Saint Christophe
Martyr en Lycie (3ème s.)
Martyr, son culte est attesté dès le Ve siècle, en
Bithynie, où une basilique lui fut dédiée. Son nom qui signifie
"porte-Christ" l'a désigné comme protecteur de tous ceux qui
utilisent des moyens de transport. Une belle légende le fait passeur d'un
enfant au bord d'un torrent furieux, d'un enfant devenu si lourd que Christophe
découvrit qu'il s'agissait de Jésus, celui qui a créé le monde.
"Christophore
sancte, virtutes saut tibi tantae,
Qui
te mane vident, nocturno tempore rident.
Christophore
sancte, speciem qui eumque tuetur,
Ista
nempe die non morte mala morietur.
Christophorum
videas, postea tutus eas."
(Site de l'abbaye saint Benoît)
L'arme du Train l'a adopté comme saint patron pour
pouvoir, de manière sereine, sous sa protection, accomplir pleinement les
missions logistiques les plus éprouvantes. (Diocèse
aux Armées françaises)
En Lycie, saint Christophe, martyr au IIIe siècle.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1563/Saint-Christophe.html
Jusepe de Ribera (1591–1652), Saint Christophe, 1637, 127 x 100, Museo del Prado
SAINT CHRISTOPHE
Saint Christophe a existé. Son nom inscrit dans les
martyrologes, les Églises qui portent son nom, le culte dont il est l’objet,
interdisent le doute à cet égard. Mais
quelle est sa part ? Entre son histoire et sa légende bien des confusions
sont possibles. Certaines choses sont historiques, particulièrement son martyre.
Sa mort est plus connue que sa vie. Il fut persécuté sous l’empereur Dèce. Deux
courtisanes furent envoyées dans sa prison ; au lieu de devenir leur vaincu, il
devint leur vainqueur. Elles embrassèrent la foi et subirent elles-mêmes le
martyre. On les appelait Nicelle et Aquiline. Le bâton de saint Christophe planté
en terre fleurit merveilleusement ; sa parole plantée dans le coeur des deux
courtisanes fleurit aussi. Les fruits rouges du martyre illustrèrent cette tige
ingrate.
Saint Christophe fut du nombre de ces martyrs sur qui
furent essayés inutilement de nombreux supplices et qui ne succombèrent qu’à la
décollation. Par une mystérieuse dispensation des forces de la vie et de la mort,
ceux qui étaient protégés contre les autres formes de supplice finissaient leurs
travaux quand le glaive approchait de leur tête- Les lois de la nature,
suspendues pendant le commencement de leur martyre, reprenaient vigueur à la
fin, et quand tous les instruments de mort avaient échoué, le glaive faisait
son oeuvre. La célèbre prière de saint Christophe mourant a retenti dans tout
le moyen-âge. Il pria d’avance pour tous ceux qui devaient un jour implorer la
miséricorde divine par son intercession, et demanda que cette miséricorde ne
fût pas implorée en vain.
Saint Christophe est représenté d’une grandeur prodigieuse,
portant l’Enfant Jésus sur son épaule et passant une rivière.
Je ne vais pas m’arrêter à discuter l’authenticité
historique des faits, ni me livrer à un travail de séparation absolument
impossible entre l’histoire et la légende. Je vais chercher le sens de la vie
de saint Christophe dans la Légende dorée.
Ce livre, fort rare et fort intéressant, n’a pas d’autorité historique; mais
les traditions qu’il contient sont du plus haut intérêt et nous donnent de précieuses
indications sur la nature et le caractère secret de mille personnes et de mille
choses.
Très ordinairement, les Saints se présentent à nous
avec la physionomie de la douceur et de la patience plutôt qu’avec celle de la
force. Ils ont contre eux-mêmes cette force énorme que produit la patience.
Mais la force extérieure, la force qui domine, qui renverse, qui écrase,
n’apparaît chez eux qu’à de très rares intervalles. Elle est habituellement
l’accident et non l’exercice de leur vie. Chez saint Christophe, au contraire,
la force paraît être la base de tout l’édifice !
Sa sainteté est fondée, à ce qu’il paraît, sur la
force, et sa conversion sur le désir de la force.
Sa légende dit qu’il était Chananéen, c’est-à-dire
fils d’une race maudite. Elle ajoute que lui-même portait un nom maudit. Il s’appelait
Reprobus : le Réprouvé.
Il faut donc supposer, pour entrer dans l’esprit de la
tradition, que Christophe sentait sur ses épaules le poids de l’anathème. Or,
il lui vint à l’esprit, nous dit toujours la tradition, de chercher le
souverain le plus puissant du monde, et de se mettre à son service.
Qui sait s’il ne cherchait pas secours, s’il ne
voulait pas demander à cette puissance inconnue et suprême la délivrance, dont
le poids de l'anathème lui faisait sentir la nécessité. Historiquement, je
n’affirme rien, bien entendu ; philosophiquement, la chose est très belle. Il
entend le nom d’un roi, cité comme le plus puissant du monde. Il va le trouver.
Ce roi attachait, à ce qu’il paraît une grande importance à le garder près de
lui. Arrive un jongleur qui chantait en faisant son métier et qui dans sa
chanson nommait le diable.
Quand le nom du diable était prononcé, le roi faisait
le signe de la Croix. Christophe, apparemment inquiet et mal persuadé de la
toute-puissance du souverain, lui demanda l’explication de ce signe. Le roí, qui
sentait venir le dénouement, refusa de la donner. Insistance de Christophe. Refus
du roi. Christophe, averti intérieurement que ce roi craignait quelque chose et
par conséquent n’était pas maître de tout, lui déclara qu’il le quittait s’il
ne s’expliquait pas. Le roi s’expliqua. |
« Quand j’entends nommer le diable, dit-il, je fais le
signe de la Croix, pour ôter au diable le pouvoir de me nuire. - Comment, dit
Christophe, vous avez peur du diable ? Ainsi il est plus puissant que vous ! Et
moi qui me croyais au service du plus puissant seigneur ! Je vous quitte. »
Et Christophe partit. Il courut à travers le monde,
cherchant le diable pour se donner à lui, puisque c’était le diable qui était
le plus fort.
Comme il cheminait à travers une solitude, il vit
venir à lui un personnage d’un aspect terrible : - Où vas-tu, lui dit ce
personnage ? Qui cherches-tu ?
- Je cherche le seigneur diable, répondit Christophe,
car j’ai entendu dire que la puissance lui appartient.
- Je suis celui que tu cherches, répondit le
personnage.
Et voilà Christophe, ou plutôt Reprobus, au service du
diable, lui obéissant et le suivant.
Mais tout à coup, comme ils marchaient ensemble, ils
rencontrent une croix. Le diable fait un détour.
- Que signifie ceci, demande Christophe ? Pourquoi
évites-tu la Croix ?
Le diable, qui connaissait son homme, refuse de
répondre.
- On dirait que tu as peur, dit Christophe.
Enfin, après les refus que la circonstance commandait,
sur la menace formelle que lui fait Christophe de le quitter à jamais s’il ne
s’explique pas à l’instant même, le diable avoue qu’il craint la Croix, depuis
que Jésus-Christ est mort sur elle.
- Ah ! tu as peur, répond Christophe. Tu n’es pas le
plus puissant. Adieu, je vais marcher jusqu’à ce que je trouve Jésus-Christ.
Jésus-Christ. Où est Jésus-Christ ?
- Allez-vous-en trouver cet ermite qui est là-bas, lui
dit quelqu’un. Il vous indiquera Jésus-Christ.
-Que faire pour voir Jésus-Christ ? dit Christophe à
l’ermite.
Il faut jeûner, répond l’ermite.
-Jeûner ? répond Christophe, j’en suis incapable.
Indique-moi autre chose. Je ne peux pas jeûner.
L’ermite indique d’autres exercices de piété.
- Impossible, répond Christophe, je suis incapable de
tout cela.
-Écoute, reprend alors l’ermite, vois-tu là-bas ce
fleuve dangereux? Ceux qui essayent de le passer y laissent souvent leur vie.
- Je le vois, dit Christophe.
-Eh bien! répond l’ermite, installe-toi sur son bord ;
ta taille énorme et ta force prodigieuse te serviront à transporter d’une rive
á l’autre les voyageurs. Sois le serviteur de tout le monde, et tu verras le
Roi Jésus-Christ.
-Oui, dit Christophe, je peux faire ceci, et je le ferai.
Il s’établit sur le bord du fleuve, s’y bâtit lui-même
une demeure, prit une perche pour bâton. Et, se soutenant sur l’eau à l’aide de
cette perche, il transportait d’une rive á l’autre les voyageurs.
Ainsi se passa sa vie. Il était le serviteur de tout
le monde. Un jour il se reposait dans sa demeure et le sommeil s’empara de lui.
Il fut tout à coup réveillé par la voix d’un enfant qui criait : « Christophe,
viens et porte-moi ! » Il sortit précipitamment, chercha et ne vit personne. Il
rentra et tout à coup la même voix se fit entendre : « Christophe, viens et
porte-moi ! » Fort étonné, Christophe se lève, sort encore, regarde et ne voit
personne. Il rentre et tout á coup :
« Christophe, viens et porte-moi ! »
Troisième appel de la même voix ! Comme il était le
serviteur de tout le monde, Christophe sort encore et cherche encore. Mais
cette fois il trouve un enfant qui voulait passer le fleuve.
Christophe prend l’enfant sur son épaule et, se
munissant de son bâton, entre dans le fleuve pour le traverser.
Mais tout á coup l’enfant augmente de poids, l’eau du
fleuve se soulève, et le poids de l’enfant augmente. Christophe avance; mais à
chaque pas le poids de l’enfant augmente. Christophe avance toujours, et le
poids de l’enfant augmente toujours. Le géant est écrasé, hors d’haleine,
presque submergé, car l’eau du fleuve se gonfle toujours. On dirait qu’on vient
d’y jeter le monde, et qu’elle grossit en raison de la masse qu’elle a reçue. Christophe
va succomber. Enfin, par un suprême effort, il touche l’autre rive.
Il dépose l’enfant et lui dit :
-J’ai cru périr, et j’aurais eu le monde entier sur
mes épaules que je n’aurais pas plus souffert.
-Christophe, répond l’enfant, tu as porté plus que le
monde, tu as porté le Créateur du monde : je suis le Roi Jésus-Christ. Plante
sur cette rive le bâton que tu portais, tu verras demain comme je l’aurai fait.
Christophe obéit, et le lendemain son bâton était un
palmier magnifique, couvert de feuilles et chargé de fruits.
Il y a bien des choses dans cette légende, et ces
choses sont d’un genre à part. Il semble qu’elle porte non pas tant sur les
vertus de saint Christophe, et qu’elle nous déclare mystérieusement, symboliquement,
prophétiquement peut-être, une exception extraordinaire. Saint Christophe
déclare qu’il n’est pas apte à ce qu’on lui demande d’abord. Il a le sentiment
d’une nature exceptionnelle, entraînant une volonté exceptionnelle et une
vocation exceptionnelle. Sa vocation sera la bonté et il le sent bien, la bonté
d'avoir égard à la nature. Il passera les hommes d’une rive à l’autre, et parmi
les passagers se trouvera Jésus-Christ. Qui peut donc compter les sens de ce
mot : passer les hommes d’une rive à l’autre ? Mais, passer Jésus-Christ, «
qu’est-ce que cela veut dire ? On ne voit pas peut-être ; mais on entrevoit, surtout si on se souvient que Christophe s’appelait Christophe Colomb. Il passa
Jésus-Christ d'une rive à l’autre et risqua mille fois de mourir sous le
fardeau.
Christophe est un nom terrible. Être Porte-Christ,
cela signifie quelque chose de singulier, et peut-être le mystère de ce nom contient-il
le mystère de l’histoire, dans ce qu’il y a de plus caché. Quand les autres
passagers l’appelaient, Christophe voyait celui qui appelait. Mais quand ce fut
l’Enfant très lourd, il chercha plusieurs fois et ne vit pas d’où la voix
venait.
Ernest HELLO. Physionomies de saints
SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt
SAINT CHRISTOPHE (1)
Christophe, avant son baptême, se nommait Réprouvé,
mais dans la suite il fut appelé Christophe, comme si on disait : qui porte le
Christ, parce qu'il porta le Christ en quatre manières: sur ses épaules, pour
le faire passer; dans son corps, par la macération; dans son coeur, par la
dévotion et sur les lèvres, parla confession ou prédication.
Christophe était Chananéen; il avait une taille
gigantesque, un aspect terrible, et douze coudées de haut: D'après ce qu'on lit
eu ses actes, un jour qu'il se trouvait auprès d'un roi des Chananéens, il lui
vint à l’esprit de chercher, quel était le plus grand prince du monde, et de
demeurer près de lui. Il se présenta chez un roi très puissant qui avait
partout la réputation de n'avoir point d'égal en grandeur. Ce roi en le voyant
l’accueillit avec bonté et le fit rester à sa cour. Or, un jour, un jongleur
chantait en présence du roi une chanson oit revenait souvent le nom du diable ;
le roi, qui était chrétien, chaque fois qu'il entendait prononcer le nom de
quelque diable, faisait de suite le signe de croix sur. sa figure. Christophe,
qui remarqua cela, était fort étonné de cette action, et de ce que signifiait
un pareil acte. Il interrogea le roi à ce sujet et celui-ci ne voulant pas le
lui découvrir, Christophe ajouta : « Si vous ne me le dites, je ne resterai pas
plus longtemps avec vous. » C'est pourquoi le roi fut contraint de lui
dire : « Je me munis de ce signe, quelque diable que j'entende
nommer, dans la crainte qu'il ne prenne pouvoir sur moi et ne me nuise. »
Christophe lui répondit : « Si vous craignez que le diable ne vous nuise, il
est évidemment plus grand et plus puissant que vous ; la preuve en est que vous
en avez une terrible frayeur. Je suis donc bien déçu dans mon attente ; je
pensais avoir trouvé le, plus grand et le plus puissant seigneur du monde ;
mais maintenant je vous fais mes adieux, car je veux chercher le diable
lui-même, afin de le prendre pour mon maître et devenir son serviteur. » Il
quitta ce roi et se mit en devoir de chercher le diable. Or, comme il marchait
au milieu d'un désert, il vit une grande multitude de soldats, dont l’un, à
l’aspect féroce et terrible, vint vers lui et lui demanda où il allait.
