mardi 19 juin 2012

Sainte GIULIANA FALCONIERI, vierge religieuse et fondatrice des Sorelle dell'ordine dei Servi della beata Vergine Maria, les Mantellate


Santi Pacini (ambito), Visione di Santa Giuliana Falconieri, 1480-1490 ca, Mantellate (Florence)

Sainte Julienne Falconieri

Nièce d'Alexis Falconieri, fondatrice des Mantellates (+ 1341)


Nièce d'Alexis Falconieri, elle était de Florence. Grande était sa piété dès sa jeunesse. Dès qu'elle le pût elle demanda à saint Philippe Benizi de la recevoir comme vierge consacrée. C'est ainsi qu'avec lui elle fonda la branche féminine des Servites de Marie sous le nom de "Mantellate". Elle mena une vie de pénitence et de mortification.

À Florence, en 1341, sainte Julienne Falconieri, vierge, qui institua les Sœurs de l’Ordre des Servites de Marie, appelées Mantellate, à cause de leur habit religieux.

Martyrologe romain


SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1350/Sainte-Julienne-Falconieri.html


SAINTE JULIENNE de FALCONIÉRI

Vierge

(1270-1341)

Julienne, de l'illustre famille de Falconiéri, vint au monde à Florence, l'an 1270, de parents très avancés en âge. Elle fut initiée dès son berceau à la piété et à la vertu, si bien que saint Alexis Falconiéri, de l'Ordre des Servites, disait à la mère ravie: "Ce n'est pas une fille, c'est un Ange que Dieu vous a donné; Il la destine à de grandes choses."

Les journées de la sainte enfant se passaient presque entières en pieux exercices. Sa mère, y trouvant de l'excès, la grondait: "Julienne, disait-elle, si tu n'apprends pas ce que doit savoir une maîtresse de maison, je ne pourrais pas te trouver un mari. -- Ne craignez rien, ma mère, répondait finalement Julienne; quand le temps sera venu, la Sainte Vierge y pourvoira." Le temps venu, Julienne refusa de se marier, et offrit à Dieu sa virginité.

Elle entra dans l'Ordre récemment fondé des Tertiaires Servites, où elle fit, sous la conduite de saint Philippe Bénizi, les plus grands progrès dans la vertu. A trente-six ans, elle était élue supérieure générale, malgré les réclamations de son humilité. Dès les commencements de sa vie religieuse, sa vie était très austère.

Elle consacrait le lundi au soulagement des âmes du purgatoire, et accompagnait ses prières de rudes pénitences et de cruelles flagellations. Le mercredi et le vendredi, elle gardait un jeûne absolu, ne prenant d'autre nourriture que la Sainte Eucharistie. Le samedi, elle jeûnait au pain et à l'eau en l'honneur de la très Sainte Vierge, et elle passait cette journée dans la compagnie de Marie, au pied de la Croix. Le vendredi, son âme était absorbée, souvent jusqu'à l'extase, dans la méditation de la passion du Sauveur.

Après sa mort, ses religieuses furent saisies d'émotion, en trouvant sur elle une ceinture de fer incrustée dans les chairs. Son divin Époux ne lui ménagea ni les tentations, ni les peines intérieures: "Seigneur, disait-elle un jour dans ses angoisses, que je souffre, s'il le faut, tous les tourments de l'enfer pendant toute l'éternité; mais, de grâce, ne permettez pas que je Vous offense!"

Le plus beau triomphe de Julienne, ce fut sa mort. Gémissant de ne pouvoir communier, elle supplie qu'au moins on lui montre la Sainte Hostie, et, quand on lui a procuré ce bonheur, son audace d'amour va plus loin, elle prie qu'on place le corporal avec l'Hostie sur sa poitrine; mais à peine son voeu est-il exaucé, que l'Hostie disparaît et que Julienne, transportée d'amour, rend le dernier soupir en disant: "Mon doux Jésus!"

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_julienne_de_falconieri.html

Santi Pacini (attr.), Santa Giuliana Falconieri e San Filippo Benizi pregano davanti alla Deposizione di Gesù dalla Croce (del cigoli), Mantellate church in Florence - Interior


Sainte Julienne Falconieri

Mère et modèle des sœurs et moniales de l’Ordre de Notre-Dame


Née à Florence, Julienne est attirée par la sainteté de nos premiers frères Fondateurs. Pour partager leur esprit et leur genre de vie, elle se donne au Seigneur dans la prière, la pénitence et les œuvres de charité. Elle est parmi les premières femmes à porter le manteau des Servites, ce qui leur a valu d’être appelées « Mantelées ».

De sa vie, on retient particulièrement sa dévotion à la Mère du Seigneur et son amour de l’Eucharistie. Sur son lit de mort, incapable de retenir aucun aliment, elle demande quand même à communier au Pain de vie. La coutume médiévale, dans un tel cas, permet qu’on dépose l’hostie sur le cœur de la malade. C’est ce qu’a fait le prêtre en prière auprès d’elle. On raconte que l’hostie — Corps du Christ — demeura introuvable, comme si elle avait mystérieusement pénétrée en elle.

Marquée par les prières, les veilles et les jeûnes, toute la vie de sainte Julienne était devenue offrande et communion au Seigneur.

Oraison

Nous t’en prions, Seigneur, fais que la vie et l’exemple de sainte Julienne réjouissent ton Église ; selon ton dessein de Salut, elle est devenue une mère prévoyante et un modèle de sagesse pour de nombreuses femmes qui désirent, comme elle, suivre le Christ et servir sainte Marie. Par Jésus, le Christ, qui vit et règne avec toi pour les siècles des siècles. Amen.

Lettre de Julienne de Florence

Sur le Mont Sénario, où sont conservés les corps des Sept premiers Pères, Bonfils, Amédée, Bienvenu, Manet, Sostène, Hugues et Alexis, et leur mémoire, on sent la bonne odeur de leur sainteté (cf. 2 Cor 2, 14-15; LO 43). Un tel parfum a attiré d'autres personnes à partager leur idéal de vie: à un moment ou l'autre de leur existence, elles sont montées à la montagne pour une période de temps plus ou moins brève ... et, aujourd'hui, l'écho de leur voix retentit encore dans les grottes. Voici ce que semble raconter la "nièce" de saint Alexis, sainte Julienne [de Florence], femme laïque, amie des Servites, dont le corps repose dans la basilique de la SS. Annunziata, à Florence.

Cet article a été publié dans la Revue de culture et de spiritualité Monte Senario, n. 12, septembre-décembre 2000 sous le titre originale : «Cieli nuovi et nuova terra». Traduction par l’auteur, F. Camille M. Jacques, o.s.m.

Pour le Royaume de Dieu ...

( Des cieux nouveaux et une terre nouvelle )

Moi, Julienne,[1] femme laïque, amie des Servites,[2] j'ai toujours été fascinée par leur vie évangélique et apostolique: témoigner de l'Évangile en communion fraternelle, vivre au service de Dieu et du prochain, les yeux fixés sur sainte Marie, Mère et Servante du Seigneur. Vraiment. Je voyais un signe ici-bas du Royaume de là-haut. C'est que j'ai toujours été proche des Servites. Je fréquentais leur église Sainte-Marie - appelée ensuite par les gens la « Sainte-Annonciation » (Santissima Annunziata), à cause de la fameuse fresque qui la représentait -, à Cafaggio, près de laquelle était la maison de notre famille. Je participais à leur prière. Avec eux je chantais les « louanges » (laudi) à la Vierge Marie. Je me sentais attirée par leur vie, mais j'étais une femme. Comment pouvais-je m'unir à ces hommes de Dieu et partager leur vie?

Le Royaume ... de l'amour

Le mystère du Royaume, le mystère de la mort, m'ont toujours interrogée. Quel sens donner à l'existence? Vivre pour quoi? J'étais si touchée par les réponses du Fils de l'homme au dernier jugement (cf. Mt 25, 31-46): « Amen, je vous le dis: chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. (...) Chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait » (Mt 25, 40. 45). Je sentais le poids de ma responsabilité: le Seigneur est présent en chaque personne affamée, assoiffée, étrangère, nue, malade, emprisonnée, ...; il fallait le servir. Je me sentais coupable. Mes omissions étaient si nombreuses (cf. Mt 25, 45). Soucieuse, j'en ai parlé, à plusieurs reprises, à mon confesseur, le frère Jacques de Camporeggi,[3] et même à mon oncle Alexis que je considérais comme un père spirituel et dont je méditais les paroles de sagesse et les faisais germer dans mon coeur. Je me souviens, un jour que j'étais angoissée, je demandai à mon oncle: « Que pourrai-je dire au Seigneur au jour du Jugement dernier? ». Il me répondit, avec calme: « Tu sais, la demande du Seigneur, à la fin, ne sera pas: "Combien de fois as-tu commis tel péché ou fait telle omission ...?" mais plutôt, simplement, "Jusqu'à quel point as-tu aimé?" (cf. Lc 7, 47). En dernier lieu, c'est sur l'amour que nous serons tous jugés ». Ce fut pour moi une découverte. Sur la terre, j'étais appelée à aimer, simplement, à faire toute chose avec amour! À partir de ce moment-là, je désirai à tout prix donner ma vie à Dieu, comme mon oncle, par amour, au service de la Vierge Marie, et j'avais tellement hâte de porter l'habit des Servites. Tout le monde pensait que mon désir était simplement un coup de tête et que je me serais ravisée. Mais, j'étais vraiment décidée. À la fin, mes parents donnèrent leur consentement,[4] les frères aussi, et je pus me vêtir du manteau des Servites.[5]

"Mantelées"

Le fait de revêtir le manteau des Servites était très significatif pour moi. Cela exprimait mon engagement de conversion, pour le Royaume de Dieu: je ne voulais plus chercher à plaire par mes vêtements, mais par ce que j'étais intérieurement;[6] j'entendais me revêtir du Christ (cf. Rm 13, 14; Ga 3, 27)[7] et vivre, créature nouvelle, l'idéal de vie évangélique des Servites, comme femme laïque, leur amie. Mais, par la suite, je découvris avec les frères la signification plus spécifique de l'habit servite: il était un signe d'"innocence"/pureté et d'humilité,[8] qualités mêmes de la Vierge de Nazareth au jour de l'annonciation (cf. Lc 1, 34. 38. 48); la couleur noire indiquait le veuvage[9] et les souffrances amères de la Mère du Crucifié, lors des événements de la Passion.[10] L'habit même des Servites rappelait donc les deux moments-clés de la vie de sainte Marie, notre Dame: l'Annonciation, où elle répondit "oui" au projet salvifique de Dieu et où, sous l'ombre de l'Esprit, elle devint mère de Jésus; la Croix, où, Ève nouvelle, elle vécut son "oui" jusqu'au bout, et où, selon les mots de son Fils (cf. Jn 19, 26-27), elle devint mère de ses disciples bien-aimés, mère de l'Église. "Mantelée", je me sentais engagée - avec la Vierge glorieuse - à accueillir la Parole de Dieu (lectio divina), à être attentive aux indications de l'Esprit, et, en signe de miséricorde, à comprendre et à soulager les souffrances humaines. Après moi, beaucoup d'autres femmes demandèrent à revêtir l'habit des Servites,[11] au point même que certaines d'entre elles se réunirent et vécurent comme de véritables soeurs dans un monastère de vierges « servantes de sainte Marie ».[12]

Aider les messagers de l'Évangile

On dit que: « On ne va pas au Paradis en carrosse ». C'est bien vrai. Pour entrer dans le Royaume de Dieu, - nous enseigne Jésus - il faut tout laisser (cf. Mc 10, 21-25), ne rien garder! Moi, je m'exerçais à écouter les prédicateurs de l'Évangile, à les suivre ..., j'essayais de les aider comme je pouvais. J'étais inspirée par l'exemple de ces pieuses femmes qui avaient accompagné Jésus et les Douze, de la Galilée à Jérusalem, pendant qu'ils proclamaient la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, et qui les avaient aidés « de leurs ressources » (Lc 8, 3), et l'exemple de la jeune Lydia, de Thyatire, croyante, convertie au Christ, qui avait été baptisée et qui avait insisté pour que l'apôtre Paul et les siens viennent loger dans sa maison (cf. At 16, 11-15). Demeurant tout près de ces frères de Sainte-Marie de Cafaggio, je vis en eux des hommes remplis de zèle, messagers de l'Évangile, en paroles et en actes. Je les voyais, en ville [Florence], mendiants, serviteurs des malades, à l'hôpital de la Source vive. Je me souvenais des recommandations du Maître à ses disciples qui annonçaient le Royaume: « Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira. Là, guérissez les malades et dites aux habitants: "Le règne de Dieu est tout proche de vous" » (Lc 10, 8-9). Je cherchai donc à aider ces hommes-là du mieux que je pouvais. Je leur vendais aussi du pain à bon prix.[13] Pour favoriser le déroulement de leurs travaux, je leur prêtais même de l'argent, sans intérêt.[14]

Le Royaume des cieux est déjà en moi ... et pas encore!

Mon cheminement évangélique - je le confesse - n'a pas été facile. Le Royaume de Dieu est déjà là ... et pas encore! Vraiment. Pour qu'il reste en nous, il faut être vigilants ... De même que ces hommes de Cafaggio, marchands en quête de la perle précieuse, durent tout laisser pour l'acquérir (cf. Mt 13, 45-46),[15] ainsi, moi, soucieuse des affaires du Seigneur (cf. 1 Cor 7, 34), je dus discerner "ce qui comptait vraiment", jour après jour: je reniai avec force l'égoïsme, l'esprit mondain, le mal; je préférai, aux biens d'ici-bas, la perle précieuse de l'Évangile, de l'Ordre, et, amoureuse du Christ, je voulus me conformer en tout à Lui. Toutefois, pour que cette conversion progressive à la nouveauté du Christ advienne et demeure, je choisis de pratiquer comme moyens nécessaires certaines observances pénitentielles, telles que des veilles, des prières, des jeûnes, le cilice (large ceinture de crin portée sur la peau), ...[16] Je voulais, de cette manière, appartenir totalement au Seigneur Jésus, mon Époux, et à lui seul. Je voulais dire comme l'épouse angoissée du Cantique des cantiques: « J'ai trouvé celui que mon coeur aime. Je l'ai saisi, je ne le lâcherai pas » (cf. Ct 3, 4).[17] J'appris aussi la modestie du regard (cf. Pr 27, 20; Mt 5, 27-29), c'est-à-dire à ne pas fixer les yeux sur un homme et à ne pas trouver du plaisir à sentir arrêté sur moi le regard d'un homme.[18] Je demandai au Seigneur la grâce de vivre la béatitude des coeurs purs (cf. Mt 5, 8) ... de regarder le monde, les personnes, avec Ses yeux, de Le voir, Lui, en toute personne, présent à chaque instant.

