Saint Nahum
Prophète (VIIe siècle av. J.-C.)
Un des douze 'petits prophètes' de l'Ancien Testament.
Il prophétisa l'anéantissement de Ninive et le rétablissement du royaume de Juda. Il vit venir le messager de la paix définitive, le Messie: "Voici sur les montagnes les pieds d'un messager de la bonne nouvelle qui annonce la paix." (Nahum 2.1)
Commémoraison de saint Nahoum, prophète. Au VIIe siècle avant le Christ, il fut
un héraut de Dieu, un Dieu qui régit le cours des temps et qui juge les peuples
avec justice.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/9508/Saint-Nahum.html
Le septième des douze petits prophètes. Le livre est intitulé: Oracle de Ninive, livre de la prophétie de Nahum, l'Elkosite.
Auteur.
Il ne nous est connu que par son livre. Son nom signifie consolation, réconfort. Le terme d'Elkosi est généralement regardé comme désignant le lieu d'origine du prophète (Elkos), bien que le Targum en ait voulu faire une sorte de patronyme indiquant que Nahum descendait d'un certain Kashi, personnage d'ailleurs totalement inconnu. Mais où trouver un lieu du nom de Elkos? Une tradition place le tombeau du prophète au Nord de Ninive, en face de Mossoul, dans le village d'Alkousch, sur la rive E. du Tigre, ce qui ferait de Nahum un descendant des Israélites déportés après la prise de Samarie (722). Seulement, cette tradition ne remonte pas au delà du XVI° siècle de notre ère, et rien n'oblige à penser que Nahum ait habité l'Assyrie. Ninive était assez connue pour qu'un contemporain de sa décadence pût en parler en termes généraux. On a voulu voir dans le Capernaüm des évangiles le «village de Nahum». D'autres, sur la foi de Jérôme, ont recherché un Elkos en Galilée supérieure, et l'ont cru retrouver dans Elkoset, près de Rama. Mais rien non plus n'oblige à regarder notre prophète comme étant d'origine galiléenne. Enfin, on a relevé l'existence d'un Elkos près de Beit Djibrin, à mi-chemin entre Jérusalem et Gaza. Nahum serait alors un Judéen de la tribu de Siméon, ce qui, sans être certain, paraît assez vraisemblable. Cette indication apparaît d'ailleurs dans une version syriaque des biographies de prophètes attribuées à Epiphane, évêque de Salamine (Chypre), en 367. Ce qui est certain, c'est que le livre de Nahum est l'oeuvre d'un patriote. Il y est fait mention de Basan, du Carmel, du Liban (1:4), et c'est là un cliché classique dans l'A.T. Quant à la réconfortante exhortation par laquelle débute le chap. 2 (1:15 de la Vers. Syn.), c'est expressément à Juda qu'elle s'adresse. On peut donc admettre l'origine judéenne de Nahum.
Date.
Josèphe (Ant., IX, 12) dit que la ruine de Ninive fut consommée 115 ans après la prédiction de Nahum. Mais on ne peut accepter cette indication sans contrôle: né en l'an 37 de notre ère, Josèphe ne disposait pas d'autres documents que ceux que nous connaissons, et il a écrit en apologiste pour donner aux Romains une idée favorable de sa nation; quand il ajoute quelque chose à la Bible, il le tire soit de l'opinion courante à son époque, soit de rapprochements fictifs, et il semble bien que ce soit le cas ici. Ce chiffre de 115 ans entre la prophétie et la ruine de Ninive ferait de Nahum un contemporain de Jotham (759-743). Les anciens chronologistes, se fondant sans doute sur cette indication de Josèphe, plaçaient la ruine de Ninive en 625, de sorte que Nahum aurait prophétisé vers 740, ce qui reporte en effet au règne de Jotham. Mais il est bien évident que la prophétie de Nahum doit se placer entre le saccagement de Thèbes (No-Amon), mentionné comme accompli (3:8), et la ruine de Ninive annoncée, donc, en prenant les dates fournies par les chronologistes modernes, entre 664 et 612. On a pensé que Nahum avait écrit vers 660, à cause de sa description de la prise de Thèbes supposée récente; mais, d'autre part, on a regardé le passage 3:2 et suivant comme faisant allusion au blocus de Ninive par Cyaxare, ce qui donne la date de 645 (cf. Huart, La Perse antique, Paris 1925, p. 37). Il est permis de chercher à préciser davantage. Si les passages: «Célèbre tes fêtes, ô Juda, accomplis tes voeux», et ce car l'Éternel va rétablir la gloire de Jacob et la gloire d'Israël» (Na 2:1 du texte hébreu et Na 1:15 de la Vers. Syn.), peuvent être acceptés comme faisant allusion aux espoirs qu'avait fait naître l'avènement de Josias (640-609), après le règne de l'odieux Amon, fils de Manassé, comme c'est la douzième année de son règne que Josias commence à «rechercher le Dieu de David», et la dix-huitième qu'il restaure le Temple et le culte (2Ch 34:31), c'est donc entre 628 et 622 qu'il conviendrait de placer l'oracle de Nahum. Cela correspond d'ailleurs assez bien à d'autres indices.
