mercredi 11 mars 2015

Saint SOPHRONE de JÉRUSALEM (SOPHRONIUS), évêque, patriarche et confessseur

San Sofronio di Gerusalemme


Saint Sophrone de Jérusalem

Patriarche (+ 639)

Originaire de Damas, rhéteur distingué, Sophrone ne tarde pas à abandonner le monde pour vivre le monachisme. Il eut tout de même la passion du voyage notamment en Égypte et en Palestine. C’est en Palestine, en 634, qu’il fut élu, tout laïc qu’il était, patriarche de Jérusalem, siège qu’il occupa peu de temps, obligé de céder devant l’envahisseur et livrer sa ville sainte au calife Omar en 637. Dès son intronisation comme patriarche, ce juge de la foi rassemble autour de lui un concile appelé à se pencher sur l’unité de la personne dans le Christ. Au cours de sa longue carrière, Sophrone écrit des vies de saints, des poèmes et prononce quelques homélies.

Centre dominicain - spiritualité 2000

A lire aussi: 'Saint Sophronius, la prise de Jérusalem par les Perses en 614'

À Jérusalem, en 639, saint Sophrone, évêque, qui eut Jean Moschus pour maître et pour ami, avec qui il visita les lieux où vivaient les moines. Élu évêque de ce siège, après saint Modeste, lorsque la ville sainte tomba aux mains des Perses, il défendit vigoureusement la foi et la sécurité de son peuple.

Martyrologe romain

O mon peuple, que t’ai-je fait ou en quoi t’ai-je contristé? J’ai rendu la lumière aux aveugles, j’ai purifié les lépreux, j’ai relevé l’homme qui était sur sa couche. O mon peuple, en quoi t’ai-je attristé et que m’as-tu accordé en retour? Pour la manne, tu m’as donné du fiel, pour l’eau, du vinaigre. Pour mon amour, tu m’as cloué à la croix.

Saint Sophrone - Tropaire des heures du Vendredi Saint

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/787/Saint-Sophrone-de-Jerusalem.html

Saint Sophrone de Jérusalem, évêque

Originaire de Damas, rhéteur distingué, Sophrone ne tarde pas à abandonner le monde pour se faire moine. Il visita l’Égypte et la Palestine, où, en 634, il fut élu, tout laïc qu’il était, patriarche de Constantinople. Il occupa ce siège peu de temps, obligé d’abandonner la ville au calife Omar en 637. Dés son intronisation comme patriarche, ce juge de la foi avait rassemblé autour de lui un concile appelé à se pencher sur l’unité de la personne dans le Christ. Au cours de sa longue carrière, Sophrone écrivit des vies de saints, des poèmes et laissa quelques homélies. Il mourut en 639.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/03/11/13511/-/saint-sophrone-de-jerusalem-eveque

Prière de Saint Sophrone de Jérusalem

à la Sainte Vierge

Voici la Prière « Vraiment, Tu es bénie entre toutes les femmes » de Saint Sophrone de Jérusalem (550-638), Moine au Monastère de Saint-Théodose de Jérusalem puis Patriarche de Jérusalem.

La Prière « Vraiment, Tu es bénie entre toutes les femmes » de Saint Sophrone de Jérusalem :

« Vraiment, Tu es bénie entre toutes les femmes car Tu as changé la malédiction d'Eve en bénédiction ; et Adam, qui jusque-là était aussi sous la malédiction, a été béni à cause de Toi. Vraiment, Tu es bénie entre toutes les femmes car grâce à Toi la bénédiction du Père a resplendi sur l'humanité, la libérant de son ancienne malédiction. Vraiment, Tu es bénie entre toutes les femmes parce que grâce à Toi, les ancêtres ont trouvé le salut car tu devais donner naissance au Sauveur qui devait leur apporter le salut. Vraiment, Tu es bénie entre toutes les femmes car sans semences, Tu as porté comme Ton fruit, Celui qui donne la bénédiction au monde entier et le sauve de ce fléau qui lui fit croître des épines. Vraiment, Tu es bénie entre toutes les femmes, parce que, bien que femme par nature, Tu vas devenir, en réalité, la Mère de Dieu. Puisque Celui que tu portes est vraiment Dieu fait chair, alors justement nous T'appelons Mère de Dieu car Tu as vraiment donné naissance à Dieu. Ainsi soit-il. »

Saint Sophrone de Jérusalem (550-638)

Originaire de Damas, Saint Sophrone de Jérusalem est élu Patriarche de Jérusalem en 634. Dès son intronisation, ce juge de la foi rassemble autour de lui un concile appelé à se pencher sur l'unité de la personne dans le Christ. En 637, la ville sainte est envahie. « Lorsqu'elle tomba aux mains des Sarrasins, Saint Sophrone de Jérusalem défendit vigoureusement la foi et la sécurité de son peuple» , souligne le Martyrologe romain. Au cours de sa longue carrière, Saint Sophrone de Jérusalem écrit des vies de saints, des poèmes, et prononce quelques homélies.
Autre Prière de Saint Sophrone de Jérusalem à la Mère de Dieu :

« Ô Marie, Mère de Dieu, Tu fus annoncée par les Prophètes, entrevue par les Patriarches en types et figures, décrite par les Evangélistes et saluée très gracieusement par les Anges. Conduis-nous à la sagesse de la Présence de Dieu, maintenant et à jamais ! Ainsi soit-il. »

Saint Sophrone de Jérusalem (550-638)

La liturgie de rite byzantin doit aussi à Saint Sophrone de Jérusalem un magnifique Tropaire des Heures du Vendredi saint : « Ô mon peuple, que t'ai-je fait ou en quoi t'ai-je contristé ? J'ai rendu la lumière aux aveugles, j'ai purifié les lépreux, j'ai relevé l'homme qui était sur sa couche. Ô mon peuple, en quoi t'ai-je attristé et que m'as-tu accordé en retour ? Pour la manne, tu m’as donné du fiel, pour l'eau, du vinaigre. Pour mon amour, tu m'as cloué à la Croix ».

Saint Sophrone de Jérusalem (550-638)

Voir également de Saint Sophrone de Jérusalem :

La Prière de Saint Sophrone de Jérusalem à la Mère de Dieu « Vraiment, Tu es bénie entre toutes les femmes »

La Prière de Saint Sophrone sur la « Présentation de l'Enfant Jésus au Temple »

La Prière de Saint Sophrone de Jérusalem « Ô Saint Michel, Prince trois fois Saint de la milice sacrée »

La Prière de St Sophrone « Réjouis-Toi, comblée de Grâce, le Seigneur est avec Toi »

L’Hymne de Saint Sophrone « Aujourd'hui le Soleil sans déclin s'est levé »

SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-Saint-Sophrone-de-Jerusalem

Hymne de Saint Sophrone de Jérusalem

du Matin

Voici une Hymne de l’Office byzantin de la Théophanie « Aujourd'hui le Soleil sans déclin s'est levé » de Saint Sophrone de Jérusalem (550-638), Moine au Monastère de Saint-Théodose de Jérusalem puis Patriarche de Jérusalem.

L’Hymne de Saint Sophrone « Aujourd'hui le Soleil sans déclin s'est levé » :

« Aujourd'hui le Soleil sans déclin s'est levé et le monde est éclairé de la Lumière du Seigneur. Aujourd'hui les nuées font pleuvoir sur l'humanité une Rosée céleste de justice. Aujourd'hui Celui qui n'est pas créé se fait volontairement imposer la main par celui qu'il a créé. Aujourd'hui le prophète et précurseur vient au-devant de son Maître, mais se tient près de Lui avec tremblement, voyant la Condescendance de Dieu à notre égard. Aujourd'hui les flots du Jourdain sont changés en source de salut par la Présence du Seigneur. Aujourd'hui les offenses des hommes sont effacées dans les eaux du Jourdain. Aujourd'hui le paradis s'ouvre devant l'humanité et le Soleil de justice brille sur nous (Ml 3, 20). Aujourd'hui le Maître se hâte de se faire baptiser afin de relever le genre humain. Aujourd'hui Celui qui ne peut s'abaisser s'incline devant son propre serviteur pour nous délivrer de l'esclavage. Aujourd'hui nous avons acquis le Royaume des Cieux, car il n'y aura pas de fin au Royaume du Seigneur. Aujourd'hui la terre et la mer partagent la joie du monde et le monde est rempli d'allégresse. « Les eaux Te virent, ô Dieu, les eaux Te virent et elles furent saisies de crainte » (Ps 77, 17). « Le Jourdain retourna en arrière » (Ps 113, 3) lorsqu'il vit le feu de la Divinité venir à lui corporellement et descendre dans son cours. Le Jourdain retourna en arrière lorsqu'il vit l'Esprit-Saint tombant du ciel sous la forme d'une Colombe et planant sur Toi ».

Ainsi soit-il.

Saint Sophrone de Jérusalem (550-638) - « La Prière des Églises de rite byzantin », t.2, p. 280-281

SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Hymne-de-Sophrone-de-Jerusalem-au-matin

SERMON DE S. SOPHRONE DE JÉRUSALEM POUR LA FÊTE DES LUMIÈRES

février 3, 2021

Recevoir la lumière

Allons à la rencontre du Christ, nous tous qui honorons et vénérons son mystère avec tant de ferveur, avançons vers lui dans l’enthousiasme. Que tous sans exception participent à cette rencontre, que tous sans exception y portent leurs lumières.

Si nos cierges procurent un tel éclat, c’est d’abord pour montrer la splendeur divine de celui qui vient, qui fait resplendir l’univers et l’inonde d’une lumière éternelle en repoussant les ténèbres mauvaises ; c’est aussi et surtout pour manifester avec quelle splendeur de notre âme, nous-mêmes devons aller à la rencontre du Christ.

De même, en effet, que la Mère de Dieu, la Vierge très pure, a porté dans ses bras la véritable lumière à la rencontre de ceux qui gisaient dans les ténèbres ; de même nous, illuminés par ses rayons et tenant en mains une lumière visible pour tous, hâtons-nous vers celui qui est vraiment la lumière.

C’est évident : puisque la lumière est venue dans le monde et l’a illuminé alors qu’il baignait dans les ténèbres, puisque le Soleil levant qui vient d’en haut nous a visités, ce mystère est le nôtre. C’est pour cela que nous avançons en tenant des cierges, c’est pour cela que nous accourons en portant des lumières, afin de signifier la lumière qui a brillé pour nous, mais aussi afin d’évoquer la splendeur que cette lumière nous donnera. Courons donc ensemble, allons tous à la rencontre de Dieu. ~

Cette lumière véritable, qui éclaire tout homme venant en ce monde, voici qu’elle vient. Soyons-en tous illuminés, mes frères, soyons-en tous resplendissants.

Que nul d’entre nous ne demeure à l’écart de cette lumière, comme un étranger ; que nul, alors qu’il en est inondé, ne s’obstine à rester plongé dans la nuit. Avançons tous dans la lumière, tous ensemble, illuminés, marchons à sa rencontre, avec le vieillard Syméon, accueillons cette lumière glorieuse et éternelle. Avec lui, exultons de tout notre cœur et chantons une hymne d’action de grâce à Dieu, Père de la lumière, qui nous a envoyé la clarté véritable pour chasser les ténèbres et nous rendre resplendissants.

Le salut de Dieu, qu’il a préparé à la face de tous les peuples et qu’il a manifesté pour la gloire du nouvel Israël que nous sommes, voilà que nous l’avons vu à notre tour, grâce au Christ ; et nous avons été aussitôt délivrés de la nuit de l’antique péché, comme Syméon le fut des liens de la vie présente, en voyant le Christ.

Nous aussi, en embrassant par la foi le Christ venu de Bethléem à notre rencontre, nous qui venions des nations païennes, nous sommes devenus le peuple de Dieu, car c’est le Christ qui est le salut de Dieu le Père. Nous avons vu de nos yeux Dieu qui s’est fait chair. Maintenant que la présence de Dieu s’est montrée et que nous l’avons accueillie dans notre âme, nous sommes appelés le nouvel Israël : et nous célébrons sa venue par une fête annuelle pour ne jamais risquer de l’oublier.

SOURCE : https://tressaintetrinite.ca/sermon/sermon-de-s-sophrone-de-jerusalem-pour-la-fete-des-lumieres/

SOPHRONE DE JÉRUSALEM

Évêque, Saint

† 639

Saint Sophrone naquit à Damas et se rendit recommandable plus par sa piété que par ses connaissances. On ne dit rien de son enfance et de sa famille. On sait qu’il voyagea énormément, pour rencontrer d’autres moines, pour en recueillir les exemples.

Il rejoignit cependant un saint moine de Jérusalem, Moschus, avec lequel il se lia profondément d’amitié et voyagea beaucoup : Syrie, Arabie, Monts Sinaï et Raïthe…

A Alexandrie, le patriarche Jean l’Aumônier (fêté maintenant le 11 novembre) les retint quelque temps, apprécia beaucoup les dons de Sophrone et le chargea, plutôt que de voyager de par le monde, de combattre l’erreur acéphale ou jacobite.

C’est sur ces entrefaites que la Palestine fut envahie par les Perses, qui emportèrent le saint Bois de la Croix avec le patriarche Zacharie, et l’on craignit beaucoup de les voir déferler aussi en Egypte. Il n’en fut rien.

