jeudi 21 août 2014

Saint CHRISTOPHE de LYCIE, martyr


Saint Christophe

Martyr en Lycie (3ème s.)

Martyr, son culte est attesté dès le Ve siècle, en Bithynie, où une basilique lui fut dédiée. Son nom qui signifie "porte-Christ" l'a désigné comme protecteur de tous ceux qui utilisent des moyens de transport. Une belle légende le fait passeur d'un enfant au bord d'un torrent furieux, d'un enfant devenu si lourd que Christophe découvrit qu'il s'agissait de Jésus, celui qui a créé le monde.

"Christophore sancte, virtutes saut tibi tantae,

Qui te mane vident, nocturno tempore rident. 

Christophore sancte, speciem qui eumque tuetur, 

Ista nempe die non morte mala morietur. 

Christophorum videas, postea tutus eas."

(Site de l'abbaye saint Benoît)

L'arme du Train l'a adopté comme saint patron pour pouvoir, de manière sereine, sous sa protection, accomplir pleinement les missions logistiques les plus éprouvantes. (Diocèse aux Armées françaises)

En Lycie, saint Christophe, martyr au IIIe siècle.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1563/Saint-Christophe.html

Jusepe de Ribera  (1591–1652), Saint Christophe, 1637, 127 x 100, Museo del Prado  


SAINT CHRISTOPHE

Saint Christophe a existé. Son nom inscrit dans les martyrologes, les Églises qui portent son nom, le culte dont il est l’objet, interdisent le doute à cet égard. Mais quelle est sa part ? Entre son histoire et sa légende bien des confusions sont possibles. Certaines choses sont historiques, particulièrement son martyre. Sa mort est plus connue que sa vie. Il fut persécuté sous l’empereur Dèce. Deux courtisanes furent envoyées dans sa prison ; au lieu de devenir leur vaincu, il devint leur vainqueur. Elles embrassèrent la foi et subirent elles-mêmes le martyre. On les appelait Nicelle et Aquiline. Le bâton de saint Christophe planté en terre fleurit merveilleusement ; sa parole plantée dans le coeur des deux courtisanes fleurit aussi. Les fruits rouges du martyre illustrèrent cette tige ingrate.

Saint Christophe fut du nombre de ces martyrs sur qui furent essayés inutilement de nombreux supplices et qui ne succombèrent qu’à la décollation. Par une mystérieuse dispensation des forces de la vie et de la mort, ceux qui étaient protégés contre les autres formes de supplice finissaient leurs travaux quand le glaive approchait de leur tête- Les lois de la nature, suspendues pendant le commencement de leur martyre, reprenaient vigueur à la fin, et quand tous les instruments de mort avaient échoué, le glaive faisait son oeuvre. La célèbre prière de saint Christophe mourant a retenti dans tout le moyen-âge. Il pria d’avance pour tous ceux qui devaient un jour implorer la miséricorde divine par son intercession, et demanda que cette miséricorde ne fût pas implorée en vain.

Saint Christophe est représenté d’une grandeur prodigieuse, portant l’Enfant Jésus sur son épaule et passant une rivière.

Je ne vais pas m’arrêter à discuter l’authenticité historique des faits, ni me livrer à un travail de séparation absolument impossible entre l’histoire et la légende. Je vais chercher le sens de la vie de saint Christophe dans la Légende dorée. Ce livre, fort rare et fort intéressant, n’a pas d’autorité historique; mais les traditions qu’il contient sont du plus haut intérêt et nous donnent de précieuses indications sur la nature et le caractère secret de mille personnes et de mille choses.

Très ordinairement, les Saints se présentent à nous avec la physionomie de la douceur et de la patience plutôt qu’avec celle de la force. Ils ont contre eux-mêmes cette force énorme que produit la patience. Mais la force extérieure, la force qui domine, qui renverse, qui écrase, n’apparaît chez eux qu’à de très rares intervalles. Elle est habituellement l’accident et non l’exercice de leur vie. Chez saint Christophe, au contraire, la force paraît être la base de tout l’édifice !

Sa sainteté est fondée, à ce qu’il paraît, sur la force, et sa conversion sur le désir de la force.

Sa légende dit qu’il était Chananéen, c’est-à-dire fils d’une race maudite. Elle ajoute que lui-même portait un nom maudit. Il s’appelait Reprobus : le Réprouvé.

Il faut donc supposer, pour entrer dans l’esprit de la tradition, que Christophe sentait sur ses épaules le poids de l’anathème. Or, il lui vint à l’esprit, nous dit toujours la tradition, de chercher le souverain le plus puissant du monde, et de se mettre à son service.

Qui sait s’il ne cherchait pas secours, s’il ne voulait pas demander à cette puissance inconnue et suprême la délivrance, dont le poids de l'anathème lui faisait sentir la nécessité. Historiquement, je n’affirme rien, bien entendu ; philosophiquement, la chose est très belle. Il entend le nom d’un roi, cité comme le plus puissant du monde. Il va le trouver. Ce roi attachait, à ce qu’il paraît une grande importance à le garder près de lui. Arrive un jongleur qui chantait en faisant son métier et qui dans sa chanson nommait le diable.

Quand le nom du diable était prononcé, le roi faisait le signe de la Croix. Christophe, apparemment inquiet et mal persuadé de la toute-puissance du souverain, lui demanda l’explication de ce signe. Le roí, qui sentait venir le dénouement, refusa de la donner. Insistance de Christophe. Refus du roi. Christophe, averti intérieurement que ce roi craignait quelque chose et par conséquent n’était pas maître de tout, lui déclara qu’il le quittait s’il ne s’expliquait pas. Le roi s’expliqua. |

« Quand j’entends nommer le diable, dit-il, je fais le signe de la Croix, pour ôter au diable le pouvoir de me nuire. - Comment, dit Christophe, vous avez peur du diable ? Ainsi il est plus puissant que vous ! Et moi qui me croyais au service du plus puissant seigneur ! Je vous quitte. »

Et Christophe partit. Il courut à travers le monde, cherchant le diable pour se donner à lui, puisque c’était le diable qui était le plus fort.

Comme il cheminait à travers une solitude, il vit venir à lui un personnage d’un aspect terrible : - Où vas-tu, lui dit ce personnage ? Qui cherches-tu ?

- Je cherche le seigneur diable, répondit Christophe, car j’ai entendu dire que la puissance lui appartient.

- Je suis celui que tu cherches, répondit le personnage.

Et voilà Christophe, ou plutôt Reprobus, au service du diable, lui obéissant et le suivant.

Mais tout à coup, comme ils marchaient ensemble, ils rencontrent une croix. Le diable fait un détour.

- Que signifie ceci, demande Christophe ? Pourquoi évites-tu la Croix ?

Le diable, qui connaissait son homme, refuse de répondre.

- On dirait que tu as peur, dit Christophe.

Enfin, après les refus que la circonstance commandait, sur la menace formelle que lui fait Christophe de le quitter à jamais s’il ne s’explique pas à l’instant même, le diable avoue qu’il craint la Croix, depuis que Jésus-Christ est mort sur elle.

- Ah ! tu as peur, répond Christophe. Tu n’es pas le plus puissant. Adieu, je vais marcher jusqu’à ce que je trouve Jésus-Christ. Jésus-Christ. Où est Jésus-Christ ?

- Allez-vous-en trouver cet ermite qui est là-bas, lui dit quelqu’un. Il vous indiquera Jésus-Christ.

-Que faire pour voir Jésus-Christ ? dit Christophe à l’ermite.

Il faut jeûner, répond l’ermite.

-Jeûner ? répond Christophe, j’en suis incapable. Indique-moi autre chose. Je ne peux pas jeûner.

L’ermite indique d’autres exercices de piété.

- Impossible, répond Christophe, je suis incapable de tout cela.

-Écoute, reprend alors l’ermite, vois-tu là-bas ce fleuve dangereux? Ceux qui essayent de le passer y laissent souvent leur vie.

- Je le vois, dit Christophe.

-Eh bien! répond l’ermite, installe-toi sur son bord ; ta taille énorme et ta force prodigieuse te serviront à transporter d’une rive á l’autre les voyageurs. Sois le serviteur de tout le monde, et tu verras le Roi Jésus-Christ.

-Oui, dit Christophe, je peux faire ceci, et je le ferai.

Il s’établit sur le bord du fleuve, s’y bâtit lui-même une demeure, prit une perche pour bâton. Et, se soutenant sur l’eau à l’aide de cette perche, il transportait d’une rive á l’autre les voyageurs.

Ainsi se passa sa vie. Il était le serviteur de tout le monde. Un jour il se reposait dans sa demeure et le sommeil s’empara de lui. Il fut tout à coup réveillé par la voix d’un enfant qui criait : « Christophe, viens et porte-moi ! » Il sortit précipitamment, chercha et ne vit personne. Il rentra et tout à coup la même voix se fit entendre : « Christophe, viens et porte-moi ! » Fort étonné, Christophe se lève, sort encore, regarde et ne voit personne. Il rentre et tout á coup :

« Christophe, viens et porte-moi ! »

Troisième appel de la même voix ! Comme il était le serviteur de tout le monde, Christophe sort encore et cherche encore. Mais cette fois il trouve un enfant qui voulait passer le fleuve.

Christophe prend l’enfant sur son épaule et, se munissant de son bâton, entre dans le fleuve pour le traverser.

Mais tout á coup l’enfant augmente de poids, l’eau du fleuve se soulève, et le poids de l’enfant augmente. Christophe avance; mais à chaque pas le poids de l’enfant augmente. Christophe avance toujours, et le poids de l’enfant augmente toujours. Le géant est écrasé, hors d’haleine, presque submergé, car l’eau du fleuve se gonfle toujours. On dirait qu’on vient d’y jeter le monde, et qu’elle grossit en raison de la masse qu’elle a reçue. Christophe va succomber. Enfin, par un suprême effort, il touche l’autre rive.

Il dépose l’enfant et lui dit :

-J’ai cru périr, et j’aurais eu le monde entier sur mes épaules que je n’aurais pas plus souffert.

-Christophe, répond l’enfant, tu as porté plus que le monde, tu as porté le Créateur du monde : je suis le Roi Jésus-Christ. Plante sur cette rive le bâton que tu portais, tu verras demain comme je l’aurai fait.

Christophe obéit, et le lendemain son bâton était un palmier magnifique, couvert de feuilles et chargé de fruits.

Il y a bien des choses dans cette légende, et ces choses sont d’un genre à part. Il semble qu’elle porte non pas tant sur les vertus de saint Christophe, et qu’elle nous déclare mystérieusement, symboliquement, prophétiquement peut-être, une exception extraordinaire. Saint Christophe déclare qu’il n’est pas apte à ce qu’on lui demande d’abord. Il a le sentiment d’une nature exceptionnelle, entraînant une volonté exceptionnelle et une vocation exceptionnelle. Sa vocation sera la bonté et il le sent bien, la bonté d'avoir égard à la nature. Il passera les hommes d’une rive à l’autre, et parmi les passagers se trouvera Jésus-Christ. Qui peut donc compter les sens de ce mot : passer les hommes d’une rive à l’autre ? Mais, passer Jésus-Christ, « qu’est-ce que cela veut dire ? On ne voit pas peut-être ; mais on entrevoit, surtout si on se souvient que Christophe s’appelait Christophe Colomb. Il passa Jésus-Christ d'une rive à l’autre et risqua mille fois de mourir sous le fardeau.

Christophe est un nom terrible. Être Porte-Christ, cela signifie quelque chose de singulier, et peut-être le mystère de ce nom contient-il le mystère de l’histoire, dans ce qu’il y a de plus caché. Quand les autres passagers l’appelaient, Christophe voyait celui qui appelait. Mais quand ce fut l’Enfant très lourd, il chercha plusieurs fois et ne vit pas d’où la voix venait.

Ernest HELLO. Physionomies de saints

SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt


SAINT CHRISTOPHE (1)

Christophe, avant son baptême, se nommait Réprouvé, mais dans la suite il fut appelé Christophe, comme si on disait : qui porte le Christ, parce qu'il porta le Christ en quatre manières: sur ses épaules, pour le faire passer; dans son corps, par la macération; dans son coeur, par la dévotion et sur les lèvres, parla confession ou prédication.

