Sculpture
of Blessed Cyprian Michael Iwene Tansi by Leicester Thomas on the wall
in Mount St Bernard Abbey
Iwene Tansi est né à Aguleri, près de Onitsha au Nigeria, en 1903. Il fut baptisé à l’âge de 9 ans et reçut le nom chrétien de Michael. Il exerça pendant plusieurs années comme catéchiste et professeur avant d'entrer au séminaire en 1925. Il fut ordonné prêtre en 1937 pour le diocèse de Onitsha, où il a fit preuve d’un grand dévouement et d’un zèle intense pour le Royaume de Dieu. Devenu moine, au monastère cistercien du Mont-Saint-Bernard, près de Leicester en Angleterre, il mérita d’achever une vie sainte par une sainte mort en 1964.
Bienheureux Cyprien Michael Iwene Tansi
Moine cistercien africain (✝ 1964)
"Iwene Tansi est né à Aguleri, près de Onitsha au Nigeria, en 1903. Il fut baptisé à l’âge de 9 ans avec le nom chrétien, Michael. Son baptême l'influençait profondément, même pendant sa jeunesse, et Michael a bouleversé ses parents non-chrétiens quand il a osé détruire son idole personnelle, donnée traditionnellement à tous les enfants du sexe masculin.
Il a travaillé pendant quelques années comme catéchiste et professeur avant d'entrer au séminaire en 1925. Il a été ordonné prêtre en 1937 pour le diocèse de Onitsha, où il a fait impression durable sur tout le monde par son dévouement, son zèle pour le Royaume de Dieu, son esprit intense de prière." (source: Ordre cistercien de la stricte observance - trappistes)
"Lors de la béatification du Père Tansi, le 22 mars 1998, le Pape Jean-Paul II disait de lui: «Il fut avant tout un homme de Dieu: les longues heures passées devant le Très Saint Sacrement remplissaient son cœur d'un amour généreux et courageux. Ceux qui l'ont connu témoignent de son grand amour pour Dieu. Ceux qui l'ont rencontré sont restés frappés de sa bonté personnelle. Il fut aussi un homme du peuple: il a toujours placé les autres avant lui-même et il fut particulièrement attentif aux besoins pastoraux des familles. Il fit tout ce qui était en son pouvoir pour que les couples soient bien préparés au sacrement de mariage et il prêcha l'importance de la chasteté. Il s'efforça de toutes manières de promouvoir la dignité des femmes. En particulier, il considérait que l'éducation des jeunes était une chose précieuse»." (source: Abbaye Saint-Joseph de Clairval)
"Particulièrement attentif aux besoins des familles, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour que les couples soient bien préparés au mariage et le vivent saintement. Il s'efforce de toutes manières de promouvoir la dignité des femmes. Il considère enfin que l'éducation des jeunes est une chose particulièrement précieuse. Il se montre toujours disponible pour le sacrement de la réconciliation. Il implore aussi ses concitoyens de se pardonner mutuellement et de se réconcilier à tous les niveaux de la vie nigériane, ce qui est important dans un pays qui compte tant d'ethnies diverses." (source: Abbaye Saint Benoît)
Lire aussi: Cérémonie
de béatification du moine trappiste Cyprian Michael Iwene Tansi, homélie
de Jean-Paul II lors de son voyage apostolique au Nigeria, le 22 mars 1998.
Observatoire de l'Eglise en détresse > Afrique > Nigeria
Au monastère du Mont-Saint-Bernard, près de Leicester en Angleterre, l’an 1964, le bienheureux Cyprien (Michel Iwene Tansi), prêtre cistercien. Né sur le territoire d’Onitsha au Nigéria, il fit profession de foi chrétienne, encore enfant, malgré sa famille. Ordonné prêtre, il s’adonna avec le plus grand soin au ministère pastoral et, devenu moine, il mérita d’achever une vie sainte par une sainte mort.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10545/Bienheureux-Cyprien-Michael-Iwene-Tansi.html
Cérémonie de béatification
du moine trappiste Cyprian Michael Iwene Tansi
Dimanche 22 mars 1998
«Car c'est Dieu qui dans le Christ se
réconciliait avec le monde» (2 Co 5, 19).
Chers frères et sœurs,
1. Dieu m'a accordé pour
la seconde fois la joie de venir ici à Onitsha pour célébrer avec vous le Saint
Sacrifice de la Messe. Il y a seize ans, vous m'avez accueilli sur cette belle
terre et j'ai ressenti la chaleur et la ferveur d'un peuple plein de foi,
d'hommes et de femmes réconciliés avec Dieu et désireux de diffuser la Bonne
Nouvelle du salut parmi les personnes, proches et lointaines.
Saint Paul parle de la
«nouvelle création dans le Christ» (cf. 2 Co 5, 17) et continue en
nous disant: «Car c'est Dieu qui dans le Christ se réconciliait le monde, ne
tenant plus compte des fautes des hommes, et mettant en nous la parole de la
réconciliation [...] Nous vous en supplions au nom du Christ: laissez-vous
réconcilier avec Dieu» (2 Co 5, 19-20). L'Apôtre affronte ici
l'histoire de tout homme et de toute femme: Dieu, à travers son Fils unique
Jésus-Christ, nous a réconciliés avec lui.
Cette même vérité est
présentée de façon encore plus vive dans l'Evangile d'aujourd'hui. Saint Paul
nous rapporte l'histoire d'un jeune homme qui quitta la maison de son père,
subit les conséquences douloureuses de ce geste, et retrouva la voie de la
réconciliation. Le jeune retourne à son père et dit: «Père, j'ai péché contre
le ciel et envers toi; je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi
comme l'un de tes mercenaires» (Lc 15, 18-19). Le Père accueille son fils
de retour à bras ouverts, il se réjouit car son fils est revenu. Le père de la
parabole représente notre Père céleste, qui veut réconcilier chaque personne
avec lui dans le Christ. C'est la réconciliation que l'Eglise proclame.
Lorsque les évêques de
toute l'Afrique se sont réunis pour une session spéciale du Synode en vue de
discuter des problèmes de ce continent, ils ont dit que l'Eglise qui est en
Afrique devait devenir, à travers le témoignage de ses fils et filles, un lieu
de véritable réconciliation (cf. Ecclesia in Africa, n. 79). En se réconciliant
d'abord entre eux, les membres de l'Eglise apporteront à la société le pardon
et la réconciliation du Christ notre paix (cf. Ep 2, 14). «Faute de
quoi — disent les évêques — le monde ressemblera toujours davantage à un champ
de bataille, où ne comptent que les intérêts égoïstes et où règne la loi de la
force» (Ecclesia in Africa, n. 79).
Aujourd'hui, je désire proclamer
l'importance de la réconciliation: la réconciliation avec Dieu et la
réconciliation des personnes entre elles. C'est la tâche qui attend l'Eglise
dans ce pays du Nigeria, sur ce continent d'Afrique, et au milieu de tous les
peuples et de toutes les nations partout dans le monde. «Nous sommes donc en
ambassade pour le Christ [...] nous vous en supplions au nom du Christ:
laissez-vous réconcilier avec Dieu» (2 Co 5, 20). C'est pourquoi les
catholiques du Nigeria doivent être des témoins authentiques et efficaces de la
foi dans tous les aspects de la vie, dans les affaires publiques et privées.
2. Aujourd'hui, l'un des
fils du Nigeria, le Père Cyprian Michael Iwene Tansi a été proclamé
«bienheureux» dans le pays même où il a prêché la Bonne Nouvelle du salut et où
il s'est efforcé de réconcilier ses concitoyens avec Dieu et entre eux. En
effet, la cathédrale dans laquelle le Père Tansi a été ordonné et les paroisses
où il a exercé son ministère sacerdotal ne sont pas loin de ce lieu même d'Oba
où nous sommes réunis. Quelques-unes des personnes auxquelles il a proclamé
l'Evangile et administré les sacrements sont aujourd'hui ici avec nous, parmi
lesquelles le Cardinal Francis Arinze, qui fut baptisé par le Père Tansi et
poursuivit ses études primaires dans l'une de ses écoles.
Dans la grande joie de
cet événement, je salue tous ceux qui prennent part à cette liturgie, en
particulier l'Archevêque Albert Obiefuna, Pasteur de cette Eglise locale
d'Onitsha, ainsi que tous les évêques du Nigeria et des pays voisins. Je salue
avec une affection particulière les prêtres, les religieux et les religieuses,
les catéchistes et tous les fidèles laïcs. Je remercie les membres des autres
communautés ecclésiales chrétiennes, de la communauté musulmane et des autres
traditions religieuses qui se sont joints à nous aujourd'hui, ainsi que les
représentants des diverses Autorités gouvernementales et locales présents à
cette célébration. De façon particulière, je demande à Dieu de récompenser tous
ceux qui ont tant travaillé, consacrant avec générosité leur temps, leurs
talents et leurs ressources, afin que cette béatification puisse avoir lieu sur
le sol nigérian. Je fais miennes les paroles du Psalmiste en invitant chacun de
vous: «Magnifiez avec moi Yahvé, exaltons ensemble son nom» (Ps 34, 4)!
3. La vie et le
témoignage du Père Tansi sont une source d'inspiration pour tous au Nigeria, le
pays qu'il aimait tant. Il était avant tout un homme de Dieu: les longues
heures passées devant le Saint Sacrement remplissaient son cœur d'un amour
généreux et courageux. Ceux qui le connaissaient témoignent de son grand amour
pour Dieu. Quiconque le rencontrait était frappé par sa bonté personnelle. Il
était également un homme du peuple: il plaçait toujours les autres avant
lui-même et était particulièrement attentif aux nécessités pastorales des
familles. Il apportait un soin attentif à la préparation des couples au Saint
Mariage et prêchait l'importance de la chasteté. Il s'efforçait de toutes les
manières possibles de promouvoir la dignité des femmes. L'éducation des jeunes
était particulièrement importante pour lui. Même lorsqu'il fut envoyé par
l'Evêque Heerey à l'Abbaye cistercienne du Mont Saint-Bernard en Angleterre,
pour poursuivre sa vocation monastique, dans l'espoir de réintroduire la vie
contemplative en Afrique, il n'oublia pas son peuple. Il ne manqua pas d'élever
des prières et d'offrir des sacrifices pour la sanctification permanente du
peuple.
Le Père Tansi savait
qu'il y a une part de fils prodigue en chaque être humain. Il savait que tous
les hommes et toutes les femmes sont tentés de se séparer de Dieu afin de mener
leur propre existence indépendante et empreinte d'égoïsme. Il savait qu'ils
étaient ensuite déçus par le vide et l'illusion qui les avaient fascinés et
qu'ils finissaient par trouver au plus profond de leur cœur le chemin qui les
ramenait à la maison du Père (cf. Reconciliatio et paenitentia, n. 5). Il
encourageait les personnes à confesser leurs péchés et à recevoir le pardon de
Dieu dans le Sacrement de la Réconciliation. Il les implorait de se pardonner
réciproquement comme Dieu nous pardonne, et de transmettre le don de la
réconciliation, l'appliquant de façon concrète à tous les niveaux de la vie
nigériane. Le Père Tansi s'efforçait d'imiter le père de la parabole: il était
toujours disponible pour ceux qui cherchaient la réconciliation. Il diffusait
la joie de la communion restaurée avec Dieu. Il inspirait les personnes à
accueillir la paix du Christ, et les encourageait à nourrir la vie de grâce par
la Parole de Dieu et la Sainte Communion.