Mais à la mort de Jean l’Aumônier, Sophrone et son ami se remirent en marche : Chypre, Samos, Rome, et auraient bien pu continuer encore longtemps, visitant tous les grands monastères de l’Occident , mais Moschus mourut à Rome, et Sophrone revint sur ses pas. Il portait avec lui la dépouille de son ami, ainsi que l’ouvrage que ce dernier avait rédigé à Rome, le Pré spirituel, où il consignait les exemples extraordinaires de pénitence, de pauvreté, d’humilité qu’ils remarquèrent chez les moines.

Ayant donc d’abord reporté les restes de son ami au monastère Saint-Théodose de Jérusalem, Sophrone s’en vint à Alexandrie. Là, il se dépensa beaucoup pour combattre l’hérésie du monothélisme.

Les Perses ayant fait la paix, Sophrone put revenir à Jérusalem, où il fut choisi trois ans après pour être patriarche. Comme tel, il réunit un synode de tous les évêques de sa province où il maintint la doctrine orthodoxe et dont il envoya les actes au pape Honorius et au patriarche Sergius de Constantinople, qui avait toutefois déjà prévenu le pape contre Sophrone. Ce dernier prépara alors un ouvrage complet recueillant tous les témoignages de l’Écriture et des Pères pour établir l’existence des deux volontés en Notre-Seigneur. Bien que cet ouvrage fondamental soit aujourd’hui perdu, il servit grandement à la condamnation définitive du monothélisme, lors du concile de Latran en 649.

Mais Sophrone ne devait pas voir ce Concile. Comme pasteur il poursuivit l’œuvre de son prédécesseur et veilla à rétablir la discipline et la liturgie ancienne, à réformer les mœurs, à veiller au maintien de la sainte doctrine.

En 636, il eut la douleur de voir Jérusalem retomber aux mains des Sarrasins et assista à de nouvelles calamités. Il s’exposa parfois jusqu’à la mort pour sauver son troupeau. Omar lui accordait la liberté de pratiquer la religion chrétienne, mais ne respecta pas vraiment ses engagements, poussant même le sacrilège à vouloir pénétrer dans le temple des juifs soi-disant pour y adorer le vrai Dieu, en réalité pour y proférer d’abominables blasphèmes. Sophrone déclara que c’était vraiment là l’abomination de la désolation.

Il tomba malade peu après et mourut le 11 mars 639.

On a de lui des discours et des sermons sur les fêtes, entre autre pour l’Exaltation de la Sainte Croix ; un Pénitentiel, les Actes de saint Cyr et saint Jean (31 janvier), une vie de sainte Marie l’Égyptienne. D’autres traités aussi, dont une partie n’existe qu’en traduction latine.

SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/sophrone_de_jerusalem.htm

Est fêté le 11 mars :

St Sophrone, patriarche de Jérusalem.

 St Sophrone vécut durant sa jeunesse dans la capitale de la Célésyrie, Damas, sa ville natale. Ses pieux parents lui conférèrent une éducation soignée, formant l’âme de ce petit chrétien à la vertu et procurant à son intelligence précoce des moyens adaptés pour son meilleur développement. Exemplaire dans la maîtrise des sciences divines et des sciences humaines, il reçut le titre très honorifique de « Sophiste », qui n’avait pas, bien entendu, le sens péjoratif qu’on lui prête de nos jours. A la mort de ses parents, le savant jeune homme décida de quitter son pays et, désireux de devenir un Saint, il se mit sous la conduite du sage cénobite Jean Moschus, dans la laure palestinienne de Saint-Théodose. Liés d’une forte amitié, ils entamèrent ensemble un long pèlerinage, en l’an 602. Après être passés par la laure fondée par St Sabbas (05/01), ils œuvrèrent avec succès aux côtés du patriarche d’Alexandrie, St Jean l’Aumônier, pour éradiquer de cette contrée égyptienne les hérésies en vogue, convertissant eutychiens et sévériens à l’unique Foi intégrale. St Sophrone fut alors honoré du sacerdoce par l’humble St Jean l’Aumônier qui le considérait comme son aîné dans la vertu. Quittant Alexandrie en 619, nos deux saints continuèrent leur pèlerinage, s’arrêtant dans chaque monastère, faisant un magnifique travail hagiographique, composant par les exemples et les miracles des solitaires le Prè Spirituel, ou recueil de l’ascétisme monastique du VIème siècle. Arrivés à Rome, dans la capitale du monde croyant, le Bienheureux Jean Moschus rendit l’âme, laissant à St Sophrone un magnifique héritage spirituel. Près de Jérusalem, au couvent de Saint-Théodose, St Sophrone va passer des années en prière, écrivant des récits hagiographiques, composant de magnifiques hymnes ainsi qu’un recueil sur les traditions monastiques, les règles liturgiques… Cette œuvre magnifique, retravaillée par St Jean Damascène sera providentiellement conservée. Malgré les calomnies qui virent le jour lorsque St Sophrone défendit coûte-que-coûte la teneur orthodoxe du Concile de Chalcédoine (451), le sage cénobite fut élu patriarche de Jérusalem. Il rédigea une magnifique lettre dogmatique pour marquer son opposition au monothélisme naissant. Mais, le pape Honorius Ier, indignement trompé par le perfide patriarche de Constantinople (partisan de cette hérésie naissante), imposa à St Sophrone un silence bien cruel pour ce défenseur de la Foi. Cette épreuve, humblement et patiemment supportée portera du fruit puisqu’en 649, le pape St Martin Ier condamna solennellement l’hérésie monothéiste et lança l’anathème contre ses partisans. Une dernière souffrance vint à bout du patriarche lorsqu’après un an de siège, Jérusalem, fut envahi par les Sarrasins en 637. St Sophrone réussit néanmoins à obtenir du calife Omar, des conditions exceptionnelles pour préserver les lieux catholiques. Mais lorsque poussés par les Juifs, les infidèles abattirent la croix dressée sur le Mont des Oliviers, pour bâtir leur mosquée, St Sophrone mourut de douleur, après avoir prononcé une dernière fois en pleurant, les paroles du prophète Daniel : « L’abomination et la désolation ont envahi le lieu saint ».

SOURCE : http://prieres-catholiques-traditionnelles.over-blog.com/tag/vies%20des%20saints/

SAINT SOPHRONIUS

LA PRISE DE JÉRUSALEM PAR LES PERSES, EN 614

Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

La prise de Jérusalem par les Perses de Chosroès II, le 2G mai 614, a été racontée par les historiens byzantins[2] avec un laconisme désespérant. Il semble que les paroles leur lassent défaut pour décrire la grandeur de cette catastrophe qui désola tout l'Orient.[3] On ne connaissait ni les circonstances de la chute de la Ville Sainte, ni les détails de sa ruine.

Cette douloureuse lacune avait été en partie comblée par la publication de certains passages de la chronique de l'évêque arménien Sébéos, cités dans la Chronologie arménienne de M. Dulaurier[4] et dont a su tirer un excellent parti M. Ludovic Drapeyron, dans sa remarquable thèse de Doctorat ès-lettres intitulée : L'empereur Heraclius et l'Empire byzantin au VIIe siècle. Mais l'exagération manifeste, le manque de critique et de sincérité, l'amour de la fable inhérent aux annalistes arméniens,[5] et surtout l'invraisemblance frappante de certains détails nous mettaient en garde contre ce texte nouvellement produit et que certains auteurs croyaient même pouvoir traiter avec une sévérité assez dédaigneuse.[6] On attendait un document de source plus autorisée, à la fois plus grave et plus complet, car, dans les fragments de l'arménien Sébéos, les lacunes sont aussi considérables que le récit est suspect. Ce document était tout indiqué, on en connaissait l'existence, on en citait même la première ligne. C'était l'Elégie ou Ode anacréontique par laquelle le patriarche de Jérusalem, saint Sophronius, dont le nom semble résumer toutes les gloires et les vertus de l'Église grecque unie, avait déploré la ruine de la Ville Sainte par les Perses, en 614. Mais cette Élégie si importante et par sa date contemporaine de la catastrophe et par sa provenance, puisqu'elle émanait d'un personnage si considérable, cette Élégie était perdue : le grand évêque semblait avoir emporté dans sa tombe le cri de désespoir que lui avait arraché le sac de la Ville Sainte...

Qu'il me soit permis de saluer ici l'illustre mémoire de cet admirable prélat, de ce modèle de piété, d'orthodoxie, de science religieuse et littéraire et de courage patriotique, dont naguère un de mes meilleurs et plus regrettés amis a raconté la noble vie en quelques pages charmantes![7] Cet ancien professeur de rhétorique, originaire de Damas, « la perle de l'Orient », montra bien que, selon un mot célèbre, « l'Université mène atout, à condition d'en sortir ». Abandonnant sa chaire et congédiant ses nombreux élèves, tour à tour moine, anachorète, pèlerin, hagiographe, théologien et poète, il parcourt l'Orient, visite, avec son ami Jean Mosch, les monastères de Syrie et d'Egypte, en recueille les mystiques traditions,[8] devient à Alexandrie le bras droit du patriarche saint Jean l'Aumônier, fait voile pour Rome, s'agenouille dévotieusement devant le pape saint Dieudonné,[9] retourne en Orient et s'enferme dans le monastère de Saint-Théodose,[10] au désert de Judée, jusqu'au jour où la voix unanime du clergé, des moines et du peuple l'appelle au trône patriarcal de Jérusalem. Là, il achève de réparer les désastres de l'invasion persane, combat les erreurs théologiques du patriarche Sergius de Constantinople, tient tête à l'empereur Heraclius, et, en présence de la défaillance des armées byzantines, des incertitudes de l'Empereur et de la désolation générale, il défend pendant près d'une année Jérusalem contre les Arabes. Forcé de rendre la Ville Sainte, il exige la présence du Khalife, obtient, grâce à son indomptable énergie et au prestige de son nom, des conditions exceptionnelles,[11] envoie au siège de Rome, par l'intermédiaire d'un de ses suffragants,[12] un dernier témoignage de fidèle orthodoxie, puis, le cœur brisé, se couche dans sa tombe, les mains jointes et la crosse pastorale entre ses bras pieusement raidis... Voilà l'auguste auteur, l'insigne personnage duquel émane l’Élégie que nous avons eu la bonne fortune de retrouver; il l'a composée, de l'année 620 à l'année 628, au monastère de Saint-Théodose, entre Jérusalem et Saint-Sabas, auprès de la tombe de son vieux compagnon Jean Mosch. Les éditeurs des œuvres de Sophronius : Fabricius, Pierre Matranga, le cardinal Mai, etc., en avaient déjà signalé et déploré la perte. L'un d'eux, le Sicilien Pierre Matranga, dans une note reproduite au bas de la colonne 3.799, note 47 du tome LXXXVII (pars tertia) de la Patrologie grecque de l'abbé Migne, fait cette remarque attristée: « Seul, « le premier vers de cette Ode subsiste : plaise à Dieu qu'un « autre plus favorisé que moi en puisse découvrir dans un nouveau manuscrit le texte intégral ! Sans doute, nous y lirions « les plaintes déchirantes de Sophronius sur la prise de Jérusalem par le Perse Chosroès en 614. Je suis heureux de pouvoir précisément vous apporter cette Ode dont la disparition était si vivement ressentie par les vieux éditeurs de saint Sophronius et par tous les amis de la Terre Sainte. Elle a été retrouvée, non par moi, mais par le très regretté comte Riant, dans un manuscrit du Cabinet des Titres de notre belle Bibliothèque nationale. Mon seul mérite a été de remarquer et de relever la brève indication de cette précieuse trouvaille demeurée inaperçue et comme noyée au milieu de l'océan de notices, de titres d'ouvrages et de noms d'auteurs dont se compose l'Inventaire des manuscrits relatifs à l'Orient Latin.[13] Ce texte était tellement contracté et défiguré par les abréviations qu'il ne m'a pas été possible de le déchiffrer en entier : j'ai dû recourir, par l'intermédiaire de mon excellent ami, M. Lucien Auvray, sous-bibliothécaire à la Bibliothèque nationale, à l'obligeante érudition de M. H. Lebègue, Chef des travaux paléographiques à l'École des Hautes-Études, qui, avec un talent, une bonne grâce et un désintéressement auxquels je suis heureux de rendre un public hommage, a bien voulu copier pour moi ce texte malaisé. Restait à le traduire. J'ai entrepris ce travail, mais bientôt les difficultés ont été telles, le manuscrit était tellement défectueux et corrompu, que j'ai dû appeler au secours un helléniste de premier ordre dont la ville d'Orléans est justement fière : le savant M. Anatole Bailly. Il a eu la bonté de me rétablir et de m'aider à traduire cette énigmatique Élégie si précieuse pour tous ceux qui s'intéressent à la Terre Sainte et aux études byzantines. Qu'il veuille bien recevoir ici mes plus affectueux remerciements !

Cette pièce de poésie se compose actuellement de quatre-vingt-huit vers, mais en comprenait à l'origine quatre-vingt-seize. Elle est, comme les autres œuvres poétiques de Sophronius, une ode anacréontique, c'est-à-dire écrite dans le mètre appelé par les métriciens anacréontique, formé de deux brèves et de trois trochées (une longue et une brève).