Christophe était Chananéen; il avait une taille gigantesque, un aspect terrible, et douze coudées de haut: D'après ce qu'on lit eu ses actes, un jour qu'il se trouvait auprès d'un roi des Chananéens, il lui vint à l’esprit de chercher, quel était le plus grand prince du monde, et de demeurer près de lui. Il se présenta chez un roi très puissant qui avait partout la réputation de n'avoir point d'égal en grandeur. Ce roi en le voyant l’accueillit avec bonté et le fit rester à sa cour. Or, un jour, un jongleur chantait en présence du roi une chanson oit revenait souvent le nom du diable ; le roi, qui était chrétien, chaque fois qu'il entendait prononcer le nom de quelque diable, faisait de suite le signe de croix sur. sa figure. Christophe, qui remarqua cela, était fort étonné de cette action, et de ce que signifiait un pareil acte. Il interrogea le roi à ce sujet et celui-ci ne voulant pas le lui découvrir, Christophe ajouta : « Si vous ne me le dites, je ne resterai pas plus longtemps avec vous. » C'est pourquoi le roi fut contraint de lui dire : « Je me munis de ce signe, quelque diable que j'entende nommer, dans la crainte qu'il ne prenne pouvoir sur moi et ne me nuise. » Christophe lui répondit : « Si vous craignez que le diable ne vous nuise, il est évidemment plus grand et plus puissant que vous ; la preuve en est que vous en avez une terrible frayeur. Je suis donc bien déçu dans mon attente ; je pensais avoir trouvé le, plus grand et le plus puissant seigneur du monde ; mais maintenant je vous fais mes adieux, car je veux chercher le diable lui-même, afin de le prendre pour mon maître et devenir son serviteur. » Il quitta ce roi et se mit en devoir de chercher le diable. Or, comme il marchait au milieu d'un désert, il vit une grande multitude de soldats, dont l’un, à l’aspect féroce et terrible, vint vers lui et lui demanda où il allait. Christophe lui répondit: «Je vais chercher le seigneur diable, afin de le prendre pour maître et seigneur. » Celui-ci lui dit: « Je suis celui que tu cherches. » Christophe tout réjoui s'engagea pour être son serviteur à toujours et le prit pour son seigneur. Or, comme ils marchaient ensemble, ils rencontrèrent une croix élevée sur un chemin public. Aussitôt que le diable eut aperçu cette croix, il fut effrayé, prit la fuite et, quittant le chemin, il conduisit Christophe à travers un terrain à l’écart et raboteux, ensuite il le ramena sur la route. Christophe émerveillé de voir cela lui demanda pourquoi il avait manifesté tant de crainte, lorsqu'il quitta la voie ordinaire, pour faire un détour, et le ramener ensuite dans le chemin: Le diable ne voulant absolument pas lui en donner le motif, Christophe dit : « Si vous ne me l’indiquez, je vous quitte à l’instant. » Le diable fut forcé de lui dire : « Un homme qui s'appelle Christ fut attaché à la croix; dès que j e vois l’image de sa croix, j'entre dans une grande peur, et  m’enfuis effrayé. » Christophe lui dit : « Donc ce Christ est plus grand et plus puissant que toi, puisque tu as une si brande frayeur en voyant l’image de sa croix? J'ai donc travaillé en vain, et n'ai pas encore trouvé le plus grand prince- du monde. Adieu maintenant, je veux te quitter et chercher ce Christ. »

Il chercha longtemps quelqu'un qui lui donnât des renseignements sur le Christ; enfin il rencontra un ermite qui lui prêcha J.-C. et qui l’instruisit soigneusement de la foi. L'ermite dit à Christophe : « Ce roi que tu désires servir réclame cette soumission : c'est qu'il te faudra jeûner souvent.» Christophe lui répondit : « Qu'il me demande autre chose, parce qu'il  m’est absolument impossible de faire cela. » « Il te faudra encore, reprend l’ermite, lui adresser des prières. » « Je ne sais ce que s'est, répondit Christophe, et je ne puis me soumettre à cette exigence.» L'ermite lui dit: « Connais-tu tel fleuve où bien des passants sont en péril de perdre la vie? » « Oui, dit Christophe. L'ermite reprit: « Comme tu as une haute stature et que tu es fort robuste, si tu restais auprès de ce fleuve, et si tu passais tous ceux qui surviennent, tu ferais quelque chose de très agréable au roi J.-C. que tu désires servir, et j'espère qu'il se manifesterait à toi en ce lieu. » Christophe lui dit ; « Oui, je puis bien remplir cet office, et je promets que je  m’en acquitterai pour lui. » Il alla donc au fleuve dont il était question, et s'y construisit un petit logement. Il portait à la main au lieu de bâton une perche avec laquelle il se maintenait dans l’eau ; et il passait. sans relâche tous les voyageurs. Bien des jours s'étaient écoulés, quand, une fois qu'il se reposait dans sa petite maison, il entendit la voix d'un petit enfant qui l’appelait en disant: « Christophe, viens dehors et passe-moi. » Christophe se leva de suite, mais ne trouva personne. Rentré chez soi, il entendit la même voix qui l’appelait. Il courut de lors de nouveau et ne trouva personne. Une troisième fois il fut appelé comme auparavant, sortit et trouva sur la rive du fleuve un enfant qui le pria instamment de le passer. Christophe leva donc l’enfant sur ses épaules, prit son bâton et entra dans le fleuve pour le traverser. Et voici que l’eau du fleuve se gonflait peu à peu, l’enfant lui pesait comme une masse de plomb ; il avançait, et l’eau gonflait toujours, l’enfant écrasait de plus en plus les épaules de Christophe d'un poids intolérable, de sorte que celui-ci se trouvait dans de grandes angoisses et, craignait de périr. Il échappa à grand peine. Quand il eut franchi la rivière, il déposa l’enfant sur la rive et lui dit : Enfant, tu  m’as exposé à un grand danger, et tu  m’as tant pesé que si j'avais eu le monde entier sur moi, je ne sais si j'aurais eu plus lourda porter. » L'enfant lui répondit : « Ne t'en étonne pas, Christophe, tu n'as pas eu seulement tout le monde sur toi, mais tu as porté sur les épaules celui qui a créé le monde : car je suis le Christ ton roi, , auquel tu as en cela rendu service; et pour te prouver que je dis la vérité, quand tu seras repassé, enfonce ton bâton en terre vis-à-vis ta petite maison, et le matin tu verras qu'il a. fleuri et porté des fruits, » A l’instant il disparut. En arrivant, Christophe ficha. donc son bâton en terre, et quand il se leva le matin, il trouva que sa perche avait poussé des feuilles, et des dattes comme un palmier. Il vint ensuite à Samos, ville de Lycie, où il ne comprit pas la langue que parlaient les habitants, et il pria le Seigneur de lui en donner l’intelligence. Tandis qu'il restait en prières, les juges le prirent pour un insensé, et le laissèrent. Christophe, ayant obtenu ce qu'il demandait, se couvrit le visage, vint à l’endroit où combattaient les chrétiens, et il les affermissait au milieu de leurs tourments. Alors un des juges le frappa. au visage, et Christophe se découvrant la figure : « Si je n'étais chrétien, dit-il, je me vengerais aussitôt de cette injure. » Puis il ficha son bâton, en terre en priant le Seigneur de le faire reverdir pour convertir le peuple. Or, comme cela se fit à l’instant, huit mille hommes devinrent croyants. Le roi envoya alors deux cents soldats avec ordre d'amener Christophe par devant lui; mais l’avant trouvé en oraison ils craignirent de lui signifier cet ordre; le roi envoya encore un pareil nombre d'hommes, qui, eux aussi, se mirent à prier avec Christophe. Il se leva et leur dit : « Qui cherchez-vous ? » Quand ils eurent vu son visage; ils dirent : « Le roi nous a envoyés pour te garrotter et t'amener à lui.» Christophe leur dit : « Si je voulais, vous ne pourriez. me conduire ni garrotté, ni libre. » Ils lui dirent : « Alors si tu ne veux pas, va librement partout: ou bon te semblera, et nous dirons au roi que nous ne t'avons pas trouvé. » « Non, il n'en sera pas ainsi, dit-il; j'irai avec vous.» Alors il les convertit à la foi, se fit lier par eux les mains derrière le dos, et conduire au roi en cet état. A sa vue, le roi fut effrayé et tomba à l’instant de son siège. Relevée ensuite par ses serviteurs, il lui demanda son nom et sa patrie. Christophe lui répondit : « Avant mon baptême, je  m’appelais Réprouvé, mais aujourd'hui je me nomme Christophe. » Le roi lui dit : « Tu t'es donné un, sot nom, en prenant celui du Christ crucifié, qui ne s'est fait aucun bien, et qui ne pourra t'en faire. Maintenant donc, méchant Chananéen, pourquoi ne sacrifies-tu pas à nos dieux? » Christophe lui dit : « C'est à bon droit que tu t'appelles Dagnus *, parce que tu es la mort du monde, l’associé du diable; et tes dieux sont l’ouvrage de la main des hommes. Le roi lui dit : « Tu as été élevé au. milieu des bêtes féroces; tu ne peux donc proférer que paroles sauvages et choses inconnues des hommes. Or, maintenant, si tu veux sacrifier, tu obtiendras de moi de grands honneurs, sinon, tu périras dans les supplices. » Et comme le saint ne voulut pas sacrifier, Dagnus le fit mettre en prison; quant aux soldats qui avaient été envoyés à Christophe, il les fit décapiter pour le nom de J.-C. Ensuite il fit renfermer avec Christophe dans la prison deux filles très belles, dont l’une s'appelait Nicée et l’autre Aquilinie, leur promettant de grandes récompenses, si elles induisaient Christophe à pécher avec elles. A cette vue, Christophe se mit tout de suite en prière. Mais comme ces filles le tourmentaient par leurs caresses: et leurs embrassements, il se leva et leur, dit : « Que prétendez-vous et pour quel motif avez-vous été introduites ici? ». Alors elles furent effrayées de l’éclat de son visage et dirent : «Ayez pitié de nous, saint homme, afin que nous puissions croire au Dieu que vous prêchez. » Le roi, informé de cela, se fit amener ces femmes et leur dit : « Vous avez donc aussi été séduites. Je jure par les dieux que si vous ne sacrifiez, vous périrez de malemort. » Elles répondirent : « Si tu veux que nous sacrifiions, commande qu'on nettoie les places et que tout le monde s'assemble au temple. » Quand cela fut fait, et qu'elles furent entrées dans le temple, elles dénouèrent leurs ceintures, les mirent au cou des idoles qu'elles firent tomber et qu'elles brisèrent; puis elles dirent aux assistants : « Allez appeler des médecins pour guérir vos dieux. » Alors par l’ordre du roi, Aquilinie est pendue; puis on attacha à ses pieds une pierre énorme qui disloqua tous ses membres. Quand elle eut rendu son âme au Seigneur, Nicée, sa soeur, fut jetée dans le feu ; mais comme elle en sortit saine et sauve, elle fut tout aussitôt après décapitée. Après quoi sauve, est amené en présence du roi qui le fait fouetter avec des verges de fer; un casque de fer rougi au feu est mis sur sa tête; le roi fait préparer un banc en fer où il ordonne de lier Christophe et sous lequel il fait allumer du feu qu'on alimente avec de la poix. Mais le banc fond comme la cire, et le saint reste sain et sauf. Ensuite le roi le fait lier à un poteau et commande à quatre cents soldats de le percer de flèches : mais toutes les flèches restaient suspendues en l’air, et aucune ne put le toucher. Or, le roi, pensant qu'il avait été tué par les archers, se mit à l’insulter ; tout à coup une flèche se détache de l’air, vient retourner sur le roi qu'elle frappe à l’œil, et qu'elle aveugle. Christophe lui dit : « C'est demain que je dois consommer mon sacrifice; tu feras donc, tyran, de la boue avec mon sang; tu t'en frotteras l’oeil et tu seras guéri. » Par ordre du roi ou le mène au lieu où il devait être décapité; et quand il eut fait sa prière, on lui trancha la tête. Le roi prit un peu de son sang, et le mettant sur son oeil, il dit :  « Au nom de Dieu et de saint Christophe. » Et il fut guéri à l’instant. Alors le roi crut, et porta un édit par lequel quiconque blasphémerait Dieu et saint Christophe serait aussitôt puni par le glaive. — Saint Ambroise parle ainsi de ce martyr dans sa préface :  « Vous avez élevé, Seigneur, saint Christophe, à un tel degré. de vertu, et vous avez, donné une telle grâce à sa parole, que par lui vous avez arraché à l'erreur de la gentilité pour les amener à la croyance chrétienne, quarante-huit mille hommes. Nicée et Aquilinie qui depuis longtemps se livraient publiquement à la prostitution, il les porta, à prendre des habitudes de chasteté, et leur enseigna à recevoir la couronne. Bien que lié sur un banc de fer, au milieu d'un bûcher ardent, il ne redouta pas d'être brûlé par ce feu, et pendant une journée entière, il ne put être percé par les flèches de toute une soldatesque. Il y a plus, une de ces flèches crève l’oeil d'un des bourreaux, et le sang du bienheureux martyr mêlé à la terre lui rend la vue et en enlevant l’aveuglement du corps, éclaire son esprit car il obtint sa grâce auprès de vous et il vous a prié avec supplication d'éloigner les maladies et les infirmités **. »

(1) L’hymne O beate mundi auctor, du bréviaire mozarabe fait allusion, dans ses seize strophes, à tous les points de cette légende.

* Damné ou danger ? ou plutôt dague, poignard ?

** Ces derniers mots nous expliquent le motif pour lequel saint Christophe est représenté avec des proportions gigantesques principalement aux portails des églises. On se croyait à l’abri des maladies et des infirmités dès lors qu'on avait vu la statue du saint, de là ces vers :

Christophore sancte, virtutes saut tibi tantae,

Qui te mane vident, nocturno tempore rident.

Christophore sancte, speciem qui eumque tuetur,

Ista nempe die non morte mala morietur.

Christophorum videas, postea tutus eas.

La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/101.htm

 

Saint Christophe

Depuis le IIIe siècle on vénère en Lycie (actuelle Turquie) un martyr dont la légende a fleuri à partir de son nom si fort : celui qui porte le Christ. C'est un prénom d'origine grecque : kristos signifie sacré, christ et phrorein a le sens de porter.

On dit que Christophe était un géant qui s'était libéré du pouvoir de Satan et mis au service de Dieu. Il était passeur de voyageurs à travers un torrent impétueux. Un jour, arrive un petit enfant. S'appuyant sur son bâton, Christophe le prend sur ses épaules pour lui faire traverser le torrent et son danger mortel. Il s'étonne de son lourd poids mais l'enfant lui répond : "en me portant, c'est le monde entier que tu as porté." Saint Christophe le passeur secourable est devenu le très populaire saint patron des voyageurs à travers tous les dangers, notamment des conducteurs de voitures, en toutes routes.

Rédacteur : Frère Bernard Pineau, OP

SOURCE : http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Saints/Christophe

Claude Bassot, Saint-Christophe, 1607, Eglise de Jésonville dans les Vosges


SAINT CHRISTOPHE DE LYCIE (3ème siècle)

C’est le Christophe d’origine, né en Asie Mineure et dont le nom signifie « celui qui porte le Christ », que nous fêtons à Saint Christophe-sur-Guiers le 25 juillet (jour de sa fête depuis 1584) quand il tombe un dimanche (il s’agit alors d’une « année faste »), sinon le dimanche qui suit ; dans tous les cas le dernier dimanche de juillet.

Patron des voyageurs, patron d’une cinquantaine de communes françaises (sans compter les hameaux et les rues) et de nombreuses églises et chapelles, notre saint Christophe est vraiment très populaire !

