jeudi 28 mars 2013

Saint GIOVANNI DA CAPESTRANO (JEAN de CAPISTRAN), prêtre franciscain et confesseur


Saint Jean de Capistran

Frère mineur (+ 1456)

Originaire de la noble famille d'un condottiere allemand, à Capestrano dans le royaume de Naples, Jean étudie le droit ce qui lui permet de commencer une carrière juridique. Gouverneur et capitaine de Pérouse, il se marie. Mais la mort de sa femme bien-aimée lui casse ses projets alors qu'il a 29 ans. Il se convertit d'une vie qui avait connu quelques scandales. Il parcourt alors Pérouse, monté à rebours sur un âne, coiffé d'une mitre en carton où se lisaient ses plus gros péchés. Il peut alors entrer chez les franciscains de Pérouse. Ses qualités de juriste et son grand souci d'une vie religieuse plus rigoureuse lui valent de rédiger les nouvelles Constitutions de la branche 'observante' de l'Ordre franciscain. Il rédige aussi, pour ses frères prêtres, le 'Miroir des clercs' qui aura un grand succès. Formé à la prédication par saint Bernardin de Sienne, il devient un grand prédicateur populaire qui prêche la dévotion au nom de Jésus. Fin diplomate, il est employé par plusieurs papes pour des missions délicates, en particulier pour la conversion des milieux hussites en Bavière, en Saxe, en Silésie et en Pologne. La grande affaire de sa vie sera la prédication de la croisade contre les Turcs qui, par la prise de Constantinople en 1453, ont anéanti l'empire des chrétiens d'Orient sous le regard indifférent des chrétiens d'Occident. Mais voilà qu'ils menacent aussi l'Europe. Jean consacre toute son ardeur à convaincre les Occidentaux de l'urgence des temps. Les Hongrois le suivent. Il accompagne leur armée, dirige la bataille et l'avance turque est stoppée près de Belgrade en 1456. Saint Jean de Capistran mourra de la peste noire sur les bords du Danube quelque temps après.

Le rôle de Jean de Capistran au service de la réconciliation des peuples d'Europe autant que sa prédication pour conseiller les chefs militaires et ranimer l'espérance des chevaliers lui ont valu d'être choisi comme saint patron des aumôniers militaires. (diocèse aux armées françaises)

Mémoire de saint Jean de Capistran, prêtre de l'Ordre des Mineurs, qui travailla à rétablir dans son Ordre la discipline régulière et à affermir la foi et les mœurs catholiques à travers l'Europe. Par la ferveur de ses prédications et de ses prières, il encouragea le peuple des fidèles et contribua à la défense de la liberté des chrétiens. Épuisé de fatigue, il mourut en 1456 au couvent d'Ujlak, sur la rive du Danube, alors dans le royaume de Hongrie.

Martyrologe romain

...de même que le soleil se lève pour le monde dans les hauteurs de Dieu, que la lumière du clerc brille devant les hommes afin qu'en voyant ce que font de bien ces serviteurs de Dieu, les hommes rendent gloire au Père qui est aux cieux...

'miroir des clercs', S. Jean de Capistran


Saint Jean de Capistran

Franciscain

(† 1456)

Jean, né à Capistrano, dans l'Abruzze, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays. Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances.

Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince; on le fit arrêter. Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu.

Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les Franciscains, au monastère du Mont, près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus.

On lui donna pour maître un simple frère convers, à la direction duquel Jean se soumit avec la simplicité d'un enfant. Il fut traité par lui avec dureté:

"Je rends grâces au Seigneur, disait-il plus tard, de m'avoir donné un tel guide; s'il n'eût usé envers moi de pareilles rigueurs, jamais je n'aurais pu acquérir l'humilité et la patience."

Jean fut renvoyé par deux fois du noviciat comme incapable de remplir jamais aucun emploi dans la religion. Il resta jour et nuit à la porte du couvent, souffrant avec joie l'indifférence des religieux, les railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander l'aumône. Une persévérance si héroïque désarma la sévérité des supérieurs et dissipa leurs craintes. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession.

Dès lors sa vie fut admirable: il ne mangeait qu'une fois le jour, et, durant trente-six ans coucha sur le plancher de sa cellule, dormant au plus trois heures. Vêtu d'un habit cousu de pièces, il marchait les pieds nus, sans socques ni sandales, et il macérait son corps par des disciplines sanglantes et de rudes cilices. Mort à lui-même, il vivait uniquement de Jésus sur la Croix. Embrasé d'amour pour Dieu, il faisait de sa vie une oraison continuelle: le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le jetaient dans l'extase: "Dieu, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour me faire le fils de Marie et l'ami de Jésus."

Ordonné prêtre, Jean fut appliqué au ministère de la parole. Souvent les larmes et les sanglots de ses auditeurs interrompaient ses prédications, ses paroles produisaient partout des conversions nombreuses. Une secte monstrueuse de prétendus moines, les Fraticelli, dont les erreurs et les moeurs scandalisaient l'Église, fut anéantie par son zèle et sa charité. Le Pape Eugène IV, frappé des prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme nonce en Sicile; puis le chargea de travailler, au concile de Florence, à la réunion des Latins et des Grecs. Enfin il le députa vers le roi de France, Charles VII.

Ami de saint Bernardin de Sienne, il le défendit, devant la cour de Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour la réforme de son Ordre; il l'aida grandement dans cette entreprise, et il alla lui-même visiter les maisons établies en Orient.

Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire apostolique, dans la Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne. Toutes sortes de bénédictions accompagnèrent ses pas: clergé, communautés religieuses, nobles et peuples, participaient aux bénignes influences de sa charité. Il ramena au bercail de l'Église un grand nombre de schismatiques et d'hérétiques, et, à la vraie religion, une quantité prodigieuse de Juifs et même de Musulmans.

À cette époque, Mahomet II menaçait l'Occident d'une complète invasion, tenait Belgrade assiégée, et, fier de ses victoires, se promettait d'arborer le croissant dans l'enceinte même de Rome. Le Pape Calixte III chargea saint Jean de Capistran de prêcher une croisade: à la voix puissante de cet ami de Dieu, une armée de 40,000 hommes se leva; il la disciplina pour les combats du Ciel; il lui trouva pour chef Huniade, un héros, et il la conduisit à la victoire.

Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu'il célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, une flèche partie d'en haut vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le corporal. Après la Messe, le Saint lut ces mots écrits en lettres d'or sur le bois de la flèche:

"Par le secours de Jésus, Jean de Capistran remportera la victoire." Au fort de la mêlée, il tenait en main l'étendard de la Croix et criait:

"Victoire, Jésus, victoire!" Belgrade fut sauvée. C'était en l'an 1456.

Trois mois après, saint Jean de Capistran, ayant prononcé ces paroles du Nunc dimittis: "C'est maintenant, Seigneur, que Vous laisserez mourir en paix Votre serviteur," expira en disant une dernière fois: Jésus. Il avait soixante-et-onze ans.

Frères des Écoles Chrétiennes, Vie des Saints, p. 137-139

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_jean_de_capistran.html

Predigt des heiligen Johannes Capistranus bei St. Stephan (1451)
Feder- und Pinselzeichnung in Braun mit Weißhöhungen über Bleistift von Karl Ruß. Blatt 122 aus dem Zyklus „Bilder zur Geschichte von Wien“. Die 149 Zeichnungen entstanden zwischen 27. Jänner 1826 und 12. Dezember 1832.

Kapisztrán Szent János Itália után 1451-től a német területeken folytatta a női hiúság és a szerencsejátékok elleni prédikációit. Bécsben az 1451. év böjti idõszakában tartott prédikációk alkalmával máglyára is sor került, ahol maga a királynõ dobta előként sakkjátékát és hajdíszét a tûzbe


23 octobre

Saint Jean de Capistran

Saint Jean de Capistran naquit au royaume de Naples, près d'Aquila, à Capistran, dans les Abruzzes, le 24 juin 1386, d’un noble seigneur, sans doute angevin mais peut-être savoyard, qui avait suivi Louis I° d'Anjou[1] dans la conquête du royaume de Naples, et, après avoir épousé une personne de rare piété, s'était fixé à Capistran. Très tôt orphelin de père, Jean fut initié par sa mère aux premiers éléments, puis fut envoyé à Pérouse où, pendant dix ans, il étudia si brillamment le droit civil et canonique que ses maîtres, le considérant comme le prince des jurisconsultes, recouraient à son jugement dans les questions épineuses.

Nommé gouverneur de Pérouse[2] par le roi Ladislas[3] (1412), Jean étant pour tous un juge intègre et incorruptible, traita sévèrement les fauteurs de désordre. Un seigneur tenta de le soudoyer pour obtenir une sentence de mort contre un ennemi, mais Jean ayant soigneusement étudié le cas et reconnu l'innocence de l'accusé, le libéra en dépit des menaces de l’accusateur.

En 1415, il allait épouser la fille d'un riche pérugin, quand, négociant la paix entre Pérouse et de Rimini, il fut trahi et enfermé, les fers aux pieds, dans une tour de Rimini. En s'évadant le long de la muraille extérieure,  il tomba et se brisa le pied ; ressaisi, il fut jeté dans un cachot souterrain où, épuisé, révolté et livré à de tristes réflexions, il s'endormit.

« Lui apparut dans les airs un homme vêtu de l’habit des Franciscains, s’adressant ainsi à lui : “ A qui parles-tu avec tant d’arrogance ? ” Jean lui dit plein de terreur : “ Qu’est-ce que Dieu veut de moi ? ” Et l’homme lui répondit : “ Ne vois-tu pas ce que Dieu a choisi de faire de toi ? Ne vois-tu pas cet habit que je porte ? A ce monde tu enseigneras la Religion. ” Jean répondit : “ Je ferai ce que Dieu ordonne et je la proclamerai puisque telle est la volonté de Dieu. ” - L’homme vêtu de l’habit des Frères mineurs, plongeant son regard dans le sien ; il le regarda avec tant de tendresse que son cœur fondit et de ses yeux jaillirent comme des torrents de larmes et de ses entrailles sortirent de profonds soupirs. -  L’homme disparut mais il eut une autre vision : lui fut montrée la terre presque dans l’obscurité, dans une ombre épaisse et au milieu des ténèbres demeurait un rayon de lumière et vers cette lumière affluaient de nombreux peuples, des foules innombrables. Toujours il pensa et crut que cet homme lui était apparu était le bienheureux François. Personne ne peut nier que les peuples s’acheminant vers la lumière fussent les Italiens, les Allemands, les Bohémiens, les Hongrois, les habitants de la Transylvanie et de la Valachie, les Russes et les Slaves ; et le rayon de lumière était Jean lui-même qui répandit la doctrine divine. »

Libéré au prix d'une forte rançon, Jean vendit ses biens, rendit la dot à sa fiancée, distribua aux pauvres le reste de ce qu'il possédait et demanda son admission chez les Observants del Monte, près de Pérouse. Pour éprouver sa vocation Marc de Bergame lui dit : « Les couvents ne sont point le refuge des vagabonds et de quiconque est fatigué du siècle ; il faut bien d'autres preuves pour entrer dans un ordre religieux ; je ne vous admettrai que quand vous aurez dit un adieu solennel au monde et à toute vanité terrestre. » Jean parcourut les rues de Pérouse, monté à rebours sur un âne, couvert de haillons et coiffé d'une mitre de carton sur laquelle étaient écrits en gros caractères tous les péchés de sa vie ; la populace le considérant comme un insensé, l'accabla de ses moqueries et de ses injures.

A la suite de cette épreuve, Jean fut admis au couvent des franciscains de Pérouse (4 octobre 1416) et placé sous la direction d'Onuphre de Seggiano, simple frère lai, mais religieux d'une rare prudence et d'une haute sainteté : il travailla dès lors à se dépouiller du vieil homme pour revêtir le nouveau, se montra assidu à l'oraison, plein de zèle et de charité à l'égard de ses frères malades, donna l'exemple d'une obéissance aveugle dans la pratique des plus rigoureuses austérités.

Le noviciat fut marqué pour Jean par de grandes humiliations, de fortes réprimandes, de rudes souffrances corporelles. Un jour que les novices devaient laver les tuniques, les frères n'osaient commencer le travail parce que l'eau dans laquelle trempaient les tuniques était toute bouillante ; survint alors le frère Onuphre qui, sans rien dire aux autres, adressa de vifs reproches à Jean, l’accusant de négligence et de paresse, puis tirant de l'eau bouillante une tunique, il la lui jeta au visage. Sentant son visage brûlé, Jean se jeta à genoux devant son supérieur, mais aucune trace de brûlure ne paraissait sur sa face.

Admis bientôt à faire sa profession, l'humble religieux redoubla de ferveur dans l'accomplissement des tâches, singulièrement des plus bas offices.  Jean de Caspistran  étudia  ensuite  la  théologie avec saint Jacques de La Marche[4], et eut pour premier maître saint Bernardin de Sienne[5]. Celui-ci ne tarda pas à constater les progrès surprenants de son élève : un jour, il dit en parlant de lui : « Jean apprend en dormant ce que d'autres n'apprennent qu'en travaillant jour et nuit. »

Jean de Capistran qui semblait avoir reçu la science infuse, se montra profond théologien, savant canoniste et le plus grand missionnaire de son temps. Disciple de saint Bernardin de Sienne, il en saisit le secret : humilité, prière et pénitence, comptant avant tout sur la grâce divine pour surmonter les obstacles. Vers 1420, Jean était diacre quand saint Bernardin le fit prêcher à Sienne et en Toscane. Ordonné prêtre, vers 1425, il ne s’accorda plus de repos, parcourant l’Italie pour combattre toutes les erreurs, attaquer toutes les sectes, et ramener à Dieu des milliers de pécheurs, de juifs, d’hérétiques et de schismatiques ; la sainteté de sa vie forçait au silence ceux qui refusaient la conversion. Dans toute l'Italie, les populations accouraient en foule pour l'entendre.

Martin V, Eugène IV, Nicolas V et Calixte III, eurent recours à Jean dont ils firent un nonce apostolique, un légat a latere et un inquisiteur général. Contre les excès des fratricelles qui s'étaient multipliés en Italie à la faveur du Grand Schisme d’Occident, Martin V donna d’amples pouvoirs à Jean de Capistran et à Jacques de la Marche (1426) ; l'erreur, un instant comprimée par l'éloquence, le courage et la charité des deux franciscains, se réveilla plus menaçante, aussi mandaté par Eugène IV (1432) et Nicolas V (1447) Jean de Capistran poursuivit l'hérésie sans se soucier des fatigues ou par des périls. Un jour, en rase campagne, il s'éloigna de ses compagnons pour prier ; des hérétiques, ne sachant pas qui il était, lui demandèrent d'un air furieux où était le frère Jean de Capistran ; comprenant le danger, mais ne voulant pas se sauver par un mensonge, répondit d'une voix ferme : C'est moi qui suis Jean de Capistran ! Frappés d'une terreur soudaine, les sectaires ne lui firent aucun mal. Jean de Capistran, comme son maître Bernardin, appuyait son enseignement  sur le Nom de Jésus  dont il proclamait les gloires.

Quand il apprit que Bernardin était persécuté à cause de cette dévotion, il accourut à Rome pour plaider la cause de son maître auprès de Martin V. Il assista Martin V dans sa dernière maladie, et prédit à Eugène IV sa prochaine élection ; il examina, avec saint Laurent Justinien, la cause des disciples de Jean Colombini[6], les Jésuates, soupçonnés d’avoir parti lié avec les fratricelles, qui criaient : « Vive le Christ et la riche sainte pauvreté que nous avons choisie pour épouse ! » Il attesta leur innocence (1437). Vers 1439, nommé visiteur des couvents franciscains de Terre Sainte, Jean de Capistran travailla à l’union des Arméniens dont il ramena des représentants au concile de Florence[7]. Il s’opposa à l'antipape Félix V, et fut légat d’Eugène IV en Milanais et en Bourgogne ; il gagna Philippe Visconti[8] à la cause de Rome, puis, passant en Bourgogne, il y fut reçu comme un ange du ciel.

Après le concile de Florence Jean, nommé nonce apostolique en Sicile, s'arrêta au couvent du lac Trasimène où il vit pour la dernière fois Bernardin de Sienne. A Palerme, il préféra au palais une cellule du couvent où il remplit les plus humbles offices. A la mort de Bernardin, il vint à Aquila pour être témoin des miracles accomplis sur son tombeau et prépara sa canonisation. Il prêcha en Italie la croisade contre les Turcs, puis fut légat en France. A Eugène IV, il refusa l'évêché d'Aquila, pour continuer la vie du cloître et les travaux du ministère apostolique ; profondément touché, le pape n'insista pas davantage pour l'évêché de Rietti.

Continuant de remplir des charges importantes sous Nicolas V auquel il avait prédit la tiare, Jean travaillait à la réforme de son ordre ;  disciple de saint Bernardin de Sienne, Jean de Capistran, visiteur ou vicaire général, s’occupa de la réforme des conventuels et de l'extension de l'observance, en Italie et en France. « Plus qu'aucun autre il dilata et accrut, non seulement le premier ordre de Saint-François, mais encore le second et le troisième. » Il fonda ou réforma un grand nombre de monastères du second ordre, y mettant en vigueur la première règle de sainte Claire. Il propagea le tiers-ordre qu’il défendit par le Defensorium tertii ordinis a sancto Francisco instituti. Il fut envoyé en Allemagne où il fut chargé d'étendre et de gouverner l'Ordre.

L’empereur Frédéric III et son frère Albert, duc d'Autriche, demandèrent Jean de Capistran à Nicolas V, pour combattre les hussites et rétablir la concorde parmi les princes allemands. L’ambassade, conduite par Æneas Sylvius Piccolomini, futur Pie II, eut un plein succès. Jean de Capistran, nonce apostolique et inquisiteur, choisit douze compagnons, les fit pèleriner à Assise et, à pied, ils gagnèrent l’Allemagne dans le recueillement, un âne portant leurs bagages. Près de Trévise, comme le batelier leur refusait le passage du Siliano parce qu'ils n'avaient pas d'argent, Jean étendit sur le fleuve le manteau de saint Bernardin : les eaux se divisèrent pour laisser passer les religieux, puis se rejoignirent. On leur fit un triomphe en Lombardie ; en Allemagne, des villes entières se portèrent à leur rencontre, recevant Jean comme l'envoyé de Dieu. Après quelques jours à Neustadt, près de la cour, il partit pour Vienne ; Pie II fit ce portrait : « Il était petit de taille, avancé en âge (65 ans), desséché, amaigri, épuisé, n'ayant que la peau et les os, et néanmoins toujours gai et infatigable au travail. Il prêchait tous les jours, traitait les questions les plus profondes, plaisait aux simples comme aux savants ; il avait journellement vingt et trente mille auditeurs ; il prêchait en latin et un interprète traduisait son discours. »

Jean prêcha en Carinthie, en Styrie, en Autriche, en Bohême, en Moravie, en Silésie, en Bavière, en Thuringe, en Saxe, en Franconie, en Pologne, en Transylvanie, en Moldavie, en Valachie et dans d'autres provinces, accomplissant des prodiges, des guérisons et quelques résurrections. Dans toutes les villes où il prêchait, il faisait apporter les tableaux obscènes, les cartes, les dés, les faux cheveux ou autres vaines parures, et les livrait aux flammes, en présence de la foule. Cette exécution solennelle, l'Incendie du château du diable, introduite par saint Bernardin, était continuée par tous ses disciples. Un prêtre envieux qui s'était avisé de blâmer Jean, mourut la nuit suivante. Jean de Capistran envoya plusieurs de ses religieux en Prusse et en d'autres provinces où il ne pouvait aller lui-même ; de toutes parts ou réclamait sa présence, on faisait appel à ses conseils.

Après la prise de Constantinople[9], les Turcs menaçaient la Hongrie. A la diète de Neustadt (2 février 1455) Jean fit approuver une croisade que la mort de Nicolas V ajourna d’un an ; Calixte III invita les princes chrétiens à prendre les armes. Jean entra triomphalement en Hongrie ; au milieu de 1455, à la diète de Bude, il dissipa toutes les hésitations et enthousiasma tous les cœurs puis il prêcha en Hongrie pour la croisade dont Jean Corvin Hunyade[10] fut nommé généralissime. Le 14 février 1456, à Bude, Jean reçut la croix des mains du cardinal légat.

Les Turcs, par terre et par mer, s'avançaient vers Belgrade, forteresse de la frontière hongroise, ceinte des eaux de la Save et du Danube. Jean de Capistran se hâta d'appeler les croisés sous les armes, fit préparer quelques barques avec des vivres, et, accompagné de quelques franciscains, avec un petit nombre de croisés, descendit le Danube vers Belgrade. A Peterwardein, comme il célébrait la messe, tomba du ciel une flèche où étaient écrits en lettres d'or : « Jean, ne crains pas, poursuis avec assurance ce que tu as commencé, car par la vertu de mon nom et de la sainte croix tu remporteras la victoire sur les Turcs. » Il imposa la croix à ceux qui ne l’avaient pas encore, en fit tous les ornements sacerdotaux et ordonna de fabriquer un étendard où l’on mit la croix et la figure de saint Bernardin. Entré à Belgrade le 2 juillet, alors fête de la Visitation, il trouva les habitants pleins de joie, ne redoutant plus l’attaque des Turcs, du moment que Jean de Capistran était dans leurs murs. Le quatrième jour, la ville fut investie par les infidèles. Déterminé à chercher du secours, Jean célébra la messe, adressa aux croisés une exhortation pour les animer au courage et à la résistance. De Peterwardein, il écrivit à Hunyade, retiré dans un de ses châteaux, pour lui annoncer le grand péril et le supplier de lui venir en aide, pour l'amour de Dieu, pour l'honneur du nom chrétien, et pour son propre honneur. Hunyade réunit tous les croisés à Semlin, avec quelques vaisseaux pour forcer le blocus et ravitailler la ville.

Jean écrivit des lettres et députa ses religieux pour inviter les prélats et les barons à venir conjurer le péril. Les croisés affluèrent près de Jean de Capistran qui ne se donna plus le temps de manger ni de dormir, tout entier à la rupture du blocus. Debout sur le rivage, tenant en main l'étendard sacré, il ne cessait d'invoquer le nom de Jésus. Vaincus sur le fleuve, les infidèles redoublaient leurs efforts par terre : pendant les onze jours qui suivirent la victoire navale, Jean resta nuit et jour au milieu des croisés.

Les Turcs se décidèrent à donner un assaut général et Jean Hunyade vint pendant la nuit dire à Capistran : « Mon Père, nous allons infailliblement succomber ! - Ne craignez point, illustre seigneur, lui répondit Jean de Capistran, Dieu est puissant ; il peut avec des faibles instruments briser la force des Turcs, défendre la ville et confondre nos ennemis. Et comme Hunyade répliquait qu'il considérait la citadelle comme perdue : Ne craignez point, lui dit Jean de Capistran, la citadelle sera à nous, nous défendons la cause de Dieu et le nom du Christ, je suis certain que Dieu fera triompher sa cause. »

Il choisit quatre mille croisés parmi les plus forts, les plus courageux et les plus fidèles, les conduisit dans la citadelle où il leur ordonna d'invoquer le nom de Jésus. Pendant la soirée et la nuit, on résista : les Turcs prirent la première enceinte ; un combat acharné s'engagea près du pont-levis de la seconde enceinte. Les croisés jetèrent des broussailles enflammées sur les assaillants qui se retirèrent en criant : « Retirons-nous, car le Dieu des chrétiens combat pour eux. » Au jour, on vit dans les fossés de nombreux cadavres turcs, alors que seulement soixante chrétiens étaient morts. Quelques jours plus tard, précédé de son étendard, Jean de Capistran sortit de la ville pour un nouveau combat ; les chrétiens acclamaient le nom de Jésus en lançant leurs flèches et les infidèles terrifiés étaient renversés de leurs chevaux ou prenaient la fuite. La formidable armée du Croissant fut taillée en pièces et laissa, dit-on, quarante mille morts sur le terrain ; Mahomet II lui-même, qui se faisait appeler la terreur de l’univers, blessé d’une flèche, fut obligé de fuir (14 juillet 1456).

A l'annonce de cette victoire, le pape Calixte III institua la fête de la Transfiguration. Quelques semaines plus tard, Hunyade mourait entre les bras de Jean de Capistran qui, brisé par l'âge et les fatigues, dévoré par une fièvre continuelle, voyait avec calme approcher la mort ; au couvent de Vilak, près de Sirmium il reçut les derniers sacrements avec abondance de larmes, puis, étendu sur la terre nue, il s'endormit paisiblement dans le Seigneur, âgé de soixante et onze ans (23 octobre 1456).

Le corps de Jean de Capistran fut enseveli dans l'église du couvent de Vilak où les peuples vinrent en foule vénérer son tombeau, obtenant par son intercession d'innombrables guérisons et plusieurs résurrections. Les Turcs s'étant emparés de Belgrade (1521), prirent le château fort de Vilak et ruinèrent le couvent des franciscains. On ne sut plus dès lors ce qu'était devenue la précieuse dépouille de Jean de Capistran que d’anciennes archives franciscaines de Bulgarie, découvertes en 1874, disent avoir été vendue par les Turcs à un riche seigneur qui la donna à une communauté de basiliens schismatiques. D'après cette version, le corps du saint, préservé de toute corruption et revêtu de l'habit franciscain, se trouverait à Bistriz en Roumanie.

Des Vies de saint Jean de Capistran furent écrites par trois de ses disciples : Christophe de Varèse, Jérôme d’Uldine et Nicolas de Fara. Dès 1515, Léon X permit à la ville de Capistran et à tout le diocèse de Sulmone de célébrer, avec une messe et un office solennels, la fête de Jean qu'on appelait « le champion du saint Nom de Jésus, le chef des armées catholiques contre les infidèles. » Grégoire XV étendit cette permission à toutes les familles franciscaines. Cependant, malgré les nombreux miracles et les nombreuses requêtes, son procès de canonisation ne commença qu’en 1662 ; il fut canonisé par Alexandre VII, le 16 octobre 1690, et la bulle de canonisation fut publiée par Benoît XIII, en 1724. Son office a été étendu à l'Église universelle par Léon XIII (1885). Sa fête était célébrée le 23 octobre, jour anniversaire de sa mort, jusqu’à Léon XIII qui la fixa au 28 mars, mais comme les pays qui lui étaient les plus dévots avaient obtenu de garder le 23 octobre,  Paul VI la rétablit pour tous à cette date.

[1] Louis I° d’Anjou, second fils de Jean II le Bon (roi de France de 1328 à 1364) et de Bonne de Luxembourg (1315-1349), naquit à Vincennes le 23 juillet 1339. D’abord titré comte de Poitiers, il fut fait comte d’Anjou (1351), comte du Maine et seigneur de Montpellier ; le comté d’Anjou fut érigé en duché-pairie en 1360. Il remplaça son père en qualité d'otage à Londres (1360), mais s'enfuit en octobre 1363, ce qui contraignit Jean II le Bon, intransigeant sur les questions d'honneur, à revenir se constituer prisonnier des Anglais. A l’avènement de son frère, Charles V le Sage, il fut nommé lieutenant du Roi en Languedoc, en Guyenne et en Dauphiné (1364) ; il reçut aussi le duché de Touraine (1370) contre le comté du Maine. Il remporta plusieurs succès contre les Anglais en Guyenne et fut nommé régent pendant la minorité de son neveu Charles VI (1374). Après avoir rempli ses propres coffres, il se laissa tenter par l'offre de succession du comté de Provence et du royaume de Naples que lui fit la reine Jeanne, par l'intermédiaire du pape d’Avignon, Clément VII. Adopté par Jeanne (29 juin 1380), il doit faire face à Charles de Duras, auquel le pape de Rome, Urbain VI, avait donné l'investiture de Naples. Ayant passé les Alpes avec une puissante armée, il fut vaincu par l'habile stratégie de Charles de Duras, et mourut désespéré au château de Biseglia, près de Bari, le 20 septembre 1384. Sa veuve, Marie de Blois, assura la régence en Provence jusqu'à la majorité de son fils, Louis II.

