Saint Jean de Capistran
Frère mineur (+ 1456)
Martyrologe romain
...de même que le soleil se lève pour le monde dans
les hauteurs de Dieu, que la lumière du clerc brille devant les hommes afin
qu'en voyant ce que font de bien ces serviteurs de Dieu, les hommes rendent
gloire au Père qui est aux cieux...
'miroir des clercs', S. Jean de Capistran
Saint Jean de Capistran
Franciscain
(† 1456)
Jean, né à Capistrano, dans l'Abruzze, était fils d'un
gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce
pays. Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit
canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche
et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout
lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses
espérances.
Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de
Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince; on le fit arrêter.
Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur
ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu.
Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le
reste aux pauvres, et se réfugia chez les Franciscains, au monastère du Mont,
près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un
dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui
ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur,
monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un
bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les
humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus.
On lui donna pour maître un simple frère convers, à la
direction duquel Jean se soumit avec la simplicité d'un enfant. Il fut traité
par lui avec dureté:
"Je rends grâces au Seigneur, disait-il plus
tard, de m'avoir donné un tel guide; s'il n'eût usé envers moi de pareilles
rigueurs, jamais je n'aurais pu acquérir l'humilité et la patience."
Jean fut renvoyé par deux fois du noviciat comme
incapable de remplir jamais aucun emploi dans la religion. Il resta jour et
nuit à la porte du couvent, souffrant avec joie l'indifférence des religieux,
les railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander
l'aumône. Une persévérance si héroïque désarma la sévérité des supérieurs et
dissipa leurs craintes. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession.
Dès lors sa vie fut admirable: il ne mangeait qu'une
fois le jour, et, durant trente-six ans coucha sur le plancher de sa cellule,
dormant au plus trois heures. Vêtu d'un habit cousu de pièces, il marchait les
pieds nus, sans socques ni sandales, et il macérait son corps par des
disciplines sanglantes et de rudes cilices. Mort à lui-même, il vivait
uniquement de Jésus sur la Croix. Embrasé d'amour pour Dieu, il faisait de sa
vie une oraison continuelle: le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le
jetaient dans l'extase: "Dieu, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour
me faire le fils de Marie et l'ami de Jésus."
Ordonné prêtre, Jean fut appliqué au ministère de la
parole. Souvent les larmes et les sanglots de ses auditeurs interrompaient ses
prédications, ses paroles produisaient partout des conversions nombreuses. Une
secte monstrueuse de prétendus moines, les Fraticelli, dont les erreurs et les
moeurs scandalisaient l'Église, fut anéantie par son zèle et sa charité. Le
Pape Eugène IV, frappé des prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme
nonce en Sicile; puis le chargea de travailler, au concile de Florence, à la
réunion des Latins et des Grecs. Enfin il le députa vers le roi de France,
Charles VII.
Ami de saint Bernardin de Sienne, il le défendit,
devant la cour de Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour
la réforme de son Ordre; il l'aida grandement dans cette entreprise, et il alla
lui-même visiter les maisons établies en Orient.
Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire
apostolique, dans la Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne. Toutes
sortes de bénédictions accompagnèrent ses pas: clergé, communautés religieuses,
nobles et peuples, participaient aux bénignes influences de sa charité. Il
ramena au bercail de l'Église un grand nombre de schismatiques et d'hérétiques,
et, à la vraie religion, une quantité prodigieuse de Juifs et même de
Musulmans.
À cette époque, Mahomet II menaçait l'Occident d'une
complète invasion, tenait Belgrade assiégée, et, fier de ses victoires, se
promettait d'arborer le croissant dans l'enceinte même de Rome. Le Pape Calixte
III chargea saint Jean de Capistran de prêcher une croisade: à la voix
puissante de cet ami de Dieu, une armée de 40,000 hommes se leva; il la
disciplina pour les combats du Ciel; il lui trouva pour chef Huniade, un héros,
et il la conduisit à la victoire.
Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis
qu'il célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, une
flèche partie d'en haut vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le
corporal. Après la Messe, le Saint lut ces mots écrits en lettres d'or sur le
bois de la flèche:
"Par le secours de Jésus, Jean de Capistran
remportera la victoire." Au fort de la mêlée, il tenait en main l'étendard
de la Croix et criait:
"Victoire, Jésus, victoire!" Belgrade fut
sauvée. C'était en l'an 1456.
Trois mois après, saint Jean de Capistran, ayant
prononcé ces paroles du Nunc dimittis: "C'est maintenant, Seigneur, que
Vous laisserez mourir en paix Votre serviteur," expira en disant une
dernière fois: Jésus. Il avait soixante-et-onze ans.
Frères des Écoles Chrétiennes, Vie des Saints, p.
137-139
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_jean_de_capistran.html
Predigt des heiligen Johannes Capistranus bei St.
Stephan (1451)
Feder- und Pinselzeichnung in Braun mit Weißhöhungen über Bleistift von Karl
Ruß. Blatt 122 aus dem Zyklus „Bilder zur Geschichte von Wien“. Die 149
Zeichnungen entstanden zwischen 27. Jänner 1826 und 12. Dezember 1832.
Kapisztrán Szent János Itália után 1451-től a német
területeken folytatta a női hiúság és a szerencsejátékok elleni prédikációit.
Bécsben az 1451. év böjti idõszakában tartott prédikációk alkalmával máglyára
is sor került, ahol maga a királynõ dobta előként sakkjátékát és hajdíszét a
tûzbe
23 octobre
Saint Jean de Capistran
Saint Jean de Capistran naquit au royaume de Naples,
près d'Aquila, à Capistran, dans les Abruzzes, le 24 juin 1386, d’un noble
seigneur, sans doute angevin mais peut-être savoyard, qui avait suivi Louis I°
d'Anjou[1] dans la conquête du royaume de Naples,
et, après avoir épousé une personne de rare piété, s'était fixé à Capistran.
Très tôt orphelin de père, Jean fut initié par sa mère aux premiers éléments,
puis fut envoyé à Pérouse où, pendant dix ans, il étudia si brillamment le
droit civil et canonique que ses maîtres, le considérant comme le prince
des jurisconsultes, recouraient à son jugement dans les questions épineuses.
Nommé gouverneur de Pérouse[2] par le roi Ladislas[3] (1412), Jean étant pour tous un juge
intègre et incorruptible, traita sévèrement les fauteurs de désordre. Un
seigneur tenta de le soudoyer pour obtenir une sentence de mort contre un
ennemi, mais Jean ayant soigneusement étudié le cas et reconnu l'innocence de
l'accusé, le libéra en dépit des menaces de l’accusateur.
En 1415, il allait épouser la fille d'un riche
pérugin, quand, négociant la paix entre Pérouse et de Rimini, il fut trahi et
enfermé, les fers aux pieds, dans une tour de Rimini. En s'évadant le long de
la muraille extérieure, il tomba et se brisa le pied ; ressaisi, il fut
jeté dans un cachot souterrain où, épuisé, révolté et livré à de tristes réflexions,
il s'endormit.
« Lui apparut dans les airs un homme vêtu de
l’habit des Franciscains, s’adressant ainsi à lui : “ A qui parles-tu avec tant
d’arrogance ? ” Jean lui dit plein de terreur : “ Qu’est-ce que Dieu veut de
moi ? ” Et l’homme lui répondit : “ Ne vois-tu pas ce que Dieu a choisi de
faire de toi ? Ne vois-tu pas cet habit que je porte ? A ce monde tu
enseigneras la Religion. ” Jean répondit : “ Je ferai ce que Dieu ordonne
et je la proclamerai puisque telle est la volonté de Dieu. ” - L’homme
vêtu de l’habit des Frères mineurs, plongeant son regard dans le sien ; il le
regarda avec tant de tendresse que son cœur fondit et de ses yeux jaillirent
comme des torrents de larmes et de ses entrailles sortirent de profonds
soupirs. - L’homme disparut mais il eut une autre vision : lui fut
montrée la terre presque dans l’obscurité, dans une ombre épaisse et au milieu
des ténèbres demeurait un rayon de lumière et vers cette lumière affluaient de
nombreux peuples, des foules innombrables. Toujours il pensa et crut que cet
homme lui était apparu était le bienheureux François. Personne ne peut nier que
les peuples s’acheminant vers la lumière fussent les Italiens, les Allemands,
les Bohémiens, les Hongrois, les habitants de la Transylvanie et de la Valachie,
les Russes et les Slaves ; et le rayon de lumière était Jean lui-même qui
répandit la doctrine divine. »
Libéré au prix d'une forte rançon, Jean vendit ses
biens, rendit la dot à sa fiancée, distribua aux pauvres le reste de ce qu'il
possédait et demanda son admission chez les Observants del Monte, près de
Pérouse. Pour éprouver sa vocation Marc de Bergame lui dit : « Les
couvents ne sont point le refuge des vagabonds et de quiconque est fatigué du
siècle ; il faut bien d'autres preuves pour entrer dans un ordre
religieux ; je ne vous admettrai que quand vous aurez dit un adieu
solennel au monde et à toute vanité terrestre. » Jean parcourut les rues
de Pérouse, monté à rebours sur un âne, couvert de haillons et coiffé d'une
mitre de carton sur laquelle étaient écrits en gros caractères tous les péchés
de sa vie ; la populace le considérant comme un insensé, l'accabla de ses
moqueries et de ses injures.
A la suite de cette épreuve, Jean fut admis au couvent
des franciscains de Pérouse (4 octobre 1416) et placé sous la direction
d'Onuphre de Seggiano, simple frère lai, mais religieux d'une rare prudence et
d'une haute sainteté : il travailla dès lors à se dépouiller du vieil
homme pour revêtir le nouveau, se montra assidu à l'oraison, plein de zèle et
de charité à l'égard de ses frères malades, donna l'exemple d'une obéissance
aveugle dans la pratique des plus rigoureuses austérités.
Le noviciat fut marqué pour Jean par de grandes
humiliations, de fortes réprimandes, de rudes souffrances corporelles. Un jour
que les novices devaient laver les tuniques, les frères n'osaient commencer le
travail parce que l'eau dans laquelle trempaient les tuniques était toute
bouillante ; survint alors le frère Onuphre qui, sans rien dire aux
autres, adressa de vifs reproches à Jean, l’accusant de négligence et de
paresse, puis tirant de l'eau bouillante une tunique, il la lui jeta au visage.
Sentant son visage brûlé, Jean se jeta à genoux devant son supérieur, mais
aucune trace de brûlure ne paraissait sur sa face.
Admis bientôt à faire sa profession, l'humble
religieux redoubla de ferveur dans l'accomplissement des tâches, singulièrement
des plus bas offices. Jean de Caspistran étudia ensuite
la théologie avec saint Jacques de La Marche[4], et eut pour premier maître saint Bernardin
de Sienne[5]. Celui-ci ne tarda pas à constater les
progrès surprenants de son élève : un jour, il dit en parlant de
lui : « Jean apprend en dormant ce que d'autres n'apprennent qu'en
travaillant jour et nuit. »
Jean de Capistran qui semblait avoir reçu la science
infuse, se montra profond théologien, savant canoniste et le plus grand
missionnaire de son temps. Disciple de saint Bernardin de Sienne, il en saisit
le secret : humilité, prière et pénitence, comptant avant tout sur la
grâce divine pour surmonter les obstacles. Vers 1420, Jean était diacre quand
saint Bernardin le fit prêcher à Sienne et en Toscane. Ordonné prêtre, vers
1425, il ne s’accorda plus de repos, parcourant l’Italie pour combattre toutes
les erreurs, attaquer toutes les sectes, et ramener à Dieu des milliers de
pécheurs, de juifs, d’hérétiques et de schismatiques ; la sainteté de sa
vie forçait au silence ceux qui refusaient la conversion. Dans toute l'Italie,
les populations accouraient en foule pour l'entendre.
Martin V, Eugène IV, Nicolas V et Calixte III, eurent
recours à Jean dont ils firent un nonce apostolique, un légat a latere et
un inquisiteur général. Contre les excès des fratricelles qui s'étaient
multipliés en Italie à la faveur du Grand Schisme d’Occident, Martin V donna
d’amples pouvoirs à Jean de Capistran et à Jacques de la Marche (1426) ;
l'erreur, un instant comprimée par l'éloquence, le courage et la charité des
deux franciscains, se réveilla plus menaçante, aussi mandaté par Eugène IV
(1432) et Nicolas V (1447) Jean de Capistran poursuivit l'hérésie sans se
soucier des fatigues ou par des périls. Un jour, en rase campagne, il s'éloigna
de ses compagnons pour prier ; des hérétiques, ne sachant pas qui il
était, lui demandèrent d'un air furieux où était le frère Jean de Capistran ;
comprenant le danger, mais ne voulant pas se sauver par un mensonge, répondit
d'une voix ferme : C'est moi qui suis Jean de Capistran ! Frappés
d'une terreur soudaine, les sectaires ne lui firent aucun mal. Jean de
Capistran, comme son maître Bernardin, appuyait son enseignement sur le
Nom de Jésus dont il proclamait les gloires.
Quand il apprit que Bernardin était persécuté à cause
de cette dévotion, il accourut à Rome pour plaider la cause de son maître
auprès de Martin V. Il assista Martin V dans sa dernière maladie, et prédit à
Eugène IV sa prochaine élection ; il examina, avec saint Laurent Justinien, la
cause des disciples de Jean Colombini[6], les Jésuates, soupçonnés d’avoir parti lié
avec les fratricelles, qui criaient : « Vive le Christ et la riche
sainte pauvreté que nous avons choisie pour épouse ! » Il attesta leur
innocence (1437). Vers 1439, nommé visiteur des couvents franciscains de Terre
Sainte, Jean de Capistran travailla à l’union des Arméniens dont il ramena des
représentants au concile de Florence[7]. Il s’opposa à l'antipape Félix V, et fut
légat d’Eugène IV en Milanais et en Bourgogne ; il gagna Philippe Visconti[8] à la cause de Rome, puis, passant en
Bourgogne, il y fut reçu comme un ange du ciel.
Après le concile de Florence Jean, nommé nonce
apostolique en Sicile, s'arrêta au couvent du lac Trasimène où il vit pour la
dernière fois Bernardin de Sienne. A Palerme, il préféra au palais une cellule
du couvent où il remplit les plus humbles offices. A la mort de Bernardin, il
vint à Aquila pour être témoin des miracles accomplis sur son tombeau et
prépara sa canonisation. Il prêcha en Italie la croisade contre les Turcs, puis
fut légat en France. A Eugène IV, il refusa l'évêché d'Aquila, pour continuer
la vie du cloître et les travaux du ministère apostolique ; profondément
touché, le pape n'insista pas davantage pour l'évêché de Rietti.
Continuant de remplir des charges importantes sous
Nicolas V auquel il avait prédit la tiare, Jean travaillait à la réforme de son
ordre ; disciple de saint Bernardin de Sienne, Jean de Capistran,
visiteur ou vicaire général, s’occupa de la réforme des conventuels et de
l'extension de l'observance, en Italie et en France. « Plus qu'aucun autre
il dilata et accrut, non seulement le premier ordre de Saint-François, mais
encore le second et le troisième. » Il fonda ou réforma un grand nombre de
monastères du second ordre, y mettant en vigueur la première règle de sainte
Claire. Il propagea le tiers-ordre qu’il défendit par le Defensorium
tertii ordinis a sancto Francisco instituti. Il fut envoyé en Allemagne où
il fut chargé d'étendre et de gouverner l'Ordre.
L’empereur Frédéric III et son frère Albert, duc
d'Autriche, demandèrent Jean de Capistran à Nicolas V, pour combattre les
hussites et rétablir la concorde parmi les princes allemands. L’ambassade,
conduite par Æneas Sylvius Piccolomini, futur Pie II, eut un plein succès. Jean
de Capistran, nonce apostolique et inquisiteur, choisit douze compagnons, les
fit pèleriner à Assise et, à pied, ils gagnèrent l’Allemagne dans le
recueillement, un âne portant leurs bagages. Près de Trévise, comme le batelier
leur refusait le passage du Siliano parce qu'ils n'avaient pas d'argent, Jean
étendit sur le fleuve le manteau de saint Bernardin : les eaux se
divisèrent pour laisser passer les religieux, puis se rejoignirent. On leur fit
un triomphe en Lombardie ; en Allemagne, des villes entières se portèrent
à leur rencontre, recevant Jean comme l'envoyé de Dieu. Après quelques jours à
Neustadt, près de la cour, il partit pour Vienne ; Pie II fit ce
portrait : « Il était petit de taille, avancé en âge (65 ans),
desséché, amaigri, épuisé, n'ayant que la peau et les os, et néanmoins toujours
gai et infatigable au travail. Il prêchait tous les jours, traitait les
questions les plus profondes, plaisait aux simples comme aux savants ; il
avait journellement vingt et trente mille auditeurs ; il prêchait en latin
et un interprète traduisait son discours. »
Jean prêcha en Carinthie, en Styrie, en Autriche, en
Bohême, en Moravie, en Silésie, en Bavière, en Thuringe, en Saxe, en Franconie,
en Pologne, en Transylvanie, en Moldavie, en Valachie et dans d'autres
provinces, accomplissant des prodiges, des guérisons et quelques résurrections.
Dans toutes les villes où il prêchait, il faisait apporter les tableaux
obscènes, les cartes, les dés, les faux cheveux ou autres vaines parures, et
les livrait aux flammes, en présence de la foule. Cette exécution solennelle,
l'Incendie du château du diable, introduite par saint Bernardin, était
continuée par tous ses disciples. Un prêtre envieux qui s'était avisé de blâmer
Jean, mourut la nuit suivante. Jean de Capistran envoya plusieurs de ses religieux
en Prusse et en d'autres provinces où il ne pouvait aller lui-même ; de
toutes parts ou réclamait sa présence, on faisait appel à ses conseils.
Après la prise de Constantinople[9], les Turcs menaçaient la Hongrie. A la diète
de Neustadt (2 février 1455) Jean fit approuver une croisade que la mort de
Nicolas V ajourna d’un an ; Calixte III invita les princes chrétiens à
prendre les armes. Jean entra triomphalement en Hongrie ; au milieu de 1455, à
la diète de Bude, il dissipa toutes les hésitations et enthousiasma tous les
cœurs puis il prêcha en Hongrie pour la croisade dont Jean Corvin Hunyade[10] fut nommé généralissime. Le 14 février
1456, à Bude, Jean reçut la croix des mains du cardinal légat.
Les Turcs, par terre et par mer, s'avançaient vers
Belgrade, forteresse de la frontière hongroise, ceinte des eaux de la Save et
du Danube. Jean de Capistran se hâta d'appeler les croisés sous les armes, fit
préparer quelques barques avec des vivres, et, accompagné de quelques
franciscains, avec un petit nombre de croisés, descendit le Danube vers
Belgrade. A Peterwardein, comme il célébrait la messe, tomba du ciel une flèche
où étaient écrits en lettres d'or : « Jean, ne crains pas, poursuis
avec assurance ce que tu as commencé, car par la vertu de mon nom et de la
sainte croix tu remporteras la victoire sur les Turcs. » Il imposa la
croix à ceux qui ne l’avaient pas encore, en fit tous les ornements sacerdotaux
et ordonna de fabriquer un étendard où l’on mit la croix et la figure de saint
Bernardin. Entré à Belgrade le 2 juillet, alors fête de la Visitation, il
trouva les habitants pleins de joie, ne redoutant plus l’attaque des Turcs, du
moment que Jean de Capistran était dans leurs murs. Le quatrième jour, la
ville fut investie par les infidèles. Déterminé à chercher du secours, Jean
célébra la messe, adressa aux croisés une exhortation pour les animer au
courage et à la résistance. De Peterwardein, il écrivit à Hunyade, retiré dans
un de ses châteaux, pour lui annoncer le grand péril et le supplier de lui
venir en aide, pour l'amour de Dieu, pour l'honneur du nom chrétien, et pour
son propre honneur. Hunyade réunit tous les croisés à Semlin, avec quelques
vaisseaux pour forcer le blocus et ravitailler la ville.
Jean écrivit des lettres et députa ses religieux pour
inviter les prélats et les barons à venir conjurer le péril. Les croisés
affluèrent près de Jean de Capistran qui ne se donna plus le temps de manger ni
de dormir, tout entier à la rupture du blocus. Debout sur le rivage, tenant en
main l'étendard sacré, il ne cessait d'invoquer le nom de Jésus. Vaincus sur le
fleuve, les infidèles redoublaient leurs efforts par terre : pendant les
onze jours qui suivirent la victoire navale, Jean resta nuit et jour au milieu
des croisés.
Les Turcs se décidèrent à donner un assaut général et
Jean Hunyade vint pendant la nuit dire à Capistran : « Mon Père, nous
allons infailliblement succomber ! - Ne craignez point, illustre seigneur, lui répondit
Jean de Capistran, Dieu est puissant ; il peut avec des faibles
instruments briser la force des Turcs, défendre la ville et confondre nos
ennemis. Et comme Hunyade répliquait qu'il considérait la citadelle comme
perdue : Ne craignez point, lui dit Jean de Capistran, la
citadelle sera à nous, nous défendons la cause de Dieu et le nom du Christ, je
suis certain que Dieu fera triompher sa cause. »
Il choisit quatre mille croisés parmi les plus forts,
les plus courageux et les plus fidèles, les conduisit dans la citadelle où il
leur ordonna d'invoquer le nom de Jésus. Pendant la soirée et la nuit, on
résista : les Turcs prirent la première enceinte ; un combat acharné
s'engagea près du pont-levis de la seconde enceinte. Les croisés jetèrent des
broussailles enflammées sur les assaillants qui se retirèrent en criant :
« Retirons-nous, car le Dieu des chrétiens combat pour eux. » Au
jour, on vit dans les fossés de nombreux cadavres turcs, alors que seulement
soixante chrétiens étaient morts. Quelques jours plus tard, précédé de son
étendard, Jean de Capistran sortit de la ville pour un nouveau
combat ; les chrétiens acclamaient le nom de Jésus en lançant leurs
flèches et les infidèles terrifiés étaient renversés de leurs chevaux ou
prenaient la fuite. La formidable armée du Croissant fut taillée en pièces et
laissa, dit-on, quarante mille morts sur le terrain ; Mahomet II lui-même, qui
se faisait appeler la terreur de l’univers, blessé d’une flèche, fut
obligé de fuir (14 juillet 1456).
A l'annonce de cette victoire, le pape Calixte III
institua la fête de la Transfiguration. Quelques semaines plus tard, Hunyade
mourait entre les bras de Jean de Capistran qui, brisé par l'âge et les
fatigues, dévoré par une fièvre continuelle, voyait avec calme approcher la
mort ; au couvent de Vilak, près de Sirmium il reçut les derniers
sacrements avec abondance de larmes, puis, étendu sur la terre nue, il
s'endormit paisiblement dans le Seigneur, âgé de soixante et onze ans (23
octobre 1456).
Le corps de Jean de Capistran fut enseveli dans
l'église du couvent de Vilak où les peuples vinrent en foule vénérer son
tombeau, obtenant par son intercession d'innombrables guérisons et plusieurs
résurrections. Les Turcs s'étant emparés de Belgrade (1521), prirent le château
fort de Vilak et ruinèrent le couvent des franciscains. On ne sut plus dès lors
ce qu'était devenue la précieuse dépouille de Jean de Capistran que d’anciennes
archives franciscaines de Bulgarie, découvertes en 1874, disent avoir été
vendue par les Turcs à un riche seigneur qui la donna à une communauté de
basiliens schismatiques. D'après cette version, le corps du saint, préservé de
toute corruption et revêtu de l'habit franciscain, se trouverait à Bistriz en
Roumanie.
Des Vies de saint Jean de Capistran furent
écrites par trois de ses disciples : Christophe de Varèse, Jérôme d’Uldine et
Nicolas de Fara. Dès 1515, Léon X permit à la ville de Capistran et à tout le
diocèse de Sulmone de célébrer, avec une messe et un office solennels, la fête
de Jean qu'on appelait « le champion du saint Nom de Jésus, le chef des
armées catholiques contre les infidèles. » Grégoire XV étendit cette
permission à toutes les familles franciscaines. Cependant, malgré les nombreux
miracles et les nombreuses requêtes, son procès de canonisation ne commença
qu’en 1662 ; il fut canonisé par Alexandre VII, le 16 octobre 1690, et la bulle
de canonisation fut publiée par Benoît XIII, en 1724. Son office a été étendu à
l'Église universelle par Léon XIII (1885). Sa fête était célébrée le 23
octobre, jour anniversaire de sa mort, jusqu’à Léon XIII qui la fixa au 28
mars, mais comme les pays qui lui étaient les plus dévots avaient obtenu de
garder le 23 octobre, Paul VI la rétablit pour tous à cette date.
[1] Louis
I° d’Anjou, second fils de Jean II le Bon (roi de France de 1328 à
1364) et de Bonne de Luxembourg (1315-1349), naquit à Vincennes le 23 juillet
1339. D’abord titré comte de Poitiers, il fut fait comte d’Anjou (1351), comte
du Maine et seigneur de Montpellier ; le comté d’Anjou fut érigé en
duché-pairie en 1360. Il remplaça son père en qualité d'otage à Londres (1360),
mais s'enfuit en octobre 1363, ce qui contraignit Jean II le Bon,
intransigeant sur les questions d'honneur, à revenir se constituer prisonnier
des Anglais. A l’avènement de son frère, Charles V le Sage, il fut nommé
lieutenant du Roi en Languedoc, en Guyenne et en Dauphiné (1364) ; il
reçut aussi le duché de Touraine (1370) contre le comté du Maine. Il remporta
plusieurs succès contre les Anglais en Guyenne et fut nommé régent pendant la
minorité de son neveu Charles VI (1374). Après avoir rempli ses propres
coffres, il se laissa tenter par l'offre de succession du comté de Provence et
du royaume de Naples que lui fit la reine Jeanne, par l'intermédiaire du pape
d’Avignon, Clément VII. Adopté par Jeanne (29 juin 1380), il doit faire face à
Charles de Duras, auquel le pape de Rome, Urbain VI, avait donné l'investiture
de Naples. Ayant passé les Alpes avec une puissante armée, il fut vaincu par
l'habile stratégie de Charles de Duras, et mourut désespéré au château de
Biseglia, près de Bari, le 20 septembre 1384. Sa veuve, Marie de Blois, assura
la régence en Provence jusqu'à la majorité de son fils, Louis II.
[2] Bâtie
sur un éperon rocheux dominant la vallée du Tibre, Pérouse contrôle
une voie de communication, longtemps essentielle, à travers les vallées de
l’Italie centrale. Dès 1353, le cardinal Albornoz, chargé par les papes de
reconstituer l’Etat pontifical, avait entrepris de combattre les autonomies
locales. Tandis que, dans la ville, des luttes civiles opposent les nobles et
les plus riches bourgeois au popolo minuto, à l’extérieur, c’est la guerre
presque constante ; contre les papes, Pérouse doit accepter des alliances
qui l’assujettissent à des tyrans laïcs : Gian-Galeazzo Visconti, puis le
roi Ladislas de Naples. Une seigneurie locale se forme enfin, avec Braccio di
Montone, un aventurier ombrien ; mais il est battu et tué à l’Aquila par
les forces conjuguées du Pape et du roi de Naples (1424). Une oligarchie
nobiliaire maintient une relative indépendance au cours de la période suivante,
mais non la paix : deux familles, les Oddi et les Baglioni, se disputent
le pouvoir avec une véritable férocité.
[3] Ladislas (ou
Lancelot) le Magnanime, né en 1376, fils de Charles III de Duras,
fut roi de Naples de 1386 à 1414. Il régna d'abord sous la régence de sa mère,
et dut défendre sa couronne contre Louis II d'Anjou ; ce ne fut qu'en 1399
qu'il resta enfin seul maître du royaume. Très ambitieux, il étendit ses
prétentions sur toute l'Italie et chercha même à obtenir la couronne impériale.
Il réussit à prendre Rome et les villes voisines (1408) mais se heurta à
l'antipape Jean XXIII et aux Florentins qui firent appel à Louis II d'Anjou.
Vaincu à Rocca Secca (1411), il parvint à rétablir sa position et songeait de
nouveau à dominer l’Italie lorsqu'il mourut à Naples, le 6 août 1414. Sa sœur,
Jeanne II, lui succéda.
[4] Jacques
de la Marche, né en 1394, à Monteprandone (Marches), reçut l’habit à l'Alverne,
des mains de saint Bernardin de Sienne avec qui il entretient une grande amitié
qui les unit dans la luttes pour l'Observance franciscaine, la dévotion au nom
de Jésus et les hauts intérêts de l'Église en Italie et en Europe centrale.