Pourtant, on ne sait historiquement rien de certain sur sa vie à part le fait de son martyre sous Dèce (248-251) en Lycie (contrée montagneuse du Sud de l’Asie Mineure, aujourd’hui Turquie) car les informations le concernant proviennent d’une tradition lointaine qui remonte au moins au 5ème siècle et sont, de ce fait, considérées comme légendaires ; et, comme le souligne Omer Englebert « bien des légendes (…) contiennent un fond de vérité ». 

En effet, dès le 5ème siècle, on bâtit des églises en son honneur en Orient, puis son culte passe en Occident (1) 

Pour les Grecs, c’est un ancien cannibale ; pour les Latins, un géant de 12 coudées (plus de 5,5 m !) qui, quand il sortait, prenait un arbre en guise de bâton. 

On peut penser que cette haute stature lui a été conférée pour qu’il soit vu de loin puisqu’on croyait qu’il suffisait de regarder l’image de Saint Christophe (2) pour être à l’abri des maladies, des infirmités et de la mort subite, d’où ces vers :

Christophore sancte, virtutes saut tibi tantae, 

Qui te mane vident, nocturno tempore rident. 

Christophore sancte, speciem qui eumque tuetur, 

Ista nempe die non morte mala morietur. 

Christophorum videas, postea tutus eas

que l’on peut traduire ainsi :

« Saint Christophe, tes vertus sont si grandes que quiconque te voit le matin est joyeux quand la nuit tombe.

Saint Christophe, qui voit ton portrait est assuré de ne pas mourir ce jour-là de malemort (3)

Regarde Saint Christophe, puis va-t-en rassuré. »

Au cours des siècles, saint Christophe multiplie les patronages (4) jusqu’au début du 20ème siècle où il devient patron des automobilistes ; par suite et par exemple, il devient patron de la paroisse Saint Christophe de Javel à Paris (5). 

Quand, en Allemagne, au 15ème siècle, on s’avisa qu’il y avait au ciel des saints qui méritaient d’avoir deux fêtes dans l’année tant leurs compétences et leur bonté étaient grandes, on dénombra quatorze saints auxiliaires ou auxiliateurs fêtés collectivement le 8 août (fête supprimée en 1969) ; saint Christophe faisait, bien justement, partie du lot (6) ! 

Pourquoi est-il devenu patron des automobilistes ? Parce qu’il est à la fois patron des voyageurs et invoqué contre la mort subite. 

Michel Braudeau, dans le journal Le Monde du 25 juillet 2004, explique plaisamment l’ajout de ce patronage à celui des voyageurs : 

« (…) Christophe conserva un prestige intact auprès des pèlerins et des voyageurs, une dévotion discrète qui lui permit d’attendre jusqu’au 20ème siècle, où l’invention de l’automobile lui fournit l’occasion d’un come-back foudroyant. L’automobile, instrument de voyage par excellence et grande pourvoyeuse en morts subites, adopta immédiatement Christophe comme saint protecteur » 

En réalité, prémices de ce « come-back foudroyant, on constate une renaissance de la dévotion à Saint Christophe au 19ème siècle : 

- en 1866, un prêtre italien d’Urbanie, ému de voir fléaux, maladies épidémiques, accidents continuer à s’abattre sur les familles malgré les progrès de la science, répandit par milliers des images protectrices de Saint Christophe en Italie et en France. 

- un cantique de 1891 évoque et invoque le saint protecteur du voyageur.

Son « histoire » est célèbre ; elle a donné lieu à d’innombrables représentations (statues, médaillons, porte-clés) de Christophe portant Jésus sur l’épaule et, gourdin à la main, lui faisant passer le cours d’eau.

N’étant pas homme à servir le premier venu, il s’était loué comme garde du corps d’un grand empereur. Il le quitta, l’ayant vu se signer quand on prononçait le nom du démon. « Le démon est plus fort que toi ? lui dit-il. Alors, au revoir ! C’est lui que je veux servir ». Il quitta le démon s’étant aperçu que celui-ci tremblait à la vue d’une croix. « Le Crucifié est plus fort que toi ? Alors, adieu ! C’est à Lui que je vais offrir mes services ». 

Un saint ermite (7) le renseigna sur ce point. « Il te faudra jeûner, mon fils. – Impossible, mon Père, avec un appétit comme le mien. – Prier. – Mais en attendant que je sache mes prières ?… - Aider ton prochain : connais-tu tel fleuve où bien des passants sont en péril de perdre la vie ? comme tu as une haute stature et que tu es fort robuste, si tu restais auprès de ce fleuve, et si tu passais tous ceux qui surviennent, tu ferais quelque chose de très agréable au roi Jésus-Christ que tu désires servir, et j’espère qu’il se manifesterait à toi en ce lieu. – Oui, je puis bien remplir cet office, et je promets que je m’en acquitterai pour lui. ». 

Ainsi, Christophe s’établit passeur d’eau. Il faisait payer les riches ; les pauvres, il les passait gratis, pour l’amour du Christ. Une nuit, il fut hélé par un enfant. Il eut mille peines à le hisser sur son épaule, et il pensa ne jamais atteindre l’autre rive. « Mais qui es-tu, mon enfant ? dit-il en y arrivant ; tu es aussi lourd que le monde. – Tu as porté sur les épaules celui qui a créé le monde : car je suis le Christ, ton roi auquel tu as rendu service et pour te prouver que je dis la vérité, quand tu seras repassé, enfonce ton bâton en terre et, le matin, tu verras qu’il a fleuri et porté des fruits » répondit Jésus. 

Christophe vint ensuite à Samos, ville de Lycie, où il allait connaître le martyre après moult péripéties qu’évoque Saint Ambroise de Milan, l’un des quatre grands Pères et Docteurs de l’Eglise latine, dans la préface qu’il lui a consacrée. (8).

Aujourd’hui, en France, on dénombre une cinquantaine de cultes actifs ; un seul dans les Alpes à Saint Christophe sur Guiers (38380) dans le Parc Naturel Régional de Chartreuse. 

En général, sauf rares cas de vénération de reliques (9), le culte intègre une bénédiction des voitures. A Saint Christophe sur Guiers : bénédiction des voitures d’hier (rassemblement de voitures anciennes) et d’aujourd’hui ; bénédiction des voyageurs par tout moyen de locomotion. 

Des millions d’automobiles ont une représentation de saint Christophe (porte-clés, médaille, image) à leur bord ; certains l’ignorent ; d’autres, se contentent, comme au Moyen Age, de la regarder ; « ils devraient en outre, pour plus de sûreté, dire un Pater de temps en temps, quand ils conduisent » comme leur suggère avec humour Omer Englebert … ou relire la prière de bénédiction inscrite au dos de l’image de « notre » saint (10) remise à chaque équipage ! 

NOTES

1. une église en Asie Mineure lui est dédiée en 452 par l’évêque Eulalius – un monastère Saint-Christophe est mentionné en Bithynie (N.O. de l’Asie Mineure, aujourd’hui Turquie, sur le Bosphore) au concile de Constantinople en 536 – un autre monastère Saint-Christophe est mentionné plus tard en Sicile. 

2. saint Christophe est souvent représenté avec des proportions gigantesques (extérieur de la cathédrale d’Amiens, statue dans l’église de Saint Christophe dans le Jura, fresque de saint Christophe du début du 16ème siècle dans la montée de l’église à Saint Sorlin en Bugey dans l’Ain) 

3. la « malemort », la mort subite, tragique, cruelle (qui, affirme-t-on alors, vaut l’enfer à ceux qu’elle frappe en état de péché). 

4. patron aussi des arbalétriers, des portefaix, des forts de la halle, des foulons, des fruitiers, Christophe est invoqué contre la mort subite mais aussi les orages, la grêle, les maux de dent et l’impénitence finale ! 

5. « parce que le quartier de Javel est essentiellement marqué par l’industrie des transports (…) surtout automobiles après 1914 et l’installation de Citroën » 

6. ces saints particulièrement secourables (auxilium, secours) étaient fêtés ensemble le 8 août en plus de leur propre jour de fête : Acace (22 juin), Blaise (3 février), Catherine d’Alexandrie (25 novembre), Christophe (25 juillet), Cyriaque (8 août), Denis de Paris (9 octobre), Erasme (2 juin), Eustache (20 septembre), Georges (23 avril), Gilles (1er septembre), Marguerite (20 juillet), Pantaléon (27 juillet), Vit (15 juin) ». 

7. avant de rencontrer ce saint ermite et de s’appeler Christophe, son nom était « Réprouvé ». 

8. Préface de saint Ambroise (340-397) d’abord gouverneur des provinces Emilia-Liguria avant d’être élu évêque de Milan : « Vous avez élevé, Seigneur, saint Christophe, à un tel degré de vertu et vous avez donné une telle grâce à sa parole que, par lui, vous avez arraché à l’erreur de la gentilité pour les amener à la croyance chrétienne quarante-huit mille hommes. 

Nicée et Aquilinie qui, depuis longtemps, se livraient publiquement à la prostitution, il les porta à prendre des habitudes de chasteté et leur enseigna à recevoir la couronne. 

Bien que lié sur un banc de fer au milieu d’un bûcher ardent, il ne redouta pas d’être brûlé par ce feu et, pendant une journée entière, il ne put être percé par les flèches de toute une soldatesque. Il y a plus : une de ces flèches crève l’œil d’un des bourreaux et le sang du bienheureux martyr mêlé à la terre lui rend la vue et, en enlevant l’aveuglement du corps, éclaire son esprit car il obtint sa grâce auprès de vous et il vous a prié avec supplication d’éloigner les maladies et les infirmités. » 

9. au 9ème siècle, les reliques de Saint-Christophe sont signalées à Cordoue. En France, à Wasquehal dans le Nord, l’église Saint-Nicolas abrite un reliquaire de Saint-Christophe : un fémur, un os de jambe et un parchemin d’authentification ; dans la Somme, un culte est rendu à des reliques. 

10.statue en bois sculptée par A. Gontard en 1938 et acquise dans les années 60 par le Père Philippe Frenay alors curé de la paroisse.

Les bienheureux et saints du calendrier

Christophe a toujours été un prénom très porté ; il n’est donc pas étonnant que « notre » saint Christophe de Lycie ait fait des émules comme en témoigne cette liste de saints et bienheureux dans l’ordre de leur apparition au calendrier :

- Christophe de Milan, dominicain, mort en 1484 : fête le 1er mars

- Christophe Bales, martyr à Londres en 1590 : fête le 4 mars

- Christophe Macasolli, franciscain mort près de Milan en 1485 : fête le 11 mars

- Christophe de Saint-Sabas, moine au Monastère Mar Saba (martyr en 797) : fête le 14 avril

- Christophe de Nicomédie (compagnon de saint Georges), martyr en 303 : fête le 20 et 24 avril

- Christophe Robinson, martyr en Grande Bretagne en 1597 : fête le 4 mai

- Christophe Wharton, martyr en Grande Bretagne en 1600 : fête le 4 mai

- Christophe d’Antioche martyr au 3ème siècle à Antioche : fête le 9 mai

- Christophe de Magallanès, prêtre martyr au Mexique en 1927 : fête le 21 mai (1)

Christophe de Lycie, martyr en Lycie (Turquie) vers 250 : fête le 25 juillet (2)

- Christophe de Goury, saint orthodoxe : fête le 16 août

- Christophe de Cordoue (martyr en 852) : fête le 21 août (3)

- Christophe de Palestine ou le Romain, moine mort au 6ème siècle : fête le 30 août

- Christophe de Guardia, martyr en 1490 près de Tolède : fête le 25 septembre

- Christophe Buxton, martyr en 1588 à Cantorbéry : fête le 1er octobre

- Christophe de Cahors, franciscain, mort en 1272 : fête le 31 octobre

- Christophe, chevalier portugais, martyr à Ceylan en 1500 : fête le 12 novembre

(1) saint du 20ème siècle, missionnaire chez les autochtones Huicholes, martyr avec un groupe de laïcs et de prêtres, saint Christophe de Magallanès s’est employé à promouvoir la dignité humaine et la foi chrétienne. Il a fait connaître le Rosaire et s’est consacré à la formation et au soutien des prêtres. 

(2) « notre » saint Christophe ne figure plus sur beaucoup de calendriers car, le même jour, on fête aussi saint Jacques le Majeur qui lui vole la vedette le plus souvent. 

(3) c’est ce saint Christophe-là qui apparaît en général au calendrier

SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES

• « Légende Dorée » - tome 2 - Jacques de Voragine (traduction abbé Roze) - 1902

• « La Fleur des Saints » - Omer Englebert – Albin Michel (5ème édition : 1984)

• « Dix Mille Saints – Dictionnaire hagiographique » - Brepols (6ème édition : 1991)

• « Dictionnaire des Saints » - Georges Daix – JC Lattès (1996)

• Travaux de thèse de Sylvie Friedman – 2002

• Encyclopédie Wikipédia (article sur saint Christophe)

• Site internet Nominis (http://www.nominis.cef.fr)

• Site internet de la paroisse Saint Christophe de Javel (http://www.scjavel.net)

• Site internet de Wasquehal (http://www.ville-wasquehal.fr

« Pluie violente à la saint Christophe peut mener à catastrophe »

SOURCE : http://www.christophoros-asso.org/3.html

Giovanni Bellini  (circa 1430 –1516), San Cristoforo,1464-1468,  détail du Polyptique de San Vincenzo Ferreri, 167 x 67, Santi Giovanni e Paolo, Castello sestiere of Venice


Saint Christophe

25 juillet

LA LÉGENDE DE SAINT CHRISTOPHE

D'après Jacques de Voragine, La Légende dorée - 1264

Christophe était Cananéen, il avait une taille gigantesque, il mesurait 6 mètres de haut et avait un aspect terrible.

Un jour qu'il se trouvait auprès du roi des Cananéens, il lui vint à l'esprit de chercher quel était le plus grand prince du monde, et de demeurer près de lui. Il se présenta chez un roi très puissant qui avait partout la réputation de n'avoir point d'égal en grandeur. Ce roi l'accueillit avec bonté et le fit rester à sa cour.

