mercredi 26 septembre 2018

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS AUX CATHOLIQUES CHINOIS ET À L'ÉGLISE UNIVERSELLE


Message du pape François aux catholiques chinois et à l'Église universelle

26 septembre 2018

« Éternel est son amour,
sa fidélité demeure d'âge en âge »
Ps 100 (99), 5

Chers frères dans l’épiscopat, prêtres, personnes consacrées et tous les fidèles de l’Eglise catholique en Chine, remercions le Seigneur parce qu’éternelle est sa miséricorde, et reconnaissons qu’« il nous a faits, et nous sommes à lui, nous, son peuple, son troupeau ! » (Ps 100 [99] 3).

En ce moment retentissent en mon âme les paroles par lesquelles mon vénéré Prédécesseur dans sa lettre du 27 mai 2007 vous exhortait : « Église catholique en Chine, petit troupeau présent et agissant dans le vaste territoire d'un peuple immense qui marche dans l'histoire, comme elles résonnent pour toi, encourageantes et provocantes, les paroles de Jésus: “Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume” (Lc 12, 32)![…] : c'est pourquoi, “que votre lumière brille devant les hommes: alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux” » (Mt 5, 16) (Benoît XVI, Lettre aux Catholiques chinois, 27 mai 2007, n. 5).

1. Ces derniers temps, ont circulé de nombreuses voix discordantes sur le présent et, surtout, sur l’avenir des communautés catholiques en Chine. Je suis conscient qu’un tel tourbillon d’opinions et de considérations puisse avoir créé beaucoup de confusion, suscitant dans beaucoup de cœurs des sentiments opposés. Pour certains, se lèvent doutes et perplexité ; d’autres ont la sensation d’avoir été comme abandonnés par le Saint-Siège et en même temps, ils se posent la question poignante sur la valeur des souffrances affrontées pour vivre dans la fidélité au Successeur de Pierre. Chez beaucoup d’autres, au contraire, prévalent des attentes positives et des réflexions animées par l’espérance d’un avenir plus serein pour un témoignage fécond de la foi en terre chinoise.

Cette situation a été accentuée surtout en référence à l’Accord Provisoire entre le Saint-Siège et la République Populaire de Chine qui, comme vous le savez, a été signé les jours derniers à Pékin. Dans une circonstance très significative pour la vie de l’Eglise, par ce bref Message, je désire, avant tout, vous assurer que vous êtes quotidiennement présents dans ma prière et partager avec vous les sentiments qui habitent mon cœur.

Ce sont des sentiments de remerciement au Seigneur et de sincère admiration – qui est l’admiration de l’Eglise catholique tout entière – pour le don de votre fidélité, de la constance dans l’épreuve, de la confiance enracinée dans la Providence de Dieu, même quand certains événements se sont montrés particulièrement défavorables et difficiles.

Ces expériences douloureuses appartiennent au trésor spirituel de l’Eglise en Chine et de tout le Peuple de Dieu en pèlerinage sur la terre. Je vous assure que le Seigneur, justement à travers le creuset des épreuves, ne manque jamais de nous remplir de ses consolations et de nous préparer à une joie plus grande. Avec le Psaume 126 [125] nous sommes plus que certains que « celui qui sème dans les larmes moissonne dans la joie » ! (v. 5).

Continuons, donc, à fixer le regard sur l’exemple de nombreux fidèles et Pasteurs qui n’ont pas hésité à offrir leur « beau témoignage » (cf. 1Tm 6, 13) à l’Evangile, jusqu’au don de leur propre vie. Ils sont à considérer comme vrais amis de Dieu !

2. Pour ma part, j’ai toujours regardé la Chine comme une terre riche de grandes opportunités et le Peuple chinois comme artisan et gardien d’un inestimable patrimoine de culture et de sagesse, qui s’est raffiné en résistant aux adversités et en intégrant les diversités, et qui, non par hasard, depuis les temps anciens est entré en contact avec le message chrétien. Comme le disait avec une grande sagacité le P. Matteo Ricci, S.J., nous défiant de la vertu de la confiance, « avant de contracter amitié, il faut observer; après l’avoir contractée, il faut faire confiance » (De Amicitia, 7).

C’est aussi ma conviction que la rencontre ne peut être authentique et féconde seulement si elle arrive à travers la pratique du dialogue, qui signifie se connaître, se respecter et « marcher ensemble » pour construire un avenir commun de plus haute harmonie.

Dans ce sillon se place l’Accord Provisoire, qui est le fruit du long et complexe dialogue institutionnel du Saint-Siège avec les Autorités gouvernementales chinoises, inauguré déjà par saint Jean-Paul II et poursuivi par le Pape Benoît XVI. A travers ce parcours, le Saint-Siège n’avait pas – et n’a pas – à l’esprit autre chose que de réaliser les finalités spirituelles et pastorales propres de l’Eglise, et c’est-à-dire soutenir et promouvoir l’annonce de l’Evangile, et atteindre et conserver la pleine et visible unité de la communauté catholique en Chine.

Sur la valeur de cet Accord et sur ses finalités je voudrais vous proposer quelques réflexions, vous offrant aussi quelques points de spiritualité pastorale pour le chemin que, en cette nouvelle phase, nous sommes appelés à parcourir.

Il s’agit d’un chemin qui, comme la section précédente « demande du temps et présuppose la bonne volonté des Parties » (Benoît XVI, Lettre aux Catholiques chinois, 27 mai 2007, n. 4), mais pour l’Eglise, à l’intérieur et à l’extérieur de la Chine, il ne s’agit pas seulement d’adhérer à des valeurs humaines, mais de répondre à une vocation spirituelle : sortir de soi-même pour embrasser « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent » (Concile Œcuménique Vatican II, Constitution apostolique ‘Gaudium et Spes’, n. 1) et les défis du présent que Dieu lui confie. Il y a, par conséquent, un appel ecclésial à se faire pèlerins sur les sentiers de l’histoire, faisant confiance avant tout à Dieu et à ses promesses, comme le firent Abraham et nos Pères dans la foi.

Abraham, appelé par Dieu, obéit en partant pour une terre inconnue qu’il devait recevoir en héritage, sans connaître le chemin qui s’ouvrait devant lui. Si Abraham avait exigé des conditions, sociales et politiques, idéales avant de sortir de sa terre, peut-être qu’il ne serait jamais parti. Lui, au contraire, a fait confiance à Dieu, et sur sa Parole il a laissé sa maison et ses propres sécurités. Ce ne furent donc pas les changements historiques qui lui permirent de faire confiance à Dieu, mais ce fut sa foi pure qui provoqua un changement dans l’histoire. La foi, en effet, est « la garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas. C’est elle qui a valu aux anciens un bon témoignage » (Lettre aux Hébreux : 11, 1-2).

3. Comme Successeur de Pierre, je désire vous confirmer dans cette foi (cf.Lc 22, 32) – dans la foi d’Abraham, dans la foi de la Vierge Marie, dans la foi que vous avez reçue – vous invitant à mettre avec une conviction toujours plus grande votre confiance dans le Seigneur de l’histoire et dans le discernement de sa volonté accomplie par l’Eglise. Invoquons le don de l’Esprit, afin qu’il illumine les esprits et réchauffe les cœurs et nous aide à comprendre où il veut nous conduire, à dépasser les inévitables moments de désarroi et à avoir la force de poursuivre avec décision sur la route qui s’ouvre devant nous.

Justement dans le but de soutenir et de promouvoir l’annonce de l’Evangile en Chine et de reconstruire la pleine et visible unité dans l’Eglise, il était fondamental d’affronter, en premier lieu, la question des nominations épiscopales. Il est connu de tous que, malheureusement, l’histoire récente de l’Eglise catholique en Chine a été douloureusement marquée par de profondes tensions, blessures et divisions, qui se sont polarisées surtout autour de la figure de l’Evêque comme gardien de l’authenticité de la foi et garant de la communion ecclésiale.

Lorsque, dans le passé, on a prétendu déterminer aussi la vie interne des communautés catholiques, imposant le contrôle direct au-delà des compétences légitimes de l’Etat, dans l’Eglise en Chine est apparu le phénomène de la clandestinité. Une telle expérience – on doit le souligner – ne rentre pas dans la normalité de la vie de l’Eglise et « l'histoire montre que Pasteurs et fidèles y ont recours uniquement avec le désir tourmenté de maintenir intègre leur propre foi » (Benoît XVI, Lettre aux Catholiques chinois, 27 mai 2007, n. 8).

Je voudrais vous faire savoir que, depuis que m’a été confié le ministère pétrinien, j’ai éprouvé de grandes consolations en constatant le désir sincère des Catholiques chinois de vivre leur foi en pleine communion avec l’Eglise universelle et avec le Successeur de Pierre, qui est « le principe perpétuel et visible et le fondement de l’unité qui lie entre eux soit les évêques, soit la multitude des fidèles » (Concile œcuménique Vatican II, Constitution Apostolique ‘Lumen Gentium’, n. 23). De ce désir me sont parvenus au cours de ces années de nombreux signes et témoignages concrets, même de la part de ceux, y compris des Evêques, qui ont blessé la communion dans l’Eglise, à cause de faiblesse et d’erreurs, mais aussi, souvent, par de fortes et indues pressions extérieures.

C’est pourquoi, après avoir attentivement examiné chaque situation particulière personnelle et écouté divers avis, j’ai beaucoup réfléchi et prié cherchant le vrai bien de l’Eglise en Chine. Enfin, devant le Seigneur et avec sérénité de jugement, en continuité avec l’orientation de mes Prédécesseurs immédiats, j’ai décidé d’accorder la réconciliation aux sept Evêques « officiels » restant, ordonnés sans Mandat Pontifical et, ayant supprimé toute sanction canonique relative à leurs cas, de les réadmettre dans la pleine communion ecclésiale. En même temps, je leur demande d’exprimer, par des gestes concrets et visibles, l’unité retrouvée avec le Siège apostolique et avec les Eglises répandues dans le monde, et de s’y maintenir fidèles malgré les difficultés.

4. En la sixième année de mon Pontificat, que j’ai mis depuis ses premiers pas sous le signe de l’Amour miséricordieux de Dieu, j’invite en conséquence tous les Catholiques chinois à se faire artisans de réconciliation, se rappelant avec une passion apostolique toujours renouvelée les paroles de Paul : « Dieu nous a réconciliés avec lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation » (Deuxième Lettre aux Corinthiens : 5, 18).

En effet, comme j’ai eu l’occasion de l’écrire à la fin du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde : « Aucune loi ni précepte ne peut empêcher Dieu d’embrasser de nouveau le fils qui revient vers lui reconnaissant s’être trompé mais décidé à recommencer au début. Ne s’arrêter qu’à la loi, c’est rendre vaines la foi et la miséricorde divine. […]. Même dans les cas les plus difficiles, où l’on est tenté de faire prévaloir une justice qui vient seulement des normes, on doit croire en la force qui jaillit de la grâce divine » (Lettre Apostolique Misericordia et Misera, 20 novembre 2016, n. 11).

Dans cet esprit et avec les décisions prises, nous pouvons commencer un parcours inédit, qui nous l’espérons aidera à guérir les blessures du passé, à rétablir la pleine communion de tous les Catholiques chinois et à ouvrir une phase de collaboration plus fraternelle, pour assumer avec un engagement renouvelé la mission de l’annonce de l’Evangile. En effet, l’Eglise existe pour témoigner de Jésus Christ et de l’Amour pardonnant et salvifique du Père.

5. L’Accord Provisoire paraphé avec les Autorités chinoises, tout en se limitant à quelques aspects de la vie de l’Eglise et étant nécessairement perfectible, peut contribuer – pour sa part – à écrire cette page nouvelle de l’Eglise catholique en Chine. Pour la première fois, il introduit des éléments stables de collaboration entre les Autorités de l’Etat et le Siège Apostolique, avec l’espérance d’assurer à la Communauté catholique de bons Pasteurs.

Dans ce contexte, le Saint-Siège entend faire jusqu’au bout la part qui est de sa compétence, mais aussi à vous, Evêques, prêtres, personnes consacrées et fidèles laïcs, revient un rôle important : chercher ensemble de bons candidats qui soient en mesure d’assumer dans l’Eglise le délicat et important service épiscopal. Il ne s’agit pas, en effet, de nommer des fonctionnaires pour la gestion des questions religieuses, mais d’avoir d’authentiques Pasteurs selon le cœur de Jésus, engagés à agir généreusement au service du Peuple de Dieu, spécialement des plus pauvres et des plus faibles, mettant à profit les paroles du Seigneur : « Celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l’esclave de tous » (Marc : 10, 43-44).

A ce sujet, il apparaît évident qu’un Accord n’est rien d’autre qu’un instrument et ne pourra à lui seul résoudre tous les problèmes existants. Au contraire, il s’avèrerait inefficace et stérile, au cas où il ne serait pas accompagné d’un profond engagement de renouveau des attitudes personnelles et des comportements ecclésiaux.

6. Sur le plan pastoral, la Communauté catholique en Chine est appelée à être unie, pour dépasser les divisions du passé que tant de souffrances ont causées et causent au cœur de nombreux Pasteurs et fidèles. Que tous les chrétiens, sans distinction, posent maintenant des gestes de réconciliation et de communion. A ce sujet, mettons à profit l’avertissement de saint Jean de la Croix : « Au crépuscule de la vie, nous serons jugés sur l’Amour ! » (Paroles de lumière et d’amour : 1, 57).

