Saint Saturnin et ses
compagnons
Martyrs d’Abitène (+ 304)
Martyrs à Carthage,
arrêtés à Abitène* pendant qu'ils célébraient les Saints Mystères.
*aujourd'hui Chaoud en
Tunisie.
Les uns furent mis à mort
après de cruelles tortures. L'un des enfants de saint Saturnin, ayant affirmé:
"C'est de ma propre volonté que j'ai assisté à nos réunions avec mon père
et mon frère" fut jeté en prison. C'est là, en prison, que beaucoup
moururent sous les coups, la faim, le froid, la pesanteur des chaînes,
l'infection des lieux. "Un martyre plus obscur mais pas moins méritoire
que le martyre sanglant sur la place publique." Noms de certains de ces
martyrs: Saturnin, Datif, Félix, Marie, Thélice, Ampèle, Emérite, Rogatien,
Victoire, Hilarion... qui sont fêtés ce jour.
Au martyrologe
romain:
"Commémoraison des
saints martyrs d’Abitène. En 304, durant la persécution de Dioclétien, ils
s’étaient rassemblés selon l’habitude, malgré l’interdiction du prince, pour
célébrer le jour du Seigneur. Arrêtés par les magistrats de la colonie et les soldats
de garde, conduits à Carthage et interrogés par le proconsul, ils se
proclamèrent tous chrétiens, même sous la torture, et déclarèrent qu’ils ne
pouvaient pas suspendre l’assemblée dominicale. Ils moururent pour le Christ
Seigneur en des lieux et à des jours différents.
Saint Saturnin, prêtre,
avec ses quatre enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs,
Marie, vierge consacrée, et le petit Hilarion ; le sénateur Dativus, Félix ; un
autre Félix, Émérite et Ampelius, lecteurs ; Rogatien, Quintus, Maximien
ou Maxime, Telica ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien,
Victorien, Vincent, Cécilien, Restitute, Prima, Éve, encore un autre Rogatien,
Givalius, Rogatus, Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus,
Félix le jeune, Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste,
Dacien, Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde,
Matrone, Januaria."
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5696/Saint-Saturnin-et-ses-compagnons.html
Saints martyrs d’Abitène
Lors de la persécution de
Dioclétien, en 304, de nombreux chrétiens subirent le martyre dont ceux que
nous célébrons ce jour : arrêtés à Abitène pendant qu'ils célébraient les
Saints Mystères, ils furent conduits à Carthage et interrogés par le proconsul,
ils se proclamèrent tous chrétiens, même sous la torture, et déclarèrent qu’ils
ne pouvaient pas suspendre l’assemblée dominicale. Ils moururent pour le Christ
Seigneur en des lieux et à des jours différents sous les coups, la torture, la
faim, le froid, la pesanteur des chaînes, l'infection des lieux. "Un
martyr plus obscur mais pas moins méritoire que le martyre sanglant sur la
place publique." Parmi eux, on retient : Saturnin, prêtre, avec ses quatre
enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs, Marie, vierge
consacrée, et le petit Hilarion (l'un des enfants de saint Saturnin, avait
affirmé: "C'est de ma propre volonté que j'ai assisté à nos réunions avec
mon père et mon frère" ); le sénateur Dativus, Félix ; un autre Félix,
Émérite et Ampelius, lecteurs ; Rogatien, Quintus, Maximien ou Maxime, Telica
ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien, Victorien, Vincent,
Cécilien, Restitute, Prima, Éve, encore un autre Rogatien, Givalius, Rogatus,
Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus, Félix le jeune,
Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste, Dacien,
Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde, Matrone,
Januaria.
Commémoraison des saints
martyrs d’Abitène
(† 304)
Saturnin, prêtre, avec
ses quatre enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs, Marie,
vierge consacrée, et le petit Hilarion. Le sénateur Dativus, Félix ; un autre
Félix, Émérite et Ampelius, lecteurs. Rogatien, Quintus, Maximien ou Maxime, Telica
ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien, Victorien, Vincent,
Cécilien, Restitute, Prima, Éve, encore un autre Rogatien, Givalius, Rogatus,
Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus, Félix le jeune,
Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste, Dacien,
Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde, Matrone,
Januaria. (Martyrologe Romain)
Visite Pastorale du Pape
Benoît XVI
à Bari pour la
Clôture du XXIVe Congrès Eucharistique Italien
Esplanade de Marisabella
Dimanche 29 mai 2005
Extraits de l’Homélie du
Pape
Très chers frères et
sœurs,
[...] Ce Congrès
eucharistique, qui arrive aujourd'hui à sa conclusion, a voulu présenter le
dimanche comme la « Pâque hebdomadaire », expression de l'identité de
la communauté chrétienne et centre de sa vie et de sa mission.
Le thème choisi - « Sans
le dimanche nous ne pouvons pas vivre » - nous ramène à l'an 304, lorsque
l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder
les Écritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie et de
construire des lieux pour leurs assemblées.
A Abitène, une petite
ville située dans l'actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche
alors que, réunis dans la maison d'Octave Félix, ils célébraient l'Eucharistie,
bravant ainsi les interdictions impériales. Arrêtés, ils furent conduits à
Carthage pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. La réponse, parmi
d'autres, qu'un certain Eméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi
ils avaient transgressé l'ordre sévère de l'empereur, est significative. Il
répondit : « Sine dominico non possumus » : sans nous réunir en
assemblée le dimanche pour célébrer l'Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre.
Les forces nous
manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber.
Après d'atroces tortures, ces 49 martyrs d'Abitène furent mis à mort. Ils
confirmèrent ainsi leur foi, à travers l'effusion de leur sang. Ils moururent,
mais ils vainquirent : nous les rappelons à présent dans la gloire du Christ
ressuscité.
Les martyrs d'Abitène
représentent une expérience sur laquelle nous, chrétiens du XXI siècle, nous
devons réfléchir. Pour nous non plus, il n'est pas facile de vivre en chrétiens,
même s'il n'y a pas ces interdictions de l'empereur. Mais, d'un point de vue
spirituel, le monde dans lequel nous nous trouvons, souvent marqué par une
consommation effrénée, par l'indifférence religieuse, par un sécularisme fermé
à la transcendance, peut apparaître comme un désert aussi aride que celui
« grand et redoutable » (Dt 8, 15) dont nous a parlé la première
lecture, tirée du Livre du Deutéronome. [...]
« Comment pourrions-nous vivre sans Lui ? ». Nous entendons retentir dans ces paroles de saint Ignace l'affirmation des martyrs d'Abitène : « Sine dominico non possumus ». C'est précisément de là que jaillit notre prière : que nous aussi, chrétiens d'aujourd'hui, retrouvions la conscience de l'importance décisive de la Célébration dominicale et sachions tirer de la participation à l'Eucharistie l'élan nécessaire pour un nouvel engagement dans l'annonce au monde du Christ « notre paix » (Ep 2, 14). Amen !
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »). ©Evangelizo.org 2001-2016
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT
XVI
Très chers frères et
soeurs,
"Glorifie le
Seigneur, Jérusalem, loue, Sion, ton Dieu" (Psaume
responsorial). L'invitation du Psalmiste, qui retentit également dans la
Séquence, exprime très bien le sens de cette Célébration eucharistique:
nous sommes recueillis pour louer et bénir le Seigneur. Telle est la raison qui
a incité l'Eglise italienne à se retrouver ici, à Bari, pour le Congrès
eucharistique national. J'ai moi aussi voulu m'unir aujourd'hui à vous tous,
pour célébrer avec une importance particulière la Solennité du Corps et du
Sang du Christ, et rendre ainsi hommage au Christ dans le Sacrement de son
amour, et renforcer dans le même temps les liens de communion qui me lient à
l'Eglise qui est en Italie et à ses Pasteurs. Mon vénéré et bien-aimé
Prédécesseur, le Pape Jean-Paul II aurait également voulu être présent comme
vous le savez à cet important rendez-vous ecclésial. Nous sentons tous qu'il est
proche de nous et qu'il glorifie avec nous le Christ, bon Pasteur, qu'il peut
désormais contempler directement.
Je vous salue tous avec
affection, vous qui participez à cette solennelle liturgie: le Cardinal
Camillo Ruini et les autres Cardinaux présents, l'Archevêque de Bari, Mgr
Francesco Cacucci, que je remercie de ses aimables paroles, les Evêques des
Pouilles et ceux qui sont venus nombreux de toutes les régions d'Italie; les
prêtres, les religieux, les religieuses et les laïcs; particulièrement les jeunes
et naturellement tous ceux qui, de différentes façons, ont collaboré à
l'organisation du Congrès. Je salue aussi les Autorités qui, à travers leur
présence appréciée, soulignent également que les Congrès eucharistiques font
partie de l'histoire et de la culture du peuple italien.
Ce Congrès eucharistique,
qui arrive aujourd'hui à sa conclusion, a voulu présenter le dimanche comme
la "Pâque hebdomadaire", expression de l'identité de la
communauté chrétienne et centre de sa vie et de sa mission. Le thème choisi
- "Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre" - nous
ramène à l'an 304, lorsque l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous
peine de mort, de posséder les Ecritures, de se réunir le dimanche pour
célébrer l'Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées. A
Abitène, une petite ville situé dans l'actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent
surpris un dimanche alors que, réunis dans la maison d'Octave Félix, ils
célébraient l'Eucharistie, bravant ainsi les interdictions impériales. Arrêtés,
ils furent conduits à Carthage pour être interrogés par le Proconsul Anulinus.
La réponse, parmi d'autres, qu'un certain Eméritus donna au Proconsul qui lui
demandait pourquoi ils avaient transgressé l'ordre sévère de l'empereur, est
significative. Il répondit: "Sine dominico non possumus":
sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l'Eucharistie, nous ne
pouvons pas vivre. Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés
quotidiennes et ne pas succomber. Après d'atroces tortures, ces 49 martyrs
d'Abitène furent mis à mort. Ils confirmèrent ainsi
leur foi, à travers l'effusion de leur sang. Ils moururent, mais ils
vainquirent: nous les rappelons à présent dans la gloire du Christ
ressuscité.
