dimanche 3 juin 2012

Saint CHARLES LWANGA et les Saints MARTYRS de L'OUGANDA


Saint Charles Lwanga et ses compagnons, martyrs

Avec les vingt-deux martyrs de l'Ouganda on revit une page des Actes des Martyrs des premiers siècles. Plusieurs étaient chrétiens depuis peu. Quatre d'entre eux furent baptisés par Charles Lwanga juste avant le supplice. La plupart de ceux qui furent brûlés vifs à Numumgongo (1886) avaient entre seize et vingt-quatre ans. Le plus jeune, Kizito, en avait treize.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/06/03/221/-/saint-charles-lwanga-et-ses-compagnons-martyrs

Saint Kizito baptisé par saint Charles Lwanga. Cathédrale Sainte-Marie de Kampala.

Stained glass at Munyonyo Martyrs Shrine Church (Kampala) at place were St. Kizito was baptised.


LES SAINTS MARTYRS de L'OUGANDA

(1885-1887)

Ces Saints habitaient une contrée au milieu de l'Afrique, appelée Ouganda. Personne n'y avait jamais prononcé le nom de Dieu et le démon y régnait par l'esclavage, la sorcellerie et le cannibalisme. Deux Pères Blancs, le P. Lourdel et le P. Livinhac débarquèrent un jour chez ces pauvres indigènes. Ils se présentèrent aussitôt au roi Mutesa qui les accueillit pacifiquement et leur accorda droit de cité.

Les dévoués missionnaires se faisaient tout à tous en rendant tous les services possibles. Sept mois à peine après l'ouverture du catéchuménat, ils désignaient quelques sujets dignes d'être préparés au baptême. Le roi Mutesa s'intéressait à ce que prêchait les Pères, mais leur prédication alluma bientôt la colère des sorciers jaloux et des Arabes qui pratiquaient le commerce des Noirs.

Pressentant la persécution, les Pères Lourdel et Livinhac baptisèrent les indigènes déjà préparés et se retirèrent au sud du lac Victoria avec quelques jeunes Noirs qu'ils avaient rachetés. Comme la variole décimait la population de cette contrée, les missionnaires baptisèrent un grand nombre d'enfants près de mourir.

Après trois ans d'exil, le roi Mutesa vint à mourir. Son fils Mwanga, favorable à la nouvelle religion, rappela les Pères Blancs au pays. Le 12 juillet 1885, la population ougandaise qui n'avait rien oublié des multiples bienfaits des missionnaires, accueillait triomphalement les Pères Lourdel et Livinhac. Les Noirs qu'ils avaient baptisés avant de partir, en avaient baptisé d'autres; l'apostolat s'avérait florissant. Le ministre du nouveau roi prit ombrage du succès des chrétiens, surtout du chef des pages, Joseph Mukasa, qui combattait leur immoralité.

Ami et confident du roi, supérieurement doué, il aurait pu devenir le second personnage du royaume, mais sa seule ambition était de réaliser en lui et autour de lui, les enseignements du Christ. Le ministre persuada le jeune roi que les chrétiens voulaient s'emparer de son trône; les sorciers insistaient pour que les prétendus conspirateurs soient promptement punis de mort. Mwanga céda à ces fausses accusations et fit brûler Joseph Mukasa, le 15 novembre 1885.

«Quand j'aurai tué celui-là, dit le tyran, tous les autres auront peur et abandonneront la religion des Pères.» Contrairement à ces prévisions, les conversions ne cessèrent de se multiplier. La nuit qui suivit le martyre de Joseph, douze catéchumènes sollicitèrent la grâce du baptême. Cent cinq autres catéchumènes furent baptisés dans la semaine qui suivit la mort de Joseph, parmi lesquels figuraient onze des futurs martyrs.

Le 25 mai 1886, six mois après l'odieux meurtre de Joseph, le roi revenant de chasse fit appeler un de ses pages, nommé Denis, âgé de quatorze ans. En l'interrogeant, Mwanga apprit qu'il étudiait le catéchisme avec Muwafu, un jeune baptisé. Transporté de rage, il l'égorgea avec sa lance empoisonnée. Les bourreaux l'achevèrent le lendemain matin, 26 mai, jour où le despote déclara officiellement la persécution ouverte contre les chrétiens.

Le même jour, Mwanga fit mutiler et torturer le jeune Honorat, mit la congue au cou à un néophyte appelé Jacques qui avait essayé autrefois de le convertir à la religion chrétienne. Ensuite, il fit assembler tous les pages chrétiens et ordonna qu'on les amena pour être brûlés vifs sur le bûcher de Namugongo. Jacques périt sur ce bûcher en compagnie des autres martyrs, le 3 juin 1886, fête de l'Ascension.

«On avait lié ensemble les jeunes de 18 à 25 ans, écrira le Père Lourdel; les enfants étaient également liés, et si étroitement serrés les uns près des autres qu'ils ne pouvaient marcher sans se heurter un peu. Je vis le petit Kizito rire de cette bousculade comme s'il eût été en train de jouer avec ses compagnons.» Ils sont en tout quinze catholiques. Trois seront graciés à la dernière minute. On compte officiellement vingt-deux martyrs catholiques canonisés dont le martyre s'échelonne de l'année 1885 à 1887.

Le groupe des condamnés marchait vers le lieu de leur supplice, lorsqu'ils rencontrèrent un Noir nommé Pontien. «Tu sais prier?» questionna le bourreau; sur la réponse affirmative de Pontien, le bourreau lui trancha la tête d'un coup de lance. C'était le 26 mai 1886. Le soir venu, on immobilisa les martyrs dans une cangue et on ramena de force à la maison, le fils du bourreau, au nombre des victimes. Après une longue marche exténuante, doublée de mauvais traitements, les captifs arrivèrent, le 27 mai, à Namugongo. Les bourreaux, au nombre d'une centaine, répartirent les prisonniers entre eux.

Les cruels exécuteurs travailleront jusqu'au 3 juin afin de rassembler tout le bois nécessaire au bûcher. Les prisonniers doivent donc attendre six longues journées de privations et de souffrances, nuits de froid et d'insomnie, mais plus encore d'ardentes prières, avant que la mort ne vienne couronner leur héroïque combat. Le martèlement frénétique des tam-tams qui se fit entendre toute la nuit du 2 juin indiqua aux martyrs qui languissaient, garottés dans des huttes, que l'immense brasier de leur suprême holocauste s'allumerait très bientôt.

Charles Lwanga, magnifique athlète d'une vigueur peu commune, à qui le roi avait confié un groupe de pages auxquels il avait enseigné le catéchisme en cachette, fut séparé de ses compagnons afin d'être brûlé à part, d'une manière particulièrement atroce. Le bourreau alluma les branchages de manière à ne brûler d'abord que les pieds de sa victime. «Tu me brûles, dit Charles, mais c'est comme si tu versais de l'eau pour me laver!» Lorsque les flammes attaquèrent la région du coeur, avant d'expirer, Charles murmura: «Mon Dieu! mon Dieu!»

Comme le groupe des martyrs avançait vers le bûcher, un cri de triomphe retentit: Nwaga, le fils du chef des bourreaux, avait réussi à s'enfuir de la maison pour voler au martyre! Il bondissait de joie en se retrouvant dans la compagnie de ses amis. On l'assomma d'abord d'un coup de massue, puis il fut roulé avec les autres dans des claies de roseaux pour devenir dans un instant la proie des flammes.

Après leur avoir brûlé les pieds, ils reçurent la promesse d'une prompte délivrance s'ils renonçaient à la prière. Mais ces héros ne craignaient pas la mort de leur corps et devant leur refus catégorique d'apostasier, on commença à incendier le bûcher. Par-dessus le crépitement du brasier et les clameurs des bourreaux sanguinaires, la prière des saints martyrs s'éleva calme, ardente et sereine: «Notre Père qui êtes aux cieux...» On sut qu'ils étaient morts lorsqu'ils cessèrent de prier.

Le dernier des martyrs s'appelait Jean-Marie. Longtemps obligé de se cacher, las de sa vie vagabonde, il désirait ardemment mourir pour sa foi. Malgré les conseils de ses amis qui essayaient de le dissuader de ce projet, Jean-Marie résolut d'aller voir le roi Mwanga. Nul ne le revit plus jamais, car le 27 janvier 1887, Mwanga le fit décapiter et jeter dans un étang.

La dévotion populaire aux martyrs de l'Ouganda prit un essor universel, après que saint Pie X les proclama Vénérables, le 16 août 1912. Leur béatification eut lieu le 6 juin 1920 et ils reçurent les honneurs de la canonisation, le 18 octobre 1964.

Tiré de Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II, p. 305-308 -- Vivante Afrique, No 234 - Bimestriel - Sept - Oct. – 1964

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/les_saints_martyrs_de_l_ouganda.html


Monument at Munyonyo Martyrs Shrine marking the spot from where future martyrs walked for death


Le pays de l’Ouganda se situe en Afrique du centre-est, au sud du Soudan, à l’est du Zaïre et du Rwanda, bordé par une grappe de grands lacs, dont l’immense Lac Victoria, qui touche l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie. Ce beau pays est à peu près grand comme la moitié de la France, et compte actuellement une trentaine de millions d’habitants. Pays agricole essentiellement, grâce à un climat tempéré qui ne connaît pas de températures en-dessous de 13° ni au-dessus de 30°, on y vit d’élevage et de cultures diverses : banane, patate, manioc, café, thé, canne à sucre, tabac.

Les premiers missionnaires y arrivèrent en 1879 et furent très bien reçus. Mais le kabaka (le roi) en prit ensuite ombrage ; son successeur, Mouanga, rappela les missionnaires, et soutint ouvertement le travail des missionnaires, nommant aux charges les meilleurs des néophytes.

Ceux-ci avertirent le roi qu’une conspiration se tramait contre lui ; il arrêta son katikiro (premier ministre), qui lui mentit en protestant de sa fidélité ; pardonné, ce dernier jura la mort des chrétiens et s’ingénia à les faire mépriser du roi comme dangereux, conspirateurs, etc. La toute première victime fut le conseiller intime du roi, Joseph Mkasa, qui était aimé de tous. Même le bourreau cherchait à retarder de l’exécuter, mais il reçut l’ordre du katikiro de le tuer sur place ; il fut ainsi décapité, avec deux ou trois pages de la cour.

Auparavant, Joseph, très calmement, confia au bourreau cette commission : “Tu diras de ma part à Mouanga qu’il m’a condamné injustement, mais que je lui pardonne de bon cœur. Tu ajouteras que je lui conseille fort de se repentir, car, s’il ne se repent, il aura à plaider avec moi au tribunal de Dieu”.

Quelques mois plus tard, le roi transperce de sa lance le jeune Denis Sebuggwawo, qui était en train d’instruire un compagnon. Ce fut le signal de la persécution proprement dite : désormais devront être massacrés “tous ceux qui prient”. C’était le 25 mai 1886. Un chrétien courut de nuit avertir les missionnaires de ce qui s’était passé et qui allait se produire, de sorte que l’un d’eux, le père Lourdel, vite accouru, fut lui-même témoin des faits suivants, à l’intérieur de la résidence royale.

Charles Lwanga, chef du groupe des pages, est appelé le premier avec sa bande ; ils reçoivent une pluie de reproches sur leur religion, puis sont enlacés de grosses cordes, d’un côté le groupe des jeunes de dix-huit à vingt-cinq ans, de l’autre les enfants. Charles et Kizito se tiennent par la main, pour s’encourager l’un l’autre à ne pas faiblir ; Kizito, quatorze ans, demande le baptême depuis longtemps, et le père Lourdel lui avait enfin promis de le baptiser dans un mois ; en fait, il sera baptisé en prison, la veille de son martyre. C’est le plus jeune de tous ces martyrs.

Après les employés de la cour, on convoque un jeune soldat, Jacques Buzabaliawo. Le roi ironise sur lui et ajoute : “C’est celui-là qui a voulu autrefois me faire embrasser la religion ! … Bourreaux, enlevez-le et tuez-le bien vite. C’est par lui que je veux commencer.” A quoi Jacques répond sans s’émouvoir : “Adieu ! je m’en vais là-haut, au paradis, prier Dieu pour toi.” Passant devant le père, il lève ses mains enchaînées vers le ciel, souriant comme s’il allait à une fête.

Inquiet pour la mission, le père revient sur ses pas ; apercevant une source où se désaltérer, il s’entend dire : “Le cadavre d’une des victimes de la nuit a été traîné dans cette eau.” Car des pillards avaient été lancés dans toute la contrée pour saccager les villages où se trouvaient des chrétiens.

André Kaggwa était un chef parmi les plus influents et les plus fidèles au roi. C’était l’un des trois qui l’avaient en effet averti de la conspiration qui le menaçait. Il devait devenir le général en chef de toute l’armée, car le roi avait en lui une confiance absolue, le gardant toujours à ses côtés. Le premier ministre le dénonça bientôt comme le plus dangereux de tous, et, de guerre lasse, le roi finit par le laisser faire ce qu’il voulait. Immédiatement garrotté, André est “interrogé” et le premier ministre insiste auprès du bourreau : “Je ne mangerai pas que tu ne m’aies apporté sa main coupée, comme preuve de sa mort”. Et André, au bourreau : “Hâte-toi d’accomplir les ordres que tu viens de recevoir… Tue-moi donc vite, pour t’épargner les reproches du ministre. Tu lui porteras ma main, puisqu’il ne peut manger avant de l’avoir vue.”

Charles Lwanga fut séparé des autres, sans doute dans le but de les impressionner davantage. Le bourreau le fit brûler lentement, en commençant par les pieds et en le méprisant : “Que Dieu vienne et te retire du brasier !”. Mais Charles lui répondit bravement : “Pauvre insensé ! Tu ne sais pas ce que tu dis. En ce moment c’est de l’eau que tu verses sur mon corps, mais pour toi, le Dieu que tu insultes te plongera un jour dans le véritable feu.” Après quoi, recueilli en prière, il supporta son long supplice sans proférer aucune plainte.

