mardi 12 juin 2012

Saint JEAN de SAINT-FACOND (de SAHAGUN), prêtre, ermite augustinien et confesseur


SAINT JEAN de SAINT-FACOND

Religieux Augustin

(1430-1479)

Saint Jean naquit à Sahagun ou Saint-Facond, en Espagne; sa naissance fut le fruit des prières de ses pieux et illustres parents, qui l'obtinrent miraculeusement de la très Sainte Vierge après de longues années de mariage. On ne trouve rien d'imparfait dans la vie de cet admirable enfant, qui, dès les premières années, montre la maturité d'un homme et fait présager toutes les vertus d'un grand Saint.

Après de fortes études, Jean, ordonné prêtre, fut nommé chanoine de la cathédrale de Burgos, où son mérite commença à briller d'une manière éclatante. Il distribuait aux pauvres ses riches revenus, vivait lui-même dans la pauvreté, et consacrait tout son temps à la prière, à l'étude et au soin des malheureux, qu'il faisait souvent asseoir à sa table et servait de ses propres mains.

A la mort de ses parents, le pieux chanoine abandonna ses immenses richesses pour en doter ses soeurs et en soulager ses frères, les pauvres; puis il alla se jeter aux pieds de son évêque et lui demanda en grâce de se démettre de son riche bénéfice pour desservir une pauvre chapellenie. Le pieux pontife n'y consentit qu'avec peine. Dès lors Jean se fait pauvre, il prêche la paix dans un temps de guerre civile, brave la fureur et les coups des ennemis qui s'entretuent, parle des châtiments éternels et fait rentrer en eux-mêmes les plus endurcis.

Dans une maladie douloureuse qui le conduit aux portes du tombeau, il promet, s'il survit à la cruelle opération qu'il doit subir, de se faire religieux, et sa prière est exaucée. La première fois qu'il sort ensuite, un pauvre presque nu lui demande l'aumône; Jean hésite s'il doit lui donner sa meilleure ou sa moins bonne tunique; puis, se ravisant: "Quoi! se dit-il, donner au Seigneur ce que j'ai de moins bon!" Et il donna la meilleure. La nuit suivante, Jésus lui apparut revêtu de cette tunique et lui dit: "C'est Jean qui M'a revêtu de cet habit." Douce récompense d'une belle action. Cependant Jean songe à sa promesse et choisit l'Ordre des Ermites de Saint-Augustin.

Parmi toutes ses vertus, il convient de remarquer sa dévotion extraordinaire envers la Sainte Eucharistie. Il faisait de chacune de ses actions une préparation à la Sainte Messe; il restait en prière devant le Saint-Sacrement depuis Matines jusqu'au lever du jour; souvent Jésus-Christ lui apparaissait quand il offrait le Saint Sacrifice.

Sa hardiesse apostolique fut soutenue par de nombreux miracles. Il mourut empoisonné par une femme de mauvaise vie, martyr de son apostolat.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_jean_de_saint-facond.html


Jean de Saint-Facond (de Sahagún)

Fête 12 juin

Jean Gonzalez a Sancto Facundo, pour l’appeler par son nom complet, naquit vers 1430 à Sahagún dans le royaume de León. Le nom de Sahagún vient de l’abbaye bénédictine, dont le patron était saint Facond, un martyr espagnol du début du christianisme. C’est dans cette abbaye que Jean, issu d’une famille éminente, reçut sa première formation. Lorsqu’il était jeune et avant de recevoir sa prêtrise, son père lui procura – uniquement pour des raisons économiques – un revenu ecclésiastique lié au travail pastoral. Jean refusa, parce qu’il estimait qu’un tel acte allait à l’encontre des choses de Dieu. Grâce à ses talents, il entra au service de l’évêque éminent de Burgos, Alphonse de Carthage, qui, plus tard, l’ordonna prêtre. Puisque la vie dans la curie épiscopale ne lui donnait aucune satisfaction, il demanda à l’évêque de pouvoir compléter sa formation théologique. Il étudia à l’université de Salamanque en même temps qu’il se consacra à la prédication. Pour tenir la promesse qu’il avait faite lorsqu’il était gravement malade, il entra dans l’Ordre des Augustins en 1463. Par deux fois, il devint prieur au couvent de Salamanque (1471-73 et 1477-79), où il stimula la discipline commune plus par son mode de vie que par sa rigueur. C’était un prédicateur inlassable. Son zèle et son courage réussirent à résoudre quelques vives inimitiés entre des familles nobles. Il mourut en 1479. En 1690, il fut canonisé. Il est le patron de la Ville et du diocèse de Salamanque. Sa dépouille y est conservée dans la nouvelle cathédrale.

