BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 12 mars 2008
Boèce et Cassiodore
Chers frères et sœurs,
Je voudrais parler aujourd'hui de deux auteurs
ecclésiastiques, Boèce et Cassiodore, qui vécurent pendant les années les plus
tourmentées de l'Occident chrétien et, en particulier, de la péninsule
italienne. Odoacre, roi des Erules, une ethnie germanique, s'était rebellé,
mettant un terme à l'empire romain d'Occident (476), mais avait dû rapidement
succomber aux Ostrogoths de Théodoric, qui pendant plusieurs décennies
s'assurèrent du contrôle de la péninsule italienne. Boèce, né à Rome vers 480
dans la noble famille des Anicii, entra encore jeune dans la vie publique,
obtenant déjà la charge de sénateur à l'âge de vingt-cinq ans. Fidèle à la
tradition de sa famille, il s'engagea dans la politique, convaincu qu'il était
possible d'harmoniser les lignes directrices de la société romaine avec les
valeurs des nouveaux peuples. Et à cette nouvelle époque de la rencontre des
cultures, il considéra comme sa mission de réconcilier et de mettre ensemble
ces deux cultures, la culture romaine classique et la culture naissante du
peuple ostrogoth. Il fut très actif en politique, également sous Théodoric, qui
les premiers temps l'estima beaucoup. Malgré cette activité publique, Boèce ne
négligea pas ses études, se consacrant en particulier à l'approfondissement de
thèmes d'ordre philosophique et religieux. Mais il écrivit également des
manuels d'arithmétique, de géométrie, de musique, d'astronomie: le tout
avec l'intention de transmettre aux nouvelles générations, aux nouveaux temps,
la grande culture gréco-romaine. Dans ce cadre, c'est-à-dire dans l'engagement
pour promouvoir la rencontre des cultures, il utilisa les catégories de la
philosophie grecque pour proposer la foi chrétienne, ici aussi à la recherche
d'une synthèse entre le patrimoine hellénistique-romain et le message
évangélique. C'est précisément pour cela que Boèce a été présenté comme le
dernier représentant de la culture romaine antique et le premier des
intellectuels du Moyen-âge.
Son œuvre certainement la plus célèbre est le De
consolatione philosophiae, qu'il rédigea en prison pour donner un sens à sa
détention injuste. En effet, il avait été accusé de complot contre le roi
Théodoric pour avoir pris la défense d'un ami, le sénateur Albin, lors de son
jugement. Mais cela était un prétexte: en réalité Théodoric, arien et
barbare, soupçonnait Boèce d'éprouver de la sympathie pour l'empereur byzantin
Justinien. De fait, jugé et condamné à mort, il fut exécuté le 23 octobre 524,
à 44 ans seulement. Précisément en raison de cette fin dramatique, il peut
parler à partir de sa propre expérience à l'homme d'aujourd'hui également, et
surtout aux très nombreuses personnes qui subissent le même sort à cause de
l'injustice présente dans de nombreux domaines de la "justice
humaine". Dans cette œuvre, alors qu'il est en prison il recherche le
réconfort, il recherche la lumière, il recherche la sagesse. Et il dit avoir su
distinguer, précisément dans cette situation, entre les biens apparents - en
prison ceux-ci disparaissent - et les vrais biens, comme l'amitié authentique,
qui même en prison ne disparaissent pas. Le bien le plus élevé est Dieu:
Boèce apprit - et il nous l'enseigne - à ne pas tomber dans le fatalisme, qui
éteint l'espérance. Il nous enseigne que ce n'est pas le destin qui gouverne,
mais la Providence et que celle-ci a un visage. On peut parler avec la
Providence, car Dieu est la Providence. Ainsi, même en prison il lui reste la
possibilité de la prière, du dialogue avec Celui qui nous sauve. Dans le même
temps, même dans cette situation il conserve le sens de la beauté et de la
culture et rappelle l'enseignement des grands philosophes antiques grecs et
romains, comme Platon, Aristote - il avait commencé à traduire ces grecs en
latin -, Cicéron, Sénèque, et également des poètes comme Tibulle et Virgile.
Selon Boèce, la philosophie, au sens de la
recherche de la véritable sagesse, est le véritable remède de l'âme (lib. I).
D'autre part, l'homme ne peut faire l'expérience du bonheur authentique que
dans sa propre intériorité (lib. II). C'est pourquoi Boèce réussit à trouver un
sens en pensant à sa tragédie personnelle à la lumière d'un texte sapientiel de
l'Ancien Testament (Sg 7, 30-8,1), qu'il cite: "Contre la sagesse le
mal ne prévaut pas. Elle s'étend avec force d'un bout du monde à l'autre et elle
gouverne l'univers pour son bien" (lib. III, 12: PL 63, col. 780).
La soi-disant prospérité des méchants se révèle donc mensongère (lib. IV), et
la nature providentielle de la adversa fortuna est soulignée. Les
difficultés de la vie révèlent non seulement combien celle-ci est éphémère et
de brève durée, mais elles se démontrent même utiles pour déterminer et
conserver les rapports authentiques entre les hommes. L'Adversa fortuna permet
en effet de discerner les vrais amis des faux et elle fait comprendre que rien
n'est plus précieux pour l'homme qu'une amitié véritable. Accepter de manière
fataliste une situation de souffrance est absolument dangereux, ajoute le
croyant Boèce, car "cela élimine à la racine la possibilité même de la
prière et de l'espérance théologale qui se trouvent à la base de la relation de
l'homme avec Dieu" (lib. V, 3: PL 63, col. 842).
Le discours final du De consolatione
philosophiae peut être considéré comme une synthèse de tout l'enseignement
que Boèce s'adresse à lui-même et à tous ceux qui pourraient se trouver dans la
même situation. Il écrit ainsi en prison: "Combattez donc les vices,
consacrez-vous à une vie vertueuse orientée par l'espérance qui pousse le cœur
vers le haut, jusqu'à atteindre le ciel avec les prières nourries d'humilité.
L'imposition que vous avez subie peut se transformer, si vous refusez de
mentir, en l'immense avantage d'avoir toujours devant les yeux le juge suprême
qui voit et qui sait comment sont vraiment les choses" (lib. V, 6:
PL 63, col. 862). Chaque détenu, quel que soit le motif pour lequel il est en
prison, comprend combien cette condition humaine particulière est lourde,
notamment lorsqu'elle est aggravée, comme cela arriva à Boèce, par le recours à
la torture. Particulièrement absurde est aussi la condition de celui qui,
encore comme Boèce - que la ville de Pavie reconnaît et célèbre dans la
liturgie comme martyr de la foi -, est torturé à mort sans aucun autre motif
que ses propres convictions idéales, politiques et religieuses. Boèce, symbole
d'un nombre immense de détenus injustement emprisonnés de tous les temps et de
toutes les latitudes, est de fait une porte d'entrée objective à la
contemplation du mystérieux Crucifié du Golgotha.
Marc Aurèle Cassiodore, un calabrais né à Squillace
vers 485, qui mourut à un âge avancé à Vivarium vers 580, fut un contemporain
de Boèce. Lui aussi d'un niveau social élevé, il se consacra à la politique et
à l'engagement culturel comme peu d'autres personnes dans l'Occident romain de
son époque. Les seules personnes qui purent l'égaler dans son double intérêt
furent peut-être Boèce, déjà mentionné, et le futur Pape de Rome, Grégoire le
Grand (590-604). Conscient de la nécessité de ne pas laisser sombrer dans
l'oubli tout le patrimoine humain et humaniste, accumulé au cours des siècles
d'or de l'empire romain, Cassiodore collabora généreusement, et aux niveaux les
plus élevés de la responsabilité politique, avec les peuples nouveaux qui
avaient traversé les frontières de l'empire et qui s'étaient établis en Italie.
Il fut lui aussi un modèle de rencontre culturelle, de dialogue, de
réconciliation. Les événements historiques ne lui permirent pas de réaliser ses
rêves politiques et culturels, qui visaient à créer une synthèse entre la
tradition romano-chrétienne de l'Italie et la nouvelle culture des Goths. Ces
mêmes événements le convainquirent cependant du caractère providentiel du
mouvement monastique, qui s'affirmait dans les terres chrétiennes. Il décida de
l'appuyer en lui consacrant toutes ses richesses matérielles et toutes ses
forces spirituelles.
Il conçut l'idée de confier précisément aux moines
la tâche de retrouver, conserver et transmettre à la postérité l'immense
patrimoine culturel de l'antiquité, pour qu'il ne soit pas perdu. C'est
pourquoi il fonda Vivarium, un monastère dans lequel tout était organisé de
manière à ce que le travail intellectuel des moines soit estimé comme très
précieux et indispensable. Il disposa que les moines qui n'avaient pas de
formation intellectuelle ne devaient pas s'occuper seulement du travail
matériel, de l'agriculture, mais également de transcrire des manuscrits et
aider ainsi à transmettre la grande culture aux générations futures. Et cela
sans aucun dommage pour l'engagement spirituel monastique et chrétien et pour
l'activité caritative envers les pauvres. Dans son enseignement, publié dans
plusieurs ouvrages, mais surtout dans le traité De anima et dans les Institutiones
divinarum litterarum, la prière (cf. PL 69, col. 1108), nourrie par les
saintes Ecritures et particulièrement par la lecture assidue des Psaumes (cf.
PL 69, col. 1149), a toujours une position centrale comme nourriture nécessaire
pour tous. Voilà, par exemple, la façon dont ce très docte calabrais introduit
son Expositio in Psalterium: "Ayant refusé et abandonné à Ravenne
les sollicitations de la carrière politique, marquée par le goût écœurant des
préoccupations mondaines, et ayant goûté le Psautier, un livre venu du ciel
comme un authentique miel de l'âme, je me plongeai avec avidité, comme un
assoiffé, dans la lecture incessante afin de me laisser imprégner entièrement
de cette douceur salutaire, après en avoir eu assez des innombrables amertumes
de la vie active" (PL 70, col. 10).
La recherche de Dieu, visant à sa contemplation -
note Cassiodore -, reste l'objectif permanent de la vie monastique (cf. PL 69,
col. 1107). Il ajoute cependant que, avec l'aide de la grâce divine (cf. PL 69,
col. 1131.1142), on peut parvenir à une meilleure
compréhension de la Parole révélée grâce à l'utilisation des conquêtes
scientifiques et des instruments culturels "profanes", déjà possédés
par les Grecs et les Romains (cf. PL 69, col. 1140). Cassiodore se consacra,
quant à lui, aux études philosophiques, théologiques et exégétiques sans
créativité particulière, mais attentif aux intuitions qu'il reconnaissait
valables chez les autres. Il lisait en particulier avec respect et dévotion
Jérôme et Augustin. De ce dernier, il disait: "Chez Augustin il y a
tellement de richesse qu'il me semble impossible de trouver quelque chose qu'il
n'ait pas déjà abondamment traité" (cf. PL 70, col. 10). En citant Jérôme,
en revanche, il exhortait les moines de Vivarium: "Ce n'est pas
seulement ceux qui luttent jusqu'à verser leur sang ou qui vivent dans la
virginité qui remportent la palme de la victoire, mais également tous ceux qui,
avec l'aide de Dieu, l'emportent sur les vices du
corps et conservent la rectitude de la foi. Mais pour que vous
puissiez, toujours avec l'aide de Dieu, vaincre plus facilement les
sollicitations du monde et ses attraits, en restant dans celui-ci comme des
pèlerins sans cesse en chemin, cherchez tout d'abord à vous garantir l'aide
salutaire suggérée par le premier psaume qui recommande de méditer nuit et jour
la loi du Seigneur. En effet, l'ennemi ne trouvera aucune brèche pour vous
assaillir si toute votre attention est occupée par le Christ" (De
Institutione Divinarum Scripturarum, 32: PL 70, col. 1147D-1148A).
C'est un avertissement que nous pouvons accueillir comme valable également pour
nous. Nous vivons, en effet, nous aussi à une époque de rencontre des cultures,
du danger de la violence qui détruit les cultures, et de l'engagement
nécessaire de transmettre les grandes valeurs et d'enseigner aux nouvelles
générations la voie de la réconciliation et de la paix. Nous trouvons cette
voie en nous orientant vers le Dieu au visage humain, le Dieu qui s'est
révélé à nous dans le Christ.
* * *
Je salue les pèlerins francophones, en particulier
les jeunes du collège de Vaugneray et les pèlerins de l’Île de la Réunion.
Puissiez-vous mobiliser toutes les ressources de votre intelligence pour
rechercher toujours la vraie sagesse, qui est le Christ. Avec ma Bénédiction apostolique.
© Copyright
2008 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE
: http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2008/documents/hf_ben-xvi_aud_20080312.html
Saint Séverin Boèce
Philosophe
et théologien romain, martyr (✝ 524)
Philosophe et
théologien romain, né dans une famille noble de Rome, Anicius Manlius Torquatus
Severinus Boethius avait fait ses études à Athènes et Alexandrie. Nommé consul
sous le roi Théodoric qui lui faisait confiance et lui donna le titre de Maître
des Bureaux. Leurs relations se détériorèrent à cause de leurs religions, ce
qui amena le martyre de Séverin. Il est l'auteur de nombreux ouvrages et
traductions.
