Sainte Marie Léonie
Paradis Fondatrice de la
Congrégation de la Sainte Famille à Sherbrooke (+ 1912) - Mère Marie-Léonie, «l’humble parmi les humbles», dimanche 20 octobre, place Saint-Pierre, le Pape préside la messe de canonisation de la religieuse canadienne, VaticanNews le 18 octobre 2024. - Mère Marie-Léonie Paradis - Une femme dévouée au soutien des prêtres VaticanNews le 24 janvier 2024 - Le Pape annonce la canonisation de 14 nouveaux saints pour le 20 octobre (VaticanNews le 1er juillet 2024) - décret de reconnaissance de miracle par son intercession en italien Son nom de famille symbolise le Canada pour les lecteurs du roman 'Maria Chapdelaine', où l'on parle de ce François Paradis pour qui Maria récita tant d'Ave Maria. Issue d'une humble famille de Blairfindie, elle entre chez les sœurs marianites de Sainte-Croix pour aboutir au collège de Memracook, en Acadie. Grâce au ferme appui de son évêque, Mgr Laroque, elle fonde à Sherbrooke les Petites Sœurs de la Sainte Famille, vouées à l'éducation, aux séminaires et aux foyers sacerdotaux. (centre Marie-Léonie Paradis - GoogleMaps) - Vidéo: La pièce de théâtre 'Rayonnement' raconte la vie de Mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice de la communauté des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. - chaine YouTube 'centremarieleonie' pour voir les autres vidéos Marie-Léonie Paradis (1840-1912), fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, béatifiée à Montréal le 11 septembre 1984. "Elle avait toujours les bras ouverts et le cœur sur la main, un bon et franc rire sur les lèvres, accueillant tout le monde comme si c'eut été Dieu lui-même. Elle était toute de cœur." (diocèse d'Edmundston)
À Sherbrook au Québec, en 1912, la bienheureuse Marie-Léonie (Alodie Paradis),
vierge, qui fonda la Congrégation des Petites Sœurs de la Sainte Famille, vouée
à aider les prêtres dans leur pratique et leur vie commune. Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/6820/Bienheureuse-Marie-Leonie-Paradis.html CÉRÉMONIE
DE BÉATIFICATION DE SŒUR MARIE-LÉONIE PARADIS HOMÉLIE DU PAPE
JEAN-PAUL II Parc Jarry
Mardi, 11 septembre 1984 Frères et Sœurs
bien-aimés dans le Christ, je suis heureux d’être
aujourd’hui chez vous, à Montréal, et j’en bénis le Seigneur. Je viens parmi
vous comme pèlerin de la foi et comme l’Evêque de Rome, chargé de la mission
jadis confiée à Pierre de confirmer ses frères dans la foi. A chacun, à chacune
de vous: “Grâce et paix en abondance, par la véritable connaissance de Dieu et
de Jésus notre Seigneur” (2 Petr. 1, 2). "May you have more
and more grace and peace through knowing God and Jesus our Lord". En vous voyant ici
rassemblés, je pense aux fondateurs de l’ancienne Ville-Marie. Ils ont planté
ici, au pied du Mont-Royal et près des rives du Saint-Laurent, une semence qui
est devenue un grand arbre. Avec joie je m’associe à vous pour célébrer la foi
qui a si profondément marqué votre histoire et qu’il vous revient de garder et
d’aviver à l’exemple de Sœur Marie-Léonie que nous allons béatifier. Au cours de mes voyages à
travers le monde, je découvre les joies et les soucis de toutes les Eglises. A
vous tous, croyants et croyantes du Canada, j’apporte leurs salutations. I bring you great tidings
from the young and dynamic Churches of Asia and Africa. Les traigo el eco de la
fe resistente de sus hermanos y hermanas de América Latina expuestos a la
violencia del subdesarrollo y de las armas. I fratelli della Chiesa
di Roma e dell’Italia vi salutano! Przekazuję wam również
pozdrowienia od Braci i Sióstr w wierze, którzy żyją na polskiej ziemi. Que ces témoignages de la
foi tenace de vos Sœurs et de vos Frères chrétiens du monde entier vous
stimulent et vous confirment dans votre propre foi. 1. “Le lieu que
foulent tes pieds est une terre sainte!” (Ex. 3, 5). Ces paroles, Moïse les a
entendues depuis le buisson qui brûlait. Il faisait paître le troupeau et il
s’approchait de la montagne de Dieu, l’Horeb. Le buisson brûlait et ne se
consumait pas. Alors Moïse s’interrogea: que signifie ce feu qui ne détruit pas
le buisson, et qui en même temps brûle et éclaire? La réponse est venue au
milieu de ce prodige, une réponse plus qu’humaine: “Retire tes sandales, car le
lieu que foulent tes pieds est une terre sainte” (Ibid.). Pourquoi ce lieu est-il
saint? Il est saint parce que c’est le lieu de la présence de Dieu. Le lieu de
la révélation de Dieu: de la théophanie. “Je suis le Dieu de ton père, Dieu
d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob” (Ibid. 3, 6). Moïse se voila le visage:
il craignait de porter son regard vers le feu où se révélait le Dieu vivant. 2. Chers Frères et
Sœurs du Québec, du Canada, qu’en est-il de votre rencontre avec le Dieu
vivant? Parfois le monde d’aujourd’hui semble le voiler, vous le faire oublier.
Cet apparent désert spirituel contraste avec le temps encore proche où la
présence de Dieu était manifeste dans la vie sociale et en de multiples
institutions religieuses. Et vous entendez dire: “Où est-il ton Dieu?” (Ps. 42,
4). Le cœur humain ne
s’habitue pourtant pas à l’absence de Dieu. Il souffre de vivre éloigné de
Dieu, comme les compatriotes de Moise. Mais Dieu n’est jamais loin de chacun
d’entre nous (Act. 17, 27). Il est mystérieusement présent, comme le feu qu’on
ne peut saisir, comme la brise légère qui passe, invisible (1 Reg. 19, 12-13).
Il nous fait signe. Il nous appelle par notre nom pour nous confier une
mission. Et c’est en vain qu’on
cherche à remplacer Dieu. Rien ne saurait combler le vide de son absence. Ni
l’abondance matérielle, qui ne rassasie pas le cœur; ni la vie facile et
permissive, qui ne satisfait pas notre soif de bonheur; ni la seule recherche
de la réussite ou du pouvoir pour eux-mêmes; ni même la puissance technique qui
permet de changer le monde mais n’apporte pas de véritable réponse au mystère
même de notre destinée. Tout cela peut séduire un temps, mais laisse un goût
d’illusion et le cœur vide, si l’on s’est éloigné du Buisson ardent. Alors peut apparaître,
comme en creux, la faim du spirituel, l’attrait de l’Absolu, la soif du Dieu
vivant (Ps. 42, 3). Paradoxalement, le temps de l’“absence de Dieu” peut
devenir le temps de la redécouverte de Dieu, comme l’approche de l’Horeb. 3. Oui, Dieu
continue à nous faire signe à travers notre histoire personnelle et l’histoire
de notre monde, comme pour Moïse à travers les souffrances de son peuple. Qui
n’a pas connu, un jour ou l’autre, ces expériences de lumière et de paix: Dieu
est entré dans ma vie! Expérience soudaine ou fruit de lentes maturations. Les
occasions où cette présence mystérieuse nous interroge sont multiples: la
naissance si merveilleuse d’un enfant, le début d’un amour authentique, la
confrontation à la mort d’un proche, à l’échec ou au mystère du mal, la compassion
pour la misère d’autrui, la grâce d’avoir échappé à un accident ou d’être guéri
d’une maladie, la création d’une œuvre d’art, la contemplation silencieuse de
la nature, la rencontre d’une personne habitée par Dieu, la participation à une
communauté priante: autant d’étincelles qui éclairent la route vers Dieu,
autant d’événements qui ouvrent la porte sur Dieu. Mais la révélation elle-même
vient de Dieu, du cœur du Buisson ardent. C’est sa Parole, lue et méditée dans
la prière, c’est l’histoire sainte du peuple de Dieu, qui permettent de
déchiffrer le sens de ces signes, de reconnaître le Nom et le Visage du Dieu
vivant, de découvrir qu’il transcende toute expérience, toute créature. Comme
le disait l’une de vos poétesses: Notre Dieu est “comme la plus profonde source
des plus profondes eaux” (Anne Hébert, Presence, 1944). 4. Dieu se révèle à
Moïse pour lui donner une mission. Il doit faire sortir Israël de l’esclavage
des pharaons d’Egypte. Moïse fait l’expérience
de la présence de Dieu. Il sait qui est le Dieu de ses pères; mais devant la
mission qu’il reçoit, il interroge: “Ils vont me demander quel est son nom; que
leur répondrai-je?” (Ex. 3,13). La question du nom est la question fondamentale.
Moïse pose la question de l’essence de Dieu, de ce qui constitue sa réalité
absolument unique. “Je suis Celui qui suis”
(Ibid. 3, 14), telle est la réponse. L’Essence de Dieu est d’être. Exister.
Tout ce qui existe, tout le cosmos a en lui son origine. Tout existe parce que
Dieu donne d’exister. Un jour sainte Catherine
de Sienne - à la suite de saint Thomas d’Aquin - guidée toujours par cette même
sagesse puisée dans la théophanie dont Moïse fut témoin, dit à Dieu: “Tu es
Celui qui est, je suis celle qui n’est pas”. Entre le “je suis” de
Dieu et le “je suis” de l’homme - comme aussi de toute créature - il y a ce
même rapport: Dieu est Celui qui est; la créature, l’homme est celui qui n’est
pas . . . il est appelé à être à partir du néant. De Dieu, nous tenons “la vie,
le mouvement et l’être” (Act. 17, 28). 5. Aujourd’hui, dans
cette grande ville de Montréal, nous voulons rendre gloire à Celui qui est.
Nous voulons lui rendre gloire avec toute la création, nous qui n’existons que
parce que Lui, il est. Nous existons et nous
passons, alors que Lui seul ne passe pas. Lui seul est l’Existence même. C’est pourquoi nous
disons avec le psaume de la liturgie de ce jour: “Il est grand, le Seigneur -
Celui qui est - hautement loué . . . rendez au Seigneur la gloire de son nom .
. . adorez le Seigneur...” (Ps. 96 (95), 4-9), comme Moïse l’a adoré quand’“il
se voila le visage, car il craignait de porter son regard sur Dieu” (Ex. 3, 6). Prosternez-vous, vous les
hommes d’aujourd’hui! Vous connaissez les
mystères de la création incomparablement mieux que Moïse! Ne vous parlent-ils
pas plus encore de Dieu! Prosternez-vous! Relisez
jusqu’au bout le témoignage des créatures! 6. Dieu est
au-dessus de tout créature. Il est transcendance absolue. Là où s’achève le
témoignage de la création, là commence la Parole de Dieu, le Verbe: “Au
commencement il était auprès de Dieu. Par lui, tout s’est fait, et rien de ce
qui s’est fait ne s’est fait sans lui” (Io. 1, 1-3). “En lui était la vie, /
et la vie était la lumière des hommes . . .”. Mais écoutons ce qui suit: “Le
Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous . . . A tous ceux qui l’ont
reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu: à ceux qui croient en son
nom, ceux . . . qui sont nés de Dieu” (Ibid. 1, 1-14). Oui, Dieu qui est
au-dessus de toute créature, qui est absolue transcendance, Dieu est devenu
créature, homme. Le Verbe s’est fait chair. En lui, les hommes - nés des hommes
- naissent de Dieu. Ils deviennent fils, par la filiation divine, ils
deviennent fils dans le Fils. Aujourd’hui, dans cette
grande ville de Montréal, nous voulons rendre gloire à Dieu qui s’est fait
homme: “Un jour saint s’est levé
pour nous: ... la lumière a brillé
sur la terre. ... Gloire à toi, ô
Christ, proclamé parmi les peuples; gloire à toi, ô Christ, accueilli dans le
monde par la foi” (1 Tim. 3, 16). Alleluia! Nous rendons grâce pour
tous ceux qui ont accueilli cette Lumière ici, sur la terre canadienne. 7. Nous rendons
grâce particulièrement pour ceux qui sont devenus par le Christ la lumière de
l’Eglise et de toute l’humanité. L’Eglise a en effet
reconnu officiellement la sainteté d’un certain nombre d’entre eux; plusieurs
étaient venus d’ailleurs, de France notamment, mais c’est ici qu’ils ont
consumé leur vie et atteint la mesure de leur sainteté. Ils vous sont
familiers. Il suffit que je cite leurs noms: les saints martyrs jésuites,
fondateurs de l’Eglise au Canada; sainte Marguerite Bourgeoys; et les
bienheureux: Monseigneur François de Montmorency-Laval, Mère Marie de l’Incarnation,
la jeune Iroquoise Kateri Tekakwitha, Mère Marguerite d’Youville, le prêtre
André Grasset, Mère Marie-Rose Durocher, le Frère André Bessette. J’ai moi-même eu la joie
de célébrer, à Rome, cinq de ces béatifications et une canonisation. Mais je
sais que d’autres causes sont introduites, et j’espère que leur examen
aboutira. Je pense en particulier à Mère Catherine de Saint-Augustin dont
l’héroïcité des vertus vient d’être reconnue. Au-delà de ceux qui sont
officiellement canonisés ou béatifiés, ils sont sûrement légion ceux dont la
foi a fructifié dans un admirable amour de Dieu et du prochain de façon
quotidienne et souvent discrète. Si la modestie des traces visibles qu’ils ont
laissées empêche un examen approfondi de leur vie par l’Eglise, ils sont connus
de Dieu; ils ont répondu à son appel, comme Moïse. Ils ont accru sa gloire et
son règne sur cette terre canadienne. Devant tous ces hommes et
ces femmes, il nous faut redire la parole du grand Irénée, au IIe siècle: “La
gloire de Dieu, c’est l’homme vivant”: l’homme qui vit la plénitude de la vie,
qui est de Dieu en Jésus-Christ. 8. Aujourd’hui, dans
ce livre vivant des saints et des bienheureux de l’Eglise qui demeure depuis
des siècles en terre canadienne s’ajoute un nom nouveau: Sœur Marie-Léonie Paradis. Cette femme de chez vous,
humble parmi les humbles, prend rang aujourd’hui parmi ceux que Dieu a élevés à
la gloire, et je suis heureux qu’une telle béatification ait lieu pour la
première fois au Canada qui fut son pays. Née de parents simples,
pauvres et vertueux, elle a très vite saisi la beauté de la vie religieuse et
elle s’y est engagée par ses vœux, chez les Sœurs Marianistes de Sainte-Croix.
Elle n’a jamais remis en question ce don à Dieu, même au milieu des épreuves de
la vie communautaire à New-York et en Indiana. Et lorsqu’elle a été désignée
pour servir dans un collège à Memramcook en Acadie, sa vie de religieuse était
si rayonnante qu’elle a spontanément regroupé autour d’elle des jeunes filles
qui voulaient elles aussi consacrer leur vie à Dieu. Avec elles, et grâce à la
compréhension de Monseigneur Laroque, évêque de Sherbrooke, elle a fondé la
congrégation des Petites Sœurs de la Sainte Famille, toujours florissante et si
appréciée. Sans jamais douter de son
appel, elle a souvent demandé: “Seigneur, montre-moi tes chemins”, pour savoir
la forme concrète de son service dans l’Eglise. Elle a trouvé et proposé à ses
filles spirituelles un engagement particulier: le service des maisons
d’éducation, le service des séminaires, des maisons de prêtres. Elle ne
craignait pas les diverses formes du travail manuel qui est le lot de tant de
gens aujourd’hui, qui a été à l’honneur dans la sainte Famille, dans la vie
même de Jésus à Nazareth. C’est là qu’elle a vu la volonté de Dieu sur sa vie.
C’est en accomplissant ces tâches qu’elle a trouvé Dieu. Avec les sacrifices
inhérents à ce travail, mais offerts par amour, elle y a connu une joie et une
paix profondes. Elle savait qu’elle rejoignait l’attitude foncière du Christ,
“venu non pour être servi mais pour servir”. Elle était toute pénétrée de la
grandeur de l’eucharistie, et de la grandeur du sacerdoce au service de
l’eucharistie: c’est l’un des secrets de ses motivations spirituelles. Oui, Dieu a jeté les yeux
sur la sainteté de son humble servante, Marie-Léonie qui s’est inspirée de la
disponibilité de Marie. Et désormais sa Congrégation et l’Eglise la diront,
d’âge en âge, bienheureuse (Luc. 1, 84). 9. Cette nouvelle
béatification d’une religieuse canadienne nous rappelle que le Canada a
bénéficié abondamment de l’apport de nombreuses communautés religieuses, dans
tous les secteurs de la vie ecclésiale et sociale: prière contemplative,
éducation, assistance des pauvres, soins hospitaliers, apostolat de toute
sorte. C’est une grande grâce. Et si, aujourd’hui, les services peuvent être
divers et évoluer selon les besoins, la vocation religieuse demeure un don de
Dieu merveilleux, un témoignage hors pair, un charisme prophétique essentiel à
l’Eglise, pas seulement pour les services très appréciables pris en charge par
les Sœurs, mais d’abord pour signifier la gratuité de l’amour dans un don
nuptial au Christ, dans une consécration totale à son Œuvre rédemptrice
(Ioannis Pauli PP. II, Redemptionis
Donum). Et je me permets de poser cette question à tous les chrétiens
assemblés ici: le peuple canadien sait-il toujours apprécier cette grâce?