Le Pain vivant descendu du ciel

L'Eucharistie a toujours été pour moi un grand soutien. Cet repas, mémorial du "dernier Repas" de Jésus avec ses disciples, n'est-il pas une anticipation du banquet final, dans le Royaume, où Jésus a préparé une place pour chacun de nous (cf. Jn 14, 2-3)? C'est une chose grandiose, merveilleuse. Je vois dans la table eucharistique, deux tables: celle de la Parole de vie et celle du Pain vivant descendu du ciel. Le moment même de la communion a toujours été, pour moi, très significatif, intense. Les paroles du Seigneur Jésus me viennent alors à l'esprit: « Je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif ... Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. ... Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. ... celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel ... celui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jn 6, 35. 54. 56. 57. 58). Combien de fois ai-je participé à l'Eucharistie des premiers frères, à Sainte-Marie de Cafaggio! Comme les disciples d'Emmaüs (cf. Lc 24, 13-35) et Marie de Magdala, en pleurs pour l'absence de son Maître (cf. Jn 20, 11-17), j'ai appris à reconnaître le Maître, vivant au milieu des siens, sous le "signe" de la fraction du pain. J'ai beaucoup joui de sa présence en moi. J'en tirais de nouvelles énergies. Parfois, à l'Eucharistie, je désirais tellement l'union avec le Christ, mon Époux, que j'étais même prête à quitter ce monde (cf. Fil 1, 23)[19] et que je faisais miennes les paroles de l'apôtre Paul:[20] « je vis mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).

Un secret, entre femmes

À toi, aujourd'hui, qui est servante de Marie ou amie des Servites, je voudrais adresser une invitation. Tu te souviens, dans l'Évangile, du récit de la guérison de la femme infirme depuis dix-huit ans (cf. Lc 13, 10-17), un jour de sabbat? Sinon, je t'invite à le relire. Je comprends, certes, que cette femme toute courbée, incapable de se redresser, est une image de l'humanité qui, dans son péché, regarde simplement vers la terre; elle est une fille d'Abraham à laquelle Jésus, un jour de sabbat, annonce la libération, la "redresse", lui enseigne de nouveau à regarder les autres en face et à lever son regard/visage vers la lumière. Le sabbat n'est pas un jour de "paralysie" ou de "soumission aveugle", mais un jour de repos, de liberté, de joie, d'action de grâce pour la libération accordée.

Toutefois, je vois aussi, dans ce récit, un message de guérison pour moi et pour toute femme. Je te prie de ne pas oublier les paroles de Jésus et son geste. Il lui dit: « "Femme, te voilà délivrée de ton infirmité." Puis, il lui imposa les mains; à l'instant même elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu » (Lc 13, 12-13). "Femme, te voilà délivrée ..." Jésus, un jour de sabbat tout comme aux autres jours, ne veut pas laisser la femme paralysée ou courbée, mais il tient à la délivrer, à la sauver. Sur la parole de Jésus, je t'en prie: sois délivrée, redresse-toi. C'est ainsi que Jésus, le Maître, te veut: redressée. Sois toi-même, en tout temps. Créative, empressée, tendre, sensible. Par amour. Fais un trésor de ta féminité; qu'elle soit un véritable apport à l'Ordre des Servites, à la Famille Servite. Toi qui sais regarder l'autre avec ton coeur, ne reste pas inactive. Tire profit de ton génie féminin et répète, à ton tour, les gestes bienfaisants de Jésus, signes du Royaume messianique (cf. Lc 7, 20-23). Avec ton esprit maternel, exerce-toi à accueillir le don multiforme de la vie, de la santé, du bonheur, du bien-être, de la dignité, et prends-en soin. En toi et en toute personne. En tout lieu. En tout temps.

Ta soeur et ton amie,

Julienne de Florence

[1] Sainte Julienne - dont nous n'avons pas de données biographiques avant le XVe siècle -, dite de la riche famille des « Falconieri », vécut à Florence (où elle naquit vers l'an 1271) en lien étroit avec la communauté locale des Serviteurs de sainte Marie de Cafaggio, appelée ensuite « SS. Annunziata ». Le frère Paolo Attavanti écrit, en 1494, qu'elle était la nièce de saint Alexis, un des Sept saints Fondateurs de l'Ordre des Serviteurs de sainte Marie, et qu'elle fut la première "tertiaire" ou "mantelée" de l'Ordre dans les dernières décennies du XIIIe siècle et jusqu'à sa mort, fixée ensuite au 19 juin 1341, renommée pour sa vie virginale, sa pénitence et sa piété envers Jésus eucharistie et crucifié. Elle est considérée, dès la fin du XVe siècle, comme « prototype » de toutes les soeurs et moniales servites, come le fut sainte Claire d'Assise pour l'ordre « séraphique » (franciscains), et sainte Catherine de Sienne, pour l'ordre « chérubique » (dominicains). Cf. Dal Pino Franco Andrea, Giuliana Falconieri, dans: Aa.Vv., Il grande libro dei santi. Dizionario enciclopedico, vol. 2 (San Paolo, Cinisello Balsamo 1998) pp. 966-968. Pour une présentation de la documentation des XIVe e XVe siècles sur la bienheureuse Jeanne et sur sainte Julienne, voir: Dal Pino Franco Andrea, Spazi e figure lungo la storia dei Servi di santa Maria (secoli XIII-XX) = Italia Sacra. Studi e documenti di storia ecclesiastica 55 (Herder, Roma 1997) pp. 539-549 [La B. Giovanna e S. Giuliana da Firenze nella documentazione del secoli XIV-XV].

[2] Un premier exemple documenté de femme laïque, amie des Servites, qui remonte au temps des premiers frères de l'Ordre, est celui d'une célibataire, Jeannine (Giovannina), morte le 13 septembre 1317, parente probable du frère Giovanni de la Tosca, ... et que certains experts sont tentés d'identifier à sainte Julienne! Cf. Ricordanze di S. Maria di Cafaggio, Firenze (1295-1332), dans: Casalini E.M. - Dina I. - Ircani Menichini P., edd., Testi dei "Servi della Donna di Cafaggio" = Biblioteca della Provincia Toscana dei Servi di Maria 5 (Convento della SS. Annunziata, Firenze 1995) pp. 39-40. Nous nous en inspirons pour décrire la vie de sainte Julienne.

[3] Cf. Ricordanze di S. Maria di Cafaggio, Firenze (1295-1332), dans: Casalini E.M. - Dina I. - Ircani Menichini P., edd., Testi dei "Servi della Donna di Cafaggio" = Biblioteca della Provincia Toscana dei Servi di Maria 5 (Convento della SS. Annunziata, Firenze 1995) pp. 17, 95, 98.

[4] Selon la tradition, sainte Julienne serait née en 1270, à Florence, de Chiarissimo de Falco et de Reparata Falconieri; on dit que Chiarissimo était frère d'Alexis, un des Sept saints Fondateurs de l'Ordre des Serviteurs de sainte Marie, et donc oncle de Julienne, que la jeune femme considérait comme un père spirituel. Cf. Casalini E., Santa Giuliana e il movimento laico-servitano ieri e oggi, dans: Consiglio nazionale OSSM, ed., Sussidi spiritualità - formazione. Conferenze tenute ai convegni nazionali di Misano Adriatico 1987 e 1988 = Sussidi OSSM 2 (s.e., s.l. s.d.) p. 16.

[5] Cf. Attavanti Paolo (+ 1499), Quaresimale sulle lettere dell'apostolo Paolo (Siena 1494) f. 52, dans: Moniales OSM 2 (1964) pp. 23-25. Pour la version française, voir: À la louange de sainte Julienne de Florence = Laudemus viros gloriosos 6 (CLIOS - Marianum, Rome 2000) pp. 72-74.

[6] Cf. Règle de saint Augustin, n. 19.

[7] Cf. Const. anciennes, chap. XVI (La profession), bénédiction de l'habit.

[8] Cf. Const. anciennes, chap. XVI (La profession), bénédiction de l'habit.

[9] Cf. LP 8.

[10] Cf. LO 52.

[11] Un auteur de la deuxième décennie du XVIe siècle écrit: «... notre "religion" commença à vêtir des soeurs (du Tiers-Ordre régulier) en 1332 le 2 juillet; et la première fut Julienne Falconieri, qui mourut en 1341 ... » (« ... la nostra religione cominciò a vestire delle sore (suore del terz'Ordine regolare) nel 1332 il 2 di luglio; et prima fu Giuliana de' Falconeris, che morì nel 1341 ... »). Cf. Casalini E., Santa Giuliana e il movimento laico-servitano ieri e oggi, dans: Consiglio nazionale OSSM, ed., Sussidi spiritualità - formazione. Conferenze tenute ai convegni nazionali di Misano Adriatico 1987 e 1988 = Sussidi OSSM 2 (s.e., s.l. s.d.) p. 20.

[12] Le testament de Gherardo de feu Migliore Guadagni, daté du 20 juillet 1327, dit ceci: « ... Gherardo, de tous ses biens, mobiliers et immobiliers, ... laissa, commanda, voulut et disposa, que soit fait un monastère de vierges de l'Ordre des Serviteurs de sainte Marie, au lieu qui aurait plu aux exécuteurs testamentaires » (« ... Gherardo, di tutti i suoi beni, mobili ed immobili ... lasciò, comandò, volle e dispose, che venisse fatto un monastero di vergini dell'Ordine dei Servi di Maria nel luogo, che più piacesse agli esecutori del testamento ... »). Nous ne savons pas exactement si et où ce premier monastère fut fait, mais rien n'empêche de penser, avec la tradition, que des vierges consacrées se réunirent dans un premier et nouveau monastère de Servantes de sainte Marie, approfondissant l'expérience de sainte Julienne. Cf. Casalini E., Santa Giuliana e il movimento laico-servitano ieri e oggi, dans: Consiglio nazionale OSSM, ed., Sussidi spiritualità - formazione. Conferenze tenute ai convegni nazionali di Misano Adriatico 1987 e 1988 = Sussidi OSSM 2 (s.e., s.l. s.d.) p. 20.

[13] Jeannine (Giovannina), femme célibataire, possédait probablement un four. Dans le Registro Entrate-Uscite di S. Maria di Cafaggio [= REU], en juin 1288, on lit enregistrée une dépense a la Giovannina per cocitura di due staia di pane, quando andaro i frati a la processione [de saint Jean Baptiste, patron de Florence (24 juin)] (REU, f. 28r, 7). On y lit aussi le paiement per ij staia di crusca [que] doveagli avere la Giovannina ... s. ij e d. viij (REU, f. 44v, 22). Cf. Casalini E.M., ed., Registro di Entrata e Uscita di Santa Maria di Cafaggio (REU) 1286-1290 = Biblioteca della Provincia Toscana dei Servi di Maria 7 (Convento della SS. Annunziata, Firenze 1998) pp. 192, 229.

[14] Jeannine (Giovannina), femme célibataire, dans les Ricordanze di S. Maria di Cafaggio [= R.], semble posséder assez d'argent et aide généreusement les frères. En 1295, elle prête 7 florins d'or per lo muro (R., f. 1v, 2). En octobre 1296, elle est dite Giovannina di monna Tessa, et elle donne encore 8 florins d'or que gl'avea de' suoi frère Giovanni de la Tosca; d'autres 11 florins d'or viennent par elle au couvent du frère Giovanni per compiere lo muro et naturellement tout cet argent est restitué (R., f. 6v, 1, 2). Mais le prêt le plus élevé - 22 florins d'or - accordé aux frères, est fait le 27 novembre 1297 pour acheter une parcelle de terre à vigne dans le domaine de la paroisse à Giogoli, dans un lieu dit Arelle. La restitution de cette somme commence le 28 avril 1300, à l'occasion du voyage à Rome de cette femme Jeannine (Giovannina) pour l'Année Sainte (jubilaire) fixée per le pape Boniface VIII; mais il résulte que le 17 mai 1309 la dette susdite n'est pas encore remboursée (R., f. 10r, 1 passim). Nous apprenons, cependant, que cette Jeannine (Giovannina) ne vit pas seule, mais comme servante de dame Tessa des Alluodi, avec laquelle, toutefois, elle n’est plus mentionnée à partir du 25 mai 1309. Enfin, le texte indique que le 12 avril 1310, les frères rendirent les derniers 10 florins d'or du crédit accordé, et que de la part des frères le débit fuit solutum in integrum et la Jeannine (Giovannina) fuit contenta (R., f. 12r, passim). C'est dire que le prêt accordé par Jeannine (Giovannina) en 1297 fut complètement remboursé en 1310, soit 13 ans plus tard, et sine merito quelconque: sans intérêt. Cf. Ricordanze di S. Maria di Cafaggio, Firenze (1295-1332), dans: Casalini E.M. - Dina I. - Ircani Menichini P., edd., Testi dei "Servi della Donna di Cafaggio" = Biblioteca della Provincia Toscana dei Servi di Maria 5 (Convento della SS. Annunziata, Firenze 1995) pp. 39-40.

[15] Cf. LO 19, 30.

[16] Cf. Attavanti Paolo (+ 1499), Quaresimale sulle lettere dell'apostolo Paolo (Siena 1494) f. 52, dans: Moniales OSM 2 (1964) pp. 23-25. Pour la version française, voir: À la louange de sainte Julienne de Florence = Laudemus viros gloriosos 6 (CLIOS - Marianum, Rome 2000) p. 74.

[17] Voir, dans la Liturgie des Heures OSM, l'antienne du premier psaume des premières vêpres de la solennité du 19 juin (sainte Julienne).

[18] Cf. Règle de saint Augustin, nn. 22-28.

[19] Cf. LO 20.

[20] Au sujet de l'amour de sainte Julienne envers le Christ crucifié (cf. 1 Cor 2, 2), le frère Michele M. Poccianti écrit dans son Chronicon (1567) [voir dans: Monumenta OSM 12 (1911) p. 68; pour la version française, voir: À la louange de sainte Julienne de Florence = Laudemus viros gloriosos 6 (CLIOS - Marianum, Rome 2000) p. 118]: « Dans les annales on lit aussi que cette vierge très chaste nourrit une si vive dévotion à la Passion du Christ qu’après sa mort on trouva, imprimée sur sa poitrine comme un sceau, l’image du Christ crucifié. Ceci est confirmé par les anciennes représentations de Julienne que l’on peut voir encore aujourd’hui sur les autels de l’église de la Santissima Annunziata ».

SOURCE : http://www.servitesdemarie.org/fr_1078_index.php

Santi Pacini (ambito), Santa Giuliana Falconieri presentata alla Madonna col Bambino, Mantellate church in Florence - Interior


Sainte Julienne, de l’illustre famille de Falconieri, vint au monde à Florence l’an 1270 (le Siège apostolique étant vacant pendant trois ans, Ottokar II empereur et saint Louis IX roi de France), dans un temps où ses parents, avancés en âge, ne comptaient plus avoir d’enfants.

Elle fut initiée dès son berceau à la piété et à la vertu, si bien que saint Alexis Falconieri, de l’Ordre des Servites, quand il venait voir sa famille, disait à la mère ravie : « Ce n’est pas une fille, c’est un ange que Dieu vous a donné ; Il la destine à de grandes choses. »

Les journées de la sainte enfant se passaient presque entières en pieux exercices. Sa mère y trouvant de l’excès, la grondait : « Julienne, disait-elle, si tu n’apprends pas ce que doit savoir une maîtresse de maison, je ne pourrai pas te trouver un mari. —Ne craigniez rien, ma mère, répondait finement Julienne ; quand le temps sera venu, la sainte Vierge y pourvoira. » Mais, le temps venu, Julienne refusa de se marier, et offrit à Dieu sa virginité.