Les martyrs d'Abitène
représentent une expérience sur laquelle nous, chrétiens du XXI siècle, nous
devons réfléchir. Pour nous non plus, il n'est pas facile de vivre en
chrétiens, même s'il n'y a pas ces interdictions de l'empereur. Mais, d'un
point de vue spirituel, le monde dans lequel nous nous trouvons, souvent
marqué par une consommation effrénée, par l'indifférence religieuse, par un
sécularisme fermé à la transcendance, peut apparaître comme un désert aussi
aride que celui "grand et redoutable" (Dt 8, 15) dont
nous a parlé la première lecture, tirée du Livre du Deutéronome. Dieu vint à
l'aide du peuple hébreu en difficulté dans ce désert avec le don de la manne,
pour lui faire comprendre que "l'homme ne vit pas seulement de pain,
mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de Yahvé" (Dt 8,
3). Dans l'Evangile d'aujourd'hui, Jésus nous a expliqué à quel pain Dieu, à
travers le don de la manne, voulait préparer le peuple de la Nouvelle Alliance.
Faisant allusion à l'Eucharistie, il a dit: "Voici le Pain
descendu du ciel; il n'est pas comme celui qu'ont mangé les pères et ils sont
morts; qui mange ce pain vivra à jamais" (Jn 6, 58). le Fils de
Dieu, s'étant fait chair, pouvait devenir Pain, et être ainsi la nourriture de
son peuple, de nous qui sommes en marche en ce monde vers la terre promise du
Ciel.
Nous avons besoin de ce
Pain pour affronter les difficultés et la fatigue du voyage. Le Dimanche, Jour
du Seigneur, est l'occasion propice pour puiser notre force en Lui, qui est le
Seigneur de la vie. Le précepte de fête n'est donc pas un devoir imposé de
l'extérieur, un fardeau qui pèse sur nos épaules. Au contraire, participer à la
Célébration dominicale, se nourrir du Pain eucharistique et faire l'expérience
de la communion des frères et des soeurs dans le Christ, est un besoin
pour le chrétien, est une joie; ainsi, le chrétien peut trouver
l'énergie nécessaire pour le chemin que nous devons parcourir chaque semaine.
Un chemin, par ailleurs, qui n'est pas arbitraire: la route que Dieu nous
indique dans sa Parole va dans la direction inscrite dans l'essence même de
l'homme. La Parole de Dieu et la raison vont de pair. Suivre la Parole de Dieu,
aller avec le Christ signifie pour l'homme se réaliser soi-même; l'égarer
équivaut à s'égarer soi-même.
Le Seigneur ne nous
laisse pas seuls sur ce chemin. Il est avec nous; Il désire même partager notre
sort jusqu'à s'identifier avec nous. Dans l'entretien que l'Evangile vient de
nous rapporter, Il dit: "Qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi et moi en lui" (Jn 6, 56). Comment ne pas se
réjouir d'une telle promesse? Nous avons cependant entendu que, à cette
première annonce, les gens, au lieu de se réjouir, commencèrent à discuter et à
protester: "Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à
manger?" (Jn 6, 52). En vérité, cette attitude s'est répétée de
nombreuses autres fois au cours de l'histoire. On dirait que, au fond, les gens
ne veulent pas que Dieu soit aussi proche, aussi accessible, aussi actif dans
leurs vies. Les gens le veulent grand et, en définitive, nous aussi, souvent,
nous le voulons plutôt un peu loin de nous. On soulève alors des questions qui
veulent démontrer, en fin de compte, qu'une telle proximité serait impossible. Mais
les paroles que le Christ a prononcées en cette circonstance demeurent dans
toute leur clarté: "En vérité, en vérité je vous le dis, si
vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang, vous
n'aurez pas la vie en vous" (Jn 6, 53). En vérité, nous avons
besoin d'un Dieu proche. Face au murmure de protestation, Jésus aurait pu se
replier sur des paroles rassurantes: "Mes amis, aurait-il pu
dire, ne vous inquiétez pas! J'ai parlé de chair, mais il s'agit seulement d'un
symbole. Je ne veux parler que d'une profonde communion de sentiments".
Mais non, Jésus n'a pas eu recours à de telles simplifications. Il a fermement
conservé son affirmation, tout son réalisme, même face à la défection d'un
grand nombre de ses disciples (cf. Jn 6, 66). Il s'est même révélé
disposé à accepter la défection de ses apôtres eux-mêmes, pour ne pas
changer quoi que ce soit à l'aspect concret de son discours: "Voulez-vous
partir, vous aussi?" (Jn 6, 67), a-t-il demandé. Grâce à Dieu,
Pierre a donné une réponse que nous aussi, aujourd'hui, pleinement conscients,
nous faisons nôtre: "Seigneur à qui irons-nous? Tu as les
paroles de la vie éternelle" (Jn 6, 68). Nous avons besoin d'un
Dieu proche, d'un Dieu qui se remet entre nos mains et qui nous aime.
Dans l'Eucharistie, le
Christ est réellement présent parmi nous. Sa présence n'est pas une présence
statique. C'est une présence dynamique, qui nous saisit pour nous faire siens,
pour nous assimiler à Lui. Le Christ nous attire à Lui, il nous fait sortir de
nous-mêmes pour faire de nous tous une seule chose avec Lui. De cette façon, il
nous insère également dans la communauté des frères, et la communion avec le
Seigneur est toujours également une communion avec nos soeurs et avec nos
frères. Et nous voyons la beauté de cette communion que la Sainte
Eucharistie nous donne.
Nous abordons ici une
dimension supplémentaire de l'Eucharistie, dont je voudrais également traiter
avant de conclure. Le Christ que nous rencontrons dans le sacrement est le même
ici à Bari qu'à Rome, ici en Europe qu'en Amérique, en Afrique, en Asie, en
Océanie. C'est l'unique et même Christ qui est présent dans le Pain
eucharistique de chaque lieu de la terre. Cela signifie que nous ne pouvons le
rencontrer qu'avec tous les autres. Nous ne pouvons le recevoir que dans
l'unité. N'est-ce pas ce que nous a dit l'apôtre Paul dans la lecture que nous
venons d'entendre? Ecrivant aux Corinthiens, il affirmait: "Parce
qu'il n'y a qu'un pain, à plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous
participons à ce pain unique" (1 Co 10, 17). La conséquence
est claire: nous ne pouvons pas communiquer avec le Seigneur, si nous ne
communiquons pas entre nous. Si nous voulons nous présenter à Lui, nous devons
également nous mettre en mouvement pour aller les uns à la rencontre des
autres. C'est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon: ne
pas laisser notre âme être rongée par le ressentiment, mais ouvrir notre coeur
à la magnanimité de l'écoute de l'autre, ouvrir notre coeur à la compréhension à
son égard, à l'éventuelle acceptation de ses excuses, au don généreux des
nôtres.
L'Eucharistie -
répétons-le - est le sacrement de l'unité. Mais malheureusement les chrétiens
sont divisés, précisément dans le sacrement de l'unité. Soutenus par
l'Eucharistie, nous devons d'autant plus nous sentir incités à tendre de toutes
nos forces à cette pleine unité que le Christ a ardemment souhaitée au Cénacle.
Précisément ici, à Bari, heureuse Bari, dans la généreuse ville qui conserve
les ossements de saint Nicolas, terre de rencontre et de dialogue avec les
frères chrétiens de l'Orient, je voudrais réaffirmer ma volonté de prendre
l'engagement fondamental d'oeuvrer avec toute mon énergie à la reconstruction
de l'unité pleine et visible de tous les disciples du Christ. Je suis conscient
que pour cela les manifestations de bons sentiments ne suffisent pas. Il y a
besoin de gestes concrets qui entrent dans les âmes et qui éveillent les
consciences, invitant chacun à cette conversion intérieure qui est le
présupposé de chaque progrès sur la voie de l'oecuménisme (cf. Message
à l'Eglise universelle, Chapelle Sixtine, 20 avril 2005). Je demande à tous
de prendre de manière décidée la route de cet oecuménisme spirituel qui, dans
la prière, ouvre les portes à l'Esprit Saint, le seul qui puisse créer l'unité.
Chers amis venus à Bari
de diverses régions d'Italie pour célébrer ce Congrès eucharistique, nous
devons redécouvrir la joie du dimanche chrétien. Nous devons redécouvrir avec
fierté le privilège de participer à l'Eucharistie, qui est le sacrement du
monde renouvelé. La résurrection du Christ eut lieu le premier jour de la
semaine, qui, dans l'Ecriture, était le jour de la création du monde. C'est
précisément pour cette raison que le dimanche était considéré par la communauté
chrétienne primitive comme le jour où un monde nouveau a commencé, celui où,
grâce à la victoire du Christ sur la mort, la nouvelle création a commencé. En
se rassemblant autour de la table eucharistique, la communauté se formait
progressivement comme le nouveau peuple de Dieu. Saint Ignace d'Antioche
définissait les chrétiens comme "ceux qui sont parvenus à la nouvelle
espérance", et il les présentait comme des personnes "vivantes
selon le dimanche" ("iuxta dominicam viventes"). Dans
cette perspective, l'Evêque d'Antioche se demandait: "Comment
pourrions-nous vivre sans Lui, que les prophètes aussi ont
attendu?" (Ep. ad Magnesios, 9, 1-2).
"Comment
pourrions-nous vivre sans Lui?". Nous entendons retentir dans ces paroles
de saint Ignace l'affirmation des martyrs d'Abitène: "Sine
dominico non possumus". C'est précisément de là que jaillit notre
prière: que nous aussi, chrétiens d'aujourd'hui, retrouvions la
conscience de l'importance décisive de la Célébration dominicale et sachions
tirer de la participation à l'Eucharistie l'élan nécessaire pour un nouvel
engagement dans l'annonce au monde du Christ "notre paix" (Ep 2,
14). Amen!