La langue employée est une imitation du grec classique, une contrefaçon de la vieille langue épique. Le dialecte est, en général, l’ionien. L'ode se compose de vingt-deux quatrains, et la lettre initiale de chacune de ces strophes est une lettre de l'alphabet grec écrite en rouge dans le manuscrit; ces lettres se succèdent dans l'ordre traditionnel de l'alphabet. Malheureusement, deux lettres manquent : l'H et l'W, ce qui entraîne la perte de quatre distiques, c'est-à-dire de huit vers. Un instant, nous avons cru découvrir une sorte d'assonance rimée, mais ce fugitif indice, qui paraît dû au seul hasard, s'est évanoui devant une investigation plus approfondie. A côté de cette imitation voulue, manifeste, prétentieuse de l'antique, nous devons constater un regrettable et puéril abus du jeu de mots, de l'antithèse et de l'allitération, un usage exagéré de l'ellipse, et surtout ce quelque chose de vague et de pompeux qui est le grand défaut de l'esprit oriental.

Mais ce qui constitue, au point de vue calligraphique, le caractère spécial, exceptionnel, la personnalité de cette ode, c'est la manière dont elle est disposée sur le papier. Elle est écrite sur deux longues colonnes de quarante-quatre vers chacune, séparées l'une de l'autre par un espace blanc ; mais les lignes, au lieu de se suivre perpendiculairement, colonne par colonne, comme cela a presque toujours lieu, se succèdent horizontalement de gauche à droite en passant alternativement d'une colonne à l'autre. Le premier vers commence la colonne de gauche; le second forme la première ligne de la colonne de droite ; le troisième revient à gauche et le quatrième, repassant du côté opposé, constitue la seconde ligne de la colonne de droite. En un mot, au lieu de se lire perpendiculairement et successivement, les colonnes doivent se lire horizontalement et alternativement.

Ce texte, remarquablement calligraphié sur un soyeux papier vélin, est une copie faite vraisemblablement au dix-huitième du siècle par un scribe ayant une très belle main, mais fort ignorant grec. Il a omis des vers, en a estropié d'autres qui, par sa faute, sont devenus faux; il en a rendu plusieurs inintelligibles, a confondu des mots offrant une certaine analogie de forme et d'assonance mais de sens très dissemblable, a ajouté de son chef une ponctuation absolument fantaisiste, et n'a certainement point compris ce qu'il écrivait. Il a ainsi rendu nécessaire un examen scrupuleux ou plutôt une révision, un rétablissement presque complet du texte mutilé. Nous ignorons absolument où et sur quel manuscrit antérieur cette copie a été exécutée. Le volume dont elle fait partie provient de la Bibliothèque de l'archevêque de Toulouse, Charles de Montchal, décédé en 1651 ; de là il a passé dans celle de Charles-Maurice Le Tellier, archevêque de Reims, d'où il est parvenu, vers l'année 1700, à la Bibliothèque du Roi, devenue la Bibliothèque nationale.[14] Il porte le n° 3282 du fonds latin, et consiste dans un mince manuscrit in-4° couvert en parchemin jauni, contenant des textes latins au milieu desquels émergent bizarrement (folios 19 à 63) un certain nombre de pièces grecques. L'Élégie du patriarche saint Sophronius occupe les folios 26 in fine recto et verso et 27 recto à peu près en entier.

Mais la question littéraire, pour intéressante qu'elle soit, ne saurait être pour nous, historiens, que l'accessoire. Quels sont, au point de vue historique, les résultats apportés, les connaissances nouvelles fournies par la découverte de l’Élégie de saint Sophronius? — Ces résultats sont d'un réel intérêt.

D'abord, l’Élégie en question nous prouve que, comme au temps du pèlerinage de sainte Sylvie, en 385, Jérusalem continuait, deux siècles et demi plus tard, à être habitée par une population d'élite, mais d'origine principalement cosmopolite, pratiquant dans la vie civile presque toutes les vertus de l'état monastique.[15]

Ensuite, elle nous peint l'épouvante générale causée par la marche des Perses; la fuite éperdue, non seulement des populations affolées, mais encore des moines et des anachorètes de Syrie et de Palestine venant confusément chercher dans la Ville Sainte un refuge qui leur semblait inexpugnable.

En troisième lieu, et surtout, elle nous donne de précieux détails sur le siège même de Jérusalem par l'armée persane du général Romizanès, surnommé « le Sanglier royal ». Elle nous prouve que, à la différence de ce qu'avaient cru les annalistes byzantins suivis à tort par Lebeau,[16] Darras,[17] Martial Delpit[18] et autres historiens,[19] Jérusalem ne s'est point rendue sans combat; que, au contraire, elle s'est vaillamment défendue, plus encore peut-être que, en 1187, contre Salah ed-Din. Pour la réduire, les assaillants ont dû recourir aux machines de guerre et, chose plus rare, à l'incinération des remparts par d'énormes bûchers amoncelés au pied des murs et dont l'action calcinait et faisait éclater les assises de pierres. Au lieu de capituler misérablement, comme on le pensait à tort, les habitants privés de tout appui, à peine soutenus par un faible détachement de troupes romaines rappelé en toute hâte de Jéricho, mais puisant dans leur cœur l'énergie des jours désespérés, réparent activement les vieux remparts de la « bienheureuse Eudocie », les garnissent de projectiles et d'archers et repoussent longtemps (durant vingt jours) tous les assauts.... Mais enfin, les Perses, furieux, renversent les murailles, se précipitent, l'épée au poing, par la brèche, égorgent la population, incendient la ville, embrasent les sanctuaires, musée de l'art religieux et orgueil de l'Orient chrétien, pillent les basiliques et en emportent les dépouilles au fond de l'Asie… Au premier rang de ces dépouilles opimes : la Sainte Croix dans son reliquaire de vermeil!...

Enfin, notre Élégie, — et ce n'est pas le moindre de ses résultats, —détruit la curieuse mais invraisemblable légende des deux prises successives de la ville racontée avec tant d'assurance et si peu de véracité par le fallacieux Sébéos et, d'après lui, par le distingué M. Ludovic Drapeyron. A en croire le chroniqueur arménien, les Perses seraient entrés une première fois dans Jérusalem en vertu d'une capitulation amiablement consentie; ils auraient respecté la ville[20] et se seraient éloignés en laissant une faible garnison dans le Prétoire et la Tour de David. Croyant ce départ irrévocable, les habitants se seraient soulevés, auraient arboré de nouveau le labarum byzantin et massacré la petite garnison persane. Les Perses, encore peu éloignés, campés peut-être à Mechatta,[21] sur la route de l'Euphrate, ou sur la frontière égyptienne, seraient revenus à grands pas, au raient assiégé et pris d'assaut Jérusalem et l'auraient pillée et incendiée pour la punir du manque de foi de ses citoyens………..

Tout cela est un rêve, ou plutôt un récit fabuleux reposant peut-être sur le souvenir indécis de propositions de paix réellement faites à Jérusalem par les Perses avant le siège, propositions qui, malheureusement, furent rejetées sur le conseil équivoque de quelques anachorètes du désert de Juda.[22] Du reste, s'il fallait une preuve de plus que le pillage de Jérusalem rentrait bien dans le plan stratégique de l'état-major perse, c'est le coup de main tenté sur Jérusalem, moins d'un siècle auparavant, par Chosroès Nouschirvan, sur le double conseil des Mages et des Samaritains, tentative déjouée par une marche rapide de Bélisaire.[23]

Telles sont les notions nouvelles et les amendements historiques qui émanent de l'Élégie du patriarche saint Sophronius. Tout à l'heure nous compléterons ces indications, forcément très brèves, vu l'exiguïté du poème, par un document de source toute différente, entièrement inédit, et de dimensions tout autrement spacieuses.

Voici maintenant le texte même de l’Élégie de saint Sophronius. Nous le publions tel qu'il existe dans le manuscrit de la Bibliothèque nationale. Les remarques et corrections seront proposées en note et la traduction française fera suite au texte grec.[24]

Bibliothèque nationale. Cabinet des titres. Mss. latin n° 3282, ch. xvi, folio 26, au milieu de la page, et folio 27 :

TRADUCTION

VERS DE SAINT SOPHRONIUS,

PATRIARCHE DE JÉRUSALEM, SUR LA PRISE DE JÉRUSALEM,

EN MÈTRE ANACRÉONTIQUE, SELON L'ORDRE DE L'ALPHABET

« Sainte ville de Dieu, sol puissant des saints, très grande Jérusalem, quel gémissement t'apporterai-je?...

« Le flot [des larmes qui coulent] de mes yeux est bien faible pour un si grand deuil; le gémissement de mon cœur est peu de chose pour une si cruelle douleur.

« Cependant, dissimulant le cours de mes larmes, je pousserai des cris et des lamentations, je composerai un chant sur tes malheurs, parce que tu as rencontré un tel sort.

« Le Mède perfide s'est avancé de la Perse funeste, guerroyant contre les villes, contre les bourgades, guerroyant contre l'empereur de Rome.

« Enfants des chrétiens bienheureux, venez pour gémir sur Jérusalem aux collines élevées !

« Marchant en avant contre la Terre Sainte, [l'ennemi] scélérat est venu pour détruire même la ville de Dieu : Jérusalem.

« Le démon[26] a surgi avec fureur, poussé par la folie, la haine, l'épée en main, détruisant avec les glaives meurtriers les villes divines, les bourgades. »

[La série H manque et cette omission entraîne la perte de quatre vers.]

« Là [habitaient] des serviteurs du Christ de toute nation; dès qu'ils virent l'approche de l'ennemi, ils se réfugièrent dans la ville.

« Pleurez les générations des chrétiens saints, de la sainte Jérusalem détruite!

« Car un peuple saint occupait [Jérusalem], ayant abandonné ses villes propres, ayant délaissé ses propres demeures, il habitait là pour l'amour du Christ.

« Un aiguillon puissant, l'aiguillon du Fils de Dieu, le pressait, en effet, d'accourir hors de sa patrie dans la ville de Jérusalem.

« [Le Christ] assuma le joug même de la mort et accepta d'être la brebis (victime)[27] des mortels, ayant été attaché par des clous, sur une croix, pour sauver tout le genre humain.

« Mais avec les signes de la victoire, sublime il surgit du sépulcre, ayant foulé aux pieds la puissance de la mort, ayant délivré du trépas les mortels.

O Christ, bienheureux protecteur, irrite-toi contre les Mèdes, parce qu'ils ont détruit la ville qui t'était douce !

« Là, ayant renoncé à la loi du mariage, jeunes gens, femmes, habitaient la cité comme [si c'eût été] le ciel apparaissant comme les anges de la terre :

« [Tous], étranger, indigène de la ville, poursuivant l'amitié de Dieu, chérissant la ville de Dieu, vivent en dehors des passions.

« Aussi, dès qu'ils virent présent le Parthe avec les Hébreux, ses amis, ils coururent aussitôt et fermèrent de concert les portes de la ville.

« Puis, tous ensemble, ils levèrent vers le ciel leurs mains très pures, criant vers le Seigneur Christ pour qu'il combattit en faveur de sa propre cité.

« L'objet des vœux de tous les hommes qui vivent sur la terre a péri : ils ont subi le sort déplorable de la ville céleste.

« Au sommet de la montagne, les habitants enfermés dans les murs sont sans crainte, et tous ceux qui participèrent à la lutte ne conçurent que de faibles alarmes.

« Fermes, résolus, avec des grêles de pierres et de traits, ils repoussèrent loin de leurs puissantes murailles le Mède qui s'approchait.

« Alors le Perse, l'esprit furieux, en barbare que certes il était, après d'innombrables combats, eut recours aux machines de guerre.

« Sous toute l'enceinte de la muraille, ayant placé la flamme, les mangonneaux, les corps de troupes, il renversa le fort rempart et s'établit dans la ville.

« O Christ! puisses-tu dompter par la main des chrétiens les enfants infortunés de la Perse qui enfante pour le malheur!

« Brandissant le glaive meurtrier, il égorgea la multitude des mortels : citoyens saints, purs, vieillards aux cheveux blancs, enfants, femmes.

« Accomplissant son cruel forfait, il pilla la Ville Sainte, et, de la flamme ardente, il embrase les Saints Lieux du Christ.

« Ayant proféré des cris d'imprécations contre Dieu, le Dieu qui jadis souffrit en ce lieu même, et ayant ravi les saintes dépouilles, avec cette proie, il s'éloigna....[28]

...

« O Christ! donne-nous de voir bientôt, en représailles de la ruine des Lieux Saints, la Perse consumée par l'incendie! »

La série W manque.

Voilà cette Élégie tant regrettée des amis de la Terre Sainte et des études byzantines! Mutilée, tronquée, altérée, souvent énigmatique et parfois inintelligible, mais encore animée dans ses débris et comme ses épaves du vrai souffle de la poésie, de la religion et du patriotisme, elle ressemble à ces monuments de l'antiquité hellénique dont les ruines glorieuses planent sur la contrée et font pleurer de regret et d'amour l'artiste, le poète et l'historien. Comme le vieux commentateur des œuvres de saint Sophronius, je dirai à mon tour : « Puisse un autre plus favorisé découvrir quelque jour dans un manuscrit inconnu un texte moins défectueux et qui nous donne enfin dans son harmonieuse intégrité l'œuvre complète du grand Sophronius, cet Oriental à l'esprit et à l'âme de Romain ! »

II

A la suite du texte que nous venons de reproduire, figure dans le manuscrit de la Bibliothèque nationale (Latin n° 3282) une seconde Élégie du patriarche saint Sophronius de Jérusalem.

