dimanche 4 mai 2014

Sainte MARIE-LÉONIE PARADIS, vierge religieuse marianiste de Sainte-Croix et fondatrice de la Congrégation des Petits Soeurs de la Sainte Famille


Sainte Marie Léonie Paradis

Fondatrice de la Congrégation de la Sainte Famille à Sherbrooke (+ 1912)

Mère Marie-Léonie, «l’humble parmi les humbles», dimanche 20 octobre, place Saint-Pierre, le Pape préside la messe de canonisation de la religieuse canadienne, VaticanNews le 18 octobre 2024.

Mère Marie-Léonie Paradis - Une femme dévouée au soutien des prêtres VaticanNews le 24 janvier 2024

- Le Pape annonce la canonisation de 14 nouveaux saints pour le 20 octobre (VaticanNews le 1er juillet 2024) - décret de reconnaissance de miracle par son intercession en italien

Son nom de famille symbolise le Canada pour les lecteurs du roman 'Maria Chapdelaine', où l'on parle de ce François Paradis pour qui Maria récita tant d'Ave Maria. Issue d'une humble famille de Blairfindie, elle entre chez les sœurs marianites de Sainte-Croix pour aboutir au collège de Memracook, en Acadie. Grâce au ferme appui de son évêque, Mgr Laroque, elle fonde à Sherbrooke les Petites Sœurs de la Sainte Famille, vouées à l'éducation, aux séminaires et aux foyers sacerdotaux. (centre Marie-Léonie Paradis - GoogleMaps)

- Vidéo: La pièce de théâtre 'Rayonnement' raconte la vie de Mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice de la communauté des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. - chaine YouTube 'centremarieleonie' pour voir les autres vidéos

Marie-Léonie Paradis (1840-1912), fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, béatifiée à Montréal le 11 septembre 1984. "Elle avait toujours les bras ouverts et le cœur sur la main, un bon et franc rire sur les lèvres, accueillant tout le monde comme si c'eut été Dieu lui-même. Elle était toute de cœur." (diocèse d'Edmundston)

À Sherbrook au Québec, en 1912, la bienheureuse Marie-Léonie (Alodie Paradis), vierge, qui fonda la Congrégation des Petites Sœurs de la Sainte Famille, vouée à aider les prêtres dans leur pratique et leur vie commune.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/6820/Bienheureuse-Marie-Leonie-Paradis.html

 CÉRÉMONIE DE BÉATIFICATION DE SŒUR MARIE-LÉONIE PARADIS

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

Parc Jarry

Mardi, 11 septembre 1984

 

Frères et Sœurs bien-aimés dans le Christ,

je suis heureux d’être aujourd’hui chez vous, à Montréal, et j’en bénis le Seigneur. Je viens parmi vous comme pèlerin de la foi et comme l’Evêque de Rome, chargé de la mission jadis confiée à Pierre de confirmer ses frères dans la foi. A chacun, à chacune de vous: “Grâce et paix en abondance, par la véritable connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur” (2 Petr. 1, 2).

"May you have more and more grace and peace through knowing God and Jesus our Lord".

En vous voyant ici rassemblés, je pense aux fondateurs de l’ancienne Ville-Marie. Ils ont planté ici, au pied du Mont-Royal et près des rives du Saint-Laurent, une semence qui est devenue un grand arbre. Avec joie je m’associe à vous pour célébrer la foi qui a si profondément marqué votre histoire et qu’il vous revient de garder et d’aviver à l’exemple de Sœur Marie-Léonie que nous allons béatifier.

Au cours de mes voyages à travers le monde, je découvre les joies et les soucis de toutes les Eglises. A vous tous, croyants et croyantes du Canada, j’apporte leurs salutations.

I bring you great tidings from the young and dynamic Churches of Asia and Africa.

Les traigo el eco de la fe resistente de sus hermanos y hermanas de América Latina expuestos a la violencia del subdesarrollo y de las armas.

I fratelli della Chiesa di Roma e dell’Italia vi salutano!

Przekazuję wam również pozdrowienia od Braci i Sióstr w wierze, którzy żyją na polskiej ziemi.

Que ces témoignages de la foi tenace de vos Sœurs et de vos Frères chrétiens du monde entier vous stimulent et vous confirment dans votre propre foi.

1. “Le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte!” (Ex. 3, 5).

Ces paroles, Moïse les a entendues depuis le buisson qui brûlait. Il faisait paître le troupeau et il s’approchait de la montagne de Dieu, l’Horeb. Le buisson brûlait et ne se consumait pas. Alors Moïse s’interrogea: que signifie ce feu qui ne détruit pas le buisson, et qui en même temps brûle et éclaire?

La réponse est venue au milieu de ce prodige, une réponse plus qu’humaine: “Retire tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte” (Ibid.).

Pourquoi ce lieu est-il saint? Il est saint parce que c’est le lieu de la présence de Dieu. Le lieu de la révélation de Dieu: de la théophanie. “Je suis le Dieu de ton père, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob” (Ibid. 3, 6).

Moïse se voila le visage: il craignait de porter son regard vers le feu où se révélait le Dieu vivant.

2. Chers Frères et Sœurs du Québec, du Canada, qu’en est-il de votre rencontre avec le Dieu vivant? Parfois le monde d’aujourd’hui semble le voiler, vous le faire oublier. Cet apparent désert spirituel contraste avec le temps encore proche où la présence de Dieu était manifeste dans la vie sociale et en de multiples institutions religieuses. Et vous entendez dire: “Où est-il ton Dieu?” (Ps. 42, 4).

Le cœur humain ne s’habitue pourtant pas à l’absence de Dieu. Il souffre de vivre éloigné de Dieu, comme les compatriotes de Moise. Mais Dieu n’est jamais loin de chacun d’entre nous (Act. 17, 27). Il est mystérieusement présent, comme le feu qu’on ne peut saisir, comme la brise légère qui passe, invisible (1 Reg. 19, 12-13). Il nous fait signe. Il nous appelle par notre nom pour nous confier une mission.

Et c’est en vain qu’on cherche à remplacer Dieu. Rien ne saurait combler le vide de son absence. Ni l’abondance matérielle, qui ne rassasie pas le cœur; ni la vie facile et permissive, qui ne satisfait pas notre soif de bonheur; ni la seule recherche de la réussite ou du pouvoir pour eux-mêmes; ni même la puissance technique qui permet de changer le monde mais n’apporte pas de véritable réponse au mystère même de notre destinée. Tout cela peut séduire un temps, mais laisse un goût d’illusion et le cœur vide, si l’on s’est éloigné du Buisson ardent.

Alors peut apparaître, comme en creux, la faim du spirituel, l’attrait de l’Absolu, la soif du Dieu vivant (Ps. 42, 3). Paradoxalement, le temps de l’“absence de Dieu” peut devenir le temps de la redécouverte de Dieu, comme l’approche de l’Horeb.

3. Oui, Dieu continue à nous faire signe à travers notre histoire personnelle et l’histoire de notre monde, comme pour Moïse à travers les souffrances de son peuple. Qui n’a pas connu, un jour ou l’autre, ces expériences de lumière et de paix: Dieu est entré dans ma vie! Expérience soudaine ou fruit de lentes maturations. Les occasions où cette présence mystérieuse nous interroge sont multiples: la naissance si merveilleuse d’un enfant, le début d’un amour authentique, la confrontation à la mort d’un proche, à l’échec ou au mystère du mal, la compassion pour la misère d’autrui, la grâce d’avoir échappé à un accident ou d’être guéri d’une maladie, la création d’une œuvre d’art, la contemplation silencieuse de la nature, la rencontre d’une personne habitée par Dieu, la participation à une communauté priante: autant d’étincelles qui éclairent la route vers Dieu, autant d’événements qui ouvrent la porte sur Dieu. Mais la révélation elle-même vient de Dieu, du cœur du Buisson ardent. C’est sa Parole, lue et méditée dans la prière, c’est l’histoire sainte du peuple de Dieu, qui permettent de déchiffrer le sens de ces signes, de reconnaître le Nom et le Visage du Dieu vivant, de découvrir qu’il transcende toute expérience, toute créature. Comme le disait l’une de vos poétesses: Notre Dieu est “comme la plus profonde source des plus profondes eaux” (Anne Hébert, Presence, 1944).

4. Dieu se révèle à Moïse pour lui donner une mission. Il doit faire sortir Israël de l’esclavage des pharaons d’Egypte.

Moïse fait l’expérience de la présence de Dieu. Il sait qui est le Dieu de ses pères; mais devant la mission qu’il reçoit, il interroge: “Ils vont me demander quel est son nom; que leur répondrai-je?” (Ex. 3,13). La question du nom est la question fondamentale. Moïse pose la question de l’essence de Dieu, de ce qui constitue sa réalité absolument unique.

“Je suis Celui qui suis” (Ibid. 3, 14), telle est la réponse. L’Essence de Dieu est d’être. Exister. Tout ce qui existe, tout le cosmos a en lui son origine. Tout existe parce que Dieu donne d’exister.

Un jour sainte Catherine de Sienne - à la suite de saint Thomas d’Aquin - guidée toujours par cette même sagesse puisée dans la théophanie dont Moïse fut témoin, dit à Dieu: “Tu es Celui qui est, je suis celle qui n’est pas”.

Entre le “je suis” de Dieu et le “je suis” de l’homme - comme aussi de toute créature - il y a ce même rapport: Dieu est Celui qui est; la créature, l’homme est celui qui n’est pas . . . il est appelé à être à partir du néant. De Dieu, nous tenons “la vie, le mouvement et l’être” (Act. 17, 28).

5. Aujourd’hui, dans cette grande ville de Montréal, nous voulons rendre gloire à Celui qui est. Nous voulons lui rendre gloire avec toute la création, nous qui n’existons que parce que Lui, il est.

Nous existons et nous passons, alors que Lui seul ne passe pas. Lui seul est l’Existence même.

C’est pourquoi nous disons avec le psaume de la liturgie de ce jour: “Il est grand, le Seigneur - Celui qui est - hautement loué . . . rendez au Seigneur la gloire de son nom . . . adorez le Seigneur...” (Ps. 96 (95), 4-9), comme Moïse l’a adoré quand’“il se voila le visage, car il craignait de porter son regard sur Dieu” (Ex. 3, 6).

Prosternez-vous, vous les hommes d’aujourd’hui!

Vous connaissez les mystères de la création incomparablement mieux que Moïse! Ne vous parlent-ils pas plus encore de Dieu!

Prosternez-vous! Relisez jusqu’au bout le témoignage des créatures!

6. Dieu est au-dessus de tout créature. Il est transcendance absolue. Là où s’achève le témoignage de la création, là commence la Parole de Dieu, le Verbe: “Au commencement il était auprès de Dieu. Par lui, tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui” (Io. 1, 1-3).

“En lui était la vie, / et la vie était la lumière des hommes . . .”. Mais écoutons ce qui suit: “Le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous . . . A tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu: à ceux qui croient en son nom, ceux . . . qui sont nés de Dieu” (Ibid. 1, 1-14).

Oui, Dieu qui est au-dessus de toute créature, qui est absolue transcendance, Dieu est devenu créature, homme. Le Verbe s’est fait chair. En lui, les hommes - nés des hommes - naissent de Dieu. Ils deviennent fils, par la filiation divine, ils deviennent fils dans le Fils.

Aujourd’hui, dans cette grande ville de Montréal, nous voulons rendre gloire à Dieu qui s’est fait homme:

“Un jour saint s’est levé pour nous:

... la lumière a brillé sur la terre.

... Gloire à toi, ô Christ, proclamé parmi les peuples; gloire à toi, ô Christ, accueilli dans le monde par la foi” (1 Tim. 3, 16). Alleluia!

Nous rendons grâce pour tous ceux qui ont accueilli cette Lumière ici, sur la terre canadienne.

7. Nous rendons grâce particulièrement pour ceux qui sont devenus par le Christ la lumière de l’Eglise et de toute l’humanité.

L’Eglise a en effet reconnu officiellement la sainteté d’un certain nombre d’entre eux; plusieurs étaient venus d’ailleurs, de France notamment, mais c’est ici qu’ils ont consumé leur vie et atteint la mesure de leur sainteté. Ils vous sont familiers. Il suffit que je cite leurs noms: les saints martyrs jésuites, fondateurs de l’Eglise au Canada; sainte Marguerite Bourgeoys; et les bienheureux: Monseigneur François de Montmorency-Laval, Mère Marie de l’Incarnation, la jeune Iroquoise Kateri Tekakwitha, Mère Marguerite d’Youville, le prêtre André Grasset, Mère Marie-Rose Durocher, le Frère André Bessette.

J’ai moi-même eu la joie de célébrer, à Rome, cinq de ces béatifications et une canonisation. Mais je sais que d’autres causes sont introduites, et j’espère que leur examen aboutira. Je pense en particulier à Mère Catherine de Saint-Augustin dont l’héroïcité des vertus vient d’être reconnue.

Au-delà de ceux qui sont officiellement canonisés ou béatifiés, ils sont sûrement légion ceux dont la foi a fructifié dans un admirable amour de Dieu et du prochain de façon quotidienne et souvent discrète. Si la modestie des traces visibles qu’ils ont laissées empêche un examen approfondi de leur vie par l’Eglise, ils sont connus de Dieu; ils ont répondu à son appel, comme Moïse. Ils ont accru sa gloire et son règne sur cette terre canadienne.

Devant tous ces hommes et ces femmes, il nous faut redire la parole du grand Irénée, au IIe siècle: “La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant”: l’homme qui vit la plénitude de la vie, qui est de Dieu en Jésus-Christ.

8. Aujourd’hui, dans ce livre vivant des saints et des bienheureux de l’Eglise qui demeure depuis des siècles en terre canadienne s’ajoute un nom nouveau: Sœur Marie-Léonie Paradis.

Cette femme de chez vous, humble parmi les humbles, prend rang aujourd’hui parmi ceux que Dieu a élevés à la gloire, et je suis heureux qu’une telle béatification ait lieu pour la première fois au Canada qui fut son pays.

Née de parents simples, pauvres et vertueux, elle a très vite saisi la beauté de la vie religieuse et elle s’y est engagée par ses vœux, chez les Sœurs Marianistes de Sainte-Croix. Elle n’a jamais remis en question ce don à Dieu, même au milieu des épreuves de la vie communautaire à New-York et en Indiana. Et lorsqu’elle a été désignée pour servir dans un collège à Memramcook en Acadie, sa vie de religieuse était si rayonnante qu’elle a spontanément regroupé autour d’elle des jeunes filles qui voulaient elles aussi consacrer leur vie à Dieu. Avec elles, et grâce à la compréhension de Monseigneur Laroque, évêque de Sherbrooke, elle a fondé la congrégation des Petites Sœurs de la Sainte Famille, toujours florissante et si appréciée.

Sans jamais douter de son appel, elle a souvent demandé: “Seigneur, montre-moi tes chemins”, pour savoir la forme concrète de son service dans l’Eglise. Elle a trouvé et proposé à ses filles spirituelles un engagement particulier: le service des maisons d’éducation, le service des séminaires, des maisons de prêtres. Elle ne craignait pas les diverses formes du travail manuel qui est le lot de tant de gens aujourd’hui, qui a été à l’honneur dans la sainte Famille, dans la vie même de Jésus à Nazareth. C’est là qu’elle a vu la volonté de Dieu sur sa vie. C’est en accomplissant ces tâches qu’elle a trouvé Dieu. Avec les sacrifices inhérents à ce travail, mais offerts par amour, elle y a connu une joie et une paix profondes. Elle savait qu’elle rejoignait l’attitude foncière du Christ, “venu non pour être servi mais pour servir”. Elle était toute pénétrée de la grandeur de l’eucharistie, et de la grandeur du sacerdoce au service de l’eucharistie: c’est l’un des secrets de ses motivations spirituelles.

Oui, Dieu a jeté les yeux sur la sainteté de son humble servante, Marie-Léonie qui s’est inspirée de la disponibilité de Marie. Et désormais sa Congrégation et l’Eglise la diront, d’âge en âge, bienheureuse (Luc. 1, 84).

9. Cette nouvelle béatification d’une religieuse canadienne nous rappelle que le Canada a bénéficié abondamment de l’apport de nombreuses communautés religieuses, dans tous les secteurs de la vie ecclésiale et sociale: prière contemplative, éducation, assistance des pauvres, soins hospitaliers, apostolat de toute sorte. C’est une grande grâce. Et si, aujourd’hui, les services peuvent être divers et évoluer selon les besoins, la vocation religieuse demeure un don de Dieu merveilleux, un témoignage hors pair, un charisme prophétique essentiel à l’Eglise, pas seulement pour les services très appréciables pris en charge par les Sœurs, mais d’abord pour signifier la gratuité de l’amour dans un don nuptial au Christ, dans une consécration totale à son Œuvre rédemptrice (Ioannis Pauli PP. II, Redemptionis Donum). Et je me permets de poser cette question à tous les chrétiens assemblés ici: le peuple canadien sait-il toujours apprécier cette grâce? Aide-t-il les religieuses à trouver et à affermir leur vocation? Et vous, chères Sœurs, mesurez-vous la grandeur de l’appel de Dieu et le style de vie radicalement évangélique qui correspond à ce don?

10. Women religious, turned towards the Burning Bush, have a particular experience of the living God. But I address myself in this Mass to all the Christian people of Montreal, Quebec and Canada. Brothers and sisters: seek the Lord; seek his will; listen to the One who calls each of you by name in order to entrust a mission to you, so that you can bear his light within the Church and society.

You are the Christian laity, baptized and confirmed. And you wish to live as sons and daughters of God. In the Body of the Church there are many charisms, many forms of activity for developing your talents in the service of others. God sends you to serve your brothers and sisters who are suffering, in distress, in search of him. By your prayers and deeds each day may the love of God, the justice of God and hope find their place in the earthly city, in all your places of work, leisure and research. Having had the experience of God yourselves, contribute to building a fraternal world which is open to God. I address this message to all people; but since I am beatifying a woman today, I address it especially to women. Like all the baptized, you are called to holiness in order to sanctify the world according to your vocation in the plan of God, who created humanity as "man and woman". Together with men, bring into the heart of your families, bring into the heart of this society, the human and Christian capacities with which God has endowed your femininity and which you will be able to develop according to your rights and duties to the very degree that you are united with Christ, the source of holiness.

The Lord counts on you so that human relations may be permeated with the love that God desires. The ways of accomplishing this service may differ from that chosen by Blessed Sister Marie-Léonie. But - in the most evangelical sense which transcends the opinions of this world - it is always a question of service, which is indispensable for humanity and the Church.

11. Les saints et les bienheureux, et tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, peuvent reprendre à leur compte les mots de la lettre aux Ephésiens que nous avons entendus:

“Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus-Christ” (Eph. 1, 3).

Oui, les noms des saints confirment particulièrement la vérité de notre existence en Jésus-Christ. La vérité et l’appel à la sainteté, c’est-à-dire l’union avec Dieu par le Christ.

Ecoutons encore cette lettre aux Ephésiens:

- Dieu “nous a choisis (dans le Christ) avant la création du monde”;

- par amour il nous a d’avance destinés “à être ses fils adoptifs par Jésus-Christ”;

- en Lui nous obtenons “par son sang la rédemption, le pardon de nos fautes, suivant la richesse de sa grâce”, - “il a tout réuni sous un seul chef, le Christ, ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre”; - en Lui nous avons aussi été fait héritiers;

- en Lui nous avons reçu “la marque de l’Esprit Saint”, première avance qu’il nous a faite sur l’héritage dont nous prendrons possession, au jour de la délivrance finale, “à la louange de sa gloire” (Eph. 1, 4-14).

12. “Le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte!”.

Dans le temps que nous vivons, ce que nous voyons sur cette terre rend plus manifeste à nous yeux le péché que la sainteté. Il y a bien des raisons pour que nous, dans les divers pays et continents, nous voyons plus les malheurs qu’entraîne le péché que la lumière de la sainteté. Même si au même moment une tendance de plus en plus forte se fait jour pour que le péché ne soit plus appelé péché, il est cependant vrai que la famille humaine vit dans la peur de ce qui est suscité en définitive par l’intelligence et la volonté humaine contre la volonté du Créateur et du Rédempteur. Nous tous ici, nous connaissons ces périls qui menacent notre planète, et nous y reconnaissons la part de l’homme.

Et pourtant ...

Pourtant cette terre, le lieu où nous vivons, est la terre sainte.

Elle a été marquée par la présence du Dieu vivant, dont la plénitude est dans le Christ. Et cette Présence demeure en notre terre et produit les fruits de la sainteté.