Christophe lui répondit: «Je vais chercher le seigneur diable, afin de le
prendre pour maître et seigneur. » Celui-ci lui dit: « Je suis celui que tu
cherches. » Christophe tout réjoui s'engagea pour être son serviteur à toujours
et le prit pour son seigneur. Or, comme ils marchaient ensemble, ils
rencontrèrent une croix élevée sur un chemin public. Aussitôt que le diable eut
aperçu cette croix, il fut effrayé, prit la fuite et, quittant le chemin, il
conduisit Christophe à travers un terrain à l’écart et raboteux, ensuite il le
ramena sur la route. Christophe émerveillé de voir cela lui demanda pourquoi il
avait manifesté tant de crainte, lorsqu'il quitta la voie ordinaire, pour faire
un détour, et le ramener ensuite dans le chemin: Le diable ne voulant
absolument pas lui en donner le motif, Christophe dit : « Si vous ne me
l’indiquez, je vous quitte à l’instant. » Le diable fut forcé de lui dire : «
Un homme qui s'appelle Christ fut attaché à la croix; dès que j e vois l’image
de sa croix, j'entre dans une grande peur, et m’enfuis effrayé. »
Christophe lui dit : « Donc ce Christ est plus grand et plus puissant que toi,
puisque tu as une si brande frayeur en voyant l’image de sa croix? J'ai donc
travaillé en vain, et n'ai pas encore trouvé le plus grand prince- du monde.
Adieu maintenant, je veux te quitter et chercher ce Christ. »
Il chercha longtemps quelqu'un qui lui donnât des
renseignements sur le Christ; enfin il rencontra un ermite qui lui prêcha J.-C.
et qui l’instruisit soigneusement de la foi. L'ermite dit à Christophe : « Ce
roi que tu désires servir réclame cette soumission : c'est qu'il te faudra
jeûner souvent.» Christophe lui répondit : « Qu'il me demande autre chose,
parce qu'il m’est absolument impossible de faire cela. » « Il te faudra
encore, reprend l’ermite, lui adresser des prières. » « Je ne sais ce que s'est,
répondit Christophe, et je ne puis me soumettre à cette exigence.» L'ermite lui
dit: « Connais-tu tel fleuve où bien des passants sont en péril de perdre la
vie? » « Oui, dit Christophe. L'ermite reprit: « Comme tu as une haute stature
et que tu es fort robuste, si tu restais auprès de ce fleuve, et si tu passais
tous ceux qui surviennent, tu ferais quelque chose de très agréable au roi
J.-C. que tu désires servir, et j'espère qu'il se manifesterait à toi en ce
lieu. » Christophe lui dit ; « Oui, je puis bien remplir cet office, et je
promets que je m’en acquitterai pour lui. » Il alla donc au fleuve dont
il était question, et s'y construisit un petit logement. Il portait à la main
au lieu de bâton une perche avec laquelle il se maintenait dans l’eau ; et il
passait. sans relâche tous les voyageurs. Bien des jours s'étaient écoulés,
quand, une fois qu'il se reposait dans sa petite maison, il entendit la voix
d'un petit enfant qui l’appelait en disant: « Christophe, viens dehors et
passe-moi. » Christophe se leva de suite, mais ne trouva personne. Rentré chez
soi, il entendit la même voix qui l’appelait. Il courut de lors de nouveau et
ne trouva personne. Une troisième fois il fut appelé comme auparavant, sortit
et trouva sur la rive du fleuve un enfant qui le pria instamment de le passer.
Christophe leva donc l’enfant sur ses épaules, prit son bâton et entra dans le
fleuve pour le traverser. Et voici que l’eau du fleuve se gonflait peu à peu,
l’enfant lui pesait comme une masse de plomb ; il avançait, et l’eau gonflait
toujours, l’enfant écrasait de plus en plus les épaules de Christophe d'un
poids intolérable, de sorte que celui-ci se trouvait dans de grandes angoisses
et, craignait de périr. Il échappa à grand peine. Quand il eut franchi la
rivière, il déposa l’enfant sur la rive et lui dit : Enfant, tu m’as
exposé à un grand danger, et tu m’as tant pesé que si j'avais eu le monde
entier sur moi, je ne sais si j'aurais eu plus lourda porter. » L'enfant lui
répondit : « Ne t'en étonne pas, Christophe, tu n'as pas eu seulement tout le
monde sur toi, mais tu as porté sur les épaules celui qui a créé le monde : car
je suis le Christ ton roi, , auquel tu as en cela rendu service; et pour te
prouver que je dis la vérité, quand tu seras repassé, enfonce ton bâton en terre
vis-à-vis ta petite maison, et le matin tu verras qu'il a. fleuri et porté des
fruits, » A l’instant il disparut. En arrivant, Christophe ficha. donc son
bâton en terre, et quand il se leva le matin, il trouva que sa perche avait
poussé des feuilles, et des dattes comme un palmier. Il vint ensuite à Samos,
ville de Lycie, où il ne comprit pas la langue que parlaient les habitants, et
il pria le Seigneur de lui en donner l’intelligence. Tandis qu'il restait en
prières, les juges le prirent pour un insensé, et le laissèrent. Christophe,
ayant obtenu ce qu'il demandait, se couvrit le visage, vint à l’endroit où
combattaient les chrétiens, et il les affermissait au milieu de leurs
tourments. Alors un des juges le frappa. au visage, et Christophe se découvrant
la figure : « Si je n'étais chrétien, dit-il, je me vengerais aussitôt de cette
injure. » Puis il ficha son bâton, en terre en priant le Seigneur de le faire
reverdir pour convertir le peuple. Or, comme cela se fit à l’instant, huit
mille hommes devinrent croyants. Le roi envoya alors deux cents soldats avec
ordre d'amener Christophe par devant lui; mais l’avant trouvé en oraison ils
craignirent de lui signifier cet ordre; le roi envoya encore un pareil nombre
d'hommes, qui, eux aussi, se mirent à prier avec Christophe. Il se leva et leur
dit : « Qui cherchez-vous ? » Quand ils eurent vu son visage; ils dirent :
« Le roi nous a envoyés pour te garrotter et t'amener à lui.» Christophe leur
dit : « Si je voulais, vous ne pourriez. me conduire ni garrotté, ni libre. »
Ils lui dirent : « Alors si tu ne veux pas, va librement partout: ou bon te
semblera, et nous dirons au roi que nous ne t'avons pas trouvé. » « Non, il
n'en sera pas ainsi, dit-il; j'irai avec vous.» Alors il les convertit à la
foi, se fit lier par eux les mains derrière le dos, et conduire au roi en cet
état. A sa vue, le roi fut effrayé et tomba à l’instant de son siège. Relevée
ensuite par ses serviteurs, il lui demanda son nom et sa patrie. Christophe lui
répondit : « Avant mon baptême, je m’appelais Réprouvé, mais
aujourd'hui je me nomme Christophe. » Le roi lui dit : « Tu t'es donné un, sot
nom, en prenant celui du Christ crucifié, qui ne s'est fait aucun bien, et qui
ne pourra t'en faire. Maintenant donc, méchant Chananéen, pourquoi ne sacrifies-tu
pas à nos dieux? » Christophe lui dit : « C'est à bon droit que tu
t'appelles Dagnus *, parce que tu es la mort du monde, l’associé du
diable; et tes dieux sont l’ouvrage de la main des hommes. Le roi lui dit : «
Tu as été élevé au. milieu des bêtes féroces; tu ne peux donc proférer que
paroles sauvages et choses inconnues des hommes. Or, maintenant, si tu veux
sacrifier, tu obtiendras de moi de grands honneurs, sinon, tu périras dans les
supplices. » Et comme le saint ne voulut pas sacrifier, Dagnus le fit mettre en
prison; quant aux soldats qui avaient été envoyés à Christophe, il les fit
décapiter pour le nom de J.-C. Ensuite il fit renfermer avec Christophe dans la
prison deux filles très belles, dont l’une s'appelait Nicée et l’autre
Aquilinie, leur promettant de grandes récompenses, si elles induisaient
Christophe à pécher avec elles. A cette vue, Christophe se mit tout de suite en
prière. Mais comme ces filles le tourmentaient par leurs caresses: et leurs
embrassements, il se leva et leur, dit : « Que prétendez-vous et pour quel
motif avez-vous été introduites ici? ». Alors elles furent effrayées de l’éclat
de son visage et dirent : «Ayez pitié de nous, saint homme, afin que nous
puissions croire au Dieu que vous prêchez. » Le roi, informé de cela, se fit
amener ces femmes et leur dit : « Vous avez donc aussi été séduites. Je
jure par les dieux que si vous ne sacrifiez, vous périrez de malemort. »
Elles répondirent : « Si tu veux que nous sacrifiions, commande qu'on nettoie
les places et que tout le monde s'assemble au temple. » Quand cela fut fait, et
qu'elles furent entrées dans le temple, elles dénouèrent leurs ceintures, les
mirent au cou des idoles qu'elles firent tomber et qu'elles brisèrent; puis
elles dirent aux assistants : « Allez appeler des médecins pour guérir vos
dieux. » Alors par l’ordre du roi, Aquilinie est pendue; puis on attacha à ses
pieds une pierre énorme qui disloqua tous ses membres. Quand elle eut rendu son
âme au Seigneur, Nicée, sa soeur, fut jetée dans le feu ; mais comme elle en
sortit saine et sauve, elle fut tout aussitôt après décapitée. Après quoi
sauve, est amené en présence du roi qui le fait fouetter avec des verges de
fer; un casque de fer rougi au feu est mis sur sa tête; le roi fait préparer un
banc en fer où il ordonne de lier Christophe et sous lequel il fait allumer du
feu qu'on alimente avec de la poix. Mais le banc fond comme la cire, et le
saint reste sain et sauf. Ensuite le roi le fait lier à un poteau et commande à
quatre cents soldats de le percer de flèches : mais toutes les flèches
restaient suspendues en l’air, et aucune ne put le toucher. Or, le roi, pensant
qu'il avait été tué par les archers, se mit à l’insulter ; tout à coup une
flèche se détache de l’air, vient retourner sur le roi qu'elle frappe à l’œil,
et qu'elle aveugle. Christophe lui dit : « C'est demain que je dois
consommer mon sacrifice; tu feras donc, tyran, de la boue avec mon sang; tu
t'en frotteras l’oeil et tu seras guéri. » Par ordre du roi ou le mène au lieu
où il devait être décapité; et quand il eut fait sa prière, on lui trancha la
tête. Le roi prit un peu de son sang, et le mettant sur son oeil, il dit
: « Au nom de Dieu et de saint Christophe. » Et il fut guéri à l’instant.
Alors le roi crut, et porta un édit par lequel quiconque blasphémerait Dieu et
saint Christophe serait aussitôt puni par le glaive. — Saint Ambroise parle
ainsi de ce martyr dans sa préface : « Vous avez élevé, Seigneur,
saint Christophe, à un tel degré. de vertu, et vous avez, donné une telle grâce
à sa parole, que par lui vous avez arraché à l'erreur de la gentilité pour les
amener à la croyance chrétienne, quarante-huit mille hommes. Nicée et Aquilinie
qui depuis longtemps se livraient publiquement à la prostitution, il les porta,
à prendre des habitudes de chasteté, et leur enseigna à recevoir la couronne.
Bien que lié sur un banc de fer, au milieu d'un bûcher ardent, il ne redouta
pas d'être brûlé par ce feu, et pendant une journée entière, il ne put être
percé par les flèches de toute une soldatesque. Il y a plus, une de ces flèches
crève l’oeil d'un des bourreaux, et le sang du bienheureux martyr mêlé à la
terre lui rend la vue et en enlevant l’aveuglement du corps, éclaire son esprit
car il obtint sa grâce auprès de vous et il vous a prié avec supplication
d'éloigner les maladies et les infirmités **. »
(1) L’hymne O beate mundi auctor, du
bréviaire mozarabe fait allusion, dans ses seize strophes, à tous les points de
cette légende.
* Damné ou danger ? ou plutôt
dague, poignard ?
** Ces derniers mots nous expliquent le motif pour
lequel saint Christophe est représenté avec des proportions gigantesques
principalement aux portails des églises. On se croyait à l’abri des maladies et
des infirmités dès lors qu'on avait vu la statue du saint, de là ces vers :
Christophore sancte, virtutes saut tibi tantae,
Qui te mane vident, nocturno tempore rident.
Christophore sancte, speciem qui eumque tuetur,
Ista nempe die non morte mala morietur.
Christophorum
videas, postea tutus eas.
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement
traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les
sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens,
Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/101.htm
Saint Christophe
Depuis le IIIe siècle on vénère en Lycie (actuelle
Turquie) un martyr dont la légende a fleuri à partir de son nom si fort : celui
qui porte le Christ. C'est un prénom d'origine grecque : kristos signifie
sacré, christ et phrorein a le sens de porter.