Bien plus brève, puisqu'elle ne se compose que de douze vers, et infiniment moins intéressante, puisqu'elle ne consiste guère que dans un long anathème contre les Perses homicides, mais encore digne de quelque attention à cause du grand nom de son auteur, cette deuxième pièce n'avait encore été signalée par personne. Même les Archives de l'Orient latin,[25] cependant si érudites et si complètes, la passent sous silence. Son existence nous a été révélée par une rapide indication de l'honorable M. H. Lebègue, insérée à la suite de sa transcription de la précédente Élégie. Cette amorce a éveillé notre attention et nous avons prié instamment M. Lebègue de vouloir bien ajouter cette seconde copie à la première. Il y a très obligeamment consenti et voici le texte qui, plus correct et bien moins étendu que le premier, ne paraît guère devoir donner lieu à aucune remarque ni incident.

Nous dirons seulement que cette Élégie a sans doute, comme la première, dû être composée de l'année 620 à l'année 628, durant le long séjour de Sophronius dans le monastère de Saint-Théodose, et antérieurement au retour triomphant d'Héraclius victorieux, rapportant à Jérusalem, en 629, la sainte Croix avec les trophées de la Perse vaincue. Elle se compose de vers formés de deux dactyles suivis d'une longue, puis d'un dactyle et d'un dernier pied trochée ou spondée.

Bibliothèque nationale. Cabinet des titres. Mss. latin »° 3282, ch. XVI, folio 27 in fine:

1) Le copiste a placé des trémas au-dessus de la plupart des i, nous faisons remarquer ce détail une fois pour toutes. Nous signalons également, d'une façon générale, l'incorrection absolue de la ponctuation, et l'absence de capitales aux noms propres.

(5) A la suite de cette seconde élégie, figure dans le manuscrit une troisième pièce de vers. Est-elle l’œuvre de saint Sophronius? c'est bien possible, mais rien ne paraît l'établir; en outre, elle n'a nullement trait à Jérusalem ni à la Terre-Sainte.

TRADUCTION

Autres vers du même :

« Enfants des chrétiens bienheureux, venez pour gémir sur Jérusalem aux collines élevées!

« Pleurez les générations des chrétiens saints, de la sainte Jérusalem détruite !

« O Christ bienheureux! toi qui es le Roi, irrite-toi contre les Mèdes, parce qu'ils ont détruit la ville qui t'était douce!

« L'objet des vœux du monde entier a péri ; la ville céleste a subi un sort déplorable !

« O Christ! puisse-tu dompter par la main des chrétiens les enfants homicides de la Perse qui enfante pour le malheur!

« O Christ! donne-nous de voir bientôt, en représailles des Lieux Saints, la Perse consumée par l'incendie!

III

Nous… avons reçu, grâce à la courtoise obligeance de M. le docteur Ott, supérieur du Grand Séminaire de Strasbourg, communication d'une brochure rare et fort peu connue du monde lettré, même strasbourgeois…

Là, à notre vive surprise, nous avons retrouvé l’Élégie du Patriarche saint Sophronius, publiée, d'après le même manuscrit latin n° 3282 de la Bibliothèque nationale de Paris, par M. l'abbé Léon Ehrhard et soigneusement revue et rétablie par le regretté M. Studemund, alors professeur à l'Université de Strasbourg. Les corrections de ce savant ont même été si complètes, qu'elles constituent presque un remaniement aussi ingénieux, parfois, qu'audacieux...

Bien plus, les deux élégies qui, dans le manuscrit de Paris, sont absolument distinctes et se succèdent l'une à l'autre, ont été volontairement confondues et intercalées, infusées l'une dans l'autre, par le professeur Studemund, si bien que les versets de la deuxième élégie, encadrés entre les longues strophes de la première, en sont devenues comme une sorte de refrain et de périodique ritournelle.

Nous croyons devoir publier ce double texte qui, malgré ses corrections peut-être quelque peu téméraires, nous paraît constituer une version excellente et à peu près définitive... au moins jusqu'à la découverte inespérée d'un manuscrit plus correct et plus complet que celui de Paris.

Remarquons toutefois que MM. Ehrhard et Studemund nous paraissent avoir trop peu tenu compte de la disparition si regrettable des deux strophes H et W. Ils ne mentionnent la perte de la première que dans une brève note, et dont la teneur même pourrait à la rigueur sembler entachée de quelque inexactitude. 

IV

Dans sa brièveté constitutive l’Élégie de saint Sophronius nous laisse ignorer bien des circonstances, elle se maintient forcément dans le superficiel et le hâtif qui est le défaut originaire de toutes ces pièces fugitives, asservies à la fois au rythme et à la concision, d'où les détails techniques, les épisodes et les noms propres, rebelles à la quantité, sont forcément exclus. Cette lacune est comblée, trop abondamment peut-être, par un document de tout autre étendue : je n'ose dire de tout autre envergure. Ce document est le récit de la prise de Jérusalem par les Perses, en 614, écrit à une date très voisine de l'événement, par un moine du couvent de Saint-Sabas (près de Jérusalem), lequel paraît lui-même avoir été prisonnier des Perses.

Ce texte, comme tous les opuscules réunis dans le volume, aurait, à en croire une note manuscrite insérée en tête du livre, été originairement rédigé en grec, puis aurait été traduit en arabe par un certain prêtre Jean. Comme les deux élégies de saint Sophronius, il provient du Cabinet des titres de la Bibliothèque nationale, non plus du groupe des manuscrits latins, mais du Fonds arabe n° 262 (ancien Fonds arabe, n° 154) et il a été également signalé par le regretté comte Riant dans son Inventaire des manuscrits relatifs à l’Orient latin.[29] Ce manuscrit qui, dans sa calligraphie, paraît remonter au commencement du quinzième siècle, est de provenance inconnue; certains indices tendraient à faire supposer que, peut-être, il aurait été copié en Occident. Le volume dont il occupe les folios 140 à 153, est un épais manuscrit de 250 feuillets, ayant chacun 205 millimètres de hauteur sur 153 de largeur, format petit in-4°. La reliure massive est en bois, revêtue de cuir noir gaufré; elle parait, à première vue, accuser la seconde moitié du seizième siècle ou le commencement du dix-septième. L'écriture de notre texte est très large, assez régulière, pâlie, souvent même presque effacée, les lignes très distantes. Le titre est en lettres rouges et occupe deux lignes. Le texte, peu correct, contient, nous dit-on, de nombreuses fautes grammaticales; « on a cru nécessaire d'ajouter dans la copie les points diacritiques dont l'absence le rend presque inintelligible ».

Nous vous proposons ce document sous toute réserve, ne nous dissimulant point son caractère légendaire, son amour enfantin du merveilleux, des anecdotes invraisemblables, son défaut de précision chronologique, ses redites, ses confusions, ses détours pour ainsi dire. Mais ces desiderata sont les lacunes mêmes de l'esprit oriental passé et présent : rien ne pourra les vaincre, si ce n'est peut-être la forte éducation donnée aux jeunes clercs de nationalité syrienne dans le grand Séminaire français de Sainte-Anne de Jérusalem. Mais, tout en rejetant avec quelque mépris cette gangue inévitable, ces scories intellectuelles, tout en déplorant ce quelque chose de déprimé qui est le défaut capital de ce morceau, nous devons, ce semble, nous féliciter de rencontrer dans ce texte entièrement nouveau nombre de circonstances ignorées, nombre de points éclaircis, de détails inconnus, de renseignements inédits, tant de chiffres, de statistique pour ainsi dire, tant de noms de monastères, de localités et d'églises que les Germer-Durand, les Lagrange, les Séjourné, les Liévin de Hamme et les distingués ecclésiastiques du Patriarcat latin et du séminaire Sainte-Anne identifieront sans doute aisément. Désormais, grâce à ce texte jusqu'ici demeuré dans l'ombre, et dont l'accent douloureux va parfois droit au cœur, nous savons de quelle direction venait l'armée persane destructive de Jérusalem : non point de Damas, comme je l'avais pensé avec Lebeau[30] dans ma thèse de doctorat es lettres;[31] ni de la Cappadoce et de la Syrie, comme l'avait supposé l'honorable M. Ludovic Drapeyron,[32] mais de Césarée, d'Arsouf[33] et des villes du littoral. Nous savons que, retenus par la splendeur de Jérusalem et la crainte inavouée de quelque intervention surnaturelle, les Perses offrirent aux habitants une capitulation avantageuse, imprudemment rejetée par eux sur le conseil de quelques moines illuminés; que le siège commença le treize du mois (de mai?) de la quatrième année du règne d'Héraclius; que le patriarche saint Zacharie, malgré son peu d'espoir, fit rappeler à la hâte un1 faible corps de troupes grecques retiré à Jéricho, et résista désespérément durant vingt jours. Nous connaissons les détails de la lutte, les nombreux assauts, l'écroulement des remparts sous l'effort des machines de guerre, la fuite éperdue des défenseurs et du peuple qui cherchent à se dissimuler dans les cryptes du mont des Olives, et l'irruption furieuse des Perses, « grinçant des dents et semblables à des lions », égorgeant les prêtres à l'autel, saccageant les églises, et foulant aux pieds les croix. « Le sang coulait comme un torrent…. La Jérusalem céleste, dit le vieil annaliste, pleurait sur la Jérusalem terrestre, et les ténèbres se répandirent sur la ville comme au jour de la mort du Christ…»

Le chiffre total des morts s'éleva à 64.820.[34] Nous connaissons les sanctuaires qui furent les principaux théâtres du carnage et le nombre des cadavres qui en jonchaient les dalles profanées...

Notre document nous renseigne également sur les traitements barbares infligés aux captifs chrétiens entassés dans la piscine du Birket-es-Sultan,[35] sur la constance des martyrs, l'attitude des Juifs, sur la noble fermeté et les pieux discours du saint patriarche Zacharie, et le sort douloureux des prisonniers emmenés au fond de la Perse, victimes de la haine des Mages et réduits sous peine de mort à marcher sur la vraie Croix.[36]

Mais, à la différence du patriarche saint Sophronius, qui regardait évidemment le peuple de Jérusalem comme un collège de saints, le récit arabe semble mettre à la charge des habitants de la Ville Sainte, peu de semaines ou de jours avant le siège, une série de méfaits, de violations de la loi morale qui aurait subitement transformé les sentiments de Dieu à leur égard et déchaîné sur leur tête le céleste courroux.

A côté de ces détails d'un incontestable intérêt nombre de puérilités, de fables, de faux merveilleux, de miracles apocryphes, de crédules homélies, de prédictions futiles et de légendes misérables. Que voulez-vous? C'est un document oriental avec ses faiblesses, ses inconsciences et ses fautes de perspective!... Nous croyons cependant le devoir donner dans son intégralité et tel qu'a bien voulu le traduire pour nous un orientaliste distingué, d'origine russe, M. Jacques Broydé, professeur d'Arabe de la Société de propagation des langues étrangères en France, que nous remercions sincèrement du concours qu'il nous a bien voulu prêter. Nous publions d'abord le texte arabe tel qu'il figure dans le manuscrit du Cabinet des titres; et nous le faisons suivre de la traduction française, dont le passage principal a été soigneusement revu et corrigé à Jérusalem même par le R. P. Rhétoré, des Frères Prêcheurs.

Bibliothèque nationale. Cabinet des Titres. Fonds arabe, n° 262 (ancien fonds arabe n° 154), ff. 140-153.

[1] Alias 615.

[2] Notamment par la Chronique pascale; Théophane; Zonaras, Cedrenus, Eutychius (Ibn-Batrick) et le moine Antiochus.

[3] COURET, La Palestine sous les empereurs grecs.

[4] DULAURIER. Recherches sur la chronologie arménienne, etc., tome Ier (Paris, Imprimerie nationale. 1859, in-4°).

[5] « Or les Arméniens sont fourbes dès l'origine et vivent toujours de fourberie.  Chronique syriaque de Denys de Tell-Mahré, 112e fascicule de la Bibliothèque de l'École des Hautes-Études. Paris. Emile Bouillon, 1895, gr. in-8°.)

[6] Essai sur les anciens pèlerinages à Jérusalem, suivi du texte du pèlerinage d'Arculphe, par M. Martial DELPIT (A Paris, chez Léon Techener, libraire, etc., et à Périgueux chez. J. Monnet, imprimeur-libraire. 1870, in-8°).

[7] Vie de saint Sophrone patriarche de Jérusalem, par M. l'abbé LAURENT DE SAINT-AIGNAN, chanoine de la cathédrale d'Orléans, membre de l'Académie de Sainte-Croix. (Extrait du tome V des Lectures et Mémoires de l'Académie de Sainte-Croix.)

[8] Ces traditions, rédigées à Rome par Jeun MOSCH et SOPHRONIUS, forment le très curieux recueil intitulé : Pré spirituel. (Patrologie grecque de l'abbé MIGNE, tome LXXXVII, pars tertia, col. 2851 à 3116.)

