L'archiduc Charles et l'archiduchesse Zita, le jour de leur mariage, le21 octobre 1911
Bienheureux Charles d'Autriche
Empereur (✝ 1922)
Sur son lit de mort, il répéta la devise de toute sa
vie: "Je m'engage toujours, en toutes choses, à connaître le plus
clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et cela de la manière
la plus parfaite".
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10210/Bienheureux-Charles-d-Autriche.html
Buste en marbre de l'Empereur Charles Ier d'Autriche
(roi Charles IV de Hongrie, roi Charles III de Bohême), dernier souverain de
l'Empire Austro-Hongrois, dans la crypte des Capucins (Kaisergruft), Vienne,
Autriche.
Marble bust of Emperor Charles I. of Austria (king
Charles IV of Hungary, king Charles III of Bohemia), last sovereign of the austro-hungarian empire,
Kaisergruft, Vienna, Austria.
CHARLES D'AUTRICHE (1887-1922)
Charles d'Autriche, fils de l'archiduc Otto et de la
princesse Marie-Joséphine de Saxe, fille du dernier roi de Saxe, naquit le 17
août 1887 au château de Persenburg, en Autriche inférieure. L'Empereur François
Joseph I était son grand-oncle. Charles reçut une éducation catholique
approfondie et, dès son enfance, il fut accompagné dans la prière par un groupe
de personnes, ainsi que par une religieuse stigmatisée qui lui avait prédit de
grandes souffrances. C'est de là qu'est née, après la mort de Charles, la
"Ligue de prière de l'Empereur Charles pour la paix des peuples",
qui, en 1963, devint une communauté de prière reconnue par l'Eglise.
Très tôt, grandit chez Charles un grand amour pour
l'Eucharistie et pour le Coeur de Jésus. Il prit toutes les décisions
importantes de sa vie en priant.
Le 21 octobre 1911, il épousa la Princesse Zita de
Bourbon-Parme. Ce furent dix années d'une vie conjugale heureuse, couronnées
par la naissance de 8 enfants.
Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand,
héritier du trône, est victime d'un attentat. Charles devint alors l'héritier
du trône de l'Empire austro-hongrois. En pleine Première Guerre mondiale, avec
la mort de l'empereur François-Joseph le 21 novembre 1916, Charles devint
empereur d'Autriche. Le 30 décembre, il fut couronné roi apostolique de
Hongrie. Cette charge est perçue par Charles comme une voie pour suivre le
Christ: dans l'amour pour les peuples qui lui sont confiés, dans sa
bienveillance à leur égard, dans le don de sa vie pour eux. Pendant cette
guerre terrible, Charles plaça le devoir le plus sacré d'un roi - l'engagement
pour la paix - au centre de ses préoccupations. De tous les responsables
politiques, il fut le seul à soutenir les efforts de Benoît XV en faveur de la
paix. Il travailla également à l'élaboration d'une vaste législation sociale
inspirée de l'enseignement social chrétien. Son attitude permit, à la fin du
conflit, la transition vers un nouvel ordre sans guerre civile. Il fut
cependant banni de sa patrie. Pour répondre au désir du Pape, qui craignait
l'établissement du pouvoir communiste en Europe centrale, il tenta de rétablir
son autorité en Hongrie. Mais deux tentatives échouèrent car il voulait éviter
le déclenchement d'une guerre civile.
Charles fut envoyé en exil sur l'Ile de Madère.
Considérant sa charge comme un mandat de Dieu, il n'abdiqua pas.
Réduit à la misère, il vécut avec sa famille dans un
logement insalubre. Il tomba gravement malade, acceptant la maladie comme un
sacrifice pour la paix et l'unité de ses peuples.
Charles endura ses souffrances sans se plaindre et
pardonna à tous ceux qui lui avaient fait du mal. Il mourut le 1 avril 1922, le
regard tourné vers le Saint-Sacrement. Sur son lit de mort, il répéta la devise
de toute sa vie: "Je m'engage toujours, en toutes choses, à
connaître le plus clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et
cela de la manière la plus parfaite".
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20041003_charles-austria_fr.html
Statue de l’Empereur d’ Austriche Charles I of Austria par Augusto José de
Matos Sobral Cid devant l’église Igreja de Nossa Senhora do
Monte, Funchal, Madeira
CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE CINQUE
SERVITEURS DE DIEU
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
Dimanche 3 octobre 2004
1. "Verbum Domini manet in aeternum - La
Parole du Seigneur demeure pour l'éternité". L'exclamation du Chant à
l'Evangile nous ramène aux fondements mêmes de la foi. Face au temps qui passe
et aux bouleversements permanents de l'histoire, la révélation que Dieu nous a
offerte dans le Christ demeure immuable et ouvre sur notre chemin terrestre un
horizon d'éternité.
C'est l'expérience particulière qu'ont vécue les cinq
nouveaux bienheureux: Pierre
Vigne, Joseph-Marie
Cassant, Anna
Katharina Emmerick, Maria
Ludovica De Angelis, Charles
d'Autriche. Ils se sont laissés guider par la Parole de Dieu comme par un
phare lumineux et sûr, qui n'a jamais cessé d'illuminer leur chemin.
2. Contemplant le Christ présent dans
l'Eucharistie et la Passion salvifique, le Père Pierre Vigne fut conduit à être
un véritable disciple et un missionnaire fidèle à l'Eglise. Que son exemple
donne aux fidèles le désir de puiser dans l'amour de l'Eucharistie et dans
l'adoration du Saint-Sacrement l'audace pour la mission! Demandons-lui de
toucher le coeur de jeunes, pour qu'ils acceptent, s'ils sont appelés par Dieu,
de se consacrer totalement à Lui dans le sacerdoce ou la vie religieuse. Que
l'Eglise en France trouve dans le Père Vigne un modèle, pour que se lèvent de
nouveaux semeurs de l'Evangile.
3. Le Frère Joseph-Marie a toujours mis sa
confiance en Dieu, dans la contemplation du mystère de la Passion et dans
l'union avec le Christ présent dans l'Eucharistie. Il s'imprégnait ainsi de
l'amour de Dieu, s'abandonnant à Lui, "le seul bonheur de la
terre", et se détachant des biens du monde dans le silence de la Trappe.
Au milieu des épreuves, les yeux fixés sur le Christ, il offrait ses
souffrances pour le Seigneur et pour l'Eglise. Puissent nos contemporains,
notamment les contemplatifs et les malades, découvrir à son exemple le mystère
de la prière, qui élève le monde à Dieu et qui donne la force dans les
épreuves!
4. "Car ce n'est pas un esprit de crainte
que Dieu nous a donné, mais un Esprit de force, d'amour et de maîtrise de
soi" (2 Tm 1, 7). Ces paroles de saint Paul nous invitent à
collaborer en vue de l'édification du Royaume de Dieu, dans la perspective de
la foi. Elles s'appliquent bien à la vie de la Bienheureuse Ludovica De
Angelis, dont l'existence fut entièrement consacrée à la gloire de Dieu et au
service de ses semblables.
De sa figure se détachent son coeur de mère, ses
qualités de guide et le courage qui est le propre des saints. Elle éprouva à
l'égard des enfants malades un amour concret et généreux, en faisant face à des
sacrifices pour les réconforter; pour ses collaborateurs à l'Hôpital de La
Plata, elle fut un modèle de joie et de responsabilité, en créant une
atmosphère familiale; pour ses consoeurs, elle fut un authentique exemple en
tant que Fille de Notre-Dame de la Miséricorde. En toute chose, elle fut
soutenue par la prière, en faisant de sa vie un dialogue permanent avec le
Seigneur.
5. La Bienheureuse Anna Katharina Emmerick, a
crié "la passion douloureuse de Notre Seigneur Jésus Christ" et elle
l'a vécue dans son corps. C'est l'oeuvre de la Providence divine si cette fille
de pauvres paysans, qui avec tenacité rechercha la proximité avec Dieu, est
devenue la célèbre "Mystique du Land de Münster". Sa pauvreté
matérielle contraste avec une riche vie intérieure. Outre sa patience pour
supporter la faiblesse physique, nous sommes également impressionnés par la
force de caractère de la nouvelle bienheureuse et sa fermeté dans la foi.
Elle tirait cette force de la Très Sainte Eucharistie.
Son exemple a ouvert le coeur de pauvres et de riches, de personnes simples ou
éduquées à la consécration pleine d'amour pour Jésus Christ. Aujourd'hui
encore, elle transmet à tous le message salvifique: A travers les
blessures du Christ, nous sommes sauvés (cf. 1 P 2, 24).
6. Le devoir décisif du chrétien consiste à
chercher en toute chose la volonté de Dieu, à la reconnaître et à la
suivre. L'homme d'Etat et le chrétien Charles d'Autriche se fixa
quotidiennement ce défi. Il était un ami de la paix. A ses yeux, la guerre
apparaissait comme "une chose horrible". Arrivé au pouvoir dans la
tourmente de la Première Guerre mondiale, il tenta de promouvoir l'initiative
de paix de mon prédécesseur Benoît XV.
Dès le début, l'Empereur Charles conçut sa charge
comme un service saint à ses sujets. Sa principale préoccupation était de
suivre la vocation du chrétien à la sainteté également dans son action
politique. C'est pour cette raison que l'assistance sociale avait une telle
importance à ses yeux. Qu'il soit un exemple pour nous tous, en particulier
pour ceux qui ont aujourd'hui une responsabilité politique en Europe!
7. Avec l'Eglise tout entière, louons et rendons grâce au Seigneur pour les merveilles qu'il a accomplies chez ces serviteurs bons et fidèles de l'Evangile. Que la Très Sainte Vierge Marie, que nous évoquons en ce mois d'octobre de façon particulière à travers la prière du Rosaire, nous aide à devenir à notre tour de généreux et courageux apôtres de l'Evangile. Amen!
© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana
Couronnement dans l'église Matthias à Budapest, le 30 décembre 1916
L’EMPEREUR DE LA PAIX
“Le devoir décisif du chrétien consiste à chercher en
toute chose la volonté de Dieu, à la reconnaître et à la suivre. L’homme d’Etat
et le chrétien Charles d’Autriche se fixa quotidiennement ce défi. Il
était un ami de la paix. A ses yeux, la guerre apparaissait comme “une chose
horrible”. Arrivé au pouvoir dans la tourmente de la Première Guerre mondiale,
il tenta de promouvoir l’initiative de paix de mon prédécesseur Benoît XV.
Dès le début, l’Empereur Charles conçut sa charge comme un service saint à ses sujets. Sa principale préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté également dans son action politique. C’est pour cette raison que l’assistance sociale avait une telle importance à ses yeux. Qu’il soit un exemple pour nous tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd’hui une responsabilité politique en Europe!
BIOGRAPHIE
Charles Ier d’Autriche, IV de Hongrie et III de
Bohème (Karl François Joseph Louis George Otto Hubert Maria), (Persenbeug,
17 août 1887 – Funchal, Madère, 1 avril 1922) fut le dernier empereur
d’Autriche, le dernier roi apostolique de Hongrie et le dernier roi de Bohême.
L’assassinat de son oncle et héritier au trône, l’archiduc François-Ferdinand à
Sarajevo en 1914 fera de Charles l’héritier direct de son grand-oncle
l’empereur François-Joseph 1er.
L’empereur et roi Charles a régné sur l’empire
austro-hongrois de 1916 à 1918, après avoir « renoncé à la participation aux
affaires de l’État”, mais n’a jamais abdiqué. Il a passé les dernières années
de sa vie à essayer de rétablir la monarchie jusqu’à sa mort en le 1er
avril 1922.
Après sa béatification par le pape Jean-Paul II en
2004, il est connu comme le Bienheureux Empereur Charles d’Autriche ou Bienheureux
Charles d’Autriche et fêté le 21 octobre, jour de son mariage avec
la princesse Zita de Bourbon-Parme.
1. Sa jeunesse
L’ archiduc est né le 17 août 1887 au château de
Persenbeug en Basse-Autriche. Il est le fils ainé de l’archiduc Otto François
d’Autriche et de la princesse Marie- Josèphe de Saxe. Son grand-oncle
François-Joseph de Habsbourg-Lorraine était l’empereur d’Autriche, roi de
Hongrie et de Bohême. Son fils, l’archiduc héritier Rodolphe décède en
1889 dans la tragédie de Mayerling sans descendance mâle avec son épouse, la
princesse Stéphanie de Belgique. Par la suite, la succession passe aux
descendants du frère cadet de l’empereur François-Joseph et de l’empereur
Maximilien du Mexique, l’archiduc Louis-Charles : l’archiduc Francois-Ferdinand
– assassiné à Sarajevo en 1914 – puis son frère Otto, père de Charles.
Par conséquent, à l’époque, Charles était loin dans la
ligne de succession de l’Empire et il était peu probable qu’il puisse être
ammené à régner.
L’archiduc Charles a reçu une éducation soignée,
maitrise plusieurs des langues de l’empire et a été élevé comme un catholique
fervent, au gré des cantonnements du régiment de son père, officier dans
l’armée austro-hongroise. Plus tard, il a vécu à Vienne où il a suivi des
études avec des tuteurs, et, contrairement à la coutume qui prévaut dans la
famille impériale, assisté à un collège public afin de bénéficier de
démonstrations expérimentales scientifiques. A la fin de ses études et suivant
la tradition, il devient officier dans l’armée. A Prague où son régiment est
cantonné entre 1906 et 1908, il étudie le droit et les sciences politiques tout
en respectant ses obligations militaires.
A sa majorité en 1907, il poursuit sa carrière
militaire dans diverses villes-garnisons en Bohême. Ses relations avec
l’empereur Francois-Joseph sont distantes, et sont peu cordiales avec son oncle
l’archiduc héritier François-Ferdinand. L’archiduc Charles, jusqu’au moment de
l’assassinat de son oncle en 1914, n’avait reçu aucune formation concernant les
affaires de l’état et menait la vie d’un prince qui n’est pas destiné à assumer
un haut pouvoir politique.
Mariage
En 1911, l’archiduc Charles épousa la princesse Zita
de Bourbon-Parme. Ils s’étaient rencontrés dans leur enfance, toutefois sans se
revoir pendant près de dix ans. En 1909, son régiment ayant été envoyé à
Brandeis an der Elbe en Bohême, il a rendu visite à sa grand-mère à
Franciscoensbad. Ce fut au cours d’une de ces visites que l’archiduc Charles et
la princesse Zita se rencontrèrent à nouveau. En raison du mariage
morganatique de l’archiduc héritier François-Ferdinand en 1900, ses fils furent
exclus de la succession. En conséquence, l’empereur François-Joseph enjoint
sévèrement l’archiduc Charles de trouver une épouse selon les règles de
la maison impériale. La princesse Zita non seulement partagait le catholicisme
fervent de l’archiduc Charles, mais appartenait aussi à une lignée royale
impeccable. Elle a rappelé plus tard:
« Bien sûr, nous étions heureux de rencontrer à
nouveau et nous sommes devenus amis. Quant à moi, les sentiments se sont
développés progressivement au cours des deux années suivantes. Cependant, il
semble s’être décidé beaucoup plus rapidement et celà est devenu encore plus
urgent lorsque au cours de l’automne 1910, il appris des rumeurs de fiancailles
avec un de mes parents éloigné espagnol, Jaime, duc de Madrid. A ces mots,
l’archiduc est descendu précipitamment de son régiment à Brandeis pour
rencontrer sa grand-mère, l’archiduchesse Marie-Thérèse, qui était aussi ma
tante et la confidente naturelle concernant ces questions. Il lui a demandé si
la rumeur était vraie et quand elle a répondu par la négative, il s’est exclamé
: « Eh bien, je ferais mieux de me dépêcher avant qu’elle ne se fiance à
quelqu’un d’autre. »
Quelques semaines avant le mariage, au cours d’une
audience accordée à Zita, le pape Saint Pie X lui avait prédit sa prochaine
ascension au trône. Bien que la princesse lui rappella que l’héritier direct
était l’archiduc François Ferdinand et non pas l’archiduc Charles, le pape
maintint sa déclaration étonnante.
