fresque, Église de la
Transfiguration, Veliky Novgorod
Prêtre
au Proche-Orient (✝ 489)
Saint Daniel le Stylite
Prêtre
au Proche-Orient (✝ 489)
Originaire de
l'Asie Mineure, il passera les trente-trois dernières années de sa vie sur une
colonne, au bord du Bosphore, c'est-à-dire une petite plate-forme montée sur
deux piliers et entourée d'une balustrade. Il exhortait les fidèles qui
venaient à ses pieds et laissait monter ceux qui voulaient lui parler.
Illustration: Saint Daniel le Stylite d'après une enluminure du
manuscrit 'le Ménologe de l'empereur Basile II'
À Constantinople, en 493, saint Daniel, prêtre, surnommé le
Stylite. Après avoir vécu dans un monastère et supporté de nombreux travaux, il
se tint en haut d’une colonne à la manière et à l’exemple de saint Siméon
le Stylite et y demeura pendant trente-trois ans et trois mois
jusqu’à sa mort, sans se laisser briser par la violence du froid, de la chaleur
ou des vents.
Martyrologe
romain
// Ο άγιος Δανιήλ ο Στυλίτης. Μικρογραφία από το
Μηνολόγιο του αυτοκράτορα Βασιλείου Β΄ (φ. 237), XIe siècle
Le moine Daniel est originaire de Maratha en Syrie,
au début du Ve siècle. Il entre tout jeune, dans la vie monastique. Il fut
assez vertueux, original, admirable et peu imitable pour devenir stylite comme
son maître saint Syméon. Stylite est une expression grecque qui signifie "sur
une colonne". À cette époque, en Asie mineure, des moines ardents,
passionnés de l'absolu de Dieu (et qui ne craignaient pas le vertige) se
faisaient volontairement reclus. Ils vivaient en permanence au sommet d'une
colonne, dans un espace étroit et fort peu confortable, exposé à toutes les
intempéries.
Daniel le Stylite dut cependant accepter une
amélioration de sa situation entre ciel et terre. C'était près de Byzance et
l'empereur était intervenu : il imposa à l'ermite intrépide une...seconde
colonne accotée à la première, pour aménager au sommet un espace moins réduit !
Et ainsi, de son estrade, saint Daniel distribuait largement ses conseils aux
personnages de l'Empire venant le consulter et auxquels il ne mâchait pas ses
mots. Il répétait constamment : "Il faut aimer Dieu puisqu'il nous
aime, et aimer nos semblables, surtout les pauvres, puisque Dieu les aime".
Saint Daniel le stylite termina sa vie le 11 décembre 384.
Daniel est un prénom d'origine hébraïque qui signifie "juge" (dan) et "dieu" (El).
Rédacteur: Frère Bernard Pineau, OP
Daniel
le Stylite
Solitaire, Saint
(410-493)
Il est des saints dont tout le monde
connaît le nom mais dont on ignore à peu près tout. Il en est ainsi de notre
saint d'aujourd'hui, saint Daniel le Stylite. Pourtant il faut absolument
raconter sa vie. Les documents que l'on découvre sont assez déconcertants: qu'y
a-t-il de vrai et qu'est-ce qui relève de la légende? Impossible de le savoir.
Nous sommes au VIe siècle, et les
biographies connues relèvent toutes de l'hagiographie. Alors où est la vérité?
Au fond qu'importe, car ce qui compte dans la vie des saints, c'est de nous
rapprocher de Dieu, de nous faire grandir dans la vie de Dieu et de nous
apprendre à prier. Maintenant, munis de tous ces avertissements, nous pouvons
essayer de découvrir saint Daniel le Stylite dont c'est la fête aujourd'hui.
Daniel le Stylite
naquit en 410, dans le village de Mathara, près de la ville de Samosate en
Syrie. Pendant de nombreuses années, sa mère Martha demeura stérile; aussi
priait-elle beaucoup, et elle jurait que, si elle avait un enfant, elle le
consacrerait au Seigneur. Ses prières furent entendues, et, après une vision
lumineuse, Martha donna naissance à un fils, qui resta sans nom pendant cinq
ans.
Les parents du petit
garçon voulaient, en effet, que puisqu'il était né de la grâce de Dieu, il
devait aussi recevoir son nom de Dieu. Dès que cela leur fut possible, ils
présentèrent leur fils à l'Higoumène d'un monastère situé non loin de chez eux.
L'higoumène (le supérieur du monastère) donna l'ordre d'ouvrir l'un des
annuaires de la maison, ou une bible, et l'ouvrit au hasard. Il tomba sur le
prophète Daniel, et c'est ainsi que le petit garçon reçut son nom. Les parents
auraient souhaité que l'enfant restât au monastère, mais l'higoumène refusa,
car l'enfant était encore beaucoup trop jeune. Mais quand il eut douze ans,
sa mère lui ayant dit un jour qu'il était consacré à Dieu, sans rien dire à
personne, le petit Daniel quitta la maison pour le monastère.
Ses parents furent très
heureux quand ils apprirent où était leur fils, et ils se rendirent au
monastère. Ils prièrent l'higoumène de le vêtir de l'habit monastique.
L'higoumène accepta seulement de garder l'enfant au monastère, mais demanda aux
parents de rendre souvent visite à leur fils. Cependant, les frères du
monastère furent vite étonnés des efforts vertueux de la jeune recrue, et
malgré ses réticences antérieures, l'higoumène le tonsura très vite et lui
donna l'habit.
Le temps passait, et le moine pouvait, avec la grâce de Dieu, grandir en vertu,
en sainteté, en sagesse et en science.
Un jour, le supérieur
de Daniel, appelé à une réunion d'Archimandrites convoquée par l'Archevêque
d'Antioche, choisit Daniel comme compagnon de voyage, lui donnant ainsi
l'occasion de réaliser un cher désir: vénérer les Lieux Saints et rendre visite
à l'illustre Saint Syméon le Stylite, dont l'ascèse si peu commune attirait
l'admiration des uns et les critiques des autres. Syméon, en effet, passa
quarante sept ans de sa vie sur une colonne qui avait dix huit mètres de
hauteur. Syméon fit une forte impression sur Daniel, lequel, au moyen d'une
échelle, monta pour recevoir la bénédiction de l'ascète qui lui dit: "Courage,
Daniel, prends force et patience, car tu auras à supporter pour Dieu bien des
fatigues. Mais j'ai confiance dans le Seigneur que je sers, qu'Il te fortifiera
et se fera ton compagnon de route." Puis, après avoir rempli leur
mission à Antioche, les higoumènes et Daniel rentrèrent dans leurs monastères.
En 447, Daniel avait
trente sept ans, quand son higoumène fut rappelé à Dieu. Il fut désigné pour le
remplacer. Mais, après avoir éprouvé les capacités de son second, Daniel se mit
en route pour visiter les Saints Lieux et s'enfoncer dans la solitude du désert
de Palestine, lorsque Syméon le Stylite, qui mourut en 461, lui apparut
soudain et le persuada de ne pas s'exposer inutilement au danger des rebelles
Samaritains, mais de prendre le chemin de Constantinople.
Parvenu aux abords de
la ville impériale, Daniel se retira d'abord pendant sept jours dans une
chapelle de Saint-Michel l'Archange pour y prier, nuit et jour. Attirée par sa
réputation, de nombreuses personnes venaient le trouver, mais des Clercs de
Saint-Michel allèrent le dénoncer à l'Archevêque Anatole, en l'accusant
d'hérésie. Le sage prélat fit enlever Daniel et l'amener à Byzance. Édifié par
ses vertus et par sa foi, et plein de reconnaissance après avoir été délivré
d'une grave maladie par la prière du saint ascète, l'Archevêque devint l'un de
ses plus fervents admirateurs et se résolut difficilement à le laisser regagner
sa retraite, accompagné par une foule en liesse.
Neuf années plus tard,
âgé de 51 ans, Daniel tomba un jour en extase et vit Syméon le Stylite debout
devant lui, au sommet d'une immense colonne de nuée, entouré de deux hommes à
l'apparence lumineuse qui, sur l'ordre du vieillard, vinrent prendre Daniel
pour l'amener auprès de lui. On apprit par la suite que Syméon venait de
mourir. Alors Daniel se retira dans le désert de Thrace, non loin de
Constantinople. C'est là, qu'avec deux disciples, il construisit une colonne
haute, constituée d'une petite plate-forme montée sur deux piliers et entourée
d'une balustrade. De là-haut il exhortait les très nombreux fidèles qui
venaient à ses pieds; il laissait même monter vers lui ceux qui voulaient lui
parler. Beaucoup de malades furent guéris. Daniel habita sur cette colonne
pendant 33 ans.
