jeudi 22 octobre 2020

Bienheureux CHARLES d'AUTRICHE, empereur (21 Octobre)

L'archiduc Charles et l'archiduchesse Zita, le jour de leur mariage, le21 octobre 1911


Bienheureux Charles d'Autriche

Empereur ( 1922)

Petit neveu de l'empereur François-Joseph, il lui succède en 1916. Il se distingue par son action sociale et tente tout pour faire cesser la guerre. Exilé en 1918 dans l'île de Madère, il y meurt dans la pauvreté.

Béatifié par Jean-Paul II le 3 octobre 2004.

Charles d'Autriche (1887-1922) - Biographie sur le site du Vatican.

"Sa principale préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté également dans son action politique." - Homélie du pape Jean-Paul II.

le Pape s'est adressé le 14 octobre 2017 aux membres de la Ligue de prière du bienheureux empereur Charles pour la paix entre les peuples: chercher et observer la volonté de Dieu, s'engager en faveur de la paix et de la justice, expier l'injustice de l'histoire, 'motif récurrent dans la vie du bienheureux Charles en tant qu'homme d'État, mari et père de famille et comme fils de l'Église... Confiant en la volonté de Dieu, il a accepté la souffrance et a offert sa propre vie en sacrifice pour la paix, toujours soutenu par l'amour et par la foi de son épouse, la servante de Dieu Zita'.


"...La mémoire liturgique du Bienheureux Charles est fêtée le 21 octobre, soit la date de son mariage avec la princesse Zita de Bourbon Parme. Ce n'est pas un usage courant dans l'Église qui fête généralement un bienheureux le jour de sa mort ou de sa naissance au ciel*. Cette date montre l'attachement de saint Jean-Paul II à la sanctification des époux dans le mariage..." (source: La spiritualité du Bienheureux Charles d'Autriche - paroisse Sainte Elisabeth - Paris, le 20 octobre 2012)
*c'est à dire le 1er avril pour le bienheureux Charles.

Sur son lit de mort, il répéta la devise de toute sa vie: "Je m'engage toujours, en toutes choses, à connaître le plus clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et cela de la manière la plus parfaite".

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10210/Bienheureux-Charles-d-Autriche.html

Buste en marbre de l'Empereur Charles Ier d'Autriche (roi Charles IV de Hongrie, roi Charles III de Bohême), dernier souverain de l'Empire Austro-Hongrois, dans la crypte des Capucins (Kaisergruft), Vienne, Autriche.

Marble bust of Emperor Charles I. of Austria (king Charles IV of Hungary, king Charles III of Bohemia), last sovereign of the austro-hungarian empire, Kaisergruft, Vienna, Austria.


CHARLES D'AUTRICHE (1887-1922)

Charles d'Autriche, fils de l'archiduc Otto et de la princesse Marie-Joséphine de Saxe, fille du dernier roi de Saxe, naquit le 17 août 1887 au château de Persenburg, en Autriche inférieure. L'Empereur François Joseph I était son grand-oncle. Charles reçut une éducation catholique approfondie et, dès son enfance, il fut accompagné dans la prière par un groupe de personnes, ainsi que par une religieuse stigmatisée qui lui avait prédit de grandes souffrances. C'est de là qu'est née, après la mort de Charles, la "Ligue de prière de l'Empereur Charles pour la paix des peuples", qui, en 1963, devint une communauté de prière reconnue par l'Eglise.

Très tôt, grandit chez Charles un grand amour pour l'Eucharistie et pour le Coeur de Jésus. Il prit toutes les décisions importantes de sa vie en priant.

Le 21 octobre 1911, il épousa la Princesse Zita de Bourbon-Parme. Ce furent dix années d'une vie conjugale heureuse, couronnées par la naissance de 8 enfants.

Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône, est victime d'un attentat. Charles devint alors l'héritier du trône de l'Empire austro-hongrois. En pleine Première Guerre mondiale, avec la mort de l'empereur François-Joseph le 21 novembre 1916, Charles devint empereur d'Autriche. Le 30 décembre, il fut couronné roi apostolique de Hongrie. Cette charge est perçue par Charles comme une voie pour suivre le Christ:  dans l'amour pour les peuples qui lui sont confiés, dans sa bienveillance à leur égard, dans le don de sa vie pour eux. Pendant cette guerre terrible, Charles plaça le devoir le plus sacré d'un roi - l'engagement pour la paix - au centre de ses préoccupations. De tous les responsables politiques, il fut le seul à soutenir les efforts de Benoît XV en faveur de la paix. Il travailla également à l'élaboration d'une vaste législation sociale inspirée de l'enseignement social chrétien. Son attitude permit, à la fin du conflit, la transition vers un nouvel ordre sans guerre civile. Il fut cependant banni de sa patrie. Pour répondre au désir du Pape, qui craignait l'établissement du pouvoir communiste en Europe centrale, il tenta de rétablir son autorité en Hongrie. Mais deux tentatives échouèrent car il voulait éviter le déclenchement d'une guerre civile.

Charles fut envoyé en exil sur l'Ile de Madère. Considérant sa charge comme un mandat de Dieu, il n'abdiqua pas.

Réduit à la misère, il vécut avec sa famille dans un logement insalubre. Il tomba gravement malade, acceptant la maladie comme un sacrifice pour la paix et l'unité de ses peuples.

Charles endura ses souffrances sans se plaindre et pardonna à tous ceux qui lui avaient fait du mal. Il mourut le 1 avril 1922, le regard tourné vers le Saint-Sacrement. Sur son lit de mort, il répéta la devise de toute sa vie:  "Je m'engage toujours, en toutes choses, à connaître le plus clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et cela de la manière la plus parfaite".

SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20041003_charles-austria_fr.html

Statue de l’Empereur d’ Austriche Charles I of Austria par Augusto José de Matos Sobral Cid devant l’église Igreja de Nossa Senhora do MonteFunchalMadeira


CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE CINQUE SERVITEURS DE DIEU

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

  Dimanche 3 octobre 2004


1. "Verbum Domini manet in aeternum - La Parole du Seigneur demeure pour l'éternité". L'exclamation du Chant à l'Evangile nous ramène aux fondements mêmes de la foi. Face au temps qui passe et aux bouleversements permanents de l'histoire, la révélation que Dieu nous a offerte dans le Christ demeure immuable et ouvre sur notre chemin terrestre un horizon d'éternité.

C'est l'expérience particulière qu'ont vécue les cinq nouveaux bienheureux:  Pierre VigneJoseph-Marie CassantAnna Katharina EmmerickMaria Ludovica De AngelisCharles d'Autriche. Ils se sont laissés guider par la Parole de Dieu comme par un phare lumineux et sûr, qui n'a jamais cessé d'illuminer leur chemin.

2. Contemplant le Christ présent dans l'Eucharistie et la Passion salvifique, le Père Pierre Vigne fut conduit à être un véritable disciple et un missionnaire fidèle à l'Eglise. Que son exemple donne aux fidèles le désir de puiser dans l'amour de l'Eucharistie et dans l'adoration du Saint-Sacrement l'audace pour la mission! Demandons-lui de toucher le coeur de jeunes, pour qu'ils acceptent, s'ils sont appelés par Dieu, de se consacrer totalement à Lui dans le sacerdoce ou la vie religieuse. Que l'Eglise en France trouve dans le Père Vigne un modèle, pour que se lèvent de nouveaux semeurs de l'Evangile.

3. Le Frère Joseph-Marie a toujours mis sa confiance en Dieu, dans la contemplation du mystère de la Passion et dans l'union avec le Christ présent dans l'Eucharistie. Il s'imprégnait ainsi de l'amour de Dieu, s'abandonnant à Lui, "le seul bonheur de la terre", et se détachant des biens du monde dans le silence de la Trappe. Au milieu des épreuves, les yeux fixés sur le Christ, il offrait ses souffrances pour le Seigneur et pour l'Eglise. Puissent nos contemporains, notamment les contemplatifs et les malades, découvrir à son exemple le mystère de la prière, qui élève le monde à Dieu et qui donne la force dans les épreuves!

4. "Car ce n'est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un Esprit de force, d'amour et de maîtrise de soi" (2 Tm 1, 7). Ces paroles de saint Paul nous invitent à collaborer en vue de l'édification du Royaume de Dieu, dans la perspective de la foi. Elles s'appliquent bien à la vie de la Bienheureuse Ludovica De Angelis, dont l'existence fut entièrement consacrée à la gloire de Dieu et au service de ses semblables.

De sa figure se détachent son coeur de mère, ses qualités de guide et le courage qui est le propre des saints. Elle éprouva à l'égard des enfants malades un amour concret et généreux, en faisant face à des sacrifices pour les réconforter; pour ses collaborateurs à l'Hôpital de La Plata, elle fut un modèle de joie et de responsabilité, en créant une atmosphère familiale; pour ses consoeurs, elle fut un authentique exemple en tant que Fille de Notre-Dame de la Miséricorde. En toute chose, elle fut soutenue par la prière, en faisant de sa vie un dialogue permanent avec le Seigneur.

5. La Bienheureuse Anna Katharina Emmerick, a crié "la passion douloureuse de Notre Seigneur Jésus Christ" et elle l'a vécue dans son corps. C'est l'oeuvre de la Providence divine si cette fille de pauvres paysans, qui avec tenacité rechercha la proximité avec Dieu, est devenue la célèbre "Mystique du Land de Münster". Sa pauvreté matérielle contraste avec une riche vie intérieure. Outre sa patience pour supporter la faiblesse physique, nous sommes également impressionnés par la force de caractère de la nouvelle bienheureuse et sa fermeté dans la foi.

Elle tirait cette force de la Très Sainte Eucharistie. Son exemple a ouvert le coeur de pauvres et de riches, de personnes simples ou éduquées à la consécration pleine d'amour pour Jésus Christ. Aujourd'hui encore, elle transmet à tous le message salvifique:  A travers les blessures du Christ, nous sommes sauvés (cf. 1 P 2, 24).

6. Le devoir décisif du chrétien consiste à chercher en toute chose la volonté de Dieu, à la reconnaître et à la suivre. L'homme d'Etat et le chrétien Charles d'Autriche se fixa quotidiennement ce défi. Il était un ami de la paix. A ses yeux, la guerre apparaissait comme "une chose horrible". Arrivé au pouvoir dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, il tenta de promouvoir l'initiative de paix de mon prédécesseur Benoît XV.

Dès le début, l'Empereur Charles conçut sa charge comme un service saint à ses sujets. Sa principale préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté également dans son action politique. C'est pour cette raison que l'assistance sociale avait une telle importance à ses yeux. Qu'il soit un exemple pour nous tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd'hui une responsabilité politique en Europe!

7. Avec l'Eglise tout entière, louons et rendons grâce au Seigneur pour les merveilles qu'il a accomplies chez ces serviteurs bons et fidèles de l'Evangile. Que la Très Sainte Vierge Marie, que nous évoquons en ce mois d'octobre de façon particulière à travers la prière du Rosaire, nous aide à devenir à notre tour de généreux et courageux apôtres de l'Evangile. Amen!

© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20041003_beatifications.html

Couronnement dans l'église Matthias à Budapest, le 30 décembre 1916

L’EMPEREUR DE LA PAIX

“Le devoir décisif du chrétien consiste à chercher en toute chose la volonté de Dieu, à la reconnaître et à la suivre. L’homme d’Etat et le chrétien Charles d’Autriche se fixa quotidiennement ce défi. Il était un ami de la paix. A ses yeux, la guerre apparaissait comme “une chose horrible”. Arrivé au pouvoir dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, il tenta de promouvoir l’initiative de paix de mon prédécesseur Benoît XV.

Dès le début, l’Empereur Charles conçut sa charge comme un service saint à ses sujets. Sa principale préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté également dans son action politique. C’est pour cette raison que l’assistance sociale avait une telle importance à ses yeux. Qu’il soit un exemple pour nous tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd’hui une responsabilité politique en Europe!

BIOGRAPHIE

Charles Ier d’Autriche, IV de Hongrie et III de Bohème (Karl François Joseph Louis George Otto Hubert Maria), (Persenbeug, 17 août 1887 – Funchal, Madère, 1 avril 1922) fut le dernier empereur d’Autriche, le dernier roi apostolique de Hongrie et le dernier roi de Bohême. L’assassinat de son oncle et héritier au trône, l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo en 1914 fera de Charles l’héritier direct de son grand-oncle l’empereur François-Joseph 1er.

L’empereur et roi Charles a régné sur l’empire austro-hongrois de 1916 à 1918, après avoir « renoncé à la participation aux affaires de l’État”, mais n’a jamais abdiqué. Il a passé les dernières années de sa vie à essayer de rétablir la monarchie jusqu’à sa mort en  le 1er avril 1922.

Après sa béatification par le pape Jean-Paul II en 2004, il est connu comme le Bienheureux Empereur Charles d’Autriche ou Bienheureux Charles d’Autriche et fêté le 21 octobre,  jour de son mariage avec la princesse Zita de Bourbon-Parme.

1. Sa jeunesse

L’ archiduc est né le 17 août 1887 au château de Persenbeug en Basse-Autriche. Il est le fils ainé de l’archiduc Otto François d’Autriche et de la princesse Marie- Josèphe de Saxe. Son grand-oncle François-Joseph de Habsbourg-Lorraine était l’empereur d’Autriche, roi de Hongrie et de Bohême. Son fils, l’archiduc héritier Rodolphe décède  en 1889 dans la tragédie de Mayerling sans descendance mâle avec son épouse, la princesse Stéphanie de Belgique. Par la suite, la succession passe aux descendants du frère cadet de l’empereur François-Joseph et de l’empereur Maximilien du Mexique, l’archiduc Louis-Charles : l’archiduc Francois-Ferdinand – assassiné à Sarajevo en 1914 – puis son frère Otto, père de Charles.

Par conséquent, à l’époque, Charles était loin dans la ligne de succession de l’Empire et il était peu probable qu’il puisse être ammené à régner.

L’archiduc Charles a reçu une éducation soignée, maitrise plusieurs des langues de l’empire et a été élevé comme un catholique fervent, au gré des cantonnements du régiment de son père, officier dans l’armée austro-hongroise. Plus tard, il a vécu à Vienne où il a suivi des études avec des tuteurs, et, contrairement à la coutume qui prévaut dans la famille impériale, assisté à un collège public afin de bénéficier de démonstrations expérimentales scientifiques. A la fin de ses études et suivant la tradition, il devient officier dans l’armée. A Prague où son régiment est cantonné entre 1906 et 1908, il étudie le droit et les sciences politiques tout en respectant ses obligations militaires.

A sa majorité en 1907, il poursuit sa carrière militaire dans diverses villes-garnisons en Bohême. Ses relations avec l’empereur Francois-Joseph sont distantes, et sont peu cordiales avec son oncle l’archiduc héritier François-Ferdinand. L’archiduc Charles, jusqu’au moment de l’assassinat de son oncle en 1914, n’avait reçu aucune formation concernant les affaires de l’état et menait la vie d’un prince qui n’est pas destiné à assumer un haut pouvoir politique.