Héritier du trône de l’Empire austro-hongrois
En 1914, l’ archiduc Charles est devenu héritier du
trône après l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo le 28
juin, événement qui a précipité la Seconde Guerre mondiale en Europe. Alors
seulement, le vieil empereur François-Joseph a pris des mesures pour le
préparer aux affaires de l’État. Toutefois le déclenchement de la guerre
a interféré avec cette éducation politique. Au cours de la première phase
de celle-ci, l’archiduc Charles a passé son temps au siège à Teschen, mais n’a
exercé aucune responsabilité militaire.
A cette époque, il a été nommé maréchal dans l’armée
austro-hongroise. Au printemps 1916, lors de l’offensive de l’armée contre
l’Italie, il se voit confier le commandement du XX Corps d’armée, gagnant
immédiatement l’affection des troupes pour son affabilité et sa gentillesse.
Peu après, il a été envoyé au front de l’Est en tant que commandant de l’armée
impériale contre les Russes et les Roumains.
2. L’homme politique: « Empereur et Roi de la Paix »
Après la mort de son grand-oncle
l’empereur et roi François-Joseph en novembre 1916, l’archiduc Charles succéda
au trône, devenant l’empereur Charles Ier d’Autriche, IV de Hongrie et
III de Bohème.
Le 2 décembre 1916, Frédéric de Teschen lui remet le
poste de commandant suprême de l’armée. Il a été couronné roi apostolique de
Hongrie le 30 décembre de la même année à Budapest sous le nom de Charles IV de
Hongrie.
Dès 1917, il entame secrètement des négociations
de paix avec la France par le biais de ses beaux-frères, les prince Xavier et
Sixte de Bourbon-Parme, afin de rechercher une paix séparée. Cependant, les
Alliés insistent sur la reconnaissance autrichienne des revendications
italiennes concernant son territoire. L’empereur Charles refuse, donc il n’y eu
pas de progrès à cet égard.
Ces négociations secrètes étaient contraires à la
position de son ministre des affaires étrangères, le comte Czernin, intéressé
plutôt à négocier une paix globale qui inclurait l’Allemagne. C’est alors que
le premier ministre français Georges Clemenceau a dévoilé, avec des intentions
très mauvaises, les lettres signées par l’empereur, qui a nié la
participation autrichienne. Ce fait place l’Autriche-Hongrie dans une position
très difficile, et encore plus dépendante de son allié allemand.
L’Empire austro-hongrois a été en proie à des troubles
internes et de fortes tensions entre les groupes ethniques qui
composaient, au cours des dernières années de la guerre. Dans le cadre de ses
quatorze points, le Président des États-Unis, Woodrow Wilson, a exigé que
l’empire accorde l’autonomie et l’autodétermination des régions dans la
discorde. En réponse, l’empereur Charles a accepté de convoquer à nouveau le
Parlement impérial et permettre la création d’une confédération dont chaque
groupe national exerçerait l’autonomie gouvernementale. Cependant, les
groupes ethniques se sont battus pour l’indépendance totale en tant que
nations, parce qu’ils étaient déterminés à se séparer de Vienne le plus tôt
possible.
Le nouveau ministre des Affaires Étrangères Baron
Esteban Burián a demandé un armistice le 14 octobre sur la base des « quatorze
points » et deux jours plus tard, l’empereur Charles a publié une proclamation
qui proposait de changer radicalement la nature de l’état autrichien: les
polonais auraient obtenu une indépendance totale afin de rejoindre leurs frères
russes et allemands dans un état polonais. Le reste du territoire autrichien
deviendrait une union fédérale composée de quatre régions: allemande,
tchèque, ukrainiene et slave du sud. Il suggérait que chacune soit régie par un
conseil fédéral et que Trieste bénéficie d’un statut spécial. Toutefois, le secrétaire
d’état américain Robert Lansing a répondu quatre jours plus tard, en faisant
valoir que les alliés étaient désormais engagés en faveur des causes des
tchèques, des slovaques et des slaves du sud. Par conséquent, l’autonomie des
nationalités ne suffisait plus. En fait, un gouvernement provisoire de la
Tchécoslovaquie avait rejoint les Alliés le 14 Octobre, et le Conseil National
de la Slavonie du Sud s’est déclaré comme état indépendant le 29
octobre 1918.
En ce qui concerne la politique intérieure, même dans
une période extrêmement difficile, il a mis en place une législation
sociale élargie et exemplaire, inspirée par l’enseignement social chrétien.
Son comportement et ses actions en faveur de la paix
ont permis de mettre fin au conflit, sauvant des milliers de vies, grâce à
une transition vers un nouvel ordre et sans guerre civile.
Proclamation du 11 novembre 1918
Le 11 novembre 1918, le jour même de l’armistice qui
a mis fin à la guerre entre les puissances alliées et l’Allemagne, l’empereur a
publié une proclamation soigneusement formulée dans laquelle il a reconnu le
droit du peuple autrichien à determiner déterminer une nouvelle forme de
gouvernement et a « renoncé à toute participation à
l’administration de l’Etat» sans toutefois abdiquer. Il a aussi libéré ses
fonctionnaires de leur serment d’allégeance envers lui. Ce même jour, la
famille a quitté le palais imperial de Schönbrunn et s’est rendu
au château de Eckartsau, à l’est de Vienne. Le 13 novembre, suite à une visite
de magnats hongrois, l’empereur a publié une proclamation semblable pour la
Hongrie.
Bien que cela ait été largement interprété comme une «
abdication », ce mot n’a jamais été mentionné dans aucune de ses proclamations.
En fait, l’empereur a délibérément évité d’utiliser le terme “abdication” dans
l’espoir que le peuple de l’Autriche et de la Hongrie voteraient pour appeler à
nouveau.
En privé, l’empereur Charles ne laissait aucun doute
qu’il se considérait come l’empereur légitime. S’adressant à Son Eminence le
Cardinal Dr. Friedrich Gustav Piffl, prince-archevêque de Vienne, il a
écrit:
« Je n’ai pas abdiqué, et ne le ferai jamais. (…)
Je vois mon manifeste du 11 novembre comme l’équivalent d’un chèque qu’un
gangster de la rue m’a forcé à émettre à la pointe du fusil. (…) Je ne me sens
pas lié par celui-ci de quelque manière que ce soit “.
Au lieu de cela, le 12 novembre, lendemain de la
proclamation du 11 novembre, la République Indépendante
d’Allemagne-Autriche a été instituée, suivie par celle de la République
Démocratique de Hongrie le 16 novembre . Une situation de trêve insoutenable a
persisté jusqu’àu 23-24 mars 1919, lorsque l’empereur fut exilé en Suisse,
accompagné du commandant de détachement de la garde britannique à Eckartsau, le
lieutenant-colonel Edward Lisle Strutt. Lorsque le train impérial a quitté
l’Autriche le 24 mars, l’empereur a publié un manifeste dit « Manifeste
de Feldkirch » dans lequel il a confirmé la reclamation de sa
souveraineté, déclarant que « tout ce que l’assemblée nationale d’Autriche
a décidé au sujet de ces questions depuis le 11 novembre est nul et non avenu
pour moi et ma maison “.
Bien que le gouvernement républicain nouvellement créé
en Autriche n’ait pas été alors au courant de ce « Manifeste de Feldkirch »
(envoyé seulement au roi d’Espagne Alphonse XIII et au pape Benoît XV par voie
diplomatique), les hommes politiques au pouvoir ont été extrêmement irrités par
le départ de l’empereur sans abdication expresse. Par conséquent, le parlement
autrichien a adopté le 3 avril 1919, la loi Habsbourg qui
interdit de façon permanente aux empereurs Charles et Zita de retourner en
Autriche, et a confisqué toutes leurs propriétés. Par ailleurs, elle stipule
que d’autres membres de la famille des Habsbourg seraient expulsés du
territoire autrichien, à moins de renoncer à toutes les intentions de
reconquête du trône et accepter le statut de citoyens ordinaires. Une autre
loi, adoptée le même jour, abolit toute la noblesse en Autriche.
En Suisse, l’empereur et sa famille élisent domicile dans le château Wartegg près du lac de Constance Rorschach et peu de temps après, le 20 mai 1919, déménagent au château de Prangins sur le lac Léman
Encouragé par les « Loyalistes » monarchistes hongrois
et par le pape Benoît XV qui craignait que le communisme n’envahisse
l’Europe, l’empereur a essayé deux fois de réclamer le trône de Hongrie en
1921, mais a échoué en grande partie parce que le régent hongrois, l’amiral Horthy
(le dernier amiral de la Marine Impériale et Royale) a refusé de le soutenir et
de lui rendre le trône. Le refus d’Horthy d’encourager les tentatives de
restaurer l’Empereur a souvent été décrit comme une «trahison » par les
royalistes. Ces critiques suggèrent que les actions de Horthy étaient plus
ancrées dans la réalité politique que celles de l’empereur et de ses partisans.
En fait, les pays voisins avaient menacé d’envahir la Hongrie si l’empereur
tentait de reprendre le trône. Plus tard, en 1921, le parlement hongrois a
détrôné officiellement les Habsbourgs.
Madère, exil et mort de l’empereur et roi Charles
d’Autriche
Après la deuxième tentative avortée de restauration en
Hongrie, l’empereur et son épouse Zita ont été détenus en quarantaine à
l’abbaye de Tihany, Hongrie. Le 1er novembre 1921 ils embarquent à bord du
destroyer britannique HMS Glowworm vers la mer Noire où on les fait monter à
bord du croiseur léger HMS Cardiff. Le 19 novembre 1921, ils atteignent leur
dernier exil, l’île portugaise de Madère. Déterminé à empêcher une troisième
tentative de restauration, le Conseil des puissances alliées avaient accepté
l’exil de la famille impériale à Madère estimant qu’ils seraient isolés dans
l’Atlantique et facilement surveillés.
A l’origine le couple et leurs enfants (qui les ont
rejoints le 2 février 1922), vivaient à Funchal à la Villa Vittoria, à côté de
Hôtel Reid, puis plus tard à la Quinta do Monte. Par rapport à la gloire
impériale à Vienne, et même à Eckartsau, leurs conditions de vie étaient
extrêmement modestes.
L’Empereur n’a jamais quitté Madère. Le 9 mars 1922 on a diagnostiqué un rhume qui se transforma en une bronchite, puis progressa en pneumonie sévère. Après avoir souffert deux crises cardiaques, il est mort le 1 avril d’insuffisance respiratoire en présence de sa femme (qui était enceinte de son huitième enfant) et du prince héritier Otto, neuf ans. Ses derniers mots à sa femme furent: « Je t’aime tellement. » Il est mort dans la pauvreté absolue.
Son cœur et le cœur de sa femme sont enterrés à
l’abbaye de Muri, Suisse.
L’Imperatrice Zita est morte à Zizers, Suisse le 14 mars 1989. Ses funérailles ont eu lieu dans la cathédrale de Saint-Stéphane à Vienne le 1er avril 1989 et elle repose dans la crypte impériale du panthéon couvent des capucins de Vienne des empereurs de la Maison des Habsbourg.
La première tâche que Karl s’est proposé fut de faire
en sorte que la guerre prenne fin une fois pour toutes. Mais il y avait trop de
forces impliquées dans le conflit afin qu’il se prolonge. Nous savions que la
guerre ne pouvait qu’avoir une triste fin et il a donc essayé de trouver une
formule pour l’arrêter, mais n’a pas réussi. En ce qui me concerne, maintenant,
après tant d’années, je ne ressents que de l’amour pour tous ceux qui
nous ont méprisé, parce qu’ils ont été trompés. Ils ne savaient pas ce qui se
passait véritablement ».
Impératrice Zita d’Autriche – Entrevue
SOURCE : https://bienheureuxcharlesdautriche.com/lempereur-charles-dautriche/biographie/
Tomb of Blessed Charles I (Karl Franz Josef
Ludwig Hubert Georg Maria von Habsburg-Lothringen) in Monte, Madeira
BÉATIFICATION
Les dirigeants de l’Église catholique ont fait l’éloge
de l’empereur Charles d’Autriche à mettre sa foi chrétienne en
première instance dans la prise de décisions politiques et pour son rôle de
faiseur de paix au cours de la Première Guerre mondiale en Europe, surtout
après 1917. Ils ont considéré que son bref règne a exprimé l’enseignement
social catholique de l’Église en sus de créer une politique sociale qui a
subsistée en partie jusqu’à nos jours.
Le pape Jean-Paul II a déclaré «Bienheureux»
l’empereur Charles d’Autriche lors d’une cérémonie de béatification qui a
eu lieu le 3 octobre 2004 à Rome et a déclaré dans son homélie:
« Le devoir décisif du chrétien consiste à
chercher en toute chose la volonté de Dieu, à la reconnaître et à la
suivre. L’homme d’Etat et le chrétien Charles d’Autriche se fixa
quotidiennement ce défi. Il était un ami de la paix. A ses yeux, la guerre
apparaissait comme “une chose horrible”. Arrivé au pouvoir dans la tourmente de
la Première Guerre mondiale, il tenta de promouvoir l’initiative de paix de mon
prédécesseur Benoît XV.
Dès le début, l’Empereur Charles conçut sa charge comme un service saint à ses sujets. Sa principale préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté également dans son action politique. C’est pour cette raison que l’assistance sociale avait une telle importance à ses yeux. Qu’il soit un exemple pour nous tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd’hui une responsabilité politique en Europe! ».
La Ligue de Prière du Bienheureux Charles d’Autriche pour la paix
entre les nations (Gebetsliga) a créé un site Web et le cardinal
Christoph Schönborn de Vienne a parrainé la cause.
+ 21 décembre 2003, la Congrégation a certifiée sur la
base de trois avis d’experts médicaux qu’en 1960, un miracle se produisit par
l’intercession de l’empereur Charles d’Autriche. Ce fut le miracle
scientifiquement inexplicable d’une religieuse brésilienne avec des varices
débilitantes. Elle put sortir du lit après avoir prié pour sa béatification.
Il y a quatre étapes:
1.- Serviteur de Dieu
L’évêque diocésain et le postulateur de la cause
demandent le lancement du processus de canonisation et présentent au
Saint-Siège un rapport sur la vie et les vertus de la personne.
