Gian Maria Morlaiter, Abraham, 1754. Santa Maria del Rosario, I Gesuati, Venezia
Abraham
Ancien
Testament - Patriarche du peuple Juif (+ v. 1850 av. J.-C.)
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/8473/Abraham.html
Genèse, chapitre 11
24 Nahor vécut vingt-neuf ans, puis il engendra
Tèrah.
25 Après avoir engendré Tèrah, Nahor vécut encore
cent dix-neuf ans et engendra des fils et des filles.
26 Tèrah vécut soixante-dix ans, puis il engendra
Abram, Nahor et Harane.
27 Voici la descendance de Tèrah. Tèrah engendra
Abram, Nahor et Harane. Harane engendra Loth.
28 Harane mourut avant son père Tèrah dans le
pays de sa parenté, à Our des Chaldéens.
29 Abram et Nahor prirent femme ; l’épouse
d’Abram s’appelait Saraï, et celle de Nahor, Milka, fille de Harane, père de
Milka et de Yiska.
30 Saraï était stérile, elle n’avait pas
d’enfant.
31 Tèrah prit son fils Abram, son petit-fils
Loth, fils de Harane, et sa bru Saraï, femme de son fils Abram, qui sortirent
avec eux d’Our des Chaldéens pour aller au pays de Canaan. Ils gagnèrent Harane
où ils s’établirent.
32 Tèrah vécut deux cent cinq ans ; puis il mourut à Harane.
József Molnár, Départ d'Abraham, 1850, Galerie nationale hongroise.
Genèse, chapitre 12
01 Le Seigneur dit à Abram : « Quitte
ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te
montrerai.
02 Je ferai de toi une grande nation, je te
bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction.
03 Je bénirai ceux qui te béniront ; celui
qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de
la terre. »
04 Abram s’en alla, comme le Seigneur le lui
avait dit, et Loth s’en alla avec lui. Abram avait soixante-quinze ans
lorsqu’il sortit de Harane.
05 Il prit sa femme Saraï, son neveu Loth, tous
les biens qu’ils avaient acquis, et les personnes dont ils s’étaient entourés à
Harane ; ils se mirent en route pour Canaan et ils arrivèrent dans ce
pays.
06 Abram traversa le pays jusqu’au lieu nommé
Sichem, au chêne de Moré. Les Cananéens étaient alors dans le pays.
07 Le Seigneur apparut à Abram et dit :
« À ta descendance je donnerai ce pays. » Et là, Abram bâtit un autel
au Seigneur qui lui était apparu.
08 De là, il se rendit dans la montagne, à l’est
de Béthel, et il planta sa tente, ayant Béthel à l’ouest, et Aï à l’est. Là, il
bâtit un autel au Seigneur et il invoqua le nom du Seigneur.
09 Puis, de campement en campement, Abram s’en
alla vers le Néguev.
10 Il y eut une famine dans le pays et Abram
descendit en Égypte pour y séjourner car la famine accablait son pays.
James Jacques Joseph Tissot (1836 – 1902. Abram's Counsel to Sarai, vers 1896-1902,
Gouache on board, New York City, Jewish Museum
11 Quand il fut sur le point d’entrer en Égypte,
il dit à Saraï, sa femme : « Vois-tu, je le sais, toi, tu es une
femme belle à regarder.
12 Quand les Égyptiens te verront, ils
diront : “C’est sa femme” et ils me tueront, tandis que toi, ils te
laisseront vivre.
13 S’il te plaît, dis que tu es ma sœur ;
alors, à cause de toi ils me traiteront bien et, grâce à toi, je resterai en
vie. »
14 En effet, quand Abram arriva en Égypte, les
Égyptiens virent la femme et la trouvèrent très belle.
15 Les officiers de Pharaon la virent, chantèrent
ses louanges à Pharaon et elle fut emmenée au palais.
16 À cause d’elle, on traita bien Abram qui reçut
petit et gros bétail, ânes, esclaves et servantes, ânesses et chameaux.
17 Mais le Seigneur frappa de grandes plaies
Pharaon et sa maison à cause de Saraï, la femme d’Abram.
18 Pharaon convoqua Abram et lui dit :
« Que m’as-tu fait là ! Pourquoi ne m’as-tu pas fait savoir qu’elle
était ta femme ?
19 Pourquoi as-tu dit : “C’est ma
sœur” ? Aussi je l’ai prise pour femme. Maintenant, voici ta femme,
prends-la et va-t’en ! »
20 Pharaon donna ordre à ses gens de le renvoyer,
lui, sa femme et tout ce qu’il possédait.
(Thomas Fisher Rare Book Library, Toronto)
Genèse, chapitre 13
01 Abram remonta d’Égypte vers le Néguev, lui, sa
femme et tout ce qu’il possédait. Loth l’accompagnait.
02 Abram était extrêmement riche en troupeaux, en
argent et en or.
03 D’étape en étape, il alla du Néguev jusqu’à
Béthel, jusqu’au lieu où il avait planté sa tente auparavant, entre Béthel et
Aï.
04 En ce lieu où naguère il avait fait un autel,
en ce lieu même, il invoqua le nom du Seigneur.
05 Loth, qui accompagnait Abram, avait également
du petit et du gros bétail, et son propre campement.
06 Le pays ne leur permettait pas d’habiter
ensemble, car leurs biens étaient trop considérables pour qu’ils puissent
habiter ensemble.
07 Il y eut des disputes entre les bergers
d’Abram et ceux de Loth. Les Cananéens et les Perizzites habitaient aussi le
pays.
08 Abram dit à Loth : « Surtout, qu’il
n’y ait pas de querelle entre toi et moi, entre tes bergers et les miens, car
nous sommes frères !
09 N’as-tu pas tout le pays devant toi ?
Sépare-toi donc de moi. Si tu vas à gauche, j’irai à droite, et si tu vas à
droite, j’irai à gauche. »
10 Loth leva les yeux et il vit que toute la
région du Jourdain était bien irriguée. Avant que le Seigneur détruisît Sodome
et Gomorrhe, elle était comme le jardin du Seigneur, comme le pays d’Égypte,
quand on arrive au delta du Nil.
11 Loth choisit pour lui toute la région du
Jourdain et il partit vers l’est. C’est ainsi qu’ils se séparèrent.
12 Abram habita dans le pays de Canaan, et Loth
habita dans les villes de la région du Jourdain ; il poussa ses campements
jusqu’à Sodome.
13 Les gens de Sodome se conduisaient mal, et ils
péchaient gravement contre le Seigneur.
14 Après le départ de Loth, le Seigneur dit à
Abram : « Lève les yeux et regarde, de l’endroit où tu es, vers le
nord et le midi, vers l’orient et l’occident.
15 Tout le pays que tu vois, je te le donnerai, à
toi et à ta descendance, pour toujours.
16 Je rendrai nombreuse ta descendance, autant
que la poussière de la terre : si l’on pouvait compter les grains de
poussière, on pourrait compter tes descendants !
17 Lève-toi ! Parcours le pays en long et en
large : c’est à toi que je vais le donner. »
18 Abram déplaça son campement et alla s’établir
aux chênes de Mambré, près d’Hébron ; et là, il bâtit un autel au
Seigneur.
Abraham et Melchisedech, Basilica di San Marco
Genèse, chapitre 14
01 Voici ce qui arriva au temps d’Amrafel, roi de
Shinéar, d’Ariok, roi d’Ellasar, de Kedorlahomer, roi d’Élam, et de Tidéal, roi
de Goïm.
02 Ceux-ci firent la guerre à Béra, roi de
Sodome, Birsha, roi de Gomorrhe, Shineab, roi d’Adma, Shémeéber, roi de Seboïm,
et au roi de Bèla, c’est-à-dire Soar.
03 Ces derniers s’étaient tous rejoints dans la
vallée de Siddim, c’est-à-dire la vallée de la mer Morte.
04 Pendant douze ans, ils avaient servi
Kedorlahomer, mais la treizième année, ils s’étaient révoltés.
05 Au cours de la quatorzième année, arriva
Kedorlahomer et les rois qui l’accompagnaient. Ils battirent les Refaïtes à
Ashtaroth-Qarnayim, les Zouzim à Ham, les Émim à Shaveh-Quiriataïm
06 et les Horites dans leur montagne de Séïr
jusqu’au chêne de Parane qui est au bord du désert.
07 Puis ils s’en retournèrent et arrivèrent à la
source du Jugement, c’est-à-dire Cadès ; ils ravagèrent tout le territoire
des Amalécites et battirent aussi les Amorites qui habitaient à Haceçone-Tamar.
08 Sortirent alors le roi de Sodome, le roi de
Gomorrhe, le roi d’Adma, le roi de Seboïm et le roi de Bèla, c’est-à-dire Soar.
Ils se rangèrent en ordre de bataille dans la vallée de Siddim,
09 face à Kedorlahomer, roi d’Élam, Tidéal, roi
de Goïm, Amrafel, roi de Shinéar, Ariok, roi d’Ellasar : quatre rois
contre cinq !
10 La vallée de Siddim était creusée de puits de
bitume. Dans leur fuite, le roi de Sodome et le roi de Gomorrhe y tombèrent, et
les autres s’enfuirent vers la montagne.
11 Les ennemis prirent tous les biens de Sodome
et de Gomorrhe, ainsi que tous leurs vivres, et ils s’en allèrent.
12 Ils prirent aussi Loth et ses biens et s’en
allèrent. Loth était le neveu d’Abram et il habitait Sodome.
13 Un fuyard vint informer Abram l’Hébreu de ces
événements. Celui-ci demeurait aux chênes de Mambré l’Amorite, le frère
d’Eshkol et d’Aner qui étaient des alliés d’Abram.
14 Dès qu’Abram entendit que son frère avait été
capturé, il mobilisa trois cent dix-huit hommes de guerre qui appartenaient à
sa maison et mena la poursuite jusqu’à Dane.
15 Durant la nuit, il se déploya contre ses
ennemis, lui et ses serviteurs, il les battit et les poursuivit jusqu’à Hoba,
au nord de Damas.
16 Il ramena tous les biens, il ramena aussi son
frère Loth et ses biens, ainsi que les femmes et tous les gens.
17 Le roi de Sodome s’avança vers la vallée de
Shavé, c’est-à-dire la vallée du Roi, à la rencontre d’Abram. Celui-ci venait
de battre Kedorlahomer et les rois qui l’accompagnaient.
18 Melkisédek, roi de Salem, fit apporter du pain
et du vin : il était prêtre du Dieu très-haut.
19 Il le bénit en disant : « Béni soit
Abram par le Dieu très-haut, qui a créé le ciel et la terre ;
20 et béni soit le Dieu très-haut, qui a livré
tes ennemis entre tes mains. » Et Abram lui donna le dixième de tout ce
qu’il avait pris.
21 Le roi de Sodome dit à Abram :
« Donne-moi les personnes et garde pour toi les biens. »
22 Abram lui répondit : « J’ai levé la
main vers le Seigneur, le Dieu très-haut qui a fait le ciel et la terre,
23 et j’ai juré que je ne prendrais rien, pas
même un fil, pas même une courroie de sandale, rien de tout ce qui
t’appartient. Tu ne pourras pas dire : “C’est moi qui ai enrichi Abram.”
24 Rien pour moi ! Seulement ce que les
jeunes ont mangé et la part des hommes qui m’accompagnaient, Aner, Eshkol et
Mambré. Qu’ils prennent eux-mêmes leur part ! »
Julius Schnorr von Carolsfeld. The vision of the Lord directing Abraham to count the stars,
gravure, 1860 Bible in Pictures edition
Genèse, chapitre 15
1 Après ces événements, la parole du Seigneur fut
adressée à Abram dans une vision : « Ne crains pas, Abram ! Je
suis un bouclier pour toi. Ta récompense sera très grande. »
02 Abram répondit : « Mon Seigneur
Dieu, que pourrais-tu donc me donner ? Je m’en vais sans enfant, et
l’héritier de ma maison, c’est Élièzer de Damas. »
03 Abram dit encore : « Tu ne m’as pas
donné de descendance, et c’est un de mes serviteurs qui sera mon
héritier. »
04 Alors cette parole du Seigneur fut adressée à
Abram : « Ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais quelqu’un de
ton sang. »
05 Puis il le fit sortir et lui dit :
« Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… » Et il
déclara : « Telle sera ta descendance ! »
06 Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur
estima qu’il était juste.
07 Puis il dit : « Je suis le Seigneur,
qui t’ai fait sortir d’Our en Chaldée pour te donner ce pays en
héritage. »
08 Abram répondit : « Seigneur mon
Dieu, comment vais-je savoir que je l’ai en héritage ? »
09 Le Seigneur lui dit : « Prends-moi
une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une
tourterelle et une jeune colombe. »
10 Abram prit tous ces animaux, les partagea en
deux, et plaça chaque moitié en face de l’autre ; mais il ne partagea pas
les oiseaux.
James Tissot (1836–1902). Abram Guarding His Sacrifice, vers 1896-1902, 22,1 X 16, Jewish Museum, New York
11 Comme les rapaces descendaient sur les cadavres, Abram les chassa.
12 Au coucher du soleil, un sommeil mystérieux
tomba sur Abram, une sombre et profonde frayeur tomba sur lui.
13 Dieu dit à Abram : « Sache-le
bien : tes descendants seront des immigrés dans un pays qui ne leur
appartient pas. On en fera des esclaves, on les opprimera pendant quatre cents
ans.
14 Mais la nation qu’ils auront servie, je la
jugerai à son tour, et ils sortiront ensuite avec de grands biens.
15 Quant à toi, tu rejoindras tes pères dans la
paix. Tu seras enseveli après une heureuse vieillesse.
16 Tes descendants ne reviendront ici qu’à la
quatrième génération, car alors seulement, la faute des Amorites aura atteint
son comble. »
17 Après le coucher du soleil, il y eut des
ténèbres épaisses. Alors un brasier fumant et une torche enflammée passèrent
entre les morceaux d’animaux.
18 Ce jour-là, le Seigneur conclut une alliance
avec Abram en ces termes : « À ta descendance je donne le pays que
voici, depuis le Torrent d’Égypte jusqu’au Grand Fleuve, l’Euphrate, soit le
pays des Qénites, des Qenizzites, des Qadmonites, des Hittites, des Perizzites,
des Refaïtes, des Amorites, des Cananéens, des Guirgashites et des
Jébuséens. »
Abraham recevant Agar. Gravure, XVIIIe siècle.
À Paris chez Fr. Fanet, Éditeur, Rue des Saints Pères n° 10.
Genèse, chapitre 16
01 Saraï, la femme d’Abram, ne lui avait pas
donné d’enfant. Elle avait une servante égyptienne, nommée Agar,
02 et elle dit à Abram :
« Écoute-moi : le Seigneur ne m’a pas permis d’avoir un enfant. Va
donc vers ma servante ; grâce à elle, peut-être aurai-je un fils. »
Abram écouta Saraï.
Jules Richomme (1818-1903). Présentation d'Agar à
Abraham
03 Et donc dix ans après qu’Abram se fut établi
au pays de Canaan, Saraï, femme d’Abram, prit Agar l’Égyptienne, sa servante,
et la donna pour femme à son mari Abram.
04 Celui-ci alla vers Agar, et elle devint
enceinte. Quand elle se vit enceinte, sa maîtresse ne compta plus à ses yeux.
05 Saraï dit à Abram : « Que la
violence qui m’est faite retombe sur toi ! C’est moi qui ai mis ma
servante dans tes bras, et, depuis qu’elle s’est vue enceinte, je ne compte
plus à ses yeux. Que le Seigneur soit juge entre moi et toi ! »
06 Abram lui répondit : « Ta servante
est entre tes mains, fais-lui ce que bon te semble. » Saraï humilia Agar
et celle-ci prit la fuite.
07 L’ange du Seigneur la trouva dans le désert,
près d’une source, celle qui est sur la route de Shour.
08 L’ange lui dit : « Agar, servante de
Saraï, d’où viens-tu et où vas-tu ? » Elle répondit : « Je
fuis ma maîtresse Saraï. »
09 L’ange du Seigneur lui dit : « Retourne
chez ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main. »
10 L’ange du Seigneur lui dit : « Je te
donnerai une descendance tellement nombreuse qu’il sera impossible de la
compter. »
11 L’ange du Seigneur lui dit : « Tu es
enceinte, tu vas enfanter un fils, et tu lui donneras le nom d’Ismaël
(c’est-à-dire : Dieu entend), car le Seigneur t’a entendue dans ton
humiliation.
12 Cet homme sera comme l’âne sauvage : sa
main se dressera contre tous, et la main de tous contre lui ; il établira
sa demeure face à tous ses frères. »
13 Au Seigneur qui lui parlait, Agar donna ce
nom : « Tu es El-Roï (c’est-à-dire :
le-Dieu-qui-me-voit) », car elle se demandait : « Ai-je bien vu
ici, de dos, celui qui me voit ? »
14 C’est pourquoi on appela ce puits :
Lahaï-Roï (c’est-à-dire : le-Vivant-qui-me-voit). Il se trouve entre Cadès
et Béred.
15 Agar enfanta un fils à Abram, qui lui donna le
nom d’Ismaël.
16 Abram avait quatre-vingt-six ans quand Agar
lui enfanta Ismaël.
Abraham and Ishmael are Circumcised,
Genesis Picture Book f. 9v: Norfolk, England, c. 1375. The British Library.
Genèse, chapitre 17
01 Lorsque Abram eut atteint quatre-vingt-dix-neuf
ans, le Seigneur lui apparut et lui dit : « Je suis le
Dieu-Puissant ; marche en ma présence et sois parfait.
02 J’établirai mon alliance entre moi et toi, et
je multiplierai ta descendance à l’infini. »
03 Abram tomba face contre terre et Dieu lui parla
ainsi :
04 « Moi, voici l’alliance que je fais avec
toi : tu deviendras le père d’une multitude de nations.
05 Tu ne seras plus appelé du nom d’Abram, ton
nom sera Abraham, car je fais de toi le père d’une multitude de nations.
06 Je te ferai porter des fruits à l’infini, de
toi je ferai des nations, et des rois sortiront de toi.
07 J’établirai mon alliance entre moi et toi, et
après toi avec ta descendance, de génération en génération ; ce sera une
alliance éternelle ; ainsi je serai ton Dieu et le Dieu de ta descendance
après toi.
08 À toi et à ta descendance après toi je
donnerai le pays où tu résides, tout le pays de Canaan en propriété
perpétuelle, et je serai leur Dieu. »
09 Dieu dit à Abraham : « Toi, tu
observeras mon alliance, toi et ta descendance après toi, de génération en
génération.
10 Et voici l’alliance qui sera observée entre
moi et vous, c’est-à-dire toi et ta descendance après toi : tous vos
enfants mâles seront circoncis.
11 La chair de votre prépuce sera circoncise, et
cela deviendra le signe de l’alliance entre moi et vous.
12 À chaque génération, tous vos enfants mâles
âgés de huit jours seront circoncis, les enfants nés dans la maison, ou les
enfants étrangers qui ne sont pas de ta descendance mais sont acquis à prix
d’argent.
13 Né dans la maison ou acquis à prix d’argent,
tout mâle sera circoncis. Inscrite dans votre chair, mon alliance deviendra une
alliance éternelle.
14 L’incirconcis, le mâle dont la chair du
prépuce n’aura pas été circoncise, celui-là sera retranché d’entre les
siens : il aura rompu mon alliance. »
15 Dieu dit encore à Abraham : « Saraï,
ta femme, tu ne l’appelleras plus du nom de Saraï ; désormais son nom est
Sara (c’est-à-dire : Princesse).
16 Je la bénirai : d’elle aussi je te
donnerai un fils ; oui, je la bénirai, elle sera à l’origine de nations,
d’elle proviendront les rois de plusieurs peuples. »
17 Abraham tomba face contre terre. Il se mit à
rire car il se disait : « Un homme de cent ans va-t-il avoir un fils,
et Sara va-t-elle enfanter à quatre-vingt-dix ans ? »
18 Et il dit à Dieu : « Accorde-moi
seulement qu’Ismaël vive sous ton regard ! »
19 Mais Dieu reprit : « Oui, vraiment,
ta femme Sara va t’enfanter un fils, tu lui donneras le nom d’Isaac.
J’établirai mon alliance avec lui, comme une alliance éternelle avec sa
descendance après lui.
20 Au sujet d’Ismaël, je t’ai bien entendu :
je le bénis, je le ferai fructifier et se multiplier à l’infini ; il
engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation.
21 Quant à mon alliance, c’est avec Isaac que je
l’établirai, avec l’enfant que Sara va te donner l’an prochain à pareille
époque. »
22 Lorsque Dieu eut fini de parler avec Abraham,
il s’éleva loin de lui.
23 Abraham prit son fils Ismaël, et tout mâle né
dans sa maison ou acquis à prix d’argent ; il circoncit la chair de leur
prépuce, en ce jour même, comme Dieu le lui avait dit.
24 Abraham avait quatre-vingt-dix-neuf ans quand
fut circoncise la chair de son prépuce,
25 et Ismaël avait treize ans quand fut
circoncise la chair de son prépuce.
26 En ce jour même, Abraham et son fils Ismaël
furent circoncis.
27 Tous les hommes de sa maison, nés dans la
maison ou acquis d’un étranger à prix d’argent, furent circoncis avec lui.
Master of the Rouen Echevinage (fl. from 1450 until 1485 ). Apparition à Mambré.
BnF Ms Fr. 28, Cité des Dieux Fol. 97
Genèse, chapitre 18
01 Aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à
Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude
du jour.
02 Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes
qui se tenaient debout près de lui. Dès qu’il les vit, il courut à leur
rencontre depuis l’entrée de la tente et se prosterna jusqu’à terre.
03 Il dit : « Mon seigneur, si j’ai pu
trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur.
04 Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau,
vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre.
05 Je vais chercher de quoi manger, et vous
reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de
votre serviteur ! » Ils répondirent : « Fais comme tu l’as
dit. »
06 Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa
tente, et il dit : « Prends vite trois grandes mesures de fleur de
farine, pétris la pâte et fais des galettes. »
07 Puis Abraham courut au troupeau, il prit un
veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
08 Il prit du fromage blanc, du lait, le veau que
l’on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près
d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient.
09 Ils lui demandèrent : « Où est Sara,
ta femme ? » Il répondit : « Elle est à l’intérieur de la
tente. »
10 Le voyageur reprit : « Je reviendrai
chez toi au temps fixé pour la naissance, et à ce moment-là, Sara, ta femme,
aura un fils. » Or, Sara écoutait par-derrière, à l’entrée de la tente.
11 – Abraham et Sara étaient très avancés en âge,
et Sara avait cessé d’avoir ce qui arrive aux femmes.
12 Elle se mit à rire en elle-même ; elle se
disait : « J’ai pourtant passé l’âge du plaisir, et mon seigneur est
un vieillard ! »
13 Le Seigneur Dieu dit à Abraham :
« Pourquoi Sara a-t-elle ri, en disant : “Est-ce que vraiment
j’aurais un enfant, vieille comme je suis ?”
14 Y a-t-il une merveille que le Seigneur ne
puisse accomplir ? Au moment où je reviendrai chez toi, au temps fixé pour
la naissance, Sara aura un fils. »
15 Sara mentit en disant : « Je n’ai
pas ri », car elle avait peur. Mais le Seigneur répliqua : « Si,
tu as ri. »
16 Les hommes se levèrent pour partir et
regardèrent du côté de Sodome. Abraham marchait avec eux pour les reconduire.
17 Le Seigneur s’était dit : « Est-ce
que je vais cacher à Abraham ce que je veux faire ?
18 Car Abraham doit devenir une nation grande et
puissante, et toutes les nations de la terre doivent être bénies en lui.
19 En effet, je l’ai choisi pour qu’il ordonne à
ses fils et à sa descendance de garder le chemin du Seigneur, en pratiquant la
justice et le droit ; ainsi, le Seigneur réalisera sa parole à
Abraham. »
20 Alors le Seigneur dit : « Comme elle
est grande, la clameur au sujet de Sodome et de Gomorrhe ! Et leur faute,
comme elle est lourde !
21 Je veux descendre pour voir si leur conduite
correspond à la clameur venue jusqu’à moi. Si c’est faux, je le
reconnaîtrai. »
22 Les hommes se dirigèrent vers Sodome, tandis
qu’Abraham demeurait devant le Seigneur.
23 Abraham s’approcha et dit : « Vas-tu
vraiment faire périr le juste avec le coupable ?
24 Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la
ville. Vas-tu vraiment les faire périr ? Ne pardonneras-tu pas à toute la
ville à cause des cinquante justes qui s’y trouvent ?
25 Loin de toi de faire une chose pareille !
Faire mourir le juste avec le coupable, traiter le juste de la même manière que
le coupable, loin de toi d’agir ainsi ! Celui qui juge toute la terre
n’agirait-il pas selon le droit ? »
26 Le Seigneur déclara : « Si je trouve
cinquante justes dans Sodome, à cause d’eux je pardonnerai à toute la
ville. »
27 Abraham répondit : « J’ose encore
parler à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre.
28 Peut-être, sur les cinquante justes, en
manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas-tu détruire toute la
ville ? » Il déclara : « Non, je ne la détruirai pas, si
j’en trouve quarante-cinq. »
29 Abraham insista : « Peut-être s’en
trouvera-t-il seulement quarante ? » Le Seigneur déclara :
« Pour quarante, je ne le ferai pas. »
30 Abraham dit : « Que mon Seigneur ne
se mette pas en colère, si j’ose parler encore. Peut-être s’en trouvera-t-il
seulement trente ? » Il déclara : « Si j’en trouve trente,
je ne le ferai pas. »
31 Abraham dit alors : « J’ose encore
parler à mon Seigneur. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement
vingt ? » Il déclara : « Pour vingt, je ne détruirai
pas. »
32 Il dit : « Que mon Seigneur ne se
mette pas en colère : je ne parlerai plus qu’une fois. Peut-être s’en
trouvera-t-il seulement dix ? » Et le Seigneur déclara :
« Pour dix, je ne détruirai pas. »
33 Quand le Seigneur eut fini de s’entretenir
avec Abraham, il partit, et Abraham retourna chez lui.
