mardi 20 janvier 2015

Bienheureux CYPRIAN (MICHAEL) IWENE TANSI, prêtre et moine de l'Ordre Cistercien de la Stricte Observance (trappiste)

Sculpture of Blessed Cyprian Michael Iwene Tansi by Leicester Thomas on the wall in Mount St Bernard Abbey


Bienheureux CYPRIEN (MICHAEL) IWENE TANSI, prêtre

Iwene Tansi est né à Aguleri, près de Onitsha au Nigeria, en 1903. Il fut baptisé à l’âge de 9 ans et reçut le nom chrétien de Michael. Il exerça pendant plusieurs années comme catéchiste et professeur avant d'entrer au séminaire en 1925. Il fut ordonné prêtre en 1937 pour le diocèse de Onitsha, où il a fit preuve d’un grand dévouement et d’un zèle intense pour le Royaume de Dieu. Devenu moine, au monastère cistercien du Mont-Saint-Bernard, près de Leicester en Angleterre, il mérita d’achever une vie sainte par une sainte mort en 1964.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/01/20/12520/-/bienheureux-cyprien-michael-iwene-tansi-pretre

Bienheureux Cyprien Michael Iwene Tansi

Moine cistercien africain ( 1964)

"Iwene Tansi est né à Aguleri, près de Onitsha au Nigeria, en 1903. Il fut baptisé à l’âge de 9 ans avec le nom chrétien, Michael. Son baptême l'influençait profondément, même pendant sa jeunesse, et Michael a  bouleversé ses parents non-chrétiens quand il a osé détruire son idole personnelle, donnée traditionnellement à tous les enfants du sexe masculin.

Il a travaillé pendant quelques années comme catéchiste et professeur avant d'entrer au séminaire en 1925. Il a été ordonné prêtre en 1937 pour le diocèse de Onitsha, où il a fait impression durable sur tout le monde par son dévouement, son zèle pour le Royaume de Dieu, son esprit intense de prière." (source: Ordre cistercien de la stricte observance - trappistes)

"Lors de la béatification du Père Tansi, le 22 mars 1998, le Pape Jean-Paul II disait de lui: «Il fut avant tout un homme de Dieu: les longues heures passées devant le Très Saint Sacrement remplissaient son cœur d'un amour généreux et courageux. Ceux qui l'ont connu témoignent de son grand amour pour Dieu. Ceux qui l'ont rencontré sont restés frappés de sa bonté personnelle. Il fut aussi un homme du peuple: il a toujours placé les autres avant lui-même et il fut particulièrement attentif aux besoins pastoraux des familles. Il fit tout ce qui était en son pouvoir pour que les couples soient bien préparés au sacrement de mariage et il prêcha l'importance de la chasteté. Il s'efforça de toutes manières de promouvoir la dignité des femmes. En particulier, il considérait que l'éducation des jeunes était une chose précieuse»." (source: Abbaye Saint-Joseph de Clairval)

"Particulièrement attentif aux besoins des familles, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour que les couples soient bien préparés au mariage et le vivent saintement. Il s'efforce de toutes manières de promouvoir la dignité des femmes. Il considère enfin que l'éducation des jeunes est une chose particulièrement précieuse. Il se montre toujours disponible pour le sacrement de la réconciliation. Il implore aussi ses concitoyens de se pardonner mutuellement et de se réconcilier à tous les niveaux de la vie nigériane, ce qui est important dans un pays qui compte tant d'ethnies diverses." (source: Abbaye Saint Benoît)

Lire aussi: Cérémonie de béatification du moine trappiste Cyprian Michael Iwene Tansi, homélie de Jean-Paul II lors de son voyage apostolique au Nigeria, le 22 mars 1998.

Observatoire de l'Eglise en détresse > Afrique >  Nigeria

Au monastère du Mont-Saint-Bernard, près de Leicester en Angleterre, l’an 1964, le bienheureux Cyprien (Michel Iwene Tansi), prêtre cistercien. Né sur le territoire d’Onitsha au Nigéria, il fit profession de foi chrétienne, encore enfant, malgré sa famille. Ordonné prêtre, il s’adonna avec le plus grand soin au ministère pastoral et, devenu moine, il mérita d’achever une vie sainte par une sainte mort.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10545/Bienheureux-Cyprien-Michael-Iwene-Tansi.html

Cérémonie de béatification

du moine trappiste Cyprian Michael Iwene Tansi

Dimanche 22 mars 1998

 «Car c'est Dieu qui dans le Christ se réconciliait avec le monde» (2 Co 5, 19).

Chers frères et sœurs,

1. Dieu m'a accordé pour la seconde fois la joie de venir ici à Onitsha pour célébrer avec vous le Saint Sacrifice de la Messe. Il y a seize ans, vous m'avez accueilli sur cette belle terre et j'ai ressenti la chaleur et la ferveur d'un peuple plein de foi, d'hommes et de femmes réconciliés avec Dieu et désireux de diffuser la Bonne Nouvelle du salut parmi les personnes, proches et lointaines.

Saint Paul parle de la «nouvelle création dans le Christ» (cf. 2 Co 5, 17) et continue en nous disant: «Car c'est Dieu qui dans le Christ se réconciliait le monde, ne tenant plus compte des fautes des hommes, et mettant en nous la parole de la réconciliation [...] Nous vous en supplions au nom du Christ: laissez-vous réconcilier avec Dieu» (2 Co 5, 19-20). L'Apôtre affronte ici l'histoire de tout homme et de toute femme: Dieu, à travers son Fils unique Jésus-Christ, nous a réconciliés avec lui.

Cette même vérité est présentée de façon encore plus vive dans l'Evangile d'aujourd'hui. Saint Paul nous rapporte l'histoire d'un jeune homme qui quitta la maison de son père, subit les conséquences douloureuses de ce geste, et retrouva la voie de la réconciliation. Le jeune retourne à son père et dit: «Père, j'ai péché contre le ciel et envers toi; je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes mercenaires» (Lc 15, 18-19). Le Père accueille son fils de retour à bras ouverts, il se réjouit car son fils est revenu. Le père de la parabole représente notre Père céleste, qui veut réconcilier chaque personne avec lui dans le Christ. C'est la réconciliation que l'Eglise proclame.

Lorsque les évêques de toute l'Afrique se sont réunis pour une session spéciale du Synode en vue de discuter des problèmes de ce continent, ils ont dit que l'Eglise qui est en Afrique devait devenir, à travers le témoignage de ses fils et filles, un lieu de véritable réconciliation (cf. Ecclesia in Africa, n. 79). En se réconciliant d'abord entre eux, les membres de l'Eglise apporteront à la société le pardon et la réconciliation du Christ notre paix (cf. Ep 2, 14). «Faute de quoi — disent les évêques — le monde ressemblera toujours davantage à un champ de bataille, où ne comptent que les intérêts égoïstes et où règne la loi de la force» (Ecclesia in Africa, n. 79).

Aujourd'hui, je désire proclamer l'importance de la réconciliation: la réconciliation avec Dieu et la réconciliation des personnes entre elles. C'est la tâche qui attend l'Eglise dans ce pays du Nigeria, sur ce continent d'Afrique, et au milieu de tous les peuples et de toutes les nations partout dans le monde. «Nous sommes donc en ambassade pour le Christ [...] nous vous en supplions au nom du Christ: laissez-vous réconcilier avec Dieu» (2 Co 5, 20). C'est pourquoi les catholiques du Nigeria doivent être des témoins authentiques et efficaces de la foi dans tous les aspects de la vie, dans les affaires publiques et privées.

2. Aujourd'hui, l'un des fils du Nigeria, le Père Cyprian Michael Iwene Tansi a été proclamé «bienheureux» dans le pays même où il a prêché la Bonne Nouvelle du salut et où il s'est efforcé de réconcilier ses concitoyens avec Dieu et entre eux. En effet, la cathédrale dans laquelle le Père Tansi a été ordonné et les paroisses où il a exercé son ministère sacerdotal ne sont pas loin de ce lieu même d'Oba où nous sommes réunis. Quelques-unes des personnes auxquelles il a proclamé l'Evangile et administré les sacrements sont aujourd'hui ici avec nous, parmi lesquelles le Cardinal Francis Arinze, qui fut baptisé par le Père Tansi et poursuivit ses études primaires dans l'une de ses écoles.

Dans la grande joie de cet événement, je salue tous ceux qui prennent part à cette liturgie, en particulier l'Archevêque Albert Obiefuna, Pasteur de cette Eglise locale d'Onitsha, ainsi que tous les évêques du Nigeria et des pays voisins. Je salue avec une affection particulière les prêtres, les religieux et les religieuses, les catéchistes et tous les fidèles laïcs. Je remercie les membres des autres communautés ecclésiales chrétiennes, de la communauté musulmane et des autres traditions religieuses qui se sont joints à nous aujourd'hui, ainsi que les représentants des diverses Autorités gouvernementales et locales présents à cette célébration. De façon particulière, je demande à Dieu de récompenser tous ceux qui ont tant travaillé, consacrant avec générosité leur temps, leurs talents et leurs ressources, afin que cette béatification puisse avoir lieu sur le sol nigérian. Je fais miennes les paroles du Psalmiste en invitant chacun de vous: «Magnifiez avec moi Yahvé, exaltons ensemble son nom» (Ps 34, 4)!

3. La vie et le témoignage du Père Tansi sont une source d'inspiration pour tous au Nigeria, le pays qu'il aimait tant. Il était avant tout un homme de Dieu: les longues heures passées devant le Saint Sacrement remplissaient son cœur d'un amour généreux et courageux. Ceux qui le connaissaient témoignent de son grand amour pour Dieu. Quiconque le rencontrait était frappé par sa bonté personnelle. Il était également un homme du peuple: il plaçait toujours les autres avant lui-même et était particulièrement attentif aux nécessités pastorales des familles. Il apportait un soin attentif à la préparation des couples au Saint Mariage et prêchait l'importance de la chasteté. Il s'efforçait de toutes les manières possibles de promouvoir la dignité des femmes. L'éducation des jeunes était particulièrement importante pour lui. Même lorsqu'il fut envoyé par l'Evêque Heerey à l'Abbaye cistercienne du Mont Saint-Bernard en Angleterre, pour poursuivre sa vocation monastique, dans l'espoir de réintroduire la vie contemplative en Afrique, il n'oublia pas son peuple. Il ne manqua pas d'élever des prières et d'offrir des sacrifices pour la sanctification permanente du peuple.

Le Père Tansi savait qu'il y a une part de fils prodigue en chaque être humain. Il savait que tous les hommes et toutes les femmes sont tentés de se séparer de Dieu afin de mener leur propre existence indépendante et empreinte d'égoïsme. Il savait qu'ils étaient ensuite déçus par le vide et l'illusion qui les avaient fascinés et qu'ils finissaient par trouver au plus profond de leur cœur le chemin qui les ramenait à la maison du Père (cf. Reconciliatio et paenitentia, n. 5). Il encourageait les personnes à confesser leurs péchés et à recevoir le pardon de Dieu dans le Sacrement de la Réconciliation. Il les implorait de se pardonner réciproquement comme Dieu nous pardonne, et de transmettre le don de la réconciliation, l'appliquant de façon concrète à tous les niveaux de la vie nigériane. Le Père Tansi s'efforçait d'imiter le père de la parabole: il était toujours disponible pour ceux qui cherchaient la réconciliation. Il diffusait la joie de la communion restaurée avec Dieu. Il inspirait les personnes à accueillir la paix du Christ, et les encourageait à nourrir la vie de grâce par la Parole de Dieu et la Sainte Communion.

4. «Car c'est Dieu qui dans le Christ se réconciliait le monde» (2 Co 5, 19).

Lorsque nous parlons du monde réconcilié avec Dieu, nous ne parlons pas seulement des individus, mais de chaque communauté: familles, clans, tribus, nations, Etats. Dans sa Providence, Dieu a contracté alliance après alliance avec l'humanité: il y a eu l'alliance avec nos premiers parents dans le jardin de l'Eden; l'alliance avec Noé après le Déluge; l'alliance avec Abraham. La lecture d'aujourd'hui tirée du Livre de Josué nous rappelle l'alliance faite avec Israël, lorsque Moïse libéra les Israéliens de l'esclavage d'Egypte. Et Dieu a établi maintenant l'alliance finale et définitive avec toute l'humanité en Jésus-Christ, qui a réconcilié chaque homme et chaque femme — ainsi que les nations tout entières — avec Dieu par sa Passion, sa Mort et sa Résurrection.

Le Christ fait donc partie de l'histoire des nations. Il fait partie de l'histoire de votre nation sur ce continent d'Afrique. Il y a plus de cent ans, des missionnaires arrivèrent dans votre pays pour proclamer l'Evangile de la réconciliation, la Bonne Nouvelle du salut. Vos ancêtres commencèrent à connaître le mystère de la rédemption du monde, et partagèrent cette Nouvelle Alliance dans le Christ. De cette façon, la foi chrétienne fut solidement enracinée dans ce sol, et continue de croître et de produire des fruits abondants.

