jeudi 1 octobre 2020

Bienheureuse CECILIA EUSEPI, tertiaire de l'Ordre des Servites de Marie

 


Bienheureuse Cecilia Eusepi

laïque italienne (+ 1928)

Cecilia Eusepi (1910-1928) déclarée vénérable le 1er juin 1987 par Jean-Paul II, béatifiée le 17 juin 2012 à Nepi, dans la province de Viterbe.

Cette jeune femme, morte à 18 ans, voulait être une sœur missionnaire. Elle dut quitter son couvent à cause de sa santé défaillante; elle supporta sa maladie avec une foi solide, montrant un grand courage et offrant ses sacrifices pour le salut des âmes. Dans les derniers jours de sa vie, en union avec le Christ crucifié, elle répétait 'qu'il est beau de se donner à Jésus qui c'est lui-même totalement donné à nous'
Benoît XVI, Angélus du 17 juin 2012 en anglaisen italien et autres langues

A lire:

- 'Comme un mauvais clown' par Stefania Falasca: L'histoire de Cecilia Eusepi, une jeune fille qui a vécu au début du siècle, dans une bourgade aux portes de Rome, et qui est morte de tuberculose, âgée de dix-huit ans seulement.

La petite sœur de sainte Thérèse, comme un mauvais clown un peu stupide... En 1919 - elle n'a pas encore 10 ans - Cecilia Eusepi lit l'Histoire d'une âme.

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12761/Bienheureuse-Cecilia-Eusepi.html

Béatification de Cecilia Eusepi, « clown » de l'Enfant Jésus

Dix-huit ans, en union avec le Christ

JUIN 17, 2012 00:00ZENIT STAFFEGLISES LOCALES

Anne Kurian

ROME, dimanche 17 juin 2012 (ZENIT.org) – Cécile Eusepi (1910-1928) a vécu sa maladie avec « une foi inébranlable » et en « profonde union » avec le Christ, affirme Benoît XVI.

Une maladie qui n’a pas altéré le sens de l’humour de la jeune fille, puisqu’elle se surnommait elle-même « le clown de l’Enfant Jésus ».

Après la prière de l’angélus, qu’il a présidée sur la place Saint-Pierre, au Vatican, ce dimanche 17 juin 2012, le pape a évoqué la béatification de Cecilia Eusepi, célébrée aujourd’hui à Nepi, dans le diocèse de Civita Castellana.

Morte à seulement 18 ans, Cecilia Eusepi était tertiaire de l’Ordre des Servites de Marie. Alors qu’elle souhaitait devenir « religieuse missionnaire », rappelle le pape, elle fut « forcée d’abandonner le couvent à cause de la maladie », notamment une affection des poumons.

Mais elle vécut sa maladie, précise-t-il, « avec une foi inébranlable », montrant une « grande capacité de sacrifice pour le salut des âmes » et vivant « en profonde union avec le Christ crucifié ».

Elle répétait, conclut-il : «Il est beau de se donner à Jésus, qui s’est donné tout entier pour nous».

Cecilia Eusepi, est surnommée le “Lys parfumé” de Nepi, ville de la région du Latium, au Nord de Rome. Dans les dernières années de sa vie, de nombreuses personnes, dont des prêtres et séminaristes, venaient lui rendre visite, obtenant d’elle conseil et soutien. Une rue de la ville porte déjà le nom de la jeune fille.

C’est le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui représentait le pape pour la cérémonie de béatification.

Dans le cadre de cette béatification, la famille des Servites a organisé, dans la nuit du 5 au 6 mai dernier, sa XXVIIe Marche nationale. A la fin de cette Marche, les participants se sont vu remettre le « symbole du clown », en mémoire de l’autobiographie de Cecilia, qu’elle a voulu intituler «Histoire d’un clown», se voyant comme un «clown» entre les mains de l’Enfant Jésus.

Frère Angel, prieur général de la famille des Servites, déclare dans le bulletin d’information de l’Ordre, de ce mois de juin 2012, que Cecilia « sut faire preuve d’une vie consacrée au Seigneur ».

La jeune fille, poursuit-il, « invite à mettre notre confiance en Dieu, à grandir dans notre amour pour Marie, à être humbles et simples ». Elle invite « à proclamer avec elle, suivant ses propres paroles: «ma passion, c’est de chanter l’amour».

Jean-Paul II avait déclaré Cecilia Eusepi « vénérable » en 1987. Le décret reconnaissant un miracle et ouvrant la voie pour sa béatification avait été promulgué par Benoît XVI le 1er juillet 2010.

SOURCE : https://fr.zenit.org/2012/06/17/beatification-de-cecilia-eusepi-clown-de-l-enfant-jesus/


Comme un mauvais clown

L’histoire de Cecilia Eusepi, une jeune fille qui a vécu au début du siècle, dans une bourgade aux portes de Rome, et qui est morte de tuberculose, âgée de dix-huit ans seulement. Elle est en voie de béatification et est considérée comme la sœur spirituelle de Thérèse de Lisieux

par Stefania Falasca

«... Comme un mauvais clown un peu stupide». Il ne s’agit là que de l’histoire d’une jeune fille. L’histoire d’une vie brève. Et d’une jeune fille que peu de gens ont connue. Ce n’était pas un génie, elle n’a laissé aucune œuvre. Rien d’éclatant, rien de spécial en somme. Sinon que pour Quelqu’un elle a été, au contraire, d’un très grand prix. Au point qu’il lui arrivait de s’en étonner elle-même: «Je me demande parfois avec étonnement ce que Jésus a bien pu trouver en moi de si attrayant, pour être attiré ainsi par mon néant, pour me combler de Ses soins les plus affectueux. Mon extrême faiblesse, voilà l’unique réponse possible».

Cecilia Eusepi est le nom de cette jeune fille qui a vécu au début du siècle, dans une bourgade aux portes de Rome, et qui a été emportée par la tuberculose à peine âgée de dix-huit ans. Elle n’a laissé que quelques cahiers la concernant, qui contiennent ses souvenirs d’enfance, et un journal. Textes qu’elle n’a écrits que pour obéir à son confesseur, alors qu’elle était déjà minée par la maladie. Et pourtant, nous la verrons peut-être bientôt élevée aux honneurs des autels. Dès que certains des miracles qui on été opérés par son intercession auront passé la sévère épreuve des commissions médicale et théologique. Le procès de béatification, qui a été introduit peu après sa mort, en 1928, avance rapidement. Il y a dix ans, le 1er juin 1987, elle était déclarée vénérable par Jean Paul II. Et aujourd’hui, on la considère parfois déjà comme une sœur spirituelle de sainte Thérèse de Lisieux – dont on célèbre cette année le centenaire de la mort – à laquelle Cecilia Eusepi ressemble par bien des côtés. «Et même», déclare Tito Sartori, postulateur général de la cause, «on pourrait, sans risque, la considérer comme notre petite Thérèse. Parmi les figures de sainteté qui ont été reconnues par l’Église, Cecilia est celle qui a le mieux adopté et suivi la “petite voie” indiquée par la grande sainte française, patronne des missions».