4. «Car c'est Dieu qui
dans le Christ se réconciliait le monde» (2 Co 5, 19).
Lorsque nous parlons du
monde réconcilié avec Dieu, nous ne parlons pas seulement des individus, mais
de chaque communauté: familles, clans, tribus, nations, Etats. Dans sa
Providence, Dieu a contracté alliance après alliance avec l'humanité: il y a eu
l'alliance avec nos premiers parents dans le jardin de l'Eden; l'alliance avec
Noé après le Déluge; l'alliance avec Abraham. La lecture d'aujourd'hui tirée du
Livre de Josué nous rappelle l'alliance faite avec Israël, lorsque Moïse libéra
les Israéliens de l'esclavage d'Egypte. Et Dieu a établi maintenant l'alliance
finale et définitive avec toute l'humanité en Jésus-Christ, qui a réconcilié
chaque homme et chaque femme — ainsi que les nations tout entières — avec Dieu
par sa Passion, sa Mort et sa Résurrection.
Le Christ fait donc
partie de l'histoire des nations. Il fait partie de l'histoire de votre nation
sur ce continent d'Afrique. Il y a plus de cent ans, des missionnaires
arrivèrent dans votre pays pour proclamer l'Evangile de la réconciliation, la
Bonne Nouvelle du salut. Vos ancêtres commencèrent à connaître le mystère de la
rédemption du monde, et partagèrent cette Nouvelle Alliance dans le Christ. De
cette façon, la foi chrétienne fut solidement enracinée dans ce sol, et
continue de croître et de produire des fruits abondants.
Le bienheureux Cyprian
Michael Tansi est un exemple admirable des fruits de sainteté qui ont poussé et
mûri dans l'Eglise qui est au Nigeria depuis que l'Evangile a été prêché sur
cette terre. Il reçut le don de la foi grâce aux efforts des missionnaires et,
en adoptant le style de vie chrétien, il le rendit véritablement africain et
nigérian. C'est pourquoi les Nigérians d'aujourd'hui — jeunes et âgés — sont
eux aussi appelés à faire mûrir les fruits spirituels qui ont été plantés parmi
eux et qui sont maintenant prêts à être cueillis. A cet égard, je désire
remercier et encourager l'Eglise qui est au Nigeria pour son œuvre missionnaire
au Nigeria, en Afrique et au-delà. Le témoignage apporté par le Père Tansi à
l'Evangile et à la charité du Christ est un don spirituel que cette Eglise
locale offre maintenant à l'Eglise universelle.
5. En effet, Dieu a
comblé ce pays de richesses humaines et naturelles, et chacun a le devoir
d'assurer que ces ressources soient utilisées pour le bien du peuple tout
entier. Tous les Nigérians doivent œuvrer pour libérer la société de tout ce
qui offense la dignité de la personne humaine ou qui viole les droits humains.
Cela signifie réconcilier les différences, surmonter les rivalités ethniques et
insuffler honnêteté, efficacité et compétence dans l'art de gouverner. Tandis
que votre nation est en train de vivre une transition pacifique vers un
gouvernement civil démocratique, il y a besoin d'hommes politiques — hommes et
femmes — qui aiment profondément leur peuple et qui désirent servir plutôt que
d'être servis (cf. Ecclesia in Africa, n. 111). Il ne peut y avoir de
place pour l'intimidation et l'oppression des pauvres et des faibles, pour
l'exclusion arbitraire de personnes et de groupes de la vie politique, pour la
mauvaise utilisation de l'autorité ou pour l'abus de pouvoir. En effet, la clé
pour résoudre les conflits économiques, politiques, culturels et idéologiques
est la justice; et la justice n'est pas complète sans l'amour du prochain, sans
une attitude de service humble et généreux.
Lorsque nous considérons
les autres en tant que frères et sœurs, alors, le processus d'apaisement des divisions
au sein de la société et entre les groupes ethniques peut commencer. Cette
réconciliation constitue le chemin qui mène à la véritable paix et au progrès
authentique pour le Nigeria et pour l'Afrique. Cette réconciliation ne signifie
pas faiblesse ou lâcheté. Au contraire, elle exige courage et parfois même
héroïsme: c'est la victoire sur soi-même plutôt que la victoire sur les autres.
Elle ne devrait jamais être considérée comme un déshonneur. Car il s'agit en
réalité de l'art patient et sage de la paix.
6. Le passage du Livre de
Josué que nous avons entendu au cours de la première Lecture de la liturgie
d'aujourd'hui parle de la Pâque que les fils d'Israël célébrèrent après leur
arrivée sur la Terre promise. Ils la célébrèrent avec joie car ils virent de
leurs propres yeux que les promesses que le Seigneur leur avait faites avaient
été maintenues. Après avoir erré pendant quarante ans dans le désert, leurs
pieds foulaient désormais la terre que Dieu leur donnait. La Pâque de l'Ancien
Testament, le souvenir de l'exode d'Egypte, est la figure de la Pâque du
Nouveau Testament, le souvenir du passage de la mort du Christ à la vie, que
nous rappelons et célébrons à chaque Messe.
Alors que nous nous
tenons face à l'Autel du Sacrifice et que nous nous apprêtons à être nourris et
renforcés par le Corps et le Sang du Christ, nous devons être convaincus que
nous sommes appelés, chacun selon son état de vie particulier, à suivre les
traces du Père Tansi. Ayant été réconciliés avec Dieu, nous devons être des instruments
de réconciliation, en traitant tous les hommes et toutes les femmes en frères
et sœurs, appelés à être membres de l'unique famille de Dieu.
La réconciliation
comporte nécessairement la solidarité. L'effet de la solidarité est la paix. Et
les fruits de la paix sont la joie et l'unité dans les familles, la coopération
et le développement dans la société, la vérité et la justice dans la vie de la
nation. Que tout cela soit l'avenir lumineux du Nigeria!
«Que le Dieu de la paix
soit avec vous tous! Amen» (Rm 15, 33).
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Tansi Iwene Michel
Cyprien
Mémoire le 20 janvier.
Iwene Tansi est né en 1903 à Igboezunu, un petit village du sud du Nigeria,
près d'Aguleri. Ses parents, Tabansi et Ejinkwevi, étaient des cultivateurs et
suivaient la religion traditionnelle. Leur maison en terre de barre et en
paille, où les cinq enfants issus de leur union ont grandi, a disparu depuis
longtemps. Le père fut emporté par la malaria en 1910; la mère en 1922, par la
variole. Iwene Tansi a étudié à l'école saint Joseph à Aguleri, une ville
située sur le fleuve Anambra. Au baptême, reçu le 7 janvier 1912, il prit le
nom de Michel. Il termina ses études et à seize ans il commença à enseigner
dans la même école. A l'âge de 21 ans, il était nommé directeur de
l'établissement. Il y assurait aussi l'enseignement du catéchisme.
Poussé par le désir de
devenir prêtre, il entre en 1925 au séminaire d'Igbariam. Il poursuivra sa
formation au Grand Séminaire d'Ekone et il sera ordonné prêtre dans la
cathédrale d'Onitsha le 19 décembre 1937.
Jeune curé, il est
affecté à la paroisse de Nnewi, où il aide l'abbé Jean Anyogu, le premier
prêtre Ibo. De 1940 à 1945, il travaille dans la paroisse de Dunukofia, où il
se fait remarquer pour son intelligence et sa méthode, surtout pour son zèle.
Il s’occupe, en particulier, de la préparation au mariage des jeunes couples.
Il crée deux internats, pour les garçons et pour les filles. Nombreux seront
ses étudiants qui entreront au séminaire. L'un d'eux, le futur cardinal Francis
Arinze, a été baptisé et a reçu la communion des mains de Michel.
De 1945 à 1949, il
travaille à Akpu-Ajalli; de 1949 à 1950 à Aguleri. Au fur et à mesure que les
années passent, grandit son désir d'embrasser la vie monastique. Son évêque,
Mgr Heery, ne voudrait pas le 'perdre'. L'engagement dans la vie pastorale de
l'abbé Michel, sa bonté, les kilomètres qu'il parcourt à pied ou en vélo pour
visiter les malades, font l'admiration de tout le monde. On se souvient qu'il
disait: "Ce n'est pas pour le plaisir que l'Église appelle Père, Mère,
Frère et Sœur les gens qui consacrent leur vie à Dieu et à leur prochain.
L'Église s'attend à ce que le Père soit un vrai père, pour tous les gens de la
paroisse".
En 1950, avec
l'approbation de l'évêque, il peut finalement entrer au monastère du Mont St.
Bernard, à Coalville, en Angleterre. Le 3 juillet de cette même année, il
commence le postulat et, le 8 décembre 1953, il émet ses premiers vœux. En
1956, il fait sa profession solennelle et prend le nom de Cyprien. Ici aussi la
communauté a la joie d'apprécier son fervent attachement au service de Dieu, sa
patience et son endurance… au froid de l'hiver. Quelques années plus tard, les
moines de Mont St. Bernard se préparent pour réaliser un nouveau monastère en
Afrique. L'endroit choisi est Mbengwi, près de Bamenda, au nord-ouest du
Cameroun.
Le 30 mai 1963, on
établit la liste des moines qui formeront le premier groupe. Le P. Cyprien
Tansi est aussi parmi les candidats à la nouvelle fondation. Le départ pour
Bamenda est fixé pour au 27 octobre. Mais quelques semaines avant, son état de
santé, déjà plutôt inquiétant, s'empire. Le médecin qui le visite le 12 janvier
1964 diagnostique une thrombose à la jambe droite. L'estomac du P. Cyprien,
déjà éprouvé par un ancien ulcère, n'accepte plus de nourriture. Transporté à
l'hôpital de Leicester, il s'éteint d'un anévrisme à l'aorte, le 20 janvier
suivant. Voici ses dernières paroles: "Nous certainement, nous irons à
Bamenda"!
Il a été enterré dans le
cimetière du monastère. Vingt-deux ans plus tard, Mgr Stevan Ezeanya a ouvert
officiellement le procès canonique dans l'archidiocèse d'Onitsha. C'est le
dimanche 22 mars 1998 que le pape Jean-Paul II, au cours d'une messe célébrée à
l'aéroport de Oba, près d'Onitsa, devant une foule de 100.000 personnes, a
déclaré Michel Cyprien Tansi Iwene "bienheureux". Parmi les fidèles
présents il y avait aussi Philomène Emeka, une femme nigériane guérie d'un
cancer terminal en touchant le cercueil du P. Cyprien, lorsqu'en 1986 les
dépouilles du bienheureux furent transférées de l'Angleterre au cimetière de la
cathédrale Sainte Trinité d'Onitsha.
Tous ceux qui l'ont connu
confirment que Cyprien a essayé de suivre le Christ d'un esprit sincère. Ainsi
qu'en témoigne le P. Emeka Nwosu, postulateur de la cause de béatification, P.