Mariage

En 1911, l’archiduc Charles épousa la princesse Zita de Bourbon-Parme. Ils s’étaient rencontrés dans leur enfance, toutefois sans se revoir pendant près de dix ans. En 1909, son régiment ayant été envoyé à Brandeis an der Elbe en Bohême, il a rendu visite à sa grand-mère à Franciscoensbad. Ce fut au cours d’une de ces visites que l’archiduc Charles et la princesse Zita  se rencontrèrent à nouveau. En raison du mariage morganatique de l’archiduc héritier François-Ferdinand en 1900, ses fils furent exclus de la succession. En conséquence, l’empereur François-Joseph enjoint sévèrement  l’archiduc Charles de trouver une épouse selon les règles de la maison impériale. La princesse Zita non seulement partagait le catholicisme fervent de l’archiduc Charles, mais appartenait aussi à une lignée royale impeccable. Elle a rappelé plus tard:

« Bien sûr, nous étions heureux de rencontrer à nouveau et nous sommes devenus amis. Quant à moi, les sentiments se sont développés progressivement au cours des deux années suivantes. Cependant, il semble s’être décidé beaucoup plus rapidement et celà est devenu encore plus urgent lorsque au cours de l’automne 1910, il appris des rumeurs de fiancailles avec un de mes parents éloigné espagnol, Jaime, duc de Madrid. A ces mots, l’archiduc est descendu précipitamment de son régiment à Brandeis pour rencontrer sa grand-mère, l’archiduchesse Marie-Thérèse, qui était aussi ma tante et la confidente naturelle concernant ces questions. Il lui a demandé si la rumeur était vraie et quand elle a répondu par la négative, il s’est exclamé : « Eh bien, je ferais mieux de me dépêcher avant qu’elle ne se fiance à quelqu’un d’autre. »

Quelques semaines avant le mariage, au cours d’une audience accordée à Zita, le pape Saint Pie X lui avait prédit sa prochaine ascension au trône. Bien que la princesse lui rappella que l’héritier direct était l’archiduc François Ferdinand et non pas l’archiduc Charles, le pape maintint sa déclaration étonnante.

Héritier du trône de l’Empire austro-hongrois

En 1914, l’ archiduc Charles est devenu héritier du trône après l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo le 28 juin, événement qui a précipité la Seconde Guerre mondiale en Europe. Alors seulement, le vieil empereur François-Joseph a pris des mesures pour le préparer aux affaires de l’État. Toutefois le déclenchement de la guerre  a interféré avec cette éducation politique. Au cours de la première phase de celle-ci, l’archiduc Charles a passé son temps au siège à Teschen, mais n’a exercé aucune responsabilité militaire.

A cette époque, il a été nommé maréchal dans l’armée austro-hongroise. Au printemps 1916, lors de l’offensive de l’armée contre l’Italie, il se voit confier le commandement du XX Corps d’armée, gagnant immédiatement l’affection des troupes pour son affabilité et sa gentillesse. Peu après, il a été envoyé au front de l’Est en tant que commandant de l’armée impériale contre les Russes et les Roumains.

2. L’homme politique: « Empereur et Roi de la Paix »

     Après la mort de son grand-oncle l’empereur et roi François-Joseph en novembre 1916, l’archiduc Charles succéda au trône, devenant l’empereur Charles Ier d’Autriche, IV de Hongrie et III de Bohème.

Le 2 décembre 1916, Frédéric de Teschen lui remet le poste de commandant suprême de l’armée. Il a été couronné roi apostolique de Hongrie le 30 décembre de la même année à Budapest sous le nom de Charles IV de Hongrie.

Dès 1917, il entame secrètement  des négociations de paix avec la France par le biais de ses beaux-frères, les prince Xavier et Sixte de Bourbon-Parme, afin de rechercher une paix séparée. Cependant, les Alliés insistent sur la reconnaissance autrichienne des revendications italiennes concernant son territoire. L’empereur Charles refuse, donc il n’y eu pas de progrès à cet égard.

Ces négociations secrètes étaient contraires à la position de son ministre des affaires étrangères, le comte Czernin, intéressé plutôt à négocier une paix globale qui inclurait l’Allemagne. C’est alors que le premier ministre français Georges Clemenceau a dévoilé, avec des intentions très mauvaises, les lettres signées par l’empereur, qui  a nié la participation autrichienne. Ce fait place l’Autriche-Hongrie dans une position très difficile, et encore plus dépendante de son allié allemand.

L’Empire austro-hongrois a été en proie à des troubles internes et de fortes  tensions entre les groupes ethniques qui composaient, au cours des dernières années de la guerre. Dans le cadre de ses quatorze points, le Président des États-Unis, Woodrow Wilson, a exigé que l’empire accorde l’autonomie et l’autodétermination des régions dans la discorde. En réponse, l’empereur Charles a accepté de convoquer à nouveau le Parlement impérial et permettre la création d’une confédération dont chaque groupe national exerçerait  l’autonomie gouvernementale. Cependant, les groupes ethniques se sont battus pour l’indépendance totale en tant que nations, parce qu’ils étaient déterminés à se séparer de Vienne le plus tôt possible.

Le nouveau ministre des Affaires Étrangères Baron Esteban Burián a demandé un armistice le 14 octobre sur la base des « quatorze points » et deux jours plus tard, l’empereur Charles a publié une proclamation qui proposait de changer radicalement la nature de l’état autrichien: les polonais auraient obtenu une indépendance totale afin de rejoindre leurs frères russes et allemands dans un état polonais. Le reste du territoire autrichien deviendrait une union fédérale composée de quatre régions: allemande, tchèque, ukrainiene et slave du sud. Il suggérait que chacune soit régie par un conseil fédéral et que Trieste bénéficie d’un statut spécial. Toutefois, le secrétaire d’état américain Robert Lansing a répondu quatre jours plus tard, en faisant valoir que les alliés étaient désormais engagés en faveur des causes des tchèques, des slovaques et des slaves du sud. Par conséquent, l’autonomie des nationalités ne suffisait plus. En fait, un gouvernement provisoire de la Tchécoslovaquie avait rejoint les Alliés le 14 Octobre, et le Conseil National de la Slavonie du Sud  s’est déclaré comme état indépendant  le 29 octobre 1918.

En ce qui concerne la politique intérieure, même dans une période extrêmement difficile, il a mis en place une législation sociale élargie et exemplaire, inspirée par l’enseignement social chrétien.

Son comportement et ses actions en faveur de la paix ont permis de mettre fin au conflit, sauvant des milliers de vies, grâce à  une transition vers un nouvel ordre et sans guerre civile.

Proclamation du 11 novembre 1918

Le 11 novembre 1918, le jour même de l’armistice qui a mis fin à la guerre entre les puissances alliées et l’Allemagne, l’empereur a publié une proclamation soigneusement formulée dans laquelle il a reconnu le droit du peuple autrichien à determiner déterminer une nouvelle forme de gouvernement  et a « renoncé  à toute participation à l’administration de l’Etat» sans toutefois abdiquer. Il a aussi libéré ses fonctionnaires de leur serment d’allégeance envers lui. Ce même jour, la famille a quitté  le palais imperial de  Schönbrunn et s’est rendu  au château de Eckartsau, à l’est de Vienne. Le 13 novembre, suite à une visite de magnats hongrois, l’empereur a publié une proclamation semblable pour la Hongrie.

Bien que cela ait été largement interprété comme une « abdication », ce mot n’a jamais été mentionné dans aucune de ses proclamations. En fait, l’empereur a délibérément évité d’utiliser le terme “abdication” dans l’espoir que le peuple de l’Autriche et de la Hongrie voteraient pour appeler à nouveau.

En privé, l’empereur Charles ne laissait aucun doute qu’il se considérait come l’empereur légitime. S’adressant à Son Eminence le Cardinal Dr. Friedrich Gustav Piffl, prince-archevêque de Vienne,  il a écrit:

« Je n’ai pas abdiqué, et ne le ferai jamais. (…) Je vois mon manifeste du 11 novembre comme l’équivalent d’un chèque qu’un gangster de la rue m’a forcé à émettre à la pointe du fusil. (…) Je ne me sens pas lié par celui-ci de quelque manière que ce soit “.

Au lieu de cela, le 12 novembre, lendemain de la proclamation du 11 novembre,  la République Indépendante d’Allemagne-Autriche a été instituée, suivie par  celle de la République Démocratique de Hongrie le 16 novembre . Une situation de trêve insoutenable a persisté jusqu’àu 23-24 mars 1919, lorsque l’empereur fut exilé en Suisse, accompagné du commandant de détachement de la garde britannique à Eckartsau, le lieutenant-colonel Edward Lisle Strutt. Lorsque le train impérial a quitté l’Autriche le 24 mars, l’empereur a publié un manifeste dit « Manifeste de Feldkirch » dans lequel il a confirmé la reclamation de sa souveraineté, déclarant que « tout ce que l’assemblée nationale d’Autriche a décidé au sujet de ces questions depuis le 11 novembre est nul et non avenu pour moi et ma maison “.

Bien que le gouvernement républicain nouvellement créé en Autriche n’ait pas été alors au courant de ce « Manifeste de Feldkirch » (envoyé seulement au roi d’Espagne Alphonse XIII et au pape Benoît XV par voie diplomatique), les hommes politiques au pouvoir ont été extrêmement irrités par le départ de l’empereur sans abdication expresse. Par conséquent, le parlement autrichien a adopté le 3 avril 1919, la loi Habsbourg  qui interdit de façon permanente aux empereurs Charles et Zita de retourner en Autriche, et a confisqué toutes leurs propriétés. Par ailleurs, elle stipule que d’autres membres de la famille des Habsbourg seraient expulsés du territoire autrichien, à moins de renoncer à toutes les intentions de reconquête du trône et accepter le statut de citoyens ordinaires. Une autre loi, adoptée le même jour, abolit toute la noblesse en Autriche.

En Suisse, l’empereur et sa famille élisent domicile dans le château Wartegg près du lac de Constance Rorschach et peu de temps après, le 20 mai 1919,  déménagent au château de Prangins sur le lac Léman 

Les tentatives de regagner le trône de Hongrie

Encouragé par les « Loyalistes » monarchistes hongrois et par le pape Benoît XV qui craignait que le communisme  n’envahisse l’Europe, l’empereur a essayé deux fois de réclamer le trône de Hongrie en 1921, mais a échoué en grande partie parce que le régent hongrois, l’amiral Horthy (le dernier amiral de la Marine Impériale et Royale) a refusé de le soutenir et de lui rendre le trône. Le refus d’Horthy d’encourager les tentatives de restaurer l’Empereur a souvent été décrit comme une «trahison » par les royalistes. Ces critiques suggèrent que les actions de Horthy étaient plus ancrées dans la réalité politique que celles de l’empereur et de ses partisans. En fait, les pays voisins avaient menacé d’envahir la Hongrie si l’empereur tentait de reprendre le trône. Plus tard, en 1921, le parlement hongrois a détrôné officiellement les Habsbourgs.

Madère, exil et mort de l’empereur et roi Charles d’Autriche

Après la deuxième tentative avortée de restauration en Hongrie, l’empereur et son épouse Zita ont été détenus en quarantaine à l’abbaye de Tihany, Hongrie. Le 1er novembre 1921 ils embarquent à bord du destroyer britannique HMS Glowworm vers la mer Noire où on les fait monter à bord du croiseur léger HMS Cardiff. Le 19 novembre 1921, ils atteignent leur dernier exil, l’île portugaise de Madère. Déterminé à empêcher une troisième tentative de restauration, le Conseil des puissances alliées avaient accepté l’exil de la famille impériale à Madère estimant qu’ils seraient isolés dans l’Atlantique et facilement surveillés.

A l’origine le couple et leurs enfants (qui les ont rejoints le 2 février 1922), vivaient à Funchal à la Villa Vittoria, à côté de Hôtel Reid, puis plus tard à la Quinta do Monte. Par rapport à la gloire impériale à Vienne, et même à Eckartsau, leurs conditions de vie étaient extrêmement modestes.

L’Empereur n’a jamais quitté Madère. Le 9 mars 1922 on a diagnostiqué un rhume qui se transforma en une bronchite, puis progressa en pneumonie sévère. Après avoir souffert deux crises cardiaques, il est mort le 1 avril d’insuffisance respiratoire  en présence de sa femme (qui était enceinte de son huitième enfant) et du prince héritier Otto, neuf ans. Ses derniers mots à sa femme furent: « Je t’aime tellement. » Il est mort dans la pauvreté absolue.

Ses restes, à l’exception de son cœur, sont toujours enterrés sur l’île de Madère, dans l’église Notre-Dame du Mont, malgré plusieurs tentatives pour les déplacer dans la crypte impériale des Habsbourg à Vienne.

Son cœur et le cœur de sa femme sont enterrés à l’abbaye de Muri, Suisse.

L’Imperatrice Zita est morte à Zizers, Suisse le 14 mars 1989. Ses funérailles ont eu lieu dans la cathédrale de Saint-Stéphane à Vienne le 1er avril 1989 et elle repose dans la crypte impériale du panthéon couvent des capucins de Vienne des empereurs de la Maison des Habsbourg.

« Je voyais la faim, la misère, l’angoisse, la douleur et les efforts surhumains que fit mon mari – racontait Zita- pour obtenir la paix. Mais que les gens ne le savaient pas, et je comprends qu’une sorte de ressentiment contre nous se soit forgé.

La première tâche que Karl s’est proposé fut de faire en sorte que la guerre prenne fin une fois pour toutes. Mais il y avait trop de forces impliquées dans le conflit afin qu’il se prolonge. Nous savions que la guerre ne pouvait qu’avoir une triste fin et il a donc essayé de trouver une formule pour l’arrêter, mais n’a pas réussi. En ce qui me concerne, maintenant, après tant d’années,  je ne ressents que de l’amour pour tous ceux qui nous ont méprisé, parce qu’ils ont été trompés. Ils ne savaient pas ce qui se passait véritablement ».

Impératrice Zita d’Autriche – Entrevue

SOURCE : https://bienheureuxcharlesdautriche.com/lempereur-charles-dautriche/biographie/

 

Tomb of Blessed Charles I (Karl Franz Josef Ludwig Hubert Georg Maria von Habsburg-Lothringen) in MonteMadeira


BÉATIFICATION

Les dirigeants de l’Église catholique ont fait l’éloge de l’empereur Charles d’Autriche à mettre sa foi chrétienne en première instance dans la prise de décisions politiques et pour son rôle de faiseur de paix au cours de la Première Guerre mondiale en Europe, surtout après 1917. Ils ont considéré que son bref règne a exprimé l’enseignement social catholique de l’Église en sus de créer une politique sociale qui  a subsistée en partie jusqu’à nos jours.

Le pape Jean-Paul II a déclaré «Bienheureux»  l’empereur Charles d’Autriche lors d’une cérémonie de béatification qui a eu lieu le 3 octobre 2004 à Rome et a déclaré dans son homélie:

« Le devoir décisif du chrétien consiste à chercher en toute chose la volonté de Dieu, à la reconnaître et à la suivre. L’homme d’Etat et le chrétien Charles d’Autriche se fixa quotidiennement ce défi. Il était un ami de la paix. A ses yeux, la guerre apparaissait comme “une chose horrible”. Arrivé au pouvoir dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, il tenta de promouvoir l’initiative de paix de mon prédécesseur Benoît XV.

Dès le début, l’Empereur Charles conçut sa charge comme un service saint à ses sujets. Sa principale préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté également dans son action politique. C’est pour cette raison que l’assistance sociale avait une telle importance à ses yeux. Qu’il soit un exemple pour nous tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd’hui une responsabilité politique en Europe! ».