Un signe de la grâce

Nepi est une ancienne bourgade de la Tuscie, à quarante kilomètres de Rome. L’un des ces nombreux et somnolents petits centres de province qui faisaient autrefois partie de l’Italie paysanne. C’est là que vient vivre Cecilia. Elle arrive de Monte Romano, un village voisin, où, dernière de onze enfants, elle est née le 17 février 1910. Elle s’installe avec sa mère, veuve, et son oncle maternel à trois kilomètres du bourg, dans le domaine de “La massa”, propriété des ducs Lante della Rovere, où l’oncle travaille comme régisseur. Sensible et d’une grande vivacité, Cecilia grandit entourée d’une affection particulière, surtout de la part de son oncle à qui son père l’a confiée avant de mourir. À six ans, elle est envoyée à l’école, comme beaucoup de petites filles du peuple, au monastère cistercien de Nepi qui accueillait dans son pensionnat les orphelines de guerre. La sensibilité marquée de l’enfant et la rapidité avec laquelle elle apprend tout ce qu’on lui enseigne donnent l’espoir aux religieuses qu’elle prendra rang plus tard parmi elles dans les murs du cloître. Mais ce n’est pas la vie monastique qui attire Cecilia. Près de là, à cent mètres du couvent, se trouvaient la paroisse de Saint Ptolémée, guidée par les Servites de Marie, et dans son annexe, le séminaire où se presse la foule de ceux qui aspirent à devenir prêtres missionnaires. Toute la vie de la jeunesse du village tourne autour de cette paroisse. Lorsque Cecilia a terminé l’école primaire, c’est là qu’elle passe son temps, et c’est dans ce contexte que mûrit précocement en elle, avec une clarté surprenante, la vocation qui sera la sienne. Au point qu’avec d’autres jeunes filles plus âgées, alors qu’elle a elle-même à peine douze ans, elle demande à entrer comme tertiaire dans l’ordre des Servites de Marie. Et l’année suivante, malgré les efforts de sa famille pour l’en dissuader, elle obtient de l’évêque la dispense pour entrer comme postulante parmi les Servites de Marie Mantellates. Elle ira faire ses études à Rome, à Pistoie puis à Zadar. Mais ses aspirations à la mission ne seront jamais réalisées. En octobre 1926, frappée par le mal qui l’emportera deux ans plus tard, elle est obligée de revenir à Nepi.

Toute sa brève histoire est là. Cecilia parle elle-même de toutes les expériences qui l’ont formée dans le récit autobiographique intitulé Storia di un pagliaccio (Histoire d’un clown). Titre humoristique, révélateur de l’idée qu’elle se fait d’elle même: celle d’un «petit clown» précisément. Ces mémoires, elle les écrit à la demande de son confesseur, le père Gabriele Roschini, auquel elle les remet en juin 1927, sur un petit cahier d’écolier. «Père, pardonnez-moi si je suis tellement désordonnée... pardonnez le titre», lui dit-elle en riant,«mais je n’ai rien trouvé de mieux à mettre pour mon histoire». L’idée de la rédaction d’un journal venait même du Cardinal Alessio Lepicier, de l’ordre des Servites de Marie, qui, durant ses visites à Nepi, avait eu l’occasion de rencontrer cette belle jeune fille aux yeux clairs. C’est ce que raconte le père Roschini au procès: «Un jour, alors que j’étais reçu en audience par Son Éminence, je l’ai informé que Cecilia était revenue à Nepi pour des raisons de santé et Son Éminence m’a dit: “Cette enfant est un signe de la grâce de Dieu; c’est un âme élue. Père, vous feriez bien de dire à cette jeune fille d’écrire son journal. Je suis sûr que nous en tirerons profit”. L’histoire toute simple d’un «clown» commence donc par le désir de Cecilia d’obéir à la volonté de ses supérieurs, en dépit de la fatigue que lui coûtent les souffrances de la maladie: «... Je me mettrai volontiers à cette tâche, avec la conscience de faire quelque chose qui plaît à Jésus, avant toute chose en obéissant, ensuite en manifestant Sa miséricorde infinie à mon égard, moi si petite, si faible fleur».

Comme sainte Thérèse de Lisieux

Le journal s’attarde longuement sur les années d’enfance. Cecilia écrit dans une langue pleine d’images et de comparaisons tendres et enfantines et son récit vibrant d’émotion est riche de détails. Cecilia semble avoir une mémoire extraordinaire des objets Je n’en ai pas... père, et pourtant je ne m’effraie pas, je volerai à Lui avec les ailes de mes grands désirs, ou, mieux, je chercherai à être une toute petite fille pour être toujours dans Ses bras, et quelles œuvres peut-on prétendre des enfants? Ceux-ci pour montrer leur affection ne se servent que de caresses, de baisers, n’offrent que de petites et humbles fleurs des champs car ils peuvent en avoir autant qu’ils veulent». Mais toute la sagesse de Cecilia réside dans cet état d’enfance abandonnée à la grâce de Dieu. Exactement comme sainte Thérèse de Lisieux. Elle le dit elle-même: «Je rejoindrai Jésus par un petit sentier, bref, très bref, qui m’a été tracé par la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus». C’était précisément la lecture d’Histoire d’une âme qui avait fait naître en Cecilia encore enfant le désir d’embrasser la vie religieuse. «Quand j’étais petite, je m’inquiétais de la fatigue des missionnaires. Les bons pères parlaient de terres lointaines, de conversions et de baptêmes. Les plus grandes aspirations remplissaient mon cœur, j’espérais, moi aussi, aller loin, là où personne ne me connaîtrait, pour faire connaître et aimer Jésus comme moi je l’aimais. Je désirais le salut des âmes des pauvres infidèles, j’aurais scellé ma foi par le sang. Les religieuses nous racontaient la vie des saints. Un jour, il m’arriva de lire l’histoire de Thérèse de l’Enfant-Jésus. Je la lus d’un trait et je fus émue jusqu’aux larmes... en réalité je ne compris pas grand chose... il y a quelque chose pourtant que je compris tout de suite: c’est que la sainteté ne réside pas dans la grandeur des mortifications, dans la grandeur et dans le caractère extraordinaire des œuvres et des actions... cette sainteté n’est pas accessible à tous [...] et je sentis dans mon cœur que c’était là la voie que je devais parcourir». Quand Cecilia lut l’Histoire d’une âme, elle n’avait pas encore dix ans et Thérèse de Lisieux n’avait pas encore été déclarée vénérable. Elle dira plus tard: «Je n’avais jamais pensé à l’appeler sœur, bien que j’eusse noté entre Son âme et la mienne une grande ressemblance, non pour la correspondance à la grâce, mais pour les dons de grâce que Jésus nous a concédés».

«La lecture des vies des saints et, en particulier, de celle de la sainte française, a revêtu dans l’histoire humaine de Cecilia une importance considérable», commente Tito Sartori. «Son récit autobiographique et son journal en sont une preuve et un témoignage évidents. La dépendance de Cecilia par rapport à Thérèse se manifeste clairement dans l’usage des concepts et dans les mouvements de l’esprit: le fait de chanter la miséricorde du Seigneur, la conscience de sa propre faiblesses, le sentiment d’être attirée par Jésus. Mais il y a aussi des traits qui les rapprochent étrangement: le fait qu’elles aient embrassé la vie religieuse à l’âge tendre, leur conscience d’avoir été préservées du péché mortel, l’événement de leur conversion, leur difficulté à lire des livres de spiritualité, leur désir non de la souffrance mais de l’abandon, les deux missionnaires qu’elles ont reçus comme deux frères et qu’elles devaient accompagner de leurs prières, leur expérience de la crise spirituelle, leur mort prématurée à la suite de la même maladie».

