Statue de sainte Suzanne à Sainte-Suzanne (Mayenne).
Sainte Suzanne
Martyre romaine
Martyre romaine des premiers siècles, la légende la dit belle et savante. L’empereur Dioclétien la voulait pour épouse du futur empereur Maximien. Lorsqu’elle révéla qu’elle était chrétienne, les deux officiers chargés de l’amener au palais impérial se convertirent. Ils furent tous trois décapités.
Un 11 août du IVe ou Ve siècle, était consacrée, à Rome, près des Thermes de Dioclétien, une basilique fondée par le prêtre Gaïus, qui sera dédiée à sainte Suzanne, laquelle serait une martyre romaine ensevelie à Coazzo, près de Rome.
À Rome, commémoraison de sainte Suzanne. Sous son nom, célébré dans les fastes antiques comme celui d’une martyre, fut dédiée à Dieu, au VIe siècle, la basilique du titre de Gaius, près des thermes de Dioclétien.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/9872/Sainte-Suzanne.html
Convento de Santa Susana (MM Agustinas), en Durango (Bizkaia)
11 août. Sainte Suzanne de Rome, Martyre. 295.
Pape : Saint Caïus.
Empereur romain d'Orient : Dioctétien.
Empereur romain d'Occident : Maximien-Hercule.
" Ce monde est digne de mépris, même lorsqu'il flatte et qu'il caresse le
cœur par la prospérité."
Saint Grégoire le Grand.
Sainte Suzanne était fille de saint Gabinius et nièce
de saint Caïus, pape, son frère, qui étaient d'une race très illustre et
proches parents de l'empereur Dioclétien. Son père, qui, depuis sa naissance,
s'était fait prêtre, l'eleva avec beaucoup de soin dans la crainte de Dieu et
dans l'amour de Notre Seigneur Jésus-Christ, et, étant devenue grande, elle se
consacra entièrement elle-même à son service, et résolut de n'avoir jamais
d'autre époux que le Roi des Vierges et des âmes saintes.
Il arriva cependant que Valérie, fille de Dioclétien, que Maximien-Galère avait
épousée, mourut et cet empereur, lui voulant donner une autre femme de sa
parenté, jeta pour cela les yeux sur Suzanne, dont l'esprit, la sagesse et la
beauté étaient extraordinaires et ravissaient tout le monde. Il savait que
Caïus, son oncle, était le souverain Pontife des chrétiens, et que Gabinius,
son père, était prêtre mais, en ce temps-là, il ne s'était pas encore élevé
contre son propre sang, et il n'était pas si ennemi des fidèles qu'il ne
préférât l'établissement et l'agrandissement de sa maison et de ses parents à
la ruine du Christianisme.
Dans cette pensée, il appela un seigneur romain, nommé Claude, qui était aussi
son cousin, et qui touchait encore de plus près aux deux frères, le père et
l'oncle de Suzanne, et le pria d'aller chez Gabinius et de lui faire
honnêtement la proposition du mariage de sa fille avec Maximien. Claude se tint
fort honoré de cette mission, et s'en chargea avec joie. Il vint donc trouver
Gabinius, et lui proposa l'affaire qu'il croyait lui devoir être très agréable.
Le saint prêtre ne le rebuta pas, mais lui demanda seulement quelques jours de
délai pour en parler au Pape et a sa fille. Ils en conférèrent donc ensemble,
et d'abord ces bienheureux frères n'étaient pas éloignés de consentir à
l'alliance que l'empereur souhaitait, dans la vue qu'elle pouvait rendre ce
prince, et Maximien, son gendre, qui'lui devait succéder, plus favorables aux
chrétiens. Mais Notre-Seigneur, qui ne voulait pas établir sa religion par ces
moyens humains et politiques, donna une autre pensée à Suzanne. Elle leur
déclara donc " que, selon les bonnes instructions qu'elle avait
reçues de leur charité, elle s'était consacrée au Roi des rois et qu'elle
n'aurait jamais d'autre époux que lui quand elle n'aurait pas résolu de garder
inviolablement sa chasteté, elle ne voudrait pas épouser un homme souillé par
les abominations de l'idolâtrie et par le massacre d'un nombre infini de
chrétiens, comme était Maximien, qui avait souvent pris part à la persécution
que Dioclétien leur avait faite ainsi, elle les suppliait de rompre entièrement
tous ces pourparlers de mariage ". Caïus et Gabinius louèrent infiniment
sa résolution et l'exhortèrent à y persévérer constamment, sans que ni les promesses,
ni les menaces, la fissent jamais changer de résolution.