Elle entra dans l’Ordre récemment fondé des Tertiaires Servites, où elle fit, sous la conduite de saint Philippe Beniti, les plus grands progrès dans la vertu ; à trente-six ans, elle était élue supérieure générale, malgré les réclamations de son humilité. Dès les commencements de sa vie religieuse, sa vie était très austère. Elle consacrait le lundi au soulagement des âmes du purgatoire, et accompagnait ses prières de rudes pénitences et de cruelles flagellations. Le mercredi et le vendredi, elle gardait un jeûne absolu, ne prenant d’autre nourriture que la sainte Eucharistie. Le samedi, elle jeûnait au pain et à l’eau en l’honneur de la très sainte Vierge, et elle passait cette journée dans la compagnie de Marie, au pied de la croix.

Le vendredi, son âme était absorbée, souvent jusqu’à l’extase, dans la méditation de la Passion du Sauveur. Après sa mort, ses religieuses furent saisies d’émotion en trouvant sur elle une ceinture de fer incrustée dans les chairs. Son divin époux ne lui ménagea ni les tentations ni les peines intérieures : « Seigneur, disait-elle un jour dans ses angoisses, que je souffre, s’il le faut, tous les tourments de l’enfer pendant toute l’éternité ; mais, de grâce, ne permettez pas que je Vous offense ! »

Le plus beau triomphe de Julienne, ce fut sa mort. Atteinte d’une grave maladie d’estomac, épuisée par des vomissements continuels, elle gémit de ne pouvoir communier ; elle supplie qu’au moins on lui montre la sainte Hostie, et, quand on lui a procuré ce bonheur, son audace d’amour va plus loin, elle prie qu’on place le corporal avec l’Hostie sur sa poitrine. Mais à peine son vœu fut-il exaucé, que l’Hostie disparaît et que Julienne, transportée d’amour, rend le dernier soupir en disant : « Mon doux Jésus ! »

C’était le 19 juillet 1340, Benoît XII étant pape, Louis V de Bavière empereur et Philippe VI roi de France.

SOURCE : http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-sainte-Julienne-Falconieri-Fete-le-19-juin-No_501.htm


Niccolò Nannetti, Madonna dei Doplori tra S. Giuliana e il Beato Alessio Falconieri, 1764 ca. Santissima Annunziata (Florence), Blessed Giuliana Falconieri Chapel


Sainte Julienne Falconieri, vierge

Déposition à Florence en 1341, nièce de St Alexis, un des douze fondateurs des Servites (fête le 12 février), née en 1270, elle fonda la branche féminine des Servîtes, les Mantellates. Canonisée en 1737, fête en 1738.

Leçons des Matines avant 1960

Quatrième leçon. Julienne, de la noble famille des Falconiéri, eut pour père l’illustre fondateur de l’église dédiée à la Mère de Dieu saluée par l’Ange, monument splendide dont il fit tous les frais et qui se voit encore à Florence. Il était déjà avancé en âge, ainsi que Reguardata, son épouse, jusque-là stérile, lorsqu’on l’année mil deux cent soixante-dix, leur naquit cette enfant. Au berceau, elle donna un signe non ordinaire de sa sainteté future, car on l’entendit prononcer spontanément de ses lèvres vagissantes les très doux noms de Jésus et de Marie. Dès l’enfance, elle s’adonna tout entière aux vertus chrétiennes et y excella de telle sorte que saint Alexis, son oncle paternel, dont elle suivait les instructions et les exemples, n’hésitait pas à dire à sa mère qu’elle avait enfanté un ange et non pas une femme. Son visage, en effet, était si modeste, son cœur resta si pur de la plus légère tache, que jamais, dans tout le cours de sa vie, elle ne leva les yeux pour considérer le visage d’un homme, que le seul mot de péché la faisait trembler et qu’il advint un jour qu’au récit d’un crime, elle tomba soudain presque inanimée. Elle n’avait pas encore achevé sa quinzième année, que, renonçant aux biens considérables qui lui venaient de sa famille et dédaignant les alliances d’ici-bas, elle voua solennellement à Dieu sa virginité entre les mains de saint Philippe Béniti, et la première reçut de lui, l’habit dit des Mantellates.

Cinquième leçon. L’exemple de Julienne fut suivi par beaucoup de nobles femmes, et l’on vit sa mère elle-même se ranger sous la direction de sa fille. Aussi, leur nombre augmentant peu à peu, elle établit ces Mantellates en Ordre religieux, leur donnant pour vivre pieusement, des règles qui révèlent sa sainteté et sa haute prudence. Saint Philippe Béniti connaissait si bien ses vertus que, sur le point de mourir, il ne crut pouvoir recommander à personne mieux qu’à Julienne non seulement les religieuses, mais l’Ordre entier des Servîtes, dont il avait été le propagateur et le chef. Cependant elle n’avait sans cesse que de bas sentiments d’elle-même ; maîtresse des autres, elle servait ses sœurs dans toutes les occupations domestiques même les plus viles. Passant des jours entiers à prier, elle était très souvent ravie en extase. Elle employait le temps qui lui restait, à apaiser les discordes des citoyens, à retirer les pécheurs de leurs voies mauvaises et à soigner les malades, auxquels, plus d’une fois, elle rendit la santé en exprimant avec ses lèvres le pus qui découlait de leurs ulcères. Meurtrir son corps par les fouets, les cordes à nœuds, les ceintures de fer, prolonger ses veilles ou coucher sur la terre nue lui était habituel. Chaque semaine, pendant deux jours, elle n’avait pour seule nourriture que le pain des Anges ; le samedi, elle ne prenait que du pain et de l’eau, et, les quatre autres jours, elle se contentait d’une petite quantité d’aliments grossiers.

Sixième leçon. Cette vie si dure lui occasionna une maladie d’estomac qui s’aggrava et la réduisit à l’extrémité alors qu’elle était dans sa soixante-dixième année. Elle supporta d’un visage joyeux et d’une âme ferme les souffrances de cette longue maladie ; la seule chose dont elle se plaignit, c’était que, ne pouvant retenir aucune nourriture, le respect dû au divin Sacrement la tint éloignée de la table eucharistique. Dans son angoisse, elle pria le Prêtre de consentir au moins à lui apporter ce pain divin que sa bouche ne pouvait recevoir et à l’approcher de sa poitrine. Le Prêtre, ayant acquiescé à son désir, à l’instant même, ô prodige ! Le pain sacré disparut et Julienne expira, le visage plein de sérénité et le sourire aux lèvres. On connut le miracle lorsque le corps de la Vierge dut être préparé selon l’usage pour la sépulture : on trouva, en effet, au côté gauche de la poitrine, imprimée sur la chair comme un sceau, la forme d’une hostie représentant l’image de Jésus crucifié. Le bruit de cette merveille et de ses autres miracles lui attira la vénération non seulement des habitants de Florence, mais de tout l’univers chrétien ; et cette vénération s’accrut tellement pendant près de quatre siècles entiers, qu’enfin le Pape Benoît XIII ordonna qu’au jour de sa Fête il y eût un Office propre dans tout l’Ordre des servites de la Bienheureuse Vierge Marie. Sa gloire éclatant de jour en jour par de nouveaux miracles, Clément XII, protecteur généreux du même Ordre, inscrivit Julienne au catalogue des saintes Vierges.


Pier Leone Ghezzi  (1674–1755). The Consecration of Saint Juliana Falconieri, 1727, Pen and brown ink, grey wash, heightened with traces of white body-colour, traces of black chalk, Museum Kunstpalast

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Miraculeusement munie du viatique sacré, Julienne achève aujourd’hui son pèlerinage ; elle se présente aux portes du ciel, montrant sur son cœur l’empreinte laissée par l’Hostie. Florence, où elle naquit, voit briller d’un éclat nouveau le lis qui resplendit sur ses armes ; d’autres sont déjà venus, d’autres viendront encore manifester, par les sublimes vertus pratiquées en ses murs, que l’Esprit d’amour se complaît dans la ville des fleurs. Qui dira la gloire des montagnes formant à la noble cité cette couronne que les hommes admirent, et que les anges trouvent plus splendide encore ? Vallombreuse, et, par delà, Camaldoli, l’Alverne : forteresses saintes, au pied desquelles tremble l’enfer ; réservoirs sacrés des grâces de choix, gardés par les séraphins ! De là, plus abondantes et plus pures que les flots de l’Arno, s’épanchent sur cette heureuse contrée les eaux vives du salut.

Trente-sept années avant la naissance de Julienne, il sembla que Florence allait devenir, sous l’influence d’un tel voisinage, un paradis nouveau : tant la sainteté y parut commune, tant les prodiges s’y vulgarisèrent. Sous les yeux de l’enfer en furie, la Mère de la divine grâce, aimée, chantée par ses dévots clients, multipliait ses dons. Au jour de son Assomption, sept personnages des plus en vue par la noblesse, la fortune et les charges publiques, avaient été soudain remplis d’une flamme céleste qui les portait à se consacrer sans partage au culte de Notre-Dame ; bientôt, sur le passage de ces hommes disant adieu au monde, les enfants à la mamelle s’écriaient tout d’une voix dans la ville entière : « Voici les serviteurs de la Vierge Marie ! » Parmi les innocents dont la langue se déliait ainsi pour annoncer les mystères divins, était un nouveau-né de l’illustre famille des Benizi ; on le nommait Philippe, et il avait vu le jour en cette fête même de l’Assomption où Marie venait de fonder, pour sa louange et celle de son Fils, le très pieux Ordre des Servîtes.

Nous aurons à revenir sur cet enfant, qui fut le propagateur principal du nouvel Ordre ; car l’Église célèbre sa naissance dans le ciel au lendemain de l’Octave de la grande fête qui le vit naître ici-bas. Il devait être devant Dieu le père de Julienne. En attendant, les sept conviés de Marie au festin de la pénitence, tous fidèles jusqu’à la mort, tous inscrits eux-mêmes au catalogue des Saints, s’étaient retirés à trois lieues de Florence au désert du mont Senario. Là, Notre-Dame mit sept années à les former au grand dessein dont ils étaient, à leur insu, les instruments prédestinés. Durant un si long temps, selon le procédé divin tant de fois relevé par nous en ces jours, l’Esprit-Saint commença par éloigner d’eux toute autre pensée que celle de leur propre sanctification, les employant à la mortification des sens et de l’esprit dans l’exclusive contemplation des souffrances du Seigneur et de sa divine Mère. Deux d’entre eux descendaient chaque jour à la ville, pour y mendier leur pain et celui de leurs compagnons. L’un de ces mendiants illustres était Alexis Falconiéri, le plus avide d’humiliations parmi les sept. Son frère, qui continuait d’occuper un des principaux rangs parmi les citoyens, était digne du bienheureux et s’honorait de ces héroïques abaissements. Aussi le vit-on, avec le concours de la religieuse cité sans distinction de classes, doter d’une magnifique église la pauvre retraite que les solitaires du mont Senario avaient fini par accepter, comme pied-à-terre, aux portes de Florence.

Pour honorer le mystère où leur auguste Souveraine s’était elle-même déclarée la servante du Seigneur, les Servites de Marie voulurent qu’on y représentât sur la muraille la scène où Gabriel salua pleine de grâce dans son humilité l’impératrice de la terre et des cieux. L’Annonciade fut le nom du nouveau monastère, qui devint le plus considérable de l’Ordre. Entre les merveilles que la richesse et l’art des siècles suivants ont réunies dans son enceinte, le principal trésor reste toujours cette fresque primitive dont le peintre, moins habile que dévot à Marie, mérita d’être aidé par les anges. D’insignes faveurs, descendant sans interruption de l’image bénie, amènent jusqu’en nos temps la foule à ses pieds ; si la ville des Médicis et des grands-ducs, englobée dans le brigandage universel de la maison de Savoie, a gardé mieux que plusieurs autres l’ardente piété des beaux temps de son histoire, elle le doit à son antique madone, et à ses saints qui semblent composer à Notre-Dame un cortège d’honneur.

Ces détails étaient nécessaires pour faire mieux comprendre le récit abrégé où l’Église renferme la vie de notre Sainte. Née d’une mère stérile et d’un père avancé en âge, Julienne fut la récompense du zèle que ce père, Carissimo Falconiéri, avait déployé pour l’Annonciade. C’est près de la sainte image qu’elle devait vivre et mourir ; c’est près d’elle encore que reposent aujourd’hui ses reliques sacrées. Élevée par saint Alexis, son oncle, dans l’amour de Marie et de l’humilité, elle se dévoua dès son plus jeune âge à l’Ordre qu’avait fondé Notre-Dame, n’ambitionnant qu’un titre d’oblate, qui lui permît de servir au dernier rang les serviteurs et servantes de la Mère de Dieu ; c’est ainsi que, plus tard, elle fut reconnue comme institutrice du tiers-ordre des Servites, et se vit à la tête de la première communauté des Mantelées ou tertiaires de son sexe. Mais son influence auprès de Dieu s’étendit bien plus, et l’Ordre entier la salue comme sa mère ; car ce fut elle qui véritablement acheva l’œuvre de sa fondation, et lui donna stabilité pour les siècles à venir.

L’Ordre, en effet, que quarante années de miraculeuse existence et le gouvernement de saint Philippe Benizi avaient merveilleusement étendu, traversait alors une crise suprême, d’autant plus redoutable que de Rome même partait la tempête. Il s’agissait d’appliquer partout les canons des conciles de Latran et de Lyon, qui prohibaient l’introduction d’Ordres nouveaux dans l’Église ; l’établissement des Servites étant postérieur au premier de ces conciles, Innocent V résolut leur suppression. Déjà défense avait été faite aux supérieurs de recevoir aucun novice à la profession ou à la vêture ; et, en attendant la sentence définitive, les biens de l’Ordre étaient considérés d’avance comme dévolus au Saint-Siège. Philippe Benizi allait mourir, et Julienne n’avait pas quinze ans. Toutefois, éclairé d’en haut, le saint n’hésita pas : il confia l’Ordre à Julienne, et s’endormit dans la paix du Seigneur. L’événement justifia sa confiance : à la suite de péripéties qu’il serait long de rapporter, Benoît XI, en 1304, donnait aux Servîtes la sanction définitive de l’Église. Tant il est vrai que dans les conseils de la Providence ne comptent ni le rang, ni le sexe, ni l’âge ! La simplicité d’une âme qui a blessé le cœur de l’Époux, est plus forte en son humble soumission que l’autorité la plus haute, et sa prière ignorée prévaut sur les puissances même établies de Dieu.