C'est au sommet de sa
colonne que Daniel fut ordonné prêtre par Gennade, l'évêque de Constantinople.
Celui-ci fit les prières en bas puis monta en haut de la colonne pour terminer
la cérémonie. L'empereur Léon lui rendait souvent visite. Il fit même bâtir un
monastère près de la colonne. C'est ainsi que Daniel fut amené, plusieurs fois,
à avoir un rôle de médiateur politique, notamment entre l'Empereur Léon et le
roi des Lazes, Goubazions, dans la Colchide (à l'est de la mer noire) afin de
régler leurs différends politiques. À maintes reprises, l'homme de Dieu mit
aussi son esprit prophétique, sa sagesse et le pouvoir de sa prière au service
du bon droit et de la justice. Ainsi, Daniel prédit un jour qu'en 465, un incendie
ravagerait Constantinople et qu'il fallait faire des prières publiques chaque
semaines pour prévenir la catastrophe. Naturellement personne ne le crut... Au
moment de l'incendie, on accourut vers sa colonne en le suppliant de faire
cesser l'incendie. Daniel, après avoir prié, leur annonça que le feu
s'éteindrait au bout de sept jours. Puis il les renvoya. Il faut ajouter que
Daniel le Stylite fut conduit à lutter contre le monophysites. Ainsi, il
descendit de sa colonne et se rendit en ville, pour venir au secours de
l'Église en détresse.
La colonne du Saint
était devenue un des lieux les plus vénérés de la région de Constantinople, on
y accourait de toutes parts; et, malgré les objections de Daniel, l'empereur y
fit construire une vaste hôtellerie, à côté d'une église où étaient déposées
les Reliques de Saint Syméon le Stylite, venues d'Antioche. Daniel guida aussi
de nombreuses personnes sur le chemin de la conversion. Ses innombrables
miracles étaient pour lui l'occasion de progresser dans l'humilité car il ne
les attribuait jamais à sa propre vertu, mais demandait à ceux qui venaient
vers lui d'aller vénérer les Reliques de Saint Syméon ou de s'oindre avec
l'huile des veilleuses qui brûlaient près du tombeau du Saint.
Daniel prédit son
départ vers le ciel. Quelques jours avant sa mort, il rassembla ses nombreux
disciples, pour leur livrer son dernier enseignement et demander l'assistance
de leurs prières. Puis, il tomba en extase. Après être revenu à lui, il
communia aux Saints Mystères et s'endormit en paix, le lendemain, en délivrant
un possédé d'un esprit impur, au moment même où il rendait son dernier soupir,
sur sa colonne. C'était le 11 décembre 493, et le Saint avait atteint l'âge de
84 ans.
Paulette Leblanc
Le 11 decembre, mémoire de notre
vénérable Père DANIEL le STYLITE
Astre illuminant le monde de l'éclat de ses vertus et vivante échelle qui, à son exemple, nous invite à monter de la terre vers le ciel, notre Saint Père Daniel était originaire du petit village de Mératha, près de Sarnosate en Syrie. Sa mère, restée longtemps stérile, l'obtint par ses prières, à la suite d'une vision lumineuse, signe de la gloire réservée à son enfant. Parvenu à l'âge de cinq ans, il fut conduit par ses parents dans le monastère voisin pour être consacré à Dieu comme le Prophète Samuel (voir 1 Samuel 1:19 sv). Il reçut alors le nom de Daniel, après avoir, sur l'ordre du supérieur, tiré au hasard le Livre du Prophète Daniel qui se trouvait placé devant l'Autel; mais il ne fut pas accepté dans le monastère, à cause de son trop jeune âge. Quand il eut atteint ses douze ans, il entendit sa mère lui dire: «Mon enfant, je t'ai consacré à Dieu». Sans plus attendre, il se rendit de lui-même dans un monastère des environs et obtint par ses instantes supplications d'être reçu parmi les frères, malgré les réticences de l'Higoumène. Il fit de tels progrès dans la voie de Dieu et montra une telle ardeur aux combats de la vertu, qu'au bout de peu de temps, le supérieur le tonsura et le revêtit de l'habit angélique, en présence de ses parents au comble de la joie, puis il en fit son disciple préféré.
Appelé un jour à une réunion d'Archimandrites convoquée par l'Archevêque d'Antioche, son supérieur prit Daniel pour compagnon de voyage et lui donna ainsi l'occasion de réaliser son plus cher désir: vénérer les Lieux Saints et rendre visite à l'illustre Saint Syméon le Stylite (mémoire le ler septembre), dont l'ascèse si peu commune attirait l'admiration des uns et les critiques des autres. Parvenus aux pieds de la colonne du Saint, le spectacle d'un combat si héroïque mené pour le Christ et le rayonnement de la charité du grand Ancien frappa de stupeur tous ceux qui avaient mis en doute sa sainteté. Daniel fut le seul à surmonter la crainte qui paralysait tous les Higoumènes qu'il accompagnait, et, au moyen d'une échelle, il monta prendre la bénédiction du Saint qui lui dit: «Courage, Daniel, prends force et patience, car tu auras à supporter pour Dieu bien des fatigues. Mais j'ai confiance dans le Seigneur que je sers, qu'Il te fortifiera et se fera ton compagnon de route».
Quelque temps après, son Higoumène ayant été rappelé vers le Seigneur, Daniel, alors âgé de 37 ans, fut désigné pour le remplacer. Après avoir éprouvé les capacités de son second, il se rendit à nouveau, pour deux semaines, auprès de Saint Syméon; puis il se mit en route pour enfin visiter les Saints Lieux et s'enfoncer dans la solitude du désert de Palestine. Sur la route, un vieillard ayant l'apparence de Saint Syméon, lui apparut soudain et le persuada de ne pas s'exposer inutilement au danger des rebelles Samaritains, mais de prendre le chemin de Constantinople, la «nouvelle Jérusalem», illustrée par la présence de tant de précieuses Reliques et de si nombreux sanctuaires, et aux environs de laquelle on pouvait aisément trouver la quiétude du désert.
Parvenu aux abords de la ville impériale, dans un endroit appelé Anaple1, Daniel se retira d'abord pendant sept jours dans une chapelle de Saint-Michel l'Archange pour y prier; puis, à l'exemple des vaillants héros de la foi: Antoine, Paul et tant d'autres, il pénétra avec audace dans un temple païen infesté de démons qui maltraitaient beaucoup de voyageurs, revêtu de l'armure de Dieu, du bouclier de la foi et du glaive de la prière (voir Ephésiens 6:14). Indifférent aux cris sauvages qui perçaient le silence de la nuit et aux jets de grosses pierres, 1'athlète du Christ persévéra dans la prière, nuits et jours, et mit en fuite les esprits impurs par le feu de la vivifiante Croix. Enfermé dans ce temple, il ne communiquait avec les visiteurs, qui affluèrent bientôt attirés par sa réputation, que par une étroite ouverture. Pris de fureur devant une telle renommée, le démon excita la jalousie de quelques Clercs de Saint-Michel, qui allèrent dénoncer le serviteur de Dieu à l'Archevêque Anatole, en l'accusant d'hérésie. Après avoir une première fois repoussé les calomniateurs, le sage prélat fit enlever Daniel et amener à Byzance. Mais, grandement édifié par sa pure confession de foi et plein de reconnaissance après avoir été délivré d'une grave maladie par la prière du saint ascète, l'Archevêque devint l'un de ses plus fervents admirateurs et se résolut difficilement à le laisser regagner sa retraite, accompagné par une foule en liesse.