Chronologie de la cause de béatification et de canonisation de l’empereur Charles d’Autriche

1949
La cause de sa canonisation a commencé en 1949 lorsque le témoignage de sa sainteté a été recueillie dans l’archidiocèse de Vienne.

1954
Le procés en béatification a été ouvert et il a été déclarée « Serviteur de Dieu », première étape du processus.

1972
Au début du procès , en 1972, sa tombe a été ouverte et l’on a découvert que son corps était incorruptible.

La Ligue de Prière du Bienheureux Charles d’Autriche pour la paix entre les nations (Gebetsliga) a créé un site Web et le cardinal Christoph Schönborn de Vienne a parrainé la cause.

2003
+ 14 avril 2003, la Congrégation pour les Causes des Saints du Vatican, en présence du pape Jean-Paul II, a promulgué les « vertus héroïques » de Charles d’Autriche qui a reçu le titre de “Bienheureux”.

+ 21 décembre 2003, la Congrégation a certifiée sur la base de trois avis d’experts médicaux qu’en 1960, un miracle se produisit par l’intercession de l’empereur Charles d’Autriche. Ce fut le miracle scientifiquement inexplicable d’une religieuse brésilienne avec des varices débilitantes. Elle put sortir du lit après avoir prié pour sa béatification.

2004
+ 3 octobre 2004, l’empereur Charles a été béatifié à Rome par le pape Jean-Paul II. Le pape a également déclaré le 21 octobre – la date du mariage de Charles en 1911 à la princesse Zita – comme la fête du Bienheureux Empereur Charles d’Autriche.

2008
+ 31 janvier 2008, un tribunal de l’Eglise, après 16 mois d’enquête, a officiellement reconnu un second miracle attribué à au Bienheureux Charles d’Autriche (requis pour la canonisation comme “saint” dans l’Eglise catholique). D’une façon inhabituelle, la femme de la Floride qui a prétendu avoir été guérie miraculeusement, n’était pas catholique, mais protestante baptiste. Cependant, suite à cette expérience, elle se convertit au catholicisme peu de temps après.

Les étapes d’un processus de béatification et de canonisation (ACI Prensa)

Il y a quatre étapes:

1.- Serviteur de Dieu

L’évêque diocésain et le postulateur de la cause demandent le lancement du processus de canonisation et présentent au Saint-Siège un rapport sur la vie et les vertus de la personne.

Le Saint-Siège, par la Congrégation pour les Causes des Saints examine le rapport et dicte le décret disant que rien n’empêche le démarrage de ladite cause (décret « nihil obstat »). Ce décret est la réponse officielle du Saint-Siège aux autorités diocésaines qui ont demandé de commencer le processus de canonisation.

Obtenu le décret du « nihil obstat », l’Évêque diocésain dicte le décret d’introduction de la cause du ci-nommé Serviteur de Dieu

2. – Vénérable

Cette partie comprend cinq étapes:

a) La première étape est le processus concernant la vie et les vertus du Serviteur de Dieu. Un tribunal nommé par l’évêque, reçoit le témoignage de personnes qui connaissaient le Serviteur de Dieu. Le Tribunal diocésain ne rend pas la sentence; elle est réservée à la Congrégation pour les Causes des Saints.

b) La deuxième étape est le processus d’écriture. Une commission de censeurs, également désignés par l’évêque, analyse l’orthodoxie des écrits du Serviteur de Dieu.

c) La troisième étape commence à la cloture des deux étapes précédentes. Le rapporteur de la cause nommé par la Congrégation pour les Causes des Saints, a préparé le document intitulé « positif ». Ce document inclue, outre les témoignages des témoins, les principaux aspects de la vie, les vertus et les écrits du Serviteur de Dieu.

d) La quatrième étape est la discussion de la « Positio ». Ce document, une fois imprimé, est discuté par une commission de théologiens, nommé par la Congrégation pour la Causes des Saints. Puis, en séance solennelle de cardinaux et évêques, la Congrégation pour les Causes des Saints, à son tour, discute l’avis de la Commission des Théologiens.

e) La cinquième étape est le décret du pape. Si la Congrégation pour les Causes des Saints a approuvé la « Positio », le Saint-Père dicte le décret des vertus héroïques. Le Serviteur de Dieu passe a être considéré comme « Vénérable ».

3.- Bienheureux

a) La première étape est de présenter le « Vénérable » à la communauté comme un modèle de vie et intercesseur devant Dieu. Pour que cela soit possible, le postulateur de la cause doit prouver à la Congrégation pour les Causes des Saints :

– La réputation de sainteté du Vénérable. Pour ce faire, il établit une liste des grâces et faveurs demandées à Dieu par les fidèles à travers le Vénérable.

– l’obtention d’un miracle par l’intercession du Vénérable. Le processus d’examen de ce «prétendu » miracle a lieu dans le diocèse où le fait est arrivé et où vivent les témoins.

En général, le postulateur de la cause présente des faits liés à la santé ou à la médecine. Le processus d’examen du miracle « présumé » doit couvrir deux aspects:

+ la présence d’un fait (la guérison) dont les scientifiques (médecins) devront constater qu’il va au-delà d’une explication scientifique
+ et la présence de l’intercession du Vénérable et Serviteur de Dieu dans la réalisation de ce fait qu’ont signalé les témoins dans le cas.

b) Au cours de la deuxième étape, la Congrégation pour les Causes des Saints examine le miracle présenté.

Deux experts médicaux désignés par la Congrégation, examinent si les conditions du cas méritaient d’être étudiées en détail. Leur point de vue est discuté par le Comité médical de la Congrégation pour les Causes des Saints (cinq experts médicaux).

L’événement extraordinaire présenté par le Comité médical est discuté par le Congrès des Théologiens de la Congrégation pour les Causes des Saints. Huit théologiens étudient le lien entre le fait observé par le Comité médical et l’intercession attribuée au Serviteur de Dieu.

Tous les dossiers et les jugements du Comité médical et le Congrès des Théologiens sont étudiés et signalés par un cardinal (Cardinal «Président») aux autres membres de la Congrégation, réunis en session. Puis, dans une séance solennelle, des cardinaux et évêques de la Congrégation pour les Causes des Saints émettent leur verdict final sur le « miracle ». Si le verdict est positif, le préfet de la Congrégation ordonne la préparation du décret correspondant à soumettre à l’approbation du Saint-Père.

c) Dans la troisième étape et au vue des antécédents, le pape approuve le décret de Béatification.

d) Dans la quatrième étape, le pape détermine la date de la cérémonie liturgique.

e) La cinquième étape est la cérémonie de BÉATIFICATION.

4.- Saint

a) La première étape est l’approbation d’un deuxième miracle.

b) Au cours de la deuxième étape, la Congrégation pour les Causes des Saints examine ce second miracle présenté. Il est nécessaire que ce second événement miraculeux soit arrivé à une date ultérieure à la Béatification. Pour l’examiner, la Congrégation suit les mêmes étapes que pour le premier miracle.

c) Dans la troisième étape, le pape, au vue des antécédents, approuve le décret de Canonisation.

d) La quatrième étape est le Consistoire Ordinaire public convoqué par le Saint-Père, qui informe tous les cardinaux de l’Église et détermine ensuite la date de la canonisation.

e) La dernière étape est la cérémonie de CANONISATION.


En 2005, le Vatican a publié de nouvelles règles pour les cérémonies de béatification

En octobre 2005, la Congrégation pour les Causes des Saints a dévoilé quatre nouvelles dispositions pour les cérémonies de béatification parmi lesquelles, sa célébration dans le diocèse qui a promu la cause du nouveau Bienheureux.

Les dispositions sont le résultat de l’étude des raisons théologiques et des exigences et pastorales concernant les rites de béatification et de canonisation approuvés par Benoît XVI.

le 11 juillet 2017, dans sa lettre apostolique en forme de “Motu Propio” Maiorem Hac Dilectionem   le pape François a introduit de nouvelles règles pour déclarer “saint” un membre  de l’Eglise: « Ceux qui ont offert volontairement et librement leur vie pour les autres et ont persévéré jusqu’à la mort dans cette intention»

SOURCE : https://bienheureuxcharlesdautriche.com/lempereur-charles-dautriche/beatification/

Bibliographie : https://bienheureuxcharlesdautriche.com/bibliographie/

Grand Duke Charles of Austria, the later Emperor Charles I of Austria (R 1916-1918)

Erzherzog Karl von Österreich, der spätere Kaiser Karl I. (reg. 1916-1918)

El archiduque Carlos de Austria, quien más tarde será el emperador Carlos I de Austria (de 1916 a 1918)


L’exemple laissé par Charles d’Autriche et sa femme Zita

20 mai 2014 /Terre de Compassion

Le 3 avril dernier, nous avons eu la joie de recevoir à Genève l’Archiduc Christian de Habsbourg-Lorraine, venu nous présenter son grand-père, le Bienheureux empereur et roi Charles d’Autriche-Hongrie. Cette conférence passionnante nous a permis de comprendre comment sa vie, ses vertus et celles de son épouse la Servante de Dieu Zita, pouvaient être un modèle à suivre pour chacun d’entre nous. Puis la réflexion s’est étendue à la mise en œuvre d’un tel exemple dans vie politique actuelle. Nous vous présentons ici un résumé.

Charles d’Autriche est le seul chef d’État européen laïc du XXème siècle à avoir été déclaré bienheureux par l’Église. Son procès de canonisation est en cours. Comme le procès de béatification de son épouse Zita a aussi débuté, Charles et Zita pourraient donc devenir un des rares couples mariés à être tous les deux béatifiés voire peut-être canonisés. Souvent un chrétien pense que la vie d'un saint est hors d'atteinte pour lui, inaccessible. Or, Charles et sa femme Zita sont des exemples à suivre pour tout le monde, pour toutes les époques.

La béatification de Charles d’Autriche, en 2004, est la dernière effectuée par Jean-Paul II. Lors du discours de béatification, le rôle de chef d’État de Charles n’a été abordé qu’à la fin, alors même qu’il a été le dernier Empereur d’Autriche, le dernier Roi apostolique de Hongrie et le dernier Roi de Bohême, le tout en prenant ses fonctions dans les conditions exceptionnellement difficiles de la Première Guerre Mondiale. Avant de l’évoquer, l'Église a voulu mettre en avant son rôle de mari, de père de famille dévoué, d’artisan de paix entre les peuples mais aussi entre les personnes ; un exemple pour les dirigeants chrétiens ainsi que sa foi profonde et son courage personnel, physique, militaire, politique.

Père de famille dévoué, mari fidèle et aimant

L'Empereur Charles est né au Château de Persenbeug, en 1887. Quand il a huit ans, une religieuse Ursuline de Hongrie, Sœur Vincenzia, qui porte les stigmates, prédit étrangement que le jeune Charles "va devenir empereur, qu'il souffrira beaucoup et sera la cible du mal". Il n’est alors qu’un héritier assez lointain du trône. L’enfance du futur empereur s’est déroulée d’une manière aussi normale que possible.

À quatre ou cinq ans, il demande à ses parents de pouvoir effectuer des petits travaux pour gagner quelques sous qu'il donne alors aux pauvres rencontrés lors de ses promenades.

Éduqué d’abord par des tuteurs privés, il se rend ensuite dans un collège à Vienne. Les professeurs disent de lui que c’est un garçon intelligent, appliqué et qui se donne du mal. À seize ans, comme le veut la coutume, il effectue son service militaire. Après quelque temps de formation, il est envoyé en garnison en différents lieux de l'Empire. Ces séjours et ces voyages lui permettent d’avoir une bonne compréhension de la taille et des diversités de l’Empire austro-hongrois. Les nombreuses  cultures, religions et langues (dix-neuf dans l’Empire) font de cet Empire une Union européenne avant l’heure.

Après les fiançailles de Charles avec la princesse Zita de Bourbon-Parme, celle-ci part à Rome avec ses parents où ils sont reçus par le Pape (le futur Saint Pie X). De manière inattendue, celui-ci déclare que Charles "sera empereur car il est le cadeau fait par Dieu à ses peuples en remerciement de tout le bien que les Habsbourg ont fait à l’Église pendant des siècles." Zita dira plus tard à ses enfants qu’à ce moment précis, elle avait failli contredire le Pape, Charles n’étant que second dans la ligne de succession. Mais trois ans plus tard, l’héritier direct de l’Empire Austro-Hongrois, l' Archiduc François-Ferdinand, est assassiné à Sarajevo. Charles devient empereur à 27 ans au milieu des horreurs de la première guerre mondiale. 

Lors de ses fiançailles, Charles dit à Zita : "Maintenant nous devons nous aider l'un l'autre à aller au ciel." Nous y sommes tous appelés. En 1916 a lieu le couronnement de Charles à Budapest. Il sera oint avec le Saint Chrême. Zita dira du couronnement que c’était donc presque comme un sacrement, que leur tâche était quasi sacrée et qu'ils s'y consacraient corps  et âme. Ils seront très heureux et auront huit enfants. Leur foi augmente tous les jours, suivant l’image d’un triangle, ayant pour base l’épouse et le mari, qui se rapprochent l'un de l'autre au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du sommet qui est Dieu.

Chef d’État courageux

Charles explique dans sa première déclaration officielle que sa priorité absolue est d’obtenir la paix, ce qui ne plaît pas trop à son allié, l'Allemagne.

Les soldats austro-hongrois baptisent leur nouvel empereur "Charles le soudain", à force de le voir apparaître brusquement à l’improviste sur le front, même au milieu des batailles, en visite de soutien et de contrôle. Charles refuse de condamner les déserteurs, il octroie des amnisties contre l’avis des tribunaux militaires. Il s’oppose formellement à ce que des sous-marins attaquent des bateaux civils. Charles interdit aussi les bombardements de ville et les attaques au gaz. Ces interdictions sont-elles signes de faiblesse comme il a été dit à l’époque ? Au contraire, elles sont fondées sur la défense de la dignité de l’homme et de la vie humaine. Sur un autre plan mais nourri de la même volonté de placer l’homme au centre de tout, Charles tente d’instaurer le suffrage universel en Hongrie, mais sa tentative avorte à cause de l’opposition de son propre gouvernement. Il crée le premier ministère des affaires sociales au monde. Charles fait promulguer des lois protectrices des femmes et des enfants, des lois améliorant l’éducation scolaire. Pendant les deux années passées au pouvoir, il a en fait essayé d'appliquer la doctrine sociale de l’Église, lancée en 1891 par l'encyclique Rerum Novarum du Pape Léon XIII. Cette doctrine contient une grande sagesse dont il faudrait s'inspirer encore  bien plus de nos jours.

Dès son accession au trône, Charles entame des négociations de paix, intenses et risquées, avec la France et la Grande Bretagne. Ces négociations doivent demeurer secrètes, car l’Empereur risque une annexion par l'Allemagne, si celle-ci devait en avoir connaissance. Charles estime que l’Alsace-Lorraine doit retourner à la France et que la neutralité de la Belgique doit être restaurée.

Zita n’a pas été en reste dans ce souci permanent de paix et de préservation de vies humaines. Elle apprend par les services de renseignement austro-hongrois qu'il existe le plan, au sein d'une partie de l'État-major allemand, de porter un coup fatal au moral de l'armée belge qui résiste sur l’Yser, en tâchant d'éliminer la famille royale de Belgique ou encore de raser la cathédrale de Reims pour refroidir les ardeurs de la population française. Elle décide alors de contribuer à faire annuler ces plans. Pendant un dîner avec l’Empereur Guillaume II, avec habileté et forte du soutien de son mari, elle évoque le sujet publiquement, ce qui met l’Empereur Guillaume II dans la confusion et les plans seront abandonnés.