Cyprien nous a laissé comme héritage un exemple de "charité
ascétique". L'histoire de sa vie est l'histoire d'un amour qui l'a conduit
à renoncer aux commodités de la vie et aux privilèges dont il aurait pu
disposer, pour "servir" son prochain. Mémoire, le 20 janvier.
The body of Blessed Cyprian Michael Iwene Tansi on display during his silver jubilee celebration at Holy Family Catholic Church, Festac Town, Lagos.
Blessed Cyprian
Michael Iwene Tansi
Also known as
Iwemmaduegbunam
Profile
Son of Tabansi of Igboezunu-Aguleri and Ejikwevi of
Nteje; one of five children.
Though his parents were non-Christian,
they sent the boy to
live with and be educated by
a Christian uncle.
He was baptised on 7
January 1912,
and given the name Michael. Studied at
Onitsha and Aguleri. Accidentally blinded in
his left eye while playing with schoolmates. Taught at
Holy Trinity School,
Onitsha in 1920.
Headmaster of Saint Joseph’s School,
Aguleri in 1924.
Entered Saint Paul’s Seminary at
Igbarium in 1925. Ordained on 19
December 1937 in
the archdiocese of Onitsha, Nigeria.
From 1937 to 1950 he
served as parish priest in
Nnewi, then Dunukofia, Akpu/Ajilla, and finally Aguleri, travelling on
foot for hours on end to minister to his widely-scattered parishioners. One of
his notable ministries was his work with women planning
to marry. Pilgrim to Rome, Italy in 1950. Travelling to England,
he became an oblate at
the monastery of
Mount Saint Bernard.
He took the name Brother Cyprian, and lived the rest of his life as
a Trappist monk at
the monastery.
Born
September 1903 in
Igboezum, Aguleri, Nigeria as Iwemmaduegbunam
20
January 1964 at
the Royal Infirmary, Leicester, England
buried
in the cemetery of Saint Bernard’s monastery
re-interred in the priest‘s
cemetery, Holy Trinity Cathedral,
Onitsha, Nigeria on 17
October 1986
Name Meaning
let human malice not kill me (Iwemmaduegbunam)
11
July 1995 by Pope John
Paul II
22
March 1998 by Pope John
Paul II at Oba, Nigeria
Additional Information
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Martirologio Romano, 2001 edición
fonti in italiano
nettsteder i norsk
MLA Citation
“Blessed Cyprian Michael Iwene Tansi“. CatholicSaints.Info.
26 March 2020. Web. 19 January 2021. <https://catholicsaints.info/blessed-cyprian-michael-iwene-tansi/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-cyprian-michael-iwene-tansi/
"God in Christ was
reconciling the world to himself" (2 Cor 5:19).
Dear Brothers and
Sisters,
1. God has given me
the joy, for the second time, of coming here to Onitsha to celebrate the Holy
Sacrifice of the Mass with you. Sixteen years ago you welcomed me to this fair
land, and I experienced the warmth and fervour of a faith- filled people, men
and women reconciled to God and eager to spread the Good News of salvation to
those near and far.
Saint Paul speaks of
"the new creation in Christ" (cf. 2 Cor 5:17) and goes on to tell us:
"God in Christ was reconciling the world to himself, not holding men's
faults against them, and he has entrusted to us the news that they are
reconciled . . . the appeal we make in Christ's name is: be reconciled to
God" (2 Cor 5:19-20). The Apostle is touching here on the history of every
man and woman: God, in his only-begotten Son Jesus Christ, has reconciled us to
himself.
This same truth is
presented even more vividly in today's Gospel. Saint Luke tells us of a young
man who left his father's house, experienced the painful consequences of this
action, and then found the road of reconciliation. The young man comes back to
his father and says: " Father, I have sinned against heaven and against
you; I no longer deserve to be called your son; treat me as one of your paid
servants" (Lk 15:18-19). The father welcomes his son back with open arms,
he rejoices because his son has returned. The father in the parable represents
our Heavenly Father, who wishes to reconcile every person to himself in Christ.
This is the reconciliation which the Church proclaims.
When Bishops from all
over Africa gathered for a Special Session of the Synod to discuss the problems
of this continent, they said that the Church in Africa has to become, through
the witness of her sons and daughters, a place of true reconciliation (cf.
Ecclesia in Africa, 79). Being first reconciled among themselves, the Church's
members will bring to society the forgiveness and reconciliation of Christ our
peace (cf Eph 2:14). "Otherwise" — the Bishops said — "the world
will look more and more like a battlefield, where only selfish interests count
and the law of force prevails" (Ecclesia in Africa, 79).
Today I wish to proclaim
the importance of reconciliation: reconciliation with God and reconciliation of
people among themselves. This is the task which lies before the Church in this
land of Nigeria, on this continent of Africa, and in the midst of every people
and nation throughout the world. "We are ambassadors for Christ . . . and
the appeal that we make in Christ's name is: be reconciled to God" (2 Cor
5:20). For this reason, the Catholics of Nigeria must be authentic and
effective witnesses to the faith in every aspect of life, both in public
affairs and in private matters.
2. Today, one of
Nigeria's own sons, Father Cyprian Michael Iwene Tansi, has been proclaimed "Blessed"
in the very land where he preached the Good News of salvation and sought to
reconcile his fellow countrymen with God and with one another. In fact, the
Cathedral where Father Tansi was ordained and the parishes where he exercised
the priestly ministry are not far from this very spot in Oba where we are
gathered. Some of the people to whom he proclaimed the Gospel and administered
the sacraments are here with us today — including Cardinal Francis Arinze, who
was baptized by Father Tansi and received his first education in one of Father
Tansi's schools.
In the great joy of this
event I greet all those taking part in this liturgy, especially Archbishop
Albert Obiefuna, Shepherd of this local Church of Onitsha, and all the Bishops
from Nigeria and neighbouring countries. With particular affection I greet the
priests, the men and women Religious, the catechists and all the lay faithful.
I thank the members of other Christian Ecclesial Communities, of the Muslim
community and of other Religious Traditions who have joined us today, and the
various state and local authorities present at our celebration. In a special
way, I ask God to reward those who have worked so hard, giving generously of
their time, talents and resources, so that this Beatification might take place
on Nigerian soil. I make my own the words of the Psalmist as I invite all of
you: "Glorify the Lord with me; together let us praise his name" (Ps.
34:3)!
3. The life and
witness of Father Tansi is an inspiration to everyone in the Nigeria that he
loved so much. He was first of all a man of God: his long hours before the
Blessed Sacrament filled his heart with generous and courageous love. Those who
knew him testify to his great love of God. Everyone who met him was touched by
his personal goodness. He was then a man of the people: he always put others
before himself, and was especially attentive to the pastoral needs of families.
He took great care to prepare couples well for Holy Matrimony and preached the
importance of chastity. He tried in every way to promote the dignity of women.
In a special way, the education of young people was precious to him. Even when
he was sent by Bishop Heerey to the Cistercian Abbey of Mount Saint Bernard in
England to pursue his monastic vocation, with the hope of bringing the
contemplative life back to Africa, he did not forget his own people. He did not
fail to offer prayers and sacrifices for their continuing sanctification.
Father Tansi knew that
there is something of the Prodigal Son in every human being. He knew that all
men and women are tempted to separate themselves from God in order to lead
their own independent and selfish existence. He knew that they are then
disappointed by the emptiness of the illusion which had fascinated them, and
that they eventually find in the depths of their heart the road leading back to
the Father's house (cf. Reconciliatio et Paenitentia, 5). He encouraged people
to confess their sins and receive God's forgiveness in the Sacrament of
Reconciliation. He implored them to forgive one another as God forgives us, and
to hand on the gift of reconciliation, making it a reality at every level of
Nigerian life. Father Tansi tried to imitate the father in the parable: he was
always available for those searching for reconciliation. He spread the joy of
restored communion with God. He inspired people to welcome the peace of Christ,
and encouraged them to nourish the life of grace with the word of God and with
Holy Communion.
4. "God in
Christ was reconciling the world to himself" (2 Cor 5:19).
When we speak of the
world as reconciled to God, we are speaking not only of individuals but also of
every community: families, clans, tribes, nations, states. In his providence,
God made covenant after covenant with mankind: there was the covenant with our
first parents in the Garden of Eden; the covenant with Noah after the Flood;
the covenant with Abraham. Today's reading from the Book of Joshua reminds us
of the covenant made with Israel, when Moses led the Israelites out of slavery
in the land of Egypt. And God has now made the final and definitive covenant
with all of humanity in Jesus Christ, who reconciled individual men and women —
as well as entire nations — to God by his Passion, Death and Resurrection.
Christ is thus a part of
the history of the nations. He is a part of the history of your own nation on
this continent of Africa. More than a hundred years ago missionaries arrived in
your land proclaiming the Gospel of reconciliation, the Good News of salvation.
Your forebears began to learn of the mystery of the redemption of the world,
and came to share in the New Covenant in Christ. In this way the Christian
faith was firmly planted in this soil, and in this way it continues to grow and
to produce much fruit.
Blessed Cyprian Michael
Tansi is a prime example of the fruits of holiness which have grown and matured
in the Church in Nigeria since the Gospel was first preached in this land. He
received the gift of faith through the efforts of the missionaries, and taking
the Christian way of life as his own he made it truly African and Nigerian. So
too the Nigerians of today — young and old alike — are called to reap the
spiritual fruits which have been planted among them and are now ready for the
harvest. In this regard, I wish to thank and to encourage the Church in Nigeria
for her missionary work in Nigeria, in Africa and beyond. Father Tansi's
witness to the Gospel and to Christian charity is a spiritual gift which this
local Church now offers to the Universal Church.
5. God, in fact, has
blessed this land with human and natural wealth, and it is everyone's duty to
ensure that these resources are used for the good of the whole people. All
Nigerians must work to rid society of everything that offends the dignity of
the human person or violates human rights. This means reconciling differences,
overcoming ethnic rivalries, and injecting honesty, efficiency and competence
into the art of governing. As your nation pursues a peaceful transition to a
democratic civilian government, there is a need for politicians — both men and
women — who profoundly love their own people and wish to serve rather than be
served (cf. Ecclesia in Africa, 111). There can be no place for intimidation
and domination of the poor and the weak, for arbitrary exclusion of individuals
and groups from political life, for the misuse of authority or the abuse of
power. In fact, the key to resolving economic, political, cultural and
ideological conflicts is justice; and justice is not complete without love of
neighbour, without an attitude of humble, generous service.
When we see others as
brothers and sisters, it is then possible to begin the process of healing the
divisions within society and between ethnic groups. This is the reconciliation
which is the path to true peace and authentic progress for Nigeria and for
Africa. This reconciliation is not weakness or cowardice. On the contrary, it
demands courage and sometimes even heroism: it is victory over self rather than
over others. It should never be seen as dishonour. For in reality it is the
patient, wise art of peace.
6. The passage from
the Book of Joshua which we heard in the First Reading of today's liturgy
speaks of the Passover which the children of Israel celebrated after arriving
in the Promised Land. They celebrated it with joy because they saw with their
own eyes that the Lord's promises to them had been fulfilled. After forty years
of wandering in the desert, their feet now stood on the land which God was
giving to them. The Passover of the Old Testament, the memorial of the exodus
from Egypt, is the figure of the Passover of the New Testament, the memorial of
Christ's passing from death to life, which we recall and celebrate at every
Mass.