Servir Marie était, ô Julienne, la seule noblesse qui arrêtât vos pensées ; partager ses douleurs, la récompense unique qu’ambitionnât en ses abaissements votre âme généreuse. Vos vœux furent satisfaits. Mais, du haut de ce trône où elle règne maintenant sur les hommes et les anges, celle qui se confessa la servante du Seigneur et vit Dieu regarder sa bassesse [1], voulut aussi vous exalter comme elle-même au-dessus des puissants. Trompant l’obscurité silencieuse où vous aviez résolu de faire oublier l’éclat humain de votre naissance, votre gloire sainte éclipsa bientôt l’honneur, pourtant si pur, qui s’attachait dans Florence au nom de vos pères ; c’est à vous, humble tertiaire, servante des serviteurs de Notre-Dame, que le nom des Falconiéri doit d’être aujourd’hui connu dans le monde entier. Bien mieux : au pays des vraies grandeurs, dans la cité céleste où l’Agneau, par ses rayons inégalement distribués sur le front des élus, constitue les rangs de la noblesse éternelle, vous brillez d’une auréole qui n’est rien moins qu’une participation de la gloire de Marie. Comme elle fit en effet pour l’Église après l’Ascension du Seigneur, vous-même, en ce qui touche l’Ordre glorieux des Servîtes, laissant à d’autres l’action qui paraît au dehors et l’autorité qui régit les âmes, n’en fûtes pas moins dans votre humilité la maîtresse et la mère de la famille nouvelle que Dieu s’était choisie. Plus d’une fois dans le cours des âges la divine Mère voulut ainsi glorifier ses imitatrices, en faisant d’elles jusque-là, contre leur attente, ses copies très fidèles. Dans la famille confiée à Pierre par son divin Fils, Notre-Dame était la plus soumise au gouvernement du vicaire de l’Homme-Dieu et des autres Apôtres ; tous cependant savaient qu’elle était leur reine, et la source des grâces d’affermissement et d’accroissement répandues sur l’Église. De même, ô Julienne, la faiblesse du sexe et de l’âge n’empêcha point un Ordre puissant de vous proclamer sa lumière et sa gloire, parce que le Très-Haut, libre en ses dons, voulut accorder à votre jeunesse les résultats refusés à la maturité, au génie, à la sainteté de Philippe Benizi votre père.

Continuez votre aide à la famille pieuse des Servîtes de Marie. Étendez votre assistance bénie à tout l’Ordre religieux si éprouvé de nos jours. Que Florence garde par vos soins, comme son souvenir le plus précieux, celui des faveurs de Notre-Dame et des saints qu’a produits en elle la foi des vieux âges. Que toujours l’Église ait à chanter, pour des bienfaits nouveaux, la puissance que l’Époux divin daigna vous octroyer sur son Cœur. En retour de la faveur insigne par laquelle il voulut couronner votre vie et consommer en vous son amour, soyez propice à nos derniers combats ; obtenez-nous de ne point mourir sans être munis du viatique sacré. L’Hostie sainte, proposée par une autre Julienne [2] à nos adorations plus spéciales en ces jours, illumine de ses feux toute cette partie du Cycle. Qu’elle soit l’amour de notre vie entière ; qu’elle nous fortifie dans la lutte suprême. Puisse notre mort être aussi le passage heureux du banquet divin d’ici-bas aux délices de l’union éternelle.

[1] Luc. I, 48, 52.

[2] Ste Julienne de Cornillon (+1255), à l’origine de la Fête-Dieu.

Statue of Saint Juliana Falconieri in Saint Peter's Basilica

Statue of Saint Juliana Falconieri in Saint Peter's Basilica


Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Aujourd’hui la belle messe des célèbres martyrs milanais cède la place à celle de sainte Julienne, de la noble famille florentine des Falconieri, dont la fête fut d’abord introduite dans le Bréviaire par un pape qui était son compatriote (Clément XII, Laurent Corsini) ; plus tard, Clément XIII l’éleva au rite double.

Sainte Julienne peut être considérée comme une seconde fondatrice de l’Ordre des Servîtes de la bienheureuse Vierge Marie ; les circonstances qui accompagnèrent sa dernière Communion ont enveloppé cette âme séraphique d’un parfum virginal, au point d’en faire l’une des figures les plus attirantes de l’hagiographie eucharistique. On sait en effet, par une ancienne tradition, que la sainte Hostie pénétra invisiblement dans la poitrine de la malade qui ne pouvait communier, car elle rejetait toute nourriture.

La messe est du Commun, sauf la première collecte qui est la suivante : « Seigneur qui, d’une façon merveilleuse, voulûtes réconforter par la nourriture eucharistique votre bienheureuse servante Julienne durant sa dernière maladie ; nous vous demandons par ses mérites que nous aussi, dans cette épreuve suprême, fortifiés par le même Sacrement, nous puissions arriver à la patrie céleste ».

De même que les païens mettaient dans la bouche des morts la monnaie destinée à payer le fret de la barque de Caron, ainsi, au IVe siècle, c’était déjà une ancienne tradition de l’Église romaine, confirmée par un grand nombre de textes des saints Pères, que de réconforter le dernier instant des fidèles par la nourriture eucharistique : Viaticum, que parfois l’on déposait même sur la poitrine des défunts. Par la suite, l’Église modifia cette discipline et déclara qu’il suffisait aux mourants de recevoir comme viatique cette Communion qui suit la Confession et l’Extrême-Onction, sans qu’il soit nécessaire de la renouveler au moment même du dernier soupir. Cette antique coutume romaine reflète cependant la foi énergique du premier âge patristique, où, en face du matérialisme païen, on voulait confesser solennellement le dogme de l’immortalité de l’âme et de la finale résurrection des corps, dont la divine Eucharistie est le gage.

Agostino Veracini, Santa Giuliana Falconieri, San Giovannino degli Scolopi - Firenze


Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Que dans notre agonie nous soyons consolés et fortifiés par le saint viatique.

1. Sainte Julienne. — Jour de mort : 12 juin 1341. Tombeau : A Florence, dans l’église de l’Annonciation. Image : On la représente en religieuse servite (mantellata), avec une hostie sur le côté droit de la poitrine. Vie : La sainte naquit en 1270. Elle était de la noble famille des Falconiéri. Quand elle naquit, ses parents étaient déjà âgés. Son oncle, le bienheureux Alexis Falconiéri, déclara à sa mère que ce n’était pas une fille qu’elle avait mise au monde, mais un ange. A l’âge de 15 ans, elle renonça à son héritage et reçut des mains de saint Philippe Beniti l’habit des religieuses servites, dites « Mantellate ». Beaucoup de femmes des meilleures familles suivirent l’exemple de Julienne, et sa mère elle-même se soumit à sa direction spirituelle. Saint Beniti confia à ses soins l’Ordre des servites qu’il dirigeait. Sainte Julienne s’imposait de grandes mortifications et des jeûnes austères. Il en résulta une grave maladie d’estomac. Elle ne pouvait prendre aucune nourriture, elle ne pouvait même pas recevoir la sainte communion. Arrivée à ses derniers moments, elle pria le prêtre d’approcher tout au moins la sainte hostie de sa poitrine. C’est alors que se produisit le miracle de l’hostie dont parlent l’oraison et l’hymne du bréviaire : la sainte hostie disparut et Julienne s’endormit dans le Seigneur avec un visage souriant (12 juin 1341). Après sa mort, on vit l’image du crucifix, telle qu’elle était sur l’hostie, imprimée nettement sur sa poitrine. — La messe (Dilexísti) est du commun des vierges.

2. Le viatique. — Les païens mettaient dans la bouche des morts une pièce de monnaie qui devait leur servir à payer le nocher Caron pour le passage du Styx. C’était là le viatique des païens. Quant aux chrétiens, ils donnaient déjà dans l’antiquité la sainte Eucharistie aux mourants ; ils plaçaient même la sainte hostie sur la poitrine des morts. Cet usage, il est vrai, ne fut pas approuvé par l’Église ; mais il montre la foi des premiers chrétiens dans la résurrection de là chair dont le gage est la sainte Eucharistie. L’Église appelle la communion au lit de mort : viatique (nourriture de voyage). Elle l’a entourée de privilèges particuliers. Le prêtre, en administrant le viatique, use d’une formule différente de celle qu’on emploie pour la communion ordinaire : « Reçois, mon frère (ma sœur), comme viatique, le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; qu’il te garde de l’ennemi mauvais et te conduise à la vie éternelle. Amen ». Le viatique peut être reçu plusieurs fois si la maladie se prolonge. On peut également le recevoir un jour où l’on a déjà communié. Bien entendu, la loi du jeûne eucharistique n’existe plus pour le viatique. De même, pour les malades chroniques, l’Église a apporté quelques allégements à la loi du jeûne. Les malades qui sont alités depuis au moins un mois sans espoir sérieux de guérison prochaine peuvent, d’après le conseil prudent du confesseur, recevoir la communion une ou deux fois par semaine, même s’ils ont pris une médecine ou quelque autre chose sous forme de boisson (Can. 858,2).

Pour la communion des malades et pour le saint viatique il faut prévoir deux sortes de préparatifs ; les uns pour l’accompagnement du Saint-Sacrement et les autres dans la chambre du malade.

Quand c’est possible, l’Église désire qu’on porte solennellement la sainte Eucharistie aux malades. Il doit même y avoir une véritable procession à laquelle les fidèles peuvent prendre part. Le curé doit auparavant avertir ses paroissiens en faisant sonner la cloche. Lui-même prend le surplis, l’étole et le voile huméral. Il est précédé d’enfants de chœur, et on porte devant lui une lanterne allumée. Les fidèles accompagnent le Saint-Sacrement avec un cierge allumé à la main. On devrait même porter un petit baldaquin (ombrellino) au-dessus du Saint Sacrement. L’Église a accordé certaines indulgences pour les personnes qui accompagnent le Saint-Sacrement. Ces indulgences ne sont pas suspendues pendant le jubilé. Dans les grandes villes et là où la population n’est pas catholique, ce port solennel ne peut malheureusement avoir lieu. Dans ce cas : le prêtre porte le Saint-Sacrement en noir. Mais même alors, il pourrait être accompagné d’un laïc, car l’Église désire que le prêtre n’aille pas seul. Dans la chambre du malade, des préparatifs sont aussi à faire. Il faudra une table couverte d’une nappe de lin. Sur la table on place deux chandeliers avec des cierges (ceux qui ont été bénis à la Chandeleur). Il faudrait, autant que possible, avoir un crucifix. Il faut ensuite deux récipients. Il est à souhaiter qu’on mette devant la poitrine du malade une nappe en lin. On décorera la chambre elle-même autant qu’on pourra. Si le malade doit recevoir aussi l’Extrême-Onction, on disposera dans une assiette six morceaux de ouate, et dans une autre assiette un peu de sel ou de la mie de pain pour nettoyer les mains du prêtre.

SOURCE : http://www.introibo.fr/19-06-Ste-Julienne-Falconieri


Saint Juliana Falconieri

Also known as

Giuliana Falconieri

Memorial

19 June

Profile

Only child of a wealthy Florentine noble family of Chiarissimo and Riguirdata Falconieri. Niece of Saint Alexis Falconieri. Her father died Juliana was very young, and her uncle Alexis had a great influence on her. Given to chronic gastric problems throughout her life. Legend says she never gazed into a mirror, never looked at a man’s face, trembled at the mention of sin, and fainted upon hearing scandalous gossip.

Juliana refused an arranged marriage at age 14. She became a Servite tertiary in 1285, taking the habit from her spiritual director, Saint Philip Benizi. Helped form, and served as first superior of the Servite Order of Mary (Servite Nuns, the Mantellate Servites), which was formally established in 1304, and their first convent founded in 1305.

At her death, unable to receive Holy Communion because of constant vomiting, she requested the priest to spread a corporal upon her breast and lay the Host on it. Soon after, the Host disappeared, Juliana died, and the image of the cross that had been on the Host was found on her breast.

Born

1270 at FlorenceItaly

Died

12 June 1341 at FlorenceItaly of natural causes

relics at the church of San Annunziata in Florence

Beatified

26 July 1678 by Pope Innocent XI

Canonized

16 June 1737 by Pope Clement XII

Patronage

against sickness

sick people

Representation

in the habit of the Servite Order with a Host upon her breast

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

The Fairest Flower of Paradise, by Cardinal Alexis-Henri-Marie LépicierO.S.M.

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Catholic Culture

Catholic Ireland

Catholic Online

Catholic Pages

Regina Magazine

Saints Alive

Wikipedia

images

Saint Peter’s Basilica.Info

Santi e Beati

Wikimedia Commons

video

YouTube PlayList

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Santi e Beati

nettsteder i norsk

Den katolske kirke

MLA Citation

“Saint Juliana Falconieri“. CatholicSaints.Info. 30 September 2022. Web. 6 January 2023. <https://catholicsaints.info/saint-juliana-falconieri/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-juliana-falconieri/

Saint Juliana Falconieri

Also known as

Giuliana Falconieri

Memorial

19 June

Profile

Only child of a wealthy Florentine noble family of Chiarissimo and Riguirdata Falconieri. Niece of Saint Alexis Falconieri. Her father died Juliana was very young, and her uncle Alexis had a great influence on her. Given to chronic gastric problems throughout her life. Legend says she never gazed into a mirror, never looked at a man’s face, trembled at the mention of sin, and fainted upon hearing scandalous gossip.

Juliana refused an arranged marriage at age 14. She became a Servite tertiary in 1285, taking the habit from her spiritual director, Saint Philip Benizi. Helped form, and served as first superior of the Servite Order of Mary (Servite Nuns, the Mantellate Servites), which was formally established in 1304, and their first convent founded in 1305.

At her death, unable to receive Holy Communion because of constant vomiting, she requested the priest to spread a corporal upon her breast and lay the Host on it. Soon after, the Host disappeared, Juliana died, and the image of the cross that had been on the Host was found on her breast.

Born

1270 at FlorenceItaly

Died

12 June 1341 at FlorenceItaly of natural causes

relics at the church of San Annunziata in Florence

Beatified

26 July 1678 by Pope Innocent XI

Canonized

16 June 1737 by Pope Clement XII

Patronage

against sickness

sick people

Representation

in the habit of the Servite Order with a Host upon her breast

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

The Fairest Flower of Paradise, by Cardinal Alexis-Henri-Marie LépicierO.S.M.

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Catholic Culture

Catholic Ireland

Catholic Online

Catholic Pages

Regina Magazine

Saints Alive

Wikipedia

images

Saint Peter’s Basilica.Info

Santi e Beati

Wikimedia Commons

video

YouTube PlayList

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Santi e Beati

nettsteder i norsk

Den katolske kirke

MLA Citation

“Saint Juliana Falconieri“. CatholicSaints.Info. 30 September 2022. Web. 6 January 2023. <https://catholicsaints.info/saint-juliana-falconieri/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-juliana-falconieri/

Saint Anthony of Padua Catholic Church (Dayton, Ohio) - mural detail, Sts. Juliana Falconieri, Francis Xavier, & Paschal Baylon


St. Juliana Falconieri

Born in 1270; died 12 June, 1341. Juliana belonged to the noble Florentine family of Falconieri. Her uncle, St. Alexis Falconieri, was one of the seven founders of the Servite Order. Through his influence she also consecrated herself from her earliest youth to the religious life and the practices of Christian perfection. After her father's death she received about A.D. 1385 from St. Philip Benitius, then General of the Servites, the habit of the Third Order, of which she became the foundress. Until her mother's death she remained in her parents' house, where she followed the rule given her by St. Philip Benitius, practicing perfect chastity, strict mortification, severe penancezealous prayer, and works of Christian charity. After her mother's death she and several companions moved into a house of their own in 1305, which thus became the first convent of the Sisters of the Third Order of Servites, Juliana remaining the superior until the end of her life. Their dress consisted of a black gown, secured by a leathern girdle, and a white veil. As the gown had short sleeves to facilitate work, people called the sisters of the new order "Mantellate". They devoted themselves especially to the care of the sick and other works of mercy, and the superioress, through her heroic deeds of charity, set a noble example to all. For thirty-five years Juliana directed the community of Servite Tertiaries. An extraordinary occurrence, mentioned in the oratio of her feast day, took place at her death. Being unable to receive Holy Communion because of constant vomiting, she requested the priest to spread a corporal upon her breast and lay the Host on it. Shortly afterwards the Host disappeared and Juliana expired, and the image of across, such as had been on the Host, was found on her breast. Immediately after her death she was honoured as a saint. The Order of Servite Tertiaries was sanctioned by Martin V in 1420. Benedict XIII granted theServites permission to celebrate the Feast of St. JulianaClement XII canonized her in 1737, and extended the celebration of her feast on 19 June to the entire Church. St. Juliana is usually represented in the habit of her order with a Host upon her breast.