[2] Bâtie sur un éperon rocheux dominant la vallée du Tibre, Pérouse contrôle une voie de communication, longtemps essentielle, à travers les vallées de l’Italie centrale. Dès 1353, le cardinal Albornoz, chargé par les papes de reconstituer l’Etat pontifical, avait entrepris de combattre les autonomies locales. Tandis que, dans la ville, des luttes civiles opposent les nobles et les plus riches bourgeois au popolo minuto, à l’extérieur, c’est la guerre presque constante ; contre les papes, Pérouse doit accepter des alliances qui l’assujettissent à des tyrans laïcs : Gian-Galeazzo Visconti, puis le roi Ladislas de Naples. Une seigneurie locale se forme enfin, avec Braccio di Montone, un aventurier ombrien ; mais il est battu et tué à l’Aquila par les forces conjuguées du Pape et du roi de Naples (1424). Une oligarchie nobiliaire maintient une relative indépendance au cours de la période suivante, mais non la paix : deux familles, les Oddi et les Baglioni, se disputent le pouvoir avec une véritable férocité.

[3] Ladislas (ou Lancelot) le Magnanime, né en 1376,  fils de Charles III de Duras, fut roi de Naples de 1386 à 1414. Il régna d'abord sous la régence de sa mère, et dut défendre sa couronne contre Louis II d'Anjou ; ce ne fut qu'en 1399 qu'il resta enfin seul maître du royaume. Très ambitieux, il étendit ses prétentions sur toute l'Italie et chercha même à obtenir la couronne impériale. Il réussit à prendre Rome et les villes voisines (1408) mais se heurta à l'antipape Jean XXIII et aux Florentins qui firent appel à Louis II d'Anjou. Vaincu à Rocca Secca (1411), il parvint à rétablir sa position et songeait de nouveau à dominer l’Italie lorsqu'il mourut à Naples, le 6 août 1414. Sa sœur, Jeanne II, lui succéda.

[4] Jacques de la Marche, né en 1394, à Monteprandone (Marches), reçut l’habit à l'Alverne, des mains de saint Bernardin de Sienne avec qui il entretient une grande amitié qui les unit dans la luttes pour l'Observance franciscaine, la dévotion au nom de Jésus et les hauts intérêts de l'Église en Italie et en Europe centrale. Ordonné prêtre à San Miniato de Florence (1422) il s’emploie à la prédication. Martin V lui concède l'autorisation de prêcher contre les hérétiques par toute l'Italie (11 octobre 1426). En 1430, le chapitre général d'Assise le met à la disposition d'Eugène IV. En 1431, il prêche à Raguse. Le l° avril 1432, nommé commissaire général de Bosnie, il déploie la plus grande activité dans ce pays. Il est nommé inquisiteur en Hongrie et en Autriche (22 avril 1436). Après avoir assisté aux réunions conciliaires de Ferrare, il retourne le (1° décembre 1438) en Hongrie. Le 3 janvier 1440, il revient en Italie, rencontre Eugène IV à Florence et prêche ensuite à Padoue. Après avoir tenté en vain de se rendre dans le Proche-Orient et en Terre Sainte, il se livre à la prédication dans les Marches, et commence en Italie un apostolat des plus extraordinaires, qui dure trente ans. En 1444, il rencontre au lac Trasimène saint Bernardin, au terme de sa vie, et saint Jean de Capistran. En 1457, Calliste III l'envoie de nouveau en Hongrie comme inquisiteur, mais il doit bientôt quitter ce pays, à cause des rigueurs du climat. ll reprend ses courses apostoliques, particulièrement en Italie centrale. En 1475, Sixte IV l’envoie à Naples où il meurt le 28 novembre 1476. Il a été canonisé par Benoît XIII en 1726.

[5] Bernardin de Sienne : voir au 20 mai. Bernardin Albizeschi, né le 8 septembre 1380, à Massa Marittima (Maremme toscane), entra chez les Frères Mineurs (8 septembre 1402) et fit la plus grande partie de son noviciat, près de Sienne, au couvent de Colombaio. Ordonné prêtre, le 7 septembre 1404, il se consacra à la prédication où il se révéla un orateur de grand talent et plein d’originalité. Pendant vingt-cinq ans, il parcourut toute l’Italie et répandit la dévotion au saint Nom de Jésus dont il fit peindre partout le monogramme I H S (Jésus Sauveur des hommes). Il mourut à Aquila le 20 mai 1444 et fut canonisé le 24 mai 1450.

[6] Le bienheureux Jean Colombini, riche marchand siennois, né en 1304, fréquenta assidûment l'hôpital de Santa Maria della Scala ; au contact des malades, il s'éprit de la pauvreté. Les hardes de mendiant dont il s'affubla le firent traiter de fou. En dépit des quolibets qu'on lui prodiguait, il se livra à la méditation et à la prière avec quelques compagnons durant sept ans ; puis il annonça le règne de Dieu : « Loué soit Jésus-Christ ! Vive Jésus ! » tel était son mot d'ordre. Il pratiqua la vie apostolique et ne parla que de paix en une contrée désolée par les rivalités politiques. Ses disciples se réunirent sous le nom pauvres de Jésus-Christ, de clercs de Saint-Jérôme ou, plus communément, de  Jésuates (1364). Frères lais, les Jésuates suivaient la règle de Saint-Augustin et étaient voués au service des malades ; ils furent approuvés par Urbain V (1367), et leurs constitutions furent approuvées par Eugène IV (1426) ; Pie V les assimila aux ordres mendiants (1567) et Paul V les autorisa à recevoir la prêtrise. Il y eut aussi une congrégation de femmes. On ne sait pas exactement la cause pour laquelle les Siennois chassèrent de leurs murs Colombini et ses compagnons. Des envieux les confondirent avec les fraticelles, avec lesquels ils n'avaient aucun rapport. La congrégation fut supprimée en 1668 par Clément IX. Jean Colombini exerça une influence profonde sur ses contemporains. Il mourut près de Sienne, le 31 juillet 1367.

[7] Ce concile, convoqué par le pape Eugène IV à Bâle (25 sessions du 23 juillet 1431 au 7 mai 1437), transféré à Ferrare (18 septembre 1437), puis de là à Florence (16 janvier 1439). Les Pères confirmèrent l’union avec les Grecs (6 juillet 1439), avec les Arméniens (22 novembre 1439), avec les Jacobites (4 février 1442). Le 25 avril 1442, le concile fut transféré à Rome.

[8] Depuis 1277 où l’archevêque de Milan, Ottone Visconti, a renversé les Torriani, la famille Visconti a confisqué la seigneurie à son profit et la garde cent soixante-dix ans, à part un bref retour des Torriani de 1302 à 1309, et quelques troubles au début du XV° siècle. Pour se maintenir, ils usent de toutes les armes de la violence et de la ruse, contentant le peuple par des grands travaux et des conquêtes qui stimulent la vie économique. Une bonne armée de mercenaires, une diplomatie habile et de saines finances leur permettent de dominer toute la Lombardie et d’y étouffer les autonomies locales. leur Etat s’étend des Alpes à Bologne et d’Alexandrie à Bellune. Jean Galéas Visconti devient duc de Milan (1395), puis duc de Lombardie, par concession impériale. Après sa mort, des condottieri se disputent l’héritage que parvient à ressaisir Philippe-Marie Visconti (1412-1447), en butte aux ambitions de son gendre, François Sforza. En 1447, s’installe une éphémère république que la force des armes et l’alliance florentine permettent à François Sforza de renverser pour restaurer le duché qui connaît alors une réelle prospérité.

[9] A son avènement (1451), Mahomet II décida de faire de Constantinople sa capitale. Le dernier empereur grec, Constantin XI, ne pouvait espérer aucun secours de l’Occident, en dehors d’un petit contingent génois ; il choisit cependant de résister à la formidable armée turque, vingt fois plus nombreuse que ses troupes. Après une défense désespérée qui dura sept semaines, la ville fut prise grâce à l’artillerie de Mahomet II, et Constantin, ne voulant pas survivre à l’Empire, se fit tuer dans la mêlée.

[10] Jean Corvin Hunyade (1387-1456), voïvode de Transylvanie (1440), se battit contre les Turcs à Belgrade (1440), à Maros-Szent-Imre (1441) et aux Portes de Fer (1442). Régent de Hongrie durant la minorité de Ladislas V (1446-53), il fut battu à Kosovo, après avoir contenu durant trois jours l'armée ottomane qui était quatre fois plus nombreuse que la sienne (1448) ; il détruisit l'armée turque de Firus Bey près de Szendrö (1454). A la majorité de Ladislas V, il fut nommé capitaine général.

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/10/23.php



St Jean de Capistran, confesseur

Mort le 23 octobre 1456. Inquisiteur sous plusieurs papes, combattant les hérésies et les Turcs. Canonisé en 1690 par Alexandre VIII. Sa fête fut inscrite au calendrier par Léon XIII sous le rite semi-double en 1890. Le 1er avril 1984 Jean-Paul II l’a nommé patron des aumôniers militaires du monde entier.


Alonso del Arco  (1635–1704), San Juan de Capistrano, Segunda mitad del siglo XVII, 222 x 140, Museo del Prado  


Leçons des Matines avant 1960

Au deuxième nocturne.

Quatrième leçon. Jean y naquit à Capistran, au pays des Pélignes. Envoyé à Pérouse pour y faire ses études il fit de si grands progrès dans la doctrine chrétienne et les arts libéraux que Ladislas, roi de Naples, lui confia le gouvernement de plusieurs villes, en considération de sa connaissance du droit. Tandis que saintement occupé de la chose publique, il s’applique à apaiser les troubles et à rétablir la tranquillité, il est fait prisonnier et jeté dans les fers. Miraculeusement délivré, il fait profession de la règle de saint François d’Assise, parmi les frères Mineurs. Dans l’étude des divines Écritures il eut pour maître saint Bernardin de Sienne, dont il imita excellemment les vertus, zélé comme lui à propager le culte du nom de Jésus et de la Mère de Dieu. Il refusa l’évêché d’Aquila ; il se distingua par l’austérité de sa vie et par les nombreux écrits qu’il publia pour la réforme des mœurs.

Cinquième leçon. Tout appliqué à la prédication de la parole de Dieu, il parcourut l’Italie presqu’entière, et dans ce ministère, par la force de ses discours et le grand nombre de ses miracles, il ramena dans la voie du salut des âmes innombrables. Martin V l’établit inquisiteur pour l’extinction de la secte des Fratricelles. Institué inquisiteur général en Italie contre les Juifs et les Sarrasins par Nicolas V, il en convertit un grand nombre à la foi du Christ. Il fit en Orient beaucoup d’excellents établissements, et dans le concile de Florence, où il brilla comme un soleil par sa doctrine, il réconcilia les Arméniens à l’Église catholique. Le même Pontife, sur la demande de l’empereur Frédéric III, l’envoya en Allemagne en qualité de nonce du Siège apostolique, pour ramener les hérétiques à la foi catholique et les princes à la concorde. Dans ce pays et en d’autres provinces, par un ministère de six années, il travailla merveilleusement à la gloire de Dieu, et ramena dans le sein de l’Église, par sa doctrine et ses miracles, une multitude innombrable de Hussites, d’Adamites, de Thaborites et de Juifs.

Sixième leçon. Callixte III, pressé par ses instances, ayant décrété la croisade, Jean parcourut la Pannonie et d’autres provinces, et, soit par sa parole, soit par ses lettres, anima tellement les princes à la guerre sainte, qu’en peu de temps soixante-dix mille chrétiens furent enrôlés. C’est principalement à ses conseils et à son courage que l’on dut la victoire de Belgrade, où cent vingt mille Turcs furent taillés en pièces ou mis en fuite. L’annonce de cette victoire étant parvenue à Rome au huitième des ides d’août, le même Callixte consacra à perpétuité la mémoire de ce jour par l’institution de la solennité de la Transfiguration de notre Seigneur. Atteint d’une maladie mortelle, et transporté à Willech, Jean y fut visité par plusieurs princes qu’il exhorta à défendre la religion ; il rendit saintement son âme à Dieu, l’an du salut quatorze cent cinquante-six. Dieu fit éclater sa gloire après sa mort par beaucoup de miracles. Alexandre VIII, les ayant régulièrement approuvés, inscrivit Jean au nombre des Saints en l’année mil six cent quatre-vingt-dix. Léon XIII, deux siècles après sa canonisation, étendit à toute l’Église l’Office et la Messe de sa Fête.

Au troisième nocturne.

Lecture du saint Évangile selon saint Luc. Cap. 9, 1-6.

En ce temps-là : Jésus, ayant assemblé les douze Apôtres, leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et le pouvoir de guérir les maladies. Et le reste.

Homélie de S. Bonaventure, Évêque.

Septième leçon. Les Apôtres ont reçu ce nom pour établir leur autorité. Le nom d’Apôtre, en effet, signifie envoyé. Ils avaient été envoyés pour prêcher, selon cette parole : « Le Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour prêcher l’Évangile ». Ils furent envoyés pour prêcher non une chose de peu d’importance, mais une grande chose, à savoir le royaume de Dieu, ce qui peut s’entendre de la doctrine de la vérité, selon cette parole : « Le royaume de Dieu vous sera ôté, et il sera donné à un peuple qui en produira les fruits ». On peut aussi l’entendre de la grâce de l’Esprit-Saint, selon cette parole : « Le royaume de Dieu n’est pas la nourriture et le breuvage, mais il est justice, paix et joie dans l’Esprit-Saint. » Et plus bas : « Voilà que le royaume de Dieu est au dedans de vous. » On peut encore l’entendre de la gloire éternelle, selon cette autre parole : « En vérité, je vous le dis, si l’on ne renaît de l’eau et de l’Esprit-Saint, on ne peut entrer dans le royaume de Dieu ».

Huitième leçon. En toutes ces manières les Apôtres ont été envoyés pour prêcher le royaume de Dieu, c’est-à-dire la vraie doctrine, la grâce divine et la gloire éternelle. Comme il leur avait accordé. le pouvoir des guérisons pour autoriser leur prédication, il ajoute : Je vous envoie guérir les malades, et ainsi il les envoya prêcher, avec le pouvoir de confirmer la vérité de leur doctrine, selon cette parole : « Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur agissant avec eux, et confirmant leur parole par les prodiges qui l’accompagnaient. » Le signe de la mission spirituelle qui leur est donnée pour la prédication est donc la guérison des auditeurs, de la maladie des vices.

Neuvième leçon. Or il y a trois marques évidentes par lesquelles le prédicateur prouve qu’il est envoyé par le Seigneur pour annoncer l’Évangile. La première est l’autorité de celui qui l’envoie, telle que celle du Pontife, et surtout du souverain Pontife qui tient la place de Pierre et de Jésus-Christ lui-même, d’où il suit que celui qu’il envoie est envoyé par le Christ. La seconde est le zèle des âmes dans la personne qui est envoyée, lorsque cette personne cherche principalement l’honneur de Dieu et le salut des âmes. La troisième est le fruit spirituel et la conversion des auditeurs. Par la première de ces marques, ils sont les envoyés du Père ; par la seconde, ceux du Fils ; par la troisième, ceux du Saint-Esprit. Au sujet de la première, il est dit : « Au lieu de vos pères, des fils vous sont nés. » Au sujet de la seconde : « Nous ne nous prêchons pas nous-même, mais Jésus-Christ notre Seigneur. » Au sujet de la troisième : « Je vous ai établis, pour que vous ailiez, et rapportiez du fruit, et que votre fruit demeure ». Celui qui reçoit une telle mission peut dire cette autre parole : « L’esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a donné son onction ».



Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Plus l’Église semble approcher du terme de ses destinées, plus aussi l’on dirait qu’elle aime à s’enrichir de fêtes nouvelles rappelant le glorieux passé. C’est qu’en tout temps du reste, un des buis du Cycle sacre est de maintenir en nous le souvenir des bienfaits du Seigneur. Ayez mémoire des anciens jours, considérez l’histoire des générations successives, disait déjà Dieu sous l’alliance du Sinaï [1] ; et c’était une loi en Jacob, que les pères rissent connaître à leurs descendants, pour qu’eux-mêmes les transmissent à la postérité, les récits antiques [2]. Plus qu’Israël qu’elle a remplacé, l’Église a ses annales remplies des manifestations de la puissance de l’Époux ; mieux que la descendance de Juda, les fils de la nouvelle Sion peuvent dire, en contemplant la série des siècles écoulés : Vous êtes mon Roi, vous êtes mon Dieu, vous qui toujours sauvez Jacob [3] !

Tandis que s’achevait en Orient la défaite des Iconoclastes, une guerre plus terrible, où l’Occident devait lutter lui-même pour la civilisation et pour l’Homme-Dieu, commençait à peine.

Comme un torrent soudain grossi, l’Islam avait précipité de l’Asie jusqu’au centre des Gaules ses flots impurs ; pied à pied, durant mille années, il allait disputer le sol occupé par les races latines au Christ et à son Église. Les glorieuses expéditions des XIIe et XIIIe siècles, en l’attaquant au centre même de sa puissance, ne firent que l’immobiliser un temps. Sauf sur la terre des Espagnes, où le combat ne devait finir qu’avec le triomphe absolu de la Croix, on vit les princes, oublieux des traditions de Charlemagne et de saint Louis, délaisser pour les conflits de leurs ambitions privées la guerre sainte, et bientôt le Croissant, défiant à nouveau la chrétienté, reprendre ses projets de conquête universelle.

En 1453, Byzance, la capitale de l’empire d’Orient, tombait sous l’assaut des janissaires turcs ; trois ans après, Mahomet II son vainqueur investissait Belgrade, le boulevard de l’empire d’Occident. Il eût semblé que l’Europe entière ne pouvait manquer d’accourir au secours de la place assiégée. Car cette dernière digue forcée, c’était la dévastation immédiate pour la Hongrie, l’Autriche et l’Italie ; pour tous les peuples du septentrion et du couchant, c’était à bref délai la servitude de mort où gisait cet Orient d’où nous est venue la vie, l’irrémédiable stérilité du sol et des intelligences dont la Grèce, si brillante autrefois, reste encore aujourd’hui frappée.

Or toutefois, l’imminence du danger n’avait eu pour résultat que d’accentuer la division lamentable qui livrait le monde chrétien à la merci de quelques milliers d’infidèles. On eût dit que la perte d’autrui dût être pour plusieurs une compensation à leur propre ruine ; d’autant qu’à cette ruine plus d’un ne désespérait pas d’obtenir délai ou dédommagement, au prix de la désertion de son poste de combat. Seule, à rencontre de ces égoïsmes, au milieu des perfidies qui se tramaient dans l’ombre ou déjà s’affichaient publiquement, la papauté ne s’abandonna pas. Vraiment catholique dans ses pensées, dans ses travaux, dans ses angoisses comme dans ses joies et ses triomphes, elle prit en mains la cause commune trahie par les rois. Éconduite dans ses appels aux puissants, elle se tourna vers les humbles, et plus confiante dans sa prière au Dieu des armées que dans la science des combats, recruta parmi eux les soldats de la délivrance.

C’est alors que le héros de ce jour, Jean de Capistran, depuis longtemps déjà redoutable à l’enfer, consomma du même coup sa gloire et sa sainteté. A la tête d’autres pauvres de bonne volonté, paysans, inconnus, rassemblés par lui et ses Frères de l’Observance, le pauvre du Christ ne désespéra pas de triompher de l’armée la plus forte, la mieux commandée qu’on eût vue depuis longtemps sous le ciel. Une première fois, le 14 juillet 1456, rompant les lignes ottomanes en la compagnie de Jean Hunyade, le seul des nobles hongrois qui eût voulu partager son sort, il s’était jeté dans Belgrade et l’avait ravitaillée. Huit jours plus tard, le 22 juillet, ne souffrant pas de s’en tenir à la défensive, sous les yeux d’Hunyade stupéfié par cette stratégie nouvelle, il lançait sur les retranchements ennemis sa troupe armée de fléaux et de fourches, ne lui donnant pour consigne que de crier le nom de Jésus à tous les échos C’était le mot d’ordre de victoire que Jean de Capistran avait hérité de Bernardin de Sienne son maître. Que l’adversaire mette sa confiance dans les chevaux et les chars, disait le Psaume ; pour nous, nous invoquerons le Nom du Seigneur [4]. Et en effet, le Nom toujours saint et terrible [5] sauvait encore son peuple. Au soir de cette mémorable journée, vingt-quatre mille Turcs jonchaient le sol de leurs cadavres ; trois cents canons, toutes les armes, toutes les richesses des infidèles étaient aux mains des chrétiens ; Mahomet II, blessé, précipitant sa fuite, allait au loin cacher sa honte et les débris de son armée.

Ce fut le 6 août que parvint à Rome la nouvelle d’une victoire qui rappelait celle de Gédéon sur Madian [6]. Le Souverain Pontife, Calliste III, statua que désormais toute l’Église fêterait ce jour-là solennellement la glorieuse Transfiguration du Seigneur. Car en ce qui était des soldats de la Croix, ce n’était pas leur glaive qui avait délivré la terre, ce n’était pas leur bras qui les avait sauvés, mais bien votre droite et la puissance de votre bras à vous, ô Dieu, et le resplendissement de votre visage, parce que vous vous étiez complu en eux [7], comme au Thabor en votre Fils bien-aimé [8].

Le Seigneur est avec vous, ô le plus fort des hommes ! Allez dans cette force qui est la vôtre, et délivrez Israël, et triomphez de Madian : sachez que c’est moi qui vous ai envoyé [9]. Ainsi l’Ange du Seigneur saluait Gédéon, quand il le choisissait pour ses hautes destinées parmi les moindres de son peuple [10]. Ainsi pouvons-nous, la victoire remportée, vous saluer à notre tour, ô fils de François d’Assise, en vous priant de nous aider toujours. L’ennemi que vous avez vaincu sur les champs de bataille n’est plus à redouter pour notre Occident ; le péril est bien plutôt où Moïse le signalait pour son peuple après la délivrance, quand il disait : Prenez garde d’oublier le Seigneur votre Dieu, de peur qu’après avoir écarté la famine, bâti de belles maisons, multiplié vos troupeaux, votre argent et votre or, goûté l’abondance de toutes choses, votre cœur ne s’élève et ne se souvienne plus de Celui qui vous a sauvés de la servitude [11]. Si, en effet, le Turc l’eût emporté, dans la lutte dont vous fûtes le héros, où serait cette civilisation dont nous sommes si fiers ? Après vous, plus d’une fois, l’Église dut assumer sur elle à nouveau l’œuvre de défense sociale que les chefs des nations ne comprenaient plus. Puisse la reconnaissance qui lui est due préserver les fils de la Mère commune de ce mal de l’oubli qui est le fléau de la génération présente ! Aussi remercions-nous le ciel du grand souvenir dont resplendit par vous en ce jour le Cycle sacré, mémorial des bontés du Seigneur et des hauts faits des Saints. Faites qu’en la guerre dont chacun de nous reste le champ de bataille, le nom de Jésus ne cesse jamais de tenir en échec le démon, le monde et la chair ; faites que sa Croix soit notre étendard, et que par elle nous arrivions, en mourant à nous-mêmes, au triomphe de sa résurrection.

[1] Deut. XXXII, 7.

[2] Psalm. LXXVII, 5.

[3] Psalm. XLIII, 5.

[4] Psalm. XIX, 8.

[5] Psalm. CX, 9.

[6] Judic. VII.

[7] Psalm. XLIII, 4.

[8] Matth. XVII, 5.

[9] Judic. VI.

[10] Ibid. 15.

[11] Deut. VIII, 11-14.


Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Durant cette période quadragésimale, nos ancêtres, jusqu’au XVIIe siècle, avaient été très sobres dans la célébration de fêtes de saints ; et cela, pour vaquer dans un plus grand recueillement, et sous la direction éclairée de la liturgie, aux exercices de pénitence et de purification qui nous doivent disposer à célébrer la solennité pascale. L’attièdissement de la foi en ces derniers siècles a conseillé à l’Église d’adoucir beaucoup l’antique discipline quadragésimale, pour l’adapter à la faiblesse des esprits modernes ; il en est résulté que ce saint temps, ne différant plus guère du reste de l’année, sa liturgie elle-même a été moins comprise et est passée au second plan.

Presque tous les jours qui, dans le calendrier romain de saint Pie V, étaient demeurés encore libres d’offices de saints, furent donc postérieurement occupés par des offices nouveaux, beaux sans doute, et importants au point de vue de l’histoire et de la théologie, mais qui ont toutefois l’inconvénient d’avoir brisé, bien plus, d’avoir presque détruit ce cycle merveilleux, si ancien et si profondément théologique, qu’est la liturgie du Carême.

Nous sommes bien loin de l’âge d’or où la préparation à Pâques exigeait la fermeture des théâtres et des tribunaux ; alors tout le monde romain, à commencer par le Basileus de Byzance, se couvrait de cilice et de cendre, et le jeûne rigoureux, jusqu’au coucher du soleil, était si universel qu’il semblait être devenu, plutôt qu’un acte particulier de dévotion, une des formes essentielles du culte du monde romain et chrétien.

Aujourd’hui, pour les tièdes fidèles de notre siècle, la sainte Quarantaine ne comporte plus, pour ainsi dire, aucun changement dans la vie ordinaire de l’année ; aussi la liturgie sacrée qui, en pratique, a toujours été, en tous temps, un reflet exact de l’esprit chrétien de l’époque, se borne-t-elle elle aussi, pendant la plus grande partie du Carême, à ajouter à l’office divin en l’honneur du Saint du jour une commémoraison spéciale de la férié courante.

Mais un mouvement de saine réforme, en ces dernières années, est parti de Rome, et l’on espère qu’il produira des fruits abondants de piété. Pie X, fidèle à son programme de tout restaurer dans le Christ, après avoir rendu à leur fraîcheur native les mélodies grégoriennes, a voulu restituer au Psautier son ancienne place dans la prière ecclésiastique. Pour mieux atteindre ce but, il a allégé le calendrier de quelques fêtes, donnant une plus large préséance à l’office dominical et férial, en sorte que le primitif office De tempore a commencé de réapparaître à la lumière dans ses lignes classiques, comme un antique chef-d’œuvre délivré des adjonctions postérieures qui le déformaient.

La messe de saint Jean de Capistran (+ 1456), franciscain, insigne prédicateur de la croisade contre les Turcs, fut instituée en 1890 par Léon XIII. Son rédacteur s’est laissé profondément impressionner par la splendide victoire de Belgrade, remportée surtout grâce aux prières et aux exhortations du Saint. Cette messe est beaucoup plus riche et plus variée que la précédente en l’honneur de saint Jean Damascène. Elle s’inspire en grande partie de la vive dévotion professée par le grand Franciscain envers le saint Nom de Jésus.

Le verset pour l’introït est tiré du cantique d’Habacuc (III, 18) et fait allusion à la victoire de Belgrade.

La prière a des réminiscences historiques. Les anciennes croisades contre les infidèles doivent être considérées à ce point de vue surnaturel où les envisageaient nos pères. Elles représentèrent l’effort suprême de la chrétienté pour que la force brutale des musulmans n’anéantît pas la civilisation de l’Évangile. L’âme de cette résistance puissante, longue et finalement victorieuse à Lépante et à Vienne, fut le pontificat romain qui, pendant plus de cinq siècles, ne regardant ni aux sacrifices ni aux dépenses, rassembla en un seul faisceau, sous l’étendard de la Croix, les forces catholiques de chaque nation et, les dirigeant contre le Croissant, épargna à l’Europe un grand nombre de guerres intestines, lui assurant en outre le triomphe sur l’Asie occidentale et sur l’Islam.

La lecture (Sap., X, 10-14) est, en grande partie, la même que celle du jour précédent, et contient une allusion manifeste aux persécutions et à la prison endurées par le Saint pour la foi. Mais le Seigneur descendit avec lui dans le sombre cachot, l’en retira triomphant, et écrasa les ennemis qui voulaient le fouler aux pieds. Ils étaient ennemis du juste parce qu’ils étaient aussi ennemis de Dieu ; et c’est pourquoi le Tout-Puissant, prenant sa défense, jugea et fit triompher Sa cause, selon la parole du Prophète : Exsurge, Deus, iudica causant tuam : memor esto improperiorum tuorum, evrum quae ab insipiente sunt tota die.

