dimanche 28 février 2021

LES 110 INNOCENTS DES LUCS-SUR-BOULOGNE, martyrs

 

Massacre des Lucs-sur-Boulogne le 28 février 1794, Vitrail de l'église des Lucs-sur-Boulogne


Les 110 innocents des Lucs-sur-Boulogne, le plus horrible massacre de la Révolution

Anne Bernet - Publié le 27/02/21

Ce fut un des plus horribles massacres de la Révolution. Malgré le sacrifice de leur vieux curé qui voulait les protéger, tous les habitants des Lucs-sur-Boulogne furent exterminés, hommes, femmes, enfants le 28 février 1794. Parmi eux, 110 tout-petits, tués en haine de la foi, dont la cause de béatification est ouverte à Rome.

Oubliée, Notre-Dame des Lucs en Vendée ? Construite au XIXe siècle, à l’emplacement de l’ancienne église détruite par les Colonnes Infernales le 28 février 1794, la chapelle actuelle, dont on ne pousse plus guère la porte, est sans charme mais elle rappelle que ce lieu fut le témoin d’un des plus indicibles massacres de la Révolution, véritable matrice de tous les génocides et de toutes les horreurs totalitaires du XXe siècle.

En janvier 1794, désireux d’en finir avec l’insurrection vendéenne débutée au printemps précédent, le Comité de Salut public accorde son blanc-seing au plan du général Turreau qui propose de faire parcourir les départements insurgés par douze colonnes mobiles chargées de tout tuer et incendier sur leur passage. Peu importe qu’à cette date, militairement, la Vendée, vaincue, ne représente plus une menace. Le seul fait que ses populations catholiques aient osé se soulever, au nom de leur foi persécutée, contre la Révolution, les voue à la mort.

Dans la France « régénérée », il ne saurait y avoir de place pour ceux qui n’acceptent pas le nouveau « contrat social », dont on a exclu Dieu et l’Église ; en se « retranchant » ainsi de la communauté nationale, en soutenant que la loi divine prime sur celles de l’État, ces gens cessent d’être des citoyens, donc des humains. Réduits à l’état de sous-hommes, les Vendéens, leurs « femelles », leurs petits doivent être éradiqués comme des bêtes nuisibles. L’on ne va pas s’en priver : il s’agit d’hygiène sociale.

L’enfer se déchaîne

Les Colonnes de Turreau, très vite surnommées « infernales » en raison du sillage de flammes et de sang qu’elles laissent derrière elles, s’ébranlent le 17 janvier avec ordre de tuer tout ce qui vit sur leur passage, femmes, enfants, vieillards, animaux, puis de tout brûler. Ce plan est appliqué avec un zèle féroce. Les soldats, que l’on enivre pour leur donner du cœur à l’ouvrage, ne se contentent pas de tuer : ils violent et torturent. Il semble que l’enfer se déchaîne sur ces terres catholiques qui voulaient le rester.

Lire aussi :

Le 28 février 1794, la colonne du général Cordelier approche des Lucs-sur-Boulogne, gros bourg composé de deux agglomérations, le Grand et le Petit Lucs. Le village, dont tous les hommes valides en âge de porter les armes ont rejoint Charette pour tenter d’arrêter les « brûleux », ne saurait constituer un objectif militaire, mais c’est une proie facile, précisément ce que recherche Cordelier, plus désireux de piller et de massacrer que de se battre.

Sans défense, les habitants des Lucs, face au péril, cherchent refuge au pied de la Sainte Vierge, dans l’église Notre-Dame du Petit Luc, trop petite pour contenir les 500 malheureux qui s’y pressent. Déjà, dans le vallon de la Malnay, en contrebas, l’on entend les tambours des Bleus qui approchent.

Le sacrifice du vieux curé

Alors, le vieux curé, l’abbé Voyneau, héroïque, décide d’aller au devant des militaires et de s’offrir en victime, lui, prêtre réfractaire dont la tête est mise à prix, contre la vie de ses ouailles… Son sacrifice ne sauvera pas son troupeau. L’abbé Voyneau est torturé, longuement. On lui tranche les doigts, qui ont reçu l’onction pour consacrer, on lui arrache la langue, qui avait le pouvoir de faire descendre le Christ sur l’autel, dans une atteinte volontaire et sacrilège à son sacerdoce. Enfin, on l’ouvre en deux à coups de sabre et on lui arrache le cœur. Longtemps, l’on montrera, sur des pierres, les traces du sang du martyr.

Puis, Cordelier et ses hommes monteront jusqu’à Notre-Dame, et y « décalotteront toute une nichée de calotins qui brandissaient les insignes du fanatisme » ; comprenez des familles entières à genoux accrochées à leurs chapelets, massacrées à coups de baïonnettes. Pour terminer la besogne, ils incendieront l’église et tireront dessus au canon, pour être bien sûr que personne n’échappe au brasier. Méticuleux, les tueurs explorent ensuite toutes les maisons, toutes les fermes, battent les haies et massacrent humains et animaux.

Le prêtre relève 565 cadavres ; parmi eux 110 tout petits enfants qui n’avaient pas l’âge de raison.

Quant, à dix jours de là, le jeune curé du Grand Luc, l’abbé Barbedette, aumônier dans l’armée de Charette, informé du massacre, regagne sa paroisse et se met en quête de survivants, il n’en retrouve aucun. Le prêtre relève 565 cadavres ; parmi eux « 110 tout petits enfants qui n’avaient pas l’âge de raison ». Et, seul, il les enterre. Puis, parce qu’il ne faut pas qu’un drame pareil s’oublie, l’abbé Barbedette dresse l’interminable liste des victimes, maison par maison, famille par famille, mettant en évidence l’assassinat sous le même toit de trois ou quatre générations, de l’arrière-grand-mère à l’arrière-petit-fils nouveau-né. Cette terrible liste, qu’il faut un long moment pour lire, le cœur serré, vous la trouverez, gravée dans le marbre, sur les murs de la chapelle.

La grâce de la fidélité

Longtemps, l’on est venu se recueillir, aux fêtes mariales, en ces lieux qui ne parlent pas de haine, ni de vengeance, mais seulement d’un pardon toujours offert et prêt à rejaillir sur les bourreaux eux-mêmes. On y invoque la protection de Notre-Dame des Martyrs et des Saints Innocents de la Vendée, ces 110 tout petits, évidemment étrangers aux querelles politiques du temps, massacrés ici en haine de la foi, et dont la cause de béatification, ouverte, attend toujours son aboutissement. Si jamais vous passez aux Lucs, après avoir visité le Mémorial de la Vendée inauguré en 1993 par Soljenitsyne, faites le détour par la chapelle. Entrez, prenez le temps de lire un à un chaque nom de la liste de l’abbé Barbedette. Puis demandez à l’abbé Voyneau et à ses ouailles la grâce de la fidélité. Jusqu’au bout.

Lire aussi :

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2021/02/27/innocents-vendee-massacre-lucs-sur-boulogne/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr

samedi 27 février 2021

Bienheureux CARLO GNOCCHI, prêtre et fondateur de la Fondazione Pro Juventute


Bienheureux Carlo Gnocchi

Prêtre éducateur de la jeunesse durant la deuxième guerre mondiale (+ 1956)

Le 25 octobre 2009, Benoît XVI évoquait la béatification, le matin même à Milan (Italie) de Carlo Gnocchi, un prêtre éducateur de la jeunesse durant la deuxième guerre mondiale. Après avoir été aumônier des Chasseurs alpins pendant la retraite de Russie, où il échappa à la mort, Don Gnocchi se consacra à son œuvre dans une ville en reconstruction. "Il s'attacha à rebâtir l'homme en recueillant orphelins et estropiés pour les soutenir et les former. Totalement consacré à ses enfants et jeunes, il donna en mourant ses cornées à deux enfants aveugles... Son œuvre s'est poursuivie avec la Fondation Don Carlo Gnocchi, qui est à l'avant-garde des soins et des thérapies de réhabilitation". Benoît XVI a salué le Cardinal Tettamanzi, Archevêque de Milan, qui a procédé au rite, et fait sien le slogan de cette journée: Toujours du côté de la vie. (source: VIS 091026 440)

Né près de Milan le 25 octobre 1902, il fut ordonné prêtre en 1925, puis nommé directeur spirituel de l'institut Gonzaga de Milan des frères des écoles chrétiennes. Quant éclata la guerre, il s'engagea comme aumônier d'abord sur le front gréco-albanais puis avec les troupes alpines dans la campagne de Russie. En janvier 1943, il fut un rescapé miraculé de la défaite italienne. Écoutant les dernières prières des mourants et s'occupant des blessés, il décida de s'engager dans une œuvre charitable à la fin de la guerre et ce fut la Fondation Pro Juventute. Il mourut le 28 février 1956. Son dernier acte prophétique fut de donner la cornée de ses yeux à deux enfants aveugles alors que la transplantation n'était pas encore réglementée en Italie. Il a été déclaré vénérable en décembre 2002 et béatifié le 25 octobre 2009.

Voir aussi: la Fondation Don Carlo Gnocchi (site en italien) 

"Après la guerre, je rêvais de me dévouer complètement au travail de charité, n'importe lequel ou plutôt à celui auquel Dieu m'appellerait. J'espérais et je priais le Seigneur pour une seule chose: dédier ma vie au service des pauvres. C'était ma 'carrière', je n'étais sûr d'être digne d'une telle grâce car une telle vie est vraiment un privilège."

