Saint Juan Diego
Mexicain (✝ 1548)
Juan Diego Cuauhtlatoatzin (1474-1548).
Appelé "Cuauhtlatoatzin" (l'aigle qui parle), né à Cuautlitlán, quartier de l'actuelle Mexico, il était un membre de la tribu des Chichimeca.
Peu est connu de sa vie avant sa conversion et son baptême à l'âge de 50 ans par un des premiers prêtres franciscains arrivés au Mexique.
Un très ancien document indigène écrit en Nahuatl en caractères latins en 1556 donne des indications sur sa vie et sur les apparitions. (El Nican Mopohua, de Antonio Valeriano)
Le 9 décembre 1531, alors qu'il se rendait à la messe, la Vierge Marie lui apparut sur la colline Tepeyac, à l'extérieur de ce qui est maintenant la ville de Mexico. Elle lui demanda d'aller voir l'évêque et de demander la construction d'un sanctuaire en ce lieu, promettant de donner des grâces à ceux qui l'y invoqueraient. L'évêque ne crut pas Juan Diego et demanda une preuve. Le 12 décembre, Juan Diego retourna à Tepeyac et, là, la Vierge lui dit de monter la colline et de récolter toutes les fleurs qu'il pouvait trouver. Bien que ce soit l'hiver, il trouva des roses que la Vierge plaça dans son manteau et elle lui dit d'aller les porter à l'évêque. Quand il ouvrit son manteau, les fleurs se répandirent sur le sol et à la place resta une image de Notre-Dame, l'apparition de Tepeyac.
Avec l'autorisation de l'évêque Juan Diego vecut en ermite dans une hutte près de la chapelle où l'image miraculeuse a été placée pour la vénération.
Plus profondément que la grâce 'extérieure' reçue lors de l'apparition, Juan Diego reçut la grâce 'intérieure' de la révélation et à partir de ce moment dédia sa vie à la prière et à la pratique de l'amour et de la charité pour Dieu et pour les hommes.
Béatifié le 6 mai 1990 par Jean-Paul II en la basilique Sainte Marie de Guadalupe, Mexico.
Canonisé le 31 juillet 2002 par Jean-Paul II, homelie de la célébration.
Mémoire de saint Jean Diégo Cuautitlatuazin. De race indienne, d’une foi très pure, avec humilité et ferveur, il fit construire un sanctuaire sur la colline de Tepeyac près de Mexico, où la Vierge Marie lui était apparue et où il fut inhumé vers 1548.
Martyrologe romain
"Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la
terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé
aux tout-petits. Oui, Père car tel a été ton bon plaisir"
(Mt 11, 25-26).
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10107/Saint+Juan+Diego.html
CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
Basilique Notre-Dame de Guadalupe, mercredi 31 juillet 2002
1. "Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père car tel a été ton bon plaisir" (Mt 11, 25-26).
Très chers frères et soeurs: ces paroles de Jésus dans l'Evangile d'aujourd'hui constituent pour nous une invitation particulière à louer et à rendre grâce à Dieu pour le don du premier saint autochtone du continent américain.
C'est avec une grande joie que je viens en pèlerinage dans cette basilique de Guadalupe, coeur marial du Mexique et de l'Amérique, pour proclamer la sainteté de Juan Diego Cuauhtlatoatzin, simple et humble indio qui contempla le visage doux et serein de la Vierge de Tepeyac, si cher aux populations du Mexique.
2. Je remercie Monsieur le Cardinal Norberto Carrera Rivera, Archevêque de Mexico, pour les paroles affectueuses qu'il m'a adressées, ainsi que les hommes et les femmes de cet archidiocèse primatial, pour leur accueil chaleureux: j'adresse à tous mon plus cordial salut. Je salue avec affection également le Cardinal Ernesto Corripio Ahumada, Archevêque émérite de Mexico, ainsi que les autres Cardinaux, les Evêques mexicains, de l'Amérique, des Philippines et d'autres parties du monde. Dans le même temps, je remercie de façon particulière Monsieur le Président et les Autorités civiles pour leur participation à cette célébration.
J'adresse aujourd'hui un salut particulièrement affectueux aux nombreux autochtones venus des diverses régions du pays, représentant les diverses ethnies et cultures qui constituent la réalité mexicaine riche et multiforme. Le Pape leur exprime sa proximité, son profond respect et son admiration, et les accueille fraternellement au nom du Seigneur.
3. Comment était Juan Diego? Pourquoi Dieu fixa-t-il son regard sur lui? Le Livre de l'Ecclésiastique, comme nous venons de l'entendre, nous enseigne que "grande est la puissance du Seigneur, mais il est honoré par les humbles" (3, 20). De même, les paroles de saint Paul proclamées au cours de cette célébration éclairent cette façon divine de réaliser le salut: "ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l'on méprise, voilà ce que Dieu a choisi; ce qui n'est pas, pour réduire à rien ce qui est, afin qu'aucune chair n'aille se glorifier devant Dieu" (1 Co 1, 28.29).
Il est émouvant de lire les récits de Guadalupe écrits avec délicatesse et empreints de tendresse. En eux, la Vierge Marie, la servante "qui exalte le Seigneur" (Lc 1, 46), se manifeste à Juan Diego comme la Mère du vrai Dieu. Elle lui donne, comme signe, des roses précieuses et, lorsqu'il les montre à l'Evêque, il découvre représentée sur son manteau l'image bénie de Notre-Dame.
"L'événement de Guadalupe - comme l'a souligné l'épiscopat mexicain - signifia le début de l'évangélisation avec une vitalité qui dépassa toutes les attentes. Le message du Christ, à travers sa Mère, reprit les éléments centraux de la culture autochtone, les purifia et leur donna leur signification définitive de salut" (14 mai 2002, n. 8). C'est pourquoi Guadalupe et Juan Diego revêtent une signification ecclésiale et missionnaire profonde et sont un modèle d'évangélisation parfaitement inculturée.