Relativement à l’observance de la Loi, le judaïsme authentique ne reconnaissait que deux catégories : celle des descendants d’Israël qui, en vertu de la circoncision, pouvaient seuls aspirer à la plénitude des espérances messianiques ; et celle des Gentils, les parias de Yahweh, qui craignaient le Dieu d’Abraham, se faisaient circoncire, s’obligeant à observer la loi, mais n’avaient part aux privilèges des Israélites qu’à un degré inférieur. Dans le verset de psaume suivant, il est fait allusion à cette distinction entre les prosélytes qui craignent Dieu, et la pure race Israélite qui a stipulé avec le Seigneur un véritable contrat d’amitié.

Le trait est tiré du magnifique cantique de Moïse après la défaite de l’armée du Pharaon au passage de la mer Rouge et il s’adapte fort bien au caractère de la fête de ce jour, qui est comme un écho annuel du triomphe remporté sur le Croissant sous les murs de Belgrade.

La lecture de l’Évangile (Luc., IX, 1-6) traite des conditions et des privilèges de l’apostolat chrétien, toutes choses qui n’appartiennent pas seulement à l’histoire évangélique, mais qui demeurent, dans l’Église catholique, toujours d’actualité. Il suffit en effet de penser aux pauvres missionnaires qui étendent le règne de Dieu dans les contrées inhospitalières de l’Océanie, de l’Afrique et de l’Asie, pour se convaincre que seul l’esprit de Dieu qui anime, sanctifie et dirige le corps mystique de l’Église, peut rendre les hommes capables d’un pareil héroïsme.

L’offertoire, où l’on applique à notre Saint l’éloge de Josué fait par l’Ecclésiastique, chante lui aussi la victoire de Belgrade, attribuée, plutôt qu’aux armes des combattants, au bras du Dieu invoqué par Jean.

Autrefois c’était l’Islam qui menaçait la civilisation chrétienne. Maintenant c’est le judaïsme, le peuple sans patrie, et qui hait celle des autres, allié comme il l’est avec la franc-maçonnerie. Juifs et maçons livrent au catholicisme et à l’Europe une guerre d’autant plus rude et dangereuse qu’elle est plus hypocrite. Contre ce redoutable péril, nous devons recourir nous aussi aux armes invincibles de la prière ; et puisque il ne nous est permis de haïr personne, mais qu’il nous est au contraire ordonné d’aimer tout le monde, même nos ennemis, demandons aujourd’hui la conversion de ces âmes égarées qui ont déchaîné le cruel fléau de la guerre, et qui, seules, en ont profité — juifs, bolchevistes, sionistes, francs-maçons, etc., afin que tous, convertis à la pénitence, Ecclesia... tranquilla devotione laetetur.

Prodige de la droite du Très-Haut ! Pour accomplir les grandes merveilles, II emploie de préférence des instruments très humbles, les moins adaptés parfois et les plus méprisés par les hommes, afin que le succès ne puisse être attribué à la créature, mais au seul Créateur. Ainsi au XVe siècle, en plein humanisme, quand les puissances chrétiennes elles-mêmes, au lieu d’écouter la voix du Pasteur suprême et de marcher ensemble contre le Croissant qui menaçait la liberté du monde civilisé, rivalisaient entre elles par une politique mensongère. Dieu suscita un humble disciple de saint François, de peu d’apparence, pauvre et sans moyens, qui ébranla par sa parole enflammée la moitié de l’Europe et la conduisit en triomphe sous les murs de Belgrade. Digitus Dei est hic.

Rome chrétienne peut considérer comme un sanctuaire de saint Jean de Capistran le vieux monastère de Sainte-Marie sur le Capitole, qui, passé des moines bénédictins aux Mineurs durant le bas moyen âge, fut sanctifié par la résidence du Saint.

Kath. Pfarrkirche hl. Theresia vom Kinde Jesu


Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Nous sommes les soldats du Christ.

Saint Jean : Jour de mort : 23 octobre 1456. — Tombeau à Ujlak, à la frontière bosniaque, dans un monastère fondé par lui, mais son corps fut dérobé par les Turcs et est perdu. Image : On le représente en franciscain avec une croix rouge sur la poitrine. Vie : Saint Jean de Capistran compte parmi les plus puissants prédicateurs populaires de tous les temps. « Cet homme, nous l’avons vu à Nuremberg, âgé de 65 ans, vieux, petit, maigre, sec, n’ayant plus que les os et la peau, mais joyeux et vaillant à l’ouvrage, prêchant tous les jours sans relâche et traitant les sujets les plus élevés. ») Ainsi écrit l’humaniste Hartmann Schedel de Nuremberg, dans sa chronique du monde. Tout le monde connaît la célèbre victoire que les chrétiens remportèrent sur les Turcs, près de Belgrade, en 1456. On doit l’attribuer à sa bravoure et à son zèle.

Pratique : Nous devons nous considérer, aujourd’hui, comme les soldats du Christ. Sous la conduite de notre saint, nous triompherons des ennemis. Jadis, c’étaient les Turcs ; ce sont d’autres ennemis, aujourd’hui, mais l’enfer est toujours derrière eux. La liturgie est une grande œuvre de paix, mais c’est parce qu’elle fait de l’Église militante une armée prête au combat. — Nous prenons la messe du Carême avec Mémoire du saint.

2. Quelques traits de sa vie. — Partout où il allait, il était reçu en procession solennelle par le peuple et le clergé. Les plus grandes églises ne pouvaient contenir la foule des auditeurs. C’est pourquoi il était obligé de prêcher en plein air, sur une estrade. A Meissen, il prêcha du haut d’un toit. Partout, des foules immenses se pressaient à ses sermons. Il avait parfois, autour de lui, vingt ou trente mille hommes. A Erfurt, il eut, une fois, 60.000 auditeurs. Un jour, à Vienne, 100.000 personnes attendaient le commencement de son sermon. Le peuple l’écoutait en pleurant et en gémissant, bien qu’il ne comprît pas son langage. Il prêchait en latin ; un de ses compagnons donnait ensuite la traduction en allemand. Bien que le sermon eût duré deux ou trois heures, le peuple restait encore autant de temps, en plein air ou dans les rues, malgré la neige et le froid, jusqu’à ce que l’interprète eût achevé la traduction.

Rien que d’avoir pu voir de loin le « saint » était une consolation pour le peuple simple et croyant. Il n’était pas rare de voir les auditeurs grimper aux arbres du voisinage et s’asseoir sur les branches. Souvent, les branches rompaient sous le poids. Cependant, on n’a jamais entendu dire qu’il y avait eu des accidents.

SOURCE : http://www.introibo.fr/28-03-St-Jean-de-Capistran#nh1


Saint John of Capistrano

Also known as

Giovanni da Capestrano

Ivan Kapistran

Jan Kapistran

John Capistran

Jovan Kapistran

János Kapisztrán

Memorial

23 October

formerly 28 March

Profile

Son of a German knight, his father died when John was still young. The young man studied law at the University of Perugia, and worked as a lawyer in NaplesItaly. Reforming governor of Perugia under King Landislas of Naples. When war broke out between Perugia and the House of Malatesta from RiminiItaly in 1416, John tried to broker a peace, but when the opponents ignored the truce, John became a prisoner of war.

During his imprisonment, John came to the decision to change vocations. He had married just before the war, but the marriage was never consummated, and with his bride’s permission, it was annulled. He joined the Franciscans at Perugia on 4 October 1416. Fellow student with Saint James of the Marches. Disciple of Saint Bernadine of Siena. Noted preacher while still a deacon, beginning his work in 1420. Itinerant priest throughout ItalyGermanyBohemiaAustriaHungaryPoland, and Russiapreaching to tens of thousands. Established communities of Franciscan renewal. John was reported to heal by making the Sign of the Cross over a sick person. Wrote extensively, mainly against the heresies of the day.

After the fall of Constantinople, he preached Crusade against the Muslim Turks. At age 70 he was commissioned by Pope Callistus II to lead it, and marched off at the head of 70,000 Christian soldiers. He won the great battle of Belgrade in the summer of 1456. He died in the field a few months later, but his army delivered Europe from the Muslims.

Born

1386 at CapistranoItaly

Died

23 October 1456 at Villach, Hungary of natural causes

Beatified

19 December 1650 by Pope Innocent X

Canonized

16 October 1690 by Pope Alexander VIII

Patronage

judges

jurists

lawyers

military chaplains

military ordinariate of the Philippines

BelgradeSerbia

Representation

man with a crucifix and lance, treading a turban underfoot

Franciscan with cross on his breast and carrying banner of the cross

Franciscan preachingangels with rosaries and IHS above him

Franciscan pointing to a crucifix he is holding

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Lives of the Saints, by Father Francis Xavier Weninger

New Catholic Dictionary

Saint John Capistran, by Mary Helen Allies

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society

Catholic Culture

Catholic Exchange

Catholic Fire

Catholic Heroes

Catholic Ireland

Catholic News Agency

Catholic Online

Daily Prayers

Franciscan Media

Saints Stories for All Ages

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Santi e Beati

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Saint John Capistran, by Father Vincent Fitzgerald

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Readings

Those who are called to the table of the Lord must glow with the brightness that comes from the good example of a praiseworthy and blameless life. They must completely remove from their lives the filth and uncleanness of vice. Their upright lives must make them like the salt of the earth for themselves and for the rest of mankind. The brightness of their wisdom must make them like the light of the world that brings light to others. They must learn from their eminent teacher, Jesus Christ, what he declared not only to his apostles and disciples, but also to all the priests and clerics who were to succeed them, when he said, “You are the salt of the earth. But what is salt goes flat? How can you restore its flavor? Then it is good for nothing but to be thrown out and trampled underfoot.” Jesus also said: “You are the light of the world.” Now a light does not illumine itself, but instead it diffuses its rays and shines all around upon everything that comes into its view. So it must be with the glowing lives of upright and holy clerics. By the brightness of their holiness they must bring light and serenity to all who gaze upon them. They have been placed here to care for others. Their own lives should be an example to others, showing how they must live in the house of the Lord. – from the treatise Mirror of the Clergy by Saint John of Capistrano

MLA Citation

“Saint John of Capistrano“. CatholicSaints.Info. 23 October 2021. Web. 23 October 2021. <https://catholicsaints.info/saint-john-of-capistrano/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-john-of-capistrano/


St. John Capistran

Born at Capistrano, in the Diocese of Sulmona, Italy, 1385; died 23 October, 1456. His father had come toNaples in the train of Louis of Anjou, hence is supposed to have been of French blood, though some say he was of German origin. His father dying early, John owed his education to his mother. She had him at first instructed at home and then sent him to study law at Perugia, where he achieved great success under the eminent legist, Pietro de Ubaldis. In 1412 he was appointed governor of Perugia by Ladislaus, King of Naples, who then held that city of the Holy See. As governor he set himself against civic corruption and briberyWar broke out in 1416 between Perugia and the Malatesta. John was sent as ambassador to propose peace to the Malatesta, who however cast him into prison. It was during this imprisonment that he began to think more seriously about hissoul. He decided eventually to give up the world and become a Franciscan Friar, owing to a dream he had in which he saw St. Francis and was warned by the saint to enter the Franciscan Order. John had married a wealthylady of Perugia immediately before the war broke out, but as the marriage was not consummated he obtained adispensation to enter religion, which he did 4 October, 1416.

After he had taken his vows he came under the influence of St. Bernardine of Siena, who taught him theology: he had as his fellow-student St. James of the Marches. He accompanied St. Bernardine on his preaching tours in order to study his methods, and in 1420, whilst still in deacon's orders, was himself permitted to preach. But his apostolic life began in 1425, after he had received the priesthood. From this time until his death he laboured ceaselessly for the salvation of souls. He traversed the whole of Italy; and so great were the crowds who came to listen to him that he often had to preach in the public squares. At the time of his preaching all business stopped. At Brescia on one occasion he preached to a crowd of one hundred and twenty-six thousand people, who had come from all the neighbouring provinces. On another occasion during a mission, over two thousand sick people were brought to him that he might sign them with the sign of the Cross, so great was his fame as a healer of the sick. Like St. Bernardine of Siena he greatly propagated devotion to the Holy Name of Jesus, and, together with that saint, was accused of heresy because of this devotion. While he was thus carrying on his apostolic work, he was actively engaged in assisting St. Bernardine in the reform of the Franciscan Order. In 1429 John, together with other Observant friars, was cited to Rome on the charge of heresy, and he was chosen by his companions to defend their cause; the friars were acquitted by the commission of cardinals.

After this, Pope Martin V conceived the idea of uniting the Conventual Friars Minor and the Observants, and ageneral chapter of both bodies of Franciscans was convoked at Assisi in 1430. A union was effected, but it did not last long. The following year the Observants held a chapter at Bologna, at which John was the moving spirit. According to Gonzaga, John was about this time appointed commissary general of the Observants, but his namedoes not appear among the commissaries and vicars in Holzapfel's list (Manuale Hist. Ord. FF. Min., 624-5) before 1443. But it was owing to him that St. Bernardine was appointed vicar-general in 1438. Shortly after this, whilst visiting France he met St. Colette, the reformer of the Second Franciscan Order or Poor Clares, with whose efforts he entirely sympathized. He was frequently employed on embassies by the Holy See. In 1439 he was sent as legate to Milan and Burgundy, to oppose the claims of the antipope Felix V; in 1446 he was on a mission to the King of France; in 1451 he went at the request of the emperor as Apostolic nuncio to Austria. During the period of his nunciature John visited all parts of the empire, preaching and combatting the heresy of theHussites; he also visited Poland at the request of Casimir IV. In 1454 he was summoned to the Diet at Frankfort, to assist that assembly in its deliberation concerning a crusade against the Turks for the relief of Hungary: and here, too, he was the leading spirit. When the crusade was actually in operation John accompanied the famousHunyady throughout the campaign: he was present at the battle of Belgrade, and led the left wing of theChristian army against the Turks. He was beatified in 1694, and canonized in 1724. He wrote many books, chiefly against the heresies of his day.

Sources

Three lives written by the saint's companions, NICHOLAS OF FARA, CHRISTOPHER OF VARESE, and JEROME OF UNDINE, are given by the Bollandists, Acta SS. X, October; WADDING, Annales, IX-XIII; GUIRARD, St. Jean de Capistran et son temps (Bourges, 1865); JACOB, Johannes von Capistrano (Doagh, 1903); ALLIES, Three Catholic Reformers (London, 1872); PASTOR, History of the Popes, II (London, 1891); LEO, Lives of the Saints and Blessed of the three Orders of St. Francis, III (Taunton, 1886).

Hess, Lawrence. "St. John Capistran." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910. 28 Oct. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08452a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. In Memoriam, Mrs. Betty McHugh.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08452a.htm


Saint John Capistranus, Main altar, Santa Maria in Aracoeli, Roma


St. John of Capistrano

St. John was born at Capistrano, Italy in 1385, the son of a former German knight in that city. He studied law at the University of Perugia and practiced as a lawyer in the courts of Naples. King Ladislas of Naples appointed him governor of Perugia. During a war with a neighboring town he was betrayed and imprisoned. Upon his release he entered the Franciscan community at Perugia in 1416.

He and St. James of the March were fellow students under St. Bernardine of Siena, who inspired him to institute the devotion to the holy Name of Jesus and His Mother. John began his brilliant preaching apostolate with a deacon in 1420. After his ordination he traveled throughout Italy, Germany, Bohemia, Austria, Hungary, Poland, and Russia preaching penance and establishing numerous communities of Franciscan renewal.

When Mohammed II was threatening Vienna and Rome, St. John, at the age of seventy, was commissioned by Pope Callistus III to preach and lead a crusade against the invading Turks. Marching at the head of seventy thousand Christians, he gained victory in the great battle of Belgrade against the Turks in 1456. Three months later he died at Illok, Hungary. His feast day is October 23. He is the patron of jurists.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-john-of-capistrano/

Ein Denkmal für den heiligen St. Johann von Capistran, gestaltet von Bildhauer Prof. Josef Henselmann. Es steht vor der St. Johann von Capistran Kirche in München-Bogenhausen in Bayern, Deutschland.

Memorial for St. Johann from Capistran in front of the St. Johann von Capistran Church in Munich Bogenhausen, Bavaria, Germany. Created by the sculptor Prof. Josef Henselmann.


ST JOHN OF CAPISTRANO (A.D. 1456)

CAPISTRANO is a little town in the Abruzzi, which of old formed part of the kingdom of Naples. Here in the fourteenth century a certain free-lance -- whether he was of French or of German origin is disputed -- had settled down after military service under Louis I and had married an Italian wife. A son, named John, was born to him in 1386 who was destined to become famous as one of the great lights of the Franciscan Order. From early youth the boy's talents made him conspicuous. He studied law at Perugia with such success that in 1412 he was appointed governor of that city and married the daughter of one of the principal inhabitants. During hostilities between Perugia and the Malatestas he was imprisoned, and this was the occasion of his resolution to change his way of life and become a religious. How he got over the difficulty of his marriage is not altogether clear. But it is said that he rode through Perugia on a donkey with his face to the tail and with a huge paper hat on his head upon which all his worst sins were plainly written. He was pelted by the children and covered with filth, and in this guise presented himself to ask admission into the noviceship of the Friars Minor. At that date, 1416, he was thirty years old, and his novice-master seems to have thought that for a man of such strength of will who had been accustomed to have his own way, a very severe training was necessary to test the genuineness of his vocation. (He had not yet even made his first communion.) The trials to which he was subjected were most humiliating and were apparently sometimes attended with supernatural manifestations. But Brother John persevered, and in after years often expressed his gratitude to the relentless instructor who had made it clear to him that self-conquest was the only sure road to perfection.

In 1420 John was raised to the priesthood. Meanwhile he made extraordinary progress in his theological studies, leading at the same time a life of extreme austerity, in which he tramped the roads barefoot without sandals, gave only three or four hours to sleep and wore a hair-shirt continually. In his studies he had St James of the Marches as a fellow learner, and for a master St Bernardino of Siena, for whom he conceived the deepest veneration and affection. Very soon John's exceptional gifts of oratory made themselves perceptible. The whole of Italy at that period was passing through a terrible crisis of political unrest and relaxation of morals, troubles which were largely caused, and in any case accentuated, by the fact that there were three rival claimants for the papacy and that the bitter antagonisms between Guelfs and Ghibellines had not yet been healed. Still, in preaching throughout the length and breadth of the peninsula St John met with wonderful response. There is undoubtedly a note of exaggeration in the terms in which Fathers Christopher of Varese and Nicholas of Fara describe the effect produced by his discourses. They speak of a hundred thousand or even a hundred and fifty thousand auditors being present at a single sermon. That was certainly not possible in a country depopulated by wars, pestilence and famine, and in view of the limited means of locomotion then available. But there was good evidence to justify the enthusiasm of the latter writer when he tells us: "No one was more anxious than John Capistran for the conversion of heretics, schismatics and Jews. No one was more anxious that religion should flourish, or had more power in working wonders; no one was so ardently desirous of martyrdom, no one was more famous for his holiness. And so he was welcomed with honour in all the provinces of Italy. The throng of people at his sermons was so great that it might be thought that the apostolic times were revived. On his arrival in a province, the towns and villages were in commotion and flocked in crowds to hear him. The towns invited him to visit them, either by pressing letters, or by deputations, or by an appeal to the Sovereign Pontiff through the medium of influential persons."

But the work of preaching and the conversion of souls by no means absorbed all the saint's attention. There is no occasion to make reference here in any detail to the domestic embarrassments which had beset the Order of St Francis since the death of their Seraphic Founder. It is sufficient to say that the party known as the "Spirituals" held by no means the same views of religious observance as were entertained by those whom they termed the "Relaxed". The Observant reform which had been initiated in the middle of the fourteenth century still found itself hampered in many ways by the administration of superiors general who held a different standard of perfection, and on the other hand there had also been exaggerations in the direction of much greater austerity culminating eventually in the heretical teachings of the Fraticelli. All these difficulties required adjustment, and Capistran, working in harmony with St Bernardino of Siena, was called upon to bear a large share in this burden. After the general chapter held at Assisi in 1430, St John was appointed to draft the conclusions at which the assembly arrived and these "Martinian statutes", as they were called, in virtue of their confirmation by Pope Martin V, are among the most important in the history of the order. So again John was on several occasions entrusted with inquisitorial powers by the Holy See, as for example to take proceedings against the Fraticelli and to inquire into the grave allegations which had been made against the Order of Gesuats founded by Bd John Colombini. Further, he was keenly interested in that reform of the Franciscan nuns which owed its chief inspiration to St Colette, and in the tertiaries of the order. In the Council of Ferrara, later removed to Florence, he was heard with attention, but between the early and the final sessions he had been compelled to visit Jerusalem as apostolic commissary, and incidentally had done much to help on the inclusion of the Armenians with the Greeks in the accommodation, unfortunately only short-lived, which was arrived at Florence.

When the Emperor Frederick III, finding that the religious faith of the countries under his suzerainty was suffering grievously from the activities of the Hussites and other heretical sectaries, appealed to Pope Nicholas V for help, St John Capistran was sent as commissary and inquisitor general, and he set out for Vienna in 1451 with twelve of his Franciscan brethren to assist him. It is beyond doubt that his coming produced a great sensation. Aeneas Sylvius (the future Pope Pius II) tells us how, when he entered Austrian territory, "priests and people came out to meet him, carrying the sacred relics. They received him as a legate of the Apostolic See, as a preacher of truth, as some great prophet sent by God. They came down from the mountains to greet John, as though Peter or Paul or one of the other apostles were journeying there. They eagerly kissed the hem of his garment, brought their sick and afflicted to his feet, and it is reported that very many were cured... The elders of the city met him and conducted him to Vienna. No square in the city could contain the crowds. They looked on him as an angel of God." John's work as inquisitor and his dealings with the Hussites and other Bohemian heretics have been severely criticized, but this is not the place to attempt any justification. His zeal was of the kind that sears and consumes, though he was merciful to the submissive and repentant, and he was before his time in his attitude to witchcraft and the use of torture. The miracles which attended his progress wherever he went, and which he attributed to the relics of St Bernardino of Siena, were sedulously recorded by his companions, and a certain prejudice was afterwards created against the saint by the accounts which were published of these marvels. He went from place to place, preaching in Bavaria, Saxony and Poland, and his efforts were everywhere accompanied by a great revival of faith and devotion. Cochlaeus of Nuremberg tells us how "those who saw him there describe him as a man small of body, withered, emaciated, nothing but skin and bone, but cheerful, strong and strenuous in labour... He slept in his habit, rose before dawn, recited his office and then celebrated Mass. After that he preached, in Latin, which was afterwards explained to the people by an interpreter." He also made a round of the sick who awaited his coming, laying his hands upon each, praying, and touching them with one of the relics of St Bernardino.

It was the capture of Constantinople by the Turks which brought this spiritual campaign to an end. Capistran was called upon to rally the defenders of the West and to preach a crusade against the infidel. His earlier efforts in Bavaria, and even in Austria, met with little response, and early in 1456 the situation became desperate. The Turks were advancing to lay siege to Belgrade, and the saint, who by this time had made his way into Hungary, taking counsel with the great general Hunyady, saw clearly that they would have to depend in the main upon local effort. St John wore himself out in preaching and exhorting the Hungarian people in order to raise an army which could meet the threatened danger, and himself led to Belgrade the troops he had been able to recruit. Very soon the Turks were in position and the siege began. Animated by the prayers and the heroic example in the field of Capistran, and wisely guided by the military experience of Hunyady, the garrison in the end gained an overwhelming victory. The siege was abandoned, and western Europe for the time was saved. But the infection bred by thousands of corpses which lay unburied round the city cost the life first of all of Hunyady, and then a month or two later of Capistran himself, worn out by years of toil and of austerities and by the strain of the siege. He died most peacefully at Villach on October 23, 1456, and was canonized in 1724. His feast was in 1890 made general for all the Western church, and was then transferred to March 28.

The more important biographical materials for the history of St John of Capistrano are printed in the Acta Sanctorum, October, vol. x. See BHL., nn. 4360-4368. But in addition to these there is a considerable amount of new information concerning St John's writings, letters, reforms and other activities which has been printed during the present century in the Archivum Franciscanum Historicum edited at Quaracchi; attention may be called in particular to the papers on St John and the Hussites in vols. xv and xvi of the same periodical. This and other material has been used by J. Hofer in his St John Capistran, Reformer (1943), a work of much erudition and value. English readers may also be referred to a short life by Fr V. Fitzgerald, and to Léon, Auréole Séraphique (Eng. trans.), vol. iii, pp. 388-420.

SOURCE : http://www.katolikus.hu/hun-saints/john.html

Templo del Hospital, Acámbaro, Estado de Guanajuato, México


Toward the end of the 14th century the kingdom of Naples was the scene of many wars. Among those who had been drafted to serve in the army was a German knight - others say he came from France - who married a young woman of great piety in Capistrano and then took up his abode there. St. John was born of these parents on June 24, 1385, and was later identified as Capistran, from Capistrano, the place of his birth.

After he had completed his studies in law at the University of Perugia, he became a lawyer in Naples, where he gained so admirable a reputation for his honesty and ability that King Ladislas frequently called him in for advice.

John was not yet 30 years old when the king made him governor of Perugia. Having tasted of the good fortune of this world, he was soon also to experience its instability. He had repaired to a neighboring town, where war had broken out, in order to arrange for a peaceful settlement. He was treacherously seized, loaded with heavy chains, and thrown into prison. No one bothered about releasing him. Then, quite strangely, a Franciscan surrounded with light appeared to him, and invited him to leave this unstable world and enter his order. Capistran replied: "I had never thought about embracing such a life; still, if God so wills it, I will obey."

At a great price he now obtained his freedom and begged for admission at the convent of the Franciscans in Perugia. After a rigorous trial of his humility, he received the holy habit on October 4, 1416. Form the very first he was earnestly minded to put off the old man and put on the one in justice and holiness. Because of the extraordinary circumstances surrounding his call to the religious life, he was frequently subjected to severe trials; but his virtue and divine calling always shown forth in increased brilliance. Rigorous mortification, perfect obedience, and a fervent devotion to the bitter Passion of Christ distinguished him among his brethren. He was also a devout client of our Blessed Lady, and felt certain that without her assistance it would not be possible for him to obtain the palm of victory.

When he began the study of theology under St. Bernardin of Siena shortly after he had pronounced his vows, it seemed as if he acquired his holy science more through divine inspiration than through human reflection, so that his saintly master once said: "John achieves more in his sleep than others who study day and night." St. James of the March was one of his fellow students. It appears that God caused to be brought together these three great men, who were faithfully to join their forces throughout their lives to promote the perfect observance of the rule in the order, as well as to combat the immorality of that time. Capistran was destines, however, to be the most conspicuous hero in this fight.

While still a deacon, he was sent out to preach in 1420; but not until 1425 did he begin his apostolic ministry. He began in Italy by taking up the struggle against vice. His former position in the world made him acquainted with the enormity of the evil, against which he now rose like another Elias. His burning words, his ardent zeal, and the holiness of his life caused veritable miracles of conversion. People came from every side to hear him, soon no church was large enough to accommodate the crowds. Sometimes 50,000, 80,000, and even more than 100,000 persons would gather about his pulpit in public squares and broad fields to listen to his sermons. His very appearance touched their hearts.

The holy orator could portray the glories of God and His justice, the depravity of vice and the beauty of virtue, the Passion of Christ, the power of the name of Jesus, and the charity of our Blessed Lady so marvelously that the most hardened sinners were converted, while apostates and unbelievers turned to God and the Church. His presence was requested everywhere, and he was received like an angel from heaven. But amid the demonstrations of honor, the servant of God would always say: "Not to us, O Lord, not to us, but to Thy name give glory."