Le Saint-Siège, par la Congrégation pour les
Causes des Saints examine le rapport et dicte le décret disant que rien
n’empêche le démarrage de ladite cause (décret « nihil obstat »). Ce décret est
la réponse officielle du Saint-Siège aux autorités diocésaines qui ont demandé
de commencer le processus de canonisation.
Obtenu le décret du « nihil obstat », l’Évêque
diocésain dicte le décret d’introduction de la cause du ci-nommé Serviteur de
Dieu
2. – Vénérable
Cette partie comprend cinq étapes:
a) La première étape est le processus
concernant la vie et les vertus du Serviteur de Dieu. Un tribunal nommé par
l’évêque, reçoit le témoignage de personnes qui connaissaient le Serviteur de
Dieu. Le Tribunal diocésain ne rend pas la sentence; elle est réservée à la
Congrégation pour les Causes des Saints.
b) La deuxième étape est le processus
d’écriture. Une commission de censeurs, également désignés par l’évêque,
analyse l’orthodoxie des écrits du Serviteur de Dieu.
c) La troisième étape commence à la cloture
des deux étapes précédentes. Le rapporteur de la cause nommé par la Congrégation
pour les Causes des Saints, a préparé le document intitulé « positif ». Ce
document inclue, outre les témoignages des témoins, les principaux aspects de
la vie, les vertus et les écrits du Serviteur de Dieu.
d) La quatrième étape est la discussion de
la « Positio ». Ce document, une fois imprimé, est discuté par une commission
de théologiens, nommé par la Congrégation pour la Causes des Saints. Puis, en
séance solennelle de cardinaux et évêques, la Congrégation pour les Causes des
Saints, à son tour, discute l’avis de la Commission des Théologiens.
e) La cinquième étape est le décret du pape.
Si la Congrégation pour les Causes des Saints a approuvé la « Positio », le
Saint-Père dicte le décret des vertus héroïques. Le Serviteur de Dieu passe a être
considéré comme « Vénérable ».
3.- Bienheureux
a) La première étape est de présenter le «
Vénérable » à la communauté comme un modèle de vie et intercesseur devant Dieu.
Pour que cela soit possible, le postulateur de la cause doit prouver à la
Congrégation pour les Causes des Saints :
– La réputation de sainteté du Vénérable. Pour ce
faire, il établit une liste des grâces et faveurs demandées à Dieu par les
fidèles à travers le Vénérable.
– l’obtention d’un miracle par l’intercession du
Vénérable. Le processus d’examen de ce «prétendu » miracle a lieu dans le
diocèse où le fait est arrivé et où vivent les témoins.
En général, le postulateur de la cause présente des
faits liés à la santé ou à la médecine. Le processus d’examen du miracle «
présumé » doit couvrir deux aspects:
b) Au cours de la deuxième étape, la
Congrégation pour les Causes des Saints examine le miracle présenté.
Deux experts médicaux désignés par la Congrégation,
examinent si les conditions du cas méritaient d’être étudiées en détail. Leur
point de vue est discuté par le Comité médical de la Congrégation pour les
Causes des Saints (cinq experts médicaux).
L’événement extraordinaire présenté par le Comité
médical est discuté par le Congrès des Théologiens de la Congrégation pour les
Causes des Saints. Huit théologiens étudient le lien entre le fait observé par
le Comité médical et l’intercession attribuée au Serviteur de Dieu.
Tous les dossiers et les jugements du Comité médical
et le Congrès des Théologiens sont étudiés et signalés par un cardinal
(Cardinal «Président») aux autres membres de la Congrégation, réunis en
session. Puis, dans une séance solennelle, des cardinaux et évêques de la
Congrégation pour les Causes des Saints émettent leur verdict final sur le « miracle
». Si le verdict est positif, le préfet de la Congrégation ordonne la
préparation du décret correspondant à soumettre à l’approbation du Saint-Père.
c) Dans la troisième étape et au vue des
antécédents, le pape approuve le décret de Béatification.
d) Dans la quatrième étape, le pape détermine la
date de la cérémonie liturgique.
e) La cinquième étape est la cérémonie
de BÉATIFICATION.
4.- Saint
a) La première étape est l’approbation d’un
deuxième miracle.
b) Au cours de la deuxième étape, la Congrégation
pour les Causes des Saints examine ce second miracle présenté. Il est
nécessaire que ce second événement miraculeux soit arrivé à une date ultérieure
à la Béatification. Pour l’examiner, la Congrégation suit les mêmes étapes que
pour le premier miracle.
c) Dans la troisième étape, le pape, au vue des
antécédents, approuve le décret de Canonisation.
d) La quatrième étape est le Consistoire
Ordinaire public convoqué par le Saint-Père, qui informe tous les cardinaux de
l’Église et détermine ensuite la date de la canonisation.
e) La dernière étape est la cérémonie
de CANONISATION.
En octobre 2005, la Congrégation pour les Causes des
Saints a dévoilé quatre
nouvelles dispositions pour les cérémonies de béatification parmi
lesquelles, sa célébration dans le diocèse qui a promu la cause du nouveau
Bienheureux.
Les dispositions sont le résultat de l’étude des
raisons théologiques et des exigences et pastorales concernant les rites de
béatification et de canonisation approuvés par Benoît XVI.
le 11 juillet 2017, dans sa lettre apostolique en
forme de “Motu Propio” Maiorem
Hac Dilectionem le pape François a introduit de nouvelles
règles pour déclarer “saint” un membre de l’Eglise: « Ceux qui ont
offert volontairement et librement leur vie pour les autres et ont persévéré
jusqu’à la mort dans cette intention»
SOURCE : https://bienheureuxcharlesdautriche.com/lempereur-charles-dautriche/beatification/
Bibliographie : https://bienheureuxcharlesdautriche.com/bibliographie/
Grand Duke Charles of Austria, the later Emperor
Charles I of Austria (R 1916-1918)
Erzherzog Karl von Österreich, der spätere Kaiser Karl
I. (reg. 1916-1918)
El archiduque Carlos de Austria, quien más tarde será
el emperador Carlos I de Austria (de 1916 a 1918)
L’exemple laissé par Charles d’Autriche et sa femme
Zita
20 mai 2014 /Terre de Compassion
Le 3 avril dernier, nous avons eu la joie de recevoir
à Genève l’Archiduc Christian de Habsbourg-Lorraine, venu nous présenter son
grand-père, le Bienheureux empereur et roi Charles d’Autriche-Hongrie. Cette
conférence passionnante nous a permis de comprendre comment sa vie, ses vertus
et celles de son épouse la Servante de Dieu Zita, pouvaient être un modèle à
suivre pour chacun d’entre nous. Puis la réflexion s’est étendue à la mise en
œuvre d’un tel exemple dans vie politique actuelle. Nous vous présentons ici un
résumé.
Charles d’Autriche est le seul chef d’État européen
laïc du XXème siècle à avoir été déclaré bienheureux par l’Église. Son procès
de canonisation est en cours. Comme le procès de béatification de son épouse
Zita a aussi débuté, Charles et Zita pourraient donc devenir un des rares
couples mariés à être tous les deux béatifiés voire peut-être canonisés.
Souvent un chrétien pense que la vie d'un saint est hors d'atteinte pour lui,
inaccessible. Or, Charles et sa femme Zita sont des exemples à suivre pour tout
le monde, pour toutes les époques.
La béatification de Charles d’Autriche, en 2004, est
la dernière effectuée par Jean-Paul II. Lors du discours de béatification, le
rôle de chef d’État de Charles n’a été abordé qu’à la fin, alors même qu’il a
été le dernier Empereur d’Autriche, le dernier Roi apostolique de Hongrie et le
dernier Roi de Bohême, le tout en prenant ses fonctions dans les conditions
exceptionnellement difficiles de la Première Guerre Mondiale. Avant de
l’évoquer, l'Église a voulu mettre en avant son rôle de mari, de père de famille
dévoué, d’artisan de paix entre les peuples mais aussi entre les personnes ; un
exemple pour les dirigeants chrétiens ainsi que sa foi profonde et son courage
personnel, physique, militaire, politique.
Père de famille dévoué, mari fidèle et aimant
L'Empereur Charles est né au Château de Persenbeug, en
1887. Quand il a huit ans, une religieuse Ursuline de Hongrie, Sœur Vincenzia,
qui porte les stigmates, prédit étrangement que le jeune Charles "va
devenir empereur, qu'il souffrira beaucoup et sera la cible du mal". Il
n’est alors qu’un héritier assez lointain du trône. L’enfance du futur empereur
s’est déroulée d’une manière aussi normale que possible.
À quatre ou cinq ans, il demande à ses parents de
pouvoir effectuer des petits travaux pour gagner quelques sous qu'il donne
alors aux pauvres rencontrés lors de ses promenades.
Éduqué d’abord par des tuteurs privés, il se rend
ensuite dans un collège à Vienne. Les professeurs disent de lui que c’est un
garçon intelligent, appliqué et qui se donne du mal. À seize ans, comme le veut
la coutume, il effectue son service militaire. Après quelque temps de
formation, il est envoyé en garnison en différents lieux de l'Empire. Ces
séjours et ces voyages lui permettent d’avoir une bonne compréhension de la
taille et des diversités de l’Empire austro-hongrois. Les nombreuses
cultures, religions et langues (dix-neuf dans l’Empire) font de cet
Empire une Union européenne avant l’heure.
Après les fiançailles de Charles avec la princesse
Zita de Bourbon-Parme, celle-ci part à Rome avec ses parents où ils sont reçus
par le Pape (le futur Saint Pie X). De manière inattendue, celui-ci déclare que
Charles "sera empereur car il est le cadeau fait par Dieu à ses
peuples en remerciement de tout le bien que les Habsbourg ont fait à l’Église
pendant des siècles." Zita dira plus tard à ses enfants qu’à ce
moment précis, elle avait failli contredire le Pape, Charles n’étant que second
dans la ligne de succession. Mais trois ans plus tard, l’héritier direct de
l’Empire Austro-Hongrois, l' Archiduc François-Ferdinand, est assassiné à
Sarajevo. Charles devient empereur à 27 ans au milieu des horreurs de la
première guerre mondiale.
Lors de ses fiançailles, Charles dit à Zita : "Maintenant
nous devons nous aider l'un l'autre à aller au ciel." Nous y
sommes tous appelés. En 1916 a lieu le couronnement de Charles à Budapest. Il
sera oint avec le Saint Chrême. Zita dira du couronnement que c’était donc
presque comme un sacrement, que leur tâche était quasi sacrée et qu'ils s'y
consacraient corps et âme. Ils seront très heureux et auront huit
enfants. Leur foi augmente tous les jours, suivant l’image d’un triangle, ayant
pour base l’épouse et le mari, qui se rapprochent l'un de l'autre au fur et à
mesure qu'ils se rapprochent du sommet qui est Dieu.
Chef d’État courageux
Charles explique dans sa première déclaration
officielle que sa priorité absolue est d’obtenir la paix, ce qui ne plaît pas
trop à son allié, l'Allemagne.
Les soldats austro-hongrois baptisent leur nouvel
empereur "Charles le soudain", à force de le voir apparaître
brusquement à l’improviste sur le front, même au milieu des batailles, en
visite de soutien et de contrôle. Charles refuse de condamner les déserteurs,
il octroie des amnisties contre l’avis des tribunaux militaires. Il s’oppose
formellement à ce que des sous-marins attaquent des bateaux civils. Charles
interdit aussi les bombardements de ville et les attaques au gaz. Ces
interdictions sont-elles signes de faiblesse comme il a été dit à l’époque ? Au
contraire, elles sont fondées sur la défense de la dignité de l’homme et de la
vie humaine. Sur un autre plan mais nourri de la même volonté de placer l’homme
au centre de tout, Charles tente d’instaurer le suffrage universel en Hongrie,
mais sa tentative avorte à cause de l’opposition de son propre gouvernement. Il
crée le premier ministère des affaires sociales au monde. Charles fait
promulguer des lois protectrices des femmes et des enfants, des lois améliorant
l’éducation scolaire. Pendant les deux années passées au pouvoir, il a en fait
essayé d'appliquer la doctrine sociale de l’Église, lancée en 1891 par
l'encyclique Rerum Novarum du Pape Léon XIII. Cette doctrine contient une
grande sagesse dont il faudrait s'inspirer encore bien plus de nos jours.
Dès son accession au trône, Charles entame des
négociations de paix, intenses et risquées, avec la France et la Grande
Bretagne. Ces négociations doivent demeurer secrètes, car l’Empereur risque une
annexion par l'Allemagne, si celle-ci devait en avoir connaissance. Charles
estime que l’Alsace-Lorraine doit retourner à la France et que la neutralité de
la Belgique doit être restaurée.
Zita n’a pas été en reste dans ce souci permanent de
paix et de préservation de vies humaines. Elle apprend par les services de
renseignement austro-hongrois qu'il existe le plan, au sein d'une partie de
l'État-major allemand, de porter un coup fatal au moral de l'armée belge qui
résiste sur l’Yser, en tâchant d'éliminer la famille royale de Belgique ou
encore de raser la cathédrale de Reims pour refroidir les ardeurs de la
population française. Elle décide alors de contribuer à faire annuler ces
plans. Pendant un dîner avec l’Empereur Guillaume II, avec habileté et forte du
soutien de son mari, elle évoque le sujet publiquement, ce qui met l’Empereur
Guillaume II dans la confusion et les plans seront abandonnés.
Autant les pourparlers de Charles avec le Président du
Conseil français Aristide Briand avançaient bien, autant ceux avec Clemenceau,
nouveau Président du Conseil, capotent très rapidement : ce dernier les a
laissés être divulgués. Il n'a pas de sympathie pour l'Autriche-Hongrie ni pour
sa dynastie catholique. Charles se retrouve alors dans une situation très
difficile vis-à-vis de son allié allemand. Comme l’a dit Anatole France, Charles
d’Autriche s’est sans doute révélé être le seul homme de valeur à accéder au
pouvoir pendant la guerre, qui désirait vraiment la paix.
Très chrétien
Charles et Zita ont toujours eu une foi et une
pratique exemplaires. Depuis tout petit il assiste à la messe quotidienne et ne
cesse de le faire même quand ses fonctions l’accaparent. Il lui est arrivé
d’arrêter son train en pleine campagne pour faire célébrer la messe. Le soir de
son couronnement à Budapest en 1916, il annule le gala car au même moment, ses
soldats n’ont pas assez à manger sur le front. À Vienne, il fait distribuer de
la nourriture et du charbon aux plus pauvres et supervise l'organisation de
cantines populaires.
Charles a toujours refusé d’abdiquer. Réfugié en
Suisse près du Lac Léman, il est appelé par le General Lehar à revenir en
Hongrie où il est toujours le roi légitime. Deux tentatives successives
échouent en février et octobre 1921, car il est trahi par son homme de
confiance, l'Amiral Horty.
Le couple est arrêté, et exilé sur l'île de Madère,
sans leurs enfants en bas-âge. Pendant quelques mois, ils vivent là sans argent
ni nouvelles de leurs enfants. Puis la famille est enfin réunie à Madère dans
une villa située sur le sommet de la montagne. Celle-ci est très humide car
dans les nuages plusieurs mois par an. La population de l’île se montre très
accueillante, mais le froid et la faim tenaillent la famille. En exil, l’ancien
roi et empereur se voit proposer un retour au pouvoir par la franc-maçonnerie,
en échange d’un engagement à appliquer par la suite un programme politique
comprenant l’instauration du divorce ou la diminution du rôle de l’Église dans
la société. Il refuse net.