Le bienheureux Cyprian Michael Tansi est un exemple admirable des fruits de sainteté qui ont poussé et mûri dans l'Eglise qui est au Nigeria depuis que l'Evangile a été prêché sur cette terre. Il reçut le don de la foi grâce aux efforts des missionnaires et, en adoptant le style de vie chrétien, il le rendit véritablement africain et nigérian. C'est pourquoi les Nigérians d'aujourd'hui — jeunes et âgés — sont eux aussi appelés à faire mûrir les fruits spirituels qui ont été plantés parmi eux et qui sont maintenant prêts à être cueillis. A cet égard, je désire remercier et encourager l'Eglise qui est au Nigeria pour son œuvre missionnaire au Nigeria, en Afrique et au-delà. Le témoignage apporté par le Père Tansi à l'Evangile et à la charité du Christ est un don spirituel que cette Eglise locale offre maintenant à l'Eglise universelle.

5. En effet, Dieu a comblé ce pays de richesses humaines et naturelles, et chacun a le devoir d'assurer que ces ressources soient utilisées pour le bien du peuple tout entier. Tous les Nigérians doivent œuvrer pour libérer la société de tout ce qui offense la dignité de la personne humaine ou qui viole les droits humains. Cela signifie réconcilier les différences, surmonter les rivalités ethniques et insuffler honnêteté, efficacité et compétence dans l'art de gouverner. Tandis que votre nation est en train de vivre une transition pacifique vers un gouvernement civil démocratique, il y a besoin d'hommes politiques — hommes et femmes — qui aiment profondément leur peuple et qui désirent servir plutôt que d'être servis (cf. Ecclesia in Africa, n. 111). Il ne peut y avoir de place pour l'intimidation et l'oppression des pauvres et des faibles, pour l'exclusion arbitraire de personnes et de groupes de la vie politique, pour la mauvaise utilisation de l'autorité ou pour l'abus de pouvoir. En effet, la clé pour résoudre les conflits économiques, politiques, culturels et idéologiques est la justice; et la justice n'est pas complète sans l'amour du prochain, sans une attitude de service humble et généreux.

Lorsque nous considérons les autres en tant que frères et sœurs, alors, le processus d'apaisement des divisions au sein de la société et entre les groupes ethniques peut commencer. Cette réconciliation constitue le chemin qui mène à la véritable paix et au progrès authentique pour le Nigeria et pour l'Afrique. Cette réconciliation ne signifie pas faiblesse ou lâcheté. Au contraire, elle exige courage et parfois même héroïsme: c'est la victoire sur soi-même plutôt que la victoire sur les autres. Elle ne devrait jamais être considérée comme un déshonneur. Car il s'agit en réalité de l'art patient et sage de la paix.

6. Le passage du Livre de Josué que nous avons entendu au cours de la première Lecture de la liturgie d'aujourd'hui parle de la Pâque que les fils d'Israël célébrèrent après leur arrivée sur la Terre promise. Ils la célébrèrent avec joie car ils virent de leurs propres yeux que les promesses que le Seigneur leur avait faites avaient été maintenues. Après avoir erré pendant quarante ans dans le désert, leurs pieds foulaient désormais la terre que Dieu leur donnait. La Pâque de l'Ancien Testament, le souvenir de l'exode d'Egypte, est la figure de la Pâque du Nouveau Testament, le souvenir du passage de la mort du Christ à la vie, que nous rappelons et célébrons à chaque Messe.

Alors que nous nous tenons face à l'Autel du Sacrifice et que nous nous apprêtons à être nourris et renforcés par le Corps et le Sang du Christ, nous devons être convaincus que nous sommes appelés, chacun selon son état de vie particulier, à suivre les traces du Père Tansi. Ayant été réconciliés avec Dieu, nous devons être des instruments de réconciliation, en traitant tous les hommes et toutes les femmes en frères et sœurs, appelés à être membres de l'unique famille de Dieu.

La réconciliation comporte nécessairement la solidarité. L'effet de la solidarité est la paix. Et les fruits de la paix sont la joie et l'unité dans les familles, la coopération et le développement dans la société, la vérité et la justice dans la vie de la nation. Que tout cela soit l'avenir lumineux du Nigeria!

«Que le Dieu de la paix soit avec vous tous! Amen» (Rm 15, 33).

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1998/documents/hf_jp-ii_hom_19980322_nigeria-beatification.html

Bienheureux Cyprien TANSI
Nom: IWENE TANSI

Prénom: Michel (Michael)

Nom de religion: Cyprien (Cyprian)

Pays: Nigeria
Naissance: 1903  à  Onitsha (Etat d'Anambra - Nigéria)

Mort: 20.01.1964  à  Leicester (Angleterre)
Etat: Prêtre - Cistercien

Note: Baptisé à 9 ans. 1937 Prêtre. 1953 Premiers vœux au monastère cistercien de Mount Saint Bernard, à Leicester: Fr. Cyprian. 1986 Son corps est transféré au Nigeria.

Béatification: 22.03.1998  à  Onitsha, au Nigeria  par Jean Paul II

Canonisation:

Fête: 20 janvier
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1998 n.13 p.3-4

Réf. dans la Documentation Catholique: 1998 n.8 p.364-367
Notice

Le Nigeria, avec ses 88 millions d'habitants est le pays le plus peuplé d'Afrique. Après cent ans d'évangélisation, l'Église catholique nigériane fait preuve d'une grande vitalité. Riche en vocations, le pays compte plus de 3000 séminaristes. Avec 761 étudiants, le séminaire d'Enugu, en particulier, est le plus 'nombreux' du monde et l'on projette d'en construire trois nouveaux. Déjà des prêtres nigérians se font missionnaires dans s'autres pays africains et dans le monde. L'islam est majoritaire (45%), mais les relations entre les deux religions sont bonnes.
Le Père Tansi a été béatifié le 22 novembre 1998 à Onitsha par le Pape Jean Paul II devant une foule évaluée à 2 millions de personnes. Il est le premier bienheureux du Nigeria et le premier prêtre béatifié d'Afrique (en dehors des saints et martyrs africains de l'époque romaine).
Iwene Tansi naît en 1903 à Onitsha (Nigeria) dans une famille animiste. Il se convertit au contact des missionnaires et reçoit le baptême à 9 ans avec le nom de Michael. D'emblée, il se fait apôtre auprès des autres enfants, puis il entre au petit séminaire. Il est ordonné prêtre en 1937. Comme curé à Onitsha, il exerce un apostolat très fécond. C'est avant tout un homme de prière: il passe de longues heures devant le Saint Sacrement. Les contemporains témoignent de son grand amour pour Dieu; ceux qui ont des contacts personnels avec lui restent frappés de sa bonté. Il cherche toujours à faire passer les intérêts des autres avant les siens. Particulièrement attentif aux besoins des familles, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour que les couples soient bien préparés au mariage et le vivent saintement. Il s'efforce de toutes manières de promouvoir la dignité des femmes. Il considère enfin que l'éducation des jeunes est une chose particulièrement précieuse. Il se montre toujours disponible pour le sacrement de la réconciliation. Il implore aussi ses concitoyens de se pardonner mutuellement et de se réconcilier à tous les niveaux de la vie nigériane, ce qui est important dans un pays qui compte tant d'ethnies diverses. Il les encourage à nourrir la vie de la grâce par la parole de Dieu et la sainte Communion.

Le Seigneur lui faisant percevoir avec une clarté croissante l'appel à la vie monastique, et son évêque désirant que l'un de ses prêtres se fasse moine pour implanter la vie monastique au Nigeria, il se porte tout de suite volontaire et en 1950, à l'âge de 47 ans, il part pour se former en Angleterre, au monastère trappiste de Mount Saint Bernard, à Leicester. Mais il n'oublie pas son cher pays et continue à prier pour lui. Il reçoit le nom de Cyprian. Après quelques années il fait ses premiers vœux (1953). Il ne peut pas, comme il en a le désir et l'intention, retourner dans sa patrie et implanter une communauté monastique. Sa santé l'en empêche. D'ailleurs le groupe de moines qui est envoyé doit se détourner de sa destination première, car le Nigeria connaît des troubles politiques, et il se détourne vers le Cameroun. Quant au Père Tansi, il meurt peu de temps après d'une rupture d'anévrisme. A ses funérailles, en Angleterre, il y a plusieurs prêtres nigérians, dont le futur cardinal Arinze. Celui-ci avait été baptisé à l'âge de 11 ans par le bienheureux. En 1986, le corps du Père Tansi est ramené au Nigeria.


Nigéria : Un moine Nigerian, Cyprien Michael Tansi (1903-1964) par Daniel Cardot, sma

Présentation du Père Cyprien Michael Tansi, béatifié le 22 mars 1998, à Onitsha, par le Pape Jean-Paul II qu’il proclama modèle de zèle et de prière pour les prêtres.

Iwene Tansi est né à Aguleri, près de Onitsha au Nigeria, en 1903. Il fut baptisé à l’âge de 9 ans avec le nom chrétien de Michael. Il a travaillé pendant quelques années comme catéchiste et professeur avant d'entrer au séminaire en 1925. Il a été ordonné prêtre en 1937 pour le diocèse de Onitsha, où il a fait impression durable sur tout le monde par son dévouement, son zèle pour le Royaume de Dieu, son esprit intense de prière.

Après 13 années de ministère pastoral dynamique, fécond, exemplaire, Michael a senti l'appel à servir Dieu d'une façon plus directe pour une vie de prière et de contemplation, avec le désir aussi d'apporter au Nigeria la vie monastique et contemplative.

Pour tenir compte de cette éventualité, il fut envoyé par son évêque en 1950 à l’abbaye de Mount Saint Bernard, près de Nottingham en Angleterre, pour y être formé comme moine cistercien. Au monastère il s'appelait "Père Cyprien". Le changement total de milieu, en particulier le fait de vivre l'obéissance monastique - lui qui avait été dirigeant de son peuple, - le changement de climat, de nourriture et surtout le choc culturel ont mis à l'épreuve le sérieux de sa vocation cistercienne, mais il était convaincu que la volonté de Dieu pour lui était d'être dans ce monastère.

En 1962 la communauté de Mount Saint Bernard décida de faire une fondation en Afrique, mais, pour diverses raisons, elle fut faite près de la ville de Bamenda au Cameroun, pays voisin du Nigeria. Même s’il avait été désigné comme maître des novices de la fondation, Cyprien, déjà fort malade, ne put partir. Il mourut le 20 janvier 1964, peu de mois après le départ des fondateurs.

La réputation de sainteté que le père Cyprien avait laissée au Nigeria avant de partir pour Angleterre ne cessa de croître. Beaucoup de personnes déclaraient avoir reçu des faveurs par son intercession. Sa cause de béatification, ouverte d'abord au diocèse de Nottingham, fut transféré à l’archidiocèse de Onitsha en 1986. L’archevêque d’Onitsha était alors Mgr (maintenant Cardinal) Francis Arinze, qui avait été parmi les premiers enfants baptisés par le père Tansi, lorsque celui-ci était jeune curé. Le 22 mars 1998, à Onitsha, durant un voyage au Nigeria fait dans ce but précis, le Saint Père Jean-Paul II béatifia Cyprien Michael Tansi, en le proclamant modèle de zèle et de prière pour les prêtres.
Références
Pour des références supplémentaires sur le Bienheureux Cyprien Tansi, il faut consulter les oeuvres en anglais, étant donné qu'il n'y a presque rien en français à son sujet :

- P. Gregory Wareing, A New Life of Father Cyprian Michael Iwene Tansi (Coalville, Leicester LE6 3UL: Mt. St. Bernard Abbey, 1994). On peut trouver sur l’Internet la version électronique de ce petit livre, écrit en anglais par le Maître des Novices du Bienheureux Cyprian: la biographie du Père Cyprien Tansi.

- Veronica Onyedika Chidi Umegakwe, Footprints of Father Tansi: The Tomb is not his Goal (Awhum, Nigeria: Our Lady of Calvary Monastery, 1993). La coordinatrice principale du Mouvement de Prière Contemplative "Father Tansi" présente ici la vie de Bienheureux Cyprien sous forme d'une pièce de théâtre en cinq actes.

- Elisabeth Isichei, Entirely for God. The life of Cyprian Michael Iwene Tansi (Kalamazoo, USA: Cistercian Studies Series 43, 1980 and 2000).

- Page Web sur le Bienheureux Cyprien Tansi, élaborée par le Père Chidi Denis Isizoh, secrétaire du Cardinal Arinze au Conseil Pontifical pour le Dialogue avec les Religions non-chrétiennes.