Le «petit rien» de Jésus

Avec le retour à Nepi, le 23 octobre 1926, commence pour Cecilia la dernière étape de sa vie, étape brève et douloureuse marquée par la manifestation et l’aggravation progressive de la tuberculose. Période que rend plus douloureuse encore la solitude et ce qu’elle appelle son «exil à La massa». Un exil assombri par la conscience de ne plus pouvoir prononcer ses vœux, par l’éloignement de Nepi et les calomnies auxquelles se livrent les propriétaires du domaine. Unique réconfort, sa dévotion filiale à Notre-Dame des sept Douleurs qu’elle appelle son «cœur» et à l’Eucharistie, son «trésor» que le père Roschini, lui apporte régulièrement, deux fois par semaine, par tous les temps. Son exil est pourtant souvent interrompu par les nombreuses visites des paysans, par celles de ses compagnons de l’Action catholique et des jeunes gens du séminaire accompagnés par les pères. Ces derniers, à maintes reprises, demandent à cette jeune infirme de peu d’instruction des conseils pour leurs homélies. Cecilia aura, dans ces dernières années, une conscience très lucide de la “petite voie”. «Humilité, abandon, amour». «Abandon», écrit-elle, «comme cette vertu est chère! Oh si tout le monde te comprenait, la terre se transformerait en antichambre du Paradis! Il nous donne de nous reposer tranquillement sur les genoux de Jésus, il nous donne de dormir en posant notre tête sur Son cœur, il nous donne de vivre heureux parce que, nous étant abandonnés à un tel ami, nous sommes sûrs de notre sort. L’âme qui s’abandonne à Jésus est comme l’enfant qui, devant traverser de nuit une épaisse forêt avec sa mère, s’agrippe à sa jupe dans la certitude que sa mère le conduira à bon port». Elle restera simple et joyeuse jusqu’à la fin et mourra en chantant les prières à Marie qu’elle avait apprises dans son enfance. C’est le premier octobre 1928. Cette date semble, elle aussi, une coïncidence. Thérèse était morte le jour précédent, le 30 septembre 1897. Et en 1927, l’année où Pie XI proclama Thérèse patronne des missions, celle-ci était apparue en rêve à Cecilia, comme on peut le lire dans son journal, et lui avait annoncé sa mort pour ce jour là précisément.

«Quand elle est morte», rappelle un vieux paysan qui l’avait connue, «certains disaient: “C’est une sainte qui vient de mourir”, mais d’autres disaient qu’elle n’était qu’une bonne jeune fille, une bonne jeune fille qui avait souffert, et ils critiquaient les premiers comme s’ils voulaient à toute force faire des saints. Mais son enterrement a été une vraie fête, c’était comme d’aller à un mariage. Les Servites de Marie ont offert un déjeuner en son honneur et, le même jour, leur est arrivée, de lointains bienfaiteurs, une somme d’argent consistante qui est venue remédier à la situation financière du séminaire. Exactement comme Cecilia l’avait dit et désiré ». Cecilia aurait voulu reposer pour toujours dans l’église Saint-Ptolémée, au pied de l’autel de Notre-Dame des sept Douleurs, là où était son “cœur”. Et ce désir fut lui aussi exaucé pendant la guerre, quand par peur des bombardements, les frères décidèrent de transporter sa dépouille à l’intérieur de l’Église. On procéda à cette occasion à une reconnaissance du corps et les personnes qui étaient présentes virent avec surprise que celui-ci était resté intact (comme il l’est toujours aujourd’hui) et, rappelle le père Pietro, le curé actuel de Saint-Ptolémée «sa peau était si douce » qu’elle semblait dormir... Pendant que nous la rhabillions, nous nous aperçûmes qu’elle avait sur le dos une grande plaie qui laissait voir les viscères et, redoublement de surprise, nous nous aperçûmes qu’elle n’avait plus aucune trace des ravages causés par la tuberculose».

«Tout», avait écrit Cecilia au début de la Storia di un pagliaccio «consiste dans la reconnaissance de son propre néant... Je suis sûre que si Jésus avait accordé à une autre âme les mêmes grâces qu’à moi, cette tête n’aurait pas tardé à recevoir l’auréole de la sainteté. Mais Jésus, qui aime plaisanter avec Ses créatures, se plaît à combler de grâces ceux auxquels personne ne s’attend et qui peuvent ne pas être dignes de ce choix, ceux qu’Il voit les plus misérables pour que Sa miséricorde en acquière plus d’éclat. Et il se réjouit de leur confusion et de leur émerveillement ».

Nova et vetera, no10-11, 2009

SOURCE : http://www.30giorni.it/articoli_id_21903_l4.htm


La petite sœur de sainte Thérèse, comme un mauvais clown un peu stupide…


En 1919 – elle n’a pas encore 10 ans – Cecilia Eusepi lit l’Histoire d’une âme.


« Je la lus d’un trait et je fus émue jusqu’aux larmes... en réalité je ne compris pas grand chose... il y a quelque chose pourtant que je compris tout de suite : c’est que la sainteté ne réside pas dans la grandeur des mortifications, dans la grandeur et dans le caractère extraordinaire des œuvres et des actions... [...] et je sentis dans mon cœur que c’était là la voie que je devais parcourir. »


A 12 ans à peine, elle demande à entrer comme tertiaire dans l’ordre des Servites de Marie. Et l’année suivante, malgré les efforts de sa famille pour l’en dissuader, elle obtient de l’évêque la dispense pour entrer comme postulante dans ce même ordre, pour devenir missionnaire.


Mais à 16 ans elle est atteinte de tuberculose. Elle en mourra deux ans plus tard. Entre temps, le cardinal Lepicier, de l’ordre des Servites, avait demandé au confesseur de la jeune fille de lui demander d’écrire un journal. Journal auquel elle donna le titre de « Histoire d’un clown ». Car elle se voyait « comme un mauvais clown un peu stupide » dans les bras de Jésus.


Dans son journal, elle apparaît clairement comme la petite sœur de sainte Thérèse (« Je rejoindrai Jésus par un petit sentier, bref, très bref, qui m’a été tracé par la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus »). Elle raconte même que Thérèse lui apparut en songe, en 1927 (année où Pie XI la proclame patronne des missions), pour lui dire qu’elle mourrait le 1er octobre de l’année suivante. Ce qui arriva. Thérèse était morte un 30 septembre.


Son corps est resté intact.


Elle a été béatifiée hier. Après l’Angélus, Benoît XVI a déclaré :


« Je désire rappeler avec joie que cet après-midi, Cecilia Eusepi, morte à seulement 18 ans, sera proclamée bienheureuse, à Nepi, dans le diocèse de Civita Castellana. Cette jeune qui aspirait à devenir religieuse missionnaire, fut forcée de quitter son couvent à cause d'une maladie, qu’elle vécut avec une foi inébranlable, démontrant une grande capacité de sacrifice pour le salut des âmes dans les derniers jours de son existence. En profonde union avec le Christ crucifié, elle répétait: “Il est beau de se donner à Jésus, qui s’est donné tout entier pour nous.” »


Elle avait écrit aussi :


« Oui, je l’aime beaucoup Jésus... mais les œuvres où sont-elles ? Les œuvres qui puissent prouver cet amour ? Je n’en ai pas... et pourtant je ne m’effraie pas, je volerai à Lui avec les ailes de mes grands désirs, ou, mieux, je chercherai à être une toute petite fille pour être toujours dans Ses bras, et quelles œuvres peut-on prétendre des enfants ? Ceux-ci pour montrer leur affection ne se servent que de caresses, de baisers, n’offrent que de petites et humbles fleurs des champs car ils peuvent en avoir autant qu’ils veulent. »


SOURCE : http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2012/06/18/la-petite-soeur-de-sainte-therese-comme-un-mauvais-clown-un.html



Reliquia di Cecilia Eusepi (Frammento di pericardio)

Blessed Cecilia Eusepi


Also known as

  • Maria Angela

Memorial

Profile

Youngest of eleven children, Cecilia was baptized at the age of 9 days, and her father died when she was 2 months old. On 6 January 1915 the family moved to a small farm near NepiItaly, and came under the care of a maternal uncle. Cecilia received Confirmation on 27 May 1917, and made her First Communion on 2 October 1917. She was educated in a Cistercian convent school. In 1922 she joined the Servants of Mary (Servites) as a secular tertiary, receiving the scapular at the San Tolomeo ai Servi church, and taking the name Maria Angela. Member of Catholic Action.