Ordonné prêtre à San Miniato de Florence (1422) il s’emploie à la prédication.
Martin V lui concède l'autorisation de prêcher contre les hérétiques par toute
l'Italie (11 octobre 1426). En 1430, le chapitre général d'Assise le met à la
disposition d'Eugène IV. En 1431, il prêche à Raguse. Le l° avril 1432, nommé
commissaire général de Bosnie, il déploie la plus grande activité dans ce pays.
Il est nommé inquisiteur en Hongrie et en Autriche (22 avril 1436). Après avoir
assisté aux réunions conciliaires de Ferrare, il retourne le (1° décembre 1438)
en Hongrie. Le 3 janvier 1440, il revient en Italie, rencontre Eugène IV à
Florence et prêche ensuite à Padoue. Après avoir tenté en vain de se rendre
dans le Proche-Orient et en Terre Sainte, il se livre à la prédication dans les
Marches, et commence en Italie un apostolat des plus extraordinaires, qui dure
trente ans. En 1444, il rencontre au lac Trasimène saint Bernardin, au terme de
sa vie, et saint Jean de Capistran. En 1457, Calliste III l'envoie de nouveau
en Hongrie comme inquisiteur, mais il doit bientôt quitter ce pays, à cause des
rigueurs du climat. ll reprend ses courses apostoliques, particulièrement en
Italie centrale. En 1475, Sixte IV l’envoie à Naples où il meurt le 28 novembre
1476. Il a été canonisé par Benoît XIII en 1726.
[5] Bernardin
de Sienne : voir au 20 mai. Bernardin Albizeschi, né le 8 septembre 1380,
à Massa Marittima (Maremme toscane), entra chez les Frères Mineurs (8 septembre
1402) et fit la plus grande partie de son noviciat, près de Sienne, au couvent
de Colombaio. Ordonné prêtre, le 7 septembre 1404, il se consacra à la
prédication où il se révéla un orateur de grand talent et plein d’originalité.
Pendant vingt-cinq ans, il parcourut toute l’Italie et répandit la dévotion au
saint Nom de Jésus dont il fit peindre partout le monogramme I H S (Jésus
Sauveur des hommes). Il mourut à Aquila le 20 mai 1444 et fut canonisé le 24
mai 1450.
[6] Le
bienheureux Jean Colombini, riche marchand siennois, né en 1304, fréquenta
assidûment l'hôpital de Santa Maria della Scala ; au contact des malades,
il s'éprit de la pauvreté. Les hardes de mendiant dont il s'affubla le firent
traiter de fou. En dépit des quolibets qu'on lui prodiguait, il se livra à la
méditation et à la prière avec quelques compagnons durant sept ans ; puis
il annonça le règne de Dieu : « Loué soit Jésus-Christ ! Vive
Jésus ! » tel était son mot d'ordre. Il pratiqua la vie apostolique
et ne parla que de paix en une contrée désolée par les rivalités politiques.
Ses disciples se réunirent sous le nom pauvres de Jésus-Christ, de clercs de
Saint-Jérôme ou, plus communément, de Jésuates (1364). Frères lais, les
Jésuates suivaient la règle de Saint-Augustin et étaient voués au service des
malades ; ils furent approuvés par Urbain V (1367), et leurs constitutions
furent approuvées par Eugène IV (1426) ; Pie V les assimila aux ordres
mendiants (1567) et Paul V les autorisa à recevoir la prêtrise. Il y eut aussi
une congrégation de femmes. On ne sait pas exactement la cause pour laquelle
les Siennois chassèrent de leurs murs Colombini et ses compagnons. Des envieux
les confondirent avec les fraticelles, avec lesquels ils n'avaient aucun
rapport. La congrégation fut supprimée en 1668 par Clément IX. Jean Colombini
exerça une influence profonde sur ses contemporains. Il mourut près de Sienne,
le 31 juillet 1367.
[7] Ce concile,
convoqué par le pape Eugène IV à Bâle (25 sessions du 23 juillet 1431 au 7 mai
1437), transféré à Ferrare (18 septembre 1437), puis de là à Florence (16
janvier 1439). Les Pères confirmèrent l’union avec les Grecs (6 juillet 1439),
avec les Arméniens (22 novembre 1439), avec les Jacobites (4 février 1442). Le
25 avril 1442, le concile fut transféré à Rome.
[8] Depuis
1277 où l’archevêque de Milan, Ottone Visconti, a renversé les Torriani, la
famille Visconti a confisqué la seigneurie à son profit et la garde cent
soixante-dix ans, à part un bref retour des Torriani de 1302 à 1309, et
quelques troubles au début du XV° siècle. Pour se maintenir, ils usent de
toutes les armes de la violence et de la ruse, contentant le peuple par des
grands travaux et des conquêtes qui stimulent la vie économique. Une bonne
armée de mercenaires, une diplomatie habile et de saines finances leur
permettent de dominer toute la Lombardie et d’y étouffer les autonomies
locales. leur Etat s’étend des Alpes à Bologne et d’Alexandrie à Bellune. Jean
Galéas Visconti devient duc de Milan (1395), puis duc de Lombardie, par
concession impériale. Après sa mort, des condottieri se disputent
l’héritage que parvient à ressaisir Philippe-Marie Visconti (1412-1447), en
butte aux ambitions de son gendre, François Sforza. En 1447, s’installe une
éphémère république que la force des armes et l’alliance florentine permettent
à François Sforza de renverser pour restaurer le duché qui connaît alors une
réelle prospérité.
[9] A
son avènement (1451), Mahomet II décida de faire de Constantinople sa
capitale. Le dernier empereur grec, Constantin XI, ne pouvait espérer aucun
secours de l’Occident, en dehors d’un petit contingent génois ; il choisit
cependant de résister à la formidable armée turque, vingt fois plus nombreuse
que ses troupes. Après une défense désespérée qui dura sept semaines, la ville
fut prise grâce à l’artillerie de Mahomet II, et Constantin, ne voulant pas
survivre à l’Empire, se fit tuer dans la mêlée.
[10] Jean
Corvin Hunyade (1387-1456), voïvode de Transylvanie (1440), se battit
contre les Turcs à Belgrade (1440), à Maros-Szent-Imre (1441) et aux Portes de
Fer (1442). Régent de Hongrie durant la minorité de Ladislas V (1446-53), il
fut battu à Kosovo, après avoir contenu durant trois jours l'armée ottomane qui
était quatre fois plus nombreuse que la sienne (1448) ; il détruisit
l'armée turque de Firus Bey près de Szendrö (1454). A la majorité de Ladislas
V, il fut nommé capitaine général.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/10/23.php
St Jean de Capistran, confesseur
Mort le 23 octobre 1456. Inquisiteur sous plusieurs papes, combattant les hérésies et les Turcs. Canonisé en 1690 par Alexandre VIII. Sa fête fut inscrite au calendrier par Léon XIII sous le rite semi-double en 1890. Le 1er avril 1984 Jean-Paul II l’a nommé patron des aumôniers militaires du monde entier.
Leçons des Matines avant 1960
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Jean y naquit à Capistran, au pays des Pélignes. Envoyé à Pérouse pour y faire ses études il fit de si grands progrès dans la doctrine chrétienne et les arts libéraux que Ladislas, roi de Naples, lui confia le gouvernement de plusieurs villes, en considération de sa connaissance du droit. Tandis que saintement occupé de la chose publique, il s’applique à apaiser les troubles et à rétablir la tranquillité, il est fait prisonnier et jeté dans les fers. Miraculeusement délivré, il fait profession de la règle de saint François d’Assise, parmi les frères Mineurs. Dans l’étude des divines Écritures il eut pour maître saint Bernardin de Sienne, dont il imita excellemment les vertus, zélé comme lui à propager le culte du nom de Jésus et de la Mère de Dieu. Il refusa l’évêché d’Aquila ; il se distingua par l’austérité de sa vie et par les nombreux écrits qu’il publia pour la réforme des mœurs.
Cinquième leçon. Tout appliqué à la prédication de la parole de Dieu, il parcourut l’Italie presqu’entière, et dans ce ministère, par la force de ses discours et le grand nombre de ses miracles, il ramena dans la voie du salut des âmes innombrables. Martin V l’établit inquisiteur pour l’extinction de la secte des Fratricelles. Institué inquisiteur général en Italie contre les Juifs et les Sarrasins par Nicolas V, il en convertit un grand nombre à la foi du Christ. Il fit en Orient beaucoup d’excellents établissements, et dans le concile de Florence, où il brilla comme un soleil par sa doctrine, il réconcilia les Arméniens à l’Église catholique. Le même Pontife, sur la demande de l’empereur Frédéric III, l’envoya en Allemagne en qualité de nonce du Siège apostolique, pour ramener les hérétiques à la foi catholique et les princes à la concorde. Dans ce pays et en d’autres provinces, par un ministère de six années, il travailla merveilleusement à la gloire de Dieu, et ramena dans le sein de l’Église, par sa doctrine et ses miracles, une multitude innombrable de Hussites, d’Adamites, de Thaborites et de Juifs.
Sixième leçon. Callixte III, pressé par ses instances, ayant décrété la croisade, Jean parcourut la Pannonie et d’autres provinces, et, soit par sa parole, soit par ses lettres, anima tellement les princes à la guerre sainte, qu’en peu de temps soixante-dix mille chrétiens furent enrôlés. C’est principalement à ses conseils et à son courage que l’on dut la victoire de Belgrade, où cent vingt mille Turcs furent taillés en pièces ou mis en fuite. L’annonce de cette victoire étant parvenue à Rome au huitième des ides d’août, le même Callixte consacra à perpétuité la mémoire de ce jour par l’institution de la solennité de la Transfiguration de notre Seigneur. Atteint d’une maladie mortelle, et transporté à Willech, Jean y fut visité par plusieurs princes qu’il exhorta à défendre la religion ; il rendit saintement son âme à Dieu, l’an du salut quatorze cent cinquante-six. Dieu fit éclater sa gloire après sa mort par beaucoup de miracles. Alexandre VIII, les ayant régulièrement approuvés, inscrivit Jean au nombre des Saints en l’année mil six cent quatre-vingt-dix. Léon XIII, deux siècles après sa canonisation, étendit à toute l’Église l’Office et la Messe de sa Fête.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile selon saint Luc. Cap. 9, 1-6.
En ce temps-là : Jésus, ayant assemblé les douze Apôtres, leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et le pouvoir de guérir les maladies. Et le reste.
Homélie de S. Bonaventure, Évêque.
Septième leçon. Les Apôtres ont reçu ce nom pour établir leur autorité. Le nom d’Apôtre, en effet, signifie envoyé. Ils avaient été envoyés pour prêcher, selon cette parole : « Le Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour prêcher l’Évangile ». Ils furent envoyés pour prêcher non une chose de peu d’importance, mais une grande chose, à savoir le royaume de Dieu, ce qui peut s’entendre de la doctrine de la vérité, selon cette parole : « Le royaume de Dieu vous sera ôté, et il sera donné à un peuple qui en produira les fruits ». On peut aussi l’entendre de la grâce de l’Esprit-Saint, selon cette parole : « Le royaume de Dieu n’est pas la nourriture et le breuvage, mais il est justice, paix et joie dans l’Esprit-Saint. » Et plus bas : « Voilà que le royaume de Dieu est au dedans de vous. » On peut encore l’entendre de la gloire éternelle, selon cette autre parole : « En vérité, je vous le dis, si l’on ne renaît de l’eau et de l’Esprit-Saint, on ne peut entrer dans le royaume de Dieu ».
Huitième leçon. En toutes ces manières les Apôtres ont été envoyés pour prêcher le royaume de Dieu, c’est-à-dire la vraie doctrine, la grâce divine et la gloire éternelle. Comme il leur avait accordé. le pouvoir des guérisons pour autoriser leur prédication, il ajoute : Je vous envoie guérir les malades, et ainsi il les envoya prêcher, avec le pouvoir de confirmer la vérité de leur doctrine, selon cette parole : « Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur agissant avec eux, et confirmant leur parole par les prodiges qui l’accompagnaient. » Le signe de la mission spirituelle qui leur est donnée pour la prédication est donc la guérison des auditeurs, de la maladie des vices.
Neuvième leçon. Or il y a trois marques évidentes par
lesquelles le prédicateur prouve qu’il est envoyé par le Seigneur pour annoncer
l’Évangile. La première est l’autorité de celui qui l’envoie, telle que celle
du Pontife, et surtout du souverain Pontife qui tient la place de Pierre et de
Jésus-Christ lui-même, d’où il suit que celui qu’il envoie est envoyé par le
Christ. La seconde est le zèle des âmes dans la personne qui est envoyée,
lorsque cette personne cherche principalement l’honneur de Dieu et le salut des
âmes. La troisième est le fruit spirituel et la conversion des auditeurs. Par
la première de ces marques, ils sont les envoyés du Père ; par la seconde, ceux
du Fils ; par la troisième, ceux du Saint-Esprit. Au sujet de la première, il
est dit : « Au lieu de vos pères, des fils vous sont nés. » Au sujet de la
seconde : « Nous ne nous prêchons pas nous-même, mais Jésus-Christ notre
Seigneur. » Au sujet de la troisième : « Je vous ai établis, pour que vous
ailiez, et rapportiez du fruit, et que votre fruit demeure ». Celui qui reçoit
une telle mission peut dire cette autre parole : « L’esprit du Seigneur est sur
moi, parce qu’il m’a donné son onction ».
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Plus l’Église semble approcher du terme de ses
destinées, plus aussi l’on dirait qu’elle aime à s’enrichir de fêtes nouvelles
rappelant le glorieux passé. C’est qu’en tout temps du reste, un des buis du
Cycle sacre est de maintenir en nous le souvenir des bienfaits du Seigneur.
Ayez mémoire des anciens jours, considérez l’histoire des générations
successives, disait déjà Dieu sous l’alliance du Sinaï [1] ; et c’était une loi
en Jacob, que les pères rissent connaître à leurs descendants, pour
qu’eux-mêmes les transmissent à la postérité, les récits antiques [2]. Plus
qu’Israël qu’elle a remplacé, l’Église a ses annales remplies des
manifestations de la puissance de l’Époux ; mieux que la descendance de Juda,
les fils de la nouvelle Sion peuvent dire, en contemplant la série des siècles
écoulés : Vous êtes mon Roi, vous êtes mon Dieu, vous qui toujours sauvez Jacob
[3] !
Tandis que s’achevait en Orient la défaite des
Iconoclastes, une guerre plus terrible, où l’Occident devait lutter lui-même
pour la civilisation et pour l’Homme-Dieu, commençait à peine.
Comme un torrent soudain grossi, l’Islam avait
précipité de l’Asie jusqu’au centre des Gaules ses flots impurs ; pied à pied,
durant mille années, il allait disputer le sol occupé par les races latines au
Christ et à son Église. Les glorieuses expéditions des XIIe et XIIIe siècles,
en l’attaquant au centre même de sa puissance, ne firent que l’immobiliser un
temps. Sauf sur la terre des Espagnes, où le combat ne devait finir qu’avec le
triomphe absolu de la Croix, on vit les princes, oublieux des traditions de
Charlemagne et de saint Louis, délaisser pour les conflits de leurs ambitions
privées la guerre sainte, et bientôt le Croissant, défiant à nouveau la
chrétienté, reprendre ses projets de conquête universelle.
En 1453, Byzance, la capitale de l’empire d’Orient,
tombait sous l’assaut des janissaires turcs ; trois ans après, Mahomet II son
vainqueur investissait Belgrade, le boulevard de l’empire d’Occident. Il eût
semblé que l’Europe entière ne pouvait manquer d’accourir au secours de la
place assiégée. Car cette dernière digue forcée, c’était la dévastation
immédiate pour la Hongrie, l’Autriche et l’Italie ; pour tous les peuples du
septentrion et du couchant, c’était à bref délai la servitude de mort où gisait
cet Orient d’où nous est venue la vie, l’irrémédiable stérilité du sol et des
intelligences dont la Grèce, si brillante autrefois, reste encore aujourd’hui
frappée.
Or toutefois, l’imminence du danger n’avait eu pour
résultat que d’accentuer la division lamentable qui livrait le monde chrétien à
la merci de quelques milliers d’infidèles. On eût dit que la perte d’autrui dût
être pour plusieurs une compensation à leur propre ruine ; d’autant qu’à cette
ruine plus d’un ne désespérait pas d’obtenir délai ou dédommagement, au prix de
la désertion de son poste de combat. Seule, à rencontre de ces égoïsmes, au
milieu des perfidies qui se tramaient dans l’ombre ou déjà s’affichaient
publiquement, la papauté ne s’abandonna pas. Vraiment catholique dans ses
pensées, dans ses travaux, dans ses angoisses comme dans ses joies et ses
triomphes, elle prit en mains la cause commune trahie par les rois. Éconduite
dans ses appels aux puissants, elle se tourna vers les humbles, et plus
confiante dans sa prière au Dieu des armées que dans la science des combats,
recruta parmi eux les soldats de la délivrance.
C’est alors que le héros de ce jour, Jean de
Capistran, depuis longtemps déjà redoutable à l’enfer, consomma du même coup sa
gloire et sa sainteté. A la tête d’autres pauvres de bonne volonté, paysans,
inconnus, rassemblés par lui et ses Frères de l’Observance, le pauvre du Christ
ne désespéra pas de triompher de l’armée la plus forte, la mieux commandée
qu’on eût vue depuis longtemps sous le ciel. Une première fois, le 14 juillet
1456, rompant les lignes ottomanes en la compagnie de Jean Hunyade, le seul des
nobles hongrois qui eût voulu partager son sort, il s’était jeté dans Belgrade
et l’avait ravitaillée. Huit jours plus tard, le 22 juillet, ne souffrant pas
de s’en tenir à la défensive, sous les yeux d’Hunyade stupéfié par cette
stratégie nouvelle, il lançait sur les retranchements ennemis sa troupe armée
de fléaux et de fourches, ne lui donnant pour consigne que de crier le nom de
Jésus à tous les échos C’était le mot d’ordre de victoire que Jean de Capistran
avait hérité de Bernardin de Sienne son maître. Que l’adversaire mette sa
confiance dans les chevaux et les chars, disait le Psaume ; pour nous, nous
invoquerons le Nom du Seigneur [4]. Et en effet, le Nom toujours saint et
terrible [5] sauvait encore son peuple. Au soir de cette mémorable journée,
vingt-quatre mille Turcs jonchaient le sol de leurs cadavres ; trois cents
canons, toutes les armes, toutes les richesses des infidèles étaient aux mains
des chrétiens ; Mahomet II, blessé, précipitant sa fuite, allait au loin cacher
sa honte et les débris de son armée.
Ce fut le 6 août que parvint à Rome la nouvelle d’une
victoire qui rappelait celle de Gédéon sur Madian [6]. Le Souverain Pontife,
Calliste III, statua que désormais toute l’Église fêterait ce jour-là
solennellement la glorieuse Transfiguration du Seigneur. Car en ce qui était
des soldats de la Croix, ce n’était pas leur glaive qui avait délivré la terre,
ce n’était pas leur bras qui les avait sauvés, mais bien votre droite et la
puissance de votre bras à vous, ô Dieu, et le resplendissement de votre visage,
parce que vous vous étiez complu en eux [7], comme au Thabor en votre Fils
bien-aimé [8].
Le Seigneur est avec vous, ô le plus fort des hommes !
Allez dans cette force qui est la vôtre, et délivrez Israël, et triomphez de
Madian : sachez que c’est moi qui vous ai envoyé [9]. Ainsi l’Ange du Seigneur
saluait Gédéon, quand il le choisissait pour ses hautes destinées parmi les
moindres de son peuple [10]. Ainsi pouvons-nous, la victoire remportée, vous
saluer à notre tour, ô fils de François d’Assise, en vous priant de nous aider
toujours. L’ennemi que vous avez vaincu sur les champs de bataille n’est plus à
redouter pour notre Occident ; le péril est bien plutôt où Moïse le signalait
pour son peuple après la délivrance, quand il disait : Prenez garde d’oublier
le Seigneur votre Dieu, de peur qu’après avoir écarté la famine, bâti de belles
maisons, multiplié vos troupeaux, votre argent et votre or, goûté l’abondance
de toutes choses, votre cœur ne s’élève et ne se souvienne plus de Celui qui
vous a sauvés de la servitude [11]. Si, en effet, le Turc l’eût emporté, dans
la lutte dont vous fûtes le héros, où serait cette civilisation dont nous
sommes si fiers ? Après vous, plus d’une fois, l’Église dut assumer sur elle à
nouveau l’œuvre de défense sociale que les chefs des nations ne comprenaient
plus. Puisse la reconnaissance qui lui est due préserver les fils de la Mère
commune de ce mal de l’oubli qui est le fléau de la génération présente ! Aussi
remercions-nous le ciel du grand souvenir dont resplendit par vous en ce jour
le Cycle sacré, mémorial des bontés du Seigneur et des hauts faits des Saints.
Faites qu’en la guerre dont chacun de nous reste le champ de bataille, le nom
de Jésus ne cesse jamais de tenir en échec le démon, le monde et la chair ;
faites que sa Croix soit notre étendard, et que par elle nous arrivions, en
mourant à nous-mêmes, au triomphe de sa résurrection.
[1] Deut. XXXII, 7.
[2] Psalm. LXXVII, 5.
[3] Psalm. XLIII, 5.
[4] Psalm. XIX, 8.
[5] Psalm. CX, 9.
[6] Judic. VII.
[7] Psalm. XLIII, 4.
[8] Matth. XVII, 5.
[9] Judic. VI.
[10] Ibid. 15.
[11] Deut. VIII, 11-14.
Durant cette période quadragésimale, nos ancêtres,
jusqu’au XVIIe siècle, avaient été très sobres dans la célébration de fêtes de
saints ; et cela, pour vaquer dans un plus grand recueillement, et sous la
direction éclairée de la liturgie, aux exercices de pénitence et de
purification qui nous doivent disposer à célébrer la solennité pascale.
L’attièdissement de la foi en ces derniers siècles a conseillé à l’Église
d’adoucir beaucoup l’antique discipline quadragésimale, pour l’adapter à la
faiblesse des esprits modernes ; il en est résulté que ce saint temps, ne
différant plus guère du reste de l’année, sa liturgie elle-même a été moins
comprise et est passée au second plan.
Presque tous les jours qui, dans le calendrier romain
de saint Pie V, étaient demeurés encore libres d’offices de saints, furent donc
postérieurement occupés par des offices nouveaux, beaux sans doute, et
importants au point de vue de l’histoire et de la théologie, mais qui ont
toutefois l’inconvénient d’avoir brisé, bien plus, d’avoir presque détruit ce
cycle merveilleux, si ancien et si profondément théologique, qu’est la liturgie
du Carême.
Nous sommes bien loin de l’âge d’or où la préparation
à Pâques exigeait la fermeture des théâtres et des tribunaux ; alors tout le
monde romain, à commencer par le Basileus de Byzance, se couvrait de cilice et
de cendre, et le jeûne rigoureux, jusqu’au coucher du soleil, était si
universel qu’il semblait être devenu, plutôt qu’un acte particulier de
dévotion, une des formes essentielles du culte du monde romain et chrétien.
Aujourd’hui, pour les tièdes fidèles de notre siècle,
la sainte Quarantaine ne comporte plus, pour ainsi dire, aucun changement dans
la vie ordinaire de l’année ; aussi la liturgie sacrée qui, en pratique, a
toujours été, en tous temps, un reflet exact de l’esprit chrétien de l’époque,
se borne-t-elle elle aussi, pendant la plus grande partie du Carême, à ajouter
à l’office divin en l’honneur du Saint du jour une commémoraison spéciale de la
férié courante.
Mais un mouvement de saine réforme, en ces dernières
années, est parti de Rome, et l’on espère qu’il produira des fruits abondants
de piété. Pie X, fidèle à son programme de tout restaurer dans le Christ, après
avoir rendu à leur fraîcheur native les mélodies grégoriennes, a voulu
restituer au Psautier son ancienne place dans la prière ecclésiastique. Pour
mieux atteindre ce but, il a allégé le calendrier de quelques fêtes, donnant
une plus large préséance à l’office dominical et férial, en sorte que le
primitif office De tempore a commencé de réapparaître à la lumière dans ses
lignes classiques, comme un antique chef-d’œuvre délivré des adjonctions
postérieures qui le déformaient.
La messe de saint Jean de Capistran (+ 1456),
franciscain, insigne prédicateur de la croisade contre les Turcs, fut instituée
en 1890 par Léon XIII. Son rédacteur s’est laissé profondément impressionner
par la splendide victoire de Belgrade, remportée surtout grâce aux prières et
aux exhortations du Saint. Cette messe est beaucoup plus riche et plus variée
que la précédente en l’honneur de saint Jean Damascène. Elle s’inspire en
grande partie de la vive dévotion professée par le grand Franciscain envers le
saint Nom de Jésus.
Le verset pour l’introït est tiré du cantique
d’Habacuc (III, 18) et fait allusion à la victoire de Belgrade.
La prière a des réminiscences historiques. Les
anciennes croisades contre les infidèles doivent être considérées à ce point de
vue surnaturel où les envisageaient nos pères. Elles représentèrent l’effort
suprême de la chrétienté pour que la force brutale des musulmans n’anéantît pas
la civilisation de l’Évangile. L’âme de cette résistance puissante, longue et
finalement victorieuse à Lépante et à Vienne, fut le pontificat romain qui,
pendant plus de cinq siècles, ne regardant ni aux sacrifices ni aux dépenses,
rassembla en un seul faisceau, sous l’étendard de la Croix, les forces
catholiques de chaque nation et, les dirigeant contre le Croissant, épargna à
l’Europe un grand nombre de guerres intestines, lui assurant en outre le
triomphe sur l’Asie occidentale et sur l’Islam.
La lecture (Sap., X, 10-14) est, en grande partie, la
même que celle du jour précédent, et contient une allusion manifeste aux
persécutions et à la prison endurées par le Saint pour la foi. Mais le Seigneur
descendit avec lui dans le sombre cachot, l’en retira triomphant, et écrasa les
ennemis qui voulaient le fouler aux pieds. Ils étaient ennemis du juste parce
qu’ils étaient aussi ennemis de Dieu ; et c’est pourquoi le Tout-Puissant,
prenant sa défense, jugea et fit triompher Sa cause, selon la parole du
Prophète : Exsurge, Deus, iudica causant tuam : memor esto improperiorum
tuorum, evrum quae ab insipiente sunt tota die.
Relativement à l’observance de la Loi, le judaïsme
authentique ne reconnaissait que deux catégories : celle des descendants
d’Israël qui, en vertu de la circoncision, pouvaient seuls aspirer à la
plénitude des espérances messianiques ; et celle des Gentils, les parias de
Yahweh, qui craignaient le Dieu d’Abraham, se faisaient circoncire, s’obligeant
à observer la loi, mais n’avaient part aux privilèges des Israélites qu’à un
degré inférieur. Dans le verset de psaume suivant, il est fait allusion à cette
distinction entre les prosélytes qui craignent Dieu, et la pure race Israélite
qui a stipulé avec le Seigneur un véritable contrat d’amitié.
Le trait est tiré du magnifique cantique de Moïse
après la défaite de l’armée du Pharaon au passage de la mer Rouge et il
s’adapte fort bien au caractère de la fête de ce jour, qui est comme un écho
annuel du triomphe remporté sur le Croissant sous les murs de Belgrade.
La lecture de l’Évangile (Luc., IX, 1-6) traite des
conditions et des privilèges de l’apostolat chrétien, toutes choses qui
n’appartiennent pas seulement à l’histoire évangélique, mais qui demeurent,
dans l’Église catholique, toujours d’actualité. Il suffit en effet de penser
aux pauvres missionnaires qui étendent le règne de Dieu dans les contrées
inhospitalières de l’Océanie, de l’Afrique et de l’Asie, pour se convaincre que
seul l’esprit de Dieu qui anime, sanctifie et dirige le corps mystique de
l’Église, peut rendre les hommes capables d’un pareil héroïsme.
L’offertoire, où l’on applique à notre Saint l’éloge
de Josué fait par l’Ecclésiastique, chante lui aussi la victoire de Belgrade,
attribuée, plutôt qu’aux armes des combattants, au bras du Dieu invoqué par
Jean.