SOURCE : http://www.osabel.be/FR/heiligen_l.php?id=2


St Jean de Saint-Facond, confesseur

Né vers 1430, religieux en 1464 chez les ermites de St-Augustin, déposition à Salamanque le 11 juin 1479.

Canonisé en 1690, Fête en 1729.

Leçons des Matines avant 1960

Quatrième leçon. Jean, issu d’une noble famille de Sahagun (Saint-Facond) en Espagne, fut obtenu de Dieu par les prières et les bonnes œuvres de ses pieux parents, restés longtemps sans enfant. Dès son jeune âge, il donna des signes remarquables de sa future sainteté. On le vit souvent adresser, d’un lieu élevé où il avait pris place, la parole aux autres enfants, pour les exhorter à la vertu et au culte de Dieu, ou pour apaiser leurs querelles. Confié, dans son pays même, aux moines bénédictins de Saint-Facond, il fut initié par eux aux premiers éléments des belles-lettres. Pendant qu’il s’appliquait à ces études, son père lui procura le bénéfice d’une paroisse ; mais le jeune homme ne voulut à aucun prix conserver les avantages de cette charge. Admis parmi les familiers de l’Évêque de Burgos, il devint son intime conseiller à cause de sa remarquable intégrité ; l’Évêque le fit prêtre et chanoine et lui donna de nombreux bénéfices. Mais Jean quitta le palais épiscopal pour servir Dieu plus paisiblement, et, renonçant à tous ses revenus ecclésiastiques, s’attacha à une petite chapelle, où tous les jours il célébrait la messe et parlait souvent des choses de Dieu, à la grande édification de ses auditeurs.

Cinquième leçon. S’étant rendu plus tard à Salamanque pour y étudier, et ayant été reçu au célèbre collège de Saint-Barthélemy, il exerça le ministère sacerdotal de telle sorte que, tout en se livrant à ses chères études, il n’en était pas moins assidu aux pieuses assemblées. Tombé gravement malade, il fit vœu de s’imposer une discipline plus sévère ; et, pour accomplir ce vœu, donna d’abord à un pauvre presque nu le meilleur des deux seuls vêtements qu’il possédait, puis se rendit au monastère de Saint-Augustin, alors très florissant par sa sévère observance. Admis dans ce couvent, il surpassa les plus avancés par son obéissance, son abnégation, ses veilles et ses prières. On lui confia le soin de la cave, et il lui suffit de toucher un petit fût de vin pour en tirer pendant une année entière ce qui était nécessaire à tous les religieux. Au bout d’une année de noviciat, il reprit, sur l’ordre du préfet du couvent, le ministère de la prédication. Salamanque était alors déchirée à ce point par les factions, que toutes les lois divines et humaines y étaient confondues ; des massacres avaient lieu presque à chaque heure, les rues et les places, et même les églises, regorgeaient du sang de personnes de toutes conditions et principalement de la noblesse.

Sixième leçon. Tant par ses prédications que par des entretiens particuliers, Jean parvint à calmer les esprits, et ramena la tranquillité dans la ville. Ayant vivement blessé un haut personnage en lui reprochant sa cruauté envers ses inférieurs, celui-ci envoya pour ce motif deux cavaliers sur son passage pour le mettre à mort. Déjà ils s’approchaient de lui, quand Dieu permit qu’ils fussent saisis de stupeur et immobilisés ainsi que leurs chevaux, jusqu’à ce que, prosternés aux pieds du saint homme, ils eussent demandé grâce pour leur crime. Ce seigneur, frappé lui-même d’une terreur subite, désespérait déjà de survivre ; mais, ayant rappelé Jean et s’étant repenti de ce qu’il avait fait, il fut rendu à la santé. Une autre fois, des factieux qui poursuivaient Jean avec des bâtons eurent les bras paralysés et ne recouvrèrent leurs forces qu’après avoir imploré leur pardon. Pendant sa Messe, Jean voyait notre Seigneur présent, et s’abreuvait des célestes mystères à la source même de la divinité. Souvent il pénétrait les secrets des cœurs, et prédisait l’avenir avec une rare sagacité. La fille de son frère étant morte à l’âge de sept ans, il la ressuscita. Enfin, après avoir prédit le jour de sa mort et avoir reçu avec une grande dévotion les sacrements de l’Église, il rendit le dernier soupir. Après comme avant sa mort, de nombreux miracles firent éclater sa gloire. Ces miracles furent constatés selon les rites de l’Église, et Alexandre VIII l’inscrivit au nombre des Saints.