On dit que Christophe était un géant qui s'était
libéré du pouvoir de Satan et mis au service de Dieu. Il était passeur de
voyageurs à travers un torrent impétueux. Un jour, arrive un petit enfant.
S'appuyant sur son bâton, Christophe le prend sur ses épaules pour lui faire
traverser le torrent et son danger mortel. Il s'étonne de son lourd poids mais
l'enfant lui répond : "en me portant, c'est le monde entier que tu as
porté." Saint Christophe le passeur secourable est devenu le très
populaire saint patron des voyageurs à travers tous les dangers, notamment des
conducteurs de voitures, en toutes routes.
Rédacteur : Frère Bernard Pineau, OP
SOURCE : http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Saints/Christophe
Claude Bassot, Saint-Christophe, 1607, Eglise de
Jésonville dans les Vosges
SAINT CHRISTOPHE DE LYCIE (3ème siècle)
C’est le Christophe d’origine, né en Asie Mineure et dont le nom signifie « celui qui porte le Christ », que nous fêtons à Saint Christophe-sur-Guiers le 25 juillet (jour de sa fête depuis 1584) quand il tombe un dimanche (il s’agit alors d’une « année faste »), sinon le dimanche qui suit ; dans tous les cas le dernier dimanche de juillet.
Patron des voyageurs, patron d’une cinquantaine de
communes françaises (sans compter les hameaux et les rues) et de nombreuses
églises et chapelles, notre saint Christophe est vraiment très populaire !
Pourtant, on ne sait historiquement rien de certain
sur sa vie à part le fait de son martyre sous Dèce (248-251) en Lycie (contrée
montagneuse du Sud de l’Asie Mineure, aujourd’hui Turquie) car les informations
le concernant proviennent d’une tradition lointaine qui remonte au moins au
5ème siècle et sont, de ce fait, considérées comme légendaires ; et, comme le
souligne Omer Englebert « bien des légendes (…) contiennent un fond de vérité
».
En effet, dès le 5ème siècle, on bâtit des églises en
son honneur en Orient, puis son culte passe en Occident (1)
Pour les Grecs, c’est un ancien cannibale ; pour les
Latins, un géant de 12 coudées (plus de 5,5 m !) qui, quand il sortait, prenait
un arbre en guise de bâton.
On peut penser que cette haute stature lui a été
conférée pour qu’il soit vu de loin puisqu’on croyait qu’il suffisait de
regarder l’image de Saint Christophe (2) pour être à l’abri des maladies, des
infirmités et de la mort subite, d’où ces vers :
Christophore sancte, virtutes saut tibi tantae,
Qui te mane vident, nocturno tempore rident.
Christophore sancte, speciem qui eumque tuetur,
Ista nempe die non morte mala morietur.
Christophorum videas, postea tutus eas
que l’on peut traduire ainsi :
« Saint Christophe, tes vertus sont si grandes que
quiconque te voit le matin est joyeux quand la nuit tombe.
Saint Christophe, qui voit ton portrait est assuré de
ne pas mourir ce jour-là de malemort (3)
Regarde Saint Christophe, puis va-t-en rassuré. »
Au cours des siècles, saint Christophe multiplie les
patronages (4) jusqu’au début du 20ème siècle où il devient patron des
automobilistes ; par suite et par exemple, il devient patron de la paroisse
Saint Christophe de Javel à Paris (5).
Quand, en Allemagne, au 15ème siècle, on s’avisa qu’il
y avait au ciel des saints qui méritaient d’avoir deux fêtes dans l’année tant
leurs compétences et leur bonté étaient grandes, on dénombra quatorze
saints auxiliaires ou auxiliateurs fêtés collectivement le 8 août
(fête supprimée en 1969) ; saint Christophe faisait, bien justement, partie du
lot (6) !
Pourquoi est-il devenu patron des automobilistes ?
Parce qu’il est à la fois patron des voyageurs et invoqué contre la mort
subite.
Michel Braudeau, dans le journal Le Monde du
25 juillet 2004, explique plaisamment l’ajout de ce patronage à celui des
voyageurs :
« (…) Christophe conserva un prestige intact
auprès des pèlerins et des voyageurs, une dévotion discrète qui lui permit
d’attendre jusqu’au 20ème siècle, où l’invention de l’automobile lui fournit
l’occasion d’un come-back foudroyant. L’automobile, instrument de voyage par
excellence et grande pourvoyeuse en morts subites, adopta immédiatement
Christophe comme saint protecteur »
En réalité, prémices de ce « come-back foudroyant, on
constate une renaissance de la dévotion à Saint Christophe au 19ème siècle
:
- en 1866, un prêtre italien d’Urbanie, ému de voir
fléaux, maladies épidémiques, accidents continuer à s’abattre sur les familles
malgré les progrès de la science, répandit par milliers des images protectrices
de Saint Christophe en Italie et en France.
- un cantique de 1891 évoque et invoque le saint protecteur du voyageur.
Son « histoire » est célèbre ; elle a donné lieu à
d’innombrables représentations (statues, médaillons, porte-clés) de Christophe
portant Jésus sur l’épaule et, gourdin à la main, lui faisant passer le cours
d’eau.
N’étant pas homme à servir le premier venu, il s’était
loué comme garde du corps d’un grand empereur. Il le quitta, l’ayant vu se
signer quand on prononçait le nom du démon. « Le démon est plus fort que
toi ? lui dit-il. Alors, au revoir ! C’est lui que je veux
servir ». Il quitta le démon s’étant aperçu que celui-ci tremblait à la
vue d’une croix. « Le Crucifié est plus fort que toi ? Alors, adieu !
C’est à Lui que je vais offrir mes services ».
Un saint ermite (7) le renseigna sur ce point.
« Il te faudra jeûner, mon fils. – Impossible, mon Père, avec un appétit
comme le mien. – Prier. – Mais en attendant que je sache mes prières ?… - Aider
ton prochain : connais-tu tel fleuve où bien des passants sont en péril de
perdre la vie ? comme tu as une haute stature et que tu es fort robuste, si tu
restais auprès de ce fleuve, et si tu passais tous ceux qui surviennent, tu
ferais quelque chose de très agréable au roi Jésus-Christ que tu désires
servir, et j’espère qu’il se manifesterait à toi en ce lieu. – Oui, je puis
bien remplir cet office, et je promets que je m’en acquitterai pour lui.
».
Ainsi, Christophe s’établit passeur d’eau. Il faisait
payer les riches ; les pauvres, il les passait gratis, pour l’amour du Christ.
Une nuit, il fut hélé par un enfant. Il eut mille peines à le hisser sur son
épaule, et il pensa ne jamais atteindre l’autre rive. « Mais qui es-tu,
mon enfant ? dit-il en y arrivant ; tu es aussi lourd que le monde. – Tu as
porté sur les épaules celui qui a créé le monde : car je suis le Christ, ton
roi auquel tu as rendu service et pour te prouver que je dis la vérité, quand
tu seras repassé, enfonce ton bâton en terre et, le matin, tu verras qu’il a
fleuri et porté des fruits » répondit Jésus.
Christophe vint ensuite à Samos, ville de Lycie, où il
allait connaître le martyre après moult péripéties qu’évoque Saint Ambroise de
Milan, l’un des quatre grands Pères et Docteurs de l’Eglise latine, dans la
préface qu’il lui a consacrée. (8).
Aujourd’hui, en France, on dénombre une cinquantaine
de cultes actifs ; un seul dans les Alpes à Saint Christophe sur Guiers (38380)
dans le Parc Naturel Régional de Chartreuse.
En général, sauf rares cas de vénération de reliques
(9), le culte intègre une bénédiction des voitures. A Saint Christophe sur
Guiers : bénédiction des voitures d’hier (rassemblement de voitures anciennes)
et d’aujourd’hui ; bénédiction des voyageurs par tout moyen de
locomotion.
Des millions d’automobiles ont une représentation de
saint Christophe (porte-clés, médaille, image) à leur bord ; certains
l’ignorent ; d’autres, se contentent, comme au Moyen Age, de la regarder ;
« ils devraient en outre, pour plus de sûreté, dire un Pater de temps en
temps, quand ils conduisent » comme leur suggère avec humour Omer Englebert
… ou relire la prière de bénédiction inscrite au dos de l’image de « notre »
saint (10) remise à chaque équipage !
NOTES
1. une église en Asie Mineure lui est dédiée en 452
par l’évêque Eulalius – un monastère Saint-Christophe est mentionné en Bithynie
(N.O. de l’Asie Mineure, aujourd’hui Turquie, sur le Bosphore) au concile de
Constantinople en 536 – un autre monastère Saint-Christophe est mentionné plus
tard en Sicile.
2. saint Christophe est souvent représenté avec des
proportions gigantesques (extérieur de la cathédrale d’Amiens, statue dans
l’église de Saint Christophe dans le Jura, fresque de saint Christophe du début
du 16ème siècle dans la montée de l’église à Saint Sorlin en Bugey dans
l’Ain)
3. la « malemort », la mort subite, tragique, cruelle
(qui, affirme-t-on alors, vaut l’enfer à ceux qu’elle frappe en état de
péché).
4. patron aussi des arbalétriers, des portefaix, des
forts de la halle, des foulons, des fruitiers, Christophe est invoqué contre la
mort subite mais aussi les orages, la grêle, les maux de dent et l’impénitence
finale !
5. « parce que le quartier de Javel est
essentiellement marqué par l’industrie des transports (…) surtout automobiles
après 1914 et l’installation de Citroën »
6. ces saints particulièrement secourables (auxilium,
secours) étaient fêtés ensemble le 8 août en plus de leur propre jour de fête :
Acace (22 juin), Blaise (3 février), Catherine d’Alexandrie (25 novembre),
Christophe (25 juillet), Cyriaque (8 août), Denis de Paris (9 octobre), Erasme
(2 juin), Eustache (20 septembre), Georges (23 avril), Gilles (1er
septembre), Marguerite (20 juillet), Pantaléon (27 juillet), Vit (15 juin)
».
7. avant de rencontrer ce saint ermite et de s’appeler
Christophe, son nom était « Réprouvé ».
8. Préface de saint Ambroise (340-397) d’abord
gouverneur des provinces Emilia-Liguria avant d’être élu évêque de Milan : «
Vous avez élevé, Seigneur, saint Christophe, à un tel degré de vertu et vous
avez donné une telle grâce à sa parole que, par lui, vous avez arraché à
l’erreur de la gentilité pour les amener à la croyance chrétienne quarante-huit
mille hommes.
Nicée et Aquilinie qui, depuis longtemps, se livraient
publiquement à la prostitution, il les porta à prendre des habitudes de
chasteté et leur enseigna à recevoir la couronne.
Bien que lié sur un banc de fer au milieu d’un bûcher
ardent, il ne redouta pas d’être brûlé par ce feu et, pendant une journée
entière, il ne put être percé par les flèches de toute une soldatesque. Il y a
plus : une de ces flèches crève l’œil d’un des bourreaux et le sang du
bienheureux martyr mêlé à la terre lui rend la vue et, en enlevant
l’aveuglement du corps, éclaire son esprit car il obtint sa grâce auprès de
vous et il vous a prié avec supplication d’éloigner les maladies et les
infirmités. »
9. au 9ème siècle, les reliques de Saint-Christophe
sont signalées à Cordoue. En France, à Wasquehal dans le Nord, l’église
Saint-Nicolas abrite un reliquaire de Saint-Christophe : un fémur, un os de
jambe et un parchemin d’authentification ; dans la Somme, un culte est rendu à
des reliques.
10.statue en bois sculptée par A. Gontard en 1938 et
acquise dans les années 60 par le Père Philippe Frenay alors curé de la
paroisse.
Les bienheureux et saints du calendrier
Christophe a toujours été un prénom très porté ; il n’est donc pas étonnant que « notre » saint Christophe de Lycie ait fait des émules comme en témoigne cette liste de saints et bienheureux dans l’ordre de leur apparition au calendrier :
- Christophe de Milan, dominicain, mort en 1484 : fête
le 1er mars
- Christophe Bales, martyr à Londres en 1590 : fête le
4 mars
- Christophe Macasolli, franciscain mort près de Milan
en 1485 : fête le 11 mars
- Christophe de Saint-Sabas, moine au Monastère Mar
Saba (martyr en 797) : fête le 14 avril
- Christophe de Nicomédie (compagnon de saint
Georges), martyr en 303 : fête le 20 et 24 avril
- Christophe Robinson, martyr en Grande Bretagne en
1597 : fête le 4 mai
- Christophe Wharton, martyr en Grande Bretagne en
1600 : fête le 4 mai
- Christophe d’Antioche martyr au 3ème siècle à
Antioche : fête le 9 mai
- Christophe de Magallanès, prêtre martyr au Mexique en 1927 : fête le 21 mai (1)
Christophe de Lycie, martyr en Lycie (Turquie) vers 250 : fête le 25 juillet (2)
- Christophe de Goury, saint orthodoxe : fête le 16
août
- Christophe de Cordoue (martyr en 852) : fête le 21
août (3)
- Christophe de Palestine ou le Romain, moine mort au
6ème siècle : fête le 30 août
- Christophe de Guardia, martyr en 1490 près de Tolède
: fête le 25 septembre
- Christophe Buxton, martyr en 1588 à Cantorbéry :
fête le 1er octobre
- Christophe de Cahors, franciscain, mort en 1272 :
fête le 31 octobre
- Christophe, chevalier portugais, martyr à Ceylan en 1500 : fête le 12 novembre
(1) saint du 20ème siècle, missionnaire chez les
autochtones Huicholes, martyr avec un groupe de laïcs et de prêtres, saint
Christophe de Magallanès s’est employé à promouvoir la dignité humaine et la
foi chrétienne. Il a fait connaître le Rosaire et s’est consacré à la formation
et au soutien des prêtres.