Sur le plan civil et politique, que les Catholiques chinois soient de bons citoyens, aiment pleinement leur Patrie et servent leur pays avec engagement et honnêteté, selon leurs propres capacités. Sur le plan éthique, qu’ils soient conscients que beaucoup de concitoyens s’attendent de leur part à une mesure plus haute dans le service du bien commun et du développement harmonieux de la société tout entière. En particulier, que les Catholiques sachent offrir cette contribution prophétique et constructive qu’ils tirent de leur foi dans le Règne de Dieu. Cela peut leur demander aussi l’effort de dire une parole critique, non par opposition stérile mais dans le but d’édifier une société plus juste, plus humaine et plus respectueuse de la dignité de toute personne.

7. Je m’adresse à vous tous, bien-aimés confrères Evêques, prêtres et personnes consacrées, qui « servez le Seigneur dans la joie » ! (Psaume 100 [99], 2). Reconnaissons-nous disciples du Christ dans le service du Peuple de Dieu. Vivons la charité pastorale comme boussole de notre ministère. Dépassons les oppositions du passé, la recherche de l’affirmation d’intérêts personnels, et prenons soin des fidèles faisant nôtres leurs joies et leurs souffrances. Engageons-nous humblement pour la réconciliation et l’unité. Reprenons avec énergie et enthousiasme le chemin de l’évangélisation, comme indiqué par le Concile œcuménique Vatican II.

A vous tous je répète avec affection : « L’exemple de nombreux prêtres, religieuses, religieux et laïcs qui se consacrent à évangéliser et à servir avec grande fidélité, bien des fois en risquant leurs vies et sûrement au prix de leur confort, nous galvanise. Leur témoignage nous rappelle que l’Église n’a pas tant besoin de bureaucrates et de fonctionnaires, que de missionnaires passionnés, dévorés par l’enthousiasme de transmettre la vraie vie. Les saints surprennent, dérangent, parce que leurs vies nous invitent à sortir de la médiocrité tranquille et anesthésiante » (Gaudete et exsultate, 19 mars 2018, n. 138).

Avec conviction je vous invite à demander la grâce de ne pas hésiter quand l’Esprit exige de nous que nous fassions un pas en avant : « Demandons le courage apostolique d’annoncer l’Évangile aux autres et de renoncer à faire de notre vie chrétienne un musée de souvenirs. De toute manière, laissons l’Esprit Saint nous faire contempler l’histoire sous l’angle de Jésus ressuscité. Ainsi, l’Église, au lieu de stagner, pourra aller de l’avant en accueillant les surprises du Seigneur » (Ibidem, n. 139).

8. En cette année, où toute l’Eglise célèbre le Synode des Jeunes, je désire m’adresser spécialement à vous, jeunes catholiques chinois, qui franchissez les portes de la Maison du Seigneur « en rendant grâce, en chantant louange » (Psaume 100 [99], 4). Je vous demande de collaborer à la construction de l’avenir de votre pays avec les capacités personnelles que vous avez reçues en don et avec la jeunesse de votre foi. Je vous exhorte à porter à tous, avec votre enthousiasme, la joie de l’Evangile.

Soyez prêts à accueillir la conduite sûre de l’Esprit Saint, qui indique au monde d’aujourd’hui le chemin vers la réconciliation et la paix. Laissez-vous surprendre par la force rénovatrice de la grâce, même quand il peut vous sembler que le Seigneur demande un engagement supérieur à vos forces. N’ayez pas peur d’écouter sa voix qui vous demande fraternité, rencontre, capacité de dialogue et de pardon, et esprit de service, malgré tant d’expériences douloureuses du passé récent et les blessures encore ouvertes.

Ouvrez grand le cœur et l’esprit pour discerner le dessein miséricordieux de Dieu, qui demande de dépasser les préjugés personnels et les oppositions entre les groupes et les communautés, pour ouvrir un chemin courageux et fraternel à la lumière d’une authentique culture de la rencontre.

Nombreuses sont, aujourd’hui, les tentations : l’orgueil du succès mondain, la fermeture dans ses propres certitudes, le primat donné aux choses matérielles comme si Dieu n’existait pas. Allez à contre-courant et demeurez solides dans le Seigneur : « Il est bon, le Seigneur », seul « éternel est son amour », seule « sa fidélité » demeure « d’âge en âge » (Ibidem, 5).

9. Chers frères et sœurs de l’Eglise universelle, tous nous sommes appelés à reconnaître parmi les signes de notre temps tout ce qui se passe aujourd’hui dans la vie de l’Eglise en Chine. Nous avons une tâche importante : accompagner avec une fervente prière et une fraternelle amitié nos frères et nos sœurs en Chine. En effet, ils doivent sentir que sur le chemin, qui en ce moment s’ouvre devant eux, ils ne sont pas seuls. Il est nécessaire qu’ils soient accueillis et soutenus comme partie vivante de l’Eglise : « Voyez ! Qu’il est bon, qu’il est doux d’habiter en frères tous ensemble » ! (Psaume 133 [132], 1).

Que chaque communauté catholique locale, dans le monde entier, s’engage à valoriser et à accueillir le trésor spirituel et culturel propre des Catholiques chinois. Le temps est venu de goûter ensemble les fruits authentiques de l’Évangile semé dans le sein de l’antique « Empire du Milieu » et d’élever vers le Seigneur Jésus Christ le cantique de la foi et de l’action de grâce, enrichi de notes authentiquement chinoises.

10. Je m’adresse avec respect à ceux qui conduisent la République Populaire de Chine et je renouvelle l’invitation à poursuivre, avec confiance, courage et clairvoyance, le dialogue entrepris depuis longtemps. Je désire assurer que le Saint-Siège continuera à œuvrer sincèrement pour grandir dans l’authentique amitié avec le Peuple chinois.

Les contacts actuels entre le Saint-Siège et le Gouvernement chinois se sont montrés utiles pour dépasser les oppositions du passé, même récent, et pour écrire une page de collaboration plus sereine et concrète dans la conviction commune que « l’incompréhension ne sert ni les Autorités chinoises, ni l'Église catholique en Chine » (Benoît XVI, Lettre aux Catholiques chinois, 27 mai 2007, n. 4).

De cette manière, la Chine et le Siège Apostolique, appelés par l’histoire à une tâche ardue mais fascinante, pourront agir plus positivement pour la croissance ordonnée et harmonieuse de la Communauté catholique en terre chinoise, mettront tout en œuvre pour promouvoir le développement intégral de la société, assurant un plus grand respect de la personne humaine y compris dans le domaine religieux, ils travailleront concrètement pour préserver l’environnement dans lequel nous vivons et pour édifier un avenir de paix et de fraternité entre les peuples.

En Chine, il est d’importance fondamentale que, même au niveau local, soient toujours plus fructueuses les relations entre les Responsables des communautés ecclésiales et les Autorités civiles, par un dialogue franc et une écoute sans préjugés qui permette de dépasser des attitudes réciproques d’hostilité. Il y a à apprendre un nouveau style de collaboration simple et quotidienne entre les Autorités locales et les Autorités ecclésiastiques – Évêques, prêtres, Anciens des communautés – de manière à garantir le déroulement ordonné des activités pastorales, en harmonie entre les légitimes attentes des fidèles et les décisions qui sont du ressort des Autorités.

Cela aidera à comprendre que l’Eglise en Chine n’est pas étrangère à l’histoire chinoise, ni ne demande aucun privilège : sa finalité dans le dialogue avec les Autorités civiles est de « parvenir à une relation empreinte de respect réciproque et de connaissance approfondie » (Idem).

11. Au nom de toute l’Eglise j’implore du Seigneur le don de la paix, tandis que je vous invite tous à invoquer avec moi la protection maternelle de la Vierge Marie :

Mère du Ciel, écoute la voix de tes enfants, qui humblement invoquent ton nom.

Vierge de l’espérance, nous te confions le chemin des croyants sur la noble terre de Chine. Nous te prions de présenter au Seigneur de l’histoire les tribulations et les efforts, les supplications et les attentes des fidèles qui te prient, ô Reine du Ciel !

Mère de l’Église, nous te consacrons le présent et l’avenir des familles et de nos communautés. Protège-les et soutiens-les dans la réconciliation entre frères et dans le service des pauvres qui bénissent ton nom, ô Reine du Ciel !

Consolatrice des affligés, nous nous adressons à toi pour que tu sois un refuge pour tous ceux qui pleurent dans l’épreuve. Veille sur tes enfants qui louent ton nom, fais qu’ils portent unis l’annonce de l’Évangile. Accompagne leurs pas pour un monde plus fraternel, fais qu’ils portent à tous la joie du pardon, ô Reine du Ciel !

Marie, Aide des Chrétiens, pour la Chine nous te demandons des jours de bénédiction et de paix. 

Amen.

Du Vatican, le 26 septembre 2018

SOURCE : http://seletlumieretv.org/blogfeed/getpost.php?id=22078


lundi 17 septembre 2018

Bienheureuse LEONELLA (ROSA) SGORBATI, vierge religieuse missionnaire de la Consolata et martyre

Bienheureuse Leonella Sgorbati

Religieuse missionnaire italienne martyre (+ 2006)

Née le 9 décembre 1940 à Gazzola, morte le 17 septembre 2006 à Mogadiscio en Somalie.

Entrée chez les religieuses missionnaires de la consolation en 1963 Rosa Maria Sgorbati prend le nom de Leonella et est envoyée au Kenya. Elle prononce ses vœux définitifs en 1972.

En 2001 elle rejoint la Somalie pour fonder une école pour SOS Villages d'enfants.

Elle est abattue avec son garde du corps en pleine rue le 17 septembre 2006 à cause de sa foi.

décret de reconnaissance du martyre le 9 novembre 2017 (en anglais)

SOS Villages d'Enfants en Somalie pleure la mort tragique de Sœur Leonella Sgorbati, une Italienne de 66 ans qui était responsable de la mise en place et de la gestion d'une école d'infirmières à la clinique SOS de Mogadiscio, seul hôpital de Somalie à disposer d'une maternité et d'un centre gynécologique.
Télégramme de Benoît XVI suite à l'assassinat d'une religieuse

Informé de la mort tragique de sœur Leonella Sgorbati, barbarement tuée à Mogadishu, le pape Benoît XVI désire faire parvenir l'expression de sa proximité à l'institut missionnaire comme à la famille de la religieuse regrettée qui menait avec joie une œuvre appréciée au service des populations somaliennes, spécialement, en faveur des enfants à naître et dans le domaine de la formation sanitaire...

Béatification le 26 mai 2018 à Piacenza.

Béatification d'une religieuse italienne tuée en Somalie en 2006, VaticanNews.

«Sœur Leonella a vécu pleinement sa passion pour le Christ avec un cœur de disciple, à la recherche de Dieu et de sa volonté, détachée de tout, et entièrement disponible à l'obéissance»

Cardinal Amato, le 26 mai 2018

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13233/Bienheureuse-Leonella-Sgorbati.html

Sœur Leonella Sgorbati, martyre en Somalie, béatifiée

 Isabelle Cousturié | 13 novembre 2017

La missionnaire italienne de la Consolata, assassinée le 17 septembre 2006 à Mogadiscio par deux extrémistes musulmans, va être béatifiée ce 26 mai.

Leonella Sgorbati était une femme de dialogue qui avait toujours « le regard tourné vers l’avenir », dotée d’un coeur « extra large », adorée par tous les élèves des écoles qu’elle a fondées en trente ans au Kenya et qu’elle essayait de faire en Somalie, dans un environnement beaucoup plus compliqué, la décrivent ses consoeurs missionnaires de la Consolata, à la veille de sa béatification, ce samedi 26 mai dans la cathédrale de Piacenza dans le nord de l’Italie.

Le 17 septembre 2006, sœur Leonella Sgorbati a été abattue en pleine rue avec son garde de corps par des extrémistes musulmans, aux abords de l’hôpital pédiatrique de Mogadiscio, en Somalie. Ses derniers mots avant de mourir ont été : « Je pardonne ! Je pardonne ! ». Le pardon est la signature de son martyre ! Un mot qu’elle a fait sien, jour après jour, avec héroïsme, trouvant le courage de surmonter toutes les peurs que peut susciter de vivre dans un pays déchiré par dix années de guerre civile, de famine, de banditisme et de fondamentalisme religieux. « Il y a une balle avec mon nom écrit dessus et Dieu seul sait quand elle arrivera », disait-elle. Mais sa vie, elle l’a donnée au Seigneur et elle ajoutait toujours : « Il peut faire de moi ce qu’il veut ». La reconnaissance de son martyre en « haine de la foi » par le pape François, remonte au 8 novembre dernier. Depuis octobre 2008, sa croix est conservée dans la basilique Saint-Barthélemy sur l’île, à Rome, consacrée à la mémoire des nouveaux martyrs des XXe et XXIe siècles.

Son martyre, signe d'espérance

Rosa Maria Sgorbati est originaire du Piémont, en Italie. Elle avait 66 ans quand elle a été tuée par deux membres de l’union des tribunaux islamiques, une alliance qui souhaitaient instaurer un État régi intégralement par la charia. Son garde du corps, Mohamed Mahamud, un musulman, père de quatre enfants, a bien essayé de faire bouclier entre elle et les tueurs, mais il a été, lui aussi, tué.

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Un symbole fort selon l’évêque de Djibouti, Mgr Giorgio Bertin, franciscain, chargé du procès en béatification de sœur Leonella. Chrétiens et musulmans qui cherchent à partager leur vie doivent s’attendre à ce que cela puisse arriver. Pour l’évêque, il ne s’agit pas d’une simple coïncidence : « Pour moi, la mort d’une italienne et d’un somalien, d’une chrétienne et d’un musulman, d’une femme et d’un homme, nous dit qu’il est possible de vivre ensemble, vu qu’il est possible de mourir ensemble ». Et c’est la raison pour laquelle le martyre de sœur Leonella, selon lui, doit être vu comme un signe d’espérance.