Aide-t-il les religieuses à trouver et à affermir leur vocation? Et vous,
chères Sœurs, mesurez-vous la grandeur de l’appel de Dieu et le style de vie
radicalement évangélique qui correspond à ce don? 10. Women religious,
turned towards the Burning Bush, have a particular experience of the living
God. But I address myself in this Mass to all the Christian people of Montreal,
Quebec and Canada. Brothers and sisters: seek the Lord; seek his will; listen
to the One who calls each of you by name in order to entrust a mission to you,
so that you can bear his light within the Church and society. You are the Christian
laity, baptized and confirmed. And you wish to live as sons and daughters of
God. In the Body of the Church there are many charisms, many forms of activity
for developing your talents in the service of others. God sends you to serve
your brothers and sisters who are suffering, in distress, in search of him. By
your prayers and deeds each day may the love of God, the justice of God and
hope find their place in the earthly city, in all your places of work, leisure
and research. Having had the experience of God yourselves, contribute to
building a fraternal world which is open to God. I address this message to all
people; but since I am beatifying a woman today, I address it especially to
women. Like all the baptized, you are called to holiness in order to sanctify
the world according to your vocation in the plan of God, who created humanity as
"man and woman". Together with men, bring into the heart of your
families, bring into the heart of this society, the human and Christian
capacities with which God has endowed your femininity and which you will be
able to develop according to your rights and duties to the very degree that you
are united with Christ, the source of holiness. The Lord counts on you so
that human relations may be permeated with the love that God desires. The ways
of accomplishing this service may differ from that chosen by Blessed Sister
Marie-Léonie. But - in the most evangelical sense which transcends the opinions
of this world - it is always a question of service, which is indispensable for
humanity and the Church. 11. Les saints et
les bienheureux, et tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu,
peuvent reprendre à leur compte les mots de la lettre aux Ephésiens que nous
avons entendus: “Béni soit Dieu, le Père
de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa
bénédiction spirituelle en Jésus-Christ” (Eph. 1, 3). Oui, les noms des saints
confirment particulièrement la vérité de notre existence en Jésus-Christ. La
vérité et l’appel à la sainteté, c’est-à-dire l’union avec Dieu par le Christ. Ecoutons encore cette
lettre aux Ephésiens: - Dieu “nous a choisis
(dans le Christ) avant la création du monde”; - par amour il nous a
d’avance destinés “à être ses fils adoptifs par Jésus-Christ”; - en Lui nous obtenons
“par son sang la rédemption, le pardon de nos fautes, suivant la richesse de sa
grâce”, - “il a tout réuni sous un seul chef, le Christ, ce qui est au ciel et
ce qui est sur la terre”; - en Lui nous avons aussi été fait héritiers; - en Lui nous avons reçu
“la marque de l’Esprit Saint”, première avance qu’il nous a faite sur l’héritage
dont nous prendrons possession, au jour de la délivrance finale, “à la louange
de sa gloire” (Eph. 1, 4-14). 12. “Le lieu que
foulent tes pieds est une terre sainte!”. Dans le temps que nous
vivons, ce que nous voyons sur cette terre rend plus manifeste à nous yeux le
péché que la sainteté. Il y a bien des raisons pour que nous, dans les divers
pays et continents, nous voyons plus les malheurs qu’entraîne le péché que la
lumière de la sainteté. Même si au même moment une tendance de plus en plus
forte se fait jour pour que le péché ne soit plus appelé péché, il est
cependant vrai que la famille humaine vit dans la peur de ce qui est suscité en
définitive par l’intelligence et la volonté humaine contre la volonté du
Créateur et du Rédempteur. Nous tous ici, nous connaissons ces périls qui
menacent notre planète, et nous y reconnaissons la part de l’homme. Et pourtant ... Pourtant cette terre, le
lieu où nous vivons, est la terre sainte. Elle a été marquée par la
présence du Dieu vivant, dont la plénitude est dans le Christ. Et cette
Présence demeure en notre terre et produit les fruits de la sainteté. Cette Présence est
Réalité. Elle est grâce. Cette présence ne cesse
d’être l’appel, et la lumière. “La lumière brille dans
les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée” (Io. 1, 5). Amen. © Copyright 1984 -
Libreria Editrice Vaticana Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
MESSE ET
CANONISATION DES BIENHEUREUX: MANUEL RUIZ LÓPEZ AVEC SES SEPT COMPAGNONS ET FRANCESCO, MOOTI ET RAFFAELE
MASSABKI, GIUSEPPE ALLAMANO, MARIE-LÉONIE PARADIS ET ELENA GUERRA HOMÉLIE DU PAPE
FRANÇOIS Place Saint-Pierre
XXIXe dimanche du Temps ordinaire, 20 octobre 2024 Jésus demande à Jacques
et Jean : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » (Mc 10,
36). Et tout de suite après, il les exhorte : « Pouvez-vous boire la
coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être
plongé ? » (Mc 10, 38). Jésus pose des questions et nous aide à
discerner, parce que les questions nous font découvrir ce qui est en nous,
elles éclairent ce que nous portons dans notre cœur et que nous ne savons pas
souvent. Laissons-nous interroger
par la Parole du Seigneur. Imaginons qu’il demande à chacun de nous : “Que
veux-tu que je fasse pour toi ?” ; et la deuxième question :
“Peux-tu boire ma coupe ?”. Par ces questions, Jésus
met en évidence le lien et les attentes des disciples à son égard, avec les
ombres et les lumières propres à toute relation. Jacques et Jean sont en effet
liés à Jésus mais ont des exigences. Ils expriment le désir d’être proches de
lui, mais seulement pour occuper une place d’honneur, pour jouer un rôle
important, pour « siéger, l’un à la droite et l’autre à la gauche, dans la
gloire » (Mc 10, 37). Ils pensent évidemment à Jésus comme à un
Messie, un Messie victorieux, glorieux et attendent qu’Il partage sa gloire
avec eux. Ils voient en Jésus le Messie, mais ils l’imaginent selon la logique
du pouvoir. Jésus ne s’arrête pas aux
paroles des disciples, mais Il va plus loin, Il écoute et lit dans le cœur de
chacun d’eux et même de chacun de nous. Et dans le dialogue, à travers deux
questions, Il essaie de faire ressortir le désir qui se cache dans ces
demandes. Il demande d’abord :
« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? ». Cette question
dévoile les pensées de leur cœur, met en lumière les attentes cachées et les
rêves de gloire que les disciples cultivent secrètement. C’est comme si Jésus
demandait : “Qui veux-tu que je sois pour toi ?” et, ainsi, il
démasque ce qu’ils désirent vraiment : un Messie puissant, un Messie
victorieux qui leur donnera une place d’honneur. Et parfois dans l’Église vient
cette pensée : l’honneur, le pouvoir... Ensuite, avec la deuxième
question, Jésus réfute cette image du Messie et les aide à changer leur regard,
à se convertir : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être
baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? ». Il leur
révèle ainsi qu’Il n’est pas le Messie qu’ils croient, mais le Dieu de l’amour,
qui s’abaisse pour rejoindre les humbles, qui se fait faible pour relever les
faibles, qui œuvre pour la paix et non pour la guerre, qui est venu pour servir
et non pour être servi. La coupe que le Seigneur boit est l’offrande de sa vie,
c’est sa vie donnée par amour, jusqu’à la mort et la mort sur la croix. Et alors, à sa droite et
à sa gauche, il y aura deux larrons, suspendus comme lui à la croix et non
assis sur des sièges de pouvoir ; deux larrons cloués avec le Christ dans
la douleur et non assis dans la gloire. Le roi crucifié, le juste condamné
devient l’esclave de tous : c’est vraiment le Fils de Dieu !
(cf. Mc 15, 39). Ce n’est pas celui qui domine qui gagne, mais celui
qui sert par amour. Nous le répétons : Ce n’est pas celui qui domine qui
gagne, mais celui qui sert par amour. La Lettre aux Hébreux nous le rappelait
également : « Nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir
à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses » (He 4,
15). À ce stade, Jésus peut
aider les disciples à se convertir, à changer de mentalité : « Vous
le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en
maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir » (Mc 10,
42). Mais il ne doit pas en être ainsi pour ceux qui suivent un Dieu qui s’est
fait serviteur, pour atteindre chacun par son amour. Ceux qui suivent le
Christ, s’ils veulent être grands, doivent servir, en apprenant de Lui. Frères et sœurs, Jésus
dévoile les pensées, dévoile les désirs et les projets de notre cœur,
démasquant parfois nos attentes de gloire, de domination, de pouvoir, de
vanité. Il nous aide à penser, non plus selon les critères du monde, mais selon
le style de Dieu qui se fait dernier pour que les derniers soient élevés et
deviennent les premiers. Et souvent ces questions de Jésus, avec son
enseignement sur le service, sont aussi incompréhensibles, incompréhensibles
pour nous qu’elles l’étaient pour les disciples. Mais en Le suivant, en
marchant sur ses pas et en acceptant le don de son amour qui transforme notre façon
de penser, nous pouvons nous aussi apprendre le style de Dieu : le style
de Dieu, le service. N’oublions pas les trois mots qui illustrent le style
de service de Dieu : proximité, compassion et tendresse. Dieu se fait
proche pour servir ; il se fait compatissant pour servir ; il se fait
tendre pour servir. Proximité, compassion et tendresse... C’est ce que nous devons
viser : non pas le pouvoir, mais le service. Le service est le mode de vie
chrétien. Il ne s’agit pas d’une liste de choses à faire, comme si, une fois
faites, nous pouvions considérer que notre tour est fini ; celui qui sert
avec amour ne dit pas : “maintenant, ce sera le tour de quelqu’un
d’autre”. Cela c’est la pensée d’employés, pas celle de témoins. Le service
naît de l’amour et l’amour ne connaît pas de limites, il ne fait pas de
calculs, il dépense et donne. L’amour ne se contente pas de produire pour
obtenir des résultats, il n’est pas une performance occasionnelle, il naît du
cœur, un cœur renouvelé par l’amour et dans l’amour. Lorsque nous apprenons à
servir, chaque geste d’attention et de soin, chaque expression de tendresse,
chaque œuvre de miséricorde devient un reflet de l’amour de Dieu. Et ainsi nous
tous – et chacun de nous – nous poursuivons l’œuvre de Jésus dans le monde. Dans cette lumière, nous
pouvons nous souvenir des disciples de l’Évangile qui sont aujourd’hui
canonisés. Tout au long de l’histoire troublée de l’humanité, ils ont été des
serviteurs fidèles, des hommes et des femmes qui ont servi, dans le martyre et
dans la joie, comme Frère Manuel Ruiz Lopez et ses compagnons. Ce sont des
prêtres et des personnes consacrées ardents, et ardents de passion
missionnaire, comme le Père Giuseppe Allamano, Sœur Paradis Marie Léonie et
Sœur Elena Guerra. Ces nouveaux saints ont vécu le style de Jésus : le
service. La foi et l’apostolat qu’ils ont exercés n’ont pas alimenté en eux les
désirs mondains et les envies de pouvoir mais, au contraire, ils les ont rendus
serviteurs de leurs frères et sœurs, créatifs dans le bien, inébranlables dans
les difficultés, généreux jusqu’à la fin. Demandons avec confiance
leur intercession, afin que nous puissions nous aussi suivre le Christ, le
suivre dans son service et devenir des témoins d’espérance pour le monde. Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Bienheureuse Marie-Léonie
PARADIS La contribution de
l’Église à l’éducation des membres de la société est bien documentée.
L’éducation fut, pendant de nombreuses années, un des principaux champs de
travail des religieuses et des religieux au Canada. C’est de l’importance de
l’éducation dans la mission de l’Église que témoigne la vie de mère Marie-Léonie
Paradis, fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, dont
l’Église célèbre la fête aujourd’hui. Née le 12 mai 1840, à
l’Acadie, au Bas-Canada, on la nomma Élodie, et elle fut fille unique d’une
famille de six enfants. Avant même d’avoir atteint l’âge de 14 ans, Élodie
entre au noviciat des sœurs marianites de Sainte-Croix, prenant le nom de sœur
Marie-de-Sainte-Léonie. Elle prononça ses vœux le 22 août 1857. Toute la vie de
Marie-Léonie sera vouée à l’éducation. Après quelques années d’enseignement à
Varennes, elle est envoyée à New York pour travailler dans un orphelinat et
dans une école dirigée par les marianites pour les enfants pauvres. Huit ans
plus tard, elle se déplace en Indiana pour enseigner le français et les travaux
à l’aiguille aux sœurs en formation en enseignement. Après avoir déjà
travaillé plusieurs années dans l’enseignement, Marie-Léonie est appelée en
1874 à diriger un groupe de novices et de postulantes au Collège Saint-Joseph
de Memramcook, au Nouveau-Brunswick, une expérience qui lui fait découvrir la
vocation qu’elle estime être la sienne à ce moment. Reconnaissant le manque de
personnel au collège, ainsi que le faible niveau d’instruction des acadiens,
elle voit dans ce nouveau projet la mission d’être collaboratrice des pères de
Sainte-Croix dans le travail de l’éducation des jeunes acadiens. Marie-Léonie
fera partie de la fondation d’une nouvelle communauté. En 1880, le chapitre
général des Pères de Sainte-Croix accepte cette nouvelle fondation sous le nom
de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. Marie-Léonie est nommée
supérieure de la nouvelle communauté et elle trouve dans la personne de Mgr
Paul Larocque, évêque de Sherbrooke, le soutien qu’elle aura besoin pour
assurer la réalisation de la fondation. Mgr Larocque accueille les sœurs dans
son diocèse et, le 26 janvier 1896, il accorde l’approbation canonique
reconnaissant, au nom de l’Église, la nouvelle communauté. Au cours de son histoire,
la contribution de l’Institut dans le domaine de l’éducation a été
considérable. Ayant comme but la mission d’assister les prêtres dans l’œuvre de
l’éducation, les Petites Sœurs de la Sainte-Famille ont rendu des services
essentiels à plusieurs collèges n’ayant pas les moyens d’engager du personnel
laïc rémunéré. Pendant sa vie, mère
Marie-Léonie a présidé à 38 fondations au Québec, au Nouveau-Brunswick, en
Ontario et aux États-Unis, la plupart dans des collèges. Elle est décédée le 3
mai 1912. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 11 septembre 1984. Une femme de foi, de
courage et de charité; mère Marie-Léonie Paradis a montré tout au long de sa
vie les valeurs de l’Évangile, en ayant le souci de travailler pour l’éducation
des pauvres et en fondant une communauté qui assiste l’Église dans son
ministère de l’éducation. SOURCE : http://seletlumieretv.org/blogue/fete-liturgique/bienheureuse-marie-leonie-paradis Bienheureuse Marie-Léonie
PARADIS Nom: PARADIS Prénom: Alodie - Virginie Nom de religion:
Marie-Léonie Pays: Canada Naissance:
12.05.1840 à l’Acadie Mort: 03.05.1912 à
Sherbrooke Etat: Religieuse -
Fondatrice Note: D'abord sœur
marianite de Ste-Croix (1854), elle fonde en 1880 l'Institut des Petites Sœurs
de la Sainte-Famille, au service de l'éducation des jeunes, assistance aux
familles, service des séminaires, des maisons de prêtres. Béatification:
11.09.1984 à Montréal par Jean Paul II Canonisation: Fête: 3 mai Réf. dans l’Osservatore
Romano: 1984 n.35 p.6 - n.38 p.16-18 Réf. dans la Documentation
Catholique: 1984 p.950 Notice Sœur Marie-Léonie PARADIS
est béatifiée par Jean-Paul II à Montréal le 11 septembre 1984: c'est la
première cérémonie de béatification effectuée sur le continent américain. Elle naît en 1840 à
l'Acadie, paroisse dépendant alors du diocèse de Montréal (aujourd'hui de celui
de Saint-Jean-de-Québec). Elle reçoit au baptême les noms de Alodie-Virginie.
Ses parents gagnent laborieusement leur vie en milieu rural. Elle a cinq
frères; elle est la seule fille. Dans la famille règne une ambiance de foi
favorisée par l'éducation de leur mère. A 9 ans, on la met pensionnaire chez
des Sœurs (Congrégation Notre-Dame, Laprairie). Comme naturellement, la
vocation fleurit en elle et elle entre en février 1854 chez les Sœurs
Marianites de Sainte-Croix. On l'autorise à faire ses vœux à 17 ans, le 22 août
1857, malgré sa mauvaise santé: elle devient Sœur Léonie (ou Marie-Léonie). Son
attrait la pousse au service du prêtre, lui-même étant au service de
l'Eucharistie, sacrement pour lequel elle a une grande dévotion. Mais son
parcours est sinueux avant de pouvoir répondre à cet appel particulier: elle ne
remettra jamais sa vocation en doute mais elle aura souvent à demander dans la
prière les lumières du Seigneur pour savoir quelle doit être la forme concrète
de son service dans l'Église. Jusqu'en 1862, elle fait
la classe dans la région de Montréal. Puis elle est envoyée dans un orphelinat
à New York où elle reste 8 ans, jusqu'en 1870. De là, elle choisit d'aller en
Indiana où, jusqu'en 1874, elle enseigne les travaux à l'aiguille et le français.
Au cours de cette période de douze années vécue aux Etats-Unis, elle connaît
des difficultés communautaires, mais elle apprend l'anglais et ce sera
providentiel pour sa fondation. A l'automne 1874 elle est envoyée à Memramcook
(Nouveau-Brunswick, Canada) pour prendre en charge l'équipe de Sœurs qui
assurent les travaux domestiques du collège des Marianites. Ce coin de l'Acadie
francophone se révèle une source de vocations, et de généreuses jeunes filles
ont tôt fait de se grouper autour de Sœur Léonie: mouvement spontané que peut
expliquer la personnalité de la Sœur dont voici le portrait:
"Physiquement, Mère Léonie était de petite taille, d'une tenue si digne
qu'on la remarquait. Son teint clair, ses yeux profonds, sa bonne figure
épanouie d'un sourire attirait facilement. Moralement, elle était la femme de
grand cœur, toute de cordialité." En 1880, les Pères de Sainte-Croix
acceptent que ces jeunes, portant le nom de "Petites Sœurs de la
Sainte-Famille" s'organisent en Institut autonome sous la direction de
Sœur Léonie. Elles font des vœux seulement privés et leur tâche consiste à se
dévouer aux soins domestiques des collèges de Sainte-Croix au Canada. Mais leur
prêtre-assistant meurt en 1895, laissant dans l'embarras la jeune Communauté
qui n'a pas encore reçu d'approbation canonique. C'est alors qu'intervient
l'évêque de Sherbrooke, Mgr Paul Larocque, qui cherche des religieuses pour son
séminaire et son évêché. Après réflexion et consultation, Sœur Léonie accepte
ce travail et décide de transférer la maison mère et le noviciat des Petites
Sœurs de la Sainte-Famille à Sherbrooke. Grâce à la compréhension de l'évêque,
les Sœurs reçoivent l'approbation diocésaine en 1896. Un autre trait
caractéristique de la Mère Léonie est son amour du travail, bien qu'elle fût de
faible santé. Sa pensée là-dessus se résume ainsi: "Travaillons, mes
filles, nous nous reposerons au ciel!" Ce travail est de collaborer avec
le clergé et de le libérer en se chargeant des soucis temporels. Cependant,
Sœur Léonie est toujours professe de Sainte-Croix et elle en porte le costume.
En 1905, le pape saint Pie X la relève de ses obligations et avec ses sœurs,
elle revêt un habit qui leur est propre. A la fin de sa vie, en 1912, sa
Communauté compte plus de 600 religieuses au service du sacerdoce. La
fondatrice meurt à 72 ans à Sherbrooke. Ses funérailles sont un triomphe. Extrait de l'homélie de
Jean Paul II lors de sa béatification: « Sœur Marie-Léonie Paradis ne
craignait pas les diverses formes du travail manuel qui est le lot de tant de
gens aujourd'hui, qui a été à l'honneur dans la Sainte Famille, dans la vie
même de Jésus à Nazareth. C'est là qu'elle a vu la volonté de Dieu sur sa vie.
C'est en accomplissant ces tâches qu'elle a trouvé Dieu. Avec les sacrifices
inhérents à ce travail, mais offerts par amour, elle y a connu une joie et une
paix profondes. Elle savait qu'elle rejoignait l'attitude foncière du Christ,
"venu non pour être servi mais pour servir." Elle était toute
pénétrée de la grandeur de l'Eucharistie, et de la grandeur du sacerdoce. Oui,
Dieu a jeté les yeux sur la sainteté de son humble servante, Marie-Léonie, qui
s'est inspirée de la disponibilité de Marie. Et désormais sa Congrégation et
l'Eglise la diront, d'âge en âge, bienheureuse (cf. Lc 1, 84). »
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0246.htm Bienheureuse Marie-Léonie
PARADIS A l’âge de quatorze ans,
elle entre au couvent des Marianites de Saint-Laurent, Montréal, la branche
féminine de la Congrégation de Sainte-Croix. Le fondateur, le Père
Basile-Moreau, l’admet le 22 août 1857, à prononcer ses vœux en dépit d’une
faible santé. Elle reçoit le nom de Sœur Marie de Sainte-Léonie et
enseigne pendant plusieurs années. Ses attraits la portent
vers le soutien du ministère des prêtres, mais la route que lui trace
l’obéissance est plutôt inattendue. Jusqu’en 1862, elle enseigne dans le
rayonnement de Montréal, puis on l’envoie huit ans à l’orphelinat
Saint-Vincent-de-Paul de New York. En 1870, elle choisit de
passer à la communauté américaine des Sœurs de Sainte-Croix en Indiana, pensant
réaliser ses aspirations. Rendue en Indiana, Sœur
Marie de Sainte-Léonie enseigne les travaux à l’aiguille et le français à
l’Académie Sainte-Marie. Son désir de dévouement auprès du clergé reste en
veilleuse, mais son séjour de douze années aux États-Unis lui permet de
maîtriser l’anglais. À l’automne de 1874, elle
est envoyée de l’Indiana à Memramcook, au Nouveau-Brunswick, pour prendre
charge de l’équipe des religieuses et des jeunes Acadiennes qui assument les
travaux domestiques au collège Saint-Joseph, alors dirigé par le Père Camille
Lefebvre, c.s.c. Cet endroit se révèle vite une source de vocations et des
filles généreuses ont tôt fait de se grouper autour de Sœur Léonie. Là, elle fonde
officiellement, en 1880, son Institut : Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille
pour collaborer et soutenir les Religieux de Ste-Croix dans l’œuvre de
l’éducation. En 1895, la mort du Père
Lefebvre, qui avait assisté la communauté, laisse sans
approbation canonique cette œuvre chargée de promesses. Physiquement, Mère
Marie-Léonie est de petite taille, d’une tenue si digne qu’elle est remarquée.
Son teint clair, ses yeux profonds, sa bonne figure épanouie d’un sourire,
attirent facilement. Moralement, elle est la femme au grand cœur, toute de
cordialité, se penchant avec compassion sur chaque misère humaine. Toute peine
est sienne et elle s’efforce de soulager et de consoler chacune. Mgr Paul
LaRoque dira qu’elle a passé toute sa vie à se donner : «Elle avait toujours
les bras ouverts et le cœur sur la main, un bon et franc rire sur les lèvres,
accueillant tout le monde comme si c’était Dieu lui-même. «Elle était
toute de coeur». Son cœur et ses ossements
sont précieusement conservés dans un oratoire aménagé en 1985, près de la
chapelle de la Maison générale, à Sherbrooke, Québec.
SOURCE : http://www.centremarie-leonieparadis.com/histoire.php?l=fr FLEURS D'ORAISON Quand je m'ennuie, je
m'unis à l'Agonie de Jésus. Ranimons nos coeurs du
feu de l'amour divin, afin de réchauffer la surface de la terre. Jésus ne
trouve plus sur cette pauvre terre que des coeurs glacés par l'indifférence. Avec la parfaite
conformité de notre volonté à celle de Dieu, il n'y a pas d'événements
malheureux, parce que tout vient de Dieu qui ne veut que notre plus grand bien. Mes enfants, c'est
seulement au ciel que nous connaîtrons la grandeur du prêtre. Je vis toujours dans les
bras de Dieu, c'est lui qui me mène. Je ne me sens pas le courage de
l'envisager comme un juge. Dieu sait mieux que nous
ce qu'il nous faut, l'important c'est de le bien servir... Priez et ayez
confiance en Dieu notre Père. Exerçons-nous tous les
jours à prendre en patience les petites misères de la vie ; elles sont des
moyens sûrs de nous rendre agréables à notre divin modèle, Jésus. Un tendre amour pour
Jésus, un grand dévouement à son service. Dieu est trop bon pour
nous envoyer seulement des épreuves ; son coeur de Père saura bien nous ménager
des douceurs, mais cela à condition que vous soyez toujours soumises à sa
volonté, toujours attentives à faire toutes vos actions en vue de lui plaire,
c'est le seul secret du bonheur. Mon Dieu, qu'est-ce que
cette petite misère comparée aux grandes souffrances que vous avez endurées
pour mes péchés ? j'aurais honte d'être assez lâche pour m'en plaindre. La douceur est le fruit
de l'humilité, elle répand sur tout l'extérieur un charme ravissant ;
accompagnée de la plus douce cordialité, elle inspire confiance et affection.