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Saints martyrs d’Abitène
Lors de la persécution de
Dioclétien, en 304, de nombreux chrétiens d'Afrique du Nord subirent le martyre
dont ceux que nous célébrons ce jour : arrêtés à Abitène pendant qu'ils
célébraient les Saints Mystères, ils furent conduits à Carthage et interrogés par
le proconsul. Ils se proclamèrent tous chrétiens, même sous la torture, et
déclarèrent qu’ils ne pouvaient pas suspendre l’assemblée dominicale. Ils
moururent pour le Christ Seigneur en des lieux et à des jours différents sous
les coups, la torture, la faim, le froid, la pesanteur des chaînes, l'infection
des lieux. "Un martyr plus obscur mais pas moins méritoire que le martyre
sanglant sur la place publique." Parmi eux, on retient : Saturnin, prêtre,
avec ses quatre enfants : Saturnin le jeune et Félix, tous deux lecteurs,
Marie, vierge consacrée, et le petit Hilarion (l'un des enfants de saint
Saturnin, avait affirmé: "C'est de ma propre volonté que j'ai assisté à
nos réunions avec mon père et mon frère" ); le sénateur Dativus, Félix ;
un autre Félix, Émérite et Ampelius, lecteurs ; Rogatien, Quintus, Maximien ou
Maxime, Telica ou Tazelita, un autre Rogatien, Rogatus, Janvier, Cassien,
Victorien, Vincent, Cécilien, Restitute, Prima, Éve, encore un autre Rogatien,
Givalius, Rogatus, Pomponia, Secunde, Januaria, Saturnine, Martin, Clautus,
Félix le jeune, Marguerite, Major, Honorata, Regiola, Victorin, Peluse, Fauste,
Dacien, Matrone, Cécile, Victoire, vierge de Carthage, Berectina, Secunde,
Matrone, Januaria.
Saints martyrs d’Abitène,
saint Saturnin et ses compagnons
Le martyrologe romain
fait mémoire, le 12 février, des saints martyrs d’Abitène, saint Saturnin
et ses compagnons, 31 hommes et 18 femmes, martyrs pour avoir défendu le
dimanche. Le pape Benoit XVI a ainsi résumé leur message : « Sans nous
réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons pas
vivre. »
« Sans le dimanche,
nous ne pouvons pas vivre », disait en effet le prêtre Saturnin,
d’Abitène, sur les bords de la Mjerda, en Tunisie, près de Carthage, tué en
haine de la foi, en 304, sous l’empereur romain Dioclétien.
Ils furent arrêtés par
les magistrats de la colonie et les soldats de garde dans la maison d’un
particulier où ils célébraient le Jour du Seigneur et l’Eucharistie, malgré
l’interdiction du prince.
Ils ont ensuite été
conduits à Carthage et interrogés par le proconsul. Ils se proclamèrent tous
chrétiens, même sous la torture, et déclarèrent qu’ils ne pouvaient pas
suspendre l’assemblée dominicale.
Parmi eux se trouvaient
des jeunes: Félix le jeune, fils de Saturnius, son frère Saturnius le Jeune,
Marie, jeune consacrée, le petit Hilarius, une jeune femme, Victoria, que son
frère, Fortianus, païen, voulait sauver malgré elle. Ils sont restés jusqu’au
bout incroyablement solidaires.
Le pape Benoît XVI a
évoqué ces saints martyrs, le 29 mai 2005, lors du congrès eucharistique
italien, à Bari, en disant: « A Abitène, une petite ville situé dans
l’actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors que, réunis
dans la maison d’Octave Félix, ils célébraient l’Eucharistie, bravant ainsi les
interdictions impériales. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être
interrogés par le Proconsul Anulinus. La réponse, parmi d’autres, qu’un certain
Eméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé
l’ordre sévère de l’empereur, est significative. Il répondit: « Sine
dominico non possumus »: sans nous réunir en assemblée le dimanche
pour célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre. Les forces nous manqueraient
pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber. Après
d’atroces tortures, ces 49 martyrs d’Abitène furent mis à
mort. Ils confirmèrent ainsi leur foi, à travers l’effusion de leur
sang. Ils moururent, mais ils vainquirent: nous les rappelons à présent
dans la gloire du Christ ressuscité. »
« Les martyrs
d’Abitène représentent, a expliqué le pape Benoît XVI, une expérience sur
laquelle nous, chrétiens du XXI siècle, nous devons réfléchir. Pour nous non
plus, il n’est pas facile de vivre en chrétiens, même s’il n’y a pas ces
interdictions de l’empereur. Mais, d’un point de vue spirituel, le monde dans
lequel nous nous trouvons, souvent marqué par une consommation effrénée,
par l’indifférence religieuse, par un sécularisme fermé à la transcendance,
peut apparaître comme un désert aussi aride que celui« grand et
redoutable » (Dt 8, 15) dont nous a parlé la première lecture,
tirée du Livre du Deutéronome. Dieu vint à l’aide du peuple hébreu en
difficulté dans ce désert avec le don de la manne, pour lui faire comprendre
que « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais que l’homme vit de
tout ce qui sort de la bouche du Seigneur » (Dt 8, 3). Dans
l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus nous a expliqué à quel pain Dieu, à travers le
don de la manne, voulait préparer le peuple de la Nouvelle Alliance. Faisant
allusion à l’Eucharistie, il a dit: « Voici le Pain descendu du
ciel; il n’est pas comme celui qu’ont mangé les pères et ils sont morts; qui
mange ce pain vivra à jamais »(Jn 6, 58). le Fils de Dieu, s’étant
fait chair, pouvait devenir Pain, et être ainsi la nourriture de son peuple, de
nous qui sommes en marche en ce monde vers la terre promise du Ciel. Nous
avons besoin de ce Pain pour affronter les difficultés et la fatigue du voyage. »
SOURCE : http://www.repos-dominical.com/2014/02/12-fevrier-lheritage-des-martyrs-dabitene/
Sans nous réunir en
assemblée le dimanche, nous ne pouvons pas vivre
L’héritage des martyrs
d’Abitène
FÉVRIER 11, 2014
00:00ANITA BOURDINSPIRITUALITÉ
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Le martyrologe rimain
fait mémoire, le 12 février, des saints martyrs d’Abitène, saint Saturnin
et ses compagnons, 31 hommes et 18 femmes, martyrs pour avoir défendu le
dimanche. Le pape Benoit XVI a ainsi résumé leur message: « Sans nous
réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons
pas vivre. »
« Sans le dimanche,
nous ne pouvons pas vivre », disait en effet le prêtre Saturnin,
d’Abitène, sur les bords de la Mjerda, en Tunisie, près de Carthage, tué en
haine de la foi, en 304, sous l’empereur romain Dioclétien.
Ils furent arrêtés par
les magistrats de la colonie et les soldats de garde dans la maison d’un
particulier où ils célébraient le Jour du Seigneur et l’Eucharistie, malgré
l’interdiction du prince.
Ils ont ensuite été
conduits à Carthage et interrogés par le proconsul. Ils se proclamèrent tous
chrétiens, même sous la torture, et déclarèrent qu’ils ne pouvaient pas
suspendre l’assemblée dominicale.
Parmi eux se trouvaient
des jeunes: Félix le jeune, fils de Saturnius, son frère Saturnius le Jeune,
Marie, jeune consacrée, le petit Hilarius, une jeune femme, Victoria, que son
frère, Fortianus, païen, voulait sauver malgré elle. Ils sont restés jusqu’au
bout incroyablement solidaires.
Le pape Benoît XVI a
évoqué ces saints martyrs, le 29 mai 2005, lors du congrès eucharistique
italien, à Bari, en disant: « A Abitène, une petite ville situé dans
l’actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors que, réunis
dans la maison d’Octave Félix, ils célébraient l’Eucharistie, bravant ainsi les
interdictions impériales. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être
interrogés par le Proconsul Anulinus. La réponse, parmi d’autres, qu’un certain
Eméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé
l’ordre sévère de l’empereur, est significative. Il
répondit: « Sine dominico non possumus »: sans nous
réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons
pas vivre. Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes
et ne pas succomber. Après d’atroces tortures, ces 49 martyrs d’Abitène furent
mis à mort. Ils confirmèrent ainsi leur foi, à travers
l’effusion de leur sang. Ils moururent, mais ils vainquirent: nous les
rappelons à présent dans la gloire du Christ ressuscité. »
« Les martyrs
d’Abitène représentent, a expliqué le pape Benoît XVI, une expérience sur
laquelle nous, chrétiens du XXI siècle, nous devons réfléchir. Pour nous non
plus, il n’est pas facile de vivre en chrétiens, même s’il n’y a pas ces
interdictions de l’empereur. Mais, d’un point de vue spirituel, le monde dans
lequel nous nous trouvons, souvent marqué par une consommation effrénée,
par l’indifférence religieuse, par un sécularisme fermé à la transcendance,
peut apparaître comme un désert aussi aride que celui« grand et
redoutable » (Dt 8, 15) dont nous a parlé la première lecture,
tirée du Livre du Deutéronome. Dieu vint à l’aide du peuple hébreu en
difficulté dans ce désert avec le don de la manne, pour lui faire comprendre
que « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais que l’homme vit de
tout ce qui sort de la bouche du Seigneur » (Dt 8, 3). Dans
l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus nous a expliqué à quel pain Dieu, à travers le
don de la manne, voulait préparer le peuple de la Nouvelle Alliance. Faisant
allusion à l’Eucharistie, il a dit: « Voici le Pain descendu du
ciel; il n’est pas comme celui qu’ont mangé les pères et ils sont morts; qui
mange ce pain vivra à jamais »(Jn 6, 58). le Fils de Dieu, s’étant
fait chair, pouvait devenir Pain, et être ainsi la nourriture de son peuple, de
nous qui sommes en marche en ce monde vers la terre promise du Ciel. Nous
avons besoin de ce Pain pour affronter les difficultés et la fatigue du
voyage. »
Sans nous réunir en assemblée le dimanche, nous
ne pouvons pas vivre | ZENIT - Français
SOURCE : https://fr.zenit.org/2014/02/11/sans-nous-reunir-en-assemblee-le-dimanche-nous-ne-pouvons-pas-vivre/
Saints Martyrs d’Abitène
(Les 49)
Fête le 11 février
† 303 ap J.C
Abitène était une ville
de la province romaine appelée « Africa proconsularis », correspondant à la
Tunisie actuelle. En 303 ap J.C., l’empereur Dioclétien, après des années d’un
calme relatif, lança une violente persécution contre les chrétiens.