4. "Du haut des cieux Yahvé regarde, il voit tous les fils d'Adam" (Ps 32, 13), avons-nous proclamé avec le Psalmiste, confessant une fois de plus notre foi en Dieu, qui ne fait pas de distinc-tion de race ou de culture. Juan Diego, en accueillant le message chrétien sans renoncer à son identité autochtone, découvrit la profonde vérité de la nouvelle humanité, dans laquelle tous sont appelés à être fils de Dieu. De cette façon, il facilita la rencontre fructueuse de deux mondes et se transforma en protagoniste de la nouvelle identité mexicaine, intimement unie à la Vierge de Guadalupe, dont le visage métis exprime sa maternité spirituelle qui embrasse tous les Mexicains. A travers lui, le témoignage de sa vie doit continuer à donner vigueur à la construction de la nation mexicaine, à promouvoir la fraternité entre tous ses fils et à favoriser toujours plus la réconcilition du Mexi-que avec ses origines, ses valeurs et ses traditions.
Ce noble devoir d'édifier un Mexique meilleur, plus
juste et plus solidaire, exige la collaboration de chacun. En particulier, il
est nécessaire de soutenir aujourd'hui tous les autochtones dans leurs
aspirations légitimes, en respectant et en défendant les valeurs authentiques
de chaque groupe ethnique. Le Mexique a besoin de ses autochtones
et les autochtones ont besoin du Mexique!
Bien-aimés frères et soeurs de toutes les ethnies du Mexique et d'Amérique, en exaltant aujourd'hui la figure de l'indio Juan Diego, je désire vous exprimer à tous la proximité de l'Eglise et du Pape, en vous embrassant avec affection et en vous exhortant à surmonter avec espérance les situations difficiles que vous traversez.
5. En ce moment décisif de l'histoire du Mexique, alors que le seuil du nouveau millénaire a déjà été franchi, je confie à la puissante intercession de saint Juan Diego les joies et les espérances, les craintes et les problèmes du bien-aimé peuple mexicain, que je porte dans mon coeur.
Béni soit Juan Diego, indio bon et chrétien, que le peuple simple a toujours considéré comme un vrai saint! Nous te demandons d'accompagner l'Eglise en pèlerinage au Mexique, afin qu'elle soit chaque jour et toujours plus, évangélisatrice et missionnaire. Encourage les Evêques, soutiens les prêtres, suscite de nouvelles et saintes vocations, aide tous ceux qui offrent leur vie pour la cause du Christ et pour la diffusion de son Royaume.
Heureux Juan Diego, homme fidèle et authentique! Nous te confions nos frères et soeurs laïcs, afin que, se sentant appelés à la sainteté, ils diffusent l'esprit évangélique dans tous les domaines de la vie sociale. Bénis les familles, soutiens les époux dans leur mariage, encourage les efforts des parents en vue d'éduquer leurs enfants de façon chrétienne.
Regarde avec bienveillance la douleur de tous ceux qui souffrent dans leur corps et dans l'esprit, de tous ceux qui souffrent de la pauvreté, de la solitude, de la marginalisation ou de l'ignorance. Que tous, gouvernants et gouvernés, agissent toujours selon les exigences de la justice et le respect de la dignité de tout homme, afin que se consolide la véritable paix.
Bien-aimé Juan Diego, "l'aigle qui parle"! Enseigne-nous le chemin qui conduit à la Virgen Morena de Tepeyac, afin qu'Elle nous accueille dans l'intimité de son coeur, car Elle est la Mère amoureuse et pleine de compassion qui conduit jusqu'au vrai Dieu. Amen.
Au terme de la Messe, le Pape reprenait la parole:
A l'issue de la canonisation de Juan Diego, je souhaite renouveler mon salut à vous tous qui avez pu y participer, certains dans la basilique, d'autres dans des lieux proches et beaucoup d'autres encore à travers la radio et la télévision. Je remercie de tout coeur tous ceux que j'ai rencontrés le long des rues que j'ai parcourues, pour l'affection qu'ils m'ont témoignée. Avec le nouveau saint, vous avez un merveilleux exemple d'homme bon, à la conduite vertueuse, fils loyal de l'Eglise, docile à l'égard des Pasteurs, amoureux de la Vierge, bon disciple de Jésus. Qu'il soit un modèle pour vous qui l'aimez tant et qu'il intercède pour le Mexique afin qu'il demeure toujours fidèle. Portez à tous le message de cette célébration, ainsi que le salut et l'affection du Pape à tous les Mexicains.
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Juan Diego, the San Francisco de Asís Church, Jalpa de
Méndez, Tabasco
Saint Jean Diego CUAUHTOLATOATZIN
Nom: CUAUHTOLATOATZIN
Prénom: Jean Diego (Juan Diego)
Pays: Mexique
Naissance: 1474 à Cuauhtitlan (Royaume de Texcoco)
Mort: 1548
Etat: Laïc
Note: Béatification: = Reconnaissance du culte. - Converti et baptisé à 48 ans (vers 1524). La Vierge Marie se manifeste à lui en décembre 1531. C'est l'origine du sanctuaire de N.D. de Guadalupe.
Béatification: 06.05.1990 à Mexico - N.D. de Guadalupe par Jean Paul II
Canonisation: 31.07.2002 à Mexico - N.D. de Guadalupe par Jean Paul I
Fête: 12 décembre
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1990
n.20 - 2002 n.9 p.9-10 - n.32 p.
