lundi 28 juillet 2014

Sainte ALPHONSA (ALPHONSINE) MUTTATHUPADATHU (de l'Immaculée Conception), clarisse


 Homélie du Pape Benoît XVI (Octobre 12, 2008).

Alphonsine de l'Immaculée Conception est né à Kudamaloor dans la région du diocèse de Changanacherry Arpookara, dans le Kérala, au sud-est de l’Inde, le 19 Août 1910, d’une famille noble et ancienne de Muttathupadathu.

Dès la naissance, sa vie a été marquée par la Croix, qui serait progressivement révélé que la voie royale pour se conformer au Christ.

Sa mère, Maria Puthukari, lui a donné naissance prématurément, dans son huitième mois de grossesse, à la suite de la terreur vécue par un serpent pendant son sommeil qui s'est enroulé autour de sa taille.

Huit jours plus tard, le 28 Août, l'enfant a été Baptisée selon le rite syro-malabar par Joseph P. et reçut le nom Chackalayil Annakutty, un diminutif de Anne.

Elle était la dernière de cinq enfants.

À peine à l’âge de trois mois, sa mère meurt. Annakutty a passé son enfance à la maison de ses Elumparambil (grands-parents).

Là, elle a vécu une période particulièrement heureuse pour sa formation humaine et chrétienne, au cours de laquelle a fleuri dans ses les premières graines d'une vocation à la vie consacrée.

La grand-mère, femme pieuse et charitable, a communiqué la joie de la Foi, l'Amour pour la Prière et une forte augmentation de la Charité envers les pauvres.

A l’âge de cinq ans l'enfant savait déjà conduire, avec un enthousiasme tout à fait enfantin, la Prière du soir de la famille réunis, conformément à l'Église syro-malabare, la "salle de Prière".

Annakutty reçue pour la première fois le pain Eucharistique le 11 Novembre 1917. Elle a dit à ses amis:

«Savez-vous pourquoi je suis particulièrement heureux aujourd'hui? Parce que j'ai Jésus dans mon coeur! "

Et dans une lettre à son père spirituel, le 30 Novembre 1943, elle a confié ce qui suit:

"Déjà à l'âge de sept ans, je n'était plus le mien. J'ai été totalement dédié à mon divin Époux. Votre Révérence le sait bien. "

Dans la même année de 1917, elle a commencé à fréquenter l'école primaire Thonnankuzhy, où il a établi une amitié sincère avec les enfants hindous.

Après le premier cycle de l'enseignement, en 1920, il était temps de passer à Muttuchira, la maison de sa Murickal, tante Anna, à qui sa mère l’avait confiée avant sa mort, comme sa mère adoptive.

Sa tante était une femme sévère et exigeant, parfois despotique et violente en exigeant l'obéissance d’Annakutty.

Consacrée à la pratique religieuse, elle a accompagné sa nièce, mais ne partage pas l'amitié de la jeune fille avec les Carmélites du monastère voisin, ou ses longues périodes de prière au pied de l'autel.

Elle était, en effet, déterminée à se procurer un mariage avantageux pour Annakutty, obstruant les signes clairs de sa vocation religieuse.

Les vertus d’ Annakutty se sont manifestées en acceptant cette éducation sévère et rigide comme un chemin d'humilité et de patience pour l'Amour du Christ, et sa ténacité s’est manifestée par sa résistance aux tentatives réitérées à l'engagement à laquelle la tante essayé de l’obliger.

Pour éviter l'engagement du mariage, Annakutty se décide à provoquer volontairement une brûlure, mais elle-même tombe en mettant son pied dans une fosse de braises.

"Mon mariage a été arrangé quand j'étais âgé de treize ans. Que pouvais-je faire pour l'éviter? J'ai prié toute la nuit ... Puis une idée me vint. Si mon corps était un peu "défiguré personne ne me voudrait! ... Comment j'ai souffert! Je Lui ai offert tout ma grande intention  ".

Son choix visant à détruire sa beauté singulière n'a pas pleinement réussi dans son désir d’être libérée des attentions de prétendants.

Au cours des années suivantes, Annakutty avait à défendre sa vocation, même pendant l'année de probation lors d'une tentative qu’elle soit donnée en mariage avec la complicité de la maîtresse de la formation elle-même.

« O, la vocation que j'ai reçu! Un cadeau de Mon Bon Dieu! .... Dieu vit la douleur de mon âme en ces jours. Dieu a éloigné les difficultés et m'a conforté dans cet état religieux ».

Le Père James Muricken, son confesseur, la dirigea vers la spiritualité franciscaine afin de lui permettre de connaître la Congrégation des Franciscaines Clarisses.

Le 24 mai 1927 Annakutty fait son entrée dans le collège de Bharananganam dans le diocèse de Palai, pour participer en tant qu'étudiante stagiaire en septième année.

L'année suivante, le 02 Août 1928, la postulante Annakutty commença son Noviciat, prenant le nom d’Alphonsine de l'Immaculée Conception, en l'honneur de saint Alphonse de Liguori, célébré ce jour-là.

Le 19 mai 1930, elle reçoit l'habit religieux, au cours de la première visite pastorale de l'évêque Monseigneur James Bharananganam Kalacherry.

La période 1930-1935 a été caractérisée par une grave maladie et par les souffrances morales. Elle put seulement enseigner aux enfants l'école durant l’année scolaire 1932-33.

Plus tard, en raison de sa faiblesse, elle a servie comme assistant-professeur et catéchiste dans la paroisse.

Elle a été aussi engagée comme secrétaire, en particulier à écrire des lettres officielles en raison de sa belle écriture.

En 1934, elle a été présentée à la Congrégation des Clarisses du noviciat Franciscain Pauvre canonique.
Bien que désireuse de conclure immédiatement, à cause de sa santé défaillante, elle ne fut seulement acceptée que le 12 Août 1935.

Après environ une semaine dans le noviciat, se manifesta par des saignements au niveau du nez, des yeux, de forts vomissements et des plaies purulentes dans les jambes.

La maladie a tellement augmenté que l'on craignait le pire.

Le ciel était le sauvetage de la sainte novice.