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11150/Bienheureux-Carlo-Gnocchi.html


Don Carlo Gnocchi con gli assistiti dei suoi centri, i "mutilatini"


Bx Carlo Gnocchi (1902-1956)

Carlo Gnocchi, troisième enfant de Enrico Gnocchi, marbrier, et Clementina Pasta, couturière, naît à San Colombano al Lambro, commune de la province de Milan, le 25 octobre 1902. Sa jeunesse est rythmée par les décès des membres de sa famille : son père d’abord, en 1907 quand il n’avait que 5 ans, et ensuite ses frères Mario et Andrea (tuberculose). Ordonné prêtre en 1925, il devient directeur spirituel de l'Institut Gonzague des frères des Écoles chrétiennes à Milan. Dans les années 1930, il est nommé deuxième aumônier de la légion de Milan. En 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, il est envoyé sur le front gréco-albanais. En 1942, le même poste lui est réservé sur le front russe. À ce moment-là, Carlo aide des prisonniers et des Juifs à s'évader. Lui-même a déjà été emprisonné plus d'une fois. En janvier 1943, rescapé « miraculé », de la défaite italienne, il écouta les dernières prières des mourants et s'occupa des blessés. À la fin de la guerre, de retour à Milan alors en reconstruction, il aide les orphelins et les victimes des années précédentes qui furent si terribles pour le monde. Il raconte : « Après la guerre, je rêvais de me dévouer complètement au travail de charité, n'importe lequel ou plutôt à celui auquel Dieu m'appellerait. J'espérais et je priais le Seigneur pour une seule chose : dédier ma vie au service des pauvres. C'était ma 'carrière', je n'étais sûr d'être digne d'une telle grâce car une telle vie est vraiment un privilège. » Il recueillit orphelins et les jeunes estropiés et il leur procura une formation. En 1948, naît la fondation « Pro mutilata enfance » remplacée ensuite par « Pro Juventute ». Ainsi il s'attacha à rebâtir l'homme en recueillant orphelins et estropiés pour les soutenir et les former. Totalement consacrés à ses enfants et jeunes, il donna en mourant ses cornées à deux enfants aveugles... Après sa mort, de nombreuses grâces et miracles furent attribués à son l'intercession.

SOURCE : http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Octobre/25.html

Bx Carlo Gnocchi

Prêtre et fondateur de la « Pro Juventute »

Aujourdhui “Fondazione Don Carlo Gnocchi”

Contrairement à l’usage courant, le jour de la mémoire n’est pas celui de la naissance au ciel (dies natalis) mais celui de sa naissance sur terre.

Carlo Gnocchi, troisième enfant de Enrico Gnocchi, marbrier, et Clementina Pasta, couturière, naît à San Colombano al Lambro, commune de la province de Milan, le 25 octobre 1902. Sa jeunesse est rythmée par les décès des membres de sa famille : son père d’abord, en 1907 quand il n’avait que 5 ans, et ensuite ses frères Mario et Andrea (tuberculose).

Il rentre au séminaire, à l’école du card. Andrea Ferrari. Il est ordonné prêtre en 1925 puis il devient directeur spirituel de l'institut des frères des Écoles chrétiennes, l'Institut Gonzague, de Milan. Dans les années 1930 est nommé deuxième aumônier de la légion de Milan, qui est composé d'universitaires.

En 1939, au commencement de la Seconde Guerre mondiale, il est d'abord envoyé comme aumônier de militaires sur le front gréco-albanais.

En 1942, le même poste lui est réservé sur le front russe. À ce moment-là, Carlo aide des prisonniers et des Juifs à s'évader. Lui-même a déjà été emprisonné plus d'une fois.

En janvier 1943, rescapé « miraculé », de la défaite italienne, il écouta les dernières prières des mourants et s'occupa des blessés.

À la fin de la guerre, en 1945, de retour à Milan, alors en reconstruction, il aide les orphelins et les victimes des années précédentes qui furent si terribles pour le monde.

Il a raconté : « Après la guerre, je rêvais de me dévouer complètement au travail de charité, n'importe lequel ou plutôt à celui auquel Dieu m'appellerait. J'espérais et je priais le Seigneur pour une seule chose : dédier ma vie au service des pauvres. C'était ma 'carrière', je n'étais pas sûr d'être digne d'une telle grâce car une telle vie est vraiment un privilège. » Il recueillit orphelins et les jeunes estropiés et il leur procura une formation.

En 1948 naît la fondation « Pro mutilata enfance », qui est reconnue l'année suivante par le Président de la République italienne. En cette année 1949, don Carlo est nommé par le Premier Ministre, président du Conseil pour les enfants mutilés de la guerre.

En 1951 la fondation « Pro mutilata enfance » est dissoute et remplacée par la fondation « Pro Juventute » qui sera reconnue avec Décret du Président de la République italienne, le 11 février 1952. Les années suivantes, il s'occupe des orphelins des Alpes, et il ouvre aussi des hôpitaux pour les enfants atteints de poliomyélite. Aujourd'hui, la Fondation est à l'avant-garde des soins et des thérapies de rééducation.

Mais ce prêtre commence à souffrir d'une tumeur qui bloque le squelette et le système respiratoire.

Don Carlo Gnocchi quitte sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, dans la nuit du 28 février 1956, à Milan, tenant un crucifix en ses mains.

Après sa mort, de nombreuses grâces et miracles furent attribués à son intercession.

Don Carlo Gnocchi est déclaré vénérable, le 20 décembre 2000, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) et proclamé bienheureux, le 17 janvier 2009, par le pape Benoît XVI.

Le 10 mars 2010 le pape Benoît XVI, lors de la rencontre de quelques 1600 pèlerins de la Fondation Don Gnocchi, a brossé un petit portrait du Bx Carlo Gnocchi en le définissant « génie de la charité chrétienne » et en soulignant « Prêtre dynamique et enthousiaste et éducateur perspicace, il a vécu l'Évangile totalement dans les différents contextes de vie dans lesquels il a été actif avec un zèle incessant et avec une ardeur apostolique inlassable. [...] Que son brillant exemple soutienne l'engagement de ceux qui se consacrent au service des plus faibles et suscite chez les prêtres le vif désir de redécouvrir et de fortifier leur conscience du don extraordinaire de grâce que représente le ministère ordonné pour qui l'a reçu, pour l'Église tout entière et pour le monde ».

Pour un approfondissement : >>> Fondazione Don Carlo Gnocchi

(site en italien et anglais)   

SOURCE : https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/73fdd774-a544-47e9-9e27-d693d213c1c2

Le bienheureux Carlo Gnocchi, exemple lumineux pour l’Année sacerdotale

Pèlerinage à Rome de la Fondation Don Gnocchi

MARS 10, 2010 00:00ZENIT STAFFEGLISES LOCALES

ROME, Mercredi 10 mars 2010 (ZENIT.org) – Le bienheureux Carlo Gnocchi, « génie de la charité chrétienne », représente un exemple lumineux de prêtre pour l’Année sacerdotale, a fait observer ce matin Benoît XVI.

Le pape Benoît XVI a rencontré quelques 1600 pèlerins de la Fondation Don Gnocchi lors de la première partie de l’audience du mercredi, qui a eu lieu en la basilique Saint-Pierre. Les organisateurs ont offert à Benoît XVI une relique du P. Carlo Gnocchi (1906-1956), fondateur de l’Œuvre « pour la jeunesse » (« Pro Juventute »), béatifié à Milan le 25 octobre dernier.

Le pape a salué les œuvres gérées par la fondation : « Je salue le pèlerinage promu par la Fondation Don Gnocchi après la récente béatification de cette lumineuse figure du clergé milanais. Chers amis, j’ai bien à l’esprit l’extraordinaire activité que vous déployez en faveur des enfants en difficulté, des handicapés, des personnes âgées, des malades en fin de vie, et dans le vaste domaine des services et de la santé ».

Benoît XVI a rappelé l’origine de cette œuvre : « Grâce à vos projets de solidarité, a ajouté le pape, vous vous efforcez de poursuivre l’œuvre méritoire commencée par le bienheureux Carlo Gnocchi, apôtre des temps modernes et génie de la charité chrétienne, qui, en relevant les défis de son temps, s’est consacré avec sollicitude aux petits mutilés, victimes de la guerre, chez qui il entrevoyait le visage de Dieu ».

Le pape a brossé le portrait de ce prêtre italien : « Prêtre dynamique et enthousiaste et éducateur perspicace, il a vécu l’Evangile totalement dans les différents contextes de vie dans lesquels il a été actif avec un zèle incessant et avec une ardeur apostolique inlassable ».

Le pape a souligné l’actualité de ce témoignage sacerdotal en disant : « En cette Année sacerdotale, l’Eglise regarde vers lui une nouvelle fois comme un modèle à imiter. Que son brillant exemple soutienne l’engagement de ceux qui se consacrent au service des plus faibles et suscite chez les prêtres le vif désir de redécouvrir et de fortifier leur conscience du don extraordinaire de grâce que représente le ministère ordonné pour qui l’a reçu, pour l’Eglise tout entière et pour le monde ».

Né en 1902, il avait été ordonné prêtre en 1925, puis il devint directeur spirituel de l’institut des frères des Ecoles chrétiennes, l’Institut Gonzague, de Milan.