Tansi Iwene Michel Cyprien

Mémoire le 20 janvier. Iwene Tansi est né en 1903 à Igboezunu, un petit village du sud du Nigeria, près d'Aguleri. Ses parents, Tabansi et Ejinkwevi, étaient des cultivateurs et suivaient la religion traditionnelle. Leur maison en terre de barre et en paille, où les cinq enfants issus de leur union ont grandi, a disparu depuis longtemps. Le père fut emporté par la malaria en 1910; la mère en 1922, par la variole. Iwene Tansi a étudié à l'école saint Joseph à Aguleri, une ville située sur le fleuve Anambra. Au baptême, reçu le 7 janvier 1912, il prit le nom de Michel. Il termina ses études et à seize ans il commença à enseigner dans la même école. A l'âge de 21 ans, il était nommé directeur de l'établissement. Il y assurait aussi l'enseignement du catéchisme.

Poussé par le désir de devenir prêtre, il entre en 1925 au séminaire d'Igbariam. Il poursuivra sa formation au Grand Séminaire d'Ekone et il sera ordonné prêtre dans la cathédrale d'Onitsha le 19 décembre 1937.

Jeune curé, il est affecté à la paroisse de Nnewi, où il aide l'abbé Jean Anyogu, le premier prêtre Ibo. De 1940 à 1945, il travaille dans la paroisse de Dunukofia, où il se fait remarquer pour son intelligence et sa méthode, surtout pour son zèle. Il s’occupe, en particulier, de la préparation au mariage des jeunes couples. Il crée deux internats, pour les garçons et pour les filles. Nombreux seront ses étudiants qui entreront au séminaire. L'un d'eux, le futur cardinal Francis Arinze, a été baptisé et a reçu la communion des mains de Michel.

De 1945 à 1949, il travaille à Akpu-Ajalli; de 1949 à 1950 à Aguleri. Au fur et à mesure que les années passent, grandit son désir d'embrasser la vie monastique. Son évêque, Mgr Heery, ne voudrait pas le 'perdre'. L'engagement dans la vie pastorale de l'abbé Michel, sa bonté, les kilomètres qu'il parcourt à pied ou en vélo pour visiter les malades, font l'admiration de tout le monde. On se souvient qu'il disait: "Ce n'est pas pour le plaisir que l'Église appelle Père, Mère, Frère et Sœur les gens qui consacrent leur vie à Dieu et à leur prochain. L'Église s'attend à ce que le Père soit un vrai père, pour tous les gens de la paroisse".

En 1950, avec l'approbation de l'évêque, il peut finalement entrer au monastère du Mont St. Bernard, à Coalville, en Angleterre. Le 3 juillet de cette même année, il commence le postulat et, le 8 décembre 1953, il émet ses premiers vœux. En 1956, il fait sa profession solennelle et prend le nom de Cyprien. Ici aussi la communauté a la joie d'apprécier son fervent attachement au service de Dieu, sa patience et son endurance… au froid de l'hiver. Quelques années plus tard, les moines de Mont St. Bernard se préparent pour réaliser un nouveau monastère en Afrique. L'endroit choisi est Mbengwi, près de Bamenda, au nord-ouest du Cameroun.

Le 30 mai 1963, on établit la liste des moines qui formeront le premier groupe. Le P. Cyprien Tansi est aussi parmi les candidats à la nouvelle fondation. Le départ pour Bamenda est fixé pour au 27 octobre. Mais quelques semaines avant, son état de santé, déjà plutôt inquiétant, s'empire. Le médecin qui le visite le 12 janvier 1964 diagnostique une thrombose à la jambe droite. L'estomac du P. Cyprien, déjà éprouvé par un ancien ulcère, n'accepte plus de nourriture. Transporté à l'hôpital de Leicester, il s'éteint d'un anévrisme à l'aorte, le 20 janvier suivant. Voici ses dernières paroles: "Nous certainement, nous irons à Bamenda"!

Il a été enterré dans le cimetière du monastère. Vingt-deux ans plus tard, Mgr Stevan Ezeanya a ouvert officiellement le procès canonique dans l'archidiocèse d'Onitsha. C'est le dimanche 22 mars 1998 que le pape Jean-Paul II, au cours d'une messe célébrée à l'aéroport de Oba, près d'Onitsa, devant une foule de 100.000 personnes, a déclaré Michel Cyprien Tansi Iwene "bienheureux". Parmi les fidèles présents il y avait aussi Philomène Emeka, une femme nigériane guérie d'un cancer terminal en touchant le cercueil du P. Cyprien, lorsqu'en 1986 les dépouilles du bienheureux furent transférées de l'Angleterre au cimetière de la cathédrale Sainte Trinité d'Onitsha.

Tous ceux qui l'ont connu confirment que Cyprien a essayé de suivre le Christ d'un esprit sincère. Ainsi qu'en témoigne le P. Emeka Nwosu, postulateur de la cause de béatification, P. Cyprien nous a laissé comme héritage un exemple de "charité ascétique". L'histoire de sa vie est l'histoire d'un amour qui l'a conduit à renoncer aux commodités de la vie et aux privilèges dont il aurait pu disposer, pour "servir" son prochain. Mémoire, le 20 janvier.

SOURCE : http://www.afriquespoir.org/?q=node/988

The body of Blessed Cyprian Michael Iwene Tansi on display during his silver jubilee celebration at Holy Family Catholic Church, Festac Town, Lagos.


Blessed Cyprian Michael Iwene Tansi

Also known as

Iwemmaduegbunam

Memorial

20 January

Profile

Son of Tabansi of Igboezunu-Aguleri and Ejikwevi of Nteje; one of five children. Though his parents were non-Christian, they sent the boy to live with and be educated by a Christian uncle. He was baptised on 7 January 1912, and given the name Michael. Studied at Onitsha and Aguleri. Accidentally blinded in his left eye while playing with schoolmates. Taught at Holy Trinity School, Onitsha in 1920. Headmaster of Saint Joseph’s School, Aguleri in 1924. Entered Saint Paul’s Seminary at Igbarium in 1925Ordained on 19 December 1937 in the archdiocese of OnitshaNigeria. From 1937 to 1950 he served as parish priest in Nnewi, then Dunukofia, Akpu/Ajilla, and finally Aguleri, travelling on foot for hours on end to minister to his widely-scattered parishioners. One of his notable ministries was his work with women planning to marryPilgrim to RomeItaly in 1950Travelling to England, he became an oblate at the monastery of Mount Saint Bernard. He took the name Brother Cyprian, and lived the rest of his life as a Trappist monk at the monastery.

Born

September 1903 in Igboezum, Aguleri, Nigeria as Iwemmaduegbunam

Died

20 January 1964 at the Royal Infirmary, Leicester, England

buried in the cemetery of Saint Bernard’s monastery

re-interred in the priest‘s cemetery, Holy Trinity Cathedral, Onitsha, Nigeria on 17 October 1986

Name Meaning

let human malice not kill me (Iwemmaduegbunam)

Venerated

11 July 1995 by Pope John Paul II

Beatified

22 March 1998 by Pope John Paul II at Oba, Nigeria

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“Blessed Cyprian Michael Iwene Tansi“. CatholicSaints.Info. 26 March 2020. Web. 19 January 2021. <https://catholicsaints.info/blessed-cyprian-michael-iwene-tansi/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-cyprian-michael-iwene-tansi/

Homily at the Mass for the

Beatification of Father Cyprian Tansi

BY

HIS HOLINESS POPE JOHN PAUL II

"God in Christ was reconciling the world to himself" (2 Cor 5:19).

Dear Brothers and Sisters,

1. God has given me the joy, for the second time, of coming here to Onitsha to celebrate the Holy Sacrifice of the Mass with you. Sixteen years ago you welcomed me to this fair land, and I experienced the warmth and fervour of a faith- filled people, men and women reconciled to God and eager to spread the Good News of salvation to those near and far.

Saint Paul speaks of "the new creation in Christ" (cf. 2 Cor 5:17) and goes on to tell us: "God in Christ was reconciling the world to himself, not holding men's faults against them, and he has entrusted to us the news that they are reconciled . . . the appeal we make in Christ's name is: be reconciled to God" (2 Cor 5:19-20). The Apostle is touching here on the history of every man and woman: God, in his only-begotten Son Jesus Christ, has reconciled us to himself.

This same truth is presented even more vividly in today's Gospel. Saint Luke tells us of a young man who left his father's house, experienced the painful consequences of this action, and then found the road of reconciliation. The young man comes back to his father and says: " Father, I have sinned against heaven and against you; I no longer deserve to be called your son; treat me as one of your paid servants" (Lk 15:18-19). The father welcomes his son back with open arms, he rejoices because his son has returned. The father in the parable represents our Heavenly Father, who wishes to reconcile every person to himself in Christ. This is the reconciliation which the Church proclaims.

When Bishops from all over Africa gathered for a Special Session of the Synod to discuss the problems of this continent, they said that the Church in Africa has to become, through the witness of her sons and daughters, a place of true reconciliation (cf. Ecclesia in Africa, 79). Being first reconciled among themselves, the Church's members will bring to society the forgiveness and reconciliation of Christ our peace (cf Eph 2:14). "Otherwise" — the Bishops said — "the world will look more and more like a battlefield, where only selfish interests count and the law of force prevails" (Ecclesia in Africa, 79).

Today I wish to proclaim the importance of reconciliation: reconciliation with God and reconciliation of people among themselves. This is the task which lies before the Church in this land of Nigeria, on this continent of Africa, and in the midst of every people and nation throughout the world. "We are ambassadors for Christ . . . and the appeal that we make in Christ's name is: be reconciled to God" (2 Cor 5:20). For this reason, the Catholics of Nigeria must be authentic and effective witnesses to the faith in every aspect of life, both in public affairs and in private matters.

2. Today, one of Nigeria's own sons, Father Cyprian Michael Iwene Tansi, has been proclaimed "Blessed" in the very land where he preached the Good News of salvation and sought to reconcile his fellow countrymen with God and with one another. In fact, the Cathedral where Father Tansi was ordained and the parishes where he exercised the priestly ministry are not far from this very spot in Oba where we are gathered. Some of the people to whom he proclaimed the Gospel and administered the sacraments are here with us today — including Cardinal Francis Arinze, who was baptized by Father Tansi and received his first education in one of Father Tansi's schools.

In the great joy of this event I greet all those taking part in this liturgy, especially Archbishop Albert Obiefuna, Shepherd of this local Church of Onitsha, and all the Bishops from Nigeria and neighbouring countries. With particular affection I greet the priests, the men and women Religious, the catechists and all the lay faithful. I thank the members of other Christian Ecclesial Communities, of the Muslim community and of other Religious Traditions who have joined us today, and the various state and local authorities present at our celebration. In a special way, I ask God to reward those who have worked so hard, giving generously of their time, talents and resources, so that this Beatification might take place on Nigerian soil. I make my own the words of the Psalmist as I invite all of you: "Glorify the Lord with me; together let us praise his name" (Ps. 34:3)!

3. The life and witness of Father Tansi is an inspiration to everyone in the Nigeria that he loved so much. He was first of all a man of God: his long hours before the Blessed Sacrament filled his heart with generous and courageous love. Those who knew him testify to his great love of God. Everyone who met him was touched by his personal goodness. He was then a man of the people: he always put others before himself, and was especially attentive to the pastoral needs of families. He took great care to prepare couples well for Holy Matrimony and preached the importance of chastity. He tried in every way to promote the dignity of women. In a special way, the education of young people was precious to him. Even when he was sent by Bishop Heerey to the Cistercian Abbey of Mount Saint Bernard in England to pursue his monastic vocation, with the hope of bringing the contemplative life back to Africa, he did not forget his own people. He did not fail to offer prayers and sacrifices for their continuing sanctification.

Father Tansi knew that there is something of the Prodigal Son in every human being. He knew that all men and women are tempted to separate themselves from God in order to lead their own independent and selfish existence. He knew that they are then disappointed by the emptiness of the illusion which had fascinated them, and that they eventually find in the depths of their heart the road leading back to the Father's house (cf. Reconciliatio et Paenitentia, 5). He encouraged people to confess their sins and receive God's forgiveness in the Sacrament of Reconciliation. He implored them to forgive one another as God forgives us, and to hand on the gift of reconciliation, making it a reality at every level of Nigerian life. Father Tansi tried to imitate the father in the parable: he was always available for those searching for reconciliation. He spread the joy of restored communion with God. He inspired people to welcome the peace of Christ, and encouraged them to nourish the life of grace with the word of God and with Holy Communion.

4. "God in Christ was reconciling the world to himself" (2 Cor 5:19).

When we speak of the world as reconciled to God, we are speaking not only of individuals but also of every community: families, clans, tribes, nations, states. In his providence, God made covenant after covenant with mankind: there was the covenant with our first parents in the Garden of Eden; the covenant with Noah after the Flood; the covenant with Abraham. Today's reading from the Book of Joshua reminds us of the covenant made with Israel, when Moses led the Israelites out of slavery in the land of Egypt. And God has now made the final and definitive covenant with all of humanity in Jesus Christ, who reconciled individual men and women — as well as entire nations — to God by his Passion, Death and Resurrection.