Au cours d'une neuvaine à la Servante de Dieu le Père Elia Kuriakose Chavara-Carmel, maintenant béni, elle était miraculeusement et instantanément guérie.

Lors de la reprise de son noviciat, elle note dans son journal ses saintes intentions spirituelles : «Je ne veux pas agir ou parler selon mon inclination. Chaque fois que j'échoue, je vais faire pénitence ... Je veux faire attention à ne jamais rejeter quelqu'un. Je ne parlerai que des mots doux à d'autres. Je veux contrôler mes yeux avec rigueur.

Pour chaque échec, je veux demander au Seigneur pour le pardon et l'expier par la pénitence. De toute nature d’où me proviennent mes souffrances, je n'ai jamais à me plaindre et quand j'ai dû subir des humiliations, je vais chercher refuge dans le Sacré-Cœur de Jésus. "

Le 12 Août 1936, en la Fête de Sainte Claire, le jour de sa profession perpétuelle, fut un jour de joie spirituelle inexprimable.

Elle avait réalisée son désir longtemps caressé dans son cœur et confié à sa sœur Elisabeth alors qu'elle n'avait que 12 ans: "Jésus est mon conjoint seulement, et rien d'autre".

Mais Jésus a voulu conduire son épouse à la perfection à travers une vie de souffrance. «J'ai fait ma profession perpétuelle le 12 Août 1936 et suis venu ici pour Bharanganam le 14 prochain.

Depuis ce temps, il semble, que l’on m'a confié une partie de la Croix du Christ. Occasions de souffrance il y en a beaucoup de ... J'ai un grand désir de souffrir avec joie. Il semble que mon conjoint souhaite réaliser ce désir. "

Il y avait une succession de maladies douloureuses: la fièvre typhoïde, la pneumonie double, et, ce qui était pire, une frayeur dramatique et nerveuse, en voyant un voleur pendant la nuit du 18 Octobre 1940.

L'état de prostration mentale a duré environ un an au cours de laquelle elle n'était plus en mesure de lire ou d'écrire.

Dans chaque situation, Soeur Alphonsine a toujours maintenue en réserve, une grande attitude charitable envers les Sœurs, subissant en silence ses souffrances.

En 1945, elle eut une violente épidémie de maladies. Une tumeur s'était propagée à travers ses organes, a transformé sa dernière année de la vie dans une agonie continue.

Gastro-entérite et des problèmes du foie ont causé de violentes convulsions et des vomissements pouvant aller jusqu'à quarante fois par jour.

«Je crois que Le Seigneur m'a appelé à être une oblation, un sacrifice de la souffrance ... Je vois le jour où je n'ai pas souffert, comme un jour perdu pour moi. "

Cette attitude d'une victime de l'Amour pour Le Seigneur, heureuse jusqu'au dernier moment et avec le sourire de l'innocence toujours sur ses lèvres, Soeur Alphonsine a tranquillement et joyeusement fini son voyage terrestre au Couvent des Clarisses Franciscaines pauvres dans Bharananganam à 12h30, le 28 juillet 1946, laissant le souvenir d'une sœur pleine d'amour et de sainteté.


Avec la Canonisation d'aujourd'hui, l'Église, en Inde, indique son premier saint à la vénération des fidèles à travers le monde. En son nom, les croyants de partout dans le monde, pourront se joindre aux remerciements à Dieu seul, dans le signe des deux grandes traditions orientales et occidentales, romaines et Malabar, que Sœur Alphonsine a vécues et harmonisées dans sa sainte vie.
SOURCE : http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/juillet/sainte-alphonsine-de-l-immaculee-conception-anne-muttathupadathu-vierge-clarisse-1910-1946-fete-le-28-juillet.html


 La bienheureuse Alphonsa de l'Immaculée Conception naquit à Kudamalur, près d'Arpookara dans le diocèse de Changanachéry, Inde, le 19 août 1910, dans une noble et ancienne famille Muttathupadathu.

      Dès sa naissance, la vie de la Bienheureuse fut marquée par la croix qui lui a été révélée progressivement comme le chemin royal pour se conformer au Christ. Sa mère Marie Puthukari l'accoucha prématurément à son huitième mois de grossesse, conséquence d'une frayeur occasionnée pendant son sommeil quand un serpent la ceintura. Huit jours plus tard, le 28 août l'enfant fut baptisée selon le rite syro-malabar par le Père Joseph Chackalayil et elle reçut le nom d'Annakutty, un diminutif d'Anne. Elle était la dernière de cinq enfants.

      Sa mère décéda trois mois plus tard. Annakutty passa sa petite enfance dans la maison de la famille de ses grands-parents à Elumparambil. Elle y a passé des moments particulièrement heureux grâce à sa formation humaine et chrétienne. C'est pendant cette période que les premières semences de sa vocation ont fleuri. Sa grand-mère, une femme pieuse et charitable lui communiqua la joie de la foi, l'amour pour la prière et la charité envers les autres. A l'âge de cinq ans l'enfant savait comment mener, avec un enthousiasme totalement enfantin, la prière du soir de la famille dans la chambre de prière, ce qui était la coutume syro-malabare.

      Annakutty reçut la première communion le 11 novembre 1917. Elle disait à ses amies : "Savez-vous pourquoi je suis spécialement heureuse aujourd'hui ? C'est parce que j'ai Jésus dans mon coeur". Dans une lettre du 30 novembre 1943, elle confia à son Père spirituel : "Déjà dès l'âge de sept ans, je n'étais plus moi-même, j'étais totalement consacrée à mon époux divin. Votre révérence le sait bien".

      La même année 1917, elle commença à fréquenter l'école élémentaire Thonnankuzhy où elle a également établi une amitié sincère avec des enfants hindous. Quand le premier cycle se termina en 1920, elle a dû poursuivre ses études à Muttuchira. Elle fut reçue dans la famille de sa tante Anna Murickal à qui sa mère l'avait confiée avant sa mort comme mère adoptive.

      Sa tante était une femme sévère et exigeante, parfois despote et violente, réclamant une obéissance absolue de la part d'Annakutty concernant tous ses désirs et ses ordres. Assidue dans la pratique religieuse, elle accompagnait sa nièce, mais elle n'a pas partagé l'amitié de la jeune fille avec les Carmélites du couvent proche, ni ses longues prières au pied de l'autel. En fait, elle était déterminée à procurer un mariage avantageux à Annakutty, entravant ainsi les signes évidents de sa vocation religieuse.