Cecilia was drawn to religious life, and against her family’s wishes, she became a Servite postulant in 1923. She studied in RomePistoia and Zara from 1923 to 1926, hoping to become a missionary, but contracted tuberculosis and on 23 October 1926 returned to the family farm. Though her health deteriorated, she became known for her spiritual insights, and was a counselor to seminarians and members of Catholic Action; local priests would ask her opinion on homilies they were planning. Her spiritual director, the Servite priest Gabriele Roschini, instructed her to keep a journal of her life and relationship with Christ. It covered the period 29 May 1927 to 12 September 1928 and was published as “Storia di un Pagliaccio” (“Story of a Clown”).

Born

Died

Venerated

Beatified

SOURCE : http://catholicsaints.info/blessed-cecilia-eusepi/

BENEDICT XVI

ANGELUS

St. Peter's Square
Sunday, 17 June 2012

 

Dear Brothers and Sisters,

Today’s liturgy presents to us two short parables of Jesus: the parable of the seed that grows of its own accord and the parable of the mustard seed (cf. Mk 4:26-34). With images taken from the farming world the Lord presents the mystery of the Word and of the Kingdom of God, and points out the reasons for our hope and our dedication.

In the first parable the focus is on the dynamism of the sowing: the seed that was scattered on the land sprouts and grows by itself, whether the peasant is awake or asleep. The man sows with the trust that his work will not be fruitless. What supports the farmer in his daily efforts is specifically trust in the power of the seed and in the goodness of the soil. This parable recalls the mysteries of the creation and of redemption, of God’s fertile work in history. It is he who is the Lord of the Kingdom, man is his humble collaborator who contemplates and rejoices in the divine creative action and patiently awaits its fruits. The final harvest makes us think of God’s conclusive intervention at the end of time, when he will fully establish his Kingdom. The present is the time of sowing, and the growth of the seed is assured by the Lord. Every Christian therefore knows well that he must do all he can, but that the final result depends on God: this awareness sustains him in his daily efforts, especially in difficult situations. St Ignatius of Loyola wrote in this regard: “Act as though everything depended on you, but in the knowledge that really everything depends on God” (cf. Pedro de Ribadeneira, Vita di S. Ignazio di Loyola, Milan, 1998).

The second parable also uses the image of the seed. Here, however, it is a specific seed, the mustard seed, considered the smallest of all seeds. Yet even though it is so tiny, it is full of life; it breaks open to give life to a sprout that can break through the ground, coming out into the sunlight and growing until it becomes “the greatest of all shrubs” (Mk 4:32): the seed’s weakness is its strength, its breaking open is its power. Thus the Kingdom of God is like this: a humanly small reality, made up of those who are poor in heart, of those who do not rely on their own power but on that of the love of God, on those who are not important in the world’s eyes; and yet it is through them that Christ’s power bursts in and transforms what is seemingly insignificant.

The image of the seed is especially dear to Jesus, because it clearly expresses the mystery of the Kingdom of God. In today’s two parables it represents “growth” and “contrast”: the growth that occurs thanks to an innate dynamism within the seed itself and the contrast that exists between the minuscule size of the seed and the greatness of what it produces.

The message is clear: even though the Kingdom of God demands our collaboration, it is first and foremost a gift of the Lord, a grace that precedes man and his works. If our own small strength, apparently powerless in the face of the world’s problems, is inserted in that of God it fears no obstacles because the Lord’s victory is guaranteed. It is the miracle of the love of God who causes every seed of good that is scattered on the ground to germinate. And the experience of this miracle of love makes us optimists, in spite of the difficulty, suffering and evil that we encounter. The seed sprouts and grows because God’s love makes it grow. May the Virgin Mary, who, like “good soil”, accepted the seed of the divine Word, strengthen within us this faith and this hope


After the Angelus:

Next Wednesday, 20 June, is the World Day of Refugees, sponsored by the United Nations. It intends to draw the attention of the international community to the conditions of many people, especially families, who are obliged to flee from their own countries because they are threatened by armed conflicts and by serious forms of violence. I assure these brothers and sisters, so sorely tried, of my prayers and of the constant concern of the Holy See, while I express the hope that their rights may always be respected and that they will soon be able to join their loved ones.

The final celebration of the International Eucharistic Congress will be held today in Ireland. In the past week the Congress has made Dublin the city of the Eucharist, where many people gathered in prayer in the presence of Christ in the Sacrament of the Altar. In the mystery of the Eucharist Jesus wishes to stay with us to enable us to enter into communion with him and with each other. Let us entrust to Mary Most Holy the fruits that have ripened in these days of reflection and prayer.

Finally I would like to recall joyfully that Bl. Cecilia Eusepi will be beatified this afternoon in Nepi, in the Diocese of Cività Castellana. This young woman who aspired to be a missionary sister was forced to leave her convent because of sickness which she lived with steadfast faith, showing a great capacity for sacrifice for the salvation of souls. In the last days of her life, in profound union with the Crucified Christ she would repeat: “It is beautiful to give oneself to Jesus who gave himself to us without reserve”.

I greet all the English-speaking pilgrims and visitors present at today’s Angelus. In today’s Gospel, the Lord teaches us that God’s kingdom is like a tiny mustard seed which becomes the largest of shrubs. Let us fervently pray that God may take our weak but sincere desires and transform them into great works of love for him and our neighbour. Upon each of you and your loved ones, I invoke God’s abundant blessings.

I wish you all a good Sunday. Happy Sunday, I wish everyone a good week.

© Copyright 2012 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/angelus/2012/documents/hf_ben-xvi_ang_20120617.html