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Le règne que les Apôtres ont pour mission d’établir dans le monde est le règne de la paix. C’était elle que les cieux promettaient à la terre en la glorieuse nuit qui nous donna l’Emmanuel ; et dans cette autre nuit qui vit les adieux du Seigneur, au banquet de la Cène, l’Homme-Dieu fonda le Testament nouveau sur le double legs qu’il fit à l’Église de son corps sacré et de cette paix que les anges avaient annoncée [1] : paix que le monde n’avait point connue jusque-là, disait le Sauveur ; paix toute sienne parce qu’elle procède de lui sans être lui-même, don substantiel et divin qui n’est autre que l’Esprit-Saint dans sa propre personne. Les jours de la Pentecôte ont répandu cette paix comme un levain sacré dans la race humaine. Hommes et peuples ont senti son intime influence. L’homme, en lutte avec le ciel et divisé contre lui-même, justement puni de son insoumission à Dieu par le triomphe des sens dans sa chair révoltée, a vu l’harmonie rentrer dans son être, et Dieu satisfait traiter en fils le rebelle obstiné des anciens jours. Les fils du Très-Haut formeront dans le monde un peuple nouveau, le peuple de Dieu, reculant ses confins jusqu’aux extrémités de la terre. Assis dans la beauté de la paix, selon l’expression du Prophète [2], il verra venir à lui tous les peuples, et attirera ici-bas les complaisances du ciel qui doit trouver en lui son image.

Autrefois sans cesse aux prises en d’atroces combats qui ne trouvaient fin qu’avec l’extermination du vaincu, les nations baptisées se reconnaîtront pour sœurs dans la filiation du Père qui est aux cieux. Sujettes fidèles du Roi pacifique, elles laisseront l’Esprit-Saint adoucir leurs mœurs ; et si la guerre, suite du péché, vient encore trop souvent rappeler au monde les désastreuses conséquences de la première chute, l’inévitable fléau connaîtra du moins désormais d’autres lois que la force. Le droit des gens, droit tout chrétien que n’admit point l’antiquité païenne, la foi des traités, l’arbitrage du vicaire de l’Homme-Dieu modérateur suprême de la conscience des rois, éloigneront les occasions de discordes sanglantes. En certains siècles, la paix de Dieu, la trêve de Dieu, mille industries de la Mère commune, restreindront les années et les jours où le glaive qui tue les corps aura licence de sortir du fourreau ; s’il outrepasse les bornes posées, il sera brisé par la puissance du glaive spirituel, plus redoutable à tous les points de vue dans ces temps que le fer du guerrier. Telle apparaîtra la force de l’Évangile, qu’en nos temps mêmes d’universelle décroissance, le respect de l’ennemi désarmé s’imposera aux plus fougueux adversaires, et qu’après la bataille vainqueurs et vaincus, se retrouvant frères, prodigueront les mêmes soins du corps et de l’âme aux blessés des deux camps : énergie persévérante du ferment surnaturel qui transforme progressivement l’humanité depuis dix-huit siècles, et agit à la fin sur ceux-là même qui continuent de nier sa puissance !

Or c’est un serviteur de cette conduite merveilleuse de la Providence, et l’un des plus glorieux, que nous fêtons en ce jour. La paix, fille du ciel, mêle ses reflets divins à l’auréole brillante qui rayonne sur son front. Noble enfant de la catholique Espagne, il prépara les grandeurs de sa patrie, non moins que ne le firent les héros des combats où le Maure succombait sans retour. Au moment où s’achevait la croisade huit fois séculaire qui chassa le Croissant du sol ibérique, lorsque les multiples royaumes de cette terre magnanime se rassemblaient dans l’unité d’un seul sceptre, l’humble ermite de Saint-Augustin fondait dans les cœurs cette unité puissante inaugurant déjà les gloires du XVIe siècle. Quand il parut, les rivalités qu’un faux point d’honneur excite trop facilement dans une nation armée, souillaient l’Espagne du sang de ses fils versé par des mains chrétiennes ; la discorde, abattue par ses mains désarmées, forme le piédestal où il reçoit maintenant les hommages de l’Église.