Le pardon à tout prix

« Nous devrions avoir pour vœu celui de servir la mission au prix même de notre vie. Nous devrions être contents de mourir sur la brèche », disait le fondateur des missionnaires de la Consolata, le bienheureux Giuseppe Allamano. Leonella qui l’aimait beaucoup, passait son temps à étudier sa spiritualité pour l’incarner dans sa propre vie : « J’espère qu’un jour le Seigneur, dans sa bonté, m’aidera à tout Lui donner ou alors… Il se le prendra… Car Lui sait que c’est réellement ce que je veux », disait-elle. Et sœur Leonella voulait « tout donner » parce qu’elle « aimait tant », disent ses consoeurs. Et cet amour la portait à « sans cesse pardonner ».

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Une de ses consœurs tanzanienne peut en témoigner, elle qui a appris, grâce à ses enseignements, à pardonner après la mort tragique de son propre frère. Elle lui disait : « C’est toi qui doit commencer à faire ce geste de pardon, n’attends pas que ton frère s’excuse », lui avait-elle dit, en faisant comprendre qu’elle la première s’exerçait depuis longtemps à pardonner. Le rôle éducatif et caritatif de Leonella en Somalie, mais également au Kenya, où elle a commencé sa mission en Afrique, fut immense et éprouvant, mais elle l’exerçait toujours avec le sourire aux lèvres, témoignent ceux qui l’ont connue. C’était comme sa carte de visite. Lorsqu’on lui demandait : « Pourquoi tu souris tout le temps, même aux gens que tu ne connais pas ? » elle répondait : » Comme ça ceux qui me regardent souriront à leur tour et ils n’en seront qu’un peu plus heureux ».

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2017/11/13/soeur-leonella-sgorbati-martyre-en-somalie-bientot-beatifiee/

Causes des saints: Sœur Leonella Sgorbati, italienne, martyre en Somalie

Des Sœurs Missionnaires de Consolata

NOVEMBRE 09, 2017 22:29 MARINA DROUJININAPAPE FRANÇOISROMETÉMOINS DE LA FOI

Le pape François a reconnu le martyre de Leonella Sgorbati, au cours de l’audience accordée au préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal Angelo Amato, mercredi 8 novembre 2017. Cette Sœur Missionnaire de Consolatia, a été tuée « en haine de la foi » en 2006, en Somalie.

La reconnaissance du martyre ouvre la voie à sa béatification : un miracle ultérieur ne sera pas utile.

Sœur Leonella, au siècle Rosa Sgorbati, est née le 9 décembre 1940 à Gazzola, en Émilie-Romagne, où elle a passé sa jeunesse.

En 1963, elle entre chez les Sœurs Missionnaires de Consolata à Sanfrè, dans la province de Cuneo, où elle fait les vœux définitifs en novembre 1972.

Après une formation à l’école de soins infirmiers au Royaume-Uni (1966-1968), elle est nommée au Kenya en septembre 1972 où elle sert dans différents hôpitaux.

En 1983, Sœur Leonella commence des études ultérieures en sciences infirmières et elle devient, en 1985, la tutrice de l’école d’infirmiers de l’hôpital de Nkubu, à Meru.

En novembre 1993, elle est élue supérieure régionale des Sœurs Missionnaires de Consolata du Kenya : un poste qu’elle avait occupé pendant six ans.

Après une année sabbatique, elle passe plusieurs mois à l’hôpital pédiatrique de Mogadiscio, en Somalie, pour étudier la possibilité d’ouvrir une école de soins infirmiers à l’hôpital tenu par l’organisation SOS Children’s Village. Grâce au travail de sœur Leonella, l’école est ouverte en 2002. Les 34 premières infirmières ont obtenu leur diplôme en 2006, certifié par l’Organisation mondiale de la santé.

Sœur Leonella est abattue avec son garde de corps, le 17 septembre 2006 près de l’hôpital pédiatrique de Mogadiscio. Ses derniers mots ont été « Perdono, perdono! » (« Je pardonne, je pardonne ! »)

NOVEMBRE 09, 2017 22:29 PAPE FRANÇOISROMETÉMOINS DE LA FOI

SOURCE : https://fr.zenit.org/articles/causes-des-saints-soeur-leonella-sgorbati-italienne-martyre-en-somalie/

Béatification de soeur Leonella Sgorbati, martyre du pardon

« Si l’on peut mourir ensemble, alors on peut aussi vivre ensemble »

MAI 26, 2018 20:09ANITA BOURDINSAINTS, BIENHEUREUX

« A la rancœur, le martyr chrétien répond par l’amour », souligne le cardinal Amato qui a présidé, au nom du pape François, ce samedi 26 mai 2018, à Piacenza (Italie) la béatification d’une religieuse tuée en Somalie le 17 septembre 2006, sœur Leonella Sgorbati (1940-2006) surnommée affectueusement « géante » ou « tremblement de terre ».

« Le martyre de sœur Leonella devient une semence d’espérance répandue sur la terre des hommes, et qui portera des fleurs et des fruits de bien », a encore affirmé le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, dans son homélie, rapportée par Vatican News en italien.

Pour lutter contre ses faiblesses quotidiennes, sœur Leonella Sgorbati s’était en effet donné pour règle de vie de « donner tout », « aimer beaucoup », d’ »aimer tout le monde » et de « toujours pardonner ».

Le cardinal Amato a souligné sa « grande charité », et sa capacité à « se donner pour le bien des autres jusqu’au sacrifice extrême » : « Sœur Leonella a vécu pleinement la passion pour le Christ avec un cœur de disciple, à la recherche de Dieu et de sa volonté, détachée de tout et entièrement disponible à l’obéissance. »

Elle savait qu’elle risquait sa vie. Elle avait confié : « Il y a une balle avec mon nom dessus, mais seul Dieu sait quand cela arrivera. »

Ce fut le dimanche 17 septembre 2006, vers midi : la religieuse avait terminé ses cours avec les étudiants en soins infirmiers, rentrait chez elle accompagnée de son garde du corps, un musulman, armé. Une balle a atteint la religieuse dans le dos et la tentative du garde pour la protéger de son corps fut vaine. Il fut lui aussi touché et il en mourra. A l’hôpital, la religieuse a eu la force de se prononcer trois fois le mot « pardonner », ont rapporté des témoins.

« L’assassinat de Sœur Leonella révèle le poison qui se cache dans le cœur des gens aveuglés par la haine, a ajouté le cardinal Amato. Le martyr chrétien n’est pas un destructeur fanatique, mais un défenseur héroïque de la vie et un messager de fraternité, de charité et de pardon. »

Sœur Leonella avait été très impressionnée par l’histoire des martyrs trappistes en Algérie : elle avait distribué l’histoire de leur vie aux communautés de la région. Elle disait : « Le martyre fait partie de notre vie quotidienne ici. Le martyre du sang seulement si Dieu nous le demande … »

Mgr Giorgio Bertin, franciscain, évêque de Djibouti, et administrateur apostolique de Mogadiscio et président de Caritas Somalie, souligne, toujours selon la même source, le message d’espérance à tirer de la mort de sœur Leonella et de son garde du corps: « Pour moi, la mort d’une Italienne et d’un Somalien, d’une chrétienne et d’un musulman, d’une femme et d’un homme, nous dit que si l’on peut mourir ensemble, alors on peut aussi vivre ensemble. »

MAI 26, 2018 20:09 SAINTS, BIENHEUREUX

SOURCE : https://fr.zenit.org/articles/beatification-de-soeur-leonella-sgorbati-martyre-du-pardon-en-somalie/



Blessed Leonella Sgorbati

Also known as

Rosa Maria Sgorbati

Memorial

17 September

Profile

Youngest of three children born to Carlo Sgorbati and Giovannina Teresa Vigilini; she was baptised almost immediately after birth at her parish church of San Savio. The family moved to MilanItaly on 9 October 1950 when Leonella was 9 so her father could find work; he died less than a year later on 16 July 1951 when Leonella was 10 years old. She felt a call to religious life and missionary work in her mid-teens, but at her mother‘s request she waited until age 20 to make a final decision. She joined the Consolata Mission Sisters in San Fre, CuneoItaly on 5 May 1963, making her profession in November 1972, and taking the name Leonella.

She studied nursing from 1966 to 1968. Assigned to Kenya in September 1970, she worked at the Consolata Hospital Mathari in Nyeri, and the Nazareth Hospital in Kiambu from 1970 to 1983; part of her work was as a midwife. After additional training, she began teaching nursing in Nkubu Hospital in Meru, Kenya in 1985. Regional superior of the Sisters in Kenya from November 1993 to 1999.

In 2001 she began work on what would become the Hermann Gmeiner School of Registered Community Nursing attached to the SOS Children’s Village hospital in Mogadishu, Somalia; it opened in 2002 with Sister Lenoella in charge and conducting part of the teaching. Following a trip to Italy in 2006, she had trouble being allowed back in to Mogadishu as Islamic courts had taken control of the area; she managed to return to her work at the hospital on 13 September 2006. Sister Leonella and her guard and driver, Mohamed Osman Mahamud, a Muslim father of four, were murdered four days later in retaliation for Pope Benedict XVI having quoted a 600-year-old text that dismissed the contributions of Islam, gunned down in the street as she walked from the children‘s hospital. She died forgiving her attackers. Martyr.

Born

9 December 1940 at GazzolaPiacenzaItaly as Rosa Maria Sgorbati

Died

shot just after 12:30pm on 17 September 2006 outside her children‘s hospital in Mogadishu, Somalia

funeral conducted at the Consolata Chapel in NairobiKenya

buried in Nairobi

Venerated

8 November 2017 by Pope Francis (decree of martyrdom)

Beatified

26 May 2018 by Pope Francis

beatification recognition celebrated at the Cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Giustina in PiacenzaItaly, presided by Cardinal Angelo Amato

Additional Information

other sites in english

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Asia News

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Hagiography Circle

Independent Catholic News

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Readings

I forgive, I forgive. – Blessed Leonella’s dying words

Sometimes, certain people are asked for the supreme testimony of blood, which also happened a few days ago to the Italian Religious, Sister Leonella Sgorbati, who died a victim of violence. This Sister, who served the poor and the lowly in Somalia for many years, died with the words “I forgive” on her lips: this is the most genuine Christian witness, a peaceful sign of contradiction that demonstrates the victory of love over hatred and evil. – Pope Benedict XVI, Angelus Address, 24 September 2006

MLA Citation

“Blessed Leonella Sgorbati“. CatholicSaints.Info. 30 January 2022. Web. 17 September 2024. <https://catholicsaints.info/blessed-leonella-sgorbati/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-leonella-sgorbati/

Pope: Sr Leonella Sgorbati, an authentic Christian witness

Benedict XVI upheld the Sister killed in Somalia as an example of "artisans of peace". He called for prayers for men of the sea and their families.

Castel Gandolfo (AsiaNews) The "logic of Christianity", that is, the giving of self to others, at times to the point of sacrificing one's life, is testified to around the world by many Christians who "lay down their lives for others because of Jesus Christ, working concretely as servants of love and thus as 'artisans' of peace", just as Sr Leonella Sgorbati did. The example of the missionary killed in Somalia was upheld today by Benedict XVI before 3,000 people in the internal courtyard of the Apostolic Palace of Castel Gandolfo.

Addressing the small festive crowd that applauded him warmly and vigorously called out his name, Benedict XVI made no other reference to a meeting set for tomorrow at Castel Gandolfo, with ambassadors of Muslim majority counties accredited to the Vatican and some Muslim religious leaders. Turning to today's Gospel, Benedict XVI talked instead about the "logic of Christianity, which responds to the truth of man created in the image of God, but at the same time counters his egotism, a consequence of original sin. Each and every human being is drawn by love – that is ultimately God himself – but often makes mistakes in concrete ways of loving, and thus from a tendency with positive roots but often contaminated by sin, bad intentions and actions can emerge."

Referring to the testimony of "peace artisans", he said: "At times, some people are asked for the supreme witness of their blood, as happened a few days ago with the Italian religious, Sr Leonella Sgorbati, who was a victim of violence. This sister, who for many years served the poor and little ones in Somalia, died uttering the word 'forgiveness': here we have the most authentic Christian witness, a pacific sign of contradiction that reveals the victory of love over hatred and evil. There is no doubt that following Christ is difficult, but, as He said, only those who lose their life for his sake, and for the sake of the gospel, will save it (Mk 8:35), giving full meaning to their existence. There is no other way to be his disciples; there is other path to testifying to his love and aiming for gospel perfection. Mary helps us, who we invoke today as the Blessed Virgin of Mercede, to open our hearts always to the love of God, mystery of joy and holiness."

After the recital of the Marian prayer, the pope recalled the upcoming celebration of World Maritime Day. He said in English: "I would like to invite all of you to pray for the men and women involved in seafaring, and for their families. I thank the Lord for the work of the Apostleship of the Sea, which for many years has offered human and spiritual support to those who live this difficult and challenging way of life." The pope then applauded recent initiatives taken by the International Maritime Organization to contribute to the fight against poverty and hunger.

SOURCE : http://www.asianews.it/news-en/Pope:-Sr-Leonella-Sgorbati,-an-authentic-Christian-witness-7299.html

Nun killed in backlash over Regensburg declared a martyr

Inés San Martín

Nov 9, 2017

ROME BUREAU CHIEF

ROME— Undoubtedly, the best-known sainthood cause Pope Francis advanced this week is that of Pope John Paul I, the “Smiling Pope” of 33 days. But not to be overlooked is the cause of an Italian nun murdered in hatred of the faith in Somalia, allegedly killed during the uproar within the Muslim world following a speech by Benedict XVI.

Sister Leonella Sgorbati, a Consolata Missionary Sister, and her bodyguard, a Muslim named Mohamed Osman Mahamud, where shot on Sept. 17, 2006, in Mogadishu. She was rushed to a hospital, but died soon after as a result to her wounds. She had spent her religious life working in Africa, mostly in Kenya.