Elle contrôle un caractère impétueux, fait supporter les injures avec patience,
corrige les airs suffisants et hautains. J'ai laissé faire, en
abandonnant la chose entre les mains de saint Joseph. Soyez heureuse en Dieu et
pour Dieu, que toutes vos actions soient faites avec la plus grande pureté
d'intention ; disant souvent pendant la journée : « Tout pour vous, mon
Dieu. » En cherchant Dieu partout
et en tout, nous avons le bonheur.
Jésus Marie & Notre
Temps, 55e année, 592e numéro, décembre 2024 Histoire de
Virginie-Alodie Paradis Virginie-Alodie
Paradis naît le 12 mai 1840 à L’Acadie, alors du diocèse de Montréal,
aujourd’hui du diocèse de Saint-Jean-Longueuil et fusionnée à la ville de
Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec. Baptisée sous les noms de Virginie-Alodie, le
prénom d’Élodie est utilisé dans la famille. Elle est l’unique fille
et la troisième d’une famille de six enfants dont quatre survivront. Ses
parents, Joseph Paradis et Émilie Grégoire gagnent laborieusement leur vie en
milieu rural. Elle hérite de la bonté, de la douceur de l’un comme de la
fermeté et de la charité de l’autre. Dès l’âge de neuf ans,
elle est pensionnaire chez les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame,
à La Prairie. Mère Marie-Léonie,
enseignante et éducatrice À l’âge de quatorze
ans, Virgine-Alodie Paradis entre au couvent des Marianites de
Saint-Laurent, Montréal, la branche féminine de la Congrégation de
Sainte-Croix. Le fondateur, le père Basile-Moreau, l’admet le 22 août 1857, à
prononcer ses vœux en dépit d’une faible santé. Elle reçoit le nom de sœur
Marie-de-Sainte-Léonie. L’attrait qu’elle porte à
soutienir le ministère des prêtres rend la route que lui trace l’obéissance
plutôt imprévue. Jusqu’en 1862, elle enseigne dans les périphéries de
Montréal, puis on l’envoie huit ans à l’orphelinat Saint-Vincent-de-Paul de New
York. En 1870, elle choisit de
passer à la communauté américaine des Sœurs de la Sainte-Croix en Indiana,
pensant réaliser ses aspirations. Rendue en Indiana, sœur
Marie-de-Sainte-Léonie enseigne les travaux à l’aiguille et le français à
l’Académie Sainte-Marie. Son désir de dévouement auprès du clergé reste en
veilleuse, mais son séjour de douze années aux États-Unis lui permet de
maîtriser l’anglais. Camille Lefebvre, c.s.c.
et Marie-Léonie Paradis, fondatrice Ami de la famille Paradis, Camille
Lefebvre était de neuf ans plus âgé qu’Élodie. Il était orphelin de père
et a été, le seul soutien de sa vieille mère infirme. Pieux, il se sentait
attiré par le sacerdoce, mais l’argent manquait. Les Pères de Sainte-Croix
étaient prêts à enseigner la philosophie et la théologie à des jeunes gens en
échange de quelques heures d’enseignement par jour dans leur Collège de
Saint-Laurent. Accepté, il est devenu Père de Sainte-Croix. Supérieur au
Collège de Saint-Joseph à Memramcook, il demanda l’aide des Sœurs de
Sainte-Croix de l’Indiana aux États-Unis, pour assurer le bon fonctionnement de
son Collège. Il décéda subitement en 1895. Il a été nommé le grand défenseur et
le sauveur de la langue française en Acadie. À l’automne de 1874, sœur
Marie-de-Sainte-Léonie est envoyée de l’Indiana à Memramcook, au
Nouveau-Brunswick, pour prendre charge de l’équipe des religieuses et des
jeunes Acadiennes qui assument les travaux domestiques au Collège Saint-Joseph,
alors dirigé par le Père Camille Lefebvre, c.s.c. Cet endroit se révèle
vite une source de vocations et des filles généreuses qui ont tôt fait de se
grouper autour de sœur Léonie ou communément appelée sœur Marie-Léonie. Là, elle fonde
officiellement, en 1880, son institut : Les
Petites Sœurs de la Sainte-Famille pour collaborer et soutenir les
Religieux de Sainte-Croix dans l’œuvre de l’éducation. En 1895, la mort du père
Lefebvre, qui avait assisté la communauté, laisse sans approbation canonique
cette œuvre chargée de promesses. En 1880, le chapitre
général des Religieux de Sainte-Croix accepte que ces filles, portant le nom de
« Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille » s’organisent en Institut autonome,
sous la direction de sœur Marie de Sainte-Léonie. Tout en se sanctifiant par
des vœux privés, ces jeunes se dévoueraient aux soins domestiques des collèges
de Sainte-Croix au Canada. Elle demeure toujours
professe de Sainte-Croix et en porte le costume. En 1905, le pape Saint Pie X
la relève de ses obligations envers sa première communauté et lui permet de
revêtir l’habit religieux donné à ses sœurs. Petit à petit, l’institut
vient à servir différentes communautés de religieux et le clergé diocésain. Dans plus de quarante
maisons travaillent ses sœurs, quand Dieu la rappelle auprès de lui, le 3 mai
1912, à l’âge de 72 ans, après avoir dirigé sa communauté pendant 32 ans. Le matin même, elle avait
la joie de recevoir la permission d’imprimer la « Petite Règle » des
Constitutions, patiemment attendue depuis vingt ans. Le souper terminé, elle
est décédée subitement après avoir dit à une malade, au cours de l’après-midi :
« Au revoir au ciel ! » Femme de grand cœur,
d’une simplicité désarmante, elle laisse plus de 600 religieuses en deuil mais
heureuses de cheminer sur ses traces en aimant et soutenant le ministère des
prêtres durant leur vie, dans la prière et le dévouement. Mère Marie-Léonie en
tenue de service… Physiquement, mère
Marie-Léonie est de petite taille, d’une tenue si digne qu’elle est remarquée.
Son teint clair, ses yeux profonds, sa bonne figure épanouie d’un sourire,
attirent facilement. Moralement, elle est la
femme au grand cœur, toute de cordialité, se penchant avec compassion sur
chaque misère humaine. Toute peine est sienne et elle s’efforce de soulager et
de consoler chacune. Monseigneur Paul LaRocque
dira qu’elle a passé toute sa vie à se donner : « Elle avait toujours les bras
ouverts et le cœur sur la main, un bon et franc rire sur les lèvres,
accueillant tout le monde comme si c’était Dieu lui-même. Elle était toute
de coeur. » Monseigneur Paul
LaRocque, 2e évêque de Sherbrooke Mgr Paul
LaRocque est nommé le 24 septembre 1893 par le pape Léon XIII et reçoit
l’ordination épiscopale le 30 novembre 1893, dans la cathédrale de Sherbrooke.
Il invite Les
Petites Soeurs de la Sainte-Famille à établir leur maison-mère à
Sherbrooke en 1895. Il érigea 37 nouvelles paroisses. Il fit construire la
chapelle Pauline et l’évêché actuel (1917-1919). Il mourut à Sherbrooke, le 15
août 1926. Monseigneur Paul
LaRocque, deuxième évêque de Sherbrooke, cherche des religieuses pour son
séminaire et son évêché. Informée, sœur Marie-Léonie consulte, réfléchit et
décide de transférer la maison-mère et le noviciat de Les Petites Sœurs de la
Sainte-Famille à Sherbrooke. Elle obtient ainsi, en 1896, l’approbation
diocésaine, celle que Mgr John Sweeney, évêque de Saint-Jean,
Nouveau-Brunswick, avait toujours refusé de donner à sa nouvelle communauté. Historique des restes
mortels de Marie-Léonie Paradis Mère Marie-Léonie est
décédée à Sherbrooke le 3 mai 1912, à l’âge de 72 ans. Elle a été
enterrée au cimetière Saint-Michel de cette ville et exhumée en 1935. Lors de l’exhumation, des
médecins légistes ont préservé ses ossements selon la méthode égyptienne les
recouvrant de cire et bandelettes. Son ossature a été revêtu de son
costume religieux et son crâne a eu un modelage en plâtre recouvert de
cire. Ils ont été déposé dans ce cercueil fermé jusqu'en 1984. Après la béatification du
11 septembre 1984, le même emplacement s’est transformé en oratoire puisque
mère Marie-Léonie pouvait être priée publiquement. Monseigneur Jean-Marie
Fortier, archevêque de Sherbrooke, bénit ce nouveau lieu le 11 décembre 1985. En 2017, la future vente
de la maison générale située au 1820 rue Galt Ouest occasionne le transfert de
la relique de bienheureuse Marie-Léonie. Le 31 mai 2017 est le jour où
l’institut de Les
Petites Sœurs de la Sainte-Famille concrétise ce don précieux à
l'Église par l'entremise de Mgr Luc Cyr, archevêque, qui l’accueille
chaleureusement. Un important cortège s’est déplacé du 1820 rue Galt
Ouest au 130 rue de la Cathédrale, à la basilique-cathédrale Saint-Michel,
sous escorte policière devant une foule nombreuse et recueillie. Le 10 décembre 2017, sous
l’autel du transept sud de la Basilique-Cathédrale Saint-Michel, la grande
relique contenant les restes mortels de mère Marie-Léonie est définitivement
installée dans
sa châsse et Mgr Luc Cyr l’a bénite à l’intérieur de l’office du
soir, aux Vêpres. Chaque jour, lorsque les
portes de la basilique-cathédrale sont ouvertes, il est possible de venir
la prier et de visiter le musée, aménagé dans quatre alcôves, qui fait
mémoire de son histoire et de l’institut qu’elle a fondé, Les Petites Sœurs de
la Sainte-Famille. Sa spiritualité par
différentes peintures Tableau offert
par Les Petites Soeurs de la Sainte-Famille au pape Jean-Paul II lors
de la béatification de mère Marie-Léonie Paradis, le 11 septembre 1984.
Cette peinture montre son amour au Dieu Eucharistie, son appel à soutenir le
prêtre dans son ministère et son écoute de l’Évangile. L’esprit de foi de mère
Marie-Léonie lui fait voir et servir le Christ dans la personne du prêtre et
toutes les personnes qu’elle rencontre. Son amour du sacerdoce n’a d’égal que
son zèle pour l’eucharistie. Elle va à Dieu tout simplement comme un enfant, se
fiant à lui comme à un bon Père. La Vierge Marie a une
place de choix dans son cœur : « Ma confiance est illimitée dans notre bonne
Mère. Elle connaît nos besoins et elle a un pouvoir si grand sur le cœur de son
divin Fils. » Ses vocables préférés sont Notre-Dame des Sept Douleurs et
Notre-Dame du Rosaire. Saint Joseph : « Sa
dévotion pour lui est presque illimitée, recourant à saint Joseph dans toutes
ses nécessités et circonstances. » Elle a fait plusieurs
pèlerinages aux sanctuaires de sainte Anne, la priant avec ferveur. En 2012, pour commémorer
le centenaire du décès de mère Marie-Léonie, M. Marius Dubois, artiste-peintre
de l’Académie Royale du Canada, à la demande de l'institut peint un tableau
représentant bienheureuse Marie-Léonie. Voici les messages que
contiennent cette peinture : L’artiste a peint mère
Marie-Léonie dans une attitude d’humilité, à genoux face au Christ en croix.
Femme de grande foi, elle voit en lui le grand prêtre suprême qu’elle veut
servir et revêtir du plus beau vêtement à la fois sacerdotal et royal, car le
Christ est Prêtre et Roi de l’univers. Les fleurs qui jonchent
le sol symbolisent son amour de la nature. De jeunes religieuses
l'accompagnent puisque dit-il, elle n'a jamais travaillé seule et a déployé
toutes ses énergies à fonder un institut, pour accorder à celles-ci la possibilité
de se donner à Dieu. Une jeune tient un
parchemin où il est écrit la devise de la communauté : Piété et
dévouement. Dans le coin droit du
tableau, la petite église de L'Acadie est représentée là où a commencé son
expérience spirituelle. Charisme Mère Marie-Léonie lègue à
son institut le charisme de : « L’incarnation et la manifestation du visage du
Christ serviteur ». Nous, Les Petites Sœurs
de la Sainte-Famille, voulons suivre de plus près le Christ serviteur aimant de
la volonté du Père, en mettant dans notre vocation le prophétisme du service. La scène du lavement des
pieds pour exprimer le Christ serviteur Afin de mieux vivre notre
service à la suite du Christ serviteur, nous privilégions l’humilité, la
simplicité, la joie et l’accueil. De notre contemplation du
mystère eucharistique découlent la force et le courage de concrétiser ces
vertus si chères à mère Marie-Léonie et de vivre en plénitude notre devise
: « Piété et dévouement ». Nous sommes sensibles aux
besoins actuels des prêtres et nous les appuyons par notre vie de prière ainsi
que par notre service humble et joyeux.
Le Pape approuve
plusieurs décrets: Marie-Léonie Paradis sera canonisée Le Pape François a
autorisé la promulgation de plusieurs décrets du dicastère pour les Causes des
saints reconnaissant un miracle attribué à l'intercession de la bienheureuse
Marie-Léonie Paradis qui fonda l'Institut des Petites sœurs de la Sainte-Famille
au Canada, mais aussi l'assassinat in odium fidei du père Michał Rapacz, qui
sera proclamé bienheureux, ainsi que les vertus héroïques de deux religieux
capucins dont un évêque arménien d'un prêtre espagnol et d'une moniale
italienne. Tiziana Campisi - Cité du
Vatican Ce mercredi matin, au
cours d’une audience accordée au cardinal Marcello Semeraro, préfet du
dicastère pour les Causes des saints, le Pape François a autorisé la
promulgation du décret reconnaissant un miracle survenu grâce à l'intercession
de la fondatrice au Canada de l'Institut des petites sœurs de la Sainte-Famille
à la fin du 19e. Mère Marie-Léonie Paradis sera canonisée. François a
également autorisé les décrets relatifs au martyre de Michał Rapacz, prêtre tué
en haine de la foi le 12 mai 1946 à Cracovie qui sera donc béatifié, et aux
vertus héroïques des serviteurs de Dieu désormais Vénérables que sont: Mgr
Cyrille Jean Zohrabian, évêque titulaire d'Acilisène qui fut missionnaire
auprès des réfugiés arméniens ; Don Gianfranco Maria Chiti, un général italien
qui se fit capucin ; Sebastián Gili Vives, prêtre fondateur de la
Congrégation des Augustines Filles du Secours ; Madeleine de sainte
Thérèse de l'Enfant Jésus, religieuse de la Congrégation des Filles de
l'Église. Mère Marie-Léonie Paradis Une femme dévouée au
soutien des prêtres Béatifiée par Jean-Paul
II le 11 septembre 1984 à Montréal, la religieuse canadienne Marie-Léonie
Paradis sera canonisée. On attribue à son intercession la guérison miraculeuse
d'un nouveau-né de sexe féminin à la suite d'une «asphyxie périnatale prolongée
avec défaillance de plusieurs organes et encéphalopathie» à
Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, en 1986. Née le 12 mai 1840 à L'Acadie, au
Canada, elle est entrée dans la Congrégation des Sœurs marianites de Saint-Laurent
à Montréal, la branche féminine de la congrégation de la Sainte-Croix dédiée au
service domestique dans les maisons des "Prêtres de la Sainte-Croix"
et à l'éducation des jeunes gens alors qu'elle n'avait que 14 ans. Elle est
envoyée dans diverses maisons au Canada et, en 1862, à New-York aux États-Unis
où, sept ans plus tard, elle vit la séparation des religieuses de la province
de l'Indiana d'avec la maison mère française, qu'elle rejoint peu de temps
après. Sœur Marie-Léonie rejoint le Canada à l'invitation du père Camille
Lefebvre, c.s.c., pour prendre en charge les religieuses et les jeunes femmes
qui assument les travaux domestiques du Collège Saint-Joseph dont il a la
charge. Les vocations se font nombreuses et la religieuse accepte la suggestion
de l'archevêque de Montréal de fonder une nouvelle communauté. Le 31 mai 1880,
la Congrégation des Petites sœurs de la Sainte Famille est fondée, dans le but
spécifique de servir dans les communautés religieuses, les collèges et les
séminaires. De nouvelles communautés s'ouvrent, dans lesquelles Mère
Marie-Léonie recommande d'aider les prêtres matériellement et spirituellement,
et ainsi, dans les presbytères et les séminaires, on respire l'atmosphère
propre à la Sainte Famille de Nazareth, faite de transparence et de paix,
d'ordre et de discrétion. Mère Marie-Léonie meurt le 3 mai 1912 à Sherbrooke, à
l'âge de 72 ans, laissant 600 religieuses en deuil. L'Institut qu'elle a fondé
se répand alors non seulement au Canada, mais aussi au Honduras, en Italie et
aux États-Unis. Le père Michal. Un prêtre martyr dans la
Pologne communiste Né le 14 septembre 1904 à
Tenczyn, en Pologne, le père Michał Rapacz entre au séminaire de Cracovie en
1926 et a été ordonné prêtre cinq ans plus tard. Envoyé à Płoki comme curé
adjoint de la paroisse de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, il
exerce ensuite son ministère à Rajcza, mais en 1937, il revient à Płoki comme
administrateur de la paroisse. En raison de l'occupation allemande, il est
obligé de réduire son activité pastorale, car l'enseignement de la religion
catholique, les mariages entre Polonais et Allemands, ainsi que toutes les
célébrations et activités de l'après-midi des paroisses et institutions
catholiques sont interdits. À la fin de la guerre, le régime communiste s'est
installé en Pologne, sous la domination de l'Union soviétique de Staline, qui a
ouvertement déclaré la guerre à la religion et à l'Église. Dans la nuit du 11
mai 1946, un groupe d'hommes armés pénètre dans le presbytère de Płoki, et
enlève le père Michał, le tuant dans une forêt voisine. Le prêtre, conscient du
risque qu'il courait et prêt à l'affronter et à donner sa vie pour rester
fidèle au Christ et à l'Église, a été assassiné en raison de son activité
pastorale, que le régime n'aimait pas, et son exécution n'était pas un
événement isolé, mais faisait partie de l'activité du gouvernement visant à
"libérer" la Pologne de l'influence de l'Église et de ses
représentants les plus importants. Mgr Zohrabian,
missionnaire auprès des réfugiés arméniens. Un religieux aux côtés du
peuple arménien Originaire d'Erzéroum, en
Turquie, Cyril Jean Zohrabian était une personnalité aux multiples facettes,
caractérisée par l'humour, l'humilité, l'esprit de service et un profond sens
de la justice. Il serait né le 25 juin 1881 dans une famille pauvre et
profondément chrétienne, exterminée par la suite lors du génocide arménien. Il
est entré au couvent des Capucins d'Istanbul en 1894. Ordonné prêtre, il est
destiné dix ans plus tard à la mission de Trébizonde à Erzéroum, où il se
consacre au ministère pastoral, à la direction spirituelle, à l'enseignement et
au soin des malades. Au début de la Première Guerre mondiale, se trouvant à
Istanbul, il ne peut rejoindre sa mission et s'installe au couvent de
Saint-Louis. Une fois la guerre terminée, le religieux s'occupe des centaines
d'orphelines arméniennes du génocide et, en 1920, à Trébizonde, il met l'église
et le couvent à la disposition des Grecs de la région du Pont chassés de leur
terre. Pour cette raison, il est chassé de la ville et arrêté à Istanbul. Il
est soumis à la torture pendant trois jours, au supplice du palahan qui
consiste en 300 coups de nerfs de bœuf sur les plantes des pieds, dont il
gardera des séquelles jusqu'à la fin de sa vie. Il est condamné à mort, à la
pendaison, sur la base d'une fausse accusation, mais, au dernier moment, il est
libéré et expulsé de Turquie. Le père Cyrille arrive ensuite en Grèce, où il
s'occupe de milliers de réfugiés arméniens. Rattaché à la province religieuse
des Capucins de Palerme, il est nommé, le 21 novembre 1938, vicaire patriarcal
de la Haute Djézireh, en Syrie, et, le 8 juin 1940, il est élu évêque titulaire
d'Acilisène. Cependant, ses activités dérangent les autorités qui décident de
le surveiller et de l'empêcher d'exercer son apostolat, au point de lui refuser
un visa d'entrée et de séjour. Mgr Zohrabian rejoint donc la Syrie, où il mène
une intense activité pastorale et caritative, construisant des écoles, des
églises et des maisons pour les prêtres et donnant des cours particuliers à de
nombreux étudiants. En raison de problèmes de santé, il démissionne de l'évêché
de Haute-Djézireh et s'installe à Rome, où il poursuit ses activités
caritatives et apostoliques en faveur des Arméniens. Il meurt le 20 septembre
1972. Le capucin et ancien
général Gianfranco Maria Chili. Un soldat à l'âme
franciscaine Ce mercredi, un autre
religieux capucin voient ses vertus héroïques reconnues. Il s’agit de
Gianfranco Maria Chiti, homme de grande foi, avec une profonde dévotion mariale
et eucharistique. Né le 6 mai 1921 à Gignese, dans la province de Novara en
Italie, il est attiré par la vie et la spiritualité franciscaines dès son
enfance, mais s'engage dans une carrière militaire. En 1942, il est envoyé sur
le front slovène-croate, puis se porte volontaire pour le front russe,
participe à la bataille du Don, où il est blessé, et fait face à la dramatique
retraite de Russie. Dans le contexte des événements tragiques de la guerre et
de la politique qui ont suivi le 8 septembre 1943, Gianfranco Maria, bien que
ne partageant pas l'idéologie fasciste, a adhéré à la République sociale
italienne. Il s'emploie alors à sauver des juifs et des partisans, puis il est
arrêté, libéré et réintégré dans l'armée. Tout en effectuant son service
militaire, il a toujours ressenti un élan de conscience, a accompli
généreusement des actes de charité pour la défense de la vie humaine et a fait
preuve de respect envers l'ennemi et de bienveillance envers les persécutés
politiques ; aimant et ouvert au pardon, il n'a pas négligé de prier pour les
soldats qu'il voyait mourir. En 1950, il s'est porté volontaire pour la mission
militaire italienne en Somalie, est rentré en Italie quatre ans plus tard et a
poursuivi sa carrière militaire jusqu'à sa retraite en 1978. Il décide alors de
rejoindre les frères mineurs capucins au couvent de Rieti. Ordonné prêtre le 12
septembre 1982, il s'occupe des novices, puis devient père spirituel de
l'Association nationale des grenadiers de Sardaigne. Il est ensuite chargé de
restaurer le couvent d'Orvieto, qui devient, grâce à lui, un lieu d'accueil et
de référence pour ceux qui recherchent la paix et le recueillement. Il est
décédé le 20 novembre 2004 à l'hôpital militaire Celio de Rome, à la suite d'un
accident de voiture. Sebastian Gill Vives, au
service des malades espagnols. Un prêtre proche des
enfants et des pauvres Le père Sebastián Gili
Vives est né le 16 janvier 1811 à Artà, une commune de Majorque, en Esagne.