Il ordonna « que soient
recherchés les textes sacrés et les saints testaments du Seigneur ainsi que les
Ecritures divines, et que ceux-ci soient brûlés ; que soient détruites les
basiliques du Seigneur ; que soient interdites les célébrations des rites
sacrés et les très saintes réunions au nom du Seigneur » (Actes des martyrs,
1).
A Abitène, un groupe de
49 chrétiens (parmi lesquels un sénateur, Dative, un prêtre, Saturnin, une
vierge, Victoire et un lecteur, Eméritus) se réunissaient chaque semaine dans
la maison d’un des leurs pour célébrer l’Eucharistie dominicale, sans respecter
les ordres de l’empereur.
Surpris lors de l’une de
leurs rencontres dans la maison d’Octave Félix, ils furent arrêtés et conduits
à Carthagène devant le proconsul Anulinus pour être interrogés.
Au proconsul qui leur
demandait s’ils possédaient chez eux des Ecritures, les martyrs confessèrent
avec courage qu’ils les conservaient « dans leur cœur », révélant ne vouloir en
aucune manière séparer la foi de la vie.
« Je t’en supplie, O
Christ, exauce-moi », « Je te rends grâce, O Dieu », « Je t’en prie, O Christ,
aie miséricorde » sont les exclamations qui fusèrent de la bouche des martyrs
lors de leur supplice. Leur prière accompagna l’offrande de leur vie unie à la
demande de pardon pour les bourreaux.
SOURCE : http://www.martyretsaint.com/martyrs-d%E2%80%99abitene-les-49/
La sainte messe: Martyrs
d'Abitène en 303, martyrs de la messe
26 JUIN 2017
Rédigé par Histoires
saintes et publié depuis Overblog
En 304, dans une petite
localité nommée Abitène ou Abitina, située près de Membressa (actuelle ville
de Medjez el-Bab)1,
49 chrétiens sont surpris un dimanche célébrant l'Eucharistie.
Arrêtés le 12 février, ils sont amenés les pieds enchaînés à Carthage pour être
interrogés par le proconsul Caius Annius Anullinus. Après
d'atroces tortures,
ils sont mis à mort.
Le pape Benoît XVI, dans
le cadre du congrès eucharistique qui a lieu en 2005 à Bari (Italie), invitant
les fidèles à redécouvrir la « joie du dimanche », a rendu hommage à ces premiers chrétiens.
La sainte Messe
Par le Père Martin de
Cochem, des frères mineurs capucins
Cet ouvrage fourmille
d'histoires sur la messe plus belles les unes que les autres. Nous nous
proposons ici d'en reproduire certaines. et aujourd'hui:
CHAPITRE II : De
l'Excellence de la sainte Messe.
§ 3. Du principal prêtre
de la sainte messe
Cher lecteur, méditez les
avantages que vous procure l'assistance à la sainte Messe. Rappelez-vous que
Notre-Seigneur s'y offre lui-même pour vous, et que, se plaçant comme médiateur
entre votre faiblesse et la justice divine, il retient le châtiment
qu'appellent chaque jour vos péchés. Oh ! si vous en étiez convaincu, comme
vous aimeriez le saint Sacrifice ! Comme vous soupireriez après le bonheur d'y
prendre part ! Comme vous y assisteriez pieusement, comme vous souffririez d'en
être privé ! Vous vous exposeriez à mille dommages dans vos biens temporels
plutôt que de vous résigner au préjudice qui résulterait pour votre âme de
cette omission. Les premiers Chrétiens l'avaient bien compris ; aussi
aimaient-ils mieux perdre la vie que de manquer la Messe. Baronius rapporte à
ce sujet le fait suivant, qui eut lieu en l'an 303 [XXXVI et seqq.].
En dépit de l'édit des
empereurs Dioclétien et Maximien rendu à l'instigation de Galère, et bien que
toutes les églises fussent détruites à Alluta, ville d'Afrique, beaucoup de
Chrétiens, hommes et femmes, entendaient la Messe dans une maison particulière.
Ils furent découverts, saisis et traînés devant le juge, sur la place publique.
Le missel et les autres livres saints, que les païens leur avaient pris, furent
profanés et jetés au feu. Mais, par l'intervention de Dieu, une averse
soudaine, tombant sur le brasier, l’éteignit. Le juge conçut, à la vue de ce
miracle, une telle émotion, qu'il envoya à Carthage les trente-quatre hommes et
les dix-sept femmes arrêtés pour y être traduits devant le proconsul Anolinus
Les prisonniers firent ce
trajet avec joie, en chantant continuellement des psaumes et des cantiques.
Lorsqu'ils furent arrivés, l'officier qui les conduisait les présenta en ces
termes au proconsul :
- Voici de misérables
chrétiens que nous avons découverts dans une maison d'Alluta où, malgré votre
défense, ils accomplissaient les rites de leur fausse religion.
Le magistrat fait mettre
à nu l'un d'eux nommé Dativus, qui était sénateur, et ordonne qu'on lui
applique le supplice de la roue. A cette vue, un autre Chrétien, appelé Télica,
s'écrie :
- Pourquoi tourmentes-tu
celui-ci tout seul, ô tyran ? Nous sommes tous Chrétiens et, comme lui, nous
avons entendu la Messe.
Anolinus le fait aussitôt
dépouiller comme son compagnon, puis suspendre et déchirer.
Pendant qu'on exécutait
cet ordre, il lui demande :
- Quel a été le promoteur
de la réunion ?
- Le prêtre Saturninus,
répond le saint martyr, et nous tous ensemble ; mais toi, ô infortuné, tu agis
contre toute justice, en nous tourmentant pour ce motif ; nous ne sommes ni des
meurtriers ni des voleurs, nous n'avons commis aucun crime.
Le proconsul insiste :
- Tu aurais dû avoir
égard aux ordres des empereurs et des Césars [Constance et Galère.] et
abandonner ta fausse religion.
- Je ne respecte que la
Loi de mon Dieu, et pour lui je suis prêt à mourir.
Alors le tyran commande
de délier le martyr et de le conduire en prison.
Au même instant, un
païen, frère de sainte Victoire, s'avance et accuse Dativus d'avoir conduit la
jeune fille à la Messe. Victoire proteste :
- Je n'ai été à cette
maison sur l'indication de personne. J'ai entendu la Messe parce que le suis
chrétienne.
Son frère lui dit :
- Tu parles comme une
folle.
- Je ne suis pas folle,
je suis Chrétienne.
Le proconsul lui demande
:
- Veux-tu t'en retourner
avec ton frère ?
- Non, car je ne
reconnais point cet homme pour mon frère ; mes frères et mes sœurs sont ceux
qui souffrent pour Jésus-Christ. Je suis Chrétienne.
Anolinus reprend :
- Aie pitié de toi-même,
et suis le conseil de ton frère.
- Je ne m'éloignerai pas
de mes frères et de mes sœurs ; je confesse que j'ai entendu la messe avec eux.
Le juge commanda alors de
la reconduire en prison et de mettre tout en œuvre pour la détourner de sa
croyance, car elle était d'une rare beauté et appartenait à la plus illustre
famille de la ville. Lorsque ses parents avaient voulu la marier contre sa volonté,
elle s'était enfuie en se précipitant d'une fenêtre, et s'était fait couper les
cheveux en signe de sa consécration à Dieu.
Le tyran se tourna
ensuite vers le prêtre et lui dit :
- Est-ce toi qui, au
mépris des ordres des empereurs et des Césars, as rassemblé cette foule ?
- Je l'ai rassemblée, par
ordre du Seigneur, pour accomplir le service divin.
- Pourquoi as-tu fait
cela ?
- Parce que nous ne
devons pas omettre de célébrer la sainte Messe.
- Tu es donc le promoteur
de cette réunion, et tu as persuadé aux autres d'y venir ?
- Oui, et j'ai dit la
sainte Messe.
Alors le juge le fit
dépouiller et déchirer si rudement avec des griffes de fer que ses entrailles
sortaient de son corps. Après cet affreux supplice, il l'envoya rejoindre ses
compagnons à la prison.
Emeritus est appelé à sa
place. Anolinus lui demande :
- Est-ce dans ta maison
que la messe a été dite ?
- Oui, répond le martyr
- Pourquoi as-tu violé
les ordres des empereurs ?
- Je ne pouvais obéir,
car ces hommes sont mes frères et nous ne pouvons pas vivre sans la sainte
Messe.
Là-dessus il est déchiré,
et conduit, lui aussi, en prison. Le tyran dit aux autres :
- J'espère que vous ne
suivrez pas l’exemple de ces malheureux, et que vous ne jouerez pas si
légèrement votre vie.
Mais les saints martyrs
s'écrièrent d’une seule voix :
- Nous sommes chrétiens,
et nous accomplirons la Loi de Jésus-Christ jusqu'à l'effusion de notre sang !
S'adressant à l'un d'eux,
nommé Félix, Anolinus lui dit :
- Je ne te demande pas si
tu es Chrétien, mais si as été à l'assemblée, et si tu as entendu la Messe.
Félix répondit :
- Quelle sotte question !
Comme si on pouvait être chrétien sans entendre la Messe ! Je te dis, affreux
Satan, que nous nous sommes réunis et que nous avons assisté à la sainte Messe.
A cette réponse, le tyran
s'emporte tellement qu'il jette à terre le généreux Confesseur et le fait rouer
de coups jusqu'à le laisser pour mort.
