samedi 31 janvier 2015

Sainte LOUISE (LUDOVICA) ALBERTONI, veuve et tertiaire franciscaine


Gian Lorenzo Bernini – Ludovica Albertini. 1671-1674, 
San Francesco a Ripa, Trastevere, Rome

Sainte Louise Albertoni

Elle passa toute sa vie à Rome. Elle fut une bonne épouse et une bonne mère de famille. Devenue veuve en 1506, elle rejoint les tertiaires franciscaines et consacre sa vie et sa fortune à secourir les pauvres. Elle ne conservait plus pour elle que le strict nécessaire et donnait tout aux pauvres. On disait que jamais un pauvre ne s'éloignait d'elle en emportant un refus. Elle meurt en 1533, à 59 ans.


Bienheureuse Louise Albertoni

Jeune veuve ( 1530)

Elle passa toute sa vie à Rome. Elle fut une bonne épouse et une bonne mère de famille qui voulait plaire à son mari et voulait en même temps être attentive en tout pour plaire à Dieu. A trente trois ans, elle eut la douleur de perdre le mari qu'elle aimait tant et elle prit l'habit du Tiers-Ordre de saint François, menant alors une vie ascétique et assidue à la prière, s'en allant pèleriner dans les basiliques romaines. Elle ne conservait plus pour elle que le strict nécessaire et donnait tout aux pauvres. On disait que jamais un pauvre ne s'éloignait d'elle en emportant un refus. 

Culte confirmé par le pape Clément X en 1671. 

À Rome, en 1533, la bienheureuse Louise Albertoni. Elle éleva très chrétiennement ses trois filles et, après la mort de son mari, elle prit l’habit du Tiers-Ordre franciscain, secourut abondamment les pauvres et, de riche qu’elle était, devint elle-même très pauvre.


Martyrologe romain



Blessed Louise degli Albertoni, Widow (RM)

Born in Rome, Italy, 1474; died 1533; cultus approved in 1671. Louise married James de Citara and bore him three children. After his death, Louise put on the habit of the Franciscan tertiary and spent her life in works of charity (Benedictines).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0131.shtml

Blessed Louise degli Albertoni

Also known as
  • Louisa Albertoni
  • Ludovica Albertoni Cetera
Profile

Born to a wealthy and prominent family. Married to James de Citara. Mother of three. Widowed in 1506. Franciscan tertiary. She spent her fortune and ruined her health in caring for the poor. Given to religious ecstasies, she was known as a miracle worker, and had the gift of levitation.

Born


Blessed Louise Albertoni

(Beata Luisa Albertoni)

Feast Day – February 27

Louise first saw the light of the world at Rome in the year 1474. Her parents belonged to the distinguished families of this city because of their wealth, but still more because of their piety. They bestowed great care upon the training of their daughter, and she responded fully to their efforts, so that she developed into a model for all young women. She had resolved to remain unmarried; but when her parents urged her to be betrothed to an illustrious young man, she believed she recognized the will of God in their desire and agreed to the marriage.

But even in the married state, in which she remained attached to her husband with genuine love, she sought above all things to please God. Her attire was very plain, and even away from home she avoided frivolous pomp and luxury. God blessed their union with three daughters, whom she was careful to rear above all in the love and fear of God.

When Blessed Louise Albertoni was but thirty-three years old, she lost her husband in death. After her daughters were provided for, Louise thought of nothing but to dedicate herself to the service of God. Publicly she took the habit of the Third Order, practiced the severest penances, and was so irresistibly drawn to the contemplation of the sufferings of Our Lord and they were so constantly before her mind, that she continually wept, and it was feared that she would lose her sight.

She bore a special love toward the poor as special members of Christ. She used the abundant income of her fortune entirely for their support. But she strove to conceal her liberality. With this intention she often hid pieces of money in the bread that was given to the poor at her door, and then begged Almighty God that He would let it fall to the lot of such as needed it most. Her benevolence knew no bounds. Sometimes she lacked even the necessaries for herself. But then she rejoiced to be like Christ, who, being rich, became poor out of love for men.

God repaid her with extraordinary graces. He granted her the gift of miracles and frequent ecstasy. He also told her beforehand of the day of her death.

When her end drew nigh, she received the last sacraments with great devotion. Then looking at the crucifix with the tenderest pity, she kissed it and said: “Into Thy hands, O Lord, I commend my spirit.” Thereupon she breathed forth her soul on the day that had been announced to her, which was January 31, 1533.

Her body rests in the church of St Francis on the Tiber, and her feast is celebrated in Rome with great solemnity. Pope Clement X beatified Blessed Louise Albertoni in 1671.

from The Franciscan Book of Saints, edited by Marion Habig, OFM


Blessed Louise Albertoni

Widow, Third Order

Blessed Louise was born in Rome in 1474 of a wealthy family. In time, she married and gave birth to three daughters.

When Louise was thirty years of age, her husband died. Arranging for her daughters to be cared for, Louise took on the habit of the Third Order and practiced the severest penances. Louise was drawn to the contemplation of the sufferings of Christ and continually wept such that others thought she might lose her sight.

Louise had plenty of money to give to the poor but she strove to conceal her liberality. With this intention, she would often hide coins in the bread she gave to the poor, and then begged God that He would let it fall to the lot of such that needed it most.

Blessed Louise was granted the gift of miracles and frequent ecstasy. Christ also told her beforehand the day of her death which was 31 January 1533. Her last words were; "Into Thy hands, O Lord, I commend my spirit".

Her body rests in the church of St Francis on the Tiber in Rome.
Pope Clement X beatified her in 1671.

Saint FRANCESCO SAVERIO MARIA (FRANÇOIS-XAVIER-MARIE) BIANCHI, prêtre barnabite et mystique


Saint François-Xavier-Marie Bianchi, prêtre

Né en 1743 à Arpino dans le Latium, François-Xavier-Marie Bianchi fait preuve d'une intelligence précoce et manifeste une grande pureté. Entré chez les Barnabites qui avaient été ses maîtres, il est nommé professeur à Naples, mais il préfère cependant le ministère de la confession et de la direction spirituelle. Aimant le silence et la vie en cellule, il accepte par obéissance des charges pastorales dont il s'acquitte en apôtre du Christ; il y récolte de nombreux fruits dus à l'exemple de sa sainte vie et au soutien du Seigneur qui le comble de charismes et de grâces extraordinaires. Les jambes couvertes de plaies, il passait de longues heures au confessionnal et après des années de patiente souffrance, il meurt le 31 janvier 1815.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/01/31/2395/-/saint-francois-xavier-marie-bianchi-pretre

Saint François-Xavier Bianchi

Barnabite ( 1815)

Dévoué aux pauvres et aux abandonnés ainsi qu'à la protection des filles contre une vie immorale, il devint malade et perdit l'usage de ses jambes. Il passait de longs moments à confesser. Il a été appelé "l'apôtre de Naples".

Canonisé en 1951.

À Naples en Campanie, l’an 1815, saint François-Xavier-Marie Bianchi, prêtre de l’Ordre des Clercs réguliers de Saint Paul. Riche de dons mystiques, il conduit beaucoup de personnes à vivre avec lui sous la grâce de l’Évangile.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/533/Saint-Francois-Xavier-Bianchi.html

François-Xavier-Marie Bianchi naquit à Arpino en Campanie le 2 décembre 1743. « Élevé dans l'aisance — explique le Pape Pie XII —, avec une solide instruction et une culture de choix, a tout ce qui peut rendre un jeune homme aimable et agréable, et son innocence lui aurait gagné l'affection universelle si, en revanche, elle ne lui avait attiré le sarcasme et l'hostilité de personnes, dont la mauvaise conduite et les propos malhonnêtes offensaient sa conscience délicate. Ce fut pour ainsi dire un miracle qu'il ait passé indemne à travers cette fournaise. Déjà son cœur est à Dieu, résolu à se donner à Lui »

Mais cela ne va pas sans quelques difficultés, comme le souligne Pie XII dans l’homélie de la canonisation : « il ne se libère, que progressivement, lentement, de l'attachement trop naturel à sa famille, aux études profanes, aux diverses petites satisfactions innocentes, en contraste avec la mortification religieuse totale, vers laquelle il tendra graduellement, mais sans pause, jusqu'à ce que la main divine le dépouille complètement de tout ce qui pouvait encore rester en lui de sensible dans les plus saintes affections. Il avance courageusement et Dieu l'aide, en le purifiant dans le creuset de la souffrance : souffrance du corps, de l'esprit et du cœur, mais souffrance acceptée, aimée, embrassée ».

« Malgré l'opposition de ses parents, et en dépit de grandes difficultés matérielles, il réussit, éclairé par une céleste lumière et nanti du secours de Dieu, à vaincre et à surmonter tous les obstacles. Il entra finalement dans l'Institut des Clercs Réguliers de Saint-Paul et il mena dès lors une vie plus angélique qu'humaine ».

C’est là que va se développer sa spiritualité, son désir indomptable de marcher résolument vers Dieu. En effet, comme le souligne Pie XII, « sa soumission aux règles de cet Institut religieux était toujours prompte, active et joyeuse : il refrénait durement et foulait aux pieds les convoitises et les plaisirs du corps afin de donner plus de facilité à son âme de s'élever aux choses d'en-haut ; il se livrait volontairement et de grand coeur aux macérations corporelles et, ce qui est le plus important, il était si étroitement et si continuellement uni à Dieu qu'il n'avait pas de plus ardent désir ni de plus grande joie que de passer à genoux devant le tabernacle de longues mais très douces heures dans l'adoration ».

François-Xavier est un contemplatif, une âme avide de Dieu : « il l'aime d'un amour surnaturel — c’est toujours S. S. Pie XII qui affirme —, mais la chère habitude du silence et de la solitude est devenue en lui comme une seconde nature. Il ne faut pas qu'elle devienne à son tour comme une nouvelle inclination, sainte en elle-même, mais plus ou moins docile aux attraits des goûts sensibles. Et c'est ainsi que la divine Providence, par l'intermédiaire de ses Supérieurs religieux, l'applique aux charges les plus variées et les plus difficiles ».

« Professeur, conférencier, Supérieur de ses frères en religion, partout il est l'homme de Dieu, l'apôtre du Christ ». (…) Il se distingua à Naples au service des œuvres de charité où il déploya un zèle surnaturel très remarquable.

Et, bien entendu, « la renommée de sa sainteté s'étendit tellement que tant les plus humbles que les personnages les plus élevés en dignité venaient nombreux vers lui pour lui ouvrir leur conscience et recevoir de lui des directions, des exemples et des encouragements pour bien vivre. Il n'est donc pas étonnant qu'on lui ait donné ce titre honorifique « d'homme de conseil » ni qu'il ait pu, avec la grâce de Dieu, opérer tant de conversions, pousser et diriger dans les voies de la perfection chrétienne avec tant de sagesse ceux qui étaient déjà entrés dans le chemin de la vertu ».

Il avait ce charisme très particulier : « Il faisait sentir Dieu, même quand il n'en parlait pas, tellement il possédait l'art de faire tourner au profit spirituel jusqu'aux discussions sur des matières profanes. Son apostolat commence discrètement à s'exercer dans un domaine restreint, mais tout en force et en profondeur ; c'est l'apostolat de la direction spirituelle des âmes de choix, dans le confessionnal et au moyen de la correspondance épistolaire ; cependant, bientôt le nombre de ceux qui accourent à lui augmente de telle sorte que certains doivent se contenter d'entrevoir, au moins rapidement, son visage de saint.

Le Seigneur appuie son action par des grâces extraordinaires, par les charismes des prodiges et des prophéties. En réalité, son union avec Dieu, ses souffrances héroïquement aimées ont fait de lui l'apôtre de Naples, que certains n'ont pas hésité à comparer à saint Alphonse de Liguori ».

Il mourut le 31 janvier 1815 à la suite d'une pénible maladie qu'il supporta avec un courage exemplaire durant de nombreuses années.

Le Bienheureux avait été béatifié par Léon XIII le 22 janvier 1893.

Sa Sainteté Pie XII le canonisa le 20 octobre 1951.
Alphonse Rocha

Saint François-Xavier-Marie BIANCHI

Nom: BIANCHI
Prénom: François-Xavier-Marie
Nom de religion: François-Xavier-Marie
Pays: Italie

Naissance: 02.12.1743  à Arpino (Campanie)
Mort: 31.01.1815  à Naples

État: Prêtre - Barnabite
Note: Se dévoue à Naples au service des œuvres de charité. Malade de nombreuses années

Béatification: 22.01.1893  à Rome  par Léon XIII
Canonisation: 21.10.1951  à Rome  par Pie XII
Fête: 31 janvier

Réf. dans l’Osservatore Romano:
Réf. dans la Documentation Catholique: 1951 col.1555-1562

Notice

Né en 1743 à Arpino dans le Latium, François-Xavier-Marie Bianchi fait preuve d'une intelligence précoce et manifeste une grande pureté. Entré chez les Barnabites qui avaient été ses maîtres, il est nommé professeur à Naples, mais il préfère cependant le ministère de la confession et de la direction spirituelle. Aimant le silence et la vie en cellule, il accepte par obéissance des charges pastorales dont il s'acquitte en apôtre du Christ; il y récolte de nombreux fruits dus à l'exemple de sa sainte vie et au soutien du Seigneur qui le comble de charismes et de grâces extraordinaires. Les jambes couvertes de plaies, il passait de longues heures au confessionnal et après des années de patiente souffrance, il meurt le 31 janvier 1815.

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0073.htm

S. François-Xavier Bianchi, « l’apôtre de Naples »

Ami des pauvres et mystique

31 janvier 2013 


Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire de saint François-Xavier Bianchi, prêtre italien et « apôtre de Naples » (1745-1815).

Prêtre de la Congrégation des clercs réguliers de Saint-Paul, c’est-à-dire des Barnabites, François-Xavier Bianchi se montra soucieux des pauvres, des malades, et de protéger les jeunes filles contre les dangers d’une vie immorale. Il était aussi un homme de prière favorisé de dons mystiques, et un directeur spirituel recherché.