Réf. dans la Documentation Catholique: 1990
p.588-590
Notice brève
Cuauhtolatoatzin (‘l’aigle qui parle’), qui deviendra
le voyant de Notre-Dame de Guadalupe, naît vers 1474 au Mexique. Lorsque les
premiers missionnaires franciscains arrivent au pays, il est baptisé à l’âge de
48 ans et reçoit le nom de Juan Diego. Il se rend régulièrement à la ville de
Mexico pour y suivre l’instruction chrétienne. Or, sur son chemin, le samedi 9
décembre 1531, en longeant la colline de Tepeyac aux approches de Mexico, il entend
la Vierge qui l’appelle avec douceur. Elle lui demande qu’une église soit
édifié à cet endroit. Il transmet sa requête à l’évêque qui lui demande un
signe. La Sainte Vierge lui dit alors d’aller cueillir les fleurs qu’il
trouvera au sommet de la colline, chose apparemment impossible vu l’aridité du
lieu et le froid de la saison. Mais Juan Diego en trouve de splendides, en
remplit sa ‘tilma’ (manteau) et quand il les laisse tomber aux pieds de
l’évêque, celui-ci voit en même temps l’image miraculeuse de la Vierge imprimée
sur la tilma, telle que nous la voyons encore aujourd’hui. Il en est
bouleversé. Le récit de ces apparitions se répand rapidement dans les pays
alentour, favorisant la conversion de beaucoup d’Indios (Indiens) qui se
sentent immédiatement aimés et compris de cette Dame au visage métissé. Juan
Diego se fait le propagateur du Message jusqu’à sa mort en 1548. Actuellement
N.-D. de Guadalupe reçoit 20 millions de pèlerins par an.
Notice développée
Le voyant de Notre-Dame de Guadalupe est le premier
Indien ('Indio'), le premier autochtone canonisé en Amérique. Il naît vers l'an
1474 à Cuauhtitlan (Royaume de Texcoco). Il s'appelle Cuauhtolatoatzin, ce qui
veut dire "l'aigle qui parle". Vers l'an 1524, à l'âge de 48 ans, il
se convertit et il est baptisé par les premiers Franciscains arrivés dans le
pays. Il reçoit le nom de Juan (Jean) Diego. Dès cette époque, il vit
saintement, toujours occupé à des fonctions au service du Seigneur, participant
régulièrement à la 'doctrine' et aux offices divins. Tous les Indiens de cette
époque le considèrent comme un homme saint et l'appelle 'le pèlerin', car ils
le voyaient toujours se rendre seul, les samedis et dimanche, à la 'Doctrine '
de Tlatelolco, quartier de Mexico où réside le premier groupe de Franciscains.
Là on y apprend les choses de Dieu enseignées par ceux que Jean Diego appelle
'mes bien-aimés prêtres'. Le chemin est long, il doit partir très tôt du
village de Tulpetlac où il habite alors et il marche vers le sud jusqu'à longer
la colline de Tepeyac proche de Mexico.
Au moment des apparitions, Jean Diego est un homme mûr
d'environ 57 ans, veuf depuis à peine deux ans, sa femme Maria Lucia étant
décédée en 1529. Or le samedi 9 décembre 1531, en longeant la colline de
Tepeyac, il y entend un chant merveilleux et une voix douce l'appelant du haut
de la colline: "Juanito, Juan Dieguito." Arrivé en haut de cette
colline, il rencontre une belle Dame qui se tient debout, enveloppée d'un
manteau resplendissant comme le soleil. Elle se présente comme la mère de
l'unique Dieu de tous les temps et de tous les peuples, dont la volonté est que
soit édifié une église en ce lieu. De là, cette mère pourra offrir tout son
amour à chaque être humain. Elle lui demande ensuite de communiquer sa volonté
à l'évêque Jean de Zumarraga (originaire de Castille). Les rencontres avec cet
Évêque sont éprouvantes pour Jean Diego, car il doit longuement faire
antichambre et l'évêque ne croit pas du premier coup. Lorsqu'il revoit la Dame,
il lui demande de se faire remplacer par un messager plus noble car il est un
homme des champs, une personne sans importance et, en termes affectueux, il
ajoute: "Ma Vierge, ma fille la plus petite, ma Dame, mon enfant, s'il te
plaît, dispense-moi; j'affligerai de peine ton visage; je tomberai dans ton
mépris, ma Reine et Patronne." La Reine du Ciel lui répond avec la même
familiarité et la même tendresse en l'appelant 'le plus petit de mes fils',
mais elle insiste 'avec fermeté' pour qu'il aille une deuxième fois trouver
l'Évêque. Jean Diego y va le lendemain et l'Évêque encore réticent
lui demande un signe comme preuve. Le voyant est découragé d'autant plus qu'en
rentrant chez lui, il trouve son oncle malade, lequel, sentant sa fin
imminente, lui demande d'aller à Mexico chercher un prêtre pour lui administrer
l'extrême onction.
Le 12 décembre, de bon matin, Jean Diego se met en
route vers le couvent des franciscains de Tlatelolco, mais pour aller plus
vite, il cherche à éviter la Dame et contourne la colline par un autre côté.
Celle-ci vient à sa rencontre. Confus, il lui avoue son trouble. Elle lui
répond en lui adressant les paroles les plus belles qui pénètrent au plus
profond de son être: "Écoute, que ton cœur sois certain, mon fils le plus
petit, que ce qui t'afflige, ce qui te fait peur n'est rien; que ton visage,
ton cœur, ne se troublent point; n'aie pas peur de cette maladie, ni d'une
autre maladie, ni d'aucune autre douleur. Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta
mère? N'es-tu pas sous mon ombre et ma protection? Ne suis-je pas la source de
ta joie? N'es-tu pas sous les plis de mon manteau, entouré de mes bras? As-tu
besoin d'autre chose?" Et la Mère de Dieu le rassure: "Qu'aucune
autre chose ne t'afflige, ne te trouble; que la maladie de ton oncle ne
t'opprime pas de douleur, car il ne mourra pas. Sois certain qu'il va déjà
mieux." En effet à cet instant précis, la 'Très Sainte Marie' apparaît
aussi à l'oncle et lui redonne la santé comme Jean Diego l'apprendra plus tard.