The pope once entrusted him with the mission against a certain heretical sect, and the eminent success of his labor caused him thereafter to be sent by Popes Martin V, Eugene IV, Nicholas V, and Callistus III as apostolic nuncio to northern and southern Italy, to Sicily, and other countries, to preach against the enemies of the Church.

The last five years of his active life were devoted to missionary labors in Germany. Emperor Frederick III begged the Holy Father in 1451 to send the renowned missionary to him to put a check on the scandalous advances of the heretical Hussites. John wended his way through Carinthia and Styria to Vienna. From there his progress led him to Bohemia, Moravia, Silesia, Bavaria, and Thuringia; and then back again to Poland, Transylvania, and Russia. The most astonishing miracles confirmed his words. He cured innumerable sick persons, raised dead people to life again, and with only his mantle spread upon the waters, crossed rivers with several companions. Seeing these prodigies, some of the most obdurate heretics were converted, and hundreds of young people asked for admission into the order.

During his mission against the enemies of the Church at home, great dangers arose abroad, threatening Christendom itself. Mohammed II had captured Constantinople in 1453, and was determined to force all Christians in the West to submit to Mohammedanism. His first objective at this time was Germany. He had already reached Hungary and was advancing on the fortress of Belgrade. There seemed to be little chance of saving it; the only hope of salvation seemed to lie in the hands of Capistran. He would lave to rouse the princes and the people to a crusade against the Turks. Pope Callistus III proclaimed the crusade and appointed Capistran to preach it.

Although he was now 70 years of age, and so reduced by labor and austerity that he seemed to be nothing but skin and bone, the saint rushed, like the flying messenger of Christ that he was, about Germany and Hungary, summoning volunteers for the war against the enemy of the Christian name. With the troops he had assembled, he then hastened to Belgrade to aid the gallant warrior Hunyady.

An army of several thousand Turks was encamped before the fortress, but Capistran did not allow that to frighten him. Filled with confidence in the holy name of Jesus, which was given the soldiers as their standard, and holding aloft the cross with the banner on which was inscribed the holy name, while frequently calling on the holy name with a loud voice, he led the troops against the enemies, who were at least ten times stronger than the Christians. But the power of the Lord of Hosts and the efficacy of the holy name were to be marvelously manifested. More Turks were slain in the attack by the enthusiastic warriors of Christ than the number of the Christian soldiers, and the rest fled in panic. Once more Christian Europe was saved.

This glorious victory on the feast of St. Mary Magdalen in 1456 was destined to be the crown of John's activities. He fell ill soon afterwards, and died in the Franciscan convent of Illok in Hungary on October 23rd. Glorified by God after his death with numerous miracles, he was canonized by Pope Alexander VIII in 1690.

THE LIFE OF A CHRISTIAN IS WARFARE

1. As St. Capistran fought for the Church of Christ, so must every Christian fight for his soul. Christ Himself has said: "I came not to send peace but the sword" (Matt 10:34). With the sword of Christ, that is, with His doctrine and His means of grace, as well as with His merits and His promises, we must do battle against the world and not let it attract us with its allurements. "Know you not, says St. James (4:4), "that the friendship of this world is the enemy of God?" Hence, keep on your guard against the children of this world. Thank God, inasmuch as He keeps you from mingling with this wicked world, even if it be through suffering and affliction. "We are chastised by the Lord, that we be not condemned with this world" (1 Cor 11:32). -- What are your sentiments concerning the world?

2. Consider that even though we may have withdrawn ourselves from the world, we shall still have enemies. "A man's enemies, " says Christ, "shall be they of his own household" (Matt 10:36). At times our own relatives stand in the way of our salvation and perfection with selfish interests. Hence our Lord adds: "He who loves father or mother more than Me, is not worthy of Me" (Matt 10:37). This may seem a hard saying to some, but it is God's word. In reality, we are our own worst enemy. Self-love, vanity, and sensuality seek to destroy our soul, that they may have their gratification. That is the tinder supplied by original sin; it came from hell and leads to hell. "If you live according to the flesh, you shall die" (Rom 8:13). Hence, die now to your inordinate desires so that you may not die the eternal death.

3. Consider that the devil, who led our first parents to commit sin, continues to assail the human race. "Our wrestling is not against flesh and blood; but against principalities and powers, against the rulers of the world of this darkness, against the spirits of wickedness in high places" (Eph 6:12). As invisible as the air that surrounds us, the wicked enemy struggles against us. Sometimes he incites wicked persons against us, sometimes he stirs up the passions in our hearts: revenge, impatience, pride, avarice, impurity. Let us then, "take the shield of faith," remembering whither sin leads, and "take the helmet of salvation" in the hope of eternal bliss, which the true soldier of Christ looks forward to, and draw "the sword of the spirit, by all prayer and supplication" (Eph 6:16-18). -- With the battle-cry of St. Capistran, "Jesus and Mary!" you, too, can rout the enemy and win the victory.

PRAYER OF THE CHURCH

O God, who didst marvelously exalt Thy Church through the merits and teachings of St. John, and through him didst lead the faithful to triumph over the faithless tyrants by the power of the most holy name of Jesus; grant, we beseech Thee, that through his intercession, we may obtain the victory over our enemies here upon earth, and merit to receive with him the reward in heaven. Through Christ our Lord. Amen.

from: The Franciscan Book of Saints, ed. by Marion Habig, ofm., © 1959 Franciscan Herald Press

SOURCE : http://www.franciscan-sfo.org/sts/S1023john.htm


Luca Giordano  (1634–1705), The apparition of John of Capistrano to Peter of Alcantara, 1692, 275 x 190, Institution:Pinacoteca provinciale, Bari, Signed and dated lower left: Jordanus f. 1692


John of Capistrano, OFM (RM)

Born at Capistrano, Abruzzi, Italy, in 1386; died at Villach, Austria, October 23, 1456, canonized in 1724; feast day formerly March 28. Saint John of Capistrano had spent his early life vigorously engaged in secular affairs. His considerable talents drew attention to him early in life. He read law at the University of Perugia and, in 1412, was appointed governor of that city. At age 30, he married. During the war between Perugia and the supporters of Malatesta, he was captured and flung into a foul dungeon--the best thing that ever happened to him. There John experienced a conversion which made him repent of his past sins and seek the life of a friar. He was dispensed of his marriage vows, publicly repented of his sins, and submitted himself to the hard discipline of the Franciscans.

In 1416, he joined the Friars Minor, studied under Saint Bernardino of Siena, whom he greatly revered, and was ordained in 1420. For thirty years John used his chief skills--once used as a legal orator--as a preacher. Hundreds and thousands came to hear him preach as he travelled throughout Italy, where he worked in close association with Saint James of the Marches of Ancona, another missioner. The Holy Spirit used John's sermons to draw thousands back to God. Soon he was asked to preach abroad in Bavaria, Saxony, and Poland, where his sermons stimulated a great revival of faith. He worked in Italy

Working also with his friend St. Bernardino, John played an influential part in the efforts to heal the divisions in the Franciscan order. He drew up the plans approved by the general chapter of the Franciscans held at Assisi in 1430 for a short-lived reunion of the various groups of the order. The following year he was active at the Observant chapter at Bologna, and according to Gonzaga was appointed commissary general. In 1430, John helped elect Bernardino vicar general of the Observants and soon after met Saint Colette in France and joined her efforts to reform the Poor Clares.

He was inquisitor in the proceedings against the Fraticelli and the charges made against the Gesuats. His secular experience made John an excellent choice as a papal emissary; therefore, he was frequently entrusted with missions abroad on behalf of the popes. In 1439, he was legate to Milan and Burgundy to oppose the claims of antipope Felix V. In 1446, he was sent on a mission to the king of France.

When in 1451 Emperor Frederick III begged Pope Nicholas V to send someone to try to counteract the activities of the Hussites, John was chosen as papal inquisitor and sent with twelve Franciscans to combat their influence in the Austrian domain. John regarded these men and women with implacable hostility, as heretics and his methods with the obstinate were such as to incur the reprobation of later times. (So great was the reaction of later Protestants to John's vehemence towards the Hussites that in 1526, the Calvinists threw his relics down a well.)

His campaign against the Hussites finally ended when John turned his attention to the Turks, who in 1453 had captured Constantinople. John of Capistrano, deeply anxious about the possibility that the Turks might overrun western Christendom the way they had conquered the east, preached a crusade against the invading armies, but he was unsuccessful in rallying the princes of Bavaria and Austria.

By 1456, the Turks were threatening Belgrade. John sought an audience with the Hungarian general Janos Hunyadi. Hunyadi, inspired by the saint, rallied the Hungarians to resist the invading Turks and personally led the left wing of the Christian army at the Battle of Belgrade in 1456. The failure of the Turks to capture the city in the ensuing siege saved Europe from being overrun by the Turks.

Within a few months both he and Hunyadi were dead of plague. John of Capistrano combined compassion for the poor and oppressed with excessive severity towards those whom he regarded as being culpably in error (Attwater, Bentley, Delaney, Encyclopedia, Hofer).

In art, St. John is a Franciscan pointing to a crucifix which he holds. At times, he may be shown (1) with a crucifix and lance, treading a turban underfoot; (2) preaching, angels with rosaries and IHS above him (he holds a crucifix; symbols for the four evangelists, among whom St. John is not an eagle, but a Franciscan holding a crucifix--this refers to one of his sermons); or (3) banner of cross and cross on his breast (Roeder).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1023.shtml


Santi Buglioni  (1494–1576), San Giovanni di Capistrano, circa 1550, Glazed terracotta, 159.39 x 81.92 x 43.82, Los Angeles County Museum of Art


October 23

St. John Capistran, or, of Capistran, Confessor

JOHN, the father of this saint, was a gentleman of Anjou, who going to serve in the army of the kingdom of Naples, settled at Aquila, and soon after at Capistran, a neighbouring town, where he took a young lady to wife. Our saint was born at Capistran, in 1385, and after learning Latin in his own country, studied the civil and canon law at Perugia, in which faculty he commenced doctor with great applause. By his fortune and abilities he soon made a figure in that city, and one of the principal men of the town gave him his daughter in marriage. In 1413, a grievous dissension fell out between the city of Perugia and Ladislas, king of Naples. John used his best endeavours to bring his fellow-citizens to a peace, and carried on a negotiation for some time with success, for which he undertook some journeys. Those who were more violent in this quarrel, taking it into their heads that he betrayed his citizens in favour of his former master, a party belonging to one of these factions, seized his person on the road, and confined him in the castle of Bruffa, five miles from Perugia. In this prison he had much to suffer, being loaded with chains, and being allowed no other subsistence than bread and water. Seeing himself here abandoned by King Ladislas himself, and from his own feeling experience meditating on the inconstancy of human things, and the treachery and falsehood of a vain and sinful world, he began seriously to enter into himself, and to become a new man. His lady dying in that interval of time, he resolved to embrace a penitential state in the holy Order of St. Francis. Impatient of delays, he begged to be immediately admitted; but the guardian refused to send him the habit whilst he continued a prisoner. He therefore cut his clothes into the shape of a religious habit, and his hair so as to form a tonsure. Obtaining his liberty shortly after, he went to Capistran, and selling his estate, with part of the price he paid his ransom, and the remaining part he distributed among the poor. Then returning to Perugia, he took the habit in the convent of the Franciscans De Monte at Perugia, in 1415, being thirty years old. The guardian, who understood how full he had been of a worldly spirit, the more effectually to try his vocation, and to extinguish in him secular pride and self-love, ordered him to ride on an ass, in a ridiculous dress, through all the streets of Perugia, with a paper cap on his head, on which many grievous sins were written in capital letters. This must appear a severe trial to a man of birth and reputation; but such was the fervour of the saint in his penitential course, that it seemed to cost him nothing. He was moreover twice expelled the convent without any reason, and admitted again on very hard conditions.

The perfect spirit with which he underwent all humiliations and austerities that were imposed upon him, gave him in a short time so complete a victory over himself, that he never afterwards found any difficulty in the severest trials. Such was his ardour in the practice of penance, that to those enjoined by his rule or by obedience he added the most austere voluntary mortifications. To prepare himself for the first communion, which he made after his general confession upon taking the habit, he spent three days in prayer and tears, without taking any nourishment. From the time that he made his religious profession he ate only once a day, except in long fatiguing journeys, when he took an exceedingly small collation at night. For thirty-six years he never tasted flesh, except a very little out of obedience, when he was sick. Pope Eugenius IV. having commanded him in his old age to eat a little flesh meat, he obeyed, but took so very small a quantity that his holiness left him at liberty to use his own discretion. He slept on the boards, and took only three or sometimes four hours a night for his rest, employing the remaining part in prayer and contemplation; which exercises he for many years seemed never to interrupt but by preaching to the people, or short necessary repose. It would be too long to relate the admirable instances which are recorded of his perfect mortification, obedience, and humility, and the most profound sentiment of contempt of himself, which made him delight in the meanest employments. His spirit of compunction and gift of tears astonished and strongly affected those that conversed with him. He said mass every day with the most edifying devotion. By his zeal and ardent desire of the glory of God and the salvation of souls he seemed, in his actions and preaching, another St. Paul. Wherever he came, by his powerful words, or rather by that wonderful spirit of zeal and devotion with which he spoke, he beat down the pride and obstinacy of hardened sinners, filled their souls with holy fear, and softened their hearts into compunction. At the end of a sermon which he made at Aquila against the vanity, dangers, and frequent sins of the world with regard to dress, and amusements, the ladies brought together a great quantity of fine handkerchiefs, aprons, artificial heads of hair, 1 perfumes, cards, dice, and other such things, and made of them a great bonfire. The same was done at Nuremberg, Leipsic, Frankfort, Magdeburg, and several other places. He had a singular talent at reconciling the most inveterate enemies, and inducing them from their hearts to forgive one another. He made peace between Alphonsus of Arragon and the city of Aquila; also between the families of Oronesi and Lanzieni, and between many cities which were at variance, and he appeased the most violent seditions.

St. Bernardin of Sienna established a reformation of the Franciscan Order, and was appointed by the general, William of Cassal, in 1437, and confirmed by Pope Eugenius IV., in 1438, the first vicar-general of the Observantin or Reformed Franciscans in Italy, in which office he continued six years from his nomination by his general in 1437, and five from his confirmation by the pope. St. John was twice chosen to the same office, each time for the space of three years, and exceedingly promoted this reformation. By one sermon which he preached on death and the last judgment in Bohemia, one hundred and twenty young men were so moved, as with great fervour to devote themselves to God in different religious Orders, of which sixty embraced his penitential institute. He inherited St. Bernardin’s singular devotion to the holy name of Jesus, and to the glorious Mother of God. The marquisate of Ancona, Apulia, Calabria, and Naples, were the first theatres of his zeal; he afterwards preached frequently in Lombardy and the Venetian territories; then in Bavaria, Austria, Carinthia, Moravia, Bohemia, Poland, and Hungary

St. John was often employed in important commissions by the Popes Martin V., Eugenius IV., Nicholas V., and Calixtus III. The council of Basil, which had been called by Martin V., assembled in July, 1431, under Eugenius IV., and was in the first sessions approved by him, till this pope, alleging that the place was at too great a distance to suit the convenience of the Greek emperor and the oriental prelates, removed it to Ferrara, in 1437. 2 Those prelates who obstinately opposed this removal proceeded at length to an open schism. The pope employed St. John in several important commissions to stem this evil, and many great personages, particularly Philip, duke of Burgundy, to whom his holiness sent the saint for that purpose, were withdrawn by his exhortations from the schism. The saint was sent nuncio by the same pope to the Duke of Milan, to Charles VII., king of France, and into Sicily, and his endeavours met everywhere with the desired success. He was one of the theologians employed by his holiness at the council of Florence in promoting the union of the Greeks. Certain vagabond friars called Frerots and Beroches, the remains of the Fratricelli, whose heresy was condemned by Boniface VIII. and John XXII. in the beginning of the fourteenth century, filled the marquisate of Ancona with disturbances, till St. John, having received a commission from Eugenius to preach against them, entirely cleared Italy of that pestilential seditious sect. Many parts of Germany being at that time full of disorders and confusion, the Emperor Frederick III., Æneas Sylvius, legate and bishop of Sienna, (afterwards Pope Pius II.,) and Albert, duke of Austria, the emperor’s brother, solicited Pope Nicholas that St. John might be sent into those countries, that the force of his example, zeal, and eloquence might give a check to the overflowings of vice and heresy. St. John, therefore, was invested with the authority of apostolic legate, and, attended with one colleague, travelled by Venice and Friuli into Carinthia, Carniola, Tirol, Bavaria, and Austria, preaching everywhere with incredible fruit. His sermons he delivered in Latin, and they were afterwards explained by an interpreter to those who did not understand that language. The like blessings attended his labours in Moravia, Bohemia, Poland, and Hungary. 3 He converted in Moravia four thousand Hussites. Rockysana, the head of that party in Bohemia, invited him to a conference; but King Pogebrac, fearing the consequences of such a disputation, would not allow him the liberty. St. John was mortified at this disappointment, and wrote a book against Rockysana. 4 It would be too long to follow the saint in his progresses through the provinces above-mentioned; also, through Brandenburg, Poland, and Hungary, or to mention the honours with which he was received by the electors and other princes, especially the Dukes of Bavaria and Saxony, the Marquess of Brandenburg, and the emperor himself, who often assisted at his sermons.

Mahomet II. having taken Constantinople by assault on the 26th of May, 1453, Pope Nicholas V. sent a commission to St. John to exhort the Christian princes to take up arms to check the progress of the common enemy; which the saint executed with great success in several assemblies of princes of the empire. Nicholas V. dying in 1455, and Calixtus III. succeeding in the pontificate, St. John returned to Rome to receive the orders of the new pope. His holiness appeared more earnest than his predecessor had been to engage the Christians to undertake a general expedition against the infidels, who were carrying their victorious arms into the heart of Europe, 5 and he sent preachers to different parts to excite the princes to this war. St. John returned with ample powers to preach up the crusade in Germany and Hungary. Mahomet, after the taking of Constantinople, counted the western empire as already his own, and looked upon himself as master of all Christendom. Not doubting but he should soon plant the Ottoman crescent in the cities of Vienna and Rome, he marched his numerous victorious army into Hungary, and sat down before Belgrade on the 3d of June, in 1456. King Ladislas V. fled to Vienna; but John Corvin, commonly called Hunniades, 6 the brave Vayvode of Transylvania, and governor of Hungary, who had so often beat the Turks under Amurath, in Hungary, Transylvania, and Thrace, assembled his forces with all possible expedition, and sent to entreat St. John Capistran to hasten the march of forty thousand crusards, whom he had raised, to his assistance. The Turks covered the Danube with a fleet of two hundred ships of a particular construction for the navigation of that river, and had embarked on them an army of resolute veteran troops. Hunniades, with a fleet of a hundred and sixty saics, or small vessels, which were much lighter and much better commanded than those of the infidels, entirely discomfited them after a most obstinate and bloody engagement, and entered the town, which stands upon the confluence of the Danube and the Save. St. John Capistran attended him, animating the soldiers in the midst of all dangers, holding in his hands the cross that he had received from the pope. The Turks made several furious assaults upon the town, notwithstanding the slaughter of their bravest men was so great that they marched upon heaps of their own dead to the very walls. Thus at length they got into the town, and the Christians gave way before them. All things were despaired of, when St. John, appearing in the foremost rank, with his cross in his hand, encouraged the soldiers to conquer or die martyrs, often crying, with a loud voice, “Victory, Jesus, victory.” The Christians, thus animated, cut the infidels in pieces, threw them down from the ramparts, and drove them out of the town. In the sallies which the Christians made, they slew the Turks like sheep, and on every side repulsed their most determined and experienced troops. Mahomet, flushed with conquests and confidence of victory, became furious, and omitted nothing after every check to reanimate his troops, till at length, having lost his best officers and soldiers, and his own dearest friends, with sixty thousand soldiers, being himself wounded slightly in the thigh, and seeing the shattered remains of his great and haughty army, which he thought invincible, so dispirited, that he was no longer able, either by promises or severity, to make them face the Christians, shamefully raised the siege on the 6th of August; and, leaving behind him all his heavy artillery and baggage, and the greater part of his booty, retreated with precipitation. The next year he turned his arms, first against Trebizonde, and afterwards against the Persians; though, some time after, he again fell upon the West, when the brave Hunniades was no more. The glory of this victory is ascribed by historians not less to the zeal, courage, and activity of St. John Capistran than to the conduct of Hunniades. This great prince, who possessed the virtues of a Christian and all the qualifications of an accomplished general, was admirable for his foresight and precautions against all events, for his consummate knowledge of all the branches of the complicated art of war, for his undaunted courage in dangers, his alacrity, ardour, and cool presence of mind in action, and his skill in seizing the happy moments in battle upon which the greatest victories depend; which skill is so much the result of genius, improved by experience and deep reflection, that it may be called a kind of instinct, no less than the skill of able practitioners in physic in discerning the fatal, critical moments for applying powerful remedies in dangerous diseases, for strengthening nature in her efforts, or in checking, dissolving, correcting, or expelling morbid humours, &c.

It is not, however, detracting in the least from the glory of this Christian hero, to give equal praise to the zeal, activity, address, and courage of a religious man, in whose authority, prudence, and sanctity the soldiers placed an entire confidence. After all, it was the finger of the Almighty which overthrew phalanxes that seemed invincible. God employs second causes, but in them his mercy and power are not less to be adored. The divine assistance in this happy deliverance was, doubtless, obtained by the prayers of the servants of God, especially of St. John Capistran, whose name was then famous for many miracles which had been wrought by him. The brave Hunniades was taken ill of a fever, which he contracted by the fatigues of this campaign, and died at Zemplin on the 10th of September the same year. When he lay dying, he would absolutely rise, and go to church to receive the viaticum, saying, he could not bear the thoughts that the King of kings should come to him. St. John Capistran never quitted him during his last sickness, and pronounced his funeral sermon. At the news of his death Pope Calixtus III. wept bitterly, and all Christendom was in tears: Mahomet himself grieved, saying, in his boast, there was no longer any prince left in the world whom it would be either an honour or a pleasure to vanquish. St. John did not long survive him, being seized with a fever, incurable dysentery, and bloody flux, with the gravel. Whilst he lay sick in his convent at Willech or Vilak, near Sirmich, in the diocess of Five Churches, he was honoured with the visits of King Ladislas, the queen, and many princes and noblemen. Under his pains he never ceased praising and glorifying God; frequently confessed his sins, and received the viaticum and extreme unction with many tears. He often repeated that God treated him with too great lenity, and would never be laid on a bed, but on the hard floor. In this posture he calmly expired on the 23d of October, in 1456, being seventy-one years old. When Willech fell into the hands of the Turks, his body was removed by the friars to another town where the Lutherans afterwards (having plundered the shrine) threw it into the Danube. The relics were taken out of the river at Illoc, and are preserved there to this day. Pope Leo X. granted an office in his honour, to be celebrated at Capistran, and in the diocess of Sulmona. The saint was canonized by Alexander VIII. in 1690, and Benedict XIII. published the bull of his canonization in 1724. See his life compiled at length by F. Christopher of Variso, a Milanese, a disciple and companion; and again by F. Gabriel of Verona, another disciple. See also the letter of his religious companions, containing a relation of his death, to Card. Æneas Sylvius; Bonfinius, Dec. 3, l. 7; Æneas Sylvius, Hist. Boem. c. 65, and in Descr. Europæ, c. 8; Gonzaga in Austriacâ et Argentinâ Provincia, p. 451. F. Henry Sedulius, in Historia Seraphica, seu S. Francisci et aliorum hujus ordinis qui relati sunt inter sanctos, fol. Antv. 1611; and F. Wadding’s Annals, in eight vols. Fresnoy mistakes when he says, Wadding’s catalogue of writers makes his eighth volume: for there is an eighth volume of his annals printed at Rome, in 1654, after the others, very scarce before the new Roman edition.

Note 1. Artificial heads of hair were used by some before bonnets became the fashion. [back]

Note 2. The council of Basil was continued eighteen years, first at Basil, afterwards at Lausanne. Its proceedings in 1433 concerning the Hussites, and some points of ecclesiastical discipline, were approved and confirmed by Pope Eugenius IV. and this council is allowed to have been legal and general in the beginning, says Bellarmin; most theologians and canonists say, to the tenth session, held in 1433. During this session the pope, by a message, ordered it to be removed; and from this time the synod refused to admit his legates. By a few French theologians (whose number is very inconsiderable among those of that nation) it has been esteemed legal beyond this term to the twenty-sixth session, in 1437, when it was solemnly and finally dissolved by a bull of Eugenius, and the general council at the same time opened at Ferrara, to which Turrecramata, and a considerable part of those prelates that were assembled at Basil, then removed. Some, however, staid behind, and continued their sessions, but from this time schismatically, during the forty-five last sessions. In the thirty-sixth (schismatical) session, anno 1439, it was decreed, that the opinion which affirms the Blessed Virgin to have been conceived without original sin, is conformable to the Catholic faith, and to be held by all Catholics. The French Pragmatic sanction of Charles VII. relating chiefly to the collation of benefices, in 1438, was approved by this council. In the thirty-ninth session, in 1439, Amedius VII. formerly duke of Savoy, was chosen antipope, under the name of Felix V. This prince had governed his state with great prudence and virtue, and, in 1416, first erected the county of Savoy into a duchy. In 1434 he resigned his dominions to his two sons, and, turning hermit, retired to Ripailles, a most pleasant priory and solitude near the lake of Geneva; whence the proverb Faire Ripaille, for taking a pleasant country vacation. In 1439 he was prevailed upon by the schismatical prelates at Basil to receive from them a pretended pontificate; which he afterwards voluntarily resigned, in 1449, and, being created cardinal by Nicholas V., died piously at Geneva. The presence of the chief patriarchs, as principal prelates, (at least by their deputies,) and of bishops from the different kingdoms of the Catholic Church, who represent the body of the first pastors of the whole church, are conditions necessary to constitute a general council; which were wanting at Basil after the tenth session; these were even then holding a general council at Florence. The confirmation of the pope is also required by most canonists and theologians to a general council. If doubts arise whether a council be general, we are to consider whether it be looked upon by the church as such, and as the representative of the whole; or whether the whole church receives ex post facto, as they say, and acquiesces in its decisions. Thus the frivolous objection that the conditions of certain councils are ambiguous, falls to the ground, and we cannot in practice be at a loss where to fix this authority, though this may sometimes be obscure till circumstances are cleared up.