Autant les pourparlers de Charles avec le Président du Conseil français Aristide Briand avançaient bien, autant ceux avec Clemenceau, nouveau Président du Conseil, capotent très rapidement : ce dernier les a laissés être divulgués. Il n'a pas de sympathie pour l'Autriche-Hongrie ni pour sa dynastie catholique. Charles se retrouve alors dans une situation très difficile vis-à-vis de son allié allemand. Comme l’a dit Anatole France, Charles d’Autriche s’est sans doute révélé être le seul homme de valeur à accéder au pouvoir pendant la guerre, qui désirait vraiment la paix. 

Très chrétien

Charles et Zita ont toujours eu une foi et une pratique exemplaires. Depuis tout petit il assiste à la messe quotidienne et ne cesse de le faire même quand ses fonctions l’accaparent. Il lui est arrivé d’arrêter son train en pleine campagne pour faire célébrer la messe. Le soir de son couronnement à Budapest en 1916, il annule le gala car au même moment, ses soldats n’ont pas assez à manger sur le front. À Vienne, il fait distribuer de la nourriture et du charbon aux plus pauvres et supervise l'organisation de cantines populaires.

Charles a toujours refusé d’abdiquer. Réfugié en Suisse près du Lac Léman, il est appelé par le General Lehar à revenir en Hongrie où il est toujours le roi légitime. Deux tentatives successives échouent en février et octobre 1921, car il est trahi par son homme de confiance, l'Amiral Horty.

Le couple est arrêté, et exilé sur l'île de Madère, sans leurs enfants en bas-âge. Pendant quelques mois, ils vivent là sans argent ni nouvelles de leurs enfants. Puis la famille est enfin réunie à Madère dans une villa située sur le sommet de la montagne. Celle-ci est très humide car dans les nuages plusieurs mois par an. La population de l’île se montre très accueillante, mais le froid et la faim tenaillent la famille. En exil, l’ancien roi et empereur se voit proposer un retour au pouvoir par la franc-maçonnerie, en échange d’un engagement à appliquer par la suite un programme politique comprenant l’instauration du divorce ou la diminution du rôle de l’Église dans la société. Il refuse net.

Sa mort aussi est exemplaire. En priant, il comprend un jour que Dieu l’appelle à un sacrifice plus grand, celui de sa vie. Peu de temps après, lors d’une promenade dans les montagnes de Madère avec ses enfants, l’un d’eux a froid, il lui donne sa veste et le prend sur ses épaules. L'Empereur transpire et attrape froid. La grippe se transforme rapidement en pleurésie puis en pneumonie. Certains pays empêchent des médecins du continent de venir en aide à leur confrère présent sur l’île pour soigner Charles. Ce dernier, même dans son délire à l’article de la mort, s'inquiète encore pour des réfugiés, pense à des personnes en difficultés, à des amis. Le Saint Sacrement est exposé dans la chambre. Le dernier jour, Charles demande pourquoi les pays européens ne le laissent pas rentrer chez lui. Avant de dire à Zita une dernière fois combien il l’aime, et à Jésus « que Ta volonté soit faite ». Charles meurt le 1er avril 1922, à trente-quatre ans. Il n’a jamais connu son huitième enfant. Son cercueil est déposé dans une petite église proche de leur villa sur l’île de Madère. Il y est encore.

Dès 1925, des témoignages affluent sur la grandeur d’âme de Charles. En 1949, le procès en béatification de Charles est officiellement ouvert par l’Église. Le miracle demandé a eu lieu au Brésil. Jean-Paul II, qui a  été appelé Karol par ses parents en hommage à Charles béatifiera celui dont il porte le prénom en 2004. Jean-Paul II décédera l'année suivante.

Bertrand Ducasse

SOURCE : https://terredecompassion.com/2014/05/20/lexemple-laisse-par-charles-dautriche-et-sa-femme-zita/

Bienheureux Charles d’Autriche: une dévotion de plus en plus ancrée

Mathilde de Robien - publié le 25/04/23

Mardi 18 avril, une chapelle dédiée au bienheureux Charles d’Autriche a été inaugurée dans l’église Saint-Roch, à Paris (1er). Un lieu pour accueillir la prière des fidèles, dont la dévotion envers l’empereur d’Autriche ne faiblit pas.

Son indéfectible foi en Dieu, son action politique et sociale en faveur de la paix, mais aussi son amour pour l’impératrice Zita font de Charles d’Autriche un modèle très actuel à bien des égards. Béatifié en 2004, il demeure présent dans le cœur de nombreux fidèles. Une affection nourrie par le dynamisme de deux associations qui soutiennent sa cause, la Ligue de prière du bienheureux Charles d’Autriche pour la paix des peuples et l’Association pour la béatification de l’impératrice Zita. Livres, conférences, concerts, messes, prières, neuvaine, chapelle… Autant de manières d’entretenir sa mémoire, de répondre à la soif des fidèles et d’étendre sa dévotion à ceux qui ne le connaissent pas, ou peu.

C’est dans cette triple perspective qu’une chapelle dédiée à Charles d’Autriche a été inaugurée mardi 18 avril 2023 dans l’église Saint-Roch, à Paris (1er). Une relique du bienheureux y a été déposée en présence de SAIR l’archiduc Martin d’Autriche Este, petit-fils de l’empereur Charles et de l’impératrice Zita.

Dans une chapelle latérale, est suspendu au-dessus de l’autel un grand panneau scindé en trois parties : sur le panneau de droite figure un portrait de Charles d’Autriche en tenue d’apparat. Le panneau central représente un Christ en croix, ainsi que les blasons de la famille impériale. Et le panneau de gauche est vide…

Il est destiné à la Servante de Dieu Zita, dont le procès en béatification a commencé en 2009. « Les deux causes sont bien distinctes », précise à Aleteia Elizabeth Montfort, responsable pour la France de la Ligue de prière du bienheureux Charles d’Autriche pour la paix des peuples et secrétaire générale de l’Association pour la béatification de l’impératrice Zita. « La décision appartient à la sagesse de l’Église », souligne-t-elle.

Un succès de librairie

Si consacrer une chapelle à Charles d’Autriche favorise la dévotion des fidèles, il n’en demeure pas moins que cela répond à une attente. Il existe en effet un réel élan vers ce bienheureux contemporain, qui toute sa vie a cherché « à connaître le plus clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et cela de la manière la plus parfaite », comme il aimait à le dire, jusque sur son lit de mort.

Pour preuve de cet élan, l’engouement pour le livre Charles et Zita de Habsbourg, Itinéraire spirituel d’un couple d’Elizabeth Montfort, publié en avril 2021 chez Artège et vendu à près de 6.000 exemplaires. Un succès de librairie qui montre combien la vie exemplaire de Charles et Zita continue de toucher profondément aujourd’hui.

Des concerts

Afin de soutenir les causes de canonisation pour Charles et de béatification pour Zita, l’Ensemble Jubilate de Versailles, en partenariat avec les deux associations, organise des concerts en hommage au couple impérial. L’un a été donné le 18 avril à Saint-Roch après l’inauguration de la chapelle, un autre le 20 avril à l’église Notre Dame de Versailles. L’ensemble interprète notamment un Requiem de Jan Dismas Zelenka, dont la vie et la création musicale sont intimement liées aux événements historiques de la Maison des Habsbourg.

Une prière d’intercession et une neuvaine

Suite à sa béatification, une prière pour demander des grâces par l’intermédiaire de Charles d’Autriche est proposée aux fidèles. Elle invite à se tourner vers lui qui a su faire preuve de courage et de discernement dans des temps difficiles, afin de suivre son modèle et de bénéficier de son intercession :

Père céleste, en la personne du Bienheureux Charles, empereur d’Autriche, Vous avez donné à Votre Église et au peuple de Dieu l’exemple d’une vie de discernement et de spiritualité sur un chemin de courage convaincant. Ses actions publiques comme empereur et roi, ses actions personnelles comme chef de famille, étaient fermement assises sur les enseignements de la foi catholique. Son amour pour l’Eucharistie crût dans le temps des épreuves et l’aida à s’unir au Sacrifice du Christ dans le sacrifice de sa propre vie pour ses peuples.

L’empereur Charles honora la Mère de Dieu et aima prier le Rosaire tout au long de sa vie. Qu’il nous fortifie par son intercession quand le découragement, la pusillanimité, la solitude, l’amertume et la dépression nous troublent. Permettez-nous de suivre l’exemple de votre fidèle serviteur, et de servir sans égoïsme nos frères et nos sœurs suivant Votre volonté. Entendez et accédez à ma demande … (formulez ici votre intention).

Accordez au Bienheureux Charles d’Autriche l’honneur de la canonisation, pour la gloire de Votre Nom, celle de la Bienheureuse Vierge Marie et que soit bénie Votre Église. Amen.

Il existe également une neuvaine, rédigée en 1998, pour demander l’intercession et la canonisation du Bienheureux Charles d’Autriche.

Un intercesseur tout indiqué en faveur de la paix en Europe

À l’heure où la paix en Europe n’est plus, la lutte inlassable de Charles d’Autriche en faveur de la paix durant la Première Guerre mondiale interpelle. Et si une dévotion croissante envers ce bienheureux contribuait à faire advenir la paix ? Déjà en 1998, Mgr Kurt Krenn, évêque autrichien président de la Ligue de prière de l’Empereur Charles, voyait dans la figure de Charles d’Autriche, pas encore béatifié, un intercesseur efficace pour garder l’Europe unie : « Puisse le Serviteur de Dieu Charles 1er d’Autriche être la promesse de la bénédiction d’une Europe unie qui ne peut exister qu’à travers la foi », écrit-il en préface de la neuvaine.

Un artisan de paix salué également par le pape Jean Paul II lors de sa béatification à Rome le 3 octobre 2004 : « L’homme d’État et le chrétien Charles d’Autriche (…) était un ami de la paix. À ses yeux, la guerre apparaissait comme “une chose horrible” ». Des mots d’une brûlante et triste actualité. « Sa principale préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté également dans son action politique », continuait le pape.

En effet, pendant la guerre, Charles plaça l’engagement pour la paix au centre de ses préoccupations. De tous les responsables politiques, il fut le seul à soutenir les efforts de Benoît XV en faveur de la paix. « Qu’il soit un exemple pour nous tous, en particulier pour ceux qui ont aujourd’hui une responsabilité politique en Europe ! », exhortait encore saint Jean Paul II. Puisse Charles d’Autriche, encore aujourd’hui, intercéder en faveur de la paix en Europe !

Découvrez, en images, des photos de Charles et Zita de Habsbourg

Lire aussi :[EXCLUSIF] Charles d’Autriche, mon grand-père ce bienheureux

Lire aussi :L’impératrice Zita ou la grâce du veuvage

Lire aussi :Charles et Zita, empereurs d’Autriche : « Maintenant, nous devons nous aider l’un l’autre à aller au ciel »

Réjouissez-vous ! L’article que vous allez lire est entièrement gratuit. Pour qu’il le demeure et soit accessible au plus grand nombre, soutenez Aleteia

Je fais un don*

*avec réduction fiscale

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2023/04/25/bienheureux-charles-dautriche-une-devotion-de-plus-en-plus-ancree/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_medium=notifications&utm_source=onesignal

Kaple blahoslaveného císaře Karla I. ve Staré Boleslavi


Blessed Charles of Austria

Also known as

Charles of Habsburg

Carlo d’Austria

Karl I von Österreich

Karl IV von Österreich

Memorial

21 October

1 April on some calendars

Profile

Son of Archduke Otto and Princess Maria Josephine of Saxony; great-nephew of Emperor Francis Joseph I. A stigmatic nun prophesied that he would be the victim of attacks and great suffering. A group of people were specifically assigned to pray for him at all times; after his death this group formed the League of Prayer of the Emperor Charles for the Peace of the Peoples (Gebetsliga Kaiser Karl für den Völkerfrieden), which became an ecclesiastically recognized prayer group in 1963. He received a strong Catholic education, and developed a strong devotion to the Holy Eucharist and the Sacred Heart of JesusMarried Princess Zita of Bourbon and Parma on 21 October 1911. They had eight children over the next ten years.

With the assassination of Archduke Francis Ferdinand on 28 June 1914, the trigger for World War I, Charles became heir presumptive to the throne of the Austro-Hungarian Empire. On the death of Emperor Francis Joseph on 21 November 1916, Charles became Emperor of Austria; crowned apostolic king of Hungary on 30 December 1916. He saw his crown as a way to implement Christian charity and social reform. He worked for peace, for an end to the war, and was the only leader to support Pope Benedict XV‘s peace effort. After the war, Charles was exiled to Switzerland in March 1919. Trying to prevent the rise of Communism in Central Europe, he tried twice in 1921 to return to power, but since he refused to be the cause of civil war, he finally gave up. Since he considered his office a mandate from God, he never abdicated his throne or title, but he was exiled to the island of Madeira, Portugal and spent his remaining days in prayerful poverty. His widowprincess Zita, dressed in black and lived in mourning her remaining 67 years.

Born

17 August 1887 in Persenbeug Castle, Melk, Lower Austria

Died

1 April 1922 at Funchal, Madeira, Portugal of pneumonia

Venerated

12 April 2003 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)

Beatified

3 October 2004 by Pope John Paul II

his beatification miracle involved the cure of metastatic breast cancer in a Baptist women from Kissimmee, Florida

Additional Information

other sites in english

Catholic News Agency

Catholic Saints Guy

Emperor Karl League of Prayer

Encyclopedia Britannica

Encyclopedia Britannica – 1922 edition

First World War: The Abdication

Hagiography Circle

Kathleen N Hattrup: Grandson of royals and future saints recalls their faith lessons

Maccabee Society

Olivia Rao: Emperor Honored in Nation’s Capital: Coordinator Meets Pope

Orlando Sentinel

Philip Kosloski: Slideshow of Blessed Charles and Zita

Philip Koskoski: Saint Marriage Tips from Blessed Charles and Zita

Philip Kosloski: Blessed Charles and Zita share the secret to happily ever after

Regina Magazine

Vatican

WebCite

Wikipedia

images

Santi e Beati

Wikimedia Commmons

video

Austria Forum: After the Wedding

YouTube PlayList

webseiten auf deutsch

Austria Forum

Wikipedia

sitios en español

Directorio Franciscano

fonti in italiano

30 Giorni

Santi e Beati

Vaticano

Wikipedia

Readings

I strive always in all things to understand as clearly as possible and follow the will of God, and this in the most perfect way. – Blessed Charles’ life motto

MLA Citation

“Blessed Charles of Austria“. CatholicSaints.Info. 9 September 2021. Web. 26 April 2023. <https://catholicsaints.info/blessed-charles-of-austria/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-charles-of-austria/

Kaple blahoslaveného císaře Karla I. ve Staré Boleslavi


BEATIFICATION OF FIVE SERVANTS OF GOD

HOMILY OF JOHN PAUL II

  Sunday, 3 October 2004

 

1. "Verbum Domini manet in aeternum - The Word of the Lord will endure for ever". The Gospel acclamation takes us back to the very roots of the faith. As we face the passing of time and the continuous upheavals of history, the revelation that God offered us in Christ endures for ever and opens horizons of eternity to us on our earthly journey.