Natif d’Arpino, il était entré chez les Banrabites à l’âge de 19 ans, malgré l’opposition de sa famille, et avait été ordonné prêtre en 1867. Il devint par la suite professeur et membre de l’académie de Naples. Mais un excès de travail et l’austérité de sa vie ruinèrent sa santé, si bien qu’il perdit l’usage de ses jambes.

Cela ne l’empêcha pas de consacrer de longues heures à répandre la miséricorde de Dieu par le sacrement de la confession. Sa vie d’union au Christ se manifesta par son don d’intercession qui obtint des miracles de son vivant. Il avait aussi le don de prophétie.

Sa dépouille repose aujourd’hui à Naples en l’église Saint-Joseph de Pontecorvo. Il a été canonisé par Pie XII en 1951.

SOURCE : http://fr.zenit.org/articles/s-francois-xavier-bianchi-l-apotre-de-naples/

Francis Xavier Bianchi, Barn. (AC)

Born in Arpino, Italy, 1743; died in Naples, January 31, 1815; canonized in 1951. Saint Francis studied in Naples, was tonsured at 14 and, despite his father's objections, joined the Congregation of Clerks Regular of Saint Paul (the Barnabites). After his ordination in 1767, Francis served as president of two colleges, and became famous for his gift of prophecy and the miracles credited to him (he is reported to have stopped the flow of lava from the erupting Vesuvius in 1805). He was considered and acclaimed 'Apostle of Naples' for his work among the poor and abandoned and to preserve girls from the danger of an immoral life. Owing to overwork and to his austere lifestyle, he ruined his health and lost the use of his legs. Unable to be moved because of his health, he was left alone at his college when his order was expelled from Naples and died there. He inspired boundless veneration in Naples and miracles were attributed to him (Attwater2, Benedictines, Coulson, Delaney).


SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0131.shtml

St Francis Xavier Mary Bianchi

by Enrico Reffo 1831-1917 

Prayer to St. Francis Xavier Mary Bianchi

God, our Father, 
through the deep charity of 
St. Francis Xavier Mary Bianchi, 
you wanted to attract your people to your love. 
Help us now, through his intercession and 
by his example, to come to recognize and 
love you in our brothers and sisters. 
We ask this through our Lord Jesus Christ, 
your Son, who lives and reigns with you 
in the unity of the Holy Spirit, 
one God, for ever and ever. 
   Amen. 

SOURCE : http://barnabiteholiness.blogspot.ca/p/saint-francis-xavier-bianchi.html

Saint Francesco Saverio Maria Bianchi

Also known as
  • Apostle of Naples
  • Francis Xavier Bianchi
Profile

Studied in Naples, Italy. Joined the Barnabite at age 14 over the objections of his family. Ordained in 1767. Served as the president of two colleges. Noted for his endless ministry to the poor and neglected, his work to prevent girls from turning to prostitution, for his personal austerities, his gift of prophecy, and as a miracle worker. Reported to have stopped the flow of lava from Mount Vesuvius in 1805. His health destroyed by overwork, late in life he lost the use of his legs, but continued to work with those whom he felt were worse off than himself. When the Barnabites were expelled from Naples, his health was so poor that he had to be left behind, and he died separated from his brothers.

Born

SOURCE : http://catholicsaints.info/saint-francesco-saverio-maria-bianchi/

San Francesco Saverio Maria Bianchi Barnabita


Arpino (Frosinone), 2 dicembre 1743 – Napoli, 31 gennaio 1815

Nato ad Arpino, nel Frusinate, il 2 dicembre 1743, Francesco Saverio Maria Bianchi studiò nel Seminario di Nola e all'università di Napoli. Nel 1762 entrò nell'Ordine dei Barnabiti e proseguì gli studi a Macerata, Roma e ancora Napoli dove fu ordinato sacerdote nel 1767. Dedicatosi all'insegnamento rivestì importanti incarichi. Ma oltre che allo studio si dedicò alle opere di carità. Dedito alla penitenza non vi rinunciò neanche quando fu colpito da una misteriosa malattia alle gambe che lo immobilizzò negli ultimi tredici anni della sua vita: anzi, negli ultimi tre anni riuscì prodigiosamente a celebrare Messa reggendosi in piedi sulle gambe gonfie e piagate. Morì a Napoli il 31 gennaio 1815. Leone XIII lo beatificò il 22 gennaio 1893 e Pio XII lo canonizzò il 21 ottobre 1951. Il suo corpo è conservato nella chiesa di Santa Maria di Caravaggio a Napoli. (Avvenire)

Martirologio Romano: A Napoli, san Francesco Saverio Maria Bianchi, sacerdote dell’Ordine dei Chierici regolari di San Paolo, che, ricco di doni mistici, indusse molti a vivere con lui nella grazia del Vangelo.

Papa Leone XIII lo proclamò nel 1893 “Apostolo di Napoli”. Francesco Saverio Bianchi nacque ad Arpino (Frosinone) il 2 dicembre 1743, crebbe in un’atmosfera di vita fervorosa e di carità verso il prossimo, infatti sua madre aveva trasformato parte della casa in un piccolo ospedale di sedici letti, per ammalati poveri e senza assistenza. 


L’adolescenza la trascorse con i pregi e i difetti tipici dell’età, lui stesso si confessa goloso e commettendo anche piccoli furterelli di denaro in casa; come si vede, contrariamente alle biografie tradizionali, la santità in Francesco Saverio Bianchi, appare come una conquista lenta e sicura della sua volontà. 

La sua vita fu tutto un conoscere e frequentare altre figure sante della spiritualità napoletana, cominciando con s. Alfonso Maria de’ Liguori, conosciuto nel seminario di Nola, che frequentava per studio nel 1758; frequentò anche l’Università di Napoli per gli studi di Diritto. 

Vinte le iniziali resistenze dei genitori, finalmente nel 1762, riuscì ad entrare nell’Ordine dei Barnabiti fondato da s. Antonio Maria Zaccaria, nel 1530 a Milano, professando i voti nel 1763 nel noviziato di Zagarolo. 

Continuò gli studi filosofici e teologici prima a Macerata poi a Roma e Napoli, dove fu ordinato sacerdote nel 1767; per un paio d’anni insegnò ad Arpino poi a Napoli, dove restò fino alla morte. La sua fama di dotto barnabita gli diede vari incarichi di prestigio che espletò con grande capacità. Superiore per 12 anni del Collegio di S. Maria in Cosmedin a Portanova; professore straordinario dal 1778 nella Regia Università; socio della Reale Accademia di Scienze e Lettere e dell’Accademia Ecclesiastica. 

Ben presto fu conosciuto come un santo, perché sempre più in lui avveniva la sostituzione degli studi e della frequentazione dei circoli degli eruditi, con le opere di carità, la contemplazione e l’apostolato specie fra gli umili del suo quartiere. 

Il cambiamento di vita porta, secondo i biografi, la data del giorno di Pentecoste del 1800, cioè dall’estasi da lui avuta davanti al S.mo Sacramento solennemente esposto nella chiesa del Divino Amore; da quel giorno si inasprirono le sue penitenze e l’impegno nell’apostolato divenne totale. 

Non si arrestò neanche quando una misteriosa malattia alle gambe lo immobilizzò per gli ultimi tredici anni della sua vita; a questo punto divenne ancora di più il formatore di anime elette e sante. 

Dal 1777 al 1791 fu confessore di s. Maria Francesca delle Cinque Piaghe (la santa dei Quartieri Spagnoli di Napoli); intorno a lui si formarono alla santità i venerabili Placido Baccher, Mariano Arciero, Francesco Maria Castelli, Giovanni Battista Jossa, il servo di Dio Agnello Coppola. 

Ebbero relazioni spirituali con lui anche il beato Vincenzo Romano e la venerabile Maria Clotilde di Savoia in esilio a Napoli, il marito Carlo Emanuele IV e molti cardinali e vescovi. 


Rimase nel suo convento, quando le leggi napoleoniche nel 1809 soppressero il suo Ordine, ebbe il dono della profezia e visioni di avvenimenti lontani, miracoli e doni carismatici aumentarono la sua fama di santità, come l’arresto della lava eruttata dal Vesuvio nel 1804 e 1805. 

Simile nella giocondità a s. Filippo Neri, aveva come lui i misteriosi tremiti e le palpitazioni di cuore, durante la preghiera e la celebrazione della Messa, che officiava con un fervore da far stupire chi assisteva. 

S. Maria Francesca delle Cinque Piaghe diceva: “Due Filippo abbiamo uno nero e uno bianco” riferendosi alle qualità spirituali simili e anche ai due cognomi ‘Neri e Bianchi’. 

Negli ultimi tre anni, la celebrazione della Messa era l’unica azione che riusciva a fare, reggendosi in piedi sulle gambe orribilmente gonfie e piagate; morì a Napoli il 31 gennaio 1815. 

Già nel 1816 furono avviati i processi per la sua beatificazione; papa Leone XIII lo beatificò il 22 gennaio 1893 e papa Pio XII lo canonizzò il 21 ottobre 1951. 

Il suo corpo è conservato nella chiesa di Santa Maria di Caravaggio a Napoli, la sua festa liturgica è al 31 gennaio.

Autore:
Antonio Borrelli


Voir aussi : http://www.therealpresence.org/eucharst/misc/PHP/par_sfxm_bianchi.pdf

http://barnabiteholiness.blogspot.ca/p/saint-francis-xavier-bianchi.html

Sainte MARCELLE de ROME, moniale

Jan Hovaert (f 1665 – 1668). Saint Jérôme accompagné des saintes Marcelle, Paule et Eustochium, 1658, 266 X 165, 
Chiesa di Santa Maria Maddalena, Genua

Sainte Marcelle, veuve

Noble dame romaine, née peu avant 330, qui, la première, n'hésita pas à faire publiquement et "ouvertement profession de dévotion". Son palais sur la colline de l'Aventin fut bientôt le centre de toutes celles qui, autour de saint Jérôme (qu’elle rencontre vers 382, lors de son séjour à Rome), voulaient suivre les conseils évangéliques, secourant les pauvres, visitant les malades, adoucissant le sort des esclaves. Lorsqu'en 410, les barbares d'Alaric s'approchèrent de Rome, ses amies s'enfuirent pour aller rejoindre saint Jérôme en Palestine. Trop âgée, elle avait quatre-vingt-cinq ans, elle resta à Rome et les soldats goths la battirent durement pour lui faire avouer où étaient ses richesses. Elle n'en avait plus, les ayant données aux pauvres. Elle mourut quelques jours plus tard de ses blessures, au début de l’an 411.


Sainte Marcella

Moniale à Rome, disciple de Saint Jérôme (+ 410)

Noble dame romaine qui, la première, n'hésita pas à faire publiquement et "ouvertement profession de dévotion" (O. Englebert). Belle, riche, cultivée et raffinée, personne n'osait se moquer d'elle. Son palais sur la colline de l'Aventin fut bientôt le centre de toutes celles qui, autour de saint Jérôme,voulaient suivre les conseils évangéliques, secourant les pauvres, visitant les malades, adoucissant le sort des esclaves. Lorsqu'en 410, les barbares d'Alaric s'approchèrent de Rome, ses amies s'enfuirent pour aller rejoindre saint Jérôme en Palestine. Trop âgée, elle avait quatre-vingt-cinq ans, elle resta à Rome et les soldats goths la battirent durement pour lui faire avouer où étaient ses richesses. Elle n'en avait plus, les ayant données aux pauvres. Elle mourut quelques jours plus tard de ses blessures. Les synaxaires des Églises d'Orient la commémorent également.

À Rome, commémoraison de sainte Marcelle, veuve, en 410. Comme l’écrit saint Jérôme, elle méprisa richesses et noblesse et se rendit plus noble par sa pauvreté et son humilité.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/535/Sainte-Marcella.html



Sainte Marcelle modèle des veuves

Sainte Marcelle, noble romaine, était d’une illustre race qui avait donné à la république des sénateurs, des proconsuls et des préfets. Dans sa première jeunesse et pour obéir aux ordres de sa mère, elle épousa un praticien, digne en tout point d’obtenir sa main, mais qui mourut après sept mois de mariage.

L’âge de la jeune veuve, l’illustration et l’antiquité de sa famille et surtout sa remarquable beauté, jointe à une pureté de mœurs et à une régularité de vie parfaites, lui attirèrent de nombreux prétendants. L’un d’eux, le consul Céréalis, nourrissait le plus d’espoir. Pour faire oublier ses cheveux blancs, il promettait à Marcelle de la rendre héritière de ses immenses richesses. Albina, mère de la jeune fille, souhaitait vivement procurer à sa maison l’appui d’un homme si puissant : « Je suis bien âgé, dit un jour Céréalis, à la jeune veuve, je veux vous traiter en fille chérie plutôt qu’en épouse. Venez vivre avec moi et je vous laisserai la succession de tous mes biens.

- Si je n’avais point résolu de pratiquer la chasteté chrétienne, et si je voulais me marier, repartit Marcelle, je chercherais un mari, non un héritage. »

Piqué au vif le consul répondit : « Rappelez-vous qu’un vieillard peut vivre longtemps, tandis qu’un jeune homme peut mourir à la fleur de l’âge. » Marcelle supporta patiemment cette allusion à la mort prématurée de son époux, et répliqua avec une douce ironie : « Il est vrai qu’un jeune homme peut rencontrer la mort au début de la vie, mais il est aussi certain qu’un vieillard ne saurait tarder à être frappé par elle. » L’exemple de Céréalis ainsi éconduit désespéra tous les prétendants, et Marcelle put librement se consacrer à Dieu dans l’état de viduité.

