu congeniale specie agli scultori.
Ancora vivente, il papa lo denominò “difensore della Chiesa”, e celeste patrono e difensore fu denominato da intere città, capolavoro di questo tema è l’affresco di Benozzo Gozzoli nella chiesa di S. Agostino, della turrita San Gimignano (1465), dove s. Sebastiano come le iconografie della Madonna della Misericordia, accoglie gli abitanti della città sotto il suo mantello, sorretto da angeli e contro il quale si spezzano le frecce scagliate dal cielo da Dio.
Infine è da ricordare che insieme a s. Giovanni Battista, è molto raffigurato nei gruppi di santi che circondano il trono della Madonna o che sono posti ai lati della Vergine.
Autore: Antonio Borrelli
Pietro Perugino (1448–1523), The Martyrdom of St.
Sebastian, fresco, 1505, 570 x 471, church of San Sebastiano
in Panicale
I dati storici su di lui
Le notizie storiche su san Sebastiano sono davvero poche. Il più antico calendario della Chiesa di Roma, la «Depositio Martyrum», confluito nel «Cronografo» risalente al 354, che lo ricorda al 20 gennaio, giorno della sua morte, e segna come luogo della sua sepoltura le catacombe lungo la via Appia. L’anno della morte, invece, è intorno al 304.
Sant’Ambrogio, vescovo di Milano nel IV secolo, nel suo «Commento al Salmo 118», afferma invece che Sebastiano era nato a Milano in un tempo di scarse persecuzioni contro i cristiani, ma si era poi trasferito a Roma, dove subì il martirio.
Le poche notizie storiche sono state poi ampliate dalla successiva “Passio”,
scritta intorno al V secolo da un autore anonimo, probabilmente il monaco
Arnobio il Giovane.
Il contesto in cui visse
Nel 260 l’imperatore Gallieno aveva abrogato gli editti persecutori contro i cristiani. Ne seguì un lungo periodo di pace, in cui i cristiani, pur non essendo riconosciuti ufficialmente, erano però stimati: alcuni di loro occuparono importanti posizioni nell’amministrazione dell’impero. In questo clima favorevole, la Chiesa si sviluppò enormemente, anche nell’organizzazione.
Diocleziano, che fu imperatore dal 284 al 305, desiderava portare avanti questa
situazione pacifica. Tuttavia, diciott’anni dopo, su istigazione del suo cesare
Galerio, scatenò una delle persecuzioni più crudeli in tutto l’impero.
Le origini
Alcuni manoscritti della “Passio”, datati dall’850 in poi, attestano che Sebastiano era nato e cresciuto a Milano, da padre di Narbona (nella Francia meridionale) e da madre milanese, ed era stato educato nella fede cristiana. Tutti concordano invece nel dichiarare che si trasferì a Roma e intraprese la carriera militare, fino a diventare tribuno della prima coorte della guardia imperiale, i pretoriani, a Roma.
Era stimato per la sua lealtà e intelligenza dagli imperatori Massimiano e
Diocleziano, che non sospettavano fosse cristiano. Grazie alla sua funzione,
poteva aiutare con discrezione i cristiani incarcerati, curare la sepoltura dei
martiri e riuscire a convertire militari e nobili della corte, dove era stato
introdotto da Castulo, cubicolario (domestico) della famiglia imperiale, che
poi morì martire.
Sebastiano incoraggia i giovani Marco e Marcellino
Un giorno furono arrestati due giovani cristiani, Marco e Marcelliano. Il loro padre, Tranquillino, ottenne un periodo di trenta giorni di riflessione prima del processo da Agrezio Cromazio, “praefectus Urbis” (magistrato con poteri civili o penali), affinché potessero salvarsi sacrificando agli dei.
I due fratelli stavano per cedere alla paura, quando intervenne il tribuno Sebastiano, riuscendo a convincerli a perseverare nella fede. Mentre lui parlava ai giovani, i presenti lo videro circondato di luce.
Tra di loro c’era anche Zoe, moglie di Nicostrato, capo della cancelleria imperiale, d muta da sei anni. La donna si inginocchiò davanti a Sebastiano, il quale, dopo aver implorato la grazia divina, fece un segno di croce sulle sue labbra, restituendole l’uso della parola.
Davanti alla guarigione della moglie, lo stesso Nicostrato si prostrò ai piedi del tribuno, chiedendogli perdono per aver imprigionato Marco e Marcelliano, cui diede subito la libertà. I due fratelli, però, scelsero di non lasciare il carcere. Zoe e Nicostrato e altre persone chiesero il Battesimo, che fu loro amministrato dal sacerdote Policarpo.