“I forgive, I forgive, I forgive,” were her last words, whispered to Marzia Feurra, another sister of her congregation.

Francis’s ruling, which took place on Wednesday but was announced by the Vatican on Thursday, declared her a martyr, meaning that it’s been recognized that she was murdered in odium fidei, in hatred of the faith.

In 2001, Sgorbati spent a few months in the Somali capital because she wanted to open a nursing school in the hospital run by the organization SOS Children’s Village. She managed to open the school in 2002, and when the first students were ready, she took three to Kenya to help enroll them in a local university.

She had trouble returning to Somalia, but was eventually allowed to do so on Sept. 13, 2006, just days before being murdered. Sgorbati and her body guard were ambushed by two men who’d been hiding behind vehicles and kiosks.

When the first shot hit her thigh, the body guard responded and shielded her with his body. He died at the scene, while she was rushed to the hospital the two were already headed to. However, her wounds were too severe: she’d been hit seven times.

At the time, Sgorbati was one of only two Westerners left in Mogadishu because the city was in the grip of Islamic militants.

Born Rosa Maria Sgorbati in Italy back in 1940, she studied nursing and spend a decade in formation before taking her perpetual vows.

To this day, the motive of her murder remains unknown. However, it came two days after hardline Somali cleric Sheikh Abubakar Hassan Malin had told worshippers at his mosque to hunt down and kill whoever offended the Prophet Mohammed.

The cleric’s call was a direct response to a speech that then-Pope Benedict XVI had delivered in Ratisbona, Germany, the previous Tuesday. The German pontiff gave a 40-minute academic lecture at the University of Regensburg on the relationship between reason and faith.

In his remarks, Benedict insisted that religion and reason need one another, and included a plea against religious violence. However, he opened the speech with a reference to a 14th century dialogue between the Byzantine emperor Michael II Paleologus and a “learned Persian,” in which the emperor criticizes Islam.

The quote that caused the furor followed: “He turns to his interlocutor somewhat brusquely with the central question on the relationship between religion and violence in general, in these words: ‘Show me just what Mohammed brought that was new, and there you will find things only evil and inhuman, such as his command to spread by the sword the faith he preached,'” the pope said, emphasizing that he was quoting the emperor.

Reports made their way around the world, sparking wide protest and a handful of acts of violence. Seven churches were attacked in the West Bank and Gaza Strip, the pontiff was burned in effigy in the streets of Ankara, and massive rallies took place in majority Muslim states such as Indonesia and Iran, where seminaries were closed in protest.

Seeing the widespread uproar throughout the Muslim world and the concrete call from the Somali cleric, Sgorbati’s murder was immediately connected to Benedict’s speech.

At the time, the papal representative in Kenya, where the sister was buried, said that it was unclear if her death could be attributed to religious extremism, adding that “unfortunately,” she wasn’t the first Catholic missionary in Somalia to be threatened.

Yet to this day, observers believe the attack is related to the violent reactions against Benedict’s speech, which continued even after he apologized for his remarks the following Sunday, the day Sgorbati was murdered.

“I am deeply sorry for the reactions in some countries to a few passages of my address at the University of Regensburg, which were considered offensive to the sensibility of Muslims,” he said.

“These in fact were a quotation from a medieval text, which do not in any way express my personal thought. … I hope that this serves to appease hearts and to clarify the true meaning of my address, which in its totality was and is an invitation to frank and sincere dialogue, with great mutual respect.”

The following Sunday, Benedict also referred to Sgorbati, saying that some are asked to give “the supreme testimony of blood.”

She “fell victim to violence…This sister, who for many years served the poor and the children in Somalia, died pronouncing the word ‘forgive,’…This is the most authentic Christian testimony, a peaceful sign of contradiction which shows the victory of love over hatred and evil.”

Today, the cross that Sgorbati wore during her life is on display in Rome’s Church of St. Bartholomew, which is entrusted to the Catholic Community of Sant’Egidio and dedicated to modern-day martyrs.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20181006154759/https://cruxnow.com/vatican/2017/11/09/nun-killed-backlash-regensburg-declared-martyr/

VATICAN - The martyrdom of Italian missionary Sr. Leonella Sgorbati has been recognized

Friday, 10 November 2017

Rome (Agenzia Fides) - "Our founder, Blessed Giuseppe Allamano, encouraged us to be at the service of the mission at the cost of life, and the recognition of Sister Leonella's martyrdom is a new impulse for us to live mission all the way": says to Fides Sister Renata Conti, Missionary of the Consolata, Postulator of the cause of beatification of her sister, Sister Leonella Sgorbati, with regards to the news of the recognition of the martyrdom on behalf of the Congregation for the Causes of Saints with the approval of the Holy Father.

Sister Leonella, an Italian missionary, died in Mogadishu (Somalia), on September 17, 2006, gunned down while she was going to the hospital where she served. Even Mohamed Mahamud, the guard who had tried to rescue her died, too.

"Our community has followed the whole procedure of the cause step by step with trepidation and anxiety - recalls Sister Renata - and today we feel immense joy. It was the general chapter of our institute in 2011 that decided to proceed with the cause of beatification of Sister Leonella, so she would become an example of how to live the mission in today's context".

The community of the Consolata Missionaries in Somalia, which Sister Leonella belonged to, is currently pending, says Sister Renata, but it has not been closed, as the hope is that they will soon return and resume service and one hopes that the beatification can contribute to this. "We have news that the Somali people have not forgotten Sister Leonella, that people have her in their heart as well as in Kenya, where she spent thirty years of mission", says Sister Renata.

At the beginning of December, Sr. Leonella's body translation will take place from the cemetery of Nazareth Hospital, just outside Nairobi, where she currently is, to Flora Hostel church.

Sister Leonella Sgorbati, was born on December 9, 1940 in Rezzanello di Gazzola, province of Piacenza (Italy), she entered the Consolata Missionaries in May 1963 and issued her perpetual vows in November 1972. After attending nursing school in England, she was sent to Kenya in 1970. From 1970 to 1983 she served in the hospitals of the Consolata of Mathari, Nyeri and Nazareth, on the outskirts of Nairobi. In 1985 she became the principal teacher at the Nursing School in Meru Hospital in Nkubu. On November 26, 1993, she was appointed regional superior of the Consolata Missionaries of Kenya, a task she had carried out for six years. In 2001, Sister Leonella spent several months in Mogadishu to verify the possibility of creating a nursing school in a local hospital run by an NGO. On April 18, 2002, the first professional school courses began, the first students graduated in 2006. Sister Leonella managed to obtain a diploma for her students which was internationally recognized by the World Health Organization. On September 17, 2006 she was killed (see Fides 18/9/2006; 20/9/2006; 25/9/2006; 27/9/2006). (SL) (Agenzia Fides, 10/11/2017)

SOURCE : https://www.fides.org/en/news/63202-VATICAN_The_martyrdom_of_Italian_missionary_Sr_Leonella_Sgorbati_has_been_recognized

'I choose to love': Italian sister killed in Somalia on final stop before sainthood

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May 21, 2018

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News

Sr. Leonella Sgorbati, an Italian Consolata Missionary working in Somalia, had no illusions about the danger of her work.

"I know there is a bullet with my name on it. I don't know when it will arrive, but as long as it does not arrive, I will stay [in Somalia]," Sgorbati said in a March 2006 TV interview in Italy while on sabbatical.

Six months later, Sgorbati's prediction came true. On Sept. 17, 2006, Sgorbati was leaving the Consolata nursing school she helped found within the children's hospital in Mogadishu; gunmen shot Sgorbati and her bodyguard several times. Both died of their wounds.

Their deaths came a week after Pope Benedict XVI gave a speech in Regensburg, Germany, quoting a Christian emperor's criticism of Islam, enflaming anti-Christian tensions across the Muslim world. Two days before Sgorbati and her bodyguard were shot, a hardline Somali cleric told worshippers at his mosque, "Whoever offends our prophet Muhammad should be killed on the spot by the nearest Muslim."

Sgorbati is one of eight people Pope Francis submitted to the Congregation for the Causes of Saints on Nov. 8 to further their processes to become saints. Others included Jesuit Fr. Tomas Morales Pérez from Venezuela and Pope John Paul I, who died after just 33 days as pope. Francis recognized Sgorbati as a martyr, clearing the way for her beatification, the step before sainthood, this spring. On May 26, Sgorbati will be beatified in her native Diocese of Piacenza-Bobbio, Italy, in a special Mass.

Sgorbati spent more than half of her life in Africa, first arriving in Kenya in the 1970s and serving as superior general of the Consolata Missionary Sisters in Kenya from 1993 to 1999.

Many people she worked with and served in Kenya wanted the beatification to take place in Kenya rather than Italy, said Sr. Joan Agnes Matimu, the current regional superior of the Consolata Missionary Sisters, who oversees congregations in Djibouti, Ethiopia, Liberia and Kenya. There will be a thanksgiving Mass on May 27 in honor of Sgorbati in Nairobi at the chapel where her remains are kept as well as honorary Masses after the thanksgiving Mass.

According to a biography by the Consolata Missionary Sisters, Sgorbati was born Dec. 9, 1940, in Rezzanello di Gazzola in northern Italy. In Kenya, she worked as a midwife for 13 years and was also the head of the Consolata Nursing School in Nkubu, helping women in rural areas located far from a health care facility.

Matimu said Sgorbati also served in leadership with the Association of Sisterhoods of Kenya on the team that helped create the Chemichemi Institute, a place for sisters to do academic, formation, and spirituality courses. It was important to Sgorbati that sisters have their own learning institution separate from religious men to fully realize their potential, Matimu said.

Sgorbati was in Somalia from 2000 to 2006, founding the nursing school in Mogadishu, the capital of Somalia, to support needed health services in Somalia and give career options to young people who could otherwise be lured into joining al-Shabab or other terrorist groups.

"She always looked forward to going back to nursing, so after her term [as superior general in Kenya], when she was asked to go to Somalia, it was like a confirmation of a desire she felt within her," Matimu said.

She enlisted help from the Nursing Council of Kenya to register the Somalia school, which had been difficult to do because an unstable government left the country's infrastructure in a state of disrepair. When the first group of trainees finished, Sgorbati returned to Kenya with four graduates so they could pursue more specialized training. The hope was that these nurses with extra training could eventually take over the management and teaching of the fledgling nursing school.

"We deeply believed that if we gave a chance to the young people, something different, they would lay down their weapons," Matimu said. "Sister Leonella believed deeply in that. She said, 'I know I am taking risks, I know I could be risking my own life, but I will do it for love.' "

Sgorbati expanded on this herself during an interview with a TV station, filmed after a month's sabbatical in Italy and directly before she returned to Africa.

"She said there was no problem of working with people of other culture and religion as long as there is respect for each other, for where there is fear, there is no love," Matimu said of the interview. "She said, 'I cannot be afraid and at the same time love. I choose to love.' And that was just a few months before she was killed."

After she was shot, as she was bleeding to death, Sgorbati extended this love to her killers.

"I forgive, I forgive, I forgive," she said, according to sisters who were with her when she died.

Matimu said she thinks extremists in Somalia may have been worried about Sgorbati's success with the nursing school and worried she would try to convert the students to Christianity. Somalia is a majority-Muslim country.

"Leonella never talked to them about Jesus Christ, but human values, natural values, respect for life, these things that are embraced in any culture, any religion," Matimu said.

After Sgorbati's death, the United Nations helped move her body and evacuate the other Consolata sisters from Somalia to Kenya. The community has not returned to the country.

The Consolata sisters buried Sgorbati in Nairobi. As part of the process of becoming a saint, Sgorbati was exhumed Sept. 30, 2017. Her body is now kept in the Flora Hostel Chapel in Nairobi.

"When somebody is in the process of sainthood, she is declared blessed or venerable, she is put in a place where she is accessible to the people who would like to pray to God through her intercession," Matimu said.

Matimu said Sgorbati was selfless.

"Although her martyrdom came suddenly, Sister Leonella put the lives of others first," she said.

Sgorbati is one of a number of sisters and priests who worked in Africa now going through the canonization process. She is the second Italian Consolata Missionary sister working in Africa to reach this position after Pope Francis beatified Sr. Irene Stefani on May 23, 2015.

Cardinal Maurice Michael Otunga, the first Kenyan to become an archbishop and a cardinal in the Catholic Church, is currently a servant of God, the first step toward sainthood. He died in 2003 and, if canonized, would be the first Kenyan-born saint in modern times.

To become a saint, two miracles need to be attributed to prayers made to the individual after his or her death. Because Pope Francis recognized Sgorbati as a martyr, she can become a saint after one verified miracle.

No group claimed responsibility for the attack against Sgorbati and her bodyguard, but many believe the attacks were related to Pope Benedict's speech before the shooting and his mention of a Christian scholar critical of Islam. Later, Benedict apologized for his remarks, which he said "were considered offensive to the sensibilities of Muslims."

Pope Benedict praised Sgorbati after her death during a general audience a few weeks later about how disciples must live in witness to Christ.

"Some are asked to give the supreme testimony of blood, just as ... Sr. Leonella Sgorbati, who fell victim to violence," he said Sept. 25, 2006.

"This sister, who for many years served the poor and the children in Somalia, died pronouncing the word 'forgive,' " Benedict said. "This is the most authentic Christian testimony, a peaceful sign of contradiction which shows the victory of love over hatred and evil."

[Rose Achiego is a freelance writer and radio program producer based in Nairobi, Kenya.]

SOURCE : https://www.globalsistersreport.org/news/ministry/i-choose-love-italian-sister-killed-somalia-final-stop-sainthood-53846

Tribute to Sister Leonella Agorbati, killed in Somalia

Source: CISA

Catholic Information Service Africa has sent us this tribute to Sr Leonella, who was shot dead on Sunday on a visit to a children's hospital.