Claude étant revenu après trois jours répéta, en
présence du Pape, la proposition qu'il avait faite. Les saints frères lui
dirent qu'il fallait voir là-dessus la volonté de la jeune fille, et la firent
en effet appeler sur-le-champ. Lorsqu'elle entra dans la chambre, Claude la
voulut baiser par honneur comme sa parente mais elle le repoussa lui disant que
sa bouche n'avait jamais été souillée d'aucun baiser d'homme, et qu'elle
n'avait garde d'en recevoir un d'une personne que le culte des faux dieux et le
meurtre des chrétiens rendaient sale et abominable devant Dieu. Claude, surpris
de ces paroles, s'excusa de son action, sur ce qu'il lui avait semblé qu'étant
son proche parent, il pouvait bien user de cette familiarité avec elle.
Et, pour ce qui était des souillures qu'elle lui imputait, il la prit de lui
dire par quels moyens il en pourrait être délivré :
" Ce sera, répondit Suzanne, en faisant
pénitence, et en recevant le saint baptême."
Caïus et Gabinius appuyèrent ce discours, et parlèrent
si efficacement à ce seigneur des avantages de notre religion, que, ne se
mettant plus en peine de sa mission, il embrassa le Christianisme et se fit
baptiser, avec Prépédigne, sa femme, et deux fils qu'il avait nommés Alexandre
et Cuthias.
Cependant, l'empereur ne recevant point de réponse de la proposition qu'il lui
avait envoyé faire à Gabinius, s'informa du sujet de son retard. On lui dit
qu'il était tombé malade, et que cela l'avait empêché de venir trouver Sa
Majesté ; l'empereur, qui l'aimait, et qui était impatient de savoir la
solution de son message, lui envoya Maxime, comte de ses affaires domestiques,
pour le visiter et pour apprendre de lui le succès de cette négociation.
Maxime, qui était son frère, fut fort surpris de le trouver dans un état de
pénitent, les larmes aux yeux, le cilice sur le dos, et prosterné devant un
oratoire ; il lui demanda d'où venait ce changement. Claude lui dit ouvertement
que Dieu lui avait fait la grâce de lui ouvrir les yeux pour connaître les
vérités de la religion chrétienne, et que, reconnaissant combien il était
coupable d'avoir adoré les idoles, et d'avoir répandu le sang innocent des
chrétiens, il en faisait pénitence. Maxime, touché de ses paroles et de son
exemple, lui demanda d'être éclairé des mystères de notre foi. Il le mena à
saint Caïus qui le baptisa, et lui donna en même temps les sacrements de la
Confirmation et de l'Eucharistie. Claude et Maxime étant ainsi entrés dans le
sein de l'Eglise, vendirent tous leurs biens pour avoir de quoi secourir les
pauvres fidèles que les longues persécutions avaient réduits à une pauvreté
extrême.
L'empereur en fut averti, et apprit en même temps
qu'au lieu de décider Gabinius à donner sa fille en mariage à Maximien, ils
avaient embrassé sa religion, et étaient des premiers à persuader à cette
sainte fille de demeurer vierge. Ces nouvelles l'irritèrent. Il oublia qu'ils
étaient ses proches parents et il les fit arrêter avec Prépédigne, Alexandre et
Cuthias, et les relégua au port d'Ostie, où ils furent mis à mort.
Il fit aussi emprisonner Gabinius avec Suzanne, et, après cinquante-cinq jours
de prison, il pria l'impératrice Prisca, sa femme, de faire en sorte que cette
illustre fille consentît à ses volontés. Prisca la fit venir dans son
appartement ; mais, comme elle-même était chrétienne, bien loin de lui rien
conseiller contre sa résolution et son vœu, elle la fortifia au contraire dans
son généreux dessein.
Dioclétien, apprenant qu'elle était inébranlable, la fit reconduire dans sa
maison, et permit à Maximien d'y aller pour user de violence. Ce prince y alla
; mais, lorsqu'il entra dans sa chambre, il aperçut un ange d'un éclat
merveilleux qui était auprès d'elle et qui la gardait. L'effroi le saisit, et
il se retira tout confus sans avoir osé rien entreprendre. Dioclétien attribua
cet effet à la magie, et envoya un de ses officiers nommé Macédonius pour
contraindre la Sainte d'adorer les idoles. Cet officier lui présenta une image
de Jupiter, lui ordonnant, de la part de l'empereur, de lui offrir de l'encens.