[9] Saint Deusdedit (19 octobre 615 —8 novembre 618); ou peut-être Boniface V (23 décembre 619 — 25 octobre 625) (Histoire de l'Église, par Fr.-X. KRAUS, traduite par P. Godet et C. Verschaffel, Paris. Bloud et Barral. 1891).

[10] En ce moment réédifié par les Grecs avec l'argent de la Russie. (Échos de Notre-Dame de France, 9e année, n° 10, avril 1896.)

[11] Histoire de Jérusalem et d'Hébron, depuis Abraham jusqu'à la fin du XVe siècle de J.-C. Fragments de la chronique de Moudjir ed-dyn, traduite sur le texte arabe par Henry SAUVAIRE, Paris, chez Ernest LEROUX, 1886.

[12] Etienne, évêque de Dor.

[13] Archives de l'Orient Latin, publiées sous le patronage de la Société de l'Orient Latin (Paris, Ernest LEROUX. 1884, in-8°), tome II, 1ère partie, B, § 2 : Inventaire sommaire des manuscrits relatifs à l'Histoire et à la Géographie de l’Orient latin, page 135, ligne 23.

[14] Le Ms. latin n° 3282 provient de Charles-Maurice Le Tellier, archevêque de Reims, comme l'indique cette mention du premier feuillet de garde : Codex Telleriano Remensis, 55 ». Une note manuscrite de notre exemplaire du Catalogue des Mss. latins, imprimé en 1711, indique en outre qu'il faisait auparavant partie de la Bibliothèque de Charles de Montchal, archevêque de Toulouse, mort en 1651 : en effet, la contenance de ce Ms. correspond exactement à la notice qui en est donnée, sous le n° 71 des manuscrits de Montchal, dans la Bibliotheca Bibliothecarum de Montfaucon, tome II, page 900. Les manuscrits de Charles-Maurice Le Tellier sont armés presque tous par don à la Bibliothèque du Roi en 1700. (Note due à l'obligeance de M. Lucien Auvray, sous-bibliothécaire à la Bibliothèque nationale.)

[15] Assertion malheureuse contredite par le document arabe que nous publions plus loin.

[16] LEBEAU, Histoire du Bas-Empire (édition de Saint-Martin), tome X, livre LV, § 16, p. 437; et tome XI, livre LVI, § 9.

[17] Abbé J.-E. DARRAS, Histoire générale de l'Église depuis la création jusqu'à nos jours, tome XV, troisième époque, chap. V, page 188. (Paris, Louis Vivès, 1871, in-8°.)

[18] Essai sur les anciens pèlerinages à Jérusalem, suivi du texte du pèlerinage d’Arculphe, par M. Martial DELPIT. p. 235, texte et note 2, p. 236, 237. (Paris, Léon Techener; Périgueux, J. Bonnet, 1870. in-8). Ouvrage cité avec éloges par le comte Riant dans sa brochure intitulée : La donation de Hugues, marquis de Toscane, au Saint-Sépulcre, page 5. (Paris. Imprimerie nationale, MDCCCLXXXIV, in-4°. Extrait des Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, t. XXXI, 2e partie, pp. 151-195.)

[19] COURET, La Palestine sous les empereurs grecs, page 242.

[20] Ce qui rendait un peu moins invraisemblable cette mansuétude inattendue des Perses, c'était la croyance où l'on était que Chosroès Il avait épousé une sœur ou une fille de l'empereur de Constantinople, Maurice, nommée Marie. Mais c'est là, semble-t-il, une légende, acceptée cependant encore par quelques auteurs. Chosroès n'a point épousé ni une sœur, ni une fille de l'empereur Maurice : sa femme préférée était une chrétienne de la Suziane ou (lu Liban, nommée Sira ou Schirin (Irène), qui n'était point, tant s'en faut, de sang impérial. (LEBEAU. Histoire du Bas-Empire (édition de Saint-Martin), tome X, livre LIII, page 334, texte et note 3 et livre LV, pape 436. — Ludovic DRAPEYRON, L'Empereur Héraclius et l'Empire byzantin au VIIe siècle, page 88.)

[21] Au delà du Jourdain, par le K. P. Marie-Joseph LAGRANGE, des FF. PP., dans la Science catholique, 1800. papes 11-15. — Le savant Père Germer-Durand attribue la fondation du palais de Mechatta, non point à Chosroès II, mais au khalife Abd-el-Mélek. (Excursion dans les montagnes Bleues par des moines de Notre-Dame de France à Jérusalem, page 18. Paris, Maison de la Bonne Presse, 8, rue François Ier, s. d. in-4°.)

[22]

[23] COURET, La Palestine sous les empereurs grecs, page 210, et auteurs cités.

[24] Cette traduction sera donnée au § III.

[25] Tome II, première partie, section B, § 2. page 135.

[26] Littéralement « un génie malfaisant ».

[27] Cf. Isaïe, LIII, v. 7.

[28] Bien que le manuscrit de Paris ne signale pas cette omission, l'W manque. Remarquons à ce sujet certaines ratures dans les majuscules initiales des derniers versets : l'W y figurait primitivement à la place d'une autre capitale omise, mais qui a été rétablie au préjudice dudit W.

[29] Archives de l'Orient latin, tome II, première partie, section B, § 2, Fonds orientaux, page 173, ligne 4 et 5.

[30] Histoire du Bas-Empire (édition de Saint-Martin), tome XI, livre LV1, pages 10, 11.

[31] La Palestine sous les Empereurs grecs, pape 211.

[32] L'Empereur Heraclius et l'Empire byzantin au VIIe siècle, page 102.

[33] Petit port sur la Méditerranée, à sept lieues au nord de Jaffa : c'est l'ancienne Apollonia, l’Arsur du moyen âge, aujourd'hui encore connue sous le nom d'Arsuf on Arsouf. C'est peut-être encore, quoique avec beaucoup moins de probabilité, l'ancienne petite ville d’Azot, l'ancien Achdod ou Esdond biblique, à huit lieues au sud de Jaffa, et à une lieue dans les terres, appelée quelquefois aussi Arsur, Arsuf ou Arsuff. (Les seigneurs d'Arsur en Terre Sainte, par L. DE MAS-LATRIE, pages 585 et 586 du tome 1er de 1804, numéro d'avril, de la Revue des Questions historiques, Paris, 5, rue Saint-Simon.)

[34] Exagération évidente.

[35] Ou peut-être du Birket-Mamillah.

[36] Cf. Incerti de Persica captitivitate, tome LXXXVI, col 3235 et suivantes de la Patrologie grecque de l'abbé Migne. — COURET, La Palestine sous les Empereurs grecs, pages 212 à 217.

SOURCE : http://remacle.org/bloodwolf/eglise/sophronius/jerusalem.htm

SAINT SOPHRONE DE JÉRUSALEM

PUBLIÉ LE 07/02/2016

Saint Sophrone de Jérusalem

Notre saint Père Sophrone naquit à Damas, la patrie des mélodes, vers 550. Doué de rares aptitudes intellectuelles et d’un grand talent poétique, il y fit ses études et obtint le titre de « Sophiste ». Mais, demeurant insatisfait par les sciences et désirant une plus grande perfection, il entreprit un pèlerinage en Palestine, en vue de vénérer les Lieux Saints et de s’entretenir avec les ascètes vivant dans les monastères et dans les déserts. Il parvint au monastère fondé par Saint Théodose (cf. 11 janv.) et y trouva là l’homme selon son coeur. Jean Moschos. Compatriote de Sophrone et de peu plus âgé que lui, celui-ci y était devenu moine et, par sa grande austérité de vie, il avait acquis, en plus de la connaissance de la philosophie et des sciences « du dehors », une admirable sagesse spirituelle. Il devint pour Sophrone, qui était resté dans l’état laïque, non seulement le frère et le compagnon mais encore le maître et le père spirituel. Unis par cette sainte amitié, les deux serviteurs de Dieu décidèrent de se rendre à Alexandrie, afin d’y acquérir une formation philosophique plus complète (578) auprès des savants qui s’y trouvaient, mais surtout pour y rencontrer des saints ascètes, « philosophes du SaintEsprit ». Rendant visite un jour à l’un d’eux, le vénérable vieillard leur dit : « Fuyez, mes enfants, parce que le temps approche! Habitez dans une cellule, où vous voudrez, vivez dans la sobriété et dans la quiétude (hésychia), en priant sans cesse; et j’ai l’espoir que Dieu vous enverra sa connaissance pour illuminer vos esprits… ». Ces paroles furent décisives pour inciter Sophrone à abandonner définitivement la vaine recherche de la sagesse humaine, et les deux amis entreprirent dès lors de vivre en étrangers et pèlerins à la recherche de la Jérusalem d’En-Haut, en recueillant partout où ils passeraient les enseignements et les traditions des Saints Pères.

De retour en Palestine, Sophrone fit sa profession monastique au Monastère de Saint-Théodose, et ils repartirent bientôt pour le Mont Sinaï, qui était alors illustré par de grands luminaires de la science ascétique comme Saint Jean Climaque (cf. 30 mars). Au bout de dix ans, ils reprirent leur vie errante à travers les déserts d’Egypte et de Palestine, pour y récolter les fleurs de leur Pré Spirituel Puis, sous la menace de l’invasion perse (vers 603), ils passèrent en Phénicie, visitèrent Antioche et les déserts monastiques de Syrie, Tarse (Cilicie) et Séleucie, puis ils revinrent en Egypte et restèrent plusieurs années à Alexandrie pour venir en aide, par leur éloquence et leur science théologique, au Patriarche Saint Euloge (cf. 13 fév.) et à son successeur Saint Jean le Miséricordieux (cf. 12 nov.) dans la lutte contre les monophysites. Ils réussirent à décupler le nombre des églises appartenant aux Orthodoxes à Alexandrie et ramenèrent également beaucoup de villages et de monastères dans le sein de l’Eglise. Pendant ces tournées missionnaires, ils ne manquaient pas de rassembler d’autres récits édifiants qui nous donnent une vivante image de la vie religieuse de cette époque. Atteint d’une maladie des yeux, Saint Sophrone en fut miraculeusement guéri par l’intervention des Saints Anargyres Cyr et Jean (cf. 31 janv.). En signe de reconnaissance il rédigea un grand recueil de leurs miracles, dans lequel il montrait que c’est seulement dans la communion de l’Eglise que l’on peut trouver la Grâce. Au cours de l’une de leurs visites, ils rencontrèrent un Ancien qui leur dit : « Rien d’autre dans l’Eglise n’a causé les schismes et les hérésies, sinon le fait que nous n’aimons pas pleinement Dieu et notre prochain »

En 614, la nouvelle leur parvint que Jérusalem était tombée entre les mains des Perses, au prix de sanglants massacres et de pillages sans limites, et que le Patriarche Zacharie avait été emmené en exil avec la précieuse Croix. Les derniers temps semblaient arrivés et la recommandation de fuir ce monde, qu’ils avaient reçue au début de leur vie monastique, se faisait d’autant plus pressante que l’invasion perse menaçait maintenant l’Egypte. Saint Jean le Miséricordieux alla se réfugier à Chypre, sa patrie, où il mourut en 620, et les deux moines philosophes se rendirent à Rome, en s’arrêtant en route à Samos et à Chypre pour y rencontrer des hommes de Dieu. Pendant ce séjour à Rome, Jean, sentant sa fin prochaine, se mit à rédiger avec l’aide de Sophrone le compte rendu des entretiens spirituels qu’ils avaient rassemblés depuis des années. Puis il quitta le tumulte de cette vie pour passer à la quiétude éternelle (619), en recommandant à son frère et fils spirituel d’aller déposer son corps au Monastère du Sinaï. Imitant Joseph qui emporta le corps du Patriarche Jacob d’Egypte dans la terre de leurs pères (cf. Genèse 50), Sophrone s’embarqua avec douze condisciples. Mais, ayant appris qu’il était impossible d’aborder au Sinaï à cause des incursions arabes, ils allèrent inhumer le corps au Monastère de Saint-Théodose, où Sophrone s’installa pour y achever la rédaction du Pré Spirituel et d’autres oeuvres, comme les vies de Saint Jean le Miséricordieux et de Sainte Marie l’Egyptienne (cf. 1er avril).

Vers 627, Sophrone doit fuir de nouveau, cette fois-ci sous la menace de la conquête arabe, et il va se réfugier avec d’autres moines en Afrique du Nord. C’est là que Saint Maxime le Confesseur (cf. 21 janv.), fuyant pour sa part son Monastère de Chrysopolis devant l’invasion perse qui approchait de Constantinople, se joignit à eux, dans le monastère de fortune qu’ils avaient fondé, et se lia d’une profonde amitié spirituelle avec Sophrone qu’il appelle : « Mon seigneur béni, mon père et maître… ». C’est à son école que Maxime, le grand docteur de la Personne du Christ, qui jusque-là avait exercé surtout la profondeur de son esprit pour réfuter les doctrines origénistes, comprit que tout le mystère de la déification de l’homme et la réalité de notre salut résident dans la relation des deux natures, divine et humaine, en l’unique Personne du Verbe incarné, et qu’il forgea les armes nécessaires pour engager la lutte contre une nouvelle forme de l’hérésie monophysite : le monothélisme imaginée par l’empereur Héraclius et le Patriarche de Constantinople Serge dans l’espoir de rallier l’Egypte dissidente.