Sr Leonella Sgorbati, Rosa, was born in Gazzola, Piacenza Italy on 9 December, 1940. In May 1963. She joined the Consolata Missionary Sisters in San Fr Cuneo and took her perpetual vows on November 19,1972.

After the nursing school in England from 1966-1968, she was appointed to Kenya, where she reached on September 6, 1970. From 1970 to 1983 she served alternately in Consolata Hospital Mathari, Nyeri and Nazareth Hospital, on the northern outskirts of Nairobi. In mid 1983, she started her advanced studies in nursing and in 1985 she became the principal tutor for the school of nursing attached to Nkubu Hospital Meru.

On November 26,1993 she was elected Regional superior of the Consolata Missionary Sisters in Kenya, a duty she performed for six years. After a sabbatical, in 2001 she spent several months in Mogadishu, Somalia, looking at the possibility of setting up a nursing school in the hospital run by the SOS Village organisation in Somalia. The project became a reality in 2002, and since April 18, 2002, Sister Leonella has been in charge of the nursing school, whose first students graduated only in 2006.

In all this time she has fought a long running battle with various government bureaucracies to assure an internationally recognised diploma for her students. She succeeded in obtaining for them an internationally recognised diploma by the WHO last August. She then came back to Kenya, accompanied by three of her students, two girls and a young man, to have them registered at Medical Training College (MTC) so as to form the bulk of the future tutors at the school in Mogadishu.

Having succeeded, after an uphill struggle, to secure them the necessary visa, funding and registration at the school, she started scouting in Uganda for hospitals ready to train other students of hers to work in operating theatres. In the meantime, she had to face the difficulties of having her own re-entry visa to Mogadishu, due to the new rules of the Islamic Courts that now control the region. She went back to Mogadishu only on September 13, less than one week ago.

On Sunday September 17, 2006 at around 12.00 am (-4 GMT), she was ambushed while crossing the road that separates the SOS hospital from the SOS village where the five Consolata Sisters live. Her two assailants waited her, hidden behind the taxis and kiosks that are found on that stretch of road at the entrance of the hospital. She was shot first in the thigh; when her bodyguard fired back, they shot and killed him, hitting the sister with two extra bullets, one of which entered her back and severed the femoral artery, causing a massive haemorrhage. Taking promptly to the theatre, she died shortly after. Her dying words were uttered in Italian: pardono, pardono (I forgive, I forgive).

The news immediately reached the SOS headquarters in Nairobi, and also her three students in Nairobi who, shocked, immediately passed the news to the Consolata Sisters. At 3pm a plane hired by SOS left Nairobi for Mogadishu to evacuate the body of Sr Leonella and also the other three sisters still working in Mogadishu [Sr Annalisa Costardi (66 years in Somalia since the times of Barre); Sr Gianna Irene Peano (68 on 26 September in Somalia only for three years, with a previous long experience in war-torn Liberia) and Sr Marzia Feurra (68 in Somalia since Barres times).

The plane carrying the body reached Nairobi at around 9pm Nairobi Time and the sisters body was taken to the Lee Funeral Home. The Requiem Mass will take place on Thursday September 21, at the Consolata Shrine, Westlands starting at 10am. The body will be laid in the church from 9am for viewing. She will be buried at Nazareth Hospital cemetery. Bishop Giorgio Bertin of Djibuti, also Apostolic Administrator of Somalia, will be present at the funeral.

Sister Leonella was well aware of the danger surrounding her. As she used to say, she knew that there was a bullet with her name engraved on it just waiting for her in Mogadishu. But this never deterred her or discouraged her. She was certain that God wanted her in Somalia. For her, that was the will of God. So nothing could stop her in the mission undertaken, not even the knowledge that she could be killed any time. For this reason she dedicated herself completely, sparing no effort and truly turning every stone to accomplish the mission of setting up the school of nursing, to give hope and a future to a country ravaged by war.

Her love for God and the Somali people was stronger than any fear, and she strongly believed in the people she was serving.

Tags: Sister Leonella AgorbatiSomalia

SOURCE : https://www.indcatholicnews.com/news/6966

Africa: Pope Notes New Blessed Leonella Sgorbati ‘Let us pray together for Africa, that there may be peace there.’ 

MAYO 27, 2018 15:19ZENIT STAFFANGELUS 

Pope Francis on May 27, 2028, asked for continued prayers for peace in Africa, noting the proclaiming blessed of Leonella Sgorbati, Consolata Missionary Sister, on May 26, 2018, at Piacenza, Italy. 

Sister Sgorbati was “killed out of hatred of the faith in Mogadishu (Somalia), in 2006,” the Holy Father said. “Her life — spent for the Gospel and at the service of the poor –, as well as her martyrdom, represent a pledge of hope for Africa and for the whole world. Let us pray together for Africa, that there may be peace there.” 

Sister Sgorbati was murdered on September 17, 2006. Her last words, as she lay dying of gunshot wounds, were: “I forgive, I forgive.” Pope Benedict XVI said at the time that he hoped that the death would be “a seed of hope” for a better future. 

Leonella Sgorbati was born in Gazzola, Piacenza, Italy, on Dec. 9, 1940. She joined the Consolata Missionary Sisters in San Fre, Cuneo, in May 1963 and took her perpetual vows in November 1972. 

After nursing school in England (1966-1968), she was appointed to Kenya, where she arrived in September 1970. From then until 1983 she served alternately at Consolata Hospital Mathari, Nyeri, and Nazareth Hospital in Kiambu on the northern outskirts of Nairobi. 

In mid-1983, Sister Leonella started her advanced studies in nursing and in 1985 became the principal tutor at the school of nursing attached to Nkubu Hospital, Meru. 

In November 1993 she was elected regional superior of the Consolata Missionary Sisters in Kenya, a duty she performed for six years. 

After a sabbatical, in 2001 she spent several months in Mogadishu, looking at the possibility of setting up a nursing school in the hospital run by the SOS Village organization. 

Hermann Gnemer School of Registered Community Nursing opened in 2002, with Sister Leonella in charge. The first 34 nurses graduated from the school this year, awarded certificates and diplomas by the World Health Organization because Somalia has had no government since 1991. 

Sister Leonella was keen to train tutors for the nursing school. She returned to Kenya with three of her newly graduated nurses, to register them for further training at a medical training college. 

She faced difficulties in obtaining her own re-entry visa to Mogadishu, due to the new rules of the Islamic courts that now control the city and its environs. She managed to return to Mogadishu on Sept. 13.

Africa: Pope Notes New Blessed Leonella Sgorbati | ZENIT - English

SOURCE : https://zenit.org/2018/05/27/africa-pope-notes-new-blessed-leonella-sgorbati/

Sister Leonella Sgorbati (1940 - 2006)

Missionary in Kenya and Somalia, for thirty years she engaged in the training of professional nurses

Rosa Maria Sgorbati was born on 9 December 1940 in Rezzanello di Gazzola, a small village in the outskirts of Piacenza, where she spent her childhood and teenage years.

In 1950, she moved with her family to Sesto San Giovanni and she joined the Azione Cattolica, sharing its ideals and commitment. In 1963, she entered the order of the Missionary Sisters of the Consolata, where she took the perpetual vows in 1972. In the meanwhile, Sister Leonella obtained her diploma in Nursing Science, and in 1985 she became the most important tutor of the nursing school of the Nabuk Hospital of Meru, in Kenya, where she had been moved. While attending the duty, she offered youths a full training that granted them not only professionalism but also life principles and Christian values.

In 1993, she was elected Superior of her fellow sisters of the Consolata in Kenya, a duty she attended for 6 years. In the meanwhile, the SOS, Kinderdorf International, an institution that works in favour of children in difficult situations, demanded the Institute to send one of the sisters to open a school for nurses in Somalia. Sister Leonella made herself available and arrived in the land now exhausted by 10 years of war and fundamentalism. The first nurses trained by her got their diplomas in 2006, certified by the World Health Organization, as Somalia had lacked a government since 1991.

As Sister Leonella wished to train other tutors for the nursing school, she went back to Kenya, but she met with major difficulties in going back to Mogadishu, because of the new rules imposed by the Islamic Court that controlled the city and its hinterland. Eventually, on 13 September 2006, sister Leonella managed to return to the capital, but after four days only she was shot dead together with her bodyguard outside the children’s hospital. The two murderers were hidden in a taxi from which they fired several gunshots at her back. The cause of beatification for sister Leonella Sgorbati was opened on 3 August 2013 and closed in 2018. The ceremony of beatification took place in Piacenza on 26 May 2018.

Reported by Paola Focherini

SOURCE : https://en.gariwo.net/righteous/resistance-against-fundamentalism/sister-leonella-sgorbati-19838.html

Rosa Maria Sgorbati was born in 1940 in Italy near Milan. From the time she was young, she wanted to be a missionary. After college, she joined the Consolata Mission Sisters and took the name Leonella.  She studied nursing in England and then was offered the opportunity to work in Kenya. For thirteen years, she served and worked in Hospitals in Africa. She went on to start nursing schools where she would teach local people to care for the sick. She oversaw the Registered Nursing school recognized internationally in Africa. She is learning many of the languages of the people so that she could teach them to care for others. Many of the areas and countries she worked in Africa had much political and religious turmoil and unrest. In 2006, she had just finished teaching a nursing class at a local children’s hospital when she was shot and killed. Her final words were “I forgive; I forgive; I forgive” It is believed that her death was motivated by an extremist local religious leader who was seeking to kill all Christians. Sister Leonella had no illusions about the danger of her work. She once said “I know there is a bullet with my name on it. I don’t know when it will arrive, but as long as it does not arrive, I will stay in Somalia.”  She said there was no problem of working with people of other culture and religion if there is respect for each other, for where there is fear, there is no love,” Leonella once said, ‘I cannot be afraid and at the same time love. I choose to love.” Pope Francis declared her blessed and a martyr killed for her faith in 2018.

SOURCE : https://challengeyouthministry.com/saint-of-the-month-blessed-leonella-sgorbati/

I Forgive, I Forgive, I Forgive: The Life and Legacy of Sister Leonella Sgorbati

09/31/2023 Washington D.C. (International Christian Concern) – In the 1970s, Sister Leonella Sgorbati of Italy first stepped foot in Africa, where she would spend the next several decades until her untimely death in 2006. She lived in Kenya for many years, working as a midwife and serving as the head of the Consolata Nursing School. Sgorbati also helped create the Chemichemi Institute, an academic institution for women to access an education and spiritual support.

Eventually, Sgorbati crossed the northern border into Somalia. Despite the terrorism that ran rampant in the nation, Sgorbati held hope for the next generation. She helped create a nursing school in the capital city of Mogadishu, to expand the region’s healthcare offerings, but also provide opportunities to young adults who may otherwise be seduced by al-Shabaab recruiters.

Sister Joan Agnes Matimu, the current regional superior of the Consolata Missionary Sisters, recalled, “We deeply believed that if we gave a chance to the young people, something different, they would lay down their weapons. Sister Leonella believed deeply in that. She said, ‘I know I am taking risks. I know I could be risking my own life, but I will do it for love.’ “

While she worked with people from a variety of backgrounds in Somalia, Sgorbati chose to bridge the differences they faced. Matimu recalled, “She said there was no problem of working with people of other culture and religion as long as there is respect for each other, for where there is fear, there is no love.”

As the years went by, the threats to Sgorbati grew increasingly palpable. In 2006, Pope Benedict XVI delivered a speech in Germany, referencing a Christian emperor’s criticism of Islam. His remarks sparked a new wave of anti-Christian sentiment throughout the Muslim world, including in Somalia.

Even though Sgorbati kept her faith largely private in the workplace, according to Matimu, the local extremists likely thought Sgorbati was attempting to convert students at the nursing school.

Yet, Sgorbati persisted in her work despite the threats. Acknowledging the risks of her ministry, Sgorbati said in a March 2006 interview, “I know there is a bullet with my name on it. I don’t know when it will arrive, but as long as it does not arrive, I will stay [in Somalia].”

Only a few months later, Sgorbati’s words became reality. On September 17, 2006, gunmen shot at Sgorbati and her bodyguard as they exited the nursing school, striking them both several times. Both succumbed to their injuries.

To the very end, Sgorbati clung to her faith, choosing love over fear. According to a group of sisters who witnessed her death, Sgorbati’s echoing last words were: “I forgive, I forgive, I forgive.”

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SOURCE : https://www.persecution.org/2023/09/28/i-forgive-i-forgive-i-forgive-the-life-and-legacy-of-sister-leonella-sgorbati/



Beata Leonella (Rosa) Sgorbati Vergine e martire

Festa: 17 settembre

Gazzola, Piacenza, 9 dicembre 1940 – Mogadiscio, Somalia, 17 settembre 2006

Rosa Sgorbati nacque a Gazzola, vicino Piacenza, il 9 dicembre 1940. A dieci anni si trasferì con la famiglia a Sesto San Giovanni, in provincia di Milano. Allieva delle Suore Preziosine di Monza, sentì di essere chiamata da Dio a diventare religiosa e missionaria. Tuttavia, dovette attendere il compimento dei vent’anni per entrare tra le suore Missionarie della Consolata. Professò i voti tre anni dopo, assumendo il nome di suor Leonella; poi partì per il Kenya, dove operò soprattutto come ostetrica. Nel 2001 fu trasferita in Somalia, segnata dalla guerra civile. A Mogadiscio fondò un centro per la preparazione di infermieri e ostetriche somali. Il 17 settembre 2006, verso mezzogiorno, suor Leonella tornava a casa dopo le lezioni in ospedale. Sette colpi di arma da fuoco la raggiunsero, ferendola gravemente; per difenderla morì Mohamed Mahmud, l’uomo musulmano che le faceva da accompagnatore. Fu portata in ospedale e spirò dicendo: «Perdono, perdono, perdono». È stata beatificata il 26 maggio 2018, nella cattedrale di Piacenza, sotto il pontificato di papa Francesco. La sua memoria liturgica è stata fissata al 17 settembre, giorno esatto della sua nascita al Cielo. I suoi resti mortali sono venerati presso la cappella del Flora Hostel di Nairobi.