Vous méritiez, bienheureux Saint, d’apparaître au ciel de l’Église en ces semaines qui relèvent immédiatement de la glorieuse Pentecôte. Longtemps à l’avance, Isaïe, contemplant le monde au lendemain de l’avènement du Paraclet, décrivait ainsi le spectacle offert à ses yeux prophétiques : « Qu’ils sont beaux sur les montagnes les pieds des messagers de la paix, des porteurs du salut disant à Sion : Ton Dieu va régner [3] ! » C’étaient les Apôtres, prenant pour Dieu possession du monde, qu’admirait ainsi le Prophète ; mais leur mission, telle qu’il la définit dans son enthousiasme inspiré, ne fut-elle pas aussi la vôtre ? Le même Esprit qui les animait dirigea vos voies ; le Roi pacifique vit par vous son sceptre affermi dans une des plus illustres nations formant son empire. Au ciel où vous régnez avec lui, la paix qui fut l’objet de vos travaux est aujourd’hui votre récompense. Vous éprouvez la vérité de cette parole que le Maître avait dite en pensant à ceux qui vous ressemblent, à tous ceux qui, apôtres ou non, établissent du moins la paix dans la terre de leurs cœurs : « Bienheureux les pacifiques ; car ils seront appelés fils de Dieu [4] ! » Vous êtes entré en possession de l’héritage du Père ; le béatifiant repos de la Trinité sainte remplit votre âme, et s’épanche d’elle jusqu’à nos froides régions en ce jour.

Continuez à l’Espagne, votre patrie, le secours qui lui fut si précieux. Elle n’occupe plus dans la chrétienté cette place éminente qui fut la sienne après votre mort glorieuse. Persuadez-la que ce n’est pas en prêtant l’oreille toujours plus aux accents d’une fausse liberté, qu’elle retrouvera sa grandeur. Ce qui l’a faite dans le passé puissante et forte, peut toujours attirer sur elle les bénédictions de Celui par qui règnent les rois [5]. Le dévouement au Christ fut sa gloire, l’attachement à la vérité son trésor. La vérité révélée met seule les hommes dans la vraie liberté [6] ; seule encore, elle peut garder indissolublement uni dans une nation le faisceau des intelligences et des volontés : lien puissant, qui assure la force d’un pays en dehors de ses frontières, et au dedans la paix. Apôtre de la paix, rappelez donc à votre peuple, apprenez à tous, que la fidélité absolue aux enseignements de l’Église est le seul terrain où des chrétiens puissent chercher et trouver la concorde.

[1] Johan. XIV, 27.

[2] Isai. XXXII, 18.

[3] Isai. LII, 7.

[4] Matth. V, 9.

[5] Prov. VIII, 16.

[6] Johan. VIII, 32.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Voici un illustre représentant de l’un des plus insignes instituts religieux du moyen âge, qui, sous la règle et le nom du Docteur d’Hippone, ont orné leurs fastes de famille, au service de l’Église universelle, de la gloire de la sagesse et de la sainteté. Saint Jean de Saint-Facond est célèbre par ses quotidiennes extases durant la célébration du divin sacrifice. Dans l’Hostie consacrée il voyait Jésus-Christ, comme un soleil resplendissant entouré et adoré par les Anges. De même, dans le mystère du Verbe de Dieu fait chair et immolé pour nous, il était élevé à l’intelligence de son éternelle génération par le Père, comme à celle de la procession du Paraclet, qui a à la fois le Père et le Fils pour principe. Saint Jean de Saint-Facond mourut empoisonné, semble-t-il, le 11 juin 1479, et fut canonisé par Alexandre VIII en 1690.

La messe (Os iusti) est du commun, sauf la première collecte : « O Dieu, auteur de la paix et source de l’amour, vous qui avez revêtu votre confesseur Jean d’un don spécial pour apaiser les différends, accordez-nous, par ses mérites et par ses prières, d’être fermes dans votre amour et de ne nous laisser éloigner de vous par aucune épreuve. Par notre Seigneur ».

C’est le propre des hommes parfaits dans l’amour d’éprouver en eux-mêmes une paix inaltérable et de s’en faire les apôtres près d’autrui. C’est d’eux en effet qu’il est dit : bienheureux les pacifiques, car ils seront appelés fils de Dieu.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Bienheureux les pacifiques.