La force assyrienne n'a pas encore trop décliné au temps d'Assourbanipal (669-625); mais quand celui-ci meurt, c'est l'un de ses fils, le faible Assour-étel-ilâni, qui lui succède; et c'est alors que le déclin se précipite. Le mot du prophète: «Tu n'auras plus de descendants qui portent ton nom» (Na 1:14), s'applique mieux à ce dernier souverain qu'à son père. Il n'était pas difficile, alors, de prophétiser la chute prochaine, de Ninive, puisque déjà les Mèdes, un moment retardés par une attaque à revers des Scythes, inquiètent l'Assyrie. Si la mention du messager de paix qui vient par les montagnes (du N., seule route possible d'invasion) n'est pas un pur cliché (cf. Esa 52:7 et Ro 10:15), elle pourrait désigner l'adversaire qui, précisément parce qu'il menace l'Assyrie, apparaît au voyant de Juda comme un messager de bonne nouvelle. C'est, en effet, l'époque où les Scythes pénètrent en Palestine, attirés par les richesses de l'Egypte conquise par Assourbanipal. Mais comme ils suivent la côte méditerranéenne, ils ne constituent pas un danger direct pour Juda. Il paraît donc raisonnable de situer l'oracle de Nahum un peu après 625, sous le règne du successeur d'Assourbanipal.
Etat du texte.
Le texte de Nahum paraît en plusieurs endroits assez maltraité, notamment dans le premier chapitre. On en donne pour raison que cette partie du livre, dont le début se présente comme un poème alphabétique (voir art.) interrompu, a subi des remaniements: et, de plus, l'ordre alphabétique est considéré comme l'indice d'une composition tardive. Cet argument n'est pas irrésistible. On trouve, à la vérité, dans cette partie du livre, des traces d'ordre alphabétique: le verset 2 commence par un aleph, un beth se trouve au milieu du verset 3, un gimel au début du verset 4, et ainsi de suite jusqu'au v. 11, qui commence par un mem, ce qui fait 13 lettres sur les 22 de l'alphabet hébreu. Au delà, on ne distingue plus l'ordre alphabétique qui, pour être normal, doit comporter les 22 lettres, une au début de chacune des divisions métriques. On peut donc se demander si ce qui est tardif ici, ce ne serait pas un essai de restauration d'un texte plus complet, ou d'introduction de la forme alphabétique amorcée par la présence, peut-être purement fortuite, d'un commencement de cette forme employée, comme on le sait, dans plusieurs psaumes et ailleurs. En tout cas, la forme alphabétique dans ce morceau de Nahum ne peut suffire à établir de façon sûre sa composition tardive, car on connaît des exemples de cette forme antérieurs à l'exil (722), notamment les Ps 9 et Ps 10 qui, réunis, forment un acrostiche alphabétique, et qui sont nettement pré-exiliques. Mais il reste que le texte paraît avoir subi des remaniements, des transpositions de mots, peut-être des additions de stances qui déterminent pour le traducteur cet embarras qui se trahit dans Sg. par des points de suspension, et dans la Vers. Syn. par l'addition, d'ailleurs justifiée, de mots qui ne sont pas dans le texte, et qui sont ajoutés pour éclairer le sens (ô Ninive, v. 11; ô Juda, v. 13; peuple de Ninive, v. 14). Malgré ces difficultés, l'unité du livre ne paraît pas devoir être mise en cause; elle n'a du reste pas été
victorieusement combattue.