Beata Cecilia Eusepi Terziaria servita

1 ottobre

Monteromano, Viterbo, 17 febbraio 1910 – Nepi, Viterbo, 1 ottobre, 1928

Una nuova beata davvero “buona a nulla”, o almeno così si riteneva la diciottenne Cecilia Eusepi, beatificata lo scorso 17 giugno, nel viterbese. Eppure, nella storia di questo “pagliaccio, mezzo grullo, buono a nulla”, la Chiesa ha trovato i segni di una straordinaria santità nell’ordinario, da ritenere di poterla proporre a modello di perfezione laicale.  D’altronde, lei stessa è perfettamente convinta che “la santità non consiste nella grandezza e straordinarietà delle opere, quella santità non è da tutti, ma bensì nel fare tutte le nostre azioni ordinarie, anche minime, allo scopo unico di piacere a Gesù". Il che è precisamente quanto lei ha cercato di fare. Nasce il 17 febbraio 1910 a Monte Romano, Viterbo, undicesima figlia di un semplice contadino che ad un mese e mezzo la lascia orfana. Insieme alla mamma va ad abitare a Nepi, in una tenuta dei duchi Lante della Rovere di cui è fattore uno zio e che si prende tanto a cuore l’istruzione della nipote da metterla a studiare dalle suore cistercensi. Per lei è una provvidenza, perché intelligente com’è e con l’inclinazione alle cose di chiesa che si ritrova, il monastero è il posto ideale. Se ne accorgono anche le monache, che, se lei volesse, l’accoglierebbero volentieri da loro. Ma lei non ci pensa, o meglio pensa ad altro: si innamora della piccola Teresa di Lisieux e della sua strada “piccola” per arrivare alla santità, si sente fraternamente vicina a San Gabriele dell’Addolorata, soprattutto si sente attratta dalla vita che si svolge in parrocchia, tenuta dai Servi di Maria. Dalla spiritualità di questi ultimi si lascia, anzi, contagiare al punto da chiedere di entrare ad appena 12 anni nel Terz’Ordine dei Serviti e, contemporaneamente, aderisce all’Azione Cattolica, affascinata dagli ideali di “Eucaristia, purezza e apostolato” che questa propone. E proprio nell’apostolato si distingue, malgrado la giovane età e la salute fragile, impegnandosi nella catechesi insieme alle sue compagne e animando la vita parrocchiale . Per lei, l’anno successivo, il vescovo fa un’eccezione, permettendole di entrare, non ancora quattordicenne come postulante tra le Suore Mantellate Serve di Maria: sono in tanti ad intuire che questa ragazzina ha la stoffa di santa e sta bruciando tutte le tappe, quasi avesse il presentimento di una vita breve. Tutti si mettono di traverso, a cominciare dallo zio, sulla strada della sua vocazione, per via della salute delicata e delle sue frequenti indisposizioni, consigliandole di restare a casa. Hanno ragione loro: dopo neanche tre anni è la malattia, precisamente la tubercolosi intestinale, a sabotare tutti i suoi sogni  ed a costringerla a fare ritorno a casa per i suoi ultimi due anni di vita. Ed è qui, invece, che sboccia la vera Cecilia, quella che si offre interamente a Gesù e che, prendendo coscienza di essere “il piccolo niente di Dio”, impara a poco a poco a lasciar “agire Dio” in lei e nella sua sofferenza. Alla scuola di Teresa di Lisieux, che proprio in quegli anni viene beatificata e poi canonizzata, fa il proposito di “giungere a Gesù per un piccolo sentiero, breve, molto breve, tracciatomi dalla piccola Teresa”.  Da lei impara anche a fare della sua vita un’offerta continua, in adorazione a Dio, in espiazione dei peccati del mondo, per il trionfo di Gesù in tutti i cuori, soprattutto per le missioni dove sarebbe andata di corsa se soltanto avesse avuto salute sufficiente. Mentre la malattia devasta il suo povero corpo ed è perseguitata da calunnie e maldicenze, si sforza di restare in uno stato di preghiera continua: “tutti i palpiti del mio cuore, i battiti del mio polso, i miei respiri, intendo siano tanti atti d’amore”; ma intanto non le viene risparmiata anche la “notte dello spirito”, nella quale non sente la presenza di Gesù e tutto le sembra arido e spento.  Per obbedienza al suo confessore scrive un diario in cui racconta la sua straordinaria esperienza della misericordia divina ed in cui lascia intravedere il grado di intimità raggiunto con Dio: un piccolo quadernetto, che insieme ad alcune lettere è tutto quello che oggi resta di lei. “Mi costa cara l’offerta che ho fatto, ma sono felice di averla fatta. Se rinascessi, la farei di nuovo”, la sentono esclamare ad inizio settembre 1928. la malattia l’ha inchiodata nel letto, soffre terribilmente, eppure continua a ripetere: “È bello darsi a Gesù che si è dato tutto a noi”. “Adesso, ho dato proprio tutto a Gesù!, le sentono sussurrare un giorno: i suoi occhi si chiudono dolcemente mentre sta per spuntare l’alba del 1° ottobre.

Autore: Gianpiero Pettiti


 

Cecilia Eusepi nasce in una cittadina laziale, in provincia di Viterbo, Monte Romano, il 17 febbraio 1910, nella festa dei Sette Santi Fondatori dei Servi di Maria.

I suoi genitori sono Antonio Eusepi e Paolina Mannucci, genitori poveri, ma ricchi di fede, semplici e buoni. Viene battezzata il 26 febbraio nella Chiesa parrocchiale di Santo Spirito, dall’arciprete Ugo Fulignoli.

Rimane orfana molto presto, ed il padre morente l’affida allo zio materno, Filippo Mannucci, che fu per lei tenerissimo padre.

Bambina vivace e sensibile, molto buona ed ubbidiente, già da piccola portata alla preghiera, che il fratellino più grande le faceva recitare tutte le mattine.

Già all’asilo di Monte Romano, tenuto da alcune signore, la piccola Cecilia mostra un grande ingegno. Una supplica al Signore l’ha accompagnata dalla piccolissima età: "Madonnina mia, fammi morire piuttosto che offendere Gesù".

Il 6 gennaio 1915, all’età di cinque anni, insieme a sua madre, Cecilia lascia per sempre Monte Romano e si reca a Nepi. Vanno a vivere nella tenuta dei duchi Grazioli Lante della Rovere detta La Massa, dove già dal 1910 lo zio Filippo lavora.

In questa tenuta la fanciulla cresce vispa e serena, scorazzando per i campi e tra le siepi, cogliendo fiori da collocare davanti alla Madonna.

Lo zio non ritiene che la vita campestre si confacesse alla bambina. Il 5 settembre 1915 l’affida come educanda alle Monache Cistercensi nel Monastero di San Bernardo di Nepi.

Cecilia scriverà più tardi: "Dopo il Battesimo la prima grazia ricevuta dal Signore fu quella di avermi tolta dal mondo a soli cinque anni e mezzo, e collocata fra le sue spose, dove si è aperta la mia intelligenza e ho sentito il bisogno di amare Gesù ".

In monastero a sette anni, il 27 maggio 1917, riceve la Santa Cresima dal santo vescovo mons. Luigi Olivares. In quel giorno correndo ai piedi della Vergine santa, la piccola Cecilia offre a Lei il suo cuore. Nello stesso anno, il 2 ottobre, festa dei SS. Angeli Custodi, dall’abate Testa dei Cistercensi di Roma, riceve la Prima Comunione. Fu dolce per lei "il momento del cuore a cuore con Gesù".

Mentre si prepara alla vita, attraverso l’impegno, lo studio e la preghiera, la piccola Cecilia sente con forza nel cuore la chiamata del Signore.

Due figure di santi l’accompagnano in questi anni: Santa Teresa di Lisieux, della quale già da piccola ha letto la sua “Storia di un’anima”. Ella riconosce in Teresina la sua maestra spirituale e afferma: "Giungerò a Gesù per un piccolo sentiero, breve, molto breve, tracciatomi dalla piccola Teresa. Eccolo: Umiltà, Abbandono, Amore"; e San Gabriele dell’Addolorata, dal quale percepisce l’amore all’Eucaristia, la devozione alla passione di Cristo e ai dolori della Madre, la generosità nel dare l’elemosina.