Sa mort aussi est exemplaire. En priant, il comprend
un jour que Dieu l’appelle à un sacrifice plus grand, celui de sa vie. Peu de
temps après, lors d’une promenade dans les montagnes de Madère avec ses
enfants, l’un d’eux a froid, il lui donne sa veste et le prend sur ses épaules.
L'Empereur transpire et attrape froid. La grippe se transforme rapidement
en pleurésie puis en pneumonie. Certains pays empêchent des médecins du
continent de venir en aide à leur confrère présent sur l’île pour soigner
Charles. Ce dernier, même dans son délire à l’article de la mort, s'inquiète
encore pour des réfugiés, pense à des personnes en difficultés, à des amis. Le
Saint Sacrement est exposé dans la chambre. Le dernier jour, Charles demande
pourquoi les pays européens ne le laissent pas rentrer chez lui. Avant de dire
à Zita une dernière fois combien il l’aime, et à Jésus « que Ta volonté soit
faite ». Charles meurt le 1er avril 1922, à trente-quatre ans. Il n’a jamais
connu son huitième enfant. Son cercueil est déposé dans une petite église
proche de leur villa sur l’île de Madère. Il y est encore.
Dès 1925, des témoignages affluent sur la grandeur d’âme de Charles. En 1949, le procès en béatification de Charles est officiellement ouvert par l’Église. Le miracle demandé a eu lieu au Brésil. Jean-Paul II, qui a été appelé Karol par ses parents en hommage à Charles béatifiera celui dont il porte le prénom en 2004. Jean-Paul II décédera l'année suivante.
Bertrand Ducasse
SOURCE : https://terredecompassion.com/2014/05/20/lexemple-laisse-par-charles-dautriche-et-sa-femme-zita/
Bienheureux Charles
d’Autriche: une dévotion de plus en plus ancrée
Mathilde
de Robien - publié le 25/04/23
Mardi 18 avril, une
chapelle dédiée au bienheureux Charles d’Autriche a été inaugurée dans l’église
Saint-Roch, à Paris (1er). Un lieu pour accueillir la prière des fidèles, dont
la dévotion envers l’empereur d’Autriche ne faiblit pas.
Son indéfectible foi en
Dieu, son action politique et sociale en faveur de la paix, mais aussi son
amour pour l’impératrice Zita font de Charles d’Autriche un modèle très actuel
à bien des égards. Béatifié en 2004, il demeure présent dans le cœur de
nombreux fidèles. Une affection nourrie par le dynamisme de deux associations
qui soutiennent sa cause, la Ligue
de prière du bienheureux Charles d’Autriche pour la paix des peuples et
l’Association
pour la béatification de l’impératrice Zita. Livres, conférences, concerts,
messes, prières, neuvaine, chapelle… Autant de manières d’entretenir sa
mémoire, de répondre à la soif des fidèles et d’étendre sa dévotion à ceux qui
ne le connaissent pas, ou peu.
C’est dans cette triple
perspective qu’une chapelle dédiée à Charles d’Autriche a été inaugurée mardi
18 avril 2023 dans l’église Saint-Roch, à Paris (1er). Une relique du
bienheureux y a été déposée en présence de SAIR l’archiduc Martin d’Autriche
Este, petit-fils de l’empereur Charles et de l’impératrice Zita.
Dans une chapelle latérale,
est suspendu au-dessus de l’autel un grand panneau scindé en trois
parties : sur le panneau de droite figure un portrait de Charles
d’Autriche en tenue d’apparat. Le panneau central représente un Christ en
croix, ainsi que les blasons de la famille impériale. Et le panneau de gauche
est vide…
Il est destiné à la
Servante de Dieu Zita, dont le procès en béatification a commencé en 2009.
« Les deux causes sont bien distinctes », précise à Aleteia Elizabeth
Montfort, responsable pour la France de la Ligue de prière du bienheureux
Charles d’Autriche pour la paix des peuples et secrétaire générale de
l’Association pour la béatification de l’impératrice Zita. « La décision
appartient à la sagesse de l’Église », souligne-t-elle.
Un succès de librairie
Si consacrer une chapelle
à Charles d’Autriche favorise la dévotion des fidèles, il n’en demeure pas
moins que cela répond à une attente. Il existe en effet un réel élan vers ce
bienheureux contemporain, qui toute sa vie a cherché « à connaître le plus
clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et cela de la manière
la plus parfaite », comme il aimait à le dire, jusque sur son lit de mort.
Pour preuve de cet élan,
l’engouement pour le livre Charles
et Zita de Habsbourg, Itinéraire spirituel d’un couple d’Elizabeth
Montfort, publié en avril 2021 chez Artège et vendu à près de 6.000
exemplaires. Un succès de librairie qui montre combien la vie exemplaire de
Charles et Zita continue de toucher profondément aujourd’hui.
Des concerts
Afin de soutenir les
causes de canonisation pour Charles et de béatification pour Zita, l’Ensemble
Jubilate de Versailles, en partenariat avec les deux associations, organise des
concerts en hommage au couple impérial. L’un a été donné le 18 avril à
Saint-Roch après l’inauguration de la chapelle, un autre le 20 avril à l’église
Notre Dame de Versailles. L’ensemble interprète notamment un Requiem de
Jan Dismas Zelenka, dont la vie et la création musicale sont intimement liées
aux événements historiques de la Maison des Habsbourg.
Une prière d’intercession
et une neuvaine
Suite à sa béatification,
une prière pour demander des grâces par l’intermédiaire de Charles d’Autriche
est proposée aux fidèles. Elle invite à se tourner vers lui qui a su faire
preuve de courage et de discernement dans des temps difficiles, afin de suivre
son modèle et de bénéficier de son intercession :
Père céleste, en la
personne du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche, Vous avez donné à
Votre Église et au peuple de Dieu l’exemple d’une vie de discernement et de
spiritualité sur un chemin de courage convaincant. Ses actions publiques comme
empereur et roi, ses actions personnelles comme chef de famille, étaient
fermement assises sur les enseignements de la foi catholique. Son amour pour
l’Eucharistie crût dans le temps des épreuves et l’aida à s’unir au Sacrifice
du Christ dans le sacrifice de sa propre vie pour ses peuples.
L’empereur Charles honora
la Mère de Dieu et aima prier le Rosaire tout au long de sa vie. Qu’il nous
fortifie par son intercession quand le découragement, la pusillanimité, la solitude,
l’amertume et la dépression nous troublent. Permettez-nous de suivre l’exemple
de votre fidèle serviteur, et de servir sans égoïsme nos frères et nos sœurs
suivant Votre volonté. Entendez et accédez à ma demande … (formulez ici
votre intention).
Accordez au Bienheureux
Charles d’Autriche l’honneur de la canonisation, pour la gloire de Votre Nom,
celle de la Bienheureuse Vierge Marie et que soit bénie Votre Église. Amen.
Il existe également
une neuvaine, rédigée en 1998, pour demander
l’intercession et la canonisation du Bienheureux Charles d’Autriche.
Un intercesseur tout
indiqué en faveur de la paix en Europe
À l’heure où la paix en
Europe n’est plus, la lutte inlassable de Charles d’Autriche en faveur de la
paix durant la Première Guerre mondiale interpelle. Et si une dévotion
croissante envers ce bienheureux contribuait à faire advenir la paix ?
Déjà en 1998, Mgr Kurt Krenn, évêque autrichien président de la Ligue de
prière de l’Empereur Charles, voyait dans la figure de Charles d’Autriche, pas
encore béatifié, un intercesseur efficace pour garder l’Europe unie :
« Puisse le Serviteur de Dieu Charles 1er d’Autriche être
la promesse de la bénédiction d’une Europe unie qui ne peut exister qu’à
travers la foi », écrit-il en préface de la neuvaine.
Un artisan de paix salué
également par le pape Jean Paul II lors de sa béatification à Rome le 3
octobre 2004 : « L’homme d’État et le chrétien Charles d’Autriche (…)
était un ami de la paix. À ses yeux, la guerre apparaissait comme “une chose
horrible” ». Des mots d’une brûlante et triste actualité. « Sa
principale préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la
sainteté également dans son action politique », continuait le pape.
En effet, pendant la
guerre, Charles plaça l’engagement pour la paix au centre de ses
préoccupations. De tous les responsables politiques, il fut le seul à soutenir
les efforts de Benoît XV en faveur de la paix. « Qu’il soit un
exemple pour nous tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd’hui une
responsabilité politique en Europe ! », exhortait encore saint Jean Paul
II. Puisse Charles d’Autriche, encore aujourd’hui, intercéder en faveur de la
paix en Europe !
Découvrez, en images, des
photos de Charles et Zita de Habsbourg
Lire aussi :[EXCLUSIF] Charles d’Autriche, mon grand-père ce bienheureux
Lire aussi :L’impératrice Zita ou la grâce du veuvage
Lire aussi :Charles et Zita, empereurs d’Autriche : « Maintenant, nous
devons nous aider l’un l’autre à aller au ciel »
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Kaple blahoslaveného císaře Karla I. ve Staré Boleslavi
Also
known as
Charles of Habsburg
Carlo d’Austria
Karl I von Österreich
Karl IV von Österreich
1 April on
some calendars
Profile
Son of Archduke Otto
and Princess Maria
Josephine of Saxony;
great-nephew of Emperor Francis Joseph I. A stigmatic nun prophesied that
he would be the victim of attacks and great suffering. A group of people were
specifically assigned to pray for
him at all times; after his death this
group formed the League of Prayer of the Emperor Charles for the Peace of
the Peoples (Gebetsliga Kaiser Karl für den Völkerfrieden), which became
an ecclesiastically recognized prayer group
in 1963.
He received a strong Catholic education,
and developed a strong devotion to the Holy Eucharist and the Sacred
Heart of Jesus. Married Princess Zita
of Bourbon and Parma on 21
October 1911.
They had eight children over
the next ten years.
With the assassination of
Archduke Francis Ferdinand on 28 June 1914,
the trigger for World War I, Charles became heir presumptive to the throne of
the Austro-Hungarian Empire. On the death of
Emperor Francis Joseph on 21
November 1916,
Charles became Emperor of Austria; crowned apostolic king of Hungary on 30
December 1916.
He saw his crown as a way to implement Christian charity and
social reform. He worked for peace,
for an end to the war, and was the only leader to support Pope Benedict
XV‘s peace effort. After the war, Charles was exiled to Switzerland in
March 1919.
Trying to prevent the rise of Communism in
Central Europe,
he tried twice in 1921 to
return to power, but since he refused to be the cause of civil war, he finally
gave up. Since he considered his office a mandate from God, he
never abdicated his throne or title, but he was exiled to
the island of Madeira, Portugal and
spent his remaining days in prayerful poverty.
His widow, princess Zita,
dressed in black and lived in mourning her remaining 67 years.
Born
17
August 1887 in
Persenbeug Castle, Melk, Lower Austria
1 April 1922 at
Funchal, Madeira, Portugal of pneumonia
12 April 2003 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
3
October 2004 by Pope John
Paul II
his beatification miracle involved
the cure of
metastatic breast cancer in
a Baptist women from Kissimmee, Florida
Additional
Information
other
sites in english
Encyclopedia Britannica – 1922 edition
First
World War: The Abdication
Kathleen N Hattrup: Grandson of royals and future saints
recalls their faith lessons
Olivia Rao: Emperor Honored in Nation’s Capital:
Coordinator Meets Pope
Philip Kosloski: Slideshow of Blessed Charles and Zita
Philip Koskoski: Saint Marriage Tips from Blessed Charles
and Zita
Philip Kosloski: Blessed Charles and Zita share the secret
to happily ever after
images
video
Austria
Forum: After the Wedding
webseiten
auf deutsch
sitios
en español
fonti
in italiano
Readings
I strive always in all
things to understand as clearly as possible and follow the will of God, and
this in the most perfect way. – Blessed Charles’ life motto
MLA
Citation
“Blessed Charles of
Austria“. CatholicSaints.Info. 9 September 2021. Web. 26 April 2023.
<https://catholicsaints.info/blessed-charles-of-austria/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-charles-of-austria/
Kaple blahoslaveného císaře Karla I. ve Staré
Boleslavi
BEATIFICATION OF FIVE SERVANTS OF GOD
HOMILY OF JOHN PAUL II
Sunday, 3 October 2004
1. "Verbum Domini manet in aeternum - The
Word of the Lord will endure for ever". The Gospel acclamation takes us
back to the very roots of the faith. As we face the passing of time and the
continuous upheavals of history, the revelation that God offered us in Christ
endures for ever and opens horizons of eternity to us on our earthly journey.
This is the unique experience of the five new
Blesseds: Peter
Vigne, Joseph-Marie
Cassant, Anne
Catherine Emmerick, Maria
Ludovica De Angelis and Charles
of Austria. They let the Word of God guide them as a bright and safe
beacon that never ceased to enlighten them on their way.
2. Contemplating Christ present in the Eucharist and
the saving Passion, Fr
Peter Vigne was led to be a true disciple and a faithful missionary of
the Church. May his example give the faithful the desire to draw daring for the
mission from the love of the Eucharist and from the adoration of the Blessed
Sacrament! Let us ask him to move the hearts of the young so that, if God calls
them, they are ready to dedicate themselves to him without reserve in the
priesthood or in the Religious life. May the Church in France find in Fr Vigne
an example to raise up new sowers of the Gospel!
3. Fr
Joseph-Marie always put his trust in God, in contemplation of the
mystery of the Passion and in communion with Christ present in the Eucharist.
Thus, he was imbued with love for God and abandoned
himself to him, "the only true happiness on earth", detaching himself
from worldly goods in the silence of the Trappist monastery. In the midst of
trials, his eyes fixed on Christ, he offered up his sufferings for the Lord and
for the Church.
May our contemporaries, especially contemplatives and
the sick, discover following his example the mystery of prayer, which raises
the world to God and gives strength in trial!
4. "God did not give us a spirit of timidity
but a spirit of power and love and self-control" (II Tm 1: 7). St
Paul's words invite us to collaborate in building the Kingdom of God in the
perspective of faith. They can be aptly applied to the life of Bl.
Ludovica De Angelis, whose existence was totally dedicated to the
glory of God and the service of her peers.
She was a person with an outstanding mother's heart,
leadership qualities and the daring typical of saints. She also showed concrete
and generous love to sick children, making sacrifices to bring them relief;
with her co-workers in La Plata Hospital, she was a model of cheerfulness and
responsibility, creating a family atmosphere. As a Daughter of Our Lady of
Mercy, she set an authentic example to the Sisters in her community. She was
sustained in all this by prayer and by making her life a continuous
communication with the Lord.
5. Bl. Anne
Catherine Emmerick told of "the sorrowful passion of our Lord
Jesus Christ" and lived it in her body. The fact that the daughter of poor
peasants who sought tenaciously to be close to God became the well-known
"Mystic of the Land of Münster" was a work of divine grace. Her material
poverty contrasted with her rich interior life. We are equally
impressed by the new Blessed's patience in putting up with physical weakness
and her strong character, as well as her unshakable faith.