As we stand before the
Altar of Sacrifice, soon to be fed and nourished by the Body and Blood of
Christ, we must be convinced that each of us, according to our particular state
in life, is called to do no less than what Father Tansi did. Having been
reconciled with God, we must be instruments of reconciliation, treating all men
and women as brothers and sisters, called to membership in the one family of
God.
Reconciliation
necessarily involves solidarity. The effect of solidarity is peace. And the
fruits of peace are joy and unity in families, cooperation and development in
society, truth and justice in the life of the nation. May this be Nigeria's
bright future!
"The God of peace be
with you all. Amen" (Rom 15:33).
(Sunday, 22 March 1998 at
Onitsha, Nigeria)
Bl. Cyprian Michael Iwene Tansi
Bl. Cyprian Michael Iwene Tansi was born in 1903 in
Igboezunu, at the edge of: the forest near the ancient city of Aguleri in
southern Nigeria. His parents, Tabansi and Ejikwevi, were Igbo farmers who
practised the "traditional religion" and gave him the name Iwene at
birth. In 1909 he was sent to the Christian village of Nduka, where he was
baptized three years later by Irish missionaries and given the name Michael.
His peers described him as studious and very demanding with himself, with a
precocious personality and deep piety. At the age of 16 he received his first
school leaving certificate, which qualified him for teaching. He taught at Holy
Trinity Primary School in Onitsha for three years and served for a year as
headmaster at St Joseph School in Aguleri. In 1925, against the wishes of his
family, he entered St Paul's Seminary in Igbariam. After finishing his
philosophical and theological studies, he was ordained a priest in the
cathedral of Onitsha on 19 December 1937 by the missionary Bishop Charles
Heerey. The second indigenous priest of Onitsha and the first in the Aguleri
region, he began his pastoral ministry in the parish of Nnewi. In 1939 he was
appointed parish priest of Dunukofia (Umudioka region), where he courageously
tackled immoral customs and destroyed the harmful myth of the "cursed
forest", which weighed heavily on the peace of consciences and families.
To combat premarital cohabitation, he set up marriage preparation centres where
girls and young women could be sheltered and receive Christian formation. For
the moral education of young people he also established the League of Mary,
with remarkable success. On foot or bicycle, Fr Tansi went from village to
village preaching, catechizing and setting up prayer centres that eventually
became parishes. He spent hours and hours hearing confessions, even until late
at night. His zeal, shining example and life of prayer and penance transformed
the people into a true Christian community resulting in so many vocations to
the priesthood and religious life that his parish held the diocesan record. The
same energy characterized his years as parish priest of Akpu, where he served
from 1945 until his transfer to Aguleri in 1949. On an unspecified date between
1949 and 1950, during a priests' day of recollection, Bishop Heerey expressed
the desire that one of his priests would embrace the monastic life so that he
could later establish a contemplative monastery in his Diocese. Fr Tansi
immediately said he was willing. Bishop Heerey contacted the Trappist Abbey of
Mount St Bernard in Leicestershire, England, which was willing to receive him
for a trial period as an oblate. In the summer of 1950 he led his parishioners
on a pilgrimage to Rome for the Holy Year and left from there for Mount St
Bernard. After two and a half years as an oblate, he was admitted to the
novitiate on the vigil of the Immaculate Conception, taking the name Cyprian.
One year later he took his simple vows and was solemnly professed on 8 December
1956. For the next seven years he lived a hidden life of prayer and work,
humility and obedience, in faithful and generous observance of the Cistercian
rule. In 1963, after 13 years of valuable experience as a Trappist, the time
now seemed ripe for establishing a monastery in Nigeria. However, political
tensions led his superiors to choose neighbouring Cameroon for the foundation
instead. This was a hard blow for Fr Cyprian, who had been appointed novice
master for the African monastery. It was the only time in 13 years of monastic
life that he ever lost his temper, but he quickly regained control and accepted
God's will with supernatural heroism. In January 1964 he began experiencing
intense pain in one of his legs. Diagnosed as having thrombosis, the following
morning he was found unconscious and was taken to the Royal Infirmary of
Leicester, where examination revealed an aortic aneurysm. He died the following
morning, 20 January 1964. He was buried at Mount St Bernard on 22 January.
Present for the funeral liturgy were several Nigerian priests living in London,
including his spiritual son, Fr Francis Arinze, the future Archbishop of
Onitsha, Cardinal and President of the Pontifical Council for Inter-religious
Dialogue. His body was exhumed in 1988 and reburied in the priests' cemetery
near the cathedral of Onitsha, where he had been ordained a priest 51 years
earlier. After the beatification ceremonies, his remains will be buried in the
parish church of his native village, Aguieri.
SOURCE : https://www.ewtn.com/catholicism/saints/cyprian-michael-iwene-tansi-405
Beato Cipriano Michele Iwene Tansi Religioso
Primo beato della Nigeria, è stato beatificato da papa
Giovanni Paolo II il 22 marzo 1998 ad Onitsha. Nacque nel 1903 ad Igboezunu nel
Sud della Nigeria nella tribù degli Igbo, protagonisti negli anni 1967-70 della
guerra civile del Biafra. Iwene (questo il suo primo nome) fu mandato a scuola
dai missionari, che erano in Nigeria dal 1890. A nove anni venne battezzato col
nome di Michele. Vincendo l'opposizione dei genitori nel 1925 entrò in
seminario a Igbarian, diventando sacerdote nel 1937 nella cattedrale di
Onitsha. Nominato parroco a Dunukofia, si impegnò in una vasta opera di
evangelizzazione permettendo a molti di superare superstizioni e ingiustizie
vissute nel nome della religione tradizionale. Dal 1945 al 1949 fu parroco ad
Aguleri. Seguendo il desiderio del vescovo di avere in diocesi un'esperienza
monastica, padre Tansi si recò in Inghilterra, entrando nel 1950 nell'abbazia
trappista di Mount St. Bernard. Nel 1952 fu ammesso al noviziato, diventando
fra' Cipriano ed emettendo nel 1956 i voti perpetui. Nel 1964, al momento di
recarsi in Camerun per guidare la nuova comunità monastica, fu colpito da un
aneurisma aortico che il 20 gennaio lo portò al decesso nell'ospedale di
Leicester. (Avv.)
Martirologio Romano: Nel monastero di Mount Saint
Bernard presso Leicester in Inghilterra, beato Cipriano (Michele) Iwene Tansi,
sacerdote dell’Ordine cistercense: nato nella regione di Onitsha in Nigeria,
ancora fanciullo professò, contro la volontà della famiglia, la fede cristiana
e, ordinato sacerdote, con grande zelo si dedicò alla cura pastorale, finché
fattosi monaco meritò di coronare la sua santa vita con una morte santa.
Primo beato della Nigeria, è stato beatificato da papa Giovanni Paolo II il 22 marzo 1998 ad Onitsha – Nigeria. Ha la caratteristica di aver avuto nella sua vita ben tre nomi, Iwene alla sua nascita, Michele quando divenne cristiano e Cipriano come frate trappista.
Nacque nel 1903 ad Igboezunu ai margini della foresta, vicino all’antichissima città di Aguleri, nel Sud della Nigeria; era della nota e gloriosa tribù degli Igbo, che fu protagonista negli anni 1967-70 della sanguinosa guerra civile del Biafra.
Il Vangelo era arrivato nella sua zona nel 1890, portato dai primi missionari cattolici alsaziani, sostituiti poi dagli irlandesi della Congregazione dello Spirito Santo; i genitori di Iwene, contadini, erano praticanti della religione tradizionale degli Igbo e secondo le loro aspirazioni, desideravano per il figlio una istruzione e quindi a sei anni lo mandarono dai missionari, che avevano in quel tempo l’iniziativa dell’educazione scolastica, in un villaggio cristiano Nduka, dove visse ospite di una zia.
Suo insegnante nella scuola della missione, fu il cugino cristiano Robert Orekie; a nove anni nel 1912, venne battezzato con il nome di Michele, l’anno successivo insieme al cugino si trasferì ad Onitsha, iscrivendosi alla Scuola Primaria gestita dal sistema dell’allora possedimento britannico della Nigeria, che frequentò per sei anni con serietà e impegno agli studi, fino a conseguire nel 1919 il diploma d’insegnante.
Restò come professore nella stessa scuola fino al 1924, quando rientrato ad Aguleri divenne direttore della School St. Joseph; nel contempo in lui maturava la vocazione sacerdotale e quindi vincendo l’opposizione dei genitori, a 22 anni, nel 1925 entrò nel seminario di San Paolo a Igbarian.
Dopo aver percorso con profitto tutto il piano di studi necessari, il 19 dicembre 1937, fu ordinato sacerdote nella cattedrale di Onitsha, primo sacerdote della zona di Anguleri e secondo come clero indigeno della Diocesi. Nel 1939 fu nominato parroco di Dunukofia, vastissima zona i cui abitanti erano in massima parte legati alla religione tradizionale, non molto favorevoli ad accogliere il messaggio evangelico.
Padre Michele Iwene Tansi non disperò e intraprese una coraggiosa opera di conversione dei fedeli sia in campo dottrinale, sia in campo di revisione dei costumi locali alquanto maschilisti; combatté il concubinato prematrimoniale con l’istituzione di centri per la preparazione al matrimonio; sfatò il mito di una ‘foresta maledetta’; istituì l’Associazione della ‘Legione di Maria’ con risultati sorprendenti.
Esercitò il ministero come parroco in quella zona per sei anni percorrendo il vasto territorio a piedi o in bicicletta; dal 1945 al 1949 passò alla parrocchia di Akpu ad Aguleri, con lo stesso impegno e zelo pastorale.
Tra il 1949 e il 1950 il vescovo mons. Heerey, espresse il desiderio che uno dei suoi sacerdoti indigeni abbracciasse l’esperienza monastica, per poter portare in seguito, nella diocesi, il seme della vita contemplativa. Padre Tansi che già in cuor suo aspirava a questa forma di vita spirituale, vide nella richiesta del vescovo, come una risposta dall’alto alle sue aspirazioni, quindi si propose per questa esperienza, affiancato dal suo vice parroco Marco Ulogu.
Furono presi contatti con l’abbazia trappista di Mount St. Bernard, nella contea di Leichester in Inghilterra e fu deciso che Padre Tansi sarebbe entrato come oblato. Durante il pellegrinaggio parrocchiale fatto a Roma durante l’Anno Santo 1950, padre Tansi invece di ritornare in Nigeria, proseguì per l’abbazia trappista, dove giunse il 2 luglio 1950.
Qui avvenne la metamorfosi spirituale del religioso nigeriano, da pioniere ed organizzatore della giovane Chiesa nigeriana, divenne un monaco umile e docile, impegnato a realizzare l’’ora et labora’ nell’austera e silenziosa vita quotidiana trappista. Dopo circa tre anni trascorsi come oblato, il 7 dicembre 1952, fu ammesso al noviziato, assumendo il nome di fra’ Cipriano e l’8 dicembre 1956, emise i voti perpetui.