Il perdono è come il coraggio: se non ce l’hai dentro non lo puoi improvvisare. Perché a perdonare, come a superare le paure, si impara giorno per giorno. Ne sa qualcosa suor Leonella Sgorbati, che, proprio per aver esercitato un perdono eroico, è stata beatificata il 26 maggio 2018.

Nasce a Gazzola, nel piacentino, nel 1940 e a 16 anni confida a mamma di voler andare missionaria. «Ne riparleremo quando avrai 20 anni», commenta mamma; ma la ragazza non cambia idea. Entrata nelle Missionarie della Consolata, fa il noviziato a Sanfrè (in provincia di Cuneo), poi va in Inghilterra a studiare da infermiera e solo nel 1970 realizza il suo sogno volando in Kenya.

Come ostetrica sembra abbia fatto nascere 4000 bambini; ma questi continuano a nascere nel suo nome anche ora che lei non c‘è più, perché ha trovato il tempo di far nascere molte scuole per infermiere ed ostetriche.

«Dovremmo avere per voto di servire la Missione anche a costo della vita. Dovremmo essere contente di morire sulla breccia...», diceva il fondatore dei Missionari e delle Missionarie della Consolata, il beato Giuseppe Allamano. Lei, che lo ama molto e che ne studia la spiritualità per incarnarla nella propria vita, scrive: «Io spero che un giorno il Signore nella sua bontà mi aiuterà a darGli tutto o... se lo prenderà... Perché Lui sa che questo io realmente voglio».

Questo suo “dare tutto” passa attraverso il suo “amare tanto”, si concretizza nell’ “amare tutti” e si traduce nel “perdonare sempre”, anche attraverso le fragilità di ogni giorno. Lo testimonia oggi una consorella tanzaniana, da lei educata al perdono nel momento tragico della morte violenta del proprio fratello: «Sei tu che devi cominciare a fare questo gesto di perdono, non aspettare che tuo fratello si scusi», le dice, facendo chiaramente intendere che in questo si sta esercitando, lei per prima, da tanto tempo.

A casa sua e in tutte le missioni in cui passa, sono pronti a giurare che il suo biglietto da visita è il sorriso. Se le chiedono: «Perché sorridi anche a chi non conosci?», invariabilmente risponde: «Perché così chi mi guarda sorriderà a sua volta. E sarà un po’ più felice».

Dal 2001 inizia a fare la “pendolare” tra il Kenya e la Somalia dove la sua presenza è stata richiesta dai Superiori, per iniziare anche qui una scuola per infermieri. Trova un paese dilaniato da 10 anni di guerra civile, segnato da anarchia, carestia, morti senza numero, campi profughi, banditismo ed in cui, di conseguenza, si è radicato un fondamentalismo religioso che considera i missionari cattolici, specie se bianchi, obiettivo privilegiato.

Suor Leonella sa che per lei e le consorelle è pericoloso anche solo attraversare la strada, e ne ha paura, com’è normale: «C’è una pallottola con scritto sopra il mio nome e solo Dio sa quando arriverà», ma con la forza della fede aggiunge sempre: «La mia vita l’ho donata al Signore e Lui può fare di me ciò che vuole». Il vescovo di Gibuti è solito dire che il cuore di suor Leonella è più grande del suo fisico, pur imponente e “rotondetto”.

E proprio questo grande cuore viene spaccato il 17 settembre 2006 da una pallottola, sparata a distanza ravvicinata, da due uomini che l’attendono mentre rientra a casa dall’ospedale, che si trova dirimpetto. Tra lei e le pallottole omicide cerca di frapporsi Mohamed Mahmud, un musulmano, padre di quattro figli, che la sta scortando in quel brevissimo tragitto. Anch’egli viene ucciso e il sangue del musulmano si mescola in un’unica pozza con quello della missionaria cattolica.

«Cristiani e musulmani che cercano di condividere la vita devono mettere in conto la possibilità di unire il proprio sangue nel martirio», scrivono in quei giorni. Difatti, non si tratta di una semplice coincidenza: «Per me la morte di una italiana e di un somalo, di una cristiana e di un musulmano, di una donna e di un uomo, ci dice che è possibile vivere insieme, visto che è possibile morire insieme! Per questo il martirio di suor Leonella è un segno di speranza», dice il vescovo.

All’ospedale fanno di tutto per salvarla, i somali vanno a gara per donarle il loro sangue, esattamente come lei aveva fatto per loro, puntualmente, ogni tre mesi, come donatrice di sangue. Prima che si spenga come una candela, la consorella che le tiene la mano la sente sussurrare distintamente: «Perdono, perdono, perdono». Sono le sue ultime parole, la sua firma sopra il proprio martirio. Ora «Il cielo è senza stelle» dicono i somali quando sanno della sua morte; per noi, invece, c’è una stella in più nella costellazione dei martiri ufficialmente riconosciuti.

Autore: Gianpiero Pettiti

Nascita e famiglia

Nacque alle 5 del mattino del 9 dicembre 1940 a Rezza¬nello di Gazzola, in provincia e diocesi di Piacenza. Era l’ultima dei tre figli di Carlo Sgorbati, contadino, e Giovannina Vigilini detta Teresa, casalinga. Fu battezzata lo stesso giorno della nascita nella parrocchia di San Savino a Rezzanello: le vennero imposti i nomi di Rosa Maria, ma all’anagrafe civile aveva il solo nome di Rosa.

Nella sua numerosa famiglia, composta da ventuno persone compresi i vari parenti, Rosetta, come la chiamavano tutti, ebbe esempi di fede, soprattutto dalla madre: lei, dopo il lavoro nei campi, si fermava spesso in chiesa per portare fiori alla Madonna o per una visita al Santissimo Sacramento. Il padre, poi, le aveva insegnato a pregare tenendola tra le sue braccia.

Serena, a volte irrequieta, incline alla carità

Era una bambina serena, anche se ogni tanto si mostrava irrequieta, tanto che sua madre, un giorno, si trovò a esclamare: «Chissà quando sarà grande quanto mi farà tribolare!». Nei giochi con i compagni mostrava un’attitudine al comando, ma non in maniera superba. Frequentò l’asilo infantile e le scuole elementari presso le suore Orsoline di Maria Immacolata, che avevano aperto una loro casa nell’antico castello di Rezzanello.

Non è stato possibile risalire alla data della Prima Comunione di Rosetta: verosimilmente, secondo l’uso dell’epoca, l’ha ricevuta tra i dieci e gli undici anni. Si preparò invece alla Cresima nella scuola delle Orsoline di Maria Immacolata: il sacramento le fu amministrato il 26 maggio 1947 nella chiesa parrocchiale di Santa Maria Assunta di Aguzzano, da monsignor Ersilio Menzani, vescovo di Piacenza.
Rosetta aveva anche imparato a stare attenta ai bisogni del prossimo. Quando aveva il permesso di andare con la mamma al mercato a Gazzola, visitava una donna, Marietta, e i suoi figli. Vedendo che soffriva il freddo, decise di comprare una sciarpa per lei, tenendo da parte i soldi che le davano i genitori per le sue piccole spese.

Il trasloco a Sesto San Giovanni

Per garantire un miglioramento economico alla famiglia, suo padre decise di avviare una rivendita all’ingrosso di frutta e verdura a Sesto San Giovanni, in provincia e diocesi di Milano. Tutta la famiglia lo seguì il 9 ottobre 1950.

Rosetta soffrì molto per il distacco dai luoghi dov’era cresciuta. Anzi, tentò la fuga nascondendosi su un camion, ma la lontananza dalla famiglia durò un anno. Nel nuovo ambiente non si trovava a suo agio, anche perché qualcuno la rimproverava dicendole: «Sei tutta da rifare!». La sofferenza si fece più forte il 16 luglio 1951, giorno in cui, a 61 anni, morì suo padre Carlo.

In collegio, la scoperta del Vangelo

Poco tempo dopo, Rosetta venne a sapere che avrebbe frequentato le scuole medie in collegio. Le venne spontaneo domandarsi: «Sono così malvagia senza nemmeno saperlo?». Venne quindi inserita nel collegio delle Suore del Preziosissimo Sangue di Monza, dette Preziosine, nella stessa città di Monza.

Anche la vita in collegio le risultava pesante. Tuttavia, una delle religiose, suor Adriana Sala, un giorno le si avvicinò e le porse un piccolo libro: era il Vangelo. Da allora, Rosetta cominciò a leggere e meditare spesso la Parola di Dio e a trascorrere molto tempo nella cappella del collegio.

«Abitata» da Dio: la vocazione

Nell’aprile 1952, proprio mentre pregava in cappella, Rosetta ebbe un’esperienza speciale. In seguito, nel suo Diario, la raccontò così: «… mi sono sentita ABITATA in quel lontano giorno… e tu mi hai tenuta in te, mio Signore, oppure sei rimasto tu in me…. Mai più sola…ABITATA…». La decisione fu netta: «Sarei andata Suora».

Terminati gli studi col conseguimento del diploma commerciale, Rosetta tornò a casa. I suoi parenti si stupirono del cambiamento che era passato in lei e, ancora di più, si meravigliarono quando manifestò la sua vocazione. La madre, perciò, le impose di attendere quando avrebbe compiuto vent’anni.

Partecipando alla vita della parrocchia di San Giuseppe a Sesto San Giovanni e frequentando l’oratorio, Rosetta tentò di superare quella momentanea delusione. S’iscrisse anche all’Azione Cattolica e iniziò a visitare i malati tutti i mercoledì. Riuscì poi a farsi delle amiche: Giuseppina, la migliore, la sostenne anche nella lotta per la vocazione, che intanto aveva preso un indirizzo preciso, quello missionario.

Tra le Missionarie della Consolata, diventa suor Leonella

In oratorio aveva infatti sentito parlare delle Missionarie della Consolata, congregazione femminile fondata dal canonico Giuseppe Allamano (beatificato nel 1990) dopo l’omonima congregazione maschile. Così, arrivata a vent’anni, si ripresentò alla madre e dichiarò: «Adesso ho vent’anni e non ho cambiato idea».

Così, il 5 maggio 1963, Rosetta si presentò alla casa di Sanfré delle Missionarie della Consolata; quindici giorni dopo, iniziò il postulandato. Nei sei mesi successivi mostrò tutte le sue doti migliori: la disponibilità a ogni tipo di servizio, l’allegria con cui lo compiva e il sorriso che la rendeva familiare a tutte le consorelle. Nel novembre 1963, finito il postulandato, celebrò la vestizione religiosa: ricevendo l’abito, Rosa cambiò nome in suor Leonella.

Iniziò il noviziato il 21 novembre 1963, nella casa generalizia di Nepi. Sotto la guida della maestra delle novizie, suor Paolina Emiliani, imparò a essere ancora più fedele al progetto missionario voluto dall’Allamano, attingendo dai suoi scritti e dalla testimonianza delle altre suore. Il 22 novembre 1965 emise la prima professione religiosa.

In Inghilterra per diventare infermiera

Suor Leonella fu quindi inviata in Inghilterra, allo scopo di frequentare la scuola per infermiere. L’impatto con la sofferenza fisica di tanti malati e con la morte la portò a confidarsi con la superiora generale: «O si crede in Dio e allora non si può fare altro che amarlo amarlo amarlo... o non si crede e allora esiste solo la disperazione! Sono estremista? Non lo so, ma non vedo altra strada all’infuori di queste due: o Dio o il buio del nulla...».

La scuola di Midwifery (Ostetricia) era distante cinquanta chilometri dalla casa delle Missionarie: di conseguenza, tornare per suor Leonella era sempre una gioia. Una sera si presentò alla ricreazione comunitaria indossando un paio di baffi di plastica: «Ogni suora li indosserà e inizierà a parlare; poi li passerà alla vicina di destra e via così fino a chiudere il cerchio». Quel sistema fu utile perché ogni suora riuscisse a parlare di sé alle altre; non oltrepassarono neanche i limiti orari della ricreazione.

Studiando come funzionava il corpo umano, riusciva a trovare il modo di coniugare la competenza medica e la fede: «Ma io credo, credo e ripeto al Signore la mia volontà di fede, il mio desiderio di luce, luce, luce! Madre come è bella la fede! Con la fede tutto è più facile!», scrisse ancora alla superiora generale.

Nel 1969 conseguì il diploma di State Enrolled Nurse (Infermiera di Stato) e nel 1970 concluse la prima parte del corso di Midwifery. Il 19 novembre 1972 emise i voti perpetui, consacrandosi per sempre all’apostolato missionario. In quell’occasione, annotò sul suo Diario: «O Signore, che la mia vita sia una risposta».

In Kenya

Già da due anni, però, suor Leonella era stata destinata alla missione in Kenya. Più precisamente, a Nkubu, nella regione del Meru, nel cui ospedale e nell’annessa scuola per infermiere erano in servizio le Missionarie della Consolata.

Suor Leonella era impegnata specialmente nel reparto maternità e seguiva un nutrito gruppo di allieve ostetriche. In seguito divenne direttrice della scuola per infermieri, ai quali insegnava non solo le competenze tecniche necessarie agli operatori sanitari, ma anche a diventare capaci di accogliere il malato con comprensione e amore.

Profondamente convinta della bellezza della vocazione missionaria, era attenta a cogliere i segni della possibile vocazione di qualche ragazza. Era capace di pregare per una settimana intera, pur di ottenere da Dio la consacrazione di colei sulla quale aveva posato lo sguardo.