Ainsi le proconsul,
furieux, passa tout le jour à tourmenter les prisonniers, et, quand la nuit
vint, il fit enfermer dans un cachot ceux qui respiraient encore, en défendant
aux gardiens, sous peine de mort, de leur donner à boire ou à manger. Leurs
parents et leurs amis, ayant obtenu la permission de les voir, leur
apportèrent, en secret, sous leurs habits, quelques rafraîchissements. Mais les
geôliers fouillaient avec soin les pieux visiteurs, leur enlevaient leurs
provisions et les accablaient de coups.
Cependant ces fidèles
amis restaient jour et nuit devant le cachot, pleurant et se lamentant. Ils
espéraient attirer par là la pitié d'Anolinus sur les pauvres captifs ; mais le
tyran était si opiniâtre dans sa méchanceté, qu'il laissa languir les
serviteurs et les servantes de Jésus-Christ et les fit mourir par l'affreux
supplice de la faim.
Cette histoire, que
Baronius a tirée mot pour mot des actes qui ont servi à la canonisation des
saints martyrs, démontre clairement que, dès les premiers siècles du
Christianisme, les fidèles entendaient la Messe comme ils le font à présent.
Elle nous prouve aussi le zèle qu'y apportaient les chrétiens, puisqu'ils
aimaient mieux mourir que de la manquer. D'où leur venait cette ferveur ? De ce
qu'ils en connaissaient le prix infini. A nous de puiser dans leur exemple une
grande dévotion enve http://histoires-saintes.over-blog.com/2017/06/la-sainte-messe-martyrs-d-abitene-en-303-martyrs-de-la-messe.htmlrs
les saints Mystères.
Martyre de saint Saturnin et de saint Dative. Speculum historiale. V. de Beauvais. XVe.
Profile
One of a group of
46 Christians arrested in
Albitina, North Africa during Mass,
shipped to Carthage for
judgment and torture,
and then died together
in prison. Martyr.
Additional
Information
books
Book of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA
Citation
“Saint Saturnina of
Albitina“. CatholicSaints.Info. 11 February 2017. Web. 18 December 2024.
<https://catholicsaints.info/saint-saturnina-of-albitina/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-saturnina-of-albitina/
HOMILY OF HIS HOLINESS
BENEDICT XVI
Dear Brothers and
Sisters,
"Glorify the Lord,
Jerusalem; Zion, praise your God (Responsorial Psalm).
The invitation of the
Psalmist that is also echoed in the Sequence expresses very clearly the meaning
of this Eucharistic Celebration: we are gathered here to praise and bless the
Lord. This is what urged the Italian Church to gather here in Bari on the
occasion of the National Eucharistic Congress.
I also wanted to join all
of you today to give special emphasis to the celebration of the Solemnity
of the Body and Blood of Christ, thus to pay homage to Christ in the
Sacrament of his love and at the same time to strengthen the bonds of communion
that bind me to the Church in Italy and to her Pastors. My venerable and
beloved Predecessor, Pope John Paul II, would also have liked to have been here
at this important ecclesial event, as you know. We all feel that he is close to
us and with us is glorifying Christ, the Good Shepherd, whom he can now
contemplate directly.
I greet with affection
all of you who are taking part in this solemn liturgy: Cardinal Camillo Ruini
and the other Cardinals present, Archbishop Francesco Cacucci of Bari, whom I
thank for his kind words, the Bishops of Puglia and those who have come here in
large numbers from every corner of Italy; priests, men and women religious and
lay people, particularly the young people, and of course, all those who helped
in various ways with the organization of the Congress.
I likewise greet the
Authorities who, with their welcome presence, stress that Eucharistic
Congresses are part of the history and culture of the Italian people.
The intention of this
Eucharistic Congress, which ends today, was once again to present Sunday as the
"weekly Easter", an expression of the identity of the Christian
community and the centre of its life and mission.
The chosen theme - "Without
Sunday we cannot live" - takes us back to the year 304, when the
Emperor Diocletian forbade Christians, on pain of death, from possessing the
Scriptures, from gathering on Sundays to celebrate the Eucharist and from
building places in which to hold their assemblies.
In Abitene, a small
village in present-day Tunisia, 49 Christians were taken by surprise one Sunday
while they were celebrating the Eucharist, gathered in the house of Octavius
Felix, thereby defying the imperial prohibitions. They were arrested and taken to
Carthage to be interrogated by the Proconsul Anulinus.
Significant among other
things is the answer a certain Emeritus gave to the Proconsul who asked him why
on earth they had disobeyed the Emperor's severe orders. He replied: "Sine
dominico non possumus": that is, we cannot live without joining
together on Sunday to celebrate the Eucharist. We would lack the strength to
face our daily problems and not to succumb.
After atrocious tortures,
these 49 martyrs of Abitene were killed. Thus, they confirmed their faith with
bloodshed. They died, but they were victorious: today we remember them in the
glory of the Risen Christ.
The experience of the
martyrs of Abitene is also one on which we 21st-century Christians should
reflect. It is not easy for us either to live as Christians, even if we are
spared such prohibitions from the emperor. From a spiritual point of view, the
world in which we find ourselves, often marked by unbridled consumerism,
religious indifference and a secularism closed to transcendence, can appear a
desert just as "vast and terrible" (Dt 8: 15) as the one we
heard about in the first reading from the Book of Deuteronomy. God came to the
aid of the Jewish people in difficulty in this desert with his gift of manna,
to make them understand that "not by bread alone does man live, but by
every word that comes forth from the mouth of the Lord" (Dt 8: 3).
In today's Gospel, Jesus
has explained to us, through the gift of manna, for what bread God wanted to
prepare the people of the New Covenant. Alluding to the Eucharist he
said: "This is the bread that came down from heaven. Unlike your
ancestors who ate and died nonetheless, the man who feeds on this bread shall
live forever" (Jn 6: 58).
In taking flesh, the Son
of God could become Bread and thus be the nourishment of his people, of us,
journeying on in this world towards the promised land of Heaven.
We need this Bread to
face the fatigue and weariness of our journey. Sunday, the Lord's Day, is a
favourable opportunity to draw strength from him, the Lord of life.
The Sunday precept is
not, therefore, an externally imposed duty, a burden on our shoulders. On the
contrary, taking part in the Celebration, being nourished by the Eucharistic
Bread and experiencing the communion of their brothers and sisters in Christ is
a need for Christians, it is a joy; Christians can thus replenish the energy
they need to continue on the journey we must make every week.
Moreover, this is not an
arbitrary journey: the path God points out to us through his Word goes in the direction
inscribed in man's very existence. The Word of God and reason go together. For
the human being, following the Word of God, going with Christ means fulfilling
oneself; losing it is equivalent to losing oneself.
The Lord does not leave
us alone on this journey. He is with us; indeed, he wishes to share our destiny
to the point of identifying with us.
In the Gospel discourse
that we have just heard he says, "He who feeds on my flesh and drinks
my blood remains in me, and I in him" (Jn 6: 56). How is it possible
not to rejoice in such a promise?
However, we have heard
that at his first announcement, instead of rejoicing, the people started to
murmur in protest: "How can he give us his flesh to eat?" (Jn
6: 52). To tell the truth, that attitude has frequently been repeated in the
course of history. One might say that basically people do not want to have God
so close, to be so easily within reach or to share so deeply in the events of
their daily life.
Rather, people want him
to be great and, in brief, we also often want him to be a little distant from
us. Questions are then raised that are intended to show that, after all, such
closeness would be impossible.
But the words that Christ
spoke on that occasion have lost none of their clarity: "Let me
solemnly assure you, if you do not eat the flesh of the Son of Man and drink
his blood, you have no life in you" (Jn 6: 53). Truly, we need a God
who is close to us. In the face of the murmur of protest, Jesus might have
fallen back on reassuring words: "Friends", he could have said,
"do not worry! I spoke of flesh but it is only a symbol. What I mean is
only a deep communion of sentiments".
But no, Jesus did not
have recourse to such soothing words. He stuck to his assertion, to all his
realism, even when he saw many of his disciples breaking away (cf. Jn 6: 66).
Indeed, he showed his readiness to accept even desertion by his apostles, while
not in any way changing the substance of his discourse: "Do you want
to leave me too?" (Jn 6: 67), he asked. Thanks be to God, Peter's
response was one that even we can make our own today with full awareness: "Lord,
to whom shall we go? You have the words of eternal life" (Jn 6: 68).
We need a God who is close, a God who puts himself in our hands and who loves
us.
Christ is truly present
among us in the Eucharist. His presence is not static. It is a dynamic presence
that grasps us, to make us his own, to make us assimilate him. Christ draws us
to him, he makes us come out of ourselves to make us all one with him. In this
way he also integrates us in the communities of brothers and sisters, and
communion with the Lord is always also communion with our brothers and sisters.
And we see the beauty of this communion that the Blessed Eucharist gives us.
We are touching on a
further dimension of the Eucharist that I would like to point out before
concluding.
The Christ whom we meet
in the Sacrament is the same here in Bari as he is in Rome, here in Europe, as
in America, Africa, Asia and Oceania. He is the one same Christ who is present
in the Eucharistic Bread of every place on earth. This means that we can
encounter him only together with all others. We can only receive him in unity.
Is not this what the
Apostle Paul said in the reading we have just heard? In writing to the
Corinthians he said: "Because the loaf of bread is one, we, many
though we are, are one body, for we all partake of the one loaf" (I
Cor 10: 17).
The consequence is clear:
we cannot communicate with the Lord if we do not communicate with one another.
If we want to present ourselves to him, we must also take a step towards
meeting one another.
To do this we must learn
the great lesson of forgiveness: we must not let the gnawings of resentment
work in our soul, but must open our hearts to the magnanimity of listening to others,
open our hearts to understanding them, eventually to accepting their apologies,
to generously offering our own.