"San Pietro in Ciel d’Oro était l’église la plus importante de Pavie, même
si elle était hors les murs; elle avait été construite sur les lieux du martyre
de Séverin Boèce, tué en 525 par l’empereur Théodoric dont il avait été le
conseiller. La dépouille de Boèce est conservée aujourd’hui encore dans la
crypte de l’église". (sanctuaires
lombards)
Commémoraison de saint Séverin Boèce, martyr en 524 ou 525.
Célèbre par sa science et ses écrits, il fut détenu en prison, où il écrivit
son traité “Sur la consolation de la philosophie” et servit Dieu avec droiture
jusqu’à la mort que lui infligea le roi Théodoric, à Ticinum [Pavie] en Lombardie.
Martyrologe
romain
Boèce
(470/480-525)
Martyr
La consolation de la philosophie (trad. Jean-Yves Guillaumin),
Belles-Lettres, 2002.
Courts traités de théologie, Le Cerf, 1991.
Boèce (Anicius Manlius Torquatus Severinus Boetius, dit) philosophe
latin, né vers 470 à Rome, mort en 525 à Pavie. Il fit ses études à Rome, puis
à Athènes. A son retour, il fut élevé trois fois au consulat (en 487, 510 et
511) par Théodoric, roi des Wisigoths . Mais des ennemis trouvèrent le
moyen lui faire perdre la confiance de Théodoric. Des remontrances qu'il
adressa à ce dernier, au sujet des exactions des receveurs des deniers publics,
furent le prétexte de sa disgrâce. Un décret du sénat le déclara coupable de
trahison; renfermé dans une prison, il fut mis à mort en 525. Ses biens, dont
la confiscation avait été prononcée, furent rendus à sa veuve par la reine
Amalasonte qui fit relever ses statues. Boèce fut l'écrivain et le philosophe
le plus distingué de son temps. Il avait embrassé la doctrine d'Aristote, et
commenté ses ouvrages; il avait aussi composé des traités de théologie et de
mathématiques.
En librairie - Ouvrages de Boèce :
Boèce. Consolation de Philosophie
Traduit du latin par J-Y. Guillaumin
La Consolation est un texte unique dans l’antiquité, un mélange de 39
proses et 39 poésies, où une figure allégorique, Philosophia, s’adresse à son
élève (Boèce) et lui apporte la consolation de son enseignement (évidemment une
présentation du monde de type néo-platonicien). Ce dialogue est l’oeuvre d’un
haut personnage romain chrétien, sénateur et patrice, emprisonné et accusé de
haute trahison, alors qu’il attendait la mort, vers 524 après J.-C.. Cette
situation « d’urgence » et d’imminence de la mort (pensons à celle de Socrate),
démenti par la belle sobriété du texte, est devenu un modèle pour la
philosophie, dernier rempart de la beauté et de la méditation, symbole de
résistance à l’oppression et de méditation sur la condition humaine.
La Consolation de Philosophie devait devenir l’un des ouvrages
fondamentaux du Moyen Age, à côté de ceux de St Augustin, de St Benoît et de
Bède le vénérable. C’est évidemment aussi un lointain modèle de la Divine
Comédie de Dante. Boèce est un parfait représentant de la haute culture
italienne de l’époque, déchirée entre sa fidélité à une tradition classique
tenace (les satires grecques ou latines, la philosophie grecque, les
consolations de Cicéron, Ovide ou Sénèque) et les réalités politiques de son
temps, celui de l’Empereur Justinien (occupation par les Goths, la persécution
des chrétiens, attrait d’un Orient encore brillant de sa vie culturelle).
Boèce, après des études approfondies, qui l’avaient mis en contact
avec les sources grecques néoplatoniciennes, avait conçu un vaste projet
d’acclimatation de la culture grecque en Occident par le moyen de traductions
latines des grands textes philosophiques et scientifiques de l’Antiquité :
c’est pourquoi il est révéré par tout le Moyen Age, qui lui doit sa
connaissance des textes aristotéliciens et de leurs commentaires
néo-platoniciens.
La présente traduction, inédite, est due à un spécialiste de Boèce ;
elle tient compte des très nombreux travaux modernes (édition du texte latin
chez Loeb en 1973).
BOÈCE
La Fortune est plus bénéfique aux êtres humains quand elle est
mauvaise que quand elle est bonne. L'une, en effet, quand elle se montre
séduisante, est toujours en train de mentir avec son apparence de bonheur ;
l'autre, au contraire, est toujours sincère quand elle révèle, par ses
volte-face, son instabilité. L'une trompe, l'autre instruit ; l'une en faisant
croire à un faux bonheur, ligote l'âme de ceux qui y trouvent leur jouissance,
l'autre la libère en lui faisant prendre conscience de la précarité de la
chance... La bonne Fortune use de ses charmes pour égarer les gens loin du bien
véritable, tandis que la mauvaise les accroche au passage pour les ramener vers
les véritables valeurs.
N'espère rien, n'aie peur de rien
Et tu désarmeras ton adversaire.
Quand on est agité par la crainte ou l'espoir,
Faute d'être calme et de se contrôler
On lâche son bouclier, on abandonne son poste
Et on resserre le lien qui sert à nous traîner.
Qu'est-ce que la santé des âmes sinon la bonté ? Et leur maladie
sinon la méchanceté ?
Les sages n'éprouvent pas la moindre tentation de haine. Car qui pourrait haïr les bons, sinon des imbéciles ? Quant à haïr les méchants, ce serait déraisonnable. Si en effet, de même que l'asthénie est une maladie du corps, la méchanceté est une sorte de maladie de l'âme, étant donné qu'à nos yeux, les gens malades dans leur corps ne méritent absolument pas d'être haïs mais plutôt d'être pris en pitié, raison de plus de prendre en pitié plutôt que de les harceler, ceux dont l'âme est accablée par un mal plus pitoyable que n'importe quelle forme d'asthénie : la méchanceté.
Veux-tu retourner à autrui ce qu'il mérite ?
Aime les bons et prends pitié des méchants.
Plus une chose s'éloigne de l'Intelligence suprême, plus les liens du
destin l'enserrent, et une chose est d'autant moins dépendante du destin
qu'elle se rapproche étroitement de ce pivot de l'univers. Si elle adhère
fermement à l'Intelligence supérieure stable, elle échappe aussi à la nécessité
du destin.
Si tu veux, sous une lumière limpide discerner le vrai,
Coupe au plus court : chasse les joies, chasse la peur,
Défie-toi de l'espoir, éloigne la douleur.
L'esprit est embrumé et bridé quand il est sous leur emprise
.
La sagesse consiste à évaluer la finalité de toutes choses et c'est précisément cette faculté de passer d'un extrême à l'autre qui ne rend pas redoutables les menaces de la Fortune, ni souhaitables, ses séductions.
Si on cherche profondément le vrai
Et qu'on désire ne pas se fourvoyer,
On doit réfléchir sur soi sa lumière intérieure,
Concentrer les amples mouvements de sa pensée
Et apprendre à son âme que ce qu'elle entreprend au-dehors,
Elle le possède déjà, déposé secrètement en elle.
Tout homme heureux est un dieu. Bien qu'il n'y ait évidemment qu'un
seul Dieu par nature, par participation, rien n'empêche qu'il n'y en ait autant
qu'on veut.
O bienheureux genre humain
Si votre cœur obéit à l'amour
Auquel obéit le ciel.
Vous cherchez, je crois, à bannir le besoin par l'abondance. Or cela
vous mène au résultat inverse. En effet, on a besoin de nombreuses aides pour
protéger son mobilier précieux, quand on en a beaucoup, et il vrai que les
besoins sont multiples quand on possède beaucoup, alors qu'ils sont très
réduits quand on mesure sa richesse à ce que nécessite la nature et non à une
ambition démesurée.
Si le besoin, éternelle bouche béante sans cesse à l'affût, trouve sa
satisfaction dans les richesses, il subsiste nécessairement un autre besoin à
satisfaire. Sans compter qu'il suffit d'un rien pour satisfaire la nature
tandis que rien ne suffit à satisfaire la convoitise. Dans ces conditions, si
les richesses, loin d'écarter le besoin, créent elles-mêmes leurs propres
besoins, comment peut-on croire qu'elles offrent une garantie d'indépendance ?
Mais non ! Plus dévastateur que l'Etna,
Brûle le dévorant désir de posséder !
Où se cache le bien qu'ils convoitent,
Peu leur importe de l'ignorer :
Au lieu de le chercher par-delà le ciel étoilé,
Ils le cherchent, englués dans la terre...
Comment les blâmer à la mesure de leur bêtise ?
Qu'ils sollicitent richesse et honneurs !
Quand ils auront peiné pour acquérir les faux biens,
Qu'ils apprennent alors à distinguer les vrais.
Accorde, Père, à mon esprit de rejoindre le lieu de ton règne,
Accorde-lui de visiter la source du bien, de trouver la lumière
Et de ne plus poser que sur Toi les regards de mon âme.
Disloque les nuages et pesanteurs de la masse terrestre
Et resplendis de tous tes feux ! Car Tu es la sérénité,
Tu es le repos et la paix des justes : Te voir est leur fin,
Toi l'origine, le conducteur, le guide, le chemin et l'arrivée tout à la fois.
Extraits de la Consolation de la Philosophie (Ed. Rivages - 1989).
BOÈCE (en latin, Anicius Manlius Torquatus Severinus Boetius)
Poète latin (Rome vers 480 - près de Pavie, 524)
Poète latin (Rome vers 480 - près de Pavie, 524)
C'est essentiellement au travers de ses traductions que le Moyen Âge connut les œuvres de Platon et d'Aristote . Il fut l'un des fondateurs de la scolastique médiévale.
Ministre de Théodoric, il tomba en disgrace, fut emprisonné, supplicié et exécuté.
Pendant sa captivité il composa vers 523 un dialogue philosophique, De Consolatione philosophae [De la consolation de la philosophie] qui exerça une profonde influence sur la pensée et la littérature médiévales et fut avec l'Histoire d'Alexandre et Navigatio Sancti Brendani un des trois textes importants circulant en Europe au Moyen Âge.
Les cinq livres de la Consolation sont un dialogue alternant vers et prose, entre une femme qui personnifie la philosophie et l'auteur qui attend la mort. Il s'agit d'une méditation sur le hasard et la nécessité de l'existence humaine, la providence divine et la confiance que l'homme vertueux doit placer en elle.
voir Bibliographie
- Courts traités de théologie , présentation par Hélène Merle, Cerf, 1991, [154 pages]
- Consolation de la Philosophie, Préface de Marc Fumaroli, Traduit du latin par Colette Lazam, Rivages, [220 pages]
collaboration(s) : Hélène Merle
Néoplatonicien, Boèce (480 ? -525) a essayé de répondre aux
difficiles questions que posaient à la doctrine chrétienne les philosophes «
païens ». Ces "Courts traités" ("Opuscula sacra") traitent
de la trinité, de l’essence de Dieu, de la nature humaine et de la nature
divine du Fils, etc. L’argumentation de Boèce a servi de « bréviaire » à nombre
de grands auteurs du Moyen Âge comme Jean Scot, Anselme, Thomas d’Aquin,
Raymond Lulle.
langue originale : latin
Boèce
Boetius Anicius Mantius Severinus
480-524
Homme d’État,
philosophe, mathématicien. En 485 il épouse la fille du consul Symmaque (préfet
de Rome, prince du sénat, exécuté en 525). En 500 il est sénateur et patrice, en
510, nommé consul. Il est ministre de Théodoric, roi des Ostrogoths à Rome, en
522, maître des offices. Ses deux fils, encore adolescents sont nommés consuls.
En 523 il est envoyé en exil et exécuté en 524, sur l’ordre de Théodoric.
La place de
Boèce, dans l’histoire du traité de théorie musicale, comme dans celle de la
pensée philosophique est importante. Elle tient à des conjonctures liées à ses
choix conceptuels, à la situation politique de Rome à son époque, et à
l’utilisation que les intellectuels firent du personnage et de l’oeuvre.
Boèce est un
grand dignitaire romain, ministre du roi Théodoric à Rome où se disputent alors
trois pouvoirs. Celui du roi barbare Théodoric, celui de la papauté, protégé
par le roi incroyant, et l’empereur de Byzance, Justin.
Boèce,
aristocrate romain tient aux prérogatives de sa caste, menacées parles trois
pouvoirs. Sa culture d'aristocrate romain comprend la connaissance du grec. Il
traduit notamment Aristote et des écrits relatifs à la théorie musicale
(Ptolémée, Nicomaque) en latin. En philosophie, il est proche de Martianus
Capella. En politique, il croit que Rome décadente ne peut être relevée que par
les peuples barbares de Gaule.
Théodoric
suivra les conseils de Boèce, en se tournant vers la Gaule barbare, et en
traitant avec les fils de Clovis lors du partage du royaume burgonde en 523.
Malheureusement, ce partage se fit à son désavantage.
Sans doute
Boèce se fit-il quelques ennemis alors qu’il était un Maître des Offices,
semble-t-il intègre la légende
selon laquelle Boèce aurait comploté contre Théodoric avec l’empereur de
Byzance, est tardive et tend à effacer la responsabilité de l’Église.
Les trois
pouvoirs qui se disputaient alors l’héritage de l’empire romain n’avaient rien
à attendre de Boèce, ni sur le plan religieux, ni sur ceux de la philosophie et
de la politique. Son Traité
de la réincarnation est dédié à Jean, diacre de l’Église Romaine
(pape en 523, au moment de la condamnation de Boèce et de sa réconciliation
avec l’empereur de Byzance (Justin).