This is the unique experience of the five new Blesseds: Peter VigneJoseph-Marie CassantAnne Catherine EmmerickMaria Ludovica De Angelis and Charles of Austria. They let the Word of God guide them as a bright and safe beacon that never ceased to enlighten them on their way.

2. Contemplating Christ present in the Eucharist and the saving Passion, Fr Peter Vigne was led to be a true disciple and a faithful missionary of the Church. May his example give the faithful the desire to draw daring for the mission from the love of the Eucharist and from the adoration of the Blessed Sacrament! Let us ask him to move the hearts of the young so that, if God calls them, they are ready to dedicate themselves to him without reserve in the priesthood or in the Religious life. May the Church in France find in Fr Vigne an example to raise up new sowers of the Gospel!

3. Fr Joseph-Marie always put his trust in God, in contemplation of the mystery of the Passion and in communion with Christ present in the Eucharist.

Thus, he was imbued with love for God and abandoned himself to him, "the only true happiness on earth", detaching himself from worldly goods in the silence of the Trappist monastery. In the midst of trials, his eyes fixed on Christ, he offered up his sufferings for the Lord and for the Church.

May our contemporaries, especially contemplatives and the sick, discover following his example the mystery of prayer, which raises the world to God and gives strength in trial!

4. "God did not give us a spirit of timidity but a spirit of power and love and self-control" (II Tm 1: 7). St Paul's words invite us to collaborate in building the Kingdom of God in the perspective of faith. They can be aptly applied to the life of Bl. Ludovica De Angelis, whose existence was totally dedicated to the glory of God and the service of her peers.

She was a person with an outstanding mother's heart, leadership qualities and the daring typical of saints. She also showed concrete and generous love to sick children, making sacrifices to bring them relief; with her co-workers in La Plata Hospital, she was a model of cheerfulness and responsibility, creating a family atmosphere. As a Daughter of Our Lady of Mercy, she set an authentic example to the Sisters in her community. She was sustained in all this by prayer and by making her life a continuous communication with the Lord.

5. Bl. Anne Catherine Emmerick told of "the sorrowful passion of our Lord Jesus Christ" and lived it in her body. The fact that the daughter of poor peasants who sought tenaciously to be close to God became the well-known "Mystic of the Land of Münster" was a work of divine grace. Her material poverty contrasted with her rich interior life. We are equally impressed by the new Blessed's patience in putting up with physical weakness and her strong character, as well as her unshakable faith.

She found this strength in the Most Holy Eucharist. Her example opened the hearts of poor and rich alike, of simple and cultured persons, whom she instructed in loving dedication to Jesus Christ.

Still today, she passes on to all the saving message: Through the wounds of Christ we have been saved (cf. I Pt 2: 24).

6. The decisive task of Christians consists in seeking, recognizing and following God's will in all things. The Christian statesman, Charles of Austria, confronted this challenge every day. To his eyes, war appeared as "something appalling". Amid the tumult of the First World War, he strove to promote the peace initiative of my Predecessor, Benedict XV.

From the beginning, the Emperor Charles conceived of his office as a holy service to his people. His chief concern was to follow the Christian vocation to holiness also in his political actions. For this reason, his thoughts turned to social assistance. May he be an example for all of us, especially for those who have political responsibilities in Europe today!

7. Let us praise and thank the Lord with the entire Church for the marvels he has worked through these good and faithful servants of the Gospel. May Mary Most Holy, who in this month of October we invoke in a special way with the prayer of the Rosary, help us to become in turn generous and courageous apostles of the Gospel. Amen!

© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20041003_beatifications.html

Branišov (Kdyně) - kaple blahoslaveného Karla Rakouského z roku 2010.


CHARLES OF AUSTRIA (1887-1922)

Charles of Austria was born August 17, 1887, in the Castle of Persenbeug in the region of Lower Austria. His parents were the Archduke Otto and Princess Maria Josephine of Saxony, daughter of the last King of Saxony. Emperor Francis Joseph I was Charles' Great Uncle.

Charles was given an expressly Catholic education and the prayers of a group of persons accompanied him from childhood, since a stigmatic nun prophesied that he would undergo great suffering and attacks would be made against him. That is how the “League of prayer of the Emperor Charles for the peace of the peoples” originated after his death. In 1963 it became a prayer community ecclesiastically recognized.

A deep devotion to the Holy Eucharist and to the Sacred Heart of Jesus began to grow in Charles. He turned to prayer before making any important decisions.

On the 21st of October, 1911, he married Princess Zita of Bourbon and Parma. The couple was blessed with eight children during the ten years of their happy and exemplary married life. Charles still declared to Zita on his deathbed: “I'll love you forever.”

Charles became heir to the throne of the Austro‑Hungarian Empire on June 28, 1914, following the assassination of the Archduke Francis Ferdinand.

 World War I was underway and with the death of the Emperor Francis Joseph, on November 21, 1916 Charles became Emperor of Austria. On December 30th he was crowned apostolic King of Hungary.

Charles envisaged this office also as a way to follow Christ: in the love and care of the peoples entrusted to him, and in dedicating his life to them.

He placed the most sacred duty of a king - a commitment to peace - at the center of his preoccupations during the course of the terrible war. He was the only one among political leaders to support Benedict XV's peace efforts.

As far as domestic politics are concerned, despite the extremely difficult times he initiated wide and exemplary social legislation, inspired by social Christian teaching.

Thanks to his conduct, the transition to a new order at the end of the conflict was made possible without a civil war. He was however banished from his country.

The Pope feared the rise of communist power in central Europe, and expressed the wish that Charles re‑establish the authority of his government in Hungary. But two attempts failed, since above all Charles wished to avoid the outbreak of a civil war.

Charles was exiled to the island of Madeira. Since he considered his duty as a mandate from God, he could not abdicate his office.

Reduced to poverty, he lived with his family in a very humid house. He then fell fatally ill and accepted this as a sacrifice for the peace and unity of his peoples.

Charles endured his suffering without complaining. He forgave all those who conspired against him and died April 1st 1922 with his eyes turned toward the Holy Sacrament. On his deathbed he repeated the motto of his life: “I strive always in all things to understand as clearly as possible and follow the will of God, and this in the most perfect way”.

SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20041003_charles-austria_en.html

Hannes Scheucher. Kaiser Karl I, 2005, oil on canvas, 105 x 80


21 OCT BLESSED KARL OF AUSTRIA-HUNGARY, EMPEROR

October 21

Today is the feast day of Blessed Charles of Austria-Hungary.  Ora pro nobis. 

Karl (1887-1922), Emperor of Austria and King of Hungary, said goodbye to his wife, Empress Zita. “I’ll love you forever”, he declared, just as he had eleven years earlier when they were married. Then he called his first born son Otto, to “witness how a Catholic and an Emperor conducts himself when dying.” The Emperor received the Sacrament of the Sick and spoke his last words: “Thy Holy Will be done. Jesus, Jesus, come! Yes—yes. My Jesus, Thy will be done—Jesus.” (2)

Karl (Charles) of the House of Austria was born in Persenbeug in 1887. 

As he was the great-nephew of the then ruling Emperor, Franz Joseph, it was not envisioned at his birth that it would one day fall to him to rule. Yet, his education prepared him for the task. (4)

That as Emperor he would rule wants to be emphasized. The emperors of the Holy Roman Empire and then the Austro-Hungarian one did not merely reign, like the European monarchs who remain today, all of the “constitutional” ones. By the time of Karl’s accession their power was no longer absolute as it still was with the Russian Tsar, but it was real. None was a figurehead unless rendered so by personal incapacity. (4)

Karl grew up imbued with a deep personal trust in God and equipped with all the Catholic moral principles whose political application he would combine, as Emperor, with his appreciation for the Church’s social doctrine. He came to the throne in 1916 due to a series of tragic events: the death at Mayerling (some say by suicide and others by assassination) of Franz Joseph’s only son, Archduke Rudolph; the early death of his own father, Otto, in 1906; and the assassination of his uncle Franz Ferdinand at Sarajevo in 1914. (4)

On October 21, 1911, he married Zita of Bourbon-Parma. With his wife and children he led an exemplary family life — a true domestic church, shaped by his intimate love for the Blessed Sacrament and devotion to the Blessed Virgin Mary. In 1916, in the midst of the First World War he became Emperor of Austria and was crowned King of Hungary. He strove for a fair and lasting peace, and promoted equity and justice.  After the revolution of the Provisional National Assembly in 1919, he was banished into exile, lived in poverty and bore his illness with a profound trust in God. He died on April 1, 1922, in Funchal on the island of Madeira, while calling upon the name of Jesus. (3)

Blessed Karl

Emperor and King Karl of the House of Austria: A Saint for Our Day

By Cristoph Cardinal Schönborn, O.P., D.D., Archbishop of Vienna

L’Osservatore Romano, October 3, 2004

English Translation by Br. Nathan Cochran, O.S.B.

Can a politician possibly live a modest and holy life? Is it conceivable and meaningful for a man who held a responsible leadership position during World War I to be named a blessed? These questions are constantly posed concerning the beatification of Karl of the House of Austria.

Every person – wherever God has placed him – is destined for and called to holiness. People in positions of responsibility and decision makers, such as politicians and business leaders, as well as bishops, are challenged by special circumstances but are by no means exempt from this call to holiness.

The upright personality of Emperor Karl of Austria has become distorted in the eyes of the public through propaganda and slander, like few others of his time. The extremely careful work of scholarly historical investigations – done in connection with the beatification process – has been able to uncover and correct these manipulated distortions.

Uniquely among the responsible leaders on all sides of the First World War, Karl had frontline experience. After assuming power he strove to alleviate the horrors of war he saw, and took concrete steps to bring about peace. As emperor he understood peace to be his absolute, kingly duty. In his ascension manifesto, therefore, he named peace as his central goal. Only Karl took up the peace proposal of Pope Benedict XV, incorporating its principles in a set of proposed peace accords (which historians have evaluated as thoroughly realistic and having had great potential). All of these efforts failed in the long run because of the peace-through-victory delusion decided by his German ally policy-makers (Hindenburg, Ludendorff) and because of the anti-peace party of the Entente. Karl was ready to make considerable sacrifices for peace and, even after his removal from power, he wholly strove to arrange for the peace and stability of his peoples and all nations of Europe. His attempts to return to power in Hungary were undertaken at the request of the pope who was concerned with the stability and liberty there (his concerns were justified!). The emperor saw his fatal suffering as a sacrificial offering for peace and unity in Central Europe.

Although Emperor Karl did not succeed in leading the Danube monarchy in peace, due to superior counter forces, he could however (against determined German-Austrian plans) retain the independence of Austria and, through the establishment of national assemblies, cause a peaceful transition from the monarchy to various succession countries.

Not only in the sense of individual charity, as a child Karl took upon himself the needs of people in need whom he encountered. As emperor, he created a comprehensive social program. He created the first social ministry in the world, which was commissioned with overseeing rent control, child and youth protection, family rights and social insurance, industrial law and employee welfare, thereby adding new dimensions to social politics. The basic structures of these reforms are still in place today.

Emperor Karl saw his office as a commission from God. This did not mean in any way an authorization of the arbitrary execution of power, but rather the absolute duty to follow and imitate the example of Christ in His exalted position of being the one true King. Because of this, Karl made no important decision without prayer. An ardent reverence for the Eucharist and devotion to the Sacred Heart of Jesus (both symbols and expressions of the love of God) gave both purpose and direction to the emperor. Emperor Karl, therefore, could not simply put his commission aside. An abdication could have secured for him wealth and comfort (like Emperor Wilhelm II). Karl accepted misery, hardship and impending death (although he himself was certainly little concerned with wealth) upon himself in order to remain faithful to the duty of service to the people of Christ entrusted to him.

Karl and Zita had an exemplary marriage. In openness and confidence the emperor discussed all important affairs with his wife, who was fully respectful of his responsibility and authority. The passionate out-going nature of the empress and the quiet introspective personality of the emperor complemented each other in a mutually appreciative and affectionate way. In eleven years of marriage eight children were given to the couple. The beatification procedures were extremely careful in investigating Emperor Karl’s family life, and behavior as a husband, and proved his behavior to be completely upright and faultless. His last words, which Karl addressed to his wife, were: “I love you endlessly.” Emperor Karl strove personally to ensure that his children received religious education, and he guided them in the truths of the faith and taught them their prayers.

Karl lived a lively practice of prayer. His fundamental attitude was one of prayer: consciously standing before God, Whose Will he sought and in Whom he trusted.

From childhood and throughout his life, Karl joined his prayers with those of others. Since his death members of the League of Prayers, in a similar way, join their prayers with his intercession for peace among peoples. 

Karl’s modesty, kindness and spirit of reconciliation have been held against him – particularly by cynics in power – as weakness, even stupidity. This attack is directed against the “foolishness” of the Christian, who follows the commandments of God and the example of Christ who relied upon God.

From the very beginning Karl was thrust into situations of discord (into the tensions between his parents, the tensions between Emperor Franz Joseph and the Heir Apparent Archduke Franz Ferdinand, and into the middle of the 1st World War), that he had not created, and yet he strove to create peace – both as emperor and as a child. Could anyone have solved these problems? That question has relatively few answers, perhaps the issue should be to consider how the emperor prevented much worse things from happening.

Whether a life before God – and concomitantly before the definitive end of history – succeeds, does not depend on immediate earthly success. (Otherwise Christ could not be our model.) Whoever attempts to conform to the Will of God, despite all adverse circumstances and in light of his limitations, has a life that has become holy and beneficial to others.

As Christians, we all are overtaxed. To follow the example of Christ – the adversities of this world certainly exceeds human capabilities only. But we are not solely dependent upon our own strength, rather, we are invited to accept the help of God and trust that He will provide the necessary strength.

A feeling of resignation threatens to spread itself, in view of the discord and the cynical use of power in our world. Do we have a sense to fight against it? Do not the wicked triumph nevertheless, as already the psalmist complains? Is peace in the world generally possible? Can the peoples of Europe ever live together in freedom and respect? Can we also simply have peace in the circle of our families?

The life of Emperor Karl is an encouraging example of faith. His beatification gives encouragement to all who feel overtaxed by their duty – and it invites us to use his inherent qualities (yet also limited) for the pursuit of peace, freedom and loving responsibility.

After a “wasted century” of destruction by the godless ideologies of National Socialism and Bolshevism the peoples of Europe have again the opportunity to seek these aims together. Now it must be considered that the soul of Europe can be revived and inspired anew for this task in the spirit of Christ, by the Holy Spirit. Resistant forces who oppose us requires that we do not despair, but rather asks that we seek yet more earnestly the Will of God and to act in confidence on it. Karl of the House of Austria, who lived out this spirit and gave his life for the betterment and unity of his people, is for us therefore an encouraging example and guardian-patron.

The foolishness of God is wiser than the wisdom of the world. Reliance upon this helps us to live. (3)

“The decisive task of Christians consists in seeking, recognizing and following God’s will in all things. The Christian statesman, Charles of Austria, confronted this challenge every day. To his eyes, war appeared as “something appalling”. Amid the tumult of the First World War, he strove to promote the peace initiative of my Predecessor, Benedict XV. 