Loth fuit Sodome avec l'ange et ses deux filles, tandis que son épouse est transformée en statue de sel.
Gravure sur bois issue
de la Chronique de Nuremberg. 1432
Genèse, chapitre 19
1 Les deux anges arrivèrent à Sodome, le soir.
Loth était assis à la porte de Sodome ; il les aperçut, se leva pour aller
à leur rencontre et se prosterna, face contre terre.
02 Il dit : « De grâce, mes
seigneurs, faites un détour par la maison de votre serviteur ; vous y
passerez la nuit, vous vous laverez les pieds et vous vous lèverez de bon matin
pour reprendre votre route. » Ils répondirent : « Non !
nous passerons la nuit sur la place. »
03 Mais il insista tellement auprès d’eux qu’ils
firent le détour et entrèrent dans sa maison. Il leur prépara un festin, fit
cuire des pains sans levain, et ils mangèrent.
04 Ils n’étaient pas encore couchés que les
hommes de la ville, ceux de Sodome, cernèrent la maison, des plus jeunes aux
plus vieux, toute la population sans exception.
05 Ils appelèrent Loth et lui dirent :
« Où sont les hommes qui sont venus chez toi cette nuit ?
Amène-les : nous voulons nous unir à eux. »
06 Loth s’avança vers eux, à l’entrée, et ferma
la porte derrière lui.
07 Il dit : « De grâce, mes frères, ne
commettez pas le mal !
08 Voici, j’ai deux filles qui ne se sont unies à
aucun homme. Je vais vous les amener, et vous leur ferez ce que bon vous semblera.
Mais à ces hommes ne faites rien : ils sont venus s’abriter sous mon
toit. »
09 Ils répliquèrent : « Ôte-toi de
là ! » Et ils ajoutèrent : « Lui, le seul étranger, il
voudrait juger ! À toi, nous ferons plus de mal qu’à eux ! » Ils
bousculèrent Loth et s’approchèrent pour enfoncer la porte.
10 Mais les deux hommes étendirent la main et
firent rentrer Loth dans la maison, auprès d’eux. Et ils refermèrent la porte.
11 Ils frappèrent de cécité les hommes qui se
trouvaient à l’extérieur de la maison, du plus petit au plus grand, si bien que
ceux-ci ne purent trouver l’entrée.
12 Les deux hommes dirent à Loth :
« Qui as-tu encore ici avec toi ? Gendre, fils, filles, tous ceux qui
sont avec toi dans la ville, fais-les sortir de ce lieu.
13 Car nous allons le détruire. Elle est grande à
la face du Seigneur, la clameur qui s’est élevée contre ses habitants, et le
Seigneur nous a envoyés pour détruire ce lieu. »
14 Loth sortit parler à ses gendres, ceux qui
allaient épouser ses filles, et dit : « Debout ! Sortez de ce
lieu car le Seigneur va détruire la ville ! » Mais, aux yeux de ses
gendres, il parut plaisanter.
15 À l’aurore, les deux anges pressèrent Loth, en
disant : « Debout ! Prends ta femme et tes deux filles qui se
trouvent ici, et va-t’en, de peur que tu ne périsses à cause des crimes de
cette ville. »
16 Comme il s’attardait, ces hommes le saisirent
par la main, ainsi que sa femme et ses deux filles, parce que le Seigneur
voulait l’épargner. Ils le firent sortir et le conduisirent hors de la ville.
17 Une fois sortis, ils dirent :
« Sauve-toi si tu tiens à la vie ! Ne regarde pas en arrière, ne
t’arrête nulle part dans cette région, sauve-toi dans la montagne, si tu ne
veux pas périr ! »
18 Loth leur dit : « Non, je vous en
prie, mes seigneurs !
19 Votre serviteur a trouvé grâce à vos yeux, et
vous m’avez fait une grande faveur en me laissant la vie. Mais je n’ai pas le
temps de me sauver dans la montagne : le malheur va me rattraper et je
mourrai.
20 Voici une ville assez proche pour y fuir –
elle est si petite ! – Permettez que je me sauve là-bas – elle est si
petite ! – afin de rester en vie ! »
21 Ils lui répondirent : « Pour te
faire plaisir cette fois encore, je ne détruirai pas la ville dont tu parles.
22 Vite, sauve-toi là-bas, car je ne puis rien faire
avant que tu y sois arrivé. » C’est pour cela qu’on a donné à cette ville
le nom de Soar (ce qui veut dire : Petite).
23 Le soleil se levait sur le pays et Loth
entrait à Soar,
24 quand le Seigneur fit tomber du ciel sur
Sodome et Gomorrhe une pluie de soufre et de feu venant du Seigneur.
25 Dieu détruisit ces villes et toute la région,
avec tous leurs habitants et la végétation.
26 Or, la femme de Loth avait regardé en arrière,
et elle était devenue une colonne de sel.
27 Abraham se leva de bon matin pour se rendre à
l’endroit où il s’était tenu en présence du Seigneur,
28 et il regarda du côté de Sodome, de Gomorrhe
et de toute la région : il vit monter de la terre une fumée semblable à
celle d’une fournaise !
29 Lorsque Dieu a détruit les villes de cette
région, il s’est souvenu d’Abraham ; et il a fait échapper Loth au
cataclysme qui a détruit les villes où il habitait.
30 Loth monta de Soar pour habiter dans la
montagne avec ses deux filles. Il craignait d’habiter Soar et il vécut dans une
caverne avec ses deux filles.
31 L’aînée dit à la cadette : « Notre
père est vieux, et il n’y a pas d’homme dans le pays pour venir à nous, comme
cela se fait partout.
32 Allons ! Faisons boire du vin à notre
père et couchons avec lui ; ainsi, grâce à lui, nous donnerons la vie à
une descendance. »
33 Elles firent boire du vin à leur père cette
nuit-là, et l’aînée alla coucher avec son père qui ne s’aperçut de rien, ni de
son coucher ni de son lever.
34 Le lendemain, l’aînée dit à la cadette :
« Voici ! Hier soir, j’ai couché avec mon père. Faisons-lui boire du
vin, cette nuit encore. Et toi, tu iras coucher avec lui. Ainsi, nous donnerons
la vie à une descendance issue de notre père. »
35 Cette nuit encore, elles firent boire du vin à
leur père. La cadette se leva et alla coucher avec lui ; il ne s’aperçut
de rien, ni de son coucher ni de son lever.
36 Les deux filles de Loth devinrent enceintes de
leur père.
37 L’aînée donna naissance à un fils qu’elle
appela du nom de Moab ; c’est le père des Moabites d’aujourd’hui.
38 La cadette, elle aussi, donna naissance à un
fils qu’elle appela du nom de Ben-Ammi ; c’est le père des Ammonites
d’aujourd’hui.
Abimelech restores Sarah. Genesis cap 20 v 14.
collection of Revd. Philip De Vere at St. George’s Court, Kidderminster, England.
Genèse, chapitre 20
01 De là, Abraham leva le camp pour le pays du
Néguev, il habita entre Cadès et Shour, puis séjourna à Guérar.
02 Comme Abraham disait de sa femme Sara :
« C’est ma sœur », Abimélek, roi de Guérar, envoya prendre Sara.
03 Mais, pendant la nuit, Dieu vint en songe
auprès d’Abimélek et lui dit : « Voici que tu vas mourir à cause de
la femme que tu as prise, car elle est mariée. »
04 Abimélek, qui ne s’était pas approché d’elle,
répondit : « Seigneur, est-ce que tu vas tuer des gens, même s’ils
sont justes ?
05 N’est-ce pas lui qui m’avait dit : “C’est
ma sœur” et elle, elle aussi, ne disait-elle pas : “C’est mon
frère” ? J’ai fait cela, le cœur intègre et les mains innocentes. »
06 Toujours en songe, Dieu lui répondit :
« Oui, je sais bien que tu as fait cela, le cœur intègre ; aussi,
moi-même je t’ai retenu de pécher contre moi. C’est pourquoi je ne t’ai pas
laissé la toucher.
07 Maintenant, rends sa femme à cet homme, car
c’est un prophète. Il intercédera en ta faveur et tu resteras en vie. Mais si
tu ne rends pas la femme, sache qu’il te faudra mourir, toi et tous les
tiens. »
08 Abimélek se leva de bon matin, convoqua tous
ses serviteurs et leur rapporta toute l’affaire. Les hommes eurent très peur.
09 Ensuite, Abimélek convoqua Abraham et lui
dit : « Que nous as-tu fait là ! En quoi ai-je péché contre toi
pour que tu nous aies exposés, moi et mon royaume, à un si grave péché ?
Tu as fait à mon égard une chose qui ne se fait pas ! »
10 Abimélek dit encore à Abraham :
« Qu’avais-tu en vue pour agir ainsi ? »
11 Abraham répondit : « Je m’étais
dit : pour sûr, en cet endroit, il n’y a aucune crainte de Dieu ; ils
me tueront à cause de ma femme.
12 De plus, c’est vrai qu’elle est ma sœur, la
fille de mon père mais non celle de ma mère. Et elle est devenue ma femme.
13 Lorsque Dieu me fit errer loin de la maison de
mon père, j’ai dit à Sara : “Voici la faveur que tu me feras :
partout où nous irons, dis de moi : C’est mon frère.” »
14 Alors, Abimélek prit du petit et du gros
bétail, des serviteurs et des servantes ; il les donna à Abraham et lui
rendit Sara, sa femme.
15 Puis Abimélek dit : « Voici, devant
toi, mon pays. Habite où bon te semblera ! »
16 Et il dit à Sara : « Voici que je
donne mille pièces d’argent à ton frère ; ce sera pour toi comme un voile
sur les yeux de tous ceux qui t’entourent et, vis-à-vis de tous, tu seras
réhabilitée. »
17 Abraham intercéda auprès de Dieu, et Dieu
guérit Abimélek, sa femme et ses servantes qui purent avoir des enfants.
18 En effet, Dieu avait rendu stériles toutes les
femmes de la maison d’Abimélek à cause de Sara, la femme d’Abraham.
Cristoforo Savolini (1639-1677), Renvoi de Agar et de Ismaël, 101 X 92
Genèse, chapitre 21
01 Le Seigneur visita Sara comme il l’avait
annoncé ; il agit pour elle comme il l’avait dit.
02 Elle devint enceinte, et elle enfanta un fils
pour Abraham dans sa vieillesse, à la date que Dieu avait fixée.
03 Et Abraham donna un nom au fils que Sara lui
avait enfanté : il l’appela Isaac (c’est-à-dire : Il rit).
04 Quand Isaac eut huit jours, Abraham le
circoncit, comme Dieu le lui avait ordonné.
05 Abraham avait cent ans quand naquit son fils
Isaac.
06 Sara dit : « Dieu m’a donné
l’occasion de rire : quiconque l’apprendra rira à mon sujet. »
07 Puis elle ajouta : « Qui aurait dit
à Abraham que Sara allaiterait des fils ? Et pourtant j’ai donné un fils à
sa vieillesse ! »
08 L’enfant grandit, et il fut sevré. Abraham
donna un grand festin le jour où Isaac fut sevré.
09 Or, Sara regardait s’amuser Ismaël, ce fils
qu’Abraham avait eu d’Agar l’Égyptienne.
10 Elle dit à Abraham : « Chasse cette
servante et son fils ; car le fils de cette servante ne doit pas partager
l’héritage de mon fils Isaac. »
11 Cette parole attrista beaucoup Abraham, à
cause de son fils Ismaël,
12 mais Dieu lui dit : « Ne sois pas
triste à cause du garçon et de ta servante ; écoute tout ce que Sara te
dira, car c’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom ;
13 mais je ferai aussi une nation du fils de la
servante, car lui aussi est de ta descendance. »
14 Abraham se leva de bon matin, il prit du pain
et une outre d’eau, il les posa sur l’épaule d’Agar, il lui remit l’enfant,
puis il la renvoya. Elle partit et alla errer dans le désert de Bershéba.
Sebastiano Ricci, Agar et Ismaël sauvés par l'ange, 1725-1730Birmingham,
15 Quand l’eau de l’outre fut épuisée, elle
laissa l’enfant sous un buisson,
16 et alla s’asseoir non loin de là, à la
distance d’une portée de flèche. Elle se disait : « Je ne veux pas
voir mourir l’enfant ! » Elle s’assit non loin de là. Elle éleva la
voix et pleura.
17 Dieu entendit la voix du petit garçon ;
et du ciel, l’ange de Dieu appela Agar : « Qu’as-tu, Agar ? Sois
sans crainte, car Dieu a entendu la voix du petit garçon, sous le buisson où il
était.
18 Debout ! Prends le garçon et tiens-le par
la main, car je ferai de lui une grande nation. »
19 Alors, Dieu ouvrit les yeux d’Agar, et elle
aperçut un puits. Elle alla remplir l’outre et fit boire le garçon.
20 Dieu fut avec lui, il grandit et habita au
désert, et il devint un tireur à l’arc.
21 Il habita au désert de Parane, et sa mère lui
choisit une femme du pays d’Égypte.
Jan de Herdt (1620–). Abraham et Abimélek, vers 1658, 300 X 170,
Basilica di S. Maria Maggiore, Bergamo
22 En ce temps-là, Abimélek accompagné de Pikol,
le chef de son armée, vint dire à Abraham : « Dieu est avec toi en
tout ce que tu fais.
23 Maintenant, ici même, jure-moi par Dieu de ne
pas me trahir, ni moi, ni ma lignée, ni ma postérité : tu montreras envers
moi et envers ce pays où tu séjournes la même faveur que celle que j’ai montrée
envers toi. »
24 Abraham répondit : « Moi, je le
jure. »
25 Abraham fit des reproches à Abimélek au sujet
d’un puits d’eau que les serviteurs de ce dernier avaient accaparé.
26 Abimélek dit : « Je ne sais qui a
fait cela ! Jamais tu ne m’en as informé, et moi, je n’ai rien entendu à
ce sujet avant ce jour ! »
27 Abraham prit du petit et du gros bétail, et
les donna à Abimélek : tous deux conclurent une alliance.
28 Abraham mit à part sept jeunes brebis de son
petit bétail.
29 Abimélek demanda à Abraham : « Que
font là ces sept jeunes brebis que tu as mises à part ? »
30 Abraham répondit : « C’est pour que
tu les reçoives de ma propre main et qu’elles soient un témoignage de ce que
j’ai moi-même creusé ce puits. »
31 C’est pourquoi on appela ce lieu
« Bershéba » (c’est-à-dire : le Puits-du-Serment), car tous deux
y avaient prêté serment.
32 Ils conclurent donc une alliance à Bershéba.
Abimélek se leva et, accompagné de Pikol, le chef de son armée, il retourna au
pays des Philistins.
33 Abraham planta un tamaris à Bershéba et y
invoqua le nom du Seigneur, Dieu éternel.
34 Abraham séjourna longtemps au pays des
Philistins.
Caravaggio (1571–1610). Sacrificio di Isacco, 1603,
olio su tela, 104, X 135, Galleria degli Uffizi, Firenze
Genèse, chapitre 22
01 Après ces événements, Dieu mit Abraham à
l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci
répondit : « Me voici ! »
02 Dieu dit : « Prends ton fils, ton
unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en
holocauste sur la montagne que je t’indiquerai. »
03 Abraham se leva de bon matin, sella son âne,
et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois
pour l’holocauste, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait
indiqué.
04 Le troisième jour, Abraham, levant les yeux,
vit l’endroit de loin.
05 Abraham dit à ses serviteurs :
« Restez ici avec l’âne. Moi et le garçon nous irons jusque là-bas pour
adorer, puis nous reviendrons vers vous. »
06 Abraham prit le bois pour l’holocauste et le
chargea sur son fils Isaac ; il prit le feu et le couteau, et tous deux
s’en allèrent ensemble.
07 Isaac dit à son père Abraham : « Mon
père ! – Eh bien, mon fils ? » Isaac reprit : « Voilà
le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste ? »
08 Abraham répondit : « Dieu saura bien
trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils. » Et ils s’en allaient tous
les deux ensemble.
09 Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait
indiqué. Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois ; puis il lia son fils
Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois.
10 Abraham étendit la main et saisit le couteau
pour immoler son fils.
11 Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du
ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il
répondit : « Me voici ! »
12 L’ange lui dit : « Ne porte pas la
main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que
tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. »
13 Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu
par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en
holocauste à la place de son fils.
14 Abraham donna à ce lieu le nom de
« Le-Seigneur-voit ». On l’appelle aujourd’hui :
« Sur-le-mont-le-Seigneur-est-vu. »
15 Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde
fois Abraham.
16 Il déclara : « Je le jure par
moi-même, oracle du Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne
m’as pas refusé ton fils, ton unique,
17 je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta
descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de
la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis.
18 Puisque tu as écouté ma voix, toutes les
nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de
ta descendance. »
19 Alors Abraham retourna auprès de ses
serviteurs et ensemble ils se mirent en route pour Bershéba ; et Abraham y
habita.
20 Après ces événements, on annonça à Abraham la
nouvelle suivante : « Voici que Milka, elle aussi, a donné des fils à
ton frère Nahor :
21 Ouç, son premier-né, Bouz, le frère de
celui-ci, Quemouël, père d’Aram ;
22 Késed, Hazo, Pildash, Yidlaf et Betouël.
23 – Betouël est celui qui engendra
Rébecca. » Ce sont les huit enfants que Milka donna à Nahor, le frère
d’Abraham.
24 Sa concubine, nommée Réouma, eut aussi des enfants :
Tébah, Gaham, Tahash et Maaka.
This is the Tomb of our Lady Sara ... upon her be the Peace." Cave of Machpelah, Hebron, Palestine.
Photo by C. Raad. Northern British-Israel Review. January 1911. (Glasgow). Editor Mr M. Graham Coltart.
Palestine Exploration Fund Magazine. Quartelry Statement July 1912. Pages 145-150.
Cenotaphs of the Hebrew Patriarchs at the Cave of Machpelah. By the Rev A.B. Grimaldi M.A.
Genèse, chapitre 23
01 Sara vécut cent vingt-sept ans.
02 Elle mourut à Kiriath-Arba, c’est-à-dire à
Hébron, dans le pays de Canaan. Abraham s’y rendit pour le deuil et les
lamentations.
03 Puis il laissa le corps pour aller parler aux
Hittites qui habitaient le pays :
04 « Je ne suis qu’un immigré, un hôte,
parmi vous ; accordez-moi d’acquérir chez vous une propriété funéraire où
je pourrai enterrer cette morte. »
05 Les Hittites répondirent à Abraham :
06 « Écoute, mon seigneur. Tu es, au milieu
de nous, un prince de Dieu. Ensevelis ta morte dans le meilleur de nos
tombeaux. Aucun d’entre nous ne te refusera son tombeau pour y ensevelir ta
morte. »
07 Abraham se leva et se prosterna devant le
peuple de ce pays, les Hittites.
08 Puis il leur parla en ces termes :
« Si vous acceptez que j’ensevelisse cette morte, alors écoutez-moi.
Intervenez pour moi auprès d’Éphrone, fils de Sohar,
09 pour qu’il me cède la caverne de Macpéla qui
lui appartient et qui se trouve au bout de son champ. Qu’il me la cède contre
sa valeur en argent, comme une propriété funéraire au milieu de vous. »
10 Éphrone était assis parmi les Hittites.
Éphrone le Hittite répondit à Abraham de façon à être entendu des Hittites et
de tous ceux qui entraient par la porte de la ville. Il dit :
11 « Non, mon seigneur !
Écoute-moi ! Le champ, je te le donne ; et la caverne qui s’y trouve,
je te la donne ; aux yeux des fils de mon peuple, je te la donne :
ensevelis ta morte ! »
12 Alors, Abraham se prosterna devant le peuple
du pays.
13 Il parla à Éphrone de façon à être entendu par
le peuple du pays. Il dit : « Si seulement tu voulais
m’écouter ! Je te donne l’argent pour le champ. Accepte-le de moi. Et là
j’ensevelirai ma morte. »
14 Éphrone répondit à Abraham :
15 « Écoute-moi, mon seigneur ! Un
terrain de quatre cents pièces d’argent, qu’est-ce donc entre toi et moi ?
Ensevelis donc ta morte ! »
Abraham weighes four hundred shekels of silver for the Cave, as in Genesis 23:16. Illustration from the 1728 Figures de la Bible; illustrated by Gerard Hoet (1648-1733) and others, and published by P. de Hondt in The Hague; image courtesy Bizzell Bible Collection, University of Oklahoma Libraries
16 Abraham écouta Éphrone et pesa pour lui
l’argent dont il avait parlé de façon à être entendu des Hittites : quatre
cents pièces d’argent au taux du marché.
17 Ainsi, le champ d’Éphrone qui se trouve à
Macpéla, en face de Mambré, le champ et la caverne, avec tous les arbres qui y
poussent, sur toute sa superficie, tout devint
18 possession d’Abraham, aux yeux des Hittites et
de tous ceux qui entraient par la porte de la ville.
19 Après quoi, Abraham ensevelit sa femme Sara
dans la caverne du champ de Macpéla, qui est en face de Mambré c’est-à-dire à
Hébron, dans le pays de Canaan.
20 Ainsi donc les Hittites garantirent à Abraham la
propriété funéraire du champ et de la caverne qui s’y trouvait.
Genèse, chapitre 24
01 Abraham était vieux, avancé en âge, et le
Seigneur l’avait béni en toute chose.
02 Abraham dit au plus ancien serviteur de sa
maison, l’intendant de tous ses biens :
03 « Je te fais prêter serment par le
Seigneur, Dieu du ciel et Dieu de la terre : tu ne prendras pas pour mon
fils une épouse parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j’habite.
04 Mais tu iras dans mon pays, dans ma parenté,
chercher une épouse pour mon fils Isaac. »
05 Le serviteur lui demanda : « Et si
cette femme ne consent pas à me suivre pour venir ici ? Devrai-je alors
ramener ton fils dans le pays d’où tu es sorti ? »
06 Abraham lui répondit : « Garde-toi
d’y ramener mon fils !
07 Le Seigneur, le Dieu du ciel, lui qui m’a pris
de la maison de mon père et du pays de ma parenté, m’a déclaré avec
serment : “À ta descendance je donnerai le pays que voici.” C’est lui qui
enverra son ange devant toi, et tu prendras là-bas une épouse pour mon fils.
08 Si cette femme ne consent pas à te suivre, tu
seras dégagé du serment que je t’impose. Mais, en tout cas, tu n’y ramèneras
pas mon fils. »
09 Le serviteur prêta à son maître Abraham un
serment solennel concernant cette affaire.
10 Parmi les chameaux de son maître, le serviteur
en prit dix et il s’en alla, emportant tout ce que son maître avait de
meilleur. Il se leva et s’en alla vers l’Aram-des-deux-Fleuves, à la ville de
Nahor.
11 Il fit agenouiller les chameaux en dehors de
la ville, près d’un puits d’eau, à l’heure du soir, l’heure où les femmes
sortent pour y puiser.
12 Il dit : « Seigneur, Dieu de mon
maître Abraham, permets-moi de faire aujourd’hui une heureuse rencontre et
montre ta faveur à l’égard de mon maître Abraham.
13 Me voici debout près de la source, et les filles
des gens de la ville sortent pour puiser de l’eau.
14 La jeune fille à qui je dirai : “Incline
ta cruche pour que je boive”, et qui répondra : “Bois et je vais aussi
abreuver tes chameaux”, que cette jeune fille soit celle que tu destines à ton
serviteur Isaac ; je saurai ainsi que tu as montré ta faveur à l’égard de
mon maître. »
15 Il n’avait pas fini de parler que sortit
Rébecca, la fille de Betouël, fils de Milka, elle-même femme de Nahor, le frère
d’Abraham ; elle portait sa cruche sur l’épaule.
16 La jeune fille avait très belle apparence,
elle était vierge, aucun homme ne s’était uni à elle. Elle descendit à la
source, emplit sa cruche et remonta.
17 Le serviteur courut à sa rencontre et
dit : « De grâce, donne-moi à boire une gorgée d’eau de ta
cruche ! »
18 Elle répondit : « Bois, mon
seigneur. » Et, de la main, elle s’empressa d’abaisser la cruche pour lui
donner à boire.
19 Quand elle eut fini de lui donner à boire,
elle dit : « Pour tes chameaux aussi, j’irai puiser jusqu’à ce qu’ils
aient bu à satiété. »
20 Elle s’empressa de vider la cruche dans l’abreuvoir
et courut de nouveau chercher de l’eau au puits. Elle puisa ainsi pour tous les
chameaux.
21 L’homme la regardait, silencieux, se demandant
si, oui ou non, le Seigneur avait fait réussir son voyage.
22 Dès que les chameaux eurent fini de boire, l’homme
prit un anneau d’or pesant un demi-sicle et deux bracelets d’or pesant dix
sicles pour ses poignets.
23 Il lui demanda : « De qui es-tu la
fille ? Dis-le moi, je t’en prie. Y a-t-il dans la maison de ton père un
endroit où passer la nuit ? »
24 Elle répondit : « Je suis la fille
de Betouël, le fils que Milka a donné à Nahor. »
25 Et elle ajouta : « Il y a beaucoup
de paille et de fourrage chez nous, et aussi de la place où passer la
nuit. »
26 L’homme s’inclina et se prosterna devant le
Seigneur,
27 en disant : « Béni soit le Seigneur,
Dieu de mon maître Abraham ! Il n’a pas cessé de manifester sa faveur et
sa fidélité à l’égard de mon maître. Il m’a conduit sur la route jusqu’à la
maison des frères de mon maître. »
28 La jeune fille courut à la maison de sa mère
raconter ce qui venait d’arriver.
29 Rébecca avait un frère qui s’appelait Laban.
Laban sortit et courut vers la source, à la rencontre de l’homme.
30 Après avoir vu l’anneau et les bracelets aux
poignets de sa sœur, et entendu Rébecca lui dire : « Voilà ce que m’a
dit cet homme », il partit à la rencontre de l’homme ; celui-ci se
tenait debout près de la source avec les chameaux.