Il y avait là aussi trois jeunes pages, qu’on fit assister au supplice des autres, dans l’espoir de les voir apostasier. Non seulement ils ne cédèrent pas, mais l’un deux protesta de ne pas être enfermé dans un fagot comme les autres pour être brûlé ; puis quand on les reconduisit tous trois en prison sans les torturer, ils demandèrent : “Pourquoi ne pas nous tuer ? Nous sommes chrétiens aussi bien que ceux que vous venez de brûler ; nous n’avons pas renoncé à notre religion, nous n’y renoncerons jamais. Inutile de nous remettre à plus tard.” Mais le bourreau fut sourd à leurs plaintes, sans doute par permission de Dieu, pour que ces trois-là nous fournissent ensuite les détails du martyre de tous les autres.

Parmi les condamnés se trouvait le propre fils du bourreau, le jeune catéchumène Mbaga. Son père était désespéré et cherchait par tous les moyens de le faire changer d’avis, ou de lui extorquer un mot qu’on aurait pu interpréter comme une apostasie ; inutile. L’enfant ajoute même : “Père, tu n’es que l’esclave du roi. Il t’a ordonné de me tuer : si tu ne me tues pas, tu t’attireras des désagréments et je veux te les épargner. Je connais la cause de ma mort : c’est la religion. Père, tue-moi !” Alors le père ordonne à un de ses hommes de lui accorder la mort des “amis”, en lui assénant un fort coup de bâton à la nuque. Puis le corps fut enfermé dans un fagot de roseaux, au milieu des autres.

On enferma donc chacun des condamnés dans un fagot, et l’on y mit le feu du côté des pieds, pour faire durer plus longtemps le supplice, et aussi pour tenter de faire apostasier ces garçons. En fait, s’ils ouvrent la bouche, c’est pour prier. Une demi-heure après, les roseaux étaient consumés, laissant à terre une rangée de cadavres à moitié brûlés et couverts de cendres.

Un autre chrétien qui fut arrêté, fut le juge de paix Mathias Mulumba ; il avait connu l’Islam puis le protestantisme ; devenu catholique, c’était un homme très pieux qui vivait paisiblement avec son épouse et ses enfants. Amené devant le premier ministre, il répondait calmement aux vilaines questions qu’il lui posait. Furieux, le ministre crie : “Emmenez-le, tuez-le. Vous lui couperez les pieds et les mains, et lui enlèverez des lanières de chair sur le dos. Vous les ferez griller sous ses yeux. Dieu le délivrera !” Mathias, blessé par cette injure faite à Dieu, répond : “Oui, Dieu me délivrera, mais vous ne verrez pas comment il le fera ; car il prendra avec lui mon être raisonnable, et ne vous laissera entre les mains que l’enveloppe mortelle.” Le bourreau accomplit scrupuleusement les ordres reçus : de sa hache, il coupe les pieds et les mains de Mathias, les fait griller sous ses yeux ; l’ayant fait coucher face contre terre, il lui fait enlever des lanières de chair qu’ils grillent ensuite, usant de tout leur art pour empêcher l’écoulement du sang, et prolonger ainsi l’agonie de leur victime, qui ne proféra mot. Effectivement, trois jours après, d’autres esclaves passaient par là et entendirent des gémissements : c’était Mathias qui demandait un peu d’eau à boire ; mais épouvantés par l’horrible spectacle, ils s’enfuirent, le laissant consommer atrocement son martyre.

Avec lui fut aussi conduit au supplice un de ses amis, Luc Banabakintu, qui eut “seulement” la tête tranchée.

Pendant ces exécutions, des pillards allèrent s’emparer du peu qu’il y avait à voler chez Mathias et voulurent ravir son épouse et ses enfants. Il y avait là un serviteur très fidèle et pieux, Noé Mawaggali. Son chef n’eut pas le courage de le refuser aux pillards, qui le percèrent de leurs lances.

La sœur de ce dernier fallit être ravie par le chef des pillards, mais elle leur parla très fermement : “Vous avez tué mon frère parce qu’il priait ; je prie comme lui, tuez-moi donc aussi.” Au contraire, ils l’épargnèrent et la conduisirent en cachette chez les missionnaires, où elle s’occupa maternellement des enfants de Mathias, dont l’un n’avait que deux ans.

Il y eut aussi Jean-Marie, surnommé Muzéï, “vieillard”, à cause de la maturité de son caractère. Baptisé à la Toussaint de 1885, on disait qu’il avait appris tout le catéchisme en un jour. Il donnait aux pauvres, s’occupait des malades, rachetait des captifs. Confirmé le 3 juin 1886, il fut noyé dans un étang le 27 janvier 1887.

Tels sont les plus marquants des vingt-deux martyrs ougandais, qui furent béatifiés en 1920, et canonisés en 1964. Ils sont fêtés le 3 juin, jour du martyre de la majeure partie d’entre eux. Voici maintenant les noms de ces vaillants soldats du Christ, avec l’indication de leur prénom dans leur langue propre et la date respective de leur martyre :

Joseph (Yosefu) Mukasa Balikuddembe, chef des pages, décapité puis brûlé, martyrisé le 15 novembre 1885

Denis Ssebuggwawo Wasswa, première victime de la grande persécution, martyrisé le 25 mai 1886

André (Anderea) Kaggwa, page, celui qui devait être le général en chef du roi ; le bourreau lui trancha le poignet et la tête ; martyrisé le 26 mai 1886

Pontien (Ponsiano) Ngondwé, page, mis en prison, percé de coups de lance, martyrisé le 26 mai 1886

Gonzague Gonza, page du roi, percé d’une lance après avoir forcé l’admiration du bourreau lui-même, martyrisé le 27 mai 1886

Athanase (Antanansio) Bazzekuketta, page, accablé de coups, martyrisé le 27 mai 1886

Mathias (Matiya) Kalemba Mulumba Wante, dont on a parlé plus haut, martyrisé le 30 mai 1886

Noé (Nowa) Mawaggali, martyrisé le 31 mai 1886

Les treize suivants sont tous martyrisés le 3 juin 1886, tous brûlés vifs :

Charles (Karoli) Lwanga

Bruno Serunkuma, soldat du roi, roué de coups de bâton

Mugagga Lubowa, qui s’est offert spontanément aux bourreaux

Jacques (Yakobo) Buzabaliawo, soldat, qu’on entendit prier pour ses persécuteurs

Kizito, le benjamin de quatorze ans

Ambroise (Ambrosio) Kibuka, page

Gyavira Musoke, page, catéchumène, jeté en prison le jour même où Charles le baptiza

Achille (Achileo) Kiwanuka, page

Adolphe (Adolofu) Mukasa Ludigo, page

Mukasa Kiriwawanvu, page et catéchumène

Anatole (Anatoli) Kiriggwajjo, page, qui refusa la charge honorifique proposée par le roi

Mbaga Tuzinde, page, fils du bourreau, baptisé par Charles juste avant d’être enchaîné avec lui, roué de coups, assommé avant d’être brûlé.

Luc (Lukka) Banabakintu, décapité puis brûlé

Enfin :

Jean-Marie (Yohana Maria) Muzeyi, saint homme, longtemps recherché, arrêté, décapité le 27 janvier 1887. C’est la dernière victime de la persécution.

On aurait pu croire que le christianisme aurait été ainsi dangereusement menacé d’extinction. Il n’en fut rien. Trente ans après, l’évêque du lieu pouvait compter sur 88 prêtres, 11 frères coadjuteurs, 38 Religieuses et 1244 (!) catéchistes.

Actuellement, la religion catholique y est majoritaire à 45 %, suivie de l’anglicanisme (39 %) et de l’Islam (10%).

Bruno Kiefer

SOURCE : http://alexandrina.balasar.free.fr/martyrs_ouganda.htm


Saint Charles Lwanga

et ses compagnons martyrs - (+ 1886)

Ces Saints habitaient une contrée au milieu de l’Afrique, appelée Ouganda. Personne n’y avait jamais prononcé le nom de Dieu et le démon y régnait par l’esclavage, la sorcellerie et le cannibalisme. Deux Pères Blancs, le P. Lourdel et le P. Livinhac débarquèrent un jour chez ces pauvres indigènes. Ils se présentèrent aussitôt au roi Mutesa qui les accueillit pacifiquement et leur accorda droit de cité.

Les dévoués missionnaires se faisaient tout à tous en rendant tous les services possibles. Sept mois à peine après l’ouverture du catéchuménat, ils désignaient quelques sujets dignes d’être préparés au baptême. Le roi Mutesa s’intéressait à ce que prêchait les Pères, mais leur prédication alluma bientôt la colère des sorciers jaloux et des Arabes qui pratiquaient le commerce des Noirs.

Pressentant la persécution, les Pères Lourdel et Livinhac baptisèrent les indigènes déjà préparés et se retirèrent au sud du lac Victoria avec quelques jeunes Noirs qu’ils avaient rachetés. Comme la variole décimait la population de cette contrée, les missionnaires baptisèrent un grand nombre d’enfants près de mourir.

Après trois ans d’exil, le roi Mutesa vint à mourir. Son fils Mwanga, favorable à la nouvelle religion, rappela les Pères Blancs au pays. Le 12 juillet 1885, la population ougandaise qui n’avait rien oublié des multiples bienfaits des missionnaires, accueillait triomphalement les Pères Lourdel et Livinhac. Les Noirs qu’ils avaient baptisés avant de partir, en avaient baptisé d’autres ; l’apostolat s’avérait florissant. Le ministre du nouveau roi prit ombrage du succès des chrétiens, surtout du chef des pages, Joseph Mukasa, qui combattait leur immoralité.

Ami et confident du roi, supérieurement doué, il aurait pu devenir le second personnage du royaume, mais sa seule ambition était de réaliser en lui et autour de lui, les enseignements du Christ. Le ministre persuada le jeune roi que les chrétiens voulaient s’emparer de son trône ; les sorciers insistaient pour que les prétendus conspirateurs soient promptement punis de mort. Mwanga céda à ces fausses accusations et fit brûler Joseph Mukasa, le 15 novembre 1885.

« Quand j’aurai tué celui-là, dit le tyran, tous les autres auront peur et abandonneront la religion des Pères. » Contrairement à ces prévisions, les conversions ne cessèrent de se multiplier. La nuit qui suivit le martyre de Joseph, douze catéchumènes sollicitèrent la grâce du baptême. Cent cinq autres catéchumènes furent baptisés dans la semaine qui suivit la mort de Joseph, parmi lesquels figuraient onze des futurs martyrs.

Le 25 mai 1886, six mois après l’odieux meurtre de Joseph, le roi revenant de chasse fit appeler un de ses pages, nommé Denis, âgé de quatorze ans. En l’interrogeant, Mwanga apprit qu’il étudiait le catéchisme avec Muwafu, un jeune baptisé. Transporté de rage, il l’égorgea avec sa lance empoisonnée. Les bourreaux l’achevèrent le lendemain matin, 26 mai, jour où le despote déclara officiellement la persécution ouverte contre les chrétiens.

Le même jour, Mwanga fit mutiler et torturer le jeune Honorat, mit la congue au cou à un néophyte appelé Jacques qui avait essayé autrefois de le convertir à la religion chrétienne. Ensuite, il fit assembler tous les pages chrétiens et ordonna qu’on les amena pour être brûlés vifs sur le bûcher de Namugongo. Jacques périt sur ce bûcher en compagnie des autres martyrs, le 3 juin 1886, fête de l’Ascension.

« On avait lié ensemble les jeunes de 18 à 25 ans, écrira le Père Lourdel ; les enfants étaient également liés, et si étroitement serrés les uns près des autres qu’ils ne pouvaient marcher sans se heurter un peu. Je vis le petit Kizito rire de cette bousculade comme s’il eût été en train de jouer avec ses compagnons. » Ils sont en tout quinze catholiques. Trois seront graciés à la dernière minute. On compte officiellement vingt-deux martyrs catholiques canonisés dont le martyre s’échelonne de l’année 1885 à 1887.

Le groupe des condamnés marchait vers le lieu de leur supplice, lorsqu’ils rencontrèrent un Noir nommé Pontien. « Tu sais prier ? » questionna le bourreau ; sur la réponse affirmative de Pontien, le bourreau lui trancha la tête d’un coup de lance. C’était le 26 mai 1886. Le soir venu, on immobilisa les martyrs dans une cangue et on ramena de force à la maison, le fils du bourreau, au nombre des victimes. Après une longue marche exténuante, doublée de mauvais traitements, les captifs arrivèrent, le 27 mai, à Namugongo. Les bourreaux, au nombre d’une centaine, répartirent les prisonniers entre eux.

Les cruels exécuteurs travailleront jusqu’au 3 juin afin de rassembler tout le bois nécessaire au bûcher. Les prisonniers doivent donc attendre six longues journées de privations et de souffrances, nuits de froid et d’insomnie, mais plus encore d’ardentes prières, avant que la mort ne vienne couronner leur héroïque combat. Le martèlement frénétique des tam-tams qui se fit entendre toute la nuit du 2 juin indiqua aux martyrs qui languissaient, garottés dans des huttes, que l’immense brasier de leur suprême holocauste s’allumerait très bientôt.

Charles Lwanga, magnifique athlète d’une vigueur peu commune, à qui le roi avait confié un groupe de pages auxquels il avait enseigné le catéchisme en cachette, fut séparé de ses compagnons afin d’être brûlé à part, d’une manière particulièrement atroce. Le bourreau alluma les branchages de manière à ne brûler d’abord que les pieds de sa victime. « Tu me brûles, dit Charles, mais c’est comme si tu versais de l’eau pour me laver ! » Lorsque les flammes attaquèrent la région du coeur, avant d’expirer, Charles murmura : « Mon Dieu ! mon Dieu ! »

Comme le groupe des martyrs avançait vers le bûcher, un cri de triomphe retentit : Nwaga, le fils du chef des bourreaux, avait réussi à s’enfuir de la maison pour voler au martyre ! Il bondissait de joie en se retrouvant dans la compagnie de ses amis. On l’assomma d’abord d’un coup de massue, puis il fut roulé avec les autres dans des claies de roseaux pour devenir dans un instant la proie des flammes.

Après leur avoir brûlé les pieds, ils reçurent la promesse d’une prompte délivrance s’ils renonçaient à la prière. Mais ces héros ne craignaient pas la mort de leur corps et devant leur refus catégorique d’apostasier, on commença à incendier le bûcher. Par-dessus le crépitement du brasier et les clameurs des bourreaux sanguinaires, la prière des saints martyrs s’éleva calme, ardente et sereine : « Notre Père qui êtes aux cieux... » On sut qu’ils étaient morts lorsqu’ils cessèrent de prier.