Neuf années plus tard, âgé de 51 ans, Daniel tomba un jour en extase et vit Saint Syméon le Stylite debout devant lui, au sommet d'une immense colonne de nuée, entouré de deux hommes à l'apparence lumineuse qui, sur l'ordre du vieillard, vinrent prendre Daniel pour l'amener auprès de lui. Celui-ci l'embrassa paternellement et disparut dans le ciel, en laissant son fils spirituel sur la colonne, en compagnie des deux Anges. Cette vision fut bientôt confirmée par l'arrivée d'un des disciples du grand Stylite, le moine Serge, qui venait annoncer le trépas de Saint Syméon à l'empereur Léon Ier (457-474) et lui remettre la cuculle de peau du Saint2. Mais l'entrevue avec le souverain tardant, il remit finalement la précieuse Relique à Daniel, devenu ainsi, comme un nouvel Elisée, héritier de la mélote d'Elie après son départ vers le ciel (voir II Rois 11:13).
Confirmé par ces signes et averti du moment propice par un songe, Daniel, aidé de quelques pieux amis, décida de sortir du temple pour suivre de Saint Syméon et monter sur une colonne, haute de la taille de deux hommes, qu'une colombe blanche, envoyée par Dieu, avait désignée au Saint et à ses amis. Le propriétaire des lieux, Gèlanios, un familier de l'empereur, irrité de cette intrusion,voulut chasser Daniel; mais à la suite orage soudain qui détruisit ses vignes et devant le spectacle de l'endurance du stylite, il changea d'avis et, dans son enthousiasme pour l'héroïque combattant du Christ, il fit même construire à côté une nouvelle colonne, plus haute, aux pieds de laquelle Serge s'installa afin d'assurer la direction des disciples en nombre sans cesse croissant. Exposé devant les hommes et les Anges comme le Christ sur la Croix, Daniel restait immobile, vivant que pour le ciel, et en retour Dieu utilisait sa colonne comme un canal déversant à profusion Sa grâce sur les fidèles. Miracles, signes, guérisons, paroles de salut et de sagesse céleste attirèrent bientôt auprès du solitaire un grand nombre de visiteurs, parmi lesquels se trouvaient les personages les plus illustres du temps: le consul Cyrus, dont les deux filles furent guéries par le Saint, l'impératrice Eudocie à son retour d'Afrique, et l'empereur Léon lui-même, qui obtint un héritier grâce à la prière de Daniel et qui en témoignage de gratitude, fit jeter les bases d'une troisième colonne.
Dévorés par le démon de la jalousie, des hérétiques envoyèrent alors au bienheureux une célèbre prostituée pour le dévoyer; mais celle-ci fut soudain assaillie et cruellement tourmentée par un démon. Elle en fut finalement délivrée par la prière de Daniel, à la confusion des intrigants qu'elle dénonça en public.
Devant une telle renommée, le pieux empereur pressa l'Archevêque Gennade (458-471) d'ordonner Prêtre l'homme de Dieu, malgré ses réticences. Mais une fois le Hiérarque et sa suite sur les lieux, Daniel, devinant leur projet, ne les laissa pas monter jusqu'à lui. Gennade prononça alors la prière d'ordination à distance, demandant au Christ d'imposer d'en-haut invisiblement la main sur son disciple, pendant que la foule criait: «Il est digne! » Daniel finit par céder et ordonna qu'on pose l'échelle pour que l'Evêque monte vers lui. Après s'être embrassés, ils reçurent tous deux l'un de l'autre la Sainte Communion, entre le ciel et la terre.
Peu après l'installation de Daniel sur la troisième colonne, la capitale fut ravagée pendant une semaine par un terrible incendie (ler septembre 465), qui avait été prédit par le Saint, mais l'empereur et sa cour n'en avaient pas tenu compte. On vint alors en foule, le souverain lui-même et son épouse en tête, pour lui demander pardon et le supplier d'intercéder pour le peuple de Dieu en détresse. Peu après, un violent orage se déchaîna et le vent ébranla la colonne qui avait été mal ajustée, de sorte qu'elle oscillait de droite à gauche sous des trombes d'eau, en mettant à tout moment en danger la vie du solitaire, sous le regard effrayé de ses disciples. Une autre fois, en hiver, le vent emporta sa tunique de peau, et il resta toute la nuit exposé nu à la neige. Lorsque, bien tard, ses disciples vinrent à lui, ils le trouvèrent inanimé et couvert de glace. Après l'avoir ranimé avec de l'eau chaude, ils apprirent avec stupeur que pendant tout ce temps le Saint avait été transporté en esprit dans un lieu de repos, où il s'était entretenu avec Saint Syméon le Stylite. A la suite de cet incident, l'empereur exigea que l'on construisit un petit abri au-dessus de la colonne pour protéger Daniel des intempéries.
L'empereur Léon était si admiratif devant la conduite du Saint stylite qu'il se fit construire une demeure à proximité et emmenait tous ses visiteurs étrangers lui rendre visite, rois, empereurs ou ambassadeurs. C'est ainsi que Daniel joua le rôle de médiateur entre Léon et le roi des Lazes, Goubazios, pour régler leurs différends politiques. A maintes autres occasions, l'homme de Dieu mit son esprit prophétique, sa sagesse et le pouvoir de sa prière au service du bon droit et de la justice.
Lorsque Basilisque usurpa le pouvoir et chassa l'empereur Zénon (475), prenant la défense des monophysites, il voulut rejeter les décisions du Saint Concile de Chalcédoine et menaça le pieux Archevêque Acace qui dut trouver refuge à Sainte-Sophie, entouré par les moines de la capitale. Après avoir repoussé les avances de Basilisque, qui cherchait à le mettre de son côté, Saint Daniel, confirmé par un signe divin, résolut de descendre de sa colonne et de se rendre en ville, comme Saint Antoine autrefois, pour venir au secours à l'Eglise en détresse, Porté par une foule immense et enthousiaste, qui grandissait d'autant plus que les guérisons se multipliaient sur son passage, le Saint se rendit d'abord à la Grande Eglise (Sainte-Sophie) pour y prêcher la Foi Orthodoxe, puis il poursuivit sa marche triomphale jusqu'au palais de l'Hebdomon, où s'était réfugié l'usurpateur. En signe de malédiction, il secoua alors devant la porte la poussière de ses pieds, selon la parole évangélique (Mt 10:11), imité par la foule. Basilisque, effrayé devant ce déploiement de force, fut convaincu lorsque la tour du palais s'écroula à l'arrivée du Saint, et il décida de rentrer à la capitale, où il fit profession d'orthodoxie et se réconcilia avec Acace en présence de tout le peuple. De retour sur sa colonne, après d'autres nombreux Miracles sur le chemin, Daniel prédit la mort prochaine de Basilisque et le retour au pouvoir de Zénon (476-491), lequel lui porta une haute vénération, ainsi que son successeur Anastase (491-518).
La colonne du Saint était devenue un des lieux les plus vénérés de la région de Constantinople, on y accourait de toutes parts; et, malgré les objections de Daniel, l'empereur y fit construire une vaste hôtellerie, à côté d'une église où étaient déposées les Reliques de Saint Syméon le Stylite, venues d'Antioche. Tel un ange terrestre, le cœur et les yeux constamment tournés vers Dieu, le saint homme demeurait inaccessible à la vaine gloire ou à l'orgueil. Au contraire, ses innombrables miracles étaient pour lui l'occasion de progresser dans l'humilité car il ne les attribuait jamais à sa propre vertu, mais demandait à ceux qui venaient vers lui d'aller vénérer les Reliques de Saint Syméon ou de s'oindre avec l'huile des veilleuses qui brûlaient près du tombeau du Saint.
Cette humilité admirable, il la montra jusque dans la mort. En effet, avoir prédit son prochain départ vers le ciel, Daniel tomba malade; et comme son admirateur l'empereur Anastase préparait de somptueuses funérailles, il lui fit promettre d'enterrer son corps profondément et de déposer au-dessus les Reliques des Saints Ananie, Azarie et Misaël (mémoire le 17 décembre), récemment transférées de Babylone à Constantinople, de sorte que si quelqu'un voulait vénérer sa tombe, il attribuât aux Saints Martyrs la satisfaction de ses demandes.
