Sainte Asella
A Rome (+ v. 410)
Saint Jérôme parle de ses vertus avec admiration. C'était une de ces grandes dames romaines dont il était le Père spirituel. Encore jeune et malgré ses parents, elle vendit ses bijoux et ses robes mondaines pour devenir humble et pauvre. Au milieu d'une ville pleine d'agitation et de tentations, elle mena une vie de retraite et de prière, ne sortant guère que pour visiter les pauvres, se recueillir sur les tombes des martyrs et soutenir les communautés religieuses de Rome.
À Rome, après 385, sainte Asella, vierge, qui vécut, selon le témoignage de
saint Jérôme, jusqu'à une extrême vieillesse dans le jeûne et la prière.
Martyrologe romain
SOURCE :https://nominis.cef.fr/contenus/saint/9452/Sainte-Asella.html
Sainte Asella de Rome
Patricienne romaine
Fête le 6 décembre
† v. 406
Autres graphies : Asella, Aselle ou Azeline
Saint Jérôme, son panégyriste, l’appelle « fleur
du Seigneur » et nous raconte que cette fille romaine prit le voile à
l’âge de dix ans. A douze ans, elle se retira en recluse dans une petite
cellule à Rome, jusqu’à ce qu’elle devint « mère d’un grand nombre de
vierges ». Palladius, l’évêque-historien, lui rendit visite à Rome, où
elle avait sa communauté.
SOURCE : http://www.martyretsaint.com/asella-de-rome/
Saint JÉRÔME. A ASELLA. RÉFUTATION DES CALOMNIES
DE SES ENNEMIS.
Lettre écrite au moment de son départ de Rome, en 385.
EPISTOLA XLV. AD ASELLAM.
1 Je ne suis pas assez téméraire pour me flatter
de pouvoir reconnaître vos bontés. Il n'y a que Dieu qui puisse vous donner une
récompense proportionnée à vos mérites. Pour moi, qui suis indigne de l'amitié
que vous me témoignez en Jésus-Christ, jamais je n'ai dû croire ni même
souhaiter que vous m'en donniez des marques si sensibles. Quoique je passe dans
l'esprit de quelques-uns pour un scélérat et pour un homme plongé dans toutes
sortes de crimes ( ce qui est encore peu en comparaison de mes péchés), c'est
néanmoins bien agir que de juger si favorablement, même ceux qui sont méchants
dans votre opinion. Car il est toujours très dangereux de condamner le
serviteur d'autrui; et celui qui dénature les bonnes actions des autres obtient
difficilement le pardon de sa médisance. Viendra, viendra un jour, un jour où
nous gémirons, vous et moi, des tourments auxquels plusieurs seront condamnés.
2 On me dit un infâme, un fourbe, un menteur, un
magicien. Lequel vaut mieux ou d'avoir cru cela, ou de l'avoir supposé contre
des innocents, ou même de ne l'avoir pas voulu croire touchant des coupables?
Quelques-uns me baisaient les mains tandis qu'ils déchiraient ma réputation de
la manière la plus impitoyable. Ils me témoignaient de bouche qu'ils prenaient
part à mes peines, et dans le fond du coeur ils se réjouissaient de mes
disgrâces; mais le Seigneur, qui lisait dans leur âme, se moquait de leur
malice et se réservait de me juger un jour avec eux. L'un blâmait ma démarche
et mon rire; l'autre remarquait dans les traits de mon visage je ne sais quoi
de choquant; mes manières simples et naturelles paraissaient à d'autres
affectées. C'est ainsi que, pendant près de trois ans, j'ai été en butte à
leurs sarcasmes et à leurs calomnies.
Je me suis trouvé plusieurs fois avec des vierges;
j'ai expliqué souvent à quelques-unes l'Écriture sainte le mieux qu'il m'a été
possible. Cette étude nous obligeait d'être souvent ensemble; l'assiduité
donnait lieu à la familiarité, et la familiarité faisait naître la confiance.
Mais qu'elles-mêmes disent si elles ont remarqué dans ma conduite quelque chose
d'indigne d'un chrétien ! Ai-je reçu de l'argent de qui que ce soit? N'ai-je
pas toujours rejeté avec mépris tous les présents qu'on a voulu me faire?