Autrefois c’était l’Islam qui menaçait la civilisation
chrétienne. Maintenant c’est le judaïsme, le peuple sans patrie, et qui hait
celle des autres, allié comme il l’est avec la franc-maçonnerie. Juifs et
maçons livrent au catholicisme et à l’Europe une guerre d’autant plus rude et
dangereuse qu’elle est plus hypocrite. Contre ce redoutable péril, nous devons
recourir nous aussi aux armes invincibles de la prière ; et puisque il ne nous
est permis de haïr personne, mais qu’il nous est au contraire ordonné d’aimer
tout le monde, même nos ennemis, demandons aujourd’hui la conversion de ces
âmes égarées qui ont déchaîné le cruel fléau de la guerre, et qui, seules, en
ont profité — juifs, bolchevistes, sionistes, francs-maçons, etc., afin que
tous, convertis à la pénitence, Ecclesia... tranquilla devotione laetetur.
Prodige de la droite du Très-Haut ! Pour accomplir les
grandes merveilles, II emploie de préférence des instruments très humbles, les
moins adaptés parfois et les plus méprisés par les hommes, afin que le succès
ne puisse être attribué à la créature, mais au seul Créateur. Ainsi au XVe
siècle, en plein humanisme, quand les puissances chrétiennes elles-mêmes, au
lieu d’écouter la voix du Pasteur suprême et de marcher ensemble contre le
Croissant qui menaçait la liberté du monde civilisé, rivalisaient entre elles
par une politique mensongère. Dieu suscita un humble disciple de saint
François, de peu d’apparence, pauvre et sans moyens, qui ébranla par sa parole
enflammée la moitié de l’Europe et la conduisit en triomphe sous les murs de
Belgrade. Digitus Dei est hic.
Rome chrétienne peut considérer comme un sanctuaire de
saint Jean de Capistran le vieux monastère de Sainte-Marie sur le Capitole,
qui, passé des moines bénédictins aux Mineurs durant le bas moyen âge, fut
sanctifié par la résidence du Saint.
Kath. Pfarrkirche hl. Theresia vom Kinde Jesu
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
Nous sommes les soldats du Christ.
Saint Jean : Jour de mort : 23 octobre 1456. — Tombeau
à Ujlak, à la frontière bosniaque, dans un monastère fondé par lui, mais son
corps fut dérobé par les Turcs et est perdu. Image : On le représente en
franciscain avec une croix rouge sur la poitrine. Vie : Saint Jean de Capistran
compte parmi les plus puissants prédicateurs populaires de tous les temps. «
Cet homme, nous l’avons vu à Nuremberg, âgé de 65 ans, vieux, petit, maigre,
sec, n’ayant plus que les os et la peau, mais joyeux et vaillant à l’ouvrage,
prêchant tous les jours sans relâche et traitant les sujets les plus élevés. »)
Ainsi écrit l’humaniste Hartmann Schedel de Nuremberg, dans sa chronique du
monde. Tout le monde connaît la célèbre victoire que les chrétiens remportèrent
sur les Turcs, près de Belgrade, en 1456. On doit l’attribuer à sa bravoure et
à son zèle.
Pratique : Nous devons nous considérer, aujourd’hui,
comme les soldats du Christ. Sous la conduite de notre saint, nous triompherons
des ennemis. Jadis, c’étaient les Turcs ; ce sont d’autres ennemis,
aujourd’hui, mais l’enfer est toujours derrière eux. La liturgie est une grande
œuvre de paix, mais c’est parce qu’elle fait de l’Église militante une armée
prête au combat. — Nous prenons la messe du Carême avec Mémoire du saint.
2. Quelques traits de sa vie. — Partout où il allait,
il était reçu en procession solennelle par le peuple et le clergé. Les plus
grandes églises ne pouvaient contenir la foule des auditeurs. C’est pourquoi il
était obligé de prêcher en plein air, sur une estrade. A Meissen, il prêcha du
haut d’un toit. Partout, des foules immenses se pressaient à ses sermons. Il
avait parfois, autour de lui, vingt ou trente mille hommes. A Erfurt, il eut,
une fois, 60.000 auditeurs. Un jour, à Vienne, 100.000 personnes attendaient le
commencement de son sermon. Le peuple l’écoutait en pleurant et en gémissant,
bien qu’il ne comprît pas son langage. Il prêchait en latin ; un de ses
compagnons donnait ensuite la traduction en allemand. Bien que le sermon eût
duré deux ou trois heures, le peuple restait encore autant de temps, en plein
air ou dans les rues, malgré la neige et le froid, jusqu’à ce que l’interprète
eût achevé la traduction.
Rien que d’avoir pu voir de loin le « saint » était
une consolation pour le peuple simple et croyant. Il n’était pas rare de voir
les auditeurs grimper aux arbres du voisinage et s’asseoir sur les branches.
Souvent, les branches rompaient sous le poids. Cependant, on n’a jamais entendu
dire qu’il y avait eu des accidents.
SOURCE : http://www.introibo.fr/28-03-St-Jean-de-Capistran#nh1
Also known as
Giovanni da Capestrano
Ivan Kapistran
Jan Kapistran
John Capistran
Jovan Kapistran
János Kapisztrán
formerly 28 March
Profile
Son of a German knight,
his father died when
John was still young. The young man studied law at
the University of Perugia,
and worked as a lawyer in Naples, Italy.
Reforming governor of Perugia under King Landislas
of Naples.
When war broke out between Perugia and
the House of Malatesta from Rimini, Italy in 1416,
John tried to broker a peace,
but when the opponents ignored the truce, John became a prisoner
of war.
During his imprisonment,
John came to the decision to change vocations. He had married just
before the war, but the marriage was
never consummated, and with his bride’s permission, it was annulled. He joined
the Franciscans at Perugia on 4 October 1416.
Fellow student with Saint James
of the Marches. Disciple of Saint Bernadine
of Siena. Noted preacher while
still a deacon,
beginning his work in 1420.
Itinerant priest throughout Italy, Germany, Bohemia, Austria, Hungary, Poland,
and Russia, preaching to
tens of thousands. Established communities of Franciscan renewal.
John was reported to heal by
making the Sign
of the Cross over a sick person. Wrote extensively,
mainly against the heresies of
the day.
After the fall of Constantinople,
he preached Crusade against
the Muslim Turks. At age 70 he was commissioned by Pope Callistus
II to lead it, and marched off at the head of 70,000 Christian soldiers.
He won the great battle of Belgrade in
the summer of 1456.
He died in
the field a few months later, but his army delivered Europe from
the Muslims.
Born
1386 at Capistrano, Italy
23
October 1456 at
Villach, Hungary of
natural causes
19
December 1650 by Pope Innocent
X
16
October 1690 by Pope Alexander
VIII
military ordinariate of the Philippines
—
man with a crucifix and lance,
treading a turban underfoot
Franciscan with cross on
his breast and carrying banner of
the cross
Franciscan preaching, angels with rosaries and IHS above
him
Franciscan pointing
to a crucifix he
is holding
Additional Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Saint
John Capistran, by Mary Helen Allies
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian
Catholic Truth Society
images
e-books
Saint
John Capistran, by Father Vincent
Fitzgerald
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Martirologio Romano, 2001 edición
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Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
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Readings
Those who are called to the table of the Lord must
glow with the brightness that comes from the good example of a praiseworthy and
blameless life. They must completely remove from their lives the filth and
uncleanness of vice. Their upright lives must make them like the salt of the
earth for themselves and for the rest of mankind. The brightness of their
wisdom must make them like the light of the world that brings light to others.
They must learn from their eminent teacher, Jesus Christ, what he declared not
only to his apostles and disciples, but also to all the priests and clerics who
were to succeed them, when he said, “You are the salt of the earth. But what is
salt goes flat? How can you restore its flavor? Then it is good for nothing but
to be thrown out and trampled underfoot.” Jesus also said: “You are the light
of the world.” Now a light does not illumine itself, but instead it diffuses
its rays and shines all around upon everything that comes into its view. So it
must be with the glowing lives of upright and holy clerics. By the brightness
of their holiness they must bring light and serenity to all who gaze upon them.
They have been placed here to care for others. Their own lives should be an
example to others, showing how they must live in the house of the Lord. –
from the treatise Mirror of the Clergy by Saint John
of Capistrano
MLA Citation
“Saint John of Capistrano“. CatholicSaints.Info.
23 October 2021. Web. 23 October 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-john-of-capistrano/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-john-of-capistrano/
St. John Capistran
Born at Capistrano, in the Diocese of Sulmona, Italy,
1385; died 23 October, 1456. His father had come toNaples in
the train of Louis of Anjou, hence is supposed to have been of French blood,
though some say he was of German origin. His father dying early, John
owed his education to
his mother. She had him at first instructed at home and then sent him to
study law at Perugia,
where he achieved great success under the eminent legist, Pietro de Ubaldis. In
1412 he was appointed governor of Perugia by
Ladislaus, King of Naples,
who then held that city of the Holy
See. As governor he set himself against civic corruption and bribery. War broke
out in 1416 between Perugia and
the Malatesta.
John was sent as ambassador to propose peace to the Malatesta,
who however cast him into prison.
It was during this imprisonment that
he began to think more seriously about hissoul.
He decided eventually to give up the world and become a Franciscan Friar,
owing to a dream he
had in which he saw St.
Francis and was warned by the saint to
enter the Franciscan
Order. John had married a wealthylady of Perugia immediately
before the war broke
out, but as the marriage was
not consummated he obtained adispensation to
enter religion,
which he did 4 October, 1416.
After he had taken his vows he
came under the influence of St.
Bernardine of Siena, who taught him theology:
he had as his fellow-student St.
James of the Marches. He accompanied St.
Bernardine on his preaching tours in order to study his methods, and
in 1420, whilst still in deacon's orders,
was himself permitted to preach. But his apostolic life began in 1425, after he
had received the priesthood.
From this time until his death he laboured ceaselessly for the salvation of souls.
He traversed the whole of Italy;
and so great were the crowds who came to listen to him that he often had to
preach in the public squares. At the time of his preaching all business
stopped. At Brescia on
one occasion he preached to a crowd of one hundred and twenty-six thousand
people, who had come from all the neighbouring provinces. On another occasion
during a mission,
over two thousand sick people were brought to him that he might sign them with
the sign
of the Cross, so great was his fame as a healer of the sick. Like St.
Bernardine of Siena he greatly propagated devotion to
the Holy
Name of Jesus, and, together with that saint,
was accused of heresy because
of this devotion.
While he was thus carrying on his apostolic work, he was actively engaged in
assisting St.
Bernardine in the reform of
the Franciscan
Order. In 1429 John, together with other Observant friars,
was cited to Rome on
the charge of heresy,
and he was chosen by his companions to defend their cause; the friars were
acquitted by the commission of cardinals.
After this, Pope
Martin V conceived the idea of
uniting the Conventual
Friars Minor and the Observants,
and ageneral
chapter of both bodies of Franciscans was
convoked at Assisi in
1430. A union was effected, but it did not last long. The following year
the Observants held
a chapter at Bologna, at which John was the moving spirit. According to
Gonzaga, John was about this time appointed commissary
general of the Observants,
but his namedoes
not appear among the commissaries and vicars in
Holzapfel's list (Manuale Hist. Ord. FF. Min., 624-5) before 1443. But it was
owing to him that St.
Bernardine was appointed vicar-general in
1438. Shortly after this, whilst visiting France he
met St.
Colette, the reformer of
the Second
Franciscan Order or Poor
Clares, with whose efforts he entirely sympathized. He was frequently
employed on embassies by the Holy
See. In 1439 he was sent as legate to Milan and Burgundy,
to oppose the claims of the antipope Felix
V; in 1446 he was on a mission to the King of France;
in 1451 he went at the request of the emperor as Apostolic
nuncio to Austria.
During the period of his nunciature John
visited all parts of the empire, preaching and combatting the heresy of
theHussites;
he also visited Poland at
the request of Casimir IV. In 1454 he was summoned to the Diet at Frankfort,
to assist that assembly in its deliberation concerning a crusade against
the Turks for
the relief of Hungary:
and here, too, he was the leading spirit. When the crusade was
actually in operation John accompanied the famousHunyady throughout
the campaign: he was present at the battle of Belgrade,
and led the left wing of theChristian army
against the Turks.
He was beatified in
1694, and canonized in
1724. He wrote many books, chiefly against the heresies of
his day.
Sources
Three lives written by the saint's companions,
NICHOLAS OF FARA, CHRISTOPHER OF VARESE, and JEROME OF UNDINE, are given by the
Bollandists, Acta SS. X, October; WADDING, Annales, IX-XIII;
GUIRARD, St. Jean de Capistran et son temps (Bourges, 1865);
JACOB, Johannes von Capistrano (Doagh, 1903); ALLIES, Three
Catholic Reformers (London, 1872); PASTOR, History of the Popes, II
(London, 1891); LEO, Lives of the Saints and Blessed of the three Orders
of St. Francis, III (Taunton, 1886).
Hess, Lawrence. "St. John
Capistran." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York:
Robert Appleton Company, 1910. 28 Oct. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08452a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Paul T. Crowley. In Memoriam, Mrs. Betty McHugh.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October
1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal
Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08452a.htm
St. John of Capistrano
St. John was born at Capistrano, Italy in 1385, the
son of a former German knight in that city. He studied law at the University of
Perugia and practiced as a lawyer in the courts of Naples. King Ladislas of
Naples appointed him governor of Perugia. During a war with a neighboring town
he was betrayed and imprisoned. Upon his release he entered the Franciscan
community at Perugia in 1416.
He and St. James of the March were fellow students
under St. Bernardine of Siena, who inspired him to institute the devotion to
the holy Name of Jesus and His Mother. John began his brilliant preaching
apostolate with a deacon in 1420. After his ordination he traveled
throughout Italy, Germany, Bohemia, Austria, Hungary, Poland, and Russia
preaching penance and establishing numerous communities of Franciscan renewal.
When Mohammed II was threatening Vienna and Rome, St.
John, at the age of seventy, was commissioned by Pope Callistus III to preach
and lead a crusade against the invading Turks. Marching at the head of seventy
thousand Christians, he gained victory in the great battle of Belgrade against
the Turks in 1456. Three months later he died at Illok, Hungary. His feast day
is October 23. He is the patron of jurists.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-john-of-capistrano/
Ein Denkmal für den heiligen St. Johann von Capistran,
gestaltet von Bildhauer Prof. Josef Henselmann. Es steht vor der St. Johann von
Capistran Kirche in München-Bogenhausen in Bayern, Deutschland.
Memorial for St. Johann from Capistran in front of the
St. Johann von Capistran Church in Munich Bogenhausen, Bavaria, Germany.
Created by the sculptor Prof. Josef Henselmann.
ST JOHN OF CAPISTRANO (A.D. 1456)
CAPISTRANO is a little town in the Abruzzi, which of old formed part of the
kingdom of Naples. Here in the fourteenth century a certain free-lance --
whether he was of French or of German origin is disputed -- had settled down
after military service under Louis I and had married an Italian wife. A son,
named John, was born to him in 1386 who was destined to become famous as one of
the great lights of the Franciscan Order. From early youth the boy's talents
made him conspicuous. He studied law at Perugia with such success that in 1412
he was appointed governor of that city and married the daughter of one of the
principal inhabitants. During hostilities between Perugia and the Malatestas he
was imprisoned, and this was the occasion of his resolution to change his way
of life and become a religious. How he got over the difficulty of his marriage
is not altogether clear. But it is said that he rode through Perugia on a
donkey with his face to the tail and with a huge paper hat on his head upon
which all his worst sins were plainly written. He was pelted by the children
and covered with filth, and in this guise presented himself to ask admission
into the noviceship of the Friars Minor. At that date, 1416, he was thirty
years old, and his novice-master seems to have thought that for a man of such
strength of will who had been accustomed to have his own way, a very severe
training was necessary to test the genuineness of his vocation. (He had not yet
even made his first communion.) The trials to which he was subjected were most
humiliating and were apparently sometimes attended with supernatural manifestations.
But Brother John persevered, and in after years often expressed his gratitude
to the relentless instructor who had made it clear to him that self-conquest
was the only sure road to perfection.
In 1420 John was raised to the priesthood. Meanwhile he made extraordinary
progress in his theological studies, leading at the same time a life of extreme
austerity, in which he tramped the roads barefoot without sandals, gave only
three or four hours to sleep and wore a hair-shirt continually. In his studies
he had St James of the Marches as a fellow learner, and for a master St
Bernardino of Siena, for whom he conceived the deepest veneration and
affection. Very soon John's exceptional gifts of oratory made themselves
perceptible. The whole of Italy at that period was passing through a terrible
crisis of political unrest and relaxation of morals, troubles which were
largely caused, and in any case accentuated, by the fact that there were three
rival claimants for the papacy and that the bitter antagonisms between Guelfs
and Ghibellines had not yet been healed. Still, in preaching throughout the
length and breadth of the peninsula St John met with wonderful response. There
is undoubtedly a note of exaggeration in the terms in which Fathers Christopher
of Varese and Nicholas of Fara describe the effect produced by his discourses.
They speak of a hundred thousand or even a hundred and fifty thousand auditors
being present at a single sermon. That was certainly not possible in a country
depopulated by wars, pestilence and famine, and in view of the limited means of
locomotion then available. But there was good evidence to justify the
enthusiasm of the latter writer when he tells us: "No one was more anxious
than John Capistran for the conversion of heretics, schismatics and Jews. No
one was more anxious that religion should flourish, or had more power in
working wonders; no one was so ardently desirous of martyrdom, no one was more
famous for his holiness. And so he was welcomed with honour in all the provinces
of Italy. The throng of people at his sermons was so great that it might be
thought that the apostolic times were revived. On his arrival in a province,
the towns and villages were in commotion and flocked in crowds to hear him. The
towns invited him to visit them, either by pressing letters, or by deputations,
or by an appeal to the Sovereign Pontiff through the medium of influential
persons."
But the work of preaching and the conversion of souls by no means absorbed all
the saint's attention. There is no occasion to make reference here in any
detail to the domestic embarrassments which had beset the Order of St Francis
since the death of their Seraphic Founder. It is sufficient to say that the
party known as the "Spirituals" held by no means the same views of
religious observance as were entertained by those whom they termed the
"Relaxed". The Observant reform which had been initiated in the
middle of the fourteenth century still found itself hampered in many ways by
the administration of superiors general who held a different standard of
perfection, and on the other hand there had also been exaggerations in the
direction of much greater austerity culminating eventually in the heretical
teachings of the Fraticelli. All these difficulties required adjustment, and
Capistran, working in harmony with St Bernardino of Siena, was called upon to
bear a large share in this burden. After the general chapter held at Assisi in
1430, St John was appointed to draft the conclusions at which the assembly
arrived and these "Martinian statutes", as they were called, in
virtue of their confirmation by Pope Martin V, are among the most important in
the history of the order. So again John was on several occasions entrusted with
inquisitorial powers by the Holy See, as for example to take proceedings
against the Fraticelli and to inquire into the grave allegations which had been
made against the Order of Gesuats founded by Bd John Colombini. Further, he was
keenly interested in that reform of the Franciscan nuns which owed its chief
inspiration to St Colette, and in the tertiaries of the order. In the Council
of Ferrara, later removed to Florence, he was heard with attention, but between
the early and the final sessions he had been compelled to visit Jerusalem as
apostolic commissary, and incidentally had done much to help on the inclusion
of the Armenians with the Greeks in the accommodation, unfortunately only
short-lived, which was arrived at Florence.
When the Emperor Frederick III, finding that the religious faith of the countries
under his suzerainty was suffering grievously from the activities of the
Hussites and other heretical sectaries, appealed to Pope Nicholas V for help,
St John Capistran was sent as commissary and inquisitor general, and he set out
for Vienna in 1451 with twelve of his Franciscan brethren to assist him. It is
beyond doubt that his coming produced a great sensation. Aeneas Sylvius (the
future Pope Pius II) tells us how, when he entered Austrian territory,
"priests and people came out to meet him, carrying the sacred relics. They
received him as a legate of the Apostolic See, as a preacher of truth, as some
great prophet sent by God. They came down from the mountains to greet John, as
though Peter or Paul or one of the other apostles were journeying there. They
eagerly kissed the hem of his garment, brought their sick and afflicted to his
feet, and it is reported that very many were cured... The elders of the city
met him and conducted him to Vienna. No square in the city could contain the
crowds. They looked on him as an angel of God." John's work as inquisitor
and his dealings with the Hussites and other Bohemian heretics have been
severely criticized, but this is not the place to attempt any justification.
His zeal was of the kind that sears and consumes, though he was merciful to the
submissive and repentant, and he was before his time in his attitude to
witchcraft and the use of torture. The miracles which attended his progress
wherever he went, and which he attributed to the relics of St Bernardino of
Siena, were sedulously recorded by his companions, and a certain prejudice was
afterwards created against the saint by the accounts which were published of
these marvels. He went from place to place, preaching in Bavaria, Saxony and
Poland, and his efforts were everywhere accompanied by a great revival of faith
and devotion. Cochlaeus of Nuremberg tells us how "those who saw him there
describe him as a man small of body, withered, emaciated, nothing but skin and
bone, but cheerful, strong and strenuous in labour... He slept in his habit,
rose before dawn, recited his office and then celebrated Mass. After that he
preached, in Latin, which was afterwards explained to the people by an
interpreter." He also made a round of the sick who awaited his coming, laying
his hands upon each, praying, and touching them with one of the relics of St
Bernardino.
It was the capture of Constantinople by the Turks which brought this spiritual
campaign to an end. Capistran was called upon to rally the defenders of the
West and to preach a crusade against the infidel. His earlier efforts in
Bavaria, and even in Austria, met with little response, and early in 1456 the
situation became desperate. The Turks were advancing to lay siege to Belgrade,
and the saint, who by this time had made his way into Hungary, taking counsel
with the great general Hunyady, saw clearly that they would have to depend in
the main upon local effort. St John wore himself out in preaching and exhorting
the Hungarian people in order to raise an army which could meet the threatened
danger, and himself led to Belgrade the troops he had been able to recruit.
Very soon the Turks were in position and the siege began. Animated by the
prayers and the heroic example in the field of Capistran, and wisely guided by
the military experience of Hunyady, the garrison in the end gained an
overwhelming victory. The siege was abandoned, and western Europe for the time
was saved. But the infection bred by thousands of corpses which lay unburied
round the city cost the life first of all of Hunyady, and then a month or two
later of Capistran himself, worn out by years of toil and of austerities and by
the strain of the siege. He died most peacefully at Villach on October 23,
1456, and was canonized in 1724. His feast was in 1890 made general for all the
Western church, and was then transferred to March 28.
The more important biographical materials for the history of St John of
Capistrano are printed in the Acta Sanctorum, October, vol. x. See BHL., nn.
4360-4368. But in addition to these there is a considerable amount of new
information concerning St John's writings, letters, reforms and other
activities which has been printed during the present century in the Archivum
Franciscanum Historicum edited at Quaracchi; attention may be called in
particular to the papers on St John and the Hussites in vols. xv and xvi of the
same periodical. This and other material has been used by J. Hofer in his St
John Capistran, Reformer (1943), a work of much erudition and value. English
readers may also be referred to a short life by Fr V. Fitzgerald, and to Léon,
Auréole Séraphique (Eng. trans.), vol. iii, pp. 388-420.
SOURCE : http://www.katolikus.hu/hun-saints/john.html
Templo del Hospital, Acámbaro, Estado de Guanajuato,
México
Toward the end of the 14th century the kingdom of
Naples was the scene of many wars. Among those who had been drafted to serve in
the army was a German knight - others say he came from France - who married a
young woman of great piety in Capistrano and then took up his abode
there. St. John was born of these parents on June 24, 1385, and was
later identified as Capistran, from Capistrano, the place of his birth.
After he had completed his studies in law at the University of Perugia, he
became a lawyer in Naples, where he gained so admirable a reputation for his
honesty and ability that King Ladislas frequently called him in for advice.
John was not yet 30 years old when the king made him governor of Perugia.
Having tasted of the good fortune of this world, he was soon also to experience
its instability. He had repaired to a neighboring town, where war had broken
out, in order to arrange for a peaceful settlement. He was treacherously
seized, loaded with heavy chains, and thrown into prison. No one bothered about
releasing him. Then, quite strangely, a Franciscan surrounded with light
appeared to him, and invited him to leave this unstable world and enter his
order. Capistran replied: "I had never thought about embracing such a life;
still, if God so wills it, I will obey."
At a great price he now obtained his freedom and begged for admission at the
convent of the Franciscans in Perugia. After a rigorous trial of his humility,
he received the holy habit on October 4, 1416. Form the very first he was
earnestly minded to put off the old man and put on the one in justice and
holiness. Because of the extraordinary circumstances surrounding his call to
the religious life, he was frequently subjected to severe trials; but his
virtue and divine calling always shown forth in increased brilliance. Rigorous
mortification, perfect obedience, and a fervent devotion to the bitter Passion
of Christ distinguished him among his brethren. He was also a devout client of
our Blessed Lady, and felt certain that without her assistance it would not be
possible for him to obtain the palm of victory.
When he began the study of theology under St. Bernardin of Siena shortly after
he had pronounced his vows, it seemed as if he acquired his holy science more
through divine inspiration than through human reflection, so that his saintly
master once said: "John achieves more in his sleep than others who study
day and night." St. James of the March was one of his fellow students. It
appears that God caused to be brought together these three great men, who were
faithfully to join their forces throughout their lives to promote the perfect
observance of the rule in the order, as well as to combat the immorality of
that time. Capistran was destines, however, to be the most conspicuous hero in
this fight.
While still a deacon, he was sent out to preach in 1420; but not until 1425 did
he begin his apostolic ministry. He began in Italy by taking up the struggle
against vice. His former position in the world made him acquainted with the
enormity of the evil, against which he now rose like another Elias. His burning
words, his ardent zeal, and the holiness of his life caused veritable miracles
of conversion. People came from every side to hear him, soon no church was
large enough to accommodate the crowds. Sometimes 50,000, 80,000, and even more
than 100,000 persons would gather about his pulpit in public squares and broad
fields to listen to his sermons. His very appearance touched their hearts.
The holy orator could portray the glories of God and His justice, the depravity
of vice and the beauty of virtue, the Passion of Christ, the power of the name
of Jesus, and the charity of our Blessed Lady so marvelously that the most
hardened sinners were converted, while apostates and unbelievers turned to God
and the Church. His presence was requested everywhere, and he was received like
an angel from heaven. But amid the demonstrations of honor, the servant of God
would always say: "Not to us, O Lord, not to us, but to Thy name give glory."
The pope once entrusted him with the mission against a certain heretical sect,
and the eminent success of his labor caused him thereafter to be sent by Popes
Martin V, Eugene IV, Nicholas V, and Callistus III as apostolic nuncio to
northern and southern Italy, to Sicily, and other countries, to preach against
the enemies of the Church.
The last five years of his active life were devoted to missionary labors in
Germany. Emperor Frederick III begged the Holy Father in 1451 to send the
renowned missionary to him to put a check on the scandalous advances of the
heretical Hussites. John wended his way through Carinthia and Styria to Vienna.
From there his progress led him to Bohemia, Moravia, Silesia, Bavaria, and
Thuringia; and then back again to Poland, Transylvania, and Russia. The most
astonishing miracles confirmed his words. He cured innumerable sick persons,
raised dead people to life again, and with only his mantle spread upon the
waters, crossed rivers with several companions. Seeing these prodigies, some of
the most obdurate heretics were converted, and hundreds of young people asked
for admission into the order.
During his mission against the enemies of the Church at home, great dangers
arose abroad, threatening Christendom itself. Mohammed II had captured
Constantinople in 1453, and was determined to force all Christians in the West
to submit to Mohammedanism. His first objective at this time was Germany. He
had already reached Hungary and was advancing on the fortress of Belgrade.
There seemed to be little chance of saving it; the only hope of salvation
seemed to lie in the hands of Capistran. He would lave to rouse the princes and
the people to a crusade against the Turks. Pope Callistus III proclaimed the
crusade and appointed Capistran to preach it.
Although he was now 70 years of age, and so reduced by labor and austerity that
he seemed to be nothing but skin and bone, the saint rushed, like the flying
messenger of Christ that he was, about Germany and Hungary, summoning
volunteers for the war against the enemy of the Christian name. With the troops
he had assembled, he then hastened to Belgrade to aid the gallant warrior
Hunyady.
An army of several thousand Turks was encamped before the fortress, but
Capistran did not allow that to frighten him. Filled with confidence in the
holy name of Jesus, which was given the soldiers as their standard, and holding
aloft the cross with the banner on which was inscribed the holy name, while
frequently calling on the holy name with a loud voice, he led the troops
against the enemies, who were at least ten times stronger than the Christians.
But the power of the Lord of Hosts and the efficacy of the holy name were to be
marvelously manifested. More Turks were slain in the attack by the enthusiastic
warriors of Christ than the number of the Christian soldiers, and the rest fled
in panic. Once more Christian Europe was saved.