La société de Rome était alors composée, en grande partie, de ce qu’il y avait de plus corrompu dans toutes les nations du monde. Et il était presque impossible à une vierge, à une veuve, de ne pas voir attaquer sa réputation. Jamais cependant ces hommes, qui prenaient plaisirs à noircir de leurs médisances les personnes les plus honorables, n’osèrent rien tenter contre l’honneur de Marcelle.

Elle fut, au jugement des contemporains, la première qui confondit le paganisme en faisant voir à tout le monde ce que doit être, dans son costume et ses mœurs, une veuve chrétienne.

Rome avait besoin de ce spectacle d’éclatante vertu. Les veuves païennes, en effet, aussitôt après la mort de leur époux, ne songeaient qu’à redoubler de luxe et de mollesse. Au milieu de ces excès elles feignaient de pleurer leur mari, mais elles dévoilaient la joie qu’elles éprouvaient d’être délivrées de leur domination, en en cherchant d’autres qu’elles pourraient assujettir à tous leurs caprices.

Sainte Marcelle fut la première chrétienne qui osa contrecarrer directement ces mœurs païennes. Elle se servait de ses vêtements pour se préserver du froid, non pour se parer. Elle se défendit complètement l’usage de l’or, aimant mieux l’employer à nourrir les pauvres que l’enfermer dans ses coffres.

Elle était souvent obligée de recevoir des ecclésiastiques ou des moines, mais jamais elle ne consentit à les voir sans témoins.

Toutes ses suivantes étaient des vierges et des veuves de grande vertu, car le monde sait qu’on se plait en compagnie de ceux qu’on aime, et il juge souvent d’une personne par celles dont elle est entourée.

En outre, dès les premiers temps de son veuvage, elle commença à avoir pour la Sainte-Ecriture cet amour vif et ardent qui sera comme le pivot de sa vie spirituelle. Les livres Saints étaient l’objet de ses méditations continuelles. Mais son activité ne pouvait se contenter de réflexions plus ou moins vagues et infructueuses. Elle s’efforçait de mettre en pratique les préceptes divins, sachant bien qu’aucune science, si relevée qu’elle soit, ne pourrait nous empêcher de rougir de honte quand notre conscience nous reproche le peu de conformité qu’il y a entre notre conduite et nos connaissances. C’est pourquoi elle s’adonnait avec ardeur à la pratique de toutes les vertus chrétiennes.

Ne pouvant, sans exposer gravement sa santé, jeûner autant qu’elle l’eut voulu, elle se dédommageait par l’abstinence complète de toute chair. Elle était d’ailleurs d’une telle sobriété, qu’elle pouvait s’appliquer à l’oraison et à la lecture après le repas, sans que l’esprit trouvât un obstacle dans l’appesantissement du corps.

En outre elle paraissait peu souvent en public et évitait particulièrement de fréquenter les dames de condition, de peur d’être obligée de voir chez elles ce qu’elle avait méprisé. Elle visitait souvent les basiliques des Apôtres et des martyrs pour y prier, mais en secret et au moment où la foule n’y affluait point.

Elle était si soumise envers sa mère, que, pour lui obéir, elle agissait souvent contre ses propres désirs. Albina aimait extrêmement ses proches, et se voyant privée elle-même de postérité, elle reportait toute son affection sur les enfants de son frère et voulait leur faire part de tous ses biens. Marcelle préférait les pauvres, mais, pour ne point contredire sa mère, elle donna ses pierreries et une partie de ses richesses à ses parents. Ceux-ci n’en avaient nul besoin ; la Sainte aima mieux perdre tout cela que de contrister le cœur de sa mère.

Sainte Marcelle se fait religieuse

Mais Dieu appelait sainte Marcelle à une destinée autrement grande et belle, et à laquelle la préparait cette pratique énergique des vertus les plus humbles. Il avait résolu d’opposer cette femme, comme une digue infranchissable, aux flots de la corruption païenne, qui menaçaient de submerger le monde chrétien, même après la chute des idoles. Sainte Marcelle la première se rangea avec ardeur sous la bannière de la vie religieuse ; elle y entraîna par son exemple un grand nombre de nobles patriciennes, qui régénérèrent la société. Elle commença sous l’inspiration de Dieu, un des plus admirables mouvements de restauration chrétienne que l’histoire connaisse.

Mais elle reçut la première impulsion du grand docteur de l’Eglise, saint Athanase, patriarche d’Alexandrie. Ce défenseur intrépide de la vérité catholique contre les erreurs ariennes fut trois fois exilé et chassé de son siège par les ennemis de l’Eglise. Chaque fois il vint à Rome chercher un refuge auprès du Siège Apostolique.

Dans l’un de ses voyages, Albina, la mère de sainte Marcelle, eut le bonheur de recevoir cet hôte illustre. Pour payer une hospitalité si généreusement donnée, Athanase édifiant les âmes par le récit des merveilles opérées par Dieu dans les déserts de la Thébaïde.

L’âme ardente de Marcelle, naturellement portée aux grandes choses, reçut de la vue et des entretiens du saint Evêque une impression extraordinaire, qui eut sur tout le reste de sa vie une influence décisive. Son ardeur s’enflammait en attendant raconter les prodiges de vertu qui éclataient au désert dans les Antoine, les Pacôme, les Hilarion, et elle résolut de mettre en pratique un genre de vie dont saint Athanase lui avait révélé l’excellence.

Elle se fit de son palais du Mont-Aventin une solitude où elle vivait dans la prière, les austérités et les bonnes œuvres. Elle fit plus, et s’éleva courageusement au-dessus du préjugé patricien, qui attachait comme une honte à la profession monastique et à l’habit plébéien et grossier que portaient les hommes consacrés à Dieu, elle osa, la première de toutes les matrones, prendre cet habit méprisé et imiter la vie des anachorètes.

On se récria d’abord contre cette singularité ; on se tut enfin devant cette vertu, et bientôt son exemple devenant contagieux, lui suscita en foule des imitatrices qui étonnèrent Rome par leurs exemples de sacrifice et d’austérité.

Parmi celles qui entrèrent dans cette voie généreuse, les unes continuèrent à rester dans leurs demeures, comme les vierges et les veuves des premiers siècles ; d’autres sentirent le besoin de se rapprocher et de se réunir, et commencèrent, sans règle déterminée, des essais de vie commune ; les couvents naissaient ainsi à Rome dans les palais des patriciennes. Le centre principal et la grande excitatrice de tout ce mouvement, c’était Marcelle, qui tenait plus que toute autre, de sa forte et ardente nature, les qualités qui attirent et entraînent. De jeunes vierges et des veuves plus avancées en âge vinrent habiter avec elle, et former au Mont-Aventin une petite communauté dont elle était la mère.

Ce renouvellement de vertu chrétienne était puissamment encouragé et soutenu par le pieux Pontife qui occupait alors la chaire de saint Pierre : le pape saint Damase. Le but principal qu’il proposait à ses efforts était de maintenir parmi les fidèles le pur esprit du christianisme, et de lutter énergiquement contre l’invasion des mœurs romaines et païennes dans l’Eglise.

Aussi était-il le protecteur et l’admirateur le plus déclaré des saintes veuves ; il avait en outre publié des écrits en prose et des poésies pour exalter la virginité et y appeler les âmes d’élite.

Saint Jérôme devient le directeur de ses veuves

Mais saint Damas fit plus pour elles, il leur donna un directeur. En 382 il convoqua à Rome un concile où se rendirent plusieurs évêques d’Orient. Parmi eux se trouvait saint Epiphane de Salamine, qui amena avec lui dans la ville éternelle un homme déjà illustre par sa grande science sacrée et profane, et sa vie extraordinairement sainte au désert : c’était saint Jérôme. Ce grand docteur assista au concile dont il fut secrétaire, puis resta dans la capitale du monde chrétien pour travailler avec saint Damase à une édition latine de la Bible.

Il ne tarda pas à remarquer les nobles et pieuses femmes qui pratiquaient au milieu du luxe de la vie romaine, les plus austères vertus. Marcelle, la mère de tout le petit cénacle de l’Aventin, avait attiré ses regards. Mais dans sa réserve un peu farouche il se tenait complètement à l’écart. Les saintes veuves désiraient ardemment profiter des lumières de ce moine austère, en qui elles pressentaient un appui nécessaire pour leur genre de vie, déjà si combattu, et un maître incomparable dans la science et dans la vertu.

Marcelle fit auprès de Jérôme les premières démarches. Elle les fit avec son ardeur ordinaire. Jérôme résista longtemps, Marcelle redoubla ses instances ; et enfin le docteur se décida à venir donner à l’Aventin un commentaire des Saints Livres. La joie fut grande à cette nouvelle parmi toutes les vierges et les veuves disciples ou amies de Marcelle. Celles qui n’étaient point à l’Aventin y accoururent, et Jérôme commença ses leçons devant ce cercle d’élite, s’efforçant d’expliquer le sens littéral, qui lui servait de fondement pour l’explication mystique et les ingénieuses applications qu’il en faisait à la vie chrétienne.

Sa grande érudition, sa vive et impétueuse éloquence, son visage austère amaigri par la pénitence et bruni par le soleil de l’Orient, son regard animé, son geste brusque, tout donnait à sa parole un ascendant extraordinaire sur les âmes qu’il dominait et dirigeait vigoureusement vers Dieu.

Ses disciples le suivirent ardemment dans cette voie, bien plus elles l’excitaient lui-même à des études plus approfondies en le pressant chaque jour par des questions nouvelles : « Ce que je voyais en elles, écrivait-il plus tard, d’esprit de pénétration, en même temps que de ravissante pureté et de vertu, je ne saurais le dire. »

La plus ardente à suivre le maître dans les voies de la science, et de la sainteté solide dont elle est le fondement, était sans contredit sainte Marcelle. Son esprit et son cœur perpétuellement en contact avec la Bible, source de toute lumière et de toute grâce, devinrent comme un temple qui faisait les délices du roi du ciel. Sa piété était grande, forte et éclairée.

Tout le temps qui n’était point occupé par l’étude ou la prière, Marcelle l’employait au travail des mains, afin de fuir l’oisiveté et éviter l’ennui, autant que pour exécuter la sentence divine notifiée à Adam après son péché, et gagner de quoi faire l’aumône.

Elle profita à un tel point des leçons de saint Jérôme, qu’après le départ de Rome du grand docteur, s’il arrivait des contestations touchant des passages de l’Ecriture, on s’en remettait à son arbitrage. Mais elle répondait avec tant de modestie aux questions qu’on lui faisait, qu’elle présentait tout ce qu’elle disait comme l’ayant appris de Jérôme,.

Cependant elle souffrait d’être éloignée de celui dont Dieu s’était servi pour l’initier à la connaissance et à la pratique de sa parole. Elle entreprit de rapprocher les distances et d’entretenir une correspondance active entre Rome et Bethléem, où Jérôme s’était retiré pour vaquer en paix à la contemplation et à l’étude des Livres-Saints.

Saint Jérôme essaye d’attirer sa disciple à Bethléem

Sur ces entrefaites, vers 386, Albina, la mère de notre Sainte mourut. Marcelle écrivit à Jérôme une lettre baignée de ses larmes, où elle lui annonçait cette mort si douloureuse. L’illustre docteur cherchant quel baume il pourrait mettre sur cette blessure, eut la pensée d’offrir à Marcelle la consolation qu’il estimait la meilleure et la plus conforme aux aspirations de cette âme forte, la consolation des Saintes Écritures.

Dans cette pensée il se remit avec ardeur à son commentaire de l’Épître aux Galates qu’il avait commencé, et quand il l’eut terminé, il l’envoya à Marcelle. Celle-ci, touchée de cette attention, remercia saint Jérôme avec effusion, et trouva un remède à sa douleur dans la méditation de ce travail.

Mais le saint directeur ne se contenta point de ce résultat, il avait attiré près de lui quelques disciples de Marcelle, entr’autres sainte Paule ; il se joignit à elles pour essayer d’enlever notre Sainte au tumulte de Rome, pour la faire venir en Judée.

En conséquence, Marcelle reçut bientôt de ses amies une lettre pressante où on l’invitait à faire comme Abraham, à sortir de sa patrie pour aller dans la terre promise, sanctifiée par l’attente, la venue, la vie, la passion et la mort du Verbe de Dieu incarné.

Sainte Marcelle n’avait pas besoin d’être tant pressée. Son cœur était à Bethléem, mais la communauté qu’elle dirigeait à Rome réclamait impérieusement sa présence, elle dut faire céder ses désirs personnels devant un bien plus grand, et rester au milieu d’une ville dont les mœurs corrompues étaient si peu en rapport avec sa vie austère.

Sainte Marcelle fait condamner Rufin et l’origénisme

Dieu la fit rester dans la Ville éternelle pour secourir l’Eglise dans une tempête qui la menaçait.

L’Orient était déjà depuis longtemps divisé à propos d’Origène et de ses erreurs. Saint Jérôme s’y montrait le défenseur acharné de la doctrine catholique contre Rufin, qui avait été longtemps son ami, mais qui soutenait l’origénisme. Celui-ci vaincu en Orient changea de tactique ; il vint à Rome et y publia une traduction du Périarchon d’Origène, où le docteur alexandrin avait condensé toute sa doctrine. Mais le traducteur avait eu soin de supprimer de son travail les erreurs trop manifestes : il ne laissa subsister que celles qui étaient plus subtiles et n’avaient pas été directement condamnées dans les grands Conciles.

Grâce à ce stratagème, Rufin surprit la simplicité de nombreux chrétiens, et put, de ses pieds tout bourbeux, selon l’expression de saint Jérôme, remplir de fange la source très pure de la foi, l’Eglise romaine.

Sainte Marcelle démasqua toutes ses habiletés, elle écrivit à saint Jérôme pour lui demander la vraie traduction du Périarchon. L’ayant obtenue, elle se rendit auprès du Pape pour faire poursuivre et condamner l’hérétique. Elle arriva à son but et fut cause de nombreuses rétractations.

Prise de Rome – Mort de sainte Marcelle

Ce fut sa dernière victoire. Il était temps que les Romains s’unissent dans une seule et même foi, car beaucoup d’entre eux devaient mourir sous les coups des Barbares.