  The true general council of Florence met first at Ferrara in 1437; and thither John Palæologus, the Greek emperor, with his prelates, repaired. After sixteen sessions, a contagious distemper breaking out at Ferrara, the council was removed by Eugenius IV. to Florence, in 1439, and the same year, in the twenty-fifth session, (which was the tenth that was held at Florence,) on the 6th of July, the Greeks having renounced their schism and errors, (except Mark of Ephesus,) the decree of union was signed. After the departure of the Greeks the Armenians abjured their heresy, and subscribed a decree of union proposed by Eugenius IV. This council lasted three years after this, and was at length concluded at Rome, in the Lateran palace, in 1442. See Nat. Alex. Hist. Sæc. 15, Diss. 8, 9; Macquer; Le Fevre in Cont. Fleury, t. 22, l. 3, Graveson; Leo Allatius, de Consensu Eccl. Occid. et Orient; Berthier, Hist. l’Egl. Gallic t. 16, &c. [back]

Note 3. Bohemia was at that time overrun with Hussites, and from the year 1415 had been a scene of blood and tumults. To revenge the death of John Huss, Zisca, (whose true name was John of Trocznou,) a veteran general, assembled an army of his followers, and plundered the whole country with unheard-of barbarity. After the death of King Wenceslas, in 1417, he opposed the election of Sigismund, who was Emperor of Germany, defeated his armies eight times, built the strong fortress which he called Thabor, amidst waters and mountains, and died in 1424. Sigismund had made peace with him before his death, and at the council of Basil promised the archbishopric of Prague to John Rockysana, a clergyman, who had been deputed by the Hussites to the council of Basil, but who abjured that heresy, upon condition that the laity in Bohemia might be allowed to communicate in both kinds. The deputies of the council of Basil, and the Catholic assembly at Iglaw, in the diocess of Olmutz, in 1436, acquiesced; but required this condition, that, in case of such a concession, the priest should declare before giving the communion in both kinds, that it is an error to believe that Christ’s body or blood is alone under either kind. This Rockysana boggled at: nor would the pope ever grant him his bulls. His partisans, however, styled him archbishop, and he appeared at their head till his death, which happened a little before that of George Pogebrac, in 1471, who had been king of Bohemia from the year 1458: though secretly a Hussite, he demolished the fortress of Thabor, that it might not serve for a retreat to rebels. [back]

Note 4. The chief works of St. John Capistran are, A Treatise on the Authority of the Pope against the Council of Basil; The Mirror of Priests; A Penitential; On the Last Judgment; On Antichrist and the Spiritual Warfare; with some tracts on points of the civil and canon law. His books on the conception of the Blessed Virgin Mary, on Christ’s passion, (on which see Benedict XIV. de Canoniz. Sanct.) several against Rockysana, and the Hussites, &c., have never been printed. [back]

Note 5. The victories of Tamerlane over Bajazet, in 1399, had not so weakened the Turks, but they raised their heads again in the reign of Mahomet I. who wrested from the Venetians several places of which they were then possessed on the coasts of Asia Minor and in Europe; for their dominions at that time extended from the Capo d’Istria to the walls of Constantinople. In 1420 this conqueror took from them Salonica, the capital of Macedon; which the Greek emperor had given them, because he was not in a condition himself to defend it. Mahomet’s two immediate successors, Amurath II. and Mahomet II. were the greatest conquerors that nation ever produced. The former, nevertheless, met with great checks from Hunniades and Scanderbeg. Hunniades defeated two armies, which he sent to invade Hungary, in 1442, and obtained for King Ladislas IV. a good peace. But that prince, thinking the opportunity of the crusade favourable, broke his treaty, by the advice of the legate, Cardinal Julian, on this false pretence, that the infidels never observed treaties with Christians, when it seemed their interest to break them; as if the injustice of others could excuse in them the same crimes. In punishment, whilst Hunniades routed the left wing of the Turks, the king, by his own rashness, lost the victory with his life, in the plains of Varne, in Bulgary, in 1444. Ladislas V. the son of Albert of Austria, a child only five years old, being chosen king, Hunniades was appointed governor of the kingdom, which he protected by his valour. At the same time reigned in Epirus the famous George Castriot, called by the Turks Scanderbeg, that is, Lord Alexander, who passed his youth among them, an hostage from his father in the court of Amurath II. His wonderful exploits and his victories over the numerous armies of Amurath and Mahomet II. are as well known as the name of King Arthur. (See his life written by Marinus Barlet, a contemporary priest of Epirus; and that compiled in French by F. Poncet, Jesuit, in 1709.) Scanderbeg, on his death-bed, in the sixty-third year of his age, with his children, recommended his dominions to the care and protection of the Venetians; but they soon after fell into the hands of the Turks. Matthias Corvinus, a son of the brave Hunniades, was chosen king of Hungary in 1458, and, so long as he lived, defended that kingdom from the insults of the infidels. [back]

Note 6. Or Hugniades, pronounced Hunniades. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume X: October. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/233.html


San Juan Capistrano, p. 232 of San Juan Capistrano Mission by Engelhardt, Zephyrin (1922).


Weninger’s Lives of the Saints – Saint John Capistran, Confessor

Article

Among the Saints who glorified and illustrated the Church of Christ in the 15th Century, Saint John was one of the most famous. He derived his surname from the place of his birth, Capistran, a town in the kingdom of Naples. After he had studied the liberal arts, he was sent to Perugia to study theology and law, in both of which he soon became so proficient, that he was made an officer at the Court of Justice, and gained the highest esteem of the whole city. One of the richest and first men gave him his daughter in marriage, together with a large fortune. Every thing seemed to smile upon John; but his good fortune lasted not long. Perugia refused to acknowledge Ladislas, King of Naples, as her rightful Lord, and revolted against him. John was secretly an adherent of the King, and stood well with the royal army. This no sooner became known, than he was put in prison. He expected surely that he, in whose service he had lost his liberty, would take his defence and set him free; but as this did not take place, John began to see how faithless the world is, and how changeable is all temporal happiness. About the same time, his young wife died, and he determined to leave the world and endeavor to gain, in a religious order, the grace of the Most High and eternal salvation.

To this end, he sold all his property and gave the money he received for it as ransom for his liberty, and then went to the convent of Saint Francis, humbly praying to be admitted. The superior, fearing that John had made his resolution too hastily, and that he would not persevere, examined him very strictly, and tried his vocation with the greatest severity. John stood the test and was allowed to take the vows after the novitiate; and from that time, his life was a continual fast. He partook of food only once a day, and ate no meat for 36 years. Three hours was all the time he gave to sleep, and that upon the bare ground. Besides this, he scourged himself daily to blood, and endeavored to mortify himself in every possible manner. His heart was inflamed with love for God, and nothing was more agreeable to him than union with the Almighty in prayer, reading devout books and listening to the word of God. Before the Crucifix or in presence of the Blessed Sacrament, he passed whole hours on his knees, either with tears in his eyes or in deep rapture. The name of John, said he, had been given him by the special design of God, in order that he should endeavor to become a favorite disciple of the Lord and a faithful son of the Blessed Virgin. He was zealous for the salvation of men, and travelled, for several years, through the principal cities of Italy, preaching everywhere the word of God. He had an especial gift to move the most hardened sinners; and the sighs and tears of his audience sometimes obliged him to interrupt his sermon. At that period lived Saint Bernardine of Sienna, a holy missionary, who possessed the same zeal as John, but who had been accused at Rome, on account of his veneration for the most holy Name of Jesus, which to some seemed immoderate. Saint John went to Rome to defend his friend, and thus his virtue and wisdom became known to the Popes, who employed him in many important affairs, all of which he conducted to their greatest satisfaction. Nicholas V sent him as apostolic Legate to Hungary, Poland and Germany, which gave him an opportunity to do indescribable good in’ those countries. Many heretics, especially Hussites, were led back to the true Church; and in converting them, he heeded not the peril in which he placed his own life. Twice was poison given him by the enemies of the true faith, but God miraculously protected his life. Many other labors of the holy man for the benefit of the faithful we omit for want of space.

One deed, however, for which he deserved the thanks of the whole Christian world, must not fail to find a place in this work. Mahomet II threatened to exterminate Christianity. He had put an end to the Greek empire in 1453, by taking Constantinople and more than 200 other Cities; and in 1456, with an immense army, he besieged the city and fortress of Belgrade, with the intention of becoming master of the entire Western Empire. The Pope, relying more on virtue and holiness than on the arms of the Christian princes, sent Saint John to preach the holy war against the arch-enemy of Christianity, and to exhort all Christian princes to take up arms, and commanded him to be present in person with the Christian army during the campaign. The holy man executed the command, united the Christian powers and urged them to the battle. The two armies, the Turkish and the Christian, were arrayed against one another, but the former was far superior to the latter in numbers; and yet on the issue of this battle depended the fate of Christendom. Saint John, with a crucifix in his hand, went from rank to rank, encouraging the soldiers to fight bravely, by repeating to them that it was Christ and His Church whom they were defending. The presence and the exhortation of so holy a man gave courage to the soldiers, and, at the first assault, they carried consternation into the army of the infidels. Mahomet himself was wounded, and his soldiers were lying in thousands on the field of battle in their blood. The victory was complete, and so visibly the fruit of a miracle, that neither the leaders of the Christian armies, nor the soldiers, ascribed it to the pow’er of arms, but to the holiness and prayers of Saint John. Thanking the Lord of armies for His protection, the Saint after the war, retired to the cloister of Villich, in Hungary, whence, after three months of a most holy life, he was called to receive the crown of everlasting glory, in the 72nd year of his age. The Almighty glorified His faithful servant, before and after his death, by many miracles. At Vienna, in the church of Saint Stephen, is yet to be seen the pulpit from which Saint John preached.



Practical Considerations

• As soon as Saint John recognized the instability of the world, the faithlessness of the favor and friendship of man, and the vanity of all temporal happiness, he began to seek most earnestly the favor and friendship of the greatest of all monarchs, and with it, eternal salvation. He acted wisely; for, the grace of God is to be esteemed more highly than that of all the monarchs of the world. It is more necessary, useful and desirable than the friendship of all men. It is very difficult to gain the friendship of men; it is also very easy to lose it; and when we need it most we seldom find it. The favor of God is easily gained; and no one can take it from us while we deserve if In every need, we can promise ourselves to be supported by Him.

Why, then, do you not more eagerly seek after it? Why do you not endeavor to preserve it? Why are you more solicitous to gain the favors of mortal man than the grace of your God? “The love of a human being,” says the pious Thomas a Kempis, “is a false and unstable love: but the love of Jesus is true and constant.” Love and keep as a friend, Him who does not leave you, especially not at a moment when all others will forsake you. Remain with Jesus in life and death. Give yourself to Him who alone can help you when all others abandon you.

• Nothing was more agreeable to Saint John than his communion with God in prayer, in reading devout books and listening to the word of God. In prayer, we speak to the Almighty, according to Saint Augustine. In pious books and religious instructions, the Almighty speaks to us. Do you also love this kind of intercourse with God? How much time do you devote to it? Your conduct shows that you converse more willingly with men than with God, because you give so much more time to the former than to the latter. Your many frivolous visits, your long, empty conversations are a proof of it. Can you believe that such intercourse with human beings is more useful or more necessary than an intercourse with the Almighty? You can hardly be so foolish. “The greatest Saints,” says Thomas a Kempis, “have avoided the society of men. As often as I have been among men, I have returned from them less good. I wish I had been more silent, and that I had not had any intercourse with men.” It is seldom that one returns from long conversations without sin; for, the Holy Ghost assures us that long conversations are a cause of sin. By this, however, I do not mean to forbid necessary or proper intercourse with others. But do not frequent the society of the wanton or wicked; and do not go too much into society. Do not prolong your conversations without need. Guard yourself against empty, useless or idle conversations. If you observe these rules, you will have more time to be with God in prayer, devout reading and sermons. “If you withdraw from gossiping and idle visits, you will find time enough for pious meditation”, writes Thomas a Kempis.

MLA Citation

Father Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “Saint John Capistran, Confessor”. Lives of the Saints1876. CatholicSaints.Info. 20 May 2018. Web. 23 October 2021. <https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-john-capistran-confessor/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-john-capistran-confessor/


L'Aquila, Museo Nationale, Maestro di San Giovanni da Capistrano (Giovanni di Bartolomeo dell’Aquila), cc.1480-1485.

The four side panels represent scenes of the saint's life [counter-clockwise]: in the upper left panel, Holy Mass celebrated on the battle field in the presence of the Crusaders below it, the Battle of Belgrade, where the Crusaders fought against the Turks in the top right panel, a sermon given by St. John in L'Aquila, during which some possessed people were healed. in the background is the Cathedral of St. Maximus, as it would appear before the catastrophic earthquake of 1703 that destroyed it almost completely. in the lower right panel, the death of the saint.

The panel, dated between 1480 and 1485 (and then just thirty years after the death of the saint) was first attributed to Sebastiano di Cola from Casentino; later on, to a "Maestro delle Storie di S. Giovanni da Capestrano", who also authored "St. Francis Receiving the Stigmata", stored in the same room of the museum. According to the latest studies, this Maestro should be identified with Giovanni di Bartolomeo from Aquila, as recorded in Naples by a notary deed of June 1448: this painter shows a Gothic formation in his meticulous attention to detail, and a Renaissance influence in the use of perspective and volumes.


San Giovanni da Capestrano Sacerdote dei Frati Minori

23 ottobre

- Memoria Facoltativa

Capestrano, L'Aquila, 1386 - Ilok, Croazia, 23 ottobre 1456

Era nato a Capestrano, vicino all'Aquila, nel 1386, da un barone tedesco, ma da madre abruzzese. Studente a Perugia, si laureò e divenne ottimo giurista, tanto che Ladislao di Durazzo lo fece governatore di quella città. Ma caduto prigioniero, decise di farsi francescano, diventando amico di san Bernardino e difendendolo quando, a causa della devozione del Nome di Gesù, venne accusato d'eresia. Anch'egli così prese come emblema il monogramma bernardiniano di Cristo Re. Il Papa lo inviò suo legato in Austria, in Baviera, in Polonia, dove si allargava sempre di più la piaga degli Ussiti. In Terra Santa promosse l'unione degli Armeni con Roma. Aveva settant'anni, nel 1456, quando si trovò alla battaglia di Belgrado investita dai Turchi. Per undici giorni e undici notti non abbandonò mai il campo. Ma tre mesi dopo, il 23 ottobre, Giovanni moriva a Villaco in Austria (oggi Ilok, in Croazia). È stato canonizzato da papa Alessandro VII il 16 ottobre 1690. Nel 1984 il Papa san Giovanni Paolo II lo ha proclamato patrono dei cappellani militari di tutto il mondo.

Patronato: Giuristi, Cappellani militari

Etimologia: Giovanni = il Signore è benefico, dono del Signore, dall'ebraico

Martirologio Romano: San Giovanni da Capestrano, sacerdote dell’Ordine dei Minori, che difese l’osservanza della regola e svolse il suo ministero per quasi tutta l’Europa a sostegno della fede e della morale cattolica. Con il fervore delle sue esortazioni e delle sue preghiere incoraggiò il popolo dei fedeli e si impegnò nella difesa della libertà dei cristiani. Morì presso Ujlak sulla riva del Danubio nel regno di Ungheria. 

Non si può certo dire che fu un uomo tutto casa e chiesa, o meglio, visto che era un frate, tutto convento e cappella. Ha avuto una vita movimentata, molto varia e ricca di esperienze. Ha girato prima l’Italia e poi l’Europa, ma non per turismo religioso o per convegni di aggiornamento con soggiorno in alberghi a varie stelle... ma per predicare. E non dimentichiamo che, nel Quattrocento, lo stesso “viaggiare” era sinonimo di fatica, dormire poco, soffrire la fame e la sete con pericoli vari e imprevedibili: ogni giorno una buona dose di disagio di vario genere con avventure non sempre a lieto fine.

Nel 1453 era caduta la città di Costantinopoli, la capitale dell’Impero Romano d’Oriente. L’impressione fu enorme. Il senso della minaccia sulla cristianità europea era tangibile e incombente. La paura e l’angoscia erano tornate prepotenti e si facevano sentire con forza su larghi strati della popolazione. Anche se non su tutti. Davanti ad ogni avvenimento doloroso c’è sempre un certo numero di apatici, che sono poi quelli dagli ideali ristretti e dagli orizzonti che coincidono esattamente con il proprio benessere e tornaconto. Fu così anche allora.

Il nuovo pericolo che minacciava l’Europa era costituito dall’avanzata sanguinaria e apparentemente inarrestabile dell’Islam e dei Turchi. Furono i papi Niccolò V e poi il successore Callisto III che organizzarono una crociata in difesa della fede cristiana e dell’Occidente intero minacciati dal pericolo ottomano-islamico. Ma sul campo è stato Giovanni da Capestrano, un umile frate, a raccogliere la sfida e darsi da fare, con la predicazione, per reclutare uomini. Purtroppo solo gli Ungheresi, i più direttamente minacciati, risposero al suo appello.

Con un esercito di quasi 5.000 uomini si mise in cammino verso Belgrado, fortezza che era stata chiusa in una tenaglia dalle truppe di Maometto II e dalla flotta turca. Fu dapprima un comandante ungherese, lo Hunyadi, dietro suo impulso a rompere l’assedio navale con un attacco che riportò pieno successo il 14 luglio 1456. Una settimana dopo arrivò anche la vittoria terrestre. E questa ebbe come protagonista assoluto Giovanni da Capestrano che guidò l’attacco. Un frate trasformatosi in generale vittorioso. Fu questa azione a difesa dell’Occidente che gli meritò in seguito l’appellativo di “Apostolo dell’Europa Unita”. Ma gli costò anche la vita. Contrasse infatti la peste e ne morì tre mesi dopo nel convento di Ilok, in Croazia. Era il 1456. Anno della Battaglia di Belgrado dell’Europa contro i Turchi, come viene indicato nei libri di storia.

Giovanni: inquisitore e predicatore in Italia

Giovanni nacque il 24 giugno 1386 a Capestrano non lontano da L’Aquila, nell’Abruzzo. I suoi genitori erano di nobili origini. La prima istruzione l’ebbe in famiglia da uno speciale pedagogo. E ancora adolescente conobbe il dolore: subì infatti, per rappresaglia, l’uccisione di ben dodici persone del parentado e la distruzione della stessa casa. Giovanni studiò diritto canonico e diritto civile a Perugia. Diventò anche giudice di questa città facendosi notare e ricordare per la sua integrità morale e imparzialità. Stava per far rientro in paese per guadagnare un po’ di denaro e così autofinanziarsi gli studi per la promozione al dottorato, quando, nel 1415 in seguito ad un conflitto tra Perugia e Rimini, cadde prigioniero. Come sarà alcuni secoli dopo per Sant’Ignazio di Loyola che si convertì durante la prigionia, così fu per Giovanni da Capestrano (cf box a pag. 18). Alcuni anni dopo entrò tra i francescani osservanti, divenendo sacerdote nel 1417.

La sua vita si può dividere in due grandi periodi. Il primo comprende la sua attività in Italia fino al 1451; il secondo la sua predicazione nell’Europa centrale e la partecipazione alla battaglia di Belgrado, e la morte (1456).

Nel primo periodo furono tre i principali interessi di Giovanni: la predicazione, la difesa della ortodossia cattolica e la riforma dei frati minori.

A partire dal 1422 cominciò a predicare a L’Aquila davanti a grandi folle, che rimanevano estasiate alle sue parole e al suo entusiasmo. Folle enormi lo seguiranno anche a Roma, Siena, Perugia, Milano, Padova, Vicenza, Venezia e altre città. Fece anche alcune puntate in Spagna e in Terra Santa. La sua predicazione, specialmente durante l’Avvento e la Quaresima, fu un grande aiuto per il rinnovamento spirituale e dottrinale delle popolazioni italiane del tempo. Diventato un predicatore famoso, Giovanni ne conobbe un altro grandissimo, Bernardino di Siena, di cui divenne amico (e difensore quando venne accusato di idolatria). Fu quest’ultimo a comunicargli la devozione al nome di Gesù (condensato nelle famose tre lettere IHS che significavano Jesus Hominum Salvator, Gesù Salvatore degli uomini). Per le sue conoscenze del diritto Giovanni veniva anche chiamato dai papi come paciere e come diplomatico incaricato di delicate missioni.

Venne nominato in seguito inquisitore dei Fraticelli e chiamato così a combattere il fraticellismo: una setta che pretendeva di praticare “alla lettera e senza glosse” la regola di San Francesco, professando diverse dottrine dichiarate eretiche dalla Chiesa. Proprio per il successo che ebbe come riformatore dell’ordine francescano si meritò l’appellativo di “Colonna dell’Osservanza”.

Altro incarico che svolge con molto zelo e efficienza, anche senza i risultati desiderati, fu la sua attività di inquisitore degli Ebrei (1427) o meglio la sua battaglia contro l’usura, grandemente ed efficientemente praticata da questi, che ha poi lasciato su di loro lungo i secoli seguenti una fama poco bella.

Giovanni si era adoperato presso papi, principi e governatori di città, e specialmente presso la regina Giovanna di Napoli, per far applicare le leggi contro l’usura in generale e contro gli Ebrei in modo particolare, cercando di costringere questi ultimi ad osservare le disposizione del diritto ecclesiastico e civile del Regno. Non ebbe grande successo anche perché non godette degli appoggi importanti su cui lui contava.

Un predicatore per l’Europa

Dal 1451 al 1456 abbiamo il secondo periodo della vita di Giovanni quello propriamente “europeo”. Su istanza di papa Niccolò V egli partì per l’Austria insieme a dodici compagni (tra i quali uno dei suoi biografi, un certo Nicola della Fara). Fu lo stesso imperatore Federico III a richiedere la sua presenza come predicatore (predicò in Baviera, nella Turingia, nella Sassonia, Slesia ed in Polonia, parlando in latino e aiutato da un interprete), come riformatore dei frati conventuali, come inquisitore degli Ebrei e anche per cercare di riconvertire gli hussiti di Boemia. Questi erano i seguaci del riformatore Jan Hus, arso come eretico nel 1415 (e “riabilitato” da Giovanni Paolo II nel dicembre ’99, quando espresse il “profondo rammarico per la crudele morte inflitta a Jan Hus e per la conseguente ferita, fonte di conflitti e divisioni, che fu in tal modo aperta nelle menti e nei cuori del popolo boemo”). Gli storici dicono che questo tentativo di “riconversione” fu un fallimento nonostante qualche compromesso raggiunto.

Ma questo punto nel programma di Giovanni diventava secondario rispetto al pericolo incombente posto dall’Islam che avanzava insieme ai Turchi. Si dedicò completamente a questo obbiettivo fino alla morte.

Che messaggio ci lascia Giovanni da Capestrano? Anzitutto la sua totale dedizione per la causa del Vangelo, attraverso la predicazione in Italia e nell’Europa centrale contrastando le eresie del tempo. Egli “può restare come esempio di un uomo che, in quello scorcio finale del Medio Evo, seppe capire problemi e aspirazioni, angosce e attese del suo uditorio, e cercò di ripresentare il Vangelo in quella situazione... Un messaggio ... resta per i predicatori di tutti i tempi, quello di farsi ricercatori e annunciatori del senso attuale che deve avere la rivelazione divina per ogni generazione e cultura” (A. Pompei).

Giovanni da Capestrano ha lasciato una profonda impressione nella Chiesa del Quattrocento, per la sua predicazione travolgente e convincente (e le sue prediche non erano propriamente uno show: duravano infatti dalle due alle tre ore, con qualche eccezione... ancora più a lungo). Fu un uomo di successo apostolico per le conversioni spettacolari operate, per i suoi poteri taumaturgici che esercitava per la povera gente, e non ultimo anche per la sua multiforme santità. “Giovanni appare come un discepolo di Cristo, del quale segue l’esempio per quanto la sua condizione umana glielo consente.

L’imitazione di Cristo è dunque primordiale ed il modello evangelico guida la vita di Giovanni. La profonda pietà e la grandissima umiltà del santo colpirono i suoi contemporanei; egli si imponeva prove umilianti, come attraversare la città di Perugia, della quale fu giudice, malvestito e in groppa ad un asinello. Il suo amore per la pace, legato ad un innato senso della giustizia ed una ardente carità nei confronti del prossimo, lo pongono nella categoria dei santi. La sua vita è condotta nel segno dell’austerità: accatta il suo pane, porta quotidianamente il cilicio, digiuna tutti i giorni in eguale misura” (da Storia dei Santi e della Santità cristiana, vol. I).
Un santo ancora oggi, per molti aspetti, significativo.

Autore: Don Mario Scudu, SDB

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/29800


GIOVANNI da Capestrano, santo

di Hélène Angiolini - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 55 (2001)

GIOVANNI da Capestrano (Capistranus, Iohannes de Capistrano, Kapristan), santo. - Nacque a Capestrano, vicino L'Aquila, il 24 giugno 1386. Il padre, Antonio, il cui nome è noto da alcune testimonianze d'archivio (Pandzič, Nicolini), di origine straniera, dovette giungere in Italia al seguito di Luigi I d'Angiò, che contendeva a Carlo III d'Angiò Durazzo la successione al Regno di Napoli. Lo stesso G. in una testimonianza raccolta intorno al 1447 da Giacomo de Franchis, terziario francescano, affermava che "meo patre fue ultramontano, fue barone et venne col duca d'Angione" (Masci, p. 194). Ignoto è il casato della madre ricondotto alla famiglia Amico, appartenente alla piccola nobiltà locale.

G. trascorse con tutta probabilità i suoi primi anni in Abruzzo, regione coinvolta in quel periodo nelle tormentate vicende che agitavano il Regno di Napoli. In questo quadro di precarietà politica e di conflitti endemici deve essere inquadrata la morte violenta del padre, ucciso insieme con altri suoi familiari da un gruppo rivale, avvenimento al quale G., all'epoca fanciullo di sette-otto anni, farà riferimento nel corso della sua attività omiletica. Intorno al 1405-06 era a Perugia dove, dopo essere stato accolto nel collegio della Sapienza, l'importante istituzione voluta dal card. Niccolò Capocci per accogliere studenti di modeste condizioni economiche, seguì i corsi di diritto civile presso il locale Studium. Fra i suoi professori, ricordato con orgoglio e devozione nella sua produzione letteraria, compare il nome di Pietro di Angelo degli Ubaldi: a questi anni di formazione e a questa esperienza intellettuale devono essere ricondotti alcuni aspetti della sua opera e della sua personalità. Consigliere della domus sapientiae nel 1411, G. dovette licenziarsi tra la fine di quell'anno e il 1412, senza però addottorarsi.

La notizia che vuole G. membro della Vicaria di Napoli intorno al 1410 quando vennero inquisiti per alto tradimento il conte di Sant'Agata, Ladislao, insieme con suo figlio, notizia riferita da Paride Dal Pozzo nel suo trattato De syndicatu e riportata dalla letteratura erudita, è stata posta in dubbio da studi più recenti (Nicolini, p. 47; Maffei, 1991), anche se la presenza di G. quale funzionario della Curia del Regno non può essere esclusa.

Poco tempo dopo, nel 1413, G. compare, al seguito del podestà Coluccio Grifi da Chieti, in veste di giudice "ad civilia" per il quartiere di S. Susanna di Perugia, la cui amministrazione della giustizia, una volta devolutasi la città a Ladislao d'Angiò Durazzo (1408), era affidata a esponenti graditi al sovrano angioino. L'incarico svolto da G. a partire dal mese di giugno di quell'anno fino alla primavera del 1414, quando al pari degli altri membri della famiglia podestarile fu sottoposto al sindacato (22 maggio 1414), può essere visto come una testimonianza dei legami intercorsi fra G. e la Curia napoletana. La cronologia degli eventi successivi relativa all'ingresso di G. nell'Ordine francescano non è ancora pienamente accertata. Secondo Nicolini, morto nell'agosto 1414 Ladislao, la città umbra conobbe un breve periodo di tranquillità interrotto nel 1416 per l'avanzare delle truppe di Braccio da Montone (Andrea Fortebracci) e per il riaccendersi nel contado circostante delle violenze dei fuorusciti. Caduta Perugia sotto il controllo di Braccio il 12 luglio e rientrati gli esiliati politici in città, G. già giudice per conto di Ladislao, legato quindi al precedente governo ("a quodam exule clari ordinis Perusini adversae partis", Niccolò da Fara, p. 440 n. 4) sarebbe stato imprigionato a Torgiano.

Stando alle fonti agiografiche G., che nel corso della prigionia tentò di evadere senza successo dalla cella in cui era rinchiuso, ebbe nel corso della reclusione due visioni di s. Francesco che lo invitava a una totale e repentina conversione di vita.

Liberato dietro riscatto, G. fece ritorno a Perugia e fu accolto presso la comunità osservante del convento francescano di Monteripido, centro di irradiazione dell'esperienza spirituale avviata qualche decennio prima da fra Paoluccio Trinci. Il totale mutamento nell'esistenza di G. lo condusse ad annullare il matrimonio contratto in precedenza, ma mai consumato, con una giovane di Capestrano, unione ricordata di sfuggita dai primi biografi, e alla quale lo stesso G. accennerà nel corso dei suoi interventi omiletici. Vestito l'abito francescano, G. fu ordinato chierico nel corso del 1417 e con tutta probabilità lo stesso anno iniziò a predicare.

Uno spazio particolare dovette essere dato da G., fin dai primi momenti della sua conversione, all'impegno contro i seguaci dei fraticelli. Tale attività ebbe il suo primo suggello l'anno successivo quando, incontratosi a Mantova nel mese di maggio del 1418 con Martino V Colonna, di ritorno quest'ultimo dal concilio di Costanza, G. venne nominato inquisitore.