(2) « notre » saint Christophe ne figure plus sur
beaucoup de calendriers car, le même jour, on fête aussi saint Jacques le
Majeur qui lui vole la vedette le plus souvent.
(3) c’est ce saint Christophe-là qui apparaît en
général au calendrier
SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES
• « Légende Dorée » - tome 2 - Jacques de
Voragine (traduction abbé Roze) - 1902
• « La Fleur des Saints » - Omer Englebert –
Albin Michel (5ème édition : 1984)
• « Dix Mille Saints – Dictionnaire
hagiographique » - Brepols (6ème édition : 1991)
• « Dictionnaire des Saints » - Georges Daix
– JC Lattès (1996)
• Travaux de thèse de Sylvie Friedman – 2002
• Encyclopédie Wikipédia (article sur saint
Christophe)
• Site internet Nominis (http://www.nominis.cef.fr)
• Site internet de la paroisse Saint Christophe de
Javel (http://www.scjavel.net)
• Site internet de Wasquehal (http://www.ville-wasquehal.fr)
« Pluie violente à la saint Christophe peut mener
à catastrophe »
SOURCE : http://www.christophoros-asso.org/3.html
Giovanni Bellini (circa
1430 –1516), San Cristoforo,1464-1468, détail du Polyptique de San Vincenzo Ferreri,
167 x 67, Santi Giovanni e Paolo, Castello sestiere of Venice
Saint Christophe
25 juillet
LA LÉGENDE DE SAINT CHRISTOPHE
D'après Jacques de Voragine, La Légende dorée - 1264
Christophe était Cananéen, il avait une taille gigantesque, il mesurait 6 mètres de haut et avait un aspect terrible.
Un jour qu'il se trouvait auprès du roi des Cananéens, il lui vint à l'esprit de chercher quel était le plus grand prince du monde, et de demeurer près de lui. Il se présenta chez un roi très puissant qui avait partout la réputation de n'avoir point d'égal en grandeur. Ce roi l'accueillit avec bonté et le fit rester à sa cour.
Or, un jour, un jongleur chantait en présence du roi une chanson où revenait souvent le nom du diable. Le roi, qui était chrétien, chaque fois qu'il entendait prononcer le nom du diable, faisait de suite le signe de croix sur sa figure. Christophe, qui remarqua cela, était fort étonné de cette action et de ce que signifiait un pareil acte. Il interrogea le roi à ce sujet et celui-ci ne voulant pas le lui dire, Christophe ajouta :
- Si vous ne me le dites pas, je ne resterai pas plus longtemps auprès de vous.
C'est pourquoi le roi fut contraint de lui dire :
- Je fais ce signe quand j'entends nommer le nom de quelque diable dans la crainte qu'il ne prenne pouvoir sur moi et ne me nuise.
Christophe lui répondit :
- Si vous craignez que le diable ne vous nuise, il est évidemment plus grand et plus puissant que vous; la preuve en est que vous en avez une terrible frayeur. Je suis donc bien déçu dans mon attente; je pensais avoir trouvé le plus grand et le plus puissant seigneur du monde; mais maintenant je vous fais mes adieux car je veux chercher le diable lui-même afin de le prendre pour mon maître et devenir son serviteur.
Il quitta le roi et se mit en devoir de chercher le diable. Or, comme il marchait au milieu d'un désert, il vit une multitude de soldats dont l'un, à l'aspect féroce et terrible, vint vers lui et lui demanda où il allait.
Christophe répondit :
- Je vais chercher le seigneur Diable, afin de le prendre pour maître et seigneur.
Celui-ci lui dit :
- Je suis celui que tu cherches.
Christophe tout réjoui s'engagea pour être son serviteur.
Or, comme ils marchaient ensemble, ils rencontrèrent une croix élevée sur un chemin public. Aussitôt que le diable aperçut cette croix, il fut effrayé et prit la fuite en quittant le chemin et conduisit Christophe à travers un terrain à l'écart et raboteux. Ensuite, il le ramena sur la route.
Christophe lui demanda pourquoi il avait manifesté tant de crainte. Le diable ne voulant pas lui en donner le motif, Christophe lui dit :
- Si vous ne me l'indiquez pas, je vous quitte à l'instant.
Le diable fut forcé de lui dire :
- Un homme qu'on appelle Christ fut attaché à la croix; dès que je vois l'image de la croix, j'entre dans une grande peur et je m'enfuis effrayé.
Christophe lui dit :
- Donc ce Christ est plus puissant que toi puisque tu en as peur ! J'ai donc travaillé en vain et je n'ai pas encore trouvé le plus grand prince du monde. Adieu maintenant, je veux te quitter et chercher ce Christ.
Il chercha longtemps quelqu'un qui lui donnât des renseignements sur le Christ. Enfin, il rencontra un ermite qui lui parla de Jésus-Christ et qui l'instruisit de la foi. L'ermite dit à Christophe :
- Ce roi que tu désires servir réclame la soumission : il te faudra jeûner souvent.
Christophe lui répondit :
- Qu'il me demande autre chose parce qu'il m'est absolument impossible de faire cela.
L'ermite lui dit :
- Il te faudra encore lui adresser des prières.
Christophe lui répondit :
- Je ne sais ce que c'est et je ne puis me soumettre à cette exigence.
L'ermite lui dit :
- Connais-tu ce fleuve où bien de ceux qui le passent risquent d'y perdre la vie ?
- Oui dit Christophe.
L'ermite reprit :
Un jour qu'il se reposait dans sa maison, il entendit la voix d'un petit enfant qui l'appelait en disant :
- Christophe viens dehors et passe-moi.
Christophe se leva de suite mais ne trouva personne. Rentré dans sa maison, il entendit la même voix qui l'appelait :
- Christophe viens dehors et passe-moi.
Il courut dehors de nouveau et ne trouva personne. Rentré chez lui, une troisième fois il entendit la voix :
- Christophe viens dehors et passe-moi.
Il sortit et aperçut sur la rive du fleuve un enfant qui le pria de le passer. Il mit l'enfant sur ses épaules, prit son bâton et entra dans le fleuve pour le traverser.
Et voici que l'eau du fleuve se gonflait peu à peu. L'enfant lui pesait comme une masse de plomb. Il avançait et l'eau gonflait toujours. L'enfant écrasait de plus en plus les épaules de Christophe d'un poids intolérable, de sorte que celui-ci se trouvait dans de grandes angoisses et craignait de périr. Il échappa à grand peine.
Quand il eut franchi la rivière, il déposa l'enfant sur la rive et lui dit :
- Enfant, tu m'as exposé à un grand danger et tu m'as tant pesé que si j'avais eu le monde entier sur moi, je n'aurais pas eu plus lourd à porter.
L'enfant lui répondit :
- Ne t'en étonne pas Christophe, tu n'as pas eu seulement le monde sur toi mais tu as porté sur tes épaules celui qui a créé le monde; car je suis le Christ ton roi. Et pour te prouver que je dis la vérité, quand tu seras repassé, enfonce ton bâton en terre devant ta maison. Le matin, tu verras qu'il a fleuri et porté des fruits.
A l'instant, il disparut.
En arrivant, Christophe ficha son bâton en terre, et quand il se leva le matin, il trouva que sur sa perche avaient poussé des feuilles et des dattes, comme sur un palmier.
Il vint ensuite à Samos, ville de Lycie, où l'on persécutait des chrétiens. Il ne comprenait pas la langue que parlaient les habitants mais Dieu lui en donna l'intelligence.
Des juges voulurent l'arrêter. Le voyant en prière, ils le prirent pour un fou et le laissèrent. Christophe se couvrit alors le visage et vint à l'endroit où combattaient les chrétiens pour les affermir dans leurs tourments. Puis il ficha en terre son bâton qui reverdit aussitôt. 8.000 hommes devinrent alors croyants.
Arrivé devant le roi, il découvrit son visage. A sa vue, le roi fut effrayé et tomba à la renverse de son trône. Relevé ensuite par ses serviteurs, il lui demanda quel était son nom et quel était son pays.
Christophe répondit :
- Avant mon baptême, je m'appelais RÉPROUVÉ mais aujourd'hui je me nomme Christophe.
Le roi lui dit :
- Tu t'es donné un nom idiot en prenant celui du Christ crucifié qui ne s'est fait aucun bien et qui ne pourra t'en faire. Maintenant, méchant cananéen, pourquoi ne sacrifies-tu pas à nos dieux ?
Christophe répondit :
- Ton nom, DAGNUS, est conforme à ce que tu es, car il signifie "damné" et parce que tu es la mort du monde; tes dieux sont l'ouvrage de la main de l'homme.
Le roi lui dit :
- Tu as été élevé au milieu des bêtes féroces, tu ne peux donc proférer que des paroles sauvages et des choses inconnues pour les hommes. Maintenant, si tu veux sacrifier, tu obtiendras de moi des grands honneurs, sinon tu périras dans les supplices.
Comme il ne voulut pas sacrifier, Dagnus le fit mettre en prison par les soldats. Mais dans la prison, il fit enfermer deux très belles filles. L'une s'appelait Aquilinie et l'autre Nicée. Il leur promit de grandes récompenses si elles parvenaient à le séduire. Christophe se mit en prière et comme les filles le tourmentaient avec des caresses et des embrassements, il se leva. Effrayées par l'éclat de son visage elles lui dirent :
- Ayez pitié de nous, Saint Homme, afin que nous puissions croire à votre Dieu .
Après cela, Christophe fut fouetté avec des verges de fer; un casque de fer rougi au feu fut mis sur sa tête; puis il fut lié sur un banc de fer sous lequel on avait allumé du feu avec de la poix. Mais le banc fondit comme la cire et le saint resta sain et sauf. Ensuite Christophe fut lié à un poteau. 400 soldats tirèrent des flèches vers lui, mais les flèches restèrent suspendues en l'air et aucune ne put le toucher.
Or, le roi, pensant qu'il avait été tué par les archers, se met à l'insulter. Tout à coup, une flêche se détache de l'air et se retourne contre le roi venant lui frapper un oeil qu'elle rend aveugle.
Christophe lui dit :
- Tyran, demain quand je serai mort, tu feras de la boue avec mon sang, tu t'en frotteras l'oeil et tu seras guéri.
On trancha la tête de Christophe.
Le lendemain, le roi prit un peu de son sang, le mettant sur son oeil il dit :
- Au nom de Dieu et de Christophe.
Et il fut guéri à l'instant.
Alors le roi crut et porta un édit par lequel quiconque blasphémerait Dieu et
Saint Christophe serait aussitôt puni par le glaive.
Christophe est patron des voyageurs.
SOURCE : http://carmina-carmina.com/carmina/Mytholosaints/christophe.htm
Also known as
Christobal
Christoval
Cristobal
Kester
Kitt
Kitts
Offero
25 July (Roman calendar)
9 March (Greek calendar)
9 May (some Eastern calendars)
Profile
Third century martyr in
the persecutions of Decius. Little
else is known for sure.
His fame derives from the pious legend of him being a
“Christ-bearer” (= Christopher). He was a powerfully built man who wandered the
world in search of novelty and adventure. He came upon a hermit who
lived beside a dangerous stream and served others by guiding them to safe
places to cross. He gave Offero instruction in the truth of God. Offero took
the hermit‘s
place, but instead of guiding travellers,
he carried them safely across the stream.
One day he carried a small child across
the stream; the child‘s
weight nearly crushed him. When they arrived on the other side, the child revealed
himself as Christ, and he was so heavy because he bore the weight of the world on
himself. He then baptised Offero
with water from the stream. Christopher’s service at the stream led to
his patronage of
things related to travel and travellers,
people who carry things, etc. One of the Fourteen
Holy Helpers.
Born
at Canaan as Offero
Name Meaning
Christ-bearer
(Greek: christos, Christ, pherein, to bear)
(Latin: Christophorus, Christbearer)
in Italy
Toses,
Girona, Catalonia, Spain
man with Christ on his shoulders
Storefront
Little Drops of Water statuettes
Additional Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Handbook
of Christian Feasts and Customs
In
God’s Garden, by Amy Steedman
Legends
of the Fourteen Holy Helpers, by Father Bonaventure
Hammer
Little
Lives of the Great Saints
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian
Catholic Truth Society
Catholic
Online, by Terry Matz
Understanding the Dog-Headed Icon of Saint Christopher
Wikipedia:
Saint Christopher
Wikipedia: Saint Christopher in Popular Culture
images
audio
Catholic Under the Hood: CUTH Goes to the Dogs, by Father
Seraphim Beshoner
video
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
fonti in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
notitia in latin
Historia
de Sancto Christophoro
nettsteder i norsk
MLA Citation
“Saint Christopher“. CatholicSaints.Info. 31
August 2021. Web. 4 October 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-christopher/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-christopher/
Dieric Bouts (circa 1420 –1475), Saint Christopher, circa 1470, 62.6 x 27.5, Flügelaltar »Die
Perle von Brabant«, linker Flügel: Johannes d. Täufer, Mitteltafel: Anbetung
der Heiligen Drei Könige, rechter Flügel: Hl. ChristophorusAlte Pinakothek, Kunstareal area
in Munich
St. Christopher
(Greek christos, Christ, pherein,
to bear. Latin Christophorus, i.e. Christbearer).
A martyr,
probably of the third century. Although St.
Christopher is one of the most popular saints in the East and in the West, almost nothing certain is known about his life or death.