Ordonné prêtre en 1835 à Ibiza, il se consacre particulièrement aux enfants
abandonnés et, en raison de cette sensibilité, il est nommé prieur d'une maison
d'enfants qui accueille de 250 à 500 enfants. Pour mieux les soigner, le père
Sebastián fonde la congrégation des Filles Augustines du Secours, puis, en
1860, il est nommé directeur de l'hôpital de Palma. Il se distingue
particulièrement lors d'une grave épidémie de choléra, en 1865, par la
précieuse contribution qu'il apporte, avec sa congrégation, à l'assistance aux
plus pauvres. Il consacre beaucoup de temps à la prière et se préoccupe
également de la condition des femmes, qui font l'objet de nombreuses
discriminations à l'époque. En tant que chanoine de la cathédrale de Palma de
Majorque, à partir de 1883, il encouragea de manière particulière le culte du
Sacré-Cœur de Jésus, en instituant, entre autres, la pieuse pratique des
"Quarantores", tout en poursuivant son engagement dans sa famille
religieuse. Contraint d'abandonner son rôle de supérieur et de directeur des
sœurs en raison de sa mauvaise santé, il mourut le 11 septembre 1894, à l'âge
de 83 ans. Une vie de souffrance
passée dans la prière Madeleine de
Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus, est née Maddalena Rosa Volpato le 24 juillet
1918 à Sant'Alberto di Zero Branco, dans la province de Trévise en Italie, et a
perçu sa vocation religieuse dès son adolescence. Après des expériences dans
deux familles religieuses, elle vit une période de laïcité consacrée, puis, en
1943, entre à l'Institut des Filles de l'Église. Le 18 janvier 1945, au début
de l'octave de la prière pour l'unité des chrétiens, elle fait un vœu au
Seigneur, offrant sa vie «pour l'union des frères séparés». Sept jours
plus tard, le 25 janvier, elle est alitée et on lui diagnostique un abcès de la
cinquième vertèbre cervicale dû au mal de Pott, communément appelé
spondylarthrite tuberculeuse. Admise à l'hôpital du Lido de Venise, elle vit sa
douloureuse maladie avec une sérénité exemplaire, renouvelant sans cesse son
offrande pour l'unité des chrétiens. Le 18 mai 1945, elle fut autorisée à faire
sa profession religieuse, mais elle mourut un peu plus d'un an plus tard, le 28
mai 1946, à l'âge de vingt-sept ans. Sa vie fut simple et marquée par la
souffrance. Particulièrement dévouée à la Vierge Marie et à Sainte Thérèse de
l'Enfant Jésus, sa sainteté fut rapidement connue de beaucoup après sa mort. Merci d'avoir lu cet
article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre
d’information en cliquant ici
Mère Marie-Léonie,
«l’humble parmi les humbles», canonisée Ce dimanche 20 octobre,
place Saint-Pierre, le Pape préside la messe de canonisation de la religieuse
canadienne. Native du Québec et fondatrice des Petites sœurs de la
Sainte-Famille, mère Paradis eut à cœur de fonder une congrégation voulant se
mettre au service du ministère des prêtres. Jacques Gauthier, auteur de «Sainte
Marie-Léonie» -un ouvrage biographique paru aux éditions NOVALIS (2024), nous
dévoile le quotidien d’une femme «toute de cœur». Vianney Gilliot – Cité du
Vatican «Une sainteté joyeuse, une
sainteté humble, légère et libre» voilà comment l’auteur québécois caractérise
la vie de cette sœur née au milieu du XIXe siècle. Mère Marie-Léonie Paradis
n’est pas une sainte aux grands éclats mais elle s’est attelée à répéter sans
cesse, dans un abandon mystique, «tout pour vous mon Dieu». Elle a
transmis cette vocation à toute sa congrégation qui fête aujourd’hui, la vie
sanctifiée d’une enfant du Québec. Un charisme de «piété et
de dévouement» Lire aussi 24/01/2024 Le
Pape approuve plusieurs décrets: Marie-Léonie Paradis sera canonisée Mère Marie-Léonie débuta
sa longue vie de service en entrant, à 14 ans, chez les sœurs marianites
de Sainte-Croix où elle découvrit son goût pour l’enseignement. Cette première
vocation l’a amenée à partir en mission aux États-Unis. Pour Jacques Gauthier,
cette période «va lui être profitable parce qu’elle va apprendre l’anglais et
elle va fonder plusieurs maisons aux États-Unis». Rappelée au Canada pour
servir au Collège Saint-Joseph de Memramcook, c’est dans cette province du
Nouveau Brunswick qu’elle fonda en 1880 la communauté des Petites sœurs de la
Sainte-Famille dont la mission est d’assister les prêtres dans leur ministère
en entretenant les presbytères, les sanctuaires et les séminaires. «Les prêtres
avaient besoin d’aide», ajoute Jacques Gauthier. «Très rayonnantes par
leur vie de prière», le biographe québécois se dit touché par la spiritualité
de ces sœurs portées par le testament spirituel de leur fondatrice. Mère
Marie-Léonie Paradis est «une femme de foi, une femme de bonté, elle a
vraiment vécu l’Évangile». Selon lui, mère Marie-Léonie par la vocation de sa
communauté, a exercé un «sacerdoce baptismal». Grande passionnée de
l’Eucharistie, elle donna comme devise aux Petites sœurs de la Sainte-Famille «Piété
et dévouement». À son décès en 1912, mère Marie-Léonie laissa après elle
une communauté implantée au Québec, au Honduras et en Italie, forte de
plusieurs milliers de sœurs consacrées. Un héritage spirituel
fort Le charisme de la
congrégation fondée par Marie-Léonie Paradis faisait d’autant plus sens qu’à
l’époque les vocations sacerdotales étaient nombreuses et les séminaires
étaient pleins. Le siècle a changé mais l’enseignement de la future sainte
reste une source d’inspiration évidente pour notre siècle, estime Jacques
Gauthier. Elle disait aux sœurs de sa communauté «soyez humbles, sans aucune
prétention, aimant faire plaisir aux autres et vous serez toujours
heureuses» et, pour l’auteur cette sainte, qui s’est faite «icône du cœur
de Dieu», nous fait connaître le Christ par son témoignage de vie simple, libre
et humble. «L’humble parmi les
humbles, c’est d’ailleurs ainsi que le Pape Jean-Paul II qualifia la religieuse
lors de sa béatification célébrée en septembre 1984. Quarante ans plus tard, le
Pape François mettra de nouveau cette vie de service à l’honneur. Il préside sa
messe de canonisation ce dimanche place Saint-Pierre. Merci d'avoir lu cet
article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre
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PARADIS, ÉLODIE (baptisée Alodie-Virginie),
dite mère Marie-Léonie, sœur marianite de Sainte-Croix, fondatrice de
l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, née le 12 mai 1840
à L’Acadie, Bas-Canada, fille unique des six enfants de Joseph Paradis et
d’Émilie Grégoire ; décédée le 3 mai 1912 à Sherbrooke, Québec. Pour subvenir aux besoins
de sa famille, le père d’Élodie Paradis s’installe vers 1845 dans le rang de la
Tortue, non loin du village de Saint-Philippe-de-Laprairie, où il loue un
moulin désaffecté et y scie du bois, moud du grain et carde de la laine. Quand
Élodie atteint neuf ans, sa mère décide de l’envoyer au pensionnat des sœurs de
la Congrégation de Notre-Dame à Laprairie (La Prairie). La même
année, son père s’exile en Californie pour y chercher de l’or, et la famille
vit un temps à Napierville, où Élodie poursuit ses études, mais pour quelques
mois seulement : elle retourne en 1850 au pensionnat de Laprairie. Ayant
appris par un voisin, le jeune Camille Lefebvre*,
l’existence d’une communauté de religieuses au sein de la famille de
Sainte-Croix, Élodie se présente au noviciat des Sœurs marianites de
Sainte-Croix à Saint-Laurent, près de Montréal, le 21 février 1854.
Elle n’a pas encore 14 ans. C’est en vain que son père tente de la ramener à la
maison à son retour de Californie. Elle est acceptée comme novice sous le nom
de sœur Marie-de-Sainte-Léonie. En 1856, elle enseigne à Sainte-Scholastique
(Mirabel) puis prononce ses vœux le 22 août 1857. Elle sera ensuite
enseignante, surveillante et secrétaire de la supérieure à Varennes,
Saint-Laurent et Saint-Martin (Laval). En 1862, elle est envoyée à New York, où
les marianites dirigent un orphelinat, un ouvroir et une école pour les enfants
pauvres de la paroisse St Vincent de Paul. Huit ans plus tard, elle se
joint à la branche américaine des Sœurs marianites de Sainte-Croix et va en
Indiana pour enseigner le français et les travaux à l’aiguille aux sœurs qui se
destinent à l’enseignement. Après un court séjour au
Michigan, sœur Marie-Léonie est appelée en 1874 à diriger un groupe de novices
et de postulantes au collège Saint-Joseph de Memramcook, au Nouveau-Brunswick.
Ce collège, fondé en 1864 par son compatriote Camille Lefebvre, a besoin de
recrues pour les « soins de l’économie domestique et de la bonne tenue du
département culinaire » de cette maison. C’est là qu’Élodie Paradis pourra
répondre à ce qu’elle estime être sa vocation dans la conjoncture du
moment : auxiliaire et collaboratrice des pères de Sainte-Croix dans
l’œuvre d’éducation auprès des jeunes Acadiens. La situation matérielle
précaire du collège à cause d’un manque de personnel de soutien essentiel à sa
bonne marche, mais aussi le faible niveau d’instruction des Acadiens et
l’absence d’établissements pour accueillir les filles aspirant à la vie
religieuse, vont confirmer sœur Marie-Léonie dans son projet.
Le 26 août 1877, 14 Acadiennes accueillies dans l’ouvroir
qu’elle dirige endossent un habit particulier ; en 1880, le chapitre
général des pères de Sainte-Croix accepte l’idée d’une nouvelle fondation pour
les besoins des collèges, l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. De
l’avis d’Alfred-Valère Roy*, successeur de Lefebvre, l’action de ce
dernier et de la fondatrice a contribué « à sauver la nationalité
acadienne menacée et vouée à l’anglification » aussi bien par les
Irlandais catholiques que par les protestants. Nommée supérieure de la
nouvelle communauté, mère Marie-Léonie tente à maintes reprises d’obtenir de
l’évêque de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, Mgr John Sweeny*,
l’approbation de sa famille religieuse, mais en vain. En 1895, elle rencontre
l’évêque de Sherbrooke, Mgr Paul Larocque*,
en quête de personnel domestique pour son séminaire ; celui-ci accepte de
recevoir dans son diocèse la maison mère et le noviciat des Petites Sœurs et de
leur accorder son approbation. Après 21 ans passés en Acadie, la fondatrice et
son œuvre s’installent le 5 octobre 1895 au 10 de la rue
Peel à Sherbrooke. Le 26 janvier 1896, l’évêque accorde
l’approbation canonique, qui consacre la reconnaissance de l’institut par
l’Église. Mère Marie-Léonie s’applique dès lors à donner une règle de vie à son
institut et à développer chez les sœurs un esprit empreint de simplicité
souriante, de générosité et de fraternité. Cette générosité rayonne jusqu’à
l’étranger et est symbolisée par l’adoption d’une petite fille kabyle.
« Elle était toute de cœur », dira Mgr Larocque de mère Marie-Léonie.
Après avoir assuré la formation intellectuelle des sœurs illettrées, elle
poursuit leur formation humaine et spirituelle dans sa correspondance avec
elles après leur départ de Sherbrooke. Mère Marie-Léonie meurt
le 3 mai 1912 à la veille de ses 72 ans. Au cours de sa vie, elle a
présidé à 38 fondations au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Ontario et aux
États-Unis, la plupart dans les collèges, quelques-unes dans les évêchés. Au
moment de sa mort, l’institut compte quelque 635 membres. Élodie Paradis a été
béatifiée à Montréal le 11 septembre 1984, dans le cadre de la visite
du pape Jean-Paul II au Canada. L’Église a ainsi voulu reconnaître
« une femme d’avant-garde », qui avait su répondre aux besoins de son
époque en fondant le premier institut destiné à assister les prêtres dans leur
œuvre d’éducation. Sans cette aide, certains collèges n’auraient pu survivre
car ils n’avaient pas les moyens d’engager du personnel laïque rémunéré. C’est aux Arch. du Centre
Marie-Léonie (Sherbrooke, Québec), que l’on trouve l’essentiel de la
documentation concernant mère Marie-Léonie. L’œuvre de la communauté qu’elle a
fondée a fait l’objet, en 1979, d’un film intitulé les Servantes du bon
Dieu, réalisé par Diane Létourneau. ANQ-M, CE4-1,
12 mai 1840.— Arch. des Sœurs de Sainte-Croix (Saint-Laurent,
Québec), Fonds Mère-Marie-Léonie.— A.-M. Cimichella, Marie-Léonie
Paradis ; ses multiples et mystérieux chemins (1840–1912) (Montréal,
1980).— Thérèse Gendron et Raymond Maric, Léonie Paradis : fondatrice
des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Strasbourg, France, [1986 ?]).—
Gerbes de faveurs merveilleuses obtenues par l’intercession de mère
Marie-Léonie, fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Sherbrooke,
1962).— Arsène Goyette, Une grande âme et une grande œuvre (Sherbrooke,
1926).— Jeanne Grégoire, La Source et le Filon : de l’ancêtre Pierre
Paradis à la fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, mère Léonie (Montréal,
1961).— Eugène Nadeau, Mère Léonie, fondatrice des Petites Sœurs de la
Sainte-Famille (1840–1912) (Montréal, 1950) ; Montre-moi tes
chemins : les routes imprévues de mère Léonie, fondatrice des Petites
Sœurs de la Sainte-Famille, 1840–1912 (Sherbrooke, [1974]).—
M.-G. Perras, Message de mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice des
Petites Sœurs de la Sainte-Famille (1840–1912) (Sherbrooke, 1953).— Denise
Robillard, Mère Marie-Léonie, 1840–1912, fondatrice des Petites Sœurs de
la Sainte-Famille (Montréal, 1984). © 1998–2014 Université
Laval/University of Toronto
SOURCE : http://www.biographi.ca/fr/bio/paradis_elodie_14F.html Also
known as Alodie-Virginie Paradis Virginie-Alodie Paradis Profile Born to a poor but
pious family. Educated by
the Sisters of Notre Dame. Joined the Marianite Sisters of the
Congregation of the Holy Cross on 21
February 1854,
taking her final vows in 1857. Taught in Montreal,
in New
York, and in Indiana.
With 14 of her sisters, she founded the Poor Sisters of the Holy Family,
devoted to assisting priests and seminarians,
at Memramcook, New Brunswick, in 1877. Born 12
May 1840 in
L’Acadie, Quebec, Canada as Alodie-Virginie
Paradis 3
May 1912 in Sherbrooke, Quebec, Canada 31
January 1981 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues) 11
September 1984 by Pope John
Paul II at Montreal, Canada on 24
January 2024, Pope Francis promulgated
a decree of a miracle received
through the intercession of Blessed Marie-Leonie on 23
May 2024 Pope Francis announced
a consistory to decide on the canonization of Blessed Marie-Léonie Sherbrooke, Canada, archdiocese of Additional
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en español Martirologio
Romano, 2001 edición sites
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in italiano Dicastero
delle Cause dei Santi nettsteder
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Citation “Blessed Marie-Léonie
Paradis“. CatholicSaints.Info. 25 May 2024. Web. 16 February 2025.
<https://catholicsaints.info/blessed-marie-leonie-paradis/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-marie-leonie-paradis/ HOLY MASS AND
CANONIZATION OF THE BLESSED: MANUEL RUIZ LÓPEZ AND HIS SEVEN COMPANIONS, FRANCESCO, MOOTI AND RAFFAELE
MASSABKI, GIUSEPPE ALLAMANO, MARIE-LÉONIE PARADIS AND ELENA GUERRA HOMILY OF THE HOLY FATHER
FRANCIS Saint Peter's Square
XXIX Sunday in Ordinary Time, 20 October 2024 Jesus asks James and
John: “What is it you want me to do for you?” (Mk 10:36). Immediately
afterwards he presses them: “Are you able to drink the cup that I drink, or be
baptized with the baptism that I am baptized with?” (Mk 10:38). Jesus
poses questions and, in doing so, helps us to discern, because questions allow
us to discover what is within us, casting light on our hearts’ desires, even
those of which we are unaware. Let us allow the word of
the Lord to question us. Let us imagine that he is asking each one of us: “What
is it you want me to do for you?”; and the second question: “Are you able to
drink my cup?”. Through these questions,
Jesus reveals the ties between him and the disciples, as well as their
expectations of him, with all the aspects typical of any relationship. James
and John are indeed connected to Jesus, but they also have certain demands.