A-t-on entendu sonner dans mes mains l'or d'autrui? A-t-on remarqué quelque
chose d'équivoque dans mes discours ou de passionné dans mes regards ? Mon sexe
seul fait tout mon crime ; encore ne me l'objecte-t-on, ce crime, qu'à
l'occasion du voyage de Paula et de Melania à Jérusalem. Je pardonne à mes
ennemis d'avoir cru celui qui m'a calomnié avec tant d'injustice; mais
puisqu'aujourd'hui cet imposteur désavoue tout ce qu'il a inventé contre moi,
pourquoi refusent-ils de le croire? C'est le même homme qui, après m'avoir
accusé de faux crimes, avoue maintenant que je suis innocent; et certes ce
qu'un homme confesse au milieu des tourments, est bien plus croyable que ce qu'il
dit en plaisantant. Mais peut-être aime-t-on mieux croire des impostures, parce
qu'on trouve plus de plaisir à les entendre et qu'on force même les autres à
les publier.
3 Avant d'avoir connu sainte Paula, tout Rome
m'estimait et applaudissait à ma vertu; chacun me jugeait digne du souverain
sacerdoce. Le pape Damase, d'heureuse mémoire, faisait le sujet de mes
discours; je passais pour un saint, pour un homme véritablement. humble et
d'une érudition profonde.
M'a-t-on vu entrer chez quelque femme d'une conduite
peu régulière? Me suis-je attaché à la magnificence des habits, à un visage
fardé, à l'éclat des pierreries et à l'or? N'y avait-il dans Rome qu'une femme
pénitente et mortifiée qui fût capable de me toucher, une femme desséchée par
des jeûnes continuels, négligée dans ses habits, devenue presque aveugle à
force de pleurer, et qui passait les nuits entières en oraison ? une femme qui
n'avait d'autres chansons que les psaumes, d'autre entretien que l’Evangile,
d'autre plaisir que la continence, d'autre nourriture que le jeûne; une femme
enfin que je n'ai jamais vue manger ? N'y avait-il, encore une fois, que cette
femme qui pût avoir de l'attrait pour moi ? Touché de sa chasteté merveilleuse,
à peine ai-je commencé à la voir et à lui donner des marques de respect,
qu'aussitôt tout mon mérite a disparu, toutes mes vertus se sont évanouies.
4 O envie qui commences par te déchirer toi-même!
ô ruses et artifices du démon qui fait à la sainteté une guerre continuelle !
De toutes les femmes de Rome, Paula et Melania sont les seules qui soient
devenues la fable de la ville, elles qui, en abandonnant leurs biens et leurs
enfants, ont porté devant tout le monde la croix du Sauveur; comme l'étendard
de la piété. Si elles allaient au bain, si elles se servaient des parfums les
plus exquis, si elles savaient profiter de leurs richesses et de leur veuvage pour
vivre avec plus de liberté et pour entretenir leur luxe et leur vanité, alors
on les traiterait avec respect, on les appellerait saintes. Mais, dit-on, elles
veulent plaire sous le sac et la cendre; elles veulent aller en enfer avec tous
leurs jeûnes et toutes leurs mortifications! Comme si elles ne pouvaient, pas
se damner avec les autres, en s'attirant par une vie mondaine l'estime et les
applaudissements des hommes ! Si c'étaient des païens ou des Juifs qui
condamnassent la vie qu'elles mènent , elles auraient du moins la consolation
de voir que leur conduite ne déplairait qu'à ceux à qui Jésus-Christ ne plait
pas ; mais ce qu'il y a de plus étrange, c'est que ce sont des chrétiens qui,
au lieu de prendre soin de leurs propres affaires et d'arracher la poutre qui
leur crève les yeux, tâchent de découvrir une paille dans l'oeil de leur
prochain, déchirent continuellement la réputation de ceux qui ont pris le parti
de la piété, et s'imaginent remédier à leurs maux en censurant la conduite de
tout le monde et en grossissant le nombre de ceux qui vivent dans le
libertinage.