Christ is thus a part of the history of the nations. He is a part of the history of your own nation on this continent of Africa. More than a hundred years ago missionaries arrived in your land proclaiming the Gospel of reconciliation, the Good News of salvation. Your forebears began to learn of the mystery of the redemption of the world, and came to share in the New Covenant in Christ. In this way the Christian faith was firmly planted in this soil, and in this way it continues to grow and to produce much fruit.

Blessed Cyprian Michael Tansi is a prime example of the fruits of holiness which have grown and matured in the Church in Nigeria since the Gospel was first preached in this land. He received the gift of faith through the efforts of the missionaries, and taking the Christian way of life as his own he made it truly African and Nigerian. So too the Nigerians of today — young and old alike — are called to reap the spiritual fruits which have been planted among them and are now ready for the harvest. In this regard, I wish to thank and to encourage the Church in Nigeria for her missionary work in Nigeria, in Africa and beyond. Father Tansi's witness to the Gospel and to Christian charity is a spiritual gift which this local Church now offers to the Universal Church.

5. God, in fact, has blessed this land with human and natural wealth, and it is everyone's duty to ensure that these resources are used for the good of the whole people. All Nigerians must work to rid society of everything that offends the dignity of the human person or violates human rights. This means reconciling differences, overcoming ethnic rivalries, and injecting honesty, efficiency and competence into the art of governing. As your nation pursues a peaceful transition to a democratic civilian government, there is a need for politicians — both men and women — who profoundly love their own people and wish to serve rather than be served (cf. Ecclesia in Africa, 111). There can be no place for intimidation and domination of the poor and the weak, for arbitrary exclusion of individuals and groups from political life, for the misuse of authority or the abuse of power. In fact, the key to resolving economic, political, cultural and ideological conflicts is justice; and justice is not complete without love of neighbour, without an attitude of humble, generous service.

When we see others as brothers and sisters, it is then possible to begin the process of healing the divisions within society and between ethnic groups. This is the reconciliation which is the path to true peace and authentic progress for Nigeria and for Africa. This reconciliation is not weakness or cowardice. On the contrary, it demands courage and sometimes even heroism: it is victory over self rather than over others. It should never be seen as dishonour. For in reality it is the patient, wise art of peace.

6. The passage from the Book of Joshua which we heard in the First Reading of today's liturgy speaks of the Passover which the children of Israel celebrated after arriving in the Promised Land. They celebrated it with joy because they saw with their own eyes that the Lord's promises to them had been fulfilled. After forty years of wandering in the desert, their feet now stood on the land which God was giving to them. The Passover of the Old Testament, the memorial of the exodus from Egypt, is the figure of the Passover of the New Testament, the memorial of Christ's passing from death to life, which we recall and celebrate at every Mass.

As we stand before the Altar of Sacrifice, soon to be fed and nourished by the Body and Blood of Christ, we must be convinced that each of us, according to our particular state in life, is called to do no less than what Father Tansi did. Having been reconciled with God, we must be instruments of reconciliation, treating all men and women as brothers and sisters, called to membership in the one family of God.

Reconciliation necessarily involves solidarity. The effect of solidarity is peace. And the fruits of peace are joy and unity in families, cooperation and development in society, truth and justice in the life of the nation. May this be Nigeria's bright future!

"The God of peace be with you all. Amen" (Rom 15:33).

(Sunday, 22 March 1998 at Onitsha, Nigeria)

SOURCE : http://www.afrikaworld.net/tansi/recordshomily.htm

Blessed Cyprian Michael Iwene Tansi 

Today, we celebrate the feast day of Blessed Cyprian Michael Iwene Tansi (1903-1964), the first Nigerian to be beatified for his holiness and service to the people of his country.  Father Tansi spent his life, despite sickness and adversity, caring for those he loved in a country where Catholics are frequently persecuted.  His courage and dedication to the Word of God remains an inspiration for all of us.

During his beatification Mass in Nigeria, Pope John Paul II proclaimed of him: “The life and witness of Fr Tansi is an inspiration to everyone in the Nigeria that he loved so much. He was first of all a man of God: his long hours before the Blessed Sacrament filled his heart with generous and courageous love. Those who knew him testify to his great love of God. Everyone who met him was touched by his personal goodness. He was then a man of the people: he always put others before himself, and was especially attentive to the pastoral needs of families. He took great care to prepare couples well for Holy Matrimony and preached the importance of chastity. He tried in every way to promote the dignity of women. In a special way, the education of young people was precious to him. Even when he was sent by Bishop Heerey to the Cistercian Abbey of Mount St Bernard in England to pursue his monastic vocation, with the hope of bringing the contemplative life back to Africa, he did not forget his own people. He did not fail to offer prayers and sacrifices for their continuing sanctification. 

Father Tansi knew that there is something of the Prodigal Son in every human being. He knew that all men and women are tempted to separate themselves from God in order to lead their own independent and selfish existence. He knew that they are then disappointed by the emptiness of the illusion which had fascinated them, and that they eventually find in the depths of their heart the road leading back to the Father's house (cf. Reconciliatio et Paenitentia, n. 5). He encouraged people to confess their sins and receive God's forgiveness in the sacrament of Reconciliation. He implored them to forgive one another as God forgives us, and to hand on the gift of reconciliation, making it a reality at every level of Nigerian life. Fr Tansi tried to imitate the father in the parable:  he was always available for those searching for reconciliation. He spread the joy of restored communion with God. He inspired people to welcome the peace of Christ, and encouraged them to nourish the life of grace with the word of God and with Holy Communion.... 

Blessed Cyprian Michael Tansi is a prime example of the fruits of holiness which have grown and matured in the Church in Nigeria since the Gospel was first preached in this land. He received the gift of faith through the efforts of the missionaries, and taking the Christian way of life as his own he made it truly African and Nigerian. So too the Nigerians of today young and old alike are called to reap the spiritual fruits which have been planted among them and are now ready for the harvest. In this regard, I wish to thank and to encourage the Church in Nigeria for her missionary work in Nigeria, in Africa and beyond. Fr Tansi's witness to the Gospel and to Christian charity is a spiritual gift which this local Church now offers to the universal Church.”

Iwene Tansi was born in Aguleri, Near Onitsha, Negeria in 1903. One of five children, his parents sent him to be raised by a Christian uncle, who instilled in him a love of God.  Baptized when only 9 years old, he took the Christian name Michael and surprised his parents by destroying his personal idol—a traditional symbol given to each male child at birth in Nigeria.  His baptism impacted him deeply, and he devoted himself to study of the Gospel and charitable works.  Blinded in his left eye while playing as a child, Michael never complained.

At the age of 22, after working as a catechist and school teacher at the Holy Trinity School in Onitsha, he became headmaster of Saint Joseph’s School.  Not long afterwards, he entered the seminary of Saint Paul’s, called to a deeper level of service.  Ordained in the Onitsha diocese at the age of 34, he dedicated himself to constant service of the people of Easter Nigeria for the next 13 years.  Given the geographical spread of the diocese, Father Tansi spent most of his days walking from village to village, spending time at each parish, hearing confessions all day (and oftentimes through the night).  He preached the importance of preparation for marriage, and the joy of Christian love, actively working against the cultural tradition of “trial marriages.”  Many were converted throughout the Igbo villages he visited, a testament to his constancy and zeal.

Father Tansi felt called, however, to devote himself more fully to the formation of Catholicism in Nigeria.  He wished to serve the Lord more directly in contemplation and prayer, and in doing so, bring the monastic life to Nigeria.  He traveled to Mount Saint Bernard Monastery, a Trappist Abbey, near Nottingham, England, and undertook training in the establishment of contemplative monastic communities.  Taking the name Cyprian, he devoted himself to his eventual goal of building a monastery in Onitsha. However, the change of weather, cuisine, and community provided a drastic shock to his system, and Father Cyprian found himself quite ill.

When Mount Saint Bernard founded a monastery in Africa (in Cameroon, rather than neighboring Nigeria), Father Cyprian was appointed as Novice Master.  However, the years of toil that he had undertaken had exerted their toll on him, and he was too ill to participate.  He died only a few months later.  However, his reputation had never left Nigeria, and many reported miracles and favors via his intercession. The call for his beatification began shortly following his death.  On March 22, 1998, at Onitsha, during a trip to Nigeria made for that very purpose, Pope John Paul II beatified Father Cyprian Michael Tansi, proclaiming him to be a model of priestly zeal and prayer.

An extract from a retreat Father Cyprian Michael Tansi gave in 1962:

We do very little good when we embark on our own. We do much good when we allow God to direct us and direct our enterprises. The apostles, you remember, went out fishing, laboured the whole night and got nothing. They were on their own, the Lord came and told them to cast the net and they would find. They did so and were not able to draw up the net, so great was the number of fish caught.

When they worked by themselves, they took nothing. When they worked in the company of our Lord, they were full. So with us. We must learn to avoid worrying ourselves about things, learn to do away with anxieties of all sorts.

When you have something to do, an assignment to perform, remembering that we are not doing our work, but God's work, we must first go to our Lord in the Blessed Sacrament, place our plans before Him and ask for his advice and assistance. We must examine before him how he would like us to produce, whether he would like us to do one thing or the other. If any doubt, consult your spiritual director for advice. You should never undertake to do anything unless you are sure that God wants it done in the way you are planning. Above all things you should never do your own will: you should do only what the superiors want to be done. You should never force the superiors to yield to your will by any stratagem.

And while doing whatever you have to do, you should do it at a pace and speed that will allow you time continually to turn to God for guidance. Your conversation with God should be continual. Remember that you cannot achieve this spiritual disposition in a day. You need time, practice and patience. All that I request you now is to examine and to see whether what you are told is the truth. If it is, then make a resolution to continue to make effort in this direction without minding whether you succeed or fail.

Bl. Cyprian Michael Iwene Tansi

Bl. Cyprian Michael Iwene Tansi was born in 1903 in Igboezunu, at the edge of: the forest near the ancient city of Aguleri in southern Nigeria. His parents, Tabansi and Ejikwevi, were Igbo farmers who practised the "traditional religion" and gave him the name Iwene at birth. In 1909 he was sent to the Christian village of Nduka, where he was baptized three years later by Irish missionaries and given the name Michael. His peers described him as studious and very demanding with himself, with a precocious personality and deep piety. At the age of 16 he received his first school leaving certificate, which qualified him for teaching. He taught at Holy Trinity Primary School in Onitsha for three years and served for a year as headmaster at St Joseph School in Aguleri. In 1925, against the wishes of his family, he entered St Paul's Seminary in Igbariam. After finishing his philosophical and theological studies, he was ordained a priest in the cathedral of Onitsha on 19 December 1937 by the missionary Bishop Charles Heerey. The second indigenous priest of Onitsha and the first in the Aguleri region, he began his pastoral ministry in the parish of Nnewi. In 1939 he was appointed parish priest of Dunukofia (Umudioka region), where he courageously tackled immoral customs and destroyed the harmful myth of the "cursed forest", which weighed heavily on the peace of consciences and families. To combat premarital cohabitation, he set up marriage preparation centres where girls and young women could be sheltered and receive Christian formation. For the moral education of young people he also established the League of Mary, with remarkable success. On foot or bicycle, Fr Tansi went from village to village preaching, catechizing and setting up prayer centres that eventually became parishes. He spent hours and hours hearing confessions, even until late at night. His zeal, shining example and life of prayer and penance transformed the people into a true Christian community resulting in so many vocations to the priesthood and religious life that his parish held the diocesan record. The same energy characterized his years as parish priest of Akpu, where he served from 1945 until his transfer to Aguleri in 1949. On an unspecified date between 1949 and 1950, during a priests' day of recollection, Bishop Heerey expressed the desire that one of his priests would embrace the monastic life so that he could later establish a contemplative monastery in his Diocese. Fr Tansi immediately said he was willing. Bishop Heerey contacted the Trappist Abbey of Mount St Bernard in Leicestershire, England, which was willing to receive him for a trial period as an oblate. In the summer of 1950 he led his parishioners on a pilgrimage to Rome for the Holy Year and left from there for Mount St Bernard. After two and a half years as an oblate, he was admitted to the novitiate on the vigil of the Immaculate Conception, taking the name Cyprian. One year later he took his simple vows and was solemnly professed on 8 December 1956. For the next seven years he lived a hidden life of prayer and work, humility and obedience, in faithful and generous observance of the Cistercian rule. In 1963, after 13 years of valuable experience as a Trappist, the time now seemed ripe for establishing a monastery in Nigeria. However, political tensions led his superiors to choose neighbouring Cameroon for the foundation instead. This was a hard blow for Fr Cyprian, who had been appointed novice master for the African monastery. It was the only time in 13 years of monastic life that he ever lost his temper, but he quickly regained control and accepted God's will with supernatural heroism. In January 1964 he began experiencing intense pain in one of his legs. Diagnosed as having thrombosis, the following morning he was found unconscious and was taken to the Royal Infirmary of Leicester, where examination revealed an aortic aneurysm. He died the following morning, 20 January 1964. He was buried at Mount St Bernard on 22 January. Present for the funeral liturgy were several Nigerian priests living in London, including his spiritual son, Fr Francis Arinze, the future Archbishop of Onitsha, Cardinal and President of the Pontifical Council for Inter-religious Dialogue. His body was exhumed in 1988 and reburied in the priests' cemetery near the cathedral of Onitsha, where he had been ordained a priest 51 years earlier. After the beatification ceremonies, his remains will be buried in the parish church of his native village, Aguieri.