They express the desire to be near him, but only in order to occupy a place of
honour, to play an important role, “to sit, one at your right hand and one at
your left, in your glory” (Mk 10:37). They obviously think of Jesus as the
Messiah, a victorious and glorious Messiah, and expect him to share his glory
with them. They see in Jesus the Messiah, but regard him with the category of
power. Jesus does not stop at
the disciples’ words, but delves deeper, listening to and reading the hearts of
each of them and also each one of us. Then, in the exchange, through two
questions, he tries to reveal the desire within their requests. Sometimes also
in the Church we see these ideas about honour or power. First, he asks: “What is
it you want me to do for you?”, a question that reveals the thoughts of their
hearts, bringing to light the hidden expectations and dreams of glory that the
disciples secretly cultivate. It is as if Jesus asks: “Who do you want me to be
for you?”. In this way, he unmasks their real desire: for a powerful and
victorious Messiah who will give them a place of honour. With his second question,
Jesus refutes this image of a Messiah and so helps them to change their
perspective, that is to be converted: “Are you able to drink the cup that I
drink or be baptized with the baptism that I am baptized with?” Thus, he
reveals that he is not the Messiah that they think; he is the God of love, who
stoops down to reach the one who has sunk low; who makes himself weak to raise
up the weak, who works for peace and not for war, who has come to serve and not
to be served. The cup that the Lord will drink is the offering of his life,
given to us out of love, even unto death, and death on a cross. Moreover, on his right
and on his left there will be two thieves, hanging like him on the cross and
not seated on thrones of power; two thieves nailed with Christ in pain, not
enthroned in glory. The crucified king, the just man condemned becomes the
slave of all: truly this man is God’s Son! (cf. Mk 15:39). Those who
dominate do not win, only those who serve out of love. We were also reminded of
this in the Letter to the Hebrews: “We do not have a high priest who is unable
to sympathize with our weaknesses, but we have one who in every respect has
been tested as we are” (Heb 4:15). At this point, Jesus can
help his disciples to convert, to change their mindset: “You know that among
the gentiles those whom they recognize as their rulers lord it over them, and
their great ones are tyrants over them” (Mk 10:42). But it must not be
that way for those who follow God, who made himself a servant to reach everyone
with his love. Those who follow Christ, if they wish to be great, must serve by
learning from him. Brothers and sisters, Jesus
reveals the thoughts, desires and projections of our hearts, unmasking at times
our expectations of glory, domination, power, and vanity. He helps us to think
no longer according to the world’s criteria, but according to the way of God,
who becomes last so that the last may be lifted up and become first. While
these questions of Jesus, with his teaching on service, are often
incomprehensible to us as they were to the disciples, yet by following him, by
walking in his footsteps and welcoming the gift of his love that transforms our
way of thinking, we too can learn God’s way of service. Let us not forget
the three words that show God’s style of serving: closeness, compassion and
tenderness. God draws near, becomes compassionate, and is tender in order to serve.
Closeness, compassion and tenderness. This is what we should
yearn for: not power, but service. Service is the Christian way of life. It is
not about a list of things to do, so that once done, we can consider our part
completed; those who serve with love do not say: “now it’s someone else’s
turn”. This is how employees think, not witnesses. Service is born from love,
and love knows no bounds, it makes no calculations, it spends and it gives. It
does not just do things to bring about results, it is not occasional service,
but it is something that is born from the heart, a heart renewed by love and in
love. When we learn to serve,
our every gesture of attention and care, every expression of tenderness, every
work of mercy becomes a reflection of God’s love. So in this way, let all of us
– each one of us – continue Jesus’ work in the world. In light of this, we can
remember the disciples of the Gospel who are being canonized today. Throughout
the troubled history of humanity, they remained faithful servants, men and
women who served in martyrdom and in joy, like Father Manuel Ruiz López and his
companions. They are priests and religious fervent with missionary zeal, like
Father Joseph Allamano, Sister Marie Leonie Paradis and Sister Elena Guerra.
These new saints lived Jesus’ way: service. The faith and the apostolate they
carried out did not feed their worldly desires and hunger for power but, on the
contrary, they made themselves servants of their brothers and sisters, creative
in doing the good, steadfast in difficulties and generous to the end. We confidently ask their
intercession so that we too can follow Christ, follow him in service and become
witnesses of hope for the world. Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Mother Marie-Léonie Paradis Few might know the
name Élodie Paradis, but many know the name Mother Marie-Léonie.
She was a Marianite Sister of Holy Cross and founder of the Little Sisters of
the Holy Family and today is her feast day. Elodie was born May 12
1840 in L’Acadie, Lower Canada, the only daughter among the six children of
Joseph Paradis and Émilie Grégoire. In the mid 1840s Élodie
Paradis’s father moved to the concession of La Tortue, near the village of
Saint-Philippe-de-Laprairie, in order to support his family. There he rented a
disused mill in which he sawed lumber, ground grain, and carded wool. When
Élodie was nine years old, her mother sent her to a boarding-school run by the
Congregation of Notre-Dame in La Prairie while her father was working in
California. Her studies with the congregation of Notre Dame were interrupted
when the family lived temporarily in Napierville. She returned to the
school in La Prairie in 1850. Having heard from her youthful neighbour,
the Holy Cross priest Camille Lefebvre that there was a community of nuns
within the Holy Cross family, Élodie presented herself at the noviciate of the
Marianite Sisters of Holy Cross in Saint-Laurent, near Montreal, on Feb.
21 1854. She was not yet 14. When her father came back from California, he
tried to bring her home, without success. Under the name of
Sister Marie-de-Sainte-Léonie she was accepted as a novice. In 1856 she
taught at Sainte-Scholastique (Mirabel) and on 22 Aug. 1857 she made
her vows. She would then be a teacher, monitor, and secretary to the mother
superior at Varennes, Saint-Laurent, and Saint-Martin (Laval). In 1862 she was
sent to New York, where the Marianites operated an orphanage, a workroom, and a
school for poor children in the parish of St Vincent de Paul. Eight years
later she joined the American branch of the order and went to Indiana to teach
French and needlework to the nuns who were slated to become teachers. After a short stay in
Michigan, in 1874 Sister Marie-Léonie was chosen to direct a group of
novices and postulants at the College of Saint Joseph in Memramcook, N.B. This
college, which had been founded in 1864 by her compatriot Camille Lefebvre,
needed recruits for “housekeeping tasks and maintenance of the culinary
department.” There Élodie Paradis could heed what she considered her calling at
that moment: to be an auxiliary and assistant to the Holy Cross Fathers in the
mission of educating young Acadians. Several factors strengthened her resolve:
the precarious situation of the college in the absence of support personnel
essential to its smooth operation; the Acadians’ low level of education; and
the lack of institutions for young women eager to enter the religious life.
Fourteen Acadian girls taken into the workroom that she directed began wearing
their own unique habit on 26 Aug. 1877. In 1880 the general chapter
of the Holy Cross Fathers accepted the idea of a new foundation for the needs
of the colleges, the Little Sisters of the Holy Family. Alfred-Valère Roy, who
succeeded Lefebvre, thought the actions taken by his predecessor and
Sister Marie-Léonie helped “to save the Acadian nationality, threatened
and doomed to anglification” as much by Irish Roman Catholics as by
Protestants. Appointed superior of the
new community, Mother Marie-Léonie tried on many occasions to persuade
Bishop John Sweeny of Saint John, N.B., to give his approval to her
religious family, but in vain. In 1895 she met Bishop Paul Laroque of
Sherbrooke, who was looking for domestic staff for his seminary. He agreed to
receive the mother house and the novitiate of the Little Sisters into his
diocese and to give them his approval. On 5 Oct. 1895, after 21 years
in Acadia, Mother Marie-Léonie returned to Quebec. She and her community
moved to 10 Rue Peel in Sherbrooke, and on 26 Jan. 1896 Larocque
granted canonical approval, official church recognition. Mother Marie-Léonie
then applied herself to the tasks of giving her institution a rule of life and
helping the nuns develop a spirit of cheerful simplicity and sisterly
generosity. Their generosity was even extended to other countries and was
symbolized by their adoption of a little girl from Kabylia. “She was all
heart,” Bishop Larocque would say of Mother Marie-Léonie. After
providing for the education of the sisters who were illiterate, she pursued
their human and spiritual formation in her correspondence with them after they
left Sherbrooke for other provinces and the United States. Mother Marie-Léonie
died on 3 May 1912, just before her 72nd birthday. In the course of
her life she had overseen 38 establishments in Quebec, New Brunswick, Ontario,
and the United States, most of them in colleges and a few in episcopal
households. At the time of her death, the Little Sisters of the Holy Family had
some 635 members. Élodie Paradis was beatified in Montreal on
11 Sept. 1984, during Pope John Paul II’s visit. The church
thereby recognized an “avant-garde woman” who had met the needs of her time by
founding the first institute to help priests in their educational work. Without
this assistance, some colleges would have been unable to survive, since they
did not have the means to hire lay personnel.
SOURCE : http://saltandlighttv.org/blog/general/blessed-marie-leonie-paradis May 4: Blessed
Marie-Leonie Paradis Elodie Paradis was born
in the village of L'Acadie in Quebec, Canada. It was May 12, 1840. Her parents
were poor but devout Catholics. They loved their little girl. When Elodie was
nine, her parents decided to send her to a boarding school. They wanted her to
have an excellent education. The Sisters of Notre Dame warmly received the new
student. But Elodie and her family missed each other very much. Mr. Paradis worked hard
running a mill. But times were bad, and the mill did not produce enough to
support his wife and children. He heard wonderful reports of the gold rush in
California. He was so desperate that he decided to go. In California, Mr.
Paradis did not find the wealth he hoped for. When he returned to L'Acadie, he
was shocked to find that his Elodie had joined the convent. She had entered the
Holy Cross congregation on February 21, 1854. Mr. Paradis went to the convent.
He begged his daughter to return home, but she chose to remain. Finally, her
father accepted it. She pronounced her vows in 1857. Blessed Marie-Leonie
taught school in different cities. She prayed and lived her life joyfully. As
time went on, Sister Marie-Leonie was led by Jesus to begin a new religious
order in the Church. The Little Sisters of the Holy Family were begun in 1880.
These loving sisters are devoted to the priesthood. They serve priests in the
household care so important to their ministry. The Little Sisters of the Holy
Family now have sixty-seven convents in Canada, the United States, Rome and
Honduras. Mother Marie Leonie
worked for her sisters until the last few hours of her life. She was always
frail and often ill. But she never stopped caring for God's people. She put the
last corrections on the pages of the book of rules she had written. She had it
sent to the print shop. That book would give her sisters the guidance they
would need for their life. It was Friday, May 3, 1912. Mother Marie-Leonie said
she felt very tired. She went to rest and died a few hours later. She was
seventy-one years old. Reflection: Sometimes
we are afraid of our future. May the words of Jesus comfort and give us hope:
"Do not be afraid, I am with you until the end of time."
SOURCE : http://www.holyspiritinteractive.net/dailysaint/may/0504.asp PARADIS, ÉLODIE (baptized Alodie-Virginie), named Mother Marie-Léonie,
Marianite Sister of Holy Cross and founder of the Little Sisters of the Holy
Family; b. 12 May 1840 in L’Acadie, Lower Canada, the only daughter
among the six children of Joseph Paradis and Émilie Grégoire;
d. 3 May 1912 in Sherbrooke, Qué. In the mid 1840s Élodie
Paradis’s father moved to the concession of La Tortue, near the village of
Saint-Philippe-de-Laprairie, in order to support his family. There he rented a
disused mill in which he sawed lumber, ground grain, and carded wool. When Élodie
was nine years old, her mother sent her to a boarding-school run by the
Congregation of Notre-Dame in La Prairie. That year her father went off to
California to look for gold and the family lived temporarily in Napierville,
where Élodie continued her studies for a few months. She returned to the school
in La Prairie in 1850. Having heard from her youthful neighbour
Camille Lefebvre* that
there was a community of nuns within the Holy Cross family, Élodie presented
herself at the noviciate of the Marianite Sisters of Holy Cross in
Saint-Laurent, near Montreal, on 21 Feb. 1854. She was not yet 14.
When her father came back from California, he tried to bring her home, without
success. Under the name of Sister Marie-de-Sainte-Léonie she was accepted
as a novice. In 1856 she taught at Sainte-Scholastique (Mirabel) and on
22 Aug. 1857 she made her vows. She would then be a teacher, monitor,
and secretary to the mother superior at Varennes, Saint-Laurent, and
Saint-Martin (Laval). In 1862 she was sent to New York, where the Marianites
operated an orphanage, a workroom, and a school for poor children in the parish
of St Vincent de Paul. Eight years later she joined the American branch of
the order and went to Indiana to teach French and needlework to the nuns who
were slated to become teachers. After a short stay in
Michigan, in 1874 Sister Marie-Léonie was chosen to direct a group of
novices and postulants at the College of Saint Joseph in Memramcook, N.B. This
college, which had been founded in 1864 by her compatriot Camille Lefebvre,
needed recruits for “housekeeping tasks and maintenance of the culinary
department.” There Élodie Paradis could heed what she considered her calling at
that moment: to be an auxiliary and assistant to the Holy Cross Fathers in the
mission of educating young Acadians. Several factors strengthened her resolve:
the precarious situation of the college in the absence of support personnel
essential to its smooth operation; the Acadians’ low level of education; and
the lack of institutions for young women eager to enter the religious life.
Fourteen Acadian girls taken into the workroom that she directed began wearing
their own unique habit on 26 Aug. 1877. In 1880 the general chapter
of the Holy Cross Fathers accepted the idea of a new foundation for the needs
of the colleges, the Little Sisters of the Holy Family. Alfred-Valère Roy*, who succeeded Lefebvre,
thought the actions taken by his predecessor and Sister Marie-Léonie
helped “to save the Acadian nationality, threatened and doomed to
anglification” as much by Irish Roman Catholics as by Protestants. Appointed superior of the
new community, Mother Marie-Léonie tried on many occasions to persuade
Bishop John Sweeny* of
Saint John, N.B., to give his approval to her religious family, but in vain. In
1895 she met Bishop Paul Larocque* of
Sherbrooke, who was looking for domestic staff for his seminary. He agreed to
receive the mother house and the noviciate of the Little Sisters into his
diocese and to give them his approval. On 5 Oct. 1895, after 21 years
in Acadia, Mother Marie-Léonie returned to Quebec. She and her community
moved to 10 Rue Peel in Sherbrooke, and on 26 Jan. 1896 Larocque
granted canonical approval, official church recognition.
Mother Marie-Léonie then applied herself to the tasks of giving her
institution a rule of life and helping the nuns develop a spirit of cheerful
simplicity and sisterly generosity. Their generosity was even extended to other
countries and was symbolized by their adoption of a little girl from Kabylia.
“She was all heart,” Bishop Larocque would say of
Mother Marie-Léonie. After providing for the education of the sisters who
were illiterate, she pursued their human and spiritual formation in her
correspondence with them after they left Sherbrooke for other provinces and the
United States. Mother Marie-Léonie
died on 3 May 1912, just before her 72nd birthday. In the course of
her life she had overseen 38 establishments in Quebec, New Brunswick, Ontario,
and the United States, most of them in colleges and a few in episcopal
households. At the time of her death, the Little Sisters of the Holy Family had
some 635 members. Élodie Paradis was beatified in Montreal on
11 Sept. 1984, during Pope John Paul II’s visit. The church
thereby recognized an “avant-garde woman” who had met the needs of her time by
founding the first institute to help priests in their educational work. Without
this assistance, some colleges would have been unable to survive, since they
did not have the means to hire lay personnel. The main documentation
concerning Mother Marie-Léonie is preserved at the Arch. du Centre
Marie-Léonie (Sherbrooke, Qué.). The work of the community which she founded
forms the subject of Les servantes du bon Dieu, a 1979 film directed by
Diane Létourneau. ANQ-M, CE4-1,
12 mai 1840. Arch. des Sœurs de Sainte-Croix (Saint-Laurent, Qué.),
Fonds Mère-Marie-Léonie. A.-M. Cimichella, Marie-Léonie Paradis; ses
multiples et mystérieux chemins (1840–1912) (Montréal, 1980). Thérèse
Gendron et Raymond Maric, Léonie Paradis: fondatrice des Petites Sœurs de
la Sainte-Famille (Strasbourg, France, [1986?]). Gerbes de faveurs
merveilleuses obtenues par l’intercession de mère Marie-Léonie, fondatrice de
l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Sherbrooke, 1962).
Arsène Goyette, Une grande âme et une grande œuvre (Sherbrooke,
1926). Jeanne Grégoire, La source et le filon: de l’ancêtre Pierre
Paradis à la fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famine, mère Léonie (Montréal,
1961). Eugène Nadeau, Mère Léonie, fondatrice des Petites Sœurs de la
Sainte-Famille (1840–1912) (Montréal, 1950); Montre-moi tes chemins:
les routes imprévues de mère Léonie, fondatrice des Petites Sœurs de la
Sainte-Famille, 1840–1912 (Sherbrooke, [1974]). M.-G. Perras, Message
de mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille
(1840–1912) (Sherbrooke, 1953). Denise Robillard, Mère Marie-Léonie,
1840–1912, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Montréal,
1984).
© 1998–2014 University of Toronto/Université Laval SOURCE : http://www.biographi.ca/en/bio/paradis_elodie_14E.html Santa Maria Leonia
(Alodia) Paradis Vergine, fondatrice Festa: 3 maggio (4 maggio) Acadia, Canada, 12 maggio
1840 – Sherbrooke, Canada, 3 maggio 1912 Virginie-Alodie Paradis
nacque il 12 maggio 1840 ad Acadia, attualmente nello Stato di Québec e nella
diocesi di Saint-Jean-Longueuil, terza dei sei figli di una coppia di
contadini. Fino ai nove anni fu educata in casa, ma per un breve periodo fu
pensionante presso le suore della Congregazione di Nostra Signora di Montréal,
a Laprairie. A circa dieci anni prese coscienza della missione dei sacerdoti e,
allo stesso tempo, divenne molto sensibile verso ogni persona in difficoltà.
Quattordicenne, fu indirizzata a entrare tra le Suore Marianite di Santa Croce,
tra le quali, il 22 agosto 1857, professò i voti. Diventata Suor Maria di Santa
Leonia, o suor Maria Leonia per brevità, prestò servizio come insegnante prima
in Canada, poi negli Stati Uniti d’America. Nel 1869 le suore della provincia
dell’Indiana, dove al tempo lei risiedeva, si staccarono dalla congregazione
madre, formando le Suore della Santa Croce. Nel 1874 suor Maria Leonia e una
consorella si diressero a Memramcook, in Canada, per formare alla vita
religiosa alcune giovani, del tutto sprovviste d’istruzione ma con il desiderio
di consacrarsi a Dio. Con loro diede vita a un’altra congregazione autonoma: il
31 maggio 1880 fu formalizzata la nascita delle Piccole Suore della Santa
Famiglia, il cui indirizzo specifico doveva essere l’aiuto ai sacerdoti,
particolarmente tramite i servizi domestici in parrocchie, collegi e seminari.
Suor Maria Leonia, considerata fondatrice, si sentiva ancora legata alle Suore
della Santa Croce, ma il 10 maggio 1905 il Papa san Pio X la liberò dai
precedenti obblighi. Malata di tumore, morì nella casa madre delle Piccole
Suore della Santa Famiglia a Sherbrooke, nel Québec, il 3 maggio 1912, nove
giorni prima del suo settantaduesimo compleanno. Fu beatificata dal Papa san Giovanni
Paolo II l’11 settembre 1984 a Montréal e canonizzata da papa Francesco il 20
ottobre 2024 in piazza San Pietro a Roma. I resti mortali della fondatrice
delle Piccole Suore della Santa Famiglia riposano nella basilica cattedrale di
San Michele a Sherbrooke, precisamente nel transetto meridionale. La sua
memoria liturgica ricorre il 4 maggio, perché il 3 si ricordano i Santi
apostoli Filippo e Giacomo. Martirologio
Romano: Nella città di Sherbrooke nel Québec in Canada, beata Maria Leonia
(Alodia) Paradis, vergine, che fondò la Congregazione delle Piccole Suore della
Santa Famiglia per assistere i sacerdoti nel loro operato e nella vita
ordinaria. I primi anni in famiglia Virginie-Alodie Paradis, figlia di Joseph Paradis e di Émilie Grégoire, nacque il 12 maggio 1840 ad Acadia, villaggio attualmente incluso nella città di Saint-Jean-sur-Richelieu, nello Stato di Québec e nella diocesi di Saint-Jean-Longueuil. Fu battezzata il giorno stesso della nascita, nella chiesa parrocchiale del suo villaggio, intitolata a Santa Margherita di Scozia. Tra i suoi avi erano presenti molti vescovi: uno di essi, Louis-Nazaire Bégin, fu arcivescovo di Québec e cardinale. Era la terzogenita, nonché l’unica femmina, dei sei figli nati dal matrimonio dei suoi genitori: due di essi, però, morirono in tenera età. Élodie, come la chiamavano in famiglia, ricevette i primi insegnamenti religiosi fra le pareti domestiche. Per abituarla a pregare, spesso la madre le chiedeva di recitare l’Ave Maria per lei, o di raccomandarla a sant’Antonio di Padova se smarriva qualcosa.
Per mantenere la numerosa famiglia, suo padre accettò di trasferirsi a La
Tortue, nei pressi del villaggio di Saint-Philippe-de-Laprairie: prese in
affitto un mulino in disuso, dove viveva con i suoi cari; si occupava anche
della cardatura della lana. A nove anni Élodie fu mandata dalla madre, anche se il padre era contrario, come pensionante presso le suore della Congregazione di Nostra Signora di Montréal, a Laprairie. Nei primi tempi la bambina si annoiava, perché amava la natura e la vita all’aria aperta, ma gradualmente si abituò. Dovette però lasciare il convento perché il padre aveva deciso di partire per la California, per diventare cercatore d’oro. Con il resto della famiglia, dunque, si stabilì a Napierville, villaggio del nonno materno, per frequentarvi la scuola, ma dopo qualche tempo tornò a Laprairie.
L’11 luglio 1849 ricevette la Cresima e, l’anno seguente, la Prima Comunione.