31 Il dit : « Viens, béni du
Seigneur ! Pourquoi rester dehors ? J’ai fait place dans la maison
pour les chameaux. »
32 L’homme entra donc dans la maison et déchargea
les chameaux. On leur donna de la paille et du fourrage et, pour lui et ses
compagnons, de l’eau pour se laver les pieds.
33 On lui présenta de quoi manger, mais il
déclara : « Non, je ne mangerai pas avant d’avoir dit ce que j’ai à
dire. » On lui répondit : « Parle donc. »
34 Alors, il dit : « Je suis le
serviteur d’Abraham.
35 Le Seigneur a comblé mon maître de
bénédictions et il est devenu riche. Le Seigneur lui a donné petit et gros
bétail, argent et or, serviteurs et servantes, chameaux et ânes.
36 Sara, la femme de mon maître, alors qu’elle
était âgée, lui a donné un fils. Et mon maître a transmis à celui-ci tous ses
biens.
37 Mon maître, alors, me fit prêter serment. Il
m’a dit : “Tu ne prendras pas pour mon fils une épouse parmi les filles
des Cananéens dont j’habite le pays.
38 Mais jure-moi d’aller à la maison de mon père,
dans ma famille, chercher une épouse pour mon fils.”
39 Je dis alors à mon maître : “Cette femme
ne me suivra peut-être pas !”
40 Il me dit : “Le Seigneur devant qui je
marche enverra son ange avec toi et fera réussir ton voyage : tu prendras
pour mon fils une épouse de ma famille, de la maison de mon père.
41 Tu seras dégagé de ton serment, quand tu auras
été dans ma famille ; même si on ne te donne pas de femme, tu échapperas à
la malédiction.”
42 Aujourd’hui, en arrivant près de la source,
j’ai dit : “Seigneur, Dieu de mon maître Abraham, daigne faire réussir le
voyage que j’ai entrepris.
43 Me voici debout près de la source : la
jeune fille qui viendra puiser et à qui je dirai : De grâce, donne-moi à
boire une gorgée d’eau de ta cruche !
44 et qui me répondra : Bois toi-même, et je
puiserai aussi pour tes chameaux !, que cette jeune fille soit celle que
le Seigneur destine au fils de mon maître !”
45 Je n’avais pas encore fini de parler en
moi-même que Rébecca survient, sa cruche sur l’épaule. Elle descend à la source
pour y puiser. Je lui dis : “De grâce, donne-moi à boire !”
46 Elle s’empresse de descendre la cruche de son
épaule et me dit : “Bois ! Je vais aussi abreuver tes chameaux.” J’ai
bu, et elle abreuva aussi les chameaux.
47 Alors je lui ai demandé : “De qui es-tu
la fille ?” et elle m’a répondu : “Je suis la fille de Betouël, le
fils que Milka a donné à Nahor.” Alors j’ai mis l’anneau à son nez et les
bracelets à ses poignets.
48 Puis, je me suis incliné et prosterné devant
le Seigneur ; j’ai béni le Seigneur, le Dieu de mon maître Abraham, lui
qui m’a conduit par le bon chemin, afin de prendre la fille de son frère, pour
la donner à son fils Isaac.
49 Et maintenant, si vous voulez montrer à mon
maître faveur et fidélité, dites-le franchement ; si vous refusez,
dites-le moi aussi, pour que je sache quelle direction prendre. »
50 Laban prit la parole. Lui et Betouël
déclarèrent : « Le Seigneur s’est prononcé, ce n’est pas à nous de
décider.
51 Voici Rébecca devant toi : emmène-la, et
qu’elle devienne l’épouse d’Isaac le fils de ton maître, comme l’a dit le
Seigneur. »
52 Quand le serviteur d’Abraham entendit leurs
paroles, il se prosterna jusqu’à terre devant le Seigneur.
53 Puis il sortit des objets d’argent, des objets
d’or, des vêtements et les donna à Rébecca. Il offrit aussi de riches présents
à son frère et à sa mère.
54 Ils mangèrent et burent, lui et les hommes qui
l’accompagnaient, ils passèrent la nuit et, le matin, ils se levèrent. Le
serviteur dit alors : « Laissez-moi retourner chez mon maître. »
55 Le frère et la mère de la jeune fille
répondirent : « Qu’elle reste encore avec nous une dizaine de
jours ; ensuite, elle partira. »
56 Mais le serviteur leur dit : « Ne me
retardez pas. Le Seigneur a fait réussir mon voyage. Laissez-moi retourner et
j’irai chez mon maître. »
57 Ils reprirent : « Appelons la jeune
fille et demandons-lui son avis. »
58 Ils appelèrent Rébecca et lui dirent :
« Veux-tu bien partir avec cet homme ? » Elle répondit :
« Oui, je partirai. »
59 Alors ils laissèrent leur sœur Rébecca et sa
nourrice s’en aller avec le serviteur d’Abraham et ses hommes.
60 Ils bénirent Rébecca en lui disant :
« Ô toi, notre sœur, puisses-tu devenir une multitude sans nombre !
Que ta descendance occupe les places fortes de ses ennemis ! »
61 Rébecca et ses servantes se levèrent,
montèrent sur les chameaux, et suivirent le serviteur. Celui-ci emmena donc
Rébecca.
62 Isaac s’en revenait du puits de Lahaï-Roï. Il
habitait alors le Néguev.
63 Il était sorti à la tombée du jour, pour se
promener dans la campagne, lorsque, levant les yeux, il vit arriver des
chameaux.
64 Rébecca, levant les yeux elle aussi, vit
Isaac. Elle sauta à bas de son chameau
65 et dit au serviteur : « Quel est cet
homme qui vient dans la campagne à notre rencontre ? » Le serviteur
répondit : « C’est mon maître. » Alors elle prit son voile et
s’en couvrit.
66 Le serviteur raconta à Isaac tout ce qu’il
avait fait.
67 Isaac introduisit Rébecca dans la tente de sa
mère Sara ; il l’épousa, elle devint sa femme, et il l’aima. Et Isaac se
consola de la mort de sa mère.
The funeral of Abraham.
Engraving by M. van der Gucht after G. Hoet.
Iconographic Collections Keywords: Isaac; Abraham; Gerard Hoet; Ishmael; Michael van der Gucht
Genèse, chapitre 25
01 Abraham prit encore une femme ; elle
s’appelait Qetoura.
02 Elle lui donna Zimrane, Yoqshane, Medane,
Madiane, Yshbaq et Shouah.
03 Yoqshane engendra Saba et Dedane. Dedane eut
pour fils les Ashourites, les Letoushites et les Léoummites.
04 Madiane eut pour fils Eifa, Éfer, Hanok, Abida
et Eldaa. Ce sont là tous les fils de Qetoura.
05 Abraham donna tous ses biens à Isaac.
06 Il fit des donations aux fils de ses
concubines et, tandis qu’il était encore en vie, il les éloigna d’Isaac, son
fils, en les envoyant à l’est, dans un pays d’Orient.
07 Cent soixante-quinze ans : telle fut la
durée de la vie d’Abraham,
08 puis il expira. Abraham mourut au terme d’une
heureuse vieillesse, très âgé, rassasié de jours ; et il fut réuni aux
siens.
09 Ses fils, Isaac et Ismaël, l’ensevelirent dans
la caverne de Macpéla, dans le champ d’Éphrone, fils de Sohar le Hittite, ce
champ qui est en face de Mambré
10 et qu’Abraham avait acheté aux Hittites. C’est
là qu’Abraham fut enseveli auprès de Sara, sa femme.
11 Après la mort d’Abraham, Dieu bénit son fils
Isaac qui habitait près du puits de Lahaï-Roï.
SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Gn/11 (La Bible, Association Épiscopale Liturgique
pour les pays Francophones)
Scènes de la vie d’Abraham. 1883, mosaïques, Cathédrale de Chester
Quelques mentions d'Abraham dans le Catéchisme de l'Église catholique
59 Pour rassembler l’humanité dispersée, Dieu élit Abram en l’appelant " hors de son pays, de sa parenté et de sa maison " (Gn 12, 1), pour faire de lui Abraham, c’est-à-dire " le père d’une multitude de nations " (Gn 17, 5) : " En toi seront bénies toutes les nations de la terre " (Gn 12, 3 LXX ; cf. Ga 3, 8).
60 Le peuple issu d’Abraham sera le dépositaire de la promesse faite aux patriarches, le peuple de l’élection (cf. Rm 11, 28), appelé à préparer le rassemblement, un jour, de tous les enfants de Dieu dans l’unité de l’Église (cf. Jn 11, 52 ; 10, 16) ; il sera la racine sur laquelle seront greffés les païens devenus croyants (cf. Rm 11, 17-18. 24).
61 Les patriarches et les prophètes et d’autres personnages de
l’Ancien Testament ont été et seront toujours vénérés comme saints dans toutes les traditions liturgiques de l’Église.
63 Israël est le Peuple sacerdotal de Dieu (cf. Ex 19, 6), celui qui " porte le nom du Seigneur " (Dt 28, 10). C’est le peuple de ceux " à qui Dieu a parlé en premier " (MR, Vendredi Saint 13 : oraison universelle VI), le peuple des " frères aînés " dans
la foi d’Abraham (cf. Jean-Paul II, allocution dans la synagogue de Rome [13 avril 1986], 4).
72 Dieu a élu Abraham et a conclu une alliance avec lui et sa descendance. Il en a formé son peuple auquel il a révélé sa loi par Moïse. Il l’a préparé par les prophètes à accueillir le salut destiné à toute l’humanité.
73 Dieu s’est révélé pleinement en envoyant son propre Fils en qui Il a établi son Alliance pour toujours. Celui-ci est la Parole définitive du Père, de sorte qu’il n’y aura plus d’autre Révélation après Lui.
Abraham –
" le père de tous les croyants "
145 L’Épître aux Hébreux, dans le grand éloge de la foi des ancêtres, insiste particulièrement sur la foi d’Abraham : " Par la foi, Abraham obéit à l’appel de partir vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit ne sachant où il allait " (He 11, 8 ; cf. Gn 12, 1-4). Par la foi, il a vécu en étranger et en pèlerin dans
la Terre promise (cf. Gn 23, 4). Par la foi, Sara reçut de concevoir le fils de la promesse. Par la foi enfin, Abraham offrit son
fils unique en sacrifice (cf. He 11, 17).
146 Abraham réalise ainsi la définition de
la foi donnée par l’épître aux Hébreux : " La foi est la garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas " (He 11, 1).
" Abraham eut foi en Dieu, et ce lui fut compté comme justice " (Rm 4, 3 ; cf. Gn 15, 6). Grâce à cette " foi puissante " (Rm 4, 20), Abraham est devenu " le père de tous ceux qui croiraient " (Rm 4, 11. 18 ; cf. Gn 15, 5).
147 De
cette foi, l’Ancien Testament est riche en témoignages. L’Épître aux Hébreux proclame l’éloge de la foi exemplaire des anciens " qui leur a valu un
bon témoignage " (He 11, 2. 39). Pourtant, " Dieu prévoyait pour nous un sort meilleur " : la grâce de croire en son Fils Jésus, " le chef de notre foi, qui la mène à la perfection " (He 11, 40 ; 12, 2).
165 C’est alors que
nous devons nous tourner vers les témoins de la foi : Abraham, qui crut, " espérant contre toute espérance " (Rm 4, 18) ; la Vierge Marie qui, dans " le pèlerinage de la foi " (LG 58), est allée jusque dans la " nuit de la foi " (Jean-Paul II, RM 18) en communiant à la souffrance de son Fils et à la nuit de son tombeau ; et tant d’autres témoins de la foi : " Enveloppés d’une
si grande nuée de témoins, nous devons rejeter tout fardeau et le péché qui nous assiège et courir avec constance l’épreuve qui nous est proposée, fixant nos yeux sur le chef de notre foi, qui la mène à la perfection, Jésus "(He 12, 1-2).
205 Dieu appelle Moïse du milieu
d’un buisson qui brûle sans se consumer. Dieu dit à Moïse : " Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob " (Ex 3, 6). Dieu est le Dieu des pères, Celui qui avait appelé et guidé les patriarches dans leurs pérégrinations.
Il est le Dieu fidèle et compatissant qui
se souvient d’eux et de Ses promesses ; Il vient pour libérer leurs descendants de l’esclavage. Il est le Dieu qui par delà l’espace et
le temps le peut et le veux et qui mettra Sa
Toute Puissance en œuvre pour ce dessein.
" Je suis Celui qui suis "
Moïse dit
à Dieu :
" Voici,
je vais trouver les Israélites et je leur dis : ‘Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous’.
Mais s’ils me disent :
‘quel est son nom ?’, que leur dirai-je ? " Dieu dit à Moïse : " Je Suis Celui qui
Suis ". Et il dit : " Voici ce que tu diras aux Israélites : ‘Je suis’ m’a envoyé vers vous. (...) C’est mon nom pour
toujours, c’est ainsi que l’on m’invoquera de génération en génération " (Ex 3, 13-15).
Katholische Pfarrkirche St. Ägidius in Schabringen, einem
Ortsteil von Wittislingen im Landkreis Dillingen an der
Donau (Bayern), Chorfresko von Joseph Hartmann (Illereichen), von 1778. In der
Kehle Grisaille in Muschelrahmen, Darstellung: Abraham, Inschrift: ABRAHAM
EXULTAVIT, UT VIDERET DIEM MEUM, VIDID ET GAVISUS EST
331 Le Christ est le centre du monde angélique. Ce
sont ses anges à Lui : " Quand le Fils de
l’homme viendra dans sa gloire avec tous ses anges ... " (Mt 25, 31). Ils sont à Lui parce que créés par et pour lui :
" Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur
la terre, les visibles et les invisibles : trônes, seigneuries, principautés, puissances ; tout a été créé par lui et
pour lui " (Col 1, 16). Ils sont à Lui
plus encore parce qu’Il les a faits messagers de
son dessein de salut :
" Est-ce que
tous ne sont pas des esprits chargés d’un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter le salut ? "
(He 1, 14).
332 Ils sont là, dès
la création (cf. Jb 38, 7, où les anges sont appelés " fils de Dieu ") et tout au long de l’histoire du salut, annonçant de loin ou de près ce salut et servant le dessein divin de sa réalisation :
ils ferment le paradis terrestre (cf. Gn 3, 24), protègent Lot (cf. Gn 19), sauvent Agar et son enfant (cf. Gn 21, 17), arrêtent la main d’Abraham (cf. Gn 22, 11), la loi est communiquée par leur ministère (cf. Ac 7, 53), ils conduisent le Peuple de Dieu (cf. Ex 23, 20-23), ils annoncent naissances (cf. Jg 13) et vocations (cf. Jg 6, 11-24 ; Is 6, 6), ils assistent les prophètes (cf. 1 R 19, 5), pour ne citer que quelques exemples. Enfin, c’est l’ange Gabriel qui annonce la naissance du Précurseur et celle de Jésus lui-même (cf. Lc 1, 11. 26).
333 De l’Incarnation à l’Ascension, la vie du Verbe incarné est entourée de l’adoration et
du service des anges. Lorsque Dieu " introduit le Premier-né dans
le monde, il dit : ‘Que tous les anges de Dieu l’adorent’ " (He 1, 6). Leur chant de louange à la naissance du Christ n’a cessé de résonner dans
la louange de l’Église : " Gloire à Dieu ... " (Lc 2, 14). Ils protègent l’enfance de Jésus (cf. Mt 1, 20 ; 2, 13. 19), servent Jésus au désert (cf. Mc 1, 12 ; Mt 4, 11), le réconfortent dans l’agonie (cf. Lc 22, 43), alors qu’il aurait pu être sauvé par eux de
la main des ennemis (cf. Mt 26, 53) comme jadis Israël (cf. 2 M 10, 29-30 ; 11, 8). Ce sont encore les anges qui " évangélisent "
(Lc 2, 10) en annonçant la Bonne Nouvelle de l’Incarnation (cf. Lc 2, 8-14), et de la Résurrection (cf. Mc 16, 5-7) du Christ. Ils seront là au retour du Christ qu’ils annoncent (cf. Ac 1, 10-11), au service de son jugement (cf. Mt 13, 41 ; 24, 31 ; Lc 12, 8-9).
422 " Mais
quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la loi, afin de racheter les sujets de la loi, afin de nous conférer l’adoption filiale " (Ga 4, 4-5). Voici " la
Bonne Nouvelle touchant Jésus-Christ, Fils de Dieu " (Mc 1, 1) : Dieu a visité son peuple (cf. Lc 1, 68), il a accompli les promesses faites
à Abraham et à sa descendance (cf. Lc 1, 55) ; il l’a fait au-delà de toute attente : Il
a envoyé son " Fils bien-aimé " (Mc 1, 11).
527 La circoncision de Jésus, le huitième jour après sa naissance (cf. Lc 2, 21), est signe de son insertion dans
la descendance d’Abraham, dans le peuple de l’alliance, de sa soumission à la loi (cf. Ga 4, 4), et de sa députation au culte d’Israël auquel Il participera pendant
toute sa vie. Ce signe préfigure " la circoncision du Christ " qu’est le Baptême (cf. Col 2, 11-13).
590 Seule l’identité divine de la personne de Jésus peut justifier une exigence aussi absolue que celle-ci : " Celui qui n’est pas avec
moi est contre moi " (Mt 12, 30) ; de même quand Il dit qu’il y a en Lui
" plus que Jonas, (...) plus que Salomon " (Mt 12, 41-42), " plus que le Temple " (Mt 12, 6) ; quand Il rappelle à son sujet que David a appelé le Messie son Seigneur (cf. Mt 12, 36. 37), quand Il affirme : " Avant qu’Abraham fut, Je Suis " (Jn 8, 58) ; et même : " Le Père et moi nous sommes un " (Jn 10, 30).
633 Le séjour des morts où le Christ mort est descendu, l’Écriture l’appelle les enfers, le Shéol ou l’Hadès (cf. Ph 2, 10 ; Ac 2, 24 ; Ap 1, 18 ; Ep 4, 9)
parce que ceux qui s’y trouvent sont privés de la vision de Dieu (cf. Ps 6, 6 ; 88, 11-13). Tel est en effet, en attendant le Rédempteur, le cas de tous
les morts, méchants ou justes (cf. Ps 89, 49 ; 1 S 28, 19 ; Ez 32, 17-32) ce qui ne veut pas dire que
leur sort soit identique comme
le montre Jésus dans
la parabole du pauvre Lazare reçu dans
" le sein d’Abraham " (cf. Lc 16, 22-26). " Ce
sont précisément ces âmes saintes,
qui attendaient leur Libérateur dans le sein d’Abraham, que Jésus-Christ délivra lorsqu’il descendit aux enfers " (Catech. R. 1, 6, 3). Jésus n’est pas descendu aux enfers pour y délivrer les damnés (cf. Cc. Rome de 745 : DS 587) ni pour détruire l’enfer de
la damnation (cf. DS 1011 ; 1077) mais pour libérer les justes qui
l’avaient précédé (cf. Cc. Tolède IV en 625 : DS 485 ; Mt 27, 52-53).
705 Défiguré par
le péché et par la mort, l’homme demeure " à l’image de Dieu ", à l’image du Fils, mais il est " privé de la Gloire de Dieu " (Rm 3, 23), privé de la " ressemblance ". La promesse faite à Abraham inaugure l’économie du salut au terme de laquelle le Fils lui-même assumera " l’image " (cf. Jn 1, 14 ; Ph 2, 7) et la restaurera dans
" la ressemblance " avec le Père en lui redonnant la Gloire, l’Esprit " qui donne la Vie ".
706 Contre toute espérance humaine, Dieu promet à Abraham une descendance, comme fruit de la foi et de la puissance de l’Esprit Saint (cf. Gn 18, 1-15 ; Lc 1, 26-38. 54-55 ; Jn 1, 12-13 ; Rm 4, 16-21). En elle seront bénies toutes les nations de la terre (cf. Gn 12, 3). Cette descendance sera le Christ (cf. Ga 3, 16) en qui l’effusion de l’Esprit Saint fera " l’unité des enfants de Dieu dispersés " (cf. Jn 11, 52). En s’engageant par serment (cf. Lc 1, 73), Dieu s’engage déjà au don de son Fils Bien-aimé (cf. Gn 22, 17-19 ; Rm 8, 32 ; Jn 3, 16) et au don de " l’Esprit de la Promesse (...) qui (...) prépare la rédemption du Peuple que Dieu s’est acquis " (Ep 1, 13-14 ; cf. Ga 3, 14).
Giuseppe Vermiglio (1585–1635). Tête
d'Abraham, sanguine
Dans les Théophanies et
la Loi
707 Les Théophanies (manifestations de Dieu) illuminent le chemin de la promesse, des patriarches à Moïse et de Josué jusqu’aux visions qui inaugurent la mission des grands prophètes. La tradition chrétienne a
toujours reconnu que
dans ces Théophanies le Verbe de Dieu se laissait voir et entendre, à la
fois révélé et " ombré "
dans la Nuée de
l’Esprit Saint.
708 Cette pédagogie de Dieu apparaît spécialement dans
le don de
la Loi (cf. Ex 19-20 ; Dt 1-11 ; 29-30). La Loi a été donnée comme un " pédagogue " pour conduire le Peuple vers le Christ (Ga 3, 24). Mais son impuissance à sauver l’homme privé de la
" ressemblance " divine et la connaissance accrue qu’elle donne du péché (cf. Rm 3, 20) suscitent le désir de l’Esprit Saint. Les gémissements des Psaumes en témoignent.
709 La Loi, signe de la promesse et de l’alliance, aurait dû régir le cœur et les institutions du Peuple issu de la foi d’Abraham. " Si
vous écoutez ma voix et gardez mon alliance, je
vous tiendrai pour un royaume de prêtres, pour une nation sainte " (Ex 19, 5-6 ; cf. 1 P 2, 9). Mais, après David, Israël succombe à
la tentation de devenir un royaume comme les autres nations. Or le Royaume, objet de la promesse faite à David (cf. 2 S 7 ; Ps 89 ; Lc 1, 32-33) sera l’œuvre de l’Esprit Saint ; il appartiendra aux pauvres selon l’Esprit.
710 L’oubli de
la Loi et
l’infidélité à l’alliance aboutissent à
la mort :
c’est l’Exil, apparemment échec des promesses, en
fait fidélité mystérieuse du Dieu sauveur et début d’une restauration promise, mais selon l’Esprit. Il fallait que
le Peuple de Dieu souffrît cette purification (cf. Lc 24, 26) ; l’Exil porte déjà l’ombre de la Croix dans le dessein de Dieu, et le Reste des pauvres qui en revient est l’une des figures les plus transparentes de
l’Église.
762 La préparation lointaine du rassemblement du Peuple de Dieu commence avec la vocation d’Abraham, à qui Dieu promet qu’il deviendra le père d’un grand peuple (cf. Gn 12, 2 ; 15, 5-6). La préparation immédiate commence avec l’élection d’Israël comme Peuple de Dieu (cf. Ex 19, 5-6 ; Dt 7, 6). Par son élection, Israël doit être le signe du rassemblement futur de toutes les nations (cf. Is 2, 2-5 ; Mi 4, 1-4). Mais déjà les prophètes accusent Israël d’avoir rompu l’alliance et de s’être comporté comme une prostituée (cf. Os 1 ; Is 1, 2-4 ; Jr 2 ; etc.). Ils annoncent une alliance nouvelle et éternelle (cf. Jr 31, 31-34 ; Is 55, 3). " Cette Alliance Nouvelle, le Christ l’a instituée " (LG 9).
841 Les relations de l’Église avec les musulmans. " Le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui, en déclarant qu’ils gardent la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, juge des hommes au dernier jour " (LG 16 ; cf. NA 3).
992 La résurrection des morts a été révélée progressivement par Dieu à son Peuple. L’espérance en
la résurrection corporelle des morts s’est imposée comme une conséquence intrinsèque de la foi en un Dieu créateur de l’homme tout entier, âme et corps. Le créateur du ciel et de la terre est aussi
Celui qui maintient fidèlement son alliance avec Abraham et
sa descendance.
C’est dans cette double perspective que commencera à
s’exprimer la foi en la résurrection. Dans
leurs épreuves,
les martyrs Maccabées confessent :
Le Roi du monde
nous ressuscitera pour
une vie éternelle, nous
qui mourons pour
ses lois (2 M 7, 9). Mieux vaut mourir de la main des hommes en tenant de Dieu l’espoir d’être ressuscité par lui
(2 M 7, 14 ; cf. 7, 29 ; Dn 12, 1-13).
1080 Dès le commencement, Dieu bénit les êtres vivants, spécialement l’homme et la femme. L’alliance avec Noé et avec tous
les êtres animés renouvelle cette bénédiction de fécondité, malgré le péché de l’homme par lequel le sol est " maudit ".
Mais c’est à partir d’Abraham que
la bénédiction divine pénètre l’histoire des hommes, qui allait vers
la mort, pour
la faire remonter à
la vie, à
sa source :
par la foi du " père des croyants "
qui accueille la bénédiction est inaugurée l’histoire du salut.
1221 C’est surtout la traversée de la
Mer Rouge, véritable libération d’Israël de l’esclavage d’Égypte, qui annonce la libération opérée par le Baptême :
Aux enfants d’Abraham, tu as fait passer la mer Rouge à pied sec pour que la race libérée de la servitude préfigure le peuple des baptisés (ibid.).
1222 Enfin,
le Baptême est préfiguré dans la traversée du Jourdain, par laquelle le peuple de Dieu reçoit le don de la terre promise à la descendance d’Abraham, image de la vie éternelle.
La promesse de cet héritage bienheureux s’accomplit dans la
nouvelle Alliance.
1541 La liturgie de l’Église voit cependant
dans le sacerdoce d’Aaron et
le service des lévites, tout comme dans l’institution des soixante-dix " Anciens " (cf. Nb 11, 24-25), des préfigurations du ministère ordonné de la
Nouvelle Alliance. Ainsi, dans le rite latin,
l’Église prie dans la préface consécratoire de
l’ordination des évêques :
Dieu et Père de Jésus Christ notre Seigneur, (...) tout au
long de l’ancienne Alliance tu commençais à
donner forme à ton Église ; dès l’origine, tu as destiné le peuple issu d’Abraham à devenir un peuple saint ; tu
as institué des chefs et
des prêtres et
toujours pourvu au service de
ton sanctuaire ...