5 Vous aimez à prendre un bain tous les jours,
mais Paula et Melania croient qu'il ne sert qu'à les salir au lieu de les
laver. Vous êtes dégoûtés de francolins, et vous faites gloire d'avoir manqué à
l'esturgeon; et moi, je ne me nourris que de fèves. Vous prenez plaisir à
entendre les bouffonneries d'une troupe de plaisants qui vous environnent; et
moi je me plais à voir couler les larmes que répandent Paula et Melania. Vous
souhaitez de posséder ce qui appartient aux autres, et elles méprisent ce
qu'elles possèdent. Vous aimez les vins mêlés de miel, et elles trouvent l'eau
froide plus agréable. Vous croyez perdre tout ce que vous ne possédez pas, tout
ce que vous ne mangez pas, tout ce que vous ne dévorez pas dès à présent; pour
elles, sûres des promesses de Dieu, elles tournent du côté du ciel toutes les
affections de leur coeur. J'admets pour un moment que leur espérance soit
chimérique ; que vous importe? elle est fondée , cette espérance, sur
l'assurance qu'elles ont de ressusciter un jour.
Quant à nous, nous avons horreur de la vie que vous
menez. Soyez gros et gras, à la bonne heure ; moi , je préfère avoir le visage
pâle et décharné. Vous vous imaginez que notre genre de vie n'est propre qu'à
faire des malheureux; et pourtant nous vous croyons plus malheureux que nous.
Nous nous rendons la pareille, et nous nous regardons les uns et les autres
comme des insensés.
6 Je vous écris ceci, Asella, au moment de
m'embarquer, et je vous l'écris les larmes aux yeux et le coeur pénétré de
douleur. Je rends grâce à mon Dieu de m'avoir jugé digne de la haine du monde.
Obtenez-moi de lui de pouvoir retourner de Babylone à Jérusalem, afin
qu'affranchi de la domination de Nabuchodonosor, je puisse passer mes jours
sous celle de Jésus, fils de Josedech. Qu'un nouvel Esdras vienne me conduire
en mon pays! J'étais bien fou de vouloir chanter les cantiques du Seigneur dans
une terre étrangère, et d'abandonner la montagne de Sinaï pour mendier le
secours de l'Égypte. J'avais oublié ce que dit l'Évangile, qu'on ne peut sortir
de Jérusalem sans tomber aussitôt entre les mains des voleurs qui dépouillent,
blessent et tuent tous ceux qu'ils rencontrent. Quoique le prêtre et le lévite
me méprisent, je ne serai pas abandonné du charitable Samaritain , je veux dire
de celui que les Juifs appelèrent autrefois Samaritain, et possédé du démon; et
qui, après avoir rejeté le nom de possédé, ne refusa pas celui de Samaritain,
qui, dans la langue hébraïque, signifie «gardien. » Quelques-uns m'accusent de
magie; comme je suis serviteur de Jésus-Christ, je reconnais en cela la marque
et le caractère de ma foi. Les Juifs ont donné à mon divin maître le nom de
magicien, et l'apôtre saint Paul a été traité comme un séducteur. Dieu veuille
que je ne sois exposé qu'à des «tentations humaines et ordinaires! » Quelle
part ai-je encore eue aux souffrances de Jésus-Christ, moi qui combats sous
l'étendard de sa croix? L'on m'a imputé des crimes infâmes, mais je sais qu'on arrive
au royaume du ciel « à travers la bonne et la mauvaise réputation. »
7 Je vous prie de saluer de ma part Paula et
Eustochia, qui, malgré les propos de mes ennemis, me seront toujours chères
dans le Christ. Saluez aussi notre bonne mère Albina, notre soeur Marcella,
Marcellina et sainte Félicité dites-leur que nous comparaîtrons un jour devant
le tribunal de Jésus-Christ, où notre conscience paraîtra à nu. Souvenez-vous
de moi, ma chère soeur Asella, vous qui êtes l’exemple et l'ornement des
vierges , et calmez par vos prières les tempêtes de la mer.
1. Si tibi putem gratias a me referri posse, non
sapiam. Potens est Deus super persona mea sanctae animae tuae restituere quod
meretur. Ego enim indignus nec aestimare unquam potui, nec optare, ut mihi tantum
in Christo largireris affectum. Et licet me sceleratum quidam putent, et
omnibus flagitiis obrutum, et pro peccatis meis, etiam haec parva sint: tamen
tu bene facis, quod ex tua mente etiam malos, bonos putas. Periculosum quippe
est de servo alterius judicare (Rom. 14. 4), et non facilis venia, prava
dixisse de rectis. Veniet, veniet illa dies in qua et mecum dolebis ardere non
paucos.