Saint Jean. Jour de mort : 11 juin 479. Tombeau : A Salamanque, en Espagne. Image : On le représente en ermite de Saint Augustin, marchant sur les flots. Vie : Jean était issu d’une riche famille. Étant tombé dans une grave maladie, il fit vœu, s’il guérissait, de mener une vie plus austère. Pour exécuter son dessein, il commença par donner à un pauvre qui allait presque nu le meilleur de ses deux vêtements. Puis il entra dans l’ordre des Ermites de Saint-Augustin, à Salamanque (1463). Cet ordre était alors universellement réputé à cause de la sévérité de sa règle et sa discipline austère. Jean eut souvent la faveur de voir Notre-Seigneur à la sainte messe. Il puisait la connaissance des plus profonds mystères à la source même de la divinité. Il lisait dans les cœurs et connaissait l’avenir d’une manière précise. — Il ressuscita la fille de son frère, âgée de sept ans. Il mourut probablement empoisonné.

Pratique. — La grâce principale de notre saint était de réconcilier les adversaires et de rétablir la paix. Que ce soit notre pratique en ce jour. Avec quelle rapidité se produisent la division et les conflits entre nous ! Essayons de. participer à la béatitude promise par le Seigneur : Bienheureux les pacifiques. Songeons que le salut de paix, la prière de paix et le baiser de paix à la messe ne doivent pas être des cérémonies vaines. La messe (Os justi) est du commun des Confesseurs). L’oraison demande à Dieu, l’auteur de la paix et l’ami de la charité, de nous donner, par l’intercession du saint pacifique, le bienfait de la paix.

SOURCE : http://www.introibo.fr/12-06-St-Jean-de-Saint-Facond#nh1

Saint Jean de Saint-Facond

Religieux augustin à Salamanque (✝ 1479)

Professeur de droit et de théologie à Salamanque, il exerça une grande influence sur les étudiants de cette ville universitaire. Devenu ermite de Saint-Augustin, il parvint à rétablir la paix dans la cité déchirée par les discordes.

À Salamanque en Espagne, l’an 1479, saint Jean de Saint-Facond (Gonzalez de Castrillo), prêtre de l’Ordre des Ermites de Saint-Augustin. Alors que ses concitoyens se battaient entre factions jusqu’au sang, il parvint, par des colloques privés et par la sainteté de sa vie, à rétablir entre eux la concorde.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/7232/Saint-Jean-de-Saint-Facond.html

Saint Jean naquit en 1430, Martin V étant pape, Sigismond empereur et Charles VII roi de France, à Sahagun ou Saint-Facond, en Espagne ; sa naissance fut le fruit des prières de ses pieux et illustres parents, qui l’obtinrent miraculeusement de la très sainte Vierge après de longues années de mariage.

On ne trouve rien d’imparfait dans la vie de cet admirable enfant, qui dès les premières années montre la maturité d’un homme et fait présager toutes les vertus d’un grand Saint. Après de fortes études, Jean, ordonné prêtre, fut nommé chanoine de la cathédrale de Burgos, où son mérite commença à briller d’une manière éclatante.

Il distribuait aux pauvres ses riches revenus, vivait lui-même dans la pauvreté, et consacrait tout son temps à la prière, à l’étude et au soin des malheureux, qu’il faisait souvent asseoir à sa table et servait de ses propres mains. À la mort de ses parents, le pieux chanoine abandonna ses immenses richesses pour en doter ses sœurs et en soulager ses frères, les pauvres ; puis il alla se jeter aux pieds de son évêque et lui demanda en grâce de se démettre de son riche bénéfice pour desservir une pauvre chapellenie. Le pieux pontife, qui l’estimait comme un Saint, n’y consentit qu’avec peine.

Dès lors Jean commence à remplir la mission à laquelle Dieu le destine ; il se fait pauvre, il prêche la paix dans un temps de guerre civile, brave la fureur et les coups des ennemis qui s’entre-tuent, parle des châtiments éternels et fait rentrer en eux-mêmes les plus endurcis.

Dans une maladie douloureuse qui le conduit aux portes du tombeau, il promet, s’il survit à la cruelle opération qu’il doit subir, de se faire religieux, et sa prière est exaucée. La première fois qu’il sort ensuite, un pauvre presque nu lui demande l’aumône ; Jean hésite s’il doit lui donner sa meilleure ou sa moins bonne tunique ; puis, se ravisant : « Quoi ! se dit-il, donner au Seigneur ce que j’ai de moins bon ! » Et il donna la meilleure. La nuit suivante, Jésus lui apparut revêtu de cette tunique et lui dit : « C’est Jean qui m’a revêtu de cet habit. » Douce récompense d’une belle action.