This glorious victory on the feast of St. Mary Magdalen in 1456 was destined to
be the crown of John's activities. He fell ill soon afterwards, and died in the
Franciscan convent of Illok in Hungary on October 23rd. Glorified by God after
his death with numerous miracles, he was canonized by Pope Alexander VIII in
1690.
THE LIFE OF A CHRISTIAN IS WARFARE
1. As St. Capistran fought for the Church of Christ, so must every
Christian fight for his soul. Christ Himself has said: "I came not to send
peace but the sword" (Matt 10:34). With the sword of Christ, that is, with
His doctrine and His means of grace, as well as with His merits and His promises,
we must do battle against the world and not let it attract us with its
allurements. "Know you not, says St. James (4:4), "that the
friendship of this world is the enemy of God?" Hence, keep on your guard
against the children of this world. Thank God, inasmuch as He keeps you from
mingling with this wicked world, even if it be through suffering and
affliction. "We are chastised by the Lord, that we be not condemned with
this world" (1 Cor 11:32). -- What are your sentiments concerning the world?
2. Consider that even though we may have withdrawn ourselves from the
world, we shall still have enemies. "A man's enemies, " says Christ,
"shall be they of his own household" (Matt 10:36). At times our own
relatives stand in the way of our salvation and perfection with selfish
interests. Hence our Lord adds: "He who loves father or mother more than
Me, is not worthy of Me" (Matt 10:37). This may seem a hard saying to
some, but it is God's word. In reality, we are our own worst enemy. Self-love,
vanity, and sensuality seek to destroy our soul, that they may have their
gratification. That is the tinder supplied by original sin; it came from hell
and leads to hell. "If you live according to the flesh, you shall
die" (Rom 8:13). Hence, die now to your inordinate desires so that you may
not die the eternal death.
3. Consider that the devil, who led our first parents to commit sin,
continues to assail the human race. "Our wrestling is not against flesh
and blood; but against principalities and powers, against the rulers of the
world of this darkness, against the spirits of wickedness in high places"
(Eph 6:12). As invisible as the air that surrounds us, the wicked enemy
struggles against us. Sometimes he incites wicked persons against us, sometimes
he stirs up the passions in our hearts: revenge, impatience, pride, avarice,
impurity. Let us then, "take the shield of faith," remembering
whither sin leads, and "take the helmet of salvation" in the hope of
eternal bliss, which the true soldier of Christ looks forward to, and draw
"the sword of the spirit, by all prayer and supplication" (Eph
6:16-18). -- With the battle-cry of St. Capistran, "Jesus and Mary!"
you, too, can rout the enemy and win the victory.
PRAYER OF THE CHURCH
O God, who didst marvelously exalt Thy Church through the merits and teachings
of St. John, and through him didst lead the faithful to triumph over the
faithless tyrants by the power of the most holy name of Jesus; grant, we
beseech Thee, that through his intercession, we may obtain the victory over our
enemies here upon earth, and merit to receive with him the reward in heaven.
Through Christ our Lord. Amen.
from: The Franciscan Book of Saints, ed. by Marion Habig, ofm., © 1959
Franciscan Herald Press
SOURCE : http://www.franciscan-sfo.org/sts/S1023john.htm
John of Capistrano, OFM (RM)
Born at Capistrano, Abruzzi, Italy, in 1386; died at Villach, Austria, October
23, 1456, canonized in 1724; feast day formerly March 28. Saint John of
Capistrano had spent his early life vigorously engaged in secular affairs. His
considerable talents drew attention to him early in life. He read law at the
University of Perugia and, in 1412, was appointed governor of that city. At age
30, he married. During the war between Perugia and the supporters of Malatesta,
he was captured and flung into a foul dungeon--the best thing that ever
happened to him. There John experienced a conversion which made him repent of
his past sins and seek the life of a friar. He was dispensed of his marriage
vows, publicly repented of his sins, and submitted himself to the hard discipline
of the Franciscans.
In 1416, he joined the Friars Minor, studied under
Saint Bernardino of Siena, whom he greatly revered, and was ordained in 1420.
For thirty years John used his chief skills--once used as a legal orator--as a
preacher. Hundreds and thousands came to hear him preach as he travelled
throughout Italy, where he worked in close association with Saint James of the
Marches of Ancona, another missioner. The Holy Spirit used John's sermons to
draw thousands back to God. Soon he was asked to preach abroad in Bavaria,
Saxony, and Poland, where his sermons stimulated a great revival of faith. He
worked in Italy
Working also with his friend St. Bernardino, John
played an influential part in the efforts to heal the divisions in the Franciscan
order. He drew up the plans approved by the general chapter of the Franciscans
held at Assisi in 1430 for a short-lived reunion of the various groups of the
order. The following year he was active at the Observant chapter at Bologna,
and according to Gonzaga was appointed commissary general. In 1430, John helped
elect Bernardino vicar general of the Observants and soon after met Saint
Colette in France and joined her efforts to reform the Poor Clares.
He was inquisitor in the proceedings against the Fraticelli
and the charges made against the Gesuats. His secular experience made John an
excellent choice as a papal emissary; therefore, he was frequently entrusted
with missions abroad on behalf of the popes. In 1439, he was legate to Milan
and Burgundy to oppose the claims of antipope Felix V. In 1446, he was sent on
a mission to the king of France.
When in 1451 Emperor Frederick III begged Pope
Nicholas V to send someone to try to counteract the activities of the Hussites,
John was chosen as papal inquisitor and sent with twelve Franciscans to combat
their influence in the Austrian domain. John regarded these men and women with
implacable hostility, as heretics and his methods with the obstinate were such
as to incur the reprobation of later times. (So great was the reaction of later
Protestants to John's vehemence towards the Hussites that in 1526, the
Calvinists threw his relics down a well.)
His campaign against the Hussites finally ended when
John turned his attention to the Turks, who in 1453 had captured
Constantinople. John of Capistrano, deeply anxious about the possibility that
the Turks might overrun western Christendom the way they had conquered the
east, preached a crusade against the invading armies, but he was unsuccessful
in rallying the princes of Bavaria and Austria.
By 1456, the Turks were threatening Belgrade. John
sought an audience with the Hungarian general Janos Hunyadi. Hunyadi, inspired
by the saint, rallied the Hungarians to resist the invading Turks and
personally led the left wing of the Christian army at the Battle of Belgrade in
1456. The failure of the Turks to capture the city in the ensuing siege saved
Europe from being overrun by the Turks.
Within a few months both he and Hunyadi were dead of
plague. John of Capistrano combined compassion for the poor and oppressed with
excessive severity towards those whom he regarded as being culpably in error
(Attwater, Bentley, Delaney, Encyclopedia, Hofer).
In art, St. John is a Franciscan pointing to a
crucifix which he holds. At times, he may be shown (1) with a crucifix and
lance, treading a turban underfoot; (2) preaching, angels with rosaries and IHS
above him (he holds a crucifix; symbols for the four evangelists, among whom
St. John is not an eagle, but a Franciscan holding a crucifix--this refers to
one of his sermons); or (3) banner of cross and cross on his breast (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1023.shtml
St. John Capistran, or, of Capistran, Confessor
JOHN, the father of this saint, was a gentleman of
Anjou, who going to serve in the army of the kingdom of Naples, settled at
Aquila, and soon after at Capistran, a neighbouring town, where he took a young
lady to wife. Our saint was born at Capistran, in 1385, and after learning
Latin in his own country, studied the civil and canon law at Perugia, in which
faculty he commenced doctor with great applause. By his fortune and abilities
he soon made a figure in that city, and one of the principal men of the town
gave him his daughter in marriage. In 1413, a grievous dissension fell out
between the city of Perugia and Ladislas, king of Naples. John used his best
endeavours to bring his fellow-citizens to a peace, and carried on a
negotiation for some time with success, for which he undertook some journeys.
Those who were more violent in this quarrel, taking it into their heads that he
betrayed his citizens in favour of his former master, a party belonging to one
of these factions, seized his person on the road, and confined him in the
castle of Bruffa, five miles from Perugia. In this prison he had much to suffer,
being loaded with chains, and being allowed no other subsistence than bread and
water. Seeing himself here abandoned by King Ladislas himself, and from his own
feeling experience meditating on the inconstancy of human things, and the
treachery and falsehood of a vain and sinful world, he began seriously to enter
into himself, and to become a new man. His lady dying in that interval of time,
he resolved to embrace a penitential state in the holy Order of St. Francis.
Impatient of delays, he begged to be immediately admitted; but the guardian
refused to send him the habit whilst he continued a prisoner. He therefore cut
his clothes into the shape of a religious habit, and his hair so as to form a
tonsure. Obtaining his liberty shortly after, he went to Capistran, and selling
his estate, with part of the price he paid his ransom, and the remaining part
he distributed among the poor. Then returning to Perugia, he took the habit in
the convent of the Franciscans De Monte at Perugia, in 1415, being thirty years
old. The guardian, who understood how full he had been of a worldly spirit, the
more effectually to try his vocation, and to extinguish in him secular pride
and self-love, ordered him to ride on an ass, in a ridiculous dress, through
all the streets of Perugia, with a paper cap on his head, on which many
grievous sins were written in capital letters. This must appear a severe trial
to a man of birth and reputation; but such was the fervour of the saint in his
penitential course, that it seemed to cost him nothing. He was moreover twice
expelled the convent without any reason, and admitted again on very hard
conditions.
The perfect spirit with which he underwent all
humiliations and austerities that were imposed upon him, gave him in a short
time so complete a victory over himself, that he never afterwards found any
difficulty in the severest trials. Such was his ardour in the practice of
penance, that to those enjoined by his rule or by obedience he added the most
austere voluntary mortifications. To prepare himself for the first communion,
which he made after his general confession upon taking the habit, he spent
three days in prayer and tears, without taking any nourishment. From the time
that he made his religious profession he ate only once a day, except in long
fatiguing journeys, when he took an exceedingly small collation at night. For
thirty-six years he never tasted flesh, except a very little out of obedience,
when he was sick. Pope Eugenius IV. having commanded him in his old age to eat
a little flesh meat, he obeyed, but took so very small a quantity that his
holiness left him at liberty to use his own discretion. He slept on the boards,
and took only three or sometimes four hours a night for his rest, employing the
remaining part in prayer and contemplation; which exercises he for many years
seemed never to interrupt but by preaching to the people, or short necessary
repose. It would be too long to relate the admirable instances which are
recorded of his perfect mortification, obedience, and humility, and the most
profound sentiment of contempt of himself, which made him delight in the
meanest employments. His spirit of compunction and gift of tears astonished and
strongly affected those that conversed with him. He said mass every day with
the most edifying devotion. By his zeal and ardent desire of the glory of God
and the salvation of souls he seemed, in his actions and preaching, another St.
Paul. Wherever he came, by his powerful words, or rather by that wonderful
spirit of zeal and devotion with which he spoke, he beat down the pride and
obstinacy of hardened sinners, filled their souls with holy fear, and softened
their hearts into compunction. At the end of a sermon which he made at Aquila
against the vanity, dangers, and frequent sins of the world with regard to
dress, and amusements, the ladies brought together a great quantity of fine
handkerchiefs, aprons, artificial heads of hair, 1 perfumes,
cards, dice, and other such things, and made of them a great bonfire. The same
was done at Nuremberg, Leipsic, Frankfort, Magdeburg, and several other places.
He had a singular talent at reconciling the most inveterate enemies, and
inducing them from their hearts to forgive one another. He made peace between
Alphonsus of Arragon and the city of Aquila; also between the families of
Oronesi and Lanzieni, and between many cities which were at variance, and he
appeased the most violent seditions.
St. Bernardin of Sienna established a reformation of
the Franciscan Order, and was appointed by the general, William of Cassal, in
1437, and confirmed by Pope Eugenius IV., in 1438, the first vicar-general of
the Observantin or Reformed Franciscans in Italy, in which office he continued
six years from his nomination by his general in 1437, and five from his
confirmation by the pope. St. John was twice chosen to the same office, each
time for the space of three years, and exceedingly promoted this reformation.
By one sermon which he preached on death and the last judgment in Bohemia, one
hundred and twenty young men were so moved, as with great fervour to devote themselves
to God in different religious Orders, of which sixty embraced his penitential
institute. He inherited St. Bernardin’s singular devotion to the holy name of
Jesus, and to the glorious Mother of God. The marquisate of Ancona, Apulia,
Calabria, and Naples, were the first theatres of his zeal; he afterwards
preached frequently in Lombardy and the Venetian territories; then in Bavaria,
Austria, Carinthia, Moravia, Bohemia, Poland, and Hungary
St. John was often employed in important commissions
by the Popes Martin V., Eugenius IV., Nicholas V., and Calixtus III. The
council of Basil, which had been called by Martin V., assembled in July, 1431,
under Eugenius IV., and was in the first sessions approved by him, till this
pope, alleging that the place was at too great a distance to suit the
convenience of the Greek emperor and the oriental prelates, removed it to
Ferrara, in 1437. 2 Those
prelates who obstinately opposed this removal proceeded at length to an open
schism. The pope employed St. John in several important commissions to stem
this evil, and many great personages, particularly Philip, duke of Burgundy, to
whom his holiness sent the saint for that purpose, were withdrawn by his
exhortations from the schism. The saint was sent nuncio by the same pope to the
Duke of Milan, to Charles VII., king of France, and into Sicily, and his
endeavours met everywhere with the desired success. He was one of the
theologians employed by his holiness at the council of Florence in promoting
the union of the Greeks. Certain vagabond friars called Frerots and Beroches,
the remains of the Fratricelli, whose heresy was condemned by Boniface VIII.
and John XXII. in the beginning of the fourteenth century, filled the
marquisate of Ancona with disturbances, till St. John, having received a
commission from Eugenius to preach against them, entirely cleared Italy of that
pestilential seditious sect. Many parts of Germany being at that time full of
disorders and confusion, the Emperor Frederick III., Æneas Sylvius, legate and
bishop of Sienna, (afterwards Pope Pius II.,) and Albert, duke of Austria, the
emperor’s brother, solicited Pope Nicholas that St. John might be sent into
those countries, that the force of his example, zeal, and eloquence might give
a check to the overflowings of vice and heresy. St. John, therefore, was
invested with the authority of apostolic legate, and, attended with one
colleague, travelled by Venice and Friuli into Carinthia, Carniola, Tirol,
Bavaria, and Austria, preaching everywhere with incredible fruit. His sermons
he delivered in Latin, and they were afterwards explained by an interpreter to
those who did not understand that language. The like blessings attended his
labours in Moravia, Bohemia, Poland, and Hungary. 3 He
converted in Moravia four thousand Hussites. Rockysana, the head of that party
in Bohemia, invited him to a conference; but King Pogebrac, fearing the
consequences of such a disputation, would not allow him the liberty. St. John
was mortified at this disappointment, and wrote a book against Rockysana. 4 It
would be too long to follow the saint in his progresses through the provinces
above-mentioned; also, through Brandenburg, Poland, and Hungary, or to mention
the honours with which he was received by the electors and other princes,
especially the Dukes of Bavaria and Saxony, the Marquess of Brandenburg, and
the emperor himself, who often assisted at his sermons.
Mahomet II. having taken Constantinople by assault on the 26th of May, 1453, Pope Nicholas V. sent a commission to St. John to exhort the Christian princes to take up arms to check the progress of the common enemy; which the saint executed with great success in several assemblies of princes of the empire. Nicholas V. dying in 1455, and Calixtus III. succeeding in the pontificate, St. John returned to Rome to receive the orders of the new pope. His holiness appeared more earnest than his predecessor had been to engage the Christians to undertake a general expedition against the infidels, who were carrying their victorious arms into the heart of Europe, 5 and he sent preachers to different parts to excite the princes to this war. St. John returned with ample powers to preach up the crusade in Germany and Hungary. Mahomet, after the taking of Constantinople, counted the western empire as already his own, and looked upon himself as master of all Christendom. Not doubting but he should soon plant the Ottoman crescent in the cities of Vienna and Rome, he marched his numerous victorious army into Hungary, and sat down before Belgrade on the 3d of June, in 1456. King Ladislas V. fled to Vienna; but John Corvin, commonly called Hunniades, 6 the brave Vayvode of Transylvania, and governor of Hungary, who had so often beat the Turks under Amurath, in Hungary, Transylvania, and Thrace, assembled his forces with all possible expedition, and sent to entreat St. John Capistran to hasten the march of forty thousand crusards, whom he had raised, to his assistance. The Turks covered the Danube with a fleet of two hundred ships of a particular construction for the navigation of that river, and had embarked on them an army of resolute veteran troops. Hunniades, with a fleet of a hundred and sixty saics, or small vessels, which were much lighter and much better commanded than those of the infidels, entirely discomfited them after a most obstinate and bloody engagement, and entered the town, which stands upon the confluence of the Danube and the Save. St. John Capistran attended him, animating the soldiers in the midst of all dangers, holding in his hands the cross that he had received from the pope. The Turks made several furious assaults upon the town, notwithstanding the slaughter of their bravest men was so great that they marched upon heaps of their own dead to the very walls. Thus at length they got into the town, and the Christians gave way before them. All things were despaired of, when St. John, appearing in the foremost rank, with his cross in his hand, encouraged the soldiers to conquer or die martyrs, often crying, with a loud voice, “Victory, Jesus, victory.” The Christians, thus animated, cut the infidels in pieces, threw them down from the ramparts, and drove them out of the town. In the sallies which the Christians made, they slew the Turks like sheep, and on every side repulsed their most determined and experienced troops. Mahomet, flushed with conquests and confidence of victory, became furious, and omitted nothing after every check to reanimate his troops, till at length, having lost his best officers and soldiers, and his own dearest friends, with sixty thousand soldiers, being himself wounded slightly in the thigh, and seeing the shattered remains of his great and haughty army, which he thought invincible, so dispirited, that he was no longer able, either by promises or severity, to make them face the Christians, shamefully raised the siege on the 6th of August; and, leaving behind him all his heavy artillery and baggage, and the greater part of his booty, retreated with precipitation. The next year he turned his arms, first against Trebizonde, and afterwards against the Persians; though, some time after, he again fell upon the West, when the brave Hunniades was no more. The glory of this victory is ascribed by historians not less to the zeal, courage, and activity of St. John Capistran than to the conduct of Hunniades. This great prince, who possessed the virtues of a Christian and all the qualifications of an accomplished general, was admirable for his foresight and precautions against all events, for his consummate knowledge of all the branches of the complicated art of war, for his undaunted courage in dangers, his alacrity, ardour, and cool presence of mind in action, and his skill in seizing the happy moments in battle upon which the greatest victories depend; which skill is so much the result of genius, improved by experience and deep reflection, that it may be called a kind of instinct, no less than the skill of able practitioners in physic in discerning the fatal, critical moments for applying powerful remedies in dangerous diseases, for strengthening nature in her efforts, or in checking, dissolving, correcting, or expelling morbid humours, &c.
It is not, however, detracting in the least from the glory of this Christian hero, to give equal praise to the zeal, activity, address, and courage of a religious man, in whose authority, prudence, and sanctity the soldiers placed an entire confidence. After all, it was the finger of the Almighty which overthrew phalanxes that seemed invincible. God employs second causes, but in them his mercy and power are not less to be adored. The divine assistance in this happy deliverance was, doubtless, obtained by the prayers of the servants of God, especially of St. John Capistran, whose name was then famous for many miracles which had been wrought by him. The brave Hunniades was taken ill of a fever, which he contracted by the fatigues of this campaign, and died at Zemplin on the 10th of September the same year. When he lay dying, he would absolutely rise, and go to church to receive the viaticum, saying, he could not bear the thoughts that the King of kings should come to him. St. John Capistran never quitted him during his last sickness, and pronounced his funeral sermon. At the news of his death Pope Calixtus III. wept bitterly, and all Christendom was in tears: Mahomet himself grieved, saying, in his boast, there was no longer any prince left in the world whom it would be either an honour or a pleasure to vanquish. St. John did not long survive him, being seized with a fever, incurable dysentery, and bloody flux, with the gravel. Whilst he lay sick in his convent at Willech or Vilak, near Sirmich, in the diocess of Five Churches, he was honoured with the visits of King Ladislas, the queen, and many princes and noblemen. Under his pains he never ceased praising and glorifying God; frequently confessed his sins, and received the viaticum and extreme unction with many tears. He often repeated that God treated him with too great lenity, and would never be laid on a bed, but on the hard floor. In this posture he calmly expired on the 23d of October, in 1456, being seventy-one years old. When Willech fell into the hands of the Turks, his body was removed by the friars to another town where the Lutherans afterwards (having plundered the shrine) threw it into the Danube. The relics were taken out of the river at Illoc, and are preserved there to this day. Pope Leo X. granted an office in his honour, to be celebrated at Capistran, and in the diocess of Sulmona. The saint was canonized by Alexander VIII. in 1690, and Benedict XIII. published the bull of his canonization in 1724. See his life compiled at length by F. Christopher of Variso, a Milanese, a disciple and companion; and again by F. Gabriel of Verona, another disciple. See also the letter of his religious companions, containing a relation of his death, to Card. Æneas Sylvius; Bonfinius, Dec. 3, l. 7; Æneas Sylvius, Hist. Boem. c. 65, and in Descr. Europæ, c. 8; Gonzaga in Austriacâ et Argentinâ Provincia, p. 451. F. Henry Sedulius, in Historia Seraphica, seu S. Francisci et aliorum hujus ordinis qui relati sunt inter sanctos, fol. Antv. 1611; and F. Wadding’s Annals, in eight vols. Fresnoy mistakes when he says, Wadding’s catalogue of writers makes his eighth volume: for there is an eighth volume of his annals printed at Rome, in 1654, after the others, very scarce before the new Roman edition.
Note 1. Artificial
heads of hair were used by some before bonnets became the fashion. [back]
Note 2. The council of Basil was continued eighteen years, first at Basil,
afterwards at Lausanne. Its proceedings in 1433 concerning the Hussites, and
some points of ecclesiastical discipline, were approved and confirmed by Pope
Eugenius IV. and this council is allowed to have been legal and general in the
beginning, says Bellarmin; most theologians and canonists say, to the tenth
session, held in 1433. During this session the pope, by a message, ordered it
to be removed; and from this time the synod refused to admit his legates. By a
few French theologians (whose number is very inconsiderable among those of that
nation) it has been esteemed legal beyond this term to the twenty-sixth
session, in 1437, when it was solemnly and finally dissolved by a bull of
Eugenius, and the general council at the same time opened at Ferrara, to which
Turrecramata, and a considerable part of those prelates that were assembled at
Basil, then removed. Some, however, staid behind, and continued their sessions,
but from this time schismatically, during the forty-five last sessions. In the
thirty-sixth (schismatical) session, anno 1439, it was decreed, that the
opinion which affirms the Blessed Virgin to have been conceived without
original sin, is conformable to the Catholic faith, and to be held by all
Catholics. The French Pragmatic sanction of Charles VII. relating chiefly to
the collation of benefices, in 1438, was approved by this council. In the
thirty-ninth session, in 1439, Amedius VII. formerly duke of Savoy, was chosen
antipope, under the name of Felix V. This prince had governed his state with great
prudence and virtue, and, in 1416, first erected the county of Savoy into a
duchy. In 1434 he resigned his dominions to his two sons, and, turning hermit,
retired to Ripailles, a most pleasant priory and solitude near the lake of
Geneva; whence the proverb Faire Ripaille, for taking a pleasant
country vacation. In 1439 he was prevailed upon by the schismatical prelates at
Basil to receive from them a pretended pontificate; which he afterwards
voluntarily resigned, in 1449, and, being created cardinal by Nicholas V., died
piously at Geneva. The presence of the chief patriarchs, as principal prelates,
(at least by their deputies,) and of bishops from the different kingdoms of the
Catholic Church, who represent the body of the first pastors of the whole church,
are conditions necessary to constitute a general council; which were wanting at
Basil after the tenth session; these were even then holding a general council
at Florence. The confirmation of the pope is also required by most canonists
and theologians to a general council. If doubts arise whether a council be
general, we are to consider whether it be looked upon by the church as such,
and as the representative of the whole; or whether the whole church
receives ex post facto, as they say, and acquiesces in its decisions.
Thus the frivolous objection that the conditions of certain councils are
ambiguous, falls to the ground, and we cannot in practice be at a loss where to
fix this authority, though this may sometimes be obscure till circumstances are
cleared up.
The true general council of Florence met first at Ferrara in 1437;
and thither John Palæologus, the Greek emperor, with his prelates, repaired.
After sixteen sessions, a contagious distemper breaking out at Ferrara, the
council was removed by Eugenius IV. to Florence, in 1439, and the same year, in
the twenty-fifth session, (which was the tenth that was held at Florence,) on
the 6th of July, the Greeks having renounced their schism and errors, (except
Mark of Ephesus,) the decree of union was signed. After the departure of the
Greeks the Armenians abjured their heresy, and subscribed a decree of union
proposed by Eugenius IV. This council lasted three years after this, and was at
length concluded at Rome, in the Lateran palace, in 1442. See Nat. Alex. Hist.
Sæc. 15, Diss. 8, 9; Macquer; Le Fevre in Cont. Fleury, t. 22, l. 3, Graveson;
Leo Allatius, de Consensu Eccl. Occid. et Orient; Berthier, Hist. l’Egl.
Gallic t. 16, &c. [back]
Note 3. Bohemia was at that time overrun with Hussites, and from the year
1415 had been a scene of blood and tumults. To revenge the death of John Huss,
Zisca, (whose true name was John of Trocznou,) a veteran general, assembled an
army of his followers, and plundered the whole country with unheard-of
barbarity. After the death of King Wenceslas, in 1417, he opposed the election
of Sigismund, who was Emperor of Germany, defeated his armies eight times,
built the strong fortress which he called Thabor, amidst waters and mountains,
and died in 1424. Sigismund had made peace with him before his death, and at
the council of Basil promised the archbishopric of Prague to John Rockysana, a
clergyman, who had been deputed by the Hussites to the council of Basil, but
who abjured that heresy, upon condition that the laity in Bohemia might be
allowed to communicate in both kinds. The deputies of the council of Basil, and
the Catholic assembly at Iglaw, in the diocess of Olmutz, in 1436, acquiesced;
but required this condition, that, in case of such a concession, the priest
should declare before giving the communion in both kinds, that it is an error
to believe that Christ’s body or blood is alone under either kind. This
Rockysana boggled at: nor would the pope ever grant him his bulls. His
partisans, however, styled him archbishop, and he appeared at their head till
his death, which happened a little before that of George Pogebrac, in 1471, who
had been king of Bohemia from the year 1458: though secretly a Hussite, he
demolished the fortress of Thabor, that it might not serve for a retreat to
rebels. [back]
Note 4. The chief works of St. John Capistran are, A Treatise on the
Authority of the Pope against the Council of Basil; The Mirror of Priests; A
Penitential; On the Last Judgment; On Antichrist and the Spiritual Warfare;
with some tracts on points of the civil and canon law. His books on the conception
of the Blessed Virgin Mary, on Christ’s passion, (on which see Benedict XIV. de
Canoniz. Sanct.) several against Rockysana, and the Hussites, &c., have
never been printed. [back]
Note 5. The victories of Tamerlane over Bajazet, in 1399, had not so
weakened the Turks, but they raised their heads again in the reign of Mahomet
I. who wrested from the Venetians several places of which they were then
possessed on the coasts of Asia Minor and in Europe; for their dominions at
that time extended from the Capo d’Istria to the walls of Constantinople. In
1420 this conqueror took from them Salonica, the capital of Macedon; which the
Greek emperor had given them, because he was not in a condition himself to
defend it. Mahomet’s two immediate successors, Amurath II. and Mahomet II. were
the greatest conquerors that nation ever produced. The former, nevertheless,
met with great checks from Hunniades and Scanderbeg. Hunniades defeated two
armies, which he sent to invade Hungary, in 1442, and obtained for King
Ladislas IV. a good peace. But that prince, thinking the opportunity of the
crusade favourable, broke his treaty, by the advice of the legate, Cardinal
Julian, on this false pretence, that the infidels never observed treaties with
Christians, when it seemed their interest to break them; as if the injustice of
others could excuse in them the same crimes. In punishment, whilst Hunniades
routed the left wing of the Turks, the king, by his own rashness, lost the
victory with his life, in the plains of Varne, in Bulgary, in 1444. Ladislas V.
the son of Albert of Austria, a child only five years old, being chosen king,
Hunniades was appointed governor of the kingdom, which he protected by his
valour. At the same time reigned in Epirus the famous George Castriot, called
by the Turks Scanderbeg, that is, Lord Alexander, who passed his youth among
them, an hostage from his father in the court of Amurath II. His wonderful
exploits and his victories over the numerous armies of Amurath and Mahomet II.
are as well known as the name of King Arthur. (See his life written by Marinus
Barlet, a contemporary priest of Epirus; and that compiled in French by F.