Suzanne éleva, alors ses yeux et son cœur vers le ciel, et au même instant la
statue disparut, et on la trouva dans la rue jetée contre terre.
Macédonius, ne pouvant rien gagner par douceur, eut recours aux menaces et aux
supplices ; il la maltraita dans sa propre maison, la battit cruellement et lui
déchira le corps à coups de fouets. Enfin, l'empereur apprenant encore qu'elle
était inflexible, commanda qu'elle fût décapitée, ce qui fut exécuté
secrètement, chez elle, le 11 août 295.
L'impératrice Prisca fut bientôt avertie de ce qui s'était passé ; elle eut une
joie extrême de savoir que Suzanne s'était maintenue dans sa foi et dans son
innocence, malgré tous les efforts des puissances de la terre. Elle se
transporta elle-même la nuit dans le lieu de son supplice, et l'ayant trouvée
baignée dans son sang, elle enleva le voile de dessus sa tête, qu'elle trempa
dans cette liqueur précieuse. Depuis, elle fit enchâsser ce voile dans une
boîte d'argent, et le mit à son oratoire, où elle faisait assidûment sa prière
à l'insu de Dioclétien, son mari. Pour le corps de notre Sainte, elle
l'embauma, l'ensevelit de ses propres mains, et le fit inhumer dans la grotte
même de saint Alexandre, auprès d'une infinité d'autres martyrs.
La maison qui avait été le lieu de sa naissance, de sa
conversion sur la terre et de sa mort très-précieuse, fut changée par saint
Caïus en une église où il dit la messe en son honneur. Elle était au Quirinal,
dans la rue de Mammure, devant le marché de Salluste. Cette église subsiste
encore et est occupée par des religieuses Cisterciennes ; c'est aussi un titre
de cardinal, et quelques-unes des Eminences qui l'ont possédée ont eu soin de
la faire embellir.
On voit sainte Suzanne dans ses images avec une couronne à ses pieds. Elle ne
voulut pas épouser le fils de Dioctétien, par amour pour la virginité ; c'est
une allusion à ce fait.
SOURCE : http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/08/11/6eda7e308bcb43f35567564224639d90.html
Le même jour (que la fête de saint Tiburce) sainte Suzanne,
vierge d’une grande noblesse, qui avait refusé, à cause de son vœu de
virginité, l’alliance de Galère Maxime, fils de l’empereur Dioclétien, fut
décapitée dans sa maison vers 295. Son corps se trouve avec celui de son
père, saint Gabinus et celui de sainte Félicité,
la mère des Sept
Frères Martyrs que l’on honore le 10 juillet, dans l’église de
Sainte-Suzanne où l’on fait la Station le samedi de la 3e semaine de
Carême.
Saint Gabin appartenait à une famille dalmate, obscure
avant qu’elle eût donné au trône des Césars un empereur, Dioclétien, ce soldat
de fortune, et à la Chaire de saint Pierre un pape, saint Caïus.
Saint Gabin et saint Caïus étaient frères ;
Dioclétien était leur neveu. Saint Gabin se maria et eut une fille nommée
Suzanne. Sa femme étant morte, il fut reçu dans le clergé de Rome et honoré de
la prêtrise.
Dioclétien, proclamé empereur en 284, s’associa
bientôt Maximien-Hercule, qu’il décora du titre d’Auguste. En 292, il
s’adjoignit deux autres collègues, qu’il nomma Césars, titre qui
équivalait à celui d’héritier présomptif de l’empire : ce furent
Constance-Chlore et Galérius. C’était l’institution de la provisoire tétrarchie
romaine. Dioclétien désirait marier Galérius avec sa cousine Suzanne.
L’impératrice Prisca fut chargée de négocier l’affaire. Sainte Suzanne refusa
formellement la main de Galérius, ajoutant qu’elle était Chrétienne et qu’elle
s’était consacrée à Dieu.
Par ordre de Dioclétien, un de ses officiers,
Macédonius, se rendit chez la jeune vierge avec une statuette de Jupiter
Capitolin, posée sur un socle enrichi de diamants : « L’empereur,
dit-il, me charge de vous remettre ce présent ; adorez le dieu de
César ». Sainte Suzanne saisit et jeta par la fenêtre le présent impérial,
qui se brisa sur le pavé, à la vue des passants ébahis.