SOURCE : https://www.ewtn.com/catholicism/saints/cyprian-michael-iwene-tansi-405

Beato Cipriano Michele Iwene Tansi Religioso

20 gennaio

Primo beato della Nigeria, è stato beatificato da papa Giovanni Paolo II il 22 marzo 1998 ad Onitsha. Nacque nel 1903 ad Igboezunu nel Sud della Nigeria nella tribù degli Igbo, protagonisti negli anni 1967-70 della guerra civile del Biafra. Iwene (questo il suo primo nome) fu mandato a scuola dai missionari, che erano in Nigeria dal 1890. A nove anni venne battezzato col nome di Michele. Vincendo l'opposizione dei genitori nel 1925 entrò in seminario a Igbarian, diventando sacerdote nel 1937 nella cattedrale di Onitsha. Nominato parroco a Dunukofia, si impegnò in una vasta opera di evangelizzazione permettendo a molti di superare superstizioni e ingiustizie vissute nel nome della religione tradizionale. Dal 1945 al 1949 fu parroco ad Aguleri. Seguendo il desiderio del vescovo di avere in diocesi un'esperienza monastica, padre Tansi si recò in Inghilterra, entrando nel 1950 nell'abbazia trappista di Mount St. Bernard. Nel 1952 fu ammesso al noviziato, diventando fra' Cipriano ed emettendo nel 1956 i voti perpetui. Nel 1964, al momento di recarsi in Camerun per guidare la nuova comunità monastica, fu colpito da un aneurisma aortico che il 20 gennaio lo portò al decesso nell'ospedale di Leicester. (Avv.)

Martirologio Romano: Nel monastero di Mount Saint Bernard presso Leicester in Inghilterra, beato Cipriano (Michele) Iwene Tansi, sacerdote dell’Ordine cistercense: nato nella regione di Onitsha in Nigeria, ancora fanciullo professò, contro la volontà della famiglia, la fede cristiana e, ordinato sacerdote, con grande zelo si dedicò alla cura pastorale, finché fattosi monaco meritò di coronare la sua santa vita con una morte santa.

Primo beato della Nigeria, è stato beatificato da papa Giovanni Paolo II il 22 marzo 1998 ad Onitsha – Nigeria. Ha la caratteristica di aver avuto nella sua vita ben tre nomi, Iwene alla sua nascita, Michele quando divenne cristiano e Cipriano come frate trappista.

Nacque nel 1903 ad Igboezunu ai margini della foresta, vicino all’antichissima città di Aguleri, nel Sud della Nigeria; era della nota e gloriosa tribù degli Igbo, che fu protagonista negli anni 1967-70 della sanguinosa guerra civile del Biafra.

Il Vangelo era arrivato nella sua zona nel 1890, portato dai primi missionari cattolici alsaziani, sostituiti poi dagli irlandesi della Congregazione dello Spirito Santo; i genitori di Iwene, contadini, erano praticanti della religione tradizionale degli Igbo e secondo le loro aspirazioni, desideravano per il figlio una istruzione e quindi a sei anni lo mandarono dai missionari, che avevano in quel tempo l’iniziativa dell’educazione scolastica, in un villaggio cristiano Nduka, dove visse ospite di una zia.

Suo insegnante nella scuola della missione, fu il cugino cristiano Robert Orekie; a nove anni nel 1912, venne battezzato con il nome di Michele, l’anno successivo insieme al cugino si trasferì ad Onitsha, iscrivendosi alla Scuola Primaria gestita dal sistema dell’allora possedimento britannico della Nigeria, che frequentò per sei anni con serietà e impegno agli studi, fino a conseguire nel 1919 il diploma d’insegnante.

Restò come professore nella stessa scuola fino al 1924, quando rientrato ad Aguleri divenne direttore della School St. Joseph; nel contempo in lui maturava la vocazione sacerdotale e quindi vincendo l’opposizione dei genitori, a 22 anni, nel 1925 entrò nel seminario di San Paolo a Igbarian.

Dopo aver percorso con profitto tutto il piano di studi necessari, il 19 dicembre 1937, fu ordinato sacerdote nella cattedrale di Onitsha, primo sacerdote della zona di Anguleri e secondo come clero indigeno della Diocesi. Nel 1939 fu nominato parroco di Dunukofia, vastissima zona i cui abitanti erano in massima parte legati alla religione tradizionale, non molto favorevoli ad accogliere il messaggio evangelico.

Padre Michele Iwene Tansi non disperò e intraprese una coraggiosa opera di conversione dei fedeli sia in campo dottrinale, sia in campo di revisione dei costumi locali alquanto maschilisti; combatté il concubinato prematrimoniale con l’istituzione di centri per la preparazione al matrimonio; sfatò il mito di una ‘foresta maledetta’; istituì l’Associazione della ‘Legione di Maria’ con risultati sorprendenti.

Esercitò il ministero come parroco in quella zona per sei anni percorrendo il vasto territorio a piedi o in bicicletta; dal 1945 al 1949 passò alla parrocchia di Akpu ad Aguleri, con lo stesso impegno e zelo pastorale.

Tra il 1949 e il 1950 il vescovo mons. Heerey, espresse il desiderio che uno dei suoi sacerdoti indigeni abbracciasse l’esperienza monastica, per poter portare in seguito, nella diocesi, il seme della vita contemplativa. Padre Tansi che già in cuor suo aspirava a questa forma di vita spirituale, vide nella richiesta del vescovo, come una risposta dall’alto alle sue aspirazioni, quindi si propose per questa esperienza, affiancato dal suo vice parroco Marco Ulogu.

Furono presi contatti con l’abbazia trappista di Mount St. Bernard, nella contea di Leichester in Inghilterra e fu deciso che Padre Tansi sarebbe entrato come oblato. Durante il pellegrinaggio parrocchiale fatto a Roma durante l’Anno Santo 1950, padre Tansi invece di ritornare in Nigeria, proseguì per l’abbazia trappista, dove giunse il 2 luglio 1950.

Qui avvenne la metamorfosi spirituale del religioso nigeriano, da pioniere ed organizzatore della giovane Chiesa nigeriana, divenne un monaco umile e docile, impegnato a realizzare l’’ora et labora’ nell’austera e silenziosa vita quotidiana trappista. Dopo circa tre anni trascorsi come oblato, il 7 dicembre 1952, fu ammesso al noviziato, assumendo il nome di fra’ Cipriano e l’8 dicembre 1956, emise i voti perpetui.

Per altri sette anni visse la rigorosa vita di trappista in piena umiltà, ubbidienza e nascondimento, nella preghiera, nel silenzio, nella separazione dal mondo, impegnato nelle più umili mansioni, tutto secondo l’austera regola della Congregazione dei Certosini Riformati, noti appunto con il nome di trappisti, nome scaturito dall’abbazia di Notre-Dame-de-la-Trappe, in Francia da dove iniziò la Riforma nel 1664.

Nel 1963 sembrò che i tempi fossero maturi per fondare in terra nigeriana quella comunità contemplativa desiderata dal vescovo nel 1950. Ma le vicissitudini politiche nigeriane, che sfoceranno nella guerra civile del Biafra, sconsigliarono i superiori, che optarono per il confinante Camerum; per padre Cipriano Tansi, che era stato nominato maestro dei novizi della nascente comunità, fu un colpo non facile da assorbire, visto il forte legame per la sua terra e il motivo iniziale della sua scelta, ma la sua grande formazione spirituale fece sì che accettasse anche questo come volontà di Dio.

Ma mentre si preparava a questo nuovo impegno, nel gennaio 1964 frate Cipriano ebbe improvvisi e grandi disturbi ad una gamba che si gonfiò enormemente. Venne ricoverato d’urgenza nell’Ospedale di Leichester, dove gli fu diagnosticato un’aneurisma aortico; il monaco che l’accompagnava, ritornò al monastero con l’intento di ritornare il mattino seguente, ma durante la notte il male peggiorò e il mattino del 20 gennaio 1964, morì completamente solo, in un’anonima stanza di un ospedale straniero, senza aver potuto più rivedere la sua terra, da quando era partito nel 1950.

La salma fu riportata al monastero e il 22 furono celebrati i funerali con la presenza di altri sacerdoti nigeriani residenti a Londra. Il centro monastico in Camerum, si aprì dopo la sua morte e quando nel 1986 a 22 anni dalla sua dipartita, si aprì nella cattedrale di Omitsha il processo per la beatificazione, in Nigeria funzionavano due Comunità trappiste una maschile e l’altra femminile e una di benedettine.

Nel 1988 il corpo fu esumato e traslato con l’aereo in Nigeria; nella cattedrale di Onitsha fu tenuto il solenne rito funebre durante il quale avvenne un miracolo, riconosciuto tale come di ‘prima categoria’ su una ragazza di 17 anni affetta da grave tumore inoperabile, che il vescovo aveva concesso di accostarsi a toccare il feretro, e che dopo il rito le scomparve completamente.

In suo nome è sorta in Nigeria la Pia Associazione ‘Fr. Tansi Solidarity Prayer Movement’, composta da 40.000 iscritti che indossando un abito particolare, si riuniscono nelle parrocchie a pregare e cantare lodi nello spirito trappista.

Autore: Antonio Borrelli


Nel 1998 la Nigeria ha avuto il suo primo beato nella persona di Padre Cyprian Michael Iwene Tansi, che dal sacerdozio attivo e superimpegnato è passato con estrema naturalezza ed eccezionale efficacia al silenzio ed alla vita contemplativa della Trappa. Nasce nel 1903 ai margini della foresta, nella Nigeria meridionale, in una famiglia pagana, da una tribù che sessant’anni dopo sarà protagonista della tristemente famosa e sanguinosa guerra civile del Biafra. I genitori, anche se ferventi praticanti della religione locale, non trovano affatto disdicevole mandare il loro figlio di sei anni a studiare in una scuola gestita dai missionari cattolici. Iwene, insieme alle prime nozioni, può così frequentare regolarmente il catechismo e tre anni dopo viene battezzato con il nuovo nome di Michael. L’intelligenza viva di cui è dotato gli permette di concludere brillantemente anche gli studi superiori, diplomarsi insegnante e diventare addirittura direttore della scuola cattolica della sua città, mentre sempre più prepotente sente nascere in lui la vocazione sacerdotale. Scontata la ferma opposizione dei genitori e dell’intero clan, che tuttavia non gli impedisce a 22 anni di entrare in seminario e a 34 anni di essere ordinato sacerdote: è il secondo sacerdote indigeno della diocesi ed il primo in assoluto della sua zona natale. Dopo due anni di esperienza pastorale gli affidano una zona vastissima che percorre in lungo e in largo con la sua bicicletta e con una vecchia motocicletta che lo lascia spesso a piedi. Ora quella sua enorme parrocchia è suddivisa in ben 14 parrocchie e testimonia l’immensa mole di lavoro svolto da quel sacerdote che si spende per la sua gente con un’inesauribile generosità, con una catechesi semplice e profonda, con una preghiera prolungata davanti all’eucaristia. Vuole affrancare la donna nigeriana dalla condizione subalterna rispetto all’uomo, organizza incontri prematrimoniali, coltiva le vocazioni sacerdotali che fioriscono numerosissime durante il suo ministero, dedica molto tempo all’istruzione dei ragazzi, senza dimenticare, da buon giocatore di calcio qual era stato da giovane, di inserire l’attività sportiva nel suo progetto di educazione della gioventù. Sulla soglia dei 50 anni accetta l’invito del vescovo a fare un’esperienza monastica, per poter poi trapiantare in Nigeria il seme della vita contemplativa. Quanti gli costi separarsi dalla sua gente e dalla sua comunità lo dimostra il fatto che parte alla chetichella, durante il pellegrinaggio a Roma per l’Anno Santo, prendendo la direzione dell’Inghilterra anziché quella del ritorno in Africa. Nell’abbazia inglese gli danno il nuovo nome di Padre Cyprian e lui si lascia immergere nel clima contemplativo dei monaci, passando con naturalezza dal vorticoso lavoro missionario al silenzio della Trappa. Così per 14 anni, edificando tutti con la sua preghiera e la sua penitenza, fino a quando, quasi alla vigilia del suo ritorno in Nigeria, il 20 gennaio 1964 muore improvvisamente nella solitudine di un ospedale inglese, dove è stato ricoverato per aneurisma aortico. Dopo 24 anni la sua salma rientra in Nigeria e durante le solenni esequie una ragazza, toccando la sua bara, guarisce in modo istantaneo e definitivo da un tumore che l’aveva portata in fin di vita: la firma di Dio su una straordinaria testimonianza di vita sacerdotale intensamente e profondamente donata.