Pendant la guerre, il s’engagea comme aumônier sur le front gréco-albanais puis avec les troupes alpines dans la campagne de Russie.

En janvier 1943, rescapé « miraculé », de la défaite italienne, il écouta les dernières prières des mourants et s’occupa des blessés.

De retour à Milan, alors en reconstruction, il se consacra tout entier à la Fondation Pro Juventute. Il recueillit orphelins et les jeunes estropiés et il leur procura une formation.

Il a raconté : « Après la guerre, je rêvais de me dévouer complètement au travail de charité, n’importe lequel ou plutôt à celui auquel Dieu m’appellerait. J’espérais et je priais le Seigneur pour une seule chose : dédier ma vie au service des pauvres. C’était ma ‘carrière’, je n’étais sûr d’être digne d’une telle grâce car une telle vie est vraiment un privilège. »

Il s’est éteint le 28 février 1956. Et aujourd’hui, la Fondation Don Carlo Gnocchi est à l’avant-garde des soins et des thérapies de rééducation.

Anita S. Bourdin

SOURCE : https://fr.zenit.org/2010/03/10/le-bienheureux-carlo-gnocchi-exemple-lumineux-pour-l-annee-sacerdotale/

Blessed Carlo Gnocchi

Memorial

28 February

Profile

Youngest of three boys born to Henry and Clementine Gnocchi; his father died when Carlo was 5 years old, and his two brothers died of tuberculosis before he was 13. Priest in the archdiocese of MilanItaly, ordained in 1925Teacher and spiritual director of childrenChaplain to alpine troops in World War II. Helped Jews and Allied POWs escape to Switzerland, and was imprisoned for writing against Fascism. Founder of the Fondazione Pro Juventute and worked in the post-War era to care for those orphaned or disabled in the conflict.

Born

25 October 1902 at San Colombano al Lambro, Italy

Died

28 February 1956 at MilanItaly of cancer

he was an organ donor, and his corneas returned sight to two blind young people

Venerated

20 December 2002 by Pope John Paul II

Beatified

25 October 2009 by Pope Benedict XVI

beatification recognition celebrated in the Piazza del Duomo, in MilanItaly

Additional Information

books

Hagiography Circle

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Santi e Beati

fonti in italiano

Fondazione Don Carlo Gnocchi

Santi e Beati

Wikipedia

nettsteder i norsk

Den katolske kirke

MLA Citation

“Blessed Carlo Gnocchi“. CatholicSaints.Info. 28 February 2020. Web. 26 February 2021. <https://catholicsaints.info/blessed-carlo-gnocchi/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-carlo-gnocchi/


Francobollo emesso in ricordo del centenario della nascita di don Gnocchi


Beato Carlo Gnocchi Sacerdote

25 ottobre

San Colombano al Lambro, Milano, 25 ottobre 1902 - Milano, 28 febbraio 1956

Carlo Gnocchi, nacque da una povera famiglia in provincia di Milano e diocesi di Lodi nel 1902. Alla morte del padre si trasferì a Milano. Entrato nel Seminario della diocesi di Milano, venne ordinato prete nel 1925. Dopo alcuni anni come assistente di oratorio, venne nominato assistente spirituale dell’Istituto Gonzaga dei Fratelli delle Scuole Cristiane, a Milano. Allo scoppio della seconda guerra mondiale, partì come cappellano militare volontario per il fronte greco--albanese, per condividere la sorte dei suoi giovani. Ritornò nel 1942 ma, nello stesso anno, partì per la Russia con gli alpini della Tridentina. La drammatica esperienza della guerra e della ritirata dei soldati italiani lo spinse a riflettere e a considerare il mistero del dolore, specie negli innocenti e nei bambini. Si dedicò quindi a una grandiosa opera di carità nei confronti degli orfani di guerra e dei mutilatini. Malato di tumore, morì il 28 febbraio 1956, dopo aver donato le proprie cornee a due ragazzi ciechi, in un’epoca dove i trapianti d’organi non erano ancora regolamentati dalla legge italiana. È stato beatificato sotto il pontificato di papa Benedetto XVI il 25 ottobre 2009 in piazza del Duomo a Milano. I suoi resti mortali sono venerati dal 2010 sotto l’altare della chiesa a lui intitolata, annessa al Centro «Santa Maria Nascente» della Fondazione Don Gnocchi in via Capecelatro 66 a Milano.

Era nato il 25 ottobre 1902 a San Colombano al Lambro (Milano) da umile famiglia. Presto il dolore lo visitò con la morte del padre in giovane età, del fratello Mario, ancora ragazzo, e dell’altro fratello, Andrea, a soli 20 anni.

Un grande educatore

Con notevoli sacrifici, la mamma sostenne Carlo nella sua ascesa al sacerdozio, fino alla sua Ordinazione il 5 giugno 1925. A soli 23 anni, celebrata la Prima Messa, Don Carlo Gnocchi è una figura esile, ma entro il suo velo di carne vibra un’anima ardente, un vero innamorato di Gesù e, per suo amore, traboccante di carità per i ragazzi e per i poveri. Ha la passione che tutti vivano di Gesù, fino alla sua pienezza, nella sua vita divina della grazia santificante.

Per i primi anni, svolge il suo ministero a Cernusco sul Naviglio, poi a San Pietro in Sala, a Milano, seguendo soprattutto i ragazzi nella loro crescita. È confessore, “padre spirituale” appassionato della salvezza delle anime, predicatore e conferenziere, già scrittore, per arrivare a molti, il più possibile, con la luce del Vangelo.

Nel 1935, è chiamato a 33 anni a diventare direttore spirituale dell’Istituto Gonzaga di Milano, per la formazione della gioventù. Studia, legge, prega molto, affidandosi soprattutto alla Madonna, perché sa che soltanto un vero alter Christus potrà far crescere Gesù nelle anime. Affida ogni ragazzo alla Madonna, affinché sia Lei a modellarlo a immagine di Gesù. I suoi ragazzi sono affascinati da Lui, dalla sua opera.

Li guida e li dirige in confessionale, nei colloqui con i singoli, in incontri e dibattiti, nelle numerose lettere che scrive, mediante gli articoli e i libri che pubblica e diffonde. È trasparenza di Dio.

Nello strazio della Guerra

Il 10 giugno 1940, l’Italia entra in guerra. Don Carlo vede i suoi giovani partire per diversi fronti d’Europa, dove le follìe dei potenti li scaraventano con mani omicide. Chiede di essere arruolato come cappellano militare per essere vicino ai suoi ragazzi.

Con il suo altarino da campo, su cui offre ogni giorno il Sacrificio di Gesù nella Santa Messa, con il suo cuore sacerdotale, sarà presente accanto ai suoi alpini in Albania, in Grecia, in Croazia. Un’esperienza lacerante, ma perché tutto quel dolore, perché la morte di tanti innocenti? Solo lui, sacerdote di Cristo, alla luce della fede, sa rispondere, consolare, incoraggiare.

Nel 1942, viene la terribile compagna in Russia: Don Carlo è ancora là con i suoi soldati a condividere tanto strazio, la tragedia immane. A lui, prima di chiudere gli occhi, dilaniati dalle armi, i soldati morenti, affidano gli ultimi ricordi per le loro mamme, le spose, i figli. Quando Don Carlo ritorna in Italia, riprende il cammino per adempiere “le commissioni” lasciategli dai suoi alpini caduti sui fronti di guerra. Si rende conto con i suoi occhi che anche i bambini “hanno fatto” la guerra, soffrendo l’indicibile: feriti, affamati, ammalati, non curati, orfani. Sì, certamente, non l’ha voluto Iddio, sono stati i prepotenti a causare la tragedia, ma perché tanto dolore, perché il dolore degli innocenti?

Don Carlo ha una lunga lista di indirizzi con cui risale le valli del Tagliamento, la Val d’Intelvi, la Valtellina... presso le famiglie dei suoi caduti; incontra e consola le mamme, le spose rimaste vedove, i bambini orfani. Ma che cosa può fare per i piccoli?

Per gli orfani e i mutilatini

Con l’aiuto della Provvidenza di Dio, ad Arosio (Como), presso la Casa dei grandi Invalidi, offre ospitalità a un certo numero di orfani. Presto avrebbe dato vita a una casa tutta per loro. Pubblica un libro: Restaurazione della persona umana (Edizioni La scuola, Brescia), il cui titolo dice tutto. Lui, d’ora in poi, sarebbe vissuto per restaurare nei piccoli, tanto più se sofferenti, la dignità della persona umana «alla statura di Cristo» (cf. Ef 4,13).

Una sera di luglio, una mamma gli porta il suo bambino privo di una gamba. Non sapendo più come provvedere, lo adagia per terra e gli dice: «Don Carlo, lo affido a lei». E se ne va via di corsa. Don Carlo si avvicina al bambino, si inginocchia accanto a lui e lo guarda con sconfinato amore, come quando guarda Gesù sulla croce durante la Santa Messa. I due si guardano e si comprendono. Durante la notte, dopo aver aiutato il bambino ad addormentarsi, tenendogli la mano, scende in cappella e chiede a Gesù-Ostia, l’Amico che non manca mai: «Che faccio? Tu devi aiutarmi. Tu ci devi pensare!».