The Eucharist, let us
repeat, is the sacrament of unity. Unfortunately, however, Christians are
divided, precisely in the sacrament of unity. Sustained by the Eucharist, we
must feel all the more roused to striving with all our strength for that full
unity which Christ ardently desired in the Upper Room.
Precisely here in Bari,
fortunate Bari, a city that preserves the bones of St Nicholas, a land of
encounter and dialogue with our Christian brethren of the East, I would like to
reaffirm my desire to assume as a fundamental commitment working with all my
might for the re-establishment of the full and visible unity of all Christ's
followers.
I am aware that
expressions of good will do not suffice for this. We need concrete acts that
penetrate souls and shake consciences, prompting each one to that inner
conversion that is the necessary condition for any progress on the path of
ecumenism (cf. Message
to the Universal Church, Sistine Chapel, 20 April 2005; L'Osservatore
Romano English Edition, 27 April, p. 3).
I ask you all to set out
with determination on the path of that spiritual ecumenism which, through
prayer, opens the doors to the Holy Spirit, who alone can create unity.
Dear friends who have
come to Bari from various parts of Italy to celebrate this Eucharistic
Congress, we must rediscover the joy of Christian Sundays. We must proudly
rediscover the privilege of sharing in the Eucharist, which is the sacrament of
the renewed world.
Christ's Resurrection
happened on the first day of the week, which in the Scriptures is the day of
the world's creation. For this very reason Sunday was considered by the early
Christian community as the day on which the new world began, the one on which,
with Christ's victory over death, the new creation began.
As they gathered round
the Eucharistic table, the community was taking shape as a new people of God.
St Ignatius of Antioch described Christians as "having attained new
hope" and presented them as people "who lived in accordance with
Sunday" ("iuxta dominicam viventes"). In this perspective, the
Bishop of Antioch wondered: "How will we be able to live without him, the
One whom the prophets so long awaited?" (Ep. ad Magnesios, 9, 1-2).
"How will we be able
to live without him?". In these words of St Ignatius we hear echoing the
affirmation of the martyrs of Abitene: "Sine dominico non possumus".
It is this that gives
rise to our prayer: that we too, Christians of today, will rediscover an
awareness of the crucial importance of the Sunday Celebration and will know how
to draw from participation in the Eucharist the necessary dynamism for a new
commitment to proclaiming to the world Christ "our peace" (Eph
2: 14). Amen!
Copyright © Libreria
Editrice Vaticana
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Saturninus, Dativus,
Felix, Ampelius & Comps. MM (RM)
Died 304. The Acta of
these African martyrs are believed to be authentic, contemporaneous to their
deaths. Emperor Diocletian had order Christians to give up the holy Scriptures
during a year- long persecution.
In the town of Abitina,
Saturninus celebrated the Eucharist on a Sunday in the house of Octavius Felix.
The officials became aware of it and sent soldiers to arrest the entire
congregation of 49 people. Arrested with Saturninus were his four children
Saturninus (junior) and Felix (both lectors), Mary (who had consecrated her
virginity to God), and Hilarianus (a child); and Dativus and another Felix
(senators), Thelica, Emeritus, Ampelius, Rogatus, and Victoria.
The procession of
prisoners was led by the senator and Saturninus, who were followed immediately
by the latter's children. Their courage in professing Jesus was in stark
contrast to the infamous sacrilege committed just before by Bishop Fundanus of
Abitina, who had given up the sacred books to be burned, but a violent storm
put out the fire.
After their resolute
confession, the Christians were shackled and set to Carthage, residence of the
proconsul Anulinus. They thought themselves blessed to be chained for Christ
and sang hymns of praise along the way.
Dativus was the first to
be questioned, racked, torn with iron hooks, and then beaten with cudgels as
was each in turn. The women no less than the men resolutely underwent the
trials.
When Anulinus
continuously asked why they presumed to celebrate the Lord's Day against
imperial orders, they repeatedly answered: "The obligation of Sunday is
indispensable. It is not lawful for us to omit the duty of that day. We
celebrated it as well as we could. We never passed a Sunday without meeting at
our assembly. We will keep the commandments of God at the expense of our
lives." No dangers nor torments could deter them from this duty, from
which so many now seek to excuse themselves.
Previously, Victoria, a
professed virgin of pagan parents, had leaped from her window on her wedding
day to prevent the marriage but was miraculously saved from death and escaped
to the refuge of a church. Because she was counted among the nobility and her
brother was a pagan, Anulinus tried every means to prevail upon her to renounce
her faith and save herself.
She continued to profess
her faith. Her pagan brother Fortunatianus undertook her defense, but she
refuted his intimation that she had simply been led astray. Anulinus asked
Victoria if she would return home with her brother. She said that she could not
because she only acknowledged as brethren those who kept the law of God.
Continued entreaties did not move her.
Anulinus then turned his
attention to the child Hilarianus, son of Saturninus, thinking that he could
sway one of such a tender age. But the child showed more contempt than fear of
the tyrant's threats, and continued to answer that he was a Christian of his
own free will. While his elders were being tortured, he replied, "Yes,
torture me, too; anyhow, I am a Christian."
These Christians died
from the hardships of their confinement and are all honored in the ancient
calendar of Carthage and the Roman Martyrology on February 11, though only two
(both named Felix) actually died on that day (Benedictines, Husenbeth).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0211.shtml
SS. Saturninus, Dativus,
and Others, Martyrs of Africa
From their contemporary
acts, received as authentic by St. Austin, Brevic. Coll. die 3. c. 17. The
Donatists added a preface to them and a few glosses, in which condition they
are published by Baluzius, t. 2. But Bollandus and Ruinart give them genuine.
A.D. 304
THE EMPEROR Dioclesian
had commanded all Christians under pain of death to deliver up the holy
scriptures to be burnt. This persecution had raged a whole year in Africa; some
had betrayed the cause of religion, but many more had defended it with their
blood, when these saints were apprehended. Abitina, a city of the proconsular
province of Africa, was the theatre of their triumph. Saturninus, priest of
that city, celebrated the divine mysteries on a Sunday, in the house of
Octavius Felix. The magistrates having notice of it, came with a troop of
soldiers, and seized forty-nine persons of both sexes. The principal among them
were the priest Saturninus, with his four children, viz.: young Saturninus, and
Felix, both Lectors, Mary, who had consecrated her virginity to God, and
Hilarianus, yet a child; also Dativus, a noble senator, Ampelius, Rogatianus,
and Victoria. Dativus, the ornament of the senate of Abitina, whom God destined
to be one of the principal senators of heaven, marched at the head of this holy
troop. Saturninus walked by his side, surrounded by his illustrious family. The
others followed in silence. Being brought before the magistrates, they
confessed Jesus Christ so resolutely, that their very judges applauded their
courage, which repaired the infamous sacrilege committed there a little before
by Fundanus, the bishop of Abitina, who in that same place had given up to the
magistrates the sacred books to be burned: but a violent shower suddenly
falling, put out the fire, and a prodigious hail ravaged the whole country.
The confessors were
shackled and sent to Carthage, the residence of the proconsul. They rejoiced to
see themselves in chains for Christ, and sung hymns and canticles during their
whole journey to Carthage, praising and thanking God. The proconsul, Anulinus,
addressing himself first to Dativus, asked him of what condition he was, and if
he had assisted at the collect or assembly of the Christians? He answered, that
he was a Christian, and had been present at it. The proconsul bid him discover
who presided, and in whose house those religious assemblies were held: but
without waiting for his answer, commanded him to be put on the rack and torn
with iron hooks, to oblige him to a discovery. They underwent severally the
tortures of the rack, iron hooks, and cudgels. The weaker sex fought no less
gloriously, particularly the illustrious Victoria; who, being converted to
Christ in her tender years, had signified a desire of leading a single life,
which her pagan parents would not agree to, having promised her in marriage to
a rich young nobleman. Victoria, on the day appointed for the wedding, full of
confidence in the protection of Him, whom she had chosen for the only spouse of
her soul, leaped out of a window, and was miraculously preserved from hurt.
Having made her escape, she took shelter in a church; after which she
consecrated her virginity to God, with the ceremonies then used on such
occasions at Carthage in Italy, Gaul, and all over the West. 1 To
the crown of virginity, she earnestly desired to join that of martyrdom. The
proconsul, on account of her quality, and for the sake of her brother, a pagan,
tried all means to prevail with her to renounce her faith. He inquired what was
her religion? Her answer was: “I am a Christian.” Her brother Fortunatianus
undertook her defence, and endeavoured to prove her lunatic. The saint, fearing
his plea might be the means of her losing the crown of martyrdom, made it
appear by her wise confutations of it, that she was in her perfect senses, and protested
that she had not been brought over to Christianity against her will. The
proconsul asked her if she would return with her brother? She said: “She could
not, being a Christian, and acknowledging none as brethren but those who kept
the law of God.” The proconsul then laid aside the quality of judge to become
her humble suppliant, and entreated her not to throw away her life. But she
rejected his entreaties with disdain, and said to him: “I have already told you
my mind. I am a Christian, and I assisted at the collect.” Anulinus, provoked
at this constancy, reassumed his rage, and ordered her to prison with the rest
to wait the sentence of death which he not long after pronounced upon them all.
The proconsul would yet
try to gain Hilarianus, Saturninus’s youngest son, not doubting to vanquish one
of his tender age. But the child showed more contempt than fear of the tyrant’s
threats, and answered his interrogatories: “I am a Christian: I have been at
the collect, and it was of my own voluntary choice without any compulsion.” The
proconsul threatened him with those little punishments with which children are
accustomed to be chastised, little knowing that God himself fights in his
martyrs. The child only laughed at him. The governor then said to him: “I will
cut off your nose and ears.” Hilarianus replied: “You may do it; but I am a
Christian.” The proconsul, dissembling his confusion, ordered him to prison.
Upon which the child said: “Lord, I give thee thanks.” These martyrs ended
their lives under the hardships of their confinement, and are honoured in the
ancient calendar of Carthage, and the Roman Martyrology, on the 11th of
February, though only two (of the name of Felix) died on that day of their
wounds.