Or, un jour, un jongleur chantait en présence du roi une chanson où revenait souvent le nom du diable. Le roi, qui était chrétien, chaque fois qu'il entendait prononcer le nom du diable, faisait de suite le signe de croix sur sa figure. Christophe, qui remarqua cela, était fort étonné de cette action et de ce que signifiait un pareil acte. Il interrogea le roi à ce sujet et celui-ci ne voulant pas le lui dire, Christophe ajouta :

- Si vous ne me le dites pas, je ne resterai pas plus longtemps auprès de vous.

C'est pourquoi le roi fut contraint de lui dire :

- Je fais ce signe quand j'entends nommer le nom de quelque diable dans la crainte qu'il ne prenne pouvoir sur moi et ne me nuise.

Christophe lui répondit :

- Si vous craignez que le diable ne vous nuise, il est évidemment plus grand et plus puissant que vous; la preuve en est que vous en avez une terrible frayeur. Je suis donc bien déçu dans mon attente; je pensais avoir trouvé le plus grand et le plus puissant seigneur du monde; mais maintenant je vous fais mes adieux car je veux chercher le diable lui-même afin de le prendre pour mon maître et devenir son serviteur.

Il quitta le roi et se mit en devoir de chercher le diable. Or, comme il marchait au milieu d'un désert, il vit une multitude de soldats dont l'un, à l'aspect féroce et terrible, vint vers lui et lui demanda où il allait.

Christophe répondit :

- Je vais chercher le seigneur Diable, afin de le prendre pour maître et seigneur.

Celui-ci lui dit :

- Je suis celui que tu cherches.

Christophe tout réjoui s'engagea pour être son serviteur.

Or, comme ils marchaient ensemble, ils rencontrèrent une croix élevée sur un chemin public. Aussitôt que le diable aperçut cette croix, il fut effrayé et prit la fuite en quittant le chemin et conduisit Christophe à travers un terrain à l'écart et raboteux. Ensuite, il le ramena sur la route.

Christophe lui demanda pourquoi il avait manifesté tant de crainte. Le diable ne voulant pas lui en donner le motif, Christophe lui dit :

- Si vous ne me l'indiquez pas, je vous quitte à l'instant.

Le diable fut forcé de lui dire :

- Un homme qu'on appelle Christ fut attaché à la croix; dès que je vois l'image de la croix, j'entre dans une grande peur et je m'enfuis effrayé.

Christophe lui dit :

- Donc ce Christ est plus puissant que toi puisque tu en as peur ! J'ai donc travaillé en vain et je n'ai pas encore trouvé le plus grand prince du monde. Adieu maintenant, je veux te quitter et chercher ce Christ.

Il chercha longtemps quelqu'un qui lui donnât des renseignements sur le Christ. Enfin, il rencontra un ermite qui lui parla de Jésus-Christ et qui l'instruisit de la foi. L'ermite dit à Christophe :

- Ce roi que tu désires servir réclame la soumission : il te faudra jeûner souvent.

Christophe lui répondit :

- Qu'il me demande autre chose parce qu'il m'est absolument impossible de faire cela.

L'ermite lui dit :

- Il te faudra encore lui adresser des prières.

Christophe lui répondit :

- Je ne sais ce que c'est et je ne puis me soumettre à cette exigence.

L'ermite lui dit :

- Connais-tu ce fleuve où bien de ceux qui le passent risquent d'y perdre la vie ?

- Oui dit Christophe.

L'ermite reprit :

- Comme tu es grand et que tu es robuste, si tu restais auprès de ce fleuve et si tu passais ceux qui surviennent, tu ferais quelque chose de très agréable au Christ que tu désires servir et j'espère qu'il se manifesterait à toi en ce lieu.

Christophe alla donc près du fleuve et s'y construisit un petit logement. Il portait à la main, au lieu de bâton, une perche avec laquelle il se maintenait dans l'eau; et il passait sans relâche tous les voyageurs.

Un jour qu'il se reposait dans sa maison, il entendit la voix d'un petit enfant qui l'appelait en disant :

- Christophe viens dehors et passe-moi.

Christophe se leva de suite mais ne trouva personne. Rentré dans sa maison, il entendit la même voix qui l'appelait :

- Christophe viens dehors et passe-moi.

Il courut dehors de nouveau et ne trouva personne. Rentré chez lui, une troisième fois il entendit la voix :

- Christophe viens dehors et passe-moi.

Il sortit et aperçut sur la rive du fleuve un enfant qui le pria de le passer. Il mit l'enfant sur ses épaules, prit son bâton et entra dans le fleuve pour le traverser.

Et voici que l'eau du fleuve se gonflait peu à peu. L'enfant lui pesait comme une masse de plomb. Il avançait et l'eau gonflait toujours. L'enfant écrasait de plus en plus les épaules de Christophe d'un poids intolérable, de sorte que celui-ci se trouvait dans de grandes angoisses et craignait de périr. Il échappa à grand peine.

Quand il eut franchi la rivière, il déposa l'enfant sur la rive et lui dit :

- Enfant, tu m'as exposé à un grand danger et tu m'as tant pesé que si j'avais eu le monde entier sur moi, je n'aurais pas eu plus lourd à porter.

L'enfant lui répondit :

- Ne t'en étonne pas Christophe, tu n'as pas eu seulement le monde sur toi mais tu as porté sur tes épaules celui qui a créé le monde; car je suis le Christ ton roi. Et pour te prouver que je dis la vérité, quand tu seras repassé, enfonce ton bâton en terre devant ta maison. Le matin, tu verras qu'il a fleuri et porté des fruits.

A l'instant, il disparut.

En arrivant, Christophe ficha son bâton en terre, et quand il se leva le matin, il trouva que sur sa perche avaient poussé des feuilles et des dattes, comme sur un palmier.

Il vint ensuite à Samos, ville de Lycie, où l'on persécutait des chrétiens. Il ne comprenait pas la langue que parlaient les habitants mais Dieu lui en donna l'intelligence.

Des juges voulurent l'arrêter. Le voyant en prière, ils le prirent pour un fou et le laissèrent. Christophe se couvrit alors le visage et vint à l'endroit où combattaient les chrétiens pour les affermir dans leurs tourments. Puis il ficha en terre son bâton qui reverdit aussitôt. 8.000 hommes devinrent alors croyants.

Le roi envoya alors 200 soldats avec ordre d'amener Christophe, mais le voyant en prière, ils le prirent aussi pour un fou et le laissèrent.
Le roi envoya encore 200 soldats pour arrêter Christophe. En voyant son visage, ils hésitaient à l'arrêter mais Christophe se fit lier les mains derrière le dos et conduire au roi.

Arrivé devant le roi, il découvrit son visage. A sa vue, le roi fut effrayé et tomba à la renverse de son trône. Relevé ensuite par ses serviteurs, il lui demanda quel était son nom et quel était son pays.

Christophe répondit :

- Avant mon baptême, je m'appelais RÉPROUVÉ mais aujourd'hui je me nomme Christophe.

Le roi lui dit :

- Tu t'es donné un nom idiot en prenant celui du Christ crucifié qui ne s'est fait aucun bien et qui ne pourra t'en faire. Maintenant, méchant cananéen, pourquoi ne sacrifies-tu pas à nos dieux ?

Christophe répondit :

- Ton nom, DAGNUS, est conforme à ce que tu es, car il signifie "damné" et parce que tu es la mort du monde; tes dieux sont l'ouvrage de la main de l'homme.

Le roi lui dit :

- Tu as été élevé au milieu des bêtes féroces, tu ne peux donc proférer que des paroles sauvages et des choses inconnues pour les hommes. Maintenant, si tu veux sacrifier, tu obtiendras de moi des grands honneurs, sinon tu périras dans les supplices.

Comme il ne voulut pas sacrifier, Dagnus le fit mettre en prison par les soldats. Mais dans la prison, il fit enfermer deux très belles filles. L'une s'appelait Aquilinie et l'autre Nicée. Il leur promit de grandes récompenses si elles parvenaient à le séduire. Christophe se mit en prière et comme les filles le tourmentaient avec des caresses et des embrassements, il se leva. Effrayées par l'éclat de son visage elles lui dirent :

- Ayez pitié de nous, Saint Homme, afin que nous puissions croire à votre Dieu .

Alors, Dagnus, furieux, fit pendre Aquilinie puis on attacha à ses pieds une pierre énorme qui disloqua tous ses membres. Sa soeur Nicée, fut jetée dans le feu ; mais comme elle en sortit saine et sauve, elle fut décapitée.

Après cela, Christophe fut fouetté avec des verges de fer; un casque de fer rougi au feu fut mis sur sa tête; puis il fut lié sur un banc de fer sous lequel on avait allumé du feu avec de la poix. Mais le banc fondit comme la cire et le saint resta sain et sauf. Ensuite Christophe fut lié à un poteau. 400 soldats tirèrent des flèches vers lui, mais les flèches restèrent suspendues en l'air et aucune ne put le toucher.

Or, le roi, pensant qu'il avait été tué par les archers, se met à l'insulter. Tout à coup, une flêche se détache de l'air et se retourne contre le roi venant lui frapper un oeil qu'elle rend aveugle.

Christophe lui dit :

- Tyran, demain quand je serai mort, tu feras de la boue avec mon sang, tu t'en frotteras l'oeil et tu seras guéri.

On trancha la tête de Christophe.

Le lendemain, le roi prit un peu de son sang, le mettant sur son oeil il dit :

- Au nom de Dieu et de Christophe.

Et il fut guéri à l'instant.

Alors le roi crut et porta un édit par lequel quiconque blasphémerait Dieu et Saint Christophe serait aussitôt puni par le glaive.

Christophe est patron des voyageurs.

SOURCE : http://carmina-carmina.com/carmina/Mytholosaints/christophe.htm

Saint Christopher

Also known as

Christobal

Christoval

Cristobal

Kester

Kitt

Kitts

Offero

Memorial

25 July (Roman calendar)

9 March (Greek calendar)

9 May (some Eastern calendars)

16 November (Cuba)

10 July (some areas of Spain)

Profile

Third century martyr in the persecutions of Decius. Little else is known for sure.

His fame derives from the pious legend of him being a “Christ-bearer” (= Christopher). He was a powerfully built man who wandered the world in search of novelty and adventure. He came upon a hermit who lived beside a dangerous stream and served others by guiding them to safe places to cross. He gave Offero instruction in the truth of God. Offero took the hermit‘s place, but instead of guiding travellers, he carried them safely across the stream.

One day he carried a small child across the stream; the child‘s weight nearly crushed him. When they arrived on the other side, the child revealed himself as Christ, and he was so heavy because he bore the weight of the world on himself. He then baptised Offero with water from the stream. Christopher’s service at the stream led to his patronage of things related to travel and travellers, people who carry things, etc. One of the Fourteen Holy Helpers.

Born

at Canaan as Offero

Died

martyred c.251

Name Meaning

Christ-bearer

(Greek: christos, Christ, pherein, to bear)

(Latin: Christophorus, Christbearer)

Patronage

against bad dreams

against epilepsy

against floods

against hailstorms

against lightning

against pestilence

against storms

against sudden death

against toothache

Air Forces

archers

automobile drivers

automobilists

bachelors

boatmen

bookbinders

bus drivers

cab drivers

civil aeronautics

epileptics

fruit dealers

fullers

gardeners

holy death

lorry drivers

mariners

market carriers

mountain climbers

motorists

porters

relief from pestilence

sailors

taxi drivers

transportation

transportation workers

travellers

travellers in the mountains

truck drivers

truckers

watermen

 

Saint Christopher’s Island

Saint Kitts

 

RabCroatia

 

HavanaCuba

 

BadenGermany

BrunswickGermany

MecklenburgGermany

 

in Italy

Barga

Bertesina

Borghi

Cogollo del Cengio

Corsione

Fubine

Gallarate

Ozzano dell’Emilia

 

Toses, Girona, Catalonia, Spain

Representation

branch

giant

torrent

tree

man with Christ on his shoulders

Storefront

tiny saints charms and clips

Little Drops of Water statuettes

Additional Information

A Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.

Book of Saints, by Father Lawrence George Lovasik, S.V.D.

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Encyclopedia Britannica

Golden Legend

Handbook of Christian Feasts and Customs

In God’s Garden, by Amy Steedman

Legends of the Fourteen Holy Helpers, by Father Bonaventure Hammer

Little Lives of the Great Saints

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Lives of the Saints, by Father Francis Xavier Weninger

New Catholic Encyclopedia

New Student’s Reference Work

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society

All Saints and Martyrs

Catholic Cuisine

Catholic Information Network

Catholic Online, by Terry Matz

Christian Iconography

Independent Catholic News

Independent Catholic News

Gregory Dipippo

Saints for Sinners

Understanding the Dog-Headed Icon of Saint Christopher

Wikipedia: Saint Christopher

Wikipedia: Saint Christopher in Popular Culture

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Wikimedia Commons

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Catholic Under the Hood: CUTH Goes to the Dogs, by Father Seraphim Beshoner

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Martirologio Romano2001 edición

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La fête des prénoms

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Martirologio Romano2005 edition

Santi e Beati

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Historia de Sancto Christophoro

nettsteder i norsk

Den katolske kirke

MLA Citation

“Saint Christopher“. CatholicSaints.Info. 31 August 2021. Web. 4 October 2021. <https://catholicsaints.info/saint-christopher/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-christopher/

Dieric Bouts  (circa 1420 –1475), Saint Christopher,  circa 1470, 62.6 x 27.5, Flügelaltar »Die Perle von Brabant«, linker Flügel: Johannes d. Täufer, Mitteltafel: Anbetung der Heiligen Drei Könige, rechter Flügel: Hl. ChristophorusAlte Pinakothek,  Kunstareal area in Munich


Dieric Bouts  (circa 1420 –1475), Saint Christopher circa 1470, 62.6 x 27.5, Flügelaltar »Die Perle von Brabant«, linker Flügel: Johannes d. Täufer, Mitteltafel: Anbetung der Heiligen Drei Könige, rechter Flügel: Hl. ChristophorusAlte Pinakothek,  Kunstareal area in Munich


St. Christopher

(Greek christos, Christ, pherein, to bear. Latin Christophorus, i.e. Christbearer).

martyr, probably of the third century. Although St. Christopher is one of the most popular saints in the East and in the West, almost nothing certain is known about his life or death.