In quell’istante, si vede circondato da una folla di bambini, senza mani, senza gambe, ciechi, sordi, sfigurati, bisognosi di tutto, soprattutto di amore... e lui avrebbe provveduto come un papà e una mamma insieme. Quanto sangue innocente! In giro per l’Italia, Don Carlo stende la mano. Nel 1948, fonda la “Pro infanzia mutilata”, la Federazione dei piccoli mutilati, per assistere le innocenti vittime della guerra, con una prima modesta sede a Milano, e l’altra a Roma, poi in altre città.

In quei suoi istituti – vere famiglie – i mutilatini non devono essere commiserati, perché «essi sono l’aristocrazia del dolore, sono dei privilegiati: Dio ha scelto loro, come già ha scelto il Figlio suo Gesù, per la redenzione dell’umanità». L’Italia si mobilita per la sua opera. L’11 febbraio 1953, nasce l’opera grandiosa “Pro Juventute”, con 8 efficienti Istituti, tra cui quello di Parma per le cure e la riabilitazione dei mutilati. Don Carlo è segnato dentro da quel mondo di sofferenza: quanto dolore innocente!

Lacrime come perle

Tutta quella sofferenza vissuta senza senso – Don Carlo lo sa – è un tesoro preziosissimo che va perduto. Tocca a lui dare senso e letizia a quell’umano dolore innocente. Per questo insegna ai suoi mutilatini a soffrire e a offrire in unione con Gesù che soffre sulla croce e ripresenta il suo Sacrificio nella Santa Messa, ogni giorno, in espiazione dei peccati del mondo e per la salvezza degli uomini. Un giorno, lo spiega a chiare lettere ai suoi bambini che piangono: «Queste vostre lacrime devono diventare perle, angeli miei!». «Ma com’è possibile?». «Prepareremo una cassettina e in essa lasceremo cadere delle perle vere, preziose. Quando uno di voi deve, per il suo bene, subire nella clinica di Parma un’operazione chirurgica, lasciarsi ingessare un arto, farselo tirare in trazione, soffre. Ebbene questa sofferenza fisica non deve andare perduta: bisogna offrirla al Signore, senza piangere, senza gridare. Quando uno di voi sarà riuscito con coraggio, pensando a Gesù in croce, che ha sofferto più di qualsiasi altro sulla terra, a sopportare senza lamenti la sua operazione, avrà diritto a mettere nella cassettina una perla vera».

«E poi, e poi?», chiedono quegli innocenti in croce. «Tra un anno, conteremo le perle, le porteremo a un orefice che le userà per formare il nostro distintivo, poi lo doneremo al Papa come segno della nostra sofferenza accolta, con amore, con Gesù sulla croce».

I piccoli gli promettono che l’avrebbero fatto. Un giorno d’estate del 1950, tutti i mutilatini di Don Gnocchi si recano in udienza dal Santo Padre Pio XII. Il dono più bello che gli portano è la spilla preziosa che rappresenta il monogramma di Cristo, il “Chi-Ro”, in cui la “X” è fatta da due stampelline incrociate e allacciate da una corona nobiliare, a indicare che «la sofferenza innestata su Cristo forma una cosa sola con Lui, il Cristo mistico, e soltanto in questo modo può ricevere la corona del merito e del premio».

Il simbolo era stato fatto interamente con le perle della sofferenza, del coraggio, e dell’offerta dimostrati dai bambini. Don Carlo spiega al santo Pontefice Pio XII il significato del gioiello, come è nato, e conclude: «I miei piccoli hanno offerto il loro dolore per Lei, Santo Padre, per la Chiesa, per la salvezza di tutte le anime». Negli occhi di Pio XII brillano delle grosse lacrime di tenerezza e di riconoscenza, che tutti vedono. Nella sala delle udienze si sente singhiozzare: la sala ora è come un altare. Anche Pio XII, percorso da un fremito, piange.

Il Crocifisso è il significato

Quando tornano nei loro istituti, i piccoli si sentono davvero dei privilegiati. Dio li ha scelti perché portino nelle loro carni la sofferenza redentrice: come Gesù ha tanto sofferto sulla croce fino a morire affinché gli uomini siano liberi dal peccato e ricchi della Vita divina della grazia santificante, così anch’essi stanno soffrendo affinché la Redenzione di Gesù raggiunga ogni uomo. È il grande significato del dolore innocente: occorre spiegarlo a tutti.

Don Carlo matura l’idea di una Federazione europea dei giovani mutilati di guerra. Il 27 agosto 1953, Pio XII riceve in udienza 120 mutilatini di Europa, guidati da Don Carlo. Un ragazzo francese offre al Papa una targa con lo stemma della Pro Juventute, il monogramma di Cristo, con inciso il motto: “Cum reciditur, coronatur” (Quando si è immolati, si è incoronati). E gli dice: «Questo significa che noi vogliamo unire i nostri sacrifici a quello di Gesù sulla croce, affinché essi possano servire a un mondo migliore e ricevere così la corona che il Vangelo ha promesso a coloro che soffrono per Gesù».

Pio XII gli risponde: «La vostra sofferenza unita a quella di Gesù, vi condurrà tutti al più grande amore per Lui e a una tenera carità per i vostri fratelli».

Ora Don Carlo pensa alle cure e alla riabilitazione dei ragazzi colpiti dalla poliomielite. Il 12 settembre 1955 a Milano viene posta la prima pietra del centro-pilota per i fanciulli poliomielitici. Ma ormai Don Carlo è stremato dalla fatica e dal cancro che lo rode allo stomaco. Viene a fargli visita mons. Montini, Arcivescovo di Milano, il suo Arcivescovo, che a vederlo piange. Don Carlo, morente, commenta: «Piange perché sono uno che muore».

Il 28 febbraio 1956, va incontro a Dio. Ora per le sue virtù cristiane e sacerdotali eroiche, Don Carlo è stato beatificato dalla Chiesa, e la sua memoria è al 25 ottobre.

Proprio il giorno del funerale esce un piccolo libro che lui ha scritto con le sue ultime forze, come il suo testamento, che condensa tutta la sua vita e il suo sacerdozio, la sua opera in mezzo alla gioventù nelle parrocchie, all’Istituto Gonzaga, di cappellano militare, soprattutto in mezzo al dolore dei piccoli e dei più giovani, per dare a ogni lacrima, a ogni goccia di sangue sparsa, il significato e il valore più alto. Il libro si intitola Pedagogia del dolore innocente (Edizioni La scuola, Brescia 1956), ed è la risposta, in Gesù Crocifisso, al grande perché del dolore, così come il beato Don Carlo ha fatto e noi abbiamo narrato. Risposta che spazza via in un soffio il cosiddetto “testamento biologico”. Ogni cristiano, prima di pronunciarsi sul dolore della vita e della morte, dovrebbe riflettere sull’infinito valore della sofferenza unita alla Croce di Cristo e fidarsi di Lui che nelle ore più dolorose gli sarà accanto come medico, medicina e Salvatore. La risposta non è mai la morte, ma la vita in Cristo.

Autore: Paolo Risso

L’infanzia

Carlo Gnocchi nacque a San Colombano al Lambro, in provincia di Milano ma molto vicino a Lodi, il 25 ottobre 1902. Il padre, Enrico, era un marmista, mentre la madre, Clementina Pasta, lavorava come sarta e si occupava della casa. Fu battezzato cinque giorni dopo la nascita coi nomi di Carlo Fortunato Domenico nella chiesa parrocchiale del suo paese. Alla morte del padre, ammalato di silicosi per via del suo lavoro, Carlo si trasferì con la famiglia a Milano, dove ricevette il sacramento della Cresima presso la parrocchia di Sant’Eufemia il 19 maggio 1910. Nell’anno scolastico 1914-1915 fu allievo dei Salesiani.

La vocazione al sacerdozio e la formazione

Avvertita la vocazione al sacerdozio, nel 1915, anno in cui perse il fratello Andrea (un altro fratello, Mario, era invece morto nel 1909) entrò nel Seminario della diocesi di Milano, nella sede di Seveso. Tre anni dopo passò alla sede di Monza per frequentare il liceo, ma per ottenere il diploma di maturità dovette sostenere l’esame nel liceo statale Berchet di Milano. Nel 1921, quindi, passò al Seminario maggiore nella sede di corso Venezia a Milano.

Venne ordinato sacerdote il 6 giugno 1925 dall’arcivescovo di Milano, il cardinal Eugenio Tosi. Celebrò la Prima Messa lo stesso giorno a Montesiro di Besana Brianza, il paese dove trascorreva le vacanze ospite di una zia e dove la madre si era trasferita quando lui era entrato in Seminario.

I primi incarichi

Il primo incarico di don Carlo fu quello di vicario parrocchiale incaricato dell’oratorio (o coadiutore) della parrocchia di Santa Maria Assunta a Cernusco sul Naviglio, ma già l’anno successivo ebbe una nuova destinazione: San Pietro in Sala, a Milano. Nel 1928 don Carlo fu nominato dal cardinal Tosi cappellano dell’Opera Nazionale Balilla. Il successore, il cardinal Alfredo Ildefonso Schuster (Beato dal 1994), gli diede cinque anni dopo l’incarico di assistente spirituale del GUF (Gruppo Universitari Fascisti) di Milano.