      La vertu de la Bienheureuse s'est manifestée dans l'acceptation de cette éducation sévère et rigide comme un chemin d'humilité et de patience pour l'amour du Christ. Et elle resista avec ténacité aux essais réitérés de sa tante pour l'obliger à se fiancer. Annakutty, afin d'échapper à l'engagement au mariage en arriva à se causer une brûlure grave en mettant son pied dans un tas de braises.

      "Mon mariage fut arrangé quand j'avais treize ans. Qu'est-ce que j'aurais pu faire pour éviter cela ? J'ai prié toute la nuit... Puis une idée est venue.
      Si mon corps était un peu défiguré, personne ne me désirera... O ! Comme j'ai souffert ! J'offris tout cela en vue de réaliser ma vocation".

      Le projet de défigurer sa beauté exceptionnelle n'a pas totalement réussi à la libérer de l'attention de prétendants.

      Pendant les années suivantes la Bienheureuse a dû défendre sa vocation (pendant l'année de probation un essai de la donner en mariage a été fait avec la complicité même de la Maîtresse de formation)

      "O, la vocation que j'ai reçue !
      Un cadeau de mon bon Dieu !...
      Dieu vit la douleur de mon âme en ces jours-là.
      Dieu a éloigné les difficultés et m'a établie dans cet état religieux".

      C'est le père James Muricken, son confesseur qui la dirigea vers la spiritualité franciscaine et l'a mise en contact avec la congrégation des Clarisses franciscaines. Annakutty entra dans leur collège à Bharananganam dans le diocèse de Pala comme interne, pour suivre la classe de septième (correspodant à un brevet de fin d'étude) le 24 mai 1927. L'année suivante le 2 août 1928 Annakutty commença son postulat en prenant le nom d'Alphonsa de l'Immaculée conception, en l'honneur d'Alphonse Liguori dont la fête était à cette date. Elle reçut l'habit religieux le 19 mai 1930 pendant la première visite pastorale de l'évêque James Kalacherry.

      La période 1930 - 1935 fut caractérisée par de graves maladies et beaucoup de souffrance morale. Elle n'a pu enseigner aux enfants de l'école de Vakakkad que durant l'année scolaire 1932. Puis à cause de sa faiblesse, elle remplit la fonction d'aide-enseignante et de catéchiste à la paroisse. Elle fut également engagée comme secrétaire, particulièrement pour écrire des lettres officielles compte tenu de sa belle écriture.

      Le noviciat canonique fut introduit dans la congrégation de Clarisses franciscaines en 1934. Malgré son désir d'y entrer immédiatement, la Bienheureuse ne fut admise que le 12 août 1935 seulement à cause de sa mauvaise santé. Environ une semaine après l'entrée au noviciat, elle eu une hémorragie des narines et des yeux, une faiblesse extrême et des plaies purulentes sur les jambes. La maladie s'aggrava tellement qu'on craignit le pire. Le ciel est venu au secours de la sainte novice.

      Pendant une neuvaine sous l'inspiration du Père Kuriakose Chavara, un carme, "serviteur de Dieu" aujourd'hui "Bienheureux", elle fut miraculeusement et instantanément guérie. Ayant recommencé son noviciat, elle écrit dans son agenda spirituel les décisions suivantes :

      "Je ne veux pas agir ou parler selon mes penchants.
      Chaque fois que j'échouerai, je ferai pénitence.
      Je veux être attentive à ne rejeter personne,
      Je ne parlerai aux autres qu'avec douceur...
      Je veux contrôler mes yeux avec rigueur.
      Je demanderai pardon au Seigneur pour chaque petit échec et en réparation je ferai pénitence.
      De toutes mes souffrances, quelles qu'elles soient, je ne me plaindrai pas et si je dois subir quelque humiliation, je chercherai refuge dans le sacré cœur de Jésus".

      Le 12 août 1936 à la fête de Sainte Claire, le jour de sa profession perpétuelle, a été, pour elle, un jour de joie spirituelle inexprimable. Elle avait réalisé son désir et l'avait gardé très longtemps dans son coeur ; elle avait confié à sa sœur Elizabeth quand elle avait 12 ans :
      "Jésus est mon seul époux, et personne d'autre".

      Jésus néanmoins voulut conduire son épouse à la perfection par une vie de souffrance.

      "J'ai fait ma profession perpétuelle le 12 août 1936 et je suis venue ici à Bharananganam le 14 suivant.
      Il me semble qu'à partir de ce moment là une part de la croix de Jésus m'a été confiée.
      Il y a d'abondantes occasions de souffrances... J'ai un grand désir de souffrir avec joie.
      Il me semble que mon époux veut accomplir ce désir".

      Des maladies douloureuses se succédèrent, fièvre de typhus, double pneumonie et la plus sérieuse de toutes, un choc nerveux dramatique, résultant de la frayeur en voyant un voleur dans la nuit du 18 octobre 1940.

      Son état d'incapacité psychique dura une année environ, pendant laquelle elle ne pouvait ni lire ni écrire.

      En chaque situation, sœur Alphonsa garda toujours une grande réserve et une attitude charitable envers les sœurs en supportant les souffrances en silence.

      En 1945 elle eut un déclenchement violent de maladies :
      - Une tumeur qui s'est étendue à tous ses organes et transforma sa dernière année de vie en une agonie continue.
      - Une gastroentérite et des problèmes de foie qui ont causé des convulsions violentes et des vomissements jusqu'à quarante fois par jour.

      "Je sens que le Seigneur m'a destinée à être une offrande, un sacrifice de souffrance...
      Je considère le jour où je n'ai pas souffert comme un jour perdu pour moi".

      Avec cette attitude de victime de l'amour du Seigneur, heureuse jusqu'au dernier moment et avec un sourire d'innocence toujours sur ses lèvres, sœur Alphonsa termina discrètement et joyeusement son voyage terrestre dans le couvent de Clarisses franciscaines à Bharananganam à 12H30 le 28 juillet 1946, laissant la mémoire d'une sœur pleine d'amour et d'une sainte.