Sources

Acta SS., III, June, 917-25; BERNARDUS, Vita della beata Giuliana Faconieri (Florence, 1681); LORENZINI, Vita di S. Giuliana Falconieri (Rome, 1738); Legenda di S. Giuliana Falconieri, con note di Agost. Morini (Florence, 1864); BATTINI, Compendio della vita di S. Giuliana Falconieri (Bologna, 1866); SOULIER, Life of St. Juliana Falconieri (London, 1898); LÉPICIER, Ste. Julienne Falconieri fondatrice des Mantelées (Brussels, 1907).

Kirsch, Johann Peter. "St. Juliana Falconieri." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910. 6 Jan. 2023 <http://www.newadvent.org/cathen/08556a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Robert B. Olson. Offered to Almighty God for Susan K. Olson.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08556a.htm

Budapest, óbudai római katolikus templom belső tere 2021

Interior of the Roman Catholic parish church in Óbuda, Budapest


New Catholic Dictionary – Saint Juliana Falconieri

Article

Virgin, foundress of the Servite Tertiaries, born Florence, Italy, 1270; died there, 1341. She was a niece of Saint Alexis Falconieri; through his influence she consecrated herself from early youth to the religious life. In 1285 she received from Saint Philip Benizi, General of the Servites, the habit of the Third Order of the Servites. In 1305, with several companions, she founded the first convent of the Sisters of the Third Order of Servites, where she remained superior until her death; the purpose of the congregation was the care of the sick. Canonized, 1737. Relics at Saint Annunziata, Florence. Feast, Roman Calendar, 19 June.

MLA Citation

“Saint Juliana Falconieri”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info. 15 August 2018. Web. 6 January 2023. <https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-saint-juliana-falconieri/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-saint-juliana-falconieri/

Francesco Perezzoli, the dying of the Saint Julienne Falconieri, Amiens Cathedral, temporary exhibition in Musée départemental de l'Oise

Francesco Perezzoli, der Tod der Heiligen Julienne Falconieri, Kathedrale von Amiens, zwischenzeitliche Ausstellung im Musée départemental de l'Oise


Saints of the Day – Juliana Falconieri

Article

Born at Florence, Italy, 1270; died there in 1340; canonized in 1737. Saint Juliana was born into the noble Falconieri family and niece of Saint Alexis (the only one of the Seven Founders of the Servites to remain a lay brother). She seems destined for Christian glory. Her father, Chiarissimo, and her mother, Riguardata, were both devout. At their own expense they built the magnificent church of the Annunciation at Florence, Italy. Juliana’s birth was an answer to the prayers of this older, childless couple.

After her father’s death while she was still very young, her uncle Alexis shared in her upbringing. She never cared for the amusements that interested other girls, and when she learned, at age 15, that her relatives were trying to arrange her marriage, she told them that she wanted to consecrate her life to God. After being carefully instructed by her uncle, Juliana was given the Servite habit by Saint Philip Benizi in the Church of the Annunciation. A year later she was professed as a tertiary, which permitted her to continue to live at home for the next 18 years.

Although Riguardata originally opposed Juliana’s chosen vocation, she eventually placed herself under her daughter’s direction. When Riguardata died in 1304, Juliana moved to another house, where she founded the Third Order of Servites. At that house a number of women lived in community and devoted themselves to a life of prayer and ministry to the sick. Their habit resembled that of the male Servites, but to facilitate that work, they wore short sleeves, which caused them to be nicknamed “Mantellate,” a term later used for women tertiaries in general.

Reluctantly, Juliana acquiesced to her community’s request for her to become their general. She drew up a code of regulations that were formally confirmed 120 years later for their successors by Pope Martin V. Juliana is considered the founder of the order because she framed their constitutions, although she was not the first to be admitted into its ranks.

The rest of her life was spent in Florence where, like her spiritual benefactor, Philip Benizi, she was particularly active in reconciling enemies – this was a time when the quarrels between the Guelphs and the Ghibellines were sowing discord in almost every town in Italy. Austere and zealous, she was also charitable and sympathetic to all.

Her mortifications seriously impaired her health, and towards the end of her life she suffered from gastric problems. She had been in the habit of receiving Communion three times weekly, which made these stomach ailments all the more sorrowful. When she was dying and could not receive Communion, the corporal and host were laid on her breast. Almost as soon as It touched her, the Host disappeared, miraculously incorporated into her body. A mark of the host was found on her breast after death. This image of a host emanating rays of light is now worn on the left breast of Servite nuns (Attwater, Benedictines, Delaney, Encyclopedia, Farmer, Martindale, Walsh).

MLA Citation

Katherine I Rabenstein. Saints of the Day1998. CatholicSaints.Info. 23 June 2020. Web. 6 January 2023. <https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-juliana-falconieri/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-juliana-falconieri/


June 19,--ST. JULIANA FALCONIERI.

JULIANA FALCONIERI Was born in answer to prayer, A.D. 1270. Her father built the splendid church of the Annunziata in Florence, while her uncle, Blessed Alexius, became one of the founders of the Servite Order. Under his care Juliana grew up, as he said, more like an angel than a human being. Such was her modesty that she never used a mirror or gazed upon the face of a man during her whole life. The mere mention of sin made her shudder and tremble, and once hearing, a scandal related she fell into a dead swoon. Her devotion to the sorrows of Our Lady drew her to the Servants of Mary; and, at the age of fourteen, she refused an offer of marriage, and received the habit from St. Philip Benizi himself. Her sanctity attracted many novices, for whose direction she was bidden to draw up a rule, and thus with reluctance she became foundress of the "Mantellate." She led a life of apostolic charity, converting sinners, reconciling enemies, and healing the sick by sucking with her own lips their ulcerous sores. She was sometimes rapt for whole days in ecstasy, and, her prayers saved. the Servite Order when it was in danger of being suppressed. She was visited in her last hour by angels in the form of white doves, and Jesus Himself, as a beautiful child, crowned her with a garland of flowers.

She wasted away through a disease of the stomach, which prevented her taking food. She bore her silent agony with constant cheerfulness, grieving only for the privation of Holy Communion.. At last, When, in her seventieth year, she had sunk to the point of death, she begged to be allowed once more to see and adore the Blessed Sacrament. It was brought to her cell, and reverently laid on a corporal, which was placed over her heart. At this moment she expired, and the Sacred Host disappeared. After her death the form of the Host was found stamped upon her heart in the exact spot over which the Blessed Sacrament had been placed. Juliana died A.D. 1340.

Reflection.--"Meditate often," says St. Paul of the Cross, "on the sorrows of the holy Mother, sorrows inseparable from those of her beloved Son. If you seek the Cross, there you will find the Mother; and where the Mother is, there also is the Son."

MORE FROM BUTLER'S LIVES OF THE SAINTS:

ST. JULIANA FALCONIERI, V.

THE illustrious family of Falconieri, in Italy, received great honour from the sanctity of this holy virgin. Her father, Charissimus Falconieri, and his pious lady, Reguardata, were both advanced in years, and seemed to have lost all hopes of issue, when, in 1270, they were wonderfully blessed with the birth of our saint. Devoting themselves afterwards solely to the exercises of religion, they built and founded at their own expense the stately church of one Annunciation of our Lady in Florence, which, for riche and the elegance of the structure, may at this day be ranked among the wonders of the world. B. Alexins Falconieri, the only brother of Charissimus, and uncle of our saint, was, with St. Philip Beniti, one of the seven first propagators and pillars of the Order of Servites, or persons devoted to the service of God under the special patronage of the Virgin Mary. Juliana, in her infancy, seemed almost to anticipate the ordinary course of nature in the use of reason, by her early piety; and the first words she learned to pronounce were the sacred names—Jesu, Maria. Fervent prayer and mortification chiefly took up her attention at an age which seems usually scarce capable of any thing serious. Such was her angelical modesty, that she never durst lift up her eyes to look any man in the face; and so great was her horror of sin that the very name of it made her almost fall into a swoon.

In the sixteenth year of her age, despising whatever seemed not conducive to virtue, she bid adieu to all worldly thoughts and pleasures, renounced her great estate and fortune, and the better to seek the inestimable jewel of the gospel, she consecrated her virginity to God, and received from the hands of St. Philip Beniti the religious veil of the Mantellatee. The religious men among the Servites are called the first Order. St. Philip Beniti constituted his second Order, which is that of the nuns, in favour of certain devout ladies. The Mantellatae are a third Order of the Servites, and take their name from a particular kind of short sleeves which they wear, as fittest for their work. They were instituted to serve the sick, and for other offices of charity, and in the beginning were not obliged to strict inclosure. Of this third Order St. Juliana was, under the direction of St. Philip, the first plant; and as she grew up, the great reputation of her prudence and sanctity drawing to her many devout ladies who desired to follow the same institute, she was obliged to accept the charge of prioress. Though she was the spiritual mother of the rest, she made it her delight and study to serve all her sisters. She often spent whole days in prayer, and frequently received great heavenly favours. She never let slip any opportunity of performing offices of charity towards her neighbours, especially of reconciling enemies, reclaiming sinners, and serving the sick. She sucked the most nauseous ulcers of scorbutic patients and lepers; by which means the sores are cleansed without the knife, or painful pressure of the surgeon's hand, and a cure rendered more easy. By an imitation of this mortification and charity do many pious religious persons, who attend the hospitals of the poor, gain an heroic victory over themselves. St. Juliana practised incredible austerities. In her old age she was afflicted with various painful distempers, which she bore with inexpressible cheerfulness and joy. One thing afflicted her in her last sickness—that she was deprived of the comfort and happiness of uniting her soul with her divine Spouse in the sacrament of the altar, which she was not able to receive by reason that her stomach, by continually vomiting, could not retain any food. The sacred host, however, was brought into her cell, and there suddenly disappeared out of the hands of the priest. After her death, the figure of the host was found imprinted on the left side of her breast; by which prodigy it was judged that Christ had miraculously satisfied her languishing holy desire. She died in her convent, at Florence, in the year 1340, of her age seventy. Miracles have been frequently effected through her intercession, among which several have been juridically proved. Pope Benedict XIII. enrolled her name among the blessed in 1729. His successor, Clement XII., put the last hand to her canonization.¹ Her Order is propagated in Italy and Austria. See Bonanni's History of the Founders of Religious Orders, t. ii.; Giani in her life ; and Papebroke, in his Appendix, t. iii. Junij, p. 923.

(1) Bullar, Rom. t. xv. p. 141.

SOURCE : http://www.jesus-passion.com/St.Juliana.htm

Servite Church. Facade detail. Giuliana Falconieri statue by László Halász - Szervita square, Inner City neighborhood, District V of Budapest.

Szervita templom homlokzat részlet. Falkonieri Szent Juliána (Halász László, 1873)[1] - Budapest, Belváros-Lipótváros, Belváros városrész, Szervita tér


June 19

St. Juliana Falconieri, Virgin

THE ILLUSTRIOUS family of Falconieri in Italy received great honour from the sanctity of this holy virgin. Her father, Charissimus Falconieri, and his pious lady, Reguardata, were both advanced in years, and seemed to have lost all hopes of issue, when in 1270 they were wonderfully blessed with the birth of our saint. Devoting themselves afterwards solely to the exercises of religion, they built and founded at their own expense the stately church of the Annunciation of our Lady in Florence, which for riches and the elegance of the structure, may at this day be ranked among the wonders of the world. B. Alexius Falconieri, the only brother of Charissimus, and uncle of our saint, was with St. Philip Beniti, one of the seven first propagators and pillars of the Order of Servites, or persons devoted to the service of God under the special patronage of the Virgin Mary. Juliana in her infancy seemed almost to anticipate the ordinary course of nature in the use of reason, by her early piety; and the first words she learned to pronounce were the sacred names, Jesu, Maria. Fervent prayer and mortification chiefly took up her attention at an age which seems usually scarcely capable of any thing serious. Such was her angelical modesty, that she never durst lift up her eyes to look any man in the face; and so great was her horror of sin that the very name of it made her almost fall into a swoon.

In the sixteenth year of her age, despising whatever seemed not conducive to virtue, she bid adieu to all worldly thoughts and pleasures, renounced her great estate and fortune, and the better to seek the inestimable jewel of the gospel, she consecrated her virginity to God, and received from the hands of St. Philip Beniti the religious veil of the Mantellatæ. The religious men among the Servites are called the first Order. St. Philip Beniti constituted his second Order, which is that of the nuns, in favour of certain devout ladies. The Mantellatæ are a third Order of the Servites, and take their name from a particular kind of short sleeves which they wear, as fittest for their work. They were instituted to serve the sick, and for other offices of charity, and at the beginning were not obliged to strict inclosure. Of this third Order St. Juliana was, under the direction of St. Philip, the first plant; and as she grew up, the great reputation of her prudence and sanctity drawing to her many devout ladies, who desired to follow the same institute, she was obliged to accept the charge of prioress. Though she was the spiritual mother of the rest, she made it her delight and study to serve all her sisters. She often spent whole days in prayer, and frequently received great heavenly favours. She never let slip any opportunity of performing offices of charity towards her neighbours, especially of reconciling enemies, reclaiming sinners, and serving the sick. She sucked the most nauseous ulcers of scorbutic patients and lepers; by which means the sores are cleansed without the knife, or painful pressure of the surgeon’s hand, and a cure rendered more easy. By an imitation of this mortification and charity, do many pious religious persons, who attend the hospitals of the poor, gain an heroic victory over themselves. Saint Juliana practised incredible.austerities. In her old age she was afflicted with various painful distempers, which she bore with inexpressible cheerfulness and joy. One thing afflicted her in her last sickness, that she was deprived of the comfort and happiness of uniting her soul with her divine Spouse in the sacrament of the altar, which she was not able to receive by reason that her stomach, by continually vomiting, could not retain any food. The sacred host however was brought into her cell, and there suddenly disappeared out of the hands of the priest. After her death the figure of the host was found imprinted on the left side of her breast; by which prodigy it was judged that Christ had miraculously satisfied her languishing holy desire. She died in her convent at Florence in the year 1340, of her age seventy. Miracles have been frequently effected through her intercession, among which several have been juridically proved. Pope Benedict XIII. enrolled her name among the blessed in 1729. His successor, Clement XII. put the last hand to her canonization. 1 Her Order is propagated in Italy and Austria. See Bonanni’s History of the Founders of Religious Orders, t. 2. Giani, in her life, and Papebroke, in his Appendix, t. 3. Junij. p. 923

Note 1. Bullar, Rom. t. 15, p. 141. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume VI: June. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : https://www.bartleby.com/210/6/193.html

Annunziata, reliquie della beata Giuliana Falconieri


Wednesday, June 19, 2019

The Eucharistic Miracle of St Juliana Falconieri

GREGORY DIPIPPO

By the time the feast of Corpus Christi was instituted in the 13th century, vigils were no longer being added to the Roman Rite along with new feasts; the Visitation, which was instituted in 1389, is a rare exception, and even then, its vigil was suppressed in the Tridentine reform. Although Corpus Christi therefore does not have a vigil, it sometimes coincides with feasts that serve as prelude to it, as this year, when it is preceded by the feast of St Juliana Falconieri (1270-1341). She was the foundress of the women’s branch of the Servite Order, and the niece of St Alexius Falconieri, one of the seven Florentine noblemen who founded the older men’s branch. The collect of her feast refers to a famous Eucharistic miracle that took place to her benefit.