Fu sempre il cardinal Schuster a chiamarlo ad assumere il ruolo di direttore spirituale dell’Istituto Gonzaga di Milano, diretto dai Fratelli delle Scuole Cristiane. Lì ebbe l’opportunità di conoscere meglio l’uomo inquadrato nella società, i giovani, ma anche le loro famiglie e l’ambiente, affinando così la sua passione e la sua sensibilità come educatore.

Cappellano degli alpini

Il 10 giugno 1940 l’Italia entrò ufficialmente nel secondo conflitto mondiale. Don Carlo si arruolò volontariamente come cappellano militare del Battaglione degli Alpini «Val Tagliamento», che partecipò alla campagna di Grecia. Dopo il congedo, riprese il suo impegno al Gonzaga, ma sentiva di dover andare dove ci fosse più bisogno di lui: scrisse quindi più volte al cardinale Schuster perché acconsentisse alla sua partenza per il fronte russo. Infine, nel mese di luglio 1942, poté partire per la campagna di Russia, come cappellano degli Alpini della Divisione Tridentina.

La prima idea di “un’opera di carità”

La disastrosa ritirata del gennaio 1943, che vide la morte di numerosi soldati, lo colpì profondamente, spingendolo a riflettere sul significato e sul valore della sofferenza degli innocenti. Maturò il lui il desiderio di provvedere all’assistenza degli orfani dei suoi alpini: così, tornato in patria, cominciò a cercarli personalmente.

Decorato con medaglia d’argento al valor militare, negli anni 1944-45 partecipò alla Resistenza. Incarcerato a San Vittore, fu liberato dieci giorni dopo per l’intervento del cardinale Schuster.

Nel 1945 lasciò l’incarico di direttore spirituale all’Istituto Gonzaga, prendendo quello di assistente ecclesiastico degli studenti dell’Università Cattolica del Sacro Cuore, restandovi tre anni.

Mentre l’arcivescovo pensava di destinarlo a una parrocchia, don Carlo andava concretizzando quello che, dal fronte russo, aveva scritto al cugino Mario Biassoni: «Sogno dopo la guerra di potermi dedicare per sempre ad un’opera di Carità, quale che sia, o meglio quale Dio me la vorrà indicare. Desidero e prego dal Signore una sola cosa: servire per tutta la vita i Suoi poveri. Ecco la mia “carriera”».

Nascita della Fondazione Pro Juventute

Nell’aprile 1945 don Carlo venne nominato direttore dell'Istituto Grandi Invalidi di Arosio (in provincia di Como). L’8 dicembre dello stesso anno aveva appena terminato la celebrazione della Messa, quando il portinaio gli annunciò che gli era stato portato un bambino, Bruno Castoldi, il cui padre era morto in Russia. A lui si aggiunsero, nel corso della giornata, altri ventisette orfani. L’arrivo di un bambino di otto anni, Paolo Balducci, che aveva invece perso una gamba per lo scoppio di una bomba, lo orientò definitivamente verso l’accoglienza di quei piccoli sofferenti.

Per coordinare meglio l’attività dell’istituto di Arosio verso i cosiddetti mutilatini, don Carlo istituì la «Federazione Pro Infanzia Mutilata», che il 26 marzo 1949 fu ufficialmente riconosciuta con Decreto del Presidente della Repubblica. Nel 1951 l’istituzione cambiò denominazione in «Fondazione Pro Juventute» e, due anni dopo, riconosciuta come Ente Morale.

Don Carlo si fece propagandista itinerante in Italia e all’estero per le sue istituzioni, che ormai si erano ramificate, aumentando con ritmo veloce, in Lombardia e in altre regioni italiane. Fu anche scrittore fecondo di spiritualità, educazione, pedagogia.

La malattia, l’ultimo dono e la morte

Ai primi di novembre 1955, mentre visitava il Centro Pilota di Roma, don Carlo si sentì male. Sulle prime i medici pensarono che fosse un esaurimento, ma quando fu ricoverato alla clinica Columbus di Milano emerse la verità: aveva un tumore allo stomaco, con metastasi diffuse ai polmoni. Una domenica di febbraio mandò a chiamare il professor Cesare Galeazzi, direttore dell’ospedale Oftalmico di Milano, per chiedergli quello che definì «un grande favore»: dopo la sua morte, le sue cornee dovevano essere espiantate, per ridare la luce degli occhi a uno dei suoi ragazzi. Non molti giorni dopo morì, nel pomeriggio del 28 febbraio 1956, a 53 anni.

L’operazione di espianto ebbe successo e destò molto clamore: si era agli albori della cultura dei trapianti d’organi, che in Italia non erano ancora disciplinati per legge. I beneficati furono Silvio Colagrande e Amabile Battistello, l’uno rimasto privo della vista a causa di un incidente, l’altra cieca dalla nascita.

La fama di santità e il processo di beatificazione

I funerali furono celebrati nel Duomo di Milano il 1° marzo 1956 dall’arcivescovo Giovanni Battista Montini, poi papa Paolo VI e Beato, con un’imponente partecipazione di popolo. Durante i funerali, un mutilatino, Domenico Antonino, fu portato al microfono e disse: «Prima ti dicevo: ciao don Carlo. Adesso ti dico: ciao, san Carlo». Era solo la prima attestazione pubblica di una buona fama che, col passare degli anni, non venne meno.

Il nulla osta per l’avvio della causa di beatificazione di don Carlo Gnocchi è giunto il 5 gennaio 1987: già il 6 maggio del medesimo anno fu aperta, a Milano, la fase diocesana del processo, conclusa il 23 febbraio 1991 e convalidata il 29 ottobre 1993. La “positio super virtutibus” è stata trasmessa a Roma nel 1997.

Fu ottenuto parere positivo circa l’esercizio delle virtù eroiche sia dai consultori teologi, il 22 ottobre 2002, sia dai cardinali e vescovi membri della Congregazione vaticana per le Cause dei Santi, il 3 dicembre dello stesso anno. San Giovanni Paolo II autorizzò quindi, il 20 dicembre 2002, la promulgazione del decreto con cui don Carlo Gnocchi era dichiarato Venerabile.

Il miracolo e la beatificazione

Come presunto miracolo per ottenere la beatificazione fu preso in esame il caso di Sperandio Aldeni, artigiano elettricista e alpino bergamasco. Il 17 agosto 1979 era sopravvissuto a una scarica elettrica altrimenti mortale, invocando proprio don Carlo Gnocchi. Il processo sull’asserito miracolo venne quindi aperto il 22 ottobre 2004 e concluso quasi tre mesi dopo, il 19 novembre; fu convalidato il 6 maggio 2005.

La giunta medica della Congregazione per le Cause dei Santi diede parere favorevole circa l’inspiegabilità dell’evento il 5 luglio 2007. L’opinione fu confermata dai consultori teologi il 4 novembre 2008 e dai cardinali e vescovi della Congregazione il 13 gennaio 2009. Infine, il 17 gennaio 2009, papa Benedetto XVI ha autorizzato la promulgazione del decreto con cui l’evento prodigioso era da attribuirsi all’intercessione del Venerabile Carlo Gnocchi, aprendo quindi la strada alla sua beatificazione.

Il 25 ottobre 2009, nella stessa piazza Duomo che aveva visto i suoi funerali, don Carlo Gnocchi veniva ufficialmente posto alla venerazione dei fedeli. Il rito di beatificazione è stato presieduto da monsignor Angelo Amato (oggi cardinale) come inviato del Santo Padre, all’interno della celebrazione eucaristica presieduta dal cardinal Dionigi Tettamanzi, arcivescovo di Milano.

Il culto del Beato Carlo Gnocchi

La memoria liturgica del Beato Carlo Gnocchi, per la diocesi di Milano, è stata fissata al 25 ottobre, giorno del suo compleanno e anniversario della beatificazione.

Nella primavera del 2009, poche settimane dopo l’annuncio della beatificazione, la Fondazione, che nel frattempo aveva preso il nome di Fondazione Don Carlo Gnocchi onlus, ha avviato la costruzione di una nuova chiesa a lui dedicata, adiacente al Centro Santa Maria Nascente. La cerimonia della posa della prima pietra si è svolta il 2 marzo 2009 alla presenza del cardinal Tettamanzi, che ha pure consacrato la chiesa il 24 ottobre 2010. Il 27 novembre dello stesso anno l’urna con i resti del Beato, già portati in piazza Duomo nel corso del solenne rito di beatificazione, sono stati definitivamente traslati ai piedi dell’altare della nuova chiesa.

Il 28 febbraio 2012, nel cinquantaseiesimo anniversario della morte, il cardinal Angelo Scola, arcivescovo di Milano, ha ufficialmente eretto la chiesa del Beato Carlo Gnocchi come santuario diocesano, dove è anche stata aperta una delle porte del Giubileo straordinario della Misericordia. Accanto al santuario, nell’area della vecchia cappella del Centro, è stato allestito un museo per approfondire la vita e l’opera del suo fondatore.

La Fondazione Don Gnocchi oggi

La Fondazione, istituita dal Beato Carlo Gnocchi per mutilatini e poliomielitici, ha ampliato nel tempo il suo raggio d’azione, curando non solo bambini e ragazzi disabili o affetti da malattie congenite e acquisite, ma anche pazienti di ogni età che necessitano di riabilitazione neuromotoria, cardiorespiratoria e pneumologica, anziani non autosufficienti, malati oncologici terminali, pazienti con gravi cerebrolesioni o in stato vegetativo prolungato.