Per altri sette anni visse la rigorosa vita di trappista in piena umiltà, ubbidienza e nascondimento, nella preghiera, nel silenzio, nella separazione dal mondo, impegnato nelle più umili mansioni, tutto secondo l’austera regola della Congregazione dei Certosini Riformati, noti appunto con il nome di trappisti, nome scaturito dall’abbazia di Notre-Dame-de-la-Trappe, in Francia da dove iniziò la Riforma nel 1664.
Nel 1963 sembrò che i tempi fossero maturi per fondare in terra nigeriana quella comunità contemplativa desiderata dal vescovo nel 1950. Ma le vicissitudini politiche nigeriane, che sfoceranno nella guerra civile del Biafra, sconsigliarono i superiori, che optarono per il confinante Camerum; per padre Cipriano Tansi, che era stato nominato maestro dei novizi della nascente comunità, fu un colpo non facile da assorbire, visto il forte legame per la sua terra e il motivo iniziale della sua scelta, ma la sua grande formazione spirituale fece sì che accettasse anche questo come volontà di Dio.
Ma mentre si preparava a questo nuovo impegno, nel gennaio 1964 frate Cipriano ebbe improvvisi e grandi disturbi ad una gamba che si gonfiò enormemente. Venne ricoverato d’urgenza nell’Ospedale di Leichester, dove gli fu diagnosticato un’aneurisma aortico; il monaco che l’accompagnava, ritornò al monastero con l’intento di ritornare il mattino seguente, ma durante la notte il male peggiorò e il mattino del 20 gennaio 1964, morì completamente solo, in un’anonima stanza di un ospedale straniero, senza aver potuto più rivedere la sua terra, da quando era partito nel 1950.
La salma fu riportata al monastero e il 22 furono celebrati i funerali con la presenza di altri sacerdoti nigeriani residenti a Londra. Il centro monastico in Camerum, si aprì dopo la sua morte e quando nel 1986 a 22 anni dalla sua dipartita, si aprì nella cattedrale di Omitsha il processo per la beatificazione, in Nigeria funzionavano due Comunità trappiste una maschile e l’altra femminile e una di benedettine.
Nel 1988 il corpo fu esumato e traslato con l’aereo in Nigeria; nella cattedrale di Onitsha fu tenuto il solenne rito funebre durante il quale avvenne un miracolo, riconosciuto tale come di ‘prima categoria’ su una ragazza di 17 anni affetta da grave tumore inoperabile, che il vescovo aveva concesso di accostarsi a toccare il feretro, e che dopo il rito le scomparve completamente.
In suo nome è sorta in Nigeria la Pia Associazione ‘Fr. Tansi Solidarity Prayer
Movement’, composta da 40.000 iscritti che indossando un abito particolare, si
riuniscono nelle parrocchie a pregare e cantare lodi nello spirito trappista.
Autore: Antonio Borrelli
Nel 1998 la Nigeria ha avuto il suo primo beato nella persona di Padre Cyprian
Michael Iwene Tansi, che dal sacerdozio attivo e superimpegnato è passato con
estrema naturalezza ed eccezionale efficacia al silenzio ed alla vita
contemplativa della Trappa. Nasce nel 1903 ai margini della foresta, nella
Nigeria meridionale, in una famiglia pagana, da una tribù che sessant’anni dopo
sarà protagonista della tristemente famosa e sanguinosa guerra civile del
Biafra. I genitori, anche se ferventi praticanti della religione locale, non
trovano affatto disdicevole mandare il loro figlio di sei anni a studiare in
una scuola gestita dai missionari cattolici. Iwene, insieme alle prime nozioni,
può così frequentare regolarmente il catechismo e tre anni dopo viene
battezzato con il nuovo nome di Michael. L’intelligenza viva di cui è dotato
gli permette di concludere brillantemente anche gli studi superiori, diplomarsi
insegnante e diventare addirittura direttore della scuola cattolica della sua
città, mentre sempre più prepotente sente nascere in lui la vocazione
sacerdotale. Scontata la ferma opposizione dei genitori e dell’intero clan, che
tuttavia non gli impedisce a 22 anni di entrare in seminario e a 34 anni di
essere ordinato sacerdote: è il secondo sacerdote indigeno della diocesi ed il
primo in assoluto della sua zona natale. Dopo due anni di esperienza pastorale
gli affidano una zona vastissima che percorre in lungo e in largo con la sua
bicicletta e con una vecchia motocicletta che lo lascia spesso a piedi. Ora
quella sua enorme parrocchia è suddivisa in ben 14 parrocchie e testimonia
l’immensa mole di lavoro svolto da quel sacerdote che si spende per la sua
gente con un’inesauribile generosità, con una catechesi semplice e profonda,
con una preghiera prolungata davanti all’eucaristia. Vuole affrancare la donna
nigeriana dalla condizione subalterna rispetto all’uomo, organizza incontri
prematrimoniali, coltiva le vocazioni sacerdotali che fioriscono numerosissime
durante il suo ministero, dedica molto tempo all’istruzione dei ragazzi, senza
dimenticare, da buon giocatore di calcio qual era stato da giovane, di inserire
l’attività sportiva nel suo progetto di educazione della gioventù. Sulla soglia
dei 50 anni accetta l’invito del vescovo a fare un’esperienza monastica, per
poter poi trapiantare in Nigeria il seme della vita contemplativa. Quanti gli
costi separarsi dalla sua gente e dalla sua comunità lo dimostra il fatto che
parte alla chetichella, durante il pellegrinaggio a Roma per l’Anno Santo,
prendendo la direzione dell’Inghilterra anziché quella del ritorno in Africa.
Nell’abbazia inglese gli danno il nuovo nome di Padre Cyprian e lui si lascia
immergere nel clima contemplativo dei monaci, passando con naturalezza dal
vorticoso lavoro missionario al silenzio della Trappa. Così per 14 anni,
edificando tutti con la sua preghiera e la sua penitenza, fino a quando, quasi
alla vigilia del suo ritorno in Nigeria, il 20 gennaio 1964 muore improvvisamente
nella solitudine di un ospedale inglese, dove è stato ricoverato per aneurisma
aortico. Dopo 24 anni la sua salma rientra in Nigeria e durante le solenni
esequie una ragazza, toccando la sua bara, guarisce in modo istantaneo e
definitivo da un tumore che l’aveva portata in fin di vita: la firma di Dio su
una straordinaria testimonianza di vita sacerdotale intensamente e
profondamente donata.
Autore: Gianpiero Pettiti
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91015
MESSA DI BEATIFICAZIONE
DI PADRE CYPRIAN TANSI
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Domenica, 22 marzo 1998
«È stato Dio infatti a riconciliare a sé il
mondo in Cristo» (2 Cor 5, 19).
Cari Fratelli e Care
Sorelle,
1. Dio mi ha donato per
la seconda volta la gioia di venire qui a Onitsha per celebrare il Santo
Sacrificio della Messa con voi. Sedici anni fa mi avete accolto in questa bella
terra e ho potuto provare il calore e il fervore di un popolo pieno di fede,
uomini e donne riconciliati con Dio e desiderosi di diffondere la Buona Novella
della salvezza fra persone vicine e lontane. San Paolo parla della nuova
creazione in Cristo (cfr 2 Cor 5, 17) e continua dicendoci: «E' stato
Dio infatti a riconciliare a sé il mondo in Cristo, non imputando agli uomini
le loro colpe e affidando a noi la parola della riconciliazione. ...Vi
supplichiamo in nome di Cristo: lasciatevi riconciliare con Dio» (2 Cor 5,
19-20). L'Apostolo affronta qui la storia di ogni uomo e di ogni donna: Dio,
nel suo Figlio unigenito Gesù Cristo, ci ha riconciliati a sé.
Questa stessa verità
viene presentata in maniera ancor più vivida nel Vangelo di oggi. San Luca ci
racconta di un giovane che abbandona la casa del padre, subisce le conseguenze
dolorose di quest'azione e poi trova la strada della riconciliazione. Il
giovane torna dal padre e dice «Padre, ho peccato contro il cielo e contro di
te; non sono più degno di essere chiamato tuo figlio. Trattami come uno dei
tuoi garzoni» (Lc 15, 18-19). Il padre accoglie di nuovo il figlio a
braccia aperte e gioisce perché suo figlio è tornato. II padre della parabola
rappresenta il nostro Padre celeste, che desidera riconciliare tutti a sé in
Cristo. Questa è la riconciliazione che la Chiesa proclama.
I Vescovi di tutta
l'Africa, riuniti per una Sessione Speciale del Sinodo per affrontare i
problemi di questo continente, hanno detto che la Chiesa in Africa è diventata,
grazie alla testimonianza resa dai suoi figli e dalle sue figlie, luogo di
autentica riconciliazione (cfr Ecclesia
in Africa, n. 79). Riconciliandosi per primi fra di loro, i membri della
Chiesa porteranno alla società il perdono e la riconciliazione di Cristo nostra
pace (cfr Ef 2, 14). «Altrimenti - hanno detto i Vescovi - «il mondo
assomiglierà sempre più ad un campo di battaglia, dove contano solo gli
interessi egoistici e dove regna la legge della forza» (Ibid., n. 79).
Oggi, desidero proclamare
l'importanza della riconciliazione: riconciliazione con Dio e riconciliazione
delle persone fra di loro. Questo è il compito della Chiesa in questa terra di
Nigeria, in questo continente d'Africa e in mezzo a tutti i popoli e tutte le
nazioni del mondo. «Noi fungiamo quindi da ambasciatori per Cristo» (2 Cor 5,
20). Per questo motivo, i cattolici della Nigeria devono essere autentici e
efficaci testimoni della fede in tutti gli aspetti della vita,sia a livello
pubblico come a livello privato.
2. Oggi uno dei figli
della Nigeria, Padre Cyprian Michael Iwene Tansi, è stato proclamato «Beato»
proprio nella terra in cui ha predicato la Buona Novella della salvezza e ha
cercato di riconciliare i suoi concittadini con Dio e fra di loro. Infatti, la
Cattedrale nella quale Padre Tansi è stato ordinato e le parrocchie in cui ha
esercitato il suo ministero sacerdotale non sono lontane da Oba, luogo nel
quale siamo riuniti. Alcune persone alle quali egli ha annunciato il Vangelo e
ha amministrato i sacramenti sono qui con noi oggi. Fra queste c'è il Cardinale
Francis Arinze, che è stato battezzato da Padre Tansi e ha ricevuto la sua
prima educazione in una delle sue scuole. Nella grande gioia di questo evento,
saluto quanti partecipano a questa liturgia, in particolare l'Arcivescovo
Albert Obiefuna, Pastore di questa Chiesa locale di Onitsha, e tutti i Vescovi
della Nigeria e dei Paesi vicini. Con particolare affetto, saluto i sacerdoti,
i religiosi, le religiose, i catechisti e tutti i fedeli laici. Ringrazio i
membri delle altre comunità ecclesiali cristiane, della comunità musulmana e
delle altre Tradizioni Religiose che si sono uniti a noi oggi, e le varie
autorità statali e locali presenti alla nostra celebrazione. In modo
particolare, chiedo a Dio di ricompensare coloro che hanno lavorato tanto
duramente, dedicando con generosità tempo, talento e risorse affinché questa
beatificazione potesse svolgersi sul suolo nigeriano. Faccio mie le parole del
Salmista e invito tutti voi: «Io mi glorio nel Signore; esaltiamo insieme il
suo nome» (Sal 34, 3)!