Contenu.
Le livre comprend trois chapitres de longueur à peu près égale et qui suivent assez exactement l'ordre des idées. Le tout s'ordonne en 2parties: la première englobe les 2 premiers chap.; la seconde est formée par le chap. 3. La première partie débute par une sorte d'introduction psalmique: (Na 1:1,8) Jéhovah, Dieu «jaloux», lent à la colère, ne laisse pas le mal impuni; il est bon pour ceux qui se confient en lui, mais il poursuit ses ennemis jusque dans les ténèbres. On reconnaît là des expressions courantes du langage des prophètes. Puis vient un premier tableau où ce qui vient d'être dit est appliqué à des cas particuliers (Na 1:9,14) pour amener à cette question: Que pensez-vous de Jéhovah? L'ennemi s'avance, et le prophète s'adresse à lui pour lui prédire la vanité de ses efforts. C'est dans cette partie que le texte semble avoir été perturbé. On y rencontre des images d'un réalisme marqué, obtenues à l'aide de véritables jeux de mots impossibles à rendre autrement qu'en périphrases, comme celle où les Ninivites sont représentés vautrés dans leurs orgies et entrelacés comme des tas d'épines. Aussi l'Éternel va-t-il les humilier «pour n'avoir plus à les humilier par la suite», c'est-à-dire définitivement, de sorte que ce peuple, ou le trône d'Assyrie, n'aura plus de descendants portant le nom d'Assur. Le deuxième tableau (attaque, prise et pillage de Ninive) s'ouvre par l'annonce d'un porteur de bonnes nouvelles arrivant sur les montagnes et par l'invitation à Juda de rétablir son culte, ce qui est, sans doute, une allusion à la réforme de Josias; puis vient une description rapide, et très réaliste aussi, de l'investissement de Ninive. Certains détails frappent par leur précision. Telle est l'allusion aux «lions» (Na 2:12 et suivant). Les souverains assyriens affectionnaient la chasse de ces fauves, et l'on sait que le lion (voir ce mot) tenait une grande place dans l'art sculptural de leur pays. Mais le lion qui «déchirait pour ses petits, étranglait pour ses lionnes», qui «remplissait de proies ses antres, de dépouilles ses tanières», va être dévoré à son tour, et l'on n'entendra plus la voix de ses messagers.
Le 3e chap, forme un tout à part: c'est un second oracle sur Ninive, plein, lui aussi, d'images réalistes. Ce morceau constitue un des plus saisissants tableaux de bataille de la littérature hébraïque. Dans la «ville sanguinaire, pleine de mensonge, de violences, et qui ne cesse de se livrer à la rapine», voici que soudain on entend «le bruit du fouet, des roues, le galop des chevaux, le roulement des chars...» (Na 3:2 et suivant). C'est à cause des «nombreuses prostitutions de la prostituée», dont l'exemple fascinait les peuples, que la prostituée sera traitée en prostituée, c'est-à-dire offerte en spectacle, nue et dépouillée (Na 3:5 et suivant). Et l'on n'aura pas pitié d'elle. No-Amon a déjà eu ce sort (664). «Es-tu meilleure que No-Amon?» Cependant elle est partie pour l'exil (Na 3:8,10). Il faut donc que Ninive se prépare à subir le même sort. Tandis que les Mèdes rôdent autour d'elle, on tremble parmi le peuple (Na 3:13); les marchands, les notables, les princes mêmes s'agitent. Ils sont comme les sauterelles posées sur les haies et les murs, et qui, au matin, ouvrent leurs ailes et s'envolent (Na 3:17). C'est ironiquement que le prophète invite les Ninivites à réparer les brèches faites à leurs murailles. Mais il n'est déjà plus temps de fouler l'argile et de cuire des briques (Na 3:14). Le roi d'Assyrie ne peut plus compter sur personne et c'est à lui directement que le prophète s'adresse en terminant: personne ne le plaindra, car quel est celui que sa méchanceté n'a pas atteint? (Na 3:19)
Si Nahum apparaît plutôt comme un patriote, il ne faudrait pas en conclure que son livre n'a qu'une valeur restreinte comme livre prophétique. On y retrouve les préoccupations des prophètes de l'époque: Jéhovah est le grand vengeur des iniquités. Certes, Nahum n'est pas tendre pour Ninive. Il est visiblement emporté par son indignation. Mais si elle se traduit âprement, elle se justifie par le souci de l'homme de Dieu. Sophonie, qui prophétisera un peu plus tard, complétera le tableau en prolongeant le jugement de Dieu sur Juda et Jérusalem. Et c'est un «reste» qui recueillera un jour le
fruit des promesses. Ch. S.