Nel Monastero Cecilia rimane circa cinque anni, dedicandosi allo studio elementare, al lavoro casalingo e femminile e alle pratiche di pietà. Una spiccata sensibilità religiosa andava crescendo in lei che, come ha attestato Padre Gabriele Roschini dei Servi di Maria, suo direttore, la fanciulla sentiva prepotente nell’anima "il bisogno di amare Gesù".

A questo grande amore per il Signore, si aggiunge poi, una grande generosità ed amabilità verso chiunque: la famiglia, le compagne, le monache, il prossimo, i poveri, per tutti il suo piccolo cuore è sempre aperto.

Di lei la Badessa Cistercense di Nepi, madre Teresa Salvadori, disse: "Se Cecilia continuerà a darsi a Dio, diventerà una grande santa". In questo asilo di preghiera, semplicità, povertà e mitezza la piccola Cecilia cresce, alla scuola di santità delle umili monache di Nepi, portando nel suo cuore il grande desiderio di essere la sposa di Gesù Cristo.

Il Monastero di San Bernardo si trova accanto alla Chiesa di San Tolomeo, tenuta dai Servi di Maria. I Serviti sono solitamente i confessori del Monastero, quindi la piccola Cecilia, ha modo di vedere spesso questi frati.

Alcune letture e la grande devozione verso la Madonna Addolorata la spingono verso l’Ordine dei Servi di Maria. Già in Monastero, tra le compagne, aveva istituito una Compagnia dell’Addolorata e questa devozione già all’età di dieci anni le fece desiderare di iscriversi al Terz’Ordine dei Servi di Maria (oggi Ordine Secolare). Viene ammessa nella Fraternità di Nepi il 14 febbraio 1922, e fa la sua promessa il 17 settembre di quello stesso anno, rivestendo l’abito dei Servi di Maria.

Cecilia ha vissuto quel momento con gioia indescrivibile, pari al giorno della Prima Comunione, incominciando a vivere intensamente lo spirito dell’Ordine, rinnovando il suo proposito di farsi santa.

La malattia la costringe a ritornare a casa sua, presso La Massa, e qui continua la sua ascesi a Dio.

Si iscrive alla Gioventù femminile di Azione Cattolica e riunisce attorno a se alcune bambine di Nepi, alle quali insegna il catechismo e le preghiere.

Matura in questo tempo la decisione di donarsi a Dio e di farsi Mantellata Serva di Maria.La sua giovanissima età sembra un ostacolo a questo santo proposito, ma Dio ha la meglio. A Gesù va dato ciò che c’è di più bello.

Il 19 novembre 1923 entra tra le aspiranti delle Mantellate di Pistoia e inizia la sua ascesi sui passi dei Sette Santi Fondatori con una grande aspirazione: "O suora santa, o niente".Guardando ai Sette del Senario il suo motto: "Amare e Soffrire, deve essere la nostra vita".Ancora una volta Gesù bussa alla porta di Cecilia e le chiede un altro sacrificio: rinunciare alla sua volontà per inebriarsi nella Volontà di Dio.

Costretta dalla malattia, dopo tre anni lascia le care suore di Pistoia per ritornare in famiglia, dove abbracciata alla sua croce vive in modo straordinario la sua quotidiana ordinarietà. Negli ultimi due anni della sua vita, vissuta a La Massa, Cecilia offre, ama e prega. Guidata spiritualmente da Padre Gabriele M. Roschini dei Serviti, vive in pienezza quella Regola di Vita che aveva abbracciata come Serva di Maria Secolare.

Negli ultimi giorni della sua esistenza, crocifissa col Crocifisso, Cecilia "cantava il suo amore sponsale a Gesù" e felice ripeteva: "È bello darsi a Gesù, che si è dato tutto per noi. Mi costa cara l’offerta che ho fatto, ma sono felice di averla fatta. Se rinascessi la farei di nuovo". Il 1° ottobre 1928, festa della sua Santa Teresina, si unisce a Dio nella gloria ripetendo quell’espressione che l’ha accompagnata in vita: "Mio Dio, Vi amo".

La venerabile Cecilia Eusepi, Giglio profumato dell’Ordine Secolare dei Servi di Maria, continua a versare sulla sua piccola strada tanti gigli, perché nell’ammirare le sue virtù altri possano seguirne i passi sulla via della santità ed essere conquistati alla medesima vocazione servitana di fedeltà alle piccole cose ordinarie, di servizio a Santa Maria e di carità verso ogni uomo, che ella ha vissuto fedelmente nell’osservanza della Regola di Vita, ed essere come la Vergine accanto ai crocifissi di ogni tempo.

Il suo sepolcro si trova in Nepi nella Chiesa di San Tolomeo dei Servi di Maria ed il 1° giugno 1987 Sua Santità Giovanni Paolo II ne ha riconosciuto l’eroicità delle virtù.

E' stata beatificata dal cardinale Amato il 17 giugno 2012  a Nepi (provincia Viterbo - diocesi Civita Castellana).

Autore: Massimo Cuofano, OSSM

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91764

BENEDETTO XVI

ANGELUS

Piazza San Pietro
Domenica, 17 giugno 2012

 

Cari fratelli e sorelle,

la liturgia odierna ci propone due brevi parabole di Gesù: quella del seme che cresce da solo e quella del granello di senape (cfr Mc 4,26–34). Attraverso immagini tratte dal mondo dell’agricoltura, il Signore presenta il mistero della Parola e del Regno di Dio, e indica le ragioni della nostra speranza e del nostro impegno.

Nella prima parabola l’attenzione è posta sul dinamismo della semina: il seme che viene gettato nella terra, sia che il contadino dorma sia che vegli, germoglia e cresce da solo. L’uomo semina con la fiducia che il suo lavoro non sarà infecondo. Ciò che sostiene l’agricoltore nelle sue quotidiane fatiche è proprio la fiducia nella forza del seme e nella bontà del terreno. Questa parabola richiama il mistero della creazione e della redenzione, dell’opera feconda di Dio nella storia. E’ Lui il Signore del Regno, l’uomo è suo umile collaboratore, che contempla e gioisce dell’azione creatrice divina e ne attende con pazienza i frutti. Il raccolto finale ci fa pensare all’intervento conclusivo di Dio alla fine dei tempi, quando Egli realizzerà pienamente il suo Regno. Il tempo presente è tempo di semina, e la crescita del seme è assicurata dal Signore. Ogni cristiano, allora, sa bene di dover fare tutto quello che può, ma che il risultato finale dipende da Dio: questa consapevolezza lo sostiene nella fatica di ogni giorno, specialmente nelle situazioni difficili. A tale proposito scrive Sant’ Ignazio di Loyola: «Agisci come se tutto dipendesse da te, sapendo poi che in realtà tutto dipende da Dio» (cfr Pedro de Ribadeneira, Vita di S. Ignazio di Loyola, Milano 1998).

Anche la seconda parabola utilizza l’immagine della semina. Qui, però, si tratta di un seme specifico, il granello di senape, considerato il più piccolo di tutti i semi. Pur così minuto, però, esso è pieno di vita ; dal suo spezzarsi nasce un germoglio capace di rompere il terreno, di uscire alla luce del sole e di crescere fino a diventare «più grande di tutte le piante dell’orto» (cfr Mc 4,32): la debolezza è la forza del seme, lo spezzarsi è la sua potenza. E così è il Regno di Dio: una realtà umanamente piccola, composta da chi è povero nel cuore, da chi non confida nella propria forza, ma in quella dell’amore di Dio, da chi non è importante agli occhi del mondo; eppure proprio attraverso di loro irrompe la forza di Cristo e trasforma ciò che è apparentemente insignificante.