Et pour qu'il puisse présenter à l'Évêque une preuve de son message, elle lui
ordonne de monter au sommet de la colline où ils s'étaient rencontrés la
première fois et elle lui dit: "Là, tu verras qu'il y a des fleurs;
cueille-les, fais-en un bouquet puis descends et tu les porteras ici, devant
moi." Lui obéissant avec confiance, Jean Diego gravit la colline bien
qu'il sache qu'il n'y a aucune fleur en cet endroit caillouteux et aride. De
plus on est en plein hiver, il fait très froid et la terre est gelée. Arrivé au
sommet, il est saisi d'émerveillement, car devant lui il y a un beau jardin
plein de multiples fleurs fraîches, couvertes de rosée, qui diffusent un parfum
très doux, notamment des roses castillanes, délicate attention de la Vierge à
l'égard de l'Évêque. Jean Diego commence alors à couper toutes les fleurs que peut
contenir sa 'tilma' (manteau) et la Sainte Vierge l'envoie ainsi trouver
l'Évêque. Au terme d'une longue attente il se retrouve pour la troisième fois
devant lui. Il ouvre son manteau d'où tombent les fleurs. Et sur le manteau est
peinte l'image de la Sainte Vierge Marie telle qu'on la voit encore
aujourd'hui. Stupeur de l'Évêque et de son entourage. Il pleure et demande
pardon de ne pas avoir réalisé la volonté du ciel. Jean Diego lui révèle le nom
exact de la Dame: "la parfaite Sainte Vierge Marie de Guadalupe",
Guadalupe étant déjà le nom d'un pèlerinage marial en Espagne. Toute la ville
est en émoi. On admire la façon miraculeuse dont l'image est peinte. Aucun
homme n'aurait pu faire cela.
Après les apparitions, Jean Diego reçoit
l'autorisation d'habiter à côté de l'ermitage qui abrite l'image. Il veut être
près du sanctuaire pour s'en occuper tous les jours, surtout le nettoyer, ce
qui pour les autochtones est un véritable honneur, ceux-ci manifestant un grand
respect pour les choses saintes. En effet les anciens, même les plus
importants, se réjouissent de balayer les églises; ils conservent ainsi l'usage
de leurs ancêtres au temps du paganisme lorsqu'ils montraient leur dévotion,
même les riches, en nettoyant les temples. La grâce extérieure de la vision et
du miracle s'accompagne d'une grâce intérieure pour Jean Diego: il prie, jeûne
et recherche le silence. Disponible à tous ceux qui viennent vénérer l'image,
il refait inlassablement son récit, si bien que l'histoire des apparitions se
répand rapidement et s'étend non seulement au Mexique, mais dans toutes les
Amériques. (Ainsi l'île de Guadeloupe porte son nom). A la suite des
apparitions l'évangélisation des autochtones se fait rapidement et de façon
inespérée, car au début elle piétinait. Les Indiens ont compris que cela les
concerne aussi et que Notre-Dame les aime. Jean Diego meurt en 1548.
Depuis le début, la facture inexplicable de cette
image a été pour les Mexicains une preuve de véracité du message. Et les
analyses scientifiques récentes les plus poussées n'ont fait que confirmer ce
caractère extraordinaire. Notamment parce que le tissu de la tilma, fabriqué à
partir de feuilles d'agave, n'a normalement qu'une durée maximum de 20 ans. Or
il est resté intact depuis l'apparition malgré l'humidité du lieu. Au
contraire, certaines retouches faites au cours des âges commencent déjà à se
dégrader ou à disparaître. En 1921, une bombe a été placée près de l'image pour
la détruire. Tout a été démoli autour, même des marches de marbre du
maître-autel et des vitres des maisons voisines, mais l'image est restée
intacte et même le globe de verre qui la recouvrait.
L'Amérique a reconnu en Sainte Marie de Guadalupe
"un grand exemple d'évangélisation parfaitement inculturée", soit par
rapport au voyant qui a gardé son identité indienne, soit par rapport à l'image
elle-même qui représente une personne métissée, marquant ainsi la vocation de
l'Amérique d'être un point de rencontre pacifique entre des cultures et des
peuples d'origines différentes. Notre-Dame de Guadalupe est "l'étoile de
l'évangélisation des Amériques". Actuellement le sanctuaire reçoit 20
millions de pèlerins par an. C'est la plus forte affluence mondiale pour un
sanctuaire. A la fin de la messe de canonisation de Jean Diego, le Pape a
improvisé cette adresse aux Mexicains: "Avec le nouveau saint, vous avez
un merveilleux exemple d'homme bon, à la conduite vertueuse, fils loyal de
l'Église, docile à l'égard des Pasteurs, amoureux de la Vierge, bon disciple de
Jésus."
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0170.htm
Miguel Cabrera (1695–1768).
Portrait de Juan Diego, XVIIIe siècle
(1474-1548)
APOSTOLIC VISIT TO TORONTO,
TO CIUDAD DE GUATEMALA AND TO CIUDAD DE MÉXICO
CANONIZATION OF JUAN DIEGO CUAUHTLATOATZIN
HOMILY OF THE HOLY FATHER JOHN PAUL II
Mexico City, Wednesday July 31, 2002
1. "I thank you, Father ... that you have hidden these things from the wise and understanding and revealed them to babes; yea, Father, for such was your gracious will" (Mt 11:25-26).
Dear Brothers and Sisters,
These words of Jesus in today's Gospel are a special invitation to us to praise and thank God for the gift of the first indigenous Saint of the American Continent.
With deep joy I have come on pilgrimage to this Basilica of Our Lady of Guadalupe, the Marian heart of Mexico and of America, to proclaim the holiness of Juan Diego Cuauhtlatoatzin, the simple, humble Indian who contemplated the sweet and serene face of Our Lady of Tepeyac, so dear to the people of Mexico.
2. I am grateful for the kind words of Cardinal Norberto Rivera Carrera, Archbishop of Mexico City, and for the warm hospitality of the people of this Primatial Archdiocese: my cordial greeting goes to everyone. I also greet with affection Cardinal Ernesto Corripio Ahumada, Archbishop Emeritus of Mexico City, and the other Cardinals, as well as the Bishops of Mexico, of America, of the Philippines and of other places in the world. I am likewise particularly grateful to the President and the civil Authorities for their presence at this celebration.