The example of these
martyrs condemns the sloth with which many Christians in this age celebrate the
Lord’s Day. When the judge asked them, how they durst presume to hold their
assembly against the imperial orders, they always repeated, even on the rack:
“The obligation of the Sunday is indispensable. It is not lawful for us to omit
the duty of that day. We celebrated it as well as we could. We never passed a
Sunday without meeting at our assembly. We will keep the commandments of God at
the expense of our lives.” No dangers nor torments could deter them from this
duty. A rare example of fervour in keeping that holy precept, from which too
many, upon lame pretences, seek to excuse themselves. As the Jew was known by
the religious observance of the Sabbath, so is the true Christian by his manner
of celebrating the Sunday. And as our law is more holy and more perfect than
the Jewish, so must our manner of sanctifying the Lord’s Day. This is the proof
of our religion, and of our piety towards God. The primitive Christians kept
this day in the most holy manner, assembling at public prayer, in dens and
caves, knowing that, “without this religious observance, a man cannot be a
Christian,” to use the expression of an ancient father.
Note 1. These were,
by laying her head on the altar to offer it to God, and all her life after
wearing her hair long, as the ancient Nazarens did: (Act. p. 417. St. Optatus,
l. 6. S. Ambr. ad Virg. c. 8.) Whereas the ceremony of this consecration in
Egypt and Syria was for the virgin to cut off her hair in the presence of a priest.
(Bulteau, Hist. Mod. p. 170.) [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume II: February. The Lives of the
Saints. 1866
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/2/111.html
Santi Martiri di
Abitene
Festa: 12 febbraio
† Cartagine, 304 d.C.
Non è proprio possibile
vivere senza celebrare il Signore, perché rinunciarci sarebbe come tagliare le
radici a una pianta, seccare una sorgente che alimenta un popolo. Questa
consapevolezza animò davanti al persecutore i 49 santi martiri (tra cui 19 donne)
di Abitiania, città dell'Africa Proconsolare. In quegli anni - la vicenda si
colloca tra la fine del III secolo e l'inizio del IV - l'imperatore Diocleziano
aveva scatenato una dura repressione contro i cristiani obbligando il clero a
consegnare i libri sacri e vietando le riunioni. Ma il gruppo di Abitinia,
guidato dal sacerdote Saturnino, aveva sfidato il divieto, riunendosi di
nascosto per l'Eucaristia. Scoperti, furono arrestati e poi inviati a Cartagine
dal proconsole Anulino, davanti al quale, durante gli interrogatori, tutti
dichiararono di non poter rinunciare alla celebrazione domenicale. Per questo
essi vennero incarcerati e martirizzati: alcuni furono giustiziati, altri,
forse, morirono di fame e per le torture della prigionia.
Martirologio Romano: A
Cartagine, commemorazione dei santi martiri di Abitene, in Tunisia: durante la
persecuzione dell’imperatore Diocleziano, essendosi come di consueto radunati
contro il divieto imperiale di celebrare l’Eucaristia domenicale, furono
arrestati dai magistrati della colonia e dal presidio militare; condotti a
Cartagine e interrogati dal proconsole Anulino, anche tra le torture tutti si
professarono cristiani, dichiarando di non poter tralasciare la celebrazione
del sacrificio del Signore; per questo versarono in diversi luoghi e tempi il
loro beatissimo sangue.
Nel gran numero di martiri uccisi per la fede cristiana nell’Africa Settentrionale di 1700 anni fa, si annoverano anche 49 martiri cristiani di Abitina, comunità dell’Africa Proconsolare (Cartagine), dei quali ben 19 donne.
Dagli ‘Atti’ che furono anche ampliati da redattori non veritieri, si sa che al tempo dell’imperatore Diocleziano (243-313) il quale aveva emanato dei decreti restrittivi e poi di persecuzione vera e propria contro i cristiani, il vescovo Fundano della comunità di Abitina, aveva consegnato i libri sacri alle autorità locali, secondo gli ordini dell’imperatore.
Forse per questo gesto di accondiscendenza, i fedeli preferivano seguire il prete Saturnino nelle celebrazioni, nonostante il divieto ai cristiani di fare riunioni.
Queste assemblee si effettuavano nella casa di un cristiano di nome Felice, oppure in quella del lettore Emerito, a loro si aggregavano alcuni cristiani fuggiti da Cartagine.
Mentre una domenica celebravano l’Eucaristia, furono scoperti e condotti come prigionieri presso il tribunale della città; i magistrati ascoltata la loro confessione di essere cristiani e trovandoli colpevoli di riunione proibita dalle leggi, li inviarono a Cartagine presso il proconsole Anulino, perché non competenti per un processo.
Secondo s. Agostino, gli interrogatori davanti Anulino si svolsero il 12 febbraio 304, tutti furono fermi nell’affermare di essere cristiani e pertanto “non si può vivere senza celebrare il giorno del Signore” (domenica).
Gli ‘Atti’ riportano contradditori ed episodi di singoli martiri del gruppo, che per brevità non riportiamo. Anulino al termine della giornata impiegata per gli interrogatori e constatato la loro professione di fede cristiana, li fece rinchiudere in carcere.
Negli ‘Atti’ non è riportato come morirono, ma sembra che siano stati alcuni
giustiziati, altri morti di fame e torture nel carcere, comunque in tempi
diversi.
Si riporta l’elenco dei martiri di Abitina, la cui celebrazione è al 12
febbraio:
- Saturnino prete
– Saturnino suo figlio omonimo, lettore
– Felice suo figlio, lettore
– Maria sua figlia, vergine consacrata
– Ilarione, suo figlio più giovane
– Emerito, lettore
– Ampelio, lettore
– Felice
- Rogaziano
– Quinto
– Massimiano
– Tecla
– Rogaziano
– Rogato
– Gennaro
– Cassiano
– Vittoriano
– Vincenzo
– Prima
- Ceciliano
- Restituta
– Eva
– Rogaziano
– Giriale
– Rogato
– Pomponia
– Seconda
- Gennara
– Saturnina
– Martino
– Danzio
– Felice
– Margherita
– Maggiore
– Onorata
– Regiola
– Vittorino
– Pelusio
– Fausto
– Deciano
– Matrona
– Cecilia
– Vittoria
– Ercolina
– Seconda
– Matrona
– Gennara.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/92140
OMELIA DEL SANTO PADRE
BENEDETTO XVI
Carissimi Fratelli e
Sorelle,
"Glorifica il
Signore, Gerusalemme, loda, Sion, il tuo Dio" (Sal. resp.). L’invito del
Salmista, che riecheggia anche nella Sequenza, esprime molto bene il senso di
questa Celebrazione eucaristica: ci siamo raccolti per lodare e benedire il
Signore. E' questa la ragione che ha spinto la Chiesa italiana a ritrovarsi
qui, a Bari, per il Congresso Eucaristico Nazionale. Anch’io ho voluto unirmi
oggi a tutti voi per celebrare con particolare rilievo la Solennità
del Corpo e del Sangue di Cristo, e così rendere omaggio a Cristo nel
Sacramento del suo amore, e rafforzare al tempo stesso i vincoli di comunione
che mi legano alla Chiesa che è in Italia e ai suoi Pastori. A questo importante
appuntamento ecclesiale avrebbe, come sapete, voluto essere presente anche il
mio venerato e amato Predecessore, il Papa Giovanni Paolo II.
Sentiamo tutti che Egli è vicino a noi e con noi glorifica il Cristo, buon
Pastore, che egli può ormai contemplare direttamente.
Saluto con affetto tutti
voi che partecipate a questa solenne liturgia: il Cardinale Camillo Ruini e gli
altri Cardinali presenti, l’Arcivescovo di Bari, Monsignor Francesco Cacucci,
che ringrazio per le sue buone parole, i Vescovi della Puglia e quelli
convenuti numerosi da ogni parte d’Italia; i sacerdoti, i religiosi, le
religiose e i laici, particolarmente i giovani, e naturalmente tutti coloro che
in vari modi hanno cooperato all’organizzazione del Congresso. Saluto altresì
le Autorità, che con la loro gradita presenza evidenziano anche come i
Congressi Eucaristici facciano parte della storia e della cultura del popolo
italiano.
Questo Congresso
Eucaristico, che oggi giunge alla sua conclusione, ha inteso ripresentare la
domenica come "Pasqua settimanale", espressione dell’identità della
comunità cristiana e centro della sua vita e della sua missione. Il tema scelto
– "Senza la domenica non possiamo vivere" - ci riporta all'anno
304, quando l’imperatore Diocleziano proibì ai cristiani, sotto pena di morte,
di possedere le Scritture, di riunirsi la domenica per celebrare l’Eucaristia e
di costruire luoghi per le loro assemblee. Ad Abitene, una piccola località
nell’attuale Tunisia, 49 cristiani furono sorpresi una domenica mentre, riuniti
in casa di Ottavio Felice, celebravano l’Eucaristia sfidando così i divieti
imperiali. Arrestati, vennero condotti a Cartagine per essere interrogati dal
Proconsole Anulino. Significativa, tra le altre, la risposta che un certo
Emerito diede al Proconsole che gli chiedeva perché mai avessero trasgredito
l’ordine severo dell'imperatore. Egli rispose: "Sine dominico non
possumus": cioè senza riunirci in assemblea la domenica per celebrare
l’Eucaristia non possiamo vivere. Ci mancherebbero le forze per affrontare le
difficoltà quotidiane e non soccombere. Dopo atroci torture, questi 49 martiri
di Abitene furono uccisi. Confermarono così, con l’effusione del sangue, la
loro fede. Morirono, ma vinsero: noi ora li ricordiamo nella gloria del Cristo
risorto.