En 410, Alaric, roi des Goths, était aux portes de Rome. Il promettait, au prix d’une énorme rançon, la vie sauve aux habitants. On le crut, et on lui livra toutes les immenses richesses de la Ville éternelle. Ces prodigieux amas d’or augmentèrent la soif des barbares au lieu de l’éteindre.

Trois jours après, au mépris de la foi jurée, les Goths rentrèrent dans la ville pour la livrer au pillage. Plusieurs d’entre eux pénétrèrent sur le mont Aventin dans le palais de Marcelle. Ils comptaient trouver de l’or dans cette maison splendide, et, n’en rencontrant point, ils en demandaient à grands cris. Marcelle se présenta intrépidement aux barbares. Ses richesses s’étaient écoulées en aumônes ; mais il lui restait à défendre un trésor autrement précieux : c’était la jeune patricienne Principia, seule vierge de la communauté qui n’eût point fui à l’approche des envahisseurs : « Que voulez-vous, demanda la Sainte aux barbares ? – Donnez-nous tout votre argent, répondirent-ils. »

Et la sainte veuve leur montrant le vêtement grossier qui la couvrait, répartit : « De l’argent ? une femme vêtue comme moi n’en a pas. »

Les barbares s’irritèrent, ils la renversèrent par terre et la frappèrent cruellement : « Faites de moi, s’écria-t-elle, tout ce que vous voudrez. Prenez d’ailleurs, tout ici est à vous. » Puis se relevant avec une énergie, et serrant dans une étreinte désespérée la jeune Principia : « Mais celle-ci, cria-t-elle aux envahisseurs avec un irrésistible accent de mère, celle-ci, au nom de Dieu, ne la touchez pas. »

Dans ce grand désastre que n’avait point conjuré la majesté de la Ville éternelle, une autre majesté protégeait Rome et en imposait aux Barbares, la majesté des saints Apôtres Pierre et Paul, dont Rome gardait les tombeaux. Par un respect religieux des Goths à demi chrétiens, les basiliques des deux Apôtres étaient devenues un asile qu’Alaric n’osa violer. Marcelle et Principia furent conduites à la basilique de Saint-Paul par les envahisseurs de leur demeure.

En y arrivant Marcelle rendit grâces à Dieu de ce qu’il avait sauvegardé la vertu de sa compagne et qu’il avait elle-même réduite à un tel état de dénûment qu’elle pouvait dire avec Job : « Je suis sortie nue du sein de ma mère, j’entrerai nue dans le tombeau. La volonté du Seigneur a été accomplie. Que son saint Nom soit béni ! »

Peu après, en effet, épuisée par de si fortes émotions, elle rendait sa grande âme à Dieu, le 30 janvier 410, âgée d’environ quatre-vingts ans.

Saint JÉRÖME. VIE DE SAINTE MARCELLA, VEUVE.

AVANT-PROPOS. Où il est parlé de la grandeur de la naissance de sainte Marcella.

A LA VIERGE PRINCIPIA.

Vous désirez de moi avec instance et me demandez sans cesse, ô vierge de Jésus-Christ, illustre Principia, de renouveler par mes écrits la mémoire d'une femme aussi sainte qu'était Marcella, et de faire par ce moyen connaître aux autres et leur donner sujet d'imiter les vertus dont nous avons joui si longtemps, et certes je me plains de ce que vous m'excitez de la sorte à entrer dans une carrière où je cours si volontiers de moi-même, et de ce que vous croyez que j'aie besoin en cela d'être prié, moi qui ne vous cède nullement en l'affection que vous lui portiez, et qui sais que je recevrai beaucoup plus d'avantage que je n'en procurerai aux autres en représentant. par ce discours les admirables qualités de celle dont j'entreprends de parler. Or mon silence de deux ans ne doit pas être attribué à négligence, comme vous m'en accusez injustement, mais à mon incroyable affliction, qui m'abattait l'esprit de telle sorte que jusqu'ici j'ai jugé plus à propos de lue taire que de ne rien dire qui fût digne de son mérite.

Ayant donc à louer votre Marcella, ou plutôt la mienne, et, pour parler encore plus véritablement, la nôtre et celle de tous ceux qui font profession d'être à Dieu, et qui a été un si grand ornement de Rome, je n'observerai point les règles des orateurs en représentant la noblesse de sa race, la longue suite de ses aïeux et les statues de ses ancêtres, qui, de siècle en siècle et jusqu'à notre temps, ont été honorés des charges de gouverneurs de provinces et de préfets du palais de l'empereur; mais je louerai seulement en elle ce qui lui est propre, et d'autant plus admirable qu'ayant méprisé ses richesses et sa noblesse, elle s'est encore rendue plus illustre par sa pauvreté et par son humilité.

CHAPITRE I. Sainte Marcella, étant demeurée veuve, ne veut point se remarier et refuse le plus grand de Rome.

Marcella ayant perdu son père et étant demeurée veuve sept mois après avoir été mariée, sa jeunesse, la splendeur de sa maison, la douceur de son esprit, et, ce qui touche d'ordinaire davantage les hommes, son excellente beauté portèrent Cereal, dont le nom est si célèbre entre les consuls, à désirer avec ardeur de l'épouser; et, étant déjà fort vieux, il lui promettait de la rendre héritière de ses grands biens, voulant par une telle donation la traiter comme si elle eût été sa fille et non pas sa femme. Albina, sa mère, souhaitait fort un si puissant appui pour sa maison qui en était alors destituée; mais Marcella dit que, quand elle n'aurait point résolu de faire un voeu de chasteté, si elle eût voulu se marier elle aurait cherché un mari et non pas une succession. Sur quoi Cereal lui ayant mandé que les vieux peuvent vivre longtemps et les jeunes mourir bientôt, elle répondit de fort bonne grâce: « Il est vrai qu'une jeune personne peut mourir bientôt, mais un vieillard ne saurait vivre longtemps. » Ainsi, avant eu son congé, nul autre n'osa plus prétendre de l'épouser.

Nous lisons dans l'évangile de saint Luc (282) qu'Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser, prophétisait, et était extrêmement âgée ; qu'elle avait vécu sept ans avec son mari ; qu'elle avait quatre-vingt-quatre ans; qu'elle ne bougeait du temple, et passait les jours et les nuits en jeûnes et en oraisons, employant ainsi toute sa vie au service de Dieu; ce qui fait que l'on ne doit pas trouver étrange qu'elle ait vu son Sauveur, puisqu'elle le cherchait avec tant de soins et tant de peines. Comparons sept ans avec sept mois : espérer la venue de Jésus-Christ et le posséder ; le confesser après sa naissance et croire en lui après sa mort; ne le méconnaître pas étant enfant, et se réjouir de ce qu'étant homme parfait il règne à jamais dans le ciel

je ne vois pas que l'un doive faire différence entre ces saintes femmes, ainsi que quelques-uns en mettent d'ordinaire si mal à propos entre les hommes les plus saints et les princes mêmes de l'Eglise. Ce que je dis seulement pour faire connaître qu'ayant travaillé toutes deux également , elles jouissent maintenant de la même récompense.

CHAPITRE II. L'admirable vertu de sainte Marcella la mit au-dessus de la médisance.

Il est fort difficile dans une ville aussi médisante que Il orne, dont. le peuple était autrefois composé de toutes les nations du monde et où les vices triomphent, de ne recevoir pas quelque attaque par les impostures des bruits malicieux inventés et semés par ces personnes qui prennent plaisir à blâmer les choses les plus innocentes et la vouloir découvrir des taches en celles qui sont les plus pures; ce qui fait que le prophète souhaite plutôt qu'il n'estime qu'on puisse trouver une chose aussi difficile et presque aussi impossible à rencontrer qu'est celle-ci, lorsqu'il dit : «  Bienheureux sont ceux qui marchent dans la voie du Seigneur, et qui ne rencontrent rien en leur chemin qui leur puisse imprimer la moindre tache! » Il dit que ceux-là sont sans tache dans la voie de ce siècle qui n'ont point été infectés de l'air de ces bruits malicieux, et à qui l'on n'a point fait d'injure. Notre Sauveur dit dans l'Évangile : « Ayez une opinion favorable de votre adversaire lorsque vous êtes en chemin avec lui.» Or, qui a jamais entendu publier quelque chose de désavantageux de la personne dont je parle et y a ajouté créance? ou qui est celui qui l'a cru sans s'accuser lui-même de malice et de lâcheté? Marcella a été la première qui a confondu le paganisme en faisant voir à tout le monde quelle doit être cette vertu d'une veuve chrétienne qu'elle portait dans le coeur, et qui paraissait en ses habits ; car les veuves païennes ont coutume de se peindre le visage de blanc et de rouge, d'être très richement vêtues, d'éclater de pierreries, de tresser leurs cheveux avec de l'or, de porter à leurs oreilles des perles sans prix, d'être parfumées, et de pleurer de telle sorte la mort de leurs maris qu'elles ne peuvent ensuite cacher leur joie d'être affranchies de leur domination, ainsi qu'il parait lorsqu'on les voit en chercher d'autres, non pas pour leur être assujetties comme Dieu l'ordonne., mais au contraire pour leur commander; ce qui fait qu'elles en choisissent de pauvres, afin que, portant seulement le nom de maris, ils souffrent avec patience d'avoir des rivaux, et soient aussitôt répudiés s'ils osent seulement ouvrir la bouche pour s'en plaindre. La sainte veuve dont je parle portait des robes pour se défendre seulement du froid, et non pas pour montrer seulement à découvert une partie de son corps; elle ne garda rien qui fût d'or, non pas même son cachet, aimant mieux employer toutes ces superfluités à nourrir les pauvres que de les enfermer dans ses coffres; elle n'allait jamais sans sa mère. Les diverses rencontres d'une aussi grande maison qu'était la sienne y faisant quelquefois venir des ecclésiastiques et des solitaires, elle ne les voyait qu'en compagnie, et elle avait toujours avec elfe des vierges et des veuves de grande vertu, sachant qu'on juge souvent des maîtresses par l'humeur trop libre des filles qui sont à elles, et que chacun se plait en la compagnie des personnes qui lui ressemblent.

CHAPITRE III. Amour de sainte Marcella pour l'Ecriture sainte. Son excellente conduite. hale fut la première dans Rome qui embrassa une vie retirée et solitaire.

Son amour pour l'Écriture sainte était incroyable, et elle chantait toujours : «J'ai caché et consacré vos paroles dans mon cœur,afin de ne vous point offenser; » et cet autre verset (283) où David, parlant de l'homme parfait, dit : « Il n'a point d'autre volonté que la loi de son Seigneur, laquelle il médite jour et nuit, » entendant par cette méditation de la loi, non pas de répéter souvent les paroles de l'Ecriture ainsi que faisaient les pharisiens, mais de les pratiquer selon ce que l'Apôtre nous l'enseigne lorsqu'il dit: « Soit que vous buviez, que vous mangiez ou que vous vous occupiez à quelque autre chose, faites toutes ces actions pour la gloire de Dieu; , à quoi se rapportent ces paroles du Prophète royal : « L'exécution de vos commandements m'a donné intelligence, pour témoigner par là qu'il ne pouvait mériter d'entendre l’Ecriture sainte qu'après qu'il aurait accompli les commandements de Dieu. Nous lisons aussi la même chose dans les Actes, où il est porté que Jésus « commença à agir et à enseigner ; » car il n'y a point de doctrine, si relevée qu'elle soit, qui nous puisse empêcher de rougir de honte lorsque notre propre conscience nous reproche que nos actions ne sont pas conformes à nos connaissances; et en vain. celui qui est enflé d'orgueil à cause qu'il est aussi riche qu'un Crésus, et qui par avarice étant couvert d'un méchant manteau, ne travaille qu'à empêcher que les vers ne mangent les riches habillements dont ses coffres sont remplis, prêche aux autres la pauvreté et les exhorte à faire l'aumône.

Les jeûnes de Marcella étaient modérés. Elle ne mangeait point de chair, et, la faiblesse de son estomac et ses fréquentes infirmités l'obligeant de prendre un peu de vin, elle se contentait le plus souvent de le sentir au lieu de le goûter. Elle sortait peu en public et évitait particulièrement d'aller chez les dames de condition, de peur d'y voir ce qu'elle avait méprisé. Elle allait en secret faire ses prières dans les églises des apôtres et des martyrs, et évitait de s'y trouver aux heures qu'il y avait grande multitude de peuple. Elle était si obéissante à sa mère que cela la faisait agir quelquefois contre ce qu'elle aurait désiré; car Albina. aimant extrêmement ses proches et se voyant sans fils et sans petit-fils, voulait tout donner à ses neveux, et Marcella au contraire eût beaucoup mieux aimé le donner aux pauvres; mais, ne pouvant se résoudre à la contredire, elle donna ses pierreries et tous ses meubles à ses parents, qui, étant fort riches, n'en avaient point besoin; ce qui était comme les dissiper et les perdre, aimant mieux faire cette perte que de déplaire à sa mère.

Il n'y avait point alors à Rome de femme de condition qui sût quelle était la vie des solitaires, ni qui en osât prendre le nom, à cause que cela était si nouveau qu'il passait pour vil et pour méprisable dans l'esprit des peuples. Marcella apprit premièrement par des prêtres d'Alexandrie, et puis par l'évêque Athanase, et enfin par Pierre (qui, fuyant la persécution des hérétiques ariens, étaient venus se réfugier à Rome comme à un port assuré de la foi catholique) la vie du bienheureux Antoine, qui n'était lias encore mort, la manière de vivre des monastères de saint Pacôme en la Thébaïde, et dos vierges et des veuves. Alors elle n'eut point de liante de faire profession de ce qu'elle connut être agréable à Jésus-Christ, et plusieurs années après elle fut imitée par Sophronia et par d'autres. L'admirable Paula eut le bonheur de jouir de son amitié, et Eustochia, la gloire des vierges, fut nourrie en sa chambre, d'où il est aisé de juger quelle devait être la maîtresse qui eut de telles disciples.