3. La vita e la
testimonianza di Padre Tansi sono fonte d'ispirazione per tutti in Nigeria,
Paese che egli ha amato così tanto. Era soprattutto uomo di Dio: le lunghe ore
trascorse davanti al Santissimo Sacramento riempivano il suo cuore di amore
generoso e coraggioso. Coloro che lo hanno conosciuto testimoniano il suo
grande amore per Dio. Quanti lo hanno incontrato sono rimasti colpiti dalla sua
bontà personale. E' stato poi uomo del popolo: ha messo sempre gli altri prima
di se stesso ed è stato particolarmente attento alle necessità pastorali delle
famiglie. Si è adoperato molto affinché le coppie venissero ben preparate al
Santo Matrimonio e ha predicato l'importanza della castità. Ha cercato in tutti
i modi di promuovere la dignità delle donne. In particolare, considerava
preziosa l'educazione delle giovani. Anche quando venne inviato dal Vescovo Heerey
nell'Abbazia Cistercense di Mount Saint Bernard, in Inghilterra, per seguire la
propria vocazione monastica, con la speranza di poter riportare in Africa la
vita contemplativa, non dimenticò mai il suo popolo e non mancò di elevare
preghiere e di offrire sacrifici per la sua continua santificazione.
Padre Tansi sapeva che in
ogni essere umano c'è qualcosa del figliuol prodigo. Sapeva che tutti gli
uomini e tutte le donne subiscono la tentazione di separarsi da Dio, per
condurre un'esistenza indipendente ed improntata all'egoismo. Sapeva che poi
sarebbero rimasti delusi dalla vacuità dell'illusione che li aveva affascinati
e che alla fine avrebbero trovato in fondo al proprio cuore la strada che li
avrebbe riportati alla casa del Padre (cfr Riconciliatio
et Paenitentia, n. 5). Incoraggiò le persone a confessare i propri peccati
e a ricevere il perdono di Dio nel Sacramento della Riconciliazione. Le
supplicò di perdonarsi reciprocamente come Dio perdona noi, di trasmettere il
dono della riconciliazione, concretizzandolo a tutti i livelli della vita
nigeriana. Padre Tansi ha cercato di imitare il padre della parabola: era
sempre disponibile per coloro che cercavano la riconciliazione. Diffondeva la
gioia della comunione ritrovata con Dio. Esortava le persone ad accogliere la
pace di Cristo e le incoraggiava ad alimentare la vita di grazia con la Parola
di Dio e con la Santa Comunione.
4. «È stato Dio infatti a
riconciliare a sé il mondo in Cristo» (2 Cor 5, 19).
Quando parliamo del mondo
riconciliato con Dio, parliamo non solo di individui, ma anche di tutte le
comunità: famiglie, clan, tribù, nazioni, stati. Nella Sua provvidenza, Dio ha
stretto con l'umanità alleanza dopo alleanza: l'alleanza con i nostri primi
genitori nel Giardino dell'Eden, l'alleanza con Noè dopo il Diluvio, l'alleanza
con Abramo. La lettera odierna dal Libro di Giosuè ci ricorda l'alleanza stretta
con Israele, quando Mosè liberò gli Israeliti dalla schiavitù nella terra
d'Egitto. E Dio ha ora stretto l'Alleanza finale e definitiva con tutta
l'umanità in Gesù Cristo, che ha riconciliato i singoli uomini e le singole
donne, - così come intere nazioni -, con Dio attraverso la sua Passione, Morte
e Resurrezione.
Cristo è dunque parte
della storia delle nazioni. E' parte della storia della vostra nazione in
questo continente d'Africa. Più di cento anni fa, i missionari arrivarono nella
vostra terra proclamando il Vangelo della riconciliazione, la Buona Novella
della salvezza. I vostri predecessori cominciarono a conoscere il mistero della
redenzione del mondo e giunsero a condividere la Nuova Alleanza in Cristo. In
tal modo, la fede cristiana si è saldamente radicata in questa terra e continua
a crescere e a produrre molti frutti.
Il Beato Cyprian Michael
Tansi è un primo esempio dei frutti di santità che sono cresciuti e maturati
nella Chiesa in Nigeria, poiché il Vangelo è stato predicato prima in questa
terra. Egli ha ricevuto il dono della fede grazie agli sforzi dei missionari e,
facendo suo lo stile di vita cristiana, lo ha reso realmente africano e
nigeriano. Così anche i nigeriani di oggi, giovani e anziani, sono chiamati a
far maturare i frutti spirituali che sono stati piantati fra di loro e che ora
sono pronti per essere raccolti. A questo proposito, desidero ringraziare e
incoraggiare la Chiesa in Nigeria per la sua opera missionaria nella stessa
Nigeria, in Africa e altrove. La testimonianza che Padre Tansi ha reso del
Vangelo e della carità cristiana è un dono spirituale che questa Chiesa locale
ora offre alla Chiesa universale.
5. Dio, infatti, ha
benedetto questa terra con il benessere umano e naturale e tutti hanno il
dovere di garantire che queste risorse vengano impiegate per il bene di tutto
il popolo. Tutti i nigeriani devono operare per liberare la società da tutto
ciò che offende la dignità della persona umana o che viola i diritti umani. Ciò
significa riconciliare le diversità, superare le rivalità etniche e infondere
onestà, efficienza e competenza all'arte di governare. Poiché la vostra nazione
persegue una transizione pacifica verso un governo civile e democratico,
occorrono politici, sia uomini sia donne, che amino fino in fondo il proprio
popolo e desiderino servire piuttosto che essere serviti (cfr Ecclesia
in Africa, n. 111). Non può esserci spazio per l'intimidazione e per
l'oppressione dei poveri e dei deboli, per l'esclusione arbitraria di individui
e di gruppi dalla vita politica, per l'uso errato dell'autorità o per l'abuso
di potere. Infatti, la chiave per risolvere i conflitti economici, politici,
culturali ed ideologici è la giustizia; e la giustizia non è completa senza
l'amore per il prossimo, senza un atteggiamento di servizio umile e generoso.
Quando considereremo gli
altri come fratelli e sorelle, allora sarà possibile dare avvio al processo di
risanamento delle divisioni all'interno della società e fra i gruppi etnici.
Questa riconciliazione è la via che conduce alla vera pace e al progresso
autentico della Nigeria e dell'Africa. Questa riconciliazione non è debolezza o
codardia. Al contrario essa esige coraggio e a volte perfino eroismo: è
vittoria su se stessi piuttosto che sugli altri. Non dovrebbe mai essere
considerata come un disonore. In realtà si tratta della paziente, saggia arte
della pace.
6. Il brano dal Libro di
Giosuè che abbiamo ascoltato nella Prima Lettura della liturgia di oggi parla
della Pasqua che i figli di Israele celebrarono dopo essere arrivati nella
Terra Promessa.
La celebrarono con gioia
perché vedevano con i propri occhi che il Signore aveva mantenuto le promesse
fatte loro. Dopo aver errato per quaranta anni nel deserto, erano giunti nella
terra che Dio donava loro. La Pasqua dell'Antico Testamento, il ricordo
dell'esodo dall'Egitto, è l'immagine della Pasqua del Nuovo Testamento, il
ricordo del passaggio di Cristo dalla morte alla vita, che evochiamo e
celebriamo in ogni Messa.
Di fronte all'Altare del
Sacrificio, per essere fra breve nutriti e rafforzati dal Corpo e dal Sangue di
Cristo, dobbiamo essere convinti del fatto che ognuno di noi, secondo la sua
particolare condizione di vita, è chiamato a fare non meno di quanto ha
compiuto Padre Tansi.
Essendo stati
riconciliati a Dio, dobbiamo essere strumenti di riconciliazione, trattando
tutti gli uomini e e tutte le donne come fratelli e sorelle, chiamati a essere
membri dell'unica famiglia di Dio.
La riconciliazione
implica necessariamente la solidarietà. L'effetto della solidarietà è la pace,
i cui frutti sono la gioia e l'unità nelle famiglie, la cooperazione e lo
sviluppo nella società, la verità e la giustizia nella vita della nazione. Che
questo possa essere il futuro luminoso della Nigeria!
«Il Dio della pace sia
con tutti voi» (Rm 15, 32).
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MISA DE BEATIFICACIÓN DEL
PADRE TANSI
HOMILÍA DEL SANTO PADRE
JUAN PABLO II
«En Cristo estaba Dios reconciliando al mundo
consigo» (2 Co 5, 19).
Queridos hermanos y
hermanas:
1. Dios me ha concedido,
por segunda vez, la alegría de venir a Onitsha para celebrar el santo
sacrificio de la misa con vosotros. Hace dieciséis años me acogisteis en esta
hermosa tierra y experimenté el calor y el fervor de un pueblo lleno de
fe, hombres y mujeres reconciliados con Dios y deseosos de difundir la
buena nueva de la salvación tanto entre las personas cercanas como entre las
lejanas.
San Pablo habla de la
nueva creación en Cristo (cf. 2 Co 5, 17) y prosigue: «Porque en
Cristo estaba Dios reconciliando al mundo consigo, no tomando en cuenta las
transgresiones de los hombres, sino poniendo en nosotros la palabra de la
reconciliación. (...) En nombre de Cristo os suplicamos: ¡reconciliaos con
Dios!» (2 Co 5, 19-20). El Apóstol alude aquí a la historia de todo hombre
y de toda mujer: Dios, en su Hijo unigénito Jesucristo, nos ha
reconciliado consigo.
Esta misma verdad se
presenta de manera aún más nítida en el evangelio de hoy. San Lucas nos habla
de un joven que abandona la casa de su padre, sufre las consecuencias negativas
de esta acción y luego encuentra el camino de la reconciliación. El joven
vuelve a su padre y le dice: «Padre, pequé contra el cielo y contra ti. Ya
no merezco ser llamado hijo tuyo, trátame como a uno de tus jornaleros» (Lc 15,
18-19). El padre acoge de nuevo a su hijo con los brazos abiertos y se alegra
porque ha vuelto. El padre de la parábola representa a nuestro Padre celestial,
que desea reconciliar a todos consigo en Cristo. Esta es la reconciliación que
la Iglesia proclama.
Los obispos de toda
África, reunidos en una asamblea especial del Sínodo para afrontar los
problemas de este continente, dijeron que la Iglesia en África, gracias al
testimonio de sus hijos e hijas, se ha convertido en lugar de auténtica
reconciliación (cf. Ecclesia
in Africa, 79). Reconciliándose primero entre sí, los miembros de la
Iglesia llevarán a la sociedad el perdón y la reconciliación de Cristo,
nuestra paz (cf. Ef 2, 14). «En caso contrario —dijeron los
obispos—, el mundo parecería cada vez más un campo de batalla, donde sólo
cuentan los intereses egoístas y donde reina la ley de la fuerza» (Ecclesia
in Africa, 79).