The legend says: A heathen king (in Canaan or Arabia), through the prayers of his wife to the Blessed Virgin, had a son, whom he called Offerus (Offro, Adokimus, or Reprebus) and dedicated to the gods Machmet and Apollo. Acquiring in time extraordinary size and strength, Offerus resolved to serve only the strongest and the bravest. He bound himself successively to a mighty king and to Satan, but he found both lacking in courage, the former dreading even the name of the devil, and the latter frightened by the sight of a cross at the roadside.

For a time his search for a new master was in vain, but at last he found a hermit (Babylas?) who told him to offer his allegiance to Christ, instructed him in the Faith, and baptized him. Christopher, as he was now called, would not promise to do any fasting or praying, but willingly accepted the task of carrying people, for God's sake, across a raging stream. One day he was carrying a child who continually grew heavier, so that it seemed to him as if he had the whole world on his shoulders. The child, on inquiry, made himself known as the Creator and Redeemer of the world. To prove his statement the child ordered Christopher to fix his staff in the ground. The next morning it had grown into a palm-tree bearing fruit. The miracle converted many. This excited the rage of the king (prefect) of that region (Dagnus of Samos in Lycia?). Christopher was put into prison and, after many cruel torments, beheaded.

The Greek legend may belong to the sixth century; about the middle of the ninth, we find it spread through France. Originally, St. Christopher was only a martyr, and as such is recorded in the old martyrologies. The simple form of the Greek and Latin passio soon gave way to more elaborate legends. We have the Latin edition in prose and verse of 983 by the subdeacon Walter of Speyer, "Thesaurus anecdotorum novissimus" (Augsburg, 1721-23), II, 27-142, and Harster, "Walter von Speyer" (1878). An edition of the eleventh century is found in the Acta SS., and another in the "Golden Legend" of Jacob de Voragine. The idea conveyed in the name, at first understood in the spiritual sense of bearing Christ in the heart, was in the twelfth or thirteenth century taken in the realistic meaning and became the characteristic of the saint. The fact that he was frequently called a great martyr may have given rise to the story of his enormous size. The stream and the weight of the child may have been intended to denote the trials and struggles of a soul taking upon itself the yoke of Christ in this world.

The existence of a martyr St. Christopher cannot be denied, as was sufficiently shown by the Jesuit Nicholas Serarius, in his treatise on litanies, "Litaneutici" (Cologne, 1609), and by Molanus in his history of sacred pictures, "De picturis et imaginibus sacris" (Louvain, 1570). In a small church dedicated to the martyr St. Christopher, the body of St. Remigius of Reims was buried, 532 (Acta SS., 1 Oct., 161). St. Gregory the Great (d. 604) speaks of a monastery of St. Christopher (Epp., x., 33). The Mozarabic Breviary and Missal, ascribed to St. Isidore of Seville (d. 636), contains a special office in his honour. In 1386 a brotherhood was founded under the patronage of St. Christopher in Tyrol and Vorarlberg, to guide travellers over the Arlberg. In 1517, a St. Christopher temperance society existed in Carinthia, Styria, in Saxony, and at Munich. Great veneration was shown to the saint in Venice, along the shores of the Danube, the Rhine, and other rivers where floods or ice-jams caused frequent damage. The oldest picture of the saint, in the monastery on the Mount Sinai dates from the time of Justinian (527-65). Coins with his image were cast at Würzburg, in Würtemberg, and in Bohemia.

His statues were placed at the entrances of churches and dwellings, and frequently at bridges; these statues and his pictures often bore the inscription: "Whoever shall behold the image of St. Christopher shall not faint or fall on that day." The saint, who is one of the fourteen holy helpers, has been chosen as patron by Baden, by Brunswick, and by Mecklenburg, and several other cities, as well as by bookbinders, gardeners, mariners, etc. He is invoked against lightning, storms, epilepsy, pestilence, etc. His feast is kept on 25 July; among the Greeks, on 9 March; and his emblems are the tree, the Christ Child, and a staff. St. Christopher's Island (commonly called St. Kitts), lies 46 miles west of Antigua in the Lesser Antilles.

Mershman, Francis. "St. Christopher." The Catholic Encyclopedia. Vol. 3. New York: Robert Appleton Company, 1908. 4 Oct. 2021 <http://www.newadvent.org/cathen/03728a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Chris Angel.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. November 1, 1908. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/03728a.htm

St. Christopher, Martyr

by Father Francis Xavier Weninger, 1876

The Roman Martyrology, today, honors also St. Christopher, who received the crown of martyrdom about the middle of the third century. He was born and educated in idolatry, but no sooner had he embraced Christianity, than he zealously strove to convert others to the true faith, and labored especially for this end in the district of Lycia. When, on this account, he was arraigned before the heathen judges, he fearlessly confessed Christ. Making him prisoner, they sent two wicked heathen women to him, who by tempting him to evil deeds, should open the way for him to forsake Christianity. But the Saint not only induced them by his exhortations to change their conduct, but also converted them to the Christian faith; which so enraged the judge, that he ordered the Saint to be tormented most cruelly. 

Perceiving, however, that the Saint remained constant under all kinds of martyrdom, and by his example converted a great many heathens, the tyrant at length ordered him to be beheaded. This Saint is generally represented as of a gigantic stature, with a budding staff in his hand, carrying Christ, in the form of a lovely child, across a river. The cause of this is, that St. Christopher possessed a very tall figure, and one day, while expounding the truth of the Gospel to the heathens, he fixed a withered stick into the ground, which, to testify to the truth of his teachings, immediately began to bud. It is also told of him that his desire to assist his neighbor induced him to make his dwelling for some time by a river, and to carry travelers across to the opposite shore, as there was no bridge. While employed in these deeds of kindness, Christ Himself appeared one day to him, in the form of a lovely child, desiring to be carried over the river. The Saint took Him upon his shoulder, and carried him to the opposite shore, where the Saviour, making Himself known, filled the heart of His faithful servant with inexpressible joy. 

There have been in the last few centuries, some who, wickedly desiring to tarnish the glory of the Saints, dared to assert that St. Christopher never existed. Several learned men, however, have, by their powerful arguments, silenced this erroneous statement. It is an established fact, that this holy Martyr was already honored by the whole Christian world, more than a thousand years before Luther. There are several convents and churches which were founded in his honor. It must here also be remarked that the Catholic Church by no means approves of the superstition practiced by some weak-minded persons; as, for instance, to say the so-called Prayer of St. Christopher, in order to find hidden treasures or to receive money from the Saint. It is known that, in our time, some who practised this superstition were punished by a just judgment of the Almighty in a terrible manner, by a sudden death.

PRACTICAL CONSIDERATIONS.

The heathen tyrant endeavored to incite St. Christopher to the vice of unchastity, through two wicked women, because he thought that this would be the best way to lead him from Christianity. The same means were tried by other tyrants, with others of the faithful. Christopher, however, who desired to remain true to his faith, was not to be seduced. Heed it well. Unchastity is the way which leads to the loss of the true faith, hence to hell. Those who become addicted to this terrible vice, begin slowly to doubt several points of faith, until they have persuaded themselves that the sin they commit is not so great as is preached from the pulpit, but only a human weakness which God could not and would not punish with hell. Whoever reasons in this manner, has ceased to be a Catholic, as he does not believe everything God teaches us by His holy Church. The true faith of the heart is already lost, although apparently he may still belong to the Church of Christ. Without faith, heaven is lost, but hell remains. "He that believes not shall be condemned," says Christ. (John, hi.; Mark, xvi.) Ponder well these words, and if you are free from this vice, give thanks to the Almighty, and, following the example of Christopher, let nothing seduce you. But if you are a slave to it, tear yourself away from it, if you will truly deserve the name of Catholic, and escape everlasting fire. " No man is more ready to despise God, more audacious in criminal deeds, more hardened in sin, more inflexible to repentance, and nearer to hell, than he who lives an unchaste life," writes St. Thomas of Villanova.

The Legend of St. Christopher

In ancient tradition concerning St. Christophorus relates: He was born in the land of Canaan, and was named Reprobus, that is Reprobate, for he was a barbarous heathen. In stature and strength he was a giant. Thinking no one his like in bodily vigor, he resolved to go forth in search of the mightiest master and serve him. In his wanderings, he met with a king who was praised as the most valorous man on earth. To him he offered his services and was accepted. The king was proud of his giant and kept him near his person. One day a minstrel visited the king's castle, and among the ballads he sung before the court was one on the power of Satan. At the mention of this name the king blessed himself, making the sign of the cross. Reprobus, wondering, asked him why he did that. The king replied: "When I make this sign, Satan has no power over me." Reprobus rejoined: "So thou fearest the power of Satan? Then he is mightier than thou, and I shall seek and serve him." 

Setting forth to seek Satan, he came into a wilderness. One dark night he met a band of wild fellows riding through the forest. It was Satan and his escort. Reprobus bravely accosted him, saying he wished to serve him. He was accepted. But soon he was convinced that his new master was not the mightiest on earth. For one day, whilst approaching a crucifix by the wayside, Satan quickly took to flight, and Reprobus asked him for the reason. Satan replied: "That is the image of my greatest enemy, who conquered me on the cross. From him I always flee." When Reprobus heard this, he left the devil, and went in search of Christ. 

In his wanderings, he one day came to a hut hidden in the forest. At its door sat a venerable old man. Reprobus addressed him, and in the course of the conversation that ensued the old man told him that he was a hermit, and had left the world to serve Christ, the Lord of heaven and earth. "Thou art my man," cried Reprobus; "Christ is He whom I seek, for He is the strongest and the mightiest. Tell me where I can find Him." The hermit then began instructing the giant about God and the Redeemer, and concluded by saying: "He who would serve Christ must offer himself entirely to Him, and do and suffer everything for His sake. His reward for this will be immense and will last forever." Reprobus now asked the hermit to allow him to remain, and to continue to instruct him. The hermit consented. When Reprobus was fully instructed, he baptized him. After his baptism, a great change came over the giant. No longer proud of his great size and strength, he became meek and humble, and asked the hermit to assign to him some task by which he might serve God, his master. "For," said he, "I can not pray and fast; therefore I must serve God in some other way." The hermit led him to a broad and swift river nearby, and said: "Here build thyself a hut, and when wanderers wish to cross the river, carry them over for the love of Christ." For there was no bridge across the river. 

Henceforth, day and night, whenever he was called, Reprobus faithfully performed the task assigned to him. One night he heard a child calling to be carried across the river. Quickly he rose, placed the child on his stout shoulder, took his staff and walked into the mighty current. Arrived in midstream, the water rose higher and higher, and the child became heavier and heavier. "O child," he cried, "how heavy thou art! It seems I bear the weight of the world on my shoulder." And the child replied, "Right thou art. Thou bearest not only the world, but the Creator of heaven and earth. I am Jesus Christ, thy King and Lord, and henceforth thou shalt be called Christophorus, that is, Christ-bearer. Arrived on yonder shore, plant thy staff in the ground, and in token of my power and might tomorrow it shall bear leaves and blossoms." 

And the child disappeared. On reaching the other shore, Christophorus stuck his staff into the ground, and behold, it budded forth leaves and blossoms. Then, kneeling, he promised the Lord to serve Him ever faithfully. He kept his promise, and thenceforth became a zealous preacher of the Gospel, converting many to the Faith. On his missionary peregrinations he came also to Lycia, where, after his first sermon, eighteen thousand heathens requested baptism. When Emperor Decius heard of this, he sent a company of four hundred soldiers to capture Christophorus. To these he preached so convincingly, that they all asked for baptism. Decius became enraged thereat and had him cast into prison. There he first treated him with great kindness, and surrounded him with every luxury to tempt him to sin, but in vain. Then he ordered him to be tortured in the most cruel manner, until he should deny the Faith. He was scourged, placed on plates of hot iron, boiling oil was poured over and fire was lighted under him. When all these torments did not accomplish their purpose, the soldiers were ordered to shoot him with arrows. This, too, having no effect, he was beheaded, on July 25th, 254. Two great saints refer to the wonderful achievements of St. Christophorus. St. Ambrose mentions that this saint converted forty-eight thousand souls to Christ. St. Vincent Ferrer declares, that when the plague devastated Valencia, its destructive course was stayed through the intercession of St. Christophorus.

Lesson :

The legend of St. Christophorus conveys a wholesome truth. We ought all to be Christbearers, by preserving in our hearts faith, hope, and charity, and by receiving Our Lord worthily in holy communion. He alone is worthy of our service. In the service that we owe to men, we ought to serve God by doing His will. We cannot divide our heart, for Our Lord Himself says, "No man can serve two masters" (Matt. vi. 24). If you serve the world, it deceives you, for it cannot give you what it promises. If you serve sin, Satan is your master. He, too, deceives his servants, and leads them to perdition. Christ on the cross conquered these two tyrants, and with His help you can also vanquish them. Therefore, give yourself to Him with all your heart, and you shall find peace in this world, and eternal bliss in the next. St. Augustine learned this truth by sad experience, and therefore exclaims: "Thou hast created us for Thee, O Lord, and our heart is restless till it rests in Thee."



Prayer of the Church

Grant us, almighty God, that whilst we celebrate the memory of Thy blessed martyr St. Christophorus, through his intercession the love of Thy name may be increased in us. Through Christ our Lord. Amen.
Novena to St. Chistopher

Almighty and eternal God! With lively faith and reverently worshiping Thy divine Majesty, I prostrate myself before Thee and invoke with filial trust Thy supreme bounty and mercy. Illumine the darkness of my intellect with a ray of Thy heavenly light and inflame my heart with the fire of Thy divine love, that I may contemplate the great virtues and merits of the saint in whose honor I make this novena, and following his example imitate, like him, the life of Thy divine Son.