LIVRE DE NAHUM
Chapitre I
01 PROCLAMATION sur Ninive. Livre de la vision de
Nahoum, du village d’Elqosh.
02 Un Dieu jaloux et vengeur, tel est le
Seigneur ! Il se venge, le Seigneur, il est empli de fureur ! Le
Seigneur se venge de ses adversaires, lui, il garde rancune à ses ennemis.
03 Le Seigneur est lent à la colère, et sa
puissance est grande, mais il ne laisse absolument rien d’impuni, lui, le
Seigneur. Dans l’ouragan et la tempête, son chemin ! La nuée est la
poussière que soulèvent ses pas.
04 Il menace la mer et la dessèche, il fait tarir
tous les fleuves. Le Bashane et le Carmel sont flétris, flétrie, la fleur du
Liban !
05 Les montagnes tremblent devant lui, les
collines chancellent, la terre se soulève devant sa face, le monde et tous ses
habitants.
06 Devant son indignation, qui peut tenir ?
Qui peut se dresser devant l’ardeur de sa colère ? Sa fureur se répand
comme le feu, et les rochers se brisent devant lui.
07 Le Seigneur est bon, c’est une forteresse au
jour de la détresse. Il protège ceux qui se réfugient en lui,
08 quand déborde le flot impétueux. Il réduit à
néant ceux qui se dressent contre lui, il poursuit ses ennemis jusqu’aux
ténèbres.
09 Quelle idée vous faites-vous du
Seigneur ? C’est lui qui réduit à néant Ninive ; vous ne connaîtrez
pas une nouvelle détresse.
10 Tels des fourrés d’épines enchevêtrées, tels
des liserons entrelacés, tes ennemis seront dévorés comme de la paille bien
sèche.
11 Le voici loin de toi celui qui trame le mal
contre le Seigneur, l’homme aux projets de vaurien.
12 Ainsi parle le Seigneur : Si nombreux et
si prospères soient-ils, ils seront fauchés et ils disparaîtront. Si je t’ai
humiliée, désormais je ne t’humilierai plus.
13 Et maintenant, je vais briser le joug qui pèse
sur toi, et rompre tes chaînes.
14 Voici ce que le Seigneur a décrété contre le
roi de Ninive : Nulle descendance ne perpétuera ton nom. De la maison de
tes dieux je supprimerai les idoles, qu’elles soient sculptées ou en métal
fondu. Je te prépare un tombeau car tu es méprisable.
Chapitre II
01 Voici sur les montagnes les pas du messager
qui annonce la paix. Célèbre tes fêtes, ô Juda, accomplis tes vœux, car le
Mauvais ne recommencera plus à passer sur toi : il a été entièrement
anéanti.
02 Et voici contre toi ceux qui veulent te
détruire. Monte la garde au rempart, surveille la route, ceinture-toi les
reins, rassemble toutes tes forces.
03 Le Seigneur revient. Avec lui, la splendeur de
Jacob comme celle d’Israël, alors que les pillards les avaient pillés et
avaient ravagé leurs vignobles.
04 Le bouclier de ses guerriers rougeoie, ses
soldats sont vêtus d’écarlate. Les chars flamboient de tous leurs aciers quand
ils montent en ligne, et les coursiers s’agitent.
05 Dans les rues, les chars foncent avec furie,
ils se précipitent vers les places ; à les voir, on dirait des torches, comme
des éclairs, ils zigzaguent.
06 On fait appel aux troupes d’élite ; dans
leur course elles trébuchent, elles se hâtent vers le rempart. On met en place
le bouclier de protection.
07 Les portes qui donnent sur le Fleuve
s’ouvrent, le palais vacille et s’effondre.
08 La Princesse est déportée ; ses servantes
sont emmenées, elles gémissent comme des colombes, elles se frappent la
poitrine.
09 Ninive est comme un réservoir dont les eaux
s’échappent. « Arrêtez, arrêtez ! » Mais nul ne se retourne.