Today I address a very affectionate greeting to the many indigenous people who have come from the different regions of the country, representing the various ethnic groups and cultures which make up the rich, multifaceted Mexican reality. The Pope expresses his closeness to them, his deep respect and admiration, and receives them fraternally in the Lord's name.
3. What was Juan Diego like? Why did God look upon him? The Book of Sirach, as we have heard, teaches us that God alone "is mighty; he is glorified by the humble" (cf. Sir 3:20). Saint Paul's words, also proclaimed at this celebration, shed light on the divine way of bringing about salvation: "God chose what is low and despised in the world ... so that no human being might boast in the presence of God" (1 Cor 1:28,29).
It is moving to read the accounts of Guadalupe, sensitively written and steeped in tenderness. In them the Virgin Mary, the handmaid "who glorified the Lord" (Lk 1:46), reveals herself to Juan Diego as the Mother of the true God. As a sign, she gives him precious roses, and as he shows them to the Bishop, he discovers the blessed image of Our Lady imprinted on his tilma.
"The Guadalupe Event", as the Mexican Episcopate has pointed out, "meant the beginning of evangelization with a vitality that surpassed all expectations. Christ's message, through his Mother, took up the central elements of the indigenous culture, purified them and gave them the definitive sense of salvation" (14 May 2002, No. 8). Consequently Guadalupe and Juan Diego have a deep ecclesial and missionary meaning and are a model of perfectly inculturated evangelization.
4. "The Lord looks down from heaven, he sees all the sons of men" (Ps 33:13), we recited with the Psalmist, once again confessing our faith in God, who makes no distinctions of race or culture. In accepting the Christian message without forgoing his indigenous identity, Juan Diego discovered the profound truth of the new humanity, in which all are called to be children of God. Thus he facilitated the fruitful meeting of two worlds and became the catalyst for the new Mexican identity, closely united to Our Lady of Guadalupe, whose mestizo face expresses her spiritual motherhood which embraces all Mexicans. This is why the witness of his life must continue to be the inspiration for the building up of the Mexican nation, encouraging brotherhood among all its children and ever helping to reconcile Mexico with its origins, values and traditions.
The noble task of building a better Mexico, with greater justice and solidarity, demands the cooperation of all. In particular, it is necessary today to support the indigenous peoples in their legitimate aspirations, respecting and defending the authentic values of each ethnic group. Mexico needs its indigenous peoples and these peoples need Mexico!
Beloved bothers and sisters of every ethnic background of Mexico and America, today, in praising the Indian Juan Diego, I want to express to all of you the closeness of the Church and the Pope, embracing you with love and encouraging you to overcome with hope the difficult times you are going through.
5. At this decisive moment in Mexico's history, having already crossed the threshold of the new millennium, I entrust to the powerful intercession of Saint Juan Diego the joys and hopes, the fears and anxieties of the beloved Mexican people, whom I carry in my heart.
Blessed Juan Diego, a good, Christian Indian, whom simple people have always considered a saint! We ask you to accompany the Church on her pilgrimage in Mexico, so that she may be more evangelizing and more missionary each day. Encourage the Bishops, support the priests, inspire new and holy vocations, help all those who give their lives to the cause of Christ and the spread of his Kingdom.
Happy Juan Diego, true and faithful man! We entrust to you our lay brothers and sisters so that, feeling the call to holiness, they may imbue every area of social life with the spirit of the Gospel. Bless families, strengthen spouses in their marriage, sustain the efforts of parents to give their children a Christian upbringing. Look with favour upon the pain of those who are suffering in body or in spirit, on those afflicted by poverty, loneliness, marginalization or ignorance. May all people, civic leaders and ordinary citizens, always act in accordance with the demands of justice and with respect for the dignity of each person, so that in this way peace may be reinforced.
Beloved Juan Diego, "the talking eagle"! Show us the way that leads to the "Dark Virgin" of Tepeyac, that she may receive us in the depths of her heart, for she is the loving, compassionate Mother who guides us to the true God. Amen.
After the celebration, before imparting the final blessing the Holy Father said:
At the end of the canonization of Juan Diego, I want to renew my greeting to all of you who have been able to take part, some in this basilica, others in the nearby areas and many others by means of radio and television. I warmly thank all those I have met in the streets for their affection. In this new saint you have a marvellous example of a just and upright man, a loyal son of the Church, docile to his Pastors, who deeply loved the Virgin and was a faithful disciple of Jesus. May he be a model for you who are so attached to him, and may he intercede for Mexico so that it may always be faithful! Take to all Mexicans the message of this celebration and the Pope's greeting and love for them all!
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
©Evangelizo.org
©Evangelizo.org 2001-2015
SOURCE : http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20151209&id=14002&fd=0
Saint Juan Diego
Saint Juan Diego and Our Lady
Acknowledgement
The
Author
SOURCE : http://www.catholiceducation.org/en/culture/catholic-contributions/saint-juan-diego-and-our-lady.html
ST. JUAN DIEGO
Saint Juan Diego
- Cuauhtlatoatzin
- Juan Diego
Cuautlatoatzin
- 1474
Tlayacac, Cuauhtitlan (about 15 miles north of modern Mexico City, Mexico) as Cuauhtlatoatzin
- 9 April
1990 by Pope John Paul II at Vatican City
- recognition celebrated
on 6
May 1990
at Mexico City, Mexico
- 31 July
2002
- recognition celebrated
at the basilica of Our Lady of Guadalupe, Mexico by Pope John Paul II
Readings
Let not your heart be
disturbed. Do not fear that sickness, nor any other sickness or anguish. Am I
not here, who is your Mother? Are you not under my protection? Am I not your
health? Are you not happily within my fold? What else do you wish? Do not grieve
nor be disturbed by anything. – Our Lady to Juan Diego, 9 December 1531
At the dawn of Mexican evangelization Saint Juan Diego holds a
place all by himself; according to tradition, his indigenous name was
Cuauhtlatohuac, “The eagle who speaks”. His lovable figure is inseparable from the Guadalupe event, the miraculous maternal
manifestation of the Virgin, Mother of God, both in iconographic and literary memorials as
well as in the centuries-old devotion which the Mexican Church has shown for
this Indian so loved by Mary. Similar to ancient Biblical personages who were
collective representations of all the people, we could say that Juan Diego
represents all the indigenous peoples who accepted the Gospel of Jesus, thanks
to the maternal aid of Mary, who is always inseparable from the manifestation of
her Son and the spread of the Church, as was her presence among the Apostles on
the day of Pentecost. The information about him that has reached us praises his
Christian virtues: his simple faith, nourished by catechesis and open to the mysteries; his hope and trust in
God and in the Virgin; his love, his moral coherence, his unselfishness and
evangelical poverty. Living the life of a hermit here near Tepeyac, he was a
model of humility. The Virgin chose him from among the most humble as the one
to receive that loving and gracious manifestation of hers which is the Guadalupe apparition. Her maternal face and her Saint
image which she left us as a priceless gift is a permanent remembrance of this.