Poncet, Jesuit, in 1709.) Scanderbeg, on his death-bed, in the sixty-third year
of his age, with his children, recommended his dominions to the care and
protection of the Venetians; but they soon after fell into the hands of the
Turks. Matthias Corvinus, a son of the brave Hunniades, was chosen king of
Hungary in 1458, and, so long as he lived, defended that kingdom from the
insults of the infidels. [back]
Note 6. Or Hugniades, pronounced Hunniades. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume X: October. The Lives
of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/233.html
Weninger’s
Lives of the Saints – Saint John Capistran, Confessor
Article
Among the Saints who glorified and illustrated the
Church of Christ in the 15th Century, Saint John was one of the most famous. He
derived his surname from the place of his birth, Capistran, a town in the
kingdom of Naples. After he had studied the liberal arts, he was sent to
Perugia to study theology and law, in both of which he soon became so
proficient, that he was made an officer at the Court of Justice, and gained the
highest esteem of the whole city. One of the richest and first men gave him his
daughter in marriage, together with a large fortune. Every thing seemed to
smile upon John; but his good fortune lasted not long. Perugia refused to
acknowledge Ladislas, King of Naples, as her rightful Lord, and revolted
against him. John was secretly an adherent of the King, and stood well with the
royal army. This no sooner became known, than he was put in prison. He expected
surely that he, in whose service he had lost his liberty, would take his
defence and set him free; but as this did not take place, John began to see how
faithless the world is, and how changeable is all temporal happiness. About the
same time, his young wife died, and he determined to leave the world and
endeavor to gain, in a religious order, the grace of the Most High and eternal
salvation.
To this end, he sold all his property and gave the
money he received for it as ransom for his liberty, and then went to the
convent of Saint Francis, humbly praying to be admitted. The superior, fearing
that John had made his resolution too hastily, and that he would not persevere,
examined him very strictly, and tried his vocation with the greatest severity.
John stood the test and was allowed to take the vows after the novitiate; and
from that time, his life was a continual fast. He partook of food only once a
day, and ate no meat for 36 years. Three hours was all the time he gave to
sleep, and that upon the bare ground. Besides this, he scourged himself daily
to blood, and endeavored to mortify himself in every possible manner. His heart
was inflamed with love for God, and nothing was more agreeable to him than
union with the Almighty in prayer, reading devout books and listening to the
word of God. Before the Crucifix or in presence of the Blessed Sacrament, he
passed whole hours on his knees, either with tears in his eyes or in deep
rapture. The name of John, said he, had been given him by the special design of
God, in order that he should endeavor to become a favorite disciple of the Lord
and a faithful son of the Blessed Virgin. He was zealous for the salvation of
men, and travelled, for several years, through the principal cities of Italy,
preaching everywhere the word of God. He had an especial gift to move the most
hardened sinners; and the sighs and tears of his audience sometimes obliged him
to interrupt his sermon. At that period lived Saint Bernardine of Sienna, a
holy missionary, who possessed the same zeal as John, but who had been accused
at Rome, on account of his veneration for the most holy Name of Jesus, which to
some seemed immoderate. Saint John went to Rome to defend his friend, and thus
his virtue and wisdom became known to the Popes, who employed him in many
important affairs, all of which he conducted to their greatest satisfaction.
Nicholas V sent him as apostolic Legate to Hungary, Poland and Germany, which
gave him an opportunity to do indescribable good in’ those countries. Many heretics,
especially Hussites, were led back to the true Church; and in converting them,
he heeded not the peril in which he placed his own life. Twice was poison given
him by the enemies of the true faith, but God miraculously protected his life.
Many other labors of the holy man for the benefit of the faithful we omit for
want of space.
One deed, however, for which he deserved the thanks of
the whole Christian world, must not fail to find a place in this work. Mahomet
II threatened to exterminate Christianity. He had put an end to the Greek
empire in 1453, by taking Constantinople and more than 200 other Cities; and in
1456, with an immense army, he besieged the city and fortress of Belgrade, with
the intention of becoming master of the entire Western Empire. The Pope,
relying more on virtue and holiness than on the arms of the Christian princes,
sent Saint John to preach the holy war against the arch-enemy of Christianity,
and to exhort all Christian princes to take up arms, and commanded him to be
present in person with the Christian army during the campaign. The holy man
executed the command, united the Christian powers and urged them to the battle.
The two armies, the Turkish and the Christian, were arrayed against one
another, but the former was far superior to the latter in numbers; and yet on
the issue of this battle depended the fate of Christendom. Saint John, with a
crucifix in his hand, went from rank to rank, encouraging the soldiers to fight
bravely, by repeating to them that it was Christ and His Church whom they were
defending. The presence and the exhortation of so holy a man gave courage to
the soldiers, and, at the first assault, they carried consternation into the
army of the infidels. Mahomet himself was wounded, and his soldiers were lying
in thousands on the field of battle in their blood. The victory was complete,
and so visibly the fruit of a miracle, that neither the leaders of the
Christian armies, nor the soldiers, ascribed it to the pow’er of arms, but to
the holiness and prayers of Saint John. Thanking the Lord of armies for His
protection, the Saint after the war, retired to the cloister of Villich, in
Hungary, whence, after three months of a most holy life, he was called to
receive the crown of everlasting glory, in the 72nd year of his age. The
Almighty glorified His faithful servant, before and after his death, by many
miracles. At Vienna, in the church of Saint Stephen, is yet to be seen the
pulpit from which Saint John preached.
Practical Considerations
• As soon as Saint John recognized the instability of
the world, the faithlessness of the favor and friendship of man, and the vanity
of all temporal happiness, he began to seek most earnestly the favor and
friendship of the greatest of all monarchs, and with it, eternal salvation. He
acted wisely; for, the grace of God is to be esteemed more highly than that of
all the monarchs of the world. It is more necessary, useful and desirable than
the friendship of all men. It is very difficult to gain the friendship of men;
it is also very easy to lose it; and when we need it most we seldom find it.
The favor of God is easily gained; and no one can take it from us while we
deserve if In every need, we can promise ourselves to be supported by Him.
Why, then, do you not more eagerly seek after it? Why
do you not endeavor to preserve it? Why are you more solicitous to gain the
favors of mortal man than the grace of your God? “The love of a human being,”
says the pious Thomas a Kempis, “is a false and unstable love: but the love of
Jesus is true and constant.” Love and keep as a friend, Him who does not leave
you, especially not at a moment when all others will forsake you. Remain with
Jesus in life and death. Give yourself to Him who alone can help you when all
others abandon you.
• Nothing was more agreeable to Saint John than his
communion with God in prayer, in reading devout books and listening to the word
of God. In prayer, we speak to the Almighty, according to Saint Augustine. In
pious books and religious instructions, the Almighty speaks to us. Do you also
love this kind of intercourse with God? How much time do you devote to it? Your
conduct shows that you converse more willingly with men than with God, because
you give so much more time to the former than to the latter. Your many frivolous
visits, your long, empty conversations are a proof of it. Can you believe that
such intercourse with human beings is more useful or more necessary than an
intercourse with the Almighty? You can hardly be so foolish. “The greatest
Saints,” says Thomas a Kempis, “have avoided the society of men. As often as I
have been among men, I have returned from them less good. I wish I had been
more silent, and that I had not had any intercourse with men.” It is seldom
that one returns from long conversations without sin; for, the Holy Ghost
assures us that long conversations are a cause of sin. By this, however, I do
not mean to forbid necessary or proper intercourse with others. But do not
frequent the society of the wanton or wicked; and do not go too much into society.
Do not prolong your conversations without need. Guard yourself against empty,
useless or idle conversations. If you observe these rules, you will have more
time to be with God in prayer, devout reading and sermons. “If you withdraw
from gossiping and idle visits, you will find time enough for pious
meditation”, writes Thomas a Kempis.
MLA Citation
Father Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “Saint John
Capistran, Confessor”. Lives of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info.
20 May 2018. Web. 23 October 2021.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-john-capistran-confessor/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-john-capistran-confessor/
L'Aquila, Museo Nationale, Maestro di San Giovanni da
Capistrano (Giovanni di Bartolomeo dell’Aquila), cc.1480-1485.
The four side panels represent scenes of the saint's
life [counter-clockwise]: in the upper left panel, Holy Mass celebrated on the
battle field in the presence of the Crusaders below it, the Battle of Belgrade,
where the Crusaders fought against the Turks in the top right panel, a sermon
given by St. John in L'Aquila, during which some possessed people were healed.
in the background is the Cathedral of St. Maximus, as it would appear before
the catastrophic earthquake of 1703 that destroyed it almost completely. in the
lower right panel, the death of the saint.
The panel, dated between 1480 and 1485 (and then just
thirty years after the death of the saint) was first attributed to Sebastiano
di Cola from Casentino; later on, to a "Maestro delle Storie di S.
Giovanni da Capestrano", who also authored "St. Francis Receiving the
Stigmata", stored in the same room of the museum. According to the latest
studies, this Maestro should be identified with Giovanni di Bartolomeo from
Aquila, as recorded in Naples by a notary deed of June 1448: this painter shows
a Gothic formation in his meticulous attention to detail, and a Renaissance
influence in the use of perspective and volumes.
San Giovanni da Capestrano Sacerdote dei Frati
Minori
- Memoria Facoltativa
Capestrano, L'Aquila, 1386 - Ilok, Croazia, 23 ottobre
1456
Era nato a Capestrano, vicino all'Aquila, nel 1386, da
un barone tedesco, ma da madre abruzzese. Studente a Perugia, si laureò e
divenne ottimo giurista, tanto che Ladislao di Durazzo lo fece governatore di
quella città. Ma caduto prigioniero, decise di farsi francescano, diventando
amico di san Bernardino e difendendolo quando, a causa della devozione del Nome
di Gesù, venne accusato d'eresia. Anch'egli così prese come emblema il
monogramma bernardiniano di Cristo Re. Il Papa lo inviò suo legato in Austria,
in Baviera, in Polonia, dove si allargava sempre di più la piaga degli Ussiti.
In Terra Santa promosse l'unione degli Armeni con Roma. Aveva settant'anni, nel
1456, quando si trovò alla battaglia di Belgrado investita dai Turchi. Per
undici giorni e undici notti non abbandonò mai il campo. Ma tre mesi dopo, il
23 ottobre, Giovanni moriva a Villaco in Austria (oggi Ilok, in Croazia). È
stato canonizzato da papa Alessandro VII il 16 ottobre 1690. Nel 1984 il Papa
san Giovanni Paolo II lo ha proclamato patrono dei cappellani militari di tutto
il mondo.
Patronato: Giuristi, Cappellani militari
Etimologia: Giovanni = il Signore è benefico,
dono del Signore, dall'ebraico
Martirologio Romano: San Giovanni da Capestrano,
sacerdote dell’Ordine dei Minori, che difese l’osservanza della regola e svolse
il suo ministero per quasi tutta l’Europa a sostegno della fede e della morale
cattolica. Con il fervore delle sue esortazioni e delle sue preghiere
incoraggiò il popolo dei fedeli e si impegnò nella difesa della libertà dei
cristiani. Morì presso Ujlak sulla riva del Danubio nel regno di
Ungheria.
Non si può certo dire che fu un uomo tutto casa e chiesa, o meglio, visto che era un frate, tutto convento e cappella. Ha avuto una vita movimentata, molto varia e ricca di esperienze. Ha girato prima l’Italia e poi l’Europa, ma non per turismo religioso o per convegni di aggiornamento con soggiorno in alberghi a varie stelle... ma per predicare. E non dimentichiamo che, nel Quattrocento, lo stesso “viaggiare” era sinonimo di fatica, dormire poco, soffrire la fame e la sete con pericoli vari e imprevedibili: ogni giorno una buona dose di disagio di vario genere con avventure non sempre a lieto fine.
Nel 1453 era caduta la città di Costantinopoli, la capitale dell’Impero Romano d’Oriente. L’impressione fu enorme. Il senso della minaccia sulla cristianità europea era tangibile e incombente. La paura e l’angoscia erano tornate prepotenti e si facevano sentire con forza su larghi strati della popolazione. Anche se non su tutti. Davanti ad ogni avvenimento doloroso c’è sempre un certo numero di apatici, che sono poi quelli dagli ideali ristretti e dagli orizzonti che coincidono esattamente con il proprio benessere e tornaconto. Fu così anche allora.
Il nuovo pericolo che minacciava l’Europa era costituito dall’avanzata sanguinaria e apparentemente inarrestabile dell’Islam e dei Turchi. Furono i papi Niccolò V e poi il successore Callisto III che organizzarono una crociata in difesa della fede cristiana e dell’Occidente intero minacciati dal pericolo ottomano-islamico. Ma sul campo è stato Giovanni da Capestrano, un umile frate, a raccogliere la sfida e darsi da fare, con la predicazione, per reclutare uomini. Purtroppo solo gli Ungheresi, i più direttamente minacciati, risposero al suo appello.
Con un esercito di quasi 5.000 uomini si mise in cammino verso Belgrado,
fortezza che era stata chiusa in una tenaglia dalle truppe di Maometto II e
dalla flotta turca. Fu dapprima un comandante ungherese, lo Hunyadi, dietro suo
impulso a rompere l’assedio navale con un attacco che riportò pieno successo il
14 luglio 1456. Una settimana dopo arrivò anche la vittoria terrestre. E questa
ebbe come protagonista assoluto Giovanni da Capestrano che guidò l’attacco. Un
frate trasformatosi in generale vittorioso. Fu questa azione a difesa
dell’Occidente che gli meritò in seguito l’appellativo di “Apostolo dell’Europa
Unita”. Ma gli costò anche la vita. Contrasse infatti la peste e ne morì tre
mesi dopo nel convento di Ilok, in Croazia. Era il 1456. Anno della Battaglia
di Belgrado dell’Europa contro i Turchi, come viene indicato nei libri di
storia.
Giovanni: inquisitore e predicatore in Italia
Giovanni nacque il 24 giugno 1386 a Capestrano non lontano da L’Aquila, nell’Abruzzo. I suoi genitori erano di nobili origini. La prima istruzione l’ebbe in famiglia da uno speciale pedagogo. E ancora adolescente conobbe il dolore: subì infatti, per rappresaglia, l’uccisione di ben dodici persone del parentado e la distruzione della stessa casa. Giovanni studiò diritto canonico e diritto civile a Perugia. Diventò anche giudice di questa città facendosi notare e ricordare per la sua integrità morale e imparzialità. Stava per far rientro in paese per guadagnare un po’ di denaro e così autofinanziarsi gli studi per la promozione al dottorato, quando, nel 1415 in seguito ad un conflitto tra Perugia e Rimini, cadde prigioniero. Come sarà alcuni secoli dopo per Sant’Ignazio di Loyola che si convertì durante la prigionia, così fu per Giovanni da Capestrano (cf box a pag. 18). Alcuni anni dopo entrò tra i francescani osservanti, divenendo sacerdote nel 1417.
La sua vita si può dividere in due grandi periodi. Il primo comprende la sua attività in Italia fino al 1451; il secondo la sua predicazione nell’Europa centrale e la partecipazione alla battaglia di Belgrado, e la morte (1456).
Nel primo periodo furono tre i principali interessi di Giovanni: la predicazione, la difesa della ortodossia cattolica e la riforma dei frati minori.
A partire dal 1422 cominciò a predicare a L’Aquila davanti a grandi folle, che rimanevano estasiate alle sue parole e al suo entusiasmo. Folle enormi lo seguiranno anche a Roma, Siena, Perugia, Milano, Padova, Vicenza, Venezia e altre città. Fece anche alcune puntate in Spagna e in Terra Santa. La sua predicazione, specialmente durante l’Avvento e la Quaresima, fu un grande aiuto per il rinnovamento spirituale e dottrinale delle popolazioni italiane del tempo. Diventato un predicatore famoso, Giovanni ne conobbe un altro grandissimo, Bernardino di Siena, di cui divenne amico (e difensore quando venne accusato di idolatria). Fu quest’ultimo a comunicargli la devozione al nome di Gesù (condensato nelle famose tre lettere IHS che significavano Jesus Hominum Salvator, Gesù Salvatore degli uomini). Per le sue conoscenze del diritto Giovanni veniva anche chiamato dai papi come paciere e come diplomatico incaricato di delicate missioni.
Venne nominato in seguito inquisitore dei Fraticelli e chiamato così a combattere il fraticellismo: una setta che pretendeva di praticare “alla lettera e senza glosse” la regola di San Francesco, professando diverse dottrine dichiarate eretiche dalla Chiesa. Proprio per il successo che ebbe come riformatore dell’ordine francescano si meritò l’appellativo di “Colonna dell’Osservanza”.
Altro incarico che svolge con molto zelo e efficienza, anche senza i risultati desiderati, fu la sua attività di inquisitore degli Ebrei (1427) o meglio la sua battaglia contro l’usura, grandemente ed efficientemente praticata da questi, che ha poi lasciato su di loro lungo i secoli seguenti una fama poco bella.
Giovanni si era adoperato presso papi, principi e governatori di città, e
specialmente presso la regina Giovanna di Napoli, per far applicare le leggi
contro l’usura in generale e contro gli Ebrei in modo particolare, cercando di
costringere questi ultimi ad osservare le disposizione del diritto
ecclesiastico e civile del Regno. Non ebbe grande successo anche perché non
godette degli appoggi importanti su cui lui contava.
Un predicatore per l’Europa
Dal 1451 al 1456 abbiamo il secondo periodo della vita di Giovanni quello propriamente “europeo”. Su istanza di papa Niccolò V egli partì per l’Austria insieme a dodici compagni (tra i quali uno dei suoi biografi, un certo Nicola della Fara). Fu lo stesso imperatore Federico III a richiedere la sua presenza come predicatore (predicò in Baviera, nella Turingia, nella Sassonia, Slesia ed in Polonia, parlando in latino e aiutato da un interprete), come riformatore dei frati conventuali, come inquisitore degli Ebrei e anche per cercare di riconvertire gli hussiti di Boemia. Questi erano i seguaci del riformatore Jan Hus, arso come eretico nel 1415 (e “riabilitato” da Giovanni Paolo II nel dicembre ’99, quando espresse il “profondo rammarico per la crudele morte inflitta a Jan Hus e per la conseguente ferita, fonte di conflitti e divisioni, che fu in tal modo aperta nelle menti e nei cuori del popolo boemo”). Gli storici dicono che questo tentativo di “riconversione” fu un fallimento nonostante qualche compromesso raggiunto.
Ma questo punto nel programma di Giovanni diventava secondario rispetto al pericolo incombente posto dall’Islam che avanzava insieme ai Turchi. Si dedicò completamente a questo obbiettivo fino alla morte.
Che messaggio ci lascia Giovanni da Capestrano? Anzitutto la sua totale dedizione per la causa del Vangelo, attraverso la predicazione in Italia e nell’Europa centrale contrastando le eresie del tempo. Egli “può restare come esempio di un uomo che, in quello scorcio finale del Medio Evo, seppe capire problemi e aspirazioni, angosce e attese del suo uditorio, e cercò di ripresentare il Vangelo in quella situazione... Un messaggio ... resta per i predicatori di tutti i tempi, quello di farsi ricercatori e annunciatori del senso attuale che deve avere la rivelazione divina per ogni generazione e cultura” (A. Pompei).
Giovanni da Capestrano ha lasciato una profonda impressione nella Chiesa del Quattrocento, per la sua predicazione travolgente e convincente (e le sue prediche non erano propriamente uno show: duravano infatti dalle due alle tre ore, con qualche eccezione... ancora più a lungo). Fu un uomo di successo apostolico per le conversioni spettacolari operate, per i suoi poteri taumaturgici che esercitava per la povera gente, e non ultimo anche per la sua multiforme santità. “Giovanni appare come un discepolo di Cristo, del quale segue l’esempio per quanto la sua condizione umana glielo consente.
L’imitazione di Cristo è dunque primordiale ed il modello evangelico guida la
vita di Giovanni. La profonda pietà e la grandissima umiltà del santo colpirono
i suoi contemporanei; egli si imponeva prove umilianti, come attraversare la
città di Perugia, della quale fu giudice, malvestito e in groppa ad un
asinello. Il suo amore per la pace, legato ad un innato senso della giustizia
ed una ardente carità nei confronti del prossimo, lo pongono nella categoria
dei santi. La sua vita è condotta nel segno dell’austerità: accatta il suo
pane, porta quotidianamente il cilicio, digiuna tutti i giorni in eguale
misura” (da Storia dei Santi e della Santità cristiana, vol. I).
Un santo ancora oggi, per molti aspetti, significativo.
Autore: Don Mario Scudu, SDB
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/29800
GIOVANNI da Capestrano, santo
di Hélène Angiolini - Dizionario Biografico degli
Italiani - Volume 55 (2001)
GIOVANNI da Capestrano (Capistranus,
Iohannes de Capistrano, Kapristan), santo. - Nacque a Capestrano, vicino
L'Aquila, il 24 giugno 1386. Il padre, Antonio, il cui nome è noto da alcune
testimonianze d'archivio (Pandzič, Nicolini), di origine straniera, dovette
giungere in Italia al seguito di Luigi I d'Angiò, che contendeva a Carlo III
d'Angiò Durazzo la successione al Regno di Napoli. Lo stesso G. in una testimonianza
raccolta intorno al 1447 da Giacomo de Franchis, terziario francescano,
affermava che "meo patre fue ultramontano, fue barone et venne col duca
d'Angione" (Masci, p. 194). Ignoto è il casato della madre ricondotto alla
famiglia Amico, appartenente alla piccola nobiltà locale.
G. trascorse con tutta probabilità i suoi primi anni
in Abruzzo, regione coinvolta in quel periodo nelle tormentate vicende che
agitavano il Regno di Napoli. In questo quadro di precarietà politica e di
conflitti endemici deve essere inquadrata la morte violenta del padre, ucciso
insieme con altri suoi familiari da un gruppo rivale, avvenimento al quale G.,
all'epoca fanciullo di sette-otto anni, farà riferimento nel corso della sua
attività omiletica. Intorno al 1405-06 era a Perugia dove, dopo essere stato
accolto nel collegio della Sapienza, l'importante istituzione voluta dal card.
Niccolò Capocci per accogliere studenti di modeste condizioni economiche, seguì
i corsi di diritto civile presso il locale Studium. Fra i suoi professori,
ricordato con orgoglio e devozione nella sua produzione letteraria, compare il
nome di Pietro di Angelo degli Ubaldi: a questi anni di formazione e a questa
esperienza intellettuale devono essere ricondotti alcuni aspetti della sua
opera e della sua personalità. Consigliere della domus sapientiae nel
1411, G. dovette licenziarsi tra la fine di quell'anno e il 1412, senza però
addottorarsi.
La notizia che vuole G. membro della Vicaria di Napoli
intorno al 1410 quando vennero inquisiti per alto tradimento il conte di
Sant'Agata, Ladislao, insieme con suo figlio, notizia riferita da Paride Dal
Pozzo nel suo trattato De syndicatu e riportata dalla letteratura
erudita, è stata posta in dubbio da studi più recenti (Nicolini, p. 47; Maffei,
1991), anche se la presenza di G. quale funzionario della Curia del Regno non
può essere esclusa.
Poco tempo dopo, nel 1413, G. compare, al seguito del
podestà Coluccio Grifi da Chieti, in veste di giudice "ad civilia"
per il quartiere di S. Susanna di Perugia, la cui amministrazione della
giustizia, una volta devolutasi la città a Ladislao d'Angiò Durazzo (1408), era
affidata a esponenti graditi al sovrano angioino. L'incarico svolto da G. a
partire dal mese di giugno di quell'anno fino alla primavera del 1414, quando
al pari degli altri membri della famiglia podestarile fu sottoposto al
sindacato (22 maggio 1414), può essere visto come una testimonianza dei legami
intercorsi fra G. e la Curia napoletana. La cronologia degli eventi successivi
relativa all'ingresso di G. nell'Ordine francescano non è ancora pienamente
accertata. Secondo Nicolini, morto nell'agosto 1414 Ladislao, la città umbra
conobbe un breve periodo di tranquillità interrotto nel 1416 per l'avanzare
delle truppe di Braccio da Montone (Andrea Fortebracci) e per il riaccendersi
nel contado circostante delle violenze dei fuorusciti. Caduta Perugia sotto il
controllo di Braccio il 12 luglio e rientrati gli esiliati politici in città,
G. già giudice per conto di Ladislao, legato quindi al precedente governo
("a quodam exule clari ordinis Perusini adversae partis", Niccolò da
Fara, p. 440 n. 4) sarebbe stato imprigionato a Torgiano.
Stando alle fonti agiografiche G., che nel corso della
prigionia tentò di evadere senza successo dalla cella in cui era rinchiuso,
ebbe nel corso della reclusione due visioni di s. Francesco che lo invitava a
una totale e repentina conversione di vita.
Liberato dietro riscatto, G. fece ritorno a Perugia e
fu accolto presso la comunità osservante del convento francescano di
Monteripido, centro di irradiazione dell'esperienza spirituale avviata qualche
decennio prima da fra Paoluccio Trinci. Il totale mutamento nell'esistenza di
G. lo condusse ad annullare il matrimonio contratto in precedenza, ma mai
consumato, con una giovane di Capestrano, unione ricordata di sfuggita dai
primi biografi, e alla quale lo stesso G. accennerà nel corso dei suoi
interventi omiletici. Vestito l'abito francescano, G. fu ordinato chierico nel
corso del 1417 e con tutta probabilità lo stesso anno iniziò a predicare.
Uno spazio particolare dovette essere dato da G., fin
dai primi momenti della sua conversione, all'impegno contro i seguaci dei
fraticelli. Tale attività ebbe il suo primo suggello l'anno successivo quando,
incontratosi a Mantova nel mese di maggio del 1418 con Martino V Colonna, di
ritorno quest'ultimo dal concilio di Costanza, G. venne nominato inquisitore.
Di questo primo formale incarico affidatogli da papa
Colonna non abbiamo altra testimonianza che il ricordo dello stesso G. che, nel
1452, accennava all'incontro mantovano nonché alla missione affidatagli dal
pontefice (Wadding, XII, p. 156). Essa sanciva, ai primordi del suo lungo
percorso umano e spirituale, uno degli aspetti che caratterizzeranno
l'apostolato di G., dove accanto all'attività omiletica si affiancherà anche
quella inquisitoriale, sorretta fra l'altro dalla sua attenta formazione
giuridica. I suoi interventi saranno principalmente rivolti contro quei
"Fraticelli de opinione" che godevano ancora di un certo seguito
nelle aree periferiche del territorio umbro-marchigiano, ma nel corso degli
anni la sua attività di inquisitore fu richiesta anche in altri ambiti
spirituali, come in occasione dell'indagine del 1437 rivolta alla Congregazione
veneziana dei gesuati.
La sua ordinazione sacerdotale dovette avvenire dopo
il 14 nov. 1418.
Un registro di suppliche, attualmente conservato
presso l'Archivio segreto Vaticano (Reg. Suppl., 117, cc. 133 s.), fa
esplicitamente riferimento a G. al quale fu concessa l'ordinazione nonostante
il fatto che mentre "saecularia officia exercens, sententias protulit
corporales, morte postmodum executa" (Pandzič, p. 81).
L'attività di G. per gli anni seguenti non è nota con
certezza: dopo avere vissuto probabilmente all'Aquila presso il convento di S.
Giuliano, diventando vicario per la provincia osservante abruzzese, G. predicò
nel 1422 all'Aquila e a Roma, per il giubileo indetto da Martino V, dove tenne
in campo de' Fiori una predica contro la baratteria, che costituirà uno dei
temi ricorrenti della sua produzione omiletica. In autunno, dopo aver predicato
a Ferrara e a Firenze, era di nuovo a Roma dove rimase probabilmente nei primi
mesi del 1423.
Risale a questo periodo un mandato di Martino V con il
quale venivano revocate le disposizioni precedentemente emanate dallo stesso
papa in favore degli ebrei del Patrimonio (Simonsohn, 1989, doc. 620). Pur non
essendoci esplicite testimonianze sulle responsabilità di G. in merito a tale
provvedimento, quest'ultimo è comunemente ritenuto come il primo di una serie
di interventi sollecitati da G. al fine di riconfermare nella sua pienezza la
normativa canonistica nei confronti degli ebrei.