Autore: Gianpiero Pettiti

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91015

VIAGGIO APOSTOLICO
DI SUA SANTITÀ GIOVANNI PAOLO II
IN NIGERIA (21-23 MARZO 1998)

MESSA DI BEATIFICAZIONE DI PADRE CYPRIAN TANSI

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Domenica, 22 marzo 1998


 «È stato Dio infatti a riconciliare a sé il mondo in Cristo» (2 Cor 5, 19).

Cari Fratelli e Care Sorelle,

1. Dio mi ha donato per la seconda volta la gioia di venire qui a Onitsha per celebrare il Santo Sacrificio della Messa con voi. Sedici anni fa mi avete accolto in questa bella terra e ho potuto provare il calore e il fervore di un popolo pieno di fede, uomini e donne riconciliati con Dio e desiderosi di diffondere la Buona Novella della salvezza fra persone vicine e lontane. San Paolo parla della nuova creazione in Cristo (cfr 2 Cor 5, 17) e continua dicendoci: «E' stato Dio infatti a riconciliare a sé il mondo in Cristo, non imputando agli uomini le loro colpe e affidando a noi la parola della riconciliazione. ...Vi supplichiamo in nome di Cristo: lasciatevi riconciliare con Dio» (2 Cor 5, 19-20). L'Apostolo affronta qui la storia di ogni uomo e di ogni donna: Dio, nel suo Figlio unigenito Gesù Cristo, ci ha riconciliati a sé.

Questa stessa verità viene presentata in maniera ancor più vivida nel Vangelo di oggi. San Luca ci racconta di un giovane che abbandona la casa del padre, subisce le conseguenze dolorose di quest'azione e poi trova la strada della riconciliazione. Il giovane torna dal padre e dice «Padre, ho peccato contro il cielo e contro di te; non sono più degno di essere chiamato tuo figlio. Trattami come uno dei tuoi garzoni» (Lc 15, 18-19). Il padre accoglie di nuovo il figlio a braccia aperte e gioisce perché suo figlio è tornato. II padre della parabola rappresenta il nostro Padre celeste, che desidera riconciliare tutti a sé in Cristo. Questa è la riconciliazione che la Chiesa proclama.

I Vescovi di tutta l'Africa, riuniti per una Sessione Speciale del Sinodo per affrontare i problemi di questo continente, hanno detto che la Chiesa in Africa è diventata, grazie alla testimonianza resa dai suoi figli e dalle sue figlie, luogo di autentica riconciliazione (cfr Ecclesia in Africa, n. 79). Riconciliandosi per primi fra di loro, i membri della Chiesa porteranno alla società il perdono e la riconciliazione di Cristo nostra pace (cfr Ef 2, 14). «Altrimenti - hanno detto i Vescovi - «il mondo assomiglierà sempre più ad un campo di battaglia, dove contano solo gli interessi egoistici e dove regna la legge della forza» (Ibid., n. 79).

Oggi, desidero proclamare l'importanza della riconciliazione: riconciliazione con Dio e riconciliazione delle persone fra di loro. Questo è il compito della Chiesa in questa terra di Nigeria, in questo continente d'Africa e in mezzo a tutti i popoli e tutte le nazioni del mondo. «Noi fungiamo quindi da ambasciatori per Cristo» (2 Cor 5, 20). Per questo motivo, i cattolici della Nigeria devono essere autentici e efficaci testimoni della fede in tutti gli aspetti della vita,sia a livello pubblico come a livello privato.

2. Oggi uno dei figli della Nigeria, Padre Cyprian Michael Iwene Tansi, è stato proclamato «Beato» proprio nella terra in cui ha predicato la Buona Novella della salvezza e ha cercato di riconciliare i suoi concittadini con Dio e fra di loro. Infatti, la Cattedrale nella quale Padre Tansi è stato ordinato e le parrocchie in cui ha esercitato il suo ministero sacerdotale non sono lontane da Oba, luogo nel quale siamo riuniti. Alcune persone alle quali egli ha annunciato il Vangelo e ha amministrato i sacramenti sono qui con noi oggi. Fra queste c'è il Cardinale Francis Arinze, che è stato battezzato da Padre Tansi e ha ricevuto la sua prima educazione in una delle sue scuole. Nella grande gioia di questo evento, saluto quanti partecipano a questa liturgia, in particolare l'Arcivescovo Albert Obiefuna, Pastore di questa Chiesa locale di Onitsha, e tutti i Vescovi della Nigeria e dei Paesi vicini. Con particolare affetto, saluto i sacerdoti, i religiosi, le religiose, i catechisti e tutti i fedeli laici. Ringrazio i membri delle altre comunità ecclesiali cristiane, della comunità musulmana e delle altre Tradizioni Religiose che si sono uniti a noi oggi, e le varie autorità statali e locali presenti alla nostra celebrazione. In modo particolare, chiedo a Dio di ricompensare coloro che hanno lavorato tanto duramente, dedicando con generosità tempo, talento e risorse affinché questa beatificazione potesse svolgersi sul suolo nigeriano. Faccio mie le parole del Salmista e invito tutti voi: «Io mi glorio nel Signore; esaltiamo insieme il suo nome» (Sal 34, 3)!

3. La vita e la testimonianza di Padre Tansi sono fonte d'ispirazione per tutti in Nigeria, Paese che egli ha amato così tanto. Era soprattutto uomo di Dio: le lunghe ore trascorse davanti al Santissimo Sacramento riempivano il suo cuore di amore generoso e coraggioso. Coloro che lo hanno conosciuto testimoniano il suo grande amore per Dio. Quanti lo hanno incontrato sono rimasti colpiti dalla sua bontà personale. E' stato poi uomo del popolo: ha messo sempre gli altri prima di se stesso ed è stato particolarmente attento alle necessità pastorali delle famiglie. Si è adoperato molto affinché le coppie venissero ben preparate al Santo Matrimonio e ha predicato l'importanza della castità. Ha cercato in tutti i modi di promuovere la dignità delle donne. In particolare, considerava preziosa l'educazione delle giovani. Anche quando venne inviato dal Vescovo Heerey nell'Abbazia Cistercense di Mount Saint Bernard, in Inghilterra, per seguire la propria vocazione monastica, con la speranza di poter riportare in Africa la vita contemplativa, non dimenticò mai il suo popolo e non mancò di elevare preghiere e di offrire sacrifici per la sua continua santificazione.

Padre Tansi sapeva che in ogni essere umano c'è qualcosa del figliuol prodigo. Sapeva che tutti gli uomini e tutte le donne subiscono la tentazione di separarsi da Dio, per condurre un'esistenza indipendente ed improntata all'egoismo. Sapeva che poi sarebbero rimasti delusi dalla vacuità dell'illusione che li aveva affascinati e che alla fine avrebbero trovato in fondo al proprio cuore la strada che li avrebbe riportati alla casa del Padre (cfr Riconciliatio et Paenitentia, n. 5). Incoraggiò le persone a confessare i propri peccati e a ricevere il perdono di Dio nel Sacramento della Riconciliazione. Le supplicò di perdonarsi reciprocamente come Dio perdona noi, di trasmettere il dono della riconciliazione, concretizzandolo a tutti i livelli della vita nigeriana. Padre Tansi ha cercato di imitare il padre della parabola: era sempre disponibile per coloro che cercavano la riconciliazione. Diffondeva la gioia della comunione ritrovata con Dio. Esortava le persone ad accogliere la pace di Cristo e le incoraggiava ad alimentare la vita di grazia con la Parola di Dio e con la Santa Comunione.

4. «È stato Dio infatti a riconciliare a sé il mondo in Cristo» (2 Cor 5, 19).

Quando parliamo del mondo riconciliato con Dio, parliamo non solo di individui, ma anche di tutte le comunità: famiglie, clan, tribù, nazioni, stati. Nella Sua provvidenza, Dio ha stretto con l'umanità alleanza dopo alleanza: l'alleanza con i nostri primi genitori nel Giardino dell'Eden, l'alleanza con Noè dopo il Diluvio, l'alleanza con Abramo. La lettera odierna dal Libro di Giosuè ci ricorda l'alleanza stretta con Israele, quando Mosè liberò gli Israeliti dalla schiavitù nella terra d'Egitto. E Dio ha ora stretto l'Alleanza finale e definitiva con tutta l'umanità in Gesù Cristo, che ha riconciliato i singoli uomini e le singole donne, - così come intere nazioni -, con Dio attraverso la sua Passione, Morte e Resurrezione.

Cristo è dunque parte della storia delle nazioni. E' parte della storia della vostra nazione in questo continente d'Africa. Più di cento anni fa, i missionari arrivarono nella vostra terra proclamando il Vangelo della riconciliazione, la Buona Novella della salvezza. I vostri predecessori cominciarono a conoscere il mistero della redenzione del mondo e giunsero a condividere la Nuova Alleanza in Cristo. In tal modo, la fede cristiana si è saldamente radicata in questa terra e continua a crescere e a produrre molti frutti.

Il Beato Cyprian Michael Tansi è un primo esempio dei frutti di santità che sono cresciuti e maturati nella Chiesa in Nigeria, poiché il Vangelo è stato predicato prima in questa terra. Egli ha ricevuto il dono della fede grazie agli sforzi dei missionari e, facendo suo lo stile di vita cristiana, lo ha reso realmente africano e nigeriano. Così anche i nigeriani di oggi, giovani e anziani, sono chiamati a far maturare i frutti spirituali che sono stati piantati fra di loro e che ora sono pronti per essere raccolti. A questo proposito, desidero ringraziare e incoraggiare la Chiesa in Nigeria per la sua opera missionaria nella stessa Nigeria, in Africa e altrove. La testimonianza che Padre Tansi ha reso del Vangelo e della carità cristiana è un dono spirituale che questa Chiesa locale ora offre alla Chiesa universale.

5. Dio, infatti, ha benedetto questa terra con il benessere umano e naturale e tutti hanno il dovere di garantire che queste risorse vengano impiegate per il bene di tutto il popolo. Tutti i nigeriani devono operare per liberare la società da tutto ciò che offende la dignità della persona umana o che viola i diritti umani. Ciò significa riconciliare le diversità, superare le rivalità etniche e infondere onestà, efficienza e competenza all'arte di governare. Poiché la vostra nazione persegue una transizione pacifica verso un governo civile e democratico, occorrono politici, sia uomini sia donne, che amino fino in fondo il proprio popolo e desiderino servire piuttosto che essere serviti (cfr Ecclesia in Africa, n. 111). Non può esserci spazio per l'intimidazione e per l'oppressione dei poveri e dei deboli, per l'esclusione arbitraria di individui e di gruppi dalla vita politica, per l'uso errato dell'autorità o per l'abuso di potere. Infatti, la chiave per risolvere i conflitti economici, politici, culturali ed ideologici è la giustizia; e la giustizia non è completa senza l'amore per il prossimo, senza un atteggiamento di servizio umile e generoso.

Quando considereremo gli altri come fratelli e sorelle, allora sarà possibile dare avvio al processo di risanamento delle divisioni all'interno della società e fra i gruppi etnici. Questa riconciliazione è la via che conduce alla vera pace e al progresso autentico della Nigeria e dell'Africa. Questa riconciliazione non è debolezza o codardia. Al contrario essa esige coraggio e a volte perfino eroismo: è vittoria su se stessi piuttosto che sugli altri. Non dovrebbe mai essere considerata come un disonore. In realtà si tratta della paziente, saggia arte della pace.

6. Il brano dal Libro di Giosuè che abbiamo ascoltato nella Prima Lettura della liturgia di oggi parla della Pasqua che i figli di Israele celebrarono dopo essere arrivati nella Terra Promessa.

La celebrarono con gioia perché vedevano con i propri occhi che il Signore aveva mantenuto le promesse fatte loro. Dopo aver errato per quaranta anni nel deserto, erano giunti nella terra che Dio donava loro. La Pasqua dell'Antico Testamento, il ricordo dell'esodo dall'Egitto, è l'immagine della Pasqua del Nuovo Testamento, il ricordo del passaggio di Cristo dalla morte alla vita, che evochiamo e celebriamo in ogni Messa.