In this manner she wanted to remain among you as a sign of the communion and
unity of all those who were to live together in this land. The recognition of
the cult which for centuries has been paid to the layman Juan Diego takes on a
special importance. It is a strong call to all the lay faithful of this nation
to assume all their responsibilities, for passing on the Gospel message and
witnessing to one faith active and working in the sphere of Mexican society.
From this privileged spot of Guadalupe, ever-faithful heart of Mexico, I
wish to call on all the Mexican laity, to commit themselves more actively to
the re-evangelization of society. The lay faithful share in the prophetic,
priestly and royal role of Christ (cf. Lumen Gentium, 31), but they carry out
this vocation in the ordinary situations of daily life. Their natural and immediate
field of action extends to all the areas of human coexistence and to everything
that constitutes culture in the widest and fullest sense of the term. As I
wrote in the Apostolic Exhortation Christifideles Laici: “In order to achieve
their task directed to the Christian animation of the temporal order, in the
sense of serving persons and society, the lay faithful are never to relinquish
their participation in public life, that is, in the many different economic,
social, legislative, administrative and cultural areas, which are intended to
promote organically and institutionally the common good” (n. 42). Catholic men
and women of Mexico, your Christian vocation is, by its very nature, a vocation
to the apostolate (cf. Apostolicam Actuositatem, 3). Therefore, you cannot
remain indifferent before the suffering of your brothers and sisters: before
the poverty, corruption and outrages committed against the truth and human
rights. You must be the salt of the earth and the light of the world (cf.
Matthew 5:13-14). Thus the Lord says once more to us today: “Let your light
shine before men that they may see your good works and glorify your Father who
is in heaven” (Matthew 5:16). Juan Diego too shines before you, raised by the
Church to the honours of the altar; we can invoke him as the protector and the
advocate of the indigenous peoples. – Pope John Paul II at the beatification of Saint Juan Diego, 6 May 1990
O God, who by means of Saint Juan Diego showed the love of the most holy Virgin Mary for your people, grant, through his intercession, that, by following the counsels our Mother gave at Guadalupe, we may be ever constant in fulfilling your will. Through our Lord Jesus Christ, your Son, who lives and reigns with you in the unity of the Holy Spirit, one God, for ever and ever. – collect prayer of the Optional Memorial of Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin
December 9: Saint Juan Diego
Cuauhtlatoatzin
E’ in questo contesto che, dieci anni dopo, va collocata l’apparizione della Madonna a un povero indio di nome Juan Diego, nei pressi di Città del Messico. La mattina del 9 dicembre 1531, mentre sta attraversando la collina del Tepeyac per raggiungere la citta’, l’indio e’ attratto da un canto armonioso di uccelli e dalla visione dolcissima di una Donna che lo chiama per nome con tenerezza. La Signora gli dice di essere "la Perfetta Sempre Vergine Maria, la Madre del verissimo ed unico Dio" e gli ordina di recarsi dal vescovo a riferirgli che desidera le si eriga un tempio ai piedi del colle. Juan Diego corre subito dal vescovo, ma non viene creduto.
Tornando a casa la sera, incontra nuovamente sul Tepeyac la Vergine Maria, a cui riferisce il suo insuccesso e chiede di essere esonerato dal compito affidatogli, dichiarandosene indegno. La Vergine gli ordina di tornare il giorno seguente dal vescovo, che, dopo avergli rivolto molte domande sul luogo e sulle circostanze dell’apparizione, gli chiede un segno. La Vergine promette di darglielo l’indomani. Ma il giorno seguente Juan Diego non puo’ tornare: un suo zio, Juan Bernardino, è gravemente ammalato e lui viene inviato di buon mattino a Tlatelolco a cercare un sacerdote che confessi il moribondo; giunto in vista del Tepeyac decide percio’ di cambiare strada per evitare l’incontro con la Signora. Ma la Signora è la’, davanti a lui, e gli domanda il perche’ di tanta fretta. Juan Diego si prostra ai suoi piedi e le chiede perdono per non poter compiere l’incarico affidatogli presso il vescovo, a causa della malattia mortale dello zio.
La Signora lo rassicura, suo zio e’ gia’ guarito, e lo invita a salire sulla sommita’ del colle per cogliervi i fiori. Juan Diego sale e con grande meraviglia trova sulla cima del colle dei bellissimi "fiori di Castiglia": è il 12 dicembre, il solstizio d’inverno secondo il calendario giuliano allora vigente, e né la stagione nè il luogo, una desolata pietraia, sono adatti alla crescita di fiori del genere. Juan Diego ne raccoglie un mazzo che porta alla Vergine, la quale pero’ gli ordina di presentarli al vescovo come prova della verita’ delle apparizioni. Juan Diego ubbidisce e giunto al cospetto del presule, apre il suo mantello e all’istante sulla tilma si imprime e rende manifesta alla vista di tutti l’immagine della S. Vergine. Di fronte a tale prodigio, il vescovo cade in ginocchio, e con lui tutti i presenti.