10 Pillez l’argent ! Pillez l’or !
C’est un trésor inépuisable, une richesse inimaginable d’objets précieux !
11 Pillage, saccage, ravage ! Le cœur fond,
les genoux flageolent. Tremblement des reins ! Tous les visages changent
de couleur.
12 Où est le repaire des lions, l’antre des
lionceaux ? La lionne restait là quand partait le lion, et nul
n’inquiétait les lionceaux.
13 Pour ses petits, le lion déchirait ; pour
ses lionnes, il étranglait ; il remplissait de proies ses tanières, et de
viande déchirée ses antres.
14 Maintenant je m’adresse à toi, Ninive – oracle
du Seigneur de l’univers – : Je ferai flamber tes chars et les réduirai en
fumée ; tes lionceaux, l’épée les dévorera. Je supprimerai de la terre tes
rapines, et l’on n’entendra plus la voix de tes messagers.
Chapitre III
01 Malheur à la ville sanguinaire toute de
mensonge, pleine de rapines, et qui ne lâche jamais sa proie.
02 Écoutez ! Claquements des fouets, fracas
des roues, galop des chevaux, roulement des chars !
03 Cavaliers qui chargent, épées qui flamboient,
lances qui étincellent ! Innombrables blessés, accumulation de morts,
cadavres à perte de vue ! On bute sur les cadavres !
04 Voilà pour les prostitutions sans nombre de la
Prostituée, belle et pleine de charme, maîtresse en sortilèges, prenant des
nations dans ses filets par ses prostitutions, et des peuples par ses
sortilèges !
05 Maintenant je m’adresse à toi – oracle du
Seigneur de l’univers – : je vais relever ta robe jusqu’à ton visage,
j’exhiberai ta nudité devant les nations, devant les royaumes ton infamie.
06 Je vais jeter sur toi des choses horribles, te
déshonorer, te donner en spectacle.
07 Tous ceux qui te verront s’enfuiront en
disant : « Ninive est dévastée ! Qui la plaindra ? »
Où donc te trouver des consolateurs ?
08 Vaudrais-tu mieux que la ville de No-Amone,
située le long du Nil, entourée d’eau, avec pour avant-mur la mer, et la mer
encore pour rempart ?
09 L’Éthiopie et l’Égypte étaient sa force, une
force sans limite. Pouth et les Libyens lui portaient assistance.
10 Or elle a été condamnée à l’exil, elle est
partie en captivité : ses petits enfants eux-mêmes ont été massacrés à
tous les carrefours. Ses notables, on les a tirés au sort, et tous ses grands
ont été chargés de chaînes.
11 Toi aussi, tu seras ivre, complètement
hébétée. Toi aussi, tu chercheras un refuge loin de l’ennemi.
12 Tes places fortes sont toutes comme des
figuiers chargés de fruits précoces : on les secoue, les figues tombent
dans la bouche de qui les mange.
13 Regarde les troupes qui sont dans tes murs, ce
sont de vraies femmelettes. Les portes de ton pays s’ouvrent toutes grandes à
l’ennemi ; le feu a dévoré tes verrous.
14 Puise de l’eau en prévision du siège,
consolide tes places fortes. Va dans la boue, foule l’argile, saisis le moule à
briques.
15 Là, le feu te dévorera, l’épée te supprimera,
comme dévorent les criquets. Pullule comme les criquets, pullule comme les
sauterelles !
16 Tu as multiplié tes marchands plus que les
étoiles du ciel, les criquets déploient leurs ailes, ils s’envolent.
17 Tes gardes sont comme des sauterelles, tes
recruteurs comme un essaim d’insectes. Ils campent sur les murs par un jour de
froid ; vienne le soleil, ils s’envolent, et nul ne sait où ils se
trouvent. Mais où sont-ils ?
18 Tes bergers sommeillent, ô roi d’Assour, tes
capitaines sont endormis, tes troupes sont dispersées sur les montagnes, et nul
ne les rassemble.
19 À ta blessure, pas de remède, ta plaie est
incurable ! Tous ceux qui apprennent de tes nouvelles applaudissent des
deux mains à ton sujet. Car ta cruauté, sur qui n’a-t-elle pas passé, et
repassé ?
SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Na/1
Nicholas de Verdun. Sculpture du prophète Nahum,
sanctuaire des Trois Mages, Cathédrale de Cologne
Le saint prophète Nahum
fête le 1er
décembre
Peu avant l'époque du prophète Nahum, en 664, les armées assyriennes pénètrent en Égypte, et s'emparent de Thèbes, la capitale. Sous la conduite du roi Assurbanipal, les Assyriens pillent la ville.
Source : cours d'Alexis Kniazeff
Profeta Naum - Doze profetas de Aleijadinho Congonhas
Minas Gerais
Statue du prophète Nahum, sculptée
par Aleijadinho, devant l'église du sanctuaire du Bon
Jésus de Matosinhos à Congonhas, Minas
Gerais, Brésil
Le Prophète Nahum, Amiens Cathedral (Cathédrale Notre-Dame
d'Amiens), France
Nahum, Prophet (RM)
Name
The
prophet
- Some have tried to identify it with 'Alqush,
27 miles north of Mossul, where the tomb of Nahum is still shown. According to
this opinion, Nahum was born in Assyria, which would explain his perfect
acquaintance with the topography and customs of Ninive exhibited in the
book. But such an acquaintance may have been acquired otherwise; and it is
a fact that the tradition
connecting the Prophet Nahum
with that place cannot be traced back beyond the sixteenth century, as has
been conclusively proven by
Assemani. This
opinion is now generally abandoned by scholars.
- Still more recent and hardly more credible is the
view advocated by Hitzig and Knobel,
who hold that Elqosh was
the old name of the town called Capharnaum
(i.e., "the village of Nahum") in the first century: a
Galilean origin, they
claim, would well account for certain
slight peculiarities of the Prophet's
diction that smack of provincialism. Apart from the somewhat precarious
etymology, it may be objected against this identification that Capharnaum,
however well known a place it was at the New Testament period, is never mentioned in earlier times,
and, for all we know, may have been founded at a relatively recent date;
moreover, the priests and the Pharisees would most likely have asserted less
emphatically "that out of Galilee a prophet riseth not" (John 7:52) had Capharnaum
been associated with our Prophet
in the popular mind.
- Still, it is in Galilee that St. Jerome located the birthplace of Nahum ("Comment. in Nah." in P.L., XXV, 1232), supposed to be Elkozeh, in northern Galilee; but "out of Galilee doth a prophet rise?" might we ask again.
- The author of the "Lives of the Prophets"
long attributed to St. Epiphanius tells us "Elqosh was beyond Beth-Gabre, in
the tribe of Simeon" (P.G., XLIII, 409). He unquestionably means that
Elqosh was in the
neighbourhood of Beth-Gabre
(Beit Jibrin), the ancient Eleutheropolis,
on the borders of Juda and Simeon.
This view has been adopted
in the Roman Martyrology
(1 December; "Begabar" is no doubt a corrupt spelling of Beth-Gabre),
and finds more and more acceptance
with modern scholars.
The
book
Contents
Critical
questions
Nahum, Interior of Igreja da Misericórdia de Esposende
Portugal
The Catholic Church honors the Old Testament prophets
on canon of saints, they’re listed in the Martyrologium Romanum. Today,
the Church liturgical recalls Saint
Nahum, the prophet:
Commemoratio sancti Nahum, prophetae, qui Deum
praedicavit cursum temporum regentem et populos in iustitia iudicantem.
“The memorial of St. Nahum, the prophet, who preached
that God was ruling the path of time and was judging the peoples in justice.”
Have you read from the book of Nahum? Do you know
where it is in the Bible? It is between Micah and Habakkuk. He
is one of the 12 minor prophets in sacred Scripture. The prophetic message
uttered by Nahum differs from other prophets in that he does not issue a
call to repentance, nor does he denounce Israel for infidelity to God. Some
scholars take Nahum’s work as history.
Historically, there is not much documentation on the
Prophet Nahum. His name means “God consoles.” We know that he was from the town
Alqosh (what is likely now Galillee) living close to the end of the Assyrian
reign. Nahum warns Ninevah of its destruction (612 BC).
Some members of the Church ask Saint Nahum to
intercede on behalf of those with mental disorders. The Latin, Byzantine and
Armenian Churches honor Nahum on different days.