Moreover, I beseech Thee to grant graciously, through the merits and intercession of this powerful Helper, the petition which through him I humbly place before Thee, devoutly saying, "Thy will be done on earth as it is in heaven." Vouchsafe graciously to hear it, if it redounds to Thy greater glory and to the salvation of my soul.

Prayer in Honor of St. Christophorus

O God, Who didst make St. Christophorus a true Christ-bearer, who converted multitudes to the Christian faith, and who didst give him the grace to suffer for Thy sake the most cruel torments; through the intercession of this saint we implore Thee to protect us from sin, the only real evil. Preserve us, also, against harmful elementary forces, such as earthquake, lightning, fire, and flood. Amen. 

Invocation of St. Christophorus

Great St. Christophorus, seeking the strongest and mightiest master thou didst find him in Jesus Christ, the almighty God of heaven and earth, and didst faithfully serve Him with all thy power to the end of thy life, gaining for Him countless souls and finally shedding thy blood for Him; obtain for me the grace to bear Christ always in my heart, as thou didst once bear Him on thy shoulder, so that I thereby may be strengthened to overcome victoriously all temptations and resist all enticements of the world, the devil, and the flesh, and that the powers of darkness may not prevail against me. Amen.

Concluding Prayer

My Lord and my God! I offer up to Thee my petition in union with the bitter passion and death of Jesus Christ, Thy Son, together with the merits of His immaculate and blessed Mother, Mary ever virgin, and of all the saints, particularly with those of the holy Helper in whose honor I make this novena.

Look down upon me, merciful Lord! Grant me Thy grace and Thy love, and graciously hear my prayer. Amen

Prayer to St. Christopher as your Patron Saint

Saint Christopher, whom I have chosen as my special patron, pray for me that I, too, may one day glorify the Blessed Trinity in heaven. Obtain for me your lively faith, that I may consider all persons, things, and events in the light of almighty God. Pray, that I may be generous in making sacrifices of temporal things to promote my eternal interests, as you so wisely did.

Set me on fire with a love for Jesus, that I may thirst for His sacraments and burn with zeal for the spread of His kingdom. By your powerful intercession, help me in the performance of my duties to God, myself and all the world. 

Win for me the virtue of purity and a great confidence in the Blessed Virgin. Protect me this day, and every day of my life. Keep me from mortal sin. Obtain for me the grace of a happy death. Amen

Hymn: Deus, tuorum militum

O God, of those that fought Thy fight,

Portion, and prize, and crown of light,

Break every bond of sin and shame

As now we praise Thy Martyr's name.

He recked not of the world's allure,

But sin and pomp of sin forswore:

Knew all their gall, and passed them by,

And reached the throne prepared on high.

Bravely the course of pain he ran,

And bare his torments as a man:

For love of Thee his blood outpoured,

And thus obtained the great reward.

With humble voice and suppliant word

We pray Thee therefore, holy Lord,

While we thy Martyr's feast-day keep,

Forgive Thy loved and erring sheep.

All honor, laud, and glory be,

O Jesu, Virgin-born, to Thee,

All glory, as is ever meet,

To Father and to Paraclete. Amen

SOURCE : http://catholicharboroffaithandmorals.com/St.%20Christopher.html


Legends of the Fourteen Holy Helpers – Saint Christophorus, Martyr

Legend

An ancient tradition concerning Saint Christophorus relates: He was born in the land of Canaan, and was named Reprobus, that is Reprobate, for he was a barbarous heathen. In stature and strength he was a giant. Thinking no one his like in bodily vigor, he resolved to go forth in search of the mightiest master and serve him. In his wanderings, he met with a king who was praised as the most valorous man on earth. To him he offered his services and was accepted. The king was proud of his giant and kept him near his person. One day a minstrel visited the king’s castle, and among the ballads he sung before the court was one on the power of Satan. At the mention of this name the king blessed himself, making the sign of the cross. Reprobus, wondering, asked him why he did that. The king replied: “When I make this sign, Satan has no power over me.” Reprobus rejoined: “So thou fearest the power of Satan? Then he is mightier than thou, and I shall seek and serve him.”

Setting forth to seek Satan, he came into a wilderness. One dark night he met a band of wild fellows riding through the forest. It was Satan and his escort. Reprobus bravely accosted him, saying he wished to serve him. He was accepted. But soon he was convinced that his new master was not the mightiest on earth. For one day, whilst approaching a crucifix by the wayside, Satan quickly took to flight, and Reprobus asked him for the reason. Satan replied: “That is the image of my greatest enemy, who conquered me on the cross. From him I always flee.” When Reprobus heard this, he left the devil, and went in search of Christ.

In his wanderings, he one day came to a hut hidden in the forest. At its door sat a venerable old man. Reprobus addressed him, and in the course of the conversation that ensued the old man told him that he was a hermit, and had left the world to serve Christ, the Lord of heaven and earth. “Thou art my man,” cried Reprobus; “Christ is He whom I seek, for He is the strongest and the mightiest. Tell me where I can find Him.”

The hermit then began instructing the giant about God and the Redeemer, and concluded by saying: “He who would serve Christ must offer himself entirely to Him, and do and suffer everything for His sake. His reward for this will be immense and will last forever.” Reprobus now asked the hermit to allow him to remain, and to continue to instruct him. The hermit consented. When Reprobus was fully instructed, he baptized him. After his baptism, a great change came over the giant. No longer proud of his great size and strength, he became meek and humble, and asked the hermit to assign to him some task by which he might serve God, his master. “For,” said he, “I can not pray and fast; therefore I must serve God in some other way.” The hermit led him to a broad and swift river nearby, and said: “Here build thyself a hut, and when wanderers wish to cross the river, carry them over for the love of Christ.” For there was no bridge across the river.

Henceforth, day and night, whenever he was called, Reprobus faithfully performed the task assigned to him. One night he heard a child calling to be carried across the river. Quickly he rose, placed the child on his stout shoulder, took his staff and walked into the mighty current. Arrived in midstream, the water rose higher and higher, and the child became heavier and heavier. “O child,” he cried, “how heavy thou art! It seems I bear the weight of the world on my shoulder.” And the child replied, “Right thou art. Thou bearest not only the world, but the Creator of heaven and earth. I am Jesus Christ, thy King and Lord, and henceforth thou shalt be called Christophorus, that is, Christ-bearer. Arrived on yonder shore, plant thy staff in the ground, and in token of my power and might tomorrow it shall bear leaves and blossoms.”

And the child disappeared. On reaching the other shore, Christophorus stuck his staff into the ground, and behold, it budded forth leaves and blossoms. Then, kneeling, he promised the Lord to serve Him ever faithfully. He kept his promise, and thenceforth became a zealous preacher of the Gospel, converting many to the Faith. On his missionary peregrinations he came also to Lycia, where, after his first sermon, eighteen thousand heathens requested baptism. When Emperor Decius heard of this, he sent a company of four hundred soldiers to capture Christophorus. To these he preached so convincingly, that they all asked for baptism. Decius became enraged thereat and had him cast into prison. There he first treated him with great kindness, and surrounded him with every luxury to tempt him to sin, but in vain. Then he ordered him to be tortured in the most cruel manner, until he should deny the Faith. He was scourged, placed on plates of hot iron, boiling oil was poured over and fire was lighted under him. When all these torments did not accomplish their purpose, the soldiers were ordered to shoot him with arrows. This, too, having no effect, he was beheaded, on July 25, 254.

Two great saints refer to the wonderful achievements of Saint Christophorus. Saint Ambrose mentions that this saint converted forty-eight thousand souls to Christ. Saint Vincent Ferrer declares, that when the plague devastated Valencia, its destructive course was stayed through the intercession of Saint Christophorus.

Lesson

The legend of Saint Christophorus conveys a wholesome truth. We ought all to be Christ-bearers, by preserving in our hearts faith, hope, and charity, and by receiving Our Lord worthily in holy communion. He alone is worthy of our service. In the service that we owe to men, we ought to serve God by doing His will. We can not divide our heart, for Our Lord Himself says, “No man can serve two masters” (Matthew 6:24). If you serve the world, it deceives you, for it can not give you what it promises. If you serve sin, Satan is your master. He, too, deceives his servants, and leads them to perdition. Christ on the cross conquered these two tyrants, and with His help you can also vanquish them. Therefore, give yourself to Him with all your heart, and you shall find peace in this world, and eternal bliss in the next. Saint Augustine learned this truth by sad experience, and therefore exclaims: “Thou hast created us for Thee, O Lord, and our heart is restless till it rests in Thee.”

Prayer of the Church

Grant us, almighty God, that whilst we celebrate the memory of Thy blessed martyr Saint Christophorus, through his intercession the love of Thy name may be increased in us. Through Christ our Lord. Amen.

– from Legends of the Fourteen Holy Helpers by Father Bonaventure Hammer, 1908

SOURCE : https://catholicsaints.info/legends-of-the-fourteen-holy-helpers-saint-christophorus-martyr/

Konrad Witz  (1400–), Saint Christopher, circa 1435, 101 x 81, Kunstmuseum Basel


July 25

St. Christopher, Martyr

HE suffered martyrdom under Decius in Lycia, and is honoured on this day in the Martyrology which bears the name of St. Jerom, and in other western Calendars, but is commemorated by the Greeks and other Oriental nations on the 9th of May. The Mosarabic Breviary, attributed to St. Isidore, mentions the translation of his relics to Toledo, whence they were brought into France, and are at present shown enshrined at the abbey of St. Denys near Paris. He seems to have taken the name of Christopher upon the like motive that St. Ignatius would be called Theophorus, to express his ardent love for his Redeemer, by which he always carried him in his breast as his great and only good, his inestimable treasure, and the object of all his affections and desires. There seem to be no other grounds than this name for the vulgar notion of his great stature, the origin of which seems to have been merely allegorical, as Baronius observes, and as Vida has beautifully expressed in an epigram on this saint. 1 The enormous statues of St. Christopher, still to be seen in many Gothic cathedrals, expressed his allegorical wading through the sea of tribulations, by which the faithful meant to signify the many sufferings through which he arrived at eternal life. They are monuments of the devotion of our ancestors to this saint, whose intercession they implored especially against pestilential distempers. St. Gregory the Great mentions a monastery in Sicily which bore the name of St. Christopher. See Pinius the Bollandist, t. 6, p. 125.

Note 1.

“Christophore, infixum quòd eum usque in corde gerebas,

Pictores Christum dant tibi ferre humeris,” &c.

Vida, Hym. 26, t. 2, p. 150.

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume VII: July.The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : https://www.bartleby.com/210/7/252.html

Hieronymus Bosch  (circa 1450 –1516), Saint Christopher Carrying the Child Jesus, 1490-1500, 113 x 71.5, Museum Boijmans Van Beuningen


Saint Christopher, Martyr (3rd Century): The Iconography

Some legends put St. Christopher's story in the reign of Decius (250-251). Earlier versions say he was of a dog-faced race of cannibals, in some accounts a prisoner of war. His prayer for the gift of speech is said to have been answered by God, who said he would use that gift for the salvation of many (See the three Passions listed in the Hagiography below.) Eastern Orthodox images follow these accounts: From above, God addresses Christopher, who wears a soldier's garb and has the head of a dog (example). Sometimes it is the head of a wolf or horse (exampleexample). 

But it is the 13th-century Golden Legend that determines the portrayals of Christopher in western art. Here the saint begins as a gigantic pagan named Reprobus ("the reject") who desires to serve whoever is the most powerful of kings. His first king appears to be afraid of the devil, so Reprobus reasons that the devil must be stronger and seeks him out. But the devil proves to be terrified by a wayside crucifix, so Reprobus abandons him and seeks the man on the Cross. A hermit teaches him about Christ, baptizes him as Christophoros, "Christ bearer," and says he should serve the Lord by carrying people across an otherwise unfordable river.

One day Christopher takes a small child on his shoulders, who grows heavier and heavier as they cross the stream. The child explains, "thou hast not only borne all the world upon thee, but thou hast borne him that created and made all the world, upon thy shoulders." He is the Christ Child. He tells Christopher to plant his staff in the ground today and it will bear leaf and fruit tomorrow. The miraculous staff later enables him to convert thousands of pagans in Lycia. At this, the king of Lycia orders him put to death.

Images of the saint crossing the river with the Christ Child on his shoulders came to be extremely common in western art from the 13th century until modern times. As at left, most images have the staff already in leaf, an orb in the child's hand, and fish in the river. Some images also put the hermit on the bank of the river (example). Otherwise, the variations are few. In one image we see the saint offering the child a ride. In another, a palm branch is substituted for the staff. 

Pilgrims who looked upon an image of St. Christopher were believed to gain a special blessing, so many medieval and later churches put up huge images that no pilgrim could miss, either on a prominent interior wall (example) or on the outside of the building, as this mosaic in Glottertal, Germany.1 In 1594 Molanus condemned this belief as superstitious, but it appears to have endured.2  The Glottertal image, for example, was added to the exterior wall only in 1907. 

The staff and the child are retained even in group images where the river cannot be shown, as in images of the 14 Holy Helpers. Very rarely we see the saint with just his staff, as in this painting of the saints in Heaven or possibly this image of the Doge at prayer. 

Even rarer are narrative images. I have not personally seen any. On the internet I have found only a 19th-century stained-glass window in a French church with scenes from the Golden Legend's account and a Russian icon with scenes from a quite different legend.

Christopher images almost always portray the saint bare-headed, but in a church-wall painting in England he wears what looks like a pilgrim's hat with the brim turned down. 

Statuettes of St. Christopher with staff and child graced thousands of American dashboards in the mid-twentieth century, as he was the patron saint of travelers. But when the Vatican removed him from the church calendar in 1969, it was widely (and wrongly) assumed that he had been declared not a saint, and the practice declined.3

1Butler III, 187.

2Acta Sanctorum July vol. 6, 135. Kath. Pfarrkirche St. Blasius (guide sold in the church in Glottertal).

3See "Did the Church declare that St. Christopher is a myth?"