Glaréan, dans
la préface à l’édition des oeuvres de Boèce (Bâle 1546), met en doute
l’authenticité d’une partie de ces écrits, qui sont selon lui, peu chrétiens :
Boèce ne parle que de la malice du siècle, l’instabilité de la fortune, le
pouvoir des méchants en ce monde. Un auteur chrétien, et sur toutcelui qui a
écrit les Traités
de l’Incarnation et de la Trinité n'aurait manqué de
nommer le Christ au moins une fois, et de chercher dans la foi la consolation.
Pourtant, Boèce
est très vite considéré comme un penseur chrétien, et comme une autorité par
les intellectuels. Il en est autrement de la hiérarchie religieuse. Ce sont les
Jésuites en feront officiellement un martyre. L’Église reste prudente. Un culte
local dédié à Boèce, en Italie, ne sera reconnu (par le pape Léon XIII) qu’en
1883.
Dans le fond,
la pensée de Boèce était plus embarrassante pour l’Église romaine que pour
Théodoric. On peut penser que son destin tragique est lié aux tractations de la
réconciliation de l’empereur et du pape, alors que la vitalité des peuples
barbares de Gaule s’affirmait.
Pour le traité
de théorie musicale, l’oeuvre de Boèce est en quelque sorte un modèle scolaire
qui se fait sentir jusqu’au XVIIe siècle, notamment pour ce qui concerne le
calcul des intervalles et du monocorde, et l’harmonie des sphères. On associe
souvent Boèce et Cassiodore, comme les deux premiers grands théoriciens de la
musique du Moyen Âge.
Contemporains,
tous deux consuls, tous deux ministres de Théodoric. Mais il convient en fait
de les opposer. Cassiodore s’inscrit en plein dans la tradition catholique
romaine, et ce sont les auteurs romains, notamment saint Augustin, qui fondent
son oeuvre. Enfin, si l’on se réfère statistiquement aux manuscrits et éditions
imprimées, Cassiodore n’atteint pas la renommée de Boèce.
Écrits
- Contre
Euthychès et Nestorius
- De
hebdomadibus
- De
trinitate (De la trinité)
- Utrum
pater
- De
fide catholica (De la foi catholique)
- La
Consolation philosophique [traduction de Louis
Judicis, 1881] ; [traduction
Léon Colesse,1771, rééditée en 1835].
- De
Institutione Musica
Plan
de l’Institutione
musicale
Livre I (ms.
15. 22), I. De tribus generibus musicae–II. De uocibus ac musicae elementis –
III. De speciebus inaequalitatis – IIII. Quae inaequalitatis species
consonantiis aptentur – V. Cur multiplicitas et superparticularitas
consonantiis deputentur. – VI. Quae proportiones quibus consonantiis musicis
aptentur. – VII. Quid sit sonus. quid interuallum. quid concinentia. – VIII.
Non omne iudicium dandum esse sensibus. sed amplius rationi esse credendum –
IX. Que-madmodum Pytagoras proportiones consonantiarum inuestigauerit – X.
Quibus modis uariae a Pythagora proportiones consonantiarum perpensae sint –
XI. De diuisione uocum earumque explanatione – XII. Quod infinitatem uocum
humana natura finierit – XIII. Quis modus sit audiendi – XIIII. De ordine
theorematum idest speculationum – XV. De consonantiis et tono et semotonio – XVI.
In quibus primis numeris semitonium constet – XVII. Diatessaron a diapente tono
distare – XVIII. Diapason quinque tonis et duobus semitoniis iungi – XIX. De
additione cordarum earumque nominibus – XX. De additione octauae corde – XXI.
De generibus cantile-nae – XXII. De ordine cordarum. nominibusque earum in
tribus generibus – XXIII. Quid sint inter uoces in singulis generibus
proportiones – XXIIII. Quid sit sinaphe – XXV. Quid sit die-zeuxis – XXVI. De
differentia toni inter mesen et paramesen – XXVII. Quibus nominibus ne-ruos
appellauerit Albinus – XXVIII. Qui nerui quibus sideribus comparentur – XXIX.
Quae sit natura consonantiarum – XXX. Vbi consonantiae reperiuntur – XXXI.
Quemadmodum Plato dicat fieri consonantias – XXXII. Quid contra Platonem Nicomachus
sentia – XXXIII. Quae
consonantia quam merito praecedat – XXXIIII. Quo sint modo accipienda quae
dicta sunt – XXXV. Quid sit musicus. — Livre II (ms. 15. 22), I. Quid
Phytagoras philosophiam esse cons-tituerit – II. De differentiis quantitatis.
et quae cui sit disciplinae deputata – III. De relatiuae quantitatis diffentiis
– IIII. Cur multiplicitas caeteris antecellat – V. Quid sint quadrati numeri.
deque his speculatio – VI. Omnem aequalitatem ex aequalitate procedere. eiusque
demonstratio – VII. Regula quotlibet continuas proportiones. et supparticulares
inueniniendi – VIII. De pro-portione numerorum qui ab aliis metiuntur – IX.
Quae ex multiplicibus et superparticularibus multiplicitates fiant – X. Qui
superparticulares quos multiplices effician – X. De arithmetica. geometrica.
armonica medietate – XII. De continuis medietatibus et disiunctis – XIII. Cur
ita appellatae sunt superius digestae medietates – XIIII. Quemadmodum ab aequalitate supradictae
processerint medietates – XV. De armonica medietate. deque ea uberior
speculatio – XVI. Quemadmodum inter duos terminos supradictae medietates
uicissim locentur – XVII. De con-sonantiarum merito uel modo secundum
Nicomachum – XVIII. De ordine consonantiarum sententia Eubolis et
Hispasi – XIX. Sententia Nicomachi de quibus consonantiis apponantur – XX. Quid oporteat praemitti. ut diapason
in multiplici genere demonstretur – XXI. Demonstra-tio per impossibile
diapason in multiplici genere esse – XXII. Demonstratio diapente. diatessa-ron
et tonum in superparticulari esse – XXIII. Demonstratio diapente. diatessaron
in maximis superparticularibus esse – XXIIII. Diapente in sesqualtera.
diatessaron in sesquitertia esse. to-num in sesquioctaua – XXV. Diapason ac
diapente in tripla proportione esse. in quadrupla bis diapason – XXVI.
Diatessaron ac diapason. non esse secundum Pitagoricos consonantias – XXVII. De
semitonio. in quibus numeris minimis constet – XXVIII. Demonstrationes non esse
CCXLIII ad CCLVI toni medietatem – XXIX. De maiore parte toni in numeris constet
– XXX. Quibus proportionibus diapente ac diapason constent. et quoniam diapason
VI tonis non cons-tent. – Expliciunt capitula. Incipit liber secundus.
– LIVRE III (ms.15. 22) – [I. addition mar-ginale] ADVERSVS Aristoxenum
demonstratio superparticularem proportionem diuidi in aequa non posse. atque
ideo nec tonum. – [II. Manquant] – III. Aduersus Aristoxenem demonstratio-nes
diatessaron consonantiam ex duobus tonis semitonioque non constare. nec
diapason sex tonis – IIII. Diapason consonantiam sex tonis comate excedi. et
quit sit minor numerus comatis – V. Quomodo Philolaus tonum diuidat – [VI.
Addition marginale.] Sonum ex duobus semito-niis et comate distare – VII.
Demonstratio tonum duobus semitoniis comate distare – VIII. De minoribus
semitonii interuallis – IX. De toni partibus per consonantias sumendis – X.
Regula semitonii sumendi – XI. Demonstratio Architae superparticularem
proportionem in aequa diuidi non posse. eiusque repraehensio – XII. In qua
proportione numerorum sit coma. et quoniam in ea quae maior est quam LXXV ad
LXXIIII. minor quam LXXIIII ad LXXIII – XIII. Quod semitonium minus maius
quidem sit. quam XX ad XIX. minus uero quam XIX minus quam decem et nouem
semis. ad decem et octo semis – XIIII. Semitonium minus maius quidem esse tribus
comatibus. minus uero quattuor. XV – Apotomen maiorem esse quam quattuor
comata. minorem quam quinque tonum esse maiorem quam octo, minorem quam nouem –
XVI. Supe-rius dictorum per numeros demonstratio. – Livre IV (ms. 15. 22)
– I. VOCVM differentias in quantitate consistere – II. Diuersae de interuallis
speculationes – III. Musicarum
per grecas ac latinas litteras notarum nuncupatio – IIII. Musicarum notarum per
uoces conueniens dispositio in tribus generibus – V. Monochordi regularis
partitio in genere diatonico – VI. Monochordi netarum hyperboleon per tria
<spatium 7 litt.> genera partitio – VII. Ratio superius digestae
descriptionis – VIII. Monochordi netarum diezeugmenon per tria genera partitio
– IX. Mono-chordi meson per tria genera partitio – X. Monochordi hypaton per
tria genera partitio et totius dispositio descriptionis – XI. Ratio
superius dispositae descriptionis – XII De stantibus uocibus ac mobilibus –
XIII De consonantiarum speciebus – XIIII. Dispositio notarum per singulos modos
ac uoces in descriptione – XV. Descriptio continens modos. ordinem ac
differentia – XVI. Ratio superius dispositae modorum descriptionis – XVII
Quemadmodum indubitanter musicae consonantiae aure diiudicari possint. –
Livre V (Migne) – Caput I, De vi harmonicae et quae sint ejus instrumenta
judicii et quoniam usque sensibus oporteat credi. – Chapitre II, Quid sid
harmonica regula, vel quam intentionem harmonici Pythagorici vel Aristoxenus,
vel Ptole-maeus – Chapitre III, In quo Aristoxenus vel Pythagorici vel
Ptolemaeus gravitatem atque acu-mem constare posuerunt. – Chapitre IV, De
sonorum differentiis Ptolemaei sententia. – Chapi-tre V, Quae voces
enharmoniae sunt aptae. – Chapitre VI, Quem numerum proportionum
Pythagorici statuunt. – Chapitre VII, Quod reprehendat Ptolemaeus
Pythagoricos in numero propositionum. – Chapitre VIII, Demonstratio
secundum Ptolemaeum diapason et diatessaron consonantiae. – Chapitre IX,
Quae sit proprietas diapason consonantiae. – Chapitre X, Quibus modis
Ptolemaeus consonantias statuat. – Chapitre XI, Quae sint aequisonae, vel
quae conso-nae, vel quae hemmelis. – Chapitre XII, Quemadmodum
Aristoxenus intervallum consideret. – Chapitre XIII, Descriptio
octochordi, qua ostenditur diapason consonantiam minorem esse sex tonis.
– Chapitre XIV, Diatessaron consonantiam tetrachordo contineri. –
Chapitre XV, Quo-modo Aristoxenus vel tonum dividat, vel genera ejusque
divisionis dispositio. – Chapitre XVI, Quomodo Archytas tetrachorda
dividat eorumque descriptio. – Chapitre XVIII, Quemadmo-dum tetrachordum
divisionem fieri dicat oportere.
Manuscrits ( De Institutione Musica)
IXe siècle
- Ms. Lat. 7200, Paris,
Bibliothèque nationale, origine de Fleury- sur-Loire, IXe siècle, f. 1-93
- Ms. Lat. 13955, Paris,
Bibliothèque nationale., originaire de Corbie, IXe, Xe et XIe siècles, f.
60-105v
- Ms. 14523, München, Bayerische
Staatsbibliothek, originaire de Freising, daté de 854-875 (f. 49-117), du
Xe siècle (f. 1-48), du XIe siècle (f. 118-133), de 1279 (f. 134-159), f.
52v-117
Xe siècle
- Ms. Cpv 55, Wien,
Österreichische Nationalbibliothek, Xe siècle, f. 1r-92v, De Institutione
Geometrica et Arithmetica, f. 93r-167r, De Institutione Musica
- Ms. 531, Brugge,
Stadsbibliotheek, Xe ou du XIe siècle, f. 1-51 (f. 18, gloses de Gerbert,
Scholium ad Boethii Musicae Institutionis)
- Ms. Class. 9, Bamberg,
Staatsbibliothek, origine allemande, Xe siècle, f. 49-150
- Ms. Varia 1, id., origine
allemande, Xe siècle, f. 41v-42v
- Ms. W 331, Köln, Stadtarchiv,
origine à cologne, Xe-XIe siècles, f. 1v-89
- Ms. Lat. 7297, Paris,
Bibliothèque nationale, originaire de Fleury- sur-Loire, Xe siècle, f.