Hoy deseo proclamar la
importancia de la reconciliación: reconciliación con Dios y reconciliación
de las personas entre sí. Esa es la misión de la Iglesia en esta tierra de
Nigeria, en este continente africano y entre todos los pueblos y las naciones
del mundo. «Somos, pues, embajadores de Cristo. (...) En nombre de Cristo os
suplicamos: ¡reconciliaos con Dios!» (2 Co 5, 20). Por este motivo,
los católicos de Nigeria deben ser testigos verdaderos y auténticos de la
fe en todos los aspectos de la vida, tanto en el ámbito público como en el
privado.
2. Hoy uno de los hijos
de Nigeria, el padre Cipriano Miguel Iwene Tansi, ha sido proclamado beato precisamente
en la tierra en que predicó la buena nueva de la salvación y trató de
reconciliar a sus compatriotas con Dios y entre sí. De hecho, la catedral en la
que el padre Tansi fue ordenado y las parroquias en las que desempeñó su
ministerio sacerdotal no se encuentran lejos de Oba, lugar en donde estamos
reunidos. Algunas personas a las que él anunció el Evangelio y administró los
sacramentos están hoy aquí con nosotros, incluyendo al cardenal Francis Arinze,
que fue bautizado por el padre Tansi y recibió la educación primaria en una de
sus escuelas.
Dentro de la gran alegría
de este acontecimiento, saludo a todos los que participan en esta liturgia, y
especialmente al arzobispo Albert Obiefuna, pastor de esta Iglesia local de
Onitsha, y a todos los obispos de Nigeria y de los países vecinos. Con
particular afecto saludo a los sacerdotes, a los religiosos, a las religiosas,
a los catequistas, y a todos los fieles laicos. Doy las gracias a los miembros
de las demás comunidades eclesiales cristianas, de la comunidad musulmana y de
las demás tradiciones religiosas, que se han unido a nosotros hoy, así como a
las diferentes autoridades estatales y locales presentes en nuestra
celebración. En especial, pido a Dios que recompense a los que han trabajado
tanto, dedicando con generosidad su tiempo, su talento y sus recursos, para que
pudiera tener lugar esta beatificación en tierra nigeriana. Os invito a todos a
proclamar con el salmista: «Mi alma se gloría en el Señor; ensalcemos juntos su
nombre» (Sal 34, 3).
3. La vida y el
testimonio del padre Tansi son fuente de inspiración para todos en Nigeria, el
país que tanto amó. Fue sobre todo un hombre de Dios: las largas horas que
pasaba ante el Santísimo Sacramento llenaban su corazón de amor generoso y
valiente. Los que lo conocieron atestiguan su gran amor a Dios. A los que se
encontraron con él les impresionó su bondad personal. Fue también un
hombre del pueblo: siempre puso a los demás antes que a sí mismo y prestó
atención particular a las necesidades pastorales de las familias. Puso gran
empeño en que los novios se prepararan bien para el sacramento del matrimonio y
predicó la importancia de la castidad. Se esforzó, de todos los modos posibles,
por promover la dignidad de la mujer. En especial, se esmeraba por la educación
de los jóvenes. Incluso cuando su obispo, mons. Heerey, lo envió a la abadía
cisterciense de Monte San Bernardo, en Inglaterra, para seguir su vocación
monástica, con la esperanza de poder llevar a África la vida contemplativa, no
olvidó nunca a su pueblo. Siempre elevaba oraciones y ofrecía sacrificios por
su continua santificación.
El padre Tansi sabía que
en todo ser humano hay algo del hijo pródigo. Sabía que todos los hombres y
mujeres sufren la tentación de alejarse de Dios para llevar una vida
independiente y egoísta. Sabía, asimismo, que quedarían decepcionados por la
vaciedad de ese espejismo que los había fascinado y que, al final, encontrarían
en el fondo de su corazón el camino de regreso a la casa del Padre (cf. Reconciliatio
et paenitentia, 5). Alentaba a las personas a confesar sus pecados y a
recibir el perdón de Dios en el sacramento de la reconciliación. Les suplicaba
que se perdonaran unos a otros, como Dios nos perdona, y que transmitieran el
don de la reconciliación, haciéndolo realidad en todos los ámbitos de la vida
nigeriana. El padre Tansi trataba de imitar al padre de la parábola: siempre
estaba disponible para quienes buscaban la reconciliación. Difundía la alegría
de la comunión con Dios, recuperada. Exhortaba a las personas a acoger la paz
de Cristo y las animaba a alimentar su vida de gracia con la palabra de Dios y
con la sagrada Comunión.
4. «En Cristo estaba Dios
reconciliando al mundo consigo» (2 Co 5, 19).
Cuando hablamos del mundo
reconciliado con Dios, no sólo nos referimos a las personas, sino también a
todas las comunidades: familias, clanes, tribus, naciones y Estados. En su
providencia, Dios ha sellado con la humanidad alianza tras alianza: la alianza
con nuestros primeros padres en el jardín del Edén; la alianza con Noé después
del diluvio; la alianza con Abraham. La lectura de hoy tomada del libro de
Josué nos recuerda la alianza establecida con Israel, cuando Moisés liberó a
los israelitas de la esclavitud de Egipto. Y ahora Dios ha sellado la
alianza final y definitiva con toda la humanidad en Jesucristo, que
reconcilió a los hombres y mujeres, así como a todas las naciones, con Dios por
su pasión, muerte y resurrección.
Cristo, por tanto, es
parte de la historia de las naciones. Es parte de la historia de vuestra nación
en este continente africano. Hace más de cien años, los misioneros llegaron a
vuestra patria proclamando el evangelio de la reconciliación, la buena nueva de
la salvación. Vuestros antepasados comenzaron a conocer el misterio de la
redención del mundo y llegaron a compartir la nueva alianza en Cristo. De este
modo, la fe cristiana arraigó firmemente en esta tierra y sigue creciendo y
produciendo muchos frutos.
El beato Cipriano Miguel
Tansi es un primer ejemplo de los frutos de santidad que han crecido y
madurado en la Iglesia que está en Nigeria desde que el Evangelio se
comenzó a predicar en esta tierra. Recibió el don de la fe gracias a los
esfuerzos de los misioneros y, asimilando el estilo de vida cristiana, lo hizo
realmente africano y nigeriano. Así, también los nigerianos de hoy, jóvenes y
mayores, están llamados a hacer madurar los frutos espirituales que han sido
plantados entre ellos y que ahora están listos para la cosecha. A este
respecto, deseo agradecer y animar a la Iglesia que está en Nigeria por su
labor misionera en la misma Nigeria, en África y en otros lugares. El
testimonio que el padre Tansi dio del Evangelio y de la caridad cristiana es un
don espiritual que esta Iglesia local ahora brinda a la Iglesia universal.
5. Dios ha bendecido, en
verdad, esta tierra con grandes recursos humanos y naturales, y todos tienen el
deber de garantizar que esos recursos sean empleados para el bien de todo el
pueblo. Todos los nigerianos deben esforzarse para eliminar de la sociedad todo
lo que ofende la dignidad de la persona humana o lo que viola los derechos
humanos. Eso significa reconciliar las divergencias, superar las rivalidades
étnicas e infundir honradez, eficiencia y competencia en el arte de
gobernar. Dado que vuestra nación quiere realizar una transición pacífica hacia
un gobierno civil y democrático, hacen falta políticos, tanto hombres como
mujeres, que amen profundamente a su pueblo y deseen servir más que ser
servidos (cf. Ecclesia
in Africa, 111). No puede haber lugar para la intimidación y para la
opresión de los pobres y los débiles, para la exclusión arbitraria de personas
y grupos de la vida política, para el abuso de la autoridad o del poder. De
hecho, la clave para resolver los conflictos económicos, políticos, culturales
e ideológicos, es la justicia; y la justicia sólo es completa si incluye
el amor al prójimo, si conlleva una actitud de servicio humilde y
generoso.
Solamente cuando
consideramos a los demás como hermanos y hermanas, podemos poner en marcha el
proceso de curación de las divisiones dentro de la sociedad y entre los grupos
étnicos. La reconciliación es la senda que conduce a la verdadera paz y al
auténtico progreso de Nigeria y de África. Esta reconciliación no es
debilidad ni cobardía. Al contrario, exige valentía y a veces incluso heroísmo:
es victoria sobre sí mismos más que sobre los demás. Nunca debería
considerarse un deshonor, pues, en realidad, se trata del paciente y sabio arte
de la paz.
6. El pasaje del libro de
Josué que hemos escuchado en la primera lectura de la liturgia de hoy habla de
la Pascua que los hijos de Israel celebraron después de llegar a la Tierra
prometida. La celebraron con alegría porque veían con sus propios ojos que el
Señor había cumplido las promesas que les había hecho. Después de errar durante
cuarenta años por el desierto, habían llegado a la tierra que Dios les daba. La
Pascua del Antiguo Testamento, el memorial del éxodo de Egipto, es la
figura de la Pascua del Nuevo Testamento, el memorial del paso de Cristo
de la muerte a la vida, que recordamos y celebramos en cada misa.
Frente al altar del
sacrificio, a punto de recibir como alimento el cuerpo y la sangre de Cristo,
debemos convencernos de que cada uno de nosotros, según su particular
estado de vida, está llamado a hacer lo mismo que hizo el padre Tansi.
Habiendo sido reconciliados con Dios, debemos ser instrumentos de
reconciliación, tratando a todos los hombres y mujeres como hermanos y
hermanas, llamados a ser miembros de la única familia de Dios.
La reconciliación implica
necesariamente la solidaridad. El efecto de la solidaridad es la paz, cuyos
frutos son la alegría y la unidad en las familias, la cooperación y el
desarrollo en la sociedad, la verdad y la justicia en la vida de la nación.
¡Ojalá que éste sea el futuro luminoso de Nigeria!
«El Dios de la paz esté
con todos vosotros. Amén» (Rm 15, 33).
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HOMILIA DO PAPA JOÃO
PAULO II
«Era Deus que reconciliava Consigo o mundo, em
Cristo» (2 Cor 5, 19).
Caros Irmãos e Irmãs!
1. Deus concedeu-me, pela
segunda vez, a alegria de vir aqui a Onitsha para celebrar o santo Sacrifício
da Missa convosco. Há
dezasseis anos, acolhestes-me nesta bonita terra, e pude comprovar o
entusiasmo e o fervor de um povo fiel, homens e mulheres reconciliados com
Deus e desejosos de anunciar a Boa Nova da salvação aos que estão perto ou
distante.
São Paulo fala da «nova criação
em Cristo» (cf. 2 Cor 5, 17) e continua a dizer-nos: «Era Deus que
reconciliava o mundo Consigo, em Cristo, não lhe levando mais em conta os
pecados dos homens e pondo nos nossos lábios a mensagem da reconciliação...
Suplicamo-vos, pois, em nome de Cristo: Reconciliai-vos com Deus» (2 Cor 5,
19-20). O Apóstolo está a referir-se aqui à história de cada homem e
mulher: Deus, no Seu Filho unigénito, Jesus Cristo, reconciliou-nos
Consigo.