SOURCE : http://communio.stblogs.org/index.php/2013/12/saint-nahum-prophet/
A fresco from St. John the Baptist Church in Kratovo,
Macedonia
Фреска во црквата „Св. Јован Крстител“ во Кратово,
Македонија
Nahum the Prophet
Profile
Old Testament minor
prophet. His short prophecy is directed against Niniveh, whose destruction he warned of and
saw.
Born
- northern
Palestine
- c.660
BC
MLA Citation
- “Nahum the
Prophet“. CatholicSaints.Info. 6 February 2019. Web. 1
December 2020. <https://catholicsaints.info/nahum-the-prophet/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/nahum-the-prophet/
O profeta menor Nahún, na Porta Santa da Catedral de Santiago de Compostela.
Tuesday, 01 December 2015 10:56
The sacred Liturgy, at least the Byzantine Church,
recalls the person of the Holy Prophet Nahum, whose name means “God consoles.”
The particularities of Nahum’s life are unknown. Historically we know that
the Prophet Nahum came from the village of Elkosh (Galilee) and lived
during the seventh century B.C. He died at the age of forty-five, and was
buried in his native region. He is the seventh of the Twelve Minor Prophets.
How fitting in this era of civil upheaval, personal anxiety, and the temptation
to nihilism. The liturgical remembrance of the prophets is a little unusual for
Latin Catholics but as we know, nomen omen, the name means something, the
name of a person shows that person’s God-given mission to the world.
Scholars tell us that Nahum is distinguished from most
of the prophets because he neither issues any call to repentance
(metanoia), nor denounce Israel for their infidelity to God. The text is one of
the richest in image and composition. But in the Office of Prophet that he
exercised, Nahum did speak of the ruin of the Assyrian city of Nineveh
because of its iniquity, the destruction of the Israelite kingdom, and the
blasphemy of King Sennacherib against God. The Assyrian king Ashurbanipal died
in 632 B.C., and over the next two decades, his empire began to crumble.
Nineveh fell in 612 B.C. All this leads to the catastrophic demise of Jerusalem
by the Babylonians in 586 B.C.
The book of Nahum places a strong emphasis on the
God’s absolute sovereignty over everything.
The Byzantine Church ask for the Prophet Nahum and
Saint Nahum of Ochrid’s (December 23) for people with mental disorders.
SOURCE : http://communio.stblogs.org/index.php/2015/12/holy-prophet-nahum/
Le prophète Nahum, Arcibasilica Papale Romana Maggiore
di San Giovanni in Laterano
1 Dec: St. Nahum, Prophet of the Old Testment
Posted on 1 December 2014 by Fr. John Zuhlsdorf
Many Old Testament figures are numbered among the
saints by the Catholic Church. You can find them listed in the Martyrologium
Romanum.
1. Commemoratio sancti Nahum, prophetae, qui Deum
praedicavit cursum temporum regentem et populos in iustitia iudicantem.
Yes, folks, once
again today is the feast of St. Nahum, whose book is betwixt Micah and Habakkuk.
We don’t know much about this figure, historically. He
was from the town Alqosh close to the end of the Assyrian reign. Like Johan,
Nahum warns Ninevah of its destruction (612 BC).
Whenever I hear about Assyrians I think of a poem by
Byron called the Destruction of Sennacherib which, though occurring
earlier than Nahum, nevertheless concerns a biblical event recounted in 2
Kings. Read it aloud for some real fun!
THE DESTRUCTION OF SENNACHERIB, first published in
1815
The Assyrian came down like the wolf on the fold,
And his cohorts were gleaming in purple and gold;
And the sheen of their spears was like stars on the sea,
When the blue wave rolls nightly on deep Galilee.
Like the leaves of the forest when Summer is green,
That host with their banners at sunset were seen:
Like the leaves of the forest when Autumn hath blown,
That host on the morrow lay withered and strown.
For the Angel of Death spread his wings on the blast,
And breathed in the face of the foe as he passed;
And the eyes of the sleepers waxed deadly and chill,
And their hearts but once heaved, and for ever grew still!
And there lay the steed with his nostril all wide,
But through it there rolled not the breath of his pride;
And the foam of his gasping lay white on the turf,
And cold as the spray of the rock-beating surf.
And there lay the rider distorted and pale,
With the dew on his brow, and the rust on his mail:
And the tents were all silent, the banners alone,
The lances unlifted, the trumpet unblown.