55-92
- Ms. Lat. 8663, id., originaire
de Fleury-sur-Loire, Xe-XIe siècles, f. 51v-57
- Ms. Nouv. Acq. Lat. 1618,
Paris, id., origine française, Xe-XIe siècles, f. 1-69
- Ms. 260, Cambridge, Corpus Christi College. Provenant
de la Christ Church de Canterbury, seconde moitié Xe siècle, f. 1-2v
- Ms. Harley 3595, London,
British Library, origine allemande, provenant de diverses collections, Xe
siècle, f. 50-56v
- Ms. Regulae Lat. 1283, Roma,
Biblioteca Vaticana, X-XIe siècle pour cette partie, f. 111r
XIe siècle
- Ms. 5444/6, Bruxelles,
Bibliothèque Royale, originaire de l’abbaye bénédictine de St.-Pierre de
Gembloux, XIe siècle, f. 41v-98, f. 58 & 63, Scholium ad Boethii
Musicae Institutionis (I. II, c. 10 & 21)
- Ms. 10114/6, id., origine
liégeoise, XIe siècle, f. 2v-75
- Ms. 1988, Darmstadt Hessische
Landes-und Hochschulbibliothek, fin XIe (extraits) f. 169v-170v
- Ms. 504, Karlsruhe, Badische
Landesbibliothek, origine allemande (Bamberg, Michelsberg), XIe et XIIe
siècles, f. 32rv
- Ms. 14272, München, Bayerische
Staatsbibliothek, origine allemande, originaire de St.-Emmeram de
Regensburg et de Chartres, XIe siècle, f. 1v-62 (glosé par Bernard de
Chartres)
- Ms. 18478, id., originaire de
Tegernsee, daté de v. 1050-1075, f. 61-115
- Ms. 18914, id., originaire de
Tegernsee, daté de v. 1050-1075, f. 33-38 (fragment du livre IV)
- Ms. Gud. Lat. 2° (cat 4376),
Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, originaire de St.-Ulrich et Afra
d’Augsburg, début XIe siècle, f. 1-50
- Ms. Ripoll 42, Barcelona,
Arxiu de la Corona d’Aragó, originaire de l’abbaye bénédictine S.-Maria de
Ripoll, daté 1018-1046, f. 6v-38v & 42
- Ms. 9088, Madrid, Biblioteca
Nacional, origine italienne, XIe ou XIIe siècles, Arithmétique: f. 3v-39,
Musica: f. 41-39
- Ms. Lat. 7202, Paris,
Bibliothèque nationale de France, origine italienne ou française, XIe
siècle, f. 1-50r avec tonaire interpolé, f. 24-36
- Ms. Latin 7361, id., origine
normande, XIe-XIIe siècles f. 57-103
- Ms. Lat 10275, id., XIe-XIIe
siècles, f. 1v-77
- Ms. Arundel 77, London,
British Library, origine allemande, fin XIe siècle, f. 6v-62
- Ms. Pal. Lat. 1342, Roma,
Biblioteca Vaticana, XIe siècle, f. 1r
- Ms. Reg. Lat. 1638, id.,
origine française, XIe- XIIe siècle, f. 1r
- Ms. 364, Luxembourg,
Bibliothèque nationale, XIe siècle, f. 119
XIIe siècle
- Ms. Cpv 51, Wien,
Österreichische Nationalbibliothek, XIIe siècle, f. 4r-34v
- Ms. 18397, Bruxelles,
Bibliothèque royale, XIIe siècle, f. 1v-46r, fragment de l’Arithmétique;
f. 47r-59v, de Musica
- Ms. Clm 13021, München, Bayerische
Staatsbibliothek, originaire de St.-Georg de Prüfering, XIIe et XIIIe
siècles, f. 97-150
- Ms. 2, Alençon, Bibliothèque
municipale, originaire de l’abbaye de St. Evroult, daté de v. 1113 au plus
tard
- Ms. 237, Avranches,
Bibliothèque municipale, XIIe siècle, f. 1-76
- Ms. 172, Cambrai, Bibliothèque
municipale, origine française, XIIe siècle, f. 16 vab
- Ms. Lat. 2627, Paris,
Bibliothèque Nationale, origine française (Normandie), XIIe siècle, f. 84r
- Ms. Lat. 5577, id., origine
espagnole, XIIe siècle (Xe pour le f. 3)
- Ms. 7203, id., originaire de
Fleury-sur-Loire, première moitié XIIe siècle, f. 8-104 (f. 6-7v, Boethius
vir eruditissimus)
- Ms. Lat. 16201, id., origine
française, fin XIIe siècle, f. 83-124v
- Ms. R.15.22 (944), Cambridge,
Trinity College, origine anglaise, (provenant de Christ Church,
Canterbury), daté 1130-1160 ou 1175-1200 (?), f. 5-101v [livre I, 5r-27r;
livre II, 27v-48v; livre III, 48v-65v] [édition
TLM / Université d'Indiana : 5r-27r.
; 27v-48v
; 48v-65v
; 65v-91r ]
- Ms. Lat. 19, Oxford, Magdalen
College, XIIe siècle
- Ms. VIII. D. 12, Napoli,
Biblioteca nazionale, composé de trois liasses: I, f. 1-22v, fin XIIe
siècle: II, f. 23-32r, XIVe siècle; III, 33r-59v, XVe siècle, f. 1r
- Ms. Ashburnham 1051, Firenze,
Biblioteca Medicea Laurenziana, XIIe-XIIIe siècles, f. 96r
- Ms. 194, Leiden,
Rijksuniversiteit Bibliotheek, origine liégeoise, XIIe siècle, f. 41-43,
monocorde
- Ms. f. 9 (Admont 491), Chicago
(Il.), The Newberry Library, origine allemande ou autrichienne, XIIe
siècle, f. 1-62v
- Ms. Kane 50, Philadelphia (Pa.), University of Pennsylvania,
Charles Patterson Van Pelt Library, origine anglaise, XIIe-XIIIe siècles,
f. 1-50, Arithmétique
XIIIe siècle
- Ms. Cpv 2269, Wien,
Österreichische Nationalbibliothek, XIIIe siècle, f. 153r-172v
- Ms. 528, Brugge,
Stadsbibliotheek, origine flamande, XIIIe siècle et de la première moitié
XIVe siècle (f. 54v-59), f. 47-51
- Ms. 66, Erlangen,
Universitätsbibliothek, XIIIe (f. 1-100v), XIVe (f. 102-109) et XVe
siècles (f. 110-119), f. 35-84v
- Ms. Clm 13021, München,
Bayerische Staatsbibliothek, daté début XIIIe, f. 97-150
- Ms. lat. 7185, Paris,
Bibliothèque nationale, origine française, XIIIe siècle pour cette partie,
f. 126-177r
- Ms. 3, Saumur, Bibliothèque
municipale, peut-être originaire de Fleury-sur-Loire, XIIIe siècle, f. 1-3
& 60, Arithmétique; f. 4-58, musica; f. 59-65, Boetius erudissimus
- Ms. 43 (XXV), Novara,
Biblioteca Capitolare, originaire de France, XIIIe siècle, f. 40-41r,
Commentaire de La Consolation (Restat ostendere quomodo resolvatur)
XIVe siècle
- Ms. Lat. 18514, Paris,
Bibliothèque nationale, origine française, début XIVe siècle, f. 1-85
- Ms. Harley 957, London,
British Library, origine anglaise, début XIVe siècle, f. 1-2 & 32rv
- Ms. Regulae lat. 1146, Roma,
Biblioteca Vaticana, origine anglaise, XIVe siècle, f. 65v-66r
- Ms. Regulae lat. 1315, id.,
XIVe siècle, f. 1r
XVe siècle
- Ms. 10162/6, Bruxelles,
Bibliothèque royale, XVe siècle
- Ms. Clm 6006, München,
Bayerische Staatsbibliothek, origine allemande, fin XVe siècle, f. 167-170
(extraits)
- Ms. 98 th. 4°, Regensburg,
Bischöfliche Zentralbibliothek, Proskesche- Musikbibliothek, origine
allemande, daté 1457-1476, f. 364-368& 382-385
- Ms. O.I.I.9, El Escorial, Real
Biblioteca del Monasterio de San Lorenzo, origine espagnole, XVe et XVIe
siècles, p. 85-86, De institutione I.2-V.19 en espagnol
- Ms. Réserves 386, Z 461, Paris
Bibliothèque nationale, XVe siècle
- Ms. II I 406 (Magliab. XIX
19), Firenze, Biblioteca Nazionale, origine italienne, XVe siècle, f.
6r-30v
- Ms. l.V. 30, Siena, Biblioteca
comunale, origine italienne, XVe siècle, f. 144r-146r
- Ms. G. IV. 31, Turino,
Biblioteca nazionale, f. 41r
- Ms. Typ. 10, Cambrige (Ma),
Harvard Univeristy, The Houghton Library, origine italienne, XVe siècle,
f. 1-61
- Ms. Add. 22315, London,
British Library, manuscrit d’origine italienne copié par Nicola Burzio,
daté d’après 1473 (Musica, extraits), f. 65v
- Ms. Oxford, Bodleian Library, Canonici Class. Lat.
273 (S.C. 19518), origine italienne, daté de v. 1400
- Ms. 1861, Kraków, Biblioteka
Jagiełłonska, origine supposée à Cracovie, daté de v. 1445, f. 8-90v
XVIe siècle
- Ms. 4° Cod. Ms. 743, München,
Universitätsbibliothek, origine autrichienne supposée, daté 1500, f.
99-102v & 126
- Ms. S. XXVI. 1, Cesena,
Biblioteca Malatestina, XVe siècle, f. 61v-132v
Premières éditions
imprimés
Dès la fin du
XVe, l’édition concernant Boèce est extrêmement abondante. La Bibliothèque
nationale conserve : 46 éditions de 1476 à 1499, 59 éditions de 1500 à 1549, 13
éditions de 1550 à 1599, 18 éditions de 1600 à 1649, 9 éditions de 1650 à 1699,
4 éditions de 1700 à 1750.
- Arithmetica
Boetii. Augsburg, Erhard Ratdolt 1488 (44
exemplaires conservés)
- Boetii
Opera. Venezia, J. de Forlivo et Gregorium
Fratres, Venise 1491-1492 [V. I, p. 174-205: De Musica] (99
exemplaires conservés) rééd. 1497-1499 (31 exemplaires conservés) ; Basel,
H. Petrum 1546 [préface de Glaréan, p. 1063-1162: De musica. Copie
pour l’édition à Paris Bibliothèque nationale] (18 exemplaires
cponservés); rééd., Basel, H. Petri 1570 [p. 1371-1481: De musica] (31
exemplaires conservés.)
Éditions modernes
- BERNHARD MICHAEL & BOWER CALVIN M. (*1938, édit.), Glossa maior
in institutionem musicam Boethii (I-IV). Dans «Veröffentlichungen der
Musikhistorischen Kommission» (9), Bayerische Akademie der Wissenschaften,
München 1993 [lxxvi-358 p.]; (10) 1994 [x-302 p. ; (11) 1996, [x-403 p.];
(12), Glossa maior in institutionem musicam Boethii. Kommentar-
und Registerband (en préparation). Cette collection comprend l’édition de
55 manuscrits du IXe au XIIe siècle
- –, Glossen zur Arithmetik des
Boethius. Dans «Scire litteras, Festschrift Bernhard Bischoff zum 80. Geburtstag»
Abhandlungen der Akademie München (n.F. 99), München 1988, p. 23-34
- BOWER CALVIN M. (*1938), Boethius, The Principles of Music, an
Introduction, Translation and Commentary (thèse). George
Peabody College 1967 [518 p.]
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(Fundamentals of music), introduction et notes. Éd. par Claude V. Palisca,
Music theory translation series, New Haven, Yale University Press 1989; London
1989
- FRIEDLEIN GOTTFRIED, Anicii
Manlii Torquati Severini Boetii de institutione arithmetica libri duo; De
institutione musica libri quinque. Leipzig 1867 [ édition électronique TLM
/ Université d'Indiana 1-72
; 72-173
; 173-225
; 225-267
; 268-300
; 300-349
; 349-371
]
- GODWIN JOSCELYN, The Harmony of the Spheres. A Sourcebook of the
Pythagorean Tradition in Music. Rochester 1993
[trad. anglaise des passages relatifs à l’harmonie des sphères, dans une
optique ésotérique]
- KRISCHER TILMAN, Boethius: De institutione arithmetica, lib. I,
cap. 1; lib. II, cap. 54. Dans Fr. Zaminer (éd.),
«Geschichte der Musiktheorie» (3), Darmstadt 1990, p. 203-217 [trad.]
- MARZI GIOVANNI, An. M. T. Severini Boethii de institutione musica. Roma
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- MASI MICHAEL, Boethian Number Theory: A Translation of the De
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- MEYER CHRISTIAN, Traité de
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- MIGNE JACQUES-PAUL
(1800-1875), Patrologiae
cursus completus. Serie latina [221 v.]. Petit Montrouge
1844-1855; Turnhout 1966, (63 et 64) [repris de Glarean: De musica; livre
I, p. 1167-1196; livre II, p. 1195-1224; livre III, p. 1225-1246] [édition
TLM / Université d'Indiana 1167-1196
; 1195-1224
; 1223-1146
; 1245-1286
;
1285-1300 ]
- PIZZANI UBALDO, [Bedae presbyteri] musica theorica sive scholia in
Boethi de instititutione musica libros quinque. Dans
«Romanobarbarica» (5) 1980, p. 299-361
- PAUL OSCAR, Boethius: Fünf Bücher über Musik. Leipzig
1872; Hildesheim, Olms 1985 [trad.]
Autres écrits
- BIELER LUDWIG, Anicii Manlii
Boethii Philosophiae consolatio. Corpus Christianorum (94), Turnholti,
Brepols 1957 [xxviii-124 p., trad., française: Consolation de la
philosophie. Paris, Rivages 1989]
- BRANDT S., Porphyre, Isagogen.