From the beginning, the Emperor Charles conceived of his office as a holy service to his people. His chief concern was to follow the Christian vocation to holiness also in his political actions. For this reason, his thoughts turned to social assistance. May he be an example for all of us, especially for those who have political responsibilities in Europe today!” (1)

Pope Saint John Paul II Beatified Blessed Charles on  October 3, 2004.

https://www.reginamag.com/zita-catholic-empress-exile/

SOURCE : https://www.reginamag.com/blessed-karl-of-austria-hungary/

w:de:Tom von DregerKaiser Karl I. im Ornat des Ordens vom Goldenen Vlies


Blessed Karl: A Holy Emperor

Philip Jenkins - published on 10/21/14

On October 21st, remembering one of the few unequivocal heroes of the Great War

In one of the great westerns, "The Wild Bunch," two outlaws argue furiously over a pledge that a former comrade has made to a sinister railroad corporation. “He gave his word!” says one. No, declares his friend, giving your sworn word is not what matters, “It’s who you give it to!”

That debate neatly summarizes the issues at stake among the great powers during the First World War, which is, incidentally, the era in which this film is set. By 1917, the war had caused millions of deaths and inflicted countless lesser casualties. Worse, the escalating spiral of violence seemed infinite, with no hope of an end, short of the collapse of civilization itself. At that point, a few faithful and responsible leaders began to seek radical solutions that could bring peace – even if that the heavy cost of abandoning promises and pledges. For a few, the call to peace was a sacred imperative. This month, we commemorate one man who made this bitter choice – and who may soon be recognized as a saint of the church.

In November 1916, the beloved emperor of Austria-Hungary, Franz-Josef died after a reign of 68 years. A profoundly honorable man of great piety, he had outlived his two obvious heirs. The first, Rudolf, died in a bizarre murder-suicide with a lover in 1889. The next successor, Franz Ferdinand, was killed at Sarajevo, a typical Habsburg to the last: his final words inquired about the welfare of other victims of the attack, and above all, of his cherished wife. That left as heir Prince Karl, Franz Josef’s great-nephew. Those family disasters were so relevant because they brought to the throne a man who, until very recently, had absolutely no expectation that he would ever achieve such responsibility. A simple officer, Karl was utterly untrained and inexperienced in the exercise of power.

When Karl came to power, the war had been in progress for two years. Austria-Hungary was the sworn ally of the German Reich, and his own imperial forces were fighting on multiple fronts, chiefly against Russia and Italy. Austria-Hungary would ultimately lose some 1.4 million military dead, not to mention half a million civilians, many of whom perished as a result of the Allied food blockade. As a proportion of population, Karl’s empire lost twice as many dead as did Great Britain, and almost as many as France.

As the new year of 1917 dawned, Europe seemed to have no hope of peace, and revolution was soon to overtake imperial Russia. The only words of peace came from the Vatican, as Pope Benedict XV’s envoys struggled to bring the opposing sides together.  But each nation declared that it could no nothing without the consent of its allies. Diplomacy had reached an impasse.

Something, obviously, needed to be done. In early 1917, Karl made a decision that was astonishingly bold and, according to the feudal standards of his aristocratic world, profoundly wrong. Karl could make no peace without betraying his sworn ally, Germany, a country pledged to absolute victory. Yet that was exactly what he now resolved to do. He approached his brother-in-law Prince Sixtus of Bourbon Parma, an officer in the (enemy) Belgian army, with radical peace proposals. Sixtus would contact the French government, granting from the beginning some far-reaching French demands, including that country’s control over the provinces of Alsace-Lorraine. The Austrians also agreed from the start to the independence of the then-occupied lands of Belgium and Serbia.

With those critical concessions made, Karl pursued peace negotiations with France, with a view to withdrawing his country from the war. If he had succeeded, the chain of interlocking alliances would have been sundered, and peace would have come quickly. Probably the nightmare of the Bolshevik Revolution would never have occurred, and Europe would have been spared the twin monsters of Nazism and Communism.

However noble the effort, the attempt failed disastrously, as the Germans still held hopes of victory, and saw no need to grant the slightest concessions. Worse, Karl’s correspondence went public in 1918, causing a massive breach with his empire’s much more powerful ally, and even raising the prospect that the Germans would occupy Austria-Hungary.

Karl had failed, and by the end of 1918 his empire was in dissolution. He died in 1922, never failing in his legendary piety. He was beatified in 2003, and he may well be canonized.

The Great War produced few unequivocal heroes, but Karl certainly has claims to such a status. Of the people with the power to bring peace, how many dared to venture such an attempt, even at the possible cost of their thrones? French novelist Anatole France famously proclaimed that "Emperor Karl is the only decent man to come out of the war in a leadership position, yet he was a saint and no one listened to him. He sincerely wanted peace, and therefore was despised by the whole world. It was a wonderful chance that was lost." It is difficult to challenge that statement.

Karl always kept his word – but to God first, and the German Empire second.

Karl’s son Otto von Habsburg died in 2011 at the venerable age of 99. He attracted many stories during his lifetime, not least his famous response to an interviewer’s question in the 1990s whether he had watched the recent Austria-Hungary soccer match. No, he reportedly replied, who were we playing?

More seriously, he spent his life championing the best causes of his day, from a fierce anti-Nazi resistance that put his life at risk, to asserting the virtues of a democratic European Union that fully respected national and religious traditions. He was truly his father’s son.

Philip Jenkins is a Distinguished Professor of History atBaylor Universityand author ofThe Great and Holy War: How World War I Became a Religious Crusade.

A Solemn High Mass will be held in honor of the Blessed Karl of Austriaon October 21st at 7pm at St. Mary, Mother of God parish in Washington, DC. Veneration of the relic of Blessed Karl will follow.

SOURCE : https://aleteia.org/2014/10/21/blessed-karl-a-holy-emperor/2/


Beato Carlo I d’Asburgo Imperatore d'Austria e Re Apostolico d'Ungheria

21 ottobre

Persenburg, Austria, 17 agosto 1887 – Funchal, Madeira, Portogallo, 1 aprile 1922

Karl Franz Josef von Habsburg-Lothringen, figlio primogenito dell'arciduca Ottone d'Austria, nel 1911 sposò la principessa Zita di Borbone-Parma, dalla quale ebbe otto figli. “Sub tuum presidium” venne inciso sulle loro fedi nuziali. Carlo divenne erede al trono in seguito all'assassinio nel 1914 dello zio Francesco Ferdinando. Due anni dopo, alla morte di Francesco Giuseppe, gli succedette automaticamente quale Imperatore d’Austria e Re Apostolico d’Ungheria: era il 21 novembre 1916. Fece per l’occasione questo proposito: “Farò tutto ciò che è in mio potere per bandire gli orrori ed i sacrifici della guerra il prima possibile, per ridare al mio popolo la benedizione della pace amaramente mancata”. Questo compito fu concepito dal giovane Carlo quale via per seguire Cristo e farsi santo, nell'amore per i popoli a lui affidati, nella cura del loro bene e nel dono della sua vita per loro. Sostenette la posizione del Papa Benedetto XV contrario all’ “inutile strage”. In seguito alla sconfitta nella prima guerra mondiale volle presenziare al solenne Te Deum alla vigilia del capodanno 1919. Gli chiesero perché volesse ringraziare il Signore nell'anno in cui perse tutto ed egli rispose: “l’importante è che i popoli abbiano ritrovato la pace” e per questo occorreva ringraziare Dio. Fu poi esiliato con la sua famiglia nell’isola portoghese di Madeira. La sua salute andò peggiorando. Zita raccolse una per una le ultime parole del suo sposo: “Ho sempre cercato di conoscere la volontà di Dio e di eseguirla nel modo più perfetto”. “Io devo ancora soffrire tanto affinché i miei popoli si ritrovino ancora tra loro”. Il giorno della sua morte Carlo volle avere vicino il figlio Otto: “Desidero che veda come muore un cattolico”. Il sacerdote espose l'Eucaristia nella stanzetta e Carlo esclamò: “Gesù, io confido in Te. Gesù, in Te vivo, in Te muoio. Gesù io sono tuo, nella vita e nella morte. Tutto come vuoi Tu”. Nel proclamare Beato l’ultimo imperatore, il 3 ottobre 2004, Giovanni Paolo II disse che questi doveva rappresentare “un esempio per noi tutti, soprattutto per quelli che oggi hanno in Europa la responsabilità politica!”. La sua memoria liturgica è celebrata il 21 ottobre nell’anniversario del matrimonio con la Serva di Dio Zita.

Emblema: Corona, Scettro, Globo, Spada

Il Beato Carlo d’Asburgo, ultimo imperatore cattolico (1887-1922) e la Serva di Dio Zita di Borbone Parma (1892-1989) vissero la vocazione familiare aspirando alla perfezione cristiana e sono diventati modello di coerenza, di fedeltà e di felicità coniugale. Questa è la pastorale della Chiesa che prende le mosse dalla dottrina, non viceversa, creando ordine e giustizia secondo le leggi della natura e di Dio.

«Certo, sembra incredibile, ma l’amore tra Carlo e Zita fu veramente bellissimo», afferma l’avvocato Andrea Ambrosi, Postulatore della causa di beatificazione dell’Imperatore. «Studiando migliaia di pagine per preparare il processo, ho trovato testimonianze straordinarie e leggendole io stesso mi commuovevo». Ambrosi ha curato un nutrito volume sulle virtù eroiche cristiane esercitate da Carlo d’Austria e in questo approfondito studio emerge una spiritualità eccezionale. «Non è proprio possibile rimanere indifferenti di fronte all’esistenza di questo giovane imperatore. Carlo condusse un’esistenza integerrima, pur vivendo in un ambiente difficile e pieno di insidie. Fu un fervente cattolico, un marito e padre esemplare ed amatissimo, un figlio fedele della Chiesa e un pugnace avversario dei molti nemici del Papa e della Chiesa stessa».

Carlo e Zita salirono al trono austro-ungarico il 21 novembre 1916, succedendo all’Imperatore Francesco Giuseppe (di cui Carlo era pronipote) e all’Imperatrice Sissi: lui aveva 29 anni, lei 24 ed erano sposati da cinque. Una serie di gravi lutti, fra cui l’assassinio di Francesco Ferdinando a Sarajevo nel 1914, portò Carlo a governare, e tale esercizio lo assunse con la responsabilità di chi sa che il potere gli viene dato da Dio. Fin da ragazzo aveva dimostrato un’attenzione particolare alla Fede cattolica e nonostante avesse un padre libertino, l’Arciduca Ottone, egli imparò sempre più a stare alla presenza di Dio. Amò sempre la vita militare e una volta divenuto Imperatore continuò a visitare le truppe al fronte, sfidando i bombardamenti nemici, fermandosi a parlare con i soldati, inginocchiandosi accanto ai feriti e ai moribondi.

Durante la Prima guerra mondiale fu il sovrano che fece maggiori appelli ai Capi di Stato affinché firmassero la pace senza condizioni. La sua cristiana azione di governo allarmò i poteri massonici, i quali fecero di tutto per fermarlo: fu calunniato, tradito, costretto all’esilio nel 1919. Egli venne sacrificato perché propugnatore di verità e perché credeva nel Regno sociale di Gesù Cristo Nostro Signore.

Zita era italiana, diciassettesima dei ventiquattro figli di Roberto di Borbone-Parma. Il fidanzamento con Carlo d’Asburgo avvenne il 13 giugno 1911 e il 21 ottobre si celebrarono le loro nozze. Il matrimonio fu benedetto da San Pio X, il quale, in un’udienza privata a Zita, le predisse il futuro di imperatore del consorte, rivelandole che le virtù cristiane di Carlo sarebbero state di esempio per tutti i popoli.

La testimonianza di Zita agli interrogatori del processo di beatificazione di Carlo d’Austria fu fondamentale per conoscere al meglio la vita interiore di un monarca che ebbe sempre a cuore il suo popolo perché, prima di tutto, assolveva ai diritti di Dio. Ha dichiarato ancora Ambrosi riferendosi ai primi tempi della loro conoscenza, disse: «Già allora mi pareva un cattolico veramente buono, ma non potevo completamente capire quanto grande e profonda fossero la sua bontà e la sua fede. Sotto l’influsso della santa Comunione dapprima frequente, poi quotidiana, si svilupparono le virtù, che erano nel suo carattere e gli erano concesse dalla grazia di Dio. Questo crescere era così poco appariscente e così naturale, che mi riusciva difficile percepirlo. Non vi era nulla a metà in lui. La mancanza d’ogni presunzione, la sua refrigerante naturalezza e semplicità, si approfondivano in sempre maggiore umiltà. La sua affettuosità di cuore ed il suo desiderio di far felice tutta la gente ricevevano sempre più una impronta paterna ed una profonda, consapevole prontezza al sacrificio. La sua fortezza ed il suo senso del dovere divennero totale dedizione al dovere datogli da Dio».

Zita ebbe accanto a sé un uomo ricco di Fede, di Speranza e di Carità, teso a soddisfare i voleri del Signore a dispetto, spesso, dei voleri degli uomini e da lui prese esempio, migliorandosi giorno dopo giorno nell’ascesi spirituale.

San Pio X, subito dopo l’assassinio dell’Arciduca a Sarajevo, inviò a Carlo, attraverso un alto funzionario vaticano, una lettera in cui lo pregava di far presente a Francesco Giuseppe il pericolo di una guerra che avrebbe portato immane sventura sull’Austria e su tutta l’Europa. Il contenuto della missiva venne scoperto da chi, al contrario, favoriva gli eventi bellici; fu così che il funzionario vaticano venne bloccato alla frontiera italiana e l’epistola giunse a destinazione molto tempo dopo.

Tuttavia l’Imperatore fece di tutto per ristabilire la pace. Egli vide nelle relazioni con la Francia la possibilità per un accordo. Ma i nemici erano troppi e troppo forti. Lo storico Gordon Brook-Shepherd nel libro La tragedia degli ultimi Asburgo (1974) individua nel ministro degli Esteri austriaco Ottokar Czernin un amico incondizionato di quei tedeschi desiderosi che la guerra non terminasse; ne sarebbe prova il fatto che Czernin, nel 1918, fece in modo che il Presidente del Consiglio francese Clemenceau rivelasse al mondo il segreto negoziato imperiale sulla pace separata, mettendo così a rischio la vita dello stesso Carlo d’Austria.

Nella Postio super virtutibus si legge che malgrado la tragica situazione in cui versava l’Austria e l’Europa intera, l’Imperatore non perse mai la speranza, perché egli sapeva guardare oltre le contingenze del tempo e dello spazio, e ogni sera continuò a recitare il Te Deum, perché «dobbiamo ringraziare Dio, giacché le sue vie non sono le nostre vie».

Questo degno e saggio uomo di Stato, che avrebbe avuto le capacità di far emergere il volto vero, sano e naturale di un’Europa rispettosa delle sue radici, ben migliore di quella presente, venne abbandonato da tutti e giunse a patire la fame, insieme alla sua famiglia, formata da otto figli. Ma tutto visse, con il suo sguardo soprannaturale, in serenità e pazienza. Dapprima si stabilì in Svizzera, poi a Funchal, nell’isola portoghese di Madeira. Fra le testimonianze del processo per la beatificazione, che portarono Carlo I d’Austria all’onore degli altari il 3 ottobre 2004 (festa liturgica 21 ottobre), ricordiamo quella di Monsignor Ernesto Seydl, che fu vicino ai sovrani esiliati: «assisteva quotidianamente alla santa Messa, faceva la Comunione e restavo sempre colpito dal profondo raccoglimento con cui l’imperatore faceva il ringraziamento dopo la Comunione. Si vedeva come, chiuso a tutte le impressioni del mondo esterno, fosse completamente immerso in Dio. La sera tardi tornava sempre ancora una volta con l’Imperatrice per una visita al Santissimo. Ero spesso commosso nel più profondo dell’anima, vedendo inginocchiati davanti all’Eucaristico Dio nel silenzio notturno i due duramente provati, illuminati solo delicatamente dal chiarore della lampada eucaristica».