Cependant Jean songe à sa promesse et choisit l’ordre des Ermites de Saint-Augustin. Parmi toutes ses vertus, il convient de remarquer sa dévotion extraordinaire envers la sainte Eucharistie. Il faisait de chacune de ses actions une préparation à la sainte Messe ; il restait en prière devant le saint Sacrement depuis Matines jusqu’au lever du jour ; souvent Jésus-Christ lui apparaissait quand il offrait le saint Sacrifice. Sa hardiesse apostolique fut soutenue par de nombreux miracles.

Il mourut le 11 juin 1479, Sixte IV étant pape, Frédéric III empereur et Louis XI roi de France. Il fut empoisonné par une femme de mauvaise vie à laquelle il avait arraché une victime de ses débauches ; il fut ainsi le martyr de son apostolat.

SOURCE : http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-saint-Jean-de-Saint-Facond-fete-le-11-juin-Aimant-par-dessus-tout-la-Messe-les-pauvres-et-la-paix-tranquillite-dans-l-ordre-voulu-par-Dieu-No_479.htm

St. John of Sahagun

Hermit, b. 1419, at Sahagún (or San Fagondez) in the Kingdom of Leon, in Spain; d. 11 June, 1479, atSalamanca; feast 12 June. In art he is represented holding a chalice and host surrounded by rays of light.John, the oldest of seven children, was born of pious and respected parents, John Gonzalez de Castrillo andSancia Martinez. He received his first education from the Benedictines of his native place. According to thecustom of the times, his father procured for him the benefice of the neighbouring parish Dornillos, but thiscaused John many qualms of conscience. He was later introduced to Alfonso de Cartagena, Bishop of Burgos(1435-1456) who took a fancy to the bright, high-spirited boy, had him educated at his own residence, gave him several prebends, ordained him priest in 1445, and made him canon at the cathedral. Out of conscientiousrespect for the laws of the Church, John resigned all and retained only the chaplaincy of St. Agatha, where he laboured zealously for the salvation of souls.


Finding that a more thorough knowledge of theology would be beneficial, he obtained permission to enter theUniversity of Salamanca, made a four years' course, and merited his degree in divinity. During this time he exercised the sacred ministry at the chapel of the College of St. Bartholomew (parish of St. Sebastian), and held the position for nine years. He was then obliged to undergo an operation for stone, and during his illnessvowed that if his life were spared, he would become a religious. On his recovery in 1463, he applied for admission to the Order of Hermits of St. Augustine, at the church of St. Peter, at Salamanca, and on 28 Aug., 1464, he made his profession.

He made such progress in religious perfection that he was soon appointed master of novices, and in 1471 priorof the community. Great was his devotion to the Blessed Sacrament, and at Mass he frequently saw theSacred Host resplendent in glory. He was gifted with special power to penetrate the secrets of conscience, so that it was not easy to deceive him, and sinners were almost forced to make good confessions; he obtained wonderful results in doing away with enmities and feuds. In his sermons he, like another St. John the Baptist, fearlessly preached the word of God and scourged the crimes and vices of the day, though thereby the rich and noble were offended. He soon made many enemies, who even hired assassins, but these, awed by the serenity and angelic sweetness of his countenance, lost courage. Some women of Salamanca, embittered by the saint's strong sermon against extravagance in dress, openly insulted him in the streets and pelted him with stones until stopped by a patrol of guards. His scathing words on impurity produced salutary effects in a certain nobleman who had been living in open concubinage, but the woman swore vengeance, and it was popularly believed that she caused the saint's death by poison (this statement is found only in later biographies). Soon after death his veneration spread in Spain.

The process of beatification began in 1525, and in 1601 he was declared Blessed. New miracles were wrought at his intercession, and on 16 Oct., 1690, Alexander VIII entered his name in the list of canonized saints.Benedict XIII fixed his feast for 12 June. His relics are found in Spain, Belgium, and Peru. His life written byJohn of Seville towards the end of the fifteenth century with additions in 1605 and 1619, is used by theBollandists in "Acta SS.", Jun., III, 112.