La mattina dopo Juan Diego accompagna il presule al Tepeyac per indicargli il luogo in cui la Madonna ha chiesto le sia innalzato un tempio. Nel frattempo l’immagine, collocata nella cattedrale, diventa presto oggetto di una devozione popolare che si è conservata ininterrotta fino ai nostri giorni. La Vergine ha scelto come suo interlocutore un “povero indio”, Juan Diego, nato verso il 1474 e morto nel 1548 a Guadalupe, che prima di convertirsi al cattolicesimo portava un affascinante nome azteco, Cuauhtlotatzin, che sta a significare “colui che parla come un’aquila”. Varie fonti ci tramandano i dati biografici del veggente del Tepeyac: egli e’ un macehual, cioe’ un uomo del popolo, piccolo coltivatore diretto in un modesto villaggio: poco più di niente, nella società azteca complessa e fortemente gerarchizzata. Cuauhtlotatzin fu tra i primi a ricevere il battesimo, nel 1524, all’eta’ di cinquant’anni, con il quale gli fu imposto il nuovo nome cristiano di Juan Diego, e con lui venne battezzata anche la moglie Malintzin, che prese a sua volta il nome di Maria Lucia.
Il neoconvertito si distingueva in mezzo agli altri per la sollecitudine nel frequentare la catechesi e i sacramenti, senza badare ai sacrifici che questo richiedeva: si poneva in cammino fin dalle prime ore del giorno per raggiungere Santiago di Tlatelolco, dove i francescani radunavano gli indigeni per catechizzarli. Rimasto vedovo dopo solo quattro anni, Juan Diego orienta la sua vita ancora più decisamente verso Dio: trascorre tutto il suo tempo fra il lavoro dei campi e le pratiche della religione cristiana, fra cui l’ascolto della catechesi impartita agli indigeni convertiti dai missionari spagnoli. Conduce una vita esemplare che edifica molti. L'esperienza eccezionale vissuta sul Tepeyac s'inserisce in un’esistenza gia’ trasformata dalla grazia del battesimo e cementata dall’incontro con la Madre di Dio che ne potenzia in modo straordinario il cammino di fede, fino a spingerlo ad abbandonare tutto, casa e terra, per trasferirsi in una casetta che il vescovo Zumàrraga gli ha fatto costruire a fianco della cappella eretta in onore della Vergine di Guadalupe.
Qui Juan Diego vive per ben 17 anni in penitenza e orazione, assoggettandosi agli umili lavori di sagrestano, senza mai mancare al suo impegno di testimoniare quanto Maria ha fatto per lui e può fare per tutti quelli che con affetto filiale vorranno rivolgersi al suo cuore di Madre.
La morte lo coglie nel 1548, quando ha ormai 74 anni.La sua fama di santita’, che gia’ l’aveva accompagnato in vita, cresce nel tempo fino ai nostri giorni, finche’ nel 1984 si dette finalmente inizio alla sua causa di beatificazione e si pose mano all'elaborazione della Positio, orientata a comprovarne non solo il culto, da tempo immemorabile, ma anche a dimostrare le virtu’ del servo di Dio e a illustrarne la vita, separate il piu’ possibile dal fatto guadalupano. Attraverso una solida base documentale si voleva cioe’ dimostrare che Juan Diego, per i suoi soli meriti di cristiano, era degno di assurgere agli onori degli altari, finche’ – al termine di un complesso iter ecclesiastico - con il decreto Exaltavit humiles (6 maggio 1990), se ne e’ finalmente concessa la memoria liturgica, fissata al 9 dicembre, data della prima apparizione della “Morenita”. Giovanni Paolo II ha dichiarato beato il veggente Juan Diego nel 1990, per proclamarlo infine santo nel 2002.
Autore: Maria Di Lorenzo
Our Lady of Guadalupe, Christ the King Church, Tres
Valles, Veracruz, Mexico
CANONIZZAZIONE DI JUAN DIEGO CUAUHTLATOATZIN
OMELIA DEL SANTO PADRE GIOVANNI PAOLO II
1. "Ti benedico, o Padre, Signore del cielo e
della terra, perché hai tenuto nascoste queste cose ai sapienti e agli
intelligenti, e le hai rivelate ai piccoli. Sì, o Padre, perché così è piaciuto
a te" (Mt, 11,25-26).
Carissimi fratelli e sorelle: queste parole di Gesù
nel Vangelo di oggi costituiscono per noi un invito speciale a lodare e a
rendere grazie a Dio per il dono del primo santo indigeno del Continente
americano.
Con grande gioia sono venuto in pellegrinaggio a
questa Basilica di Guadalupe, cuore mariano del Messico e dell'America, per
proclamare la santità di Juan Diego Cuauhtlatoatzin, l'indio semplice ed umile
che contemplò il volto dolce e sereno della Vergine del Tepeyac, tanto caro
alle popolazioni del Messico.
2. Ringrazio per le affettuose parole che mi ha
rivolto il Signor Cardinale Norberto Carrera Rivera, Arcivescovo di Messico,
così come per la calorosa accoglienza degli uomini e delle donne di questa
Arcidiocesi Primaziale: a tutti va il mio più cordiale saluto. Saluto con
affetto anche il Cardinale Ernesto Corripio Ahumada, Arcivescovo emerito di
Messico, e gli altri Cardinali, i Vescovi messicani, dell'America, delle
Filippine e di altre parti del mondo. Allo stesso tempo ringrazio in modo
particolare il Signor Presidente e le Autorità civili per la loro
partecipazione a questa celebrazione.
Rivolgo oggi un saluto particolarmente affettuoso ai
numerosi indigeni giunti dalle varie regioni del Paese, rappresentanti delle
diverse etnie e culture che costituiscono la ricca e multiforme realtà
messicana. Il Papa esprime loro la sua vicinanza, il suo profondo rispetto e
ammirazione, e li accoglie fraternamente nel nome del Signore.