2. Ego probrosus, ego versipellis et lubricus:
ego mendax, et Satanae arte decipiens. Quid enim est tutius, haec vel
credidisse, vel finxisse de insontibus, an etiam de noxiis credere noluisse?
Osculabantur mihi manus quidam, et ore vipereo detrahebant: dolebant labiis,
corde gaudebant. Videbat Dominus et subsannabat illos, et miserum me servum
suum futuro cum eis judicio reservabat. Alius incessum meum calumniabatur et
risum: ille vultui detrahebat; hic in simplicitate aliud suspicabatur. Pene
certe triennium cum eis vixi.
Multa me virginum crebro turba circumdedit. Divinos
Libros, ut potui, nonnullis saepe disserui. Lectio assiduitatem, assiduitas
familiaritatem, familiaritas fiduciam fecerat. Dicant, quid unquam in me aliter
senserint, quam Christianum decebat? Pecuniam cujusquam accepi? munera vel
parva, vel magna non sprevi? in manu mea aes alicujus insonuit? obliquus sermo,
oculus petulans fuit? Nihil mihi aliud objicitur nisi sexus mens, et hoc
nunquam objicitur, nisi quum Jerosolymam Paula proficiscitur. Esto, crediderunt
mentienti: cur non credunt neganti? Idem est homo ipse qui fuerat: fatetur
insontem, qui dudum noxium loquebatur, et certe veritatem magis exprimunt
tormenta quam risus: nisi quod facilius creditur quod aut fictum, libenter
auditur, aut non fictum, ut fingatur, impellitur.
3. Antequam domum sanctae Paulae nossem, totius
in me urbis studia consonabant. Omnium pene judicio dignus summo Sacerdotio
decernebar. Beatae memoriae Damasus, meus sermo erat. Dicebar sanctus:
dicebar humilis et disertus.
Nunquid domum alicujus lascivioris ingressus sum?
Nunquid me vestes sericae, nitentes gemmae, picta facies, auri rapuit ambitio?
Nulla fuit alia Romae matronarum, quae meam posset edomare mentem, nisi lugens
atque jejunans, squalens sordibus, fletibus pene caecata; quam continuis
noctibus misericordiam Domini deprecantem sol saepe deprehendit. Cujus Canticum
Psalmi, sermo Evangelium, deliciae continentia, vita jejunium. Nulla me potuit
alia delectare, nisi illa, quam manducantem nunquam vidi. Sed postquam eam
pro suae merito castitatis venerari, colere, suspicere coepi, omnes me illico
deseruere virtutes.
4. O invidia primum mordax tui! O Satanae
calliditas semper sancta persequens! Nullae aliae Romanae urbi fabulam
praebuerunt, nisi Paula et Melanium, quae contemptis facultatibus,
pignoribusque desertis, crucem Domini quasi quoddam pietatis levavere vexillum. Si
balneas peterent, unguenta eligerent, divitias et viduitatem haberent
materiem luxuriae et libertatis, dominae vocarentur, et sanctae. Nunc in sacco
et cinere formosae volunt videri, et in gehennam ignis cum jejuniis, et pedore
descendere: videlicet non eis licet applaudente populo perire cum turbis. Si
Gentiles hanc vitam carperent, si Judaei haberent solatium non placendi eis,
quibus displicet Christus. Nunc vero, proh nefas! homines Christiani,
praetermissa domorum suorum cura, et proprii oculi trabe neglecta, in alieno
oculo festucam quaerunt. Lacerant sanctum propositum, et remedium poenae suae
arbitrantur, si nemo sit sanctus: si omnibus detrahatur: si turba sit
pereuntium: si multitudo peccantium.
5. Tibi placet lavare quotidie: alius has munditias
sordes putat. Tu attagenem ructas, et de comeso acipensere gloriaris: ego faba
ventrem impleo. Te delectant cachinnantium greges: me Paula, Melaniumque
plangentes. Tu aliena desideras: illae contemnunt sua. Te delibuta melle vina
delectant: illae potant aquam frigidam suaviorem. Tu te perdere existimas,
quidquid in praesenti non habueris, comederis, devoraveris: illae futura
desiderant, et credunt vera esse quae scripta sunt. Esto, inepte et inaniter,
quibus resurrectio corporum persuasit: quid ad te?