Il Beato Carlo morì in povertà a soli 34 anni. Nel corso della sua ultima notte di vita terrena disse all’amata consorte, che gli sopravvisse, fedele sposa, ancora 67 anni: «Tutta la mia aspirazione è sempre stata quella di conoscere il più chiaramente possibile, in ogni cosa, la volontà di Dio, e di eseguirla nella maniera più perfetta».

Autore: Cristina Siccardi

IV. Károly emléktábla, Hungary, Lake Balaton, 1938


Nella pianura del Danubio, cavalcava agile sul suo cavallo bianco, splendido nella sua divisa, durante le manovre militari. Colto e affabile, soldati e ufficiali lo sentivano fratello. Al mattino e alla sera, i suoi uomini potevano trovarlo nella sua tenda o davanti al Tabernacolo, raccolto in preghiera con la fede semplice e forte di un bambino.

Era Carlo d’Asburgo, principe d’Austria.

Il nonno suo era fratello dell’imperatore Francesco Giuseppe. Il papà era Ottone d’Asburgo, la mamma era Giuseppina di Sassonia. Lui era nato il 17 agosto 1887 a Persenbeug sul Danubio. La mamma, ricca di fede e di carità cristiana, sottrasse il piccolo agli istitutori dello Stato e lo educò personalmente e affidandolo ad ottimi maestri cattolici.

Cresceva come un bambino bello e dolcissimo, limpido e buono. L’ambiente di corte, in cui viveva, raffinato e frivolo, neppure lo sfiorò.

Adolescente, circondato da cento occasioni di male, si distingueva per la purezza e la generosità.

Intelligentissimo, tra i compagni del liceo di Vienna, si faceva amare per la sua bontà. Molti pensavano a divertirsi; lui, Carlo, aveva una sola passione: l’adorazione eucaristica davanti al Tabernacolo e la Comunione quotidiana. Era un giovane affamato di Dio.

Un giorno, Miss Casey, addetta al suo guardaroba, si accorse che nell’armadio c’erano solo più due camicie consunte. Le altre, le più belle, sua Altezza le aveva regalate ad alcuni bambini poveri, suoi piccoli amici. Gli orfani, a causa delle guerre o di epidemie, erano i suoi prediletti.

Principe ereditario

A 16 anni, intraprese la carriera militare. Viveva come uno qualsiasi dei suoi soldati. Sapeva comandare e ubbidire. Nelle ore di libertà, conversava con soldati e ufficiali, sovente interessati solo ad avventure, ma lui parlava loro di Gesù e dell’amicizia con Lui.

Frequentò l’Università a Praga, studioso e appassionato alle lingue, in primo luogo a quelle parlate nell’Impero d’Austria. Durante le manovre militari del 1907, ormai ufficiale d’ordinanza dello zio Francesco Ferdinando, principe ereditario, si dimostrò un capo perfetto nel talento militare e nel senso tattico. Aveva 20 anni, parlava quasi una decina di lingue, era ammirato da tutti e da non poche principesse d’Europa e capitava spesso di vederlo pregare in pubblico, inginocchiato per terra come un fratino in un convento.

Alla corte di Vienna, aveva conosciuto la principessa Zita di Borbone-Parma, nata a Lucca nel maggio del 1892. Tra i due sbocciò l’amore. Nell’aprile del 1911, si iniziò a parlare delle nozze. In occasione del fidanzamento ufficiale, Zita e la madre andarono in udienza dal Papa Pio X. Il quale, accennando a Carlo, lo chiamò “principe ereditario”. Zita rettificò: «Non è lui l’erede al trono». Pio X non se ne diede per inteso e continuò a parlare di Carlo come del principe ereditario.

Un’altra volta, Pio X affermò: «È un dono della Provvidenza di Dio alla Casa d’Austria».

Sotto la guida del gesuita Padre Andlau, Carlo e Zita si prepararono al sacramento del matrimonio, pregando e facendo opere di penitenza e di carità, mentre attorno a loro volteggiavano balli e si tessevano avventure. Il 21 ottobre 1911, nel castello di Schwarzau, Mons. Bisletti, mandato dal Papa, benedisse le nozze di Carlo e di Zita.

Terminato il rito, Carlo disse alla sua sposa: «E ora dobbiamo aiutarci insieme per raggiungere il Paradiso».

ubito partirono per Mariazell, il santuario mariano dell’Austria, dove si affidarono alla Madonna. Negli anni appresso, vennero i primi loro bambini, accolti come dono di Dio.

Una sera del maggio 1914, Francesco Ferdinando invitò a cena, nella reggia di Vienna, Carlo e la sua famiglia. Il principe ereditario gli disse: «So che tra poco mi uccideranno. Ti affido i documenti di questa scrivania». Il 28 giugno, Francesco Ferdinando cadeva a Sarajevo e Carlo diventava l’erede al trono.

Costruttore di pace

La guerra iniziava su tutti i fronti d’Europa. Due anni dopo, alla morte di Francesco Giuseppe, il 21 novembre 1916, Carlo d’Asburgo saliva al trono imperiale. Andò di nuovo a Marianzell e là cominciò a regnare dinanzi a Maria Santissima.

Da quei giorni, ebbe un solo pensiero: la pace. Nessuno come lui ascoltò il Papa Benedetto XV nel ricercare la pace. Ma le proposte del Papa fallirono. Carlo si rivolse a Guglielmo di Germania per indurlo alla pace. Questi si illudeva ancora di vincere la guerra. Anzi, propose a Carlo di lasciare passare in Austria Lenin, esule in Svizzera, perché andasse in Russia ad abbattere con la rivoluzione comunista l’impero dello Zar, quindi assicurare la fine delle ostilità sul fronte orientale. Carlo inorridì: «Guai se il comunismo dovesse trionfare: sarebbe il danno più grave all’intelligenza e alla fede cristiana». I fatti gli avrebbero dato ragione.

Si rivolse allora con tutti gli sforzi possibili alle altre nazioni in guerra. Erano chiamate “le missioni Sisto”, dal nome di suo cognato, Sisto di Borbone che faceva da intermediario. Occorreva arrivare alla pace. Ma il nemico numero uno dei tentativi di pacificazione era la massoneria che aveva giurato di far sparire dall’Europa quell’Imperatore cattolico che viveva la sua fede in chiesa come in politica e che non aveva mai permesso che una sola loggia massonica si aprisse nei suoi Stati.

«È tra le più grandi personalità di tutti i tempi, affermava Stefan Zweig. Se si fossero seguite le sue idee, l’Europa non avrebbe conosciuto in seguito le più aspre dittature».

Diceva l’anglicano Gordon: «È capace di pensare con undici menti e di amare con undici cuori, uno per ogni nazionalità del suo Impero. Carlo è sempre uno nella fede e nella vita: fede e vita in lui si fondono in uno fino a farsi indistinguibili nell’esercizio della regalità». Benedetto XV assicurava: «Carlo d’Austria è un santo!».

Il novembre del 1918 segnò il crollo dell’Impero. Nelle città dei suoi Stati era la rivolta. Il 12 novembre a Vienna si proclamava la repubblica. Tutto avveniva secondo i piani della massoneria. L’11 novembre, Carlo aveva abdicato al trono. Cominciava per lui l’esilio. Il 24 marzo 1919, riparava in Svizzera.

L’esule e il martire

Allora la massoneria tentò il ricatto, proponendo al sovrano la restituzione della corona se fosse venuto a patti con essa. Carlo rispose: «Come principe cattolico, non ho nessuna risposta da darvi». Quando quelli se ne andarono, aggiunse: «Ora, ogni mia cosa avrà cattiva riuscita».

Nel mondo, vennero diffuse contro di lui calunnie ed oltraggi. Carlo rispose sempre da cristiano.

Nel 1920, Mons. Eugenio Pacelli, nunzio apostolico a Monaco di Baviera, ebbe un giorno l’occasione di viaggiare in treno con lui. Al ritorno, il nunzio andò in cappella dove disse ad alta voce: «Ti ringrazio, o Signore, di avermi fatto incontrare così grande anima!».

Nel 1921, seguirono due tentativi da parte del sovrano di riprendere la corona d’Ungheria a cui non aveva mai rinunciato. Ma il 24 ottobre, insieme a Zita, fu fatto prigioniero dalle truppe di Horty, il reggente di Ungheria e consegnato agli Inglesi. Caricati su una nave, attraverso il Danubio, il Mar Nero, il Mediterraneo, Carlo e Zita furono portati nell’isola di Madera, in mezzo all’Atlantico. Ora aveva perso davvero tutto, il trono, i beni temporali, povero tra i poveri. Solo il Papa pensava a lui e ai suoi familiari.

A Madera, finalmente poterono raggiungerli i loro bambini, il più grande dei quali aveva solo nove anni. Nella casa dove abitavano, Carlo aveva avuto il permesso di avere una cappellina con Gesù Eucaristico.

Chi voleva trovare l’Imperatore doveva cercarlo là, davanti al tabernacolo.

Maturò un’idea: offrire la vita per il bene dei suoi popoli. Guardando il Santuario della Madonna di Madera, offrì la vita come vittima con Gesù. Qualche giorno dopo, sempre più a corto di mezzi, lasciò la casa per trasferirsi in una povera abitazione priva di tutto, sopportando, ma diffondendo luce e gioia attorno a sé: «Così Dio vuole; perché preoccuparmi? Tutto per Lui!».

Il 9 marzo 1922, Carlo prese un raffreddore e fu subito polmonite: gravissimo. Sofferenze fortissime. La tosse lo squassava. Le cure sommarie, il vitto scarso. L’unico ad essere sereno, quasi felice era lui, Carlo, il sovrano dalla fede granitica e dolce. Zita raccoglieva una per una le ultime parole del suo sposo:

«Adesso voglio dirti che ho sempre cercato di conoscere la volontà di Dio e di eseguirla nel modo più perfetto». «Io devo ancora soffrire tanto affinché i miei popoli si ritrovino ancora tra loro... Gesù, proteggi i nostri bambini... ma falli piuttosto morire che commettere un solo peccato mortale». «Gesù sia fatta la tua volontà».

Pregavano insieme, Carlo e Zita, con il Rosario e le litanie alla Madonna. Cantavano il Te Deum in ringraziamento a Dio per la croce posatasi sulle loro spalle. E Carlo era morente!

1° aprile 1922. Il cappellano gli amministrò l’Unzione degli Infermi. Carlo volle avere vicino il figlioletto Ottone:

«Desidero che veda come muore un cattolico». Il sacerdote espose il Santissimo Sacramento nella stanzetta. Carlo non finiva più di adorarlo: «Gesù, io confido in Te. Gesù, in Te vivo, in Te muoio. Gesù io sono tuo, nella vita e nella morte. Tutto come vuoi Tu».

Il sacerdote gli diede la Comunione eucaristica, come Viatico per l’eternità. Il sovrano si raccolse sereno, ilare di un’intima gioia. Zita gli disse: «Carlo, Gesù, viene a prenderti».

Rispose: «Oh sì, Gesù, vieni». Poi ancora: «Oh, Gesù, Gesù!».

Erano le ore 12 e ventitré minuti. Carlo d’Austria, 35 anni appena, contemplava Dio. Il medico che lo curava, miscredente, esclamò: «Alla morte di questo santo, devo ritrovare la fede perduta». E si convertì. Da tutta l’isola vennero a rendergli omaggio. Ai funerali, lo seguirono 30 mila persone.

Il 3 ottobre 2004, Papa Giovanni Paolo II, con la beatificazione in San Pietro a Roma, elevava alla gloria degli altari Carlo d’Asburgo, l’Imperatore che dal trono d’Austria, attraverso la via regale della Croce di Cristo, ha scalato la vetta più sublime: la santità.

Autore: Paolo Risso

Tombeau de Charles Ier, église Nossa Senhora do Monte, Funchal


Carlo Francesco Giuseppe di Asburgo Lorena, nacque nel castello di Persenburg (Austria) il 17 agosto 1887, dall’arciduca Ottone d’Austria e dall’arciduchessa Maria Giuseppina di Sassonia; ed era pronipote dell’imperatore Francesco Giuseppe I (1830-1916).

La buona e devota madre, influenzò fortemente l’animo del giovane principe; ebbe una formazione umanistica sotto la guida di eccellenti precettori; poi proseguì i suoi studi presso il famoso “Schottengymnasium” dei Benedettini di Vienna, dove dai compagni veniva chiamato ‘arcicarlo’.

Seguendo le tradizioni della dinastia, finiti gli studi liceali, Carlo divenne ufficiale di cavalleria; uomo di viva intelligenza e dotato di un’enorme memoria, ricevette una formazione universitaria e l’istruzione di Stato Maggiore; fu dislocato in piccole guarnigioni della Baviera e della Galizia e poi a Vienna.

Sposò nel 1911 la principessa Zita di Borbone - Parma, dalla loro unione nacquero cinque figli maschi e tre figlie. Per la serie di disgrazie familiari che colpì la dinastia di Francesco Giuseppe, il pronipote Carlo venne a trovarsi in linea di successione, ad essere inaspettatamente erede al trono imperiale.

Nel 1915 l’anziano imperatore cercò di introdurre Carlo negli affari di governo; senza coinvolgerlo però in settori essenziali e vitali. Partecipò alla Prima Guerra Mondiale, comandando il XX Corpo dei Cacciatori imperiali “Edelweiss”, dimostrando le sue capacità militari e di coraggio fisico-morale; poi gli fu dato il comando della XII Armata in Galizia, poi ancora quello delle Armate contro i russi diretti da Brusilov, la cui offensiva venne fermata.

Dopo l’entrata in guerra della Romania, Carlo vinse la battaglia di Hermannstadt e si accingeva a conquistare anche Bucarest; le sue qualità militari gli vennero riconosciute dal suo Capo di Stato Maggiore, il prussiano Hans von Seeckt, che lo considerava un bigotto.

Il 21 novembre 1916 morì l’imperatore Francesco Giuseppe I e Carlo in piena Guerra Mondiale, divenne imperatore d’Austria (Carlo I) e re d’Ungheria (Carlo IV).

Sin da fanciullo aveva dimostrato una particolare inclinazione verso la religione e la preghiera, si sentiva chiamato alla carità per il prossimo e fin da ragazzo raccoglieva soldi per i poveri. Da giovane ufficiale in Galizia, cercò sempre con successo di elevare la vita morale dei suoi soldati, i quali vedevano in lui il modello dell’uomo cattolico.

I suoi principi religiosi lo portarono, da imperatore, a sostituire il feldmaresciallo Conrad, perché agnostico e che all’età di 64 anni aveva sposato una donna divorziata, inoltre aveva usato indiscriminatamente le corti marziali, alienando i cechi dalla Casa d’Austria.

Benché fornito di ottima preparazione militare, fu l’unico fra i belligeranti ad accogliere le iniziative di pace di papa Benedetto XV; del resto sin dall’inizio del suo governo era deciso a riportare la pace ai suoi popoli.

Intraprese varie iniziative di pacificazione con le altre potenze, senza riuscire a prevalere però nella cerchia dei generali e statisti tedeschi; non andarono in porto nemmeno due tentativi di pace separata, a causa della fiera resistenza del governo italiano e che si seppero poi in giro.