(Pontificale Romanum. De Ordinatione Episcopi, presbyterorum et diaconorum 47 ; ed. typica altera, Polyglotte Vaticane 1990 p. 24)
1716 Les béatitudes sont au cœur de la prédication de Jésus. Leur annonce reprend les promesses faites au peuple élu depuis Abraham. Elle les accomplit en
les ordonnant non
plus à la seule jouissance d’une terre, mais au Royaume des Cieux :
Bienheureux ceux
qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des cieux est à eux.
Bienheureux les doux, car
ils possèderont la terre.
Bienheureux les affligés, car
ils seront consolés.
Bienheureux les affamés et assoiffés de
la justice, car
ils seront rassasiés.
Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils
de Dieu.
Bienheureux les persécutés pour
la justice, car
le Royaume de Dieu est à eux.
Bienheureux êtes-vous quand
on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement contre
vous toute sorte d’infamie à cause de moi.
Soyez dans
la joie et
l’allégresse, car
votre récompense sera grande dans
les cieux
1725 Les béatitudes reprennent et accomplissent les promesses de Dieu depuis Abraham en
les ordonnant au Royaume des cieux. Elles répondent au désir de bonheur
que Dieu a placé dans le cœur de l’homme.
1819 L’espérance chrétienne reprend et accomplit l’espérance du peuple élu qui trouve son origine et
son modèle dans
l’espérance d’Abraham comblé en Isaac des promesses de Dieu et purifié par l’épreuve du sacrifice (cf. Gn 17, 4-8 ; 22, 1-18). " Espérant contre
toute espérance,
il crut et devint ainsi père d’une multitude de peuples " (Rm 4, 18).
2085 Le Dieu unique et vrai révèle d’abord sa gloire à Israël (cf. Ex 19, 16-25 ; 24, 15-18). La révélation de
la vocation et
de la vérité de
l’homme est liée à la révélation de Dieu. L’homme a la vocation de manifester Dieu par son agir en conformité avec sa création " à
l’image et à
la ressemblance de Dieu " :
Il n’y aura jamais
d’autre Dieu, Tryphon,
et il n’y en a pas eu d’autre, depuis les siècles ... que
celui qui a fait et ordonné l’univers. Nous
ne pensons pas que notre Dieu soit différent du vôtre.
Il est le même qui
a fait sortir vos pères d’Égypte " par
sa main puissante et son
bras élevé ".
Nous ne mettons pas
nos espérances en
quelque autre, il n’y en a pas, mais dans le même que vous,
le Dieu d’Abraham, d’Isaac et
de Jacob (S. Justin, dial. 11, 1).
2569 C’est d’abord à partir des réalités de
la création que
se vit la prière.
Les neuf premiers chapitres de
la Genèse décrivent cette relation à Dieu comme offrande des premiers-nés du troupeau par Abel (cf. Gn 4, 4), comme invocation du
Nom divin par Enosh (cf. Gn 4, 26), comme " marche avec Dieu " (Gn 5, 24). L’offrande de Noé est
" agréable "
à Dieu qui
le bénit, et
à travers lui, bénit toute
la création (cf. Gn 8, 20 – 9, 17), parce que
son cœur est juste et intègre : lui aussi " marche avec Dieu " (Gn 6, 9).
Cette qualité de
la prière est vécue par
une multitude de justes dans toutes
les religions.
Dans son Alliance indéfectible avec
les êtres vivants (cf. Gn 9, 8-16), Dieu appelle toujours
les hommes à
le prier. Mais
c’est surtout à partir de
notre père Abraham qu’est révélée la prière dans l’Ancien Testament.
2570 Dès que Dieu l’appelle, Abraham part " comme
le lui avait dit le Seigneur "
(Gn 12, 4) :
son cœur est
tout " soumis à
la Parole ",
il obéit. L’écoute du cœur qui se décide selon Dieu est essentielle à la prière, les paroles lui
sont relatives.
Mais la prière d’Abraham s’exprime d’abord par
des actes : homme de silence, il construit, à
chaque étape, un autel au Seigneur. Plus tard seulement apparaît sa première prière en paroles :
une plainte voilée qui rappelle à Dieu ses promesses qui ne semblent pas se réaliser (cf. Gn 15, 2-3). Dès le début apparaît ainsi
l’un des aspects du drame de
la prière : l’épreuve de la foi en la fidélité de Dieu.
2571 Ayant cru en Dieu (cf. Gn 15, 6), marchant en
sa présence et
en alliance avec lui (cf. Gn 17, 1-2),
le patriarche est prêt à accueillir sous
sa tente son Hôte mystérieux :
c’est l’admirable hospitalité de Mambré, prélude à l’Annonciation du vrai Fils de
la promesse (cf. Gn 18, 1-15 ; Lc 1, 26-38). Dès lors, Dieu lui ayant confié son Dessein, le cœur d’Abraham est accordé à
la compassion de son Seigneur pour
les hommes et
il ose intercéder pour
eux avec une confiance audacieuse (cf. Gn 18, 16-33).
2574 Lorsque commence à
se réaliser la Promesse (la Pâque, l’Exode, le don de la Loi et la conclusion de l’Alliance), la prière de Moïse est la figure saisissante de
la prière d’intercession qui
s’accomplira dans
" l’unique Médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus " (1 Tm 2, 5).
2575 Ici
encore, Dieu vient, le premier. Il appelle Moïse du milieu
du Buisson ardent (cf. Ex 3, 1-10). Cet événement restera l’une
des figures primordiales de
la prière dans
la tradition spirituelle juive et chrétienne. En effet, si
" le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob " appelle son serviteur Moïse, c’est qu’il est
le Dieu Vivant qui veut la vie des hommes. Il se révèle pour
les sauver,
mais pas tout seul ni malgré eux : il appelle Moïse pour l’envoyer, pour l’associer à
sa compassion,
à son œuvre de salut. Il y a comme
une imploration divine dans cette mission et Moïse, après un
long débat, ajustera sa volonté à celle du Dieu sauveur. Mais dans
ce dialogue où Dieu se confie, Moïse apprend aussi à prier : il se dérobe, il objecte, surtout il demande, et c’est en réponse à sa demande que le Seigneur lui confie son Nom indicible qui se révèlera dans ses hauts faits.
2592 La prière d’Abraham et
de Jacob se présente comme
un combat de
la foi dans
la confiance en
la fidélité de Dieu et dans
la certitude de
la victoire promise à
la persévérance.
2617 La prière de Marie nous est révélée à l’aurore de la Plénitude des temps. Avant l’Incarnation du Fils de Dieu et avant l’effusion de l’Esprit Saint, sa prière coopère d’une manière unique au Dessein bienveillant du Père, lors de l’Annonciation pour la conception du Christ (cf. Lc 1, 38), lors de la Pentecôte pour la formation de l’Église, Corps du Christ (cf. Ac 1, 14). Dans la foi de son humble servante le Don de Dieu trouve l’accueil qu’il attendait depuis le commencement des temps. Celle que le Tout-Puissant a faite " pleine de grâce " répond par l’offrande de tout son être : " Voici la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole ". Fiat, c’est la prière chrétienne : être tout à Lui puisqu’Il est tout à nous.
2618 L’Evangile nous révèle comment Marie prie et intercède dans la foi : à Cana (cf. Jn 2, 1-12) la mère de Jésus prie son fils pour les besoins d’un repas de noces, signe d’un autre Repas, celui des noces de l’Agneau donnant son Corps et son Sang à la demande de l’Église, son Epouse. Et c’est à l’heure de la nouvelle Alliance, au pied de la Croix (cf. Jn 19, 25-27), que Marie est exaucée comme la Femme, la nouvelle Eve, la véritable " mère des vivants ".
2619 C’est
pourquoi le cantique de Marie (cf. Lc 1, 46-55 ; le Magnificat latin, le Mégalinaire byzantin), est à la fois le cantique de la Mère de Dieu et celui de l’Église, cantique de la Fille de Sion et du nouveau Peuple de Dieu, cantique d’action de grâces pour la plénitude de grâces répandues dans l’Economie du salut, cantique des " pauvres " dont l’espérance est comblée par l’accomplissement des Promesses faites à nos pères " en faveur d’Abraham et de sa descendance, à jamais ".
2635 Intercéder, demander en faveur d’un autre,
est, depuis Abraham,
le propre d’un cœur accordé à
la miséricorde de Dieu. Dans le temps de
l’Église, l’intercession chrétienne participe à celle
du Christ :
elle est l’expression de
la communion des saints. Dans l’intercession, celui
qui prie ne
" recherche pas
ses propres intérêts, mais songe plutôt à ceux des
autres " (Ph 2, 4), jusqu’à prier pour ceux
qui lui font du
mal (cf. Etienne priant pour
ses bourreaux,
comme Jésus : cf. Ac 7, 60 ; Lc 23, 28. 34).
2676 Ce double mouvement de la prière à Marie a trouvé une expression privilégiée dans la prière de l’" Ave Maria " :
" Je vous salue, Marie (Réjouis-toi, Marie) ". La salutation de l’Ange Gabriel ouvre la prière de l’Ave. C’est Dieu lui-même qui, par
l’entremise de son ange, salue Marie. Notre prière ose reprendre la salutation de Marie avec le regard que Dieu a jeté sur
son humble servante (cf. Lc 1, 48)
et à nous réjouir de la joie qu’Il trouve en elle (cf. So 3, 17b).
" Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi " : Les
deux paroles de la salutation de l’ange s’éclairent mutuellement. Marie est pleine de grâce parce que le Seigneur est avec elle. La grâce dont elle est comblée, c’est
la présence de
Celui qui est la source de
toute grâce.
" Réjouis-toi ... fille de Jérusalem ...
le Seigneur est au milieu de toi " (So 3, 14. 17a). Marie, en qui vient habiter le Seigneur lui-même, est en personne la fille de Sion, l’arche de l’Alliance, le lieu où réside la gloire du Seigneur : elle est " la demeure de Dieu parmi les hommes " (Ap 21, 3). " Pleine de grâce ", elle est toute donnée à celui qui vient habiter en elle et qu’elle va donner au monde.
" Tu es bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de tes entrailles, est béni ". Après la salutation de l’ange, nous faisons nôtre celle d’Elisabeth. " Remplie de l’Esprit Saint " (Lc 1, 41), Elisabeth est la première dans
la longue suite des générations qui déclarent Marie bienheureuse (cf. Lc 1, 48) : " Bienheureuse celle qui a cru... " (Lc 1, 45) ; Marie est
" bénie entre
toutes les femmes "
parce qu’elle a cru en l’accomplissement de la parole du Seigneur. Abraham, par sa foi, est devenu une bénédiction pour
" toutes les nations de la terre " (Gn 12, 3).
Par sa foi, Marie est devenue la mère des croyants grâce à laquelle toutes
les nations de la terre reçoivent Celui
qui est la bénédiction même de Dieu : Jésus, le fruit bénit de tes entrailles ".
2810 Dans la promesse faite
à Abraham, et
le serment qui
l’accompagne (cf. He 6, 13), Dieu s’engage lui-même mais
sans dévoiler son
Nom. C’est à Moïse qu’il commence à
le révéler (cf. Ex 3, 14) et il le manifeste aux yeux
de tout le peuple en
le sauvant des Egyptiens : " il
s’est couvert de Gloire " (Ex 15, 1).
Depuis l’Alliance du Sinaï, ce peuple est
" sien "
et il doit être une " nation sainte "
(ou consacrée, c’est le même mot en hébreu : cf. Ex 19, 5-6) parce que le Nom
de Dieu habite en lui.
Catéchisme de l'Église Catholique
SOURCE : http://www.vatican.va/archive/FRA0013/H8.HTM
HOMÉLIE
Mercredi 23 février 2000
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
Lacerto di affresco con Abramo e gli eletti (da un più ampio Giudizio universale andato perduto) di artista ignoto della prima metà del XII secolo, proveniente dall'ex chiesa di Santa Lucia in Gaeta.
Exemples
de foi (1) : Abraham, notre père dans la foi
Premier texte d’une série sur quelques grandes figures
de l’Ancien et du Nouveau Testaments dont la vie constitue un témoignage de la
proximité de Dieu avec les hommes. « Si nous voulons comprendre ce qu’est la
foi – écrit le Pape François, nous devons raconter son parcours, la route des
hommes croyants ».
LES VERTUS 25 oct. 2017
Le livre de la Genèse nous rapporte la vie d’Abraham à partir du moment où le Seigneur y est entré pour transformer radicalement son existence. Même si l’écrivain sacré n’a pas cherché à nous offrir sa biographie détaillée, il nous propose de nombreux épisodes qui mettent en évidence la foi profonde du saint patriarche et la façon dont il a permis à Dieu d’agir dans sa vie.
En effet, Dieu lui promet une terre et une descendance
nombreuse, mais Abraham devra ouvrir un chemin : Quitte ton pays, ta parenté
et la maison de ton père, pour le pays que je t’indiquerai. Je ferai de
toi un grand peuple, je te bénirai, je magnifierai ton nom ; sois une
bénédiction ! [1] Quelque temps après, Dieu changera
son nom — Et l’on ne t’appellera plus Abram, mais ton nom sera
Abraham [2] — pour lui faire comprendre qu’il
lui a accordé « une personnalité et une mission nouvelles qu’indique la
signification de son nouveau nom : « père de multitude » [3]. Il est ainsi souligné que la singularité
du patriarche dépend de l’alliance avec Dieu et doit se mettre à son service.
Abraham écoute la voix de Dieu et la met en pratique,
sans trop s’attarder à ce que les circonstances auraient pu lui conseiller.
Pour quelle raison devrait-il abandonner la sécurité de sa patrie et espérer
une descendance alors qu’aussi bien son épouse que lui-même étaient d’un âge
avancé ? Or, Abraham s’est fié à Dieu, à sa toute-puissance, à sa sagesse et à
sa bonté. L’épisode de Sodome et Gomorrhe [4] montre, en plus de la gravité du
péché qui offense Dieu et détruit l’homme, la familiarité qui existait entre
Abraham et son Seigneur. Dieu ne lui cache pas ce qu’il compte faire et
accueille la prière d’intercession du saint patriarche. La réponse de foi
s’appuie sur la confiance, c’est-à-dire, sur un contact personnel avec Dieu.
La connaissance des choses, le bon sens, l’expérience, les moyens humains, tout cela a de l’importance, mais si nous en restions là, au ras du sol, notre perception de la réalité serait fausse parce qu’incomplète, vu que Dieu notre Père ne se désintéresse pas de nous, pas plus que son pouvoir n’a faibli. Dans les entreprises d’apostolat, il est bon — c’est un devoir — de tenir compte de tes moyens terrestres (2 + 2 = 4), mais n’oublie jamais, au grand jamais ! que tu dois heureusement compter sur un autre terme de l’addition : Dieu + 2 + 2… [5].
Les difficultés habituelles, aussi négatives qu’elles
puissent paraître, n’auront jamais le dernier mot. Dieu est fidèle et tient
toujours ses promesses. Abraham agit conformément à cette logique. La valeur
exemplaire de sa foi se résume en trois traits fondamentaux : obéissance,
confiance et fidélité.
L’obéissance de la foi
Abraham manifeste principalement sa foi en obéissant à
Dieu. L’obéissance présuppose l’écoute, car il faut en tout premier
lieu prêter l’oreille, c’est-à-dire connaître la volonté de l’autre pour
lui donner une suite et l’accomplir. Dans la Sainte Écriture obéir, ce n’est
pas seulement accomplir mécaniquement un mandat, mais adopter une
attitude active, mettant en jeu l’intelligence devant Dieu qui se révèle et
conduit la personne à adhérer à sa volonté avec toutes ses forces et ses
capacités. « Dès que Dieu l’appelle, Abraham part “comme le lui avait dit le
Seigneur” (Gn 12, 4) : son cœur est tout “soumis à la Parole”, il obéit. [6] »
L’obéissance qui naît de la foi va bien au-delà d’une
simple discipline : elle suppose l’acceptation libre et personnelle de la
Parole de Dieu. Il en est souvent ainsi dans notre vie, puisque nous pouvons
accueillir cette Parole ou la rejeter, en permettant que nos idées l’emportent
sur ce que Dieu veut. L’obéissance de la foi est la réponse à l’invitation que
Dieu adresse à l’homme de marcher avec lui sur le chemin, de vivre en amitié
avec lui. « Obéir (ob-audire) dans la foi, c’est se soumettre librement à la
parole écoutée, parce que sa vérité est garantie par Dieu, la Vérité même. De
cette obéissance, Abraham est le modèle que nous propose l’Écriture Sainte. La
Vierge Marie en est la réalisation la plus parfaite. [7] »
Avec confiance et abandon à Dieu
Lorsque nous considérons la vie d’Abraham, nous voyons
que la foi est présente dans l’ensemble de son existence et qu’elle se
manifeste surtout aux moments d’obscurité où les évidences humaines chancellent.
La foi implique toujours une certaine obscurité, le fait de vivre dans le
mystère, sachant que nous n’arriverons jamais à avoir une explication ni une
compréhension parfaites, car autrement il ne s’agirait plus de la foi. Comme la
lettre aux Hébreux le dit, la foi est la garantie des biens que l’on
espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas [8]. Le croyant surmonte le manque d’évidence
de la foi par sa confiance en Dieu; par la foi, le patriarche se met en route
sans savoir où il va. Ce n’est là que la première occasion où il devra exercer
cette vertu. Parce que, comme le Catéchisme de l’Église Catholique le
rappelle, il faut avoir une grande confiance en Dieu pour vivre « en étranger
et en pèlerin dans la Terre promise » [9] et pour affronter le sacrifice de
son fils : Prends ton fils, ton unique, que tu chéris, Isaac, et va-t’en
au pays de Moriyya, et là tu l’offriras en holocauste sur une montagne que je
t’indiquerai [10].
La foi d’Abraham se révèle dans toute sa grandeur quand il est prêt à renoncer à son fils Isaac. Le sacrifice de son fils est une prophétie du don de Jésus-Christ pour le salut du monde. C’est tellement impressionnant qu’aucun commentaire ne semble nécessaire. Cependant, Abraham ne se révolte pas contre Dieu, ni ne le met en question ou en doute : il se fie à lui. Il se met en route, toujours attentif à écouter la voix du Seigneur pour découvrir au terme de son voyage au mont Moriyya que Dieu ne veut pas le sang d’Isaac. N’étends pas la main contre l’enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. […] À ce lieu, Abraham donna le nom de « Dieu pourvoit », en sorte qu’on dit aujourd’hui : « Sur la montagne, Dieu apparaît [11].
Des événements semblables arrivent souvent dans la vie
des saints. Rappelons-nous, par exemple, l’époque où saint Josémaria a pensé
que le Seigneur lui demandait de quitter l’Opus Dei pour procéder à une
nouvelle fondation, à l’intention des prêtres diocésains. Quel grand sacrifice
! Après s’être entretenu avec plusieurs personnalités du Saint-Siège, il en est
même arrivé à communiquer sa décision à don Álvaro, à tante Carmen, à son frère
Santiago, aux membres du conseil général et à plusieurs autres
personnes. Mais Dieu ne l’a pas voulu ainsi et m’a délivré, avec sa main
miséricordieuse — affectueuse — de Père, du grand sacrifice que je m’apprêtais
à faire en quittant l’Opus Dei. J’avais mis officieusement le saint-siège au
courant de mon intention […], mais j’ai vu clairement après que cette nouvelle
fondation était de trop, cette nouvelle association, puisque les prêtres
diocésains ont parfaitement leur place dans l’Œuvre [12]. De même qu’Abraham avait été délivré,
saint Josémaria le fut aussi, car le Seigneur lui a fait comprendre que les
prêtres diocésains peuvent faire partie de l’Opus Dei et être admis comme
membres de la Société Sacerdotale de la Sainte Croix, sans que cela affecte en
rien leur situation dans leur diocèse ; qui plus est, en fortifiant ainsi leur
union au clergé diocésain et à leur évêque.
Une foi qui est fidélité
La foi d’Abraham se manifeste aussi comme fidélité :
devant les différents événements, il persévère dans sa décision de suivre la
volonté de Dieu. La foi s’appuie sur la parole de Dieu. C’est pourquoi elle
donne lieu à des décisions prises en profondeur, sans qu’elles soient soumises
à d’ultérieures révisions ou rectifications. Gardons indéfectible la
confession de l’espérance, car celui qui a promis est fidèle [13]. Il y aura toujours dans notre vie des
moments qui nous serviront, avec la grâce de Dieu, à fortifier et à consolider
notre foi. Abraham a été soumis à une épreuve terrible : il s’est vu dans la
situation de devoir sacrifier celui qui était le fruit de la promesse qui lui
avait été faite. Le saint patriarche a dû non seulement affronter des
circonstances difficiles mais il a espéré contre toute espérance [14], étant donné que les circonstances
l’invitaient à juger la volonté divine, à douter de Dieu et de sa
fidélité. C’est en cela que résidait la tentation qu’il a dû affronter.
Nous aussi, nous pouvons parfois nous trouver dans des
situations dans lesquelles nous avons l’intuition que le Seigneur attend de
nous quelque chose qui peut nous contrarier : effectuer un pas en avant dans
notre vie chrétienne, renoncer à une habitude ou même à un trait de caractère
profondément enraciné en nous mais qui ne favorise pas la fécondité de
l’apostolat. Nous pouvons ressentir l’envie d’étouffer cette inquiétude divine
et de vouloir identifier ce qui nous plaît à ce qui constitue la volonté divine
: « La tentation de laisser Dieu de côté pour nous mettre nous-mêmes au centre
est toujours présente. [15] »
Abraham n’a pas agi ainsi : il part pour le mont Moriyya, en proie à un grand conflit intérieur, mais convaincu que tôt ou tard Dieu pourvoira [16]. Et Dieu, qui est décidé à se faire entendre, pourvoit à la fin. Pour avoir la lumière, Abraham a dû parcourir le chemin complet, se mettre en marche et aller jusqu’au bout. Nous aussi, si nous cherchons à seconder à tout moment la volonté divine, nous découvrirons que malgré nos limites Dieu donne l’efficacité à nos vies. Nous saurons et nous sentirons que Dieu nous aime et nous n’aurons pas peur de l’aimer : « La foi se professe avec la bouche et avec le cœur, avec la parole et avec l’amour. [17] »
D’après Javier Yaniz
[3]. Biblia de
Navarra, 1 (1997), commentaire de Gn 17, 5.
[5]. Chemin,
n° 471.
[6]. Catéchisme
de l’Église Catholique, n° 2570.
[7]. Ibid.,
n° 144.
[8].
He 11, 1.
[9]. Catéchisme
de l’Église Catholique, n° 145.
[10].
Gn 22, 2.
[11].
Gn 22, 12-14.
[12].
De notre Père, Lette 24 décembre 1951, n° 3.
[13].
He 10, 23.
[14].
Cf. Rm 4, 18.
[15].
Pape François, Audience générale, 10 avril 2013.
[16].
Gn 22, 8.
[17].
Pape François, Audience générale, 3 avril 2013.
SOURCE : https://opusdei.org/fr-ca/article/exemple-de-foi-1-abraham-notre-pere-dans-la-foi/
Abraham. Russian icon. 198 X 89.
Andrei Rublev Museum
of Early Russian Art, Moscow, Russia.
Abraham the Patriarch
Also
known as
- Abram
Profile
Old Testament
patriarch. Married to Sarah. Founder of the Hebrew
nation. Father of all believers in the true God. At God’s command he moved from
his native Chaldea to Canaan. Nomadic shepherd. Reported to have lived to age 175.
Born
- at
Ur, Chaldea as Abram
- c.1700
BC of natural causes
- bearded old man offering food to three angels
- bearded old man holding a blanket containing small people representing the
souls of all believers saved since his first reaction to God
- with
Isaac the Patriarch
- with a pile of fire wood
for making a sacrifice
SOURCE : https://catholicsaints.info/abraham-the-patriarch/
Herrad of Landsberg (1125–1195). Hortus Deliciarum, Der Schoß Abrahams, vers 1180
JB
GENESIS Chapter 11
11:24 When Nahor was twenty-nine years old he became
the father of Terah.
11:25 After the birth of Terah, Nahor lived a hundred
and nineteen years and became the father of sons and daughters.
11:26 When Terah was seventy years old he became the father of Abram, Nahor and Haran.
The descendants of Terah
11:27 These are Terah's descendants: Terah became the
father of Abram, Nahor and Haran. Haran became the father of Lot.
11:28 Haran died in the presence of his father Terah
in his native land, Ur of the Chaldaeans.
11:29 Abram and Nahor both married: Abram's wife was
called Sarai, Nahor's wife was called Milcah, the daughter of Haran, father of
Milcah and Iscah.
11:30 Sarai was barren, having no child.
11:31 Terah took his son Abram, his grandson Lot the
son of Haran, and his daughter-in-law the wife of Abram, and made them leave Ur
of the Chaldaeans to go to the land of Canaan. But on arrival in Haran
they settled there.[*d]
11:32 Terah's life lasted two hundred and five years; then he died at Haran.
Abram and Lot Depart Out of Haran, as in Genesis 12:4-5, illustration from the 1728 Figures de la Bible; illustrated by Gerard Hoet (1648–1733) and others, and published by P. de Hondt in The Hague; image courtesy Bizzell Bible Collection, University of Oklahoma Libraries
JB GENESIS Chapter 12
II. THE STORY OF ABRAHAM
The call of Abraham
12:1 Yahweh said to Abram, 'Leave your country, your
family and your father's house, for the land I will show you.
12:2 I will make you a great nation; I will bless you
and make your name so famous that it will be used as a blessing.
12:3 'I will bless those who bless you: I will curse
those who slight you. All the tribes of the earth shall bless themselves by
you.'
12:4 So Abram went as Yahweh told him, and Lot went
with him.