Cette Présence est Réalité.

Elle est grâce.

Cette présence ne cesse d’être l’appel, et la lumière.

“La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée” (Io. 1, 5).

Amen.

© Copyright 1984 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1984/documents/hf_jp-ii_hom_19840911_beatificazione-suor-paradis.html

MESSE ET CANONISATION DES BIENHEUREUX:

MANUEL RUIZ LÓPEZ AVEC SES SEPT COMPAGNONS ET FRANCESCO, MOOTI ET RAFFAELE MASSABKI,
GIUSEPPE ALLAMANO, MARIE-LÉONIE PARADIS ET ELENA GUERRA

CHAPELLE PAPALE

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS 

Place Saint-Pierre

XXIXe dimanche du Temps ordinaire, 20 octobre 2024

Jésus demande à Jacques et Jean : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » (Mc 10, 36). Et tout de suite après, il les exhorte : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? » (Mc 10, 38). Jésus pose des questions et nous aide à discerner, parce que les questions nous font découvrir ce qui est en nous, elles éclairent ce que nous portons dans notre cœur et que nous ne savons pas souvent.

Laissons-nous interroger par la Parole du Seigneur. Imaginons qu’il demande à chacun de nous : “Que veux-tu que je fasse pour toi ?” ; et la deuxième question : “Peux-tu boire ma coupe ?”.

Par ces questions, Jésus met en évidence le lien et les attentes des disciples à son égard, avec les ombres et les lumières propres à toute relation. Jacques et Jean sont en effet liés à Jésus mais ont des exigences. Ils expriment le désir d’être proches de lui, mais seulement pour occuper une place d’honneur, pour jouer un rôle important, pour « siéger, l’un à la droite et l’autre à la gauche, dans la gloire » (Mc 10, 37). Ils pensent évidemment à Jésus comme à un Messie, un Messie victorieux, glorieux et attendent qu’Il partage sa gloire avec eux. Ils voient en Jésus le Messie, mais ils l’imaginent selon la logique du pouvoir.

Jésus ne s’arrête pas aux paroles des disciples, mais Il va plus loin, Il écoute et lit dans le cœur de chacun d’eux et même de chacun de nous. Et dans le dialogue, à travers deux questions, Il essaie de faire ressortir le désir qui se cache dans ces demandes.

Il demande d’abord : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? ». Cette question dévoile les pensées de leur cœur, met en lumière les attentes cachées et les rêves de gloire que les disciples cultivent secrètement. C’est comme si Jésus demandait : “Qui veux-tu que je sois pour toi ?” et, ainsi, il démasque ce qu’ils désirent vraiment : un Messie puissant, un Messie victorieux qui leur donnera une place d’honneur. Et parfois dans l’Église vient cette pensée : l’honneur, le pouvoir...

Ensuite, avec la deuxième question, Jésus réfute cette image du Messie et les aide à changer leur regard, à se convertir : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? ». Il leur révèle ainsi qu’Il n’est pas le Messie qu’ils croient, mais le Dieu de l’amour, qui s’abaisse pour rejoindre les humbles, qui se fait faible pour relever les faibles, qui œuvre pour la paix et non pour la guerre, qui est venu pour servir et non pour être servi. La coupe que le Seigneur boit est l’offrande de sa vie, c’est sa vie donnée par amour, jusqu’à la mort et la mort sur la croix.

Et alors, à sa droite et à sa gauche, il y aura deux larrons, suspendus comme lui à la croix et non assis sur des sièges de pouvoir ; deux larrons cloués avec le Christ dans la douleur et non assis dans la gloire. Le roi crucifié, le juste condamné devient l’esclave de tous : c’est vraiment le Fils de Dieu ! (cf. Mc 15, 39). Ce n’est pas celui qui domine qui gagne, mais celui qui sert par amour. Nous le répétons : Ce n’est pas celui qui domine qui gagne, mais celui qui sert par amour. La Lettre aux Hébreux nous le rappelait également : « Nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses » (He 4, 15).

À ce stade, Jésus peut aider les disciples à se convertir, à changer de mentalité : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir » (Mc 10, 42). Mais il ne doit pas en être ainsi pour ceux qui suivent un Dieu qui s’est fait serviteur, pour atteindre chacun par son amour. Ceux qui suivent le Christ, s’ils veulent être grands, doivent servir, en apprenant de Lui.

Frères et sœurs, Jésus dévoile les pensées, dévoile les désirs et les projets de notre cœur, démasquant parfois nos attentes de gloire, de domination, de pouvoir, de vanité. Il nous aide à penser, non plus selon les critères du monde, mais selon le style de Dieu qui se fait dernier pour que les derniers soient élevés et deviennent les premiers. Et souvent ces questions de Jésus, avec son enseignement sur le service, sont aussi incompréhensibles, incompréhensibles pour nous qu’elles l’étaient pour les disciples. Mais en Le suivant, en marchant sur ses pas et en acceptant le don de son amour qui transforme notre façon de penser, nous pouvons nous aussi apprendre le style de Dieu : le style de Dieu, le service. N’oublions pas les trois mots qui illustrent le style de service de Dieu : proximité, compassion et tendresse. Dieu se fait proche pour servir ; il se fait compatissant pour servir ; il se fait tendre pour servir. Proximité, compassion et tendresse...

C’est ce que nous devons viser : non pas le pouvoir, mais le service. Le service est le mode de vie chrétien. Il ne s’agit pas d’une liste de choses à faire, comme si, une fois faites, nous pouvions considérer que notre tour est fini ; celui qui sert avec amour ne dit pas : “maintenant, ce sera le tour de quelqu’un d’autre”. Cela c’est la pensée d’employés, pas celle de témoins. Le service naît de l’amour et l’amour ne connaît pas de limites, il ne fait pas de calculs, il dépense et donne. L’amour ne se contente pas de produire pour obtenir des résultats, il n’est pas une performance occasionnelle, il naît du cœur, un cœur renouvelé par l’amour et dans l’amour.

Lorsque nous apprenons à servir, chaque geste d’attention et de soin, chaque expression de tendresse, chaque œuvre de miséricorde devient un reflet de l’amour de Dieu. Et ainsi nous tous – et chacun de nous – nous poursuivons l’œuvre de Jésus dans le monde.

Dans cette lumière, nous pouvons nous souvenir des disciples de l’Évangile qui sont aujourd’hui canonisés. Tout au long de l’histoire troublée de l’humanité, ils ont été des serviteurs fidèles, des hommes et des femmes qui ont servi, dans le martyre et dans la joie, comme Frère Manuel Ruiz Lopez et ses compagnons. Ce sont des prêtres et des personnes consacrées ardents, et ardents de passion missionnaire, comme le Père Giuseppe Allamano, Sœur Paradis Marie Léonie et Sœur Elena Guerra. Ces nouveaux saints ont vécu le style de Jésus : le service. La foi et l’apostolat qu’ils ont exercés n’ont pas alimenté en eux les désirs mondains et les envies de pouvoir mais, au contraire, ils les ont rendus serviteurs de leurs frères et sœurs, créatifs dans le bien, inébranlables dans les difficultés, généreux jusqu’à la fin.

Demandons avec confiance leur intercession, afin que nous puissions nous aussi suivre le Christ, le suivre dans son service et devenir des témoins d’espérance pour le monde.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2024/documents/20241020-omelia-canonizzazione.html

Bienheureuse Marie-Léonie PARADIS

La contribution de l’Église à l’éducation des membres de la société est bien documentée. L’éducation fut, pendant de nombreuses années, un des principaux champs de travail des religieuses et des religieux au Canada. C’est de l’importance de l’éducation dans la mission de l’Église que témoigne la vie de mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, dont l’Église célèbre la fête aujourd’hui.

Née le 12 mai 1840, à l’Acadie, au Bas-Canada, on la nomma Élodie, et elle fut fille unique d’une famille de six enfants. Avant même d’avoir atteint l’âge de 14 ans, Élodie entre au noviciat des sœurs marianites de Sainte-Croix, prenant le nom de sœur Marie-de-Sainte-Léonie. Elle prononça ses vœux le 22 août 1857.

Toute la vie de Marie-Léonie sera vouée à l’éducation. Après quelques années d’enseignement à Varennes, elle est envoyée à New York pour travailler dans un orphelinat et dans une école dirigée par les marianites pour les enfants pauvres. Huit ans plus tard, elle se déplace en Indiana pour enseigner le français et les travaux à l’aiguille aux sœurs en formation en enseignement.

Après avoir déjà travaillé plusieurs années dans l’enseignement, Marie-Léonie est appelée en 1874 à diriger un groupe de novices et de postulantes au Collège Saint-Joseph de Memramcook, au Nouveau-Brunswick, une expérience qui lui fait découvrir la vocation qu’elle estime être la sienne à ce moment. Reconnaissant le manque de personnel au collège, ainsi que le faible niveau d’instruction des acadiens, elle voit dans ce nouveau projet la mission d’être collaboratrice des pères de Sainte-Croix dans le travail de l’éducation des jeunes acadiens. Marie-Léonie fera partie de la fondation d’une nouvelle communauté.

En 1880, le chapitre général des Pères de Sainte-Croix accepte cette nouvelle fondation sous le nom de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. Marie-Léonie est nommée supérieure de la nouvelle communauté et elle trouve dans la personne de Mgr Paul Larocque, évêque de Sherbrooke, le soutien qu’elle aura besoin pour assurer la réalisation de la fondation. Mgr Larocque accueille les sœurs dans son diocèse et, le 26 janvier 1896, il accorde l’approbation canonique reconnaissant, au nom de l’Église, la nouvelle communauté.

Au cours de son histoire, la contribution de l’Institut dans le domaine de l’éducation a été considérable. Ayant comme but la mission d’assister les prêtres dans l’œuvre de l’éducation, les Petites Sœurs de la Sainte-Famille ont rendu des services essentiels à plusieurs collèges n’ayant pas les moyens d’engager du personnel laïc rémunéré.

Pendant sa vie, mère Marie-Léonie a présidé à 38 fondations au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Ontario et aux États-Unis, la plupart dans des collèges. Elle est décédée le 3 mai 1912. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 11 septembre 1984.

Une femme de foi, de courage et de charité; mère Marie-Léonie Paradis a montré tout au long de sa vie les valeurs de l’Évangile, en ayant le souci de travailler pour l’éducation des pauvres et en fondant une communauté qui assiste l’Église dans son ministère de l’éducation.

SOURCE : http://seletlumieretv.org/blogue/fete-liturgique/bienheureuse-marie-leonie-paradis

Bienheureuse Marie-Léonie PARADIS

Nom: PARADIS

Prénom: Alodie - Virginie

Nom de religion: Marie-Léonie

Pays: Canada

Naissance: 12.05.1840  à l’Acadie

Mort: 03.05.1912  à Sherbrooke

Etat: Religieuse - Fondatrice

Note: D'abord sœur marianite de Ste-Croix (1854), elle fonde en 1880 l'Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, au service de l'éducation des jeunes, assistance aux familles, service des séminaires, des maisons de prêtres.

Béatification: 11.09.1984  à Montréal  par Jean Paul II

Canonisation:

Fête: 3 mai

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1984 n.35 p.6  -  n.38 p.16-18

Réf. dans la Documentation Catholique: 1984 p.950

Notice

Sœur Marie-Léonie PARADIS est béatifiée par Jean-Paul II à Montréal le 11 septembre 1984: c'est la première cérémonie de béatification effectuée sur le continent américain.

Elle naît en 1840 à l'Acadie, paroisse dépendant alors du diocèse de Montréal (aujourd'hui de celui de Saint-Jean-de-Québec). Elle reçoit au baptême les noms de Alodie-Virginie. Ses parents gagnent laborieusement leur vie en milieu rural. Elle a cinq frères; elle est la seule fille. Dans la famille règne une ambiance de foi favorisée par l'éducation de leur mère. A 9 ans, on la met pensionnaire chez des Sœurs (Congrégation Notre-Dame, Laprairie). Comme naturellement, la vocation fleurit en elle et elle entre en février 1854 chez les Sœurs Marianites de Sainte-Croix. On l'autorise à faire ses vœux à 17 ans, le 22 août 1857, malgré sa mauvaise santé: elle devient Sœur Léonie (ou Marie-Léonie). Son attrait la pousse au service du prêtre, lui-même étant au service de l'Eucharistie, sacrement pour lequel elle a une grande dévotion. Mais son parcours est sinueux avant de pouvoir répondre à cet appel particulier: elle ne remettra jamais sa vocation en doute mais elle aura souvent à demander dans la prière les lumières du Seigneur pour savoir quelle doit être la forme concrète de son service dans l'Église.

Jusqu'en 1862, elle fait la classe dans la région de Montréal. Puis elle est envoyée dans un orphelinat à New York où elle reste 8 ans, jusqu'en 1870. De là, elle choisit d'aller en Indiana où, jusqu'en 1874, elle enseigne les travaux à l'aiguille et le français. Au cours de cette période de douze années vécue aux Etats-Unis, elle connaît des difficultés communautaires, mais elle apprend l'anglais et ce sera providentiel pour sa fondation. A l'automne 1874 elle est envoyée à Memramcook (Nouveau-Brunswick, Canada) pour prendre en charge l'équipe de Sœurs qui assurent les travaux domestiques du collège des Marianites. Ce coin de l'Acadie francophone se révèle une source de vocations, et de généreuses jeunes filles ont tôt fait de se grouper autour de Sœur Léonie: mouvement spontané que peut expliquer la personnalité de la Sœur dont voici le portrait: "Physiquement, Mère Léonie était de petite taille, d'une tenue si digne qu'on la remarquait. Son teint clair, ses yeux profonds, sa bonne figure épanouie d'un sourire attirait facilement. Moralement, elle était la femme de grand cœur, toute de cordialité." En 1880, les Pères de Sainte-Croix acceptent que ces jeunes, portant le nom de "Petites Sœurs de la Sainte-Famille" s'organisent en Institut autonome sous la direction de Sœur Léonie. Elles font des vœux seulement privés et leur tâche consiste à se dévouer aux soins domestiques des collèges de Sainte-Croix au Canada. Mais leur prêtre-assistant meurt en 1895, laissant dans l'embarras la jeune Communauté qui n'a pas encore reçu d'approbation canonique. C'est alors qu'intervient l'évêque de Sherbrooke, Mgr Paul Larocque, qui cherche des religieuses pour son séminaire et son évêché. Après réflexion et consultation, Sœur Léonie accepte ce travail et décide de transférer la maison mère et le noviciat des Petites Sœurs de la Sainte-Famille à Sherbrooke. Grâce à la compréhension de l'évêque, les Sœurs reçoivent l'approbation diocésaine en 1896.

Un autre trait caractéristique de la Mère Léonie est son amour du travail, bien qu'elle fût de faible santé. Sa pensée là-dessus se résume ainsi: "Travaillons, mes filles, nous nous reposerons au ciel!" Ce travail est de collaborer avec le clergé et de le libérer en se chargeant des soucis temporels. Cependant, Sœur Léonie est toujours professe de Sainte-Croix et elle en porte le costume. En 1905, le pape saint Pie X la relève de ses obligations et avec ses sœurs, elle revêt un habit qui leur est propre. A la fin de sa vie, en 1912, sa Communauté compte plus de 600 religieuses au service du sacerdoce. La fondatrice meurt à 72 ans à Sherbrooke. Ses funérailles sont un triomphe.

Extrait de l'homélie de Jean Paul II lors de sa béatification: « Sœur Marie-Léonie Paradis ne craignait pas les diverses formes du travail manuel qui est le lot de tant de gens aujourd'hui, qui a été à l'honneur dans la Sainte Famille, dans la vie même de Jésus à Nazareth. C'est là qu'elle a vu la volonté de Dieu sur sa vie. C'est en accomplissant ces tâches qu'elle a trouvé Dieu. Avec les sacrifices inhérents à ce travail, mais offerts par amour, elle y a connu une joie et une paix profondes. Elle savait qu'elle rejoignait l'attitude foncière du Christ, "venu non pour être servi mais pour servir." Elle était toute pénétrée de la grandeur de l'Eucharistie, et de la grandeur du sacerdoce. Oui, Dieu a jeté les yeux sur la sainteté de son humble servante, Marie-Léonie, qui s'est inspirée de la disponibilité de Marie. Et désormais sa Congrégation et l'Eglise la diront, d'âge en âge, bienheureuse (cf. Lc 1, 84). »

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0246.htm

Bienheureuse Marie-Léonie PARADIS

A l’âge de quatorze ans, elle entre au couvent des Marianites de Saint-Laurent, Montréal, la branche féminine de la Congrégation de Sainte-Croix. Le fondateur, le Père Basile-Moreau, l’admet le 22 août 1857, à prononcer ses vœux en dépit d’une faible santé. Elle reçoit le nom de Sœur Marie de Sainte-Léonie et enseigne pendant plusieurs années.

Ses attraits la portent vers le soutien du ministère des prêtres, mais la route que lui trace l’obéissance est plutôt inattendue. Jusqu’en 1862, elle enseigne dans le rayonnement de Montréal, puis on l’envoie huit ans à l’orphelinat Saint-Vincent-de-Paul de New York.

En 1870, elle choisit de passer à la communauté américaine des Sœurs de Sainte-Croix en Indiana, pensant réaliser ses aspirations.

Rendue en Indiana, Sœur Marie de Sainte-Léonie enseigne les travaux à l’aiguille et le français à l’Académie Sainte-Marie. Son désir de dévouement auprès du clergé reste en veilleuse, mais son séjour de douze années aux États-Unis lui permet de maîtriser l’anglais.

À l’automne de 1874, elle est envoyée de l’Indiana à Memramcook, au Nouveau-Brunswick, pour prendre charge de l’équipe des religieuses et des jeunes Acadiennes qui assument les travaux domestiques au collège Saint-Joseph, alors dirigé par le Père Camille Lefebvre, c.s.c. Cet endroit se révèle vite une source de vocations et des filles généreuses ont tôt fait de se grouper autour de Sœur Léonie.

Là, elle fonde officiellement, en 1880, son Institut : Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille pour collaborer et soutenir les Religieux de Ste-Croix dans l’œuvre de l’éducation.

En 1895, la mort du Père Lefebvre, qui avait assisté la communauté,   laisse sans approbation canonique cette œuvre chargée de promesses.

Physiquement, Mère Marie-Léonie est de petite taille, d’une tenue si digne qu’elle est remarquée. Son teint clair, ses yeux profonds, sa bonne figure épanouie d’un sourire, attirent facilement. Moralement, elle est la femme au grand cœur, toute de cordialité, se penchant avec compassion sur chaque misère humaine. Toute peine est sienne et elle s’efforce de soulager et de consoler chacune. Mgr Paul LaRoque dira qu’elle a passé toute sa vie à se donner : «Elle avait toujours les bras ouverts et le cœur sur la main, un bon et franc rire sur les lèvres, accueillant tout le monde comme si c’était Dieu lui-même. «Elle était toute de coeur».

Son cœur et ses ossements sont précieusement conservés dans un oratoire aménagé en 1985, près de la chapelle de la Maison générale, à Sherbrooke, Québec.

SOURCE : http://www.centremarie-leonieparadis.com/histoire.php?l=fr

FLEURS D'ORAISON

Quand je m'ennuie, je m'unis à l'Agonie de Jésus.

Ranimons nos coeurs du feu de l'amour divin, afin de réchauffer la surface de la terre. Jésus ne trouve plus sur cette pauvre terre que des coeurs glacés par l'indifférence.

Avec la parfaite conformité de notre volonté à celle de Dieu, il n'y a pas d'événements malheureux, parce que tout vient de Dieu qui ne veut que notre plus grand bien.

Mes enfants, c'est seulement au ciel que nous connaîtrons la grandeur du prêtre.

Je vis toujours dans les bras de Dieu, c'est lui qui me mène. Je ne me sens pas le courage de l'envisager comme un juge.

Dieu sait mieux que nous ce qu'il nous faut, l'important c'est de le bien servir... Priez et ayez confiance en Dieu notre Père.

Exerçons-nous tous les jours à prendre en patience les petites misères de la vie ; elles sont des moyens sûrs de nous rendre agréables à notre divin modèle, Jésus.

Un tendre amour pour Jésus, un grand dévouement à son service.

Dieu est trop bon pour nous envoyer seulement des épreuves ; son coeur de Père saura bien nous ménager des douceurs, mais cela à condition que vous soyez toujours soumises à sa volonté, toujours attentives à faire toutes vos actions en vue de lui plaire, c'est le seul secret du bonheur.