SOURCE : http://www.christianiconography.info/christopher.html


Here followeth of S. Christopher and first of his name.

Christopher tofore his baptism was named Reprobus, but afterwards he was named Christopher, which is as much to say as bearing Christ, of that that he bare Christ in four manners. He bare him on his shoulders by conveying and leading, in his body by making it lean, in mind by devotion, and in his mouth by confession and predication.

Of S. Christopher.

Christopher was of the lineage of the Canaanites, and he was of a right great stature, and had a terrible and fearful cheer and countenance. And he was twelve cubits of length, and as it is read in some histories that, when he served and dwelled with the king of Canaan, it came in his mind that he would seek the greatest prince that was in the world, and him would he serve and obey. And so far he went that he came to a right great king, of whom the renomee generally was that he was the greatest of the world. And when the king saw him, he received him into his service, and made him to dwell in his court. Upon a time a minstrel sang tofore him a song in which he named oft the devil, and the king, which was a christian man, when he heard him name the devil, made anon the sign of the cross in his visage. And when Christopher saw that, he had great marvel what sign it was, and wherefore the king made it, and he demanded of him. And because the king would not say, he said: If thou tell me not, I shall no longer dwell with thee, and then the king told to him, saying: Alway when I hear the devil named, I fear that he should have power over me, and I garnish me with this sign that he grieve not ne annoy me. Then Christopher said to him: Doubtest thou the devil that he hurt thee not? Then is the devil more mighty and greater than thou art. I am then deceived of my hope and purpose, for I had supposed I had found the most mighty and the most greatest Lord of the world, but I commend thee to God, for I will go seek him for to be my Lord, and I his servant. And then departed from this king, and hasted him for to seek the devil. And as he went by a great desert, he saw a great company of knights, of which a knight cruel and horrible came to him and demanded whither he went, and Christopher answered to him and said: I go seek the devil for to be my master. And he said: I am he that thou seekest. And then Christopher was glad, and bound him to be his servant perpetual, and took him for his master and Lord. And as they went together by a common way, they found there a cross, erect and standing. And anon as the devil saw the cross he was afeard and fled, and left the right way, and brought Christopher about by a sharp desert. And after, when they were past the cross, he brought him to the highway that they had left. And when Christopher saw that, he marvelled, and demanded whereof he doubted, and had left the high and fair way, and had gone so far about by so aspre a desert. And the devil would not tell him in no wise. Then Christopher said to him: If thou wilt not tell me, I shall anon depart from thee, and shall serve thee no more. Wherefor the devil was constrained to tell him, and said: There was a man called Christ which was hanged on the cross, and when I see his sign I am sore afraid, and flee from it wheresoever I see it. To whom Christopher said: Then he is greater, and more mightier than thou, when thou art afraid of his sign, and I see well that I have laboured in vain, when I have not founden the greatest Lord of the world. And I will serve thee no longer, go thy way then, for I will go seek Christ. And when he had long sought and demanded where he should find Christ, at last he came into a great desert, to an hermit that dwelt there, and this hermit preached to him of Jesu Christ and informed him in the faith diligently, and said to him: This king whom thou desirest to serve, requireth the service that thou must oft fast. And Christopher said to him: Require of me some other thing, and I shall do it, for that which thou requirest I may not do. And the hermit said: Thou must then wake and make many prayers. And Christopher said to him: I wot not what it is; I may do no such thing. And then the hermit said to him: Knowest thou such a river, in which many be perished and lost? To whom Christopher said: I know it well. Then said the hermit, Because thou art noble and high of stature and strong in thy members, thou shalt be resident by that river, and thou shalt bear over all them that shall pass there, which shall be a thing right convenable to our Lord Jesu Christ whom thou desirest to serve, and I hope he shall show himself to thee. Then said Christopher: Certes, this service may I well do, and I promise to him for to do it. Then went Christopher to this river, and made there his habitacle for him, and bare a great pole in his hand instead of a staff, by which he sustained him in the water, and bare over all manner of people without ceasing. And there he abode, thus doing, many days. And in a time, as he slept in his lodge, he heard the voice of a child which called him and said: Christopher, come out and bear me over. Then he awoke and went out, but he found no man. And when he was again in his house, he heard the same voice and he ran out and found nobody. The third time he was called and came thither, and found a child beside the rivage of the river, which prayed him goodly to bear him over the water. And then Christopher lift up the child on his shoulders, and took his staff, and entered into the river for to pass. And the water of the river arose and swelled more and more: and the child was heavy as lead, and alway as he went farther the water increased and grew more, and the child more and more waxed heavy, insomuch that Christopher had great anguish and was afeard to be drowned. And when he was escaped with great pain, and passed the water, and set the child aground, he said to the child: Child, thou hast put me in great peril; thou weighest almost as I had all the world upon me, I might bear no greater burden. And the child answered: Christopher, marvel thee nothing, for thou hast not only borne all the world upon thee, but thou hast borne him that created and made all the world, upon thy shoulders. I am Jesu Christ the king, to whom thou servest in this work. And because that thou know that I say to be the truth, set thy staff in the earth by thy house, and thou shalt see to-morn that it shall bear flowers and fruit, and anon he vanished from his eyes. And then Christopher set his staff in the earth, and when he arose on the morn, he found his staff like a palmier bearing flowers, leaves and dates.

And then Christopher went into the city of Lycia, and understood not their language. Then he prayed our Lord that he might understand them, and so he did. And as he was in this prayer, the judges supposed that he had been a fool, and left him there. And then when Christopher understood the language, he covered his visage and went to the place where they martyred christian men, and comforted them in our Lord. And then the judges smote him in the face, and Christopher said to them: If I were not christian I should avenge mine injury. And then Christopher pitched his rod in the earth, and prayed to our Lord that for to convert the people it might bear flowers and fruit, and anon it did so. And then he converted eight thousand men. And then the king sent two knights for to fetch him to the king, and they found him praying, and durst not tell to him so. And anon after, the king sent as many more, and they anon set them down for to pray with him. And when Christopher arose, he said to them: What seek ye? And when they saw him in the visage they said to him: The king hath sent us, that we should lead thee bound unto him. And Christopher said to them: If I would, ye should not lead me to him, bound ne unbound. And they said to him: If thou wilt go thy way, go quit, where thou wilt. And we shall say to the king that we have not found thee. It shall not be so, said he, but I shall go with you. And then he converted them in the fatth, and commanded them that they should bind his hands behind his back, and lead him so bound to the king. And when the king saw him he was afeard and fell down off the seat, and his servants lifted him up and releved him again. And then the king inquired his name and his country; and Christopher said to him: Tofore or I was baptized I was named Reprobus, and after, I am Christopher; tofore baptism, a Canaanite, now, a christian man. To whom the king said: Thou hast a foolish name, that is to wit of Christ crucified, which could not help himself, ne may not profit to thee. How therefore, thou cursed Canaanite, why wilt thou not do sacrifice to our gods? To whom Christopher said: Thou art rightfully called Dagnus, for thou art the death of the world, and fellow of the devil, and thy gods be made with the hands of men. And the king said to him: Thou wert nourished among wild beasts, and therefore thou mayst not say but wild language, and words unknown to men. And if thou wilt now do sacrifice to the gods I shall give to thee great gifts and great honours, and if not, I shall destroy thee and consume thee by great pains and torments. But, for all this, he would in no wise do sacrifice, wherefore he was sent in to prison, and the king did do behead the other knights that he had sent for him, whom he had converted. And after this he sent in to the prison to S. Christopher two fair women, of whom that one was named Nicæa and that other Aquilina, and promised to them many great gifts if they could draw Christopher to sin with them. And when Christopher saw that, he set him down in prayer, and when he was constrained by them that embraced him to move, he arose and said: What seek ye? For what cause be ye come hither? And they, which were afraid of his cheer and clearness of his visage, said: Holy saint of God, have pity of us so that we may believe in that God that thou preachest. And when the king heard that, he commanded that they should be let out and brought tofore him. To whom he said: Ye be deceived, but I swear to you by my gods that, if ye do no sacrifice to my gods, ye shall anon perish by evil death. And they said to him: If thou wilt that we shall do sacrifice, command that the places may be made clean, and that all the people may assemble at the temple. And when this was done they entered in to the temple, and took their girdles, and put them about the necks of their gods, and drew them to the earth, and brake them all in pieces, and said to them that were there: Go and call physicians and leeches for to heal your gods. And then, by the commandment of the king, Aquilina was hanged, and a right great and heavy stone was hanged at her feet, so that her members were much despitously broken. And when she was dead, and passed to our Lord, her sister Nicæa was cast into a great fire, but she issued out without harm all whole, and then he made to smite off her head, and so suffered death.

After this Christopher was brought tofore the king, and the king commanded that he should be beaten with rods of iron, and that there should be set upon his head a cross of iron red hot and burning, and then after, he did do make a siege or a stool of iron, and made Christopher to be bounden thereon, and after, to set fire under it, and cast therein pitch. But the siege or settle melted like wax, and Christopher issued out without any harm or hurt. And when the king saw that, he commanded that he should be bound to a strong stake, and that he should be through-shotten with arrows with forty knights archers. But none of the knights might attain him, for the arrows hung in the air about, nigh him, without touching. Then the king weened that he had been throughshotten with the arrows of the knights, and addressed him for to go to him. And one of the arrows returned suddenly from the air and smote him in the eye, and blinded him. To whom Christopher said: Tyrant, I shall die to-morn, make a little clay, with my blood tempered, and anoint therewith thine eye, and thou shalt receive health. Then by the commandment of the king he was led for to be beheaded, and then, there made he his orison, and his head was smitten off, and so suffered martyrdom. And the king then took a little of his blood and laid it on his eye, and said: In the name of God and of S. Christopher! and was anon healed. Then the king believed in God, and gave commandment that if any person blamed God or S. Christopher, he should anon be slain with the sword.

Ambrose saith in his preface thus, of this holy martyr: Lord, thou hast given to Christopher so great plenty of virtues, and such grace of doctrine, that he called from the error of paynims forty-eight thousand men, to the honour of christian faith, by his shining miracles. And Nicæa and Aquilina, which long had been common at the bordel, under the stench of lechery, he called and made them serve in the habit of chastity, and enseigned them to a like crown of martyrdom. And with this, he being strained and bounden in a seat of iron, and great fire put under, doubted nothing the heat. And all a whole day during, stood bounden to a stake, yet might not be through-pierced with arrows of all the knights. And with that, one of the arrows smote out the eye of the tyrant, to whom the blood of the holy martyr re-established his sight, and enlumined him in taking away the blindness of his body, and gat of the christian mind and pardon, and he also gat of thee by prayer power to put away sickness and sores from them that remember his passion and figure. Then let us pray to S. Christopher that he pray for us, etc.

SOURCE : http://www.fordham.edu/halsall/basis/goldenlegend/GoldenLegend-Volume4.asp#Christopher

Domenico Ghirlandaio  (1448–1494), San Cristoforo, forse da San Miniato fra le torri, circa 1475, 284.5 x 149.9, Metropolitan Museum of Art


San Cristoforo Martire in Licia

25 luglio

m. 250 circa

San Cristoforo, martire in Licia nel 250, durante la persecuzione dell'imperatore Decio, fu uno dei «quattordici santi ausiliatori», colui che avrebbe portato sulle spalle un bambino, che poi si rivelò Gesù. Il testo più antico dei suoi Atti risale all'VIII secolo. In un'iscrizione del 452 si cita una basilica dedicata a Cristoforo in Bitinia. Cristoforo fu tra i santi più venerati nel Medioevo; il suo culto fu diffuso soprattutto in Austria, in Dalmazia e in Spagna. Chiese e monasteri si costruirono in suo onore sia in Oriente che in Occidente. (Avvenire)

Patronato: Pellegrini, Motoristi, Viaggiatori, Ferrovieri, Tranvieri, Automobilisti, S

Etimologia: Cristoforo = portatore di Cristo, dal greco

Emblema: Palma

Martirologio Romano: In Licia nell’odierna Turchia, san Cristoforo, martire.

Protettore dei viaggiatori

L’immagine più frequente di San Cristoforo raffigura un gigante barbuto che porta su una spalla Gesù Bambino, aiutandolo ad attraversare le acque di un fiume; Gesù Bambino regge sulla punta delle dita il mondo, come se giocasse con una palla. Questa immagine risale ad una delle leggende agiografiche più note relative al Santo martirizzato il 25 luglio a Samo, in Licia. Secondo questa tradizione, il suo vero nome era Reprobo, ed era un gigante che desiderava mettersi al servizio del re più forte del mondo. Giunto alla corte di un re che si riteneva invincibile, si mise al suo servizio, ma un giorno si accorse che il re, mentre ascoltava un menestrello che cantava una canzone che parlava del diavolo, si faceva il segno della croce. Gli chiese come mai, e il re gli rispose che aveva paura del diavolo, e che ogni volta che lo sentiva nominare si faceva il segno della croce per cercare protezione. Il gigante si mise allora alla ricerca del diavolo, che giudicava più potente del suo re. Non gli ci volle molto per trovarlo, e si mise a servirlo e a seguirlo. Ma un giorno, passando per una via dove c’era una croce, il diavolo cambiò strada. Reprobo gli chiese per quale motivo l’avesse fatto, e il diavolo fu costretto ad ammettere che su una croce era morto Cristo e che lui davanti alla croce era costretto a fuggire spaventato. Reprobo allora lo abbandonò e si mise alla ricerca di Gesù Cristo. Un eremita gli suggerì di costruirsi una capanna vicino ad un fiume dalle acque pericolose e di aiutare, grazie alla sua forza e alla sua statura gigantesca, i viandanti ad attraversarlo; certo Cristo ne sarebbe stato felice e forse un giorno si sarebbe manifestato a lui. Un giorno il gigante buono udì una voce infantile che gli chiedeva aiuto: era un bambino che desiderava passare sull’altra riva. Il gigante se lo caricò sulle spalle e cominciò ad attraversare le acque tumultuose; ma più si inoltrava nel fiume, più il peso di quell’esile fanciullo aumentava, tanto che solo con molta fatica il gigante riuscì a raggiungere la riva opposta. Lì il bambino rivelò la propria identità: era Gesù, e il peso che il gigante aveva sostenuto era quello del mondo intero, salvato dal sangue di Cristo. Questa leggenda, oltre ad ispirare l’iconografia occidentale, ha fatto sì che San Cristoforo fosse invocato patrono dei barcaioli, dei pellegrini e dei viandanti.