Dans «Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum» (48), Vienne 1906
- HOCHADEL MATTHIAS, Edition, Kommentar und Übersetzung der
Boethius-Kommentare Oxford, Bodleian Library, Bodley 77, und Oxford, All
Souls College XC (thèse). Freiburg [dir. Christian
Berger]
- MEISER KARL (CAROLUS,
1843-1912), Commentaries on Aristotele’s De interpretatione: Amicii
Manilii Severinii Boethii commentarii in librum Peri Hermeneias. Teubner,
Leipzig 1877-1880; New York, Garland 1987 [2 v., 22 cm]
- OBERTELLO LUCA, De
hypotheticis syllogismis. Paideia Editrice, Brescia 1969
- STEWART HUGH FRASER (1863-1948) & RAND EDWARD KENNARD
(1871-1945, trad.), Theological Tractates (Opuscula sacra). Loeb
Classic Library, London 1918
- STUMP ELEONORE, De differentiis topicis. Cornell University Press,
Ithaca (N.Y.) 1978
Bibliographie
Études musicales
ATKINSON
CHARLES M., On the Interpretation of Modi, quos abusive tonos dicimus. Dans P. J. Gallacher & H. Damico
(éd.), «Hermeneutics and Medieval Culture», Albany 1989, p. 148
BARBERA C. ANDRÉ, Arithmetic and
Geometric Divisions of the Tetrachord. Dans «Journal of Music Theory» (21, 2)
1977, p. 294-323
BELLERMANN FRIEDRICH, Die Tonleitern
und Musiknoten der Griechen. Berlin 1847; Wiesbaden 1969
BERNHARD MICHAEL, Wortkonkordanz zu
Anicius Manlius Severinus Boethius, De institutione musica. Dans
«Veröffentlichungen der Musikhistorischen Kommission» (4), Bayerische Akademie
der Wissenschaften, München 1979 [viii-814 p.,]
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on Boethius De institutione musica. Dans A. Barbera (éd.), «Music Theory and
its Sources», Notre Dame Conferences in Medieval Studies (1), Notre Dame 1990,
p. 136-149
–, Ex
gentium vocabulis sortiti. Zu den Namen der Kirchentonarten. Dans W. Pass &
A. Rausch (éd.), «Mittelalterliche Musiktheorie in Zentraleuropa», Musica
mediaevalis Europae occidentalis (4), Tutzing 1998, p. 7-19
–, Boethius
im mittelalterlichen Schulunterricht. Dans M. Kintzinger & S. Lorenz & M. Walter (éd.), «Schule und
Schüler im Mittelalter», Beihefte zur Archiv für Kulturgeschichte (42) 1996, p.
11-27
–, Überlieferung
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Friedrich Zaminer (éd.), «Geschichte der Musiktheorie» (3), Darmstadt 1990, p.
1-35
BOFILL I SOLIGUER JOAN, La
Problemàtica del tractat De institutione musica de Boeci. Dans «Aurea Saecula»
(8), Barcelona 1993
BOWER CALVIN M. (*1938), Boethius
and Nicomachus: An Essay Concerning the Sources of De institutione Musica. Dans
«Vivarium» (16) 1978, p. 1-45
–, Boethius’
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1988, p. 205-251
–, Die
Wechselwirkung von philosophia mathematica und musica in der karolingischen
Rezeption der Institutio musica von Boethius. Dans F. Hentschel (éd.), «Musik
und Geschichte der Philosophie und Naturwissenschaft im Mittelalter», Studien
und Texte zur Geistesgeschiche des Mittelalters (62), Leiden 1998, p. 163-183
–, The
Modes of Boethius. Dans «Journal of Musicology» (3) 1984, p. 252-263
–, The
Role of Boethius’ De institutione musica in the Speculative Tradition of
Western Musical Thought. Dans M. Masi (éd.), «Boethius and the Liberal Arts»,
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(traduction Potiron)
Sur la musique
: Avant tout, la musique est une science qui touche à la morale. Nous
perce-vons les qualités du son et leurs différences, mais nous éprouvons du
plaisir lorsqu’ils sont bien ordonnés, une sorte d’angoisse lorsqu’ils sont
incohérents. L’âme du monde est intimement liée à la musique qui purifie ou
corrompt les moeurs. Elle peut avoir une mauvaise influence sur les enfants.
(Platon, la République). Elle a une influence sur les états violents, elle peut
guérir les maladies graves. Les sens peuvent nous tromper. Il faut se fier à la
raison. La perception doit être contrôlée par la raison. (Platon, la République
VII, 530)
Le musicien: Il
y a la raison qui conçoit et la main qui exécute. Il est plus important de
savoir que de faire. Supériorité de l’esprit sur le corps. L’exécutant n’est
qu’un serviteur. Combien plus belle est la science de la musique fondée sur la
connaissance raisonnable que sur la réalisation matérielle. (Ch. 35)
Le son: C’est
la consonance qui régit la conduite de la mélodie. La consonance suppose le
son. Il n’y a pas de son sans impulsion ni percussion de l’air, sans mouvement
qui la provoque. Le son est la percussion indivise de l’air qui parvient à nos
oreilles. Les mouvements sont plus ou moins rapides, plus ou moins lents, plus
ou moins fréquents, plus ou moins rares. La rapidité engendre l’aigu. La
lenteur engendre le grave. Une corde tendue engendre l’aigu. Une corde détendue
engendre le grave. Tendue, elle revient vite à son point de départ. Détendue,
elle revient lentement à son point de départ. Mais il n’y a pas de continuité
de grave à aigu. Le son est continu ou discontinu. Continu dans la
conversation, la lecture, les discours, parce qu’il ne s’arrête pas à l’aigu ou
au grave, parce qu’il glisse de l’un à l’autre sans qu’on puisse fixer de
rap-port précis. Il est discontinu dans le chant ou chaque degré est
suffisamment distingué.
Consonances:
Quand deux sons, l’un plus aigu, l’autre plus grave sont entendus ensemble de
façon agréable à l’oreille. (I, 8) La douzième (quinte redoublée) rapport
triple, 3/1 - l’octave est la plus parfaite, 2/1 - la quinzième (double octave)
bis diapason, 4/1 - la quinte (diapente) ses-quialtere, 3/2 - la quarte
(diatessaron) sesquitierce, 4/3 - Au dessus de 4, il n’y a pas de conso-nance.
La quarte redoublée de rapport superpartiel (8/3) n’est pas une consonance
(avis contraire chez Ptolémée)
Dissonances :
Son dur et désagréable, comme si chacun voulait se séparer de l’autre. Mais il
faut prendre garde à sa perception et se fier à la raison et aux chiffres.
Les marteaux de
Pythagore : Comme Gaudence et Nicomaque, Boèce reprend la légende relative à la
découverte des consonances par Pythagore: C’est en écoutant un forgeron
travailler que Pythagore s’interroge sur l’harmonie rendue par les marteaux
frappant les enclumes: 2 son-nent l’octave 2 sonnent la quinte ou la quarte 1
est dissonant. Il fait peser les marteaux : Le plus lourd pèse 12 - Le plus
léger pèse 6 - Le quatrième pèse 8 - Le cinquième pèse 9 - 12 et 6 son-nent
l’octave - 12 et 8 ou 9 et 6 sonnent la quinte - 12 et 9 ou 8 et 6 sonnent la
quarte - 9 et 8 sonnent le ton (Différence entre quinte et quarte). Ainsi se
définit la proportion harmonique ou proportion dorée: 6, 8, 9, 12 ou 12, 9, 8,
6. Entré chez lui, Pythagore fixe deux cordes sembla-bles à un clou et y
attache des poids différents. Il obtient les mêmes résultats numériques que
dans la forge.
Les rapports
intervalliques : Il y a cinq espèces d’inégalités : 1- Par multiplicité, l’un
des ter-mes du rapport étant double triple, quadruple, 2/1, 3/1, 4/1 - 4/2,
6/2, 8/2. 2- Par superbipar-ticularité. Le chiffre le plus élevé de la
proportion dépasse l’autre d’une unité, 3/2, 4/3, 9/8 - sesquialtere 3/2
(altere = 2) - sesquitierce 4/3 - sesquioctave 9/8 - 3- Superpartiens. un des
deux termes est plus élevé que l’autre de 2 unités, 5/3, 6/4 - superbipartien:
3 unités: 7/4 - 4- Multi-plicité et superparticularité. Le nombre le plus grand
contient 2 fois, 3 fois le plus petit et une certaine partie de ce dernier.
Double sesquialtere 5/2 = (2 + 2 + [2(1/2)] - Double sesquitierce 7/3 = (3 + 3+
[3(1/3)] - 5- multiplex superpartiens. Double superpartien 8/3 (2 x 2 + 2) -
Triple superpartien 11/3 (3 x 3 + 2)
La division de
la musique : Boèce divise la musique en trois espèces : 1- La musique du monde
(cosmique) - 2- La voix humaine - 3- La musique instrumentale. La musique ou
harmo-nie cosmique se manifeste dans le ciel lui même, dans l’union des quatre
éléments et dans la variété des saisons. Comme Aristote et Euclide, il postule
que tout ce qui est en mouvement produit un son. « Comment, en effet,
pourrait-il se faire que la machine si rapide du ciel puisse se mouvoir dans
une course muette et silencieuse. Bien que le son ne parvienne pas à nos
oreil-les, il serait impossible que des corps si grands, lorsqu’ils se meuvent
si rapidement ne produi-sent d’aucune façon des sons. (De institutione musica,
I, 2) Mais, comme Nicomaque, Boèce n’explique pas pourquoi on n’entend pas ces
sons. Il ne connaissait pas celle d’Aristote (De Coelo II, 9) donnant
l’explication des Pythagoriciens: On discerne un son que par son opposé, le
silence. Un son continu n’est pas discernable, comme le forgeron qui finit de
ne plus entendre les bruits auxquels il est habitué. Pour les anciens Grecs,
les astres ont chacun leur son particu-lier en rapport avec les cordes de la
lyre: Entre les cordes, à partir de l’hypate des moyennes jusqu’à la nète, et
les astres, il existe une certaine analogie d’ordre et de distinction. En
effet, l’hypate des moyennes est attribuée à Saturne; la parhypate est
semblable au cercle de Jupiter. On rapproche de Mars la lichanos des moyennes.
Le soleil obtient la mèse. Venus parée de la trite des conjointes. Mercure
régit la paranète. La nète prend exemple sur le cercle de la lune.
(Institutione musica, I, 27) (Différences avec Nicomaque de Gérase)
La musique
vocale, celle de la nature humaine : Chacun descendant en lui-même comprend ce
qu’elle est. Qu’est-ce donc que cette union entre notre corps et la vivacité
spirituelle de notre raison, sinon une parfaite adaptation de l’un à l’autre,
et pour ainsi dire, un ordre entre sons graves et sons aigus ramenés à la
consonance. (de institutione II).
Les genres : Il
y a trois genres. Diatonique, chromatique, enharmonique. Entre les sons fixes
(quarte et octave), toutes les parhypates ou trites, lichanos ou paranètes sont
mobiles. Cette mobilité détermine les genres: Diatonique : ton, ton, demi ton -
Chromatique: demi ton majeur, demi ton mineur, deux ton – Enharmonique : Tierce
majeure, deux pycnum, demi ton.
Jean-Marc
Warszawski
novembre 1995-11 juin 2006
novembre 1995-11 juin 2006
Severinus Boëthius M (RM)
Born at Rome c. 480; died at Pavia, 524; canonized by Pope Leo XIII in 1883.
"In other
living creatures the ignorance of themselves is nature, but in men it is
vice."
--Severinus
Boëthius
Anicius Manlius
Torquatus Severinus Boëthius was the scion of an illustrious and Christian
Roman family. His father Flavius Manlius Boëthius, who was consul in 487, died
and left Boëthius young orphan. He became the ward and then friend of the noble
Aurelius Symmachus, whose daughter Rusticiana he eventually married.
By the age of 30,
the man who is best known as Boëthius was renowned for his learning, and he is
recognized as one of the makers of the Christian West. This is partly through
his translation from the Greek of the works of Plato, Aristotle, Pythagoras
'the musician,' Euclid, Ptolemy the astronomer, but also his own contributions
to theology, logic, music, mathematics, and even applied scientific engineering
as in his designs for improved timepieces.
Under the Ostrogoth
Emperor Theodoric in the West, Severinus Boëthius became a consul, and in due
course his two sons were elevated into the consulship. But so high and
influential a position in public and political life was not to be maintained.
Suspicion, whether rightly or wrongly, that some of the Roman senators were
conspiring with Justin, the Eastern emperor at Constantinople, the aged
Theodoric charged an ex-consul named Albinus. Boëthius publicly defended him in
court, and for this quite proper proceeding in Roman law, he was thrown into
prison at Ticinum (Pavia). (Delaney says that Boëthius himself was charged with
treason and sacrilege for allegedly using astronomy for impious purposes.
Bentley states that he was accused of being a magician and of writing letters
subversive of good order.)
During his 9-month
imprisonment, he wrote his most famous work, The Consolation of Philosophy.
Only his father-in-law Symmachus was brave enough to speak for him and, after
torture, he was brutally beheaded.
Theodoric was an
Arian, and this, combined with St. Severinus's stand for justice in public
life, led to his acclaim as a martyr. His relics are enshrined in the church of
St. Peter in Ciel d'Oro at Pavia. His feast is also kept at the church of Santa
Maria in Portico, Rome.