12:5 Abram was seventy-five years old when he left
Haran. Abram took his wife Sarai, his nephew Lot, all the possessions they had
amassed and the people they had acquired in Haran. They set off for the land of
Canaan, and arrived there.
12:6 Abram passed through the land as far as Shechem's
holy place, the Oak of Moreh. At that time the Canaanites were in the land.
12:7 Yahweh appeared to Abram and said, 'It is to your
descendants that I will give this land'. So Abram built there an altar for
Yahweh who had appeared to him.
12:8 From there, he moved on to the mountainous
district east of Bethel, where he pitched his tent, with Bethel to the west and
Ai to the east. There he built an altar to Yahweh and invoked the name of
Yahweh.
12:9 Then Abram made his way stage by stage to the
Negeb.
Abraham in Egypt
12:10 When famine came to the land Abram went down into
Egypt to stay there for the time, since the land was hard pressed by the
famine.
12:11 On the threshold of Egypt he said to his wife
Sarai, 'Listen! I know you are a beautiful woman.
12:12 When the Egyptians see you they will say,
"That is his wife", and they will kill me but spare you.
12:13 Tell them you are my sister, so that they may
treat me well because of you and spare my life out of regard for you.'
12:14 When Abram arrived in Egypt the Egyptians did
indeed see that the woman was very beautiful.
12:15 When Pharaoh's officials saw her they sang her
praises to Pharaoh and the woman was taken into Pharaoh's palace.
12:16 He treated Abram well because of her, and he
received flocks, oxen, donkeys, men and women slaves, she-donkeys and camels.
12:17 But Yahweh inflicted severe plagues on Pharaoh
and his household because of Abram's wife Sarai. So Pharaoh summoned Abram and
said,
Isaac Isaacsz. Pharaon rend Sarah à Abraham, 1640, 96,9 X 129,6, Rijksmuseum
12:18 'What is this you have done to me? Why did you
not tell me she was your wife?
12:19 Why did you say, "She is my sister", so
that I took her for my wife? Now, here is your wife. Take her and go!'
12:20 Pharaoh committed him to men who escorted him
back to the frontier with his wife and all he possessed.
Abraham and Lot Divided the Land,
illustration from the 1897 Bible Pictures and What They Teach Us by Charles Foster
JB GENESIS Chapter 13
Abraham and Lot separate
13:1 From Egypt Abram returned to the Negeb with his
wife and all he possessed, and Lot with him.
13:2 Abram was a very rich man, with livestock, silver
and gold.
13:3 By stages he went from the Negeb to Bethel, where
he had first pitched his tent, between Bethel and Al,
13:4 at the place where he had formerly erected the
altar. Here Abram invoked the name of Yahweh.
13:5 Lot, who was travelling with Abram, had flocks
and cattle of his own, and tents too.
13:6 The land was not sufficient to accommodate them
both at once, for they had too many possessions to be able to live together.
13:7 Dispute broke out between the herdsmen of Abram's
livestock and those of Lot's. (The Canaanites and the Perizzites were then
living in the land.)
13:8 Accordingly Abram said to Lot, 'Let there be no
dispute between me and you, nor between
my herdsmen and yours, for we are brothers.
13:9 Is not the whole land open before you? Part
company with me: if you take the left, I will go right; if you take the, right,
I will go left.'
13:10 Looking round, Lot saw all the Jordan plain,
irrigated everywhere-this was before Yahweh destroyed Sodom and Gomorrah-like
the garden of Yahweh or the land of Egypt, as far as Zoar.[*a]
13:11 So Lot chose all the Jordan plain for himself
and moved off eastwards. Thus they parted company:
13:12 Abram settled in the land of Canaan; Lot settled
among the towns of the plain, pitching his tents on the outskirts of Sodom.
13:13 Now the people of Sodom were vicious men, great
sinners against Yahweh.
13:14 Yahweh said to Abram after Lot had parted
company with him, 'Look all round from where you are towards the north and the
south, towards the east and the west.
13:15 All the land within sight I will give to you and
your descendants for ever.
13:16 I will make your descendants like the dust on
the ground: when men succeed in counting the specks of dust on the ground, then
they will be able to count your descendants!
13:17 Come, travel through the length and breadth of
the land, for I mean to give it to you.'
13:18 So Abram went with his tents to settle at the
Oak of Mamre; at Hebron, and there he built an altar to Yahweh.
Nicolaas van der Veken, Melchizedek brings out three breads and wine and blesses Abraham,
boiserie, St-Katelijnekerk (St-Catherine's Church) in Mechelen.
JB GENESIS Chapter 14
The campaign of the four great kings[*a]
14:1 It was in the time of Amraphel king of Shinar,
Arioch king of Ellasar, Chedor-laomer king of Elam, and Tidal king of the Goum.
14:2 These made war on Bera king of Sodom, Birsha king
of Gomorrah, Shinab king of Admah, Shemeber king of Zeboum, and the king of
Bela (that is, Zoar).
14:3 These latter all banded together in the Valley of
Siddim (that is, the Salt Sea).
14:4 For twelve years they had been under the yoke of
Chedor-laomer, but in the thirteenth year they revolted.
14:5 In the fourteenth year Chedor-laomer arrived and
the kings who were on his side. They defeated the Rephaim at Asteroth-karnaim,
the Zuzim at Ham, the Emim in the plain of Kiriathaim,
14:6 the Horites in the mountainous district of Seir
as far as El-paran, which is on the edge of the wilderness.
14:7 Wheeling round, they came to the Spring of
Judgement (that is, Kadesh); they conquered all the territory of the Amalekites
and also the Amorites who lived in Hazazon-tamar.
14:8 Then the kings of Sodom, Gomorrah, Admah,
Zeboum and Bela (that is, Zoar) marched out and took up battle positions
against them in the Valley of Siddim,
14:9 against Chedor-laomer king of Elam, Tidal king of
the Goiim, Amraphel king of Shinar and Arioch king of Ellasar: four kings
against five!
14:10 Now there were many bitumen wells in the Valley
of Siddim, and in their flight the kings of Sodom and Gomorrah fell into them,
while the rest took refuge in the mountains.
14:11 The conquerors seized all the possessions of
Sodom and Gomorrah, and all their provisions, and made off.
14:12 They also took Lot (the nephew of Abram) and his
possessions and made off; he was living at Sodom.
14:13 A survivor came to tell Abram the Hebrew, who
was living at the Oak of the Amorite Mamre, the brother of Eshcol and Aner;
these were allies of Abram.
Abram Rescues Lot, the Women, and Goods as in Genesis 14:14-16. illustration from the 1728 Figures de la Bible; illustrated by Gerard Hoet (1648–1733) and others, and published by P. de Hondt in The Hague; image courtesy Bizzell Bible Collection, University of Oklahoma Libraries
14:14 When Abram heard that his kinsman had been taken
captive, he mustered his supporters, the members of his household from birth,
numbering three hundred and eighteen, and led them in pursuit as far as Dan.
14:15 He and his servants fell on them by night and
defeated them, pursuing them as far as Hobah, north of Damascus.
14:16 He recaptured all the goods, along with his
kinsman Lot and his possessions, together with the women and people.
Michael Willman. Melchizedek, 1681, National Museum in Wroclaw
(originally in Cistercian monastic church Lubiąż Abbey - door in High
Altarpiece).
Melchizedek
14:17 When Abram came back after the defeat of
Chedor-laomer and the kings who had been on his side, the king of Sodom came to
meet him in the Valley of Shaveh (that is, the Valley of the King).[*b]
14:18 Melchizedek king of Salem brought bread and
wine; he was a priest of God Most High.
14:19 He pronounced this blessing:
14:20 'Blessed be Abram by God Most High, creator of heaven and earth, and blessed be God Most High for handing over your enemies to you'. And Abram gave him a title of everything.
Pierre Reymond, Abraham rejetant les dons du roi de Sodome, plat, 1577, Ermitage
14:21 The king of Sodom said to Abram, 'Give me the
people and take the possessions for yourself'.
14:22 But Abram replied to the king of Sodom, 'I raise
my hand in the presence of Yahweh, God Most High, creator of heaven and earth:
14:23 not one thread, not one sandal strap, nothing
will I take of what is yours; you shall not say, "I enriched Abram".
14:24 For myself, nothing. There is only what my men
have eaten, and the share belonging to the men who came with me, Eshkol, Aner
and Mamre; let them take their share.'
Rudolf von Ems. Gott erscheint dem knienden Abraham zum zweiten Mal (Dieu apparaît à Abraham agenouillé pour la deuxième fois).Weltchronik. Böhmen (Prag), vers 1360, 3. Viertel 14. Jahrhundert. Hochschul- und Landesbibliothek Fulda, Aa 88. Bildbeschreibung nach Martin Roland. Miniatur 14 43v
JB GENESIS Chapter 15
The divine promises and Covenant
15:1 It happened some time later that the word of
Yahweh was spoken to Abram in a vision, 'Have no fear, Abram, I am your shield,
your reward will be very great'.
15:2 'My Lord Yahweh,' Abram replied 'what do you
intend to give me? I go childless...'
15:3 Then Abram said, 'See, you have given me no
descendants; some man of my household will be my heir'.
15:4 And then this word of Yahweh was spoken to him,
'He shall not be your heir; your heir shall be of your own flesh and blood'.
Wenceslaus Hollar (1607–1677). Abraham's dream. State 2., 7 X 10, Thomas Fisher Rare Book Library
15:5 Then taking him outside he said, 'Look up to
heaven and count the stars if you can. Such will be your descendants' he told
him.
15:6 Abram put his faith in Yahweh, who counted this
as making him justified.
15:7 'I am Yahweh' he said to him 'who brought you out
of Ur of the Chaldaeans to make you heir to this land.'
15:8 'My Lord Yahweh,' Abram replied 'how am I to know
that I shall inherit it?'
15:9 He said to him, 'Get me a three-year-old heifer,
a three-year-old goat, a three-year-old ram, a turtledove and a young pigeon.'
15:10 He brought him all these, cut them in half and
put half on one side and half facing it on the other; but the birds he did not
cut in half.
15:11 Birds of prey came down on the carcases but
Abram drove them off.
15:12 Now as the sun was setting Abram fell into a
deep sleep, and terror seized him.
15:13 Then Yahweh said to Abram, 'Know this for
certain, that your descendants will be exiles in a land not their own, where
they will be slaves and oppressed for four hundred years.
15:14 But I will pass judgement also on the nation
that enslaves them and after that they will leave, with many possessions.
15:15 For your part, you shall go to your fathers in
peace; you shall be buried at a ripe old age.
15:16 In the fourth generation they will come back
here, for the wickedness of the Amorites is not yet ended.'
Le feu passant entre les morceaux lors de l'alliance de Dieu avec Abram (God's convenant with Abraham: Abraham's vision of a smoking furnace and God, as a column of fire going through his sacrifice.). La Haye, Museum Meermanno-Westreenianum, manuscrit 10 B 23, fol. 22r, miniature
15:17 When the sun had set and darkness had fallen,
there appeared a smoking furnace and a firebrand that went between the
halves.[*a]
15:18 That day Yahweh made a Covenant with Abram in
these terms: 'To your descendants I give this land, from the wadi of
Egypt to the Great River, the river Euphrates,
15:19 the Kenites, the Kenizzites, the Kadmonites,
15:20 the Hittites, the Perizzites, the Rephaim,
15:21 the Amorites, the Canaanites, the Girgashites,
and the Jebusites'.
Adriaen van der Werff (1659–1722). Sara führt Abraham Hagar zu, 1699, 76,3 X 61, Schleißheim State Gallery
JB GENESIS Chapter 16
The birth of Ishmael
16:1 Abram's wife Sarai had borne him no child, but
she had an Egyptian maidservant named Hagar.
16:2 So Sarai said to Abram, 'Listen, now! Since
Yahweh has kept me from having children, go to my slave-girl. Perhaps I shall
get children through her[*a].' Abram agreed to what Sarai had said.
16:3 Thus after Abram had lived in the land of Canaan
for ten years Sarai took Hagar her Egyptian slave-girl and gave her to Abram as
his wife.
16:4 He went to Hagar and she conceived. And once she
knew she had conceived, her mistress counted for nothing in her eyes.
16:5 Then Sarai said to Abram, 'May this insult to me
come home to you! It was I who put my slave-girl into your arms but now she
knows that she has conceived, I count for nothing in her eyes. Let
16:6 Yahweh judge between me and you.' 'Very well,'
Abram said to Sarai 'your slave-girl is at your disposal. Treat her as you
think fit.' Sarai accordingly treated her so badly that she ran away from her.
16:7 The angel of Yahweh[*b] met her near a spring in
the wilderness, the spring that is on the road to Shur.
16:8 He said, 'Hagar, slave-girl of Sarai, where have
you come from, and where are you going?' 'I am running away from my mistress
Sarai' she replied.
16:9 The angel of Yahweh said to her, 'Go back to your
mistress and submit to her'.
16:10 The angel of Yahweh said to her, 'I will make
your descendants too numerous to be counted'.
16:11 Then the angel of Yahweh said to her: 'Now you
have conceived, and you will bear a son, and you shall name him Ishmael,
for Yahweh has heard[*c] your cries of distress.
16:12 A wild-ass of a man he will be, against every
man, and every man against him, setting himself to defy all his brothers.'
16:13 Hagar gave a name to Yahweh who had spoken to
her: 'You are El Roi', for, she said, 'Surely this is a place where I, in
my turn, have seen the one who sees me?'[*d]
16:14 This is why this well is called the well of
Lahai Roi; it is between Kadesh and Bered.
16:15 Hagar bore Abram a son, and Abram gave to the
son that Hagar bore the name Ishmael.
16:16 Abram was eighty-six years old when Hagar bore
him lshmael.
Abraham and his men begin to circumcise themselves.
Etching by M. van der Gucht after G. Hoet.
Iconographic Collections Keywords: Michael van der Gucht; Abraham; Gerard Hoet
JB GENESIS Chapter 17
The Covenant and circumcision
17:1 When Abram was ninety-nine years old Yahweh
appeared to him and said, 'I am El Shaddai.[*a] Bear yourself blameless in my
presence,
17:2 and I will make a Covenant between myself and
you, and increase your numbers greatly.'
17:3 Abram bowed to the ground and God said this to
him,
17:4 Here now is my covenant with you: you shall
become the father of a multitude of nations.
17:5 You shall no longer be called Abram; Your name
shall be Abraham,[*b] for I make you father of a multitude of nations.
17:6 I will make you most fruitful. I will make you
into nations, and your issue shall be kings.
17:7 I will establish my Covenant between myself and
you, and your descendants after you, generation after generation, a Covenant in
perpetuity, to be your God and the God of your descendants after you.
17:8 I will give to you and to your descendants after
you the land you are living in, the whole land of Canaan, to own in perpetuity,
and I will be your God'
17:9 God said to Abraham, 'You on your part shall
maintain my Covenant, yourself and your descendants after you, generation after
generation.
17:10 Now this is my Covenant 'which you are to
maintain between myself and you, and your descendants after you: all your males
must be circumcised.
Maître de la Bible de Jean de Sy. Circumcision of Abraham, vers 1355-1357
17:11 You shall circumcise your foreskin, and this
shall be the sign of the Covenant between myself and you.
17:12 When they are eight days old all your male
children must be circumcised generation after generation of them, no matter
whether they be born within the household or bought from a foreigner not one of
your descendants.
17:13 They must always be circumcised, both those born
within the household and those who have been bought. My Covenant shall be
marked on your bodies as a Covenant in perpetuity.
17:14 The uncircumcised male, whose foreskin has not
been circumcised, such a man shall be cut off from his people: he has violated
my Covenant.'
17:15 God said to Abraham, 'As for Sarai your wife,
you shall not call her Sarai, but Sarah.
17:16 I will bless her and moreover give you a son by
her. I will bless her and nations shall come out of her; kings of peoples shall
descend from her.'
17:17 Abraham bowed to the ground, and he laughed,
thinking to himself, 'Is a child to be born to a man one hundred years old, and
will Sarah have a child at the age of ninety?'
17:18 Abraham said to God, 'Oh, let Ishmael live in
your presence!'
17:19 But God replied, 'No, but your wife Sarah shall
bear you a son whom you are to name Isaac. With him I will establish my
Covenant, a Covenant in perpetuity, to be his God and the God of his
descendants after him.
17:20 For Ishmael too I grant you your request: I
bless him and I will make him fruitful and greatly increased in numbers. He
shall be the father of twelve princes, and I will make him into a great nation.
17:21 But my Covenant I will establish with Isaac,
whom Sarah will bear you at this time next year.'
17:22 When he had finished speaking to Abraham God
went up from him.
17:23 Then Abraham took his son Ishmael, all those
born in his household and all those he had bought, in short all the males among
the people of Abraham's household, and circumcised their foreskins that same
day, in accordance with God's commands to him.
17:24 Abraham was ninety-nine years old when his
foreskin was circumcised.
17:25 Ishmael his son was thirteen years old when his
foreskin was circumcised.
17:26 That same day Abraham and his son Ishmael were
circumcised;
17:27 all the men of his household, both those born in
the household and those who had been bought, were circumcised with him.
Millstätter Genesis [Detail: fol. 27r, Abraham und die drei Männer], vers 1200,
Standort Klagenfurt / Kärntner Landesarchiv
JB GENESIS Chapter 18
The apparition at Mamre
18:1 Yahweh appeared to him at the Oak of Mamre while
he was sitting by the entrance of the tent during the hottest part of the day.
18:2 He looked up, and there he saw three men standing
near him. As soon as he saw them he ran from the entrance of the tent to meet
them and bowed to the ground.
18:3 'My lord,' he said 'I beg you, If I find favour
with you kindly do not pass your servant by.
18:4 A little water shall be brought; you shall wash
your feet and lie down under the tree
18:5 Let me fetch a little bread and you shall refresh
yourselves before going further. That is why you have come in your servant's
direction. They replied 'Do as you say'.
18:6 Abraham hastened to the tent to find Sarah.
'Hurry' he said 'knead three bushels of flour and make loaves.'
18:7 Then running to the cattle Abraham took a fine
and tender calf and gave it to the servant, who hurried to prepare it.
18:8 Then taking cream, milk and the calf he had
prepared, he laid all before them, and they ate while he remained standing near
them under the tree.
18:9 Where is your wife Sarah? they asked him. 'She is
in the tent' he replied.
18:10 Then his guest said, 'I shall visit you again
next year without fail, and your wife will then have a son'. Sarah was
listening at the entrance of the tent behind him.
18:11 Now Abraham and Sarah were old, well on in
years, and Sarah had ceased to have her monthly periods
18:12 So Sarah laughed to herself, thinking, 'Now that
I am past the age of child-bearing, and my husband is an old man, is pleasure
to come my way again!'
18:13 But Yahweh asked Abraham, 'Why did Sarah laugh
and say,
18:14 "Am I really going to have a child now that
I am old?" 'is anything too wonderful for Yahweh? At the same time next
year I shall visit you again and Sarah will have a son.'
18:15 'I did not laugh' Sarah said, lying because she was afraid. But he replied, 'Oh yes, you did laugh'
Abraham intercedes
18:16 From there the men set out and arrived within
sight of Sodom, with Abraham accompanying them to show them the way.
18:17 Now Yahweh had wondered,
18:18 'Shall I conceal from Abraham what I am going to
do, 'seeing that Abraham will become a great nation with all the nations of the
earth blessing themselves by him?
18:19 For I have singled him out to command his sons
and his household after him to maintain the way of Yahweh by just and upright
living. In this way Yahweh wilt carry out for Abraham what he has promised
him.'
18:20 Then Yahweh said, 'How great an outcry there is
against Sodom and Gomorrah! How grievous is their sin!
18:21 I propose to go down and see whether or not they
have done all that is alleged in the outcry against them that has come up to
me. I am determined to know.'
18:22 The men left there and went to Sodom while
Abraham remained standing before Yahweh.
18:23 Approaching him he said, 'Are you really going
to destroy the just man with the sinner?
18:24 Perhaps there are fifty just men in the town.
Will you really overwhelm them, will you not spare the place for the fifty just
men in it?
18:25 Do not think of doing such a thing: to kill the
just man with the sinner, treating just and sinner alike! Do not think of it!
Will the judge of the whole earth not administer justice?'
18:26 Yahweh replied, 'If at Sodom I find fifty just
men in the town, I will spare the whole place because of them'.
18:27 Abraham replied, 'I am bold indeed to speak like
this to my Lord, I who am dust and ashes.
18:28 But perhaps the fifty just men lack five: will
you destroy the whole city for five?' 'No,' he replied 'I will not destroy it
if I find forty five just men there.'
18:29 Again Abraham said to him, 'Perhaps there will
only be forty there'. 'I will not do it' he replied 'for the sake of the
forty.'
18:30 Abraham said, 'I trust my Lord will not be
angry, but give me leave to speak: perhaps there will only be thirty there'. 'I
will not do it' he replied 'if I find thirty there.'
18:31 He said, 'I am bold indeed to speak like this,
but perhaps there will only be twenty there'. 'I will not destroy it' he
replied 'for the sake of the twenty.'
18:32 He said, 'I trust my Lord will not be
angry if I speak once more: perhaps there will only be ten'. 'I will not
destroy it' he replied 'for the sake of the ten.'
18:33 When he had finished talking to Abraham
Yahweh went away, and Abraham returned home.
Speculum Humanae Salvationis, Westfalen oder Köln, um 1360,
Hs 2505, fol. 59r, ULB Darmstadt
JB GENESIS Chapter 19
The destruction of Sodom
19:1 When the two angels reached Sodom in the evening,
Lot was sitting at the gate. As soon as Lot saw them he rose to meet them and
bowed to the ground.
19:2 'I beg you, my lords,' he said 'please come down
to your servant's house to stay the night and wash your feet. Then in the
morning you can continue your journey.' 'No,' they replied, 'We can spend
the night in the open street.'
19:3 But he pressed them so much that they went home
with him and entered his house. He prepared a meal for them, baking unleavened
bread, and they ate.
19:4 They had not gone to bed when the house was
surrounded by the men of the town, the men of Sodom both young and old, all the
people without exception.
19:5 Calling to Lot they said, 'Where are the men who
came to you tonight? Send them out to us so that we may abuse them.'[*a]
19:6 Lot came out to them at the door, and having
closed the door behind him said,
19:7 'I beg you, my brothers, do no such wicked thing.
19:8 Listen, I have two daughters who are virgins. I
am ready to send them out to you, to treat as it pleases you. But as for the
men, do nothing to them, for they have come under the shadow of my roof.'
19:9 But they replied, 'Out of the way! Here is one
who came as a foreigner, and would set himself up as a judge. Now we will treat
you worse than them.' Then they forced Lot back and moved forward to break down
the door.
19:10 But the men reached out, pulled Lot back into
the house, and shut the door.
19:11 And they struck the men who were at the door of
the house with blindness, from youngest to oldest, and they never found the
doorway.
19:12 The men said to Lot, 'Have you anyone else here?
Your sons, your daughters and all your people in the town, take them out of the
place.
19:13 We are about to destroy this place, for there is
a great outcry against them, and it has reached Yahweh. And Yahweh has sent us
to destroy them.'
19:14 Lot went to speak to his future sons-in-law who
were to marry his daughters. 'Come,' he said 'leave this place, for Yahweh is
about to destroy the town.' But his sons-in-law thought he was joking.
19:15 When dawn broke the angels urged Lot, 'Come,
take your wife and these two daughters of yours, or you will be overwhelmed in
the punishment of the town'.
19:16 And as he hesitated, the men took him by the
hand, and his wife and his two daughters, because of the pity Yahweh felt for
him. They led him out and left him outside the town.
19:17 As they were leading him out he said, 'Run for
your life. Neither look behind you nor stop anywhere on the plain. Make for the
hills if you would not be overwhelmed.'
19:18 'No, I beg you, my lord,' Lot said to them
19:19 'your servant has won your favour and you have
shown great kindness to me in saving my life. But I could not reach the hills
before this calamity overtook me, and death with it.
19:20 The town over there is near enough to flee to,
and is a little one. Let me make for that-is it not little?-and my life will be
saved.'
19:21 He answered, 'I grant you this favour too, and
will not destroy the town you speak of.
19:22 Hurry, escape to it, for I can do nothing until
you reach it.' That is why the town is named Zoar.
19:23 As the sun rose over the land and Lot entered
Zoar,
Élève de Simão Álvares. L’Incendie de Sodome, 105 X 79, Alberto Sampaio Museu
19:24 Yahweh rained on Sodom and Gomorrah brimstone
and fire from Yahweh.
19:25 He overthrew these towns and the whole plain,
with all the inhabitants of the towns, and everything that grew there.[*b]
19:26 But the wife of Lot looked back, and was turned
into a pillar of salt.
19:27 Rising early in the morning Abraham went to the
place where he had stood before Yahweh,
19:28 and looking towards Sodom and Gomorrah, and
across all the plain, he saw the smoke rising from the land, like smoke from a
furnace.
19:29 Thus it was that when God destroyed the towns of the plain, he kept Abraham in mind and rescued Lot out of disaster when he overwhelmed the towns where Lot lived.
Jan Brueghel the Elder (1568–1625). Lot et ses filles, 26 X 35,2, Alte Pinakothek
The origin of the Moabites and the Ammonites
19:30 After leaving Zoar Lot settled in the hill
country with his two daughters for he dared not stay at Zoar. He made his home
in a cave, himself and his two daughters.
19:31 The elder said to the younger, 'Our father is an
old man, and there is not a man in the land to marry us in the way they do the
world over.
19:32 Come let us ply our father with wine and sleep
with him. In this way we shall have children by our father.'
19:33 That night they made their father drunk, and the
elder slept with her father though he was unaware of her coming to bed or of
her leaving.
19:34 The next day the elder said to the younger,
'Last night I slept with my father. Let us make him drunk again tonight, and
you go and sleep with him. In this way we shall have children by our father.'
19:35 They made their father drunk that night too, and
the younger went and slept with him, but he was unaware of her coming to bed or
of her leaving.
19:36 Both Lot's daughters thus became pregnant by
their father.
19:37 The elder gave birth to a son whom she named
Moab; and he is the ancestor of the Moabites of our own times.