Le dernier des martyrs s’appelait Jean-Marie. Longtemps obligé de se cacher, las de sa vie vagabonde, il désirait ardemment mourir pour sa foi. Malgré les conseils de ses amis qui essayaient de le dissuader de ce projet, Jean-Marie résolut d’aller voir le roi Mwanga. Nul ne le revit plus jamais, car le 27 janvier 1887, Mwanga le fit décapiter et jeter dans un étang.

La dévotion populaire aux martyrs de l’Ouganda prit un essor universel, après que saint Pie X les proclama Vénérables, le 16 août 1912. Leur béatification eut lieu le 6 juin 1920 et ils reçurent les honneurs de la canonisation, le 18 octobre 1964.


Shrine in Munyonyo constructed as thanksgiving for the canonisation of Uganda Martyrs


Saint Charles Lwanga

Martyr en Ouganda (✝ 1886)

L'Eglise ougandaise était toute jeune : à peine dix ans depuis que les Pères Blancs avaient évangélisé le pays, avec l'appui du roi. Mais le roi était mort et son successeur Mwanga était un homme sans moralité et tyrannique. Il avait renvoyé les missionnaires de la religion étrangère. Or voici que certains de ses pages refusaient de se plier à ses désirs contre-nature sous prétexte que leur baptême leur faisait un devoir de rester purs.

Le roi fit arrêter ceux de ses pages qui étaient chrétiens, catholiques et protestants mélés dans le même témoignage : une vingtaine, âgés de 13 à 30 ans, avec leur meneur Charles Lwanga. Ils furent longuement torturés, mais sans qu'on pût les forcer à renier leur baptême. Ils furent brûlés vifs, à petit feu, sur une colline afin qu'on puisse les voir de loin, pour l'exemple. Un an plus tard, le nombre des baptisés et des catéchumènes avait plus que triplé, signe de la fécondité de leur martyre.


Saints Martyrs de l'Ouganda

Charles Lwanga et ses 21 compagnons (✝ 1886)

La liste de ces saints sur le site Afrique Espoir.

Charles Lwanga, mort le 3 Juin 1886

Laïc - Converti par les Pères Blancs, Charles Lwanga, serviteur du roi Mwanga d’Ouganda, fut baptisé en novembre 1885 et brûlé vif au mois de juin de l’année suivante, à Namuyongo.

Martyr du Groupe des 22 martyrs de l'Ouganda

Les martyrs (†1885, †1886, †1887) - les 22 martyrs de l’Ouganda. Martyrs de la persécution du roi Mwanga de 1885 à 1887 durant laquelle périrent une centaine de jeunes chrétiens, catholiques et anglicans. A cause de la prière et de la chasteté, ils périrent dans d’atroces supplices, dont celui du feu.

Marchant à la mort Kizito (13 ans) demandait à son aîné, Charles Lwanga: «Donne-moi la main: j’aurai moins peur». Tous les deux ont été proclamés patrons de la jeunesse africaine.

Un autre, arrivant au lieu du supplice, déclara : «C’est ici que nous verrons Jésus!».

Béatifiés par la brève de Benoît XV le 6 juin 1920 (en italien), canonisés par Paul VI, le 18 octobre 1964 à Rome.

Album de la canonisation des 22 martyrs de l'Ouganda le 18 octobre 1964 - site des Pères Blancs : http://www.africamission-mafr.org/canonization_martyrs_uganda.htm

Mémoire des saints Charles Lwanga et ses douze compagnons: les saints Mbaga Tuzindé, Bruno Serunkerma, Jacques Buzabaliawo, Kizito, Ambroise Kibuka, Mgagga, Gyavira, Achille Kiwanuka, Adolphe Ludigo Mkasa, Mukasa Kiriwawanvu, Anatole Kiriggwajjo; Luc Banabakintu, martyrs en Ouganda l’an 1886. Âgés entre quatorze et trente ans, ils faisaient partie du groupe des pages ou de la garde du roi Mwanga. Néophytes et fermement attachés à la foi catholique, ils refusèrent de se soumettre aux désirs impurs du roi et furent soit égorgés par l’épée, soit jetés au feu sur la colline Nemugongo. Avec eux sont commémorés neuf autres: les saints Joseph Mukasa Balikuddembe, Denis Sebuggwawo, André Kaggwa, Pontien Ngondwe, Athanase Bazzekuketta, Gonzague Gonza, Matthias Kalemba, Noé Mawaggali, Jean-Marie Muzei. qui subirent le martyre dans la même persécution, à des jours différents, entre 1885 et 1889.

Martyrologe romain


Uganda Martyrs Church in Munyonyo, Kampala built on the spot where future Uganda Martyrs were imprisoned and taken for execution in Namugongo.


Les pages martyrs de l’Ouganda

Auteur : Daniel-Rops | Ouvrage : Légende dorée de mes filleuls .

Temps de lecture : 13 minutes

— Non, je ne trahirai pas le serment de mon baptême ! Non, je n’accepterai pas de revenir aux idoles, aux fétiches ! Non, non… je préfère mourir !

À quel moment de l’histoire sommes-nous donc ? À Rome, à l’époque des grandes persécutions, et cette jeune voix qui proclame ainsi sa foi, est-ce celle d’un frère de sainte Agnès, de sainte Blandine ; celle d’un martyr du IIIe ou du IVe siècle ? Nullement, nous sommes en plein XIXe siècle. Il y a environ soixante-cinq ans. Et où donc ? Regardez.

Les jeunes enfants sont noirs, absolument noirs, oui de jeunes nègres de quatorze ou quinze ans. Alignés les uns à côté des autres, une quarantaine, ils sont enfermés dans des cages en bambous ; leur cou est pris dans une fourche et de lourdes pièces de bois leur emprisonnent un pied et un poignet. Devant eux s’agitent des sortes de monstres grotesques et horribles en grand nombre ; le visage enduit d’argile rouge, zébré de traînées de suie, la tête hérissée de plumes, des peaux de bêtes attachées autour des reins, un collier d’ossements battant sur la poitrine et des grelots tintant à leurs chevilles, ce sont des sorciers. Mais leurs gesticulations menaçantes,leurs cris, leurs chants sauvages, pas plus que les préparatifs du grand bûcher qu’on élève non loin de là, rien ne peut faire fléchir le courage de ces jeunes héros du Christ.

Ils mourront tous, sans un moment de faiblesse, sans qu’un seul abandonne la foi et trahisse. Cette histoire des petits martyrs de l’Ouganda est un des plus beaux chapitres de toute la grande histoire de l’Église… Écoutez-la !

* * *

L’immense continent noir, l’Afrique, a été pénétré par le Christianisme surtout depuis un siècle… Et cette pénétration a été l’œuvre d’hommes admirables, les Missionnaires, prêtres et moines d’un dévouement sans trêve, d’un courage à toute épreuve, d’une merveilleuse bonté. Aussi braves quand il s’agit d’aller, en des pays hostiles, parmi des peuples encore sauvages, pour y semer la bonne parole du Christ, l’Évangile, que patients et bons organisateurs quand il s’agit ensuite de vivre au milieu des noirs, pour leur apporter non seulement l’enseignement chrétien, mais toutes sortes de secours, les missionnaires ont été, dans toute l’Afrique, de véritables conquérants pacifiques qui, sans armes, ont gagné à la civilisation des espaces géants. Aujourd’hui, il n’est contrée si lointaine, si perdue, qui n’ait ses Missionnaires. Au Père, les indigènes viennent demander tout : un conseil, un médicament, une protection. Si l’Église a désormais des milliers de fidèles dans le continent noir, c’est aux Missionnaires que ce grand succès est dû.

Parmi ceux qui ont participé le mieux à cette grande tâche se trouvent au premier rang les Pères Blancs. Ils ont été fondés par un homme de génie, le Cardinal Lavigerie, tout exprès pour vivre la même vie que les indigènes, s’habillant comme eux, parlant leur langue, aidés aussi par les Sœurs Blanches qui, vivant de la même façon, s’occupent spécialement des femmes et des enfants. « II y a là-bas cent millions d’êtres humains qui attendent le Christ ; je veux les donner à Lui ! » s’était écrié un jour Lavigerie devant le Pape Pie IX. Et, fidèles à cette promesse, Pères blancs et Sœurs blanches n’ont pas cessé, depuis lors, de travailler à sa réalisation.

Vers 1880, les Pères blancs avaient pénétré dans l’Ouganda. Savez-vous où se trouve, sur la carte d’Afrique, ce pays ? Regardez au sud du Soudan et de l’Éthiopie, c’est-à-dire à l’est du continent. Là s’étend un immense plateau, grand à peu près comme la France, que domine la puissante masse du volcan Elgon. Une magnifique nappe d’eau, le lac Victoria, — si vaste qu’il s’y produit de petites marées,— en occupe le sud, et c’est de ce lac que sort une des deux rivières qui, en s’unissant, vont former le Nil. Ce haut plateau, où le climat est frais, où les pluies sont suffisantes sans être excessives, ne manque pas de richesses : bananiers, épices, café, maïs, sorgho, bœufs et moutons y font vivre à l’aise une population qui se développe. Cette population est formée de nègres ; des nègres intelligents, travailleurs, qu’on appelle « bantous ».

Comme la presque totalité des nègres d’Afrique, les bantous de l’Ouganda étaient, il y a quatre-vingts ans, fétichistes, c’est-à-dire qu’ils adoraient des sortes de divinités grossières représentées par des pieux sculptés, des idoles nombreuses, auxquels ils faisaient des sacrifices sanglants. Cependant les Arabes de la côte exerçaient sur eux une certaine influence et cherchaient à les gagner à leur religion : l’Islam, la doctrine de Mahomet. Aussi, pour les missionnaires du Christ, la situation n’était-elle pas commode.

* * *

Et cependant, ils réussirent d’éclatante façon. Après moins de cinq ans d’évangélisation, dans maints districts de l’Ouganda des groupes de chrétiens se formèrent, extrêmement fervents et dévoués. En certaines bourgades, on en comptait deux cent cinquante et davantage. Leur nombre croissait de mois en mois. Avant même d’avoir reçu le baptême, les catéchumènes commençaient déjà à faire de la propagande parmi leurs amis, dans leurs familles, et il n’était guère d’entre eux qui n’amenât avec lui une nouvelle recrue.

Bientôt même, il y eut des chrétiens dans l’entourage du roi, parmi les jeunes gens des meilleures familles qui servaient autour de lui comme autrefois, chez les rois d’Europe, servaient les pages. Le chef des pages, quelque chose comme le régisseur du Palais royal, Charles Louanga, étant devenu chrétien, un grand nombre des pages l’avaient suivi. Et ainsi, à deux pas du roitelet, encore fétichiste, on célébrait les cérémonies chrétiennes avec foi.

Or ce roi, nommé Mouanga, était un garçon jeune, violent, qui se laissait aller à de terribles mouvements de colère et qui, de plus, était fort influençable : ceux qui avaient sa confiance lui faisaient faire à peu près tout ce qu’ils voulaient. À cette époque, celui qui avait toute sa confiance était son premier ministre, lequel haïssait Charles Louanga et les chrétiens. En toute occasion, il répétait au roitelet que ces missionnaires n’étaient que des agents chargés par les Blancs de ruiner son autorité, que, s’il les laissait continuer leur propagande, il verrait bientôt les Anglais, les Français, les Allemands envahir ses États, venant de toutes les directions. Et les commerçants arabes auxquels l’Ouganda vendait ses marchandises, répétaient au triste Mouanga qu’il ferait bien mieux d’embrasser la religion de Mahomet.

Au début, Mouanga hésita. Un jour, il annonça qu’il allait faire de l’Islam la religion obligatoire de tous ses sujets ; mais un des Pères Blancs qui vivaient dans le pays se présenta devant lui avec courage et réclama le droit pour tous de prier Dieu de la façon qui lui plairait, et il obtint gain de cause. Mouanga n’osait pas s’attaquer aux Blancs, de peur de provoquer une expédition d’une puissance européenne. Seulement, il n’en mûrissait pas moins sa colère contre ceux de son peuple qui avaient accepté le baptême. Un jour cette colère éclata.

* * *

À l’automne de 1885, dans un accès de fureur, il fit brûler vif un de ses conseillers, Joseph Moukassa, qui était chrétien. En mourant, le martyr avait prononcé des paroles sublimes, celles de Jésus sur la croix : « Allez dire à Mouanga que je lui pardonne de tout mon cœur et que je lui conseille de se repentir. » Ce supplice, au lieu d’effrayer les chrétiens, n’avait fait qu’exalter leur courage. La situation était si tendue que les Pères Blancs, avant de donner le baptême à ceux qui le demandaient, leur disaient très franchement qu’ils risquaient leur vie, qu’il fallait bien réfléchir avant de recevoir l’Eau Sainte du sacrement. Mais le nombre des baptisés n’en croissait pas moins, très vite.

Parmi les pages, c’était une véritable émulation à qui se montrerait meilleur chrétien ! Sans cesse des groupes de ces jeunes gens, à qui l’excellent Charles Louanga avait parlé du Christ et de la vérité chrétienne, arrivaient chez les missionnaires et demandaient à être baptisés. Le souvenir de leur martyr, de Joseph Moukassa, les exaltait dans leur détermination. Une fois c’étaient vingt-deux baptêmes, une autre fois quinze. Tant et si bien que presque tous les pages du roi furent chrétiens.

Celui-ci, bien entendu, ne l’ignorait pas. Un jour, comme il passait en revue le bataillon des pages, le petit despote cria : « Que ceux qui ne prient pas avec les Blancs sortent des rangs ! » II y en eut trois seulement. Tous les autres étaient baptisés ou avaient résolu de l’être. Le roi entra dans une de ces fureurs terribles dont il avait le secret. Il ordonna au premier ministre d’enfermer tous ces jeunes gens dans un camp, bien gardé par des sentinelles, en attendant qu’il eût décidé de leur sort. Et il se mit à hurler : « II faut que je me débarrasse de ces scélérats qui veulent me détrôner ! Il faut que je les massacre tous ! » Et comme une de ses sœurs essayait d’implorer leur grâce, il saisit un des jeunes pages dont on lui avait dit qu’il apprenait le catéchisme et il le tua de sa propre main.