His extant writings
include the notable de sancta Trinitate, a treatise attacking the heresies of
Eutyches and Nestorius, and three other theological works. He also wrote on
arithmetics and music. He translated books by Aristotle and Porphyry, as well
as writing commentaries on Aristotle and Cicero.
But his loved and
revered Consolation of Philosophy (which has had many translators, including
King Alfred the Great, Geoffrey Chaucer, and Queen Elizabeth I), remains his
masterpiece. Its five books are filled with snatches of poetry.
He recounts how
suffering has brought him to a premature old age. But that he takes comfort that
God rules the world. He begins to learn the true nature of himself. Evil,
philosophy tells him, can have no real existence, since the all-powerful God
does not wish it. Vice never goes ultimately unpunished. Virtue in the end is
rewarded. And true happiness can be found only in God Himself.
Fairly recent
attempts to show that this could not have been composed by a 'practicing'
Christian have proven ephemeral (Attwater, Bentley, Delaney, Encyclopedia).
BENEDICT
XVI
GENERAL AUDIENCE
Paul VI Audience Hall
Wednesday, 12 March 2008
Boethius and Cassiodorus
Dear Brothers and Sisters,
Today, I would like to talk
about two ecclesiastical writers, Boethius and Cassiodorus, who lived in some
of the most turbulent years in the Christian West and in the Italian peninsula
in particular. Odoacer, King of the Rugians, a Germanic race, had rebelled,
putting an end to the Western Roman Empire (476 A.D.), but it was not long
before he was killed by Theodoric's Ostrogoths who had controlled the Italian
Peninsula for some decades. Boethius, born in Rome in about 480 from the noble
Anicius lineage, entered public life when he was still young and by age 25 was
already a senator. Faithful to his family's tradition, he devoted himself to
politics, convinced that it would be possible to temper the fundamental
structure of Roman society with the values of the new peoples. And in this new
time of cultural encounter he considered it his role to reconcile and bring
together these two cultures, the classical Roman and the nascent Ostrogoth
culture. Thus, he was also politically active under Theodoric, who at the
outset held him in high esteem. In spite of this public activity, Boethius did
not neglect his studies and dedicated himself in particular to acquiring a deep
knowledge of philosophical and religious subjects. However, he also wrote
manuals on arithmetic, geometry, music and astronomy, all with the intention of
passing on the great Greco-Roman culture to the new generations, to the new
times. In this context, in his commitment to fostering the encounter of
cultures, he used the categories of Greek philosophy to present the Christian
faith, here too seeking a synthesis between the Hellenistic-Roman heritage and
the Gospel message. For this very reason Boethius was described as the last
representative of ancient Roman culture and the first of the Medieval intellectuals.
His most famous work is
undoubtedly De Consolatione Philosophiae, which he wrote in prison to
help explain his unjust detention. In fact, he had been accused of plotting
against King Theodoric for having taken the side of his friend Senator Albinus
in a court case. But this was a pretext. Actually, Theodoric, an Arian and a
barbarian, suspected that Boethius was sympathizing with the Byzantine Emperor
Justinian. Boethius was tried and sentenced to death. He was executed on 23
October 524, when he was only 44 years old. It is precisely because of his
tragic end that he can also speak from the heart of his own experience to
contemporary man, and especially to the multitudes who suffer the same fate
because of the injustice inherent in so much of "human justice".
Through this work, De Consolatione Philosophiae, he sought consolation,
enlightenment and wisdom in prison. And he said that precisely in this
situation he knew how to distinguish between apparent goods, which disappear in
prison, and true goods such as genuine friendship, which even in prison do not
disappear. The loftiest good is God: Boethius - and he teaches us this -
learned not to sink into a fatalism that extinguishes hope. He teaches us that
it is not the event but Providence that governs and Providence has a face. It
is possible to speak to Providence because Providence is God. Thus, even in
prison, he was left with the possibility of prayer, of dialogue with the One
who saves us. At the same time, even in this situation he retained his sense of
the beauty of culture and remembered the teaching of the great ancient Greek
and Roman philosophers such as Plato, Aristotle - he had begun to translate
these Greeks into Latin - Cicero, Seneca, and also poets such as Tibullus and
Virgil.
Boethius held that
philosophy, in the sense of the quest for true wisdom, was the true medicine of
the soul (Bk I). On the other hand, man can only experience authentic happiness
within his own interiority (Bk II). Boethius thus succeeded in finding meaning
by thinking of his own personal tragedy in the light of a sapiential text of
the Old Testament (Wis 7: 30-8: 1) which he cites: "Against wisdom evil
does not prevail. She reaches mightily from one end of the earth to the other,
and she orders all things well" (Bk III, 12: PL 63, col. 780). The
so-called prosperity of the wicked is therefore proven to be false (Bk IV), and
the providential nature of adversa fortuna is highlighted. Life's
difficulties not only reveal how transient and short-lived life is, but are
even shown to serve for identifying and preserving authentic relations among
human beings. Adversa fortuna, in fact, makes it possible to discern
false friends from true and makes one realize that nothing is more precious to
the human being than a true friendship. The fatalistic acceptance of a
condition of suffering is nothing short of perilous, the believer Boethius
added, because "it eliminates at its roots the very possibility of prayer
and of theological hope, which form the basis of man's relationship with
God" (Bk V, 3: PL 63, col. 842).
The final peroration of De
Consolatione Philosophiae can be considered a synthesis of the entire
teaching that Boethius addressed to himself and all who might find themselves
in his same conditions. Thus, in prison he wrote: "So combat vices,
dedicate yourselves to a virtuous life oriented by hope, which draws the heart
upwards until it reaches Heaven with prayers nourished by humility. Should you
refuse to lie, the imposition you have suffered can change into the enormous
advantage of always having before your eyes the supreme Judge, who sees and
knows how things truly are" (Bk V, 6: PL 63, col. 862). Every
prisoner, regardless of the reason why he ended up in prison, senses how
burdensome this particular human condition is, especially when it is
brutalized, as it was for Boethius, by recourse to torture. Then particularly
absurd is the condition of those like Boethius - whom the city of Pavia
recognizes and celebrates in the liturgy as a martyr of the faith - who are
tortured to death for no other reason than their own ideals and political and
religious convictions. Boethius, the symbol of an immense number of people
unjustly imprisoned in all ages and on all latitudes, is in fact an objective
entrance way that gives access to contemplation of the mysterious Crucified One
of Golgotha.
Marcus Aurelius Cassiodorus
was a contemporary of Boethius, a Calabrian born in Scyllacium in about 485
A.D. and who died at a very advanced age in Vivarium in 580. Cassiodorus, a man
with a privileged social status, likewise devoted himself to political life and
cultural commitment as few others in the Roman West of his time. Perhaps the
only men who could stand on an equal footing in this twofold interest were
Boethius, whom we have mentioned, and Gregory the Great, the future Pope of
Rome (590-604). Aware of the need to prevent all the human and humanist
patrimony accumulated in the golden age of the Roman Empire from vanishing into
oblivion, Cassiodorus collaborated generously, and with the highest degree of
political responsibility, with the new peoples who had crossed the boundaries
of the Empire and settled in Italy. He too was a model of cultural encounter,
of dialogue, of reconciliation. Historical events did not permit him to make
his political and cultural dreams come true; he wanted to create a synthesis
between the Roman and Christian traditions of Italy and the new culture of the
Goths. These same events, however, convinced him of the providentiality of the
monastic movement that was putting down roots in Christian lands. He decided to
support it and gave it all his material wealth and spiritual energy.
He conceived the idea of
entrusting to the monks the task of recovering, preserving and transmitting to
those to come the immense cultural patrimony of the ancients so that it would
not be lost. For this reason he founded Vivarium, a coenobitic community
in which everything was organized in such a way that the monk's intellectual
work was esteemed as precious and indispensable. He arranged that even those
monks who had no academic training must not be involved solely in physical
labour and farming but also in transcribing manuscripts and thus helping to
transmit the great culture to future generations. And this was by no means at
the expense of monastic and Christian spiritual dedication or of charitable
activity for the poor. In his teaching, expounded in various works but
especially in the Treatise De Anima and in the Institutiones
Divinarum Litterarum (cf. PL 69, col. 1108), prayer nourished by
Sacred Scripture and particularly by assiduous recourse to the Psalms (cf. PL
69, col. 1149) always has a central place as the essential sustenance for all.
Thus, for example, this most learned Calabrian introduced his Expositio in
Psalterium: "Having rejected and abandoned in Ravenna the demands of a
political career marked by the disgusting taste of worldly concerns, having
enjoyed the Psalter, a book that came from Heaven, as true honey of the soul, I
dived into it avidly, thirsting to examine it without a pause, to steep myself
in that salutary sweetness, having had enough of the countless disappointments
of active life" (PL 70, col. 10).
The search for God, the
aspiration to contemplate him, Cassiodorus notes, continues to be the permanent
goal of monastic life (cf. PL 69, col. 1107). Nonetheless, he adds that
with the help of divine grace (cf. PL 69, col. 1131, 1142), greater
profit can be attained from the revealed Word with the use of scientific
discoveries and the "profane" cultural means that were possessed in
the past by the Greeks and Romans (cf. PL 69, col. 1140). Personally,
Cassiodorus dedicated himself to philosophical, theological and exegetical
studies without any special creativity, but was attentive to the insights he considered
valid in others. He read Jerome and Augustine in particular with respect and
devotion. Of the latter he said: "In Augustine there is such a great
wealth of writings that it seems to me impossible to find anything that has not
already been abundantly treated by him" (cf. PL 70, col. 10).
Citing Jerome, on the other hand, he urged the monks of Vivarium:
"It is not only those who fight to the point of bloodshed or who live in
virginity who win the palm of victory but also all who, with God's help, triumph
over physical vices and preserve their upright faith. But in order that you may
always, with God's help, more easily overcome the world's pressures and
enticements while remaining in it as pilgrims constantly journeying forward,
seek first to guarantee for yourselves the salutary help suggested by the first
Psalm which recommends meditation night and day on the law of the Lord. Indeed,
the enemy will not find any gap through which to assault you if all your
attention is taken up by Christ" (De Institutione Divinarum
Scripturarum, 32: PL 70, col. 1147). This is a recommendation we can
also accept as valid. In fact, we live in a time of intercultural encounter, of
the danger of violence that destroys cultures, and of the necessary commitment
to pass on important values and to teach the new generations the path of
reconciliation and peace. We find this path by turning to the God with the
human Face, the God who revealed himself to us in Christ.
To special groups
I am pleased to welcome the
English-speaking pilgrims and visitors here today, including groups from
England, Ireland, Japan, Australia, Scandinavia, and North America. I greet
especially the many students and teachers who are present, including those from
Saint Augustine’s College, Wiltshire, England. Upon all of you, and upon your
families and loved ones at home, I invoke God’s blessings of joy and peace.
©
Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE :
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2008/documents/hf_ben-xvi_aud_20080312.html
Roman statesman and philosopher, often styled "the last of the Romans",
regarded by tradition as a Christian martyr, born at Rome in 480; died at Pavia
in 524 or 525. Descended from a
consular family, he was left an orphan at an early age and was educated by the pious and noble-minded Symmachus,
whose daughter, Rusticana, he married.
As early as 507 he was known as a learned man, and as such was entrusted by King Theodoric with several important missions. He enjoyed
the confidence of the king, and as a patrician of Rome was looked up to by the representatives of the
Roman nobility. When, however,
his enemies accused him of disloyalty to the Ostrogothic king, alleging that he plotted to restore
"Roman liberty", and added the accusation of "sacrilege"
(the practice of astrology), neither his noble birth nor his
great popularity availed him. He was cast into prison, condemned unheard, and executed
by order of Theodoric. During his imprisonment, he reflected on the instability of the favour
of princes and the inconstancy of the devotion
of his friends. These reflections suggested to him the theme of his best-known philosophical work, the "De Consolatione
Philosophiae".
The theological works of Boethius include "De
Trinitate"; two short treatises (opuscula) addressed to John the Deacon (afterwards Pope John I); "Liber contra Eutychen et
Nestorium"; and "De Fide Catholica" (generally regarded as
spurious, although the only argument against its genuineness
is the lack of manuscript authority). These were much studied
in the early Middle Ages, as is testified by the number of glosses
found in the manuscripts as far back as the ninth century
(e.g. glosses by John
Scotus Erigena and Remi
of Auxerre). To the theologians of the Middle Ages generally they appealed
as the genuine works of the Christian martyr, Boethius. In modern times, those
who denied that Boethius was a Christian were, of course, obliged to reject the opuscula as spurious. However,
the publication of the so-called "Anecdoton Holderi" (ed. by Usener,
Leipzig, 1877) brought to light a new argument for their genuineness.
For, as Cassiodorus ought certainly
to have known which works of Boethius
were genuine, when he wrote "[Boethius] scripsit librum de Sanct Trinitate
et capita quaedam dogmatica et librum contra Nestorium", he settled the
question as far as four of the treatises are concerned.
Turner, William. "Anicius Manlius Severinus Boethius." The Catholic Encyclopedia. Vol. 2. New York: Robert
Appleton Company, 1907. 23 Oct. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/02610b.htm>.