19:38 The younger also gave birth to a son whom she
named Ben-ammi and he is the ancestor of the Bene-ammon of our own times.[*c]
Elias van Nijmegen (1667–1755). Abimelech returns Sarah to Abraham
(Abimelech geeft Sara aan Abraham terug), 1731, 321 X 174,5, Museum Rotterdam
JB GENESIS Chapter 20
Abraham at Gerar
20:1 Abraham left there for the land of the Negeb, and
settled between Kadesh and Shur, staying for the time being at Gerar.
20:2 Of his wife Sarah, Abraham said, 'She is my
sister', and Abimelech the king of Gerar had Sarah brought to him.
20:3 But God visited Abimelech in a dream at night.
'You are to die' he told him 'because of the woman you have taken, for she is a
married woman.'
20:4 Abimelech however had not gone near her; so he
said, 'My Lord, would you kill innocent people too?
20:5 Did he not tell me himself, "She is my
sister", and did not she herself say, "He is my brother"? I did
this with a clear conscience and clean hands.'
20:6 'Yes I know' God replied in the, dream 'that you
did this with a clear conscience, and it was I who prevented you from sinning
against me. That was why I did not let you touch her.
20:7 Now send the man's wife back; for he is a prophet
and can intercede on your behalf for your life. But understand that if you do
not send her back, you will most surely die, and all your people too.'
20:8 So Abimelech rose early next morning and
summoning all his servants told them the whole story, at which the men were
very much afraid.
20:9 Then summoning Abraham Abimelech said to him,
'What have you done to us? What wrong have I done you that you bring so great a
sin on me and on my kingdom? You have treated me as you should not have done.'
20:10 And Abimelech asked Abraham, 'What possessed you
to do this?'
20:11 'Because' Abraham replied 'I thought there would
be no fear of God here; and the people would kill me because of my wife.
20:12 'Besides, she is indeed my sister, my father's
daughter though not my mother's; and she became my wife.
20:13 So when God made me wander far from my father's
home I said to her, "There is a kindness you can do me: everywhere we go,
say of me that I am your brother".'
20:14 Abimelech took sheep, cattle, men and women
slaves, and presented them to Abraham, and gave him back his wife Sarah.
20:15 And Abimelech said, 'See, my land lies before
you. Settle wherever you please.'
20:16 To Sarah he said, 'Look, I am giving one
thousand pieces of silver to your brother. For you this will be compensation in
the eyes of all those with you...'
20:17 At Abraham's prayer God healed Abimelech, his
wife and his slave-girls, so that they could have children,
20:18 for Yahweh had made all the women of Abimelech's
household barren on account of Sarah, Abraham's wife.
Guillaume Rouille (1518?-1589). Sara the wife of
Abraham, Promptuarii Iconum Insigniorum, 1553
JB GENESIS Chapter 21
The birth of Isaac
21:1 Yahweh dealt kindly with Sarah as he had said,
and did what he had promised her.
21:2 So Sarah conceived and bore a son to Abraham in
his old age, at the time God had promised.
21:3 Abraham named the son born to him Isaac, the son
to whom Sarah had given birth.
21:4 Abraham circumcised his son Isaac when he was
eight days old, as God had commanded him.
21:5 Abraham was a hundred years old when his son
Isaac was born to him.
21:6 Then Sarah said, 'God has given me cause to
laugh; all those who hear of it will laugh with me[*a].'
21:7 She added: 'Who would have told Abraham that Sarah would nurse children! Yet I have borne him a child in his old age.'
Abraham banishes Hagar and Ishmael; Sarah and Isaac look on.
Engraving by R. Parr after G. Hoet. Iconographic Collections Keywords: Sarah; Hagar; Remi Parr; Gerard Hoet; Ishmael
The dismissal of Hagar and Ishmael
21:8 The child grew and was weaned, and Abraham gave a
great banquet on the day Isaac was weaned.
21:9 Now Sarah watched the son that Hagar the Egyptian
had borne to Abraham, playing,[*b] with her son Isaac.
21:10 'Drive away that slave-girl and her son,' she
said to Abraham; 'this slave-girl's son is not to share the inheritance with my
son Isaac.'
21:11 This greatly distressed Abraham because of his
son,
21:12 but God said to him, 'Do not distress yourself
on account of the boy and your slave-girl. Grant Sarah all she asks of
you, for it is through Isaac that your name will be carried on.
21:13 But the slave-girl's son I will also make into a
nation, for he is your child too.'
21:14 Rising early next morning Abraham took some bread
and a skin of water and, giving them to Hagar, he put the child on her shoulder
and sent her away. She wandered off into the wilderness of Beersheba.
Agar et Ismael au désert. Lithographie à la plume. Vers 1830
21:15 When the skin of water was finished she
abandoned the child under a bush.
21:16 Then she went and sat down at a distance, about
a bowshot away, saying to herself, 'I cannot see the child die'. So she sat at
a distance; and the child wailed and wept.
21:17 But God heard the boy wailing, and the angel of
God called to Hagar from heaven. 'What is wrong, Hagar?' he asked. 'Do not be
afraid, for God has heard the boy's cry where he lies.
21:18 Come, pick up the boy and hold him safe, for I
will make him into a great nation.'
21:19 Then God opened Hagar's eyes and she saw a well,
so she went and filled the skin with water and gave the boy a drink.
21:20 God was with the boy. He grew up and made his
home in the wilderness, and he became a bowman.
21:21 He made his home in the wilderness of Paran, and
his mother chose him a wife from the land of Egypt.
Abraham and Abimelech at Beersheba
21:22 At that time Abimelech came with Phicol, the
commander of his army, to speak to Abraham, 'God is with you in all you are
doing.
21:23 Swear by God to me here and now that you will
not trick me, neither myself nor my descendants nor any of mine, and that you
will show the same kindness to me and the land of which you are a guest as I
have shown to you.'
21:24 'Yes,' Abraham replied 'I swear it.'
21:25 Abraham reproached Abimelech about a well that
Abimelech's servants had seized.
21:26 'I do not know who has done this' Abimelech
said. 'You yourself have never mentioned it to me, and for myself, I heard
nothing of it till today.'
21:27 Then Abraham took sheep and cattle and presented
them to Abimelech and the two of them made a covenant.
21:28 Abraham put seven lambs of the flock on one
side.
21:29 'Why have you put these seven lambs on one
side?' Abimelech asked Abraham.
21:30 He replied, 'You must accept these seven lambs
from me as evidence that I have dug this well'.
21:31 This is why they called that place Beersheba,
because there the two of them swore an oath.[*c]
21:32 After they had made a covenant at Beersheba
Abimelech went off with Phicol, the commander of his army, and returned to the
land of the Philistines.
21:33 Abraham planted a tamarisk at Beersheba and
there he invoked Yahweh, the everlasting God.
21:34 Abraham stayed for a long while in the land of
the Philistines.
Giuseppe Vermiglio (1585–1635). Sacrificio di Isacco, 117.3 X 145, Palazzo Bianco
JB GENESIS Chapter 22
The sacrifice of Isaac
22:1 It happened some time later that God put Abraham
to the test. 'Abraham, Abraham' he called. 'Here I am' he replied.
22:2 'Take your son,' God said 'your only child Isaac,
whom you love, and go to the land of Moriah[*a]. There you shall offer him as a
burnt offering, on a mountain I will point out to you.'
22:3 Rising early next morning Abraham saddled his ass
and took with him two of his servants and his son Isaac. He chopped food for
the burnt offering and started on his journey to the place God had pointed out
to him.
22:4 On the third day Abraham looked up and saw the
place in the distance.
22:5 Then Abraham said to his servants, 'Stay here
with the donkey. The boy and I will go over there; we will worship and come
back to you.'
22:6 Abraham took the wood for the burnt offering,
loaded it, on Isaac, and carried in his own hands the fire and the knife. Then
the two of them set out together.
22:7 Isaac spoke to his father Abraham, 'Father' he
said. 'Yes, my son' he replied. 'Look,' he said 'here are the fire and
the wood, but where is the lamb for the burnt offering?'
22:8 Abraham answered, 'My son, God himself will
provide the lamb for the burnt offering', Then the two of them went on
together.
22:9 When they arrived at the place God had pointed
out to him, Abraham built an altar there, and arranged the wood. Then he bound
his son Isaac and put him on the altar on top of the wood.
22:10 Abraham stretched out his hand and seized the
knife to kill his son.
22:11 But the angel of Yahweh called to him from
heaven. 'Abraham, Abraham' he said. 'I am here' he replied.
22:12 'Do not raise your hand against the boy' the
angel said. 'Do not harm him, for now I know you fear God. You have not refused
me your son, your only son.'
22:13 Then looking up, Abraham saw a ram caught by its
horns in a bush. Abraham took the ram and offered it as a burnt-offering in
place of his son.
22:14 Abraham called this place 'Yahweh provides', and
hence the saying today: On the mountain Yahweh provides.
22:15 The angel of Yahweh called Abraham a second time
from heaven.
22:16 'I swear by my own self - it is Yahweh who
speaks - because you have done this, because you have not refused me your son,
your only son,
22:17 I will shower blessings on you, I will make your
descendants as many as the stars of heaven and the grains of sand on the
seashore. Your descendants shall gain possession of the gates[*b] of their
enemies.
22:18 All the nations of the earth shall bless
themselves by your descendants, as a reward for your obedience.'
22:19 Abraham went back to his servants, and together they set out for Beersheba, and he settled in Beersheba.
The descendants of Nahor
22:20 It happened some time later that Abraham
received word that Milcah, too, had now borne sons to his brother Nahor:
22:21 Uz his first-born, Buz his brother, Kemuel Aram's
father,
22:22 Chesed, Hazo, Pildash, Jidlaph, Bethuel
22:23 (and Bethuel was the father of Rebekah).
These are the eight children Milcah gave Nahor, Abraham's brother.
22:24 He had a concubine named Reumah, and she too had
children: Tebah, Gaham, Tahash and Maacah.
JB GENESIS Chapter 23
The tomb of the patriarchs
23:1 The length of Sarah's life was a hundred and
twenty-seven years.
23:2 She died at Kiriath-arba, or Hebron, in the land
of Canaan, and Abraham went in to mourn and grieve for her.
23:3 Then leaving his dead, Abraham spoke to the sons
of Heth:
23:4 'I am a stranger and a settler among you' he
said. 'Let me own a burial-plot among you, so that I may take my dead wife and
bury her.'
23:5 The sons of Heth gave Abraham this
23:6 answer, 'Listen, my lord, you are God's prince
amongst us; bury your dead in the best of our tombs; not one of us would refuse
you his tomb and keep you from burying your dead'.
23:7 Abraham rose and bowed to the ground before the
people of the land, the sons of Heth,
23:8 and spoke to them. 'If' he said 'you are willing
for me to take my dead wife and bury her, then listen to me. Intercede for me
with Ephron,
23:9 Zohar's son, to give me the cave he owns at
Machpelah, which is on the edge of his land. Let him make it over to me in your
presence at its full price, for me to own as a burial-plot.'
23:10 Now Ephron was sitting among the sons of Heth,
and Ephron the Hittite answered Abraham in the hearing of the sons of Heth and
of all the citizens of the town.
23:11 'My lord, listen to me' he said. 'I give you the
land and I give you the cave on it; I make this gift in the sight of the sons
of my people. Bury your dead.'
23:12 Abraham bowed before the people of the land
23:13 and he spoke to Ephron in the hearing of the people
of the land, 'Oh, if it be you... But listen to me. I will pay the price of the
land; accept it from me and I will bury my dead there.'
23:14 Ephron answered Abraham,
23:15 'My lord, listen to me. A property worth four
hundred shekels of silver, what is a little thing like that between me and you?
Bury your dead.'
23:16 Abraham agreed to Ephron's terms, and Abraham
weighed out for Ephron the silver he had stipulated in the hearing of the sons
of Heth, namely four hundred shekels of silver, according to the current
commercial rate.
23:17 Thus Ephron's field at Machpelah opposite Mamre,
the field and the cave that was on it, and all the trees that were on it, the
whole of its extent in every direction, passed
23:18 into Abraham's possession in the sight of the
sons of Heth and of all the citizens of the town.
23:19 After this Abraham buried his wife Sarah in the
cave of the field of Machpelah opposite Mamre, in the country of Canaan.
23:20 And so the field and the cave that was on it
passed from the sons of Heth into Abraham's possession to be owned as a
burial-plot.
Abrahams servant swears to his Master, as in Genesis
24:9. Illustration from the
1728 Figures de la Bible; illustrated by Gerard Hoet (1648-1733) and
others, and published by P. de Hondt in The Hague; image courtesy Bizzell Bible
Collection, University of Oklahoma Libraries
JB GENESIS Chapter 24
The marriage of Isaac
24:1 By now Abraham was an old man well on in years,
and Yahweh had blessed him in every way.
24:2 Abraham said to the eldest servant of his houses
house-hold, the steward of all his property, 'Place your hand under my thigh,
24:3 I would have you swear by Yahweh, God of heaven
and God of earth, that you will not choose a wife for my son from the daughters
of the Canaanites among whom I live.
24:4 Instead, go to my own land and my own kinsfolk to
choose a wife for my son Isaac
24:5 The servant asked him, 'What if the woman does
not want to come with me to this country? Must I take your son back to the
country from which you came?'
24:6 Abraham answered, 'On no account take my son back
there.
24:7 Yahweh, God of heaven and God of earth, took me
from my father's home and from the land of my kinsfolk, and he swore to me that
he would give this country to my descendants. He will now send his angel
ahead of you, so that you may choose a wife for my son there
24:8 And if the woman does not want to come with you,
you will be free from this oath of mine. Only do not take my son back
there.'
24:9 And the servant placed his hand under the
thigh of his master Abraham, and swore to him that he would do it.
24:10 The servant took ten of his master's camels and
something of the best of all his master owned, and set out for Aram
Naharaiim[*a] and Nahor's town.
24:11 In the evening, at the time when women go down to
draw water he made the camels kneel outside the town near the well.
24:12 And he said, 'Yahweh, God of my master Abraham,
be with me today, and show your kindness to my master Abraham.
24:13 Here I stand by the spring as the young women
from the town come out to draw water.
24:14 To one of the girls I will say: Please tilt your
pitcher and let me drink. If she answers, "Drink, and I will water your
camels too", may she be the one you have chosen for your servant Isaac; by
this I shall know you have shown your kindness to my master.'
24:15 He had not finished speaking when Rebekah came
out. She was the daughter of Bethuel, son of Milcah, wife of Abraham's brother
Nahor. She had a pitcher on her shoulder.
24:16 The girl was very beautiful, and a virgin; no man
had touched her. She went down to the spring, filled her pitcher and came up
again.
24:17 Running to meet her, the servant said, 'Please
give me a little water to drink from your pitcher'.
24:18 She replied, 'Drink, my lord', and she quickly
lowered her pitcher on her arm and gave him a drink.
24:19 When she had
finished letting him drink, she said, 'I will draw water for your camels, too,
until they have had enough'.
24:20 She quickly emptied her pitcher into the trough,
and ran to the well again to draw water, and drew water for all the camels
24:21 while the man watched in silence, wondering
whether Yahweh had made his journey successful or not.
24:22 When the camels had finished drinking, the man
took a gold ring weighing half a shekel, and put it through her nostrils, and
put on her arms two bracelets weighing ten gold shekels,
24:23 and he said, 'Whose daughter are you? Please
tell me. Is there room at your father's house for us to spend the night?'
24:24 She answered, 'I am the daughter of Bethuel, the
son whom Milcah bore to Nahor'.
24:25 And she went on, 'We have plenty of straw and
fodder, and room to lodge'.
24:26 Then the man bowed down and worshipped Yahweh
24:27 saying, 'Blessed be Yahweh, God of my master
Abraham, for he has not stopped showing kindness and goodness to my master.
Yahweh has guided my steps to the house of my master's brother.'
24:28 The girl ran to her mother's house to tell what
had happened.
24:29 Now Rebekah had a brother called Laban, and
Laban ran out to the man at the spring.
24:30 As soon as he had seen the ring and the
bracelets his sister was wearing, and had heard his sister Rebekah saying,
'This is what the man said to me', he went to the man and found him still
standing by his camels at the spring.
24:31 He said to him, Come in, blessed of Yahweh, why
stay out here when I have cleared the house and made room for the camels?'
24:32 The man went to the house, and Laban unloaded
the camels. He provided straw and fodder for the camels and water for him and
his companions to wash their feet.
24:33 They offered him food, but he said, 'I will eat
nothing before I have said what I have to say'. Laban said, 'Speak'.
24:34 He said, 'I am the servant of Abraham.
24:35 Yahweh has overwhelmed my master with blessings,
and Abraham is now very rich. He has given him flocks and herds, silver and
gold, men slaves and women slaves, camels and donkeys.
24:36 Sarah, my master's wife, bore him a son in his
old age, and he has made over all his property to him.
24:37 My master made me take this oath, "You are
not to choose a wife for my son from the daughters of the Canaanites in whose
country I live;
24:38 Curse you if you do not go to my father's home
and to my kinsfolk to choose a wife for my son."
24:39 I said to my master: Suppose the woman will not
agree to come with me?
24:40 and his
reply was, "Yahweh, in whose presence I have walked, will send his angel
to make your journey successful; you shall choose a wife for my son from
my kinsfolk and from my father's house.
24:41 So doing, you will be free from my curse: you
will have gone to my family, and if they refuse you, you will be free from my
curse."
24:42 Arriving today at the spring I said: Yahweh, God
of my master Abraham, show me, I pray, if you intend to make my journey
successful.
24:43 Here I stand, by the spring: when a girl comes
out to draw water and I say to her: Please let me drink a little water from
your pitcher,
24:44 and she replies, "Drink by all means, and I
will draw water for your camels too", may she be the wife Yahweh has
chosen for my master's son:
24:45 I was still turning this over in my mind when
Rebekah came out, her pitcher on her shoulder. She came down to the spring and
drew water. I said to her: Please give me a drink.
24:46 Quickly she lowered her pitcher saying,
"Drink, and I will water your camels too".
24:47 I asked her: Whose daughter are you? She
replied, "I am the daughter of Bethuel, whom Milcah bore to Nahor".
Then I put this ring through her nostrils and these bracelets on her arms.
24:48 I bowed down and worshipped Yahweh, and I
blessed Yahweh, God of my master Abraham, who had so graciously led me to
choose the daughter of my master's brother for his son.
24:49 Now tell me whether you are prepared to show
kindness and goodness to my master; if not, say so, and I shall know what to
do.'
24:50 Laban and Bethuel replied, 'This is from Yahweh;
it is not in our power to say yes or no to you.
24:51 Rebekah is there before you. Take her and go;
and let her become the wife of your master's son, as Yahweh has decreed.'
24:52 On hearing this Abraham's servant prostrated
himself on the ground before Yahweh.
24:53 He brought out silver and gold ornaments and
clothes which he gave to Rebekah; he also gave rich presents to her brother and
to her mother.
24:54 They ate and drank, he and his companions, and
they spent the night there.
24:55 Next morning when they were up, he said, 'Let me
go back to my master'. Rebekah's brother and mother replied, 'Let the girl stay
with us a few days, perhaps ten; after that she may go'.
24:56 But he replied, 'Do not delay me; it is Yahweh
who has made my journey successful; let me leave to go back to my master'.
24:57 They replied, 'Let us call the girl and find out
what she has to say'.
24:58 They called Rebekah and asked her, 'Do you want
to leave with this man?' 'I do' she replied.
24:59 Accordingly they let their sister Rebekah go,
with her nurse, and Abraham's servant and his men.
24:60 They blessed
Rebekah in these words: 'Sister of ours, increase to thousands and tens of thousands!
May
your descendants gain possession of the gates of their enemies!'
24:61 Rebekah and her servants stood up, mounted the
camels, and followed the man. The servant took Rebekah and departed.
24:62 Isaac, who lived in the Negeb, had meanwhile
come into the wilderness of the well of Lahai Roi.
24:63 Now Isaac went walking in the fields as evening
fell, and looking up saw camels approaching.
24:64 And Rebekah looked up and saw Isaac. She jumped
down from her camel, and asked the servant,
24:65 'Who is that man walking through the fields to
meet us?' The servant replied, 'That is my master'; then she took her veil and
hid her face.
24:66 The servant told Isaac the whole story,
24:67 and Isaac led Rebekah into his tent and made her his wife; and he loved her. And so Isaac was consoled for the loss of his mother.
Rudolf von Ems: Weltchronik. Böhmen (Prag), 3. Viertel 14. Jahrhundert. Hochschul- und Landesbibliothek Fulda, Aa 88. Bildbeschreibung nach Martin Roland. Miniatur 24 52r Begräbnis Abrahams, vers 1350-1375, Hochschul- und Landesbibliothek Fulda
JB GENESIS Chapter 25
The descendants of Keturah
25:1 Abraham married another wife whose name was Keturah;
25:2 and she bore him Zimram, Jokshan, Medan, Midian, Ishbak and Shuah.-
25:3 Jokshan was the father of Sheba and Dedan, and the sons of Dedan were the Asshurites, the Letushim and the Leummim.-
25:4 The sons of Midian are Ephah, Epher, Hanoch, Abida and Eldaah. All these are sons of Keturah.
25:5 Abraham gave all his possessions to Isaac.
25:6 To the sons of his concubines Abraham gave presents, and during his lifetime he sent them away from his son Isaac eastward, to the east country.The death of Abraham
25:7 The number of years Abraham lived was a hundred
and seventy-five.
25:8 Then Abraham breathed his last, dying at a ripe
old age, an old man who had lived his full span of years; and he was gathered
to his people.
25:9 His sons Isaac and Ishmael buried him in the cave
of Machpelah opposite Mamre, in the field of Ephron the Hittite, son of Zohar.
25:10 This was the field that Abraham had bought from
the sons of Heth, and Abraham and his wife Sarah were buried there.
25:11 After Abraham's death God blessed his son Isaac,
and Isaac lived near the well of Lahai Roi.
SOURCE : https://www.seraphim.my/bible/jb/JB-OT01%20GENESIS.htm
(JERUSALEM BIBLE)
Dieric Bouts,the older. Abraham et Melchisedek, vers 1464-1467,
The
Church of Saint Peter, Leuven, Belgium
Abraham
The
original form of the name, Abram, is apparently the Assyrian Abu-ramu. It is doubtful if the usual meaning attached to that
word "lofty father", is correct. The meaning given to Abraham
in Genesis 17:5 is popular word play, and the
real meaning is unknown. The Assyriologist, Hommel suggests that in the Minnean
dialect, the Hebrew letter Hê ("h") is written for
long a. Perhaps here we may have the real derivation of the word, and Abraham may be only a dialectical form of Abram.
The
story of Abraham is contained in the Book of Genesis, 11:26 to 25:18. We shall first give a brief outline of the
Patriarch's life, as told in that portion of Genesis, then we shall in
succession discuss the subject of Abraham from the viewpoints of the Old Testament, New Testament, profane history, and legend.
A brief outline of Abraham's
life
Thare
had three sons, Abram, Nachor, and Aran. Abram married Sarai. Thare took Abram
and his wife, Sarai, and Lot, the son of Aran, who was dead, and leaving Ur
of the Chaldees, came to Haran and dwelt there till he died. Then, at the call
of God, Abram, with his wife, Sarai,
and Lot, and the rest of his belongings,
went into the Land of Chanaan, amongst other places to Sichem and
Bethel, where he built altars to the Lord.
A
famine breaking out in Chanaan, Abram journeyed southward to Egypt, and when he had entered the land, fearing
that he would be killed on account of his wife, Sarai, he bade her say she was
his sister. The report of Sarai's beauty was brought to the Pharao, and he took her into his harem, and honoured Abram on account of her. Later, however
finding out that she was Abram's wife, he sent her away unharmed, and,
upbraiding Abram for what he had done, he dismissed him from Egypt.
From Egypt Abram came with Lot towards Bethel, and there, finding that
their herds and flocks had grown to be very large, he proposed that they should
separate and go their own ways. So Lot chose the country about the Jordan, whilst Abram dwelt in Chanaan, and came and dwelt in the vale of Mambre
in Hebron.
Now,
on account of a revolt of the Kings of Sodom and Gomorrha and other kings from
Chodorlahomor King of Elam, after they had served him twelve years, he in the
fourteenth year made war upon them with his allies, Thadal king of
nations, Amraphel King of Senaar, and Arioch
King of Pontus. The King of Elam was victorious,
and had already reached Dan with Lot a prisoner and laden with spoil, when he was
overtaken by Abram. With 318 men the patriarch surprises, attacks, and defeats him, he
retakes Lot and the spoil, and returns in
triumph.
On his
way home, he is met by Melchisedech, king of Salem who brings
forth bread and wine, and blesses him And Abram gives him tithes of all he has; but for himself he
reserves nothing. God promises Abram that his seed shall be as
the stars of heaven, and he shall possess the land
of Chanaan. But Abram does not see how this is
to be, for he has already grown old. Then the promise is guaranteed by a
sacrifice between God and Abram, and by a vision and a supernatural intervention in the night.
Sarai,
who was far advanced in years and had given up the idea of bearing children, persuaded Abram to
take to himself her hand-maid, Agar. He does so, and Agar being with child
despises the barren Sarai. For this Sarai afflicts her so that she flies into
the desert, but is persuaded to return by
an angel who comforts her with promises
of the greatness of the son she is about to bear. She returns and brings
forth Ismael.
Thirteen
years later God appears to Abram and promises
him a son by Sarai, and that his posterity will be a great nation. As a sign,
he changes Abram's name to Abraham, Sarai's to Sara, and ordains the rite
of circumcision. One day later, as Abraham is
sitting by his tent, in the vale of Mambre, Jehovah with two angels appears to him in human form. He shows
them hospitality. Then again the promise of a son named Isaac is renewed to Abraham. The aged Sarah
hears incredulously and laughs. Abraham is then told of the impending
destruction of Sodom and Gomorrha for their sins but obtains from Jehovah the promise that he will not destroy them
if he finds ten just men therein. Then follows a description of the destruction
of the two cities and the escape of Lot. Next morning Abraham, looking from his tent
towards Sodom, sees the smoke of destruction ascending to heaven.