Autore: Emilia Flocchini

Note: Fondazione Don Carlo Gnocchi: www.dongnocchi.it

SOURCE : http://www.santiebeati.it/Detailed/91128.html

La salma di don Gnocchi portata in processione in piazza Duomo, a Milano, in occasione della sua beatificazione (25 ottobre 2009).


GNOCCHI, Carlo

di Edoardo Bressan - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 57 (2001)

GNOCCHI, Carlo. - Nacque a San Colombano al Lambro (Milano) il 25 ott. 1902 da Enrico e Clementina Pasta.

Originari di Gallarate, i genitori si trasferirono a San Colombano al Lambro dove il padre esercitava l'attività di artigiano del marmo. Nel 1907 la morte di quest'ultimo, dovuta alla silicosi, rese ancora più precarie le condizioni della famiglia e la madre si trasferì a Milano, continuando a svolgere il proprio mestiere di sarta; la sua vita fu poi dolorosamente segnata dalla prematura scomparsa dei due figli maggiori, affrontata con la profonda fede religiosa che ne aveva sempre caratterizzato l'esistenza.

Lo G. maturò ben presto la vocazione al sacerdozio, assecondato dalla madre che lo avrebbe costantemente seguito. Nel 1915 entrò nel seminario di S. Pietro martire a Seveso per la terza classe ginnasiale, passando quindi al liceo del seminario di Monza, dal 1918 al 1921, e sostenendo brillantemente gli esami di licenza presso il liceo Parini di Milano; infine, dal 1921 al 1925, seguì i corsi di teologia nel seminario maggiore di corso Venezia a Milano, per essere ordinato sacerdote dall'arcivescovo E. Tosi il 6 giugno 1925.

All'interno dei seminari ambrosiani lo G. conobbe l'impostazione data agli studi dal predecessore del Tosi, il cardinale A.C. Ferrari, arcivescovo dal 1894 al 1921. Il rigore teologico era accompagnato da una viva attenzione alla cultura contemporanea - oggetto di non poche accuse di modernismo da parte di ambienti tradizionalisti e della stessa Curia romana - e soprattutto da una non comune sensibilità sociale. Lo G., di temperamento vivace e intraprendente oltre che studioso, ebbe modo di conoscere le figure più rappresentative della Chiesa ambrosiana di quel periodo, mentre la prospettiva dell'apostolato e dell'impegno sociale si legava, dopo la fine delle libertà politiche e sindacali, alle organizzazioni dell'Azione cattolica, il cui sviluppo era al centro della pastorale diocesana.

Nel luglio 1925 lo G. fu inviato come coadiutore a Cernusco sul Naviglio, dove si occupò dell'oratorio dimostrando una grande capacità nell'affrontare i problemi giovanili. Già l'anno seguente, nel luglio 1926, fu chiamato con il medesimo ruolo presso l'importante e popolosa parrocchia cittadina di S. Pietro in Sala, allora molto composita riguardo alla condizione sociale dei suoi abitanti.

Qui, insieme con don C. Dameno, rinnovò largamente l'oratorio, aprendolo ai ragazzi più giovani e dando vita a numerose iniziative teatrali, sportive, alpinistiche, ben al di là del consueto ambito devozionale e ricreativo. In questo periodo ebbe modo di approfondire il rapporto con un protagonista dell'azione caritativa del primo Novecento, don L. Orione, attivo a Milano nel territorio parrocchiale.

L'attività svolta dallo G. divenne ben presto assai nota presso l'opinione pubblica locale e la Federazione oratori milanesi gli affidò una serie di conferenze, poi raccolte in volume (Andate ed insegnate. Conferenze per educatori nell'oratorio e nell'Azione cattolica, Milano 1934), da cui emerge una visione innovativa e correlata alla nascente società di massa. In questo periodo, lo G. entrò anche in contatto con le organizzazioni giovanili del regime, divenendo nel 1933 cappellano della Milizia volontaria per la sicurezza nazionale per la II legione della Milizia speciale universitaria "Arnaldo Mussolini".

Da un impegno di cui si sottolineava il senso soprattutto pastorale, nacquero le riflessioni apparse nel 1934 sulla Rivista del clero italiano e pubblicate separatamente (L'insegnamento religioso nell'Opera nazionale balilla, Milano 1934), nonché la piccola raccolta, uscita anonima, de I valori dello spirito. Pensieri estratti dagli scritti e discorsi di Mussolini (Roma 1936), che rispondeva da una parte a una finalità didascalica e s'inseriva dall'altra in un clima di entusiasmo patriottico largamente diffuso.

Il ruolo ormai assunto dallo G. nel campo dell'educazione cattolica milanese fece sì che l'arcivescovo cardinale A.I. Schuster lo nominasse, nel 1936, cappellano e direttore spirituale presso l'Istituto Gonzaga, una fra le più grandi e prestigiose istituzioni scolastiche della città, diretta dalla Congregazione dei fratelli delle Scuole cristiane, fondata da s. Giovanni Battista de La Salle.

Lo G. poté, così, svolgere un'opera educativa a lui particolarmente congeniale, venendo a contatto con famiglie di elevata condizione che coinvolse in numerose iniziative di carità; profondo e improntato a reciproca stima fu il rapporto con la comunità religiosa lasalliana, i cui membri, non sacerdoti, avevano come missione quella dell'insegnamento scolastico e che, non a caso, sarebbero stati i suoi primi collaboratori nel dopoguerra.

In questi anni lo G. si dedicò altresì a un'intensa attività pubblicistica e di conferenziere, da cui ebbero origine scritti destinati a conoscere una larga diffusione, come Agli uomini di buona volontà. Leggendo l'enciclica "Divini Redemptoris", (Roma 1937), Educazione del cuore. Dall'infanzia al matrimonio (Torino 1937), La direzione spirituale nella preparazione dei giovani alla famiglia (Milano 1939), I giovani del nostro tempo e la direzione spirituale (Roma 1940), Il problema del cinema (ibid. 1940).

Educazione del cuore, in particolare, fu un testo che affrontava in modo originale temi fino a quel momento trattati in chiave spesso moralistica, ponendo l'accento sullo sviluppo armonico della persona, con un significativo rimando a un autore come A. Rosmini. In realtà tutti i lavori dello G. rispecchiavano l'esigenza di un confronto con la modernità in ogni suo aspetto, con una singolare apertura al progresso scientifico e tecnico.

Nel corso del secondo conflitto mondiale, dopo l'entrata in guerra dell'Italia (1940), lo G. manifestò l'intenzione di seguire i giovani della II legione affidati alle sue cure e fu, quindi, arruolato come cappellano nel battaglione "Val Tagliamento" della divisione "Julia", inviato in Albania e impegnato in operazioni di guerra fra il marzo e l'aprile 1941, rimanendo al fronte fino a ottobre. L'esperienza dei Balcani lo segnò profondamente, anche per la durezza di combattimenti che coinvolsero la stessa popolazione civile, e al suo ritorno al Gonzaga iniziò a dedicarsi alle famiglie e agli orfani dei caduti, utilizzando a questo scopo la rete di sostegno ai militari da lui stesso creata nell'istituto con l'appoggio del direttore e amico fratel G. Gallo.

Alcuni scritti dello G. relativi all'esperienza bellica, pubblicati su varie testate, furono raccolti in un piccolo volume che avrebbe poi conosciuto un larghissimo successo di pubblico, Cristo con gli alpini (Lecco 1942).

Nel luglio dell'anno successivo - come d'altra parte lui stesso aveva richiesto, nonostante gli inviti di quanti volevano trattenerlo a Milano - fu mobilitato, quale cappellano con il grado di tenente, nei ranghi della divisione "Tridentina", destinata al fronte russo. L'intero corpo d'armata alpino si attestò sul Don, fino alla tragica ritirata del gennaio 1943, della quale lo G. fu partecipe con atti di grande abnegazione, unanimemente attestati dalla memoria collettiva e che gli valsero la medaglia d'argento; egli stesso avrebbe di lì a poco ripreso i momenti essenziali della dura esperienza di guerra nella seconda edizione di Cristo con gli alpini (ibid. 1943).

Agli inizi dell'aprile 1943 lo G. riprese il suo posto al Gonzaga, ma si dedicò, ancor più che nel precedente periodo di congedo, all'assistenza alle famiglie dei moltissimi caduti e dispersi, con una particolare attenzione ai bambini, attività in cui trovava riscontro il proposito, maturato sul fronte russo, di indirizzare il seguito della sua esistenza a "un'opera di carità" rispondente alle drammatiche necessità del momento. Ai molteplici contatti stabiliti in questa prospettiva, si aggiunse, all'indomani dell'8 sett. 1943, l'attività più specificamente mirata ad aiutare i perseguitati politici, alla luce di una recisa condanna non solo del fascismo di Salò ma dell'intera esperienza del regime, come emerge da numerose testimonianze e dalla successiva riedizione di Cristo con gli alpini (Brescia 1946).

Queste circostanze lo portarono, insieme con alcuni religiosi del Gonzaga e con altri sacerdoti ambrosiani, come l'amico don G. Barbareschi, a entrare in rapporto con gli ambienti della Resistenza e a una fattiva opera in favore dell'ospitalità e dell'espatrio clandestino in Svizzera, attraverso la Val d'Intelvi, di ebrei, militari, ricercati; a ciò si unì la collaborazione al quotidiano cattolico L'Italia, con articoli certamente non allineati al governo di Salò. Si recò personalmente in terra elvetica, per portare soccorso agli internati italiani, prendendo al tempo stesso contatto con gli Alleati, anche se talune perplessità sul suo ruolo nel periodo precedente la guerra ne limitarono l'azione.