The legend says: A heathen king
(in Canaan or Arabia),
through the prayers of
his wife to the Blessed
Virgin, had a son, whom he called Offerus (Offro, Adokimus, or Reprebus)
and dedicated to
the gods Machmet and Apollo. Acquiring in time extraordinary size and strength,
Offerus resolved to serve only the strongest and the bravest. He bound himself successively to a mighty king and
to Satan, but he found both lacking in courage, the former dreading even the name of the devil, and the latter frightened by the sight of
a cross at the roadside.
For a time his search for a new master was in vain,
but at last he found a hermit (Babylas?)
who told him to offer his allegiance to Christ,
instructed him in the Faith,
and baptized him.
Christopher, as he was now called, would not promise to do any fasting or praying,
but willingly accepted the task of carrying people, for God's sake,
across a raging stream. One day he was carrying a child who continually grew
heavier, so that it seemed to him as if he had the whole world on his
shoulders. The child, on inquiry, made himself known as
the Creator and Redeemer of the world. To prove his
statement the child ordered Christopher to fix his staff in the
ground. The next morning it had grown into a palm-tree bearing fruit. The miracle converted many.
This excited the rage of the king (prefect) of that region (Dagnus of Samos in
Lycia?). Christopher was
put into prison and, after many cruel torments, beheaded.
The Greek legend may belong to the
sixth century; about the middle of the ninth, we find it spread through France.
Originally, St. Christopher was only a martyr,
and as such is recorded in the old martyrologies.
The simple form of the Greek and Latin passio soon
gave way to more elaborate legends. We have the Latin edition in
prose and verse of 983 by the subdeacon Walter
of Speyer, "Thesaurus anecdotorum novissimus" (Augsburg, 1721-23),
II, 27-142, and Harster, "Walter von Speyer" (1878). An edition of
the eleventh century is found in the Acta SS., and another in the "Golden
Legend" of Jacob
de Voragine. The idea conveyed
in the name, at first understood in the spiritual sense of bearing Christ in
the heart, was in the twelfth or thirteenth century taken in the realistic
meaning and became the characteristic of the saint.
The fact that he was frequently called a great martyr may
have given rise to the story of his enormous size. The stream and the weight of the child may have been
intended to denote the trials and struggles of a soul taking upon itself the yoke of Christ in this world.
The existence of a martyr St.
Christopher cannot be denied, as was sufficiently shown by the Jesuit Nicholas
Serarius, in his treatise on litanies,
"Litaneutici" (Cologne, 1609), and by Molanus in his history
of sacred pictures, "De picturis et imaginibus sacris" (Louvain,
1570). In a small church dedicated to
the martyr St.
Christopher, the body of St.
Remigius of Reims was buried,
532 (Acta SS., 1 Oct., 161). St.
Gregory the Great (d. 604) speaks of a monastery of St.
Christopher (Epp., x., 33). The Mozarabic Breviary and Missal,
ascribed to St.
Isidore of Seville (d. 636), contains a special office in his honour.
In 1386 a brotherhood was founded under the patronage of St.
Christopher in Tyrol and Vorarlberg, to guide travellers over the Arlberg. In
1517, a St. Christopher temperance
society existed in Carinthia, Styria,
in Saxony,
and at Munich.
Great veneration was shown to the saint in Venice,
along the shores of the Danube, the Rhine, and other rivers where floods or
ice-jams caused frequent
damage. The oldest picture of the saint,
in the monastery on
the Mount
Sinai dates from the time of Justinian (527-65). Coins with his image were cast at Würzburg, in Würtemberg, and in Bohemia.
His statues were
placed at the entrances of churches and dwellings, and frequently at
bridges; these statues and
his pictures often
bore the inscription: "Whoever shall behold the image of St.
Christopher shall not faint or fall on that day." The saint, who is
one of the fourteen holy helpers,
has been chosen as patron by Baden,
by Brunswick,
and by Mecklenburg,
and several other cities, as well as by bookbinders, gardeners, mariners, etc.
He is invoked against lightning, storms, epilepsy, pestilence, etc. His feast is
kept on 25 July; among the Greeks, on 9 March; and his emblems are the
tree, the Christ Child, and a staff. St. Christopher's Island (commonly
called St. Kitts), lies 46 miles west of Antigua in the Lesser Antilles.
Mershman, Francis. "St. Christopher." The
Catholic Encyclopedia. Vol. 3. New York: Robert Appleton
Company, 1908. 4 Oct.
2021 <http://www.newadvent.org/cathen/03728a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Chris Angel.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. November
1, 1908. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal
Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/03728a.htm
St. Christopher, Martyr
The Roman Martyrology, today, honors also St.
Christopher, who received the crown of martyrdom about the middle of the third
century. He was born and educated in idolatry, but no sooner had he embraced
Christianity, than he zealously strove to convert others to the true faith, and
labored especially for this end in the district of Lycia. When, on this
account, he was arraigned before the heathen judges, he fearlessly confessed
Christ. Making him prisoner, they sent two wicked heathen women to him, who by
tempting him to evil deeds, should open the way for him to forsake
Christianity. But the Saint not only induced them by his exhortations to change
their conduct, but also converted them to the Christian faith; which so enraged
the judge, that he ordered the Saint to be tormented most cruelly.
Perceiving, however, that the Saint remained constant
under all kinds of martyrdom, and by his example converted a great many
heathens, the tyrant at length ordered him to be beheaded. This Saint is
generally represented as of a gigantic stature, with a budding staff in his
hand, carrying Christ, in the form of a lovely child, across a river. The cause
of this is, that St. Christopher possessed a very tall figure, and one day,
while expounding the truth of the Gospel to the heathens, he fixed a withered
stick into the ground, which, to testify to the truth of his teachings,
immediately began to bud. It is also told of him that his desire to assist his
neighbor induced him to make his dwelling for some time by a river, and to
carry travelers across to the opposite shore, as there was no bridge. While
employed in these deeds of kindness, Christ Himself appeared one day to him, in
the form of a lovely child, desiring to be carried over the river. The Saint
took Him upon his shoulder, and carried him to the opposite shore, where the
Saviour, making Himself known, filled the heart of His faithful servant with
inexpressible joy.
There have been in the last few centuries, some who,
wickedly desiring to tarnish the glory of the Saints, dared to assert that St.
Christopher never existed. Several learned men, however, have, by their
powerful arguments, silenced this erroneous statement. It is an established
fact, that this holy Martyr was already honored by the whole Christian world,
more than a thousand years before Luther. There are several convents and
churches which were founded in his honor. It must here also be remarked that
the Catholic Church by no means approves of the superstition practiced by some
weak-minded persons; as, for instance, to say the so-called Prayer of St.
Christopher, in order to find hidden treasures or to receive money from the
Saint. It is known that, in our time, some who practised this superstition were
punished by a just judgment of the Almighty in a terrible manner, by a sudden
death.
PRACTICAL CONSIDERATIONS.
The heathen tyrant endeavored to incite St.
Christopher to the vice of unchastity, through two wicked women, because he
thought that this would be the best way to lead him from Christianity. The same
means were tried by other tyrants, with others of the faithful. Christopher,
however, who desired to remain true to his faith, was not to be seduced. Heed
it well. Unchastity is the way which leads to the loss of the true faith, hence
to hell. Those who become addicted to this terrible vice, begin slowly to doubt
several points of faith, until they have persuaded themselves that the sin they
commit is not so great as is preached from the pulpit, but only a human
weakness which God could not and would not punish with hell. Whoever reasons in
this manner, has ceased to be a Catholic, as he does not believe everything God
teaches us by His holy Church. The true faith of the heart is already lost,
although apparently he may still belong to the Church of Christ. Without faith,
heaven is lost, but hell remains. "He that believes not shall be
condemned," says Christ. (John, hi.; Mark, xvi.) Ponder well these words,
and if you are free from this vice, give thanks to the Almighty, and, following
the example of Christopher, let nothing seduce you. But if you are a slave to
it, tear yourself away from it, if you will truly deserve the name of Catholic,
and escape everlasting fire. " No man is more ready to despise God, more
audacious in criminal deeds, more hardened in sin, more inflexible to
repentance, and nearer to hell, than he who lives an unchaste life,"
writes St. Thomas of Villanova.
The Legend of St. Christopher
In ancient tradition concerning St. Christophorus
relates: He was born in the land of Canaan, and was named Reprobus, that is
Reprobate, for he was a barbarous heathen. In stature and strength he was a
giant. Thinking no one his like in bodily vigor, he resolved to go forth in
search of the mightiest master and serve him. In his wanderings, he met with a
king who was praised as the most valorous man on earth. To him he offered his
services and was accepted. The king was proud of his giant and kept him near
his person. One day a minstrel visited the king's castle, and among the ballads
he sung before the court was one on the power of Satan. At the mention of this
name the king blessed himself, making the sign of the cross. Reprobus,
wondering, asked him why he did that. The king replied: "When I make this
sign, Satan has no power over me." Reprobus rejoined: "So thou
fearest the power of Satan? Then he is mightier than thou, and I shall seek and
serve him."
Setting forth to seek Satan, he came into a
wilderness. One dark night he met a band of wild fellows riding through the
forest. It was Satan and his escort. Reprobus bravely accosted him, saying he
wished to serve him. He was accepted. But soon he was convinced that his new
master was not the mightiest on earth. For one day, whilst approaching a
crucifix by the wayside, Satan quickly took to flight, and Reprobus asked him
for the reason. Satan replied: "That is the image of my greatest enemy,
who conquered me on the cross. From him I always flee." When Reprobus
heard this, he left the devil, and went in search of Christ.
In his wanderings, he one day came to a hut hidden in
the forest. At its door sat a venerable old man. Reprobus addressed him, and in
the course of the conversation that ensued the old man told him that he was a
hermit, and had left the world to serve Christ, the Lord of heaven and earth.
"Thou art my man," cried Reprobus; "Christ is He whom I seek,
for He is the strongest and the mightiest. Tell me where I can find Him."
The hermit then began instructing the giant about God and the Redeemer, and
concluded by saying: "He who would serve Christ must offer himself
entirely to Him, and do and suffer everything for His sake. His reward for this
will be immense and will last forever." Reprobus now asked the hermit to
allow him to remain, and to continue to instruct him. The hermit consented.
When Reprobus was fully instructed, he baptized him. After his baptism, a great
change came over the giant. No longer proud of his great size and strength, he
became meek and humble, and asked the hermit to assign to him some task by
which he might serve God, his master. "For," said he, "I can not
pray and fast; therefore I must serve God in some other way." The hermit
led him to a broad and swift river nearby, and said: "Here build thyself a
hut, and when wanderers wish to cross the river, carry them over for the love
of Christ." For there was no bridge across the river.
Henceforth, day and night, whenever he was called,
Reprobus faithfully performed the task assigned to him. One night he heard a
child calling to be carried across the river. Quickly he rose, placed the child
on his stout shoulder, took his staff and walked into the mighty current.
Arrived in midstream, the water rose higher and higher, and the child became
heavier and heavier. "O child," he cried, "how heavy thou art!
It seems I bear the weight of the world on my shoulder." And the child
replied, "Right thou art. Thou bearest not only the world, but the Creator
of heaven and earth. I am Jesus Christ, thy King and Lord, and henceforth thou
shalt be called Christophorus, that is, Christ-bearer. Arrived on yonder shore,
plant thy staff in the ground, and in token of my power and might tomorrow it
shall bear leaves and blossoms."
And the child disappeared. On reaching the other
shore, Christophorus stuck his staff into the ground, and behold, it budded
forth leaves and blossoms. Then, kneeling, he promised the Lord to serve Him
ever faithfully. He kept his promise, and thenceforth became a zealous preacher
of the Gospel, converting many to the Faith. On his missionary peregrinations
he came also to Lycia, where, after his first sermon, eighteen thousand
heathens requested baptism. When Emperor Decius heard of this, he sent a
company of four hundred soldiers to capture Christophorus. To these he preached
so convincingly, that they all asked for baptism. Decius became enraged thereat
and had him cast into prison. There he first treated him with great kindness,
and surrounded him with every luxury to tempt him to sin, but in vain. Then he
ordered him to be tortured in the most cruel manner, until he should deny the
Faith. He was scourged, placed on plates of hot iron, boiling oil was poured
over and fire was lighted under him. When all these torments did not accomplish
their purpose, the soldiers were ordered to shoot him with arrows. This, too,
having no effect, he was beheaded, on July 25th, 254. Two great saints refer to
the wonderful achievements of St. Christophorus. St. Ambrose mentions that this
saint converted forty-eight thousand souls to Christ. St. Vincent Ferrer
declares, that when the plague devastated Valencia, its destructive course was
stayed through the intercession of St. Christophorus.
Lesson :
The legend of St. Christophorus conveys a wholesome
truth. We ought all to be Christbearers, by preserving in our hearts faith,
hope, and charity, and by receiving Our Lord worthily in holy communion. He
alone is worthy of our service. In the service that we owe to men, we ought to
serve God by doing His will. We cannot divide our heart, for Our Lord Himself
says, "No man can serve two masters" (Matt. vi. 24). If you serve the
world, it deceives you, for it cannot give you what it promises. If you serve
sin, Satan is your master. He, too, deceives his servants, and leads them to
perdition. Christ on the cross conquered these two tyrants, and with His help
you can also vanquish them. Therefore, give yourself to Him with all your
heart, and you shall find peace in this world, and eternal bliss in the next.
St. Augustine learned this truth by sad experience, and therefore exclaims:
"Thou hast created us for Thee, O Lord, and our heart is restless till it
rests in Thee."