En 633, Sophrone retourne en Egypte, malgré son âge avancé, afin de lutter sur place pour la Vraie Foi. Refusant tout compromis sous prétexte d’obtenir une unité politique de l’Empire menacé de toutes parts par les Perses et les Arabes, il enseignait qu’il faut confesser deux opérations naturelles du Christ, et non pas une, puisqu’Il est à la fois Dieu et homme. Mais comme le Patriarche Cyrus, demeurait obstinément dans son hérésie, Sophrone se rendit alors à Constantinople pour se jeter aux pieds du Patriarche Serge, en le suppliant de revenir au dogme confessé par le Saint Concile de Chalcédoine, car la formule dogmatique de compromis qu’il avait proposée, sans réaliser l’union espérée, faisait dire aux hérétiques : « Ce n’est pas nous qui communions avec Chalcédoine, mais plutôt Chalcédoine avec nous! » Serge feignit de résoudre l’affaire, en interdisant de parler ni d’une, ni de deux opérations dans le Christ; mais celle-ci devait rebondir quelques années plus tard, au temps de la confession de Saint Maxime.

Lorsqu’à l’issue de cette mission Sophrone revint à Jérusalem qui, restaurée grâce aux efforts de Saint Modeste (cf. 16 déc.), était en deuil de son Patriarche, les habitants, les Clercs et les moines unanimes le contraignirent à accepter cette charge. Soumis à la volonté de Dieu, le vieillard entreprit de soutenir la foi de son peuple, menacée par les hérésies, et de raviver son espérance ébranlée par les invasions, dans des sermons et des hymnes liturgiques où la beauté poétique se met au service de la profondeur des dogmes. Dès son élection, il rédigea, selon l’usage, une Lettre synodale qu’il envoya aux Patriarches de Rome et de Constantinople pour leur proposer la communion de leurs Eglises respectives dans la même Foi. Cet admirable document est un exposé complet de la Doctrine de l’Eglise sur la Personne du Christ. Le Saint Patriarche y confesse un seul et même Christ, Fils unique de Dieu, qui opère les oeuvres de chaque nature, divine et humaine, conformément aux propriétés respectives de celle-ci. C’est le même Christ qui, sans confusion ou mélange (comme le supposent les monophysites) et sans séparation (comme l’impliquent les nestoriens), opère en tant que Dieu les miracles, et qui souffre en tant qu’homme, nous ouvrant ainsi, à nous autres hommes, la possibilité d’être unis à Dieu par la Grâce.

Saint Sophrone, dont toute la vie avait été placée sous le signe de la proximité des derniers temps, accédait au siège de Jérusalem au moment de la levée inattendue de l’Islam qui, unifiant les tribus arabes, s’abattait sur l’Empire chrétien en saccageant villes et campagnes. Damas fut prise peu de temps après son élection, et quelques mois plus tard, au début de 638, c’est la Ville sainte elle-même qui tombait aux mains des envahisseurs. Le Saint Patriarche obtint du calife Omar qu’il y entrât en pèlerin et non en conquérant, et qu’il garantisse la sauvegarde des sanctuaires chrétiens. Accablé par les fatigues de la Confession de Foi et par l’affliction de voir la cité sainte aux mains des infidèles, Saint Sophrone se retira une dernière fois, pour rejoindre la Jérusalem d’En-Haut, la Ville de la Paix, qui ne connaît ni trouble ni variation, le 11 mars 638 (ou 639).

SOURCE : http://www.dioceseserbe.org/fr/spc-saints/saint-sophrone-de-jerusalem

Sophronius, Patriarch of Jerusalem, 634-638. Copy from en:wiki. Biblioteca Apostolica Vaticana, MS Vat.gr.1613, p. 415 (Menologion of Basil II).


Saint Sophronius of Jerusalem

Also known as

Sophronius of Damascus

Sophronius the Sophist

Memorial

11 March

Profile

Travelled widely in the East and West. Taught rhetoric. Monk in Palestine at several houses, including at Bethlehem. Lived several years at AlexandriaEgypt near Saint John the Almoner. Ecclesiastical writer of distinction. Poet and extensive correspondent; some of his writings have survived. Fought the Monothelitism heresy. Patriach of Jerusalem from 634 until his deathDriven from the city by Saracens in 637, he eventually negotiated a peace that guaranteed a level of protection to the city’s Christians.

Born

DamascusSyria

Died

c.638; sources disagree on cause and location

Canonized

Pre-Congregation

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

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“Saint Sophronius of Jerusalem“. CatholicSaints.Info. 24 May 2020. Web. 11 March 2022. <https://catholicsaints.info/saint-sophronius/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-sophronius/

Sophronius the Sophist B (RM)

(also known as Sophronius of Jerusalem)

Born in Damascus, Syria, c. 560; died in Alexandria, Egypt, c. 639. Saint Sophronius travelled about the Near East with the mystic John Moschus, when Moschus was collecting material for his famous ascetical work called The Spiritual Meadow. About 580 he and John Moschus entered the St. Sabas monastery in Egypt, then he continued his journey in faith at St. Theodosius (Palestine). He spent ten years in Alexandria under Patriarch Saint John the Almsgiver. After making pilgrimages to monasteries and hermits in Egypt and another to Rome (where John Moschus died about 620), reading philosophy and the Scriptures, and practicing austerities, Sophronius was elected patriarch of Jerusalem in 634. During his episcopacy he contended with two dangers to the Christian faith: one was heresy, the other the seemingly relentless advance of the Saracens.

The heresy, finally condemned in 649 by the Lateran Council, is called Monothelitism--the denial that Jesus had two wills, one human and the other divine. In these early centuries, Christians were trying to understand how Jesus could be both God and man. The question was debated for centuries after Sophronius's death, but he was the most vigorous defender of the view that eventually was accepted by the Church: that Jesus had a divine and a human will. He sent letters to the pope and to the patriarch of Constantinople, begging them to give their weight to his side. So important was the question of right doctrine to Saint Sophronius that he made his assistant, Bishop Stephen of Dor, stay in Rome for ten years in order to defend orthodoxy.

His second problem caused much pain. In 636, the Saracens took Damascus. They reached Jerusalem two years later. At Christmas, Sophronius sadly comforted his flock, who were unable to leave the besieged city for their customary celebration of the birth of Jesus at Bethlehem. When Khalif Omar took the city, Sophronius managed to win him to a greater tolerance of Christians by personally conducting him around the holy sites of the city. Nevertheless, Sophronius was banished and died soon after Omar conquered Jerusalem.

In all this activity, Saint Sophronius remained a disciplined monk. Among his writings is a panegyric of the Egyptian martyrs Cyrus and John. With John Moschus he also wrote a biography of their friend Saint John the Almsgiver, which has not survived. He also wrote several doctrinal theses, homilies, and poems (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0311.shtml

St. SophroniusFeast day: Mar 11

A courageous leader of the Jerusalem Church during the Islamic conquests of the seventh century, Patriarch Saint Sophronius I has his liturgical memorial on March 11.

Though he is acknowledged and celebrated as a saint in the Roman Catholic Church, St. Sophronius is more commonly venerated among Eastern Catholics and within the Eastern Orthodox churches. All of these traditions commemorate him on the same date, the purported date of his death in 638.

Born in Damascus, Syria, around the year 560, Sophronius came from an esteemed family and received a deep philosophical education. His early devotion to God grew into an inclination toward monastic life, and while still young he entered a monastery in Palestine. He became a friend and student of John Moschus, his fellow monk who would become an important spiritual writer in the Eastern Christian tradition.

The Zoroastrian Persians – long-standing military rivals of the Byzantine Empire, hailing from present-day Iran – invaded Palestine in 605. As a result the two monks fled first to Antioch and then Egypt. But their flight became a spiritual quest, taking John and Sophronius to many monasteries throughout the Middle East. Moschus’ memoir of their travels, entitled “The Spiritual Meadow,” survives and is still read in the Church to this day.

The two monks' foremost patron was Saint John the Almsgiver, patriarch of Alexandria, with whom they stayed for a time until the Persians conquered the city in 614. The Zoroastrian invasion of Egypt forced the kindly patriarch back to his homeland of Cyprus, while Sophronius and John Moschus took refuge in Rome along with a group of other monks. Moschus, regarded as a saint by some contemporary Eastern Christians, died in Rome during 619.

Jerusalem, the future site of Sophronius’ patriarchate, was the subject of violent disputes even before the rise of Islam. Captured by the Persians in 614, it was not retaken by the Byzantines until 628. The Christian reconquest of the city was triumphant, after the long wars with the Zoroastrian empire. But the triumph would be short-lived: By that time the Islamic founder Muhammad had begun his conquests, which would continue under his successors the caliphs.

Eastern Christendom also suffered internally during the 620s, with a recurrence of doctrinal controversy over the person of Christ. During the 630s, Sophronius prominently opposed the “monothelite” heresy – whose adherents supposed Jesus had only one will, the divine. This error denied Christ’s human will, making him less than “true God and true man.” Saint Maximus the Confessor, the greatest opponent of monothelitism, was taught and mentored by Sophronius.

Chosen to lead the Church in Jerusalem during 634, Sophronius continued to oppose the monothelite heresy. But he soon faced a more tangible threat from Caliph Umar and his army of followers. The Muslims beseiged Jerusalem for two years during Sophronius’ patriarchate, forcibly depriving the city’s residents of food. The patriarch could only save the lives of his people by negotiating a surrender with the caliph. Thus, Jerusalem fell to Islam for the first time in 637. Heartbroken, St. Sophronius died the following year.

Patriarch St. Sophronius' stand against monothelitism was vindicated near the end of the seventh century, when the heresy of “one will” in Christ received formal condemnation at the Sixth Ecumenical Council in Constantinople. But the Jerusalem Patriarchate remained vacant for many decades after St. Sophronius’ death: a successor was not appointed until 705. Jerusalem, meanwhile, would not pass back into Christian hands until the First Crusade of 1099.

SOURCE : https://www.catholicnewsagency.com/saint/st-sophronius-718

March 11

St. Sophronius, Patriarch of Jerusalem, Confessor

HE was a native of Damascus, and made such a progress in learning that he obtained the name of the Sophist. He lived twenty years near Jerusalem, under the direction of John Moschus, an holy hermit, without engaging himself in a religious state. These two great men visited together the monasteries of Egypt, and were detained by St. John the Almoner, at Alexandria, about the year 610, and employed by him two years in extirpating the Eutychians, and in reforming his diocess. John Moschus wrote there his Spiritual Meadow which he dedicated to Sophronius. He made a collection in that book of the edifying examples of virtue which he had seen or heard of among the monks, and died shortly after at Rome. Athanasius, patriarch of the Jacobites or Eutychians, in Syria, acknowledged two distinct natures is Christ, the divine and the human; but allowed only one will. This Demi-Eutychianism was a glaring inconsistency: because the will is the property of the nature. Moreover, Christ sometimes speaks of his human will distinct from the divine, as in his prayer in his agony in the garden. This Monothelite heresy seemed an expedient whereby to compound with the Eutychians. The Emperor Heraclius confirmed it by an edict called Ecthesis, or the Exposition, declaring that there is only one will in Christ, namely, that of the Divine Word: which was condemned by Pope John IV. Cyrus, bishop of Phasis, a virulent Monothelite, was by Heraclius preferred to the patriarchate of Alexandria, in 629. St. Sophronius, falling at his feet conjured him not to publish his erroneous articles; but in vain. He therefore left Egypt, and came to Constantinople, were he found Sergius, the crafty patriarch, sowing the same error in conjunction with Theodorus of Pharan. Hereupon he travelled into Syria, where, in 634, he was, against his will, elected patriarch of Jerusalem.

He was no sooner established in this see, than he assembled a council of all the bishops of his patriarchate, in 634, to condemn the Monothelite heresy, and composed a synodal letter to explain and prove the Catholic faith. This excellent piece was confirmed in the sixth general council. St. Sophronius sent this learned epistle to Pope Honorius and to Sergius. This latter had, by a crafty letter and captious expressions, persuaded Pope Honorius to tolerate a silence as to one or two wills in Christ. It is evident from the most authentic monuments, that Honorius never assented to that error, but always adhered to the truth. 1 However, a silence was ill-timed, and though not so designed, might be deemed by some a kind of connivance; for a rising heresy seeks to carry on its work under ground without noise: it is a fire which spreads itself under cover. Sophronius seeing the emperor and almost all the chief prelates of the East conspire against the truth, thought it his duty to defend it with the greater zeal. He took Stephen, bishop of Doria, the eldest of his suffragans, led him to Mount Calvary, and there abjured him by Him who was crucified on that place, and by the account which he should give him at the last day, “to go to the apostolic see, where are the foundations of the holy doctrine, and not to cease to pray till the holy persons there should examine and condemn the novelty.” Stephen did so, and staid at Rome ten years, till he saw it condemned by Pope Martin I. in the council of Lateran, in 649. Sophronius was detained at home by the invasion of the Saracens. Mahomet had broached his impostures at Mecca, in 608, but being rejected there, fled to Medina, in 622. Aboubeker succeeded him in 634, under the title of Caliph, or vicar of the prophet. He died after a reign of two years. Omar, his successor, took Damacus in 636, and after a siege of two years, Jerusalem, in 638. He built a mosque in the place of Solomon’s temple, and because it fell in the night, the Jews told him it would not stand unless the cross of Christ, which stood on Mount Calvary, was taken away: which the Caliph caused to be done. 2 Sophronius, in a sermon on the exaltation of the cross, mentions the custom of taking the cross out of its case at Mid-Lent to be venerated. 3 Photius takes notice that his works breathe an affecting piety, but that the Greek is not pure. They consist of his synodal letter, his letter to Pope Honorius, and a small number of scattered sermons. He deplored the abomination of desolation set up by the Mahometans in the holy place. God called him out of those evils to his kingdom on the 11th of March, 639, or as Papebroke thinks, 4 in 644. See the council of Lateran, t. 6. Conc. Fleury, b. 37, 38. and Le Quien, Oriens Christ. t. 3. p. 264.