Quelques jours avant sa dormition, il assembla ses nombreux disciples, pour leur livrer son dernier enseignement et demander l'assistance de leurs prières. Puis, alors que le foule venue de la capitale grandissait sans cesse pour assister à ses derniers instants, il tomba en extase de nuit et contempla l'assemblée de tous les Saints qui, après l'avoir salué comme lun des leurs, l'engagèrent à célébrer avec eux la Divine Liturgie. Après être revenu à lui, il communia aux Saints Mystères et s'endormit en paix, le lendemain,
Astre illuminant le monde de l'éclat de ses vertus et vivante échelle qui, à son exemple, nous invite à monter de la terre vers le ciel, notre Saint Père Daniel était originaire du petit village de Mératha, près de Sarnosate en Syrie. Sa mère, restée longtemps stérile, l'obtint par ses prières, à la suite d'une vision lumineuse, signe de la gloire réservée à son enfant. Parvenu à l'âge de cinq ans, il fut conduit par ses parents dans le monastère voisin pour être consacré à Dieu comme le Prophète Samuel (voir 1 Samuel 1:19 sv). Il reçut alors le nom de Daniel, après avoir, sur l'ordre du supérieur, tiré au hasard le Livre du Prophète Daniel qui se trouvait placé devant l'Autel; mais il ne fut pas accepté dans le monastère, à cause de son trop jeune âge. Quand il eut atteint ses douze ans, il entendit sa mère lui dire: «Mon enfant, je t'ai consacré à Dieu». Sans plus attendre, il se rendit de lui-même dans un monastère des environs et obtint par ses instantes supplications d'être reçu parmi les frères, malgré les réticences de l'Higoumène. Il fit de tels progrès dans la voie de Dieu et montra une telle ardeur aux combats de la vertu, qu'au bout de peu de temps, le supérieur le tonsura et le revêtit de l'habit angélique, en présence de ses parents au comble de la joie, puis il en fit son disciple préféré.
Appelé un jour à une réunion d'Archimandrites convoquée par l'Archevêque d'Antioche, son supérieur prit Daniel pour compagnon de voyage et lui donna ainsi l'occasion de réaliser son plus cher désir: vénérer les Lieux Saints et rendre visite à l'illustre Saint Syméon le Stylite (mémoire le ler septembre), dont l'ascèse si peu commune attirait l'admiration des uns et les critiques des autres. Parvenus aux pieds de la colonne du Saint, le spectacle d'un combat si héroïque mené pour le Christ et le rayonnement de la charité du grand Ancien frappa de stupeur tous ceux qui avaient mis en doute sa sainteté. Daniel fut le seul à surmonter la crainte qui paralysait tous les Higoumènes qu'il accompagnait, et, au moyen d'une échelle, il monta prendre la bénédiction du Saint qui lui dit: «Courage, Daniel, prends force et patience, car tu auras à supporter pour Dieu bien des fatigues. Mais j'ai confiance dans le Seigneur que je sers, qu'Il te fortifiera et se fera ton compagnon de route».
Quelque temps après, son Higoumène ayant été rappelé vers le Seigneur, Daniel, alors âgé de 37 ans, fut désigné pour le remplacer. Après avoir éprouvé les capacités de son second, il se rendit à nouveau, pour deux semaines, auprès de Saint Syméon; puis il se mit en route pour enfin visiter les Saints Lieux et s'enfoncer dans la solitude du désert de Palestine. Sur la route, un vieillard ayant l'apparence de Saint Syméon, lui apparut soudain et le persuada de ne pas s'exposer inutilement au danger des rebelles Samaritains, mais de prendre le chemin de Constantinople, la «nouvelle Jérusalem», illustrée par la présence de tant de précieuses Reliques et de si nombreux sanctuaires, et aux environs de laquelle on pouvait aisément trouver la quiétude du désert.
Parvenu aux abords de la ville impériale, dans un endroit appelé Anaple1, Daniel se retira d'abord pendant sept jours dans une chapelle de Saint-Michel l'Archange pour y prier; puis, à l'exemple des vaillants héros de la foi: Antoine, Paul et tant d'autres, il pénétra avec audace dans un temple païen infesté de démons qui maltraitaient beaucoup de voyageurs, revêtu de l'armure de Dieu, du bouclier de la foi et du glaive de la prière (voir Ephésiens 6:14). Indifférent aux cris sauvages qui perçaient le silence de la nuit et aux jets de grosses pierres, 1'athlète du Christ persévéra dans la prière, nuits et jours, et mit en fuite les esprits impurs par le feu de la vivifiante Croix. Enfermé dans ce temple, il ne communiquait avec les visiteurs, qui affluèrent bientôt attirés par sa réputation, que par une étroite ouverture. Pris de fureur devant une telle renommée, le démon excita la jalousie de quelques Clercs de Saint-Michel, qui allèrent dénoncer le serviteur de Dieu à l'Archevêque Anatole, en l'accusant d'hérésie. Après avoir une première fois repoussé les calomniateurs, le sage prélat fit enlever Daniel et amener à Byzance. Mais, grandement édifié par sa pure confession de foi et plein de reconnaissance après avoir été délivré d'une grave maladie par la prière du saint ascète, l'Archevêque devint l'un de ses plus fervents admirateurs et se résolut difficilement à le laisser regagner sa retraite, accompagné par une foule en liesse.
Neuf années plus tard, âgé de 51 ans, Daniel tomba un jour en extase et vit Saint Syméon le Stylite debout devant lui, au sommet d'une immense colonne de nuée, entouré de deux hommes à l'apparence lumineuse qui, sur l'ordre du vieillard, vinrent prendre Daniel pour l'amener auprès de lui. Celui-ci l'embrassa paternellement et disparut dans le ciel, en laissant son fils spirituel sur la colonne, en compagnie des deux Anges. Cette vision fut bientôt confirmée par l'arrivée d'un des disciples du grand Stylite, le moine Serge, qui venait annoncer le trépas de Saint Syméon à l'empereur Léon Ier (457-474) et lui remettre la cuculle de peau du Saint2. Mais l'entrevue avec le souverain tardant, il remit finalement la précieuse Relique à Daniel, devenu ainsi, comme un nouvel Elisée, héritier de la mélote d'Elie après son départ vers le ciel (voir II Rois 11:13).
Confirmé par ces signes et averti du moment propice par un songe, Daniel, aidé de quelques pieux amis, décida de sortir du temple pour suivre de Saint Syméon et monter sur une colonne, haute de la taille de deux hommes, qu'une colombe blanche, envoyée par Dieu, avait désignée au Saint et à ses amis. Le propriétaire des lieux, Gèlanios, un familier de l'empereur, irrité de cette intrusion,voulut chasser Daniel; mais à la suite orage soudain qui détruisit ses vignes et devant le spectacle de l'endurance du stylite, il changea d'avis et, dans son enthousiasme pour l'héroïque combattant du Christ, il fit même construire à côté une nouvelle colonne, plus haute, aux pieds de laquelle Serge s'installa afin d'assurer la direction des disciples en nombre sans cesse croissant. Exposé devant les hommes et les Anges comme le Christ sur la Croix, Daniel restait immobile, vivant que pour le ciel, et en retour Dieu utilisait sa colonne comme un canal déversant à profusion Sa grâce sur les fidèles. Miracles, signes, guérisons, paroles de salut et de sagesse céleste attirèrent bientôt auprès du solitaire un grand nombre de visiteurs, parmi lesquels se trouvaient les personages les plus illustres du temps: le consul Cyrus, dont les deux filles furent guéries par le Saint, l'impératrice Eudocie à son retour d'Afrique, et l'empereur Léon lui-même, qui obtint un héritier grâce à la prière de Daniel et qui en témoignage de gratitude, fit jeter les bases d'une troisième colonne.
Dévorés par le démon de la jalousie, des hérétiques envoyèrent alors au bienheureux une célèbre prostituée pour le dévoyer; mais celle-ci fut soudain assaillie et cruellement tourmentée par un démon. Elle en fut finalement délivrée par la prière de Daniel, à la confusion des intrigants qu'elle dénonça en public.
Devant une telle renommée, le pieux empereur pressa l'Archevêque Gennade (458-471) d'ordonner Prêtre l'homme de Dieu, malgré ses réticences. Mais une fois le Hiérarque et sa suite sur les lieux, Daniel, devinant leur projet, ne les laissa pas monter jusqu'à lui. Gennade prononça alors la prière d'ordination à distance, demandant au Christ d'imposer d'en-haut invisiblement la main sur son disciple, pendant que la foule criait: «Il est digne! » Daniel finit par céder et ordonna qu'on pose l'échelle pour que l'Evêque monte vers lui. Après s'être embrassés, ils reçurent tous deux l'un de l'autre la Sainte Communion, entre le ciel et la terre.