Mon Dieu, qu'est-ce que cette petite misère comparée aux grandes souffrances que vous avez endurées pour mes péchés ? j'aurais honte d'être assez lâche pour m'en plaindre.

La douceur est le fruit de l'humilité, elle répand sur tout l'extérieur un charme ravissant  ; accompagnée de la plus douce cordialité, elle inspire confiance et affection. Elle contrôle un caractère impétueux, fait supporter les injures avec patience, corrige les airs suffisants et hautains.

J'ai laissé faire, en abandonnant la chose entre les mains de saint Joseph.

Soyez heureuse en Dieu et pour Dieu, que toutes vos actions soient faites avec la plus grande pureté d'intention ; disant souvent pendant la journée : « Tout pour vous, mon Dieu. »

En cherchant Dieu partout et en tout, nous avons le bonheur.

Jésus Marie & Notre Temps, 55e année, 592e numéro, décembre 2024

Histoire de Virginie-Alodie Paradis

Virginie-Alodie Paradis naît le 12 mai 1840 à L’Acadie, alors du diocèse de Montréal, aujourd’hui du diocèse de Saint-Jean-Longueuil et fusionnée à la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec. Baptisée sous les noms de Virginie-Alodie, le prénom d’Élodie est utilisé dans la famille.

Elle est l’unique fille et la troisième d’une famille de six enfants dont quatre survivront. Ses parents, Joseph Paradis et Émilie Grégoire gagnent laborieusement leur vie en milieu rural. Elle hérite de la bonté, de la douceur de l’un comme de la fermeté et de la charité de l’autre.

Dès l’âge de neuf ans, elle est pensionnaire chez les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, à La Prairie.

Mère Marie-Léonie, enseignante et éducatrice

À l’âge de quatorze ans, Virgine-Alodie Paradis entre au couvent des Marianites de Saint-Laurent, Montréal, la branche féminine de la Congrégation de Sainte-Croix. Le fondateur, le père Basile-Moreau, l’admet le 22 août 1857, à prononcer ses vœux en dépit d’une faible santé. Elle reçoit le nom de sœur Marie-de-Sainte-Léonie.

L’attrait qu’elle porte à soutienir le ministère des prêtres rend la route que lui trace l’obéissance plutôt imprévue. Jusqu’en 1862, elle enseigne dans les périphéries de Montréal, puis on l’envoie huit ans à l’orphelinat Saint-Vincent-de-Paul de New York.

En 1870, elle choisit de passer à la communauté américaine des Sœurs de la Sainte-Croix en Indiana, pensant réaliser ses aspirations. 

Rendue en Indiana, sœur Marie-de-Sainte-Léonie enseigne les travaux à l’aiguille et le français à l’Académie Sainte-Marie. Son désir de dévouement auprès du clergé reste en veilleuse, mais son séjour de douze années aux États-Unis lui permet de maîtriser l’anglais.

Camille Lefebvre, c.s.c. et Marie-Léonie Paradis, fondatrice

Ami de la famille Paradis, Camille Lefebvre était de neuf ans plus âgé qu’Élodie. Il était orphelin de père et a été, le seul soutien de sa vieille mère infirme. Pieux, il se sentait attiré par le sacerdoce, mais l’argent manquait. Les Pères de Sainte-Croix étaient prêts à enseigner la philosophie et la théologie à des jeunes gens en échange de quelques heures d’enseignement par jour dans leur Collège de Saint-Laurent. Accepté, il est devenu Père de Sainte-Croix. Supérieur au Collège de Saint-Joseph à Memramcook, il demanda l’aide des Sœurs de Sainte-Croix de l’Indiana aux États-Unis, pour assurer le bon fonctionnement de son Collège. Il décéda subitement en 1895. Il a été nommé le grand défenseur et le sauveur de la langue française en Acadie.

À l’automne de 1874, sœur Marie-de-Sainte-Léonie est envoyée de l’Indiana à Memramcook, au Nouveau-Brunswick, pour prendre charge de l’équipe des religieuses et des jeunes Acadiennes qui assument les travaux domestiques au Collège Saint-Joseph, alors dirigé par le Père Camille Lefebvre, c.s.c.

Cet endroit se révèle vite une source de vocations et des filles généreuses qui ont tôt fait de se grouper autour de sœur Léonie ou communément appelée sœur Marie-Léonie.

Là, elle fonde officiellement, en 1880, son institut : Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille pour collaborer et soutenir les Religieux de Sainte-Croix dans l’œuvre de l’éducation.

En 1895, la mort du père Lefebvre, qui avait assisté la communauté, laisse sans approbation canonique cette œuvre chargée de promesses.

En 1880, le chapitre général des Religieux de Sainte-Croix accepte que ces filles, portant le nom de « Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille » s’organisent en Institut autonome, sous la direction de sœur Marie de Sainte-Léonie. Tout en se sanctifiant par des vœux privés, ces jeunes se dévoueraient aux soins domestiques des collèges de Sainte-Croix au Canada.

Elle demeure toujours professe de Sainte-Croix et en porte le costume. En 1905, le pape Saint Pie X la relève de ses obligations envers sa première communauté et lui permet de revêtir l’habit religieux donné à ses sœurs.

Petit à petit, l’institut vient à servir différentes communautés de religieux et le clergé diocésain.

Dans plus de quarante maisons travaillent ses sœurs, quand Dieu la rappelle auprès de lui, le 3 mai 1912, à l’âge de 72 ans, après avoir dirigé sa communauté pendant 32 ans.

Le matin même, elle avait la joie de recevoir la permission d’imprimer la « Petite Règle » des Constitutions, patiemment attendue depuis vingt ans. Le souper terminé, elle est décédée subitement après avoir dit à une malade, au cours de l’après-midi : « Au revoir au ciel ! »

Femme de grand cœur, d’une simplicité désarmante, elle laisse plus de 600 religieuses en deuil mais heureuses de cheminer sur ses traces en aimant et soutenant le ministère des prêtres durant leur vie, dans la prière et le dévouement.

Mère Marie-Léonie en tenue de service…

Physiquement, mère Marie-Léonie est de petite taille, d’une tenue si digne qu’elle est remarquée. Son teint clair, ses yeux profonds, sa bonne figure épanouie d’un sourire, attirent facilement.

Moralement, elle est la femme au grand cœur, toute de cordialité, se penchant avec compassion sur chaque misère humaine. Toute peine est sienne et elle s’efforce de soulager et de consoler chacune.

Monseigneur Paul LaRocque dira qu’elle a passé toute sa vie à se donner : « Elle avait toujours les bras ouverts et le cœur sur la main, un bon et franc rire sur les lèvres, accueillant tout le monde comme si c’était Dieu lui-même. Elle était toute de coeur. »

Monseigneur Paul LaRocque, 2e évêque de Sherbrooke

Mgr Paul LaRocque est nommé le 24 septembre 1893 par le pape Léon XIII et reçoit l’ordination épiscopale le 30 novembre 1893, dans la cathédrale de Sherbrooke. Il invite Les Petites Soeurs de la Sainte-Famille à établir leur maison-mère à Sherbrooke en 1895. Il érigea 37 nouvelles paroisses. Il fit construire la chapelle Pauline et l’évêché actuel (1917-1919). Il mourut à Sherbrooke, le 15 août 1926.

Monseigneur Paul LaRocque, deuxième évêque de Sherbrooke, cherche des religieuses pour son séminaire et son évêché. Informée, sœur Marie-Léonie consulte, réfléchit et décide de transférer la maison-mère et le noviciat de Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille à Sherbrooke. Elle obtient ainsi, en 1896, l’approbation diocésaine, celle que Mgr John Sweeney, évêque de Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, avait toujours refusé de donner à sa nouvelle communauté.

Historique des restes mortels de Marie-Léonie Paradis

Mère Marie-Léonie est décédée à Sherbrooke le 3 mai 1912, à l’âge de 72 ans.  Elle a été enterrée au cimetière Saint-Michel de cette ville et exhumée en 1935. 

Lors de l’exhumation, des médecins légistes ont préservé ses ossements selon la méthode égyptienne les recouvrant de cire et bandelettes. Son ossature a été revêtu de son costume religieux et son crâne a eu un modelage en plâtre recouvert de cire.  Ils ont été déposé dans ce cercueil fermé jusqu'en 1984.

Après la béatification du 11 septembre 1984, le même emplacement s’est transformé en oratoire puisque mère Marie-Léonie pouvait être priée publiquement.

Monseigneur Jean-Marie Fortier, archevêque de Sherbrooke, bénit ce nouveau lieu le 11 décembre 1985.

En 2017, la future vente de la maison générale située au 1820 rue Galt Ouest occasionne le transfert de la relique de bienheureuse Marie-Léonie.  Le 31 mai 2017 est le jour où l’institut de Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille concrétise ce don précieux à l'Église par l'entremise de Mgr Luc Cyr, archevêque, qui l’accueille chaleureusement.  Un important cortège s’est déplacé du 1820 rue Galt Ouest au 130 rue de la Cathédrale, à la basilique-cathédrale Saint-Michel, sous escorte policière devant une foule nombreuse et recueillie.

Le 10 décembre 2017, sous l’autel du transept sud de la Basilique-Cathédrale Saint-Michel, la grande relique contenant les restes mortels de mère Marie-Léonie est définitivement installée dans sa châsse et Mgr Luc Cyr l’a bénite à l’intérieur de l’office du soir, aux Vêpres.

Chaque jour, lorsque les portes de la basilique-cathédrale sont ouvertes, il est possible de venir la prier et de visiter le musée, aménagé dans quatre alcôves, qui fait mémoire de son histoire et de l’institut qu’elle a fondé, Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille.

Sa spiritualité par différentes peintures

Tableau offert par Les Petites Soeurs de la Sainte-Famille au pape Jean-Paul II lors de la béatification de mère Marie-Léonie Paradis, le 11 septembre 1984. Cette peinture montre son amour au Dieu Eucharistie, son appel à soutenir le prêtre dans son ministère et son écoute de l’Évangile.

L’esprit de foi de mère Marie-Léonie lui fait voir et servir le Christ dans la personne du prêtre et toutes les personnes qu’elle rencontre. Son amour du sacerdoce n’a d’égal que son zèle pour l’eucharistie. Elle va à Dieu tout simplement comme un enfant, se fiant à lui comme à un bon Père.

La Vierge Marie a une place de choix dans son cœur : « Ma confiance est illimitée dans notre bonne Mère. Elle connaît nos besoins et elle a un pouvoir si grand sur le cœur de son divin Fils. » Ses vocables préférés sont Notre-Dame des Sept Douleurs et Notre-Dame du Rosaire.

Saint Joseph : « Sa dévotion pour lui est presque illimitée, recourant à saint Joseph dans toutes ses nécessités et circonstances. »

Elle a fait plusieurs pèlerinages aux sanctuaires de sainte Anne, la priant avec ferveur.

En 2012, pour commémorer le centenaire du décès de mère Marie-Léonie, M. Marius Dubois, artiste-peintre de l’Académie Royale du Canada, à la demande de l'institut peint un tableau représentant bienheureuse Marie-Léonie.

Voici les messages que contiennent cette peinture :

L’artiste a peint mère Marie-Léonie dans une attitude d’humilité, à genoux face au Christ en croix. Femme de grande foi, elle voit en lui le grand prêtre suprême qu’elle veut servir et revêtir du plus beau vêtement à la fois sacerdotal et royal, car le Christ est Prêtre et Roi de l’univers.

Les fleurs qui jonchent le sol symbolisent son amour de la nature.

De jeunes religieuses l'accompagnent puisque dit-il, elle n'a jamais travaillé seule et a déployé toutes ses énergies à fonder un institut, pour accorder à celles-ci la possibilité de se donner à Dieu.

Une jeune tient un parchemin où il est écrit la devise de la communauté : Piété et dévouement.

Dans le coin droit du tableau, la petite église de L'Acadie est représentée là où a commencé son expérience spirituelle.

Charisme

Mère Marie-Léonie lègue à son institut le charisme de : « L’incarnation et la manifestation du visage du Christ serviteur ». 

Nous, Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille, voulons suivre de plus près le Christ serviteur aimant de la volonté du Père, en mettant dans notre vocation le prophétisme du service.

La scène du lavement des pieds pour exprimer le Christ serviteur

Afin de mieux vivre notre service à la suite du Christ serviteur, nous privilégions l’humilité, la simplicité, la joie et l’accueil.

De notre contemplation du mystère eucharistique découlent la force et le courage de concrétiser ces vertus si chères à mère Marie-Léonie et de vivre en plénitude notre devise : « Piété et dévouement ».

Nous sommes sensibles aux besoins actuels des prêtres et nous les appuyons par notre vie de prière ainsi que par notre service humble et joyeux.

SOURCE : https://www.centremarie-leonieparadis.com/fr/mere-marie-leonie/histoire-de-virginie-alodie-paradis.php

Le Pape approuve plusieurs décrets: Marie-Léonie Paradis sera canonisée

Le Pape François a autorisé la promulgation de plusieurs décrets du dicastère pour les Causes des saints reconnaissant un miracle attribué à l'intercession de la bienheureuse Marie-Léonie Paradis qui fonda l'Institut des Petites sœurs de la Sainte-Famille au Canada, mais aussi l'assassinat in odium fidei du père Michał Rapacz, qui sera proclamé bienheureux, ainsi que les vertus héroïques de deux religieux capucins dont un évêque arménien d'un prêtre espagnol et d'une moniale italienne.

Tiziana Campisi - Cité du Vatican

Ce mercredi matin, au cours d’une audience accordée au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le Pape François a autorisé la promulgation du décret reconnaissant un miracle survenu grâce à l'intercession de la fondatrice au Canada de l'Institut des petites sœurs de la Sainte-Famille à la fin du 19e. Mère Marie-Léonie Paradis sera canonisée.  François a également autorisé les décrets relatifs au martyre de Michał Rapacz, prêtre tué en haine de la foi le 12 mai 1946 à Cracovie qui sera donc béatifié, et aux vertus héroïques des serviteurs de Dieu désormais Vénérables que sont: Mgr Cyrille Jean Zohrabian, évêque titulaire d'Acilisène qui fut missionnaire auprès des réfugiés arméniens ; Don Gianfranco Maria Chiti, un général italien qui se fit capucin ; Sebastián Gili Vives, prêtre fondateur de la Congrégation des Augustines Filles du Secours ; Madeleine de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, religieuse de la Congrégation des Filles de l'Église.

Mère Marie-Léonie Paradis

Une femme dévouée au soutien des prêtres

Béatifiée par Jean-Paul II le 11 septembre 1984 à Montréal, la religieuse canadienne Marie-Léonie Paradis sera canonisée. On attribue à son intercession la guérison miraculeuse d'un nouveau-né de sexe féminin à la suite d'une «asphyxie périnatale prolongée avec défaillance de plusieurs organes et encéphalopathie» à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, en 1986. Née le 12 mai 1840 à L'Acadie, au Canada, elle est entrée dans la Congrégation des Sœurs marianites de Saint-Laurent à Montréal, la branche féminine de la congrégation de la Sainte-Croix dédiée au service domestique dans les maisons des "Prêtres de la Sainte-Croix" et à l'éducation des jeunes gens alors qu'elle n'avait que 14 ans. Elle est envoyée dans diverses maisons au Canada et, en 1862, à New-York aux États-Unis où, sept ans plus tard, elle vit la séparation des religieuses de la province de l'Indiana d'avec la maison mère française, qu'elle rejoint peu de temps après. Sœur Marie-Léonie rejoint le Canada à l'invitation du père Camille Lefebvre, c.s.c., pour prendre en charge les religieuses et les jeunes femmes qui assument les travaux domestiques du Collège Saint-Joseph dont il a la charge. Les vocations se font nombreuses et la religieuse accepte la suggestion de l'archevêque de Montréal de fonder une nouvelle communauté. Le 31 mai 1880, la Congrégation des Petites sœurs de la Sainte Famille est fondée, dans le but spécifique de servir dans les communautés religieuses, les collèges et les séminaires. De nouvelles communautés s'ouvrent, dans lesquelles Mère Marie-Léonie recommande d'aider les prêtres matériellement et spirituellement, et ainsi, dans les presbytères et les séminaires, on respire l'atmosphère propre à la Sainte Famille de Nazareth, faite de transparence et de paix, d'ordre et de discrétion. Mère Marie-Léonie meurt le 3 mai 1912 à Sherbrooke, à l'âge de 72 ans, laissant 600 religieuses en deuil. L'Institut qu'elle a fondé se répand alors non seulement au Canada, mais aussi au Honduras, en Italie et aux États-Unis.

Le père Michal.

Un prêtre martyr dans la Pologne communiste

Né le 14 septembre 1904 à Tenczyn, en Pologne, le père Michał Rapacz entre au séminaire de Cracovie en 1926 et a été ordonné prêtre cinq ans plus tard. Envoyé à Płoki comme curé adjoint de la paroisse de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, il exerce ensuite son ministère à Rajcza, mais en 1937, il revient à Płoki comme administrateur de la paroisse. En raison de l'occupation allemande, il est obligé de réduire son activité pastorale, car l'enseignement de la religion catholique, les mariages entre Polonais et Allemands, ainsi que toutes les célébrations et activités de l'après-midi des paroisses et institutions catholiques sont interdits. À la fin de la guerre, le régime communiste s'est installé en Pologne, sous la domination de l'Union soviétique de Staline, qui a ouvertement déclaré la guerre à la religion et à l'Église. Dans la nuit du 11 mai 1946, un groupe d'hommes armés pénètre dans le presbytère de Płoki, et enlève le père Michał, le tuant dans une forêt voisine. Le prêtre, conscient du risque qu'il courait et prêt à l'affronter et à donner sa vie pour rester fidèle au Christ et à l'Église, a été assassiné en raison de son activité pastorale, que le régime n'aimait pas, et son exécution n'était pas un événement isolé, mais faisait partie de l'activité du gouvernement visant à "libérer" la Pologne de l'influence de l'Église et de ses représentants les plus importants.

Mgr Zohrabian, missionnaire auprès des réfugiés arméniens.

Un religieux aux côtés du peuple arménien

Originaire d'Erzéroum, en Turquie, Cyril Jean Zohrabian était une personnalité aux multiples facettes, caractérisée par l'humour, l'humilité, l'esprit de service et un profond sens de la justice. Il serait né le 25 juin 1881 dans une famille pauvre et profondément chrétienne, exterminée par la suite lors du génocide arménien. Il est entré au couvent des Capucins d'Istanbul en 1894. Ordonné prêtre, il est destiné dix ans plus tard à la mission de Trébizonde à Erzéroum, où il se consacre au ministère pastoral, à la direction spirituelle, à l'enseignement et au soin des malades. Au début de la Première Guerre mondiale, se trouvant à Istanbul, il ne peut rejoindre sa mission et s'installe au couvent de Saint-Louis. Une fois la guerre terminée, le religieux s'occupe des centaines d'orphelines arméniennes du génocide et, en 1920, à Trébizonde, il met l'église et le couvent à la disposition des Grecs de la région du Pont chassés de leur terre. Pour cette raison, il est chassé de la ville et arrêté à Istanbul. Il est soumis à la torture pendant trois jours, au supplice du palahan qui consiste en 300 coups de nerfs de bœuf sur les plantes des pieds, dont il gardera des séquelles jusqu'à la fin de sa vie. Il est condamné à mort, à la pendaison, sur la base d'une fausse accusation, mais, au dernier moment, il est libéré et expulsé de Turquie. Le père Cyrille arrive ensuite en Grèce, où il s'occupe de milliers de réfugiés arméniens. Rattaché à la province religieuse des Capucins de Palerme, il est nommé, le 21 novembre 1938, vicaire patriarcal de la Haute Djézireh, en Syrie, et, le 8 juin 1940, il est élu évêque titulaire d'Acilisène. Cependant, ses activités dérangent les autorités qui décident de le surveiller et de l'empêcher d'exercer son apostolat, au point de lui refuser un visa d'entrée et de séjour. Mgr Zohrabian rejoint donc la Syrie, où il mène une intense activité pastorale et caritative, construisant des écoles, des églises et des maisons pour les prêtres et donnant des cours particuliers à de nombreux étudiants. En raison de problèmes de santé, il démissionne de l'évêché de Haute-Djézireh et s'installe à Rome, où il poursuit ses activités caritatives et apostoliques en faveur des Arméniens. Il meurt le 20 septembre 1972.

Le capucin et ancien général Gianfranco Maria Chili.