Risale a quel periodo la nascita della sua devozione ai sacerdoti e
l’accrescersi dell’amore per le persone umili e povere, tanto che questi
sentimenti divennero i temi fondamentali di tutta la sua vita. Quando avvertì dentro di sé la chiamata alla vita religiosa, chiese consiglio al sacerdote padre Camille Lefebvre, amico di famiglia. Fu incoraggiata da lui ad entrare nella Congregazione delle Suore Marianite di Santa Croce, fondata da padre Basile-Antoine Marie Moreau (beatificato nel 2007) per il servizio domestico nelle case dei Sacerdoti della Santa Croce, di cui lo stesso padre Lefebvre era membro, e per l’educazione della gioventù.
Élodie entrò come postulante fra queste suore, il 21 febbraio 1854, nella città
di San Lorenzo; l’anno successivo, il 19 febbraio 1855 divenne novizia con il
nome di suor Maria di Santa Leonia, o suor Maria Leonia per brevità. Il 22
agosto 1857, a diciassette anni, nonostante la sua precaria salute, fece la
professione religiosa. Avendo dimostrato di avere ottime doti per l’insegnamento, fu inviata in varie case del Canada. Nel 1862 andò negli Stati Uniti come istitutrice nell’orfanotrofio di San Vincenzo de’ Paoli a New York, da poco aperto; lì rimase fino al 1870 e insegnò francese e ricamo.
Nel periodo che fu negli Stati Uniti, visse la penosa vicenda della
separazione, culminata nel 1869, del gruppo delle suore americane dalla casa
madre francese delle Suore Marianite di Santa Croce. Nel 1870 suor Maria Leonia
entrò a far parte del gruppo delle suore americane, ovvero le Suore della Santa
Croce, e passò alla casa di Notre-Dame, nell’Indiana. Nel 1874, aderendo all’invito di padre Camille Lefebvre, suor Maria Leonia, insieme a una consorella, si recò in Canada, a Memramcook, nella provincia di Brunswick, per formare alla vita religiosa le giovani che lo stesso padre Lefebvre aveva riunito perché potessero svolgere la loro opera nel collegio di San Giuseppe, da lui stesso fondato.
Svariati fattori la condussero a impegnarsi sempre di più: la situazione
precaria del collegio, privo di personale adatto ai servizi ordinari; lo scarso
livello d’istruzione degli acadiani, la popolazione che abitava in quei
territori; infine, la carenza d’istituzioni per giovani donne desiderose di
consacrarsi a Dio. Col suo aiuto, gli acadiani riuscirono a non essere
assorbiti dalla cultura anglicizzante e a mantenere una propria identità. Mentre suor Maria Leonia era molto impegnata nel suo lavoro, arrivò il suggerimento di monsignor Fabre, vescovo di Montréal, di fondare una piccola comunità per svolgere i servizi nei suoi Collegi. Così il 26 agosto 1877, un primo gruppo di quattordici consorelle vestì un’uniforme nel corso di una breve cerimonia, presieduta da padre Lefebvre, che era Provinciale della Congregazione della Santa Croce in Canada. Il Superiore Generale, padre Sorin, il 31 maggio 1880, autorizzò a redigere l’atto ufficiale della costituzione della nuova comunità, denominata Piccole Suore della Santa Famiglia e indipendente dalle Suore della Santa Croce. L’Istituto, sotto la direzione di madre Maria Leonia, aveva lo scopo specifico di attendere ai lavori domestici nelle comunità religiose, nei collegi e nei seminari. Tuttavia il vescovo di Saint-Jean, monsignor John Sweeny, non volle dare la sua approvazione, nonostante il notevole sviluppo. Allora madre Leonia, nel 1895, accettò la proposta di monsignor Paul LaRocque, vescovo di Sherbrooke nel Québec: con alcune religiose, si trasferì nel Seminario diocesano, a corto di personale.
Monsignor LaRocque aveva anche acconsentito a fare in modo che nella sua
diocesi si stabilissero la casa madre e il noviziato. Quindi, il 5 ottobre
1895, dopo ventuno anni trascorsi in Acadia, madre Maria Leonia tornò nella sua
regione d’origine. Il 26 gennaio 1896 il vescovo concesse l’approvazione
diocesana: fiorirono nuove vocazioni e si poterono aprire nuove case e
conventi. Madre Maria Leonia, anche se fondatrice di una comunità ormai autonoma, si sentiva ancora legata, nell’abito e nella professione dei voti, alle Suore della Santa Croce: solo il 2 ottobre 1904, per compiacere il vescovo e le sue figlie, decise di indossare l’abito proprio del nuovo Istituto.
Il 10 maggio 1905 il Papa san Pio X, dietro richiesta del vescovo di
Sherbrooke, liberò madre Maria Leonia da tutti gli obblighi verso le Suore
della Santa Croce, concedendole di poter cambiare l’abito definitivamente. Alle sue figlie, madre Maria Leonia raccomandava soprattutto l’aiuto ai sacerdoti, perché era consapevole delle fragilità umane che essi potevano avere. Scrisse: «La nostra missione è di aiutare il sacerdote materialmente e spiritualmente. Le suore avranno per il sacerdote delle case dove lavoreranno un rispetto profondo e venereranno in lui la persona stessa di Cristo; questo ministero, visto con gli occhi della fede, sarà da esse considerato sublime».
Con questo spirito, madre Maria Leonia volle che si creasse nelle canoniche e
nei Seminari quell’atmosfera propria della Santa Famiglia di Nazareth, fatta
«di purezza e di pace, di ordine e di discrezione», come lei stessa diceva. La carità di madre Maria Leonia non si limitava ai sacerdoti, sebbene il pensiero che essi fossero bisognosi di aiuto fosse la sua preoccupazione costante. Cercava di aiutare gli ammalati che bussavano alla sua porta, o quanti incontrava nei suoi viaggi, come avvenne a una famiglia povera.
Accolse poi molte religiose che erano state obbligate, per ragioni politiche, a
lasciare la Francia. Infine, adottò una ragazza berbera, la quale in seguito
ebbe un figlio che divenne il primo sacerdote di quella rappresentanza etnica. Pur non avendo fatto studi speciali, lasciandosi guidare dall’adorazione dell’Eucaristia e dalla lettura del Vangelo, insegnò a leggere e a scrivere ad un gran numero di giovani ragazze, spesso anche loro prive d’istrizuone, indirizzandole alla vita religiosa e a un compito così sublime e allo stesso tempo così umile. Indicava loro come esempi la Vergine Maria, le donne che seguivano Gesù e i discepoli e lo stesso Signore come servo dell’umanità. Le incoraggiava: «Pensate alla grazia che Dio vi concede di collaborare all’opera dell’educazione».
L’Istituto ebbe un gran successo: il 21 luglio 1907, anno in cui festeggiava il
suo giubileo d’oro, vale a dire il cinquantesimo dalla sua consacrazione, madre
Leonia vide inaugurata la nuova casa per le suore. Ammalata gravemente di un cancro maligno, da tempo sopportava tutto senza darlo a vedere, finché improvvisamente le sue condizioni di salute si aggravarono. Dopo aver ricevuto gli ultimi Sacramenti, morì il 3 maggio 1912, a Sherbrooke; nove giorni dopo, avrebbe compiuto settantadue anni.
Ebbe funerali veramente trionfali. Fu sepolta nel cimitero parrocchiale di San
Michele di Sherbrooke e riesumata il 4 ottobre 1935, per essere traslata nella
casa madre delle Piccole Suore della Santa Famiglia, della stessa città. Madre Maria Leonia aveva goduto di fama di santità già in vita: la chiamavano “la madre dei bisognosi” per la sua capacità di venire incontro a ogni forma di povertà e difficoltà materiale e spirituale. Per questa ragione, le Piccole Suore della Sacra Famiglia chiesero che venisse avviata la sua causa di beatificazione e canonizzazione.
Il processo informativo si svolse nella diocesi di Sherbrooke dall’11 febbraio
al 24 ottobre 1952, mentre quello apostolico durò dal 19 marzo al 22 giugno
1968. Il 31 gennaio 1981, il Papa san Giovanni Paolo II autorizzò il decreto
sulle virtù eroiche di madre Maria Leonia. Il Diritto Canonico in vigore al tempo richiedeva il riconoscimento di due miracoli per ottenere la beatificazione di un candidato agli altari. Le successive modifiche, intervenute nel 1983, portarono anche la riduzione a un solo miracolo: anche per madre Maria Leonia, quindi, fu sufficiente l’esame di un solo asserito caso miracoloso. Si tratta della guarigione di suor San Sebastiano, Piccola Suora della Sacra Famiglia. Entrata nell’Istituto nel 1896, in piena salute, cominciò, due anni dopo, ad avere forti disturbi respiratori, mentre era in servizio nella casa dei Padri Maristi a Brookland, vicino Washington. La diagnosi iniziale fu di pleuresia secca al polmone destro, ma successivi esami, necessari dopo il peggioramento dello stato di salute, puntualizzarono che si trattava di tubercolosi, sempre al polmone destro. Nell’ottobre 1908 la religiosa tornò in Canada, dove la diagnosi venne confermata: intanto, dimagriva progressivamente e tossiva di continuo. Venne quindi portata a Sherbrooke, nella casa madre, sperando che il clima le facesse bene, ma non ebbe alcun miglioramento. Nel gennaio 1912 era ormai ridotta a uno scheletro umano: ad aprile non solo le venne impartita l’Estrema Unzione, ma si recitarono per lei anche le preghiere degli agonizzanti. Madre Maria Leonia, pur essendo lei stessa malata, seguiva il decorso della malattia, come indicano le sue lettere del 7 febbraio e del 1° maggio 1912, quest’ultima scritta due giorni prima di morire. A quel punto, suor San Sebastiano e alcune consorelle iniziarono una novena diretta proprio a chiedere l’intercessione della madre fondatrice, anche se era morta da pochissimo. A partire dall’11 maggio 1912, iniziarono a recitare alcune Ave Maria, intercalandole con la giaculatoria: «Buona Madre Fondatrice, guarisci la nostra suor San Sebastiano». Il mercoledì seguente, l’ammalata chiese alla fondatrice di guarirla dalle piaghe da decubito: il mattino seguente furono scomparse, mentre la tubercolosi era ancora presente. Il 18 maggio la suora ebbe una sincope, tanto che si decise di prepararle gli abiti per la sepoltura.
Il giorno seguente, invece, riuscì ad alzarsi dal letto: partecipò alla Messa,
ricevette la Comunione e pranzò senza problemi. Suor San Sebastiano visse altri
venticinque anni; morì nel 1938 per un tumore al seno, quindi per cause
estranee alla precedente malattia. Il 26 marzo 1983, la Consulta Medica della Congregazione delle Cause dei Santi riconobbe che era impossibile spiegare scientificamente, secondo le conoscenze mediche del tempo, l’asserita guarigione di suor San Sebastiano. Il 29 novembre seguente, i Consultori Teologi confermarono il nesso tra l’invocazione a madre Maria Leonia e il repentino miglioramento della religiosa. I cardinali e i vescovi membri della Congregazione diedero parere positivo il 7 febbraio 1984.
Il Papa san Giovanni Paolo II promulgò dieci giorni dopo, il 17 febbraio 1984,
il decreto sul miracolo. Lui stesso beatificò madre Maria Leonia l’11 settembre
1984 a Montréal, durante il suo viaggio apostolico in Canada, fissando la
memoria liturgica al 4 maggio, perché il 3, giorno della nascita al Cielo,
ricorre la festa dei Santi apostoli Filippo e Giacomo. Dopo la beatificazione, i resti mortali di madre Maria Leonia vennero esposti alla venerazione dei fedeli, nella cappella della casa madre di Sherbrooke. Tuttavia, nel 2017, le suore dovettero mettere in vendita l’edificio. Il 31 marzo 2017 donarono ufficialmente alla Chiesa i resti mortali della fondatrice, che il 10 dicembre seguente vennero traslati nella basilica cattedrale di San Michele a Sherbrooke e definitivamente collocati sotto l’altare del transetto meridionale.
L’anno prima, nel dicembre 2016, il governo del Québec le aveva conferito il
titolo di «personaggio storico», elogiando il «ruolo delle comunità religiose
nello sviluppo della società del Québec in materia di salute, di educazione e
di servizi sociali». Nel tempo trascorso dalla beatificazione, la venerazione per madre Maria Leonia era continuata: numerosi erano i fedeli che venivano a pregare, prima nella casa madre e poi in cattedrale, lasciando spesso attestazioni di grazie ricevute. Tra di esse la Postulazione della sua causa ha selezionato un fatto avvenuto due anni dopo la beatificazione.
Il 30 ottobre 1986 arrivò all’Hôpital du Haut-Richelieu, a
Saint-Jean-sur-Richelieu, nel Québec, una donna alla quarantunesima settimana
di gestazione, in travaglio. Nelle ultime fasi, però, i medici riscontrarono
un’importante decelerazione del battito cardiaco fetale con segni di ipossia
prenatale. A un minuto dalla nascita, il suo cuore riprese a battere, ma non c’erano altri segni di vita. Risultati scarsi i tentativi di rianimarla con assistenza respiratoria, fu deciso di trasferire la neonata in terapia intensiva, intubandola. Ormai trascorsa un’ora, furono segnalati i primi movimenti spontanei, ma persistevano ipotonia e scarsa reazione agli stimoli. Circa due ore dopo il parto, quindi il 31 ottobre 1986, la neonata venne trasferita al Montreal Children’s Hospital, struttura più specializzata. Nella notte successiva, tra il 31 ottobre e il 1° novembre 1986, venne invocata madre Maria Leonia; una seconda richiesta d’intercessione venne elevata il 3 novembre. Le due preghiere vennero dalla madre della bambina e da una sua amica, parente della Beata, ma separatamente e senza che l’una sapesse dell’altra: solo molti anni dopo scoprirono, con reciproca meraviglia, di aver pregato per la stessa ragione.
Il 9 novembre 1986, dopo dieci giorni dalla nascita, la neonata fu dimessa: era
in buone condizioni di salute e non ebbe bisogno di terapie, né farmacologiche,
né fisioterapiche. Marie-Nicole, questo il suo nome, attualmente è una giovane
insegnante di lingue. Il processo diocesano sul presunto miracolo e l’esame dello stesso da parte del Dicastero delle Cause dei Santi hanno riscontrato come l’invocazione sia stata univoca e antecedente la rapida, completa e duratura guarigione di Marie-Nicole e come, tra l’improvviso miglioramento e la preghiera della madre e dell’amica, sussistesse il nesso causale.
Il 24 gennaio 2024, ricevendo in udienza il cardinal Marcello Semeraro,
Prefetto del Dicastero delle Cause dei Santi, papa Francesco autorizzò la
promulgazione del decreto relativo a questo secondo miracolo: canonizzò quindi
madre Maria Leonia a Roma, in piazza San Pietro, domenica 20 ottobre 2024. L’Istituto, molto numeroso alla sua morte, conta oggi case, oltre che in Canada (una sola, la casa madre, che è rimasta a Sherbrooke, ma in un nuovo convento), anche in Honduras (tredici comunità) e Guatemala (due). Le Piccole Suore della Santa Famiglia di Sherbrooke continuano la loro vita accanto ai sacerdoti, sostenendoli con la preghiera e col loro servizio umile e lieto, e restano aperte alle necessità del mondo intero, secondo il loro motto: «Religiosità e Dedizione».
Autore: Antonio Borrelli ed Emilia Flocchini
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/91917 VIAGGIO APOSTOLICO IN
CANADA MESSA DI BEATIFICAZIONE
DI SUOR MARIE-LÉONIE PARADIS OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II Parco Jarry - Martedì, 11
settembre 1984 Fratelli e sorelle
beneamati in Cristo. Sono felice di essere
oggi con voi, a Montréal, e per questo benedico il Signore. Vengo in mezzo a
voi come pellegrino della fede e come Vescovo di Roma, responsabile della
missione già affidata a Pietro di confermare i fratelli nella fede. A ciascuno,
a ciascuna di voi: “Grazia e pace sia concessa in abbondanza nella conoscenza
di Dio e di Gesù Signore nostro” (2 Pt 1, 2). Vedendovi qui riuniti,
penso ai fondatori dell’antica Ville Marie. Essi hanno piantato qui, ai piedi
del Mont-Royal e presso le sponde del San Lorenzo, un seme che è diventato un
grande albero. Con gioia mi unisco a voi per celebrare la fede che ha così
profondamente segnato la vostra storia, e che ora spetta a voi conservare e
ravvivare, seguendo l’esempio di suor Marie-Léonie, che stiamo per beatificare. Nel corso dei miei viaggi
attraverso il mondo, scopro le gioie e le ansie di tutte le Chiese. A voi
tutti, uomini e donne credenti del Canada porto il loro saluto. Vi porto grandi notizie
dalle giovani e dinamiche Chiese d’Asia e d’Africa. Vi porto l’eco della
forte fede dei vostri fratelli e delle vostre sorelle dell’America Latina che
rischiano la violenza del sottosviluppo e delle armi. I fratelli della Chiesa
di Roma e dell’Italia vi salutano! Vi porto anche i saluti
dei vostri fratelli e delle vostre sorelle nella fede che vivono in terra
polacca. Le testimonianze della
tenace fede dei vostri fratelli e delle vostre sorelle cristiani del mondo
intero vi stimolino e vi confermino nella vostra fede. 1. “Il luogo sul quale tu
stai è una terra santa!” (Es 3, 5). Queste parole Mosè le ha
udite presso il roveto ardente. Egli pascolava il gregge e si avvicinò al monte
di Dio, l’Oreb. Il cespuglio bruciava e non si consumava. Allora Mosè si
chiese: che cosa significa questo fuoco che non distrugge il cespuglio e nello
stesso tempo brucia e illumina? La risposta gli venne
durante il prodigio, una risposta più che umana: “Togliti i sandali, perché il
luogo sul quale tu stai è una terra santa” (Es 3, 5). Perché quel luogo è
santo? È santo perché è il luogo della presenza di Dio. Il luogo della
rivelazione di Dio: della teofania. “Io sono il Dio tuo padre, il Dio di
Abramo, il Dio di Isacco, il Dio di Giacobbe” (Es 3, 6). Mosè si velò il viso:
aveva paura di volgere lo sguardo verso il fuoco in cui si rivelava il Dio
vivente. 2. Cari fratelli e
sorelle di Québec, del Canada, che ne è del vostro incontro con il Dio vivente?
Talvolta il mondo d’oggi sembra velarlo, sembra farvelo dimenticare. Questo
apparente deserto spirituale contrasta con il tempo ancora vicino in cui la
presenza di Dio si manifestava nella vita sociale e in molte istituzioni
religiose. Sentite dire ancora: “Dov’è il tuo Dio?” (Sal 42, 4). Tuttavia il cuore
dell’uomo non si abitua all’assenza di Dio. Soffre di vivere lontano da lui,
come i compatrioti di Mosè. Ma Dio non è mai lontano da ciascuno di noi
(cf. At 17, 27). Egli è misteriosamente presente, come il fuoco che
non si può afferrare, come la brezza leggera che passa, invisibile (cf. 1
Re 19, 12-13). Egli ci fa cenno. Ci chiama per nome per affidarci una
missione. Invano si cerca di sostituirlo. Nulla riesce a colmare il
vuoto lasciato dalla sua assenza. Non l’abbondanza materiale, che non sazia il
cuore; non la vita facile e permissiva, che non soddisfa la nostra sete di
felicità; non la sola ricerca di successo o del potere di se stessi; non è
neppure la potenza tecnica che permette di cambiare il mondo, ma non offre vere
risposte al mistero stesso del nostro destino. Tutto ciò può sedurre per un po’
di tempo, ma lascia il sapore dell’illusione e il cuore vuoto, se ci si è
allontanati dal roveto ardente. Allora può apparire, come
nel profondo, la fame dello spirituale, l’attrazione dell’Assoluto, la sete del
Dio vivente (Sal 42, 3). Paradossalmente, il tempo dell’“assenza di Dio”
può diventare il tempo della riscoperta di Dio, come l’avvicinarsi all’Oreb. 3. Sì, Dio continua a
farci cenno attraverso la nostra storia del nostro mondo, come per Mosè
attraverso le sofferenze del suo popolo. Chi non ha conosciuto, un giorno o
l’altro, queste esperienze di luce e di pace: Dio è entrato nella mia vita!