After
this, Abraham moves south to Gerara, and again fearing for his life says of his
wife, "she is my sister". The king of Gerara, Abimelech, sends and
takes her, but learning in a dream that she is Abraham's wife he restores her
to him untouched, and rebukes him and gives him gifts.
In her
old age Sarah bears a son, Isaac, to Abraham, and he is circumcised on the eighth day. Whilst he is still
young, Sarah is jealous, seeing Ismael playing with the child Isaac, so she procures that Agar and her son shall
be cast out. Then Agar would have allowed Ismael to perish in the wilderness, had not
an angel encouraged her by telling her
of the boy's future.
Abraham
is next related to have had a dispute with Abimelech over a well at Bersabee,
which ends in a covenant being made between them. It was after this that the
great trial of the faith of Abraham takes place. God commands him to sacrifice his only
son Isaac. When Abraham has his arm raised
and is in the very act of striking, an angel from heaven stays his hand and makes the most
wonderful promises to him of the greatness of his posterity because of his
complete trust in God.
Sarah
dies at the age of 127, and Abraham, having purchased from Ephron the Hethite
the cave in Machpelah near Mambre, buries her there.
His
own career is not yet quite ended for first of all he takes a wife for his
son Isaac, Rebecca from the city of Nachor in
Mesopotamia. Then he marries Cetura, old though he is, and has by her six
children. Finally, leaving all his possessions to Isaac, he dies at age 170, and is buried by Isaac and Ismael in the cave of Machpelah.
Viewpoint of Old Testament
Abraham
may be looked upon as the starting-point or source of Old Testament religion. So that from the
days of Abraham men were wont to speak of God as the God of Abraham, whilst we do not find Abraham
referring in the same way to anyone before him. So we have Abraham's servant
speaking of "the God of my father Abraham" (Genesis 24:12). Jehovah, in an apparition to Isaac, speaks of himself as the God of Abraham (Genesis 26:24), and to Jacob he is "the God of my father Abraham" (Genesis 31:42). So, too, showing that the
religion of Israel does not begin with Moses, God says to Moses: "I am the God of thy fathers, the God of Abraham" etc. (Ex. iii, 6). The
same expression is used in the Psalms (xlvi, 10) and is common in the Old Testament. Abraham is thus selected as the
first beginning or source of the religion of the children of Israel and the origin of its close
connection with Jehovah, because of his faith, trust, and obedience to and in Jehovah and because of Jehovah's promises to him and to his seed. So, in
Genesis, xv, 6, it is said: "Abram believed God, and it was reputed to him unto justice." This trust in God was shown by him when he left Haran and
journeyed with his family into the unknown country of Chanaan. It was shown principally when he was willing
to sacrifice his only son Isaac, in obedience to a command from God. It was on that occasion that God said: "Because thou hast not spared
thy only begotten son for my sake I will bless thee" etc. (Genesis 22:16, 17). It is to this and other promises
made so often by God to Israel that the writers of the Old Testament refer over and over again in
confirmation of their privileges as the chosen people. These promises, which
are recorded to have been made no less than eight times, are that God will give the land of Chanaan to Abraham and his seed (Genesis 12:7) that his seed shall increase and
multiply as the stars of heaven; that he himself shall be blessed and that in him "all the kindred of
the earth shall be blessed" (xii, 3). Accordingly the traditional
view of the life of Abraham, as recorded in Genesis, is that it is history in
the strict sense of the word. Thus Father von Hummelauer, S.J., in his
commentary on Genesis in the "Cursus Scripturae Sacrae" (30), in
answer to the question from what author the section on Abraham first proceeded,
replies, from Abraham as the first source. Indeed he even says that it is all
in one style, as a proof of its origin, and that the Passage, xxv,
5-11, concerning the goods, death, and burial of Abraham comes from Isaac. It must, however, be added that it is doubtful if Father von Hummelauer still adheres to
these views, written before 1895, since he has much modified his position in
the volume on Deuteronomy.
Quite
a different view on the section of Genesis treating of Abraham, and indeed of
the whole of Genesis, is taken by modern critical scholars. They almost
unanimously hold that the narrative of the patriarch's life is composed
practically in its entirety of three writings or writers called respectively
the Jahvist, the Elohist, and the priestly writer, and denoted by the letters J, E,
and P. J and E consisted of collections of stories relating to the patriarch,
some of older, some of later, origin. Perhaps the stories of J show a greater
antiquity than those of E. Still the two authors are very much alike, and it is
not always easy to distinguish one from the other in the combined narrative of
J and E. From what we can observe, neither the Jahvist nor the Elohist was a
personal author. Both are rather schools, and represent the collections of many years.
Both collections were closed before the time of the prophets; J some time in the ninth century B.C., and E
early in the eighth century, the former probably in the South Kingdom, the
latter in the North. Then towards the end of the kingdom, perhaps owing to the
inconvenience of having two rival accounts of the stories of the patriarchs etc. going about, a redactor R.JE (?)
combined the two collections in one, keeping as much as possible to the words
of his sources, making as few changes as possible so as to fit them into one
another, and perhaps mostly following J in the account of Abraham. Then in the
fifth century a writer who evidently belonged to the sacerdotal caste wrote down again an account of
primitive and patriarchal history from the priestly point of view. He attached great
importance to clearness and exactness; his accounts of things are often cast
into the shape of formulas (cf. Genesis 1); he is very particular about genealogies,
also as to chronological notes. The vividness and colour of the older
patriarchal narratives, J and E, are wanting in the later one, which in the
main is as formal as a legal document, though at times it is not wanting in
dignity and even grandeur, as is the case in the first chapter of Genesis.
Finally, the moral to be drawn from the various events narrated is more clearly
set forth in this third writing and, according to the critics the moral
standpoint is that of the fifth century B.C. Lastly, after the time of Ezra,
this last history, P was worked up into one with the already combined narrative
J.E. by a second redactor R. JEP, the result being the present history of
Abraham, and indeed the present book of Genesis; though in all probability
insertions were made at even a later date.
Viewpoint of New Testament
The
generation of Jesus Christ is traced back to Abraham
by St. Matthew, and though in Our Lord's genealogy, according to St. Luke, he is shown to be descended according to the
flesh not only from Abraham but also from Adam, still St. Luke shows his appreciation of the
fruits of descent from Abraham by attributing all the blessings of God on Israel to the promises made to Abraham. This he
does in the Magnificat, iii, 55, and in the Benedictus, iii, 73. Moreover, as
the New Testament traces the descent of Jesus Christ from Abraham, so it does of
all the Jews; though as a rule, when this is
done, it is accompanied with a note of warning, lest the Jews should imagine that they are entitled to
place confidence in the fact of their carnal descent from Abraham, without
anything further. Thus (Luke 3:8) John the Baptist says: "Do not begin to
say: We have Abraham for our father, for I say to you God is able of these stones to raise up
children to Abraham." In Luke 19:9 our Saviour calls the sinner Zacheus a
son of Abraham, as he likewise calls a woman whom he had healed a daughter of Abraham
(Luke 13:16); but in these and many similar
cases, is it not merely another way of calling them Jews or Israelites, just as at times he refers to the Psalms
under the general name of David, without implying that David wrote all the Psalms, and as he calls
the Pentateuch the Books of Moses, without pretending to settle the question of
the authorship of that work? It is not carnal descent from Abraham to which
importance is attached; rather, it is to practising the virtues attributed to
Abraham in Genesis. Thus in John 8, the Jews, to whom Our Lord was speaking, boast (33): "We are
the seed of Abraham", and Jesus replies (39): "If ye be the children
of Abraham, do the works of Abraham". St. Paul, too, shows that he is a son of Abraham and
glories in that fact as in 2 Corinthians 11:22, when he exclaims: "They are
the seed of Abraham, so am I". And again (Romans 11:50): "I also am an Israelite, of the seed of Abraham", and he
addresses the Jews of Antioch in Pisidia (Acts 13:26) as "sons of the race of Abraham".
But, following the teaching of Jesus Christ St. Paul does not attach too much importance to
carnal descent from Abraham; for he says (Galatians 3:29): "If you be Christ's, then you are the seed of Abraham", and
again (Romans 9:6): "All are not Israelites who are of Israel; neither are all they who are the seed of
Abraham, children". So, too, we can observe in all the New Testament the importance attached to the
promises made to Abraham. In the Acts of the Apostles, iii, 25, St. Peter reminds the Jews of the promise, "in thy seed shall
all the families of the earth be blessed". So does St. Stephen in his speech before the Council (Acts 7), and St. Paul in the Epistle to the Hebrews, vi, 13.
Nor was the faith of the ancient patriarch less
highly thought of by the New Testament writers. The passage of
Genesis which was most prominently before them was xv, 6: "Abraham
believed God, and it was reputed to him
unto justice." In Romans 4, St. Paul argues strongly for the supremacy
of faith, which he says justified Abraham; '
for if Abraham were justified by works, he hath whereof to glory, but not
before God." The same idea is inculcated in the Epistle to the
Galatians, iii, where the question is discussed: "Did you receive the
spirit by the works of the law, or by the hearing of faith?" St. Paul decides that it is by faith, and says: "Therefore they that are
of faith shall be justified with
faithful Abraham". It is clear that this language, taken by itself, and
apart from the absolute necessity of good works upheld by St. Paul, is liable to mislead and actually has misled
many in the history of the Church. Hence, in order to appreciate to
the full the Catholic doctrine of faith, we must supplement St. Paul by St. James. In ii, 17-22, of the Catholic Epistle we read: "So faith also, if it have not works, is dead in
itself. But some man will say: Thou hast faith, and I have works, show me thy faith without works, and I will show thee by
works my faith. Thou believest that there is
one God. Thou dost well; the devils also believe and tremble. But wilt
thou know, O vain man, that faith without works is dead? Was not Abraham
our father justified by works, and by works faith was made perfect?"
In the
seventh chapter of the Epistle to the Hebrews, St. Paul enters into a long discussion concerning
the eternal priesthood of Jesus Christ. He recalls the words of the 109th
psalm more than once, in which it is said: "Thou art a priest for ever according to the order of Melchisedech." He recalls the fact
that Melchisedech is etymologically the king
of justice and also king of peace; and
moreover that he is not only king, but also priest of the Most High God. Then, calling to mind that there
is no account of his father, mother, or genealogy, nor any record of his
heirs, he likens him to Christ king and priest; no Levite nor according to the order of Aaron, but a priest forever according to the order of Melchisedech.
In the light of profane
history
One is
inclined to ask, when considering the light which profane history may shed on
the life of Abraham: Is not the life of the patriarch incredible? That question
may be, and is, answered in different ways, according to the point of view of
the questioner. Perhaps it will not be without interest to quote the answer of
Professor Driver, an able and representative exponent of moderate critical
views:
Do
the patriarchal narratives contain intrinsic historical improbabilities? Or, in
other words, is there anything intrinsically improbable in the lives of the
several patriarchs,
and the vicissitudes through which they severally pass? In considering this
question a distinction must be drawn between the different sources of which
these narratives are composed. Though particular details in them may be
improbable, and though the representation may in parts be coloured by the
religious and other associations of the age in which they were written, it
cannot be said that the biographies of the first three patriarchs, as told in J
and E, are, generally speaking, historically improbable; the movements and
general lives of Abraham, Isaac, and Jacob are,
taken on the whole, credible (Genesis, p. xlvi).
Such
is the moderate view; the advanced attitude is somewhat different." The
view taken by the patient reconstructive criticism of our day is that, not only
religiously, but even, in a qualified sense, historically also, the narratives
of Abraham have a claim on our attention" (Cheyne, Encyc. Bib., 26).
Coming now to look at the light thrown by profane history upon the stories of
Abraham's life as given in Genesis, we have, first of all, the narratives of
ancient historians, as Nicholas of Damascus, Berosus, Hecateus, and the like. Nicholas of Damascus tells how Abraham, when he left Chaldea
lived for some years in Damascus. In fact in Josephus he is said to have been the fourth king
of that city. But then there is no practical doubt that this story is based on the words
of Genesis 14:15, in which the town of Damascus is mentioned. As to the great man
whom Josephus mentions as spoken of by Berosus, there is nothing to show that that great man
was Abraham. In the "Praeparatio Evang." of Eusebius there are extracts recorded from numerous
ancient writers, but no historical value can be attached to them. In fact, as
far as ancient historians are concerned, we may say that all we know about Abraham is contained in the book of
Genesis.
A much
more important and interesting question is the amount of value to be attached
to the recent archaeological discoveries of Biblical and other explorers in the
East. Archaeologists like Hommel, and more especially Sayce, are disposed to
attach very great significance to them. They say, in fact, that these
discoveries throw a serious element of doubt over many of the conclusions of the
higher critics. On the other hand, critics, both advanced as Cheyne and
moderate as Driver, do not hold the deductions drawn by these archaeologists from
the evidence of the monuments in very high esteem, but regard them as
exaggerations. To put the matter more precisely, we quote the following from
Professor Sayce, to enable the reader to see for himself what he thinks (Early
Hist. of the Hebrews, 8):" Cuneiform tablets have been found relating to
Chodorlahomor and the other kings of the East mentioned in the 14th chapter of
Genesis, while in the Tel-el-Amarna correspondence the king of Jerusalem declares that he had been raised to the
throne by the 'arm' of his God, and was therefore, like Melchisedech, a priest-king. But Chodorlahomor
and Melchisedech had long ago been banished to
mythland and criticism could not admit that archaeological discovery had
restored them to actual history. Writers, accordingly, in complacent ignorance of the cuneiform texts, told the
Assyriologists that their translations and interpretations were alike erroneous." That passage will make it clear how
much the critics and archaeologists are at variance. But no one can deny that
Assyriology has thrown some light on the stories of Abraham and the other patriarchs. Thus the name of Abraham was known in those
ancient times; for amongst other Canaanitish or Amorite names found in deeds of
sale of that period are those of Abi-ramu, or Abram, Jacob-el (Ya'qub-il), and
Josephel (Yasub-il). So, too, of the fourteenth chapter of Genesis, which relates the war of Chodorlahomor and his allies in
Palestine, it is not so long ago that the advanced critics relegated it to the
region of fable, under the conviction that Babylonians and Elamites at that early date in Palestine and the surrounding country
was a gross anachronism. But now Professor Pinches has deciphered certain
inscriptions relating to Babylonia in which the five kings, Amraphel King of Senaar, Arioch King of Pontus, Chodorlahomor King of the Elamites, and
Thadal King of nations, are identified with Hammurabi King of Babylon, Eri-aku, Kudur-laghghamar, and
Tuduchula, son of Gazza, and which tells of a campaign of these monarchs in
Palestine. So that no one can any longer assert that the war spoken of in Genesis, xiv, can only be a
late reflection of the wars of Sennacherib and others in the times of
the kings. From the Tel-el-Amarna tablets we know that Babylonian influence was predominant in Palestine in
those days. Moreover, we have light thrown by the cuneiform inscriptions upon
the incident of Melchisedech. In Genesis 14:18, it is said: "Melchisedech, the King of Salem, bringing
forth bread and wine, for he was the priest of the Most High God, blessed him." Amongst
the Tel-el-Amarna letters is one from Ebed-Tob, King
of Jerusalem (the city is Ursalim, i.e.
city of Salim, and it is spoken of as Salem). He is priest appointed by Salem, the god of Peace, and
is hence both king and priest. In the same manner Melchisedech is priest and king, and naturally comes to greet
Abraham returning in peace; and hence, too, Abraham offers to him as to a priest a tithe of the spoils. On the other hand, it must
be stated that Professor Driver will not admit Sayce's deductions from the
inscriptions as to Ebed Tob, and will not recognize any analogy between Salem
and the Most High God.
Taking
archaeology as a whole, it cannot be doubted that no definite results have been
attained as to Abraham. What has come to light is susceptible of different
interpretations. But there is no doubt that archaeology is putting an end to
the idea that the patriarchal legends
are mere myth. They are shown to be more than that. A state of things is being
disclosed in patriarchal times quite consistent with much that is related in
Genesis, and at times even apparently confirming the facts of the Bible.
Viewpoint of legend
We
come now to the question: how far legend plays a part in the life of Abraham as
recorded in Genesis. It is a practical and important question, because it is so
much discussed by modern critics and they all believe in it. In setting forth the critical view
on the subject, I must not be taken as giving my own views also.
Hermann
Gunkel, in the Introduction to his Commentary on Genesis (3) writes:
"There is no denying that there are legends in the Old Testament, consider for instance the stories
of Samson and Jonah. Accordingly it is not a matter of belief or scepticism, but merely a matter of
obtaining better knowledge, to examine whether the narratives of Genesis
are history or legend." And again: "In a people with such a highly
developed poetical faculty as Israel there must have been a place for saga
too. The senseless confusion of 'legend' with 'lying' has caused good people to hesitate to concede that
there are legends in the Old Testament. But legends are not lies; on the
contrary, they are a particular form of poetry." These passages give a
very good idea of the present position of the
Higher Criticism relative to the legends of Genesis, and of Abraham in
particular.
The
first principle enunciated by the critics is that the accounts of the primitive
ages and of the patriarchal times originated amongst people who did not
practise the art of writing. Amongst all peoples, they say, poetry and saga
were the first beginning of history; so it was in Greece and Rome, so it was in Israel. These legends were circulated, and handed
down by oral tradition, and contained, no doubt, a kernel of truth. Very often, where individual names are used
these names in reality refer not to individuals but to tribes, as in Genesis 10, and the names of the twelve Patriarchs, whose
migrations are those of the tribes they represent. It is not of course to be
supposed that these legends are no older than the collections J, E, and P, in
which they occur. They were in circulation ages before, and for long periods of
time, those of earlier origin being shorter, those of later origin longer,
often rather romances than legends, as that of Joseph. Nor were they all
of Israelitish origin; some were Babylonian, some Egyptian. As to how the legends arose, this came about,
they say, in many ways. At times the cause was etymological, to explain the
meaning of a name, as when it is said that Isaac received his name because his
mother laughed (cahaq); sometimes they were ethnological, to explain the
geographical position, the adversity, or prosperity, of a certain tribe;
sometimes historical, sometimes ceremonial, as the account explaining the
covenant of circumcision; sometimes geological, as the
explanation of the appearance of the Dead Sea and its surroundings. Ætiological
legends of this kind form one class of those to be found in the lives of
the patriarchs and elsewhere in Genesis. But
there are others besides which do not concern us here.
When
we try to discover the age of the formation of the patriarchal legends, we are
confronted with a question of great complexity. For it is not merely a matter
of the formation of the simple legends separately, but also of the amalgamation
of these into more complex legends. Criticism teaches us that that period would
have ended about the year 1200 B.C. Then would have followed the period of
remodeling the legends, so that by 900 B.C. they would have assumed substantially
the form they now have. After that date, whilst the legends kept in substance to the
form they had received, they were modified in many ways so as to bring them
into conformity with the moral standard of the day, still not so completely
that the older and less conventional ideas of a more primitive age did not from time
to time show through them. At this time, too, many collections of the ancient
legends appear to have been made, much in the same way as St. Luke tells us in
the beginning of his Gospel that many had written accounts of Our Saviour's life on their own authority.
Amongst
other collections were those of J in the South and E in the North. Whilst
others perished these two survived, and were supplemented towards the end of
the captivity by the collection of P, which originated amidst priestly surroundings and was written from the
ceremonial standpoint. Those that hold these views maintain that it is the
fusion of these three collections of legends which has led to confusion in some
incidents in the life of Abraham as for instance in the case of Sarai in Egypt, where her age seems inconsistent with her
adventure with the Pharao. Hermann Gunkel writes (148): "It is not
strange that the chronology of P displays everywhere the most absurd
oddities when injected into the old legends, as a result, Sarah is still at
sixty-five a beautiful woman whom the Egyptians seek to capture,
and Ishmael is carried on his mother's
shoulders after he is a youth of sixteen."
The
collection of P was intended to take the place of the old combined collection
of J and E. But the old narrative had a firm hold of the popular imagination and heart. And so the more recent
collection was combined with the other two, being used as the groundwork of the
whole, especially in chronology. It is that combined narrative which we now
possess.
Howlett,
James. "Abraham." The Catholic Encyclopedia. Vol.
1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 8 Oct.
2020 <http://www.newadvent.org/cathen/01051a.htm>.
Transcription. This article was transcribed
for New Advent by Tomas Hancil.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort,
S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley,
Archbishop of New York.
Copyright © 2020
by Kevin Knight. Dedicated to the
Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/01051a.htm
Праотец Авраам.
Праотеческий чин из главного иконостаса
ц. Иоанна Златоуста в Коровниках в Ярославле
Abraham (in Liturgy)
While
of peculiar interest to the liturgiologist (especially in the classification of
the liturgies of the East and of the West,
as is noted below under MISSAL), the inclusion of noted names of the Old Testament in the liturgies of Christian Churches must be a subject of
sufficiently general interest to warrant some brief notice here. Of all the
names thus used, a special prominence accrues to those of Abel, Melchisedech, Abraham through their association with the idea of sacrifice and their employment in this
connection in the most solemn part of the Canon of the Mass in the Roman rite.
The inclusion in the Litany for the Dying (Roman Ritual) of only two
(Abel and Abraham) out of all the great names of
the Old Testament must give these a special
prominence in the eyes of the faithful, but of these two, again, the name of Abraham
occurs so often and in such a variety of connections, as to make his position
in the liturgy one of very decided pre-eminence. Of first interest will be the
present use of the word Abraham in the Roman liturgy:
Martyrology (9th October)
"Eodem
die memoria S. Abrahae Patriarchae et omnium credentium Patris" (The same
day, the memory of S. Abraham Patriarch and Father of all believers).
Ritual
(a) In
the Ordo
commendationis animae (Recommendation of a soul departing), the brief litany includes but two names from the Old Testament, that of the Baptist belonging to the New Testament:
Holy Mary, pray for him. All ye holy Angels and Archangels, pray for him. Holy Abel, pray for him. All ye choirs of the
just, pray for him. Holy Abraham, pray for him. St. John Baptist, pray for him. St. Joseph, pray for him.
In
the Libera (Deliver, etc.), which follows
shortly after, many names of the Old Testament are mentioned, including Abraham, but omitting Abel: "Deliver . . . as
thou didst deliver Abraham from Ur of the Chaldeans".
(b) Benedictio peregrinorum (Blessing of pilgrims etc.).
The second prayer reads: "O God, who didst guide Abraham safely through all
the ways of his journey from Ur of the Chaldeans....
Breviary
(a)
On Septuagesima Sunday the lessons from Scripture begin with the first verse of Genesis, and the formal narrative of
Abraham begins with Quinquagesima Sunday, the lessons ending on Shrove
Tuesday with the sacrifice of Melchisedech.
(b)
The antiphon to the Magnificat on Passion Sunday is: "Abraham your father
rejoiced . . ." (John 8:56). Again, the first antiphon of the second
nocturn of the Common of Apostles reads: "The princes of the people are
gathered together with the God of Abraham". The occurrence of the name in the last
verse of the Magnificat itself: "As he spake to
our fathers, to Abraham and his seed forever" and in
the Benedictus (sixth verse): "The oath which he swore to Abraham our father . . ." make the name of
daily occurrence in the Divine Office, as these two Canticles are sung
daily the former at Vespers, the latter at Lauds. In the Psaltery, also, recited during every week, the name
occurs in Psalms 46:10, 104:9, 104:42. See also the third strophe of the hymn Quicumque Christum quaeritis (Vespers of Transfiguration D. N. J. C. and
various Lessons in the Nocturns, e.g. Feria 3a infra Hebd. vi p. Pent., Feria 3a infra oct.
Corp. Christi, 2d nocturn).
Missal
(a)
The third of the twelve lessons called "Prophecies" read on Holy Saturday between the lighting of
the Paschal Candle and the Blessing of the Font
deals wholly with the sacrifice of Isaac imposed upon Abraham. The lesson (Genesis 22:1-19) is, like the others, not only read
quietly by the priest at the altar, but also chanted
in a loud voice simultaneously by a cleric. The dramatic incidents thus rehearsed must
have impressed the catechumens deeply, as is evidenced by the
reproduction of the incidents on the walls of catacombs and on sarcophagi. The lesson is followed
by a prayer: "O God, the supreme Father of the faithful, who throughout the world didst multiply the
children of thy promise . . . and by the paschal mystery dost make Abraham thy servant the father of all
nations...."
(b)
Again, in the prayer after the fourth lesson:
"O God, grant that the fulness of the
whole world may pass over to the children of Abraham...."
(c)
The Epistle of the thirteenth Sunday after Pentecost: "To Abraham were
the promises made.... But God gave it to Abraham by promise...." (Galatians 3:16-22).
(d) Offertory of the Mass for the Dead: "O Lord . . . may the holy
standard-bearer Michael introduce them to the holy light which Thou didst
promise of old to Abraham...."
(e) In
the Nuptial Mass, the blessing reads: "May the God of Abraham, the God of Isaac, the God of Jacob, be with you . . ."
(f) Of
greater interest than anything thus far cited is the prayer in the Canon of the Mass, when the priest extends his hands over the Consecrated
Species: "Upon which do Thou vouchsafe to look . . . and accept them, as
Thou didst vouchsafe to accept the gift of Thy just servant Abel, and the
sacrifice of our Patriarch Abraham...." Here the Canon insists on the idea of sacrifice, a fact common to
Western liturgies, while those of the East, except
the Maronite, omit in their epicleses all reference to the typic sacrifices of the Old Testament, and appear concerned with
impressing the faithful with the idea rather of sacrament and communion. This
is esteemed a fact of capital importance towards a classification of the liturgies.
(g) In
the Sequence of Corpus Christi while Abraham is not named, his sacrifice (unbloody,
like that of the altar) is commemorated in the lines In figuris praesignatur, Cum Isaac
immolatur....