      Alphonsa de l'Immaculée Conception Muttathupadathu a été proclamée Bienheureuse par le pape Jean-Paul II à Kottayam, Inde, le 8 février 1986.

      Avec la canonisation de ce jour, l'Eglise de l'Inde présente sa première sainte à la vénération des fidèles du monde entier.

      Afin de suivre l'exemple de sœur Alphonsa qui avait su, durant sa vie, maintenir l'unité des traditions Orientales et Occidentales, Romaines et Malabares, des fidèles du monde entier, de toutes ces traditions, viennent l'honorer et remercier Dieu qui lui a donné la grâce de vivre sa vie de sainteté et d'amour.

Sainte Alphonsine de l'Immaculée

clarisse indienne ( 1946)

Alphonsine de l'Immaculée, de son nom de famille indienne Anne Muttathupandathu, (1910-1946), fut religieuse professe de la congrégation des Clarisses du tiers ordre de saint François. Cette religieuse originaire de la région du Kérala avait été béatifiée par Jean-Paul II le 8 février 1986.

Anna Muttathupadathu naît à Kudamaloor, dans le Kérala, au sud-est de l’Inde. Encore enfant, elle est impressionnée par la vie de sainte Thérèse de Lisieux et prend la résolution de devenir sainte elle aussi au moyen de la prière et de la pénitence. Désormais, pour elle, le chemin vers la sainteté sera “le chemin de la Croix, le chemin de la maladie et de la souffrance” (Jean-Paul II). Pour ne pas être mariée de force par ses parents, elle décide de s’enlaidir et se brûle le pied.

Devenue clarisse à Bharananganam, elle garde constamment, malgré de grandes souffrances, un sourire candide aux lèvres, elle est gaie comme un enfant. « Elle sait trouver son bonheur dans les choses simples et ordinaires. (…) Elle ne cesse de rendre grâces à Dieu pour la joie et le privilège de sa vocation religieuse, pour la grâce de ses vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. (…) Elle en vient à aimer la souffrance, parce qu’elle aime le Christ souffrant, et la Croix à travers son amour pour le Christ crucifié. » (Jean-Paul II) 

Aux souffrances physiques et aux convulsions qui la secouent chaque vendredi, s’ajoutent celles causées par la jalousie, l’incompréhension et les faux jugements à son égard. Dans une lettre écrite en février 1946, peu avant sa mort, elle dit: «Je me suis complètement donnée à Jésus. Qu’il fasse de moi comme il l’entend. Mon seul désir en ce monde est de souffrir pour l’amour de Dieu et de me réjouir en le faisant.» (source : Service de presse du Vatican)

À Bharananganam au Kérala, en Inde, l’an 1946, sainte Alphonse de l’Immaculée Conception (Anne Muttathupadathu), vierge. Pour fuir le mariage qu’on voulait lui imposer, elle mit son pied dans le feu et, admise parmi les Clarisses de Malabar, elle offrit à Dieu une vie presque toujours souffrante.

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10539/Sainte-Alphonsine-de-l-Immaculee.html

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10539/Sainte-Alphonsine-de-l-Immaculee.html


Bienheureuse Alphonsine de l'Immaculée Conception MUTTATHUPADATHU

Nom: MUTTATHUPADATHU

Prénom: Anne

Nom de religion: Alphonsine de l'Immaculée Conception

Pays: Inde
Naissance: 19.08.1910  à Kudemaloor (Kerala)

Mort: 28.07.1946  à Bharananganam

Etat: Religieuse

Note: De la Congrégation des Tertiaires Clarisses du Malabar (rite syro-malabar). Vie de souffrance avec des charismes (don de voir l'avenir - elle parla soudain le Tamil qu'elle ne connaissait pas). Guide spirituel.

Béatification: 08.02.1986  à Kottayam (Kerala - Inde)  par Jean Paul II

Canonisation: 12 octobre 2008 par Benoît XVI

Fête: 28 juillet
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1986 n.3 p.4 – n.7 p.10-11

Réf. dans la Documentation Catholique: 1986 p.306


Anna Muttathupadathu naît à Kudamaloor, dans la province du Kérala, au sud-est de l’Inde. A trois mois, elle perd sa mère ; elle est confiée à une tante qui se charge de son éducation, et à un grand-oncle prêtre. On lui donne le surnom familier d’Annakutti. Encore enfant, elle est impressionnée par la vie de sainte Thérèse de Lisieux et prend la résolution de devenir sainte elle aussi au moyen de la prière et de la pénitence. Désormais, pour elle, le chemin vers la sainteté sera “le chemin de la Croix, le chemin de la maladie et de la souffrance” (Jean-Paul II). Elle a une autre dévotion : le Père Chavara 2 qui a œuvré dans la même région du Kérala au siècle précédent. Un jour, la tante décide de marier Annakutti; elle est belle et, bien qu’elle n’ait pas de dot, les prétendants ne manquent pas. Elle s’y refuse tant qu’elle peut, mais en dernière extrémité, quand elle voit qu’une cérémonie de fiançailles est prévue à l’église, elle décide de s’enlaidir et se brûle le pied ; malheureusement, elle tombe dans le feu et elle est gravement brûlée. Sur ce, la tante laisse l'idée de la marier et l'autorise à rejoindre un couvent. Annakutty achève ses études scolaires et, à 17 ans, en 1927, elle entre chez les clarisses de Bharananganam.

Le 12 août 1935, elle devient novice et le 12 août 1936, elle fait ses vœux sous le nom de sœur Alphonsine de l’Immaculée-Conception. A plusieurs reprises, elle tombe gravement malade, mais elle se rétablit, une fois, à la suite d’une neuvaine au Père Chavara ; une autre fois, à la suite d’une apparition de ce Père, puis le même jour, de sainte Thérèse. Un soir, un voleur, qui s’est introduit dans le couvent, lui cause une peur terrible ; elle reste en état de choc pendant quelques temps. Malgré toutes ces souffrances, elle garde constamment un sourire candide aux lèvres, elle est gaie comme un enfant. « Elle sait trouver son bonheur dans les choses simples et ordinaires. (…) Elle ne cesse de rendre grâces à Dieu pour la joie et le privilège de sa vocation religieuse, pour la grâce de ses vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. (…) Elle en vient à aimer la souffrance, parce qu’elle aime le Christ souffrant, et la Croix à travers son amour pour le Christ crucifié. » (Jean Paul II) Aux souffrances physiques s’ajoutent celles causées par l’incompréhension, la jalousie et les faux jugements à son égard. Pour ces personnes, elle redouble de charité et c’est un sujet d’édification pour les témoins, notamment ses petites élèves.