Durant des mois, de longs et sévères mois, les pages furent maintenus dans le camp de concentration, à peine nourris, menacés sans cesse. Tous les jours on leur annonçait qu’ils allaient être torturés, brûlés vifs, déchiquetés, jetés aux fauves. Aucun ne fléchit. Derrière les grilles de bambous, ils priaient tous ensemble et leur grand chef, le bon Charles Louanga, baptisait même, dans le camp, quatre d’entre eux qui n’avaient pas encore reçu l’Eau Sainte avant d’être arrêtés.

Quand il apprit cette nouvelle, le roi fut au comble de l’exaspération. Il réunit son conseil et annonça que les jeunes pages qui persisteraient à être chrétiens mourraient. Il était si menaçant que les parents mêmes de la plupart des pages se soumirent, épouvantés, et s’écrièrent : « Roi, tues-les donc, ces enfants ingrats et rebelles ! Nous t’en donnerons d’autres ! » « Qu’ils meurent tous ! » cria le roitelet. Et se tournant vers les petits chrétiens, il ajouta avec un rire sinistre : « Allez manger votre vache chez votre Père du ciel ! »

Mais, même devant la menace imminente de la mort, aucun ne trahit. Tous déclarèrent qu’ils préféraient le supplice au parjure. Il y avait parmi eux le petit Mbaga, âgé de quatorze ans, le fils du bourreau en chef, à qui son père proposa de le faire fuir et qui refusa, à qui sa mère demanda, avec des supplications, de déclarer qu’il ne priait plus avec les Blancs, et qui refusa encore… Ces enfants héroïques n’étaient-ils pas dignes des martyrs de jadis ?

* * *

Leur mort fut aussi admirable. On commença par les emmener, à pied, enchaînés, entravés, à plus de soixante kilomètres de la capitale, en pleine forêt, — sans doute de peur que le spectacle de toutes ces jeunes victimes exaspérât la passion du peuple et provoquât une révolte. Ceux qui, le long de cette dure route, se montrèrent trop faibles, ceux qui tombèrent, ceux dont les chevilles enflèrent, furent abattus d’un coup de sagaie, sur place. La nuit, on les attachait encore davantage, on les enfermait dans les cages de bambou. Comme s’ils avaient eu envie de fuir ! Ils ne faisaient que chanter des cantiques et trois d’entre eux, qui avaient eu l’occasion de s’enfuir, étaient revenus rejoindre leurs camarades, volontairement.

Arrivés au lieu du supplice, en vue du bûcher gigantesque sur lequel ils devaient périr, une fois encore invités à renier leur foi chrétienne, ils refusèrent, tous, sans aucune exception. « Qu’on vous rôtisse, criait un des bourreaux, pour voir si votre Dieu sera assez fort pour venir vous délivrer ! »

Et l’un des jeunes pages, Bruno, répondait avec calme : « Vous pouvez bien brûler notre corps. Notre âme, vous ne la brûlerez pas. Elle ira en Paradis. »

Et la funèbre cérémonie commença. L’un après l’autre, on enfermait les martyrs dans une claie de roseaux, puis on les portait sur le bûcher, comme de vivants fagots. Quand vint le tour du petit Mbaga, son père, le chef des bourreaux, n’eut quand même pas le triste courage de faire brûler son enfant tout vivant : il l’emmena à l’écart et l’abattit d’un coup de massue. Puis la flamme jaillit et l’on entendit de grands cris, des chants d’actions de grâces qui se mêlèrent au tam-tam effréné des sorciers indigènes dansant autour du bûcher : les petits martyrs de l’Ouganda avaient donné leur vie pour le Christ.

* * *

Ainsi le temps de l’héroïsme n’est-il pas fini dans l’Église. Ainsi, comme aux jours où, dans les amphithéâtres de Rome, les martyrs d’autrefois mouraient sous la dent des bêtes, des enfants ont donné l’exemple.

Des martyrs, d’aussi admirables figures, on en connaît bien d’autres à notre époque. Il y en eut en Indochine au siècle passé, où plus de trente missionnaires moururent dans d’affreux supplices pour avoir voulu porter à l’Asie la parole de vérité. Il y en eut dans maints pays, le Mexique, par exemple, où des persécutions éclatèrent, où des prêtres furent pourchassés, où l’Église dut se cacher comme à l’époque des Catacombes. Il y en a certainement à cette heure même… Et l’on peut être bien convaincu que si, un jour, une persécution religieuse éclatait chez nous, — ce qu’à Dieu ne plaise ! — innombrables seraient ceux qui préféreraient la mort à la trahison.

Sacrifices héroïques, indispensables, qui ne cessent de travailler à accroître l’Église et à préparer les voies de Dieu ! Vous vous souvenez du mot d’un écrivain chrétien du IVe siècle : « Le sang des martyrs est la semence des chrétiens ! » Partout où il y a eu des martyrs, il est bien vrai que le bon grain a germé, que les moissons ont été magnifiques. Ainsi en a‑t-il été en Afrique Orientale, où les jeunes saints de l’Ouganda ont, au ciel, imploré le Seigneur pour leurs parents et ont été écoutés. Le Saint Père les a proclamés Saints et la cathédrale de Roubaga, dans leur patrie, leur rend un culte. Aujourd’hui, l’Ouganda, sur deux millions d’habitants, a près de six cent mille baptisés, et un clergé indigène, prêtres et religieuses, travaille à convertir le reste de leurs frères. Puissance de l’exemple ! Leçon du sacrifice ! Le sang des pages héroïques, ici comme partout et toujours, a vraiment ensemencé des chrétiens !

SOURCE : https://www.maintenantunehistoire.fr/les-pages-martyrs-de-louganda/


St. Charles Lwanga and Companions

St. Charles was one of 22 Ugandan martyrs who converted from paganism. Though he was baptized the night before being put to death, he became a moral leader. He was the chief of the royal pages and was considered the strongest athlete of the court. He was also known as “the most handsome man of the Kingdom of the Uganda.” He instructed his friends in the Catholic Faith and he personally baptized boy pages. He inspired and encouraged his companions to remain chaste and faithful. He protected his companions, ages 13-30, from the immoral acts and ritualistic homosexual demands of the Babandan ruler, Mwanga.

Mwanga was a superstitious pagan king who originally was tolerant of Catholicism. However, his chief assistant, Katikiro, slowly convinced him that Christians were a threat to his rule. The premise was if these Christians would not bow to him, nor make sacrifices to their pagan god, nor pillage, massacre, nor make war, what would happen if his whole kingdom converted to Catholicism?

When Charles was sentenced to death, he seemed very peaceful, one might even say, cheerful. He was to be executed by being burnt to death. While the pyre was being prepared, he asked to be untied so that he could arrange the sticks. He then lay down upon them. When the executioner said that Charles would be burned slowly so death, Charles replied by saying that he was very glad to be dying for the True Faith. He made no cry of pain but just twisted and moaned, “Kotanda! (O my God!).” He was burned to death by Mwanga’s order on June 3, 1886. Pope Paul VI canonized Charles Lwanga and his companions on June 22,1964. We celebrate his memorial on June 3rd of the Roman Calendar. Charles is the Patron of the African Youth of Catholic Action.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-charles-lwanga/


Charles Lwanga

oman Catholic Saint. Also known as Carl or Karoli Lwanga. He was born possibly in Birinzi Village in Buddu County, somewhere in Buganda, Uganda, though his parentage is unknown, and he was of the Ngabi clan of the tribe of Muganda. He was brought up by Kaddu at an early age, and in August 1878, he was placed in the service of Mawulugungu, chief of Kirwanyi (who later died in 1882). He became the chief of the royal pages who lived in the time of King Mutesa I and his son Mwanga II when Christianity came into Uganda between 1877 and 1879. After Mutesa's death on October 19, 1884, Mwanga came to power at age 16 and demanded that Christians renounce their faith on pain of torture or death, and that his pages engage in pedophilic activities. Many pages, including Lwanga, refused to engage in such activities and went into hiding with some Christian missionaries, while Mwanga had many missionaries, including archbishop James Hannington, slaughtered. Lwanga was baptized by Pere Ludovic Girault and Pere Simeon Lourdel on November 15, 1885, on the same day that Joseph Mukasa Balikuddembe was martyred; and Lwanga assumed Balikuddembe's duties. Even after the events of the fire of the royal palace on February 22, 1886, he rebuked Mwanga for such actions but fell into disfavor. On May 25, Lwanga and his fellow pages were discovered by Mwanga, arrested and put in jail. The next day, while Denis Ssebuggwawo, Anderea Kaggwa and Ponsiano Ngondwe were martyred, Lwanga secretly baptized his four fellow pages: Gyavire, Kizito, Mbaga Tuzinde, and Muggaga. The next morning, May 27, Lwanga and his 15 fellow Catholic pages were condemned to death. Three of them (Antanansio Bazzekuketta, Gonzaga Gonza and Nowa Mawaggali) were martyred both on the way to Namugongo and during their imprisonment there for a week. Lwanga encouraged the remaining pages to remain faithful until death. On the day of their execution (that is, June 3, the Ascension of the Lord), he and the 11 remaining pages were wrapped in reed mats and laid down on a furnace pyre, joined in by the body of his fellow page Tuzinde, who had been beaten to death for refusing to renounce Christianity; and they were burned alive. As Lwanga (who was not yet 26 years old) was being burned, one executioner, Ssenkoole, urged him to save himself, but Lwanga replied, "Poor madman, you are burning me, but it's as if you are pouring water over my body. Please repent and become a Christian like me." His death, along with 21 other martyrs, resulted in the eventual rebellion against and exile of Mwanga. In 1920, Lwanga and his 21 other companions were beatified by Pope Benedict XV, and on October 18, 1964, they were canonized by Pope Paul VI, and a shrine or basilica church was built in Namugongo in their honor. Lwanga is the patron saint of African Catholic Youth Action, converts and torture victims, and his joint feast day with 21 others is June 3.

SOURCE : https://fr.findagrave.com/memorial/29118251/charles-lwanga


Charles Lwanga, a young page in the royal court of Buganda (now part of Uganda), was burned to death in 1886 at the order of King Mwanga, after refusing to renounce his faith in Jesus Christ. Lwanga, who was in his mid twenties, had become the protector and pastor to a group of young men who worked in the royal court, many of whom had been led to faith and baptized by him. Mwanga's wrath was fueled by what he perceived to be divided loyalty among the pages because of their devotion to God and their growing unwillingness, under Lwanga's guidance, to submit to his homosexual abuse. Mwanga ordered twenty nine pages, including Lwanga, to parade before him to recant their faith or die. Three recanted, and the remaining twenty six were sent out to be burnt alive.

The deaths ignited astonishing growth in Buganda, so that 25 years after the martyrdoms 40% of the tribe had been baptized. Bugandan missionaries in turn spread the gospel to the rest of East Africa and the whole continent.

Background

The African kingdom of Buganda was "discovered" by British explorer, J. H. Speke in 1862 and visited by Henry M. Stanley, a British journalist, in 1875. Both Speke and Stanley wrote books that praised the Baganda for their organizational skills, massive army and navy, and willingness to modernize. Stanley described a town of about 40,000 surrounding the king's palace, which was situated atop a commanding hill. He noted a corps of young pages who served the king while training to become future chiefs.

Anglican and Roman Catholic missionaries soon followed, as well as Arab muslims. Mutesa allowed his people to join any religion, but he remained a traditionalist. By the mid 1880s there had been substantial conversions among the Baganda, especially in the royal court, where the missionaries had focused their attention for strategic reasons. When Mutesa died and was succeeded by his son Mwanga, however, the cost of being a Christian rose dramatically and tragically.

Lwanga's life

Charles Lwanga was born around 1860 in Ssmgo County and was raised in Buddu in the southwest. At age 18, Lwanga started working for the chief of Kirwanyi and travelled with him to the capital of Buganda in 1880. Lwanga became interested in the teaching of the Catholic missionaries and began to attend their instructions. When freed from service to the chief, Lwanga joined a group of recently baptised Christians in Bulemezi County.

When Mwanga became king in 1884, Lwanga entered his royal service. A natural leader, he was immediately put in charge of the royal pages and quickly won their confidence and affection, not least because of his skill as a wrestler. Lwanga understood his job to be to give instruction and guidance to the royal pages and shield them from the evil influences at court. With his encouragement and under his mentorship, many pages turned to Christ.

The martyrdoms

King Mwanga was concerned that the converts had diverted their loyalty to some other authority so that he could no longer rely on their allegiance at all costs. The ultimate humiliation for him was that they resisted his homosexual advances – it was unheard of for mere pages to reject the wishes of a king. Mwanga was thus determined to rid his kingdom of the new teaching and its followers.

The first three martyrs were killed at Busega Natete on January 31, 1885. The executions reached their peak with the death of Lwanga and twenty five other "Ugandan Martyrs" on June 3, 1886. Lwanga was burned first and burned more slowly to increase the suffering. Throughout most of it he prayed quietly, and just before the end, he cried out in a loud voice `Katonda,' – `My God.' By Jan 27, 1887, when the last death in Mwanga's campaign occurred, a total of at least forty five young Africans had been killed.

Impact of the martyrs

The martyrdoms drove the infant East African church underground but not into retreat. There was dramatic growth in the churches, even during the oppression. More people were baptized than martyred, and at the very peak of the terror, congregations of fifty and more attended services [1]. Within two months of Lwanda's death, Anglicans had baptized two hundred and twenty-seven people, and the Catholics may well have baptized even more. Baptisms included prominent members of the royal court such as the admiral of the fleet.

The oppression eased in 1888 when Mwanga was deposed, but the astonishing growth continued. Soon the missionaries were far outnumbered by local church leaders, and church growth was led by the Africans. In the 1890s revival swept the Ugandan Protestant community, which then sent out large numbers of missionary evangelists. Their work was so successful that Baganda was 40% Christian and the rest of Uganda 7% Christian by 1911, ready for the even more dramatic East African Revival that began in 1929.

References

• Aylward Shorter "Slow death by burning", Quarterly Review of Mission January 2004 [2]

• "The Christian Martyrs of Uganda", The Buganda Home Page [3]

• John Bauer, 2000 Years of Christianity in Africa (Nairobi: Paulines, 1994) pp. 233-44.