Deus, qui beatam Julianam Virginem tuam extremo morbo laborantem pretioso Filii tui corpore mirabiliter recreare dignatus es: concede, quaesumus; ut ejus intercedentibus meritis, nos quoque eodem in mortis agone refecti ac roborati, ad caelestem patriam perducamur.

O God, Who, when the blessed Virgin Juliana was laboring in her last illness, deigned in wondrous manner to comfort her with the Precious Body of thy Son; grant by the intercession of her merits, that we also, in the agony of death, may be refreshed and strengthened thereby, and so brought to the heavenly fatherland.

When St Juliana was dying, at the (for that era) very old age of 71, she was unable to retain any solid food, and for this reason, also unable to receive Holy Communion. She therefore asked that the Eucharist might be brought to her in her sickroom, that she might at least adore Christ in the Real Presence. As the priest brought the Host close to her, it disappeared, and Juliana peacefully died. When her body was being prepared for burial, the impression of a circle the size of a Host, with an image of the Crucifixion in it, was discovered over her heart. She is therefore represented in art with a Host over her heart. She was canonized in 1737 by Pope Clement XII, a fellow Florentine, and her feast added to the universal calendar. The Office of her feast includes a proper hymn for Vespers, which also refers to the Eucharistic miracle:

Hinc morte fessam proxima / Non usitato te modo / Solatur, et nutrit Deus, / Dapem supernam porrigens.
Hence when thou wert tired, and death close by, / God consoled and nourished thee, / Not in the usual way / offering the heavenly banquet.

The relics of St Juliana are now in the altar of the chapel of the Blessed Sacrament within the basilica of the Annunciation in Florence, which was founded by her parents.

 St Juliana, pray for us!

SOURCE : https://www.newliturgicalmovement.org/2019/06/the-eucharistic-miracle-of-st-juliana.html


Giovanni Battista Salvi  (1609–1685). Our Lady in a garland of roses. september 1668 : Monastery of Visitandines, Varsovie


Mother Undefiled – Mary Exempt from All Actual Sin

“For she is more beautiful than the sun, and above all the order of the stars: being compared with the light, she is found before it.” – Wisdom 7:29

The revolt of our first parents against the law of God marked for them the beginning of a painful and humiliating conflict of sense against reason, of the flesh against the spirit. This conflict from which no son of Adam is free, requires, on the part of the soul, continual vigilance and generous endeavors to avoid sin: “For the flesh lusteth against the spirit: and the spirit against the flesh.” – Galatians 5:17

The concupiscence within us is the cause of numberless venial sins. It may even become, if we do not combat it, the source of deadly falls. Our lot, then, is indeed most pitiable, and Saint Paul had reason to exclaim: “Unhappy man that I am, who shall deliver me from the body of this death?” – Romans 7:24

But thanks be to God, who has procured for our weakness an unfailing support, for which we must be eternally grateful to Him: this is divine grace, by which we can avoid every mortal fault, and moreover keep ourselves free from venial transgressions, if not for the whole course of our life, at least for lengthy periods. This grace is even so fruitful, that besides the strength it gives us to resist concupiscence, it also furnishes us with a potent means for increasing merit. “God,” says Saint Paul, “will make also with temptation issue.”

* * *

Mary, having contracted no stain of original sin, was thereby free from that concupiscence which is its fruit, and which consists in the rebellion of the inferior part of the soul against the superior. She therefore felt in herself no inclination, except for what was comformable to reason and grace. Consequently, she never committed the slightest venial sin, which consists in the rebellion of our unruled passions against the law of reason. Further, by an altogether special privilege, Mary’s will was so assisted by the Holy Spirit, that it was never alienated from God by mortal sin. It is therefore the privilege of our Queen to have been exempted from all stain of sin, even the slightest, during the whole course of her mortal career.

Oh, how Jesus delighted in the soul of His Holy Mother! What unutterable sweetness He experienced in her! With what transports of love He would say to her: “Behold thou art fair, O my love, behold thou art fair.” – Canticle 1:14 “Thou art all fair, O my love, and there is not a spot in thee.” – Canticle 4:7 “Thou art beautiful, O my love, sweet and comely.” – Canticle 6:8

Be thou praised and thanked, O Lord, for having given to Thy Son Jesus Christ, a Mother so pure and holy, whose converse was for Him a never-failing source of consolation in the sorrows and pains of His mortal life, and an ample compensation for man’s ingratitude.

* * *

Mary’s sinlessness during her mortal life differs from the impeccability of the saints in heaven. These, by reason of the vision of the Divine Essence, which they behold face to face, are incapable of sin: whilst Mary, who was not in possession of the beatific vision, absolutely speaking, might have fallen from divine grace. But she had this advantage over the Blessed in heaven, that her sinlessness did not prevent her from acquiring merits, whilst the saints in heaven can no longer do so.

Indeed, though Mary did not feel, as we do, the temptations of the flesh, nor experience the difficulties which we encounter in performing acts of virtue, nevertheless, her merits went on continually increasing to an inconceivable extent during her whole mortal life. Merit is increased in proportion to the ardor of the will, and Mary’s will was ever prompt to execute the commands of God, howsoever difficult they might be. The Holy Mother of God being without shadow of sin, and being in all her actions prompted by the most fervent charity, was able, as theology teaches, to merit for man de condigno all that Jesus Christ, by His passion and death, merited for us de condigno.


Example – Saint Juliana Falconieri

One of those souls who applied themselves especially to imitate the spotless purity of the Mother of God, was without doubt the illustrious Foundress of the Mantellate Sisters of the Servants of Mary, Saint Juliana, a descendant of the powerful Falconieri family of Florence, born in the second half of the thirteenth century.

During her childhood, her whole personality breathed forth such candor and modesty, that her uncle Saint Alexis, one of the Seven Holy Founders of the Order of the Servants of Mary, used to say to her mother that she had given birth to an angel rather than to a child. So great was her horror of sin, that at its bare mention she trembled from head to foot, and one day when she heard tell of some offense against God, she fell down in a swoon.

When only fourteen, she made a vow of perpetual virginity before the miraculous picture of the Santissima Annunziata in Florence. In order to keep herself always pure and spotless, she afflicted her body with disciplines and hair-shirts, so much so, that these latter became embedded in her flesh. Such virtues could not but arouse the hatred of the infernal enemy, who attacked her with all manner of fierce temptations, but the holy servant of Mary used to repeat: “My Jesus, cast me into hell, but do not permit me to offend Thee!”

So great was the sanctity of Juliana, that, as we read in the Bull of her Canonization, she did not commit any deliberate venial sin throughout her whole life. The secret of such holiness is to be found in her ardent devotion to the sorrows of Mary. Every day she recited a thousand Hail Marys before Our Lady’s altar. From this devotion there grew in her heart a deep love for Jesus Crucified. She was wont to exclaim: “Let no one ever take away from me my Loved One Crucified.”

No doubt it was owing to this great devotion, that Juliana merited the singular grace which crowned her life. In her last extremity, she desired to receive Our Lord in the Blessed Sacrament, but not being able to do this on account of an excessive weakness caused by fasting, she begged the priest at least to place the Sacred Host on a linen cloth over her heart. Her wish was complied with, and lo! as soon as the Sacred Host was placed near to that furnace of divine love, It disappeared and Juliana gave up her soul into the hands of her Lord, exclaiming: “O my Jesus!” This remarkable death took place on the nineteenth of June, 1341.

Prayer

O Mary, Mother of Our Redeemer, Immaculate Virgin, temple of God, and sanctuary of the Holy Ghost, thou art the sole creature who in such a manner wast pleasing to Jesus Christ, that He associated thee in the work of our ransom. Grant me, I beseech thee, to flee sin, and never to seek anything but the good pleasure of God. Amen.

– text taken from the book The Fairest Flower of Paradise: Considerations on the Litany of the Blessed Virgin, Enriched with Examples Drawn from the Lives of the Saints, by Cardinal Alexis-Henri-Marie LépicierO.S.M.1922

SOURCE : https://catholicsaints.info/mother-undefiled-mary-exempt-from-all-actual-sin/


Church of Santa Maria dei Servi, Padua - altar dell'Addolorata - Juliana Falconieri by the sculptor Rinaldino di Francia.


Santa Giuliana Falconieri Vergine

19 giugno

† 19 giugno 1341

Nipote di uno dei Sette santi fondatori dei Servi di Maria, sant’Alessio, Giuliana Falconieri (1270-1341) ne seguì le orme diventando fondatrice e prima superiora delle Sorelle dell’ordine dei Servi della beata Vergine Maria, dette Mantellate. Con lei avevano preso il velo alcune sue amiche che la seguirono in uno stile di vita improntato al carisma dei Serviti e a una regola molto rigida. Nata a Firenze da una famiglia nobile, visse la vocazione sin da ragazza in casa, divenendo a 14 anni Terziaria. Vestito l’abito, anzi l’ampio mantello scuro che caratterizzò le religiose, resse il convento per 40 anni. Non potendo comunicarsi, nei suoi ultimi giorni la santa chiese che un’ostia consacrata le fosse posata sul petto. La particola – mentre lei moriva dicendo «Mio dolce Gesù, Maria!» – scomparve e ne rimase impresso il segno. Venne beatificata nel 1678 e canonizzata nel 1737.

Etimologia: Giuliana = appartenente alla 'gens Julia', illustre famiglia romana, dal latino

Emblema: Giglio

Martirologio Romano: A Firenze, santa Giuliana Falconieri, vergine, che istituì le Suore dell’Ordine dei Servi di Maria, chiamate per il loro abito religioso ‘Mantellate’.

Aveva una dote indiscutibile, Giuliana. Era bella. Una di quelle donne che possono far perdere la testa agli uomini, non importa l’epoca. Quella in cui Giuliana vive è il Medioevo e la sua città è la Firenze di Dante Alighieri, di cui è contemporanea. Una città in cui mentre si consuma l’aspra lotta tra Guelfi e Ghibellini – scontro di vertice tra tiara e corona – si fa sempre più largo una forza che ribolle dal basso, che ha voglia trafficare il proprio genio imprenditoriale. Giuliana ne fa parte perché di cognome fa Falconieri e i Falconieri nella Firenze del tardo Duecento sono una ricca famiglia di mercanti.

La ragazza col mantello

Ma non solo il denaro abita palazzo Falconieri. Vi aleggia una ricchezza immateriale e potente, la fede cristiana, che ha già portato un rampollo della casata a spogliarsi di tutto e a consacrarsi a Dio. Alessio Falconieri, uno dei sette fondatori dei Servi di Maria, è fratello del papà di Giuliana e lei resta affascinata dalla scelta di vita dello zio così fuori dagli schemi di una famiglia impegnata a far soldi. La ragazza cresce incurante della sua avvenenza, che le conquista proposte di matrimonio respinte con puntuale garbo. Giuliana è attratta dalla vita religiosa e al look modaiolo delle donne fiorentine predilige l’ampio mantello scuro del tipo che indossa suo zio. Lo stesso indumento che presto mettono sulle spalle altre ragazze della ricca borghesia che seguono Giuliana, più inclini come lei a servire i poveri che a essere da loro riverite.

Amore nella Firenze che odia

Le “Mantellate”, le ribattezzano: per la Chiesa diventano il ramo femminile dei Servi di Maria. Donne di contemplazione in ginocchio, di carità continua per le strade. Che il mercoledì e venerdì di ogni settimana non toccano cibo e il sabato si accontentano di pane ed acqua. Firenze impara a conoscerle, seminatrici di concordia nella rete di vendette incrociate che insanguina la città del Giglio. I sacrifici delle Mantellate sono come un’unica offerta per la fine di questa età dell’odio. Giuliana, rispetto alle compagne, ha anche qualcosa in più da offrire. Da tempo ha cominciato a patire con lo stomaco. Dolori lancinanti, di quelli che logorano la tempra più solida. Pian piano la ragazza col mantello, ormai donna e guida da decenni del suo convento, non riesce a inghiottire neppure quel po’ di cibo che serve a sostentarla.

Il “marchio” viola

Così il 19 giugno 1341 sembra lo snodo di una storia assurda. A quella donna di Dio sul punto di spegnersi è negata la possibilità di accostarsi all’Eucaristia per paura che non riesca a deglutire l’ostia consacrata. Giuliana chiede che le venga appoggiata sul petto, come usava all’epoca fare con i malati mentre il prete accompagnava il gesto con la preghiera. Ma, si narra, con Giuliana accade qualcosa di incredibile. L’ostia scompare. Giuliana spira e nel ricomporre la salma le monache scoprono all’altezza del cuore una macchia viola grande quando l’ostia, come se questa si fosse impressa nel suo corpo. Ancora oggi le Mantellate portano sull’abito religioso questo marchio in ricordo dell’ultima, prodigiosa comunione della loro fondatrice. Clemente XII la canonizza nel 1737.

(Vatican News)

Giuliana dalla vita ha ricevuto tanto: nobiltà di casato, ricchezza di famiglia, amore sviscerato dei genitori, che avevano atteso talmente tanto la sua nascita da considerarla dono del Cielo e, pertanto, meritevole di ogni premurosa attenzione. Dalla vita ha ricevuto anche bellezza fisica, vantaggiose proposte di matrimonio, un’ottima educazione. Ed anche uno zio santo, quel tal Sant’ Alessio Falconieri, che figura tra i Sette Fondatori dei Servi di Maria. Nonostante questo insieme di doni naturali c’è chi da subito pensa che quella ragazza bella, forse allevata nella bambagia come tutti i figli nati quando i genitori sono avanti negli anni, sia fatta più per il cielo che per la terra. E non si sbaglia. Non sa cosa sia uno specchio, non si cura del proprio abbigliamento, non dimostra alcun interesse per gioielli e piaceri mondani, che pure non le mancherebbero se soltanto volesse. Rimanda al mittente le proposte di matrimonio, anche quelle serie e motivate e serie, che riceve; dimostra una straordinaria inclinazione per le pratiche di pietà e per la vocazione religiosa: insomma, una ragazza da convento. Ed infatti in convento ci va, non appena mamma, morendo, la lascia completamente sola; anzi, fonda un monastero proprio, scegliendo, com’è naturale, la linea spirituale tracciata dal santo zio Alessio, la spiritualità dei Servi di Maria, appunto, che ha già respirato in famiglia e nella quale si è addestrata con la guida di un altro santo, Filippo Benizi, vivendo in casa come una consacrata. L’esempio di Giuliana è contagioso viene e seguito da molte compagne della ricca borghesia fiorentina; dai Servi di Maria ereditano l’ampio mantello nero a causa del quale vengono subito battezzate dal popolo come “le Mantellate”. Vivono in contemplazione ed esercitano la carità, digiunano completamente il mercoledì e il venerdì di ogni settimana, il sabato si accontentano di pane ed acqua, tutti i giorni trascorrono la maggior parte del loro tempo nella preghiera e nella meditazione dei sette dolori di Maria. Il clima fiorentino in cui si trovano a vivere è pervaso da nuova vita e da antichi rancori, la città è divisa da inimicizie e discordie che ogni giorno si traducono in sanguinose vendette. Le Mantellate si assumono spontaneamente il compito di pregare e digiunare, per rasserenare gli animi, per ottenere la pace dei loro concittadini. Giuliana, in particolare, alle opere di digiuno e di preghiera, aggiunge anche il dono prezioso dei suoi dolori fisici, soprattutto quelli di stomaco, che la perseguitano per diversi anni, giungendo al punto da consumarla completamente e da non permetterle di assumere il benchè più leggero alimento. E’ per questo che quel 19 giugno 1341, a lei, morente, viene negato anche il conforto del viatico, perché si ha paura che neppure riesca a deglutire l’ostia consacrata. Gliela depongono solo su un corporale, che è stato steso sul suo petto, ma tra lo stupore di tutti l’ostia svanisce. Le sue monache credono di sciogliere l’enigma quando, appena spirata e mentre ne stanno ricomponendo il cadavere, notano in corrispondenza del cuore un marchio viola, grande appunto come l’ostia consacrata, come se questa si fosse impressa nel suo corpo: il marchio che le Mantellate ancora oggi portano impresso sul loro abito religioso, a ricordo della miracolosa ultima “comunione” della loro fondatrice. Proclamata santa da Clemente XII nel 1737, Giuliana Falconieri è festeggiata il 19 giugno ed invocata particolarmente contro i dolori di stomaco.