L’immagine del seme è particolarmente cara a Gesù, perché esprime bene il mistero del Regno di Dio. Nelle due parabole di oggi esso rappresenta una «crescita» e un «contrasto»: la crescita che avviene grazie a un dinamismo insito nel seme stesso e il contrasto che esiste tra la piccolezza del seme e la grandezza di ciò che produce. Il messaggio è chiaro: il Regno di Dio, anche se esige la nostra collaborazione, è innanzitutto dono del Signore, grazia che precede l’uomo e le sue opere. La nostra piccola forza, apparentemente impotente dinanzi ai problemi del mondo, se immessa in quella di Dio non teme ostacoli, perché certa è la vittoria del Signore. È il miracolo dell’amore di Dio, che fa germogliare e fa crescere ogni seme di bene sparso sulla terra. E l’esperienza di questo miracolo d’amore ci fa essere ottimisti, nonostante le difficoltà, le sofferenze e il male che incontriamo. Il seme germoglia e cresce, perché lo fa crescere l’amore di Dio. La Vergine Maria, che ha accolto come «terra buona» il seme della divina Parola, rafforzi in noi questa fede e questa speranza.



Dopo l’Angelus

Cari fratelli e sorelle,

ricorre mercoledì prossimo, 20 giugno, la Giornata Mondiale del Rifugiato, promossa dalle Nazioni Unite. Essa vuole attirare l’attenzione della comunità internazionale sulle condizioni di tante persone, specialmente famiglie, costrette a fuggire dalle proprie terre, perché minacciate dai conflitti armati e da gravi forme di violenza. Per questi fratelli e sorelle così provati assicuro la preghiera e la costante sollecitudine della Santa Sede, mentre auspico che i loro diritti siano sempre rispettati e che possano presto ricongiungersi con i propri cari.

Oggi, in Irlanda, si terrà la celebrazione conclusiva del Congresso Eucaristico Internazionale, che durante questa settimana ha fatto di Dublino la città dell’Eucaristia, dove molte persone si sono raccolte in preghiera alla presenza di Cristo nel Sacramento dell’altare. Nel mistero dell’Eucaristia Gesù ha voluto restare con noi, per farci entrare in comunione con Lui e tra di noi. Affidiamo a Maria Santissima i frutti maturati in questi giorni di riflessione e di preghiera.

Desidero, infine, ricordare con gioia che questo pomeriggio, a Nepi, nella Diocesi di Civita Castellana, verrà proclamata beata Cecilia Eusepi, morta a soli 18 anni. Questa giovane che aspirava a diventare suora missionaria, fu costretta ad abbandonare il convento a causa della malattia, che visse con fede incrollabile, dimostrando grande capacità di sacrificio per la salvezza delle anime. Negli ultimi giorni della sua esistenza, in profonda unione con Cristo crocifisso, ripeteva: «è bello darsi a Gesù, che si è dato tutto per noi».

Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones présents, ainsi que les personnes qui nous rejoignent par la radio ou la télévision. En ce dimanche, Jésus nous invite à vivre dans la confiance. Comme la semence qui germe et qui grandit toute seule, le don gratuit de l’Esprit-Saint - Esprit d’amour et de force - et la Bonne Nouvelle - annoncée avec courage - agissent dans notre monde pour nous faire grandir dans la vie même du Père. Ensemble, n’ayons pas peur de cheminer dans la foi car le Seigneur nous accompagne. Que la Vierge Marie nous montre le chemin qui nous conduit vers le Père de toute tendresse! Bon dimanche et bonne semaine à tous!

I greet all the English-speaking pilgrims and visitors present at today’s Angelus.  In today’s Gospel, the Lord teaches us that God’s kingdom is like a tiny mustard seed which becomes the largest of shrubs. Let us fervently pray that God may take our weak but sincere desires and transform them into great works of love for him and our neighbour. Upon each of you and your loved ones, I invoke God’s abundant blessings.

Ein herzliches „Grüß Gott“ sage ich den Pilgern und Besuchern deutscher Sprache. Mit dem Gleichnis vom Senfkorn, welches das kleinste von allen Samenkörnern ist, aus dem aber ein großer Baum entsteht, gibt uns Christus einen Hinweis auf das Wirken der Gnade Gottes. Der Herr sät im Stillen und gibt Zeit zum Wachsen. Die Dinge Gottes sind nicht lautstark und äußerlich mächtig. Aber sie tragen die innere Kraft des wahren Lebens in sich. Und wo immer der Mensch auf sein Wort hört, ihn in sich aufnimmt, entsteht Großes, auch wenn wir es zunächst nicht sehen. Öffnen wir uns also der großen Liebe Gottes, öffnen wir unser Herz, damit der Same des Glaubens in uns und in dieser Welt wachsen und Frucht bringen kann. Ich wünsche euch allen einen gesegneten Sonntag.

Saludo con afecto a los peregrinos de lengua española que participan en esta oración mariana. En el evangelio de este domingo, el Señor nos ha mostrado que el Reino de Dios es como una semilla que, aunque al principio puede parecer pequeña, sin embargo está llamada a crecer y a desarrollarse hasta convertirse en un árbol frondoso. Así también, que la vida de gracia y amor de Dios, sembrada en nuestra alma con el bautismo, y alimentada con la escucha de la palabra de Dios, la participación en los sacramentos y la oración constante, crezca continuamente y llegue a madurar en frutos abundantes de fe, esperanza y caridad. Muchas gracias y feliz domingo.

W tych dniach Kościół obchodził uroczystość Najświętszego Serca Pana Jezusa i wspomnienie Niepokalanego Serca Matki Bożej. Życzę wszystkim Polakom, by od Boskiego Serca Jezusa, które jest dobroci i miłości pełne, uczyli się wrażliwości na potrzeby drugiego człowieka, zwłaszcza człowieka słabego, dotkniętego cierpieniem. Niech z tego Serca, które jest królem i zjednoczeniem serc wszystkich, czerpią siłę do budowania wzajemnych więzi w rodzinie i w środowisku pracy. Z serca wam błogosławię.

[Nei giorni scorsi la Chiesa ha celebrato la Solennità del Sacratissimo Cuore di Gesù e la memoria del Cuore Immacolato della B. V. Maria. A tutti i Polacchi auguro di imparare dal Cuore Divino di Gesù, che è traboccante di bontà e d’amore, la sensibilità alle necessità altrui, specialmente di chi è debole, provato dalla sofferenza. Da questo cuore, che è sovrano e centro di tutti i cuori, sappiano inoltre attingere la forza per costruire nelle famiglie e nell’ambiente di lavoro rapporti fraterni.]

E infine saluto con affetto i pellegrini di lingua italiana, in particolare quanti hanno partecipato agli incontri promossi dal Movimento dell’Amore Familiare su “La preghiera del Padre Nostro e le radici cristiane della famiglia e della società”, i fedeli delle parrocchie Madonna del Cavatore in Carrara e Natività di Nostro Signore Gesù Cristo in Roma, come pure quelli provenienti da Giulianova, Fermo, Fossalunga, Scandicci e Napoli. A tutti auguro una buona domenica. Buona domenica, buona settimana a voi tutti.

© Copyright 2012 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/angelus/2012/documents/hf_ben-xvi_ang_20120617.html

LA VENERABILE CECILIA EUSEPI

l nome: nome romano forse di origine etrusca, a lungo connesso con "cieco" . Secondo l'etimologia medievale sarebbe invece connesso con cielo e gigli, quasi "Cieli lilia".