Manlio è parte integrante del lungo nome del grande filosofo e poeta, cancelliere del re ostrogoto Teodorico: Anicio Manlio Torquato Severino Boezio. Nato a Roma circa il 475 da un patrizio della gens Anicia che fu console sotto Odoacre, è uno dei più grandi rappresentanti della cultura greco-romana nell’età dei regni barbarici, congiungendo nella sua opera, l’eredità del classicismo pagano con gli ideali e il pensiero cristiani, dando un profondo contributo alla formazione della filosofia medioevale.
Fu senatore a 25 anni, console unico nel 510. Sposò Rusticiana divenendo genero dell’imperatore Simmaco e cognato delle sante Proba e Galla; ebbe due figli Simmaco e Boezio che diventeranno consoli nel 522.
Collaborò con Teodorico contribuendo a diffondere fra i Goti l’humanitas romana e cristiana.
L’integrità della sua coscienza lo costrinse ad opporsi ad ingiustizie perpetrate alla corte di Teodorico, difendendo anche il senatore Albino, accusato ingiustamente di tramare contro il re d’accordo con l’imperatore d’Oriente Giustino.
A Verona la difesa dell’accusato lo rese inviso a Teodorico, ormai disposto a vendette sanguinose. Fu accusato a sua volta sulla base di calunnie prezzolate, pertanto fu condannato senza appello dal re, il quale chiese la ratifica della pena ad un senato pauroso e servile. Esiliato a Pavia, fu racchiuso da Eusebio prefetto di quella città, nel battistero della vecchia cattedrale in Agro Calventiano e lì ucciso nel 524.
Dopo la morte di Teodorico avvenuta il 30 agosto 526, il corpo di Boezio fu sepolto a Pavia nella chiesa di s. Pietro in Ciel d’Oro.
Benché non riportato nel ‘Martirologio Romano’, ebbe culto a Pavia almeno dal sec. XIII, la sua festa fu celebrata il 23 ottobre data supposta della sua morte. La dignità di martire e la sua santità furono celebrate anche da Dante nella Divina Commedia (Paradiso, X, versetto 124 e segg.); anche Giosué Carducci nel poetare sulla fine di Teodorico nel Vulcano di Lipari, scorge in cima al monte brillare un’ampia fronte: “sanguinosa in un sorriso / di martirio e di splendor: / di Boezio è il santo viso, / del romano senator”.
L’opera più famosa di Boezio è quella da lui scritta in carcere nel 523-524: il De consolatione philosophiae in 5 libri che raccolgono la ‘Summa’ delle sue esperienze culturali e umane. Nelle miniature che ornano i
Codici delle sue opere, il santo è raffigurato seduto in cattedra o sdraiato in atto di scrivere con a lato assistito e ‘consolato’ dalla Filosofia, donna bella che reca ricamate nelle sue vesti le lettere greche simbolo della filosofia pratica e teoretica, unita fra loro da una scala.
Autore: Antonio Borrelli
Tomba del filosofo Severino Boezio nella cripta della chiesa di
San Pietro in Ciel d'Oro a
Pavia /
The tomb of philosopher Severinus Boetius in the crypt of the
church of San Pietro in Pavia,
Anicius Manlius Severinus Boethius
Tradition began
very early to represent Boethius as a martyr for the Christian Faith. It was believed
that among the accusations brought against him was devotion
to the Catholic cause, which at that time was championed by
the Emperor Justin against the Arian Theodoric. In the eighth century this tradition
had assumed definite shape, and
in many places Boethius was honoured as a martyr, and his feast
observed on the twenty-third of October. In recent times, critical scholarship
has gone to the opposite extreme, and there have not been wanting critics
who asserted that Boethius was not a Christian at all, or that, if he was, he abjured the Faith
before his death. The foundation
for this opinion is the fact that in the "Consolations of Philosophy"
no mention is made of Christ or
of the Christian religion. A saner view, which seems at the
present time to be prevalent among scholars, is that Boethius was a Christian and remained a Christian to the end.
That he was a Christian is proved by his theological tracts, some of which, as we shall see, are
undoubtedly genuine. That he remained a Christian is the obvious inference from the ascertained
fact of his continued association with Symmachus;
and if the "Consolations of Philosophy" bears no trace of Christian influence, the explanation is at hand in the fact that
it is an entirely artificial exercise, a philosophical dialogue modelled on strictly pagan productions, a treatise in which, according to
the ideas of method which prevailed at the time, Christian feeling and Christian thought had no proper place. Besides, even if
we disregard certain allusions
which some interpret in a Christian sense, there are passages in the treatise
which seem plainly to hint that, after philosophy
has poured out all her consolations for the benefit of the prisoner, there are more potent remedies (validiora
remedia) to which he may have recourse. There can be no reasonable doubt, then, that Boethius died a Christian, though it is not easy to show from
documentary sources that he died a martyr for the Catholic Faith. The absence of documentary evidence does not,
however, prevent us from giving due value to the constant tradition
on this point. The local cult of Boethius at Pavia
was sanctioned when, in 1883,
the Sacred Congregation of Rites confirmed
the custom prevailing in that diocese of honouring St.
Severinus Boethius, on the 23rd of October.
To the science of mathematics and the theory of music Boethius
contributed the "De Institutione Arithmetic
Libri II", "De
Institutione Music Libri
V", and "Geometria Euclidis
a Boethio in Latinum
translata". The last-mentioned work is found in various manuscripts of the eleventh and twelfth centuries. There
is also found among the manuscripts a work "De Geometri", which, in its
extant form, is considered to be
a ninth- or tenth-century elaboration of a work of Boethius. How far
the work is genuine, and to what extent interpolations have crept in, is a
question of more than ordinary interest
for the student of general history,
for on the answer to this question depends the determination of the date of the first use of Arabic numerals in Western
Europe. Boethius' philosophical
works include:
- translations from the Greek,
e.g. of Aristotle's logical treatises (with commentaries)
and of Porphyry's
"Isagogue" (with commentaries);
- commentaries on Porphyry's
"Isagoge", translated by Marius
Victorinus and on Cicero's
"Topica";
- original logical treatises, "De Categoricis
Syllogismis", "Introductio ad Syllogismos Categoricos", "De
Divisione" (of doubtful authenticity),
and "De Differentiis Topicis".
These exercised very great influence on the
development of medieval terminology, method, and doctrine, especially in logic. In fact, the schoolmen, down to the beginning of the twelfth century,
depended entirely on Boethius for their knowledge of Aristotle's doctrines.
They adopted his definitions
and made them current in the schools; for instance, the definitions
of "person", "eternity",
etc.
Boethius'
best-known work is the "Consolations of Philosophy" written during
his imprisonment — "by far the most interesting
example of prison literature
the world has ever seen." It is a dialogue between Philosophy
and Boethius, in which the Queen of Sciences
strives to console the fallen statesman. The main argument of the discourse is
the transitoriness and unreality
of all earthly greatness and the superior desirability of the things of the mind.
There are evident traces of the influence of the Neo-Platonists, especially of Proclus,
and little, if anything, that can be said to reflect Christian influences. The recourse to Stoicism, especially to the doctrines
of Seneca, was inevitable,
considering the nature of the
theme. It does astonish the modern reader, although, strange to say, it did not
surprise the medieval student, that Boethius, a
Christian, and, as everyone in the Middle Ages believed,
a Christian martyr, should have failed, in his moment of trial
and mental stress to refer to the obvious Christian sources of consolation. Perhaps the medieval student of Boethius understood
better than we do that a strictly formal dialogue on the consolation of philosophy should adhere rigorously to the realm of
"natural truth" and leave out of
consideration the lesson to be derived from the moral
maxims of Christianity — "supernatural truth".
The work takes up
many problems of metaphysics as well as of ethics.
It treats of the Being and Nature of
God, of providence
and fate, of the origin of the universe, and of the freedom of the will.
In medieval times, it became one of the most popular
and influential philosophical books, a favourite study of
statesmen, poets, and historians,
as well as of philosophers and theologians. It was translated into Anglo-Saxon
by King Alfred the Great, and into Old German
by Notker Teutonicus; its influence may be traced in Beowulf
and in Chaucer, in Anglo-Norman and Provençal popular poetry,
in the first specimens of Italian
verse, as well as in the "Divina Commedia". The important part which
it played in Dante's mental struggle after the death of Beatrice
is described in the "Convito", where, strange to say, it is referred
to as "a book not known to many". Echoes
of it and citations from it occur frequently in the "Divina
Commedia". For instance, the lines which Tennyson paraphrases by "a
sorrow's crown of sorrow" are themselves at least a haunting memory
of Boethius' "In omni adversitate
fortunae infelicissimum genus est infortunii fuisse felicem"
(De Consol. Phil.,
II, Pros. IV). That the "De Consolatione" was a favourite study of
the theologians as well as of the poets is
evidenced by the numerous imitations under the title "De Consolatione
Theologiae" which were widely read during the later Middle Ages.
Transcription. This article was transcribed for New
Advent by Kevin Cawley.
Ecclesiastical approbation. Nihil
Obstat. 1907. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Anicius Manlius Severinus Boethius was born in or near Rome around the year
480 A.D. Orphaned young, he was brought up in the household of one of the
richest and most venerable aristocrats of the time, Symmachus. He married
Symmachus's daughter and pursued a typical career for a senatorial scion of the
time, alternating between ceremonial public office and private leisure.
In two ways, however, Boethius was unique. He was far and away the best
educated Roman of his age: indeed, there had been no one like him for a
century, and there would never be another (the senate, long since ceremoniously
inane, disappeared forever by the end of the sixth century). He had a command
of the Greek language adequate to make him a student, translator, and
commentator of the Platonic philosophies of his age (to which we give the name
Neoplatonism, to distinguish their opinions from the original doctrines of
Plato himself). Boethius may in fact have studied in the Greek east, perhaps at
Athens, perhaps at Alexandria, but we cannot be sure. At any rate, he undertook
an ambitious project of translating and interpreting all the works of both
Plato and Aristotle and then -- he opined -- demonstrating the essential
agreement of the two. Only a few pieces of this large undertaking were
completed before Boethius's life was cut short.
For the other unique facet of Boethius's character was that he took public
affairs so seriously that he lost his life at the hands of an authoritarian
monarch: such complete devotion to the public weal had long since faded from
aristocratic fashion. Little is to be made of his term as consul in 510, or of
his doting presence at the consular celebrations of 522 when his two sons held
the office simultaneously. But in the early 520's, he served as magister officiorum
in the half-Roman regime of the Ostrogothic king Theoderic. Theoderic had taken
Italy at the behest of the emperors in Constantinople; but political and
theological fashions had changed in the thirty years since Theoderic entered
Italy. In the reign of the emperor Justin (519-527), the aging Theoderic fell
out with Constantinople; somehow, in ways that remain hotly controversial,
Boethius came to be suspected by his monarch of disloyal sympathies; the
suspicion may indeed have been well-placed, but the sympathies may have been
well-grounded. Sometime c. 525/26 Boethius was executed. His father-in-law
Symmachus went to the block not long after. When Theoderic died in August 526,
legend quickly but implausibly had it that he was haunted at the end by his
crimes.
The Consolation of Philosophy is apparently the fruit of Boethius's
spell of imprisonment awaiting trial and execution. Its literary genre, with a
regular alternation of prose and verse sections, is called Menippean Satire,
after Roman models of which fragments and analogues survive. The dialogue
between two characters (one of whom we may call Boethius, but only on condition
that we distinguish Boethius the character from Boethius the author, who surely
manipulated his self-representation for literary and philosophical effect) is
carefully structured according to the best classical models. Its language is
classical in intent, but some of the qualities that would characterize medieval
Latin are already discernible.
SOURCE
: https://www.ccel.org/ccel/boethius
San Severino Manlio Boezio Filosofo e martire
Sec. VI
Anicio Manlio Torquato Severino Boezio per tutti rappresenta spesso solo
un paragrafo del manuale di storia della filosofia. Dagli studiosi è visto come il
filosofo che sintetizzò il pensiero classico e la cultura cristiana, lasciando
l'unica eredità filosofica di rilievo della seconda metà del primo millennio.
Boezio nasce a Roma, attorno al 475 da un patrizio della gens Anicia che fu
console sotto Odoacre. È senatore a 25 anni e console unico nel 510. Sposa
Rusticiana divenendo genero dell'imperatore Simmaco e cognato delle sante Proba
e Galla; ebbe due figli che diventeranno consoli nel 522. Collaborò con
Teodorico contribuendo a diffondere fra i Goti il pensiero romano e la fede
cristiana. La sua integrità lo oppose però a Teodorico stesso che lo condannò
ingiustamente. Esiliato a Pavia, fu chiuso da Eusebio, prefetto di quella
città, nel battistero della vecchia cattedrale in Agro Calventiano e lì ucciso
nel 524. L'opera più famosa di Boezio è quella da lui scritta in carcere nel
523-524: il «De consolatione philosophiae», scritto ben conosciuto, oltre che
da Dante, anche dai letterati e dagli umanisti rinascimentali. (Avvenire)
Etimologia:
Manlio significa “Mattino” dal latino Mànius e veniva imposto a quei bambini
che
Emblema: Palma
Martirologio
Romano: A Pavia, commemorazione di san Severino Boezio, martire, che, illustre
per la sua cultura e i suoi scritti, mentre era rinchiuso in carcere scrisse un
trattato sulla consolazione della filosofia e servì con integrità Dio fino alla
morte inflittagli dal re Teodorico.
Boezio,
nato a Roma nel 480 circa dalla nobile stirpe degli Anicii, entrò ancor giovane
nella vita pubblica, raggiungendo già a venticinque anni la carica di senatore.