Autore: Gianpiero Pettiti

SOURCE : http://santiebeati.it/dettaglio/58450


L'église Santa Giuliana Falconieri (en français : Sainte-Giuliana-Falconieri), quartier du Gianicolense sur la piazza Francesco Cucchi. Construite au xxe siècle, cette église qui sert de chapelle rattachée à la basilique San Pancrazio.


GIULIANA Falconieri, santa

di Franco Andrea Dal Pino - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 56 (2001)

GIULIANA Falconieri (Giuliana da Firenze), santa

La sua presunta nascita è stata posta a Firenze intorno al 1271; e G. è stata detta "capo", o anche fondatrice, delle suore serve di S. Maria collaterali ai frati dello stesso Ordine. L'unica notizia certa che la riguarda è la sua canonizzazione, avvenuta solo il 12 giugno 1737 a opera del papa fiorentino Clemente XII.

Le iniziali e fondanti notizie che la riguardano sono dovute, dopo più di un secolo dalla supposta morte (1341), a Paolo Attavanti, dei servi, che ne offrì tra il 1465 e il 1467 una breve e generica notizia nel suo Dialogus de origine Ordinis servorum ad Petrum Cosmae e poi, a distanza di quasi trent'anni, rientrato tra i servi dopo esser rimasto tra gli ospedalieri di S. Spirito dal 1473 al 1485, un'altra più circostanziata nel Quadragesimale seuPaulina praedicabilis, stampato a Siena nel 1494 e dedicato al generale dell'Ordine Antonio Alabanti da Bologna.

Nel Dialogus, supposta conversazione tra Piero de' Medici (m. 1469) e Mariano Salvini, già priore del convento fiorentino e allora vescovo di Cortona, in risposta alla domanda del primo sull'esistenza di una qualche vergine del Terz'Ordine dei servi notevole per santità, si afferma senza riferimenti cronologici che a Firenze era vissuta G., specchio di verginità e memorabile decoro delle donne, divenuta celebre non perché ornata da vani splendori o per progenie illustre o particolare bellezza, ma per gloria di virtù e comprovata sequela di predicazioni che, assunto tra altre l'abito della "viduità" della Madre divina, ottenne una sede immortale nei cieli.

Presentazione questa di una "suora d'abito" dei servi, unica o preminente in Firenze, non appartenente a ceto nobiliare o illustre, frequentatrice di sante predicazioni (pubbliche), le virtù della quale, esercitate sembra in un genere di vita non claustrale, possono considerarsi ornamento di tutte le donne e non di suore o monache in particolare. Da notare che nella stessa opera, parlando di fra Alessio (il futuro santo, m. 1310) come uno dei sette fondatori dell'Ordine, non se ne indica la famiglia di appartenenza.

Ben diversi i tratti evidenziati dalla Paulina praedicabilis, edita nel 1494 ma in preparazione da alcuni anni, nell'exemplum addotto nel sermone sul giudizio divino: G. vi è detta ora "nobile, bellissima e ricchissima" appartenente alla famiglia senatoria dei Falconieri; sarebbe stata indotta ad assumere l'abito della "viduità" e la religione della Vergine dei servi ascoltando, quindicenne e seguace di sante predicazioni (elemento comune, insieme con quello dell'assunzione dell'abito, con il testo precedente), una predica sul giudizio divino tenuta dallo zio paterno (patruus) fra Alessio, uno - si nota seguendo parzialmente la narrazione della Legenda de origine Ordinis nella sua redazione trecentesca - dei fondatori dei servi nella cui morte erano apparsi quali uccelli candidissimi gli angeli a cantare su di lui, quasi canonizzandolo, una celeste melodia, e che G. aveva visto "sul pulpito" splendente come un serafino; era divenuta così, come per l'Ordine "serafico" l'assisiense Chiara e per quello "cherubico" la senese Caterina, il "grande primo capo" per suore e monache "mariali". Nobile per sangue, appartenendo a una famiglia tra le prime in Firenze, per il fluire in lei di arte e natura, lo fu ancor più quale "milite fedele" di Gesù e della Vergine gloriosa vincendo carne, mondo e demonio, sempre imitando "con animo virile" lo zio Alessio e divenendo, lei fanciulla, luce di virtù anche per gli uomini. Segni e miracoli ne avevano manifestato infine la nobiltà "teologica", in particolare quello avvenuto nel suo transito quando, estenuata da austerità e veglie, non potendo ritenere niente nello stomaco e desiderando ardentemente il Corpo di Cristo, aveva chiesto che le venisse deposto sul petto, coperto di candido velo: bella come un angelo, sarebbe passata allora all'altra vita quasi disciolta per troppa dolcezza mentre l'ostia, per inaudito miracolo, non sarebbe stata più ritrovata.

Quest'ultimo testo - che non può essere stato tratto, come si è supposto, da una legenda anteriore che sarebbe da collocarsi tra il Dialogus e il 1490 circa - lascia intravedere gli intenti dell'autore o delle sue fonti di ispirazione: offrire in G., diversamente da quanto fatto nel Dialogus, un unico "capo" o punto di riferimento per suore e monache dei servi (non si parla neppure ora di fondatrice e la si ritiene associata all'Ordine con modalità già in uso), equiparandone il ruolo a quello della monaca Chiara (m. 1255) per il ramo femminile francescano e della mantellata Caterina (m. 1380), non certo fondatrice, per quello domenicano, analogamente all'accostamento operato agli inizi del Trecento dalla Legenda de origine tra i fondatori dei servi e i beati Domenico e Francesco; ricollegare questo primum caput alle origini dell'Ordine e alla famiglia Falconieri legata ai servi di Firenze fin quasi dagli inizi attraverso la figura di Alessio; centrare infine la pietà delle suore dell'Ordine sulla presenza eucaristica che, già affermatasi tra i secoli XIII e XIV, aveva preso allora nuovo vigore in particolare presso le suore suddette.

I dati biografici sopra rilevati rimarranno basilari nella successiva agiografia servitana su G. e a essi ben poco aggiungeranno cronisti posteriori, quali in particolare i fiorentini fra Cosimo dei servi nella sua Operetta del 1521 che ne riferisce l'epitaffio, fra Michele Poccianti nel suo Chronicon del 1567 e fra Arcangelo Giani a più riprese e poi, definitivamente, nei suoi Annales dei servi del 1618 ammettendo chiaramente non doversi ritenere G. fondatrice delle suore dei servi e di non avere "incontrato […] cosa veruna" su di lei dal 1280 al 1435 nei registri conventuali di Firenze o alcuna "scrittura […] antica, né moderna" prima dell'Attavanti.

Se ne fisserà comunque la data di morte al 19 giugno 1341.

La sua figura, oltre che con fra Alessio, ritenuto fratello di Chiarissimo indicato come padre di G., verrà anche ricollegata con Filippo Benizi, il futuro santo, detto imprecisamente ma intenzionalmente primo generale dell'Ordine (1267-85), che ne avrebbe ricevuto la professione di terziaria e l'avrebbe coadiuvata nel dare unità alle altre sorelle del Terz'Ordine; l'episodio miracoloso legato al momento della morte sarà arricchito dal fatto che l'ostia le avrebbe lasciato sul petto l'immagine del Crocifisso, la cui devozione, insieme con quella dei dolori di Maria (elemento seicentesco), diverrà caratteristica della sua pietà.

Circa tale strutturazione sono state avanzate, specialmente dai bollandisti, non poche riserve riguardanti: l'appartenenza di Alessio alla famiglia Falconieri, affermata per la prima volta e mai rilevata nei numerosi dati archivistici del Due-Trecento che lo riguardano; ancor più il dirlo zio paterno di G. quale fratello di Chiarissimo Falconieri, benefattore del convento fiorentino dal 1264, e questo dopo il lodo del gennaio 1455 dell'arcivescovo di Firenze Antonino Pierozzi circa eventuali diritti giuspatronali di quella famiglia sulla chiesa dei servi; la predicazione sul giudizio tenuta "dal pulpito" dallo stesso Alessio, mentre egli risulta frate laico e non si hanno testimonianze allora di un'attività di predicazione degli stessi frati sacerdoti dell'Ordine; il carattere "virile" della spiritualità di G. e il suo esser luce per gli stessi uomini che sembrano meglio rispondere a canoni di agiografia femminile dei secoli XIV-XV; la professione di terziaria dei servi emessa da G., impensabile per i secoli XIII-XIV quando si hanno solo dal 1278 casi numerosi di oblate o converse mentre vere formule di professione di donne o comunità femminili del Terz'Ordine sono riscontrabili agli inizi del XV, poco prima della conferma della regola per il "consorzio" dei servi a opera di Martino V nel 1424; il miracolo eucaristico a favore di G. che sembra evocare un'altra santa dello stesso nome, Giuliana di Cornillon (1192 circa - 1255 circa), promotrice della festa del Corpus Domini istituita per primo da Urbano IV nel 1264.

Unico riscontro positivo, che non riguarda però direttamente G., è il testamento del 20 luglio 1327 di Gherardo del fu Migliore Guadagni del "popolo" di S. Michele in Visdomini di Firenze che prevede, nel caso in cui l'erede designato muoia in minore età o senza figli, che i suoi beni siano utilizzati per fare un monastero di vergini dell'Ordine di S. Maria che sia sotto la protezione dei frati dei servi di Firenze, o, se ciò non fosse possibile, devoluti alla società di S. Michele: si tratta di un vero monastero che non sembra sia stato realizzato, mentre G. non è stata mai presentata come monaca.

Le reticenze sono corroborate da una serie di dati. Proprio negli anni in cui sarebbe morta G. il registro di entrata e uscita del convento di Firenze del 1338-42 annota tra marzo e novembre 1340 una serie di entrate per sepolture di donne dei Falconieri tra le quali non si trova alcuna Giuliana. Emerge invece una Guiduccia, figlia di un Chiarissimo, cui il generale fra Pietro da Todi concede nel maggio 1323, quale benefattrice del convento (tale risulta poi nel 1331 e 1339), la partecipazione ai beni spirituali dell'Ordine: vedova almeno dal 1337, morirà e verrà sepolta presso i servi il 23 marzo 1340 (G. la si fa morire nel 1341) con offerte di ceri e di un drappo per coprirne il corpo.

Sul piano della venerazione risulta invece in evidenza presso i servi, prima e oltre i due testi dell'Attavanti, come figura ufficialmente rappresentativa, una beata Giovanna da Firenze che solo in seguito verrà giustapposta o subordinata a Giuliana.

Quando infatti nell'aprile 1445, vent'anni prima del Dialogus, il generale Nicolò da Perugia concede la partecipazione dei beni spirituali al marchese di Mantova Ludovico III Gonzaga (che dal 1453 sovvenzionerà la costruzione della tribuna dell'Alberti nella chiesa dei servi di Firenze) fa porre in calce alla lettera una miniatura in cui, a presentare alla Madonna con Bambino il marchese con il figlio e la marchesa con la figlia, sono collocati sulla destra della Vergine il "beatus Philippus primus generalis" e sulla sinistra la "beata Ioanna" ammantellata di nero e con velo e soggolo bianchi. In tale contesto risulta probabile che la beata, con suore e altre donne, parallela al beato Filippo e ambedue senza nome e con aureola, della Madonna del manto di Giovanni di Paolo a Siena del 1431 e del gonfalone dell'Annunziata di Nicolò Liberatore detto l'Alunno a Perugia del 1466, sia da identificarsi con la stessa Giovanna. Successivamente, già dopo la prima testimonianza dell'Attavanti che non deve aver goduto di grande considerazione, tra i nielli che ornano la preziosa rilegatura del Mare magnum di tutti i pri vilegi concesso ai servi da Innocenzo VIII nel maggio 1487 a istanza del generale Alabanti, conservata proprio nel convento di Firenze, le otto piastre cantonali (le due centrali portano l'Annunciazione e lo stemma dell'Ordine) raffigurano otto beati probabilmente considerati, anche per suggerimento dello stesso Alabanti, i più significativi e venerati. Si tratta dei beati: Buonfigliolo da Firenze, primo dei fondatori, e Pellegrino da Forlì (m. 1345), Giacomo Filippo da Faenza, morto da poco (1483), e Riccadonna da Cremona (m. 1451), legata all'Osservanza dei servi, Manetto da Firenze, il generale anteriore a Filippo, e Francesco da Siena (m. 1328), Filippo "de Beniti" (m. 1285), quinto generale, e Gianna da Firenze; Riccadonna porta in mano una corona e sul petto un sole con al centro una testa di bambino contornata da raggi suddivisi da otto elementi acuminati, e Gianna, raffrontata a Filippo, porta come lui un giglio nella destra e un libro nella sinistra a significare purezza e forse un ruolo di carattere legislativo.

Il nome della "beata Iohanna" è ancora indicato poco dopo il secondo testo dell'Attavanti nella prima parte dei Triumphi, sonetti, canzon et laude de la gloriosa Vergine Maria scritta tra il 1483 e il 1490 da fra Gasparino Borro dell'Osservanza dei servi, opera stampata postuma in Brescia nell'ottobre 1498, in margine a tre terzine che la dicono venerabile nel suo corpo, consorte al "padre" che deve essere Filippo, e "madre tanto diva, che tante seguitaro il suo vestigio". Inoltre nell'Opuscolum del 1497 per fratelli e sorelle della Fraternità dei servi, fra Nicolò di Manetto da Pistoia (m. 1499), animatore solerte di detta fraternità, indica nel 1318, quale dato rilevante non pistoiese, la "beata Giana de Macigni [cognome che renderebbe difficile farne una Falconieri] nostra suora d'abito", mentre più tardi Cosimo Favilla, nel De origine Ordinis del 1511, pone ancora come prima tra le donne in fama di santità "Ioanna Florentina" che per la sua purezza "dicitur principatum tenuisse", e dopo di lei Riccadonna da Cremona.