Nobis e contrario tua vita displicet. Bono tuo crassus
sis: me macies delectat et pallor. Tu tales miseros arbitraris: nos te
miserabiliorem putamus. Par pari refertur, et invicem nobis videmur insanire.
6. Haec, mi domina Asella, cum jam navem
conscenderem, raptim flens dolensque conscripsi, et gratias ago Deo meo, quod
dignus sim, quem mundus oderit. Ora autem ut de Babylone Jerosolymam regrediar,
ne mihi dominetur Nabuchodonosor, sed Jesus filius Josedec: veniat Ezras, qui
interpretatur adjutor, et reducat me in patriam meam. Stultus ego qui volebam
cantare Canticum Domini in terra aliena, et deserto monte Sina, Aegypti
auxilium flagitabam (Jer. 42). Non recordabar Evangelii, quia qui de Jerusalem
egreditur, statim incidit in latrones, spoliatur, vulneratur, occiditur. Sed
licet Sacerdos despiciat atque Levites, Samaritanus ille misericors est (Luc.
10), qui cum diceretur: Samaritanus, es et daemonium habes (Joan. 8),
daemonium renuens, Samaritem se non negavit; quia quem nos custodem, Hebraei
samaritem vocant. Maleficum quidam me garriunt: titulum fidei, servus agnosco.
Magum vocant, et Judaei Dominum meum. Seductor et Apostolus dictus est.
Tentatio me non apprehendat, nisi humana (1. Cor. 10). Quotam partem
angustiarum perpessus sum, qui cruci milito? Infamiam falsi criminis
imputarunt: sed scio per bonam et malam famam perveniri ad regna coelorum.
7. Saluta Paulam et Eustochium, velit nolit
mundus, in Christo meas. Saluta matrem Albinam, sororemque Marcellam,
Marcellinam quoque, et sanctam Felicitatem, et dic eis: Ante tribunal Christi
simul stabimus, ibi apparebit qua mente quis vixerit. Memento mei, exemplum
pudicitiae, et virginitatis insigne; fluctusque maris tuis precibus mitiga.
SOURCE : http://remacle.org/bloodwolf/eglise/jerome/asella.htm
Asella of Rome V (RM)
Died c. 406. "I saw in Rome the beautiful Asella,
that aging virgin in the convent: a woman who is very sweet and who sustains
the communicants" (Ballad). Saint Jerome, who became her panegyrist, calls
her "a flower of the Lord," and tells us that this Roman maiden took
the veil at the age of ten, and retired to a small cubicle at 12, where she
lived for long years until she became "the mother of many virgins."
Palladius visited her in Rome, where she had her community (Benedictines,
Encyclopedia).
Profile
A consecreated virgin (a nun)
from age 10. At age 12 she moved into a cell in Rome, Italy in
which she lived the rest of her life. From it she led a community of like-minded women,
and she emerged only to attend Mass and
to visit the tombs of martyrs.
She received visits from the historian Bishop Palladia.
Her story is recounted by Saint Jerome who
called her a flower of the Lord.
c.406 of
natural causes
SOURCE : http://catholicsaints.info/saint-asella-of-rome/
Sant' Asella di Roma Vergine
Sec. IV
Non fu un personaggio celebre, e il suo ricordo
sarebbe sparito se di lei non avesse scritto, nelle sue lettere, lo stesso san
Girolamo, il dalmata traduttore della Bibbia in latino, e dottore della Chiesa,
di cui Asella fu collaboratrice. Vivendo a Roma, negli anni della sua maturità,
Girolamo raccolse intorno a sé un gruppo di donne devote e studiose, i cui nomi
si incontrario ancora nel calendario: Paola, Marcella, Lea, Eustochia e infine
Asella. Quest'ultima fin da ragazza manifestò l'intezione di consacrarsi a Dio
fino a lasciare tutto per ritirarsi a vita eremitica. Lavorava continuamente,
non per sé, ma per i poveri, e al tempo stesso pregava o salmodiava. Visitava
anche le tombe dei martiri, ma nell'oscurità, senza mai farsi riconoscere. La
vita durissima non le fiaccò il fisico; al contrario, sui cinquant'anni,
secondo la testimonianza di San Girolamo era «ancora in buona salute, e ancor
più sana in spirito». Di lei, vent'anni dopo la partenza di Girolamo da Roma,
scrisse anche lo storico Palladio, testimoniandone l'impegno alla guida di
alcuni monasteri. Le sue reliquie si trovano nella basilica dei Santi Bonifacio
e Alessio all'Aventino, a Roma, e nella chiesa di Sant'Abbondio a
Cremona. (Avvenire)
Martirologio Romano: A Roma, commemorazione di
santa Asella, vergine, che, come scrive san Girolamo, trascorse la sua vita tra
digiuni e preghiere fino ad avanzata vecchiaia.