• Ashe, Robert P. Two kings of Uganda London, 1889

• Ashe, Robert P. Chronicles of Uganda New York, 1895

• Neil Lettinga, "19th Century Missions in the African Interior: Buganda" African Christianity Homepage, [4]



Uganda Martyrs Catholic Shrine Namugongo. The photo depicts how the martyrs died. The metallic pillars covering the church depicts the fire woods that were used to burn the martyrs


Saint Charles Lwanga and Companions:

THE HOLY MARTYRS OF UGANDA

c. 1860-1887

June 3

By 1879 the first Catholic missions were started in Uganda and other parts of Central Africa. Under King Mtesa missionaries preached, people studied the faith, and many believed in Jesus. Unfortunately King Mtesa was succeeded by King Mwanga, who began persecuting the Christians in Uganda.

Charles Lwanga was a young man in his late teens, who was a page in the court of King Mwanga. After Mkasa, the Christian master of the court pages, criticized the king for his immoral acts [homosexuality among them] and for murdering a group of missionaries, the king had him beheaded. On the same night Mkasa was Martyred, Charles, a catechumen, was Baptized. Charles replaced Mkasa as head of the pages and continued to encourage the young men to refuse to take part in the pagan customs of the country. Later a young page refused to become involved in the king's immoral acts and confessed that a page named Denis was instructing him to be a Christian. This angered the king so much that he sent for Denis and thrust a spear through his throat. Then Mwanga summoned all the pages and separated the Christian pages from the rest. He commanded his soldiers to kill Charles Lwanga and his friends. Most of the pages were under the age of twenty-five. The youngest was thirteen years old.

In prison Charles inspired the others to be courageous and faithful. The boys were executed thirty-seven miles away. Three were killed on the road. Charles was burned alive. The others met the same fate or were beheaded. They prayed and sang enthusiastically at their deaths.

After their deaths, many other Catholics were persecuted and killed. The example of these teenagers and men inspired other people, and in Africa the faith grew and spread. It has refused to die.

Twenty-two Ugandan Martyrs, including Charles and the pages, were canonized.

St. Charles Lwanga and Companions are the patrons of Catholic action for youth and of those afflicted with homosexual temptations.




Charles Lwanga and Companions MM (RM)

(also known as Ugandan Martyrs)


Died at Namugongo, Uganda, 1885-1887; beatified in 1920; canonized by Pope Paul VI in 1964; feast added to the Roman Calendar in 1969; declared the protomartyrs of Black Africa. Twenty-two Catholic men, including seventeen young pages between the ages of 13 and 30, plus some Protestants, were martyred by King Mwanga of Uganda. Their heroic courage rivalled that of the early martyrs.


Catholic Christianity began to take root in Uganda after Cardinal Lavigerie's White Fathers established missions in central Africa in 1879. Progress was made under the rule of the not unfriendly local chieftain named Mtesa; however, his successor, Mwanga detested the faith that would accuse him of debauchery.

King Mwanga of Uganda took as chief steward a young Christian named Joseph Msaka Balikuddembe. Joseph detested the king's debauched ways, especially his attempts to corrupt other young men of Uganda, whom the steward tried to protect. Mwanga distrusted foreign visitors, fearing they might report his evil ways to the British government, which had given him his power.

In October 1885, Mwanga ordered his followers to kill an Anglican missionary, Bishop James Hannington. The Catholic steward Joseph protested at the murder of a fellow Christian. The following month, Mwanga had him beheaded. "A Christian who gives his life for God is not afraid to die," Joseph proclaimed. "Mwanga has condemned me without cause; but tell him I forgive him from my heart." To the king's astonishment, the Christians were not cowed by his sudden outrage.

Six months later Mwanga's savagery was even worse. He discovered that a 14-year-old page, Mwafu, had been receiving instruction in the Catholic faith. He called for Denis Sebuggwago, who had been teaching the page, and killed him by thrusting a butcher's cleaver or spear through his throat. That night Charles Lwanga, the new master of the pages, baptized five of them including Kizito, who he had repeatedly rescued from Mwanga's pederasty.

The next day the baptisms were discovered. Enraged, Mwanga assembled all the pages and ordered the Christians to separate themselves from the others. Fifteen, all under the age of 25, did so at once and were later joined by two others who were already under arrest and by two soldiers. They were asked if they wished to remain Christian and each replied, "Until death." The king then ordered every Protestant and Catholic living in the royal enclosure to be put to death.

Thirty-two Catholics and Protestants were led 37 miles away to a place called Namugongo to be burned to death in a literal holocaust. Three were killed on the way. One of these, a district judge named Matthias Kalemba, declared, "God will rescue me. But you will not see how he does it, because he will take my soul and leave you only my body." He was cut into pieces and left to die slowly by the roadside.

The rest of the martyrs were taken to Namugongo. They were imprisoned there for seven days while a huge pyre was prepared. At the appointed time on Ascension Day, they were forced to lie down on reed mats. Wrapped up in the mats and tightly bound, they were laid side by side. Fuel was poured on them, and they were set afire. As their executioners sang barbarously, the martyrs died confidently praying to their Savior.

The persecution spread. A leader among the confessors was Matthias Murumba, who was killed with revolting cruelty. During the reign of Mwanga about 100 Christians of various denominations were martyred.

Andrew Kagwa (Kaggwa, d. 1886) was a native chief of Kigowa and the royal bandmaster of King Mwanga. He was baptized in 1881, converted his wife, and became active in missionary work. He had gathered a large body of catechumens around him. Condemned to death for the faith, he right arm was severed from his body before he was beheaded.

Charles Lwanga (d. 1886) was a servant of the king, who was baptized in November 1885 and martyred the following June. He succeeded Joseph Mkasa as master of the pages and continued his predecessor's censure of the king's homosexual practices and corruption of the young pages. This intensified King Mwanga's hatred of Catholics.

Denis (Dionysius) Sebuggwago (Sebuggwawo) (d. 1885) was a servant of the King. He killed with a butcher's cleaver by the king himself because he was taught teaching the catechism. He was the first victim of the persecution.

John Maria Muzeyi (d. 1886) practiced the corporal works of mercy until his martyrdom.

Joseph Mikasa (Mkasa, Musaka) Balikuddembe (d. 1885), was the Christian steward in charge of the pages, at the court of King Mwanga of Uganda. He was beheaded on November 15, when he denounced the king's notorious immoralities and his murder of Joseph Harrington, a Protestant missionary, and his group.

Kizito (d. 1886), 13-year old boy, who went to his death "laughing and chattering," was saved from the king's pedophilic tendencies by Charles Lwanga, who baptized the child.

Mbanga (Mbaga) Tuzinde (d. 1886) was a page to the king and the adopted son of the chief executioner. He had to resist the pleas of his family up until the moment of he was thrown on the pyre at Namuyongo. At the last moment his father killed him with a blow to the neck to prevent him from suffering the agony of burning.

Matthias Kalemba (d. 1886) was a Membo judge, who was tortured to death.

Matthias Murumba, an Islamic assistant judge who converted, first to Protestantism, then to the Catholic faith. He was baptized by Fr. Livinhac, then martyred on Kumpala Hill.

Pontain Ngondwe (d. 1886), a soldier in the Royal Guard (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney, Farmer, Faupel, Gill, Thoonen, Walsh, White).

Charles Lwanga is the patron saint of African Catholic Youth Action (White).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0603.shtml

St. Charles and many other martyrs for the faith died between November 15, 1885 – January 27, 1887 in Namugongo, Uganda. St. Charles and his companions were beatified in 1920 and canonized by Pope Paul VI in 1964.

In 1879 Catholicism began spreading in Uganda when the White Fathers, a congregation of priests founded by Cardinal Lavigerie were peacefully received by King Mutesa of Uganda.

The priests soon began preparing catechumens for baptism and before long a number of the young pages in the king’s court had become Catholics.

However, on the death of Mutesa, his son Mwanga, a corrupt man who ritually engaged in pedophilic practices with the younger pages, took the throne.

When King Mwanga had a visiting Anglican Bishop murdered, his chief page, Joseph Mukasa, a Catholic who went to great length to protect the younger boys from the king’s lust, denounced the king’s actions and was beheaded on November 15, 1885.

The 25 year old Charles Lwanga, a man wholly dedicated to the Christian instruction of the younger boys, became the chief page, and just as forcibly protected them from the kings advances.

On the night of the martyrdom of Joseph Mukasa, realizing that their own lives were in danger, Lwanga and some of the other pages went to the White Fathers to receive baptism. Another 100 catechumens were baptized in the week following Joseph Mukasa’s death.

The following May, King Mwanga learned that one of the boys was learning catechism. He was furious and ordered all the pages to be questioned to separate the Christians from the others. The Christians, 15 in all, between the ages of 13 and 25, stepped forward. The King asked them if they were willing to keep their faith. They answered in unison, “Until death!”

They were bound together and taken on a two day walk to Namugongo where they were to be burned at the stake. On the way, Matthias Kalemba, one of the eldest boys, exclaimed, “God will rescue me. But you will not see how he does it, because he will take my soul and leave you only my body.” They executioners cut him to pieces and left him to die alone on the road.

When they reached the site where they were to be burned, they were kept tied together for seven days while the executioners prepared the wood for the fire.

On June 3, 1886, the Feast of the Ascension, Charles Lwanga was separated from the others and burned at the stake. The executioners slowly burnt his feet until only the charred remained. Still alive, they promised him that they would let him go if he renounced his faith. He refused saying, “You are burning me, but it is as if you are pouring water over my body.” He then continued to pray silently as they set him on fire. Just before the flames reached his heart, he looked up and said in a loud voice, “Katonda! – My God!,” and died.

His companions were all burned together the same day all the while praying and singing hymns until they died.

There were 22 protomartyrs in all. The last of the protomartyrs, a young man named John Mary, was beheaded by King Mwanga on January 27, 1887.

The persecutions spread during the reign of Mwanga, with 100 Christians, both Catholics and Protestants, being tortured and killed.

St. Charles Lwanga is the patron saint of African Catholic Youth Action.



BREVE

IN AFRICAM QUISNAM

IL VESCOVO BENEDETTO,

SERVO DEI SERVI DI DIO.

A PERPETUA MEMORIA


Su chi abbia per primo introdotto la fede cristiana in Africa si discute ancora oggi; si sa tuttavia che già dall’età degli Apostoli tale culto vi prosperò vigoroso e fiorente, e Tertulliano scrive che la vita dei fedeli africani era talmente pura da commuovere assai l’animo del lettore. Questa regione perciò non è inferiore a nessun’altra per il numero di uomini venerabili e di martiri. Tra questi Ci piace ricordare i martiri Scillitani, che versarono il sangue per Cristo a Cartagine, sotto il proconsolato di Publio Vegellio Saturnino. Dalla raccolta degli Atti processuali, che fortunatamente ancora esistono, si può giudicare con quale fermezza e generosa semplicità d’animo essi risposero al proconsole e professarono la propria fede.

Piace altresì ricordare le Potamiene, le Perpetue, le Felicite, i Cipriani e i « molti fratelli martiri » che gli Atti genericamente annoverano; e inoltre gli Uticensi, chiamati anche con il nome di «Masse Candide », o perché siano stati sepolti nella calce viva, come riferisce Aurelio Prudenzio nell’Inno XIII, o « a causa del fulgore », come sembra credere Agostino. Non molto tempo più tardi, prima gli eretici, poi i Vandali, infine i maomettani devastarono e travolsero l’Africa cristiana a tal punto che quella terra, che aveva generato tanti gloriosi combattenti in Cristo, che si gloriava di più di trecento sedi episcopali e aveva indetto tanti Concilî per la difesa della fede e della disciplina, quella terra, estinto in essa ogni sentimento cristiano, si spogliò a poco a poco quasi di ogni traccia di civiltà e degenerò nella barbarie. In tempi più recenti, tuttavia, come non mancarono esploratori che, spinti da un ardente desiderio di conoscenza, osarono inoltrarsi nelle regioni più interne, così i Missionari, mossi da un desiderio certo non minore, penetrarono in quegli stessi nascosti paesi, infiammati da quell’ardore che aveva animato gli Apostoli, di null’altro armati se non della Croce, confidando soltanto in Dio con indomita fede. Tra questi evangelizzatori occupano un posto di straordinario rilievo quei Missionari dell’Africa che, chiamati anche « Padri Bianchi », ebbero come fondatore e ordinatore Carlo Marziale Lavigerie di felice memoria, primo Arcivescovo della ricostituita Sede di Cartagine e Cardinale di Santa Romana Chiesa. A costoro toccò la ventura, proprio all’inizio della loro attività missionaria, essendo stato loro affidato dalla Sede Apostolica il Vicariato del Nilo Superiore, di entrare nel regno di Uganda, che si trova nell’Africa Centrale, l’anno 1878. E qui, sette anni dopo, ventidue fedeli negri, la maggior parte ancor giovani, subirono un così mirabile martirio, che si può ben dire che essi abbiano non solo emulato gli eroi della primitiva Africa cristiana, ma abbiano altresì evocato, per quel loro duplice martirio del pudore e della fede, la soavissima memoria della beata Agnese.

Ma è opportuno esporre il fatto con ordine, e narrare diffusamente un evento che ha coperto di gloria la Chiesa di Cristo: una gloria nuova e splendida per la particolarità della situazione. Dunque, dopo che i Missionari, che abbiamo ricordato, ebbero fondato la missione di Santa Maria di Rubaga, e poiché Mtesa, re dell’Uganda, non mostrava alcuna ostilità alla predicazione della fede cristiana, fu dato impulso ad un tale fervore spirituale che tante centinaia di catecumeni si affidarono con fede a coloro che, come maestri, potevano avvicinarli alla parola divina, tanto che tutta quella regione si rallegrava nella speranza di frutti copiosissimi e nutriva grandi attese sul proprio futuro. Ciò nonostante, poco dopo, sotto l’influenza dei maomettani, i quali temevano che, se la religione cristiana avesse preso maggior vigore, ne avrebbe risentito il commercio degli schiavi che da sempre solevano esercitare liberamente, il re Mtesa, con graduale cambiamento di atteggiamento e di giudizio, maturò infine il proposito di opporsi, all’occorrenza anche con la forza, alla propagazione della fede.