L’officier revint au palais et raconta la scène à
Dioclétien.
Celui-ci était déjà irrité contre le Christianisme,
qui pénétrait dans son palais et dans sa famille : sa femme, l’impératrice
Prisca, et sa fille Valérie étaient chrétiennes ; le capitaine des gardes,
saint Sébastien, était l’un des plus fervents disciples de Jésus-Christ ;
la conduite de sainte Suzanne acheva de l’exaspérer. « Va, dit-il à
Macédonius, d’un coup d’épée tu me débarrasseras de cette jeune
fanatique. » Aussitôt Macédonius court chez sainte Suzanne, et, tirant son
épée, lui tranche la tête. C’était l’an 295, saint Caïus étant pape et la
Tétrarchie romaine dirigeant encore l’empire.
L’impératrice vint la nuit éponger le sang de la
martyre, dont le corps fut enseveli dans le cimetière d’Alexandrie, sur le
mont Arenarius. Saint Gabin, son père, et sant Caïus, son oncle, furent
aussi décapités, pour l’avoir encouragée à garder inviolablement la Foi et les
vœux qu’elle avait faits au Seigneur.
Le nom de sainte Suzanne est encore aujourd’hui un des titres cardinalices.
Les reliques de saint Gabin se trouvent à Lyon, dans l’église des Révérends Pères Jésuites : elles furent données à l’ambassadeur de France, d’Alincourt, par le Pape Paul V, au XVIIe siècle.
Textes de la
Messe
die 11 augusti
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Ss. TIBURTII et
SUSANNÆ Virg.
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Martyrum
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Commemoratio (ante CR 1960 :
simplex)
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Ant. ad Introitum. Ps. 36, 39.
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Salus
autem iustórum a Dómino : et protéctor eórum est in témpore
tribulatiónis.
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Ps. Ibid., 1.
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Noli
æmulári in malignántibus : neque zeláveris faciéntes iniquitátem.
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V/. Glória
Patri.
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Oratio.
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Sanctórum
Martyrum tuórum Tiburtii et Susánnæ nos, Dómine, fóveant continuáta
præsídia : quia non désinis propítius intuéri ; quos tálibus
auxíliis concésseris adiuvári. Per Dóminum.
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Léctio
Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Hebrǽos.
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Hebr. 11, 33-39.
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Fratres :
Sancti per fidem vicérunt regna, operáti sunt iustítiam, adépti sunt
repromissiónes, obturavérunt ora leónum, exstinxérunt ímpetum ignis,
effugérunt áciem gládii, convaluérunt de infirmitáte, fortes facti sunt in
bello, castra vertérunt exterórum : accepérunt mulíeres de resurrectióne
mórtuos suos : álii autem disténti sunt, non suscipiéntes redemptiónem,
ut meliórem invenírent resurrectiónem : álii vero ludíbria et vérbera
expérti, ínsuper et víncula et cárceres : lapidáti sunt, secti sunt,
tentári sunt, in occisióne gládii mórtui sunt : circuiérunt in melótis,
in péllibus caprínis, egéntes, angustiáti, afflicti : quibus dignus non
erat mundus : in solitudínibus errántes, in móntibus et spelúncis et in
cavérnis terræ. Et hi omnes testimónio fídei probáti, invénti sunt in Christo
Iesu, Dómino nostro.
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Graduale. Ps. 33, 18-19.
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Clamavérunt
iusti, et Dóminus exaudívit eos : et ex ómnibus tribulatiónibus eórum
liberávit eos.
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V/. Iuxta
est Dóminus his, qui tribuláto sunt corde : et húmiles spíritu salvábit.
|
Allelúia,
allelúia. V/. Te Mártyrum candidátus laudat
exércitus, Dómine. Allelúia.
|
+
Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam.
|
Luc. 12, 1-8.
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In illo
témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Atténdite a ferménto
pharisæórum, quod est hypócrisis. Nihil autem opértum est, quod non
revelétur : neque abscónditum, quod non sciátur. Quóniam, quæ in
ténebris dixístis, in lúmine dicéntur : et quod in aurem locuti estis in
cubículis, prædicábitur in tectis. Dico autem vobis amícis meis : Ne
terreámini ab his, qui occídunt corpus, et post hæc non habent ámplius quid
fáciant. Osténdam autem vobis, quem timeátis : timéte eum, qui, postquam
occídent, habet potestátem míttere in gehénnam. Ita dico vobis : hunc
timéte. Nonne quinque pásseres véneunt dipóndio, et unus ex illis non est in
oblivióne coram Deo ? Sed et capílli cápitis vestri omnes numerári sunt.