Peu après l'installation de Daniel sur la troisième colonne, la capitale fut ravagée pendant une semaine par un terrible incendie (ler septembre 465), qui avait été prédit par le Saint, mais l'empereur et sa cour n'en avaient pas tenu compte. On vint alors en foule, le souverain lui-même et son épouse en tête, pour lui demander pardon et le supplier d'intercéder pour le peuple de Dieu en détresse. Peu après, un violent orage se déchaîna et le vent ébranla la colonne qui avait été mal ajustée, de sorte qu'elle oscillait de droite à gauche sous des trombes d'eau, en mettant à tout moment en danger la vie du solitaire, sous le regard effrayé de ses disciples. Une autre fois, en hiver, le vent emporta sa tunique de peau, et il resta toute la nuit exposé nu à la neige. Lorsque, bien tard, ses disciples vinrent à lui, ils le trouvèrent inanimé et couvert de glace. Après l'avoir ranimé avec de l'eau chaude, ils apprirent avec stupeur que pendant tout ce temps le Saint avait été transporté en esprit dans un lieu de repos, où il s'était entretenu avec Saint Syméon le Stylite. A la suite de cet incident, l'empereur exigea que l'on construisit un petit abri au-dessus de la colonne pour protéger Daniel des intempéries.
L'empereur Léon était si admiratif devant la conduite du Saint stylite qu'il se fit construire une demeure à proximité et emmenait tous ses visiteurs étrangers lui rendre visite, rois, empereurs ou ambassadeurs. C'est ainsi que Daniel joua le rôle de médiateur entre Léon et le roi des Lazes, Goubazios, pour régler leurs différends politiques. A maintes autres occasions, l'homme de Dieu mit son esprit prophétique, sa sagesse et le pouvoir de sa prière au service du bon droit et de la justice.
Lorsque Basilisque usurpa le pouvoir et chassa l'empereur Zénon (475), prenant la défense des monophysites, il voulut rejeter les décisions du Saint Concile de Chalcédoine et menaça le pieux Archevêque Acace qui dut trouver refuge à Sainte-Sophie, entouré par les moines de la capitale. Après avoir repoussé les avances de Basilisque, qui cherchait à le mettre de son côté, Saint Daniel, confirmé par un signe divin, résolut de descendre de sa colonne et de se rendre en ville, comme Saint Antoine autrefois, pour venir au secours à l'Eglise en détresse, Porté par une foule immense et enthousiaste, qui grandissait d'autant plus que les guérisons se multipliaient sur son passage, le Saint se rendit d'abord à la Grande Eglise (Sainte-Sophie) pour y prêcher la Foi Orthodoxe, puis il poursuivit sa marche triomphale jusqu'au palais de l'Hebdomon, où s'était réfugié l'usurpateur. En signe de malédiction, il secoua alors devant la porte la poussière de ses pieds, selon la parole évangélique (Mt 10:11), imité par la foule. Basilisque, effrayé devant ce déploiement de force, fut convaincu lorsque la tour du palais s'écroula à l'arrivée du Saint, et il décida de rentrer à la capitale, où il fit profession d'orthodoxie et se réconcilia avec Acace en présence de tout le peuple. De retour sur sa colonne, après d'autres nombreux Miracles sur le chemin, Daniel prédit la mort prochaine de Basilisque et le retour au pouvoir de Zénon (476-491), lequel lui porta une haute vénération, ainsi que son successeur Anastase (491-518).
La colonne du Saint était devenue un des lieux les plus vénérés de la région de Constantinople, on y accourait de toutes parts; et, malgré les objections de Daniel, l'empereur y fit construire une vaste hôtellerie, à côté d'une église où étaient déposées les Reliques de Saint Syméon le Stylite, venues d'Antioche. Tel un ange terrestre, le cœur et les yeux constamment tournés vers Dieu, le saint homme demeurait inaccessible à la vaine gloire ou à l'orgueil. Au contraire, ses innombrables miracles étaient pour lui l'occasion de progresser dans l'humilité car il ne les attribuait jamais à sa propre vertu, mais demandait à ceux qui venaient vers lui d'aller vénérer les Reliques de Saint Syméon ou de s'oindre avec l'huile des veilleuses qui brûlaient près du tombeau du Saint.
Cette humilité admirable, il la montra jusque dans la mort. En effet, avoir prédit son prochain départ vers le ciel, Daniel tomba malade; et comme son admirateur l'empereur Anastase préparait de somptueuses funérailles, il lui fit promettre d'enterrer son corps profondément et de déposer au-dessus les Reliques des Saints Ananie, Azarie et Misaël (mémoire le 17 décembre), récemment transférées de Babylone à Constantinople, de sorte que si quelqu'un voulait vénérer sa tombe, il attribuât aux Saints Martyrs la satisfaction de ses demandes.
Quelques jours avant sa dormition, il assembla ses nombreux disciples, pour leur livrer son dernier enseignement et demander l'assistance de leurs prières. Puis, alors que le foule venue de la capitale grandissait sans cesse pour assister à ses derniers instants, il tomba en extase de nuit et contempla l'assemblée de tous les Saints qui, après l'avoir salué comme lun des leurs, l'engagèrent à célébrer avec eux la Divine Liturgie. Après être revenu à lui, il communia aux Saints Mystères et s'endormit en paix, le lendemain,
en délivrant un possédé d'un esprit impur, au moment même où il rendait son dernier soupir. Avec bien des difficultés, on réussit à descendre la dépouille du saint homme du haut de sa colonne où il se tenait recroquevillé depuis trente-trois ans et, après l'avoir présenté à la vénération du peuple, on l'ensevelit en présence de tous les plus grands personnages de la capitale. C'était le 11 décembre 493, et le Saint avait atteint l'âge de 84 ans.
1. Sur les hauteurs de la côte européenne du Bosphore.
2. Le coucoulion était le manteau à capuchon des anciens moines. Chez les moines orthodoxes contemporains, il est réduit à un voile qui recouvre le skouphos (couvre-chef) pendant les Offices Liturgiques et autres manifestations officielles de la communauté.
December 11
St. Daniel the Stylite, Confessor
THOUGH a love of singularity is
vicious, and always founded in pride, sometimes extraordinary paths of virtue
may be chosen in a spirit of fervour and humble simplicity, which is discovered
by the effects. And true virtue is always so far singular that it is raised above
and essentially distinguished from, the manners of the crowd, which ever walks
in the broadway, and runs counter to the rules of the gospel, by which a
Christian is bound to square his conduct. The manner of living which a Simeon
and Daniel Stylites chose by an extraordinary inspiration and impulse of true
piety and fervour, is only to be considered by us as an object of admiration;
but the ardour, humility, and devotion with which they pursued the means of
their sanctification, are imitable by all Christians. Daniel was a native of
the town of Maratha near Samosata; at twelve years of age he retired into a
neighbouring monastery, where, with astonishing fervour, he embraced all the
means of perfection. A long time after, his abbot going to Antioch about the
affairs of the church, carried Daniel with him, and passing by Telanissa, went
to see St. Simeon on his pillar. That saint suffered Daniel to come up to him,
gave him his blessing, and foretold that he would suffer much for Jesus Christ.
The abbot dying soon after, the monks would have put Daniel in his place, but
he declined it, and returning to see St. Simeon, continued fourteen days in the
mandra, 1
or monastery, which was near his pillar. He afterwards undertook a journey to
the Holy Land; but St. Simeon appeared to him on the way, and ordered him to
steer his course towards Constantinople, which he did. He passed seven days in
the church of St. Michael without the walls of that city; then nine years at
Philempora in a ruinous abandoned little temple.
After this term he resolved to imitate the manner of
life of which St. Simeon had set the example, whose cowl he had obtained of
that saint’s disciple Sergius, after his death in 459. St. Daniel chose a spot
in the neighbouring desert mountains towards the Euxine sea, four miles by sea,
and seven by land, from Constantinople towards the north. A friend erected him
a pillar, which consisted of two pillars fastened together with iron bars;
whereon another lesser pillar was placed, on the top of which was fixed by
other friends a kind of vessel somewhat like a half-barrel, on which he abode,
encompassed by a balustrade. 2
The country of Thrace where he lived, was subject to high winds, and very
severe frosts; so that his penance was more surprising than that of St. Simeon.