Un soldat à l'âme franciscaine

Ce mercredi, un autre religieux capucin voient ses vertus héroïques reconnues. Il s’agit de Gianfranco Maria Chiti, homme de grande foi, avec une profonde dévotion mariale et eucharistique. Né le 6 mai 1921 à Gignese, dans la province de Novara en Italie, il est attiré par la vie et la spiritualité franciscaines dès son enfance, mais s'engage dans une carrière militaire. En 1942, il est envoyé sur le front slovène-croate, puis se porte volontaire pour le front russe, participe à la bataille du Don, où il est blessé, et fait face à la dramatique retraite de Russie. Dans le contexte des événements tragiques de la guerre et de la politique qui ont suivi le 8 septembre 1943, Gianfranco Maria, bien que ne partageant pas l'idéologie fasciste, a adhéré à la République sociale italienne. Il s'emploie alors à sauver des juifs et des partisans, puis il est arrêté, libéré et réintégré dans l'armée. Tout en effectuant son service militaire, il a toujours ressenti un élan de conscience, a accompli généreusement des actes de charité pour la défense de la vie humaine et a fait preuve de respect envers l'ennemi et de bienveillance envers les persécutés politiques ; aimant et ouvert au pardon, il n'a pas négligé de prier pour les soldats qu'il voyait mourir. En 1950, il s'est porté volontaire pour la mission militaire italienne en Somalie, est rentré en Italie quatre ans plus tard et a poursuivi sa carrière militaire jusqu'à sa retraite en 1978. Il décide alors de rejoindre les frères mineurs capucins au couvent de Rieti. Ordonné prêtre le 12 septembre 1982, il s'occupe des novices, puis devient père spirituel de l'Association nationale des grenadiers de Sardaigne. Il est ensuite chargé de restaurer le couvent d'Orvieto, qui devient, grâce à lui, un lieu d'accueil et de référence pour ceux qui recherchent la paix et le recueillement. Il est décédé le 20 novembre 2004 à l'hôpital militaire Celio de Rome, à la suite d'un accident de voiture.

Sebastian Gill Vives, au service des malades espagnols.

Un prêtre proche des enfants et des pauvres

Le père Sebastián Gili Vives est né le 16 janvier 1811 à Artà, une commune de Majorque, en Esagne. Ordonné prêtre en 1835 à Ibiza, il se consacre particulièrement aux enfants abandonnés et, en raison de cette sensibilité, il est nommé prieur d'une maison d'enfants qui accueille de 250 à 500 enfants. Pour mieux les soigner, le père Sebastián fonde la congrégation des Filles Augustines du Secours, puis, en 1860, il est nommé directeur de l'hôpital de Palma. Il se distingue particulièrement lors d'une grave épidémie de choléra, en 1865, par la précieuse contribution qu'il apporte, avec sa congrégation, à l'assistance aux plus pauvres. Il consacre beaucoup de temps à la prière et se préoccupe également de la condition des femmes, qui font l'objet de nombreuses discriminations à l'époque. En tant que chanoine de la cathédrale de Palma de Majorque, à partir de 1883, il encouragea de manière particulière le culte du Sacré-Cœur de Jésus, en instituant, entre autres, la pieuse pratique des "Quarantores", tout en poursuivant son engagement dans sa famille religieuse. Contraint d'abandonner son rôle de supérieur et de directeur des sœurs en raison de sa mauvaise santé, il mourut le 11 septembre 1894, à l'âge de 83 ans.

Une vie de souffrance passée dans la prière

Madeleine de Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus, est née Maddalena Rosa Volpato le 24 juillet 1918 à Sant'Alberto di Zero Branco, dans la province de Trévise en Italie, et a perçu sa vocation religieuse dès son adolescence. Après des expériences dans deux familles religieuses, elle vit une période de laïcité consacrée, puis, en 1943, entre à l'Institut des Filles de l'Église. Le 18 janvier 1945, au début de l'octave de la prière pour l'unité des chrétiens, elle fait un vœu au Seigneur, offrant sa vie «pour l'union des frères séparés». Sept jours plus tard, le 25 janvier, elle est alitée et on lui diagnostique un abcès de la cinquième vertèbre cervicale dû au mal de Pott, communément appelé spondylarthrite tuberculeuse. Admise à l'hôpital du Lido de Venise, elle vit sa douloureuse maladie avec une sérénité exemplaire, renouvelant sans cesse son offrande pour l'unité des chrétiens. Le 18 mai 1945, elle fut autorisée à faire sa profession religieuse, mais elle mourut un peu plus d'un an plus tard, le 28 mai 1946, à l'âge de vingt-sept ans. Sa vie fut simple et marquée par la souffrance. Particulièrement dévouée à la Vierge Marie et à Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, sa sainteté fut rapidement connue de beaucoup après sa mort.

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SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-01/pape-decrets-cause-des-saints-marie-leonie-paradis-mgr-zohrabian.html

Mère Marie-Léonie, «l’humble parmi les humbles», canonisée

Ce dimanche 20 octobre, place Saint-Pierre, le Pape préside la messe de canonisation de la religieuse canadienne. Native du Québec et fondatrice des Petites sœurs de la Sainte-Famille, mère Paradis eut à cœur de fonder une congrégation voulant se mettre au service du ministère des prêtres. Jacques Gauthier, auteur de «Sainte Marie-Léonie» -un ouvrage biographique paru aux éditions NOVALIS (2024), nous dévoile le quotidien d’une femme «toute de cœur».

Vianney Gilliot – Cité du Vatican

«Une sainteté joyeuse, une sainteté humble, légère et libre» voilà comment l’auteur québécois caractérise la vie de cette sœur née au milieu du XIXe siècle. Mère Marie-Léonie Paradis n’est pas une sainte aux grands éclats mais elle s’est attelée à répéter sans cesse, dans un abandon mystique, «tout pour vous mon Dieu». Elle a transmis cette vocation à toute sa congrégation qui fête aujourd’hui, la vie sanctifiée d’une enfant du Québec.

Un charisme de «piété et de dévouement»

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Mère Marie-Léonie débuta sa longue vie de service en entrant, à 14 ans, chez les sœurs marianites de Sainte-Croix où elle découvrit son goût pour l’enseignement. Cette première vocation l’a amenée à partir en mission aux États-Unis. Pour Jacques Gauthier, cette période «va lui être profitable parce qu’elle va apprendre l’anglais et elle va fonder plusieurs maisons aux États-Unis». Rappelée au Canada pour servir au Collège Saint-Joseph de Memramcook, c’est dans cette province du Nouveau Brunswick qu’elle fonda en 1880 la communauté des Petites sœurs de la Sainte-Famille dont la mission est d’assister les prêtres dans leur ministère en entretenant les presbytères, les sanctuaires et les séminaires. «Les prêtres avaient besoin d’aide», ajoute Jacques Gauthier.

«Très rayonnantes par leur vie de prière», le biographe québécois se dit touché par la spiritualité de ces sœurs portées par le testament spirituel de leur fondatrice.  Mère Marie-Léonie Paradis est «une femme de foi, une femme de bonté, elle a vraiment vécu l’Évangile». Selon lui, mère Marie-Léonie par la vocation de sa communauté, a exercé un «sacerdoce baptismal». Grande passionnée de l’Eucharistie, elle donna comme devise aux Petites sœurs de la Sainte-Famille «Piété et dévouement». À son décès en 1912, mère Marie-Léonie laissa après elle une communauté implantée au Québec, au Honduras et en Italie, forte de plusieurs milliers de sœurs consacrées.

Un héritage spirituel fort

Le charisme de la congrégation fondée par Marie-Léonie Paradis faisait d’autant plus sens qu’à l’époque les vocations sacerdotales étaient nombreuses et les séminaires étaient pleins. Le siècle a changé mais l’enseignement de la future sainte reste une source d’inspiration évidente pour notre siècle, estime Jacques Gauthier. Elle disait aux sœurs de sa communauté «soyez humbles, sans aucune prétention, aimant  faire plaisir aux autres et vous serez toujours heureuses» et, pour l’auteur cette sainte, qui s’est faite «icône du cœur de Dieu», nous fait connaître le Christ par son témoignage de vie simple, libre et humble.

«L’humble parmi les humbles, c’est d’ailleurs ainsi que le Pape Jean-Paul II qualifia la religieuse lors de sa béatification célébrée en septembre 1984. Quarante ans plus tard, le Pape François mettra de nouveau cette vie de service à l’honneur. Il préside sa messe de canonisation ce dimanche place Saint-Pierre.

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SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-10/mere-marie-leonie-l-humble-parmi-les-humbles-bientot-canonisee.html

PARADIS, ÉLODIE (baptisée Alodie-Virginie), dite mère Marie-Léonie, sœur marianite de Sainte-Croix, fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, née le 12 mai 1840 à L’Acadie, Bas-Canada, fille unique des six enfants de Joseph Paradis et d’Émilie Grégoire ; décédée le 3 mai 1912 à Sherbrooke, Québec.

Pour subvenir aux besoins de sa famille, le père d’Élodie Paradis s’installe vers 1845 dans le rang de la Tortue, non loin du village de Saint-Philippe-de-Laprairie, où il loue un moulin désaffecté et y scie du bois, moud du grain et carde de la laine. Quand Élodie atteint neuf ans, sa mère décide de l’envoyer au pensionnat des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame à Laprairie (La Prairie). La même année, son père s’exile en Californie pour y chercher de l’or, et la famille vit un temps à Napierville, où Élodie poursuit ses études, mais pour quelques mois seulement : elle retourne en 1850 au pensionnat de Laprairie. Ayant appris par un voisin, le jeune Camille Lefebvre*, l’existence d’une communauté de religieuses au sein de la famille de Sainte-Croix, Élodie se présente au noviciat des Sœurs marianites de Sainte-Croix à Saint-Laurent, près de Montréal, le 21 février 1854. Elle n’a pas encore 14 ans. C’est en vain que son père tente de la ramener à la maison à son retour de Californie. Elle est acceptée comme novice sous le nom de sœur Marie-de-Sainte-Léonie. En 1856, elle enseigne à Sainte-Scholastique (Mirabel) puis prononce ses vœux le 22 août 1857. Elle sera ensuite enseignante, surveillante et secrétaire de la supérieure à Varennes, Saint-Laurent et Saint-Martin (Laval). En 1862, elle est envoyée à New York, où les marianites dirigent un orphelinat, un ouvroir et une école pour les enfants pauvres de la paroisse St Vincent de Paul. Huit ans plus tard, elle se joint à la branche américaine des Sœurs marianites de Sainte-Croix et va en Indiana pour enseigner le français et les travaux à l’aiguille aux sœurs qui se destinent à l’enseignement.

Après un court séjour au Michigan, sœur Marie-Léonie est appelée en 1874 à diriger un groupe de novices et de postulantes au collège Saint-Joseph de Memramcook, au Nouveau-Brunswick. Ce collège, fondé en 1864 par son compatriote Camille Lefebvre, a besoin de recrues pour les « soins de l’économie domestique et de la bonne tenue du département culinaire » de cette maison. C’est là qu’Élodie Paradis pourra répondre à ce qu’elle estime être sa vocation dans la conjoncture du moment : auxiliaire et collaboratrice des pères de Sainte-Croix dans l’œuvre d’éducation auprès des jeunes Acadiens. La situation matérielle précaire du collège à cause d’un manque de personnel de soutien essentiel à sa bonne marche, mais aussi le faible niveau d’instruction des Acadiens et l’absence d’établissements pour accueillir les filles aspirant à la vie religieuse, vont confirmer sœur Marie-Léonie dans son projet. Le 26 août 1877, 14 Acadiennes accueillies dans l’ouvroir qu’elle dirige endossent un habit particulier ; en 1880, le chapitre général des pères de Sainte-Croix accepte l’idée d’une nouvelle fondation pour les besoins des collèges, l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. De l’avis d’Alfred-Valère Roy*, successeur de Lefebvre, l’action de ce dernier et de la fondatrice a contribué « à sauver la nationalité acadienne menacée et vouée à l’anglification » aussi bien par les Irlandais catholiques que par les protestants.

Nommée supérieure de la nouvelle communauté, mère Marie-Léonie tente à maintes reprises d’obtenir de l’évêque de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, Mgr John Sweeny*, l’approbation de sa famille religieuse, mais en vain. En 1895, elle rencontre l’évêque de Sherbrooke, Mgr Paul Larocque*, en quête de personnel domestique pour son séminaire ; celui-ci accepte de recevoir dans son diocèse la maison mère et le noviciat des Petites Sœurs et de leur accorder son approbation. Après 21 ans passés en Acadie, la fondatrice et son œuvre s’installent le 5 octobre 1895 au 10 de la rue Peel à Sherbrooke. Le 26 janvier 1896, l’évêque accorde l’approbation canonique, qui consacre la reconnaissance de l’institut par l’Église. Mère Marie-Léonie s’applique dès lors à donner une règle de vie à son institut et à développer chez les sœurs un esprit empreint de simplicité souriante, de générosité et de fraternité. Cette générosité rayonne jusqu’à l’étranger et est symbolisée par l’adoption d’une petite fille kabyle. « Elle était toute de cœur », dira Mgr Larocque de mère Marie-Léonie. Après avoir assuré la formation intellectuelle des sœurs illettrées, elle poursuit leur formation humaine et spirituelle dans sa correspondance avec elles après leur départ de Sherbrooke.

Mère Marie-Léonie meurt le 3 mai 1912 à la veille de ses 72 ans. Au cours de sa vie, elle a présidé à 38 fondations au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Ontario et aux États-Unis, la plupart dans les collèges, quelques-unes dans les évêchés. Au moment de sa mort, l’institut compte quelque 635 membres. Élodie Paradis a été béatifiée à Montréal le 11 septembre 1984, dans le cadre de la visite du pape Jean-Paul II au Canada. L’Église a ainsi voulu reconnaître « une femme d’avant-garde », qui avait su répondre aux besoins de son époque en fondant le premier institut destiné à assister les prêtres dans leur œuvre d’éducation. Sans cette aide, certains collèges n’auraient pu survivre car ils n’avaient pas les moyens d’engager du personnel laïque rémunéré.

Denise Robillard

C’est aux Arch. du Centre Marie-Léonie (Sherbrooke, Québec), que l’on trouve l’essentiel de la documentation concernant mère Marie-Léonie. L’œuvre de la communauté qu’elle a fondée a fait l’objet, en 1979, d’un film intitulé les Servantes du bon Dieu, réalisé par Diane Létourneau.

ANQ-M, CE4-1, 12 mai 1840.— Arch. des Sœurs de Sainte-Croix (Saint-Laurent, Québec), Fonds Mère-Marie-Léonie.— A.-M. Cimichella, Marie-Léonie Paradis ; ses multiples et mystérieux chemins (1840–1912) (Montréal, 1980).— Thérèse Gendron et Raymond Maric, Léonie Paradis : fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Strasbourg, France, [1986 ?]).— Gerbes de faveurs merveilleuses obtenues par l’intercession de mère Marie-Léonie, fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Sherbrooke, 1962).— Arsène Goyette, Une grande âme et une grande œuvre (Sherbrooke, 1926).— Jeanne Grégoire, La Source et le Filon : de l’ancêtre Pierre Paradis à la fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, mère Léonie (Montréal, 1961).— Eugène Nadeau, Mère Léonie, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (1840–1912) (Montréal, 1950) ; Montre-moi tes chemins : les routes imprévues de mère Léonie, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, 1840–1912 (Sherbrooke, [1974]).— M.-G. Perras, Message de mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (1840–1912) (Sherbrooke, 1953).— Denise Robillard, Mère Marie-Léonie, 1840–1912, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Montréal, 1984).

Bibliographie générale

© 1998–2014 Université Laval/University of Toronto

SOURCE : http://www.biographi.ca/fr/bio/paradis_elodie_14F.html

Blessed Marie-Léonie Paradis

Also known as

Alodie-Virginie Paradis

Virginie-Alodie Paradis

Memorial

3 May

Profile

Born to a poor but pious family. Educated by the Sisters of Notre Dame. Joined the Marianite Sisters of the Congregation of the Holy Cross on 21 February 1854, taking her final vows in 1857Taught in Montreal, in New York, and in Indiana. With 14 of her sisters, she founded the Poor Sisters of the Holy Family, devoted to assisting priests and seminarians, at Memramcook, New Brunswick, in 1877.

Born

12 May 1840 in L’Acadie, QuebecCanada as Alodie-Virginie Paradis

Died

3 May 1912 in SherbrookeQuebecCanada

Venerated

31 January 1981 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)

Beatified

11 September 1984 by Pope John Paul II at MontrealCanada

Canonized

on 24 January 2024Pope Francis promulgated a decree of a miracle received through the intercession of Blessed Marie-Leonie

on 23 May 2024 Pope Francis announced a consistory to decide on the canonization of Blessed Marie-Léonie

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SherbrookeCanadaarchdiocese of

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MLA Citation

“Blessed Marie-Léonie Paradis“. CatholicSaints.Info. 25 May 2024. Web. 16 February 2025. <https://catholicsaints.info/blessed-marie-leonie-paradis/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-marie-leonie-paradis/

HOLY MASS AND CANONIZATION OF THE BLESSED:

MANUEL RUIZ LÓPEZ AND HIS SEVEN COMPANIONS, FRANCESCO, MOOTI AND RAFFAELE MASSABKI,
GIUSEPPE ALLAMANO, MARIE-LÉONIE PARADIS AND ELENA GUERRA 

PAPAL MASS

HOMILY OF THE HOLY FATHER FRANCIS

Saint Peter's Square

XXIX Sunday in Ordinary Time, 20 October 2024

Jesus asks James and John: “What is it you want me to do for you?” (Mk 10:36). Immediately afterwards he presses them: “Are you able to drink the cup that I drink, or be baptized with the baptism that I am baptized with?” (Mk 10:38). Jesus poses questions and, in doing so, helps us to discern, because questions allow us to discover what is within us, casting light on our hearts’ desires, even those of which we are unaware.

Let us allow the word of the Lord to question us. Let us imagine that he is asking each one of us: “What is it you want me to do for you?”; and the second question: “Are you able to drink my cup?”.

Through these questions, Jesus reveals the ties between him and the disciples, as well as their expectations of him, with all the aspects typical of any relationship. James and John are indeed connected to Jesus, but they also have certain demands. They express the desire to be near him, but only in order to occupy a place of honour, to play an important role, “to sit, one at your right hand and one at your left, in your glory” (Mk 10:37). They obviously think of Jesus as the Messiah, a victorious and glorious Messiah, and expect him to share his glory with them. They see in Jesus the Messiah, but regard him with the category of power.

Jesus does not stop at the disciples’ words, but delves deeper, listening to and reading the hearts of each of them and also each one of us. Then, in the exchange, through two questions, he tries to reveal the desire within their requests. Sometimes also in the Church we see these ideas about honour or power.

First, he asks: “What is it you want me to do for you?”, a question that reveals the thoughts of their hearts, bringing to light the hidden expectations and dreams of glory that the disciples secretly cultivate. It is as if Jesus asks: “Who do you want me to be for you?”. In this way, he unmasks their real desire: for a powerful and victorious Messiah who will give them a place of honour.

With his second question, Jesus refutes this image of a Messiah and so helps them to change their perspective, that is to be converted: “Are you able to drink the cup that I drink or be baptized with the baptism that I am baptized with?” Thus, he reveals that he is not the Messiah that they think; he is the God of love, who stoops down to reach the one who has sunk low; who makes himself weak to raise up the weak, who works for peace and not for war, who has come to serve and not to be served. The cup that the Lord will drink is the offering of his life, given to us out of love, even unto death, and death on a cross.

Moreover, on his right and on his left there will be two thieves, hanging like him on the cross and not seated on thrones of power; two thieves nailed with Christ in pain, not enthroned in glory. The crucified king, the just man condemned becomes the slave of all: truly this man is God’s Son! (cf. Mk 15:39). Those who dominate do not win, only those who serve out of love. We were also reminded of this in the Letter to the Hebrews: “We do not have a high priest who is unable to sympathize with our weaknesses, but we have one who in every respect has been tested as we are” (Heb 4:15).

At this point, Jesus can help his disciples to convert, to change their mindset: “You know that among the gentiles those whom they recognize as their rulers lord it over them, and their great ones are tyrants over them” (Mk 10:42). But it must not be that way for those who follow God, who made himself a servant to reach everyone with his love. Those who follow Christ, if they wish to be great, must serve by learning from him.