Il rapporto dello G. con la Resistenza e, in particolare, con l'organizzazione delle Fiamme verdi fu, comunque, continuo: arrestato una prima volta e rinchiuso nel carcere milanese di S. Vittore nell'ottobre 1944, fu liberato per intervento del cardinale Schuster. Ricercato di nuovo per i suoi legami con il Comitato di liberazione nazionale, si rese irreperibile per tornare definitivamente a Milano nei giorni della Liberazione e adoperarsi, grazie al suo prestigio personale, per scongiurare vendette e favorire un clima di pacificazione.

Negli ultimi mesi del conflitto lo G. attese alla stesura di un altro fortunato volume, Restaurazione della persona umana (Brescia 1946), in cui era affrontato il problema della democrazia in rapporto a un nuovo ordine sociale ispirato dal cristianesimo, quale da più parti si auspicava per il dopoguerra.

La preoccupazione maggiore dello G., comunque, era l'assistenza alle giovani vittime della guerra, alla luce dei rapporti che aveva instaurato con le famiglie dei caduti e dei dispersi. Fin dal 1945, fra l'altro, la prefettura di Como gli aveva affidato la direzione dell'Istituto grandi invalidi di Arosio, dipendente dall'Opera nazionale invalidi di guerra, dove accolse il primo gruppo di orfani.

Nel giugno 1945 si costituì a Milano l'Associazione amici di Arosio, primo nucleo delle future realizzazioni dello G., formata da nomi illustri della politica, dell'imprenditoria e dell'arte milanesi, che aveva il compito di sostenere - nella sede di Arosio e in altre, messe in quel periodo a disposizione - l'ospitalità degli orfani e soprattutto dei "mutilatini", i numerosi bambini colpiti da ordigni esplosivi. Lo G. fu colui che maggiormente si fece carico, sul piano nazionale, di questo gravissimo problema, adoperandosi non solo per consolidare la sua iniziativa, che andava nel frattempo espandendosi, ma anche per sensibilizzare l'opinione pubblica e favorire un intervento di tipo nuovo, non più di carattere meramente assistenziale e di semplice ricovero.

Egli fu autore di numerosi interventi giornalistici e promosse iniziative di grande risonanza, quali la Catena della felicità in tutti i comuni d'Italia, fra l'ottobre e il novembre 1948; la trasvolata oceanica dell'"Angelo dei bimbi", fra Milano e Buenos Aires, compiuta da due aviatori nel gennaio 1949 e il raid motociclistico Milano-Oslo del luglio successivo. Lo G. rivolse altresì grande attenzione al mezzo radiofonico, con continui e appassionati interventi, e a quello cinematografico, facendo realizzare cortometraggi di larga diffusione.

Il 12 ott. 1948 lo G. fondò a Milano la Federazione Pro infanzia mutilata, che ottenne il riconoscimento giuridico nel marzo successivo e che, il 3 marzo 1951, divenne la Fondazione Pro iuventute, con sede legale a Roma e amministrativa a Milano, riconosciuta a sua volta con decreto del presidente della Repubblica l'11 febbraio dell'anno successivo.

La realtà creata dallo G. crebbe in misura notevole con l'apertura di nuovi collegi, grazie a donazioni e anche ad acquisti, o per l'affidamento a essa di istituti dell'Opera nazionale invalidi di guerra: nel giro di pochi anni furono inaugurati i centri di Parma, di Pessano, di Mignanego ai Giovi, della "Rotonda" di Inverigo, di Roma, di Torino, di Salerno, di Pozzolatico presso Firenze, centri che arrivarono a undici nel 1952. Mentre l'attività nei collegi femminili fu affidata a diverse congregazioni religiose, i collegi maschili furono messi sotto la responsabilità dei fratelli delle Scuole cristiane. Nel 1955 fu posta la prima pietra della realizzazione che più stava a cuore allo G., il centro pilota di Milano, destinato alla cura e alla ricerca scientifica, poi inaugurato nel 1960.

In questa rapida, e per molti versi sorprendente, espansione della Fondazione voluta dallo G. ebbe un peso decisivo l'appoggio della presidenza del Consiglio, nonostante il ruolo preminente che, nel 1950, il Parlamento aveva accordato all'Opera nazionale invalidi di guerra nell'assistenza ai mutilati. Ma lo G., oltre a ottenere cospicui finanziamenti statali, riuscì anche a entrare nel consiglio d'amministrazione dell'opera, mentre si determinava una situazione singolare in quanto la Pro juventute ebbe di fatto una delega per tutto quanto riguardasse i minori, settore nel quale l'ente pubblico aveva obiettive difficoltà a intervenire.

Lo G. conobbe, quindi, anni di attività particolarmente intensa, dando vita a iniziative anche sul piano internazionale e ravvisando in tutto questo il vero compimento della sua vocazione sacerdotale, come emerge dalle pagine di un altro libro, completato poco prima della morte, Pedagogia del dolore innocente (Brescia 1956). Dopo aver assunto il ruolo di assistente ecclesiastico presso l'Università cattolica, che conservò per un breve periodo, lo G. lasciò l'incarico al Gonzaga nel 1946, mantenendo un intenso contatto con l'ambiente dell'istituto, che sostenne largamente la sua opera, e con la congregazione religiosa che in quel momento assumeva appunto la direzione dei collegi maschili. Un religioso del Gonzaga, il professor G. Bonetto (fratel Beniamino delle scuole cristiane), divenne il principale collaboratore dello G. sul piano scientifico, compiendo significative ricerche di pedagogia e psicologia differenziale. Nel frattempo venivano conseguiti importanti risultati in campo rieducativo, scolastico, professionale e già nei primi anni Cinquanta si registrava l'apertura di un nuovo settore d'intervento, quello dei poliomielitici. Era questo un indirizzo in sintonia con la prospettiva delineata dallo G., da un lato aperta al metodo e al progresso medico-scientifico, dall'altro pronta ad affrontare qualsiasi nuova esigenza potesse presentarsi, come i successivi sviluppi della Fondazione, in ambiti diversi, avrebbero dimostrato.

Gli ultimi anni di vita, prima che un gravissimo male lo colpisse, furono per lo G. segnati soprattutto, come si è già accennato, dall'apertura al problema dei poliomielitici e da un ruolo sempre maggiore, per autorevolezza e popolarità, all'interno della Chiesa italiana. A Milano, in particolare, si consolidò il rapporto di stima e di amicizia con il nuovo arcivescovo G.B. Montini, che fu molto vicino alla Fondazione, come già in precedenza lo era stato da sostituto presso la Segreteria di Stato vaticana.

Lo G. morì a Milano il 28 febbr. 1956.

La sua scomparsa suscitò un generale compianto e un'emozione accresciuta dalla donazione delle cornee, che permise a due giovani di riacquistare la vista. La sua vita fu subito oggetto di una vasta memorialistica e di numerosi interventi giornalistici; nel 1987 è stato aperto il processo di beatificazione. La Fondazione è divenuta, nel 1958, Fondazione pro iuventute Don C. Gnocchi e, nel 1998, Fondazione Don C. Gnocchi - ONLUS (Organizzazione non lucrativa di utilità sociale).

I più importanti lavori dello G., già citati, con l'eccezione di quello anonimo, dopo aver conosciuto diverse edizioni, tuttora in corso, sono raccolti in Gli scritti 1934-1956, Milano 1993 (con introduzioni critiche di A. Rimoldi - E. Apeciti).

Fonti e Bibl.: I principali documenti sulla vita e l'attività dello G. si conservano a Roma presso l'Archivio dell'Ordinariato militare d'Italia, a Torino presso l'Archivio provinciale dei fratelli delle Scuole cristiane e a Milano presso l'Archivio storico diocesano e l'Archivio della Fondazione Don C. Gnocchi - ONLUS.