Esta mesma verdade é
apresentada de maneira ainda mais viva no Evangelho de hoje. São Lucas fala-nos
de um jovem que abandonou a casa paterna, experimentou as dolorosas
consequências da sua acção, e então encontrou o caminho da reconciliação. O
jovem retorna ao seu pai e diz: «Pai, pequei contra o Céu e contra ti, já não
sou digno de ser chamado teu filho, trata-me como um dos teus servos» (Lc 15,
18-19). O pai, de braços abertos, acolhe de novo o seu filho, alegra-se porque
o seu filho retornou. O pai da parábola representa o nosso Pai celeste, que
deseja reconciliar Consigo cada pessoa em Cristo. Esta é a reconciliação que a
Igreja proclama.
Quando os Bispos de toda
a África se reuniram para uma Assembleia Especial do Sínodo, a fim de
discutirem os problemas deste continente, disseram que a Igreja em África
se tornou, graças ao testemunho dado pelos seus filhos e filhas, um lugar de
verdadeira reconciliação (cf. Ecclesia
in Africa, 79). Reconciliando-se primeiro entre si, os membros da Igreja
poderão levar à sociedade o perdão e a reconciliação de Cristo, nossa paz (cf. Ef 2,
14). «Caso contrário — disseram os Bispos — o mundo assemelhar-se-á cada vez
mais a um campo de batalha, no qual contam apenas os interesses egoístas e onde
predomina a lei da força» (Ecclesia
in Africa, 79).
Hoje, desejo proclamar a
importância da reconciliação: reconciliação com Deus e reconciliação das
pessoas entre si. Esta é a tarefa que compete à Igreja nesta terra da Nigéria,
neste continente da África e no meio de todos os povos e de todas as nações do
mundo. «Somos, por conseguinte, embaixadores de Cristo... Suplicamo-vos, pois,
em nome de Cristo: Reconciliai-vos com Deus» (2 Cor 5, 20). Por esta
razão, os católicos da Nigéria devem ser autênticas e eficazes testemunhas
da fé em todos os aspectos da vida, tanto a nível público como privado.
2. Hoje, um dos filhos da
Nigéria, o Padre Cipriano Michael Iwene Tansi, foi proclamado «Beato»,
precisamente na terra onde ele pregou a Boa Nova da salvação e procurou
reconciliar os seus concidadãos com Deus e uns com os outros. De facto, a
Catedral onde o Padre Tansi foi ordenado e a paróquia onde exerceu o ministério
sacerdotal não estão distantes de Oba, lugar onde nos encontramos reunidos.
Algumas pessoas, a quem ele proclamou o Evangelho e administrou os sacramentos,
hoje estão aqui connosco — inclusive o Cardeal Francis Arinze, que foi
baptizado pelo Padre Tansi e recebeu a sua primeira educação numa das suas
escolas.
Na grande alegria deste
evento, saúdo todos os que participam nesta liturgia, em especial o Arcebispo
D. Albert Obiefuna, Pastor desta Igreja local de Onitsha, e todos os Bispos da
Nigéria e dos países vizinhos. Com particular afecto saúdo os sacerdotes, os
religiosos, as religiosas, os catequistas e todos os fiéis leigos. Agradeço aos
membros de outras Comunidades Eclesiais Cristãs, da Comunidade muçulmana e de
outras Tradições religiosas, que hoje se uniram a nós, e às várias autoridades
estatais e locais presentes na nossa celebração. De modo especial, peço a Deus
que recompense aqueles que trabalharam de maneira tão incansável, oferecendo
com generosidade tempo, talentos e recursos, para que esta Beatificação tivesse
lugar no solo nigeriano. Faço minhas as palavras do Salmista, ao convidar todos
vós: «Enaltecei comigo o Senhor, em uníssono exaltemos o Seu nome» (Sl 34,
3)!
3. A vida e o testemunho
do Padre Tansi são fonte de inspiração para todos na Nigéria, País que ele
tanto amou. Ele era antes de tudo um homem de Deus: as longas horas
passadas diante do Santíssimo Sacramento cumularam o seu coração de amor
generoso e corajoso. Os que o conheceram dão testemunho do seu grande amor a
Deus. Todos os que se encontraram com ele se sentiram tocados pela sua bondade
pessoal. Ele foi também um homem do povo: colocou sempre os outros antes
de si mesmo, e esteve especialmente atento às necessidades pastorais das
famílias. Assumiu o grande encargo de preparar bem os casais para o sagrado
matrimónio e anunciou a importância da castidade. Procurou de todos os modos
promover a dignidade das mulheres. De modo especial, considerava preciosa a
educação das jovens. Também quando foi enviado pelo Bispo Heerey à Abadia
Cisterciense do Monte São Bernardo, na Inglaterra, para seguir a própria
vocação monástica, com a esperança de poder trazer para a África a vida
contemplativa, ele jamais se esqueceu do seu povo e não deixou de oferecer
orações e sacrifícios pela sua contínua santificação.
O Padre Tansi sabia que
existe algo do filho pródigo em cada ser humano. Sabia que todos os homens e
todas as mulheres são tentados a separar-se de Deus, para procurarem a própria
independência e existência egoísta. Sabia que depois eles ficariam desiludidos
pelo vazio da ilusão que os havia fascinado e que, no fim, eventualmente
achariam nas profundezas do próprio coração o caminho do retorno à casa do Pai
(cf. Reconciliatio
et paenitentia, 5). Encorajou as pessoas a confessarem os próprios pecados
e a receberem o perdão de Deus no Sacramento da Reconciliação. Pediu-lhes que
perdoassem uns aos outros como Deus nos perdoa e transmitissem o dom da
reconciliação, tornando isto uma realidade em todos os níveis da vida
nigeriana. O Padre Tansi esforçou-se por imitar o pai da parábola: estava
sempre disponível para aqueles que procuravam a reconciliação. Difundia a
alegria da comunhão restabelecida com Deus. Exortava as pessoas a acolherem a
paz de Cristo, e encorajava-as a alimentar a vida da graça com a Palavra de
Deus e com a sagrada Comunhão.
4. «Era Deus que
reconciliava Consigo o mundo, em Cristo» (2 Cor 5, 19).
Quando falamos do mundo
reconciliado com Deus, estamos a falar não só dos indivíduos mas também de cada
comunidade: famílias, clãs, tribos, nações, estados. Na Sua providência, Deus
estabeleceu muitas alianças com a humanidade: a aliança com os nossos primeiros
pais no Jardim do Éden; a aliança com Noé depois do dilúvio; a aliança com
Abraão. A leitura de hoje, tirada do livro de Josué, recorda-nos a aliança
estabelecida com Israel, quando Moisés libertou os israelitas da escravidão na
terra do Egipto. E Deus agora estabeleceu a última e definitiva aliança
com toda a humanidade em Jesus Cristo, que reconciliou cada homem e cada mulher
— assim como nações inteiras — com Deus mediante a sua Paixão, Morte e
Ressurreição.
Cristo, portanto, faz
parte da história das nações. Faz parte da história da vossa própria nação
neste continente da África. Há mais de cem anos, os missionários chegaram à
vossa terra para proclamar o Evangelho da reconciliação, a Boa Nova da
salvação. Os vossos antepassados começaram a conhecer o mistério da redenção do
mundo, e a participar na Nova Aliança em Cristo. Assim, a fé cristã está
firmemente enraizada nesta terra e continua a crescer e a produzir muitos
frutos.
O Beato Cipriano Michael
Tansi é um primeiro exemplo dos frutos de santidade que cresceram e
amadureceram na Igreja na Nigéria, visto que antes o Evangelho foi anunciado
nesta terra. Ele recebeu o dom da fé graças aos esforços dos missionários e,
fazendo seu o estilo de vida cristã, tornou-o realmente africano e nigeriano.
De igual modo, também os nigerianos de hoje — tanto os jovens como os adultos —
são chamados a colher os frutos espirituais que foram plantados no meio deles e
estão agora prontos para a colheita. A respeito disso, desejo agradecer e
encorajar a Igreja na Nigéria no que se refere à sua obra missionária na
Nigéria, em África e noutros lugares. O testemunho que o Padre Tansi deu do Evangelho
e da caridade cristã é um dom espiritual que esta Igreja local oferece
agora à Igreja universal.
5. Deus, de facto,
abençoou esta terra com riqueza humana e natural e é dever de todos assegurar
que estes recursos sejam usados para o bem de todo o povo. Todos os nigerianos
devem trabalhar para libertar a sociedade de tudo aquilo que ofende a dignidade
da pessoa humana ou viola os direitos humanos. Isto significa reconciliar as
diferenças, superar as rivalidades étnicas, e infundir honestidade, eficiência
e competência na arte de governar. Dado que a vossa nação está empenhada numa
transição pacífica para um governo democrático e civil, é necessário que
políticos — homens e mulheres — amem profundamente o seu próprio povo e desejem
mais servir que ser servidos (cf. Ecclesia
in Africa, 111). Não pode haver espaço para a intimidação nem para a
opressão dos pobres e dos fracos, para a exclusão arbitrária de indivíduos e de
grupos da vida política, para o uso errado da autoridade ou para o abuso de
poder. Com efeito, a chave para resolver os conflitos económicos, políticos,
culturais e ideológicos é a justiça; e a justiça não é completa sem o amor
pelo próximo, sem uma atitude de serviço humilde e generoso.
Quando consideramos os
outros como irmãos e irmãs, então será possível dar início ao processo de
eliminação das divisões dentro da sociedade e entre os grupos étnicos. Esta
reconciliação é o caminho que conduz à verdadeira paz e ao autêntico progresso
da Nigéria e da África. Esta reconciliação não é fraqueza ou covardia. Ao
contrário, ela exige coragem e às vezes até mesmo heroísmo: é vitória
antes sobre si mesmo do que sobre os outros. Jamais deveria ser considerada
como uma desonra. Pois, na realidade, trata-se da paciente e sábia arte da paz.
6. O trecho do Livro de
Josué que acabámos de escutar na primeira Leitura da liturgia de hoje, fala da
Páscoa que os filhos de Israel celebraram depois de terem chegado à Terra
prometida. Celebraram-na com alegria, porque viam com os próprios olhos que o
Senhor mantivera as promessas que lhes tinha feito. Depois de quarenta anos de
caminhada no deserto, fixaram-se agora na terra que Deus lhes tinha dado. A
Páscoa do Antigo Testamento, a recordação do êxodo do Egipto, é a imagem
da Páscoa do Novo Testamento, o memorial da passagem de Cristo da morte para
a vida, que recordamos e celebramos em cada Missa.
Ao encontrarmo-nos diante
do altar do Sacrifício, para daqui a pouco sermos alimentados e nutridos pelo
Corpo e Sangue de Cristo, devemos estar convictos de que cada um de nós,
segundo o nosso particular estado de vida, é chamado a não fazer menos do
que o Padre Tansi fez. Tendo sido reconciliados com Deus, devemos ser
instrumentos de reconciliação, considerando todos os homens e todas as
mulheres como irmãos e irmãs, chamados a ser membros da única família de Deus.
A reconciliação
necessariamente comporta a solidariedade. O efeito da solidariedade é a paz. E
os frutos da paz são a alegria e a unidade nas famílias, a cooperação e o
desenvolvimento na sociedade, a verdade e a justiça na vida da nação. Oxalá
tudo isto seja o radiante futuro da Nigéria!
«O Deus da paz seja com
todos vós. Amém» (Rm 15, 33).
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