The lord of the ground, about the year 463, built him a second pillar, which
was stronger and higher than the first. When the saint took his rest he
supported himself against the balustrade of his pillar. But by continually
standing, his legs and feet were swoln, and full of ulcers and sores. One
winter he was found so stiff with cold that his disciples, having soaked some
sponges in warm water, ascended the column, and rubbed him therewith to bring
him to himself. This did not oblige him to leave his pillar, where he lived
till he was fourscore years old. Without descending from it, he was ordained
priest by Gennadius, bishop of Constantinople, who, having read the preparatory
prayers at the bottom of the pillar, went up to the top of it to finish the
rest of the ceremony, and the saint said mass on the top of the pillar: and the
first time administered the communion to the patriarch. Afterwards many
frequently received the communion at his hands. In 465 a great fire happened at
Constantinople, which consumed eight of its regions. St. Daniel had foretold
it, and advised the patriarch Gennadius, and the emperor Leo, to prevent it, by
ordering public prayers to be said twice a-week; but no credit was given to
him. The event made them remember it, and the people ran in great haste to his
pillar. The saint, moved with their affliction, burst into tears, and advised
them to have recourse to prayer and fasting. Stretching out his hands to
heaven, he prayed for them. By his prayers he obtained a son for the emperor
Leo, who frequently visited, and greatly respected him; but this son died
young, God rather choosing that he should reign in heaven than on earth. Leo
caused a small monastery to be built near the saint’s pillar for his disciples.
Gubas, king of the Lazi, in Colchis, coming to renew his alliance with the
Romans, the emperor carried him to see St. Daniel, as the wonder of his empire.
The barbarian king prostrated himself with tears before the pillar, and the
holy man was umpire of the treaty between the two princes. Gubas being returned
to his own dominions, wrote often to St. Daniel, recommending himself to his
prayers. This prince built a third pillar for the saint, adjoining to the other
two, in such manner that the middle pillar was the lowest, that the saint might
retire upon it for shelter in violent stormy weather: the saint also acquiesced
that the emperor Leo should cause a roof to be made over the standing place on
the top of his pillar. Unsavoury herbs and roots were St. Daniel’s ordinary
diet, and he often fasted some days without sustenance. God honoured him with
the spirit of prophecy and the gift of miracles. The sick whom he often caused
to come up his pillar, he frequently cured by laying his hands upon them, or by
anointing them with the oil of the saints, as it is called in his life; by
which we are to understand the oil which burnt before the relics of the saints,
in the same manner as St. Sabas cured many with the oil of the cross. The
instructions which St. Daniel usually gave to those who resorted to him,
wrought the conversion of many sinners; for his words penetrated their hearts,
and being enforced by the example of his penitential life, were wonderfully
powerful in bringing others into the narrow path of penance and true virtue.
Certain persons had his image made of silver, which they placed in St.
Michael’s church not far distant from his pillar.
St. Daniel foretold Zeno that God would preserve him
in a certain dangerous expedition; also, that he should succeed his
father-in-law Leo in the empire, but should lose it for some time, and at last
recover it again. The emperor Leo died in January, 474, and Zeno was saluted
emperor; but openly abandoned himself to vice as if it had been the privilege
of the imperial dignity to account nothing unlawful or dishonourable. Whilst
the Huns plundered Thrace, and the Arabs the East, he completed the ruin of his
people by tyrranical oppressions. Having quarrelled with his mother-in-law
Verina, the widow of his predecessor, he saw himself abandoned, and fled into
Isauria, his own country, in the year 475, the second of his reign. Basiliscus,
brother to the empress Verina, usurped the throne, but was a profligate tyrant,
and declared himself publicly the protector of the Eutychians. He restored
Timothy Elurus, Peter the Fuller, and other ringleaders of that heresy; and by
a circular letter addressed to all the bishops, ordered the acts of the council
of Chalcedon and the letter of St. Leo to be every where anathematized and
burnt, condemning the bishops and clerks to be deposed, and the monks and
laymen banished, who should refuse to subscribe his letter, or should dare to
make mention of the council of Chalcedon. The holy Pope Simplicius wrote
strenuously to the tyrant against these proceedings, 3
also to Acacius, patriarch of Constantinople, charging him as his legate to
oppose the reestablishment of Timothy at Alexandria, and forbidding mention to
be made against the definitions of the council of Chalcedon. Acacius refused to
subscribe the tyrant’s letter, put on mourning, covered the pulpit and the
altar of his church with black, and sent to St. Daniel Stylites, to acquaint
him with what the emperor had done. Basiliscus, on his side, sent to him to
complain of Acacius, whom he accused of raising a rebellion in the city against
him. St. Daniel replied, that God would overthrow his government, and added
such vehement reproaches, that he who was sent durst not report them, but
besought the saint to write them, and to seal the letter. The patriarch having
assembled several bishops, in his own and their name, sent twice, in the most
urgent manner, to entreat Daniel to come to the succour of the church. At
length the saint, though with reluctance, came down from his pillar, and was
received by the patriarch and bishops with incredible joy. Basiliscus being
alarmed at the uproar which was raised in the city, retired to Hebdomum,
whither the saint followed him. Not being able to walk for the sores in his
legs and feet, he was carried by men, piety paying to his penance on that
occasion the honour which the world gave to consuls. The guards would not
suffer St. Daniel to enter the palace, who thereupon shook off the dust from
his feet, and returned to the city. The tyrant was terrified, went himself to
the saint, and threw himself at his feet, begging pardon, and promising to
annul his former edicts. The saint threatened him with the thunderbolts of the
divine anger, and said to those who stood by: “This feigned humility is only an
artifice to conceal designs of cruelty. You shall very soon see the power of
God, who pulls down the mighty.” Having thus foretold the fall of Basiliscus,
and performed several miracles, he returned to the top of his pillar, where he
lived eighteen years longer. Elurus recovered the see of Antioch, and Peter the
Fuller that of Alexandria, and Eutychianism was every where encouraged. But
Zeno after twenty months returned with an army from Isauria, and Basiliscus
fled to the church, put his crown upon the altar, and took sanctuary in the
baptistery, together with his wife and son. Zeno sent them to a castle in
Cappadocia, where they were starved to death. One of the first things which the
emperor did after his return was to pay a visit to St. Daniel Stylites, who had
foretold both his banishment and his restoration.
The saint, when fourscore years old, foretold his own
death, and caused a short exhortation to be written which he left his
disciples, whom he commended to God, and admonished to practice humility,
obedience, hospitality, and mortification; to love poverty, maintain constant
peace and union, study always to advance holy charity, shun the tares of
heresy, and obey the church, our holy mother. Three days before his death he
offered the holy sacrifice at midnight, and was visited by angels in a vision.
The patriarch Euphemius assisted him in his last moments, and he died on his
pillar about the year 494, on the 11th of December, the day which is sacred to
his memory both in the Latin and Greek Calendars. See his life carefully
compiled in the sixth century, quoted by St. John Damascen, somewhat
adulterated as extant in Metaphrastes and Surius. See also Theodorus Lector,
Evagrius, and Theophanes. Also Falconius in Ephemerides Græco-Moschas, p. 43.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume XII: December. The Lives of the Saints. 1866.
Today, December 11, we celebrate the feast day of Saint Daniel the
Stylite (409-490), hermit, preacher, counselor to emperors, and
pillar-dwelling saint consecrated to the Lord. Daniel spent his life living
atop a narrow pillar, offering spiritual guidance and the Eucharist to those
who came to him. His detachment from the world allowed him to read the hearts
of man, observe the actions of all, and offer direct and effective sermon and
counsel to all who would listen. While pillar-living never appealed to western
Christian hermits, it was a popular method of dedication to the Lord in the
middle east and eastern Church. There, those who observed this seemingly
strange manner of life were deeply moved by its symbolism and it’s warning
against worldliness. It was a life of austerity and public scrutiny, and Daniel
embraced both as a model of discipline, obedience, and wisdom.
Daniel was born in Maratha, Syria. From an early age he voiced
interested in becoming a monk, and demonstrated the piety, sacrifice, and
holiness the calling would require. His parents dedicated him to the Lord, and
he entered the monastery at Samosata on the Upper Euphrates at the age of 12,
and lived in relative peace and discipline, earning the respect of his
brothers. When time came to choose a new abbot, they selected Daniel, who, in
humility, declined. Rather, he had intentions of living in hermitude. During
this time, Daniel learned of Saint Simeon the Stylite, the most famous of the pillar-dwellers.