She found this strength in the Most Holy Eucharist.
Her example opened the hearts of poor and rich alike, of simple and cultured
persons, whom she instructed in loving dedication to Jesus Christ.
Still today, she passes on to all the saving message:
Through the wounds of Christ we have been saved (cf. I Pt 2: 24).
6. The decisive task of Christians consists in
seeking, recognizing and following God's will in all things. The Christian
statesman, Charles
of Austria, confronted this challenge every day. To his eyes, war
appeared as "something appalling". Amid the tumult of the First World
War, he strove to promote the peace initiative of my Predecessor, Benedict XV.
From the beginning, the Emperor Charles conceived of
his office as a holy service to his people. His chief concern was to follow
the Christian vocation to holiness also in his political actions. For this
reason, his thoughts turned to social assistance. May he be an example for all
of us, especially for those who have political responsibilities in Europe
today!
7. Let us praise and thank the Lord with the entire Church for the marvels he has worked through these good and faithful servants of the Gospel. May Mary Most Holy, who in this month of October we invoke in a special way with the prayer of the Rosary, help us to become in turn generous and courageous apostles of the Gospel. Amen!
© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana
Branišov (Kdyně) - kaple blahoslaveného Karla Rakouského z roku 2010.
CHARLES OF AUSTRIA (1887-1922)
Charles of Austria
was born August 17, 1887, in the Castle of Persenbeug in the region of Lower
Austria. His parents were the Archduke Otto and Princess Maria
Josephine of Saxony, daughter of the last King of Saxony. Emperor Francis
Joseph I was Charles' Great Uncle.
Charles was given an expressly Catholic education and
the prayers of a group of persons accompanied him from childhood, since a
stigmatic nun prophesied that he would undergo great suffering and attacks
would be made against him. That is how the “League of prayer of the Emperor
Charles for the peace of the peoples” originated after his death. In 1963 it
became a prayer community ecclesiastically recognized.
A deep devotion to the Holy Eucharist and to the
Sacred Heart of Jesus began to grow in Charles. He turned to prayer before
making any important decisions.
On the 21st of October, 1911, he married Princess Zita
of Bourbon and Parma. The couple was blessed with eight children during the ten
years of their happy and exemplary married life. Charles still declared to Zita
on his deathbed: “I'll love you forever.”
Charles became heir to the throne of the Austro‑Hungarian
Empire on June 28, 1914, following the assassination of the Archduke Francis
Ferdinand.
World War I was underway and with the death of
the Emperor Francis Joseph, on November 21, 1916 Charles became Emperor of
Austria. On December 30th he was crowned apostolic King of Hungary.
Charles envisaged this office also as a way to follow
Christ: in the love and care of the peoples entrusted to him, and in dedicating
his life to them.
He placed the most sacred duty of a king - a
commitment to peace - at the center of his preoccupations during the course of
the terrible war. He was the only one among political leaders to support
Benedict XV's peace efforts.
As far as domestic politics are concerned, despite the
extremely difficult times he initiated wide and exemplary social legislation,
inspired by social Christian teaching.
Thanks to his conduct, the transition to a new order
at the end of the conflict was made possible without a civil war. He was
however banished from his country.
The Pope feared the rise of communist power in central
Europe, and expressed the wish that Charles re‑establish the authority of his
government in Hungary. But two attempts failed, since above all Charles wished
to avoid the outbreak of a civil war.
Charles was exiled to the island of Madeira. Since he
considered his duty as a mandate from God, he could not abdicate his office.
Reduced to poverty, he lived with his family in a very
humid house. He then fell fatally ill and accepted this as a sacrifice for the
peace and unity of his peoples.
Charles endured his suffering without complaining. He
forgave all those who conspired against him and died April 1st 1922 with his
eyes turned toward the Holy Sacrament. On his deathbed he repeated the motto of
his life: “I strive always in all things to understand as clearly as possible
and follow the will of God, and this in the most perfect way”.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20041003_charles-austria_en.html
Hannes Scheucher. Kaiser Karl I, 2005, oil on canvas, 105 x 80
21 OCT BLESSED KARL OF AUSTRIA-HUNGARY, EMPEROR
October 21
Today is the feast day of Blessed Charles of Austria-Hungary. Ora pro nobis.
Karl (1887-1922), Emperor of Austria and King of
Hungary, said goodbye to his wife, Empress Zita. “I’ll love you forever”, he
declared, just as he had eleven years earlier when they were married. Then he
called his first born son Otto, to “witness how a Catholic and an Emperor
conducts himself when dying.” The Emperor received the Sacrament of the Sick
and spoke his last words: “Thy Holy Will be done. Jesus, Jesus, come! Yes—yes.
My Jesus, Thy will be done—Jesus.” (2)
Karl (Charles) of the House of Austria was born
in Persenbeug in 1887.
As he was the great-nephew of the then ruling Emperor,
Franz Joseph, it was not envisioned at his birth that it would one day fall to
him to rule. Yet, his education prepared him for the task. (4)
That as Emperor he would rule wants to be emphasized.
The emperors of the Holy Roman Empire and then the Austro-Hungarian one did not
merely reign, like the European monarchs who remain today, all of the
“constitutional” ones. By the time of Karl’s accession their power was no longer
absolute as it still was with the Russian Tsar, but it was real. None was a
figurehead unless rendered so by personal incapacity. (4)
Karl grew up imbued with a deep personal trust in God
and equipped with all the Catholic moral principles whose political application
he would combine, as Emperor, with his appreciation for the Church’s social
doctrine. He came to the throne in 1916 due to a series of tragic events: the
death at Mayerling (some say by suicide and others by assassination) of Franz
Joseph’s only son, Archduke Rudolph; the early death of his own father, Otto,
in 1906; and the assassination of his uncle Franz Ferdinand at Sarajevo in
1914. (4)
On October 21, 1911, he married Zita of
Bourbon-Parma. With his wife and children he led an exemplary family
life — a true domestic church, shaped by his intimate love for the Blessed
Sacrament and devotion to the Blessed Virgin Mary. In 1916, in the midst of the
First World War he became Emperor of Austria and was crowned King of
Hungary. He strove for a fair and lasting peace, and promoted equity and
justice. After the revolution of the Provisional National Assembly in
1919, he was banished into exile, lived in poverty and bore his illness with a
profound trust in God. He died on April 1, 1922, in Funchal on the island
of Madeira, while calling upon the name of Jesus. (3)
Blessed Karl
Emperor and King Karl of the House of Austria: A Saint
for Our Day
Can a politician possibly live a modest and holy life? Is
it conceivable and meaningful for a man who held a responsible leadership
position during World War I to be named a blessed? These questions are
constantly posed concerning the beatification of Karl of the House of Austria.
Every person – wherever God has placed him – is
destined for and called to holiness. People in positions of responsibility
and decision makers, such as politicians and business leaders, as well as
bishops, are challenged by special circumstances but are by no means exempt
from this call to holiness.
The upright personality of Emperor Karl of Austria has
become distorted in the eyes of the public through propaganda and slander, like
few others of his time. The extremely careful work of scholarly historical
investigations – done in connection with the beatification process – has been
able to uncover and correct these manipulated distortions.
Uniquely among the responsible leaders on all sides of
the First World War, Karl had frontline experience. After assuming power
he strove to alleviate the horrors of war he saw, and took concrete steps
to bring about peace. As emperor he understood peace to be his absolute, kingly
duty. In his ascension manifesto, therefore, he named peace as his central
goal. Only Karl took up the peace proposal of Pope Benedict XV, incorporating
its principles in a set of proposed peace accords (which historians have
evaluated as thoroughly realistic and having had great potential). All of these
efforts failed in the long run because of the peace-through-victory delusion
decided by his German ally policy-makers (Hindenburg, Ludendorff) and because
of the anti-peace party of the Entente. Karl was ready to make considerable
sacrifices for peace and, even after his removal from power, he wholly strove
to arrange for the peace and stability of his peoples and all nations of
Europe. His attempts to return to power in Hungary were undertaken at the
request of the pope who was concerned with the stability and liberty there (his
concerns were justified!). The emperor saw his fatal suffering as a sacrificial
offering for peace and unity in Central Europe.
Although Emperor Karl did not succeed in leading the
Danube monarchy in peace, due to superior counter forces, he could however
(against determined German-Austrian plans) retain the independence of Austria
and, through the establishment of national assemblies, cause a peaceful
transition from the monarchy to various succession countries.
Not only in the sense of individual charity, as a
child Karl took upon himself the needs of people in need whom he encountered.
As emperor, he created a comprehensive social program. He created the first
social ministry in the world, which was commissioned with overseeing rent
control, child and youth protection, family rights and social insurance,
industrial law and employee welfare, thereby adding new dimensions to social
politics. The basic structures of these reforms are still in place today.
Emperor Karl saw his office as a commission from God.
This did not mean in any way an authorization of the arbitrary execution
of power, but rather the absolute duty to follow and imitate the example
of Christ in His exalted position of being the one true King. Because of this,
Karl made no important decision without prayer. An ardent reverence for the
Eucharist and devotion to the Sacred Heart of Jesus (both symbols and
expressions of the love of God) gave both purpose and direction to the emperor.
Emperor Karl, therefore, could not simply put his commission aside. An
abdication could have secured for him wealth and comfort (like Emperor Wilhelm
II). Karl accepted misery, hardship and impending death (although he himself
was certainly little concerned with wealth) upon himself in order to remain
faithful to the duty of service to the people of Christ entrusted to him.
Karl and Zita had an exemplary marriage. In openness
and confidence the emperor discussed all important affairs with his wife, who
was fully respectful of his responsibility and authority. The passionate
out-going nature of the empress and the quiet introspective personality of the
emperor complemented each other in a mutually appreciative and affectionate
way. In eleven years of marriage eight children were given to the couple. The
beatification procedures were extremely careful in investigating Emperor Karl’s
family life, and behavior as a husband, and proved his behavior to be
completely upright and faultless. His last words, which Karl addressed to his
wife, were: “I love you endlessly.” Emperor Karl strove personally to ensure
that his children received religious education, and he guided them in the
truths of the faith and taught them their prayers.
Karl lived a lively practice of prayer. His
fundamental attitude was one of prayer: consciously standing before God,
Whose Will he sought and in Whom he trusted.
From childhood and throughout his life, Karl joined
his prayers with those of others. Since his death members of the League of
Prayers, in a similar way, join their prayers with his intercession for peace
among peoples.
Karl’s modesty, kindness and spirit of reconciliation
have been held against him – particularly by cynics in power – as weakness,
even stupidity. This attack is directed against the “foolishness” of the
Christian, who follows the commandments of God and the example of Christ who
relied upon God.
From the very beginning Karl was thrust into
situations of discord (into the tensions between his parents, the tensions
between Emperor Franz Joseph and the Heir Apparent Archduke
Franz Ferdinand, and into the middle of the 1st World War), that he had
not created, and yet he strove to create peace – both as emperor and as a
child. Could anyone have solved these problems? That question has relatively
few answers, perhaps the issue should be to consider how the emperor prevented
much worse things from happening.
Whether a life before God – and concomitantly before
the definitive end of history – succeeds, does not depend on immediate earthly
success. (Otherwise Christ could not be our model.) Whoever attempts to
conform to the Will of God, despite all adverse circumstances and in light of
his limitations, has a life that has become holy and beneficial to others.
As Christians, we all are overtaxed. To follow the
example of Christ – the adversities of this world certainly exceeds human
capabilities only. But we are not solely dependent upon our own strength,
rather, we are invited to accept the help of God and trust that He will provide
the necessary strength.
A feeling of resignation threatens to spread itself,
in view of the discord and the cynical use of power in our world. Do we
have a sense to fight against it? Do not the wicked triumph nevertheless,
as already the psalmist complains? Is peace in the world generally possible?
Can the peoples of Europe ever live together in freedom and respect? Can
we also simply have peace in the circle of our families?
The life of Emperor Karl is an encouraging example of
faith. His beatification gives encouragement to all who feel overtaxed by
their duty – and it invites us to use his inherent qualities (yet also
limited) for the pursuit of peace, freedom and loving responsibility.
After a “wasted century” of destruction by the godless
ideologies of National Socialism and Bolshevism the peoples of Europe have
again the opportunity to seek these aims together. Now it must be considered
that the soul of Europe can be revived and inspired anew for this task in the
spirit of Christ, by the Holy Spirit. Resistant forces who oppose us requires
that we do not despair, but rather asks that we seek yet more earnestly the
Will of God and to act in confidence on it. Karl of the House of Austria, who
lived out this spirit and gave his life for the betterment and unity of his
people, is for us therefore an encouraging example and guardian-patron.
The foolishness of God is wiser than the wisdom of the world. Reliance upon this helps us to live. (3)
“The decisive task of Christians consists in seeking,
recognizing and following God’s will in all things. The Christian
statesman, Charles of Austria, confronted this challenge every day. To his
eyes, war appeared as “something appalling”. Amid the tumult of the First World
War, he strove to promote the peace initiative of my Predecessor, Benedict
XV.
From the beginning, the Emperor Charles conceived of
his office as a holy service to his people. His chief concern was to follow the
Christian vocation to holiness also in his political actions. For this
reason, his thoughts turned to social assistance. May he be an example for all
of us, especially for those who have political responsibilities in Europe
today!” (1)
Pope Saint John Paul II Beatified Blessed Charles on October 3, 2004.
https://www.reginamag.com/zita-catholic-empress-exile/
SOURCE : https://www.reginamag.com/blessed-karl-of-austria-hungary/
w:de:Tom von Dreger: Kaiser Karl I. im Ornat
des Ordens vom Goldenen Vlies
Blessed Karl: A Holy Emperor
Philip
Jenkins - published on 10/21/14
On October 21st, remembering one of the few
unequivocal heroes of the Great War
In one of the great westerns, "The Wild
Bunch," two outlaws argue furiously over a pledge that a former comrade
has made to a sinister railroad corporation. “He gave his word!” says one. No,
declares his friend, giving your sworn word is not what matters, “It’s who you
give it to!”
That debate neatly summarizes the issues at stake
among the great powers during the First World War, which is, incidentally, the
era in which this film is set. By 1917, the war had caused millions of deaths
and inflicted countless lesser casualties. Worse, the escalating spiral of
violence seemed infinite, with no hope of an end, short of the collapse of
civilization itself. At that point, a few faithful and responsible leaders
began to seek radical solutions that could bring peace – even if that the heavy
cost of abandoning promises and pledges. For a few, the call to peace was a
sacred imperative. This month, we commemorate one man who made this bitter
choice – and who may soon be recognized as a saint of the church.
In November 1916, the beloved emperor of
Austria-Hungary, Franz-Josef died after a reign of 68 years. A profoundly
honorable man of great piety, he had outlived his two obvious heirs. The first,
Rudolf, died in a bizarre murder-suicide with a lover in 1889. The next
successor, Franz Ferdinand, was killed at Sarajevo, a typical Habsburg to the
last: his final words inquired about the welfare of other victims of the
attack, and above all, of his cherished wife. That left as heir Prince Karl,
Franz Josef’s great-nephew. Those family disasters were so relevant because
they brought to the throne a man who, until very recently, had absolutely no
expectation that he would ever achieve such responsibility. A simple officer,
Karl was utterly untrained and inexperienced in the exercise of power.