Prayer of the Church
Prayer in Honor of St. Christophorus
O God, Who didst make St. Christophorus a true
Christ-bearer, who converted multitudes to the Christian faith, and who didst
give him the grace to suffer for Thy sake the most cruel torments; through the
intercession of this saint we implore Thee to protect us from sin, the only
real evil. Preserve us, also, against harmful elementary forces, such as
earthquake, lightning, fire, and flood. Amen.
Invocation of St. Christophorus
My Lord and my God! I offer up to Thee my petition in
union with the bitter passion and death of Jesus Christ, Thy Son, together with
the merits of His immaculate and blessed Mother, Mary ever virgin, and of all
the saints, particularly with those of the holy Helper in whose honor I make
this novena.
Look down upon me, merciful Lord! Grant me Thy grace
and Thy love, and graciously hear my prayer. Amen
Prayer to St. Christopher as your Patron Saint
Saint Christopher, whom I have chosen as my special
patron, pray for me that I, too, may one day glorify the Blessed Trinity in
heaven. Obtain for me your lively faith, that I may consider all persons,
things, and events in the light of almighty God. Pray, that I may be generous
in making sacrifices of temporal things to promote my eternal interests, as you
so wisely did.
Set me on fire with a love for Jesus, that I may
thirst for His sacraments and burn with zeal for the spread of His kingdom. By
your powerful intercession, help me in the performance of my duties to God,
myself and all the world.
Win for me the virtue of purity and a great confidence
in the Blessed Virgin. Protect me this day, and every day of my life. Keep me
from mortal sin. Obtain for me the grace of a happy death. Amen
O God, of those that fought Thy fight,
Portion, and prize, and crown of light,
Break every bond of sin and shame
As now we praise Thy Martyr's name.
He recked not of the world's allure,
But sin and pomp of sin forswore:
Knew all their gall, and passed them by,
And reached the throne prepared on high.
Bravely the course of pain he ran,
And bare his torments as a man:
For love of Thee his blood outpoured,
And thus obtained the great reward.
With humble voice and suppliant word
We pray Thee therefore, holy Lord,
While we thy Martyr's feast-day keep,
Forgive Thy loved and erring sheep.
All honor, laud, and glory be,
O Jesu, Virgin-born, to Thee,
All glory, as is ever meet,
To Father and to Paraclete. Amen
SOURCE : http://catholicharboroffaithandmorals.com/St.%20Christopher.html
Legends
of the Fourteen Holy Helpers – Saint Christophorus, Martyr
Legend
An ancient tradition concerning Saint Christophorus
relates: He was born in the land of Canaan, and was named Reprobus, that is
Reprobate, for he was a barbarous heathen. In stature and strength he was a
giant. Thinking no one his like in bodily vigor, he resolved to go forth in
search of the mightiest master and serve him. In his wanderings, he met with a
king who was praised as the most valorous man on earth. To him he offered his
services and was accepted. The king was proud of his giant and kept him near
his person. One day a minstrel visited the king’s castle, and among the ballads
he sung before the court was one on the power of Satan. At the mention of this
name the king blessed himself, making the sign of the cross. Reprobus,
wondering, asked him why he did that. The king replied: “When I make this sign,
Satan has no power over me.” Reprobus rejoined: “So thou fearest the power of
Satan? Then he is mightier than thou, and I shall seek and serve him.”
Setting forth to seek Satan, he came into a wilderness.
One dark night he met a band of wild fellows riding through the forest. It was
Satan and his escort. Reprobus bravely accosted him, saying he wished to serve
him. He was accepted. But soon he was convinced that his new master was not the
mightiest on earth. For one day, whilst approaching a crucifix by the wayside,
Satan quickly took to flight, and Reprobus asked him for the reason. Satan
replied: “That is the image of my greatest enemy, who conquered me on the
cross. From him I always flee.” When Reprobus heard this, he left the devil,
and went in search of Christ.
In his wanderings, he one day came to a hut hidden in
the forest. At its door sat a venerable old man. Reprobus addressed him, and in
the course of the conversation that ensued the old man told him that he was a
hermit, and had left the world to serve Christ, the Lord of heaven and earth.
“Thou art my man,” cried Reprobus; “Christ is He whom I seek, for He is the
strongest and the mightiest. Tell me where I can find Him.”
The hermit then began instructing the giant about God
and the Redeemer, and concluded by saying: “He who would serve Christ must
offer himself entirely to Him, and do and suffer everything for His sake. His
reward for this will be immense and will last forever.” Reprobus now asked the
hermit to allow him to remain, and to continue to instruct him. The hermit
consented. When Reprobus was fully instructed, he baptized him. After his
baptism, a great change came over the giant. No longer proud of his great size
and strength, he became meek and humble, and asked the hermit to assign to him
some task by which he might serve God, his master. “For,” said he, “I can not
pray and fast; therefore I must serve God in some other way.” The hermit led
him to a broad and swift river nearby, and said: “Here build thyself a hut, and
when wanderers wish to cross the river, carry them over for the love of
Christ.” For there was no bridge across the river.
Henceforth, day and night, whenever he was called,
Reprobus faithfully performed the task assigned to him. One night he heard a
child calling to be carried across the river. Quickly he rose, placed the child
on his stout shoulder, took his staff and walked into the mighty current.
Arrived in midstream, the water rose higher and higher, and the child became
heavier and heavier. “O child,” he cried, “how heavy thou art! It seems I bear
the weight of the world on my shoulder.” And the child replied, “Right thou
art. Thou bearest not only the world, but the Creator of heaven and earth. I am
Jesus Christ, thy King and Lord, and henceforth thou shalt be called
Christophorus, that is, Christ-bearer. Arrived on yonder shore, plant thy staff
in the ground, and in token of my power and might tomorrow it shall bear leaves
and blossoms.”
And the child disappeared. On reaching the other
shore, Christophorus stuck his staff into the ground, and behold, it budded
forth leaves and blossoms. Then, kneeling, he promised the Lord to serve Him
ever faithfully. He kept his promise, and thenceforth became a zealous preacher
of the Gospel, converting many to the Faith. On his missionary peregrinations
he came also to Lycia, where, after his first sermon, eighteen thousand
heathens requested baptism. When Emperor Decius heard of this, he sent a
company of four hundred soldiers to capture Christophorus. To these he preached
so convincingly, that they all asked for baptism. Decius became enraged thereat
and had him cast into prison. There he first treated him with great kindness,
and surrounded him with every luxury to tempt him to sin, but in vain. Then he
ordered him to be tortured in the most cruel manner, until he should deny the
Faith. He was scourged, placed on plates of hot iron, boiling oil was poured
over and fire was lighted under him. When all these torments did not accomplish
their purpose, the soldiers were ordered to shoot him with arrows. This, too,
having no effect, he was beheaded, on July 25, 254.
Two great saints refer to the wonderful achievements
of Saint Christophorus. Saint Ambrose mentions that this saint converted
forty-eight thousand souls to Christ. Saint Vincent Ferrer declares, that when
the plague devastated Valencia, its destructive course was stayed through the
intercession of Saint Christophorus.
Lesson
The legend of Saint Christophorus conveys a wholesome
truth. We ought all to be Christ-bearers, by preserving in our hearts faith,
hope, and charity, and by receiving Our Lord worthily in holy communion. He
alone is worthy of our service. In the service that we owe to men, we ought to
serve God by doing His will. We can not divide our heart, for Our Lord Himself
says, “No man can serve two masters” (Matthew 6:24). If you serve the world, it
deceives you, for it can not give you what it promises. If you serve sin, Satan
is your master. He, too, deceives his servants, and leads them to perdition.
Christ on the cross conquered these two tyrants, and with His help you can also
vanquish them. Therefore, give yourself to Him with all your heart, and you
shall find peace in this world, and eternal bliss in the next. Saint Augustine
learned this truth by sad experience, and therefore exclaims: “Thou hast
created us for Thee, O Lord, and our heart is restless till it rests in Thee.”
Prayer of the Church
Grant us, almighty God, that whilst we celebrate the
memory of Thy blessed martyr Saint Christophorus, through his intercession the
love of Thy name may be increased in us. Through Christ our Lord. Amen.
– from Legends of the
Fourteen Holy Helpers by Father Bonaventure Hammer, 1908
SOURCE : https://catholicsaints.info/legends-of-the-fourteen-holy-helpers-saint-christophorus-martyr/
Konrad Witz (1400–), Saint Christopher,
circa 1435, 101 x 81, Kunstmuseum Basel
St.
Christopher, Martyr
HE suffered
martyrdom under Decius in Lycia, and is honoured on this day in the Martyrology
which bears the name of St. Jerom, and in other western Calendars, but is
commemorated by the Greeks and other Oriental nations on the 9th of May. The
Mosarabic Breviary, attributed to St. Isidore, mentions the translation of his
relics to Toledo, whence they were brought into France, and are at present
shown enshrined at the abbey of St. Denys near Paris. He seems to have taken
the name of Christopher upon the like motive that St. Ignatius would be called
Theophorus, to express his ardent love for his Redeemer, by which he always
carried him in his breast as his great and only good, his inestimable treasure,
and the object of all his affections and desires. There seem to be no other
grounds than this name for the vulgar notion of his great stature, the origin
of which seems to have been merely allegorical, as Baronius observes, and as
Vida has beautifully expressed in an epigram on this saint. 1 The
enormous statues of St. Christopher, still to be seen in many Gothic
cathedrals, expressed his allegorical wading through the sea of tribulations,
by which the faithful meant to signify the many sufferings through which he
arrived at eternal life. They are monuments of the devotion of our ancestors to
this saint, whose intercession they implored especially against pestilential
distempers. St. Gregory the Great mentions a monastery in Sicily which bore the
name of St. Christopher. See Pinius the Bollandist, t. 6, p. 125.
Note
1.
“Christophore, infixum quòd eum usque in corde
gerebas,
Pictores Christum dant tibi ferre humeris,” &c.
Vida, Hym. 26, t. 2, p. 150.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
VII: July.The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : https://www.bartleby.com/210/7/252.html
Hieronymus Bosch (circa
1450 –1516), Saint Christopher Carrying the Child
Jesus, 1490-1500, 113 x 71.5, Museum Boijmans Van Beuningen
Saint Christopher, Martyr (3rd Century): The
Iconography
Some legends put St. Christopher's story in the reign
of Decius (250-251). Earlier versions say he was of a dog-faced race of
cannibals, in some accounts a prisoner of war. His prayer for the gift of
speech is said to have been answered by God, who said he would use that gift
for the salvation of many (See the three Passions listed in the Hagiography below.)
Eastern Orthodox images follow these accounts: From above, God addresses
Christopher, who wears a soldier's garb and has the head of a dog (example).
Sometimes it is the head of a wolf or horse (example, example).
But it is the 13th-century Golden Legend that
determines the portrayals of Christopher in western art. Here the saint begins
as a gigantic pagan named Reprobus ("the reject") who desires to
serve whoever is the most powerful of kings. His first king appears to be
afraid of the devil, so Reprobus reasons that the devil must be stronger and
seeks him out. But the devil proves to be terrified by a wayside crucifix, so
Reprobus abandons him and seeks the man on the Cross. A hermit teaches him
about Christ, baptizes him as Christophoros, "Christ bearer," and
says he should serve the Lord by carrying people across an otherwise unfordable
river.
One day Christopher takes a small child on his
shoulders, who grows heavier and heavier as they cross the stream. The child
explains, "thou hast not only borne all the world upon thee, but thou hast
borne him that created and made all the world, upon thy shoulders." He is
the Christ Child. He tells Christopher to plant his staff in the ground today
and it will bear leaf and fruit tomorrow. The miraculous staff later enables
him to convert thousands of pagans in Lycia. At this, the king of Lycia orders
him put to death.
Images of the saint crossing the river with the Christ
Child on his shoulders came to be extremely common in western art from the 13th
century until modern times. As at left, most images have the staff already in
leaf, an orb in the child's hand, and fish in the river. Some images also put
the hermit on the bank of the river (example).
Otherwise, the variations are few. In one
image we see the saint offering the child a ride. In another,
a palm branch is substituted for the staff.
Pilgrims who looked upon an image of St. Christopher
were believed to gain a special blessing, so many medieval and later churches
put up huge images that no pilgrim could miss, either on a prominent interior
wall (example)
or on the outside of the building, as this mosaic in
Glottertal, Germany.1 In
1594 Molanus condemned this belief as superstitious, but it appears to have
endured.2
The Glottertal image, for example, was added to the exterior wall only in
1907.
The staff and the child are retained even in group
images where the river cannot be shown, as in images of the 14
Holy Helpers. Very rarely we see the saint with just his staff, as in this
painting of the saints in Heaven or possibly this
image of the Doge at prayer.
Even rarer are narrative images. I have not personally
seen any. On the internet I have found only a
19th-century stained-glass window in a French church with scenes from
the Golden Legend's account and a
Russian icon with scenes from a quite different legend.
Christopher images almost always portray the saint
bare-headed, but in a
church-wall painting in England he wears what looks like a pilgrim's
hat with the brim turned down.
Statuettes of St. Christopher with staff and child
graced thousands of American dashboards in the mid-twentieth century, as he was
the patron saint of travelers. But when the Vatican removed him from the church
calendar in 1969, it was widely (and wrongly) assumed that he had been declared
not a saint, and the practice declined.3
1Butler III,
187.
2Acta
Sanctorum July vol. 6, 135. Kath. Pfarrkirche St. Blasius (guide
sold in the church in Glottertal).
3See "Did
the Church declare that St. Christopher is a myth?"
SOURCE : http://www.christianiconography.info/christopher.html
Here followeth of S. Christopher and
first of his name.