Vita Terrena: nasce il 17 febbraio 1910 a Monteromano (Viterbo). Muore a Nepi il 1° ottobre 1928.

Attività e caratteristiche:  Sepolta e venerata nella chiesa di S. Tolomeo, officiata dai Servi di Maria, a Nepi, Cecilia Eusepi, per essre stata postulante nelle Mantellate Serve di Maria di Pistoia, poi terziaria, sin dall'età dì dodici anni, del sodalizio secolare dei Servi di Maria di Nepi, visse la sua breve esistenza pienamente all'interno dello spirito e della Famiglia servitane.


Aveva 5 anni Cecilia quando, con la mamma, si trasferì nella tenuta «La Massa» presso lo zio Filippo, a Nepi. Formata alla pietà sin da piccolissima - era stata a convitto dalle suore Cistercensi -, passò più tardi nei postulandati delle Mantellate Serve di Maria di Pistoia, prima nella città toscana poi a Zara. Ovunque lasciò l'impressione di una fanciulla di straordinarie qualità umane e spirituali. Aveva 15 anni quando, per una forma grave di infiammazione polmonare, dovette fare definitivamente ritorno in famiglia. Il giorno della festività dell'Addolorata nel 1926 si consacrò a Dio con i voti religiosi di povertà, castità e obbedienza. Cecilia trascorse i due rimanenti anni di vita incentrando la sua pietà e la sua azione nella devozione all'Eucarestia, al Crocifisso, alla Vergine Addolorata e nella meditazione del Vangelo. Accettò le crescenti sofferenze fisiche e psichiche con esemplare serenità, circondandosi di devota ammirazione da parte di quanti l'avvicinarono negli ultimi mesi di vita. Il suo transito suscitò profonda commozione e le esequie di Cecilia Eusepi riunirono intorno alle sue spoglie tutta la popolazione di Nepi. 

Devozioni Particolari: le sue spoglie sono custodite nella chiesa di San Tolomeo a Nepi. 

Diffusione del culto: La causa di beatificazione della Serva di Dio ha compiuto un rapido cammino. Il 1° giugno 1987, Giovanni Paolo II ha firmato il decreto sulla eroicità delle virtù di Cecilia. 

Orazione per la glorificazione della Venerabile Serva di Dio ( per devozione privata)

O Dio Uno e Trino, per i meriti e per la intercessione della Vergine SS. Addolorata, vi prego di concedere alla fedele Serva di Maria, imitatrice della sua umiltà e semplicità, Cecilia Eusepi, la glorificazione in terra ed a me la grazia che vi domando.

Pater, Ave, Gloria.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20071012193846/http://osmprovinciassannunziata.it/mirage/osm%20-%20venerabile%20cecilia%20eusepi%201.htm

15/06/2012 

La "piccola via" di Cecilia, la beata "buona a nulla"

CECILIA EUSEPI

Domenica sale agli onori degli altari Cecilia Eusepi. Una “sorella spirituale” di Teresina di Lisieux, che ha molto da dire anche alla Chiesa di oggi

GIANNI VALENTE

ROMA

Negli ultimi giorni a Nepi, tranquillo paese della Tuscia viterbese, è stato tutto un fare. Hanno montato gli schermi nelle chiese e nella piazza del comune, hanno sparso tappeti di fiori nei vicoli, hanno allestito il palco con l’altare e migliaia di sedie nel piazzale sotto i bastioni rinascimentali.  È lì che domenica sera, alle 18, il cardinale Angelo Amato celebrerà la messa per la beatificazione di Cecilia Eusepi, le cui spoglie riposano nella chiesa del della Vergine del Rosario (rimessa a nuovo per l’occasione) accanto a una statua dell’Addolorata di quelle un po’ barocche in uso ai suoi tempi, vestita di nero e con sette spade che le trafiggono il cuore.

Cecilia è una ragazza vissuta all’inizio del secolo scorso, una figlia dell’Italia contadina di allora, che diventa beata dopo che nella sua breve vita non ha fatto niente di speciale. Ultima di undici figli, cresciuta con la madre vedova e lo zio fattore, è morta a soli diciotto anni, consumata dalla tubercolosi che ha sabotato tutti i suoi sogni adolescenziali di diventare suora tra le “mantellate” serve di Maria e andare in missione. Di sé non ha lasciato che pochi quaderni con i suoi ricordi d’infanzia e un diario, scritti solo per obbedienza al suo confessore quando era già minata dalla malattia. E dove definisce se stessa come «un pagliaccio mezzo grullo, buono a nulla». Il timbro di santità che la Chiesa riconosce beatificandola ha a che fare proprio con questa sua ordinarietà: nelle pagine da lei scritte e nelle pieghe della sua vita umile s’intravvede la grazia che tocca coloro che non possono compiere niente da se stessi. E che si esprime soprattutto nel modo semplice e confidenziale con cui Cecilia parlava a Gesù.

Il grande poeta francese  Charles Péguy iscriverebbe Cecilia Eusepi nella schiera dei «santi di nessun esercizio»: quelli che a esercitarsi «non vi hanno neanche pensato (non vi hanno neanche dovuto pensare), essendo stati molto esercitati da Dio». Quelli che nella propria vocazione non hanno introdotto «un’ombra d’invenzione di esercizio vero e proprio», avendo ricevuto tutto come un dono, che li ha resi umili. In questo, Cecilia segue da vicino Teresina di Gesù bambino, che per lei fu come una sorella spirituale: la santa di Lisieux diventata patrona delle missioni senza uscire dal Carmelo, che qualche anno prima di lei aveva camminato sulla “piccola via” della santità vivendo il suo abbandono a Dio come uno stato «d’infanzia spirituale». Una prospettiva molto valorizzata in questi ultimi mesi nella pastorale giovanile della locale diocesi di Civita Castellana, guidata dal vescovo Romano Rossi. 

«La santità» scriveva Cecilia  «non consiste nella grandezza delle mortificazioni, nella grandezza e nella straordinarietà delle opere e delle azioni». Se i nuovi santi e i nuovi beati esprimono a modo loro la temperie ecclesiale del momento, anche Cecilia sembra attingere ai filoni spirituali più intimi e fecondi del pontificato corrente. Ai detrattori che lo rimproverano di non mostrare il polso fermo del condottiero, così come agli ammiratori che ne esaltano l’energia di governo, Benedetto XVI continua a suggerire col suo magistero che a guidare la Chiesa non sono le performances, ben riuscite o inguardabili, degli uomini di Chiesa. Nel novembre 2009, in occasione della visita pastorale a Brescia, papa Ratzinger aveva citato il suo predecessore Paolo VI per descrivere lo stato della Chiesa con parole che sarebbero piaciute sia a Teresina che a Cecilia: «Tanti si aspettano dal Papa gesti clamorosi, interventi energici e decisivi. Il Papa non ritiene di dover seguire altra linea che non sia quella della confidenza in Gesù Cristo, a cui preme la sua Chiesa più che non a qualunque altro. Non si tratta di un’attesa sterile o inerte: bensì di attesa vigile nella preghiera. È questa la condizione che Gesù stesso ha scelto per noi, affinché Egli possa operare in pienezza».

Vatican Insider. La Stampa.it,venerdi 15 giugno 2012

SOURCE : https://web.archive.org/web/20120616081848/http://vaticaninsider.lastampa.it/homepage/inchieste-ed-interviste/dettaglio-articolo/articolo/cecilia-eusepi-16017/