Brothers and sisters, Jesus reveals the thoughts, desires and projections of our hearts, unmasking at times our expectations of glory, domination, power, and vanity. He helps us to think no longer according to the world’s criteria, but according to the way of God, who becomes last so that the last may be lifted up and become first. While these questions of Jesus, with his teaching on service, are often incomprehensible to us as they were to the disciples, yet by following him, by walking in his footsteps and welcoming the gift of his love that transforms our way of thinking, we too can learn God’s way of service. Let us not forget the three words that show God’s style of serving: closeness, compassion and tenderness. God draws near, becomes compassionate, and is tender in order to serve. Closeness, compassion and tenderness.

This is what we should yearn for: not power, but service. Service is the Christian way of life. It is not about a list of things to do, so that once done, we can consider our part completed; those who serve with love do not say: “now it’s someone else’s turn”. This is how employees think, not witnesses. Service is born from love, and love knows no bounds, it makes no calculations, it spends and it gives. It does not just do things to bring about results, it is not occasional service, but it is something that is born from the heart, a heart renewed by love and in love.

When we learn to serve, our every gesture of attention and care, every expression of tenderness, every work of mercy becomes a reflection of God’s love. So in this way, let all of us – each one of us – continue Jesus’ work in the world.

In light of this, we can remember the disciples of the Gospel who are being canonized today. Throughout the troubled history of humanity, they remained faithful servants, men and women who served in martyrdom and in joy, like Father Manuel Ruiz López and his companions. They are priests and religious fervent with missionary zeal, like Father Joseph Allamano, Sister Marie Leonie Paradis and Sister Elena Guerra. These new saints lived Jesus’ way: service. The faith and the apostolate they carried out did not feed their worldly desires and hunger for power but, on the contrary, they made themselves servants of their brothers and sisters, creative in doing the good, steadfast in difficulties and generous to the end.

We confidently ask their intercession so that we too can follow Christ, follow him in service and become witnesses of hope for the world.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/francesco/en/homilies/2024/documents/20241020-omelia-canonizzazione.html

Mother Marie-Léonie Paradis

Few might know the name Élodie Paradis, but many know the name Mother Marie-Léonie. She was a Marianite Sister of Holy Cross and founder of the Little Sisters of the Holy Family and today is her feast day.

Elodie was born May 12 1840 in L’Acadie, Lower Canada, the only daughter among the six children of Joseph Paradis and Émilie Grégoire.

In the mid 1840s Élodie Paradis’s father moved to the concession of La Tortue, near the village of Saint-Philippe-de-Laprairie, in order to support his family. There he rented a disused mill in which he sawed lumber, ground grain, and carded wool. When Élodie was nine years old, her mother sent her to a boarding-school run by the Congregation of Notre-Dame in La Prairie while her father was working in California. Her studies with the congregation of Notre Dame were interrupted when the family lived temporarily in Napierville.  She returned to the school in La Prairie in 1850. Having heard from her youthful neighbour, the Holy Cross priest Camille Lefebvre that there was a community of nuns within the Holy Cross family, Élodie presented herself at the noviciate of the Marianite Sisters of Holy Cross in Saint-Laurent, near Montreal, on  Feb. 21 1854. She was not yet 14. When her father came back from California, he tried to bring her home, without success.

Under the name of Sister Marie-de-Sainte-Léonie she was accepted as a novice. In 1856 she taught at Sainte-Scholastique (Mirabel) and on 22 Aug. 1857 she made her vows. She would then be a teacher, monitor, and secretary to the mother superior at Varennes, Saint-Laurent, and Saint-Martin (Laval). In 1862 she was sent to New York, where the Marianites operated an orphanage, a workroom, and a school for poor children in the parish of St Vincent de Paul. Eight years later she joined the American branch of the order and went to Indiana to teach French and needlework to the nuns who were slated to become teachers.

After a short stay in Michigan, in 1874 Sister Marie-Léonie was chosen to direct a group of novices and postulants at the College of Saint Joseph in Memramcook, N.B. This college, which had been founded in 1864 by her compatriot Camille Lefebvre, needed recruits for “housekeeping tasks and maintenance of the culinary department.” There Élodie Paradis could heed what she considered her calling at that moment: to be an auxiliary and assistant to the Holy Cross Fathers in the mission of educating young Acadians. Several factors strengthened her resolve: the precarious situation of the college in the absence of support personnel essential to its smooth operation; the Acadians’ low level of education; and the lack of institutions for young women eager to enter the religious life. Fourteen Acadian girls taken into the workroom that she directed began wearing their own unique habit on 26 Aug. 1877. In 1880 the general chapter of the Holy Cross Fathers accepted the idea of a new foundation for the needs of the colleges, the Little Sisters of the Holy Family. Alfred-Valère Roy, who succeeded Lefebvre, thought the actions taken by his predecessor and Sister Marie-Léonie helped “to save the Acadian nationality, threatened and doomed to anglification” as much by Irish Roman Catholics as by Protestants.

Appointed superior of the new community, Mother Marie-Léonie tried on many occasions to persuade Bishop John Sweeny of Saint John, N.B., to give his approval to her religious family, but in vain. In 1895 she met Bishop Paul Laroque of Sherbrooke, who was looking for domestic staff for his seminary. He agreed to receive the mother house and the novitiate of the Little Sisters into his diocese and to give them his approval. On 5 Oct. 1895, after 21 years in Acadia, Mother Marie-Léonie returned to Quebec. She and her community moved to 10 Rue Peel in Sherbrooke, and on 26 Jan. 1896 Larocque granted canonical approval, official church recognition.

Mother Marie-Léonie then applied herself to the tasks of giving her institution a rule of life and helping the nuns develop a spirit of cheerful simplicity and sisterly generosity. Their generosity was even extended to other countries and was symbolized by their adoption of a little girl from Kabylia. “She was all heart,” Bishop Larocque would say of Mother Marie-Léonie. After providing for the education of the sisters who were illiterate, she pursued their human and spiritual formation in her correspondence with them after they left Sherbrooke for other provinces and the United States.

Mother Marie-Léonie died on 3 May 1912, just before her 72nd birthday. In the course of her life she had overseen 38 establishments in Quebec, New Brunswick, Ontario, and the United States, most of them in colleges and a few in episcopal households. At the time of her death, the Little Sisters of the Holy Family had some 635 members. Élodie Paradis was beatified in Montreal on 11 Sept. 1984, during Pope John Paul II’s visit. The church thereby recognized an “avant-garde woman” who had met the needs of her time by founding the first institute to help priests in their educational work. Without this assistance, some colleges would have been unable to survive, since they did not have the means to hire lay personnel.

SOURCE : http://saltandlighttv.org/blog/general/blessed-marie-leonie-paradis

 May 4: Blessed Marie-Leonie Paradis

Elodie Paradis was born in the village of L'Acadie in Quebec, Canada. It was May 12, 1840. Her parents were poor but devout Catholics. They loved their little girl. When Elodie was nine, her parents decided to send her to a boarding school. They wanted her to have an excellent education. The Sisters of Notre Dame warmly received the new student. But Elodie and her family missed each other very much.

Mr. Paradis worked hard running a mill. But times were bad, and the mill did not produce enough to support his wife and children. He heard wonderful reports of the gold rush in California. He was so desperate that he decided to go. In California, Mr. Paradis did not find the wealth he hoped for. When he returned to L'Acadie, he was shocked to find that his Elodie had joined the convent. She had entered the Holy Cross congregation on February 21, 1854. Mr. Paradis went to the convent. He begged his daughter to return home, but she chose to remain. Finally, her father accepted it. She pronounced her vows in 1857. Blessed Marie-Leonie taught school in different cities. She prayed and lived her life joyfully. As time went on, Sister Marie-Leonie was led by Jesus to begin a new religious order in the Church. The Little Sisters of the Holy Family were begun in 1880. These loving sisters are devoted to the priesthood. They serve priests in the household care so important to their ministry. The Little Sisters of the Holy Family now have sixty-seven convents in Canada, the United States, Rome and Honduras.

Mother Marie Leonie worked for her sisters until the last few hours of her life. She was always frail and often ill. But she never stopped caring for God's people. She put the last corrections on the pages of the book of rules she had written. She had it sent to the print shop. That book would give her sisters the guidance they would need for their life. It was Friday, May 3, 1912. Mother Marie-Leonie said she felt very tired. She went to rest and died a few hours later. She was seventy-one years old.

Reflection: Sometimes we are afraid of our future. May the words of Jesus comfort and give us hope: "Do not be afraid, I am with you until the end of time."

SOURCE : http://www.holyspiritinteractive.net/dailysaint/may/0504.asp

PARADIS, ÉLODIE (baptized Alodie-Virginie), named Mother Marie-Léonie, Marianite Sister of Holy Cross and founder of the Little Sisters of the Holy Family; b. 12 May 1840 in L’Acadie, Lower Canada, the only daughter among the six children of Joseph Paradis and Émilie Grégoire; d. 3 May 1912 in Sherbrooke, Qué.

In the mid 1840s Élodie Paradis’s father moved to the concession of La Tortue, near the village of Saint-Philippe-de-Laprairie, in order to support his family. There he rented a disused mill in which he sawed lumber, ground grain, and carded wool. When Élodie was nine years old, her mother sent her to a boarding-school run by the Congregation of Notre-Dame in La Prairie. That year her father went off to California to look for gold and the family lived temporarily in Napierville, where Élodie continued her studies for a few months. She returned to the school in La Prairie in 1850. Having heard from her youthful neighbour Camille Lefebvre* that there was a community of nuns within the Holy Cross family, Élodie presented herself at the noviciate of the Marianite Sisters of Holy Cross in Saint-Laurent, near Montreal, on 21 Feb. 1854. She was not yet 14. When her father came back from California, he tried to bring her home, without success. Under the name of Sister Marie-de-Sainte-Léonie she was accepted as a novice. In 1856 she taught at Sainte-Scholastique (Mirabel) and on 22 Aug. 1857 she made her vows. She would then be a teacher, monitor, and secretary to the mother superior at Varennes, Saint-Laurent, and Saint-Martin (Laval). In 1862 she was sent to New York, where the Marianites operated an orphanage, a workroom, and a school for poor children in the parish of St Vincent de Paul. Eight years later she joined the American branch of the order and went to Indiana to teach French and needlework to the nuns who were slated to become teachers.

After a short stay in Michigan, in 1874 Sister Marie-Léonie was chosen to direct a group of novices and postulants at the College of Saint Joseph in Memramcook, N.B. This college, which had been founded in 1864 by her compatriot Camille Lefebvre, needed recruits for “housekeeping tasks and maintenance of the culinary department.” There Élodie Paradis could heed what she considered her calling at that moment: to be an auxiliary and assistant to the Holy Cross Fathers in the mission of educating young Acadians. Several factors strengthened her resolve: the precarious situation of the college in the absence of support personnel essential to its smooth operation; the Acadians’ low level of education; and the lack of institutions for young women eager to enter the religious life. Fourteen Acadian girls taken into the workroom that she directed began wearing their own unique habit on 26 Aug. 1877. In 1880 the general chapter of the Holy Cross Fathers accepted the idea of a new foundation for the needs of the colleges, the Little Sisters of the Holy Family. Alfred-Valère Roy*, who succeeded Lefebvre, thought the actions taken by his predecessor and Sister Marie-Léonie helped “to save the Acadian nationality, threatened and doomed to anglification” as much by Irish Roman Catholics as by Protestants.

Appointed superior of the new community, Mother Marie-Léonie tried on many occasions to persuade Bishop John Sweeny* of Saint John, N.B., to give his approval to her religious family, but in vain. In 1895 she met Bishop Paul Larocque* of Sherbrooke, who was looking for domestic staff for his seminary. He agreed to receive the mother house and the noviciate of the Little Sisters into his diocese and to give them his approval. On 5 Oct. 1895, after 21 years in Acadia, Mother Marie-Léonie returned to Quebec. She and her community moved to 10 Rue Peel in Sherbrooke, and on 26 Jan. 1896 Larocque granted canonical approval, official church recognition. Mother Marie-Léonie then applied herself to the tasks of giving her institution a rule of life and helping the nuns develop a spirit of cheerful simplicity and sisterly generosity. Their generosity was even extended to other countries and was symbolized by their adoption of a little girl from Kabylia. “She was all heart,” Bishop Larocque would say of Mother Marie-Léonie. After providing for the education of the sisters who were illiterate, she pursued their human and spiritual formation in her correspondence with them after they left Sherbrooke for other provinces and the United States.

Mother Marie-Léonie died on 3 May 1912, just before her 72nd birthday. In the course of her life she had overseen 38 establishments in Quebec, New Brunswick, Ontario, and the United States, most of them in colleges and a few in episcopal households. At the time of her death, the Little Sisters of the Holy Family had some 635 members. Élodie Paradis was beatified in Montreal on 11 Sept. 1984, during Pope John Paul II’s visit. The church thereby recognized an “avant-garde woman” who had met the needs of her time by founding the first institute to help priests in their educational work. Without this assistance, some colleges would have been unable to survive, since they did not have the means to hire lay personnel.

Denise Robillard

The main documentation concerning Mother Marie-Léonie is preserved at the Arch. du Centre Marie-Léonie (Sherbrooke, Qué.). The work of the community which she founded forms the subject of Les servantes du bon Dieu, a 1979 film directed by Diane Létourneau.

ANQ-M, CE4-1, 12 mai 1840. Arch. des Sœurs de Sainte-Croix (Saint-Laurent, Qué.), Fonds Mère-Marie-Léonie. A.-M. Cimichella, Marie-Léonie Paradis; ses multiples et mystérieux chemins (1840–1912) (Montréal, 1980). Thérèse Gendron et Raymond Maric, Léonie Paradis: fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Strasbourg, France, [1986?]). Gerbes de faveurs merveilleuses obtenues par l’intercession de mère Marie-Léonie, fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Sherbrooke, 1962). Arsène Goyette, Une grande âme et une grande œuvre (Sherbrooke, 1926). Jeanne Grégoire, La source et le filon: de l’ancêtre Pierre Paradis à la fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famine, mère Léonie (Montréal, 1961). Eugène Nadeau, Mère Léonie, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (1840–1912) (Montréal, 1950); Montre-moi tes chemins: les routes imprévues de mère Léonie, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, 1840–1912 (Sherbrooke, [1974]). M.-G. Perras, Message de mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (1840–1912) (Sherbrooke, 1953). Denise Robillard, Mère Marie-Léonie, 1840–1912, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (Montréal, 1984).

General Bibliography

© 1998–2014 University of Toronto/Université Laval

SOURCE : http://www.biographi.ca/en/bio/paradis_elodie_14E.html

Santa Maria Leonia (Alodia) Paradis Vergine, fondatrice

Festa: 3 maggio (4 maggio)

Acadia, Canada, 12 maggio 1840 – Sherbrooke, Canada, 3 maggio 1912

Virginie-Alodie Paradis nacque il 12 maggio 1840 ad Acadia, attualmente nello Stato di Québec e nella diocesi di Saint-Jean-Longueuil, terza dei sei figli di una coppia di contadini. Fino ai nove anni fu educata in casa, ma per un breve periodo fu pensionante presso le suore della Congregazione di Nostra Signora di Montréal, a Laprairie. A circa dieci anni prese coscienza della missione dei sacerdoti e, allo stesso tempo, divenne molto sensibile verso ogni persona in difficoltà. Quattordicenne, fu indirizzata a entrare tra le Suore Marianite di Santa Croce, tra le quali, il 22 agosto 1857, professò i voti. Diventata Suor Maria di Santa Leonia, o suor Maria Leonia per brevità, prestò servizio come insegnante prima in Canada, poi negli Stati Uniti d’America. Nel 1869 le suore della provincia dell’Indiana, dove al tempo lei risiedeva, si staccarono dalla congregazione madre, formando le Suore della Santa Croce. Nel 1874 suor Maria Leonia e una consorella si diressero a Memramcook, in Canada, per formare alla vita religiosa alcune giovani, del tutto sprovviste d’istruzione ma con il desiderio di consacrarsi a Dio. Con loro diede vita a un’altra congregazione autonoma: il 31 maggio 1880 fu formalizzata la nascita delle Piccole Suore della Santa Famiglia, il cui indirizzo specifico doveva essere l’aiuto ai sacerdoti, particolarmente tramite i servizi domestici in parrocchie, collegi e seminari. Suor Maria Leonia, considerata fondatrice, si sentiva ancora legata alle Suore della Santa Croce, ma il 10 maggio 1905 il Papa san Pio X la liberò dai precedenti obblighi. Malata di tumore, morì nella casa madre delle Piccole Suore della Santa Famiglia a Sherbrooke, nel Québec, il 3 maggio 1912, nove giorni prima del suo settantaduesimo compleanno. Fu beatificata dal Papa san Giovanni Paolo II l’11 settembre 1984 a Montréal e canonizzata da papa Francesco il 20 ottobre 2024 in piazza San Pietro a Roma. I resti mortali della fondatrice delle Piccole Suore della Santa Famiglia riposano nella basilica cattedrale di San Michele a Sherbrooke, precisamente nel transetto meridionale. La sua memoria liturgica ricorre il 4 maggio, perché il 3 si ricordano i Santi apostoli Filippo e Giacomo.

Martirologio Romano: Nella città di Sherbrooke nel Québec in Canada, beata Maria Leonia (Alodia) Paradis, vergine, che fondò la Congregazione delle Piccole Suore della Santa Famiglia per assistere i sacerdoti nel loro operato e nella vita ordinaria.

I primi anni in famiglia

Virginie-Alodie Paradis, figlia di Joseph Paradis e di Émilie Grégoire, nacque il 12 maggio 1840 ad Acadia, villaggio attualmente incluso nella città di Saint-Jean-sur-Richelieu, nello Stato di Québec e nella diocesi di Saint-Jean-Longueuil.

Fu battezzata il giorno stesso della nascita, nella chiesa parrocchiale del suo villaggio, intitolata a Santa Margherita di Scozia. Tra i suoi avi erano presenti molti vescovi: uno di essi, Louis-Nazaire Bégin, fu arcivescovo di Québec e cardinale. Era la terzogenita, nonché l’unica femmina, dei sei figli nati dal matrimonio dei suoi genitori: due di essi, però, morirono in tenera età.

Élodie, come la chiamavano in famiglia, ricevette i primi insegnamenti religiosi fra le pareti domestiche. Per abituarla a pregare, spesso la madre le chiedeva di recitare l’Ave Maria per lei, o di raccomandarla a sant’Antonio di Padova se smarriva qualcosa.

Per mantenere la numerosa famiglia, suo padre accettò di trasferirsi a La Tortue, nei pressi del villaggio di Saint-Philippe-de-Laprairie: prese in affitto un mulino in disuso, dove viveva con i suoi cari; si occupava anche della cardatura della lana.

Pensionante in convento, poi di nuovo in famiglia

A nove anni Élodie fu mandata dalla madre, anche se il padre era contrario, come pensionante presso le suore della Congregazione di Nostra Signora di Montréal, a Laprairie. Nei primi tempi la bambina si annoiava, perché amava la natura e la vita all’aria aperta, ma gradualmente si abituò.

Dovette però lasciare il convento perché il padre aveva deciso di partire per la California, per diventare cercatore d’oro. Con il resto della famiglia, dunque, si stabilì a Napierville, villaggio del nonno materno, per frequentarvi la scuola, ma dopo qualche tempo tornò a Laprairie.

L’11 luglio 1849 ricevette la Cresima e, l’anno seguente, la Prima Comunione. Risale a quel periodo la nascita della sua devozione ai sacerdoti e l’accrescersi dell’amore per le persone umili e povere, tanto che questi sentimenti divennero i temi fondamentali di tutta la sua vita.

La vocazione religiosa

Quando avvertì dentro di sé la chiamata alla vita religiosa, chiese consiglio al sacerdote padre Camille Lefebvre, amico di famiglia. Fu incoraggiata da lui ad entrare nella Congregazione delle Suore Marianite di Santa Croce, fondata da padre Basile-Antoine Marie Moreau (beatificato nel 2007) per il servizio domestico nelle case dei Sacerdoti della Santa Croce, di cui lo stesso padre Lefebvre era membro, e per l’educazione della gioventù.

Élodie entrò come postulante fra queste suore, il 21 febbraio 1854, nella città di San Lorenzo; l’anno successivo, il 19 febbraio 1855 divenne novizia con il nome di suor Maria di Santa Leonia, o suor Maria Leonia per brevità. Il 22 agosto 1857, a diciassette anni, nonostante la sua precaria salute, fece la professione religiosa.