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0270.htm

Elle est dotée de phénomènes mystiques et de charismes. En juillet 1945, en réponse à sa prière, elle est prise de nouvelles souffrances qui lui causent de violentes convulsions. Elles se produisent chaque Vendredi. Elle obtient la grâce que cela passe inaperçu. Dans une lettre écrite en février 1946, peu avant sa mort, elle dit : « Je me suis complètement donnée à Jésus. Qu’il fasse de moi comme il l’entend. Mon seul désir en ce monde est de souffrir pour l’amour de Dieu et de me réjouir en le faisant. » C’est à la suite d’une de ces convulsions qu’elle meurt dans la paix, un Dimanche, le 26 juillet 1946, à l’âge de 36 ans. Son enterrement a lieu dans l’intimité, bien que l’aumônier célébrant parle de cette gloire cachée qui attirerait des foules si on la connaissait ! Effectivement, à travers les élèves de l’école de son couvent qui la révéraient comme une sainte, son renom prend de l’ampleur. Des grâces sont obtenues sur sa tombe qui devient un lieu de pèlerinage. Elle attire actuellement de nombreux chrétiens, mais aussi des hindouistes et des musulmans.


SOURCE : http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Juillet/28.html

En 1910, naît Anne, Annakutti, « Petite Anne », au Kérala (état du sud-ouest de l’Inde) dans une famille dont la christianisation remonte à la prédication de saint Thomas. Elle perd sa mère alors qu'elle n'a que 3 mois. Précoce, elle impressionne par sa rare beauté, son tempérament épanoui, son gracieux sourire, ses manières affables, son grand talent littéraire. Elle choisit la vie religieuse à 17 ans en voulant suivre les traces de Ste Thérèse de Lisieux dont elle a lu et relu la biographie, non au Carmel mais chez les Clarisses, ordre qu’elle juge plus pauvre. Elle prend le nom d’Alphonsa avec la ferme résolution de devenir une sainte en prenant la route du calvaire. Souffrances physiques et morales viennent à tout bout de champ de partout et de tout le monde. Elle manifeste ses plus délicates attentions aux soeurs qui la calomnient ! Entre 1936 et 1946 (à 26 et 36 ans), elle veut aider Notre Seigneur à porter sa Croix avec peut-être moins de vigueur mais bien plus de générosité que Simon de Cyrène. Les souffrances liées à des ulcères, hémorragies, fièvres, quintes de toux, vomissements, paludisme sont acceptées, offertes, demandées, guéries parfois (suite à une neuvaine à sainte Thérèse), portées à la place des autres. Sa prière favorite est « Unissez-moi à Vous et consumez-moi du feu de Votre Amour ». Soeur Alphonsa vit des nuits d’agonies suivies d’un Grand Bonheur, celui de voir son Epoux prodiguer Son Plus Tendre Amour dans une chambre toute illuminée. Elle connaît toutefois des moments de doutes et d’abandons. Elle exerce une mystérieuse attraction spirituelle en attirant les âmes à Dieu. Elle a un remarquable pouvoir d’intuition spirituelle qui lui permet d’agir en prophète. A sa mort, tous ont su que son pouvoir d’intercession est alors encore plus fort ! Aujourd’hui encore, très nombreux sont ceux qui viennent la prier à Bharananganam où se trouve son tombeau : indiens et étrangers de toutes castes, classes, religions (musulmans, hindous…) ! Et les grâces obtenues sont innombrables

Saint Alphonsa

Saint Alphonsa was born as Annakkutty (little Anna) in Kudamaloor, a village in the princely state of Travancore which was under the British Raj (now present day Kottayam district, Kerala, India) to Joseph and Mary Muttathupadathu. She was baptized on 27 August 1910 at Saint Mary’s Church in Kudamaloor under the patronage of Saint Anna. Anna’s mother died when she was young, so her maternal aunt raised her.

In 1916 Anna started her schooling in Arpookara. She received First Communion on 27 November 1917. In 1918 she was transferred to the school in Muttuchira. In 1923 Anna was badly burned on her feet when she fell into a pit of burning chaff. This accident left her permanently disabled. When it became possible, Anna joined the Franciscan Clarist Congregation. She arrived at the Poor Clares convent at Bharananganam on Pentecost 1927. She received the postulant’s veil on 2 August 1928 and took the name Alphonsa. In May 1929 she entered the Malayalam High School at Vazhappally. Her foster mother died in 1930.

On 19 May 1930 she received her religious habit at Bharananganam. Three days later she resumed her studies at Changanacherry, while working as a temporary teacher at the school at Vakakkad. On 11 August 1931 she joined the novitiate. Anna took her permanent vows on 12 August 1936. Two days later she returned to Bharananganam from Changanacherry. She taught elementary school, but was often sick and unable to teach.

In December 1936, it is claimed that she was cured from her ailments through the intervention of Blessed Kuriakose Elias Chavara, but on 14 June 1939 she was struck by a severe attack of pneumonia, which left her weakened. On 18 October 1940, a thief entered her room in the middle of the night. This traumatic event caused her to suffer amnesia and weakened her again.

Her health continued to deteriorate over a period of months. She received extreme unction on 29 September 1941. The next day it is believed that she regained her memory, though not complete health. Her health improved over the next few years, until in July 1945 she developed a stomach problem that caused vomiting.

She died on 28 July 1946, aged 35. She is buried at Bharananganam, Travancore (present day Kerala) in the Diocese of Palai.

Her tomb in Bharananganam has become a pilgrimage site as miracles have been reported by some faithful. The miracle attributed to her intercession and approved by the Vatican for the canonization was the healing of the club foot of an infant in 1999.