Valutata con prudenza la nuova situazione, per qualche tempo i Missionari si allontanarono da quel luogo; ma essendo morto poco dopo il re, il figlio Muanga, col quale essi intrattenevano rapporti di amicizia e familiarità, appena assunto il potere fece pressioni su di loro perché tornassero nella capitale. E dopo averli accolti con cordialità al ritorno, promise pubblicamente (poiché era succeduto al padre) che, dopo aver pregato il Dio dei cristiani, avrebbe non soltanto chiamato a sé i migliori tra i sudditi cristiani e attribuito loro le alte cariche del regno, ma che avrebbe egli stesso sollecitato tutti i pagani del suo dominio ad abbracciare la religione. Ordinò pure che molti cristiani e catecumeni lo assistessero nella reggia, e ciò non senza vantaggio per lui stesso. Infatti, avendo i maggiorenti, ostili al nuovo, ordito una congiura per uccidere il re, e avendolo scoperto, alcuni dei suoi cortigiani cristiani avvertirono segretamente Muanga perché stesse in guardia, e aggiunsero che egli poteva fare pieno assegnamento su tutti i cristiani e sui loro servi, cioé su duemila uomini in armi. Ma nel contempo il primo ministro del re, che era anche il capo della congiura, pur avendo ottenuto il perdono per sé e per i propri compagni da Muanga, concepì tuttavia un odio ancor più forte verso i cristiani; e come stupirsene, quando venne a sapere che sarebbe stato destituito e che al suo posto sarebbe stato designato il cristiano Giuseppe Mkasa? Egli cominciò quindi a cogliere ogni occasione per sussurrare all’orecchio del re che avrebbe dovuto guardarsi da coloro che professavano la religione cristiana, come fossero i peggiori nemici: essi gli sarebbero rimasti fedeli finché fossero una piccola minoranza; ma una volta diventati maggioranza lo avrebbero tolto di mezzo ed avrebbero elevato alla dignità regia uno di loro. Ma a questo si aggiunse un altro e maggiore motivo di ostilità che indusse il re Muanga a perseguitare i cristiani: il fatto che, avendo egli, sotto la nefasta influenza maomettana, iniziato ad indulgere a vizi contro natura, il che conduce ad ogni sfrenatezza, non ottenne mai che i giovani cristiani che frequentavano la reggia compiacessero ai suoi desideri. Così, ciò che doveva costituire motivo di gloria per la religione si mutò a danno della religione stessa. Iniziarono così i massacri, e Muanga dichiarò al primo ministro di voler mettere a morte tutti coloro che pregavano: con questa bellissima circonlocuzione venivano designati i nostri. Non si sa con certezza quante vittime care a Dio furono immolate in questa persecuzione; fu splendido sopra tutti, come dicemmo, il martirio di ventidue negri, che si possono distinguere in due gruppi, in relazione al tipo di pena capitale subita: gli uni, in numero di tredici, furono bruciati vivi; gli altri nove vennero uccisi con diversi generi di supplizio.

Nel primo gruppo sono compresi giovani quasi tutti cortigiani: Carlo Lwanga, Mbaga Tuzindé, Bruno Séron Kuma, Giacomo Buzabaliao, Kizito, Ambrogio Kibuka, Mgagga, Gyavira, Achille Kiwanuka, Adolfo Ludigo Mkasa, Mukasa Kiriwanvu, Anatolio Kiriggwajjo, Luca Banabakintu.

Carlo Lwanga, nato nella città di Bulimu e battezzato il 15 novembre 1885, si attirò ammirazione e benevolenza di tutti per le sue grandi doti spirituali; lo stesso Muanga lo teneva in grande considerazione per aver saputo portare a termine con la massima diligenza gl’incarichi a lui affidati. Posto a capo dei giovani del palazzo regio, rafforzò in loro l’impegno a preservare la propria fede e la castità, respingendo gli allettamenti dell’empio e impudico re; imprigionato, incoraggiò apertamente anche i catecumeni a perseverare nell’amore per la religione, e si recò al luogo del supplizio con mirabile forza d’animo, all’età di vent’anni.

Mbaga Tuzindé, giovane di palazzo (figlio di Mkadjanga, il primo e il più crudele dei carnefici) ancora catecumeno quando si scatenò la persecuzione, fu battezzato da Carlo Lwanga poco prima di essere con lui mandato a morte. Il padre, cercando di sottrarlo in ogni modo all’esecuzione, lo supplicò più e più volte affinché abiurasse la religione cattolica, o almeno si lasciasse nascondere e promettesse di cessare di pregare. Ma il nobile giovane rispose che conosceva la causa della propria morte e che l’accettava, ma non voleva che l’ira del re ricadesse sul padre: pregò di non venir risparmiato. Allora Mkadjanga, mentre il figlio, all’età di appena sedici anni, stava per essere condotto al rogo, comandò ad uno dei carnefici ai suoi ordini che lo colpisse al capo con un bastone e che ne collocasse poi il corpo esanime sul rogo perché venisse bruciato insieme agli altri.

Bruno Séron Kuma, nato nel villaggio Mbalé e battezzato il 15 novembre 1885, lasciò la tenda dove viveva col fratello perché questi seguiva una setta non cattolica. Divenuto servitore del re Mtesa, quando Muanga successe al padre lasciò il suo incarico per il servizio militare. Accolto fra i giovani cristiani che facevano servizio a corte, a ventisei anni sostenne con la parola e con l’esempio i compagni della gloriosa schiera.

Giacomo Buzabaliao, cosparso con l’acqua battesimale il 15 novembre 1885, acceso di singolare ardore religioso, compì ogni sforzo per convincere e spronare altri, fra cui lo stesso Muanga, non ancora salito al trono paterno, ad abbracciare la fede di Cristo; e il re stesso rinfacciò tale colpa al fortissimo giovane, quando lo mandò a morte, all’età di vent’anni.

Kizito, anima innocente, più giovane degli altri, dato che subì il martirio nel suo tredicesimo anno di vita, figlio di uno dei più alti dignitari del regno, splendente di purezza e forza d’animo, poco prima di essere gettato in prigione ricevette il battesimo da Carlo Lwanga. Il re, spinto dalla sua libidine, cercò invano di attrarre a sé, con più accanimento che verso gli altri, questo fortissimo giovinetto. Kizito biasimò così aspramente alcuni cristiani che avevano determinato di darsi alla fuga, che essi deposto il timore, rimasero presso il re Muanga; e quando giunse per loro il momento di essere condotti al supplizio, affinché i compagni non si perdessero d’animo li convinse ad avanzare tutti insieme, tenendosi per mano.

Ambrogio Kibuka, anch’egli giovane di palazzo, battezzato il 17 novembre 1885, conservò la propria ferma e ardente fede fino all’atrocissima morte, che affrontò nel nome di Cristo all’età di ventidue anni.

Mgagga, giovinetto di corte, ancora catecumeno, resistette impavido alle oscene lusinghe del re e, essendosi dichiarato cristiano, fu gettato in carcere con gli altri; prima di essere imprigionato ricevette il battesimo da Carlo Lwanga, e, non diversamente dagli altri, andò al martirio con animo tranquillo, all’età di sedici anni.

Gyavira, anch’egli giovane di palazzo, di bell’aspetto, era prediletto da Muanga, il quale si adoperò invano per piegarlo a soddisfare la propria libidine. Ancora catocumeno quando, dopo la professione di fede, fu da Muanga condannato a morte, durante la notte fu asperso col battesimo da Carlo Lwanga e, a diciassette anni, fu dai carnefici condotto al luogo del supplizio insieme agli altri.

Achille Kiwanuka, giovane di corte, nato a Mitiyana, fu battezzato il 17 novembre 1885. Dopo che ebbe impavidamente professato la propria fede davanti al re, posto in ceppi con i compagni e gettato in carcere, dichiarò ancora una volta che mai avrebbe abiurato la religione cattolica e si avviò con coraggio all’ultimo supplizio, nel suo diciassettesimo anno di età.

Adolfo Ludigo Mkasa, cortigiano, si mise in luce per la purezza dei costumi e così pure per la costanza e la sopportazione nelle sventure. Ricevuto il battesimo il 17 novembre 1885, osservò santamente e professò con fermezza insieme agli altri la fede cattolica, fino alla morte che affrontò in nome di Cristo a venticinque anni.

Mukasa Kiriwanu, giovane del palazzo regio, addetto al servizio della tavola, mentre i carnefici stavano conducendo Carlo Lwanga e i suoi compagni al colle Namugongo, alla domanda se fosse cristiano disse di sì, e fu condotto con gli altri al supplizio. Catecumeno, non ancora asperso con l’acqua del battesimo, conseguì gloria eterna attraverso il battesimo di sangue, all’età di diciotto anni.

Anatolio Kiriggwajjo, giovane di palazzo, battezzato il 17 novembre 1885, osservò con tanta fermezza d’animo i precetti della vita cristiana, che respinse senza esitazione una carica che gli era offerta dal re, ritenendo che essa potesse in qualche modo pregiudicare il conseguimento della salvezza eterna. Avendo poi professato apertamente, insieme agli altri, la fede cattolica, affrontò con loro una comune morte, nel suo sedicesimo anno di vita.

Infine, ricordiamo di questa schiera Luca Banabakintu, che, nato nel villaggio Ntlomo, era servitore amatissimo di un patrizio di nome Mukwenda. Il 28 maggio 1882, ricevuti il battesimo e la confermazione, si accostò per la prima volta alla sacra celebrazione eucaristica: da quel faustissimo giorno si pose in luce a tutti come esempio per integrità di costumi e per osservanza dei precetti, e nulla gli era più caro che parlare di religione con gli amici. Sebbene potesse facilmente sottrarsi alla morte, preferì, quando fu ricercato per essere condotto al supplizio, rimanere presso il padrone, dal quale fu consegnato agli inviati del re. Gettato in carcere, vi dimorò con animo sereno finché, con gli altri, nel suo trentesimo anno donò la vita nel nome di Cristo.

Tutti costoro che abbiamo nominato, il 3 giugno 1886, all’alba, sono condotti sul colle Namugongo. Qui giunti, le mani legate dietro la schiena e i piedi in ceppi, ciascuno di loro è avvolto in una stuoia di canne intrecciate; viene innalzato un rogo, sul quale essi vengono collocati come fascine umane. Il fuoco viene accostato ai piedi, perché quel tenero gregge di vittime sia avvolto più lentamente e più a lungo; crepita la fiamma, alimentata dai santi corpi; dal rogo di diffondono per l’aria mormorii di preghiere che aumentano col crescere dei tormenti; i carnefici si stupiscono che non un lamento, non un gemito si levino dai morenti, dacché a nulla di simile è loro capitato di assistere.

Così un solo fuoco consunse insieme quei fortissimi e purissimi eroi, così come una sola patria li accolse insieme nelle sedi celesti.

Nel secondo gruppo di martiri negri si annoverano i venerabili servi di Dio Mattia Kalemba Murumba, Attanasio Badzekuketta, Pontiano Ngondwé, Gonzaga Gonza, Andrea Kagwa, Noe Mawgalli, Giuseppe Mkasa Balikuddembé, Giovanni Maria Muzéi (Iamari), Dionisio Sebugwao.

Mattia Kalemba Murumba aveva cinquant’anni quando ricevette il martirio. Scelto per svolgere la mansione di giudice, dopo essersi convertito da una setta maomettana e protestante alla religione cattolica, ricevette il battesimo il 28 maggio 1882; dopo di che si dimise dall’incarico, temendo di poter recar danno a qualcuno con le sue sentenze. Dotato di modestia e dolcezza d’animo, era così fervido nel suo zelo di apostolato religioso che non solo educò i propri figli a vivere santamente, ma cercò d’insegnare a quanti più poté la dottrina cristiana. Il primo ministro del re, al cui cospetto fu trascinato, comandò che a quell’uomo nobilissimo, che aveva impavidamente professato la propria fede, fossero tagliati le mani e i piedi, e gli fossero strappati frammenti di carne dalla schiena perché fossero bruciati davanti ai suoi occhi. I carnefici dunque, per non essere disturbati da testimoni del loro atrocissimo ufficio, conducono su un colle incolto e deserto questo venerabile servitore di Dio, animoso e sereno nell’aspetto; eseguono gli ordini alla lettera, perché il glorioso martire soffra più a lungo, trattengono con tale abilità il sangue che fuoriesce dalle membra, che tre giorni dopo alcuni servi, giunti sul posto per tagliare legna, odono la voce di Mattia, debole e sommessa, che chiede un sorso d’acqua; e avendolo visto così orribilmente mutilato fuggono via atterriti e lo lasciano là, a imitazione di Cristo morente, privo di ogni conforto.

Atanasio Badzekuketta, scelto fra i giovani in servizio nel palazzo reale e battezzato il 17 novembre 1885, seguiva con grande devozione i comandamenti di Dio e della Chiesa. Era così desideroso di cingersi della corona del martirio che supplicò vivamente i carnefici, i quali lo stavano conducendo con altri al luogo stabilito, di ucciderlo sul posto. Così quel valoroso giovane fu dilaniato da ripetuti colpi, il 26 maggio 1886, nel suo diciottesimo anno d’età.

Pontiano Ngondwé, nato nel villaggio Bulimu e cortigiano del re Mtesa, una volta salito al trono Muanga entrò nell’esercito, e ancora catecumeno apparve così animato di cristiana spiritualità da saper vincere in sé, e trasformare, il proprio carattere aspro e difficile. Quando era iniziata la persecuzione, ricevette il battesimo il 18 novembre 1885; per questo, poco dopo fu gettato in carcere con gli altri. Condannato a morte, accadde che il carnefice Mkadjanga, mentre lo conduceva al colle Namugongo, gli chiedesse ripetutamente durante il cammino se fosse seguace della religione cristiana; ed egli due volte confermò la sua fede, e due volte quello lo trafisse con la lancia; e il suo capo, troncato dal corpo, fu fatto rotolare lungo la via; era il 26 maggio 1886.

Gonzaga Gonza, ragazzo di corte, battezzato il 17 novembre 1885, assolse con devozione agli obblighi religiosi e si distinse particolarmente per la virtù della carità. Mentre procedeva verso il luogo del supplizio, poiché i ceppi, che non avevano potuto essere sciolti, gli impedivano di camminare speditamente, fu più volte trafitto dai carnefici con la lancia; fu così martirizzato, nel suo diciottesimo anno di vita, il 27 maggio 1886.