Sempre nel corso del 1423 G. dovette recarsi
all'Aquila che, dall'inizio dell'anno era cinta d'assedio da Braccio da
Montone. Il condottiero umbro, all'epoca al soldo di Giovanna II d'Angiò e
dell'erede designato di questa Alfonso d'Aragona, minacciava infatti il
capoluogo abruzzese che, nel maggio 1423 aveva reso formale atto di omaggio a
Luigi III d'Angiò, anch'egli aspirante al trono di Napoli e sostenuto da
Martino V. Non è improbabile che G. sia stato mediatore fra la città e lo
stesso Braccio (Faraglia, 1908, p. 269), mediazione che però non sortì alcun
effetto. G. dovette in seguito recarsi a Siena dove, nel giugno di quell'anno
era stato trasferito il concilio, apertosi a Pavia nel mese di aprile.
Un codice conservato nella Biblioteca del convento di
S. Francesco di Capestrano (cod. n. XXXI) contenente il ciclo omiletico tenuto
da G. nella città toscana, presenta alle cc. 194r-198r un sermone per la festa
di S. Saba che ricorre il 5 dicembre: è quindi probabile che G. fosse già
presente a Siena alla fine del 1423 dove predicò per tutta la quaresima del
1424, subito dopo lo scioglimento dell'assise conciliare, alla quale egli, con
tutta probabilità, partecipò. Lo stesso codice si rivela estremamente
interessante perché contiene alle cc. 127r-139v una versione latina del ciclo
di prediche in volgare dato da Bernardino da Siena nella chiesa fiorentina di
S. Croce, fra il 30 aprile e il 3 maggio, ed è quindi la concreta testimonianza
di quel vicendevole rapporto di familiarità e di amicizia fattiva che legò G. a
Bernardino e che non si sarebbe mai più interrotto. È probabile al riguardo che
G., una volta lasciata Siena, si sia diretto a Firenze dove avrebbe ascoltato
il suo confratello, inaugurando una pratica, quella di riprodurre in latino i
sermoni di Bernardino, che avrebbe compiuto anche in seguito. Il fatto che la
prima delle prediche bernardiniane non sia autografa di G., ma è forse scritta
di proprio pugno dal senese, non contraddice a detta degli studiosi (Forni -
Vian, 1991) questa ipotesi: recatosi subito dopo Pasqua a Firenze per
incontrare Bernardino, questi avrebbe di suo pugno scritto sul codice di G. la
prima delle sue prediche del ciclo di S. Croce, oppure secondo un'altra ipotesi
G. si sarebbe trattenuto a Siena fino al mese di giugno continuando a predicare
e lì sarebbe stato raggiunto da Bernardino.
Non si hanno molte notizie su G. nei mesi successivi:
egli dovette lavorare spesso insieme con Bernardino che, nell'estate del 1425,
fu impegnato in un'intensa attività di predicazione, a Perugia e ad Assisi,
della quale è preziosa testimonianza un codice autografo di G., contenente
sunti del ciclo omiletico bernardiniano (Modena, Convento di S. Cataldo, ms.
XXX; cfr. Pacetti, 1940, p. 19).
L'impegno di G. a Perugia in occasione della
predicazione di Bernardino è presente nella redazione dei riformati statuti
cittadini, comunemente noti come "Statuta Bernardiniana", dove fu
riaffermata con maggior efficacia il rigore della normativa statutaria
esistente (sul valore degli interventi bernardiniani a Perugia e quindi, in
questa specifica occasione, anche di G. cfr. J.-C. Maire Viguer, Bernardino
et la vie citadine, in Bernardino predicatore nella società del suo tempo, Atti
del Convegno del Centro di studi sulla spiritualità medievale, Todi… 1975, Todi
1976, pp. 276-280).
Bernardino e G. erano impegnati a predicare nel corso
della quaresima 1426, rispettivamente a Viterbo e a Rieti, quando al Senese fu
ingiunto di recarsi a Roma per difendersi dall'accusa di eresia per avere
predicato e diffuso il culto del nome di Gesù, incentrato sulla devozione del
trigramma "IHS", spesso esposto da Bernardino nel corso della sua
predicazione e, da alcuni anni, oggetto di critica da parte dei suoi
detrattori. Dopo una breve sosta al convento aquilano di S. Giuliano, G. si recò
a Roma dove partecipò alla pubblica disputa dalla quale Bernardino uscì
completamente riabilitato. Sempre in occasione del suo soggiorno romano, G.
ottenne dal pontefice ampi poteri per intervenire contro i fraticelli in ogni
luogo d'Italia (Bullarium Franciscanum, VII, n. 1710). In quel torno di tempo,
insieme con Giacomo della Marca, avrebbe anche indagato a Miaolati, località
nei pressi di Jesi considerata l'epicentro dell'eresia fraticellesca nella
Marca anconitana.
Di tale avvenimento abbiamo testimonianza dal Dialogus
contra fraticellos di Giacomo, in cui questi accusa gli stessi
"fraticelli" di aver provato a uccidere sia lui sia G. ricorrendo a
sicari appositamente reclutati (p. 254).
Il successivo ritorno all'Aquila fu festeggiato da una
lunga predica dove G. esibì una tavola recante il nome di Gesù, suscitando,
stando il racconto di Bernardino da Fossa, la liberazione dal demonio di alcuni
ossessi, elemento ricorrente nella successiva iconografia di Giovanni.
Risalgono a questo periodo alcune iniziative svolte da G. nel territorio del
Regno di Napoli che lo videro impegnato in una intensa attività di mediazione
nelle città abruzzesi e presso la regina Giovanna II.
Ai primi di novembre era a Sulmona dove intervenne
dietro richiesta della contessa di Popoli, Maria Cantelmo, per favorire il
rientro in città di alcuni esponenti legati alla famiglia Merolini, di qualche
rilievo politico in ambito locale, allontanati in precedenza perché ritenuti
oppositori dei reali angioini. In seguito intervenne per dirimere una
controversia fra Ortona e Lanciano, sorta quando gli abitanti di Lanciano, sede
quest'ultima di una fiera assai rinomata in tutto il Regno, avevano cercato di
ottenere i privilegi necessari per la costruzione di un porto lungo il lido di
San Vito Chietino, minacciando in tal modo i proventi dell'attività mercantile
della cittadina adriatica. L'iniziativa di G. ottenne un formale successo con
la sigla di una patto fra i due centri (17 febbr. 1427), volto in primo luogo a
garantire alle due comunità identici privilegi fiscali.
Nella primavera G. dovette risiedere presso la corte
di Giovanna II, all'epoca di stanza ad Aversa, dove si era recato per ottenere
rettifica dell'accordo siglato fra Ortona e Lanciano. In tale occasione ottenne
dalla sovrana (3 maggio) e dal duca di Calabria, Luigi d'Angiò (21 maggio), la
promulgazione di due editti che concedevano a G. pieno mandato nel procedere
contro il prestito ebraico e per imporre l'obbligo del segno distintivo agli
appartenenti delle locali comunità israelitiche. G. si recò in seguito a Roma
dove, munito anche di queste autorizzazioni regali, otteneva dal pontefice (7
giugno) la conferma dei suoi poteri inquisitoriali contro i fraticelli, nonché
l'estensione dei provvedimenti antiebraici ottenuti nel Regno (Bullarium
Franciscanum, VII, n. 1710, 1). Si andava delineando così, fin dai primi anni
della sua attività, una continua cura nel raccogliere materiale probatorio, sia
sul piano strettamente normativo, sia su quello più diffusamente letterario e
teologico, che sarà una caratteristica dell'azione di Giovanni. Proprio al
pontefice si sarebbero in seguito rivolti, in rappresentanza delle comunità
abruzzesi, i due medici ebrei Vitale d'Angelo d'Abramo dell'Aquila e Salomone
di Ventura d'Anagni, al fine di ottenere la revoca di tali limitazioni, revoca
concessa il 20 agosto di quello stesso anno.
Il successivo itinerario compiuto da G. è poco noto;
con tutta probabilità nell'autunno si trovava presso il santuario di S.
Michele, in Puglia, regione dove dovette rimanere anche nei primi mesi
dell'anno successivo. Stando a una sua testimonianza, gli fu proposta la sede
vescovile di Chieti, che fu affidata, visto il suo rifiuto, ad Amico Agnifili,
suo amico. Nel giugno 1429 G. era a Roma dove, l'8 di quel mese, sotto la presidenza
di G. Orsini, cardinale protettore dell'Ordine, era previsto un incontro,
conclusosi con un nulla di fatto, fra esponenti delle comunità conventuali e
osservanti, al fine di ricomporre i continui dissidi presenti fra le due
famiglie. Tappa successiva per le vicende dell'Osservanza fu il capitolo
generale dell'Ordine, tenutosi ad Assisi fra il 15 e il 21 giugno 1429, dove
oltre all'elezione di Guglielmo da Casale come ministro generale, furono
promulgate in favore dell'Osservanza delle nuove costituzioni, comunemente note
come costituzioni martiniane.
Fra i dati essenziali della riforma figuravano la
rinuncia ai beni immobili e all'uso del denaro, nonché il ripristino dei
sindaci apostolici, mentre l'unità di governo veniva sancita con la rinuncia,
da parte degli osservanti, delle vicarie provinciali, con cui lo stesso
movimento si era organizzato nel suo interno. L'accordo era destinato a
rivelarsi di breve durata poiché Martino V con la bolla "Ad statum" (Bullarium
Franciscanum, VII, pp. 737 s.) modificava in modo sostanziale la portata delle
costituzioni di Assisi, concedendo di nuovo ai frati minori la possibilità di
possedere e gestire beni immobili e redditi.
Dopo il capitolo G. fu principalmente impegnato in una
serie di indagini antiereticali a Rieti.
Qui intervenne contro tre donne e un uomo, di scarso
rilievo sociale e intellettuale, stando le fonti, i quali nonostante la
pubblica abiura furono incarcerati perché "relapsi" (Wadding, X, n.
33). Di diverso tenore fu l'attività inquisitoriale che egli diresse, nel mese
di novembre, nei confronti di Nicola e di Battista Brancaleone, signori di
Belmonte in Sabina, accusati di avere dato ospitalità ai fraticelli.
Parallelamente alla sua indagine che aveva dovuto in qualche modo incrinare gli
equilibri interni alla piccola compagine cittadina, le autorità locali si
premurarono, infatti, nel mese di dicembre, di inviare un messo presso la Curia
romana per sostenere l'innocenza dei Brancaleone (cfr. Sacchetti Sassetti,
1964).
Successivamente G. dovette recarsi a Roma, dove era
senz'altro presente quando il 20 febbr. 1431 Martino V moriva; un mese dopo
salì al soglio pontificio il veneziano Gabriele Condulmer che prese il nome di
Eugenio IV (3 marzo).
La sensibilità religiosa del nuovo pontefice, uno
degli ispiratori della riformata Congregazione canonicale agostiniana sorta
presso il convento veneziano di S. Giorgio in Alga, dimostrò subito larga
disponibilità nei confronti delle istanze di G. e dell'Osservanza in generale.
In tale prospettiva si inserisce la revoca, con la bolla "Vinea Domini
Sabaoth", delle già ricordate modifiche delle costituzioni martiniane,
revoca che reintegrò, sebbene per poco tempo data la reazione negativa dei
conventuali, la figura dei vicari per ogni provincia osservante. In occasione
del capitolo degli osservanti tenutosi nel convento bolognese di S. Paolo al
Monte il giorno di Pentecoste, il compito di visitatore generale fu affidato a
Giovanni.
Nel corso della primavera G. era stato anche impegnato
nel rispondere alle critiche mosse da Filippo Berbegall.
Questi, promotore della diffusione dell'Osservanza nei
territori spagnoli, aveva infatti criticato e rifiutato, in alcuni brevi
scritti polemici, la sostanza delle costituzioni martiniane ritenute troppo
compromissorie. Alle sue Apostillae G. rispose con un trattatello
(terminato il 9 maggio ed edito oltre che in Repetitionum iuris canonici
volumina sex, VI, 2, Venetiis 1587, pp. 56-63; ibid., Coloniae 1618, VI,
pp. 115-119, anche da J.M. Pou y Martì, Visionarios, beguinos y fraticelos
catalanes…, Vich 1930, pp. 269-283) in cui individuava nello zelo rigoroso di
Berbegall, in seguito sottoposto nel 1432 a inquisizione, sostanziali punti di
contatto con le dottrine fraticellesche.
Nello stesso torno di tempo fu di nuovo impegnato nel
difendere Bernardino da Siena dalle accuse di eresia che lo videro oggetto di
nuove indagini inquisitoriali. All'intercessione di G. si deve probabilmente la
redazione della bolla con la quale Eugenio IV, il 7 genn. 1432, difese la
persona di Bernardino da ogni sospetto. L'attività svolta in questo periodo non
è nota nella sua interezza; la riconferma dei suoi poteri inquisitoriali,
contenuta in una bolla del 1° maggio (Bullarium Franciscanum, n.s., p. 32),
attesta che il suo impegno contro i fraticelli "de opinione" era
sempre in primo piano. Un anno dopo era senz'altro a Roma quando poco dopo la
concessione della custodia della Terrasanta agli osservanti, Eugenio IV
incontrò il 9 luglio un gruppo di confratelli in procinto di partire per la Palestina.
Attestato ad Ascoli Piceno intorno alla fine di novembre, G. nel corso della
quaresima 1434 era ad Agnone e in seguito fu a Ferrara, dove dovette essere
presente al sinodo diocesano nel quale vennero presi importanti provvedimenti
in materia di normativa suntuaria.
All'esperienza ferrarese, alla quale fa riferimento
diretto lo stesso G. nella sua opera, si deve la redazione avvenuta tra il 1434
e il 1437 del Tractatus de usu cuiuscumque ornatu (noto nella
traduzione di A. Chiappini, Siena 1956, tratta dal manoscritto n. IX, cc.
134-165, della Biblioteca del convento di S. Francesco di Capestrano).
Strutturato in sette Quaestiones, il trattato ripropone la necessità di
una convenientia nell'ornamento, non solo femminile, consona alla
dignità sociale ricoperta dal singolo all'interno della società. Il trattato
assume un particolare valore che lo allontana dal tradizionale tema delle
"vanità" in quanto la riflessione intorno agli oggetti di lusso è
un'occasione per ripensare la "tematica del superfluum come
decisiva del fattore economico" (Todeschini, p. 31).
La morte di Giovanna II, avvenuta il 2 febbr. 1435,
ripropose la mai sopita questione della successione al Regno di Napoli e
coinvolse di nuovo G. che dovette rimanervi, tranne una breve parentesi a
Firenze presso Eugenio IV avvenuta intorno al mese di ottobre, fino all'estate
1436, cercando di difendere e sostenere la legittimità delle pretese di Renato
III d'Angiò, succeduto nella lotta al trono dopo la morte del fratello Luigi.
Il suo impegno fu volto a favorire la venuta nel
Regno, in qualità di legato pontificio, del cardinale Giovanni Vitelleschi,
nonché a cercare una soluzione presso gli esponenti più importanti della
feudalità baronale, gli unici concreti interlocutori capaci di determinare la
risoluzione del conflitto dinastico in atto. In questa prospettiva devono
essere visti gli incontri di G. con i maggiori esponenti della fazione
angioina, fra i quali Giacomo Caldora e suo fratello Raimondo, nonché con
Giovanni Antonio Del Balzo Orsini, principe di Taranto e sostenitore
dell'Aragonese.
Terminata la missione nel Regno di Napoli, G. era
certamente a Bologna intorno alla fine del 1436, dove risiedeva la Curia
pontificia: a questo periodo risalgono infatti alcuni provvedimenti emanati da
Eugenio IV, e sollecitati dall'impegno di G., volti a favorire la vita in
comunità dei laici. Nominato commissario visitatore della vicaria francescana
d'Oriente fu sostituito nella missione da Giacomo Primadizzi che partì in
missione al posto di G. nell'estate 1437. Nel mese di maggio, nel frattempo,
era stato di nuovo a Ferrara incaricato di promuovere la riforma presso le
clarisse del convento di S. Guglielmo. In seguito fu mandato a Venezia per
indagare insieme con il vescovo della città lagunare, Lorenzo Giustinian, dell'accusa
mossa ad alcuni esponenti della Congregazione dei gesuati, di simpatizzare per
la cosiddetta "dottrina del libero spirito" e di diffondere le tesi
contenute nel libro "qui dicitur Liber simplicium amantium"
(Guarneri, p. 470) nel quale va ravvisato il Miruoer des simples ames di
Marguerite Porete. L'indagine si risolse positivamente per i componenti della
Congregazione che furono scagionati da ogni accusa con un decreto episcopale
emesso il 2 ottobre di quell'anno.
Risale a questo torno di tempo la composizione di
alcune opere a carattere giuridico che riconfermano, anche nel pieno del suo
apostolato, la valenza e la peculiarità della sua formazione intellettuale. Si
tratta della Expositione della Clementina sopra la regola de li frati
minori, translata ad litteram de latino in vulgare composta da G. nel
corso della sua missione nel Regno, e la Postilla in Clementina
exivi. I due interventi, ancora inediti (cfr. Chiappini, 1927, pp. 79 s.)
non sono ancora stati oggetto di uno studio specifico e sono un'altra
testimonianza della valenza di G. "giurista dal pulpito" e
francescano. Si tratta infatti di due interventi, di diverso valore e spessore,
che attestano l'interesse di G. nei confronti della nota decretale "Exivi
de paradiso", emanata da Clemente V in occasione del concilio di Vienne
(1311) e poi confluita all'interno delle Constitutiones dello stesso
pontefice (c. 1, Clem., V, 11) che, insieme con la costituzione
"Exiit qui seminat" di Niccolò III del 1279, definiva e qualificava
il valore e le funzioni della proprietà in seno alla fraternità francescana
intervenendo, sul piano normativo, in merito alla "questione della
povertà". Sempre a questo periodo risalgono anche altre opere a carattere
schiettamente giuridico come la Lectura super tertium Decretalium e
la Lectura super quintum Decretalium (Chiappini, 1927, pp. 65-67) che
furono edite nel corso del XVI secolo nella raccolta Tractatus universi
iuris (Venetiis 1584).
Dopo un breve soggiorno a Bologna, G. predicò nel
corso dell'Avvento a Verona dove fu accolto dal cardinale Antonio Correr,
figura di primo rilievo della Curia pontificia, legato a doppio filo non solo
con i più autorevoli esponenti dell'Osservanza, ma anche con la già ricordata
comunità agostiniana di S. Giorgio in Alga di Venezia. La sua permanenza a
Verona si protrasse per una malattia che lo colpì nel mese di dicembre: G. vi
ebbe occasione di rincontrare il cardinale Giuliano Cesarini, suo compagno di
studi nel corso degli anni perugini, di ritorno dal concilio di Basilea e diretto
a quello di Ferrara.
Apertosi nel luglio 1431 a Basilea, il concilio aveva
lungamente dibattuto, a partire dal 1433, il delicato rapporto con la Chiesa
boema, nella quale avevano trovato accoglienza le correnti utraquiste,
riproponenti in forma moderata le teorie di Jan Hus duramente represse in
occasione del concilio di Costanza. I padri di Basilea erano infine giunti alla
concessione di un concordato (1434) con gli utraquisti, passato alla storia con
il nome di "Compactata", con il quale veniva ammessa, fra l'altro, la
concessione della comunione ai laici sotto le due specie. L'incontro fra G. e
il cardinale Cesarini avveniva quindi dopo la concessione di questi importanti
accordi e prima che il concilio venisse trasferito a Ferrara.
G. era ancora a Verona, nella quaresima del 1438, dove
si trattenne fino a Pentecoste e fu impegnato in un ciclo di prediche
riguardanti le attività economiche e, più specificatamente, l'usura.
A questa esperienza omiletica si deve la redazione del
trattato De usura (o De cupiditate) scritto, come afferma G.
"ad instantiam et requisitionem magnificorum et spectabilium dominorum
militum et doctorum ac nobilium civium Veronensium". All'interno
dell'opera G. discute dei contratti leciti, delle diverse forme di prestito e
dei casi in cui possono essere considerati legittimi, sul piano
etico-economico, gli interessi richiesti in tali occasioni. L'opera, l'unica
fra quelle di G. a essere stata oggetto di un'edizione quattrocentesca
(Coloniae 1480, cfr. Hain - Copinger, Repertorium bibliographicum, n.
4376, Indice generale degli incunaboli, III, n. 5192, per le altre
edizioni cfr. Chiappini, 1927, pp. 55-57) si presenta come un'articolata
riflessione sull'uso dei beni e del denaro. In tale prospettiva G.
"distingue accuratamente fra prestito ad interesse lecito e usura",
consentendo "ogni pagamento di interesse che ripaghi una perdita
effettiva", non accogliendo in tale prospettiva il prestito su pegno,
praticato essenzialmente dalle comunità ebraiche, in quanto questo è giudicato,
in linea con la riflessione operata da lungo tempo in seno all'Ordine come
"la possibilità di cessione di un alto valore reificato contro un basso o
nullo valore d'investimento" (Todeschini, p. 35).
Sempre in occasione della sua permanenza veronese G.
scrisse anche il Tractatus de auctoritate papae et concili, in vista di
una sua partecipazione al concilio di Ferrara, poi non avvenuta.
L'opera (edita una prima volta a Venezia nel 1580 e,
poco dopo, sempre a Venezia nel 1584 all'interno della collana Tractatus
universi iuris, XIII, 1, pp. 32-66, cfr. Chiappini, 1927, pp. 43 s.) si
inserisce a pieno titolo in quella vasta produzione volta a riconfermare, in
pieno dibattito conciliare, la supremazia dell'autorità pontificia e si
presenta come "un'enciclopedia teologico-giuridica scritta con intento
sistematico" (Dolcini, p. 122) per sostenere come la "frammentazione
del potere civile" trovasse la sua "giustificazione dentro la
superiore unità garantita dalla monarchia papale" (ibid., p. 113).
Il soggiorno veronese fu particolarmente fecondo anche
per le relazioni tessute da G. con gli esponenti del patriziato locale, quegli
stessi che lo avevano sollecitato alla redazione del De cupiditate e
che erano particolarmente attivi e presenti all'interno delle confraternite
cittadine, in quella rete assistenziale e devozionale alla quale il movimento
dell'Osservanza guardava con costante attenzione (De Sandre Gasparini, 1989,
pp. 101-112). Proprio nel corso della sua permanenza a Verona fu fra l'altro
avviata la raccolta per i fondi dell'erigendo ospedale di S. Maria della Scala
in favore del quale G. scrisse anche un breve intervento, di carattere
essenzialmente giuridico, De executione cuisidam testamenti, volto a
dirimere eventuali controversie testamentarie che potessero limitare le entrate
della nuova istituzione (cfr. Chiappini, 1927, p. 55).
Invitato per Pentecoste a Trento per svolgervi un
ciclo di prediche, G. era senz'altro presente nel principato vescovile a
ottobre dove trascorse anche il Natale. In occasione di un sinodo tenutosi il
22 apr. 1439 G. predicò alla presenza dello stesso vescovo e dei prelati della
diocesi.
I temi dibattuti in tale occasione vennero
successivamente ripresi nel suo Speculum clericorum, elaborato fra il 1440
e il 1442. Il testo (edito anch'esso unitamente al De auctoritate papae a
Venezia nel 1580, cfr. Chiappini, 1927, pp. 59 s.; Id., 1951-52, p. 120) si
rivela importante proprio per la sostanziale conferma dell'indispensabilità del
ministero sacerdotale ordinato per il conseguimento della salvezza e si pone
come riflessione intorno a una figura centrale del sistema religioso quale
appunto quella sacerdotale scossa "da una profonda crisi di credibilità
nei suoi rapporti con i fedeli per una degradazione morale e una sostanziale
latitanza dai compiti della "cura animarum"" (Vian, pp. 174 s.).
Probabilmente nel corso dell'estate era a Firenze,
dove nel frattempo era stato trasferito il concilio, e dove si tenne la solenne
proclamazione di unione con la Chiesa greca (5 luglio 1439); verso la fine
dell'anno deve essere collocato il viaggio di G. in Palestina, viaggio che
dovette protrarsi per tutto l'inverno successivo e del quale si hanno poche
notizie; scopo di questa missione fu probabilmente quello di visitare di
persona la famiglia osservante alla quale era stata affidata la custodia della
Terrasanta. Una volta ritornato G. predicò, nel corso della quaresima, a Milano
soggiornando lungamente nel capoluogo lombardo. La sua presenza era stata
sollecitata dallo stesso Eugenio IV affinché svolgesse attività di mediazione
presso Filippo Maria Visconti il quale, per averne sposato la figlia Maria, era
genero di Amedeo VIII di Savoia eletto papa con il nome di Felice V nel
novembre 1439 dai padri conciliari rimasti a Basilea in contrasto con le
decisioni pontificie.
Durante la sua permanenza G. ebbe modo di incontrare e
di tessere relazioni con esponenti di quel milieu di funzionari
d'alto rango che collaboravano fattivamente alla conduzione del Ducato, fra i
quali Niccolò Arcimboldi e Lanfranco Castiglioni, ai quali G. dedicò lo Speculum
conscientiae (edito nel primo volume della raccolta Tractatus
universi iuris, Venetiis 1584, pp. 323-371), redatto nel corso del suo
soggiorno milanese. Comunemente considerata una "summa di teologia morale,
con la sua parte generale concernente i principi teorici fondamentali, seguita
da una seconda parte pratico-applicativa" (Poppi, p. 142) quest'opera
fornisce un vasto repertorio sul modo di procedere del giudice,
sull'attendibilità dei consiglieri, medici, procuratori, notai, testimoni, al
quale il giudice deve ricorrere per l'accertamento della verità. Nel
richiamarsi a esigenze di ordine morale nel rapporto processuale G. fa
prevalere nella sua elaborazione dottrinale la concezione canonistica volta a
sostenere la necessità di una nuova indagine processuale nel caso venissero
esibite nuove prove.
Nello stesso torno di tempo G. si apprestò anche a
redigere un'opera strettamente legata alle vicende interne del movimento
francescano ossia il Defensorium Tertii Ordinis beati Francisci (per
le edizioni cfr. Chiappini, 1927, pp. 83 s.; una traduzione italiana con
commento in Andreozzi, 1987). Il trattato riassumeva e compendiava l'impegno e
lo sforzo di G. per difendere e dare una definitiva validità al Terz'Ordine di
S. Francesco, per il quale era già intervenuto presso la Sede apostolica; esso
si inquadra in pieno nella sua "costante opera di chiarificazione
giuridica e formazione religiosa" (De Sandre Gasparini, 1986, p. 78).
Incentrato sulla necessità di riconoscere anche ai terziari i privilegi propri
delle "personae ecclesiasticae", l'intento più evidente del trattato
risiede, a parere di M. Sensi, nel clericizzare "quel mondo
beghino-bizzoccale a indirizzo francescano che fino ad allora era sfuggito alla
gerarchia ecclesiastica" (Sensi, p. 35). L'impegno di G. nel legittimare
all'interno del movimento francescano anche altre forme di comunità spirituali
si esplicò anche nei riguardi dei clareni ortodossi (ibid., p. 30). Sempre agli
anni 1437-41 sono ricondotte le stesure di altre opere di G. il quale, oltre a
portare a termine il già ricordato De auctoritate papae…, scrisse il Tractatus
de quondam matrimonio, in difesa della legittimità del matrimonio fra Francesco
Sforza e Bianca Maria Visconti (edito in Tractatus universi iuris, IX,
Venetiis 1584, cc. 77v-83, cfr. Chiappini, 1927, pp. 53 s.), il Tractatus
de canone poenitentiali (edito anch'esso nella collana succitata, XIV,
ibid. 1584, cc. 388-398v); nonché il De iudicio universali futuro et
Antichristo ac de Bello spirituali (edito a Venezia nel 1578, cfr.
Chiappini, 1927, pp. 49-51), dove G., al quale la letteratura agiografica ha
attribuito spesso profezie e vaticini, inspirandosi all'insegnamento di
Gioacchino da Fiore riconferma il valore del mandato profetico, posto sempre in
relazione quest'ultimo con la conversione interiore dell'intera umanità.
La presenza a Milano, particolarmente feconda, di G.,
che vi ricopriva l'incarico di visitatore, deve essere vista come un'importante
tappa per il radicamento dell'Osservanza nel Ducato nel quadro di quei continui
rapporti e legami che il movimento ricercava e favoriva non solo presso la Sede
apostolica, ma anche presso i maggiori potentati e proprio l'apostolato di G.
può essere preso come la più riuscita testimonianza di quel costante raccordo
fra frati mendicanti e gruppi sociali eminenti. Presente probabilmente a luglio
ad Assisi in occasione del capitolo dell'Osservanza, G. era di nuovo a Milano
nel mese di settembre quando venne riconfermato nel suo ufficio di visitatore.