Daniel visited Saint Simeon on two occasions, receiving counsel and a blessing
from the great hermit. Saint Simeon also told Daniel that he would suffer
greatly for Christ.
At the age of 42, Daniel decided to embrace the life of a stylite, and
set off for the Holy Lands to dwell. However, he received a vision of Saint
Simeon, and instead traveled to Constantinople—the city he would spend the
remainder of his days. Taking his “first steps upward,” Daniel lived on a series
of pillars constructed for him by Emperor Leo I for the remaining 33 days of
his life. The pillars were open to the elements, and narrow enough that we has
generally forced to stand all day, every day, until collapsing. The nights were
sometimes well below freezing, but Daniel embraced this as the suffering
foretold by Saint Simeon.
Daniel became somewhat of a local celebrity, attracting many to come and
sit beneath his pillar. There, he preached, celebrated Mass, offered spiritual
direction and counsel, and performed many miraculous cures of the sick and weak
who were brought to him. He was ordained atop his pillar by Saint Gennadius,
and lived to offer prudent counsel to Emperors Leo and Zeno, and the patriarch
of Constantinople. In 465, for example, he warned the emperor that fire would
strike the capital city unless the people said public prayers twice a week to
avert it. The warning was ignored, and Constantinople was in large part
destroyed by fire. The fact that Saint Daniel had predicted this made him still
more highly regarded by the people who had earlier paid no attention to his
warnings. In 33 years, Daniel came down from his pillar only once, to combat
heresy through advising Emperor Baliscus. Following that meeting, he returned to his pillar
spirituality.
At that age of 84, Daniel knew his life was drawing to a close. Weak and
atrophied from a lifetime of little movement, he celebrated a midnight Mass and
died quietly thereafter atop his pillar. Saint Daniel was buried at the foot of
the pillar he had dwelt on, dedicating himself through asceticism, prayer, and
penance to the Lord. The life of Saint Daniel the Stylite reminds us that there
are many ways to live a spiritual life. All of us have our own way to be close
to God every day. Our task is to find the way our own personal manner in which
to love and serve the Lord.
Thou becamest a pillar of
patience and didst emulate the Forefathers, O righteous one: Job in his
sufferings, Joseph in temptations, and the life of the bodiless while in the
body, O Daniel, our righteous Father, intercede with Christ God that our souls
be saved.
With longing and zeal for things on high, O righteous one, thou leftest
behind all things that are found here below, when thou builtest thy pillar as
another Heaven whence thou didst flash with the light of wonders and signs. Do
thou ever pray Christ that our souls be saved. Amen.
Saint Daniel the Stylite
Also known as
- Daniel of Constantinople
Profile
Monk at Samosata on the Upper Euphrates River at the age of twelve.
When chosen abbot by his brothers, he declined. He made two trips to learn from Saint
Simeon Stylites the Elder, and received that saint‘s
blessing.
Would-be pilgrim to the Holy Lands, but a vision of Saint
Simeon caused him to travel instead to Constantinople where he spent the rest of his life. At age 42,
Daniel decided to become a pillar-dwelling hermit like Simeon, and spent the next thirty-three years on one.
Daniel lived on a
series of pillars built for him by Emperor Leo I and other wealthy supporters,
living in the open weather, standing each day until he collapsed. Ordained by Saint
Gennadius. Many came to learn from the holy man, sitting at the foot of the
pillar as he preached, celebrated Mass,
gave spiritual counsel, and healed the sick who were taken up to his platform. Counsellor to Emperor Leo,
Emperor Zeno, and the Patriarch of Constantinople; prophesied some of the political turmoil in which
Zeno was involved. Daniel came down from his pillar only once – to convince
Emperor Baliscus to abandon the Monophysite heresy.
Born
- 493 near Constantinople of natural causes
- accurately predicted the date of his death, and near the end he had visions of angels
Venerable Daniel the Stylite of
Constantinople
Saint Daniel the
Stylite was born in the village of Bethara, near the city of Samosata in
Mesopotamia. His mother Martha was childless for a long while and in her
prayers she vowed that if she had a child, she would dedicate him to the Lord.
Her prayers were heard, and Martha soon gave birth to a son, who was without a
name until he was five years of age.
The boy’s parents desired
that since he was born through the good-will of God, he should also receive his
name from God. They took their son to a monastery located nearby and approached
the igumen. The igumen gave orders to take down one of the service books, and
unrolled it at random. He found the Prophet Daniel (December 17) mentioned in
it. Thus did the boy receive his name. The parents asked that he might remain
at the monastery, but the igumen would not accept him, since he was still only
a small boy. At twelve years of age, saying nothing to no one, the child left
home for the monastery.
His parents were happy
when they learned where their son was, and they went to the monastery. Seeing
that he was still going about in his worldly clothes, they besought that the
igumen should clothe him in the angelic garb. That Sunday the igumen fulfilled
their request, but permitted them often to visit their son. The brethren of the
monastery were astonished at the saint’s ascetical efforts.
Once, St Simeon the
Stylite (September 1), visited the monastery. He foretold to the young monk,
that he too would undertake the feat of pillar-dwelling. St Daniel continued
with his ascetic life in seclusion. When the place of a new exploit was
revealed to him in a vision, he withdrew into the Thracian wilderness together
with two disciples. They set up a pillar, upon which St Daniel dwelt for 33
years. People thronged to the pillar, the unfortunate and those who were sick,
and all received help and healing from St Daniel. Byzantine emperors also
sought the prayers of the holy ascetic. The most notable of the saint’s
predictions was about a great fire in Constantinople. St Daniel possessed also
the gift of gracious words. He guided many onto the path of correcting their
lives. The monk reposed in his eightieth year.
SOURCE : http://oca.org/saints/lives/2015/12/11/103520-venerable-daniel-the-stylite-of-constantinople
Daniele nacque a Maratha (vicino a Samosata) nel 409 da pii genitori che lo consacrarono subito al Signore. Crebbe buono e a soli dodici anni chiese di essere accolto in un vicino monastero. Alle resistenze dell’abate rispose che era sì giovane ma, con la sua grande fede, avrebbe sopportato la dura vita del cenobio. Pochi anni dopo godeva già della sua fiducia, tanto da accompagnarlo in un viaggio ad Antiochia. Ospiti del monastero di Telanissos (Dair Sem’an), conobbero S. Simeone che aveva da poco iniziato a vivere da asceta in cima ad una colonna, incompreso dai compagni e accusato di vanagloria. Nonostante la grande calura, il santo li accolse e li benedisse facendo breccia nel cuore del giovane, cui però predisse molte sofferenze. Qualche tempo dopo l’abate morì e Daniele venne scelto come suo successore. Egli però, rifiutato l’incarico, tornò a far visita a Simeone con l’intento di raggiungere successivamente la Terra Santa. Ripiegò su Costantinopoli a causa delle guerre, per poi ritirarsi a Filempora, in un tempio abbandonato, sotto la protezione del patriarca S. Anatolio. Nel 459 Simeone morì e il suo mantello, destinato inizialmente all’Imperatore Sergio I, venne dato a Daniele che, ormai cinquantenne, decise di seguire l’esempio del maestro. Alcuni compagni lo aiutarono a stabilirsi su una colonna dove iniziò la sua vita di meditazione e preghiera. All’ordine iniziale dell’Imperatore Leone di lasciare il luogo, la guarigione di un ragazzo posseduto dal demonio convinse il messo imperiale a tornare dall’imperatore per raccontare l’accaduto. Questi chiese a Daniele di pregare affinché l’imperatrice Verena concepisse un figlio. A grazia ottenuta l’imperatore andò di persona a ringraziarlo, salendo sulla colonna e toccandogli i piedi. Fece poi costruire un’altra colonna collegata con un ponte alla precedente, mentre il luogo era ormai meta di pellegrinaggi. Durante una tempesta la struttura corse il pericolo di crollare, ma Daniele non l’abbandonò e, a pericolo scampato, fece graziare il costruttore condannato dall’imperatore per la sua imperizia.