When Karl came to power, the war had been in progress
for two years. Austria-Hungary was the sworn ally of the German Reich, and his
own imperial forces were fighting on multiple fronts, chiefly against Russia
and Italy. Austria-Hungary would ultimately lose some 1.4 million military
dead, not to mention half a million civilians, many of whom perished as a
result of the Allied food blockade. As a proportion of population, Karl’s
empire lost twice as many dead as did Great Britain, and almost as many as
France.
As the new year of 1917 dawned, Europe seemed to have
no hope of peace, and revolution was soon to overtake imperial Russia. The only
words of peace came from the Vatican, as Pope Benedict XV’s envoys struggled to
bring the opposing sides together. But each nation declared that it could
no nothing without the consent of its allies. Diplomacy had reached an impasse.
Something, obviously, needed to be done. In early
1917, Karl made a decision that was astonishingly bold and, according to the
feudal standards of his aristocratic world, profoundly wrong. Karl could make
no peace without betraying his sworn ally, Germany, a country pledged to
absolute victory. Yet that was exactly what he now resolved to do. He
approached his brother-in-law Prince Sixtus of Bourbon Parma, an officer in the
(enemy) Belgian army, with radical peace proposals. Sixtus would contact the
French government, granting from the beginning some far-reaching French
demands, including that country’s control over the provinces of
Alsace-Lorraine. The Austrians also agreed from the start to the independence
of the then-occupied lands of Belgium and Serbia.
With those critical concessions made, Karl pursued
peace negotiations with France, with a view to withdrawing his country from the
war. If he had succeeded, the chain of interlocking alliances would have been
sundered, and peace would have come quickly. Probably the nightmare of the
Bolshevik Revolution would never have occurred, and Europe would have been spared
the twin monsters of Nazism and Communism.
However noble the effort, the attempt failed
disastrously, as the Germans still held hopes of victory, and saw no need to
grant the slightest concessions. Worse, Karl’s correspondence went public in
1918, causing a massive breach with his empire’s much more powerful ally, and
even raising the prospect that the Germans would occupy Austria-Hungary.
Karl had failed, and by the end of 1918 his empire was
in dissolution. He died in 1922, never failing in his legendary piety. He was
beatified in 2003, and he may well be canonized.
The Great War produced few unequivocal heroes, but
Karl certainly has claims to such a status. Of the people with the power to
bring peace, how many dared to venture such an attempt, even at the possible
cost of their thrones? French novelist Anatole France famously proclaimed that
"Emperor Karl is the only decent man to come out of the war in a
leadership position, yet he was a saint and no one listened to him. He
sincerely wanted peace, and therefore was despised by the whole world. It was a
wonderful chance that was lost." It is difficult to challenge that
statement.
Karl always kept his word – but to God first, and the
German Empire second.
Karl’s son Otto von Habsburg died in 2011 at the
venerable age of 99. He attracted many stories during his lifetime, not least
his famous response to an interviewer’s question in the 1990s whether he had
watched the recent Austria-Hungary soccer match. No, he reportedly replied, who
were we playing?
More seriously, he spent his life championing the best
causes of his day, from a fierce anti-Nazi resistance that put his life at
risk, to asserting the virtues of a democratic European Union that fully
respected national and religious traditions. He was truly his father’s son.
Philip Jenkins is a Distinguished Professor of
History atBaylor Universityand
author ofThe Great and Holy War: How World War I Became a Religious
Crusade.
A Solemn High Mass will be held in honor of the Blessed Karl of
Austriaon October 21st at 7pm at St. Mary, Mother of God parish in
Washington, DC. Veneration of the relic of Blessed Karl will follow.
SOURCE : https://aleteia.org/2014/10/21/blessed-karl-a-holy-emperor/2/
Beato Carlo I
d’Asburgo Imperatore d'Austria e Re Apostolico d'Ungheria
Persenburg, Austria, 17 agosto 1887 – Funchal, Madeira, Portogallo, 1 aprile 1922
Karl Franz Josef von
Habsburg-Lothringen, figlio primogenito dell'arciduca Ottone d'Austria, nel
1911 sposò la principessa Zita di Borbone-Parma, dalla quale ebbe otto figli.
“Sub tuum presidium” venne inciso sulle loro fedi nuziali. Carlo divenne erede al
trono in seguito all'assassinio nel 1914 dello zio Francesco Ferdinando. Due
anni dopo, alla morte di Francesco Giuseppe, gli succedette automaticamente
quale Imperatore d’Austria e Re Apostolico d’Ungheria: era il 21 novembre 1916.
Fece per l’occasione questo proposito: “Farò tutto ciò che è in mio potere per
bandire gli orrori ed i sacrifici della guerra il prima possibile, per ridare
al mio popolo la benedizione della pace amaramente mancata”. Questo compito fu
concepito dal giovane Carlo quale via per seguire Cristo e farsi santo,
nell'amore per i popoli a lui affidati, nella cura del loro bene e nel dono
della sua vita per loro. Sostenette la posizione del Papa Benedetto XV
contrario all’ “inutile strage”. In seguito alla sconfitta nella prima guerra mondiale
volle presenziare al solenne Te Deum alla vigilia del capodanno 1919. Gli
chiesero perché volesse ringraziare il Signore nell'anno in cui perse tutto ed
egli rispose: “l’importante è che i popoli abbiano ritrovato la pace” e per
questo occorreva ringraziare Dio. Fu poi esiliato con la sua famiglia
nell’isola portoghese di Madeira. La sua salute andò peggiorando. Zita raccolse
una per una le ultime parole del suo sposo: “Ho sempre cercato di conoscere la
volontà di Dio e di eseguirla nel modo più perfetto”. “Io devo ancora soffrire
tanto affinché i miei popoli si ritrovino ancora tra loro”. Il giorno della sua
morte Carlo volle avere vicino il figlio Otto: “Desidero che veda come muore un
cattolico”. Il sacerdote espose l'Eucaristia nella stanzetta e Carlo esclamò:
“Gesù, io confido in Te. Gesù, in Te vivo, in Te muoio. Gesù io sono tuo, nella
vita e nella morte. Tutto come vuoi Tu”. Nel proclamare Beato l’ultimo
imperatore, il 3 ottobre 2004, Giovanni Paolo II disse che questi doveva
rappresentare “un esempio per noi tutti, soprattutto per quelli che oggi hanno
in Europa la responsabilità politica!”. La sua memoria liturgica è celebrata il
21 ottobre nell’anniversario del matrimonio con la Serva di Dio Zita.
Emblema: Corona,
Scettro, Globo, Spada
Il Beato Carlo d’Asburgo,
ultimo imperatore cattolico (1887-1922) e la Serva di Dio Zita di Borbone Parma
(1892-1989) vissero la vocazione familiare aspirando alla perfezione cristiana
e sono diventati modello di coerenza, di fedeltà e di felicità coniugale. Questa
è la pastorale della Chiesa che prende le mosse dalla dottrina, non viceversa,
creando ordine e giustizia secondo le leggi della natura e di Dio.
«Certo, sembra
incredibile, ma l’amore tra Carlo e Zita fu veramente bellissimo», afferma
l’avvocato Andrea Ambrosi, Postulatore della causa di beatificazione
dell’Imperatore. «Studiando migliaia di pagine per preparare il processo,
ho trovato testimonianze straordinarie e leggendole io stesso mi commuovevo».
Ambrosi ha curato un nutrito volume sulle virtù eroiche cristiane esercitate da
Carlo d’Austria e in questo approfondito studio emerge una spiritualità
eccezionale. «Non è proprio possibile rimanere indifferenti di fronte
all’esistenza di questo giovane imperatore. Carlo condusse un’esistenza
integerrima, pur vivendo in un ambiente difficile e pieno di insidie. Fu
un fervente cattolico, un marito e padre esemplare ed amatissimo, un figlio
fedele della Chiesa e un pugnace avversario dei molti nemici del Papa e della
Chiesa stessa».
Carlo e Zita salirono al
trono austro-ungarico il 21 novembre 1916, succedendo all’Imperatore Francesco
Giuseppe (di cui Carlo era pronipote) e all’Imperatrice Sissi: lui aveva 29
anni, lei 24 ed erano sposati da cinque. Una serie di gravi lutti, fra cui
l’assassinio di Francesco Ferdinando a Sarajevo nel 1914, portò Carlo a
governare, e tale esercizio lo assunse con la responsabilità di chi sa che il
potere gli viene dato da Dio. Fin da ragazzo aveva dimostrato un’attenzione
particolare alla Fede cattolica e nonostante avesse un padre libertino,
l’Arciduca Ottone, egli imparò sempre più a stare alla presenza di Dio. Amò
sempre la vita militare e una volta divenuto Imperatore continuò a visitare le
truppe al fronte, sfidando i bombardamenti nemici, fermandosi a parlare con i soldati,
inginocchiandosi accanto ai feriti e ai moribondi.
Durante la Prima guerra
mondiale fu il sovrano che fece maggiori appelli ai Capi di Stato affinché
firmassero la pace senza condizioni. La sua cristiana azione di governo
allarmò i poteri massonici, i quali fecero di tutto per fermarlo: fu
calunniato, tradito, costretto all’esilio nel 1919. Egli venne sacrificato
perché propugnatore di verità e perché credeva nel Regno sociale di Gesù Cristo
Nostro Signore.
Zita era italiana,
diciassettesima dei ventiquattro figli di Roberto di Borbone-Parma. Il
fidanzamento con Carlo d’Asburgo avvenne il 13 giugno 1911 e il 21 ottobre si
celebrarono le loro nozze. Il matrimonio fu benedetto da San Pio X, il quale,
in un’udienza privata a Zita, le predisse il futuro di imperatore del consorte,
rivelandole che le virtù cristiane di Carlo sarebbero state di esempio per
tutti i popoli.
La testimonianza di Zita
agli interrogatori del processo di beatificazione di Carlo d’Austria fu
fondamentale per conoscere al meglio la vita interiore di un monarca che ebbe
sempre a cuore il suo popolo perché, prima di tutto, assolveva ai diritti di
Dio. Ha dichiarato ancora Ambrosi riferendosi ai primi tempi della loro
conoscenza, disse: «Già allora mi pareva un cattolico veramente buono, ma non
potevo completamente capire quanto grande e profonda fossero la sua bontà e la
sua fede. Sotto l’influsso della santa Comunione dapprima frequente, poi
quotidiana, si svilupparono le virtù, che erano nel suo carattere e gli erano
concesse dalla grazia di Dio. Questo crescere era così poco appariscente e così
naturale, che mi riusciva difficile percepirlo. Non vi era nulla a metà in lui.
La mancanza d’ogni presunzione, la sua refrigerante naturalezza e semplicità,
si approfondivano in sempre maggiore umiltà. La sua affettuosità di cuore ed il
suo desiderio di far felice tutta la gente ricevevano sempre più una impronta
paterna ed una profonda, consapevole prontezza al sacrificio. La sua fortezza
ed il suo senso del dovere divennero totale dedizione al dovere datogli da
Dio».
Zita ebbe accanto a sé un
uomo ricco di Fede, di Speranza e di Carità, teso a soddisfare i voleri del
Signore a dispetto, spesso, dei voleri degli uomini e da lui prese esempio,
migliorandosi giorno dopo giorno nell’ascesi spirituale.
San Pio X, subito dopo
l’assassinio dell’Arciduca a Sarajevo, inviò a Carlo, attraverso un alto
funzionario vaticano, una lettera in cui lo pregava di far presente a Francesco
Giuseppe il pericolo di una guerra che avrebbe portato immane sventura
sull’Austria e su tutta l’Europa. Il contenuto della missiva venne scoperto da
chi, al contrario, favoriva gli eventi bellici; fu così che il funzionario
vaticano venne bloccato alla frontiera italiana e l’epistola giunse a
destinazione molto tempo dopo.
Tuttavia l’Imperatore
fece di tutto per ristabilire la pace. Egli vide nelle relazioni con la Francia
la possibilità per un accordo. Ma i nemici erano troppi e troppo forti. Lo
storico Gordon Brook-Shepherd nel libro La tragedia degli ultimi Asburgo (1974)
individua nel ministro degli Esteri austriaco Ottokar Czernin un amico
incondizionato di quei tedeschi desiderosi che la guerra non terminasse; ne
sarebbe prova il fatto che Czernin, nel 1918, fece in modo che il Presidente
del Consiglio francese Clemenceau rivelasse al mondo il segreto negoziato
imperiale sulla pace separata, mettendo così a rischio la vita dello stesso
Carlo d’Austria.
Nella Postio super
virtutibus si legge che malgrado la tragica situazione in cui versava l’Austria
e l’Europa intera, l’Imperatore non perse mai la speranza, perché egli sapeva
guardare oltre le contingenze del tempo e dello spazio, e ogni sera continuò a
recitare il Te Deum, perché «dobbiamo ringraziare Dio, giacché le sue vie non
sono le nostre vie».
Questo degno e saggio
uomo di Stato, che avrebbe avuto le capacità di far emergere il volto vero,
sano e naturale di un’Europa rispettosa delle sue radici, ben migliore di
quella presente, venne abbandonato da tutti e giunse a patire la fame, insieme
alla sua famiglia, formata da otto figli. Ma tutto visse, con il suo sguardo
soprannaturale, in serenità e pazienza. Dapprima si stabilì in Svizzera, poi a
Funchal, nell’isola portoghese di Madeira. Fra le testimonianze del processo
per la beatificazione, che portarono Carlo I d’Austria all’onore degli altari
il 3 ottobre 2004 (festa liturgica 21 ottobre), ricordiamo quella di Monsignor
Ernesto Seydl, che fu vicino ai sovrani esiliati: «assisteva quotidianamente
alla santa Messa, faceva la Comunione e restavo sempre colpito dal profondo
raccoglimento con cui l’imperatore faceva il ringraziamento dopo la Comunione.
Si vedeva come, chiuso a tutte le impressioni del mondo esterno, fosse
completamente immerso in Dio. La sera tardi tornava sempre ancora una volta con
l’Imperatrice per una visita al Santissimo. Ero spesso commosso nel più
profondo dell’anima, vedendo inginocchiati davanti all’Eucaristico Dio nel
silenzio notturno i due duramente provati, illuminati solo delicatamente dal
chiarore della lampada eucaristica».
Il Beato Carlo morì in
povertà a soli 34 anni. Nel corso della sua ultima notte di vita terrena disse
all’amata consorte, che gli sopravvisse, fedele sposa, ancora 67 anni: «Tutta
la mia aspirazione è sempre stata quella di conoscere il più chiaramente
possibile, in ogni cosa, la volontà di Dio, e di eseguirla nella maniera più
perfetta».
Autore: Cristina Siccardi
IV.
Károly emléktábla, Hungary, Lake Balaton, 1938
Nella pianura del
Danubio, cavalcava agile sul suo cavallo bianco, splendido nella sua divisa,
durante le manovre militari. Colto e affabile, soldati e ufficiali lo sentivano
fratello. Al mattino e alla sera, i suoi uomini potevano trovarlo nella sua tenda
o davanti al Tabernacolo, raccolto in preghiera con la fede semplice e forte di
un bambino.