CHAPITRE IV. Des louanges des femmes. Sainte Marcella se préparait toujours à la mort.

Quelque lecteur sans pitié. se rira peut-être de ce que je m'arrête si longtemps à louer des femmes; mais s'il se souvenait de celles qui ont accompagné notre Sauveur et l'ont assisté de leur bien, s'il se souvenait de ces trois Maries qui demeurèrent debout au pied de sa croix, et particulièrement de cette Marie-Madeleine qui, à cause de sa vigilance et de l'ardeur de sa foi, a été nommée une tour inébranlable et s'est rendue digne de voir, autant même qu'aucun des apôtres, Jésus-Christ ressuscité, il s'accuserait plutôt de présomption qu'il iîe m'accuserait d'extravagance, lorsque je juge des vertus non pas par le sexe, mais parles qualités de l'âme, et que j'estime qu'il n'y en a point qui méritent tant de gloire que ceux qui pour l'amour de Dieu méprisent leur noblesse et leurs richesses; ce qui lit que Jésus-Christ eut une si grande affection pour saint Jean l'évangéliste, lequel, étant si connu du pontife parce qu'il était de bonne famille, ne put (284) néanmoins être retenu par la crainte qu'il avait de la malice des Juifs de faire entrer saint Pierre chez Caïphe, de demeurer seul de tous les apôtres au pied de la croix, et de prendre pour mère celle: de notre Sauveur, afin qu'un fils vierge recût une mère-vierge comme la succession de son maître-vierge.

Marcella passa donc plusieurs années de telle sorte qu'elle connut plutôt qu'elle vieillissait. qu'elle ne se souvint d'avoir été jeune, et elle estimait fort cette belle pensée de Platon, que la philosophie n'est autre chose qu'une méditation de la mort; ce qui fait aussi dire à l'Apôtre : « Je meurs tous les jours pour votre salut, » et à notre Seigneur, selon les anciens exemplaires : «Nul ne peut être mon disciple s'il ne porte tous les jours sa croix et ne me suit. » et longtemps auparavant à David inspiré du Saint-Esprit: « Nous sommes à toute heure condamnés à la mort à cause de vous, et traités comme des brebis destinées à la boucherie ; ,et depuis longtemps l'Ecclésiastique nous apprend cette belle sentence : « Souviens-toi toujours de l'heure de ta mort, et tu ne pécheras jamais; » et nous lisons aussi dans un éloquent ,tuteur, qui a écrit des satires pour l'instruction des moeurs, cet avertissement si utile :

Grave la mort dans la pensée.
Le temps vole en fuyant toujours;
Et tu le vois par ce discours,
Car cette parole est passée.

Marcella, ainsi que je commençais de dire, a donc passé sa vie comme croyant toujours mourir, et. a été vêtue comme ayant toujours son tombeau devant les ceux, s'offrant continuellement a Dieu comme une hostie vivante, raisonnable, et agréable à sa divine majesté.

CHAPITRE V. Saint Jérôme, étant allé à Rome, fit amitié avec sainte Marcella. Combien cette sainte était savante dans les saintes Ecritures, et de sa vie solitaire et retirée.

Lorsque les affaires de l'Eglise m'obligèrent d'aller à home avec les saints prélats Paulin et Epiphane, dont l'un était évêque d'Antioche en Syrie, l'autre de Salamine en Chypre, et que j'évitais par modestie de voir des dames de condition, elle se conduisit de telle sorte, selon le précepte de l'Apôtre, en me pressant en toutes rencontres de lui parler, qu'enfin elle surmonta ma retenue par ses instances et son adresse. Et d'autant que j'étais en quelque réputation touchant l'intelligence de l'Écriture sainte, elle ne me voyait jamais sans m'en demander quelque chose, et au lieu de se rendre soudain à ce que je lui disais, elle me faisait des questions, non pas à dessein de contester, mais afin d'apprendre par ces doutes les réponses aux difficultés qu'elle savait que l'on y pouvait former.

J'appréhende de dire ce que j'ai reconnu de sa vertu,de son esprit,de sa pureté et de sa sainteté, de peur qu'il ne semble que j'aille au-delà de tout ce que l'on en saurait croire, et de crainte d'augmenter votre douleur en vous faisant ressouvenir de quel bien vous êtes privée ; je dirai seulement que, n'ayant écouté que comme en passant tout ce que j'avais pu acquérir de connaissance de l'Ecriture sainte par une fort longue étude, et qui m'était devenu une autre nature par une méditation continuelle, elle l'apprit et le posséda de telle sorte que, lorsqu'après filon départ il arrivait quelque contestation touchant des passages de l'Écriture, on l'en prenait pour juge. Mais comme elle était extrêmement prudente et savait parfaitement les règles de ce que les philosophes nomment bienséance, elle répondait avec tant de modestie aux questions qu'on lui faisait qu'elle rapportait comme l'ayant appris de moi ou de quelque autre les choses qui venaient purement d'elle, afin de passer pour disciple en cela même où elle était une fort grande maîtresse ; car elle savait que l'Epître a dit: « Je ne permets pas aux femmes d'enseigner, » et elle ne voulait pas qu'il pût sembler qu'elle fit tort aux hommes et même aux prêtres qui la consultaient quelquefois sur des choses obscures et douteuses.

Etant retournés en Bethléem, nous apprîmes aussitôt que vous vous étiez tellement unie avec elle que vous ne la perdiez jamais de vue, que vous n'aviez qu'une même maison et un même lit, et que toute la ville savait que vous aviez trouvé une mère et elle une fille. Le jardin qu'elle avait aux faubourgs vous servit de monastère, et une maison qu'elle choisit à la campagne de solitude, et vous vécûtes longtemps de telle sorte que l'imitation de votre vertu ayant été cause de la conversion de plusieurs personnes, nous nous réjouissions de ce que home était devenue une autre Jérusalem : on v vit tant de monastères de vierges et un si (285) grand nombre de solitaires que la multitude de ceux qui servaient Dieu avec une telle pureté rendit honorable cette sorte de vie, qui était auparavant si méprisée. Cependant nous nous consolions Marcella et moi dans notre absence en nous écrivant fort souvent, suppléant ainsi par l'esprit à la présence, et étant dans une sainte contestation à qui se préviendrait par ses lettres, à qui se rendrait le plus de devoirs, et à qui manderait le plus soigneusement de ses nouvelles ; et nos lettres nous rapprochant de la sorte, nous ne sentions pas tant cet éloignement.

CHAPITRE VI. Services rendus à l’Eglise contre les hérétiques par sainte Marcella.

Lorsque nous jouissions de ce repos et ne pensions qu'à servir Dieu, une tempête excitée par les hérétiques s'éleva dans ces provinces, laquelle mit tout en trouble. Leur fureur était portée à un tel point qu'ils ne pardonnaient ni à eux-mêmes ni à un seul de tout ce qu'il y avait de plus gens de bien ; et, ne se contentant pas d’avoir tout mis ici sens dessus dessous, ils envoyèrent jusque dans le port de Home un vaisseau plein de personnes qui vomissaient des blasphèmes contre la vérité. Il se trouva aussitôt des gens disposés à embrasser leurs erreurs, et leurs pieds tout bourbeux remplirent de fange la source très pure de la foi de l'Église romaine. Mais il ne faut pas s'étonner si ce taux prophète abusait les simples, vu qu'une doctrine si abominable et si empoisonnée a trouvé dans Home des gens qui s'en sont laissé persuader. Ce fut alors qu'on vit cette infâme traduction des livres d'Origènes intitulés Périarchon, ou Des principes; ce fut alors qu'ils eurent pour disciple Macaire, lequel eût été véritablement digne de porter ce nom, qui signifie : bienheureux, s'il ne fût point tombé entre les mains d'un tel maître ; ce fut alors que les évêques, qui sont nos maîtres, s'opposèrent à ce ravage et troublèrent toute l'école des pharisiens; et ce fut alors que sainte Marcella, après avoir demeuré longtemps dans le silence de crainte qu'il ne semblât qu'elle ne fit quelque chose par vanité, voyant que cette foi, si louée par la bouche de l'Apôtre, se corrompait de telle sorte dans les esprits de la plupart de ses concitoyens que les prêtres même et quelques solitaires, mais principalement les hommes engagés dans le siècle, se portaient à embrasser l'erreur et se moquaient de la simplicité du pape, qui jugeait de l'esprit des autres par le sien, elle s'y opposa publiquement, aimant beaucoup mieux plaire à Dieu qu'aux hommes.

Notre Sauveur loue dans l'Evangile ce mauvais maître-d'hôtel qui, ayant agi infidèlement envers son maître, s'était conduit si prudemment dans ses propres intérêts : les hérétiques voyant qu'une petite étincelle était capable de produire un très grand embrasement, que le feu qu'ils avaient allumé était déjà arrivé au comble de la maison du Seigneur, et que les artifices dont ils avaient usé pour en surprendre plusieurs ne pouvaient demeurer plus longtemps cachés, ils demandèrent et obtinrent des lettres ecclésiastiques, afin qu'il parût qu'en partant de Rouie ils étaient dans la communion de l'Église.

Peu de temps après Anastase l'ut élevé au saint-siège : c'était un homme admirable, et home n'en jouit pas longtemps, parce qu'il n'y aurait point eu d'apparence que cette ville impératrice, qui était le chef de tout le monde, fût misérablement ruinée sous un si grand pape; ou plutôt il fut enlevé d'entre les hommes et porté dans le ciel, de peur qu'il ne s'efforçât de fléchir par ses prières l'arrêt que Dieu avait déjà prononcé contre cette malheureuse ville, ainsi qu'il se voit dans l'Ecriture disant à Jérémie : « Ne me prie point pour ce peuple, et ne tâche point de me fléchir afin que je leur fasse miséricorde ; car quand ils jeûneraient je n'écouterais pas leurs prières, et quand ils m'offriraient des sacrifices je ne les recevrais pas; mais je les détruirai par la guerre, par la famine et par la peste.»

On me dira peut-être : Quel rapport a tout ceci avec les louanges de Marcella ? Je réponds qu'il y en a un très grand puisqu'elle l'ut cause de la condamnation de ces hérétiques, car elle produisit des témoins qui, ayant été instruits par eux, avaient depuis renoncé à leur erreur; elle fit voir une grande multitude de personnes qu'ils avaient trompées de la même sorte; elle représenta divers exemplaires de ce livre impie de Périarchon, corrigé de la propre  main de ce dangereux scorpion qui en faisait (286) glisser le venin dedans les âmes, et elle écrivit grand nombre de lettres pour presser ces hérétiques de se venir défendre; ce qu'ils n'osèrent jamais faire, leur conscience les bourrelant de telle sorte qu'ils aimèrent mieux se laisser condamner en leur absence que d'être convaincus en se présentant. Marcella a été la première cause d'une si glorieuse victoire ; et vous, mon Dieu, qui en êtes le chef et la souveraine origine, vous savez que je ne dis rien que de véritable, et que je ne rapporte que la moindre partie de ses grandes et admirables actions, de peur d'ennuyer le lecteur en m'étendant davantage sur ce sujet, et afin qu'il ne semble pas à mes ennemis que sous prétexte de la louer je veuille me venger d'eux. Mais il faut venir au reste.

Cette tempête étant passée d'Occident en Orient, elle menaçait plusieurs personnes d'un grand naufrage. Ce fut alors qu'on vit accomplir cette parole de l'Écriture : «  Croyez-vous que le lits de l’homme, revenant au monde, trouve de la foi parmi les hommes? » La charité de la plupart étant refroidie, ce peu qui aimait la vérité de la foi se joignait à moi : on m attaquait publiquement comme leur chef, et on les persécutait aussi de telle sorte que Barnabé même, pour user des termes de saint Paul, se porta dans cette dissimulation, ou plutôt dans un parricide manifeste qu'il exécuta, sinon d'effet, au moins de volonté. Mais par le souffle procédant de la bouche de Dieu toute cette tempête fut dissipée; et alors ou vit l'effet de cette prédiction du prophète . « Vous retirerez d'eux votre esprit, et aussitôt ils tomberont et retourneront dans la poussière dont ils ont été formés, et en ce même moment tous leurs desseins s'évanouiront; »  comme aussi de cet autre endroit de l'Évangile : « Insensé que tu es! je séparerai cette nuit ton âme d'avec ton corps; et qui possédera alors tous ces grands biens que tu as amassés avec tant de son?»

CHAPITRE VII. Rome prise et saccagée par les Goths. Mort de sainte Marcella.

Comme ces choses se passaient en Jérusalem, on nous apporta d'Occident une épouvantable nouvelle, que Rome avait été assiégée, et que ses citoyens, s'étant rachetés en donnant ce qu'ils avaient d'or et d'argent, on les avait encore assiégés de nouveau afin de leur faire perdre aussi la vie après les avoir dépouillés de leurs richesses. Ma langue demeure attachée à mon palais et mes sanglots interrompent mes paroles : cette ville qui avait conquis tout le monde se trouve conquise, ou pour mieux dire elle périt par la faim avant que de périr par l'épée; et il n'y resta quasi plus personne que l'on pût réduire en servitude. La rage qu'inspirait la faim les avait portés jusqu'à manger des viandes abominables; ils se déchiraient les uns les autres pour se nourrir, et il se trouva des mères qui ne pardonnèrent pas même aux enfants qui pendaient à leurs mamelles, faisant ainsi rentrer dans leur sein ceux qu'elles en avaient mis dehors peu de temps auparavant. Moab fut prise de nuit et ses murailles tombèrent la nuit. « Seigneur, les nations idolâtres sont entrées dans votre héritage; elles ont violé la sainteté de votre temple, saccagé Jérusalem, donné les corps morts de vos saints en pâture aux oiseaux du ciel et leur chair à dévorer aux animaux de la terre; elles ont répandu leur sang comme de l'eau tout autour de la sainte cité, et il ne se trouvait personne pour les enterrer.»