Pontifical
In one
of the Prefaces of the Consecration of an altar we read: "May it have as
much grace with Thee as that which Abraham, the father of faith, built when about to sacrifice his son as a
figure of our redemption . . ." Again, in the
Blessing of a Cemetery (third Prayer) and in connection with Isaac and Jacob (sixth Prayer). Finally, in two of the Prayers for the Blessing and Coronation of a
King. The exalted position of Abraham in Sacred History, and the frequent use
of his name in invocations etc. in the Old Testament (e.g. Genesis 28:13; 32:9; 48:15-16; Exodus 3:6, 15, 16; 4:5; Tobit 7:15 etc.), and the continued use thereof by
the early Christians (Acts 3:13; 7:32) made his name of frequent occurrence in prayers, exorcisms and even amongst Pagans, ignorant of the significance of the formula "God of Abraham, God of Isaac, God of Jacob" etc., in magical rites and incantations,
as Origen testifies.
Henry,
Hugh. "Abraham (in Liturgy)." The Catholic Encyclopedia. Vol.
1. New York: Robert Appleton Company, 1907. 8 Oct.
2020 <http://www.newadvent.org/cathen/01054a.htm>.
Transcription. This article was transcribed
for New Advent by Tomas Hancil.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. March 1, 1907. Remy Lafort,
S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley,
Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/01054a.htm
Авраам. Праотеческий ряд. 1630 год. Ждан Дементьев, Вологда.
Собор Успения Богородицы, Кирилло-Белозерский монастырь. Музей
Кирилло-Белозерского монастыря
Book of Saints – Abraham
Article
ABRAHAM (St.) Patriarch.
(Oct. 9) (19th and 20th cent. B.C.) The Father of all believers, and the
progenitor, according to the flesh, of the Hebrew nation. He is also the father
of Ismael, from whom the Ismaelites or Arabs are descended. When seventy years
of age, he went forth from Babylonia, his native land, at God’s bidding, to
dwell henceforth in Canaan, the land flowing with milk and honey promised to
his seed. There, he led a pastoral and nomad life. Moreover, God made a
covenant with him, changing his name from Abram to Abraham (Father of nations),
promising at the same time that his descendants should be more numerous than
the stars of Heaven and that in his seed all peoples should be blessed. Of him
Our Lord said: ” Abraham rejoiced that he might see my day ; He saw it and was
glad ” (John 8:56). All through their eventful history it was the glory of the
Jewish people to claim descent from him and from his son and grandson, Isaac
and Jacob. To them, in words spoken to Moses (Exodus 3:6), God was the God of
Abraham, Isaac and Jacob. The Patriarch died in Palestine at the age of one
hundred and seventy-five years (B.C. 1821). These and similar Old Testament
dates are given according to the traditional Chronology ; but are still
disputed.
MLA Citation
- Monks of Ramsgate.
“Abraham”. Book of Saints, 1921. CatholicSaints.Info. 29 April 2012. Web. 9 October 2020.
<http://catholicsaints.info/book-of-saints-abraham-9-october/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-abraham-9-october/
Праотец Авраам. Иконостас из церкви села Селезениха Тверской
губернии. Праотеческий чин. Конец XVIII в. Дерево, темпера. Государственный научно-исследовательский
институт реставрации, Москва, Россия.
My
Bible History, OT 10 – The Promise to Abraham
At Haran, in the midst
of a wicked world, there lived a good man named Abram. He was chosen to carry
on the knowledge of the true God, Whom others had forgotten.
Therefore God called
Abram and said to him, “Abram, leave your country, and go to the Land of
Chanaan.”
Abram did as God
commanded him. He was obedient, although it was hard for him leave his old home
and his friends. With his Wife Sarai, his nephew Lot, and his servants and
flocks, he went to Chanaan.
To reward him, God made
him this promise: “I will give you and your children the land of Chanaan. You
shall be the father of a great people. Through you all nations shall be
blessed.”
From that time on,
because God had promised the Land of Chanaan to Abram, it was called “The
Promised Land.”
God blessed Abram. In
the following years He gave him great riches. His flocks increased rapidly.
Yet, though Abram was already very old, God had not given him a son.
Remembering how God had promised that he should be the father of a great
people, Abram prayed fervently. He asked. “Shall I die without children, shall
I have to give all my riches to the son of one of my servants?”
God heard Abram’s
prayer, and in the night called him out of his tent and said: “Look up, Abram,
and try to count the stars in the sky, if you can. Your children and your
children’s children shall be as numerous as those stars. They shall inherit
this land that I promised to you.”
Abram believed all that
God told him, and waited patiently for a son. One day, God said to him, “Your
name from now on shall be Abraham, and not Abram, because you shall be the
father of many nations. And your wife’s name shall be Sara, and no longer
Sarai, because she shall be the mother of princes. For I will fulfill My
promise to you, and will give you a son. I will bless him. He shall be the
father of kings and nations. You shall name him Isaac.”
Because Abraham obeyed
whatever the Lord commanded him, God blessed him all his days.
– from My Bible History in Pictures, by Bishop Louis
LaRavoire Morrow, D.D., 1934; it has the Imprimatur of
Archbishop Michael J O’Doherty of Manila, Philippines
SOURCE : https://catholicsaints.info/my-bible-history-ot-10-the-promise-to-abraham/
Portrait d'Abraham, détail d'un tableau du Guerchin (1657), pinacothèque de Brera, Milan, Italie.
New Catholic Dictionary – Abraham
Derivation
- Hebrew:
father of a multitude
Article
Patriarch, son of Thare
and father of Ismael. He left Ur of the Chaldees and came to Haran, where his
father died. At the command of God he took up his abode in Chanaan, the land
promised to his seed. Famine forced him to Egypt. On his return, he remained in
Chanaan whilst Lot chose the country about the Jordan. He rescued Lot, when
taken prisoner by the King of Elam, and on his return was met by Melchisedech,
King of Salem, who blessed him. God made a covenant with Abraham, changing his
name from Abram to Abraham and promised him that his descendants should be as
numerous as the stars of heaven. He promised him, moreover, a son by the barren
Sara. Then followed the destruction of Sodom and Gomorrha, the escape of Lot,
the birth of Isaac, and the covenant with Abimelech. The faith of Abraham is
tried by God’s command to sacrifice his son Isaac. An angel stays his hand, and
as a reward of his unbounded confidence in God, makes known to him the
greatness of his posterity. Sara died at the age of 127. Abraham then married
Cetura by whom he had six children. He died at
the age of 175.
MLA Citation
- “Abraham”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info.
22 January 2019. Web.
9 October 2020.
<https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-abraham/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-abraham/
The feast of Abraham recalls the person, our father in
monotheistic Judaism who opened the door to human faithfulness before the
holiness of a God who revealed Himself to humanity in a new way. The holy
Patriarch’s liturgical memorial is not celebrated in the Latin Church but in
the Byzantine Church does so today. He is, however, recalled in the Roman Canon
of the Mass and in several of the prayers used during the year. What we
believe, and why we pray is expressed in the hymn texts of the Divine Liturgy. By
looking at the liturgy we know what we believe and how to live. Here, the holy
Patriarch Abraham is extolled a light to follow and a man of God who mediates
for humanity before the Throne of Grace.
In the night universal of ignorance towards God, and
in that starless, profound gloom bereft of heavenly light, you, O Abraham, were
kindled in the firmament, burning with bright far-shining faith in the
Everlasting light. Who shines forth to us from your seed, entreat Him with
fervor, that He enlighten us and save our souls. (Troparion, Tone 1)
You were a servant, a mortal fashioned from the earth,
your master was God, Lord and Fashioner of creation, yet, well-pleased to
glorify your celestial greatness, the Lord of all called Himself the God of
Abraham Procure for us mercies from your merciful God. (Kondak, Tone 2)
SOURCE : http://communio.stblogs.org/index.php/2014/10/patriarch-abraham/
Filippino Lippi (1457–1504), Abraam,
vers 1487-1502, Chapel of Filippo Strozzi
Sant' Abramo Patriarca
d'Israele
Ur dei Caldei - Canaan, XIX secolo a.C.
Etimologia: Abramo =
grande padre, dall'ebraico
Martirologio
Romano: Commemorazione di sant’Abramo, patriarca e padre di tutti i
credenti, che, chiamato da Dio, uscì dalla sua terra, Ur dei Caldei, e si mise
in cammino per la terra promessa da Dio a lui e alla sua discendenza.
Manifestò, poi, tutta la sua fede in Dio, quando, sperando contro ogni
speranza, non si rifiutò di offrire in sacrificio il suo figlio unigenito
Isacco, che il Signore aveva donato a lui già vecchio e da una moglie sterile.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/73750
Abraham in der Kassettendecke des Hauptschiffs in der
Wehrkirche Pomßen
Abramo nel Nuovo Testamento (Pier Luigi Ferrari)
La prima generazione cristiana ha riletto la figura di
Abramo alla luce di Cristo. Varie e ricche sono le riflessioni che ne sono
scaturite e che percorrono il Nuovo Testamento: il patriarca è qualificato come
l'antenato del popolo d'Israele, ma di fronte alla novità portata da Gesù si fa
sempre più strada un interrogativo critico circa l'autentica appartenenza alla
discendenza di Abramo; le promesse a lui fatte si illuminano e si ampliano in
senso universale; egli diventa il tipo del credente cristiano, colui che ha
addirittura anticipato la fede in Gesù Cristo.
Si è ricordato del
giuramento fatto ad Abramo
Nella prospettiva lucana il tempo di Gesù è tempo di
compimento e di salvezza. I due cantici che aprono il vangelo collegano
l'azione misericordiosa che Dio sta compiendo con il ricordo delle promesse
fatte ad Abramo. Maria intuisce che ciò che ora sta accadendo in lei avviene
per questa perenne fedeltà di Dio, sente di rappresentare la figlia di Sion,
cioè l'intero popolo eletto, gratuitamente ricolmato dal Signore: «Ha soccorso
Israele suo servo ricordandosi della sua misericordia, come aveva promesso ai
nostri padri, ad Abramo e alla sua discendenza» (Lc 1,55). Se Abramo, suo
omologo nella fede, rappresenta l'alleanza iniziale, ella, qualificata dal dono
dello Spirito (1,35), ne personifica il punto di arrivo escatologico.
Anche Zaccaria, qualificato insieme con Elisabetta
sotto il segno della legge, osservante dei comandamenti e dei riti, ma sterile,
esalta il compimento della promessa giurata al patriarca: «Si è ricordato della
sua santa alleanza, del giuramento fatto ad Abramo nostro padre» (1,72). Anche
a lui, sterile come Abramo, Dio ha promesso un figlio (1,13) e, come avvenne
per Isacco (Gn 17,19), anche qui Dio stabilisce in anticipo il nome del
bambino: «Lo chiamerai Giovanni», cioè Jhwh fa grazia! Ciò che avviene nella
sua casa è novità dello Spirito, nel quale i due anziani profetizzano
(1,41.67), e che contraddistinguerà l'infanzia di Giovanni (1,80). Tale
protopentecoste è una tappa che trasformerà Israele nella chiesa di Gesù.
Il tema promessa-compimento, collegato al nome di
Abramo, ritorna in un altro passo di Luca, il discorso che Pietro fa agli
abitanti di Gerusalemme dopo la guarigione dello storpio narrata
in At 3,11-26. L'apostolo si rivolge ai «figli dell'alleanza» e
annuncia loro che lo stesso Dio che ha concluso il patto con Abramo ha ora
«risuscitato» il suo servo Gesù, che è venuto a «benedire» la «discendenza»,
secondo le promesse fatte al patriarca (At 3,25s).
Verranno da oriente e da occidente e siederanno a
mensa con Abramo
Alla luce di Cristo le promesse fatte al capostipite
d'Israele appaiono più che mai aperte ad una dimensione universale. La duplice
denominazione di Gesù che appare nella tavola genealogica che apre il Vangelo
di Matteo, «figlio di Davide, figlio di Abramo» (Mt 1,1) ne è una prima
significativa conferma. Vi si riflettono echi della professione di fede
cristologica delle prime comunità palestinesi: mentre la solidarietà con la
stirpe davidica sottolinea la messianicità di Gesù che compie-leattese del mondo
ebraico, la solidarietà 8torica di Gesù con Abramo sembra intenzionata ad
aprire la prospettiva a tutti i popoli, chiamati a partecipare alla sua
benedizione per mezzo della fede. Questa sarà anche la conclusione del Vangelo
di Matteo: «Fate discepole tutte le genti» (Mt 28,19). Lo stesso tema è
proposto da Matteo nel passo che narra la guarigione del servo di un ufficiale
di Cafarnao (Mt 8,5-13). Costui ha coscienza di essere estraneo al popolo
santo giudaico e per questo non vuole che Gesù entri nella sua casa, ma proprio
su ciò s'innesta la sua radicale fiducia che la sola parola di Gesù può operare
la salvezza anche a favore di un pagano. Gesù, lodando questa fede, aggiunge
una sentenza che è eco di antichi oracoli profetici e che allarga l’orizzonte
della salvezza: «Molti verranno da oriente e da occidente e siederanno a mensa
con Abramo« (Mt 8,11). Si contrappone l'esclusione dei «figli», ai quali
erano destinate queste promesse. Luca dà alla sentenza un significato
altrettanto forte, ponendola nel contesto della radicalità della decisione da
prendere davanti a Gesù. Se Israele si ostina a non passare per la porta
stretta, quella indicata dal cammino di Gesù verso Gerusalemme, rischia di
trovare una porta chiusa, essere gettato fuori, e venire sostituito dai pagani,
chiamati a mensa con Abramo (Lc 13,28).
Nelle lettere ai Galati (GaI 3,6-29) e ai Romani (Rm 4), Paolo propone una riflessione teologica su questa stessa linea di pensiero. Nella nuova economia, grazie all'azione redentrice di Cristo, non c'è più distinzione tra quelli che «appartengono alla circoncisione» e quelli che «credono da incirconcisi». Sono genuini «figli di Abramo» quanti sono guidati dalla fede. In questo senso Abramo è stato fatto «padre di molti popoli».
Abramo nostro padre nella fede
Nella figura di Abramo Paolo trova i motivi della sua teologia della giustificazione, che si realizza, indipendentemente dalla osservanza della legge e dalla circoncisione, con la sola fede, in modo gratuito, escludente ogni distinzione tra giudei e pagani. Utilizzando il metodo rabbinico quale chiave d'interpretazione dell'A.T., Paolo dimostra in GaI 3,6-29 che la giustificazione di Abramo avvenne per mezzo della sua fede, come si legge in Gn 15,6, e che il patriarca è modello di tutti coloro che lungo la storia della salvezza verranno giustificati. Non dalla legge: Cristo infatti ci ha liberati dalla maledizione della legge e ci ha resi partecipi della benedizione di Abramo e della promessa dello Spirito. Coloro che si ostinano a cercare salvezza nella legge riflettono la condizione di Ismaele, figlio della schiava; i credenti in Cristo si richiamano al figlio della moglie libera, il figlio della grazia (Gal 4,22-31).
Un discorso analogo è condotto nel capitolo 4 della lettera ai Romani, dove Paolo interpreta la storia di Abramo alla luce di Cristo. Dio ha stabilito con il patriarca un’alleanza, promettendogli «in eredità il mondo»c (4,13), senza chiedergli contropartita, ma solo un atto di fede, l'accettazione della promessa divina come tale, sull'unico fondamento della fedeltà di colui che prometteva. Abramo è giusto per questa fede; nel suo rapporto con Dio non entra nulla di dovuto, non v’è ragione per vantare la propria autosufficienza. Questa fede, che Abramo ha professato anche in condizioni disperate, prefigura la fede di tutti i credenti in Cristo.
Anche Giacomo nella sua lettera (2,21-23) si muove in una prospettiva analoga, ponendo l'accento sulla cooperazione tra le opere e la fede di Abramo. Dio ha giustificato Abramo riconoscendo la sua prontezza a sacrificare il suo figlio. Giacomo qualifica questo come «opera» e conclude, rivolgendosi al lettore: «Vedi che la fede cooperava insieme alle sue opere e che la fede fu completata dalle opere». Una fede dunque che porta a compimento (come suggerisce il verbo teleiòō ), aiuta le opere a trovare il loro senso pieno.
Grande spazio è dato ad Abramo nella serie di personaggi testimoni della fede, presentati nel capitolo 11 della lettera agli Ebrei. Richiamandosi a Gn 12,2, l'Autore rileva che l'obbedienza del patriarca consiste nell'aver egli creduto al fine che Dio gli ha mostrato e promesso e che egli non poteva ancora vedere, confidando unicamente in quella Parola che era comando e promessa ad un tempo (11,8). Egli «abitava nella tenda del nomade», ma attendeva in realtà «la città dalle salde fondamenta», simbolo di un fine futuro incrollabile. Tale fede egli mantenne anche nella più dura prova chiestagli da Dio: l'ordine di immolare Isacco (Gn 22,1-2). Anche allora nella pietà del patriarca il figlio non prese il posto della promessa, il dono non prese il posto del donatore. Qui l'Autore avanza l'idea che in quel momento Abramo credette in quel Dio che può risuscitare i morti (cf Rm 4,17). Così riebbe Isacco ma ad una condizione nuova: come quando lo ricevette per la prima volta non era solo il figlio carnale, così anche adesso, oltre che come figlio, lo riceve come simbolo del compimento futuro.
Dio può far nascere figli ad Abramo da queste pietre
Gesù e la chiesa primitiva sottopongono a giudizio critico l'affermazione della discendenza di Israele da Abramo. Essi riconoscono l'importanza della discendenza etnica dal patriarca. Gesù non può permettere che satana tenga legata una «figlia di Abramo» e la guarisce in giorno di sabato (Lc 13,16); così Zaccheo riceve in casa sua la salvezza portata da Gesù, perché «anch'egli è figlio di Abramo» (Lc 19,9). E tuttavia ai giudei impenitenti Gesù rinfaccia la contraddizione di volersi richiamare a questa discendenza dal patriarca.
Con grande orgoglio, nel capitolo 8 di Giovanni, i giudei affermano: «Il nostro padre è Abramo!» (8,39). Ma essi concepiscono questa appartenenza, come la storia della salvezza passata, non come un dono, ma come un possesso sicuro di cui gloriarsi e con cui difendersi davanti alla novità proposta da Gesù. Egli contesta questa presunta figliolanza, perché essi «non fanno le opere di Abramo» (8,38-39). Alla libertà che essi pretendono di avere quali figli del patriarca, Gesù contrappone una libertà mediante la verità, cioè la rivelazione personale di Dio nel Figlio suo, che lui solo può donare.
Anche Giovanni il Battista nel suo appello alla penitenza, raccomanda e al tempo stesso rimprovera ai giudei: «Fate opere di conversione e non cominciate a dire in voi stessi: Abbiamo Abramo per padre! Perché io vi dico che Dio può far nascere figli a Abramo da queste pietre» (Mt 3,8-9; Lc 3,8). Sono due i tentativi di autodifesa di coloro che sono invitati alla conversione da Giovanni: l'abuso del battesimo senza essere disposti a fare penitenza e in seguito a dare frutti, e il rifarsi, con sfrontata sicurezza, ad Abramo come padre. Questo non può da sé garantire la salvezza. Il pesante epiteto «razza di vipere» indica che in loro c’è una malvagità interiore e velenosa, provocata da satana, che li chiude all'azione di Dio.
Se manca la conversione, non giova a nulla essere figli del patriarca. Nella parabola del ricco epulone (Lc 16,22-30) proprio Abramo dichiara l'impossibilità di comunicazione tra la fiamma degli inferi e il «grembo di Abramo»: tra l'uno e l'altro c'è un mondo dove ognuno è invitato ad «ascoltare Mosè e i profeti», cioè la Scrittura; questa conduce al regno, e a partire da essa si determina il vero atteggiamento di conversione e l'ingresso nella benedizione promessa ad Abramo.
Abramo vide il mio giorno e credette
I testi più suggestivi riguardanti Abramo nel Nuovo Testamento, sono quelli che lo metton in diretto rapporto con Gesù.
Paolo nella lettera ai Galati, appoggiandosi sulla tradizione greca dei Settanta, intuisce che nel termine «discendenza» (sperma ), messo al singolare, si nasconde il riferimento ad una sola persona, Cristo (GaI 3,15-18). È da qui che occorre partire per cogliere il senso più vero delle promesse fatte ad Abramo. E solo credendo in questa singolare «discendenza» che si entra in possesso della benedizione annunciata al capostipite.
La lettera agli Ebrei (7,1-10), con una sua particolare esegesi che va al di là dei testi dell'Antico Testamento, vede nell'atto di omaggio compiuto da Abramo verso Melchisedec, un gesto di riconoscimento di una misteriosa superiorità. In realtà, afferma l'Autore della lettera, questo personaggio è senza pari, superiore allo stesso sacerdozio levitico, «senza padre, senza madre, senza genealogia, egli non ha ne inizio di giorni ne fine della vita ma, assimilato al Figlio di Dio, rimane sacerdote in eterno» (Eb 7,3). Questa interpretazione, che suppone non solo Gn 14,17-20, ma anche e più propriamente l'esegesi messianica del Salmo 110,4, affida alla figura enigmatica di Melchisedec il compito di far volgere gli sguardi a Gesù e intravede nel gesto del tributo recatogli da Abramo un inconsapevole atto di fede nel Messia.
Nelle parole dei giudei «Sei tu più grande del nostro patriarca Abramo?» riportate dal Vangelo di Giovanni (8,53), risuona la fine ironia giovannea. Gli avversari di Gesù proclamano involontariamente la verità che vorrebbero negare: sì, egli è davvero più grande di Abramo! Ma la domanda offre pure a Gesù l'occasione per fare del patriarca il più grande elogio: «Abramo vostro padre esultò nella speranza di vedere il mio giorno, lo vide e credette» (Gv 8,56). Non sappiamo in quale momento della vita del patriarca si realizzò questa esultanza. Forse Gesù si riferisce all'intera sua esistenza: o forse, seguendo una tradizione giudaica, può essere un modo di interpretare il riso che accompagnò l'annuncio della nascita di Isacco (Gn 17,17) inteso come segno di gioia e non di dubbio; altri vi leggono un'allusione al momento in cui Dio intervenne per risparmiare Isacco dal sacrificio (Gn 22,11ss). Il carattere escatologico del verso «esultare» (cf Lc 1,47; 10,21; Mt 5,12) suggerisce che si trattò di un compimento. Ponendo il proprio futuro nelle mani di Pio, Abramo non solo si mostrò degno delle sue promesse, ma, nella fede, avrebbe intimamente gustata la certezza della loro realizzazione.
Ultima modifica Giovedì 03 Settembre 2009 17:27
Histoire d'Abraham, Vitrail , Nérac, Église Saint-Nicolas
Genesi 11
Gustave Doré (1832–1883). Abraham en route vers la terre de Canaan (Gen. 12:1-6), 1866
Genesi 12
Paulus Potter (1625–1654). God Appearing to Abraham at Sichem, 1642, 97,5 X 130,8
Giovanni Muzzioli (1854–1894), Abramo e Sara nella Reggia del Faraone, 1875,
olio su tela, 115,5 X 167, Civic Museum of Modena
The parting of Lot and Abraham, 432-440, mosaic in the nave of Santa Maria Maggiore, Roma
Genesi 13
[18] Poi Abram si spostò con le sue tende e andò a stabilirsi alle Querce di Mamre, che sono ad Ebron, e vi costruì un altare al Signore.
Melchisedek, re di Salem
Genesi 14
Antonio Tempesta (1555–1630) . Abraham Makes the Enemies Flee Who Hold His Nephew, 1613,
Washington, National Gallery of Art
Peter Paul Rubens (1577–1640). La Rencontre entre Abraham et Melchizedek, 1616,
204 X 250, Musée des Beaux-Arts de Caen
Abraham and the King of Sodom. Genesis cap 14 v 22.
Borcht
A Deep Sleep Fell Upon Abram. Illustration from the 1728 Figures de la Bible; illustrated by Gerard Hoet (1648–1733) and others, and published by P. de Hondt in The Hague; image courtesy Bizzell Bible Collection, University of Oklahoma Libraries
Genesi 15
Élève de Spranger. Présentation d'Agar à Abraham, XVIe
siècle, 289 X 189, Dulwich Picture Gallery
Genesi 16
Genesi 17
Master of James IV of Scotland (Flemish, before 1465 - about 1541), Abraham and the Three Angels,
vers 1510-1520, Getty Center
Genesi 18
Picu Pătruţ, Sodom and Gomorrah Burning, 24 mai 1842,
19 X 15, Romanian Peasant Museum
Genesi 19
Gillis Mostaert (1528–1598). Lot et ses filles, vers 1580, 18 X 27, Wallraf–Richartz Museum
Wenceslaus Hollar (1607–1677). Abimelech rebuking Abraham. State 2., Thomas Fisher Rare Book Library
Genesi 20
Jan Mostaert (circa 1475 –1552/1553). The Banishment of Hagar, vers 1520,
94 X 131, Thyssen-Bornemisza Museum
Genesi 21
Jean-Baptiste Camille Corot (1796–1875). Agar dans le désert, 1835, 180 X 270,5, Metropolitan Museum of Art
Pedro Orrente (1580–1645). El sacrificio de Isaac, vers 1616, 133.5 X 167, Bilbao Fine Arts Museum
Genesi
22
Grave of Sarah Bent Haran, the Wife of Prophet Ibrahim (Abraham)
in the Ibrahimi Masjid (Sanctuary of Abraham). Hebron, Palestine, Oct. 2016.
Genesi
23
Atelier de Pedro Orrente (1580–1645). Abraham encarga a Eliezer que busque una esposa a su hijo Isaac,
XVIIe siècle, 92 X 132, Museo de León
Genesi
24
Isaac and Ishmael bury their father Abraham in the
cave, as in Genesis 25:9. Illustration from the 1728 Figures de
la Bible; illustrated by Gerard Hoet (1648-1733) and others, and published by
P. de Hondt in The Hague; image courtesy Bizzell Bible Collection, University
of Oklahoma Libraries
Genesi
25
SOURCE : http://www.vatican.va/archive/ITA0001/__PB.HTM (LA SACRA BIBBIA Edizione CEI Copyright © Conferenza Episcopale Italiana)
Voir aussi : Abraham, The Friend of God, by Father Felix : https://catholicsaints.info/abraham-the-friend-of-god/
https://www.christianiconography.info/abraham.html