BEATIFICATION OF FATHER KURIAKOSE ELIAS CHAVARA
 AND SISTER ALFONSA MUTTATHUPANDATHU

HOMILY OF HIS HOLINESS JOHN PAUL II

Nahru Stadium of Kottayam

Saturday, 8 February 1986



"I thank thee, Father, Lord of heaven and earth".

Dear Brothers and Sisters,
1. These are the words of Jesus of Nazareth, and he rejoiced in the Holy Spirit when he uttered them. How full of meaning they are for us today!

"I thank you, Father, Lord of heaven and earth, that you have hidden these things from the wise and understanding and revealed them to the little ones" .

What things has the Lord hidden? What mysteries has he revealed? Truly the deepest ones, the mysteries of his own divine life, those known here on earth only by him, only by Christ himself. For he says: "All things have been delivered to me by my Father; and no one knows the Son except the Father, and no one knows the Father except the Son and any one to whom the Son chooses to reveal him" .

And behold, the Son does reveal these things. At the same time he reveals the Father. The Father is revealed through the Son. And to whom does the Son reveal these things? He reveals them to those whom he chooses: "for such was your gracious will", Jesus tells the Father. He reveals these things to the little ones.

2. Today, in this Sacred Liturgy, we wish to unite ourselves in a special way with Christ the Lord. Together with him we wish to bless the Father, for the particular love which he has shown to a son and daughter of the Church in India. We praise the Father for his countless blessings during the two thousand years that the Church has existed on Indian soil. With Christ we glorify the Father for the love that he has shown to the little ones of Kerala and all India.

The Church throughout the world rejoices with the Church in India as Father Kuriakose Elias Chavara and Sister Alphonsa of the Immaculate Conception are raised to the ranks of the Blessed in the great Communion of Saints. This man and this woman, both members of the Syro-Malabar Church here in Kerala, advanced to great heights of holiness through their wholehearted co-operation with the grace of God. Each possessed an ardent love of God, yet each followed a distinct spiritual path.

3. Father Kuriakose Elias Chavara was born here in Kerala, and for nearly all of his sixty-five years of earthly life he laboured generously for the renewal and enrichment of the Christian life. His deep love for Christ filled him with apostolic zeal and made him especially careful to promote the unity of the Church. With great generosity he collaborated with others, especially brother priests and religious, in the work of salvation.
In co-operation with Fathers Thomas Palackal and Thomas Porukara, Father Kuriakose founded an Indian religious congregation for men, now known as the Carmelites of Mary Immaculate. Later, with the help of an Italian missionary, Father Leopold Beccaro, he started an Indian religious congregation for women, the Congregation of the Mother of Carmel. These congregations grew and flourished, and religious vocations became better understood and appreciated. Through the common efforts of the members of new religious families, his hopes and works were multiplied many times over.

Father Kuriakose’s life, and the lives of these new religious, were dedicated to the service of the Syro-Malabar Church. Under his leadership or inspiration, a good number of apostolic initiatives were undertaken: the establishment of seminaries for the education and formation of the clergy, the introduction of annual retreats, a publishing house for Catholic works, a house to care for the destitute and dying, schools for general education and programmes for the training of catechumens. He contributed to the Syro-Malabar liturgy and spread devotion to the Holy Eucharist and the Holy Family. In particular, he dedicated himself to encouraging and counselling Christian families, convinced as he was of the fundamental role of the family in the life of society and the Church.

But no apostolic cause was dearer to the heart of this great man of faith than that of the unity and harmony within the Church. It was as if he had always before his mind the prayer of Jesus, on the night before his Sacrifice on the Cross: "That they may all be one; even as you, Father, are in me, and I in you, that they also may be in us" . Today the Church solemnly recalls with love and gratitude all his efforts to resist threats of disunity and to encourage the clergy and faithful to maintain unity with the See of Peter and the universal Church. His success in this, as in all his many undertakings, was undoubtedly due to the intense charity and prayer which characterised his daily life, his close communion with Christ and his love for the Church as the visible Body of Christ on earth.

4. Sister Alphonsa of the Immaculate Conception, born a century after Father Kuriakose Elias, would gladly have served the Lord with similar apostolic projects. And indeed, she possessed a personal devotion to Father Kuriakose from early in her religious life. But the path to holiness for Sister Alphonsa was clearly a different one. It was the way of the Cross, the way of sickness and suffering.

Already at a very young age, Sister Alphonsa desired to serve the Lord as a religious, but it was not without enduring trials that she was finally able to pursue this goal. When it became possible, she joined the Franciscan Clarist Congregation. Throughout her life, which was a brief thirty-six years, she continually gave thanks to God for the joy and privilege of her religious vocation, for the grace of her vows of chastity, poverty and obedience.

From early in her life, Sister Alphonsa experienced great suffering. With the passing of the years, the heavenly Father gave her an ever fuller share in the Passion of his beloved Son. We recall how she experienced not only physical pain of great intensity, but also the spiritual suffering of being misunderstood and misjudged by others. But she constantly accepted all her sufferings with serenity and trust in God, being firmly convinced that they would purify her motives, help her to overcome all selfishness, and unite her more closely with her beloved divine Spouse. She wrote to her spiritual director: "Dear Father, as my good Lord Jesus loves me so very much, I sincerely desire to remain on this sick bed and suffer not only this, but anything else besides, even to the end of the world. I feel now that God has intended my life to be an oblation, a sacrifice of suffering" (20 November 1944). She came to love suffering because she loved the suffering Christ. She learned to love the Cross through her love of the crucified Lord.

Sister Alphonsa knew that by her sufferings she shared in the Church’s apostolate; she found joy in them by offering them all to Christ. In this way, she seemed to have made her own the words of Saint Paul: "I rejoice in my sufferings for your sake, and in my flesh I complete what is lacking in Christ’s afflictions for the sake of his body, that is, the Church" . She was endowed by God with an affectionate and happy disposition, with the ability to take delight in ordinary and simple things. The weight of human suffering, even the misunderstanding or jealousy of others, could not extinguish the joy of the Lord which filled her heart. In a letter written shortly before she died, at time of intense physical and mental suffering, she said: "I have given myself up completely to Jesus. Let him please himself in his dealings with me. My only desire in this world is to suffer for love of God and to rejoice in doing it" (February 1946).