Allo scadere dei trenta giorni, Cromazio chiese a Tranquillino se i due
fratelli fossero pronti a sacrificare agli dei. L’uomo rispose che lui stesso era
diventato cristiano e condusse a credere anche lo stesso Cromazio, che fu
battezzato col figlio Tiburzio.
La denuncia e il martirio con le frecce
Tuttavia, Sebastiano fu denunciato come cristiano e condotto davanti a Diocleziano. L’imperatore, vedendo conferma della voce per cui nel palazzo imperiale erano presenti cristiani, persino tra i pretoriani, lo condannò a morte. Sebastiano fu denudato, poi legato a un palo e colpito da frecce. Fu quindi creduto morto e abbandonato in pasto agli animali selvatici.
Poco dopo, la nobile Irene, vedova del martire Castulo, andò a recuperarne il
corpo per dargli sepoltura: i cristiani infatti usavano fare così, a costo di
essere arrestati a propria volta. La donna si accorse che il tribuno non
era morto: lo fece trasportare in casa propria e lo curò.
Il secondo martirio
Sebastiano riuscì a guarire e si ripresentò all’imperatore, che stava salendo al tempio del Sole Invitto, rimproverandolo per quanto aveva operato contro i cristiani. L’imperatore ordinò che quella volta fosse flagellato a morte: il corpo fu gettato nella Cloaca Massima, affinché i cristiani non potessero recuperarlo.
La notte dopo, il martire apparve in sogno alla matrona Lucina, indicandole il luogo dov’era approdato il suo cadavere e ordinandole di seppellirlo accanto alle tombe degli apostoli. Le catacombe della via Appia avevano ospitato temporaneamente, durante la persecuzione di Valeriano, le reliquie degli Apostoli Pietro e Paolo: erano quindi dette “Memoria apostolorum”.
Fino a tutto il VI secolo, i pellegrini che vi si recavano visitavano anche la
tomba del martire Sebastiano, la cui figura era per questo diventata molto
popolare. Nel 680 si attribuì alla sua intercessione la fine di una grave
pestilenza a Roma: da allora fu considerato il terzo patrono della città, dopo
i due apostoli Pietro e Paolo, e cominciò a essere invocato contro le
pestilenze.
Le reliquie
Le sue reliquie, sistemate in una cripta sotto la basilica costantiniana già detta “Basilica Apostolorum”, furono divise durante il pontificato di papa Eugenio II, il quale ne mandò una parte alla chiesa di San Medardo di Soissons il 13 ottobre 826.
Il suo successore Gregorio IV fece traslare il resto del corpo nell’oratorio di San Gregorio sul colle Vaticano. Il capo fu inserito in un prezioso reliquiario, che papa Leone IV trasferì poi nella Basilica dei Santi Quattro Coronati, dov’è tuttora venerato.
Gli altri resti di san Sebastiano rimasero nella Basilica Vaticana fino al
1218, quando papa Onorio III concesse ai monaci cistercensi, custodi della
Basilica di San Sebastiano, il ritorno delle reliquie risistemate nell’antica
cripta. Nel XVII secolo l’urna venne posta in una cappella della nuova
chiesa, sotto la mensa dell’altare, dove si trovano tuttora.
I patronati
San Sebastiano è considerato patrono degli arcieri e degli archibugieri, dei tappezzieri, dei fabbricanti di aghi e di quanti altri abbiano a che fare con oggetti a punta simili alle frecce. È pure invocato nelle epidemie, specie di peste, così diffusa in Europa in passato. Ancora durante la sua vita, il Papa san Caio lo denominò “difensore della Chiesa”.
È considerato patrono di molte città: ben tre comuni in Italia portano il suo nome. All’estero, invece, è molto venerato in Spagna, in Francia, in Germania e in Ungheria. Anche le Confraternite e Arciconfraternite della Misericordia sparse in tutt’Italia lo vedono come modello per la propria azione caritativa. L’Azione Cattolica Italiana lo considera uno degli esempi per i giovani soci, per la fierezza con cui testimoniò la propria fede.
Con la Lettera Apostolica «Praeclaros inter Christi» del 3 maggio 1957, papa
Pio XII (Venerabile dal 2009) lo ha dichiarato patrono dei Vigili Urbani
italiani, per la fedeltà con cui continuò a servire l’imperatore pur non considerandolo
una divinità.