Di questo primo formale incarico affidatogli da papa Colonna non abbiamo altra testimonianza che il ricordo dello stesso G. che, nel 1452, accennava all'incontro mantovano nonché alla missione affidatagli dal pontefice (Wadding, XII, p. 156). Essa sanciva, ai primordi del suo lungo percorso umano e spirituale, uno degli aspetti che caratterizzeranno l'apostolato di G., dove accanto all'attività omiletica si affiancherà anche quella inquisitoriale, sorretta fra l'altro dalla sua attenta formazione giuridica. I suoi interventi saranno principalmente rivolti contro quei "Fraticelli de opinione" che godevano ancora di un certo seguito nelle aree periferiche del territorio umbro-marchigiano, ma nel corso degli anni la sua attività di inquisitore fu richiesta anche in altri ambiti spirituali, come in occasione dell'indagine del 1437 rivolta alla Congregazione veneziana dei gesuati.

La sua ordinazione sacerdotale dovette avvenire dopo il 14 nov. 1418.

Un registro di suppliche, attualmente conservato presso l'Archivio segreto Vaticano (Reg. Suppl., 117, cc. 133 s.), fa esplicitamente riferimento a G. al quale fu concessa l'ordinazione nonostante il fatto che mentre "saecularia officia exercens, sententias protulit corporales, morte postmodum executa" (Pandzič, p. 81).

L'attività di G. per gli anni seguenti non è nota con certezza: dopo avere vissuto probabilmente all'Aquila presso il convento di S. Giuliano, diventando vicario per la provincia osservante abruzzese, G. predicò nel 1422 all'Aquila e a Roma, per il giubileo indetto da Martino V, dove tenne in campo de' Fiori una predica contro la baratteria, che costituirà uno dei temi ricorrenti della sua produzione omiletica. In autunno, dopo aver predicato a Ferrara e a Firenze, era di nuovo a Roma dove rimase probabilmente nei primi mesi del 1423.

Risale a questo periodo un mandato di Martino V con il quale venivano revocate le disposizioni precedentemente emanate dallo stesso papa in favore degli ebrei del Patrimonio (Simonsohn, 1989, doc. 620). Pur non essendoci esplicite testimonianze sulle responsabilità di G. in merito a tale provvedimento, quest'ultimo è comunemente ritenuto come il primo di una serie di interventi sollecitati da G. al fine di riconfermare nella sua pienezza la normativa canonistica nei confronti degli ebrei.

Sempre nel corso del 1423 G. dovette recarsi all'Aquila che, dall'inizio dell'anno era cinta d'assedio da Braccio da Montone. Il condottiero umbro, all'epoca al soldo di Giovanna II d'Angiò e dell'erede designato di questa Alfonso d'Aragona, minacciava infatti il capoluogo abruzzese che, nel maggio 1423 aveva reso formale atto di omaggio a Luigi III d'Angiò, anch'egli aspirante al trono di Napoli e sostenuto da Martino V. Non è improbabile che G. sia stato mediatore fra la città e lo stesso Braccio (Faraglia, 1908, p. 269), mediazione che però non sortì alcun effetto. G. dovette in seguito recarsi a Siena dove, nel giugno di quell'anno era stato trasferito il concilio, apertosi a Pavia nel mese di aprile.

Un codice conservato nella Biblioteca del convento di S. Francesco di Capestrano (cod. n. XXXI) contenente il ciclo omiletico tenuto da G. nella città toscana, presenta alle cc. 194r-198r un sermone per la festa di S. Saba che ricorre il 5 dicembre: è quindi probabile che G. fosse già presente a Siena alla fine del 1423 dove predicò per tutta la quaresima del 1424, subito dopo lo scioglimento dell'assise conciliare, alla quale egli, con tutta probabilità, partecipò. Lo stesso codice si rivela estremamente interessante perché contiene alle cc. 127r-139v una versione latina del ciclo di prediche in volgare dato da Bernardino da Siena nella chiesa fiorentina di S. Croce, fra il 30 aprile e il 3 maggio, ed è quindi la concreta testimonianza di quel vicendevole rapporto di familiarità e di amicizia fattiva che legò G. a Bernardino e che non si sarebbe mai più interrotto. È probabile al riguardo che G., una volta lasciata Siena, si sia diretto a Firenze dove avrebbe ascoltato il suo confratello, inaugurando una pratica, quella di riprodurre in latino i sermoni di Bernardino, che avrebbe compiuto anche in seguito. Il fatto che la prima delle prediche bernardiniane non sia autografa di G., ma è forse scritta di proprio pugno dal senese, non contraddice a detta degli studiosi (Forni - Vian, 1991) questa ipotesi: recatosi subito dopo Pasqua a Firenze per incontrare Bernardino, questi avrebbe di suo pugno scritto sul codice di G. la prima delle sue prediche del ciclo di S. Croce, oppure secondo un'altra ipotesi G. si sarebbe trattenuto a Siena fino al mese di giugno continuando a predicare e lì sarebbe stato raggiunto da Bernardino.

Non si hanno molte notizie su G. nei mesi successivi: egli dovette lavorare spesso insieme con Bernardino che, nell'estate del 1425, fu impegnato in un'intensa attività di predicazione, a Perugia e ad Assisi, della quale è preziosa testimonianza un codice autografo di G., contenente sunti del ciclo omiletico bernardiniano (Modena, Convento di S. Cataldo, ms. XXX; cfr. Pacetti, 1940, p. 19).

L'impegno di G. a Perugia in occasione della predicazione di Bernardino è presente nella redazione dei riformati statuti cittadini, comunemente noti come "Statuta Bernardiniana", dove fu riaffermata con maggior efficacia il rigore della normativa statutaria esistente (sul valore degli interventi bernardiniani a Perugia e quindi, in questa specifica occasione, anche di G. cfr. J.-C. Maire Viguer, Bernardino et la vie citadine, in Bernardino predicatore nella società del suo tempo, Atti del Convegno del Centro di studi sulla spiritualità medievale, Todi… 1975, Todi 1976, pp. 276-280).

Bernardino e G. erano impegnati a predicare nel corso della quaresima 1426, rispettivamente a Viterbo e a Rieti, quando al Senese fu ingiunto di recarsi a Roma per difendersi dall'accusa di eresia per avere predicato e diffuso il culto del nome di Gesù, incentrato sulla devozione del trigramma "IHS", spesso esposto da Bernardino nel corso della sua predicazione e, da alcuni anni, oggetto di critica da parte dei suoi detrattori. Dopo una breve sosta al convento aquilano di S. Giuliano, G. si recò a Roma dove partecipò alla pubblica disputa dalla quale Bernardino uscì completamente riabilitato. Sempre in occasione del suo soggiorno romano, G. ottenne dal pontefice ampi poteri per intervenire contro i fraticelli in ogni luogo d'Italia (Bullarium Franciscanum, VII, n. 1710). In quel torno di tempo, insieme con Giacomo della Marca, avrebbe anche indagato a Miaolati, località nei pressi di Jesi considerata l'epicentro dell'eresia fraticellesca nella Marca anconitana.

Di tale avvenimento abbiamo testimonianza dal Dialogus contra fraticellos di Giacomo, in cui questi accusa gli stessi "fraticelli" di aver provato a uccidere sia lui sia G. ricorrendo a sicari appositamente reclutati (p. 254).

Il successivo ritorno all'Aquila fu festeggiato da una lunga predica dove G. esibì una tavola recante il nome di Gesù, suscitando, stando il racconto di Bernardino da Fossa, la liberazione dal demonio di alcuni ossessi, elemento ricorrente nella successiva iconografia di Giovanni. Risalgono a questo periodo alcune iniziative svolte da G. nel territorio del Regno di Napoli che lo videro impegnato in una intensa attività di mediazione nelle città abruzzesi e presso la regina Giovanna II.

Ai primi di novembre era a Sulmona dove intervenne dietro richiesta della contessa di Popoli, Maria Cantelmo, per favorire il rientro in città di alcuni esponenti legati alla famiglia Merolini, di qualche rilievo politico in ambito locale, allontanati in precedenza perché ritenuti oppositori dei reali angioini. In seguito intervenne per dirimere una controversia fra Ortona e Lanciano, sorta quando gli abitanti di Lanciano, sede quest'ultima di una fiera assai rinomata in tutto il Regno, avevano cercato di ottenere i privilegi necessari per la costruzione di un porto lungo il lido di San Vito Chietino, minacciando in tal modo i proventi dell'attività mercantile della cittadina adriatica. L'iniziativa di G. ottenne un formale successo con la sigla di una patto fra i due centri (17 febbr. 1427), volto in primo luogo a garantire alle due comunità identici privilegi fiscali.

Nella primavera G. dovette risiedere presso la corte di Giovanna II, all'epoca di stanza ad Aversa, dove si era recato per ottenere rettifica dell'accordo siglato fra Ortona e Lanciano. In tale occasione ottenne dalla sovrana (3 maggio) e dal duca di Calabria, Luigi d'Angiò (21 maggio), la promulgazione di due editti che concedevano a G. pieno mandato nel procedere contro il prestito ebraico e per imporre l'obbligo del segno distintivo agli appartenenti delle locali comunità israelitiche. G. si recò in seguito a Roma dove, munito anche di queste autorizzazioni regali, otteneva dal pontefice (7 giugno) la conferma dei suoi poteri inquisitoriali contro i fraticelli, nonché l'estensione dei provvedimenti antiebraici ottenuti nel Regno (Bullarium Franciscanum, VII, n. 1710, 1). Si andava delineando così, fin dai primi anni della sua attività, una continua cura nel raccogliere materiale probatorio, sia sul piano strettamente normativo, sia su quello più diffusamente letterario e teologico, che sarà una caratteristica dell'azione di Giovanni. Proprio al pontefice si sarebbero in seguito rivolti, in rappresentanza delle comunità abruzzesi, i due medici ebrei Vitale d'Angelo d'Abramo dell'Aquila e Salomone di Ventura d'Anagni, al fine di ottenere la revoca di tali limitazioni, revoca concessa il 20 agosto di quello stesso anno.

Il successivo itinerario compiuto da G. è poco noto; con tutta probabilità nell'autunno si trovava presso il santuario di S. Michele, in Puglia, regione dove dovette rimanere anche nei primi mesi dell'anno successivo. Stando a una sua testimonianza, gli fu proposta la sede vescovile di Chieti, che fu affidata, visto il suo rifiuto, ad Amico Agnifili, suo amico. Nel giugno 1429 G. era a Roma dove, l'8 di quel mese, sotto la presidenza di G. Orsini, cardinale protettore dell'Ordine, era previsto un incontro, conclusosi con un nulla di fatto, fra esponenti delle comunità conventuali e osservanti, al fine di ricomporre i continui dissidi presenti fra le due famiglie. Tappa successiva per le vicende dell'Osservanza fu il capitolo generale dell'Ordine, tenutosi ad Assisi fra il 15 e il 21 giugno 1429, dove oltre all'elezione di Guglielmo da Casale come ministro generale, furono promulgate in favore dell'Osservanza delle nuove costituzioni, comunemente note come costituzioni martiniane.

Fra i dati essenziali della riforma figuravano la rinuncia ai beni immobili e all'uso del denaro, nonché il ripristino dei sindaci apostolici, mentre l'unità di governo veniva sancita con la rinuncia, da parte degli osservanti, delle vicarie provinciali, con cui lo stesso movimento si era organizzato nel suo interno. L'accordo era destinato a rivelarsi di breve durata poiché Martino V con la bolla "Ad statum" (Bullarium Franciscanum, VII, pp. 737 s.) modificava in modo sostanziale la portata delle costituzioni di Assisi, concedendo di nuovo ai frati minori la possibilità di possedere e gestire beni immobili e redditi.

Dopo il capitolo G. fu principalmente impegnato in una serie di indagini antiereticali a Rieti.

Qui intervenne contro tre donne e un uomo, di scarso rilievo sociale e intellettuale, stando le fonti, i quali nonostante la pubblica abiura furono incarcerati perché "relapsi" (Wadding, X, n. 33). Di diverso tenore fu l'attività inquisitoriale che egli diresse, nel mese di novembre, nei confronti di Nicola e di Battista Brancaleone, signori di Belmonte in Sabina, accusati di avere dato ospitalità ai fraticelli. Parallelamente alla sua indagine che aveva dovuto in qualche modo incrinare gli equilibri interni alla piccola compagine cittadina, le autorità locali si premurarono, infatti, nel mese di dicembre, di inviare un messo presso la Curia romana per sostenere l'innocenza dei Brancaleone (cfr. Sacchetti Sassetti, 1964).

Successivamente G. dovette recarsi a Roma, dove era senz'altro presente quando il 20 febbr. 1431 Martino V moriva; un mese dopo salì al soglio pontificio il veneziano Gabriele Condulmer che prese il nome di Eugenio IV (3 marzo).

La sensibilità religiosa del nuovo pontefice, uno degli ispiratori della riformata Congregazione canonicale agostiniana sorta presso il convento veneziano di S. Giorgio in Alga, dimostrò subito larga disponibilità nei confronti delle istanze di G. e dell'Osservanza in generale. In tale prospettiva si inserisce la revoca, con la bolla "Vinea Domini Sabaoth", delle già ricordate modifiche delle costituzioni martiniane, revoca che reintegrò, sebbene per poco tempo data la reazione negativa dei conventuali, la figura dei vicari per ogni provincia osservante. In occasione del capitolo degli osservanti tenutosi nel convento bolognese di S. Paolo al Monte il giorno di Pentecoste, il compito di visitatore generale fu affidato a Giovanni.

Nel corso della primavera G. era stato anche impegnato nel rispondere alle critiche mosse da Filippo Berbegall.

Questi, promotore della diffusione dell'Osservanza nei territori spagnoli, aveva infatti criticato e rifiutato, in alcuni brevi scritti polemici, la sostanza delle costituzioni martiniane ritenute troppo compromissorie. Alle sue Apostillae G. rispose con un trattatello (terminato il 9 maggio ed edito oltre che in Repetitionum iuris canonici volumina sex, VI, 2, Venetiis 1587, pp. 56-63; ibid., Coloniae 1618, VI, pp. 115-119, anche da J.M. Pou y Martì, Visionarios, beguinos y fraticelos catalanes…, Vich 1930, pp. 269-283) in cui individuava nello zelo rigoroso di Berbegall, in seguito sottoposto nel 1432 a inquisizione, sostanziali punti di contatto con le dottrine fraticellesche.

Nello stesso torno di tempo fu di nuovo impegnato nel difendere Bernardino da Siena dalle accuse di eresia che lo videro oggetto di nuove indagini inquisitoriali. All'intercessione di G. si deve probabilmente la redazione della bolla con la quale Eugenio IV, il 7 genn. 1432, difese la persona di Bernardino da ogni sospetto. L'attività svolta in questo periodo non è nota nella sua interezza; la riconferma dei suoi poteri inquisitoriali, contenuta in una bolla del 1° maggio (Bullarium Franciscanum, n.s., p. 32), attesta che il suo impegno contro i fraticelli "de opinione" era sempre in primo piano. Un anno dopo era senz'altro a Roma quando poco dopo la concessione della custodia della Terrasanta agli osservanti, Eugenio IV incontrò il 9 luglio un gruppo di confratelli in procinto di partire per la Palestina. Attestato ad Ascoli Piceno intorno alla fine di novembre, G. nel corso della quaresima 1434 era ad Agnone e in seguito fu a Ferrara, dove dovette essere presente al sinodo diocesano nel quale vennero presi importanti provvedimenti in materia di normativa suntuaria.

All'esperienza ferrarese, alla quale fa riferimento diretto lo stesso G. nella sua opera, si deve la redazione avvenuta tra il 1434 e il 1437 del Tractatus de usu cuiuscumque ornatu (noto nella traduzione di A. Chiappini, Siena 1956, tratta dal manoscritto n. IX, cc. 134-165, della Biblioteca del convento di S. Francesco di Capestrano). Strutturato in sette Quaestiones, il trattato ripropone la necessità di una convenientia nell'ornamento, non solo femminile, consona alla dignità sociale ricoperta dal singolo all'interno della società. Il trattato assume un particolare valore che lo allontana dal tradizionale tema delle "vanità" in quanto la riflessione intorno agli oggetti di lusso è un'occasione per ripensare la "tematica del superfluum come decisiva del fattore economico" (Todeschini, p. 31).

La morte di Giovanna II, avvenuta il 2 febbr. 1435, ripropose la mai sopita questione della successione al Regno di Napoli e coinvolse di nuovo G. che dovette rimanervi, tranne una breve parentesi a Firenze presso Eugenio IV avvenuta intorno al mese di ottobre, fino all'estate 1436, cercando di difendere e sostenere la legittimità delle pretese di Renato III d'Angiò, succeduto nella lotta al trono dopo la morte del fratello Luigi.

Il suo impegno fu volto a favorire la venuta nel Regno, in qualità di legato pontificio, del cardinale Giovanni Vitelleschi, nonché a cercare una soluzione presso gli esponenti più importanti della feudalità baronale, gli unici concreti interlocutori capaci di determinare la risoluzione del conflitto dinastico in atto. In questa prospettiva devono essere visti gli incontri di G. con i maggiori esponenti della fazione angioina, fra i quali Giacomo Caldora e suo fratello Raimondo, nonché con Giovanni Antonio Del Balzo Orsini, principe di Taranto e sostenitore dell'Aragonese.

Terminata la missione nel Regno di Napoli, G. era certamente a Bologna intorno alla fine del 1436, dove risiedeva la Curia pontificia: a questo periodo risalgono infatti alcuni provvedimenti emanati da Eugenio IV, e sollecitati dall'impegno di G., volti a favorire la vita in comunità dei laici. Nominato commissario visitatore della vicaria francescana d'Oriente fu sostituito nella missione da Giacomo Primadizzi che partì in missione al posto di G. nell'estate 1437. Nel mese di maggio, nel frattempo, era stato di nuovo a Ferrara incaricato di promuovere la riforma presso le clarisse del convento di S. Guglielmo. In seguito fu mandato a Venezia per indagare insieme con il vescovo della città lagunare, Lorenzo Giustinian, dell'accusa mossa ad alcuni esponenti della Congregazione dei gesuati, di simpatizzare per la cosiddetta "dottrina del libero spirito" e di diffondere le tesi contenute nel libro "qui dicitur Liber simplicium amantium" (Guarneri, p. 470) nel quale va ravvisato il Miruoer des simples ames di Marguerite Porete. L'indagine si risolse positivamente per i componenti della Congregazione che furono scagionati da ogni accusa con un decreto episcopale emesso il 2 ottobre di quell'anno.

Risale a questo torno di tempo la composizione di alcune opere a carattere giuridico che riconfermano, anche nel pieno del suo apostolato, la valenza e la peculiarità della sua formazione intellettuale. Si tratta della Expositione della Clementina sopra la regola de li frati minori, translata ad litteram de latino in vulgare composta da G. nel corso della sua missione nel Regno, e la Postilla in Clementina exivi. I due interventi, ancora inediti (cfr. Chiappini, 1927, pp. 79 s.) non sono ancora stati oggetto di uno studio specifico e sono un'altra testimonianza della valenza di G. "giurista dal pulpito" e francescano. Si tratta infatti di due interventi, di diverso valore e spessore, che attestano l'interesse di G. nei confronti della nota decretale "Exivi de paradiso", emanata da Clemente V in occasione del concilio di Vienne (1311) e poi confluita all'interno delle Constitutiones dello stesso pontefice (c. 1, Clem., V, 11) che, insieme con la costituzione "Exiit qui seminat" di Niccolò III del 1279, definiva e qualificava il valore e le funzioni della proprietà in seno alla fraternità francescana intervenendo, sul piano normativo, in merito alla "questione della povertà". Sempre a questo periodo risalgono anche altre opere a carattere schiettamente giuridico come la Lectura super tertium Decretalium e la Lectura super quintum Decretalium (Chiappini, 1927, pp. 65-67) che furono edite nel corso del XVI secolo nella raccolta Tractatus universi iuris (Venetiis 1584).

Dopo un breve soggiorno a Bologna, G. predicò nel corso dell'Avvento a Verona dove fu accolto dal cardinale Antonio Correr, figura di primo rilievo della Curia pontificia, legato a doppio filo non solo con i più autorevoli esponenti dell'Osservanza, ma anche con la già ricordata comunità agostiniana di S. Giorgio in Alga di Venezia. La sua permanenza a Verona si protrasse per una malattia che lo colpì nel mese di dicembre: G. vi ebbe occasione di rincontrare il cardinale Giuliano Cesarini, suo compagno di studi nel corso degli anni perugini, di ritorno dal concilio di Basilea e diretto a quello di Ferrara.

Apertosi nel luglio 1431 a Basilea, il concilio aveva lungamente dibattuto, a partire dal 1433, il delicato rapporto con la Chiesa boema, nella quale avevano trovato accoglienza le correnti utraquiste, riproponenti in forma moderata le teorie di Jan Hus duramente represse in occasione del concilio di Costanza. I padri di Basilea erano infine giunti alla concessione di un concordato (1434) con gli utraquisti, passato alla storia con il nome di "Compactata", con il quale veniva ammessa, fra l'altro, la concessione della comunione ai laici sotto le due specie. L'incontro fra G. e il cardinale Cesarini avveniva quindi dopo la concessione di questi importanti accordi e prima che il concilio venisse trasferito a Ferrara.

G. era ancora a Verona, nella quaresima del 1438, dove si trattenne fino a Pentecoste e fu impegnato in un ciclo di prediche riguardanti le attività economiche e, più specificatamente, l'usura.

A questa esperienza omiletica si deve la redazione del trattato De usura (o De cupiditate) scritto, come afferma G. "ad instantiam et requisitionem magnificorum et spectabilium dominorum militum et doctorum ac nobilium civium Veronensium". All'interno dell'opera G. discute dei contratti leciti, delle diverse forme di prestito e dei casi in cui possono essere considerati legittimi, sul piano etico-economico, gli interessi richiesti in tali occasioni. L'opera, l'unica fra quelle di G. a essere stata oggetto di un'edizione quattrocentesca (Coloniae 1480, cfr. Hain - Copinger, Repertorium bibliographicum, n. 4376, Indice generale degli incunaboli, III, n. 5192, per le altre edizioni cfr. Chiappini, 1927, pp. 55-57) si presenta come un'articolata riflessione sull'uso dei beni e del denaro. In tale prospettiva G. "distingue accuratamente fra prestito ad interesse lecito e usura", consentendo "ogni pagamento di interesse che ripaghi una perdita effettiva", non accogliendo in tale prospettiva il prestito su pegno, praticato essenzialmente dalle comunità ebraiche, in quanto questo è giudicato, in linea con la riflessione operata da lungo tempo in seno all'Ordine come "la possibilità di cessione di un alto valore reificato contro un basso o nullo valore d'investimento" (Todeschini, p. 35).

Sempre in occasione della sua permanenza veronese G. scrisse anche il Tractatus de auctoritate papae et concili, in vista di una sua partecipazione al concilio di Ferrara, poi non avvenuta.

L'opera (edita una prima volta a Venezia nel 1580 e, poco dopo, sempre a Venezia nel 1584 all'interno della collana Tractatus universi iuris, XIII, 1, pp. 32-66, cfr. Chiappini, 1927, pp. 43 s.) si inserisce a pieno titolo in quella vasta produzione volta a riconfermare, in pieno dibattito conciliare, la supremazia dell'autorità pontificia e si presenta come "un'enciclopedia teologico-giuridica scritta con intento sistematico" (Dolcini, p. 122) per sostenere come la "frammentazione del potere civile" trovasse la sua "giustificazione dentro la superiore unità garantita dalla monarchia papale" (ibid., p. 113).

Il soggiorno veronese fu particolarmente fecondo anche per le relazioni tessute da G. con gli esponenti del patriziato locale, quegli stessi che lo avevano sollecitato alla redazione del De cupiditate e che erano particolarmente attivi e presenti all'interno delle confraternite cittadine, in quella rete assistenziale e devozionale alla quale il movimento dell'Osservanza guardava con costante attenzione (De Sandre Gasparini, 1989, pp. 101-112). Proprio nel corso della sua permanenza a Verona fu fra l'altro avviata la raccolta per i fondi dell'erigendo ospedale di S. Maria della Scala in favore del quale G. scrisse anche un breve intervento, di carattere essenzialmente giuridico, De executione cuisidam testamenti, volto a dirimere eventuali controversie testamentarie che potessero limitare le entrate della nuova istituzione (cfr. Chiappini, 1927, p. 55).

Invitato per Pentecoste a Trento per svolgervi un ciclo di prediche, G. era senz'altro presente nel principato vescovile a ottobre dove trascorse anche il Natale. In occasione di un sinodo tenutosi il 22 apr. 1439 G. predicò alla presenza dello stesso vescovo e dei prelati della diocesi.

I temi dibattuti in tale occasione vennero successivamente ripresi nel suo Speculum clericorum, elaborato fra il 1440 e il 1442. Il testo (edito anch'esso unitamente al De auctoritate papae a Venezia nel 1580, cfr. Chiappini, 1927, pp. 59 s.; Id., 1951-52, p. 120) si rivela importante proprio per la sostanziale conferma dell'indispensabilità del ministero sacerdotale ordinato per il conseguimento della salvezza e si pone come riflessione intorno a una figura centrale del sistema religioso quale appunto quella sacerdotale scossa "da una profonda crisi di credibilità nei suoi rapporti con i fedeli per una degradazione morale e una sostanziale latitanza dai compiti della "cura animarum"" (Vian, pp. 174 s.).

Probabilmente nel corso dell'estate era a Firenze, dove nel frattempo era stato trasferito il concilio, e dove si tenne la solenne proclamazione di unione con la Chiesa greca (5 luglio 1439); verso la fine dell'anno deve essere collocato il viaggio di G. in Palestina, viaggio che dovette protrarsi per tutto l'inverno successivo e del quale si hanno poche notizie; scopo di questa missione fu probabilmente quello di visitare di persona la famiglia osservante alla quale era stata affidata la custodia della Terrasanta. Una volta ritornato G. predicò, nel corso della quaresima, a Milano soggiornando lungamente nel capoluogo lombardo. La sua presenza era stata sollecitata dallo stesso Eugenio IV affinché svolgesse attività di mediazione presso Filippo Maria Visconti il quale, per averne sposato la figlia Maria, era genero di Amedeo VIII di Savoia eletto papa con il nome di Felice V nel novembre 1439 dai padri conciliari rimasti a Basilea in contrasto con le decisioni pontificie.

Durante la sua permanenza G. ebbe modo di incontrare e di tessere relazioni con esponenti di quel milieu di funzionari d'alto rango che collaboravano fattivamente alla conduzione del Ducato, fra i quali Niccolò Arcimboldi e Lanfranco Castiglioni, ai quali G. dedicò lo Speculum conscientiae (edito nel primo volume della raccolta Tractatus universi iuris, Venetiis 1584, pp. 323-371), redatto nel corso del suo soggiorno milanese. Comunemente considerata una "summa di teologia morale, con la sua parte generale concernente i principi teorici fondamentali, seguita da una seconda parte pratico-applicativa" (Poppi, p. 142) quest'opera fornisce un vasto repertorio sul modo di procedere del giudice, sull'attendibilità dei consiglieri, medici, procuratori, notai, testimoni, al quale il giudice deve ricorrere per l'accertamento della verità. Nel richiamarsi a esigenze di ordine morale nel rapporto processuale G. fa prevalere nella sua elaborazione dottrinale la concezione canonistica volta a sostenere la necessità di una nuova indagine processuale nel caso venissero esibite nuove prove.