Sources

BUTLER, Lives of the Saints, 12 June; STADLER in Heiligenlexicon; BÄUMER in Kirchenlexicon,-s.v. Johannes a S. Facundo; BIHLMEYER in BUCHBERGER, Kirchliches Handlexicon, s.v. Johannes a S. Facundo; OSSINGER, Biblioth. Augustin. (Ingolstadt, 1768-76), 477-79; DE CASTRO in Rev. Agustin., XII (1886), 525-30.

Mershman, Francis. "St. John of Sahagun." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910.11 Jun. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08478a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Tom Burgoyne. In memory of Father Baker, founder of Our Lady of Victory Homes.


Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08478a.htm

John of Sahagun, OSA (RM)
(also known as John of Saint Facundo)


Born at Sahagun, León, Spain, c. 1430 (?); died in Salamanca, June 11, 1479; beatified in 1601; canonized in 1690.


Saint John was educated by the Benedictines at the great abbey of his native Sahagun (from Sant'Facun). While he was still a boy, his father, Don Juan Gonzalez de Castrillo, procured for him a small benefice. The bishop of Burgos and the abbot of Sahagun gave him four other benefices by the time he was 20, because his family was influential and these leaders recognized a promise of greatest in John. Thus, when John was ordained in 1453, he held five benefices in Burgos at the same time without holding residence in any of them--two acts of disobedience to Church ordinances. Instead he was majordomo in the household of the bishop.

Repenting of such pluralism upon the bishop's death, he gave up all but the one assigned to the chapel of Saint Agnes in Burgos, where he celebrated the Eucharist daily, catechized the ignorant, and preached. He had converted his life to one of evangelical poverty. With this benefice John financed his theological studies at the University of Salamanca. The education he received there gave him the confidence he need to minister more effectively in the nearby parish of Saint Sebastian, while holding a chaplaincy in the College of Saint Bartholomew.

At that time Salamanca was deeply divided and crime-ridden, which gave John ample opportunity to preach reconciliation and conversion. He followed up his preaching with individual counselling in the confessional. John had a remarkable gift for reading souls, which drew still more to his confessional. He was rigid in refusing or deferring absolution to habitual sinners and ecclesiastics who did not live in accordance with the spirit of their profession. John's fervor in offering the Mass edified all who assisted. In fact, it is related that he was privileged to see the bodily form of Jesus at the moment of consecration. The grace God poured into his soul during his prayers and communions overflowed into his preaching--especially against vice in high places.

After a grave illness in 1463, he requested entry into the Augustinian friary in the same city and was professed on August 28, 1464. Soon after he undertook the office of novice-master, while continuing his public preaching. His work for reconciliation bore fruit: a pact of peace was signed by hostile parties in 1476. About that time he was elected prior by his community.

In 1479, John predicted his own death, which occurred the same year. At Alba de Tormes his life was threatened by two thugs hired by the duke because of his public denunciation of oppressive landlords. In John's presence, however, the would-be assassins were struck with remorse, confessed their errand, and begged his forgiveness. But John's preaching brought further rancor. It is said that John's death was hastened by poisoning, brought about by a woman in Salamanca whose paramour he had reformed.


By his fearless preaching, John effected profound change in the social life of Salamanca; for this he won the popular acclamation of apostle of Salamanca. Soon after his death, miracles and pilgrimages occurred at his tomb. His relics survive in a feretory in the cathedral of his adopted city of which he is patron. In art, he is portrayed with a host in his hand in memory of his devotion to the Eucharist (Attwater, Benedictines, Encyclopedia, Farmer, Walsh). 

June 12

St. John of Sahagun, Confessor

From his life, contained in nine letters of blessed John of Seville, written soon after his death, extant in Acta Sanct. with the notes of F. Papebroke, Junij, t. 2, p. 616. Also La Vie de S. Jean Gonzalez ou de S. Facond, par P. Nic. Robine, Paris, 1692, and Nævius, in his Eremus Augustiniana, p. 201.

A.D. 1479.