In vista del capitolo dell'Ordine, presieduto da
Alberto di Sarteano, che doveva in primo luogo provvedere all'elezione di un
nuovo ministro generale, carica vacante dopo la scomparsa di Guglielmo da
Casale (22 febbr. 1432), a G. fu affidato il compito di notificare oltralpe la
nomina di Alberto a vicario generale, oltre alla missione di assicurarsi della
fedeltà del duca di Borgogna, Filippo, verso Eugenio IV, e di ricondurre su
questa posizione la maggior parte dei conventi francescani presenti in area
franco-renana sostenitori dell'antipapa Felice V.
In questo viaggio - il cui itinerario è stato
ricostruito da Lippens (ma cfr. anche Colorni) - G. svolse quindi il duplice
ruolo di legato pontificio e riformatore francescano. Con tutta probabilità,
contro lo stesso divieto del pontefice G. volle anche recarsi nei dintorni di
Basilea, dove Felice V aveva stabilito la sua Curia. G. raggiunse poi, via
Montbéliard, Besançon dove ebbe modo d'incontrarsi con Colette Boillet di
Corbie, una delle più importanti figure del rinnovamento francescano
d'Oltralpe, che con la sua feconda azione aveva impresso un profondo
rinnovamento in seno al secondo Ordine francescano dando vita a una riforma,
nota come riforma coletana, che riaffermava però sul piano formale, al
contrario di quanto rivendicato dal movimento dell'Osservanza, la dipendenza
dei conventi riformati dal ministro generale dell'Ordine. In tale occasione G.
si limitò a confermare quanto disposto in favore della Congregazione,
valutandone positivamente l'operato (8 nov. 1442).
Presente nel mese di dicembre a Digione, dove fu
accolto dal duca Filippo di Borgogna, G. si recò in seguito nei Paesi Bassi
allo scopo di ricondurre anche qui i conventi all'obbedienza verso Eugenio IV:
tale impegno si dispiegò nella visita dei conventi di Saint-Omer e di Bruges,
dove si tenne in seguito il capitolo provinciale (febbraio 1443).
Il ritorno in Italia avvenne verso la fine del mese di
aprile. Nel mese di maggio G. visitò la Sicilia e in seguito fu presente al
capitolo generale dell'Ordine, apertosi il 9 giugno a Padova. Anche in
occasione di questa riunione vi fu una forte contrapposizione delle due
famiglie francescane che condusse all'elezione del conventuale Antonio Rusconi
alla carica di ministro generale. Poco dopo (11 luglio) una commissione riunita
da Eugenio IV a Siena, dove si trovava la Curia, stabilì l'istituzione di due
vicarie osservanti, cismontana e ultramontana, rette da due vicari generali
sostanzialmente autonomi rispetto al ministro generale al quale spettava solo
il diritto di ratifica delle decisioni prese dai capitoli dell'Osservanza. In
tale occasione G. fu nominato (11 luglio) vicario generale per la famiglia
cismontana e poco dopo nel mese di settembre alla Verna, dove si trovava per la
festa delle Ss. Stimmate, compilò le nuove costituzioni della riformata
famiglia francescana, destinate a rimanere in vigore fino al 1446 (edite
in Chronologia historico legalis Seraphici Ordinis fratrum minorum, a cura
di Michelangelo da Napoli, I, Romae 1650, pp. 102-111).
In seguito fu di nuovo nel Regno di Napoli dove si era
ormai conclusa, con l'ingresso nella capitale (2 giugno 1442) di Alfonso
d'Aragona, la lunga vicenda della successione al trono. È in questa prospettiva
diplomatico-missionaria, al pari di quella già svolta negli anni 1435-36, che
si svolse l'attività di G. il quale intervenne come mediatore in favore della
cittadinanza aquilana, rimasta fedele a Renato d'Angiò nel corso della lotta
per il trono.
Di nuovo a Roma G. provvide, nel convento di S.
Francesco a Ripa, alla stesura della Epistola circolares de studio
promovendo inter observantes (edita da A. Chiappini in Archivum
Franciscanum historicum, XI [1918], pp. 127-131), volta a riconfermare
l'esigenza dello studio presso tutti i confratelli al fine di una più incisiva
"cura animarum" dei fedeli.
Un altro impegno venne poi affidato dal pontefice a G.
presso Alfonso d'Aragona, allo scopo di concertare con lui l'allestimento di
una flotta da armare contro i Turchi - la cui presenza nei territori cristiani
dell'Europa orientale andava sempre più espandendosi - flotta che lo stesso
Alfonso aveva promesso al pontefice di allestire. G. era in Sicilia, impegnato
a predicare per la raccolta di fondi in vista della crociata, quando lo
raggiunse la notizia della morte di Bernardino da Siena, avvenuta il 20 maggio
all'Aquila dove egli si recò subito dopo per assistere alle solenni esequie.
La scomparsa di Bernardino suscitò viva emozione,
oltre che all'Aquila, a Perugia e, ovviamente a Siena; del diffuso sentimento
popolare nonché delle pubbliche istanze volte a ottenerne una rapida
canonizzazione G. fu senz'altro l'interprete e il mediatore. Tale attività
destinata a concludersi nel 1450, con l'ascesa agli altari del Senese, fu
svolta con intensità da G., il quale si interessò non solo della raccolta delle
prove documentarie necessarie, ma sollecitò anche la collaborazione di quanti,
per esperienza e dottrina, potessero corroborare tale iniziativa. Proprio a G.
il giurista lodigiano Martino Garati dedicò il suo trattatello De
canonizatione sanctorum, scritto nel 1445-48 e volto a definire sinteticamente
i dati per una corretta procedura d'indagine in vista della canonizzazione di
Bernardino.
Alla fine dell'anno G. si trovava a Roma dove, ai
primi del 1445, gli osservanti presero possesso del convento di S. Maria in
Aracoeli (13 gennaio). In qualità di vicario generale dell'Osservanza per la
provincia cismontana, G. ottenne in quel periodo pieni poteri per il
reperimento dei fondi necessari per l'allestimento della spedizione militare
contro i Turchi.
In questo stesso torno di tempo compose anche un breve
trattato Explicatio primae regulae s. Clarae (edito da D. van
Adrichem, in Archivum Franciscanum historicum, XXII [1929], pp. 342-357,
512-525) dedicato a Elisabetta, badessa del convento mantovano del Corpus
Christi, in cui esponeva i precetti che regolavano la vita della comunità
femminile ispirandosi a quegli stessi interventi che lo avevano visto protagonista
negli anni precedenti in favore delle comunità ferraresi del Corpus Christi
(1431) e di S. Guglielmo (1435).
Con i primi mesi del 1446 il costante impegno di G. in
favore dell'Osservanza poteva dirsi concluso con successo con la sottoscrizione
della bolla "Ut sacra Ordinis minorum religio" (11 genn. 1446, ma
pubblicata il 23 luglio). Con questa nuova bolla, infatti, l'autonomia della
famiglia osservante era ulteriormente sancita, in quanto era escluso qualsiasi
intervento dei ministri provinciali sui conventi passati all'Osservanza, mentre
al ministro generale veniva inibita ogni forma di intervento diretto dovendosi
egli limitare a concedere piena autorità al vicario generale dell'Osservanza,
eletto autonomamente dal capitolo della vicaria.
Questa bolla, considerata sostanziale frutto
dell'intervento e delle richieste di G. presso il pontefice, sanciva di fatto
la separazione delle due famiglie dell'Ordine francescano, del quale veniva
salvata la sola formale unità del vertice ed era destinata a costituire il
principale punto di riferimento normativo fino alla definitiva separazione dei
due rami, avvenuta nel 1517 nel corso del pontificato di Leone X. A questi
interventi di carattere ufficiale si affiancò in quegli anni il numero sempre
crescente di conventi passati all'Osservanza, per merito dell'iniziativa di G.:
oltre al già ricordato convento romano dell'Aracoeli, risalgono a questi anni
l'insediamento osservante nei conventi di Ferrara, Bologna, Montepulciano e
Cortona (iniziative avviate già dal 1440) nonché le successive fondazioni
(1448) di nuove comunità negli Abruzzi (Orsogna, Teramo, Caramanico, Campli).
Queste iniziative erano infatti destinate a diventare più numerose nella sua
regione quando, dopo il primo capitolo degli osservanti cismontani, G.,
esonerato dall'incarico di vicario generale (maggio 1446), fu nominato vicario
per la provincia abruzzese.
Proprio all'Aquila egli risiedette per la maggior
parte dell'anno, impegnato in primo luogo a sollecitare la canonizzazione di
Bernardino, raccogliendo in favore del senese prove documentarie testimoniali.
Nella primavera 1447 G. dovette con tutta probabilità recarsi a Roma per
incontrarsi con il nuovo pontefice Niccolò V; era senz'altro in Curia quando
una bolla, emanata il 23 giugno, confermava la validità della normativa
esistente limitante i diritti della comunità ebraica (Bullarium Franciscanum,
n.s., n. 1072). Il testo fa esplicito riferimento a G., al quale venivano
assegnate ampie facoltà d'intervento presso qualsiasi autorità al fine di applicare
tali disposizioni.
Proprio tale iniziativa dette luogo fra l'altro, da
parte ebraica, a uno scambio epistolare fra gli esponenti delle comunità
israelitica di Recanati con altre comunità italiane, ben coscienti del valore
dei continui interventi di G. in tale ambito. Sempre in questo periodo (3
luglio) G. si vedeva rinnovare dal pontefice la facoltà di intervenire in
qualsiasi luogo nella repressione dell'eresia fraticellesca.
Al mese di luglio risale un incontro di G. con Alfonso
d'Aragona, avvenuto quando questi si trovava a Tivoli, dove il re di Napoli
prestò, davanti al camerario pontificio, formale obbedienza a Niccolò V.
Probabilmente G. discusse con il re di Napoli alcuni aspetti riguardanti i
rapporti fra la città dell'Aquila e il sovrano aragonese, rapporti formalmente
definiti dagli accordi di pace intercorsi tra Alfonso e la cittadinanza
aquilana nel 1443. Un successivo incontro dovette avvenire quando questo si
trovava accampato presso Gavignano e il G. fu latore da parte del magistrato aquilano
di alcuni capitoli che regolavano i rapporti fra le due istituzioni (18
settembre, cfr. Ludovisi).
In quei mesi G. svolse anche, dietro specifico
incarico di Alfonso, attività di mediazione in ambito locale, intervenendo per
dirimere le controversie sorte fra alcuni notabili cittadini in merito alla
gestione della segrezia del sale. Fra i nomi che compaiono in occasione della
stipula degli accordi, redatti ai primi di novembre nel castello di Navelli, si
ritrovano alcuni nomi di rilievo della vita cittadina aquilana, quali quello di
Antonio di Battista Gaglioffi e, in un'altra trattativa avente lo stesso
oggetto, Bartolomeo Porcinari, compagno di G., quest'ultimo, in occasione
dell'incontro tiburtino con Alfonso. L'immagine di G. "mezano di pace"
(Piacentino) si qualifica sempre quindi, al di là di una facile immagine
stereotipata (Zavalloni), come quella di un accorto arbitro e mediatore, attivo
e presente, qualsiasi fosse il livello della controversia, con i più importanti
esponenti della vita pubblica.
Nel maggio 1449 si tenne nei pressi di Firenze a Bosco
del Mugello il primo capitolo generale dell'Osservanza cismontana, dove G.
venne eletto vicario generale. Sempre dedito a sostenere attivamente la
canonizzazione di Bernardino, G. rese pubblica in tale occasione la sua Vita
Bernardini (Bibliotheca hagiographica Latina, I, n. 1190), opera di
particolare interesse per conoscere i dati peculiari della personalità di
Bernardino che erano maggiormente presenti a G. e per individuare quali valori
predicati dal senese fossero stati accolti e fatti propri anche da Giovanni.
Nel corso della primavera G., recatosi a Siena al fine di consolidare l'azione
per la canonizzazione di Bernardino, allacciò stretti rapporti con il giurista
Mariano Sozzini che si offrì, fra l'altro, di far costruire a sue spese presso
Sinalunga un piccolo convento dedicato a Bernardino. G. trascorse i successivi
mesi nelle Marche, dove, insieme con Giacomo della Marca, fu coinvolto in una
vasta attività inquisitoriale contro i fraticelli. A Fabriano, dove risiedette
per breve tempo anche il pontefice con la sua Curia (25 luglio - 14 nov. 1449)
G. esercitò, coadiuvato sempre da Giacomo, l'ufficio di inquisitore contro
alcuni eretici presenti e attivi nei dintorni condannandoli al rogo.
G. era senz'altro a Roma, ospite del convento di S.
Maria in Aracoeli nel corso dei primi mesi del 1450, in coincidenza con il
giubileo indetto per quell'anno.
Non è noto se egli abbia tenuto un ciclo regolare di
prediche; Niccolò da Fara ricorda che, in occasione della sua permanenza a
Roma, un "Romanae synagogae magister" di nome "Gagello",
dopo aver intrattenuto con G. diverse dispute dottrinali, si convertì al
cattolicesimo ricevendo il battesimo la domenica delle Palme. Tale decisione
sarebbe stata imitata - stando le fonti - da altri membri della locale comunità
ebraica. La solenne celebrazione della canonizzazione di Bernardino ebbe luogo,
in piena ricorrenza giubilare, il 24 maggio 1450, sancendo pubblicamente e in
modo esemplare la completa legittimazione dell'Osservanza.
Conclusasi la lunga permanenza a Roma G. si diresse
verso Nord: dopo aver predicato a Borgo San Sepolcro, si recò a Forlì e, in
seguito, a Bologna e a Ferrara. Secondo Niccolò da Fara sarebbe stato in
seguito in Liguria come visitatore e predicatore, ma non si hanno ulteriori
notizie in merito. Al più tardi agli inizi del 1451 G. aveva già deciso di
predicare nelle città venete e di recarsi poi a visitare i conventi dalmati,
bosniaci e ungheresi, la cui giurisdizione competeva alla provincia cismontana,
quando fu ufficialmente invitato a recarsi a Wiener Neustadt presso Federico
III d'Asburgo. Un importante ruolo in questa iniziativa fu svolto da Enea
Silvio Piccolomini, all'epoca segretario dell'Asburgo, impegnato a predisporre,
dopo le vicende del concilio di Basilea, fortemente sostenuto quest'ultimo
dall'imperatore Sigismondo di Lussemburgo, un riavvicinamento fra l'Impero
tedesco e la Chiesa di Roma. Scopo della missione affidata a G. era di
"riformare i decaduti monasteri dei Conventuali, predicare la pace,
insegnare la verità" (Piccolomini,1685, p. 41).
Prima di valicare le Alpi G. compì quindi un breve ma
intenso programma di predicazione nelle città soggette alla Serenissima: a
Padova per l'Epifania, fu in seguito a Vicenza intorno alla metà del mese, a
Verona ai primi di febbraio e in seguito a Brescia (9-16 febbraio).
Il suo apostolato nei territori veneti si inserì con
pieno successo in una realtà cittadina dove la presenza dell'Osservanza era
ormai ben radicata e viva. Alla sua predicazione si affiancarono così, in
ambito locale, numerose vestizioni di novizi, fondazioni di nuove strutture
assistenziali e, come nel caso di Padova, di una chiesa dedicata a Bernardino.
Ponendosi quale vero e proprio tramite fra Bernardino
e la crescente devozione popolare nei confronti di questo, G. esponeva sempre,
in questa come in altre occasioni, una reliquia appartenuta al santo. Anche in
seguito G. continuò a esibire la reliquia di Bernardino, come registra con
puntualità il Liber miraculorum (cfr. Delorme), dove sono attestati
gli interventi miracolosi compiuti da G. invocando s. Bernardino anche lungo il
suo viaggio al di là delle Alpi.
Lasciata Brescia (16 febbraio) per Pralboino e
Mantova, G. si recò di nuovo a Padova, raggiungendo in seguito Venezia, dove
predicò nel corso della Quaresima suscitando presso i Veneziani un entusiasmo
sempre maggiore. Dopo Pasqua G. si apprestò quindi a varcare le Alpi in
compagnia, fra gli altri, di Cristoforo da Varese, Girolamo da Udine, Niccolò
da Fara e del veronese Gabriele Rangone, futuro cardinale. Attraverso il
territorio friulano il piccolo gruppo sempre formato, con evidente simbologia,
da dodici uomini giunse, dopo aver percorso la Carinzia, a Wiener Neustadt. Qui
G. si incontrò una prima volta con Federico III e con Ladislao erede designato
al trono di Boemia e Ungheria. Stando a Niccolò da Fara, solo quando G. si
diresse alla volta di Vienna egli informò i suoi compagni di viaggio della
decisione di dirigersi verso la Boemia, per combattervi la forte presenza
ussita.
A Vienna G. tenne un articolato ciclo di prediche
(7-27 giugno), noto attraverso la redazione di compendi (cfr. per le
indicazioni dei manoscritti e un breve commento Łuszczki, pp. 68-91), aventi
come oggetto la grazia e il giudizio universale, la devozione mariana, la
perfezione dello stato religioso, la messianità di Gesù Cristo. I problemi di
lingua che si presentarono Oltralpe furono risolti con l'aiuto di interpreti
che affiancarono G. nel corso della sua predicazione itinerante e che
traducevano in modo sintetico i suoi interventi omiletici.
Nei mesi successivi G. cercò di intervenire nella
controversia che da lunghi anni vedeva coinvolta la Boemia e di combattere gli
accordi siglati nei "Compactata". La diffusione dell'utraquismo,
particolarmente forte a Praga dove agiva e predicava Giovanni Rokytzana, giunto
a occupare la carica arcivescovile senza essere consacrato, era stata sostenuta
dalla maggioranza dell'aristocrazia locale, nonché favorita dalla vacanza
dell'autorità regale. Morto infatti Alberto d'Asburgo nel 1439, la Boemia era
retta dal governatore Georg Pođebrad, mentre l'erede al trono Ladislao era
sotto la tutela di suo zio Federico III.
Nei mesi di agosto e di settembre G. era in Moravia,
dove lo schieramento cattolico aveva maggior seguito, predicando a Brno e a
Olomouc; una disposizione pontificia emanata poco dopo (28 ottobre) limitava
intanto la sua attività inquisitoriale in netto contrasto con gli ampi poteri
che gli erano stati concessi in tante precedenti occasioni. Nonostante avesse
nel frattempo sollecitato a un pubblico dibattito Rockytzana, G. non ebbe mai
la possibilità di incontrarsi con lui, né poté mai, allora come
successivamente, entrare a Praga. Il suo impegno si concentrò da una parte in
tre scritti polemici contro gli ussiti, noti sotto il generico titolo di Tractatus
adversus Hussitas e redatti fra l'ottobre 1451 e la primavera successiva
(editi da F. Walouch, Ziwotopis Swatého Jana Kapistrána, Brno 1858,
rispettivamente alle pp. 696-707, 728-786, 792-895), dall'altro nel cercare un
sostegno maggiore presso i principi cattolici e presso Niccolò Cusano,
all'epoca legato apostolico in Germania. Prima di essere presente a Ratisbona
nel mese di giugno, in occasione della Dieta voluta dal Cusano al fine di
ottenere il necessario sostegno per riaffermare l'autorità ecclesiastica nei
territori boemi, G. predicò nella Sassonia meridionale e a Most, piccola
località nei pressi di Praga, con la speranza di ottenere finalmente il
permesso, sempre negatogli, di recarsi nella capitale boema.
In seguito G. fu lungamente impegnato nei territori
tedeschi, da dove gli erano già giunti formali inviti per predicare nei
principali centri urbani. Poco dopo la metà di luglio G. predicò
quotidianamente a Norimberga (18 luglio-13 agosto; per i sermones cfr.
Łuszczki, pp. 111-117) svolgendo nel contempo una costante attività diplomatica
per pacificare e risolvere le tensioni fra il Consiglio cittadino e il
margravio di Brandeburgo Alberto, da lungo tempo in lotta fra di loro per
controversie di natura giurisdizionale.
Nel corso della sua attività omiletica G. dedicò ampio
spazio alla condanna dell'usura e al tema della pace. È proprio in occasione di
questo ciclo, noto da diverse reportationes, che G. fece ricorso anche ai
suoi ricordi d'infanzia legati alla violenta morte del padre e dei suoi
familiari, per sostenere il valore della pace e del perdono interiore, quale
fondamento ineluttabile di ogni concordia civile e valore fondamentale della
conversione spirituale del singolo.
Dopo una breve sosta a Bamberga (15-20 agosto, cfr.
ibid., pp. 118 s.), fu a Erfurt (29 agosto) dove predicò fino alla fine di
settembre (ibid., pp. 120-126); a Magdeburgo intervenne, sia pure di sfuggita,
in merito alla controversia sull'ostia miracolosa di Wilsnack, il cui presunto
prodigio era da tempo discusso all'interno della diocesi locale. In seguito fu
a Lipsia (20 ottobre - 20 settembre), dove predicò di nuovo sull'usura - come
documentano alcune reportationes - e sulla perfezione dello stato religioso
(cfr. ibid., pp. 129-146). Le tappe successive del suo itinerario lo vedono a
Dresda, dove trascorse il Natale, e in Lusazia.
Nel corso della Quaresima del 1453 era a Breslavia,
impegnato anche qui in un articolato ciclo di prediche aventi come temi
centrali la penitenza e il valore sacramentale della confessione (ibid., pp.
147-173). Lasciata Breslavia gli ultimi giorni di aprile vi fece ritorno,
stando le fonti, intorno alla metà del mese di maggio e partecipò, dietro
esplicita richiesta del vescovo, insieme con i componenti il capitolo
episcopale, all'indagine che vedeva coinvolti i membri della locale comunità
ebraica, accusati di furto sacrilego di ostie consacrate.
Gli avvenimenti, raccontati con dovizia di particolari
da Niccolò da Fara, non sono stati oggetto di studi recenti; l'attento biografo
di G. afferma esplicitamente che, anche in virtù del suo ruolo di inquisitore,
G. ordinò l'uso della tortura (Niccolò da Fara, p. 467 n. 87) nel corso delle
indagini. Queste ultime si estesero, coinvolgendo gli ebrei delle altre città
della Slesia, per accertare anche la veridicità di un'accusa di omicidio
rituale, che sarebbe stato compiuto alcuni anni prima. G. si trattenne a
Breslavia fino alla fine del processo conclusosi con la condanna a morte di 17
ebrei e l'espulsione, dopo averne confiscato i beni, di tutti gli ebrei
residenti nella regione. La sua presenza in tale occasione fu senz'altro dovuta
anche alla sua specifica competenza in campo giuridico e inquisitoriale, ma non
va sottaciuto come questo suo impegno rientrasse anche in un coerente disegno,
del quale G. fu senz'altro attivo interprete, volto a sostenere un costante
controllo sull'autonomia culturale, religiosa ed economica rivendicata e
costruita nel corso del tempo dalle comunità ebraiche europee. Presenti da
tempo, specialmente in territorio germanico, le accuse di omicidio rituale e di
profanazione dell'ostia, accolte e diffuse anche dagli ordini mendicanti, erano
l'aspetto più incisivo e spettacolare di tale programma ideale.
Benché intenzionato a recarsi a Vienna dove lo aveva
invitato Ladislao, re designato di Boemia, G. dopo aver presenziato a Breslavia
alle trattative per il fidanzamento fra Casimiro di Polonia e Elisabetta
d'Asburgo, si recò a Cracovia dove la sua presenza era già stata richiesta in
precedenza dal sovrano polacco. Qui G. risiedette per circa nove mesi,
presenziando fra l'altro al matrimonio, celebrato il 10 febbr. 1454, fra
Casimiro IV e Elisabetta. A lungo impegnato nella consueta attività omiletica
in particolare nel corso della Quaresima, anche a Cracovia reclutò, con pari
successo di quanto avvenuto a Vienna e a Lipsia, molti novizi fra gli studenti
delle locali università. Solo verso la fine di maggio G. ritornò a Breslavia
dove si tenne sotto la sua presidenza il capitolo annuale dei frati
dell'Osservanza. I suoi contatti epistolari con Ladislao, incoronato nel corso
dell'anno a Praga (28 ottobre), erano nel frattempo proseguiti al fine di
ricevere un formale assenso, mai ottenuto, per una sua venuta nella capitale
boema.
A Olomouc, dove si trovava dopo aver definitivamente
lasciato Breslavia, G. ricevette il 26 luglio da parte dal Piccolomini l'invito
a recarsi a Francoforte in occasione della Dieta convocata per la fine di
settembre: il Piccolomini lo esortava inoltre ad abbandonare la sua missione
contro gli ussiti e a concentrare le sue risorse, materiali e spirituali, per
predicare la crociata contro i Turchi.
La caduta di Costantinopoli (29 maggio 1453) aveva
suscitato una vasta eco in tutta Europa, accelerando quelle iniziative già
avviate per contrastare l'espansionismo turco nel corso del pontificato di
Eugenio IV. La bolla del 30 sett. 1453 (cfr. Pastor, pp. 455 s.) dette maggior
impulso all'organizzazione della crociata che, nelle intenzioni papali, doveva
coinvolgere tutto l'Occidente. A Francoforte G. si trattenne per un mese
alternando il suo impegno omiletico, rivolto alla cittadinanza, agli incontri
con le autorità secolari e religiose presenti alla Dieta, in occasione della
quale si sarebbe dovuto anche delineare, nelle intenzioni del Piccolomini, il
piano per una fattiva partecipazione dei principi tedeschi alla crociata. Dopo
la chiusura della Dieta G. si diresse - come promesso a Francoforte ai legati
magiari presenti - verso l'Ungheria. Nel corso del suo itinerario G. toccò, fra
le altre città, Norimberga e Ratisbona, giungendo, verso la metà di dicembre, a
Vienna. Il successivo incontro fra i principi tedeschi, previsto per la
primavera successiva, si svolse a Wiener Neustadt, dove G. si recò verso la
metà di marzo. Pochi i passi avanti compiuti nel corso della Dieta, mentre
Callisto III, succeduto a Niccolò V morto il 24 marzo 1455, ribadiva in una
bolla rivolta a tutti i principi europei (15 maggio 1455) l'impegno di tutti
gli Stati cristiani nel sostenere la crociata. Nonostante l'invito a essere
presente a Bologna per il capitolo generale dell'Osservanza cismontana che
doveva eleggere il nuovo vicario generale, in sostituzione di Marco Fantuzzi,
G. rimase Oltralpe ormai pienamente coinvolto nei preparativi della spedizione
militare. Poco dopo entrava finalmente in Ungheria dove, il 20 maggio,
presenziò a un incontro dei magnati ungheresi tenutosi a Györ. Solo verso la
fine di luglio, a Buda, ebbe l'occasione di incontrare il voivoda di Transilvania
Giovanni Hunyadi.
Fu impegnato successivamente in Transilvania dove, con
il suo consueto rigore, cercò di convertire gli scismatici ortodossi ricorrendo
anche al suo incarico di inquisitore. In una lettera spedita da Azach il 6
genn. 1456 si rivolgeva ai baroni transilvanici ordinando loro di bruciare le
chiese scismatiche (Schematismus…, p. 34). G. era quindi di nuovo a Buda nel
febbraio 1456 per l'apertura della Dieta ungherese. Qui ricevette per mano del
cardinal legato G. Carvajal il breve pontificio concedentegli la facoltà di
predicare ovunque la crociata e di consegnare ai futuri soldati il segno
relativo. La notizia che l'esercito turco stava risalendo lungo il Danubio
verso i confini meridionali dell'Ungheria indusse G. Hunyadi, da poco tempo
presente a Buda, a muoversi verso Belgrado, la cui rocca, posta al crocevia dei
corsi del Danubio e della Sava, costituiva l'ultimo baluardo meridionale del
Regno ungherese. G. predicò la crociata intorno alla metà di aprile nei
territori circostanti Pécs, raccogliendo ovunque una vasta adesione
all'esercito che egli andava via via raccogliendo; alla fine di giugno Hunyadi
gli chiese di recarsi con le sue composite schiere a Belgrado, la cui fortezza,
posta sulla confluenza dei fiumi Danubio e Sava stava per essere assediata,
ormai quasi completamente, dalle schiere turche.
Entrato il 2 luglio in Belgrado alla testa, secondo
Giovanni da Tagliacozzo, di un esercito di 5000 crociati, G. fu raggiunto il
giorno seguente da altri "crucesignati" provenienti da Pétervárad,
mentre si profilavano le prime avvisaglie dell'avanzata della cavalleria turca.