Suora insegnante tra Stati Uniti e Canada

Avendo dimostrato di avere ottime doti per l’insegnamento, fu inviata in varie case del Canada. Nel 1862 andò negli Stati Uniti come istitutrice nell’orfanotrofio di San Vincenzo de’ Paoli a New York, da poco aperto; lì rimase fino al 1870 e insegnò francese e ricamo.

Nel periodo che fu negli Stati Uniti, visse la penosa vicenda della separazione, culminata nel 1869, del gruppo delle suore americane dalla casa madre francese delle Suore Marianite di Santa Croce. Nel 1870 suor Maria Leonia entrò a far parte del gruppo delle suore americane, ovvero le Suore della Santa Croce, e passò alla casa di Notre-Dame, nell’Indiana.

La nascita di una nuova comunità religiosa

Nel 1874, aderendo all’invito di padre Camille Lefebvre, suor Maria Leonia, insieme a una consorella, si recò in Canada, a Memramcook, nella provincia di Brunswick, per formare alla vita religiosa le giovani che lo stesso padre Lefebvre aveva riunito perché potessero svolgere la loro opera nel collegio di San Giuseppe, da lui stesso fondato.

Svariati fattori la condussero a impegnarsi sempre di più: la situazione precaria del collegio, privo di personale adatto ai servizi ordinari; lo scarso livello d’istruzione degli acadiani, la popolazione che abitava in quei territori; infine, la carenza d’istituzioni per giovani donne desiderose di consacrarsi a Dio. Col suo aiuto, gli acadiani riuscirono a non essere assorbiti dalla cultura anglicizzante e a mantenere una propria identità.

Gli inizi delle Piccole Suore della Santa Famiglia

Mentre suor Maria Leonia era molto impegnata nel suo lavoro, arrivò il suggerimento di monsignor Fabre, vescovo di Montréal, di fondare una piccola comunità per svolgere i servizi nei suoi Collegi. Così il 26 agosto 1877, un primo gruppo di quattordici consorelle vestì un’uniforme nel corso di una breve cerimonia, presieduta da padre Lefebvre, che era Provinciale della Congregazione della Santa Croce in Canada.

Il Superiore Generale, padre Sorin, il 31 maggio 1880, autorizzò a redigere l’atto ufficiale della costituzione della nuova comunità, denominata Piccole Suore della Santa Famiglia e indipendente dalle Suore della Santa Croce. L’Istituto, sotto la direzione di madre Maria Leonia, aveva lo scopo specifico di attendere ai lavori domestici nelle comunità religiose, nei collegi e nei seminari.

Tuttavia il vescovo di Saint-Jean, monsignor John Sweeny, non volle dare la sua approvazione, nonostante il notevole sviluppo. Allora madre Leonia, nel 1895, accettò la proposta di monsignor Paul LaRocque, vescovo di Sherbrooke nel Québec: con alcune religiose, si trasferì nel Seminario diocesano, a corto di personale.

Monsignor LaRocque aveva anche acconsentito a fare in modo che nella sua diocesi si stabilissero la casa madre e il noviziato. Quindi, il 5 ottobre 1895, dopo ventuno anni trascorsi in Acadia, madre Maria Leonia tornò nella sua regione d’origine. Il 26 gennaio 1896 il vescovo concesse l’approvazione diocesana: fiorirono nuove vocazioni e si poterono aprire nuove case e conventi.

Madre Maria Leonia fondatrice a tutti gli effetti

Madre Maria Leonia, anche se fondatrice di una comunità ormai autonoma, si sentiva ancora legata, nell’abito e nella professione dei voti, alle Suore della Santa Croce: solo il 2 ottobre 1904, per compiacere il vescovo e le sue figlie, decise di indossare l’abito proprio del nuovo Istituto.

Il 10 maggio 1905 il Papa san Pio X, dietro richiesta del vescovo di Sherbrooke, liberò madre Maria Leonia da tutti gli obblighi verso le Suore della Santa Croce, concedendole di poter cambiare l’abito definitivamente.

Le sue raccomandazioni spirituali

Alle sue figlie, madre Maria Leonia raccomandava soprattutto l’aiuto ai sacerdoti, perché era consapevole delle fragilità umane che essi potevano avere. Scrisse: «La nostra missione è di aiutare il sacerdote materialmente e spiritualmente. Le suore avranno per il sacerdote delle case dove lavoreranno un rispetto profondo e venereranno in lui la persona stessa di Cristo; questo ministero, visto con gli occhi della fede, sarà da esse considerato sublime».

Con questo spirito, madre Maria Leonia volle che si creasse nelle canoniche e nei Seminari quell’atmosfera propria della Santa Famiglia di Nazareth, fatta «di purezza e di pace, di ordine e di discrezione», come lei stessa diceva.

Una carità che non conosceva confini

La carità di madre Maria Leonia non si limitava ai sacerdoti, sebbene il pensiero che essi fossero bisognosi di aiuto fosse la sua preoccupazione costante. Cercava di aiutare gli ammalati che bussavano alla sua porta, o quanti incontrava nei suoi viaggi, come avvenne a una famiglia povera.

Accolse poi molte religiose che erano state obbligate, per ragioni politiche, a lasciare la Francia. Infine, adottò una ragazza berbera, la quale in seguito ebbe un figlio che divenne il primo sacerdote di quella rappresentanza etnica.

La fioritura dell’Istituto

Pur non avendo fatto studi speciali, lasciandosi guidare dall’adorazione dell’Eucaristia e dalla lettura del Vangelo, insegnò a leggere e a scrivere ad un gran numero di giovani ragazze, spesso anche loro prive d’istrizuone, indirizzandole alla vita religiosa e a un compito così sublime e allo stesso tempo così umile. Indicava loro come esempi la Vergine Maria, le donne che seguivano Gesù e i discepoli e lo stesso Signore come servo dell’umanità. Le incoraggiava: «Pensate alla grazia che Dio vi concede di collaborare all’opera dell’educazione».

L’Istituto ebbe un gran successo: il 21 luglio 1907, anno in cui festeggiava il suo giubileo d’oro, vale a dire il cinquantesimo dalla sua consacrazione, madre Leonia vide inaugurata la nuova casa per le suore.

La morte

Ammalata gravemente di un cancro maligno, da tempo sopportava tutto senza darlo a vedere, finché improvvisamente le sue condizioni di salute si aggravarono. Dopo aver ricevuto gli ultimi Sacramenti, morì il 3 maggio 1912, a Sherbrooke; nove giorni dopo, avrebbe compiuto settantadue anni.

Ebbe funerali veramente trionfali. Fu sepolta nel cimitero parrocchiale di San Michele di Sherbrooke e riesumata il 4 ottobre 1935, per essere traslata nella casa madre delle Piccole Suore della Santa Famiglia, della stessa città.

La causa di beatificazione fino al decreto sulle virtù eroiche

Madre Maria Leonia aveva goduto di fama di santità già in vita: la chiamavano “la madre dei bisognosi” per la sua capacità di venire incontro a ogni forma di povertà e difficoltà materiale e spirituale. Per questa ragione, le Piccole Suore della Sacra Famiglia chiesero che venisse avviata la sua causa di beatificazione e canonizzazione.

Il processo informativo si svolse nella diocesi di Sherbrooke dall’11 febbraio al 24 ottobre 1952, mentre quello apostolico durò dal 19 marzo al 22 giugno 1968. Il 31 gennaio 1981, il Papa san Giovanni Paolo II autorizzò il decreto sulle virtù eroiche di madre Maria Leonia.

Il miracolo per la beatificazione

Il Diritto Canonico in vigore al tempo richiedeva il riconoscimento di due miracoli per ottenere la beatificazione di un candidato agli altari. Le successive modifiche, intervenute nel 1983, portarono anche la riduzione a un solo miracolo: anche per madre Maria Leonia, quindi, fu sufficiente l’esame di un solo asserito caso miracoloso.

Si tratta della guarigione di suor San Sebastiano, Piccola Suora della Sacra Famiglia. Entrata nell’Istituto nel 1896, in piena salute, cominciò, due anni dopo, ad avere forti disturbi respiratori, mentre era in servizio nella casa dei Padri Maristi a Brookland, vicino Washington. La diagnosi iniziale fu di pleuresia secca al polmone destro, ma successivi esami, necessari dopo il peggioramento dello stato di salute, puntualizzarono che si trattava di tubercolosi, sempre al polmone destro.

Nell’ottobre 1908 la religiosa tornò in Canada, dove la diagnosi venne confermata: intanto, dimagriva progressivamente e tossiva di continuo. Venne quindi portata a Sherbrooke, nella casa madre, sperando che il clima le facesse bene, ma non ebbe alcun miglioramento.

Nel gennaio 1912 era ormai ridotta a uno scheletro umano: ad aprile non solo le venne impartita l’Estrema Unzione, ma si recitarono per lei anche le preghiere degli agonizzanti. Madre Maria Leonia, pur essendo lei stessa malata, seguiva il decorso della malattia, come indicano le sue lettere del 7 febbraio e del 1° maggio 1912, quest’ultima scritta due giorni prima di morire.

A quel punto, suor San Sebastiano e alcune consorelle iniziarono una novena diretta proprio a chiedere l’intercessione della madre fondatrice, anche se era morta da pochissimo. A partire dall’11 maggio 1912, iniziarono a recitare alcune Ave Maria, intercalandole con la giaculatoria: «Buona Madre Fondatrice, guarisci la nostra suor San Sebastiano».

Il mercoledì seguente, l’ammalata chiese alla fondatrice di guarirla dalle piaghe da decubito: il mattino seguente furono scomparse, mentre la tubercolosi era ancora presente. Il 18 maggio la suora ebbe una sincope, tanto che si decise di prepararle gli abiti per la sepoltura.

Il giorno seguente, invece, riuscì ad alzarsi dal letto: partecipò alla Messa, ricevette la Comunione e pranzò senza problemi. Suor San Sebastiano visse altri venticinque anni; morì nel 1938 per un tumore al seno, quindi per cause estranee alla precedente malattia.

La beatificazione

Il 26 marzo 1983, la Consulta Medica della Congregazione delle Cause dei Santi riconobbe che era impossibile spiegare scientificamente, secondo le conoscenze mediche del tempo, l’asserita guarigione di suor San Sebastiano. Il 29 novembre seguente, i Consultori Teologi confermarono il nesso tra l’invocazione a madre Maria Leonia e il repentino miglioramento della religiosa. I cardinali e i vescovi membri della Congregazione diedero parere positivo il 7 febbraio 1984.

Il Papa san Giovanni Paolo II promulgò dieci giorni dopo, il 17 febbraio 1984, il decreto sul miracolo. Lui stesso beatificò madre Maria Leonia l’11 settembre 1984 a Montréal, durante il suo viaggio apostolico in Canada, fissando la memoria liturgica al 4 maggio, perché il 3, giorno della nascita al Cielo, ricorre la festa dei Santi apostoli Filippo e Giacomo.

La traslazione in cattedrale e il riconoscimento civile

Dopo la beatificazione, i resti mortali di madre Maria Leonia vennero esposti alla venerazione dei fedeli, nella cappella della casa madre di Sherbrooke. Tuttavia, nel 2017, le suore dovettero mettere in vendita l’edificio.

Il 31 marzo 2017 donarono ufficialmente alla Chiesa i resti mortali della fondatrice, che il 10 dicembre seguente vennero traslati nella basilica cattedrale di San Michele a Sherbrooke e definitivamente collocati sotto l’altare del transetto meridionale.

L’anno prima, nel dicembre 2016, il governo del Québec le aveva conferito il titolo di «personaggio storico», elogiando il «ruolo delle comunità religiose nello sviluppo della società del Québec in materia di salute, di educazione e di servizi sociali».

Il miracolo per la canonizzazione

Nel tempo trascorso dalla beatificazione, la venerazione per madre Maria Leonia era continuata: numerosi erano i fedeli che venivano a pregare, prima nella casa madre e poi in cattedrale, lasciando spesso attestazioni di grazie ricevute. Tra di esse la Postulazione della sua causa ha selezionato un fatto avvenuto due anni dopo la beatificazione.

Il 30 ottobre 1986 arrivò all’Hôpital du Haut-Richelieu, a Saint-Jean-sur-Richelieu, nel Québec, una donna alla quarantunesima settimana di gestazione, in travaglio. Nelle ultime fasi, però, i medici riscontrarono un’importante decelerazione del battito cardiaco fetale con segni di ipossia prenatale.
La donna diede alla luce, alle 22.19 e con parto spontaneo, una bambina, la quale, tuttavia, non presentava attività respiratoria.

A un minuto dalla nascita, il suo cuore riprese a battere, ma non c’erano altri segni di vita. Risultati scarsi i tentativi di rianimarla con assistenza respiratoria, fu deciso di trasferire la neonata in terapia intensiva, intubandola. Ormai trascorsa un’ora, furono segnalati i primi movimenti spontanei, ma persistevano ipotonia e scarsa reazione agli stimoli.

Circa due ore dopo il parto, quindi il 31 ottobre 1986, la neonata venne trasferita al Montreal Children’s Hospital, struttura più specializzata. Nella notte successiva, tra il 31 ottobre e il 1° novembre 1986, venne invocata madre Maria Leonia; una seconda richiesta d’intercessione venne elevata il 3 novembre. Le due preghiere vennero dalla madre della bambina e da una sua amica, parente della Beata, ma separatamente e senza che l’una sapesse dell’altra: solo molti anni dopo scoprirono, con reciproca meraviglia, di aver pregato per la stessa ragione.

Il 9 novembre 1986, dopo dieci giorni dalla nascita, la neonata fu dimessa: era in buone condizioni di salute e non ebbe bisogno di terapie, né farmacologiche, né fisioterapiche. Marie-Nicole, questo il suo nome, attualmente è una giovane insegnante di lingue.
 
La canonizzazione

Il processo diocesano sul presunto miracolo e l’esame dello stesso da parte del Dicastero delle Cause dei Santi hanno riscontrato come l’invocazione sia stata univoca e antecedente la rapida, completa e duratura guarigione di Marie-Nicole e come, tra l’improvviso miglioramento e la preghiera della madre e dell’amica, sussistesse il nesso causale.

Il 24 gennaio 2024, ricevendo in udienza il cardinal Marcello Semeraro, Prefetto del Dicastero delle Cause dei Santi, papa Francesco autorizzò la promulgazione del decreto relativo a questo secondo miracolo: canonizzò quindi madre Maria Leonia a Roma, in piazza San Pietro, domenica 20 ottobre 2024.

Le Piccole Suore della Santa Famiglia oggi

L’Istituto, molto numeroso alla sua morte, conta oggi case, oltre che in Canada (una sola, la casa madre, che è rimasta a Sherbrooke, ma in un nuovo convento), anche in Honduras (tredici comunità) e Guatemala (due).

Le Piccole Suore della Santa Famiglia di Sherbrooke continuano la loro vita accanto ai sacerdoti, sostenendoli con la preghiera e col loro servizio umile e lieto, e restano aperte alle necessità del mondo intero, secondo il loro motto: «Religiosità e Dedizione».

Autore: Antonio Borrelli ed Emilia Flocchini

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/91917

VIAGGIO APOSTOLICO IN CANADA

MESSA DI BEATIFICAZIONE DI SUOR MARIE-LÉONIE PARADIS

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Parco Jarry - Martedì, 11 settembre 1984


Fratelli e sorelle beneamati in Cristo.

Sono felice di essere oggi con voi, a Montréal, e per questo benedico il Signore. Vengo in mezzo a voi come pellegrino della fede e come Vescovo di Roma, responsabile della missione già affidata a Pietro di confermare i fratelli nella fede. A ciascuno, a ciascuna di voi: “Grazia e pace sia concessa in abbondanza nella conoscenza di Dio e di Gesù Signore nostro” (2 Pt 1, 2).

Vedendovi qui riuniti, penso ai fondatori dell’antica Ville Marie. Essi hanno piantato qui, ai piedi del Mont-Royal e presso le sponde del San Lorenzo, un seme che è diventato un grande albero. Con gioia mi unisco a voi per celebrare la fede che ha così profondamente segnato la vostra storia, e che ora spetta a voi conservare e ravvivare, seguendo l’esempio di suor Marie-Léonie, che stiamo per beatificare.

Nel corso dei miei viaggi attraverso il mondo, scopro le gioie e le ansie di tutte le Chiese. A voi tutti, uomini e donne credenti del Canada porto il loro saluto.

Vi porto grandi notizie dalle giovani e dinamiche Chiese d’Asia e d’Africa.

Vi porto l’eco della forte fede dei vostri fratelli e delle vostre sorelle dell’America Latina che rischiano la violenza del sottosviluppo e delle armi.

I fratelli della Chiesa di Roma e dell’Italia vi salutano!

Vi porto anche i saluti dei vostri fratelli e delle vostre sorelle nella fede che vivono in terra polacca.

Le testimonianze della tenace fede dei vostri fratelli e delle vostre sorelle cristiani del mondo intero vi stimolino e vi confermino nella vostra fede.

1. “Il luogo sul quale tu stai è una terra santa!” (Es 3, 5).

Queste parole Mosè le ha udite presso il roveto ardente. Egli pascolava il gregge e si avvicinò al monte di Dio, l’Oreb. Il cespuglio bruciava e non si consumava. Allora Mosè si chiese: che cosa significa questo fuoco che non distrugge il cespuglio e nello stesso tempo brucia e illumina?

La risposta gli venne durante il prodigio, una risposta più che umana: “Togliti i sandali, perché il luogo sul quale tu stai è una terra santa” (Es 3, 5).

Perché quel luogo è santo? È santo perché è il luogo della presenza di Dio. Il luogo della rivelazione di Dio: della teofania. “Io sono il Dio tuo padre, il Dio di Abramo, il Dio di Isacco, il Dio di Giacobbe” (Es 3, 6).

Mosè si velò il viso: aveva paura di volgere lo sguardo verso il fuoco in cui si rivelava il Dio vivente.

2. Cari fratelli e sorelle di Québec, del Canada, che ne è del vostro incontro con il Dio vivente? Talvolta il mondo d’oggi sembra velarlo, sembra farvelo dimenticare. Questo apparente deserto spirituale contrasta con il tempo ancora vicino in cui la presenza di Dio si manifestava nella vita sociale e in molte istituzioni religiose. Sentite dire ancora: “Dov’è il tuo Dio?” (Sal 42, 4).

Tuttavia il cuore dell’uomo non si abitua all’assenza di Dio. Soffre di vivere lontano da lui, come i compatrioti di Mosè. Ma Dio non è mai lontano da ciascuno di noi (cf. At 17, 27). Egli è misteriosamente presente, come il fuoco che non si può afferrare, come la brezza leggera che passa, invisibile (cf. 1 Re 19, 12-13). Egli ci fa cenno. Ci chiama per nome per affidarci una missione. Invano si cerca di sostituirlo.

Nulla riesce a colmare il vuoto lasciato dalla sua assenza. Non l’abbondanza materiale, che non sazia il cuore; non la vita facile e permissiva, che non soddisfa la nostra sete di felicità; non la sola ricerca di successo o del potere di se stessi; non è neppure la potenza tecnica che permette di cambiare il mondo, ma non offre vere risposte al mistero stesso del nostro destino. Tutto ciò può sedurre per un po’ di tempo, ma lascia il sapore dell’illusione e il cuore vuoto, se ci si è allontanati dal roveto ardente.

Allora può apparire, come nel profondo, la fame dello spirituale, l’attrazione dell’Assoluto, la sete del Dio vivente (Sal 42, 3). Paradossalmente, il tempo dell’“assenza di Dio” può diventare il tempo della riscoperta di Dio, come l’avvicinarsi all’Oreb.

3. Sì, Dio continua a farci cenno attraverso la nostra storia del nostro mondo, come per Mosè attraverso le sofferenze del suo popolo. Chi non ha conosciuto, un giorno o l’altro, queste esperienze di luce e di pace: Dio è entrato nella mia vita! Esperienza improvvisa o frutto di una lunga maturazione. Le occasioni nelle quali questa presenza misteriosa ci interroga sono molteplici: la meravigliosa nascita di un bambino, l’inizio di un amore autentico, il trovarsi di fronte alla morte di un congiunto, all’insuccesso o al mistero del male, la compassione per la miseria altrui, l’essere sfuggiti ad una disgrazia o l’essere guariti da una malattia, la creazione di un’opera d’arte, la contemplazione silenziosa della natura, l’incontro con una persona “abitata” da Dio, la partecipazione ad una comunità orante: sono tante scintille che illuminano la nostra strada verso Dio, tanti avvenimenti che aprono la porta su Dio. Ma la rivelazione stessa viene da Dio, dal centro del roveto ardente. E la sua parola, letta e meditata nella preghiera, è la storia santa del popolo di Dio, che permette di decifrare il senso di quei segni, di riconoscere il nome e il volto del Dio vivente, di scoprire che egli trascende ogni esperienza, ogni creatura. Come diceva una delle vostre poetesse: “Il nostro Dio è come la più profonda sorgente delle acque più profonde” (Anne Hebert, Presence, 1944).