And the widows of Ashur are loud in their wail,
And the idols are broke in the temple of Baal;
And the might of the Gentile, unsmote by the sword,
Hath melted like snow in the glance of the Lord!
And some people think our guardian angels are like
those girly men in the cute pictures.
2 Kings 19:35-36: And that night the angel
of the LORD went forth, and slew a hundred and eighty-five thousand in the camp
of the Assyrians; and when men arose early in the morning, behold, these were
all dead bodies. Then Sennach’erib king of Assyria departed, and went home, and
dwelt at Nin’eveh.
In any event, you might sit down with Nahum today and
read for a while. Remember, there is an indulgence available
for reading Sacred Scripture!
From the Prophet Nahum:
15:Behold, on the mountains the feet of him who brings
good tidings, who proclaims peace! Keep your feasts, O Judah, fulfil your
vows, for never again shall the wicked come against you, he is utterly cut off.
An appropriate passage for this 1st Sunday of Advent.
About Fr. John Zuhlsdorf
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SOURCE : https://wdtprs.com/2014/12/1-dec-st-nahum-prophet-of-the-old-testment-3/
Bleiglasfenster in der Pfarrkirche Saint-Leu-Saint-Gilles in Paris (1. Arrondissement), Chorfenster (Ausschnitt), Darstellung: Augustinus (rechts), Prophet Nahum (links)
Prophet Nahum
Nahum (Menologion of Basil II). Константинополь. 985
г. Миниатюра Минология Василия II. Ватиканская библиотека. Рим. 985,
James Tissot (1836–1902). Nahum (Пророк
Наум), vers 1888, Jewish Museum
San Naum Profeta
Elcos, Galilea, VII secolo a.C.
Martirologio
Romano: Commemorazione di san Naum, profeta, il quale predicò che Dio
regge il corso del tempo e giudica i popoli nella giustizia.
L’omonimo Libro di Naum è il 41° del Vecchio Testamento, segue quello di Michea e precede quello di Abacuc.
L’asprezza con cui Naum si esprime, risente però della mentalità e del clima dell’Antico Testamento; di questo Profeta, considerato il settimo dei profeti ‘minori’, non si sa praticamente nulla della sua vita; egli visse nella seconda metà del VII secolo a.C., probabilmente nello spazio di tempo che va dalla caduta di Tebe (663 a.C.), alla caduta di Ninive (612 a.C.) per mano degli eserciti babilonesi e persiani; e nacque secondo s. Girolamo nello sconosciuto villaggio di Elcos in Galilea.
Col suo libro o meglio libretto profetico, composto di soli tre capitoli, egli ci offre una visuale centrata sull’evento della distruzione della capitale assira Ninive, caduta nel 612 a.C. sotto gli assalti del re dei Medi Ciassare e di Nabopolassar fondatore della dinastia neo-babilonese.
Il canto profetico di Naum è tutto dedicato alla caduta e rovina dell’Assiria, la grande avversaria d’Israele; in effetti si tratta di una lamentazione sarcastica, in cui fingendo un lutto e un dispiacere per quella fine, in realtà ironizza ed esprime soddisfazione per l’opera di giustizia compiuta dal Signore, contro un oppressore così duro e crudele con Israele.
Con questo canto, la caduta di Ninive assume il simbolo della grande vittoria che Dio riporta sul male, e unisce la speranza per un futuro diverso per gli oppressi.
Nel poema profetico Naum o Nahum, dipinge le vicende quasi in presa diretta, evocando anche un fatto precedentemente accaduto, cioè la distruzione di Tebe nel 663 a.C., capitale egiziana distrutta proprio dagli Assiri, condotti da Assurbanipal e che ora subiscono la stessa sorte.
Gli Assiri si erano dimostrati feroci e senza pietà, imprigionando i capi di Tebe e massacrando i loro bambini ed ora il profeta vede le stesse distruzioni e masse di cadaveri in Ninive, quella che fu “una città sanguinaria”.
In conclusione egli pronuncia la sua lezione profetica ammonendo: non si può pensare di costruire regni durevoli sulla forza, sulla prepotenza e sui misfatti, perché il Signore è lento all’ira, ma alla fine nulla lascia impunito.
Autore: Antonio Borrelli