Il giorno seguente G. poté, attraverso il fiume, assicurarsi un collegamento
con le località di Pétervàrad e Slankamen dove installò il suo quartier
generale, mentre fra il 3 e il 7 luglio il grosso dell'esercito turco, guidato
da Maometto II e ricco di "ducento bombarde de le quali 19 erano longhe 25
pedi" (Giovanni da Tagliacozzo, cfr. Festa, p. 22) aveva completato
l'assedio via terra della città danubiana.
Incontratosi con Hunyadi, le cui truppe erano disposte
sulla riva sinistra, G. lo convinse a predisporre, con i limitati mezzi a
disposizione, una flotta di fortuna per contrastare quella turca che stava
risalendo lungo il Danubio. L'impresa permise così di spezzare (14 luglio) il
fronte delle navi turchesche liberando il passaggio della Sava e del Danubio.
Da Semlin, dove fu raggiunto da altri crociati, G. continuò a fare la spola fra
la fortezza e il grosso dell'accampamento svolgendo un'intensa attività di incitamento
e preparandosi a guidare da solo ("fugiti erano castellani, homini d'arme,
et Iohanni Biancho se era salvato nel Danubio", ibid., p. 25), la difesa
della città. Il contrattacco finale ebbe luogo il 18 luglio 1453, con la
liberazione di Belgrado: G. sostenne l'intero impatto dello scontro confidando
solo sulle forze da lui raccolte. Lo sforzo di quest'ultima missione, nella
quale si compendiano in modo emblematico le ragioni stesse della sua vita, fu
fatale a G. ormai anziano e provato dagli stenti vissuti soprattutto negli
ultimi anni.
Rimasto per qualche tempo ancora a Belgrado, da dove
informò personalmente Callisto III della vittoria (22 luglio, cfr. Wadding,
XII, p. 372), G. riparava in seguito nel convento francescano di Ilok (Croazia)
dove, accudito con affetto dalla comunità di frati e dai prediletti Girolamo da
Udine e Giovanni da Tagliacozzo, morì il 23 ott. 1456.
Nella piccola cittadina, posta sulla riva destra del
Danubio, a nord di Belgrado, G. fu sepolto poco tempo dopo. Intorno al suo corpo,
accolto nel locale convento, si sviluppò una intensa attività devozionale e
miracolistica destinata a finire l'8 ag. 1526 quando la città cadde sotto il
dominio turco e il convento fu devastato.
La notizia della sua morte, diffusa immediatamente dai
suoi confratelli ebbe un'immediata e vasta eco. Giovanni da Tagliacozzo, al
quale G. aveva affidato il compito di riportare i propri libri a casa, divenne
insieme con Giacomo della Marca l'instancabile propugnatore della sua
canonizzazione. La stessa edizione di una traduzione in lingua volgare
della Vita s. Iohannis a Capistrano di Cristoforo da Varese (Como
1479; cfr. F. Banfi, La prima biografia a stampa di s. G. da C., in Bull.
della Deputazione abruzzese di storia patria, XLVI [1956], pp. 71-98) rientrava
a pieno titolo in questa intensa propaganda (cfr. anche Pratesi) in favore
dell'ascesa agli altari di Giovanni. Questa, già a buon punto sotto il
pontificato di Leone X, non ebbe però, nel corso dei decenni successivi, lo
spazio e l'attenzione necessaria nel quadro delle convulse vicende vissute
dalla Chiesa di Roma nella prima metà del secolo XVI. Solo intorno alla metà
del XVII secolo, dopo che l'opera del Wadding aveva riproposto in maniera
estesa l'importante ruolo ricoperto da G. all'interno della storia non solo
francescana, G. poté ricevere una maggiore attenzione e la sua figura, ovvero
quella del "Capistranus triumphans", trovò spazio e legittimità in
coincidenza con il profilarsi dell'espansionismo turco nell'Europa centrale.
Proclamato santo da Alessandro VIII il 16 ott. 1690, dopo che il suo
predecessore, Innocenzo XI, aveva approvato quanto dichiarato dalla
congregazione dei Sacri Riti (1679), la bolla di canonizzazione fu emanata solo
sotto il pontificato di Benedetto XIII (4 giugno 1724). In coincidenza con il
centenario della morte, Pio XII lo qualificò dell'appellativo di "Apostolo
d'Europa" (Acta Apostolicae Sedis, XLVII, 1956, pp. 714-716) riproponendo,
in uno dei momenti più duri della "guerra fredda" vissuti in Europa
orientale, il modello di cattolicità rappresentato da Giovanni.
Opere. Oltre alle edizioni segnalate nel corso della
voce si vedano le indicazioni contenute in Chiappini (1924, 1927) e in
Łuszczki. In vista della canonizzazione il francescano palermitano Antonio
Sessa compilò una poderosa raccolta manoscritta, composta da 5 tomi in 18
volumi, comunemente nota con il nome di Collectio Aracoelitana, riprodotta
in edizione anastatica in occasione delle celebrazioni per il sesto centenario
della nascita di G. (cfr. Opera omnia s. Ioannis a Capistrano.
Riproduzione in fac-simile della Collectio "Aracoelitana" redatta da
p. Antonio Sessa da Palermo, L'Aquila 1985). Ancora oggi, nonostante alcune
felici iniziative quali l'edizione del Quaresimale senese di G. dal
cod. n. XXX della Biblioteca del convento di S. Francesco (Forni - Vian, 1997),
la sua opera è conosciuta attraverso edizioni ormai poco affidabili, tali da
rendere non pienamente soddisfacenti, sul piano critico, l'accesso alla sua
vasta e diversificata produzione, nonché limitare in modo sostanziale la
possibilità, sentita da più parti, di conoscere in tutta la sua complessità la
personalità di Giovanni. Solo un lavoro che tenga presente la
"circolarità" dell'intero suo percorso letterario, dove temi e
riflessioni presenti nell'esposizione omiletica confluiscono in modo diretto
all'interno della trattatistica e da questa ritorna con maggior vigore ed
efficacia nella sua produzione e nel suo apostolato, potrà quindi ricollocare
in pieno l'intero assunto dell'esperienza biografica di G. non limitandolo solo
alla sua intensa azione nella società tardoquattrocentesca.
Fonti e Bibl.: La vita di G. è stata approfonditamente
ricostruita e delineata nella monumentale biografia di J. Hofer, Johannes
von Capestrano. Ein Leben im Kampf um die Reform der Kirche,
Innsbruck-Wien-München 1936 (trad. it. a cura di G. Di Fabio, L'Aquila 1956); a
quest'opera e agli aggiornamenti bibliografici presenti in Id., Johannes
von Capestrano. Ein Leben im Kampf um die Reform der Kirche. Neue bearbeite Ausgabe,
a cura di O. Bonmann, Romae-Heidelberg 1964-65 si rinvia per ulteriori
approfondimenti (cfr., in partic., I, Register, pp. 19*-57*; Excurse,
pp. 367-519; II, Register, pp. 465-522). Di seguito vengono segnalate le
fonti e la bibliografia specificatamente utilizzata per questa voce. Cristoforo
da Soldo, Cronaca, a cura di G. Brizzolera, in Rer. Ital. Script., 2a
ed., XXI, 3, pp. 100-103; E.S. Piccolomini, Historia Bohemica, Ambergae
1592, pp. 185-189; Id., Historia rerum Friderici III imperatoris, a cura
di J.C. Kulpis, Argentorati 1685, pp. 40-42; Giovanni da Tagliacozzo, Epistulae
de vita et obitu s. Iohannis de Capistrano, a cura di J. van Ecke, in Acta
sanctorum. Oct., X, Parisiis 1861, pp. 366-380, 389-402; Niccolò da Fara, Vita
et gesta beati Iohannis de Capistrano, a cura di J. van Ecke, ibid., pp.
439-483; Girolamo da Udine, Vita s. Iohannis de Capistrano, a cura di J.
van Ecke, ibid., pp. 483-491; Cristoforo da Varese, Vita s. Iohannis
a Capistrano, a cura di J. van Ecke, ibid., pp. 491-545; N.
Glasserberger, Chronica, a cura di C. Evers, in Analecta Franciscana,
II, Ad Claras Aquas 1887, pp. 366-368; Chronica che comenza de l'anno 1400,
a cura di D. Bortolan, Vicenza 1889, pp. 5-8; I. Ludovisi, Documenti
aragonesi inediti del sec. XV dell'Archivio municipale dell'Aquila, in Boll.
della Deputazione di storia patria A.L. Antinori negli Abruzzi, XI (1899), p.
43; Bernardino da Fossa, Chronica fratrumminorum de Observantia, a cura di
L. Lemmens, Romae 1902, ad indicem; Bullarium Franciscanum, a cura di
C. Eubel, VII, Romae 1904, ad indicem; Schematismus almae prov. S.
Iohannis a Capestrano… in Hungaria, a cura di B. Pettkó, Koloszvár 1909; Bullarium
Franciscanum, n.s., I, a cura di U. Hüntemann, Ad Claras Aquas 1929, ad
indicem; II, a cura di J.M. Pou y Martí, ibid. 1939, ad indicem; G.B.
Festa, Cinque lettere intorno alla vita e alla morte di s. G. da C.,
in Bull. della Deputazione abruzzese di storia patria, s. 3, II (1911),
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Wolkan, Wien 1918, pp. 19 s., 35, 102, 172, 283-285; F. Delorme, Ex libro
miraculorum…, in Arch. Franciscarum historicum, XI (1918), pp. 399-441; G.
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et Lancianenses conciliatae a. 1427, in ibid., XVII (1924), pp. 219-316;
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nello "Speculum conscientiae" di G. da C., ibid., pp. 141-163;
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"Speculum clericorum" di G. da C., ibid., pp. 165-220; A.
Clementi, S. G. da C. e gli Abruzzi, ibid., pp. 237-259; W.
Capezzali, Edizioni a stampa delle opere di s. G. da C., ibid., pp.
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315-331 (con bibliografia in lingua magiara); F. Bologna, Contributo
all'iconografia di s. G. da C., ibid., pp. 355-372; R. Rusconi, G. da
C.: iconografia di un predicatore nell'Europa del '400, in Predicazione
francescana e società veneta nel Quattrocento: committenza, ascolto e
recezione, Atti del Convegno, Padova… 1987, in Le Venezie francescane,
n.s., VI (1989), pp. 31-60; G. De Sandre Gasparini, La parola e le opere.
La predicazione di s. G. da C. a Verona, ibid., pp. 101-130; D. Gallo, Predicatori
francescani nella cattedrale di Padova durante il '400, ibid., pp. 179 s.;
D. Gobbi, Presenze minoritiche nel Quattrocento trentino, ibid., pp.
239-252; G.P. Pacini, Predicazione di minori osservanti a Vicenza, ibid.,
pp. 253-264; P. G. Bozsoky, Des funérailles et des tombes de st Jean de
Capistran, in Bull. della Deputazione abruzzese di storia patria, LXXIX
(1989), pp. 35-87; D. Quaglioni, Un giurista sul pulpito. G. da G. (†1456)
predicatore e canonista, in Id., "Civilis sapientia"…, Rimini
1989, pp. 193-206 (alle pp. 235-239 l'edizione del sermone in volgare "de
principis iustitia", conservato nel cod. X della biblioteca del convento
di S. Francesco di Capestrano); H. Angiolini, "Cibus iudei": un
"consilium" quasi inedito di Angelo di Castro sulla macellazione con
rito ebraico e una "reprobatio" di s. G. da C., in La storia
degli ebrei nell'Italia medievale: tra filologia e metodologia, a cura di M.G.
Muzzarelli - G. Todeschini, Bologna 1990, pp. 102-112; D. Maffei, Di un
inedito "de modo in iure studendi" di Diomede Mariconda, in Studi
in memoria di Giovanni Cassandro, II, Roma 1991, p. 558 n. 23; E.
Pásztor, Discorso inaugurale, in Santità e spiritualità francescana
fra i secoli XV e XVII, Atti del convegno, … 1990, a cura di L. Antenucci,
L'Aquila 1991, pp. 15-21; G. Marinangeli, Per la storia del processo di
canonizzazione di G. da C., ibid., pp. 95-125; A. Forni - P. Vian, Per
un'edizione delle opere di s. G. da Capestrano. Il quaresimale senese del 1424, ibid.,
pp. 127-162; S. Simonsohn, The Apostolic See and the Jews. History,
Toronto 1991, pp. 71-74; R. Cegna, Echi del profetismo gioachimita in G.
da C., in Il profetismo gioachimita tra Quattrocento e Cinquecento, a cura
di G.L. Podestà, Genova 1991, pp. 183-193; B. Fajdek, S. G. da C. e gli
osservanti a Cracovia, in Archivum Franciscanum historicum, LXXXVI (1993),
pp. 371-376; K. Elm, Johannes Kapistrans Predigtreise disseits der Alpen
(1451-1456), in Vitasfratrum, Beiträge zur Geschichte der Eremiten-und
Mendikantenorden, Festgäbe zum 65. Geburtstag, a cura di D. Berg, Werl 1994,
pp. 321-337; M. Montesano, La memoria dell'esperienza di Bernardino da
Siena nell'agiografia del XV secolo, in Hagiographica, I (1994), pp.
274-278; L. Favino, G. da C. e il diritto civile, in Studi medievali,
s. 3, XXXVI (1995), pp. 255-284; A. Forni - P. Vian, L'edizione del
Quaresimale senese del 1424 di s. G. da C., in Editori di Quaracchi 100
anni dopo. Bilancio e prospettive, a cura di A. Caciotti - B. Faes de Mottoni,
Roma 1997, pp. 445-448; P. E. Kovács, I miracoli di s. G. da C., in S.
G. da C.: un bilancio storiografico, Atti del Convegno, Capestrano… 1998,
a cura di E. Pásztor, L'Aquila 1999, pp. 147-163; S. Andrić, The miracles
of st. John Capistran, Martonvásár 2000; Bibliotheca hagiographica Latina,
I, pp. 645 s.; Novum Supplementum, pp. 484 s.; Lexikon der
Marienkunde, I, coll. 480-482; Bibliotheca sanctorum, VI, coll. 645-654; Dictionnaire
de spiritualité, VIII, coll. 315-323; Die deutsche literatur des
Mittelalters - Verfasserlexikon, IV, coll. 559-567; Repertorium fontium
historiae Medii Aevi, V, pp. 135-137; Diz. degli istituti di perfezione,
IV, coll. 1212-1223; Dictionnaire d'histoire et de géographie
ecclésiastiques, XXVI, coll. 1371 s.; Diz. encicl. del Medioevo, II, p.
825; P.O. Kristeller, Iter Italicum. A cumulative index to volumes I-VI, s.v. Capestrano,
Capistrano; Medioevo latino, I (1980) e successivi s.v. Iohannes de
Capistrano.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/giovanni-da-capestrano-santo_%28Dizionario-Biografico%29/
Châsse de saint Jean de Capistran,
Église de Ilok, Croatie
Johannes van Capestrano (ook van Capistrano),Ilok
(bij Vukovar ten noordwesten van Belgrado); † 1456.
Feest 28 maart & 23 oktober.
Hij werd op 24 juni 1386 geboren te Capestrano, een
plaatsje in de Italiaanse Abruzzen. Hij studeerde rechten achtereenvolgens aan
de universiteiten van Perugia en Rome. In 1412 werd hij door koning Ladislas
van Napels tot rechter benoemd in de stad Perugia. Bij een inval van de
soldatenbendes van Malatesta werd hij gevangen genomen en opgesloten. In de
kerker zou hij visioenen ontvangen hebben, met als gevolg dat hij brak met zijn
verleden en intrad bij de Franciscaanse tak der observanten. Het huwelijk dat
hij vlak voordien gesloten had, maar door zijn gevangenschap nog niet door
geslachtsgemeenschap had kunnen consumeren, liet hij ontbinden.
Van der Linden heeft in het Book of Saints van de
benedictijnen van Ramsgate gelezen dat hij op jonge leeftijd weduwnaar geworden
zou zijn. Dat blijkt dus onjuist.
Vanaf 1417 begint zijn apostolische werkzaamheid, die
hem rusteloos door heel Europa zal voeren. Net als zijn vriend Bernardinus van
Siena († 1444; feest 20 mei) is hij rondreizend predikant. Tot aan 1451 beweegt
hij zich uitsluitend binnen de grenzen van Italië, met uitzonering van een
visitatiereis naar Palestina en een preekmissie naar de Nederlanden. Naast
godsdienstige onderwerpen als Christus, genade en gebed, gaan ze ook over vrede
en gerechtigheid; in dat verband preekt hij regelmatig tegen de woekerrente die
in die tijd heel gebruikelijk was en wel op kon lopen tot vijftig à zestig
procent. Elke dag houdt hij wel ergens een preek die dan vaak meer dan een uur
duurde. Daarna wachten hem rijen biechtelingen die hem uren achtereen in de
biechtstoel gekluisterd houden. Waar hij maar kan, richt hij
gebedsbroederschappen op en sticht hij gasthuizen voor zieken, zwervers en
daklozen. Intussen heeft hij met veel inzet geijverd voor de heiligverklaring
van zijn vriend Bernardinus, welke inderdaad in 1450 zijn beslag krijgt.
Vanaf 1451 tot 1454 trekt hij op verzoek van keizer Frederik III († 1493) Europa in. Zo vinden we hem in Oostenrijk en Bohemen, waar hij strijdgesprekken houdt met de Hussieten, en er velen, vooral van adel, weet terug te brengen te de moederkerk.
Vervolgens zien we hem optreden in Beieren, Thüringen, Saksen, Sleeswijk en Polen. In het voorbijgaan verricht hij honderden wonderbaarlijke genezingen. Van minstens tweeduizend zijn er notariële getuigenverslagen vastgelegd. Tussen de bedrijven door werkt hij ijverige mee aan de hervorming van zijn kloosterorde, en wordt hij herhaaldelijk door de paus ingeschakeld als zijn persoonlijk gezant en treedt hij op als bemiddelaar en vredestichter aan Italiaanse en Europese hoven.
Vanaf 1454 komt er een hoofdthema bij in zijn predikaties: een kruistocht tegen
de Turken. Hij schijnt nauw betrokken geweest te zijn bij de overwinning op de
Turken op 22 juli 1456, waardoor Belagrado op het nippertje van de ondergang
werd gered: ‘Met Johannes in de voorste rijen maakte het leger van de Hongaarse
veldheer János Hunyadi op 22 juli 1456 een einde aan het beleg van Belgrado
door sultan Mehmed
II,’aldus Van der Linden. Enige maanden later wordt hij aangetast door de pest
en sterft niet ver van Belgrado, in het plaatsje Ilok aan de Donau.
Verering & Cultuur
Hij werd in de plaatselijke kerk bijgezet. Bij onlusten in 1526 wordt zijn graf geschonden; sindsdien is zijn lijk spoorloos verdwenen.
Bij zijn leven werd hij al beschouwd als een groot heilige. Hij wordt genoemd
‘de Redder van Belgrado’ en ‘Apostel van Europa’. In 1690 werd hij door paus
Alexander VIII († 1691) heilig verklaard. Hij geldt als patroon van het
verenigde Europa. Daarnaast wordt hij op basis van de verschillende episodes in
zijn leven vereerd als beschermheilige van juristen, legeraalmoezeniers.
Hij wordt afgebeeld als minderbroeder (franciscaan); vaak met een rood kruis op
de borst of kruisvaan in de hand (oproep tot een nieuwe kruistocht); aan zijn
voeten soms overwonnen Turken.
[Ass.1977p:130v; Bdt.1925; Bly.1986p:61; BX2.1979p:176; Cowie:165(201);
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van den Akker s.j./2008.01.31]
© A. van den Akker s.j.
SOURCE : http://heiligen-3s.nl/heiligen/10/23/10-23-1456-johannes-capestrano.php
Den hellige Johannes av Capestrano (1386-1456)
Minnedag: 23.
oktober
Skytshelgen for dommere, jurister og militærprester
Den hellige Johannes (it: Giovanni) ble født den 24.
juni 1386 i Capestrano i bispedømmet Sulmona, en liten by ved øst for L'Aquila
i Abruzzi, som da tilhørte kongeriket Napoli. Han fikk navn etter Døperen
Johannes, som hadde festdag den dagen. Han var sønn av en innvandret baron fra
nord (fra Tyskland?), som giftet seg med en kvinne fra den lokale familien
D'Amico, men foreldrene døde mens han var liten.
I en slektsfeide ble fire av hans brødre og tolv andre
slektninger myrdet og barndomshjemmet brent ned. Den 19-årige Johannes kom seg
unna til Perugia i Kirkestaten, hvor han studerte sivil- og kirkerett og tok
doktorgraden. I 1412 ble han guvernør i Perugia. Da han i tillegg ble rikt gift
med datteren til en av de fremste menn i byen, lå mulighetene for en strålende
karriere åpen for en så begavet mann. Kong Ladislas av Napoli utnevnte ham til
rådgiver ved retten i Napoli.
Under striden mellom Perugia og Malatesta i Rimini i
1413 ble han sendt ditt som ambassadør, men han tatt til fange av sine fiender,
kastet i fengsel i borgen Brufa og truet med dødsstraff. Et dristig fluktforsøk
mislyktes og han ble utlevert til sine motstanderes grusomhet. Han ble satt i
en liten celle, lenket til veggen med en kjetting og med føttene i vann. Etter
tre dager i fengselet fikk han en visjon av Frans av Assisi, og
bestemte seg for å gå inn i hans orden hvis han slapp fri. Han ble da også
løslatt mot store løsepenger.
Det er ikke helt klart hvordan han ble løst fra sine
ekteskapsløfter, men det var sannsynligvis snakk om en gjensidig avtale, selv
om noen kilder sier at han ble enkemann. Det er sagt at han red baklengs på et
esel gjennom Perugia med en stor papirhatt på hodet der alle hans største
synder var skrevet i klartekst, og han ble bombardert av barna og dekket med
søppel. I 1416 søkte han om opptak som novise i fransiskanerordenen (Ordo
Fratrum Minorum – OFM) i klosteret Monteripido nær Perugia. Han var da
tretti år gammel. Han avla sine løfter i 1418.
I Fiesole ble den hellige Bernardin av Siena hans
åndelige veileder og lærer. Johannes fulgte sin seks år eldre venn på hans
misjonsreiser, og han gikk barføtt, uten sandaler. Han sov bare tre til fire
timer og bar hele tiden hårskjorte. Han kombinerte et uhyre strengt levesett
med uopphørlige teologistudier under Bernardin. Hans begavelse som predikant
viste seg snart, og etter sin prestevielse i 1420 reiste han selv i tretti år
med stort hell som misjonspredikant gjennom hele Italia. Ved siden av Bernardin
var han sitt århundres største vandrepredikant, og han prekte hver dag. Etter
en av hans prekener gikk over hundre unge universitetsstudenter inn i
fransiskanerordenen. Han vant også mange konvertitter blant jødene i
Øst-Europa. Han tilbrakte lang tid i skriftestolen.
Johannes spilte en stor rolle i anstrengelsene for å
lege splittelsene i fransiskanerordenen, og arbeidet for en strengere observans
av ordensregelen. Pave Martin V (1417-31) ga ham i 1426 i oppdrag å løse
konflikten mellom fransiskanerne og «i fraticelli». Han laget den planen som
ble vedtatt av fransiskanernes generalkapittel i Assisi i 1430 som førte til en
kortvarig gjenforening av de ulike gruppene i ordenen. Men han klarte ikke å
unngå at fransiskanerordenen ble splittet i Observanter og Konventualer. Han
støttet også klarissenonnene som var inspirert av den hellige Colette, og han
var også opptatt av fransiskanernes tredjeorden. En tid vakte hans og
observantenes ekstreme fattigdom mistenksomhet, og i 1429 ble han og de
anklaget for kjetteri, men frikjent.
Johannes brukte i 1426 også sine juridiske kunnskaper
til å forsvare medbroren Bernardin når han ble kritisert for å preke
hengivenhet for Jesu navn. Bernardin var fra 1438 til 1442 de såkalte
observantenes generalvikar, og sammen med den hellige Jakob av Marche (Ancona)
og Johannes utbredte han dem i hele Italia. Etter Bernardins død var det
Johannes som innledet prosessen for hans helligkåring, som fant sted i 1450.
Han arbeidet for å bygge en kirke til Bernardins ære. I L'Aquila startet han
byggingen av et hospital, og i Capestrano begynte han byggingen av et kloster i
1447.
Johannes ble sendt til østen som visitator for
fransiskanerne, og han lyktes i å bringe armenerne til konsilet i Firenze.
Etter konsilet ble han utnevnt til apostolisk nuntius i Sicilia og deretter
pavelig legat til Frankrike. Hans reiser førte ham til Tyskland, Nederland og
Polen, og overalt grunnla han observantklostre og sykehus. Paven utnevnte ham
flere ganger til pavelig legat, blant annet til Palestina, Milano, Østerrike,
Bayern, Polen, Bøhmen og Schlesien. I Jerusalem reformerte han sin orden.
Keiser Fredrik III ba paven om hjelp mot de kjetterske
sektene som fantes i hans riker. I 1451 utnevnte pave Nikolas V (1447-55)
Johannes til generalinkvisitor i Wien, hvor han spesielt skulle ta seg av
husittene i Bøhmen og Morava. Han dro til Wien med tolv fransiskanerbrødre som
medhjelpere. Men hans fremgangsmåte mot de som var gjenstridige blant husittene
og andre bøhmiske sekter, vakte senere tiders kritikk. Men han var mild mot
botferdige, og var forut for sin tid i holdningen til hekseri og bruk av tortur.
Samtidige hevdet at han stadig bevirket mirakler, og de beskriver ham som en
liten mann, vissen og mager, lystig, streng og energisk.
Pave Pius II (1458-64) kalte Johannes til å preke
korstog mot tyrkerne, som i 1453 hadde inntatt Konstantinopel og nå truet
Europa. Johannes var dypt bekymret over muligheten til at tyrkerne kunne komme
til å nedkjempe den vestlige kristenheten på samme måte som de hadde erobret
østen. Han fikk liten støtte fra Bayern og Østerrike, mens ungarerne, som følte
trusselen fra tyrkerne mot sine egne grenser, sluttet opp om korstoget.
I 1456 truet tyrkerne Beograd. Johannes ledsaget den
ungarske general Janos (Johan) Hunyadi i felten, og hans nærvær ga troppene mot
i den store seieren ved Beograd den 22. juli 1456. Johannes holdt fanen med
Jesu monogram, som var tegnet av Bernardin, og manet de 4.000 korsfarerne til å
påkalle Jesu navn. Han hadde på forhånd sett seieren i et syn. Vesten var
reddet, og festen Herrens forklarelse ble innført for å minnes begivenheten.
Men tusenvis av lik lå rundt byen uten å bli gravlagt, og det oppsto snart en
pest. I løpet av få måneder døde både Johannes av Capestrano og Hunyadi av
pesten. Johannes kunne gi sin venn de hellige sakramentene før han døde.
Selv brukte Johannes sine siste krefter og kom seg til
Ilok i Ungarn (nå i Kroatia), hvor han døde fredfullt den 23. oktober 1456. Før
han døde ba han om at hans bøker og personlige eiendeler skulle bringes tilbake
til Capestrano, hvor de fortsatt oppbevares i et museum som grevinne Cabella da
Celano bygde spesielt for ham. Johannes' legeme og hans grav er forsvunnet.
Senere protestanter var så rasende over Johannes' voldsomhet mot husittene at
kalvinistene i 1526 kastet hans relikvier i en brønn. I Kroatia kalles han Ivan
Kapistan.
Johannes ble saligkåret ved at hans kult ble
stadfestet den 19. desember 1650 av pave Innocent X (1644-55) og helligkåret
den 16. oktober 1690 av pave Alexander VIII (1689-91), men helligkåringsbullen
var ikke datert før den 4. juni 1724. Cosimo III, storhertug av Toscana og
fyrste av Capestrano, donerte en sølvbyste av helgenen til byen, og den
oppbevares nå i klosteret. Hans navn står i Martyrologium Romanum, og hans fest
ble satt inn i den romerske kalenderen i 1890. Hans minnedag var tidligere 28.
mars, men han feires nå på dødsdagen 23. oktober. I 1984 ble han utnevnt til
skytshelgen for militærprester over hele verden.
Johannes fremstilles som fransiskaner med korsfane og
bok i hånden eller med rødt kors på brystet, med en sekstakket stjerne over
hodet og en tyrker under føttene, eller med en monstrans med
Kristus-monogrammet IHS. Seieren som den polske kong Johan Sobieski vant ved
Wien i 1683, ble fremfor alt tilskrevet hans forbønn. Johannes etterlot seg 19
bind av sine skrifter og mer enn 700 brev.
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/capistra
Voir aussi : http://catholicharboroffaithandmorals.com/St.%20John%20Capitran.html