Nell’arte
Inizialmente san Sebastiano fu raffigurato come anziano o uomo maturo con barba e senza barba, vestito da soldato romano o con le lunghe vesti proprie di un uomo del Medioevo. Dal Rinascimento in poi diventò l’equivalente di quegli dei ed eroi greci celebrati per la loro bellezza.
L’origine di questo fatto risale a una leggenda dell’VIII secolo, secondo la quale il martire sarebbe apparso in sogno al vescovo di Laon, con le sembianze di un bellissimo giovane. Da allora, pittori e scultori cominciarono a raffigurarlo con quelle fattezze, legato a un albero o a una colonna e trafitto dalle frecce, tanto da far scordare che quello fu solo il primo tentativo di ucciderlo.
Innumerevoli sono le opere d’arte che lo raffigurano: il soggetto offriva infatti una possibilità di mettersi alla prova nella raffigurazione di corpi atletici, specialmente agli scultori. Anche Michelangelo Buonarroti, nell’affresco del “Giudizio Universale”, ne offrì un’interpretazione personale, quasi guerriera: lo immaginò nudo e possente come un Ercole, mentre stringe in pugno un fascio di frecce.
Nell’affresco di Benozzo Gozzoli nella chiesa di Sant’Agostino a San Gimignano, il santo accoglie invece gli abitanti della città sotto il suo mantello, sorretto da alcuni angeli, proteggendoli dalle frecce scagliate dal cielo da Dio. In questo caso, l’iconografia è molto simile a quella della Madonna della Misericordia.
Infine è da ricordare che, insieme a san Giovanni Battista, è molto raffigurato
nei gruppi di santi che circondano il trono della Madonna o che sono posti ai
lati della Vergine.
Autore: Antonio Borrelli ed Emilia Flochini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/25800
Giulio Cesare Procaccini (1574–1625),
The Martyrdom of Saint Sebastian, circa 1615, oil
on canvas, Castello Sforzesco, Milan
SEBASTIANO, santo
di Carlo CECCHELLI -
Umberto GNOLI
Enciclopedia Italiana (1936)
, La figura di S., soldato e martire, già circonfusa di leggenda, risalta
nell'anonima passio del sec. V.
L'anonimo compilatore lo
crede oriundo di Narbona ed educato a Milano; inoltre asserisce che fu assai
caro agl'imperatori Diocleziano e Massimiano, i quali gli affidarono il comando
della prima coorte. Per la sua qualità di militare, S. può avvicinare Marco e
Marcelliano, figli gemelli di Tranquillino e di Marcia, tenuti in custodia dal
"primiscrinius" Nicostrato, e rafforzarli nella loro fede. Seguono
infinite conversioni, anche a causa di prodigi. Durante la persecuzione
"Maximiano et Aquilino consulibus facta" (Massimo e Aquilino del
286?), una parte delle persone convertite da S. va in altro luogo. Fra quelli
che rimangono a Roma, Marco e Marcelliano sono eletti diaconi, Tranquillino
prete, S. difensore della chiesa. Essi abitano presso il cristiano Castolo,
cubiculario del palazzo imperiale sul Palatino. Ma comincia la decimazione: Zoe
viene presa mentre prega alla confessione di S. Pietro durante l'anniversario
degli Apostoli ed è gettata nel Tevere, Tranquillino è lapidato mentre va a
pregare alla confessione di S. Paolo. Nicostrato, Claudio, Castorio, Vittorino,
Sinforiano sono gettati in mare, Tiburzio è decapitato, Castolo propagginato,
Marco e Marcelliano attaccati a pali. S. è pure scoperto e l'imperatore ordina
di saettarlo. Il supplizio lo lascia esanime, ma non morto. Irene, madre di
Castolo, se ne accorge e trasporta l'eroe nel proprio appartamento. In seguito
a lunghe cure, S. risana. Ma un giorno che l'imperatore si trova presso i
"gradus Heliogabali", S. lo apostrofa rimproverandogli di
perseguitare i cristiani. L'imperatore comanda di verberarlo a morte. Il corpo,
gettato nella Cloaca Massima, e ritrovato dalla pia matrona Lucina, fu
seppellito sull'Appia "ad catacumbas", presso il luogo dove erano
state temporaneamente deposte le salme degli apostoli Pietro e Paolo. Più tardi
sorse in quel sito una basilica (l'odierna di S. Sebastiano).