Di fronte all'Altare del Sacrificio, per essere fra breve nutriti e rafforzati dal Corpo e dal Sangue di Cristo, dobbiamo essere convinti del fatto che ognuno di noi, secondo la sua particolare condizione di vita, è chiamato a fare non meno di quanto ha compiuto Padre Tansi.

Essendo stati riconciliati a Dio, dobbiamo essere strumenti di riconciliazione, trattando tutti gli uomini e e tutte le donne come fratelli e sorelle, chiamati a essere membri dell'unica famiglia di Dio.

La riconciliazione implica necessariamente la solidarietà. L'effetto della solidarietà è la pace, i cui frutti sono la gioia e l'unità nelle famiglie, la cooperazione e lo sviluppo nella società, la verità e la giustizia nella vita della nazione. Che questo possa essere il futuro luminoso della Nigeria!

«Il Dio della pace sia con tutti voi» (Rm 15, 32).

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/1998/documents/hf_jp-ii_hom_19980322_nigeria-beatification.html

[21-23 DE MARZO DE 1998]

MISA DE BEATIFICACIÓN DEL PADRE TANSI

HOMILÍA DEL SANTO PADRE JUAN PABLO II

Onitsha

Domingo, 22 de marzo 1998

 «En Cristo estaba Dios reconciliando al mundo consigo» (2 Co 5, 19).

Queridos hermanos y hermanas:

1. Dios me ha concedido, por segunda vez, la alegría de venir a Onitsha para celebrar el santo sacrificio de la misa con vosotros. Hace dieciséis años me acogisteis en esta hermosa tierra y experimenté el calor y el fervor de un pueblo lleno de fe, hombres y mujeres reconciliados con Dios y deseosos de difundir la buena nueva de la salvación tanto entre las personas cercanas como entre las lejanas.

San Pablo habla de la nueva creación en Cristo (cf. 2 Co 5, 17) y prosigue: «Porque en Cristo estaba Dios reconciliando al mundo consigo, no tomando en cuenta las transgresiones de los hombres, sino poniendo en nosotros la palabra de la reconciliación. (...) En nombre de Cristo os suplicamos: ¡reconciliaos con Dios!» (2 Co 5, 19-20). El Apóstol alude aquí a la historia de todo hombre y de toda mujer: Dios, en su Hijo unigénito Jesucristo, nos ha reconciliado consigo.

Esta misma verdad se presenta de manera aún más nítida en el evangelio de hoy. San Lucas nos habla de un joven que abandona la casa de su padre, sufre las consecuencias negativas de esta acción y luego encuentra el camino de la reconciliación. El joven vuelve a su padre y le dice: «Padre, pequé contra el cielo y contra ti. Ya no merezco ser llamado hijo tuyo, trátame como a uno de tus jornaleros» (Lc 15, 18-19). El padre acoge de nuevo a su hijo con los brazos abiertos y se alegra porque ha vuelto. El padre de la parábola representa a nuestro Padre celestial, que desea reconciliar a todos consigo en Cristo. Esta es la reconciliación que la Iglesia proclama.

Los obispos de toda África, reunidos en una asamblea especial del Sínodo para afrontar los problemas de este continente, dijeron que la Iglesia en África, gracias al testimonio de sus hijos e hijas, se ha convertido en lugar de auténtica reconciliación (cf. Ecclesia in Africa, 79). Reconciliándose primero entre sí, los miembros de la Iglesia llevarán a la sociedad el perdón y la reconciliación de Cristo, nuestra paz (cf. Ef 2, 14). «En caso contrario —dijeron los obispos—, el mundo parecería cada vez más un campo de batalla, donde sólo cuentan los intereses egoístas y donde reina la ley de la fuerza» (Ecclesia in Africa, 79).

Hoy deseo proclamar la importancia de la reconciliación: reconciliación con Dios y reconciliación de las personas entre sí. Esa es la misión de la Iglesia en esta tierra de Nigeria, en este continente africano y entre todos los pueblos y las naciones del mundo. «Somos, pues, embajadores de Cristo. (...) En nombre de Cristo os suplicamos: ¡reconciliaos con Dios!» (2 Co 5, 20). Por este motivo, los católicos de Nigeria deben ser testigos verdaderos y auténticos de la fe en todos los aspectos de la vida, tanto en el ámbito público como en el privado.

2. Hoy uno de los hijos de Nigeria, el padre Cipriano Miguel Iwene Tansi, ha sido proclamado beato precisamente en la tierra en que predicó la buena nueva de la salvación y trató de reconciliar a sus compatriotas con Dios y entre sí. De hecho, la catedral en la que el padre Tansi fue ordenado y las parroquias en las que desempeñó su ministerio sacerdotal no se encuentran lejos de Oba, lugar en donde estamos reunidos. Algunas personas a las que él anunció el Evangelio y administró los sacramentos están hoy aquí con nosotros, incluyendo al cardenal Francis Arinze, que fue bautizado por el padre Tansi y recibió la educación primaria en una de sus escuelas.

Dentro de la gran alegría de este acontecimiento, saludo a todos los que participan en esta liturgia, y especialmente al arzobispo Albert Obiefuna, pastor de esta Iglesia local de Onitsha, y a todos los obispos de Nigeria y de los países vecinos. Con particular afecto saludo a los sacerdotes, a los religiosos, a las religiosas, a los catequistas, y a todos los fieles laicos. Doy las gracias a los miembros de las demás comunidades eclesiales cristianas, de la comunidad musulmana y de las demás tradiciones religiosas, que se han unido a nosotros hoy, así como a las diferentes autoridades estatales y locales presentes en nuestra celebración. En especial, pido a Dios que recompense a los que han trabajado tanto, dedicando con generosidad su tiempo, su talento y sus recursos, para que pudiera tener lugar esta beatificación en tierra nigeriana. Os invito a todos a proclamar con el salmista: «Mi alma se gloría en el Señor; ensalcemos juntos su nombre» (Sal 34, 3).

3. La vida y el testimonio del padre Tansi son fuente de inspiración para todos en Nigeria, el país que tanto amó. Fue sobre todo un hombre de Dios: las largas horas que pasaba ante el Santísimo Sacramento llenaban su corazón de amor generoso y valiente. Los que lo conocieron atestiguan su gran amor a Dios. A los que se encontraron con él les impresionó su bondad personal. Fue también un hombre del pueblo: siempre puso a los demás antes que a sí mismo y prestó atención particular a las necesidades pastorales de las familias. Puso gran empeño en que los novios se prepararan bien para el sacramento del matrimonio y predicó la importancia de la castidad. Se esforzó, de todos los modos posibles, por promover la dignidad de la mujer. En especial, se esmeraba por la educación de los jóvenes. Incluso cuando su obispo, mons. Heerey, lo envió a la abadía cisterciense de Monte San Bernardo, en Inglaterra, para seguir su vocación monástica, con la esperanza de poder llevar a África la vida contemplativa, no olvidó nunca a su pueblo. Siempre elevaba oraciones y ofrecía sacrificios por su continua santificación.

El padre Tansi sabía que en todo ser humano hay algo del hijo pródigo. Sabía que todos los hombres y mujeres sufren la tentación de alejarse de Dios para llevar una vida independiente y egoísta. Sabía, asimismo, que quedarían decepcionados por la vaciedad de ese espejismo que los había fascinado y que, al final, encontrarían en el fondo de su corazón el camino de regreso a la casa del Padre (cf. Reconciliatio et paenitentia, 5). Alentaba a las personas a confesar sus pecados y a recibir el perdón de Dios en el sacramento de la reconciliación. Les suplicaba que se perdonaran unos a otros, como Dios nos perdona, y que transmitieran el don de la reconciliación, haciéndolo realidad en todos los ámbitos de la vida nigeriana. El padre Tansi trataba de imitar al padre de la parábola: siempre estaba disponible para quienes buscaban la reconciliación. Difundía la alegría de la comunión con Dios, recuperada. Exhortaba a las personas a acoger la paz de Cristo y las animaba a alimentar su vida de gracia con la palabra de Dios y con la sagrada Comunión.

4. «En Cristo estaba Dios reconciliando al mundo consigo» (2 Co 5, 19).

Cuando hablamos del mundo reconciliado con Dios, no sólo nos referimos a las personas, sino también a todas las comunidades: familias, clanes, tribus, naciones y Estados. En su providencia, Dios ha sellado con la humanidad alianza tras alianza: la alianza con nuestros primeros padres en el jardín del Edén; la alianza con Noé después del diluvio; la alianza con Abraham. La lectura de hoy tomada del libro de Josué nos recuerda la alianza establecida con Israel, cuando Moisés liberó a los israelitas de la esclavitud de Egipto. Y ahora Dios ha sellado la alianza final y definitiva con toda la humanidad en Jesucristo, que reconcilió a los hombres y mujeres, así como a todas las naciones, con Dios por su pasión, muerte y resurrección.

Cristo, por tanto, es parte de la historia de las naciones. Es parte de la historia de vuestra nación en este continente africano. Hace más de cien años, los misioneros llegaron a vuestra patria proclamando el evangelio de la reconciliación, la buena nueva de la salvación. Vuestros antepasados comenzaron a conocer el misterio de la redención del mundo y llegaron a compartir la nueva alianza en Cristo. De este modo, la fe cristiana arraigó firmemente en esta tierra y sigue creciendo y produciendo muchos frutos.

El beato Cipriano Miguel Tansi es un primer ejemplo de los frutos de santidad que han crecido y madurado en la Iglesia que está en Nigeria desde que el Evangelio se comenzó a predicar en esta tierra. Recibió el don de la fe gracias a los esfuerzos de los misioneros y, asimilando el estilo de vida cristiana, lo hizo realmente africano y nigeriano. Así, también los nigerianos de hoy, jóvenes y mayores, están llamados a hacer madurar los frutos espirituales que han sido plantados entre ellos y que ahora están listos para la cosecha. A este respecto, deseo agradecer y animar a la Iglesia que está en Nigeria por su labor misionera en la misma Nigeria, en África y en otros lugares. El testimonio que el padre Tansi dio del Evangelio y de la caridad cristiana es un don espiritual que esta Iglesia local ahora brinda a la Iglesia universal.

5. Dios ha bendecido, en verdad, esta tierra con grandes recursos humanos y naturales, y todos tienen el deber de garantizar que esos recursos sean empleados para el bien de todo el pueblo. Todos los nigerianos deben esforzarse para eliminar de la sociedad todo lo que ofende la dignidad de la persona humana o lo que viola los derechos humanos. Eso significa reconciliar las divergencias, superar las rivalidades étnicas e infundir honradez, eficiencia y competencia en el arte de gobernar. Dado que vuestra nación quiere realizar una transición pacífica hacia un gobierno civil y democrático, hacen falta políticos, tanto hombres como mujeres, que amen profundamente a su pueblo y deseen servir más que ser servidos (cf. Ecclesia in Africa, 111). No puede haber lugar para la intimidación y para la opresión de los pobres y los débiles, para la exclusión arbitraria de personas y grupos de la vida política, para el abuso de la autoridad o del poder. De hecho, la clave para resolver los conflictos económicos, políticos, culturales e ideológicos, es la justicia; y la justicia sólo es completa si incluye el amor al prójimo, si conlleva una actitud de servicio humilde y generoso.

Solamente cuando consideramos a los demás como hermanos y hermanas, podemos poner en marcha el proceso de curación de las divisiones dentro de la sociedad y entre los grupos étnicos. La reconciliación es la senda que conduce a la verdadera paz y al auténtico progreso de Nigeria y de África. Esta reconciliación no es debilidad ni cobardía. Al contrario, exige valentía y a veces incluso heroísmo: es victoria sobre sí mismos más que sobre los demás. Nunca debería considerarse un deshonor, pues, en realidad, se trata del paciente y sabio arte de la paz.

6. El pasaje del libro de Josué que hemos escuchado en la primera lectura de la liturgia de hoy habla de la Pascua que los hijos de Israel celebraron después de llegar a la Tierra prometida. La celebraron con alegría porque veían con sus propios ojos que el Señor había cumplido las promesas que les había hecho. Después de errar durante cuarenta años por el desierto, habían llegado a la tierra que Dios les daba. La Pascua del Antiguo Testamento, el memorial del éxodo de Egipto, es la figura de la Pascua del Nuevo Testamento, el memorial del paso de Cristo de la muerte a la vida, que recordamos y celebramos en cada misa.

Frente al altar del sacrificio, a punto de recibir como alimento el cuerpo y la sangre de Cristo, debemos convencernos de que cada uno de nosotros, según su particular estado de vida, está llamado a hacer lo mismo que hizo el padre Tansi. Habiendo sido reconciliados con Dios, debemos ser instrumentos de reconciliación, tratando a todos los hombres y mujeres como hermanos y hermanas, llamados a ser miembros de la única familia de Dios.

La reconciliación implica necesariamente la solidaridad. El efecto de la solidaridad es la paz, cuyos frutos son la alegría y la unidad en las familias, la cooperación y el desarrollo en la sociedad, la verdad y la justicia en la vida de la nación. ¡Ojalá que éste sea el futuro luminoso de Nigeria!