Così da parte degli alleati, da parte tedesca e da parte di austriaci pangermanici, fu imbastita una enorme propaganda contro il giovane sovrano, il quale con calunnie venne accusato di essere un debole, un donnaiolo, incompetente, ubriacone e molto dipendente dalla volontà della moglie ‘italiana’.

Non riuscì a realizzare una riforma costituzionale dello Stato in forma confederale, per l’opposizione dei nazionalisti austro-pangermanisti e dei circoli governanti ungheresi, capeggiati dal conte Tisza, i quali si rifiutarono in modo assoluto, di dare delle concessioni agli oltre otto milioni di non magiari, presenti in Ungheria.

Attorno a sé non trovò nessun uomo politico, disposto ad appoggiare i suoi piani di riforma, anzi il ministro degli esteri conte Czernin, ligio alla prepotenza germanica, entrò ben presto in piena divergenza con il suo sovrano. L’unico consigliere politico di cui dispose, il conte Polzer-Hoditz, divenne bersaglio e vittima di una ben orchestrata campagna denigratoria.

Il 4 novembre 1918, a seguito del crollo militare sul fronte italiano, si firmò l’armistizio con l’Italia e come conseguenza la monarchia danubiana decadde e in Austria, il 12 novembre, venne proclamata la Repubblica Austriaca. Carlo si ritirò dapprima in Ungheria, rinunciando ad ogni partecipazione agli affari di Stato, ma senza abdicare come sovrano; poi fino al 24 marzo 1919 visse con la famiglia nel castello di Eckartsan presso Vienna, da dove dovette trasferirsi, sotto protezione britannica in Svizzera; ritenendosi fedele al giuramento fatto all’incoronazione di re dell’Ungheria, fece due tentativi di riprendere il potere in questo Stato, ambedue nel 1921.

Ma essi fallirono per l’ostilità di alcune potenze della Piccola Intesa, contrarie ad una restaurazione, nonostante le simpatie verso la sua persona, mostrate dalla Francia e dalla Romania; inoltre il reggente d’Ungheria Nicola von Horthy, si mise contro il re legittimo, nonostante il giuramento che lo legava al sovrano esiliato.

I tentativi di riprendere il trono, furono espletati per sua volontà, senza usare la forza militare, risparmiando così un alto costo di vite umane; tale atteggiamento gli costò la corona.

Fu fatto prigioniero dal governo del reggente Horthy e consegnato agli inglesi, i quali lo condussero insieme alla moglie Zita ed ai figli a Funchal nell’isola portoghese di Madeira. Senza risorse economiche, la famiglia dovette vivere in uno stato precario, lasciato presto l’albergo che li ospitava, si sistemarono in una villa isolata denominata ‘Villa Quinta do Monte’, che non poteva essere riscaldata.

A causa del clima umido e freddo del monte, Carlo si ammalò di una complicata polmonite; il suo cuore già debole non superò la malattia e quindi morì il 1° aprile 1922; venne sepolto nel santuario di ‘Nossa Senhora do Monte’.

Sia nella vita privata che in quella pubblica, Carlo aveva cercato in modo sempre più perfetto di ubbidire alle leggi di Dio e della Chiesa, vivendo in modo straordinario le virtù cristiane. Con coraggio straordinario soppresse il duello, disposizione che lo rese fortemente impopolare negli ambienti militari; unito da devozione filiale alla persona del Sommo Pontefice, dimostrava una ubbidienza spirituale al suo magistero.

Dotato di una fortissima coscienza di responsabilità sociale, conduceva anche una vita ricca di preghiera che ne tratteggiava l’ascetica. Divenuto sovrano, soppresse le manifestazioni sfarzose della vita di corte, abolì i supplementi per le cariche supreme della corte imperiale-reale, introducendo uno stile di vita decisamente sobrio.

Tutta una serie di iniziative sociali a favore dei suoi sudditi, specie i più poveri, furono interrotte per la caduta della monarchia, ma anche nella condizione di esiliato, divenne popolare per il suo senso della giustizia e per la cordialità con i dipendenti, certamente non usuale nella severa corte asburgica.

Ultimo sovrano della duplice monarchia austro-ungarica, ne dovette subire il crollo, pur essendo tanto diverso dai suoi predecessori, per la sua religiosità, dirittura morale, visione sociale e riforma di uno Stato assolutista in uno confederale.

La Radio Vaticana, il 3 novembre 1949 annunziava l’apertura del processo di beatificazione, gli atti furono consegnati alla Congregazione dei Riti il 22 maggio 1954; a maggio 2003 sono state riconosciute le ‘virtù eroiche’ e quindi il titolo di venerabile.

E' stato beatificato da Papa Giovanni Paolo II il 3 ottobre 2004.

Autore: Antonio Borrelli

Note: Causa di Canonizzazione: www.emperorcharles.org

Sito ufficiale della Gebetsliga in Italia: www.beatocarloabrescia.it

Mauro Faverzani - Carlo I d'Asburgo. Un Imperatore santo. Una biografia spirituale - Ed. Il Cerchio

Oscar Sanguinetti e Ivo Musajo Somma - Un cuore per la nuova Europa. Appunti per una biografia del beato Carlo d’Asburgo - Ed. D’Ettoris

Vincenzo Mercante - Carlo I d'Austria. Tra politica e santità - Ed. Gribaudi

Giuseppe Dalla Torre - Carlo d'Austria. Ritratto spirituale – Ed. Ancora

David Murgia - Carlo d'Asburgo. Intrighi, complotti e segreti dell'ultimo erede del Sacro Romano Impero - Ed. Segno

Mario Carotenuto - Carlo I d'Austria e la pace sabotata . Ragioni e conseguenze del fallimento delle trattative di pace nella Grande Guerra – Ed. Fede & Cultura

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91648

Michaelerkirche hl. Erzengel Michael, ehem. Hofpfarrkirche


CAPPELLA PAPALE PER LA BEATIFICAZIONE DI CINQUE SERVI DI DIO

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

  Domenica, 3 ottobre 2004

 

1. "Verbum Domini manet in aeternum - La Parola del Signore rimane in eterno". L'esclamazione del Canto al Vangelo ci riporta ai fondamenti stessi della fede. Di fronte al trascorrere del tempo e ai continui rivolgimenti della storia, la rivelazione che Dio ci ha offerto in Cristo rimane stabile per sempre ed apre sul nostro cammino terreno un orizzonte di eternità.

E’ quanto hanno sperimentato in modo singolare i cinque nuovi Beati: Pierre VigneJoseph-Marie CassantAnna Katharina EmmerickMaria Ludovica De AngelisCarlo d'Austria. Essi si sono lasciati guidare dalla Parola di Dio come da un faro luminoso e sicuro, che non ha mai cessato di illuminare il loro cammino.

2. Contemplant le Christ présent dans l’Eucharistie et la Passion salvifique, le Père Pierre Vigne fut conduit à être un véritable disciple et un missionnaire fidèle à l’Église. Que son exemple donne aux fidèles le désir de puiser dans l’amour de l’Eucharistie et dans l’adoration du Saint-Sacrement l’audace pour la mission ! Demandons-lui de toucher le cœur de jeunes, pour qu’ils acceptent, s’ils sont appelés par Dieu, de se consacrer totalement à Lui dans le sacerdoce ou la vie religieuse. Que l’Église en France trouve dans le Père Vigne un modèle, pour que se lèvent de nouveaux semeurs de l’Évangile.

3. Le Frère Joseph-Marie a toujours mis sa confiance en Dieu, dans la contemplation du mystère de la Passion et dans l’union avec le Christ présent dans l’Eucharistie. Il s’imprégnait ainsi de l’amour de Dieu, s’abandonnant à Lui, "le seul bonheur de la terre", et se détachant des biens du monde dans le silence de la Trappe. Au milieu des épreuves, les yeux fixés sur le Christ, il offrait ses souffrances pour le Seigneur et pour l’Église. Puissent nos contemporains, notamment les contemplatifs et les malades, découvrir à son exemple le mystère de la prière, qui élève le monde à Dieu et qui donne la force dans les épreuves !

Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua francese:

2. Contemplando Cristo presente nell'Eucaristia e nella Passione salvifica, Padre Pierre Vigne giunse ad essere un vero discepolo e un missionario fedele alla Chiesa. Che il suo esempio infonda nei fedeli il desiderio di attingere dall'amore per l'Eucaristia e dall'adorazione del Santissimo Sacramento l'audacia per la missione! Chiediamogli di toccare il cuore dei giovani, affinché accettino, se sono chiamati da Dio, di consacrarsi completamente a Lui nel sacerdozio o nella vita religiosa. Che la Chiesa in Francia trovi in Padre Vigne un modello, perché nascano nuovi seminatori del Vangelo!

3. Frate Joseph-Marie ha sempre riposto la sua fiducia in Dio, nella contemplazione del mistero della Passione e nell'unione con Cristo presente nell'Eucaristia. Si permeava così dell'amore di Dio, abbandonandosi a Lui, "la sola felicità della terra", e distaccandosi dai beni del mondo nel silenzio del convento trappista. Nelle prove, lo sguardo fisso a Cristo, offriva le sue sofferenze per il Signore e per la Chiesa. Possano i nostri contemporanei, soprattutto i contemplativi e i malati, scoprire seguendo il suo esempio il mistero della preghiera, che eleva il mondo a Dio e che dà forza nelle prove!

4. "Dios no nos ha dado un espíritu cobarde, sino un espíritu de energía, amor y buen juicio" (2Tm 1,7). Estas palabras de San Pablo nos invitan a colaborar en la construcción del Reino de Dios, desde la perspectiva de la fe. Bien se pueden aplicar a la vida de la Beata Ludovica de Angelis, cuya existencia estuvo consagrada totalmente a la gloria de Dios y al servicio de sus semejantes.

En su figura destacan un corazón de madre, sus cualidades de líder y la audacia propia de los santos. Con los niños enfermos tuvo un amor concreto y generoso, afrontando sacrificios para aliviarlos; con sus colaboradores en el Hospital de La Plata fue modelo de alegría y responsabilidad, creando un ambiente de familia; para sus Hermanas de comunidad, fue un auténtico ejemplo como Hija de Nuestra Señora de la Misericordia. En todo estuvo sostenida por la oración, haciendo de su vida una comunicación continua con el Señor.

Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua spagnola:

4. "Dio infatti non ci ha dato uno Spirito di timidezza, ma di forza, di amore e di saggezza" (2 Tm 1, 7). Queste parole di San Paolo ci invitano a collaborare nell'edificazione del Regno di Dio, nella prospettiva della fede. Si possono applicare bene alla vita della Beata Ludovica De Angelis, la cui esistenza fu completamente dedita alla gloria di Dio e al servizio dei suoi simili.

Nella sua figura spiccano un cuore di madre, le sue qualità di guida e l'audacia propria dei santi. Per i bambini malati provò un amore concreto e generoso, affrontando sacrifici per consolarli; per i suoi collaboratori nell'Ospedale di La Plata fu modello di gioia e di responsabilità, creando un ambiente familiare; per le sue consorelle fu un autentico esempio come Figlia di Nostra Signora della Misericordia. In tutto fu sostenuta dalla preghiera, facendo della sua vita una comunicazione continua con il Signore.

5. Die selige Anna Katharina Emmerick, hat „das bittere Leiden unseres Herrn Jesu Christi" geschaut und an ihrem Leib erfahren. Daß aus der Tochter armer Bauern, die beharrlich Gottes Nähe suchte, die bekannte „Mystikerin des Münsterlandes" wurde, ist ein Werk der göttlichen Gnade. Ihrer materiellen Armut steht ein reiches inneres Leben gegenüber. Wie die Geduld im Ertragen ihrer körperlichen Schwäche beeindruckt uns die charakterliche Stärke der neuen Seligen und ihre Festigkeit im Glauben.

Die Kraft dazu bezog sie aus der heiligsten Eucharistie. So hat ihr Beispiel die Herzen Armer und Reicher, einfacher und gebildeter Menschen für die liebende Ganzhingabe an Jesus Christus erschlossen. Noch heute vermittelt sie allen die erlösende Botschaft: Durch Christi Wunden sind wir geheilt (vgl. 1 Petr 2, 24).

6. Die entscheidende Aufgabe des Christen besteht darin, in allem Gottes Willen zu suchen, zu erkennen und danach zu handeln. Dieser täglichen Herausforderung stellte sich der Staatsmann und Christ Karl aus dem Hause Österreich. Er war ein Freund des Friedens. In seinen Augen war der Krieg „etwas Entsetzliches". Mitten in den Stürmen des Ersten Weltkriegs an die Regierung gelangt, versuchte er die Friedensinitiative meines Vorgängers Benedikt XV. aufzugreifen.

Von Anfang an verstand Kaiser Karl sein Herrscheramt als heiligen Dienst an seinen Völkern. Sein ernstes Bestreben war es, der Berufung des Christen zur Heiligkeit auch in seinem politischen Handeln zu folgen. Dabei war ihm der Gedanke der sozialen Liebe wichtig. Sei er uns allen ein Vorbild, besonders denen, die heute in Europa politische Verantwortung tragen!

Traduzione italiana della parte pronunciata in lingua tedesca:

5. La Beata Anna Katharina Emmerick, ha gridato "la dolorosa passione di nostro Signore Gesù Cristo" e l'ha vissuta sul suo corpo. È opera della grazia divina il fatto che la figlia di poveri contadini, che con tenacia ricercò la vicinanza di Dio, sia divenuta la nota "Mistica del Land di Münster". La sua povertà materiale si contrappone a una ricca vita interiore. Così come la pazienza nel sopportare la debolezza fisica ci impressiona anche la forza caratteriale della nuova Beata e la sua stabilità nella fede.

Ella traeva questa forza dalla santissima Eucaristia. Il suo esempio ha dischiuso i cuori di poveri e di ricchi, di persone semplici ed istruite alla dedizione amorosa a Gesù Cristo.

Ancora oggi trasmette a tutti il messaggio salvifico: Attraverso le ferite di Cristo siamo salvati (cfr1 Pt 2, 24).

6. Il compito decisivo del cristiano consiste nel cercare in tutto la volontà di Dio, riconoscerla e seguirla. L'uomo di Stato e cristiano Carlo d'Austria si pose quotidianamente questa sfida. Ai suoi occhi la guerra appariva come "qualcosa di orribile". Nei tumulti della Prima Guerra Mondiale cercò di promuovere l'iniziativa di pace del mio predecessore Benedetto XV.

Fin dall'inizio, l'Imperatore Carlo concepì la sua carica come servizio santo ai suoi popoli. La sua principale preoccupazione era di seguire la vocazione del cristiano alla santità anche nella sua azione politica. Per questo, il suo pensiero andava all'assistenza sociale. Sia un esempio per noi tutti, soprattutto per quelli che oggi  hanno  in  Europa la responsabilità politica!

7. Insieme con la Chiesa intera, lodiamo e ringraziamo il Signore per le meraviglie che ha compiuto in questi servi buoni e fedeli del Vangelo. Maria Santissima, che in questo mese di ottobre invochiamo in modo particolare con la preghiera del Rosario, ci aiuti a diventare a nostra volta generosi e coraggiosi apostoli del Vangelo. Amen!

© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20041003_beatifications.html

Voir aussi : http://www.emperorcharles.org/