Nello stesso torno di tempo G. si apprestò anche a redigere un'opera strettamente legata alle vicende interne del movimento francescano ossia il Defensorium Tertii Ordinis beati Francisci (per le edizioni cfr. Chiappini, 1927, pp. 83 s.; una traduzione italiana con commento in Andreozzi, 1987). Il trattato riassumeva e compendiava l'impegno e lo sforzo di G. per difendere e dare una definitiva validità al Terz'Ordine di S. Francesco, per il quale era già intervenuto presso la Sede apostolica; esso si inquadra in pieno nella sua "costante opera di chiarificazione giuridica e formazione religiosa" (De Sandre Gasparini, 1986, p. 78). Incentrato sulla necessità di riconoscere anche ai terziari i privilegi propri delle "personae ecclesiasticae", l'intento più evidente del trattato risiede, a parere di M. Sensi, nel clericizzare "quel mondo beghino-bizzoccale a indirizzo francescano che fino ad allora era sfuggito alla gerarchia ecclesiastica" (Sensi, p. 35). L'impegno di G. nel legittimare all'interno del movimento francescano anche altre forme di comunità spirituali si esplicò anche nei riguardi dei clareni ortodossi (ibid., p. 30). Sempre agli anni 1437-41 sono ricondotte le stesure di altre opere di G. il quale, oltre a portare a termine il già ricordato De auctoritate papae…, scrisse il Tractatus de quondam matrimonio, in difesa della legittimità del matrimonio fra Francesco Sforza e Bianca Maria Visconti (edito in Tractatus universi iuris, IX, Venetiis 1584, cc. 77v-83, cfr. Chiappini, 1927, pp. 53 s.), il Tractatus de canone poenitentiali (edito anch'esso nella collana succitata, XIV, ibid. 1584, cc. 388-398v); nonché il De iudicio universali futuro et Antichristo ac de Bello spirituali (edito a Venezia nel 1578, cfr. Chiappini, 1927, pp. 49-51), dove G., al quale la letteratura agiografica ha attribuito spesso profezie e vaticini, inspirandosi all'insegnamento di Gioacchino da Fiore riconferma il valore del mandato profetico, posto sempre in relazione quest'ultimo con la conversione interiore dell'intera umanità.

La presenza a Milano, particolarmente feconda, di G., che vi ricopriva l'incarico di visitatore, deve essere vista come un'importante tappa per il radicamento dell'Osservanza nel Ducato nel quadro di quei continui rapporti e legami che il movimento ricercava e favoriva non solo presso la Sede apostolica, ma anche presso i maggiori potentati e proprio l'apostolato di G. può essere preso come la più riuscita testimonianza di quel costante raccordo fra frati mendicanti e gruppi sociali eminenti. Presente probabilmente a luglio ad Assisi in occasione del capitolo dell'Osservanza, G. era di nuovo a Milano nel mese di settembre quando venne riconfermato nel suo ufficio di visitatore.

In vista del capitolo dell'Ordine, presieduto da Alberto di Sarteano, che doveva in primo luogo provvedere all'elezione di un nuovo ministro generale, carica vacante dopo la scomparsa di Guglielmo da Casale (22 febbr. 1432), a G. fu affidato il compito di notificare oltralpe la nomina di Alberto a vicario generale, oltre alla missione di assicurarsi della fedeltà del duca di Borgogna, Filippo, verso Eugenio IV, e di ricondurre su questa posizione la maggior parte dei conventi francescani presenti in area franco-renana sostenitori dell'antipapa Felice V.

In questo viaggio - il cui itinerario è stato ricostruito da Lippens (ma cfr. anche Colorni) - G. svolse quindi il duplice ruolo di legato pontificio e riformatore francescano. Con tutta probabilità, contro lo stesso divieto del pontefice G. volle anche recarsi nei dintorni di Basilea, dove Felice V aveva stabilito la sua Curia. G. raggiunse poi, via Montbéliard, Besançon dove ebbe modo d'incontrarsi con Colette Boillet di Corbie, una delle più importanti figure del rinnovamento francescano d'Oltralpe, che con la sua feconda azione aveva impresso un profondo rinnovamento in seno al secondo Ordine francescano dando vita a una riforma, nota come riforma coletana, che riaffermava però sul piano formale, al contrario di quanto rivendicato dal movimento dell'Osservanza, la dipendenza dei conventi riformati dal ministro generale dell'Ordine. In tale occasione G. si limitò a confermare quanto disposto in favore della Congregazione, valutandone positivamente l'operato (8 nov. 1442).

Presente nel mese di dicembre a Digione, dove fu accolto dal duca Filippo di Borgogna, G. si recò in seguito nei Paesi Bassi allo scopo di ricondurre anche qui i conventi all'obbedienza verso Eugenio IV: tale impegno si dispiegò nella visita dei conventi di Saint-Omer e di Bruges, dove si tenne in seguito il capitolo provinciale (febbraio 1443).

Il ritorno in Italia avvenne verso la fine del mese di aprile. Nel mese di maggio G. visitò la Sicilia e in seguito fu presente al capitolo generale dell'Ordine, apertosi il 9 giugno a Padova. Anche in occasione di questa riunione vi fu una forte contrapposizione delle due famiglie francescane che condusse all'elezione del conventuale Antonio Rusconi alla carica di ministro generale. Poco dopo (11 luglio) una commissione riunita da Eugenio IV a Siena, dove si trovava la Curia, stabilì l'istituzione di due vicarie osservanti, cismontana e ultramontana, rette da due vicari generali sostanzialmente autonomi rispetto al ministro generale al quale spettava solo il diritto di ratifica delle decisioni prese dai capitoli dell'Osservanza. In tale occasione G. fu nominato (11 luglio) vicario generale per la famiglia cismontana e poco dopo nel mese di settembre alla Verna, dove si trovava per la festa delle Ss. Stimmate, compilò le nuove costituzioni della riformata famiglia francescana, destinate a rimanere in vigore fino al 1446 (edite in Chronologia historico legalis Seraphici Ordinis fratrum minorum, a cura di Michelangelo da Napoli, I, Romae 1650, pp. 102-111).

In seguito fu di nuovo nel Regno di Napoli dove si era ormai conclusa, con l'ingresso nella capitale (2 giugno 1442) di Alfonso d'Aragona, la lunga vicenda della successione al trono. È in questa prospettiva diplomatico-missionaria, al pari di quella già svolta negli anni 1435-36, che si svolse l'attività di G. il quale intervenne come mediatore in favore della cittadinanza aquilana, rimasta fedele a Renato d'Angiò nel corso della lotta per il trono.

Di nuovo a Roma G. provvide, nel convento di S. Francesco a Ripa, alla stesura della Epistola circolares de studio promovendo inter observantes (edita da A. Chiappini in Archivum Franciscanum historicum, XI [1918], pp. 127-131), volta a riconfermare l'esigenza dello studio presso tutti i confratelli al fine di una più incisiva "cura animarum" dei fedeli.

Un altro impegno venne poi affidato dal pontefice a G. presso Alfonso d'Aragona, allo scopo di concertare con lui l'allestimento di una flotta da armare contro i Turchi - la cui presenza nei territori cristiani dell'Europa orientale andava sempre più espandendosi - flotta che lo stesso Alfonso aveva promesso al pontefice di allestire. G. era in Sicilia, impegnato a predicare per la raccolta di fondi in vista della crociata, quando lo raggiunse la notizia della morte di Bernardino da Siena, avvenuta il 20 maggio all'Aquila dove egli si recò subito dopo per assistere alle solenni esequie.

La scomparsa di Bernardino suscitò viva emozione, oltre che all'Aquila, a Perugia e, ovviamente a Siena; del diffuso sentimento popolare nonché delle pubbliche istanze volte a ottenerne una rapida canonizzazione G. fu senz'altro l'interprete e il mediatore. Tale attività destinata a concludersi nel 1450, con l'ascesa agli altari del Senese, fu svolta con intensità da G., il quale si interessò non solo della raccolta delle prove documentarie necessarie, ma sollecitò anche la collaborazione di quanti, per esperienza e dottrina, potessero corroborare tale iniziativa. Proprio a G. il giurista lodigiano Martino Garati dedicò il suo trattatello De canonizatione sanctorum, scritto nel 1445-48 e volto a definire sinteticamente i dati per una corretta procedura d'indagine in vista della canonizzazione di Bernardino.

Alla fine dell'anno G. si trovava a Roma dove, ai primi del 1445, gli osservanti presero possesso del convento di S. Maria in Aracoeli (13 gennaio). In qualità di vicario generale dell'Osservanza per la provincia cismontana, G. ottenne in quel periodo pieni poteri per il reperimento dei fondi necessari per l'allestimento della spedizione militare contro i Turchi.

In questo stesso torno di tempo compose anche un breve trattato Explicatio primae regulae s. Clarae (edito da D. van Adrichem, in Archivum Franciscanum historicum, XXII [1929], pp. 342-357, 512-525) dedicato a Elisabetta, badessa del convento mantovano del Corpus Christi, in cui esponeva i precetti che regolavano la vita della comunità femminile ispirandosi a quegli stessi interventi che lo avevano visto protagonista negli anni precedenti in favore delle comunità ferraresi del Corpus Christi (1431) e di S. Guglielmo (1435).

Con i primi mesi del 1446 il costante impegno di G. in favore dell'Osservanza poteva dirsi concluso con successo con la sottoscrizione della bolla "Ut sacra Ordinis minorum religio" (11 genn. 1446, ma pubblicata il 23 luglio). Con questa nuova bolla, infatti, l'autonomia della famiglia osservante era ulteriormente sancita, in quanto era escluso qualsiasi intervento dei ministri provinciali sui conventi passati all'Osservanza, mentre al ministro generale veniva inibita ogni forma di intervento diretto dovendosi egli limitare a concedere piena autorità al vicario generale dell'Osservanza, eletto autonomamente dal capitolo della vicaria.

Questa bolla, considerata sostanziale frutto dell'intervento e delle richieste di G. presso il pontefice, sanciva di fatto la separazione delle due famiglie dell'Ordine francescano, del quale veniva salvata la sola formale unità del vertice ed era destinata a costituire il principale punto di riferimento normativo fino alla definitiva separazione dei due rami, avvenuta nel 1517 nel corso del pontificato di Leone X. A questi interventi di carattere ufficiale si affiancò in quegli anni il numero sempre crescente di conventi passati all'Osservanza, per merito dell'iniziativa di G.: oltre al già ricordato convento romano dell'Aracoeli, risalgono a questi anni l'insediamento osservante nei conventi di Ferrara, Bologna, Montepulciano e Cortona (iniziative avviate già dal 1440) nonché le successive fondazioni (1448) di nuove comunità negli Abruzzi (Orsogna, Teramo, Caramanico, Campli). Queste iniziative erano infatti destinate a diventare più numerose nella sua regione quando, dopo il primo capitolo degli osservanti cismontani, G., esonerato dall'incarico di vicario generale (maggio 1446), fu nominato vicario per la provincia abruzzese.

Proprio all'Aquila egli risiedette per la maggior parte dell'anno, impegnato in primo luogo a sollecitare la canonizzazione di Bernardino, raccogliendo in favore del senese prove documentarie testimoniali. Nella primavera 1447 G. dovette con tutta probabilità recarsi a Roma per incontrarsi con il nuovo pontefice Niccolò V; era senz'altro in Curia quando una bolla, emanata il 23 giugno, confermava la validità della normativa esistente limitante i diritti della comunità ebraica (Bullarium Franciscanum, n.s., n. 1072). Il testo fa esplicito riferimento a G., al quale venivano assegnate ampie facoltà d'intervento presso qualsiasi autorità al fine di applicare tali disposizioni.

Proprio tale iniziativa dette luogo fra l'altro, da parte ebraica, a uno scambio epistolare fra gli esponenti delle comunità israelitica di Recanati con altre comunità italiane, ben coscienti del valore dei continui interventi di G. in tale ambito. Sempre in questo periodo (3 luglio) G. si vedeva rinnovare dal pontefice la facoltà di intervenire in qualsiasi luogo nella repressione dell'eresia fraticellesca.

Al mese di luglio risale un incontro di G. con Alfonso d'Aragona, avvenuto quando questi si trovava a Tivoli, dove il re di Napoli prestò, davanti al camerario pontificio, formale obbedienza a Niccolò V. Probabilmente G. discusse con il re di Napoli alcuni aspetti riguardanti i rapporti fra la città dell'Aquila e il sovrano aragonese, rapporti formalmente definiti dagli accordi di pace intercorsi tra Alfonso e la cittadinanza aquilana nel 1443. Un successivo incontro dovette avvenire quando questo si trovava accampato presso Gavignano e il G. fu latore da parte del magistrato aquilano di alcuni capitoli che regolavano i rapporti fra le due istituzioni (18 settembre, cfr. Ludovisi).

In quei mesi G. svolse anche, dietro specifico incarico di Alfonso, attività di mediazione in ambito locale, intervenendo per dirimere le controversie sorte fra alcuni notabili cittadini in merito alla gestione della segrezia del sale. Fra i nomi che compaiono in occasione della stipula degli accordi, redatti ai primi di novembre nel castello di Navelli, si ritrovano alcuni nomi di rilievo della vita cittadina aquilana, quali quello di Antonio di Battista Gaglioffi e, in un'altra trattativa avente lo stesso oggetto, Bartolomeo Porcinari, compagno di G., quest'ultimo, in occasione dell'incontro tiburtino con Alfonso. L'immagine di G. "mezano di pace" (Piacentino) si qualifica sempre quindi, al di là di una facile immagine stereotipata (Zavalloni), come quella di un accorto arbitro e mediatore, attivo e presente, qualsiasi fosse il livello della controversia, con i più importanti esponenti della vita pubblica.

Nel maggio 1449 si tenne nei pressi di Firenze a Bosco del Mugello il primo capitolo generale dell'Osservanza cismontana, dove G. venne eletto vicario generale. Sempre dedito a sostenere attivamente la canonizzazione di Bernardino, G. rese pubblica in tale occasione la sua Vita Bernardini (Bibliotheca hagiographica Latina, I, n. 1190), opera di particolare interesse per conoscere i dati peculiari della personalità di Bernardino che erano maggiormente presenti a G. e per individuare quali valori predicati dal senese fossero stati accolti e fatti propri anche da Giovanni. Nel corso della primavera G., recatosi a Siena al fine di consolidare l'azione per la canonizzazione di Bernardino, allacciò stretti rapporti con il giurista Mariano Sozzini che si offrì, fra l'altro, di far costruire a sue spese presso Sinalunga un piccolo convento dedicato a Bernardino. G. trascorse i successivi mesi nelle Marche, dove, insieme con Giacomo della Marca, fu coinvolto in una vasta attività inquisitoriale contro i fraticelli. A Fabriano, dove risiedette per breve tempo anche il pontefice con la sua Curia (25 luglio - 14 nov. 1449) G. esercitò, coadiuvato sempre da Giacomo, l'ufficio di inquisitore contro alcuni eretici presenti e attivi nei dintorni condannandoli al rogo.

G. era senz'altro a Roma, ospite del convento di S. Maria in Aracoeli nel corso dei primi mesi del 1450, in coincidenza con il giubileo indetto per quell'anno.

Non è noto se egli abbia tenuto un ciclo regolare di prediche; Niccolò da Fara ricorda che, in occasione della sua permanenza a Roma, un "Romanae synagogae magister" di nome "Gagello", dopo aver intrattenuto con G. diverse dispute dottrinali, si convertì al cattolicesimo ricevendo il battesimo la domenica delle Palme. Tale decisione sarebbe stata imitata - stando le fonti - da altri membri della locale comunità ebraica. La solenne celebrazione della canonizzazione di Bernardino ebbe luogo, in piena ricorrenza giubilare, il 24 maggio 1450, sancendo pubblicamente e in modo esemplare la completa legittimazione dell'Osservanza.

Conclusasi la lunga permanenza a Roma G. si diresse verso Nord: dopo aver predicato a Borgo San Sepolcro, si recò a Forlì e, in seguito, a Bologna e a Ferrara. Secondo Niccolò da Fara sarebbe stato in seguito in Liguria come visitatore e predicatore, ma non si hanno ulteriori notizie in merito. Al più tardi agli inizi del 1451 G. aveva già deciso di predicare nelle città venete e di recarsi poi a visitare i conventi dalmati, bosniaci e ungheresi, la cui giurisdizione competeva alla provincia cismontana, quando fu ufficialmente invitato a recarsi a Wiener Neustadt presso Federico III d'Asburgo. Un importante ruolo in questa iniziativa fu svolto da Enea Silvio Piccolomini, all'epoca segretario dell'Asburgo, impegnato a predisporre, dopo le vicende del concilio di Basilea, fortemente sostenuto quest'ultimo dall'imperatore Sigismondo di Lussemburgo, un riavvicinamento fra l'Impero tedesco e la Chiesa di Roma. Scopo della missione affidata a G. era di "riformare i decaduti monasteri dei Conventuali, predicare la pace, insegnare la verità" (Piccolomini,1685, p. 41).

Prima di valicare le Alpi G. compì quindi un breve ma intenso programma di predicazione nelle città soggette alla Serenissima: a Padova per l'Epifania, fu in seguito a Vicenza intorno alla metà del mese, a Verona ai primi di febbraio e in seguito a Brescia (9-16 febbraio).

Il suo apostolato nei territori veneti si inserì con pieno successo in una realtà cittadina dove la presenza dell'Osservanza era ormai ben radicata e viva. Alla sua predicazione si affiancarono così, in ambito locale, numerose vestizioni di novizi, fondazioni di nuove strutture assistenziali e, come nel caso di Padova, di una chiesa dedicata a Bernardino.

Ponendosi quale vero e proprio tramite fra Bernardino e la crescente devozione popolare nei confronti di questo, G. esponeva sempre, in questa come in altre occasioni, una reliquia appartenuta al santo. Anche in seguito G. continuò a esibire la reliquia di Bernardino, come registra con puntualità il Liber miraculorum (cfr. Delorme), dove sono attestati gli interventi miracolosi compiuti da G. invocando s. Bernardino anche lungo il suo viaggio al di là delle Alpi.

Lasciata Brescia (16 febbraio) per Pralboino e Mantova, G. si recò di nuovo a Padova, raggiungendo in seguito Venezia, dove predicò nel corso della Quaresima suscitando presso i Veneziani un entusiasmo sempre maggiore. Dopo Pasqua G. si apprestò quindi a varcare le Alpi in compagnia, fra gli altri, di Cristoforo da Varese, Girolamo da Udine, Niccolò da Fara e del veronese Gabriele Rangone, futuro cardinale. Attraverso il territorio friulano il piccolo gruppo sempre formato, con evidente simbologia, da dodici uomini giunse, dopo aver percorso la Carinzia, a Wiener Neustadt. Qui G. si incontrò una prima volta con Federico III e con Ladislao erede designato al trono di Boemia e Ungheria. Stando a Niccolò da Fara, solo quando G. si diresse alla volta di Vienna egli informò i suoi compagni di viaggio della decisione di dirigersi verso la Boemia, per combattervi la forte presenza ussita.

A Vienna G. tenne un articolato ciclo di prediche (7-27 giugno), noto attraverso la redazione di compendi (cfr. per le indicazioni dei manoscritti e un breve commento Łuszczki, pp. 68-91), aventi come oggetto la grazia e il giudizio universale, la devozione mariana, la perfezione dello stato religioso, la messianità di Gesù Cristo. I problemi di lingua che si presentarono Oltralpe furono risolti con l'aiuto di interpreti che affiancarono G. nel corso della sua predicazione itinerante e che traducevano in modo sintetico i suoi interventi omiletici.

Nei mesi successivi G. cercò di intervenire nella controversia che da lunghi anni vedeva coinvolta la Boemia e di combattere gli accordi siglati nei "Compactata". La diffusione dell'utraquismo, particolarmente forte a Praga dove agiva e predicava Giovanni Rokytzana, giunto a occupare la carica arcivescovile senza essere consacrato, era stata sostenuta dalla maggioranza dell'aristocrazia locale, nonché favorita dalla vacanza dell'autorità regale. Morto infatti Alberto d'Asburgo nel 1439, la Boemia era retta dal governatore Georg Pođebrad, mentre l'erede al trono Ladislao era sotto la tutela di suo zio Federico III.

Nei mesi di agosto e di settembre G. era in Moravia, dove lo schieramento cattolico aveva maggior seguito, predicando a Brno e a Olomouc; una disposizione pontificia emanata poco dopo (28 ottobre) limitava intanto la sua attività inquisitoriale in netto contrasto con gli ampi poteri che gli erano stati concessi in tante precedenti occasioni. Nonostante avesse nel frattempo sollecitato a un pubblico dibattito Rockytzana, G. non ebbe mai la possibilità di incontrarsi con lui, né poté mai, allora come successivamente, entrare a Praga. Il suo impegno si concentrò da una parte in tre scritti polemici contro gli ussiti, noti sotto il generico titolo di Tractatus adversus Hussitas e redatti fra l'ottobre 1451 e la primavera successiva (editi da F. Walouch, Ziwotopis Swatého Jana Kapistrána, Brno 1858, rispettivamente alle pp. 696-707, 728-786, 792-895), dall'altro nel cercare un sostegno maggiore presso i principi cattolici e presso Niccolò Cusano, all'epoca legato apostolico in Germania. Prima di essere presente a Ratisbona nel mese di giugno, in occasione della Dieta voluta dal Cusano al fine di ottenere il necessario sostegno per riaffermare l'autorità ecclesiastica nei territori boemi, G. predicò nella Sassonia meridionale e a Most, piccola località nei pressi di Praga, con la speranza di ottenere finalmente il permesso, sempre negatogli, di recarsi nella capitale boema.

In seguito G. fu lungamente impegnato nei territori tedeschi, da dove gli erano già giunti formali inviti per predicare nei principali centri urbani. Poco dopo la metà di luglio G. predicò quotidianamente a Norimberga (18 luglio-13 agosto; per i sermones cfr. Łuszczki, pp. 111-117) svolgendo nel contempo una costante attività diplomatica per pacificare e risolvere le tensioni fra il Consiglio cittadino e il margravio di Brandeburgo Alberto, da lungo tempo in lotta fra di loro per controversie di natura giurisdizionale.

Nel corso della sua attività omiletica G. dedicò ampio spazio alla condanna dell'usura e al tema della pace. È proprio in occasione di questo ciclo, noto da diverse reportationes, che G. fece ricorso anche ai suoi ricordi d'infanzia legati alla violenta morte del padre e dei suoi familiari, per sostenere il valore della pace e del perdono interiore, quale fondamento ineluttabile di ogni concordia civile e valore fondamentale della conversione spirituale del singolo.

Dopo una breve sosta a Bamberga (15-20 agosto, cfr. ibid., pp. 118 s.), fu a Erfurt (29 agosto) dove predicò fino alla fine di settembre (ibid., pp. 120-126); a Magdeburgo intervenne, sia pure di sfuggita, in merito alla controversia sull'ostia miracolosa di Wilsnack, il cui presunto prodigio era da tempo discusso all'interno della diocesi locale. In seguito fu a Lipsia (20 ottobre - 20 settembre), dove predicò di nuovo sull'usura - come documentano alcune reportationes - e sulla perfezione dello stato religioso (cfr. ibid., pp. 129-146). Le tappe successive del suo itinerario lo vedono a Dresda, dove trascorse il Natale, e in Lusazia.

Nel corso della Quaresima del 1453 era a Breslavia, impegnato anche qui in un articolato ciclo di prediche aventi come temi centrali la penitenza e il valore sacramentale della confessione (ibid., pp. 147-173). Lasciata Breslavia gli ultimi giorni di aprile vi fece ritorno, stando le fonti, intorno alla metà del mese di maggio e partecipò, dietro esplicita richiesta del vescovo, insieme con i componenti il capitolo episcopale, all'indagine che vedeva coinvolti i membri della locale comunità ebraica, accusati di furto sacrilego di ostie consacrate.

Gli avvenimenti, raccontati con dovizia di particolari da Niccolò da Fara, non sono stati oggetto di studi recenti; l'attento biografo di G. afferma esplicitamente che, anche in virtù del suo ruolo di inquisitore, G. ordinò l'uso della tortura (Niccolò da Fara, p. 467 n. 87) nel corso delle indagini. Queste ultime si estesero, coinvolgendo gli ebrei delle altre città della Slesia, per accertare anche la veridicità di un'accusa di omicidio rituale, che sarebbe stato compiuto alcuni anni prima. G. si trattenne a Breslavia fino alla fine del processo conclusosi con la condanna a morte di 17 ebrei e l'espulsione, dopo averne confiscato i beni, di tutti gli ebrei residenti nella regione. La sua presenza in tale occasione fu senz'altro dovuta anche alla sua specifica competenza in campo giuridico e inquisitoriale, ma non va sottaciuto come questo suo impegno rientrasse anche in un coerente disegno, del quale G. fu senz'altro attivo interprete, volto a sostenere un costante controllo sull'autonomia culturale, religiosa ed economica rivendicata e costruita nel corso del tempo dalle comunità ebraiche europee. Presenti da tempo, specialmente in territorio germanico, le accuse di omicidio rituale e di profanazione dell'ostia, accolte e diffuse anche dagli ordini mendicanti, erano l'aspetto più incisivo e spettacolare di tale programma ideale.

Benché intenzionato a recarsi a Vienna dove lo aveva invitato Ladislao, re designato di Boemia, G. dopo aver presenziato a Breslavia alle trattative per il fidanzamento fra Casimiro di Polonia e Elisabetta d'Asburgo, si recò a Cracovia dove la sua presenza era già stata richiesta in precedenza dal sovrano polacco. Qui G. risiedette per circa nove mesi, presenziando fra l'altro al matrimonio, celebrato il 10 febbr. 1454, fra Casimiro IV e Elisabetta. A lungo impegnato nella consueta attività omiletica in particolare nel corso della Quaresima, anche a Cracovia reclutò, con pari successo di quanto avvenuto a Vienna e a Lipsia, molti novizi fra gli studenti delle locali università. Solo verso la fine di maggio G. ritornò a Breslavia dove si tenne sotto la sua presidenza il capitolo annuale dei frati dell'Osservanza. I suoi contatti epistolari con Ladislao, incoronato nel corso dell'anno a Praga (28 ottobre), erano nel frattempo proseguiti al fine di ricevere un formale assenso, mai ottenuto, per una sua venuta nella capitale boema.

A Olomouc, dove si trovava dopo aver definitivamente lasciato Breslavia, G. ricevette il 26 luglio da parte dal Piccolomini l'invito a recarsi a Francoforte in occasione della Dieta convocata per la fine di settembre: il Piccolomini lo esortava inoltre ad abbandonare la sua missione contro gli ussiti e a concentrare le sue risorse, materiali e spirituali, per predicare la crociata contro i Turchi.

La caduta di Costantinopoli (29 maggio 1453) aveva suscitato una vasta eco in tutta Europa, accelerando quelle iniziative già avviate per contrastare l'espansionismo turco nel corso del pontificato di Eugenio IV. La bolla del 30 sett. 1453 (cfr. Pastor, pp. 455 s.) dette maggior impulso all'organizzazione della crociata che, nelle intenzioni papali, doveva coinvolgere tutto l'Occidente. A Francoforte G. si trattenne per un mese alternando il suo impegno omiletico, rivolto alla cittadinanza, agli incontri con le autorità secolari e religiose presenti alla Dieta, in occasione della quale si sarebbe dovuto anche delineare, nelle intenzioni del Piccolomini, il piano per una fattiva partecipazione dei principi tedeschi alla crociata. Dopo la chiusura della Dieta G. si diresse - come promesso a Francoforte ai legati magiari presenti - verso l'Ungheria. Nel corso del suo itinerario G. toccò, fra le altre città, Norimberga e Ratisbona, giungendo, verso la metà di dicembre, a Vienna. Il successivo incontro fra i principi tedeschi, previsto per la primavera successiva, si svolse a Wiener Neustadt, dove G. si recò verso la metà di marzo. Pochi i passi avanti compiuti nel corso della Dieta, mentre Callisto III, succeduto a Niccolò V morto il 24 marzo 1455, ribadiva in una bolla rivolta a tutti i principi europei (15 maggio 1455) l'impegno di tutti gli Stati cristiani nel sostenere la crociata. Nonostante l'invito a essere presente a Bologna per il capitolo generale dell'Osservanza cismontana che doveva eleggere il nuovo vicario generale, in sostituzione di Marco Fantuzzi, G. rimase Oltralpe ormai pienamente coinvolto nei preparativi della spedizione militare. Poco dopo entrava finalmente in Ungheria dove, il 20 maggio, presenziò a un incontro dei magnati ungheresi tenutosi a Györ. Solo verso la fine di luglio, a Buda, ebbe l'occasione di incontrare il voivoda di Transilvania Giovanni Hunyadi.