[Hermit of the Order of St. Augustine.] ST. JOHN, son of John Gonzalez of Castrillo, was a native of Sahagun, or St. Fagondez, in the kingdom of Leon in Spain. He went through the course of his studies in the schools of the Benedictin monks of St. Fagondez, and no sooner had he received the ecclesiastical tonsure than his father procured him a small benefice. The bishop of Burgos took him shortly after into his family and preferred him to a canonry, though the abbot of St. Fagondez had already put him in possession of three small benefices. The pretence for this plurality was the incompetency of the livings for the maintenance of the incumbent. John had lived always blameless in his morals, and his life had an appearance of virtue above the general bulk of Christians. But the divine grace opening his eyes, he at length discovered many errors in his conduct, and set himself seriously to reform them. The first step he took was to extort, by repeated importunity, leave from the bishop of Burgos to resign his church livings, reserving only one chapel in which he every day said mass, often preached, and catechized the ignorant. He lived in the strictest evangelical poverty and mortification, retired from the world, and began by serious consideration to take a view of himself, and of the state of his soul. He learned by experience that pious reading, meditation and prayer afford a purer joy than all the train of worldly pleasures can give. Having at length procured his bishop’s consent, he repaired to Salamanca, where he applied himself during four years to the study of theology. After which term he attended the care of souls in the parish church of St. Sebastian, and frequently preached with wonderful zeal and fruit. In the meantime he lived with a virtuous canon, and inured himself to the practice of great austerities during nine years, till he was obliged to be cut for the stone. As soon as he had recovered his health after the operation, he took the religious habit among the hermits of St. Austin in Salamanca, in 1463. In his novitiate he appeared already a perfect master in a spiritual life, and made his solemn vows on the 28th of August, in 1464. He so perfectly attained the spirit of his rule, that no one was more mortified, more obedient, more humble, or more disengaged from creatures than he appeared to be in all his actions. Being commanded to employ his talents in preaching, he delivered from the pulpit the word of God with such energy and force, as discovered how much his understanding was enlightened, and his heart filled with the holy maxims of the gospel. By his pathetic sermons and private exhortations he introduced an entire reformation of manners throughout the whole city, and extinguished the most inveterate feuds and animosities, which, especially among the noblemen, produced daily bad effects; for, by the spirit of meekness with which he was endued, he had a particular talent in reconciling enemies, and in appeasing dissensions. Those whom he found full of bitterness against their neighbour he inspired with the love of peace and charity, and taught them to seek no other revenge than that of forgiving all injuries, and of overcoming enmity by benefits. 1

Being appointed master of the novices, he discharged that important office with extraordinary prudence and sweetness. In 1471 he was chosen prior of his convent, which was a house famous for the severity of its discipline, and for maintaining the true spirit of the Order. The saint was sensible that all advice and precepts are ineffectual when they are not supported by example, and thought it his duty to conduct his religious in the path of perfect virtue more by example than by authority. The high opinion which every one had of his sanctity contributed to give the greatest weight to his words and example. Our saint, by his purity of heart and eminent spirit of prayer, was prepared to receive of God a singular prudence and gift of discerning spirits. He was favoured with an extraordinary light in penetrating the recesses of the hearts of penitents. He heard the confessions of all who presented themselves; but was severe in deferring absolution to habitual sinners, and to ecclesiastics who did not live according to the spirit of their most holy profession. He said mass with a devotion that exceedingly edified all who were present. Without respect of persons, he reproved vice in the great ones with a liberty which often drew upon him severe persecutions. A certain duke, whom he had exasperated by his charitable exhortations to forbear provoking heaven by the oppression of his vassals, sent two assassins to murder him; but at the sight of the holy man, the ruffians were struck with remorse, and casting themselves at his feet, begged pardon for their crime. The duke falling sick, humbly testified to the saint his sincere repentance, and by his prayers and blessing recovered his health. St. John being visited with his last sickness, foretold his death, and happily slept in the Lord on the 11th of June, 1479. He was glorified by many miracles both before and after his death, beatified by Pope Clement VIII. in 1601, and canonized by Alexander in 1690. Benedict XIII. commanded an office in his honour to be inserted in the Roman Breviary on the 12th of June.

The example of the saints teaches us that there is nothing to be got for virtue in a life of dissipation. Worldly conversation, which turns on vanity and trifling amusements, insensibly takes off the bend of the mind towards virtue, and the constitution of the soul is hereby impaired no less than that of the body is by means destructive of its health. In retirement and by frequent serious consideration, the mind acquires more strength, more extensiveness, and more activity; and is fed with pure truths, and strongly confirmed in good principles. There is nothing more useful or necessary to weaken the impression that sensible objects make upon us. Every good Christian ought from time to time to retire from the world to be alone, and to have regular hours for pious reading and consideration. “Reflection,” says St. Bernard, “is the eye of the soul: it lets light and truth into it.” The divine wisdom says: I will lead her into the wilderness, and I will speak to her heart. 1

Note 1. Osee ii. 14.

Rev. Alban Butler (1711–73). Volume VI: June. The Lives of the Saints. 1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/6/121.html