4. Dio si rivela a Mosè per affidargli una missione. Deve far uscire Israele dalla schiavitù dei faraoni d’Egitto.

Mosè fa l’esperienza della presenza di Dio. Egli sa chi è il Dio dei suoi padri; ma davanti alla missione che gli è affidata, egli interroga: “Ma mi diranno: come si chiama? E io che cosa risponderò loro?” (cf. Es 3, 13). Il problema del nome è quello fondamentale. Mosè pone il problema dell’essenza di Dio, di ciò che costituisce la sua realtà assolutamente unica.

“Io sono colui che sono!” (Es 3, 14), questa è la risposta. L’essenza di Dio è l’essere. Esistere. Tutto ciò che esiste, tutto il cosmo ha in lui la sua origine. Tutto esiste perché Dio lo fa esistere.

Un giorno santa Caterina da Siena, seguendo san Tommaso d’Aquino, guidata sempre da quella stessa saggezza attinta dalla teofania di cui Mosè fu testimone, disse a Gesù: “Tu sei colui che è, io sono colei che non è”.

Tra l’“io sono” di Dio e l’“io sono” dell’uomo, come pure di ogni creatura, c’è questo stesso rapporto: Dio è colui che è; la creatura, l’uomo è colui che non è . . . egli è chiamato all’essere a partire dal non-essere. Da Dio noi abbiamo la vita, il movimento e l’esistenza (At 17, 28).

5. Oggi, in questa grande città di Montréal, vogliamo rendere gloria a Colui che è. Vogliamo rendergli gloria con tutta la creazione, noi che esistiamo soltanto grazie a lui.

Non esistiamo e passiamo, mentre solo lui non passa! Solo lui è l’esistenza stessa.

Per questo diciamo con il salmo della liturgia di oggi: “Grande è il Signore e degno di ogni lode . . . date al Signore la gloria del suo nome . . . adorate il Signore . . .” (Sal 96, 4-9), come Mosè lo ha adorato quando si coprì il volto perché aveva timore di rivolgere lo sguardo verso Dio (Es 3, 6).

Prostratevi anche voi, uomini di oggi!

Voi conoscete i misteri della creazione incomparabilmente meglio di Mosè! Forse non vi parlano di Dio in modo più intelligibile?

Prostratevi, rileggete fino in fondo la testimonianza delle creature!

6. Dio è al di sopra di ogni creatura. È trascendenza assoluta. Là dove finisce la testimonianza della creazione, là incomincia la parola di Dio, il Verbo: “In principio era il Verbo, e il Verbo era presso Dio e il Verbo era Dio. Egli era in principio presso Dio: tutto è stato fatto per mezzo di lui, e senza di lui niente è stato fatto di tutto ciò che esiste” (Gv 1, 1-3).

“In lui era la vita e la vita era la luce degli uomini . . .”.

Ma ascoltiamo quanto segue: “Il Verbo si fece carne e venne ad abitare in mezzo a noi . . . A quanti però l’hanno accolto ha dato potere di divenire figli di Dio; quelli che credono nel suo nome . . . quelli che da Dio sono stati generati” (Gv 1, 1-14).

Sì, Dio che è al di sopra di ogni creatura, che è assoluta trascendenza, Dio è diventato creatura-uomo. Il Verbo si è fatto carne. In lui, gli uomini nati da uomini nascono da Dio. Essi diventano figli, per figliazione divina essi diventano figli nel Figlio.

Oggi, in questa grande città di Montréal noi vogliamo rendere gloria a Dio che si è fatto uomo:

“Un giorno santo è sorto per noi . . .

La luce ha brillato sulla terra . . .

Gloria a te, o Cristo, accolto nel mondo mediante la fede” (cf. 1 Tm 3, 16). Alleluia!

7. Rendiamo grazie a tutti coloro che hanno accolto questa luce, qui in terra canadese. Rendiamo grazie specialmente per coloro che sono diventati, attraverso Cristo, la luce della Chiesa e di tutta l’umanità. La Chiesa ha in effetti riconosciuta ufficialmente la santità di un certo numero di essi; parecchi erano venuti da fuori, specialmente dalla Francia, ma è qui che hanno consumato la loro vita e raggiunto la vetta della loro santità. Essi vi sono familiari. È sufficiente che ne citi il nome: i santi martiri gesuiti, fondatori della Chiesa in Canada, santa Margherite Bourgeoys; e i beati monsignor François de Montmorency-Laval, Madre Marie dell’Incarnazione, la giovane irochese Kateri Tekakwitha, madre Marie d’Youville, il sacerdote André Grasset, Madre Marie Rose Durocher, fratel André Bessette.

Io stesso ho avuto la gioia di celebrare a Roma cinque di queste beatificazioni e una canonizzazione. Ma so che altre cause sono state introdotte e spero che il loro esame giungerà a buon fine. Penso in particolare a madre Caterina di sant’Agostino di cui è stata riconosciuta l’eroicità delle virtù.

Al di là di quelli che sono ufficialmente canonizzati o beatificati, sono sicuramente legioni coloro i quali hanno fatto fruttificare la fede in un ammirevole amore di Dio e del prossimo, in forma quotidiana e spesso discreta. Se la modestia dei segni visibili che essi hanno lasciato impedisce un approfondito esame della loro vita da parte della Chiesa, essi sono conosciuti da Dio; hanno risposto al suo invito, come Mosè. Hanno accresciuto la sua gloria e il suo regno su questa terra canadese.

Davanti a tutti questi uomini e donne, dobbiamo ripetere le parole del grande Ireneo, del secondo secolo: “La gloria di Dio è l’uomo vivente”: l’uomo che vive la pienezza della vita, che è di Dio in Gesù Cristo.

8. Oggi, in questo libro vivo dei santi e dei beati della Chiesa che è presente da secoli in terra canadese si aggiunge un nuovo nome: suor Marie-Léonie Paradis.

Questa vostra donna, umile fra gli umili, sale oggi al rango di coloro che Dio ha innalzato alla gloria e sono felice che una simile beatificazione abbia luogo per la prima volta in Canada, che fu il suo Paese.

Nata da famiglia semplice, povera e virtuosa, essa ha ben presto capito la bellezza della vita religiosa, e vi si impegnò con i voti presso le suore Marianiste di Santa Croce. Non ha mai rimesso in discussione il suo dono a Dio, anche in mezzo alle prove della vita comunitaria a New York e nell’Indiana. E quando è stata scelta per servire in un collegio a Memramcook in Acadia, la sua vita religiosa era così splendente che ha spontaneamente radunato attorno a lei delle fanciulle, che volevano anch’esse consacrare la loro vita a Dio. Con loro, e grazie alla comprensione di monsignor Laroque, vescovo di Sherbrooke, ha fondato la congregazione delle Piccole Sorelle della Sacra Famiglia, sempre fiorente e stimata.

Senza mai dubitare della sua chiamata, essa ha spesso domandato: “Signore, mostrami le tue vie”, per sapere quale fosse la forma concreta del suo servizio nella Chiesa. Ha trovato e proposto alle sue figlie spirituali una forma di impegno particolare: il servizio nei collegi, nei seminari e nelle case per sacerdoti. Non temeva le diverse forme di lavoro manuale, che sono il peso che tocca a tante gente di oggi, mentre è stato tenuto in onore nella santa famiglia, nella vita stessa di Gesù a Nazaret. La essa ha visto la volontà di Dio per la sua vita. Con i sacrifici inerenti a questo lavoro, ma offerti per amore, essa ha conosciuto una gioia e una pace profonde. Sapeva di rifarsi all’atteggiamento fondamentale di Cristo, “venuto non per essere servito, ma per servire”. Era tutta pervasa dalla grandezza dell’Eucaristia: è questo uno dei segreti delle sue motivazioni spirituali.

Sì, Dio ha rivolto i suoi occhi all’umiltà della sua ancella Marie-Léonie, che si è ispirata alla disponibilità di Maria. E d’ora innanzi la sua congregazione e la Chiesa la chiameranno di generazione in generazione beata (cf. Lc 1, 48).

9. Questa nuova beatificazione di una religiosa canadese ci ricorda che il Canada si è avvantaggiato abbondantemente dell’apporto di numerose comunità religiose, in tutti i settori della vita ecclesiale e sociale: preghiera contemplativa, educazione, assistenza ai poveri, iniziative ospedaliere, apostolato di ogni genere. È una grande grazia. E se oggi i servizi possono essere diversi ed evolversi secondo i bisogni, la vocazione religiosa rimane un dono di Dio meraviglioso, una testimonianza senza pari, un carisma profetico essenziale per la Chiesa, non solo a motivo dei servizi veramente preziosi che le suore prestano, ma anzitutto come espressione della gratuità dell’amore in un dono nuziale a Cristo, in una consacrazione totale alla sua opera redentrice (cf. Ioannis Pauli PP. II, Redemptionis Donum). E mi permetto di porre questa domanda a tutti i cristiani qui riuniti: il popolo canadese sa sempre apprezzare questa grazia? Aiuta le religiose a trovare e rinfrancare la loro vocazione? E voi, care sorelle, avete consapevolezza della grandezza della chiamata di Dio e dello stile di vita radicalmente evangelico che corrisponde a questo dono?

10. Le religiose, la cui vita è tutta orientata in direzione del “roveto ardente”, hanno una particolare esperienza del Dio vivente. Ma in questa messa io mi rivolgo a tutto il popolo cristiano di Montréal, del Québec e del Canada. Fratelli e sorelle: cercate il Signore, cercate la sua volontà, ascoltate l’unico che chiama ciascuno di voi per nome, per affidarvi una missione affinché possiate portare la sua luce nella Chiesa e nella società.

Voi siete laici cristiani, battezzati e confermati. E volete vivere come figli e figlie di Dio. Nel corpo della Chiesa vi sono molti carismi, molte forme di attività per sviluppare i vostri talenti nel servizio degli altri. Dio vi manda per servire i fratelli e le sorelle che soffrono, che sono nell’angoscia, nella ricerca di lui. Per le vostre preghiere e con le vostre azioni, possa l’amore di Dio, la giustizia di Dio e la speranza trovare ogni giorno il suo posto nella città terrena, in tutti i vostri posti di lavoro, di svago e di studio. Avendo avuto voi stessi l’esperienza di Dio, contribuite a costruire un mondo fraterno che sia aperto a Dio. Rivolgo questo messaggio a tutti; ma poiché oggi proclamo beata una donna, mi rivolgo in modo speciale alle donne. Come tutti i battezzati, voi siete chiamate alla santità al fine di santificare il mondo secondo la vostra vocazione nel piano di Dio, che ha creato l’umanità “uomo e donna”. Insieme con gli uomini, portate nel cuore delle vostre famiglie, nel cuore di questa società, le qualità umane e cristiane di cui Dio ha dotato la vostra femminilità e che voi potrete sviluppare secondo i vostri diritti e doveri, nella misura stessa in cui siete unite a Cristo, la sorgente della santità.

Il Signore fa affidamento su di voi affinché le relazioni umane siano permeate dell’amore che Dio desidera. I modi di assolvere questo servizio possono differire da quelli scelti dalla beata suor Marie-Léonie. Ma - nel senso più evangelico che trascende i modi di vedere di questo mondo - è sempre una questione di servizio, servizio che è indispensabile per l’umanità e per la Chiesa.

11. I santi e i beati, e tutti coloro che si lasciano condurre dallo Spirito di Dio, possono considerare rivolte a loro le parole della lettera agli Efesini che abbiamo ascoltato:

“Benedetto sia Dio, Padre del nostro Signore Gesù Cristo, che ci ha benedetti con ogni benedizione spirituale nei cieli, in Cristo” (Ef 1, 3).

Sì, i nomi dei santi confermano particolarmente la verità della nostra esistenza in Gesù Cristo. La verità è la chiamata alla santità, cioè all’unione con Dio per mezzo di Cristo.

Ascoltiamo ancora questa lettera agli Efesini:

- Dio “ci ha scelti (in Cristo) prima della creazione del mondo”;

- per amore egli ci ha destinati in anticipo “a essere suoi figli adottivi per opera di Gesù Cristo”;

i- n lui noi otteniamo “la redenzione mediante il suo sangue, la remissione dei peccati secondo la ricchezza della sua grazia”;

- “egli ha ricapitolato in Cristo tutte le cose, quelle del cielo come quelle della terra”;

- in lui anche noi “siamo stati fatti eredi”; in lui abbiamo ricevuto “il suggello dello Spirito Santo” primo “pegno della nostra eredità, in attesa della completa redenzione di coloro che Dio si è acquistato, a lode della sua gloria” (Ef 1, 4-14).

12. “Il luogo sul quale tu stai è una terra santa!”.

Nei tempi in cui viviamo, quello che vediamo su questa terra rende manifesto ai nostri occhi più il peccato che la santità. Ci sono molte ragioni perché, nei diversi Paesi e continenti, noi vediamo più le rovine causate dal peccato che non la luce della santità. Anche se al presente si fa sempre più strada una tendenza per cui il peccato non è più chiamato peccato, è però vero che la famiglia umana vive nella paura di ciò che l’intelligenza e la volontà umana possono suscitare contro la volontà del Creatore e del Redentore. Noi tutti qui conosciamo i pericoli che minacciano il nostro pianeta, e vi riconosciamo la parte che vi ha l’uomo.

E tuttavia questa terra, il luogo in cui viviamo, è la terra santa. Essa è stata segnata dalla presenza del Dio vivente, la cui pienezza è in Cristo. E questa presenza rimane nella nostra terra e produce i suoi frutti della santità.

Questa presenza è realtà.

Essa è grazia.

Questa presenza non cessa di essere la chiamata e la luce.

“La luce splende nelle tenebre, ma le tenebre non l’hanno accolta” (Gv 1, 5). Amen.

© Copyright 1984 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/1984/documents/hf_jp-ii_hom_19840911_beatificazione-suor-paradis.html

Cappella Papale con il Rito di Canonizzazione dei Beati: Manuel Ruiz López e Sette Compagni; Francesco, Abdel Mooti e Raffaele Massabki; Giuseppe Allamano; Marie-Léonie Paradis; Elena Guerra, 20.10.2024

[B0808]

Alle ore 10.30 di questa mattina, XXIX Domenica del Tempo Ordinario, sul Sagrato della Basilica di San Pietro, il Santo Padre Francesco ha presieduto la Celebrazione Eucaristica e il Rito della Canonizzazione dei Beati: Manuel Ruiz López e Sette Compagni; Francesco, Abdel Mooti e Raffaele Massabki; Giuseppe Allamano; Marie-Léonie Paradis; Elena Guerra.

Alla Santa Messa erano presenti le seguenti Delegazioni ufficiali: Il Presidente della Repubblica Italiana, S.E. il Sig. Sergio Mattarella, e Seguito; Sua Altezza Em. il Principe e Gran Maestro Fra’ John Dunlap, e Seguito; Il Ministro della Presidenza di Spagna, S.E. il Sig. Félix Bolaños García, e Seguito; Il Vice Governatore della Regione del Tirolo - Austria, Josef Geisler con la Consorte, e Seguito; Il Deputato Federale di Sherbrooke - Canada, On. Élisabeth Brière con il Consorte, e Seguito.

Pubblichiamo di seguito l’omelia che il Papa ha pronunciato dopo la proclamazione al Vangelo:

Omelia del Santo Padre

AR  - DE  - EN  - ES  - FR  - IT  - PL  - PT ]

A Giacomo e Giovanni, Gesù chiede: «Cosa volete che io faccia per voi?» (Mc 10,36). E subito dopo li incalza: «Potete bere il calice che io bevo, o essere battezzati nel battesimo in cui io sono battezzato?» (Mc 10,38). Gesù pone domande e, proprio così, ci aiuta a fare discernimento, perché le domande ci fanno scoprire ciò che è dentro di noi, illuminano quello che portiamo nel cuore e che a volte noi non sappiamo.

Lasciamoci interrogare dalla Parola del Signore. Immaginiamo che chieda a noi, a ciascuno di noi: «Che cosa vuoi che io faccia per te?»; e la seconda domanda: «puoi bere il mio stesso calice?»

Attraverso queste domande, Gesù fa emergere il legame e le attese che i discepoli hanno verso di lui, con le luci e le ombre tipiche di ogni relazione. Infatti, Giacomo e Giovanni, sono legati a Gesù ma hanno delle pretese. Essi esprimono il desiderio di stare vicino a Lui, ma solo per occupare un posto d'onore, per rivestire un ruolo importante, per «sedere, nella sua gloria, alla destra e alla sinistra» (Mc 10,37). Evidentemente pensano a Gesù come Messia, un Messia vittorioso, glorioso e da Lui si aspettano che condivida la sua gloria con loro. Vedono in Gesù il Messia, ma lo immaginano secondo la logica del potere.

Gesù non si ferma alle parole dei discepoli, ma scende in profondità, ascolta e legge il cuore di ognuno di loro e anche di ognuno di noi. E, nel dialogo, attraverso due domande, cerca di fare emergere il desiderio che c’è dentro a quelle richieste.

Dapprima chiede: «Cosa volete che io faccia per voi?»; e questa domanda svela i pensieri del loro cuore, mette in luce le attese nascoste e i sogni di gloria che i discepoli coltivano segretamente. É come se Gesù chiedesse: “Chi vuoi che io sia per te?” e, così, smaschera quello che essi desiderano davvero: un Messia potente, un Messia vittorioso che dia loro un posto di onore. E a volte nella Chiesa viene questo pensiero: l’onore, il potere…

Poi, con la seconda domanda, Gesù smentisce questa immagine di Messia e in questo modo li aiuta a cambiare sguardo, cioè a convertirsi: «Potete bere il calice che io bevo, o essere battezzati nel battesimo in cui io sono battezzato?». In questo modo, svela a loro che Egli non è il Messia che essi pensano; è il Dio dell’amore, che si abbassa per raggiungere chi è in basso; che si fa debole per rialzare i deboli, che opera per la pace e non per la guerra, che è venuto per servire e non per essere servito. Il calice che il Signore berrà è l’offerta della sua vita, è la sua vita donata a noi per amore, fino alla morte e alla morte di croce.

E, allora, alla sua destra e alla sua sinistra staranno due ladroni, appesi come Lui alla croce e non accomodati nei posti di potere; due ladroni inchiodati con Cristo nel dolore e non seduti nella gloria. Il re crocifisso, il giusto condannato si fa schiavo di tutti: costui è davvero il Figlio di Dio! (cf. Mc 15,39). Vince non chi domina, ma chi serve per amore. Ripetiamo: vince non chi domina, ma chi serve per amore. Ce lo ha ricordato anche la Lettera agli Ebrei: «Non abbiamo un sommo sacerdote che non sappia prendere parte alle nostre debolezze: egli stesso è stato messo alla prova in ogni cosa come noi» (Eb 4,15).

A questo punto, Gesù può aiutare i discepoli a convertirsi, a cambiare mentalità: «Voi sapete che coloro i quali sono considerati i governanti delle nazioni dominano su di esse e i loro capi le opprimono» (Mc 10,42). Ma non deve essere così, per chi segue un Dio che si è fatto servo per raggiungere tutti col Suo amore. Chi segue Cristo, se vuole essere grande deve servire, imparando da Lui.

Fratelli e sorelle, Gesù svela pensieri, svela desideri e proiezioni del nostro cuore, smascherando talvolta le nostre attese di gloria, di dominio, di potere, di vanità. Egli ci aiuta a pensare non più secondo i criteri del mondo, ma secondo lo stile di Dio, che si fa ultimo perché gli ultimi vengano rialzati e diventino i primi. E queste domande di Gesù, con il suo insegnamento sul servizio, spesso sono incomprensibili, incomprensibili per noi come lo erano per i discepoli. Ma seguendo Lui, camminando alla Sua sequela e accogliendo il dono del Suo amore che trasforma il nostro modo di pensare, possiamo anche noi imparare lo stile di Dio: lo stile di Dio, il servizio. Non dimentichiamo le tre parole che fanno vedere lo stile di Dio per servire: vicinanza, compassione e tenerezza. Dio si fa vicino per servire; si fa compassionevole per servire; si fa tenero per servire. Vicinanza, compassione e tenerezza…

A questo dobbiamo anelare: non al potere, ma al servizio. Il servizio è lo stile di vita cristiano. Non riguarda un elenco di cose da fare, quasi che, una volta fatte, possiamo ritenere finito il nostro turno; chi serve con amore non dice: “adesso toccherà qualcun altro”. Questo è un pensiero da impiegati, non da testimoni. Il servizio nasce dall’amore e l’amore non conosce confini, non fa calcoli, si spende e si dona. L’amore non si limita a produrre per portare risultati, non è una prestazione occasionale, ma è qualcosa che nasce dal cuore, un cuore rinnovato dall’amore e nell’amore.