Fra le numerose biografie dello G., spesso legate a testimonianze di varia natura, vanno ricordate: A. Riccardi, Don C. G., Bologna 1966; I. Belski Lagazzi, Don C. G. L'apostolo dei mutilatini, Modena 1968; E. Semenza - A. Colombo, Don C. G. un uomo del suo tempo, Pavia 1987; F. Pallavera, Don C. G., San Colombano al Lambro 1987; E. Bergadano, Don G. Un alpino per l'infanzia derubata, Milano 1993; R. Parmeggiani, Ho conosciuto don G. I testimoni raccontano, prefaz. di G. Andreotti, Milano 2000. Sul ruolo dello G. quale cappellano della Milizia si veda M. Franzinelli, Stellette, croce e fascio littorio. L'assistenza religiosa a militari, balilla e camicie nere 1919-1939, Milano 1995; sull'esperienza della guerra è di particolare importanza A. Del Monte, Don G. Ritorno alle sorgenti, Casale Monferrato 1996; sui rapporti con la Resistenza si veda Memoria di sacerdoti "ribelli per amore" 1943-1945, a cura di G. Barbareschi, Milano 1986; sul periodo svizzero R. Broggini, Terra d'asilo. I rifugiati italiani in Svizzera 1943-1945, Lugano-Bologna 1993, e soprattutto Id., "Con la vita "a prestito"". Don C. G., rifugiato in Svizzera, nei documenti della curia di Lugano (1944-1945), in Carte che vivono. Studi in onore di don G. Gallizia, a cura di D. Jauch - F. Panzera, Locarno-Lugano 1997, pp. 43-65; sui rapporti con il cardinale Schuster, A. Braccini, Saldamente legato a voi, mio arcivescovo e mio padre. Il beato A.I. Schuster e don C. G., in Diocesi di Milano - Terra ambrosiana, XXXVII (1996), 2, pp. 52-55. Per l'opera dello G. in campo scientifico e per le origini e gli sviluppi della sua attività, si vedano La Fondazione Pro iuventute Don C. G., a cura di E. Feliciani, Roma 1960; G. Bonetto, Riscatto del dolore innocente. Don C. G. e i fratelli delle Scuole cristiane, Torino-Milano 1967; G. Andreotti, Il dolore innocente. Don C. G., in Id., Visti da vicino, Milano 1989, pp. 428-435; S. Invidia, L'attività di don C. G. con i piccoli mutilati di guerra (1945-1956), in Boll. dell'Archivio per la storia del movimento sociale cattolico in Italia, XXVII (1991), pp. 241-279; A. Agnoletto, Gli Istituti di perfezione maschile, in Storia di Milano, XVIII, Il Novecento, t. II, Roma 1996, pp. 671, 674; F. Galbusera, Una prossimità fatta storia. La Fondazione Pro iuventute Don C. G., Milano 1996; E. Bolis, Con cuore di padre. La spiritualità di don G., Milano 2001.

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/carlo-gnocchi_(Dizionario-Biografico)

Den salige Karl Gnocchi (1902-1956)

Minnedag: 28. februar

Den salige Karl Gnocchi (it: Carlo) ble født den 25. oktober 1902 i San Colombano al Lambro i provinsen Milano i regionen Lombardia i Nord-Italia, få kilometer fra Lodi på den lombardiske sletten. Hans foreldre var marmorhoggeren Enrico Gnocchi og Clementina Pasta, som var skredder. Han var den yngste av tre søsken. Da han var fem år gammel i 1907, døde hans far av silikose, en kronisk lungesykdom som skyldes innånding gjennom lengre tid av kvartsholdig (silisiumdioksidholdig) støv og som ofte rammet marmorarbeidere.

Karl flyttet til Milano sammen med familien, og der døde hans brødre av tuberkulose, Mario i 1908 og Andrea i 1915. Han vokste opp i et fromt miljø, og i Montesiro i Besana di Brianza, hvor han ofte ble sendt av sine slektninger på grunn av sin skjøre helse, møtte han kapellanen don Luigi Ghezzi, som vekket i ham en beslutning om å begynne på seminaret. Han studerte på erkebispedømmet Milanos seminar og ble presteviet den 6. juni 1925 av erkebiskop Eugenio Tosi av Milano, og samme år feiret han sin første messe i Montesiro.

Karl Gnocchi ble først utnevnt til sognet Cernusco sul Naviglio og i 1926 til det store sognet San Pietro in Sala i Milano, hvor han knyttet sterke bånd til sine sognebarn. Hans hjertesak helt fra sine første år som prest var unge menneskers oppvekst og utdannelse i regi av kirken og oratoriet. Hans ry som utdanner nådde kardinalen av Milano, den salige Alfred Ildefons Schuster (1880-1954), som den 22. september 1936 utnevnte ham til åndelig veileder for det prestisjefylte Gonzaga-instituttet i Milano, som tilhørte De kristne skolebrødrene (Fratelli delle Scuole Cristiane). Tidligere hadde kardinalen utnevnt ham til åndelig veileder for GUF (Gruppo Universitari Fascisti). Samtidig ble han utnevnt til religionslærer på Istituto Commerciale Schiapparelli i Milano.

På slutten av 1930-tallet utnevnte kardinal Schuster ham til åndelig veileder for Den andre milanesiske legion, som besto av studenter fra det katolske universitetet Sacro Cuore og Gonzaga-instituttet. I 1939 døde hans mor, som han skyldte svært mye. Samme år brøt Andre verdenskrig ut, og da Italia gikk med i krigen den 10. juni 1940, meldte Karl Gnocchi seg som frivillig og dro til den albanske/greske fronten i alpejegerbataljonen Val Tagliamento. Da felttoget på Balkan var slutt i 1941, dro don Gnocchi i 1942 til den russiske fronten sammen med alpejegerdivisjonen Tridentina. Der deltok han som kapellan i slaget ved Nikolajevka, en liten del av slaget ved Stalingrad, utkjempet mellom sovjetiske tropper på den ene siden og tyske, italienske og ungarske på den andre.

Karl Gnocchi overlevde slaget og den italienske hærens katastrofale tilbaketog i januar 1943, hvor han viet seg fullstendig til å ta seg av de sårede og syke. Han mottok deres siste vilje og brakte dem med til Italia, hvor han reiste rundt i hele landet for å oppsøke familiene til de falne. Han ble dekorert med en militær sølvmedalje for sin krigsinnsats, men mot slutten av krigen sluttet han seg til motstandsbevegelsen. Han kom i kontakt med OSS (Office of Strategic Services), som var forløperen til CIA, og han ga opplysninger til denne organisasjonen, som ble ledet av Allen Dulles i Bern. Før krigens slutt i 1944/45 ble han arrestert av fascistene for spionasje, men takket være kardinal Schusters inngripen ble han løslatt etter noen dager i fengsel. Etter krigen erklærte den amerikanske konsulen i Lugano at don Gnocchi hadde gjort en viktig innsats under krigen.

Don Carlo kunne ikke glemme sine dramatiske opplevelser under retretten fra Russland, og langsomt modnet ideen i ham om å hjelpe krigens ofre, spesielt barna. I 1945 ble don Gnocchi utnevnt til direktør for Istituto Grandi Invalidi i Arosio, hvor han først mottok de foreldreløse barna av døde alpejegere. Senere utvidet han arbeidet til unge krigsinvalider og foreldreløse barn av sivile. For dem åpnet han en rekke kollegier i mange italienske byer (Inverigo, Parma, Pessano con Bornago, Torino, Roma, Salerno, Milano, Firenze og Genova). Til slutt åpnet han de mest moderne sentrene for utdannelse av barn som var rammet av poliomyelitt.

I 1948 grunnla han Fondazione Pro Infanzia Mutilata, som ble anerkjent året etter gjennom et dekret fra den italienske presidenten av 26. mars 1949. Samme år utnevnte statsminister Alcide De Gasperi ham til rådgiver for presidenten for Rådet for krigsinvalider. I 1951 ble hans stiftelse omdøpt til Fondazione Pro Juventute, senere kjent som Fondazione Don Gnocchi pro Juventute, i dag offisielt kalt Fondazione don Carlo Gnocchi Onlus. Stiftelsen finnes i dag over hele verden.

Don Carlo døde den 28. februar 1956 klokken 18:45 med et krusifiks mellom fingrene. Hans siste profetiske gest var å donere sine hornhinner til to blinde gutter på en av sine institusjoner, Silvio Colagrande og Amabile Battistello. Dette var på en tid da organtransplantasjoner ennå ikke var lovregulert i Italia, og oppstyret førte til en offentlig debatt som førte til at en ny lov ble vedtatt den 3. april 1957. Hans jordiske rester ble den 3. april 1960 overført fra Cimitero Monumentale til Cappella del Centro Pilota i Milano.

Etter Don Carlos død var det mange som hevdet å ha mottatt hjelp etter å ha påkalt ham, og av den grunn åpnet erkebiskopen av Milano, kardinal Carlo Maria Martini (1979-2002), hans saligkåringsprosess tretti år etter hans død, den 6. mai 1987. Informasjonsprosessen på bispedømmenivå ble avsluttet med positivt resultat den 23. februar 1991.

Den 20. desember 2002 ble hans «heroiske dyder» anerkjent av pave Johannes Paul II (1978-2005) og han fikk tittelen Venerabilis («Ærverdig»). Den 17. januar 2009 undertegnet pave Benedikt XVI dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som godkjente et mirakel på hans forbønn. Det gjaldt en tidligere alpejeger og elektriker i Villa d'Adda, som den 17. august 1979 på uforklarlig vis overlevde en alvorlig arbeidsulykke etter å ha påkalt don Gnocchi.

Karl Gnocchi ble saligkåret søndag den 25. oktober 2009 i katedralen i Milano. Som vanlig under dette pontifikatet ble seremonien ikke ledet av paven selv, men av hans personlige utsending, i dette tilfelle erkebiskop Angelo Amato SDB, prefekt for Helligkåringskongregasjonen i Vatikanet. Hans minnedag er dødsdagen 28. februar.

Det har blitt laget en film om hans liv: Don Gnocchi – L'angelo dei bimbi (2004), regissert av Cinzia Th. Torrini.

Kilder: Patron Saints SQPN, santiebeati.it, it.wikipedia.org, idlespeculations-terryprest.blogspot.com - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Sist oppdatert: 2009-10-24 19:28

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/kgnocchi

Voir aussi : https://www.dongnocchi.it/la-fondazione/il-fondatore/santuario-e-museo

https://www.dongnocchi.it/