Di questa situazione di transizione causata dall'Attavanti si trovano chiari riscontri nei Catalogi dei beati dei servi: nel più antico conosciuto, databile 1491-94, prima tra le beate è posta "Joanna de Florentia, cuius corpus est Florentie", seconda ancora "Richadonna de Cremona, cuius corpus est Cremone", poi altre quattro: Bartolomea da Siena, Elisabetta da Mantova (m. 1468), Beatrice da Cremona, Bionda da Verucchio; una mano del secolo XVI aggiunge a tale lista: "beata Iuliana de Florentia, cuius corpus est Florentie". In un successivo catalogo di fine secolo XV o inizio XVI (non oltre il 1512), è invece indicata per prima, in sostituzione di Giovanna, la "beata Jiuliana, vergine nobile de Falconieri, da Fiorenza", senza parlare di sepoltura, poi Riccadonna e altre tre: Elisabetta, Bartolomea e per ultima Maria da Genova (m. verso il 1484). Si arriva così a un catalogo del 1515 circa che congloba il tutto ponendo all'inizio "Giuliana dei Falconieri da Firenze" e subito dopo Giovanna affermando che i corpi di ambedue si conservano a Firenze, e poi le altre sei da Riccadonna a Maria da Genova. G. sarà ormai sempre la prima e Giovanna verrà detta sua discepola e morta nel 1367. Da notare che di fatto a Firenze non è mai esistito che un solo corpo di beata dei servi distinto dalla sepoltura comune. La difficoltà di mettere insieme le due beate si trascina fino al De viris illustribus Ordinis servorum b. M. V. di fra Raffaello Maffei del 1557, che distingue G. da Giovanna ma attribuisce a quest'ultima la lode riservata a G. nel Dialogus dell'Attavanti.

Circa l'identificazione della beata Giovanna si può pensare a una "Giovannina", nubile, famula per alcuni anni di monna Tessa degli Alluodi, che appare dai registri del convento di Firenze in stretto e benefico rapporto dal 1288 con quella comunità aiutandola con prestiti anche notevoli, l'ultimo dei quali le viene restituito dal 1300, quando intraprende un pellegrinaggio a Roma in occasione dell'anno santo, fino al 1310; morirà e sarà sepolta nella chiesa dei servi il 13 sett. 1317. Potrebbe così identificarsi con la "beata Gianna dei Macigni da Firenze" indicata all'anno 1318 (ancora un solo anno di differenza) nell'Opusculum di Nicolò da Pistoia. Nel suo primo testo su G. l'Attavanti potrebbe riferirsi in definitiva alla stessa Gianna (l'autore non è sempre ineccepibile in fatto di nomi), nel secondo, dopo che nel 1487 aveva curato un'esposizione della regola di Martino V per terziari del 1424, può aver voluto presentare, partendo da una G. assai generica e da figure di donne dei Falconieri legate ai servi tra cui in particolare Guiduccia, una nuova immagine femminile, di nobili natali (anche per Nicolò di Manetto da Pistoia la terza dignità delle suore d'abito stava nella "nobiltà di parentadi"), decorata in morte da un miracolo eucaristico e perciò exemplum ben più circostanziato e significativo. A questo può essere anche stato indotto da alcuni fatti: la presenza del 1477 a Firenze, secondo il Giani, di una comunità di terziarie guidate da una nuova suor Giuliana, dedite a opere di carità e devozione a imitazione dell'antica G.; il capitolo generale di Bologna del 1488, tenuto sotto l'Alabanti, dove aveva assunto rilievo, accanto a numerosissimi frati, la presenza di ottantotto suore, presso le quali in quegli anni era intenso il culto dell'Eucarestia (lo dimostra un intervento del marzo 1447 di Nicolò V) e che risultano governate da provinciali locali e da una generalessa comune.

In campo iconografico, solo nel 1543 nella S. Anna e Madonna col Bambino di Donnino Mazzieri alla Ss. Annunziata di Firenze, G. verrà posta con Filippo ai lati dell'immagine centrale. Una precedente opera di anonimo (databile 1491-1521?), conservata nella chiesa dei servi di Verona, ridipinta a più riprese, che raffigura senza titolo una santa con l'abito dell'Ordine, il giglio nella sinistra e nella destra un cuore sormontato da ostia, appare di difficile identificazione: il cuore, secondo un'indicazione del Giani, ci riporterebbe alla beata Riccadonna, l'ostia, che potrebbe essere stata poi sovrapposta, alla beata Giuliana.

Sugli sviluppi del culto di G. influirà la fondazione a Innsbruck nel 1612 di un monastero di suore dei servi, da cui prenderà inizio l'Osservanza germanica dell'Ordine ispirata alla Congregazione eremitica stabilita sul Monte Senario dal 1594, da parte della vedova dell'arciduca d'Austria Tirolo Ferdinando, Anna Caterina Gonzaga, e della figlia Maria che assumeranno i nomi di Anna Giuliana e Anna Caterina. Dietro loro istanza, un primo tentativo di processo canonico adombrato nel 1614-15 non ebbe seguito anche a causa d'insufficienza documentaria. Difficoltà analoghe si frapposero nel processo di beatificazione del 1668-78 in cui è già evidente l'influsso dei Falconieri e dove non fu possibile addurre documenti anteriori all'Attavanti, e anche in quello di canonizzazione iniziato nel 1694 e condotto a termine nel 1737 solo presentando documenti risultati poi falsi: una Memoria sul transito di G. accompagnato dal miracolo dell'ostia che si stimò allora essere stato redatto nel luglio 1341 subito dopo la sua morte, e un Giornale e ricordi attribuito a un fra Nicolò da Pistoia detto Mati, anteriore all'autore dell'Opusculum e datato 1384, che offriva nuove informazioni sulla vita mortificata e piena di virtù di "santa Giuliana". Come tale sarà rappresentata nel 1738 in S. Pietro di Roma con statua propria tra i fondatori di istituzioni religiose.

Fonti e Bibl.: A. Giani, Vita beatae Iulianae de Falconeriis [1613], in Acta sanctorum iunii III, Venetiis 1743, pp. 917-925; A. Giani - L.M. Garbi, Annalium sacri Ordinis fratrum servorum B. Mariae Virginis… centuriae quatuor, I, Lucae 1719, pp. 40 s., 197 s., 220, 245 (Guiduccia), 278 s. (G.), 320 s. (Giovanna), 476 s. (lettera di Niccolò V del 19 marzo 1447), 493 s. (lodo di s. Antonino), 554 (comunità terziarie a Firenze 1477); Monumenta Ordinis servorum S. Mariae, a cura di P.M. Soulier - G.M. Vangelisti, XI, Roulers 1910, pp. 109 (P. Attavanti, Dialogus), 119 s. (Id., Paulina praedicabilis), 140 (G. Borro, Triumphi), 163 (C. Favilla, De origine Ordinis servorum), 179 ss. (R. Maffei, De viris illustribus); XII, Bruxelles-Roulers 1911, pp. 68, 70 s. (M. Poccianti, Chronicon rerum Ordinis servorum B. M. V.), 110-117 (Catalogi antiquiores beatorum et beatarum Ordinis servorum S. Mariae); Propyleum ad Acta ss. Decembris. Martyrologium Romanum ad formam editionis tipicae scholiis historicis instructum, Bruxelles 1940, p. 245; F. Spedalieri, De Ecclesiae infallibilitate in canonizatione sanctorum. Quaestiones selectae, Romae 1949, pp. 43, 55-63 (con edizione del lascito di Gherardo Guadagni del 1327); A.M. Rossi, S. G. dei F., Roma 1954; Ricordanze di s. Maria di Cafaggio (1295-1332), a cura di E.M. Casalini, in Testi dei "servi della Donna di Cafaggio", Firenze 1995, pp. 39 s., 68, 74, 78-80, 84 (Giovannina), 71, 77 (Falconieri); F.A. Dal Pino, Agiografia servitana nei rapporti tra bollandisti e servi di Firenze dal 1660 al 1701, in Spazi e figure lungo la storia dei servi di S. Maria (secoli XIII-XX), Roma 1997, pp. 638-648, 663-680; D.M. Montagna, La "legenda" quattrocentesca della beata G. F., in Moniales Ordinis servorum, II (1964), pp. 16-28; Id., Un tentativo di processo canonico per la b. G. F. nel primo Seicento, in Contributi di storiografia servitana, Vicenza 1964, pp. 145-174; D.M. Brown, St. Juliana F. Selected bibliography (1613-1964), ibid., pp. 175-184; D.M. Montagna, G. F. da Firenze, santa, in Bibliotheca sanctorum, VI, Roma 1965, coll. 1184-1188; Uffici e messe proprie dei santi e beati O.S.M. Testo ufficiale con note critiche e bibliografia, in Studi storici dell'Ordine dei servi di Maria, XV (1965), pp. 136-139, 152 s.; F.A. Dal Pino - I. Lustrissimi, in Diz. degli istituti di perfezione, IV, Roma 1977, coll. 1321-1323; I. Lustrissimi - E. Bedont, I laici dei servi tra Due e Trecento. Il movimento devoto femminile. Il significato di santa G. F., in I servi nel Trecento. Squarci di storia e documenti di spiritualità (III Settimana di Monte Senario,… 1980), Monte Senario 1980, pp. 127-162; E. Casalini, Iconografia di s. G. F., in Da "una casupola" nella Firenze del sec. XIII. Celebrazioni giubilari dei servi di Maria. Cronaca, liturgia, arte, Firenze 1990, pp. 124-133, tavv. LIII s., LXVI s.; Id., Il "dies natalis" di s. G. F., ibid., pp. 247 s.; L. Crociani, Le ufficiature liturgiche di s. G. da vespro a vespro: ieri ed oggi nel proprio dei servi di Maria, ibid., pp. 199-246; T.M. Civiero, L'agiografia di s. G.: dall'"exemplum" medioevale alle "vite" moderne (XVI sec. - 1937), in Virgo liber Verbi. Miscellanea di studi in onore di G.M. Besutti, a cura di I.M. Calabuig, Roma 1991, pp. 675-706; F.A. Dal Pino, La b. Giovanna e s. G. da Firenze nella documentazione dei secoli XIV-XV, in Spazi e figure, cit., pp. 539-549; E. Casalini, L'identità dei servi di Maria e il "Mare magnum", in Una icona di famiglia. Nuovi contributi di storia ed arte sulla Ss. Annunziata di Firenze, Firenze 1998, pp. 219-225; F.A. Dal Pino, G. F., in Il grande libro dei santi. Dizionario enciclopedico, a cura di E. Guerriero - D. Tuniz, II, Cinisello Balsamo 1998, pp. 966-968.

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santa-giuliana-falconieri_(Dizionario-Biografico)


Pier Leone Ghezzi (attr.), Morte di Santa Giuliana Falconieri, 1730-1740 ca, Mantellate (Florence)


Den hellige Juliana Falconieri (~1270-1341)

Minnedag: 19. juni

.htm Den hellige Juliana Falconieri ble født rundt 1270 i Firenze i Italia i den adelige Falconieri-familien. Hun var eneste barn av et velstående ektepar som betalte for byggingen av den vakre kirken Annunziata i Firenze. Foreldrene var godt voksne da de ble bønnhørt og fikk henne. Hennes far Chiarissimo døde mens hun var ganske ung, og hun ble oppdratt av sin mor Riguardata og sin onkel, den hellige Alexis Falconieri, en av De syv stifterne av Servitterordenen (Ordo Servorum/Servarum Mariae – OSM) og den eneste av dem som forble legbror hele livet.

Juliana brydde seg aldri om fornøyelsene og aktivitetene som opptok andre jenter, og hun avviste familiens planer om giftemål for henne. Som 15-åring ble hun ikledd servittenes drakt av den hellige Filip Benizi i kirken Annunziata. Som 16-åring ble hun servittertertiar, og ritualet som ble brukt ved denne anledning, ser ut til å ha vært identisk med det som ble brukt ved en munks løfteavleggelse. Juliana fortsatte å bo hjemme mens hun levde etter servittenes regel. Moren hadde opprinnelig vært motstander av at hun valgte et religiøst liv, men imponert over datterens hellige liv endte hun med å sette seg selv under sin datters veiledning.

Da moren døde i 1304, flyttet den 34-årige Juliana til et Palazzo Grifoni ved kirken Annunziata, hvor hun grunnla en søsterkommunitet av tertiarer hvor søstrene var viet til bønn og arbeidet på et hospital. De gikk i drakter som lignet mennene i Servitterordenen, men for å gjøre arbeidet lettere hadde de korte ermer, derfor ble de kjent som «Mantellate», et uttrykk som siden gikk over til å bety kvinnelige servittertertiarer generelt. Kommuniteten ble formelt etablert og tatt opp i ordenen av Filip Benizi.

Juliana ble meget motvillig valgt til superior etter enstemmig ønske fra de andre, og hun skrev den regelen som ble godkjent for servitternonnene 120 år senere av pave Martin V (1417-31). Til slutt ble de anerkjent som servitternonner, og Juliana betraktes som grunnleggersken av den kvinnelige delen av Servitterordenen, selv om hun ikke var den første som ble opptatt i den, på samme måte som Filip Benizi, som skrev Servittenes regel, også betraktes som deres grunnlegger.

Resten av livet tilbrakte Juliana i Firenze. Hun var energisk og asketisk, men også nestekjærlig og sympatisk til alle. På samme måte som Filip Benizi var hun spesielt aktiv i å forsone fiender, for dette var på en tid hvor stridigheten mellom guelferne, som støttet paven, og ghibellinerne, som støttet keiseren, herjet i nesten alle byer i Italia.

Men hennes botsøvelser gikk ut over helsen, og på slutten av livet led hun mye av en fordøyelsessykdom. Hun hadde hatt for vane å motta kommunionen tre ganger i uka, og det var en kilde for dyp sorg for henne under hennes siste sykdom at den hindret henne fra å motta alterets sakrament. Men det sies at hun da ble styrket med den hellige kommunion på underfullt vis, og dette blir det referert til i kollektbønnen på hennes minnedag.

Overleveringen forteller at da hun ikke lenger kunne svelge Den hellige kommunion, ba hun presten om å legge hostien på hennes bryst, som var dekket av en duk. Straks han hadde gjort det, forsvant hostien og Juliana døde. Deretter heter det at der hvor hostien var lagt på hennes bryst, fant man et bilde av den korsfestede Kristus.

Hun døde den 19. juni 1341 i Firenze i sitt 71. år. Hun ble gravlagt under alteret i kirken Annunziata. Få detaljer er kjent om hennes liv, men det ble meldt om mirakler og en uminnelig kult. Hun ble saligkåret ved at denne kulten ble stadfestet den 26. juli 1678 av den salige pave Innocent XI (1676-89) og helligkåret den 16. juni 1737 av pave Klemens XII (1730-40). Hun er Servitterordenens eneste kvinnelige helgen. Hennes minnedag er dødsdagen 19. juni. Ved kalenderreformen i 1969 ble den strøket i den romerske generalkalenderen og ble henvist til lokale og spesielle kalendere. Hennes navn står i Martyrologium Romanum.

Kilder: Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Butler, Butler (VI), Benedictines, Delaney, Bunson, Schauber/Schindler, Index99, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz, Heiligenlexikon - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Opprettet: 2000-05-13 01:01 - Sist oppdatert: 2005-08-26 22:09

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/juliane