Christopher tofore his baptism was named Reprobus, but
afterwards he was named Christopher, which is as much to say as bearing Christ,
of that that he bare Christ in four manners. He bare him on his shoulders by
conveying and leading, in his body by making it lean, in mind by devotion, and
in his mouth by confession and predication.
Of S. Christopher.
Christopher was of the lineage of the Canaanites, and
he was of a right great stature, and had a terrible and fearful cheer and
countenance. And he was twelve cubits of length, and as it is read in some
histories that, when he served and dwelled with the king of Canaan, it came in
his mind that he would seek the greatest prince that was in the world, and him
would he serve and obey. And so far he went that he came to a right great king,
of whom the renomee generally was that he was the greatest of the world. And
when the king saw him, he received him into his service, and made him to dwell
in his court. Upon a time a minstrel sang tofore him a song in which he named
oft the devil, and the king, which was a christian man, when he heard him name
the devil, made anon the sign of the cross in his visage. And when Christopher
saw that, he had great marvel what sign it was, and wherefore the king made it,
and he demanded of him. And because the king would not say, he said: If thou
tell me not, I shall no longer dwell with thee, and then the king told to him,
saying: Alway when I hear the devil named, I fear that he should have power
over me, and I garnish me with this sign that he grieve not ne annoy me. Then
Christopher said to him: Doubtest thou the devil that he hurt thee not? Then is
the devil more mighty and greater than thou art. I am then deceived of my hope
and purpose, for I had supposed I had found the most mighty and the most
greatest Lord of the world, but I commend thee to God, for I will go seek him for
to be my Lord, and I his servant. And then departed from this king, and hasted
him for to seek the devil. And as he went by a great desert, he saw a great
company of knights, of which a knight cruel and horrible came to him and
demanded whither he went, and Christopher answered to him and said: I go seek
the devil for to be my master. And he said: I am he that thou seekest. And then
Christopher was glad, and bound him to be his servant perpetual, and took him
for his master and Lord. And as they went together by a common way, they found
there a cross, erect and standing. And anon as the devil saw the cross he was
afeard and fled, and left the right way, and brought Christopher about by a
sharp desert. And after, when they were past the cross, he brought him to the
highway that they had left. And when Christopher saw that, he marvelled, and
demanded whereof he doubted, and had left the high and fair way, and had gone
so far about by so aspre a desert. And the devil would not tell him in no wise.
Then Christopher said to him: If thou wilt not tell me, I shall anon depart
from thee, and shall serve thee no more. Wherefor the devil was constrained to
tell him, and said: There was a man called Christ which was hanged on the
cross, and when I see his sign I am sore afraid, and flee from it wheresoever I
see it. To whom Christopher said: Then he is greater, and more mightier than
thou, when thou art afraid of his sign, and I see well that I have laboured in
vain, when I have not founden the greatest Lord of the world. And I will serve
thee no longer, go thy way then, for I will go seek Christ. And when he had
long sought and demanded where he should find Christ, at last he came into a
great desert, to an hermit that dwelt there, and this hermit preached to him of
Jesu Christ and informed him in the faith diligently, and said to him: This
king whom thou desirest to serve, requireth the service that thou must oft
fast. And Christopher said to him: Require of me some other thing, and I shall
do it, for that which thou requirest I may not do. And the hermit said: Thou
must then wake and make many prayers. And Christopher said to him: I wot not
what it is; I may do no such thing. And then the hermit said to him: Knowest
thou such a river, in which many be perished and lost? To whom Christopher
said: I know it well. Then said the hermit, Because thou art noble and high of
stature and strong in thy members, thou shalt be resident by that river, and
thou shalt bear over all them that shall pass there, which shall be a thing right
convenable to our Lord Jesu Christ whom thou desirest to serve, and I hope he
shall show himself to thee. Then said Christopher: Certes, this service may I
well do, and I promise to him for to do it. Then went Christopher to this
river, and made there his habitacle for him, and bare a great pole in his hand
instead of a staff, by which he sustained him in the water, and bare over all
manner of people without ceasing. And there he abode, thus doing, many days.
And in a time, as he slept in his lodge, he heard the voice of a child which
called him and said: Christopher, come out and bear me over. Then he awoke and
went out, but he found no man. And when he was again in his house, he heard the
same voice and he ran out and found nobody. The third time he was called and
came thither, and found a child beside the rivage of the river, which prayed
him goodly to bear him over the water. And then Christopher lift up the child
on his shoulders, and took his staff, and entered into the river for to pass.
And the water of the river arose and swelled more and more: and the child was
heavy as lead, and alway as he went farther the water increased and grew more,
and the child more and more waxed heavy, insomuch that Christopher had great
anguish and was afeard to be drowned. And when he was escaped with great pain,
and passed the water, and set the child aground, he said to the child: Child,
thou hast put me in great peril; thou weighest almost as I had all the world
upon me, I might bear no greater burden. And the child answered: Christopher,
marvel thee nothing, for thou hast not only borne all the world upon thee, but
thou hast borne him that created and made all the world, upon thy shoulders. I
am Jesu Christ the king, to whom thou servest in this work. And because that
thou know that I say to be the truth, set thy staff in the earth by thy house,
and thou shalt see to-morn that it shall bear flowers and fruit, and anon he
vanished from his eyes. And then Christopher set his staff in the earth, and
when he arose on the morn, he found his staff like a palmier bearing flowers,
leaves and dates.
And then Christopher went into the city of Lycia, and
understood not their language. Then he prayed our Lord that he might understand
them, and so he did. And as he was in this prayer, the judges supposed that he
had been a fool, and left him there. And then when Christopher understood the
language, he covered his visage and went to the place where they martyred
christian men, and comforted them in our Lord. And then the judges smote him in
the face, and Christopher said to them: If I were not christian I should avenge
mine injury. And then Christopher pitched his rod in the earth, and prayed to
our Lord that for to convert the people it might bear flowers and fruit, and
anon it did so. And then he converted eight thousand men. And then the king
sent two knights for to fetch him to the king, and they found him praying, and
durst not tell to him so. And anon after, the king sent as many more, and they
anon set them down for to pray with him. And when Christopher arose, he said to
them: What seek ye? And when they saw him in the visage they said to him: The
king hath sent us, that we should lead thee bound unto him. And Christopher
said to them: If I would, ye should not lead me to him, bound ne unbound. And
they said to him: If thou wilt go thy way, go quit, where thou wilt. And we
shall say to the king that we have not found thee. It shall not be so, said he,
but I shall go with you. And then he converted them in the fatth, and commanded
them that they should bind his hands behind his back, and lead him so bound to
the king. And when the king saw him he was afeard and fell down off the seat,
and his servants lifted him up and releved him again. And then the king
inquired his name and his country; and Christopher said to him: Tofore or I was
baptized I was named Reprobus, and after, I am Christopher; tofore baptism, a
Canaanite, now, a christian man. To whom the king said: Thou hast a foolish
name, that is to wit of Christ crucified, which could not help himself, ne may
not profit to thee. How therefore, thou cursed Canaanite, why wilt thou not do
sacrifice to our gods? To whom Christopher said: Thou art rightfully called
Dagnus, for thou art the death of the world, and fellow of the devil, and thy
gods be made with the hands of men. And the king said to him: Thou wert
nourished among wild beasts, and therefore thou mayst not say but wild
language, and words unknown to men. And if thou wilt now do sacrifice to the
gods I shall give to thee great gifts and great honours, and if not, I shall
destroy thee and consume thee by great pains and torments. But, for all this,
he would in no wise do sacrifice, wherefore he was sent in to prison, and the
king did do behead the other knights that he had sent for him, whom he had
converted. And after this he sent in to the prison to S. Christopher two fair
women, of whom that one was named Nicæa and that other Aquilina, and promised
to them many great gifts if they could draw Christopher to sin with them. And
when Christopher saw that, he set him down in prayer, and when he was
constrained by them that embraced him to move, he arose and said: What seek ye?
For what cause be ye come hither? And they, which were afraid of his cheer and
clearness of his visage, said: Holy saint of God, have pity of us so that we
may believe in that God that thou preachest. And when the king heard that, he
commanded that they should be let out and brought tofore him. To whom he said:
Ye be deceived, but I swear to you by my gods that, if ye do no sacrifice to my
gods, ye shall anon perish by evil death. And they said to him: If thou wilt
that we shall do sacrifice, command that the places may be made clean, and that
all the people may assemble at the temple. And when this was done they entered
in to the temple, and took their girdles, and put them about the necks of their
gods, and drew them to the earth, and brake them all in pieces, and said to
them that were there: Go and call physicians and leeches for to heal your gods.
And then, by the commandment of the king, Aquilina was hanged, and a right
great and heavy stone was hanged at her feet, so that her members were much
despitously broken. And when she was dead, and passed to our Lord, her sister
Nicæa was cast into a great fire, but she issued out without harm all whole,
and then he made to smite off her head, and so suffered death.
After this Christopher was brought tofore the king,
and the king commanded that he should be beaten with rods of iron, and that
there should be set upon his head a cross of iron red hot and burning, and then
after, he did do make a siege or a stool of iron, and made Christopher to be
bounden thereon, and after, to set fire under it, and cast therein pitch. But
the siege or settle melted like wax, and Christopher issued out without any
harm or hurt. And when the king saw that, he commanded that he should be bound
to a strong stake, and that he should be through-shotten with arrows with forty
knights archers. But none of the knights might attain him, for the arrows hung
in the air about, nigh him, without touching. Then the king weened that he had
been throughshotten with the arrows of the knights, and addressed him for to go
to him. And one of the arrows returned suddenly from the air and smote him in
the eye, and blinded him. To whom Christopher said: Tyrant, I shall die
to-morn, make a little clay, with my blood tempered, and anoint therewith thine
eye, and thou shalt receive health. Then by the commandment of the king he was
led for to be beheaded, and then, there made he his orison, and his head was
smitten off, and so suffered martyrdom. And the king then took a little of his
blood and laid it on his eye, and said: In the name of God and of S.
Christopher! and was anon healed. Then the king believed in God, and gave
commandment that if any person blamed God or S. Christopher, he should anon be
slain with the sword.
Ambrose saith in his preface thus, of this holy
martyr: Lord, thou hast given to Christopher so great plenty of virtues, and
such grace of doctrine, that he called from the error of paynims forty-eight
thousand men, to the honour of christian faith, by his shining miracles. And
Nicæa and Aquilina, which long had been common at the bordel, under the stench
of lechery, he called and made them serve in the habit of chastity, and
enseigned them to a like crown of martyrdom. And with this, he being strained
and bounden in a seat of iron, and great fire put under, doubted nothing the
heat. And all a whole day during, stood bounden to a stake, yet might not be
through-pierced with arrows of all the knights. And with that, one of the
arrows smote out the eye of the tyrant, to whom the blood of the holy martyr
re-established his sight, and enlumined him in taking away the blindness of his
body, and gat of the christian mind and pardon, and he also gat of thee by
prayer power to put away sickness and sores from them that remember his passion
and figure. Then let us pray to S. Christopher that he pray for us, etc.
SOURCE : http://www.fordham.edu/halsall/basis/goldenlegend/GoldenLegend-Volume4.asp#Christopher
Domenico Ghirlandaio (1448–1494),
San Cristoforo, forse da San Miniato fra le torri, circa 1475, 284.5 x 149.9, Metropolitan Museum of Art
San Cristoforo Martire
in Licia
m. 250 circa
San Cristoforo, martire in Licia nel 250, durante la
persecuzione dell'imperatore Decio, fu uno dei «quattordici santi ausiliatori»,
colui che avrebbe portato sulle spalle un bambino, che poi si rivelò Gesù. Il
testo più antico dei suoi Atti risale all'VIII secolo. In un'iscrizione del 452
si cita una basilica dedicata a Cristoforo in Bitinia. Cristoforo fu tra i
santi più venerati nel Medioevo; il suo culto fu diffuso soprattutto in
Austria, in Dalmazia e in Spagna. Chiese e monasteri si costruirono in suo
onore sia in Oriente che in Occidente. (Avvenire)
Patronato: Pellegrini, Motoristi, Viaggiatori,
Ferrovieri, Tranvieri, Automobilisti, S
Etimologia: Cristoforo = portatore di Cristo, dal
greco
Emblema: Palma
Martirologio Romano: In Licia nell’odierna
Turchia, san Cristoforo, martire.
Protettore dei viaggiatori
L’immagine più frequente di San Cristoforo raffigura un gigante barbuto che porta su una spalla Gesù Bambino, aiutandolo ad attraversare le acque di un fiume; Gesù Bambino regge sulla punta delle dita il mondo, come se giocasse con una palla. Questa immagine risale ad una delle leggende agiografiche più note relative al Santo martirizzato il 25 luglio a Samo, in Licia. Secondo questa tradizione, il suo vero nome era Reprobo, ed era un gigante che desiderava mettersi al servizio del re più forte del mondo. Giunto alla corte di un re che si riteneva invincibile, si mise al suo servizio, ma un giorno si accorse che il re, mentre ascoltava un menestrello che cantava una canzone che parlava del diavolo, si faceva il segno della croce. Gli chiese come mai, e il re gli rispose che aveva paura del diavolo, e che ogni volta che lo sentiva nominare si faceva il segno della croce per cercare protezione. Il gigante si mise allora alla ricerca del diavolo, che giudicava più potente del suo re. Non gli ci volle molto per trovarlo, e si mise a servirlo e a seguirlo. Ma un giorno, passando per una via dove c’era una croce, il diavolo cambiò strada. Reprobo gli chiese per quale motivo l’avesse fatto, e il diavolo fu costretto ad ammettere che su una croce era morto Cristo e che lui davanti alla croce era costretto a fuggire spaventato. Reprobo allora lo abbandonò e si mise alla ricerca di Gesù Cristo. Un eremita gli suggerì di costruirsi una capanna vicino ad un fiume dalle acque pericolose e di aiutare, grazie alla sua forza e alla sua statura gigantesca, i viandanti ad attraversarlo; certo Cristo ne sarebbe stato felice e forse un giorno si sarebbe manifestato a lui. Un giorno il gigante buono udì una voce infantile che gli chiedeva aiuto: era un bambino che desiderava passare sull’altra riva. Il gigante se lo caricò sulle spalle e cominciò ad attraversare le acque tumultuose; ma più si inoltrava nel fiume, più il peso di quell’esile fanciullo aumentava, tanto che solo con molta fatica il gigante riuscì a raggiungere la riva opposta. Lì il bambino rivelò la propria identità: era Gesù, e il peso che il gigante aveva sostenuto era quello del mondo intero, salvato dal sangue di Cristo. Questa leggenda, oltre ad ispirare l’iconografia occidentale, ha fatto sì che San Cristoforo fosse invocato patrono dei barcaioli, dei pellegrini e dei viandanti.