Quels cris et quels sanglots par leur triste langage
Pourraient de cette nuit raconter le carnage?
Et qui, changeant ses yeux en des sources de pleurs,
Pourrait de tant de maux égaler les douleurs?
Cette ville superbe et si longtemps régnante
Tombe et nomme en tombant la fortune inconstante;
Elle nage en son sang, et la rigueur du sort
Y montre eu cent façons l'image de la mort.

En cette horrible confusion les victorieux, tout couverts de sang, entrèrent aussi dans la maison de Marcella. Ne me sera-t-il pas permis de dire ici ce que j'ai entendu, ou plutôt de raconter des choses qui ont été vues par des hommes pleins de sainteté qui se trouvèrent présents lorsqu'elles se passèrent, et qui témoignent, ô sage Principia, que, l'accompagnant dans ce péril, vous ne courûtes pas moins de danger. Ils assurent donc qu'elle reçut sans s'étonner et d'un visage ferme ces furieux, lesquels lui demandant de l'argent, elle leur répondit qu'une personne qui portait une aussi méchante robe qu'était la sienne n'était. pas pour avoir caché des trésors dans la terre. Cette pauvreté volontaire dont elle faisait profession ne fut pas capable de leur faire ajouter foi à ses paroles; mais ils la fouettèrent cruellement, et (287) elle, se jetant à leurs pieds comme si elle eût été insensible à ses douleurs, ne leur demandait autre grâce sinon qu'ils ne vous séparassent point d'avec elle, tant elle avait peur que votre jeunesse vous fit recevoir des outrages et des violences qu'elle n'avait point sujet de craindre pour elle-même à cause de sa vieillesse. Jésus-Christ amollit la dureté du coeur de ces barbares : la compassion trouva place entre leurs épées teintes de sang; et vous ayant menées toutes deux dans l'église de saint Paul, pour vous assurer de votre vie si vous leur donniez de l'argent ou pour vous y faire trouver un sépulcre, on dit qu'elle fut comblée d'une telle joie qu'elle commença de rendre grâces à Dieu de ce qu'ayant conservé votre virginité, il vous réservait à finir votre vie pour son service; de ce que la captivité l'avait trouvée, mais non pas rendue pauvre; de ce qu'il n’avait point de jour que, pour être nourrie, elle n'eût besoin qu'on lui fit quelque charité; de ce qu'étant rassasiée de son Sauveur, elle ne sentait pas la faim, et de ce que l'état où elle était réduite pouvait, aussi bien que sa langue, lui faire dire : « Je suis sortie toute nue du ventre de ma mère, et j'entrerai toute nue dans le tombeau. La volonté de Dieu a été accomplie son saint nom soit béni! »

Quelques jours après, son corps étant sain et plein de vigueur, elle s'endormit du sommeil des justes, vous laissant héritière du peu qu'elle avait dans sa pauvreté, ou, pour mieux dire, en laissant les pauvres héritiers par vous. Vous lui fermâtes les yeux ; elle rendit l'esprit entre les baisers que vous lui donniez, et, trempée de vos larmes, elle souriait, tant était grand le repos que la manière dont elle avait vécu donnait à sa conscience, et tant elle était contente d'aller jouir des récompenses qui l'attendaient dans le ciel.

Voilà, bienheureuse Marcella que je ne saurais trop révérer, voilà, ô Principia, sa chère fille, ce que j'ai dicté en une nuit pour m'acquitter de ce que je vous dois à toutes deux. Vous n'y trouverez point de beauté de style, mais une volonté pleine de reconnaissance envers l'une et envers l'autre, et un désir de plaire à Dieu et à ceux qui le liront.

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/jerome/mystiques/026.htm

Marcella of Rome, Widow (RM)

Died August 410. Saint Marcella met Saint Athanasius when she was a child and was enthralled by his stories of Egyptian ascetics. She married to please her mother, but was widowed seven months later. Thereafter, the Roman patrician refused the marriage proposal of Cerealis, the consul, uncle of Gallus Caesar.


Instead, she turned herself to works of charity and her palace on the Aventine Hill into a center of Christian fellowship. Around her formed a group of noble ladies desiring to live a life of austerity and asceticism. These included her ward Principia; Marcellina, elder sister of Saint Ambrose and Saint Satyrus; Fabiola; Asella; Lea; and Paula with her daughters, among others. Marcella served as a fine example for her spiritual daughters: she abstained from wine and flesh; spent her time in pious reading, prayer, and visiting the churches of the apostles and martyrs; and never spoke with any man alone.

Marcella welcomed Saint Jerome upon his arrival in Rome, and he remained with her for three years guiding this monastery/school for devout, aristocratic ladies in the study of the scriptures, prayer, and almsgiving. Marcella was a woman of intellectual ability, and not afraid to confront the masterful Jerome.

She was tortured by the Goths under Alaric who looted Rome in 410. They tried to force her to reveal the location of her wealth, which she had long ago given to the poor. Marcella withstood her own scourging but begged them to spare her pupil (not her daughter) Principia from outrage. She was released but died shortly thereafter in the arms of Principia from the effects of this treatment.

Saint Marcella corresponded often with her spiritual director, Saint Jerome, who answered her questions about spiritual matters and referred to her as "the glory of Roman ladies." Eleven of his letters to Marcella survive (Attwater, Attwater2, Benedictines, Coulson, Delaney, Encyclopedia, Gill, Husenbeth, Martindale (1951)).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0131.shtml

January 31

St. Marcella, Widow

SHE is styled by St. Jerom the glory of the Roman ladies. Having lost her husband in the seventh month of her marriage, she rejected the suit of Cerealis the consul, uncle of Gallus Cæsar, and resolved to imitate the lives of the ascetics of the East. She abstained from wine and flesh, employed all her time in pious reading, prayer, and visiting the churches of the apostles and martyrs, and never spoke with any man alone. Her example was followed by many virgins of the first quality, who put themselves under her direction, and Rome was in a short time filled with monasteries. We have eleven letters of St. Jerom to her in answer to her religious queries. The Goths under Alaric plundered Rome in 410. St. Marcella was scourged by them for the treasures which she had long before distributed among the poor.

All that time she trembled only for her dear spiritual pupil, Principia, (not her daughter, as some have reputed her by mistake,) and falling at the feet of the cruel soldiers, she begged, with many tears, that they would offer her no insult. God moved them to compassion. They conducted them both to the church of St. Paul, to which Alaric had granted the right of sanctuary with that of St. Peter. St. Marcella, who survived this but a short time, which she spent in tears, prayers, and thanksgiving, closed her eyes by a happy death, in the arms of St. Principia, about the end of August, in 410, but her name occurs in the Roman Martyrology on the 31st of January. See St. Jerom, Ep. 96. ol. 16. ad Principiam, t. 4. p. 778. Ed. Ben. Baronius ad ann. 410. and Bollandus, t. 2. p. 1105.

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume I: January. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/1/314.html

Wealthy married imperial Roman noble woman. Widowed young after only seven months of marriage. Declined a wedding proposal from the consul Cerealis. Organized a group of religious women at her mansion on the Aventine Hill, one of which was Saint Lea of Rome. They were under the spiritual direction of Saint Jerome, though she was never afraid to stand against him in arguments. Marcella spent most of her time reading, praying, and visiting the shrines of martyrs. Captured by the Goths who looted Rome, Italy in 410, she was tortured to give up her treasure, but was released when they realized she had given away everything to the poor. She died soon after from the affects of the abuse.

Born


Saint Marcella of Rome (325-410), like Saint Hyacintha, began her life as a privileged member of nobility. She married well, lived in a palace on Aventine Hill in Rome, and was quite content with her luxurious life. Shortly after her marriage, however, her husband died quite unexpectedly, leaving her widowed and alone. 

As a child, Marcella had met Saint Athanasius, and remembered his stories of the Egyptian ascetics (those who practiced rigorous self-discipline and abstinence from worldly pleasures so as to better contemplate the holiness of the Lord). Following the death of her husband, Marcella refused the marriage proposal of a wealthy and powerful man of government, and instead turned herself to works of charity and service to the poor of Rome. She distributed her considerable wealth, “preferring to store her money in the stomachs of the needy rather than hide it in a purse.” Her palace on the Aventine Hill became a center of Christian fellowship and activism. She formed a community of women, mostly of nobility, who gave up their material wealth and possessions to live a life of asceticism and austerity. Marcella abstained from wine and meat; spent her time in pious reading, prayer, and visiting the churches of the apostles and martyrs; and never spoke with any man alone.

Marcella welcomed Saint Jerome upon his arrival in Rome, and he remained with her for three years guiding this monastery and school for devout, aristocratic ladies in the study of the scriptures, prayer, and almsgiving. Marcella was a woman of intellectual ability, and not afraid to confront the masterful Jerome. After his departure from Rome, Marcella corresponded often with her spiritual director, who answered her questions about spiritual matters and referred to her as "the glory of Roman ladies." Eleven of his letters to Marcella survive, in which her tortured life is compared to the sufferings of the poor souls in hell. Marcella wrote in a letter to Saint Jerome: "My sweetest Lord, only remember that I am a poor creature of Thine! For do with me what pleases Thee, now and through eternity! I abandon myself into Thy hands, and am ready to suffer these torments as long as it shall please Thee." 

When the Visagoths, led by the barbarian Alaric, besieged and looted Rome in 410, Marcella and the rest of the city were starving. Eighty-five years old at the time, she wrote: “By heaven’s grace, captivity has found me a poor woman, not made me one. Now, I shall go in want of daily bread, but I shall not feel hunger since I am full of Christ.” Marcella was captured soon thereafter. She was tortured and scourged, as her tormentors tried to force her to reveal the location of her hidden wealth. They did not believe her claims to have given it away to the poor. Marcella withstood her own scourging but begged them to spare the others in her community from such treatment. She was released, but died shortly thereafter from the injuries she sustained.

Saint Marcella lived a long life, especially long for that time. When her marriage ended, she turned to the Lord, committing herself wholeheartedly and sincerely to His will. As Christ instructed, she gave up all she had to the poor, inspiring many others to do the same. She deprived herself of worldly pleasures, seeking instead, through prayer and Scripture, to grow closer to Christ. She ministered to those around her, working tirelessly, even at her advanced age. And she joined her suffering to Christ, first in life, than in torture, and eventually in death. Saint Marcella is another example, like Saint Hyacintha, of the power of the Lord’s call, and the possibility and potential for daily conversion in each of us. What is the Lord asking you to do today? And more importantly, will you answer His call?


January 31 – The Glory of the Ladies

January 31, 2013

St. Marcella

 (325–410)  She was a Christian ascetic in ancient Rome. Growing up in Rome, she was influenced by her pious mother, Albina, an educated woman of wealth and benevolence. Childhood memories centered around piety, and one in particular related to Athanasius, who lodged in her home during one of his many exiles. He may have taken special interest in her, thinking back to his own youthful practice of playing church. Athanasius interacted with his hosts on theological matters and recounted anecdotes of his own monastic life. His most spellbinding stories, however, were the miraculous tales of the desert monks. As a parting gift he left behind the first copy of his biography, The Life of St. Anthony.

Marcella’s wealth and beauty placed her at the center of fashionable Roman society. She married young, to a wealthy aristocrat, but less than a year later he died. Her time of mourning over, young men soon came calling again. After her husband’s early death, she decided to devote the rest of her life to charity, prayer, and mortification of the flesh and was convinced that God was directing her to a life of poverty and service, she shocked her social circle when she left behind her fashionable dresses for a coarse brown garment and abandoned her usual extravagant hair styling and makeup. Appearing as a low-class woman, she started a trend as other young women join her. They formed a community known as the brown dress society, spending their time praying, singing, reading the Bible, and serving the needy. Her palatial home was now a refuge for weary pilgrims and for the poor. After her husband’s early death, she decided to devote the rest of her life to charity, prayer, and mortification of the flesh.

Summoned by Bishop Damasus (who arranges lodging at Marcella’s hospitality house), Jerome arrived in 382. It was an exhilarating time for this woman of letters, who had immersed herself in both Greek and Hebrew, to be entertaining one of the great minds of the age. He spent the next three years in what he called her “domestic church,” translating the Bible into Latin. She learned under his teaching even as she critiqued his translation. He spoke and wrote of her Christian devotion and scholarship and commended her influence on Anastasius, bishop of Rome — particularly in his condemning Origen’s doctrines, which Jerome declared a “glorious victory.” Indeed, his admiration of Marcella was unbounded, not only for her intellectual acumen but also for her deference to men who might be threatened by her vast store of knowledge.

Marcella, however, was also known for her efforts to restrain Jerome from quarreling with his opponents — or at least helping him control his legendary temper. Eleven of his extant letters are addressed to her, and she is mentioned in many of his other writings. In one of his letters he responded to her query about the truth of Montanism. Someone was apparently attempting to convert her, and she was deeply interested in what she is hearing, though suspecting that the claim that they possess a more authentic spirituality might have been false. Jerome writes a lengthy point-by-point refutation of the movement and then concludes:

“It was at the home of Marcella that Jerome first met Paula, a devoted and scholarly woman who would become his long-time intellectual counterpart. When Jerome returned to the Holy Land, Paula relocated there as well. They invited Marcella to join them, but she remained in Rome to oversee her growing house of virgins, where she was addressed as Mother. But hard times were ahead of her. She was in her late seventies in 410, when the Goths, led by Alaric, pillaged the city. Soldiers stormed the residence, demanding she relinquish her hidden jewels and wealth, which long before had been sold to fund her charitable work. When she had nothing to give them, they struck her down. She was taken to a church set up as a sanctuary, but she died the next day.”

Her Aventine Hill palace became a center of Christian activity. She was an associate of Saint Paula. Saint Jerome corresponded with her, and he called her “the glory of the ladies of Cadereyta.” His letter To Principia is a memoir and biography of her life.