Andrea Kagwa, nato nel villaggio Bunyoro e vissuto in grande familiarità con Muanga, sia quando era principe, sia quando era re, ricevette il 30 aprile 1882 i sacramenti del battesimo, della confermazione e dell’Eucaristia. Caro a tutti per le grandi qualità d’animo, non soltanto istruiva nella dottrina cristiana quanti lo avvicinavano, ma altresì, in occasione di una pestilenza che si era diffusa nella regione, aiutando tutti si prodigò con singolare carità a favore degli infermi, ne avvicinò moltissimi a Cristo aspergendoli con l’acqua battesimale, e dando poi sepoltura ai defunti. Ma il primo ministro del re vedeva assai di malocchio che i propri figli venissero da lui istruiti nella dottrina cristiana, e infine, con il consenso del re, comandò che fosse catturato e ucciso, aggiungendo che non sarebbe andato a cena prima che il carnefice gli avesse presentato la mano mozzata del morto Andrea. Così il 26 maggio 1886, nel suo trentesimo anno, il venerabile servo di Dio subì il martirio e raggiunse la gloria celeste.

Noe Mawgalli, servitore del nobile Mukwenda nella preparazione delle imbandigioni, risplendette grandemente di virtù cristiane. Battezzato il 1° novembre 1885, colpito dalla lancia dei sicari che il re Muanga aveva mandato in giro per distruggere le case dei Cristiani, morì nel trentesimo anno d’età il 31 maggio 1886.

Giuseppe Mkasa Balikuddembé, nato nel villaggio Buwama, fu scelto dal re Mtesa, per la sua provata lealtà, come proprio inserviente personale per il giorno e per la notte, e come infermiere. Il figlio di lui Muanga, non diversamente dal padre, riponeva la più totale fiducia in questo venerabile servo di Dio; pertanto non solo lo pose a capo di tutti i servitori del palazzo reale, ma volle che fosse lui ad avvertirlo, quando il suo operato prestasse il fianco a critiche. Il 30 aprile 1882, Giuseppe ricevette il battesimo e la confermazione e si accostò per la prima volta alla santa comunione, alla quale in seguito si accostò di frequente. Con la propria dolcezza d’animo, con la carità e l’afflato religioso che mostrava non solo seppe avvicinare a Cristo molti giovani, ma in particolare fece pressioni, con consigli ed esortazioni, sui ragazzi della corte reale e sugli altri cortigiani perché non accondiscendessero alla libidine del re Muanga. Il re, essendo venuto a conoscenza di ciò, cominciò a nutrire avversione per il venerabile servo di Dio, finché, vinto dalle sollecitazioni del primo ministro, che provava invidia per Giuseppe, comandò che questi fosse condannato a morte. Giuseppe, rinforzato dal cibo divino, viene condotto nella località Mengo, dove, dopo aver dichiarato di voler dare al re sia il perdono, sia il consiglio di pentirsi, viene dal carnefice decapitato e gettato nel fuoco, prima vittima della persecuzione, a ventisei anni, il 15 novembre 1885.

Giovanni Maria Muzéi (Iamari), nato nel villaggio Minziro, aveva un aspetto di tale gravità che venne onorato col nome di Muzéi, cioé vecchio; insigne anche per prudenza, carità, dolcezza d’animo, generosità verso i poveri, sollecitudine verso gli ammalati, dedicò le proprie sostanze e il proprio impegno a riscattare i prigionieri, che poi istruiva nella fede cristiana. Si dice che egli avesse in un solo giorno appreso tutta la dottrina del catecumenato; fu poi battazzato il 1° novembre 1885 e unto del sacro crisma il 3 giugno dell’anno seguente. Dopo l’esecuzione capitale del suo grande amico Giuseppe Mkasa, pur avendo saputo che il re intendeva farlo uccidere, non volle nascondersi, né darsi alla fuga; al contrario, accompagnato da un certo Kulugi, si presentò al re, dal quale ricevette l’ordine di recarsi, per una causa qualsiasi, dal primo ministro. Obbedì, sebbene sospettasse l’inganno, poiché riteneva indegno di sé l’esitare e il temere a motivo della propria fede religiosa. E il primo ministro del re ordinò che fosse gettato in uno stagno che si trovava in un suo podere, il 27 gennaio 1887.

Dionisio Sebuggwao, nato nel villaggio Bunono, ragazzo di corte, ricevette il battesimo il 17 novembre 1885 e rifulse per integrità di costumi. Avendogli il re Muanga chiesto se fosse vero che egli aveva insegnato i rudimenti della fede cristiana a due cortigiani, egli rispose di sì, e quello lo trapassò con un colpo di lancia, e comandò che gli fosse tagliato il capo. Così morì Dionisio, martire, all’età di quindici anni, il 26 maggio 1886.

Chiunque leggerà gli Atti di tutti questi martiri si stupirà certamente apprendendo con quanta sapienza, con quanta tranquilla fermezza d’animo e con quale fede essi rispondessero alle interrogazioni tanto del re quanto del primo ministro e dei carnefici, e capirà che in essi si è pienamente compiuta la divina promessa di Cristo: «Vi sarà dato in quell’ora qualcosa da dire ». È chiaro altresì che essi hanno conseguito il suggello del glorioso martirio di Venerabili Servi di Dio. Infatti, non solo tutti i persecutori morirono di una morte così miseranda, come apparisse chiaro che Dio voleva ripagarli con una pena sacrosanta, mirabilmente conforme alla loro colpa; ma oltre a ciò, subito dopo il supplizio dei ventidue negri, crebbe, come testimoniano gli stessi indigeni, tale ardente impulso ad abbracciare la fede cattolica, da attribuire al sangue versato dai martiri, che sull’onda delle conversioni la religione si è andata ogni giorno più largamente diffondendo e tuttora si diffonde. Ed è indubbio che a trentaquattro anni da quegli eventi si contano in quella regione molte centinaia di migliaia di catecumeni e di battezzati. Sono queste le ragioni per cui sono state avviate le cause di canonizzazione dei ventidue martiri negri: espletate le quali secondo la procedura, il Nostro Predecessore Pio X di felice memoria il 14 agosto 1912 sottoscrisse il decreto sull’avviamento della Causa di beatificazione, ossia della dichiarazione di martirio per i Venerabili Servi di Dio Carlo Lwanga, Mattia Murumba e dei loro Compagni noti col nome di «Ugandesi ». Dopo ciò, Noi stessi stabilimmo, in data 19 dicembre 1918, che si potesse legittimamente trattare del martirio e della Causa di martirio, e così pure di indizi o prove miracolose, nonostante non fossero ancora trascorsi cinquant’anni dalla strage dei Venerabili Servi di Dio; infine, dopo che nella Congregazione Generale tenutasi alla Nostra presenza tutti i convenuti, sia i Reverendissimi Cardinali preposti alla Congregazione dei Santi Riti, sia i Padri Consultori, espressero ciascuno la propria opinione, Noi, la seconda domenica di Quaresima, cioè il 29 febbraio dell’anno in corso, abbiamo decretato solennemente sussistere il martirio e la Causa di martirio dei Venerabili Servi di Dio Carlo Lwanga, Mattia Murumba e Compagni.

Non rimaneva altro adempimento se non quello di domandare agli stessi Venerabili Fratelli Nostri e Padri Consultori se ritenessero di potere con certezza procedere all’attribuzione del titolo di Beati agli stessi Venerabili Servi di Dio. Ciò fece il Venerabile Nostro Fratello Cardinale Vincenzo Vannutelli, Vescovo di Ostia e Palestrina, Decano del Sacro Collegio e Relatore della Causa, nell’assemblea generale tenutasi alla Nostra presenza il 23 marzo dell’anno in corso; e tutti, sia i Reverendissimi Cardinali per la difesa dei Riti, sia i Padri Consultori presenti, risposero che si poteva procedere con sicurezza. Tuttavia, sul punto di prendere una decisione di tale portata, Noi attendemmo ancora, invocando con calde preghiere dal Padre il soccorso della sua illuminazione. Terminato tutto questo, finalmente, l’11 aprile, Domenica in Albis, convocati i Reverendissimi Cardinali Antonio Vico, Vescovo di Porto e di Santa Rufina, Prefetto della Congregazione dei Santi Riti, e Vincenzo Vannutelli, Vescovo di Ostia e di Palestrina, Decano del Sacro Collegio e Relatore della Causa, nonché Angelo Mariani, Promotore generale della Fede, e Alessandro Verde, Segretario della Congregazione dei Santi Riti, proclamammo con solenne decreto potersi procedere senz’altro alla solenne Beatificazione dei Venerabili Servi di Dio Carlo Lwanga, Mattia Murumba e dei loro Compagni detti popolarmente «Ugandesi ».

Stando così le cose, sollecitati dalle preghiere di molti Arcivescovi, Vescovi e religiosi regolari, come pure di tutta la Congregazione dei Missionari dell’Africa, con la Nostra Autotità Apostolica, in forza di questa Lettera concediamo che siano chiamati Beati in futuro i Venerabili Servi di Dio Carlo Lwanga, Mattia Murumba e i loro venticinque Compagni, Martiri, che abbiamo sopra singolarmente elencati; e che le loro « lypsane » o reliquie possano essere proposte alla pubblica venerazione, non tuttavia nel corso di solenni celebrazioni, e che le loro immagini siano ornate di raggi. Concediamo inoltre, con la stessa Nostra Autorità Apostolica, che per loro siano recitati ogni anno l’Ufficio e la Messa comune di tutti i Martiri con le speciali Orazioni da Noi approvate, secondo le rubriche del Breviario e del Messale Romano. Concediamo che la recita dell’Ufficio e la celebrazione della Messa avvengano in tutte e in ciascuna delle sedi di quei Missionari d’Africa che sono chiamati popolarmente « Padri Bianchi », e in tutte le Prefetture e i Vicariati Apostolici ora affidati, o che lo saranno in futuro, alla stessa Congregazione, da parte di tutti i Cristiani che sono tenuti a recitare le Ore canoniche, e, per quanto riguarda la Messa, da tutti i sacerdoti, sia secolari sia regolari, che si raccolgono nelle chiese nelle quali si celebra la festa solenne.

Infine concediamo che i riti solenni di Beatificazione degli stessi Venerabili Servi di Dio possano essere celebrati, nelle sedi, nelle Prefetture e nei Vicariati sopra detti, in un giorno da definirsi da parte degli Ordinari, entro l’anno successivo a quello nel quale gli stessi riti solenni saranno celebrati nella Basilica Vaticana.

Ciò, nonostante le Costituzioni e le Ordinazioni Apostoliche, e i decreti promulgati in materia non di culto e qualsivoglia altra cosa contraria. Vogliamo poi che a questa Lettera, anche in esemplari a stampa, purché sottoscritti con firma autografa dal Segretario della Congregazione dei Santi Riti e muniti del sigillo del Prefetto, anche nel caso di controversie giudiziarie, sia attribuita la stessa autorità, quale espressione della Nostra volontà.

Dato a Roma, presso San Pietro, sotto l’anello del Pescatore, il 6 giugno 1920, anno sesto del Nostro Pontificato.

Dal Vaticano il, 6 giugno 1920.

BENEDICTUS PP. XV

Copyright © Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xv/briefs/documents/hf_ben-xv_briefs_19200606_africam-quisnam_it.html

Santi Carlo Lwanga e 12 compagni Martiri



† Namugongo, Uganda, 3 giugno 1886

Tra il 1885 e il 1887, in Uganda i cristiani subirono una violenta persecuzione. Le vittime furono un centinaio. Tra loro Carlo, domestico del re Muanga dell'antico regno indipendente del Buganda, bruciato vivo insieme a dodici compagni il 3 giugno 1886. Carlo Lwanga, capo dei paggi reali, era stato battezzato durante l'evangelizzazione attuata dai Padri Bianchi, fondati dal cardinale Lavigerie. Inizialmente la loro opera, avviata nel 1879, venne ben accolta dal re Mutesa così come dal successore Muanga, che però si fece influenzare dal cancelliere del regno e dal capotribù. Tanto che decise la soppressione fisica dei cristiani, alcuni dei quali uccise con le proprie mani. Oggi il calendario ricorda ventidue martiri dell'Uganda, beatificati il 6 giugno 1920 da Benedetto XV e canonizzati da Paolo VI l'8 ottobre 1964. A loro è stato inoltre dedicato un grande santuario a Namugongo consacrato da Paolo VI nel 1969. (Avvenire)

Patronato: Uganda

Etimologia: Carlo = forte, virile, oppure uomo libero, dal tedesco arcaico

Emblema: Palma

Martirologio Romano: Memoria dei santi Carlo Lwanga e dodici compagni, martiri, che, di età compresa tra i quattordici e i trent’anni, appartenenti alla regia corte dei giovani nobili o alla guardia del corpo del re Mwanga, neofiti o fervidi seguaci della fede cattolica, essendosi rifiutati di accondiscendere alle turpi richieste del re, sul colle di Namugongo in Uganda furono alcuni trafitti con la spada, altri arsi vivi nel fuoco.

Fece un certo scalpore, nel 1920, la beatificazione da parte di Papa Benedetto XV di ventidue martiri di origine ugandese, forse perché allora, sicuramente più di ora, la gloria degli altari era legata a determinati canoni di razza, lingua e cultura. In effetti, si trattava dei primi sub-sahariani (dell’”Africa nera”, tanto per intenderci) ad essere riconosciuti martiri e, in quanto tali, venerati dalla Chiesa cattolica.

La loro vicenda terrena si svolge sotto il regno di Mwanga, un giovane re che, pur avendo frequentato la scuola dei missionari (i cosiddetti “Padri Bianchi” del Cardinal Lavigerie) non è riuscito ad imparare né a leggere né a scrivere perché “testardo, indocile e incapace di concentrazione”. Certi suoi atteggiamenti fanno dubitare che sia nel pieno possesso delle sue facoltà mentali ed inoltre, da mercanti bianchi venuti dal nord, ha imparato quanto di peggio questi abitualmente facevano: fumare hascisc, bere alcool in gran quantità e abbandonarsi a pratiche omosessuali. Per queste ultime, si costruisce un fornitissimo harem costituito da paggi, servi e figli dei nobili della sua corte.

Sostenuto all’inizio del suo regno dai cristiani (cattolici e anglicani) che fanno insieme a lui fronte comune contro la tirannia del re musulmano Kalema, ben presto re Mwanga vede nel cristianesimo il maggior pericolo per le tradizioni tribali ed il maggior ostacolo per le sue dissolutezze. A sobillarlo contro i cristiani sono soprattutto gli stregoni e i feticisti, che vedono compromesso il loro ruolo ed il loro potere e così, nel 1885, ha inizio un’accesa persecuzione, la cui prima illustre vittima è il vescovo anglicano Hannington, ma che annovera almeno altri 200 giovani uccisi per la fede.