Nolíte ergo timére : multis passéribus pluris estis vos. Dico autem
vobis : Omnis, quicúmque conféssus fúerit me coram homínibus, et Fílius
hóminis confiténtur illum coram Angelis Dei.
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¶ In Missis votives post Septuagesimam in fine
sequentæ antiphonæ Allelúia omittitur.
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Ant. ad Offertorium. Sap. 3, 1, 2 et 3.
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Iustórum
ánimæ in manu Dei sunt, et non tanget illos torméntum malítiae : visi
sunt óculis insipiéntium mori : illi autem sunt in pace, allelúia.
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Secreta
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Adésto,
Dómine, précibus pópuli tui, adésto munéribus : ut, quæ sacris sunt
obláta mystériis, tuórum tibi pláceant intercessióne Sanctórum. Per Dóminum.
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Ant. ad Communionem. Matth. 10, 27.
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Quod
dico vobis in ténebris, dícite in lúmine, dicit Dóminus : et quod in
aure audítis, prædicáte super tecta.
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Postcommunio
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Súmpsimus,
Dómine, pignus redemptiónis ætérnæ : quod sit nobis, quǽsumus,
interveniéntibus sanctis Martýribus tuis, vitæ præséntis auxílium páriter et
futúræ. Per Dóminum.
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le 11 août
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STS TIBURCE et
SUZANNE Vierge
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Martyrs
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Commémoraison (avant 1960 : simplex)
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Introït
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Le
salut des justes vient du Seigneur : et il est leur protecteur au temps
de la tribulation.
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Ne
porte pas envie aux méchants : ne sois pas jaloux de ceux qui commettent
l’iniquité.
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Collecte
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Faites,
Seigneur, que nous soyons toujours soutenus par la protection de vos saints
Martyrs Tiburce et Suzanne : puisque vous ne pouvez manquer d’accueillir
favorablement ceux qui par votre grâce, jouissent d’un tel appui.
|
Lecture
de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Hébreux.
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Mes
Frères : les Saints, par la foi, ont conquis des royaumes, exercé la
justice, obtenu l’effet des promesses, fermé la gueule des lions, éteint la
violence du feu, échappé au tranchant de l’épée, triomphé de la maladie,
déployé leur vaillance à la guerre, mis en fuite des armées ennemis ;
par eux des femmes ont recouvré leurs morts ressuscités. Les uns ont péri
dans les tortures, refusant la délivrance afin d’obtenir une meilleure
résurrection ; d’autres ont souffert les moqueries et les verges ;
de plus, les chaînes et les cachots ; ils ont été lapidés, sciés,
éprouvés ; ils sont morts par le tranchant de l’épée ; ils ont erré
çà et là, couverts de peaux de brebis et de chèvres, dénués de tout,
persécutés, maltraités, eux dont le monde n’était pas digne ; Ils ont été
errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et dans les
antres de la terre. Et tous ceux-là ont obtenu un bon témoignage à cause de
leur foi en Jésus-Christ.
|
Graduel
|
Les
justes ont crié, et le Seigneur les a exaucés : et il les a délivrés de
toutes leurs tribulations.
|
V/. Le
Seigneur est près de ceux qui ont le cœur affligé : et il sauvera les
humbles d’esprit.
|
Allelúia,
allelúia. V/. La blanche armée des Martyrs
chante vos louanges, Seigneur. Alléluia.
|
Suite
du Saint Évangile selon saint Luc.
|
En ce
temps-là : Jésus dit à ses disciples : Gardez-vous du levain des
pharisiens, qui est l’hypocrisie. Il n’y a rien de secret qui ne doive être
découvert, ni rien de caché qui ne doive être connu. Car, ce que vous avez
dit dans les ténèbres, on le dira dans la lumière ; et ce que vous avez
dit à l’oreille, dans les chambres, sera prêché sur les toits. Je vous dis
donc à vous, qui êtes mes amis : ne craignez point ceux qui tuent le
corps, et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Mais je vous
montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué,
a le pouvoir de jeter dans la géhenne. Oui, je vous le dis, celui-là,
craignez-le. Cinq passereaux ne se vendent-ils pas deux as ? Et pas un
d’eux n’est en oubli devant Dieu. Les cheveux même de votre tête sont tous
comptés. Ne craignez donc point ; vous valez plus que beaucoup de
passereaux. Or, je vous le dis, quiconque me confessera devant les hommes, le
Fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu.
|
¶ Aux Messes votives après la Septuagésime, on omet l’Allelúia
à la fin de l’antienne qui suit.
|
Offertoire
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Les
âmes des Justes sont dans la main de Dieu, et le tourment de la mort ne les
touchera pas ; aux yeux des insensés, ils ont paru mourir, cependant ils
sont en paix, alléluia.