5. Both Father Kuriakose and Sister Alphonsa bear witness to the beauty and greatness of the religious vocation. And I would like to take this occasion to direct my thoughts particularly to the men and women religious who are present here and to all the religious in India.

Every one who has been baptised into Christ has discovered a pearl of "great value" and a "treasure" worth all that one has in life . For all the baptised share in the very life of the Blessed Trinity and are called to be "light" and "salt" for the world . But within the great family of the Church, God our Father calls some of you to follow Christ still more closely and to dedicate your lives with a special consecration through the profession of chastity, poverty and obedience. You, the religious of the Church, bear public witness to the Gospel and to the primacy of the love of God. By a permanent commitment and lifelong fidelity to your vows, you seek to grow in union with Christ and to contribute in a unique way to the life and mission of the Church. And what a vital contribution is yours!

In a rich variety of forms, you live to the full your evangelical consecration. Some of you have heard the Lord’s personal call to the contemplative life where, though hidden from the world, you offer your lives and prayers for the sake of all humanity. Others have been called to an active apostolic life, where you serve in teaching, health care, parochial work, retreats, works of charity and many forms of pastoral activity.

No matter how you serve, dear brothers and sisters in Christ, never doubt the value of your consecrated life. Whether your service resembles the great apostolic endeavours of Father Kuriakose, or takes the form of hidden suffering like Sister Alphonsa, whatever it may be, it is important in the life of the Church. Remember the words of Saint Paul, in today’s second reading, "we know that in everything God works for good" . Even when you feel discouraged or weighed down by personal failures or sin, trust even more in the love of God for you. Turn to him for mercy, forgiveness and love. For as Saint Paul says in the same reading: "the Lord helps us in our weakness" . It is in him that we End our strength, our courage and our joy.

Without the vital contribution of men and women religious, the charity of the Church would be lessened, her fruitfulness would be diminished. Thus, I pray that the beatification of these two exemplary religious of India will give you renewed zeal for your precious vocation. In your own love for Christ may you be inspired by their fervour. And like them, may you keep the simplicity of the "little ones" of the Gospel. Be pure of heart and filled with compassion. Be always eager to please the Lord. For it is to the little ones that the mysteries of God are revealed .

6. And now, I wish to greet all who have come to Kottayam for this celebration. I greet my brother bishops and all the clergy and faithful who have come from the other dioceses of Kerala. With respect and esteem I thank all the other fellow Christians as well as our Hindu and Muslim brethren and the followers of other religions who honour me today by being here. I am grateful for the presence of the civil authorities and I invoke upon all the people the blessings of joy and peace.

Truly extraordinary is this day in the history of the Church and Christianity on Indian soil. It is important, too, in the history of the pastoral ministry of the Bishop of Rome, the Successor of Saint Peter. It is the first time that he has had the joy or raising to the glory of the altars a son and a daughter of the Church in India, in their native land.

Therefore we sing together with the Psalmist in today’s Liturgy. Together we give thanks:


"It is good to give thanks to the Lord 

to make music to your name, O Most High; 
Your deeds, O Lord, have made me glad; 
for the work of your hands I shout with joy. 
O Lord, how great are your works!" .


Truly great are the works of God! And the greatest work of God on earth is man. The glory of God is man fully alive with the life of God. The glory of God is the holiness of each person and of the whole Church.

Holiness is the work of divine grace. When we proclaim it solemnly in the midst of the People of God in this land, we give glory to the Most High. In the words of Saint Augustine we praise God, saying: "In crowning merits, you are crowning your own gifts".

7. Truly extraordinary is this day! The Prophet Isaiah says: "As the heavens are higher than the earth, so are my ways higher than your ways and my thoughts than your thoughts" .

Today it is given to us to penetrate more deeply into these divine thoughts. It is given to us to know better the divine ways.

And behold, what ways! What ways!

The Apostle writes: "For those whom he foreknew he also predestined to be conformed to the image of his Son, in order that he might be the first-born among many brethren. And those whom he predestined he also called; and those whom he called he also justified; and those whom he justified he also glorified" .

These are the divine thoughts.

These are the divine ways.

Today it is given to us to see how these thoughts are accomplished in Blessed Kuriakose Elias and Blessed Sister Alphonsa. Today we see how these ways of God lead through their hearts, through their earthly pilgrimages, to the glory of the altars.

8. "Father, it is true", Jesus says, "you have graciously willed it so" .

And he continues: "Come to me, all who labour and are heavy laden, and I will give you rest. Take my yoke upon you, and learn from me; for I am gentle and lowly in heart, and you will find rest for your souls. For my yoke is easy, and my burden is light" .

Jesus speaks in this way. And he speaks to everyone. We are called to holiness. We are all called to communion with him: with his Heart, with his Cross, with his glory.

Jesus speaks in this way. And together with Jesus so do Blessed Kuriakose and Blessed Alphonsa. Their hearts are united with the Heart of the Divine Redeemer and are filled with love for all the sons and daughters of your blessed land. Amen.

© Copyright 1986 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/1986/documents/hf_jp-ii_hom_19860208_stadio-kattayam_en.html

Alphonsa of the Immaculate Conception (1910-1946)

Blessed ALPHONSA OF THE IMMACULATE CONCEPTION was born in Kudamalur, the Arpookara region, in the diocese of Changanacherry, India, on the 19th of August 1910, of the ancient and noble family of Muttathupadathu.


From her birth, the life of the Blessed was marked by the cross, which would be progressively revealed to her as the royal way to conform herself to Christ. Her mother, Maria Puthukari, gave birth to her prematurely, in her eight month of pregnancy, as a result of a fright she received when, during the sleep, a snake wrapped itself around her waist. Eight days later, the 28 of August, the child was baptised according to the Syro-Malabar rite by the Fr. Joseph Chackalayil, and she received the name Annakutty, a diminutive of Anne. She was the last of five children.