Note 1. See Nat. Alexander, Sæc. 7. Wittasse and Tournely Tr. de Incarn. [back]

Note 2. Theophanes, p. 284. [back]

Note 3. In medio jejunii, adorationis gratiâ, proponi solet vitale lignum venerandæ crucis. Sophr. Serm. in Exalt. Crucis. Bibl. Patr. t. 12. p. 214. et apud Gretser, t. 2. de Cruce, p. 88. [back]

Note 4. Papebr. Tr. prælim. ad t. 3. Maii, n. 144. p. 32. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume III: March. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/3/112.html

St. Sophronius, Patriarch of Jerusalem

VI/VII Centuries

Patriarch St. Sophronius of Jerusalem was called the Sophist because of his knowledge of Greek. He was an ardent opponent of monothelitism. Many of his writings, including the Florilegium and the life of St. John the Almsgiver, are no longer extant. He wrote an encomium on John and Cyrus and composed 23 anacreontic odes on the feasts of the church. His Christmas homily of 634 suggests that the Saracens held Bethlehem at that time. (Historians had dated the event later). The Orthodox remember St. Sophronius chiefly as the author of the life of St. Mary of Egypt.

Sophronius was born in Damascus around 560. He and his friend John Moschus became ascetics together while they were in their late teens or early twenties. Some say they lived near the Jordan; some say they lived in Egypt. In 605, Sophronius fled to Alexandria in the wake of Persian invaders, and when the Persians invaded Alexandria in 616, he fled to Rome. In 619, he returned to Palestine and lived in the Theodosius monastery in Jerusalem. When Patriarch Cyrus of Alexandria began to preach monothelitism, St. Sophronius travelled to that city to argue against him; in 633, when Patriarch Sergius of Constantinople also began to preach monothelitism, St. Sophronius travelled to that city to argue against him. Neither visit was successful. After Sophronius was elected Patriarch of Jerusalem in 634, he wrote the Synodical Letter to teach the two wills of Christ.

In 637, the Muslims captured Jerusalem; St. Sophronius died a year later of grief at the fall of his city.

Karen Rae Keck

ABOUT:

Wikipedia entry

1911 Encyclopædia Britannica:

Catholic Patron Saints Index:

Christoph von Schönborn: Sophrone de Jérusalem, (1972). Paris: Beauchesne, 1972.

WORKS:

Anacreontica. PG 87(III):3733.

No. 19: 25-40: Describing Bethlehem. --- Christus Rex

No. 20: 1-54: Describing the city of Jerusalem. --- Christus Rex

Die anakreontischen Gedichte Nr. 19 und Nr. 20. Greek with German translation by H. Donner, (Heidelberg: Winter, 1981).

De baptismate Apostolorum (On the Baptism of the Apostles). PG 87(III):3371. Fragmentary; also attributed to Theodoret (PG 92:1075).

Writings on Sts. Cyrus and John:

De SS. Cyri et Joannis. PG 87(III):3677.

Vita Acephala SS. Cyri et Joannis. PG 87(III):3689.

Vita SS. Cyri et Joannis -- Laudes. PG 87(III):3379.

Vita SS. Cyri et Joannis -- Miracula. PG 87(III):3423.

John Duffy: Observations on Sophronius' "Miracles of Cyrus and John", (1984). Journal of Theological Studies (35/1): 71.

John Duffy: The Miracles of Cyrus and John -- New Old Readings from the Manuscript, (1987). Illinois Classical Studies (12/1): 169.

Epigrammata tria (Three Epigrams). PG 87(III):4009.

Epistola ad Arcadium Cyprianum. PO 35. Asking Archbishop Arcadius of Cyprus to support him against the Monoenergist compromise.

Lettre de Sophrone de Jérusalem á Arcadius de Chypre. Syriac text of lost Greek original, with French translation by Micheline Albert (Turnhout: Brepols, 1978).

Epistola synodica ad Sergium CP (Synodical Letter to Sergius of Constantinople). PG 87(III):3147. A strong attack on monothelitism.

Fragmentum dogmaticum. PG 87(III):4009. Scholium on a passage in Basil.

Orationes:

In Christi natalitia (On the Nativity of Christ). PG 87(III):3201.

In Deiparæ Annuntiationem (On the Annunciation of the Theotokos). PG 87(III):3217.

In Hypapantem (On the Meeting of the Lord). PG 87(III):3287.

In Exaltationem S. Crucis (On the Exaltation of the Holy Cross). PG 87(III):3301.

De festo S. Crucis (On the Feast of the Holy Cross). PG 87(III):3309.

De Sanctis Angelis et Archangelis. PG 87(III):3315.

In S. Joannem Baptistam. PG 87(III):3321.

In SS. Apostolos Petrum et Paulum. PG 87(III):3355.

In S. Joannem Theologum. PG 87(III):3363 and 1:769. Fragment.

In Theophania. PG 87(III):4001. Fragment.

De peccatorum confessione (On the Confession of Sins). PG 87(III):3365.

Thaumata (Wonders).

Los Thaumata. (Madrid: IAN, 1975).

Dominic Montserrat: Carrying on the Work of the Earlier Firm -- Doctors, Medicine, and Christianity in the Thaumata of Sophronius of Jerusalem, (2005). From Health in Antiquity edited by H. King, (London: Routledge, 2005). Emphasises continuity between pagan and Christian medicine.

Troparium. PG 87(III):4005.

Vita S. Anastasii martyris. PG 92:1679.

Vita S. Mariæ Ægyptiacæ PG 1:3-4.

The Life of our Holy Mother Mary of Egypt: This story of a prostitute's conversion and subsequent life of miraculous asceticism is so important to the Eastern Orthodox that it is read aloud in church during the fifth week of Lent. Jordanville translation. --- ORTHODOX PAGE

A Prayer to the Theotokos. --- Catholic Doors

Doubtful authorship:

De laboribus, certaminibus, et peregrinationibus SS. Petri et Pauli. PG 87(III):4011.

SOURCE : http://www.voskrese.info/spl/XsofronyJer.html

Saint Sophronius, Patriarch of Jerusalem

Commemorated on March 11

Troparion & Kontakion

Saint Sophronius, Patriarch of Jerusalem, was born in Damascus around 560. From his youth he was distinguished for his piety and his love for classical studies. He was especially proficient in philosophy, and so he was known as Sophronius the Wise. The future hierarch, however, sought the true philosophy of monasticism, and conversations with the desert-dwellers.

He arrived in Jerusalem at the monastery of Saint Theodosius, and there he became close with the hieromonk John Moschus, becoming his spiritual son and submitting himself to him in obedience. They visited several monasteries, writing down the lives and spiritual wisdom of the ascetics they met. From these notes emerged their renowned book, the LEIMONARION or SPIRITUAL MEADOW, which was highly esteemed at the Seventh Ecumenical Council.

To save themselves from the devastating incursions of the Persians, Saints John and Sophronius left Palestine and went to Antioch, and from there they went to Egypt. In Egypt, Saint Sophronius became seriously ill. During this time he decided to become a monk and was tonsured by Saint John Moschus.

After Saint Sophronius recovered his health, they both decided to remain in Alexandria. There they were received by the holy Patriarch John the Merciful (November 12), to whom they rendered great aid in the struggle against the Monophysite heresy. At Alexandria Saint Sophronius had an affliction of the eyes, and he turned with prayer and faith to the holy Unmercenaries Cyrus and John (January 31), and he received healing in a church named for them. In gratitude, Saint Sophronius then wrote the Lives of these holy Unmercenaries.

When the barbarians began to threaten Alexandria, Patriarch John, accompanied by Saints Sophronius and John Moschus, set out for Constantinople, but he died along the way. Saints John Moschus and Sophronius then set out for Rome with eighteen other monks. Saint John Moschus died at Rome. His body was taken to Jerusalem by Saint Sophronius and buried at the monastery of Saint Theodosius.

In the year 628, Patriarch Zacharias of Jerusalem (609-633) returned from his captivity in Persia. After his death, the patriarchal throne was occupied for two years by Saint Modestus (December 18). After the death of Saint Modestus, Saint Sophronius was chosen Patriarch. Saint Sophronius toiled much for the welfare of the Jerusalem Church as its primate (634-644).

Toward the end of his life, Saint Sophronius and his flock lived through a two year siege of Jerusalem by the Moslems. Worn down by hunger, the Christians finally agreed to open the city gates, on the condition that the enemy spare the holy places. But this condition was not fulfilled, and Saint Sophronius died in grief over the desecration of the Christian holy places.

Written works by Patriarch Sophronius have come down to us in the area of dogmatics, and likewise his “Excursus on the Liturgy,” the Life of Saint Mary of Egypt (April 1), and also about 950 troparia and stikheras from Pascha to the Ascension.

While still a hieromonk, Saint Sophronius reviewed and made corrections to the Rule of the monastery of Saint Savva the Sanctified (December 5). The saint’s three Canons for the Holy Forty Day Great Fast are included in the contemporary Lenten Triodion.

SOURCE : https://www.oca.org/saints/lives/2014/03/11/100777-saint-sophronius-patriarch-of-jerusalem

St. Sophronius of Jerusalem

St. Sophronius (550-638) was patriarch of Jerusalem between 634-638 and a great theologian of the Church, fighting against the Monothelites. During his patriarchate, the Arabs took over the city of Jerusalem, but grace to the saint, the Christians won a relative freedom for worship at the Holy Places.

His life

Saint Sophronius was born in Damascus in 550 (or 560), having an Arabic ancestry. His pious parents were Plinthas and Mira. As a young boy he was very attracted to learning, so that before being a monk, he taught rhetoric. That’s why he was also called the "Scholasticus" or “the sophist”.

He entered as monk in the monastery of St. Theodosius, near Jerusalem. After a while, he left to Alexandria, where he met St. John Moshu, who is the author of the ascetic writing “ Leimon ho leimonon” or the “Leimonarion" (“ The spiritual Meadow” or “The garden of the lemon trees”), considered to be the following history of the Egyptian Patericon (Apophthegmata Patrum). Shortly Sophronius and became his disciple and together they peregrinated through Syria, Palestine, Egypt and Rome. After his mentor's death in Rome, Sophronius returned to Jerusalem, bringing with him the body of John Moshu, which he buried in the cemetery of Saint Theodosius monastery.

The fight for the Orthodoxy of the faith

Along with Saint Maximus the Confessor, Sophronius began to fight the Monothelites, and he is the first to notice the danger of the teaching politically commanded by the byzantine emperor Heraclius I (610-641), in order to force the reunification between the miaphysite (coptic, oriental) Church with the Church from Constantinople, and together with it to strengthen the eastern borders of the empire.

In 633, while Sophronius was still in Egypt, he had a dispute with the Monothelite patriarch Cyrus of Alexandria, and then also with Sergius, the patriarch of Constantinople, which he failed to convince for the righteousness of his faith.

Sophronius was elected patriarch of Jerusalem shortly after 634. In the speech in front of the Election Council, he strongly rejected the monotheletic teaching, and this speech was later sent as an encyclical letter to the Pope Honorius and to all the other Patriarchs, enclosing numerous quotations from patristic sources, supporting the existence of two works in Christ.

The fall of Jerusalem

Patriarch Sophronius participated actively in the fight for the defense of Jerusalem, but he is the one who was forced to mediate with the Arab conquerors the surrender of the Holy Town, taken by Omar, in 637. There is said that, being in front of the door of the Church of the Holy Sepulcher, he invited Omar to enter, but the Caliph refused, saying that if he does this, his followers will later claim rights to the church. Things happened exactly so: later all the churches where Omar entered were transformed into mosques, but not the Calvary Church, which remained until today a Christian sanctuary.

St. Sophronius succeeded in obtaining various civil and religious rights for Christians, in exchange of an annual tribute. One year after this sad event, on March 11, 638 he passed away.

The Written Works St. Sophronius of Jerusalem

The work of Sophronius includes dogmatic, pastoral and hagiographic topics, but also hymnography. Even if is not a very rich work, it reveals a good theologian and a fine thinker, whose insight and doctrinal accuracy underlie the doctrinal formula promulgated by the Sixth Ecumenical Council in Constantinople (680-681).

Dogmatic works:

-The dogmatic letter from his enthronement, which focuses on the Christological teaching. After presenting the teaching about the Holy Trinity and the Incarnation, he addresses the fundamental principles of the Christology: in Christ there is a hypostasis or person and two natures or essences. Committing work is done by distinct principles because natures have preserved intact their working powers. In Christ There is always two papers, two energies. He doesn’t talk about the two wills, but because talking about the two works, that is default.