«El Dios de la paz esté con todos vosotros. Amén» (Rm 15, 33).

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/es/homilies/1998/documents/hf_jp-ii_hom_19980322_nigeria-beatification.html

  SANTA MISSA COM O RITO DE BEATIFICAÇÃO
DO PADRE CIPRIANO MICHAEL IWENE TANSI

HOMILIA DO PAPA JOÃO PAULO II

Onitsha, Nigéria

Domingo, 22 de Março de 1998 

 «Era Deus que reconciliava Consigo o mundo, em Cristo» (2 Cor 5, 19).

Caros Irmãos e Irmãs!

1. Deus concedeu-me, pela segunda vez, a alegria de vir aqui a Onitsha para celebrar o santo Sacrifício da Missa convosco. Há dezasseis anos, acolhestes-me nesta bonita terra, e pude comprovar o entusiasmo e o fervor de um povo fiel, homens e mulheres reconciliados com Deus e desejosos de anunciar a Boa Nova da salvação aos que estão perto ou distante.

São Paulo fala da «nova criação em Cristo» (cf. 2 Cor 5, 17) e continua a dizer-nos: «Era Deus que reconciliava o mundo Consigo, em Cristo, não lhe levando mais em conta os pecados dos homens e pondo nos nossos lábios a mensagem da reconciliação... Suplicamo-vos, pois, em nome de Cristo: Reconciliai-vos com Deus» (2 Cor 5, 19-20). O Apóstolo está a referir-se aqui à história de cada homem e mulher: Deus, no Seu Filho unigénito, Jesus Cristo, reconciliou-nos Consigo.

Esta mesma verdade é apresentada de maneira ainda mais viva no Evangelho de hoje. São Lucas fala-nos de um jovem que abandonou a casa paterna, experimentou as dolorosas consequências da sua acção, e então encontrou o caminho da reconciliação. O jovem retorna ao seu pai e diz: «Pai, pequei contra o Céu e contra ti, já não sou digno de ser chamado teu filho, trata-me como um dos teus servos» (Lc 15, 18-19). O pai, de braços abertos, acolhe de novo o seu filho, alegra-se porque o seu filho retornou. O pai da parábola representa o nosso Pai celeste, que deseja reconciliar Consigo cada pessoa em Cristo. Esta é a reconciliação que a Igreja proclama.

Quando os Bispos de toda a África se reuniram para uma Assembleia Especial do Sínodo, a fim de discutirem os problemas deste continente, disseram que a Igreja em África se tornou, graças ao testemunho dado pelos seus filhos e filhas, um lugar de verdadeira reconciliação (cf. Ecclesia in Africa, 79). Reconciliando-se primeiro entre si, os membros da Igreja poderão levar à sociedade o perdão e a reconciliação de Cristo, nossa paz (cf. Ef 2, 14). «Caso contrário — disseram os Bispos — o mundo assemelhar-se-á cada vez mais a um campo de batalha, no qual contam apenas os interesses egoístas e onde predomina a lei da força» (Ecclesia in Africa, 79).

Hoje, desejo proclamar a importância da reconciliação: reconciliação com Deus e reconciliação das pessoas entre si. Esta é a tarefa que compete à Igreja nesta terra da Nigéria, neste continente da África e no meio de todos os povos e de todas as nações do mundo. «Somos, por conseguinte, embaixadores de Cristo... Suplicamo-vos, pois, em nome de Cristo: Reconciliai-vos com Deus» (2 Cor 5, 20). Por esta razão, os católicos da Nigéria devem ser autênticas e eficazes testemunhas da fé em todos os aspectos da vida, tanto a nível público como privado.

2. Hoje, um dos filhos da Nigéria, o Padre Cipriano Michael Iwene Tansi, foi proclamado «Beato», precisamente na terra onde ele pregou a Boa Nova da salvação e procurou reconciliar os seus concidadãos com Deus e uns com os outros. De facto, a Catedral onde o Padre Tansi foi ordenado e a paróquia onde exerceu o ministério sacerdotal não estão distantes de Oba, lugar onde nos encontramos reunidos. Algumas pessoas, a quem ele proclamou o Evangelho e administrou os sacramentos, hoje estão aqui connosco — inclusive o Cardeal Francis Arinze, que foi baptizado pelo Padre Tansi e recebeu a sua primeira educação numa das suas escolas.

Na grande alegria deste evento, saúdo todos os que participam nesta liturgia, em especial o Arcebispo D. Albert Obiefuna, Pastor desta Igreja local de Onitsha, e todos os Bispos da Nigéria e dos países vizinhos. Com particular afecto saúdo os sacerdotes, os religiosos, as religiosas, os catequistas e todos os fiéis leigos. Agradeço aos membros de outras Comunidades Eclesiais Cristãs, da Comunidade muçulmana e de outras Tradições religiosas, que hoje se uniram a nós, e às várias autoridades estatais e locais presentes na nossa celebração. De modo especial, peço a Deus que recompense aqueles que trabalharam de maneira tão incansável, oferecendo com generosidade tempo, talentos e recursos, para que esta Beatificação tivesse lugar no solo nigeriano. Faço minhas as palavras do Salmista, ao convidar todos vós: «Enaltecei comigo o Senhor, em uníssono exaltemos o Seu nome» (Sl 34, 3)!

3. A vida e o testemunho do Padre Tansi são fonte de inspiração para todos na Nigéria, País que ele tanto amou. Ele era antes de tudo um homem de Deus: as longas horas passadas diante do Santíssimo Sacramento cumularam o seu coração de amor generoso e corajoso. Os que o conheceram dão testemunho do seu grande amor a Deus. Todos os que se encontraram com ele se sentiram tocados pela sua bondade pessoal. Ele foi também um homem do povo: colocou sempre os outros antes de si mesmo, e esteve especialmente atento às necessidades pastorais das famílias. Assumiu o grande encargo de preparar bem os casais para o sagrado matrimónio e anunciou a importância da castidade. Procurou de todos os modos promover a dignidade das mulheres. De modo especial, considerava preciosa a educação das jovens. Também quando foi enviado pelo Bispo Heerey à Abadia Cisterciense do Monte São Bernardo, na Inglaterra, para seguir a própria vocação monástica, com a esperança de poder trazer para a África a vida contemplativa, ele jamais se esqueceu do seu povo e não deixou de oferecer orações e sacrifícios pela sua contínua santificação.

O Padre Tansi sabia que existe algo do filho pródigo em cada ser humano. Sabia que todos os homens e todas as mulheres são tentados a separar-se de Deus, para procurarem a própria independência e existência egoísta. Sabia que depois eles ficariam desiludidos pelo vazio da ilusão que os havia fascinado e que, no fim, eventualmente achariam nas profundezas do próprio coração o caminho do retorno à casa do Pai (cf. Reconciliatio et paenitentia, 5). Encorajou as pessoas a confessarem os próprios pecados e a receberem o perdão de Deus no Sacramento da Reconciliação. Pediu-lhes que perdoassem uns aos outros como Deus nos perdoa e transmitissem o dom da reconciliação, tornando isto uma realidade em todos os níveis da vida nigeriana. O Padre Tansi esforçou-se por imitar o pai da parábola: estava sempre disponível para aqueles que procuravam a reconciliação. Difundia a alegria da comunhão restabelecida com Deus. Exortava as pessoas a acolherem a paz de Cristo, e encorajava-as a alimentar a vida da graça com a Palavra de Deus e com a sagrada Comunhão.

4. «Era Deus que reconciliava Consigo o mundo, em Cristo» (2 Cor 5, 19).

Quando falamos do mundo reconciliado com Deus, estamos a falar não só dos indivíduos mas também de cada comunidade: famílias, clãs, tribos, nações, estados. Na Sua providência, Deus estabeleceu muitas alianças com a humanidade: a aliança com os nossos primeiros pais no Jardim do Éden; a aliança com Noé depois do dilúvio; a aliança com Abraão. A leitura de hoje, tirada do livro de Josué, recorda-nos a aliança estabelecida com Israel, quando Moisés libertou os israelitas da escravidão na terra do Egipto. E Deus agora estabeleceu a última e definitiva aliança com toda a humanidade em Jesus Cristo, que reconciliou cada homem e cada mulher — assim como nações inteiras — com Deus mediante a sua Paixão, Morte e Ressurreição.

Cristo, portanto, faz parte da história das nações. Faz parte da história da vossa própria nação neste continente da África. Há mais de cem anos, os missionários chegaram à vossa terra para proclamar o Evangelho da reconciliação, a Boa Nova da salvação. Os vossos antepassados começaram a conhecer o mistério da redenção do mundo, e a participar na Nova Aliança em Cristo. Assim, a fé cristã está firmemente enraizada nesta terra e continua a crescer e a produzir muitos frutos.

O Beato Cipriano Michael Tansi é um primeiro exemplo dos frutos de santidade que cresceram e amadureceram na Igreja na Nigéria, visto que antes o Evangelho foi anunciado nesta terra. Ele recebeu o dom da fé graças aos esforços dos missionários e, fazendo seu o estilo de vida cristã, tornou-o realmente africano e nigeriano. De igual modo, também os nigerianos de hoje — tanto os jovens como os adultos — são chamados a colher os frutos espirituais que foram plantados no meio deles e estão agora prontos para a colheita. A respeito disso, desejo agradecer e encorajar a Igreja na Nigéria no que se refere à sua obra missionária na Nigéria, em África e noutros lugares. O testemunho que o Padre Tansi deu do Evangelho e da caridade cristã é um dom espiritual que esta Igreja local oferece agora à Igreja universal.

5. Deus, de facto, abençoou esta terra com riqueza humana e natural e é dever de todos assegurar que estes recursos sejam usados para o bem de todo o povo. Todos os nigerianos devem trabalhar para libertar a sociedade de tudo aquilo que ofende a dignidade da pessoa humana ou viola os direitos humanos. Isto significa reconciliar as diferenças, superar as rivalidades étnicas, e infundir honestidade, eficiência e competência na arte de governar. Dado que a vossa nação está empenhada numa transição pacífica para um governo democrático e civil, é necessário que políticos — homens e mulheres — amem profundamente o seu próprio povo e desejem mais servir que ser servidos (cf. Ecclesia in Africa, 111). Não pode haver espaço para a intimidação nem para a opressão dos pobres e dos fracos, para a exclusão arbitrária de indivíduos e de grupos da vida política, para o uso errado da autoridade ou para o abuso de poder. Com efeito, a chave para resolver os conflitos económicos, políticos, culturais e ideológicos é a justiça; e a justiça não é completa sem o amor pelo próximo, sem uma atitude de serviço humilde e generoso.

Quando consideramos os outros como irmãos e irmãs, então será possível dar início ao processo de eliminação das divisões dentro da sociedade e entre os grupos étnicos. Esta reconciliação é o caminho que conduz à verdadeira paz e ao autêntico progresso da Nigéria e da África. Esta reconciliação não é fraqueza ou covardia. Ao contrário, ela exige coragem e às vezes até mesmo heroísmo: é vitória antes sobre si mesmo do que sobre os outros. Jamais deveria ser considerada como uma desonra. Pois, na realidade, trata-se da paciente e sábia arte da paz.

6. O trecho do Livro de Josué que acabámos de escutar na primeira Leitura da liturgia de hoje, fala da Páscoa que os filhos de Israel celebraram depois de terem chegado à Terra prometida. Celebraram-na com alegria, porque viam com os próprios olhos que o Senhor mantivera as promessas que lhes tinha feito. Depois de quarenta anos de caminhada no deserto, fixaram-se agora na terra que Deus lhes tinha dado. A Páscoa do Antigo Testamento, a recordação do êxodo do Egipto, é a imagem da Páscoa do Novo Testamento, o memorial da passagem de Cristo da morte para a vida, que recordamos e celebramos em cada Missa.

Ao encontrarmo-nos diante do altar do Sacrifício, para daqui a pouco sermos alimentados e nutridos pelo Corpo e Sangue de Cristo, devemos estar convictos de que cada um de nós, segundo o nosso particular estado de vida, é chamado a não fazer menos do que o Padre Tansi fez. Tendo sido reconciliados com Deus, devemos ser instrumentos de reconciliação, considerando todos os homens e todas as mulheres como irmãos e irmãs, chamados a ser membros da única família de Deus.

A reconciliação necessariamente comporta a solidariedade. O efeito da solidariedade é a paz. E os frutos da paz são a alegria e a unidade nas famílias, a cooperação e o desenvolvimento na sociedade, a verdade e a justiça na vida da nação. Oxalá tudo isto seja o radiante futuro da Nigéria!

«O Deus da paz seja com todos vós. Amém» (Rm 15, 33).

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/pt/homilies/1998/documents/hf_jp-ii_hom_19980322_nigeria-beatification.html