Quando impariamo a servire, ogni nostro gesto di attenzione e di cura, ogni espressione di tenerezza, ogni opera di misericordia diventano un riflesso dell’amore di Dio. E così tutti noi - e ognuno di noi - continuiamo l’opera di Gesù nel mondo.

In questa luce possiamo ricordare i discepoli del Vangelo, che oggi vengono canonizzati. Lungo la storia tormentata dell’umanità, essi sono stati servi fedeli, uomini e donne che hanno servito nel martirio e nella gioia, come fra Manuel Ruiz Lopez e i suoi compagni. Sono sacerdoti e consacrate ferventi, e ferventi di passione missionaria, come don Giuseppe Allamano, suor Paradis Marie Leonie e suor Elena Guerra. Questi nuovi santi hanno vissuto lo stile di Gesù: il servizio. La fede e l’apostolato che hanno portato avanti non ha alimentato in loro desideri mondani e smanie di potere ma, al contrario, essi si sono fatti servi dei fratelli, creativi nel fare il bene, saldi nelle difficoltà, generosi fino alla fine.

Chiediamo fiduciosi la loro intercessione, perché anche noi possiamo seguire il Cristo, seguirlo nel servizio e diventare testimoni di speranza per il mondo.

[01608-IT.02] [Testo originale: Italiano]

[B0808-XX.02]

SOURCE : https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2024/10/20/0808/01608.html

Marie‑Léonie Paradis

(1840 - 1912)

Venerabilità:

- 31 gennaio 1981

- Papa  Giovanni Paolo II

 Promulgazione

Beatificazione:

- 11 settembre 1984

- Papa  Giovanni Paolo II

 Celebrazione

Canonizzazione:

- 20 ottobre 2024

- Papa  Francesco

 Celebrazione

Ricorrenza:
- 3 maggio

Vatican News sulla Canonizzazione

Libretto Celebrazione Canonizzazione

Vergine, fondò la Congregazione delle Piccole Suore della Santa Famiglia per assistere i sacerdoti nel loro operato e nella vita ordinaria

 «Pensate alla grazia che Dio vi concede di collaborare all’opera dell’educazione»

VITA  E  OPERE

I primi anni di vita

La Beata Marie-Léonie nacque come Virginie Alodie Paradis il 12 maggio 1840 in Canada, nella regione dell’Acadia, allora parte della diocesi di Montreal, e fu battezzata lo stesso giorno della sua nascita. Terza di sei figli, dai genitori ricevette un’educazione cristiana che le fece sviluppare una personalità intrisa di dolcezza e propensa alla carità verso il prossimo. All’età di nove anni entrò come educanda nel collegio delle Suore della Congregazione di Notre-Dame a Laprairie, dove le furono impartiti gli altri sacramenti dell’iniziazione cristiana (l’11 luglio 1849 la Confermazione e l’anno seguente l’Eucaristia) e in quel periodo cominciò a maturare la sua vocazione religiosa.

Religiosa della Congregazione delle Suore Marianite di Santa Croce

Il 21 febbraio 1854, all’età di tredici anni, Virginie Alodie fece il suo ingresso come postulante nel convento delle Suore Marianite a Saint-Laurent (Montréal). Vestì l’abito religioso il 19 febbraio 1855 e, nonostante la sua salute cagionevole, il 22 agosto 1857 emise la professione solenne alla presenza del Beato Basile Moreau, csc, fondatore della Congregazione di Santa Croce, assumendo il nome di Marie-de-Sainte-Léonie.

Destinata all’educazione della gioventù, prestò servizio in diversi conventi del Canada fino al 1862 quando venne trasferita in un convento di New York, dove rimase per otto anni.

Nel 1870, con l’approvazione del suo padre spirituale e della Superiora generale, si unì alla Provincia dell’Indiana, che si era separata dalla Congregazione marianita l’anno precedente. Nel 1874 fu inviata al St. Joseph College a Memramcook, dove, con la guida spirituale e l’aiuto determinante di P. Camille Lefebvre, csc, provin­ciale della Congregazione, il progetto vocazionale della Beata ebbe la sua decisiva evoluzione.

La fondazione delle Piccole Suore della Santa Famiglia

Grazie alle doti umane di Sister Léonie (come veniva confiden­zialmente chiamata a Memramcook), e al suo fervore nella vita religiosa, in breve tempo si creò intorno a lei un gruppetto di ragazze desideroso di abbracciare la vita religiosa.

Intuito il potenziale della Beata e riconosciuta la sua più profonda aspirazione a servire i sacerdoti nell’esercizio del loro ministero, l’allora Vescovo di Montréal, S.E.R. Mons. Édouard-Charles Fabre, la invitò a fondare con le giovani una piccola comunità dedicata a prestare la propria opera presso i Collegi dei Padri di Santa Croce presenti in quella diocesi.

Alla vestizione di un abito comune il 26 agosto 1877, seguì, il 13 maggio 1880, la nascita ufficiale del nuovo Istituto delle Piccole Sorelle della Santa Famiglia, con il beneplacito del Capitolo generale della Congregazione di Santa Croce.

Trasferitasi nel 1895 con le prime consacrate nella città di Sherbrooke, fu accolta dal Vescovo del luogo, Mons. Paul LaRoque, e diede vita a quella che sarà la casa madre delle Piccole Sorelle della Santa Famiglia. Poté così compiersi pienamente la grande aspirazione della fondatrice di mettere la propria vita a servizio dei sacerdoti. Sollevata da tutti gli obblighi verso la sua Congregazione di provenienza dall’allora Papa Pio X, il 1° maggio 1905 vestì definitivamente l’abito del nuovo Istituto e, già nel corso della sua vita, vide crescere l’Opera da lei fondata, che rapidamente si diffuse con l’apertura di numerose case nelle diocesi del Canada e degli Stati Uniti.

Il trapasso

Provata da una salute cagionevole che aveva particolarmente colpito i suoi polmoni e affetta da un male cancerogeno, Madre Marie-Léonie morì il 3 maggio 1912, all’età di 72 anni, proprio nel giorno in cui aveva ricevuto il permesso si stampare la Piccola regola destinata alle sue consorelle, per la quale aveva atteso venti anni.

Il servizio funebre fu celebrato dapprima, per la sua comunità, il 6 maggio 1912 e, nuovamente, con una cerimonia pubblica, il giorno successivo presso la cattedrale di Sherbrooke, dove il Vescovo LaRoque la descrisse con queste parole: «Aveva sempre le braccia aperte e il cuore al posto giusto, un sorriso buono e onesto sulle labbra, accogliendo ciascuno come se fosse Dio stesso. Era tutta cuore».

I resti mortali furono tumulati inizialmente nel cimitero parrocchiale Saint-Michel a Sherbrooke e in seguito traslati prima presso la casa madre delle Piccole Suore della Santa Famiglia (1935) e infine presso la cattedrale di Sherbrooke (2017).

La spiritualità delle Piccole Suore della Santa Famiglia

Già alla morte della Fondatrice si contavano oltre quaranta case e 635 religiose che operavano nelle diocesi del Canada e degli Stati Uniti. Nel corso degli anni il numero si è accresciuto fino a superare le 185 sedi e le 1600 consacrate sparse in tutto il mondo: Honduras, Guatemala, Brasile, Cile, Haiti, oltre che in Italia. Dagli albori della fondazione fino ai nostri giorni, le Piccole Suore della Santa Famiglia conducono una vita ispirata alla sobrietà e all’umiltà della Famiglia di Nazareth, totalmente dedite a servizio del ministero sacerdotale.

Il carisma di sostegno spirituale e materiale ai sacerdoti si attua a partire dalla preghiera intensa e costante per il loro ministero, realizzandosi concretamente attraverso una molteplicità di mansioni che spaziano dalla cura della cucina, della lavanderia e degli altri ambienti di vita dei collegi e dei seminari, fino al mantenimento della sacrestia e della chiesa nelle parrocchie. Animate da uno spirito di «servizio umile e gioioso», che trova il suo fondamento nella chiamata all’«incarnazione e manifestazione di Cristo Servo» (Costituzioni, 2009), le Piccole Suore della Santa Famiglia traggono ispirazione, nella loro vita consacrata, specialmente dalla pericope evangelica di Gv 13,1-20.

"ITER" DELLA CAUSA

In vista della beatificazione

Il materiale probatorio sulla vita, le virtù eroiche e la fama di santità e di segni di Madre Marie-Léonie Paradis fu raccolto in due fasi: nel 1952 con la celebrazione del Processo Informativo Ordina­rio presso la Curia Vescovile di Sherbrooke, con due Rogatoriali a Moncton e Montréal, e nel 1968 con il Processo Apostolico sulle virtù in specie svoltosi nella diocesi di Sherbrooke.

Dopo il decreto di validità giuridica emanato il 15 maggio 1970, la Positio super virtutibus fu consegnata nel 1978 ed esaminata dal Congresso peculiare dei Consultori Teologi il 3 giugno 1980 e dalla Sessione Ordinaria dei Cardinali e dei Vescovi il 25 novembre 1980.

Il Decretum super virtutibus fu promulgato il 31 gennaio 1981.

In vista della beatificazione di Madre Marie-Léonie Paradis  fu presentata alla Congregazione delle Cause dei Santi una presunta guarigione miracolosa di una religiosa da tubercolosi polmonare avvenuta nel 1912.

Le prove sul caso furono raccolte nel corso di due processi celebrati presso la Curia vescovile di Sherbrooke: il primo svoltosi nel 1995, more ordinario, ma con valore apostolico, e il secondo Processo Apostolico, celebrato nel 1968.

I Periti della Consulta medica esaminarono il caso nella seduta del 26 marzo 1983, ritenendolo all’unanimità “non spiegabile naturalmente”. I Consultori Teologi poi, il 29 novembre 1983 e, infine, i Cardinali e Vescovi lo riconobbero come vero miracolo nella Sessione Ordinaria del 7 febbraio 1984.

Il Decretum super miraculo fu promulgato il 17 febbraio 1984.

San Giovanni Paolo II celebrò la beatificazione di Madre Marie-Léonie Paradis l’11 settembre 1984 a Montréal, durante il viaggio apostolico in Canada.

In vista della canonizzazione

L’Inchiesta diocesana sulla presunta guarigione miracolosa di una neonata da prolungata asfissia neonatale e insufficienza multi­organo nel 1986 è stata condotta tra il 18 aprile e il 4 ottobre 2016 nella diocesi di Montréal.

La validità giuridica degli atti processuali è stata riconosciuta l’11 giugno 2019.

La Consulta medica ha esaminato il caso nella sessione del 20 maggio 2021, riconoscendo all’unanimità l’inspiegabilità scientifica della guarigione.

Il Congresso dei Consultori teologi, riunitosi il 22 giugno 2023, ha unanimemente espresso un giudizio positivo.

La Sessione Ordinaria dei Cardinali e dei Vescovi del 9 gennaio 2024 ha riconosciuto l’intervento miracoloso di Dio per intercessione della Beata Marie-Léonie Paradis.

Infine, Sua Santità Francesco ha autorizzato il Dicastero delle Cause dei Santi a promulgare il Decretum super miraculo il 24 gennaio 2024.

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/marie-leonie-paradis.html

Den salige Maria Leonia Paradis (1840-1912)

Minnedag: 3. mai

Den salige Maria Leonia (fr: Marie-Léonie) ble født som Alodia Virginia Paradis (fr: Alodie-Virginie) den 12. mai 1840 i sognet Sainte-Marguerite-de-Blairfindie i landsbyen L'Acadie, da i bispedømmet Montreal, nå i bispedømmet St. John i provinsen Québec i Canada. Hun ble døpt samme dag i kirken Sainte-Marguerite. Hun var eneste datter av Joseph Paradis og Emilie Grégoire. De hadde også tre sønner, mens to andre barn døde som små. Familien var fattig, men from, og Joseph var bonde på land arvet av sin far.

Men da Alodia var fem år gammel, kunne ikke gården produsere nok til å brødfø familien, så Joseph leide en mølle nær landsbyen Laprairie og flyttet familien inn i et lite hus der. Fra Alodia var ni år gammel, fikk hun sin utdannelse av Søstrene av Notre-Dame i Laprairie. I 1849 gikk møllen så dårlig at Joseph bestemte seg for å dra til California og gullrushet der, og Emilie og barna flyttet inn hos hennes foreldre i Napierville. En tid gikk Alodia på landsbyskolen der. Hun ble fermet (konfirmert) den 11. juli 1849, og våren 1850 mottok hun sin første kommunion. Etter det sendte moren henne igjen på kostskolen til Søstrene av Notre-Dame i Laprairie.

Hun hadde ordenskall fra tidlig barndom, og oppmuntret av naboens sønn Camillo Lefèbvre, den gang Hellig Kors-kleriker, trådte hun den 21. februar 1854 inn som postulant i kongregasjonen «Marianistinnene av Det hellige Kors» (MSC) i Saint-Laurent, bare tretten år og åtte måneder gammel. Kongregasjonen var grunnlagt av p. Basil Moreau og Leocardie Gascoin i Frankrike i 1841. Den 19. februar 1855 ble hun novise med ordensnavnet Maria av St. Leonia (Marie de Sainte-Léonie), som oftest ble forkortet til Maria Leonia (Marie-Léonie). Sytten år gammel avla hun den 22. august 1857 sine løfter i nærvær av grunnleggeren Basil Moreau, som da var på visitasjon i Canada.

Etter at hun fra 1857 til 1862 hadde undervist jenter i forskjellige hus kongregasjonen hadde i Montreal, ble hun sendt til USA for å undervise ved barnehjemmet St. Vincent i New York. Hun ble i denne stillingen til 1870.

I 1869 skilte søstrene i kongregasjonen «Marianistinnene av Det hellige Kors» som bodde i Amerika, seg fra moderhuset i Frankrike og grunnla den selvstendige autonome kongregasjonen «Søstre av Det hellige Kors». Siden en tid tilbake hadde disse søstrene på ønske fra Den hellige Stol begynt å vie seg utelukkende til undervisning, i motsetning til oppgaven som grunnleggeren fra begynnelsen hadde tiltenkt dem, nemlig å føre husholdningen i husene til patrene av Det hellige Kors.

Men da Marianistinnene av Det hellige Kors i provinsen Notre-Dame i Indiana i det minste delvis ville bibeholde denne husholdningsvirksomheten, tok Marie-Léonie i 1870 med glede imot tilbudet om å flytte fra New York over til provinsen Notre-Dame.

Hennes gamle nabo Camillo Lefèbvre var nå blitt prest i Hellig Kors-kongregasjonen, sogneprest i St. Thomas i Memramcook i New Brunswick i Canada og grunnlegger og superior for kollegiet St. Josef i Memramcook. I 1871 ble han utnevnt til provinsial for Canada. I 1872 deltok den overarbeidede presten på et generalkonsil for kommuniteten i Notre-Dame i Indiana.

Han undersøkte skolen omhyggelig, inkludert kjøkkenet, vaskeriet og refektoriet. Han ba straks om søstre som kunne hjelpe ham med husarbeidet på sitt eget kollegium. Han ble presentert for fire rekrutter, men til sin skuffelse oppdaget han at ingen av dem kunne fransk. Da han appellerte igjen til sin generalsuperior, sendte han den 22. september 1874 Maria Leonia og en annen søster til Memramcook, og Maria Leonia ble leder for den lille gruppen.

Da generalsuperioren sendte Maria Leonia til Memramcook, så hun for seg at hun ble sendt til den mest usiviliserte regionen i verden, men snart elsket hun området og folket der høyt. Hun forsto hvor forlatt disse fransktalende menneskene var og hvor truet de var av anglifisering både fra statens og Kirkens side. Det fantes ikke noen fransktalende religiøs kvinnekommunitet som kunne ta imot dem som ønsket å leve et religiøst liv.

Mange fransktalende jenter var tiltrukket til ordenslivet, spesielt i husholdningen til prester og prestestudenter i kollegier og seminarer, og det var behov for slike søstre i alle nye kollegier i hele Québec. Til slutt ba biskop Edward Charles Fabre av Montreal søster Maria Leonia om å grunnlegge en liten kommunitet for å ta seg av husholdningen i kollegier. Hun diskuterte ideen med p. Lefèbvre, og det var mange vanskeligheter og hindre som måtte overvinnes. Inntil man kunne finne en løsning, ble det grunnlagt en arbeidsgruppe for å motta unge jenter som hjelpere.

Under Maria Leonias ledelse vokste disse jentene i Memramcook sammen til et søsterfellesskap som ble til en ny søsterkongregasjon, «Små søstre av Den hellige Familie» (Petits-Soeurs de la Sainte-Famille - PSSF) for å arbeide i mannsklostre, kollegier, seminarer og prestegårder. De regner sin grunnleggelse til 1874 og p. Lefèbvre og sr. Maria Leonia som sine grunnleggere. Den 26. august 1877 ikledde 14 jenter seg en felles drakt, ulik den Hellig Kors-søstrene bar. I 1880 aksepterte ordenens generalkapittel ideen om en ny grunnleggelse, og det offisielle dokumentet ble satt opp og underskrevet av p. Lefèbvre den 31. mai 1880.

Instituttet fikk i 1896 status som en bispedømmekongregasjon. Etter 21 år i New Brunswick ble moderhuset og novisiatet overflyttet til Sherbrooke i Québec. Rent rettslig tilhørte sr. Marie-Léonie fortsatt til Marianistinnene av Det hellige Kors, men den 2. oktober 1904 mottok hun ordensdrakten hos De små søstre samtidig som hun fikk det høyeste tegn på personlig tillit da hun ble utnevnt til generalsuperior på livstid.

Søstrenes suksess var så stor at det var nødvendig å bygge et nytt hus for dem, og det ble høytidelig åpnet den 21. juli 1907, det året Maria Leonia feiret 50-årsjubileet for sin løfteavleggelse. Ved hennes død hadde kongregasjonen førti hus. Fra 1894 til sin død var Moder Maria Leonia plaget av sykdommer i halsen og i leveren. Til tross for sin dårlige helse fortsatte hun å arbeide og reise på vegne av kongregasjonen. Hennes svar til dem som ba henne om å ta det med ro, var: «Vi skal hvile i himmelen».

Den 3. mai 1912 startet Moder Maria Leonia dagen som vanlig: messe, frokost med kommuniteten, rådsmøte og med hjelp fra sin sekretær korreksjoner av regelboken, som ble avsluttet og sendt til trykkeriet. Etter en time med bønn og rosenkransen i kapellet, gikk hun for å besøke de syke søstrene i sykestuen. Til en av dem kom hun med en profetisk bemerking: «Vi ses i himmelen». Etter kveldsmat gikk hun ovenpå sammen med to søstre, som påpekte at hun virket uvanlig sliten. Hun sa: «Jeg vil gå til segs med det samme, for jeg er så trett». Straks hun hadde lagt seg, ble hun så blek at søstrene tilkalte legen og en prest. Mens presten ga henne de siste sakramentene, sovnet hun stille inn.

Hun døde i kongregasjonens moderhus i Sherbrooke i Canada. Hun ble først gravlagt på kirkegården i sognet Saint-Michel, men den 4. oktober 1935 ble hennes jordiske rester overført til kongregasjonens moderhus. Hennes saligkåringsprosess ble innledet på bispedømmenivå i 1952. Hun ble saligkåret den 11. september 1984 i Jarry-Park i Montreal under pave Johannes Paul IIs besøk i Canada. Hennes minnedag er dødsdagen 3. mai. I dag finnes kongregasjonen foruten Canada også i USA, Italia og Honduras.

Kilder: Attwater/Cumming, Butler (V), Day, Ball (3), Holböck (2), Resch (B1), Index99, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Sist oppdatert: 2004-02-25 09:21

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/mparadis

Message de Mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice des Petites Soeurs de la Sainte-Famille (1840-1912) :

http://www.nosracines.ca/toc.aspx?id=3431&amp;qryID=1f5547e1-9fc2-4765-876a-03ede6d18e61