Era Carlo d’Asburgo,
principe d’Austria.
Il nonno suo era fratello
dell’imperatore Francesco Giuseppe. Il papà era Ottone d’Asburgo, la mamma era
Giuseppina di Sassonia. Lui era nato il 17 agosto 1887 a Persenbeug sul
Danubio. La mamma, ricca di fede e di carità cristiana, sottrasse il piccolo
agli istitutori dello Stato e lo educò personalmente e affidandolo ad ottimi
maestri cattolici.
Cresceva come un bambino
bello e dolcissimo, limpido e buono. L’ambiente di corte, in cui viveva,
raffinato e frivolo, neppure lo sfiorò.
Adolescente, circondato
da cento occasioni di male, si distingueva per la purezza e la generosità.
Intelligentissimo, tra i
compagni del liceo di Vienna, si faceva amare per la sua bontà. Molti pensavano
a divertirsi; lui, Carlo, aveva una sola passione: l’adorazione eucaristica
davanti al Tabernacolo e la Comunione quotidiana. Era un giovane affamato di
Dio.
Un giorno, Miss Casey,
addetta al suo guardaroba, si accorse che nell’armadio c’erano solo più due
camicie consunte. Le altre, le più belle, sua Altezza le aveva regalate ad
alcuni bambini poveri, suoi piccoli amici. Gli orfani, a causa delle guerre o
di epidemie, erano i suoi prediletti.
Principe ereditario
A 16 anni, intraprese la
carriera militare. Viveva come uno qualsiasi dei suoi soldati. Sapeva comandare
e ubbidire. Nelle ore di libertà, conversava con soldati e ufficiali, sovente
interessati solo ad avventure, ma lui parlava loro di Gesù e dell’amicizia con
Lui.
Frequentò l’Università a
Praga, studioso e appassionato alle lingue, in primo luogo a quelle parlate
nell’Impero d’Austria. Durante le manovre militari del 1907, ormai ufficiale
d’ordinanza dello zio Francesco Ferdinando, principe ereditario, si dimostrò un
capo perfetto nel talento militare e nel senso tattico. Aveva 20 anni, parlava
quasi una decina di lingue, era ammirato da tutti e da non poche principesse
d’Europa e capitava spesso di vederlo pregare in pubblico, inginocchiato per
terra come un fratino in un convento.
Alla corte di Vienna,
aveva conosciuto la principessa Zita di Borbone-Parma, nata a Lucca nel maggio
del 1892. Tra i due sbocciò l’amore. Nell’aprile del 1911, si iniziò a parlare
delle nozze. In occasione del fidanzamento ufficiale, Zita e la madre andarono
in udienza dal Papa Pio X. Il quale, accennando a Carlo, lo chiamò “principe
ereditario”. Zita rettificò: «Non è lui l’erede al trono». Pio X non se ne
diede per inteso e continuò a parlare di Carlo come del principe ereditario.
Un’altra volta, Pio X
affermò: «È un dono della Provvidenza di Dio alla Casa d’Austria».
Sotto la guida del
gesuita Padre Andlau, Carlo e Zita si prepararono al sacramento del matrimonio,
pregando e facendo opere di penitenza e di carità, mentre attorno a loro
volteggiavano balli e si tessevano avventure. Il 21 ottobre 1911, nel castello
di Schwarzau, Mons. Bisletti, mandato dal Papa, benedisse le nozze di Carlo e
di Zita.
Terminato il rito, Carlo
disse alla sua sposa: «E ora dobbiamo aiutarci insieme per raggiungere il
Paradiso».
ubito partirono per
Mariazell, il santuario mariano dell’Austria, dove si affidarono alla Madonna.
Negli anni appresso, vennero i primi loro bambini, accolti come dono di Dio.
Una sera del maggio 1914,
Francesco Ferdinando invitò a cena, nella reggia di Vienna, Carlo e la sua
famiglia. Il principe ereditario gli disse: «So che tra poco mi uccideranno. Ti
affido i documenti di questa scrivania». Il 28 giugno, Francesco Ferdinando
cadeva a Sarajevo e Carlo diventava l’erede al trono.
Costruttore di pace
La guerra iniziava su
tutti i fronti d’Europa. Due anni dopo, alla morte di Francesco Giuseppe, il 21
novembre 1916, Carlo d’Asburgo saliva al trono imperiale. Andò di nuovo a Marianzell
e là cominciò a regnare dinanzi a Maria Santissima.
Da quei giorni, ebbe un
solo pensiero: la pace. Nessuno come lui ascoltò il Papa Benedetto XV nel
ricercare la pace. Ma le proposte del Papa fallirono. Carlo si rivolse a
Guglielmo di Germania per indurlo alla pace. Questi si illudeva ancora di
vincere la guerra. Anzi, propose a Carlo di lasciare passare in Austria Lenin,
esule in Svizzera, perché andasse in Russia ad abbattere con la rivoluzione
comunista l’impero dello Zar, quindi assicurare la fine delle ostilità sul
fronte orientale. Carlo inorridì: «Guai se il comunismo dovesse trionfare:
sarebbe il danno più grave all’intelligenza e alla fede cristiana». I fatti gli
avrebbero dato ragione.
Si rivolse allora con
tutti gli sforzi possibili alle altre nazioni in guerra. Erano chiamate “le
missioni Sisto”, dal nome di suo cognato, Sisto di Borbone che faceva da
intermediario. Occorreva arrivare alla pace. Ma il nemico numero uno dei
tentativi di pacificazione era la massoneria che aveva giurato di far sparire
dall’Europa quell’Imperatore cattolico che viveva la sua fede in chiesa come in
politica e che non aveva mai permesso che una sola loggia massonica si aprisse
nei suoi Stati.
«È tra le più grandi
personalità di tutti i tempi, affermava Stefan Zweig. Se si fossero seguite le
sue idee, l’Europa non avrebbe conosciuto in seguito le più aspre dittature».
Diceva l’anglicano
Gordon: «È capace di pensare con undici menti e di amare con undici cuori, uno
per ogni nazionalità del suo Impero. Carlo è sempre uno nella fede e nella
vita: fede e vita in lui si fondono in uno fino a farsi indistinguibili
nell’esercizio della regalità». Benedetto XV assicurava: «Carlo d’Austria è un
santo!».
Il novembre del 1918
segnò il crollo dell’Impero. Nelle città dei suoi Stati era la rivolta. Il 12
novembre a Vienna si proclamava la repubblica. Tutto avveniva secondo i piani
della massoneria. L’11 novembre, Carlo aveva abdicato al trono. Cominciava per
lui l’esilio. Il 24 marzo 1919, riparava in Svizzera.
L’esule e il martire
Allora la massoneria
tentò il ricatto, proponendo al sovrano la restituzione della corona se fosse
venuto a patti con essa. Carlo rispose: «Come principe cattolico, non ho
nessuna risposta da darvi». Quando quelli se ne andarono, aggiunse: «Ora, ogni
mia cosa avrà cattiva riuscita».
Nel mondo, vennero
diffuse contro di lui calunnie ed oltraggi. Carlo rispose sempre da cristiano.
Nel 1920, Mons. Eugenio
Pacelli, nunzio apostolico a Monaco di Baviera, ebbe un giorno l’occasione di
viaggiare in treno con lui. Al ritorno, il nunzio andò in cappella dove disse
ad alta voce: «Ti ringrazio, o Signore, di avermi fatto incontrare così grande
anima!».
Nel 1921, seguirono due
tentativi da parte del sovrano di riprendere la corona d’Ungheria a cui non
aveva mai rinunciato. Ma il 24 ottobre, insieme a Zita, fu fatto prigioniero
dalle truppe di Horty, il reggente di Ungheria e consegnato agli Inglesi.
Caricati su una nave, attraverso il Danubio, il Mar Nero, il Mediterraneo,
Carlo e Zita furono portati nell’isola di Madera, in mezzo all’Atlantico. Ora
aveva perso davvero tutto, il trono, i beni temporali, povero tra i poveri.
Solo il Papa pensava a lui e ai suoi familiari.
A Madera, finalmente
poterono raggiungerli i loro bambini, il più grande dei quali aveva solo nove
anni. Nella casa dove abitavano, Carlo aveva avuto il permesso di avere una
cappellina con Gesù Eucaristico.
Chi voleva trovare
l’Imperatore doveva cercarlo là, davanti al tabernacolo.
Maturò un’idea: offrire
la vita per il bene dei suoi popoli. Guardando il Santuario della Madonna di
Madera, offrì la vita come vittima con Gesù. Qualche giorno dopo, sempre più a
corto di mezzi, lasciò la casa per trasferirsi in una povera abitazione priva
di tutto, sopportando, ma diffondendo luce e gioia attorno a sé: «Così Dio
vuole; perché preoccuparmi? Tutto per Lui!».
Il 9 marzo 1922, Carlo
prese un raffreddore e fu subito polmonite: gravissimo. Sofferenze fortissime.
La tosse lo squassava. Le cure sommarie, il vitto scarso. L’unico ad essere
sereno, quasi felice era lui, Carlo, il sovrano dalla fede granitica e dolce.
Zita raccoglieva una per una le ultime parole del suo sposo:
«Adesso voglio dirti che
ho sempre cercato di conoscere la volontà di Dio e di eseguirla nel modo più
perfetto». «Io devo ancora soffrire tanto affinché i miei popoli si ritrovino
ancora tra loro... Gesù, proteggi i nostri bambini... ma falli piuttosto morire
che commettere un solo peccato mortale». «Gesù sia fatta la tua volontà».
Pregavano insieme, Carlo
e Zita, con il Rosario e le litanie alla Madonna. Cantavano il Te Deum in
ringraziamento a Dio per la croce posatasi sulle loro spalle. E Carlo era
morente!
1° aprile 1922. Il
cappellano gli amministrò l’Unzione degli Infermi. Carlo volle avere vicino il
figlioletto Ottone:
«Desidero che veda come
muore un cattolico». Il sacerdote espose il Santissimo Sacramento nella
stanzetta. Carlo non finiva più di adorarlo: «Gesù, io confido in Te. Gesù, in
Te vivo, in Te muoio. Gesù io sono tuo, nella vita e nella morte. Tutto come
vuoi Tu».
Il sacerdote gli diede la
Comunione eucaristica, come Viatico per l’eternità. Il sovrano si raccolse
sereno, ilare di un’intima gioia. Zita gli disse: «Carlo, Gesù, viene a
prenderti».
Rispose: «Oh sì, Gesù,
vieni». Poi ancora: «Oh, Gesù, Gesù!».
Erano le ore 12 e
ventitré minuti. Carlo d’Austria, 35 anni appena, contemplava Dio. Il medico
che lo curava, miscredente, esclamò: «Alla morte di questo santo, devo
ritrovare la fede perduta». E si convertì. Da tutta l’isola vennero a rendergli
omaggio. Ai funerali, lo seguirono 30 mila persone.
Il 3 ottobre 2004, Papa
Giovanni Paolo II, con la beatificazione in San Pietro a Roma, elevava alla
gloria degli altari Carlo d’Asburgo, l’Imperatore che dal trono d’Austria,
attraverso la via regale della Croce di Cristo, ha scalato la vetta più
sublime: la santità.
Autore: Paolo Risso
Tombeau de Charles Ier, église Nossa Senhora do Monte, Funchal
Carlo Francesco Giuseppe di Asburgo Lorena, nacque nel
castello di Persenburg (Austria) il 17 agosto 1887, dall’arciduca Ottone
d’Austria e dall’arciduchessa Maria Giuseppina di Sassonia; ed era pronipote
dell’imperatore Francesco Giuseppe I (1830-1916).
La buona e devota madre,
influenzò fortemente l’animo del giovane principe; ebbe una formazione
umanistica sotto la guida di eccellenti precettori; poi proseguì i suoi studi
presso il famoso “Schottengymnasium” dei Benedettini di Vienna, dove dai
compagni veniva chiamato ‘arcicarlo’.
Seguendo le tradizioni
della dinastia, finiti gli studi liceali, Carlo divenne ufficiale di
cavalleria; uomo di viva intelligenza e dotato di un’enorme memoria, ricevette
una formazione universitaria e l’istruzione di Stato Maggiore; fu dislocato in
piccole guarnigioni della Baviera e della Galizia e poi a Vienna.
Sposò nel 1911 la
principessa Zita di Borbone - Parma, dalla loro unione nacquero cinque figli
maschi e tre figlie. Per la serie di disgrazie familiari che colpì la dinastia
di Francesco Giuseppe, il pronipote Carlo venne a trovarsi in linea di
successione, ad essere inaspettatamente erede al trono imperiale.
Nel 1915 l’anziano
imperatore cercò di introdurre Carlo negli affari di governo; senza
coinvolgerlo però in settori essenziali e vitali. Partecipò alla Prima Guerra
Mondiale, comandando il XX Corpo dei Cacciatori imperiali “Edelweiss”,
dimostrando le sue capacità militari e di coraggio fisico-morale; poi gli fu
dato il comando della XII Armata in Galizia, poi ancora quello delle Armate contro
i russi diretti da Brusilov, la cui offensiva venne fermata.
Dopo l’entrata in guerra
della Romania, Carlo vinse la battaglia di Hermannstadt e si accingeva a
conquistare anche Bucarest; le sue qualità militari gli vennero riconosciute
dal suo Capo di Stato Maggiore, il prussiano Hans von Seeckt, che lo
considerava un bigotto.
Il 21 novembre 1916 morì
l’imperatore Francesco Giuseppe I e Carlo in piena Guerra Mondiale, divenne
imperatore d’Austria (Carlo I) e re d’Ungheria (Carlo IV).
Sin da fanciullo aveva
dimostrato una particolare inclinazione verso la religione e la preghiera, si
sentiva chiamato alla carità per il prossimo e fin da ragazzo raccoglieva soldi
per i poveri. Da giovane ufficiale in Galizia, cercò sempre con successo di
elevare la vita morale dei suoi soldati, i quali vedevano in lui il modello
dell’uomo cattolico.
I suoi principi religiosi
lo portarono, da imperatore, a sostituire il feldmaresciallo Conrad, perché
agnostico e che all’età di 64 anni aveva sposato una donna divorziata, inoltre
aveva usato indiscriminatamente le corti marziali, alienando i cechi dalla Casa
d’Austria.
Benché fornito di ottima
preparazione militare, fu l’unico fra i belligeranti ad accogliere le
iniziative di pace di papa Benedetto XV; del resto sin dall’inizio del suo
governo era deciso a riportare la pace ai suoi popoli.
Intraprese varie
iniziative di pacificazione con le altre potenze, senza riuscire a prevalere
però nella cerchia dei generali e statisti tedeschi; non andarono in porto
nemmeno due tentativi di pace separata, a causa della fiera resistenza del
governo italiano e che si seppero poi in giro.
Così da parte degli
alleati, da parte tedesca e da parte di austriaci pangermanici, fu imbastita
una enorme propaganda contro il giovane sovrano, il quale con calunnie venne
accusato di essere un debole, un donnaiolo, incompetente, ubriacone e molto
dipendente dalla volontà della moglie ‘italiana’.