Esperienza improvvisa o frutto di una lunga maturazione. Le occasioni nelle
quali questa presenza misteriosa ci interroga sono molteplici: la meravigliosa
nascita di un bambino, l’inizio di un amore autentico, il trovarsi di fronte
alla morte di un congiunto, all’insuccesso o al mistero del male, la
compassione per la miseria altrui, l’essere sfuggiti ad una disgrazia o
l’essere guariti da una malattia, la creazione di un’opera d’arte, la
contemplazione silenziosa della natura, l’incontro con una persona “abitata” da
Dio, la partecipazione ad una comunità orante: sono tante scintille che
illuminano la nostra strada verso Dio, tanti avvenimenti che aprono la porta su
Dio. Ma la rivelazione stessa viene da Dio, dal centro del roveto ardente. E la
sua parola, letta e meditata nella preghiera, è la storia santa del popolo di
Dio, che permette di decifrare il senso di quei segni, di riconoscere il nome e
il volto del Dio vivente, di scoprire che egli trascende ogni esperienza, ogni
creatura. Come diceva una delle vostre poetesse: “Il nostro Dio è come la più
profonda sorgente delle acque più profonde” (Anne Hebert, Presence, 1944). 4. Dio si rivela a Mosè
per affidargli una missione. Deve far uscire Israele dalla schiavitù dei
faraoni d’Egitto. Mosè fa l’esperienza
della presenza di Dio. Egli sa chi è il Dio dei suoi padri; ma davanti alla
missione che gli è affidata, egli interroga: “Ma mi diranno: come si chiama? E
io che cosa risponderò loro?” (cf. Es 3, 13). Il problema del nome è
quello fondamentale. Mosè pone il problema dell’essenza di Dio, di ciò che
costituisce la sua realtà assolutamente unica. “Io sono colui che sono!”
(Es 3, 14), questa è la risposta. L’essenza di Dio è l’essere. Esistere.
Tutto ciò che esiste, tutto il cosmo ha in lui la sua origine. Tutto esiste
perché Dio lo fa esistere. Un giorno santa Caterina
da Siena, seguendo san Tommaso d’Aquino, guidata sempre da quella stessa
saggezza attinta dalla teofania di cui Mosè fu testimone, disse a Gesù: “Tu sei
colui che è, io sono colei che non è”. Tra l’“io sono” di Dio e
l’“io sono” dell’uomo, come pure di ogni creatura, c’è questo stesso rapporto:
Dio è colui che è; la creatura, l’uomo è colui che non è . . . egli è chiamato
all’essere a partire dal non-essere. Da Dio noi abbiamo la vita, il movimento e
l’esistenza (At 17, 28). 5. Oggi, in questa grande
città di Montréal, vogliamo rendere gloria a Colui che è. Vogliamo
rendergli gloria con tutta la creazione, noi che esistiamo soltanto grazie a
lui. Non esistiamo e passiamo,
mentre solo lui non passa! Solo lui è l’esistenza stessa. Per questo diciamo con il
salmo della liturgia di oggi: “Grande è il Signore e degno di ogni lode . . .
date al Signore la gloria del suo nome . . . adorate il Signore . . .” (Sal 96,
4-9), come Mosè lo ha adorato quando si coprì il volto perché aveva timore di
rivolgere lo sguardo verso Dio (Es 3, 6). Prostratevi anche voi,
uomini di oggi! Voi conoscete i misteri
della creazione incomparabilmente meglio di Mosè! Forse non vi parlano di Dio
in modo più intelligibile? Prostratevi, rileggete
fino in fondo la testimonianza delle creature! 6. Dio è al di sopra di
ogni creatura. È trascendenza assoluta. Là dove finisce la testimonianza della
creazione, là incomincia la parola di Dio, il Verbo: “In principio era il
Verbo, e il Verbo era presso Dio e il Verbo era Dio. Egli era in principio
presso Dio: tutto è stato fatto per mezzo di lui, e senza di lui niente è stato
fatto di tutto ciò che esiste” (Gv 1, 1-3). “In lui era la vita e la
vita era la luce degli uomini . . .”. Ma ascoltiamo quanto
segue: “Il Verbo si fece carne e venne ad abitare in mezzo a noi . . . A quanti
però l’hanno accolto ha dato potere di divenire figli di Dio; quelli che
credono nel suo nome . . . quelli che da Dio sono stati generati” (Gv 1,
1-14). Sì, Dio che è al di sopra
di ogni creatura, che è assoluta trascendenza, Dio è diventato creatura-uomo.
Il Verbo si è fatto carne. In lui, gli uomini nati da uomini nascono da Dio.
Essi diventano figli, per figliazione divina essi diventano figli nel Figlio. Oggi, in questa grande
città di Montréal noi vogliamo rendere gloria a Dio che si è fatto uomo: “Un giorno santo è sorto
per noi . . . La luce ha brillato sulla
terra . . . Gloria a te, o Cristo,
accolto nel mondo mediante la fede” (cf. 1 Tm 3, 16). Alleluia! 7. Rendiamo grazie a
tutti coloro che hanno accolto questa luce, qui in terra canadese. Rendiamo
grazie specialmente per coloro che sono diventati, attraverso Cristo, la luce
della Chiesa e di tutta l’umanità. La Chiesa ha in effetti riconosciuta
ufficialmente la santità di un certo numero di essi; parecchi erano venuti da
fuori, specialmente dalla Francia, ma è qui che hanno consumato la loro vita e
raggiunto la vetta della loro santità. Essi vi sono familiari. È sufficiente
che ne citi il nome: i santi martiri gesuiti, fondatori della Chiesa in Canada,
santa Margherite Bourgeoys; e i beati monsignor François de Montmorency-Laval,
Madre Marie dell’Incarnazione, la giovane irochese Kateri Tekakwitha, madre
Marie d’Youville, il sacerdote André Grasset, Madre Marie Rose Durocher, fratel
André Bessette. Io stesso ho avuto la
gioia di celebrare a Roma cinque di queste beatificazioni e una canonizzazione.
Ma so che altre cause sono state introdotte e spero che il loro esame giungerà
a buon fine. Penso in particolare a madre Caterina di sant’Agostino di cui è
stata riconosciuta l’eroicità delle virtù. Al di là di quelli che
sono ufficialmente canonizzati o beatificati, sono sicuramente legioni coloro i
quali hanno fatto fruttificare la fede in un ammirevole amore di Dio e del
prossimo, in forma quotidiana e spesso discreta. Se la modestia dei segni
visibili che essi hanno lasciato impedisce un approfondito esame della loro
vita da parte della Chiesa, essi sono conosciuti da Dio; hanno risposto al suo
invito, come Mosè. Hanno accresciuto la sua gloria e il suo regno su questa
terra canadese. Davanti a tutti questi
uomini e donne, dobbiamo ripetere le parole del grande Ireneo, del secondo
secolo: “La gloria di Dio è l’uomo vivente”: l’uomo che vive la pienezza della
vita, che è di Dio in Gesù Cristo. 8. Oggi, in questo libro
vivo dei santi e dei beati della Chiesa che è presente da secoli in terra
canadese si aggiunge un nuovo nome: suor Marie-Léonie Paradis. Questa vostra donna,
umile fra gli umili, sale oggi al rango di coloro che Dio ha innalzato alla
gloria e sono felice che una simile beatificazione abbia luogo per la prima
volta in Canada, che fu il suo Paese. Nata da famiglia
semplice, povera e virtuosa, essa ha ben presto capito la bellezza della vita
religiosa, e vi si impegnò con i voti presso le suore Marianiste di Santa
Croce. Non ha mai rimesso in discussione il suo dono a Dio, anche in mezzo alle
prove della vita comunitaria a New York e nell’Indiana. E quando è stata scelta
per servire in un collegio a Memramcook in Acadia, la sua vita religiosa era
così splendente che ha spontaneamente radunato attorno a lei delle fanciulle,
che volevano anch’esse consacrare la loro vita a Dio. Con loro, e grazie alla
comprensione di monsignor Laroque, vescovo di Sherbrooke, ha fondato la
congregazione delle Piccole Sorelle della Sacra Famiglia, sempre fiorente e
stimata. Senza mai dubitare della
sua chiamata, essa ha spesso domandato: “Signore, mostrami le tue vie”, per
sapere quale fosse la forma concreta del suo servizio nella Chiesa. Ha trovato
e proposto alle sue figlie spirituali una forma di impegno particolare: il
servizio nei collegi, nei seminari e nelle case per sacerdoti. Non temeva le
diverse forme di lavoro manuale, che sono il peso che tocca a tante gente di
oggi, mentre è stato tenuto in onore nella santa famiglia, nella vita stessa di
Gesù a Nazaret. La essa ha visto la volontà di Dio per la sua vita. Con i
sacrifici inerenti a questo lavoro, ma offerti per amore, essa ha conosciuto
una gioia e una pace profonde. Sapeva di rifarsi all’atteggiamento fondamentale
di Cristo, “venuto non per essere servito, ma per servire”. Era tutta pervasa
dalla grandezza dell’Eucaristia: è questo uno dei segreti delle sue motivazioni
spirituali. Sì, Dio ha rivolto i suoi
occhi all’umiltà della sua ancella Marie-Léonie, che si è ispirata alla
disponibilità di Maria. E d’ora innanzi la sua congregazione e la Chiesa la
chiameranno di generazione in generazione beata (cf. Lc 1, 48). 9. Questa nuova
beatificazione di una religiosa canadese ci ricorda che il Canada si è
avvantaggiato abbondantemente dell’apporto di numerose comunità religiose, in
tutti i settori della vita ecclesiale e sociale: preghiera contemplativa,
educazione, assistenza ai poveri, iniziative ospedaliere, apostolato di ogni
genere. È una grande grazia. E se oggi i servizi possono essere diversi ed
evolversi secondo i bisogni, la vocazione religiosa rimane un dono di Dio
meraviglioso, una testimonianza senza pari, un carisma profetico essenziale per
la Chiesa, non solo a motivo dei servizi veramente preziosi che le suore
prestano, ma anzitutto come espressione della gratuità dell’amore in un dono
nuziale a Cristo, in una consacrazione totale alla sua opera redentrice (cf.
Ioannis Pauli PP. II, Redemptionis
Donum). E mi permetto di porre questa domanda a tutti i cristiani qui
riuniti: il popolo canadese sa sempre apprezzare questa grazia? Aiuta le
religiose a trovare e rinfrancare la loro vocazione? E voi, care sorelle, avete
consapevolezza della grandezza della chiamata di Dio e dello stile di vita
radicalmente evangelico che corrisponde a questo dono? 10. Le religiose, la cui
vita è tutta orientata in direzione del “roveto ardente”, hanno una particolare
esperienza del Dio vivente. Ma in questa messa io mi rivolgo a tutto il popolo
cristiano di Montréal, del Québec e del Canada. Fratelli e sorelle: cercate il
Signore, cercate la sua volontà, ascoltate l’unico che chiama ciascuno di voi
per nome, per affidarvi una missione affinché possiate portare la sua luce
nella Chiesa e nella società. Voi siete laici
cristiani, battezzati e confermati. E volete vivere come figli e figlie di Dio.
Nel corpo della Chiesa vi sono molti carismi, molte forme di attività per
sviluppare i vostri talenti nel servizio degli altri. Dio vi manda per servire
i fratelli e le sorelle che soffrono, che sono nell’angoscia, nella ricerca di
lui. Per le vostre preghiere e con le vostre azioni, possa l’amore di Dio, la
giustizia di Dio e la speranza trovare ogni giorno il suo posto nella città
terrena, in tutti i vostri posti di lavoro, di svago e di studio. Avendo avuto
voi stessi l’esperienza di Dio, contribuite a costruire un mondo fraterno che
sia aperto a Dio. Rivolgo questo messaggio a tutti; ma poiché oggi proclamo
beata una donna, mi rivolgo in modo speciale alle donne. Come tutti i
battezzati, voi siete chiamate alla santità al fine di santificare il mondo
secondo la vostra vocazione nel piano di Dio, che ha creato l’umanità “uomo e
donna”. Insieme con gli uomini, portate nel cuore delle vostre famiglie, nel
cuore di questa società, le qualità umane e cristiane di cui Dio ha dotato la
vostra femminilità e che voi potrete sviluppare secondo i vostri diritti e
doveri, nella misura stessa in cui siete unite a Cristo, la sorgente della
santità. Il Signore fa affidamento
su di voi affinché le relazioni umane siano permeate dell’amore che Dio
desidera. I modi di assolvere questo servizio possono differire da quelli
scelti dalla beata suor Marie-Léonie. Ma - nel senso più evangelico che
trascende i modi di vedere di questo mondo - è sempre una questione di
servizio, servizio che è indispensabile per l’umanità e per la Chiesa. 11. I santi e i beati, e
tutti coloro che si lasciano condurre dallo Spirito di Dio, possono considerare
rivolte a loro le parole della lettera agli Efesini che abbiamo ascoltato: “Benedetto sia Dio, Padre
del nostro Signore Gesù Cristo, che ci ha benedetti con ogni benedizione
spirituale nei cieli, in Cristo” (Ef 1, 3). Sì, i nomi dei santi
confermano particolarmente la verità della nostra esistenza in Gesù Cristo. La
verità è la chiamata alla santità, cioè all’unione con Dio per mezzo di Cristo. Ascoltiamo ancora questa
lettera agli Efesini: - Dio “ci ha scelti (in
Cristo) prima della creazione del mondo”; - per amore egli ci ha
destinati in anticipo “a essere suoi figli adottivi per opera di Gesù Cristo”; i- n lui noi otteniamo
“la redenzione mediante il suo sangue, la remissione dei peccati secondo la
ricchezza della sua grazia”; - “egli ha ricapitolato
in Cristo tutte le cose, quelle del cielo come quelle della terra”; - in lui anche noi “siamo
stati fatti eredi”; in lui abbiamo ricevuto “il suggello dello Spirito Santo”
primo “pegno della nostra eredità, in attesa della completa redenzione di
coloro che Dio si è acquistato, a lode della sua gloria” (Ef 1, 4-14). 12. “Il luogo sul quale
tu stai è una terra santa!”. Nei tempi in cui viviamo,
quello che vediamo su questa terra rende manifesto ai nostri occhi più il
peccato che la santità. Ci sono molte ragioni perché, nei diversi Paesi e
continenti, noi vediamo più le rovine causate dal peccato che non la luce della
santità. Anche se al presente si fa sempre più strada una tendenza per cui il
peccato non è più chiamato peccato, è però vero che la famiglia umana vive
nella paura di ciò che l’intelligenza e la volontà umana possono suscitare
contro la volontà del Creatore e del Redentore. Noi tutti qui conosciamo i
pericoli che minacciano il nostro pianeta, e vi riconosciamo la parte che vi ha
l’uomo. E tuttavia questa terra,
il luogo in cui viviamo, è la terra santa. Essa è stata segnata dalla presenza
del Dio vivente, la cui pienezza è in Cristo. E questa presenza rimane nella
nostra terra e produce i suoi frutti della santità. Questa presenza è realtà. Essa è grazia. Questa presenza non cessa
di essere la chiamata e la luce. “La luce splende nelle
tenebre, ma le tenebre non l’hanno accolta” (Gv 1, 5). Amen. © Copyright 1984 -
Libreria Editrice Vaticana Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Cappella Papale con il
Rito di Canonizzazione dei Beati: Manuel Ruiz López e Sette Compagni;
Francesco, Abdel Mooti e Raffaele Massabki; Giuseppe Allamano; Marie-Léonie
Paradis; Elena Guerra, 20.10.2024 Alle
ore 10.30 di questa mattina, XXIX Domenica del Tempo Ordinario, sul Sagrato
della Basilica di San Pietro, il Santo Padre Francesco ha presieduto la
Celebrazione Eucaristica e il Rito della Canonizzazione dei Beati: Manuel Ruiz
López e Sette Compagni; Francesco, Abdel Mooti e Raffaele Massabki; Giuseppe
Allamano; Marie-Léonie Paradis; Elena Guerra. Alla Santa Messa erano
presenti le seguenti Delegazioni ufficiali: Il Presidente della Repubblica
Italiana, S.E. il Sig. Sergio Mattarella, e Seguito; Sua Altezza Em. il
Principe e Gran Maestro Fra’ John Dunlap, e Seguito; Il Ministro della
Presidenza di Spagna, S.E. il Sig. Félix Bolaños García, e Seguito; Il Vice
Governatore della Regione del Tirolo - Austria, Josef Geisler con la Consorte,
e Seguito; Il Deputato Federale di Sherbrooke - Canada, On. Élisabeth Brière
con il Consorte, e Seguito. Pubblichiamo di seguito
l’omelia che il Papa ha pronunciato dopo la proclamazione al Vangelo: [ AR - DE - EN - ES - FR - IT - PL - PT ] A Giacomo e Giovanni,
Gesù chiede: «Cosa volete che io faccia per voi?» (Mc 10,36). E subito
dopo li incalza: «Potete bere il calice che io bevo, o essere battezzati nel
battesimo in cui io sono battezzato?» (Mc 10,38). Gesù pone domande e,
proprio così, ci aiuta a fare discernimento, perché le domande ci fanno
scoprire ciò che è dentro di noi, illuminano quello che portiamo nel cuore e
che a volte noi non sappiamo. Lasciamoci interrogare
dalla Parola del Signore. Immaginiamo che chieda a noi, a ciascuno di noi: «Che
cosa vuoi che io faccia per te?»; e la seconda domanda: «puoi bere il mio
stesso calice?» Attraverso queste
domande, Gesù fa emergere il legame e le attese che i discepoli hanno verso di
lui, con le luci e le ombre tipiche di ogni relazione. Infatti, Giacomo e
Giovanni, sono legati a Gesù ma hanno delle pretese. Essi esprimono il
desiderio di stare vicino a Lui, ma solo per occupare un posto d'onore, per
rivestire un ruolo importante, per «sedere, nella sua gloria, alla destra e
alla sinistra» (Mc 10,37). Evidentemente pensano a Gesù come Messia, un
Messia vittorioso, glorioso e da Lui si aspettano che condivida la sua gloria
con loro. Vedono in Gesù il Messia, ma lo immaginano secondo la logica del potere. Gesù non si ferma alle
parole dei discepoli, ma scende in profondità, ascolta e legge il cuore di
ognuno di loro e anche di ognuno di noi. E, nel dialogo, attraverso due
domande, cerca di fare emergere il desiderio che c’è dentro a quelle richieste. Dapprima chiede: «Cosa
volete che io faccia per voi?»; e questa domanda svela i pensieri del loro
cuore, mette in luce le attese nascoste e i sogni di gloria che i discepoli
coltivano segretamente. É come se Gesù chiedesse: “Chi vuoi che io sia per te?”
e, così, smaschera quello che essi desiderano davvero: un Messia potente, un
Messia vittorioso che dia loro un posto di onore. E a volte nella Chiesa viene
questo pensiero: l’onore, il potere… Poi, con la seconda
domanda, Gesù smentisce questa immagine di Messia e in questo modo li aiuta a
cambiare sguardo, cioè a convertirsi: «Potete bere il calice che io bevo, o
essere battezzati nel battesimo in cui io sono battezzato?». In questo modo,
svela a loro che Egli non è il Messia che essi pensano; è il Dio dell’amore,
che si abbassa per raggiungere chi è in basso; che si fa debole per rialzare i
deboli, che opera per la pace e non per la guerra, che è venuto per servire e
non per essere servito. Il calice che il Signore berrà è l’offerta della sua
vita, è la sua vita donata a noi per amore, fino alla morte e alla morte di
croce. E, allora, alla sua
destra e alla sua sinistra staranno due ladroni, appesi come Lui alla croce e
non accomodati nei posti di potere; due ladroni inchiodati con Cristo nel
dolore e non seduti nella gloria. Il re crocifisso, il giusto condannato si fa
schiavo di tutti: costui è davvero il Figlio di Dio! (cf. Mc 15,39).
Vince non chi domina, ma chi serve per amore. Ripetiamo: vince non chi domina,
ma chi serve per amore. Ce lo ha ricordato anche la Lettera agli Ebrei: «Non
abbiamo un sommo sacerdote che non sappia prendere parte alle nostre debolezze:
egli stesso è stato messo alla prova in ogni cosa come noi» (Eb 4,15). A questo punto, Gesù può
aiutare i discepoli a convertirsi, a cambiare mentalità: «Voi sapete che coloro
i quali sono considerati i governanti delle nazioni dominano su di esse e i
loro capi le opprimono» (Mc 10,42). Ma non deve essere così, per chi segue
un Dio che si è fatto servo per raggiungere tutti col Suo amore. Chi segue Cristo,
se vuole essere grande deve servire, imparando da Lui. Fratelli e sorelle, Gesù
svela pensieri, svela desideri e proiezioni del nostro cuore, smascherando
talvolta le nostre attese di gloria, di dominio, di potere, di vanità. Egli ci
aiuta a pensare non più secondo i criteri del mondo, ma secondo lo stile di
Dio, che si fa ultimo perché gli ultimi vengano rialzati e diventino i primi. E
queste domande di Gesù, con il suo insegnamento sul servizio, spesso sono
incomprensibili, incomprensibili per noi come lo erano per i discepoli. Ma
seguendo Lui, camminando alla Sua sequela e accogliendo il dono del Suo amore
che trasforma il nostro modo di pensare, possiamo anche noi imparare lo stile
di Dio: lo stile di Dio, il servizio. Non dimentichiamo le tre parole che
fanno vedere lo stile di Dio per servire: vicinanza, compassione e tenerezza.