- The patristic dogmatic Florilegium in two books, including 600 testimonies of the early Fathers and ecclesiastical writers, proving the existence of two works in Christ.

Hagiographical works:

- The Life of St. John the Merciful, patriarch of Alexandria (in collaboration with John Moshu)

- The life of the holy martyrs Cyrus and John, silverless doctors of the Church

- The life of St. Mary of Egypt (there are opinions that this work does not belong to him).

Pastoral works:

- 9 sermons from the times of his patriarchate, some being kept only in Latin translation. The Sermon on the Annunciation contains interesting Christological ideas

- 2 disciplinary writings about the secret of the confession and the baptism of the Apostles, of which there are only a few fragments

- While still a hieromonk, St. Sophronius reviewed and made corrections to the monastical Rule of the monastery of St. Sabbas of Jerusalem

Hymnography:

- A collection of 23 anacreotical Odes, poems in anacreotic meter. The 14th Ode describes the destruction of Jerusalem by the Arabs

- About 950 troparia and stikheras (groups of hymns) from Pascha to the Ascension.

Veneration of St. Sophronius

St. Sophronius is celebrated both in the East and West on March 11, and together with him is celebrated also his spiritual father and friend, st. John Moshu.

In the early twentieth century some of his relics (his skull) were brought to the monastery of the Virgin “Panagia Faneromeni Hiliomodiou”, near Corinth, in Greece.

Kontakion (Hymn of the Saint)

“O, Sophronius of Jerusalem, most wise among patriarchs, who struggled with divine zeal the Commandments, and spread the truth with your lips, you set the foundations of the Church in good order, and transmitted the faitn to those in the monastic ranks. You have brought to light most wise Discourses and, thereby instructed, we cry out to you: Rejoice, O splendid boast of the right faith!”

SOURCE : http://theodialogia.blogspot.com/2012/03/st-sophronius-of-jerusalem.html

Sophronius, Patriarch of Jerusalem (d. ca. 639)

[In a synodical letter without date, Sophronius gives an extensive list of heretics and asks, in the valedictions, that the following may be granted by God to "our Christ-loving and most gentle emperors":]

a strong and vigorous sceptre to break the pride of all the barbarians, and especially of the Saracens who, on account of our sins, have now risen up against us unexpectedly and ravage all with cruel and feral design, with impious and godless audacity. More than ever, therefore, we entreat your Holiness to make urgent petitions to Christ so that he, receiving these favourably from you, may quickly quell their mad insolence and deliver these vile creatures, as before, to be the footstool of our God-given emperors. (Ep. synodica, PG 87, 3197D-3200A [p. 69])

[The following comments are dated to December of 634.]

We, however, because of our innumerable sins and serious misdemeanours, are unable to see these things, and are prevented from entering Bethlehem by way of the road. Unwillingly, indeed, contrary to our wishes, we are required to stay at home, not bound closely by bodily bonds, but bound by fear of the Saracens. (Christmas Sermon, 506 [p. 70])

At once that of the Philistines, so now the army of the godless Saracens has captured the divine Bethlehem and bars our passage there, threatening slaughter and destruction if we leave this holy city and dare to approach our beloved and sacred Bethlehem. (Christmas Sermon, 507 [p. 70])

If we were to live as is dear and pleasing to God, we would rejoice over the fall of the Saracen enemy and observe their near ruin and witness their final demise. For their blood-loving blade will enter their hearts, their bow will be broken and their arrows will be fixed in them. (Christmas Sermon, 515 [p. 71])

[This dates to the 6th of December in 636 or 637.]

But the present circumstances are forcing me to think differently about our way of life, for why are [so many] wars being fought among us? Why do barbarian raids abound? Why are the troops of the Saracens attacking us? Why has there been so much destruction and plunder? Why are there incessant outpourings of human blood? Why are the birds of the sky devouring human bodies? Why have churches been pulled down? Why is the cross mocked? Why is Christ, who is the dispenser of all good things and the provider of this joyousness of ours, blasphemed by pagan mouths (ethnikois tois stomasi) so that he justly cries out to us: "Because of you my name is blasphemed among the pagans," and this is the worst of all the terrible things that are happening to us. That is why the vengeful and God-hating Saracens, the abomination of desolation clearly foretold to us by the prophets, overrun the places which are not allowed to them, plunder cities, devastate fields, burn down villages, set on fire the holy churches, overturn the sacred monasteries, oppose the Byzantine armies arrayed against them, and in fighting raise up the trophies [of war] and add victory to victory. Moreover, they are raised up more and more against us and increase their blasphemy of Christ and the church, and utter wicked blasphemies against God. Those God-fighters boast of prevailing over all, assiduously and unrestrainably imitating their leader, who is the devil, and emulating his vanity because of which he has been expelled from heaven and been assigned to the gloomy shades. Yet these vile ones would not have accomplished this nor seized such a degree of power as to do and utter lawlessly all these things, unless we had first insulted the gift [of baptism] and first defiled the purification, and in this way grieved Christ, the giver of gifts, and prompted him to be angry with us, good though he is and though he takes no pleasure in evil, being the fount of kindness and not wishing to behold the ruin and destruction of men. We are ourselves, in truth, responsible for all these things and no word will be found for our defence. What word or place will be given us for our defence when we have taken all these gifts from him, befouled them and defiled everything with our vile actions? (Holy Baptism, 166-167 [pp. 72-73])

[In a work originally composed by John Moschus (d. 619), but expanded by Sophronius (d. ca. 639), actually found only in an addition of the Georgian translation, the following entry appears, concerning a construction dated by tradition at 638, i.e., soon after the capture of Jerusalem ca. 637. It appears in a portion concerning Sophronius as recounted on the authority of his contemporary, the archdeacon Theodore, and may have been written down ca. 670.]

the godless Saracens entered the holy city of Christ our Lord, Jerusalem, with the permission of God and in punishment for our negligence, which is considerable, and immediately proceeded in haste to the place which is called the Capitol. They took with them men, some by force, others by their own will, in order to clean that place and to build that cursed thing, intended for their prayer and which they call a mosque (midzgitha). (Pratum spirituale, 100-102 [p. 63])

External References to Islam by Peter Kirby (September 11, 2003)

SOURCE : https://web.archive.org/web/20060429163403/http://www.christianorigins.com/islamrefs.html#sophronius

San Sofronio di Gerusalemme Patriarca

11 marzo

Damasco, 550 circa – Gerusalemme, 639

Sofronio, siriano di Damasco, fu eletto patriarca di Gerusalemme nel 634. La Palestina al tempo si trovava a vivere sotto la pressione dell'imminente invasione da parte di Abu-Bekr, suocero di Maometto († 632) e del califfo Omar. Allo stesso Sofronio fu impossibile celebrare il Natale, come di consueto, nella chiesa della Natività di Betlemme a causa dell'assedio. Ma il patriarca dovette affrontare anche l'eresia del monotelismo che proponeva un modello cristologico incompleto e limitante. Assieme a Massimo il Confessore, Sofronio cercò di combattere con vari scritti l'eresia che usciva dalla stessa corte imperiale di Costantinopoli. Nel 638 però dovette consegnare la città al califfo Omar. Morì di lì a poco. Di lui ci sono pervenute alcune poesie e lettere. (Avvenire)

Martirologio Romano: A Gerusalemme, san Sofronio, vescovo, che ebbe per maestro e amico Giovanni Mosco, con il quale visitò i luoghi del monachesimo; eletto dopo Modesto vescovo di questa sede, quando la Città Santa cadde nelle mani dei Saraceni, difese con forza la fede e l’incolumità del popolo.

Sofronio “il sofista”, una delle personalità più interessanti dell’epoca, colto, di mentalità aperta ed appassionato difensore dell’ortodossia, nacque a Damasco verso il 550. Abandonò ancora giovincello la sua città natale, per intraprendere numerosi viaggi, ma sempre rimase orgoglioso del suo luogo d’origine, “dove Paolo arrivò cieco e da dove partì guarito, dove un persecutore in fuga divenne un predicatore; la città che diede rifugio all’apostolo e da cui fuggì in un cesto calato dalla finestra, meritandosi così le grazie dei santi ed acquistando una grande fama [...]”. Sofronio compì i suoi studi prevalentemente a Damasco, ove fu istruito nella cultura greca e siriaca. Desideroso di farsi monaco, fece visita alla laura di San Teodosio in Giudea e qui incontrò Giovanni Mosco, con il quale strinse un duraturo legame di amicizia.

Difficile è valutare l’influnza che ciascuno esercitò sull’altro: Sofronio era decisamente più colto, ma considerava l’amico sua guida spirituale e suo consigliere. Il principale loro legame era forse costituito dalla comune fede calcedonese, ma iniziarono anche una collaborazione nel tramandare alle generazioni future le vite dei Padri del deserto. I contrasti già presenti a quel tempo nel mondo mediorientale spinsero i due amici a spostarsi molto, ospitati da diversi monasteri. Tra il 578 ed il 584 furono in Egitto, ove Sofronio fu allievo dell’aristotelico Stefano di Alessandria ed entrambi divennero amici di Teodoro il filosofo e Zoilo, quest’ultimo erudito calligrafo. In questo periodo Sofronio iniziò a perdere la vista, ma fu miracolato visitando la tomba dei Santi Ciro e Giovanni presso Menuti ed in ringraziamento scrisse un resoconto di ben settanta miracoli attribuiti alla loro intercessione.

Dal 584 in poi diventa difficile ricotruire con esattezza i loro movimenti. Per un certo tempo pare presero strade diverse: Sofronio divenne monaco nel monastero di San Teodosio, mentre Giovanni Mosco vagò tra il Sinai, la Cilicia e la Siria. I due amici si ritrovaro infine al servizio del patriarca d’Alessandria, San Giovanni l’Elemosiniere, nominato nel 610. Pochi anni dopo i persiani occuparono i luoghi santi e si diressero verso l’Egitto, quindi il patriarca con Sofronio e Govanni Mosco partirono per Cipro, passarono poi ad altre isole ed infine giunsero a Roma. Nella Città Eterna Giovanni l’Elemosiniere morì nel 619, consegnando a Sofronio le sue ultime volontà.

Grande impegno profuse Sofronio per contrastere le eresie dilaganti, in particolare il monotelismo che l’imperatore Eraclio aveva imposto a tutto l’impero con il benestare del patriarca Sergio di Costantinopoli. Dal 634 Sofronio fu il nuovo patriarca di Gerusalemme, ruolo che gli permise di proseguire con maggiore autorevolezza la sua battaglia. Essendo sempre più evidenti le eresie in cui stava cadendo Sergio e nel timore che papa Onorio potesse cadere nella trappola, incaricò Stefano di Dora di recarsi a Roma in sua vece, essendo lui impossibilitato per un’imminente invasione saracena, e lo fece giurare sul Calvario di rimanere fedele alla fede calcedonese.

L’inviato riferì al concilio Lateranense del 649 la volontà di Sofronio: Là mi fece promettere con giuramento solenne: “Se tu dimentichi o disprezzi la fede che ora è minacciata, dovrai rendere conto a colui che, sebbene Dio, fu crocifisso in questo santo luogo, quando nella sua prossima venuta Egli giudicherà i vivi e i morti. Come tu sai, non posso compiere questo viaggio a causa dell’invasione dei saraceni [...]. Vai senza indugio fino all’altra estremità della terra, alla sede apostolica, il fondamento dell’insegnamento ortodosso e di’ ai santi uomini che sono là non una, non due, ma molte volte ciò che sta accadendo; di’ loro tutta la verità e nulla più. Non esitare, domanda loro e pregali insistentemente di utilizzare la loro ispirata sapienza per emettere un giudizio definitivo e annientare questo nuovo insegnamento che ci è stato inflitto”. Impressionato dal solenne appello che Sofronio aveva pronunciato in quel luogo santo e venerabile, e considerato il potere episcopale che per grazia di Dio mi era stato conferito, partii subito per Roma. Sono qui davanti a voi per la terza volta, chino davanti alla sede apostolica implorando, come Sofronio e molti altri fecero, “venite in aiuto della fede cattolica minacciata”.

Ci vollere ben dieci anni prima che il papa San Martino I condannasse l’eresia al medesimo concilio. Sofronio scese a patti con i saraceni per evitare stragi di popolo a Gerusalemme, ma morì pochi mesi dopo nel 639. Lasciò ai posteri diverse omelie, una splendida orazione per benedire l’acqua nella festa del Battesimo del Signore, nonché inni e cantici di straordinaria bellezza. I suoi tropari per la settimana santa costituirono la fonte degli “Improperia” tuttora recitati nella liturgia del Venerdì Santo.

Autore: Fabio Arduino

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90499

Larchet Jean-Claude. Sophrone de Jérusalem, Fêtes chrétiennes à Jérusalem. Introduction et traduction de Jeanne de la Fenière ; annotation et guide thématique par M.-H. Congourdeau, Migne, 1999 (Les Pères dans la foi n° 75), ISBN 2-908587-38-6 [compte-rendu]. Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses  Année 2000  80-3  pp. 435-436 : https://www.persee.fr/doc/rhpr_0035-2403_2000_num_80_3_5627_t1_0435_0000_2

Voir aussi : https://www.goarch.org/chapel/saints?contentid=456&type=saints

https://www.editions-beauchesne.com/product_info.php?products_id=343