Il 15 novembre 1885 Mwanga fa decapitare il maestro dei paggi e prefetto della sala reale. La sua colpa maggiore? Essere cattolico e per di più catechista, aver rimproverato al re l’uccisione del vescovo anglicano e aver difeso a più riprese i giovani paggi dalle “avances” sessuali del re.
Giuseppe Mkasa Balikuddembè apparteneva al clan Kayozi ed ha appena 25 anni.

Viene sostituito nel prestigioso incarico da Carlo Lwanga, del clan Ngabi, sul quale si concentrano subito le attenzioni morbose del re. Anche Lwanga, però, ha il “difetto” di essere cattolico; per di più, in quel periodo burrascoso in cui i missionari sono messi al bando, assume una funzione di “leader” e sostiene la fede dei neoconvertiti.

Il 25 maggio 1886 viene condannato a morte insieme ad un gruppo di cristiani e quattro catecumeni, che nella notte riesce a battezzare segretamente; il più giovane, Kizito, del clan Mmamba, ha appena 14 anni. Il 26 maggio vemgono uccisi Andrea Kaggwa, capo dei suonatori del re e suo familiare, che si era dimostrato particolarmente generoso e coraggioso durante un’epidemia, e Dionigi Ssebuggwawo.

Si dispone il trasferimento degli altri da Munyonyo, dove c’era il palazzo reale in cui erano stati condannati, a Namugongo, luogo delle esecuzioni capitali: una “via crucis” di 27 miglia, percorsa in otto giorni, tra le pressioni dei parenti che li spingono ad abiurare la fede e le violenze dei soldati. Qualcuno viene ucciso lungo la strada: il 26 maggio viene trafitto da un colpo di lancia Ponziano Ngondwe, del clan Nnyonyi Nnyange, paggio reale, che aveva ricevuto il battesimo mentre già infuriava la persecuzione e per questo era stato immediatamente arrestato; il paggio reale Atanasio Bazzekuketta, del clan Nkima, viene martirizzato il 27 maggio.

Alcune ore dopo cade trafitto dalle lance dei soldati il servo del re Gonzaga Gonga del clan Mpologoma, seguito poco dopo da Mattia Mulumba del clan Lugane, elevato al rango di “giudice”, cinquantenne, da appena tre anni convertito al cattolicesimo.

Il 31 maggio viene inchiodato ad un albero con le lance dei soldati e quindi impiccato Noè Mawaggali, un altro servo del re, del clan Ngabi.

Il 3 giugno, sulla collina di Namugongo, vengono arsi vivi 31 cristiani: oltre ad alcuni anglicani, il gruppo di tredici cattolici che fa capo a Carlo Lwanga, il quale aveva promesso al giovanissimo Kizito: “Io ti prenderò per mano, se dobbiamo morire per Gesù moriremo insieme, mano nella mano”. Il gruppo di questi martiri è costituito inoltre da: Luca Baanabakintu, Gyaviira Musoke e Mbaga Tuzinde, tutti del clan Mmamba; Giacomo Buuzabalyawo, figlio del tessitore reale e appartenente al clan Ngeye; Ambrogio Kibuuka, del clan Lugane e Anatolio Kiriggwajjo, guardiano delle mandrie del re; dal cameriere del re, Mukasa Kiriwawanvu e dal guardiano delle mandrie del re, Adolofo Mukasa Ludico, del clan Ba’Toro; dal sarto reale Mugagga Lubowa, del clan Ngo, da Achilleo Kiwanuka (clan Lugave) e da Bruno Sserunkuuma (clan Ndiga).

Chi assiste all’esecuzione è impressionato dal sentirli pregare fino alla fine, senza un gemito. E’ un martirio che non spegne la fede in Uganda, anzi diventa seme di tantissime conversioni, come profeticamente aveva intuito Bruno Sserunkuuma poco prima di subire il martirio “Una fonte che ha molte sorgenti non si inaridirà mai; quando noi non ci saremo più altri verranno dopo di noi”.

La serie dei martiri cattolici elevati alla gloria degli altari si chiude il 27 gennaio 1887 con l’uccisione del servitore del re, Giovanni Maria Musei, che spontaneamente confessò la sua fede davanti al primo ministro di re Mwanga e per questo motivo venne immediatamente decapitato.

Carlo Lwanga con i suoi 21 giovani compagni è stato canonizzato da Paolo VI nel 1964 e sul luogo del suo martirio oggi è stato edificato un magnifico santuario; a poca distanza, un altro santuario protestante ricorda i cristiani dell’altra confessione, martirizzati insieme a Carlo Lwanga. Da ricordare che insieme ai cristiani furono martirizzati anche alcuni musulmani: gli uni e gli altri avevano riconosciuto e testimoniato con il sangue che “Katonda” (cioè il Dio supremo dei loro antenati) era lo stesso Dio al quale si riferiscono sia la Bibbia che il Corano.

Autore:
Gianpiero Pettiti


Santi Martiri Ugandesi


† Uganda, 15 novembre 1885 / 27 gennaio 1887

La Chiesa cattolica venera quali Santi Martiri Ugandesi un gruppo di ventidue servitori, paggi e funzionari del re di Buganda, nell’odierna Uganda, convertiti al cattolicesimo dai missionari d'Africa del cardinale Charles Lavigerie, i cosiddetti “padri bianchi”, che vennero fatti uccidere in quanto cristiani sotto il regno di Mwanga II (1884-1903) tra il 15 novembre 1885 ed il 27 gennaio 1887.

Papa Benedetto XV beatificò questi gloriosi martiri il 6 giugno 1920 ed infine furono canonizzati l’8 ottobre 1964 dal pontefice Paolo VI. Questi, durante il suo viaggio in Africa del 1969, intitolò loro anche il grande santuario di Namugongo, eretto sul luogo del martirio di San Carlo Lwanga, il più celebre del gruppo, e dei suoi compagni.

Questo gruppo costituisce il primo caso di fedeli cattolici dell’Africa sub-sahariana ad essere proclamati santi. Il Martyrologium Romanum pone le commemorazioni dei singoli martiri nei rispettivi anniversari di morte: ne consegue che al 3 giugno ricorre la memoria comune di Carlo Lwanga e 12 compagni, i più celebri tra gli appartenenti al gruppo, inseriti anche nel calendario liturgico latino.

Nel 1886, nel cuore dell'Uganda, alle sorgenti del misterioso Nilo, viveva la tribù dei Buganda, erede della razza Bantù proveniente dall'Etiopia, che si diceva evangelizzata da san Matteo. Popolo essenzialmente guerriero, si dedicava anche all'agricoltura e all'allevamento. Le leggende locali parlavano di Kintu, fondatore del loro impero, messaggero del cielo, uomo bianco che aveva orrore del sangue e che chiamava tutti suoi figli e sarebbe stato lui a portare in dono il prezioso frutto della banana... insomma leggende e realtà si intrecciavano, mantenendo intatti alcuni riti cristiani, come quello di versare sul capo dei nascituri dell'acqua e credendo che la morte non distruggesse ma piuttosto "custodisse". Verso il 1852 il re Suma cominciò però a favorire l'insediamento degli Arabi nelle sue terre e là essi costruirono una moschea e cominciarono a diffondere l'islamismo, facendo molti proseliti anche a causa del fatto che l'Islam era favorevole alla poligamia, mentre il cristianesimo no.

Quando Stanley, nel 1875, scoprì questo popolo così curioso e differente dagli altri, si affrettò a chiedere dei missionari, pensando che in poco tempo egli sarebbe riuscito a far comprendere la grandezza della Bibbia. Nel 1877 ne arrivarono alcuni che erano anche ingegneri ed architetti, desiderosi di mettere a disposizione non solo il loro zelo apostolico, successivamente coadiuvati da un missionario che giunse con un Crocifisso in mano e la corona del Rosario al collo. All'inizio il re provò simpatia per la religione cattolica ma dopo un pò preferì l'islam. Nonostante tutto, la missione prosperava e vi erano molti catecumeni, ma il re temendo che l'Inghilterra desiderasse appropriarsi del suo regno allontanò dalla sua tribù i missionari cristiani. Morto lui, però, il figlio Mwanga che ne prese il posto, richiamò i Padri ed essi trovarono una comunità cristiana piuttosto fiorente, con oltre 800 catecumeni. Tuttavia gli odi interni e le dissolutezze del re, portarono ad un triste epilogo; i grandi del regno e soprattutto il primo ministro decisero di uccidere il loro capo per poi eleggere il fratello. Un amico intimo del re, Andrea Kagwa, lo asvvertì, assicurandogli che poteva contare sull'aiuto di tutti i cristiani della comunità. Il ministro riuscì a farsi perdonare dal re ma il suo odio contro i cristiani si inasprì e cominciò a cercare ogni pretesto per rovinarli, suggerendo al sovrano che se il loro numero fosse aumentato, essi l'avrebbero senza dubbio scalzato dal trono per eleggere uno di loro. Un giorno del 1885, poichè il Re soffriva di un male agli occhi, mandò Giuseppe Mukasa, precettore cristiano che vegliava sui paggi cercando di tenerli lontani dall'atmosfera pericolosa della corte, a chiedere al vecchio missionario, Padre Lourdel, un calmante che però gli provocò un grande malessere. Nulla di meglio, per il primo ministro, per accusare il prete ed i cristiani di aver voluto uccidere il re. Ciò scatenò nel sovrano un'ingiustificato odio: Giuseppe venne arso vivo sul rogo, a un paggio che non aveva risposto subito ad una sua chiamata vennero tagliate le orecchie, poi si incattivì contro gli altri paggi che non volevano abiurare alla loro fede e soprattutto s'inasprì dopo aver saputo che anche una delle sue figlie si era convertita al cattolicesimo. Come un pazzo il re afferrò una lancia avvelenata con cui ferì, condannandoli a morte, alcuni dei giovani, dando inizio ad uno spaventoso massacro. Visto che la situazione precipitava, i paggi che erano ancora catecumeni vennero subito battezzati e si riunirono davanti al re, attendendo che si compisse la loro sorte, mentre tutti i guerrieri della tribù si erano intanto radunati per dare inizio ai rituali dell'esecuzione. I condannati furono tutti legati e portati verso il luogo dove si effettuavano le uccisioni, posto che raggiunsero solo dopo molti giorni di cammino e di torture, mentre alcuni di essi, stremati, morivano per strada.... La sera del settimo giorno i carnefici si riunirono al suono del tamburi e i giovinetti vennero condotti al rogo ed arsi lentamente mentre le loro giovani voci si alzavano oranti al cielo. Solo tre di essi vennero chissà per quale ragione risparmiati e non si davano pace di ciò, ma la loro salvezza diede modo al mondo di conoscere l'esempio di fede dei piccoli perseguitati. La missione cattolica, da quel momento si sviluppò ulteriormente, mentre i persecutori fecero una tragica fine.

Autore: Patrizia Fontana Roca

Fonte: www.cartantica.it

Ecco i nomi dei martiri ed alcune informazioni su ciascuno:

93397 - Giuseppe Mkasa Balikuddembé († Nakivubo, 15 novembre 1885), del clan Kayozi, fu la prima vittima della persecuzione scatenata dal re Mwanga II contro i cristiani, prefetto della sala del re, protesse i fanciulli di corte dai vizi del re e per questo motivo venne decapitato all’età di soli venticinque anni;

54690 - Dionigi Ssebuggwawo († Munyonyo, 25 maggio 1886), del clan Musu;

54830 - Andrea Kaggwa († Munyonyo, 26 maggio 1886), capo dei suonatori del re e suo familiare;

54840 - Ponziano Ngondwe (†Ttaka Jiunge, 26 maggio 1886), del clan Nnyonyi Nnyange, paggio regale, mentre ormai infuriava la persecuzione ricevette il battesimo e venne subito incarcerato, condotto al luogo del supplizio venne trafitto da una lancia;

92074 - Atanasio Bazzekuketta († Nakivubo, 27 maggio 1886), del clan Nkima, paggio della casa regale, colpito a morte;

54920 - Gonzaga Gonza († Lubawo, 27 maggio 1886), del clan Mpologoma, uno dei servi del re, mentre veniva condotto in catene al rogo cui era stato condannato venne trafitto dalle lance dei carnefici;

55180 - Mattia Kalemba detto Mulumba († Kampala, 30 maggio 1886), del clan Lugave;

55460 - Noè Mawaggali († Mityana, 31 maggio 1886), del clan Ngabi, servo del re, offrì il petto alle lance dei soldati con le quali venne inchiodato ad un albero e quindi impiccato;

23250 - Carlo Lwanga († Namugongo, 3 giugno 1886), del clan Ngabi, poiché si rifiutò di acconsentire ai turpi voleri del re, venne arso vivo sul colle Namugongo. Insieme a lui morirono sul rogo anche altri dodici giovani compagni, di età compresa tra i quattordici e i trent’anni, membri della schiera regale dei giovani nobili o addetti alla sicurezza del sovrano:

-------- Luca Baanabakintu, del clan Mmamba;

-------- Giacomo Buuzabalyawo, del clan Ngeye, figlio del tessitore reale;

-------- Gyaviira, del clan Mmamba;

-------- Ambrogio Kibuuka, del clan Lugave;

-------- Anatolio Kiriggwajjo, nato a Bunyoro, guardiano delle mandrie del re;

-------- Mukasa Kiriwawanvu, del clan Ndiga, cameriere del re;

-------- Achilleo Kiwanuka, del clan Lugave;

-------- Kizito, nato nel 1872, del clan Mmamba, è il più giovane del gruppo;

-------- Adolofo Mukasa Ludigo, del clan BaToro, guardiano delle mandrie del re;

-------- Mugagga, del clan Ngo, sarto reale;

-------- Bruno Sserunkuuma, del clan Ndiga;

-------- Mbaga Tuzinde, del clan Mmamba;

38840 - Giovanni Maria, detto Muzei († Mengo, 27 gennaio 1887), servitore del re, confessò spontaneamente la sua fede dinanzi al primo ministro del re Mwenga e perciò venne decapitato, ultima vittima di questa atroce persecuzione.

Autore:
Fabio Arduino