Superiora regionale

Nel VII Capitolo Generale delle Missionarie della Consolata, svolto nel 1993, suor Leonella portò la sua ventennale esperienza, insieme alle istanze delle comunità del Kenya. Subito dopo, le consorelle la elessero superiora regionale.

Scrisse in una delle sue lettere circolari: «Noi, sia individualmente che come comunità dobbiamo renderci disponibili al processo dell’Incarnazione del Figlio in noi per poter essere la Consolazione del Padre. Cosa significa questo, in pratica? Significa accogliere che il Figlio sia libero in ciascuna di noi, in me, libero di perdonare attraverso la mia persona a chi mi reca offesa, libero di spezzare il pane della bontà, della comprensione nella mia comunità, libero di farmi percorrere l’itinerario che il Padre ha fatto fare a Lui, con le scelte che il Padre indica. Libero di farmi percorrere il cammino della pazienza, della mansuetudine, dell’umiltà che passa attraverso l’umiliazione … Libero di poter dire attraverso di me - lo Spirito del Signore è su di me … mi ha consacrato e mi manda a portare la buona notizia ai poveri, la libertà ai prigionieri … ad annunciare l’anno della consolazione, a ricostruire le antiche rovine…  Libero di amare attraverso di me con l’Amore più grande, l’Amore che va fino alla fine, che è più forte dell’odio e dell’inferno … nella verità, nella pratica di ogni giorno e di ogni momento».

«Solo per Dio»

Terminato il mandato, suor Leonella entrò a far parte dell’equipe dei sabbatici, ossia di occuparsi delle Missionarie che avevano bisogno di qualche tempo di riposo. Dal 2000 al 2005 riservò le sue attenzioni alle consorelle di passaggio, prestandosi per tanti servizi anche minimi.

Il suo carattere aveva perso le asperità di un tempo: da testarda anche di fronte a difficoltà insormontabili, si era fatta più umile e paziente. Aveva un solo cruccio: «Vorrei poter dire che quel poco che ho fatto, l’ho fatto solo per Dio».

In Somalia

Nel novembre 2001, suor Leonella fu destinata alla piccola comunità che le Missionarie della Consolata avevano in Somalia. Avrebbe dovuto fondare una scuola per infermieri a Mogadiscio, come quella di cui si era occupata in Kenya, in collaborazione con la onlus SOS Villaggi dei Bambini.

Il compito non era facile: anzitutto, doveva dimostrare che le nozioni scientifiche da lei impartite non andavano contro i principi del Corano. In seconda battuta, doveva mettere in chiaro che non intendeva obbligare gli allievi a convertirsi, non facendo quindi opera di proselitismo.

La piccola comunità non aveva un cappellano, neanche saltuario, anzi, era l’unica presenza cristiana sul luogo. La presenza di Gesù nell’Eucaristia era comunque assicurata, sebbene le suore la conservassero in un mobile nascosto in un angolo del corridoio della loro casa: era l’unico Tabernacolo in tutta la Somalia.

Una sosta alla luce dell’Eucaristia

Nel 2006, suor Leonella tornò in Italia per un breve periodo. Si trattava del cosiddetto Mese Allamaniano, un percorso di preghiera e riflessione personale per le singole Missionarie, centrato sulla meditazione della Parola di Dio e degli scritti del fondatore. Presenta anche tempi più distesi per la contemplazione e per l’adorazione dell’Eucaristia.

Suor Leonella ha lasciato traccia, nel suo Diario, di quanto il Signore aveva da dirle per quel preciso momento della sua vita. Meditando sul capitolo 6 del Vangelo di Giovanni, annotava con stupore: «Se il mio corpo e il Suo sono una cosa sola, se il Suo sangue e il mio sono una cosa sola, allora è possibile essere sempre in Lui dono d’amore, dono di Lui, per tutti. Sempre, in ogni momento! Allora è possibile testimoniare, sempre che Lui c’è e ci ama».

In occasione di una visita al Santuario della Consolata, che l’Allamano aveva contribuito a restaurare e arricchire, si affidò completamente alla Madonna. Si sentiva chiamata, come suggeriva il brano di Vangelo del giorno, a morire per dare frutto.

Il rischio del martirio

Nel periodo in cui fu superiora regionale, suor Leonella rimase molto colpita dalla storia dei sette monaci trappisti uccisi in Algeria, a Tibhirine, nel 1996: consegnò una copia del primo libro uscito su di loro ad ogni comunità della regione. «Mi ritorna in mente la frase di “Più forti dell’odio”», scrisse, «“il martirio non può essere visto come una impresa eroica, come un gesto di persone valorose, ma come il naturale evolversi di una vita donata”».

Il rischio in Somalia era palese, tanto più che continuavano le minacce contro le suore e il loro operato nell’ospedale, specie sulla stampa locale. Riferendosi allo scampato pericolo di una consorella, suor Marzia Feurra, che l’aveva lasciata molto scossa, suor Leonella cercò di sdrammatizzare: «Chissà se un giorno non ci sarà una pallottolina anche per me da parte dei miei amici fondamentalisti», aggiungendo però: «Sono nelle mani di Dio disposta a tutto».

I sospetti degli integralisti

Il giorno della consegna dei diplomi ai neo-infermieri, dieci ragazzi e dieci ragazze, suor Leonella preparò una grande festa. Per rendere ancora più solenne l’occasione, fece loro indossare la toga tipica dei neolaureati. Quell’evento, trasmesso anche in televisione, condusse gli integralisti a pensare che la suora avesse convertito i giovani, facendoli già vestire da preti.

Circa un mese dopo, suor Leonella si accorse che un uomo sospetto si aggirava nei pressi della scuola: lui la fissò, ma non le disse nulla. Il 12 settembre 2006, poi, papa Benedetto XVI aveva citato in un discorso, a Ratisbona, una frase dell’imperatore Manuele II Paleologo, particolarmente feroce contro l’Islam. Quell’espressione aveva suscitato reazioni molto violente in tutto il mondo musulmano. A quella notizia, suor Leonella invitò le altre suore a pregare e a offrire molto per il Papa e per la Chiesa.

La morte

Domenica 17 settembre 2006 era un giorno lavorativo. Alle 12.30 suor Leonella, uscita dalla scuola infermieri, fu affiancata da Mohamed Mahamud, la sua guardia del corpo (le suore erano accompagnate anche solo per tragitti brevissimi) e fece per attraversare la strada che separava la scuola dal Villaggio SOS, dove abitava.

Dopo pochi passi, si sentì uno sparo: la suora cadde a terra. Cercò di rialzarsi, ma altri proiettili l’abbatterono definitivamente. Alcune persone accorsero per portarla in ospedale. Al vedere che cercavano d’inseguire l’aggressore, la religiosa li fermò: «Lasciatelo andare, è un poveretto». Anche la sua guardia del corpo fu ferita mortalmente.

Suor Marzia e un’altra suora, Gianna Irene Peano, avevano sentito gli spari e si erano subito preoccupate. Appena seppero che suor Leonella era ferita, corsero da lei in ospedale. Gli studenti fecero a gara per donarle il proprio sangue, mentre i medici cercavano in ogni modo di curarla.

Secondo la testimonianza di suor Gianna Irene, il suo volto era in pace, ma era come se lei volesse dire ancora qualcosa. Con tutto il fiato che le restava, mormorò: «Perdono, perdono, perdono».  Quando il chirurgo arrivò, poté solo costatare il suo decesso: erano le 13.45. Suor Leonella aveva sessantasei anni, trentasei dei quali vissuti per la missione in Africa.

Il cadavere di suor Leonella fu portato a Nairobi, dove, il 21 settembre, si svolsero i suoi funerali. Erano presenti le autorità civili, i Missionari e le Missionarie della Consolata e gli allievi della scuola infermieri, attorniati da una folla considerevole.

Nell’omelia, monsignor Giorgio Bertin, attuale vescovo di Gibuti, dichiarò: «Lei era convinta che una nuova Somalia, guarita dal flagello della guerra civile è possibile. […] La sua vita, il suo sorriso e la sua innocenza ci dicono che un mondo nuovo è possibile, una nuova Somalia è possibile. Lei fu ispirata dalla convinzione che il nuovo mondo che Gesù è venuto ad annunciare è già cominciato qui sulla Terra. E non è una coincidenza che morì insieme a un uomo musulmano. […] Vivere insieme, nonostante le differenze, richiede la conversione del cuore, speranza, determinazione e perseveranza».

Fama di martirio e avvio della causa

All’Angelus di domenica 24 settembre, papa Benedetto XVI ricordò suor Leonella con queste parole: «Questa Suora, che serviva i poveri e i piccoli in Somalia, è morta pronunciando la parola “Perdono”: ecco la più autentica testimonianza cristiana, segno pacifico di contraddizione che dimostra la vittoria dell’amore sull’odio e sul male».

A fronte delle numerose attestazioni che confermavano la fama di martirio di suor Leonella, nel 2011 il Capitolo Generale delle Missionarie della Consolata ha chiesto al Governo Generale degli istituti missionari fondati dall’Allamano di poter iniziare le fasi preliminari per la causa di beatificazione e canonizzazione.

Il 25 settembre 2012, nella cappella della casa di Nepi, monsignor Bertin ha accolto il Supplice Libello, ossia il documento con cui si richiedeva l’avvio formale della causa. Dal settembre 2012 al settembre 2013 è stato preparato il necessario per costituire il Tribunale Ecclesiastico in vista del processo diocesano.

La causa di beatificazione

La Santa Sede ha rilasciato il nulla osta per l’avvio della causa nel 2013. Il processo diocesano è quindi iniziato a Gibuti, sede della diocesi di Gibuti e Mogadiscio, il 31 agosto 2013; si è concluso il 15 gennaio 2014. Gli atti del processo sono stati convalidati il 19 settembre 2014.

La “Positio super martyrio”, consegnata il 7 aprile 2016, è stata esaminata dai consultori teologi e dai cardinali e dai vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi, rispettivamente il 6 aprile 2017 e il 17 ottobre dello stesso anno.

Intanto, il 30 settembre 2017, i resti mortali di suor Leonella, sepolti presso il cimitero di Nairobi in Kenya, sono stati sottoposti alla ricognizione canonica. Nel dicembre successivo sono stati collocati nella cappella del Flora Hostel di Nairobi.

L’8 novembre 2017, ricevendo in udienza il cardinal Angelo Amato, Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, papa Francesco ha autorizzato la promulgazione del decreto con cui suor Leonella veniva ufficialmente riconosciuta come martire. La sua beatificazione è stata celebrata il 26 maggio 2018, nella cattedrale di Piacenza. A presiedere il rito, come inviato del Santo Padre, il cardinal Amato.
La sua memoria liturgica è stata fissata al 17 settembre, giorno esatto della sua nascita al Cielo, per le diocesi di Nairobi (dov’è morta) e Piacenza (dov’è nata), oltre che per gli Istituti dei Missionari della Consolata e delle Suore Missionarie della Consolata.

Autore: Emilia Flocchini

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/95542

Leonella Sgorbati (al secolo: Rosa)

(1940 - 2006)

Beatificazione:

- 26 maggio 2018

- Papa  Francesco

 Celebrazione

Ricorrenza:

- 17 settembre

Il martirio di suor Leonella

Vergine, suora professa dell’Istituto delle Suore Missionarie della Consolata, martire: uccisa in odium fidei dagli estremisti islamici della Somalia il 17 settembre 2006; spese la sua vita per il Vangelo e al servizio dei più poveri

“Non è difficile lavorare quando si cerca di volersi bene e anche l’Islam vero è così: Dio ama tutte le sue creature”

Leonella Sgorbati (al secolo: Rosa) nacque a Gazzola, vicino Piacenza, il 9 dicembre 1940. Nella scuola elementare del paese, gestita dalle Orsoline di Maria Immacolata, la piccola viene educata da Madre Soteride Quadrelli, che le sarà d’ispirazione quando diventerà anche lei Madre superiora.

Al momento di vestire l’abito, però, sceglie le Missionarie della Consolata, di cui incarna perfettamente il carisma: non solo studia da infermiera per svolgere il suo apostolato missionario in Kenya, ma per lei la Consolazione era qualcosa di più del semplice significato che il dizionario dà a questa parola, era portare la Parola del Signore, unico vero balsamo per i cuori feriti. La sua vita, quindi, era un dono totale, proprio come aveva indicato il fondatore: “Un missionario deve sempre essere disposto al martirio, altrimenti non è un buon missionario”.

“Non è difficile lavorare quando si cerca di volersi bene e anche l’Islam vero è così: Dio ama tutte le sue creature”. Queste le parole di suor Leonella in un’intervista rilasciata quando si trasferì in Somalia. Lì, però, non era come in Kenya: trovò un Paese devastato da 10 anni di guerra civile e infestato dall’estremismo religioso. Iniziò a formare infermieri, ma era necessario far capire che quegli insegnamenti non erano contro il Corano: i fondamentalisti erano sospettosi e l’evangelizzazione proibita, suor Leonella seminava durante le sue lezioni, ma in maniera discreta.

Era una missione vissuta nel silenzio e nel servizio: il Tabernacolo con Gesù Eucaristia nella casa delle suore era l’unico di tutto lo Stato, ma nonostante le accortezze, tutte le religiose, una dopo l’altra, vennero più volte minacciate, quando fu proposto loro il trasferimento, però, tutte e quattro le componenti della minuscola comunità accettarono il rischio di rimanere.

“C’è una pallottola con su scritto il mio nome, ma solo Dio sa quando arriverà”. Questo suor Leonella confidò un giorno a una consorella e purtroppo il suo presagio si compì. Era domenica il 17 settembre 2006: verso mezzogiorno la religiosa, terminate le lezioni alle allieve infermiere, stava tornando a casa accompagnata dalla guardia del corpo, un islamico armato. Una pallottola la raggiunse alla schiena e a nulla valse il tentativo del suo protettore di farle scudo col suo corpo: venne colpito e anche lui morirà.