Her feast day 31 January.


On this day we celebrate the feast of St. Marcella of Rome.

What we know of her comes from the letters St. Jerome wrote to her from Bethlehem and the letter he wrote about her to her friend Principia after her death.

Marcella's palace on the Aventine Hill was a center where Roman matrons and widows met to discuss the bible. St. Jerome was their spiritual guide. When he moved to Bethlehem with St. Paula and St. Eustochium, they tried to convince Marcella to join them there, but she stayed in Rome. 

Marcella died in 410, after having been brutalized by Visigoths. Two years later Jerome wrote:

"Her father’s death left her an orphan, and she had been married less than seven months when her husband was taken from her. Then as she was young, and highborn, as well as distinguished for her beauty—always an attraction to men—and her self-control, an illustrious consular named Cerealis paid court to her with great assiduity. Being an old man he offered to make over to her his fortune so that she might consider herself less his wife than his daughter. Her mother Albina went out of her way to secure for the young widow so exalted a protector. But Marcella answered: 'had I a wish to marry and not rather to dedicate myself to perpetual chastity, I should look for a husband and not for an inheritance;' and when her suitor argued that sometimes old men live long while young men die early, she cleverly retorted: 'a young man may indeed die early, but an old man cannot live long.' This decided rejection of Cerealis convinced others that they had no hope of winning her hand."

Jerome went on to describe the differences between Marcella and other widows at a time and place when widows had more freedom than other women:

"For women of the world are wont to paint their faces with rouge and white-lead, to wear robes of shining silk, to adorn themselves with jewels, to put gold chains round their necks, to pierce their ears and hang in them the costliest pearls of the Red Sea, and to scent themselves with musk. While they mourn for the husbands they have lost they rejoice at their own deliverance and freedom to choose fresh partners—not, as God wills, to obey these but to rule over them.

"With this object in view they select for their partners poor men who contented with the mere name of husbands are the more ready to put up with rivals as they know that, if they so much as murmur, they will be cast off at once. Our widow’s clothing was meant to keep out the cold and not to shew her figure. Of gold she would not wear so much as a seal-ring, choosing to store her money in the stomachs of the poor rather than to keep it at her own disposal."

Jerome explained how, when men, including priests, consulted the wise and learned Marcella "concerning obscure and doubtful points", she avoided transgressing the rule against women teaching by telling them her own opinion was really Jerome's.

He described some of the horrors, including cannibalism, that came with the third siege of Rome. Marcella was scourged and beaten with cudgels when the house where she was living with Principia was invaded by Visigoths. They tortured her, demanding her riches, but more soldiers came, who had "some reverence for holy things. They escorted the two women to the church of St. Paul,--one of those which had been named by Alaric as a sanctuary for all who chose to take advantage of it. Here the venerable Marcella, exhausted with her fatigues and wounds, died the next day."

--A Dictionary of Saintly Women, Vol. 2, by Agnes B. C. Dunbar, London, 1905.

The site of St. Marcella's palace on the Aventine Hill is believed to have been near Santa Sabina. Click here for more about the church. "The columns are ancient, and may have been taken from one of the many buildings on the Aventine that were destroyed by the Goths in 410." (Maybe some came from Marcella's palace.)

Saint JEROME, To Principia (Letter 127)

This letter is really a memoir of Marcella (for whom see note on Letter XXIII.) addressed to her greatest friend. After describing her history, character, and favourite studies, Jerome goes on to recount her eminent services in the cause of orthodoxy at a time when, through the efforts of Rufinus, it seemed likely that Origenism would prevail at Rome (§§9, 10). He briefly relates the fall of the city and the horrors consequent upon it (§§12, 13) which appear to have been the immediate cause of Marcella's death (§14). The date of the letter is 412 A.D.

1. You have besought me often and earnestly, Principia, virgin of Christ, to dedicate a letter to the memory of that holy woman Marcella, and to set forth the goodness long enjoyed by us for others to know and to imitate. I am so anxious myself to do justice to her merits that it grieves me that you should spur me on and fancy that your entreaties are needed when I do not yield even to you in love of her. In putting upon record her signal virtues I shall receive far more benefit myself than I can possibly confer upon others. If I have hitherto remained silent and have allowed two years to go over without making any sign, this has not been owing to a wish to ignore her as you wrongly suppose, but to an incredible sorrow which so overcame my mind that I judged it better to remain silent for a while than to praise her virtues in inadequate language. Neither will I now follow the rules of rhetoric in eulogizing one so dear to both of us and to all the saints, Marcella the glory of her native Rome. I will not set forth her illustrious family and lofty lineage, nor will I trace her pedigree through a line of consuls and prætorian prefects. I will praise her for nothing but the virtue which is her own and which is the more noble, because forsaking both wealth and rank she has sought the true nobility of poverty and lowliness.

2. Her father's death left her an orphan, and she had been married less than seven months when her husband was taken from her. Then as she was young, and highborn, as well as distinguished for her beauty— always an attraction to men— and her self-control, an illustrious consular named Cerealis paid court to her with great assiduity. Being an old man he offered to make over to her his fortune so that she might consider herself less his wife than his daughter. Her mother Albina went out of her way to secure for the young widow so exalted a protector. But Marcella answered: had I a wish to marry and not rather to dedicate myself to perpetual chastity, I should look for a husband and not for an inheritance; and when her suitor argued that sometimes old men live long while young men die early, she cleverly retorted: a young man may indeed die early, but an old man cannot live long. This decided rejection of Cerealis convinced others that they had no hope of winning her hand.

In the gospel according to Luke we read the following passage: there was one Anna, a prophetess, the daughter of Phanuel, of the tribe of Aser: she was of great age, and had lived with an husband seven years from her virginity; and she was a widow of about fourscore and four years, which departed not from the temple but served God with fastings and prayers night and day. Luke 2:36-37 It was no marvel that she won the vision of the Saviour, whom she sought so earnestly. Let us then compare her case with that of Marcella and we shall see that the latter has every way the advantage. Anna lived with her husband seven years; Marcella seven months. Anna only hoped for Christ; Marcella held Him fast. Anna confessed him at His birth; Marcella believed in Him crucified. Anna did not deny the Child; Marcella rejoiced in the Man as king. I do not wish to draw distinctions between holy women on the score of their merits, as some persons have made it a custom to do as regards holy men and leaders of churches; the conclusion at which I aim is that, as both have one task, so both have one reward.

3. In a slander-loving community such as Rome, filled as it formerly was with people from all parts and bearing the palm for wickedness of all kinds, detraction assailed the upright and strove to defile even the pure and the clean. In such an atmosphere it is hard to escape from the breath of calumny. A stainless reputation is difficult nay almost impossible to attain; the prophet yearns for it but hardly hopes to win it: Blessed, he says, are the undefiled in the way who walk in the law of the Lord. The undefiled in the way of this world are those whose fair fame no breath of scandal has ever sullied, and who have earned no reproach at the hands of their neighbours. It is this which makes the Saviour say in the gospel: agree with, or be complaisant to, your adversary while you are in the way with him. Matthew 5:25 Who ever heard a slander of Marcella that deserved the least credit? Or who ever credited such without making himself guilty of malice and defamation? No; she put the Gentiles to confusion by showing them the nature of that Christian widowhood which her conscience and mien alike set forth. For women of the world are wont to paint their faces with rouge and white-lead, to wear robes of shining silk, to adorn themselves with jewels, to put gold chains round their necks, to pierce their ears and hang in them the costliest pearls of the Red Sea, and to scent themselves with musk. While they mourn for the husbands they have lost they rejoice at their own deliverance and freedom to choose fresh partners— not, as God wills, to obey these Ephesians 5:22 but to rule over them.

With this object in view they select for their partners poor men who contented with the mere name of husbands are the more ready to put up with rivals as they know that, if they so much as murmur, they will be cast off at once. Our widow's clothing was meant to keep out the cold and not to show her figure. Of gold she would not wear so much as a seal-ring, choosing to store her money in the stomachs of the poor rather than to keep it at her own disposal. She went nowhere without her mother, and would never see without witnesses such monks and clergy as the needs of a large house required her to interview. Her train was always composed of virgins and widows, and these women serious and staid; for, as she well knew, the levity of the maids speaks ill for the mistress and a woman's character is shown by her choice of companions.

4. Her delight in the divine scriptures was incredible. She was for ever singing, Your words have I hid in mine heart that I might not sin against you, as well as the words which describe the perfect man, his delight is in the law of the Lord; and in his law does he meditate day and night. This meditation in the law she understood not of a review of the written words as among the Jews the Pharisees think, but of action according to that saying of the apostle, whether, therefore, you eat or drink or what soever you do, do all to the glory of God1 Corinthians 10:31 She remembered also the prophet's words, through your precepts I get understanding, and felt sure that only when she had fulfilled these would she be permitted to understand the scriptures. In this sense we read elsewhere that Jesus began both to do and teach. Acts 1:1 For teaching is put to the blush when a man's conscience rebukes him; and it is in vain that his tongue preaches poverty or teaches almsgiving if he is rolling in the riches of Crœsus and if, in spite of his threadbare cloak, he has silken robes at home to save from the moth.

Marcella practised fasting, but in moderation. She abstained from eating flesh, and she knew rather the scent of wine than its taste; touching it only for her stomach's sake and for her often infirmities. 1 Timothy 5:23 She seldom appeared in public and took care to avoid the houses of great ladies, that she might not be forced to look upon what she had once for all renounced. She frequented the basilicas of apostles and martyrs that she might escape from the throng and give herself to private prayer. So obedient was she to her mother that for her sake she did things of which she herself disapproved. For example, when her mother, careless of her own offspring, was for transferring all her property from her children and grandchildren to her brother's family, Marcella wished the money to be given to the poor instead, and yet could not bring herself to thwart her parent. Therefore she made over her ornaments and other effects to persons already rich, content to throw away her money rather than to sadden her mother's heart.

5. In those days no highborn lady at Rome had made profession of the monastic life, or had ventured— so strange and ignominious and degrading did it then seem— publicly to call herself a nun. It was from some priests of Alexandria, and from pope Athanasius, and subsequently from Peter, who, to escape the persecution of the Arian heretics, had all fled for refuge to Rome as the safest haven in which they could find communion— it was from these that Marcella heard of the life of the blessed Antony, then still alive, and of the monasteries in the Thebaid founded by Pachomius, and of the discipline laid down for virgins and for widows. Nor was she ashamed to profess a life which she had thus learned to be pleasing to Christ. Many years after her example was followed first by Sophronia and then by others, of whom it may be well said in the words of Ennius:

Would that ne'er in Pelion's woods 

Had the axe these pinetrees felled.

My revered friend Paula was blessed with Marcella's friendship, and it was in Marcella's cell that Eustochium, that paragon of virgins, was gradually trained. Thus it is easy to see of what type the mistress was who found such pupils.

The unbelieving reader may perhaps laugh at me for dwelling so long on the praises of mere women; yet if he will but remember how holy women followed our Lord and Saviour and ministered to Him of their substance, and how the three Marys stood before the cross and especially how Mary Magdalen— called the tower from the earnestness and glow of her faith— was privileged to see the rising Christ first of all before the very apostles, he will convict himself of pride sooner than me of folly. For we judge of people's virtue not by their sex but by their character, and hold those to be worthy of the highest glory who have renounced both rank and wealth. It was for this reason that Jesus loved the evangelist John more than the other disciples. For John was of noble birth and known to the high priest, yet was so little appalled by the plottings of the Jews that he introduced Peter into his court, and was the only one of the apostles bold enough to take his stand before the cross. For it was he who took the Saviour's parent to his own home; John 19:26-27 it was the virgin son who received the virgin mother as a legacy from the Lord.

6. Marcella then lived the ascetic life for many years, and found herself old before she bethought herself that she had once been young. She often quoted with approval Plato's saying that philosophy consists in meditating on death. A truth which our own apostle endorses when he says: for your salvation I die daily. Indeed according to the old copies our Lord himself says: whosoever does not bear His cross daily and come after me cannot be my disciple. Ages before, the Holy Spirit had said by the prophet: for your sake are we killed all the day long: we are counted as sheep for the slaughter. Many generations afterwards the words were spoken: remember the end and you shall never do amiss, Sirach 7:36 as well as that precept of the eloquent satirist: live with death in your mind; time flies; this say of mine is so much taken from it. Well then, as I was saying, she passed her days and lived always in the thought that she must die. Her very clothing was such as to remind her of the tomb, and she presented herself as a living sacrifice, reasonable and acceptable, unto GodRomans 12:1

7. When the needs of the Church at length brought me to Rome in company with the reverend pontiffs, Paulinus and Epiphanius— the first of whom ruled the church of the Syrian Antioch while the second presided over that of Salamis in Cyprus—I in my modesty was for avoiding the eyes of highborn ladies, yet she pleaded so earnestly, both in season and out of season 2 Timothy 4:2 as the apostle says, that at last her perseverance overcame my reluctance. And, as in those days my name was held in some renown as that of a student of the scriptures, she never came to see me that she did not ask me some question concerning them, nor would she at once acquiesce in my explanations but on the contrary would dispute them; not, however, for argument's sake but to learn the answers to those objections which might, as she saw, be made to my statements. How much virtue and ability, how much holiness and purity I found in her I am afraid to say; both lest I may exceed the bounds of men's belief and lest I may increase your sorrow by reminding you of the blessings that you have lost. This much only will I say, that whatever in me was the fruit of long study and as such made by constant meditation a part of my nature, this she tasted, this she learned and made her own. Consequently after my departure from Rome, in case of a dispute arising as to the testimony of scripture on any subject, recourse was had to her to settle it. And so wise was she and so well did she understand what philosophers call τό πρέπον, that is, the becoming, in what she did, that when she answered questions she gave her own opinion not as her own but as from me or some one else, thus admitting that what she taught she had herself learned from others. For she knew that the apostle had said: I suffer not a woman to teach, 1 Timothy 2:12 and she would not seem to inflict a wrong upon the male sex many of whom (including sometimes priests) questioned her concerning obscure and doubtful points.