Non riuscì a realizzare
una riforma costituzionale dello Stato in forma confederale, per l’opposizione
dei nazionalisti austro-pangermanisti e dei circoli governanti ungheresi,
capeggiati dal conte Tisza, i quali si rifiutarono in modo assoluto, di dare
delle concessioni agli oltre otto milioni di non magiari, presenti in Ungheria.
Attorno a sé non trovò
nessun uomo politico, disposto ad appoggiare i suoi piani di riforma, anzi il
ministro degli esteri conte Czernin, ligio alla prepotenza germanica, entrò ben
presto in piena divergenza con il suo sovrano. L’unico consigliere politico di cui
dispose, il conte Polzer-Hoditz, divenne bersaglio e vittima di una ben
orchestrata campagna denigratoria.
Il 4 novembre 1918, a
seguito del crollo militare sul fronte italiano, si firmò l’armistizio con
l’Italia e come conseguenza la monarchia danubiana decadde e in Austria, il 12
novembre, venne proclamata la Repubblica Austriaca. Carlo si ritirò dapprima in
Ungheria, rinunciando ad ogni partecipazione agli affari di Stato, ma senza
abdicare come sovrano; poi fino al 24 marzo 1919 visse con la famiglia nel
castello di Eckartsan presso Vienna, da dove dovette trasferirsi, sotto
protezione britannica in Svizzera; ritenendosi fedele al giuramento fatto
all’incoronazione di re dell’Ungheria, fece due tentativi di riprendere il
potere in questo Stato, ambedue nel 1921.
Ma essi fallirono per
l’ostilità di alcune potenze della Piccola Intesa, contrarie ad una
restaurazione, nonostante le simpatie verso la sua persona, mostrate dalla
Francia e dalla Romania; inoltre il reggente d’Ungheria Nicola von Horthy, si
mise contro il re legittimo, nonostante il giuramento che lo legava al sovrano
esiliato.
I tentativi di riprendere
il trono, furono espletati per sua volontà, senza usare la forza militare,
risparmiando così un alto costo di vite umane; tale atteggiamento gli costò la
corona.
Fu fatto prigioniero dal
governo del reggente Horthy e consegnato agli inglesi, i quali lo condussero
insieme alla moglie Zita ed ai figli a Funchal nell’isola portoghese di
Madeira. Senza risorse economiche, la famiglia dovette vivere in uno stato
precario, lasciato presto l’albergo che li ospitava, si sistemarono in una
villa isolata denominata ‘Villa Quinta do Monte’, che non poteva essere
riscaldata.
A causa del clima umido e
freddo del monte, Carlo si ammalò di una complicata polmonite; il suo cuore già
debole non superò la malattia e quindi morì il 1° aprile 1922; venne sepolto
nel santuario di ‘Nossa Senhora do Monte’.
Sia nella vita privata
che in quella pubblica, Carlo aveva cercato in modo sempre più perfetto di ubbidire
alle leggi di Dio e della Chiesa, vivendo in modo straordinario le virtù
cristiane. Con coraggio straordinario soppresse il duello, disposizione che lo
rese fortemente impopolare negli ambienti militari; unito da devozione filiale
alla persona del Sommo Pontefice, dimostrava una ubbidienza spirituale al suo
magistero.
Dotato di una fortissima
coscienza di responsabilità sociale, conduceva anche una vita ricca di
preghiera che ne tratteggiava l’ascetica. Divenuto sovrano, soppresse le
manifestazioni sfarzose della vita di corte, abolì i supplementi per le cariche
supreme della corte imperiale-reale, introducendo uno stile di vita decisamente
sobrio.
Tutta una serie di
iniziative sociali a favore dei suoi sudditi, specie i più poveri, furono
interrotte per la caduta della monarchia, ma anche nella condizione di
esiliato, divenne popolare per il suo senso della giustizia e per la cordialità
con i dipendenti, certamente non usuale nella severa corte asburgica.
Ultimo sovrano della
duplice monarchia austro-ungarica, ne dovette subire il crollo, pur essendo
tanto diverso dai suoi predecessori, per la sua religiosità, dirittura morale,
visione sociale e riforma di uno Stato assolutista in uno confederale.
La Radio Vaticana, il 3
novembre 1949 annunziava l’apertura del processo di beatificazione, gli atti
furono consegnati alla Congregazione dei Riti il 22 maggio 1954; a maggio 2003
sono state riconosciute le ‘virtù eroiche’ e quindi il titolo di venerabile.
E' stato beatificato da
Papa Giovanni Paolo II il 3 ottobre 2004.
Autore: Antonio
Borrelli
Note: Causa di
Canonizzazione: www.emperorcharles.org
Sito ufficiale della
Gebetsliga in Italia: www.beatocarloabrescia.it
Mauro Faverzani - Carlo
I d'Asburgo. Un Imperatore santo. Una biografia spirituale - Ed. Il
Cerchio
Oscar Sanguinetti e Ivo
Musajo Somma - Un cuore per la nuova Europa. Appunti per una
biografia del beato Carlo d’Asburgo - Ed. D’Ettoris
Vincenzo Mercante - Carlo
I d'Austria. Tra politica e santità - Ed. Gribaudi
Giuseppe Dalla Torre
- Carlo d'Austria. Ritratto spirituale – Ed. Ancora
David Murgia - Carlo
d'Asburgo. Intrighi, complotti e segreti dell'ultimo erede del Sacro Romano
Impero - Ed. Segno
Mario Carotenuto - Carlo
I d'Austria e la pace sabotata . Ragioni e conseguenze del fallimento delle
trattative di pace nella Grande Guerra – Ed. Fede & Cultura
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91648
Michaelerkirche hl. Erzengel Michael, ehem.
Hofpfarrkirche
CAPPELLA PAPALE PER LA BEATIFICAZIONE DI CINQUE SERVI
DI DIO
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II
Domenica, 3 ottobre 2004
1. "Verbum Domini manet in aeternum - La
Parola del Signore rimane in eterno". L'esclamazione del Canto al
Vangelo ci riporta ai fondamenti stessi della fede. Di fronte al
trascorrere del tempo e ai continui rivolgimenti della storia, la rivelazione
che Dio ci ha offerto in Cristo rimane stabile per sempre ed apre sul nostro
cammino terreno un orizzonte di eternità.
E’ quanto hanno sperimentato in modo singolare i
cinque nuovi Beati: Pierre
Vigne, Joseph-Marie
Cassant, Anna
Katharina Emmerick, Maria
Ludovica De Angelis, Carlo
d'Austria. Essi si sono lasciati guidare dalla Parola di Dio come da un
faro luminoso e sicuro, che non ha mai cessato di illuminare il loro cammino.
2. Contemplant le Christ présent dans l’Eucharistie et
la Passion salvifique, le Père Pierre Vigne fut conduit à être un véritable
disciple et un missionnaire fidèle à l’Église. Que son exemple donne aux
fidèles le désir de puiser dans l’amour de l’Eucharistie et dans l’adoration du
Saint-Sacrement l’audace pour la mission ! Demandons-lui de toucher le
cœur de jeunes, pour qu’ils acceptent, s’ils sont appelés par Dieu, de se
consacrer totalement à Lui dans le sacerdoce ou la vie religieuse. Que l’Église
en France trouve dans le Père Vigne un modèle, pour que se lèvent de nouveaux
semeurs de l’Évangile.
3. Le Frère Joseph-Marie a toujours mis sa confiance
en Dieu, dans la contemplation du mystère de la Passion et dans l’union avec le
Christ présent dans l’Eucharistie. Il s’imprégnait ainsi de l’amour de Dieu,
s’abandonnant à Lui, "le seul bonheur de la terre", et se détachant
des biens du monde dans le silence de la Trappe. Au milieu des épreuves, les
yeux fixés sur le Christ, il offrait ses souffrances pour le Seigneur et pour
l’Église. Puissent nos contemporains, notamment les contemplatifs et les
malades, découvrir à son exemple le mystère de la prière, qui élève le monde à
Dieu et qui donne la force dans les épreuves !
Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua
francese:
2. Contemplando Cristo presente nell'Eucaristia e nella
Passione salvifica, Padre Pierre Vigne giunse ad essere un vero discepolo e un
missionario fedele alla Chiesa. Che il suo esempio infonda nei fedeli il
desiderio di attingere dall'amore per l'Eucaristia e dall'adorazione del
Santissimo Sacramento l'audacia per la missione! Chiediamogli di toccare il
cuore dei giovani, affinché accettino, se sono chiamati da Dio, di consacrarsi
completamente a Lui nel sacerdozio o nella vita religiosa. Che la Chiesa in
Francia trovi in Padre Vigne un modello, perché nascano nuovi seminatori del
Vangelo!
3. Frate Joseph-Marie ha sempre riposto la sua fiducia
in Dio, nella contemplazione del mistero della Passione e nell'unione con
Cristo presente nell'Eucaristia. Si permeava così dell'amore di Dio,
abbandonandosi a Lui, "la sola felicità della terra", e distaccandosi
dai beni del mondo nel silenzio del convento trappista. Nelle prove, lo sguardo
fisso a Cristo, offriva le sue sofferenze per il Signore e per la Chiesa.
Possano i nostri contemporanei, soprattutto i contemplativi e i malati,
scoprire seguendo il suo esempio il mistero della preghiera, che eleva il mondo
a Dio e che dà forza nelle prove!
4. "Dios no nos ha dado un espíritu cobarde, sino
un espíritu de energía, amor y buen juicio" (2Tm 1,7). Estas palabras
de San Pablo nos invitan a colaborar en la construcción del Reino de Dios,
desde la perspectiva de la fe. Bien se pueden aplicar a la vida de la Beata
Ludovica de Angelis, cuya existencia estuvo consagrada totalmente a la gloria
de Dios y al servicio de sus semejantes.
En su figura destacan un corazón de madre, sus
cualidades de líder y la audacia propia de los santos. Con los niños enfermos
tuvo un amor concreto y generoso, afrontando sacrificios para aliviarlos; con
sus colaboradores en el Hospital de La Plata fue modelo de alegría y
responsabilidad, creando un ambiente de familia; para sus Hermanas de
comunidad, fue un auténtico ejemplo como Hija de Nuestra Señora de la
Misericordia. En todo estuvo sostenida por la oración, haciendo de su vida una
comunicación continua con el Señor.
Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua
spagnola:
4. "Dio infatti non ci ha dato uno Spirito di
timidezza, ma di forza, di amore e di saggezza" (2 Tm 1, 7). Queste
parole di San Paolo ci invitano a collaborare nell'edificazione del Regno di
Dio, nella prospettiva della fede. Si possono applicare bene alla vita della
Beata Ludovica De Angelis, la cui esistenza fu completamente dedita alla gloria
di Dio e al servizio dei suoi simili.
Nella sua figura spiccano un cuore di madre, le sue
qualità di guida e l'audacia propria dei santi. Per i bambini malati provò un
amore concreto e generoso, affrontando sacrifici per consolarli; per i suoi
collaboratori nell'Ospedale di La Plata fu modello di gioia e di
responsabilità, creando un ambiente familiare; per le sue consorelle fu un
autentico esempio come Figlia di Nostra Signora della Misericordia. In tutto fu
sostenuta dalla preghiera, facendo della sua vita una comunicazione continua
con il Signore.
5. Die selige Anna Katharina Emmerick, hat „das
bittere Leiden unseres Herrn Jesu Christi" geschaut und an ihrem Leib
erfahren. Daß aus der Tochter armer Bauern, die beharrlich Gottes Nähe suchte,
die bekannte „Mystikerin des Münsterlandes" wurde, ist ein Werk der
göttlichen Gnade. Ihrer materiellen Armut steht ein reiches inneres Leben gegenüber.
Wie die Geduld im Ertragen ihrer körperlichen Schwäche beeindruckt uns
die charakterliche Stärke der neuen Seligen und ihre Festigkeit
im Glauben.
Die Kraft dazu bezog sie aus der heiligsten
Eucharistie. So hat ihr Beispiel die Herzen Armer und Reicher, einfacher und
gebildeter Menschen für die liebende Ganzhingabe an Jesus Christus erschlossen.
Noch heute vermittelt sie allen die erlösende Botschaft: Durch Christi
Wunden sind wir geheilt (vgl. 1 Petr 2, 24).
6. Die entscheidende Aufgabe des Christen besteht
darin, in allem Gottes Willen zu suchen, zu erkennen und danach zu handeln.
Dieser täglichen Herausforderung stellte sich der Staatsmann und Christ
Karl aus dem Hause Österreich. Er war ein Freund des Friedens. In seinen
Augen war der Krieg „etwas Entsetzliches". Mitten in den Stürmen des
Ersten Weltkriegs an die Regierung gelangt, versuchte er die Friedensinitiative
meines Vorgängers Benedikt XV. aufzugreifen.
Von Anfang an verstand Kaiser Karl sein Herrscheramt
als heiligen Dienst an seinen Völkern. Sein ernstes Bestreben war es, der Berufung
des Christen zur Heiligkeit auch in seinem politischen Handeln zu folgen. Dabei
war ihm der Gedanke der sozialen Liebe wichtig. Sei er uns allen ein Vorbild,
besonders denen, die heute in Europa politische Verantwortung tragen!
Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua
tedesca:
5. La Beata Anna Katharina Emmerick, ha
gridato "la dolorosa passione di nostro Signore Gesù Cristo" e l'ha
vissuta sul suo corpo. È opera della grazia divina il fatto che la figlia di
poveri contadini, che con tenacia ricercò la vicinanza di Dio, sia divenuta la
nota "Mistica del Land di Münster". La sua povertà materiale si
contrappone a una ricca vita interiore. Così come la pazienza nel
sopportare la debolezza fisica ci impressiona anche la forza
caratteriale della nuova Beata e la sua stabilità nella fede.
Ella traeva questa forza dalla santissima Eucaristia.
Il suo esempio ha dischiuso i cuori di poveri e di ricchi, di persone semplici
ed istruite alla dedizione amorosa a Gesù Cristo.
Ancora oggi trasmette a tutti il messaggio
salvifico: Attraverso le ferite di Cristo siamo salvati (cfr1 Pt 2,
24).
6. Il compito decisivo del cristiano consiste nel
cercare in tutto la volontà di Dio, riconoscerla e seguirla. L'uomo di
Stato e cristiano Carlo d'Austria si pose quotidianamente questa sfida. Ai
suoi occhi la guerra appariva come "qualcosa di orribile". Nei
tumulti della Prima Guerra Mondiale cercò di promuovere l'iniziativa di pace
del mio predecessore Benedetto XV.
Fin dall'inizio, l'Imperatore Carlo concepì la sua
carica come servizio santo ai suoi popoli. La sua principale preoccupazione era
di seguire la vocazione del cristiano alla santità anche nella sua azione
politica. Per questo, il suo pensiero andava all'assistenza sociale. Sia un
esempio per noi tutti, soprattutto per quelli che oggi hanno in
Europa la responsabilità politica!
7. Insieme con la Chiesa intera, lodiamo e ringraziamo il Signore per le meraviglie che ha compiuto in questi servi buoni e fedeli del Vangelo. Maria Santissima, che in questo mese di ottobre invochiamo in modo particolare con la preghiera del Rosario, ci aiuti a diventare a nostra volta generosi e coraggiosi apostoli del Vangelo. Amen!
© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana
Voir
aussi : http://www.emperorcharles.org/