Portata in ospedale ebbe appena la forza di pronunciare tre volte la parola “Perdono” all’indirizzo dei suoi aggressori prima di spegnersi “come una candelina che aveva finito la sua cera, perché anche lei aveva donato tutto”, è la testimonianza di una delle suore che le tenne la mano fino alla fine.

Però quella parola, così forte, ripetuta tre volte, fu moltiplicatore della grazia della conversione per molti che l’avevano conosciuta. “L’assassinio di suor Leonella rivela il veleno che si nasconde nel cuore di individui accecati dall’odio – aggiunge il cardinale Amato – il martire cristiano non è un fanatico distruttore, ma un difensore eroico della vita e un messaggero di fraternità, di carità e di perdono”.

“Dare tutto”, “amare tanto”, “amare tutti” e “perdonare sempre”. Questi gli impegni di vita di suor Leonella Sgorbati per combattere le proprie debolezze quotidiane. Propositi in apparenza piccoli, ma in realtà difficilissimi da non tradire mai. Come quello di sorridere, in ogni circostanza, anche a chi non si conosce, per ricevere un sorriso a propria volta e rendere l’altro un pochino più felice. Sono tanti e dolcissimi i ricordi che le consorelle conservano di questa donna innamorata di Dio Padre, di Gesù Eucaristico e di Maria, donna dello Spirito; donna di fede viva dalla quale ha sempre fatto guidare i propri passi e le proprie scelte; donna di speranza, sempre gioiosa, coraggiosa, rispettosa, tanto da guadagnarsi i nomignoli di “gigante” e “terremoto”.

Donna di grande carità, capace di dare se stessa per il bene degli altri fino all’estremo sacrificio; donna di obbedienza e disponibilità; donna che da Maria ha cercato di imparare l’umiltà della dedizione e del silenzio, come sottolinea il cardinale Angelo Amato: “Suor Leonella ha vissuto in pieno la passione per Cristo con cuore di discepola, in ricerca di Dio e della sua volontà, distaccata da tutto e interamente disponibile all’obbedienza”.  

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/leonella-sgorbati.html

il martirio

Suor Leonella era rimasta molto colpita dalla storia dei trappisti martiri in Algeria che vennero uccisi dagli estremisti islamici, tanto che consegnava la loro biografia a tutte le comunità della regione: “Il martirio fa parte della nostra vita quotidiana, qui, in comunità; il martirio di sangue solo se Dio ce lo chiederà…”, diceva. Ed era effettivamente un martirio silenzioso, quello che le suore vivevano in Somalia per rendere presente l’amore di Dio tra i poveri di quella terra.

Dio a suor Leonella chiese qualcosa di più perché la sua morte potesse far fiorire i frutti di quanto aveva seminato in vita: “Il martire cristiano al rancore risponde con l’amore – chiosa il porporato – il martirio di suor Leonella diventa così seme di speranza sparso sulla terra dell’uomo, che porterà fiori e frutti di bene”.

Molto fu lo sdegno della popolazione somala a quell’assassinio, perché a Dio comunque non piace che sia uccisa una donna che gli è così vicina. Il segno più forte fu forse quello evidenziato da mons. Giorgio Bertin, vescovo di Gibuti: “Per me la morte di un’italiana e di un somalo, di una cristiana e di un musulmano, di una donna e di un uomo, ci dice che se si può morire insieme, allora è possibile anche vivere insieme”.

Le indagini delle autorità locali furono sbrigative e sommarie, finalizzate a far dimenticare quanto accaduto, ma solo nelle menti, non nei cuori dei somali che non la dimenticheranno mai: i suoi allievi sentirono di aver perso una madre, ma di avere una stella in più che brillava, per loro, nel cielo.

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/leonella-sgorbati.html

PAPA FRANCESCO

ANGELUS

Piazza San Pietro

Domenica, 27 maggio 2018

Cari fratelli e sorelle, buongiorno!

Oggi, domenica dopo Pentecoste, celebriamo la festa della Santissima Trinità. Una festa per contemplare e lodare il mistero del Dio di Gesù Cristo, che è Uno nella comunione di tre Persone: il Padre, il Figlio e lo Spirito Santo. Per celebrare con stupore sempre nuovo Dio-Amore, che ci offre gratuitamente la sua vita e ci chiede di diffonderla nel mondo.

Le Letture bibliche di oggi ci fanno capire come Dio non voglia tanto rivelarci che Lui esiste, quanto piuttosto che è il “Dio con noi”, vicino a noi, che ci ama, che cammina con noi, è interessato alla nostra storia personale e si prende cura di ognuno, a partire dai più piccoli e bisognosi. Egli «è Dio lassù nei cieli» ma anche «quaggiù sulla terra» (cfr Dt 4,39). Pertanto, noi non crediamo in una entità lontana, no! In un’entità indifferente, no! Ma, al contrario, nell’Amore che ha creato l’universo e ha generato un popolo, si è fatto carne, è morto e risorto per noi, e come Spirito Santo tutto trasforma e porta a pienezza.

San Paolo (cfr Rm 8,14-17), che in prima persona ha sperimentato questa trasformazione operata da Dio-Amore, ci comunica il suo desiderio di essere chiamato Padre, anzi “Papà” - Dio è “Papà nostro” -, con la totale confidenza di un bimbo che si abbandona nelle braccia di chi gli ha dato la vita. Lo Spirito Santo – ricorda ancora l’Apostolo – agendo in noi fa sì che Gesù Cristo non si riduca a un personaggio del passato, no, ma che lo sentiamo vicino, nostro contemporaneo, e sperimentiamo la gioia di essere figli amati da Dio. Infine, nel Vangelo, il Signore risorto promette di restare con noi per sempre. E proprio grazie a questa sua presenza e alla forza del suo Spirito possiamo realizzare con serenità la missione che Egli ci affida. Qual è la missione? Annunciare e testimoniare a tutti il suo Vangelo e così dilatare la comunione con Lui e la gioia che ne deriva. Dio, camminando con noi, ci riempie di gioia e la gioia è un po’ il primo linguaggio del cristiano.

Dunque, la festa della Santissima Trinità ci fa contemplare il mistero di Dio che incessantemente crea, redime e santifica, sempre con amore e per amore, e ad ogni creatura che lo accoglie dona di riflettere un raggio della sua bellezza, bontà e verità. Egli da sempre ha scelto di camminare con l’umanità e forma un popolo che sia benedizione per tutte le nazioni e per ogni persona, nessuna esclusa. Il cristiano non è una persona isolata, appartiene ad un popolo: questo popolo che forma Dio. Non si può essere cristiano senza tale appartenenza e comunione. Noi siamo popolo: il popolo di Dio. La Vergine Maria ci aiuti a compiere con gioia la missione di testimoniare al mondo, assetato di amore, che il senso della vita è proprio l’amore infinito, l’amore concreto del Padre, del Figlio e dello Spirito Santo.

Dopo l'Angelus

Cari fratelli e sorelle,

Ieri a Piacenza è stata proclamata Beata Leonella Sgorbati, suora Missionaria della Consolata, uccisa in odio alla fede a Mogadiscio (Somalia) nel 2006. La sua vita spesa per il Vangelo e al servizio dei poveri, come pure il suo martirio, rappresentano un pegno di speranza per l’Africa e per il mondo intero. Preghiamo insieme per l’Africa, perché ci sia la pace lì.

Ave Maria…

Nostra Signora dell’Africa, prega per noi.

Saluto tutti voi, cari romani e pellegrini: le famiglie, i gruppi parrocchiali, le associazioni. In particolare, saluto i fedeli di Porto Sant’Elpidio, Napoli, Bruzzano di Milano, Padova, il coro di Sappada e quello dei ragazzi di Vezza d’Alba. Avete cantato bene ieri a San Pietro voi, complimenti! Saluto i pellegrini polacchi e benedico i partecipanti al grande pellegrinaggio al Santuario mariano di Piekari Slaskie.

In occasione della “Giornata del Sollievo”, saluto quanti sono radunati al Policlinico “Gemelli” per promuovere la solidarietà con le persone affette da gravi malattie. Esorto tutti a riconoscere i bisogni anche spirituali delle persone malate e stare loro vicino con tenerezza.

E a tutti auguro una buona domenica. Per favore, non dimenticate di pregare per me. Buon pranzo e arrivederci!

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/leonella-sgorbati.html

Mártir Leonella Sgorbati

17 septiembre, 2022

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Sus últimas palabras fueron: “Perdono, perdono, perdono”

El 17 de septiembre celebramos la memoria de la beata Leonella Sgorbati, misionera de la Consolata, mártir del diálogo y del perdón. Sus últimas palabras fueron: “Perdono, perdono, perdono”.

Por Jaime C. Patias *

La enfermera italiana, hermana Leonella Sgorbati, MC, fue martirizada en Somalia en un domingo, 17 de septiembre de 2006, mientras cruzaba la calle después de dar clases en el hospital de Mogadiscio, donde trabajaba. La monja fue asesinada a tiros por dos extremistas islámicos. El musulmán Mahamud Mohammed Osman, su guarda-espaldas, también murió. Llevada al hospital, ella falleció. Sus últimas palabras fueron: “Perdono, perdono, perdono”. Son las mismas palabras de Jesús cuando perdonó a los que lo crucificaron: “Padre, perdónales porque no saben lo que hacen”. Sus restos mortales fueron enterrados en Nairobi, Kenia.

TESTIMONIO DEL DIÁLOGO Y EL PERDÓN

Durante la celebración de su beatificación el 26 de mayo de 2018, en la catedral de Piacenza (Italia), el cardenal Angelo Amato, SDB, declaró: “Hna. Leonella forma parte de una multitud de benefactores de la humanidad pobre y necesitada que fueron asesinados por odio a la fe cristiana”.

Reflexionando sobre las últimas palabras pronunciadas por el mártir, (“perdono, perdono, perdono”), el Cardenal dijo: “Estas palabras constituyen el carnet de identidad del mártir cristiano que no es un asesino, sino una víctima indefensa e inocente. El mártir cristiano recibe el mal por el bien, la muerte por la vida y al resentimiento responde con amor. Siguiendo las enseñanzas de Jesús, el mártir no se venga de la ofensa que ha recibido, sino que perdona, reza y hace el bien a los que le persiguen. El martirio de la Hna. Leonella, entonces, se convierte en un signo de esperanza difundido por la tierra de la humanidad que dará flor y fruto de bien. Frente a las oscuras fuerzas de la muerte, el mártir cristiano muestra el luminoso horizonte de la vida. El martirio de nuestra beata nos invita a dejar las armas y a transformarlas en instrumentos de trabajo y de paz”.

No son las armas ni los métodos basados en la prepotencia con expresiones de odio y venganza los que garantizan la paz. La paz duradera deseada por Dios para toda la humanidad nace del diálogo y el perdón. Con Leonella, el mundo debería aprender a reconciliarse y a perdonar.

MÁRTIRES DE TODOS LOS DÍAS

La mártir Leonella era una religiosa centrada en Cristo y una enfermera dedicada a cuidar y salvar vidas. Profundamente apasionada por su vocación, la vivió con alegría, sintiéndose realizada en su entrega total al Señor en la misión. Frente a la pandemia de Covid-19 que asola el mundo, hoy la mártir nos recuerda a tanta gente que generosamente da su vida para salvar otras vidas. Incluso sin derramar su sangre, son mártires de la vida cotidiana, mártires de la cotidianidad, en la vivencia del amor y de la caridad.

En el rezo del Ángelus, el 23 de junio de 2013, el Papa Francisco recordó que “los mártires son el mayor ejemplo de la pérdida de la vida por Cristo. En dos mil años son diversos los hombres y mujeres que han sacrificado sus vidas para permanecer fieles a Jesucristo y su Evangelio (…). Esta es nuestra Iglesia. Hoy tenemos más mártires que en los primeros siglos. ¡Mártires cotidianos, mártires de la cotidianidad!”

En la Iglesia, mientras haya martirio, es decir, fidelidad a Cristo, habrá credibilidad, profecía y esperanza. Lo que cuenta es la fidelidad a la misión recibida. Una vez que acepto el peligro, esta fidelidad es iluminada por la Cruz de Cristo. “Si el grano de trigo cae en tierra y no muere, queda solo, pero si muere, da mucho fruto (Jn 12,24).

Leonella fue fiel hasta el final. Lavó sus vestidos en la Sangre del Cordero (Cf. Ap 22:14). Que ella interceda por nosotros y por toda la humanidad.

BIOGRAFÍA

Con el nombre de Rosa María, la beata Leonella nació en Gazzola, cerca de Piacenza, en el norte de Italia, el 9 de diciembre de 1940. Entró en el Instituto de las Misioneras de la Consolata (MC) en 1963 y emitió los votos perpetuos en 1972. Estudió enfermería en Inglaterra y, en 1970, fue asignado a trabajar en Kenya, donde, en 1985, dirigió la escuela de enfermería adjunta al Hospital Nkubu. En 1993 fue elegida Superiora Regional de las Misioneras de la Consolata en Kenya. En 2001 se trasladó a Mogadiscio, la capital de Somalia, donde abrió una escuela de enfermería en la ciudad. En 2006, antes de que fuera asesinada, se formaron las primeras 34 jóvenes enfermeras somalíes de mayoría musulmana. Sus restos fueron enterrados en Nairobi, Kenya.

La hermana Leonella fue beatificada el 26 de mayo de 2018, durante una celebración en la catedral de Piacenza, Italia.

* Jaime C. Patias, IMC, Consejero General para América.

SOURCE : https://www.consolataamerica.org/es/martir-leonella-sgorbati/