Il redattore di
questa passio scrisse certamente in Roma, perché registra con
precisione i dati topografici. Egli anche mantiene un certo colorito storico,
pur lavorando di molta immaginazione e applicando all'età dioclezianea i titoli
di cariche sorte molto tempo dopo. Il martire sepolto al II miglio dell'Appia,
in un ipogeo cemeteriale non più antico del sec. III, dovette essere una
vittima di quella epurazione nelle file dell'esercito che compì Diocleziano
prima ancora di emanare gli editti persecutorî. La cripta del martire fu, agli
inizî del sec. V, sistemata da due presbiteri del titolo di Bizante, Proclino e
Urso. La basilica superiore, dedicata dapprima alla memoria degli apostoli
Pietro e Paolo, fu nel tardo Medioevo (dopo il sec. VIII) detta di S.
Sebastiano. La festa del santo si celebra il 20 gennaio.
Iconografia. - Come s'è
detto, il santo fu martirizzato con frecce che sino dalla remota antichità
furono il simbolo della peste, perciò S. fu assunto come protettore contro
questa epidemia. Già durante la peste del 680 Pavia gli aveva dedicato un
altare, e nella stessa occasione i Romani nella chiesa di S. Pietro in Vincoli
fecero eseguire un musaico con la sua immagine, tuttora esistente: vi appare
vestito di tunica e di clamide palatina, recando la corona gemmata, e ha barba
grigia e tonda. Rappresentazioni anteriori sono quelle del cimitero di Calisto
(sec. V) e di Ravenna (sec. VI).
Con il sec. XIV il tipo
cambia totalmente: giovane di bell'aspetto, è raffigurato nudo, legato a una
colonna o anche a un tronco, il corpo crivellato di frecce.
In Germania, come a
Venezia e in altre scuole pittoriche, spesso è rappresentato come un giovane
vestito da guerriero o da paggio, con frecce in mano: altri suoi attributi sono
la spada, la palma e la corona del martirio.
Assai comuni,
specialmente nell'Umbria, le sue immagini votive isolate; quando è a lato della
Vergine, spesso è accompagnato da altri santi protettori contro la peste, quali
Antonio, Giorgio, Cosma e Damiano, Rocco. Comune anche è la scena del martirio;
saettato da arcieri, impassibile al dolore, con un fondo di rovine classiche.
Rari invece i cicli leggendarî (Semitecolo, 1367, nella libreria capitolare di
Padova; Gubbio, S. Secondo, affreschi di Giovanni Bedi, 1458; Empoli, duomo,
predella del Botticini, ecc.).
Bibl.: La passio è
in Acta Sanctorum, gennaio, II, 265-278; altra redazione in B.
Mombritius, Sanctuarium, vol. II dell'ed. Solesmense, pp. 459-76.
Deduzioni critiche in A. Dufourcq, Étude sur les "Gesta
Martyrum" romains, Parigi 1900, pp. 186-89, e 301. Sulle catacombe di S.
Sebastiano, v.: O. Marucchi, Le catacombe romane, Roma 1933, pp. 251-81.
Per la basilica superiore, v.: Chr. Huelsen, Le chiese di Roma, Firenze
1927, p. 460, n. 48; per S. Maria in Pallara, ibid., p. 353, n. 71. - Per
l'iconografia, v.: D. v. Hadeln, Die wichtigsten Darstellungsformen d. hl.
Sebastian i. d. italienischen Malerei bis zum Ausgang d. Quattrocento,
Strasburgo 1906; K. Künstle, Ikonographie der Heiligen, Friburgo in B.
1926; G. Boudrès, Le thème iconographique de St. Sébastien vêtu dans la peinture
en Occident au moyen-âge, in Revue de l'art, LXI (1932), pp. 117-30.
© Istituto della
Enciclopedia Italiana fondata da Giovanni Treccani - Riproduzione riservata
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santo-sebastiano_(Enciclopedia-Italiana)/
Alessandro Rosi (1627–1697), Saint Sébastien soigné par Sainte Irène, XVIIe s., 132 x 167,5, musée des Beaux-Arts de Brest
The Iconography of Saint Sebastian
: https://web.archive.org/web/20080128093456/http://bode.diee.unica.it/~giua/SEBASTIAN/
Catacombe San Sebastiano : https://www.catacombe.org/
Cardinal Nicholas Wiseman. Fabiola (Fabiola ou
L'Église des Catacombes), 1854 : http://www.mediterranees.net/romans/fabiola/Sommaire.html
San Sebastiano a Siracusa : https://www.siracusaculture.com/2021/03/20/san-sebastiano-a-siracusa/
Voir aussi : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57877452/Notice