Fu impegnato successivamente in Transilvania dove, con il suo consueto rigore, cercò di convertire gli scismatici ortodossi ricorrendo anche al suo incarico di inquisitore. In una lettera spedita da Azach il 6 genn. 1456 si rivolgeva ai baroni transilvanici ordinando loro di bruciare le chiese scismatiche (Schematismus…, p. 34). G. era quindi di nuovo a Buda nel febbraio 1456 per l'apertura della Dieta ungherese. Qui ricevette per mano del cardinal legato G. Carvajal il breve pontificio concedentegli la facoltà di predicare ovunque la crociata e di consegnare ai futuri soldati il segno relativo. La notizia che l'esercito turco stava risalendo lungo il Danubio verso i confini meridionali dell'Ungheria indusse G. Hunyadi, da poco tempo presente a Buda, a muoversi verso Belgrado, la cui rocca, posta al crocevia dei corsi del Danubio e della Sava, costituiva l'ultimo baluardo meridionale del Regno ungherese. G. predicò la crociata intorno alla metà di aprile nei territori circostanti Pécs, raccogliendo ovunque una vasta adesione all'esercito che egli andava via via raccogliendo; alla fine di giugno Hunyadi gli chiese di recarsi con le sue composite schiere a Belgrado, la cui fortezza, posta sulla confluenza dei fiumi Danubio e Sava stava per essere assediata, ormai quasi completamente, dalle schiere turche.

Entrato il 2 luglio in Belgrado alla testa, secondo Giovanni da Tagliacozzo, di un esercito di 5000 crociati, G. fu raggiunto il giorno seguente da altri "crucesignati" provenienti da Pétervárad, mentre si profilavano le prime avvisaglie dell'avanzata della cavalleria turca. Il giorno seguente G. poté, attraverso il fiume, assicurarsi un collegamento con le località di Pétervàrad e Slankamen dove installò il suo quartier generale, mentre fra il 3 e il 7 luglio il grosso dell'esercito turco, guidato da Maometto II e ricco di "ducento bombarde de le quali 19 erano longhe 25 pedi" (Giovanni da Tagliacozzo, cfr. Festa, p. 22) aveva completato l'assedio via terra della città danubiana.

Incontratosi con Hunyadi, le cui truppe erano disposte sulla riva sinistra, G. lo convinse a predisporre, con i limitati mezzi a disposizione, una flotta di fortuna per contrastare quella turca che stava risalendo lungo il Danubio. L'impresa permise così di spezzare (14 luglio) il fronte delle navi turchesche liberando il passaggio della Sava e del Danubio. Da Semlin, dove fu raggiunto da altri crociati, G. continuò a fare la spola fra la fortezza e il grosso dell'accampamento svolgendo un'intensa attività di incitamento e preparandosi a guidare da solo ("fugiti erano castellani, homini d'arme, et Iohanni Biancho se era salvato nel Danubio", ibid., p. 25), la difesa della città. Il contrattacco finale ebbe luogo il 18 luglio 1453, con la liberazione di Belgrado: G. sostenne l'intero impatto dello scontro confidando solo sulle forze da lui raccolte. Lo sforzo di quest'ultima missione, nella quale si compendiano in modo emblematico le ragioni stesse della sua vita, fu fatale a G. ormai anziano e provato dagli stenti vissuti soprattutto negli ultimi anni.

Rimasto per qualche tempo ancora a Belgrado, da dove informò personalmente Callisto III della vittoria (22 luglio, cfr. Wadding, XII, p. 372), G. riparava in seguito nel convento francescano di Ilok (Croazia) dove, accudito con affetto dalla comunità di frati e dai prediletti Girolamo da Udine e Giovanni da Tagliacozzo, morì il 23 ott. 1456.

Nella piccola cittadina, posta sulla riva destra del Danubio, a nord di Belgrado, G. fu sepolto poco tempo dopo. Intorno al suo corpo, accolto nel locale convento, si sviluppò una intensa attività devozionale e miracolistica destinata a finire l'8 ag. 1526 quando la città cadde sotto il dominio turco e il convento fu devastato.

La notizia della sua morte, diffusa immediatamente dai suoi confratelli ebbe un'immediata e vasta eco. Giovanni da Tagliacozzo, al quale G. aveva affidato il compito di riportare i propri libri a casa, divenne insieme con Giacomo della Marca l'instancabile propugnatore della sua canonizzazione. La stessa edizione di una traduzione in lingua volgare della Vita s. Iohannis a Capistrano di Cristoforo da Varese (Como 1479; cfr. F. Banfi, La prima biografia a stampa di s. G. da C., in Bull. della Deputazione abruzzese di storia patria, XLVI [1956], pp. 71-98) rientrava a pieno titolo in questa intensa propaganda (cfr. anche Pratesi) in favore dell'ascesa agli altari di Giovanni. Questa, già a buon punto sotto il pontificato di Leone X, non ebbe però, nel corso dei decenni successivi, lo spazio e l'attenzione necessaria nel quadro delle convulse vicende vissute dalla Chiesa di Roma nella prima metà del secolo XVI. Solo intorno alla metà del XVII secolo, dopo che l'opera del Wadding aveva riproposto in maniera estesa l'importante ruolo ricoperto da G. all'interno della storia non solo francescana, G. poté ricevere una maggiore attenzione e la sua figura, ovvero quella del "Capistranus triumphans", trovò spazio e legittimità in coincidenza con il profilarsi dell'espansionismo turco nell'Europa centrale. Proclamato santo da Alessandro VIII il 16 ott. 1690, dopo che il suo predecessore, Innocenzo XI, aveva approvato quanto dichiarato dalla congregazione dei Sacri Riti (1679), la bolla di canonizzazione fu emanata solo sotto il pontificato di Benedetto XIII (4 giugno 1724). In coincidenza con il centenario della morte, Pio XII lo qualificò dell'appellativo di "Apostolo d'Europa" (Acta Apostolicae Sedis, XLVII, 1956, pp. 714-716) riproponendo, in uno dei momenti più duri della "guerra fredda" vissuti in Europa orientale, il modello di cattolicità rappresentato da Giovanni.

Opere. Oltre alle edizioni segnalate nel corso della voce si vedano le indicazioni contenute in Chiappini (1924, 1927) e in Łuszczki. In vista della canonizzazione il francescano palermitano Antonio Sessa compilò una poderosa raccolta manoscritta, composta da 5 tomi in 18 volumi, comunemente nota con il nome di Collectio Aracoelitana, riprodotta in edizione anastatica in occasione delle celebrazioni per il sesto centenario della nascita di G. (cfr. Opera omnia s. Ioannis a Capistrano. Riproduzione in fac-simile della Collectio "Aracoelitana" redatta da p. Antonio Sessa da Palermo, L'Aquila 1985). Ancora oggi, nonostante alcune felici iniziative quali l'edizione del Quaresimale senese di G. dal cod. n. XXX della Biblioteca del convento di S. Francesco (Forni - Vian, 1997), la sua opera è conosciuta attraverso edizioni ormai poco affidabili, tali da rendere non pienamente soddisfacenti, sul piano critico, l'accesso alla sua vasta e diversificata produzione, nonché limitare in modo sostanziale la possibilità, sentita da più parti, di conoscere in tutta la sua complessità la personalità di Giovanni. Solo un lavoro che tenga presente la "circolarità" dell'intero suo percorso letterario, dove temi e riflessioni presenti nell'esposizione omiletica confluiscono in modo diretto all'interno della trattatistica e da questa ritorna con maggior vigore ed efficacia nella sua produzione e nel suo apostolato, potrà quindi ricollocare in pieno l'intero assunto dell'esperienza biografica di G. non limitandolo solo alla sua intensa azione nella società tardoquattrocentesca.

Fonti e Bibl.: La vita di G. è stata approfonditamente ricostruita e delineata nella monumentale biografia di J. Hofer, Johannes von Capestrano. Ein Leben im Kampf um die Reform der Kirche, Innsbruck-Wien-München 1936 (trad. it. a cura di G. Di Fabio, L'Aquila 1956); a quest'opera e agli aggiornamenti bibliografici presenti in Id., Johannes von Capestrano. Ein Leben im Kampf um die Reform der Kirche. Neue bearbeite Ausgabe, a cura di O. Bonmann, Romae-Heidelberg 1964-65 si rinvia per ulteriori approfondimenti (cfr., in partic., I, Register, pp. 19*-57*; Excurse, pp. 367-519; II, Register, pp. 465-522). Di seguito vengono segnalate le fonti e la bibliografia specificatamente utilizzata per questa voce. Cristoforo da Soldo, Cronaca, a cura di G. Brizzolera, in Rer. Ital. Script., 2a ed., XXI, 3, pp. 100-103; E.S. Piccolomini, Historia Bohemica, Ambergae 1592, pp. 185-189; Id., Historia rerum Friderici III imperatoris, a cura di J.C. Kulpis, Argentorati 1685, pp. 40-42; Giovanni da Tagliacozzo, Epistulae de vita et obitu s. Iohannis de Capistrano, a cura di J. van Ecke, in Acta sanctorum. Oct., X, Parisiis 1861, pp. 366-380, 389-402; Niccolò da Fara, Vita et gesta beati Iohannis de Capistrano, a cura di J. van Ecke, ibid., pp. 439-483; Girolamo da Udine, Vita s. Iohannis de Capistrano, a cura di J. van Ecke, ibid., pp. 483-491; Cristoforo da Varese, Vita s. Iohannis a Capistrano, a cura di J. van Ecke, ibid., pp. 491-545; N. Glasserberger, Chronica, a cura di C. Evers, in Analecta Franciscana, II, Ad Claras Aquas 1887, pp. 366-368; Chronica che comenza de l'anno 1400, a cura di D. Bortolan, Vicenza 1889, pp. 5-8; I. Ludovisi, Documenti aragonesi inediti del sec. XV dell'Archivio municipale dell'Aquila, in Boll. della Deputazione di storia patria A.L. Antinori negli Abruzzi, XI (1899), p. 43; Bernardino da Fossa, Chronica fratrumminorum de Observantia, a cura di L. 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(†1456) predicatore e canonista, in Id., "Civilis sapientia"…, Rimini 1989, pp. 193-206 (alle pp. 235-239 l'edizione del sermone in volgare "de principis iustitia", conservato nel cod. X della biblioteca del convento di S. Francesco di Capestrano); H. Angiolini, "Cibus iudei": un "consilium" quasi inedito di Angelo di Castro sulla macellazione con rito ebraico e una "reprobatio" di s. G. da C., in La storia degli ebrei nell'Italia medievale: tra filologia e metodologia, a cura di M.G. Muzzarelli - G. Todeschini, Bologna 1990, pp. 102-112; D. Maffei, Di un inedito "de modo in iure studendi" di Diomede Mariconda, in Studi in memoria di Giovanni Cassandro, II, Roma 1991, p. 558 n. 23; E. Pásztor, Discorso inaugurale, in Santità e spiritualità francescana fra i secoli XV e XVII, Atti del convegno, … 1990, a cura di L. Antenucci, L'Aquila 1991, pp. 15-21; G. Marinangeli, Per la storia del processo di canonizzazione di G. da C., ibid., pp. 95-125; A. Forni - P. Vian, Per un'edizione delle opere di s. G. da Capestrano. Il quaresimale senese del 1424, ibid., pp. 127-162; S. Simonsohn, The Apostolic See and the Jews. History, Toronto 1991, pp. 71-74; R. Cegna, Echi del profetismo gioachimita in G. da C., in Il profetismo gioachimita tra Quattrocento e Cinquecento, a cura di G.L. Podestà, Genova 1991, pp. 183-193; B. Fajdek, S. G. da C. e gli osservanti a Cracovia, in Archivum Franciscanum historicum, LXXXVI (1993), pp. 371-376; K. Elm, Johannes Kapistrans Predigtreise disseits der Alpen (1451-1456), in Vitasfratrum, Beiträge zur Geschichte der Eremiten-und Mendikantenorden, Festgäbe zum 65. Geburtstag, a cura di D. Berg, Werl 1994, pp. 321-337; M. Montesano, La memoria dell'esperienza di Bernardino da Siena nell'agiografia del XV secolo, in Hagiographica, I (1994), pp. 274-278; L. Favino, G. da C. e il diritto civile, in Studi medievali, s. 3, XXXVI (1995), pp. 255-284; A. Forni - P. Vian, L'edizione del Quaresimale senese del 1424 di s. G. da C., in Editori di Quaracchi 100 anni dopo. Bilancio e prospettive, a cura di A. Caciotti - B. Faes de Mottoni, Roma 1997, pp. 445-448; P. E. Kovács, I miracoli di s. G. da C., in S. G. da C.: un bilancio storiografico, Atti del Convegno, Capestrano… 1998, a cura di E. Pásztor, L'Aquila 1999, pp. 147-163; S. Andrić, The miracles of st. John Capistran, Martonvásár 2000; Bibliotheca hagiographica Latina, I, pp. 645 s.; Novum Supplementum, pp. 484 s.; Lexikon der Marienkunde, I, coll. 480-482; Bibliotheca sanctorum, VI, coll. 645-654; Dictionnaire de spiritualité, VIII, coll. 315-323; Die deutsche literatur des Mittelalters - Verfasserlexikon, IV, coll. 559-567; Repertorium fontium historiae Medii Aevi, V, pp. 135-137; Diz. degli istituti di perfezione, IV, coll. 1212-1223; Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, XXVI, coll. 1371 s.; Diz. encicl. del Medioevo, II, p. 825; P.O. Kristeller, Iter Italicum. A cumulative index to volumes I-VI, s.v. Capestrano, Capistrano; Medioevo latino, I (1980) e successivi s.v. Iohannes de Capistrano.

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/giovanni-da-capestrano-santo_%28Dizionario-Biografico%29/

Châsse de saint Jean de Capistran,

Église de Ilok, Croatie


Johannes van Capestrano (ook van Capistrano),Ilok (bij Vukovar ten noordwesten van Belgrado); † 1456.

Feest 28 maart & 23 oktober.

Hij werd op 24 juni 1386 geboren te Capestrano, een plaatsje in de Italiaanse Abruzzen. Hij studeerde rechten achtereenvolgens aan de universiteiten van Perugia en Rome. In 1412 werd hij door koning Ladislas van Napels tot rechter benoemd in de stad Perugia. Bij een inval van de soldatenbendes van Malatesta werd hij gevangen genomen en opgesloten. In de kerker zou hij visioenen ontvangen hebben, met als gevolg dat hij brak met zijn verleden en intrad bij de Franciscaanse tak der observanten. Het huwelijk dat hij vlak voordien gesloten had, maar door zijn gevangenschap nog niet door geslachtsgemeenschap had kunnen consumeren, liet hij ontbinden.

Van der Linden heeft in het Book of Saints van de benedictijnen van Ramsgate gelezen dat hij op jonge leeftijd weduwnaar geworden zou zijn. Dat blijkt dus onjuist.

Vanaf 1417 begint zijn apostolische werkzaamheid, die hem rusteloos door heel Europa zal voeren. Net als zijn vriend Bernardinus van Siena († 1444; feest 20 mei) is hij rondreizend predikant. Tot aan 1451 beweegt hij zich uitsluitend binnen de grenzen van Italië, met uitzonering van een visitatiereis naar Palestina en een preekmissie naar de Nederlanden. Naast godsdienstige onderwerpen als Christus, genade en gebed, gaan ze ook over vrede en gerechtigheid; in dat verband preekt hij regelmatig tegen de woekerrente die in die tijd heel gebruikelijk was en wel op kon lopen tot vijftig à zestig procent. Elke dag houdt hij wel ergens een preek die dan vaak meer dan een uur duurde. Daarna wachten hem rijen biechtelingen die hem uren achtereen in de biechtstoel gekluisterd houden. Waar hij maar kan, richt hij gebedsbroederschappen op en sticht hij gasthuizen voor zieken, zwervers en daklozen. Intussen heeft hij met veel inzet geijverd voor de heiligverklaring van zijn vriend Bernardinus, welke inderdaad in 1450 zijn beslag krijgt.

Vanaf 1451 tot 1454 trekt hij op verzoek van keizer Frederik III († 1493) Europa in. Zo vinden we hem in Oostenrijk en Bohemen, waar hij strijdgesprekken houdt met de Hussieten, en er velen, vooral van adel, weet terug te brengen te de moederkerk.

Vervolgens zien we hem optreden in Beieren, Thüringen, Saksen, Sleeswijk en Polen. In het voorbijgaan verricht hij honderden wonderbaarlijke genezingen. Van minstens tweeduizend zijn er notariële getuigenverslagen vastgelegd. Tussen de bedrijven door werkt hij ijverige mee aan de hervorming van zijn kloosterorde, en wordt hij herhaaldelijk door de paus ingeschakeld als zijn persoonlijk gezant en treedt hij op als bemiddelaar en vredestichter aan Italiaanse en Europese hoven.

Vanaf 1454 komt er een hoofdthema bij in zijn predikaties: een kruistocht tegen de Turken. Hij schijnt nauw betrokken geweest te zijn bij de overwinning op de Turken op 22 juli 1456, waardoor Belagrado op het nippertje van de ondergang werd gered: ‘Met Johannes in de voorste rijen maakte het leger van de Hongaarse veldheer János Hunyadi op 22 juli 1456 een einde aan het beleg van Belgrado door sultan Mehmed II,’aldus Van der Linden. Enige maanden later wordt hij aangetast door de pest en sterft niet ver van Belgrado, in het plaatsje Ilok aan de Donau.

Verering & Cultuur

Hij werd in de plaatselijke kerk bijgezet. Bij onlusten in 1526 wordt zijn graf geschonden; sindsdien is zijn lijk spoorloos verdwenen.

Bij zijn leven werd hij al beschouwd als een groot heilige. Hij wordt genoemd ‘de Redder van Belgrado’ en ‘Apostel van Europa’. In 1690 werd hij door paus Alexander VIII († 1691) heilig verklaard. Hij geldt als patroon van het verenigde Europa. Daarnaast wordt hij op basis van de verschillende episodes in zijn leven vereerd als beschermheilige van juristen, legeraalmoezeniers.
Hij wordt afgebeeld als minderbroeder (franciscaan); vaak met een rood kruis op de borst of kruisvaan in de hand (oproep tot een nieuwe kruistocht); aan zijn voeten soms overwonnen Turken.

Bronnen

[Ass.1977p:130v; Bdt.1925; Bly.1986p:61; BX2.1979p:176; Cowie:165(201); Deu.1993:92; Dz1.1894p:434; Gri.1974p:270; Lin.1999; Rgf.1991; Rit.1989p:218-26; RR2.1640»10.23; S&S.1989p:571; Vhy.1980p:116; Dries van den Akker s.j./2008.01.31]

© A. van den Akker s.j.

SOURCE : http://heiligen-3s.nl/heiligen/10/23/10-23-1456-johannes-capestrano.php

Den hellige Johannes av Capestrano (1386-1456)

Minnedag: 23. oktober

Skytshelgen for dommere, jurister og militærprester

Den hellige Johannes (it: Giovanni) ble født den 24. juni 1386 i Capestrano i bispedømmet Sulmona, en liten by ved øst for L'Aquila i Abruzzi, som da tilhørte kongeriket Napoli. Han fikk navn etter Døperen Johannes, som hadde festdag den dagen. Han var sønn av en innvandret baron fra nord (fra Tyskland?), som giftet seg med en kvinne fra den lokale familien D'Amico, men foreldrene døde mens han var liten.

I en slektsfeide ble fire av hans brødre og tolv andre slektninger myrdet og barndomshjemmet brent ned. Den 19-årige Johannes kom seg unna til Perugia i Kirkestaten, hvor han studerte sivil- og kirkerett og tok doktorgraden. I 1412 ble han guvernør i Perugia. Da han i tillegg ble rikt gift med datteren til en av de fremste menn i byen, lå mulighetene for en strålende karriere åpen for en så begavet mann. Kong Ladislas av Napoli utnevnte ham til rådgiver ved retten i Napoli.

Under striden mellom Perugia og Malatesta i Rimini i 1413 ble han sendt ditt som ambassadør, men han tatt til fange av sine fiender, kastet i fengsel i borgen Brufa og truet med dødsstraff. Et dristig fluktforsøk mislyktes og han ble utlevert til sine motstanderes grusomhet. Han ble satt i en liten celle, lenket til veggen med en kjetting og med føttene i vann. Etter tre dager i fengselet fikk han en visjon av Frans av Assisi, og bestemte seg for å gå inn i hans orden hvis han slapp fri. Han ble da også løslatt mot store løsepenger.

Det er ikke helt klart hvordan han ble løst fra sine ekteskapsløfter, men det var sannsynligvis snakk om en gjensidig avtale, selv om noen kilder sier at han ble enkemann. Det er sagt at han red baklengs på et esel gjennom Perugia med en stor papirhatt på hodet der alle hans største synder var skrevet i klartekst, og han ble bombardert av barna og dekket med søppel. I 1416 søkte han om opptak som novise i fransiskanerordenen (Ordo Fratrum Minorum – OFM) i klosteret Monteripido nær Perugia. Han var da tretti år gammel. Han avla sine løfter i 1418.

I Fiesole ble den hellige Bernardin av Siena hans åndelige veileder og lærer. Johannes fulgte sin seks år eldre venn på hans misjonsreiser, og han gikk barføtt, uten sandaler. Han sov bare tre til fire timer og bar hele tiden hårskjorte. Han kombinerte et uhyre strengt levesett med uopphørlige teologistudier under Bernardin. Hans begavelse som predikant viste seg snart, og etter sin prestevielse i 1420 reiste han selv i tretti år med stort hell som misjonspredikant gjennom hele Italia. Ved siden av Bernardin var han sitt århundres største vandrepredikant, og han prekte hver dag. Etter en av hans prekener gikk over hundre unge universitetsstudenter inn i fransiskanerordenen. Han vant også mange konvertitter blant jødene i Øst-Europa. Han tilbrakte lang tid i skriftestolen.

Johannes spilte en stor rolle i anstrengelsene for å lege splittelsene i fransiskanerordenen, og arbeidet for en strengere observans av ordensregelen. Pave Martin V (1417-31) ga ham i 1426 i oppdrag å løse konflikten mellom fransiskanerne og «i fraticelli». Han laget den planen som ble vedtatt av fransiskanernes generalkapittel i Assisi i 1430 som førte til en kortvarig gjenforening av de ulike gruppene i ordenen. Men han klarte ikke å unngå at fransiskanerordenen ble splittet i Observanter og Konventualer. Han støttet også klarissenonnene som var inspirert av den hellige Colette, og han var også opptatt av fransiskanernes tredjeorden. En tid vakte hans og observantenes ekstreme fattigdom mistenksomhet, og i 1429 ble han og de anklaget for kjetteri, men frikjent.

Johannes brukte i 1426 også sine juridiske kunnskaper til å forsvare medbroren Bernardin når han ble kritisert for å preke hengivenhet for Jesu navn. Bernardin var fra 1438 til 1442 de såkalte observantenes generalvikar, og sammen med den hellige Jakob av Marche (Ancona) og Johannes utbredte han dem i hele Italia. Etter Bernardins død var det Johannes som innledet prosessen for hans helligkåring, som fant sted i 1450. Han arbeidet for å bygge en kirke til Bernardins ære. I L'Aquila startet han byggingen av et hospital, og i Capestrano begynte han byggingen av et kloster i 1447.

Johannes ble sendt til østen som visitator for fransiskanerne, og han lyktes i å bringe armenerne til konsilet i Firenze. Etter konsilet ble han utnevnt til apostolisk nuntius i Sicilia og deretter pavelig legat til Frankrike. Hans reiser førte ham til Tyskland, Nederland og Polen, og overalt grunnla han observantklostre og sykehus. Paven utnevnte ham flere ganger til pavelig legat, blant annet til Palestina, Milano, Østerrike, Bayern, Polen, Bøhmen og Schlesien. I Jerusalem reformerte han sin orden.

Keiser Fredrik III ba paven om hjelp mot de kjetterske sektene som fantes i hans riker. I 1451 utnevnte pave Nikolas V (1447-55) Johannes til generalinkvisitor i Wien, hvor han spesielt skulle ta seg av husittene i Bøhmen og Morava. Han dro til Wien med tolv fransiskanerbrødre som medhjelpere. Men hans fremgangsmåte mot de som var gjenstridige blant husittene og andre bøhmiske sekter, vakte senere tiders kritikk. Men han var mild mot botferdige, og var forut for sin tid i holdningen til hekseri og bruk av tortur. Samtidige hevdet at han stadig bevirket mirakler, og de beskriver ham som en liten mann, vissen og mager, lystig, streng og energisk.

Pave Pius II (1458-64) kalte Johannes til å preke korstog mot tyrkerne, som i 1453 hadde inntatt Konstantinopel og nå truet Europa. Johannes var dypt bekymret over muligheten til at tyrkerne kunne komme til å nedkjempe den vestlige kristenheten på samme måte som de hadde erobret østen. Han fikk liten støtte fra Bayern og Østerrike, mens ungarerne, som følte trusselen fra tyrkerne mot sine egne grenser, sluttet opp om korstoget.

I 1456 truet tyrkerne Beograd. Johannes ledsaget den ungarske general Janos (Johan) Hunyadi i felten, og hans nærvær ga troppene mot i den store seieren ved Beograd den 22. juli 1456. Johannes holdt fanen med Jesu monogram, som var tegnet av Bernardin, og manet de 4.000 korsfarerne til å påkalle Jesu navn. Han hadde på forhånd sett seieren i et syn. Vesten var reddet, og festen Herrens forklarelse ble innført for å minnes begivenheten. Men tusenvis av lik lå rundt byen uten å bli gravlagt, og det oppsto snart en pest. I løpet av få måneder døde både Johannes av Capestrano og Hunyadi av pesten. Johannes kunne gi sin venn de hellige sakramentene før han døde.

Selv brukte Johannes sine siste krefter og kom seg til Ilok i Ungarn (nå i Kroatia), hvor han døde fredfullt den 23. oktober 1456. Før han døde ba han om at hans bøker og personlige eiendeler skulle bringes tilbake til Capestrano, hvor de fortsatt oppbevares i et museum som grevinne Cabella da Celano bygde spesielt for ham. Johannes' legeme og hans grav er forsvunnet. Senere protestanter var så rasende over Johannes' voldsomhet mot husittene at kalvinistene i 1526 kastet hans relikvier i en brønn. I Kroatia kalles han Ivan Kapistan.

Johannes ble saligkåret ved at hans kult ble stadfestet den 19. desember 1650 av pave Innocent X (1644-55) og helligkåret den 16. oktober 1690 av pave Alexander VIII (1689-91), men helligkåringsbullen var ikke datert før den 4. juni 1724. Cosimo III, storhertug av Toscana og fyrste av Capestrano, donerte en sølvbyste av helgenen til byen, og den oppbevares nå i klosteret. Hans navn står i Martyrologium Romanum, og hans fest ble satt inn i den romerske kalenderen i 1890. Hans minnedag var tidligere 28. mars, men han feires nå på dødsdagen 23. oktober. I 1984 ble han utnevnt til skytshelgen for militærprester over hele verden.

Johannes fremstilles som fransiskaner med korsfane og bok i hånden eller med rødt kors på brystet, med en sekstakket stjerne over hodet og en tyrker under føttene, eller med en monstrans med Kristus-monogrammet IHS. Seieren som den polske kong Johan Sobieski vant ved Wien i 1683, ble fremfor alt tilskrevet hans forbønn. Johannes etterlot seg 19 bind av sine skrifter og mer enn 700 brev.

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/capistra

Voir aussi http://catholicharboroffaithandmorals.com/St.%20John%20Capitran.html