Her mother died three months later. Annakutty passed her early infancy in the home of her grandparents in Elumparambil. There she lived a particularly happy time because of her human and Christian formation, during which the first seeds of a vocation flowered. Her grand-mother, a pious and charitable woman, communicated the joy of the faith, love for prayer and a surge of charity towards the poor to her. At five years of age the child already knew how to lead, with a totally childish enthusiasm, the evening prayer of the family gathered, in accordance with the Syro-Malabar custom, in the "prayer room".

Annakutty received the Eucharistic bread for the first time on the 11 of November 1917. She used to say to her friends: "Do you know why I am so particularly happy today? It is because I have Jesus in my heart!". In a letter to her spiritual father, on the 30 of November 1943, she confided the following: "Already from the age of seven I was no longer mine. I was totally dedicated to my divine Spouse. Your reverence knows it well".

In the same year of 1917 she began to attend the elementary school of Thonnankuzhy, where she also established a sincere friendship with the Hindu children. When the first school cycle ended in 1920, the time had come to transfer to Muttuchira, to the house of her aunt Anna Murickal, to whom her mother, before she died, had entrusted her as her adoptive mother.

Her aunt was a severe and demanding woman, at times despotic and violent in demanding obedience from Annakutty in her every minimal disposition or desire. Assiduous in her religious practice, she accompanied her niece, but did not share the young girl’s friendship with the Carmelites of the close-by Monastery or her long periods of prayer at the foot of the altar. She was, in fact, determined to procure an advantageous marriage for Annakutty, obstructing the clear signs of her religious vocation.

The virtue of the Blessed was manifested in accepting this severe and rigid education as a path of humility and patience for the love of Christ, and tenaciously resisted the reiterated attempts at engagement to which the aunt tried to oblige her. Annakutty, in order to get out from under a commitment to marriage, reached the point of voluntarily causing herself a grave burn by putting her foot into a heap of burning embers. "My marriage was arranged when I was thirteen years old. What had I to do to avoid it? I prayed all that night... then an idea came tome. If my body were a little disfigured no one would want me! ... O, how I suffered! I offered all for my great intention".

The proposal to defile her singular beauty did not fully succeed in freeing her from the attentions of suitors. During the following years the Blessed had to defend her vocation, even during the year of probation when an attempt to give her in marriage, with the complicity of the Mistress of Formation herself, was made. "O, the vocation which I received! A gift of my good God!.... God saw the pain of my soul in those days. God distanced the difficulties and established me in this religious state".

It was Fr. James Muricken, her confessor, who directed her towards Franciscan spirituality and put her in contact with the Congregation of the Franciscan Clarists. Annakutty entered their college in Bharananganam in the diocese of Palai, to attend seventh class, as an intern student, on the 24th of May 1927. The following year, on the 2nd of August 1928, Annakutty began her postulancy, taking the name of Alphonsa of the Immaculate Conception in honour of St. Alphonsus Liguori, whose feast it was that day. She was clothed in the religious habit on the 19th of May 1930, during the first pastoral visit made to Bharananganam by the Bishop, Msgr. James Kalacherry.

The period 1930-1935 was characterised by grave illness and moral suffering. She could teach the children in the school at Vakakkad only during the scholastic year 1932. Then, because of her weakness, she carried out the duties of assistant-teacher and catechist in the parish. She was engaged also as secretary, especially to write official letters because of her beautiful script.

The canonical novitiate was introduced into the Congregation of the Franciscan Clarists in 1934. Though wishing to enter immediately, the Blessed was only admitted on the 12th of August 1935 because of her ill health. About one week after the beginning of her novitiate, she had a haemorrhage from the nose and eyes and a profound organic wasting and purulent wounds on her legs. The illness deteriorated, to such a point that the worst was feared.

Heaven came to the rescue of the holy novice. During a novena to The Servant of God Fr. Kuriakose Elia Chavara - a Carmelite who today is a Blessed—she wasmiraculously and instantaneously cured.
Having restarted her novitiate, she wrote the following proposals in her spiritual diary: "I do not wish to act or speak according to my inclinations. Every time I fail, I will do penance... I want to be careful never to reject anyone. I will only speak sweet words to others. I want to control my eyes with rigour. I will ask pardon of the Lord for every little failure and I will atone for it through penance. No matter what my sufferings may be, I will never complain and if I have to undergo any humiliation, I will seek refuge in the Sacred Heart of Jesus".

The 12th of August 1936, the feast of St. Clare, the day of her perpetual profession, was a day of inexpressible spiritual joy. She had realised her desire, guarded for a long time in her heart and confided to her sister Elizabeth when she was only 12 years old: "Jesus is my only Spouse, and none other".

Jesus, however, wished to lead His spouse to perfection through a life of suffering. "I made my perpetual profession on the 12th of August 1936 and came here to Bharanganam on the following 14th. From that time, it seems, I was entrusted with a part of the cross of Christ. There are abundant occasions of suffering... I have a great desire to suffer with joy. It seems that my Spouse wishes to fulfil this desire".

Painful illnesses followed each other: typhoid fever, double pneumonia, and, the most serious of all, a dramatic nervous shock, the result of a fright on seeing a thief during the night of the 18th of October 1940. Her state of psychic incapacity lasted for about a year, during which she was unable to read or write.

In every situation, Sister Alphonsa always maintained a great reservation and charitable attitude towards the Sisters, silently undergoing her sufferings. In 1945 she had a violent outbreak of illness. A tumour, which had spread throughout her organs, transformed her final year of life into a continuous agony. Gastroenteritis and liver problems caused violent convulsions and vomiting up to forty times a day: "I feel that the Lord has destined me to be an oblation, a sacrifice of suffering... I consider a day in which I have not suffered as a day lost to me".

With this attitude of a victim for the love of the Lord, happy until the final moment and with a smile of innocence always on her lips, Sister Alphonsa quietly and joyfully brought her earthly journey to a close in the convent of the Franciscan Clarists at Bharananganam at 12.30 on the 28th July 1946, leaving behind the memory of a Sister full of love and a saint.



SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/2008/ns_lit_doc_20081012_alfonsa_en.html

With today’s Canonisation, the Church in India presents its first Saint to the veneration of the faithful of the whole world. Faithful from every part of the world have come together in a single act of thanksgiving to God in her name and in a sign of the great oriental and western traditions, Roman and Malabar, which Sr. Alphonsa lived and harmonised in her saintly life.