3. Come era Juan Diego? Perché Dio fissò il suo
sguardo su di lui? Il libro dell'Ecclesiastico, come abbiamo ascoltato, ci
insegna che "grande è la potenza del Signore e dagli umili egli è
glorificato" (3, 20). Ugualmente, le parole di san Paolo proclamate in
questa celebrazione illuminano questo modo divino di realizzare la salvezza:
"Dio ha scelto ciò che nel mondo è ignobile e disprezzato e ciò che è
nulla per ridurre a nulla le cose che sono, perché nessun uomo possa gloriarsi
davanti a Dio" (1 Cor 1, 28.29).
È commovente leggere le narrazioni guadalupane,
scritte con delicatezza ed intrise di tenerezza. In esse la Vergine Maria, la
serva "che glorifica il Signore" (Lc 1, 46), si manifesta a Juan
Diego come la Madre del vero Dio. Ella gli dona, come segno, alcune rose
preziose e lui, quando le mostra al Vescovo, scopre raffigurata sul suo
mantello la benedetta immagine di Nostra Signora.
"L'evento Guadalupano - come ha rilevato
l'Episcopato Messicano - significò l'inizio dell'evangelizzazione con una
vitalità che superò ogni aspettativa. Il messaggio di Cristo, attraverso sua
Madre, riprese gli elementi centrali della cultura indigena, li purificò e
diede loro il definitivo significato di salvezza" (14.05.2002, n. 8).
Pertanto, Guadalupe e Juan Diego possiedono un profondo significato ecclesiale
e missionario e sono un modello di evangelizzazione perfettamente inculturata.
4. "Il Signore guarda dal cielo, egli vede tutti
gli uomini" (Sal 32, 13), abbiamo proclamato col salmista,
confessando ancora una volta la nostra fede in Dio, che non fa distinzioni di
razza o di cultura. Juan Diego, nell'accogliere il messaggio cristiano senza
rinunciare alla sua identità indigena, scoprì la profonda verità della nuova
umanità, nella quale tutti sono chiamati ad essere figli di Dio. In tal modo
facilitò l'incontro fecondo di due mondi e si trasformò in protagonista della
nuova identità messicana, intimamente unita alla Vergine di Guadalupe, il cui
volto meticcio esprime la sua maternità spirituale che abbraccia tutti i
messicani. Attraverso di esso, la testimonianza della sua vita deve continuare
a dare vigore alla costruzione della nazione messicana, a promuovere la
fraternità tra tutti i suoi figli e a favorire sempre di più la riconciliazione
del Messico con le sue origini, i suoi valori e le sue tradizioni.
Questo nobile compito di edificare un Messico
migliore, più giusto e solidale, richiede la collaborazione di ciascuno. In
particolare è necessario sostenere oggi gli indigeni nelle loro legittime
aspirazioni, rispettando e difendendo gli autentici valori di ciascun gruppo
etnico. Il Messico ha bisogno dei suoi indigeni e gli indigeni hanno bisogno
del Messico!
Amati Fratelli e Sorelle di tutte le etnie del Messico
e dell'America, nell'esaltare oggi la figura dell'indio Juan Diego, desidero
esprimere la vicinanza della Chiesa e del Papa a tutti voi, abbracciandovi con
affetto ed esortandovi a superare con speranza le difficili situazioni che
attraversate.
5. In questo momento decisivo della storia del
Messico, già oltrepassata la soglia del nuovo millennio, affido all'efficace
intercessione di San Juan Diego le gioie e le speranze, i timori e le angustie
del diletto popolo messicano, che porto nel mio cuore.
Benedetto Juan Diego, indio buono e cristiano, che il
popolo semplice ha sempre considerato come un vero santo! Ti chiediamo di
accompagnare la Chiesa pellegrina in Messico, perché ogni giorno sia sempre più
evangelizzatrice e missionaria. Incoraggia i Vescovi, sostieni i sacerdoti,
suscita nuove e sante vocazioni, aiuta tutti coloro che offrono la propria vita
per la causa di Cristo e per la diffusione del suo Regno.
Felice Juan Diego, uomo fedele ed autentico! Ti
affidiamo i nostri fratelli e sorelle laici, perché sentendosi chiamati alla
santità, impregnino tutti gli ambiti della vita sociale con lo spirito
evangelico. Benedici le famiglie, sostieni gli sposi nel loro matrimonio,
appoggia gli sforzi dei genitori per educare cristianamente i loro figli.
Guarda benigno il dolore di quanti soffrono nel corpo e nello spirito, di
quanti patiscono povertà, solitudine, emarginazione o ignoranza. Che tutti,
governanti e sudditi, agiscano sempre secondo le esigenze della giustizia e il
rispetto della dignità di ogni uomo, perché così si consolidi la vera pace.
Amato Juan Diego, "l'aquila che parla"!
Insegnaci il cammino che conduce alla Virgen Morena del Tepeyac, affinché Ella ci
accolga nell'intimo del suo cuore, giacché Ella è la Madre amorosa e
compassionevole che ci conduce fino al vero Dio. Amen.
A conclusione della Santa Messa il Papa ha pronunciato
le seguenti parole:
Al termine di questa canonizzazione di Juan Diego, desidero rinnovare il saluto a tutti voi che avete potuto parteciparvi, alcuni da questa basilica, altri dalle aree vicine e molti altri ancora attraverso la radio e la televisione. Ringrazio di cuore per l'affetto di quanti ho incontrato lungo le strade che ho percorso. Nel nuovo santo avete un meraviglioso esempio di un uomo buono, dai retti costumi, leale figlio della Chiesa, docile ai Pastori, amante della Vergine, buon discepolo di Gesù. Che egli sia un modello per voi che lo amate tanto e che interceda per il Messico perché sia sempre fedele. Portate a tutti il messaggio di questa celebrazione e il saluto e l'affetto del Papa a tutti i messicani.
© Copyright - Libreria Editrice Vaticana
Voir aussi : http://www.notredamedeparis.fr/spip.php?article1712
https://www.ewtn.com/saintsHoly/saints/J/stjuandiego.asp
http://www.americancatholic.org/Messenger/Jul2002/Feature1.asp