Dio si fa vicino per servire; si fa compassionevole per servire; si fa tenero
per servire. Vicinanza, compassione e tenerezza… A questo dobbiamo
anelare: non al potere, ma al servizio. Il servizio è lo stile di vita
cristiano. Non riguarda un elenco di cose da fare, quasi che, una volta fatte,
possiamo ritenere finito il nostro turno; chi serve con amore non dice: “adesso
toccherà qualcun altro”. Questo è un pensiero da impiegati, non da testimoni.
Il servizio nasce dall’amore e l’amore non conosce confini, non fa calcoli, si
spende e si dona. L’amore non si limita a produrre per portare risultati, non è
una prestazione occasionale, ma è qualcosa che nasce dal cuore, un cuore
rinnovato dall’amore e nell’amore. Quando impariamo a
servire, ogni nostro gesto di attenzione e di cura, ogni espressione di
tenerezza, ogni opera di misericordia diventano un riflesso dell’amore di Dio.
E così tutti noi - e ognuno di noi - continuiamo l’opera di Gesù nel mondo. In questa luce possiamo
ricordare i discepoli del Vangelo, che oggi vengono canonizzati. Lungo la
storia tormentata dell’umanità, essi sono stati servi fedeli, uomini e donne
che hanno servito nel martirio e nella gioia, come fra Manuel Ruiz Lopez e i
suoi compagni. Sono sacerdoti e consacrate ferventi, e ferventi di passione
missionaria, come don Giuseppe Allamano, suor Paradis Marie Leonie e suor Elena
Guerra. Questi nuovi santi hanno vissuto lo stile di Gesù: il servizio. La fede
e l’apostolato che hanno portato avanti non ha alimentato in loro desideri
mondani e smanie di potere ma, al contrario, essi si sono fatti servi dei
fratelli, creativi nel fare il bene, saldi nelle difficoltà, generosi fino alla
fine. Chiediamo fiduciosi la
loro intercessione, perché anche noi possiamo seguire il Cristo, seguirlo nel
servizio e diventare testimoni di speranza per il mondo. [01608-IT.02] [Testo
originale: Italiano] [B0808-XX.02]
SOURCE : https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2024/10/20/0808/01608.html Marie‑Léonie Paradis (1840 - 1912) Venerabilità: - 31 gennaio 1981 - Papa Giovanni
Paolo II Beatificazione: - 11 settembre 1984 - Papa Giovanni
Paolo II Canonizzazione: - 20 ottobre 2024 - Papa Francesco Ricorrenza: Vatican News sulla Canonizzazione Libretto Celebrazione Canonizzazione Vergine, fondò la
Congregazione delle Piccole Suore della Santa Famiglia per assistere i sacerdoti
nel loro operato e nella vita ordinaria «Pensate alla grazia che Dio vi concede di
collaborare all’opera dell’educazione» VITA E OPERE I primi anni di vita La Beata Marie-Léonie
nacque come Virginie Alodie Paradis il 12 maggio 1840 in Canada, nella regione
dell’Acadia, allora parte della diocesi di Montreal, e fu battezzata lo stesso
giorno della sua nascita. Terza di sei figli, dai genitori ricevette
un’educazione cristiana che le fece sviluppare una personalità intrisa di
dolcezza e propensa alla carità verso il prossimo. All’età di nove anni entrò
come educanda nel collegio delle Suore della Congregazione di Notre-Dame a
Laprairie, dove le furono impartiti gli altri sacramenti dell’iniziazione
cristiana (l’11 luglio 1849 la Confermazione e l’anno seguente l’Eucaristia) e
in quel periodo cominciò a maturare la sua vocazione religiosa. Religiosa della
Congregazione delle Suore Marianite di Santa Croce Il 21 febbraio 1854,
all’età di tredici anni, Virginie Alodie fece il suo ingresso come postulante
nel convento delle Suore Marianite a Saint-Laurent (Montréal). Vestì l’abito
religioso il 19 febbraio 1855 e, nonostante la sua salute cagionevole, il 22
agosto 1857 emise la professione solenne alla presenza del Beato Basile Moreau,
csc, fondatore della Congregazione di Santa Croce, assumendo il nome di
Marie-de-Sainte-Léonie. Destinata all’educazione
della gioventù, prestò servizio in diversi conventi del Canada fino al 1862
quando venne trasferita in un convento di New York, dove rimase per otto anni. Nel 1870, con
l’approvazione del suo padre spirituale e della Superiora generale, si unì alla
Provincia dell’Indiana, che si era separata dalla Congregazione marianita
l’anno precedente. Nel 1874 fu inviata al St. Joseph College a Memramcook,
dove, con la guida spirituale e l’aiuto determinante di P. Camille Lefebvre,
csc, provinciale della Congregazione, il progetto vocazionale della Beata ebbe
la sua decisiva evoluzione. La fondazione delle
Piccole Suore della Santa Famiglia Grazie alle doti umane di
Sister Léonie (come veniva confidenzialmente chiamata a Memramcook), e al suo
fervore nella vita religiosa, in breve tempo si creò intorno a lei un gruppetto
di ragazze desideroso di abbracciare la vita religiosa. Intuito il potenziale
della Beata e riconosciuta la sua più profonda aspirazione a servire i
sacerdoti nell’esercizio del loro ministero, l’allora Vescovo di Montréal,
S.E.R. Mons. Édouard-Charles Fabre, la invitò a fondare con le giovani una
piccola comunità dedicata a prestare la propria opera presso i Collegi dei
Padri di Santa Croce presenti in quella diocesi. Alla vestizione di un
abito comune il 26 agosto 1877, seguì, il 13 maggio 1880, la nascita ufficiale
del nuovo Istituto delle Piccole Sorelle della Santa Famiglia, con il
beneplacito del Capitolo generale della Congregazione di Santa Croce. Trasferitasi nel 1895 con
le prime consacrate nella città di Sherbrooke, fu accolta dal Vescovo del
luogo, Mons. Paul LaRoque, e diede vita a quella che sarà la casa madre delle
Piccole Sorelle della Santa Famiglia. Poté così compiersi pienamente la grande
aspirazione della fondatrice di mettere la propria vita a servizio dei
sacerdoti. Sollevata da tutti gli obblighi verso la sua Congregazione di
provenienza dall’allora Papa Pio X, il 1° maggio 1905 vestì definitivamente
l’abito del nuovo Istituto e, già nel corso della sua vita, vide crescere
l’Opera da lei fondata, che rapidamente si diffuse con l’apertura di numerose
case nelle diocesi del Canada e degli Stati Uniti. Il trapasso Provata da una salute
cagionevole che aveva particolarmente colpito i suoi polmoni e affetta da un
male cancerogeno, Madre Marie-Léonie morì il 3 maggio 1912, all’età di 72 anni,
proprio nel giorno in cui aveva ricevuto il permesso si stampare la Piccola
regola destinata alle sue consorelle, per la quale aveva atteso venti
anni. Il servizio funebre fu
celebrato dapprima, per la sua comunità, il 6 maggio 1912 e, nuovamente, con
una cerimonia pubblica, il giorno successivo presso la cattedrale di
Sherbrooke, dove il Vescovo LaRoque la descrisse con queste parole: «Aveva
sempre le braccia aperte e il cuore al posto giusto, un sorriso buono e onesto
sulle labbra, accogliendo ciascuno come se fosse Dio stesso. Era tutta cuore». I resti mortali furono
tumulati inizialmente nel cimitero parrocchiale Saint-Michel a Sherbrooke e in
seguito traslati prima presso la casa madre delle Piccole Suore della Santa
Famiglia (1935) e infine presso la cattedrale di Sherbrooke (2017). La spiritualità delle
Piccole Suore della Santa Famiglia Già alla morte della
Fondatrice si contavano oltre quaranta case e 635 religiose che operavano nelle
diocesi del Canada e degli Stati Uniti. Nel corso degli anni il numero si è
accresciuto fino a superare le 185 sedi e le 1600 consacrate sparse in tutto il
mondo: Honduras, Guatemala, Brasile, Cile, Haiti, oltre che in Italia. Dagli
albori della fondazione fino ai nostri giorni, le Piccole Suore della Santa
Famiglia conducono una vita ispirata alla sobrietà e all’umiltà della Famiglia
di Nazareth, totalmente dedite a servizio del ministero sacerdotale. Il carisma di sostegno
spirituale e materiale ai sacerdoti si attua a partire dalla preghiera intensa
e costante per il loro ministero, realizzandosi concretamente attraverso una
molteplicità di mansioni che spaziano dalla cura della cucina, della lavanderia
e degli altri ambienti di vita dei collegi e dei seminari, fino al mantenimento
della sacrestia e della chiesa nelle parrocchie. Animate da uno spirito di «servizio
umile e gioioso», che trova il suo fondamento nella chiamata all’«incarnazione
e manifestazione di Cristo Servo» (Costituzioni, 2009), le Piccole Suore della
Santa Famiglia traggono ispirazione, nella loro vita consacrata, specialmente
dalla pericope evangelica di Gv 13,1-20. "ITER" DELLA
CAUSA In vista della
beatificazione Il materiale probatorio
sulla vita, le virtù eroiche e la fama di santità e di segni di Madre
Marie-Léonie Paradis fu raccolto in due fasi: nel 1952 con la celebrazione del
Processo Informativo Ordinario presso la Curia Vescovile di Sherbrooke, con
due Rogatoriali a Moncton e Montréal, e nel 1968 con il Processo Apostolico
sulle virtù in specie svoltosi nella diocesi di Sherbrooke. Dopo il decreto di
validità giuridica emanato il 15 maggio 1970, la Positio super virtutibus fu
consegnata nel 1978 ed esaminata dal Congresso peculiare dei Consultori Teologi
il 3 giugno 1980 e dalla Sessione Ordinaria dei Cardinali e dei Vescovi il 25
novembre 1980. Il Decretum super
virtutibus fu promulgato il 31 gennaio 1981. In vista della
beatificazione di Madre Marie-Léonie Paradis fu presentata alla
Congregazione delle Cause dei Santi una presunta guarigione miracolosa di una
religiosa da tubercolosi polmonare avvenuta nel 1912. Le prove sul caso furono
raccolte nel corso di due processi celebrati presso la Curia vescovile di
Sherbrooke: il primo svoltosi nel 1995, more ordinario, ma con valore
apostolico, e il secondo Processo Apostolico, celebrato nel 1968. I Periti della Consulta
medica esaminarono il caso nella seduta del 26 marzo 1983, ritenendolo
all’unanimità “non spiegabile naturalmente”. I Consultori Teologi poi, il 29
novembre 1983 e, infine, i Cardinali e Vescovi lo riconobbero come vero
miracolo nella Sessione Ordinaria del 7 febbraio 1984. Il Decretum super
miraculo fu promulgato il 17 febbraio 1984. San Giovanni Paolo II
celebrò la beatificazione di Madre Marie-Léonie Paradis l’11 settembre 1984 a
Montréal, durante il viaggio apostolico in Canada. In vista della
canonizzazione L’Inchiesta diocesana
sulla presunta guarigione miracolosa di una neonata da prolungata asfissia
neonatale e insufficienza multiorgano nel 1986 è stata condotta tra il 18
aprile e il 4 ottobre 2016 nella diocesi di Montréal. La validità giuridica
degli atti processuali è stata riconosciuta l’11 giugno 2019. La Consulta medica ha
esaminato il caso nella sessione del 20 maggio 2021, riconoscendo all’unanimità
l’inspiegabilità scientifica della guarigione. Il Congresso dei
Consultori teologi, riunitosi il 22 giugno 2023, ha unanimemente espresso un
giudizio positivo. La Sessione Ordinaria dei
Cardinali e dei Vescovi del 9 gennaio 2024 ha riconosciuto l’intervento
miracoloso di Dio per intercessione della Beata Marie-Léonie Paradis. Infine, Sua Santità
Francesco ha autorizzato il Dicastero delle Cause dei Santi a promulgare
il Decretum super miraculo il 24 gennaio 2024.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/marie-leonie-paradis.html Den salige Maria Leonia
Paradis (1840-1912) Minnedag: 3.
mai Den salige Maria Leonia
(fr: Marie-Léonie) ble født som Alodia Virginia Paradis (fr: Alodie-Virginie)
den 12. mai 1840 i sognet Sainte-Marguerite-de-Blairfindie i landsbyen
L'Acadie, da i bispedømmet Montreal, nå i bispedømmet St. John i provinsen
Québec i Canada. Hun ble døpt samme dag i kirken Sainte-Marguerite. Hun var
eneste datter av Joseph Paradis og Emilie Grégoire. De hadde også tre sønner,
mens to andre barn døde som små. Familien var fattig, men from, og Joseph var
bonde på land arvet av sin far. Men da Alodia var fem år
gammel, kunne ikke gården produsere nok til å brødfø familien, så Joseph leide
en mølle nær landsbyen Laprairie og flyttet familien inn i et lite hus der. Fra
Alodia var ni år gammel, fikk hun sin utdannelse av Søstrene av Notre-Dame i
Laprairie. I 1849 gikk møllen så dårlig at Joseph bestemte seg for å dra til
California og gullrushet der, og Emilie og barna flyttet inn hos hennes
foreldre i Napierville. En tid gikk Alodia på landsbyskolen der. Hun ble fermet
(konfirmert) den 11. juli 1849, og våren 1850 mottok hun sin første kommunion.
Etter det sendte moren henne igjen på kostskolen til Søstrene av Notre-Dame i
Laprairie. Hun hadde ordenskall fra
tidlig barndom, og oppmuntret av naboens sønn Camillo Lefèbvre, den gang Hellig
Kors-kleriker, trådte hun den 21. februar 1854 inn som postulant i
kongregasjonen «Marianistinnene av Det hellige Kors» (MSC) i Saint-Laurent,
bare tretten år og åtte måneder gammel. Kongregasjonen var grunnlagt av p.
Basil Moreau og Leocardie Gascoin i Frankrike i 1841. Den 19. februar 1855 ble
hun novise med ordensnavnet Maria av St. Leonia (Marie de Sainte-Léonie), som
oftest ble forkortet til Maria Leonia (Marie-Léonie). Sytten år gammel avla hun
den 22. august 1857 sine løfter i nærvær av grunnleggeren Basil Moreau, som da
var på visitasjon i Canada. Etter at hun fra 1857 til
1862 hadde undervist jenter i forskjellige hus kongregasjonen hadde i Montreal,
ble hun sendt til USA for å undervise ved barnehjemmet St. Vincent i New York.
Hun ble i denne stillingen til 1870. I 1869 skilte søstrene i
kongregasjonen «Marianistinnene av Det hellige Kors» som bodde i Amerika, seg
fra moderhuset i Frankrike og grunnla den selvstendige autonome kongregasjonen
«Søstre av Det hellige Kors». Siden en tid tilbake hadde disse søstrene på
ønske fra Den hellige Stol begynt å vie seg utelukkende til undervisning, i
motsetning til oppgaven som grunnleggeren fra begynnelsen hadde tiltenkt dem,
nemlig å føre husholdningen i husene til patrene av Det hellige Kors. Men da Marianistinnene av
Det hellige Kors i provinsen Notre-Dame i Indiana i det minste delvis ville
bibeholde denne husholdningsvirksomheten, tok Marie-Léonie i 1870 med glede
imot tilbudet om å flytte fra New York over til provinsen Notre-Dame. Hennes gamle nabo Camillo
Lefèbvre var nå blitt prest i Hellig Kors-kongregasjonen, sogneprest i St.
Thomas i Memramcook i New Brunswick i Canada og grunnlegger og superior for
kollegiet St. Josef i Memramcook. I 1871 ble han utnevnt til provinsial for
Canada. I 1872 deltok den overarbeidede presten på et generalkonsil for
kommuniteten i Notre-Dame i Indiana. Han undersøkte skolen
omhyggelig, inkludert kjøkkenet, vaskeriet og refektoriet. Han ba straks
om søstre som kunne hjelpe ham med husarbeidet på sitt eget kollegium. Han ble
presentert for fire rekrutter, men til sin skuffelse oppdaget han at ingen av
dem kunne fransk. Da han appellerte igjen til sin generalsuperior, sendte han
den 22. september 1874 Maria Leonia og en annen søster til Memramcook, og Maria
Leonia ble leder for den lille gruppen. Da generalsuperioren
sendte Maria Leonia til Memramcook, så hun for seg at hun ble sendt til den
mest usiviliserte regionen i verden, men snart elsket hun området og folket der
høyt. Hun forsto hvor forlatt disse fransktalende menneskene var og hvor truet
de var av anglifisering både fra statens og Kirkens side. Det fantes ikke noen
fransktalende religiøs kvinnekommunitet som kunne ta imot dem som ønsket å leve
et religiøst liv. Mange fransktalende
jenter var tiltrukket til ordenslivet, spesielt i husholdningen til prester og
prestestudenter i kollegier og seminarer, og det var behov for slike søstre i
alle nye kollegier i hele Québec. Til slutt ba biskop Edward Charles Fabre av
Montreal søster Maria Leonia om å grunnlegge en liten kommunitet for å ta seg
av husholdningen i kollegier. Hun diskuterte ideen med p. Lefèbvre, og det var
mange vanskeligheter og hindre som måtte overvinnes. Inntil man kunne finne en
løsning, ble det grunnlagt en arbeidsgruppe for å motta unge jenter som
hjelpere. Under Maria Leonias
ledelse vokste disse jentene i Memramcook sammen til et søsterfellesskap som
ble til en ny søsterkongregasjon, «Små søstre av Den hellige
Familie» (Petits-Soeurs de la Sainte-Famille - PSSF) for å arbeide i
mannsklostre, kollegier, seminarer og prestegårder. De regner sin grunnleggelse
til 1874 og p. Lefèbvre og sr. Maria Leonia som sine grunnleggere. Den 26.
august 1877 ikledde 14 jenter seg en felles drakt, ulik den Hellig
Kors-søstrene bar. I 1880 aksepterte ordenens generalkapittel ideen om en ny
grunnleggelse, og det offisielle dokumentet ble satt opp og underskrevet av p.
Lefèbvre den 31. mai 1880. Instituttet fikk i 1896
status som en bispedømmekongregasjon. Etter 21 år i New Brunswick ble
moderhuset og novisiatet overflyttet til Sherbrooke i Québec. Rent rettslig
tilhørte sr. Marie-Léonie fortsatt til Marianistinnene av Det hellige Kors, men
den 2. oktober 1904 mottok hun ordensdrakten hos De små søstre samtidig som hun
fikk det høyeste tegn på personlig tillit da hun ble utnevnt til
generalsuperior på livstid. Søstrenes suksess var så
stor at det var nødvendig å bygge et nytt hus for dem, og det ble høytidelig
åpnet den 21. juli 1907, det året Maria Leonia feiret 50-årsjubileet for sin
løfteavleggelse. Ved hennes død hadde kongregasjonen førti hus. Fra 1894 til
sin død var Moder Maria Leonia plaget av sykdommer i halsen og i leveren. Til
tross for sin dårlige helse fortsatte hun å arbeide og reise på vegne av
kongregasjonen. Hennes svar til dem som ba henne om å ta det med ro, var: «Vi
skal hvile i himmelen». Den 3. mai 1912 startet
Moder Maria Leonia dagen som vanlig: messe, frokost med kommuniteten, rådsmøte
og med hjelp fra sin sekretær korreksjoner av regelboken, som ble avsluttet og
sendt til trykkeriet. Etter en time med bønn og rosenkransen i kapellet, gikk
hun for å besøke de syke søstrene i sykestuen. Til en av dem kom hun med en
profetisk bemerking: «Vi ses i himmelen». Etter kveldsmat gikk hun ovenpå
sammen med to søstre, som påpekte at hun virket uvanlig sliten. Hun sa: «Jeg
vil gå til segs med det samme, for jeg er så trett». Straks hun hadde lagt seg,
ble hun så blek at søstrene tilkalte legen og en prest. Mens presten ga henne
de siste sakramentene, sovnet hun stille inn. Hun døde i
kongregasjonens moderhus i Sherbrooke i Canada. Hun ble først gravlagt på
kirkegården i sognet Saint-Michel, men den 4. oktober 1935 ble hennes jordiske
rester overført til kongregasjonens moderhus. Hennes saligkåringsprosess ble
innledet på bispedømmenivå i 1952. Hun ble saligkåret den 11. september 1984 i
Jarry-Park i Montreal under pave Johannes Paul IIs besøk i Canada. Hennes
minnedag er dødsdagen 3. mai. I dag finnes kongregasjonen foruten Canada også i
USA, Italia og Honduras. Kilder:
Attwater/Cumming, Butler (V), Day, Ball (3), Holböck (2), Resch (B1), Index99,
Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz - Kompilasjon og oversettelse:
p. Per
Einar Odden - Sist oppdatert: 2004-02-25 09:21 SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/mparadis Message de Mère
Marie-Léonie Paradis, fondatrice des Petites Soeurs de la
Sainte-Famille (1840-1912) :
http://www.nosracines.ca/toc.aspx?id=3431&qryID=1f5547e1-9fc2-4765-876a-03ede6d18e61 |