Il Santo dalla testa di cane
In Oriente San Cristoforo è in genere raffigurato con testa di cane, come è testimoniato da molte icone conservate a San Pietroburgo e Sofia. L’iconografia del santo cinocefalo secondo alcuni dimostrerebbe che si tratta di un culto nato in ambito ellenistico-egizio, con un chiaro riferimento al culto del dio Anubis; più plausibile e complessa sarebbe invece un’altra ipotesi: Reprobo si sarebbe arruolato nell’esercito romano e si sarebbe convertito al cristianesimo col nome di Cristoforo. Denunziato per la sua attività di apostolato tra i commilitoni, e condotto davanti al giudice, avrebbe resistito ad ogni tentativo di farlo abiurare e sarebbe stato infine decapitato. Cristoforo, dunque, avrebbe “portato Cristo” nel suo cuore fino al martirio, come l’asinello portò Cristo a Gerusalemme il giorno delle Palme. Per questa ragione in Oriente si sarebbe inizialmente diffusa l’abitudine di raffigurare Cristoforo con una testa d’asino, che si sarebbe poi mutata in una testa di cane. Si tratterebbe perciò di una iconografia interna al cristianesimo, senza alcun rapporto con culti pagani.
Il protettore degli occhi
Secondo la Leggenda Aurea, il martirio di Cristoforo avvenne a Samo, in Licia. Il Santo resistette alle torture inflittegli con verghe di ferro e metallo rovente. Persino le frecce che gli furono scagliate contro rimasero sospese a mezz’aria, e una di esse tornò indietro e trafisse l’occhio del sovrano che aveva ordinato il supplizio. Il re diede allora ordine di decapitare Cristoforo, e il Santo, prima di morire, gli disse: “Bagnati l’occhio col mio sangue, e sarai risanato.” Il re riacquistò la vista e si convertì, e da allora San Cristoforo viene invocato per guarire dalle malattie della vista.
(Vatican News)
Hans Memling (circa 1433 –1494), Triptych
of Willem Moreel, central panel, 1484, 141 x 174, Vlaamse Kunstcollectie (VKC), Groeningemuseum, Bruges,
Hans Memling (circa 1433 –1494), Triptych of Willem Moreel, 1484, 141 x 174, Vlaamse Kunstcollectie (VKC), Groeningemuseum, Bruges,
Cristoforo fu uno dei santi più venerati nel Medioevo: chiese e monasteri si costruirono in suo onore sia in Oriente sia in Occidente; particolarmente, in Austria, in Dalmazia e in Spagna il suo culto fu diffusissimo. Nella Spagna, poi, si venerano molte sue reliquie. Cristoforo godeva speciale venerazione presso i pellegrini e proprio per questo sorsero in suo onore istituzioni e congregazioni aventi lo scopo di aiutare i viaggiatori che dovevano superare difficoltà naturali di vario genere. Questo intenso culto determinò il sorgere di una letteratura copiosa e straordinaria, caratterizzata da leggende e narrazioni favolose dove, indipendentemente dall'obbiettività storica, è degna di ammirazione la ricca fantasia dei compilatori. Si nota, tuttavia, come le leggende orientali differiscano, in parte, da quelle occidentali. Secondo i sinassari, Cristoforo era un guerriero appartenente a una rozza tribu di antropofagi; si chiamava Reprobo e nell'aspetto "dalla testa di cane" (come lo definiscono gli Atti) dimostrava vigoria e forza. Il particolare della cinocefalia ha indotto qualche critico moderno a vedere nelle leggende l'influsso di elementi della religione egiziana, presi specialmente dal mito del dio Anubis, o anche di Ermete ed Eracle. Narra ancora la leggenda che, entrato nell'esercito imperiale, Cristoforo si convertì al Cristianesimo e iniziò con successo fra i suoi commilitoni un'intensa propaganda. Denunziato, fu condotto davanti al giudice che lo sottopose a svariati supplizi. Due donne, Niceta e Aquilina, incaricate di corromperlo, furono da lui convertite e trasformate in apostole (nel Martirologio Romano sono menzionate come martiri al 24 luglio). Cristoforo prima fu battuto con verghe, in seguito colpito con frecce, poi gettato nel fuoco e, infine, decapitato.
Jacopo da Varagine (sec. XIII), con la sua Legenda Aurea, fu l'autore che in Occidente rese celebre Cristoforo Secondo questo testo, egli era un giovane gigante che si era proposto di servire il signore più potente. Per questo fu successivamente al servizio di un re, di un imperatore, poi del demonio, dal quale apprese che Cristo era il più forte di tutti: di qui nacque il desiderio della conversione. Da un pio eremita fu istruito sui precetti della carità: volendo esercitarsi in tale virtù e prepararsi al battesimo, scelse un'abitazione nelle vicinanze di un fiume, con lo scopo di aiutare i viaggiatori a passare da una riva all'altra. Una notte fu svegliato da un grazioso fanciullo che lo pregò di traghettarlo; il santo se lo caricò sulle spalle, ma più s'inoltrava nell'acqua, più il peso del fanciullo aumentava e a stento, aiutandosi col grosso e lungo bastone, riuscì a guadagnare l'altra riva. Qui il bambino si rivelò come Cristo e gli profetizzò il martirio a breve scadenza. Dopo aver ricevuto il battesimo, Cristoforo si recò in Licia a predicare e qui subì il martirio.
Come questa leggenda sia sorta è ancora oggi un problema insoluto. Si sono formulate alcune ipotesi: chi ritiene che il nome Cristoforo (= portatore di Cristo) abbia potuto suggerire la leggenda; chi suppone che l'iconografia (Cristoforo con Gesù sulle spalle) sia anteriore alla narrazione di Jacopo da Varagine, per cui la rappresentazione iconografica avrebbe ispirato il motivo leggendario.
La festa di Cristoforo in Occidente è celebrata il 25 luglio, in Oriente il 9 maggio.
Per quanto riguarda il folklore, è da notare come esso
non sia diminuito nei tempi recenti, sebbene abbia subito, ovviamente, degli
adattamenti. Se nel Medioevo Cristoforo era venerato come protettore dei
viandanti e dei pellegrini prima di intraprendere itinerari difficili e
pericolosi, oggi il santo è divenuto il protettore degli automobilisti, che lo
invocano contro gli incidenti e le disgrazie stradali. Varie altre categorie si
affidano alla sua tutela: i portalettere, gli atleti, i facchini, gli
scaricatori e, in genere, coloro che esercitano un lavoro pesante ed esposto a
vari rischi. La leggenda del bastone fiorito, dopo il trasporto di Gesù, ha
contribuito a dichiararlo protettore dei fruttivendoli. Fu anche uno dei
quattordici santi ausiliatori, di quei santi, cioè, invocati in occasione di
gravi calamità naturali. Questa devozione sorse nel sec. XII e si sviluppò nel
sec. XIV. Il patrocinio di Cristoforo era specialmente invocato contro la peste.
La leggenda, inoltre, ispirò in Italia e in Francia poemetti e sacre
rappresentazioni.
Autore: Gian Domenico Gordini
Den hellige Kristoforos (d. ~250?)
Minnedag: 25.
juli
Skytshelgen for de reisende, bilister, sjåfører,
syklister, piloter, skippere, ferjemenn, sjøfolk, fløtere, pilegrimer,
idrettsutøvere, gruvearbeidere, tømmermenn, hattemakere, fargere, bokbindere,
skattegravere, frukthandlere, gartnere, leger, gravide kvinner og barn; for
gater, broer og festninger; mot vann, brann, tørke, uvær og pest; mot
øyenlidelser, tannpine og sår; mot en uventet død og for en god død; en
av de 14
nødhjelperne
Den hellige martyr Kristoforos (lat: Christophorus;
Christopher, Kristoffer) har sitt navn fra gresk Christos = Kristus, pherein =
å bære - altså «han som bærer Kristus». Om ham vet vi bare at han ikke er
en romanfigur, men har levd, og at han led martyrdøden i Lykia i Lilleasia,
muligens ca 210, men sannsynligvis under keiser Decius ca år 250. Utover dette
kjenner vi bare legenden. Slik fortelles den i vesten (den greske beretning er
annerledes):
Kristoforos fikk av sine hedenske foreldre navnet
Offero [Offerus] (noen kilder sier Adokimus eller Reprobus). Han var en
kjempestor mann som ville tjene den største av alle herskere. Først tjente han
sitt lands store konge, men det var én kongen fryktet: Djevelen! Derfor
oppsøkte Offero djevelen og tjente ham til han forsto at det også var en Satan
fryktet: Kristus. Offero ga seg igjen på vandring, og på veien møtte han en
hellig mann som rådet ham til å tjene Kristus med den jordiske handling han
mestret best, så Offero ble fergemann og førte de reisende over en stri elv.
En uværsnatt bar han et lite barn, men for hvert
skritt han tok ble barnet tyngre og tyngre, og han var sikker på at han ikke
maktet det og ville drukne. Men omsider kjempet han seg frem til den andre
siden, og da fortalte barnet at han nå hadde båret all verdens synder på sine
skuldre, og han ba Offero plante sin stav i jorden. Med ett sprang staven ut og
ble til et tre med blomster og dadler. Da så Offero at gutten var
Kristus-barnet, kongen han søkte, og han lot seg døpe av ham. Etter å ha båret
Kristus skal han tjene ham og bære hans navn, og Offerus blir derfor til
Kristoforos, som betyr «han som bærer Kristus». Og uansett hvor menneskene
reiser, så skal den hellige Kristoforos reise med dem.
Kristoforos forkynte nå evangeliet i byen Lykia med
enorm suksess, men ble arrestert under keiser Decius' forfølgelser da han
nektet å ofre til gudene, og torturert. To kvinner som ble sendt for å forføre
ham, ble i stedet omvendt. Han ble slått med jernstenger, skutt med piler, men
de snudde, og en av dem traff kongen i øyet og såret ham, skaden ble senere
helbredet av Kristoforos' blod. Til slutt lyktes de i å få tatt livet av ham
ved halshogging, og hans enorme legeme ble dratt gjennom byens gater.
Denne historien har i mange århundrer gledet mange
barn og voksne. Den oppsto i øst på 500-tallet og var ukjent i vest før
800-tallet, men har først fått sin endelige utforming litt etter litt før den
fant sin endelige form i Legenda Aurea. Den har uten tvil sin opprinnelse
i heltens navn: Christophoros, som på gresk betyr «Kristus-bærer», og
egentlig bare skulle forstås åndelig: at man bører Kristus i sitt hjerte. I
Kalkedon i Bitynia ble det så tidlig som i 452 oppført en kirke innviet til den
hellige Kristoffer, og hans fest nevnes allerede i Martyrologium Hieronymianum,
men ble allmenn fra 800-tallet. Hans relikvier finnes i Peterskirken i
Roma og benediktinerklosteret Saint-Denis ved Paris. Den middelalderlige
folkefromhet mente at den som betraktet et bilde av den hellige Kristoffer ikke
kunne komme galt av sted den dagen, og det førte til at man malte store bilder
av ham på kirkemurene.
Kristoforos er en av de fjorten nødhjelperne, og
ble anropt av veifarende, i uvær og ved branner. Erasmus av Rotterdam
kritiserte hans kult kraftig, og hans popularitet led under både reformasjon og
motreformasjon. Fra 1600-tallet var det uvanlig å se bilder av ham. Men i våre
dager er hans popularitet igjen økt på grunn av biltrafikken. En kirke nær
Citroëns bilfabrikk i quai de Javel i Paris er viet til ham.
Hans minnedag er 25. juli (i Tyskland feires han den
24.), mens hans minnedag i den gamle norske kalenderen var 18. desember. I
østkirken feires han vanligvis 9. mai. Hans navn står i Martyrologium Romanum,
og hans fest ble satt inn i den romerske kalenderen i 1550. Da Vatikanet ved
kalenderrevisjonen i 1969 reduserte betydningen av hans fest ved å fjerne dagen
fra den romerske generalkalenderen og henviste den til lokale og spesielle
kalendere, førte det til voldsomme protester i mange land - i Italia ledet
av filmstjernen Sophia Loren, og hans legende og kult vil nok aldri miste sin
popularitet. Han fremstilles som en kjempe som bærer Jesusbarnet over en elv.
St. Christopher's Island kalles vanligvis St. Kitts og ligger syv mil vest for
Antigua i De små Antiller.
Se en side med 50 bilder av Kristoforos
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/kristofr
Voir aussi :