Fedele alla tradizione della sua famiglia, si impegnò in politica convinto che
si potessero temperare insieme le linee portanti della società romana con i
valori dei popoli nuovi. E in questo nuovo tempo dell'incontro delle culture
considerò come sua propria missione quella di riconciliare e di mettere insieme
queste due culture, la classica romana con la nascente del popolo ostrogoto. Fu così attivo in politica anche sotto Teodorico, che nei primi tempi lo
stimava molto. Nonostante
questa attività pubblica, Boezio non trascurò gli studi, dedicandosi in
particolare all’approfondimento di temi di ordine filosofico-religioso. Ma
scrisse anche manuali di aritmetica, di geometria, di musica, di astronomia:
tutto con l'intenzione di trasmettere alle nuove generazioni, ai nuovi tempi,
la grande cultura greco-romana. In questo ambito, cioè nell’impegno di
promuovere l'incontro delle culture, utilizzò le categorie della filosofia
greca per proporre la fede cristiana, anche qui in ricerca di una sintesi fra
il patrimonio ellenistico-romano e il messaggio evangelico. Proprio per questo,
Boezio è stato qualificato come l’ultimo rappresentante della cultura romana
antica e il primo degli intellettuali medievali.
La sua opera certamente più nota è il De consolatione philosophiae, che egli compose in carcere per dare un senso alla sua ingiusta detenzione. Era stato infatti accusato di complotto contro il re Teodorico per aver assunto la difesa in giudizio di un amico, il senatore Albino. Ma questo era un pretesto: in realtà Teodorico, ariano e barbaro, sospettava che Boezio avesse simpatie per l’imperatore bizantino Giustiniano. Di fatto, processato e condannato a morte, fu giustiziato il 23 ottobre del 524, a soli 44 anni. Proprio per questa sua drammatica fine, egli può parlare dall’interno della propria esperienza anche all’uomo contemporaneo e soprattutto alle tantissime persone che subiscono la sua stessa sorte a causa dell’ingiustizia presente in tanta parte della ‘giustizia umana’. In quest’opera, nel carcere cerca la consolazione, cerca la luce, cerca la saggezza. E dice di aver saputo distinguere, proprio in questa situazione, tra i beni apparenti – nel carcere essi scompaiono – e i beni veri, come come l’autentica amicizia che anche nel carcere non scompaiono. Il bene più alto è Dio: Boezio imparò – e lo insegna a noi – a non cadere nel fatalismo, che spegne la speranza. Egli ci insegna che non governa il fato, governa la Provvidenza ed essa ha un volto. Con la Provvidenza si può parlare, perché la Provvidenza è Dio. Così, anche nel carcere gli rimane la possibilità della preghiera, del dialogo con Colui che ci salva. Nello stesso tempo, anche in questa situazione egli conserva il senso della bellezza della cultura e richiama l’insegnamento dei grandi filosofi antichi greci e romani come Platone, Aristotile – aveva cominciato a tradurre questi greci in latino - Cicerone, Seneca, ed anche poeti come Tibullo e Virgilio.
La filosofia, nel senso della ricerca della vera saggezza, è secondo Boezio la vera medicina dell’anima (lib. I). D’altra parte, l’uomo può sperimentare l’autentica felicità unicamente nella propria interiorità (lib. II). Per questo, Boezio riesce a trovare un senso nel pensare alla propria tragedia personale alla luce di un testo sapienziale dell’Antico Testamento (Sap 7,30-8,1) che egli cita: “Contro la sapienza la malvagità non può prevalere. Essa si estende da un confine all’altro con forza e governa con bontà eccellente ogni cosa” (Lib. III, 12: PL 63, col. 780). La cosiddetta prosperità dei malvagi, pertanto, si rivela menzognera (lib. IV), e si evidenzia la natura provvidenziale dell’adversa fortuna. Le difficoltà della vita non soltanto rivelano quanto quest’ultima sia effimera e di breve durata, ma si dimostrano perfino utili per individuare e mantenere gli autentici rapporti fra gli uomini. L’adversa fortuna permette infatti di discernere i falsi amici dai veri e fa capire che nulla è più prezioso per l’uomo di un’amicizia vera. Accettare fatalisticamente una condizione di sofferenza è assolutamente pericoloso, aggiunge il credente Boezio, perché “elimina alla radice la possibilità stessa della preghiera e della speranza teologale che stanno alla base del rapporto dell’uomo con Dio” (Lib. V, 3: PL 63, col. 842).
La perorazione finale del De consolatione philosophiae può essere considerata una sintesi dell’intero insegnamento che Boezio rivolge a se stesso e a tutti coloro che si dovessero trovare nelle sue stesse condizioni. Scrive così in carcere: “Combattete dunque i vizi, dedicatevi ad una vita virtuosa orientata dalla speranza che spinge in alto il cuore fino a raggiungere il cielo con le preghiere nutrite di umiltà. L’imposizione che avete subìto può tramutarsi, qualora rifiutiate di mentire, nell’enorme vantaggio di avere sempre davanti agli occhi il giudice supremo che vede e sa come stanno veramente le cose” (Lib. V, 6: PL 63, col. 862). Ogni detenuto, per qualunque motivo sia finito in carcere, intuisce quanto sia pesante questa particolare condizione umana, soprattutto quando essa è abbrutita, come accadde a Boezio, dal ricorso alla tortura. Particolarmente assurda è poi la condizione di chi, ancora come Boezio che la città di Pavia riconosce e celebra nella liturgia come martire della fede, viene torturato a morte senza alcun altro motivo che non sia quello delle proprie convinzioni ideali, politiche e religiose. Boezio, simbolo di un numero immenso di detenuti ingiustamente di tutti i tempi e di tutte le latitudini, è di fatto oggettiva porta di ingresso alla contemplazione del misterioso Crocifisso del Golgota.
Autore: Papa Benedetto XVI (Udienza Generale 12.03.2008)
La sua opera certamente più nota è il De consolatione philosophiae, che egli compose in carcere per dare un senso alla sua ingiusta detenzione. Era stato infatti accusato di complotto contro il re Teodorico per aver assunto la difesa in giudizio di un amico, il senatore Albino. Ma questo era un pretesto: in realtà Teodorico, ariano e barbaro, sospettava che Boezio avesse simpatie per l’imperatore bizantino Giustiniano. Di fatto, processato e condannato a morte, fu giustiziato il 23 ottobre del 524, a soli 44 anni. Proprio per questa sua drammatica fine, egli può parlare dall’interno della propria esperienza anche all’uomo contemporaneo e soprattutto alle tantissime persone che subiscono la sua stessa sorte a causa dell’ingiustizia presente in tanta parte della ‘giustizia umana’. In quest’opera, nel carcere cerca la consolazione, cerca la luce, cerca la saggezza. E dice di aver saputo distinguere, proprio in questa situazione, tra i beni apparenti – nel carcere essi scompaiono – e i beni veri, come come l’autentica amicizia che anche nel carcere non scompaiono. Il bene più alto è Dio: Boezio imparò – e lo insegna a noi – a non cadere nel fatalismo, che spegne la speranza. Egli ci insegna che non governa il fato, governa la Provvidenza ed essa ha un volto. Con la Provvidenza si può parlare, perché la Provvidenza è Dio. Così, anche nel carcere gli rimane la possibilità della preghiera, del dialogo con Colui che ci salva. Nello stesso tempo, anche in questa situazione egli conserva il senso della bellezza della cultura e richiama l’insegnamento dei grandi filosofi antichi greci e romani come Platone, Aristotile – aveva cominciato a tradurre questi greci in latino - Cicerone, Seneca, ed anche poeti come Tibullo e Virgilio.
La filosofia, nel senso della ricerca della vera saggezza, è secondo Boezio la vera medicina dell’anima (lib. I). D’altra parte, l’uomo può sperimentare l’autentica felicità unicamente nella propria interiorità (lib. II). Per questo, Boezio riesce a trovare un senso nel pensare alla propria tragedia personale alla luce di un testo sapienziale dell’Antico Testamento (Sap 7,30-8,1) che egli cita: “Contro la sapienza la malvagità non può prevalere. Essa si estende da un confine all’altro con forza e governa con bontà eccellente ogni cosa” (Lib. III, 12: PL 63, col. 780). La cosiddetta prosperità dei malvagi, pertanto, si rivela menzognera (lib. IV), e si evidenzia la natura provvidenziale dell’adversa fortuna. Le difficoltà della vita non soltanto rivelano quanto quest’ultima sia effimera e di breve durata, ma si dimostrano perfino utili per individuare e mantenere gli autentici rapporti fra gli uomini. L’adversa fortuna permette infatti di discernere i falsi amici dai veri e fa capire che nulla è più prezioso per l’uomo di un’amicizia vera. Accettare fatalisticamente una condizione di sofferenza è assolutamente pericoloso, aggiunge il credente Boezio, perché “elimina alla radice la possibilità stessa della preghiera e della speranza teologale che stanno alla base del rapporto dell’uomo con Dio” (Lib. V, 3: PL 63, col. 842).
La perorazione finale del De consolatione philosophiae può essere considerata una sintesi dell’intero insegnamento che Boezio rivolge a se stesso e a tutti coloro che si dovessero trovare nelle sue stesse condizioni. Scrive così in carcere: “Combattete dunque i vizi, dedicatevi ad una vita virtuosa orientata dalla speranza che spinge in alto il cuore fino a raggiungere il cielo con le preghiere nutrite di umiltà. L’imposizione che avete subìto può tramutarsi, qualora rifiutiate di mentire, nell’enorme vantaggio di avere sempre davanti agli occhi il giudice supremo che vede e sa come stanno veramente le cose” (Lib. V, 6: PL 63, col. 862). Ogni detenuto, per qualunque motivo sia finito in carcere, intuisce quanto sia pesante questa particolare condizione umana, soprattutto quando essa è abbrutita, come accadde a Boezio, dal ricorso alla tortura. Particolarmente assurda è poi la condizione di chi, ancora come Boezio che la città di Pavia riconosce e celebra nella liturgia come martire della fede, viene torturato a morte senza alcun altro motivo che non sia quello delle proprie convinzioni ideali, politiche e religiose. Boezio, simbolo di un numero immenso di detenuti ingiustamente di tutti i tempi e di tutte le latitudini, è di fatto oggettiva porta di ingresso alla contemplazione del misterioso Crocifisso del Golgota.
Autore: Papa Benedetto XVI (Udienza Generale 12.03.2008)
Manlio è parte integrante del lungo nome del grande filosofo e poeta, cancelliere del re ostrogoto Teodorico: Anicio Manlio Torquato Severino Boezio. Nato a Roma circa il 475 da un patrizio della gens Anicia che fu console sotto Odoacre, è uno dei più grandi rappresentanti della cultura greco-romana nell’età dei regni barbarici, congiungendo nella sua opera, l’eredità del classicismo pagano con gli ideali e il pensiero cristiani, dando un profondo contributo alla formazione della filosofia medioevale.
Fu senatore a 25 anni, console unico nel 510. Sposò Rusticiana divenendo genero dell’imperatore Simmaco e cognato delle sante Proba e Galla; ebbe due figli Simmaco e Boezio che diventeranno consoli nel 522.
Collaborò con Teodorico contribuendo a diffondere fra i Goti l’humanitas romana e cristiana.
L’integrità della sua coscienza lo costrinse ad opporsi ad ingiustizie perpetrate alla corte di Teodorico, difendendo anche il senatore Albino, accusato ingiustamente di tramare contro il re d’accordo con l’imperatore d’Oriente Giustino.
A Verona la difesa dell’accusato lo rese inviso a Teodorico, ormai disposto a vendette sanguinose. Fu accusato a sua volta sulla base di calunnie prezzolate, pertanto fu condannato senza appello dal re, il quale chiese la ratifica della pena ad un senato pauroso e servile. Esiliato a Pavia, fu racchiuso da Eusebio prefetto di quella città, nel battistero della vecchia cattedrale in Agro Calventiano e lì ucciso nel 524.
Dopo la morte di Teodorico avvenuta il 30 agosto 526, il corpo di Boezio fu sepolto a Pavia nella chiesa di s. Pietro in Ciel d’Oro.
Benché non riportato nel ‘Martirologio Romano’, ebbe culto a Pavia almeno dal sec. XIII, la sua festa fu celebrata il 23 ottobre data supposta della sua morte. La dignità di martire e la sua santità furono celebrate anche da Dante nella Divina Commedia (Paradiso, X, versetto 124 e segg.); anche Giosué Carducci nel poetare sulla fine di Teodorico nel Vulcano di Lipari, scorge in cima al monte brillare un’ampia fronte: “sanguinosa in un sorriso / di martirio e di splendor: / di Boezio è il santo viso, / del romano senator”.
L’opera più famosa di Boezio è quella da lui scritta in carcere nel 523-524: il De consolatione philosophiae in 5 libri che raccolgono la ‘Summa’ delle sue esperienze culturali e umane. Nelle miniature che ornano i
Codici delle sue opere, il santo è raffigurato seduto in cattedra o sdraiato in atto di scrivere con a lato assistito e ‘consolato’ dalla Filosofia, donna bella che reca ricamate nelle sue vesti le lettere greche simbolo della filosofia pratica e teoretica, unita fra loro da una scala.
Autore: Antonio Borrelli