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Secrète
|
Recevez,
Seigneur, les prières de votre peuple, recevez ses offrandes : et que ce
qui vient d’être présenté pour la célébration des mystères sacrés vous soit
rendu agréable par l’intercession de vos saints.
|
Communion
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Ce que
je vous dis dans l’obscurité, dites-le dans la lumière, dit le
Seigneur ; et ce qui est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits.
|
Postcommunion
|
Nous
avons reçu, Seigneur, le gage de l’éternelle rédemption : par les
prières de vos saints Martyrs, qu’il soit pour nous le soutien de la vie
présente et le secours pour obtenir la vie future.
|
Dom
Guéranger, l’Année Liturgique
Bhx cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Sainte Cécile et Sainte Suzanne, vitraux, Église Saint-Léonard,
Croissy-sur-Seine, Yvelines, Île-de-France
Le Martyre de sainte Suzanne, Vitrail, Église Saint-Pierre de Sérent (Morbihan, France).
Dom Pius
Parsch, Le guide dans l’année liturgique
Saint Susanna statue - Cathedral of Santiago de Compostela. Photographie : José Luiz
Santi Tiburzio e Susanna (Gargonza) castello di Gargonza nel comune di Monte San Savino, in provincia di Arezzo.
Saint Susanna of Rome
- beheaded
in 295
in her father‘s
house at Rome,
Italy
- buried
by Diocletian‘s
wife, a closet Christian
- the house became the original church with her
name
Churches Chiesa
della Compagnia della Visitazione (left) and Chiesa dei Santi Tiburzio e
Susanna (right) in Badia Agnano, hamlet of Bucine, Province of Arezzo, Tuscany,
Italy
Saint Susanna
Virgin and Martyr
(† 286)
Saint Susanna was nobly born in Rome, the daughter of a certain Gabinius, who after his conversion became a priest; she was also the niece of Pope Saint Caius, her father's brother. This family was also related to the emperor Diocletian. Susanna's father had raised her with great care in the fear of God and love of Jesus Christ, and she had made a private vow of virginity. Diocletian, wishing to obtain the consent of this very beautiful maiden to marry his favorite, Maximian, sent a certain Claudius, another member of her family, to propose the espousals. She refused to consent, making known to her father and Saint Caius her vow, and saying that even if she had not resolved to conserve her chastity, she would not wish to marry a man responsible for the massacre of an infinite number of Christians. The Emperor's messenger was converted by her confession of faith, and became a fervent penitent.
When Diocletian received no answer from his messenger concerning the results of the commission, and then learned of the conversion of Claudius, he was very irritated; then with Claudius he arrested Suzanne, Gabinius her father, and several other Christians. He had Suzanne beaten in her residence, then decapitated secretly. The emperor's wife, Prisca, who was also a Christian in secret, buried her body clandestinely and prayed to her as a holy martyr. Later the house of Gabinius was transformed by Pope Saint Caius into a church; it eventually became a convent for Cistercian nuns. Saint Susanna suffered towards the beginning of Diocletian's reign, about the year 295.
Reflection: Sufferings were to the martyrs extraordinary graces, and sources of the greatest crowns and glory. All afflictions which God sends are His greatest mercies and blessings. They are precious talents which we must make fruitful, to increase our love and affection for God. They are exercises for the most heroic virtues of self-denial, patience, humility, resignation, and penance.
Les Petits Bollandistes: Vies des Saints, by Msgr. Paul Guérin (Bloud et Barral: Paris, 1882), Vol. 9; Little Pictorial Lives of the Saints, a compilation based on Butler's Lives of the Saints and other sources by John Gilmary Shea (Benziger Brothers: New York, 1894).
Church Santi Tiburzio e Susanna, Perelli, hamlet of
Bucine, Province of Arezzo, Tuscany, Italy