Il santo stilita era continuamente esposto alle intemperie e durante un inverno particolarmente rigido fu salvato in extremis dall’assideramento. L’imperatore fece allora costruire una stanza in cui fosse maggiormente riparato. Purtroppo a Daniele non mancarono gli attriti col Patriarca di Costantinopoli Gennadio e solo dietro ordine imperiale questi andò a trovarlo. All’incontro, nonostante la giornata caldissima, assistette una grande folla e il presule, dopo aver celebrato le preghiere d’ordinazione, salì sulla colonna dove si diedero vicendevolmente la comunione.
Daniele era ormai famoso in tutto l’impero. Si narra che predisse un incendio nella capitale (465) e che davanti alla sua colonna furono siglati patti di alleanza tra principi. Le visite più gradite erano però quelle dei malati che, dopo aver ascoltato la sua sapiente parola, ricevevano i sacramenti. Scese dalla colonna solo quando, morto l’imperatore, gli eretici monofisiti usurpavano il trono. Portato a spalle dalla folla ottenne il riconoscimento del nuovo Imperatore Zenone che, da lì a poco, con gratitudine, andò a onorarlo sulla colonna. Lo stesso successivamente promulgò il decreto detto Henoticon, diretto a vescovi, chierici e monaci della chiesa orientale, relativo all’approvazione del Simbolo Niceno.
Daniele morì ultraottantenne nel 490 (o 493) dopo aver incontrato il Patriarca Eufemio e aver celebrato la Messa. Fu sepolto in un oratorio ai piedi di quella colonna su cui era vissuto trentatre anni e tre mesi.
Autore: Daniele Bolognini
San Daniele lo Stilita
Sacerdote
Maratha, Samosata, 409 - Siria, 490 circa
Nasce a
Maratha, nelle vicinanze di Samosata in Siria nel 409. Daniele a dodici anni
chiede di essere accolto in un vicino monastero e davanti alla resistenza
dell'abate gli risponde che con la sua fede sopporterà la dura vita del
cenobio. Guadagna subito la fiducia dell'abate, a tal punto che lo accompagna ad
Antiochia dove conoscono san Simone che, da poco, ha iniziato a vivere da
asceta in cima ad una colonna. Tornato a Maratha, alla morte dell'abate Daniele
viene scelto come suo successore, ma rifiuta l'incarico perché vuol tornare a
visitare Simone. A causa
delle guerre è costretto a fermarsi a Costantinopoli, quindi si ritira in un
tempio abbandonato a Filempora. Nel 459 muore Simone e il suo mantello viene
dato a Daniele che, ormai cinquantenne, decide di seguire l'esempio del maestro
e si stabilisce su una colonna. Muore nel 490 e viene sepolto ai piedi della
colonna sulla quale aveva vissuto trentatré anni e tre mesi. (Avvenire)
Etimologia:
Etimologia: Daniele = Dio è il mio giudice, dall'ebraico
Martirologio
Romano: A Costantinopoli, san Daniele, detto Stilita, sacerdote, che, dopo aver
condotto vita monastica e superato molte difficoltà, seguendo l’esempio di vita
di san Simeone, alloggiò sull’alto di una colonna per trentatré anni e tre mesi
fino alla morte, imperterrito davanti all’impeto del freddo, del caldo o dei
venti.
Testimoni
estremi della fede, la cui vita di penitenza era sempre sotto gli occhi di
tutti, gli stiliti incarnarono una forma originale di ascetismo cui stenteremmo
a credere se non avessimo fonti storiche documentate. Nati nel V secolo in
Oriente (si diffusero poi anche in Russia), questi anacoreti vivevano presso un
villaggio o un monastero, su una colonna alta dai dieci ai venti metri. Su di
essa predicavano, guarivano malati e celebravano l’Eucaristia, trasformando
così un simbolo pagano (solitamente sulle colonne si innalzavano gli idoli) in
luogo di elevazione cristiana. La piattaforma garantiva la sopravvivenza grazie
ad una tettoia, mentre dal balcone vi era il contatto con i fedeli. Alcuni
seguaci provvedevano al sostentamento dello stilita innalzando il cibo con una
carrucola o una scala. Alla sommità accedevano quanti necessitavano di conforto
spirituale o cercavano soluzioni a controversie. Il primo e il più celebre
stilita fu S. Simeone detto “il vecchio” (390-459) che visse in Siria a Qal’At
Sem’An, nei pressi di Antiochia, e fu famoso per i miracoli e per aver
convertito anche alcuni arabi. Daniele fu un suo discepolo, come apprendiamo
dalla dettagliata biografia scritta, con diversi particolari storici, da un
giovane seguace.
Daniele nacque a Maratha (vicino a Samosata) nel 409 da pii genitori che lo consacrarono subito al Signore. Crebbe buono e a soli dodici anni chiese di essere accolto in un vicino monastero. Alle resistenze dell’abate rispose che era sì giovane ma, con la sua grande fede, avrebbe sopportato la dura vita del cenobio. Pochi anni dopo godeva già della sua fiducia, tanto da accompagnarlo in un viaggio ad Antiochia. Ospiti del monastero di Telanissos (Dair Sem’an), conobbero S. Simeone che aveva da poco iniziato a vivere da asceta in cima ad una colonna, incompreso dai compagni e accusato di vanagloria. Nonostante la grande calura, il santo li accolse e li benedisse facendo breccia nel cuore del giovane, cui però predisse molte sofferenze. Qualche tempo dopo l’abate morì e Daniele venne scelto come suo successore. Egli però, rifiutato l’incarico, tornò a far visita a Simeone con l’intento di raggiungere successivamente la Terra Santa. Ripiegò su Costantinopoli a causa delle guerre, per poi ritirarsi a Filempora, in un tempio abbandonato, sotto la protezione del patriarca S. Anatolio. Nel 459 Simeone morì e il suo mantello, destinato inizialmente all’Imperatore Sergio I, venne dato a Daniele che, ormai cinquantenne, decise di seguire l’esempio del maestro. Alcuni compagni lo aiutarono a stabilirsi su una colonna dove iniziò la sua vita di meditazione e preghiera. All’ordine iniziale dell’Imperatore Leone di lasciare il luogo, la guarigione di un ragazzo posseduto dal demonio convinse il messo imperiale a tornare dall’imperatore per raccontare l’accaduto. Questi chiese a Daniele di pregare affinché l’imperatrice Verena concepisse un figlio. A grazia ottenuta l’imperatore andò di persona a ringraziarlo, salendo sulla colonna e toccandogli i piedi. Fece poi costruire un’altra colonna collegata con un ponte alla precedente, mentre il luogo era ormai meta di pellegrinaggi. Durante una tempesta la struttura corse il pericolo di crollare, ma Daniele non l’abbandonò e, a pericolo scampato, fece graziare il costruttore condannato dall’imperatore per la sua imperizia.
Il santo stilita era continuamente esposto alle intemperie e durante un inverno particolarmente rigido fu salvato in extremis dall’assideramento. L’imperatore fece allora costruire una stanza in cui fosse maggiormente riparato. Purtroppo a Daniele non mancarono gli attriti col Patriarca di Costantinopoli Gennadio e solo dietro ordine imperiale questi andò a trovarlo. All’incontro, nonostante la giornata caldissima, assistette una grande folla e il presule, dopo aver celebrato le preghiere d’ordinazione, salì sulla colonna dove si diedero vicendevolmente la comunione.
Daniele era ormai famoso in tutto l’impero. Si narra che predisse un incendio nella capitale (465) e che davanti alla sua colonna furono siglati patti di alleanza tra principi. Le visite più gradite erano però quelle dei malati che, dopo aver ascoltato la sua sapiente parola, ricevevano i sacramenti. Scese dalla colonna solo quando, morto l’imperatore, gli eretici monofisiti usurpavano il trono. Portato a spalle dalla folla ottenne il riconoscimento del nuovo Imperatore Zenone che, da lì a poco, con gratitudine, andò a onorarlo sulla colonna. Lo stesso successivamente promulgò il decreto detto Henoticon, diretto a vescovi, chierici e monaci della chiesa orientale, relativo all’approvazione del Simbolo Niceno.
Daniele morì ultraottantenne nel 490 (o 493) dopo aver incontrato il Patriarca Eufemio e aver celebrato la Messa. Fu sepolto in un oratorio ai piedi di quella colonna su cui era vissuto trentatre anni e tre mesi.
Autore: Daniele Bolognini