8. I am told that my place with her was immediately taken by you, that you attached yourself to her, and that, as the saying goes, you never let even a hair's-breadth come between her and you. You both lived in the same house and occupied the same room so that every one in the city knew for certain that you had found a mother in her and she a daughter in you. In the suburbs you found for yourselves a monastic seclusion, and chose the country instead of the town because of its loneliness. For a long time you lived together, and as many ladies shaped their conduct by your examples, I had the joy of seeing Rome transformed into another Jerusalem. Monastic establishments for virgins became numerous, and of hermits there were countless numbers. In fact so many were the servants of God that monasticism which had before been a term of reproach became subsequently one of honour. Meantime we consoled each other for our separation by words of mutual encouragement, and discharged in the spirit the debt which in the flesh we could not pay. We always went to meet each other's letters, tried to outdo each other in attentions, and anticipated each other in courteous inquiries. Not much was lost by a separation thus effectually bridged by a constant correspondence.

9. While Marcella was thus serving the Lord in holy tranquillity, there arose in these provinces a tornado of heresy which threw everything into confusion; indeed so great was the fury into which it lashed itself that it spared neither itself nor anything that was good. And as if it were too little to have disturbed everything here, it introduced a ship freighted with blasphemies into the port of Rome itself. The dish soon found itself a cover; and the muddy feet of heretics fouled the clear waters Ezekiel 34:18 of the faith of Rome. No wonder that in the streets and in the market places a soothsayer can strike fools on the back or, catching up his cudgel, shatter the teeth of such as carp at him; when such venomous and filthy teaching as this has found at Rome dupes whom it can lead astray. Next came the scandalous version of Origen's book On First Principles, and that 'fortunate' disciple who would have been indeed fortunate had he never fallen in with such a master. Next followed the confutation set forth by my supporters, which destroyed the case of the Pharisees and threw them into confusion. It was then that the holy Marcella, who had long held back lest she should be thought to act from party motives, threw herself into the breach. Conscious that the faith of Rome— once praised by an apostle Romans 1:8 — was now in danger, and that this new heresy was drawing to itself not only priests and monks but also many of the laity besides imposing on the bishop who fancied others as guileless as he was himself, she publicly withstood its teachers choosing to please God rather than men.

10. In the gospel the Saviour commends the unjust steward because, although he defrauded his master, he acted wisely for his own interests. Luke 16:8 The heretics in this instance pursued the same course; for, seeing how great a matter a little fire had kindled, James 3:5 and that the flames applied by them to the foundations had by this time reached the housetops, and that the deception practised on many could no longer be hid, they asked for and obtained letters of commendation from the church, so that it might appear that till the day of their departure they had continued in full communion with it. Shortly afterwards the distinguished Anastasius succeeded to the pontificate; but he was soon taken away, for it was not fitting that the head of the world should be struck off during the episcopate of one so great. He was removed, no doubt, that he might not seek to turn away by his prayers the sentence of God passed once for all. For the words of the Lord to Jeremiah concerning Israel applied equally to Romepray not for this people for their good. When they fast I will not hear their cry; and when they offer burnt-offering and oblation, I will not accept them; but I will consume them by the sword and by the famine and by the pestilence. Jeremiah 14:11-12 You will say, what has this to do with the praises of Marcella? I reply, She it was who originated the condemnation of the heretics. She it was who furnished witnesses first taught by them and then carried away by their heretical teaching. She it was who showed how large a number they had deceived and who brought up against them the impious books On First Principles, books which were passing from hand to hand after being 'improved' by the hand of the scorpion. She it was lastly who called on the heretics in letter after letter to appear in their own defence. They did not indeed venture to come, for they were so conscience-stricken that they let the case go against them by default rather than face their accusers and be convicted by them. This glorious victory originated with Marcella, she was the source and cause of this great blessing. You who shared the honour with her know that I speak the truth. You know too that out of many incidents I only mention a few, not to tire out the reader by a wearisome recapitulation. Were I to say more, ill natured persons might fancy me, under pretext of commending a woman's virtues, to be giving vent to my own rancour. I will pass now to the remainder of my story.

11. The whirlwind passed from the West into the East and threatened in its passage to shipwreck many a noble craft. Then were the words of Jesus fulfilled: when the son of man comes, shall he find faith on the earth? Luke 18:8 The love of many waxed cold. Yet the few who still loved the true faith rallied to my side. Men openly sought to take their lives and every expedient was employed against them. So hotly indeed did the persecution rage that Barnabas also was carried away with their dissimulation; nay more he committed murder, if not in actual violence at least in will. Then behold God blew and the tempest passed away; so that the prediction of the prophet was fulfilled, you take away their breath, they die, and return to their dust. In that very day his thoughts perish, as also the gospel-saying, You fool, this night your soul shall be required of you: then whose shall those things be, which you have provided? Luke 12:20

12. Whilst these things were happening in Jebus a dreadful rumour came from the West. Rome had been besieged and its citizens had been forced to buy their lives with gold. Then thus despoiled they had been besieged again so as to lose not their substance only but their lives. My voice sticks in my throat; and, as I dictate, sobs choke my utterance. The City which had taken the whole world was itself taken; nay more famine was beforehand with the sword and but few citizens were left to be made captives. In their frenzy the starving people had recourse to hideous food; and tore each other limb from limb that they might have flesh to eat. Even the mother did not spare the babe at her breast. In the night was Moab taken, in the night did her wall fall down. Isaiah 15:1 O God, the heathen have come into your inheritance; your holy temple have they defiled; they have made Jerusalem an orchard. The dead bodies of your servants have they given to be meat unto the fowls of the heaven, the flesh of your saints unto the beasts of the earth. Their blood have they shed like water round about Jerusalem; and there was none to bury them.

Who can set forth the carnage of that night? 

What tears are equal to its agony? 

Of ancient date a sovran city falls; 

And lifeless in its streets and houses lie 

Unnumbered bodies of its citizens. 

In many a ghastly shape does death appear.

13. Meantime, as was natural in a scene of such confusion, one of the bloodstained victors found his way into Marcella's house. Now be it mine to say what I have heard, to relate what holy men have seen; for there were some such present and they say that you too were with her in the hour of danger. When the soldiers entered she is said to have received them without any look of alarm; and when they asked her for gold she pointed to her coarse dress to show them that she had no buried treasure. However they would not believe in her self-chosen poverty, but scourged her and beat her with cudgels. She is said to have felt no pain but to have thrown herself at their feet and to have pleaded with tears for you, that you might not be taken from her, or owing to your youth have to endure what she as an old woman had no occasion to fear. Christ softened their hard hearts and even among bloodstained swords natural affection asserted its rights. The barbarians conveyed both you and her to the basilica of the apostle Paul, that you might find there either a place of safety or, if not that, at least a tomb. Hereupon Marcella is said to have burst into great joy and to have thanked God for having kept you unharmed in answer to her prayer. She said she was thankful too that the taking of the city had found her poor, not made her so, that she was now in want of daily bread, that Christ satisfied her needs so that she no longer felt hunger, that she was able to say in word and in deed: naked came I out of my mother's womb, and naked shall I return there: the Lord gave and the Lord has taken away; blessed be the name of the Lord.

14. After a few days she fell asleep in the Lord; but to the last her powers remained unimpaired. You she made the heir of her poverty, or rather the poor through you. When she closed her eyes, it was in your arms; when she breathed her last breath, your lips received it; you shed tears but she smiled conscious of having led a good life and hoping for her reward hereafter.

In one short night I have dictated this letter in honour of you, revered Marcella, and of you, my daughter Principia; not to show off my own eloquence but to express my heartfelt gratitude to you both; my one desire has been to please both God and my readers.

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Source. Translated by W.H. Fremantle, G. Lewis and W.G. Martley. From Nicene and Post-Nicene Fathers, Second Series, Vol. 6. Edited by Philip Schaff and Henry Wace. (Buffalo, NY: Christian Literature Publishing Co., 1893.) Revised and edited for New Advent by Kevin Knight. <http://www.newadvent.org/fathers/3001127.htm>.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/fathers/3001127.htm



Chiesa parrocchiale di Santa Marcella, a Roma, nel quartiere Ostiense, in piazza Nicoloso da Recco



Santa Marcella di Roma Vedova


Appartiene ad una delle piú illustri famiglie romane: quella dei Marcelli. Nata verso il 330, rimane orfana del padre. Sposatasi da giovane dopo sette mesi rimane vedova e lo spirito ascetico la conquista e rifiuta le seconde nozze. Il suo palazzo diventa un luogo dove ove confluiscono altre nobili romane come Sofronia, Asella, Principia, Marcellina, Lea. Lo stesso vescovo di Alessandria, Pietro, nel 373 è suo ospite. E proprio dopo il 373 la casa di Marcella diventa un centro di propaganda monastica. Riservatezza, penitenza, digiuno, preghiera, studio, vesti dimesse caratterizzano la vita quotidiana come risulta dalle lettere di san Girolamo, divenuto dal 382 il direttore spirituale del gruppo ascetico. Nella domus di Marcella entravano vergini e vedove, preti e monaci per intrattenersi in conversazioni sulla Sacra Scrittura. Verso la fine del IV sec. si trasferisce in un luogo isolato vicino a Roma dove fa ritorno nel 410 per timore dell'invasione gota. Muore nello stesso anno. (Avvenire)

Etimologia: Marcella, diminutivo di Marco = nato in marzo, sacro a Marte, dal latino

Martirologio Romano: A Roma, commemorazione di santa Marcella, vedova, che, come attesta san Girolamo, dopo avere disprezzato ricchezze e nobiltà, divenne ancor più nobile per povertà e umiltà. 

Alcune lettere di s. Girolamo, in particolar modo l'Ep. 127, alla vergine Principia, discepola di Marcella, costituiscono le fonti principali per la vita della santa.

Appartenne ad una delle piú illustri famiglie romane: quella dei Marcelli (secondo altri dei Claudi). Nacque verso il 330, ma non ebbe la giovinezza felice, essendo ben presto rimasta orfana del padre. Contratto matrimonio in giovane età fu nuovamente colpita da un gravissimo lutto per la morte del marito avvenuta sette mesi dopo la celebrazione delle nozze. Questi luttuosi avvenimenti fecero maggiormente riflettere Marcella sulla caducità delle cose terrene tanto piú che nella fanciullezza era rimasta assai affascinata dalle mirabili attività del grande anacoreta Antonio, narrate nella sua casa dal vescovo Atanasio (340-343).

Lo spirito ascetico propugnato dal monachesimo, consistente nell'abbandono di ogni bene mondano, andò sempre piú conquistando l'animo della giovane vedova. Quando perciò le furono offerte vantaggiose seconde nozze col console Cereale (358), nonostante le premurose pressioni della madre Albina, oppose al ventilato matrimonio un netto rifiuto, motivato dal desiderio di dedicarsi interamente ad una vita ritirata facendo professione di perfetta castità.

Cosí Marcella, secondo s. Girolamo, fu la prima matrona romana che sviluppò fra le famiglie nobili i principi del monachesimo. Il suo maestoso palazzo dell'Aventino andò trasformandosi in un asceterio ove confluirono altre nobili romane come Sofronia, Asella, Principia, Marcellina, Lea; la stessa madre Albina si associò a questa nuova forma d i vita.

Piú che di vita monastica in senso stretto può parlarsi di gruppi ascetici senza precise regole, ma ispirati ai principi di austerità e di disprezzo del mondo, propri della scuola egiziana, assai conosciuti attraverso la vita di s. Antonio e le frequenti visite di monaci orientali. Lo stesso vescovo di Alessandria, Pietro, fu nel 373 ospite della casa Marcella e narrò la vita e le regole dei monaci egiziani.

Porse proprio dopo il 373 la casa di Marcella divenne un vero centro di propaganda monastica. Riservatezza, penitenza, digiuno, preghiera, studio, vesti dimesse, esclusione di vane conversazioni furono il quadro della vita quotidiana quale risulta dalle lettere di s. Girolamo, divenuto dal 382 il direttore spirituale del gruppo ascetico dell'Aventino. Nella domus di Marcella entravano vergini e vedove, preti e monaci per intrattenersi in conversazioni basate specialmente sulla S. Scrittura. Il sacro testo, specie il Salterio, non fu studiato solo superficialmente: per meglio comprenderne il significato Marcella imparò l'ebraico e sottopose al dotto Girolamo molte questioni esegetiche, come ne fanno fede varie lettere a lei dirette. Fra Girolamo e Marcella si strinse una profonda spirituale amicizia, continuata anche dopo la partenza del monaco per la Palestina.

Tuttavia questa donna fu di spirito piú moderato tanto da non condividere pienamente le violente diatribe e le acerbe polemiche del dotto esegeta. Simile moderazione dimostrò nelle pratiche ascetiche; pur amando e professando la povertà non alienò in favore della Chiesa e dei poveri tutti i suoi beni patrimoniali, anche per non recare dispiacere alla madre. Né volle trasferirsi a Betlemme, nonostante una pressante lettera delle amiche Paola ed Eustochio. Preferí invece continuare la diffusione della vita ascetica e penitente in Roma; per molti anni infatti la sua domus dell'Aventino rimase un cenacolo ascetico specie fra le vergini e le vedove della nobiltà.

Verso la fine del IV sec. si trasferí in un luogo piú isolato nelle vicinanze di Roma, forse un suo ager suburbanus, nel quale visse con la vergine Principia come madre e figlia. Rientrò in Roma nel 410 sotto il timore dell'invasione gota; in tale occasione Marcella subí percosse e maltrattamenti e a stento riuscí a salvare Principia dalle mani dei barbari, rifugiandosi nella basilica di S. Paolo. 

Morí nello stesso anno e la sua festa è celebrata il 31 gennaio.

Autore: 
Gian Domenico Gordini