Questo nome insolito ha un significato ancor più inaspettato: in latino, Asella voleva dire infatti " asinella ". Non era un nome ingiurioso, e nemmeno ridicolo: aveva anzi tono affettuoso, forse in omaggio alla pazienza e alla docilità del laborioso asinello.
Del resto la Santa dì oggi è tale da far dimenticare qualsiasi sottinteso si volesse evocare a causa del nome asinino. E' infatti una creatura eccezionale per doti umane e per virtù soprannaturali: una di quelle donne che in tutti i tempi hanno rappresentato e rappresentano la segreta grandezza del Cristianesimo.
Non fu un personaggio celebre, e il suo ricordo sarebbe sparito dal mondo se di lei non avesse scritto, nelle sue lettere, il grande San Girolamo, il dalmata traduttore della Bibbia in latino, e Dottore della Chiesa.
Vivendo a Roma, negli anni della sua maturità, Girolamo raccolse intorno a sé un gruppo di donne devote e studiose, i cui nomi si incontrario ancora nel Calendario: Paola, Marcella, Lea, Eustochia e infine Asella.
La storia di Asella, narrata in una lettera dal Santo, è questa: figlia di una famiglia distinta, a soli dieci anni decise di consacrarsi interamente al Signore. Vendé i monili fanciulleschi e gli abiti festivi, indossò una spoglia tunica scura, e prese a vivere nella sua casa né più né meno come una sepolta viva.
" Chiusa in una piccola stanza - scrive San Girolamo - si trovava a suo agio come in Paradiso. Un unico strato di terra era il luogo della sua preghiera e del suo riposo. Il digiuno fu per lei un divertimento; l'astinenza, una refezione... Osservò così bene la clausura da non arrischiar mai di metter fuori un piede, né parlò mai ad un uomo... ".
Lavorava continuamente, non per sé, ma per i poveri, e al tempo stesso pregava o salmodiava. Visitava anche le tombe dei Martiri, ma nell'oscurità, senza mai farsi riconoscere. La vita durissima non le fiaccò il fisico; al contrario, sui cinquant'anni, secondo la testimonianza di San Girolamo era " ancora in buona salute, e ancor più sana in spirito ".
" Niente di più gioioso della sua severità -scriveva di lei il grande Dottore, - niente di più severo della sua gioia. Niente di più grave del suo riso: niente di più attraente della sua tristezza... La sua parola è silenziosa e il suo silenzio parla ".
Quando il grande studioso dovette lasciar Roma, costretto da molte ostilità e da malevoli sospetti, indirizzò una lettera direttamente ad Asella, mentre si dirigeva verso la Palestina. Ma in questa lettera, come era naturale, non parlava di lei, né tentava la sua modestia con gli elogi. Vi apriva invece il proprio cuore amareggiato, facendo proprio a lei, ormai morta al mondo, un'appassionata difesa dalla sua condotta, contro le calunnie e le ingiuste critiche.
L'ammirazione e l'affetto per la cristiana Asella trasparivano però nel
commiato, quando Girolamo scriveva: " Ricordatevi di me, o insigne modello
di pudore e di verginità, e con le vostre preghiere placate i flutti del mare
". Asella, che a quel tempo aveva passato la cinquantina, visse ancora a
lungo, nella sua clausura e nella sua penitenza. Vent'anni dopo era tuttora
viva, e bella di una spirituale bellezza. Così almeno la vide uno storico dell'epoca,
Palladio, il quale scrisse: " Ho visto a Roma la bella Asella, questa
vergine invecchiata nel monastero. Era una donna dolcissima, che mandava avanti
diverse comunità ".
Fonte : Archivio Parrocchia