Il Santo dalla testa di cane

In Oriente San Cristoforo è in genere raffigurato con testa di cane, come è testimoniato da molte icone conservate a San Pietroburgo e Sofia. L’iconografia del santo cinocefalo secondo alcuni dimostrerebbe che si tratta di un culto nato in ambito ellenistico-egizio, con un chiaro riferimento al culto del dio Anubis; più plausibile e complessa sarebbe invece un’altra ipotesi: Reprobo si sarebbe arruolato nell’esercito romano e si sarebbe convertito al cristianesimo col nome di Cristoforo. Denunziato per la sua attività di apostolato tra i commilitoni, e condotto davanti al giudice, avrebbe resistito ad ogni tentativo di farlo abiurare e sarebbe stato infine decapitato. Cristoforo, dunque, avrebbe “portato Cristo” nel suo cuore fino al martirio, come l’asinello portò Cristo a Gerusalemme il giorno delle Palme. Per questa ragione in Oriente si sarebbe inizialmente diffusa l’abitudine di raffigurare Cristoforo con una testa d’asino, che si sarebbe poi mutata in una testa di cane. Si tratterebbe perciò di una iconografia interna al cristianesimo, senza alcun rapporto con culti pagani.

Il protettore degli occhi

Secondo la Leggenda Aurea, il martirio di Cristoforo avvenne a Samo, in Licia. Il Santo resistette alle torture inflittegli con verghe di ferro e metallo rovente. Persino le frecce che gli furono scagliate contro rimasero sospese a mezz’aria, e una di esse tornò indietro e trafisse l’occhio del sovrano che aveva ordinato il supplizio. Il re diede allora ordine di decapitare Cristoforo, e il Santo, prima di morire, gli disse: “Bagnati l’occhio col mio sangue, e sarai risanato.” Il re riacquistò la vista e si convertì, e da allora San Cristoforo viene invocato per guarire dalle malattie della vista.

(Vatican News)

Hans Memling  (circa 1433 –1494), Triptych of Willem Moreel, central panel, 1484, 141 x 174, Vlaamse Kunstcollectie (VKC), Groeningemuseum, Bruges,


Hans Memling  (circa 1433 –1494), Triptych of Willem Moreel, 1484, 141 x 174, Vlaamse Kunstcollectie (VKC), Groeningemuseum, Bruges,


Il testo più antico dei suoi Atti, in edizione latina, risale oltre il sec. VIII. Esso contiene narrazioni intessute di episodi talmente fantastici, da spingere qualche critico a dubitare della reale esistenza di questo martire. Ma in un'iscrizione del 452, scoperta ad Haidar-Pacha in Nicomedia, .si parla di una basilica dedicata a Cristoforo nella Bitinia: ciò non comporta necessariamente che il santo sia originario di questa regione. Il Martirologio Geronimiano al 25 luglio pone la festa di Cristoforo in Licia, nella città di Samon: ma sul problema della localizzazione di questa Samon, i critici non sono pienamente concordi. Un'altra testimonianza è del 536: tra i firmatari del concilio di Costantinopoli ci fu un certo Fotino del monastero di S. Cristoforo non meglio identificato. S. Gregorio Magno, infine, parla di un monastero in onore di questo martire a Taormina in Sicilia. Si tratta, è vero, di testimonianze sommarie, ma per sé sufficienti a dimostrare l'esistenza storica del martire orientale, ucciso, secondo il Geronimiano, nel 250, durante la persecuzione di Decio.

Cristoforo fu uno dei santi più venerati nel Medioevo: chiese e monasteri si costruirono in suo onore sia in Oriente sia in Occidente; particolarmente, in Austria, in Dalmazia e in Spagna il suo culto fu diffusissimo. Nella Spagna, poi, si venerano molte sue reliquie. Cristoforo godeva speciale venerazione presso i pellegrini e proprio per questo sorsero in suo onore istituzioni e congregazioni aventi lo scopo di aiutare i viaggiatori che dovevano superare difficoltà naturali di vario genere. Questo intenso culto determinò il sorgere di una letteratura copiosa e straordinaria, caratterizzata da leggende e narrazioni favolose dove, indipendentemente dall'obbiettività storica, è degna di ammirazione la ricca fantasia dei compilatori. Si nota, tuttavia, come le leggende orientali differiscano, in parte, da quelle occidentali. Secondo i sinassari, Cristoforo era un guerriero appartenente a una rozza tribu di antropofagi; si chiamava Reprobo e nell'aspetto "dalla testa di cane" (come lo definiscono gli Atti) dimostrava vigoria e forza. Il particolare della cinocefalia ha indotto qualche critico moderno a vedere nelle leggende l'influsso di elementi della religione egiziana, presi specialmente dal mito del dio Anubis, o anche di Ermete ed Eracle. Narra ancora la leggenda che, entrato nell'esercito imperiale, Cristoforo si convertì al Cristianesimo e iniziò con successo fra i suoi commilitoni un'intensa propaganda. Denunziato, fu condotto davanti al giudice che lo sottopose a svariati supplizi. Due donne, Niceta e Aquilina, incaricate di corromperlo, furono da lui convertite e trasformate in apostole (nel Martirologio Romano sono menzionate come martiri al 24 luglio). Cristoforo prima fu battuto con verghe, in seguito colpito con frecce, poi gettato nel fuoco e, infine, decapitato.

Jacopo da Varagine (sec. XIII), con la sua Legenda Aurea, fu l'autore che in Occidente rese celebre Cristoforo Secondo questo testo, egli era un giovane gigante che si era proposto di servire il signore più potente. Per questo fu successivamente al servizio di un re, di un imperatore, poi del demonio, dal quale apprese che Cristo era il più forte di tutti: di qui nacque il desiderio della conversione. Da un pio eremita fu istruito sui precetti della carità: volendo esercitarsi in tale virtù e prepararsi al battesimo, scelse un'abitazione nelle vicinanze di un fiume, con lo scopo di aiutare i viaggiatori a passare da una riva all'altra. Una notte fu svegliato da un grazioso fanciullo che lo pregò di traghettarlo; il santo se lo caricò sulle spalle, ma più s'inoltrava nell'acqua, più il peso del fanciullo aumentava e a stento, aiutandosi col grosso e lungo bastone, riuscì a guadagnare l'altra riva. Qui il bambino si rivelò come Cristo e gli profetizzò il martirio a breve scadenza. Dopo aver ricevuto il battesimo, Cristoforo si recò in Licia a predicare e qui subì il martirio.

Come questa leggenda sia sorta è ancora oggi un problema insoluto. Si sono formulate alcune ipotesi: chi ritiene che il nome Cristoforo (= portatore di Cristo) abbia potuto suggerire la leggenda; chi suppone che l'iconografia (Cristoforo con Gesù sulle spalle) sia anteriore alla narrazione di Jacopo da Varagine, per cui la rappresentazione iconografica avrebbe ispirato il motivo leggendario.

La festa di Cristoforo in Occidente è celebrata il 25 luglio, in Oriente il 9 maggio.

Per quanto riguarda il folklore, è da notare come esso non sia diminuito nei tempi recenti, sebbene abbia subito, ovviamente, degli adattamenti. Se nel Medioevo Cristoforo era venerato come protettore dei viandanti e dei pellegrini prima di intraprendere itinerari difficili e pericolosi, oggi il santo è divenuto il protettore degli automobilisti, che lo invocano contro gli incidenti e le disgrazie stradali. Varie altre categorie si affidano alla sua tutela: i portalettere, gli atleti, i facchini, gli scaricatori e, in genere, coloro che esercitano un lavoro pesante ed esposto a vari rischi. La leggenda del bastone fiorito, dopo il trasporto di Gesù, ha contribuito a dichiararlo protettore dei fruttivendoli. Fu anche uno dei quattordici santi ausiliatori, di quei santi, cioè, invocati in occasione di gravi calamità naturali. Questa devozione sorse nel sec. XII e si sviluppò nel sec. XIV. Il patrocinio di Cristoforo era specialmente invocato contro la peste. La leggenda, inoltre, ispirò in Italia e in Francia poemetti e sacre rappresentazioni.

Autore: Gian Domenico Gordini

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/64200



Den hellige Kristoforos (d. ~250?)

Minnedag: 25. juli

Skytshelgen for de reisende, bilister, sjåfører, syklister, piloter, skippere, ferjemenn, sjøfolk, fløtere, pilegrimer, idrettsutøvere, gruvearbeidere, tømmermenn, hattemakere, fargere, bokbindere, skattegravere, frukthandlere, gartnere, leger, gravide kvinner og barn; for gater, broer og festninger; mot vann, brann, tørke, uvær og pest; mot øyenlidelser, tannpine og sår; mot en uventet død og for en god død; en av de 14 nødhjelperne

Den hellige martyr Kristoforos (lat: Christophorus; Christopher, Kristoffer) har sitt navn fra gresk Christos = Kristus, pherein = å bære - altså «han som bærer Kristus». Om ham vet vi bare at han ikke er en romanfigur, men har levd, og at han led martyrdøden i Lykia i Lilleasia, muligens ca 210, men sannsynligvis under keiser Decius ca år 250. Utover dette kjenner vi bare legenden. Slik fortelles den i vesten (den greske beretning er annerledes):

Kristoforos fikk av sine hedenske foreldre navnet Offero [Offerus] (noen kilder sier Adokimus eller Reprobus). Han var en kjempestor mann som ville tjene den største av alle herskere. Først tjente han sitt lands store konge, men det var én kongen fryktet: Djevelen! Derfor oppsøkte Offero djevelen og tjente ham til han forsto at det også var en Satan fryktet: Kristus. Offero ga seg igjen på vandring, og på veien møtte han en hellig mann som rådet ham til å tjene Kristus med den jordiske handling han mestret best, så Offero ble fergemann og førte de reisende over en stri elv.

En uværsnatt bar han et lite barn, men for hvert skritt han tok ble barnet tyngre og tyngre, og han var sikker på at han ikke maktet det og ville drukne. Men omsider kjempet han seg frem til den andre siden, og da fortalte barnet at han nå hadde båret all verdens synder på sine skuldre, og han ba Offero plante sin stav i jorden. Med ett sprang staven ut og ble til et tre med blomster og dadler. Da så Offero at gutten var Kristus-barnet, kongen han søkte, og han lot seg døpe av ham. Etter å ha båret Kristus skal han tjene ham og bære hans navn, og Offerus blir derfor til Kristoforos, som betyr «han som bærer Kristus». Og uansett hvor menneskene reiser, så skal den hellige Kristoforos reise med dem.

Kristoforos forkynte nå evangeliet i byen Lykia med enorm suksess, men ble arrestert under keiser Decius' forfølgelser da han nektet å ofre til gudene, og torturert. To kvinner som ble sendt for å forføre ham, ble i stedet omvendt. Han ble slått med jernstenger, skutt med piler, men de snudde, og en av dem traff kongen i øyet og såret ham, skaden ble senere helbredet av Kristoforos' blod. Til slutt lyktes de i å få tatt livet av ham ved halshogging, og hans enorme legeme ble dratt gjennom byens gater.

Denne historien har i mange århundrer gledet mange barn og voksne. Den oppsto i øst på 500-tallet og var ukjent i vest før 800-tallet, men har først fått sin endelige utforming litt etter litt før den fant sin endelige form i Legenda Aurea. Den har uten tvil sin opprinnelse i heltens navn: Christophoros, som på gresk betyr «Kristus-bærer», og egentlig bare skulle forstås åndelig: at man bører Kristus i sitt hjerte. I Kalkedon i Bitynia ble det så tidlig som i 452 oppført en kirke innviet til den hellige Kristoffer, og hans fest nevnes allerede i Martyrologium Hieronymianum, men ble allmenn fra 800-tallet. Hans relikvier finnes i Peterskirken i Roma og benediktinerklosteret Saint-Denis ved Paris. Den middelalderlige folkefromhet mente at den som betraktet et bilde av den hellige Kristoffer ikke kunne komme galt av sted den dagen, og det førte til at man malte store bilder av ham på kirkemurene.

Kristoforos er en av de fjorten nødhjelperne, og ble anropt av veifarende, i uvær og ved branner. Erasmus av Rotterdam kritiserte hans kult kraftig, og hans popularitet led under både reformasjon og motreformasjon. Fra 1600-tallet var det uvanlig å se bilder av ham. Men i våre dager er hans popularitet igjen økt på grunn av biltrafikken. En kirke nær Citroëns bilfabrikk i quai de Javel i Paris er viet til ham.

Hans minnedag er 25. juli (i Tyskland feires han den 24.), mens hans minnedag i den gamle norske kalenderen var 18. desember. I østkirken feires han vanligvis 9. mai. Hans navn står i Martyrologium Romanum, og hans fest ble satt inn i den romerske kalenderen i 1550. Da Vatikanet ved kalenderrevisjonen i 1969 reduserte betydningen av hans fest ved å fjerne dagen fra den romerske generalkalenderen og henviste den til lokale og spesielle kalendere, førte det til voldsomme protester i mange land - i Italia ledet av filmstjernen Sophia Loren, og hans legende og kult vil nok aldri miste sin popularitet. Han fremstilles som en kjempe som bærer Jesusbarnet over en elv. St. Christopher's Island kalles vanligvis St. Kitts og ligger syv mil vest for Antigua i De små Antiller.

Se en side med 50 bilder av Kristoforos

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/kristofr

Voir aussi :  

http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/juillet/saint-christophe-martyr-iiieme-siecle-fete-le-25-juillet.html

http://www.goarch.org/chapel/saints_view?contentid=47