E’ un’esperienza, quella
dei martiri di Abitene, sulla quale dobbiamo riflettere anche noi, cristiani
del ventunesimo secolo. Neppure per noi è facile vivere da cristiani, anche se
non ci sono questi divieti dell’imperatore. Ma da un punto di vista spirituale,
il mondo in cui ci troviamo, segnato spesso dal consumismo sfrenato,
dall’indifferenza religiosa, da un secolarismo chiuso alla trascendenza, può
apparire un deserto non meno aspro di quello "grande e
spaventoso" (Dt 8,15) di cui ci ha parlato la prima lettura,
tratta dal Libro del Deuteronomio. Al popolo ebreo in difficoltà Dio in questo
deserto venne in aiuto col dono della manna, per fargli capire che "l’uomo
non vive soltanto di pane, ma che l’uomo vive di quanto esce dalla bocca del
Signore" (Dt 8,3). Nel Vangelo di oggi Gesù ci ha spiegato a
quale pane Dio, mediante il dono della manna, voleva preparare il popolo della
Nuova Alleanza. Alludendo all'Eucaristia ha detto: "Questo è il Pane
disceso dal cielo, non come quello che mangiarono i padri vostri e morirono.
Chi mangia di questo Pane vivrà in eterno" (Gv 6,58). Il Figlio
di Dio, essendosi fatto carne, poteva diventare Pane, ed essere così nutrimento
del suo popolo, di noi che siamo in cammino in questo mondo, verso la terra
promessa del Cielo.
Abbiamo bisogno di questo
Pane per affrontare le fatiche e le stanchezze del viaggio. La Domenica, Giorno
del Signore, è l'occasione propizia per attingere forza da Lui, che è il
Signore della vita. Il precetto festivo non è quindi un dovere imposto
dall'esterno, un peso sulle nostre spalle. Al contrario, partecipare alla
Celebrazione domenicale, cibarsi del Pane eucaristico e sperimentare la
comunione dei fratelli e delle sorelle in Cristo è un bisogno per il cristiano,
è una gioia, così il cristiano può trovare l’energia necessaria per il cammino
che dobbiamo percorrere ogni settimana. Un cammino, peraltro, non arbitrario:
la strada che Dio ci indica nella sua Parola va nella direzione iscritta nell'essenza
stessa dell’uomo. La Parola di Dio e la ragione vanno insieme. Seguire la
Parola di Dio, andare con Cristo significa per l’uomo realizzare se stesso;
smarrirla equivale a smarrire se stesso.
Il Signore non ci lascia
soli in questo cammino. Egli è con noi; anzi, Egli desidera condividere la
nostra sorte fino ad immedesimarsi con noi. Nel colloquio che ci ha riferito
poc'anzi il Vangelo Egli dice: "Chi mangia la mia carne e beve il mio
sangue dimora in me e io in lui" (Gv 6,56). Come non gioire di
una tale promessa? Abbiamo sentito però che, a quel primo annuncio, la gente,
invece di gioire, cominciò a discutere e a protestare: "Come può
costui darci la sua carne da mangiare?" (Gv 6,52). Per la
verità, quell'atteggiamento s'è ripetuto tante altre volte nel corso della
storia. Si direbbe che, in fondo, la gente non voglia avere Dio così vicino,
così alla mano, così partecipe delle sue vicende. La gente lo vuole grande e,
in definitiva anche noi spesso lo vogliamo un po’ lontano da noi. Si sollevano allora
questioni che vogliono dimostrare, alla fine, che una simile vicinanza sarebbe
impossibile. Ma restano in tutta la loro chiarezza le parole che Cristo
pronunciò in quella circostanza: "In verità, in verità vi dico: se
non mangiate la carne del Figlio dell'uomo e non bevete il suo sangue, non
avrete in voi la vita" (Gv 6,53). In verità abbiamo bisogno di
un Dio vicino. Di fronte al mormorio di protesta, Gesù avrebbe potuto ripiegare
su parole rassicuranti: "Amici, avrebbe potuto dire, non preoccupatevi! Ho
parlato di carne, ma si tratta soltanto di un simbolo. Ciò che intendo è solo
una profonda comunione di sentimenti". Ma no, Gesù non ha fatto ricorso a
simili addolcimenti. Ha mantenuto ferma la propria affermazione, tutto il suo
realismo, anche di fronte alla defezione di molti suoi discepoli (cfr Gv 6,66).
Anzi, Egli si è dimostrato disposto ad accettare persino la defezione degli
stessi suoi apostoli, pur di non mutare in nulla la concretezza del suo
discorso: "Forse anche voi volete andarvene?" (Gv 6,67),
ha domandato. Grazie a Dio Pietro ha dato una risposta che anche noi, oggi, con
piena consapevolezza facciamo nostra: "Signore, da chi andremo? Tu
hai parole di vita eterna" (Gv 6,68). Abbiamo bisogno di un Dio
vicino, di un Dio che si dà nelle nostre mani e che ci ama.
Nell'Eucaristia Cristo è
realmente presente tra noi. La sua non è una presenza statica. E' una presenza
dinamica, che ci afferra per farci suoi, per assimilarci a sé. Cristo ci attira
a sé, ci fa uscire da noi stessi per fare di noi tutti una cosa sola con Lui.
In questo modo Egli ci inserisce anche nella comunità dei fratelli e la
comunione con il Signore è sempre anche comunione con le sorelle e con i
fratelli. E vediamo la bellezza di questa comunione che la Santa Eucaristia ci dona.
Qui tocchiamo
un’ulteriore dimensione dell’Eucaristia, che vorrei ancora raccogliere prima di
concludere. Il Cristo che incontriamo nel Sacramento è lo stesso qui a Bari
come a Roma, qui in Europa come in America, in Africa, in Asia, in Oceania. E'
l’unico e medesimo Cristo che è presente nel Pane eucaristico di ogni luogo
della terra. Questo significa che noi possiamo incontrarlo solo insieme con
tutti gli altri. Possiamo riceverlo solo nell’unità. Non è forse questo che ci
ha detto l’apostolo Paolo nella lettura ascoltata poc’anzi? Scrivendo ai
Corinzi egli afferma: "Poiché c'è un solo pane, noi, pur essendo
molti, siamo un corpo solo: tutti infatti partecipiamo dell'unico
pane" (1 Cor 10,17). La conseguenza è chiara: non possiamo
comunicare con il Signore, se non comunichiamo tra noi. Se vogliamo presentarci
a Lui, dobbiamo anche muoverci per andare gli uni incontro agli altri. Per
questo bisogna imparare la grande lezione del perdono: non lasciar lavorare
nell’animo il tarlo del risentimento, ma aprire il cuore alla magnanimità
dell’ascolto dell’altro, aprire il cuore alla comprensione nei suoi confronti,
all’eventuale accettazione delle sue scuse, alla generosa offerta delle
proprie.
L’Eucaristia –
ripetiamolo – è sacramento dell’unità. Ma purtroppo i cristiani sono divisi,
proprio nel sacramento dell’unità. Tanto più dobbiamo, sostenuti
dall’Eucaristia, sentirci stimolati a tendere con tutte le forze a quella piena
unità che Cristo ha ardentemente auspicato nel Cenacolo. Proprio qui, a Bari,
felice Bari, città che custodisce le ossa di San Nicola, terra di incontro e di
dialogo con i fratelli cristiani dell’Oriente, vorrei ribadire la mia volontà
di assumere come impegno fondamentale quello di lavorare con tutte le energie
alla ricostituzione della piena e visibile unità di tutti i seguaci di Cristo.
Sono cosciente che per questo non bastano le manifestazioni di buoni
sentimenti. Occorrono gesti concreti che entrino negli animi e smuovano le
coscienze, sollecitando ciascuno a quella conversione interiore che è il
presupposto di ogni progresso sulla via dell’ecumenismo (cfr Messaggio
alla Chiesa universale, Cappella Sistina, 20 aprile 2005: l’Osservatore
Romano 21 aprile 2005, pag. 8). Chiedo a voi tutti di prendere con
decisione la strada di quell’ecumenismo spirituale, che nella preghiera apre le
porte allo Spirito Santo, che solo può creare l’unità.
Cari amici venuti a Bari
da varie parti d’Italia per celebrare questo Congresso eucaristico, noi
dobbiamo riscoprire la gioia della domenica cristiana. Dobbiamo riscoprire con
fierezza il privilegio di partecipare all’Eucaristia, che è il sacramento del
mondo rinnovato. La risurrezione di Cristo avvenne il primo giorno della
settimana, che nella Scrittura è il giorno della creazione del mondo. Proprio
per questo la domenica era considerata dalla primitiva comunità cristiana come
il giorno in cui ha avuto inizio il mondo nuovo, quello in cui, con la vittoria
di Cristo sulla morte, è iniziata la nuova creazione. Raccogliendosi intorno
alla mensa eucaristica, la comunità veniva modellandosi come nuovo popolo di
Dio. Sant’Ignazio di Antiochia qualificava i cristiani come "coloro che
sono giunti alla nuova speranza", e li presentava come persone
"viventi secondo la domenica" ("iuxta dominicam viventes").
In tale prospettiva il Vescovo antiocheno si domandava: "Come potremmo
vivere senza di Lui, che anche i profeti hanno atteso?" (Ep. ad
Magnesios, 9,1-2).
"Come potremmo
vivere senza di Lui?". Sentiamo echeggiare in queste parole di
Sant’Ignazio l’affermazione dei martiri di Abitene: "Sine dominico non
possumus". Proprio di qui sgorga la nostra preghiera: che anche noi cristiani
di oggi ritroviamo la consapevolezza della decisiva importanza della
Celebrazione domenicale e sappiamo trarre dalla partecipazione all’Eucaristia
lo slancio necessario per un nuovo impegno nell’annuncio al mondo di
Cristo "nostra pace" (Ef 2,14). Amen!
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Beschaouch, Azedine.« Sur la
localisation d'Abitina, la cité des célèbres martyrs africains »
Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres Année 1976 120-2 pp. 255-266 : https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.persee.fr%2Fweb%2Frevues%2Fhome%2Fprescript%2Farticle%2Fcrai_0065-0536_1976_num_120_2_13245#federation=archive.wikiwix.com&tab=url